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    Baker EL HUSSEINI, 2012-2013 [email protected] 1

    UNIVERSIT DE LA RUNIONFACULT DE DROIT & DCONOMIE

    FILIRE L1 AES, TAMPON TRAVAUX DIRIGS DCONOMIE POLITIQUE 1

    Cours de M. HUETAnne universitaire 2012-2013

    18h en 9 TD :I- Courants de pense en conomie :

    1. Objet et mthode de lconomie politique.2. volution de la pense conomique(1) : Du mercantilisme au libralisme.3. volution de la pense conomique(2) : Contestation du libralisme.

    II- Comptabilit nationale :4. Familiarisation avec le langage et la mesure de lconomie.5. Les secteurs institutionnels et les circuits conomiques.6. Emplois-ressources et TES (Tableau entres - sorties)

    III- Initiation la macroconomie :7. Thories de la consommation, consommation et pargne chez Keynes.8. Revenu dquilibre dans un modle bi-sectoriel (Mnages & ENF) chez Keynes.9. Revenu dquilibre dans un modle tri-sectoriel (Mnages, ENF &tat) et dans un modle

    quadri-sectoriel (conomie ouverte) chez Keynes.

    Ressources : Ces TD comportent 50 questions de cours et 47 exercices corrigs.

    Bibliographie titre indicatif :

    1. Macroconomie, 90 exercices corrigs, A. NURBEL, d. Publibook Universit, 2004.2. Macroconomie, cours et problmes, 353 exercices rsolus, Eugne A.DIULIO, SrieSCHAUM, 9me tirage, 1986.

    3. Macroconomie, exercices et corrigs, B. BERNIER, R. FERRANDIER, Y.SIMON, d.ECONOMICA, 1988.

    4. Les grands courants de la Pense conomique, concepts de base et questions essentielles,A. SAMUELSON, seconde dition, d. Presses Universitaires de Grenoble, 1985.

    5. Les grandes doctrines, analyse microconomique, A. REDSLOB, d.Litec, 1989.6. Plusieurs ouvrages la Bibliothque Universitaire.7. Web.

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    Les sujets sont tlcharger sur le bureau virtuelRemarque importante : Il nest pas indispensable dimprimer les corrigs, vous pouvez vousservir de lordinateur en TD. Mais, si vous dcidez de les imprimer, sachez que limpression estgratuite (il vous suffit damener les feuilles). Des imprimantes sont mises votre dispositiongratuitement en salles dinformatique, renseignez-vous.

    Comment travailler ?Il sagit dexercices corrigs. Ltudiant lit la version "noncs" et tente dy rpondre en se rfrant aucours. Puis il lit le corrig et prpare ses questions portant sur les points quil ne comprend pas.

    Modalits dvaluationvaluation en contrle continu sous forme de :

    Un examen crit terminal comptant pour 50% et portant sur les cours et TD. valuation en TD sous forme de mini-colle de 30 minutes et comptant pour 50% :

    Mini-colle 1 : 4me sance de TD et portant sur les TD 1, 2 et 3. Mini-colle 2 : 6me sance de TD et portant sur les TD 4 et 5. Mini-colle 3 : 9mesance de TD et portant sur les TD 7 et 8. Autres valuations : Un enseignant peut choisir dajouter dautres valuations : devoirs

    la maison, QCM, etc. Lenseignant informe au pralable les tudiants et ce ds lapremire sance de TD.

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    L1AESconomie politique 1

    TD 1 : Objet et mthode de lconomie politique.

    I- Objet de lconomie politique.Les besoins de lhomme sont nombreux, mais les ressources pour les satisfaire sont limites (ourares) relativement. Lobjet de lconomie politique est de lutter contre la raret pour permettre lhomme de satisfaire au mieux ses besoins, en effectuant des arbitrages (ou sacrifices).

    1) Dfinir les notions de besoin et de raret. Besoin : Cest le dsir daccrotre un plaisir ou faire disparatre un dsagrment. Au sens

    conomique, le besoin se manifeste grce la demande solvable. Raret : Cela rsulte du dsquilibre entre le caractre illimit des besoins et le caractre

    limit des ressources.

    2) Distinguer entre bien conomique et bien non-conomique (ou bien libre).Un bien ou un service peut tre utile sans tre considr comme un bien conomique (bien libre)comme lair qui est disponible en quantit illimite et qui est gratuit. Pour devenir conomique, il fauque le bien ou le service soit utile et rare et dont la production ou la reproduction rsulte de lactivitde lHomme Il a donc un cot.

    3) Pourquoi insiste-t-on sur le caractre relatif de la raret ?On compare les ressources aux besoins dans lespace et dans le temps :

    Lair est un bien libre l o il ny a pas de pollution, conomique si on doit produire de lairnon pollu. Il en est de mme pour leau : bien conomique (parce que rare) dans un dsert,mais bien libre ct dune source.

    Les besoins voluent avec le temps. Les besoins daujourdhui sont certes plus nombreux queceux dhier, et, sans doute, moins nombreux que ceux de demain.

    4) Quest-ce quune demande solvable ?Cest une demande assortie dun pouvoir dachat qui soppose la demande sociale : Doit-onconstruire plus de logements sociaux ou plus davions ? videmment, plus davions du fait quil y ades acheteurs, mais des logements que les gens ne peuvent pas payer ne sont plus conomiques.

    5) Faire un schma en classifiant les diffrentes sortes de biens conomiques.

    Bien conomique

    Biens Services

    Bien de Bien de Individuels CollectifsProduction consommation

    Consommation quipements Courante Semi-durable durableintermdiaire

    Bien : Produit physique matriel visible lil nu (table, etc.) : Pourquoi a-t-il t achet ? Pour produire et revendre (bien de production) ou pour

    produire et consommer soi-mme (bien de consommation). Dure dutilisation pour les biens de production : moins dun an CI ; plus dun an Investissement.

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    Combien de fois sen sert-on pour les biens de consommation ? une fois et une seule(consommation courante: eau, alimentations, etc.), quelques fois (consommation semi-durable : vtements, chaussures, etc.) ou plusieurs fois long terme (consommationdurable : lectromnager, voiture, ordinateur, etc.).

    Service : Produit immatriel invisible lil nu (un voyage) Individuel : Chacun demande en fonction de ses besoins et cest gnralement payant :

    une coupe de cheveux. Collectif : Cest demand par beaucoup de gens en mme temps et cest gnralement

    gratuit (Abus de langage : Rien nest gratuit, mais cest financ par limpt) : Lascurit.

    Concrtement, il est difficile de distinguer les deux sauf sil sagit des biens collectifspurs (justice, scurit). Prendre le bus pour aller au lyce est-ce individuel ou collectif ?

    6) Exposer la loi de satiabilit (ou de saturation) des besoins.La consommation engendre un seuil de saturation (satit) : Boire quand on a soif : un verre, deuxverres, etc. Boire un verre supplmentaire alors quon na plus soif est inutile La satisfaction estune fonction dcroissante de la consommation.

    La validit de cette loi se limite un bien et un individu : Problme 1 : Plus le revenu est lev, plus on consomme. Problme 2 : Problme de dpendance : un alcoolique est plus satisfait sil consomme plus

    dalcool.

    7) Quest-ce que la rationalit conomique ? Loptimalit ?La rationalit conomique exige que lon produise un maximum de satisfaction pour un cot donn.Loptimalit revient choisir la meilleure combinaison des ressources rares permettant de produire cemaximum de satisfaction.

    8) Les ressources sont-elles pleinement utilises ?Des stocks invendus ou chmage (main duvre inemploye) permettent de dire non. Mais, si onparle dirrationalit imparfaite ou limite, alors on peut comprendre que les ressources sont utilisesau mieux.

    9) Lhomme est-il toujours rationnel ?Non, les comportements irrationnels font partie du quotidien : Jeter un sort, bnir une moto, jouer auloto simple (une chance sur dix neuf millions), etc. Mais, la rationalit fait aussi partie de notrequotidien : senrichir le maximum possible, faire des conomies en achetant pendant la priode desolde, etc.

    10) Dfinir et exposer le principe dconomicit.Cest la rationalit conomique plus loptimalit.

    11) Lconomie politique est-elle neutre ?La science conomique tudie les moyens, laissant aux autres disciplines dexpliciter les fins. Or, dansla ralit, les conomistes prennent position face la crise et nhsitent pas juger les politiquesgouvernementales.

    12) Le comportement des agents conomiques est-il immuable (le mme dans le temps etdans lespace) ?

    Ce qui est bon aujourdhui ne la pas t hier. Cette variabilit des attitudes humaines expliquelappartenance de lconomie politique aux sciences humaines, et non aux sciences exactes.

    II- La mthode de lconomie politique.

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    1) Montrer que la science conomique est autonome.Cest une science autonome qui a sa propre histoire, un langage propre et des outils danalysespcifiques et elle est fonde sur une dmarche spcifique : Elle oppose macro et micro-analyse, etdistingue lapproche statique des approches de statique comparative ou dynamique, et sur le plananalytique, elle ouvre la voie des recherches dductives ou inductives.

    2) Montrer que la science conomique entretient dtroites relations avec dautresdisciplines.

    Mathmatiques : conomtrie. Statistiques : Descriptives (indices, tableaux, graphes), analytiques (tests, corrlations). Comptabilit : Prive ou publique, gnrale ou analytique. Histoire, sociologie et psychologie : Pour comprendre les attitudes. Etc.

    3) Distinguer entre approches statique, statique comparative et dynamique.On analyse la situation un moment donn, le 31 dcembre 2010 (statique) ou on compare la situation deux moments diffrents sans sintresser au mcanisme de passage dune situation lautre

    (statique comparative), mais, on peut sintresser galement au processus de passage de la situationinitiale la situation finale (dynamique).

    4) Distinguer Microconomie / Macroconomie.La macroconomie tudie le comportement conomique dun ensemble trs vaste (une nation) sousforme d agrgat s (PIB, commerce extrieur de la France,). La microconomie sintresse, quant elle, au comportement des units plutt individuelles (une entreprise, un secteur,) sous forme de

    comptes en agrgeant les comptes on obtient les agrgats : = .5) Distinguer Variable endogne (induite) / variable exogne (autonome).

    Une variable est endogne si elle est dtermine par les caractristiques internes du modle.

    Toute modification de sa valeur est considre commevariation induite. Dans lquation deconsommation = 100+0,90 , ce sont les lettres et qui constituent les variablesendognes. Une variable est exogne si elle est dtermine par des caractristiques extrieures au modle.Toute modification de sa valeur est considre commevariation autonome. Dans lquation,il sagit de la constante (100) ou, plus gnralement, tout ce qui est indic zro (, ,).

