Conjoncture du commerce de detail

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Provence-Alpes-Côte d’Azur la conjoncture du commerce de détail Chiffres clés +0,9 % d’établissements sur 1 an commerce dans le de détail 19,1 % Paca des établissements de +1,4 % de salariés sur 1 an 14,2 % Paca des effectifs salariés de 185 000 salariés -0,5 % de chiffre d’affaires au 1 semestre 2014 er Evolution des effectifs salariés Hautes-Alpes -0,7 % Alpes-Maritimes +1,1 % Bouches-du-Rhône +2,5 % Vaucluse +0,5 % Alpes-de Haute-Provence 0,0 % Var +0,8 % -0,5 % de -0,5 % à 0,5 % de 0,5 % à 1 % de 1 % à 1,5 % 1,5 % N°1 1 er semestre 2014 1 - Chiffres clés - Evolution des effectifs salariés 2 - Emploi "Les épiceries ont le vent en poupe" 3 - Situation économique des entreprises "Morosité et inquiétude dans le commerce traditionnel" 4 - Témoignage d'un chef d'entreprise : Christophe Monseaux, commerçant - Note méthodologique Sommaire Données au 30 juin 2014 Zoom sectoriel La publication de l’Urssaf et de la CCI de région Paca 1

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Retrouvez la publication conjointe de l'URSAFF et de la CCI de région Provence Alpes Côte d'Azur sur la conjoncture du commerce de détail.

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Page 1: Conjoncture du commerce de detail

Provence-Alpes-Côte d’Azur

la conjoncturedu commerce

de détail

Chiffres clés+0,9 % d’établissements

sur 1 an commercedans le de détail

19,1 % Pacades établissements de

+1,4 % de salariés sur 1 an

14,2 % Pacades effectifs salariés de

185 000 salariés -0,5 % de chiffre d’affaires

au 1 semestre 2014er

Evolution des effectifs salariés

Hautes-Alpes-0,7 %

Alpes-Maritimes+1,1 %

Bouches-du-Rhône+2,5 %

Vaucluse+0,5 %

Alpes-deHaute-Provence

0,0 %

Var+0,8 %

-0,5 %

de -0,5 % à 0,5 %

de 0,5 % à 1 %

de 1 % à 1,5 %

1,5 %

N°1

1er semestre 2014

1- Chiffres clés

- Evolution des effectifssalariés

2 - Emploi "Les épiceries ont

le vent en poupe"

3- Situation économiquedes entreprises"Morosité et inquiétudedans le commercetraditionnel"

4- Témoignage d'un chefd'entreprise :Christophe Monseaux,commerçant

- Note méthodologique

Sommaire

Données au 30 juin 2014

Zoom sectoriel

La publication de l’Urssaf et de la CCI de région Paca

1

Page 2: Conjoncture du commerce de detail

Le commerce de détail recrute plus massivement en CDI : 23,1 % des embauches, contreseulement 11 % pour l'ensemble des secteurs en Paca.En tête des recrutements en CDI, la grande distribution (+8,9 %), les magasins d'habillement(+9,4 %), et les boulangeries (+3,1 %). Dans une moindre proportion, les commerces desouvenirs et d'art réalisent une progression très importante de leurs recrutements en CDI :+39,1 %.Al'inverse, les embauches durables dans les superettes reculent fortement : -15,4 %.

L’emploi : les épiceries ont le vent en poupe

GainsEvolutionannuelle

2 338

419

698

Effectifssalariés

+232

+162

+65

11,0 %

63,0 %

10,3 %

Produits laitiers et d'épicerie

Magasins multi-commerces

Entretien/réparation autres véhicules automobiles

Données au 30 juin 2014

PertesEvolutionannuelle

2 608

41

892

Effectifssalariés

-187

-165

-72

-6,7 %

-80,1 %

-7,5 %

Commerce détail app électroménagers en mag spécialisé

Commerce détail enreg. musique/vidéo en mag spécialisé

Commerce de détail de produits surgelés

Données au 30 juin 2014

Plus de la moitié des effectifs du commerce de détail de Paca sont concentrés dans six secteurs.Les hypermarchés et supermarchés sont le premier employeur avec plus de 43 000 salariés (prèsdu quart des effectifs du commerce de détail), un secteur en perte de vitesse cependant ( -0,4 %).Deuxième employeur, avec plus de 16 000 salariés, les magasins spécialisés en habillement necessent de progresser (+4,6 %). Le commerce d'automobiles est en net recul (-3,3 %) au profit dela réparation de véhicules (+2,0 %). Enfin, pharmacies et boulangeries, avec plus de 10 000salariés chacune, échappent à la crise.

Cependant, ces grands secteurs, avec 0,6 % de croissance, ne sont pas les plus dynamiques.Les épiceries ont le vent en poupe profitant de la tendance actuelle de retour à uneconsommation plus saine et de proximité. Elles embauchent désormais plus de 2 300 salariés,en progression de 11,0 %.

