Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

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  • 8/19/2019 Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

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    H O R S S R I

    J UX

      onnaissez vous

    la

    langue

    française

    ascale heminée

     

    e cahier de jeux est édité

  • 8/19/2019 Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

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    Connaissez vous

    la langue

    française?

    A

    vLanTU.

    Pascale Cheminée ngu ste

    2009 rue

    des

    écoles

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    SOMM IR

    l ègles et pièges

    de

    l

    l ngue

    fi nç ise

    Autour de la phrase 8

    Un peu d analyse 9

      n une,

    des

    déterminant s) 10

    Les remplaçants du nom 11

    Impossibles accords 1 2

    Récréation littéraire : grammaires d autrefois

    14

    Masculin

    et féminin 1 5

    En genre et en nombre 1 6

    Ils s e re s s e m b l e n t  8

    Des points et de s accents 20

    Récréation littéraire

    :

    histoire d accents 21

    Lettres

    muettes

    e t lettres doubles

    22

    T ou te s les faço ns d é cri re un son

    23

    Vous a ve z dit c onjuga ison ?

    24

    Des temps à concorder 26

    Récréation littéraire : jeux de conjugaison 27

    ^atouï du

    sens

    des

    mots

    Les synonym es et les a ntonym es

    28

    Récréation littéraire : dictionnaires des synonymes 30

    Les

    paronymes

    31

    Au propre

    et

    au figuré 32

    L es

    m o t s

    e t

    leur

    famille 33

    D e s

    sens

    to ut e n

    nuances 34

    Célébrés figures de style 36

    D où vient le français ?

    38

    D r ô l e s

    de

    noms

    4

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    Wots d kieï

    et

    d adleuïs

     n

    peu d histoire 42

    Récréation

    littéraire : premiers textes en

    français

    43

    Le s

    m o ts o u bl ié s

    4 4

    Les expressions oubliées 45

    Les proverbes oubliés 46

    Récréation littéraire : premiers dictionnaires 47

    Le français des provinces 48

    Les mots de la francophonie 49

    ançais sous la plume

    Portraits

    d auteurs

    5

    Au c œ u r des

    œ uvr es 5 2

    Récréation littéraire : quelques belles pages... et d autres 54

    D es rimes e t d e s

    vers

    5 6

    Jeux de mots, jeux de langue 58

    Récréation littéraire : poèmes pour les yeux 60

    Récréation littéraire : rébus 61

    cXes exp eations

    Règles et pièges de la langue française 62

    Autour

    du

    s en s d es

    mots

    7 3

    Mots

    d hier e t

    d ailleurs

    8

    Le français sous la plume 88

    Édité par la

    Société éditrice

    du Monde

     SA

    80, bd Auguste Bianqui - 7501 3 Paris

    Président

    du directoire, Directeur de ia publication : Éric Fottorino

    imprimé en Italie par Stige- Via Pescarito, 110, 10099 San Mauro TO)

    Commission paritaire des journaux et publications: n°0712 G 81975

    ISSN

    :

    0395 2037

    Dépôt

    légal : mars 2009.

    Numéro hors-série réalisé en partenanat avec rue des écoles.

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      V NT PROPOS

    onnaissez-vous la langue française ? Plus on es t ailé à l école et moins l on es t assuré de

    sa

    réponse

    car la

    maîtrise

    de cette

    langue

    tel

    un mirage

    s éloigne au fur et à

    mesure

    que

    l on c r o i t l a tt e in d r e

    L histoire

    de l orthographe du

    français

    -

    aussi mouvementée

    que

    celle

    du pays - en

    fait

    une

    des

    langues

    les plus difficiles à

    écrire.

    Les invasions

    successives

    du

    territoire

    les

    échanges

    intellectuels

    avec les

    savants de

    toute l Europe depuis

    le

    haut

    Moyen Âge

    la

    découverte du

    monde habité

    par les

    intrépides navigateurs

    de la

    Renaissance

    les événements

    politiques

    de

    toutes sortes les immigrations diverses la conquête d un grand empire colonial ont enrichi le

    vocabulaire

    français

    de

    milliers

    de concepts et de

    mots.

    Par

    le

    travail

    des

    grammairiens comme

    par

    celui

    des poètes et écrivains qui s en sont emparés la langue française s est progressivement

    stabilisée. A

    partir

     u

    xv

    siècle

    les lexicographes ont commencé à décrire et enregistrer les

    sens des

    mots.

    En quelques centaines d années le français s est doté d une syntaxe et d un

    vocabulaire si nuancés qu il est devenu la langue

    privilégiée

    de la diplomatie.

    Cette langue avec laquelle on peut tout dire... ou presque tout la connaissez-vous ?

    Nous

    proposons à la sagacité des lecteurs - avant tout pour leur amusement - des jeux et

    des quiz pour qu ils s assurent de leurs connaissances ou en acquièrent d autres tant sur les

    chausse-trapes de l orthographe que sur celles de la grammaire et de la conjugaison.

    Nous

    partagerons avec

    vous

    les

    mille

    plaisirs

    des

    traditionnels

    jeux

    auxquels

    invite

    la

    langue

    française

    de l homophonie à la

    paronymie

    en passant par de savantes et poétiques «rimes

    à

    l œil

    » des vire-langues ou encore des vers

    holorimes

    c est-à-dire

    qui riment

    d un bout à

    l autre tel le

    fameux

    : «Gai amant de la reine

    alla

    tour magnanime / Galamment de l arène à

    la tour

    Magne

    à

    Nîmes.

    »Saurez-vous donner des synonymes de coruscant ou de coquecigrue ?

    Distinguerez-vous

    bien

    la

    collusion

    de la collision ? Les étymoiogies

    populaires

    des étymologies

    s v n t s ?

    Lesmots voyagent dans l espace mais aussi dans letemps. Ils disparaissent tombent dans l oubli

    pour renaître

    parfois.

    Par

    ailleurs

    le français ne se résume pas à celui de Paris :  l y a celui des

    régions mais aussi ceux de toute la francophonie si riches dans leurs différences d approche de

    la réalité.

    La

    plupart des gens voyagent aujourd hui et les mots des régions comme ceux de la

    francophonie sont un peu

    moins

    étrangers à nos oreilles. Devinerez-vous cependant ce qu est

    la cinse ou ce que signifie l adjectif bobet qui nous vient d un pays frontalier ?

    Enfin aucune langue ne peut exister sans la virtuosité linguistique de certains de se s locuteurs

    écrivains et poètes qui mettent en mots leurexpérience du monde et celle de leurs contemporains.

    Que lalittérature soit orale ou écrite c est ellequi donne ses lettres de noblesse à toute langue. Un

    dernier chapitre vous conduira à la rencontre des plus belles plumes de la littérature française.

    Au moment de la Semaine de la langue française c est donc à un parcours ludique et savant à

    travers tous les aspects de la langue française formel et sémantique historique et contemporain

    régional et francophone «standard » et littéraire auquel nous vous invitons dans ce cahier.

    Pascale C h e m i n é e

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    La t

    iCinûLiC J^CinÇCltSC

      rhonneur

    es derniers mois portent l

    marque d un

    véritable bouillonnement culturel autour des mots etde l

    langue

    française.

    Livres

    sites

    Internet

    émissions télévisées ou de

    radio festivals colloques

    rubriques spéciales dans la presse...

    Sans prétendre à

    l exhaustivité voici

    quelques

    exemples

    de cette

    production

    pléthorique sur la langue.

    2 8 2 9

    LA L A N G U E F R A N Ç A I S E

    AU

    C ΠU R

    DE L A CTU A LITÉ DU LIVRE

    Comprendre le

    monde

    d aujourd hui

    p ar les mots

    Jacquilu\t

    Bertrand Lévy-Garboua Vivien Le s 1 0 0 mots

    de la crise financière

    PUF

    janvier

    2009.

    • Lautier Delphine

    Simon

    Yves Les

    10 0

    mots des

    marchés dérivés

    PUF

    janvier 2009.

    • Guillemard Colette Les Mots d origine gourmande

    Belin novembre 2 0 0 8 .

    • Cou rt oi s M ar ti ne L es M ot s du vin et

    de

    l ivres se Belin-

    ISB

    novembre

    2 0 0 8 .

    • Gaucho n Pascal Huissoud Jean-Marc Munier Frédéric

    Tellene Cédric Les 100 mots de la géopolitique PUF

    septembre 2008.

    Redécouvrir d es m ots

    oubliés

    des proverbes des expressions

    • Lagane René Locutions

    et

    proverbes d autrefois

    Belin

    novembre

    2 8

    • Papin Yves D. Les Expressions bibliques et

    mythologiques

    Belin

    novembre 2008.

    Weil

    Sylvie Trésors des expressions françaises

    Belin

    n o v e mb r e 2 8

    Le Dictionnaire

    du français oublié. Éditions Garnier

    octobre

    2 8

    • Tillier Marianne Les Expressions de nos grands-mères.

    Points

    octobre 2 0 0 8 .

    • Pivot Bernard

    100

    expressions à sauver Albin Michel

    octobre

    2 8

    Bernet

    Charles Rézeau Pierre On va le dire comme

    ça. Dictionnaire des expressions quotidiennes Balland

    septembre 2008.

    • Calvet Guy Petit vocabulaire et expressions en patois

    du Midi. Pardine i Lacour juin 2008.

    • Grozdanovitvh Denis Le Petit Grozda - Les Merveiiies

    oubliées du

    Littré Points février

    2 0 0 8 .

    • Rat Maurice Dictionnaire des expressions et locutions

    traditionnelles Larousse janvier

    2008.

    Connaître les régies

    • Eluerd Roland La Langue française

    pour

    tous

    rue de s

    écoles

    éd. janvier

    2009.

    • Dictionnaire maxipoche des régies du français

    Larousse juin 2008.

    Denis

    Delphine

    Sancier-Chateau Anne Grammaire

    du

    français LGF - « Le Livre de poche

    » mai

    2008.

    • Juu\uD Jean-Joseph Le Cahier de lettres et langue

    française pour les nuis

    First coll.

    «Pour les nuls

    »

    mai

    2 8

    • Boussinot Roger Synonymes analogies et antonymes

    Bordas mars 2 0 0 8 .

    Le

    Fur Dominique

    Rossi

    Jennifer

    Vérifiez

    votre

    orthographe. 64 000 mots. Le Robert janvier 2008.

    Par t i r à la

    découver te d es mots

    et

    de leur origine

    • Le Vocabulaire de la francophonie. Éditions Garnier

    octobre 2 8

    • Le Vocabulaire du français des provinces. Éditions

    Garnier octobre 2 0 0 8 .

    • Kabouri Line Maire Patricia Houssemaine-Florent

    Hélène Ouvrard Christine Le Petit

    Larousse

    illustré

    édition 2009 Larousse juillet 2008.

    • Rey-Debove Josette Rey Alain Le Nouveau Petit Robert.

    Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue

    française édition

    2009

    Le Robert juin

    2008.

    • Olivier Bertrand Histoire du voc abulaire français

    Éditions

    du

    Temps juin

    2008.

