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TEMPS PRÉSENTS

Dans ce premier mois de la nouvelle année, nous sommes heu-reux de nous retrouver, de formuler nos vœux les plus chers pournotre famille, nos amis, tous ceux que nous rencontrons dans

notre vie quotidienne : vœux de santé, de bonheur et de paix. Si nous ouvrons nos agendas, nous voyons que le 1er janvier, premier jourde l’année, est consacré à Sainte Marie. Où est Marie, en ce 1er janvier,il y a 2000 ans ? A Bethleem elle vient de mettre au monde son enfant ;des bergers sont venus l’adorer, avertis par un ange qui leur a dit« n’ayez pas peur » ; trois mages guidés par une étoile sont en routevers une étable où ils vont trouver la Sainte Famille. Devant cet enfantsi modeste ils vont plier le genou et présenter leurs cadeaux : l’or, l’en-cens et la myrrhe.Si avec nos agendas nous remontons le temps pour arriver au 25 marsprécédent, il est écrit « Annonciation ». Voici Marie, jeune fille fiancée àJoseph. Tous les grands peintres du Moyen Age ou de la Renaissance ontvoulu peindre cet instant unique : certains l’ont imaginée assise dans sachambre, avec parfois un livre sur les genoux ; Fra Angelico la représentedans un jardin, d’autres la montrent debout ou assise dans un cloître…Soudain, elle est surprise : un inconnu s’approche d’elle, l’ange Gabriel,que Fra Angelico peint avec des ailes multicolores. Mais tout de suite,avant de délivrer son message, il la rassure : « ne crains pas ». Il y auraitpourtant de quoi surprendre ou effrayer Marie : « voici que tu vas conce-voir et enfanter un enfant à qui tu donneras le nom de Jésus. Il seragrand, et on l’appellera le Fils du Très Haut ». Il lui annonce aussi que sacousine Élisabeth, déjà âgée et stérile, a conçu un enfant dans sa vieil-lesse. La réponse de Marie est simple : « Je suis la servante duSeigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ».Après le départ de l’ange, Marie mesure certainement ses paroles, sa vieest bouleversée, mais elle ne s’appesantit pas sur son sort. Saint Lucnous dit qu’elle partit en hâte chez sa cousine qui en était à son sixièmemois.Il est vrai que six mois avant l’ange s’était rendu auprès de Zacharie,l’époux d’Élisabeth. « N’aie pas peur » avaient été ses premiers mots ; ils’était même présenté : « Je suis Gabriel qui me tiens devant Dieu » puisil avait délivré ce message extraordinaire : ta femme Élisabeth te don-nera un fils, tu l’appelleras Jean, il sera grand devant le Seigneur. »Voilà les deux cousines réunies ; la femme stérile et la vierge vont don-ner naissance à Jean le Précurseur et à Jésus, le Christ, qui bouleverserale monde.2000 ans ont passé… Le soir de son élection pontificale en 1978, les pre-miers mots de Jean-Paul II apparaissant au balcon de Saint Pierre deRome étaient : « N’ayez pas peur ».Aujourd’hui, 1er janvier 2013, Marie est le signe de la victoire de l’Amouret de la Vie. Elle donne à notre monde l’espérance et le courage dont ila besoin pour aller de l’avant. Elle aussi nous dit : « ne craignez pas ».Alors prenons du temps pour prier Marie, puisqu’elle aussi prend dutemps pour nous écouter.

Détail de l'Annonciation -Fra Angelico

Christine BRUNO

N’ayez pas peur

SOMMAIRE

L’Église à NeuillyYvonne Leclère p. 4L’impression d’unséminariste à Rome p. 5Récollection audiocèse de Nanterre p. 6Homélie du Père Combelles p. 7Prière pour lanouvelles année p. 8

Agenda p. 5

Carnet de famille p. 9

Église dans le 92 p. 9

DOSSIERLes Maisons d’ÉgliseInterview du Père Lotodé p. 10

Notes de lecture p. 15

Parlons-enLe Bénévolat p. 16

PortraitSéverine de Chailly p. 18

3La Voix - Janvier 2013

Administration-Rédaction : 90 avenue du Roule92200 Neuilly-sur-SeineTél. 01 46 43 98 09Port. 06 20 42 00 85mail : [email protected]

Directeur de la publication :Père Hervé RabelRédactrice en chef :Eve de Médeiros-RaymondSecrétaire de rédaction :Colette NêmeComité de rédaction : Mmes C. Aurousseau, A. de Boissière,E. de Médeiros-Raymond, C. Monin, C. Nême et A. Viry.Monseigneur Yvon Aybram,PèreHervé Rabel et F. Perrard.

Édition et Publicité :

35 av. St-Germain des Noyers77400 ST THIBAULT DES VIGNES01 60 07 43 43mail : [email protected] : SPEI imprimeur

Photo de couverture : Notre Dame-de-Pentecôte

4

L’ÉGLISE À NEUILLY

La Voix - Janvier 20134

C’était fin novembre 2011 ; de nom-breux amis d’Yvonne, de la paroisseet de Bible à Neuilly, avec ses

neveux qu’elle aimait tant, lui avaient faitla surprise de fêter ses 90 ans chezFrançoise Gueudar-Delahaye, en présencedu Père Delaunay. « Heureusement quenous avons pu alors lui témoigner notreaffection » s’est écriée Françoise Reingewirtzde la communauté juive en apprenant samort le 30 décembre dernier, à la suited’un AVC qui l’a emportée très rapide-ment. À l’annonce de la nouvelle, lestémoignages affluent de sa paroisse StJean Baptiste et de Bible à Neuilly. « Sondépart me cause un immense chagrin.J’avais en plus de l’admiration pour sonintelligence, sa vivacité, son enthousiasmesi communicatif, une énorme affectionpour elle », écrit Dominique Glorian etGhislaine de Choiseul ajoute : « Elle était sipétillante, si ‘dans la vie’, au fait deschoses. Comment Bible à Neuilly va-t-ilsurvivre ? » « C’était une femme de foi etd’engagement, exceptionnellement dispo-nible pour le service de sa paroisse et quia aidé tous les prêtres qui se sont succé-dés » note Jean-François Rouge.

Remontée aux racines bibliques

La liturgie était son service de prédilec-tion : « Depuis près de 10 ans, raconteFrançoise Gueudar-Delahaye, j’y travaillaisavec elle. Au début, je l’aidais à préparerles dossiers pour les chantres et les cho-ristes. Petit à petit, elle m’a aidée à com-prendre le sens de la liturgie en ne mecontentant pas d’admirer une belle litur-gie. Elle avait été enseignante1 et savaitfaire comprendre le sens des choses. Laliturgie et la Bible ont toujours été ce qui a

donné sens à sa vie. » C’est ce que sou-ligne aussi Françoise de Turckheim, sonalter ego côté protestant à Bible à Neuilly :« Elle m’a fait découvrir la symboliquebiblique des célébrations catholiques enm’en expliquant le sens. Elle remontaittoujours aux racines bibliques, ne secontentant pas de répéter la tradition.Ainsi elle s’était enthousiasmée pour laconsécration du nouvel autel de St Jean-Baptiste, décortiquant chaque geste etremontant à l’Église primitive et auxtermes du Lévitique. »

Yvonne, la catholique, et Françoise, la pro-testante, se comprenaient à mi-mots,échangeant les livres, suivant ensemble lescours des « Amis de l’hébreu biblique ».Elles ont marqué le travail de Bible à Neuillyavec une démarche historico-critique. « Auxcôtés d’Yvonne, avec Françoise, Daniel, Aldoet les autres, nous avons formé une joyeuseéquipe, témoigne Moché Taïeb, co-fonda-teur de Bible à Neuilly, parcourant les livresde la Bible et scrutant les textes dans unrespect mutuel, avec beaucoup de convivia-lité et une profonde amitié. Yvonne étaitnotre consultante en bon français et enorthographe et nous appréciions tous savivacité, son intelligence, sa rigueur d’es-prit et sa finesse d’analyse. »

