Contribution à l'amélioration de la compétitivité de la ... · la filière maïs dans le Cercle...

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ADAF Galle AMED AOPP APCAM DNA IPR / IFRA Contribution à l'amélioration de la compétitivité de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala - Mali ============================== Série de Documents de Travail N° 131 Mali - 2007 ==============================

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ADAF Galle AMED AOPP APCAM DNA

IPR / IFRA

Contribution à l'amélioration de la compétitivité de

la filière maïs dans le Cercle de Koutiala - Mali

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Série de Documents de Travail N° 131

Mali - 2007

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Contribution à l'amélioration de la compétitivité de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala - Mali

Joseph Diarra Agronomie Association malienne d’éveil pour le développement

durable Bernard Koné Agronomie Association des organisations professionnelles paysannes Amidou Sangaré Agronomie Direction nationale de l'agriculture Abdoulaye Sidibé Agronomie Institut polytechnique rural/Institut de formation et de

recherche appliquée Mame Anna Traoré Agrochimie Association pour le développement des activités de

formation et de production Gallé N'golo Traoré Médecine vétérinaire Assemblée permanente des chambres d'agriculture du Mali

ADAF Galle 211 rue Gamal Abdel Nasser B.P. 3267 Bamako - Mali Tél. 223-222 00 33 E-mail: [email protected]

AMEDD Koko - Route de Ségou B.P. 212 Koutiala - Mali Tél. 223-264 0962 E-mail: [email protected]

APCAM Place Patrice Lumumba Bamako - Mali Tél. 223-674 33 43 E-mail: Site: www.apcam.org/

AOPP B.P. 3066 Bamako - Mali Tél. 223-228 67 81 E-mail: [email protected]

DNA B.P. 1098 Bamako - Mali Tél. 223-222 40 36 & 222 28 77 Fax 223-222 34 20

ICRA Agropolis International, Avenue Agropolis 34394 Montpellier CX05 - France Tél. 33-(0)467 04 75 27 - Fax 33-(0)467 04 75 26 E-mail: [email protected] - Site: http://www.icra-edu.org

IFDC Mali Badalabougou EST Fleuve, Rue 33 BPE 103 Bamako - Mali Tél. 223-21 30 59 90 - Fax 223-49 00 121 Site: [email protected] - Site: http://www.ifdc.org

IPR / IFRA de Katibougou BP 06 Koulikoro - Mali Tél. 223-226 20 12 Fax 223-226 25 04

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La nécessité de changement …. les organisations paysannes ont attitré notre attention sur la nécessité de changer les modes de relation entre l’encadrement, la vulgarisation, la recherche et les paysans. Les paysans ne sont pas des cibles à développer. Ce sont des acteurs responsables, rationnels dans leurs comportements et relativement efficaces compte tenu de leurs contraintes……............ les diagnostics, le dialogue, les conseils doivent se faire dans un nouvel esprit de partenariat et non d’assistance. (Source : discours de clôture de N. Bricas, représentant du CIRAD à l’atelier sur la production et la valorisation du maïs à l’échelon villageois en Afrique de l’Ouest -Bénin)

Cercle de Koutiala

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REMERCIEMENTS Au terme de son travail de terrain portant sur l’analyse de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala, l’Équipe nationale de renforcement de capacités (ENRC) du Mali tient à adresser ses sincères remerciements aux institutions et personnes ci-dessous : - l’ICRA pour la mise en œuvre du programme francophone de renforcement de capacités dans le cadre de la formation à l’approche RAD/CASE ; - l’IFDC pour la recherche et la mobilisation des ressources financières nécessaires à l’exécution de la formation aussi bien à Montpellier que sur le terrain au Mali ; - la Plate-forme nationale d’innovation rurale (PNI) et le Comité de pilotage (CP) du projet 1000s+ pour la confiance qu’ils ont placée en nous pour recevoir la présente formation en RAD/CASE ; - nos différentes institutions/organisations : le ministère de l’Agriculture, la Direction nationale de l’agriculture (DNA), l’Institut polytechnique rural/Institut de formation et de recherche appliquée (IPR/IFRA) de Katibougou, l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCAM), l’Association des organisations professionnelles paysannes (AOPP), l’Association malienne d’éveil pour le développement durable (AMEDD), l’Association pour le développement des activités de formation et de production (ADAF) Gallé, pour avoir accepté que nous consacrions une bonne partie de notre temps de travail à cette formation, malgré le manque de personnel. Nous tenons à remercier particulièrement le coordinateur du programme francophone du Centre international pour la recherche agricole orientée vers le développement (ICRA) en la personne de monsieur Toon DEFOER pour son appui constant tout au long de notre formation pendant les phases d’acquisition de connaissance et de terrain respectivement à Montpellier et à Bamako. Nos sincères remerciements s’adressent aussi à monsieur Bougouna SOGOBA, coordinateur de l’Organisation non gouvernementale (ONG) AMEDD et à tous ses collaborateurs pour avoir facilité la réalisation de toutes nos activités de terrain et doté l’équipe d’infrastructures et de moyens logistiques adéquats durant tout le séjour. Nous tenons également à remercier tous les responsables administratifs, les chefs des services, les élus locaux et régionaux (Koutiala et Sikasso) ; les institutions et organisations qui nous ont accueillis et appuyés matériellement et moralement pendant notre travail de terrain sur la filière maïs dans le Cercle de Koutiala. Nous remercions tous les acteurs directs de la production, de la transformation et de la commercialisation des villages suivants : Koutiala, Molobala, Nampossela, M’pèssoba, Nangorola, N’tosso, N’tonasso, Kintiéri, Kaniko, N’Goundjina qui ont manifesté leur intérêt au cours des différentes étapes de cette étude. Notre reconnaissance va également au chauffeur de l’AMEDD monsieur Kalifa GOÏTA, à la cuisinière madame KOUYATE Coumba GUISSE et aux gardiens Youssouf KONE et N'golo COULIBALY.

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SIGLES ET ABREVIATIONS ADAF/Gallé Association pour le développement des activités de formation et de

développement AFDI Agriculteurs français du développement international AMEDD Association malienne d’éveil au développement durable AOPP Association des organisations professionnelles paysannes APCAM Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali AR Assemblée régionale BNDA Banque nationale de développement agricole CASE Compétitivité des systèmes et entreprises agricoles CMDT Compagnie malienne de développement des textiles CP Comité de pilotage CPC Coopérative des producteurs de coton CPCV Coopérative de producteurs de coton et vivriers CRRA Centre régional de la recherche agronomique CSLP Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté CVIK Coopérative des vendeurs d’intrants de Koutiala DLCA Délégation locale de la chambre d’agriculture DNA Direction nationale de l’agriculture DRA Direction régionale de l’agriculture ENRC Équipe nationale de renforcement de capacités ESPGRN Équipe système pour la production et la gestion des ressources naturelles FAFPA Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage FAMAB Fabrique malienne d’aliments bétail FAO Fonds des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture FCFA Francs cfa FENATRA Fédération nationale des transformateurs FFOM Forces, faiblesses, opportunités et menaces Ha Hectare ICRA Centre international pour la recherche agricole orientée vers le IER Institut d’économie rurale IFDC Centre international pour le développement de la fertilité IPR/IFRA Institut polytechnique rural / Institut de formation et de recherche appliquée LOA Loi d’orientation agricole M.A Ministère de l’Agriculture NB Notez bien OMA Observatoire des marchés agricoles ONG Organisation non gouvernementale OP Organisation paysanne PAFISEM Projet d’appui à la filière semencière PAM Programme alimentaire mondial PCDA Programme de compétitivité et de diversification agricole PNI Plate-forme nationale d’innovation RAC Réseau d’appui/conseil RAD Recherche action pour le développement RAD/CASE Recherche action pour le développement / Compétitivité des systèmes et

entreprises agricoles SAP Système d’alerte précoce SATDR Schéma d’aménagement du territoire et du développement rural

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SDDR Schéma directeur du développement rural SYCOV Syndicat des cotonniers et vivriers t tonne UC CPCV Union communale des coopératives des producteurs de coton et de vivriers UCPTC Union des coopératives des producteurs et transformateurs de céréales UPC Union des producteurs de coton

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TABLE DES MATIERES 1- INTRODUCTION ................................................................................................................. 1 2 - METHOLOGIE DE RECHERCHE ET D’ANALYSE DES INFORMATIONS................ 3

2. 1. Identification et localisation des acteurs ........................................................................ 3 2. 2. Recherche des informations ........................................................................................... 4 2. 3. Analyse des informations ............................................................................................... 4 2. 4. Restitution et validation des résultats d’analyse ............................................................ 4

3 - CONNAISSANCES SUR LA ZONE D’ETUDE (CERCLE DE KOUTIALA) ................. 6 3. 1. Ressources du Cercle ..................................................................................................... 6 3. 2. Environnement socio-économique et institutionnel....................................................... 6

4 - IMAGE CONTEXTE AUTOUR DE LA FILIERE MAIS DE KOUTIALA ...................... 8 4. 1 – Sous système production.............................................................................................. 8 4. 2 – Sous système transformation........................................................................................ 8 4. 3 – Sous système commercialisation.................................................................................. 9 4. 4 – Structures d’appuis....................................................................................................... 9 4. 5 – Système opérationnel de la filière maïs de Koutiala .................................................. 11 4. 6 – Flux de la filière maïs................................................................................................. 11 4. 7 - Problématique de la filière maïs de Koutiala .............................................................. 12

5 - RELATIONS ENTRE LES ACTEURS ............................................................................. 14 5. 1. Relations entre les acteurs du même sous-système...................................................... 16 5. 2. Relations entre les acteurs de sous-systèmes différents ............................................... 16

6 - ANALYSE DES FORCES ET FAIBLESSES, DES OPPORTUNITES ET DES MENACES (FFOM) DE LA FILIERE MAÏS DE KOUTIALA............................................. 17

6. 1. Forces ........................................................................................................................... 19 6. 2. Faiblesses ..................................................................................................................... 20 6. 3. Opportunités ................................................................................................................. 20 6. 4. Menaces........................................................................................................................ 20

7 - FORCES MOTRICES ET SCÉNARIOS ........................................................................... 22 7. 1. Scénario optimiste ........................................................................................................ 24 7. 2. Scénario réaliste ........................................................................................................... 24 7. 3. Scénario stable ou stationnaire..................................................................................... 25 7. 4. Scénario pessimiste ...................................................................................................... 25

8 - OPTIONS STRATÉGIQUES............................................................................................. 26 8. 1. Descriptions des options et des actions possibles ........................................................ 27

8.1.1. Renforcement du niveau d’organisation des acteurs et leurs capacités ................. 27 8.1.2. Renforcement du partenariat entre les différents acteurs ....................................... 27 8.1.3. Développement et mise en œuvre d’un plan de marketing .................................... 28 8.1.4. Amélioration de l’accès au crédit agricole et aux ressources financières, matérielles et humaines .................................................................................................... 29 8.1.5. Développement de l’agro-industrie........................................................................ 29 8.1.6. Amélioration de la disponibilité de l’information sur les filières agricoles........... 30 8.1.7. Amélioration des techniques et technologies de production et de transformation. 30

8. 2. Plan d’actions ............................................................................................................... 31 9 - CONCLUSION ET PERSPECTIVES................................................................................ 36

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LISTE DES TABLEAUX ET FIGURE Tableau 4.1 Récapitulatif des structures d’appuis ………………………………...……… 10Tableau 5.1 Identification des acteurs …………………………………………………… 14Tableau 5.2 Typologie et relations entre les acteurs directs de la filière maïs……...….… 15Tableau 6.1 Analyse des forces, faiblesses opportunités et menaces (FFOM) du système

opérationnel de la filière maïs……………………………….………………. 17Tableau 7.1 Scénarios élaborés à partir des cinq facteurs déterminants …………………. 23Tableau 8.1 Options stratégiques de la filières maïs selon les trois scénarios ……..…….. 26Tableau 8.2 Plan stratégique pour l’amélioration de la filière maïs dans le Cercle de

Koutiala…………….………………………………………………………… 32 Figure 4.1

Image contexte de la filière maïs de Koutiala (photo) …………..………….. 13

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RESUME Le maïs, céréale prisée pour son rendement élevé à l’ha (2,5-5 t/ha ; Source : rapport service de l’agriculture de Koutiala) et sa précocité en période de soudure, est cultivée par presque tous les exploitants du Cercle de Koutiala. Le nombre élevé de producteurs de maïs et la place que cette céréale occupe dans nos habitudes alimentaires, ont drainé plusieurs types d’acteurs tels que les commerçants, les transformateurs, les structures d’encadrement technique et d’appui financiers pour une valorisation de la dite céréale. Cependant, le maïs produit à Koutiala se trouve être confrontée à un défit de compétitivité. C’est dans le souci de contribuer à l’amélioration de la compétitivité de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala que l’Équipe nationale de renforcement de capacités (ENRC) y a réalisé une étude en vue d’analyser la problématique de développement de cette filière. Pour la réalisation de cette étude, l’ENRC a adopté la méthodologie suivante : 1. recherche documentaire ; 2. rencontres avec tous les types d’acteurs concernés dans le but d’échanges d’idées et

d’informations ; 3. analyse des données issues de ces rencontres ; 4. validation des résultats par les acteurs concernés. Après une recherche documentaire auprès de certaines structures d’encadrement, des entretiens semi structurés ont été réalisés auprès de tous les acteurs de la filière dans la ville de Koutiala, suivis de rencontres sur le terrain au niveau des villages retenus pour l’étude. Les outils de la RAD/CASE comme l’image contexte, l’analyse des acteurs et des relations entre acteurs, l’analyse des forces, des faiblesses, des menaces et des opportunités (FFOM) et la planification par scénarios ont été utilisés pour capitaliser et analyser les informations. La représentation imagée de la problématique de la filière à travers l’image contexte, a permis de visualiser une masse d’informations sur les acteurs. En effet, cet outil a permis de construire le système opérationnel de la filière et des sous systèmes de la production, de la transformation et de la commercialisation. Cette représentation a également permis de mettre en relief les relations externes et internes du système opérationnel d’une part et d’autre part les acteurs indirects apportant différents appuis techniques et financiers. La complexité de la problématique de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala s’explique par la multiplicité des flux internes et externes du système opérationnel et les interactions entre les éléments du système opérationnel. L’analyse des relations entre les acteurs des différents sous systèmes a mis en évidence la nature des relations qui se résume par l’entraide, la prestation de services, l’achat et la vente. Il arrive quelquefois qu’entre certains acteurs qu’il n’y ait aucune relation. Cette étude a mis en exergue la liberté qui existe entre les différents acteurs à collaborer ensemble. Suite à l’analyse FFOM de la filière, cinq facteurs déterminants ou forces motrices ont été retenus. Il s’agit entre autres de : - pluviométrie ; - demande/offre de maïs (marché) ; - crédit agricole ; - coût des intrants agricoles ; - politiques nationales et ou régionales.

