contaminacion electromagnetica
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Rdig par le Dr Pascale Choucroun - 1 - Dernire mise jour le 13/10/2014
Centre de pathologies environnementales Dernire modification le 28/04/2015
et professionnelles - CHRU de Brest
SOMMAIRE
1. Qu'est-ce que la pollution lectromagntique ?
Les champs lectriques
Les champs magntiques
Les champs et ondes lectromagntiques
Les sources naturelles de champs lectromagntiques
Les sources artificielles de champs lectromagntiques
2. Comment puis-je tre expos(e) aux champs lectriques et/ou
magntiques artificiels ?
3. Comment les champs lectromagntiques peuvent-ils affecter ma sant ?
Les mcanismes d'interaction
Les champs ELF
Les radiofrquences et hyperfrquences
Les interactions indirectes
Les effets physiologiques, les symptmes observs et les rsultats d'tudes
pidmiologiques chez l'homme
Les effets observs des champs lectriques ou magntiques statiques
Les effets observs des champs lectriques et magntiques ELF (50 ou 60 Hz)
Les effets observs des champs de radiofrquences et hyperfrquences
Les rsultats des tudes in vitro, chez l'animal ou le vgtal
Pour l'exposition aux champs ELF
Pour l'exposition aux champs radio ou hyperfrquences
Les risques indirects
Que penser de tous ces rsultats ?
Les valeurs de rfrence fournies par les systmes d'valuation du risque
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4. Comment puis-je savoir si je suis expos(e) de faon non ngligeable aux
champs lectromagntiques ?
Les appareils de dtection et de mesure
Recenser les sources de pollution lectromagntique
Les appareils mnagers et installations lectriques
Les tlphones, les stations de base et les antennes
Les lignes lectriques extrieures et les transformateurs
Autres sources d'exposition extrieure
5. Comment puis-je rduire mon exposition aux champs lectromagntiques
et au risque lectrique ?
La protection contre les champs lectriques et/ou magntiques 50 Hz et les risques de
choc lectrique
Les lignes lectriques
La construction et l'amnagement de la maison
Le mobilier et les matriels lectriques
La protection contre les champs radio et hyperfrquences
Le tlphone mobile
Les autres sources
6. Quelles sont les rglementations concernant les champs
lectromagntiques ?
La protection des personnes
La protection des appareils
7. Vous souhaitez des informations complmentaires ?
8. Bibliographie
Remarque : l'utilisation de ce dossier est entirement libre mais sous la
responsabilit de ceux qui l'utilisent. Son auteure n'est responsable que de ce qui
y est crit, pas de l'utilisation ou des interprtations abusives qui pourraient en
tre faites. Il en dcoule que la prsence de ce dossier, sous forme de lien, sur le
site d'une association ou d'une socit commerciale ne reprsente en rien une
caution de notre part leur action ou leurs matriels.
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1. Qu'est-ce que la pollution lectromagntique ? [sommaire]
La pollution lectromagntique est constitue par les champs lectriques et magntiques qui
sont prsents dans notre environnement et qui ne sont pas d'origine naturelle.
Les rayonnements ionisants, qui sont une propagation de champs lectromagntiques de
grande frquence, ne sont gnralement pas compris dans le terme "pollution
lectromagntique" et ils ne seront pas traits dans ces pages.
Les champs lectriques :
sont lis la prsence de charges lectriques, mobiles ou pas. Ils peuvent aussi tre induits par un champ magntique variable
produisent une force lectrique qui a pour effet de mettre en mouvement toute particule charge se trouvant dans le champ
se mesurent en volt/mtre (V/m)
augmentent d'intensit en fonction de la tension lectrique qui les gnre
diminuent d'intensit en fonction de la distance leur source, d'un facteur 1/r 1/r suivant le type de source et son loignement
sont modifis et attnus par tous les obstacles qu'ils rencontrent : le champ est concentr au sommet de l'obstacle; si l'obstacle est un tre humain, le champ est donc
concentr au niveau de la tte, si l'obstacle est un arbre, le champ est attnu son
pied
Les champs magntiques :
sont produits par des champs lectriques variables ou des courants lectriques
produisent une force magntique qui ne peut affecter que des particules charges en mouvement en modifiant leur trajectoire, sans changer la grandeur de leur vitesse
se mesurent en ampre/mtre, mais on utilise plus gnralement la densit de flux magntique, ou induction magntique, mesure en tesla (T) ou en Gauss (G)
1mG = 0.0001mT = 0,1 T 1 T = 1.000 mT = 1.000.000 T
sont proportionnels l'intensit du courant qui les a induits, et donc la consommation d'lectricit des appareils lectriques qui les gnrent
diminuent d'intensit en fonction de la distance r la source, d'un facteur qui va de 1/r 1/r
3 suivant le type de source
Les champs et ondes lectromagntiques
Lorsque les champs lectriques ou magntiques sont uniformes ou qu'ils oscillent (on parle
alors de champs alternatifs) mais avec une frquence trs basse, on peut les considrer
sparment.
Mais s'ils varient dans le temps avec des frquences non ngligeables, ils deviennent
indissociables et on parle alors de champs lectromagntiques : un champ lectromagntique
est constitu d'un champ lectrique sinusodal coupl un champ magntique galement
sinusodal.
Ce champ lectromagntique se propage dans l'environnement la vitesse de la lumire,
formant les ondes lectromagntiques.
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La lumire du jour, ou lumire visible, est elle-mme constitue d'ondes lectromagntiques
de diffrentes frquences.
Un champ lectromagntique produit une force lectromagntique qui s'exerce sur toute
particule charge. Cette force est la somme de la force lectrique produite par le champ
lectrique et de la force magntique produite par le champ magntique.
Contrairement aux ondes sonores, qui ont besoin d'tre supportes par un milieu matriel
(l'air, par exemple), les ondes lectromagntiques peuvent se propager dans le vide.
Fig. 1 L'onde lectromagntique
Source : BBEMG, 2004
Les ondes lectromagntiques sont caractrises par 3 paramtres, troitement lis, qui
permettent de les classer et qui dterminent aussi leur utilisation technologique et leur impact
sur l'environnement :
leur longueur d'onde, mesure en mtres
leur frquence, mesure en Hertz (Hz), qui est le nombre de longueurs d'onde compris dans 1 seconde
l'nergie qu'elles transportent et qu'elles peuvent transmettre aux objets qu'elles rencontrent, mesure en Joules (J) ou en lectron-volts (eV)
Pour valuer l'impact sur la sant on utilise plutt le dbit d'absorption spcifique (DAS en
Watt/kg) ou la densit de puissance surfacique (flux nergtique reu par unit de surface, en
Watt/m) 1 Watt (W) = 1 Joule/seconde
L'nergie transporte par une onde lectromagntique est d'autant plus grande que sa
frquence est grande, ou, ce qui revient au mme, que sa longueur d'onde est petite.
Remarque : dans le langage courant, on utilise souvent le terme de champ
lectromagntique pour parler indiffremment des champs lectriques, magntiques
ou des ondes lectromagntiques.
Pour en savoir plus Puissances niveaux d'exposition - normes (2009)
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Les sources naturelles de champs lectromagntiques
Les champs naturels, qui ne rentrent pas dans le cadre de la pollution lectromagntique, sont
essentiellement des champs dits "continus" car ils n'oscillent pas de faon rgulire et rapide
avec le temps; ils peuvent nanmoins varier ponctuellement par modification du contexte qui
les produit.
Le champ lectrique la surface de la terre est li la prsence de charges lectriques
positives dans la haute atmosphre, d'o une diffrence de potentiel entre le sol et
l'atmosphre de l'ordre de 100 150 V/m en gnral.
Sous un orage, le champ lectrique s'inverse et peut atteindre 10 voire 20 kV/m (1kV/m =
1.000 V/m).
Le champ magntique terrestre
La composante interne est produite par les courants du magma en fusion dans le noyau de la
terre et les courants lectriques que cela gnre; c'est lui qui oriente l'aiguille de la boussole; il
est de l'ordre de 40 T (1T = 10-6
T) actuellement sous nos latitudes, mais il a beaucoup
vari dans l'histoire de la Terre. La position gographique du ple nord magntique n'est
d'ailleurs pas stable : elle se rapproche actuellement du ple nord gographique la vitesse de
40 km/an; de plus, elle varie dans la journe.
La composante externe provient de l'activit solaire, de l'activit atmosphrique, etc.
Elle est aussi variable : cycles de l'activit solaire, cycle circadien, orages et autres
modifications atmosphriques ionisation de l'air, etc.
Il existe aussi des champs naturels alternatifs mais leur intensit est trs faible : 50 Hz,
champ lectrique de l'ordre de 0,001 V/m et champ magntique de 0.013 0.017 T; il peut
varier avec l'activit solaire jusqu' atteindre 0,5 T lors d'orages magntiques; le soleil et les
toiles mettent des ondes lectromagntiques entre 100 kHz et 300 GHz dont la densit de
puissance surfacique (flux nergtique reu par unit de surface) est d'environ 10 pW/cm
(10-11
W/cm) . Ce rayonnement est trs infrieur celui produit par les sources artificielles.
Les cellules vivantes, et donc aussi notre corps et tous les tres vivants, gnrent des courants
lectriques (mesurs, par exemple par l'lectrocardiogramme ou l'lectroencphalogramme) et
donc des champs lectriques et magntiques.
La diffrence de potentiel entre milieux intra et extra cellulaire est de l'ordre de 10 100 mV
L'influx nerveux est une inversion momentane de cette tension qui se propage le long du
neurone excit.
Le champ magntique produit par les courants cellulaires est trs faible, de l'ordre de
0,1 picoT la surface du corps (1 pico T = 10-6
T).
L'lectrocardiogramme (ECG) mesure les courants lectriques dans le cur et le champ magntique induit par ces courants est d'environ 0,0005 mG (5 .10
-5 T)
Dans le cerveau, les courants lectriques sont mesurs par l'lectroencphalogramme (EEG) et
le champ magntique induit est d'environ 10-6
mG (10-7
T).
Pour en savoir plus sur l'intensit et l'origine des sources naturelles statiques et
alternatives Inchem (en anglais)
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Les sources artificielles de champs lectromagntiques
Toute installation lectrique ou de tlcommunication gnre des champs lectromagntiques
non ionisants qu'on peut sparer en 2 groupes :
Les champs lectriques et magntiques de trs basses frquences, aussi appels champs ELF,
pour Extremely Low Frequency, coexistent dans l'environnement de tout appareil ou ligne
lectrique en fonctionnement, alors que seuls des champs lectriques sont prsents autour d'un
appareil teint mais branch. Ils peuvent tre particulirement importants proximit des
lignes lectriques haute tension et dans certaines circonstances professionnelles (soudage,
lectromtallurgie, lectro chloration).