Culture et Parole de Dieu

La culture hellénistique, biblique, littéraired’Yvonne, suscitait une commune admira-tion de tous : « Je n’ai jamais rencontréune pareille culture, sauf peut-être chez undominicain », confie Daniel Dabadie. Celalui donnait une sûreté de jugement telleque beaucoup, y compris les prêtres, laconsultaient devant un problème théolo-gique. « Elle était exigeante et n’acceptaitpas les compromis » note Françoise deTurckheim. « Éprise de vérité, elle allaitaux racines pour comprendre en débou-chant toujours sur le sens spirituel deschoses. » Aimant son Église, elle disait sou-vent : « l’Église catholique dit que… ». « Jene connais guère de personnes de plus de90 ans, m’a dit le Père Delaunay, qui, toutau long de leur vie aient autant médité laParole de Dieu en se référant au grec et àl’hébreu et en la partageant avec d’autresfrères croyants. J’ai moi-même bénéficiéde son enseignement. Je pense qu’ellevivait ces mots de l’Écriture : ‘ Ta Parole,Seigneur, est vérité et ta loi délivrance’ ».

Anne Viry

1 Elle avait enseigné les lettres classiquesnotamment à Pithiviers (Jehanne de France), àNeuilly (St Dominique), Asnières (St Joseph)... Asa retraite, elle a suivi une formation théolo-gique et biblique à l’ICP où les cours de MichelQuesnel, Yves-Marie Blanchard, Dominique deLa Maisonneuve et Jacques Briend l’avaient pas-sionnée.

À Saint-Jean-Baptiste :

Yvonne Leclère : la Bible et la liturgieont donné sens à sa vie


Séminariste du diocèse de Nanterre,originaire de Neuilly, je vis depuisquelques mois au séminaire français

de Rome. Après deux ans passés au sémi-naire Saint Sulpice à Issy-les-Moulineaux,où j’ai suivi le premier cycle de philosophie,notre évêque m’a envoyé à Rome à la ren-trée de cette année, afin d’y poursuivre maformation et continuer à cheminer vers leministère sacerdotal.

Si le séminariste est bien sûr et de manièreprimordiale un homme qui, répondant àl’appel du Christ et de l’Église, désire consa-crer son être à Dieu pour l’amour, le serviceet le salut de ses frères et sœurs, il n’endemeure pas moins, pour une grande partde son temps un étudiant universitaire. Al’image de la ville, l’université romaine estune véritable fourmilière où se vit et s’ex-périmente l’universalité de l’Église : diver-sité de langues, de cultures, de pays detous les continents et d’états de vie. J’ail’occasion de partager avec d’autres sémi-naristes, religieuses et laïcs d’horizons àchaque fois très différents les richesses denotre foi selon nos traditions respectives etnotre culture. Cette universalité quej’éprouve de manière très incarnée est pourmoi l’une des premières sources d’actionde grâce. Par ce contact avec l’Église dansce qu’elle a de plus catholique, je sens biencombien nos cœurs de futurs prêtres et pas-teurs sont comme élargis aux dimensionsde l’humanité toute entière, portant ainsiavec elle ce qu’elle comporte de beautés,de défis exaltants mais aussi de souffranceset de détresses.

Rome, c’est aussi la ville aux innombrablessaints : impossible de faire cent mètressans tomber sur une Église où se trouventreliques et corps de ceux qui sont autant deracines qui nous rattachent au ciel. C’est unsentiment incroyable de se sentir porté partous ces hommes et femmes de Dieu,depuis les apôtres Pierre et Paul, en pas-sant par Saint Augustin, Saint Ignace ouSainte Catherine de Sienne jusqu’aux plusrécents comme Jean-Paul II. Il m’arrive ainside m’arrêter sur la tombe de l’un d’euxpour confier à son intercession toutes lesâmes dont le Seigneur me donnera lacharge.

Vivre à Rome, c’est encore avoir la grâce desentir véritablement battre le cœur del’Église. L’extrême proximité avec le SaintPère et avec la curie me fait toucher labeauté de cette Église qui cherche à annon-cer le Christ et à faire resplendir son visagedans le monde.

Rome, c’est enfin l’Italie et sa langue quichante, c’est encore la « Mecque » de la« pasta » de la « pizza » et surtout des« gelati » quelle que soit la température. Ilest ainsi criminel de ne pas visiter avecdévotion toutes ces basiliques mineuresque constituent les glaciers de Rome, pourla gloire de Dieu et le salut du monde biensûr…

Ambroise Riché

Impressionsd’un séminariste à Rome

Agenda

Le mardi 29 janvier à 20h,

A Saint-Jean-Baptiste,

Reprise du Parcours Alpha

Diner-conférence ouvert à tous,

Salle Jeanne d’Arc

Renseignements :

Geneviève Beauregard

Tél : 01 47 47 17 46

Le dimanche 10 février à 15h30,

A Saint-Pierre,

Concert à 2 orgues donné par les

élèves de la classe d’orgue de

Philippe Sauvage.

Entrée libre, retransmission sur grand

écran du jeu du grand orgue

Œuvres : Bach, Widor, Haendel,

Mozart, Vienne, Pachelbel.

Le dimanche 24 février à 17h30,

A Saint-Pierre,

Concert de Carême par Helga

Schauerte, organiste de l’Église

évangélique allemande de Paris

Entrée libre.

Œuvres : Brahms, Dubois, Reger,

Vierne, Reuchsel.

Le jeudi 7 février à 12h30,

Café-Bible,

cafétéria du Théâtre de Neuilly

167, avenue Charles de Gaulle

Vision juive historique et actuelle

sur Jésus

Par le professeur Victor Sitbon

École centrale de Paris,

Docteur en Sciences Physique

Inscription recommandée

caravita.g@orange .fr

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Cheminer vers Pâques,

Entrée en Carême

Mercredi des Cendres le 13 février.



À Bienheureuse-Isabelle :

Récollectiondu samedi 12 janvierau diocèse de Nanterre

La Danse d’expression

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Grande et chaleureuse participation à cette journée : beaucoupde personnes motivées dans notre département, à l’invita-tion de Monseigneur Gérard DAUCOURT, un carrefour de

réflexions sur la pastorale des funérailles, les difficultés, les joiesqu’elle procure.

Des réponses et des échanges en direct avec notre Evêque bienveil-lant, aboutissant à un débat fructueux, au moment de Prière LectioDivina.

Viens Esprit de SaintetéViens Esprit de LumièreViens Esprit de feu,Viens nous embraser…

Notons aussi un grand moment de recueillement sur l’Évangile selonSaint Jean (III/ 22-30), source de notre Baptême.

Comment mettre en pratique ce qu’a dit Monseigneur GérardDaucourt dans notre pastorale des funérailles ? Les échanges entrenous concernant les difficultés rencontrées, autant que les réussitesà partager, furent de très beaux témoignages.

Présentation des prochaines orientations par le Père Xavier Pallatin :Mission pastorale, Evangélisation. Nous devons être comme le meu-nier qui a toujours des traces de farine sur le visage, il faut que notreFoi rayonne sur notre visage.

Merci à tous les organisateurs par cette très belle journée.

Chantal REBISCOUL

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À Saint-Jean-Baptiste :

Homélie du Père Combelles Obsèques d’Yvonne Leclère le 4 janvier 2013Luc 24, de retour d’Emmaüs. « A leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment ils l’avaient reconnuquand il avait rompu le pain. »

Aquel signe, Yvonne, avez-vousreconnu le Seigneur au matin dujour de vos pâques, ce 30 décembre

2012 ?

