conference du 29 mai 2016 - Hiram.be · 2016. 6. 3. · le Prix Cadet Roussel des Imaginales...

8
Conférences du 29 mai G comme Gestuelle Table ronde sur le bodypainting Lors de la dernière table ronde des Imaginales 2016, une vidéo représentant un bodypainting a été présentée .Ce bodypainting avait la particularité d’utiliser des symboles maçonniques et s’inscrivait dans la réflexion plus générale de la journée consacrée à la Gestuelle. Les réalisateurs artistes et modèle de l’association Pygmalion d’Epinal n’avaient aucune culture maçonnique préalable et ont traités cette thématique à partir d’ouvrages maçonniques. Ils ont eux-mêmes décidés de choisir un modèle féminin et ont effectué ce travail artistique quelques jours auparavant pendant environ 9 heures. Cette œuvre artistique a été filmée et présentée à Didier Desor, professeur émérite à la Faculté des Sciences et spécialiste en biologie comportementale, à Frédéric Vincent sociologue et psychanalyste et à Jacques Oréfice, gynécologue-accoucheur qui ont débattu pendant plus d’une heure et échangé avec les Imaginaux présents. Ils se sont interrogés sur les évolutions du rapport au corps dans les sociétés modernes dans lesquels tatouages, piercings et bodypainting sont devenus banaux. Le débat s’est poursuivi sur les rapports de la maçonnerie et de l’expression artistique en général et, en particulier, sur la place de la symbolique maçonnique dans l’expression artistique d’aujourd’hui, sur le caractère éphémère du bodypainting, sur la persistance de l’image en vidéo(est-ce encore l’œuvre ou sa représentation ?) sur la retribalisation de la société par les symboles, signes et marques, sur les supports de l’expression artistique, sur le sens à donner aux performances artistiques . sur les relations entre corps et décors. Toutes les questions posées n’ont pas suffi à épuiser le débat qui se poursuivra sans doute comme c’est le cas pour toutes les œuvres d’art porteuses de sens .qui interpellent l’imaginaire.

Transcript of conference du 29 mai 2016 - Hiram.be · 2016. 6. 3. · le Prix Cadet Roussel des Imaginales...

  • Conférences du 29 mai G comme Gestuelle

    Table ronde sur le bodypainting Lors de la dernière table ronde des Imaginales 2016, une vidéo représentant un bodypainting a été présentée .Ce bodypainting avait la particularité d’utiliser des symboles maçonniques et s’inscrivait dans la réflexion plus générale de la journée consacrée à la Gestuelle. Les réalisateurs artistes et modèle de l’association Pygmalion d’Epinal n’avaient aucune culture maçonnique préalable et ont traités cette thématique à partir d’ouvrages maçonniques. Ils ont eux-mêmes

    décidés de choisir un modèle féminin et ont effectué ce travail artistique quelques jours auparavant pendant environ 9 heures. Cette œuvre artistique a été filmée et présentée à Didier Desor, professeur émérite à la Faculté des Sciences et spécialiste en biologie comportementale, à Frédéric Vincent sociologue et psychanalyste et à Jacques Oréfice, gynécologue-accoucheur qui ont débattu pendant plus d’une heure et échangé avec les Imaginaux présents. Ils se sont interrogés sur les évolutions du rapport au corps dans les sociétés modernes dans lesquels tatouages, piercings et bodypainting sont devenus banaux. Le débat s’est poursuivi sur les rapports de la maçonnerie et de l’expression artistique en général et, en particulier, sur la place de la symbolique maçonnique dans l’expression artistique d’aujourd’hui, sur le caractère éphémère du bodypainting, sur la persistance de l’image en vidéo(est-ce encore l’œuvre ou sa représentation ?) sur la retribalisation de la société par les symboles, signes et marques, sur les supports de l’expression artistique, sur le sens à donner aux performances artistiques . sur les relations entre corps et décors. Toutes les questions posées n’ont pas suffi à épuiser le débat qui se poursuivra sans doute comme c’est le cas pour toutes les œuvres d’art porteuses de sens .qui interpellent l’imaginaire.