A quelques exceptions prs, les rseaux de distribution d'lectricit sont alternatifs avec une
frquence de 50 Hz en Europe, 60 Hz aux USA et au Canada.
Les radiofrquences (RF) et hyperfrquences sont lies aux tlcommunications, aux crans
vido, certains quipements mdicaux ou domestiques et de nombreuses industries
Source INRS 2012
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2. Comment puis-je tre expos(e) aux champs lectriques et/ou
magntiques artificiels ? [sommaire]
L'exposition professionnelle aux champs statiques, ELF ou radio/hyperfrquences relve de la
mdecine du travail.
Pour en savoir plus sur les expositions professionnelles aux champs
lectromagntiques INRS et son excellent guide d'valuation des risques (ED6136 -2013)
La population gnrale peut tre expose :
un champ magntique statique (non alternatif) lors d'une IRM
aux champs ELF par les installations et appareils lectriques, domestiques ou pas, et lors d'une IRM
A noter : le champ lectrique autour du cble d'alimentation d'un appareil
lectrique ne disparat que lorsque l'appareil est dbranch ou que la prise est
mise hors tension par un interrupteur qui coupe la phase. Il est en revanche
toujours prsent au niveau du cble situ derrire le mur.
aux radio et hyperfrquences par les crans d'ordinateur, la Wifi et tout autre systme existant ou venir de communication sans fil entre priphriques, les dispositifs anti-
vol et autres systmes de scurit, les fours micro-ondes et les plaques de cuisson
induction, par les dispositifs de tlmesure, de radiobalisage, de tlcommande, lors
d'une IRM, par les antennes de radio, de tlvision, de radar, de tlphones mobiles et
surtout par le tlphone mobile lui-mme.
3. Comment les champs lectromagntiques peuvent-ils affecter ma sant ? [sommaire]
Un tre vivant peut tre considr globalement comme un ensemble de processus lectriques
en interaction avec des mcanismes biochimiques. De plus, il est ouvert son environnement
et interagit sans cesse avec lui. C'est par le biais d'interactions avec nos processus lectriques
et biochimiques que les champs lectromagntiques peuvent interagir, en bien ou en mal, avec
notre sant. La mdecine utilise beaucoup ces possibles interactions des vises
diagnostiques ou thrapeutiques.
Les mcanismes d'interaction
Les champs lectriques et/ou magntiques variables dans le temps interagissent avec le corps
humain, on parle souvent de couplage, en gnrant des phnomnes dont l'intensit et la
nature dpendent de la frquence en cause.
Les champs ELF
Ils n'entranent gnralement qu'une absorption d'nergie ngligeable et aucune lvation de
temprature mesurable (celles-ci ne deviennent significatives qu' partir de 100 kHz).
Dans cette gamme de frquence, il faut considrer sparment l'impact des champs lectrique
et magntique.
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Les champs lectriques statiques ou de basse frquence provoquent :
des courants lectriques de faible intensit : on a mesur 16 microampres (A) pour un champ extrieur de 1 kV/m. A titre de comparaison, 1 kV/m est l'intensit du
champ lectrique qu'on peut trouver sous une ligne haute tension d'environ 100 kV et
les courants induits par une lsion cellulaire sont de l'ordre de 10 30 A.
La rpartition de ces courants n'est pas uniforme dans le corps : ils sont plus intenses
au niveau du cou et surtout de la cheville.
la polarisation de certaines molcules qui deviennent ainsi des diples lectriques
la rorientation des diples lectriques dj prsents dans les tissus
L'importance relative de ces 3 effets dpend des proprits lectriques du corps, conductivit
lectrique pour l'induction de courants et permittivit pour la polarisation. Ces paramtres
varient suivant le type de tissu biologique et la frquence du champ.
Les champs magntiques statiques ou de basse frquence crent :
des champs lectriques induits qui provoquent des courants lectriques circulaires qu'on nomme les courants de Foucault.
L'intensit des champs et la densit des courants induits sont proportionnels au rayon
de la boucle de courant dans le corps, la densit de flux magntique B et sa vitesse
de variation, la conductivit lectrique des tissus concerns et la forme des organes,
celles-ci influenant aussi le trajet exact du courant induit
une rorientation des molcules "magntiques" comme par exemple les cristaux de magntite contenus dans certaines cellules crbrales voire les cristaux de calcite
prsents dans la glande pinale qui secrte la mlatonine, ceci tant encore du domaine
de la recherche et sujet dbat
Les radiofrquences et hyperfrquences
Ces types de champs gnrent :
un champ induit qui provoque l'oscillation et le dplacement des charges libres et la rotation des molcules polaires, et peut-tre des molcules magntiques, la frquence
de l'onde lectromagntique
une absorption d'nergie entranant des effets thermiques par lvation de la temprature des tissus.
Le dpt et la distribution d'nergie l'intrieur du corps sont trs inhomognes dans
les tissus, l'accumulation d'nergie est mesure par le dbit d'absorption spcifique, ou
DAS. Celui-ci, en "champ lointain" c'est--dire au-del de 10 longueurs d'onde de la
source environ, est proportionnel au carr de l'intensit du champ lectrique interne.
En pratique, la valeur du DAS est estime partir des paramtres du champ incident
(frquence, intensit, polarisation, champ proche ou lointain), des caractristiques du
corps expos (taille, gomtrie, position par rapport au champ incident, proprits
dilectriques des tissus, d'o la difficult d'extrapoler l'homme les rsultats des
exprimentations animales), et des effets du sol et des autres objets rflchissant prs
du corps expos. On peut l'estimer pour le corps entier ou pour une partie du corps, on
parle alors de DAS local.
Les DAS (corps entier ou locaux) dpendent fortement de la distance entre la source et
le corps.
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Pour certains appareils, tlphones mobiles par exemple, l'exposition du corps humain
peut avoir lieu en "champ proche", o la relation entre frquence et absorption
d'nergie est trs diffrente de celle en "champ lointain". L'exposition en "champ
proche" peut entraner un DAS local lev.
Aux frquences suprieures 10 GHz, la profondeur de pntration du champ dans les
tissus est faible et l'nergie est absorbe essentiellement au niveau de la peau. Le DAS
n'est plus appropri pour valuer l'nergie absorbe, on lui prfre la densit de
puissance incidente du champ, en Watt/m (W/m).
Les interactions indirectes
Les courants de contact rsultent du contact du corps avec un objet se trouvant un potentiel
lectrique diffrent, que ce soit le corps ou l'objet qui soit charg par le champ
lectromagntique. Ils dpendent de la frquence du champ, de la dimension de l'objet, de la
taille du sujet et de la surface de contact. Des dcharges peuvent mme se produire lorsqu'une
personne et un objet conducteur expos un champ intense se rapprochent l'un de l'autre.
Les champs peuvent interagir avec un appareil mdical port ou implant dans le corps et
perturber son fonctionnement.
Pour en savoir plus sur les interactions entre champs lectromagntiques et corps
humain Inchem (en anglais) Pour en savoir plus sur les interactions entre champs lectromagntiques et
stimulateurs cardiaques Brochure de la Fondation Suisse de Cardiologie
Les effets physiologiques, les symptmes observs et les rsultats d'tudes
pidmiologiques chez l'homme
Un certain nombre de troubles non spcifiques, et plus ou moins bnins (fatigue, irritabilit,
troubles de la concentration et de la mmoire, troubles du sommeil, troubles de l'apptit et de
la digestion, maux de tte, vertiges; douleurs, anxit, tendances dpressives voire suicidaires,
rduction de la libido), ont t rapports suite l'exposition aux champs lectromagntiques -
on parle parfois d'"hypersensibilit lectromagntique" ou d'lectrosensibilit.
Cette relation est conteste car aucun mcanisme biologique actuellement connu ne peut
expliquer ces symptmesce qui ne veut pas dire qu'ils n'existent pas. On entre probablement ici dans le champ de la variabilit individuelle et biologique qui fait
que les sujets ne ragissent pas tous de la mme faon leur environnement en gnral, aux
champs lectromagntiques en particulier.
Pour en savoir plus Electromagnetic hypersensitivity (OMS 2006, en anglais) Electrosensibilit (BBEMG, format pdf 2012)
Electrosensibilit (BBEMG 2014)
Les effets plus spcifiques et plus facilement valuables ont fait l'objet d'tudes et
d'exprimentations dont nous rapportons ci-dessous les rsultats.
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Les effets observs des champs lectriques ou magntiques statiques
Le seuil de perception se situe environ 20 kV/m pour un champ lectrique, celui de
sensation dsagrable vers 25 kV/m; ces seuils peuvent varier suivant les personnes.
Des "courants de dcharge" sont observs pour des champs lectriques de l'ordre de 500
1.200 kV/m.
Un syndrome de sensibilit particulire aux champs lectriques a t dcrit dans les pays
nordique : il s'agit de signes gnraux type de rash cutan.
Des modifications de l'lectrocardiogramme (ECG) peuvent apparatre lors d'expositions
fortes de courte dure, telles qu'on peut en avoir lors d'une IRM : elles sont gnralement
bnignes pour des champs de l'ordre de 0,1 T, mais on peut aussi observer des troubles du
rythme cardiaque pour des expositions dpassant 5 T.
Les expositions chroniques aux champs statiques artificiels ne concernent que certaines
situations professionnelles INRS.
Remarque : un individu se dplaant dans un champ statique sera soumis une
modulation alatoire de la valeur du champ en relation avec ses mouvements. Il sera
donc en situation d'exposition un champ variable dans le temps.
Les effets observs des champs lectriques et magntiques ELF (50 ou 60 Hz)
Le seuil de perception varie suivant les individus, la position relative des parties du corps et
l'humidit. La plupart des gens peuvent percevoir des champs lectriques 50/60 Hz partir de
20 kV/m, mais seulement 5% peuvent percevoir des champs de 3 5 kV/m.
Une micro dcharge au contact d'un objet mtallique ou des picotements peuvent tre
ressentis quand les courants induits dpassent 1 mA.
Des contractions musculaires involontaires peuvent survenir pour des courants induits
suprieurs 6 9 mA.