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Suivant l’évolution des forces motrices et leur évolution dans le temps, on peut avoir des influences négatives ou positives sur le fonctionnement du système opérationnel. Dans une perspective de développement durable de la filière, quatre scénarios ont été élaborés suivant l’évolution des tendances des forces motrices sur des prévisions d’une dizaine d’années. Il s’agit des scénarios volontariste, tendanciel, stationnaire et pessimiste. Ces scénarios, suivant leur évolution, peuvent avoir des effets positifs sur la filière tel que l’accroissement de la productivité et de la production, la relance de la transformation et de la commercialisation. À l’inverse, ces effets peuvent également être négatifs entraînant la baisse de production ou le manque de performance dans l’ensemble des maillons de la filière. Les scénarios sont des outils d’aide à la décision permettant aux autorités et aux acteurs de la filière de prendre les mesures nécessaires qui s’imposent lorsque chacun des cas se présente. Dans le cas précis de notre étude de la problématique, trois scénarios (volontariste, réaliste et pessimiste) ont été retenus compte tenu de notre objectif d’améliorer la compétitivité de la filière maïs de Koutiala. En réponse aux effets des trois scénarios choisis, sept options stratégiques ou pistes de solutions ont été proposées. Ces pistes de solutions sont les suivantes : 1. renforcement du niveau d’organisation des acteurs et leurs capacités ; 2. renforcement du partenariat entre les différents acteurs ; 3. développement et mise en œuvre d’un plan de marketing ; 4. amélioration de l’accès au crédit agricole et aux ressources financières, matérielles et

humaines ; 5. développement de l’agro-industrie ; 6. amélioration de la disponibilité de l’information sur les filières agricoles ; 7. amélioration des techniques et technologies de production. A l’issue de l’analyse de la problématique de la filière maïs, l’ENRC a élaboré un plan d’actions stratégiques basé sur la réalisation des options stratégiques. Ce plan a été restitué et validé en atelier par les acteurs impliqués dans le développement de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala. La compétitivité de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala, passe obligatoirement par la mise en œuvre de ce plan impliquant la participation responsable de tous les acteurs identifiés évoluant en faveur de la promotion de la filière maïs. Ce plan d’actions vise à optimiser les atouts de la filière en vue de mieux répondre aux contraintes identifiées.

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1- INTRODUCTION L’économie malienne repose essentiellement sur le secteur rural qui occupe à lui seul près de 80 % de la population du pays. Les exportations des produits agricoles (principalement le coton) contribuent pour plus de 75 % des recettes d’exportation et le taux de croissance moyen de la production est d’environ 4 % par an (SDDR-MA). Malgré les efforts consentis par les gouvernements successifs pour insuffler une nouvelle dynamique à la croissance agricole, le sous-secteur de l’agriculture, en dépit de ses énormes potentialités (terres cultivables et ressources humaines), reste toujours en deçà des résultats attendus. Le développement insuffisant de l’industrie agro-alimentaire et des infrastructures de commercialisation ne permet pas de nos jours, au sous-secteur de l’agriculture, de produire la croissance nécessaire pour induire une dynamique de croissance accélérée durable à l’économie nationale, dans la perspective d’une réduction significative de la pauvreté, surtout en milieu rural. L’accroissement du secteur privé dans la commercialisation des produits agricoles résulte d’une volonté politique de libéralisation de l’économie et du marché pour une meilleure valorisation et un accroissement de la part du marché des productions agricoles. Cependant, l’inorganisation et le dysfonctionnement des marchés locaux et national, la faible capacité financière des opérateurs privés et des producteurs, l’insuffisance de formation et de professionnalisme de la plupart des acteurs impliqués, la faible qualité des produits liée à la méconnaissance ou au non respect des normes et la faible diversification des opportunités d’accroissement des revenus etc., ont fortement handicapé la commercialisation des produits agricoles. Face à ce constat, la compétitivité de l’agriculture malienne s’impose comme un enjeu et un défi à relever en vu de tirer le maximum de profit de la globalisation des échanges commerciaux. Pour ce faire, des changements s’imposent tant au niveau individuel que collectif, institutionnel et organisationnel. Ces changements doivent faire appel à de nouveaux savoirs, savoir-faire et savoir être pour mieux répondre aux exigences actuelles du développement agricole durable. Ces changements font appel à une innovation de l’agriculture pour en faire le moteur de la croissance économique du pays. L’analyse de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala entreprise par l’ ENRC à la demande de la PNI et du Comité de pilotage du projet 1000s + de l’ IFDC s’inscrit dans le cadre de ce changement. Elle fait appel à une nouvelle approche de développement participatif durable basée sur le co-apprentissage et la co-innovation et exige la participation responsable et active de tous les acteurs impliqués. Son but est de contribuer à résoudre le paradigme du développement et de la promotion de ladite filière par l’application des outils de la RAD dans la perspective d’une amélioration de la compétitivité de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala. L’ENRC est une équipe pluridisciplinaire et pluri institutionnelle créée par la Plate-forme nationale d’innovation rurale et composée de représentants de la Direction nationale de l’agriculture, de l’Institut polytechnique rural / Institut de formation et de recherche appliquée de Katibougou, l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali, l’Association

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des organisations professionnelles paysannes, l’Association malienne d’éveil pour le développement durable. Cette étude de terrain qu’elle a réalisée a un but essentiellement pédagogique. Elle rentre dans le cadre de la phase pratique de son programme de formation à l’ICRA basée sur le renforcement de capacités. Les outils RAD/CASE utilisés lors de l’analyse de la filière maïs ont essentiellement porté sur l’image contexte, l’analyse des acteurs, l’analyse des forces, des faiblesses, des opportunités et des menaces, l’identification des forces motrices et des scénarios, et enfin l’élaboration des options stratégiques et du plan d’actions stratégiques. Les méthodes utilisées sont l’identification et la localisation des acteurs à rencontrer, la recherche documentaire, les rencontres avec tous les types d’acteurs concernés dans le but d’échanges d’idées et d’informations, l’analyse des données issues de ces rencontres, la restitution et la validation des résultats par les acteurs concernés.

Mécanisation de la filière maïs Maîtrise des techniques culturales

Augmentation de la production

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2 - METHOLOGIE DE RECHERCHE ET D’ANALYSE DES INFORMATIONS La méthodologie adoptée pour l’étude de terrain dans le cadre de l’amélioration de la compétitivité de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala a porté sur :

1. l’identification et la localisation des acteurs à rencontrer ; 2. la recherche d’informations auprès des acteurs ; 3. l’analyse des informations collectées ; 4. la restitution et la validation des résultats d’analyse auprès des acteurs.

2. 1. Identification et localisation des acteurs Dans la filière maïs nous avons deux grands types d’acteurs qui interviennent dans la production, dans la transformation et dans la commercialisation. Il s’agit des acteurs directs et des acteurs indirects. Les acteurs directs sont ceux qui travaillent au sein du système opérationnel et les acteurs indirects ceux qui interviennent dans les différents processus de la filière en appui conseil, en renforcement de capacités et dans l’appui financier. C’est à la suite de l’atelier de présentation du programme d’activités de l’ENRC tenu le 11 décembre 2006 à Koutiala et à la réunion de travail avec l’ONG AMEDD que le programme de travail a été élaboré. Immédiatement après ledit atelier, une liste d’acteurs, de structures ou d’organisations d’appui par localité a été élaborée pour servir de répertoire d’acteurs à visiter. La mise en application de ce programme a permis de visiter les structures et acteurs suivants :

- la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT) ; - la coopérative des motorisés de Kaniko ; - la coopérative des vendeurs d’intrants de Koutiala ; - le Secteur de l’agriculture de Koutiala ; - la Délégation locale de la chambre d’agriculture de Koutiala (DLCA); - les représentants des motorisés, des semenciers et des commerçants de Molobala ; - la mairie, la sous préfecture et les commerçants de M’Pèssoba ; - les semenciers de Drissabougou, M’Pèssoba ; - les minoteries de N’Tosso ; - les non motorisés de Koutiala ; - les motorisés et les non motorisés de Nangorola ; - la coopérative des commerçants de céréales de Koutiala ; - le syndicat des transporteurs de Koutiala ; - les minoteries et les non motorisés de Namposséla ; - la coopérative des semenciers de N’Goundjina ; - la coopérative des transformateurs de Kintiéri ; - l’Observatoire des marchés agricoles (OMA); - la coopérative des transformateurs de Koutiala ; - l’association des transformatrices (Nanfen Duman) de Koutiala ; - la Banque de développement du Mali (BNDA) ; - la Kafo jiginew de Koutiala ; - le Centre régional de recherche agricole de Sikasso (CRRA) ; - l’Assemblée régionale de Sikasso - la Direction régionale du commerce et de la concurrence de Sikasso (DRCC) ;

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- la Direction régionale de l’agriculture de Sikasso (DRA).

2. 2. Recherche des informations La recherche des informations s’est faite principalement à travers les visites aux acteurs et la recherche documentaire. La documentation fournie par certaines structures et exploitée par l’ ENRC a essentiellement porté sur les rapports d’activités de l’AMEDD, le répertoire de la filière maïs de la Direction régionale de l’agriculture (DRA), les rapports de la Région CMDT de Koutiala, les bulletins d’information, les documents de diagnostic de la filière maïs et de politique régionale des filières de l’Assemblée régionale de Sikasso, etc. (voir liste en annexe). Quant aux entretiens avec les acteurs, nous avons au préalable élaboré un guide d’entretien par catégorie d’acteurs (producteurs, transformateurs, commerçants). L’entretien avec les structures d’appui a porté sur des questions transversales à l’ensemble des segments de la filière (voir annexe).

2. 3. Analyse des informations L’analyse des informations a porté sur l’utilisation des outils RAD/CASE tels que l’image contexte, l’analyse des acteurs, l’analyse des forces, des faiblesses, des opportunités, des menaces et la planification par scénarios.

2. 4. Restitution et validation des résultats d’analyse Au terme de l’analyse des informations, trois mini ateliers de restitution ont été organisés principalement avec les acteurs directs et indirects regroupés dans trois localités différentes : M’Pèssoba, Molobala et Koutiala. Ces ateliers visaient à recueillir les réactions des acteurs sur les résultats d’analyse des informations collectées. Ces ateliers ont abouti à l’atelier final de présentation du rapport de l’ENRC qui résume la problématique de la compétitivité de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala et propose un plan d’actions aux acteurs, reposant sur un ensemble de pistes de solutions à mettre en œuvre. L’image contexte est la représentation schématique ou imagée d’une problématique dans son contexte. Elle permet de regrouper et de visualiser une masse considérable d’informations sur les acteurs et leur façon de voir une situation donnée. L’image contexte est un outil de la RAD/CASE utilisé pour rendre compte d’une situation complexe et pour aider un groupe de personnes à bâtir une compréhension commune d’une situation complexe. Pour cela, l’image contexte emploie des mots simples, des images de types bande dessinée et des icônes, pour présenter tous les aspects importants d’un thème central. Ce n’est pas une modélisation du système ni un diagramme de cause à effet. Une bonne image contexte doit avoir les caractéristiques suivantes : - un thème central clair et expressif sans ajout d’explications supplémentaires ; - une large variété d’informations subjectives, c’est-à-dire les points de vue et les sentiments

des acteurs aussi bien que des institutions ou organisations et leurs activités ; - des idées et des relations clairement montrées, de telle façon que l’image se rapportant à la

problématique raconte une histoire.

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Pour notre étude, le thème central est : Comment améliorer la compétitivité de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala ? L’image représentée est le résultat visuel de l’analyse des informations collectées auprès des différents acteurs directement et indirectement impliqués dans la production, la transformation et la commercialisation du maïs dans le Cercle de Koutiala. La représentation imagée des informations collectées sur la production, la transformation et la commercialisation a permis de définir le système opérationnel sur lequel l’équipe a concentré son analyse et a identifié des stratégies de développement. L’analyse de l’image contexte nous montre que certains acteurs des différents sous systèmes se retrouvent au niveau de regroupements associatifs comme les associations, les coopératives et les unions de coopératives. L’analyse des acteurs nous a permis de les classer en acteurs directs et indirects de la filière maïs. Elle permet de connaître les liens entre les acteurs du même segment (relations intra acteurs) et les liens entre les acteurs de segments différents (relations inter-acteurs). Cette analyse a fait ressortir les relations fonctionnelles entre les différents acteurs au niveau de chaque sous-système et entre les différents sous systèmes. L’outil utilisé pour cette analyse est une matrice représentée dans le tableau 5. 2. L’analyse FFOM est un outil qui nous a permis d’analyser la filière maïs dans son ensemble. Elle a permis de connaître les forces, faiblesses, opportunités et menaces au niveau de la production, de la transformation et de la commercialisation/transport. Les résultas de cette analyse sont consignés dans le tableau 6. 1. du document. Il faut noter la subjectivité dans cette analyse. Les forces peuvent être représentées par les avantages sur lesquels des acteurs ou des coopératives peuvent s’appuyer pour se développer. Les faiblesses sont des manques ou des insuffisances que les mêmes acteurs de la filière ressentent et qui entravent leur plein épanouissement. Quant aux opportunités, elles sont des atouts, qui, bien exploitées, peuvent devenir des forces pour les acteurs. Les menaces sont des situations ou des problèmes dont l’occurrence peut freiner le bon fonctionnement d’une action donnée dans la filière ou compromettre le développement de l’ensemble de la filière. Elles sont généralement externes à la filière.

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3 - CONNAISSANCES SUR LA ZONE D’ETUDE (CERCLE DE KOUTIALA)

3. 1. Ressources du Cercle Le Cercle de Koutiala est un des Cercles de la région de Sikasso. Il est limité au sud par le Burkina Faso, au nord par la région de Ségou et à l’ouest par la région de Koulikoro. Il couvre une superficie de 9 100 km² avec une population de 286 244 habitants (soit 31 habitants au km²). La pluviométrie moyenne est de 980 mm avec une température moyenne de 30 degrés. Le nombre de jours de pluies varie entre 38 et 72 jours/an (CMDT, 1987 - 1993). La population est composée de plusieurs ethnies : Miniankas, Bambaras, Dionkas, Peulhs, Bobos, etc. La population est constituée de plus de 79 % de ruraux travaillant essentiellement dans le secteur agro-sylvo pastoral.

3. 2. Environnement socio-économique et institutionnel De façon générale, la culture du maïs connaît un essor dans la région de Sikasso et de plus en plus dans le Cercle de Koutiala. Ce développement se voit tant par les superficies en augmentation d’année en année, que par le rendement élevé (2,5-5 tonnes/ha), la diversité variétale et la diversité des produits finis qui rentrent dans les habitudes alimentaires de la population. Sur une prévision de 665 905 tonnes de maïs au niveau national, la région de Sikasso à elle seule produit près de 414 000 tonnes avec une contribution d’environ 66 000 tonnes pour le Cercle de Koutiala (Rapport CMDT 2005/2006). L’environnement institutionnel du Cercle est assez développé avec la présence de plusieurs structures de développement et d’encadrement du monde rural au nombre desquelles on peut citer outre la CMDT, l’ESPGRN, des ONG dont AMEDD, la Délégation locale de la chambre d’agriculture, le Service d’agriculture. On note également la présence de plusieurs structures de micro finance en plus des banques. Nous pouvons entre autres citer la CMDT, la BNDA, la BDM, des caisses d’épargne et de crédits, la Kafo Jiginew, qui allouent des crédits aux OP dans le cadre de l’achat d’équipement, d’intrants et les appui dans la mobilisation de l’épargne rurale. Il existe plusieurs marchés ruraux qui constituent des débouchés pour l’écoulement du maïs. Le Cercle connaît une avancée significative en matière d’organisation du monde rural. C’est ainsi qu’on note plusieurs organisations paysannes qui jouent un rôle important dans l’approvisionnent des intrants et dans l’écoulement des produits. Aujourd’hui il existe plusieurs OP, CPC, UPC, des motorisées etc. Bien que constitutionnellement les terres appartiennent à l’État, la question de sécurité foncière constitue un problème certain dans le Cercle de Koutiala car le régime foncier reposant en grande partie sur le droit coutumier ne garanti pas un investissement sur les terres de culture. Les ressources forestières sont gérées selon les droits foncier, coutumier et administratif.

