Contre-analyse sur les reflexions de la direction

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CONTRE ANALYSE SUR LES REFLEXIONS DE LA DIRECTION, L’ORGANISATION DE LA RECHERCHE DE SANOFI EN FRANCE ET A TOULOUSE. Document porté par les salariés du site de Toulouse Version en date du 26 juillet 2012 A l’attention de : Site Sanofi Aventis R&D de Toulouse 195 Rte d’Espagne – 31036 Toulouse cedex

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Sur l'organisation de la recherche de Sanofi en France et à Toulouse

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CONTRE ANALYSE

SUR LES REFLEXIONS DE LA DIRECTION,

L’ORGANISATION DE LA RECHERCHE DE SANOFI

EN FRANCE ET A TOULOUSE.

Document porté par les salariés du site de Toulouse

Version en date du 26 juillet 2012

A l’attention de : Site Sanofi Aventis R&D de Toulouse 195 Rte d’Espagne – 31036 Toulouse cedex

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Avertissement

Ce document est une CONTRE-ANALYSE

Elaborée par les salariés du site de Toulouse.

en réponse aux réflexions présentées en Comité Groupe le 5 juillet 2012 et

déclinées en Comité Central d’Entreprise le 12 juillet 2012 sous forme de kits de communication.

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Les protagonistes

Mr Christopher Viehbacher Mr Jean-François Dehecq, ingénieur de formation et industriel dans l’âme a laissé sa « maison Sanofi » dans les mains de Mr Serge Weinberg au Conseil d’Administration et dans celles de Mr Christopher Viehbacher à la Direction Exécutive. Le profil de Mr Viehbacher est bien différent puisqu’il est expert-comptable de formation et financier. Il est arrivé chez Sanofi avec une vision financière et business pour gérer cette société. Pour mettre en place son plan de réorganisation de Sanofi, il s’est appuyé sur un cabinet de consulting, Boston Consulting Group, déjà connu pour ses actions au sein de France Télécom. Pour la recherche, il s’est fait conseiller par Mr Elias Zerhouni comme expert extérieur. Mr Zerhouni a finalement rejoint Sanofi pour appliquer concrètement ses théories d’organisation de la recherche. Mr Elias Zerhouni Mr E. Zerhrouni, radiologue de formation, est aujourd’hui un expert en conseil d’organisation de la recherche mondiale. Penchons-nous sur sa bibliographie : quelques publications scientifiques en imagerie à son actif puis suivent des publications écrites en son nom seul (fait rare dans le monde de la science, où les publications se font à plusieurs mains). Ses sujets de prédilection sont basés sur de grandes théories sur la recherche, avec des notions plus organisationnelles et sémantiques que scientifiques. Recruté au NIH (National Institut of Health) aux Etats-Unis sous GW Bush, pour y assurer la réorganisation et la direction, Mr Zerhouni se replie sur l’Europe à l’arrivée de B. Obama à la tête des USA. Il devient alors conseiller de N. Sarkozy, pour la réorganisation – façon US – de la recherche en France. Son concept se résume à la captation des travaux de la recherche publique (CNRS, INSERM, INRA, Universités…), par les sociétés privées, dont Sanofi, qui refusent d’assumer les « risques » et les devoirs liés à la recherche. Une fois le travail d’influence effectué à l’Elysée, l’homme s’évertue à propager son discours (Chaire « Bettencourt » au Collège de France) pour imposer sa vision opportuniste et destructrice de la science, et finalement l’appliquer chez Sanofi. Par ces mécanismes, la recherche publique va être détournée de sa vocation : la recherche fondamentale qui doit alimenter la recherche appliquée. Les théories de Mr Zerhouni vont finir par tarir le puits de l’innovation. En bref, son objectif : l’arrêt de la recherche en interne, l’externalisation de la recherche privée et le pillage du service public. Pour cela, il faut réorganiser, restructurer, c’est « Transforming »,chez Sanofi. Au passage, Mr Zerhouni peut alimenter les activités et le porte-monnaie des entreprises de conseils dans lesquelles il est partie prenante : « The ZERHOUNI Group » et « I3 Analytics »…se pose la question du conflit d’intérêt ! (annexes 1-2)

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Mr Olivier Finance Mr O. Finance est leur représentant local, officiellement directeur scientifique du site de Toulouse, chargé de mission par la Direction, qui intervient dans toutes les commissions d’évaluation des projets pour le site de recherche toulousain. Mr Jean-Luc Ledent Il est l’homme de l’ombre pour les salariés du site de Toulouse. Il ne connaît pas ce site, il n’y a jamais travaillé, il est dans les organigrammes basé à Paris Sud dans le service des Affaires Régionales. Au vu du nombre d’entretiens qu’il a eu avec les élus locaux et le discours qu’il leur tient (déroulement du kit de communication de la Direction de Sanofi), nous en concluons qu’il est le lobbyiste (personne qui organise un groupe de pression auprès d'autorités politiques, afin de défendre des intérêts) de Sanofi en région Midi-Pyrénées.

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Le contexte général

La Direction de Sanofi annonce : un plan d’économie de 2 milliards d’€ à horizon 2015, et en parallèle une augmentation de redistribution des dividendes aux actionnaires, passage de 30% à 50%. Les Salariés du site de Toulouse répondent : nous rapprochons ces deux informations pour leur coïncidence : d’un coté 2 milliards d’économies à réaliser par les salariés et d’autre part une redistribution aux actionnaires de 2 milliards. Il s’agit là du second plan d’économies, puisqu’en 2009 un premier plan de 2 milliards avait été annoncé à l’horizon 2012. L’objectif de ce premier plan a été atteint avec une année d’avance sur le planning « grâce » à l’opération : « Transforming » de Sanofi. Derrière ces opérations de communication se cachent des restructurations continues qui ne portent pas leur nom (présentées en réunion CCE au mois de juin 2009). Pour atteindre cet objectif, la recette ne fut malheureusement pas très innovante : des fermetures de sites dans tous les pays où cela reste « facile » et des mesures d’accompagnement individuel vers l’extérieur de l’entreprise pour les salariés. Ainsi, les effectifs R&D, CDI en France, sont passés de 6330 personnes en septembre 2009 à 4921 en septembre 2011, soit 22% de réduction de postes. Dans la même période, le nombre de sites en France est passé de 11 à 7, avec énormément de transferts de salariés d’un site à un autre. La crainte des salariés de voir la même recette s’appliquer pour ce second plan est malheureusement justifiée aujourd’hui :

2 milliards d’€ d’économie = suppression de sites et d’emplois. La Direction de Sanofi annonce : Un contexte « sous tension » avec notamment la générification des blockbusters, une pression des payeurs et l’impact de « la falaise » des brevets. Les Salariés du site de Toulouse répondent : FAUX : les résultats des blockbusters diminuent dans certains territoires, pour certains (Plavix®, Taxotere®, Lovenox®, Aprovel®) mais pour d’autres ils augmentent nettement (Lantus®, Eloxatine®, Jevtana®). La croissance des ventes de ces produits continue à progresser en 2012 dans le monde (5% dans les marchés émergents, 23% en Chine, et 12% au Japon), les résultats restent confortables (voir 2 exemples dans le tableau ci-dessous). Sanofi reste ultra-bénéficiaire, les nouvelles entrées de produits et acquisitions compensent largement les quelques pertes des blockbusters. Rappelons que le chiffre d’affaire pour l’activité Pharmacie est au total de 27,9 milliards d’€ en 2011, en hausse de 4,9% à données publiées et de 6,7% à changes constants. Même en sortant Genzyme (société dernièrement acquise – 10 000 personnes), l’activité reste à 25,5 milliards d’€ de chiffre d’affaire.

