Conception d’un système d’information

7/29/2019 Conception dun systme dinformation

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CONSERVATOIRE NATIONAL DES ARTS ET METIERS

INSTITUT NATIONAL DES TECHNIQUES DE LA DOCUMENTATION

MEMOIRE pour obtenir le

Titre professionnel "Chef de projet en ingnierie documentaire" INTD

niveau I

Prsent et soutenu par

Vincent Bourcier

le 29 novembre 2010

Conception dun systme dinformationdocumentaire de la rflexion sur les besoins la

mise en place : une mthodologie de projet

collaborativeLe cas du rpertoire de projets de lObservatoirenational sur les effets du rchauffement climatique

JuryNadia RAS, directrice de mmoire, Cnam-INTDMichel GALLIOT, responsable de stage, Observatoire national sur les effets durchauffement climatique

Cycle suprieur Promot ion XL


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Vincent BOURCIER - Conception dun systme dinformation documentaire - Mmoire professionnel Cnam-INTD - Novembre 2010 2

Charlotte, Luci le et August in


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Remerciements

Je remercie ici lensemble des personnes qui ont contribu, dune manire ou dune autre

alimenter mes connaissances ainsi que ma rflexion sur ce travail et en particulier :

Lensemble des professionnels qui sont intervenus et/ou que jai contacts pour la

qualit de leurs interventions et/ou de leurs rponses mes interrogations et tout

spcialement lquipe pdagogique du Titre I.

Monsieur Michel Galliot qui a accept de mencadrer et de maccompagner sur le

terrain loccasion notamment de ce travail. Je le remercie de mavoir fait partager

et bnficier de son exprience. Je le remercie aussi spcifiquement pour sa

disponibilit et son soutien tout au long de ces deux annes dalternance entre ma

vie professionnelle et ma vie dlve Ingnieur. Au del, je remercie galement

Messieurs Nicolas Briot, Daniel Delalande, Marc Gillet de leur soutien ainsi que

lensemble de mes collgues de lObservatoire national sur les effets du

rchauffement climatique et du Dpartement lutte contre leffet de serre.

Madame Nadia Ras qui a elle aussi accept de diriger ce travail et qui ma aid structurer ma rflexion sur le sujet. Je la remercie particulirement pour sa

disponibilit, son regard et son coute bienveillante et ses encouragements. Je lui

suis aussi immensment redevable pour ses conseils qui furent limage de la

qualit et la rigueur de ses enseignements sans lesquels ce travail naurait pas t

ce quil est.

Ainsi quun amical remerciement la totalit de lquipe du Conservatoire national des Arts

et Mtiers et de lInstitut national des Sciences et Techniques de la Documentation (Cnam-

INTD). Je remercie galement Aurlie Puybonnieux et Maria Sobral pour leur participation

aux premiers pas de ce projet dans le cadre de notre formation et, travers elles,

lensemble de mes collgues lves des promotions 2008-10 aux cts desquels jai eu le

privilge dtudier ces sciences et techniques et dapprendre un mtier absolument

passionnant.


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Notice

BOURCIER Vincent. Conception dun systme dinformation documentaire de la rflexion

sur les besoins la mise en place : une mthodologie de projet collaborative. Le cas du

rpertoire de projets de lObservatoire national sur les effets du rchauffement

climatique. 2010. 146 p. Mmoire professionnel INTD, Titre I, Conservatoire national des

arts et mtiers Institut national des Sciences et Techniques de la Documentation, 2010