    • Dictionnaire étymologique de la langue française

    PUF

    mars 2 8

    M

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    LE

    FRANÇAIS SUR

    ETOILE

    Nous

    vous invitons à découvrir

    Langue

    sauce

    piquante, le blog des correcteurs du Monde.fr : http://

    correcteurs.blog.lemonde.fr/

    • A côté des mille et un dictionnaires de français, de

    synonymes et

    antonymes, etc., à côté du Trésor de la

    langue française mis à disposition de tous, et combien

    utilisé, l Académie prend

    sa

    place. Les deux derniers

    fascicules du tome

    III de

    la 9= édition du Dictionnaire de

    l Académie française sont en effet en ligne depuis juin

    2 0 0 8

    : d e « patté » à « périodiquement » e t de « périoste »

    à « PIÉCETTE ».

    LA

    RECHERCHE EN LANGUE FRANÇAISE

    • Une nouvelle équipe de recherche à

    l ATILF

    (laboratoire «

    Analyse

    et traitement informatique de la

    langue française » du

    CNRS) es t

    constituée en octobre

    2008

    autour d Olivier Bertrand : «Histoire du lexique

    politique français dans le cadre du projet européen

    ERG-Starting Grant

    ».

    • Le

    Congrès mondial de linguistique française

    (CMLF-08) a eu lieu à Paris, du mercredi 9 au samedi

    12 juillet 2008, et a

    présenté

    un état de la recherche

    dans ce domaine. Le 2® Congrès (CMLF-2010) se

    tiendra à La Nouvelle-Orléans, États-Unis, du 12

    juillet

    au 15 juillet 2010.

    Actualité

    des

    mots

    et

    mots de l aetualité

    par

    Jacques Fournier

    La langue n est pas seulement d actualité, elle

    es t

    l actualité. Elle l i nv en te , e ll e la

    cisèle,

    elle la décrit. Elle

    sert aussi à certains à la masquer.

    Lacrise a inventé

    se s

    mots,

    àtel

    point qu on peut considérer

    qu ily a de s mots de lacrise dont laprogression sémantique

    décrit l ampleur de s «subprimes » phénomènes sous-

     

    • Le colloque international

      DIACHRO-IV)

    «

    Le

    français

    en

    diachronie »

    s est

    tenu du

    2 2

    au 2 4 octobre 2 0 0 8

    à M a d ri d .

    • 21 nov. 2008 : journée d étude « Histoire et actualité

    de la langue française

    ».

    • «Une histoire de langue : le métier d historien

    »

    Forum du CIEP sur l actualité de la langue fran

    çaise

    organisé par le Centre international d études

    pédagogiques le 2 décembre 2008.

    ^ LANGUE EN DÉBAT

    • Actualité

    de s

    langues régionales : « L Assemblée

    nationale a décidé

    d inclure

    la reconnaissance

    d es

    langues régionales dans le projet de réforme des

    institutions » (mai

    2008 .

    12 juin 2008 ; l Académie française prend parti contre

    la reconnaissance des iangues régionales dans la

    Constitution, parce que celle-ci qu elle porterait atteinte

    « à l identité

    nationale

    ».

    • Langue française - Derrière l adjectif, une personne :

    La Lettre du

    CSA

    n°218 de juillet 2008 portait sur

    «L emploi de handicapé comme substantif

    ».

    Plusieurs

    lettres et courriels ont été adressés au Conseil pour

    dénoncer dans les médias l emploi systématique

    du mot «handicapés » pour désigner les personnes

    handicapées.

    • L orthographe est-elle en crise ? C est laquestion qu a

    posée

    Le Monde en

    décembre

    dernier à André Chervel,

    dans un entretien au sujet de son livre L Orthographe

    e n

    crise à l école. Et s i

    l histoire

    montrait l e c he m in ?

    marins, sorte de serpents capitalistes, réplique de lataupe

    révolutionnaire. Mais de la pénombre

    de s

    cavernes et du

    capitalisme est né un risque «systémique

    » de s

    souterrains

    de l immobilier sont nées des bêtes inconnues : «swap

    »

    «titrisation »et autres « hedge funds

    ».

    Devant le gouffre qui s ouvre, on es t insensibiement

    passé

    de

    l unité, cel le

    des

    milliards

    de

    la Société

    générale, à la dizaine de milliards du plan de relance

    français, aux milliers de milliards de l aide américaine

    au x banques, a ux d iz ai ne s

    de milliers de milliards du

    risque encouru par tous, c est-à-di re par nous. Comme

    si les mots n arrivaient pas à dire les chiffres.

  • 8/19/2019 Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

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    P R O F E S S I O N :

    C O A C H E N O R T H O G R A P H E  

    Jls

    ont

    un

    niveau

    l?ac 2 ou

    bac+S, occupent

    des

    postes

    à

    Responsabilités mais malmènent

    à l écRit

    la langue de

    Woliéïe  

    2 e nombïeux cabinets

    de RecRutement

    et

    entRepRises

    disent

    avoiR constaté

    des

    lacunes

    en oRtkogRapbe chez les

    cadïes, et

    les

    invitent àfaite une petite Remise à niveau  

    D ES M ED IA S

    ET DE S

    MOTS

    • À

    mi-chemin

    entre la défense et la promotion du

    français dans la francophonie et l'intérêt du simple

    auditeur ou téléspectateur, se multiplient les chroniques

    sur la languefrançaise. Onse souvientde celle qu Alain

    Rey

    a tenue sur France Inter tous les matins pendant

    de s années, très écoutée {Le Mot de la fin . Les radios

    francophones en proposent toujours de nouvelles,

    par exemple, sur

    RFI,

    Les Mots de l'actualité, «une

    chronique pétillante qui éclaire en deux minutes un

    mot ou une expression de l'actualité » ou encore La

    Danse des mots, présentée par YvanAmar, « qui montre

    bien l 'intérêt extrêmement sensible

    qu e

    l'on porte

    aujourd'hui à nos façons de parler ».

    Ce n'est pourtant pas par manque de rationalité ou de

    volonté de s accrocher au réel qu e nos financiers ont

    péché. Plus ils ont inventé d'instruments financiers

    sophistiqués, plus nos traders et autres gestionnaires

    d e t i tr es o n t e u b e s o in d e s a n c r e r

    -

    r a s s u r e z - v o u s

    :

    uniquement par les mots - dans le réel. Ils n'ont pas

    hésité à qualifier leur système, totalement virtuel, de

    « production » de parler de « stock » là où  l n'y a que

    des lignes de code. Là encore, les mots désignent et

    permettent de

    masquer.

    Force

    e t

    actualité d e s

    mots.. . e t

    silence

    assourdissant

    des mots qui parlent de s oubliés de la crise ou de s

    • À la télévision aussi, les courtes émissions su r les

    mots ont

    fleuri,

    qu'il s'agisse des mots de la banque,

    de s mots de l'actualité et

    autres

    « mots du

    jour

    ».

    ÉVÉNEMENTS

    Ailleurs,

    capteur, clair de

    Terre,

    clic,

    compatible,

    désirer, génome,

    pérenne,

    transformer

    et vision sont les

    dix mots sélectionnés pour illustrer «Des mots pour

    demain » thème de l'édition de 2009 de la Semaine

    de la langue française qui vient de s'achever (du 16

    au 23 mars 2009 .  l s'agit de montrer que demain

    peut se dire en français et que notre languedispose de

    toutes les ressources nécessaires pour s 'adapter aux

    évoiutions

    du monde. Qu'ils

    relèvent

    de la

    science

    et

    des techniques ou qu'ils expriment un regard sur le

    monde, les dix mots choisis illustrent la capaci té de

    notre langue à dire et à imaginer l'avenir.

    • LaSemaine de la francophonie (14 édition) a eu lieu

    du 14 au

    22 mars 2009,

    la Journée internationale de la

    francophonie se tenant le 20 mars

    2009.

    Le

    Printemps des poètes, du 2 au 15 mars

    2009.

    • La

    Journée d es

    dictionnaires a lieu le mercredi

    22 mars 2009 à l'université de Cergy-Pontoise sur le

    thème « Le s dictionnaires institutionnels, l Académie

    française et le

    TLF

    ».

    valeurs qui ont été balayées par l'idéologie régnante

    d a v a n t

    la cr is e.

    Si «spéculation

    »

    «

    immobilier »

    «plus-value

    »

    «pouvoir

    d'achat »emplissent les colonnes, les connections ADSL

    et les émetteurs mobi les, un

    seul

    et

    rare

    - pourtant

    lourd

    d e

    sen s

    e t

    d histoire -

    semble oublié, celui d e

    «solidarité ». Lagauche se cherche. Les leaders trouvent

    les mots pour dire leur désarroi mais n'ont pa s encore

    trouvé ceux qui exprimeraient combien les vieillesvaleurs

    a va ie nt d u s e n s

    La crise oblige l'industrie à se réinventer.

    Elle

    nécessite

    aussi

    de

    retrouver ou d' inventer

    de s

    mots pour dire

    l a ve ni r .

  • 8/19/2019 Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

    9/98

    RÈGLES ET PIÈGES DE

    LA

    LANGUE FRANÇAISE

    A u t o u r

    d e la

    ï a s e

    I

    a

    première grammaire française Lesclaircissement

    de la

    langue

    francoyse

    date de 1530,

    Elle

    a été

    écrite

    en

    anglais

    par le

    grammairien Paisgrave, à l usage de ses compatriotes qui

    voulaient apprendre le français C est donc une grammaire de «

    français

    langue

    étrangère

     

    comme

    nous

    dirions aujourd hui

    C est

    dire

    que

    bien

    des termes grammaticaux ont été créés à cette époque. C est le cas

    du mot

    proposition

    que

    nous

    devons

    à la Grammaire

    générale

    de ces

    Messieurs de Port-Royal.

    Lejugement que nous faisons des

    choses, comme quand Je dis :

    la terre es t ronde, s appelle

    PROPOSITION,

    e t ainsi

    toute

    proposition enferme

    nécessairement

    deux termes : l un appellé sujet, qui

    es t ce dont on affirme, comme terre,

      l autre appellé attribut, qui est ce

    que Ton affirme, comme ronde...

    Extrait de la Grammairegénérale,

    1660.

    1. Comment appelle-t-on la phrase suivante ?

    L a

    d i s c u s s i o n

    a

    continué.

    a. une

    phrase

    simple

    b. un é n o n c é libre

    c. une phrase

    juxtaposée

    2. «Raymonde prêta l oreille. De nouveau et par

    deux fois le bruit se fit entendre,

    a ssez n et

    pour

    qu on pût le détacher de tous les bruits confus qui

    formaient le grand silence nocturne,

    mais

    si faible

    qu elle n aurait su dire s il était proche ou lointain,

    s il se produisait entre les murs d u v as te c hâ te au ou

    dehors, parmi les retraites ténébreuses du parc. »

    (Maurice Leblanc, L Aiguille creuse)

    Trouvez toutes les conjonctions de coordination

    dans ce t e x t e .