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Schéma de l’analyse de la filière maïs à partir de l’utilisation des outils de la RAD/CASE

Image contexte

Analyse des acteurs

Analyse FFOM

Forces motrices Scénarios

Options stratégiques

Plan d’actions

stratégiques

Analyse de la filière maïs avec les outils participatifs de la RAD/CASE

Filière maïs dans le Cercle de Koutiala

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4 - IMAGE CONTEXTE AUTOUR DE LA FILIERE MAIS DE KOUTIALA La réalisation de l’image contexte (figure 4. 1) autour de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala a permis de mettre en exergue tous les maillons de cette filière. Elle comprend trois sous systèmes qui sont la production, la transformation et la commercialisation. On distingue deux types d’acteurs reliés par des flux : - les acteurs directs des sous systèmes ; - les acteurs indirects situés hors des sous-systèmes qui viennent en appui aux acteurs directs.

4. 1 – Sous système production Le sous-système production est composé d’acteurs directement liés à la production de maïs. Ces acteurs peuvent être classés suivant leur niveau d’équipements agricoles en exploitants motorisés et non motorisés. Parmi ces exploitants, certains sont producteurs de semences améliorées. On distingue des gros, moyens et petits exploitants suivant les superficies exploitées. La taille des emblavures varie de 5 à 10 ha de maïs pour les motorisés ; de 0,5 à 4 ha pour les non motorisés et de 0,5 à 2 ha pour les semenciers. Les producteurs de la zone se retrouvent au sein de différents regroupements pour la défense de leurs intérêts matériels et moraux. On distingue : - les Coopératives des producteurs de coton et vivriers (CPCV) ; - les Unions communales des coopératives de producteurs de coton et vivriers (UC CPCV) ; - la Coopérative des exploitants motorisés ; - le Syndicat des cotonniers et vivriers (SYCOV). Les producteurs de maïs sont aussi des producteurs de coton, car suivant les directives techniques, la culture de maïs vient en rotation après celle du coton. En plus de la place que le maïs occupe dans l’autoconsommation, certains producteurs s’investissent plus dans la culture de maïs pour sa commercialisation.

Production de maïs La production de maïs du Cercle de Koutiala est passée de 48 868 t en 2004/2005 à 65 785 t en 2005/2006 pour une superficie de 37 101 ha (Source : rapport CMDT sur la transformation du maïs au village -Bakary GOÏTA)

4. 2 – Sous système transformation Le sous-système transformation est composé essentiellement de minoteries installées soit à titre privé ou à titre collectif. Elles ont été introduites en 1986 par la CMDT dans le but d’entamer une industrialisation des villages à travers la transformation de leur production de maïs. Ces minoteries, au nombre de huit dont la plupart (six) sont non fonctionnelles depuis le retrait de la CMDT, ont été confrontées à des problèmes de gestiondes produits finis. Les produits de la transformation sominoteries privées et collectives sont regroupées en cootransformateurs et de producteurs de maïs pour

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Résultats techniques des minoteries En trois ans (12 mois effectifs à raison de 4 mois par campagne agricole) de fonctionnement (1989-91) les 8 minoteries installées dans le Cercle de Koutiala ont transformé 989 045 kg de maïs avec un résultat brut d’exploitation de 7 427 646 Fcfa (Source : rapport CMDT sur la transformation du maïs au village -Bakary GOÏTA, 2005)

, de pièces de rechanges et de mévente nt : le son, les brisures, la farine. Les pératives et en unions communales de la défense de leurs intérêts. Les

transformatrices de maïs produisent de la brisure, de la farine et de la bière locale. Elles se retrouvent au sein d’une association dénommée « Nanfen Duman » (Bonnes épices). À part les minoteries, le sous-système de transformation comprend également : - la Fabrique malienne d’aliment bétail (FAMAB) ; -les moulins privés qui sont de petites unités de transformation faisant de la prestation de service.

4. 3 – Sous système commercialisation Le sous système commercialisation comprend deux types d’acteurs : - les commerçants qui peuvent être classés suivant leur capital en grossistes, demi-grossistes et détaillants ; - les collecteurs qui sont les premiers maillons entre les producteurs et les autres intermédiaires. Ils constituent les relais locaux des demi-grossistes. Les foires villageoises, foires agricoles et les marchés locaux nationaux, voire quelquefois sous régionaux, constituent les circuits de commercialisation. La commercialisation aboutit à la consommation qui est le dernier maillon de la chaîne des valeurs.

4. 4 – Structures d’appuis La filière maïs de Koutiala bénéficie de l’appui technique, financier et organisationnel de plusieurs structures /organisations, qui peuvent être gouvernementales ou non gouvernementales. Toutes ces structures d’envergure nationale ou locale concourent au développement de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala (voir tableau 4. 1). Certaines structures ou organisations apportent leurs appuis seulement aux producteurs. Ce sont : - le secteur de l’agriculture qui assure le transfert de technologies ; - la CMDT, la CVIK pour l’appui conseil et la fourniture des intrants ; - l’AFDI qui appuie les motorisés en équipements agricoles (tracteurs) ; - le PAFISEM qui appuie les producteurs semenciers dans la formation et l’approvisionnement en intrants céréales ; - la DLCA qui aide les OP et les coopératives à la recherche des documents et récépissés ; - l’AOPP pour la recherche de nouveaux projets pour le compte des producteurs, le plaidoyer ; - le FAFPA pour l’appui pour le renforcement des capacités ; - le service de la météorologie qui fournit les informations agro-météorologiques aux producteurs. D’autres structures appuient les transformateurs comme le Réseau d’appui/conseil (RAC) pour le renforcement de capacités, les visites d’échanges d’expériences et la structuration des OP. Les appuis transversaux aux acteurs directs sont effectués par les structures suivantes : le Projet 1000s+ / IFDC à travers l’ONG AMEDD, la BNDA, la Kafo Jiginew, l’OMA, l’ONG Afrique verte, la coopérative des transporteurs et le SAP. Les types d’appuis sont : - appuis organisationnels des coopératives ; - appuis financiers ; - organisation de foires agricoles ; - bourses agricoles ; - fourniture d’informations sur les marchés et les prix des produits agricoles.

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Tableau 4. 1: Récapitulatif des structures d’appui Structures techniques/organisations

Types d’appuis Acteurs concernés

Agriculteurs français pour le développement international (AFDI)

- appui en équipements agricoles (tracteurs)

- exploitants motorisés

Projet d’appui aux filières semencières (PAFISEM)

- formation et appui dans l’approvisionnement en intrants

- producteurs semenciers

Délégation locale de la chambre d’agriculture (DLCA)

- appui aux OP et coopératives à la recherche des documents officiels

- producteurs

Secteur de l’agriculture - encadrement technique - producteurs Association des organisations professionnelles paysannes (AOPP)

- plaidoyer et recherche de nouveaux projets

- producteurs

Compagnie Malienne pour le développement des textiles (CMDT)

- octroi d’intrants agricoles, -création des banques de céréales - encadrement technique

- producteurs

Coopérative des vendeurs d’intrants de Koutiala (CVIK)

- fourniture en intrants agricoles - commerçants d’intrants agricoles

Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA)

Renforcement des capacités Exploitants motorisés

Réseau d’appui conseil (RAC)

- renforcement de capacités - visite d’échanges - appui organisationnel

- transformatrices

Coopérative des transporteurs - transport de la matière première et des produits finis

- Producteurs, Transformateurs, commerçants

ONG AMEDD / IFDC Projet 1000s+

- appui organisationnel des coopératives - appui financier - organisation de foires agricoles

- Producteurs, transformateurs, commerçants

Banque nationale de développement agricole (BNDA) et Kafo Jiginew

- octroi de crédits agricoles - Producteurs, transformateurs, commerçants

Observatoire des marchés agricoles (OMA)

- observation et diffusion des prix des produits agricoles

- Producteurs, transformateurs, commerçants

ONG Afrique verte - organisation des bourses de céréales - Producteurs, transformateurs, commerçants

Système d’alerte précoce (SAP) - informations sur la sécurité alimentaire - Producteurs, transformateurs, commerçants

Météo - informations agro météorologiques, - fourniture de pluviomètres - appui conseil

- Producteurs

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4. 5 – Système opérationnel de la filière maïs de Koutiala La réalisation de l’image contexte nous a permis de centraliser le thème de notre étude sur le système opérationnel regroupant les acteurs directs de la filière. Le système opérationnel défini par notre image contexte est l’ensemble des acteurs directs interagissant entre eux sur lesquels nous focaliserons notre analyse et formulerons des options stratégiques en vue de répondre à la problématique posée. Les sous systèmes composant le système opérationnel sont au nombre de trois. Ce sont : - le sous système de production ; - le sous système de transformation ; - le sous système de commercialisation.

4. 6 – Flux de la filière maïs Les éléments du système opérationnel interagissent entre eux à travers différents flux qui sont schématisés sur l’image contexte par des flèches de différentes couleurs : - la couleur verte désigne la production ainsi que ses différents appuis ; - la couleur jaune or concerne tout ce qui a trait à la transformation ; - la couleur rose indique la commercialisation et tous ses flux ; - la couleur bleue indique les appuis transversaux que reçoit la filière ; - la couleur blanche désigne les inputs et les outputs. Au sein du système opérationnel, les flux identifiés se traduisant par l’achat et la vente, ont été les suivants : - les producteurs fournissent la matière première, en l’occurrence le maïs, aux

transformateurs et ces derniers se ravitaillent en matière première chez les premiers ; - les producteurs vont vers les commerçants pour la vente de leur production de maïs ; - les commerçants s’approvisionnent auprès des producteurs par l’intermédiaire des

collecteurs ; - les transformateurs et les commerçants sont reliés par l’achat et la vente des produits finis

de la transformation et de la matière première. De l’intérieur vers l’extérieur, deux types de flux ont été observés : - les demandes d’appui émanant des différents acteurs des sous systèmes production,

transformation et commercialisation ; - les produits de la récolte (maïs frais, maïs grain) et de la transformation (farine, son et

brisures) sortent du système opérationnel. De l’extérieur vers l’intérieur du système opérationnel, nous observons de nombreux flux (inputs) : - les appuis des services techniques (Service de l’agriculture, la CMDT, le PAFISEM) ; la

DLCA, l’AOPP, le RAC, les ONG Afrique verte et l’AMEDD ; - les appuis financiers ( Kafo jiginew, BNDA) ; - les appuis en information (OMA, Météo, SAP) ; - les appuis en équipement (AFDI).

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12

4. 7 - Problématique de la filière maïs de Koutiala De l’analyse de la filière, il ressort que les sous systèmes production, transformation et commercialisation bénéficient tous de l’appui technique, organisationnel et financier des structures non gouvernementales comme les ONG AMEDD et Afrique verte, Kafo Jiginew, BNDA et OMA. Toutefois, il faut signaler que les sous systèmes transformation et commercialisation enregistrent peu de relations avec l’extérieur. Par contre le sous système production, comparé aux autres sous systèmes, bénéficie d’un nombre important d’appuis avec les structures aussi bien gouvernementales que non gouvernementales. Les relations qui existent entre les différents acteurs du système opérationnel ne sont pas régulières et sont informelles. Les sous systèmes sont en relation entre eux par le biais de l’achat et de la vente, avec la méconnaissance des plus values au niveau de chaque sous système. En conclusion à cette analyse de l’image contexte, nous pouvons dire que les sous systèmes transformation et commercialisation sont les maillons faibles de la filière. D’où la nécessité d’une étude de la problématique de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala pour une relance des activités de transformation et une meilleure organisation du marché. Figure 4. 1: Image contexte de la filière maïs de Koutiala (cf. Photo page suivante)

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5 - RELATIONS ENTRE LES ACTEURS Tableau 5. 1 : Identification des acteurs

Acteurs directs (Ceux auxquels les produits appartiennent à un moment

donné)

Acteurs indirects (Structures techniques/Organisations d’appui)

Production : - Exploitants motorisés - Exploitants non motorisés - Coopérative des exploitants motorisés - Coopérative des producteurs de coton et vivriers (CPCV) - Syndicat des cotonniers et vivriers (SYCOV)

- Vendeurs d’intrants - Producteurs semenciers - Banque nationale de développement agricole (BNDA) - Kafo Jiginew - Secteur de l’agriculture - Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT) - Association malienne d’éveil et de développement durable (ONG-AMEDD) - Centre international pour le développement de la fertilité (IFDC- Projet 1000s+) - Délégation locale de la chambre d’agriculture (DLCA) - Programme d’appui à la filière semencière du Mali (PAFISEM) - Agriculteurs français du développement international (AFDI) - Association des organisations professionnelles paysannes (AOPP) - Météo - Système d’alerte précoce (SAP)

Transformation : - Minoteries - Transformatrices (Nafen Duman) - Fabrique malienne d’aliment bétail (FAMAB) - Moulins privés - Coopératives des transformateurs - Union des coopératives des producteurs et transformateurs céréaliers (UC PTC)

- Réseau d’appui conseil (RAC) - Banque nationale de développement agricole (BNDA) - Kafo Jiginew - ONG Afrique verte - Association malienne d’éveil et de développement durable (ONG-AMEDD) - Centre international pour le développement de la fertilité (IFDC -Projet 1000s+) - Secteur de l’agriculture - Transporteurs

Commercialisation : - Commerçants céréaliers - Collecteurs - Coopérative des commerçants

- ONG Afrique verte - Association malienne d’éveil et de développement durable (ONG-AMEDD) - Centre international pour le développement de la fertilité (IFDC -Projet 1000s+) - Observatoire du marché agricole (OMA) - Banque nationale de développement agricole (BNDA) - Kafo Jiginew - Transporteurs

La matrice suivante nous montre les types d’acteurs et les relations qui existent entre eux. Ces relations sont, selon le cas, libres, étroites ou inexistantes.

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Matrice 5. 2 : Typologie et relations entre les acteurs directs de la filière maïs

Producteurs Transformateurs Commerciaux

Motorisés Nonmotorisés

Minoteries Transformatrices(Nafen Duman)

FAMAB

Commerçants Collecteurs

Motorisés Coopérative Prestation Achat/ventemaïs

Achat/vente maïs Achat/ vente maïs

Achat/vente groupé

- Producteurs

Non motorisés

Entraide

Achat/vente maïs

Achat /vente maïs

-

Achat/vente

Achat/vente en détail

Minoteries Union

Prestation

-

Contrats verbaux

-

Transforma- trices (Nafen Duman)

Association

-

Achat/vente

-

Transformateurs FAMAB

FAMAB -

-

Commerçants Coopérative

Contrat de prestation

Com

merciaux

Collecteurs Entraide

- : Pas de relation NB: Les relations sont les mêmes en dessous et au dessus de la diagonale (partie hachurée et partie claire) L’absence des moulins privés est due au fait qu’ils n’apportent pas de valeur ajoutée au maïs. Ces moulins font la prestation de service pour la consommation.

