Construire une maison en bois

2012

Le bois, une ressource, des matériaux

Construire

BOISsa enmaison

bois

édito

sommaire

Ce guide est destiné aux particuliers qui envisagent de construire leur maison en bois. Il comprend les informations nécessaires pour connaitre le matériau bois depuis son origine, la forêt, jusqu’à son emploi dans les différentes technologies de construction les plus courantes. Il met en évidence les performances thermiques de ces technologies et leur possibilité de répondre dés aujourd’hui aux exigences des réglementations thermiques qui seront appliquées en 2013 puis en 2020. Enfin, une dernière partie permet de maîtriser les différentes étapes de l’accession à la propriété : financement, acquisition du terrain, contrats de construction ou marchés de travaux, réception des travaux, garanties. Ce guide est synthétique. Pour approfondir certains sujets évoqués des compléments d’information peuvent être trouvés sur les sites internet cités à la fin du document ou dans la bibliothèque du Centre de ressources de la Maison de la Forêt et du Bois de Marmilhat - Lempdes (63).

• Le bois : une ressource, des matériaux page 04

• Le bois : du matériau aux composants de construction page 12

• Les technologies de construction bois page 18

• Les revêtements extérieurs sur structures bois page 26

• Les performances thermiques de la construction bois page 32

• Le bois et l’environnement page 38

• Les étapes de l’accession à la propriété page 48

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édito / sommaire

Présentation d’Auvergne Promobois

Auvergne Promobois est l’association interprofessionnelle de la filière forêt - bois de la région Auvergne.Créée en 1982, elle regroupe l’ensemble des acteurs de cette filière :

• propriétaires forestiers publiques et privés,• entreprises de travaux forestiers,• scieries,• menuisiers, charpentiers et constructeurs bois,• entreprises d’emballage en bois,• ébénistes,• bureaux d’études,• architectes.

Son équipe de permanents mène des actions selon 4 objectifs :• favoriser la mobilisation des bois dans le respect de la gestion durable des forêts,• susciter le développement de la valeur ajoutée,• aider à la structuration des entreprises,• promouvoir l’utilisation du bois.

L’association est financée par ses adhérents, les interprofessions nationales, l’Etat et les collectivités.

04 ©Benoît Lacombat

1le bois,une ressource,des matériaux

©Benoît Lacombat

du produit végétal au matériau de construction

Le bois est le seul matériau structurel de construction issu d’un produit végétal. Il n’est pas fabriqué par l’homme à partir de différents composants naturels ou de synthèse, comme le sont le béton, les métaux, le PVC, les isolants, etc. Cette origine lui confère des caractéristiques spécifiques :hétérogène, hygroscopique, anisotrope, composite, durable mais biodégradable.

Hétérogène

Il existe de nombreuses essences, feuillues ou résineuses, des forêts en zone tropicale (croissance permanente) ou en zone tempérée (croissance interrompue l’hiver), des latitudes et des altitudes de peuplement forestier très variables, des sols plus ou moins riches, l’absence ou non de sylviculture adaptée (éclaircies, élagages, …) etc. La croissance des arbres et donc la qualité du bois seront très variables et dépendront de tous ces facteurs. « Le bois » n’est qu’un terme générique qui couvre des matériaux et des usages très différents selon l’origine de la récolte.

Le cycle de transformation du bois consiste à rendre ce matériau le plus homogène possible (résistance mécanique, durabilité, aspect, absence de déformations, …) afin qu’il puisse être utilisé dans le bâtiment de façon totalement fiable et conforme aux normes, classements et réglementations. Il devient ainsi comparable aux autres matériaux concurrents ou associés à son emploi.

Ce cycle comporte diverses étapes :sciage, séchage, aboutage, rabotage, usinage, collage, ...

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Hygroscopique

Le bois a un taux d’humidité variable en permanence selon les caractéristiques de l’air ambiant (température et humidité) du lieu où il est mis en œuvre. Il peut donc absorber ou restituer cette humidité ce qui améliore le confort d’habitation. Par contre, avant son emploi, il convient de l’amener au taux d’humidité qui correspond à son lieu d’utilisation, par exemple 12 à 15 % pour des bois d’ossature, de charpente ou de plancher et 7 ou 8 % pour du parquet. Sinon, après sa mise en œuvre, des retraits et des déformations peuvent apparaître et provoquer différents désordres dans une construction. Après le sciage, le séchage (naturel ou artificiel) puis le rabotage sont donc des étapes indispensables si l’on souhaite obtenir des pièces rectilignes avec des cotes très précises et ne « bougeant pas » dans le temps.

Anisotrope

Une pièce de bois ne possède pas les mêmes propriétés (résistance, retrait au séchage, aspect) selon l’axe choisi par rapport au tronc d’arbre d’origine : axial, radial ou tangentiel. On tiendra compte de cette caractéristique pour le sciage et l’usinage du bois puis dans son usage et sa mise en œuvre.

Composite

Le bois est constitué comme les matériaux composites modernes, mais par la nature. Il suffit d’en observer une coupe de cellules au microscope électronique. Sa composition lui permet d’être le seul matériau de construction possédant une résistance mécanique élevée (par les parois des cellules) et un bon coefficient d’isolation thermique (par l’air emprisonné dans les cellules).

Plan ligneux des bois résineuxen vue microscopique.

Source : Identification des bois, éditions Vial.

La paroi cellulaire : une succession de nappes composites à fibres.

Industrie des composites :fabrication de tuyaux par enroulement continu.

Source : Enstib Epinal.

Section tangentielle

Section axiale

Section radiale

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Les champignons

Ils ne se développent dans le bois que lorsque celui-ci a un taux d’humidité dépassant 23 %. Or dans les parties d’un bâtiment sain, protégées des intempéries (ossature des murs, planchers, charpentes, …), ce taux se situe entre 12% et 18 %, en fonction des saisons et des régions. Il n’existe donc aucun risque d’attaque. Par contre, dans une cave humide et mal ventilée, des champignons se développeront dans le bois de façon systématique, les traitements ne pouvant que ralentir ce phénomène mais pas l’empêcher. Les conditions de conception, d’occupation et d’entretien d’un bâtiment sont donc essentielles pour sa pérennité.

Durable mais biodégradable

Comme tout être vivant, les arbres ont des durées de vie limitées, de quelques décennies à quelques siècles. Par contre, le matériau bois issu de leur récolte « ne vieillit pas » : ses caractéristiques varient peu dans le temps après sa mise en œuvre, comme le prouvent différents vestiges anciens (bâtiments, bateaux, …).

Mais il peut être attaqué par des champignons ou par des insectes xylophages si certaines conditions de conception et de mise en œuvre ne sont pas respectées. Tout dépend des essences choisies, des traitements éventuels, et surtout de l’emplacement d’une pièce de bois dans une construction.

Les insectes

La plupart des insectes qui attaquent le bois le font par leurs larves. Les adultes pondent à la surface du bois (à une profondeur d’environ 1 mm) puis les larves se développent pendant plusieurs années. Elles se transforment ensuite en chrysalides qui deviennent des adultes. Ceux-ci sortent de la pièce de bois en laissant un trou visible. C’est pourquoi un traitement par trempage qui pénètre de quelques millimètres suffit à éviter toute attaque. Celui-ci doit être réalisé après usinage et avant mise en œuvre.

Seule exception : les termites qui, sous leur forme adulte, attaquent le bois. Ils se déplacent sur et dans le sol et les murs mais dans un milieu ambiant répondant à trois conditions : obscurité, forte humidité et/ou présence d’une source d’eau et température élevée. C’est pourquoi on ne les rencontre en France (dans certaines régions) que dans les bâtiments anciens, plus ou moins insalubres, sans entretien et principalement dans les caves et les murs humides.

Une norme (NF EN - 335-1) définit 5 classes d’emploi du bois afin de pouvoir effectuer des choix garantissant une conception pérenne :

Classe d’emploi 1 Classe d’emploi 2

Classe d’emploi 3 Classe d’emploi 4

Classe d’emploi

1

2

3

5

4

Description en service

Hors du contact du sol, à l’abri (sec).Humidité toujours inférieure à 18%.

Hors du contact du sol, à l’abri.Peut être occasionnellement soumisà une humidité supérieure à 20 %.

Hors du contact du sol, non protégé.Soumis fréquemment à

une humidité supérieure à 20 %.

Au contact permanent de l’eau de mer.

Au contact du sol ou enterré.Toujours soumis à

une humidité supérieure à 20 %.

Exemples d’utilisation

Menuiseries intérieures à l’abri de l’humidité :parquets, escaliers intérieurs, portes...

Charpentes, planchers, ossatures correctement ventilées en service.

Toutes pièces de constructionou menuiseries extérieures verticales

soumises à la pluie : bardages, fenêtres...