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En millions d’€ pour Sanofi

2008 2009 2010 2011

Plavix

Aprovel

2 333

1 107

2 340

1 124

1 889

1 200

1 900

1 145

VRAI : les payeurs sont plus regardants aux vues des problématiques de déficit et de crise économique. Mais l’industrie pharmaceutique est bien la seule qui dispose d’un système où elle fixe ses prix et récolte les fruits bien mûrs. La Direction oublie également qu’en Juin 2012, 36 médicaments de Sanofi ont obtenu une hausse de leur prix de quelques centimes pour certains, et pour d’autres un prix multiplié par 10 ! Cette opération rapporterait à Sanofi environ 2 millions d’euros (article de Marianne). Aujourd’hui la donne change, des économies sont à faire. Nous avons des pistes à proposer autres que d’impacter l’outil de travail et le travail des chercheurs :

L’avion (Falcon) de la société à la disposition de Mr Viehbacher… Nouvelle adresse : Rue de la Boétie ! Approuvée par le conseil

d’administration malgré le coût financier et humain. Pour rester dans des coûts dits « acceptables » par la direction (mais sûrement pas par les salariés), de nombreux salariés ont changé de site d’affectation. Pour permettre aux plus hauts dirigeants d’accéder à quelques mètres carrés dans le 8 ème arrondissement parisien, derrière les Champs -Elysées.

Des programmes tels que « B Well » pour le « haut du panier » rue de la Boétie : programmes de santé avec un coach sportif, des équipements sportifs, un nutritionniste, un chef et un pâtissier étoilés…

Salaires des hauts dirigeants : souvenons-nous des conditions d’arrivée de Mr Viehbacher avec un « golden hello » de 2 200 000€. La rémunération fixe de Mr Viehbacher est de 1 200 000€/an, sa rémunération variable versée est de 2 400 000€/an et de « ridicules avantages en nature » de 8 287€/an ! soit un total de 3 608 287€ et comme cela ne suffit pas, le conseil d’administration a voté cette année une augmentation de salaire de 5% pour Mr Viehbacher (pour les salariés, sa générosité est de 0 à 1,7%). Pour lui, il y a aussi les fameuses « actions de performance et stocks options » au nombre total de 950 000 actions, soit, au cours de 60€, la modique somme de 57 000 000€.

La Direction de Sanofi annonce : Ou plutôt ici, n’annonce pas, dans son kit de communication : les niveaux des bénéfices nets de Sanofi et les niveaux de reversements de dividendes aux actionnaires Les Salariés du site de Toulouse répondent : que les bénéfices nets se sont élevés à 8,8 milliards d’euros en 2011, avec un chiffre d’affaire de 33,4 milliards d’€ en 2011.

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(en millions d'euros)

28 052 € 27 568 €

29 785 €

32 367 €33 389 €

8 795 €9 215 €8 629 €

7 314 €7 060 €

- €

5 000 €

10 000 €

15 000 €

20 000 €

25 000 €

30 000 €

35 000 €

2007 2008 2009 2010 2011

Chiffre d'Affaire Résultat net des activités

N’oublions pas que Sanofi est la seule entreprise du CAC 40 qui augmente en continu depuis 20 ans, son taux de reversement de dividendes aux actionnaires. Qu’à l’horizon 2015, ce taux va passer de 30 à 50%. Le coût de cette augmentation équivaut à l’ensemble de la masse salariale de la R&D en France. De plus, le groupe Sanofi a racheté ses propres actions pour plus de 4,5 milliards d’€ en 5 ans afin de soutenir le cours boursier. Mettons en parallèle le fait que Sanofi est en queue de peloton pour ses dépenses en R&D (17ème rang dans le Top 20 des entreprises pharmaceutiques). Le ratio des dépenses R&D sur le chiffre d’affaire est en constante diminution, en 2009 ratio à 15,6% et au 1er trimestre 2012, 13,8%. L’effort pour la recherche n’est pas à la hauteur des résultats de Sanofi. A noter : le groupe a reçu 130 millions d’€ en 2011 au titre du Crédit Impôt Recherche, dont 75 millions d’€ pour la recherche. En parallèle, le rapport entre les coûts de Recherche externe et interne dans Sanofi sont passés officiellement de 28,3%-71,7% en 2009 à un prévisionnel 2012 de 35,9% -64,1%.

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La Direction de Sanofi annonce : Une baisse de la productivité de la recherche avec uniquement 3 produits issus de la recherche interne en 2012.

Les Salariés du site de Toulouse répondent : les chiffres annoncés par la Direction ne sont pas conformes à la réalité. Pour le premier semestre 2012, 6 produits issus de la recherche interne entrent en développement. Ce n’est pas assez, comme Mr Zerhouni pousse lui-même les chercheurs à le reconnaître !

Domaine thérapeutique Site ou Entité

Vieillissement FrankFurt

Ophtalmologie Fovéa

Vessie hyperactive – Vieillissement + autres

Toulouse

Oncologie Toulouse

Oncologie Vitry

Maladie rare Genzyme

2,94 €

4,03 €4,19 €

4,31 €

- €

0,50 €

1,00 €

1,50 €

2,00 €

2,50 €

3,00 €

3,50 €

4,00 €

4,50 €

5,00 €

2008 2009 2010 2011

BNPA (bénéfice net par action)

