Contribution de la télédetection satellitaire à la cartographie...

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THESE présentée à L'UNIVERSITE D'AIX - MARSEILLE Il FACULTE DES SCIENCES DE LUMINY pour obtenir le titre de DOCTEUR DE L'UNIVERSITE D'AIX-MARSEILLE Il HABIB BEN MOUSSA CONTRIBUTION DE LA TELEDETECTION SATELLITAIRE A LA CARTOGRAPHIE DES VEGETAUX MARINS : ARCHIPEL DE MOLENE ( BRETAGNE 1 FRANCE ) Memtw. du Jury : Soutenue le 09 - 10 - 1987 BOUDOURESQUE CH. F. PJ.Icl•t. Rapport•r VERGER F. Rapport_,r BELSHER T. LEVEAU M. LOUBEASAC L MEJNESZ A. VIOWER M. VITI Ell.O P. Ex amlnataar

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THESE

présentée à

L'UNIVERSITE D'AIX - MARSEILLE Il

FACULTE DES SCIENCES DE LUMINY

pour obtenir le titre de

DOCTEUR DE L'UNIVERSITE D'AIX-MARSEILLE Il

~

HABIB BEN MOUSSA

CONTRIBUTION DE LA TELEDETECTION SATELLITAIRE

A LA CARTOGRAPHIE DES VEGETAUX MARINS :

ARCHIPEL DE MOLENE ( BRETAGNE 1 FRANCE )

Memtw. du Jury :

Soutenue le 09 - 10 - 1987

BOUDOURESQUE CH. F. PJ.Icl•t. Rapport•r

VERGER F. Rapport_,r

BELSHER T.

LEVEAU M.

LOUBEASAC L

MEJNESZ A.

VIOWER M.

VITI Ell.O P .

Ex amlnataar

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THESE

présentée à

L'UNIVERSITE D'AIX - MARSEILLE Il

FACULTE DES SCIENCES DE LUMINY

pour obtenir le titre de . DOCTEUR DE L'UNIVERSITE D'AIX-MARSEILLE Il

Spéctallte Ecologie

par

HABIB BEN MOUSSA

CONTRIBUTION DE LA TELEDETECTION SATELLITAIRE

A LA CARTOGRAPHIE DES VEGETAUX MARINS :

ARCHIPEL DE MOLENE ( BRETAGNE 1 FRANCE )

Membre. du jury :

Soutenue le 0 9 - 10 - 198 7

BOUOOURESQUE CH. F. Presldent,Rapporteur

VERGER F.

BELSHER T.

LEVEAU M.

LOUBERSAC L.

MBNESZ A.

VIOLUER M.

VITIELLO P.

Rapporteur

Ex amlnateur

...

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A mes pazoents et mon oncLe Mabrouk Ben Moussa

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AV ART-PROPOS

IL est de mon devoir d'exprimer ma reconnaissance à tous ceux qui ont faciLité ma tâche en m'apportant Le soutien moraL~ inteLLectueL~ technique ou matérieL dont j'avais besoin. ·

Je tiens tout d'abord à remercier Monsieur Le Professeur C.F. BOUDOURESQUE~ ResponsabLe du Laboratoire d'EcoLogie du Benthos et de BioLog~e VégétaLe Marine de La FacuLté des Sciences de Luminy, d'avoir acceppe de m'inscrire dans son Laboratoire. IL me fait à présent L'honneur de presider ce jury~ qu'iL soit assuré de ma profonde gratitude.

Les travaux ont été réaLisés au Centre de Brest de L'IFRE~R dans Z.e département "Environnement LittoraL" dirigé par Monsieur J:L. MAUVAIS et Les services "AppLications de t.a TéLédétection" sous t.a responsabiLit; de Monsiéur L. LOUBERSAC et '~évet.oppement Lo~icieL et Système" dirigé par Monsieur G. BELBEOCH. Qu'iLs soient particuLierement remerciés d'avoir mis à ma disposition Les moyens matériels qui ont permis de mener à bien ce travaiL. Monsieur L. LOUBERSAC a également accepte de jUger mon travaiL~ je t.ui en suis très reconnaissant.

Ces recherches s'inscrivent dans Le cadre du projet d'évaluation préLiminaire de SPOT : végétau~ marins (PEPSIVEGMAJ dont Monsieur T. BELSHER est t.e responsabLe scientifique. Qu'it trouve ici t'expression de ma très vive et sincère gratitud? de m'avoir proposé de travaiLler sur ce projet et pour t.e temps précieu~ qu'iL a consacré à La correction du présent document. Je Lui suis égaLement reconnaissant d'avoir accepté de juger mon travaiL.

Monsieur M. VIOLLIER~ ingénieur CNRS détaché au service "AppLications de t.a Télédétection" de L'IFREMER, m'a sans cesse fait profiter de sa grande expérience~ de ses connaissances en téLédétection et de son aspect physique en particuLier. It. a également orienté ce travaiL par ses suggestions~ ses critiques et par ses corrections. Qu'iL trouve ici L'e~pression de mes vifs remerciements pour ta grande disponibiLité dont iL a fait preuve. Je t.ui suis d'autant pLus reconnaissant de participer à ce jUry.

C'est un grand honneur pour moi que d'être jugé par un spéciaListe aussi éminent que L'est Monsieur Le Professeur VERGER~ Directeur du Laboratoire de Recherche sur Les Images Géographiques du CNRS. Je Z.e prie de croire à ma profonde reconnaissance.

Ma gratitude va tout autant à M. LEVEAU et P. VITIELLO~ professeurs de L'Université de MarseiLLe~ et à Monsieur A. MEINESZ~ Maitre de Conférence de L'Université de Nice qui me font L'honneur de juger cette thèse.

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Tout au tong de ce travait, j'ai bénéficié de t'aide de nombreux scientifiques que je tiens à remercier tout particulièrement :

- Toute t'équipe du service "Développement Lo~iciet et Système" qui m'a rendu d'innombrables services avec devouement et gentittesse. Je tui dois toutes mes connaissances en informatique.

- Nombreux sont ceux qui m'ont rendu service dans te département "Environnement Littoral" : Messieurs A. MENESGUEN, Ph. GROS • Y. MONBET et P. LE BIR.

It serait injuste de ne eas citer t'ensemble des chercheurs de t'équipe '~pptications de ta Télédétection" qui n'ont jamais hésité à m'apporter un soutien morat et pratique : J. POPULUS • F. GOHIN, A. GROTTE • C. VERCELLI et B. GUILLAUMONT.

Monsieur P. AR ZEL de t 1 équipe "Pêche" de ta Direction des Ressources Vivantes de t'IFREMER m'a fait profiter de ses connaissances en atgotogie et de sa quatité d'homme de terrain. Qu'it trouve ici mes sincères reconnaissances.

Je remercie également tous ceux qui m'ont aidé sur te terrain, sans tesquets ces missions. se déroutant souvent dans des conditions difficiles, n'auraient pas eu tieu.

Madame Y. CASSOU et Mademoisette M.C. JUZEAU ont assuré ta présentation dactyLographiée de ce mémoire. Qu'ettes soient rémerciées et reçoivent te témoignage de mon amitié.

Mes remerciements vont également aux techniciens du département "Environnement LittoraL" pour teurs conseiLs et ptus particuLièrement Monsieur V. CHAPRON. et à Monsieur M. PLASSARD pour ta disponibilité dont it a fait preuve tors du tirage de ce document.

J'associe à mes remerciements tous mes amis qui ont contribué par teur soutien et teur sympathie à ta réalisation de ce travait.

Enfin, cette énumération serait incomplète si j'omettais de citer Messieurs tes Professeurs A. LUCAS et M. GLEMAREC et Monsieur c. CHASSE de t'Université de Bretagne OccidentaLe et mes enseignants de t'Institut National Agronomique de TUnis. Je Leur exprime ma reconnaissance pour teur encouragement et Leur soutien.

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SOJOIA:IRE

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INTRODUCTION

Chapitre I : GENERALITES .SUR LES ALGUES ET LEUR CARTOGRAPHIE

I. LES MACROPHYTES MARINS DAMS L'ECOSYSTEME

1. DEFINITION ET CLASSIFICATION

2. APERCU DE L'ECOLOGIE DES MACROPHYTES

II. IMPORTAMCE DES ALGUES

III. HISTORIQUE DE LA CARTOGRAPHIE QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

DES MACROPHYTES DES COTES FRANCAISES DE LA MANCHE ET DE

L'ATLAN'l'IQUE

1. CARTOGRAPHIE

2. EVALUATION DE LA BIOMASSE

Chapitre II : CARACTERISTIQUES OPTIQUES DES ALGUES ET DE LEUR

·Pages

1

3

3

3

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10

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14

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EMVIRONIŒJIEMT 21

I. INTERET DES MESURES RADIOMETRIQUES DE TERRAIN 21

II. MATERIEL ET METHODES 21

1. RADIOMETRE DE SIMULATION SPOT (CIMEL) 21

2. LE RADIOMETRE HRS 25

3. ETALONNAGE DES RADIOMETRES CIMEL ET HRS 26

4. MESURE DE TRANSMISSION OPTIQUE 28

III. ZONE INTERTIDALE DECOUVERTE - COUVERTURE VEGETALE DENSE 31

1. EPAISSEUR VEGETALE SONDEE 31

2. DIFFERENCIATION DES ESPECES 40

IV. ZONE INTERTIDALE DECOUVERTE : COUVERTURE VEGETALE PARTIELLE 48

V. MILIEU IMMERGE 52

VI. ZONE DE TRANSITION 62

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VII. CONCLUSION : DEVELOPPEMENT D 1 UN ALGORITHME POUR LA

TELEDETECTION DES VEGETAUX MARINS

1. IDENTIFICATION DU SECTEUR IMMERGE

2. ELIMINATION DES ZONES NON ETUDIEES

3. ZONE INTERTIDALE EMERGEE

4. ZONE IMMERGEE

Chapitre III : TRAI'l'EJŒNT ET INTERPRETATION D'UNE IMAGE SPOT

I. DESCRIPTION DU SYS'TEJΠSPOT

II. CARACTERISTIQUES DE L'IMAGE ETUDIEE

III. CONVERSION RADIOJŒ'l"RRQUE DE L'IMAGE SPOT

1. RECTIFICATION DES DEFAUTS DE L'IMAGE

2. ETALONNAGE RADIOMETRIQUE

3. CORRECTION ATMOSPHERIQUE

IV. APPLICATION DE L'ALGORITHME

1. MATERIEL DE TRAITEMENT

2. RECTIFICATION DES DEFAUTS DE L'IMAGE

3. ELIMINATION DU DOMAINE TERRESTRE

4. ELIMINATION DES NUAGES

5. ZONE INTERTIDALE DECOUVERTE

6. ZONE IMMERGEE

V. ELEMENTS DE VALIDATION DES ALGORITHMES

1. COUVERTURE VEGETALE

2. DISCRIMINATION DES ESPECES

3. IDENTIFICATION DE LA NATURE DES PETITS FONDS IMMERGES

VI. DISCUSSION

1. DOMAINE INTERTIDAL DECOUVERT

2. DOMAINE IMMERGE

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64

64

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67

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Chapitre IV : APPLICATION A D'AUTRES CAPTEURS

I. ETALONNAGE RADIOIIETR:IQUE

1. RECTIFICATION DES IMAGES

2. CALIBRATION EN REFLECTANCE

II. RESULTAT

III. DISCUSSION

CONCLUSION GENERALE

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

Annexe 1 vérité terrain : rapport de mission de l'automne 1985

(thème dominant : répartition des espèces)

Annexe 2 : vérité terrain : rapport de mission d'avril 1986

(thème dominant : radiométrie)

Annexe 3 : vérité terrain du printemps 1987

(thème dominant : répartition des espèces et biomasse)

Annexe 4 : Programmes in~ormatiques

104

105

105

105

108"

109

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INTRODUCTION

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L'utilisation des algues macrophytes concerne de multiples

domaines. Ils vont de l'alimentation humaine directe, en Extrême Orient

surtout, à l'extraction de colloÏdes pour la formation de gels ou épaissis­

sants très employés dans de nombreux produits usuels de la vie moderne.

En France l'exploitation des algues est surtout localisée en

Bretagne. C'est dans cette zone que les champs sont les plus importants.

Ils permettent la mise à terre annuelle de plus de 70 000 tonnes, soit la

quasi totalité de la production nationale. Environ 50% de cette récolte

provient de l'archipel de Molène.

La végétation marine de cette région a été cartographiée à l'aide

de photographies aériennes, validées par des relevés de terrain (FLOCH,

1967) puis avec l'aide de l'imagerie satellitaire (Landsat MSS) par

KERAMBRUN (1984). Le nouveau satellite SPOT, grâce à sa meilleure

résolution spatiale doit apporter des progrès décisifs dans ce domaine.

Parmi les propositions d'évaluation préliminaires de SPOT (PEPS), le projet

"Végétaux Marins" (Vegma, BELSHER, 1984) comprend entre autres la Bretagne

Nord incluant l'archipel de Molène (figure 1). C'est dans ce cadre qu'ont

été menées les recherches exposées dans cette thèse.

, ' Un premier chapitre est consacre a un rappel sur les algues et

leur cartographie.

Le second décrit les principes optiques sur lesquels est fondée la

télédétection des algues.

Le troisième chapitre porte sur l'interprétation de l'image SPOT

de l'archipel de Molène.

Enfin, les possibilités d'appliquer à d'autres capteurs les

méthodes employées pour SPOT font l'objet d'une discussion dans le

quatrième chapitre.

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ILE MOLENE

48" 22'

H lijll

v!/ ILE DE QUEMENES · ILE DE TRIELEN

2 km

4" 55'

' .. .... .... .... i ' ,

FRANCE ,: ' \ . l 1

····--· /"""----__/ .... ( ~

.. ·:· ILE DE BENIGUET • 1 ••

Figure 1 : Carte de situation de 1 'archipel de Molèn~.

4" 50'

. 48" 22'

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Chapitre I

GENERALITES SUR LES ALGUES ET LEUR CARTOGRAPHIE

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I. LES MACROPHYTES MARINS DANS L'ECOSYSTEME

1. DEFINITION ET CLASSIFICATION

Le terme algue groupe un ensemble d'organismes procaryotes et

eucaryotes de structure et taille variées. Certaines algues unicellulaires

ne dépassent pas 2 à 3 ~m de diamètre, d'autres, de structure complexe

comme les laminaires du genre Macrocystis, peuvent atteindre et même

dépasser 30 à 50 mètres de long (FELDMANN, 1978).

Ces végétaux inférieurs se distinguent des végétaux supérieurs par

plusieurs critères : anatomiques, morphologiques ainsi que par leur mode de

reproduction :

- ce sont des plantes cellulaires, dépourvues de tissus

vasculaires caractérisant les plantes vasculaires,

- les algues n'ont jamais d'organes différenciés tels que tiges,

feuilles et racines ; e1les sont pourvues d'un thalle (= thallophytes),

- ce sont des non-archegoniates (absence d'étamine et carpelle) se

reproduisant par des spores et des gamètes formés dans des sporocystes et

des gamétocystes.

Mais surtout, les algues sont des organismes photosynthétiques

pourvus de plastes et de chlorophylle se distinguant ainsi des champignons

avec lesquels elles partagent le reste des caractéristiques. L'équipement

pigmentaire des algues marines comporte, outre les chlorophylles, dont

principalement la chlorophylle ~' pigment commun à tous les végétaux

photosynthétiques, divers pigments accessoires. La plupart de ces pigments

jouent un rÔle actif dans le captage de l'énergie lumineuse et dans son

transfert à la chlorophylle~ (figure 2).

Les pigments complémentaires, dont le principal peut masquer la

couleur verte de la chlorophylle et donner à l'algue sa couleur,

constituent un critère majeur de classification (cf. tableau 1).

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C/Jromophytes

1 Pigments Cyanophytes Rhuclophytes Cllluropl•yc:o• Pl ames

PyrrophycO* Chrysophyco- pllyte.v :mpérieure.r ph y tes phytes (2) Phéophycophytes

1

------Chlorophylles

Chlorophylle a 1-++ ++-.+ +++ +++ ;- + + +t-+ +++ Ollorophylle b - - + (l) - - ++ ++ Chlorophylle c - - + + + ·- -Chlorophylle d - + - - - - -

Carotènes cz-carotène - + - + - + + fJ-carotène +++ +++ +++ +++ +++ 1·++ +++

Xanthophy/le!t Lutéine l Zéaxanthine - ++ - + + ~- + + +++ Violaxanthine 1 etc. Fucoxanthine Il - - - ++ ++ - -Diatoxanthine

1 Diadinoxanthine - - ++ ·1- + - -Dinoxanthine Péridinine Myxoxanthine } +++ - - - - - -Myxoxanthophylle

Bilicllromoproté icles r·phycoérythrine - +++ -· - - - -r-phycocyanine - + - - - - -c-phycoérythrine + - - - - - -c-phycocyanine +++ - - - - - -

' + + + indique le principal pigment du groupe; + + indique un pigment comprenant moins de la moitié de la quantité totale du groupe; +indique un pigment existant en f;tible quantité; - indique que le pigment fait défaut ou qu'il n'a pas été mis en évid..:nce avec certitude.

(1) Chez les Euglénophycécs seulement. - (2) Les Xanthophycécs renferment de la chlorophylle e, et des xanthophylles indéterminées.

Tableau 1

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Classification des algues d'après leurs constituants pigmentaires (FELDMANN, 1978).

1 __ l

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Figure 2

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700

Absorption de la lumière par l'eau et par différents pigments des algues dans les fenêtres d'absorption de l'eau (1,2,3 et 4), d'après YENTSCH et YENTSCH, 1984.

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Le nombre de groupes reconnus chez les algues était seulement de 4

lorsque· n'intervenaient dans la classification que les différ'ences

pigmentaires d'oÙ les Rhodophytes (algues rouges), Phéophycophytes (algues

brunes), Chlorophycophytes (algues vertes) et Cyanophycophytes (algues

bleues). Actuellement, d'autres critères sont venus s'ajouter : appareil

cinétique, structures nucléaires et plastidiales, chimie de la membrane,·

produits du métabolisme, etc., et le nombre d'embranchements est passé de 7

à 11 suivant les auteurs.

Dans cette étude, notre intérêt se limite aux macrophycophytes et,

en particulier, à leurs propriétés vis à vis de la lumière. La

classification adoptée sera donc celle basée sur la composition

pigmentaire.

1.1. Rhodophycophytea (= algues rouges)

... Ils groupent entre 6000 et 7000 especes et sont presque tous

marins. Leur composition pigmentaire comprend de la chlorophylle~· des

carotenoÏdes et deux pigments protéiques surnuméraires la

~-phycoerythrine et éventuellement la ~-phycocyanine. Ces 2 pigments ont un

spectre d'absorption avec un maximum vers 550 et 600 nm et donnent lieu à

un phénomène dit d'adaptation chromatique. Celui-ci consiste en une

augmentation de la teneur en phycocérythrine pour les individus vivant plus

en profondeur, là où une partie des radiations rouges est absorbée et où

les radiations vertes deviennent ainsi relativement importantes.

1.2. Phéophycophytes (= algues brunes)

Ils comptent environ 1 500 espèces, toutes marines à quelques

exceptions près. Leur composition pigmentaire comprend deux chlorophylles ~

et ~· du carotène et divers xantophylles dont le fucoxanthine responsable

de leur couleur brune.

1.3. Chlorophycophytes (= algues vertes)

Environ·s 000 espèces sont dénombrées, dont la moitié vit dans les

eaux douces. Leur composition pigmentaire comprend des chlorophylles~ et

~. comme chez les végétaux supérieurs, des carotènes et un oxycaroténoîde

du groupe des xanthophylles jaunes. Dépourvus èe pigments surnuméraires en

excès (ni oxycaroténoÏde brun, ni pigment protéique bleu ou rouge), les

chlorophycophytes ont la couleur verte des pigments chlorophylliens.

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2. APERCU DE L'ECOLOGIE DES NACROPHYCOPHY'l'ES

Il est indispensable de rappeler les facteurs qui interviennent

dans la répartition des macrophycophytes.

2.1. Facteurs abiotiques

2.1.1. Lumière

Le lumière conditionne l'extension en profondeur des algues. C'est

un facteur fondamental. indispensable à la photosynthèse. Les pigments

complémentaires qui captent la lumière et la transfèrent à la chlorophylle

~ permettent d'élargir le spectre d'absorption des algues marines. Ainsi,

elles s'adaptent aux conditions d'éclairement dans le milieu marin. D'après

LEVAVASSEUR (1986), l'importance relative du principal pigment accessoire

par rapport à la chlorophylle ~· et non pas la teneur totale en

chlorophylle, est d'autant plus grande que l'éclairement ambiant devient

plus faible. La limite inférieure de répartition dépend donc de la

transparence des eaux et se situe entre 20 et 30 mètres de profondeur sur

les côtes bretonnes {FLOCH, 1982).

2.1.2. Substrat et hydrodynamisme

La structure du substrat détermine la possibilité de fixation des

macrophycophytes benthiques. Ceux-ci ont généralement besoin d'un support

stable et résistent ainsi aux courants et à la violence des vents. Par

conséquent, leur majorité est implantée sur fonds rocheux. Ils sont liés

plus ou moins strictement au type de substrat le plus propice à leur

fixation et à la germination de leurs éléments reproducteurs {GAYRAL,

1966).

L'hydrodynamisme joue un rÔle très important dans la répartition

des algues. Le mode d'exposition, défini par l'intensité des houles et des

vagues, crée des conditions qui peuvent être favorables à certaines espèces

et défavorables à d'autres. Ainsi, chaque mode {battu, moyennement battu et

calme) est caractérisé par une flore particulière.

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2.1.3. Emersion

Dans les régions à fort marnage, les algues sont soumises à une

émersion d'une durée et d'une période va~iables selon le niveau

marégraphique et l'importance du coefficient de marée. Aussi, les espèces

sont-elles réparties en ceintures, témoins de l'adaptation à ce facteur,

sur toute la zone intertidale.

2.1.4. Température

Le gradient de température, lié soit à la latitude, soit à des

phénomènes locaux (les courants en particulier), joue un rÔle dans la

répartition géographique des algues.

2.1.5. Nutriments

Les macrophycophytes marins puisent leurs éléments nutritifs dans

l'eau de mer dont la concentration et la composition en sels nutritifs et

oligoéléments sont relativement constantes par rapport à celles de l'écorce

terrestre. Ce n'est que dans les mers aux conditions géographiques

particulières (par exemple la mer Baltique et la mer Noire) que ces

facteurs peuvent influer sur la physionomie des algues (GAYRAL, 1966). Par

ailleurs, les algues marines, d'une manière générale, ont un grand pouvoir

accumulateur de certains éléments chimiques. D'après KERAMBRUN (1984), la

concentration du potassium dans les algues est de 20 à 30 fois supérieure à celle de l'eau de mer.

2.2. Facteurs biotiques

2.2.1. Adaptation

Chez les algues, les cycles de croissance et de reproduction sont

dépendants des variations saisonnières d'éclairement, de température et de

concentration en sels nutritifs.

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Grâce à l'épaisseur de leur.paroi cellulaire, les algues de la

zone intertidale montrent une grande capacité de rétention d'~au à l'émersi9n. D'après JOHNSON et al. (1974), chez les algues des moyens et

hauts niveaux l'activité photosynthétique est de 1,6 à 6 fois plus grande à

l'émersion que dans l'eau pour le même éclair.ement et la même température.

Par ~illeurs, chaque espèce est adaptée aux rigueurs de son

habitat. Certaines espèces du mode battu changent de morphologie en milieu

extrêmement exposé. Fucus vesiculosus, l'espèce la plus résistante (FLOCH,

1964), se redresse sur son crampon, perd ses vésicules, sa fronde se réduit

à la nervure et prend une morphologie caractéristique (Fucus evesiculosus).

2.2.2. Compétition

Pour beaucoup d'espèces, la zone intertidale ne constitue pas le

biotope préférentiel, mais elles y vivent parce qu'elles sont exclues, par

compétition, d'endroits plus favorables (DARLEY, 1982).

En haut niveau, où la lumière est encore abondante, les espèces

sont nombreuses et la compétition se fait essentiellement pour l'espace.

Mais, dès que la végétation devient dense, le facteur lumière est

déterminant. Les espaces libérés, par arrachage ou prédation animale, sont

colonisés par les espèces à la croissance la plus rapide. Par ailleurs, des

espèces étrangères plus compétitives peuvent remplacer des peuplements

indigènes : c'est le cas de Sargassum muticum, espèce japonaise introduite

accidentellement et qui ne cesse de proliférer sur les côtes françaises.

Tous les facteurs biotiques et abiotiques jouent un rÔle important

dans la répartition et la distribution verticale des algues sur le

littoral. Il est cependant difficile de discerner la part de chacun d'entre

eux.

2.3. Zonation

Les effets de l'ensemble des facteurs biotique et abiotique se

traduisent par la formation des "ceintures" d'algues. Ces "ceintures" sont

d'autant plus marquées que les conditions du milieu sont dures (FLOCH,

1964).

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10

Les f'igures 3, 4 et 5, dues respectivement à LEWIS (1964), FLOCH

( 19 64) et DAR LEY ( 1982) , schém·atisent la distribution verticale des

macrophytes implantés sur substrat dur en !'onction de leur mode

d'exposition.

II. IMPORTANCE DES ALGUES

L'importance des algues ne se limite pas à la place qu'elles

occupent dans la chaÎne alimentaire aquatique. Elles contribuent également

au ~onctionnement de l'écosystème cÔtier (oxygénation du milieu par leur

activité photosynthétique, nurseries et !'rayères pour la f'aune marine, ••• ).

La prolifération de certaines espèces (Ulves en particulier) ou la

disparition d'autres (Cystoseires par exemple) sont souvent la conséquence

du déséquilibre du milieu où elles vivent. Leur surveillance constitue

alors un moyen de contrÔle de l'environnement (BELSHER, 1977 BELLAN et

!!!_:., 1970-1972).

Les algues souvent utilisées directement donnent également lieu à toutes sortes de produits industriels. CHAPMAN (1980) décrit en détail

l'usage des algues dans le monde. Leur richesse en minéraux, oligoéléments

et protéines permet pour certaines leur utilisation dans l'alimentation

humaine, animale et en agriculture. L'utilisation industrielle des algues

est liée aux multiples propriétés des produits extraits des parois

cellulairès comme les géloses (Agar-Agar et Carragheenane) issues des

algues rouges et les alginates à partir des laminaires.

De nombreux pays ont dépassé le stade de la simple cueillette des

macrophytes pour développer l'algoculture de certaines espèces. Au Japon,

pays pilote en la matière, le revenu des algues est actuellement supérieur

à celui des perles de culture (BLAKE, 1983). Plus d'une vingtaine d'espèces

y sont consommées (Porphyra sp., Laminaria japonica et Undaria pinnatif'ida

en particulier) et représentent, d'après SHURTLEFF et AOYAGI (1979) 10 % de

la ration alimentaire des japonais.

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Figure 3

ll

EXPOSE ~ MODE_ - ABRITE

Przlvrztia

F: spira/l$ ?"'

.. .. .. . F. sp. f. nanus

r. vflsicu/osus '? ..

F: v. t. JintZaris

r. sflrratus

F. Cflranoidrzs

F: tfist. anc:flps

A scophyllum .

A seo. f. macka1Ï

Himanthalia - - -Bifurc:aria

(ii) - - -Ha/idrys (jjj)

C. tamariscifolia . (IV)

other CystoSflira ~ - - -l.. digitata

[.. hyprzrborrza - ? L sact:harina

Saccorhiza

A/aria

Chorda

Distribution de fUcales et laminaires sur les côtes britanniques en fonction du mode d'exposition {d'après L~NIS, 1964).