Née en 1921, le Seigneur a été patient etlonganime avec vous ! Il vous a laissé letemps de beaucoup faire ! de beaucouplire ! de beaucoup dire !91 ans durant il vous a laissé, à votre pas,mener la longue quête de la vérité, et par-tager aussi largement, dans vos diversmilieux de vie ; d’abord dans l’exercice devotre profession, dans les divers lieux oùl’enseignement « libre » vous a appeléeet/ou envoyée.Bachelière en 1940, votre premier postefut Pithiviers, pour enseigner le français.Nous vous retrouvons en 1944 à Chantilly,à la Libération, puis vous avez dû, pourrégulariser votre situation et vous « mettreaux normes » de l’Éducation nationale, sui-vre en Sorbonne une formation, sinon qua-lifiante, du moins « administrativementdiplômante » pour validation des acquis enfrançais-latin-grec.

Vous avez ensuite enseigné à Saint-Dominique de Neuilly, puis à Sainte-Geneviève d’Asnières. Mais votre curiosité et votre soif de connaî-tre étant insatiables, vous n’en êtes pasrestée là ! Jusqu’à la fin vous avez cherchéà approfondir et à consolider vos acquis,dans un panel très éclectique.Du piano à – dernièrement – l’informa-tique. Ici, il est vrai qu’il ne s’agissait quede changer de clavier « encore que »… il yfallait aussi beaucoup de volonté et deténacité.

Ces dernières « vertus » ne vous faisantpas défaut, vous avez pour mieux « saisir »la Parole de Dieu, dans son contexte ettoute sa densité historique, appris l’hébreuet perfectionné le grec. Le tout concourantà une certaine maîtrise des nuances dansles textes, pour mieux servir la liturgie denos messes dominicales et festives dansleur variété : la liturgie étant, dans toute sarichesse, votre grande passion ! .. dans uneinterprétation dans le choix des chants par-fois un peu stricte et restrictive, pour cer-tains, que vous vous efforciez de rallier àvotre opinion !

Au fil des années vous y avez acquis unecertaine maîtrise, laissant vos opposantsparfois un peu désarmés.., vos annéesdans l’enseignement ayant renforcé votredétermination en ce domaine !..

Profondément convaincue de la parole desaint Paul en sa lettre aux Colossiens (3,17-41) :

« Tout ce que vous pouvez dire oufaire, faites-le au nom du SeigneurJésus. »

En ce jour où nous fêtons le Saint Nom deJésus, voilà qui est bienvenu de l’évoquer.Vous avez pu ainsi, après vous être encore« perfectionnée » à l’Institut catholiquede Paris, vous aventurer dans la théologieet l’enseigner – du moins partager large-ment vos acquis dans les nombreuxgroupes de réflexion, cherchant à éclairerla foi des participants dans des domainesdivers. Vous alliez vous impliquer dansl’Année de la Foi.

Il faut aussi signaler votre engagementdans Bible à Neuilly dont vous avez été unfidèle et fervent adepte et promoteur.

Votre lampe remplie de toute cette huile :vous attendiez le retour de l’Époux pourentrer avec lui dans la salle des noces.

Les disciples d’Emmaüs l’ont reconnu à lafraction du pain ; et vous Yvonne, au petitmatin du 30 décembre, à quel signe l’avez-vous reconnu ?

Est-ce à Sa voix, comme Marie, au jardindu tombeau vide ?

Est-ce à son invitation de participer avecLui au festin préparé, comme dit Isaïe, surla montagne où, comme tout un chacun,une place vous est préparée et réservée,et où il veut lui-même vous servir ?

Place préparée et réservée de toute éter-nité comme l’empreinte d’une pièce depuzzle dans le grand plan de Dieu.

Avez-vous entendu, Yvonne, la voix duBien-aimé – du Cantique des Cantiques –vous dire :

« Viens… viens prendre place au ban-quet des noces de l’Agneau…Exulte, réjouis-toi, voici que j’enlève levoile. En moi tu as cru, tu as espéré..Je suis ton Sauveur, entre dans la joie

de ton Seigneur. »

Amen.

Le dimanche 24 février, de 9 h à 17 h, les Amis de Madeleine Delbrêl pro-posent, à l’occasion du carême, une journée spirituelle prêchée par le PèreRaphaël Buyse (diocèse de Lille, membre de la Fraternité des Parvis) sur lethème :

« Partir vers ce qui arrive avec Madeleine Delbrêl »

Cette journée, qui comprendra deux parcours dont un s’adressera auxjeunes adultes, se tiendra chez les Frères des Écoles chrétiennes, 78 A ruede Sèvres à Paris 7ème. Participation aux frais : 25 €, 15 € pour les jeunes. (Inscriptions : amis.madeleine.delbrê[email protected] - tél 01 47 22 16 33)

*****

La spiritualité du vélo, (extrait)

« ‘Allez’ … nous dites-vous à tous les tournantsde l’évangile.Pour être dans votre sens, il faut aller, mêmequand notre paresse nous supplie de demeurer. Vous nous avez choisis pour être dans un équi-libre étrangeun équilibre qui ne peut s’établir et tenir quedans un mouvementque dans un élan.Un peu comme un vélo qui ne tient pas deboutsans roulerun vélo qui reste penché contre un mur tant qu’on ne l’a pas enfourchépour le faire filer bon train sur la route.La condition qui nous est donnée c’est une insécurité universelle vertigi-neuse.Dès que nous nous prenons à la regarder, notre vie penche, se dérobe.Nous ne pouvons tenir debout que pour marcher que pour foncer,dans un élan de charité (…) »

Madeleine Delbrêl,Humour dans l’amour,

tome III des O.C., Nouvelle Cité


Une journée spirituellesur Madeleine Delbrêl


PRIÈRE POUR

UNE NOUVELLE ANNÉE

Bénis, SEIGNEUR, cette nouvelle Année,tous ces jours devant nous

Qui vont passer comme un éclair,Jours de joie et jours de peine.Apprends-nous à les purifier

de toute vanité et de toute impatiencePour qu’ils soient remplis tout entiers

de ta plénitude.Chaque jour est un don que tu nous fais.

Seigneur, chaque jour est le commencementde ton royaume.

Bénis, Seigneur, cette Nouvelle Année.

Bénis ceux qui s’efforcent, au milieudes guerres et des violences,

De bâtir un monde plus fraternel.Bénis tous les peuples de la terre afin

qu’ils soient dans la Paix.

Bénis tous ceux qui souffrent de la maladie,de l’injustice , de la haine,

Du malheur innocent.Bénis tous ceux qui, cette Année,

vont te rejoindre.Bénis tous ceux qui te reconnaissent

comme seul Seigneur,Bénis ton Eglise partagée, divisée,

Rassemble-la dans l’unité.Bénis tous ceux qui forment ton peuple.

Bénis, Seigneur, oh oui, bénis tousceux que nous aimons,

Tous ceux que nous rencontrerons cette Année.Bénis, Seigneur, toutes nos démarches,

Imprégne de prière toute notre vie.