2,07 €2,20 €

2,40 €2,50 €

2,65 €

- €

0,50 €

1,00 €

1,50 €

2,00 €

2,50 €

3,00 €

2007 2008 2009 2010 2011

Dividende par action

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En 2009, il y en avait 9 selon les chiffres de la Direction… En fait, entre ces deux périodes, a eu lieu le tsunami « Transforming », une restructuration totale de la recherche. Les lignes de recherche ont été totalement bouleversées, certaines supprimées, et dans d’autres, les chercheurs ont dû changer de domaine de compétence, donc repartir de zéro. La première version du projet « Transforming », ne laissait aucune place à la recherche dite « amont ». Les sites toulousains (Toulouse et Labège) dédiés à cette recherche très précoce, s’en étaient déjà inquiété à l’époque. Suite à plusieurs échanges entre élus, managers du site, et Direction, une place avait été finalement trouvée, non s’en mal, pour les chercheurs de ses sites. En effet, le service « Système Nerveux Central » a été purement rayé de la carte (exemple de perte d’expertise sur la maladie d’Alzheimer), et les chercheurs ont dû changer de domaine de recherche et se répartir dans de nouvelles entités. Les chercheurs du service « Recherche Exploratoire » ont dû se reconvertir dans le domaine des « Maladies Infectieuses ». Unité qui pendant 3 ans a été laissée sans véritable « Responsable de Département ». En fermant le site historique dédié aux biotechnologies à Labège (à l’origine de l’hormone de croissance - hGH de synthèse), la Direction a abandonné cette expertise toulousaine de conception et un outil de production qualifié par la FDA (fabrication de l’Urate Oxidase, Rasburicase®). Aujourd’hui, Mr Zerhouni tire un bilan. Il dit : « la recherche n’est pas productive à Sanofi » : l’exercice est facile, puisqu’il a tout mis en œuvre et planifié depuis trois ans pour aboutir à ce résultat. Réduction de budgets, départ de chercheurs, modifications de toute l’organisation, des axes de recherches et augmentations continuelles des objectifs, Sanofi détruit sa recherche et ne la soutient pas. Pour autant, les chercheurs résistent et des molécules sortent des laboratoires. La volonté de destruction de la recherche existe et progresse depuis 2009, pour aboutir à l’anéantissement de la recherche interne à Sanofi. La Direction de Sanofi annonce : son changement de stratégie pour alimenter son portefeuille de vente, se décline dorénavant en « plateformes de croissance » et non plus en produits. Elles prennent une importance considérable passant de 43% en 2008 à 66% aujourd’hui.

Les Salariés du site de Toulouse répondent : l’entreprise pharmaceutique Sanofi a vu son contenu et sa dénomination transformés par sa nouvelle direction en « entreprise de Santé ». Voilà pourquoi les

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plateformes de croissance ont autant de poids aujourd’hui. C’est une volonté du nouveau modèle choisi par la Direction. Le nombre de rachats et partenariats effectué durant les deux premières années de présence de Mr Viehbacher en dit long sur cette volonté : 33. La création de ce concept de plateformes de croissance est un jeu de sémantique pour noyer les chiffres, mais surtout alimenter la communication positive auprès des actionnaires, puisque nous y retrouvons les résultats des marchés émergents, du diabète, des vaccins humains, de la santé grand public, de la santé animale, et des produits innovants. Il s’agit d’un habillage. La Direction de Sanofi annonce : que la recherche souffre d’un modèle organisationnel inefficace, hérité des fusions successives et du repli sur l’interne. Cela aurait pour conséquence d’affaiblir la qualité du portefeuille. Les Salariés du site de Toulouse répondent : FAUX, :nous fonctionnons, depuis trois ans maintenant, avec le nouveau modèle « Transforming ». La dernière fusion avec Aventis (2004) commençait à être digérée, les équipes avaient trouvé un équilibre de fonctionnement lorsque « Transforming » est venu tout remettre en question. Reparler des héritages des fusions successives est donc dépassé. Depuis trois ans également, les équipes s’attèlent à développer des partenariats avec des instituts, des centres de recherches académiques ou autres structures pour des collaborations privé-privé ou public-privé. Mais cela nécessite des moyens humains et financiers pour les aspects juridiques, de propriété intellectuelle, de partage de matériels, de locaux ou d’Hommes, qu’il ne suffit pas de décréter. Ainsi, certaines collaborations ont nécessité trois ans pour voir le jour. S’ouvrir à l’extérieur, oui, mais il faut la volonté de tous et les moyens associés, « pas de budget disponible pendant plus de 6 mois pour les collaborations en 2011 » déplorait le responsable de l’Unité Exploratoire en CCE. La teneur actuelle de notre portefeuille résulte en principe d’arbitrages entre les leaders R&D, collaborateurs directs de Mr Zerhouni, et les managers d’unités lors de réunions de « revue de portefeuille », ou « revue de projets », organisées semestriellement. Si les choix effectués lors de ces réunions ne sont pas en adéquation avec les objectifs de Mr Zerhouni, alors ces réunions ne jouent pas leur rôle ! N’y aurait-il pas ici un dysfonctionnement ? Les nouvelles cibles demandent à être validées, souvent elles sont peu décrites dans la littérature, et les publications sont contradictoires. De plus ces nouvelles cibles, étudiées très précocement, ne rencontrent pas encore l’intérêt des développeurs en interne voire des praticiens en externe. Nous parlons bien de « recherche amont », voilà tout le paradoxe ! La Direction de Sanofi annonce : vouloir privilégier la qualité à la quantité en amplifiant l’ouverture aux partenaires extérieurs. Les Salariés du site de Toulouse répondent : nous savons qu’en Recherche, il faut beaucoup de projets pour en voir aboutir un apportant une véritable valeur ajoutée pour les patients. Lorsque l’analyse est faite à

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postériori ce ne sont pas forcément les projets qui partent avec le plus d’atouts sur le papier, qui aboutissent au final à la réussite. Alors restreindre à priori le nombre de projets, c’est se fermer des portes avant même de les avoir ouvertes, sur des critères bibliographiques souvent contradictoires. Donnent-ils une chance à la recherche et aux malades ? En 2009-2010, la nouvelle Direction s’est attelée au grand nettoyage dans le portefeuille de Sanofi (de 401 à 250 projets). Ainsi la plupart des produits issus de la recherche interne ont été éliminés sans aucune transparence quant aux critères. Parallèlement le portefeuille a été rempli par l’acquisition de produits externes, ou par des partenariats. Les conditions de sélection sont plus stratégiques que scientifiques. Lorsque nous, scientifiques, découvrons les dossiers de ces produits, nous sommes très souvent effarés du contenu. Par manque de moyens et de ressources, les dossiers issus de petites sociétés de biotechnologie sont assez peu fournis, les expérimentations ne sont parfois pas reproductibles, la description des molécules et de leur mécanisme d’action est très réduite, voire fausse dans certains cas. De tels dossiers présentés en interne seraient rejetés immédiatement avec pertes et fracas ! L’exigence pour les produits développés en interne est bien supérieure à celle des produits acquis à l’extérieur. Le nombre d’échecs (nous décomptons environ 10 projets) dans cette stratégie devient même inquiétant, aucun commentaire ni chiffres ne sont bien évidemment donnés par la Direction sur ce point, « un bilan qualitatif est en cours, ce travail n’est pas achevé à ce jour » (réponse de la Direction dans le cadre du droit d’alerte du CCE SARD, le 15 mai 2012). Vouloir à tout prix externaliser est risqué, il faut conserver une recherche en interne, experte, pour réévaluer et réexaminer les produits rachetés. La Direction de Sanofi annonce : vouloir regrouper les activités. Les Salariés du site de Toulouse répondent : suite aux fermetures des sites de Milan (Italie), Budapest (Hongrie), Alcobendas (Espagne), Alnwick (Royaume-Unis), Almere (Pays-Bas), Hlohovec (Slovaquie), à l’arrêt de la recherche à Bridgewater (USA), à Great Valley (USA) et à Kawakoe (Japon), à la fermeture du site de Cambridge (USA) et aux regroupements de centres aux Pays-Bas quelques mois après le rachat de Genzyme, et suite à l’ensemble des regroupements en France avec leurs lots de fermetures de sites (Bagneux, Croix-de-Berny, Evry, Labège, Massy, Porcheville et Rueil-Malmaison) à qui le tour ? Ce sont les chercheurs des sites de Toulouse et Montpellier qui sont sur la sellette aujourd’hui. Bâtir une expertise scientifique prend énormément de temps, mais la détruire est rapide ! Prenons l’exemple de la recherche sur les maladies infectieuses qui fut abandonnée par Aventis. Pour répondre à l’apparition de résistance aux antibiotiques et faire face aux besoins médicaux, Sanofi a recréé, il y a trois ans, une unité de recherche dédiée à cet axe thérapeutique, entièrement basée à Toulouse. Cette reconstruction est potentiellement menacée avec les réflexions de la Direction…