(i)-

( '1) - l

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MODE BATTU FACIES ROCHEUX ., .·. , A omoliae ap.

t. x ... , ... ,..,. pori•hno

J c ......... "' ...... .

S P••••••• COftoticuloto

7 Alvulorio ltullolo

8 ,:-ucva ••••cutoaua ••••••·

9. Chonclrua cri•11ua

fO. Rhedy"'•,.•• peiMate

.......... 12.GI9•rllne •••llolo 11. Lominorio aocc horino

1S. """."'"•Il• ......... .

1S.$acchoPiaa palr•chltl••

16.1.ominorlo hyp•r-llor••

PM VE : Pleine mer de vive eau

PMME Pleine mer morte eau

12.Choft4rua criapua

11. 8Uurcof'to .-.tu•d• 14 Lomi•orio clitUote

BMME Bass-e mer de morte erau

BMVE : Basse mer de morte eau

MO OE ABRITE

t AomoUt~o ap.

2 Xo~tthorio pori•tifto

1 Colo~ttoco Morh••

6 P••••lio cottoliculole

7 P'ucue apiroUa

&A•co~thyllum nodo•un

t. Polyaepfton•o laftoao

9,.ucua ••••culoau•

Figure 4 Distribution des principales algues des côtes bretonnes en fonction du mode d'exposition et du niveau marégraphique (d'après FLOCH, 1964).

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• -• '" 0 .. .. ... ... :!1 ~

• .... • '" 0 .. .. -....

P~•ns•

13

litto~•l•

aubll tto~al• BHV&

Figure 5

Légende

u L..l

u. u. u.· u. u. u. u. LJ. L• LI t. lA l4

LJ. lJ. lJ. u. Llo u. u. t.. I.e Leu. u. u u. u. u. LJ. LS. L.h La

l.J. u. u. u. u.

TRES EXPOSE INTENSITE HYDRODYNAHlQUE CROISSANTE AOR11E

Variations de la répartition des pr~cipales espèces végétales et animales des littoraux rocheux en fonction de l'intensité hydrodynamique (d'après DARLEY, 1981, modifié par KERAMBRUN, 1983).

A (Ascophyllum nodosum) - Al (Alaria esculenta) - G (Gigartina stellata) - H (Himanthalia elongata) - E (Fucus vesiculosus f. linearis) .. - Ld (Laminaria digitata) - Ls (Laminaria saccharina) -M (Mytilus edulis) - Pc (Pelvetia canaliculata) -Pu (Porphyra umbilicalis) - S (Fucus serratus) - Sp (Fucus spiralis) - V (Fucus vesiculosus) - Sb (Saccorhiza bulbosa) - Lo (Laminaria ochruleuca) - Lh (Laminaria hyperborea)

~ Verrucaria + Littorina Cirripèdes

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En France l'exploitation des algues est surtout localisée en

Bretagne. C'est dans cette zone que les champs sont les plus importants.

Ils permettent la mise à terre de plus de 70 000 tonnes, soit la quasi

totalité de la production nationale. La production du plateau de Molène a

été de 27 330 tonnes .<poids frais) de Laminaria digitata en 1986, soit plus

de 40 % de la récolte nationale totale qui était de 65 917 tonnes pour la

même année (ARZEL, 1986).

La région de Molène dispose des champs d'algues les plus étendus

et les plus variés et d'une eau particulièrement transparente. Elle

supporte un effort de pêche (une quinzaine de bateaux) très important qui

concerne essentiellement la Phéophycée Laminaria digitata •

L'exploitation de ce stock, actuellement concentrée en certains

lieux, doit être répartie au mieux. La cartographie qualitative et

quantitative des champs d'algues est donc susceptible de permettre une

meilleure répartition de l'effort de pêche.

En outre, un suivi multitemporel permettrait d'apprécier l'impact

de la récolte sur le stock et offrirait un moyen efficace de gérer la

ressource.

III. HISTORIQUE DE LA CARTOGRAPHIE QUALITATIVE ET QUANTITATIVE DES MACRO­

PHYTES DES COTES FRANCAISES DE LA MANCHE ET DE L'ATLANTIQUE

1. CARTOGRAPHIE

Divers travaux de cartographie de la végétation marine des côtes

françaises de la Manche et de l'Atlantique ont été réalisés à nos jours.

Ces travaux ont été développés dans 4 buts différents :

Cartographie descriptive de la composante végétale de

l'écosystème.

Etude du potentiel exploitable des espèces à intérêt économique.

Surveillance de prolifération d'espèces indigènes (Ulves) ou

introduites (Sargasses).

Etudes préliminaires d'impact dans le cadre de la mise en oeuvre

de centrales nucléaires.

Les progrès technologiques réalisés dans le domaine de la

cartographie ont contribué au développement et à l'amélioration des

méthodes et outils utilisés dans le sens suivant :

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observation directe sur le terrain en zone occupée et

transcription.sur des ~onds de carte,

- extrapolation à partir des photographies aériennes des

di~~érentes émulsions (panchromatique : noir et blanc et couleur ; proche

in~rarouge :noir· et blanc et ~ausse couleur), d'observations acquises tant

en zone émergée qu'immergée et complétée pour cette dernière par la plongée

sous-marine, de sonar latéral et la vidéo et photographie sous-marines,

- traitement d'image satellite.

1.1. Transposition directe d'observations de terrain

La plupart des auteurs qui ont utilisé cette méthode se sont

limités à indiquer de ~açon schématique, sur des ~onds de carte à grande

échelle, la répartition de quelques espèces.

Parmi ces travaux, ceux de JOUBIN (1909) sur la région de Rosee~~.

DIZERBO (1960) sur la répartition des espèces sur la côte bretonne et celui

de DAVY de VIRVILLE (1962) sur la presqu'Île de Quiberon, restent

remarquables. En particulier, les travaux de JOUBIN ont servi de document

de base aux études ultérieures de BLOIS {1961), JACOBS et~ (1979) et

BELSHER (1986) sur l'évolution de la répartition des herbiers de Zostères.

JOUBIN a porté ses observations essentiellement sur la répartition des

principaux groupements végétaux, leur super~icie et leur distribution

verticale sur un ~ond de carte marine au 1/14400. Une étude semblable à plus petite échelle (1/50000) a été réalisée par FLOCH (1965) sur les

Phéophycées de l'archipel de Molène.

1.2. Photographies aériennes

Cette méthode se limite généralement à une étude de texture des

photographies panchromatique et couleur. Néanmoins, des études analogiques

par densitométrie optique ont été réalisées sur des clichés à émulsion

proche in~rarouge très sensible à la morphologie et à la densité des

végétaux. Le proche in~rarouge, fortement ré~léchi par la végétation, est

entièrement absorbé par l'eau. Son utilité sera donc limitée à la zone

intertidale.

La première étape consiste à repérer les di~~érents peuplements

sur les photographies, ce qui est relativement aisé sur la zone intertidale

mais l'est beaucoup moins en zone immergée. Par conséquent, seules les

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limites supérieures des peuplements, variables en fonction de la

transparence des eaux, peuvent être détectées dans le cas des émulsions

panchromatique et couleur. Dans le cas particulier du proche infrarouge, la

densitométrie.optique a pu servir à la classification par niveau de gris.

La deuxième étape consiste en une étude sur le te~rain par

"transect" traversant les différentes taches ou classes retenues et

permettant, à partir d'un secteur de référence, une extrapolation plus ou

moins précise suivant la complexité de la structure d'échantillonnage

appliquée.

En 1967, FLOCH a réalisé la cartographie détaillée de la

végétation intertidale de l'archipel de Molène à partir de photographies

aériennes panchromatique et couleur (figure 6). Il a basé son

interprétation sur des "transects" de reconnaissance répartis sur les Îles.

L'identification de la végétation immergée a été limitée par "les

difficultés provenant de la violence des courants" où seule la présence de

quelques espèces a été signalée en certains endroits.

Pour cartographier la répartition des macrophytes immergés de la

région de Santec - baie de Morlaix, et estimer le potentiel. exploitable,

PEREZ et AUDOUIN (1973) ont utilisé les photographies aériennes couleur;

Après avoir repéré la position de l'étendue des taches sombres

correspondant aux peuplements végétaux, ils ont procédé par prospection sur

le terrain à marée basse, à des prélèvements au Scoubidou (outil utilisé

par les goëmoniers) par fonds inférieurs à 4 rn, à des dragages et plongées

sous-marines en zones profondes pour identifier les différents peuplements.

Une estimation de la biomasse des principales espèces à intérêt économique

a été donnée.

Dans cet objectif, THOUIN (1983) a également utilisé les

photographies aériennes couleur pour l'étude des Laminaires en

Basse-Normandie. L'interprétation a été assurée par prospection sur le

terrain en zone intertidale et par plongée en zone subtidale.

Dans le cadre de la surveillance tant d'espèces indigènes

qu'introduites, BELSHER (1983) a utilisé les émulsions proche infrarouge et

couleur et GIVERNAUD (1984) le proche infrarouge pour étudier la

répartition des Sargasses, respectivement dans la baie de Morlaix et en

basse-Normandie.

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REPARTITION DES .ALOUES MJ\RINE:S

.AUTOUR Olt L'lU: Olt MOLENE

ICHII.LI'

- -· • '0.

LEGENDE

Pet. VETlA ONAUCULA TA er FUCUS SPIRALIS

tyti%:!"' :4 FUCUS veSIC'JLOSUS

~'»."® FUCUS SERRA TUS

•••• BIFURORJA BIFURO.TA

Ë:!;!:-:-:l HIUANTHAUA ELONGA TA

D

H

0

s s A

m

·Z

...,,_ : FUCUS SERRA TUS • RHOOYMENIA PALM.A TA BIFURO.RIA BIFURO.TA • HIM.ANTlfALIA et...ONGATA

· LAMINAIRES

UMINARIA DIGIT ATA 11"--·- <='-- FI.EXICAULISl. D ... -·-·

UMINARIA HYPERBOREA prod_,....,, (: L. O..OUSTONil,H ""mél""''•

UMINARIA OCHROLE'JO pr._,.....,,,Q ., mèlanqe

UMINARIA SACOiARINA proidam•-· 5 on mèlanqe

SACCORHIZA POL YSOiiOES proidomo...,t (:S. BUl.SOSAI. 5 on mèlanqe

AURIA ESCUl.E! .. TA proidamonanr, A en m~lanqe

UTHOTHAMNIUM O.l.O.REUM (: Moirl)

ZOSTERA MARINA ~roidomonant, Z on mélanqe.

17

N

1

---

1· ••••••• ~ "·"···

1: ;·-· Sailles., G.awters

............, Limtre de la •4ÎqêtcrftcM ,.,..esrN

t.im••• a .. plus DOsses ....... (=Zéro des CQI'fH ,..,..,...,

T ===== ........ _ .... TRANSECTS ...... PROP'ILS

Figure 6. Exemple de cartographie réalisée par FLOCH (1964).

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Dans d'autres travaux li~s i l'~tude d'impact ~es centrales

nucl~aires, BELSHER (1977, 1980} a utilis~ les photographies proche

infrarouge et couleur. Il a cartographi~ le phytobenthos intertidal des

zones susceptibles d';tre affect~es par les rejets de ce genre

d'i~stallation dans les régions de Flamanville (Cotentin) et de Penly

(Haute-Normandie). La délimitation des différents peuplements a ~t~

réalis~e par l'identification de zones isophènes sur photographies

a~riennes proche infrarouge. Cette m~thode a ~t~ reprise par PIRIOU (1985}

sur le même site pour le suivi de l'~volution de Fucus serratus.

Dans le même but, BELSHER (1982}, BELSHER et al. (1983} utilisent

la densité optique pour l'évaluation des superficies occupées par le

macrophytobenthos de Penly. La même méthode est reprise sur le site de

Flamanville.

1.3. Télédétect~on sate11~taire

' KERAMBRUN (1984) a montr~ l'apport de la t~l~d~tection

satellitaire en utilisant les images Landsat MSS pour la cartographie de la

v~g~tation marine de l'archipel de Molène ainsi que ~our celle des régions

de Roscoff et Morlaix. Pour interpr~ter ces images, il s'est bas~ sur les

travaux cartographiques et photographiques d~ji existants. Ces travaux ne

paraissent pas résoudre les problèmes d'évaluation de la densité et de la

couverture végétale. Ce handicap a, par conséquent, entraîné des

impr~cisions dans l'interprétation. LOUBERSAC (1983}, BELBEOCH et LOUBERSAC

(1984}, BELSHER et VIOLLIER (1983, 1984} et BELSHER et~ (1984} ont

utilis~ des simulations SPOT pour l'~tude du littoral des diff~rentes

régions de l'Atlantique et de la Manche soit respectivement, Goulven, la

pointe St-Gildas et Roscoff. Leurs travaux ont port~ essentiellement sur

l'aspect méthodologique de traitement dans une phase préparatoire i

l'exploitation de l'imagerie réelle des satellites SPOT.

2. Eva1uat~on de la biomasse

L'estimation de la biomasse d'une ressource renouvelable telle que

celle constituée par les végétaux marins est difficile. Aussi, peu

d'auteurs ont-ils avancé des chiffres soit dans le cadre d'estimation du

potentiel économique, soit plus fréquemment pour des études prévisionnelles

d'impact.

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PEREZ et AUDOUIN (1973), pour évaluer la biomasse de Laminaria

"digitata en Manche occidentale, ont procédé par numération du nombre

d'individus par mètre carré, pesée (poids frais moyen d'~ individu) et

extrapolation pour le secteur d'étude (environ 12 000 tonnes pour 100 km2).

COSSON et THOUIN (1980) ont évalué la biomasse de macrophytes pour

chacune des stations de l'estuaire de la Seine, en fonction de la·biomasse

par mètre carré d'une surface égale à la longueur de l'estran par mètre

linéaire.

BELSHER (1982), BELSHER et~ (1983) donnent une estimation des

biomasses des Fucales et des Ulves, ainsi que leur évolution entre 1979 et

1980 dans la région de Penly. La méthode.utilisée consiste en des

prélèvements sur des superficies obtenues après calcul de l'aire minimale,

pesées (poids frais moyen par m2) et calcul des superficies sur

photographies aériennes traitées par densitométrie optique.

CHASSE et KERAMBRUN (1982), KERAMBRUN (1984) ont procédé par

prélèvement, en plongée sous-marine, de laminaires sur des superficies de 2

à 25 m2 à différentes profondeurs en trente localités de la côte bretonne.

Les paramètres suivants ont été pris en compte pour chaque thalle

(longueur, largeur, diamètre, poids de la fro~de et de la stipe). Les

caractéristiques moyennes des différentes populations (densité, biomasse,

production) ont pu alors être approchées. ·Par exemple, l'étude de la

production a été réalisée par deux méthodes : mesure de la croissance in

~ par plongée (2 fois par mois) et marquage par perforation à 15 cm du

contact stipo-frontal.

Le calcul de sur~ace des fonds durs a abouti à une estimation

globale pour toutes les algues des côtes bretonnes. Cette méthode ne tient

pas compte de la variation de la couverture et suppose que tous les fonds

rocheux de la zone euphotique sont entièrement colonisés par des

macrophytes. Elle ne donne, ainsi, qu'une idée de la biomasse des espèces

exploitables en Bretagne.

BELSHER (1983) a exprimé la biomasse de Fucus de la zone

intertidale du centre Cotentin en poids sec afin d'avoir des valeurs -comparables dans le temps de la biomasse du meme secteur. L'erreur qui peut

provenir de la comparaison des poids frais évalués dans des conditions ' marégraphiques et climatiques souvent différentes, lui paraît non

négligeable. Chaque individu est alors lavé à l'eau douce pour enlever les

sels résiduels, débarrassé des épiphytes importants et séché à l'étuve

durant 24 heures. Par pesée, on obtient alors le p~ids sec.

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BELSHER et al. (1984) ont établi une courbe de corrélation poids

humide - poids sec pour le, Fucus serra tus a:fin de déduire le poids sec à partir des prélèvements pesés sur le terrain et éliminer ainsi la phase

fastidieuse et encombrante de transport du prélèvement du terrain jusqu'au

laboratoire.

THOUIN (1983), pour estimer la biomasse des laminaires en

Basse-Normandie, a utilisé deux méthodes de prélèvement : soit tous les

200 rn le long d'une ligne directrice, soit au hasard dans une population

délimitée. Pour chaque relevé, la densité a été prise en compte ainsi que

la biomasse en poids :frais. Ceci lui a permis d'estimer une densi. té et une

biomasse moyenne par mètre carré.

GIVERNAUD (1984) a e:f:fectué des prélèvements d'un mètre carre a

1' intérieur de la zone couverte par Sargassum muticum en Basse-Normandie.

Il a pondéré les valeurs trouvées par le rapport de sur:face couverte par

l'algue à la sur:face des mares et par le rapport des zones couvertes d'eau

à marée basse à la surface totale de l'estran •.

PIRIOU (1985) a divisé une zone couverte par Fucus serratus en

trois secteurs : zone à :faible densité, zone à moyenne densité et zone à :forte densité. Il a e:f:fectué 10 prélèvements (50 x 50 cm) dans chacune

d'elles et donné la biomasse moyenne (en poids :frais) de Fucus à partir de

ces 30 échantillons.

De manière générale la plupart des travaux n'ont pas envisagé,

pour des raisons diverses souvent liées aux techniques disponibles, un des

aspects permettant de caractériser un peuplement végétal : la super:ficie

occupée. Cette donnée s'avère indispensable pour toute étude

multitemporelle. Par ailleurs pour l'étude de la biomasse, les stratégies

d'échantillonnage, l'unité de poids et l'unité de sur:face sont di:f:férentes

d'un auteur à l'autre et souvent mal dé:finies. Dans le cas de la validation

des images spatiales, la stratégie doit être adaptée à la résolution de

l'imagerie.

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Chapitre II

CARACTERISTIQUES OPTIQUES DES ALGUES ET DE LEUR ENVIRONMEJŒNT

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21

I. INTERET DES MESURES RADIOME"l"RRQUES DE TERRAIN

Les satellites de ressources terrestres (Landsat, SPOT) mesurent

les luminances spectrales des objets visés. Des algorithmes appropriés

·permettront de transformer ces données en paramètres caractéristiques de

l'environnement, à savoir couverture et éventuellement biomasse végétale,

facteur de différenciation des espèces, hauteur d'eau du domaine immergé.

La mise au point de ces algorithmes dépend de la connaissance des

propriétés de transmission et de réflexion du rayonnement par les

principaux éléments qui constituent le littoral. Cette connaissance est

actuellement limitée, c'est pourquoi un certain nombre de mesures a été

réalisé sur le terrain afin de répondre aux principales questions posées

par la perception de l'information en zone intertidale

- quelle est l'épaisseur du matériel végétal mesurable par la

télédétection ?

' la distinction entre especes est-elle possible et comment ?

avec quel degré de préc~sion peut-on apprécier la couverture

végétale et la biomasse végétale ?

En zone infratidale, les questions sont de savoir jusqu'à quelle

hauteur d'eau la nature du fond (végétalisé ou non) est perceptible et s'il

est possible d'en estimer la bathymétrie.

Les résultats présentés concernent l'archipel de Molène et

conduiront à définir un algorithme applicable au traitement des données

satellitaires SPOT et Landsat.

II. MATERIEL ET METHODES

1. RADIOMETRE DE SIMULATION SPOT ( CIMEL)

1.1. Description

Le radiomètre de simulation SPOT (GUYOT et al., 1983) mesure les

réflectances dans les trois bandes spectrales de l'instrument HRV (Haute

Résolution Visible) embarqué sur le satellite SPOT (tableau 2).

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Canal

XSl XS2 XS3

Longueur d'onde (nm)

500 610 790

590 680 890

22

Tableau 2 : Bandes spectrales (XS) de l'instrument HRV du satellite SPOT.

C'est un radiomètre à détecteurs quantiques au silicium (cellule

photovoltaÏque). Il a la particularité de mesurer, simultanément, la

luminance et l'éclairement avec deux têtes de mesure indépendantes.

Le rapport luminance/éclairement (= réflectance) est calculé et

affiché au niveau d'un boÎtier de commande et d'alimentation reliant les

deux têtes de mesure.

Sur le terrain, les deux têtes d'éclairement et de luminance sont

montées sur un cardan fixé au bout d'une perche qui sert de potence. Le

cardan permet en principe aux deux têtes (l'une visant le flux solaire et

l'autre la cible) de se maintenir en position verticale (figure 7). Le

champ de vue du CIMEL est de 12°. A une hauteur de 1,5 rn, la surface visée

est d'environ 900 cm2.

1.2. Protocole de mesures

Quatre "transects" ont été parcourues dans 1' archipel de Molène

(figure 8). Le choix de ces "transects" a été conditionné par la diversité

des peuplements. Des mesures systématiques ont été effectuées sur les

différents substrats nus et peuplements homogènes à couverture végétale

observée à 100 %. La réflectance moyenne de chaque station, d'environ

10m2, a été obtenue à partir d'une série de 5 à 20 mesures (tableau 3).

En plus de ces radiales, un grand nombre de mesures sur les

substrats a été effectué sur des zones facilement repérables : grandes

étendues de sable et galets, rochers (granite et gneiss). L'instrument a

aussi été utilisé à partir d'un bateau (Marie-cécile, Molène) pour mesurer

la réflectance des petits fonds à proximité de Trielen.

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Figure 7

23

- c;;;> -. r J

Utilisation du radiomètre sur le terrain. A. Les deux têtes montées sur leur support orientable

qui les maintient en position verticale. B. Vue d'ensemble de la potence.

(d'après GUYOT et~. 1985).

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24

Ile Molène

06

Figure 8_: Emplacement des "transects" "radiometrie" parcourues les 24 et 25 avril 1986.

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25

!Echantillon Canaux 1 XS1 1 XS2 1 XS3

1 1 1 1 4,6 1 4,1 1 55,0 2 4,6 1 4,1 1 46,1 3 4,8 1 4,7 1 64,3 4 4,7 1 4,7 1 56,7 5 4,6 1 4,6 1 53,5 6 4,1 1 3,8 1 53,5 Tableau 3 : Mesures de 7 4,2 1 3,9 1 54,9 reflectance (%) sur un peu-8 3,8 1 3,8 1 53,2 plement d'Ascophyllum nodosum 9 4,5 1 4,3 1 52,6 ( "transect" Q8 ; station 10 3,9 1 4,1 1 52,6 qasc 1). 11 5,3 1 5,2 1 62,2

1 1 Moyenne 4,47 1 4,30 1 55,95 Ecart-type 0,420 1 0,426 1 5,176

2. LE RADIOIŒTRE HRS

2.1. Description

Le radiomètre HRS (Haute Résolution Spectrale), conçu par le CNES

(VERMANDE, 1985), mesure les réflectances dans la,bande spectrale de 470 à 920 nm avec une très fine résolution (1 nm). Ce radiomètre comprend

une tête optique constituée d'un miroir orientable permettant

d'envoyer vers une fibre optique, soi~ la luminance de la cible, soit

l'éclairement solaire incident,

un boÎtier "spectromètre", contenant une barrette de

détecteurs CCD, l'électronique d'acquisition et une batterie d'alimentation

électrique,

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26

une fibre.optique qui permet de véhiculer la lumière de la tête

optique au boÎtier.

Le principe d'acquisition des mesures consiste à faire le rapport

du signal provenant de la cible par celui provenant du diffuseur. Cette

opération est eff.ectuée par un micro-ordinateur.

La figure 9 représente le signal provenant du diffuseur, de la

cible (dans ce cas, Fucus serratus) et le rapport des deux signaux

(= réflectance) sur l'ensemble de la bande spectrale.

2.2. Protocole de mesures

Sur le terrain, la tête de visée était placée à proximité de

l'algue à une hauteur d'environ 1 mètre, fixée sur un pied d'appareil

photographique. La superficie visée est comparable à celle du radiomètre

CIMEL.

3. ETALONNAGE -DES RADIOIIETRES CIJŒL et HRS

Les deux instruments mesurent directement une réflectance en

faisant simultanément le quotient de la luminance de la cible par le flux

solaire incident. L'étalonnage de ce rapport en terme de réflectance est

obtenu à partir d'une mesure sur une cible de réflectance connue. La plaque

grise Kodak (respectivement 19,1 - 19,4 et 22% de réflectance pour XSl;

XS2, XS3) a été utilisée comme cible de référence (HOBBS et SHERMAN, 1986).

Lorsque cette mesure d'étalonnage est effectuée à des hauteurs de soleil

comprises entre 45° et 65°, la précision est de 5% pour les valeurs

absolues des canaux et de 1 % pour des rapports de canaux dans le cas d'une

comparaison de capteurs différents.

Une légère dérive des mesures d'étalonnage en particulier dans le

canal XS2 est remarquée (tableau 4) pour l'appareil utilisé (CIMEL). Ces

dérives, lorsqu'elles sont significatives (> 5 %) doivent être corrigées et

une intervention sur le radiomètre est indispensable.

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Figure 9

27

FUSE:;· SO

Vm: 6

~

b

r 1 1 1 1 •

• :3 I • :3 1 . F"USE:V

.., . ' c

. 6

. 5

• 4

. 3

. 2

. 1

1.] Lit lA~ ?~~ ~~~ 4~~ ~~~ ~~~ 7R~ A~R ~~~ IA~O

Données brutes du radiomètre HRS sur l'algue Fucus serratus. L'unité en abscisse est le rang du détecteur. Les courbes a,b,c, représentent en ordonnée respectivement les valeurs relatives de l'éclairement solaire incident, de la luminance de la cible et du rapport luminance/éclairement. De nombreuses bandes d'ab- sorption atmosphérique apparaissent sur les courbes a et b.

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28

Date Canaux XSl 1 XS2 XS3 Tableau 4 :

1 Mesure de calibration du radiomètre CIMEL à partir

2/09/86 0,186 1 0,190 0,213 d'une plaque grise Kodak. 19/09/86 0,182 1 0,176 0,211 30/09/86 0,172 1 0,170 0,208 23/10/86 0,162 1 . 0,171 0,188 16/02/87 0,170 1 0,154 0,188 30/03/87 0,176 1 0,165 0,203

4. MESURE DE TRAitSJIISSION OPTIQUE

4.1. Transaissi.on d'un tha11e

La mesure de transmission est également possible à l'aide de ces

radiomètres en intercalant une épaisseur donnée de matériel dans le trajet

optique.

Dans le cas du radiomètre CIMEL, les thalles sont placés sur .une

plaque en téflon fixée au-dessus de la tête d'éclairement.

La transmission T d'une énergie radiative monochromatique à travers un milieu d'épaisseur Z (en mètres) s'écrit suivant la loi de

Lambert-Bouger :

T(Z) = Exp (- KZ) (II.1)

K étant le coefficient d'atténuation (m - 1 ).

L'épaisseur optique de la couche Z est définie par l'équation

~(Z) = -KZ (II.2)

Dans le cas des thalles empilés, l'équation (II.1) s'écrit de la

façon suivante :

T(N t ) = Exp (-K t N t ) (II.3)

où N t est le nombre de thalles et K t le coefficient d'atténuation pour

un thalle.

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29

Les rérlexions multiples entre les thalles ont pour erret de

diminuer globalement la transmission et sont supposées être prises en

compte par cette équation. Sur la figure 10 (a,b,c), une relation linéaire

est observée entre les valeurs expérimentales du logarithme de la

transmission et du nombre de thalles, ce qui démontre la validité de

l'équation (II.3).