5. 1. Relations entre les acteurs du même sous-système On appelle relations intra acteurs les liens entre les acteurs d’un même sous système. Par exemple, nous pouvons citer : - les relations entre les motorisés se qui se font au sein de la coopérative, pour la défense de

leurs intérêts (contrats, entretien des engins) ; - les relations entre les motorisés et les non motorisés qui se réalisent dans les prestations de

service (labour, transport…) ; - les relations entre les non motorisés dans l’entraide ; elles sont ponctuelles au moment des

entretiens des cultures et récoltes ; - les relations entre les minoteries qui sont faites au sein de leur union. On note une faiblesse

dans ces relations malgré l’existence de cette union ; - les relations entre les minoteries et les transformatrices qui consistent en des prestations de

service suivant la nécessité ; - les relations entre les transformatrices qui se passent au sein de leur association ; - les relations entre les commerçants se situant au niveau de leur coopérative qui fonctionne

relativement bien par rapport aux autres coopératives ; - les relations entre les commerçants et les collecteurs caractérisées par des contrats de

prestation de service ; - les relations d’entraide entre les collecteurs.

5. 2. Relations entre les acteurs de sous-systèmes différents Ces relations concernent les acteurs qui n’appartiennent pas au même segment de la filière par exemple : - les relations entre les motorisés et les commerçants qui se font par l’achat /vente groupé,

fournissant une importante quantité de maïs ; - les relations entre les motorisés et les minoteries se résumant à l’achat /vente du maïs dans

l’informel ou très rarement par contractualisation ; - les relations d’achat /vente de maïs entre les motorisés et les transformatrices ; - les relations entre les non motorisés et les minoteries généralement axées sur l’achat /vente

du maïs ; - les relations entre les minoteries et les commerçants à travers des contrats verbaux de

demande de maïs ; - les relations entre les collecteurs et les non motorisés se situant dans le cadre de

l’achat/vente de petites quantités de maïs. NB : Il faut noter que la FAMAB a momentanément arrêté la transformation du maïs pour la fabrication d’aliment volaille suite à la mévente de ce produit au profit de l’aliment bétail qu’elle fabrique à base de graines de coton.

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6 - ANALYSE DES FORCES ET FAIBLESSES, DES OPPORTUNITES ET DES MENACES (FFOM) DE LA FILIERE MAÏS DE KOUTIALA

Les forces et les faiblesses sont internes à la filière tandis que les opportunités et les menaces sont internes à la filière. Tableau 6. 1 : Analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces (FFOM) du système

opérationnel de la filière maïs Production FORCES FAIBLESSES - Superficies emblavées très importantes ; - Diversité variétale * ; - Rendement élevé (2,5 - 5 tonnes/ha) par rapport aux autres céréales sèches ; - Existence des coopératives et des unions des producteurs.

- Fertilisation minérale du maïs liée à la culture du coton ; - Limitation des terres cultivables à cause de la démographie et des pâturages ; - Manque de concertation sur les prix d’achat / vente du maïs ; - Faible productivité de maïs due au non renouvellement des semences des variétés améliorées par les producteurs ; - Insuffisance des infrastructures de conditionnement et de stockage de maïs ; - Vente d’intrants (engrais et herbicides) à des prix dérisoires par les paysans (bradage) ; - Faible valorisation des produits agricoles ; - Difficultés d’accès aux crédits * ; - Faible fonctionnalité des coopératives.

OPPORTUNITÉS MENACES - Existence de politiques de développement de la filière (niveau local, régional et national) ; - Existence du Projet 1000s+ * ; - Organisation des bourses de céréales ; - Constitution des stocks de sécurité alimentaire (banques de céréales) ; - Marché porteur ; - Existence de la FENATRA ; - Forte consommation du maïs dans l’alimentation humaine et animale ; - Disponibilité des équipements agricoles (mécanisation agricole) ; - Présence de l’ONG AMEDD * ; - Existence de lignes de crédits agricoles dans les différentes banques * ; - Existence d’un circuit d’approvisionnement d’intrants (semences, engrais, herbicides).

- Pluviométrie aléatoire ; - Dégradation des sols ; - Coût élevé de l’électricité et des hydrocarbures * ; - Pauvreté accrue en milieu rural ; - Instabilité des prix des intrants agricoles ; - Non disponibilité des intrants à temps.

* : Transversal : est valable pour la production, la transformation et la commercialisation.

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Transformation FORCES FAIBLESSES - Existence des coopératives et des unions des transformateurs ; - Forte capacité de transformation des minoteries (200 tonnes/campagne) en moyenne pendant quatre mois d’activité ; - Existence de la FAMAB ;

- Insuffisance de marketing ; - Mévente de la farine suite à la difficulté de conservation ; - Insuffisance d’infrastructures de stockage, de séchage et de conditionnement ; - Non fonctionnalité de la presque totalité des minoteries installées à Koutiala ; - Faible partenariat entre producteurs et transformateurs ; - Instabilité du prix de la matière première ; - Méconnaissance de la FENATRA par les coopératives des transformateurs ; - Faible organisation des acteurs des minoteries - Faible fonctionnalité des coopératives de transformateurs.

OPPORTUNITES MENACES - Existence de marchés extérieurs porteurs ; - Organisation des bourses de céréales et de foires agricoles ; - Forte demande de maïs dans la fabrication de l’aliment volaille ; - Disponibilité de la matière première ; - Existence de la FENATRA.

- Concurrence des farines importées ; - Faible disponibilité des pièces de rechange des minoteries ; - Insuffisance dans la sensibilisation, la formation et l’information des acteurs dans l’utilisation des minoteries ; - Instabilité du prix de la matière première ; - Manque de confiance entre les acteurs de la filière.

Commercialisation /Transport FORCES FAIBLESSES - Disponibilité de la matière première (forte production de maïs) en année de bonne pluviométrie ; - Bonne organisation des commerçants ; - Existence d’un parc auto bien fourni.

- Vente de maïs en vrac (mélange de couleurs) ; - Faiblesse dans les rapports de partenariat entre les producteurs, les transformateurs et les commerçants (non formels) ; - Faible surface financière ; - Manque de confiance entre les acteurs de la filière (producteurs, transformateurs, commerçants) ; - Insuffisance de magasins de stockage ; - Méconnaissance des textes régissant le transport ; - Non respect des échéances de paiement des prestations de service des transporteurs ; - Coût élevé du transport.

Circuit de distribution du maïs

Transformateurs, consommateurs, aviculteurs

Grossistes, semi-grossistes, détaillants au niveau des villes

Collecteurs intermédiaires au niveau des foires hebdomadaires

Collecteurs villageois

Résultats techniques des minoteries En trois ans (12 mois effectifs à raison de 4 mois par campagne agricole) de fonctionnement (1989-91) les 8 minoteries installées dans le Cercle de Koutiala ont transformé 989 045 kg de maïs avec un résultat brut d’exploitation de 7 427 646 Fcfa (Source : rapport CMDT sur la transformation du maïs au village -Bakary GOÏTA)

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OPPORTUNITES MENACES - Existence de marchés ; - Demande forte à l’intérieur comme à l’extérieur du pays ; - Libéralisation des prix ; - Globalisation des échanges commerciaux (pour ceux qui ont les moyens d’exporter leurs produits). - organisation de bourses aux céréales

- Concurrence du maïs étranger (prix); - Rupture des stocks des hydrocarbures ; - Dégradation des infrastructures routières ; - Concurrence déloyale avec les vendeurs d’intrants informels (produits de contrefaçon); - Globalisation des échanges commerciaux (pour ceux qui npas les moyens).

’ont

Les bourses: un outil de commercialisation Evolution des volumes commercialisés en tonnes de maïs

20 000

15 000

10 000

5 000

0 2001 02 2 3 20 20 5

6. 1. Forces Le maïs a un potentiel de production plus élevé que les autres céréales sèches (mil, sorgho), par contre il est plus sensible aux aléas climatiques (mauvaise répartition des pluies et excès d’eau surtout en début de cycle). La disponibilité en terres et en équipements (tracteurs, charrues, charrettes, semoirs …) dont disposent les producteurs font que la production de maïs observe une forte progression. Le Cercle de Koutiala a produit 12 % de la production régionale en maïs en 2005/2006 (Plan de campagne, DNA MA). Il existe des lignes de crédits et des appuis techniques ainsi que des formes d’organisations qui supportent cette production. Au niveau du maillon transformation, nous pouvons noter la présence des unités de transformation et la Fabrique d’aliment bétail qui sont équipées et qui travaillent à tout moment tant qu’il y a de la matière première. Ces unités peuvent transformer une bonne partie de la production totale de maïs du Cercle. Les transformateurs sont soutenus par des structures de financement (BNDA et Kafo Jiginew) et d’appui technique (CMDT, Services d’appui conseil). Au niveau de la commercialisation il y a une diversité des sources d’approvisionnement auprès des motorisés et de vente de maïs. Les commerçants sont bien organisés entre eux : collecteurs, détaillants, demi grossistes et grossistes. Il existe un parc auto bien fourni pour l’acheminement des produits tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Le maïs a une importance dans la consommation à Koutiala à cause de la pression démographique et des raisons foncières liées à la diminution des surfaces cultivées (rendement élevé à l’hectare de 2,5-5 t/ha).

0 00 044 01 2 3 5

Quantités

19

6. 2. Faiblesses Malgré les atouts favorables à la production de maïs, nous notons une limitation des terres cultivables suite à une démographie galopante et à l’installation des pâturages ; aussi, nous assistons à une dégradation des terres cultivables due aux mauvaises pratiques culturales. La majeure partie des producteurs souligne que l’obtention des intrants céréales est liée à la culture du coton. Il est ressorti des entretiens avec les acteurs qu’il existe des organisations, mais que ces dernières sont peu fonctionnelles. Au niveau de la transformation, il faut noter l’insuffisance des infrastructures de stockage, de séchage et de conditionnement (emballages, magasins) ; de même que l’insuffisance dans le marketing. Concernant la commercialisation et le transport des produits finis, il existe rarement des contrats de vente entre les commerçants et les autres acteurs. Le manque de confiance entre producteurs et commerçants et le coût élevé du transport lié au prix instable des hydrocarbures constituent sans nul doute des faiblesses dans le bon fonctionnement de la filière. L’arrêt des minoteries est dû essentiellement à l’insuffisance de gestion et de la maintenance des équipements.

6. 3. Opportunités L’existence des politiques nationales telles que le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), le Schéma directeur du développement rural (SDDR), la Loi d’orientation agricole (LOA), le Programme de compétitivité et de diversification agricole (PCDA), le Schéma d’aménagement du territoire et du développement rural (SATDR) de la région de Sikasso …, sont des opportunités pour le développement de cette filière (niveaux national, régional,). À cela s’ajoutent l’existence du Projet 1000s+, les foires agricoles et les bourses de céréales respectivement organisées par les ONG Afrique verte et AMEDD. Nous pouvons noter également que le marché de maïs est porteur. En ce qui concerne la transformation, nous constatons la forte demande de maïs dans la fabrication des aliments bétail et volaille, au niveau des brasseries locales et l’existence des lignes de crédits pour soutenir ce maillon. Aux niveaux des opportunités de la commercialisation / transport, il existe la globalisation des échanges commerciaux qui donnent la possibilité aux commerçants nationaux de pouvoir vendre leurs produits sur les marchés régionaux ou sous régionaux grâce à la suppression des barrières tarifaires.

6. 4. Menaces Au niveau de la production, le caractère précaire et aléatoire de la pluviométrie constitue une menace réelle pouvant limiter ou anéantir la production en années de sècheresse ; à cela s’ajoute la pauvreté accrue de la population rurale qui freine toute innovation technique. Les produits finis de la place (farines, brisures…), sont souvent concurrencés par d’autres produits venant de l’extérieur (semoules de maïs sous forme de don du PAM ou des ONG) sur les marchés locaux, régionaux et nationaux. Il faut également noter le coût élevé de l’électricité et des hydrocarbures qui jouent un rôle déterminant sur la rentabilité des équipements de transformation.

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Concernant la commercialisation/transport, la dégradation des infrastructures routières et la rupture des stocks des hydrocarbures ralentissent la bonne marche de ce secteur. L’analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces de la filière a permis d’identifier un certain nombre de forces motrices qui ont abouti à l’élaboration des scénarios.

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22

7 - FORCES MOTRICES ET SCÉNARIOS Les forces motrices sont des facteurs déterminants dont les effets peuvent influencer positivement ou négativement l’évolution de la filière maïs tant dans le domaine de la production, de la transformation, que de la commercialisation. Elles sont extérieures aux sous systèmes production, transformation et commercialisation car ne dépendant pas des acteurs impliqués dans ces différents segments de la filière. L’analyse des informations fournies par les acteurs dans le cadre de l’étude de la problématique de la filière maïs nous a permis de définir un certain nombre de facteurs déterminants dont les principaux sont : 1. la pluviométrie ; 2. la demande / l’offre du maïs (le marché) ; 3. le crédit agricole ; 4. le coût des intrants agricoles ; 5. les politiques nationales et ou régionales (cf. Opportunités 6.3). Dans une perspective de développement durable de la filière maïs en vue d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et de réduire la pauvreté dans le Cercle de Koutiala, une appréciation de l’évolution à long terme (10 ans) des facteurs déterminants a permis de déterminer les tendances et les scénarios suivants : - l’évolution de la pluviométrie au cours des 10 prochaines années ; - l’évolution de la demande / offre de maïs brut ou transformé au cours des 10 années à

venir ; - l’évolution du crédit agricole pendant ces 10 ans ; - l’évolution du coût des intrants agricoles au cours des 10 prochaines années ; - l’évolution des politiques nationales et régionales en faveur du secteur rural. En tenant compte des expériences du passé, de la situation actuelle et des actions en cours, les tendances d’évolution des facteurs déterminants peuvent être stationnaires (=), positives (+) ou négatives (-). Partant de cet état de fait, nous avons élaboré quatre types de scénarios possibles qui sont : 1. le scénario optimiste ou volontariste ; 2. le scénario réaliste ou tendanciel ; 3. le scénario stable ou stationnaire (rien ne change) ; 4. le scénario pessimiste. Le tableau ci-dessous donne une indication sur l’évolution des tendances des différents scénarios élaborés.

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Tableau 7. 1: Scénarios élaborés à partir des cinq facteurs déterminants Forces motrices

Pluviométrie Demande de Maïs (marché)

Octroi de Crédit agricole

Politiques agricoles

Coût des intrants agricoles

Evolution des tendances

=

+

_ =

+

_ =

+

_ =

+

=

+

_

1- Scénario optimiste ou volontariste

2- Scénario réaliste ou tendanciel

X

X

X

X

X

3- Scénario stable ou stationnaire

4- Scénario pessimiste ou mauvais

= : Etat actuel du facteur déterminant + : Amélioration de l’état du facteur déterminant (sauf dans le cas des intrants) - : Diminution ou détérioration de l’état du facteur déterminant

7. 1. Scénario optimiste Le scénario optimiste est le meilleur scénario possible. Il offre les meilleures conditions de développement de la filière maïs en terme de production et de valorisation des produits. Le scénario optimiste se caractérise par une bonne pluviométrie (800 à 1 000 mm/an et bien répartie dans le temps et dans l’espace), une forte demande de maïs sur les marchés national et international à des prix incitatifs, un crédit agricole accessible à des conditions favorables aux acteurs professionnels (producteurs, transformateurs et commerçants), des intrants agricoles disponibles en quantité et en qualité à des prix raisonnés. Il procède d’une volonté politique du gouvernement et des ad’élaborer et de mettre en œuvre les politiques adaptées en favalorisation de la filière maïs. La réalisation du scénario optimiste se traduira pour la filière ma- l’accroissement de la productivité et de la production ; - l’organisation et le renforcement des capacités des acteurs ; - la réalisation du programme de pluies provoquées pour

hydrique ; - la redynamisation des minoteries et de l’agro-industrie ; - la création des cadres de concertations interprofessionnels et- la recherche de marchés porteurs ; - l’amélioration de la situation socio économique des coopérat- la disponibilité à temps et à bon prix des intrants agricoles ; - l’accès facile au crédit agricole ; - la mise en œuvre des politiques de subvention et de protectio- etc.