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La Direction de Sanofi annonce : La vocation du site de recherche de Toulouse reste à préciser. Toutes les options seront étudiées. Les salariés du site de Toulouse répondent : le site de recherche de Toulouse regroupe des fonctions administratives et d’autres dites « supports », des unités de recherche « amont » : Early to candidate (E2C), Unité Exploratoire, l’Unité Thérapeutique Stratégique (TSU) Maladies Infectieuses. Il regroupe aussi des plateformes d’expertise en biologie et en chimie : Biothérapeutiques, Disposition-Sécurité et Recherche Animale (DSAR) et Génération de Lead aux Candidats (LGCR) viennent en support aux différents projets de recherche existants partout dans le monde. Ce sont ces activités qui seront impactées. Ce qui représente à ce jour, CDI et CDD : 646 personnes, 45 stagiaires et environ 150 personnels de sociétés extérieures permanents sur le site de Toulouse.

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Le site de recherche de Toulouse La Direction de Sanofi annonce : une baisse de la productivité de la recherche avec uniquement 3 produits issus de la recherche interne en 2012. Les Salariés du site de Toulouse répondent : pourtant la note interne de Mr Laforge (RH R&D) du 10 Février 2012, annonce des résultats 2011 de la R&D mondiale avec un taux de performance de 104,1%. Sur 6 produits qui en 2012 entrent en développement, 2 sont issus de la recherche du site de Toulouse (33% participation de Toulouse). La première de ces molécules entre en développement avec en première intention d’indication : l’hépato-carcinome. Il s’agit d’une indication oncologique, bien que Mr Zerhouni annonce que la recherche toulousaine n’est pas axée sur l’oncologie ! De plus, les indications potentielles de ce produit pourraient être étendues à d’autres cancers comme celui de la prostate, du pancréas… Le second produit qui entre en développement est dans un axe gérontologique (incontinence urinaire – vessie hyperactive). Toulouse est aussi un pôle scientifique d’excellence identifié en gérontologie.

La Direction de Sanofi annonce : qu’il faut faire de l’innovation, capter l’innovation externe Les Salariés du site de Toulouse répondent : depuis 2009 et « Transforming » nous devons faire plus avec moins. Ce sont 22% de salariés en moins dans la recherche en France, depuis l’arrivée de Mrs Viehbacher et Zerhouni. Une centaine de nos plus anciens chercheurs et collègues sont partis en 2010 avec leurs expertises, en 3 ou 6 mois (à partir de 55 ans, plan de cessation anticipée d’activité), et les décisions de gel des embauches nous pénalisent pour recruter de jeunes pousses. Nous faisons de la recherche mais nous n’avons quasiment aucun post-doctorant dans nos laboratoires (1 seul sur Toulouse). Nous devons innover avec moins de budget en R&D. Ce sont 22% de baisse de budget que nous subissons depuis 2009 et la prévision des ressources de fonctionnement mise à disposition des salariés entre 2011 et 2015 est à la baisse de 20% encore. Sachez que dans certains services, la maintenance des appareils scientifiques de haute technologie ne se fait plus que tous les deux ou trois ans ! C’est notre outil de travail qui dépérit. Un exemple d’innovation externe avec l’achat à grands frais (600 millions d’€) : le composé de la société BiPar, annoncé à l’époque comme un grand produit pour l’oncologie (cancer du sein métastatique triple négatif). A cette somme, il faut rajouter le coût d’une phase III clinique. Malgré tout, l’aventure se solde par un échec cuisant à l’heure actuelle. Les équipes de l’Unité Exploratoire du site de Toulouse ont été largement sollicitées depuis mai 2011 pour travailler au sauvetage de ce produit. Les objectifs étaient de réexaminer les mécanismes d’actions de ce composé et de trouver des marqueurs de sélection des patients susceptibles de répondre le mieux au traitement. Le mécanisme d’action identifié par les chercheurs

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toulousains s’est avéré ne pas être celui « vendu » par BiPar. Aujourd’hui, grâce aux résultats des chercheurs toulousains, obtenus en moins d’un an, une nouvelle phase III clinique peut-être envisagée basée cette fois sur des résultats fiables et solides. Pour sauver un produit acheté 600 millions d’€, les chercheurs toulousains ont dépensé à peine 200 000€, financés par la Business Unit (BU) Oncologie. Aujourd’hui encore la BU oncologie revient vers les chercheurs toulousains pour travailler sur deux nouveaux projets de haute importance.

La Direction de Sanofi annonce : que les mises en développement des produits ne sont pas assez rapides. Les Salariés du site de Toulouse répondent : les deux produits passés en développement sont issus de la recherche du site de Toulouse, ces produits ont de vraies histoires de construction de projet. Pour celui qui cible l’hépato-carcinome, son mécanisme d’action est nouveau, c’est une molécule dite « first-in-class ». Alors oui ! Pour être innovants, nous sommes obligés de partir de rien, de tout mettre en place pour les études afin de mieux comprendre la cible (nos équipes ont réalisé plusieurs publications dans des journaux de réputation internationale) et identifier la molécule. Nous devons optimiser les molécules. Pour cela, des allers-retours entre les mécanismes d’actions et les caractéristiques de la molécule sont nécessaires ; la recherche de non-toxicité notamment, demande du temps et ne doit pas être négligée pour des raisons financières. Cette molécule innovante a vu son passage en développement retardé de plusieurs mois par la lourdeur des nouveaux processus « bureaucratiques » mis en place par la direction de la recherche, alors qu’entre les chercheurs et les développeurs il y avait une entente parfaite sur le dossier. L’histoire du second produit nous montre comment valoriser les acquis de projet et gagner en temps effectivement… En mai 2009, une première molécule « first-in-class » sur une cible innovante (une fois de plus !) dans le système nerveux central (axe thérapeutique perdu sur le site de Toulouse lors de la mise en place de « Transforming » en juillet 2009) est entrée en développement. Fortes de cette expertise, en 3 ans de recherche, nos équipes ont pu proposer une seconde molécule à visée dite périphérique, qui reste un « first-in-class » dans l’indication « vessie hyperactive », mise en développement en juin 2012. Rappelons que ce projet, géré par les équipes de Toulouse, a mis en commun les savoir-faire des chercheurs du site de Milan, fermé aujourd’hui (chimistes et pharmacologues) et de Toulouse (Biologistes). Nous savons donc travailler tous ensemble quelques soient les distances. Prétendre pouvoir mettre de nouvelles molécules innovantes en développement en trois ans est totalement illusoire, irréaliste et surtout peu s’avérer dangereux. C’est montrer une méconnaissance absolue du métier et du travail que cela représente. Nos dirigeants ignorent notre cœur de métier. La Direction de Sanofi annonce : vouloir focaliser sa recherche dans les domaines stratégiques que sont entre autres, l’oncologie, les maladies infectieuses, maladies du vieillissement, immuno-modulation.