    6) Que signifie " toutes choses gales par ailleurs " ou " ceteris paribus " ?On admet que les paramtres des quations restent constants et on raisonne comme si rien nechangeait sauf indication contraire.

    7) Quelles sont les 3 types de dpenses en macroconomie ?Il sagit des dpenses des 3 agents auxquelles on ajoute les dpenses nettes de lextrieur.

    Les mnages effectuent des dpenses de consommation (finale), notes. Les entreprises effectuent des dpenses dinvestissement, notes. Ltat, ou le Gouvernement, effectue des dpenses gouvernementales, appeles aussi

    dpenses publiques (de consommation ou dinvestissement), notes. Lextrieur dpense pour acheter nos exportations et nous dpensons pour acheter nos

    importations. Les dpenses nettes de lextrieur constituent notre solde commercial(exportations moins importations : ).

    8) Est-il ais de passer de la micro la macroconomie ?

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    9) Les enseignements dune analyse microconomique ne peuvent tre appliqus une analysemacroconomique sans faire derreur mthodologique majeure. Ce qui est valable pour uneentreprise ne lest pas pour toute la nation :

    Si un individu retire tout son argent la banque cela parat normal, mais, que tous lesindividus retirent leurs conomies cela provoquera la faillite des banques.

    Il en est ainsi de la conception des salaires. Pour les thoriciens classiques, le chmage

    est d des salaires trop levs, dcourageant ainsi la demande de travail. Ainsi, ilsuffirait de baisser les salaires pour que lemploi augmente et le chmage diminue.Cette proposition peut tre vraie pour une entreprise, voire un secteur dactivit toutentier. Cependant, si les rductions de salaires concernent tous les salaris delconomie, alors lconomie risque dtre confronte une demande globaleinsuffisante puisque les salaires doivent aussi tre considrs sous langle du pouvoirdachat, sous langle dune composante de la demande effective : telle est la conceptiondes salaires dans lanalyse keynsienne. Cette demande globale insuffisante risque dedprimer la production, avec comme consquence une baisse de loffre demploi et uneaugmentation du chmage.

    Le thorme du "no bridge" : pas de passage entre la micro et la macroconomie. On admet engnral lindtermination des choix collectifs : Ce thorme a tabli de longue date que le passage dela micro la macroconomie est normalement impossible, le plus souvent lagrgation de fonctionsindividuelles dtermines donne une fonction collective indtermine.Le paradoxe de Condorcet (17431794) aboutit la conclusion suivante : On ne peut dcouvrir l'ordredes prfrences du groupe en additionnant les classements individuels. Le plus souvent, une fois lesvotes totaliss, aucune solution n'est prfre...Le thorme d'impossibilit : Kenneth Arrow conclut qu'on doit donc laisser au politique le soind'imposer une fonction d'utilit collective.

    10) Pourquoi lconomie est-elle considre comme une science ?La dmarche est scientifique : On fait des hypothses, comme la concurrence pure et parfaite, puis on

    tablit une thorie et enfin on cherche confronter la thorie la ralit. Tout ceci est critiquable : Dire que par hypothse un salari est aussi libre que lemployeur daccepter ou de refuser le

    contrat de travail propos, revient traiter de faon gale les acteurs ingaux. Confrontation la ralit : Que ce soit le modle keynsien ou les modles no-classiques,

    aucun dentre eux na permis de rsoudre le chmage et aucun na prouv sa validitempirique.

    Mathmatisation pousse ou outrance : Tous les modles labors sont des modlesconomtriques (ce qui donne une couverture scientifique), mais, ces modles ne sont pasneutres et servent surtout justifier des idologies surtout librales, voire mme ultra-librales.

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    TD 2 : volution de la pense conomique(1) : Du mercantilisme au libralisme.I- Les penses prclassiques.

    A.- La pense mercantiliste.Question 1. Situer ce courant de pense dans le temps.1450-1750, les ides mercantilistes marquent lEurope. Il ne sagit pas de thories ou de doctrines,mais dun ensemble de principes dfendus par des praticiens : avocats, marchands, hommes dtat,etc.

    Question 2. Quelles sont les mutations spirituelle, politique et technique de cette poque ?Les ides mercantilistes se dveloppent dans un ordre social en pleine mutation

    Mutation spirituelle : La Renaissance et la Rforme (protestante). La Renaissance prne le retour la nature, exalte les potentialits de lhomme et

    souligne les bienfaits de la science (De Vinci, Copernic, Galile). La Rforme : Martin Luther glorifie le travail et jette les jalons dun tat fort etstructur, Jean Calvin dfend les mmes principes sans sopposer au prt intrt. Des

    ides qui sont, selon max Weber, lorigine du dcollage prcoce des pays majoritreligieuse dobdience rforme.

    Mutation politique : Dans une socit trs hirarchise en ordres ou estats (noblesse, etc.), onassiste lmergence dune nouvelle thorie de ltat (Machiavel) : monarchie absolue enconfondant lintrt du Prince avec celui de la nation, forgement du concept dconomienationale avec subordination de lconomie au politique (lautorit du prince tant fonction desrichesses accumules), lgitimation du nationalisme et du colonialisme.

    Mutation technique : Dveloppement considrable du commerce international, urbanisation etafflux de mtaux prcieux sur le vieux continent fournissent un contexte propice au progrstechnique : imprimerie (Gutenberg) qui donne naissance lindustrie du livre, la boussoleamplifie lexpansion maritime et stimule lindustrie de luxe, etc.

    Question 3. Quelles sont les diffrentes formes de mercantilisme ?Les ides mercantilistes sarticulent autour de quelques ides principales : la force du Prince est tiredes richesses en or, intervention de ltat pour favoriser les exportations donc les rentres dor, etc.cependant, on distingue :

    Le mercantilisme bullioniste (bullion = lingot) en Espagne et au Portugal. Accumuler et retenirle mtal prcieux tir des colonies.

    Le mercantilisme commercialiste, en Angleterre et en Hollande. Conqurir le mtal prcieux(Act de Cromwell : tout change avec la Grande-Bretagne doit transiter sur un navire battantnavire britannique, provoquant des entres dor).

    Le mercantilisme industrialiste en France, ou colbertisme. Dvelopper les manufacturesdexportation pour faire entrer le mtal prcieux.

    Le mercantilisme camraliste (Allemagne) pour asseoir par tous les moyens lautorit deltat.

    Le mercantilisme fiduciaire (France). Les plus clbres : Bodin, Petty, de Montchrestien, Colbert, Vauban.

    Question 4. Exposer les ides mercantilistes propos de la population et de lemploi, et ducommerce international ?

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    Population et emploi : Ils sont natalistes il nest ni richesse ni force que dhommes" (Bodin),allant jusqu proposer de taxer le clibat pour stimuler loffre de travail.

    Commerce international : Un excdent commercial fait enrichir la nation. Mais, lhgmoniedune nation tant invitable, il faut du protectionnisme.

    B.- Les doctrines librales.Question 1. Exposer les ides du courant de pense britannique en voquant les auteursmajeurs.William Petty (1623-1687) et Richard Cantillon (1680-1755) ont commenc lvaluation quantitativeen attribuant la richesse au travail et non la dtention davoirs montaires (Petty) ou au travail et laterre (Cantillon).Petty fait la distinction entre prix naturel et prix du march, ide reprise par les Classiques (le salairedoit stablir au minimum de subsistance mme si sa valeur de march peut osciller autour de ce prixdquilibre). En outre, il justifie lintrt comme la rmunration pour sabstenir de lemploi de onpropre argent pendant une priode de temps donne, et il justifie la rente comme surplus rendu aupropritaire terrien.Cantillon accorde la primaut lagriculture et prfigure lapproche physiocratique et annonce la

    vision de Jean-Baptiste Say.Question 2. Exposer les ides du courant de pense franais en voquant les auteurs majeurs.Pierre Le Pesant de Boisguillebert (1646-1714) insiste sur le rle de la demande, la distributioningalitaire des revenus, la ncessaire libert de commerce intrieur et lallgement des imptsfrappant la consommation.Condillac essaie dintgrer la psychologie lanalyse conomique : la valeur tant fonction delutilit et de la raret.

    C.- Les physiocrates.Question 1. Prsenter lcole physiocrate.Elle est majoritairement franaise, fonde par Quesnay (1694-1774), dinspiration librale et reposesur lexistence dun "ordre naturel", la "divine Providence", par consquent, il ne faut sopposer lavolont divine, de sorte que le laisser-faire et le laisser-passer sont considrs comme des prceptesessentiels.Pour eux, les intrts individuels favorisent lobtention de lintrt gnral et lharmonie socialedcoule de lharmonie conomique, pour ce faire, il faut : une ferme autorit au sommet de ltat, etdfendre cote que cote la libert des personnes et des biens. Il en rsulte quil faut dfendre laproprit prive.

    Question 2. Exposer leurs ides concernant la valeur et la richesse. Ils distinguent la valeur dusage (subjective, lobjet na de valeur que par lusage quon lui

    reconnat) et valeur dchange (objective, un objet, en raison de sa valeur, permet denacqurir dautres).

    Le prix, expression de la valeur. Le prix fondamental (cot de production) est dissoci du prixde march (fluctuation en fonction de loffre et de la demande).

    Thorie de la richesse. "Cest la terre qui est lunique source de la richesse et cest lagriculturequi la multiplie" (Mercier de la Rivire). Cest la premire fois quon reconnat au capital lafacult de crer des richesses. Si lagriculture cre des richesses, les autres secteurs sontconsidrs comme striles.

    Question 3. En quoi consiste lapport de Quesnay ?Rdacteur du Tableau conomique (1758), il annonce lanalyse de circuit conomique. Il applique aucorps social un schma identique celui existant dans le corps humain.

    Les hypothses :

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    Deux types dopration : production et dpense, pas de thsaurisation (pargne lamaison, pas de banques lpoque).

    Les agents affectent leurs revenus aux diffrents produits selon des proportionsdtermines : tant pour cent, pour tel produit, tant pour cent pour un autre, etc.

    Il distingue trois classes : les fermiers ou agriculteurs (font apparatre le produit net),les propritaires terriens (avancent le capital-la terre-) et la classe strile, les faonniersou la classe industrieuse.

    Le tableau peut tre prsent de faon statique ou dynamique (prfigure lanalysemarxiste en termes de reproduction simple et de reproduction largie).