7. 2. Scénario réaliste Comme son nom l’indique, le scénario réaliste est celui dont l’oIl s’inspire des expériences du passé (moyennes pluriannuellesaisonnières) et de l’évolution actuelle des facteurs déterminantsd’une analyse raisonnée de l’évolution des tendances. Ses caractéristiques sont : une pluviométrie suffisante (600 à 80une demande de maïs accrue, la mobilisation des ressources fonction des réalités du moment et l’application des politiques scénario se traduira par : - un niveau de production satisfaisant ; - une meilleure organisation et professionnalisation des acteurs - une relance de la transformation et de la commercialisation ; - l’octroi de crédits à hauteur de souhait ; - l’accès aux intrants pour la majorité des producteurs.

24

Volonté politique Le programme de pluies provoquées mis en œuvre par le Gouvernement pendant la campagne agricole 2006/2007 en vue de pallier au déficit pluviométrique lié aux poches de sècheresse a contribué à la sécurisation de la production agricole dans les principales zones cibles par l’amélioration des conditions hydriques entre septembre et octobre (cf. Conseil des Ministres du 22 février 2007. Essor n°15899)

utorités régionales et locales veur de la promotion et de la

ïs par :

gérer les périodes de déficit

inter- institutionnels ;

ives ;

nnisme ;

ccurrence est la plus probable. s, variations interannuelles et . Il a donc été formulé à partir

0 mm/an), une crue normale, matérielles et financières en en cours. La réalisation de ce

;

7. 3. Scénario stable ou stationnaire C’est le scénario où rien ne change, c'est-à-dire que tous les facteurs déterminants restent inchangés ; ce qui est peu probable compte tenu du caractère dynamique des forces motrices. Ce scénario peut tendre vers le scénario réaliste si les facteurs sont dans une position statique favorable, ou vers le scénario pessimiste si les conditions sont mauvaises. Dans ces cas de figure, les impacts des effets sur la filière maïs seront bons ou mauvais selon que les conditions de stationnarité soient bonnes ou mauvaises.

7. 4. Scénario pessimiste Le scénario pessimiste, où toutes les conditions sont mauvaises, est le moins souhaitable. Il n’est envisagé que dans le contexte des calamités naturelles (sècheresse prolongée et généralisée, invasion de criquets ou d’autres déprédateurs) et d’environnement socio économique très défavorable (guerres, épidémies) dont les conséquences sont difficilement maîtrisables. Il se caractérise par : - une très faible pluviométrie (moins de 300 mm/an) ; - une faible offre de maïs ; - des difficultés de paiement des dettes. Dans un tel contexte, le niveau de production du maïs connaîtra une baisse drastique. La réalisation de ce scénario entraînera la famine, la malnutrition et la mise en œuvre de mesures d’exception (interdiction d’exportation des produits à base de maïs) par le gouvernement et les autorités décentralisées. Les scénarios ci-dessus présentés sont des outils d’aides à la décision qui permettent aux autorités et aux acteurs de prendre les mesures qui s’imposent lorsque chacun de ces cas se réalise. Pour la filière maïs, nous nous intéresserons aux scénarios volontariste, réaliste et pessimiste compte tenu de l’objectif de notre étude qui est de Contribuer à l’amélioration de la compétitivité de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala. La réalisation de cet objectif exige que les conditions soient les meilleures possibles pour pouvoir réduire les impacts des effets négatifs liés à l’évolution des facteurs déterminants. Pour ce faire, nous devons développer des options stratégiques pour chacun des scénarios retenus. Ces options stratégiques sont des solutions proposées en vue de réduire ou d’éliminer les effets négatifs qui pourraient découler de la réalisation des différents scénarios. En plus de la réduction des effets négatifs, les options stratégiques permettent de maintenir ou d’optimiser les effets positifs ou favorables des changements des facteurs déterminants.

25

8 - OPTIONS STRATÉGIQUES L’élaboration des options stratégiques ou des actions à proposer repose sur des hypothèses de solutions. Lorsque les conditions d’évolution des facteurs déterminants sont favorables de façon à produire une amélioration de la situation, l’option stratégique doit contribuer à renforcer et à optimiser l’effet induit par ce changement. Par contre, lorsque les conditions d’évolution sont défavorables, la réponse de l’option stratégique doit pouvoir apporter une solution défensive pour contourner ou minimiser l’impact des effets indésirables du changement. La mise en œuvre de ces options stratégiques doit s’inscrire dans le temps avec une participation responsable et efficace des différents acteurs. Les options stratégiques qui ressortent des trois scénarios retenus sont les suivantes (tableau 8. 1) : 1. le renforcement du niveau d’organisation des acteurs et leurs capacités ; 2. le renforcement du partenariat entre les différents acteurs ; 3. le développement et mise en œuvre d’un plan de marketing ; 4. l’amélioration de l’accès au crédit agricole et aux ressources financières, matérielles et

humaines; 5. le développement de l’agro-industrie ; 6. l’amélioration de la disponibilité de l’information sur les filières agricoles ; 7. l’amélioration des techniques et technologies de production. Tableau 8. 1 : Options stratégiques de la filière maïs selon les trois scénarios. Les options stratégiques Scénario

optimiste Scénario réaliste

Scénario pessimiste

1. Renforcement du niveau d’organisation des acteurs et leurs capacités

X X

X

2. Renforcement du partenariat entre les différents acteurs

X X X

3. Développement et mise en œuvre d’un plan de marketing

X X

X

4. Amélioration de l’accès au crédit agricole et aux ressources financières, matérielles et humaines

X

X

X

5. développement de l’agro industrie X X - 6. Amélioration de la disponibilité de l’information sur les filières agricoles

X

X

X

7. Amélioration des techniques et technologies de production / transformation

X

X

X

X- : à réaliser - : non réalisable

26

8. 1. Descriptions des options et des actions possibles

8.1.1. Renforcement du niveau d’organisation des acteurs et leurs capacités Dans le Cercle de Koutiala, presque tous les acteurs directs de la filière maïs sont organisés soit en coopératives soit en associations. Le constat fait au cours de notre analyse est que la plupart de ces organisations ne fonctionnent presque pas ou traversent d’énormes difficultés comme entre autres le non paiement des cotisations, la non tenue des réunions statutaires et surtout l’absence de ressources financières pour la réalisation de leurs activités. Dans le cadre de la promotion et de la valorisation de la filière maïs, il convient de redynamiser ces organisations afin de les rendre plus opérationnelles de la base au sommet pour leur émergence en structures faîtières. Cela nécessitera la mise en œuvre d’un programme de formation et de suivi continus des différents acteurs et de leurs organisations en vue de leur professionnalisation. Ces activités de formation seront soutenues par un programme de renforcement de capacités à travers la mise à disposition de ressources matérielles (infrastructures et équipements, logistique) et financières adéquates répondant aux besoins des différents segments de la filière. Au nombre des activités à mener on peut citer : - la restructuration des organisations existantes non opérationnelles ; - la formation en gestion coopérative ; - la formation professionnelle continue des acteurs ; - la dotation en équipements et infrastructures de production et de transformation ; - la construction d’infrastructures de conditionnement et de stockage. Les organisations paysannes dans les zones de grande production disposent rarement de moyens financiers pour réaliser des infrastructures de stockage de grandes capacités. Ces difficultés ont des conséquences directes sur le niveau des pertes de récoltes estimées à 30 % des produits stockés. En plus des pertes de poids, il convient de noter une dépréciation de l’aptitude technologique et de la valeur hygiénique du maïs. Il est évident que des producteurs bien organisés sont plus aptes à discuter les prix du maïs avec les commerçants et à tirer un meilleur profit de leur production en la vendant en dehors des périodes de récolte.

8.1.2. Renforcement du partenariat entre les différents acteurs Pour assurer une meilleure compétitivité à la filière maïs dans le Cercle de Koutiala, les politiques locales et régionales en faveur de la promotion et de la valorisation de la maïsiculture doivent nécessairement mettre l’accent sur la recherche de nouveaux partenariats avec d’autres acteurs tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Les partenariats suivants pourraient être envisagés, à savoir : - l’établissement d’une collaboration étroite entre l’IER et l’IPR/IFRA ; - l’établissement d’un partenariat avec les banques et les structures de micro finance de la

place ; - le renforcement de la collaboration avec AMEDD et Afrique verte ;

27

- les relations partenariales avec les acteurs de la filière maïs du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire ;

- l’établissement de partenariat avec les institutions internationales d’aides alimentaires présents au Mali (FAO, PAM) ;

- le partenariat entre les acteurs de la filière.

8.1.3. Développement et mise en œuvre d’un plan de marketing La valorisation du maïs produit en milieu rural passe par la commercialisation qui permet d’approvisionner les consommateurs des régions déficitaires, notamment les villes qui contribuent à réguler le marcher céréalier. Le lien étroit entre la valorisation du maïs produit dans les villages et la consommation des centres urbains se traduit par les interactions entre les comportements et habitudes alimentaires des citadins et la vente de maïs dans les villages. Les importations et les distributions abusives et souvent mal coordonnées des aides alimentaires ou de céréales achetées à bas prix sur le marché international ont des conséquences directes sur l’aptitude des marchés ruraux à procurer des débouchés importants aux producteurs des campagnes. Une mauvaise politique d’importation est source de la chute brutale des prix des céréales locales contraignant les producteurs à conserver malgré eux ou à brader leurs stocks de maïs pour faire face à leurs obligations. La politique commerciale à mettre en place doit contribuer à l’arrêt de l’érosion des parts de marché de la production locale de maïs dans la consommation des villes. Elle doit être orientée vers un appui au secteur de la transformation du maïs local avec pour objectif d’aider ce secteur à fournir en quantité et en qualité des produits transformés, recherchés par les consommateurs des villes. Ce type d’appui pourrait comprendre : - la collecte et la diffusion à l’attention des transformateurs d’informations pratiques (choix

des équipements, pénétration du marché face à la concurrence des produits importés, marché informel et fraude, marketing, prix, crédit, notions de normes et qualité) destinées à faciliter la gestion et le développement du secteur agroalimentaire ;

- l’animation de la réflexion et la réalisation d’actions ponctuelles destinées à faciliter la promotion des produits céréaliers locaux auprès des consommateurs ;

- la médiatisation des produits agroalimentaires locaux (reportages dans les entreprises de transformation, émissions radio en français et dans les langues nationales). En effet, les moyens de communications et les organes de presse sont des outils potentiels et puissants de promotion et de valorisation du maïs qui n’ont jusque là pas suffisamment été explorés.

La valorisation du maïs local passe également par l’exportation. Pour ce faire, il conviendrait de mettre en place une véritable stratégie commerciale basée sur la rigueur et l’implication des exportateurs professionnels avec une intégration de la dimension régionale au marché céréalier pour transcender les contraintes nées de l’exiguïté du marché national. La réalisation de bourses de céréales et de foires agricoles entreprises respectivement par Afrique verte et AMEDD est à encourager et doit se p

Organiséesbourses aumise en mgrande fluiet de consbourses, un200t/an depaysans dKoutiala, eauprès desréseaux, gr

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Les bourses aux céréales par l’ONG Afrique verte créée en 1990, les x céréales ont pour objectif de favoriser la arché des céréales afin d’assurer une plus dité des échanges entre zones de production ommation. A titre d’exemple, grâce à ces commerçant de céréales de Koutiala achète sorgho et de maïs auprès de groupements e Zanzoni, suivis par Afrique verte sur t Beau Céréales s’approvisionne en maïs producteurs de Koutiala. (Source : Inter ain de sel n°36 septembre-novembre 2006).

oursuivre sur toute l’étendue du

territoire national pour servir de cadre privilégié de concertations entre les différents maillons de la filière aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur de la filière. Une politique cohérente de commercialisation ne saurait exclure le développement des infrastructures routières et de transport sans lesquelles le maïs ne pourrait quitter les champs pour les zones potentielles de consommation. Cela implique qu’un accent particulier soit mis sur le développement du réseau de pistes rurales et le rajeunissement des moyens de transport qui sont aujourd’hui dans des états ne permettant pas à leurs propriétaires d’honorer des engagements fermes de transports.

8.1.4. Amélioration de l’accès au crédit agricole et aux ressources financières, matérielles et humaines

La pauvreté, de plus en plus accrue en milieu rural, et les difficultés d’accès aux crédits agricoles et à d’autres sources de financements formels limitent l’accès de la plupart des acteurs de la filière maïs aux intrants, aux équipements et aux infrastructures indispensables à la promotion et à la valorisation de la filière. La faible capacité financière des opérateurs économiques constitue un frein à l’essor de la transformation et de la commercialisation de maïs. Pour lever ces contraintes, les solutions à envisager peuvent être : - la formation des acteurs directs à l’élaboration de plans d’affaires (dossiers de recherches de

financement, dossiers d’appels d’offres, les contrats de ventes de produits ou d’achats d’intrants) ;

- la flexibilité des critères d’octroi des crédits par l’État et les institutions de financement pour permettre au maximum d’acteurs de disposer de ressources financières à hauteur de leurs ambitions ;

- l’appui de l’État dans le renforcement des capacités du personnel des services techniques et leur dotation en ressources humaines, matérielles et financières est indispensable au bon fonctionnement de la filière à tous les niveaux.

8.1.5. Développement de l’agro-industrie Le secteur agro-industriel est le plus grand consommateur de produits agricoles. L’utilisation de maïs dans les boulangeries, les brasseries, les fabriques de pâtes alimentaires et de farines infantiles, d’aliments bétail et volaille constitue un créneau certain pour la commercialisation et la valorisation du maïs. Le développement de telles infrastructures à Koutiala ou à l’intérieur du pays avec des facilités d’investissement doit être une priorité pour les autorités locales et régionales afin de permettre l’écoulement du surplus de production de maïs en années de bonne pluviométrie et favoriser le développement de la filière maïs dans tous ses segments. Le niveau actuel des rendements (2,5-5 t/ha) et de la production soutenu par des technologies adaptées et une mécanisation en plein essor permet de penser à de tels investissements dont la rentabilité ne devrait pas se poser compte tenu du contexte actuel de la demande de maïs dans la transformation. La politique en matière d’agro-industrie doit favoriser la création de petites et moyennes entreprises basée sur l’utilisation de techniques modernes et la création de produits nouveaux spécifiques et ou originaux, répondant aux rigueurs des marchés national et international.