  • Gestuelle et Gestuelle maçonnique Didier Desor, Professeur des Universités, enseignant à la Faculté des Sciences Henri Poincaré à l’Université de Nancy 1 dans le département de Biologie, et à l’Université Nancy 2 dans le département de Psychologie et Sciences Cognitives, est intervenu dans le cadre des Imaginales Maçonniques et Esotériques d’Epinal cette année sur le thème suivant : « Gestuelle maçonnique : le geste et l’esprit ». Il propose en exergue une citation de Bernard Charbonneau : « Quand l’esprit ne détermine pas le

    corps, le corps détermine l’esprit ». Il mène ensuite son travail d’explication avec l’humour et la pédagogie auxquels il a habitué le public des IM&E. Qui est ce « moi » qui dit : « j’ai un corps » ? Il semble y avoir en nous deux morceaux… Un corps qui change avec le temps, et quelque chose que l’on peut croire pérenne, qui semble ne pas se modifier. Le Penseur de Rodin nous laisse face à l’idée qu’il y a un pilote dans l’avion… Le corps étant matériel, on a l’impression que l’esprit est immatériel. Cette conception de l’être humain est dite dualiste. Des philosophes, comme Platon ou Descartes, ont argumenté l’idée qu’il y a une différence de nature entre l’esprit immatériel mais réel, et le corps, matériel. Où en est-on aujourd’hui avec cette question du dualisme ? On connaît bien la carte du cerveau. Si en blessant le cerveau on obtient une modification des idées, peut-être est-ce parce que l’esprit est le cerveau ? Non, répondent les dualistes, qui considèrent que le cerveau est l’interface, l’endroit par lequel l’esprit agit sur le corps : le cerveau serait l’outil utilisé par l’esprit pour entrer dans le monde matériel et pour faire faire quelque chose au corps. On peut choisir une autre méthode pour comprendre le rapport de l’esprit au corps, la méthode d’un moine du 14ème siècle, Guillaume d’Ockham, qui a formulé le principe dit du rasoir d’Ockham, ou principe de parcimonie : moins on a d’hypothèses, mieux ça vaut, pour expliquer quelque chose. Cet argument, d’ordre logique, légitime l’idée que l’esprit est le fonctionnement du cerveau plutôt que l’idée que l’esprit est niché dans le cerveau comme un pilote dans son navire. Une telle thèse est moniste, non plus dualiste : les parties matérielle et spirituelle sont deux aspects de la même chose. Remarquons que l’anagramme d’ESPRIT est … TRIPES. Notre vocabulaire en effet n’arrive pas à se dégager de la matérialité. On dit de quelqu’un qu’il est « tiède », « chaleureux », « piquant » ; « expliquer », c’est enlever des plis ; quand on comprend une idée, on la « saisit » ; etc. Que se passe-t-il quand notre corps communique ? L’empathie intervient. L’empathie n’est pas la sympathie. Avoir de l’empathie consiste à comprendre instantanément et immédiatement les émotions de quelqu’un d’autre, sans passer par la médiation d’un langage. Le public des IME fait alors l’expérience amusée de ce qu’est l’empathie quand Didier Desor, procédant à une expérimentation, se met à bailler et à se râcler la gorge, confirmant par la pratique son explication théorique : par empathie précisément, chacun se sent venir l’envie de bailler et de se râcler la gorge… Chez celui qui regarde, les mêmes neurones moteurs que chez celui qui agit s’activent. C’est Giacomo Rizzolatti qui a découvert la base neurologique de l’empathie et les neurones-miroirs. Avant lui, en 1962, le philosophe Merleau-Ponty avait écrit, dans la Phénoménologie de la perception : « Tout se passe comme si les intentions des autres habitaient mon corps et mes intentions leur