A l'inverse, les magasins spécialisés en électroménager subissent directement la crise et le report,dans le temps, de consommation de ces équipements (-6,7 %). Le commerce d'enregistrementsmusicaux et vidéos ne fait pas face à la concurrence d'internet et perd encore plus de 160 emplois.

CDI8,5 %

SECTEURSLES PLUS ENDIFFICULTÉ

SECTEURSLES PLUSDYNAMIQUES

PoidsEvolutionannuelle

43 569

16 276

11 756

11 589

10 288

9 322

102 800

Effectifssalariés

23,5 %

8,8 %

6,4 %

6,3 %

5,6 %

5,0 %

55,6 %

-0,4 %

4,6 %

-3,3 %

0,6 %

1,8 %

2,0 %

0,6 %

Hypermarchés - Supermarchés

Habillement en magasin spécialisé

Commerce voitures / véhicules automobiles légers

Produits pharmaceutiques en magasin spécialisé

Boulangerie et boulangerie-pâtisserie

Entretien/réparation véhicules automobiles légers

Total

Données au 30 juin 2014

PRINCIPAUXSECTEURS

EMBAUCHES

CDD < 1 mois12,7 %

_

CDD > 1 mois9,9 % Données au 30 juin 2014

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Page 3: Conjoncture du commerce de detail

La situation économique des entreprises :

Au 1 semestre 2014, l'état des trésoreries se dégrade dans le commerce de détail ; il devrait se stabiliser au 2 semestre.er nd

Le nombre de demandes de délai de paiement des cotisations Urssaf diminue cependant de 5 % en comparaisonannuelle, à fin juin 2014. Les marges se réduisent pour 47 % des commerçants, seuls 9 % d'entre eux jugent qu'ellesaugmentent au 1 semestre 2014. Concernant les prévisions d'investissement au 2 semestre 2014 : 48 % des

er nd

commerçants pensent les stabiliser, 41 % envisagent de les réduire et seulement 11 % prévoient de les accroître.

Au 1 semestre 2014, l'activité du commerce de détail est en léger recul (-0,5 % de CA en comparaison annuelle).er

Cette tendance est à nuancer avec la taille de l'entreprise : l'activité des commerces de proximité s'essouffle tandis quecelle des commerces de 50 salariés et plus se développe. Les prévisions des chefs d'entreprise pour le 2 semestre

nd

sont marquées par l'inquiétude.

ACTIVITÉ

SITUATION FINANCIÈRE

Constat au 1 semestre 2014er

49 % 42 % 9 %

Trésorerie (répartition des opinions exprimées, en %)

47 % 45 % 9 %

Marges (répartition des opinions exprimées, en %)

Investissements (répartition des opinions exprimées, en %)

42 % 46 % 12 %

Constat au 1 semestre 2014er

Constat au 1 semestre 2014er

Evolutionannuelle

Demandeurs

Données au 30 juin 2014

1 895 -5,4 %

Demandeurs de délais de paiement auprès de l'Urssaf

Morosité et inquiétude dans le commerce traditionnel

3

-0,5 %

Chiffre d’affaires du commerce de détail

Chiffre d’affaires par tranche d’effectifs

Prévisions

1 semestre 2014er 1 trimestre 2014er 2 trimestre 2014e

0 % -1 %

46 % 35 % 19 %en baisse stable en hausse

2 semestre 2014nd

(répartition des opinions exprimées, en %)

-3 %

-2 %

+1 %

0 à 9 salariés

10 à 49 salariés

50 salariés et +

Constat1 semestre 2014er

Prévisions2 semestre 2014nd

-18-12

-18-27

1S13 2S13 1S14 2S14

Constat

Prévisions CA en solde d'opinionDifférence entre la part d'entreprises confiantesen l'avenir et la part d'entreprises préoccupées

+ 30 pts

- 30 pts

0 pt

Page 4: Conjoncture du commerce de detail

Quel est votre ressenti sur la situation économique du commerce de détail ?

Vaste question ! Pour ma part je suis spécialisé dans le commerce de détail del'habillement. C'est uniquement sur ce domaine que je peux vous apporter mon ressenti.Il est malheureusement pessimiste. En effet, les clients ayant de moins en moins depouvoir d'achat, les commerces de détail en centre-ville ne peuvent se contenter des seulshabitants, qui vivent sur place, mais se doivent d'attirer et d'accueillir ceux des quartiersexcentrés ou des communes périphériques.Ace jour, très peu de villes savent le faire.De plus, une politique chassant les voitures s'applique presque dans toutes les villes, enimposant le stationnement payant et en rendant les accès difficiles de la ville faisant fuir dece fait, les clients. Il est donc absolument nécessaire de privilégier la signalétique, le plande circulation et l'organisation des parkings afin de faciliter l'accès en centre-ville et donnerenvie aux consommateurs d'y venir.Enfin, le commerce de centre-ville communique très peu comparativement aux centrescommerciaux et aux grandes surfaces de périphérie.