29

8.1.6. Amélioration de la disponibilité de l’information sur les filières agricoles L’absence d’un système efficient de communication et d’information au sein de la filière maïs a été évoqué par les acteurs et considéré comme une des causes profondes de la faiblesse de cette filière. Le manque d’informations fiables sur les prix, la demande et l’offre du marché national et international n’ont pas permis aux acteurs de se positionner par rapport aux différents marchés et de faire face à la concurrence des produits importés. Il convient dès lors de surmonter ce handicap par : - l’élaboration et la mise en œuvre d’un système d’information adéquat au niveau de la filière

maïs ; - la collecte, le traitement et la diffusion des informations au Mali ou à l’étranger à travers

différents supports (bulletins, journaux, radios et télévision) ; - la réalisation d’études d’opportunités de marchés pour mieux informer les opérateurs

privés ; - l’élaboration d’un répertoire des normes et qualité en vigueur dans la sous région et au

niveau international.

Le renforcement de l’OMA en ressources humaines qualifiées, en matériel et outils adaptés (création de site web) et en ressources financières adéquates lui permettra de jouer pleinement ce rôle.

8.1.7. Amélioration des techniques et technologies de production et de transformation La production de maïs passe nécessairement par la génération et l’adoption de techniques et de technologies adaptées non seulement aux systèmes de production de maïs mais aussi à l’environnement écologique. L’analyse de la filière maïs à Koutiala a révélé l’existence de deux types de production à savoir la production de maïs frais destiné au marché pour la consommation directe et celle de maïs pour la production grainière dont une grande part est destinée à la transformation et à la commercialisation. L’analyse des informations collectées auprès des acteurs a également mis en évidence le caractère aléatoire de la pluviométrie et la dégradation des sols liés en grande partie à l’instabilité des facteurs climatiques. Pour répondre à tous ces besoins, la recherche de techniques et de technologies innovantes s’impose en particulier dans les domaines variétaux, des techniques culturales et des systèmes de cultures. Il s’agira pour la recherche de créer des variétés à haut rendement qui pourraient s’adapter soit aux variations climatiques (précoces, tardives, intermédiaires) soit aux types de production (fraîche ou grainière) et de générer des techniques de production respectueuses de l’environnement (ex. zéro labour, utilisation de la fumure organique, pratique d’assolement rotation, jachère, agroforesterie). La recherche variétale doit intégrer les facteurs susceptibles de résoudre certaines difficultés évoquées dans la transformation. La recherche et la diffusion d’équipements appropriés doivent être également envisagées pour minimiser les effets destructeurs des mauvaises pratiques culturales sur les terres de culture. Pour la transformation, il s’agira de développer et de diffuser les nouvelles technologies permettant une utilisation accrue du maïs dans l’industrie agroalimentaire notamment dans la fabrication de pain, de bière, d’aliments bétail et volailles et de pâtes alimentaires.

30

31

Les liens entre chercheurs et entrepreneurs du secteur de la transformation sont indispensables pour l’amélioration de la qualité et la diversification des produits pour la conquête des parts de marché gagnés par les produits importés.

8. 2. Plan d’actions Le plan d’actions résume les options stratégiques et les différentes activités à mettre en œuvre pour la réalisation de ces options. Il a été élaboré sur une période de cinq ans.

Tableau 8.2 : Plan stratégique pour l’amélioration de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala

Actions/activités Indicateurs / Sources de vérification Acteurs impliqués

Période d’exécution

1. Renforcement du niveau d’organisation des acteurs et de leurs capacités - Restructurer les organisations paysannes non

opérationnelles - Former les acteurs en gestion coopérative - Former les professionnels de la filière - Doter les coopératives en équipements et en

infrastructures adéquates - Organiser des visites d’échanges - Organiser des voyages d’études - Suivi évaluation des activités

- Nombre d’OP restructurées/rapports - Nombre d’acteurs formés/rapport - Nombre d’acteurs formés/rapports - Nombre d’équipements et d’infrastructures implantés - Nombre de visites effectuées - Nombre de voyages effectués - Nombre de rapports de suivi

DLCA, OP, Animateur AOPP

// // //

// AMEDD, DLCA, AOPP

//

2007-2008

2007- 2012 2007-2012 2007-2010

2007-2012 2007-2012 2007-2012

2. Renforcement du partenariat entre les différents acteurs - Etablir une collaboration étroite avec l’IER -

IPR/IFRA - Redynamiser le partenariat avec les banques

et les systèmes financiers décentralisés de la place

- Renforcer le partenariat avec AMEDD - Créer des relations d’affaires avec les acteurs

des filières maïs (Burkina Faso, Côte d’Ivoire) et les opérateurs économiques des pays voisins importateurs de maïs (Niger)

- Etablir des partenariats avec les institutions internationales d’aides alimentaires (FAO,PAM)

- Etablir un partenariat avec OPAM

- Nombre de contrats de recherche signés - Nombre de projets financés - Nombre de programmes exécutés - Nombre de contrats d’affaires - Nombre contrats de vente de produits - Nombre de marchés obtenus

Producteurs/CRU Transformateurs Coopératives Coopératives Coopératives Coopératives Coopératives

2007-2012

2007-2012

2007-2012 2007-2012

2007-2012

2007-2012

32

Actions/activités Indicateurs / Sources de vérification Acteurs impliqués

Période d’exécution

3. Développement et mise en œuvre d’un plan de marketing - Collecter et diffuser des informations sur les

marchés - Promouvoir les produits locaux - Former les opérateurs économiques - Elaborer et mettre en œuvre des stratégies

commerciales appropriées - Organiser les bourses de céréales - Organiser les foires agricoles - Améliorer le réseau de pistes rurales - Améliorer le transport - Suivi évaluation des activités

- Nombre de documents produits - Nombre d’activés menées - Nombre d’opérateurs formés - Nombre de stratégies élaborées - Nombre de bourses et de foires organisées - Km de pistes réalisés/rapports - Nombre d’activités réalisées - Nombre de rapports de suivi

DLCA/OMA, Animateurs AOPP Coopératives DLCA, Animateur AOPP DLCA, Animateurs AOPP, OMA AMEDD, DLCA, Animateurs AOPP DLCA, Animateur AOPP // DLCA, Animateurs AOPP, AMEDD

2007-2012

2007-2012 2007-2012 2007-2012

2007-2012

2007-2012 2007-2012 2007-2012

33

Actions/activités Indicateurs / Sources de vérification Acteurs impliqués

Période d’exécution

4. Amélioration de la disponibilité de l’information sur les filières agricoles - Créer un système d’informations au niveau

de la filière maïs à Koutiala - Inventorier et diffuser les informations sur la

filière maïs - Faire des études d’opportunités de marchés

pour l’écoulement du maïs et des produits dérivés

- Elaborer et diffuser le répertoire des normes de qualité en vigueur dans la sous région et au niveau international

- Renforcer les capacités de l’OMA au niveau national et à Koutiala

- Suivi évaluation des activités

- Existence d'équipements et de logiciel d’information des acteurs - Nombre de bulletins/rapports produits - Nombre d’études réalisées - Existence du répertoire - Nombre d’appuis réalisés - Nombre de rapports de suivi

DLCA/OMA, Animateur AOPP

//

//

//

//

//

2007-2008

2007-2012

2007-2012

2007-2008

2007-2008

2007-2008

5. Développement de l’agro industrie - Rendre opérationnel les minoteries en panne - Introduire de nouvelles technologies de

transformation - Diversifier les produits transformés - Implanter de nouvelles unités de

transformation - Développer les énergies nouvelles et

renouvelables (biocarburant) - Suivi évaluation des activités

- Nombre de minoteries redémarrées - Nombre de nouvelles technologies introduites - Nombre de produits transformés - Nombre de nouvelles unités implantées - Nombre d’unités fonctionnant au biocarburant - Nombre de rapports de suivi

DLCA, Animateur AOPP AMEDD, DLCA, Animateur AOPP Coopératives Transformateurs DLCA, Animateur AOPP, AMEDD DLCA, Animateur AOPP, AMEDD

//

2007-2009 2007-2012

2007-2012

2007-2010 2007-2012

2007-2012

34

35

Actions/activités Indicateurs / Sources de vérification Acteurs

impliqués Période

d’exécution 6. Amélioration de l’accès au crédit et aux ressources financières, matérielles et humaines - Renforcer la capacité financière des

opérateurs économiques - Simplifier les procédures d’octroi du crédit - Réduire les taux d’intérêts des prêts de moitié - Doter les services techniques en ressources

financières, matérielles et humaines - Suivi évaluation

- Volume de crédit octroyé aux opérateurs économiques - Nombre de personnes ayant bénéficié de prêts bancaires - Réduction des taux d’intérêt de 1/2 - Nombre d’activités menées - Nombre de rapports de suivi

DLCA, Animateur AOPP, AMEDD DLCA, Animateur AOPP, AMEDD

//

//

//

2007-2012

2007-2012

2007-2008

2007-2008

2007-2012

7. Amélioration des techniques et technologies de production/transformation - Rechercher de nouvelles variétés améliorées

à haut rendement et aptes à la transformation - Générer de nouvelles techniques culturales et

systèmes de production - Faire des tests d’introduction de nouveaux

équipements et de nouvelles variétés - Générer et/ou tester de nouvelles

technologies de transformation - Diffuser des nouvelles technologies - Suivi évaluation

- Nombre de variétés créées et adoptées / rapports, publications - Nombre de techniques et de systèmes générés/ rapports - Nombre d’équipements et de variés introduits /rapports - Nombre de technologies de transformation testées et adoptées - Nombre de technologies diffusées - Nombre de rapports de suivi

Producteurs/CRU Transformateurs Producteurs/CRU Transformateurs Producteurs/CRU Transformateurs/CRU Secteur Agriculture, AMEDD, Coopératives

//

2007-2012

207- 2012

207-2012

207-2012

207-2012 2007-2012

9 - CONCLUSION ET PERSPECTIVES La problématique d’amélioration de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala est multidimensionnelle et multi acteurs. De l’analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces il ressort que les acteurs (producteurs, transformateurs et commerçants) de la filière maïs ont des atouts pour assurer sa durabilité. Parmi, ces atouts nous pouvons citer : - la diversité variétale pour répondre à différents types de consommation ; - la forte consommation du maïs dans l’alimentation humaine et animale ; - le rendement élevé (2,5 -5 tonnes /ha) par rapport aux autres céréales sèches ; - l’existence des coopératives et des unions des acteurs, pour défendre les intérêts moraux et

matériels ; - la forte capacité de transformation des minoteries (200 t/ campagne) pendant quatre mois

d’activité, et la présence des moulins privés constatés sur l’ensemble du Cercle ; - l’existence d’un parc auto bien fourni ; - l’existence de lignes de crédits agricoles dans les différentes banques qui peuvent donner

des crédits à tous les acteurs de la filière maïs ; - la volonté politique des autorités régionales de promouvoir le développement de la filière maïs dans

la région. En conclusion, l’étude de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala aura permis de faire ressortir : - les vraies contraintes empêchant une meilleure compétitivité de cette filière ; - les atouts et opportunités en faveur du développement de ladite filière ; - les solutions possibles à entreprendre pour minimiser les contraintes et maximiser les

avantages ou les forces au profit d’une relance de la production, de la transformation et de la commercialisation du maïs produit dans le Cercle de Koutiala.

Les options stratégiques développées dans le plan d’actions doivent être examinées par l’ensemble des acteurs concernés en vue : - d’en retenir les plus pertinentes ; - de leur hiérarchisation / priorisation ; - de définir les voies et moyens appropriés pour leur mise en œuvre. La réalisation du plan exigera la recherche et le développement de synergies entre les différents acteurs et entre les différentes institutions/organismes d’appui de la filière.

36

REVUE BIBLIOGRAPHIQUE Assemblée régionale de Sikasso, 2003 : Diagnostic de la filière maïs en 3e région. Autres sources de revenus des agricultrices et agriculteurs de Koutiala et son Hinterland. Bougoudogo B., Dacko R., Dakouo O., 2005: Les autres sources de revenues des agricultrices

et agriculteurs de Koutiala, 25 pp. Daane J., Defoer T., 2006 : Rapport de mission au Mali. Discours de clôture de N. Bricas, représentant du CIRAD à l’atelier sur « La production et la

valorisation du maïs à l’échelon villageois en Afrique de l’Ouest –Bénin ». Goïta B., 2005 : La transformation du maïs au village, CMDT. Journal Inter-réseaux 2006 : « Grain de sel » n°36 septembre –novembre. Journal quotidien national 2007 : « Essor n°15 899 »Conseil des ministres du 22 février. L’importance du complexe dans l’économie locale, Koutiala, juillet 2005. Plan de campagne 2006/2007, DNA /MA. Politique de promotion des filières Agro-sylvo-pastorales, Assemblée régionale, Sikasso. Programme maïs (IER) : Rapport de campagne 2002/2003 ; Rapport de campagne 2005/2006. Rapport de l’étude sur le terrain menée par l’étude des stagiaires à l’ICRA, nov. 2006. Rapport visite de la minoterie de Karangana. Répertoire des intervenants de la filière maïs, région de Sikasso, Rapport final.

38

ANNEXES

Annexe 1 : Réunions RENCONTRE A L’IFDC APRES LE SEJOUR DE MONTPELLIER : 05-12-2006 Liste de présence : 1. Arno Maatman IFDC Bamako 2. Amadou Gakou IFDC Bamako 3. Néné Diakité, IFDC Bamako 4. Joseph Diarra, ENRC/ONG AMEDD, Koutiala 5. Bernard Koné, ENRC/AOPP, Tominian 6. Abdoulaye Sidibé ENRC/IPR IFRA, Katibougou 7. Mame Anna Traoré, ADAF/Gallé Bamako 8. N'golo Traoré, ENRC/DLCA, Bougouni REUNION POUR LES PREPARATIFS DU DEPART À KOUTIALA A L’AOPP BAMAKO : 06-12-2006 Liste de présence : 1. Mame Anna Traoré, ENRC, ADAF/Gallé, Bamako 2. Sophie Laplane, AFDI, France 3. Faliry Boly, Secrétaire permanent AOPP 4. N'golo Traoré, ENRC, DLCA, Bougouni 5. Bernard Koné, ENRC, AOPP Tominian 6. Gérard Togo, Coordinateur, AOPP 7. Jasiane Gueguen, AFDI, France 8. Abou Sanogo, AOPP, Kaniko, Koutiala 9. Souleymane Diarra, Chef des commissions, AOPP, Bamako 10. Amadou Gakou, IFDC, Bamako 11. Yatamou Togo, AOPP, Mopti 12. Bakary Fofana, Président AOPP, Ségou 13. Mohamed A. Cissé, AOPP, Gao 14. Lakany Sina, Président AOPP, Kayes 15. Amidou Sangaré, ENRC, DNA Bamako 16. Joseph Diarra ENRC, ONG AMEDD, Koutiala 17. Toon Defoer, Coordinateur programme francophone ICRA, Montpellier 18. Jean Coulibaly, Président AOPP nationale, Bamako 19. Abdoulaye Sidibé, ENRC, IPR/IFRA, Katibougou 20. Lassine Sidibé, Secrétaire exécutif, AOPP, Bamako 21. Tiassé Coulibaly, Président commission coton, AOPP, Bamako

40

Annexe 2 : ELEMENTS DU GUIDE D’ENTRETIENS PRODUCTION Eléments Produc-

teurs Structures techniques

Banques : Kafo

Jiginew et BNDA

Organisations/ Associations

Exploitation agricole : - nombre d’hectare X X Kafo/BNDA OP/SYCOV - nombre d’actifs X X - - - variétés cultivées X X X X - importance du maïs X X X - rapport consommation / commercialisation

