7- 30 Juin 2017

Mercredi 14 juin21h30 | Aix-en-Provence - Hôtel Maynier d’Oppède

CONCERT CHŒUR MULTICULTURELIBN ZAYDOUNDIRIGÉ PAR MONEIM ADWAN

PASSERELLES

CHŒUR MULTICULTUREL IBN ZAYDOUN

Direction, chant, ’ûd

Fatiha ABTOUCHE

Nassim ACHAIBOU

Majd ADWAN

Mohanad ADWAN (clarinette)

Abderrazzak AMRI ZAHRI (percussions)

Samiya BAJAJA (soliste)

Lobna BEN HASSINE

Isabelle BERNARD

Amina BOUGUETTA

Halima BOUZIANI

David CASTELOT

Caroline CLAVERIE

Radia DJELLAL

Valentine DRIEUX

Doriane DUCONSEILLE

Christelle ELIAS

Eyad ELIAS

Monique GOUDENECHE

Audrey HILTON

Hélène HUBERT

François LEJAULT

Remerciements

à Jean-Pierre Dahdah et à l’association Europé Arabèà Hinda Abassi et à l’association Sabaà Philippe Franceschi, chef de chœuraux équipes de la Cité de la Musique de Marseille, de l’Espace Velten et du Centre Baille Sainte-Cécileau Patio du Bois de l’Auneà l’association Indalo

Chœur

Moneim ADWAN

Hemma LOPEZ

Yassmine MAGHNAOUI (soliste)

Laure MAGRONE

Saïda MANDEL

Sylvie MASMEJEAN

Faïzah MOKHTARI

Kelthoum MOUISSETTE

Omaima OUERFELLI

Marie PADLEWSKI

Françoise PAUC

Monique RUFFAT

Lucien RUMANI

Nadia SAFER

Danielle WEIL

Meriem YAICI (soliste)

CHŒUR / FRANCE> CHŒUR IBN ZAYDOUN

Ibn Zaydoun, grand poète de Cordoue du XIe siècle, est le nom donné à cette formation chorale créée en 2008 au Festival d’Aix-en-Provence et destinée à des adultes amateurs de tous horizons. Réunissant les participants de deux ateliers de chant, à Aix-en-Provence et à Marseille, le Chœur est dirigé par le compositeur, `ûdiste et chanteur Moneim Adwan.

L’année même de sa création, il interprète le Chœur des esclaves dans Zaïde (Mozart) mis en scène par Peter Sellars. Il développe ensuite un répertoire de chants traditionnels arabes, ainsi que de textes mis en musique par leur chef de chœur à partir de poésies de Mahmoud Darwich, d’Ibn al-Arabî, Bayram al-Tounsi ou de Khalil Gibran. En 2012, le Festival invite Moneim Adwan et le musicien occitan Miquèu Montanaro pour un programme croisant chants arabo-andalous et chants de troubadours capable de révéler ce que ces deux cultures musicales ont en partage. En 2013, le Chœur Ibn Zaydoun enregistre un premier album réunissant une sélection de son répertoire, et se produit à l’occasion des Voix de Silvacane. Son expérience s’enrichit en 2014 d’une première interprétation de la fable animalière La Colombe, le Renard et le Héron, forme opératique composée par Moneim Adwan et mise en scène par Olivier Letellier, présentée dans le cadre d’AIX EN JUIN. Le Chœur reprend en 2015 cette création dans une version semi-scénique propice à être présentée dans l’espace public, tout en développant son répertoire de chants issus de différents folklores arabes. Régulièrement invité à participer aux projets des services Passerelles du Festival, le Chœur prend part à la production du Monstre du Labyrinthe (Dove) en 2015 et à Ouverture[s] en 2016. Le Chœur Ibn Zaydoun se produit également à l’occasion d’événement festifs organisés par des associations et des structures culturelles du territoire.

