Correction du partiel 1 : semestre 2 Le plan

6
ENSAG 2012 Cours de dessin dobservation, première année, deuxième semestre. Enseignante : Yannick Brès Correction du partiel 1 : semestre 2 La salle d’honneur de l’hôtel de ville de Grenoble est une œuvre de Marcel Novarina . Certains l’ont attribué à Auguste Perret, et je pense que Novarina aurait été flatté de cette erreur. Mais Perret était fils dun maçon tailleur de pierre, le fini de son béton garde se souvenir, alors que celui de Novarina est définitivement passé à autre chose. Le plan Vous vous êtes plutôt bien débrouillés pour le plan, il était facile de compter les dalles carrées (de pierre blanche) à l’étage où l’on pouvait mesurer leur 70cm de coté. A partir de ce quadrillage, les proportions du plan ne pouvaient pas être fausses. Les carreaux du plafond du RDC en contre plaqué poli, étaient de mêmes dimensions, mais assez difficiles à mesurer. Les erreurs sont inévitables, elles montrent simplement que l’on n’a pas tout vu, ni tout compris : quoi de plus normal. Cela montre aussi que voir est un travail à part entière. Sur le plan ci-contre, tout ce qui est dans le volume est juste, donc cest bien. Ce qui est au-delà des vitres est traité un peu par-dessus la jambe (largeur de la galerie donnant sur le parc et limite du sol) mais ce nétait pas obligatoire et ça donne simplement une indication sur des poteaux porteurs quon voit de lautre coté de la vitre alignés sur ceux de lintérieur. Mon scanner nest pas de bonne qualité et on ne le distingue pas : mais elle a tracé tous les carreaux du plafond, ce qui lui a donné un outil imparable pour faire son plan juste. On aurait pu faire différemment. Page suivante, le plan du plafond que jai fait en même temps que vous : Extrait de la planche de C. Blanc

Transcript of Correction du partiel 1 : semestre 2 Le plan

Page 1: Correction du partiel 1 : semestre 2 Le plan

ENSAG 2012 Cours de dessin d’observation, première année, deuxième semestre. Enseignante : Yannick Brès

Correction du partiel 1 : semestre 2 La salle d’honneur de l’hôtel de ville de Grenoble est une œuvre de Marcel Novarina . Certains l’ont attribué à Auguste Perret, et je pense que Novarina aurait été flatté de cette erreur. Mais Perret était fils d’un maçon tailleur de pierre, le fini de son béton garde se souvenir, alors que celui de Novarina est définitivement passé à autre chose.

Le plan Vous vous êtes plutôt bien débrouillés pour le plan, il était facile de compter les dalles carrées (de pierre blanche) à l’étage où l’on pouvait mesurer leur 70cm de coté. A partir de ce quadrillage, les proportions du plan ne pouvaient pas être fausses. Les carreaux du plafond du RDC en contre plaqué poli, étaient de mêmes dimensions, mais assez difficiles à mesurer. Les erreurs sont inévitables, elles montrent simplement que l’on n’a pas tout vu, ni tout compris : quoi de plus normal. Cela montre aussi que voir est un travail à part entière. Sur le plan ci-contre, tout ce qui est dans le volume est juste, donc c’est bien. Ce qui est au-delà des vitres est traité un peu par-dessus la jambe (largeur de la galerie donnant sur le parc et limite du sol) mais ce n’était pas obligatoire et ça donne simplement une indication sur des poteaux porteurs qu’on voit de l’autre coté de la vitre alignés sur ceux de l’intérieur. Mon scanner n’est pas de bonne qualité et on ne le distingue pas : mais elle a tracé tous les carreaux du plafond, ce qui lui a donné un outil imparable pour faire son plan juste. On aurait pu faire différemment. Page suivante, le plan du plafond que j’ai fait en même temps que vous :

Extrait de la planche de C. Blanc

Page 2: Correction du partiel 1 : semestre 2 Le plan

ENSAG 2012 Cours de dessin d’observation, première année, deuxième semestre. Enseignante : Yannick Brès

Comme vous le voyez il est moins joli, moins juste même, mais il donne des éléments concrets de ce que j’ai remarqué et que je n’ai pas réussi à représenter assez fidèlement par le dessin. Par exemple « potelets polygonaux », j’ai du les dessiner à part pour comprendre leur logique. Leur base rectangulaire (90cm par 40cm) qui doit aller correspondre avec le limon à section pentagonale : d’où cette forme bizarre.

Pour revenir au plan, l’échelle du 1/200 était suffisante et facile à calculer, ceux qui ont essayé d’autres échelles ont fait des erreurs en calculant.

Page 3: Correction du partiel 1 : semestre 2 Le plan

ENSAG 2012 Cours de dessin d’observation, première année, deuxième semestre. Enseignante : Yannick Brès

Les Coupes On pouvait choisir de couper perpendiculairement aux voutains, ou parallèlement il y avait des choses à voir dans les deux cas.