X - - -

- types d’équipements X X X X - nombre de motorisés X X - X - types d’engrais X X X X - types de pesticides X X - X - types de semences X X - X - accessibilité aux intrants X X X X - rendement X X X X - coût de production X X - X - itinéraires techniques X X - - - stockage et conditionnement X X - - - appui conseil X X - - Crédits bancaires : - accessibilité aux crédits agricoles X X X X - contrainte (types de garantie) X X X X - durée de remboursement X X X X - volume de crédits - X X - - taux de remboursement X X X X - taux d’intérêts X X X X - pénalités bancaires X X X X Niveau d’organisation : - - - X Types de relations / partenaires X - - -

41

TRANSFORMATION Eléments Transfor-

mateurs Services Techniques

Banques Organisations

Disponibilité de la matière première/ Variétés

X - - _

Source d’approvisionnement en matière première

X

-

-

-

Capacité de transformation X - - - Quantité de produit transformé X - - - Types de produits finis X - - X Qualité de produits finis - X - X Normes traçabilité label X X - X Perception des consommateurs X X - X Ecoulement des produits finis X X - X Conditionnement / stockage X X - X Types d’équipement X X - - Fonctionnalité des minoteries X - - - Personnel / organisation X X - - Taux de transformation X - - - Coût / rentabilité X X - X Crédits (accès, délai de remboursement, contraintes et types)

X

X

X

X

Appui conseil (formations) X X - X Partenariat interne / externe X X X X Concurrence X X - X Durabilité des minoteries X X X X COMMERCIALISATION Eléments Commer-

çants Services techni- ques

Banques Organisations

Matière première (disponibilité sources, variétés)

X - - X

Moyens de transport X - - X Moyens de stockage équipement X - - X Ecoulement/marchés/concurrence / prix

X X - -

Crédits X X X X Organisation fonctionnement typologie

X X - X

Rentabilité Coût / bénéfice X - - X Partenariat/relation X X - X Intrants agricoles - - - - Engrais, pesticides et semences : sources d’approvisionnement, qualité, quantité, conditionnement, stockage

X X - X

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Annexe 3 : Planning des entretiens et liste des structures rencontrées : A- PLANNING DES ENTRETIENS Liste des minoteries du Cercle de Koutiala N° Noms des villages Acteurs Dates Contacts 1. Koutiala (Minoterie :

fonctionnelle) El Hadj Moussa Traoré 14-12-2006 2 640 860

2. Nampossela Drissa Dembélé 15-12-2006 - 3. N’Tosso (Minoterie : non

fonctionnelle) Seydou Dembélé ou le

chef Oumar 18-12-2006 -

4. N’Tossoni (Minoterie : non fonctionnelle)

N’Tio Coulibaly 19-12-2006 2 645 309

5. Kintiéri (Minoterie : non fonctionnelle)

Seydou Sanogo 19-12-2006 -

Coopérative des motorisés du Cercle de Koutiala N° Noms des villages Acteurs Dates Contacts 1. Kaniko Sadou Sanogo 15-12-2006 2 647 004 Kaniko Abdoulaye Sanogo 15-12-2006 - Kaniko Siaka Dafolo 15-12-2006 - 2. Namposséla Robert Dembélé 15-12-2006 2 647 003 3. Koutiala Issouf Dembélé 16-12-2006 - Sékou Dembélé 16-12-2006 - 4. Molobala Losseny Dembélé, Chef de village 18-12-2006 - 5. N’Tosso Oumar chef de village 18-12-2006 - N’Tosso Chaka Dembélé 18-12-2006 - 6. Nakorola Oumarou Traoré 19-12-2006 693 91 31 Nakorola Salia Coulibaly 19-12-2006 - Nakorola Bakary Diabaté 19-12-2006 - Semenciers de Koutiala N° Noms des villages Acteurs Dates Contacts 1. Kaniko Sadou Sanogo 15-12-2006 - 2. N’Goutina Issa M’Piè Dembélé 15-12-2006 -

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Non motorisés de Koutiala N° Villages Acteurs Dates Contacts 1. Koutiala Mamadou Coulibaly 14-12-2006 Président

Syndicat des transporteurs

2. N’Tonasso Bakary Koné 15-12-2006 Voir El Haj

à 17 heures N’Tonasso Balbi Koné 15-12-2006 Voir El Haj

à 17 heures N’Tonasso Karim Koné 15-12-2006 Voir El Haj

à 17 heures Vendeurs d’intrants de Koutiala N° Village Acteurs Dates Contacts 1. Koutiala Siaka Traoré 16-12-2006 909 55 79 Koutiala Lamissa Dembélé, Président 16-12-2006 - Koutiala Ali Famanta, Organisateur 16-12-2006 - Koutiala Abou Coulibaly 16-12-2006 - Non motorisés de M’Pèssoba N° Village Acteurs Dates Contacts 1. Nakorola Siaka Djan Mallé 19-12-2006 - Nakorola Tiécoura Mallé 19-12-2006 - Nakorola Madou Kafa Coulibaly 19-12-2006 - Semenciers de M’Pèssoba N° Village Acteurs Dates Contacts 1. M’Pèssoba Drissa M’Piè Mallé 19-12-2006 - M’Pèssoba Oumarouba Mallé 19-12-2006 516 95 50 M’Pèssoba Dramane Mallé 19-12-2006 - M’Pèssoba Lamine Fofana 19-12-2006 -

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B - PROGRAMME D’ACTIVITES DE L’EQUIPE ENRC Liste des structures à rencontrer à Sikasso Lundi 08-01-2007 - DRA (Direction régionale de l’agriculture) - CRRA (Centre régional de la recherche agricole) - CRA (Chambre régionale d’agriculture) - AR (Assemblée régionale) - DRCC (Direction régionale du commerce et de la concurrence) - AOPP régionale (Association des organisations professionnelles paysannes) - Coopérative des vendeurs d’intrants - Coopérative des commerçants Liste des structures à rencontrer à Koutiala : A partir du lundi 08-01-2007 - Kafo Jiginew - SYCOV (Syndicat des cotonniers et vivriers) - BNDA (Banque nationale de développement agricole) - Afrique verte - OMA (Observatoire du marché agricole) - Minoterie (El Hadji Moussa TRAORE) Planning des mini ateliers : lieux et dates Molobala mardi 16-01-2007 M’Pèssoba mardi 16 -01-2007 Koutiala mercredi 17-01-2007

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Annexe 4 : TENUE DES ATELIERS ATELIER D’INTRODUCTION DU PROGRAMME DE TRAVAIL DE L’EQUIPE NATIONALE DE RENFORCEMENT DE CAPACITE (ENRC)

Déroulement de l’atelier Introduction : (Lassine SIDIBE, AOPP 15 minutes) Objectif de l’atelier, ancrage institutionnel (PNI, CP 1000+s, choix de l’ENRC, choix du cluster, mission assignée à l’ENRC) Présentation ENRC : (Joseph Diarra 2 minutes) Présentation du Programme Francophone ICRA : 2006-07 (Abdoulaye Sidibé 5 minutes) Première partie :

- rappel des trois phases (10 semaines à Montpellier, 9 semaines de terrain Koutiala et Bamako, 3 semaines formation des formateurs à Montpellier)

Deuxième partie : Phase de renforcement des capacités au niveau d’autres acteurs dans d’autres clusters

- présentation du programme de travail - présentation de l’Equipe

Savoir faire et savoir être acquis : (Mame Anna Traoré 10 minutes) - problème complexe - travail en équipe - analyse système - analyse des acteurs - analyse sectorielle - chaînes de valeurs

Plan de travail : (N'golo S.Traoré15 minutes) - Sur quoi ? (cluster maïs) - Où ? (aire géographique) - Avec qui ? (acteurs directs et indirects) - Pourquoi ? (élaboration de plan d’action multi-acteurs d’amélioration de la filière, rôle

des acteurs indirects) - Quand ? (période) - Outils d’analyse (bonnes pratiques)

Méthodologie : (Bernard Koné 15 minutes) - prise de contact avec les acteurs sur la problématique (perception initiale des acteurs

de la problématique) - image contexte (élaboration et validation en plénière) - entretiens avec acteurs clés (directs et quelques indirects) élaboration de guide

d’entretien, collecte d’information, analyse des données (FFOM) - développer des options stratégiques d’amélioration de la filière à travers des scénarios - traduire les options en plan d’action (première version faite par l’équipe et validation

en plénière par les acteurs) - atelier de présentation et de validation des résultats

Discussions : (30 minutes) Amendement du plan de travail : (Amidou Sangaré 10 minutes) Conclusion : (5 minutes)

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Programme de l’atelier

Horaires Désignation

09h30mn - 10h00mn 10h00mn -: 10h15mn 10h15mn - 10h20mn 10h20mn - 10h25mn 10h25mn -10h35mn 10h35mn - 10h50mn 10h50mn -11h05mn 11h05mn - 11h35mn 11h35mn - 11h45mn 11h45mn - 12h00mn

Accueil, installation des participants, ouverture Introduction (L. Sidibé AOPP) Présentation de l’ENRC (J. Diarra) Présentation du Programme francophone ICRA 2006 – 2007 (A. Sidibé) Connaissances acquises (M. A. Traoré) Plan de travail (Ng. Traoré) Méthodologie (B. Koné) Discussions Amendements (A. Sangaré) Conclusions / Clôture

ATELIER D’INTRODUCTION DANS LA SALLE DJEKASSI KOUTIALA : 11-12-2006

Thème : Présentation des activités et Plan de travail de l’équipe ENRC Liste de présence 1. Chaka Traoré, CVIK Koutiala 2. Adama Dembélé, chambre d’agriculture, Koutiala 3. Almadane Sacko, FAMAB SMO. Sa, Koutiala 4. Dramane Sogoba, CL. ONG 5. Abou Sanogo, AOPP Kaniko 6. Soumaïla Coulibaly BNDA, Koutiala 7. Mamadou Moctar Coulibaly, Chef secteur agriculture, Koutiala 8. El Hadj Moussa Traoré, Minoterie Koutiala 9. Fatoumata Na Koné, Transformatrice « Nafen Duman » Koutiala 10. Youssouf Dembélé, CEMK 11. Lassine Sidibé, AOPP Bamako 12. Chaka Ouonogo, 2ième vice président CC Koutiala 13. N’Dogo Berthé, Mairie Koutiala 14. Arouna Bayoko, AMEDD, Koutiala 15. Seydou Bengaly, AMEDD

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16. Bakary Diarra, AOPP Sikasso 17. Amidou Sangaré, DNA/ENRC, Bamako 18. N'golo Traoré, DLCA/ENRC, Bougouni 19. Abdoulaye Sidibé, IPRIFRA/ENRC, Katibougou 20. Néné F. Diakité, IFDC Bamako 21. Toon Defoer, ICRA Montpellier 22. Bougouna Sogoba, Coordinateur AMEDD, Koutiala 23. Gaoussou Diawara, AMEDD Koutiala 24. Alou Sanogo, PACR 25. Moussa Traoré, commerçant, Koutiala 26. Bréhima Diarra, Kafo Jiginew 27. Idrissa A. Guindo, Chef programme, AMEDD, Koutiala 28. Moro Diakité, CMDT, Koutiala 29. Mame Anna Traoré ADAF Gallé/ENRC, Bamako 30. Bernard Koné, AOPP/ENRC, Tominian

ATELIERS DE RESTITUTION 1- MOLOBALA : 16-01-2007 Liste des participants : 1. Hélène Dembélé, Mairie de Molobala 2. Sékou Tamboura, Secteur agriculture 3. Soumaïla Dembélé, Non motorisé, Molobala 4. Bakary Kourouma, Commerçant, Molobala 5. Souleymane Tonou, Non motorisé, Molobala 6. Madou Coulibaly, Semencier, Molobala 7. Amadou Dembélé, Semencier, Molobala 8. Alou Konaté, Semencier, Molobala 9. Abou Traoré, Motorisé, Sokourani 10. Ousmane Tonou, Commerçant Molobala 11. Sidiki F. Traoré, Semencier Torosso 2 12. Cheick T. Touré, Agent CMDT 13. Oumar Dembélé, Non motorisé 14. Malick Coulibaly, AMEDD, Koutiala 15. Oumar Dembélé, Non motorisé 16. Samba Traoré, Commerçant, Koutiala 2- M’PESSOBA : 16-01-2007 Liste des participants : 1. Zana Diarra, C / Secteur CMDT 2. Alkassoum Barka, S/Secteur de l’agriculture 3. Nouhoum Coulibaly, Coopérative des semenciers 4. Adama Wagué, Service semencier national 5. Madou Coulibaly, non motorisé 6. Nouhoum Diallo, minoterie de Kintiéri 7. Issa Zampé Dembélé, coopérative des semenciers 8. Modibo Koné, commerçant 9. Sinaly Diakité, commerçant 10. Oumar Traoré, motorisé 11. Malick Diabaté, motorisé

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12. Kalifa Coulibaly, maire de M’Pèssoba 13. Pascal Traoré, agent PACR 14. Réné Guindo, agent PACR 15. Kalifa Goïta, AMEDD, Koutiala 16. Mamadou Diabaté, Motorisé 17. Arouna Koné, Minoterie 18. Drissa Mallé, Commerçant 3- KOUTIALA : 19-01-2007 Liste de présence : 1. Mamadou Moctar Coulibaly, Chef secteur de l’agriculture 2. El Hadj Moussa Traoré, Meunier 3. Hasa Maurice Sanou, 2ième adjoint du maire de Koutiala 4. Sadou Sanogo, Motorisé, Chef de village, Kaniko 5. Issa M’pè Dembélé, Semencier, Wintjina 6. Zoumana Coulibaly, Welegana 7. Lamine Kéïta, N’Tonasso 8. Jean Claude Dembélé, Namposséla 9. Bougouna Sogoba, Chef Projet AMEDD 10. Lassiné Dembélé, Commerçant, Koutiala 11. Abou Coulibaly 12. Mouctar Sanogo, Kaniko 13. Kalifa Kéïta, Coopérative des motorisés 14. Oumar Tangara, Commerçant, Koutiala 15. Mory Bangaly, Mairie Sinzina 16. Dlé Don Konaté, UCCPCV, Molobala 17. Traoré Fatoumata Koné, Transformatrice, Koutiala 18. Fatoumata Koné n°2, Membre 19. Yacou Sanogo, Motorisé 20. Seydou Dembélé, Meunier 21. Abou Dembélé, Motorisé 22. Alassane Sanogo, Commerçant 23. Seydou Coulibaly, commerçant 4- ATELIER DE RESTITUTION DE LA FILIERE MAIS A KOUTIALA : 24-01-2007 Liste de présence 1- N’Famady Sissoko, Administr. Représentant Préfet 2- Chiaka Sidibé, 1ier adjoint, maire de Koutiala 3- Bintou Coulibaly ‘Nafen Duman’ 4- Djenéba Dembélé ‘Nafen Duman’ Secrétaire 5- Fatoumata Koné ‘Nafen Duman’ Présidente 6- Mahawa Coulibaly ‘Semencière’ NGoundjina 7- Samba Traoré ‘Nafen Duman’ Ch . d’agricult, Ktla 8- Lamine Keïta, Producteur, N’Tonasso 9- Adama Koné, Producteur N’Tonasso 10- F. Sidiki Traoré, Président semenciers, Molobala 11- Issa M’Pè Dembélé, NGoundjina 12- Alkassoum Barka, Secteur d’agriculture, Koutiala 13- Mamadou Coulibaly, Transformateur