Dans un contexte de besoin croissant de connaissance et dinformations sur les tudes et

projets de recherche sur les impacts du changement climatique et ladaptation ses effets,

lObservatoire national sur les effets du rchauffement climatique (ONERC) souhaite la

cration et la mise en place dun systme dinformation documentaire collaboratif qui

permette de rassembler et centraliser de manire prenne et efficace cette connaissance

actuellement dissmine au sein de structures varies. Aprs avoir introduit les enjeux et

dgag les problmatiques lis cette demande, ce travail de mmoire professionnel de fin

dtude sefforce premirement de clarifier les concepts et notions cls essentiels et

ncessaires tant pour la bonne comprhension de la suite de ce travail que pour les

porteurs, les concepteurs et les diffrents acteurs de ce projet collaboratif. Il propose

deuximement une mthodologie utilise et prouve sur le terrain, pouvant permettre de

raliser et de conduire rapidement un projet prsentant des caractristiques similaires. Cette

tude fait merger la complmentarit qui existe entre les outils thoriques et

mthodologiques proposs et la ncessit dune bonne connaissance et dune intgration

des usages et des pratiques de terrain. Ce travail tmoigne explicitement des limites dune

approche uniquement fonde sur ces outils et de la ncessit dadaptation du projet et de

ses acteurs lenvironnement professionnel. Il montre combien lapproche itrative,

collaborative et pragmatique utilise, en complmentarit de ces outils, a contribu

lvolution du projet et le faire avancer. Avant de conclure sur la mobilisation notamment

des diffrents acteurs et aussi des partenaires potentiels - que peut initier ce type de projet

collaboratif, cette tude retrace le travail de terrain ralis pour y parvenir et offre un

premier retour dexprience et une rflexion quant aux suites donner et envisager

concernant ce projet.

GESTI ON DE LI NFORMATI ON ; GESTI ON DE PROJET ; I NGENI ERI E

DOCUMENTAI RE ; PARTAGE DE LI NFORMATI ON ; SYSTEME DI NFORMATI ON

DOCUMENTAI RE.


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Table des mat ires

UURemerciements.........................................................................................................3

Notice ..........................................................................................................................4

Table des matires ........................................................................................................ 5

Avant propos ................................................................................................................ 8

Introduction..................................................................................................................9

PREMIERE PARTIE :DEFINITION DES TERMES, CLARIFICATION DES CONCEPTS CLES LIES A LA MISE EN PLACE

DUN SID COLLABORATIF................................................................................................... 14

1 Prambule .......................................................................................................... 15

2 Pourquoi est-il si important de dfinir ?............................................................ 16

3 Recherche dinformation, systme dinformation, BDD et travail en mode projet........ 18

3.1 Valeur de linformation et besoin dinformation ............................................... 18

3.2 De la recherche dinformation au systme dinformation.................................. 20

3.3 Du systme dinformation au systme dinformation documentaire ................... 20

3.4 Concept et notion de base de donnes .................................................... 223.5 Projet et gestion de projet : concepts, notions et enjeux ..................... 27

4 Thmatique et typologie du contenu ..................................................................... 32

4.1 Thmatique................................................................................................. 32

4.2 La recherche franaise sur le changement climatique...................................... 40

4.3 Typologie du contenu : programme, projet de recherche, tude ................. 44

4.4 Premires conclusions : de lintrt de ce travail ............................................. 45

DEUXIEME PARTIE :ELEMENTS METHODOLOGIQUES RELATIFS A LA GESTION DE PROJETS DOCUMENTAIRES ET

LELABORATION DES CAHIERS DES CHARGES ............................................................................ 48

1 Prambule .......................................................................................................... 49

2 Gestion de projet................................................................................................. 50

2.1 Rappel des principales caractristiques .......................................................... 50

2.2 Normes et standards en matire de gestion de projet ..................................... 50

2.3 Les principales tapes ou procdures classiques de gestion de projet ............... 51

2.4 Phase prparatoire ou davant-projet............................................................. 51

3 Mthodologie et recommandations pour llaboration des cahiers des charges .......... 55


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3.1 Le cahier des charges fonctionnel.................................................................. 55

3.2 Le cahier des charges technique ................................................................... 60

4 Problmes et pistes de rsolution.......................................................................... 63

4.1 Brve dfinition du terme problme ......................................................... 63

4.2 Petite mthodologie pour rsoudre un problme............................................. 644.3 Problme, anomalie, dysfonctionnement, contretemps, ou opportunit ? .......... 65

