ÉCONOMIE THÈME 3: MONDIALISATION, FINANCE …

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1 ÉCONOMIE THÈME 3: MONDIALISATION, FINANCE INTERNATIONALE ET INTÉGRATION EUROPÉENNE

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ÉCONOMIE

THÈME 3: MONDIALISATION, FINANCE INTERNATIONALE

ET INTÉGRATION EUROPÉENNE

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3/ La mondialisation de la production

Aujourd’hui, la mondialisation n’apparait pas seulement comme l’internationalisation des échanges mais

aussi l’émergence d’une nouvelle organisation de la production qui dépasse le simple cadre de l’Etat.

Les entreprises que l’on désigne sous le nom de firmes multinationales ou transnationales sont des acteurs

primordiaux de cette mondialisation.

A: Le poids des firmes multinationales (FMN)

1) Définition

Documents 1, 2 p.94

Une firme multinationale ou transnationale est composée d’une société mère dans un pays et au moins une

filiale située dans le reste du monde.

Une filiale est une société dont la société mère détient plus de 50% du capital ou société affiliée si la société

mère détient entre 10% à 50% du capital.

Donc une FMN possède au moins une unité de production à l’étranger et produit grâce à elle hors du

territoire d’origine.

Pour devenir une FMN, une société a plusieurs solutions : (doc 12)

Document 12: Comment devenir une FMN

►Avec transferts de capitaux

IDE = investissements directs à l’étranger

→achat au moins de 10% du capital d’une société étrangère, les fusions-acquisitions permettent une entrée

rapide sur le marché

Pae exemple : Renault détient 90% de la auto du coréen Samsung, Dacia = Roumanie

→création d’une nouvelle filiale à l’étranger

Par exemple : Renault au Brésil ou en Argentine

→création d’une filière commune (joint-venture), ce qui permet de profiter des ressources du partenaire et

de limiter les risques

Par exemple : Danone qui s’associe au chinois Wahaha dans le domaine des boissons pour intégrer le marché

chinois.

►sans transferts de capitaux

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→externalisation : l’entreprise au lieu faire, copie une partie ou la totalité de sa production à une autre

production à une autre organisation productive.

Par exemple : Nike ne possède pas d’unités de production, cette entreprise fait fabriquer ses chaussures par

des sous-traitants dans l’Asie de Sud-Est.

→La licence ou la franchise : vendre un savoir-faire sous la forme de location de brevet ou sous forme de

contrat franchisé.

Par exemple : Mac Donald ne possède pas ses restaurants mais sa marque est implantée dans le monde

Depuis le début du 21 siècle, ces firmes deviennent globales c-a-d elles ont des unités de production

et des centres de recherche sur toute la planète. Elles signent des accords de développement et de

coopération avec d’autres FMN. Elles choisissent la localisation de leur siège social en fonction des avantages

fiscaux qu’elles peuvent en retirer. Elles ont la plupart du temps le contrôle du marché mondial de leur

spécificité.

Par exemple : MITTAL pour l’acier, siège social = Luxembourg

La plupart des FMN sont issues de pays développés (doc 2 p.94), en fonction du type de critères utilisés, le

classement des FMN peut varier (Chiffre d’affaires, nombre de salariés…)

2) Le développement des FMN

Document 13 :

Les FMN envisagent leur production directement au niveau international, ce qui a pour effet une hausse

importante des IDE

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Doc 3 p.95

On constate que les IDE entrants (une firme effectue des IDE dans un pays = importations de capitaux pour

le pays qui reçoit ces capitaux) de 1970 à 2013 X par 109, la part des pays autres que développés a été X par

2.9.

Pour les sortants (IDE sortant correspond à une exportation de capitaux pour le pays qui perd ces capitaux)

la part des pays développés est toujours très importante 2/3 en 2013.

Tout ceci démontre la puissance des FMN. Leurs poids dans l’emploi et dans la création de richesses est en

continuelle augmentation.