Voici deux exemples presques justes , bravo ! Le premier se trompe sur l’emplacement des poteaux par rapport au trou de la galerie de l’étage : le poteau du bord porte le « chevêtre », ce qui

fait la limite verticale du plancher du premier étage, est une poutre appuyée sur ce poteau. Dommage, sur le plan c’était juste. Mais elle a bien compté les 9 voûtains, bien évalué la proportion des ouvertures (inscrites dans un cercle), noté que les deuxièmes volées ne partaient pas alignées sur la galerie, ni alignées sur la première volée. Et le second a seulement simplifié l’escalier : il a coupé sur un des deux limons centraux de la première volée, alors qu’il aurait du couper sur un vide (au centre de la pièce)pour montrer justement les marches, les potelets, les limons. La hauteur de l’ensemble est un peu surévaluée. En revanche, Il a bien noté que les voiles BA portaient sur des poutres légèrement arquées, mais que le haut des voutains est horizontal, que le tout portait sur des appuis métalliques (ne pas employer le mot colonne dans ce cas). La galerie extérieure est bien observée. Dans les deux cas la hierarchie des traits est acquise (arêtes coupées en gras et arêtes vues en léger)

Les détails Peu d’entre vous ont réussi à rendre compte d’un détail. Le premier problème était le choix. On pouvait prendre l’escalier, le plus difficile, ou les garde-corps et leur mode de fixation, ou les tables en marbre et acier chromé, ou le dessin des coffrages des poutres BA qui soutiennent la galerie. C’est ce dernier exemple qui a été le plus réussi parmi vos dessins. Le reste était soit impossible à mesurer, soit sans intérrêt ni plastique, ni constructif. Le second problème était de savoir prendre des mesures de manière à réaliser un dessin assez juste et se familiariser avec chaque matériau et l’ordre de grandeur qui lui est propre.

Extrait de la planche de E. Bonnet

Extrait de la planche de G. Martinez

Page 4: Correction du partiel 1 : semestre 2 Le plan

ENSAG 2012 Cours de dessin d’observation, première année, deuxième semestre. Enseignante : Yannick Brès

Voici ce que j’ai noté pour ma part.

Les perspectives

Extrait de la planche de C. Montagnat

Extrait de la planche de C. Gullon

Extrait de la planche de C. Gullon

Page 5: Correction du partiel 1 : semestre 2 Le plan

ENSAG 2012 Cours de dessin d’observation, première année, deuxième semestre. Enseignante : Yannick Brès

Vue depuis le RDC

Pour les perspectives, ceux qui ont déjà fait du dessin savent faire quelque chose d’expressif, mais il faut vous méfier de ce vernis, et vous appliquer à reconstruire la forme géométrique du volume, sans cela vous restez dans l’image, et rien ne reste qui puisse faire comprendre les limites du volume et comment il est composé. Ici ; l’intérrêt serait de faire sentir le plan libre du RDC, avec un volume en galette (éclairé par des baie vitrées sur deux des quatre façades) dans lequel vient se ficher un volume vertical sur lequel ouvre une galerie. La spécificité d’un éclairage sur 4 coté qui vient s’adoucir sur le voile ondulé en béton armé, et donne une impression d’éclairage zénital (beaucoup ont écrit « éclairage zénital », alors que ce n’est pas le cas.)

Ici un exemple assez juste mais très abstrait : pas de détail, peu de gradation des valeurs, comme si tout était blanc. Pour éviter cette impression, il faut garder à l’esprit que ce qui doit rester blanc, ce sont les parties où on voit le ciel, tout le reste sera forcément plus sombre, même très légèrement. Ensuite il faut repérer l’endroit le plus sombre et le représenter tout de suite. Voilà fixé l’échelle des valeurs du dessin. C’est un moyen sûr de rendre l’athmosphère lumineuse d’une pièce. Ici, on pouvait aussi laisser blanches les parties du sols éclairées parce que c’était particulièrement frappant, cette blancheur. Mais les parois rousses, ou le béton gris, ne peuvent pas rester blancs.

Extrait de la planche de M. Donze

Page 6: Correction du partiel 1 : semestre 2 Le plan

ENSAG 2012 Cours de dessin d’observation, première année, deuxième semestre. Enseignante : Yannick Brès

Dans la planche de Chloé Montagnat, le fait de mettre ces petits tortillons à chaque motif en béton, même si ce n’est pas du tout le motif réel, suffit à griser la surface et à évoquer un relief répétitif, c’est habile. Vue depuis le premier étage

Dans l’ensemble bravo, parce que c’était difficile : peu de détails , une atmosphère lisse difficile à saisir par le dessin.