    4. Trouvez toutes les conjonctions qui expriment la

    conséquence.

    s b i e n

    q u e

    pu i s que

    LE S A V I E Z V O U S

    ?

    Une

    constiuction liés fiéquente

    aujoWid kui

    telle que «

    les signes

    typogïapkiques et

    de ponctuation  

    qui ïelie un

    adjectifépitkète

    et

    un complément du nom

    est

    un ZCU KT16

    une

    cooïdination

    fautive

    3. Quelles conjonctions

    sont

    suivies du subjonctif ?

    a. alors qu e b. après

    qu e

    c. bien qu e d. avant

    qu e

    e. pour qu e f.

    p ar ce q ue

    I »

    sous

    p r é t e x t é

    c

    ron

    ÇfUe non que

    au

    poin t qu e

    de

    façon que

    comme ^^Hement sorte que

    5. «Je la tins contre moi,Je me mis à pleurer :

    c était le premier, c était le seul rêve. »

    (Jean-Luc Godard, Pierrot le Fou)

    Les propositions de cette phrase sont :

    a. subordonnées

    b. coordonnées

    c.

    juxtaposées.

    6. Comment appelle-t-on une phrase composée

    de

    plusieurs

    propositions

    ?

    a.

    une

    multiphrase

    b. une phrase à tiroirs

    c. une phrase complexe

    7.

    D an s c es d eu x p hr as es

    la suppression de s

    c o o rd i n a t i o n s

    o u

    des

    m o t s

    s u b o r d o n n a n t s es t

    voulue pa r les

    auteurs

    mais

    pour

    quel effet ?

    • « Le lait

    tombe

    : adieu

    veau

    vache, cochon,

    couvée » (La Fontaine)

    • « Ilavai t envie de

    se

    Jeter à

    se s

    genoux. Un

    craquement se

    fit

    dans

    le couloir, il

    n osa.

    » (Flaubert)

    a. accélérat ion

    b. é c o n o m i e

    >- Solutions et explications p.

    6 2

  • 8/19/2019 Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

    10/98

    RÈGLES ET

    PIÈGES

    DE LA LANGUE

    FRANÇAISE

    Un peu I

    d analyse

    1 . D o n n e z

    la

    n a t u r e d e s m ot s e n

    c o u l e u r .

    « Le Proviseur

    nous

    fit

    signe

    de

    nous

    rasseoir. »

    (Flaubert, Madame Bovary)

    a. adjectif

    b.

    sujet

    c. groupe nominal

    2 . D o n n e z

    la

    n a t u r e d e s m ots e n c o u l e u r .

    Elle

    l a

    v u

    h i e r

    a.

    p r o n o m

    b. sujet

    c. d é t e r m i n a n t

    3. Dedans,

    sur, ni,

    quand, au

    fur

    et

    à mesure,

    dans,

    comme, « eh

    merdre

      » (Jarry), si, ou, que.

    T o u s

    c es m o t s s o n t

    i n v a r i a b l e s .

    R e t r o u v e z

    la

    c l a s s e

    grammaticale à laquelle ils appartiennent et rangez-

    l e s

    a u b on e nd r o it .

    • • •

    L AN A LY S E G R AM M A TI CA L E

     ^lle s intéïesse à la natale, à la folme et à

    la

    fonction

    d

    un

    mot

    : «

     dbonnez-moi

    votle

    pouls

      Wolléle). Pouls : nom commun

     natale), masculin singuliel   folme),

    complément d

    objet

    dilect du velbe donnel

      fonction).

    Jla

    natale

    d

    un mot est

    l

    infolmation

    fournie pat tout dictionnaile

    de langue, avant même la déj

    conjonctions de

    c o o r d i n a t i o n

    conjonctions de

    s u b o r d i n a t i o n

    Interjections

    >

    prépositions

    >

    a d v e r b e s

    >

    4 .

    D o n n e z

    l a f o n c t i o n d e s m o t s

    e n

    c o u l e u r .

    « il

    aperçut

    entre

    les

    branches un e

    lumière. »

    (Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes).

    a. groupe nominal

    b.

    complément

    d objet direct

    c. complément d objet indirect

    5 . D on ne z l a f o n c t i o n d e s

    m o t s

    e n c o u l e u r .

    « Notre cham bre, co mm e je l ai dit, était un e grande

    mansarde. » (Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes

    a.

    groupe

    nominal

    b.

    complément d objet

    direct

    c. attribut du

    sujet

    6 . D o n n e z

    la

    n a t u r e d e s m ot s e n c o u l e u r .

    Notre voyageur, voyant cette maison, pensa qu e

    l a v e n t u r e é t a i t t e r m i n é e .

    a. adjectif possessif

    b. pronom démonstratif

    c. d é t e r m i n a n t

    7 .

    D o n n e z

    la f o n c t i o n

    d u m o t

    e n

    c o u l e u r .

    « Sans avertir personne, j escaladai la voiture

    cahotante. » (Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes)

    a.

    a ttribut

    b. participe

    c. épithète

    8.

    Quelle classe grammaticale attribueriez-vous à

    chaque mo t

    en

    couleur

    ?

    a.  l a une grave crise de paludisme.

    b.  l délire grave, le mec I

    c.

    C est

    un genre

    de

    question

    qu e

    je ne me

    pose

    pas.

    d. Elle es t rentrée tard, genre minuit,

    e. l m fait :

    «c est

    mon problème», genre «j t ai rien

    d m a n d é ».

    t R ;

    V^

    a

    b.

    . La phrase suivante s interprète de deux

    manières, selon

    la

    classe grammaticale qu e

    l o n

    a t t r i b u e a u x

    m o t s .

    R e t r o u v e z

    le s d e u x

    interprétations possibles

     

    La

    belle porte

    le voile.

     • Solutions et explications p. 62

    M

  • 8/19/2019 Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

    11/98

    RÈGLES

    ET

    PIÈGES DE L

    LANGUE

    FRANÇAISE

    Un,

    une...

    d e s

    5

    haque

    époque

    est

    caractérisée par

    ses

    centres d intérêt. La réflexion

    sur la

    langue

    et

    le langage

    a été

    particulièrement florissante en Europe au siècle, ce qui nous vaut un changement souvent

    radical

    dans la

    terminologie

    grammaticale. Ainsi

    ce que l on

    appelle

    désormais la classe des déterminants permet de regrouper

    tous

    les

    mots

    qui

    servent à déterminer le nom dont l article n est que l un des représentants. Ceux qu on appelait

    les

    adjectifs

    possessifs

    démonstratifs numéraux

    indéfinis

    interrogatifs exclamatifs

    et

    relatifs

    sont désormais des

    d étermin an ts.

    1. Les

    déterminants

    suivants, le, tels, un, des, le,

    sa ,

    ce, ses, r, son, cette, ont chacun leur place dans le

    texte

    de

    Kafka. Certains

    se répètent. À

    vous

    de jouer  

    « K

    sentait

    bien que, malgré tous ... efforts pour

    suivre .. .

    pas

    de Barnabé, il

    l empêchait

    de marcher

    librement

    et

    qu e

    . .. d ét ai l

    aurait

    tout

    fait échouer

    même en temps ordinaire, surtout

    dans

    .. . ruelles

    comme

    celle où la

    neige

    l avait déjà paralysé ...

    après-midi

    et dont

    il ne pourrait

    jamais

    sortir qu e

    porté

    par Barnabé.

    Mais il chassait de

    . .. s ou ci s

    de

    ... esprit et... silence de Barnabé l encourageait ;

    s il se taisait, Barnabé lui-même ne pourrait qu e

    continuer à marcher en ... compagnie p ou r q ue

    . . . r e n c o n t r e

    e û t . . .

    b u t .

    »

    (Franz

    Kafka

    Le Procès, éditions Gallimard, 1965

    2.

    Rangez

    chaque

    déterminant au bo n endroit :

    ta, le premier, not re , vos, leurs, cette, quels, duquel,

    cent, un, aucun, quelques, quel,

    chaque,

    plusieurs,

    quelle, auquel, ces, tout.

    possessifs

    indéfinis

    > >

    d é m o n s t r a t i f s

    >

    n u m é r a u x

    interrogatifs ou

    e x c l a m a t i f s

    relatifs

    >

    3 .

    J a i a c h e t é d u c a fé . D o n n e -l u i d e l a

    t a r t e .

    C e s d é t e r m i n a n t s s o n t

    d e s

    :

    a .

    articles indéfinis.

    b. articles partitifs.

    c .

    ar ticles

    dé fi ni s .

    I 10

    4 .

    L e

    v ieu x

    m o t

    m a i n t

    e s t

    :

    a. un a d v e r b e .

    b. un ancien adjectif numéral.

    c.

    un d é t e r m i n a n t indéfini.

    V

    5. Beaucoup de, n importe quel, suffisamment

    de, moins de, trop de... Ces locutions

    sont

    de s :

    a . a d v e r b e s .

    b. d é t e r m i n a n t s indéfinis.

    c. locutions conjonctives.

    6. Dans la phrase Plusieurs enfants on t pris une part

    d e g ât ea u a u chocolat, le mo t en couleur est un

    d é t e r m i n a n t

    :

    a . indéfini.

    b.

    d émo n stratif.

    c. possessif.

    L I N G U I S T I Q U E

    S T R U C T U R A L E

    Jla pkïase est ïéduite à

    tiois

    «constituants »

    pWi

    une foïmule devenue célèlrie :

    GN + GV + (S PRÉP.),

    qu dfaut entendie comme gioupe nominal

    +

    gloupe

    vellral

    + syntagme plépositionnel autïe

    façon

    de

    désigneï

     

    complément

    ciïconstanciel

    dont les

    paîenthèses

    indiquent   caïactéle faculta tif

    Jde GN

    peut

    êtïe

    ïéduit

    à un nom

    voiïe

    un

    p ionom et le Gy à

    un

    seul

    vethe

    Solutions et explications p.

    63

  • 8/19/2019 Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

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  • 8/19/2019 Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

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    REGLES ET

    PIÈGES

    DE LA

    LANGUE

    ERANÇAISE

    Impossibles

    acco ïd s

    I

     £^r.

    et

    t

     xjuïn

    ^

    dit

    ou

    ^ diAent...

    u

    S

    i de temps à autre vous écoutez les conversations et focalisez votre attention sur

    l accord du participe passé, vous observerez un hiatus impressionnant entre l oral

    et

    l écrit.

    Vous serez surpris de

    voir

    que les gens

    cultivés

    ne

    font plus

    l accord à

    l oral.

    Vous

    entendrez

    une

    femme se

    plaindre

    que sonmari l a pris en

    otage, un homme

    politique, qu oucune personne ne prendra l Eurostar

    sans

    être soumis à un contrôle

    systématique. C est jusqu aux tournures réfléchies (sa robe s est pris dans la portière et

    à l accord

    des

    adjectifs qui

    sont

    menacés. La tendance

    est

    à l invariabilité. Influence de

    l anglais ? Qui sa it I

    1. Le verbe

    s accorde

    en genre et en

    nombre

    avec

    son sujet,

    tout

    le monde le sait. Mais quand

    il

    y a

    plusieurs sujets, les choses se compliquent. Que

    do it -o n d ir e

    selon

    vous ?

    a. L un ou l au t re v iendron t .

    b. L un ou l au tre v iendra .

    c. Ni l un ni

    l autre ne viendront.

    d. Ni l un ni l autre

    ne

    viendra.