Doc 4 p.95

Entre 1990 et 6013 la part de la richesse des FMN dans le PIB mondial a été X par 2.5 et au niveau de l’emploi

X par 3.5. Les FMN investissent le plus souvent dans les économies développées car ce sont des marchés

porteurs du fait des niveaux de vie élevés des consommateurs mais aussi leur nombre relativement

important. Mais elles investissent aussi dans les pays émergents pour bénéficier de certains avantages tel

que la main d’œuvre. Les petits pays comme la Norvège ou la Suisse accueillent peu d’IDE du fait de

l’étroitesse de leur marché interne (un pouvoir d’achat certes élevé mais une population réduite). Cette

explosion des IDE cependant laisse certains pays de côté (les pays africains).

B: Les stratégies des FMN

La mondialisation de la production offre dans certaines conditions, de nombreux avantages :

→se rapprocher des consommateurs, donc accroitre la demande

→rechercher les meilleures conditions de production et de profits

→contourner des obstacles protectionnistes pour vendre sur des marchés locaux.

1) La stratégie verticale ou fragmentation des processus productifs

Les firmes mettent en place une décomposition internationale des processus productifs (DIPP) basée sur le

principe d’une production modulaire.

L’entreprise décompose sa production en divers segments tels que la recherche, le design, les composants,

l’assemblage…., qu’elles localisent dans divers pays en fonction des avantages qu’elles peut en retirer

(avantages comparatifs).

Chaque filiale ou sous-traitant va être spécialisé dans un seul stade de production

Par exemple, les 3 docs suivants

Document 14: Exemple de commerce intra firme

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La mise en place de ce type de production donne naissance à des flux de commerce intra firme c-a-d des flux

de produits qui se font au sein d’un même groupe.

Les firmes participent ainsi à la construction de la division internationale du travail (DIT) en choisissant

d’implanter leurs activités dans plusieurs pays. On parle de mutualisation verticale.

2) L'externalisation

Document 15:

De plus en plus de grandes entreprises externalisent leurs plateformes d'appel (services commerciaux ou

d'assistance...) dans des sociétés spécialisées, qui à leur tour, délocalisent vers des pays du Maghreb comme

le Maroc ou la Tunisie où la main d'œuvre francophone ne manque pas, et coûte trois fois moins cher qu'en

France. Sur les 250000 emplois que représente le secteur 60000 seraient externalisés, dont près de la moitié

délocalisés.

Notre société se transforme, elle est passée du secondaire au tertiaire, (...), il y a un déplacement de la valeur

vers le tertiaire nécessitant des centres d'appel pour gérer les relations avec les clients.

Il faut accompagner les transformations sociales qui en découlent. Les salariés des centres d'appel sont les

ouvriers spécialisés d'aujourd'hui. Si les conditions de travail sont mauvaises, parce qu'il y a une mise en

concurrence avec des centres d'appel à l'autre bout de la planète. Par ailleurs, les banques, les assurances,

les télécoms ont choisi l'externalisation. Ils ne veulent plus gérer les relations client à l'intérieur de leurs

entreprises et délocalisent leur centre d’appel. La sous-traitance à l'étranger est moins chère. Laureline Dupont, "Centre d'appel, vite une loi contre les délocalisations"; 2010

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Certaines activités ne nécessitent pas de qualifications particulières donc il est possible d’avoir

recours à une main d’œuvre étrangère peu coûteuse.

Le progrès technique permet d’externaliser des services tels que l’envoi numérisé d’information.

Par exemple : les centres d’appel sont la plupart installés dans des pays où la main d’œuvre est peu

payé (Madagascar, …).

Ces modes de production sans participation au capital jouent un rôle croissant dans l’échange international.

La plus grande partie se réalise dans les pays émergents ou en développement. L’externalisation permet aux

entreprises de baisser leur coût de production et de gagner en flexibilité.

3) Stratégies de compétitivité prix

La compétitivité désigne la capacité à soutenir la concurrence c-a-d à maintenir ou accroître les parts de

marché face aux concurrents.

La compétitivité prix c’est la capacité d’une entreprise à offrir un bien ou un service à un prix inférieur à celui

de ses concurrents avec une qualité identique. En cherchant à délocaliser ou à externaliser, les entreprises

cherchent à améliorer leur compétitivité prix en réduisant le plus possible leurs coûts de production.