Bénis, Seigneur, cette Nouvelle Année,Aide-nous à vivre tout au long des jours

Dans l’allégresse et la sérénité,La tendresse et la fidélité. AMEN

9

ÉGLISE DANS LE 92

Monseigneur Daucourt a choisi, aucours de cette année 2013, d’atti-rer l’attention sur le service de la

fraternité. Cette démarche estlancée par la Conférence desEvêques de France sous le nomde « Diaconia 2013 ». Le mot diaconie vient du grecdiakonia et désigne le fait de semettre au service des autres àl’exemple du Christ qui n’est pas venu pourêtre servi, mais pour servir.Cela va au-delà des œuvres de charité. Ils’agit de convertir nos relations avec lesautres à la lumière de l’Évangile. L’enjeu deDiaconia est de faire en sorte que nos rela-tions avec les personnes en difficulté socialeou psychologique deviennent réciproqueset que le service devienne mutuel. Chacuna quelque chose à apporter et à recevoir.Benoît XVI en parle comme étant « le ser-vice de l’amour du prochain exercé d’unemanière communautaire et ordonnée ». Eneffet, la diaconie est l’affaire de tous et nonpas seulement de spécialistes. L’attentionportée aux souffrances donnes chair, visage,crédibilité à l’évangélisation que noussommes appelés à vivre. La fraternité en actes est la manifestationde l’amour reçu de Dieu qui transforme lespersonnes et les sociétés. Il y a une cohérence et une convergence pro-fondes entre Diaconia 2013, l’année de la foi,

le synode sur la nouvelle évangélisation, ainsique sur l’orientation diocésaine de l’attentionportée aux personnes en état de fragilité.

Le développement des liens entrele service de la charité, l’annoncede la Parole et la célébration desacrements est un enjeu fort pourla vie et la mission des commu-nautés chrétiennes.Diaconia 2013 n’est donc pas une

démarche « en plus », mais « un plus »dans nos démarches.Au niveau national, un rassemblement natio-nal aura lieu les 10, 11 et 12 mai à Lourdessur le thème « La pierre rejetée par les bâtis-seurs est devenue la pierre d’angle »La paroisse Saint-Pierre, pour ce qui laconcerne, s’est engagée dans cette démarche.Elle a ouvert un « Livre des merveilles etdes fragilités », repérant les situations depauvreté proches ou lointaines, et montrantles dynamismes d’attention aux autres misen œuvre. Dès à présent, les grands panneaux du côtégauche de l’église commentent et illustrentce thème.Une journée paroissiale, le 14 avril, est pré-vue sur le thème : « Où en sommes-nous ? »

Aline de Boissière

Diaconia 2013 :« Servons la Fraternité »

carnet de famille

SAINT-PIERREOnt été baptisés : Aurèle QUINSAC, Anouck RODIE, Octave DETHOMAS, Basile THIVAIOS,Maelle RAMANALINARIVO, Balthazar POTTIER, Wallerand MERCIER, Alexandre ARBAUD-RICHARD, Thomas et Hugues LESAGE, Alphonse GIBERT, Victor PETROVIC, Jean-Thierry YAO,Matis MEBEZAA, Amaury et Gabriel LETERTRE, Pierre VIDAILLET, Maylis RATOUIS, CléophéeCHAILLOT, Raphaël et Alice THOUAULT, Alexandre BLENDINO.

Sont partis pour la maison du Père : Christian MARTIN, Marie-Nicole de KAP-HERR, Marie-Pierre d’AIGNEUX, François MILOT, André DEFARGES, Claude BOVIS, Martine GODET, Jean-Jacques TERNYNCK, François BOHIN, Jacqueline de BALBY de VERMONT, Jean CHAVANEL,Simone BURNET, Maurice DUPONT-MADINIER, Anne-Élisabeth CORAL – Julien DELVECCHIO,Violette JAIS, Rosine CUEL, Liliane NOUVEL, Monique DEBUIRE, Jacki CLERICO, Michel COUSIN,Domenico de GREGORIO, Andrée EPAULARD, Monique VUATRIN.

SAINT-JACQUES :A été baptisé : Marceau BAGNAH GAMON.

Sont partis pour la maison du Père : Simonne BUSSOZ-REMY, Maurcie ASSELIN, Auguste

CRAS, Philippe VIELMAS, Pierre HENRI.

SAINT-JEAN-BAPTISTE :Ont été baptisés : Estéban MARCO – Emma KRIEGER.

Sont partis pour la maison du Père : Marie-Louise JULLIEN, Yvonne LECLERE, ClaudeNACHET, Christian DELACOURT, Jacqueline PERRARD, Éliane SCARABELLIN, Jacqueline FULLGRAF, Raphael FURCI, Xénia DARODES de TAILLY, Augusta PERU.

SAINT-LOUIS-BIENHEUREUSE-ISABELLE DE FRANCE : A été baptisée : Lancelot GAY.

Sont partis pour la maison du Père : Solange HUBERT, Jacques GOYARD, Madeleine YRANT.


Brêves 92

Journée de la vie consacréeLa journée de la vie consacréeaura lieu le vendredi 1er février, de18 à 21h, à Saint-Thomas deVilleneuve à Neuilly, en présencede Mgr Daucourt.Cette journée est ouverte à tousles religieuses et religieux,consacrés, seuls ou encommunauté dans notre diocèse.Renseignements :[email protected] de Villeneuve, 52boulevard d’Argenson à Neuilly.

Jeu InternetUn quizz sur la Bible, les saints,sainte Geneviève...Ouvert du 28 janvier au 3 févriersur www.jeuinternet92.fr, ce jeus’adresse aux enfants de8 à 11 ans et peut se jouer enéquipe caté, à la maison avec descopains, en écolecatholique, en équipe scout…Dimanche 3 février, à 16h, lesenfants et leurs parents serassembleront autour del’évêque pour un temps de prière,la remise des prix et un goûterfestif à l’évêché.Contact : 01 41 38 12 [email protected]Évêché – 85 rue de Suresnes àNanterre

Les Maisons d’Église


La Voix : Pouvez-vous définir ce que sont les"Maisons d'Eglise" ?Père Lotodé : Il s'agit de centres catholiques cher-chant à rejoindre nos contemporains sur des thé-matiques précises. Aujourd'hui, des initiativesinnovantes en matière pastorale se multiplientdans plusieurs diocèses de France. Les "Maisonsd'Eglise" du diocèse de Nanterre veulent être à lafois des lieux de missions et des lieux de servicesrendus à notre société contemporaine.

L. V. : Les "Maisons d'Eglise" sont des lieux demissions et de services rendus à la sociétéactuelle ? Pouvez-vous nous en dire plus ?P. L. : Les "Maisons d'Eglise" sont des struc-tures qui participent, aujourd'hui, à l'effortde Nouvelle Evangélisation. En effet, l'effortd'évangélisation réalisé actuellement parl'Eglise catholique en France passe encoreaujourd'hui par une logique paroissial, héri-tage du Concile de Trente (autour de la messe

UNE INITIATIVE CHRÉTIENNELe Diocèse de Nanterre s'est lancé dans la réalisation de projets pastoraux, et celadepuis quelques années, appelés : "Maisons d'Eglise". Cette interview du Père AlainLotodé, Vicaire épiscopal du diocèse de Nanterre pour les Maisons d'Eglise, se pro-pose de faire le point sur les réalisations actuelles et les projets connus localementsous cette dénomination "Maisons d'Eglise" qui ne sont ni des paroisses, ni des éta-blissements de jeunes mais qui s'inscrivent pleinement dans le dispositif pastoral.

DOSSIER

Maisons Sans CodeReconnaître que la paroisse ne suffit plus

aujourd’hui à annoncer et à célébrer leChrist est un pas dont on ne mesure pas

pleinement la portée.A l’époque d’une société chrétienne,

l’outil « paroisse » était bien adapté. Aune époque où cinq pour cent des catho-

liques pratiquent régulièrement, il fauttrouver d’autres lieux.

Donner le beau nom de Maisons à cer-tains d’entre eux n’est pas un hasard. Le

terme nous rejoint tous d’une manière oud’une autre : il évoque la chaleur, l’inti-

mité, le repos, voire le refuge…Préciser que ces maisons ne possèdent

pas de digicode à leur porte, que chacuny est le bienvenu quelle que soit l’élasti-

cité de ses liens avec l’Église, est unebonne nouvelle : il n’y a pas besoin de

montrer patte blanche à l’entrée.Demander à des chrétiens bienveillants

de rejoindre les équipes d’accueil donnele ton à ces maisons : notre époque a

besoin de bienveillance alors que parfoisnous nous laissons aller à des stigmatisa-

tions trop rapides.