La même méthode peut également être appliquée aux données HRS.

oU 1 1

1 1 1

1 1

----........ Il -__,.__ 1 ,-. 1

1- 1 ._,

-1 L t.:J 1 .-. 1 - 1 ...... 1

1 - L -.:; 1

1 1 1 1

-3 L 1 1 1 1 1

-4 L 1 1 1 1 1

t .

Figure 10

~:--1 -_,___ ' 1

---. 1 1 1 L 1

,_____ 1 ·---..1

":) ':) 1 - ...

a

j 1 1 1 1 1 J 1 1 1 1 1

-1 1 1 1 1 1

J 1 1 1 1 1 .,

'

-1

-4

...

1 1 1 1 L 1 1 1 1 i l-

I 1 1 1

~ 1 1 1 1

--.j •J t . ,1 .

1 --. 1 1 1 1

J 1 1 1 1 1

J 1 1 1 1 1

J 1

b :

., i 1

•.• .-. .... r.nr- ror-I""VI tJ,.H,L- .UL.. Tl·tnLLCS ~·lOnDRC DE TltnLLCÇ

rU

--· 1-'-J' -1 ,., .:-~ -...J

-.::.

-3

. ""1

1 1 1 1 1 L 1 1 1 1 1 L 1 1 1

1 ... 1 1 1 1 1 L 1 1 1 1 1

--~-- 1 ---~--- 1

--·- ....L 1 ----- ~ 1

.-, ..:. 1

-~- -1- 1 ----J

c .....

r-

' 1 1 1

J 1 1 1 1 1 ~ 1 1 1 1 1

J 1

c l

"? '

1 1

no: mr.~C DC TltnLLCS

: Transmission optique dans le canal XS3. Le logarithme népérien de la transmission est tracé en fonction du nombre de thalles empilés. Les pentes des droites de régression sont respectivement égales à- 0,1 pour Ulva sp. (a), -0,15 pour Laminaria digitata (b) et - 0,14 pour Palmaria palma ta ( c) •

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-a .._,

30

4.2. Mesure de transmission optique de l'eau

Un radiomètre immergeable jusqu'à une profondeur de 50 rn (Electro­

Suarez, Hambourg), qui avait déjà été utilisé dans les eaux cÔtières du

·Finistère (HOLLIGAN et~. 1983), a permis de mesurer la transmission

optique de l'eau de mer dans plusieurs canaux du visible.

La figure 11 montre un exemple de mesures réalisées à l'aide de

Suarez pour les longueurs d'onde 443 et 530 m.

0 ~----~----~--~------~----~---~~-=~~~~~ l"' .• .. ~

,.

-21?; E. ;.

1.. .. r -

-30 ~

~. ·-

Kd=O,S rn

.•. -1

-1

LN(flux descendant) LN(flux descendanc)

Figure 11 Exemples de données SUAREZ. Eclairement lumineux à différentes

profondeurs. Longueur d'onde 443 et 550 nm (campagne IROISE,

CNRS), juillet-août 1986.

J -., .

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31

r:n:. ZONE INTERTIDALE DECOUVERTE - COUVERTURE VEGETALE DENSE

1. EPAISSEUR VEGETALE SONDEE

L'une des premières questions posées concerne l'épaisseur végétale

sondée par télédétection. Dans le domaine visible, notre expérience

oculaire montre qu'elle ne dépasse pas quelques millimètres. Tel n'est pas

le cas du proche infrarouge qui nécessite plus d'attention.

L'épaisseur d'un thalle de l'algue Laminaria digitata laisse

pénétrer environ 90% du rayonne~ent ·proche infrarouge (> 700 nm), contre

20 % en moyenne dans le visible (figure 12). La réflectance dans le proche

infrarouge semble donc représentative d'une épaisseur végétale non

négligeable. Les coefficients d'atténuation Kt déduits de la figure 10,

présentée plus haut, confirment le résultat (tableau 5).

Ulva sp. 1 Laminaria 1 Palmarial ldigitata 1 palmata 1

1 1 1 Tableau 5 :

1 1 1 Coefficient d'atténuation K t IK t 0,1023 1 0,151 1 0~143 1 et transmission optique d'un 1 1 1 1 thalle dans XS3 déduite de IT=Exp-K t 0,903 1 0,860 1 0,867 1 la figure 10. 1 1 1 1

Pour se rapprocher des conditions naturelles dans lesquelles se

trouvent les algues sur le terrain, c'est à dire étalées sur le substrat (à marée basse), une expérience analogue à celle réalisée par LILLESAETER

(1982) a été effectuée. Elle consiste à mesurer la réflectance spectrale

d'un certain nombre de thalles empilés successivement sur des fonds noirs

(réflectance = 4 %) et blancs (réflectance = 70 %). Cette expérience a été

réalisée à l'aide du radiomètre CIMEL sur Ulva sp., Laminaria digitata et

Palmaria palmata. Pour les deux premiers canaux de SPOT à partir de deux

thalles superposés, les deux courbes de réflectance (blanc et noir) se

rejoignent et la réflectance devient constante. Cependant, dans le cas du

canal proche infrarouge, la valeur asymptotique des mesures sur fond blanc

n'est atteinte que pour un nombre de thalles superposés compris entre 8 et

15. Ce nombre varie suivant les espèces (figure 13).

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100

-·M ·-

% 0 ..... en en ..... :::E: en :z < 50 a: 1-

0 400

Figure 12

32

500 600 700 800 900

Longueur d•onde ( nm )

# ..

Transmission optique de l'algue Laminaria digitata mesuree a l'aide du radiomètre HRS. On remarque, outre les bandes d'absorption de la chlorophylle à 440 et 670 nm, des minima secondaires correspondant à l'absorption des pigments accessoires.

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0 0

75

Figure 13

33

XS1, XS2

10 15

HOHSRE DE THAU...ES

Lamlnarla dlgltata

XS3

XS1, XS2

5 10 15

NOMBRE DE TlW.LES

Palmarla palmata

XS3

15

HOHBAE Dl! TlW.LES

Réflectance d'un nombre croissant de thalles empilés sur fond noir et fond blanc dans les 3 canaux de SPOT (radiomètre CIMEL). (Ulva sp., Laminaria digitata et Palmaria palmata)

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Il est intéressant de trouver une ~ormule qui exprime la

ré~lectance mesurée en ~onction du nombre de thallés. Le principe le plus

simple, proposé par LILLESAETER (1982). consiste en :

R(l) = R A + R S x T 2 (II.4)

où R(1) = réflectance mesurée pour un thalle, RA= ré~lectance de l'algue,

R 5 = ré~lectance du substrat et T est la transmission optique d'un thalle.

Dans le cas de 2 thalles superposés l'équation (II.4) devient :

R(2) = R A + R T 2 A

+R T 4

s

soit R(2) = R A (1 + T 2

) + R s T 4

Pour N = 3 on obtient

R(3) = R A x [1 + T 2

+ T 4

] + R s T 6

Pour N thalles la ré~lec.tance est :

R(N) 2 4 = R A [1 + T + T + • •••••• T 2(N-1 ] + R T 2N s

(II.5)

(II.6)

(II.7)

(II.8)

C'est donc cette équation qui résume le modèle le plus simple,

celui de LILLESAETER.

Cependant ce modèle ne tient pas compte des ré~lexions multiples

entre le substrat et l'algue et entre les thalles eux-mêmes. Ce phénomène a

été schématisé par HOFFER (1978) pour les végétaux supérieurs (~igure 14).

La ~igure 15 montre· le schéma simpli~ié, dans un but didactique,

du comportement d'un rayon lumineux entre un thalle et le substrat. Le même

phénomène se passe entre deux thalles.

Ce phénomène est très complexe, aussi n'est-il pas facile de tenir

compte de toutes les composantes lorsqu'on passe à plusieurs thalles.

Les di.:f.:férents ordres de réflectance R J (.:figure 15) peuvent se

formuler co~me suit

R 1 = R

~ R 2 = T 2 R 3 = T

R J

x R.s

x RA x R S

n-1 x RA

n-2

(II.9)

(II.lO)

(II.ll)

(II.l2)

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Figure 14

Figure 15

lnc:ominc enerCY

35

E.rrecrive rellecl:snce • R1 +T,•il

Schéma simplifié de l'effet de la superposition de plusieurs feuilles sur la réflectance du végétal. I = lumière incidente T = transmisslon optique d'une feuille (T=0,5) R = réflectance d'une feuille (R=0,5) (d'après HOFFER, 1978).

1 Thalle

Substrat

Schéma simplifié de la réflexion multiple d'un rayon lumineux entre un thalle et le substrat.

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La réflectance globale est donc :.

o(.

R RA 2 ~(R x R S ) J

= + T R S x A

(II.13)

J=O .>

Roo

R est une suite géométrique convergente, dont la somme vaut

R.o = 1 ___ __;;; __ _ 1-R s x R A (II.l4)

D'après ce deuxième modèle, l'équation (II.4) devient donc

J. - ll..s ~ R. A (II.15)

L'équation (II.l5) est valable pour un thalle. Dans le cas de deux thalles

on obtient :

R (~) = (j[-16)

pour n = 3 :

f<(J) =

.soi. é :

pour N thalles

::. r l.f - z(N-1)] +-·-·· 1 +

Cette· équation (II.19), comme celle du modèle de LILLESAETER

(II.l8), permet de simuler la réflectance d'un nombre variable de thalles

superposés pour un substrat de réflectance connue. Pour ce faire, il est

indispensable de connaître la réflectance propre de l'algue et sa

transmission optique. A partir des équations (II.4) et (II.15) (suivant le

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modèle), il est possible de déduire· ces deux paramètres. Il suffit pour

cela d'avoir des valeurs de réflectance d'un thalie, l'une mesurée

au-dessus d'un thalle étalé sur un fond noir et l'autre au-dessus d'un

thalle étalé sur un fond blanc

- Premier modèle

R B = R A

+ T

R N = R A

+ T

(LILLESAETER,

2 R x SB 2 x R SN

1982)

(II.20)

(II.21)

où R B et R N sont respectivement la réflectance d'un thalle sur un fond

blanc et un fond noir, R SB et R SN sont les réflectances respectives du

fond blanc et du fond noir. De ces deux équations, l'on obtient

facilement :

( ff -2~ )

~Sl3

( J!-Z3 }

- Deuxième modèle

--, R.p, ~ R.ss x 12. 1 - R.s 13 l( !<. A

I<N = 1',. • R.sN l( Tz ,_ P.s/'J x KA d'oÙ l'on tire

R" = f<s/3 ""' P.N - R8 .1( l<.s-N

1< .JB -~SN~ (RN-RB)-" !<.sN x Rss ( ff-26}

!l..sN Le tableau 6 présente les réflectances et.les transmissions d'un

thalle calculées à l'aide de ces deux modèles et à partir des mesures

directes de transmission. Dans ce dernier cas, la réflectance R A est

calculée à partir de l'équation suivante :

R A = R N - R SN x Exp (- K T ) {II.28)

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. Les réflectances R A , R N et R SN

.... ont la meme signification et

les mêmes valeurs que pour les deux modèles.

Tableau 6

Méthode 1 1

Mesure de 1 transmission! directe 1

1 Modèle de 1 LILLESAETER 1

Modèle ici 1 1

développé 1

Réflectances et transmissions d'un thalle pour le canal XS3 par diverses méthodes.

Ulva sp. 1 Laminaria digitata 1 Palmeria palmata RA ---r T 1 RA 1 T 1 R A 1 T

1 1 1 1 1 0,093 1 0,903 1 0,155 1 0,860 1 0,120 1 0,867

1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

0,0946 1 0,916 1 0,159 1 0,860 1 0,123 1 0,886 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

0,0968 1 0,884 1 0,162 1 0,809 1 0,126 1 0,844 1 1 1 1 1

Les transmissions calculées et mesurées sont comparables.

Tou~efois, pour le dernier modèle, les transmissions sont légèrement plus

faibles et les réflectances des algues sont un peu plus élevées.

La figure 16 (a,b,c) représente les réflectances expérimentales

sur fond noir et fond blanc et les réflectances simulées à partir du modèle

de LILLEASEATER et du modèle développé dans cette étude. Les valeurs

simulées par le dernier modèle coïncident mieux avec les valeurs

expérimentales. Ce modèle reproduit parfaitement les courbes expérimentales

de Palmaria palmata. La différence entre valeurs mesurées et calculées dans

le cas de Laminaria digitata et ~ sp. provient vraisemblablement de

l'hétérogénéité des thalles utilisés. Cependant, comme pour Palmaria

palmata les asymptotes sont atteintes pour le même nombre de thalles.

1 1

1 1 1 1 1 1 1 1 1

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Figure 16

39

j 7S c Ulve •11

t ~ g

"! ... w :c ... ... ... ... ~

25 ~ ...

10 15

NO .. BRit DE THAI.I.ES

i ~f t.aa1nerls dlgltate l

~ L

g 1 ' a Ill r

1 --· ~ eo... ~

i ... ... ~ ~b:(?

~ li! r· .. ~ 1

~ L 0 Cl 5 10 15

~ DE lt!AU.ES

~ g

"' ~ !10 ...

~ ... ... §

25

t 0

0 10 15 NOJoiBRE: CE THAI..I.ES

Réflectances d'un nombre croissant de thalles empilés sur fonds nojr et blanc (papier Canson) d'Ulva sp., Laminaria digitata et Palmaria palmata : valeurs experimentales (1,4), simulees à partir des modeles de Lillesaeter (2,5) et simulées à partir du modèle ici développé (3,6).

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40

C'est donc ce .dernier modèle qui sera utilisé pour simuler le cas

des substrats de la· région de Molène. Celui-ci est constitué

essentiellement par un complexe gneissique qui affleure particulièrement

bien dans la moitié méridionale (de Beniguet à l'Île aux Chrétiens). La

partie Nord-Est (de Molène à Balanec) est formée de roches granitiques

(figure 17).

La simulation, à partir de ce modèle de la réflectance de

Laminaria digitata et Palmaria palmata sur granite (R 36 %) et gneÏss (R

17 %) montre que les valeurs asymptotiques sont atteintes rapidement (de 4

à 5 thalles) (figure 18a,b,c). En ce qui concerne les sites étudiés ici,

cette épaisseur végétale est systématiquement dépassée. En outre, dans le

milieu naturel, il subsiste toujours une couche d'eau piégée entre les

thalles (même après une longue période d'exposition). Ceci diminue encore

plus la transmission et donc l'épaisseur du matériel végétal mesuré.

Des mesures de réflectance sur des peuplements d'Ascophyllum

nodosum, à biomasse très variable pour une couverture végétale de 100 %

montrent qu'il n'y a pas de corrélation entre biomasse·et réflectance dans

le proche infrarouge : r ~- 0,035 (tableau 7 et figure 19). Il est à noter

que pour une telle couverture la biomasse est généralement supérieure à 10

kg/m2 (poids humide) dans la région étudiée.

Ces résultats montrent que les rayonnements électromagnétiques

visibles et proche infrarouge mesurés par la télédétection ne pénètrent pas

dans toute l'épaisseur du matériel végétal des algues dans les conditions

naturelles. Celle-ci ne peut donc fournir une estimation directe de la

biomasse d'algues en zone intertidale dans le secteur de Molène.

2. DIFFERENCIATION DES ESPECES

Des travaux antérieurs sur des simulations du satellite SPOT,

enregistrées à partir d'avion (LOUBERSAC, 1983 ; BELSHER et VIOLLIER, 1984)

montrent que les analyses statistiques des données aboutissent à des

classifications des espèces végétales dominantes. L'origine des facteurs de

différenciation n'est cependant pas bien établie : ,

la reponse dans le proche infrarouge ? ,

la reponse dans les canaux visibles ?

les caractéristiques de l'environnement (ex. humidité,

orientation, ••• ) influent-elles ? et dans quelle mesure?

La deuxième hypothèse est a priori la plus fondée.

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'lflh Cotdont de s~lell ' "11 (uec limite rie la putle •011 lnunet~c)

l'n!\ A mu de Rnl•u (\'\V (nec limite de la panic aon lnnnctsleJ

9 Loc'h (etans de bur~ge) J:.:~J Dune ou pellicule dunahe

1/11/1/fl/ Limon wUtmlell

~Plage 1oulevh

f IIMollon1 d• toclt

1 ~ J AIIIJ>hlbollte (3) (Cille ~) ~Gue hl tle PJ~unooaue1 (f;.-~H ~llca~ehhtu et pch1 dd Conquet (Blnlguet)

rm1GIInlte de la Clo1tn1le du rlenu Nohe1 ~avec faclh n•rlonltlque rie rlaccn ar Dlnlsuet ("'At)

J ......... jllmlte de dllll1cnttl follllatlon•'

0rame• E]rendage

[Y]canllll

l:2]111on de tocloe; bashaue~ .1/1, U

r::i\lllll0111 de gtaulte l IDUIIIIIIJRC (yi) ~ resmllllc (l') '

l",i'\"lGtanlte de rtoudalmlz~a• (D1nncc)

1• + 4 t •J G11nhe de I'Aber·lld~ (lldanec)

~ G11nlte de Salnt-ltènan (Molène), avec zone• fc111le1 (-)

J-t' .'.] Grreht env• hl par le ~ranlle de SaluHteuan

1 ",. ".,jnlo•be qnauzlquc de~ leuo11

E2) G•anodlotlte dcloc en enclnc1

·-s.: <;)

ca. .. i'i'"

: 1 4 ~

~

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~----~.~ .. ----~~ ...

Figur~_}7 : Carte géologique de l'archJpel de Molène (d'apres CIIAURIS, 1969).

0

a

H

l("

~\ OIJ \

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ttc

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Figure 18

42

1 al-

1 1 r !... 1 ... L

0 1 1 0 5

• _..,_._....._...._ .. -·· -·

1 Noir

2

3

Sable

Blanc

' ...; 1

""'! .... 1

~ 1 1

ï ~~--~~~--~~--._-L.--L-·~~--'--L--J

10 15

tlOMBAE CE TW.LLEll

r--r- r-r~"t ·-y--"t-r-~-.....---..-,..-,---r-r---r--•----j-. ~!...

1... Uain81"i8 d1o1tata ~

B ~~ ~ ~sot 4

j

i tL L---~~~~~~-----------1~ 1 Noir -1 1

ï 2 Gneiss : 25 1- 1 C 3 Granite l ~ 4 : Blanc J

0 t~'-...&...-"--'---'--·'- -1---L-.L-..J . ..L..._t'--.L--L-':-• ..J- -1-1-.-J-j 0 5 10 1!S

ï-r -r-- r--,·- -r· -,-·-r--r 1 ~~- ï 1- Palaar1a pal .. ta

i ~ Î L -j

B ~ -1 !f sol- ~ ~ i ! ... u r-...

l ~ i-. Noir 1 :- ~

1 J :-2 Gneiss 1 25L ...1

1 3 Granite J r ! 1 ~ ,....

4 Blanc J [ ~ 0 i 1 ~--~--.L- -1--.J-- ...

0 tS 10 15

tiClMBI1E œ llW..I.ES

Réf1ectance simulée pour 20 thalles à partir du modèle développé pour : Ulva sp. sur sable (R

5 =0,26), Laminaria

digitata et Palmaria palmata sur gneiss (R 5

= 0,16) et granite (R

5 = 0,36).

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43

Tableau 7 .. Biomasse humide et réflectance pour une superficie d'un m2 . d'Ascoph;l:llum nodosum (couverture 100 %) •

Biomasse/m2 Canaux XS3-XS2

. 5

en kg

10,5 12,0 12,0 13,2 16,2 16,2 17,7 22,0

1

L 1 1 L

1 L 1 1 L 1 1 L 1 1 L 1 1 L 1

L 1 1 L 1

c: -'

XSl

0,042 0,035 0,037 0,029 0,034 0,025 0,045 0,037

' 1"::1 .. .....,

XS2

0,048 0,040 0,042 0,033 0,039 0,029 0,051 0,043

...L

'+

1C:: .. ....,

+

BI ot1ASSE < I(G/t·1 >t )(-2)

XS3

0,550 0,519 0,440 0,467 0,513 0,399 0,567

1 .J 1

0,488

XS3/XS2 XS3+XS2

11,460 0,834 12,975 0,856 10,476 0,826 14,150 0,868 13,150 0,858 13,750 0,865 11,120 0,835 11,349 0,838

J 1 1

J 1 1

J 1 1

J 1 1

.J 1

Figure 19 : Indice de végétation de la bio­masse humide d'Ascoph;l:llum nodosum. Les mesures de raflee­tance ont été effectuées dans les conditions naturelles.

1

1 1

.J 1

J 1 1

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44

HOFFER (1978) montre sur des ~euilles de Coleus (~amille des

Labiées) qu'il existe une nette variabilité de la ré~lectance dans le

visible due à la di~~érence pigmentaire (~igure 20).

La richesse pigmentaire des algues (c~. chapitre I) entraîne une

~orte absorption de la lumière visible. Les courbes spectrales de

transmission (~igure 12) ~ont apparaître un minimum secondaire entre les

bandes d'absorption de la chlorophylle a (440 à 670 nm). Ce minimum

correspond à l'absorption par les pigments accessoires.

Les courbes de ré~lectance des algues (~igure 21) la ~ont

également apparaître mais de manière plus atténuée : entre 450 et 750 nm.

Le maximum de ré~lectance se déplacera de 550 nm (Ulves) jusqu'à 610 nm

(Palmaria palmata) (~igure 22).

Ces très ~aibles variations restent visibles, même intégrées dans

les bandes spectrales de SPOT XS1et XS2 (VIOLLIER et al., 1985).

Pour mettre en évidence cette hétérogénéité de réponses

spectrales, un indice pigmentaire (IP = XS1/XS2 soit vert/rouge) a été

appliqué aux di~~érents peuplements étudiés dans l'archipel de Molène

(tableau 8). Chez les végétaux terrestres, ce rapport a été utilisé par

KANEMASU (1974) pour suivre la croissance du blé, sorgho et soja, par

TUCKER (1979) comme indice de végétation et par LILLESAND et~ (1981)

pour suivre certaines maladies des végétaux (érable et orme). Il a été jugé

sans importance particulière sau~ par le premier auteur.

Dans le cas des macrophycophytes, ce rapport ~ournit un indice de

l'importance relative des pigments accessoires (VIOLLIER et~. 1985). Le

calcul de cet indice montre la possibilité de discriminer les algues

brunes, vertes et rouges (tableau 9).

Ascophyllum nodosum et Fucus serratus constituent les principaux

peuplements intertidaux de l'archipel de Molène. La possibilité

d'identi~ier ces deux espèces et de les discriminer ~aciliterait leur

exploitation et apporterait une in~ormation de répartition intéressante.

Bien que l'indice pigmentaire d'Ascophyllum nodosum soit en moyenne

légèrement supérieur à celui de Fucus serratus, la di~~érence n'est pas

signi~icative au seuil de 90% (test t).

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45

Tableau 8 Site d•étude : Molène. Signatur.es spectrales des algues, •esurées sur le terrain {canaux XS du satellite SPOT, rangées suivant la valeur croissante de l'indice pig•entair.e (une station • la •oyenne d'une dizaine de aesures).

1 1 Indice 1 1 Station Espèce Réflectances 1 végétat. 1 pig.ent.l 1 XS1 XS2 XS3 lnorulisél XS1/XS2 1 1 1 (XS3-XS2) 1 1 1 /(XS3+XS2)

1 1 1 a pal Palaaria pal•ata 0,011 0,018 0,338 0,900 0,625 1 1 a pal Palaaria pal•ata 0,019 0,027 0,463 0,889 0,691 1 qsac Saccorhiza polyschides 0,017 0,024 0,451 0,899 0,692 1 •bi f Bifurcaria bifurcata 0,039 0,044 0,570 0,856 0,886 1 •fsp1 Fucus spiralis 0,032 0,036 0,491 0,862 0,888 1 qbif Bifurcaria bifurcata 0,020 0,022 0,311 0,867 0,898

- 1 •asc:2 Ascophyllu• nodosu• 0,033 0,036 0,581 0,884 0,922 1 •fs2 1 Fucus serratus 0,025 0,026 0,568 0,911 0,939 1 •fs1 1 Fucus serratus 0,028 0,026 0,517 0,895 0,974 1 •asc1 1 Ascophyllu• nodosu• 0,039 0,039 0,572 0,872 0,990 1 qsfs 1 Fucus serratus (fertile) 0,037 0,038 0,561 0,874 0,995 1 qfsq 1 Fucus serratus 0,023 0,033 0,449 0,901 0,995 1 qfsnf 1 Fucus serratus 0,033 0,033 0,590 0,895 1,010 1 qlasa 1 La•inaria saccharina 0,035 0,034 0,402 0,844 1,017 1 ddet 1 La11inaria digitata 0,033 0,032 0,609 0,899 1,019 1 qasc2 1 Asc:ophyllu• nodosu• 0,034 0,033 0,556 0,890 1,023 1 qasc3 1 Ascophyllu• no dos ua 0,041 0,040 0,528 0,859 1,025 1 masc3 1 Asc:ophyllu• nodosu11 0,037 0,036 0,674 0,889 1,035 1 11asc: 4 1 Ascophyllu11 nodosu• 0,042 0,041 0,535 0,859 1,037 1 œasc:l 1 Asc:ophyllua nodosu• 0,047 0,045 0,556 0,849 1,039 1 qhill 1 Hillanthalia 0,034 0,031 0,326 0,824 1,076 1 ddfe 1 L. digitata fleur d'eau 0,014 0,013 0,176 0,863 1,096 1 apelv 1 Pelvetia canaliculata 0,039 0,034 0,558 0,886 1,173 1 ulv 1 Ulva sp. 0,052 0,042 0,267 o, 726 1,217 1 qc:lad 1 Cl ad op ho ra sp. 0,059 0,042 0,265 0, 725 1,398 1 unt 1 Enteroaorpha sp. 0,043 0,030 0,454 0,875 1,407 1 qulen 1 Ulva sp. + Entero•orpha 0,044 0,030 0,262 0,791 1,459 1 1

---r IP s 1 Tableau 9 . .

n

1 Peuplements de l'archipel de

!Algues vertes 1,392 0,0929 Molène : moyenne IP et écart-!Algues brunes 0,987 0,0948 1 type de l'indice pigmentaire. !Algues rouges 0,667 0,0929 1

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Figure 20

-........

w (_)

z a: l­u LU _J 1..&... w a:::

Figure 21

46

80~----------------~ •• -.-•• -.~N~o~p~is~m-e-n&~l--------~

--Anahocyanin. no chlorophyt - Chlorophyll - An&hocyanin and

chlorophyll

20

Variation de la réflectance des feuilles de Coleus en fonction des différences d'équipement pigmentaire (d'après HOFFER, 1978).

4

3

2

1

0 580 680 780 LONGUEUR D'ONDE C nm )

Variation de la réflectance entre 400 et 700 nm des 3 algues ~ sp. (verte), Ascophyllum nodosum (brune) et Chondrus crispus (rouge) (d'apres VIOLLIER et al., 1985).

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40

-M -CU- 30 u c co ~ u cu --cu a;

20

~

10

0

P. p.

500

Figure 22

47

600 700 800 900

Longueur d"Onde ( nm )

Signature spectrale d'Ulva sp.(l) et Palmaria palmata (2) réalisée à partir du radiomètre HRS.

l j

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48

Aucune corrélation (r = - .0065) n'apparaît entre l'indice

pigmentaire et l'indice de végétation normalisé : (XS3-XS2)/(XS3+XS2).

Toute~ois, les algues vertes présentent un indice de végétation en moyenne

plus ~aible que les autres peuplements. Ceci est vraisemblablement dÛ à leur ~aible densité dans ce secteur. Il existe, en e~~et, des exceptions à cette règle générale : le peuplement d'Enteromorpha sp. très dense a un

indice IV supérieur à la moyenne des cas présentés (0,865). Les expériences

de transmission montrent généralement que les ulves ont un indice de

végétation comparable aux autres espèces.

