CONFERENCE ANNUELLE DES RESPONSABLES DES SERVICES … · relatives lors de la revue des programmes...
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REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix – Travail - Patrie
--------------
MINISTERE DE LA PROMOTION
DE LA FEMME ET DE LA FAMILLE
---------------
REPUBLIC OF CAMEROON
Peace – Work - Fatherland
------------
MINISTRY OF WOMEN’S
EMPOWERMENT AND THE FAMILY
-----------
THEME :
« CONSOLIDATION DE LA MISE EN ŒUVRE DES
PROGRAMMES DU MINPROFF :
‘’Renforcement des capacités des acteurs en vue d’un
rendement optimal ‘’
Yaoundé, Palais des Congrès, 10,11 et 12 avril 2019
RAPPORT GENERAL
CONFERENCE ANNUELLE DES RESPONSABLES DES SERVICES
CENTRAUX ET DECONCENTRES DU MINISTERE DE LA
PROMOTION DE LA FEMME ET DE LA FAMILLE
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Introduction
Placés sous le thème : « Consolidation de la mise en œuvre des Programmes du
MINPROFF : renforcement des capacités des acteurs en vue d’un rendement optimal »,
les travaux de la huitième Conférence Annuelle des Responsables des Services Centraux,
Déconcentrés et des Unités Techniques Spécialisées du Ministère de la Promotion de la
Femme et de la Famille (MINPROFF), se sont déroulés du 10 au 12 avril 2019 dans la salle
tripartite du Palais des Congrès de Yaoundé, sous la présidence de Madame ABENA ONDOA
née OBAMA Marie Thérèse, Chef de ce département ministériel.
Quatre temps forts ont marqué cette importante rencontre, à savoir :
- l’ouverture solennelle ;
- les exposés en plénière suivis des échanges ;
- les travaux en ateliers suivis des restitutions ;
- la cérémonie de clôture.
I. DE L’OUVERTURE SOLENNELLE
La cérémonie d’ouverture, présidée par Madame le Ministre de la Promotion de la
Femme et de la Famille, a connu la participation de plusieurs personnalités. Il s’agit entre
autres de :
- Monsieur l’Inspecteur Général du Ministère des Affaires Sociales, représentant
de Madame le Ministre des Affaires Sociales ;
- Madame la Représentante Adjointe d’ONUFEMMES ;
- Monsieur le Sous-préfet de Yaoundé II ;
- Monsieur le Secrétaire Général du MINPROFF ;
- Madame l’Inspecteur Général du MINPROFF ;
- Mesdames et Messieurs les points focaux genre des administrations publiques et
privées ;
- Tous les responsables des Services Centraux, Déconcentrés et des Unités
Techniques Spécialisées du MINPROFF concernés.
Après l’exécution de l’Hymne National, il a été observé une Minute de silence pour les
collègues décédés.
Prenant la parole, Madame le Ministre, après les civilités d’usage, a exprimé sa
satisfaction de procéder à l'ouverture solennelle des travaux de la huitième conférence
annuelle des responsables des services centraux, déconcentrés et des Unités Techniques
Spécialisées du MINPROFF. Elle a adressé ses sincères remerciements aux personnalités
venues rehausser par leur présence l’éclat ladite cérémonie.
Elle a par ailleurs exprimé sa profonde gratitude à tous les partenaires privilégiés de la
coopération bilatérale et multilatérale, pour leur engagement à œuvrer pour la promotion de la
femme, la stabilité des familles et la protection des droits de l’enfant. Elle a enfin remercié les
partenaires des médias dont la contribution inestimable permet de donner plus de visibilité aux
activités du Département ministériel dont elle a la charge.
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Rentrant dans le vif du sujet, Madame le Ministre, a présenté la Conférence Annuelle
comme une tradition au sein du MINPROFF. Elle a par la suite relevé que, c’est un moment
de communion et surtout de réflexion et d’échanges autour des stratégies à mettre en œuvre
pour la réalisation des missions assignées au Ministère.
Elle a également souligné l’importance de marquer un temps d'arrêt pour évaluer le
chemin parcouru, identifier les nouveaux défis et définir de nouvelles perspectives
d'optimisation de la promotion des femmes, la protection des familles et des droits de l'enfant,
dans une société interpellée par de nouveaux défis.
Madame le Ministre a tenu à préciser que le socle de l'action du MINPROFF dérive
d’un ensemble d’orientations stratégiques qu’il convient de mettre en vedette à savoir : la
Vision de Développement du Cameroun, le Document de Stratégie pour la Croissance et
l'Emploi, la Stratégie de Développement du Secteur Social, les Objectifs de Développement
Durable, ainsi que les très hautes orientations et engagements pris par le Président de la
République dans ses différentes adresses à la Nation.
S’agissant de ces hautes directives, qui s’ouvrent sur le septennat consacré aux
"Grandes Opportunités", Madame le MINPROFF a rappelé à l’auditoire que, le Chef de l'Etat
a fait du Département ministériel dont elle a la charge, un des piliers de l'action
gouvernementale qu’il revient de traduire en actes concrets.
La présente conférence annuelle, a-t-elle indiqué, vise à optimiser la mise en œuvre
des activités programmées au MINPROFF en 2019. Elle a relevé l’importance de réfléchir à la
manière de mieux contribuer à la protection des cibles du Ministère compte tenu du contexte
particulier marqué par les crises sociopolitiques dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-
Ouest qui affectent gravement la vie des femmes, des familles et des enfants, avec pour
conséquence des familles contraintes d'abandonner leur vie, des enfants interdits d'aller à
l'école, des femmes et des jeunes filles victimes des violences de toutes sortes, la
recrudescence de la consommation des drogues et des stupéfiants par les enfants, la
désintégration de la cellule familiale, conséquence logique de la démission des parents et des
communautés de leur rôle d’éducateur, les attaques de la secte terroriste Boko Haram, qui
continuent d’endeuiller les familles dans l’Extrême-Nord, le flux migratoire dans la région de
l’Est et les enlèvements dans la région de l’Adamaoua.
En concluant son intervention, Madame le Ministre a exhorté les participants à
identifier les problèmes que connaissent les cibles du département ministériel dont elle a la
charge ; à mesurer les enjeux et les défis qui l’interpellent ; à définir les stratégies innovantes
pouvant concourir à une meilleure lisibilité des actions du MINPROFF, afin qu’à l’issue de ces
assises, des recommandations pertinentes et des résolutions concrètes qui permettront
d'actualiser, d'enrichir les programmes et de mieux les implémenter sur le terrain pour le bien-
être et le plein épanouissement des cibles, soient formulées.
II- DES EXPOSES EN PLENIERE SUIVIS DES ECHANGES
Sous la modération de Monsieur MOUSSA AOUDOU, Secrétaire Général, du Ministère de
la Promotion de la Femme et de la Famille qu’assistait Madame ANGOUING DANGA,
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Inspecteur Général, du même département ministériel, les exposés en plénière ont tour à tour
porté sur :
Exposé 1 : « Présentation des objectifs, de la méthodologie et de l’agenda des
travaux de la conférence ». Cette première communication, présentée par Monsieur PANJE
Roland, Chef de la Cellule Juridique (CJ), a permis de préciser les objectifs, définir la
méthodologie et présenter l’agenda des travaux de cette importante rencontre qui visait à
optimiser la mise en œuvre des activités programmées au MINPROFF en 2019.
Il a précisé qu’il était question de manière spécifique : (i) d’évaluer la mise en œuvre
des programmes techniques du MINPROFF ; (ii) de présenter les activités programmées en
2019 et les stratégies de mise en œuvre ; (iii) d’évaluer le fonctionnement des Centres de
Promotion de la Femme et de la Famille (CPFF) ; (iv) de sensibiliser les responsables des
services centraux, déconcentrés et des Unités Techniques Spécialisées (UTS) sur le respect
des règles d’éthique et de déontologie administratives ; (v) de renforcer les capacités des
responsables du MINPROFF en matière de pilotage de la performance.
Monsieur le Chef de la Cellule Juridique a conclu sa communication en relevant que
sous la supervision de Monsieur le Secrétaire Général, les assises seront étalées sur trois
jours (03) et seront meublées par des communications et des travaux en ateliers suivis des
restitutions en plénière et des échanges qui vont déboucher sur des recommandations. Les
phases protocolaires d’ouverture et de clôture seront présidées par Madame le Ministre.
Exposé 2 : « Evaluation de la mise en œuvre des recommandations de la
conférence annuelle de 2018 ». Après avoir précisé que 20 recommandations avaient été
formulées à l’issue de la conférence annuelle de 2018, Madame EBA’A Marie Chantale, Chef
de la Cellule de Suivi a défini la recommandation comme un ensemble de mesures prises de
concert et qui invitent à remédier à des situations considérées comme posant problème dans
la poursuite des objectifs du Ministère.
Par la suite, elle a présenté l’état de mise en œuvre de ces recommandations.
Globalement, sur les vingt (20) recommandations formulées en 2018, onze (11) ont été
exécutées, quatre (4) sont en cours de réalisation et 05 recommandations non réalisées, à
savoir : (i) l’opérationnalisation du schéma directeur informatique ; (ii) l’organisation d’une
session de formation des responsables sur les techniques de collecte des données
statistiques désagrégées ; (iii) le renforcement des actions de production des boites à images
pour intensifier la sensibilisation ; (iv) la production des données statistiques en vue d’élaborer
des projets spécifiques relatifs aux phénomènes de mariages d’enfants, d’exploitation sexuelle
et économique et d trafic des enfants et prendre en compte toutes les préoccupations y
relatives lors de la revue des programmes ; et (v) l’implémentation des Call-center à toutes les
régions.