    2.

    Que doit-on d ir e s elon vou s ?

    a. Une troupe de soldats sont venus en renfort.

    b. Une foule de partisans l a acclamé.

    3. Un infinitif, et même plusieurs, peuvent être

    sujets d un

    verbe.

    Que

    doit-on dire selon

    vous

    ?

    a. Exister, penser, résister es t le programme de ces

    jeunes contestataires.

    b. Exister, penser, résister sont le programme de

    ces

    jeunes contestataires.

    4.

    Pour

    quelles phrases

    doit-on

    faire l accord ?

    Réécrivez le participe comme il convient.

    J ai fait monter en

    bague

    une des pierres

    que

    tu

    m as

    (donner).

    C est un des romans les plus fantastiques

    qui a été (choisir)

    pour

    le prix.

    C est un fils ou une

    fille

    de Mme X qu on

    a (charger) de vous informer.

    Ce n  es t ni la carrière ni la célébrité que

    j ai (rechercher).

    I 12

    5. Quelles phrases contiennent des erreurs ?

    a. Davantage serait venu.

    b. La plupart des spectateurs a aimé la pièce.

    c. Laplupart des spectateurs ont aimé la pièce.

    d. Plus d un spectateur sont partis.

    e. Moins de deux spectateurs est parti.

    6. Quelles phrases

    sont

    correctes ?

    a. La moitié

    des

    pommes n est pas mûre.

    b. La moitié des pommes ne sont pas mûres.

    c. La moitié du tas de pommes a dévalé l escalier.

    7. Quelles

    phrases sont correctes ?

    a. Je suis la première qui l a vu.

    b. Je suis la première qui l ai vu.

    c. Tu

    es

    la seule qui l as su.

    d. Tu es la seule qui l a su.

    8.

    Voici un

    problème

    de pourcentages.

    Quelle

    phrase est

    correcte ?

    a. 6

    des

    consommateurs sont

    satisfaits.

    b.

    40

    du parti est opposé au projet.

    V

    9

    Accordez

    correc tement

    le s

    verbes

    pronominaux.

    a. Elle

    s est

    (emparer)

    de

    la lettre.

    b. M ^ de Vareux s est (souvenir) du

    jeune

    homme.

    c. Elle s est (méfier).

    d. Ils

    se

    sont (entraider).

  • 8/19/2019 Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

    14/98

    RÈGLES

    ET

    PIÈGES

    DE LA

    LANGUE

    FRANÇAISE

    10. Accordez

    correctement

    les

    verbes

    pronominaux.

    a. Elle

    s est

    (apercevoir) de son erreur.

    b. Ils se sont (douter) de quelque chose.

    c. Elles

    se

    sont

    (taire).

    11. Accordez

    correctement

    les

    verbes

    pronominaux.

    a. Ils se

    sont

    (raser).

    b. Elle

    s est

    (couper) les ongles.

    c. Elle

    s est

    (laver).

    d. Elle

    s est

    (laver) les mains.

    e. Ils se

    sont

      embrasser).

    12. Accordez

    correctement

    les

    verbes

    pronominaux.

    a. Les éclairs se sont (succéder) toute la nuit.

    b. Elles

    s en s on t

    (rendre) compte.

    c. La voiture qu il s est (acheter) es t superbe.

    d. Ils se

    sont

    (acheter) une nouvelle voiture.

    13. Accordez

    correctement

    les verbes impersonnels.

    a. Les dégâts qu il y a (avoir) sur les bâtiments sont

    du s

    à la dernière tempête.

    b.  l es t (arriver) de s messages de l étranger.

    c. La chaleur qu il a (faire).

    LE

    S A V I E Z V O U S

    ?

    J1

    acco icl

    du

    palticipe

    passé apiès

    le

    veïbe avoéi

    est coulant dés la (dkanson de Idoland. Iflais

    c est le poète Clément Yllalot  ^96-15 ^^)

    qui

    l afolmulé le

    pïemiel.

    Uaugelas,

    pal la

    suite,

    et

    les gïammailiens aplés

    lui

    en ont

    déclit avec un

    soin

    laffiné les mille

    et

    une

    exceptions.

    1

    5.

    Quel accord feriez-vous

    quand

    le participe

    passé es t suivi d un infinitif?

    a. Je

    l ai

    (entendre) chanter, elle a une voix superbe.

    b. Je connais cette histoire, je l ai (entendre) raconter

    à

    la ra di o.

    c. Elle a visité tous les musées qu elle a (vouloir).

    16. Faites l accord du participe passé

    d a n s c e s formules t o u t e s faites.

    a. (Passer) la surprise, Marie-Alix a commencé

    à

    s interroger

    b. les documents ci-(joindre)

    c. ci-(joindre) les documents

    d.

      Voir)

    les dégâts, le préfet a dépêché un

    émissaire à la capitale.

    17. Attention aux pièges : accordez comme il convient.

    a. les cent kilos qu il a (peser)

    b. les efforts que cela m a (coûter)

    c. Les trente-cinq ans que Mozart a   vivre) lui ont

    permis de composer une

    œuvre

    immense.

    d. les bêtises qu il a (faire)

    e. Elle l a (échapper) belle.

    18

    Ac c o r d e z c o rre c t e m e n t le v e rb e faire

    au

    participe passé.  l réserve souvent des surprises I

    a. Les cuivres brillent, elle les a (faire) astiquer.

    b. Quelle belle

    chanteuse

    elle aurait (faire) si

    s e u l e m e n t

    elle avait travaillé  

    c.

    Elle

    s est   faire) fort de me le prouver par a + b.

    19.

    Faites

    l accord

    qui

    convient.

    a.

    Malgré

    le peu d instruction qu il a

      avoir),

     l a réussi

    professionnellement.

    b. Le peu d expérience qu il a (acquérir) lui a été utile.

    14. La colonne A donne l exemple, la colonne B

    donne

    la règle.

    Reliez chaque règ le à so n exemple.

    A

    Des voitures, il en a

    tant

    (conduire)

    qu il

    s en

    es t

    lassé.

    2 J ai

    acheté

    de s livres,

    et

    j en ai (vendre).

    3 Jamais je n oublierai les choses qu il m en a

      dire).

    4

    II

    a remporté autant d affaires qu il en avait (apporter).

    B

    Enprécédé d un adverbe de quantité et suivi de la prép. de,

    moins de,

    autant

    de ; participe invariable.

    Si en est précédé d un COD, mais n a pa s d action sur le

    participe : accord.

    Quand l adverbe de quantité es t placé après en   participe

    i n v a r i a b l e .

    4 En, seul complément, es t COI: pa s d accord.

    Solutions et explications p. 64

    13|

  • 8/19/2019 Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

    15/98

    I

    REGLES

    ET

    PIÈGES DE

    LA

    LANGUE FRANÇAISE

    La

    récréat ion

    lltt

    é ï a i ï e

    G R A M M A I R E S D A U T R E F O I S

    i Leçon. — Les

    noms

    de personnes.

    A P P R E N O N S ••••••••••••••••••laaa.*.

    I Le père, la mère, les

    enfants

    sont des

    noms

    de per-

    • sonnes

    Observation et Langage. —1.Oùcespor.sonnes so ti-ouvonl-cflos?

    —•

    2.Com

    bien voyez-vous do persoii iies? — 3. ^'o nraezles . ~ 4. Ditc-s ce que fuit

    cfiacune trelles? — 5. Cette famille pourrait encore coniprendi-c d'auii'es

    personnes

    desquelles?

    L E C T U R E

    Le

    retour

    du père.

    EXERCICES

    I 3.

    Copions

    fit

    soulignons

    les noms

    de personnes.

    ieu/tà  éi.ûtiie

    /ùA:yÂaM.tA£^-^/U.ici/ciccTiÂ,^é de

    s. Copie on dictée.

    'yi 'vccccf.o^.

    '>9te'i yd

    At 77^enÀX^^: ̂ 7^t>n. Â^ie.

    L a p o rt e s 'ouvre : c'est

    le p è r e

    q u i r e n tr e

    d e

    l 'ate

    l i e r

    I l e s t tout

    h e u r e u x

    d e r e t ro u v er s

    f e m m e

    et

    s e s enfants . L a m èr e

    p r é p a r e

    le r e p a s ; le

    fils fai t

    s e s devoirs ;

    la

    fillette

    joue avec

    sa

    peti te

    s œ u r :

    « A

    table,

    s 'écrie la

    m a m a n ;

    la soupe

    e s t

    t rempéeI »

    lyCtÂÉ i-

    ûcccyie..

    G R A M M A I R E

    1. Lisons et copions. Voicides noms de

    per.

    J /

     2. Ti^ouvons d'autres noms de personnes : exercice oral.

    do nous ; à l 'école, — au village, —dans In rue...}.

    X P R E F A C E

    l'efprit de

    juPicfle

      de

    difiinc-

    tion eft partout a vraie

    lumiè

    re qui éclaire; dans ie dif-

    coursil cfl le trair qui diftin-

    gue

    l homme délicat

    de l hom

    me vulgaire.

    Pour

    aqiiérir

    la

    jufteiTc,

    il

    faut fe rendreun peu difficile

    fur lesmots; nepoint imaginer

    que ceux qu'on nomme [yno-

    vymish'foicnt danstoute lari

    gueur d'une

    rcflcmblauce

    par

    faite, cnforte que le fcns ioit

    auffi uniforme entre eux que

    l'eflla

    faveur

    entre les

    goures

    d'eau d'une

    même fouvcc. Car

    cnle.sconfidérant de près, on

    Verra

    que cette rcflcmb ncc

    ïi'embrafle pas toute l'étendue

      laforce dela

    fignification

    :

    qu'elle ne confilfc que dans

    i>.

    Vosabuiaire. — La famille ; noms de personnes,

    l illo so composedu père, de la mère, des fi ls et des fil les, des

    grands-parents. Elle comprend aussi les oncles, les tantes et les

    c o u s i n s

    0. Langage. Trouvons des noms de personnes.

    1. Sur la ronto do l 'ccoîe , jo l 'cncoi it re le fnctcur, la .. .. le s ... , e tc .

    i . Daus mou vil lage ou dans mon (juartier , i i ya uii corrfumiic.

    Nommez les owtrr ierj qui t rnvail lcBt le fer , — io bois, — t

    coQstruisent nos maisons, — qui nous {ouroiasent nos alimeuts...

    P R E F A C E

    xi

    lire idée principale, que tous

    énoncent,

    mais

    que chacundi-

    veilific à fa manière par une

    idéeacccûbire qui luiconftitue

    un

    caraéfere

    propre (îngu-

    lier. La rcfleiiiblance que pro

    duit

    l idée générale fait donc

    lesmotsfynonymes; ladif

    férence quivientdel'idéepar

    ticulière quiaccompagne l.i

    gé-

    néralc

    ,faitqu'ilsnelefont

    p.is

    parfaitement, qu'on lesdil-

    ringtic

    comme

    les diverfes

    nuances

    d'une

    même

    couleur.