Piliers, pontons, bois immergés.

Bois horizontaux en extérieur (balcons, coursives en bois...) et bois en contact avec le sol ou une

source d’humidification prolongée ou permanente.

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Les différentes essences de bois sont classées en fonction de leur résistance naturelle aux attaques des champignons ou des insectes et de leur localisation d’emploi (classes d’emploi 1 à 5).

Classement pour quelques essences couramment utilisées :

comment choisir une essence de boisselon sa destination ?

Méthodologie de décision

SapinEpicéa

Pin sylvestreDouglasMélèzeHêtreChêne

ChâtaignierRobinier

faux acacia

1 2 3 4nonnonouiouiouinonouiouioui

nonnonouiouiouinonouiouioui

nonnonnonouiouinonouiouioui

nonnonnonnonnonnonnonouioui

Evaluation des risques et définition du niveau de performance requis

CHoix D’unE ESSEnCE / EMPloi

Essence suffisamment durable

le traitement ne s’impose pas

nouvelles technologies(haute température)

Essence pas suffisamment durable

Essence suffisamment imprégnable

Choix d’un traitement

Essence pas suffisamment imprégnable

Revoir le choix de l’essence ou la conception

ttt

t

t

t

tt

t

Exemple : le bardage bois sur un mur extérieur est en classe d’emploi 3 : le Douglas, le mélèze, le chêne ou le châtaignier, purgés d’aubier, peuvent être utilisés.Enfin, si les duramens ne sont jamais imprégnables, l’aubier de certaines essences peut l’être. Dans ce cas, ces essences sont traitées par des produits insecticides et fongicides pour atteindre les classes d’emploi 3 et 4.Les traitements se font par trempage pour les classes 1 et 2 (seul risque = insectes) et par autoclave pour les classes 3, 4 et 5. D’autres traitements sont également pratiqués : haute température dans un four ou dans un bain d’huile, pour les classes 1, 2 et 3 maximum.

Les pièces de bois concernées par ce classement doivent provenir du « duramen » de l’arbre, c’est-à-dire le cœur. En effet, la partie aubier, celle ou circule la sève et ses substances nutritives appréciées par les champignons et les insectes, n’est jamais durable, quelle que soit l’essence, tempérée ou tropicale. En général, les essences dont l’aubier est de la même couleur que le duramen ne sont pas durables.

Aubier Coeur

Epicéa : aubier et cœur de la même couleur = non durable

Douglas : aubier et cœur différenciés = cœur durable

2Le bois,du matériauaux composantsde construction

Produit végétal Matériau Composants

Issu d’un produit végétal, le bois, transformé en matériau, peut alors être utilisé pour fabriquer des composants destinés à la construction. Pour répondre aux demandes du marché du bâtiment, il faut les concevoir et les réaliser selon ses principales exigences :

• augmenter les dimensions d’origine limitées par celles des arbres (sections et longueurs),• disposer de produits plans (panneaux)• améliorer la qualité (résistance mécanique ou aspect)

tout en étant conformes avec les nombreuses normes techniques et réglementations européennes et françaises.

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le bois, du matériau aux composants

Ils peuvent être classés selon quatre filières techniques de transformation.

Sciage Déroulage

Tranchage Trituration

• Aboutage : il est réalisé sur une presse après usinage « en entures » et encollage. Il n’affaiblit pas la résistance mécanique de la pièce, bien au contraire.• Pièces aboutées.• Contrôle d’humidité par hygromètre.• Cotes précises garanties grâce au séchage du bois puis au calibrage par rabotage 4 faces sur moulurière.

Bois massif abouté (séché, raboté, longueur 13 à 15 m) Usage : ossatures de murs, solivages, ...

Bois abouté contrecollé (Duo, Trio, longueur 13 à 15 m) Usage : ossatures, planchers, charpentes, madriers empilés, ...

Dérivés du sciage

Après avoir été transformé en sciages, le bois est séché afin que son hygrométrie soit conforme à celle du milieu ambiant dans lequel il sera mis en œuvre pour éviter les déformations et les retraits ultérieurs. En effet, selon l’humidité et la partie de l’arbre sciée dont est issue la pièce, les retraits au séchage (5 à 10 % du volume) sont variables. Les pièces sont utilisées soit en l’état (« brut de sciage ») soit rabotées sur les 4 faces. Cet usinage permet de garantir des cotes précises et identiques pour toutes les pièces d’un même lot et d’avoir un état de surface facilitant la manipulation et la qualité des usinages éventuels. Le bois peut être abouté avant rabotage afin d’obtenir de grandes longueurs et/ou pour purger certains défauts ou singularités (nœuds, poches de résine, …). Ensuite, on peut effectuer des collages pour fabriquer des poutres de grosses sections ou des carrelets de menuiserie ainsi que des panneaux à plis croisés. Les usages indiqués ci-dessous ne concernent que le secteur du bâtiment.

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le bois, du matériau aux composants

Bois lamellé collé (droit ou courbe, sections importantes, grandes longueurs) Usage : charpentes

Panneaux 3 plis contrecollésUsage : agencement intérieur et bardage extérieur

Panneaux structurels de bois massif contrecollé ou clouéUsage : structures de murs, planchers et charpentes

Carrelets Usage : menuiseries extérieures ou intérieures

ContreplaquéUsage : agencement intérieur,contreventement de murs(marque CTBX)

Panneaux de particulesUsage : contreventement de murs, planchers (marque CTBH)

Panneaux bois-cimentUsage : coffrage perdu en fonda-tions et planchers béton, isolation acoustique.

lamiboisUsage : charpentes, contreventement de murs et charpentes, composants pour agen-cement et menuiserie

Panneaux de fibresUsage : contreventement de murs (si avis technique CSTB)

isolants Usage : isolation dans les ossatures de murs, les planchers et les charpentes (panneaux souples, semi-rigides ou rigides selon la destination).

Panneaux à lamelles orientées (oSB)Usage : contreventement de murs, planchers et charpentes (marques : OSB 3 ou OSB 4).

Contrairement au contreplaqué, les placages ne sont pas disposés à 90°mais à fil parallèle, sauf exception.

Dérivés du déroulage et du tranchage

Les billons de bois sont étuvés (dans la vapeur d’eau) puis déroulés ou tranchés pour obtenir des placages qui sont ensuite séchés, encollés et pressés en croisant les plis à 90° afin de rendre les panneaux stables en largeur et en longueur. Le tranchage est utilisé en ébénisterie ou décoration, les placages étant collés sur différents panneaux (contreplaqué, particules, …).

Dérivés de trituration

Cette technique de transformation utilise soit des produits connexes de scierie (plaquettes, sciures) soit des arbres de petit diamètre (coupes d’éclaircies) qui sont broyés plus ou moins finement selon le type de produit à fabriquer : lamelles de plusieurs centimètres (OSB), particules inférieures à 1 cm ou fibres fines. Les panneaux fabriqués sont plus ou moins denses selon le produit final.

3les technologiesde construction bois

Le bois fût l’un des tous premiers matériaux utilisé par l’homme pour construire son habitat. Historiens et archéologues ont trouvé certains vestiges datant de plusieurs millénaires avant J.C. L’homme a d’abord utilisé le bois « en l’état », ne disposant pas d’outils et de savoir-faire : branchages, feuilles, lianes pour les assemblages, etc. Puis l’évolution lui a permis de travailler le bois : taille à la hache, scies, … On a vu apparaître successivement le système par empilage horizontal, puis le colombage et les charpentes traditionnelles et, plus récemment, les charpentes industrielles et les murs à ossature bois.

De tous temps et en tous lieux des systèmes constructifs bois ont donc été inventés et se sont développés en associant d’autres matériaux tels que la terre, les isolants et les plaques de plâtre, par exemple.De nouvelles technologies permettent de répondre aujourd’hui de manière efficace et très large aux évolutions importantes du secteur du bâtiment, notamment en termes de performance énergétique.

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Les technologies de construction bois

Lac de ConstanceCité lacustre

(Reconstitution - 2 000 ans avant JC)

RouenImmeuble à colombages du 17e siècle

Afrique Habitat nomade

Bardage bois

Mur à ossature bois contemporain

Autriche Habitat préhistorique

Les systèmes constructifs bois offrent des solutions pour différentes parties d’un ouvrage :• structures : charpentes industrielles, traditionnelles, contemporaines, murs et planchers,• bardages extérieurs,• menuiseries et fermetures, • aménagements intérieurs (escaliers, cloisons, parquets, lambris, …) et extérieurs (terrasse, clôtures…).

En charpente et en plancher, les systèmes bois sont connus et largement utilisés. En revanche, pour les murs, ils sont beaucoup moins courants. Il existe 3 systèmes dominants :

• le mur à ossature bois,• le mur en bois massif empilé,• les murs en panneaux structurels en bois massif.