  • corps. » La douleur d’autrui nous touche particulièrement. Si on enregistre en imagerie fonctionnelle l’activité du cerveau d’un individu en lui faisant visionner des images de personnes qui vont se faire mal, si on demande ensuite au même individu ce qu’il a pensé du degré de douleur observé, on peut observer que la réaction cérébrale enregistrée est proportionnelle à ce qui a été pensé du degré de douleur. Ainsi, les états du corps accompagnent nos états mentaux. Il y a par conséquent une sémiotique du corps. Les positions du corps, les gestes, ont une influence sur notre état mental. C’est le cas, comme de toutes les gestuelles, de la gestuelle maçonnique. En Franc-maçonnerie, tout est codifié, rien n’est laissé au hasard. Les gestes sont des symboles en mouvement. Tout est fait par exemple pour que chacun puisse s’exprimer librement. La prise de parole se fait à travers de nombreuses étapes. Cela fait trois siècles que cela dure, ce qui pourrait être considéré comme une preuve de l’efficacité de la méthode… Cette efficacité repose sur le fait que le corps peut déterminer l’esprit. Le Franc-maçon prend la parole en prenant une position. Il est par exemple debout. Cette position est un signal d’apaisement ; elle est aussi le signal qu’on accepte de se faire juger par les autres membres. D’autre part, la position rituelle, très peu naturelle, impose le contrôle de soi. En outre, chaque position a un sens symbolique. La position de celui qui parle a un effet sur les spectateurs eux-mêmes : le système des neurones-miroirs leur permet d’être dans la peau de celui qui regarde. La gestuelle conditionne l’état d’esprit de l’orateur et conditionne en même temps l’état d’esprit du spectateur, et ceci, avant même que le discours soit commencé.

  • Attouchements, Signes de Reconnaissance et Technique du Corps Frédéric Vincent, psychanalyste, docteur en sociologie, intervient ce dimanche après-midi sur le thème de la gestuelle : « Attouchements, Signes de Reconnaissance et Techniques du Corps : une Retribalisation du Monde ». Frédéric Vincent, avec Jean-Luc Maxence, viennent de recevoir à 14 heures le Prix Cadet Roussel des Imaginales Maçonniques et Esotériques, pour le livre qu’ils ont co-écrit, Imaginaire et psychanalyse des légendes maçonniques. Très présent pendant ces Imaginales Maçonniques et

    Esotériques 2016 où il est intervenu chaque jour – à Epinal, la ville même où sont nés deux penseurs déterminants pour son propre travail : Emile Durkheim et Marcel Mauss – , Frédéric Vincent, avec la clarté qui le caractérise, explique au public captivé comment le corps est capable d’éduquer l’esprit. Marcel Mauss, ethnologue et sociologue français, a forgé le concept de « techniques du corps » pour nommer l’ensemble des gestes contrôlés et éduqués dont l’efficacité est pratique ou symbolique. Les moines par exemple marchent plus lentement que les cadres dynamiques d’une banque. Les manières rituelles de marcher sont en rupture avec la marche profane. En franc-maçonnerie aussi, une technique conscientisée, outre son usage symbolique, a une efficacité pratique : la marche contrôlée, réglée, apprend à faire preuve de patience et de tempérance, elle enseigne la maîtrise des passions. Aristote nous rappelle que la tempérance n’est précisément pas l’éradication des passions, mais leur modération. Ainsi, la découverte du relativisme des techniques du corps, lesquelles varient et peuvent même être extrêmement opposées d’une culture à l’autre, a ouvert un nouveau champ d’étude, dont l’objet est les gestes de survie (uriner, marcher, dormir, se laver, etc.). Les techniques sur corps d’une culture particulière peuvent être transmises à une autre culture particulière, comme on l’a vu quand le cinéma américain a influencé les démarches corporelles des jeunes filles françaises. Toutes nos activités techniques contemporaines sont le prolongement de notre corps, même quand nous utilisons un outil. L’ « incorporation » de l’outil prolonge les possibilités du corps. Par exemple, on peut intégrer la dynamique d’un clavier quand on utilise l’outil-ordinateur. D’abord, il faut répéter le geste que l’on n’a pas encore appris, puis on fait comme corps avec l’objet, on a incorporé la dynamique de l’objet. Une série de gestes peuvent alors être effectués sans effort, avec économie de moyen, c’est-à-dire efficacement. Une technique du corps devient efficace dès qu’on n’a plus besoin de s’adapter, dès qu’apparaît un automatisme. De la même façon, le Franc-maçon incorpore des outils qui prolongent les possibilités de son corps. Certaines positions rituelles de son corps le contraignent à prendre l’habitude du don à autrui, ou de la rectitude et de la droiture, par exemple. Il y a bien un rapport entre la manière de codifier le corps et la visée éthique de ces techniques du corps. Ce rapport existe aussi par exemple dans les arts martiaux, ou dans le cadre d’une psychanalyse, puisque la relation entre le thérapeute et le patient passe par le transfert, qui est une relation entre deux inconscients, et qui ne s’établit pas seulement par la parole, mais aussi par le corps : dans la manière qu’a le patient de dire bonjour à l’analysant, beaucoup de choses se passent. L’éducation du corps vise à dépasser les peurs et les névroses : il faut apprendre par exemple à regarder l’autre en face pour lui dire bonjour. Le code, la technique du corps, crée du lien entre deux êtres humains.