    Je ne

    difconviens

    pas

    qu'il

    n'y ai t des occafions où il

    foie

    ai fcz ind if fé rent de

    choifir:

     mais

    ;c foutiens qu'il yena en.

    eorc plus où ils ne doivent ni

    ne peuvent figurer l'un poue

    l'autre, furtouc danslesouvrai

    •ÉTHOSE kcnvt D£

    ORUIlUaiS BT

    ItEJTUlÇilS

    U GRAMMAIRE

    NOUVELLE

    ET

    LE FRANÇAIS

    D E S P E T I T S

    fCtCM*

    Bafmittte

    de* Lpsiua et CalligBti

    LIBRAIRIE

    FERNAND NATHAN

    La

    Grammaire nouvelle

    et le français des petits,

    Librairie

    Fernand

    Nathan,

    1

    950.

    Synonymesfrançais, leurs différentes signification et

    le choix qu'il faut en faire pour parler avec justesse,

    abbé Girard, Imprimeriede la Veuve d'Houry, 1740.

  • 8/19/2019 Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

    16/98

    RÈGLES ET

    PIÈGES

    DE LA LA NG UE FR AN ÇA IS E

    a s c u L i n et

    r e m i m n

    e français

    écrit

    dont le

    premier document

    attesté date de 842 a subi

    bien

    des vicissitudes et des évolutions

    notamment au Moyen Âge. Acette époque

    l on

    écrivait

    encore

    tout à

    l

    main

    l

    tâche qui sera dévolue plus

    tard aux imprimeurs et aux éditeurs était alors essentiellement assumée par les clercs. Ces savants qui voyaient

    avec

    regret

    notre langue

    s éloigner de plus

    en

    plus du

    latin

    entreprirent de

    l

    «rectifier »

    pour l

    rapprocher de ses

    origines... Hélas en matière de langue

    est

    illusoire

    de

    légiférer. Orthographes savante

    et

    populaire

    ont

    donc

    cohabité et ainsi s est installée cette «cacographie »déplorée depuis le xvi® siècle I

    1

    Mas culin

    o u

    f éminin

    ?

    B a r r e z

    l intr us

    apogée anagramme

    O c t a v e é g i d e

    2. A tt ri bue z le

    bo n

    genre à c ha cu n

    de

    ce s noms.

    u n

    une

    u n une

    é b è n e

    épithète

    éloge

    a r m i s t i c e

    aérogare

    o a s i s

    alluvion

    o r i f l a m m e

     r ne

    a n t r e

    a n ic r o c h e

    stalactite

    o r b i t e

    équinoxe

    3 . Mas culin

    o u

    f éminin

    ? B a r r e z

    l intrus

    t e n t a c u l e

    aérol i t ^®

    e c r i t o i r e

    ^^té ris g u e

    h ltere

    LE S A V I E Z V O U S

    ?

    Pai la

    cilculatie

    du 6 maïs 1998. le gouveïne-

    ment

    a tégi

    la

    féminisation des noms

    de

    métieïs

    des

    titïes

    et

    des

    fonctions dans

    les

    usages

    offi

    tels

    et

    administïatfs. Xa

    ciiculaiîe

    ïecommande de

    dhe

    la

    ministïe

    l auteuie

    la

    pasteuïe.

    -V

    LU

    4. Certa ins h om on ym es ne

    sont

    différenciés

    qu e pa r

    leur genre. Pouvez-vous dire ce que désigne chacun

    d e u x ?

    a. un

    enseigne

    :

    b. une enseigne :

    c un

    a ria :

    d u n e

    a ria :

    e un c a r t o u c h e

    :

    f.

    u n e

    c a r t o u c h e :

    . t R r

    5. De quand date la première proposition de

    réforme de l orthographe ?

    a

    1 5 4 2

    b

    1 8 8 0

    c 1 9 9 0

    6 . D o n n e z le

    f éminin

    d e c es n om s d a ni m a ux

    a

    c o r b e a u

    :

    b d a i m

    :

    c. m a n c h o t :

    d. perroquet :

    e m o i n e a u :

    f. crapaud ;

    g.

    phoque

    :

    7 .

    D o n n e z

    le masculin

    d e

    c es n om s d a ni m a ux

    a c h e v r e t t e ;

    b

    c orne ille

    :

    c c h a m e l l e :

    d

    l ev r et t e

    :

    e h a s e :

    f. ois e lle :

    g. laie :

    Solutions et explications p. 65

    15 |

  • 8/19/2019 Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

    17/98

    RÈGLES

    ET PIÈGES DE

    LA

    LANGUE

    FRANÇAISE

    E n

    genïe

    et

    en KLOtYl

    1. Parmi ces mots, trouvez ceux qui ne s utilisent

    qu au pluriel.

    a

    en trailles

    b. e m b a r r a s

    c.

    frusques

    d. prémisses

    e c a t a c o m b e s

    2

    Quel

    e st

    l intrus

    ?

    a b ercails

    b.

    é v e n t a i l s

    c. gouvernails

    d mails

    f. pourparlers

    g. agrès

    h.

    é m o l u m e n t s

    i. appas

    j.

    annales

    e ails

    f.

    é m a i l s

    g. travails

    h.

    c h a n d a i l s

    3. Parmi

    ce s

    pluriels, lesquels

    sont

    corrects ?

    d é m a u x

    e.

    soupiraux

    a

    aspi r aux

    b.

    f e r m a u x

    c

    b a u x

    4. Reliez

    chaque

    expression au nombre de fautes

    qu elle contient... et corrigez-les

    t o u s l e s l u n d i

    0

    f a u t e

    d e s c u i s

    e t

    d e s n o n s

    1 f ut

    l s

    p o u r q u o i

    2

    f ut s

    des yeux de

    perdrij

    3 f ut s

    d e s c h e v a u x l é g e r s

    4 f a u t e s

    5

    Quelles so n t

    le s formes correctes ?

    a d e s

    vais

    b

    d e s v a u x

    c

    d e s

    é t a l s

    d d e s é t a u x

    e d e s id éals

    f.

    d e s

    i d é a u x

    6 Quels so n t le s intrus ?

    a. des aloyaux

    b. de s joyaux

    c d e s

    s a r r a u x

    I

    d

    d e s

    é t a u x

    e d e s

    b o u c a u x

    f. d e s

    l a n d a u x

    E X C E P T I O N S

    noinlj ieLix mots

    grammaticaux

    sont invaiia-

    Ues :

    les

    adverbes

     sauf

    toutA les prépositions

    les conjonctions

    les

    interjections

    quelques

    pronoms

    et

    déternrinants.

    Parmi

    les

    noms

    les

    notes

    de musique l

    nom des mois

    les

    points

    cardinaux les noms déposés les noms qui se

    terminent par s le sont aussi.

    7 Quelles so n t le s formes

    correctes

    ?

    a

    d e s

    é m e u x

    b

    d e s é m e u s

    c.

    d e s

    c a m a ï e u x

    d e

    bleus

    d

    d e s

    c a m a ï e u s d e b l e u s

    e

    d e s

    e n f e u s

    f. d e s e n f e u x

    8

    Les

    noms propres sont

    en principe invariables.

    Cependant, les noms de population {les Italiens) et

    les noms de zone géographique peuvent être au

    pluriel {les Alpes). Cherchez l erreur.

    a les M ar tins

    b. les B o u r b o n s

    c

    l es t ro is H o r a c e s

    d.  l y a deux Provences.

    e. Toutes les Sorbonnes

    sont empoisonnées

    de

    r é f u t a t i o n s

    •V

    ^ 9.

    De

    quand date lapremière

    grammaire

    française écrite en français ? En connaissez-vous

    l a u t e u r

    ?

    a

    1 4 9 6

    b

    1

    5 5 0

    c 1 6 4 5

  • 8/19/2019 Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

    18/98

    RÈGLES

    ET

    PIÈGES

    DE LA

    LANGUE

    FRANÇAISE

    10. Reliez

    comme

    il convient adjectifs masculins et

    substant i fs

    un c h o u

    b al ai s

    un fe u

    a rs i n

    un r u b i s

    aquilin

    du b o i s

    cabus

    des

    yeux

    c rossé

    u n v in

    grégeois

    u n nez

    m a d é r i s é

    un abbé

    va i rons

    11.

    Voici trois adjectifs du vocabulaire médical.

    L un

    e s t

    masculin e t féminin le s

    deux autres

    sont masculins. Associez-les à la partie du corps

    qui convient. Attention, il peut y avoir plusieurs

    combina i sons  

    t a l u s

    bote

    d i c r o t e

    hanche

    pouls

    pied

    BON EN ORT HOGRA P H E ?

    oïtkogïapke

    lexicale celle

    des mots dépend

    de la mémoàe

    et

    de l attention qu on a kien

    voulu

    p iêteï à

    l

    fo rne

    des mots.

    Iflais les

    fautes

    suï

    le pluïiel et la

    conjugaison

    sont des

    fautes

    de

    gïammaiïe

    qu on peut évitel simplement en

    appliquant

    les

    ïègles d

    accoïd.

    12. Parmi

    ce s

    adjectifs, lesquels ne peut-on pa s

    mett re

    au f é m i n i n

    ?

    a.

    fa t

    b.

    sau r

    1

    3 . Quel e s t l intrus

    ?

    a. d i v e

    b. palière

    c.

    pers

    d. c h â t a i n

    c. bréhaigne

    d. musagète

    14 . Parmi ces accords, lesquels

    sont

    corrects ?

    a.

    une

    demie-heure d.

    une

    heure

    et

    demie

    b. une demi-heure e. nu-pieds

    c. une heure et demi f. nus-pieds

    1 5. On di t

    d une

    brioche qu elle

    est

    :

    a. r a s s i s e .

    b. r a s s i e .

    c .

    r a n c i e .

    V

    16. A quel domaine l adjectif féminin peu

    habituel ubérale appartient-il ?

    a. la

    m é d e c i n e

    b.

    la chasse

    c. l architecture

    17. Les adjectifs de couleur en français sont réputés

    pour être d un accord difficile. Pourtant,

    il

    y a deux

    règles simples à retenir. Quels sont les accords

    f autif s

    dans

    la

    liste s u i v a n t e

    ?

    a. des chemises brique

    b. de s

    eaux turquoises

    c.

    des robes

    rose

    orangées

    d.

    de s

    papiers ivoires

    e.

    de s

    capucines

    oranges

    f. une pierre turquine

    g. de s pivoines incarnates

    18.

    Barrez les adject ifs qui font leur pluriel en -als

    e t

    non

    p a s en

    -aux.

      n l

    géni l

    b r u t

     l

    f in l

    vertic l

    n a v a l

    men ta l

    t o n a l

    gl

    ci l

      9 Y a-t-il u ne e rr eu r ?

    a. l enseignement laïque

    b . l ha bi t laïc

    c. l école laïque

    Solutions et explications p. 6 6

    I

  • 8/19/2019 Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

    19/98

    RÈGLES

    ET

    PIÈGES

    DE LA LANGUE

    FRANÇAISE

    Ils

    ï e s s em

    men t

    « - Pour Caen quelle heure ?