Le calcul de l'indice pigmentaire semble donc la solution la plus

satis~aisante pour discriminer les espèces. Mais cette démonstration est

toute théorique.

L'application pratique aux données satellitaires se heurtera à un

certain nombre de problèmes. D'une part, les valeurs concernées des

ré~lectances sont très ~aibles (entre 0 et 0,5 ), à la limite des

per~ormances radiométriques du satellite. D'autre part, cette méthode

suppose que la totalité de la parcelle visée (20 x 20 m) soit recouverte

d'algues. La ~ract~on de couverture végétale doit être estimée au préalable

et trouvée très proche de 1. En~in, les cas extrêmes, algues rouges et

vertes, qui rendent très signi~icative la gamme de variation de Ip, ne

s'observent pas souvent en abondance sur des sur~aces aussi grandes.

L'interprétation de l'indice pigmentaire (IP), calculé à partir de données

sat3llitaires, doit donc être soigneusement véri~iée.

IV. ZONE IftTERTIDALE DECOUVERTE : COUVERTURE VEGETALE PARTIELLE

Les e~~ets d'ombre étant moins importants que dans le cas d'une

végétation terrestre dressée, la ré~lectance d'un "pixel" mixte peut

simplement s'écrire :

Ri = c. Rai + (1- c).Rs i (II.29)

où c est la ~raction de couverture végétale, R . est la ré~lectance de a~

l'algue, et R si est la ré~lectance du substrat (rocher,_ sable sec ou

humide, ••• ) (tableau 10), i désigne le canal ou la longueur d'onde.

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Granite

Gneiss

Galet

Sable fin . .. terr1gene

Sable grossier .. organogene

Algues (•oyenne des 3 Îles)

49

Tableau 10 : Réflectance (~) des différents substrats rencontrés dans l'archipel de Molène et les réflectances •oyennes d'une algue, calculée sur toutes les Îles.

Molène ..

Trielen Queunes XSl XS2 XS3 XS1 1 XS2 XS3 XS1 XS2

1

30,60 33,80 34,62

13,54 14,67 16,92 13,42 14,02

22,68 24,68 29,23

29,68 31,92 32,38 24,14 24,36

15,80 15,96 28,10

3,45 3,30 52,80

1 XS3 1

1

1 1

16,26 1 1 1 1

26,53 1 1 1 1 1

1 1 1

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50

A partir de l'équation (II.29) et des valeurs R si du ga 1 et,.

l'influence de la couverture végétale (c) sur le substrat est représentée

par la figure 23. La réflectance diminue en fonction de c pour les deux

premiers canaux, mais augmente dans le troisième. Il ne sera cependant pas

possible d'utiliser un seul canal pour déduire c à partir de R, étant donné

la très large gamme de variation des réflectances R d e s s u b s t r a t s s (tableau 10).

Le simple rapport XS3/XS2 s'est montré généralement très variable

pour une couverture végétale donnée. Par exemple, pour c = 1, l'écart-type

est de 3.9 pour une moyenne de 14,9·

L'indice de végétation normalisé (IV) couramment utilisé en

télédétection (SAINT et PODAIRE (1981) ; MAXWELL (1982) ; MYRES (1983) ;

SHIBAYAMA et al. (1985), ••• ) diminue ces influences. Ce rapport s'exprime

par l'équation suivante :

IV= ($-3o)

$c/é povr..SPOT: (li-31)

Les mesures de terrain (tableau 8) montrent que quelque soit le peuplement

d'algue et de son substrat, l'indice de végétation est pratiquement

invari_able pour une couverture observée : c=l, soit un écart-type de 0,045

po~r une moyenne de 0,865 (± 5 %). Pour une couverture c de valeur

intermédiaire, l'influence de la réflectance du substrat peut théoriquement

être appréciée à l'aide de l'équation (II.29) et de l'indice de végétation

(Equation II.3l) :

!V = [ ( R.A '"s3) - R.Hx~3}). c + R .s cxs3JJ- [ ( e" (li'S~>- Rs<".u.J ) ... c"' R s(lCS.tJ]

[(tZA(x.S3J- Rs(x~3J),c: +gscxS3)]+[(12.,&r~S'.z) -R.sC,t5zJ)~c+ RstiszTI

Cette relation est représentée pour différents types de substrat

(figure 24). A l'exception du cas l, les autres relations sont très proches

les unes des autres. Par conséquent, si une relation intermédiaire est

choisie (le cas 4 par exemple : galet) pour calculer c à partir de IV,

l'incertitude sur la valeur retrouvée ne devrait pas dépasser c = 0,1. c

peut être exprimé en fonction de IV, des réflectances moyennes de l'algue

(lf- 32)

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1 1 ....... ' .. '·-" "'-LL i­l J f...!J _J !..o.. 1 1 ....... CL:

C'l~ ,_) "-1

40

•-:J 17-l ..J ._.

20

On ._.

Figure 23

,_,

6[i

5[i

. . ..... .1. 1:::..1.

Figure 24

51

1 1 1 _......-1 ~ ~, ~ 1 ~-- 1 1 ~ 1 r __ .... 1 1 ~- 1 1 _.-·· 1 l --·- XS3 l 1 .---·· 1 1- ..--·· -l 1 _., 1 1 .,. ... -·· 1 ~:w-·· ... 1 1 1 1 F-- '1 1--- --.... __ 1 L -----·--- J 1 ·-----:-·-..... x s 2 1 ! ·----=:·:::- ·-. 1 ... ---.:--.... -1 1 -·-:::-...... 1 l XS1 -=~~--- 1 t- ·--==~~ i 1 =--=--==- 1 1 -- 1 1 ·---J 1 1

COUVERTU~!E

60 80 '·./EGETRLE ( :.~)

Variation de la réflectance (%), en fonction de la couverture végétale, pour les trois canaux SPOT.

0 î-1 t:) ,-;, ._. r_• ·-• ._. U38

COU'·./CG!TUF:E EN

Influence des substrats sur l'indice de végétation en fonction de la couverture végétale. 1. Sable grossier organogène ; 2. gneiss ; 3. sable fin humide 4. galet ; 5. granite ; 6. sable fin sec.

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52

(RA ) mesurées sur le terrain et de la réflectance du substrat (R s ), ici le galet par l'équation suivante :

c. =

V. JULIEU IJOŒRGX

( ii- 31)

Le rayonnement électromagnétique pénètre dans l'eau uniquement

dans une région très limitée du spectre : la gamme du visible (400-700 nm),

et plus particulièrement du bleu au jaune (43Q-560 nm) (figure 25).

10~------~---------r--------,---------r-------~--------~

. e .... z '= ~ 1.0 ......

• w 0 u

a .;::: :3 z !:::! < ""' v> => ...... ... ë

0.01~--------~------~~------~~------~--------~--------~ 200 400 600 eoo

.\. WAVELENGTH ( nm)

Figure 25 Atténuation de la diffusion de la lumière dans l'eau (d'après

SMITH et BAKER (1981). Les différentes courbes correspondent

chacune à un auteur différent.

Déjà limitée dans le cas de l'eau pure (SMITH et BAKER, 1981), la

pénétration du rayonnement diminue en outre en fonction de la turbidité,

c'est à dire de la teneur de l'eau en ~atières diverses, dissoutes ou en

suspension. Des calculs théoriques (les plus récents étant ceux de SPITZER

et DIRKS, 1987) montrent cependant que la nature du fond peut être perçue

jusqu'à des profondeurs variant entre quelques décimètres et une vingtaine

de mètres suivant le degré de turbidité de l'eau.

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53

Le calcul exact de l'in~luence de la ré~lectance du ~ond sur la

couleur de la mer est complexe, car il ~aut tenir compte d'un grand nombre

de phénomènes : ré~lexion et transmission à l'inter~ace air-mer, absorption

et di~~usion multiple par l'eau de mer et ses constituants, ré~lexion du

~ond (GORDON et BROWN, 1974). En gardant une précision su~~isante, il est

possible cependant de simpli~ier les calculs en exprimant que la

ré~lectance spectrale R i ( Z) de la mer, en présence d'un ~ond à la

pro~ondeur Z (mètres), est la somme de deux contributions: celle de la

ré~lectance du ~ond R i pondérée par 1' atténuation exponentielle du

rayonnement au cours de son double trajet (descendant et montant) dans

l'eau, et celle de la ré~lectance de la masse d'eau qui augmente

progressivement avec son épaisseur :

R i (Z) = 0,545.R Fi .exp (- 2.K i .Z) + R Wi (~) P (Z) (II.34)

où 0,545 est la valeur normale de la transmission à l'inter~ace air-mer

(MOREL et PRIEUR, 1977).

i désigne la bande spectrale

K i est· le coe~~icient d'atténuation di~~use (rn - 1 )

R wf'>llJ est la ré~lectance de la masse d'eau lorsque le ~ond est à une pro~ondeur optique in~inie (20 mètres).

P i (Z) est un coe~~icient que BAUSSART (1980) exprime de ~açon

approchée à l'aide de la ~ormule :

P i (Z) = 1 - exp (- 2 K i Z) (II.35)

La réunion des équations (II.34) et (II.35) donne

R i (Z) = R Wi + (0,545 R Fi - R Wi ) exp (- 2 K i Z) (II.36)

soit une formule semblable à celle proposée par DOAK et al. (1980). Grâce à l'équation (II.36), et à partir de données de terrain de Ki , deR Wi , et

deR Fi , on peut estimer ~acilement l'in~luence du ~ond sur les mesures de

télédétection.

Parmi ces données de terrain, celle du coe~~icient d'atténuation

de l'eau K i est la plus déterminante. Une série de mesures de K a été

e~~ectuée en deux points situés au Nord de l'archipel de Molène, en juillet

1986, pendant la campagne océanographique "Iroise" (tableau 11).

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54

Les valeurs de K sont peu élevées, en moyenne 0,05 m-l à 550 nm,

sauf le cas de la station M3 du 20 juillet, une exception qui montre que

dans·les eaux côtières on peut toujours rencontrer des masses d'eau

turbides d'origine terrigène. Dans la région étudiée ces cas sont cependant

peu fréquents. Un suivi annuel réalisé en 1985 dans un site proche (SOURNIA

et ~. 1987) montre que la turbidité de l'eau n'augmente de manière

significative que pendant des périodes brèves dont la durée totale ne

dépasse pas 20 % de l'année : pendant les périodes de tempêtes, et à l'occasion de poussées printanières du phytoplancton. De cette étude, et

des mesures effectuées à proximité immédiate du site en juillet 1986

(tableau 11), nous concluons que la transparence des eaux de cette région

de Bretagne est exceptionnellement élevée, caractérisée par un coefficient

d'atténuation diffus K à 550 nm, de valeur moyenne égale à 0,05 m-l.

La connaissance· de cette donnée de base nous permet de simuler

l'influence de la profondeur Z (mètres) et de la nature du fond sur la

réflectance de surface. Les figures 26 et 27 montrent qu'il est

théoriquement possible de distinguer un fond végétal (c>0,9) d'un fond

clair jusqu'à une profondeur d'environ 15 m à l'aide du canal XSl et à environ 5 m à l'aide du canal XS2.

Les figures 26 et 27 montrent également que la réflectance d'un

couvert végétal dense à faible profondeur est plus faible que celle de

l'eau du large. Une radiale réalisée à l'aide du radiomètre CIMEL, à partir

du bateau, confirme ce résultat théorique (figure 28).

Pour une appréciation des couvertures végétales intermédiaires, il

n'est pas possible d'utiliser le seul canal XSl. Il existe en effet une

confusion entre la ~one profonde à faible couverture et la zone peu

profonde à couverture plus dense (figure 26).

Etant donné que le- canal XS2 présente des variations significa­

tives jusqu'à une profondeur de 5 m, l'utilisation simultanée de deux

canaux XSl et XS2 semble pouvoir résoudre la question.

Le rapport XSl/XS2 permet une bonne appréciation de la couverture

végétale entre 5 et 10 rn, mais il est presque insensible aux variations de

la couverture, pour une profondeur Z comprise entre 0 et 3 rn (figures 29 et

30). Ceci provient du fait que les fonds sans végétation conservent à ces

profondeurs des réflectances proches dans les canaux XSl et XS2, donc un

rapport voisin de l comme pour la végétation.

Une multiplication de ce rapport par la réflectance du canal XSl

(XSl 2 /XS2) permet de lever cette ir.détermination (figures 31 et 32) et de

donner une meilleure estimation de la couverture végétale.

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55

Tableau 11 : Coe~~icient d'atténuation di~~use de l'eau de mer mesurée à proximité de l'archipel de Molène : à 48°27N, 4°49W pour les six premières données, à 48°30N, 4°56W pour les quatre dernières.

Date 1 Bandes spectrales (nm) 1 1 433-453 1 510-530 1 540-560 1

1 1 1 1 13/7/86 1 0,085 1 0,048 1 0,050 1 15/7/86 1 0,076 1 0,045 1 0,043

1 25/7/86 1 0,067 1 0,047 1 0,050 26/7/86 1 0,070 1 0,050 1 0,047 1 31/7/86 1 0,124 1 0,083 1 0,080 1 2/8/86 1 0,090 1 0,050 1 0,0525 1

1 1 1 1 13/7/86 1 0,065 1 0,043 1 0,045 1 31/7/86 1 0,069 1 0,043 1 0,043 1 11/8/86 1 0,072 1 0,045 1 0,047 1 2/8/86 1 0,077 1 0,050 1 0,050 1

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56

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rRorONDEUR EN METRES

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1 , .J 1 , J 1 .,

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1 -1 1

-1 1

1

Figure 26 : Variation de la réflectance dans le canal XS1, en fonction de la profondeur pour C=O, C=0,25, C=O,S, C=0,75 et C=1 (C =couverture végétale).

Figure 27 : Variation de la réflectance dans le canal XS2 en fonction

E 1.1.1 u z -c; .... u UJ -J .... UJ a:

Figure 28

14

12

10

a

8

4

2

0 1

de la prodondeur pour C=O, C=0,25, C=O,S, C=0,75 et C=1.

RADIALE CIME!. (ILE CE TRIELEN)

2

3

4

1. !5 2 2.5 3

PROFONCEUR EN METRES

Réflectance mesurée à partir d'un bateau sur des fonds de profondeurs variant entre 1 et 3 m. Cas d'un fond de sable : 1 et 2 (respectivement XS1 et XS2) et d'une végétation dense : 3 et 4 (respectivement XS1 et XS2). Proximité de l'Île de Trielen, le 25 avril 1986.

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57

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Figure 29 Variation du rapport XS1/XS2 en fonction de Z pour C=O, C=0,5 et C=1 (C =couverture végétale).

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CoUVCRTURE VEGETALE

J 1 1 1 1

J 1 1 1 1

Figure 30 Variation du rapport XS1/XS2 en fonction de la couverture végétale pour Z de 1 à 10 m.

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58

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Pk'()F Or·.J rtEU~' f:~N r·-lE Tk'ES

Figure 31 Variation XS1 2

/XS2 en fonction de Z pour C=O, C=O,S et C-=1.

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1 1

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18 28 :30 ··HJ 50 60 70 :30 ~30 Co:• UVEJ:;~TUF!E VEGETALE ( ~~)

100

Figure 32 Variation du rapport XS1 2 /XS2 en fonction de la couverture végétale pour Z de 1 à 10 m.

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Pour une valeur donnée de XS1 2 /XS2. et si l'on évalue c à partir

des réflectances de la ligne d'isobathe 5 mètres, l'écart possible entre la

couverture c exacte et estimée diminue en fonction de c : elle est de 30 %

pour c = 0 et inférieure à 5 % pour c > 70 %.

Le raisonnement utilisé au paragraphe IV pour déduire la

couverture végétale c en zone intertidale sera appliqué à ces deux rapports

pour estimer c en zone immergée.

Il est possible autrement d'introduire dans l'équation (II.36) une

valeur de réflectance du fond, fonction de la couverture végétale :

R Fi = R Ai c + (1 - c) R Si (II.37)

L'équation (II.36) devient alors

R i (Z)=R Wi + (0,545 [(RAi -R Si ) c+R Si ] -R Wi ] Exp(-2KixZ) (II.38)

En collaboration avec A. MENESGUEN (IFREMER/Brest), nous avons

utilisé un système de deux équations non-linéaires en c et Z du type

(II.38). Appliqué aux deux canaux XS1 et XS2, ce système devrait permettre

de déterminer les deux inconnues c (couverture végétale) et Z (profondeur

en mètres). c a été exprimé à partir du canal XS2 (Equation II.39) et Z à partir du canal XS1 qui est plus sensible à la variation de la profondeur

(Equation II.40).

[ c Q ~ - e w ~ ) E ~ p ( .t k ~ :ç ) -+ e. o/z.] - r<. s l. ( .lT-1 :J) R A2 - R.sz.

~ = ~ LOj r. o, 5115 ( t< A 1 - R.sJ) c. -+. ~.51)- t<. WJ

.Zk:1. L 1< j .... 1<.. IX/i

La résolution numérique se fait en éliminant Z entre les deux

équations (II.39) et (II.40) ce qui fournit une équation en c du type

c = f(c) :

~5 !<.wt.- R. $-t,

!<. lU, 1!.. 5 .e + l,s;,r ( 12.z- IZw.:) •[o,.s11S' (IZ.Dtt·es,)

IÇ ~'Z. _ R-s 2. Jt 1 - R w 1

'-

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60

Appliquée à une équation du type c = ~(c), la méthode de NEWTON

donne la formule itérative suivante·:

c, = c 1f -1 - l (~n-1)- Cn-:t

i-' ( Cn-1) - 1

f' est la dérivée de ~ par rapport à c ; elle est égale à

f'(c) :: hür ( ez.- ew~) 12. Pr2 - r<. 52.

0, f5l(j (X A.t- esl)

e. 1 -ew,

( ..11 - 4Z)

La valeur initiale co est choisie de manière à ce que B soit supérieur ou

égal à l, ce qui respectera la contrainte que la profondeur Z calculée par

l'équation II.40 soit positive

é), 5LJ ':.- g s 1 - (2. \P!

R ltwa (.ll- u~J

c~ - C m/n..

12. 1 - 0 1 6 LIS le.s 1 (.F-u6.)

Ce modèle converge vers une valeur de c tel que

Cette valeur c est par la suite introduite dans l'équation (II.40) pour

calculer z. Le tableau 12 représentant un exemple de calcul de c et Z à partir

des réflectances des canaux XSl et XS2. Ces résultats sont en accord avec

les calculs directs (~ ~igures 26 et 27) et montrent ainsi les

possibilités d'utilisation de ce modèle.

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61

Tableau 12 Calcul de c et Z à partir des réflectances théoriques (R 1 : XS1 et_R 2 : ~S2) déduites des ~igures 26 et 27 à l'a~de du modele numerique.

R 1

0,080 0,050 0,040 0,350 0,025 0,025 0,023 0,022 0,017 0,014

0,0135

R 2

0,070 0,030 0,125 0,025 0,018 0,017 0,016 0,016 0,148 0,013

0,0119

c Z(m)

0,090 0,50 0,406 1,96 0,576 2,04 0,686 1,50 0,838 2,26 0,820 3,08 0,859 3,80 0,885 3,50 0,980 1,74 1,000 1,25 1,000 0,32

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VI. ZONE DE TRANSITION

La frontière entre les zones émergée et immergée n'est pas

toujours évidente-à déterminer. En effet, même par des fonds de 4 ou 5 m,

les grandes algues Laminaires se déploient verticalement et une partie de

la fronde apparaît à la surface de l'eau. De ce fait, la réflectance de la

mer, au lieu d'être rigoureusement nulle, présente une valeur significative

comme l'illustre la figure 33.

Une autre source de confusion dans cette zone de transition est la

présence fréquente de vagues déferlantes lorsque la houle heurte les hauts

fonds. La diffusion du rayonnement sur les fines gouttelettes d'eau donne

la couleur blanche bien connue, dont la signature spectrale peut être

facilement confondue avec celle d'un sol nu découvert (sable fin par

exemple).

La zone à fleur d'eau et les déferlantes ont une réflectance R non

nulle dans le canal X53 mais inférieure à la réflectance du substrat émergé

R 53

R W3 < R 3 < R 53 (II.47)

Pour le traitement d'image, R 53 est la réflectance du substrat

le plus sombre dans la région d'étude, soit 16 % (réflectance du gneiss

dans le proche infrarouge).

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40

M 30

- cu - u c

1 10 ... u cu L .... - 20 cu

~ a:

10 ~ 1

0 t 500

Figure 33

63

----r-

~'J1

~~~2

3

4

-·--·-. ·-·'- 5

600 800

Longueur d'Onde

Variation de la réflectance de Fucus serratus en fonction du degré d'immersion. 1-2 algues hors de l'eau 3-4 algues à fleur d'eau

5 immersion complète (1,40 rn d'eau).

1 1

....J 1 t

i 1

_j 1 1 1

' 1 1 i i

-J

! i

-J 1 j 1 1 1

-J

1 '

l ! 1

J___ 1 900

( nm )

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64

VI::I. CONCLUS::ION : DEVELOPPEMENT D 'UK ALGOR::ITHIIE POUR LA TELKDETEC'r:IOR DES

VEGETAUX MARINS

Dans la mesure où les données satellites peuvent être comparées à celles recueillies au sol (~chapitre III), les résultats obtenus

précédemment suggèrent les étapes suivantes de traitement.

1. IDENT::IFICATION DU SECTEUR DOIERGE

Les points où la réflectance XS3 est inférieure à un seuil très

bas (0,01) correspondent à l'eau. On peut étendre ce secteur en élevant ce

seuil pour y inclure les zones d'algues à fleur d'eau (figure 33). Ce seuil

ne peut cependant dépasser 0,15 car il y aurait confusion avec certains

types de sol émergé (tableau 10). Les vagues déferlantes doivent en plus

être reconnues par photo-interprétation et isolées.

2. ELDIIHAT::ION DES ZOJIES NON ETUDIEES

L'intérêt de cette étude étant limité aux domaines marins

intertidaux et peu profonds, l'eau profonde et le secteur terrestre ainsi

que les nuages doivent être éliminés.

2 .1. Les nuages

Les plus faibles valeurs de réflectances du littoral s'observent

dans le canal XSl (environ 0,4). Au delà de cette valeur, les points

correspondants peuvent donc être identifiés sans aucune ambiguïté comme des

nuages. Cette condition est rarement rencontrée et c'est par photo­

interprétation que les nuages fins et leurs ombres doivent finalement être

identifiés.

2.2. Eau profonde

La figure 26 montre que si la réflectance XSl du milieu immergé

est légèrement supérieure ou inférieure à R Wi , la nature du fond peut

être identifiée comme sol nu ou végétal. La zone de réflectance comprise

entre R W - E. et R W + E. doit être isolée et considérée comme eau profonde

(hauteur d'eau supérieure à 12 m) ou comme zone de transition mal définie.

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Les valeurs de R W et de é sont théoriquement de 0,015 et 0,003. Cette

zone de transition inclut entre autre l'eau profonde, des secteurs à faible

profondeur dont la couverture végétale est intermédiaire. Dans ce cas

l'utilisation de l'expression XS1 2 /XS2 (cf. V) peut lever en partie

l'indétermination.

2.3. Domaine terrestre

On ne peut pas distinguer la zone intertidale découverte du

domaine terrestre par des considérations basées uniquement sur la

radiométrie. La ligne de séparation {le plus haut niveau atteint par les

grandes marées) doit donc être introduite manuellement en fonction des

cartes existantes et d'une photo-interprétation.

3. ZONE INTERTIDALE KJŒRGXX

Sur la zone intertidale découverte, que les opérations précédentes

ont permis de délimiter, la couverture végétale c des parcelles

élémentaires ("pixels") peut être calculée à partir de l'indice de

végétation. La superficie végétale totale S V d'une région peut être

calculée par 1 'addition des contributions de chacun des "pixels" dont la

superficie est de 400 m2 pour SPOT :

n

S V { m2) = .L c x 400

i=1

(II.46)

Sur la parcelle de couverture végétale dense (c>0,8), il est

possible d'appliquer l'indice pigmentaire pour essayer d'identifier les

groupes d'espèces suivant les résultats exposés (tableau 8). Le principe de

la classification se limite à l'identification possible des algues vertes

et rouges des algues brunes. Cinq intervalles sont définis à partir de IP

(tableau 13). Le mélange d'algues rouges et vertes à l'intérieur d'un seul

pixel, peu fréquent, donnerait un indice équivalent à celui d'une algue

brune.

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Intervalles

IP < 0,76 0,76 < IP < 0,90

0,90 < IP < 1,08 1,08 < IP < 1,30

1,30 < IP

4. ZONE IJOŒRGEE

66

Dominantes

Algues rouges Mélange algues rouges et brunes Algues brunes Mélange algues brunes et vertes Algues vertes

Tableau 13 : Gamme de variation de l'indice pigmentaire R(XSl)/R(XS2).

Les seuillages utilisés pour l'élimination de l'eau profonde

permettent en outre de distinguer deux classes, l'une de couverture

végétale dense (c>0,9) et l'autre de très faible couverture (c<0,3). Un

calcul de la superficie végétale totale, semblable à celui de la zone • • ... #' , • •

~ntertidale, peut etre egalement tente en ut1lisant l'est1mation de c soit

à partir de XSl 2 /XS2 soit du modèle numérique donnant simultanément c et

Z à partir de XSl et XS2.

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Cbapi tre III

TRAITEJŒNT ET INTERPRETATION D'UNE IMAGE SPOT

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67

Le système SPOT (Système Pour l'Observation de la Terre), conçu

par le Centre National d'Etudes Spatiales (CNES), a été lancé par la fUsée

Ariane le 22 février 1986. Dès le mois de mai suivant, une image du secteur

de Molène était enregistrée dans de bonnes conditions. Il est intéressant

de rappeler tout d'abord les caractéristiques du système SPOT, ainsi que

celles de l'image étudiée. Cette image à l'état brut sera étalonnée en

réflectance. Les différentes étapes de traitement, ensuite appliquées,

seront décrites et les résultats discutés à l'aide des données recueillies

sur le terrain et des travaux existants provenant de diverses sources.

I. DESCRIPTION DO SYSTEJIE SPOT

SPOT décrit, à 832 km d'altitude, une orbite circulaire, quasi­

polaire (inclinaison= 98,7°). Celle-ci est héliosynchrone, aussi une

région quelconque de la terre sera toujours survolée à la même heure locale

(figure 34). Le cycle orbital est de 26 jours.

SPOT est muni de deux capteurs identiques à haute résolution

visible (HRV) et d'un ensemble d'enregistrement des données sur bande avec

possibilité de stockage et de retransmission par télécommande vers la

terre. La couverture au sol de chaque instrument est de 60 Km. Chacun d'eux

comprend un miroir de changement de visée qui permet de dépointer la

direction de visée perpendiculairement à l'orbite par pas de 0,6• dans les

limites de! 27°. Ceci permet d'augmenter la fréquence des observations de

la même région et donc de suivre des phénomènes à évolution relativement

rapide. Pendant la période de 26 jours qui sépare deux passages successifs

du satellite à la verticale d'un même point, celui-ci, grâce à la

possibilité de dépointage, peut être observé 11 fois s'il est situé à une

latitude moyenne (figure 35). L'heure de passage est d'environ 11h30, TU,

ce qui correspond à l'heure des basses mers des marées de vives eaux pour

le Finistère.

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Figure 34

68

latitude (degrés)

80 ~

~ """" 70 ~

60 v 50

. 1 40 v 30 J 20 1 10 1 0

.~10 1

-20 1 . -30 1 -40 1

,.

j -sa -60 v

~ 1

-70

-80 -~ ~ -, 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

heure solaire locale de passage·

Heure solaire de passage du satellite SPOT suivant la latitude (document SPOT IMAGE).

+20 +10 +16 +6 +25 +15 +5 J+21 +11 +1

-~:-:'t~·ri,,...-~.1 --~76 km _,,.,.;, -,~ s,,_.·, •·. -··•••••••••••••• -...

. . ·. , .. .

lat1tude = 45o

Figure 35 Différentes possibilités d'observation d'un po~nt de 45° de latitude durant un cycle orbital (j est le numero du jour du passage à la verticale de ce point) (document SPOT IMAGE).

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69

L'instrument HRV présente deux modes de fonctionnement

multispectral et panchromatique. La bande panchromatique transmet 6 000

points par ligne, distants de 10 mètres au sol, la distance entre les

lignes étant de 10 mètres en visée verticale. Les bandes spectrales

transmettent chacune 3 000 points par ligne, distants de 20 mètres au sol,

la distance entre les lignes étant de 20 mètres. Le tableau 14 résume

l'ensemble des caractéristiques de HRV. Chaque ligne est enregistrée en

bloc par un ensemble de quatre barrettes de 1 728 détecteurs. Cette

technique de barrettes supprime les risques inhérents au fonctionnement

d'un mécanisme d'oscillation ou de rotation d'un miroir tel celui équipant

le système Landsat.

Les données SPOT sont délivrées sur bandes magnétiques CCT ou sur

film. Les scènes de 60x60 Km sont disponibles en quatre niveaux de

prétraitement selon la précision recherchée :

- Produit de niveau lA

- Produit de niveau lB

- Produit de niveau 2

- Produit de niveau S

Une correction radiométrique qui consiste en une

égalisation des détecteurs ; aucune rectification

géométrique.

Correction radiométrique complète ; une correction

géométrique des défauts inhérents au système d'ac­

quisition (rotation et courbure de la terre, angle

de visée).

Même correction radiométrique correction géomé­

trique par rapport à un système de projection

standard (Lambert, Mercator, UTM ••• ) par point

d'appui.

Même principe que le niveau 2, mais le point

d'appui est une image de référence en non pas une

carte.

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70

Tableau 14 Caractéristiques principales de l'instrument HRV (CNES) (document SPOT IMAGE).

Caractéristiques de l'instrument HAV

Bandes spectrales •••.••....•••••••••

Champ de'l'instrument ••••••••••••••• Dimension du pixel en visée verticale • Nombre de pixels sur une ligne •••••• Longueur d'une ligne balayée au sol, en visée verticale •••••••.••••.•••••• Codage du pixel •••••.••.••••••••••• Débit d'information .••.•...•.•••••••••

Mode multibande

· 0,50..,0,59 ~m 0.61-0,68 ~m 0.79-0.89 ~m 4.13 degrés

20 mX 20 m 3000

60 km 3 x a bits

25 M bits/sec.

Mode . panchromatique

0.51-0,73 ~

4,13 degrés 10 mX 10 m

6000

60 km 6 b1ts DPCM (1)

25 M bits/sec.

( 1) DPCM est un mode de compression de données qui permet de conserver 256 niveaux de gris.

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II. CARACTERISTIQUES DE L' :IMAGE ETUDIEE

L'image SPOT étudiée correspond à la partie qui couvre le plateau

de Molène, extraite de la scène 25.252 du 25 mai 1986. Le plateau de Molène

(figure 36) représente une vaste plate-forme, immergée sous quelques mètres

d'eau, sur laquelle émergent les très nombreux rochers et petites Îles

appelées archipel. Il s'enracine au continent à la hauteur du Conquet. Le ...

chenal de la Helle le separe vers le Nord Est des falaises de la pointe de

Corsen et du plateau des Platresses. Au Nord Ouest, le passage de Fromveur,

avec des fonds de plus de 50 mètres, l'isole de l'Île d'Ouessant. Sa limite

Ouest correspond à un abrupt de direction Nord Ouest-Sud Est. Vers le Sud

le talus sous-marin correspond au rebord de la chaussée des Pierres Noires.

L'importance du marnage (jusqu'à 8 mètres par grande marée) et la

faible pente du plateau expliquent le large estran découvert à marée basse.

La date d'acquisition de l'image SPOT coïncide avec une marée de vive eau

(coefficient 100). La basse mer à Molène était à 11h19 GMT et la prise de

vue de l'image à 11h28'28" GMT, donc exactement à l'étale de basse mer. Le

niveau de l'eau était donc théoriquement de 1,2 mètre au dessus du zéro de

la carte marine. La représentation trichrome des données brutes où les

canaux XS1, XS2 et XS3 sont respectivement codés en bleu, vert et rouge

(planche I) montre le vaste estran découvert à cette marée. La végétation

marine émergée apparaît en rouge, séparée de la végétation terrestre par

les cordons de galets qui entourent les Îles.

Les principales informations concernant la prise de vue sont

fournies lors de la livraison des données. Le tableau 15 est la

reproduction du document accompagnant la scène étudiée. Il montre que

l'angle de visée correspond presque à la verticale, plus précisément 1,2°,

et l'élévation solaire est de 60,7°.

La couverture nuageuse était presque nulle à l'exception de

quelques trainées de nuages de basse altitude (planche I). Les ombres

portées étant adjacentes aux nuages, étant donné que la prise de vue a eu

lieu vers 11 heures solaire locale, leur identification est relativement

aisée.

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.~

w ., 0 ex

s .....

Figure 36

72

ECHELLE

Carte de la situation géographique du plateau de Molène d'après Hallegouet 1982.

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Tableau 15

73

Entête de la bande magnétique de la scène SPOT 25.252 du 25.5.~986.

SAT~LL!T~ NA~~:S~CTl WRS ~iF~R~NCE: 25-232 SC~~~ IOENTICATION:Slrlla6052511282~ MO~::x3 NUM3cR Cr S?~CT~AL SAN~: 3 S?:CTRAL ~~~ù INOICATORS:X~l XSZ XS3 INSTRUo'léNT :HRVl NUM6êR QF MULTlS?~CTRAL LINe: 3755 NU~aiR OF PIA!L PE~ MONOS~~CTR~L LIN~: 3923 NUMS!R OF !MAG~RY P!XELS P~R R!CGR~: 5300

.- __ ... TI11ë:1~aôl'051'23 11!-1 23MN ZSS . /' .•.... ,.....,._.-- _ LATITUOE:N04oZ757 LCNG!TU0~:~0045038 PIXEL NUM5ER:1964 LINE~NUMBER:1878

CQ~NëRS PARAM~TE~S:

CORNER Cl cz C3 C4

LATITUDE N04i:l'i7ll N04o3951 N0481557 N04a0~41

LONGITU~~ WOOS075Z W0042014 W0052047 W004334l

ORIENTATION:+lJ.l.INCIOENCé:~Ol.Z

I'IIRROR STEP:47 REVOLUTION NUMSER:256 DIRECT PLAY INOICATOR:OT GAIN NUM8ER:3 6 5

T A P E (S) P A R ~ M E T ê R S

OGCUMENTATION REFE~ENC~:SI/S~.113 DOCUMENTATION REVISION LEVEL: A. A OéHSLTY: 6250 6~I CHARACTER COOING:ASCII NUMdcR Q;: VCLU:-IES S:T : .. 1

AZIMUT:+l56.a

TAPE N~~!ER 1 PriYSICAL TAP~ Iù~~TIF:C~TION:86Q~J1!FRE~ER N~~S R c;: TA~! I~ VCLUHi S~T: l ~~Ma R CF LC~IC4L VCLU~E IN VOLUM~ SiT: l CR~A I~N O~T~:l9~6/0a/~l l4H 53MN

---···--

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74

Cette scène est de niveau 2. Le prétraitement radiométrique

cons~ste en une égalisation des détecteurs (LEROY, 1986). les gains

d'amplification utilisés lors de l'acquisition de cette image étaient

respectivement de 5, 6 et 5 pour XS1, XS2 et XS3. Ces valeurs étant

relativement faibles pour les mesures sur le milieu marin, les données

n'occupent qu'une faible partie de la dynamique théoriquement disponible (0

- 255). Les modes des histogrammes des données brutes sont situés dans

l'ordre pour XS1, XS2 et XS3 à 11, 17 et 35 (figure 37).

La radiométrie de cette image présente deux légers défauts : l'un

dans le canal XS2 est un lignage oblique qui apparaît principalement sur la

mer ; l'autre est une différence de niveau (de l'ordre de 1 en comptes

numériques) entre les parties Ouest et Est, la ligne de séparation passe

entre les Îles de Beniguet et Quemenès.

Du point de vue géométrique, cette scène a subi un ré-échantillon­

nage par rapport à la projection conique conforme·, dite aussi Lambert,

utilisée par l'Institut Géographique National (IGN). Cette projection est

utilisée pour le calcul de triangulation géodésique. L'échelle locale est

la même dans toutes les directions autour d'un point et ne dépend que de la

position de ce point.

III. CONVERSION RADIOJŒTRIQUE DE L 1 IMAGE SPOT

Afin de comparer les données satellitaires à celles recueillies

sur le terrain ou à celles d'autres satellites, il est nécessaire de les

transformer en réflectances (PRICE, 1987) et de les corriger des effets

atmosphériques.

1. RECTIFICATION DES DEF AtrrS DE L 1 DIAGlt

Il a été indispensable de rectifier les défauts radiométriques de

l'image avant tout traitement. En ce qui concerne le canal XS1, le principe

est simple : il consiste à diminuer la différence de niveau existant entre

les deux parties Est et Ouest de l'image à partir des moyennes calculées.

Quant aux lignages visibles sur le canal XS2, les valeurs incorrectes sont

jugées de manière interactive et sont remplacées par la moyenne des points

représentatifs voisins. Plus précisément, quand un "pixel" isolé ou deux

"pixels" successifs sont détectés lors du balayage de la ligne par un

programme informatique approprié (annexe 4), ils sont remplacés par la

moyenne des voisins immédiats. S'il s'agit de plus de deux "pixels", ils

sont considérés comme significatifs et donc retenus.

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3

Figure 37

75

-1

2 1

1

~\1: \< 511

Histogramme des données SPOT des trois canaux de la rég]on étudiée, 1 : XSl, 2 : XS2, 3 : XS3. Les coordonnées en abscisse sont les valeurs du compte numérique (0,255) multiplié par 2, en ordonnée, c'est la ïréquence relative des "pixels" pour chaque compte numérique.

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76

2. ETALONNAGE RADIOJŒTRIQUE

D'après BEGNI, 1986, la luminance L mesurée par le satellite dans

le canal i est déduite de la donnée brute N i au moyen de la formule :

! ------------------- w Ali (III.1)

a,~" f4(m.,;)

où a i est donné table 1 et G (mi) est calculé à partir du gain m par

G = (1,3) m-3 (mi) (III.2)

m étant le "numéro de gain analogique". Il prend 8 valeurs, entrées de 1 à 8, associées à des circuits d'amplification du signal. Les valeurs de m sur

l'image étudiée sont respectivement 5, 6 et 5 pour XS1, XS2 et XS3.

La réflectance R Ti est déduite de la relation classique

/ x E oi, )# GJs Go f<~.-'" - (III.3)

oÙ E Oi est l'éclairement solaire moyen en dehors de l'atmosphère, 9 O

est l'angle solaire zénithal, et fest un coefficient tenant compte des

variations de la distance entre la terre et le soleil. Il est calculé à .. partir de la formule proposee par WILLIAMS et ~' 1985 :

.. ou

2 = ( 1 - n x cos_.oc )

o(. = <,J( 'Tf,. d 365

d jour julien - 3 et n = 0,0167

La combinaison de deux équations 1 et 3 donne

~si. rr ~ N~

soit R =Ai si x N i

avec A,;, =

(III.4)

(III.5)

(III. 6)

(III.7)

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77

Les paramètres de conversion calculés pour cette scène sont donnés dans le

tableau 16.

Tableau 16 : Résumé des données de conversion radiométriques de la ...

scene HRV1, 25-252 du 25/5/86 ( 90 = 29.3 ; ~ = 0,973).

--------------------------------------------------------1 1 1 1 ~ 0 1 1 1 1 Canal 1 a 1 G ( i) 1 (W.m - .~m - ) 1 A 1 l-------l------l---~----1------------------l----------l 1 1 1 1 1 1 1 XS1 1 0,55 1 1,69 1 1 850 1 0,002153 1 1 XS2 1 0,40 1 2,20 1 1 610 1 0,002616 1 1 XS3 1 0,56 1 1,69 1 1 090 1 0,003589 1 -------------------------------------- - --------------

3. CORRECTION ATMOSPHERIQUE

La ré~lectance mesurée au niveau du satellite ne peut pas être

rigoureusement comparée à la ré~lectance mesurée au sol (R SOL ) en rai son

de l'in~luence de l'atmosphère (~igure 38). Cette in~luence ~ait intervenir

les processus suivants :

- absorption par les gaz atmosphériques, en particulier, la vapeur d'eau et

l'ozone.

- diffusion par les molécules appelée di~~usion Rayleigh.

- di~~sion par les particules en suspension (aérosol) ou di~~usion de Mie.

, La ré~lectance R Ti mesuree au niveau du satellite est une

réflectance "totale" qui inclut les contributions de l'atmosphère, de la

sur~ace visée et de son environnement sur plusieurs kilomètres (TANRE et

~. 1981). Lorsque la cible et son environnement ~orment un ensemble

homogène de réflectance R SOLi , TANRE et al. (1981) montrent que l'on peut

approcher la relation entre R T' . l.

... et R SOLi a l'aide d'une simple ~ormule

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(]) 0 c 0 .. .) --E CP. c 0 (..

1-·

(1) •.) (. 0

.• J

~· ;:: (J• c 0 c..

1-·

78

t. A ------·- -=-/:...::_)\_:=--=-====!~ 1.13

""-::=;::~~---~ . \ / \ 03 (1? 1 \

0.13 1 1

1 1

fUi 1 ! 1

13.4 1 1 1 1

R. 2 1 1 1

!tA 1

.t'.il!

1. fi

' 1 ?. [, 1

1 1

n. ü \

1 1 1

fl ... 02/ ., 1 1

C:l.~ 1 1

1 /

/

Figure 38

\ \ \ \ \ \ \ \ )($1 \ \ \ \

\ \

' --- ~--·"':._._._·· .. ·:.:..-.. : ~5(t t;5n WAVfl ftiGTII (.,,.'

-.~

~~~-, \ .

xs 3

\ \ '120 \ \ \ \ \ \ \

\

' ·-··-----·---n·,:;~ n·.m

i A VF.I iNGll 1 (, uu)

~- G 1 \ 1 1

1 ' \ 1 \ (!J 0.C 1 \ 0 1 \ <..: 1 0 \ 02 -·~ r. 4 ! !

1 • E XS2 \ (/J 1 c \ 0 1 \ L

"· 7. ~- \ 1 ' 1 ' 1 ' e. e -·--·-- _,_::::~--·- ..

1

"50 Wl1 '/53 li A Vi:.L ENGTII Cn:a}

r

t.A ·--= ~ ---d·~-- · .... ,_ \

ft 8

(!) a. o 0 c 0

:!:! 13. 4 E (<) c 0 L ~

0.2

. \

/ \ 1 \

! { 1 \

1 \ 1 \

/ Panchrcmatlque \ 02 1 \

1 \ 1 \ 1 ', 1 •

0.1-J _;_, ______ , __ --· --·-- ----'-~--4S0 ssa ü50 ïso as0

'a' A VEIJ NG Tl! (.,,.)

Influence des divers constituants gazeux (HRV) d'après DUHAUT (1985).

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79

Tx RsoL. i . (III.8)

où T est un terme de transmi'ssion qui tient compte de la double traversée

de l'atmosphère, R ATM est la réf'lectance atmosphérique (due à la

dif'f'usion par les molécules et les aérosols), et si l'albédo sphérique de

l'atmosphère (de l'ordre de 0,15 aux longueurs d'onde de HRV, DUHAUT,

1985). Lorsque la surf'ace visée et son environnement ne sont pas homogènes,

l'équation (III.8) reste utilisable à condition de remplacer 1-R SOL p ar

1-<R SOL >,.où <R SOL > est la réf'lectance moyenne de 1' environnement

( TANRE et al. , 1981) , et également de considérer que R SOL p eut in c 1 ure

pour une part non négligeable la réf'lectance de l'environnement.

Si l'on considère

étudiée (voir tableau 17),

réf'lectance satellite R Ti

.. scene constant 1-s i <R SOL > pour la partie de

la réf'lectance R SOLi peut se déduire

grâce à l'équation (III.8) qui devient :

de la

T. . ·'

(III. 9)

Dans cette expression T peut être calculé à l'aide du logiciel 55

(TANRE et al., 1985) et R ATMi est déduite de la valeur la plus f'aible

observée sur l'image (sur la végét~tion immergée). Compte tenu des valeurs

de Tet R ATMi (tableau 17), les réf'lectances R Ti et les R SOLi

calculées suivant cette méthode, sont comparées aux réf'lectances R SITEi

mesurées au sol sur plusieurs sites caractéristiques (tableau 18). On

remarque que les dif'f'érences entre R SOLi et R SITEi sont de 1 'ordre de

0,02, sauf' pour XS3.

En ef'f'et, le satellite sous-estime dans ce canal la réf'lectance de

la végétation de 0,07 et surestime celle du galet de 0,06. Ces écarts

doivent correspondre à l'ef'f'et de l'environnement. Leur inf'luence sur

l'estimation de la couverture végétale au moyen de l'indice de végétation

est f'aible dans le cas d'une végétation dense. Cependant, les très f'aibles

couvertures végétales peuvent être surestimées d'environ 10 %.

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80

Tableau 17 Paramètres atmosphériques de la ' scene 25-252 du 25.5.86.

XS1. XS2 1 XS3 1 1-1

1-S i <R SOLi > 0,982 0,986 1 0,965 1

T 0,937 0,932 1

0,935

R ATMi 0,0546 0,0360 1 0,0287 1

. Tableau 18 : Comparaison des réflectances satellitaires brutes (R T ),

corrigées des effets atmosphériques (R SOL ) et mesurees in situ (R SITE ).

R T 1 R SOL R SITE 1 R SOL -R SITE

1 1 1

Mer 0,0754 1 0,0239 0,0150 1 + 0,009 Canal XS1 Algues découvertes 0,0840 1 0,0338 0,0345 1 .- 0,001

Terrasse cimentée 0,1701 1 0,1330 0,1600 1 - 0,027 Galets 0,2282 1 0,2000 0,2268 1 - 0,027·

' 1 1 1

Mer 0,0445 1 0,0085 0,0050 1 + 0,003 Canal XS2 Algues découvertes 0,07338 1 0,02564 0,033 1 - 0,007

Terrasse cimentée 0,1701 1 0,1453 0,168 ·1 - 0,023 Galets 0,2381 1 0,2194 0,2468 1 - 0,027

1 1

Mer 0,03948 0,01139 0 1 + 0,012 Canal XS3 Algues découvertes 0,4594 0,4553 0,528 1 - 0,073

Terrasse cimentée 0,2441 0,2277 0,2330 1 - 0,005 Galets 0,3625 0,3529 0,2923 1 + 0,061

1

1 ~ 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

1 1 1 1 1

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81

IV. APPLICATION DE L 1 ALGOIUTHIŒ

Les différentes étapes de traitement décrites dans le chapitre II

(VI) ont été appliquées à l'image une fois effectuée la conversion des

données brutes en réflectances R SOL •

1. MATXIUEL DE TRAITEIŒNT

Les calculs ont été effectués au laboratoire de traitement d'image

du Département Informatique de l'IFREMER Centre de Brest. La figure 39

décrit les différentes composantes du système informatique. Un logiciel

(GRINGO) a permis le décodage, la gestion des fichiers et toutes les

opérations de transfert des images. Les traitements spéci~iques à la

cartographie des algues ont été écrits en Fortran 77. Les variables

intermédiaires sont codées en réel flottant de manière à ne pas perdre de

précisions lors des arrondis (normalisation) en entiers.

Il a été également indispensable d'écrire un programme qui permet

le positionnement sur l'image des "transects" parcourus sur le terrain afin

de confronter au mieux les deux types de données (annexe 4).

2. RECTIFICATION DES DEFAUTS DE L'IXAGX

Les deux défauts décrits précédemment ont été rectifiés. Les

figures 40 et 41 représentent respectivement les données du canal XSl avant

et après rectification. Quant au canal XS2, il est représenté par les

figures 42 et 43. La comparaison des données brutes et prétraitées démontre

l'utilité d'effectuer ces traitements.

3. ELDIINATION DU DOMAINE TERRESTRE

Toutes les Îles de l'archipel de Molène sont entourées par des

cordons de galets, accumulation d'origine marine, qui sont bien visibles

sur l'image brute, en particulier sur XS3. Ceci a permis d'avoir des points

d'amer assez précis pour superposer les traits de côtes de la carte marine

(projection Mercator) à l'image SPOT (en projection Lambert) par

translation homotétie rotation (logiciel GRINGO). Cette méthode permet de . . corriger une image par rapport a un graphique ou par rapport a une autre . image. Elle consiste à choisir des points d'amer sur l'image et le trait de

côte numérisé, de calculer les coefficients de rectification et corriger

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82

Traitement général d'images (GENIHA) Archivage sur DON (STARDO)

2*456 SORO GIGA VT 1 VT 2*525 2*1600 rest 71 DISC

1 noctets 6250 2048 Koctets iGoctet

1 1

VAX MATRA SUN BIT f--,....,.., I2S - IVAS r- 11 / 780 3 / 110LC MAP

~ 1024*1024

a M octets 4 K octets f-

VT

1 1 1

1 R E S EAU x 2 5 R E S E A u L 0 c A L IFREnER

1--E T B E R N E T

Restitution

IBENSON (VERSATEC 1

I:FREMER / BREST 1332 CE3436 1--

1 _1

VT MICRO VAX I:I :INTERGRAPB GPX 200 1- 337

Koctets

@]- I2S H75 17 H OCTETS 17 K OCTETS -512 * 512 t-- --------------AP SKY-WARRIOR 1- 1600

1 3200

1

@]-- COHTAL VT TEKTRO INTEhCT 456 512 * 512 4115 32é

Hoctets j_

l'· BIT VT 1-- y VT l'· MAP

1r 1 1

Traitem~nt d'images interactif (LABIMA) Cartographie interactive(LABCAR)

Figure 39 Laboratoire de traitement d'images, de graphiques et de cartographie du Département Informatique IFREMER Brest.

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83

Figure 40 Données du canal XSl avant rectification. La bande noire sur la partie Est de l'image apparaît nettement.

Fjgure 41 Données du canal XSl après recti îicat :i o n. Eljmination de la bande noire.

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84

Figure 42 : Données du canal XS2 avant recti!'ication du lignage (lignes obliques parallèles et équidistantes).

Figure 43 : Données du canal XS2 après élimination du lignage.

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85

ensuite l'image. L'image SPOT ici étudiée· étant corrigée par rapport à une

projection Lambert 1 (France zone Nord), c'est le trait de côte qui a été

rectifié par rapport à l'image (figure 44).

4. ELIMINATION DES NUAGES

Compte tenu de leur relativement faible réflectance, de même

grandeur que celle du substrat émergé, ou même sous voile d'eau, les nuages

n'ont pu être discriminés de façon automatique. L'identification des ombres

portées, visibles surtout sur le canal XS1, a permis leur élimination d'une

façon interactive. Les nuages sont représentés en gris clair sur la figure

44, quant aux ombres, elles y sont représentées en noir.

5. ZONE INTERT:IDALE DECOUVERTE

5.1. Couverture végétal.e

Le calcul de la couverture végétale c, définie dans le chapitre II

par l'équation (II.33), a été réalisé pixel par pixel et cartographié

(planche II-A et II-B).

La superficie végétale totale de couverture (S V ) de 1 ' Î 1 e de

Molène à l'Île de Beniguet (équation II.46) a été évaluée à environ 654 ha.

Deux sources d'erreurs peuvent altérer cette estimation :

- la première estimée à 10 % (cf. page 50) est liée aux variations

de réflectances entre les divers substrats,

la seconde, également estimée à 10 % (cf. page 79) correspond

aux effets atmosphériques.

Ces erreurs s'additionnant, le chiffre de 654 ha est donc donné

avec une précision de 20 %. Une amélioration de cette précision pourrait

cependant être obtenue ultérieurement à l'aide de traitements

supplémentaires qui tiendraient compte, par exemple, de "l'effet

d'environnement".

On remarquera d'autre part que les erreurs relevées ci-dessus sont

liées essentiellement aux caractéristiques du site (et dans une moindre

mesure à l'étude de l'atmosphère) et devraient être pratiquement constantes

pour un site donné. De faibles variations observées sur des séries

temporelles devraient donc être significatives.

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Figure .114

.l

ILE OE TRIEL.EH

12'1 DOMAINE TERRESTRE

!i.fc31 HIJAGES

a. OMBRES OU NUAGES

86

N

I

ILE OE QUEMEHES

ILE OE BEHIGUET

Nuages (gris clair) et ombres des nuages (nojr) identifiés sur l'image SPOT extraite de la scène 25.252 du 25.5.86. Le domaine terrestre représenté en gris est également identifié à partir des données image.

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87

' 5.2. DiscriminatiOn des espeees

L'indice pigmentaire, calculé sur les zones où c > 0,85, est

cartographié planches III-A (échelle 1/80000) et III-B (échelle 1/20000).

6. ZONE DOIERGEE

Les zones de végétation à fleur d'eau, les zones de végétation

entièrement immergées et les fonds sans végétation ou couverts de maërl

immergés, sont identifiés (planche II-A).

La cartographie de la couverture végétale déduite de l'expression

(XS1) 2 /XS2 est levée (planche IV-A). La superficie du secteur qui s'étend

entre +1 et -10 mètres, et de couverture végétale entre 70 et 100%, est

évaluée à 3 227,84 hectares. L'erreur d'estimation pour cet intervalle de

couverture est très faible, inférieur à 5% (figure 32).

La couverture végétale déduite du rapport XS1/XS2, utilisé pour la

réalisation de la spatiocarte (IFREMER-IGN, 1987), a également été

cartographiée à titre comparatif (Planche IV-B).

Un essai d'estimation de la profondeur a été réalisé uniquement

pour la zone sans végétation c = 0 (équation II.40) ·et cartographié figure

45.

V. ELEMENTS DE VALIDATION DES ALGORITHMES

Il n'est évidemment pas possible de faire une vérification

systématique des résultats exposés ci-dessus. Mais quelques points de

contrÔle montrent que ces documents reflètent une certaine réalité, réalité

observée sur le terrain ou décrite par d'autres auteurs.

1. COUVERTURE VEGETALE

Les cas extrêmes (plage de sable et cordons de galets, couvert

végétal dense) _ne posent pas de problèmes particuliers. Leur couverture

végétale c est bien identifiée respectivement comme proche de 0 ou 1. La

planche II-B, représentant une classification de c, met bien en évidence

tous les cordons de galets et les plages de sable surtout autour de l'Île

de Beniguet. Le couvert végétal dense y apparaît également très nettement.

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Figure 45

88

Estimation de la profondeur Z sur la zone sans végétation ou fond de maërl à partir des données SPOT. Le gradient de profondeur va du noir au gris clair quand Z augmente. Les lignes d'isobathes - 3 rn et - 10 rn proviennent de la carte marine SHOM.

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89

Les couvertures végétales c observées sur le terrain, et estimées

à partir de l'image SPOT du 25 mai 1986 le long d'un "transect" parcouru

sur le terrain le 14 mai 1987 (tableau 19), montrent que·des variations de

faible amplitude sont également bien mises en évidence. La différence entre

c observée et calculée est inférieure à 4% sauf dans le cas du dernier

peuplement représenté par un seul pixel situé à son extrémité.