Un syndrome neurovgtatif, dcrit dans les pays de l'Est, pourrait tre en relation avec les
champs ELF mais l'association est difficile prouver compte tenu du peu de spcificit des
symptmes.
Une diminution du pic nocturne de mlatonine, sans effet clinique apparent, a t observe
pour des expositions prolonges, alors que les tudes chez des volontaires en laboratoire
(expositions courtes) n'avaient pas mis en vidence d'effets physiologiques ou psychologiques
dcelables pour des densits de flux comprises entre 2 et 5 T 50 Hz (y compris sur les taux
nocturnes de mlatonine chez l'homme). Par ailleurs, des sujets dormant sous des couvertures
chauffantes (exposition 6,6 T) ont eu une baisse de la mlatonine urinaire.
Des modifications de l'lectroencphalogramme (EEG) ont t observes chez des sujets
volontaires suite une exposition de 9 kV/m et 20 T.
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Des modifications de l'lectrocardiogramme (ECG) type d'irrgularits et de diminution du
rythme cardiaque ont galement t observes pour ces mmes conditions d'exposition sur
volontaires (9 kV/m et 20 T). Plus surprenant : cette rponse cardiaque n'a pas t observe
pour des expositions plus forte (12 kV/m et 30 T) ou plus faible (6 kV/m et 10 T).
Le risque de fibrillation ventriculaire n'apparat, thoriquement, que pour des intensits de
courants induits 100 fois suprieures celle reue lors d'une IRM, mais suivant la surface
expose et la dure de l'examen, il convient d'tre prudent.
Des magntophosphnes (sensations lumineuses survenant en l'absence de toute stimulation
lumineuse de l'il) rversibles peuvent survenir lors d'une IRM, pour des valeurs d'exposition infrieures 5 mT de champ magntique variable (20 50 Hz).
Certaines tudes suggrent une relation possible entre exposition forte aux champs
lectromagntiques ELF (expositions professionnelles, utilisation de couvertures lectriques)
et troubles de la reproduction (troubles de la fertilit, avortements spontans ou effets
tratognes), mais dans l'ensemble et pour l'instant, les preuves pidmiologiques manquent.
Une tude finlandaise, sur 12.063 personnes, voque un risque de dpression 4,7 fois plus
lev chez les personnes vivant moins de 100 m d'une ligne haute tension.
Plusieurs tudes sudoises suggrent une relation entre exposition aux champs ELF et maladie
d'Alzheimer, avec une relation dose-effet. Une relation est aussi voque avec la sclrose
latrale amyotrophique.
Quelques tudes parues sur ce sujet :
Neurodegenerative diseases in welders and other workers exposed to high levels of magnetic
fields. (2003)
Occupational magnetic field exposure and neurodegenerative disease. (2003)
Occupational exposure to extremely low frequency electric and magnetic fields and
Alzheimer disease: a meta-analysis (2008)
Residence near power lines and mortality from neurodegenerative diseases: longitudinal study
of the Swiss population (2009)
Human disease resulting from exposure to electromagnetic fields (2013)
En ce qui concerne les pathologies cancreuses, de nombreuses tudes ont t publies avec
des rsultats contradictoires et des mthodologies pas toujours irrprochables.
Il en ressort, pour l'instant, une augmentation possible du risque de leucmie (surtout chez
l'enfant), du risque de tumeur crbrale, de cancer du poumon, de mlanome, de cancer du
pancras.
Aucune tude, ce jour, ne rapporte un risque accru de cancer pour des expositions des
champs infrieurs 0,1 T.
Rcemment, en 2007, une tude australienne portant sur environ 1500 personnes rapporte une
lvation significative du risque de leucmie chez l'adulte ayant vcu les 15 premires annes
de sa vie moins de 300 m d'une ligne HT (OR = 3,23 [1,26; 8,29]). Si on restreint l'analyse
aux seules prolifrations lymphocytaires le risque semble encore plus net (OR = 6,18 [1,27;
27,9]).
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Remarque : plusieurs tudes rapportent l'apparition d'un phnomne uniquement
pour un niveau d'intensit et/ou pour une frquence donne; on nomme ce phnomne
"effet fentre". Cette observation complique beaucoup l'interprtation des rsultats
des tudes.
En 2002, le dpartement de la sant de l'tat de Californie a fait une valuation des risques lis
aux champs ELF. Les conclusions du rapport sont les suivantes :
augmentation du risque de leucmie de l'enfant ( partir de 0,1 T) et de l'adulte ( partir de 0,2 T)
augmentation probable du risque de cancer du cerveau, de fausses couches ( partir de 0,07 T en moyenne ou de pics de 1,6 T), de sclrose latrale amyotrophique (
partir de 20 ans d'exposition)
augmentation possible du risque d'infarctus ( partir de 5 ans d'exposition)
En 2007, le BioInitiative Working Group, un groupe de travail transversal runissant des
scientifiques et/ou universitaires de diffrentes disciplines, a rendu public son rapport. Celui-
ci a t ractualis en 2012.
Pour en savoir plus Tlcharger le apport 2012 en entier (en anglais) Conclusions du rapport 2012 (en anglais)
Traduction franaise du rsum du rapport 2007 par le
Criirem
Celui-ci retient comme possiblement accrus par l'exposition de longue dure aux champs
ELF : les risques de leucmie de l'enfant, de cancer du cerveau, du sein, troubles de
l'immunit et surtout de maladie d'Alzheimer ("strong evidence")
Toujours en 2007, l'OMS (Aide mmoire n322) value le nombre de cas de leucmie
infantile due aux champs ELF (pour une exposition suprieure 0,3 T) 100 2.000 cas/an
dans le monde, soit 0,2 4,95 % de l'incidence annuelle totale de cette maladie.
En 2010 une synthse (en anglais) des tudes publies entre 1979 et 2008 conclut la
ncessit de revoir les limites d'exposition pour le public.
En mars 2010 l'Afsset (maintenant fondue dans l'ANSES) a publi un avis sur les effets
sanitaires des champs lectromagntiques dextrmement basses frquences o elle recommande "la cration de zones d'exclusion de nouvelles constructions d'tablissements
recevant du public (hpitaux, coles, etc.) qui accueillent des personnes sensibles (femmes
enceintes et enfants) d'au minimum de 100m de part et d'autres des lignes de transport
d'lectricit trs hautes tensions" et la mme exclusion de tels tablissements autour des
nouvelles installations de lignes haute tension. "Cette zone peut tre rduite en cas
d'enfouissement de la ligne" ce qui peut tonner car cet avis reconnat galement "la rduction
limite des champs magntiques mis par les lignes de transport d'lectricit trs haute tension
souterraines par rapport aux lignes ariennes."
Par ailleurs, les experts de lAfsset partagent les conclusions du consensus international (OMS, 2007) qui considre que les preuves scientifiques dun possible effet sanitaire long terme sont insuffisantes pour justifier une modification des valeurs limites dexposition actuelles.".une logique trs particulire.
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En 2013, l'ANSES ralise une synthse qui recommande de " renforcer la recherche sur les
causes possibles des leucmies infantiles" et de " ne pas installer ou amnager de nouveaux
tablissements accueillant des enfants (coles, crches) proximit immdiate des lignes trs haute tension, et de ne pas implanter de nouvelles lignes au-dessus de tels
tablissements".
Les effets observs des champs de radiofrquences et hyperfrquences
Comme pour les champs ELF, les tudes et observations sont contradictoires.
Une tude pidmiologique effectue par l'arme de l'air franaise a montr que 60 % des
personnes exposes aux radiofrquences et hyperfrquences ne prsentaient aucun signe
clinique ou seulement des signes subjectifs mineurs, 30% prsentaient un syndrome
neurovgtatif et 10 % des signes cliniques authentifis. Il en ressort qu'il existe une
sensibilit individuelle ces ondes lectromagntiques.
Diverses tudes sur volontaires sains utilisant un tlphone mobile rapportent des altrations
de certaines secrtions hormonales : mlatonine, TSH (hormone de rgulation des hormones
thyrodiennes) ou des modifications du sommeil et de l'EEG.
Une revue de la littrature italienne conclut que les champs mis par les mobiles peuvent
modifier l'excitabilit corticale.
Remarque : comme pour les champs ELF, plusieurs tudes rapportent un "effet
fentre".
Plusieurs tudes rapportent une altration de l'audition chez les utilisateurs "intensifs" de
mobile (au moins 1 2 heures par jour). Ces rsultats sont nanmoins confirmer en raison
du petit nombre de sujets de ces tudes et de l'absence d'ajustement sur l'usage du tlphone
classique.
Certains riverains d'antennes relais ou utilisateurs de Wifi rapportent des symptmes divers et
variables en lien avec ces dispositifs.
Une tude exprimentale hollandaise (en anglais) sur 2 groupes de 36 sujets rapporte quelques
modifications psycho-cognitives de faible intensit, mais nanmoins statistiquement
significatives, lors d'une exposition de 45 minutes mimant l'exposition lie des antennes
relais. Les champs appliqus sont de 0,7 V/m en GSM 900 ou 1.800 MHZ et 1 V/m en
UMTS. Les rsultats aux tests diffrent suivant que les sujets avaient dj pralablement
manifest des plaintes concernant ce type d'exposition. Ils sont plus nets et cohrents avec
l'UMTS qu'avec le GSM.
Une tude anglaise (en anglais), rapporte une augmentation du nombre de leucmie chez
l'adulte dans les 2 km autour d'un metteur de TV-FM. Le risque diminue avec la distance
l'antenne. L'intensit des champs mesurs dans cette zone varie normment, probablement en
raison de rflexions sur les reliefs ou les btiments; au maximum on a mesur 2,2 V/m pour la
TV et 4,6 V/m pour la FM. Une mme diminution du risque avec la distance est retrouve
pour le mlanome et le cancer de la vessie.
Suite ces rsultats inquitants, une autre tude a t mene par la mme quipe sur
l'ensemble des metteurs de Grande-Bretagne. Elle n'a pas retrouv d'augmentation du risque
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dans un rayon de 2 km autour des antennes (il semble mme qu'il y ait une lgre diminution
du risque (non statistiquement significative) dans ce primtre. Par contre, elle a retrouv la
diminution du risque avec la distance au-del des 2 km pour certains metteurs et pas d'autres.
Les rsultats contradictoires de ces 2 tudes doivent amener rflchir sur l'existence de
facteurs locaux qui pourraient amplifier ou, au contraire, minimiser le risque li l'exposition
aux radiofrquences. La valeur du champ, telle que mesure actuellement, n'est probablement
pas le seul critre pertinent pour valuer les risques.