Exposé 3 : « Ethique et Déontologie Administrative ». Dans son propos introductif,
Monsieur ZOA MBIDA Côme Parfait, Inspecteur N°1 a précisé que l’administration est tenue
de respecter les principes essentiels au service public à condition que ceux-ci soient
disponibles, connus, compréhensibles et accessibles. Il a ensuite regroupé ces principes en 7
catégories, à savoir : les principes d’intérêt général, de neutralité, de légalité et de continuité,
de transparence, d’information et de célérité. Parlant de l’agent public, il a fait savoir que les
valeurs fondamentales qui encadrent l’action de ce dernier s’appuient essentiellement sur le
professionnalisme qui renvoie aux attitudes au travail et à l’effort permanent d’accroître son
rendement et la qualité du service public et l’éthique renvoyant aux valeurs morales qui guident
son activité.
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Poursuivant son propos, Monsieur l’Inspecteur N°1 a présenté les fondements
juridiques de l’éthique et de la déontologie administrative et les atteintes aux questions
d’éthique et de déontologie. S’agissant des fondements juridiques, il a indiqué que ceux-ci
sont tirés des textes législatifs et règlementaires à portée générale et de textes à caractère
particulier. Il s’agit entre autre des Codes, des Décrets, des Circulaires et des Notes de
Services réglementant la fonction des agents publics. Ces textes sont complétés par les
Manuels de Procédures imposés par les Partenaires Techniques et Financiers. Quant aux
atteintes aux questions d’éthique et de déontologie, il a mis en exergue les sanctions qui en
découlent, réparties en 4 groupes.
Il a conclu son intervention en indiquant la qualité des personnes et des organes
habilités à sanctionner et à veiller au respect des règles d’éthique et de déontologique dans le
cadre de l’administration publique.
Exposé 4 : « Evaluation du fonctionnement des CPFF ». Cet exposé qui a été présenté
par Madame ONGOLA Martine, Directeur de la Promotion Economique de la Femme (DPEF),
a permis tout d’abord, d’édifier les participants sur le cadre légal et règlementaire de création
et de fonctionnement des Centres de Promotion de la Femme et de la Famille(CPFF) et des
Unités Techniques Spécialisées (UTS) du MINPROFF, leurs missions et les
dysfonctionnements observés.
Madame le Directeur a ensuite procédé à l’état des lieux des CPFF en matière de
ressources financières, matérielles et humaines. Elle a parlé des activités d’encadrement des
cibles en termes de renforcement des capacités, des partenariats aboutissant à quelques
recommandations. Dans cette optique, elle a fait savoir que les ressources financières des
CPFF proviennent de la dotation budgétaire du MINPROFF pour leur fonctionnement à travers
les CTD, des recettes propres, des contributions des apprenantes, des dons, legs et
subventions des partenaires et a fait une mise au point sur les attitudes et comportements à
observer. Aussi a-t-elle insisté sur l’impérieuse nécessité d’améliorer les relations de
collaboration entre le Maire et le Directeur du CPFF, le Maire étant le principal ordonnateur
des recettes et des dépenses.
Elle a ensuite procédé à une clarification des concepts importants dans le cadre de la
gestion d’un CPFF. Selon elle, la ressource matérielle se définit comme l’ensemble des biens
mis à la disposition des structures étatiques par : le Gouvernement, les partenaires nationaux
ou internationaux et autres acquisitions sur fonds propres ou ceux issus des compétences
transférées aux CTD. De ce fait, ces biens relèvent du domaine public a-t-elle indiqué. En ce
qui concerne la ressource humaine, Madame le Directeur a souligné que la réglementation
stipule que chaque Centre est géré par un Directeur, coordonnateur des activités et trois chefs
d’unités : le Chef d’Unité des Affaires Générales et Financières, le Chef d’Unité Pédagogique
et de Suivi et le Chef d’Unité d’Orientation et de Conseil. Les formateurs et le personnel d’appui
complètent la liste du personnel.
Cependant, Madame le Directeur a déploré : la perte et l’insuffisance du matériel
didactique ; la multiplication par certains directeurs des frais exigibles, la non déclaration et la
mauvaise gestion des recettes générées ; les lacunes et une grande opacité dans la gestion
des personnels des CPFF avec pour conséquence la réduction de la qualité de l’offre de
formation et celle du taux de fréquentation de ces structures.
Poursuivant son propos, l’oratrice a parallèlement indiqué que le fonctionnement des
CPFF est marqué par : des activités d’encadrement et de renforcement des capacités qui
portent sur la tenue des documents pédagogiques ; le suivi des fonds rotatifs, Projet de mise
en place d’un appui aux femmes pauvres dans les CPFF qui n’existe presque plus du fait du
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non-respect des procédures; les activités pédagogiques et le renforcement des capacités
marqués par la non harmonisation des curricula de formation, des coûts y afférents, ainsi que
les réalités socioéconomiques qui impactent sur les missions des CPFF.
L’intervenante a enfin évoqué le partenariat qui est un autre support de fonctionnement
des CPFF et a rappelé les procédures dans la signature des conventions de partenariats, des
cadres de collaboration entre les CPFF et les partenaires nationaux et/ou internationaux ainsi
que l’obligation de rendre compte à la hiérarchie de la mise en place dudit partenariat. Le non-
respect des dites procédures expose les directeurs à des abus de toutes sortes. Le
MINPROFF ou le Maire reste donc la seule autorité habilitée à signer des conventions avec
les partenaires.
Au terme de sa présentation, Madame le Directeur a présenté les recommandations
issues de l’évaluation du fonctionnement des CPFF, formulées à l’attention du
MINPROFF, des Directeurs des CPFF et des Communes.
A l’issue de cet exposé, les échanges ont porté sur :
- le dysfonctionnement au niveau des CPPF sur les plans financier et administratif ;
- le conflit de compétences entre les Directeurs des CPPF et les Autorités Municipales
(Maires) ;
- le non-respect de la voie hiérarchique par les Directeurs des CPPF (DRPROFF,
DDPROFF) ;
- la non maitrise du cahier de charges par les Directeurs des CPFF ;
- la gestion des Fonds rotatifs au niveau des CPFF ;
- la méconnaissance et la non maitrise des conventions de partenariat signées entre le
MINPROFF et les PTF par les DRPROFF et les Directeurs de CPFF ;
- la tendance par les Directeurs des CPFF à calquer le modèle du calendrier scolaire
pour organiser les activités au niveau de leurs structures ;
- la question de la catégorisation des CPFF en fonction des circonscriptions
administratives ;
- l’absence des cahiers de texte dans les CPFF;
- la sensibilisation des parents sur le principe de fonctionnement des CPFF qui diffère
du système d’Education classique ;
- l’avis de la hiérarchie avant tout engagement avec les partenaires Techniques
Financiers ;
- la conduite à tenir face au pénible recouvrement des fonds rotatifs ;
- la présidence du conseil de direction par les Maires ;
- le financement de la tenue des conseils de direction ;
- le non-paiement des salaires des formateurs dans les CPFF ;
- le problème des arriérés de salaires des ex-formateurs PPTE dans les CPFF.
Exposé 5 : « Cartographie des problèmes rencontrés par les cibles du
MINPROFF dans la Région de l’Adamaoua ». Prenant la parole, Monsieur DAWA Joël,
Délégué Régional de la Promotion de la Femme et de la Famille de l’Adamaoua a présenté
les problèmes récurrents dans la mise en œuvre des programmes 573 et 575, dans son aire
de compétence. Il s’agit de : la prolifération des mariages d’enfants ; la méconnaissance des
textes juridiques relatifs aux droits de l’enfant, le refus d’établir des actes de naissances par
les parents et même, de retirer de ces actes auprès des centres d’état civils après leur
établissement ; la réticence des hommes vivant en union libre à officialiser leur union ; la
préférence des mariages coutumiers au mariage à l’état civil ; l’insuffisance de la dotation des
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aides et secours attribuée de manière régalienne face à l’émergence des familles
monoparentales suite à la prise d’otages dues à l’insécurité ; la réticence des populations à
l’adoption des P.F.E qui se traduit par la persistance des Pratiques Culturelles néfastes
matérialisée et la stigmatisation des femmes victimes des fistules obstétricales ; la privation et
le faible accès des femmes aux droits fonciers, à l’héritage ; la persistance des Violences
Basées sur le Genre se traduisant par des violences physiques, les abus d’autorités des maris
(confiscation des CNI, des cartes d’électeurs, des actes de mariages) ; la faible
représentativité et la participation marginale des femmes dans les sphères décisionnelles ; la
forte dépendance économique des femmes à l’endroit des hommes surtout pour les
survivantes de NGAM ; l’insuffisance des subventions et des fonds rotatifs dans les CPFF
tombés dans la forclusion pour appui des activités génératrices de revenus (AGR) des femmes
et la faible structuration des femmes en associations.