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Les Salariés du site de Toulouse répondent : l’ensemble des projets scientifiques sur le site de Toulouse couvre de larges domaines thérapeutiques. Même si le mot oncologie n’est pas adossé à une unité, la majorité des projets de recherche dans les unités du site de Toulouse, concerne des cibles impliquées dans le cancer, en ciblant notamment le microenvironnement tumoral mais aussi la cellule cancéreuse. N’oublions pas qu’en 2009 la Direction a choisi d’affaiblir le Grand Sud Ouest, en transférant l’unité de recherche en oncologie de Montpellier, non pas sur l’Oncopôle de Toulouse, mais en grande partie à Boston. Des recherches sur la tuberculose, la malaria, les maladies nosocomiales (résistances aux traitements antibiotiques classiques), les maladies négligées, les infections parasitaires et fongiques sont présentes sur le site. Sans oublier les projets à vocation vieillissement-gérontologie, onco-gérontologie, maladies métaboliques (Diabète et Obésité) et les projets sur les maladies orphelines. L’analyse montre la présence du site dans les grands domaines thérapeutiques identifiés par la Direction. Un désengagement du site toulousain de Sanofi entrainerait au global un affaiblissement sur tous ces secteurs pourtant dits prioritaires. Le portefeuille des unités présentes sur le site toulousain est orienté vers les collaborations extérieures académiques notamment, avec des interactions fortes en région parisienne, dans le Grand Sud-Ouest (GSO) et à l’international. Dans l’ensemble, ce n’est pas moins de 20 projets de ce type que sponsorise le site toulousain. L’Unité Exploratoire, possédant une activité de maturation de projets ou « nursery » pour alimenter le portefeuille futur, travaille sur une vingtaine de projets extrêmement variés avec des impacts scientifiques de différents niveaux et orientés vers des preuves de concept rapide. Les compétences regroupées sur Toulouse constituent un savoir-faire qui permet l’intégration de la biologie cellulaire et moléculaire, la protéomique, la bioinformatique, pour résoudre de manière coordonnée des questions complexes de biologie. La construction de ces projets collaboratifs s’est réalisée malgré les nombreux problèmes rencontrés par les chercheurs : des temps de signature de contrats allongés (de 8 mois à plus de 18 mois depuis « Transforming »), des budgets non alloués, ou reportés jusqu’à deux voire trois ans après le début des discussions scientifiques ce qui amène à repousser les signatures des collaborations. Les budgets sont souvent revus à la baisse, ce qui remet en cause le contenu scientifique de la collaboration, retarde sa mise en place et peu nuire à sa crédibilité. Parfois, le budget collaboratif alloué par Sanofi est attribué en totalité au partenaire sans aucun approvisionnement pour les équipes en interne. Les chercheurs de Sanofi doivent collaborer sans avoir de budget !!! Malgré leurs compétences les chercheurs de Sanofi deviendraient de simples donneurs d’ordres. Malgré les nombreuses entraves, dans les domaines définis comme stratégiques par la Direction, les résultats sont là. La Direction de Sanofi annonce : vouloir se focaliser sur les écosystèmes français pour stimuler l’innovation au travers de partenariats et ne pas retenir les zones de Toulouse et Montpellier. Comme

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arguments sont avancés des chiffres d’investissements d’Avenir dans les régions plaçant Midi-Pyrénées en 7ème position. Les Salariés du site de Toulouse répondent : la Direction fournit volontairement des chiffres erronés, en choisissant de ne prendre en compte qu’un type d’investissement : les investissements d’avenir et en oubliant les montants investis par l’état dans l’Oncopôle toulousain. La Direction de Sanofi dénie ce pôle cancer-bio-santé en plein essor. Si nous regardons l’ensemble des investissements dans le Grand Sud-Ouest (GSO) qui est le vrai découpage géographique pour le ministère, GSO est à la seconde position des régions pour les investissements de santé. Notons également que dans le palmarès des agglomérations les plus dynamiques arrivent en première place Toulouse, suivie de Montpellier, avec une forte attractivité (Journal des entreprises). Dans le rapport 2011 du MESR, la région Midi-Pyrénées n’a pas à rougir de ses projets au nombre de 57 pour un montant total de 1,2 milliard d’€ dont par exemple, 4 pour les infrastructures nationales en Biologie-Santé (le même nombre qu’en Ile de France). Le pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé possède 128 projets labellisés correspondant à 53 millions d’€ de financements publics pour 119 millions d’€ au total. La région est également bien positionnée en nombre de chercheurs « en équivalent temps plein » dans les secteurs publics et privés. (voir la carte ci-dessous).

Parmi ces projets avec les investissements décrits plus haut, nous pouvons retrouver des domaines d’activité santé tel le cancer, les maladies parasitaires, des plateformes d’animalerie pour les maladies infectieuses, des études sur les cellules souches, des créations de banques centrales (agents biologiques).

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Il faut rappeler à Mr Zerhouni que Toulouse héberge les hôpitaux avec les meilleurs taux de réussite dans les classements nationaux : dans le GSO, Toulouse 1er, Bordeaux 3ème et Montpellier 5ème, le CHU de Toulouse étant toujours parmi les 10 meilleurs établissements sur l’ensemble des cancers évalués. Faut-il lui rappeler que Toulouse héberge parmi les meilleures équipes dans le domaine du cancer, des références nationales comme des anatomo-pathologistes ou des cliniciens, et que le pôle toulousain possède une tumorothèque de renommée européenne ?