  • Ainsi, la franc-maçonnerie n’esquive pas cette question de l’éducation de l’esprit par le corps. Frédéric Vincent, avec la manière et le style qui lui auront été propres pendant toute la durée de ces Imaginales Maçonniques et Esotériques, conclut son travail et son discours en pratiquant, devant le public étonné, un éclairant salut caractéristique des codifications ou techniques du corps de la boxe thaïlandaise. A bon entendeur, salut !

  • Gestuelle à Compostelle Notre conférencier est un sociologue de l’Imaginaire, il vit à Angers ; c’est un homme engagé, membre des Carnets européens de sociologie. Il a écrit sur les mythes, le symbolisme, et il est reconnu désormais comme l’un des meilleurs spécialistes de « La Table Ronde » ! En 2009, il décide de partir vers Compostelle depuis Angers, soit 113 jours de marche en suivant la voie lactée ; fabuleuse épreuve depuis les douceurs angevines, comme à la poursuite d’un mythe, de la

    hiérophanie, ou encore à la quête du Graal ! C’est une réelle démarche initiatique vers Saint Jacques, émaillée par des mythes éternels comme le saint, l’étoile, le matamore, Hermès, ou encore Isis. Cette quête possède des espaces fixés comme : « Jérusalem-Jésus, Rome-Pierre, et Compostelle-Jacques ! Le pèlerin se définit comme un errant, troubadour, chevalier, clerc ou moine, ce afin d’exercer une forme d’ascèse, exaucer un vœu, une pénitence ou dans un idéal missionnaire… Les attributs du pèlerin : le chapeau = secours divin, le manteau = protection, la coquille pour la nature, la bourse pour la solidarité et le bourdon pour la défense et l’appui. Les valeurs : se surpasser au-delà des croyances, les aspects spirituels ou religieux, la nature. Pour la fréquentation du pèlerinage, sachons qu’en 2015, on comptais 250 000 marcheurs de 50 nationalités différentes ! On est dans le « lâcher prise » comme avec Maffesoli, la liberté-libération du corps, dans une déambulation se situant tel un tribut postmoderne, où la parole circule, les histoires se croisent, et il s’agit d’une véritable thérapie, environnée par une sociabilité évidente. Face aux « cuirasses caractérielles » induites par le monde environnant, l’on accède au lâcher prise fondamental, avec des évidences comme charge-décharge, expansion-relaxation, et c’est une redécouverte, une renaissance et une réagrégation. Pour mieux caractériser l’aspect très symbolique de cette quête, le conférencier nous précise qu’à l’arrivée à Saint-Jacques, chaque pèlerin se doit de brûler un des vêtements portés durant la marche, comme afin de tuer le vieil homme. En conclusion, le Graal s’exprime ici par cette quête d’absolu dans un lieu de commencement, jusqu’au cœur du mystère ! Jacky Martin.

  • Gesticulation maçonnique L’histoire nous apprend que la franc maçonnerie est entrée en 1734 en Lorraine avant que celle ci ne soit française. Partout, contrairement à une légende bien établie, les francs maçons n’étaient pas tous favorables à la Révolution. Va alors s’ensuivre bien des péripéties mêlant la franc maçonnerie et ses opposants Sous Napoléon, il y regain de l’ activité maçonnique. Le Maréchal Ney est initié à Nancy.