Comme solutions relatives aux problèmes identifiés en rapport avec les programmes 573
et 575, Monsieur le Délégué régional a préconisé : le plaidoyer auprès des maires et le suivi
des relais communautaires et des organisations de promotion des droits de l’enfant pour
l’établissement et le retrait des actes de naissances ; la poursuite du plaidoyer auprès des
leaders communautaires et religieux pour la lutte contre le mariage d’enfants ; l’organisation
des causeries éducatives sur la nécessité de dénoncer les mariages d’enfants avec l’appui
des médias ; l’intensification, la sensibilisation des communautés sur l’importance du respect
des Pratiques Familiales Essentielles (Consultation prénatales, dormir sous moustiquaire,
lavage des mains…) avec l’appui des réseaux d’associations féminines, les leaders
communautaires et les médias locaux ; la poursuite de l’identification, la prise en charge et le
suivi des femmes victimes des fistules obstétricales à l’hôpital régional de Ngaoundéré avec
l’appui des relais communautaires ; l’organisation des causeries éducatives à l’endroit des
hommes pour lutter contre les violences basées sur le Genre et des sessions de plaidoyer
auprès des leaders avec en toile de fond un renforcement des capacités des femmes sur le
leadership féminin.
Pour clore sa communication, l’exposant a fait des suggestions relatives : à la
représentativité des structures du MINPROFF sur le terrain et au renforcement des capacités
des femmes en AGR.
Exposé 6 : « Cartographie des problèmes rencontrés par les cibles du
MINPROFF dans la Région du Centre ». Dans son propos liminaire, Monsieur NGUELE
MEYANGA Elie, Délégué Régional de la Promotion de la Femme et de la Famille du Centre a
présenté une synthèse des problèmes exposés par les 10 DDPROFF, les 20 DAPROFF et les
26 CPFF fonctionnels que compte son territoire de compétence.
Après avoir rappelé que les cibles sont les femmes, les filles et les hommes dans une
moindre mesure, il a relevé que les problèmes posés bien que présentant des similitudes,
varient en intensité d’un département à un autre notamment pour ce qui est des problèmes
relatifs aux droits successoraux des veuves et à l'établissement des actes de naissance aux
enfants. Puis il a déroulé son propos suivant deux axes majeurs que sont : la présentation des
problèmes par programme d’une part et les propositions de solutions d’autre part.
S’agissant des programmes 573, et 575 les problèmes récurrents sont : les conflits
conjugaux, familiaux et d’union libre ; les demandes de régularisation d’union libres ;
l’identification des enfants sans actes de naissance ; les demandes de formation et
d’autonomisation ; les demandes d’appui financier ; et le déficit des structures d’encadrement
de la femme et de la fille.
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Pour clore sa communication l’intervenant a suggéré des solutions aux problèmes
susmentionnés, à savoir : le renforcement des capacités du personnel en matière
d’intervention sociale ; la mobilisation des ressources auprès des partenaires au
développement ; la dotation des DDPROFF et DAPROFF de ligne de crédit d’aide et secours ;
la déclinaison du programme 575 en deux projets visant les VBG et l’amélioration de l’état
matériel de la femme ; la poursuite de la création des DAPROFF dans la région.
Exposé 7 : « Cartographie des problèmes rencontrés par les cibles du
MINPROFF dans la Région de l’Est ». Cet exposé a été présenté par Madame BIDJEHA née
AMANN Adeline Espérance, Déléguée Régionale de la Promotion de la Femme et de la
Famille de l’Est. De sa présentation, il ressort que la cible avec laquelle elle mène ses activités
au quotidien est composée : des femmes et des filles, des hommes et des jeunes garçons,
des leaders d’associations féminines, des minorités Baka et Bororos et des réfugiés.
Elle a indiqué que les cibles sus évoquées font face à différents problèmes d’ordres
socioculturel, économique, politique, structurel ou conjoncturel, entre autres : le poids des
coutumes et des usages, la pauvreté, l’analphabétisme des parents entrainant les déperditions
scolaires, les mariages d’enfants, les grossesses précoces et indésirées, la prévalence élevée
aux IST/VIH/Sida. Elle a également relevé : la faible représentativité et implication des femmes
dans la sphère politique, la précarité des moyens financiers, l’utilisation des techniques
agricoles rudimentaires ; l’enclavement qui ne permet pas d’écouler les produits agricoles et
vivriers ; et l’insuffisance du personnel qualifié dans les structures existantes dont elle a la
charge.
Clôturant sa communication, Madame BIDJEHA a suggéré comme solutions aux
problèmes suscités : l’intensification des sessions de renforcement des capacités du personnel
MINPROFF ; la dotation en nombre suffisant des travailleurs sociaux aux structures
déconcentrées ; l’organisation des campagnes de sensibilisation à l’intention des différentes
cibles sur tous les aspects sus-évoqués qui entravent leur épanouissement ; l’augmentation
des aides pour répondre efficacement aux sollicitations des démunis et des nécessiteux.
Exposé 8 : « Cartographie des problèmes rencontrés par les cibles du
MINPROFF dans la Région de l’Extrême-Nord ». Dans son intervention, Monsieur
MAHAMAT SALE, Délégué Régional de la Promotion de la Femme et de la Famille de
l’Extrême -Nord a fait part des problèmes rencontrés dans sa zone de compétence. De cette
communication, l’on retient dans la mise en œuvre des programmes 573 et 575, les principaux
problèmes ci-après : les mariages d’enfants, les mutilations génitales féminines, la
déscolarisation et l’exploitation économique des enfants ; la dislocation des familles suites aux
conflits armées causées par les exactions de la secte Boko Haram ; la prolifération des familles
monoparentales ou recomposées, la persistance des pratiques culturelles néfastes ; la
préférence de l’union libre à l’union légale, l’adoption des comportements à risques, la
vulnérabilité sur le plan de la santé et de la nutrition des femmes et enfants victimes de Boko
Haram ; la faible représentativité des femmes aux instances de prise de décisions, la
méconnaissance de leurs droits et leur dépendance économique ; la qualité insuffisante de la
couverture nationale des structures de terrain ; le difficile accès des femmes et des filles aux
structures d’encadrement et de prises en charge des femmes enceintes.
Comme panacées aux problèmes suscités, l’orateur propose : l’intensification du
plaidoyer pour la lutte contre mariage d’enfant et les mutilations génitales ; la lutte contre la
déperdition scolaire féminine ; le renforcement du partenariat MINPROFF-MINSANTE sur le
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terrain ; la sensibilisation des communautés sur les PFE et la promotion de la santé maternelle
et infantile ; la coordination des activités de prise en charge des survivantes des conflits et des
VBG et la promotion de la célébration collective des mariages ; le financement des
candidatures féminines aux différentes échéances électorales avec pour socle la promotion
des AGR en faveur des femmes et le renforcement de leurs capacités.
Pour terminer, Monsieur le DRPROFF a suggéré : la création de nouvelles structures
dans certains arrondissements, la construction des crèches et haltes garderies dans l’optique
d’une meilleure prise en charge des cibles.
Exposé 9 : « Cartographie des problèmes rencontrés par les cibles du
MINPROFF dans la Région du Littoral ». Madame Isabelle Lafortune MAKOTA, Déléguée
Régionale de la Promotion de la Femme et de la Famille du Littoral a dans son exposé,
présenté la cartographie des difficultés rencontrées dans ladite Région et des propositions de
solutions permettant de les résoudre en ce qui concerne la mise en œuvre des programmes
573 et 575. Comme difficultés elle a cité : la recrudescence des conflits conjugaux et familiaux,
des unions libres, de familles indigentes, d’enfants sans actes de naissance, des maladies non
transmissibles et des déplacés internes, des sans-abris et des survivantes de VBG du fait de
la crise sociopolitique ; la violation des droits de la veuve ; les mariages et grossesses
précoces des filles ; les violences sexuelles, le travail infantile et la maltraitance ; la réticence
des populations face à certaines questions de santé ; les mauvaises pratiques familiales
essentielles ; la Malnutrition des enfants et la consommation des stupéfiants en milieu
scolaire ; la faible capacité du personnel en matière de gestion des cas liés aux droits de
l’enfant ; la connaissance limitée des femmes au sujet des textes juridiques garantissant leurs
droits et les voies de recours ; la faible représentativité de celles-ci aux instances de prises de
décision ; les difficultés d’accès au crédit et aux marchés ; les difficultés d’appropriation de
l’approche genre et la persistance dans certaines familles de l’éducation différentielle entre les
filles et les garçons et de la division sexuelle des tâches ; l’insuffisance des moyens financiers
pour la création des coopératives, ou de capital de départ pour le démarrage d’une AGR ainsi
que des structures pouvant abriter les survivantes de violences et les personnes déplacées
dans la Région du Littoral.