Réglementation

Toutes les technologies de construction doivent être conformes à des normes, des DTU (Documents Techniques Unifiés), des règles de calcul normalisées, des certifications, etc. Les solutions bois répondent à l’ensemble des exigences actuelles en terme d’acoustique et d’incendie (voir doc CNDB, « les essentiels du bois »).

Cet environnement règlementaire est nécessaire pour garantir la qualité d’un ouvrage et obtenir la garantie décennale des différents intervenants (maître d’ouvrage, maître d’œuvre, entreprises, industriels…).

En cas de sinistre, cette garantie finance les travaux éventuels de reprise.

Les technologies utilisées doivent être conformes :- soit aux règles définies dans les DTU,- soit bénéficier d’un Avis Technique du CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) précisant le domaine d’application et les conditions de mise en œuvre de certains produits ou techniques qui ne sont pas mentionnés dans les DTU.

Les documents contractuels (marchés, descriptifs, …) doivent mentionner les références aux DTU correspondant aux travaux à engager ou celles des Avis Techniques de produits ou procédés utilisés.

Le contrôle des travaux doit vérifier la conformité de ceux-ci à ces règles.

Pour les constructions utilisant du bois, les principaux DTU à respecter sont les suivants :

• DTU 31.1 : Charpente et escaliers en bois.• DTU 31.3 : Charpente en bois assemblée par connecteurs métalliques ou goussets.• DTU 31.2 : Construction des maisons et bâtiments à ossature en bois.• DTU 36.1 : Menuiseries extérieures. • DTU 41.2 : Revêtements extérieurs en bois• DTU 51.3 : Planchers en bois ou en panneaux dérivés du bois.• DTU 51.1 : Parquets massifs contrecollés.• DTU 51.11 : Pose flottante des parquets et revêtements de sol contrecollés à parement bois.• DTU 51.2 : Parquets collés.• DTU 58.1 : Travaux de plafonds suspendus.• DTU règles CB 71 et Eurocode 5 : Règles de calcul et de conception des charpentes en bois. • DTU BF 88 : Règles bois feu 88.

Il convient aussi de prendre en compte les DTU des autres corps d’état situés en interface avec le bois : maçonnerie, isolation, plâtrerie, etc...

L’isolant est placé entre les montants. Il s’agit en général de panneaux semi-rigides dont les dimensions standards sont adaptées à celle des montants et à leur entraxe. Matériaux les plus utilisés : laines minérales (de verre ou de roche) mais aussi laines de bois, de chanvre, etc.On peut également insuffler entre les montants, dans les murs fermés, de la ouate de cellulose, des fibres de bois,…

Le mur à ossature bois

Cette technologie est de très loin la plus utilisée en France et dans le monde.La structure porteuse est composée de montants verticaux (entraxe de 60 cm) et de traverses horizontales. Leur épaisseur est en général de 45 mm et leur largeur varie selon la performance thermique souhaitée (de 120 mm à 220 mm). Ces ossatures sont « contreventées » par des panneaux assurant la transmission des efforts aux vents. Ces derniers peuvent être fixés du côté intérieur ou du côté extérieur du mur.

Le pare-vapeur est positionné du côté intérieur du mur (voir position selon règles du DTU 31.2 si contre-isolation intérieure complémentaire). Il empêche la pénétration de vapeur d’eau dans le mur, celle-ci migrant toujours de l’intérieur, chauffé, vers l’extérieur du bâtiment. Il évite les désordres éventuels dus à la condensation de vapeur d’eau à l’intérieur de la structure et de l’isolant. Son rôle est également d’assurer l’étanchéité à l’air du bâtiment, facteur déterminant pour la performance énergétique.Le pare-pluie a pour fonction d’assurer l’étanchéité à l’eau venant de l’extérieur. Il est fixé par des liteaux permettant la circulation d’air sous le bardage extérieur (lame d’air ventilée).

Les revêtements intérieurs et extérieurs peuvent être de nature différente et variée.

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Schéma Sylva ConseilSch

éma S

ylva Co

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Selon l’entreprise, la fabrication des panneaux comporte différents niveaux de préfabrication :• ossature + pare-pluie,• ossature + pare-pluie + revêtement extérieur, voire isolant,• ossature + pare-pluie + revêtement extérieur + isolant + pare-vapeur + menuiseries extérieures et fermetures.

Panneaux de murs préfabriqués en atelier

Ecole maternelle au Veurdre (03)Architectes : Perrin-Recoules

Pose et assemblage des panneaux sur chantier

Maison médicale à Sauxillanges (63)Architectes : Bruhat-Bouchaudy et Atelier Malartre

Logements collectifs sociaux à Brioude (43)Architecte : Atelier d’architecture Simon Teyssou

Le mur en bois massif empilé

La structure porteuse est horizontale et composée de pièces de bois massif ou contre-collé (2 ou 3 plis) dont l’épaisseur est variable selon les fabricants. Elles sont profilées avec une double ou triple rainure et languette afin de faciliter leur empilage et d’assurer une étanchéité à l’air et à l’eau.L’essence de bois utilisée doit répondre à la classe d’emploi 3. Il n’existe pas de DTU pour ce système constructif mais l’association AFCOBOIS a édité un cahier des règles professionnelles.Compte tenu des exigences des règlementations thermiques de 2005, et maintenant de 2012, une isolation complémentaire est indispensable. En effet, le bois, bien que matériau « isolant » a un coefficient d’isolation 3 à 4 fois moins bon que les produits d’isolation habituels : 0,12 W/m.K au lieu de 0,03 à 0,04 W/m.K (à épaisseur égale).

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Schéma Sylva Conseil


La composition des panneaux est réalisée à partir de planches qui sont croisées et assemblées en plusieurs couches selon deux principales techniques : le collage ou le clouage.

Plusieurs épaisseurs existent (d’environ 10 cm à 30 cm) afin de répondre aux calculs de résistance mécanique.Des immeubles de 10 étages ont déjà été réalisés avec ces technologies en Europe.

Une isolation rigide ou semi-rigide est rapportée à l’extérieur ou à l’intérieur des panneaux, ou des deux côtés.

Les panneaux sont livrés et assemblés sur chantier aux

dimensions définies par l’étude réalisée par l’industriel.

La charpente traditionnelle

Une charpente traditionnelle est constituée par :- des fermes,- des pannes fixées sur les fermes,- des chevrons fixés sur les pannes et supportant des liteaux de couverture,- des pièces de contreventement assurant la stabilité de l’ensemble de la structure.

Les pièces de bois sont réalisées en bois massif ou en bois lamellé-collé et sont assemblées avec diverses techniques : chevilles (dans tenons et mortaises), boulons, broches, goussets, …

La charpente industrielle

La charpente industrielle est composée de fermettes (petites fermes) posées sur les murs et espacées le plus souvent de 60 cm. Les pièces de bois d’une fermette sont situées dans le même plan et elles sont assemblées par des connecteurs en acier galvanisé. Chaque fermette sert à la fois de support de liteaux de couverture et de support de plafond. Diverses pièces de bois assurent le contreventement et la stabilité générale de la structure.

Le mur en panneaux structurels en bois massif

4Les revêtements extérieurssur structures bois

Les revêtements extérieurs sur les structures bois peuvent être réalisés soit avec du bois soit avec d’autres matériaux.

Les bardages bois

Ils sont réalisés par des lames de bois massif dont le profil est le plus souvent « rainuré-bouveté » permettant leur emboîtement. Leur pose peut être verticale ou horizontale. D’autres profils existent, par exemple les lames à simple recouvrement vertical ou les clins horizontaux. Les lames ont une épaisseur habituelle de 22 mm et une largeur de 12 à 16 cm. Elles sont fixées sur des liteaux par des pointes crantées ou des vis en acier inoxydable, l’acier normal ou galvanisé provoquant des coulures noires sur le bois du fait de son oxydation en cas d’exposition aux intempéries.

La conception et la pose des bardages bois doivent être réalisées en conformité avec le DTU 41.2. Quelques points essentiels :

• bas des lames à plus de 20 cm du sol extérieur du bâtiment,• lame d’air ventilée de 25 mm environ, ouverte en haut et en bas du mur, permettant une hygrométrie et une température d’air ambiant identiques de chaque côté des lames et évitant ainsi une déformation de celles-ci.• pose d’un pare-pluie entre les liteaux et le panneau extérieur du mur, garantissant l’étanchéité du mur en cas d’infiltration d’eau éventuelle entre les lames.• soin dans les détails de liaison du bardage avec les ouvertures, dans les angles, etc.