Par exemple : (doc 1 p.96)

•les coûts des consommations intermédiaires : énergie, matières premières, composants..

•le coût du travail : salaire, cotisations sociales, coût d’un licenciement…

•le coût du capital fixe : les amortissements…

Donc la firme qui aura la plus grande efficacité de ces différents postes de dépenses : innovation, économie

d’échelle, rationalisation des circuits de distribution ou d’approvisionnement sera la plus compétitive au

niveau prix.

La compétitivité prix dépend aussi de certains facteurs :

•politique des prix des entreprises : recherche d’une marge bénéficiaire importante ou volume de la

production

•différentiel d’inflation entre pays c-a-d les écarts des taux d’inflation entre les pays (en France inflation est

de 1%, au canada 3%, l’écart est de 2pts de % ce qui profite à la France car le prix des exportations françaises

augmente moins vite que celui des exportations canadiennes.

Par exemple : docs 2 et 3 p.96-97→ réduction des coûts par le biais des salaires

Doc 4 p.97→ recherche de la fiscalité la plus avantageuse.

4) Stratégies de compétitivités hors prix, se rapprocher des marchés porteurs

La compétitivité hors prix c’est la capacité d’une entreprise à offrir des produits différenciés de ceux de ces

concurrents (qualité, innovation, services, marque, design…).

Afin de s’adapter à l’émergence de nouvelles concurrences, à l’évolution de la demande donc aux nouvelles

exigences du consommateur, chaque firme doit être réactive pour pouvoir préserver ses parts de marché,

de les développer et d’en conquérir d’autres.

La compétitivité hors prix ou structurelle dépend de plusieurs facteurs :

•une politique de recherche et de développement ce qui entraine innovation. Ceci va permettre une double

différenciation des produits, d’un côté = différenciation verticale c-a-d déclinaison du produit central en une

gamme de produits différenciés selon la clientèle visée (Renault produit central la voiture, diverses gammes

de voitures) d’un autre côté = différenciation horizontale c-a-d augmenter la variété des produits pour

satisfaire le goût des consommateurs (couleurs des voitures, options proposées.

Par exemple : doc 3 p.99 = l’Oréal qui propose des produits cosmétiques très divers

•une politique de qualité qui constitue un avantage sur les autres concurrents (offrir des services

supplémentaires, efficaces, facilité de paiement…).

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Par exemple : doc 3 p.99 = L’Oréal mobilise la qualité en vendant des produits de luxe, des marques reconnus

(Lancôme), la vente de produits par des spécialistes comme des dermatologues….

•la capacité à réagir à la demande c-a-d connaître les goûts et les préférences des consommateurs, la

mode…, donc doit avoir une connaissance parfaite du marché et même anticiper la demande.

Cette stratégie de compétitivité hors prix permet à la firme d’accroître ses parts de marché. Cependant, ces

marchés où elle s’intègre doivent être capables d’absorber l’offre. Donc les FMN s’implantent dans des pays

où les marchés sont porteurs donc cherchent à se rapprocher des consommateurs locaux.

D’un côté, il y a une logique horizontale c-a-d dégager des économies d’échelle en augmentant la production

pour satisfaire la demande locale (installation de Toyota en France, pour vendre ses voitures sur la marché

européen). D’un autre côté, une logique verticale c-a-d profiter des avantages offerts par le pays d’accueil

en termes de dotations factorielles (Toyota accède à des compétences spécifiques : MO qualifiée, coût des

transports réduits, pas de problème de change….)

Certaines firmes cherchent aussi à exploiter certaines innovations sur ces marchés porteurs (voiture hybride

chez Toyota).

Donc le choix des localisations au niveau des FMN sont très divers. Leurs stratégies dépendent de leur

intégration dans la mondialisation. Cette diversité à transformé la DIT du fait qu’avant les PED se

spécialisaient dans les exportations de produits primaires à destination des pays développés. Or maintenant

une nouvelle DIT se dessine où les PED exportent de plus en plus de produits à forte intensité capitalistique

et s’insèrent dans la DIPP en procédant à des assemblages de produits exportés.

Synthèse sur la compétitivité des entreprises

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