Madame le DRPROFF a suggéré comme solutions : la mise en œuvre du Projet de
Formation des Formateurs en Education Prénuptiale, matrimoniale et Familiale dans les
Mairies pour tous les candidats au mariage ; l’intensification des sessions de sensibilisation
sur l’importance du mariage et de la scolarisation des filles; les droits successoraux et
patrimoniaux ; les méfaits des stupéfiants en milieu scolaire ; les droits des enfants et diverses
Conventions y relatives ; l’établissement des actes de naissance aux enfants déjà scolarisés
ou en âge d’être scolarisés ; le plaidoyer pour une codification des rites de veuvage ;
l’élaboration d’une loi qui impose un quota minimum d’au moins 30% à tous les postes de
gouvernance et électifs et la mise en place des pools de coaching pour les potentielles
candidates aux postes électifs et d’un fonds de soutien pour les femmes candidates aux
postes électifs ; la systématisation de l’école des parents dans les plans d’actions et
l’organisation des sessions de l’école des parents sur l’éducation égalitaire et la répartition
équitable des tâches domestiques entre les filles et les garçons ; le renforcement des
capacités du Call Center d’Akwa (capacité d’accueil, personnel, système de référencement)
et la Création de 03 Call Centers supplémentaires avec unités d’hébergement ; l’augmentation
du montant de la ligne « Aide et secours », la promotion de l’entreprenariat familial ; le
renforcement des capacités du personnel sur la problématique de prise en charge des
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problèmes de l’enfant en vue de l’appropriation et de la mise en œuvre du Plan National de
Lutte contre la Malnutrition ; la mise en place d’une plateforme de collaboration entre le
personnel médical, les Mairies et le MINPROFF en vue de réduire le nombre d’enfants sans
actes de naissance ; l’intensification du fonctionnement des clubs genre dans les lycées et
collèges et des Task Force des hommes engagés dans la lutte contre les VBG dans tous les
départements ; et la dotation d’un CPFF par Arrondissement.
Exposé 10 : « Cartographie des problèmes rencontrés par les cibles du
MINPROFF dans la Région du Nord ». A l’entame son exposé, Madame ABDOULAYE
AMOA, Déléguée Régionale de la Promotion de la Femme et de la Famille du Nord a présenté
les problèmes auxquels font face les cibles du Ministère et les propositions de solutions.
Parlant des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des programmes 573 et 575,
elle a évoqué : la vulnérabilité des enfants qui s’exprime à travers des abus sexuels, les
mariages forcés, l’exploitation domestique et économique, la sous- scolarisation,
l’analphabétisme ; le chômage résultant de la démission des parents ; l’éloignement des
formations sanitaires rendant difficile l’accès des femmes pour les soins ; le manque
d’information et l’insuffisance d’un personnel sanitaire qualifié qui serait à l’origine de la
mortalité infantile et néo natale, de malnutrition et du choléra ; l’insuffisance des moyens
nécessaires pour l’effectivité des PFE sur le terrain ; la persistance des conflits familiaux et
conjugaux, la méconnaissance des femmes de leur droit, l’indigence de ces dernières ; les
répudiations abusives et la recrudescence des violences basées sur le genre. Ce qui a des
conséquences considérables sur la participation des femmes à la prise de décisions.
Poursuivant son propos Madame le Délégué Régional a mis une emphase sur
l’insertion socio-économique des femmes qui s’avère très complexe du fait de : la faible
structuration des groupes, du manque d’information sur les opportunités sectorielles relatives
aux microprojets en vue de leur insertion dans les circuits économiques, l’absence de
financement et d’intrants agricoles, l’enclavement, le désintérêt des collectivités Territoriales
décentralisées pour une modernisation de l’agriculture.
Pour parachever sa communication Madame le DRPROFF a suggéré : la mise sur
pied des stratégies de scolarisation et de maintien de la jeune fille à l’école et la promotion de
l’excellence féminine ; l’équipement des CPFF pour une meilleure formation ; la mise sur pied
des cliniques socio juridiques et la médiation de proximité ; la sensibilisation et la formation
des leaders sur les VBG/ VEAD/ mariages d’enfants et PCN ; l’augmentation de la ligne
destinée aux appuis et secours, l’octroi d’un appui substantiel pour l’établissement des actes
d’état civil et pour la constitution des dossiers des pensions de réversion par le MINPROFF et
l’accompagnement psycho social des veuves ; l’organisation des causeries éducatives, des
plaidoyers, des formations et des témoignages d’expériences et l’implication des leaders
communautaires afin de briser les barrières culturelles ; le renforcement des capacités des
femmes en matière d’AGR, l’octroi des appuis en matériel agricole et des subventions ; la
structuration et la dynamisation des groupes ; la mobilisation et la mise sur pied des stratégies
d’adhésion des femmes en coopératives.
Exposé 11 : « Cartographie des problèmes rencontrés par les cibles du
MINPROFF dans la Région du Nord-ouest ». Introduisant son exposé, Monsieur WIRBA
HASSAN, Délégué Régional de la Promotion de Femme et de la Famille du NORD-OUEST a
présenté le contexte de la crise sociopolitique et ses conséquences en l’occurrence :
l’accroissement des Violences Basées sur Genre (VBG) et des vulnérabilités, l’afflux des
11
déplacés internes et la perturbation des activités dans la quasi-totalité des départements de
la Région.
Les problèmes rencontrés par les populations cibles sont ceux observés en contexte
normal dont les unions libres, la pauvreté matérielle et financière, les équipements de
formation inadéquats et les problèmes émanant de la crise sociopolitique que sont le manque
d’abri, l’insécurité, la perte de documents importants tels que les actes d’état civil et autres
diplômes, la hausse de la mortalité maternelle, néonatale et infanto juvénile, les avortements
illégaux, la stigmatisation, le ralentissement des activité dans les CPFF, l’augmentation du
taux de délinquance juvénile, du fait de la désertion des écoles par les adolescentes.
Face à cette nouvelle donne, la DRPROFF du NORD-OUEST a préconisé les solutions
suivantes : la mise sur pied d’une stratégie offensive destinée à réduire les VBG en contexte
humanitaire avec l’aide des Partenaires Techniques et Financiers ; le renforcement des
stratégies de sensibilisation ; l’augmentation des subventions et aides mises à la disposition
des personnes vulnérables ; la collaboration du MINPROFF avec le Plan d’Aide Humanitaire
pour assister les déplacés internes ; la construction des structures de prise en charge des
personnes en détresse ; la simplification des procédures de reconstitution des documents
perdus ; et la mise à disposition d’un fonds pour faciliter l’établissement des actes de
naissance.
L’orateur va conclure son propos en relevant que la situation sociopolitique qui sévit
dans la Région du Nord-Ouest exige la redéfinition des stratégies pour la réalisation des
objectifs des Programmes du MINPROFF.
Exposé 12 : « Cartographie des problèmes rencontrés par les cibles du
MINPROFF dans la Région de l’Ouest ». A l’entame de son exposé, Monsieur NZUAFO
Jean Claude, Délégué Régional de la Promotion de la Femme et de la Famille de l’Ouest a
présenté les difficultés rencontrées par les cibles du Ministère dans sa zone de compétence,
sur la base des programmes 573 et 575 et a proposé des solutions permettant d’y remédier.
Au rang des difficultés, il a relevé entre autres : les abus dont sont victimes de
nombreuses veuves ; l’insuffisance des moyens financiers pour subvenir aux besoins des
familles indigentes ; la recrudescence des conflits conjugaux et familiaux ; la féminisation du
VIH et la prolifération des MST ; le nombre élevé des enfants sans acte de naissance ; le
nombre sans cesse croissant des mariages précoces et/ou forcés ; la faible scolarisation de
la jeune fille ; la faible représentativité des femmes dans les sphères de prise des décisions ;
l’augmentation du taux des VBG et des PCN ; la faible appropriation du genre par les
administrations partenaires et sa faible prise en compte dans les programmes et projets et les
difficultés d’insertion professionnelle des apprenants des CPFF après leur formation.
S’agissant des solutions aux préoccupations sus-évoquées, Monsieur NZUAFO a
proposé : la mise en place de la task force des hommes engagés pour la lutte contre les VBG
dans chaque Département ; le Plaidoyer auprès des autorités traditionnelles en vue de
l’éradication des coutumes et pratiques discriminatoires à l’égard des femmes et des filles ;
l’élaboration d’une loi qui impose un quota minimum de 30% relatif à la représentativité des
femmes dans les postes électifs ; et le renforcement des capacités des points focaux genre
des Administrations Publiques et Para Publiques dans la Région de l’Ouest.
12
Exposé 13 : « Cartographie des problèmes rencontrés par les cibles du
MINPROFF dans la Région du Sud ». Dans son intervention, Monsieur YENE Benjamin,
Délégué Régional de la Promotion de la Femme et de la Famille du Sud a, de prime abord fait
part des problèmes rencontrés par les cibles du MINPROFF dans son territoire de compétence
et proposé quelques solutions permettant d’y remédier. Ainsi, il ressort de son intervention que
les principaux problèmes identifiés dans le cadre des Programme 573 et 575 concernent : la
dislocation des familles du fait de l’exode rural entrainant parfois la perte des repères par les
jeunes ; les violences conjugales ; la démission des parents de leurs responsabilités ;
l’alcoolisme et la consommation de stupéfiants ; l’enclavement et la faible couverture sanitaire
des zones rurales ; l’ignorance par les jeunes couples des PFE relatives à la santé de la mère ;
la faible déclaration et le faible enregistrement des naissances des enfants ; la sexualité, le
concubinage et les grossesses précoces des jeunes ; les viols et harcèlements sexuels des
filles ; la déperdition scolaire et l’aliénation des jeunes par les NTIC ; les violences faites aux
femmes ; l’exclusion de l’héritage ; l’accès limité à la terre cultivable notamment dans les
villages ; la participation secondaire aux instances de prise de décisions politiques ; les
pratiques de veuvage dégradantes et déshumanisantes ; la féminisation de la pauvreté et du
VIH/SIDA ; le déficit de formation et d’information sur la création et la gestion des AGR ;
l’insuffisance des mécanismes de financements des AGR ; et le déficit en équipements et en
personnels qualifiés dans les CPFF.