2. DISCRIMINATION DES ESPECES

Le tableau 20 représente certains points choisis sur les

"transects" du printemps 1987 (annexe 3). Sur cet exemple, il est possible

de conclure que la dominance d'algues vertes est bien mise en évidence.

En plus des observations restreintes, les relevés de terrain,

complétés par l'analyse de photographies aériennes, permettent d'identifier

avec certitude au moins sept secteurs couverts d'algues vertes autour de

l'Île Molène. Ces étendues sont bien représentées par une forte valeur de

l'indice pigmentaire (en vert sur les planches III-A et B).

3. IDENTIFICATION DE LA MATURE DES PETITS FONDS IJOIERGES

Les accumulations de sédiments et de maërl, cartographiées par

GUILCHER (1958) sont parfaitement reproduites (planches II-B et IV-A) en

particulier le grand amas globulaire au Sud de Quemenès, la parabole de

maërl du Petit Pourceau, la dune en Z à l'Est-Sud Est de Beniguet. La

grande traînée du Sud-Est de Morgol (figure 46), qui se prolonge en fait

vers le Sud-Est jusqu'à une profondeur de 15 mètres d'après les

observations au sonar latéral (figure 47), est également perceptible

(planche IV-A) jusqu'à environ 14 mètres de profondeur.

Deux imprécisions sont à noter (planche II-A). La première (A) est

une erreur due à la réflexion spéculaire sur la houle. Elle est interprétée

comme fond sans végétation. La seconde (B) est un secteur situé vers le

large et interprété également comme fond sans végétation, mais ceci n'a pu

être vérifié. Sur la figuration établie à partir du rapport XS1/XS2, les

fonds sans végétation (Z < 3 mètres) sont confus et représentés parfois

même par une végétation dense (planche IV-B). Les 4 points (1, 2, 3 et 4)

de végétation dense, désignés à titre d'exemple sur cette planche,

correspondent plutôt, d'après les photographies aériennes, à des secteurs

sans végétation. La planche IV-A reproduit bien cette réalité. Le simple

rapport des canaux XS1/XS2 surestime par conséquent la superficie végétale

totale d'environ 10% (tableau 21).

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Tableau 19

1 Distance

sur ·Transect•

30

50

145

295

325

345

90

Comparaison entre couvertures végétales observées sur le terrain et calculées à partir de l'image SPOT à l'Ouest de l'Île Molène.

Données terrain Données image SPOT

14 - 5 -1987 25 - 5 - 1986

Peuplement Couverture % Couverture % Couverture

observée calculée moyenne

81,5 An 80 83,75

86,0

Fs , AV dominantes 80 83,5 83,5

87,5

AV dominantes (70%) 95 96,5 95,1

95,5

Fs , Pp 100 00 96,5

96,0

97,5

96,5

Fs (plus dense) , Av dominantes 95 94,86 94,0

90,0

92,0

95,0

Fs ,Pp 93,5 90 92,5 93,0

traces o·algues vertes

Fs , Fv , An ~~.u

80 89,0

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91

Tableau 20 : Indice pig•entaire calculé sur un certain no•bre de points choisi sur les 11 transects 11 parcourus au printups 1987 (annexe 3). la do•inance d'algues vertes est bien •ise en évidence dans le cas 048, la présence d'algues rouges di•inue l'indice pig•entaire, la station 04C représente le ph~no•~ne inverse.

---------------------------------------------1 DONNEES TERRAIN 1 DONNEES IMAGE 1

--------l-------------------------------------1-------- -1--------------1 Stations! Peuple•ents 1 % algues 1 Couverture 1 Indice 1 Observations 1 1 1 1 vertes 1 végétale % 1 pigunt. 1 1 1-------1--------------------- l-------1------1----1---- 1 1 1 Fucus serratus + 1 1 1 1 1

1 MlA \ Paharia pabata 1 70 1 96,5 1 1,18

+ Algues vertes dodnantes 1 1 1 1 1 l---------l---------------------------l-------l----------1-------l------------l 1 1 Fuca les (F. serra tus + 1 1 1 1 1 1 MlB 1 F. vesiculosis + 1 0 1 89,0 1 1,01 1 1 Ascophyllu• nodosu•) 1 1 1 1 1

~---~~~--~-;:;:~-~~;:;:;-~:::~;~;------~-----o---l--- 94, 5 ~---~, 99---~-------------l 1----1------------ 1------1---------1-----1-------~-1

. 1 M6B 1 Fucus serratus + Algues vertes 1 55 1 91,0 1 1,15 1 1 - 1-- 1--------- l-------1-----1------l-------1

1 M8A 1 Ascophyllu. nodosu• 1 0 1 94,5 1 0,95 1 1 1------1--------------- 1-------1 1 1- 1 1 M8B 1 Fucus serratus + Algues vertes 1 80 1 90,0 1 1,20 1 1 1-----1--------------------- 1-----1 1~- 1---- 1 1 M8C 1 Fucus serratus 1 0 1 89,0 1 1,02 1 1 1--------1----------------- 1-------1----------1--------1---------1 1 1 Hi.anthalia + Paluria 1 1 1 1 1 1 Q4A 1 + lalllinaria digitata 1 30 1 87,0 1 1,06 !présence 1 1 1 + la•inaria saccharina 1 1 1 1 d 1 algues 1 1 1 + Algues vertes 1 1 1 1 rouges 1 l-------1----------------------------l----------l--------l---------l------------l 1 1 Fucus serratus + 1 1 1 1 Présence d 1 al-I 1 048 1 Pal•aria +Algues vertes 1 50 1 83,5 1 1,12 Igues rouges etl 1 1 1 1 1 le est liaite 1 1 1------- -1-----1 1 -1- -1 1 1 Paharia paluta ( 30%) 1 1 1 ldodnante al- 1 1 Q4C 1 + Algues vertes + F. serratus 1 10 1 89,5 1 0, 91 1 gues rouges 1 1 1 + luinaria saccharina 1 1 1 1 Paluria 1 1 1 + Bifurcaria bifurcata 1 1 1 lpahata 1 1-----1--------------- 1------1------1------1-------1 1 OSA 1 Fucus serratus + 1 0 1 91,S 1 1,01 1 1 1 1 Ascophyllu11 nodosu• 1 1 1 1 1 l---------l------------------------1--------l---------l--------l-----------l 1 1 Fucus serra tus + Bi furcaria 1 1 1 1 1 1 QSB 1 + Hi.anthalia + Algues vertes 1 50 1 86,5 1 1,15 1 1 l--------l------------------------------l----------l-----------l----------l--------------1 1 1 l. digi tata + l. saccharina 1 1 1 1 même % 1 1 QSC 1 + Himanthalia + Ulva sp. 1 30 1 92,5 1 1,01 1 de Pal11aria 1 1 1 et Paharia pahata dominantes 1 1 1 1 pahata 1

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fd•llc: o~·--~'~~--~~·~-=n~~~~~~·

,, ~

:EW.~J:::::

Cê iles. eprincipllrs rocAu. Wjlltts IIDflliiCfOÙtij, ~~g~ltta cncrt~ulis. aopi'urcs , 11gul1usu cncroultu. v v tr.JErl (lill•oth~111nion ulureum). :·:::::s•blc ct Jr~vit:r. :e19r.MJJcs niplt· mat liS dt~ns IoslèrtS,l\'tc nt~turc du fond. 1 IIJ[ure d11 fonJ illurt1lne. T 'chat~lillon J Joublc ma•imum sr4nulomilri9ue. +<~utrc t'chJnlillon .JIIJlyu'. ...rTCOIIflflt Je Flot 7 ..:r-cour.lnt J • .}Junt i 9rt~nJc barbulc:Znotuds;ptlilc b•rbule:lnotuJ,e, lrls irt~ntlc m1rù (cocff,ci"tnt fiO J f{S).

. . ..

Figure 46 Accumulation sédimentaire et fond de maërl de l'archipel de Molène ~'après GUILCHER (1958).

~ .· ,• ,. .· ' .

(0 1\)

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93

48" 21'

Figure 47 : Données sonar latéral Sud-Ouest de Quemenès (ARZEL, 1987).

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94

Tableau 21 Superficie végétale totale et couverture moyenne située par le

rapport XS1/XS2 et l'expression XSl 2 /XS2 pour le secteur qui·

s'étend de l'Île Molène à l'Île de Beniguet.

1 XS1 1 XS2 1

1 (XS1) 2

1 XS2 1

T 1 1 1

+111 - -3• (supe~ficie totale 2 443,15 hecta~es)

Supe~ficie

végétale totale

2 107,73

1 801,83

Couve~tu~e

végétale (%) 11oyenne

86,27

73.75

-311 - -10• (supe~ficie totale 4 052,68 hectares)

Supe~ficie Végétale totale

'3013,878

2 593,07

Couve~tu~e

Végétale (%) 11oyenne

73,75

63,5

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PLAICHE I Données brutes de l'image SPOT du 25.5.87 avec réhaussement du contraste. trichro11e : XSI cod~ en bleu XS2 cod~ en vert XS3 codé en rouge

9 2KM PROJECTION LAMBERT 1

© C.N.E.S © SPOT IMAGE 1986

Composition

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-· ARCHIPEL DE MOLENE

••

·. .. •

I. DE QUEI'IENES ,. -

• CLASSIFICATION DE LA COUVERTURE VEGETALEC <~> ------------------------------------

c 95-180 c 90-95 c 85-99 c 89-85 c 50-80 c 0-50 ..

• t •

1

••

I. DE BENIGUET

PLAICHE Il-A : Application de 1 1 al go ri th•e sur •ilieux ï .. ergé et découvert.

-SUBSTRAT EXONDE SANS VEGETATION

-VEGETATION EMERGEE DENSE

- VEGETATION A FLEUR D'EAU

-SUBSTRAT OUR IMMERGE COUVERTURE DENSE

c:J SUBSTRAT MEUBLE SANS VEGETATION OU MAERL

- EAU PROFONDE OU ZONE DE COUVERTURE VEGET­ALE INTERMEDIAIRE

c:JNUAGES

e 21<M PROJECTION LAMBERT 1

@ C.H.E.S @ SPOT IMAGE 1986

PLAICHE U-8 : couverture végétale de la zone intertida­le découverte

PLAICHE II Représentation de l'applicat i on de 1 1 algorith•e à l'i•age SPOT du 25.5.86 .

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ILE MOLENE

PlAICHE III-A : C•ense11bh de !•archipel, de Molène à Beniguet : ech. 1/80.000

PROJECTIOH LAMBERT 1 © C.H.E.S @ SPOT IMAGE 1986

PLAICHE 111-8 : Ile Molene ech. 1/20.000.

PUICHE III Représenta tion de l'indice pig•entaire calculé sur l•i•age SPOT du 25 . 5 .86.

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PLUCHE IV

PLAICKE IV-A Couverture végétale du 11ilieu inergé déduite de XSl 2 /XS2.

IIIISUBSTRAT EXONDE SANS VEGETATION

c:::J UECiETATION EMERGEE DENSE 1111 SUBSTRAT DUR IMMERGE COUVERTURE DENSE

1111 SUBSTRAT MEUBLE SANS VEGETATION OU MAERL

,--, IMMERGES L--J NUAGES

s 2J(I'I PROJECTION LAMBERT 1

© C.N.E.S © SPOT IMAGE 1986

PLAICHE IY-8 couverture végétale du •il ieu i .. ergé déduite de XS1/XS2.

Représentation colorée de la couverture végétale des doaaines intertidal et subtidal calculée à partir de l 1 iaage SPOT du 25.5.86 (la •~œe légende est valable pour IV-A et IV-8).

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99

v:I. DISCUSSION

1. DOMAINE INTERTIDAL DECOUVERT

La superficie de l'estran de la marée du 25.5.86 est d'environ

794.28 hectares. La couverture végétale moyenne de cet estran, déduite de

l'équation (II.46), est de l'ordre de 80% (exactement 82.36). La

classification de la couverture végétale montre que plus de 80% de

superficie de l'estran bénéficie d'une couverture végét~le dense supérieure

~ 85% (planche II-B). Les secteurs de faible couv~rture (c <50%},

représentés en jaune, sont réduits aux cordons de galets qui entourent les

Îles et les petites plages de sable surtout autour de l'Île de Beniguet. Ce

résultat témoigne de la richesse en algues de cette région.

Par ailleurs, les côtes exposées au vent d'Ouest sont

caractérisées par une végétation très dense, avec présence de "ceintures"

continues d'Ascophyllum nodosum et Pelvetia canaliculata, algues de mode

abrité (annexe 1}. Par conséquent, une discussion sur le mode d'exposition

de l'archipel de Molène s'impose, d'autant plus que les secteurs orientés

Ouest des régions avoisi~antes, ~ savoir Ouessant et la côte des Abers,

sont caractérisés par une végétation de mode battu. Les principaux agents

mécaniques sont les houles et vagues qui agissent avec d'autant plus

d'énergie que les amplitudes sont élevées (l'énergie est proportionnelle au

carré de l'amplitude). Mais, l'agitation de surface est instable par faible

profondeur et libère son énergie en déferlant. Le déferlement des ondes

intervient par des profondeurs d'autant plus grandes que leur amplitude est

importante. En conséquence, plus la pente du fond est faible, plus les

houles et vagues les plus énergiques commencent ~ déferler loin de la côte,

c'est le cas du plateau de Molène. Pour l'Île d'Ouessant et la côte des

Abers, le littoral accore est plus favorable au développement d'algues de

mode battu. De même, dans l'archipel de Molène, des algues de mode battu

s'observeront 1~ où les fonds sont les plus pentus (Balanec) ou bien assez

loin de la côte. Effectivement, Alaria esculenta, algue de mode battu, qui

vit au niveau des basses mers de vive eau est présente ~ l'Ouest de l'Île

Molène, mais surtout ~ Balanec. Ce secteur est également caractérisé par la ,

presence d'une autre algue de mode battu : Fucus evesiculosus (FLOCH,

1964).

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100

Le jour de l'enregistrement de l'image SPOT le vent était du

secteur Nord Ouest (16 noeuds). La houle se distingue très nettement à

partir de l'image sur la côte des abers mais sur le plateau de Molène elle

dé:ferle au-delà de 1 'isobathe 10 mètres. ·

Le choix des "transects" réalisés dans la zone intertidale de

l'archipel de Molène pour interpréter l'image satellite ne tient pas compte

des variations dues à la morphologie très accidentée de la région. Par

conséquent, ces "transects" traversent souvent plusieurs :fois le même

ni veau marégraphi que et donc 1 es mêmes "ceintures". Ils con:firment

toute:fois les descriptions de FLOCH (1964) sur la distribution verticale

des algues des côtes bretonnes (c:f. :figure 4 et annexes 1, 2 et 3).

Les algues brunes, spécialement les :fucales Ascophyllum nodosum et

Fucus serratus, constituent la majeure partie de la végétation marine

intertidale de l'archipel de Molène. Ces deux espèces sont souvent :fixées

sur des blocs. Elles :forment de très larges ceintures homogènes pouvant

dépasser pour Fucus serratus 300 mètres dans certains.secteurs à l'Ouest de

Molène. Les peuplements :formés par ces.deux espèces se chevauchent généra­

lement sur une largeur d'environ 5 mètres.

Dans les chenaux de marée, sur des galets et des cailloutis, se

développe un peuplement hétérogène :formé d'un mélange de plusieurs espèces:

Fucus serratus, Bi:furcaria bi:furcata, Himanthalia elongata, Laminaria

saccharina, Palmaria palmata, Chondrus crispus, Ulva sp et Enteromorpha sp.

Ces deux dernières algues se développent pendant la période printanière sur

les :fonds sable-graveleux presque dépourvus de végétation le reste de

1' année. Des "transects" ont été réalisés sur ce type de substrat, 1 'un en

novembre 1985, l'autre en mai 1987 (tableau 22). Ils montrent bien le

passage d'une végétation éparse constituée de quelques tou:f:fes de Fucus

serratus à une végétation dense d'algues vertes. Bien qu'il ne les ait pas

représentées sur les cartes du :fait de leur apparition saisonnière, FLOCH

(1967) mentionne leur présence en vastes étendues dans les chenaux de marée

sur les :fonds sable-graveleux en particulier à l'Ouest de l'Île Molène. Ces

étendues à dominance d'algues vertes sont distribuées un peu partout sur

l'archipel. Elles occupent environ 85 hectares avec une couverture végétale

moyenne d'environ 92% (planche III-A). Il n'est évidemment pas possible de

lier cette proli:fération à une source de pollution, pratiquement

inexistante sur l'archipel. Par ailleurs les eaux sont très rapidement

renouvelées.

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Tableau 22

101

Prolifération printanière d'algues vertes sur des fonds à cailloutis peu ou non colonisés par des algues pérennantes. "Transect" : Ml Ouest de Molène (annexe 1).

Verite terrain du 14/11/198 5 Verite terrain du 14/5/198 7

Distance Dlst~nce·

sur ·Transect• Peuplements sur ·Transect• Peuplements

An An c- 80% 24

30 Fs • u epars sur Fs , AV dominantes

cailloutis 50 c- 95% 55

Fs • U , He 1 Bb AV dominantes (70%)

epars sur cailloutis Fs 1 Pp 100

Fs 1 Pp 1 U c- 95%

epars sur cailloutis 130

145

Fs, Pp

Fs

trace d'ulves

AV dominantes

sur cailloutis c- 95%

285

295 295 idem c- 80%

Fs, Pp c- 80% 317 325 Fs, An

Fs , Pp , AV

c: 85 a 90% 325

339 Fs , An • Pc Fs , Fv , An c- 80% 345

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102

Palmaria palmata devient par endroit dominante dans les chenaux de

marée. ·Cependant, aucun peuplement homogène d'algues rouges de superficie

percepti~le par le satellite ~·a pu être identifié sur le terrain.

Très rares sont les "ceintures" homogènes qui dépassent la

superficie minimale suffisante pour occuper un pixel non composite du

satellite Landsat MSS. Par conséquent, des essais de classification

spécifiques sont extrêmement difficiles à mettre au point. Ainsi, KERAMBRUN

(1984), dans son essai de classification d'une image MSS à basse mer de

coefficient 101, positionne une classe dénommée "Espèces mélangées sur

blocs dominance à Ascophyllum (zone abritée) - estran rocheux-sableux"

partout à un niveau plus bas que celle dominée par Fucus serratus et

adjacente à la classe désignée "Algues sur blocs épais et sur roche sous

voile d'eau dominante à Himanthales" et par endroit à celle des

Laminaires. Ceci est contraire à la répartition habituelle d'Ascophyllum

nodosum qui occupe plutôt le haut niveau de l'estran découvert par les

marées de morte eau.

2. DOIIAIME IJOŒRGE

Les promontoires sous-marins de l'archipel de Molène sont balayés

par de violents courants de marée (jusqu'à 7,9 noeuds). Le plateau sous­

marin, essentiellement rocheux, est couvert d'une végétation dense surtout

formée de Laminaires. Il existe néanmoins des accumulations sédimentaires

de différentes formes (traînées, amas globulaires de zone d'amortissement,

parabole, "barkans" et "ripples-marks"). Ces accumulations sont largement

décrites (GUILCHER 1958, HINSCHBERGER 1970 et HALLEGOET 1980). Par

ailleurs, il existe de vastes étendues de maërl mort et vivant

(Lithotamnium calcareum) décrites aussi par ces auteurs et confirmées par

les prospections récentes par caméra photo et vidéo sous-marine. Ces

différentes accumulations sédimentaires et étendues de maërl sont

parfaitement reproduites par l'image. Il n'a pas cependant été possible de

différencier les fonds sans végétation de ceux couverts de maërl à partir

de l'image.

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103

Lors du colloque international "Topographie et g~ologie des

pro~ondeurs oc~aniques" (Nice 1958), GOUGENHEIM demandait à GUILCHER des

pr~cisions sur la stabilité de ~orme et de position des accumulations

s~dimentaires de l'archipel de Molène. Il juge par ailleurs que leur suivi

tous les 20 ans serait int~ressant. ~

Ce travail, venant 29 ans apres le travail de GUILCHER, permet de

conclure sur la stabilit~ de ~orme et de position de ces types de ~onds

durant la p~riode ~coul~e.

Quant à la v~gétation qui semble occuper la majeure partie du

substrat dur, elle est compos~e essentiellement des Laminariales. Laminaria

digitata domine les hauts niveaux alors que les bas niveaux sont occup~s

par Laminaria hyperborea. ~a limite entre ces deux espèces est di~~icile à d~duire à partir de l'image car elles se chevauchent en g~n~ral, sur les

côtes bretonnes, entre -3 et -6 mètres par rapport au z~ro de la carte

marine (KERAMBRUN, 1984). D'après les prospections par cam~ra photo et

vid~o sous-marine (PIRIOU, 1987), la limite entre ces deux peuplements se

situe plutôt vers le z~ro sur la côte des Abers. Etant donn~ le mode moins

battu dans l'archipel de Molène, cette limite devrait descendre beaucoup

plus bas (c~ ~igure 4). En e~fet, la r~colte de Laminaria digitata

s'e~fectue dans cette r~gion entre +1 et -3 mètres (ARZEL, 1987). La

super~icie de la zone de couverture végétale supérieure à 70 % dans le

secteur est d'environ 1 837 hectares, ce qui constitue un grand potentiel.

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Chapitre IV

APPLICATION A D'AUTRES CAPTEURS

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104

Le premier satellite de ressource terrestre Landsat 1 a été lancé

en 1972 ·embarquant un capteur MSS (Multispectral Scanner). Ce capteur est

muni d'un système de balayage à miroir oscillant. Il comprend quatre bandés

spectrales ayant chacune six détecteurs qui permettent d'enregistrer six

lignes pendant la phase active d'oscillation du miroir. La résolution

spatiale de ce capteur est de 80 mètres et son champ global d'observation

est de 185 km. Ce satellite a été suivi d'une série d'autres satellites de

mêmes caractéristiques, Landsat 2, 3 et 4.

En 1984 Landsat embarque un capteur TM (Thematic Mapper) également

équipé d'un système de balayage à miroir oscillant. L'enregistrement se

fait cependant dans les deux sens d'oscillation du miroir (aller et

retour). Le capteur TM comprend six bandes spectrales munies de seize

détecteurs qui permettent l'enregistrement de seize lignes pendant

l'oscillation en avant du miroir et seize autres pendant son retour, et une

bande dans l'infrarouge thermique à quatre détecteurs. La résolution

spatiale de ce capteur est de 30 mètres (120 mètres pour le thermique) et

son champ global d'observation est également de 185 Km.

Deux images Landsat de l'archipel de Molène sont disponibles :

l'une Landsat 2 MSS du 2.07.77 et l'autre TM du 16.06.85. L'image TM est

enregistrée à un niveau de marée d'environ·4 mètres par rapport au zéro de

la carte marine. L'image MSS est celle étudiée par KERAMBRUN (1984). Elle

est prise dans les mêmes conditions de marée que l'image SPOT. Les canaux

vert, rouge et proche infrarouge de SPOT trouvent approximativement leurs

équivalents (tableau 23) dans les bandes spectrales de MSS et TM.

Tableau 23 : Correspondance des canaux de SPOT et Landsat.

1 Capteurs 1 ---------------l------------------------------------------------1 1 Bande 1 1 1 1 1 spectrale 1 SPOT 1 MSS 1 TM 1 l--------------1---------------l----------------l---------------l 1 Vert 1 XS1 : 500-590 1 MSS4 : 500-600 1 TM2 : 520-600 1 l--------------l---------------l----------------1---------------l 1 Rouge 1 XS2 : 610-680 1 MSS5 : 600-700 1 TM3 : 630-690 1 l--------------l---------------l----------------1---------------l 1 Proche 1 1 1 1 1 infrarouge 1 XS3 : 790-890 1 MSS7 : 800-11001 TM4 : 760-900 1

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106

a

Figure 48 lma~e MSS avant et apres rectif'icat.lon radiométrique (a : avant et b : après). Le lignage horizon­tal est atténué.

b

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107

a

Figure 49 : Image TM avant et après rec­tification radio­métrique (a : avant et b après). Les bandes nojres hori­zontales sont atté-, nuees.

b

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105

Les traitements appliqués"aux données SPOT pour l'estimation de la

couverture végétale dans le chapitre précédent sont utilisés pour les

données Landsat. en respectant cette équivalence des canaux. L'étalonnage

radiométrique indispensable aux traitements a également été effectué.

I. ETALONNAGE RADIOJŒTRIQUE

Avant de transformer les données en réflectance. il a été jugé

indispensable de rectifier les défauts provenant du mécanisme d'oscillation

du miroir utilisé par les deux capteurs.

1. RECTIFICATION DES IMAGES

Le défaut de l'image MSS consiste en un lignage horizontal

répétitif toutes les six lignes. Dans le cas de ™• il s'agit d'une

différence de niveau entre les bandes de seize lignes enregistrées dans

l'un ou l'autre des sens d'oscillation du miroir. Ce dernier défaut a été

modélisé par certains auteurs. en particulier FUSCO et~ (1986). Le

principe utilisé dans cette étude consiste. aussi bien pour MSS que pour

™• à remplacer la valeur du compte numérique de chaque pixel N du i

domaine immergé par une valeur calculée Ni suivant l'équation (IV.l)

ci-dessous, par un programme informatique approprié (annexe 4) :

' ou N l

, N,; = Ne.." , IV.,._

Nt est la moyenne de la ligne du pixel et N

(IV.l)

m est la moyenne de tout

le domaine immergé.

La comparaison des images avant et après rectification montre que

cette correction est très satisfaisante (figure 48 a et b pour MSS et 49 a

et b pour TM) •

2. CALIBRATION Elf REFLECT.AifCE

Les différents paramètres radiométriques utilisés pour SPOT n'ont

pas été disponibles dans le cas de ces deux satellites. La calibration en

réflectance a été effectuée en utilisant des cibles de référence

identifiées sur les images, à partir de la relation suivante :

' ou N i

'(j et

suffit

N j i = o{ j x R j i + j3 j ( IV. 2 )

est le compte numérique d'un pixel dans une bande spectrale j, et

~j sont les paramètres de conversion. Pour calculer ~j et pj il

d'avoir deux valeurs de référence.

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108

II. RESULTA'!"

La couverture végétale de la zone intertidale découverte et de la

zone immergée sont cartographiées, figure 50 pour MSS et figure 51 pour TM,

à la même échelle et suivant la même projection que l'image SPOT (figure

52). Les superficies végétales calculées à partir des données SPOT ont

également été calculées pour les deux satellites (tableau 24).

Tableau 24 Superficie végétale calculée pour les trois images SPOT -Landsat MSS et Landsat TM. Pour TM la superficie végétale du secteur [-3 , -lOm] n'a pas été calculée parce qu'elle est immergée sous une hauteur d'eau de -7 à -14m.