    -

    P ou r o ù

    ?

    - Pour

    C a e n

    I

    - Commentvoulez-vous que je vous

    dise

    quand

    si je ne sais pa s où ?

    - Comment, vous ne savez pa s où

    e st

    C a e n ?

    - Si vous ne me le dites

    pa s

     

    - Mais

    je

    vous ai dit Caen

    -

    Oui,

    mais vous ne m avez pas dit où »

    Raymond Devos

    Ambiguïtés et équivoques

    J

    u grand dam des logiciens, la langue regorge d ambiguïtés,

    dues à la fois à la polysémie et à l homonymie - homophonie et

    homographie - ce qui nous vaut,

    dans

    la vie courante, nombre

    de quiproquos et de malentendus. Que ne manquent pas d exploiter,

    pour notre plus grand plaisir, humoristes, poètes et écrivains. Tout le

    monde connaît l irrésistible échange entre l employé du chemin de fer

    et un passager, écrit par Raymond Devos. Celui-ci qui, selon

    se s

    dires,

    «cherch[ait] tout le temps l autre face du mot » a tiré les conséquences

    de ce s ambiguïtés jusqu à l absurde.

    1. Quelle es t la bonne

    orthographe

    ?

    a. Ça m énerve 1

    b. J aime çà.

    2 . Q ue

    doit-on

    écrire

    ? Cherchez

    le s erreurs.

    a. le jour ou tu viendras

    b. Où

    m e m m è n e s - tu

    ?

    c. J ules o u Ji m

    d. Viens-tu o ù

    r e s te s - tu

    ?

    DES LETTRES E T DES SONS

    _ l ya

    plus de vingt-cinq

    o itkogïaphes du son

    ÏC/

    en

    fiançais

    : v-in,

    im-ku,

    v-ins,

    v-int,

    v-int, inst-mct, v ingt,

    hein

     , s-ein,

    c-eint,

    s-eing,

    s-ain,

    s-aint,

    païp-aing,

    d-aim,

      il/elle)

    v-ainc,

    moy-en,

    conti-ent, tk-ym,

    s-yn-tkèse,

    un ^Jdun

    empi-unt, tfl-eung-sui-

    JloUie.

    Id-eims,

    à j-eun, paif-um...

    ddt ne

    pailons pas

    du un de lundi gui

    oppose le

    Sudau

    Tloid

      J.e

    fiançais peut

    s

    enoigueilliï

    d

    avoii

    l

    une des oitkogiapkes les

    plus

    difficiles

    au inonde,

    qu

    un

    kon

    élève

    met

    une

    dizaine

    d

    années

    à

    acquéiii

    1

    * Nous adaptons làun exemple donné par MarinaYaguellodans son livre

    Histoiresde lettres, te Seuil,coll. « Point virgule », Paris, 1990.

    I 18

    3. Quand ou quant ? Complétez.

    a. .. . à mol, je vais bien.

    b à minuit, j entendis sonner à la porte, je tremblai.

    c. ... aux enfants. Ilsjouent sur la plage.

    4. Quel e st

    l intrus ?

    a.  

    es t

    près

    de se

    fâcher.

    b.

     

    a la main prêt du porte-monnaie.

    c.

      es t

    près à partir.

    d.   habite prêt de chez mol.

    t iRr

    5. Depuis quand a-t-on adopté l orthographe

    de

    l Académie française dans les écoles ?

    a . 1

    6 9 4

    b.   793

    c.   8 33

    6 .

    Quelles

    sont le s

    formes

    correctes

    ?

    a. Quoique tu dises, elle me plaît.

    b. Quoique je ne l aime guère, je viendrai.

    c. J irai, quoi qu e tu en

    penses.

    d. Quel qu e gentil qu il soit.

    e. Quelque soit votre intérêt pour elle.

    f. Quels

    qu e

    soient les enjeux.

    7 Cherchez

    l e r r e u r .

    a. On a pas le temps.

    b. O n e s t e n

    retard.

    c.

    O n a va it

    le choix.

  • 8/19/2019 Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

    20/98

    RÈGLES

    ET

    PIÈGES

    DE LA

    L AN GU E F RA NÇ AIS E

    8. Le nom de la fleur et celui du p ar fu m

    commencent de la même façon. Finissez les mots.

      r

    b. ar

    9. Il

    suffit d une seule lettre

    pour qu e

    cela vous

    coûte

    c he r I L un

    désigne

    une contravention et

    l autre, un

    fruit.

    À vous de retrouvez leurs noms.

    a.

    a m

    de

    b. am..

    de

    10 . Mon premier signifie « donner » mon second,

    « o uv rir la

    b ou ch e p ar

    réflexe,

    de

    sommeil,

    de

    faim ou d ennui », e t m on d er ni er , « rêvasser ».

    Complétez.

    a. b e r c. b r

    b. b

    e r

    11.

    L un est le suppl ice, l autre est le supplicié.

    Complétez.

    a. marty b. marty

    12.

    Ne

    nous y

    trompons

    pas. À une lettre près, on

    verse

    de

    ce qui ne dure

    qu un

    an à la s ca to lo gi e.

    Complétez.

      n

    .1

    b. a n .

      EV INETTE

    Vin sot, monté

    sut

    un cheval, poïtait

    dans

    un

    petit

    seau le sceau du toi. jLe chevalfait un saut

    et

    /letrwaso/

    tomhelnt] à

    tette.

    Ou

    est-ce

    qui tornhe ?

    •neas jiojjsj : ssuodsy

    1 3. Le premier

    désigne

    la cui sse

    de s gros

    gibiers,

    le

    s ec on d, u ne pièce

    du veau

    de

    boucherie,

    entre

    queue

    et rognon. Complétez.

    a cuiss b. cui ss

    14.

    Une

    erreur classique

    : ne

    confondez

    pa s

    la

    locution

    adverbiale

    qui

    veut dire

    « à qui mieux

    mieux »,

    e t

    le nom

    d un vilain sentiment

    d e

    jalousie...

    a . a I e n v . . b. l env..

    QUE L QUE S RIMES

    RICHES

    A L ŒIL

    J1

    kumicùté

    des

    istlim.es

    7 e vaut iien pouï les astlunes. C-ouïteline)

     

    Jles poules

    du

    couvent

    Ont des œ ufs qu elles couvent.  C-ouïteline)

    dJout v^ai poète tient

    ^fiseï le quotient

    2)e

    ceux qui

    halljutient.

      ^.

    Allais)

    15. Trouvez cinq homophones de raie 3^ personne

    du singulier du verbe rayer). Le son [e], selon les

    locuteurs, est o uv er t o u fermé.

    a

    r...

    b.

    r..

    c r...

    d . r.

    e

    r

    16. Trouvez six homophones

    de

    lès comme dans le

    nom

    de cette

    commune

    : Joué-lés-Tours).

    a .

    I.

    b. I

    c.

    I.

    d . I..

    e .

    I.

    e ue i

    cIb IgT-Ib

    .

    o Eencldclt et t eni B ri

    Xumouieii x

    c|ui

    éciit

    en

    fhe ven ie ci eau

    ntein de [u nùèie

    .;£e

    de isali

    X a I

    tie pa

    ^

    a

    moi

    tête

    en

    t ail,

    niou

    Atout de

    tmxt e Li.

    ji Ldu

    toujouii

    Maurice Carême, Le Mot de

    cocagne.

    1963,

    ©

    Fondation Maurice

    Carême

    Solutions et explications p. 67

    19|

  • 8/19/2019 Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

    21/98

    RÈGLES  T

    PIÈGES DE

    L LANGUE

    FRANÇAISE

    Des

    points

    e t d e s

    a c c e n t s

    X

    usage

    des signes

    de

    ponctuation

    s est

    progressivement mis en place

    à

    partir

    du Moyen Âge

    La

    valeur

    conventionnelle

    des

    signes

    a

    évolué

    :

    ainsi le

    point-virgule

    était un marqueur

    de

    fin

    de paragraphe.

    Jusqu à

    la

    période classique

    la

    ponctuation a

    surtout servi

    à

    guider

    la

    lecture

    à

    haute voix signalant au lecteur

    où  

    devait reprendre

    haleine

    La

    ponctuation syntaxique logique telle que nous

    la

    connaissons aujourd hui

    s est

    fixée

    au

    X ® siècle, La notation des accents,

    qui

    transcrivent la prononciation s ébauche au xvi® siècle, mais nesera définitivement

    adoptée - en particulier l accent grave- qu à partirdes éditions de 174 0 et de 1

    76 2

    du Dictionnaire de l Académie.

    1. Complétez la liste

    des

    signes

    de

    ponctuation

    utilisés en français. Il en manque six

    la virgule le point-virgule, le deux-points, le point.

     

    4 .

    5 .

    6 .

    2. Qu e marque la ponctuation dans cette célèbre

    phrase extraite de VÉducation sentimentale de

    Flaubert : «À mon âge I Lui I Frédéric  ... » ?

    a.

    l agacement

    b. l indignation

    c. une grande émotion

    3. Ces mots ont-ils perdu leur accent circonflexe ou

    n en ont-ils jamais eu ? Corrigez seulement s il le faut.

    a. a b i m e

    e.

    bâillon

    b.

    zone

    f.

    b o i t e r

    c. goitre g. brailler

    d. faite h. ragoût

    4.

    P on ct ue z c e t ex te d e Guizot auteur d e la loi

    de

    1833

    qui a rendu obligatoire l orthographe de

    l A c a d é m i e

    dans

    tou t e s

    les

    écoles I

    Je te ferai encore la guerre sur la ponctuation il n y en

    a point ou presque point dans tes lettres dè s qu e tu as

    compris ou fait une chose tu ne t arrêtes

    pas

    du tout tu

    veux

    passer

    à l Instant même à une autre voilà pourquoi

    I 20

    tu ne ponctues

    pa s

    toute ponctuation virgule ou autre

    marque un repos de l esprit un temps d a rrêt plus ou

    moins long une Idée qui est

    finie

    ou suspendue et qu on

    sépare de celle qui suit

    5. L accent circonflexe

    permet

    de distinguer des

    homonymes. Retrouvez l autre mot de la paire, avec

    son s ens

    t a c he  

    m a t i n ^

    pâle

    r ôde r

     

    f o r ê t  

    6. Rétablissez le

    tréma

    sur ces

    mots . A tten tio n

    l un

    d eux n y a p as d ro it I

    ciguë

    ambiguité

    homogénéité iambe

    égo i s t e

    capi ia tnaum

    V

    7.

    Les mots allègrement, allégement,

    événement médecin

    comportent des

    accents

    aigus. Pourquoi

    ?

    a. La prononciation a évolué et l accent es t resté.

    b. C est un reliquat du passé, de l époque où

    l on n utilisait pas encore l accent grave.

    c. L accent aigu

    es t ici

    conforme à l étymologie.