Parlant des solutions proposées à ces problèmes, l’intervenant a souligné la nécessité
de : budgétiser spécifiquement les activités d’éducation prénuptiale, matrimoniale et familiale
dans les structures déconcentrées du MINPROFF ; doter les structures de terrain de moyens
adéquats pour implémenter effectivement le programme de lutte contre la mortalité maternelle,
néonatale et infanto-juvénile et le plan sectoriel de lutte contre le VIH/SIDA dans le secteur
femmes et familles ; d’intensifier la sensibilisation de masse sur les fléaux sociaux et de
financer spécifiquement les projets de reconstitution des actes de naissance des enfants et
les activités du plan de lutte contre la culture et la consommation du cannabis et autres
stupéfiants ; multiplier les séances de sensibilisation des femmes sur leurs différents droits ;
financer le plan d’action national d’appui à la participation des femmes à la prise de décision au
Cameroun ; budgétiser spécifiquement les activités de sensibilisation et de formation des
femmes ; délocaliser parfois les formations des CPFF vers les cibles en milieu rural ; mettre
sur pied des dispositifs de financement des AGR des femmes par le MINPROFF ; poursuivre
les plaidoyers pour un accès accru des femmes à la terre ; accroitre les appuis des femmes
en matériels et intrants agricoles de qualité.
En guise de conclusion, Monsieur le DRPROFF a fait part des avancées réalisées en
matière de promotion de la femme et de la famille et a souligné la nécessité d’une meilleure
adéquation entre les moyens et les objectifs attendus, en vue d’une amélioration du rendement
des services déconcentrés du MINPROFF et d’un impact positif sur les populations cibles.
Exposé 14 : « Cartographie des problèmes rencontrés par les cibles du
MINPROFF dans la Région du Sud-ouest ». Avant d’entrer dans le vif du sujet, Madame
MOFFA LUMA LYENGU Juditha, Déléguée Régionale de la Promotion de la Femme et de la
Famille du Sud-Ouest, a brièvement présenté les problèmes identifiés dans ladite Région
aussi bien dans le cadre du programme 573 que du 575, entre autres : les mariages d’enfants,
les grossesses indésirées donnant lieu à des avortements, l’augmentation des cas de
violences basées sur le genre de 7% à 12% ; la subsistance des Pratiques culturelles
Néfastes telles que : les mutilations génitales féminines, le phénomène du « Money woman » ;
13
l’exploitation et le trafic d’enfants et de femmes ainsi que le kidnapping et le viol,
l’accouchement des femmes enceintes dans les forêts sans soins appropriés ; l’augmentation
du taux de mortalité maternelle ; l’afflux des familles déplacées Internes et de nombreux
réfugiés au Nigéria ; l’augmentation du taux de Violences Basées sur le Genre, la persistance
des PCN et la faible participation des femmes en politique ; l’Insuffisance des ressources
financières pour la création d’AGR, la réticence des femmes à participer aux formations ; et
l’accès limité à l’information sur le genre.
En termes de solutions, Madame le DRPROFF a suggéré qu’il serait opportun de
procéder à : l’identification des enfants affectés et l’approvisionnement en denrées
alimentaires, vêtements et autres produits de première nécessité, en partenariat avec les
organisations de la société civile ; l’assistance psychosociale aux déplacés internes dans les
espaces sécurisés et autres structures ; la sensibilisation et l’organisation des célébrations
collectives de mariages ; le renforcement de la collaboration avec le MINSANTE afin
d’organiser la mobilisation des communautés pour la santé ; l’octroi du matériel roulant ; la
diffusion des émissions éducatives sur les VBG, les MGF ; la vulgarisation des manuels
politiques et instruments Nationaux et internationaux sur le genre (Politique Nationale Genre,
CEDEF, MAPUTO) ; l’organisation des activités d’enseignements et des formations continues
dans les CPFF, en particulier à l’endroit des déplacés internes.
A l’issue des exposés présentés par les DRPROFF, des contributions ont été
enregistrées à savoir :
- la nécessité d’augmenter la ligne des aides et secours ;
- le plaidoyer pour la prise en compte de l’approche genre dans les activités menées par
les PTF et les administrations partenaires notamment le MINADER et/ou le MINEPIA ;
- le problème de rétrocession au MINPROFF des structures crées par les partenaires ;
- l’appréhension des principes du budget programme par les DRPROFF ;
- le développement des structures d’encadrement de la petite enfance ;
- la prise en compte des besoins des populations cibles dans l’élaboration des
programmes ;
- la mise en place d’une plateforme pour l’établissement des actes de naissances en
partenariat avec le BUNEC. l’appréhension de la notion de « lettre de mission » dans
le cadre de la mise en œuvre des programmes ;
- la définition du profil de Contrôleur de Gestion.
Exposé 15 : « Tenue du Dialogue de Gestion en administration publique ».
Introduisant son exposé, Monsieur THI’OMI NKABKOB, Expert du Ministère des Finances a,
après avoir rappelé les articles de la Loi portant Régime Financier de l'Etat ayant trait à la
gestion axée sur les résultats et à la recherche de la performance, mis en exergue le rôle
important du cadre logique dans le suivi de la performance.
Il a ensuite, évoqué les préalables au pilotage de la performance en mettant l’accent
sur l’importance de la fonction de contrôle de gestion dans l’animation du Dialogue de Gestion
qui selon lui est un dispositif de concertation permanente mis en place dans le cadre d'un ou
de plusieurs programmes afin de s'assurer que les activités mises en œuvre concourent à la
réalisation des résultats escomptés.
En outre, l’intervenant a présenté les thématiques du dialogue de gestion qui portent
essentiellement sur le suivi de la performance et la préparation des documents relatifs aux
rendez-vous budgétaires ; le calendrier du dialogue de gestion qui correspond aux rencontres
budgétaires et qui s’étale de janvier à décembre. Il a également évoqué les instruments
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stratégiques de ce dispositif de concertation que sont la charte ministérielle et le protocole de
gestion et les instruments techniques, à savoir : les fiches de collecte des données, les
tableaux de bord et les notes de performance.
L'intervenant a enfin mis en exergue le déroulement du dialogue de gestion au sein du
programme et au niveau du ministère, en déclinant les différentes phases de préparation,
réalisation et suivi ; et les principaux acteurs que sont les responsables des programmes, le
coordonnateur des contrôleurs de gestion, le contrôleur de gestion, les responsables d'actions
et les responsables d'unités administratives.
A l’issue de cet exposé, les échanges ont porté sur :
- l’appréhension de la notion de « lettre de mission » dans le cadre de la mise en œuvre
des programmes ;
- la définition du profil du Contrôleur de Gestion;
- les précisions sur le métier et/ou fonction de Contrôleur de Gestion ;
- le renforcement des capacités des Contrôleurs de Gestion ;
- l’inadéquation des organigrammes actuels relative à la mise en œuvre du Budget-
programme ;
- les spécificités des instruments du dialogue de gestion à différents niveaux de
responsabilité.
Exposé 16 : « Présentation du contenu du Programme 573 ».Trois présentations
ont été faites dans le cadre de cet exposé, à savoir :
- l’évaluation de la mise en œuvre du Programme 573 : « Développement de la Famille
et Protection des Droits de l’Enfant » par Madame KOUKREO MAIPA Wespa,
Directeur de la Promotion et de la Protection de la Famille et des Droits de l’Enfant,
Responsable de ce Programme ;
- l’état des lieux des crèches et halte-garderies par Monsieur NYEBEL EYOUME Jean
B, Sous-Directeur de la Promotion et de la Protection des Droits de l’Enfant ;
- la mobilisation communautaire par Monsieur EBALE MONEZE Chandel, Sous-
Directeur de la Promotion et de la Protection de la Famille.
En ce qui concerne l’intervention sur « l’évaluation de la mise en œuvre du
Programme 573, Madame Directeur a rappelé l’ancrage institutionnel des missions de la
structure dont elle a la charge, avec l’agenda 2030 des Nations Unies, de même que l’agenda
2063 de l’Union Africaine et le DSCE au niveau national, complété par différents textes et
stratégies sectorielles des institutions partenaires. Elle a également brièvement présenté ledit
Programme dont l’objectif est de : contribuer au développement et au renforcement de la
stabilité et de l’harmonie des familles. Sa mise en œuvre se faisant à travers trois actions, à
savoir : promotion et protection de la famille ; mobilisation des communautés pour la santé et
les pratiques familiales essentielles, et promotion et protection des droits de l’enfant.
Au cours de l’année 2018, a-t-elle signalé, les principaux résultats ci-après ont été
obtenus : la sensibilisation de 77 141 familles et personnes sur l’éducation prénuptiale,
matrimoniale et familiale ; l’appui à 2773 célébrations collectives de mariages ; l’octroi d’une
assistance à 2573 personnes et familles indigentes et nécessiteuses ; le renforcement des
capacités de 1545 veuves en montage et gestion des AGR ; le renforcement de la sensibilisation
des communautés pour la santé et les pratiques familiales essentielles à plus de 612 895
15
familles ; et la vulgarisation des instruments juridiques auprès d’1 798 789 personnes et
familles.
