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24 novembre 2014, 17h Grande salle de lecture de la BCU

2ème concert du dimanche

Orchestre des Jeunes de Fribourg

Direction : Théophanis Kapsopoulos

Antonio Vivaldi Concerto en sol mineur RV 576

allegro – larghetto – allegro Emile Bergmann, violon Bruno Luisoni, hautbois Michel Wiblé Trois méditations christologiques pour baryton et

cordes

Frédéric Meyer de Stadelhofen, baryton Joseph Haydn Concerto en ré majeur pour flûte et cordes

allegro moderato – adagio – allegro molto

Jarmila Janecek, flûte Paul Hindemith Cinq pièces pour cordes op. 44

langsam – langsam/schnell – lebhaft – sehr langsam – lebhaft Michel Wiblé Concerto grosso pour flûte, cor anglais, basson et

cordes (création)

intrada – ricercar – scherzo – mélopée - toccata Jarmila Janecek, flûte Bruno Luisoni, cor anglais Afonso Venturieri, basson

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Subtil voyage à travers les époques, le programme de l’Orchestre des Jeunes de Fribourg propose ce soir de mettre à l’honneur deux familles d’instruments, les cordes et les bois. Quand les bois prennent la parole Nous pourrons, au travers du choix des pièces, découvrir trois concertos différents, du modèle vivaldien à la création contemporaine. Le premier, en sol mineur, issu de la riche production du prêtre roux s’inscrit dans la tradition des concertos en trois mouvements (vif-modéré-vif) du début du XVIIIe siècle dont le principe est d’opposer des parties solistes au tutti. La plupart du temps, dans les mouvements vifs, le tutti présente une ritournelle caractérisée par son énergie rythmique, alors que le jeu du soliste, virtuose, a une fonction modulante. Ce système d’alternance se répète plusieurs fois jusqu’à ce que le discours musical retourne à la tonalité principale. Le mouvement central, en tempo modéré, laisse, quant à lui, davantage de place au lyrisme. Intitulé « Sua Altezza Reale di Sassonia » en raison de sa dédicace à un membre de la famille royale de Saxe-Pologne, le premier concerto de cette soirée donne la part belle aux bois. La sonorité chaleureuse du hautbois et l’énergie rythmique de l’ensemble promettent une entrée en matière enthousiasmante. Au service de la famille Esterhazy durant près de trente ans, Joseph Haydn (1732-1809) a été une figure centrale de son époque. Responsable de toutes les activités musicales liées au château de ses maîtres, il profite de ce cadre professionnel stimulant pour développer deux genres en particulier, le quatuor à cordes et la symphonie. Largement diffusées en Europe, ses œuvres sont caractérisées par des motifs très profilés au niveau rythmique ainsi que par des jeux de contrastes et de surprises, propres à déjouer l’horizon d’attente des auditeurs. Fil rouge de cette soirée musicale, nous nous laisserons emporter par le jeu d’un autre représentant de la famille des bois, la flûte, au travers d’un concerto dédié à cet instrument. Les cordes répliquent et tous s’allient Compositeur, violoniste, altiste mais aussi professeur de composition, Paul Hindemith (1895-1963) puise son goût pour le travail rigoureux dans l’œuvre des compositeurs baroques tels que Bach. D’abord adepte d’un langage agressif et dissonant, Hindemith arrondit son style à partir de 1924. Sans parler de tournant néoclassique, l’on peut entendre dans les œuvres du compositeur allemand un apaisement de l’écriture. Ce dernier ne peut pas être mieux illustré que dans les mots d’Hindemith lui-même: « Même dans le tourbillon le plus sauvage des sonorités, le sens et l’ordre doivent encore régner. » La pièce que nous allons découvrir ce soir, Cinq pièces pour orchestre à cordes, est tirée de l’opus 44. Ce dernier, constitué de quatre parties (I Neun Stücke in der ersten Lage, II Acht Kanons, III Acht Stücke, IV Fünf Stücke) s’intitule Schulwerk für Instrumental-Zusammenspiel (1927). Il s’inscrit dans un groupe de pièces, dont les titres Sing- und Spiel-musiken für Liebhaber und Musikfreunde et Lehrstück, laissent pressentir une volonté d’échapper à une culture trop «savante ». En effet, Hindemith avait le souci d’écrire une musique pour tous, tant au niveau du public qu’au niveau des interprètes et

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de permettre à une pratique amateure de renaître, en dehors des salles de concerts. Loin du dodécaphonisme et de l’atonalité libre explorés à son époque, le compositeur allemand nous emmène pour un voyage mélodique et apaisé. Inspiré par la musique de Paul Hindemith, Michel Wiblé fait le choix d’une carrière musicale. Né à Genève en 1923, il compose en 2005 la pièce intitulée « Trois méditations christologiques ». Cette œuvre, écrite pour baryton solo et orgue existe également dans une version pour orchestre à cordes. L’OJF a précisément choisi cette alternative pour le concert de ce soir. Le compositeur et pédagogue suisse a déjà figuré au programme de l’OJF, notamment lors de la création en 2003 de la pièce chorale « Les Pélerins d’Emmaüs » pour baryton solo, chœur et orchestre. Ce soir, nos jeunes fribourgeois vous offrent, en création, un concerto grosso dans lequel vous pourrez à nouveau apprécier le mariage des cordes et des bois. Paméla Vuarnoz

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