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Revêtements extérieurs sur structures bois

20 cm minimumt

t

Sur le plan réglementaire on doit se conformer à la réglementation relative aux classes d’emploi du bois (voir page 9), à savoir la classe 3, soit en utilisant une essence naturellement durable dans cette classe, soit en effectuant un traitement du bois permettant à des essences non durables d’atteindre ce niveau si elles sont imprégnables. La durabilité du bardage sera ainsi assurée. En France on utilise le plus souvent du Douglas, essence durable dont la France (Auvergne, Limousin, Bourgogne et Rhône Alpes) est le premier producteur européen. Le mélèze et le pin sont aussi employés dans leurs régions de production. Les autres résineux (sapin et épicéa) sont également prescrits mais ils nécessitent un traitement et, en général, une finition.

Quelle que soit leur essence, tous les bois exposés au soleil et aux intempéries ont un vieillissement d’aspect naturel identique, à savoir un grisaillement qui peut varier suivant leur exposition aux intempéries. Ce phénomène est dû à la fois aux rayons ultraviolets du soleil qui décolorent le bois et au développement de micro-organismes. C’est un phénomène superficiel, favorisé par la pluie. Une pose de lames verticale sera plus favorable qu’une pose horizontale qui retient plus l’humidité dans les fibres de bois de surface.

La rénovation du bardage est possible en utilisant un « dégriseur ». On pourra soit laisser le bois « regriser » à nouveau, soit appliquer une finition évitant ce phénomène.

Si le bois a été traité en autoclave par des sels d’imprégnation, le grisaillement est beaucoup plus lent (2 à 3 fois), mais néanmoins inévitable à terme.

Essences de bois utilisables en bardage

Vieillissement d’aspectDifférence d’aspect selon expositionet protection d’un bois sans finition mais durable (classe 3).

Bardage de Douglas d’une maisonaprès 15 ans d’exposition

Bardage de Douglas d’une maisonaprès rénovation par « dégriseur »

Bardage de Douglas autoclavéexposé 12 anssur façade Ouest

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Revêtements extérieurs sur structures bois

Finitions

Si l’on souhaite conserver dans le temps une couleur déterminée au bardage bois, l’application d’une finition est nécessaire : lasure ou peinture.

• Les lasures laissent apparent le veinage du bois et contiennent :- des produits hydrofuges limitant la vitesse de reprise ou de perte d’humidité à l’intérieur des lames de bois en fonction des variations de l’air ambiant et donc évitant des déformations et des micro-gerces superficielles, - des pigments empêchant la décoloration du bois, plus ou moins foncés selon l’esthétique recherchée. Les lasures incolores ou trop claires, à faible dosage en pigments, jouent insuffisamment ce rôle.

• Les peintures couvrent le bois de façon uniforme et contiennent également des produits hydrofuges et des pigments mais en plus grande quantité. Elles doivent laisser « respirer » le bois, c’est-à-dire permettre les échanges d’humidité entre l’intérieur de la lame et l’extérieur. Sinon le bois peut subir des dégradations par le développement de champignons à l’intérieur des lames de bois.

Différence d’entretien entre lasures et peintures La fréquence d’entretien est 2 à 3 fois plus importante pour les lasures que pour les peintures. En fait, le vieillissement d’aspect réel dépend de différents facteurs : orientation de la façade, présence ou non de débords de toit ou d’auvents, qualité du produit appliqué, etc. Des fabricants de bardage revêtus en usine proposent aujourd’hui des garanties de 10 ans pour les peintures et de 5 ans pour les lasures.

Les bardages en

bois reconstitué

Il s’agit de lames réalisées à partir de fibres de bois pressées à chaud et revêtues de peintures de différentes couleurs en usine.

Les bardages en matériaux composites, lames ou panneaux

Il existe 2 principales familles de bardages en matériaux composites :

- le stratifié compact : fibres de bois imprégnées de résine thermodurcissable avec un revêtement décoratif de couleur, compactées à haute pression et à haute température. - fibres-ciment : mélange de fibres cellulosiques, de ciment, d’eau et d’additifs avec une coloration multicouches réalisée en usine.

Une grande variété de coloris et de formes, de la lame au grand panneau, est proposée pour ces deux familles de produits. Attention, ces produits ne sont pas mentionnés dans le DTU 41.2. Les règles de pose et d’entretien doivent faire l’objet d’un Avis technique du CSTB ou être conformes aux préconisations de l’industriel producteur qui doit fournir une attestation de garantie décennale.

Les enduits hydrauliques

Si le choix du maître d’ouvrage ou les prescriptions des règles d’urbanisme du lieu de construction l’exigent, des revêtements d’aspect minéral identiques aux enduits sur maçonnerie peuvent être réalisés selon deux techniques :

- enduit hydraulique projeté sur treillis métallique fixé sur liteaux et ménageant une lame d’air ventilée (épaisseur moyenne de l’enduit : 25 mm),- enduits minces sur panneaux de bois ou de matériaux isolants fixés sur la structure bois (fibres de bois, par exemple).

Il existe une offre importante de couleurs et d’aspect fini dans ces produits. Mais ces produits n’étant pas mentionnés dans le DTU 41.2, les règles de pose et d’entretien doivent faire l’objet d’un Avis technique du CSTB ou être conformes aux préconisations de l’industriel producteur qui doit fournir une attestation de garantie décennale.

Les bardages en matériaux diversDivers revêtements moins courants peuvent être mis en œuvre : maçonnerie de parement (pierres ou briques apparentes), bardages en terre cuite, feuilles de zinc ou de cuivre, cassettes en acier laqué, etc.

Auvergne Promobois réalisera en 2012 un guide détaillé et illustré consacré aux revêtements sur structures bois.

5les Performances thermiques dela construction bois

le bois et la haute performance énergétique

Les exigences réglementaires de consommation d’énergie des constructions nouvelles vont être plus élevées à partir de 2013 puis à partir de 2020. L’intérêt pour le maître d’ouvrage n’est pas tant de répondre à cette règlementation thermique que de réaliser d’importantes économies de chauffage.

La raréfaction des combustibles fossiles contribuera de plus en plus à l’augmentation de leur coût. Les systèmes constructifs bois apportent déjà des solutions techniques validées, performantes et très compétitives. Des exemples de maisons et de bâtiments construits récemment en France en témoignent.

Afin d’illustrer le rapport entre la composition d’un mur et ses performances thermiques, quelques exemples sont décrits dans les schémas des pages suivantes.

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Performances thermiques

U Flux de chaleur qui traverse 1 m² de paroi pour un écart de 1° Kelvin.Unité : W/m².K.Plus cette valeur est faible, meilleure est l’isolation de la paroi.

λ (lambda) Coefficient de conductivité thermique d’un matériau.Unité : W/m.K.Plus cette valeur est faible, meilleure est l’isolation du matériau.

R = 1/U Résistance thermique d’une paroi.Unité : m².K/W. Plus cette valeur est élevée, meilleure est l’isolation de la paroi.

coefficients courants utilisés en thermique

Ces consommations correspondent aux besoins en chauffage, refroidis-sement, eau chaude sanitaire. Les valeurs sont indiquées en énergie primaire, le coefficient entre énergie primaire et énergie finale (réellement consommée) étant de :- 1 pour le fuel, le gaz et le charbon,- 2,58 pour l’électricité,- 0,6 pour le bois ou la biomasse.

Voir www.rt-batiment.fr

Evolution de la réglementation thermique en France

murs à ossature bois

Rappel de référence : RT 2005 = 0,36 W/m2.°C

RT 2005 RT 2012Bâtiment Basse Consommation

RT 2020Bâtiment Passif

• Plaque de plâtre 13 mm• Tasseau bois 22 x 45 mm entraxe 600 mm• Pare-vapeur• Montant d’ossature 120 x 45 mm entraxe 600 mm• Laine minérale 120 mm (λ = 0,035 W/m.K)• Panneau contrevenant 9 mm• Pare-pluie• Bardage boisValeur Up de l’avis CSTB - Isover-Vario.

• Plaque de plâtre 13 mm• Laine minérale lambda 60 mm entre ossature métallique (λ = 0,032W/m.K)• Pare-vapeur• Montant d’ossature 140 x 45 mm entraxe 600 mm• Laine minérale de 140 mm (λ = 0,032W/m.K)• Panneau contrevenant 12 mm• Pare-pluie• Bardage boisValeur Up calculée par BET Agices Maison BBC Effinergie.

• Parement intérieur• Isolant 100 mm• Panneau de lamibois 27 mm• Montant d’ossature 120 x 45 mm entraxe 600 mm• Isolant 120 mm• Montant d’ossature 100 x 45 mm entraxe 600 mm• Isolant 100 mm• Panneau OSB 10 mm• Pare-pluie• Bardage boisValeur Up calculée par BET Katene Bâtiment de bureaux passifs.