    Lenseignement majeur, est que sil ny a pas daccumulation ou si la reproduction desrichesses ne se fait pas rgulirement, le systme convergerait vers un tat stationnaire. Leproduit net suffira-t-il pour pourvoir aux besoins dune population de plus en plus nombreuse ?Quesnay annonce le malthusianisme : "Plus les hommes produisent de richesses au-del deleur consommation et plus ils sont profitables ltat", mais "les hommes sont plus profitables ltat par leur richesse que par leur nombre".

    Analyse statique : Les fermiers disposent de la totalit du revenu national qui slve 100 et qui sera

    rparti sous forme de fermage (40), dpenses dexploitation ou achat de lagriculture elle-mme (40) et achat de produits manufacturs (20). Les propritaires reoivent 40 de fermage et les dpensent pour se nourrir, achats aux

    fermiers, (20) et acheter des biens manufacturs aux faonniers (20). Les revenus des faonniers en provenance des fermiers et des propritaires (40) sont

    utiliss pour se nourrir ou acqurir des matires premires, donc dpenss auprs desfermiers.

    Agriculteurs 20 Propritaires fonciers 20 Faonniers100 40 40 20

    40

    1004020+20+40 = 100 402020 = 0 20+20 La classe productive reconstitue ce quelle avait, tandis que les classes striles ont dpens tout cequils ont reu.

    Question 4. En quoi consiste lapport de Turgot ?Turgot (1727-1781) :

    Deux sortes de valeur : la valeur fondamentale (cot de production) et la valeur vnale (le prixconvenu entre acheteur et vendeur), la valeur vnale oscille autour de la valeur fondamentale. Non-strilit des secteurs non agricoles, mais il a dvelopp la loi des rendements nonproportionnels.

    Lpargne prcde linvestissement, provient de toutes les classes (pas uniquement de la classeproductive) et est toujours gale linvestissement.

    Lintrt, est le prix du capital et il est dtermin librement par loffre et la demandedpargne. Soit une relation inverse entre la quantit de capital disponible et le taux dintrt.

    II- Lunivers classique :La rvolution librale. Question 1. Dcrire les mutations de lpoque.

    (1775-1850) priode du naturalisme et de la premire rvolution industrielle. Mutation philosophique : Le naturalisme soppose la mtaphysique qui considre que lesmiracles extrahumains expliquent la vie. Le naturalisme, part de lide que dans la nature il y a

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    une main invisible" qui explique les faits (il suffit de voir que larbre pousse vers le hauttoute seule). Cela a pour corrlats :

    Impossible de sopposer aux lois naturelles. Cest le dterminisme. En voluant librement, la socit tend vers un optimum. Leffectivit des lois nest assure que si la libert est garantie.

    Mutations techniques dans tous les secteurs : Dcollage industriel surtout dans les pays anglo-saxons.

    Agriculture : enclosures et droit de proprit prive, le cheval la place du buf,lacier dans les outillages, techniques de jachre et dirrigation.

    Industrie : textile, sidrurgie et moteur vapeur Machine filer dHargreaves(1765), navette volante de Kay (1767), cylindre impression de Bell (1783), procdsde blanchiment des tissus de Bertholet (1767) et Leblanc (1820), machine vapeur deRoberts (1822), clairage au gaz de Murdock (1803) , machine vapeur de Watt(1769), etc.

    Le commerce : construction de routes, nouveaux canaux et dsenclavements extrieurs. Mutation sociale.

    Avnement dune nouvelle classe dirigeante : les capitaines dindustrie remplacent le

    clerg, la science et la rationalit remplacent la religion. La bourgeoisie capitaliste dtrne la noblesse et lancienne classe de propritairesfonciers (aristocratie).

    mergence du salariat et scission du mouvement ouvrier : les rformistes militent pourlamlioration du systme, les rvolutionnaires regroups en syndicats sont favorables la conqute violent du pouvoir et militent pour linstauration du socialisme.

    Naissance du capitalisme industriel. Proprit prive des moyens de production et primaut de lindividu sur le groupe. La recherche du profit maximal comme but. March et crdit. Tout doit transiter par le march, les transactions seffectuent avec de

    la monnaie et il est plus facile de transfrer des titres que des espces.

    Question 2. Citer les principaux auteurs. Adam Smith (1723-1790), pre-fondateur de lconomie politique moderne (le premier avoir

    dvelopp une thorie complte). Clbre dans plusieurs domaines : la main invisible contrelintervention tatique (tat-gendarme), la spcialisation nationale et internationale (avantagesabsolus) comme source daugmentation de la productivit, les fonctions rgaliennes de ltat(peu dimpt, impt proportionnel- chacun doit payer).

    David Ricardo (1772-1823) restera LE thoricien de lconomie politique classique, avecnotamment la loi de la valeur-travail dont Marx sest inspir, et la loi des avantagescomparatifs pour le commerce international.

    Robert Malthus (1776-1834). Clbre pour sa position antinataliste. Jean-Baptiste Say (1767-1832), chef de file de lcole franaise et clbre pour sa fameuse loi

    des dbouchs : Loffre cre sa propre demande. James Mill et son fils Jean Stuart Mill, McCulloch, Torrens, etc.

    Question 3. Exposer les thories objectives de la valeur. Cest la vision dominante de la valeur. Quesnay distinguait valeur usuelle de valeur vnale,

    Turgot sparait valeur estimative et valeur apprciative, Smith fera la distinction entre lavaleur en usage et la valeur en change. La valeur dun bien rsulte des facteurs de production(Capital/Travail) ncessaire sa production. Exemple : On fait des botes de concentr detomates partir des tomates fraches. Pourquoi la valeur de la bote est-elle suprieure lavaleur de la matire premire contenue dans la bote ? Cela ne peut pas provenir des tomates :entires ou crases, cest la mme quantit donc la mme valeur. Il reste deux solutions : lavaleur additionnelle provient des machines, ou bien, elle provient du travail humain. SMITHprivilgie la valeur-travail command : La valeur du bien est gale la quantit du travail que

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    ce bien permet dacheter (ou commander) ; tandis que RICARDO insiste sur la quantit dutravail incorpor dans la marchandise : Valeur- travail incorpor :La valeur dchange dun bien est proportionnelle la quantit du travail direct (travail deshommes) et indirect (travail ncessaire des hommes pour produire les machines) Si unordinateur vaut dix pantalons, cest quil faut dix fois plus de travail pour produire unordinateur que pour fabriquer un pantalon.

    Smith a dvelopp trois ides diffrentes : Vision subjective. Comment comprendre le paradoxe de leau et du diamant : leau est

    plus utile a peu de valeur, alors que le diamant, daucune utilit particulire, disposedune grande valeur. Il conclut que cest la valeur quon accorde aux choses qui faitquelles en ont. Par contre les autres conceptions reposent sur le cot en travail.

    La valeur est fonction de la quantit de travail utilise, mais cela s complique lorsquonintgre le capital dans le processus de production du fait quil faut ajouter le cot ducapital (amortissements et profits).

    Thorie de la valeur-travail command. La valeur dun bien sidentifie la quantit detravail quest susceptible de commander ce bien.

    Ricardo : Thorie de la valeur-travail incorpor. La valeur dun bien est fonction de la raret

    pour les biens non reproductibles, mais, pour les biens reproductibles, la valeur dpend de laquantit de travail incorpore. On peut le dire autrement : Une fois quon reconnat lutilitdun bien, sa valeur dchange dpend de leur raret et de la quantit de travail ncessaire pourles acqurir.

    Biens dont la valeur ne dpend que de la raret : Tableaux dart, etc. cest tout biendont la valeur est indpendante de la quantit de travail qui a t ncessaire leurproduction premire. Cette valeur dpend de la fortune, des gots et du caprice de ceuxqui les dsirent.

    Les autres biens, ce sont les marchandises dont la quantit peut saccrotre parlindustrie et dont la production est encourage par la concurrence.

    Pourquoi la valeur peut-elle fluctuer ? Ricardo retient trois causes : La qualit du produit : Un ouvrier paresseux met plus de temps produire unobjet, la valeur de lobjet doit-elle tre plus leve ? Mutation de la monnaie. La valeur de la monnaie change entrainant le

    changement du prix normal dune marchandise. Le rle du travail indirect contenu dans les machines (le capital). Il distingue le

    capital fixe (machine, btiment, du capital circulant (matires premires etsalaires). Ces diffrents capitaux entrent dans des proportions variables dans lesbiens. Des combinaisons diffrentes font changer les valeurs relatives : unehausse de salaire peut altrer la valeur du bien (Effet Ricardo).

    Question 4. Exposer les thories subjectives de la valeur. Jean-Baptiste Say : La production cre de lutilit et cette utilit donne la valeur des biens

    nont de valeur que les biens utiles et limits dans leur offre seulement les dplacements deloffre entranent une modification relle des prix.

    Longfield : insiste sur le rle minent de lutilit dans lexplication de la valeur.

    Question 5. Exposer la thorie de la rpartition.Intimement lie la thorie de la valeur, la thorie de la rpartition (qui prend quoi) se rsume en unermunration des acteurs et des facteurs de production : Dans une conomie agricole, on doitrmunrer trois facteurs de production : le salaire qui rmunre le travail humain et qui correspond auminimum de subsistance, la rente qui rmunre les propritaires terriens et le profit qui rmunre lecapital.

    Question 6. Exposer la thorie de lchange international.

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    Le libre-change est bnfique tous les pays qui y participent : cest un jeu somme positive (otout le monde gagne). lchelle mondial, cela permet de produire plus, moins cher et des produitsplus varis, sans oublier que le commerce international constitue un facteur de paix entre les nations(lien marchand dA. Smith : le vendeur a besoin de lacheteur pour vendre, et lacheteur a besoin duvendeur pour consommer).

    Smith et la loi des avantages absolus. Si un pays met moins de temps pour produire un bien,mieux vaut le lui acheter au lieu de le produire soi-mme.

    Ricardo et la loi des avantages (ou cots) relatifs ou comparatifs. Loi nonce en 1815 parTorrens, mais rendue clbre par Ricardo et qui stipule que tous les pays ont intrt sespcialiser et participer au libre-change, mme si un pays ne dispose daucun avantageabsolu On se spcialise soit l o on a le plus grand avantage comparatif, ou l o on a leminimum de dsavantage comparatif.

    Question 7. Exposer la loi des rendements dcroissants et le principe de population chezMalthus.Raisonnant dans le cadre dune conomie agricole, Malthus conclut que la population augmentant plusvite que la production agricole destine les nourrir, ce qui provoquera la misre des pauvres et des

    actifs qui les financent. Il propose ainsi la suppression de loi sur les pauvres (qui prvoit des aides)pour pousser les pauvres freiner leur fcondit : Aider les pauvres revient dmultiplier le nombrede pauvres.