Elle a aussi indiqué que plusieurs autres résultats ont été obtenus avec l’appui des
partenaires dont l’UNFPA, UNICEF et ONUFEMMES, notamment : la formation de 35
responsables et formateurs des CPFF sur l’éducation sexuelle intégrée ; l’organisation d’une
session de plaidoyer en direction de 210 leaders communautaires notamment les chefs
traditionnels, leaders religieux, reines, élus locaux et autres leaders sur l’abandon des mariages
d'enfants et les pratiques culturelles néfastes ; l’élaboration d’une feuille de route pour
l’institutionnalisation de la stratégie d’implication des hommes dans la lutte contre la mortalité
maternelle, néonatale et infanto-juvénile ; la formation de 30 points focaux genre sur la stratégie
genre, les PCN et les nouvelles orientations du MINSANTE sur le test and treat ; la
sensibilisation d’une centaine d’apprenants(es) des CPFF de Yaoundé sur la vulnérabilité de la
jeune fille face au VIH ; la validation des normes et standards applicables aux crèches et haltes
garderies ; et la dissémination des résultats de l’étude sur les normes sociales en matière de
mariages d’enfants dans les régions de l’Est et de l’Extrême-Nord.
En outre, Madame le Directeur a énoncé quelques perspectives pour la poursuite de
la mise en œuvre des activités du programme dont elle a la charge, parmi lesquelles :
- la promotion des droits de la famille et le renforcement de leurs capacités ;
- le renforcement des droits spécifiques des veuves ;
- la poursuite de l’assistance aux personnes et familles indigentes et nécessiteuses ;
- l’intensification de la vulgarisation du Code Pénal de 2016 dans ses dispositions
relatives à la famille et aux droits de l’enfant ;
- le renforcement des capacités des intervenants sociaux et des responsables du
MINPROFF en matière d’éducation à la vie familiale.
Elle s’est ensuite étendue sur les difficultés auxquelles le programme 573 fait face en
l’occurrence : l’insuffisance qualitative et en quantitative des ressources humaines, des
ressources matérielles, informationnelles et financières de mise en œuvre des activités à tous
les niveaux ; et de communication horizontale et verticale.
Elle a conclu son propos en formulant ses attentes, au rang desquelles : la Production
des rapports d’activités avec des données statistiques désagrégées par sexe et par âge , des
rapports des journées commémoratives dans les délais, d’autres rapports de campagnes
spécifiques et leur transmission ; les propositions des activités en fonction des besoins
exprimés par les populations cibles ; le renforcement de la collaboration avec les autres
administrations sectorielles et les partenaires de terrain et la capitalisation des résultats des
actions menées par ces derniers.
Pour ce qui est de la « présentation de l’état des lieux des crèches et halte-
garderies », l’intervenant a d’emblée indiqué que le Décret n°2012/638 du 21 décembre 2012
portant organisation du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille, confie à ce
département ministériel, entre autres missions, d’étudier et de proposer les mesures visant la
promotion et la protection des droits de l’enfant.
S’agissant de la gestion des crèches et halte-garderies placées sous la tutelle du
MINPROFF par Décret n°2017/0039/PM du 19 janvier 2017, il a noté que son cadre logique
et juridique a été présenté au cours de la conférence annuelle 2018 et des descentes ont été
organisées dans les régions du Littoral, du Centre, de l’Ouest, de l’Est et du Sud, en vue de
16
dresser une cartographie desdites structures au Cameroun. Pour ce qui est des actions
menées à ce jour au niveau central, il a indiqué que : 92 dossiers ont été reçus ; 49 lettres
d’accord de principe transmises ; 01 arrêté d’ouverture définitive produit et 37 dossiers sont
en attente pour complément d’information.
Monsieur le Sous-Directeur a indiqué qu’il est attendu des responsables des services
déconcentrés : l’appropriation du dossier de gestion des crèches et Halte-garderies ; la
constitution d’une cartographie locale qui pourrait renseigner la cartographie nationale ;
l’organisation des descentes d’inspection dans les locaux abritant les crèches et haltes
garderies existantes ; l’accompagnement des promoteurs à l’obtention de l’autorisation
préalable ; la lutte contre la mutation subreptice des crèches en écoles maternelles ; et la lutte
contre l’implantation des crèches à proximité des marécages, auberges, flancs de montagne
et débits de boisson.
Par ailleurs, il a préconisé aux responsables des services déconcentrés : la fermeture
temporaire des établissements évoluant en marge de la règlementation en collaboration avec
l’autorité administrative de céans, en faisant copie aux Services Centraux ; et la transmission
d’un bilan trimestriel et annuel de fonctionnement des crèches et Haltes Garderies.
S’agissant de « la communication sur la mobilisation communautaire », Monsieur
le Sous-Directeur de la Promotion et de la Protection de la Famille a rappelé que la
problématique de la mobilisation communautaire intervient dans un contexte marqué par :
les problèmes sociaux sécuritaires qui règnent dans les Régions du Nord-Ouest, du Sud-ouest
et de l’Extrême-Nord à l’origine de l’augmentation de nombreux déplacés ; la déstabilisation
des familles vers d’autres régions en quête de paix ; la précarité ; les PCN ; la féminisation et
la juvénilisation du VIH et les conduites addictives en milieu jeune.
Poursuivant son propos, l’intervenant a défini la notion de mobilisation communautaire
comme une action, voire une stratégie visant à encourager la participation des citoyens au
développement en vue de l’amélioration de leurs conditions de vie et l’adoption des Pratiques
Familiales Essentielles pour un changement effectif des mentalités. Elle ne se limite pas à la
sensibilisation, encore moins au renforcement des capacités des bénéficiaires ou à un
programme imposé à la communauté. Bien plus, elle suppose une dynamique participative où
les communautés sont à la fois acteurs et bénéficiaires.
Pour l’intervenant, la mise en œuvre de la mobilisation communautaire passe au
préalable par un repérage collectif des problèmes, des besoins et des ressources, puis
l’identification des actions à mener avec l’implication des hommes et des femmes dans le
processus d’intervention. A cet égard, il a souligné que la présentation et le recensement de
leurs propres intérêts et préoccupations, et le respect des valeurs religieuses, culturelles et
traditionnelles sont fondamentales.
En conclusion, le Monsieur le Sous-Directeur a relevé que la réussite d’une bonne
mobilisation communautaire passe par la sensibilisation, une conscientisation des
intervenants sur les préoccupations et les aspirations des cibles, une action menée avec
respect et patience, la prise en compte d’une mobilisation des ressources humaines,
matérielles, financières, informationnelles et une bonne coordination des activités y relatives.
Suite à ces communications, les échanges étaient axés sur :
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- les modalités d’ouverture, d’organisation et de fonctionnement des Crèches et Halte-
garderies ;
- l’indisponibilité de la version anglaise du Décret du Premier Ministre relatif aux
modalités d’ouverture, d’organisation et de fonctionnement des Crèches et Halte-
garderies ;
- le conflit de compétences entre le MINAS et le MINPROFF au sujet de la protection de
l’enfance ;
- le fonctionnement anarchique de certaines crèches et haltes garderies en écoles
primaires et vice-versa.
Exposé 17 : « Présentation du contenu du Programme 575 ». Il est revenu à
Monsieur ABESSOLO ASSEKO Calice, Directeur de la Promotion Sociale de la Femme et
responsable du Programme 575 : « promotion de la femme et du genre », de présenter le
contenu de ce programme qui a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la situation de
la femme dans tous les secteurs de la vie nationale.
Ledit Programme dont l’indicateur est le taux de représentation des femmes dans les
postes de prise de décisions, est conjointement mis en œuvre par la Direction de la Promotion
Sociale de la Femme et la Direction de la Promotion Economique de la Femme avec la
collaboration des autres parties prenantes. Ses principales actions sont : promotion et
protection des droits de la femme ; institutionnalisation du genre ; autonomisation économique
de la femme et développement des structures d’encadrement de la femme.
L’intervenant a axé son exposé sur le cadre logique du Programme qui a permis de
mettre en exergue les objectifs et les indicateurs des quatre actions sus énoncées ; le bilan
technique sommaire par action qui ressort les activités réalisées dans le but d’atteindre les
objectifs fixés ; et la rationalisation des activités.
S’agissant du bilan, il a relevé quelques activités menées au cours de l’année 2018.
Dans le cadre de la rationalisation des activités, il a énuméré les principales activités identifiées
dans le Plan d’Action Multisectoriel de mise en œuvre de la Politique Nationale Genre.
Terminant son exposé, Monsieur le DPSF a énuméré quelques atouts du Programme
575, à savoir : la collaboration des Services Déconcentrés et des UTS ; et l’appui financier des
partenaires techniques et financiers.
Exposé 18 : « Présentation de la fiche de collecte de données statistiques ». Dans
cet exposé, Monsieur MENGATA Pierre Debret, Chef de la Cellule de la Planification et des
Statistiques, a de prime abord présenté la nécessité, l’opportunité, la pertinence des données
statistiques ainsi que les mécanismes de leur collecte.
Il a relevé qu’en vue de la mise en œuvre efficace de la Politique Nationale Genre, le MINPROFF a besoin des informations pertinentes, fiables, cohérentes, complètes et actualisées, pour prendre des décisions éclairées et ciblées.
Parlant du canevas de collecte de données, il a utilisé, après avoir souligné leur
particularité de présenter l’état des lieux sur la situation de la femme, de la famille et des droits de l’enfant dans la société camerounaise en relation avec les ODD, des tableaux illustrés sur les cas du MINPROFF et du MINADER, pour étayer son propos.
Les interventions ayant suivi cette présentation ont essentiellement mis en exergue la
nécessité d’actualiser les instruments de collecte de données par les DRPROFF et de former
les responsables régionaux à l’utilisation des instruments de collecte de données statistiques.