En 2010 une synthse des tudes publies entre 1979 et 2008 rapporte galement une relation
entre metteurs radio et leucmie de l'enfant.
Une tude autrichienne (texte intgral en allemand, rsum en anglais) rapporte, elle aussi,
une augmentation nette et significative du nombre de cancers autour d'un metteur de
tlphonie mobile.
A noter : cet metteur est implant trs prs des habitations et faible hauteur
(8 mtres). Par ailleurs il met selon la norme NMT, en 450 MHz, qui a quasiment
disparu aujourd'hui
Le plus inquitant, ce jour, est l'augmentation du risque de certaines tumeurs qui pourraient
tre lie l'utilisation sur une longue priode du tlphone mobile :
en 2003, une tude sudoise la mthodologie irrprochable rapporte un risque accru o de neurinome de l'acoustique une tumeur rare de la gaine du nerf cochlo-
vestibulaire qui reste gnralement bnigne mais peut provoquer des
compressions crbrales dangereuses
o d'astrocytome, autre tumeur crbrale susceptible de se cancriser
en 2004, une revue de la littrature faite par des Sudois synthtise les rsultats de 9 tudes pidmiologiques et conclut que l'utilisation du tlphone mobile pendant une
dure assez longue augmente le risque de neurinome de l'acoustique et de mlanome
uval (tumeur maligne de l'il)
en 2006, une autre enqute sudoise sur les tumeurs crbrales confirme les rsultats de l'tude de 2003 ci-dessus et rapporte une augmentation du risque d'astrocytome dit
"de haut grade" (tumeur maligne) avec l'utilisation du tlphone mobile ou sans fil. Le
risque augmente avec le nombre d'heures cumules passes au tlphone, et le temps
de latence depuis le dbut de l'utilisation du tlphone
en 2008, une tude isralienne observe une relation dose-rponse statistiquement significative entre le nombre d'appels, ou la dure totale passe avec le tlphone
mobile l'oreille, et le risque de tumeur ipsilatrale (du mme ct que le tlphone)
de la parotide chez les utilisateurs rguliers en zone risque de champs plus levs
(zone rurale, par exemple).
Afin de faire le point, le programme INTERPHONE, pilot par le Centre International de
Recherche sur le Cancer (CIRC), a t lanc en 2000. Il avait pour objectif d'tudier le risque
de tumeur conscutif une exposition au rayonnement des tlphones mobiles. Les tudes
devaient tre concentres sur les risques de tumeur du cerveau, de la tte et du cou, les
leucmies et lymphomes.
Interphone a rendu ses conclusions sur le risque de cancer du cerveau en mai 2010, avec
plusieurs annes de retard sur le calendrier prvu : elles suggrent une augmentation de risque
de gliome pour les utilisateurs ayant les plus hauts temps cumuls d'utilisation (1/2h par jour;
les experts reconnaissent que l'utilisation habituelle en 2010 est bien suprieure) mais se
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refuse conclure une quelconque interprtation causales en raison de biais et
d'erreursauxquels on pourrait peut-tre rajouter le fait qu'une partie non ngligeable du financement provenait des industriels de la tlphonie mobile.
Plusieurs tudes ralises dans le cadre d'Interphone ont t publies :
une tude sudoise qui conclut un risque accru de neurinome de l'acoustique pour des dures d'utilisation suprieures 10 ans
Mobile phone use and the risk of acoustic neuroma. (2004)
une tude danoise qui rfute ce risquemais qui n'a inclut que 2 sujets avec une dure d'utilisation du mobile suprieure 10 ans
Cellular telephone use and risk of acoustic neuroma (2004)
une tude allemande qui observe un risque significativement augment de gliome de haut grade chez les femmes utilisatrices rgulires de mobile avec une lgre tendance
l'augmentation avec le nombre d'annes d'utilisation
Cellular phones, cordless phones, and the risks of glioma and meningioma (2006)
une tude anglaise la mthodologie contestable qui conclut qu'un usage peu intensif du tlphone mobile n'augmente pas le risqu de gliome
Mobile phone use and risk of glioma in adults: case-control study (2006)
En mars 2009, l'tude internationale Mobi-kids (en anglais) a t lance. C'est une tude cas-
tmoins portant sur 2.000 patients gs de 10 24 ans, qui s'intresse aux relations entre
tumeurs crbrales chez l'enfant et facteurs environnementaux dont l'utilisation du mobile.
L'tude devait durer 5 ans. Aucune conclusion n'a encore t publie en 2014.
Pour en savoir plus sur l'tude franaise Mobi-kids France
Le CIRC a depuis poursuivi l'tude et pratiqu une revue complte du potentiel cancrogne
des tlphones mobiles qui s'est acheve en 2011. Il en est ressorti un classement dans la
catgorie 2B, c'est--dire "cancrogne possible pour l'homme", des radiofrquences
associes l'utilisation du tlphone mobile en raison du risque accru de gliome et de
neurinome de l'acoustique. Cette classification a t relaye par l'OMS.
Depuis, une tude prospective anglaise portant sur presque 800.000 femmes rapporte une
augmentation du risque de neurinome de l'acoustique corrle un usage de plus de 10 ans du
tlphone mobile (RR = 2.46). Le risque augmente avec la dure d'utilisation. Elle ne trouve
pas de corrlation avec le gliome ou le mningiome.
Une autre tude (Cerenat) portant sur 1350 personnes, publie en 2013, rapporte une
augmentation du risque de certaines tumeurs crbrales pour les plus "gros" utilisateurs
(environ 15 heures par mois pendant plusieurs annes).
En France, plusieurs rapports ou avis sur la tlphonie mobile ont dj t remis, sa
demande, au Ministre de la Sant :
le rapport Zmirou, remis en 2001 : il ne conclut pas en ce qui concerne les effets non thermiques (non dus l'chauffement des tissus) des ondes lectromagntiques et
prconise d'appliquer le "principe de prcaution" en attendant les rsultats des
recherches en cours.
le rapport d'experts mandats par l'AFSSET, remis en mars 2003 et ayant donn lieu un 1
er avis de l'AFSSET en avril 2003 :
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En ce qui concerne les stations de base : "LAFSSET constate que lanalyse globale des donnes scientifiques actuelles sur lexposition aux ondes des stations relais ne rvle aucun risque pour la sant li aux stations de base de la tlphonie mobile. Dans
cette perspective, les recommandations relvent du principe dattention afin de prendre en compte les proccupations du public vis--vis de limplantation des stations de base macrocellulaires."
En ce qui concerne les tlphones mobiles : " LAFSSET prend en considration la possibilit deffets sanitaires insuffisamment compris associs lexposition aux champs des tlphones mobiles. Pour cette raison, elle recommande lapplication du principe de prcaution.
le 2me avis de l'AFSSET, en juin 2005, ne modifie pas le 1er en ce qui concerne les stations de base, mais reconnat un doute srieux sur une relation entre neurinome de
l'acoustique et utilisation d'un tlphone mobile analogique. Ce 2me
avis
s'accompagne galement de recommandations.
Le 3me rapport, paru en octobre 2009, conclut ainsi sur les effets sanitaires : "Lactualisation de cette expertise collective a repos sur lanalyse dun trs grand nombre dtudes, dont la majorit a t publie au cours des cinq dernires annes. La validit de ces tudes a t analyse et nest pas toujours acquise. Les donnes issues de la recherche exprimentale disponibles nindiquent pas deffets sanitaires court terme ni long terme de lexposition aux radiofrquences. Les donnes pidmiologiques nindiquent pas non plus deffets court terme de lexposition aux radiofrquences. Des interrogations demeurent pour les effets long terme, mme si
aucun mcanisme biologique analys ne plaide actuellement en faveur de cette
hypothse". Il fait un grand nombre de recommandations, essentiellement pour
amliorer les connaissances sur le sujet.
En octobre 2013, l'ANSES publie un avis qui actualise son valuation des risques lis aux champs lectromagntiques : "Cette actualisation ne met pas en vidence deffet sanitaire avr et ne conduit pas proposer de nouvelles valeurs limites dexposition de la population. Elle pointe toutefois, avec des niveaux de preuve limits, diffrents
effets biologiques chez lHomme ou chez lanimal. Par ailleurs, certaines publications voquent une possible augmentation du risque de tumeur crbrale, sur le long terme,
pour les utilisateurs intensifs de tlphones mobiles. Compte tenu de ces lments,
dans un contexte de dveloppement rapide des technologies et des usages, lAnses recommande de limiter les expositions de la population aux radiofrquences en particulier des tlphones mobiles -, notamment pour les enfants et les utilisateurs
intensifs, et de matriser lexposition gnrale rsultant des antennes-relais. Elle va par ailleurs approfondir le travail concernant les lectro-sensibles, en examinant plus
spcifiquement toutes les donnes disponibles en France et linternational sur ce sujet qui mrite une attention particulire".
Rapports et avis sont disponibles sur le site de l'ANSES (qui regroupe depuis 2010
plusieurs agences dont l'ancienne Afsset) et/ou sur le site du Ministre de la Sant
(Portail radiofrquences-sant-environnement).
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En 2007, le BioInitiative Working Group, un groupe de travail transversal runissant des
scientifiques et/ou universitaires de diffrentes disciplines, a rendu public son rapport sur
l'impact sur la sant des champs lectromagntiques. Celui-ci retenait dj comme
possiblement accrus les risques de neurinome de l'acoustique et de tumeur maligne du cerveau
par l'exposition longue (plus de 10 ans) aux champs RF.
Cette valuation a t actualise et enrichie en 2012.
Pour en savoir plus Rapport 2012 en entier (en anglais) Conclusions du rapport 2012 (en anglais)
Traduction franaise du rsum du rapport 2007 par le
Criirem
A noter : le recrutement d'une tude prospective a t lanc en avril 2010. Cette tude
nomme COSMOS a pour objectif de suivre pendant 20 30 ans environ 250.000
europens afin de dterminer les consquences sanitaires de l'utilisation du tlphone
mobile. Ce type d'tude, si sa mthodologie est correcte, est le seul pouvoir apporter
enfin des rponses aux incertitudes actuelles.