Extrait du site MESR : « Toulouse est au cœur de la recherche sur le cancer, grâce au projet TOUCAN sur l'analyse de la résistance dans les cancers hématologiques. La création du pôle de recherche hospitalo-universitaire en Cancérologie CAPTOR permettra de rassembler tous les acteurs toulousains pour créer une véritable dynamique de site dans ce secteur. » Annonce des lauréats Mai 2012 : Dotée d'une enveloppe de 20 millions d'euros, cette action, dont la gestion a été confiée à l'Agence Nationale de la Recherche (A.N.R.) permettra de faire émerger des centres d'excellence qui renforceront l'attractivité de la France dans le domaine de la recherche sur le cancer. L'appel à projets visait à faire émerger des initiatives innovantes en cancérologie …. Il offrait la possibilité aux meilleures équipes scientifiques et médicales françaises de proposer des projets de recherche ambitieux qui pourront regrouper dans un périmètre régional des compétences et une qualité de recherche de niveau international. Sur la base des évaluations et des recommandations d'un jury international, présidé par le professeur Christof von Kalle, Germany du National Center for Tumor Diseases d'Heidelberg en Allemagne, deux projets ont été retenus ex-aequo pour leurs qualités exceptionnelles, qui bénéficieront donc d'un soutien de 10 millions d'euros chacun…. Le projet PACRI va regrouper pour des actions communes plusieurs instituts de recherche en cancérologie franciliens…. et Le projet CAPTOR a pour but de développer sur le site de Toulouse-Oncopole toutes les composantes de la pharmacologie anti-tumorale, et notamment, de découvrir de nouveaux médicaments grâce à une recherche finalisée de haut niveau, de les évaluer par la recherche clinique, et d'en étudier les pratiques grâce à la pharmacologie sociale. L'atout majeur de CAPTOR est de concentrer sur une même surface de 220 hectares, une vaste plateforme intégrée rassemblant des forces académiques, industrielles, médicales et éducatives, toutes dédiées à la pharmacologie anti-tumorale…. Les deux Pôles Hospitalo-Universitaires en Cancérologie joueront un rôle majeur pour la coordination des centres de recherche existants ainsi que pour la valorisation des travaux et le développement de nouvelles technologies dans le champ du cancer, Ils renforceront la visibilité internationale de la France en matière de recherche, d'enseignement et de transfert d'innovations dans les soins du cancer.

La société Roche estime que Toulouse est son 2ème centre d’étude clinique en cancérologie. Le nombre d’essais cliniques engagés, une quinzaine pour Roche contre quatre à cinq pour chacune des sociétés suivantes : Sanofi, GSK, MERCK, tout comme le nombre de projets et d’études collaboratives avec l’Institut Claudius Regaud en dit long sur l’importance clinique de l’Oncopôle toulousain et sur l’implication des autres groupes pharmaceutiques. Le tissu toulousain en cancérologie semble bien reconnu par les autres sociétés pharmaceutiques ! Sanofi encore à ce jour, ne s’est pas engagé à la hauteur des potentiels de l’Oncopôle toulousain (sauf pour capter les aides publiques), le groupe n’a pas su ou voulu

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investir au moment opportun dans l’oncologie en France. Aujourd’hui, Sanofi doit enfin assumer son positionnement en oncologie, un axe thérapeutique et une « plateforme de croissance » majeure. La Direction a délibérément choisi de fermer le service de recherche en oncologie de Montpellier en 2009 pour l’envoyer en grande majorité de l’autre côté de l’Atlantique à Boston, zone géographique de premier plan pour la réorganisation de la R&D. La Direction affiche vouloir « une présence croissante du Groupe à Boston (Etats-Unis) qui concentre universités et entreprises biotechnologiques innovantes » (extrait du document de référence 2011). Les quelques chercheurs restés à Vitry ont à craindre pour les années à venir !. Pour Sanofi, quitter Toulouse et son Oncopôle serait une erreur stratégique et une faute morale majeure. La Direction de Sanofi annonce : vouloir regrouper les fonctions supports sur les pôles de Paris et Lyon. Les Salariés du site de Toulouse répondent : les fonctions « support » (achat, finance, paye, RH, informatique, …) ont connu en 2010 un épisode douloureux avec la remise en question de leur présence sur le site de Toulouse (services partagés pour toutes les sociétés du groupe, gérés par le groupe et localisés en région parisienne). L’investissement des Instances Représentatives du Personnel (CE, CCE, CHCST) et des cabinets d’expertise, démontrant l’impact psychologique néfaste sur ces salariés, après avoir argumenté sur leur savoir-faire avec le travail à distance réalisé depuis de nombreuses années, ont permis le maintien de ces activités sur le site Sanofi de Toulouse. Néanmoins, les organisations se sont considérablement alourdies avec la mise en place d’un fonctionnement matriciel, avec une centralisation des postes des responsables sur la région parisienne ou l’étranger, et des outils informatiques déployés avant même leur finalisation. Les salariés de ces services ont vu leur capacité de réponse aux demandes des chercheurs (utilisateurs) baisser en qualité et en temps de réactivité, supprimer d’un trait le travail de proximité, efficace et apprécié. Une fois de plus, tirer un bilan négatif ici est tellement facile, suite aux difficultés mises en place par les méthodes déployées par la Direction. L’entrave au travail des fonctions « support » au niveau du groupe et donc à celui des chercheurs est indéniable. Les retombées sur les sociétés extérieures (fournisseurs) sont déplorables : Sanofi se construit une image de mauvais payeur. Il est temps de revenir à un fonctionnement normal efficace et responsable La Direction de Sanofi annonce : vouloir uniquement 2 pôles de recherche in fine : Paris et Lyon. Les Salariés du site de Toulouse répondent : alors que depuis des années nous travaillons à distance les uns des autres, même jusqu’en Chine…aujourd’hui pour la France, la Direction veut nous faire croire que le Cluster Sud (regroupement de Toulouse - Montpellier – Milan, déjà rayé de la carte) est isolé. Les infrastructures toulousaines permettent des échanges, nous disposons d’un aéroport international avec pas moins d’une vingtaine de liaisons entre Toulouse et Paris. De plus, le développement des technologies de communications à distance ne sont plus un frein.

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En voulant détruire ce qui existe sur Toulouse et Montpellier, c’est le reste de la Recherche qui va en pâtir. Le démantèlement du site toulousain aurait sans aucun doute un impact sur la structure strasbourgeoise, les collègues du site l’ont d’ailleurs déjà exprimé. Un exemple, 90% des projets du site de Strasbourg, plateforme de collaboration vers l’extérieur, notamment la recherche académique, sont co-portés par les chercheurs toulousains. Les prochaines vagues toucheraient le site de Montpellier, qui impacté par l’annonce de l’arrêt de sa recherche, pourrait s’affaiblir. Les risques sont donc très importants pour ces deux sites. De plus, la Recherche de Paris et Lyon ne resterait pas organisée telle que décrite. Des risques importants de restructuration malgré le renforcement annoncé sur les sites parisiens et lyonnais sont malheureusement à craindre. Limiter l’excellence scientifique aux seuls pôles de Paris et Lyon, c’est porter injure à tout le potentiel scientifique sur l’ensemble du territoire français dont les pôles de compétitivité reconnus de Toulouse et Montpellier. La réorganisation perpétuelle de la Recherche n’est pas compatible avec ses objectifs, et remet en cause son efficacité, c’est un véritable non-sens scientifique. Sans le dire encore, la Direction de Sanofi est en train de quitter la France… Sanofi est une société FRANÇAISE, de droit français, mais nos dirigeants de culture anglosaxone, ne souhaitent qu’une chose, amener cette société outre-Atlantique. Mr Zerhouni dépend du site de Bridgewater dans les organigrammes !