Schéma Sylva

Conseil

Schéma Sylva

Conseil

Schéma Sylva

Conseil

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Performances thermiques

murs enmadriers empilés


Ces épaisseurs sont données à titre indicatif. le coefficient up peut varier en fonction de la nature et du coefficient de conductivité thermique de l’isolant.

Source AFCOBOIS .

• Madrier bois massif résineux 144 mm • Madrier bois massif résineux 336 mm

• Madrier bois massif résineux 60 mm• Isolant fibreux 75 mm• Madrier bois massif résineux 60 mm




Up = 0,83 W/m2.K>130% / RT 2005

Up = 0,36 W/m2.K répond à la RT 2005

Up = 0,36 W/m2.K répond à la RT 2005

murs en panneaux structurels enbois massif


Ces épaisseurs sont données à titre indicatif. le coefficient up peut varier en fonction de la nature et du coefficient de conductivité thermique de l’isolant.

Source : documentation Binder.

Up = 0,32 W/m2.K- 11% / RT 2005

Up = 0,20 W/m2.K- 45% / RT 2005

• Plaque de plâtre 13 mm• Panneaux multiplis collés en épicéa 102 mm• Panneaux de fibres de bois 100 mm• Bardage bois


• Plaque de plâtre 13 mm• Isolant 40 mm• Panneaux multiplis collés en épicéa 102 mm• Isolant 120 mm• Bardage bois

Schéma Sylva

Conseil

6Bois etenvironnement

Le CO² est le plus important des gaz à effet de serre responsables du réchauffement de la planète et des changements climatiques.Or le bois est le seul matériau de construction qui a un « bilan CO² » négatif. En effet, l’arbre absorbe le CO2 atmosphérique (photosynthèse), fixe le carbone (C) et rejette l’oxygène (O2).Comme tout être vivant, pour se développer, l’arbre a besoin d’énergie et de substances nutritives : le soleil lui fournit l’énergie, la terre lui fournit l’eau et les sels minéraux. Les forêts sont, avec les océans, les deux seuls « puits de carbone » : ils absorbent chaque année 2,3 milliards de tonnes de carbone chacun.

En fin de vie, l’arbre se décompose : il rejette alors le CO² qu’il avait absorbé. Le même phénomène se produit lorsque le bois brûle. En bilan CO² global, le bois n’émet pas de CO² contrairement aux autres matériaux ou combustibles usuels.En revanche, si le bois est récolté et utilisé en tant que matériau de construction, le carbone est stocké de façon durable dans les bâtiments (plusieurs dizaines ou centaines d’années).

le bois possède 4 qualités essentielles pour l’environnement :

• il lutte contre l’accroissement de l’effet de serre,• c’est un matériau renouvelable,• c’est un matériau peu consommateur d’énergie,• son cycle de vie a un faible impact environnemental.

Le bois lutte contre

l’accroissement de l’effet de serre

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bois et environnement

C’est pourquoi, en France, « la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie » (art. 21-5) prévoit l’obligation d’intégrer une quantité minimum de bois dans toutes les constructions nouvelles à partir du 1er décembre 2011 (voir : www.auvergne-promobois.com).

Bois et

environnement

1 m3 de bois = 1 tonne de CO2 prélevée dans l’atmosphère

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Le bois, un matériau renouvelable

Le bois est un matériau renouvelable mais à condition que les forêts soient gérées durablement. En Europe, l’application des codes forestiers depuis plusieurs siècles a permis une pratique de gestion durable de cette ressource.

Plus récemment sont apparues des procédures de certifications (PEFC ou FSC). La chaîne de traçabilité garantit aux acheteurs que le bois utilisé pour la fabrication de certains produits est issu de forêts gérées durablement (voir sites PEFC et FSC).

La surface forestière augmente en Europe (510 000 ha par an). En France celle-ci est passée de 12 millions d’ha en 1950 à 16 millions d’ha en 2010.La récolte n’est que de 62 % de l’accroissement biologique annuel. Une augmentation significative de celle-ci est possible sans altérer les réserves forestières et en préservant la biodiversité.

©Benoît Lacombat

En France, un stock de bois en augmentation :

• accroissement biologique annuel : 80 millions de m3

• récolte annuelle :50 millions de m3

(62 %)

évolutionrécente

de lasurface

forestièrefrançaise

évolutionde la

surfaceforestièreen France

IFN - 2009

Le bois, un matériau peu consommateur d’énergie

Le bois ne nécessite que très peu d’énergie pour sa récolte et sa transformation, par exemple 4 fois moins que le béton à poids égal. Par ailleurs, il a un rapport résistance mécanique / poids bien meilleur que ce dernier : rapport de 1 à 6 (voir schéma).La quantité globale d’énergie nécessaire pour construire la structure d’un bâtiment sera donc nettement moins élevée et son bilan CO² bien meilleur.

De plus, contrairement aux autres matériaux de construction, le bois est fabriqué avec une énergie gratuite : le soleil. Son coût est par conséquent moins dépendant de celui de l’énergie liée aux combustibles fossiles. C’est pourquoi, dans les années à venir, l’utilisation de ce matériau en plus forte proportion limitera l’augmentation des coûts de construction.

44


énergie nécessaire (en kJ) à la fabrication de 1 kg de matériau

20 ton

nes

Rapport résistance mécanique/ poidsentre différents matériaux

• bois = 60 kg• acier = 80 kg• béton = 300 kg

Les systèmes constructifs à structure bois permettent d’intégrer de fortes épaisseurs d’isolation et de limiter l’impact des ponts thermiques car son coefficient de transmission thermique est faible (λ).Il est possible de réaliser facilement, dés aujourd’hui, des enveloppes du bâti répondant aux exigences réglementaires thermiques de 2012 et 2020 (Bâtiments Basse Consommation et Bâtiments Passifs).Des exemples de maisons et de bâtiments construits récemment en France le prouvent.

Crédit Agricole d’Aurillac : Bâtiment à énergie positive 6000 m² de bureaux3 étages - Structure bois (1 200 m3)

Architecte : AFAA

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Le bois :

un Cycle de vie à faible impact environnemental

L’impact environnemental d’un matériau est défini par son « Analyse de Cycle de Vie » (ACV) : extraction, fabrication, transport, mise en oeuvre, utilisation, recyclage.

le cycle de vie du bois se caractérise par plusieurs qualités :

• récolte peu polluante et préservant les sites,• matériau renouvelable, en constante augmentation de production biologique en Europe et permettant un approvisionnement de proximité,• matériau durable à condition toutefois d’assurer une bonne conception des ouvrages et un choix d’essences adaptées à chaque emploi dans un bâtiment,• matériau à faible coût énergétique pour être fabriqué et mis en œuvre,• technologies de structure bois associées à des isolants permettant des économies de chauffage importantes,• matériau recyclable en fin de vie pour la réalisation de produits en bois reconstitué (panneaux de particules, …) ou pour produire de l’énergie.

Dioxyde de carboneDioxyde de

carbone

Recyclage de résidus de

bois propresUnité de productiond’énergie (résidus debois non-recyclable)

Scierie

Productionde panneaux

Le bois, un matériau de développement local

En Auvergne, la forêt couvre environ 1/3 du territoire (48% feuillus et 52% résineux) et produit des essences variées : sapin, épicéa, Douglas, chêne, hêtre...

Ces essences sont largement utilisées dans le bâtiment : • résineux en charpentes, planchers, murs, bardages et menuiseries extérieures,• feuillus en menuiserie et agencement intérieur (parquets, escaliers…).

Les industriels locaux du secteur ont investi et adapté leur production à la demande du marché du bâtiment. Ceci contribue à l’amélioration de la valeur ajoutée en Auvergne et limite les importations. Ces investissements sont encouragés par l’Etat et la Région.

De part leur situation géographique, les forêts et les activités de transformation du bois (sylviculture, travaux forestiers, sciage, entreprises et artisans de charpente-menuiserie, ...) participent à l’aménagement du territoire et au maintien des populations dans les zones rurales.

En Auvergne, les activités directes du bois et de la forêt représentent plus de 4 000 entreprises qui emploient plus de 10 000 salariés :

• activités forestières : 1 860 entreprises et 2 160 emplois,• scieries : 265 entreprises et 1 360 emplois,• activités de 2nde transformation : 1 950 entreprises et 6 650 emplois.