Pour en savoir plus le site de Cosmos (en anglais)
Les rsultats des tudes in vitro et chez l'animal ou le vgtal
Ce type d'tude est intressant pour comprendre les effets observs, chercher les mcanismes
d'action et ventuellement orienter les enqutes pidmiologiques vers la recherche d'effets
particuliers, mais en aucun cas on ne peut extrapoler leurs rsultats l'homme, et tout
particulirement dans le domaine des champs lectromagntique ou le rapport entre frquence
d'exposition et taille ou forme du sujet expos est si important.
Pour l'exposition aux champs ELF
Les observations les plus remarquables sont :
la perturbation des flux calciques transmembranaires, particulirement dans les neurones. Cet effet est retrouv seulement pour certaines frquences (16 Hz et ses
harmoniques) : c'est "l'effet fentre" et on le retrouve aussi avec les champs
hyperfrquences moduls en ELF pour les mmes fentres de frquence de
modulation (voir plus bas)
des interactions avec la membrane cellulaire et des modifications de plusieurs fonctions du mtabolisme cellulaire
une altration du nombre ou de l'efficacit des cellules immunitaires
des modifications plus ou moins transitoires au niveau du mtabolisme et de la secrtions des hormones ou des neurotransmetteurs (mlatonine, srotonine,
dopamine) sans troubles cliniques nettement associs.
A noter : une altration de la synthse nocturne de mlatonine a t obtenue chez le
rat pour des expositions des champs lectriques infrieurs 10 kV/m, ce qui
correspond des densits de courant induit infrieures 2 mA/m2mA/m est la valeur choisie comme restriction de base (valeur ne pas dpasser) par la lgislation
en vigueur actuellement. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la marge de scurit
est faible
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Aucune tude pour l'instant n'a pu mettre en vidence d'effet mutagne ni d'altrations
chromosomique, ce qui exclurait que les champs ELF puissent initier un dveloppement
tumoral; nanmoins, chez le rat, des densits de flux magntique entre 0,01 et 30 mT ont un
effet de promotion (qui favorise le dveloppement) du cancer mammaire qui pourrait
s'expliquer par une suppression de la scrtion de mlatonine
Pour l'exposition aux champs radio ou hyperfrquences
Les tudes ont rapport de multiples observations, plusieurs niveaux d'organisation.
Au niveau cellulaire :
modifications de plusieurs fonctions du mtabolisme cellulaire et des changes hydriques et ioniques; en particulier, on observe une augmentation du flux de sortie
cellulaire du Ca++ mais uniquement pour certains types cellulaires (neuroblastes, par
exemple) et seulement si les ondes lectromagntiques sont modules (modulation :
opration par laquelle certaines caractristiques d'une onde, appele onde porteuse,
sont modifies ou varient en fonction des caractristiques d'un signal ou d'une autre
onde, appele onde modulante) en 16 Hz ou ses harmoniques
Cet effet serait du une modification de la liaison calmoduline-Ca++ qui induirait une
variation du Ca++ libre intracellulaire et donc de la conductance de la membrane.
Remarque : les fentres de frquences de modulation qui sont actives sont les
mmes que celles qui sont actives parmi les champs ELF (voir ci-dessus).
augmentation de la "heat shock protein" hsp-27 dans des cellules endothliales humaines exposes 1 heure un signal GSM de 900 MHz 2W/kg; certains auteurs
pensent que l'activation chronique de ces protines de choc pourrait intervenir dans
une ventuelle relation entre utilisation des mobiles et cancer
ruptures de brin d'ADN dans certains tissus : rapporte par quelques tudes sur le rat, cette possibilit reste nanmoins trs controverse
augmentation in vitro de la croissance des tumeurs par un effet de co-promotion
une tude sudoise chez le rat ne retrouve pas ces ruptures d'ADN mais observe une modification de l'expression de certains gnes impliqus dans divers processus tels
que synthse de neuromdiateurs ou de mlatonine, dtoxification de carcinognes ou
autres xnobiotiques, plasticit des neurones et des cellules gliales, au total 12 gnes biologiquement importants sont trs significativement affects. Peut-tre un dbut
d'explication de certaines observations pidmiologiques encore controverses suivre
Au niveau des organes :
vasodilatation locorgionale
apparition d'une cataracte pour une exposition aigu suprieure 150 mW/cm2 ou des expositions moins intenses mais rpte
modifications de la fonction reproductrice
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Au niveau de l'organisme et de ses mcanismes de rgulations ou de dfense :
stimulation du systme immunocomptent
perturbations neurologiques, endocriniennes, modifications de l'activit des rcepteurs certains neurotransmetteurs
modifications de l'effet pharmacologique de certains mdicaments
chez des souris, l'exposition pendant une priode allant jusqu' 18 mois, des champs de 900 MHz pulss 217 Hz a entran un doublement de l'incidence du lymphome;
dans cette tude, le DAS variait dans des limites trs infrieures aux valeurs du
mtabolisme de repos de ces souris, un mcanisme non thermique doit donc tre
envisag
modifications des rponses physiologiques semblables celles d'un stress faible (ACTH, corticostrone,). Dans ce cadre, une tude franaise sur des plants de tomate ont montr qu'une
exposition pendant 10' 5 V/m et 900 MHz provoque une rapide (5-10') et transitoire
(30-60') modification de la quantit d'ARN messager de gnes impliqus dans la
rponse au stress (LebZIP1 et calmoduline. Ces intressants rsultats suggrent que
exposition aux radiofrquences et troubles physiologiques pourraient bien tre relis
par la gestion des flux de calcium, comme le suggrait les rsultats obtenus au in vitro
au niveau cellulaire (voir ci-dessus).
troubles du sommeil, de la rgulation thermique et de l'apptit chez des rats exposs 1 V/m, d'aprs une tude de l'INERIS (PriTox 2013).
Les risques indirects
Les perturbations du fonctionnement de systmes lectriques sont surtout le fait des radio- et
hyper-frquences, et donc, ce jour, essentiellement lies la trs grande diffusion du
tlphone mobile. Elles peuvent concerner :
stimulateurs cardiaques
prothses auditives
quipements thrapeutiques faible distance (moins de 20 cm): respirateurs, pompes mdicaments, appareils de dialyse, fauteuils roulants lectriques,
systmes de scurit : vhicules, alarmes,
Dplacement de matriels thrapeutiques de petite taille : les champs magntiques statiques
intenses peuvent provoquer des accidents graves via des dispositifs tels que clip vasculaire,
agrafes intracrbrales et digestives, prothses ferromagntiques odontologiques mobiles. Ce
type de champ peut se rencontrer lors d'une IRM.
Par ailleurs, ces matriels peuvent aussi concentrer l'nergie des radio- ou hyper-frquence et
provoquer des brlures dans les tissus environnants.
Les courants de contact et chauffements sont le plus souvent en relation avec les champs
ELF parfois intenses sous les lignes HT, mais ils peuvent aussi survenir avec les micro-ondes
en milieu professionnel (maintenance des antennes). Les objets mtalliques qui s'y trouvent
(clture, tendoir linge, tuteur, portique, fils de fer divers, voiture, etc.) peuvent se charger
s'ils ne sont pas relis la terre; on peut alors subir des chocs lectriques si on touche ces
objets. L'impact sur la personne peut aller, de la stimulation neuromusculaire de graves
brlures, l'incapacit de lcher l'objet, voire une fibrillation ventriculaire; il dpend de
l'intensit du courant et de sa frquence.
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Que penser de tous ces rsultats ?
Au total, beaucoup d'exprimentations, peu d'tudes pidmiologiques avec des effectifs et
une dure d'observation suffisants, des rsultats controverss, parfois contradictoires
Actuellement, seules certaines nuisances comme les courants induits dans le corps humain par
les basses frquences, les ractions humaines lies aux courants de contact et les effets
thermiques dans les tissus provoqus par les hautes frquences sont unanimement reconnues.
Nanmoins, quelques arguments doivent amener rester prudent en ce qui concerne les effets
controverss :
les tudes qui les mettent en vidence utilisent souvent des expositions faibles et des dures d'exposition longues, alors que les tudes qui les rfutent utilisent, au contraire,
des expositions leves et des expositions courtes. Il n'est pas anormal que des tudes
n'ayant ni les mmes objectifs, ni les mmes mthodologies rapportent des rsultats
diffrents, mais il se trouve que ce sont les expositions faibles sur une longue dure
qui concernent la population gnrale et donc celles qu'il faut considrer avec le plus
d'attention
un "effet fentre" est souvent rapport, ce qui peut rendre trs dlicat l'valuation de l'exposition et la recherche d'une relation dose-effet. L'absence d'une telle relation,
souvent avance pour rfuter l'existence d'un effet nfaste, doit donc tre considre
prudemment
l'valuation de l'exposition individuelle aux champs lectromagntiques est trs difficile, d'o un risque important de biais dans les protocoles d'tude
les effets long terme d'une perturbation lgre mais chronique des mcanismes de dfense ou de rgulation neurohormonale sont trs mal connus
la susceptibilit individuelle, comme dans toute pollution, semble jouer un rle important dans l'impact des champs lectromagntiques sur la sant
D'autre part, il ne faut jamais perdre de vue que les intrts conomiques ou socitaux en jeu,
de mme que la "relation" individuelle que chacun entretient avec les objets qui sont prsents
dans sa vie, choisis ou imposs, sont des lments importants de subjectivit qui peuvent
venir "polluer" l'analyse rationnelle des risques, soit pour les minimiser, soit pour les
survaluer.
Au total, des tudes complmentaires sont ncessaires pour valuer prcisment le risque
sanitaire long terme de l'exposition aux champs lectromagntiques. Certaines sont en cours
mais ne donneront de rsultats que dans plusieurs annes, comme, par exemple, une tude
prospective europenne sur l'utilisation du mobile.
L'OMS effectue actuellement une valuation sur les risques sanitaires et environnementaux
lis aux champs lectriques et magntiques. La publication du rapport final, initialement
prvue pour 2007, puis 2012, est toujours attendue ce jour.
Pour en savoir plus EMF Project Les publications
Les rapport d'avancement
L'Acadmie amricaine de mdecine environnementale, a pour sa part, publi en 2012 une
synthse (en anglais) qui prend acte des effets potentiels des champs lectromagntiques sur
la sant et en appelle la prudence et plus de recherche sur ce sujet.
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En attendant, le "principe de prcaution" tellement la mode ( juste titre) s'impose et peut se
rsumer de la faon suivante : toute pollution lectromagntique inutile doit tre
supprime. Il ne reste plus qu' dfinir ce qui est inutile et pour qui
Les valeurs de rfrence fournies par les systmes d'valuation du risque
En 2001, le CIRC a class les champs magntiques ELF (les champs 50-60 Hz) dans la
catgorie 2B, c'est--dire "cancrogne possible pour l'homme", en raison du risque accru de
leucmie chez l'enfant partir de 0,4 T.