Olivier Le Gendre

© Atelier d'architectureBrenac + Gonzalez

Projet de l’Espace Saint-François-de-Sales

DOSSIER DOSSIER DOSSIER DOSSIER DOSSIER DOSSIER


DOSSIER LES MAISONS D'ÉGLISE

dominicale, la catéchèse, les célébrations, lavie communautaire et la vie caritative).Cependant, on peut noter une évolution dansle paysage ecclésial et social de notresociété. Ce qui a amené l'Eglise catholique àréfléchir à la manière de renouveler son dis-positif pastoral, afin d'assurer une présencechrétienne dans des l ieux , hors lesparoisses, sur des probléma-tiques contemporaines.

L. V. : Pour qui ont été pensé ces"Maisons d'Eglise" ouvertes à tous ?P. L. : L'Eglise s'est aperçuequ'elle ne pouvait pas rejoindretoutes les personnes du mondecontemporain par le seul réseaudes paroisses. C'est une des raisons pourlaquelle ces "Maisons d'Eglise" sont ouvertesà tous, chrétiens et non chrétiens. Toutefois,il convient que ces femmes et ces hommessoient prêts à entrer dans la logique quifonde notre Eglise, c'est à dire dans l'espritdes textes bibliques qui sont, pour les chré-tiens, une source d'inspiration.

L. V. : Notre-Dame-de-Pentecôte, première"Maison d'Eglise" dans le Diocèse ?P. L. : En effet, la première des "Maisonsd'Eglise", Notre Dame-de-Pentecôte situéedans le quartier de la Défense, se veut auservice des questions de la vie économiqueafin de remettre sans cesse l'homme enson centre.Sous l'impulsion de Monseigneur Delarue(évêque de Nanterre de 1966 à 1982) puis deMonseigneur Favreau, (évêque de 1983 à2002), le diocèse a ouvert cette maison en1999. Monseigneur Daucourt a souhaitéapporter sa pierre à l'édifice.Cette première "Maisons d'Eglise" s'est pro-posée lors de la création du projet de mettreen visibilité la liturgie, d'inscrire l'Evangiledans les réalités complexes de l'entreprisevécues par les personnes travaillant à laDéfense mais pas seulement ; c'est aussi,aujourd'hui un lieu de rencontre par la cul-ture. Il y a en permanence des expositionsd'artistes (peintures, sculptures etc…), duGospel. C'est un lieu de ressourcement (unemesse est célébrée une fois par semaine, levendredi) ainsi que des temps de prière. Maiscela n'est pas nouveau.

L. V. : La paroisse et les "Maisons d'Eglise" ontelles le même rôle ?P. L. : La paroisse se définit par la relationétroite entre un pasteur propre (le curé) et unpeuple de chrétiens résidant sur un territoiredonné, un curé, une population et une égliseparoissiale. C'est exclusivement sur ce schémaqu'était ou qu'est pensé la vie paroissiale par

le catholicisme aujourd'hui. Or, ilexistait et existe aujourd'hui, avantla création des "Maisons d'Eglise",dans le cadre d'un dispositif tradi-tionnel, des propositions ecclé-siales ou pastorales. Les aumône-ries de l'enseignement public,l'enseignement catholique en tantque tel, les mouvements, lesaumôneries de l'hôpital, les lieuxde réflexions spirituelles, les cen-

tres Jésuites.Les Maisons d'Eglise à thème, sont complé-mentaires de la vie paroissiale pour le disposi-tif d'évangélisation. Il n'y a pas d' opposition.

L. V. : Pourquoi la Maison des Familles à la suitede la Maison de la Parole ? Qu'y a t-il de nou-veau ?P. L. : Ce qui est nouveau, c'est cette structure.Nous avons voulu le terme "Maison" parce cequ'il fait référence à l'accueil, la convivialité.La "Maison" a un côté habité : "Posez-vous là,ressourcez vous là, enrichissez-vous là, rencon-trez-vous là". Monseigneur Daucourt a eu l'idéequ'il fallait faire croître ce "concept" et créerd'autres "Maisons d'Eglise" au service de lasociété et de la mission de l'Eglise : Une Maisonde la Parole a été crée à Meudon en septembre2011 et une Maison des Familles ouvrira sesportes au premier semestre 2014. Leur fonctionest d'être des outils de la pastorale diocésainepour proposer la foi.

L. V. : A quel endroit sera édifié la Maison desFamilles ?P. L. : Sur les anciens terrains de l'UsineRenault, sur la rive droite de la Seine àBoulogne-Billancourt, un quartier neuf est entrain de naître, et au centre, s'installeront, dansl'espace catholique Saint-François-de-Sales,deux Maisons : la Maison du Doyenné deBoulogne, dont la pastorale s'inspirera de cellede Notre-Dame-de-Pentecôte et la Maison desFamilles. Ce nouvel endroit aura comme ported'entrée les questions d'éducation.

Paroles d’Église

Notre AssembléeN'abandonnons pas notre assem-blée, comme c'est la coutume dequelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d'au-tant plus que vous voyez s'appro-cher le jour.Hébreux 10.25

La Parole aux ChrétiensDans cette perspective, il faut don-ner davantage la parole aux chré-tiens pour qu'ils puissent direntlibrement comment leur adhésionau Dieu de Jésus Christ façonneleur existence durable (…).Monseigneur Dagens

Etroite unionQue les croyants vivent donc entrès étroite union avec leshommes de leur temps, qu'ils s'ef-forcent de comprendre leur façonde penser, de sentir, telles qu'elless'expriment par la culture (…)Dans la vie économique et sociale,il faut promouvoir la dignité de lapersonne humaine, sa vocationintégrale et le bien de toutesociété. C'est l'homme en effet quiest l'auteur, le centre et le but detoute vie économique.GS, Gaudium et Spes,n° 62,6 et 63

Père Lotodé




L'Année de la Parole en 2004-2005 a été vécuedans le Diocèse de Nanterre avec une grandejoie et a porté de nombreux fruits. C'est la rai-son pour laquelle Monseigneur Daucourt a sou-haité crée ce lieu, qui ne soit pas paroissial,mais qui fonctionne comme un service pourtout le diocèse.

Cette Maison a ouvert ses portes l'année der-nière. La porte d'entrée est plus une proposi-tion de ressourcement à la Parole biblique,même si cela n'est pas exclusif. Par la Parole ily a un lien : renaître d'en haut. Comment laBible est un lieu de reprise de soit ? Commentla Bible est un lieu pour se ressourcer par unautre et par la parole de Dieu ? Et puis noussommes sur un projet de recherches, en colla-boration avec le Secours Catholique, afin detravailler avec les gens de la rue au sein cette« Maison d'Eglise », le but de ce projet est defaire partager l'écriture aux exclus, les gens dela rue mais également des gens qui ne sontpas dans la rue mais en situation de précarité.

(Allocution de Monseigneur Daucourt, à l'occa-sion de la bénédiction de la Maison de laParole donnée au début des travaux, le 8 octo-bre 2010)

"Dieu nous parle dans l'aujourd'hui de notre viemais nombre de contemporains manquent detemps et de méthode pour véritablement semettre à son écoute. Et pourtant la soif d'uneParole qui nous est personnellement adresséeest grande dans notre monde où trop souventl'individu est renvoyé à sa solitude première(…)La liturgie des Heures qui y sera célébré,l'attention portée à l'accueil de nos contempo-rains et le dialogue entretenu avec les artistesdoivent inviter nos contemporains à la fré-quentation régulière de la Parole de Dieu etdonc de cette Maison de la Parole"

L. V. : Ou toute cette action prend t-elle sasource sur le plan théologique ?P. L. : Tout cet ensemble d'activités sont deslieux d'application de la constitution Gaudiumet Spes. Les textes contemporains du Magistèredemandent de mettre l'homme au coeur detoute pensée sociale et appellent sans cesse audiscernement moral en matière économique(Doctrine Sociale de L'Eglise en 2009 - BenoitXVI). Avec ses ressources propres l'Eglise se metau service des besoins de son temps.