Quelles sont vos prévisions pour les prochains mois ?

Les prévisions ne pourront qu'aller à la baisse, au mieux, égales aux années précédentes.Malheureusement, avec la hausse des charges, cela ne sera pas suffisant pour y faireface. D'autant qu'il faut actuellement y ajouter le coût des travaux de mise aux normes enmatière d'accessibilité.Je pense qu'il y aura de plus en plus de périodes de consommation hautes et basses.Les pics de consommation auront lieu en certaines occasions telles que : Noël, Fêtes des

mères et des pères (mais de plus en plus courtes). En dehors de ces périodes, nous retrouverons un ralentissement de laconsommation (mais de plus en plus long).Les consommateurs sont plus exigeants, méfiants et à la recherche de bonnes affaires. On ne consomme plus par envie,mais par besoin. Seuls les commerçants professionnels, accueillants, apportant un service et une qualité irréprochablespourront faire face à l'avenir.Ne pas oublier que le problème des loyers, avec leur augmentation trop rapide, fragilise les commerçants indépendants et,notamment, ceux installés dans les centres-villes.Les centres-villes qui sauront faire face à l'avenir positivement sont ceux qui vont prévoir un manager de centre-villecompétent, capable de mettre en œuvre les idées des professionnels. Le bénévolat a ses limites et l'animation commer-ciale est devenue un vrai métier.On constate aujourd'hui, et sûrement demain, de plus en plus de locaux fermés voire même abandonnés, qui donnent unemauvaise image de la ville et invitent les consommateurs à se déplacer dans les galeries commerciales plus achalandées.

Christophe Monseaux

Commerçant, membred e l a F é d é r a t i o n« C a v a i l l o n A c t i o nCommerce »

Boutique MANS'BURY

Cavaillon

Le champ de la publication couvrel'ensemble des cotisants du secteurconcurrentiel qui comprend tous lessecteurs d'activité économique sauf lesadministrations publiques, l'éducation et lasanté non marchandes, l'emploi par lesménages de salariés à domicile et lesentreprises relevant de la MutualitéSociale Agricole (MSA). Celle-ci estprésente dans les secteurs de l'agriculture,des industries agroalimentaires (IAA), ducommerce de gros et des servicesfinanciers. Le champ Urssaf est trèsproche de celui de l'Insee, qui inclutl'emploi à domicile.

Les effectifs salariés sont issus desBordereaux Récapitulatifs de Cotisations(BRC), remplis par les employeurs dans lecadre de la déclaration des cotisationssociales aux Urssaf.

L'effectif salarié est mesuré en fin detrimestre. Chaque salarié compte pour un,indépendamment de sa durée de travail.Cet effectif donne lieu à de nombreusesvérifications par les Urssaf et l'Acoss.

Les données sont provisoires pour letrimestre étudié et sont désaisonnalisées(CVS) pour corriger les fluctuationssaisonnières de l'emploi.

Les séries trimestrielles de l'emploiproduites nationalement par l'Acoss sontlabellisées par l'Autorité de la statistiquepublique (avis n° 2011-02, JORF n° 0270du 22/11/2011).

Les déclarations d'embauche sontissues des Déclarations Préalables àl'Embauche (DPAE) remplies par lesemployeurs dans le cadre de l'embauchedes salariés.

Les demandeurs de délais de paiementsont les entreprises du secteur privé ayantsollicité l'Urssaf afin de bénéficier d'unéchéancier de paiement de leurscotisations.

Le commerce de détail comprend lavente et la réparation automobile.

Situation économique des entreprises :694 entreprises régionales du commerce

de détail ont répondu à la 4 enquête dee

conjoncture des CCI de Paca, réalisée du2 juillet au 3 septembre 2014. Lesindicateurs quantitatifs ont été redresséspar les effectifs sectoriels territoriaux, puisrégionaux. Les résultats qualitatifs ont étéconsidérés en nombre de répondants pourexprimer la meilleure représentativité desopinions individuelles.

Sources et méthodologie

Rédacteurs

CCI de région Paca - Claudie Bousquet

Urssaf Paca - Christelle Barailler etLaure Senia

Chambre de Commerce et d’Industrie derégion Provence-Alpes-Côte d’Azur

8, rue Neuve Saint-Martin - CS 81880 -13221 Marseille Cedex 01Tél. 04 91 14 42 00 - Fax 04 91 14 42 [email protected] www.paca.cci.fr

Urssaf Paca

Siège : 20, avenue Viton13299 Marseille Cedex 20

www.paca.urssaf.fr

Date de publication - Novembre 2014

Témoignage d’un chef d’entreprise

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