©Benoît Lacombat

7Les étapesde l’accessionà la propriété

• Le financement de la maison

• Le terrain

• La construction de la maison

• La réception de la maison et

les garanties légales

Réalisé par l’Agence Départementale d’Informationsur le Logement du Puy-de-Dôme.

le financement de la maison

>> FAITES LES COMPTESQuel que soit le type d’acquisition, avant de vous décider :

Calculez vos ressources actuelles : Calculez vos salaires nets, ajoutez les éventuelles pensions ou rentes. Déduisez de cette somme vos charges actuelles de remboursement de crédits mobiliers en

cours (voiture..). N’oubliez pas que ces dépenses viendront s’ajouter aux mensualités de remboursement des prêts que vous souscrirez pour acquérir votre logement.

Evaluez vos ressources futures :La progression de vos salaires (ancienneté,..) ou une possible baisse (cessation d’activité). Pour plus de sécurité, vous pouvez choisir des prêts à taux fixes et à mensualités constantes. Vous pouvez opter aussi pour des prêts à taux variables en choisissant un contrat qui garantisse un plafonnement et vous permette de calculer votre mensualité plafond.Négociez et faites jouer la concurrence.Vos mensualités de remboursement ne doivent pas, en principe, dépasser le tiers de votre revenu mensuel. N’oubliez pas les frais de fonctionnement de votre nouveau logement : chauffage, espaces verts..Dans certains lotissements comprenant des terrains et des équipements communs gérés par une association syndicale libre, vous devrez participer aux charges annuelles d’entretien et de fonctionnement.N’écartez pas une diminution possible ou même une suppression des aides au logement (APL ou allocation logement) en fonction de l’évolution de votre situation familiale. Sachez qu’elles ne sont pas accordées automatiquement pendant toute la durée de vos remboursements.Prenez en compte la totalité de ce que vous devez rembourser : mensualités du prêt principal, des prêts complémentaires, les éventuels prêts familiaux…Prenez garde aux futurs crédits à la consommation qui grèveront votre budget.N’oubliez pas les frais de déménagement, d’assurance multirisque-habitation, d’aménagement du logement et, le cas échéant, de ses abords.

les frais annexes : Sachez évaluer le coût réel de votre projet en prenant en compte tous les frais annexes qu’il entraîne : 1. Frais liés à l’emprunt : Chacun des prêts peut engendrer les frais suivants :

• les frais d’ouverture et d’instruction de dossier• les frais d’assurance exigée (décès, PTIA, incapacité de travail) et facultative (perte d’emploi) • les garanties exigées par la banque : soit une hypothèque légale (privilège de prêteur de deniers) ou conventionnelle, soit un organisme (désigné par la banque) se portant caution pour les emprunteurs.

Vérifiez que le taux effectif global, qui figure obligatoirement dans l’offre de prêt et représente le coût réel de votre emprunt, tient compte de ces frais.En cas de construction, certains contrats de prêt peuvent prévoir le versement d’intérêts intercalaires entre le moment où la banque débloque les fonds et celui où vous commencez à

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les étapes de l’accession à la propriété

rembourser votre prêt. Attention, ils peuvent devenir importants en cas de retard du chantier.Vous avez intérêt à faire débloquer en priorité votre apport et les prêts à taux les plus bas.

2. Frais d’acquisition d’un terrain• Rémunération du professionnel chargé de la transaction : lorsque l’opération est conclue par l’intermédiaire d’un professionnel (agent immobilier par ex), le montant des honoraires n’est pas réglementé. • Frais de mutation : improprement appelés «frais de notaire», ils sont strictement réglementés ; le notaire peut vous demander de verser une provision.• Taxes et participations : à compter du 1er mars 2012, sont supprimées les 3 taxes fiscales (TLE/TDCAUE/TDENS) et entrent en vigueur la taxe d’aménagement et la taxe de versement pour sous-densité. Peuvent être maintenues les participations fiscales telles les PRE (participation pour raccordement à l’égout).

La taxe d’aménagement est constituée de 3 parts : communale, départementale et régionale. Elle est liquidée notamment à la date de délivrance du permis de construire ou de la décision de non opposition à une déclaration préalable. Elle est réglée en deux fois : dans les 12 et 24 mois après la date de délivrance de l’autorisation d’urbanisme (et si inférieure à 1500 euros, versement unique dans un délai de 12 mois).Pour toute information sur son calcul, prendre contact avec l’ADIL63.

Les impôts locaux sont dûs pour l’année entière par celui qui est propriétaire au 1er janvier de l’année d’imposition. Renseignez-vous à la mairie ou au service des impôts pour estimer le montant que vous aurez à payer :

• La taxe foncière : les logements neufs bénéficient d’une exonération totale ou partielle pendant deux ans à compter de leur achèvement. • La taxe d’habitation.

>> LES PRêTS DISPONIBLES

l’offre de prêt et contrat de prêt offre de prêt : L’offre de prêt, dont le contenu est règlementé, est adressée gratuitement et par voie postale.Vous pouvez être tenté de recourir à un courtier pour trouver un crédit. Cela a un coût et ne vous garantit pas d’obtenir les conditions de prêts les plus avantageuses.L’offre de prêt doit contenir obligatoirement :• en cas de prêt à taux fixe : un tableau d’amortissement détaillant pour chaque échéance la répartition du remboursement entre le capital emprunté et les intérêts. • en cas de prêt à taux variable : une notice présentant les conditions et modalités de variation du taux d’intérêt et un document d’information contenant, à titre indicatif, une simulation de l’impact d’une variation du taux sur les mensualités, la durée et le coût total du crédit.Le prêt peut être assorti d’un différé d’amortissement, c’est-à-dire que pendant cette période vous ne payez que les intérêts, sans rembourser le capital emprunté.

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Délai de réflexion : Un délai minimum de 10 jours de réflexion à compter de sa réception vous est imposé pour examiner l’offre de prêt, laquelle est valable 30 jours.à partir du 11ème jour suivant la réception de l’offre, vous pouvez l’accepter ou la refuser.• Si vous refusez l’offre de prêt ni l’établissement de crédit, ni le cas échéant un intermédiaire, ne peut vous demander de frais d’étude.• Si vous l’acceptez, vous adressez par courrier, à l’établissement de crédit, l’offre de prêt datée et signée de votre main. Le prêt est alors accordé.

Contrat de prêtIl prévoit vos droits et obligations pendant toute la durée du prêt. Il est établi par l’établissement de crédit qui l’adresse ensuite au notaire. Lisez-le attentivement et interrogez l’établissement de crédit sur les points qui vous paraîtraient obscurs.

AssurancesL’assurance du prêt est destinée à couvrir le capital restant dû ou les mensualités restant à échoir en cas de décès, de perte totale ou irréversible d’autonomie, voire en cas d’incapacité de travail ou de perte d’emploi.Demandez la notice d’information et faîtes préciser clairement dans quelles conditions vous serez couvert, ainsi que l’incidence sur le taux effectif global du prêt. Il n’est pas obligatoire de souscrire à l’assurance présentée par la banque, une assurance équivalente peut être souscrite auprès de l’assureur de votre choix. Comparez les propositions (coût et couverture).

Possibilités de remboursement anticipéVous pouvez, sauf exceptions légales, rembourser par anticipation une partie ou la totalité du prêt ; des pénalités financières peuvent être exigées.

Déblocage des fondsLes sommes que vous empruntez sont versées au fur et à mesure de l’avancement des travaux et selon les modalités prévues par votre contrat.Pour mieux maîtriser vos relations avec le constructeur, il est indispensable de conserver l’initiative du déblocage des fonds jusqu’à la réception sans réserve des travaux.

les prêts disponiblesAvant de vous engager, faites établir un plan de financement par l’ADIL, elle vous indiquera les conditions d’obtention et les caractéristiques des prêts en vigueur.

nature des prêts

Bénéficiaires Montant Taux d’intérêt Durée de remboursement

PTZ + Primo-accédant(sauf exceptions) pour l’acquisition

de la résidence principale.

Occupation dansun délai d’1 anà compter del’achèvement.

Fixé suivant la localisation du bien, son niveau de

performance énergétique (BBC ou non),

du nombre de personnes destinées à l’habiter.

Ne peut excéder le montant du ou des autres prêts d’une durée supérieure à 2 ans concourant au

financement de l’opération.

0% Fixée suivant les conditions de ressources de l’emprunteur

(revenu fiscal de référence n-2).

Prêt conventionné

Accordésans conditionsde ressources.

Montant maximum :100% de l’opération hors

frais de notaire.

Taux fixé par les banques sous réserve de ne pas dépasser le

taux plafond défini par l’Etat.

Ex : pour un prêt remboursé sur + 20

ans, taux d’intérêt fixe plafond : 5.80%

(nov 2011).

De 5 à 30 ans. éventuellement

35 ans.

PAS Prêt à

l’accession sociale

Accordésous conditionsde ressources.

Montant minimum 4 500 euros.€

Montant maximum :100% de l’opérationhors frais de notaire.

Taux fixé par les banques sous réserve de ne pas dépasser le

taux plafond définipar l’Etat.