L’Orient الرشق

Texte : Bayram al-TounsiComposit ion : Moneim Adwan

Emerveil lé devant Toi َعِجبُت ِمنَك

Texte : Al -Hal lajComposit ion : Moneim Adwan

Si mon cœur n’était pas prisيا من حوى

Chant arabo-andalou

Le chant de la nuitسكن الليل

Texte : Khal i l GibranComposit ion : Moneim Adwan

Le rendez-vousاملوعد

Texte : Mahmoud Dar wichComposit ion : Moneim Adwan

Les yeux العيون

Texte : Bayram al-TounsiComposit ion : Moneim Adwan

Le pistonالواسطة

Texte : Bayram al-TounsiComposit ion : Moneim Adwan

La rel igion de l ’amourدين الحب

Texte : Ibn al- 'ArabîComposit ion : Moneim Adwan

La coquetteالبنت الشلبية

Chant tradit ionnel du Levant

— Pour ce concert, Moneim Adwan a choisi de partager un aperçu du répertoire du Chœur, entre musique traditionnelle et compositions originales sur des poésies arabes anciennes et contemporaines. Bayram al-Tounsi sera plus spécifiquement mis à l’honneur : auteur de critiques socio-politiques, ce grand poète égypto-tunisien a écrit des chansons pour Oum Kaltoum, Abdel Wahhab et Al-Atrach. Moneim Adwan a composé cette année une série de chants sur plusieurs poèmes de l’auteur, encore jamais mis en musique.

La statueالصنم

Texte : Bayram al-TounsiComposit ion : Moneim Adwan

Ô belle f i l le, désaltère-moiطالعة من بيت أبوها

Chant tradit ionnel du Moyen-Orient

Hausse la voix en chantant عّل صوتك بالغنا لسه األغاين ممكنة

Texte : Kawthar MoustafaComposit ion : Kamal at-Tawil

tiré du film Le Destin de Youssef Chahine

En Andalousieيف األندلس

Chant arabo-andalou

Durée : 1h15

Muhyî d-Dîn IBN AL-‘ARABÎ | 1165-1240

Muhyî d-Dîn Ibn al-‘Arabî est né à Murcie en 1165 et mort à Damas en 1240. Formé à Séville dans une famille aristocratique au service de la dynastie almohade qui règne alors sur l’Espagne musulmane (al-Andalus) et le Maghreb, il prend goût dès sa jeunesse à la poésie et aux belles-lettres. À peine sorti de l’adolescence, un événement spirituel l’arrache à la vie mondaine et l’attire vers la contemplation des réalités divines. Durant la première partie de sa vie, en Occident musulman, il suit la voie du soufisme en se mettant humblement au service des maîtres spirituels et des hommes de Dieu qu’il rencontre au cours de ses incessantes pérégrinations et commence à consigner les connaissances qui lui sont inspirées. Au tournant des XIIe et XIIIe siècles, il quitte définitivement l’Occident pour accomplir le pèlerinage à La Mecque. C’est en accomplissant les tournées rituelles autour de la Kaaba qu’il est gratifié d’une vision qui donnera naissance à son œuvre majeure, Les illuminations mecquoises. Dans la ville sainte, il fait aussi la connaissance d’une jeune fille dont la perfection physique et spirituelle lui inspire son recueil de poésie, L’interprète des désirs, qu’il commente plus tard pour lever toute équivoque : c’est la beauté et le désir nostalgique du monde divin et spirituel qu’il chante ici. Après avoir parcouru le Proche-Orient, désormais en maître reconnu par ses pairs et honoré des princes, il passe les dernières années de sa vie à Damas où son mausolée érigé par les Ottomans est devenu l’un des principaux lieux de visite pieuse de la ville. Dans son œuvre immense, partiellement éditée, la poésie tient une place importante. Il est le premier à avoir eu recours à la poésie strophique inventée par les Andalous, le muwachchah, dont la musicalité se prête particulièrement à l’interprétation musicale. Grand styliste de la prose arabe et plus précisément de la prose rimée, Ibn al-‘Arabî, comme tous les maîtres du soufisme, a recours à la poésie pour suggérer ce que l’expérience du divin a d’inexprimable. Une partie de ses poèmes a été publiée dans un Dîwân au Caire en 1854 mais le plus grand nombre, réuni par lui à la fin de sa vie, le Dîwân des connaissances spirituelles, reste encore inédit.