En 2011, le mme organisme a class galement les champs RF associs l'utilisation du
tlphone mobile dans la catgorie 2B en raison du risque accru de gliome et de neurinome de
l'acoustique. Cette classification a t relaye par l'OMS qui a galement produit en octobre
2014 l'aide-mmoire n 193, en attendant une valuation complte des risques lis aux RF qui
devrait paratre en 2016.
Les valeurs limites recommandes par l'OMS pour un courant alternatif de 50 Hz sont, pour la
population gnrale :
100 T pour la densit de flux magntique (500 T pour les travailleurs)
5.000 V/m pour le champ lectrique (10.000 V/m pour les travailleurs) Ces valeurs limites ne sont bases que sur les effets avrs des champs lectromagntiques,
elles ne tiennent donc pas compte des problmatiques actuellement dbattues comme
l'ventuel risque cancrigne long terme des expositions de faible intensit, ni des rsultats
obtenus exclusivement partir d'exprimentations in vitro ou animales.
Le prsident du Conseil National amricain de Protection contre les Radiations (NCRP)
propose, dans son rapport prliminaire du 13/06/1995, une rduction progressive de
l'exposition de la population gnrale aux champs ELF pour aboutir, au bout de 10 ans, des
valeurs limites de 10 V/m de champ lectrique et 0,2 T d'induction magntique. Pour les
expositions professionnelles, il propose une valeur limite de 10 T et 1 kV/m moyenne sur 1
heure.
Ces recommandations font preuve d'une prudence qui, loin d'tre outrancire, nous semble
parfaitement pertinente.
Esprons que la prochaine expertise de l'OMS rejoindra l'approche du NCRP qui s'inscrit plus
dans l'application du principe de prcaution, et ce d'autant plus que les rglementations
s'appuient gnralement sur les recommandations de l'OMS.
En 2007, le BioInitiative Working Group, un groupe de travail transversal runissant des
scientifiques et/ou universitaires de diffrentes disciplines, a rendu public son rapport.
Celui-ci conclut qu'il est justifi de rviser la baisse la rglementation actuellement en
vigueur et de proposer de nouvelles valeurs limites : 0,1 0,2 T pour les champs ELF
suivant les emplacements et le type d'habitat et 0,1 W/cm (0,6 V/m) en extrieur pour
l'exposition cumule aux champs RF.
Pour en savoir plus Rapport 2012 en entier (en anglais) Conclusions du rapport 2012 (en anglais)
Traduction franaise du rsum du rapport 2007 par le
Criirem
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Remarque : un rapport du Copil, remis au gouvernement en aot 2013, conclut que
pour abaisser l'exposition aux champs RF en-dessous de 0,6 V/m tout en maintenant
une couverture "satisfaisante", il faudrait tripler le nombre d'antennes relais.
L'organisme europen SCENIHR (Comit scientifique des risques sanitaires mergents et
nouveaux), quant lui, a publi en mars 2015 son avis sur les effets de l'exposition aux
champs lectromagntiques. Cette revue de la littrature porte sur un choix d'tudes parues
depuis 2008 et peut se rsumer de la faon suivante : "circulez, il n'y a rien voir" NB : plusieurs associations relvent que la composition du comit d'experts en charge
de ce rapport fait craindre l'existence de conflits d'intrts.
4. Comment puis-je savoir si je suis expos(e) de faon non ngligeable aux
champs lectromagntiques ? [sommaire]
Pour valuer quantitativement et prcisment votre exposition, il faut faire appel un
professionnel.
En ce qui concerne les mesures des champs mis par les antennes, il existe des laboratoires
accrdits liste des laboratoires accrdits (cocher "Mesures de champs lectromagntiques in situ" dans "Electricit").
Suite au Grenelle des ondes qui s'est tenu en mai 2009, une campagne de tests du seuil de 0,6
V/m va tre lanc dans plusieurs agglomrations franaises. Brest Mtropole Ocane (BMO)
s'tait porte candidate pour cette exprimentation. Les rsultats des mesures et modlisations
de l'exposition sont rsum&es dans le tableau ci-dessous.
Le tableau se lit de la manire suivante : par exemple, 99% des niveaux d'exposition dans les
villes correspondant l'environnement "Periurbain peu dense" sont inferieurs a 1,2 V/m.
Pour en savoir plus Rapport de synthse des exprimentations du COPIC
Depuis janvier 2014, chaque usager peut demander l'Agence Nationale des Frquences
(ANFR) la ralisation gratuite de mesures de radiofrquences en compltant un formulaire qui
doit tre imprativement sign par un organisme agr.
Pour en savoir plus Notice explicative Dcret 2013-1162 et Arrt du 14 dcembre 2013
Sur la ville de Brest, le service de Sant Publique, propose, en collaboration avec notre
service au CHRU et sur prescription mdicale, une valuation mtrologique de l'habitation qui
comprend, entre autres, des mesures de champs lectromagntiques (50 Hz et
radiofrquences).
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Par ailleurs, on trouve sur le Net de nombreux cabinets de consultants qui peuvent effectuer
des mesures au domicile des particuliers, moyennant paiement. Ils ne sont gnralement pas
accrdits, leurs mesures ne sont donc pas opposables en justice.
Il est conseill de demander un devis, ne serait-ce que parce que certains consentent des tarifs
adapts aux personnes faibles revenus.
A titre indicatif en Bretagne :
Laurent Maugis propose une tude des champs ELF et radiofrquences (tarif sur devis)
Claude Bossard, auteur du guide "Guide pratique de l'lectricit biocompatible" propose une tude des champs ELF et radiofrquences pour 180 280 E + frais de
dplacement (tarif 2013).
Jean-Marie Lions, propose diffrents types d'tude, de 50 270 E + frais de dplacement (tarif 2013)
Edouard Azais propose un bilan conseil de l'habitat ou du terrain btir pour 140 220 E suivant surface + frais de dplacement (tarif 2010)
GoBreizh propose des bilans de l'habitat (tarif sur devis).
NB : les tarifs sont donns titre indicatif et ne sont pas rgulirement
ractualiss
Si d'autres cabinets de mesures prix accessibles aux particuliers ou petites collectivits
veulent bien se faire connatre, nous nous ferons un plaisir de les mentionner ici tout en
dgageant totalement notre responsabilit quant la qualit des prestations proposes.
La plupart du temps, en population gnrale et en l'absence de signes d'lectrosensibilit, une
valuation qualitative ou approximativement quantitative est trs suffisante.
Les appareils de dtection et de mesure
Certains sont accessibles moins de 300 E, somme dj importante pour un particulier, mais
raisonnable dans le cadre d'un achat collectif ou d'une collectivit locale.
Quelques exemples titre indicatif :
le "Magnetic alert" est un dtecteur de dpassement de seuil de champ magntique. Le seuil est de 0,4 T pour le modle en 50 Hz, et de 0,025 T pour le modle en 20.000
Hz adapt aux champs de haute frquence mis par les crans cathodiques.
60 E pour le modle 50 Hz (55 E pour le modle 20.000 Hz) + frais de port sur
le site Medieco (prix 10/2014)
le HF-32D et le HF-35C (identique au 32-D mais avec une meilleure rsolution : mesures partir 0,1 au lieu de 1 W/m) sont des analyseurs de champs radio et
hyperfrquence (800 2.500 MHz),
respectivement aux alentours de 200 E et 300,00 E + frais de port (prix
10/2014) chez Gigahertz Solutions, Conrad France, Etudes et Vie ou
Electromagntique
le ME3030B est un analyseur de champs lectriques et magntiques ELF aux alentours de 130 E chez Gigahertz Solutions, Conrad France, Etudes et Vie
ou Electromagntique (prix 10/2014)
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- 24 -
les appareils de la gamme Cornet (recommand par electrosmog.info 2009) mesurent les champs radio et hyperfrquences
entre 70 et 250 E environ (prix 2014) suivant modles, chez Selectronic et
Geotellurique
l'ESI23 (16 Hz 3 GHz) et l'ESI24 (16 Hz 8 GHz) valuent de faon semi-quantitative (lecture colorimtrique) la fois les champs 50 Hz et les radiofrquences
pour environ 170 E et 240 E respectivement (prix 2014) chez Geotellurique,
Electromagnetic
Pour les professionnels, les collectivits locales ou les trs motivs, il existe des appareils plus
performants mais aussi plus chers :
le HF38B est un mesureur/analyseur de hautes frquences aux alentours de 500 E chez Electromagntique, Gigahertz, Conrad, Etudes et
Vie (prix 10/2014)
chez Satimo (les contacter pour les tarifs) le dosimtre individuel EME SPY 200, qui se porte la ceinture et permet d'enregistrer l'exposition personnelle en continu sur
diffrentes bandes de frquences : de 88 MHz 5.850 MHz, avec une sensibilit de
0.005 0.01 V/m suivant les plages de frquences.
Cette liste est fournie titre indicatif, elle n'est ni exhaustive ni en aucun cas un gage de
qualit des appareils et des mesures qui sont sous la responsabilit de leurs distributeurs.
On peut nanmoins conseiller de prfrer des appareils ayant la marque CE ou rpondant
une norme de qualit.
Les tmoignages et tests d'utilisateurs de ces appareils sont les bienvenus pour nous aider
affiner ce paragraphe.
A noter : le trs intressant test de matriels du site electrosmog.info qui permet d'y
voir plus clair dans la jungle des appareils electrosmog.info et son dossier Appareils de mesure des CEM. Malheureusement, ce site n'est plus mis jour depuis
2010.
Recenser les sources de pollution lectromagntique
En connaissant leur existence et leur intensit on peut valuer grossirement son exposition.
L'exposition aux champs lectromagntiques dans la maison peut provenir de :
l'extrieur de la maison : lignes et transformateurs lectriques, antennes de radio ou de tlvision, stations-relais des tlphones mobiles, radars, trains et trams traction
lectrique, systmes de scurit (antivols, dtecteurs de mtaux, etc.), clairage public
l'intrieur de la maison : appareils lectromnagers, ordinateurs, radios et tlvisions, tlphones mobiles ou sans fil qui, ensemble, produisent un champ magntique de
fond d'environ 0,01 0,2 T
A noter : dans un immeuble, les pollutions lectromagntiques peuvent venir des
tages ou appartements voisins.