Ainsi, à Rueil, dans le quartier nord-ouest de lacommune, il a semblé nécessaire , à l'heure desbesoins de ressourcement des femmes et deshommes et du pluralisme religieux, que l'Eglisepropose un lieu, pas une paroisse de plus, maisun espace de rencontres, un lieu pour "soignerl'intériorité" au coeur des préoccupations dumonde. Le relais-chapelle "Maximilien Kolbe" aainsi été ouvert en 1995. Il propose une messe,un temps d'adoration et de prière du chapelet,mais également un temps de déjeuners com-munautaires. Un service de médiation familialeest également actif.

L. V. : Toutes ces Maisons sont accessibles gra-tuitement ?P. L. : Oui. Cette proposition de l'église est gra-tuite il n'y a pas de code pour entrer. C'est dela générosité à l'état pur, une manière de sedonner. de se proposer gratuitement.

L. V. : Qui sont les interlocuteurs ?P. L. : Ce peut être vous, les lecteurs de la Voixet toutes personnes de bonne volonté souhai-tant donner de son temps. D'ailleurs nousrecherchons des personnes bienveillantesparmi les accueillants et les responsables

L.V . : Les Maisons sont t-elles consacrées ?P. L. : Les maisons seront bénies mais pasconsacrées par l’Evêque. Les « Maisonsd’Église » sont amenées à se développer dansles années à venir. D’ailleurs d’autres projetssont en réflexion actuellement dans plusieursdiocèses en France.

Propos recueillis par Eve de Médeiros

PRIX 2013 DES CHANTIERS DU CARDINAL

UN PATRIMOINE POUR DEMAINLe prix des chantiers du Cardinal2013, dans le cadre du concours« Un patrimoine pour demain »de Pèlerin, a pour but de récom-penser la création d’un artistecontemporain. Cette créationaura pour objet l’ensemble dumobilier liturgique de l’oratoirede la Maison d’Église « EspaceSaint-François-de-Sales » que le diocèse de Nanterre construit à Boulogne-Billancourtavec le soutien des Chantiers du Cardinal.

L’édition 2013 du concours concerne la totalité du mobilier liturgique : autel,ambon, tabernacle, croix et crédences.

L’Espace Saint-François-de-Sales, dans le quartier Rive de Seine Boulogne Billancourtaccueillera 2 pôles de vie ecclésiale :

- Un pôle d’animation pastorale du doyenné de Boulogne,- La « Maison des Familles » du diocèse de Nanterre.- L’oratoire de l’espace sera le cœur de cette « Maison d’Église ».

Les matériaux : La lumière et le bois, qui habillent intégralement l’oratoire, serontcomme un écrin. Ils mettront en valeur le mobilier liturgique sur lequel le regard doitêtre concentré.L’artiste à la liberté de choisir le (ou les) matériaux avec lesquels il créera l’ensemblede ce mobilier (autel, ambon…) dans le respect de cette mise en valeur.Le dossier de candidature peut être téléchargé sur le site : www.chantierscardinal.cef.frou demandé au 01.42.22.46.86

A renvoyer avant le 31 mars 2013



Paroles d’Église

La justiceLa Doctrine sociale de l'Eglise atoujours soutenu que la justice serapporte à toutes les phrases del'activité économique, parcequ'elle concerne toujours l'hommeet ses exigences. La découvertedes ressources, les financements,la production, la consommation ettoutes les autres phases du cycleéconomique ont inéluctablementdes implications morales. Ainsitoute décision économique a-t-elleune conséquence de caractèremoral.Benoit XVI - Caritas in Véritate§37

Le salutLe Salut de l'homme est la raisonde tout. En contemplant le cosmosdans la perspective de l'histoire dusalut, nous sommes amenés àdécouvrir la position unique et sin-gulière qu'occupe l'homme dans lacréation : "Dieu créa l'homme àson image, à l'image de Dieu il lecréa, il les créa homme et femme.Gn1,27


UNE PAROLE CRÉATRICE

Ouverte depuis le 20 septembre 2011, laMaison de la Parole a maintenantquelques années d’existence puisque

dés avant son ouverture, celle-ci fonctionnaitdéjà “hors les murs” à la demande desparoisses, aumôneries et mouvements duDiocèse.

Maison d’Église qui n’est ni une paroisse ni unsimple service diocésain, la Maison de la Paroleest avant tout une maison commune où secroisent et se rencontrent les groupes de for-mation et de prière qui en font la demande, lesgens du quartier, les visiteursdes expositions d’Art contempo-rain qui y sont organisées et plusgénéralement toute personnevenue pour une activité ou poury passer un moment.

En tant que tel, il s’agit biend’un lieu d’évangélisation quitémoigne à sa façon de cetteparole de vie qui nous est pro-posée lorsque nous lisons, tra-vaillons et prions la Bible. Je suis toujours sur-pris de voir comment la Parole de Dieu peutvéritablement convertir ceux qui la reçoivent.Tel verset que je croyais connaître par coeurprend une nouvelle dimension dans l’au-jourd’hui de ma lecture et me fait brusque-ment entrevoir cette rencontre que le Christme propose.

Située à Meudon sur Seine, à moins de 50mètres de la station de tramway T2, la Maisonde la Parole se veut un lieu d’accueil favorisantcette rencontre personnelle de chaque visiteuravec le Christ. Il est organisé comme une suc-cession de portes ouvertes sur des espaces auxtonalités différentes. Lieu de paroles échan-gées dans la grande salle du rez de chaussée etla cafétéria, lieu de silence et de contemplationdans la salle d’exposition du rez de jardin, lieud’apprentissage et de formation dans les salles

de réunion qui abritent également une petitebibliothèque. La chapelle existante et rénovéeporte le beau nom de Notre Dame del’Annonciation rappelant les paroles de l’Angeet la venue du Verbe éternel sur la terre. Unecommunauté de religieuses vit à la Maison dela Parole et habite le lieu dans sa significationla plus forte : être là pour marquer une pré-sence, pour témoigner de la radicalité de la viereligieuse, pour accompagner les bénévolesqui accomplissent un service dans la maison.

Mais quelle que soit sa force, sa beauté ou safonctionnalité, un lieu comme laMaison de la Parole ne prendraitpas toute sa dimension s’il nes’adressait qu’à l’intérieur del’Église, qu’aux chrétiens convain-cus et actifs. La Maison veut êtreen premier lieu une main tendueau nom de l’Église à nos contem-porains. Nous voulons en effetdialoguer avec ceux qui ne parta-gent pas nos convictions maisnous voulons le faire en vérité, en

écoutant, sans suivre les clivages ambiants,sans caricaturer les positions de l’autre. Aussi àl’heure où les débats sociétaux occupent ledevant de l’actualité, la Maison de la Parole alancé une série de débats sous le nom deParole(s) en débats pour faciliter l’échange,clarifier le sens des mots, donner à la paroletoute sa puissance créatrice.

Oui, à l’aube de cette nouvelle année, souhai-tons-nous mutuellement une année où laParole de Dieu dans notre vie nous rende capa-ble de témoigner avec nos mots, d’échangerdes paroles créatrices avec nos frères.