1 Estran +1 , -3 aètres 1 -3 , -10 aètres 1 794,28 hectares 1 2 443,16 hectares 1 4 082,68 hectares 1

----------l--------------------------l-------------------------l--------------------------1 1 1 superficie 1 couverture 1 superficie 1 couverture 1 superficie 1 couverture 1 1 Capteur 1 v;g;tale 1 végétale % 1 végétale 1 végétale % 1 végétale 1 végétale % 1 1 1 totale (ha) 1 aoyenne 1 totale (ha) 1 aoyenne 1 totale (ha) 1 aoyenne 1 l---------l-------------l------------l------------l------------l-------------l------------1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 SPOT 1 654,24 1 82,36 1 1 801,83 1 73,75 1 2 593,07 1 63,5 1 l---------l-------------l------------l------------l------------l-------------l------------1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 MSS 1 637,07 1 80,02 1 1 854,19 1 75,89 1 2 925,86 1 71,66 1 l---------l-------------l------------1------------l---- --1-------------1------------1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 TM 1 695,34 1 87,54 1 1 992,84 1 81,57 1 1 1

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109

III. DISCUSSION

Les superficies végétales totales de la zone intertidale

découverte par la marée du 25.5.85, estimées à partir de données MSS et

SPOT par l'indice de végétation sont pratiquement identiques. Celle estimée

à l'aide de LANDSAT TM est légèrement supérieure, ce qui peut se comprendre

puisqu'une partie importante de la zone était recouverte par l'eau, et que

la couverture était déterminée par l'expression (vert) 2 /rouge. Les trois

images étant enregistrées à la même période de l'année, la faible

différence qui apparaît dans le tableau 24 confirme la possibilité

d'utilisation de ce traitement à différents capteurs. En outre, les

superficies végétales totales calculées pour les secteurs immergés (tableau

24) ne présentent pas de grandes différences pour la zone qui s'étend de +1

à -3 mètres. Une différence assez nette est cependant notée sur la zone

[-3, -10 mètres] mais il serait imprudent de tirer des conclusions sur une

éventuelle évolution.

Les principales accumulations sédimentaires et les fonds de maërl

se distinguent également aussi bien sur l'image MSS que sur l'image TM. La

forme de l'amas globulaire du Sud de Quemenès, de la parabole de Petit

Pourceau, et d'Ar C'hroumming s'identifient très bien sur l'image MSS. Par ' contre, la forme des structures les moins importantes est diffuse, a cause

de la résolution spatiale de MSS.

La traînée de Sud-Ouest de Morgol est identifiée sur l'image TM

jusqu'à une profondeur de 10 mètres, c'est-à-dire une hauteur d'eau

d'environ 14 mètres. La limite inférieure de perception du fond marin dans

la région de Molène ne semble donc pas dépasser cette profondeur.

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Figure 50

110

Estimation de la couverture végétale à partir de l'image Landsat MSS du 2.7.77. En clair les zones de végétation dense, en sombre les fonds sans végétation ou maërl.

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Figure 51

111

Estimation de la couverture végétale à partir de l'image Landsat TM du 16.6.85. En sombre les secteurs sans végétation ou maërl.

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Figure 52

112

Estimation de la couverture végétale à partir de l'image SPOT du 25.5.86. En clair les zones de végétation dense. en sombre les îonds sans végétation ou maërl. Les nuages sont représentés en blanc.

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CONCLUSION GENERALE

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113

L'étude radiométrique de terrain a permis de développer un

algorithme pour le traitement des données SPOT tant en zone intertidale

découverte qu'en milieu immergé.

En zone intertidale, la cartographie satellitaire réalisée dans

cette étude évalue à environ 650 ha la superficie végétale totale de la

zone qui s'étend de Molène à Béniguet découverte par marée de coefficient

lOO. Par ailleurs, elle ne semble pas avoir évolué depuis 1977 par

comparaison avec celle déduite de l'image Landsat MSS. Les études de

terrain montrent qu'elle est constituée essentiellement d'algues brunes

soit en peuplement homogène généralement les fucales, soit mélangé, comme

pour les Himanthales, à d'autres espèces d'algues rouges ou vertes. Les

algues vertes peuvent, pendant la période printanière, occuper de vastes

étendues.

Les données satellitaires (rapport = vert/rouge) ont permis

d'identifier les étendues à dominance d'algues vertes des secteurs de forte

couverture végétale.

La variabilité de la réflexion par les algues de la lumière proche

infrarouge au sein du même peuplement a rendu impossible la discrimination

entre les peuplements de structure morphologique différente. De plus,

lorsque les algues sont étalées sur le substrat à marée basse, cette

différence de structure n'est plus évidente.

La biomasse de la zone intertidale découverte ne peut être

déterminée directement par télédétection car le rayonnement ne pénètre

qu'une faible épaisseur de la matière végétale répartie sur l'estran. Le

résultat assez précis concernant la couverture végétale totale peut

améliorer les méthodes classiques d'estimation de la biomasse. En

connaissant cette surface et la biomasse moyenne par m2 à couverture

végétale lOO% il serait possible de donner une idée de la biomasse moyenne.

Les algues à fleur d'eau contribuent à augmenter significativement

la réflectance de l'eau dans le proche infrarouge, dans la zone de

transition mer-continent. Elles sont par conséquent facilement

identifiables sur l'image. Pour le calcul de la couverture végétale, elles

ont été considérées parmi le milieu immergé (+1,- 3). Il résulterait de

leur considération parmi la zone exondée, une sous-estimation de la

couverture végétale du fait de l'atténuation par l'eau de la lumière proche

infrarouge.

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114

La transmission optique de l'eau de la région étudiée est très , , -1 ) elevee (K (SOOnm) = 0,05 m ce qui rend possible l'identification des

principaux types de fond jusqu'à une profondeur d'environ 12 mètres. Ainsi

la superficie végétale totale du secteur de récolte de Laminaria digitata a

pu être déterminée. Dans ce secteur la superficie de la zone dont la

couverture végétale est supérieure à 70 % est d'environ 1 840 hectares. La

strate inférieure à cette espèce, constituée essentiellement d'algues

rouges, est peu dense. Un suivi de l'effet de l'exploitation sur le

peuplement de Laminaria digitata apparaît possible soit pour chaque année,

avant et après la campagne de récolte, soit à plus long terme. Il serait

cependant imprudent à partir de ces trois images (MSS, TM et SPOT) de

conclure sur une évolution significative de ce peuplement.

Les accumulations sédimentaires décrites dans la région ont pu

également être identifiées avec précision surtout à partir des données SPOT

qui sont enregistrées à un faible niveau de l'eau (+1,2 mètres)

L'image TM n'était pas acquise dans d'aussi bonnes conditions que

l'image SPOT. Ceci rend par conséquent la comparaison entre ces deux

satellites difficile. Il est quand même évident que la possibilité de

programmation et de dépointage qu'offre le système SPOT est un grand

avantage. Aucune image TM acquise depuis le lancement du satellite ne

présente la qualité de l'image SPOT enregistrée après deux mois du

lancement du satellite. Enfin, la résolution spatiale plus fine (20 x 20 m)

de SPOT ne peut être qu'un avantage pour la cartographie des végétaux

marins qui représentent souvent des peuplements peu étendus.

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BIBLIOGRAPHIE

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Annexe ~ Vérité terrain : rapport de mission de l'automne 1985. (thème dominant : répartition des espèces).

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VERITE-TERRAIN SUR L'ARCHIPEL DE MOLENE AUTOMNE 1985 ( 15 et 16 oct., 12 au 14 nov.>

H. Ben Moussa~ P. Arzel, C. Vercelli, O. Guillerm. Avril 1986

1 OBJECTIFS

- Etablir un document de base devant servir aux premières interpré­tatlon des images SPOT.

- Préparer les. travaux de terrain de 1986 : choix des radiales les plus représentatives.

-Fournir un point de référence pour des comparaisons multidates.

2 MATERIEL ET METHODES

2-1 Matériel

-Localisation *une carte SHOM 5287, au 1/45510 *une corde de 100 mètres graduée tout les 5 mètres *une boussole.

-Prélèvement : Pour cette première mission observations visuelles uniquement.

2-2 Methode

Elle consiste à parcourir des radiales dans une direction donnée, à partir d'une origine facilement repérable sur le terrain et sur une image satellite.

Les observations portaient sur : -les limites des étendues des differents peuplements, -le type de substrat, -la couverture végétale ( c·en X>, -l·espèce dominante dans le cas d'un peuplement hétérogène, -la présence animale le cas échéant,

-l'état d'émersion du terrain (flaque d'eau,algue à fleur d'eau) -la présence d'algues en épave.

3 EMPLACEMENT ET DATES DES RADIALES

3-1 Terminologie

Une radiale sera caractérisée par une lettre M pour celles au départ de Molène Q pour Quémenes T pour Trielen

et un chiffre spécifique <voir figures 1 à 3).

3-2 Emplacements

La figure 1 donne une vue générale, les figures 2 et 3 les détails sur chaque ile. Les cartes 4 à b superposent l'emplacement des radiales sur la cartographie des peuplements établie en 1967 par Floch.

Le tableau 1 fournit points de départ et d'arrivée de chacune des radiales, ainsi que leur direction, et la date à laquelle elles ont ~té parcourues.

4 RESULTATS

Le tableau 2 donne les caractéristiques principales de chacune des radiales sous une forme condensée, alors que les figures 7 à 11 en don­nent des descriptions détaillées.

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TABLEAU 2 : Caractéristiques principales des radiales.

-Ml: Aucune couverture lOOï.,sauf entre 0 et 24 m <As.>, Présence d'algues vertes <24-295 m>.

-M2: La couvertur~ 1007. est limitée aux 90 premiers mètres <As., puis F.s. et F.v.). Mélange de F.s. et F.v. alternativement sur blocs <17-90 m) et cailloux (150-225 m). A 1 a f i n- d e 1 a r ad i a 1 e r L. d •

-M3: Entre 40 et 125 m : fond sableux recouvert <707.) par peuplement divers.

-M4: Grandes étendues de couverture 1007. F.s.<236-396 m) et mélange de fucales <396-536 m>.

Mélange: L.d.,L.s.et Ch.cr. entre 131 et 186 mètres.

-M5: Peuplement homogène : As.(109-188 m)

-M6: Trois peuplements homogénes: As. <0-35 m>, L.d. (60-103 m) et F.s. <116-186 m).

-M7:

-MS:

-M9:

Peuplement homogéne : F.s. <25-68 m)

A la fin de la radiale L.d.

Croise la radiale M4. F.s. couvert de Spirorbis <279-353 m). Grande étendue d'As. (100'%.) : 398-466· m. Algues vertes (70'%.) entre 99 et 214 m.

De 0 à 68 mètres : Pelvetia et F.sp. susceptibles de se dessècher pendant la marée basse. De 68 à 138 mètres peuplement homogène d'As. Correspond à une radiale de Floch 1967.

*************************************************************************

-Tl : Peuplements homogènes : As. (35-82m>, F.s. <107-175m). A la fin : L.d.

-T2

-T3 Roche nue <0-40m>.Ailleurs: fucales, nombreuses flaques d'eau

-T4 Algues en épave <0-40m). Peuplement homogène d'As. (78-131m) A la fin : L.d.

*************************************************************************

-Ql : Peuplement homogène As. (15-47m). Peuplement héterogène <Bifurc. et Him., C=807.), à fleur d'eau (94-219m). Fond sableux presque nu <453-525m).

-Q2 Peuplements hétérogènes éétendus (Bifurc.,Him.>. Trois strates homogènes <As. et Fs.>.

-Q3 Fuc~les éparses , sur bloc de Gneiss ·

-Q4 Meme radiale que Floch. Nombreuses strates homogènes de F.s. et d'As.

-Q5 : Nombreuses strates homogènes de F.s. -et d'As. aaaa•a•aaaaaa~•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

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Légende des "transects"

AscophyLLum nodosum

Algues rouges

, .. • '"\Il Algues vertes

Bb Bifurcaria bijUrcata

cc Chondrus crispus

Cl CLadophora sp

Cystoseira sp

E Enteromorphes

Fs Fucus serratus

Fspi Fucus SpiraLis

Fv Fucus vesiouLosus

Gs Gtgartina steLLata ca

He HimanthaLia etongata .f

L Laminaires g

La Lomentaria articuLata r

Ld Laminaria digitata s

Lh Laminaria hyperborea

Lp Laurencia pinnatifida

Ls Laminaria saccharina

Pc PeLvetia canaLiouLata

Pl Porphyra Linearis

Pp PaLmaria paLmata

P PoLysiphonia sp

Sm Sargassum muticum

Sp Sacchorhiza potyschides

u Ulves

cailloutis

flaques d'eau

galets nus

roche

sable

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()

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Emplacement sur le "transect"

0 24 24 55 55 100

100 130 130 295 295 317 317 325 325 339

0 17 17 90 90 116

116 150 150 225 225 235

0 25 25 40 40 80 80 125

125 143 143 195

"TRANSECT" M1

Nature du peuplement

An Fs epars sur ca , u Fs epars , u , Bb sur ca Fs , u , Pp sur ca c - 80% Fs , Pp , peu d'U Fs plus dense , Pp c - 100% Fs , An An , Fs 1 Fv

"TRANSECT" M2

An 1 Fs , Fv An , Fs , Fv epars sur r Fs , Pp c - 60% Fs , Fv dominant, sur ca c - 80% Fs , Fv sur ca c - 80% Fs

Ld .. fleur d'eau a

"TRANSECT" M3

Fs , Fv , An Fs Fs , Pp , u sur ca , s Pp , Ld , u , sur ca 1 s Fs 1 Ld 1 Pp Fs 1 An 1 Fv

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Emplacement sur le "Transect"

0 22 35

131 186 236 396 431

0 30

100 109 188

0 35 43 51 60

103 116 186 223 238 251

0 25 68 80

22 35

131 186 236 396 431 536

30 100 109 188 264

35 43 51 60

103 116 186 223 238 251 265

25 68 80 90

"TRANSECT" M4

Nature du peuplement

An An , Fs Fs epars sur ca , u , E Fs , Ld , Ls , Pp , Cc c 70 à 80% Fs , Pp (dense) Fs c - 100% Fs , FV Fv , Fs , An

"TRANSECT" MS

r Pc , Fspi epars Fspi , An An , Fs , Fv An , Fv

"TRANSECT" M6

An An , Fs Fs He Ld Ld , Fs , He Fs ca , f , u , Fs Fs , Fv , An An epars sur

"TRANSECT" M7

Fs , An Fs Fs , Pp , Cc Ld epars

Fs

r

sur r c - 70%

, E , Pp , Cc

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Emplacement sur le 11 Transect"

0 20 48 -99

179 214 279 -359 366 -391 398 -466 471 -482 -

0 -40.-50 -59 -68 -

138 -150 -161 191 222

20 48 99

179 214 279 359 366 391 398 466 471 482 490

40 50 59 68

138 150 161 191 222 232

"TRANSECT" M8

Nature du peuplement

An Fs f 1 Fs 1 Ls 1 Pp 1 Cc 1 U 1 E ca 1 U 1 E 1 Fs en touffes c - 70% ca 1 u 1 E , Fs en touffes, Ls 1 Cy Fs couvert de Spirorbis c - 80% Fs , ca ca , Fs epars , E Fs An , Fs An. Fv , An , f An Fspi

"TRANSECT" M9

Pc ' Fspi ' c

r Pc ' Fspi Fspi An An (2/3) ' Fs An ' Fs 1 FV r 1 An epars r ' P's epars r· i

. ' • 1,

: 50

(1/3)

à 80%

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ILE DE TRIELEN

..

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EmJ2lacement sur le "Transect"

.0 25 35 82 95

107 175 195 206

0 35 76

100 120 140 153

0 20 41 56

136 172 222 247

0 40 78

131

--25 35 82 95

107 175 195 206 241

35 76

100 120 140 153 166

20 41 56

136 172 222 247 311

40 78

131 154

"TRANSECT" Tl

Nature du J2eUJ2lement

r Fspi Fv Fv 1 Fs 1 An 1 f Fs 1 An Fs Fs 1 Pp Fs 1 He 1 Fs Fs 1 Ld 1 He 1 Pp 1 Cc

Ld immergée

"TRANSECT" T2

Fv 1 r 1 AV sur ca Fs 1 Fv 1 An Fs dominant 1 Fv Fs Fs 1 f Fs 1 Cc Cc 1 Fs 1 f

Ld immergée

"TRANSECT" T3

r r 1 f FV 1 E 1 u FV, 1 Fs 1 An 1 f à AV Fs 1 An 1 f dominance An ' Fs Fs ,f Fs 80 ... 100% c : a

"TRANSECT" T4

g , Epaves (Lh) Fspi An Fs c - 80%

Ld immergée

' fv

' g ' f

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Q3

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"TRANSECT" Q1

EmEla.cement sur Nature du EeuElement le "Transect"

0 15 Fspi , Fv , Bb 15 47 An 47 53 An , Fs 53 65 Fs 65 94 Fs , Bb , Pp sur ca 94 219 Bb , . He sur ca c - 80%

219 232 He , ca , s , zostères 232 249 AR sur ca 249 284 Bb sur ca , AR , Cy 284 351 Fs , He , Pp , Cy 351 419 Fs , He 419 453 He , Pp 453 525 He , Pp , u , epars sur ca , s 525 561 He , Fs ,Pp , peu d'U 561 588 Fs , peu de Pp 588 616 Fs , An

"'l'RANSECT" Q2

0 27' An , Fs 27 42 Fs 42 74 F"s , He , Pp epars sur ca 74 106 Fs , peu de Pp

106 157 u , Fs , Pp , He sur ca c - 80% 157 227 He , Pp , Bb 227 327 He , Cy 327 419 He , Bb 419 479 Fs , Bb , Fv 479 513 Fs , Bb 513 568 Fs 568 573 Fs , An 573 583 An 583 613 Fs , Bb 613 637 Fs , An 637 665 An 665 723 Bb , Fs , f 723 743 Fs , Bb· 743 765 FS , An 765 778 Fv An .. 778 825 An· 825 842 Fv, Fs 842 854 Fv 854 896 E'V , Fs , ca 896 945 s , ·Fs , Fv·epars

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EmJ21acement sur le "Transect"

0 16 -32 50 60

114 126 137 161 -179 214

0 10 65

100 105 122 137 178 420 497 597 659 702

0 70 .95

16 32 50 60

114 126 137 161 179 214 255

1.0 65

100 105 122 137 178 420 497 597 659 702 750

70 .95 140 240 383 413 508 519

140 240 383 413 508 519 - 536

"TRANSECT" Q3

Nature du J2eUJ21ement

r Fspi , Pc ,r Fspi Fv Fv , An Fs An An , Fs , Fv , f An FV , An ,r Fv dominant ,An

An entre blocs nus

"TRANSECT" Q4

f , ca , Fs , Bb idem , An AN, Fv An· Fs f , Bb , Fs , u Fs He , Bb , Fs , f Fs Fs s, u Fs Fs , An

"TRANSECT" Q5

An. , . Fs Fs' 1 • ••

Melange:de plusieurs especes Fs. , 1 He ·, U Fs· FS , An An An epars Fspi , ·Pc

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Annexe 2 vérité terrain : rapport de mission d'avril 1986. (thème dominant : radiométrie).

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VER=TE TERRAIN SUR L'ARCHIPEL DE MOLENE

( 23 - 26 Avril 1986

Participants : H. BEN MOUSSA , M. VIOLLIER. , P. ARZEL , T. BELSHER , M.C. JUZEAU , C. VERCELLI .

En complément à l'opération vérité terrain du 23 - 26 avril 1986, les réflectances des peuplements végétaux le long des "transects" parcourus à Molêne ,Quemén~s et Trielen,ont été mesurées à l'aide du radiom~tre CillEL. Trois points ont été également abordés :

l'amplitude des variations radiométriques sur le milieu immergé !parcouru entre Molène et trielen transmission optique de trois esp~ces d'algues ( Ulva sp., Laminaria digitata et Palmaria palmata ) la recherche d'une cible de référence pour l'étalonnage des données SPOT

MATERIEL ET METHODE

Vérité terrain

Le matérie1 et la méthode utilisés pour la reconnaissance des peuplements et 1~ dé1imitation de leur étendues sont les mêmes que les derni~re~ missions (voir annexe 1)

Radiométrie de terrain

Le radiomètre C!MEL a été utilisé pour les mesures de réflectance et de transmission. Des mesures systématiques de réflectance des différents substrats nus rencontrés ainsi que les différents peuplements homo~rènes d'algue à couvertures végétale observée 100% ont été realiséef;.

RESULTATS

Vérité terrain

Les différents rtransects" pacourus sont représentés chacun par un tableau • Leur positions sont également reportées sur des cartes.

Radiométrie de terrain

Il exsiste à Mol~ne une terra~se en ciment plane et homogène d'environ 4700 m~ soit 12 "pixels" SPOT. Les signatures spectrales moyennes calcuLér.s sur 83 mesures réprties aléatoirement sont les suivante:

XS1 XS2 XS3

0,152 0,162 0,226

0,005 0,006 0,004

Les resultats sur la transmission optique et la réflectance des algues sont discutés dans le chapitre II de la thèse.

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!.éae..."'lde des ''t....""ââl.Sects''

An

AR

AV

Bb

cc

Cl.

E

Fs

Fspi

Fv

G5

He

L

La

Ld

Ascophy~~um nodOsum

Algues rouges

Algues vertes

BiJUrcaria biJUrca~a

Choruirus crlspus

Ctadophora sp

Cys~oseira sp.

Entercmorphes

'.

Fucus SpiraLi.s

GLgar~ina s~eLta~a

Himan~haLia eLonga~a

Laminaires

Lomen~aria ar~icuLa~a

~naria digi~a~a.

Lh Laminaria hyperborea -

Lp .r.au.renc-t.a pinnatiJ'ida

Ls Lcatrl,naria saccharina

Pc PeLve~ia canaLi.cuLa~a

P~ Porphyra Linear1s

Pp PaLmaria paLma~a

P PoLysiphonià sp

Sm Sargasswn muticum

Sp Sacchorhiza poLyschides

U Ulves

ca

f

g

r

s

cailloutis

flaques d'eau

galets nus

roche

sable

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fl

ILE MOLENE ,

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Emplacement sur le 11Transect ..

0 - 54 . 54 - 68

68 - 85

85 - lOO

100 - 105

105 - 115

115 - 139

139 - 155

155 - 191

191 - 2ll

211 - 226

226 - 247

247 - 276

276 - 306

306 - 313

.TRANSECT. M1'

Nature· du :peuplement

An c - lOO %

Fs c .. lOO %

Bb, Fs, Id, cc, Pp

Ld daninant, CC, Fs, He

Ld, Pp

Ld

Id, Pp, FS

Id, Pp, FS, Cl

Fs daninant, Pp, Cl

Fs daninant

Fs, Pp, Av

f avec Av, Pp

FS daninant, Pp, u

An, Fs

r nue

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.TRANSECT· M11

Emplacement sur le "Transect 11

0 - 8

8 - 28

28 - 55

55 - 79

79 - 171

171 - 308

308 - 335

335 - 350

350 - 374

374 - 406

406 - 416

Nature du :peuplement

Fs, r nue •

An, Fs (50-50)

Fs (80 %), Pp (20 %)

xa, f, Pp, Fs, u

g, U, Cl, FS épars

xa, U (50 %)

g (50%), Fs (40 %), An (10 %)

g (10 %), Fs (30 %), An (60 %)

An - 100 %

r avec Lichen

rnue

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b 1. AUX CHRETIENS

-rRANSECT• BATEAU

T7 Ta

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Emplacement sur le 11Transect 11

0 - 10

10 - 52

52 - 78

78 - 90

90 - 110

110 - 138

138 - 150

150 - 175

175 - 200

200 - 217

217 - 234

234 - 255

255 - 269

269 - 280

280 - 290

290 - 308

308 - 314 \

Nature du peuplement

g

r

Fv

An (90 %), Fv (10 %)

An c - 100 %

An (50%), FS (50%)

Fs (70 %) , xa

Fs, He, Bb, U, Pp, Lp, Gs

Fs (80 %) , Pp, Gs

Ld, Fs, U, cc, He, Pp, Gs

Fs 80 %

Fs, An

Fs,. Gs

Ld, He, Cc

Fs (60 %), Gs (20 %) , Ld (20 %)

He (80 %) , Ld (10 %) , Gs (10 %)

Ld, Cc, Gs

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:anplacement sur le "Transect 11

0 - 37

37 - 71

71 - 81

81 - 102

102 - 118

118 - 150

150 - 163

Nature du peuplement

Fs (60 %), Fv (30 %), f

Fs -60 %) , Fv ( 30 %) , f avec Pp et Ld

Fs (90 %), Pp (10 %)

Fs (90 %)

Fs (40 %), Gs, Cc, Lp (50%), f avec He et Ld

u (15 %), r (10 %), Fs (20 %) Ar (40 %)

Gs, Cc, Lp 60 % f avec He et Ld

Ld

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Emplacement sur le ''Transect''

0 - 25

25 - 42

42 - 53

53 - 62

62 - 74

74 - ll2

112 - 127

U7 - 166

166 - 172

172 - 187

Nature du peuplement

Ld (80 %), He (10 %), cc (10 %)

Ld

Ld, Gs (60 %), He (40 %)

Fs (50%), Gs, Cc (40 %)

He, Cc, Fs

Ld (40 %), He (20 %), cc (20 %), Fs (20 %)

Fs (70 %), cc (30 %)

Fs deminant, f avec I.d, He

Fv (40 %)

r, Fv épars

rnue

1

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06

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Emplacement sur le "Transect 11

0 - 5

5 - 30

30 - 105

105 - 108

108 - 128

128 - 194

194 - 236

236 - 295

295 - 325

325 - 357

357 - 383

383 - 395

395 - 415

415 - 497

497 - 515

515 - 552

552 - 567

567 - 585

585 - 595

595 - 657

657 - 677

Nature du peuplement

Pc

An ' Fv (50-50)

An c - lOO %

An , Fs c 90 %

Fs (80 %) , An , He , Bb

He,Bb,Pp

f avec He

He daninant

He avec cy , U , Bb

He , Fs , Bb , f

He , Ls

Fs , Pp , He

He daninant

He , Fs , Id

He , Ls et u sur sable

He , Id et u sur sable

u , xa c - 50 %

He u

Fs,He,U

Fs daninant 100 %

An , Fs c - 80 %

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Snplacement sur le 11Transect 11

0 - 35

35 - 45

45 - 65

65 ':" 80

80 - 142

142 - 153

153 - 172

172 - 197

Nature du peuplement

g et s

Blocs de Gneïss

Pc , Fspi c - 50 %

An , Fspi c - lOO %

An c - 100 %

An , Fv c - 50 %

f avec Fs , u et Bb

Fs (80 %) , Fv c - 90 %

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Emplacement sur le 11Transect 11

0 - 25

25 - 49

49 - 197

197 - 207

207 - 245

245 - 258

258 - 278

278 - 288

288 - 295

Nature du peuplement·

An , Fs (50-50)

FS c - 100 %

FS , Pp , He, BbetLd c - 85 %

Fs 1 Pp , cc et r c - 85 %

f avec He , Ld et Fs .. Fs c - 100 %

An , FS , Fv c - 100 %

An (80 %) , Fs (20 %)

An c - 50 %

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83

ILE DE BENIGUET

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Emplacement sur le "Transect"

0 - 10

10 - 45

45 - 50

50 - 71

71 - 96

96 - 113

113 - 133

133 - 143

143 - 213

213 - 248

248 - 268

268 - 293

293 - 313

313 - 327

327 - 348

348 - 384

384 - 400

400 - 415

415 - 452

452 - 472

472 - 525

525 - 548

Nature du peuplement

s , r

Epaves {Lh) , s , r

Fspi , Pc

Epaves { Lh) , s , E , f

Fv , E , An c - 90 %

f avec Fs , Cy , Bb , Fv c - 70 %

An , Fv c - 90 %

Fv deminant , An c - 100 %

Fv , An {50-50) c - 100 %

An {80 %) , Fv c - 100 %

An, Fs {50-50), f avec u, Cc Cy c - 100%

Fs , An c - 100 %

Fs c - 100 %

Fs , f avec cc , Bb , Pp , u Fs , Bb , He , Pp c - 80 %

He {80 %) , Pp , LS , Fs

Fs , Pp {20 %), cc c - 100 %

Fs , Pp (20 %) c - 100 %

He, Pp, Cc (40 %) , U, E c - 80 %

Fs , An c - 80 %

Fs , cc , An c - 100 %

Fs , Cc , Gs c - lOO %

Id a fleur d'eau

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Emplacement sur le '11I'ransect 11

0 - 35

35 - 70

70 - lOO

100 - 205

205 - 239

239 - 290

290 - 301

301 - 391

Nature du peuplement

Etaves I.d et U1 , g

An c - 100 %

Fv , An c - 100 %

An c - l.OO %

Fs , Fv sur g , Av c - 80 %

An , Fv sur g c - 60 %

Fspi c - 80 %

Pc (5 %) sur blocs

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"TRANSECT" 83

Emplacement sur le "Transect ..