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Les appareils mnagers et installations lectriques
L'intensit des champs auxquels vous pouvez tre expos dpend beaucoup du type
d'appareillage, du modle utilis, et de la distance laquelle vous vous situez.
Diffrents organismes, certains institutionnels, d'autres pas, fournissent des valeurs de champ
lectromagntique mesur proximit des appareillages ou installations lectriques de notre
environnement quotidien.
Les valeurs recenses dans le tableau ci-aprs proviennent de l' OMS, l'INRS, l'OFSP, JM
Danze (consultant en biophysique), deux entreprises de conseil et d'expertise, Bioelectric,
Elegdan, et de revues d'lectronique.
Vous pourrez aussi trouver sur le site de l'Agence National des Frquences (ANFR) une
valuation de l'exposition lie certains appareils lectriques domestiques.
La plupart des champs mesurs sont de frquence 50 Hz Certains appareils, nanmoins,
produisent aussi des champs dans les radio/hyper frquences.
Ces mesures sont ponctuelles, donnes titre indicatif, et ne signifient pas que tous les
appareils d'une catgorie donne fourniraient les mmes valeurs.
Appareil ou
installation
lectrique
(par ordre
alphabtique)
Champ
lectrique
30 cm en
Volt/mtre
(V/m)
Champ
magntique
3 cm en
microtesla
(T)
Champ
magntique
30 cm en
microtesla
(T)
Champ
magntique
1 m en
microtesla
(T)
Source
Si les distances de mesure sont diffrentes de celles de l'en-tte du tableau, elles sont
prcises
Air
conditionn
0,3 2 0,1 0,6
( 60 cm)
Bioelectric
Ampoule
lectrique
5 OMS
Aspirateur 50 200 800 2 20 2
0,1 1
( 1,20m)
INRS
OMS,
Bioelectric
Bluetooth
- cls USB
- priph-
riques
0,5 6 V/m
20 cm
0,5 V/m 0,5
m
OFSP
Revue
Brosse
dents
60 Elegdan
Broyeur de
dchets
250 2 0,1 INRS
Cble
lectrique
5 30 cm
150 5 cm
Bioelectric
Chane Hi-Fi 0,1 0,3 0 60 cm Bioelectric
Chaudire 0,8 Bioelectric
-
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Appareil ou
installation
lectrique
(par ordre
alphabtique)
Champ
lectrique
30 cm en
Volt/mtre
(V/m)
Champ
magntique
3 cm en
microtesla
(T)
Champ
magntique
30 cm en
microtesla
(T)
Champ
magntique
1 m en
microtesla
(T)
Source
fuel
Chauffage au
sol
2,6 25 cm 3,5 60 cm Bioelectric
Danze
Clavier et
souris sans fil
25 30 V/m
1 cm
Revue
Compteur
lectrique
4 5
( 50 cm)
Danze
Convecteur
2.000 W
0,15 50 cm Danze
Couverture
chauffante
100 1.200
200 250
0,3 10 15 25 Bioelectric
INRS
Ecran
d'ordinateur
1 10
0,7
OMS
Elegdan
NB : Les champs sont beaucoup plus importants l'arrire et
beaucoup moins importants avec les crans LCD
Fer
repasser
120
60
8 30 0,12 0,3
0,06 0,7
0,01 0,03 OMS
INRS
Appareil ou
installation
lectrique
(par ordre
alphabtique)
Champ
lectrique
30 cm en
Volt/mtre
(V/m)
Champ
magntique
3 cm en
microtesla
(T)
Champ
magntique
30 cm en
microtesla
(T)
Champ
magntique
1 m en
microtesla
(T)
Source
Four
micro-ondes
73 230
200
4 8
8
0,25 0,6
0,6
OMS
INRS
Bioelectric NB : un four micro-ondes mal blind peut aussi rayonner de
faon importante dans les hyperfrquences : de l'ordre de 17
V/m, pour un appareil neuf, 40 V/m, pour un appareil usag,
d'aprs une tude suisse (mesures 5 cm de l'appareil; d'aprs
le CCHST, les niveaux de fuite moyens sont d'environ 27
V/m 5 cm
Four
lectrique
8
1 50 0,15 0,5 0,01 0,04
0
OMS
INRS
Friteuse 8 0,15 0,01 INRS
Grille-pain 80 18 1 2 15 cm
0,7
0 60 cm
0,01
OMS
Bioelectric
INRS
Halogne
basse tension
200 V/m 5
cm
10 5 cm 2 (Elegdan)
Parfois > 10
20 cm
(Danze)
Bioelectric
Danze
Elegdan
Interphone
pour bb
1 9 V/m
20 cm
OFSP
-
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Appareil ou
installation
lectrique
(par ordre
alphabtique)
Champ
lectrique
30 cm en
Volt/mtre
(V/m)
Champ
magntique
3 cm en
microtesla
(T)
Champ
magntique
30 cm en
microtesla
(T)
Champ
magntique
1 m en
microtesla
(T)
Source
Ionisateur
d'air
0,15 1,20 m Bioelectric
Lave-linge 0,8 50 0,15 3 0,01 0,15 OMS
Lave-
vaisselle
3,5 20 0,6 3 0,07 0,3 OMS
Lit eau 0,9 Danze
Lustre
mtallique au
plafond
30 dans la
pice au-
dessus
Danze
Machine
caf
60 0,7 1
( 15 cm)
25
0,15 0,01 OMS
Bioelectric
INRS
Mixeur 100
130 10 60
( 15 cm)
2
0,1 1
( 60 cm)
0,12
OMS
Bioelectric
INRS
Ordinateur 50 300 0,5 30 < 0,01 OMS
Bioelectric NB : l'ordinateur peut aussi tre un indicateur du champ
magntique ambiant : partir de 1 ou 2 T, son
fonctionnement peut tre perturb
Ouvre-
bouteille
lectrique
2.000 30 1 INRS
Perceuse 800 3,5 0,2 INRS
Percolateur 0,2 Elegdan
Photocopieur 18 15 cm 0,4 1,20 m Bioelectric
Plaques
induction
1 3 130 2.300 INRS
NB : les champs mis au niveau de la plaque sont de 25 50
kHz
Plaques
lectriques
chauffantes
200 4 0,1 INRS
Radiateur
portable
180 5 0,25 INRS
Radiateur
lectrique
2 4 0,4 0,8
( 60 cm)
Bioelectric
Radio
portable
16 56 1 < 0,01 OMS
Rasoir
lectrique
40 15 1.500 0,08 9 0,01 0,03 OMS
INRS
Rcepteur
stro
180 OMS
-
- 28 -
Appareil ou
installation
lectrique
(par ordre
alphabtique)
Champ
lectrique
30 cm en
Volt/mtre
(V/m)
Champ
magntique
3 cm en
microtesla
(T)
Champ
magntique
30 cm en
microtesla
(T)
Champ
magntique
1 m en
microtesla
(T)
Source
Rfrigrateur 120 60 0,5 1,7 0,01 0,25 < 0,01 OMS INRS
Rveil
analogique
50 100 1,5 3 0,2 0,5
( 60 cm)
Bioelectric
Rveil digital 15 0,1 0,8 0,1 1,20 m Bioelectric
Robots 50 700 0,6 10 0,25 INRS
Scie sauteuse
ou circulaire
1.000 25 1 INRS
Sche-
cheveux
80 40 6 2.000 0,01 7 0,01 0,03 OMS INRS
Sche-linge 8 0,3 0,06 INRS
Tlviseur
couleur
150 30 2,5 50 0,04 2 0,01 0,15 OMS
Bioelectric
INRS
Tube
fluorescent
Luminaire
fluo
40 400
200
0,5 2
4
0,02 0,25
0,3
OMS
INRS
Les culots des lampes fluocompactes mettent dans les
hyperfrquences : 2 180 V/m 20 cm; < 0,2 V/m 1 m
Arca Iberica
et Criirem
Ventilateur 30 0,3 5
4
0 0,6
( 60 cm)
0,35
Bioelectric
INRS
Wi-Fi
(routeur)
1,2 V/m 1 m Revue
WLAN 1 10 V/m
10 cm
OFSP
Tableau 1 : mesures de champs lectrique ou magntique proximit des appareils
lectromnagers
Les tlphones, les stations de base et les antennes
Les anciens tlphones sans fil (technique CT-1 ou CT-2) produisent des champs faibles.
Les modles DECT en produisent beaucoup plus, surtout au niveau de la station de base :
l'OFSP a mesur 20cm de la station de base 1 V/m en l'absence de communication, 5 6
V/m lors de 6 conversations simultanes.
A noter : les DECT de 2me
gnration (Eco-Dect) sont moins missifs (ils ne
rayonnent pas en permanence)
En savoir plus sur le DECT Wikipedia
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- 29 -
L'utilisation d'un tlphone mobile, gnre des champs beaucoup plus intenses que ceux
prsents normalement dans l'environnement.
D'aprs une modlisation complexe, l'nergie absorbe lors de son utilisation ne dpasse par
les valeurs recommandes actuellement. Mais n'oublions pas que ces valeurs recommandes
ne reposent que sur les effets thermiques connus.
La puissance du champ mis par le tlphone mobile est d'autant plus faible que celui-ci est
utilis prs de la station de base, qu'il n'y a pas d'obstacle entre celle-ci et l'utilisateur, et que
l'utilisateur reste immobile plus le nombre de barrettes affiches sur l'cran est grand, meilleure est la rception, plus faible est l'intensit du champ propag.
En savoir plus sur les tlphones mobiles electrosmog.info
L'exposition du public par les stations de base des tlphones mobiles est gnralement trs
faible en intensit, beaucoup plus faible que celle lie l'usage du tlphone lui-mme.
Mais l'exposition lie aux antennes est continuelle alors que celle lie l'usage du tlphone
est ponctuelle.
L'exposition lie aux antennes de radiotlvision est du mme ordre, voire suprieure car ces
antennes sont beaucoup plus puissantes, mais aussi plus leves et moins nombreuses.
A noter : la structure des btiments et leur organisation spatiale modifient l'exposition
pour connatre prcisment votre exposition, il faut une mesure sur site
L'Agence Nationale des Frquences (ANFR) rassemble dans une base de donnes l'ensemble
des mesures effectues par les laboratoires accrdits. Elle prsente rgulirement un
panorama du rayonnement lectromagntique en France et met toutes ces informations
disposition du public sur son site internet.