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Pour conclure cette contre analyse Les Salariés du site de Toulouse veulent : que la Direction conserve la Recherche en interne dans Sanofi et à Toulouse. Comme nous l’avons décrit et argumenté dans ce document, Sanofi en a les compétences et les capacités financières par ses résultats, scientifiques et humaines par ses salariés. Au-delà de la recherche, l’actualité de Sanofi (rupture d’approvisionnement d’Immucyst – traitement du cancer de la vessie) prouve encore que la Direction pousse toutes les optimisations (gestion à court terme dans un objectif uniquement financier et manque d’anticipation) à un tel niveau que la vie des patients est mise en danger (voir annexe 7). Sanofi, société de Santé, doit retrouver en toute urgence un réel comportement Ethique dans tous ses secteurs d’activités. Les salariés du site de Toulouse sont motivés, ils ont déjà mis par le passé des médicaments sur le marché qui ont fait et font encore vivre cette entreprise (Plavix®, Multaq®). Dans un passé récent post-transforming, ils ont fait preuve de la même motivation en travaillant durement, malgré les embûches sur le chemin de l’excellence scientifique. Des molécules sortent des laboratoires, mais la Direction nous méprise en refusant de reconnaître notre savoir-faire, nos compétences, notre volonté, notre passion du métier, notre travail pour les malades… Nous, salariés du site de Toulouse, sommes pour la Recherche à Toulouse au sein du groupe Sanofi, pour la Recherche en France, pour ce qu’elle représente : l’Avenir, la Santé, les Solutions aux Malades.

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Documentation & Bibliographie

- Document du comité groupe du 5 juillet 2012

- Lettre de Mr Zerhouni du 5 juillet 2012

- Document du Comité Central d’Etablissement du 12 juillet 2012

- Réponses de la direction aux questions posées par le CCE – 15 mai 2012

- Documents de référence 2009

- Documents de référence 2011

- Rapport de l’expert auprès de Comité Central d’Entreprise

- Site web officiel Sanofi

- Fondation du collège de France

- Site web du Ministère de l’enseignement scientifique et de la recherche (MESR)

- Site web gouvernemental des pôles de compétitivités

- Rapport des projets R&D des pôles de compétitivité (DATAR)

- News dans Nature, march 2012, vol 483, p519.

- Le journal des entreprises, article du 2 juillet 2012, Palmarès des villes

championnes du dynamisme.

- Marianne, semaine du 13 au 20 juillet 2012, Offrande faite à sanofi-aventis

- Failure of Iniparib to inhibit Poly(ADP-Ribose) Polymerase in vitro. Clinical cancer

Research vol 18(6), March 2012.

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Fiche de lecture rapide

Les chiffres et mots clés Chiffres d’affaires : 33,4 milliards d’€ Résultats net : 8,8 milliards d’€ Taux redistribution aux actionnaires : 35% en 2012, doit arriver à 50% en 2015 Salaire C. Viehbacher : total de 3 608 287€ Nombre d’actions de performance et stocks options: 950 000

Crédit impôt recherche : en 2011, 130 millions d’€ au Groupe dont 75 millions d’€ pour la recherche soit un emploi sur 10 dans Sanofi R&D les coûts de Recherche externe et interne : 28,3%-71,7% en 2009 à un prévisionnel 2012 de 35,9% -64,1%.

« Transforming » depuis 2009 :

o -22% CDI en France o -22% budget en R&D o en 2009 : 11 sites, en 2011 : 7 sites en France o 17 sites dans le monde avec arrêt de la recherche. o Réduction du nombre de projets de recherche : 401 à 250.

A TOULOUSE : Date création du site : 1965 par le Dr Albert CASTAIGNE Nombres de Salariés : 800 salariés impactés au total, interne et prestataires. Thématiques de recherche :

o Exploratoire ou dit « amont » o Anti-infectieux o Oncologie o Diabètes-Obésité o Ophtalmologie

Frais R&D du site (hors salariés Groupe) : o en 2011 : 111 000 000€ o en 2012 : 109 000 000€ budgétés.

Chiffres clés du site : o Surface totale : 26 ha o Surface bâtiments : 72 000 m2 (hors terrasse) o Nombre de bâtiments : 19 bâtiments

EN PLUS : The Zerhouni group I3 Analytics

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LES ANNEXES Annexe 1 : The Zerhouni group (contenu du site web du groupe, indisponible depuis Juillet 2011) Introduction The Zerhouni Group partners with governments and government agencies, sovereign wealth funds, multi-national companies and a variety of institutions that share its goal of accelerating global innovation by promoting science, technology and research. Applying a novel set of tools for organizing and integrating information, and creating knowledge for planning, decision making and program implementation, The Zerhouni Group brings real-world experience, deep content expertise and creativity to both its domestic and international clients in the private sector and in government. © 2011 THE ZERHOUNI GROUP, LLC • (443) 518-7200 • SITE MAP • SITE BY TWG About Us: The Zerhouni Group is made up of professionals from an interdisciplinary array of fields. Our professionals have deep content knowledge that is born from extensive experience in their fields. Whether it be the strategic management of biomedical research assets, the development of science and technology policy for federal agencies, the development of knowledge management platforms for government and industry, or the protection of intellectual property, our professionals have the knowledge and experience to guide clients through complex and nuanced issues in the areas of health care, pharmaceuticals, biotechnology, and scientific research and development. Professionals : William Zerhouni, Esq. Dr. Lana Skirboll Chief Executive Officer Vice President (443) 518-7200 (443) 518-7200 [email protected] [email protected] Archna Bhandari Dr. Kirk Baker Director of Knowledge Management Manager of Computational Linguistics (443) 518-7159 (443) 518-7160 [email protected] [email protected] Robert Harriman Senior Knowledge Analyst (443) 518-7161 [email protected] Expertise: The Zerhouni Group helps pharmaceutical and biotechnology companies, trade organizations, sovereign wealth funds, government agencies and research entities around the globe. We primarily assist our clients in the following areas:

- Health We advise our clients on the review and optimization of health systems both on a national level and also at the local hospital level. Additionally, we advise our clients on the best health strategies and public health approaches for their needs.

- Life Sciences We assist our clients in developing a research and development strategy that fits their needs. For our pharmaceutical and biotechnology clients, we offer innovative approaches to pipeline development and R&D strategies. For our government clients, we can assist in the development of comprehensive research strategies that will help them achieve their goals. Additionally, we work with our clients to develop strategies for the management and protection of their intellectual property.