18
Exposé 19 : « Redynamisation de l’offre d’écoute dans les services du
MINPROFF ». Introduisant son exposé, Madame HANDJOU Anne Chantale, Conseiller
Technique N°2 au MINPROFF, a rappelé le bien-fondé de cette présentation au regard des
défis à relever dans le cadre de l’encadrement des familles, mises en mal par la récession
économique, les effets de la mondialisation sur les pays en développement avec l’influence
des média et réseaux sociaux et les mouvements migratoires des populations entrainant
l’insécurité à tous les niveaux. Cette situation a pour corollaire, l’augmentation du nombre de
personnes sollicitant une aide psychologique dont l’écoute comme point d’entrée.
Pour l’intervenante, la notion d’écoute permet de maintenir et d’améliorer la qualité des relations sociales, interpersonnelles et professionnelles en vue de créer un cadre propice à travers lequel les personnes apprennent à se faire confiance mutuellement. Ainsi, l’écoute s’avère bénéfique dans la mesure où, le fait de se mettre à l’écoute de l’autre, contribue à réduire le stress et les malentendus.
L’objectif général vise par conséquent, à promouvoir le bien-être et l’équilibre psycho affectif de l’individu et l’harmonie au sein des familles, des communautés et de la société.
De manière succincte, en termes de résultats attendus, elle a souhaité que : les
personnels des services centraux et déconcentrés du MINPROFF disposent du minimum
technique notamment les fondements théoriques nécessaires à la pratique de l’écoute ; et que
la capacité institutionnelle du MINPROFF à répondre aux besoins des populations féminines
et masculines en matière d’écoute, soit suivie.
Poursuivant son propos, Madame le Conseiller Technique a défini l’écoute comme une
opportunité offerte à une personne en quête d’aide pour mettre des mots sur sa souffrance
dans le but de l’aider à reprendre le contrôle de sa vie. Cette aide psychologique pourrait être
apportée par tout le monde. Toutefois, elle requiert la maitrise des outils techniques de l’écoute
de l’intervenant social, un cadre approprié et un certain nombre de qualités à savoir : une
bonne disposition psychologique, la probité morale, la neutralité et la participation de la victime
et la prise en compte de sa culture.
L’interlocutrice a mis l’emphase sur la nécessité pour l’intervenant social de travailler
en synergie avec les autres acteurs travaillant dans la chaine de protection sociale pour une
meilleure prise en charge. C’est dire que le travailleur social n’est pas un démiurge, il doit
pouvoir référer le cas vers les autres intervenants, sans toutefois s’en débarrasser.
Pour clore son exposé, l’oratrice a rappelé les prochaines étapes relatives à
l’appropriation de l’écoute à savoir : mettre sur pied une cartographie y relative, élaborer un
répertoire d’adresses utiles des acteurs de la chaine de protection sociale.
Elle a relevé que la nécessité de mettre en place une plate-forme locale à l’issue de la
rencontre pour le suivi des personnes écoutées s’avère indispensable ; sans toutefois négliger
l’évaluation périodique des activités menées sur le terrain.
III- DES TRAVAUX EN ATELIERS SUIVIS DES RESTITUTIONS
Dans le cadre des travaux en ateliers, trois groupes de travail ont été mis sur pied avec
des mandats spécifiques.
Le premier et le deuxième groupes devaient travailler sur les Programmes 573 et 575
et avaient pour mandat : de revoir la planification stratégique conformément au canevas;
d’enrichir le répertoire des activités du programme conformément au modèle fourni par le
19
MINEPAT ; de prioriser les activités identifiées et d’élaborer le tableau de bord de chaque
action.
Le premier groupe avait pour Coordonnateur : Mme KOUKREO MAÏPA, Directeur de
la Promotion et de la Protection de la Famille et des Droits de l’Enfant (DPPFDE) ; et pour
Facilitateurs : Messieurs le Chef DEPC, le DAG, les Experts MINFI et MINEPAT ; était
constitué du Contrôleur de Gestion du Programme 573 ; du Chef de la Cellule de la
Planification et des Statistiques. Les participants étaient constitués : des responsables de la
Cellule de Suivi ; des dix Délégués Régionaux; des trois Responsables d’actions; des 58
Délégués Départementaux ; des Chefs de Service de la DPPFDE ; des Chefs de service
régionaux du Centre et des DAPROFF du département du Mfoundi.
Le deuxième groupe qui avait comme pour Coordonnateur : M. ABESSOLO Calice,
Directeur promotion de la Sociale de la Femme, avait pour facilitateurs : Madame BEKONO
Françoise, des Chefs de Service de la DPSF, Messieurs le Chef DEPC, le DAG, les Experts
MINFI et MINEPAT. Les participants étaient les mêmes que ceux du programme 573, plus les
Chefs de service de la DPSF.
Le troisième groupe coordonné par Mme l'Inspecteur Général du MINPROFF, avait
pour mandat : d’échanger sur les dispositions législatives et règlementaires en matière de
décentralisation, d'organisation et de fonctionnement des CPFF ; les formations en termes de
modules, de contenus, de frais de formation, de gestion administrative et financière ; et les
rapports de collaboration hiérarchique ; d’élaborer le canevas de rapport d’activités à
transmettre au Délégué Départemental de la Promotion de la Femme et de la Famille et de
formuler des recommandations. Les Facilitateurs étaient constitués : de Mme ONGOLA
Martine, Directeur de la Promotion Economique de la Femme (DPEF), des Conseillers
Techniques, des Inspecteurs, des responsables de la Cellule de Suivi, du Sous-Directeur des
Personnels, de la Solde et des Pensions, du Sous-Directeur du Budget du Matériel et de la
Maintenance. Les membres de ce groupe étaient constitués des Directeurs de CPFF ; des
Chefs de Service de la Direction des Affaires Générales et des Chefs de Service de la
Direction de la Promotion Economique de la Femme.
A l’issue des travaux en ateliers, chaque groupe a procédé à la restitution du travail
effectué conformément au mandat qui lui est assigné. Le contenu de ce travail est joint en
annexe de ce rapport.
IV- DE LA CEREMONIE DE CLOTURE
La cérémonie de clôture s’est articulée, après l’exécution du refrain de l’hymne
nationale, autour du mot du participant, de la lecture des recommandations de la conférence
annuelle, et du discours de clôture de Madame le Ministre.
S’agissant du mot du participant, Madame le Directeur du CPFF de Bertoua, après
avoir adressé au nom des participants, les remerciements à Madame le Ministre et au comité
d’organisation pour les commodités, a fait part de l’engagement total des différents
responsables rassemblés durant cette conférence à mettre en œuvre les recommandations
issues de celle-ci, dans l’optique de l’amélioration des conditions de vie des cibles sur le terrain
et de l’efficacité des unités techniques du MINPROFF pour l’optimisation du rendement.
La lecture des 21 recommandations formulées à l’issue de la conférence a été
effectuée par Madame EBA’A Marie Chantale, Chef de la Cellule de Suivi.
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Dans son discours de clôture, et après les civilités d’usage, Madame le Ministre a
marqué sa satisfaction de se retrouver avec son personnel, dans le cadre de la clôture des
travaux de la conférence annuelle des responsables des services centraux, déconcentrés et
des Unités Techniques Spécialisées du département ministériel dont elle a la charge.
Elle a ensuite renouvelé sa sincère gratitude à toutes les personnalités venues
rehausser par leur présence l’éclat de ladite cérémonie, et aux partenaires Techniques et
financiers dont la contribution constante dans la promotion et la protection des femmes, des
familles et des enfants est concrète et visible.
Elle a par ailleurs, adressé ses remerciements aux personnes ressources venues du
Ministère des Finances et du Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement
du Territoire, dont l’expertise a permis une meilleure compréhension de la thématique centrale
à la présente Conférence annuelle. Elle a enfin adressé ses félicitations à ses collaborateurs
pour les échanges fructueux et participatifs, la ponctualité, l’assiduité et l’engagement dont ils
ont fait montre tout au long des travaux.
Après avoir rappelé les thématiques ayant meublé la 8ème conférence, le rendu des
travaux en plénière et de ceux en ateliers, Madame le Ministre a instruit les participants : de
partager les connaissances reçues avec leurs collaborateurs qui n’ont pas pu participer à cette
conférence ; de tout mettre en œuvre pour concrétiser les engagements du Chef de l’Etat de
renforcer le rôle social de la femme, de protéger les couches vulnérables dont les enfants, et
de promouvoir la stabilité des familles ; de mettre en œuvre toutes les recommandations
formulées afin que les cibles du MINPROFF du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, et
particulièrement dans les régions en crises, bénéficient des « grandes opportunités » et
concourent pleinement à l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035.
Avant de clore son propos, Madame le Ministre a dit avoir pris bonne note des besoins
exprimés en termes d’amélioration de cadres de travail, de ressources humaines et
financières. Aussi a-t-elle recommandé les uns et les autres de gérer en toute responsabilité
et selon les règles de l’art, les ressources déjà mises à leur disposition.
C’est en souhaitant aux participants un bon retour dans leurs familles et lieux de service
respectifs, qu’elle déclare clos les travaux de la huitième Conférence Annuelle des
responsables de Services Centraux, Déconcentrés et des Unités Techniques Spécialisées du
Ministère de la Promotion de la Femme et la Famille.