    La population, sans aucun frein, crot naturellement selon une progression gomtrique1,2,4,8,. Supposons que chaque couple fait deux enfants et que chaque enfant fasse deuxenfants son tour. La population volue comme suit :

    La production crot un rythme arithmtique,1,2,3,4, du fait quil existe dans lagricultureune loi des rendements dcroissants : On commence par cultiver les terres les plus fertiles,puis, si on doit augmenter la production, on va cultiver des terres de moins en moins fertilesdont le rendement est infrieur celui des terres fertiles.Soit les terres avec leur rendement en tonnes par hectare :10 / 10 / 10 / 10 /

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    L1AESconomie politique 1

    TD 3 : volution de la pense conomique(2) : Contestation du libralisme.I- La contestation socialiste du libralisme.

    Question 1. Citer les diffrents courants contestataires. Les courants socialistes. Rformiste et privilgiant les ngociations en Grande Bretagne, fond sur la suprmatie

    de ltat en Allemagne, anarchiste en Russie nihiliste avec Bakounine, mystique avecTolsto, politique avec Kropotkine.

    On peut oprer une autre classification : Socialisme idaliste : industrialiste avec Saint-Simon, technocratique avec

    Sismondi, associationniste de Fourier et Owen (pre des coopratives),populiste avec Proudhon.

    Socialisme rvolutionnaire avec Marx et Engels. Mouvements non socialistes : protectionniste avec List, tatiste Dupont-White, sociologiste

    avec Auguste Comte et historique (mouvement essentiellement allemand).Question 2. Exposer lanalyse marxiste en insistant sur les points suivants :

    La conception marxiste de la valeur.Marx reprend lanalyse ricardienne de la valeur : Le travail est la valeur de toute chose, tant dans safraction directe (travail immdiat, travail vivant) quindirecte (travail mort, travail cristallis, travaipass pour produire les machines) La valeur dune marchandise est fonction de la quantit detravail contenue dans cette marchandise

    Lexploitation.Tout se passe comme si on fait travailler un individu sans lui payer la totalit de ses heures :Supposons que, pour faire de la limonade, on ait besoin du sucre, du citron et de leau. Leur achatcote0,30 , auquel on ajoute0,35 de rmunration pour la personne qui prpare la limonade. Envendant la limonade 1 , une question simpose : Do viennent les1(0,30+0,) = 0, supplmentaire ? Le citron press ne vaut pas plus que le citron entier, leau sucre ne vaut pas plusque leau et le sucre utiliss. Sachant quil ny a que le prparateur qui a particip la production,Marx dduit donc que cette plus-value correspond au travail effectu par le prparateur sans lui trepay. Comment est-ce possible ? Le salaire nest quune somme forfaitaire et arbitraire (lheure dunprofesseur est paye60 , celle dun ouvrier du btiment travaillant en plein soleil est 10 )

    Travail pay (4 heures) Salaire

    Travail (8heures) Surtravail ou travail impay (4 heures) Plus-value

    Le travail pay, ncessaire au salari pour assurer sa survie, donne lieu au salaire, not (comme capital variable).

    Le surtravail, travail effectu par le salari mais non pay (parce que confisqu directement parle propritaire des moyens de production), donne lieu la plus-value, note et qui mesurelexploitation du salari.

    Le taux de plus-value ou taux dexploitation, mesure le rapport entre ce quon a extorqu ausalari par rapport ce quon lui a donn, ou bien le rapport entre le nombre dheures gratuiteseffectues et le nombre dheures payes :

    = = ,,100 = 100% u 100 = 100%. Lalination.

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    Lalination peut tre comprise de deux faons : ne pas se sentir soi-mme (se sentir tranger parrapport ce que nous sommes, ou se sentir comme une fraction de soi-mme) ou se faire dpossderdu rsultat de son travail.

    Lexploitation est une caractristique fondamentale du systme capitaliste, jug comme tantle systme dexploitation de lhomme par lhomme (faire travailler quelquun et senrichir surson dos).

    En payant louvrier, le capitaliste fait apparatre la plus-value : Selon les libraux on changemarchandise contre marchandise en passant par la monnaie qui a un rle dintermdiaire :

    Vente AchatMarchandise Argent Marchandise

    Le capitalisme lui substitue : Achat facteurs Vente produitArgent 1 Marchandise Argent 2

    Ce qui signifie que largent tir des ventes est suprieur largent engag dans la production. La triple alination de louvrier : En travaillant louvrier ne se ralise pas (il attend la sonnerie

    pour aller spanouir), ne se sent pas crateur (louvrier parcellis, effectuant une geste et unseul, comme par exemple souder, ne se sent pas crateur du produit final, une voiture, vu quil

    a limpression de ne pas avoir fait grand-chose, ou il sait quil peut faire quelque chose de plusconsistant, dcorer un jardin par exemple, mais quon ne lui demande que de souder), et il estdpossd dune partie de son travail, il ne se sent pas propritaire du rsultat de son travail(les ouvriers fabriquent les voitures de luxe, mais ce sont les actionnaires qui roulent avec).

    La baisse tendancielle du taux de profit.Sous la pression de la concurrence, le capitaliste cherche produire le moins cher possible, do unrecours incessant aux nouvelles technologies qui font augmenter la productivit :

    La plus-value ncessite lutilisation de plus en plus du travail, mais le progrs techniquencessite lutilisation de moins en moins du travail, do lune des contradictions du systmecapitaliste : Chercher augmenter la plus-value tout en diminuant le travail.

    Notons le taux de profit, la plus-value ou le profit, le capital constant servant investiret le capital variable servant surtout payer les ouvriers, il sen suit que : = , on peutoprer des transformations : = = , avec qui mesure le taux dexploitation et lacomposition organique du capital.

    Le taux de plus-value,, est constant, mais on peut estimer quil peut diminuer sous lapression des revendications salariales, mais il ne peut en aucun cas augmenter (ctaitvalable lpoque de Marx, mais aujourdhui, on dlocalise pour augmenter ce taux).Ceci tant, le taux de profit dpend du dnominateur, et plus prcisment de lacomposition organique du capital : si cette dernire augmente, le taux de profit

    diminue, et si elle diminue, le taux de profit augmente. Une machine ncessite lutilisation de 10 ouvriers, une deuxime machine ne ncessiteque 8 ouvriers Laugmentation du nombre douvriers (travail) est infrieure celledu nombre de machines (le capital constant), il sen suit que la composition organiquedu capital a tendance augmenter ce qui fait augmenter le dnominateur et ce quientrane la baisse du taux de profit.

    tant donn que cest louvrier qui cre la machine et que la machine remplacelouvrier, louvrier produit lui-mme linstrument de sa mise au chmage(surpopulation relative).

    Les crises comme fatalit conomique.Les crises conomiques sont inluctables : on met sur le march des produits pour une valeur de1 000 et on donne aux diffrents acteurs800 , en rservant200 aux capitalistes. On se trouveface une demande gale 800 contre une offre de1 000 .

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    Mme si le capitaliste investit, il manque toujours200 pour acheter la production djofferte sur le march. Crise de surproduction : Le responsable est le capitaliste qui produit trop par rapport aux

    salaires distribus (vision marxiste) Crise de sous-consommation : le responsable est le consommateur qui ne dpense pas assez

    (vision librale).

    Linteraction accumulation-pauprisation comme fatalit sociale.Laccumulation du capital engendre la proltarisation et la pauprisation (lappauvrissement).

    Proltarisation. Les petits entrepreneurs ne peuvent pas faire face aux grandes socits, ilsfiniront par faire faillite et devenir salaris de ces grandes entreprises (disparition desboutiques traditionnelles et dveloppement des grandes surfaces).

    Pauprisation. Anim sans cesse par laugmentation de plus-value sous prtexte deconcurrence, le capitaliste va user de tous les moyens pour payer moins (heuressupplmentaires non payes, augmentation de la productivit sans augmenter des salaires,etc.). De lautre ct, lentrepreneur qui fait faillite et devient salari ne peut pas gagner plus.Donc, le riche devient plus riche, et le pauvre plus pauvre. Mais, ce quil y a de nouveau ici,

    est le fait dlargir la classe des pauvres par leur proltarisation. Plus on accumule, plus ce processus se dveloppe. Le capitalisme a un mot dordre"Accumuler pour accumuler, cest la loi et le prophte".

    II- La contestation keynsienne.Question 1. Quelles sont les implications de la crise de 1929 du point de vue de la penseconomique ?Pour les libraux classiques et conformment la loi des dbouchs de J-B Say :

    Lquilibre sur tous les marchs est la rgle et sil y a dsquilibre, le retour lquilibre estautomatique : tout dsquilibre est passager, les forces du march (lois de loffre et de lademande) ramnent toujours lquilibre.

    Lquilibre est un quilibre de plein-emploi et il ne faut dintervention tatique danslconomie (tat-gendarme).Or, la crise dclenche en 1929 allait se prolonger durant les annes trente mettant mal les ideslibrales classiques : Une surproduction gnrale o des quantits impressionnantes de biens netrouvent pas de dbouchs, une forte augmentation du chmage due un ralentissement de laproduction des entreprises et un effondrement de la bourse et de la monnaie qui a perdu toute valeur.Le salaire ne cesse de baisser jusqu un niveau infrieur la reproduction de la force de travail(infrieur au salaire de subsistance) et pourtant la demande de travail ne repart pas.

    John Maynard Keynes (1883-1946) va rvolutionner la thorie conomique et marquer lhistoire de la

    pense conomique jusquau milieu des annes soixante-dix. Il privilgie les politiques conjoncturelles ( court terme), tandis que les libraux classiquesprivilgient les politiques structurelles ( long terme) : " long terme, nous serons tousmorts" condamne la capacit du march de sautorguler long terme.

    Il insiste sur le rle moteur de la demande (la demande effective ou anticipe par lesentreprises), alors que les libraux classiques insistent sur le rle moteur de loffre.

    Le dsquilibre peut tre durable et lquilibre de plein-emploi peut devenir un quilibre desous-emploi (avec chmage), si on laisse faire les mcanismes du march.

    Ncessit dune intervention publique (tat-providence), pour se substituer aux mcanismes

    du march pour sortir de la crise : relance par les dpenses publiques et surtout parlinvestissement public.