- Decision Intelligence

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We help clients make critical strategic decisions regarding their research programs by providing access to the wide array of critical information needed to make those decisions. We aim to provide a one-stop shop of data and information delivered in rapid time to support the decision making personnel of our pharmaceutical and biotechnology clients. Results The Zerhouni Group delivers results for its clients both by providing advice and assistance regarding their health, life sciences and decision intelligence needs, and by implementing systems and solutions that meet those needs. The Zerhouni Group can deploy its professionals to assist key stakeholders and decision-makers in pharmaceutical companies, biotechnology start ups, trade organizations, venture capital and private equity firms, government agencies and sovereign wealth funds around the world. Once on the job, The Zerhouni Group works with its clients to provide not just strategic and management advice, but integrated solutions that can assist in the decision making process and the optimization of our clients’ organizations. Resources: Dr. Elias Zerhouni is the former director of the National Institutes of Health (NIH) and the founder and president of The Zerhouni Group. The following links explain his background, accomplishments and history. Former Director, Elias A. Zerhouni, M.D. About Dr. Elias Zerhouni Dr. Lana Skirboll is the former director of the National Institutes of Health Office of Science Policy and is a vice president at The Zerhouni Group. Her background can be explored via the following links: About Dr. Lana Skirboll News: The Zerhouni Group is currently assisting with the following projects: •Working with the Biotechnology Industry Organization (BIO) on three game-changing initiatives that BIO and the biotechnology industry can undertake over the next five years •Optimizing the national research strategy for a nation that is up and coming in the biomedical, energy, environmental and computer science research space •Reorganizing the intellectual property management and technology transfer systems for a major research foundation located overseas •Developing a research program for a major foreign hospital system •Assisting with the creation and development of a science and technology agreement for a key U.S. ally •Developing a system of governance and management for an important foreign research entity Contact Us: Corporate Headquarters 10500 Little Patuxent Parkway Suite 710 Columbia, MD 21044 USA Office: (443) 518-7200 Fax: (443) 430-0121 Email: [email protected]

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Annexe 2 : I3 Analytics ou cubed analytics (contenu du site web de la société, encore disponible) Introduction: Data isn’t power, intelligence is. Intelligence comes from the insights gained from an analytical approach derived from hard facts – from data. With the worldwide proliferation of data and an ongoing data deluge, are you making the most of the data that’s out there? How are you making use of the data you have? How are you harnessing the power of public data? And, most importantly, are you leveraging the data at your fingertips into better intelligence that increases your business IQ?

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Skills Large-data analytics Text-mining

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Natural language processing Data visualizations Software development Pharmaceutical and Biomedical Sciences

Contact: Address 10500 Little Patuxent Parkway Suite 710 Columbia, MD 21044

Phone Office: (443) 518-7200 Fax: (888) 297-3068

Email [email protected]

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Annexe 3 : Lettre de Mr Zerhouni adressée aux salaries de la R&D

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Annexe 4 : Document donné en début de réunion CCE à Chilly-Mazarin le 12/07/2012

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Annexe 5 : Note interne de Bruno Laforge aux salariés R&D

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Annexe 6 : Vinci construction (site web – Passion construction N°17) Encart :Témoignage de Mme la ministre Claudie Haigneré, membre du Conseil d’administration de Sanofi jusqu’en mai 2012

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Annexe 7 : article publié sur le site Agoravox le 23/07/2012

Cancer de la vessie : Sanofi, encore un scandale sanitaire en perspective ! En effet, le site mondial de fabrication le plus important, de Sanofi Pasteur au Canada, fabriquant l'anticancéreux Immucyst a fermé sans préparation ni concertation, cela pour au moins deux ans ! Comme si le cancer pouvait attendre deux ans !

Personne ne semble réagir en hauts lieux, tous "responsables mais pas coupables", l'histoire se répète alors que chacun se prépare à partir en vacances comme en 2003.

Quelques courriers à F.H.

L'arrêt de la fabrication de l'anticancéreux "Immucyst" pour plusieurs années met en danger la population, non seulement celle des personnes atteintes du cancer de la vessie, dont le seul traitement restant pour les cas les plus avancés est l'ablation de la vessie avec tout ce que cela entraîne, mais aussi celles qui n'auront pas été dépistées à temps car ils n'auront pas plus de solutions.

En organisant un dépistage précoce, on pourrait pallier cette interruption temporaire de disponibilité en intervenant plus tôt dans le processus de développement du cancer et donc augmenter les chances de rémission.

De plus, lorsque l'on sait que l'exposition au chlore ou au brome représente un facteur de risque important (maître nageurs, propriétaires de piscines, consommateur d'eau courante, sans compter les fumeurs et anciens fumeurs...) on ne peut que s'intéresser à ce problème.

Mais aussi :

"Par contre la lutte contre la pénurie de l'anticancéreux "Immucyst" passe aussi par le Canada où il était fabriqué (Sanofi-Pasteur) jusqu'à interruption pour des raisons vaseuses (plus probablement encore un chantage à la vie pour relancer les marchés).

Avant les vacances, il serait bon de s'assurer de sa disponibilité rapide (1000 personnes de plus concernées par mois) avant d'enregistrer les premières victimes peut-être pas définitives mais au moins provisoires et fortement handicapées par la chirurgie "ablative" (pour ne pas dire castratrice) seule alternative (la plus lourde pour la sécu) dans certains cas.

Ou encore :

L'arrêt de fabrication de l'Immucyst, seul traitement efficace contre le cancer de la vessie, c'est, pour la France 80 000 doses à 72 €, 5,76 millions €. Pour ce prix, vous pouvez éviter de 3000 à 5000 cystectomies par an (à au moins 5000 € l'unité soit 25 millions € pour la sécu, et autant de mutilés "économiques", et c'est sans compter le suivi annuel des malades), et combien de décès supplémentaires (1000, 1500 ?).

Pourtant, combien de petits laboratoires seraient heureux de récupérer une telle fabrication "bien que modeste" en France !

Pourquoi un tel monopole non fiabilisé ?

Quelque liens :

http://www.urofrance.org/courriels/lettre-sncuf/lettre-sncuf-32.html

http://www.ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/Rupture-temporaire-d-approvisionnement-d-ImmuCyst-Point-d-information

http://www.urofrance.org/fileadmin/medias/sncuf/lettre-sncuf/2012-06-07-n32/2012-06-06_lettre-ansm.pdf

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"L’Immucyst est un traitement indispensable des cancers vésicaux, SANS alternative thérapeutique.

Ce traitement impose un calendrier rigoureux de mise en œuvre après l’ablation endoscopique des lésions vésicales cancéreuses."

http://www.usinenouvelle.com/article/le-casse-tete-de-la-rupture-de-stock-chez-sanofi-pasteur.N177706

"Depuis le début du mois de mai, il n’est plus disponible en France et dans le monde. Et la situation est inquiétante. Car Sanofi Pasteur a volontairement décidé de suspendre temporairement sa distribution et sa fabrication. Mais leur reprise n’est pas prévue avant la fin 2013."