    Solutions et explications p. 68

  • 8/19/2019 Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

    22/98

    RÈGLES

    ET

    PIÈGES

    DE LA

    L AN GU E F RA NÇ AIS E

    r é c r é a t i o n

    H I S T O I R E D A C C E N T S

    Le tréma es t inventé au

    siècle pour différencier la pro

    nonciation de deux voyelles qui se suivent quand elles

    forment un hiatus, comme dans aëré, poète, goéland,

    troène. Ce tréma sera remplacé plus tard par un accent,

    aigu ou grave. Au xvf siècle, on crée l accent aigu pour

    différencier le e muet du é - qui met presque deux

    siècles pour s affirmer- ainsi que pour marquer l apos

    trophe ; l accent grave pour noter le e ouvert, et le cir

    conflexe, réclamé depuis 154 0 pour remplacer l s de

    vant consonne comme dans

    asme

    asne, blasmer, teste,

    et qui ne se prononçait plus déjà en ancien français. Le

    circonflexe va être utilisé aussi pour noter de s voyelles

    longues que l ancienne orthographe redoublait, comme

    aa dans cage devenu âge, ou ee dans beeler devenu bê

    ler. Mais il faudra

    attendre

    le s éditions de 1

    7 4 0 et

    de

    1

    762

    du Dictionnaire de l Académie pour

    qu e

    le

    système

    d accentuation tel que nous le connaissons aujourd hui

    soit définitivement adopté.

    Dans

    le

    texte de

    Robert

    Estienne

    on

    co n state l ab s en ce

    d accents, les deux aa de aage qui seront remplacés par

    le circonflexe. Laponctuation n est pas très différente de

    celle d aujourd hui, à l exception de l usage des deux-

    points.

    PO

    VR

      que

    la

    profc Son de noftr art nous enhoftcafaire toùfipurs quel

    que

    chofc qui

    foit

    vtile ertgeneral

    a

    tous ceulx qui entendent

    au

    faid

    des

    lettres:

    oupour le

    moins

    duifant aux apprétiz

    pour

    Idquelz

    il

    fault d autat

    plus

    foigner.quilz ont greigneur

    befoingde

    fccours.que ceulx

    qui

    ont acquizquel

    que ruze,

    peiwent

    d eulx

    mefmes.fans l aide d autruy.paffer

    par

    les deftroidz

    de

    la

    langue LaîinevA cefte caufe après auoir

    mis

    en lumière

    le

    grad Threford'i,

    celle

    langue, lequel peult

    feruir

    atoutes

    gens de quelque

    hault fcauoir qu ilz

    foyentgarniz-.nous auons mis cueur ar

    entente

    au foulagernent de

    la

    ieuneffe

    Francoife,

    qui

    eft

    fur fon

    commencement

     

    bachelage de

    litèrature. Si leur a-

    uons faiddeuxliures: L ung

    commenceant parles

    motz Latins defchifffez en

    François: qui

    fut

    publie

    des

    ranneeprecedente. L autre eft ceftuy cy

    qui

    va pre

    nant les motz de la langue Francoife, les mettant aptes en

    Latin tout

    au plus

    près qu il

    f

    eft peu faire. Et pource

    que

    noftre exploid

    ha

    fon

    adrelTe atoute

    maniéré d enfance,d aage,de

    fcauoir,çu

    de tous les deux:nous

    les

    prions fî quel

    que chofe f y trouuc

    autrement

    qu a

    point, qu ilz le vueillent excufer :

    penfant

    que

    ce

    n eft que lepourtraid,8{

    par

    maniéré

    de

    dire,renfance defdiâz

    liures

    qui

    commencent

    tout

    premièrement aparler.Lefquélz,efpoir,feront fond

    le

    temps

    aduenir de plus

    riche langaigc,mienlx aloye, de meilleur coing qu ilz n'onta

    prefent:au plailir

    delESVSCHRiS

    T,lequel

    vueille donner

    accroilTement

    de fcauoir

    a

    la ieuneflê. Si

    perfedion

    a

    ce

    que nous auons

    encommence

    a

    fon

    honneur Si a leur vtilite.

    Le texte

    de Pierre

    Richelet c i -d e ss o us d o n ne un

    exem

    ple de la ponctuation

    ainsi

    que de l accentuation à la fin

    du xvii siècle : batlstere, batéme, colère, mélancolie, revuè,

    tr é s o r .

    Préface du Dictionnaire français

    de Pierre Richelet 16 8 0 .

    A V E R T I S S E M E N T

    compagne

    cela de

    quelques

    proverbes, au Cas

    que

    fur

    le

    mot

    ilVen ait eii dcfaifonnables,

    on

    amarqué fi lemot eft. un ter

    med art,

    s'il

    eft

    vrai

    qu'il en foit un.

    Touchant fOrtographe

    , ona

    garde un milieu,

    entre

    l'an

    cienne, S; celle qui eft toutà fjit

    moderne,. qui

    défigure la

    Langue. On a feulement retranché de pluiieurs mots les let

    tres qui ne rendent pas les mots méconnoilEibles

    .qu.ind

    elles

    en

    font

    otées

    , qui ne fe.pronom^ant point, einbaraffent les

    Etrangers

    la

    plu-part

    des

    Provinciaux.

    Ona

    écrit

    avocat,lsa-

    tiftere ,bâtéme,colère, mélancolre, plu,reçu,

    revuéixifanne,

    trefor,

      nonpas advocat,

    baptiftere,baptême,

    cholere,mc-

    lanchobe-ipleu,

    reccu, revcue, ptifane, threfor.

    D.ins la

    même

    vue on

    retranche

    l s qui fe trouve après

    un

    e

    clair;

     

    qui

    ne fe prononce

    point, 6e

    on .met un accent

    aigu

    fiir

    l é clair qui acçompagnoit

    cette s:li

    bien que préfentement

    on

    écrit dé(i.ain,

    détruire,

    répondre, 6e

    non

    pas

    dcfdain, deftruire,

    lefpondre.

    On

    rétranclrc

    anfti./'r

    qui fait

    la

    filabe longue

    , 6e

    qui

    ne

    fe

    prononce pointe,

    foit

    que ceues,fe

    rencontre

    avec un eouvert,

    ou .avec

    quelque

    autre lettre, 6ie on marque ceteoucette

    autre

    lettre

    d .un

    circonflexe

    qui montre

    que

    lafilabe clïlongue. On

    écrit Apôtre, jeûne,

    tempère,

      non

    pas

    Apcftre, jcufnc ;

    tem,

    peftc.Cette dernière fiçon d'ortographier

    eft

    comeftée.Nean-

    moins,

    parce

    qu'elle empêche

    qu'on

    ne

    Ce

    trompe

    a

    la

    pronon

    ciation

    ,  ; qu elle eftautorifée par d habiles gens, j ai

    trouvé

    à

    propos d e la fuivre fi ce n'eft àTcgard

    de

    certains mots qui font

    è

    nuds lorfqu on

    Cn a

    oté quelque lettre qu'on ne les recon-

    noit pas.

    A

    l'imitation del'îlluftre Monfieur d'Ailancourt, Piefucede

    '^cididc. Apophtegmes des

    Anacn's,

    Marmol,

    6cc. 8d

    de quel

    ques Auteurs

    célébrés,

    on

    change

    prefque toujours [y grec en

    i

    limple. On retranche

    la

    plij-part des lettres doubles

     

    inufi-

    les qui ne défigurent pas les mots, lorfqu'elles

    ienfont

    rctrat».

    chées.

    P r éf a ce a u Dictionaire francoislatin

    de

    R o b er t E s ti e nn e

    1 5 3 9 .

    21 I

  • 8/19/2019 Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

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    RÈGLES

    ET

    PIÈGES

    DE LA L AN GU E F RA NÇ AIS E

    Toutes les façons

    d écrire an son

    out le monde le sait, le français ne s écrit pas comme   se prononce.

    L italien

    le portugais, l espagnol, le russe même sont beaucoup

    plus

    faciles à cet égard. Le français écrit entre les xii= et

    xiii^

    siècles,

    était pourtant assez proche de la langue orale. Mais en

    plus

    de mille

    ans d histoire, chacun a apporté sa touche au tableau actuel : clercs,

    imprimeurs, écrivains... et si Montaigne pouvait écrire à sa guise aporter

    ou apporter, assubjectir ou assujectir, famé ou bonne

    femme

    outils ou

    utils..., nous n avons plus aujourd hui la même liberté.

    Essais de messire

    Michel

    de Montaigne ... livre premieret second. Bourdeaus,

    impr.

    de

    S. Millanges, 1580. ©

    BnF-Gallica

    FRBNF30967148.

    J \

    D T.

    N

    r \ io NK

    1. En finale, le

    son

    [o] ou o « fermé »

    peut

    s écrire

    -au comme

    dans

    landau

    -eau comme

    dans

    bateau... mais il y a encore neuf autres façons de

    l écrire. S au r ez- v o u s

    le s

    t ro u v e r

    e t d o n n e r

    au m o i n s

    un

    exemple

    de

    chaque ?

     

    2 .

    3 .

    6 .

    7 .

    2. Dans

    ce s

    mots, le so n [e]

    n es t p as

    écrit comme

    il

    devrait

     

    Retrouvez

    la

    bonne orthographe

    de

    chacun

    a. guei : f hêne :

    b. taite : g. père :

    c. quet : h. billai :

    d .

    esné

    : i. s u c c a î :

    e. craipe : j. paygne :

    3. Rébus : Au

    vainqueur

    d Austerlitz.

    i

     far- /<

    .1

    ddàni}£S

    diCi

    A

    P À I LÎ S

    C h : i

    Abe-l i-AxGi.Li

    f-R

    premier iiaocrà; laoo iJ

    Satie Ju

    d

    4. Le grammairien Louis Meigret n eut pas de

    succès avec sa réforme d orthographe. Pourtant

    il e ut d es successeurs inattendus.

    Qu i

    ?

    a. M a l h e r b e

    b. Bo i l eau

    c.

    le s

    Précieuses

     

    T rouvez

    l intrus .

    a.

    bruyamment

    b. apparemment

    c. prudemment

    d .

    ém i nam m en t

    e.

    s o l e n n e l l e m e n t

    f.

    i n c e s s a m m e n t

    6. De ce s quatre mots, seuls

    deux

    sont corrects :

    lesquels ?

    a. ae r opage

    b.

    aréopage

    c. caparaçonne

    d.

    carapaçonné

    7

    L e tt re s m ê l ée s : remet tez e n ordre le s l e t t r e s

    de chacun de ce s mots, qui sont autant de façons

    d écrire le

    so n

    [ê].

    a. tiran ; d. myth :

    b.

    t r a c i n e

    : e.

    t e n c i u r e v

    :

    c. plemis :

    f

    ranxyl :

    8 .

    Poètes à

    vos rimes

    I Un seul

    et m ê m e

    son

    termine

    les

    mots

    suivants. Lequel ?

    Complétez avec

    la bonne graphie.

    a. vi d. n

    b. qu e. f

    c. bl f. gu

    2^ Solutions et explications p.