    Plus tard, la Loge Saint Jean de Jérusalem s’oppose au nationalisme du général Boulanger. Elle soutient ensuite Emile Gallé dans son combat dans l’affaire Dreyfus. Deux personnages hauts en couleur vont animer le début du 20ème siècle et s’opposer dans une lutte farouche . D’un côté, un ecclésiastique en la personne de l’évêque Turinaze qui donne sa conception de la femme en reprenant les termes de Saint Paul selon lesquels » l’homme est la tête de la femme », mais aussi que la lecture abaisse les âmes et qu’une éducation religieuse suffit. La femme doit recevoir une instruction proportionnée sinon elle fatigue son intelligence…Pendant ce temps la Loge fait la promotion du lycée de filles tandis que « la croix de Nancy » journal de droite s’ingénie à « enjuiver » tous les noms des fréres de Saint Jean de Jérusalem De l’autre, un juge de paix, Charles Bernardin, également vénérable de sa loge, qui prend en 1901 l’initiative d’enlever le crucifix de la salle d’audience de Pont à Mousson. Commence alors l’affaire du crucifix qui entraîne une campagne nationale. Le Ministère acquiesce , l’Eglise est offusquée. En 1904, le journal maçonnique d’opinion « pour la République »se vend en kiosque. Le crucifix est tout simplement considéré comme du mobilier. Le mot d’ordre est « enlever tous les crucifix « puisque pour les catholiques Dieu est partout… Toujours en 1904, Delsor arrivé à Lunéville pour faire du prosélytisme religieux est renvoyé manu militari en Alsace Moselle d’où il venait . La maçonnerie gagne. A la suite de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, la police arrive avec un serrurier à la cathédrale de Nancy pour faire un inventaire des biens. Elle se heurte à un blocus. Lors d’une deuxième tentative, deux régiments enfoncent la porte. C’est alors que des jeunes catholiques saccagent le temple maçonnique en représailles. Enfin, l’évêque Turinaze qui habite sur la place de Nancy est viré et doit déménager. C’est en partant qu’il balance un coup de poing à un policier. Il est alors condamné comme personne civile à 50 francs d’amende. D’autres échauffourées plus tard ont fait dire que « le vent de l’Inquisition soufflait à nouveau. » Tous ces événements relatés dans les chroniques sont devenus inimaginables aujourd’hui.

  • Une Chanson de Geste maçonnique en Lorraine Jack Chollet, dans sa conférence intitulée « Une chanson de geste Maçonnique en Lorraine » nous a emmenés à sa façon dans un Games of Thrones Lorrain. L’épopée fantastique, chevaleresque, voire romanesque pour citer l’auteur est distillée comme un thriller maçonnique ou l’on suit cette famille qui est à l’origine de la 1ere loge maçonnique à Paris en 1725 . Les O’Heguerty , nobles riches Irlandais, surtout les deux frères Dominique et Pierre André venus de leur Irlande natale exilés en Lorraine n’ont qu’une seule

    obsession se venger de leur ennemi l’Angleterre . On suit cette histoire comme une série télévisée ou à chaque détour de chapitre on découvre une nouvelle trame soit d’espionnage soit de turpitudes à la cour du roi Stanislas soit dans leurs propres demeures qui servira ou de nœuds d’espions ou de loge Franc maçonnes servant à comploter pour retrouver leurs terres et la reconquête des iles britanniques. Ils n’auront de cesse de s’approcher des spheres du pouvoir avec l’énergie des expatriés et leurs gros moyens financiers souvent mis à mal par la passion du jeu mais qui comme la plupart des joueurs vont se « refaire » et remettre à profit ces bonnes fortunes au profit de leur quêtes. Jack Chollet a su, avec passion nous faire revivre un pan d’histoire méconnu en Lorraine ou l’on découvre que même en ayant créé la 1ere loge maçonnique en France, cette loge qui prône la tolérance, la fraternité et l’égalité, que toutes ces règles toujours de rigueur à l’heure actuelle sont bafouées de A à Z. L’on y trouve que trahison, complot et prise de pouvoir . C’est aussi l’histoire d’un clan sujet à des passions et des tensions ou des intrigues internes qui se déchirent comme dans n’importe quelle famille ou il est question d’héritage et de successions.