Si vous voulez connatre les implantations de stations radiolectriques prs de chez vous et les
rsultats des mesures de champs (s'il y en a eu) cartoradio
Pour en savoir plus sur le fonctionnement des antennes Bioelectric et le rapport du groupe d'experts sur "les tlphones mobiles, les stations de base et la sant" (rapport
Zmirou 2001)
Par ailleurs, un "Guide des bonnes pratiques entre maires et oprateurs" a t dit en 2004. Il
a t actualis en dcembre 2007 en "Guide des relations entre oprateurs et communes". Afin
de tenir compte des volutions, une note a t dite en 2013 par l'Association des Maires de
France (AMF). Elle sera rgulirement mise jour.
Ce guide prvoyait que toute personne pouvait faire raliser une mesure de champs
lectromagntiques, sur demande crite aux oprateurs et la charge de ceux-ci.
Depuis janvier 2014, chaque usager peut demander l'Agence Nationale des Frquences
(ANFR) la ralisation gratuite de mesures de radiofrquences en compltant un formulaire qui
doit tre imprativement sign par un organisme agr.
Pour en savoir plus Notice explicative Dcret 2013-1162 et Arrt du 14 dcembre 2013
Par ailleurs, les habitants de Brest peuvent, sur ordonnance mdicale, obtenir des mesures
leur domicile en s'adressant au Service de Sant Publique de la ville ou en nous contactant.
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Les lignes lectriques extrieures et les transformateurs
Il y a plusieurs types de lignes lectriques :
les lignes "trs haute tension" (THT) : 400 kV partir des centrales lectriques, puis 225 kV vers les zones d'utilisation
les lignes haute tension (HT) : 90 kV et 63 kV desservent la grande industrie, la SNCF et les centres de distribution EDF-GDF
les lignes moyenne tension (MT) de 15 kV et 20 kV desservent les petites agglomrations, les grandes surfaces, les moyennes industries
les lignes basse tension (BT) de 200 V et 380 V alimentent les foyers
L'intensit de l'exposition aux champs lectriques et magntiques varie avec :
le voltage : le champ lectrique augmente avec le voltage
l'amprage : le champ magntique augmente avec l'amprage et celui-ci, contrairement au voltage, varie avec la demande en courant
la distance la ligne : champs lectrique et magntique diminuent avec la distance
la configuration de la ligne
Agrandir l'image Agrandir l'image
Fig. 3a et 3b Champs lectriques et magntiques sous les lignes lectriques
Source : Bioelectric Explication sur les champs lectromagntiques Remarques : Les lignes THT peuvent produire de l'ozone partir de l'oxygne de l'air.
Pour en savoir plus sur la toxicit de l'ozone Pollution atmosphrique
Autres sources d'exposition extrieure
Passer une IRM entrane une exposition qui peut tre trs importante : champ magntique
statique de 0,1 3 T, champ radiofrquence et champ magntique variable, impulsionnel
trs basse frquence, dont l'intensit dpend de l'appareil.
Le personnel travaillant proximit de ces appareils est expos des intensits beaucoup plus
faibles.
L'clairage public sur les faades d'immeuble peut produire des champs magntiques
suprieurs 0,25 T dans les pices attenantes.
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Sous les portiques de scurit des aroports, l'exposition peut galement tre importante, de
l'ordre de 100 T.
Dans les trams et trains grandes lignes, on a mesur plusieurs dizaines centaines de T et
300 V/m au niveau du plancher, avec une diminution rapide avec la distance au plancher et
donc une exposition beaucoup plus faible au niveau du buste des passagers.
Pour en savoir plus sur ces sources de champs lectromagntiques Inchem (en anglais)
5. Comment puis-je rduire mon exposition aux champs lectromagntiques
et au risque lectrique ? [sommaire]
La protection contre les champs lectriques et/ou magntiques 50 Hz et les risques de
choc lectrique
Les champs lectromagntiques 50 Hz moyennement intenses ne posent pas de problmes
s'ils sont produits par des appareillages qui fonctionnent peu de temps et/ou rarement, alors
que des champs lectromagntiques beaucoup moins intenses peuvent entraner une gne,
voire des symptmes, chez les sujets sensibles, s'ils sont produits en permanence, par des
appareils proximit des lieux de repos ou de stationnement prolong des personnes.
C'est donc tout particulirement ce type d'exposition qu'il faut s'efforcer de diminuer.
Les lignes lectriques
L'enfouissement des lignes protge surtout du champ lectrique et des risques de choc
lectrique, beaucoup moins du champ magntique.
A noter : l'enfouissement peut masquer des sources d'exposition non ngligeables
on peut avoir des champs magntiques importants et ignors au rez-de-chausse d'immeubles construits prs d'une ligne enterre.
Les obstacles interposs entre la ligne et la maison (construction, haie d'arbre, clture relie
la terre,..) protgent partiellement celle-ci des champs lectriques.
Les matriaux de construction traditionnels diminuent de 90% le champ lectrique.
Mais, comme pour l'enfouissement, ces dispositions ne protgent pas ou peu des champs
magntiques.
L'loignement reste donc la meilleure protection car l'intensit des champs lectriques et
magntiques diminue rapidement avec la distance. Etant donn que l'intensit des champs
varie aussi en fonction de la configuration de la ligne, il est difficile de fixer une distance de
scurit prcise. L encore, seule une mesure sur site peut renseigner avec prcision sur
l'intensit de l'exposition lie une ligne.
Nanmoins, on peut considrer que des distances de 10 100 m, pour une ligne de
distribution, et de 100 m 1 km, pour une ligne HT, constituent des fourchettes pertinentes.
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- 32 -
La construction et l'amnagement de la maison
Il est essentiel d'avoir une installation lectrique relie efficacement la terre. La mise la
terre doit se faire de prfrence distance de la maison et dans une zone maintenue humide.
Ce n'est gnralement pas le cas des maisons anciennes.
En l'absence de prise de terre il est conseill de rnover entirement l'installation. On peut
alors en profiter, comme lors d'une installation neuve, pour s'inspirer des conseils ci-dessous,
suivant ses possibilits et ses moyens :
encastrer les fils dans la maonnerie et proscrire les cbles courant sous baguette sur le mur. En effet, les matriaux de construction tendent diminuer le champ lectrique,
l'exception du bois qui le propage d'autant plus qu'il est plus humide (le bois trs sec
est un bon isolant), des panneaux composites et du mtal.
Champ lectrique
MATERIAU
< 10 V/m < 50 V/m >50 V/m
Bton 35 V/m
Parpaing 28 V/m
Plaques de pltre 160 V/m
Briques 20 V/m
Terre crue 1 V/m
Ossature bois 120 V/m
Cblerie sous
baguette 250 V/m
Cble VMVB 2 V/m
I.A.C au tableau
lectrique 1 V/m
Phase blind+ placo
+ colabel CEM 8 V/m
Tableau 2 : champ lectrique mesur 10 cm du mur contenant l'installation
lectrique en fonction des matriaux de construction et du type de cble
Source : Mesures techniques pour une rduction des champs lectromagntiques
dans les logements
prvoir un fil de terre dans chaque gaine de cblage, mme si elle aboutit un interrupteur; celui-ci permet de collecter et de neutraliser les charges lectriques du
cblage.
prvoir suffisamment de prises pour ne pas avoir, par la suite, besoin de faire courir des fils ou des rallonges sur le sol les murs.
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- 33 -
utiliser des fils blinds qui rduisent les champs lectriques (environ 0,5 1,5 E le mtre suivant diamtre, prix 2014). Les fils VMVB rduisent aussi les champs
magntiques mais ils sont plus chers (2 6 E le mtre, prix 2014).
Utiliser ce type de cbles au moins pour les cbles d'installation fort amprage, ou
dploys sur une grande surface (par exemple radiateurs lectriques, planchers et
plafonds chauffantssi on ne peut vraiment pas choisir un autre mode de chauffage), pour les fils qui courent derrire une cloison en bois ou placopltre, ou dans les
maisons ossature bois.
viter le chauffage lectrique par le sol ou le plafond
viter de prvoir l'installation d'une structure gnrant des champs importants (radiateurs lectriques, particulirement ceux par accumulation qui fonctionnent
surtout la nuit, compteur, etc.) prs d'un lit ou autre lieu de repos.
Remarque : "prs" n'est pas seulement ct mais peut trs bien tre au-dessus ou
au-dessous
Certains prconisent de placer, dans le tableau lectrique, un interrupteur automatique de
champs (IAC ou biorupteur) qui va couper l'alimentation lectrique des chambres ds qu'il n'y
a plus de consommation, donc pendant la nuit. Ceci exclut l'utilisation de radios-rveils ou
d'appareils en veille mais permet de supprimer les champs lectromagntiques pendant le
sommeil. Ils cotent 100 200 E suivant les modles (prix 2014).
Ceci dit, il est encore plus simple et moins coteux de veiller ce qu'il n'y ait pas d'appareils
lectriques sous tension proximit du lit
Le mobilier et les matriels lectriques
Quelques mesures simples permettent de diminuer l'exposition domestique :
rduire l'utilisation des appareils lectriques ce qui est rellement ncessaire ou ce qui apporte un avantage net en termes de confort et de bien-tre de vie
tous les appareils lectriques et mobiliers mtalliques qui peuvent l'tre doivent tre raccords la terre, en particulier les appareils mnagers et les luminaires, surtout s'ils
ont une importante carcasse mtallique. Il en va de mme pour toutes les structures
mtalliques extrieures (cltures, portiques, etc.)
viter les halognes basse tension (prfrer ceux en 220 V) et raccorder les parties mtalliques la terre
attention aux ionisateurs ou purificateurs d'air qui sont souvent trs polluants car dots de moteurs de mauvaise qualitet pour tout dire, pas vraiment utiles dans une maison correctement ventile
ne pas utiliser de couvertures chauffantes pendant la nuit
laisser un espace d'au moins 2 m entre un appareil non reli la terre (tlvision, Hi-fi) ou un appareil lectrique fort amprage (comme un radiateur) et un lit, un
fauteuil, un parc pour enfant ou tout autre mobilier o des personnes sont susceptibles
de stationner longtemps
lorsqu'on n'est pas sr que les interrupteurs coupent la phase, les remplacer par des interrupteurs bipolaires (disponibles dans tous les magasins de bricolage), tout
particulirement pour les appareillages associs aux lieux de repos comme les lits et
fauteuils commande lectriqu