Bruno Girard,Diacre permanent responsable

de la Maison de la Parolewww.lamaisondelaprole.org

Bruno Girard


DOSSIER DOSSIER DOSSIER DOSSIER DOSSIER DOSSIER DOSSIER LES MAISONS D'ÉGLISE

Prochain dossier :Le Pardon

TÉMOIGNAGE : LA MAISON DES FAMILLES

L’Espace Saint-François-de-Sales est en constructionà Boulogne-Billancourt

dans le nouveau quartier duTrapèze Rives de Seine (anciensterrains Renault). Cette Maisond’Église ouvrira au printemps2014 et accueillera la « maisondes Familles » du diocèse deNanterre. Une petite équipe,animée par Marie-Agnès Tixier(déléguée diocésaine et média-trice familiale), travaille à l’éla-boration du projet d’activité. Elles’est fixée comme fil conducteurde « servir les liens familiauxpar la solidarité éducative ». Dequoi s’agit-il ?

Cette Maison des Familles sera un lieu d’écouteaccueillant et chaleureux ! L’Église catholiquesouhaite se faire proche de toute les familles,dans leur diversité. Proche des personnes dansla situation que les uns et les autres vivent,nous voulons proposer dans cette maison unaccueil inconditionnel.

Servir : chrétiens au service de la société, noussouhaitons nous mettre au service d’unedimension de la vie : la famille qui est à la foisce qui compte le plus pour la majorité des per-sonnes (tous les sondages le disent) mais quiest aussi fragilisée par les modes de viecontemporain.

Les liens familiaux : tandis que nous avonstous tant besoin de liens, nombreux sontles parents isolés. Certains ne sont plussoutenus par une famille élargie. Cela ne vapas de soi de continuer à vivre des liensquand on est bousculé par les épreuves dela vie. Cette maison sera un outil pour per-mettre de travailler, d’étayer, de retisserdes liens.

Par la solidarité éducative : dans notre société,les autorités sont en difficultés, la légitimitédes parents est parfois entamée. Pourtant,tous les parents souhaitent être de bonsparents. Mais c’est souvent compliqué de s’ac-corder quand on est confronté au rythme de lavie actuelle, à la multiplicité des influences, àla rapidité de la vie numérique, au relativismequi brouille les repères. Les parents ont doncbesoin de s’adapter en permanence et deconstruire pas à pas leur coopération. Nouscroyons beaucoup à la complémentarité deshommes et des femmes mais cela n’est pas sifacile à vivre au quotidien. Quand on parle desolidarité éducative, il s’agit donc d’une partd’encourager le développement de la coopéra-tion dans les couples, les familles et d’autrepart, quand on est isolé, de trouver d’autresadultes, d’autres appuis, pour reprendreconfiance en soi, et mieux vivre son autorité,ses responsabilités parentales. Cette maisonsera un cadre pour se poser, prendre du tempspour soi, bénéficier d’une écoute bienveillante,ou trouver une information, une orientation. Ils’agira également de s’entraider entre familles

en partageant des temps collec-tifs autour d’un café ou d’unrepas convivial. Pour ceux qui lesouhaiteront, la foi chrétienne etla prière y seront proposéescomme ressource et force pourvivre la vocation de chacun.

Concrètement le diocèse deNanterre a choisi de développerle projet en s’appuyant sur unnoyau de professionnels formésaux questions familiales et éduca-tives. Il souhaite travailler hum-blement, aux côtés d’autresacteurs sociaux ou ecclésiaux,avec son caractère propre, et entenant compte des réalités déjàexistantes. Pour la phase de pré-

paration, nous sommes aidés par Apprentisd’Auteuil. Cette Fondation apporte son expertisesur les questions éducatives et son expérienceen gestion de projets. D’autres collaborationssont à l’étude ou en construction en particulieravec le réseau Cler Amour et Famille, le SecoursCatholique, les Associations FamilialesCatholiques, et bien d’autres.

Marie-Agnès Tixier [email protected]

Vue aérienne "Espace Saint-François-de-Sales

NOTES DE LECTURE


Fascinante figure de sainteGeneviève (423-512), dont oncélèbre le 1500ème anniver-

saire et qui a inspiré des artistescomme Puvis de Chavannes ou Péguy.Figure clé du christianisme en Gaulle,prochain d’un Germain d’Auxerre,c’est un témoin clé des premierstemps de l’Église dans notre pays.Mais loin d’être la petite bergèred’’image d’Épinal qui garde ses mou-tons dans les plaines de Nanterre,

Geneviève est une grande proprié-taire terrienne, d’une grande et fortepersonnalité. C’est elle qui aura àcœur de défendre et d’approvisionnerParis dans les temps de tourmente etde famine, notamment au momentdes invasions des Huns. Elle tiendratête à Childeric 1er lors du siège de cequi deviendra la capitale.

Petite vie desainte GenevièveYvon Aybram - Collection : Petites ViesÉditions : DDB, 2013, 128 p.

Et aussi :Laissez-les lire

Mission lecture

Edition Gallimard Jeunesse,

2012, 352 p.

Geneviève Patte

Geneviève Patte a crée et

dirigé, de 1965 à 2001, la Joie

des livres, qui a regroupé

jusqu'en 2007 la bibliothèque pour enfants de

Clamart, le Centre national du livre pour enfants et la

revue du même nom. Elle voyage en Amérique Latine

et en Asie pour partager son expérience et ses idées

sur le rôle de la littérature et des bibliothèques pour la

jeunesse.

Comment éveiller le goût de lire chez l'enfant ?

Comment l'aider à suivre son parcours de lecteur, du

premier album à la littérature sous toutes ses formes ?

Quelle place peuvent avoir encore les livres, à l'heure

d'internet et des nouveaux médias ?

L'auteure ne cesse de parcourir le monde afin de

transmettre son expérience et défendre une certaine

idée des bibliothèques pour enfants : des lieux de vie

et de partage où l'adulte accompagne les plus jeunes

dans leurs cheminement de lecteurs.

Dans la réédition revue et augmentée de ce classique,

elle revient sur son itinéraire et propose des clefs pour

aujourd'hui. Ce témoignage d'une bibliothécaire d'ex-

ception passionnera tous ceux qui, parents, ensei-

gnants ou médiateurs sociaux, sont engagés dans

l'exigeante mission lecture.

François d’Assiseau fils des sourcesPréface de Jacques Dalarun - François Delmas-GoyonÉditions Franciscaines, 2012, 294 p.

Nombreux sont les ouvragesconsacrés à saint Françoisd’Assise et aux sources fran-

ciscaines. Ce livre, pourtant, estnovateur.Loin des sentiers battus, l’auteurnous introduit à la connaissance duPoverello à travers un commentairehistorique et spirituel de vingt-qua-tre passages extraits des écrits etpremières biographies du Saintd’Assise.Ce livre, extrêmement bien docu-menté, reste pourtant accessible àun large public. Chacune des brèvesanalyses qui le composent constitue

à la fois un tout autonome et unepièce d’un puzzle plus vaste, danslequel les passages étudiés prennenttout leur sens.François Delmas-Goyon a déjàpublié, en 2008, un livre remarquésur François d’Assise et fût l’un destraducteurs du recueil Françoisd’Assise. Écrits, Vies, témoignages,paru en 2010, dont sont extraits lespassages ici commentés. Les textesqu’il a choisis –certains célèbres,d’autres peu connus – et les lecturesqu’il en donne dessinent un portraitdu petit Pauvre parfois étonnant,toujours captivant. Quiconque veut

découvrir les sources franciscaines ets’initier à leur lecture lira cetouvrage avec grand profit.

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L’engagement bénévole, souvent perçu uniquementcomme une forme de générosité, est surtout unéchange permanent et une vraie richesse humaine. Il

permet de créer du lien social, il tente de lutter contre la soli-tude et l’isolement pour s’inscrire dans la vie de chacun, dansune perspective de cohésion sociale, à l’heure où on ne saitjamais ce que demain réserve.