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    Question 2. En quoi lanalyse keynsienne soppose-t-elle celle des libraux classiques ?En plus de ce qui a t cit ci-haut :

    Rle de la monnaie. Chez les libraux classiques la monnaie ne sert quaux transactions et naaucun rle actif dans lconomie. Pour Keynes, la monnaie joue un rle actif dans lconomie travers la demande de monnaie de spculation qui varie en sens inverse du taux dintrt. Lesindividus ont le choix entre placer leur pargne sur un compte courant ou dans lachatdobligations. Ils ont le choix entre dtenir des titres (obligations) ou des liquidits.

    Le chmage. Pour les libraux, le chmage est volontaire : Il suffit que les chmeurs acceptentun salaire moins lev pour trouver un emploi ; mais, sils nacceptent pas, cest quil nest pasbnfique pour eux de prendre un emploi. Keynes insiste lui sur le chmage involontaire :Lconomie ne cre pas assez demplois pour tout le monde ; ainsi, mme si tout le mondedsire travailler, il ny a pas assez demplois proposs. Le chmage sexplique par la faiblessede la demande effective : Chmage parce que pas assez demplois, pas assez demplois parcequon ne produit pas assez, on ne produit pas assez parce quon anticipe une demande faible.

    Le march. Pour les libraux, le march permet de rtribuer chacun de faon juste, selon sonutilit et sa raret. Pour Keynes, le march provoque des injustices : Comment embaucher unhandicap si on peut embaucher un bien portant pour le mme salaire ? Ltat doit intervenir

    pour remdier aux injustices du march. Les aides. Pour les libraux, linstar de Malthus, aider les pauvres revient dmultiplier lenombre de pauvres (50 000 bnficiaires du RMI lors de sa cration,1 200 actuellement), aider donc les chmeurs revient augmenter le nombre de chmeurs. celasajoute laspect immoral qui consiste prlever sur le revenu de lactif pour redonner uninactif, do lassistanat, dans la mesure o, au lieu dinciter linactif chercher un emploi, lesaides (RMI, indemnit de chmage, RSA, etc.) permettent linactif de ne pas sempresserpour trouver un emploi, ou, parfois, incitent linactif rester inactif. Or, Keynes voit dans lespauvres un atout conomique du fait quils ont une forte propension marginale consommer(ils dpensent la majeure partie des revenus supplmentaires quon leur accorde) ce qui permetde relancer la consommation :

    Ne pas voir dans lanalyse keynsienne une rfrence la morale chrtienne ou sociale:On naide pas les pauvres pour aller au paradis, mais parce quils ont un rle moteurdans la relance de la consommation (imaginer la rentre scolaire pour les commerantsqui vendent des effets scolaires sans lARS Allocation de Rentre Scolaire- !).

    "Obliger les allocataires du RSA ne pas rester inactif" : Sachant quon a 117 000chmeurs la Runion et67 000 bnficiaires du RSA. Face ce raisonnementlibral, on peut apporter une rponse keynsienne : a-t-on les moyens de "caser" les67 000 bnficiaires du RSA ?

    Baisse dimpt. Pour les libraux, limpt faible bnficie aux riches : en payant moinsdimpt, ils sont incits investir. Or, dans lanalyse keynsienne, un impt faible doitconcerner ceux qui ont des revenus faibles, ils seront incit consommer plus ; tandis quunimpt faible pour les couches aises ne fait quaugmenter lpargne. Or, lpargne estresponsable du chmage (ne pas dpenser = demande faible = production faible = emploifaible donc chmage).

    Le salaire. Pour les libraux, cest un cot pour lemployeur : moins ils paient, plus il peutembaucher ; tandis que dans lanalyse keynsienne, le salaire est un revenu qui permet deconsommer : plus on augmente le salaire, plus on fait augmenter la consommation.

    III- Concepts et mcanismes de lconomie marxiste 1) Dfinir les concepts suivants : Capital constant, capital variable, composition organique ducapital, plus-value, taux dexploitation, taux de plus-value, taux de profit, prix de production.

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    Capital constant( ) : Capital fixe (immobilisations au sens de la comptabilit gnrale). Il estcompos des btiments, terrains, machines (machines-outils), matriel de bureau (ordinateur,etc.), mobilier de bureau (tables, etc.), matriel de transport (camions, etc.).

    Capital variable( ) : salaires. Composition organique du capital :, cest dire le rapport entre le capital constant et lecapital variable, elle mesure lintensit capitalistique de la combinaison productive, plus il y a

    de substitution de capital au travail et plus la C.O.C augmente. Plus-value. Cest la part non rmunre du travail ou le travail non pay transform en profitlors de la vente = ( +) = , o reprsente la valeur des marchandisesproduites

    Taux dexploitation : cest le rapport entre la plus-value gnre et la quantit de travail qui at ncessaire la gnrer : = . Taux de Profit : cest le rapport entre la plus-value qui a t gnre et la somme dargent quila t ncessaire de mobiliser pour la gnrer : = . Prix de production ou cot de production : ensemble des cots que supporte le capitaliste pourpouvoir produire la valeur :

    = +, o dsigne le cot total.

    2) On possde des informations sur une conomie capitaliste compose de quatre branches.Branches Capital constant1 180 2 210 3 240 4 300

    Le montant du capital investi par branche est de

    340et le taux dexploitation de

    170%.

    Complter le tableau en procdant comme suit :a) Calculer la composition organique du capital pour chaque branche. Commencer par calculer le capital variable : = = 3160. = = 1,125

    b) Calculer la plus-value de chaque branche. On passe par le taux dexploitation : = 170% = = 1,7. 1,7 = = 1,7 1,7160 = .

    c) Calculer les valeurs des marchandises produites par chaque branche. = + + = + 340+272 = 612.d) Calculer le taux de profit de chaque branche, puis le taux de profit moyen danslconomie.

    = = 100 = 80%. Profit moyen : = = 100 = 53,75.e) Calculer les prix de production.Il sagit du capital total engag.

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    Branche1 Branche2 Branche Branche4 Capital constant( ) 180 210 240 00 Capital Variable( ) 160 1 0 100 40 Capital total( + ) 40 40 40 40 Composition organique : 1,1 1,62 2,4 7, Taux dexploitation :

    100

    170%

    170%

    170%

    170%

    Plus-value : 1,7 272 221 170 68 Valeur des marchandises( + +) 612 61 10 408 Taux de profit : 100 80% 6 % 0% 20% 3) On possde des informations sur une conomie capitaliste compose de deux branches deproduction. Le capital constant est us au bout dun cycle de production.

    Elments Branche

    1 Branche

    2

    Capital constant ? 7 Capital variable 7 ? Capital total Plus-value 1 260 Complter les tableaux en procdant comme suit :

    a) Calculer les montants du capital constant et du capital variable compte tenu du capitaltotal investi par chaque branche. + 27 7 200 27 7 200.

    b) Calculer la composition organique du capital par branche.

    2,7 0, 7 1 .

    c) Calculer le taux de plus-value de chaque branche.

    100 180%100 1 0%100 144%

    .

    d) Calculer le taux de profit des deux branches, ainsi que le taux de profit moyen.

    100 100 100 49%100 9 % 100 72% + 27 +1 27 +2600+ 9 .

    e) Au cycle suivant, on constate que la composition organique du capital est gale pour

    la branche , alors que le montant du capital investi est identique. Quelles sont lesmodifications subies par cette branche ? Dterminer le montant du capital variable et ducapital constant pour cette priode. Commenter.

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    + 27 4 27 68,7 27 68,7.Priode1 Branche1 Branche2 TotalCapital constant( ) 200 7 27 Capital Variable( )

    7

    200

    27

    Capital total( + ) 27 27 0 Composition organique : 2,7 0, 7 1 Taux dexploitation : 100 180 1 0 144 Plus-value 1 260 9 Valeur des marchandises( + +) 410 94 Taux de profit : 100 49% 9 % 72% Priode2 Branche2 Capital constant

    ( )

    206,2

    Capital Variable( ) 68,7 Capital total( + ) 27 Composition organique: On en dduit que : 68,75200 = 131 206,2575 = +13 = ,100 = 37 Cela permetdaugmenter le taux dexploitation. Par consquent, la substitution du capital au travail a pour butdaugmenter le taux dexploitation : On ne peut pas augmenter la plus-value absolue, mais on peutdiminuer la masse salariale, non pas en baissant les salaires, mais en rduisant le nombre dheures detravail ncessaires la production.

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    TD 4 : Familiarisation avec le langage et la mesure de lconomie.

    I- Les agrgats et leurs valuations.1) Dfinir un agrgat.Cest une grandeur synthtique qui mesure le rsultat de lensemble de lconomie : Exportations de

    la France.2) Dfinir : Valeur Ajoute( ), produit Intrieur Brut( ), Produit National Brut( ), Capital Fixe( ), Formation Brute de Capital Fixe( ), Consommation deCapital Fixe( ), Formation Nette de Capital Fixe( ). Valeur ajoute : Chaque entreprise cre ses propres richesses quon appelle la. Pourquoi ne

    pas utiliser la production ? Parce que lentreprise peut utiliser des produits fabriqus dansdautres entreprises quil convient donc de soustraire de la production de lentreprise enquestion pour calculer sa contribution propre.

    : Notion de territorialit. Cest lensemble de richesses cres sur le territoire national parles units de production franaises et trangres. En outre, (brute). Pour passerau net, il faut enlever les amortissements qui ont t comptabiliss comme production positivealors quil sagit dusure (une machine utilise suse pour disparatre fiscalement parlant). : Notion de nationalit. Cest lensemble de richesses cres par les units de productionfranaises en France et ltranger. Aujourdhui, et avec la mondialisation, on se fie au,le nest quune estimation (on ne mesure pas la production de Peugeot au Brsil de lamme faon que sa production en France). : Cest le capital technique (capital constant) dun pays qui est constitu des capitauxtechniques de toutes les units de production. : Ce sont les investissements bruts dun pays qui correspondent la somme desinvestissements bruts de toutes les units de production. : Cest la somme des amortissements lchelle nationale. Cela correspond lusure ducapital technique. : Ce sont les investissements nets. Lorsquon investit cela fait augmenter le capital(technique), mais en produisant, on use le capital, ce que fait diminuer sa valeur Onconsidre donc quune partie de linvestissement sert remplacer le capital us et que lautrepartie (investissement net) contribue laugmentation du capital. Autrement dit, .

    3) Faire la distinction entre grandeurs nominale / relle, en courant / en constant, envaleur / en volume.

    Nous connaissons tous les grandeurs nominales : le salaire quon touche la fin du mois, le prix quonpaie pour acheter un produit, etc. Or, dun moment lautre, les prix changent ce qui pose deuxproblmes :

    Si les prix augmentent, avec la mme somme dargent, on peut acheter moins de produits Le pouvoir dachat diminue.