Ex : pour un prêt remboursé sur + 20

ans, taux d’intérêt fixe plafond : 5.20%

(nov 2011).

De 5 à 30 ans. éventuellement

35 ans.

Prêt ACTion

loGEMEnT

être salarié d’une entreprise cotisant au 1%

(+20 salariés voire 10)ou retraité depuis - 5 ans

d’une telle entreprise. être primo-accédant ou en mobilité professionnelle.Accordé sous conditions

de ressources.

De 10 000 à 20 000 euros

suivant la localisationdu projet.

Compris entre 1 et 3%, défini par

l’organisme collecteur 1%.

3 à 15 ans suivant lemontant

emprunté.

Avance du Conseil Général du

Puy-de-Dôme remboursable

du Conseil Général

à voir selon le département.

Dans le Puy-de-Dôme : accordé sous conditions de ressources (revenu fiscal de

référence n-2).

3 000 euros. 0 % Dans ledépartement du Puy-de-Dôme,remboursé sur

7ans ½,avec un différé

d’1 an.

Prêts des caisses de

retraite

Salarié du secteur privé cotisant à une caisse

de retraite.

Librement fixé par l’organisme.



Prêts épargne logement

Accordé sans conditions de ressources

Etre titulaires d’un CEL et/ou PEL

Accordé après une phase d’épargne

Montant déterminé suivant les intérêts ou droits à prêts acquis pendant la période

d’épargne

Taux d’intérêt réglementé

Maximum 15 ans

Prêt habitat Sans conditionsde ressources.

100% de l’opération. Taux librement fixé par la banque.

Durée libre.

le terrain

Quelle que soit la formule pour construire, étudiez le projet global - achat du terrain et construction de la maison - avant de vous engager à acheter le terrain. Son emplacement - isolé ou dans un lotissement - entraîne des démarches et des conséquences différentes.Pour avoir une bonne appréciation du marché - prix et qualité des terrains - n’hésitez pas à en voir plusieurs avant de vous décider. Faites-vous préciser le prix, toutes taxes comprises. La localisation du terrain déterminera la vie quotidienne de votre famille : est-elle adaptée à votre mode de vie, à vos activités professionnelles, à la scolarité des enfants... Loin de la ville, les prix peuvent vous séduire, mais pensez alors aux surcoûts entraînés par l’éloignement et au temps de transport quotidien. Choisissez votre terrain en pensant que vous pourriez un jour avoir envie de le revendre : une bonne localisation facilitera la revente.

>> Plan Local d’Urbanisme Consultable en mairie, le PLU, plan local d’urbanisme ou le POS, plan d’occupation des sols, s’il est toujours en vigueur - précisera les règles de construction applicables localement (emprise au sol / hauteur maximum autorisée etc…) A défaut de PLU ou de POS, consultez la carte communale.N’hésitez pas à solliciter le conseil en architecture, urbanisme et environnement (CAUE) pour ces questions.

>> Certificat d’urbanisme2 types de certificat :• le certificat d’urbanisme d’information : purement informatif, il indique notamment les dispositions d’urbanisme et les limitations au droit de propriété ainsi que la liste des taxes et participations d’urbanisme applicables au terrain.• le certificat d’urbanisme opérationnel : il se prononce d’après un projet précis et donne une information sur la faisabilité de l’opération, le permis de construire devant être ensuite obtenu.

>> Hors lotissement • Vérifiez si le terrain est viabilisé, c’est-à-dire si les travaux nécessaires à l’implantation de votre maison sont réalisés (alimentation en eau, gaz, électricité, téléphone, évacuation et traitement des matières et eaux usées…),• Dans le cas où le terrain n’est pas raccordé aux réseaux, déterminez les frais de raccordement. Renseignez-vous à la mairie et faites établir un devis par les services concernés. En l’absence de réseau public de collecte des eaux usées (tout-à-l’égout) ou d’impossibilité de vous y raccorder, vous devrez supporter les frais d’une installation d’assainissement non collectif.

>> Dans un lotissement Le terrain est constructible, vous avez la garantie qu’il est viabilisé et raccordé aux réseaux, mais vous devez vérifier que votre projet est possible.• Demandez à consulter le règlement de lotissement et le cahier des charges ou à défaut l’arrêté de lotir pour vous assurer que votre projet est compatible avec les dispositions qu’ils prévoient.• Renseignez-vous sur les travaux qui peuvent vous être imposés ou interdits : clôtures, plantations...Dans tous les cas, même lorsque le terrain est raccordé aux réseaux, il reste à effectuer le branchement entre la maison et les réseaux qui passent en limite du terrain. Vous devez vérifier si ces frais sont inclus dans le prix de la maison.

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>> Nature du sol et vérifications de la surface et des limites du terrainPour connaître la nature du sol, vous pouvez vous renseigner auprès de la Mairie ou de vos voisins, le cas échéant et/ou en cas de doute, vous aurez intérêt à demander à un expert de procéder à une étude du sol. Son coût s’ajoutera au prix de la maison.En cas de sous-sol instable, humidité, pente... un surcoût de la construction sera à prévoir.Le terrain est-il situé dans une zone couverte par un plan de prévention des risques technologiques, naturels ou sismiques ? Pour le savoir, renseignez-vous à la mairie ou à la préfecture ou consultez le site du département. Si tel est le cas, un état des risques (inondations par exemple) doit être annexé à l’avant-contrat ou à défaut d’avant-contrat à l’acte de vente notarié.Vérifiez la surface et les limites du terrain : la superficie et les limites mentionnées au cadastre n’ont qu’une valeur indicative.Pour le contenu de l’avant contrat et du contrat de vente : se reporter au lien : www.anil.org/profil/vous-achetez-vous-construisez/construction-et-travaux/achat-du-terrain/avant-contrat/www.anil.org/profil/vous-achetez-vous-construisez/construction-et-travaux/achat-du-terrain/contrat-de-vente-definitif-ou-acte-authentique/

La construction de la maison

Plusieurs situations sont possibles selon l’étendue de la mission que vous confiez à un constructeur ou à un entrepreneur. A chacune correspond un cadre juridique précis qui détermine votre rôle, vos garanties, vos droits et obligations, ainsi que ceux du constructeur ou de l’entrepreneur. Avant de signer un contrat pour la construction de votre maison, vous devez être propriétaire d’un terrain (ou titulaire d’une promesse de vente sur ce terrain). Quand le constructeur vous vend le terrain et la maison, c’est une « vente d’immeuble à construire ».

>> Vous signez un contrat de construction de maison individuelle (CCMi) dans trois cas : • si c’est le constructeur qui fournit le plan et qui se charge de la construction.• si c’est vous qui fournissez le plan (élaboré par un architecte, par un professionnel compétent, ou par vous-même) et si une seule entreprise se charge de l’ensemble de la construction.• si c’est vous qui fournissez le plan (élaboré par un architecte, par un professionnel compétent, ou par vous-même) et si une seule entreprise principale se charge au moins des travaux de gros-œuvre, de mise hors d’eau et hors d’air (des murs, de la toiture, de la pose des huisseries et des vitres) même si plusieurs entreprises interviennent pour la construction.

>> Vous signez un contrat d’entreprise :si plusieurs entreprises interviennent pour la construction et aucune d’elles ne se charge à elle seule des travaux de gros-œuvre, de hors d’eau et hors d’air (des murs, de la toiture, de la pose des huisseries et de vitres).

>> Vous signez un contrat de maîtrise d’œuvre : si un maître d’œuvre ou un architecte se charge de la coordination des travaux : vous signez un contrat de maîtrise d’œuvre ou un contrat d’architecte.

>> Construire : le contrat de louage d’ouvrage, plusieurs formules

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CCMi AVECFOURNITURE DE PLANS

ConTRAT DEMAîTRiSE D’ŒuVRE

ConTRAT D’EnTREPRiSE ou MARCHé DE TRAVAux

inTERloCuTEuR 1 professionnel unique : le constructeur.

1 maître d’œuvre, architecte,

bureau d’études.Plusieurs corps de métiers.

lE ConTRAT - Obligatoirement écrit.- Contenu réglementé.

- Non règlementé.- Liberté contractuelle.

- Non règlementé.- Liberté contractuelle.

DElAi DE RéTRACTATion Délai de rétractation de 7 jours.

Non sauf siprévu dans le contrat.

- Non prévu par la loi.- Engagement définitif.

PiECES AnnExES

- Plan de la maisonet notice descriptive

réglementée.- Notice d’information

conforme à un modèle type.- Attestation de la garantie

de remboursementsi paiement

avant l’ouverturedu chantier.

Plan de la maison.

1 devis descriptif des travaux

pour chaque corps de métiers.

PIECES A FOURNIR

- Attestation degarantie décennale.