Le bénévolat (benevolus, bonne volonté), est une activitéexercée en dehors d’une profession, librement choisie, nonrémunérée et en général menée au sein d’une institutionsans but lucratif (association, fondation, ONG, syndicat, …).Toutefois, elle peut aussi s’accomplir auprès d’un tiers oud’une personne en difficulté. Il s’agit à la fois d’une offre deservice et d’une réponse à un « appel ».

Le bénévole peut intervenir dans des domaines très variés dela vie d’une cité, que soient le sport, la culture ou les loisirs,l’humanitaire, la santé, l’action sociale, l’aide au logement, ladéfense des droits, la défense de l’environnement, l’éduca-tion, le soutien scolaire, … A cela s’ajoutent toutes celles etceux qui agissent de manière ponctuelle lors de manifesta-tions organisées par des associations.

Anne Dhoquois, dans Bénévoles… Et vous ?, définit le béné-volat par quatre mots-clés : analyser, agir, innover, imaginer.

Un bénévole (bene volo celui qui veut le bien) entreprendune démarche volontaire, inscrite dans le cadre d’une actioncollective, dont le but précis est de connaître « l’autre », dele comprendre et de l’aider. En outre, il va à la rencontre dela différence. Il se met au service de la société et est animé

Le Bénévolat :une bonne conscience ?un besoin ?une vocation ?

Univers aussi large que complexe tant il existe demanières d’agir en faveur du bien commun, lebénévolat est devenu indispensable à la réalisa-tion et au déploiement de nombreux projets àtoutes les échelles.


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dimanche de chaque mois. Ceux qui cher-chent la Parole de Dieu ou veulent en vivredoivent pouvoir accéder librement à l’infor-mation et à la réflexion proposées.En vous abonnant sans demander l'expédi-tion par voie postale, vous nous ferez fairel’économie des frais de mise sous enveloppeet de timbrage : en vous servant vous-mêmes, vous complèterez significativementl’apport des revenus de la publicité, et nous

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!

de dispositions bienveillantes. Engagé, tou-jours à l’écoute, patient, disponible, réactif,discret, humble, parfois en retrait pour mieuxmettre en lumière celui ou celle qui en adavantage besoin, le bénévole apparaîtcertes comme une « petite main » mais c’esten multipliant celles-ci que les projets asso-ciatifs se concrétisent et que les personnesvulnérables progressent sur le chemin de lareconnaissance.

Néanmoins, l’engagement bénévole néces-site de prendre du recul sur sa propre vie. Ils’agit d’une acceptation de « l’autre », tout ens’acceptant soi-même. Voilà pourquoi unelongue réflexion s’impose avant de franchir lepas car cet engagement ne peut pas seconstruire à son propre détriment.

Comment devient-on bénévole ?

Il n’existe pas de parcours spécifique pourdevenir bénévole, puisque il s’agit surtoutd’une question de volonté. Certains s’enga-gent dans la vie associative en fonction des« aléas de la vie », par exemple à la suited’une épreuve ou d’un événement boulever-sant. D’autres le font par choix, par envie oupar curiosité, d’où la naissance d’une possiblevocation. Enfin, certaines personnes peuvents’engager par hasard, notamment à la suited’une rencontre.

En ce qui concerne le périmètre d’action,celui-ci reste variable. Les jeunes, notam-ment, et cela se comprend, décident de partirloin pour participer à une œuvre humanitaire.D’autres jugent plus utile d’agir rien qu’enouvrant leur porte…

Une activité béné-vole peut devenirun devoir,lorsque l’on aideun procheparent. Mais au-delà de ce« devoir », elleest dans certainscas une reconnais-sance envers celui oucelle dont nous avons reçuhier et à qui nous donnonsaujourd’hui.Par ailleurs, certains métiers

peuvent avoir des liens très étroits avec lebénévolat : c’est notamment le cas dans del’enseignement, dans les maisons de retraiteou les maisons d’accueil spécialisée (MAS)pour personnes handicapées, mais encoredans les clubs sportifs ou les centres de loisirspour enfants, …

Donner un autre sens à sa vie ?

Agir pour le bien commun à travers le béné-volat est l’occasion de s’interroger sur le sensque l’on donne à sa vie et de se demander enquoi on peut être utile aux autres. Lorsquel’on a la chance d’avoir reçu l’amour de safamille, d’être entouré de ses amis, d’avoir lafoi, de pourvoir jouir de toutes ses capacitésphysiques, motrices, cérébrales, intellec-tuelles, … une question mérite d’être poséelorsqu’arrivent certaines difficultés ou décon-venues : « De quoi je me plains ? ».

Le bénévole exerce une double mission :accompagner d’une part, sensibiliser d’autrepart, c'est-à-dire mettre en confiance celles etceux qu’il rencontre sur le terrain et qui nesont pas forcément à l’aise face à la diffé-rence. Les témoignages et les partages d’ex-périences sont autant de moyens utiles pourprésenter l’engagement associatif commeune conviction profonde et un moteur pouravancer dans sa vie.

Jean de ROQUETTE-BUISSONAccompagnateur auprès

de personnes handicapées IMC

Heureux ceuxqui ont lecœur pur,

car ilsverront Dieu !

Matthieu 5.8

On ne voit bienqu'avec le cœur. L'essentielest invisible pour les yeux.

Antoine de St Exupéry« Le petit Prince »


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PORTRAIT

D’entrée de jeu, Séverine affirme : « Jesuis une jeune femme comme tantd’autres, je n’ai rien d’extraordi-

naire… ». Mais à l’écouter parler, on découvreune femme épanouie qui veut vivre et gran-dir dans sa foi. Sa foi s’est construite petit à petit dans unmilieu peu pratiquant. Elle a été nourrie par lecatéchisme de son enfance. Sont venus desmoments de doute mais la foi était là. Puis,avec son fiancé, elle a été préparée aumariage. Cela a été l’envoi. « J’ai ressenti lebesoin de m’engager pour nourrir notre foi. »

De Hong Kong à Neuilly en passant par Reims,de la préparation au mariage à la préparation àla confirmation, au catéchisme : autant de com-munautés, de partages, d’expériences, autant demoments pour vivre sa foi, grandir et être créa-tifs face aux couples, aux jeunes qui s’apprêtentà recevoir des sacrements. « C’est difficile d’êtrechrétiens seuls » reconnaît-elle. Lors de ces pré-parations, Séverine et son mari rencontrent d’au-tres couples, certains complètement éloignés del’Église. Ils les invitent avec simplicité à vivreavec eux des messes, des retraites, leur disant :« Venez, n’ayez pas peur, vous verrez ».

Elle rit quand on lui demande comment ellepeut mener de front sa vie familiale et sesengagements multiples : « C’est difficile et

souvent trop intense ; un peu d’organisationest nécessaire, répond-elle. J’essaie de poserDieu dans mon agenda ! Si je ne le fais pas,je n’ai jamais le temps… »

Elle est attentive au chemin de foi de sesenfants (9, 7, 4 et 1 an). Pour chacun, il estdifférent. Pour s’y adapter, il faut être créatif.A l’un des ses enfants qui n’aime pas aller àla messe, elle a suggéré d’inviter un ami à yaller avec lui pendant l’Avent.

La foi, il est important de la nourrir, affirme-t-elle, c'est-à-dire essayer de la vivre au quoti-dien, par la prière. Elle reconnaît qu’avec lavie qu’elle mène, c’est difficile de prier beau-coup. Mais elle « y pense ». Par exemple,marchant vers l’école pour aller chercher sesenfants, elle respire intérieurement pour sepréparer à accueillir chacun. Elle appelle leSeigneur et lui demande de lui donner force,courage et écoute.

Il lui faut aussi avoir des temps seule, parexemple, lorsqu’elle peint. C’est un momentà part, où elle fait silence, où elle lâche prise.Elle aime aussi danser : le corps aussi doit res-pirer, à côté de cœur et de l’esprit.

Aline de Boissière

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