    Si les prix diminuent, avec la mme somme dargent, on peut acheter plus de produits Lepouvoir dachat augmente.

    Pour rsoudre ces problmes, on raisonne prix inchangs : on dit quon dflate (enlever linflation).Il est noter que

    Grandeur nominale = en valeur = en courants.

    Grandeur relle = en volume = en constants.

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    II- Exercices.1) Soit un individu qui voit son salaire passer de la priode la priode.

    a) Transformer les donnes en indice, base en . Commenter les rsultats.1 000 1001 100 ?

    100 110. On passe de lindice

    100 lindice

    110 soit une

    augmentation de10%. b) Calculer le taux de variation du salaire entre les deux priodes. Commenter.Le salaire a augment de1 1001 000 100 par rapport 1 000 100 10%.c) Calculer le coefficient multiplicateur du salaire entre les deux priodes. Commenter.

    Par combien le salaire a-t-il t multipli ? 1,1. On peut dduire quil a augmente de1,11 0,1 fois, ou bien encore :0,1100 10%.d) Faire un tableau permettant de dcrire comment passer dun indicateur un autre.

    Taux de variation( ) : en % 1+ 100 +100 Coefficient multiplicateur( ) ( 1)100 100

    Indice

    ( )

    100

    100 La lecture se fait en ligne : si on a, comment dduire ? ?Vrification : 10% 1+ 1+ 1,1 +100 10+100 On retrouve les rsultatsprcdents.2) Martine a lhabitude dacheter chaque mois des cartes tlphoniques, CD et bijoux defantaisie.

    Quantit

    Prix unitaire

    Dpense Prix unitaire

    Dpense

    Cartes tlphoniques CD Bijoux de fantaisie ,

    a. Dfinir linflation et ses caractristiques en comparant la valeur du panier de Martine.La valeur du panier passe de70 77 , cela signifie que Martine, avec70 , ne peut plus acheter lamme quantit quavant, ou bien, pour quelle puisse acheter le mme panier quavant, il lui fautdsormais77 . Linflation signifie que le prix du panier a augment (ou que le pouvoir dachat deMartine a diminu). Mais, on remarque que tous les prix nont pas augment : le prix des cartestlphoniques a stagn, celui des CD a diminu et celui des bijoux a augment.

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    b. Transformer les donnes en indices et dduire le taux dinflation.Au lieu de travailler sur la valeur montaire du panier, on travaille avec des indices. Ainsi, enaccordant lindice100 la valeur du panier la priode initiale, on calcule les indices des prix de lapriode suivante :70 100

    77 ? 100 110 110.

    c. Calculer la valeur d panier prix inchangs.On divise la valeur du panier par lindice des prix pour trouver la valeur du panier prix inchang :77 110? 100 100 , 70.

    d. Distinguer inflation, dsinflation et dflation, sachant que lindice gnral des prix passede , puis pour finir .

    100 110: Lindice gnral des prix a augment Inflation. 110 112: Lindice gnral des prix augmente mais moins quavant Dsinflation oumoindre inflation.

    112 110: Lindice gnral des prix a diminu Dflation.3) Un individu peroit un salaire nominal de euros en et de euros en .Pour les annes et , l'indice des prix la consommation (base en ) estrespectivement gal , et ,.Quel est le montant du salaire rel de notre individu en ?Plusieurs mthodes, mais toujours est-il quil faut commencer par choisir lanne de base : Choisir200 Ce qui ncessite114, en200 vaudra140,8 en200 Les prix ont t multiplis par :

    ,

    , 1,2, soit

    (1,2 1)100 2 % dinflation. Ainsi, pour maintenir son

    niveau de vie intact, il faudrait que son salaire progresse au mme rythme. Or, le salaire a tmultipli par 1,6 (1,61)100 60% le salaire a augment plusvite, donc son pouvoir dachat a augment et a t multipli par :,, 1,. Ce qui revient dire, qu prix inchangs, son salaire serait pass de 000 0001, Cest lavaleur de8 000 en2002 . 2002 200114, 140,8? 8 000 ,,8 000 6 0 100 0,

    4) Soient les quantits produites d'un bien quelconque et son prix unitaire.

    Annes (en units) (en euros)

    a) Calculer pour chaque anne la valeur de la production prix courants.Annes (en units) (en euros) Valeur de la production (en )

    2006

    7 00

    80

    600 000

    2007 9 000 120 1 080 000 2008 8 7 0 140 1 22 000 2009 9 200 1 0 1 196 000

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    b) Calculer pour chaque anne la valeur de la production prix constants (prix de ).Commenter.Annes (en units) (en ) constants,2006 Valeur de la production (en 2006)2006 7 500 80 600 000 2007

    9 000

    80

    720 000

    2008 8 750 80 700 000 2009 9 200 80 736 000 Cela permet de voir comment aurait volu la valeur de la production si les prix restaient inchangs.c) Expliquer pourquoi la valeur de la production prix constants baisse entre 2007 et 2008,

    alors que la valeur nominale de la production augmente.La production physique a diminu en passant de9 000 units 8 750 units. Si les prix restentinchangs, la production devrait diminuer.

    d) tablir l'indice de volume de la production, ainsi que l'indice de la valeur de laproduction prix constants (base 100 l'anne 2006). Commenter.

    Cest la mme chose car pour la production en volume prix constants, cest la production en volumemultiplie par 80 et donc une chronique qui est multipli par un nombre constant ne change pas quandelle est exprime en indice de base100.

    e) tablir l'indice de la production prix courants (base l'anne ).f) tablir l'indice du prix du bien (base l'anne ).

    Annes (en euros) Indices,base

    100 = 2006

    Valeur de laproduction (en )

    Indices,base

    100 = 20

    2006 80 8080100 = 100 600 000 600 000600 000100 = 2007 120 12080 100 = 150 1 080 000 1 080 000600 000 100 = 2008 140 14080 100 = 175 1 225 000 1 225 000600 000 100 = 2009 130 13080 100 = 162,5 1 196 000 1 196 000600 000 100 = g) En prenant par exemple l'anne , est-il possible d'tablir une relation entre les

    indices de valeur, de volume et de prix?

    Annes (en units)

    Indices,base100 = 2006 Valeur de la production(en 2006) Indices,base100 = 2 2006 7 500 7 5007 500100 = 100 600 000 60 000600 000100 = 2007 9 000 9 0007 500100 = 120 720 000 720 000600 000100 = 2008 8 750 8 7507 500100 = 117

    700 000 700 000600 000100 =

    2009 9 200 9 2007 500100 = 123 736 000 736 000600 000100 =

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    Le PIB nominal (en valeur, en courant) est multipli par1,12 alors que dans le mme temps les prixsont multiplis par1,21, le augmente moins vite que les prix : si le rel (en volume, en constants de2008) tait de100 en 2008, alors le rel sera de9 en2009.9) Le tableau suivant donne des indications sur le prix d'un bien (en ) et la quantit produitepour deux dates et .

    Variables

    a) Calculer les variations relatives du prix, de la quantit produite et de la valeur nominalede la production.

    242020 100 = 20% 700500500 100 = 40% 70024550020 = 68 Pour la production en valeur, on aurait pu faire : 100 = 68%.b) Calculer les indices du prix, de la quantit produite et de la valeur nominale de la

    production, en prenant comme base 100 l'anne. = 100+ 100+20 = 120 1.10) Le tableau suivant donne, pour un produit, les volutions du prix unitaire (en euros) et desquantits offertes par une entreprise, entre et .

    Variables (euros)

    Dmontrer la relation entre les coefficients multiplicateurs des prix, des quantits et de lavaleur de la production. Dduire la relation entre les variations relatives.

    = = = = 3015 = 4 = 3318 = 5 = 1,32 = 1,1 = 1,2 1,11,2 = 1,32.

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    TD 5 : Les secteurs institutionnels et les circuits conomiques.1) Comprhension : Vrai ou faux ?

    Une personne seule constitue un mnage.

    Deux tudiants partageant un F2 constituent un mnage. Chaque personne vivant en maison de retraite constitue un mnage. Tous les habitants dun immeuble constituent un seul mnage. Toutes les socits non financires sont prives. Toutes les administrations sont publiques. Les socits dassurances font partie des socits financires quelque soit leur statut

    (socits anonymes ou mutuelles).

    3 types de mnages : Mnages ordinaires : une ou plusieurs personnes, avec ou sans lien de parent, partageant le

    mme logement.

    Mnages collectifs : population des institutions (caserne, hpital, resto U) Un seul centrede dcision (lintendante). EI : les entreprises individuelles (ayant un seul propritaire : agriculteur, artisan). Ne pas confondre mnage comme unit statistique et mnage au sens commun (faire son

    mnage 2 = vivre maritalement).

    Rponses : Une personne seule : Oui, cest un mnage. 2 amis habitant ensemble : Oui, cest un mnage. Maison de retraite : Population des institutions Non, chacun ne constitue pas un mnage.

    Par contre, tous les retraits de cette maison, oui. Habitants dun immeuble : Faux, chacun a son mnage. SNF : Faux, la SNCF, EDF, etc ne sont pas prives, ce sont des SNF publiques. Les administrations : Oui/Non.

    Oui : Si on se rfre au prix ; Non : Si on se rfre aux services non-marchands qui peuvent tre assurs

    par les administrations prives (regroupes dans ISBLSM) Socits dassurance : Oui, elles font partie des SF.

    2) Les secteurs institutionnels : Trouver la bonne rponse.Les 6 secteurs institutionnels de la comptabilit nationale sont : Les mnages, les socitsnon-financires, les socits financires, les administrations publiques, les institutions sansbut lucratif au service des mnages (ISBLSM) et le reste du monde.

    Quels sont les secteurs qui regroupent uniquement les entreprises ? Quels sont les secteurs qui produisent essentiellement des services non-marchands ? Associer chaque secteur lune des fonctions suivantes : Transformer et rpartir des

    disponibilits financires, produire des services non-marchands rservs des groupesparticuliers, produire des biens et des services marchands non-financiers, consommer,effectuer des oprations conomiques avec les agents rsidents, produire des servicesnon-marchands destins la collectivit.

    Placer les agents suivants dans le secteur institutionnel adquat :

    Un retrait ; Danone ; La bibliothque municipale ; La Banque Nationale de Paris ; unartisan peintre son compt ; une famille ; Axa ; la filiale Renault au Brsil ; la scuritsociale ; la Rgion Runion ; Emmas ; un maracher ; la CGTR.