Khalil GIBRAN | 1883-1931

Khalil Gibran est né en 1883 au nord du Mont-Liban sous l’empire ottoman dans un village maronite (chrétiens d’Orient). En 1895, en compagnie de sa mère, son demi-frère et ses deux sœurs, il émigre aux États-Unis. La famille habite Boston alors que le père reste au village. Trois ans plus tard, à l’âge de quinze ans, il retourne au Liban où il étudie au Collège de la Sagesse durant quatre ans. De retour à Boston, l’un après l’autre, sa sœur Soultana et son demi-frère Boutros ainsi que sa mère décèdent de la tuberculose. Il se met à travailler pour Fred Holland Day, un avant-gardiste dans les domaines de la photographie et de l’édition, en illustrant certains de ses livres par des dessins de sa main et en posant pour lui en tant que modèle. En 1904, il rencontre Mary Haskell, directrice d’école, philanthrope, féministe qui va parrainer toutes les œuvres écrites et picturales de Gibran jusqu’à la fin de ses jours. En 1908, il séjourne à Paris durant deux ans pour poursuivre des études aux Beaux-Arts. En 1910, il s’établit définitivement à New York où il publie une vingtaine de livres en arabe et en anglais, le plus célèbre étant Le Prophète, qui est traduit en une trentaine de langues de par le monde. Quant à son œuvre picturale, on dénombre plus de 600 toiles qui sont exposées actuellement aux États-Unis, au Mexique et au Liban. À l’âge de 48 ans, en 1931, il meurt à Manhattan ; son corps repose dans son village natal, à l’intérieur d’un ancien monastère transformé en un musée en son nom.

« Je professe la rel igion de l ’amour ; où que se tournentSes montures, l ’amour est ma rel igion et ma foi »La rel igion de l ’amour , Ibn al- 'Arabî

« Le si lence règne dans la nuit , et sous la parure du si lenceSe cachent les rêves »Le chant de la nuit, Khal i l Gibran

Bayram AL-TOUNSI | 1893-1961

Bayram al-Tounsi, né en 1893 à Alexandrie dans une famille d’origine tunisienne, publie en 1916 ses premiers poèmes, marqués d’une composante de critique socio-politique. Dans le contexte politique agité de la Révolution égyptienne de 1919, il fonde deux journaux satiriques, al-Misalla et al-Khazuq, dans lesquels il commence à publier des poèmes en langue populaire, critiques envers l’occupation britannique et la monarchie égyptienne. Ces publications, (et particulièrement son Al qar‘ assoltani – « Le matraquage du Sultan ») le contraint à l'exile en 1920 – il passera les dix-neuf années suivantes entre la France, la Tunisie et la Syrie avant de revenir en Égypte en 1938, où il sera amnistié par le nouveau roi. De retour sur sa terre natale, il écrit des poèmes, toujours porteurs de satire, de critique sociale et de commentaires envers les politiques de l’époque, pour plusieurs grands journaux égyptiens ; des chansons (notamment pour Oum Kalthoum, en tandem avec le musicien Zakaria Ahmed) ; des opérettes et des séries radios. Prolifique dans un grand nombre de genres littéraires (dont le maqama, genre littéraire classique arabe), le zajal reste au centre de son œuvre. Le zajal rassemble tous les types de poésie, orale ou écrite, composés dans des langues et/ou dialectes populaires. Le zajal moderne est diversifié tant en termes de forme et de structure que par les sujets traités, et il n’existe pas de consensus sur sa prosodie. Bayram al-Tounsi a donné au zajal sa popularité et sa respectabilité en Égypte, avec son talent à exploiter à la fois les traditions d’expression classiques et populaires dans ses compositions, au point qu’il est considéré comme l’un des grands représentants du genre. Sans se départir d’une dimension critique, satirique et politique, ses écrits reflètent une image riche et vivante de la vie quotidienne, de la société et des conditions de vies de la population en Égypte dans la première moitié du XXe siècle, exprimée dans son propre langage vernaculaire.Il obtient en 1954 la nationalité égyptienne et reçoit en 1961, peu de temps avant son décès, le Prix d’État des Arts et des Lettres.

Mahmoud DARWICH | 1941-2008

Mahmoud Darwich est né en 1941 à al-Birwah (Galilée), près de Saint-Jean-d’Acre. En 1948, son village est détruit et sa famille se réfugie au Liban. La même année, sa famille revient clandestinement en Palestine. Très tôt à l’issue de ses études, il commence une carrière de journaliste tout en publiant ses premiers poèmes. Engagé dans le débat politique aux côtés du parti communiste israélien, il est emprisonné à plusieurs reprises durant les années soixante avant d’être assigné à résidence. En 1971, Mahmoud Darwich choisit de s’exiler : d’abord au Caire, puis à Beyrouth, à Tunis, et enfin à Paris. Élu membre du comité exécutif de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) en 1987, il rédige le texte de déclaration de la création de la Palestine en tant qu’État indépendant, proclamé en 1988 à Alger. Après les accords d’Oslo en 1993, il démissionne de l’OLP et partage alors son temps entre Amman et Ramallah. Mahmoud Darwich est considéré comme l’un des plus grands poètes contemporains dans le monde arabe et l’un des plus traduits. Il s’est éteint le 9 août 2008, à Houston (Texas).