- Attestation del’assurance DO

- Permis de construire.

lE VERSEMEnT Du PRix

Acomptes versésselon l’avancement des travaux et suivant un échéancier précis.

Librement négociés et versés aux dates prévues par le

contrat.

Librement négociés et versés aux dates prévues

par le contrat.

lES GARAnTiES ExiGéES PAR lA loi

- Garantie de remboursement ou

consignation du dépôtde garantie.

- Garantie de livraison,à prix et délai convenus.

- Protection de l’emprunteur.- Pénalités en cas de retard.

- Garantie décennale et assurance obligatoire.

- Consignation de 5% en cas de dommages réservés.

- Garantie décennale. - Protection del’emprunteur.

- Pénalités de retardsi prévues

dans le contrat.- Retenue de garantie

de 5% si prévudans le contrat.

- Garantie décennale.- Protection de l’emprunteur.

- Pénalités de retardsi prévues

dans le contrat.- Retenue de garantie

de 5% si prévudans le contrat.

ASSuRAnCEDoMMAGES ouVRAGE Assurance obligatoire. Assurance obligatoire. Assurance obligatoire.

La RéCEPTION DES TRAVAUX ET LES GARANTIES LéGALES

>> Réception des travaux Votre construction ou vos travaux achevés, vous procédez à leur réception : en présence des entrepreneurs ou du constructeur, vous constatez l’achèvement des travaux, leur bonne exécution et leur conformité à votre contrat, en établissant un procès-verbal.Pour plus de précisions :www.anil.org/profil/vous-achetez-vous-construisez/construction-et-travaux/deroulement-des-travaux/reception-des-travaux/reception-des-travaux/

>> Procès-verbal Vous établissez un procès-verbal écrit dans lequel vous mentionnez avec précision vos réserves éventuelles; chacun conserve un exemplaire daté et signé. Vous ne constatez à la réception ni désordres, ni défauts de conformité : vous acceptez les travaux et vous signez le procès-verbal sans réserve. Si vous avez signé un contrat de construction de maison individuelle et si vous n’êtes pas assisté d’un professionnel lors de la réception des travaux, vous avez un délai supplémentaire de huit jours pour notifier au constructeur les désordres non signalés lors de la réception,Dans tous les cas, signalez toujours vos réserves par écrit, dans les délais prévus par la loi, en adressant une lettre recommandée avec avis de réception au professionnel concerné.

>> Consignation du prix En cas de réserves, vous consignez une partie du prix jusqu’à la réparation des désordres que vous avez signalés. (5% maximum en CCMI ou si prévu dans les marchés privés).Modalités de la retenue : www.anil.org/profil/vous-achetez-vous-construisez/construction-et-travaux/deroulement-des-travaux/reception-des-travaux/reception-des-travaux/Le constructeur ou l’entrepreneur ne peut pas refuser de vous remettre les clés, même si vous avez effectué des réserves à la réception et si vous n’avez pas payé le solde du prix, dès lors que vous l’avez consigné. En cas de refus abusif, vous pouvez saisir le juge des référés.

>> Garanties après la réception

• Garantie de parfait achèvement A compter de la réception, l’entrepreneur et le constructeur sont tenus pendant un an de réparer tous les désordres (quelles que soient leur nature et leur importance) mentionnés lors de la réception ou durant l’année qui suit. Si vous avez signé un contrat de construction de maison individuelle, avec ou sans fourniture de plan, l’établissement qui a accordé sa garantie de livraison à votre constructeur est tenu, en cas de défaillance de celui-ci, de faire exécuter les travaux nécessaires à la réparation des désordres signalés lors de la réception (ou dans les huit jours).

• Garantie biennale Pendant deux ans, à compter de la date de la réception, vous bénéficiez d’une garantie de bon fonctionnement des éléments d’équipement. Tous les éléments d’équipement qui peuvent être enlevés ou remplacés sans détériorer le bâtiment, par exemple, les volets, la robinetterie ou les équipements ménagers, sont garantis par l’entrepreneur ou le constructeur pendant deux ans à compter de la réception.

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• Garantie décennale Pendant dix ans, vous bénéficiez de la garantie décennale qui couvre les dommages compromettant la solidité de l’ouvrage et des éléments d’équipement indissociables et qui rendent le logement impropre à sa destination.

>> les assurances

• Assurance multirisque habitation Souscrivez une assurance multirisque habitation dès la réception ou la livraison de votre logement. A partir de cette date, vous êtes en effet responsable des accidents qui peuvent survenir (notamment incendies et dégâts des eaux). En cas de construction d’une maison individuelle, souscrivez-la, dès que la maison est hors d’eau et hors d’air.

• Assurance de responsabilité décennale L’entrepreneur ou le constructeur doit être assuré afin de se garantir des dommages dont il pourrait être responsable au titre de la garantie décennale. Toute clause du contrat qui limiterait la responsabilité du constructeur ou de l’entrepreneur est nulle et réputée non écrite. Demandez les attestations d’assurance pour le chantier et vérifiez que soient bien assurées les activités exercées.Faites inscrire au contrat les numéros de police d’assurance et les coordonnées de l’assureur (pour chaque intervenant au chantier si vous négociez avec plusieurs entreprises).

• Assurance dommages-ouvrage Vous devez obligatoirement souscrire, en tant que maître de l’ouvrage, et avant l’ouverture du chantier, une assurance « dommages-ouvrage ». Cette obligation constitue une condition de validité du contrat de construction de maison individuelle avec ou sans fourniture de plan. Elle vous permet d’obtenir, en principe, en cas de sinistre, le paiement rapide des travaux de réparations qui relèvent de la garantie décennale sans que vous ayez à attendre qu’un tribunal ait déterminé les responsabilités de chacun. Si vous ne souscrivez pas cette assurance, non seulement l’indemnisation des éventuelles malfaçons sera plus longue à obtenir, mais en cas de revente de votre maison dans le délai de dix ans suivant l’achèvement de sa construction, vous serez personnellement responsable vis-à-vis du nouvel acquéreur de toutes les conséquences résultant du défaut d’assurance. Elle couvre les vices et les malfaçons qui menacent la solidité de la construction et les désordres qui remettent en cause la destination de l’ouvrage notamment, les défauts d’étanchéité de la toiture ou d’isolation thermique des murs.Sont également couverts les dommages affectant la solidité des éléments d’équipement qui ne peuvent pas être dissociés de l’ouvrage.La police d’assurance couvre la réparation des dommages pendant dix ans à partir de la réception des travaux, c’est-à-dire le délai pendant lequel la responsabilité des constructeurs est susceptible d’être engagée. Vous souscrirez l’assurance dommages-ouvrage auprès de l’assureur de votre choix. à défaut d’obtenir cette assurance qui est obligatoire, le bureau central de tarification est tenu d’imposer à une compagnie d’assurance de vous assurer.

LES DIFFéRENTES RESPONSABILITéSDES CONSTRUCTEURS APRèS RECEPTION

DESoRDRES CoMPRoMETTAnT lA SoliDiTE

REnDAnT l’ouVRAGE

iMPRoPRE A SA DESTinATion

AuTRES DoMMAGES

Réservés à la réception

Garantie de parfait achèvement (1 an).

Responsabilitécontractuelle dedroit commun.





Atteignant l’ouvrage. Garantie décennale. Garantie décennale. RCC pour faute prouvée.

Cachés à la réception

Atteignant les éléments d’équipements indissociables.

Garantie décennale. Garantie décennale. RCC pour faute prouvée.

Atteignant les autres éléments d’équipements. Ouvrage. Garantie décennale. Garantie de bon

fonctionnement.

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informations pratiques

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Par ordre d’apparition :

Crédit photos :Benoît Lacombat Bois Développement ConseilJean-Claude BignonCRPF AuvergneOffice National des ForêtsAuvergne PromoboisFernand RibeiroWiehagPerrin-RecoulesBernard SucheyreConstructions EspinassePascale CohadeRDL BeaudonnatHonkaSimon TeyssouAFAAFrançois BédruneBournery - CBHJean-Yves Masrouby

Schémas :Guide d’entretien des ouvrages en bois - FCBAIdentification des bois - &éditions VialFinnforestSylva ConseilEnstib EpinalBois Développement ConseilComité National pour le Développementdu BoisLuttez contre le changement climatique :utilisez le bois - www.cei-bois.org

Architectes :Pascale CohadeEstier - LechugaWesteel Antoine / Suanzes WesteelAFAAFernand RibeiroBruhat – BouchaudyAtelier MalartreBenjamin BernardHBMSacha RoubinePerrin-RecoulesSimon TeyssouBresson / Combes / OndetFrançois BédruneBournery - CBHFotolia.

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Notes

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Auvergne PROMOBOIS

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