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    Simplifier lcriture : M : Mnages ; SNF : Socits non-financires ; SF : socits financires ; AP : Administrations publiques ; ISBLSM : Institutions sans but lucratif au service des mnages ; RM : Reste du monde.

    Secteurs regroupant les entreprises uniquement : SNF, SF (Production marchande).

    Secteurs produisant essentiellement des services non-marchands : AP, ISBLSM (Productionnon-marchande).

    Fonctions : Transformer et rpartir des disponibilits financires : SF. Produire des services non-marchands rservs des groupes particuliers : ISBLSM. Produire des biens et des services marchands non-financiers : SNF.

    Consommer : M. Effectuer des oprations conomiques avec les agents rsidents : RM. Produire des services non-marchands destins la collectivit : AP.

    Applications : M : Retrait ; artisan ; maracher ; famille. SNF : Danone. SF : PNB ; Axa. AP : Bibliothque municipale ; Scurit sociale ; Rgion Runion. ISBLSM : Emmas ; CGTR. RM : Renault au Brsil.

    3) Revenus primaires, revenus secondaires et prlvement obligatoires. Les revenus secondaires sont-ils aussi appels revenus de transfert ? Classer les revenus suivants : un salaire ; le RMI ; la bourse ; les allocations familiales ;

    une pension de retraite ; des intrts sur le compte pargne ; le bnfice duncommerant ; les honoraires dun mdecin ; le remboursement maladie.

    Distinguer les prlvements suivants selon quils soient obligatoires ou pas : cotisationmutuelle de sant ; cotisation assurance voiture et maison ; loctroi de mer ; la TVA ;cotisations verses la scurit sociale ; Impt sur les Revenus des Personnes Physiques(IRPP) ; Impt sur les Bnfices des Socits (IBS) ; facture EDF ; Facture deau ;timbre fiscal.

    Oui : Schma :

    Revenus primaires Revenus secondaires

    K ; L ; K-L Prlvements Redistribution Bnficiaires

    Participation la production tat (au sens large) Besoins

    On prlve sur ceux qui participent la production : travail, capital ou les 2 (mdecin),pour redonner ceux qui en ont besoins Transfrer de ceux qui ont vers ceux quinont pas ou peu.

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    Rmunration dun compte pargne : Intrts. Achats de biens et services dtruits ou transforms lors du processus de production : CI. Services lis au prt (crdit, assurance, etc.) : Services financiers. Services dont le prix de vente est infrieur 50% de leur cot : Services non-marchands. Achats de biens et services par les mnages : CF.

    Prciser sil sagit de : Consommation finale ; consommation intermdiaire ou FBCF.Un boulanger achte de la levure, du sel, des ingrdients divers, un nouveau four et unenouvelle voiture personnelle. Il fait appel une socit de nettoyage pour la boulangerie. Un jour, il tombe malade et ira voir le mdecin qui lui prescrit des mdicaments.

    Applications : Levure : CI. Sel : CI. Ingrdients divers : CI. Nouveau four : FBCF. Nouvelle voiture personnelle : CF. Appel une socit de nettoyage pour la boulangerie : CI.

    Mdecin et mdicaments : CF. Acheter des tomates pour faire une salade. Quelle est la diffrence selon que lacheteur

    soit un particulier ou un restaurant ? Distinction entre CF et CI

    CF : le produit ne se retrouve plus sur le march, il disparat compltement du march. CI : Le produit se retrouve sur le march, transform ou pas : Croissant achet dans un

    caf ; croissant dans un petit-djeuner lhtel, etc. Produit revendu ou pas. La tomate achete par un restaurateur est revendu en tant qulment

    dun produit : elle fait partie des salades, des plats avec sauce tomate, etc.

    5) Circuit conomique. quelles oprations correspondent les flches ?

    Administrations 3 IBSLSMPubliques

    4 56 7

    1 2

    Socits 8 Mnagesnon-financires 9

    10 10

    11 Institutions 11financires

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    Services non-marchands et prestations sociales ; production de B&S marchands ; aides etsubventions ; importation ; exportation ; travail ; impts et cotisations sociales ; pargne etintrts verss ; crdits accords ; contributions volontaires ; services non-marchands.Les oprations :

    1) Aides et subventions.2) Impts et cotisations sociales.3) Aides et subventions.4) Impts et cotisations sociales.5) Services non-marchands et prestations sociales.6) Services non-marchands7) Contributions volontaires (dons) et aides (bnvolat).8) B&S marchands.9) Travail et capital (actionnaires).10) pargne et intrts verss, B&S marchands (SNF vendent : bureau, chaises).11) Crdits et assurances.12) Exportation.13) Importation.

    Exercice.A- Soit une conomie compose de deux socits non financires et , et de mnages qui

    sont salaris ou actionnaires. produit des biens intermdiaires et , des biens deconsommation finale. Tous les bnfices sont distribus aux mnages qui consommenttous leurs revenus. Des informations incompltes (en millions deuros) sur les comptesdes socits sont donnes ci-dessous : ( emplois ; ressources) Salaires verss : Ventes Achats Ventes : Salaires verss :

    a) Rappeler les caractristiques des socits non-financires.b) Aprs avoir complt les comptes, tracer le circuit des flux montaires entre les agents.c) tablir le compte des mnages.A- 2 entreprises et les mnages.

    Revenus des mnages : Revenus dactivit ; Revenus de patrimoine : dividende ; Revenus de transfert.

    Achat entre entreprises : Soit CI : La farine utilise disparat lors du cycle de production La farine nest

    utilisable quune fois. Soit FBCF (ou I) : Le four ne disparat pas totalement ds sa premire utilisation,mais il disparat avec le temps Disparition progressive Utilisable plusieurs fois.

    a) SNF : Produisent des B&S marchands vendus au prix du march : Cot + profit + TVA(interdiction de vendre perte).

    b) Principe de comptes quilibrs : Emplois = Ressources.

    Salaires verss :48 Ventes 60 Achats 60 Ventes :110 12

    Salaires verss :

    2

    18

    60 60 110 110

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    E1 Salaires :48 Dividendes :12 CI :60 Mnages

    Salaires :

    2

    E2Dividendes :18 Consommation finale (achat B&S) : 110

    c) Revenus des mnages : Ressources :

    Primaires :48+ 2 80. Patrimoine :12+18 0. Total :80+ 0 110. Emplois : +

    . CF :110. Si solde : : pargne ; : Endettement. Mnages

    CF :110 Salaires : 80 Dividendes : 0 110 110 B- Au circuit prcdent, on apporte les modifications suivantes. Dans chaque socit,

    lamortissement reprsente

    % des bnfices. Cet amortissement permet dacheter des

    biens dquipement auprs dune entreprise E3 qui ne fait ni bnfice, ni perte.a) Rappeler la dfinition dun bien dinvestissement, puis prciser le rle de

    lamortissement.b) Tracer le circuit des flux montaires entre les agents.c) Calculer le revenu et la consommation des mnages, ainsi que linvestissement des

    entreprises.B- 3 entreprises et les mnages.

    Le profit sera rparti comme suit : 40% pour lamortissement (A) et 60% pour les dividendes (D).Amortissement : Dprciation dun bien dI par usure ou par obsolescence (hors service ou dmod).

    Amortir revient rcuprer chaque anne une partie de la somme investie : on ajoute A aux

    cots On le rcupre en vendant Cest le consommateur qui paie linvestissement. But : Avec le temps, on rcupre largent investi pour remplacer linvestissement us Cela correspond donc lI de remplacement.

    I brut = Inet + Iremplacement. I net : Sert augmenter les capacits de production ; I de remplacement : Sert les maintenir intactes.

    E1 :12 0,412 4,8 0,612 7,2

    48 Ventes :

    60

    4,8 : 7,2 60 60

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    E2 :18 0,418 7,2 0,618 10,8 : 60 :32 Ventes : 110 : 7,2

    : 10,8 110 110 E3 : Vends des biens dI correspondant aux Amortissements : 4,8+7,2=12. Ni perte, ni profit : Tout est salaire.

    : 12Ventes :12 : 0 12 12 Mnages :

    = 48+32+12 = 92. = 7,2+10,8 = 18. Mnages :110 Salaires : 92 Dividendes :18 110 110

    E1 Salaires :

    48

    Dividendes :

    7,2

    A :4,8 CI :60 E3 MnagesSalaires :12 A :7,2 Salaires :32 E2Dividendes :10,8

    Consommation finale (achat B&S) :110 C- On considre que, en plus des matires premires achetes , , doit en importer

    pour une valeur de millions deuros, ce qui diminue dautant son bnfice net. Parailleurs, , exporte des biens dinvestissement pour une valeur de millions deurosgalement.

    a) tablir les comptes des socits, des mnages et du Reste du monde.b) Tracer le circuit des flux montaires entre les agents.C- 3 entreprises, les mnages et lextrieur

    E1 : aucune variation

    48 Ventes :

    60

    4,8 : 7,2 60 60

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    E2 : 8 8 10,88 2,8 : 60 : 2 Ventes :110 : 7,2

    : 2,8 : 8 110 110 E3 : 8 8 12+8 20 : 20 Ventes :12 : 0 8

    20

    20

    Mnages : 8 92+8 100 8 188 10 Mnages : 110 Salaires : 100 Dividendes :10 110 110

    Reste du monde : X =8, M =8 RM

    : 8 : 8 8 8 E1 Salaires :48 Dividendes :7,2 A : 4,8 : 60 E3 Mnages

    Salaires :20 : 7,2 Salaires : 2 E2Dividendes :2,8

    Consommation finale (achat B&S) :110 :8

    : 8

    Reste du Monde

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    L1AESconomie politique 1

    TD 6 : Emplois-ressources et Le TES (Tableau entres sorties)

    Exercice 1. Les ressources des uns sont les dpenses des autres.

    Paul, tudiant, achte 2 baguettes de pain 0,80 lunit la boulangerie Pabon. milie, tudiante, travaille comme caissire au supermarch Arnak et gagne 600 par mois. Christophe, tudiant, achte une mobylette 1 500 chez le concessionnaire Roulvit.

    Question : Remplir le schma ci-aprs : Flux physiques Flux financiers.

    Paul Pabon

    milie Arnak

    Christophe Roulvit

    Pain

    Paul 1,60 PabonTravail

    milie 600 ArnakMobylette

    Christophe Roulvit600

    M SNFExercice 2. Circuit conomique et marchs.