« I l y a une mult i tude d’yeux dont on a beaucoup à apprendre »Les yeux , Bayram al-Tounsi

« Ma patr ie, souffre que je te dise :Sur ton sol , l ’amour est devenu sacrif ice »Le rendez-vous , Mahamoud Dar wich

DIRECTION, CHANT, ’ÛD / PALESTINE> MONEIM ADWAN

Né à Rafah dans la bande de Gaza, Moneim Adwan apprend la cantillation coranique (le tajwîd) et chante dès son enfance le répertoire populaire et classique arabe, avant de s’intéresser au ‘ûd. Il se perfectionne à l’Université de Tripoli (Libye) avec Fateh El-Ramiz (chant) et Abdallah Sebaï (‘ûd).

Dès 1994, il participe à différents événements organisés par le Ministère de l’éducation du nouveau gouvernement palestinien. Il poursuit depuis une carrière internationale sur de nombreuses scènes européennes et méditerranéennes. Mettant en musique des poèmes d’auteurs arabes et palestiniens, classiques et contemporains, il se produit à plusieurs reprises avec Bernard Foccroulle, Françoise Atlan, Jean-Marc Aymes, Emmanuel Pahud, Aurélien Pascal ou encore Erik Truffaz. En 2012 et 2013, il donne une série de concerts en hommage au Printemps arabe en Jordanie, en Syrie et en Égypte, puis se produit en 2014 à l’Institut du monde arabe à Paris. Il donne également de nombreux concerts depuis 2013 en compagnie de Sophie Vander Eyden (luth) et Clare Wilkinson (voix) dans le cadre du projet Divine Madness mêlant ses compositions à de la musique baroque. Son dernier enregistrement intitulé Jasmin regroupe ses compositions autour des poèmes de Mahmoud Darwich. En résidence au Festival d’Aix-en-Provence depuis 2009, il fonde le Chœur amateur multiculturel Ibn Zaydoun avec lequel il travaille un large répertoire arabe. Dans le cadre d’AIX EN JUIN, il met en musique en 2014 la fable La Colombe, le Renard et le Héron, extraite du recueil Kalîla wa Dimna et collabore depuis, à de nombreuses reprises, avec le metteur en scène Olivier Letellier. Kalîla wa Dimna constitue leur septième collaboration artistique qui aboutit, en 2016, à la création mondiale du premier opéra en langue arabe et française au Festival d’Aix.

Cette saison, il participe en qualité de chanteur aux tournées de Kalîla wa Dimna à Lille, au Mans, à Casablanca, à Dijon et à Paris, et se produit avec Zied Zouari (violon) et Imed Alibi (percussions) dans un programme autour de l'œuvre de Mahmoud Darwich, ainsi qu’avec Alice Foccroulle (soprano) et Bernard Foccroulle (orgue) dans un programme mêlant œuvres baroques et créations. Son spectacle À la Croisée des rêves, créé en 2016, sera repris en 2017-2018 dans le département des Bouches-du-Rhône. En 2017, il fonde, avec la complicité du saxophoniste Raphaël Imbert, le Saltana Quartet qui se produit au Festival d’Aix. Il travaille également, avec deux autres compositeurs, sur Orfeo et Majnun, commande du Festival d’Aix et de plusieurs autres maisons d’opéra européennes. Ce projet sera créé en juin 2018 à la Monnaie de Bruxelles et repris en juillet 2018 au Festival d'Aix-en-Provence.

TARIFS

PASS : 15 € / GRATUIT POUR LES MOINS DE 30 ANS

Laissez-passer nominatif donnant accès à toutes les manifestations publiques d’AIX EN JUIN(dans la l imite des places disponibles) ainsiqu’à tous les événements publics de l ’Académiedu Festival d’Aix en jui l let , gratuitement ouà tarif préférentiel .

BILLET UNIQUE : 5 € par spectacle

RÉSERVATIONS

LA BOUTIQUE DU FESTIVAL

Palais de l ’Ancien ArchevêchéPlace des martyrs de la résistance

13100 AIX-EN-PROVENCE

Tél : 08 20 922 923 (12 cts /min. )www.fest ival-aix .com

concept ion g raph ique : Laur ie Wagner

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