RECOMMANDATIONS FINALES
A l’issue des travaux de la 8eme conférence annuelle des responsables des services
centraux, déconcentrées et des Unités Techniques Spécialisées DU MINPROFF, les
recommandations ci-après ont été formulées :
A l’endroit de la hiérarchie :
1. mettre en place une plateforme MINPROFF-BUNEC en vue de faciliter l’établissement des actes de naissance ;
2. renforcer les capacités des acteurs du dialogue de gestion ;
3. Mettre à la disposition du personnel tous les documents réglementaires concernant le MINPROFF à l’instar : de l’organigramme du MINPROFF, du décret présidentiel du 19 janvier 2017 portant organisation et fonctionnement des crèches et haltes garderies, du décret sur le transfert des compétences et de l’arrêté portant cahier des charges ;
4. renforcer la ligne des aides et secours au niveau des services déconcentrés ; 5. équiper les services déconcentrées en matériel informatique ;
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6. Intégrer dans les modules de tronc commun relatif à la citoyenneté les nouvelles problématiques sur les questions de vivre ensemble, qui portent notamment sur : le savoir-être, le savoir- vivre et le savoir- faire ;
7. poursuivre la réflexion en vue de pérenniser les espaces de cohésion sociale des femmes et de remédier au problème du statut juridique des centres d’accueil des femmes en détresse et des Unités Polyvalentes de Transformation (UPT) ;
8. élaborer et opérationnaliser le schéma directeur informatique;
9. organiser une session de formation des responsables sur les techniques de collecte des données statistiques désagrégées ;
10. renforcer les actions de production des boites à images pour intensifier la sensibilisation ;
11. renforcer les capacités des responsables de CPFF en matière de gestion de ressources et de tenue de documents ;
12. produire des données statistiques en vue d’élaborer des projets spécifiques relatifs aux phénomènes de mariages d’enfants, d’exploitation sexuelle et économique et de trafic des enfants et prendre en compte toutes les préoccupations y relatives lors de la revue des programmes ;
13. prendre en compte les besoins des populations cibles dans l’élaboration des programmes ;
14. étendre l’implémentation des call-center à toutes les régions ;
15. poursuivre la mise à disposition des documents élaborés par le MINPROFF auprès des responsables des services déconcentrés.
A l’attention des responsables à tous les niveaux :
16. poursuivre l’appropriation des outils de pilotage de la performance (Charte ministérielle et protocole de gestion) ;
17. plaider pour la prise en compte de l’approche genre dans les activités menées par les PTF et les administrations partenaires notamment le MINADER et le MINEPIA ;
18. transmettre les documents relatifs à l’animation du site web du MINPROFF à la
Cellule de Communication par voie électronique à travers les adresses suivantes :
[email protected] et [email protected] ;
19. solliciter l’autorisation de la hiérarchie pour tout engagement financier avec les
partenaires ou pour toute convention de partenariat ;
20. intensifier les actions de proximité en faveur des cibles ;
21. sensibiliser les familles et les communautés sur le principe de fonctionnement des
CPFF qui diffère du système d’éducation classique.
Pour la Commission Scientifique et P.O
la sous-commission Rédaction du Rapport Général
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ANNEXES
RESTITUTIONS EN PLENIERE DES TRAVAUX EN ATELIERS
A l’issue des travaux de groupes, les restitutions suivantes ont été faites :
4.1/ s’agissant du programme 573 l’on retient :
• Pour l’Action 1 : « promotion et protection de la famille »
- l’octroi des aides et secours à au moins 500 élèves et étudiants issus des familles
indigentes et nécessiteuses ;
- l’octroi des aides et secours à au moins 1 500 familles indigentes et nécessiteuses ;
- la formation de 720 formateurs en éducation familiale / an ;
- l’accompagnement d’au moins 01 réseau d’associations des veuves par Département ;
- le renforcement des capacités de 50 DDPROFF/DAPROFF ;
- la sensibilisation de 10 000 familles sur les instruments juridiques de promotion et de protection de la famille ;
- la célébration collective de 5000 mariages.
• Pour l’Action 2 : « mobilisation des communautés pour la santé et les PFE»
- au moins 10 000 personnes sensibilisées à l’utilisation correcte du préservatif masculin
et féminin
• Pour l’action 3 : « Promotion Et Protection Des Droits De L’enfant »
Le représentant du MINEPAT a relevé que pour pallier les rapports violents au sein
de la famille et dans les communautés, les inégalités se creusent entre les différentes
catégories sociales, la stratégie adoptée dans l’élaboration du document post DCSE est celle
de s’appuyer sur la femme pour adresser globalement la question de violences dans la
communauté.
Poursuivant son propos, l’expert du MINEPAT a rappelé que cette action qui devrait
constituer tout le programme 573, la famille dans sa globalité devrait être définie en tenant
compte des différentes types de familles recomposée, monoparental ; car certaines formes de
violences sont liées à ces types de familles particulières. Ledit programme ne met pas en
relief le fait qu’il doit aussi adresser la question des rapports entre les parents, parents-enfants,
et les enfants eux-mêmes.
Pour conclure, l’orateur a suggéré de revoir la reformulation des contenus.
4.2/ s’agissant du programme 575
A l’issue des restitutions l’on retient :
Pour l’Action 1 : « Promotion et protection des droits de la Femme »
L’activité : la Promotion d’un environnement socio-culturel favorable au respect des
droits de la femme (nouveaux produits) se décrypte à travers :
- la Vulgarisation des principaux instruments juridiques auprès d’au moins 20 000 personnes ;
- la sensibilisation d’au moins 30% des Exécutifs communaux de chaque Département à la lutte contre les pratiques culturelles néfastes ;
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- la Mise en œuvre de la Stratégie Nationale de lutte contre les VBG (nouveaux produits) ;
- la formation de 150 magistrats et fonctionnaires formés à la lutte contre les VBG et MGF ;
- la formation de 150 magistrats et fonctionnaires de police formés à la mise en œuvre des instruments juridiques de protection des droits des femmes et la lutte contre les VBG et MGF ;
- au moins 50% des membres des plateformes VBG capacités ;
- au moins 2 500 femmes prises en charge.
L’Activité : Renforcement de la participation et de la représentativité des femmes à la
vie publique et à la prise de décision se traduit par :
- la loi électorale vulgarisée auprès d’au moins 100 hommes et leaders
communautaires par Région ;
- 5ème édition du palmarès genre produit ;
- une session du REFAMP tenue ;
- au moins 3.000.000 de femmes sensibilisées à la nécessité de s’inscrire sur les listes
électorales.
L’Activité : Mise en œuvre du plan d’action national des résolutions 1325 et connexes
(produits reformulés)
- au moins 05 émissions par Région produites et diffusées sur le vivre ensemble ; - au moins 05 sessions de causeries éducatives par Région sur les droits des femmes
organisées à l’intention des militaires, gendarmes et policiers
Action 2- institutionnalisation du Genre
L’Activité : Intégration du genre dans les plans de développement nationaux, régionaux et locaux (produits reformulés) débouche sur :
- au moins 05 plans communaux de développement par Région intègrent les activités du PAMS/PNG ;
- les indicateurs sexo -spécifiques sont pris en compte dans le document post DSCE ; - Au moins 15 communes par Région ont des budgets intègrent les activités du
PAMS/PNG ; - Au moins 10 départements ministériels intègrent les activités du PAMS/PNG ;
L’Activité : Lutte contre les discriminations sexistes dans les politiques publiques comprend :
- L’Etude sur les Freins socioculturels à la scolarisation, l’éducation, la formation et l’emploi des filles réalisées et les freins identifiés ;
- Au moins 3000 personnes et familles sensibilisées sur l’importance de l’éducation et de la scolarisation de la jeune fille ;
- Appui à la mise en place d’au moins 25 clubs genre dans les établissements scolaires et universitaires
Le modérateur des travaux (DPSF) a suggéré que le reste de travail à faire sera effectué
au niveau central par la DEPC et les experts du MINFI et MINEPAT au regard des contraintes
de temps.
S’agissant du travail du groupe III relatif à l’évaluation des CPFF les échanges qui ont
porté sur :
- le rappel des principes cardinaux de la gestion des biens publics ;
- la transparence dans la gestion financière ;
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- le statut des CPFF dans l’organigramme du MINPROFF ;
- les conflits de compétences entre les Directeur de CPFF et les Maires territorialement
compétents ;
- la gestion du matériel des CPFF ;
- les problèmes des cibles des CPFF liés à chaque localité ;
- le renforcement des capacités des responsables de CPFF en matière de comptabilité ;
- le partage d’expérience entre responsables de CPFF dans le cadre des ateliers ou
séminaires ;
- la question des sanctions positives et négatives à l’endroit du personnel MINIPROF ;
- l’absence de crédits de fonctionnement pour certains CPFF ;
- la question des salaires des formateurs ;
- les modalités de réception des bâtiments nouvellement construits ;
- la gestion des dons des partenaires ;
- la passation de service aux nouveaux promus ;
- la cohabitation de certains services du MINPROFF avec des services de d’autres
administrations ;
- les crédits de fonctionnement qui passent d’une mairie à l’autre ;
- la traduction des documents et manuel de procédure en anglais ;
- la gestion des fonds rotatifs dans les CPFF ;
- les dispositions à prendre en cas de destruction ou de perte du matériel des CPFF ;
- la stagnation des contenus de formation ;
- les problèmes de rapport humain.
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