    69

    23 I

  • 8/19/2019 Connaissez-Vous La Langue Française LE MONDE

    25/98

    «

    RÈGLES ET

    PIÈGES

    DE LA

    LANGUE

    FRANÇAISE

    V o u s

    a v e z d it

    2

    conjugaison

    ?

    ans le discours^ tous les temps sont possibles, sauf un, l aoristeL banni

    aujourd hui

    de ce

    plan d énonciation alors qu il

    est la

    forme typique

    de

    l histoire.  l

    faut

    surtout

    souligner

    les

    trois

    temps

    fondamentaux

    du

    discours

    : présent, futur, et

    parfaitL

    tous les

    trois exclus du récit historique sauf le plus-que-parfait). Commun aux deux plans est l imparfait »

    Émile

    Benveniste, Problèmes de linguistique

    générale, Gallimard, coll

    «

    Tel »

    1966.

    Voici

    quelques subtilités du

    français

    écrit que nous

    proposons

    à votre

    sagacité, certaines

    pour la

    difficulté

    qu elles présentent, d autres simplement pour la beauté des «abolis bibelots d inanité

    sonore » (Mallarmé).

    1. Le discours

    es t

    la langue telle

    qu elle s exprime

    à l oral.

    2.

    L aoriste

    es t

    le passé simple,

    absent aujourd hui

    de

    l oral.

    3. Passé composé.

    1. Selon vous, combien y

    a-t-il

    de verbes en français ?

    a. 2

     

    b. 5

     

    c.

    1

    2. Combien y a-t-il de modes dans la conjugaison

    des

    verbes

    français ?

    a . 3

    b. 2

    c .

    5

    3. Je l ai eu fait, j ai eu mangé en dix minutes,

    quand

    elles ont

    ét é

    parties... Le

    temps

    auquel ces verbes

    sont

    conjugués est :

    a . compose

    b. simple.

    c.

    surcompose

    4. Àquel groupede

    conjugaison

    ces verbes

    appartiennent-ils ? Reliez

    comme

    il convient.

    v vr

    croi re

    dépecer

    f leu r ir

    défaillir

    c o n n a î t r e

    r evêtir

    h a ï r

    rougeoyer

    menti r

    1 groupe

      ®

    groupe

    3 groupe

    5. Futur ou conditionnel ? Complétez la

    forme

    verba le

    a. C est une méthode qu e Je dira... archaïque.

    b. C est un garçon, Je dira... , prometteur.

    I 24

    JOLI S U B J O N C T I F

    «^ïianne,

    ma

    sceui,

    de quel amoui Irlessée

    Vous mouîûtes aux

    boïds

    où vous fûtes laissée ?

      ïdacine, V\iéd\e)

    6. Dans ce

    passage de

    L Après-midi

    de

    Monsieur

    Andesmas de Marguerite Duras, donnez les temps

    des verbes

    en c o u l e u r .

    «  l avait péniblement atteint la plate-forme, en marchant

    comme elle le lui avait conseillé, prudemment, d un pas

    égal. Elleeû t chanté pareillement dans la fraîcheur d un

    soir ou d une nuit, dans d autres régions, ailleurs. Où

    n aurait-elle

    pas

    chanté

    ? »

      Éditions Gallimard,

    1962)

    7.

    Q u el le s f o rm e s

    sont correctes ?

    a .

    il c l ô t

    b. il e n c l ô t

    c .

    nous

    enc lo son s

    d. vous

    closez

    e . il s c l o r o n t

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    RÈGLES ET PIÈGES DE LA

    L ANGUE

    ERANÇAISE

    8. Combien de / ?

     

    n est pas toujours évident de

    conjuguer un verbe à la V® personne du

    pluriel

    de

    l imparfait et du subjonctif présent ce sont les mêmes

    formes . Écrivez correctement les

    formes verbales.

    c r e e r

    : c r i e r :

    é t u d i e r

    : voir :

    s a l ue r :

    cueillir

    : ...

    jouer : fuir :

    payer :

    nettoyer

    :

    pleurer : rire :

    9. L impératif est un

    mode

    :

    a. personnel, b. semi-personnel, c. non personnel.

    10.

    La forme

    verbale

    interrogative avec inversion

    du suj et Pensé-je ?

    es t

    :

    a. une forme qui vient de l ancien français.

    b. un présent de l indicatif.

    c. une f aute d or thographe.

    11.

    Reliez les

    formes

    à l infinitif qui

    convient

    :

    seoir

    1, « a lle r bien

    »

    ou

    seoir

    2, « siéger

    être

      ss i s

    ».

    il

    sied

    il

    seyait

    tu

    s ieds

    sé n t •

    seyant •

    il s i ée •

    il s s i éent

    s e o i r 1

    seo i r 2

    1 2. Co mp lé te z le t ab le au , en prenant

    garde

    aux

    pièges

    I

    13. Un verbe, deux participes passés. Comment les

    é c r i v e z - v o u s

    ?

    a. C est un jour {bénir

    b. C est une région bénir)

    c. C est du pain bénir)

    14 . Conjuguez ces verbes à la   ® personne du

    singulier du subjonctif imparfait. Quel est l intrus ?

    a. haïr b. finir c. acquérir

    1 5.

    Qu est-ce qu un

    v er be « défecti f » ?

    a. un verbe à un

    t em ps p as sé

    b. un verbe qui n est pas conjugué à tous les temps ni

    toutes

    les

    personnes

    c. un verbe qui ne se conjugue qu à l actif

    1 6 .

    Retrouvez l infinitif d e s

    v er b es

    d e

    ce s

    formules

    bien

    connues

    a.   appert

    b. Ci-gît

    c.

    P e u m e

    ch u t

    d.   me fiche la paix

    17 .

    De quel verbe vient le participe

    passé

    issu ?

    a.

    is s eoir

    b. issir c.

    issoire

    18. On connaît l expression :

    sans

    coup férir.

    Àquels temps ou mode ce verbe

    défectif est il

    encore

    employé,

    outre

    l infinitif ?

    a. à l indicatif présent

    b. au participe

    présent

    c. au participe

    passé

    pers. sing.

    indic. présent

    1 ° pers. pl.

    indic. imparfait

    1 pers. sing.

    indic. f u t u r

    3° p er s. s ing .

    subj. imparfait

    1 pers. pl.

    subj. imparfait

    bouillir

    m o u r i r

    défaillir

    s a v o i r

    va l oi r

    m o u v o i r

      sseoi r

    t

    m o u d r e

    bruire

    Solutions et explications p. 70

    25

    I

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    27/98

    RÈGLES

    ET PIÈGES DE LA LANGUE FRANÇAISE

    Des temps /

    à

    concoïde ï

    C

    ette expression de «concordance des temps

    » pour

    qui a transpiré sur la grammaire de Gaston Cayrou, évoque

    irrésistiblement le«si laborabisgaudebo »des

    cours

    de

    latin,

    que les

    enfants,

    à peine entrésau«lycée

    »

    traduisaient

    consciencieusement par «si tu

    travailleras,

    je

    me réjouirai » l

    fallait se

    mettre

    dans la tête en

    effet

    qu en

    latin

    la

    «concordance des temps » dans ce cas précis, différait de l usage français. Si l on apprend encore

    aujourd hui

    aux

    écoliers que «le si

    n aime

    pas le ré »- pour qu ils cessent d utiliser le très populaire «si j auraissu »de La Guerre

    des

    boutons

    -, c est

    bien

    sûr

    parce

    que

    l accord

    des temps entresubordonnée et

    principale

    ne va pas de soi I

    Encore

    moins dans les subordonnées au subjonctif.

    1. Complétez les

    phrases

    en

    respectant

    la

    concordance

    des

    temps.

    a. J attends qu il (venir).

    b. Je souhaite qu elle (terminer)

    so n travail

    d ici au

    2

    d e c e

    mois.

    c.Ondemandeque leplombier   venir)

    a v a n t midi.

    C I TAT ION

    Jl. impatjad

    du

    suL/onctifa

    été

    «

    tué

    pai

    le

    ïidtcule et l almanacli l/ eimot. »

      tdaymond Queneau,

      Bâtons, c

    iiffïes

    et

    lettres)

    2.

    Complétez en exprimant,

    dans

    la

    subordonnée

    un fait présent ou postérieur pa r rapport à la

    principale. Utilisez un français

    courant.

    a. J ai demandé qu il (venir).

    b. Je ne voulais pas qu il (partir).

    c. Le spectacle de la mer l émerveillait bien qu il

    r (voir) déjà mille fois.

    d. Je regrettai qu elle

      finir)

    déjà son livre.

    3. Complétez en

    exprimant dans

    la subordonnée

    un fait

    présent

    ou postérieur pa r rapport à la

    principale. Utilisez

    cette

    fois un français

    soutenu.

    a. «

     l

    ne

    se

    passa it point

    de

    jour qu elle ne

    (recevoir) mille marques

    cachées

    de la passion de

    ce

    duc,

    sans

    qu il

    (essayer) de

    lui

    parler que lorsqu il ne pouvait être

    vu de personne. »  M ® de Lafayette, Histoire de ia

    princesse

    de Montpensier)

    I 26

    b, «  l fallut que le frère de Sylvie nous

    (arracher) à

    cette

    contemplation » (Gérard de Nerval,

    Sylvie)

    4. Complétez en exprimant,

    dans

    la

    subordonnée

    un fait antérieur pa r rapport à la principale. Utilisez

    un français soutenu.

    a. «Cette princesse était belle bien qu elle

    (passer) la première jeunesse. »

      M™

    de

    Lafayette)

    b. «Quoiqu ils ne se (point

    parler) depuis longtemps, ils se trouvèrent pourtant

    accoutumés ensemble. » (Op. cit.)

    c.«L homme attendit respectueusement qu ils

    (franchir) la porte. » (Jules Romains, Le Vin

    bianc de ia Viilette)

    t

    5. La principale a un verbe au conditionnel : les

    exemples suivants donnent l usagecourant. Àvous

    de retrouver l usage soutenu.

    a.  l faudrait qu e vous sachiez.

    b. «  l n aurait fallu qu un moment de plus pour que

    la mort vienne. » (Aragon)

    c. Je n aurais jamais cru qu il suffise de partir à ce

    m o m e n t - l à .

    d. «Je voudrais qu e vous vérifiiez me s pneus, dit-

    elle. » (Marguerite Duras)

    e.  l ne me ferait pas peur, fût-il le diable en personne

    4

    6 . Quel e s t l intrus ?

    a.

    qu e nous

    lavassions

    b. qu il

    eusse

    cru

    c. qu il volât

    Solutions et explications p. 72

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    RÈGLES

    ET

    PIÈGES

    DE LA L AN GU E F RA NÇ AIS E

    récréa t ion

    e ï a i ï e

    J EU X

    DE

    C O N J U G A I S O N

    OUÏ IRE

    «   l y a des verbes qui se conjuguent très irrégulièrement

    Parexemple, leverbe

    ouïr.

    Le

    verbe

    ouïr

    au présent, ça

    fait

    J ois...

    j ois...

    Si,

    au