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14- Youssouf Dembélé, Coopérative des motorisés, Koutiala 15- Seydou Kéléma, Transport, Namposséla 16- Sadou Sanogo, Motorisés Kaniko 17- Oumar Mallé, Drissabougou 18- Oumarou Traoré, Nankorola 19- Moumouni Coulibaly, Nankorola 20- Sékou Diallo, commerçant, M’Pèssoba 21- Chaka Traoré, CVIK, Koutiala 22- Abou Sanogo, Représentant AOPP nationale 23- Drissa Traoré, Semencier, Tarasso 24- Bassidi Dembélé, Président coopérative des céréaliers, Molobala 25- Ibrahim Kéïta, Directeur Exploitation Kafo Jiginew 26- Amadou Yaro, SRA, N’Tarla 27- Issa Doumbia, BNDA, Koutiala 28- Oumar Traoré, N’Tosso 29- Lamine Dioni, Paysan, N’Tosso 30- Siaka Tangara, Antenne SSN, M’Pèssoba 30- Edim A. Guindo 31- Aziz Hamana Dicko

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Terme de Référence

Atelier de restitution de l’ENRC sur l’analyse de la compétitivité de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala

Contexte / Justification L’atelier de restitution sur l’analyse de la compétitivité de la filière maïs dans le Cercle de Koutiala s’inscrit dans le cadre de la formation de l’équipe nationale de renforcement de capacité démarrée à Montpellier en France le 25 septembre 06. Cette formation initiée par l’IFDC et l’ICRA conjointement avec la PNI et le comité de pilotage du projet 1000s+ vise à institutionnaliser l’approche RAD/CASE au Mali dans la perspective d’une amélioration des compétences des acteurs en terme de changement de comportement et d’attitude. Objectif de l’atelier : L’atelier se fixe pour objectif de restituer aux acteurs professionnels et institutionnels de la filière maïs de Koutiala les résultats de l’analyse des informations collectées auprès desdits acteurs. Il vise à avoir un feedback de ces derniers sur les conclusions de l’analyse de la filière maïs dans le triple domaine de la production, de la transformation et de la commercialisation. L’objectif de cette analyse est d’identifier les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces de la filière maïs dans le contexte du Cercle de Koutiala en vue de contribuer à une amélioration de la compétitivité de ladite filière à Koutiala. Date de l’atelier L’atelier se tiendra le mercredi 24 janvier à Koutiala. Le lieu de l’atelier fera l’objet d’une communication ultérieure par AMEDD. Nombre de participants 20 – 25 personnes Participeront à cet atelier :

• Les producteurs • Les transformateurs • Les commerçants • Les structures d’appui technique et financier

La représentativité des acteurs est de 1/3 pour les structures techniques et 2/3 pour les acteurs directs (producteurs, transformateurs et commerçants). Le bamanankan sera la langue de travail de l’atelier. Prendront également part à cet atelier, le coordinateur ICRA du programme francophone, des représentants de l’IFDC, de la PNI et du comité de pilotage du projet 1000s+. La couverture médiatique de l’atelier sera assurée par deux radios privées de la place.

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PROGRAMME DES RENCONTRES AVEC LES ACTEURS

N° Jours Heures Structures / Acteurs Localités 1 13/ 12 / 06 09h Service de l’Agriculture Koutiala 2 // 10h Coopérative des commerçants de céréales // 3 // 16h ONG AMEDD // 4 14/ 12 / 06 09h CMDT // 5 // 10h Syndicat des transporteurs // 6 // 15h Producteurs non motorisés // 7 15/ 12 / 06 08h DLCA // 8 // 09h Coopérative des vendeurs d’intrants // 9 // 11h Coopérative des motorisés Kanico 10 // 08h Drissa BEMBELE (Minoteries) Namposséla 11 // 12h Issa M’Pè DEMBELE (Semencier) N’gountina 12 17 / 12 06 10h Coopérative des vendeurs d’intrants Koutiala 13 18 / 12 / 06 10h Semenciers et Motorisés Molobala 14 // 14h Minoteries N’Tosso 15 19 / 12 / 06 Coopératives des commerçants de céréales M’Pèssoba 16 // Non motorisés et Minoteries Nangorola 17 // Minoterie Kintiéri 18 Minoterie N’Tossoni

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B- LISTE DES STRUCTURES ET PERSONNES RENCONTREES 1- SERVICE DE L’AGRICULTURE KOUTIALA : 13-12-2006 1. Mamadou Moctar Coulibaly, Chef secteur Agriculture, Koutiala 2. Moussa Dembélé, Chef sous secteur Koutiala 3. Fakoro Sogoba, Sous-secteur base M’Pèssoba 4. Tiémoko Berthé, Chef BCP Koutiala 5. Moussa Berthé Chef SB Ntiontjila 6. Alkassoum Barka Agent de base M’Pèssoba 7. Brahima Tangara, Chargé de programme au secteur de l’Agriculture. 2- COOPERATIVE DES COMMERCANTS DE CEREALES KOUTIALA : 13-12-2006 1- Badjan Doumbia 3- RENCONTRE PRODUCTEURS NON MOTORISES (N’TONASSO) : 14 -12- 2006 1. Talby Koné, Paysan notable 2. Bakary Koné N°3, Paysan maçon 3. Adama Koné, Enseignant, LTA 4. Lamine Kéïta, Paysan notable 5. Moumine Koné, Secrétaire de l’AV. 4- SYNDICAT DES TRANSPORTEURS DE KOUTIALA : 14-12-2006 1. Mamadou Coulibaly, Président 2. Adama Coulibaly, Secrétaire 3. Nouhoum Diallo, Transporteur 4. Tidiani Koné, Transporteur 5. PRODUCTEURS ET DES MEUNIERS DE NAMPOSSELA : 15-12-2006 1. Kalifa Dembélé 2. Seydou Kelema, Président des meuniers 3. Medico Coulibaly 4. Adama Sanogo 5. Drissa Dembélé 6. Adama Tanou 7. Lassina Dembélé 8. Bourama Dembélé 9. Baki Coulibaly 6. COOPERATIVE DES SEMENCIERS DE OUNDJINA : 15-12-2006 1. Issa B. Dembélé 2. Kalifa Koné 3. Mahawa Coulibaly 7- CMDT : 14 -12- 2006 1. Asaph Dembélé, Chef Division production agricole 2. Mme Koné Kadidia C/SRA 3. Siaka Togo C/SEA 4. Moro Diakité Formateur

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8- RENCONTRE COOPERATIVE DES MOTORISES KANIKO : 15 12-2006 1. Sadou Sanogo, Chef de village 2. Siaka Sanogo, Magasinier 3. Abdoulaye Sanogo, Trésorier, membre de la coopérative 4. Robert Dembélé, Kafo Jigina 9- COOPERATIVE DES VENDEURS D’INTRANTS DE KOUTIALA : 15 -12-2006 1. Lamissa Dembélé, Président 2. Ali Famanta, Organisateur 3. Abou Coulibaly, Secrétaire commercial 4. Siaka Traoré, Secrétaire à la commercialisation 10- DLCA KOUTIALA : 15-12- 2006 1- Adama Dembélé, Animateur rural 11- RENCONTRE MOLOBALA : 18-12- 2006 1. Mamadou Coulibaly, Semencier 2. Alou Konaté, Secrétaire, semencier 3. Amadou Dembélé, Intrants 4. Bassirou Dembélé, 2ième adjoint du maire de la commune, commerçant de céréales 5. Loseny Dembélé, Chef de village, motorisé 6. Abdoulaye Dembélé, Conseillé, motorisé 7. Souleymane Dembélé, membre de la coopérative céréalière 8. Aly Dembélé, membre de la coopérative céréalière 9. Amadou Coulibaly 10. Sidiki Dembélé, Président des motorisés 11. Sidy Dembélé 12. Sékou Tamboura, Chef CAR, membre de la coopérative 12- RENCONTRE N’TOSSO : 18 -12- 2006 1. Ibrahim Traoré, Chef de village, meunier 2. Amadou Dembélé, producteur 3. Ousmane Sanogo 4. Abdoulaye Dembélé 5. Moumouni Traoré 6. Amidou Dembélé, Secrétaire AV 7. Zoumana Berthé, producteur 8. Seydou Traoré 13- M’PESSOBA MAIRIE DE LA COMMUNE : 19-12-2006 1- Moussa Coulibaly, Secrétaire général de la commune de M’Pèssoba. 14- M’PESSOBA : SOUS PREFECTURE M’PESSOBA CEC : 19 -12-2006 1- Mady Keïta, Secrétaire du Sou préfet de M’Pèssoba. 15- M’PESSOBA : DRISSABOUGOU : 19-12-2006 1. Drissa M”Pè Mallé, Semencier 2. Oumarou Mallé, Semencier – Tél: 516 95 50 3. Lamine Fofana, Semencier 4. Zan Sanogo, Producteur

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5. Bourama Mallé, Semencier 6. Zoumana Coulibaly, Semencier 16- M’PESSOBA : COMMERCCANTS : 19-12-2006 1. Mahamadou Traoré, Contrôleur, Tél : 511 46 08 2. Salia Coulibaly, Secrétaire de la Coopérative 3. Kissou Coulibaly, Contrôleur, Doyen de la coopérative 4. Lassina Coulibaly n°2, Trésorier de la Coopérative, Tél : 526 30 64 17- PRODUCTEURS MOTORISES / MOTORISES DE NANGOROLA : 19-12-2006 1. Idrissa Diabaté, motorisé 2. Sidiki Mallé, non motorisé 3. Adama Mallé, non motorisé 4. Souleymane Coulibaly, motorisé 5. Malick Coulibaly, non motorisé 6. Oumar Traoré, motorisé 7. Adama Diabaté, motorisé 18- TRANSFORMATEURS (MEUNIERS) DE KINTIERI : 19-12-2006 1. Seydou Sanogo, Membre 2. Yaya Koné, Gérant 3. Drissa Kéïta, Secrétaire 4. Oumar Traoré, Adjoint au secrétaire 19- OMA (OBSERVATOIRE DU MARCHE AGRICOLE) : 08-01-07 1- Monsieur Diakité, Représentant 20- TRANSFORMATEURS (MEUNIERS) DE KOUTIALA : 08-01-07 1- El Hadji Moussa Traoré, Koutiala 21. BANQUE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE (BNDA) : 09-01-07 1. Souleymane Sacko, Directeur d’agence BNDA Koutiala 22. KAFO JIGINEW KOUTIALA : 10-01-07 1. Bréhima Diarra, Chef délégation régionale, Koutiala 2. Mamadou Berthé, Chef service formation 23- TRANSFORMATRICES (NAFEN DUMAN) DE KOUTIALA : 13- 01-07 1- Fatoumata Koné 2. Djeneba Dembélé, Secrétaire 3. Dicko Dembélé, Vice présidente 4. Ami Traoré, Membre 5. Djeneba Camara, Membre 6. Bintou Coulibaly, Membre 7. Achata Dembélé, Trésorière

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STRUCTURES REGIONALES RENCONTREES A SIKASSO 08-01-07

24- CENTRE REGIONAL DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE (CRRA) 1. Boubacar M. Cissé dit Garba, Gestionnaire du CRRA 2. Zana Jean Luc Sanogo, Chef d’équipe du système de production des ressources 3. Amadou Bah, Membre de l’équipe système 4. Salif Doumbia, Membre de l’équipe système 25- DIRECTION REGIONALE DU COMMERCE ET DE LA CONCURRENCE

(DRCC) 1. Amadou Dabo, Directeur adjoint 2. Fousséiny Koné, Chef division Etude, organisation du commerce et de la distribution 26. DIRECTION REGIONALE DE L’AGRICULTURE (DRA) 1. Lassana Kéïta, Directeur régional 2. Pinon Coulibaly, Intérimaire chef de division 3. Bengaly Sidibé 27. ASSEMBLEE REGIONALE (AR) 1. Iyégoly Mamadou Tembely, Agent de développement à l’AR 2. Youssouf A. Maïga, Chargé des filières à l’Assemblée régionale

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5 - ATELIER DE RESTITUTION DE LA FILIERE MAIS DE KOUTIALA,

ENRC/CP-1000s+/PNI, A L’IFDC BAMAKO 31-01-200 Liste de présence: 1. Amidou Sangaré, ENRC/DNA, Bamako 2. Toon Defoer, ICRA, Montpellier, France 3. Amadou Gakou, IFDC Bamako 4. Moussa N’Diaye, IER, Bamako 5. Jean Coulibaly, Président, AOPP, Bamako 6. Lahaou Touré, MA, Bamako 7. Mamoudou Togo, Secrétaire général, AOPP, Bamako 8. Souleymane Diarra, Chef des filières, AOPP, Bamako 9. Mamadou D. Doumbia, LaboSEP/IER, Sotuba, Bamako 10. Sidiki Gabriel Dembélé, PNI/IPR IFRA, Katibougou 11. Djibril Koné, ADAF/Gallé, Bamako 12. Joseph Diarra, ENRC/ONG AMEDD, Koutiala 13. Abdoulaye Sidibé ENRC/IPR IFRA, Katibougou 14. N’golo Traoré, ENRC/DLCA, Bougouni 15. Bernard Koné, ENRC/AOPP, Tominian 16. Arno Maatman, IFDC, Bamako 17. Mame Anna Traoré, ENRC/ADAF Gallé, Bamako

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Annexe 5 : RENCONTRES INSTITUTIONNELLES 1- Rencontre de l’AOPP Bamako : 01- 02-2007 Liste de présence : 1. Jean Coulibaly, Président AOPP 2. Gérard Togo, Coordinateur AOPP 3. Souleymane Diarra, Chargé des commissions AOPP 2- Rencontre de l’ONG ADAF/Gallé Bamako : 06 -02-2007 Liste de présence : 1. Fatoumata Barry Animatrice, DDni ADAF/Gallé 2. Djibril Koné, Secrétaire général ADAF/Gallé 3. Assétou Kanouté, ADAF/Gallé 4. Moussa Sogoba, ADAF/Gallé 5. Mme Magassouba Aminata, ADAF/Gallé 3- Rencontre de l’APCAM Bamako: 06 -02-2007 Liste de présence : 1. Abdoulaye Kéïta, APCAM 2. Amadou Napo, CT, APCAM 3. Idrissa Diallo, SGA APCAM 4. Bakary Togola, Président APCAM 5. Mènin Diallo, Elu SYCOV APCAM 4- Rencontre de l’IER Bamako : 06-02-2007 Liste de présence : 1. Diadié Cissé, DGA IER 2. Mme Diarisso Yamoye Yaro, Coordinatrice des productions végétales, IER 5- Rencontre de l’IFDC Bamako : 08-02-2007 Liste de présence : 1. Amadou Gakou, Représentant du Projet 1000s+ 2. Arno Maatman 6- Rencontre de la DNA Bamako : 08- 02-2007 Liste de présence : 1. Daniel Kelema, DGA DNA 2. Dassé Togola, Division programmation et suivi, DNA 3. Yangari Coulibaly, DCAP, DNA 7- Rencontre de l’IPR/IFRA de Katibougou Koulikoro : 08-02-2007 Liste de présence : 1. Prof. Fafré Samaké, Directeur général IPR/IFRA de Katibougou 2. Mamoudou S. Traoré, Directeur des études IPR/IFRA de Katibougou

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