    Soit une conomie comportant 3 secteurs : les mnages (M), les socits non-financires (SNF) et lesadministrations publiques (AP) : Les mnages ont reu 800 units montaires (UE) de salaires des AP et 800 UE de salaires des

    SNF. En outre, ils ont reu 400 UE de prestations sociales. Les SNF ont vendu des B&S pour 1 400 UE aux M et 1 000 UE aux AP. Par ailleurs, elles

    ont verss des dividendes de 400 UE aux M. Les AP ont d se contenter de prlever 1 000 UE auprs des M et 600 UE auprs des SNF.

    Question : tablir le circuit conomique simplifi (flux physiques et financiers) et faireapparatre les diffrents marchs : Travail, B&S, capitaux.

    Prlvements 1 000 Capital Mnages

    Dividendes 400Prestations 400

    Prlvements 600

    AP Travail SNF

    800 Salaires 800

    B&S

    1 4001 000 CF

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    Annexe 1 : Squence des comptes des SNF

    Emplois Compte de production Ressources

    CI Chiffre daffairesSolde : VAB

    Emplois Compte dexploitation Ressources

    Rmunration des salaris VABImpts lis la productionSolde : EBE

    Emplois Compte de revenu Ressources

    Intrts verss EBEPrimes dassurance Intrts reus

    Impts sur le revenu Indemnits dassuranceDividendes verss Dividendes reusSolde : RDB

    Emplois Compte de revenu Ressources

    Solde : pargne brute RDB

    Emplois Compte de capital Ressources

    FBCF pargne brute

    Variation de stocks Transferts en capital (reus)Acquisition nette de terrainset actifs incorporelsTransferts en capital (verss)Solde : CF Solde : BF

    Emplois Compte financier Ressources

    BF CFFlux nets de crdits Flux nets de crances

    ActionsObligation

    Solde Solde

    1) Remplir un compte.

    Emplois Compte dexploitation Ressources

    Rmunration des salaris : 442 VAB : 1 000Cotisations sociales : 145Impts sur la productionet les salaires : 50Subventions dexploitation : -12,5Solde : EBE : 375,5

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    2) Squence des comptes. Le CA est suppos tre gal la production.

    Emplois Compte de production Ressources

    CI 1 860 Chiffre daffaires : 3 840Solde : VAB : 1 980

    Emplois Compte dexploitation Ressources

    Rmunration des salaris : 1 300 VAB : 1 980Impts lis la production : 180Solde : EBE : 500

    Emplois Compte de revenu Ressources

    Intrts verss : 160 EBE : 500Primes dassurance Intrts reus : 60Impts sur le revenu : 80 Indemnits dassuranceDividendes verss : 80 Dividendes reus : 40Solde : RDB : 280

    Emplois Compte de revenu Ressources

    Solde : pargne brute: 280 RDB : 280

    Emplois Compte de capital Ressources

    FBCF : 400 pargne brute : 280Variation de stocks : 50 Transferts en capital (reus)Acquisition nette de terrainset actifs incorporels : 20Transferts en capital (verss)Solde : CF Solde : BF : 190 Solde : BF : - 190

    Emplois Compte financier Ressources

    BF CF(+) ou BF (-) : -190Flux nets de crdits : 80 Flux nets de crances : 230ctionsObligations : 40

    80 80

    Exercice 4. Dfinir : Oprations sur biens et services, oprations de rpartition, oprationsfinancires et branche.

    Oprations sur B&S : Le TES retracent lorigine des B&S (ressources) disponibles danslconomie nationale et leurs diffrentes utilisations (emplois). Il prsente lquilibre emplois-

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    ressources par produits. Son principal intrt est de faire ressortir linterdpendance desbranches dactivit partir de leurs consommations intermdiaires.

    Oprations de rpartition : Le TEE permet dtablir lquilibre des capacits et des besoins definancement des agents conomiques. Pour le remplir, il est fort conseill de commencer partablir les squences des comptes des secteurs.

    Oprations financires : Le TOF fait apparatre les variations des crances et des dettes desagents conomiques.

    Une Branche : Elle regroupe les units de production homognes (ayant la mme production).

    Exercice 5. Lecture dun TES.Soit le TES dune conomie :

    Branche Agriculture Industrie Services total CI CI des CF FBCF X totalProduits produits emploisAgricoles 70 50 30 150 150 100 50 16 -2 314Industriels 40 60 12 112 112 150 120 38 -4 416 Services 18 55 80 153 153 340 100 30 -1 622Total 128 165 122 415 415 590 270 84 -7 1352

    CI des branches 128 165 122 415VAB 172 235 478 885Q 300 400 600 1300

    Q 300 400 600 1300M 14 16 22 52Total ressources 314 416 622 1352

    Question 1. Faire une lecture en ligne : 12 ; 416. 12 correspondent aux produits industriels utiliss par la branche services ; 416 : Cest la valeur de la production industrielle.

    Question 2. Faire une lecture en colonne : 1re colonne.Cest le total des CI utilises par lagriculture (128) permettant une production agricole de 300.

    Question 3. Que reprsentent les tableaux qui composent le TES ?Dcomposition :

    4 tableaux principaux (5, voire mme 6)

    Branche Agriculture Industrie Services total CI CI des CF FBCF X totalProduits produits emploisAgicolesIndustriels A BServicesTotal

    CI des branchesVAB CQ

    QM DTotal ressources

    A : Tableau des entres intermdiaires (ou tableau des CI) ; B et D : Respectivement tableau des emplois finals et tableau des ressources en

    produits ; Tableau C : Compte de production.

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    Exercice 6. Construction dun TES.Soit une conomie rduite deux types de produits (agricoles et industriels) et deux branches(Agriculture et Industrie).La production agricole est de 500 UE, utilise hauteur de 60 UE par lagriculture et hauteur de200 UE par lindustrie. La production industrielle de cette conomie slve 900 UE, dont 120 UE destination delagriculture et 70 UE utiliss par lindustrie elle-mme.On suppose quil ny a ni investissement, ni variation de stocks, ni relations avec lextrieur.

    Question 1. Remplir le tableau ci-aprs.

    BrancheProductions

    Agriculture Industrie Total CI CF (consommationfinale)

    Total emplois

    Produits agricolesProduits industrielsTotal

    Total deChaque ligne

    Valeur ajouteProductionTotal ressources

    SoitQ la production . . .Remplissage :

    BrancheProductions

    Agriculture Industrie Total CI CF (consommationfinale)

    Total emplois

    Produits agricoles 60 200 260 240 500Produits industriels 120 70 190 710 900Total 180 270 450 950 1400

    Total deChaque ligne

    Valeur ajoute 320 630 950Production 500 900 1400Total ressources 500 900 1400

    Question 2. Calculer le PIB de cette conomie.

    9 0.

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    L1AESconomie politique 1

    TD 7 : Thories de la consommation, consommation et pargne chez Keynes.

    I- Les thories de la consommation.Question 1. Exposer lanalyse keynsienne de la fonction de consommation.Soit la fonction de consommation keynsienne + u = + , o dsigne laconsommation incompressible (ou consommation autonome) et le revenu disponible.La consommation comporte deux parties : une partie fixe et indpendante du revenu disponible () etune partie proportionnelle au revenu et elle lui est lie positivement :

    Si le revenu disponible augmente, la consommation augmente : La consommation est une fonction croissante du revenu disponible. Mme si le revenu disponible est nul, on consomme et la consommation est gale la

    consommation incompressible (fait de puiser dans les rserves, de dspargner, ).

    = +

    La propension marginale consommer : = . Analytiquement, elle reprsente la proportion du revenu supplmentaire quon consacre

    la consommation supplmentaire : On rpartit le supplment de revenu entre

    (consommation) et (pargne) On ne dpense pas la totalit. noter que la ( ) est leve chez les titulaires de bas revenus (effet dacquisition et de non-saturation) et elle

    est faible lorsque les revenus sont levs (effet de saturation). Exemple : Pourquoi donnerl , allocation de rentre scolaire, aux mnages bas revenus ? Eux, ils en dpensentpresque la totalit, ce qui ne sera pas le cas pour les titulaires de revenus levs. Ainsi, si = = 0,90, cela signifie que la consommation totale varie de0,90 chaque foisque varie de1 lpargne varie de 10,90=0,10 . On peut voir les chosesautrement, en multipliant par 100 = 0,90 : lindividu consacre90% de son revenusupplmentaire la consommation supplmentaire, il lui reste donc10% quil affecte lpargne supplmentaire.

    = = = . Cest la drive de la fonction de consommation, elle reprsente

    donc la consommation marginale. Sachant quil sagit de lquation dune droite, elleconstitue un coefficient dattitude ou de comportement lgard de ou bien elle mesurela pente de la droite reprsentative de la fonction de consommation. Elle a 2caractristiques :

    Comme tant la pente dune droite, elle est donc constante tout au long de ladroite. En effet, elle est constante court terme elle dpend des habitudes qui nerisquent pas de changer court terme [pour Keynes, le comportement deconsommation est li " des caractristiques psychologiques de la nature humaineet ces pratiques et institutions sociales qui, bien quils ne soient pas inaltrables,ne subissent pas de changements matriels pendant une courte priode de temps,

    sauf dans des circonstances anormales ou rvolutionnaires "]. Elle est positive et0 1.

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    La consommation moyenne (propension moyenne consommer,). Plus le revenudisponible augmente, plus la consommation augmente mais dans une moindre mesure, de tellesorte que la consommation moyenne baisse. " En rgle gnrale et en moyenne, lorsque leurrevenu slve, les hommes sont disposs augmenter leur consommation, mais dans unemoindre mesure ". Cela signifie que la part du revenu consacre au dpenses diminue lorsquele revenu disponible augmente.

    Question 2. Expliquer la thorie du revenu relatif et leffet de cliquet de Duesenberry.Des tudes empiriques ont dmontr que les fonctions de consommation ne concident pas lorsquonenvisage le long terme la place du court terme : ds 1946 Kuznets montre que la propensionmoyenne consommer est constante long terme bien que le revenu augmente, alors quelle diminue court terme, validant ainsi la fonction de consommation keynsienne dans ce cas seulement.Duesenberry, pour rsoudre ce problme, avance le concept de revenu relatif :

    La consommation ne dpend pas du revenu absolu mais du revenu relatif au sein dun groupesocial : Pour un revenu donn, on consomme plus ou moins selon le quartier, ais ou pauvre,quon habite. On tend aligner son comportement sur le modle de voisinage (on dpense defaon conserver un certain statut conomique par rapport au voisinage).

    Effet de cliquet 1. Le dcalage temporel : Lorsque le revenu baisse, la consommation baissemais moins vite Pour prserver leur niveau de vie, les mnages ajustent leurs dpenses deconsommation no