0 - 36

36 - 63

63 - 79

79 - 100

100 - 140

140 - 180

180 - 242

Nature du peuplement

Epaves Ld et Ih

Fv , E (50-50) c - 80 %

Pc c - 10 %

f , Blocs, Epaves Ld

An, Fs, Ld en Epaves

An, Fs, Fv c - 90 %

Fs, An

An, Fv

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Annexe 3 : vérité terrain du printemps 1987. (thème dominant : répartition des espèces et biomasse).

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Participants:

VERITE TERRAIN DU PRINTEMPS 1987 ( 13 - 14 mai 1987 )

H BEN MOUSSA , ~.C. JUZEAU , J~ POPULUS , C. LE MASSON , E. LE GALL· P. ARZEL , Y. MCMBET , F. GOHIN , D.GUILLERM ,L. DREVES ·, A. GROTTE O. LEMAIRE

OBJECTIFS

- Corrélation bicmasse-radiométrie : est-il possible d'avoir une relation directe entre la biomasse et la réflectance des des algues (mai 1S87).

- Recueillir des données de biomasse pour estimer la biomasse en algues de la zone intertidale en fonction des résultats obtenus sur la couverture et la surface végétale totale à partie de l'image SPOT (juin 1987).

MATERIEL ET METHODE

RADIOMETRIE :

Des mesures de réflectance des peuplements homogènes sur un quadrat d'un m2 ont été réalisées à l'aide du radiomètre CIMEL. essentiellement sur Ascophyllum nodosum et Enteromorpha sp. Après les mesures de réflectance, les algues sont prélevées et pesées.

BIOMASSE

Un prélevement d'un m2 le long de chaque "transect" a été effectué tout les 10 mètres. La biomsse de chaques espèce (si elle est significative > SCg ) a été determinée.Conformément aux autres missions, la delimitation et l'estimation de la couverture végétale globale ont été effectuées.

RESULTATS

RADIOMETRIE

Les résultats cor.cernant la correlation biomasse-réflectance ont été répris dans la thèse chapitre II .Elle montre qu'actuellement l'estimation directe de la biomasse des algues à partir de l'image satellite n'est pas possible.

BIOMASSE

Ces données ne concernent que l'ile Molène, Les conditions météorologiques ayant empêchés les déplacements aux autres iles. Ces données n'ont pas été exploités ici, faute de temps.Il feront l'objet d'une publication • -l'ensemble des données recueillies est representé sur des tableaux ci aprés.

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Léae!'..èe des ''transec+-....s''

An

AR

AV

Bb

Cc

Cl

Cy

E

Fs

Fspi

Ga

He

L

La

Ld

AscophyLLum nodOsum

Algues rouges

Algues vertes

BiJUrcaria biJUrcata

Chon.dru3 crispu.s

C'LadOphoroa sp

Cystoseiroa sp

Entercmo~hes

Fucus SpiroaLts

GLgarottna steL'Lata

HimanthaLia eLongata

Lamina.ires

Lomentaria aroticuLata

Lh Laminaria hyperoboroea -

Lp Lauroencia pinnati,ftda

Ls Laminaria saccharina

Pc PeLvetia canaLicuLata

Pl Porphyroa Linearis

Pp PaLmaria paLmata

P PoLysiphonià sp

Sm Saro~assum muticum

Sp Sacchorhiza poLyschides

U Ulves

ca

f

g

r

s

cailloutis

flaques d'eau

galets nus

roche

sable

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1

1

1 1 1 1 1 1

1 1

M19 (/

1 1 1 1 1

1 1 1

1 1 1 1

1 1 1 1

1 1 1

1 1 1 1 1

1 1

1 1 1 1 1 1

1

1 1 1 1 1

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Poeltloa Couverture Bloaaa••• globale Peuplcmeat Bloaaa••• par c•pece Ks/m

•traa•ect• quadrat Kg/m

10 Fs c- 80 80 An FS 3,4 -85 An 11,7

- 10 An - 11,0

An C- 90 90 An 11,4

100 An 1~

60 An Fs C- 90

90

·~ An a,o Fs 4,2 10,.Z

95 Fs a,5 E 1,5 10,0

Fs C-95 100 Fs 13,0

" Fs tt,a 95

Fs u 1,4 5,2 80 3,8

100 Fs 4,4 Pp 1, 5 Ls 1,2 u o,;;: 1, ~

Fs AV Pp ao Fs a.o u 0,25 Ld 0,15 8,4

Ls 80 Fs S,4 AR 0,35 AV 0,25 a,o C- 80 80 Ld 1, 2 Pp 1, 5 AV 0,3 3,2

90 Ld 3,1 Fs o. a AR 0.3AVa, 8,3

7.0 Fs 8,8 AV 2, 0 AR 0,3 11,1

170 80 AV 2.2

80 AV 1,2 Fs 0,4 1,1

10 AV 2,5

10 AV 4,8 Fs 0,1 4,1

" AV 2,8·

AV 10 AV 4,5

ctominantn 9$ AV 4t0

C-90 70 AV 2,0 Fs. 0,2 2<2 . 100 AV 4,1· Fs 1,4 a.o 70 AV 2,8

100 AV 4o0

90 AV 3,1 Fs 0.1 3,7

IS AV 3,0 Fs o,s 3,5

75 AV 3,0 Fs 0,2 3,2

10 AV 2, 7

70 AV 1, 7 Fs o, 4 2,1

80 AV 4,2 Fs o,a Pl) a, a 5,4

50 AV t.o Fs 1,1 2,8

70 AV 3,2 Fs 0,4 3,5

80 AV 2,2 Fs 2,0 Pp 1,2 5,4

lOO AV 1,5 AR 1,5 He 3,0 a,o

100 AV 3,0 AR 3,0 e,o

420

Fs c- 85

470

An c-ao 410

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.TRANSECT. M10

PCMitloa Couverture Bio••••• globale .. . ...

Peupl•••at Blom•••• par aepaca Kg/œ Kg/œ "traaeact" qaadrat

70 An 8,0 AV 2,.0 . 10,0

An C-95 95 An 18,0

100 Fs 15,0

40 An Fs 100 Fs 9,4

45 C-95

Fs c- 100 as Fs 8,6

60 95 Fs 2,0 AR 2,0 4,0

100 Ld 10,4

100· Ld 10,0

Ld C-100

1es

Fs AV c: 80- 90 /

185

idem dominance AV

215

Fs Pp C-85

235

Fs An c: 10 _eo 250

An Fs Fv C-80

285

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•TRANSECT. M12 P-Utoa Coavertu.-.

Blom•••• globale · Pe•plemaat . . .

Blo.aeee pal' eepeca Kg/m .. •traaeact• quadl'at Kg/ua

. AA enclaves â E 70 E 1,4 .

100 An 1,0 23 s . 30 -- An Fs E 3.0

- Fs E 1,0

·- Fs 7,0

- Fs ... 5

Fs - Fs 12,0

- Fs 13,0

·•o Fs 1,5 . 100 Fs Ld e,o

- Fs Ld Bb He Cc E 5,0

- Fs 11,5

130 - Fs 7, 0

- Fs E Pp 3,0

- Fs E Pp 4,0

- Fs u 4,0·

melange: - Fs E Pp 11,0

Fs - Pp :z.o E - Fs AV Pp 3,0

Pp - Fs AV Pp 5oS

- Pp AV Il, 0

- Pp AV 4,0

- Pp AV Fs ... 0

- Fs AV Pp 10,0

- Fs Ld Pp 11.0

- Fs Pp 11,0

-- Fs Pp 7,0

110 Pp Fs 7,0

100 Pp Fs 3,1)

- Pp Fs AV ... 0

- Fs Pp Cc 4•0

- ·Fs Pp 10,0

- Fs E Pp Cc 11.0

~ Fs Pp 13,0

350 80 Fs Cc Pp Cc AV 5,0

Fs deminant 100 Fs Fv 12.0

Fv 80 Fs Fv 8,0

tO E Fs Cc 3.0

!tO Fs Fv 10.0

!tO Fs E 11,0

100 Fs 13,0

100 Fs Fv 3,0

430 98 Fs Fv 8,0

90 'An Fv Fs 7,0

80 Fs Fv 7,0

An Fs Fv 30 An 2,5

~0 An Fs 4,1

90 Fs An Fv 11,0

50 An Fs ... ,

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•TRANSECT. M13

p.,.itloa . Couverture Bloaaaeee globale -· . _,. Peuplemcat Kg/m

.. -·----BIOIDa••• par eepece "traa•ect" quadrat Kg/m

r nues

. 1- 55 70 Fspj 2,2 Pc o, 7 2,9

50 Fspi 1,5 Pc 0,2 1,7·

Pc Fspi 20 Fspl o. 5 Pc 0.1 o,s

80 Pc 5,0 Fspi ~ s,o

50 Fspi 1,5 Pc o, 5 2,0

50 Pc 2,5

,_ 120· n An 4,5 Fs 1,5 8,0

100 An 8,0

100 An 10,0 u i. 10,0

100 An 10,0 u E. IOoO

An Fs iO An 8,o

~ 90 An· 1,0 Fs 0,5 7,5

90 An 7,0 Fs 1,5 a,5

90 An 7,0 Fs 1,5 8,5

100 Fs 2,5 E 0,3 2,8

90

"- 220 90 Fs 3,5 E 0,5 -Fs dominant E 90 Fs E E. An i. . 240 100 Fs Fv

Fv dominant 811 Fv 5,0 An E. 250

An F'v 80 An 7,0 Fv ~

1- 270 20 Fv 1,0 An ~

.

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.TRANSECT. M14

Poeltloa Couvert ur. Bloaa•••• lllobale

Peuplemeat .. - Bloaa•••• par eepeca Kg/m

•traa•ect• quadrat Ks/m

10 80

Pc 40 Fs e 1,5

r- 30 90 Fs e,o

100 Fs Pp Cc 9,0

100 Fs Pp 10,0

100 Fs 10,5

rs AV llO Fs Cc e,o

70 Fs Cc 4,0

90 50 .Lp 0,5

100 Fs 10,0

- Fs cc· 10,0

- Fs Ld 12,0 . Fs f2,0 -

- Fs 12.0

- Fs 1:Z,O

·- Fs Pp Cc 11,0 . Fs 1 :z. 0

- Fs 1:z.o

- Fs u 11,0

Fs touffes de - Fs 12,0

AV - Fs 11,0

AR - Fs u Pp Cc 10,0

- Fs 12,0

- Fs "· 5

- Fs 12,0

- Fs u 12,0

~ - Fs 13,0

- Fs 1:Z,O

- Fs 1:Z,5

1- 300 - An Fs 1,0

- An Fs 9.5

- An Fs 9,5

An Fs 10 An e,o

80 An a.o

80 An 5,0

- 375

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.TRANSECT• M15

Poaittoa Couverture . Blom•••• globale

Peuplemeat Blomaaeé Kg/m ..

par ••pece •traaeect • quadrat

Kg/m

13 . s 0

0

s g 0

41 0

E g f 20 30 E ' 55 50 Fspi

83 Fspi Fv o,t

73 f Fs Fv 0,5

g touffes de 0

E 0

Fspi 0

Fv Fspi o,os

Fs 0

Fspi o. 8 Fv 0,05 0,85

Fv o,o:z E o,os 0,07

0

Fs 0,05 Fspi O,Ot Fv 0,01 0,07

170 Fspi o·,os E o,ot o,oe

g E Fv 0

Fv 0,7 Fs o,ot 0,71

200

. .

.

..

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''

·TRENSECT. M16 . PoeitiOII

Coavarturc Bio••••• slobala Pau plaiDant s•-•••• paw ••p•c• Kg/ID --Ksi-•tran••ct • quadrat

0

19 Pc Pc 1,1 23 28 E An 11,4

An Fs E 38 An Fs 1,5 0,05 1,55

45 . Fs 3,0

Fs 4,1 E 4,1

Fs 3,1 E 3,8

Fs E 100 Fs 0,8 E 0,2 1,0

Fs ••• Fs 12,8

Fs 4,1 AV 0,1 4,9 118 Fs An E Fs e,o 125 An t •••

An 9,4

An 11,2 Fv 1,4 Fs o,t 12,7

An An 11.0

An ••• 118

An Fs Pc Fspj 2,1

190 An 3,0 Fspi 0,1 3,1

An Fs Fspi 4,4

210 Fs 1, 2 Fs

220 Fs 1,4 Lei. 2,8 12,2

Cc Lei Sp La 2,0 Bb 0,2 Cc 0,1 2,5

He· Bb

250

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•TRANSEcT· M17 PCMitlOil Co•verture

~IOIBaeee Peuplemeat globale Blom•••• pal' ••p•c• K./ID •traasect• quadrat . K•/•

o. g touffes de ~ . 0,01

E Fs 0,05

Fs E 0,01

E 0,01

Fv o, 1 Fs 0,05 0,15 84

72 Fs Fv 100 Fs 3,8 Fv 1,0 Sm u .... u Fs Sm . u o. os t3

E 1,7 pt O,t 1, 8

E Fs Fv pt E 3,0 P1 0,2 3,2

120 E 1, 7 Fv 0,2 1,1 g E epaves Ld

E 0,7 135

E plus rares E 142 o,s

E o,t g touffes. de . 0

F1pi 0

Fv 0

0 . Fspi o,os

205 Fspi o,os s g

220 0

232 g

0

0 .

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•TRANSECT~ M18

Po.ttloa Coaverturc Biomasse globale - Peuplemeat -- BlOtBasse par ••pece Kg/m

•traasec:t• quadrat Kg/m

12 g

0 . s 0

25 g 0 40 0 4e An Fspi

An 5, a Fspi t,8 7,5

s 0

0

80 An 9,1

An dominant 80 100 An 2,4 Fv 2,0 E 4,.4

Fv E An 2,2 Fv 3,0 Fs 1,0 1,2

110 An Fs epaves de Ld An 7,0 Fv 2,4 Fs 1,11 11,2

121 Fs 3,0

s epaves de Let 0 135 Fs 1,4 Fv 1,2 2,5

Fs 2,3 Fs Fv Fs 2,0 Fv o,a 2,8

Fs 3,0

1110 Fs 7,8 An dominant Fs Fv

200 An 11,8 Fs 2,0 13,11

An u.o Fs 0,2 !1,2

.

---

.

.

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.TRANSECT. M19

P~u•~ Couverture -· Btomaaae globale Peuplemeat Blom•••• pal' eapece Kg/m

quadl'at •tl'aaeect• Kg/m

0 . 0 g epaves Lh

0

39 Pc 1.4

Pc 55

Fspi epaves Lh Fspi 0.5 Pc 0,1 o,s. An Fspi 2,4 8,4 100 4,0

85 An Fspi An 9, 8 Fv 1.0 10,8

An 4,8 F,v 0,8 5.4

An 9,0 Fv 0,2 9,2 An Fv

An 8,4 Fv o.s 8,9

110 An 2.8 Fv 1.0 2,7

An epiles An 17,2

E 100 An 10,0

p An 15,0 148 An 9,4 Fs 5,0 14t4

An s.o ~ .. 1,8 8,8

An Fs 100 An 13,8 Fs 1,0 14,0

An s.o Fs 1,8 8,8 185

Fs 8,0

Fs 100 Fs 7,4

210 u 1,2 Fs 0,5 Pp 0.5 2, 2

An 17,2

An 4,8 Fs 1,0 5,8

An 80 An 11,5

An 11,2 F 0,5 "· 7

280 An 1,2 Fspi o,s 1,7

Fspi 2,8 Pc 0,1 2,9

Fspi Pc 0

Fspi 1,0

300 Fspi 0,5

-

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·TRAN SECT• M20

P~itto. Couverture Bloaaaaae slobah Bloaaaaae par. eapece . Kg/aa - ---. Peupleaaeat

quadrat Kg/ta •traaaect •

g 0 0 20 0 0

Pc 30 Pc 0,2 AV 0,1 0,3 35

Fspi 0 0

52 so An 3,4 AV o, 2 3,1

go An g,l An AV flaques go An 18,0

d'eau go An :z,a AV 3,2 a,o 70 An 18,2

go An 10,4 AV 2,0 12,4

7fr An 10,2 AV :z,o 12,2

120 gs· An 12,4 Fspi Pc Fspi 0,7

140 epars

F$pi 0,3

.

.•

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Annexe 4 Programmes informatiques.

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$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$ $ $ S ENSEMBLE DE TRAITEMENTS INFORMATIQUES UTILISE S s $ $$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$~~·

+++++++++++++++++++++++++ + IMAGE TRICHROME BRUIE + ++++++++++++ ++++++++++++

<==

<==

APPLICATION DU PROGRAMME CORAD <CORRECTIONS RADIOMETRIQUES>

APPLICATION DU PROGRAMME MADONA <METHODE D'ANALYSE DES DONNEES NUMERIQUES DES ALGUES>

+++++++++++++T+++++++++++++++++ + COUVERTURE VEGETALE : IMAGE + + MONOCHROME CODEE 0 -> 200 + + + +++++++++++++++++++ +++++++++++

++++++++++++++++++++++++++ + INDICE PIGMENTAIRE : + + IMAGE MONOCHROME CODEE + + 0 -> 254 + +++++++ ++++++++++++++++++

APPLICATION DU PROGRAMME SUVETO ==> <SURFACE VEGETALE TOTALE>

++++++++++++++ +++++++ + SURFACE VEVETALE + + TOTALE EN HECTARSS + ++++++++++++++++++++++

++++++++++++ +++++++++++ + COMPOSITION COLOREE + + PIR -> ROUGE + + C -> VERT + + IP -> BLEU + ++++++++++++++++++++++++

POSITIONNEMENT DES •TRANSCTs• <==SUR L•IMAGE PAR LE PROGRAMME

RADIALE POUR CONFRONTATION

*****~***** * FIN * ***********

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PPPPPPPPPPPPPPPPPP.PPPPPPP p p P PROGRAMME MADONA P p p PPPPPP?PPPPPPPPPPPPPPPPPP

+++++++++++++++++++++++++ + IMAGE TRICHROME BRUTE + +++++++++++++++++++++++++

<== TRANFORMATION DES IMAGES EN REFLECTANCE

****~****************** A A PARTIR DES CIBLES A

AAAAAAAAAAAA*******AAAAAAAAA A PARAMETRES D'ACQUISITION A A DE L'IMAGE SPOT A AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAxAAAAAA

~ DE REFERENCE MSS TM A

***********************

+++++++++++++++++++++++++ + DONNEES SATELLITAIRES + + EN REFLECTANCE: REELS + + DE 0 -> 1 + +++++++++++++T+++++++++++

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA A INTRODUCTION DES PARAMETRES THEMATIQUES DU A A TERRAIN; REFLECTANCES DU SUBSTRAT ET DE LA A A VEGETATION DES SECTEURS: A A - EMERGE CXS2 , XS3) A A - IMMERGE <XSl , XS2) A A INTRODUCTION DU SEUIL MER/ESTRAN A AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

AAAAAAA************ A SECTEUR EMERGE A

l .

<== SEPARATION ESTRAN MER

AAAAAAAA ********** A SECTEUR IMMERGE A *******!*********** AAAAAAAAAAAAAAAAA1*

=========== ==~==-===== ================== = CALCUL = = DE IP = = =

= CALCUL = = DE CCX> = = =

= XS1/XS2 = = C=F<VI> =

= = = =

CALCUL DE C<Z> = C=F<XSl /XS2> =

ou = C=FCXS1/XS2) =

=~===I:~~=:IsuA:~:::~~-:-:-=-=_= ____ -r~-~=-~-----:-~-:-:-:-:-=-~~:::~::=== ++++++++++++++++++++++ + IMAGE MONOCHROME + + INDICE PIGMENTAIRE + + CODEE 0 -> 254 + ++++++++++++++++++++++

++++++++++++++++++++++ + IMAGE MONOCHROME + + COVERTURE VEGETALE + + CODEE 0 -> 200 + ++++++++++++++++++++++

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PPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPP p p P PROGRAMME SUVEIO P p p PPPPPPPPPPPPPPPPPPPP P

+++++++++++++++++++++++ + IMAGE MONOCHROME DE + + COUVERTURE VEGETALE + + CODEE DE 0 -> 200 + +++++++++++ +++++++++++

<== CALCUL DE LA SOMME DE LA COUVERTURE VEGETALE C DE L'ENSEMBLE DE •PIXELS• DU SECTEUR CHOISI

+++++++++++++++++++++++++++ + SURFACE VEGETALE TUTALE + + EN HECTARS + +++++++++++++++++~+++++++++

PPPPPPPPPPPPPPPPPPPPP p p P PROGRAMME CORAD P p p PPPPPPPPPPPPPPPPPPPPP

>> IMAGE DE DEPART ? 2 >> It1AGE D'ARRIVEE ? 4 >> IMAGE PROCHE INFRA-ROUGE 1 >> SEUIL MER SUR L'IMAGE 12 >> QUEL TYPE DE DONNEES

1 -> SPOT 2 -> TM 3 -> MSS

1 VALEUR A CORRIGER ? 17

? <<

?

>>LE RESULTAT EST SUR L'IMAGE ==> OPERATION EN COURS

1

4<<

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PPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPP p p P PROGRAMME RADIALE P p p PPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPPP

>> TAILLE DU PIXEL EN METRES ? 20 No. DU GRAPHIQUE UTILISE? 2 EFFACEZ LE GRAPHIQUE 2

POSITIONNER LE CURSEUR A L~ORIGINE DE LA RADIALE

>> POSITION: 169 354 >> PROJECTION 1=> MERCATOR >> 2=> LAMBERT >> 3=> CALCUL DU CAP 1 >>ENTRER LA DIRECTION EN DEGRES DECIMAUX<< 205

>> CAP= 4.276067 & PENTE= -2.144481 >> TRACE DE LA RADIALE METHODE 1->LONGUEUR DE LA RADIALE

2->FIXER ABSCISSE OU ORDONNEE SI VOUS NE CONNAISSEZ PAS LA LONGUEUR APROXEMATIVE

>> >> >> 3 >>

>> >> >> 2

PROJECTION 1=> MERCATOR 2=> LAMBERT 3=> CALCUL DU CAP

POSITIONNER LA TARGET A LA FIN

169 354

PROJECTION 1=> MERCATOR 2=> LAMBERT 3=> CALCUL OU CAP

DE LA RADIALE

>>ENTRER LA DIRECTION EN DEGRES DECIMAUX<< 4.95 >> 1 >> 2 >> 3 >> 4 >> 5 >> 6 >> 7 >> 8 1

FRANCE ZONE. 1 ( NORD ) FRANCE ZONE 2 ( CENTRE ) FRANCE ZONE: 3 ( SUD ) FRANCE ZONE. 4 ( CORSE ) ALGERIE NORD ALGERIE SUD TUNISIE NORD TUNISIE SUD

> > LONGITUDE OU POINT EN DEGRES DECit1AUX ? 4.95 > > POSITION PAR RAPPORT AU GREEN~~ I CH - > 1 OUEST

-> 2 EST 1

-4.950000 CAPR= -5.541257 CAP= 10.49126

>> CAP= 1.387693 & PENTE= -5.400213

<<

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>> TRACE DE LA RADIALE t·,1ETHODE 1->LONGUEUR DE LA RADIALE

2->riXER ABSCISSE OU ORDONNEE SI VOUS NE CONNAISSEZ PAS LA LONGUEUR APROXEt1ATIVE

1 20

1.387693 >> DISTANCE ? 1000

182.0823056749316 983.2832781626638 . 9.104115283746582 -49.16416390813319

>> XO= 169 & YO= 354 >> Xl= 178 & Yl= 305

VOULEZ VOUS :1 LIRE POINT PAR POINT :2 TOUTE LA RADIALE SUR IMPRIMANTE

CREATION D'UN riCHIER rOR007 :3 SORTIR

1 PLACEZ LE CURSEUR SUR LE POINT A LIRE

X=l73 Y=329 DISTANCE A PARTIR DE L ORIGINE(EN METRE)

VOULEZ VOUS LIRE UN AUTRE POINT [OU/NO] NO

506.3596

VOULEZ VOUS REVENIR AU MENU GENERAL [OU/NO] OUI

VOULEZ VOUS :1 LIRE POINT PAR POINT

3 Labima_$

x '(

36 93 37 94 38 95 39 96 40 97 41 97 41 98 42 99 43 99 44 lOO 44 101 45 101 46 102 46 103 47 104 48 104 49 105 49 106 50 106 51 107 52 108 53 109

:2 TOUTE LA RADIALE SUR IMPRIMANTE CREATION D'UN FICHIER FOR007

:3 SORTIR

DISTANCE XS3

466.90 93 438.63 lOO 410.37 107 382.10 84 353.84 81 339.41 98 325.58 87 297.32 76 282.84 75 254.56 72 240.83 80 226.27 84 197.99 90 184.39 85 156.21 72 141.42 75 113.14 82 100.00 93 84.85 107 56.57 104 28.28 96 o.oo 81

XS2

22 20 19 20 21 20 19 20 20 20 21 22 22 22 21 21 23 20 19 20 19 28

XSl

37 35 34 35 36 35 37 37 36 36 37 38 39 38 35 37 38 35 35 34 34 39

Cas de lecture de tous les •pixels• du •transect• Exemple du •transe~t· MS ( annexes 1 et 3 )

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Thèse disponible à :

IFREMER/Centre de Brest Service "Applications de la Télédétection"

BP 337 29273 BREST CEDEX - FRANCE

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RESUME

A partir de l'~tude des donn~es radiomitriques de terrain, dans l'A~chipel de Molène, un algorithme de traitement d'image satellitaire a été développé pour la cartographie des végétaux marins.

Son application à l'image SPOT étalonnée en réflectance et corrigée des effets atmosphériques a permis d'obtenir les résultats suivants:

Il a été possible de distinguer en zone immergée, jusqu'à une profondeur de -12 mètres la nature du fond, qu'il soit recouvert ou non par la végétation.

La couverture végétale du secteu~ immergé (+1 à -10 mètres) a été estimée à partir de l'expression XS1 2 /XS2.

En zone intertidale exondée, été calculée à parti~ de (XS3-XS2)/(XS3+XS2).

la couverture végétale a l'indice de végétation

Un indice pigmentaire défini par le rappo~t XS1/ XS2 a permis de discriminer les secteurs émergés à dominance d'algues vertes quand la couve~ture végétale est superieure à 85%.

La biomasse végétale ne peut être détermin~e directement par télédétection. En revanche, le ~ésultat concernant le calcul de la superficie végétale totale apporte une amélioration par rapport aux méthodes classiques utilisées pour l'estimation du stock.

La concordance des résultats concernant la couverture végétale, obtenus à partir des données SPOT et LANDSAT MSS et TM, confirme la possibilité d'application de ce traitement à différents capteurs.

MOTS CLES

Télédétection, SPOT, LANDSAT MSS, LANDSAT TM, Archipel de Molène, Bretagne, Cartographie, Végétaux marins, Radiométrie, Propriétés optiques, Correction atmosphérique.