5 Gestion et contraintes temporelles ........................................................................ 66

6 Limites de ces outils mthodologiques indispensables ............................................. 68

TROISIEME PARTIE :CONCEPTION DU SID SUR LE MODE ITERATIF ET COLLECTIF .............................. 69

1 LObservatoire national sur les effets du rchauffement climatique........................... 70

1.1 Prsentation de lONERC............................................................................... 701.2 Missions de lONERC .................................................................................... 70

1.3 Positionnement de lONERC dans lensemble de la structure ministrielle .......... 71

1.4 Activits de collecte et de diffusion dinformation de lONERC .......................... 72

2 Gense du projet................................................................................................. 76

2.1 Le projet dans le projet ................................................................................ 76

2.2 Les modalits de ralisation.......................................................................... 78

2.3 Mission et primtre .................................................................................... 79

3 Le projet de systme dinformation documentaire : rpertoire de projets .................. 82

3.1 Prsentation des objectifs du projet............................................................... 82

3.2 Public vis................................................................................................... 82

3.3 Retours attendus ......................................................................................... 83

3.4 Livrables ..................................................................................................... 84

4 Analyse des diffrents enjeux du projet ................................................................. 85

4.1 Satisfaire des besoins dinformation............................................................... 85

4.2 Valoriser une information complexe et dissmine de manire prenne ............ 85

4.3 Concevoir un SID et un outil dinformation et d'aide la dcision..................... 87

4.4 Concevoir un service capable de concilier plusieurs logiques ............................ 87

4.5 Concevoir un SID capable de concilier pluralit dacteurs et dapproches........... 87

4.6 Mettre en place des collaborations et partenariats efficaces ............................. 88

4.7 Concilier plusieurs mthodes et modes de travail au service du projet .............. 88

4.8 Valoriser au rythme du dveloppement et anticiper les volutions possibles ...... 90

5 Etapes de prsentation ou de validation du projet .................................................. 93

5.1 Sensibiliser, informer, prsenter, justifier, convaincre...................................... 93

5.2 Quelques tapes cls relatives aux avancs du projet ..................................... 94

6 Poursuite du projet en situation strictement professionnelle .................................... 95


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6.1 Acteurs et partenaires .................................................................................. 95

6.2 Analyse de lexistant .................................................................................... 96

6.3 Etape de recensement.................................................................................. 98

6.4 Catgorisation, classification et indexation ..................................................... 99

6.5 Maquette pralable .................................................................................... 1006.6 Principes graphiques, ergonomie et accessibilit ........................................... 101

6.7 Evaluation de besoins relatifs la mise en uvre et la conduite de ce projet .. 101

6.8 Rdaction du CCTP .................................................................................... 102

6.9 Procdure dappel doffre dans le cadre dun march public ........................... 102

7 Retour dexprience et premire conclusion ......................................................... 106

7.1 Rythme du projet premire vue original .................................................... 106

7.2 Approche itrative et collective ................................................................... 107

7.3 Besoin / modlisation / solution : trois aspects diffrents .............................. 1087.4 Le projet laube de lachvement de la rdaction de ce mmoire ................. 109

Conclusion ................................................................................................................ 114

Bibliographie ............................................................................................................. 117

Annexes ................................................................................................................... 130

Annexe 1 Glossaire des sigles et acronymes................................................................. 131

Annexe 2 Liste des principales publications de lONERC................................................. 132

Annexe 3 Site de lONERC .......................................................................................... 133

Annexe 4 Interface sur le Web ................................................................................... 134

Annexe 4 Structure et champs de la BDD .................................................................... 136

Annexe 5 Listes de contrle et Index........................................................................... 140

Annexe 6 Modalits de recherche et de consultation..................................................... 142

Annexe 7 Modalits daffichage et de traitement des rsultats ....................................... 144


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Avant propos

Ce mmoire professionnel de fin dtude s'adresse notamment toute personne intresse

par les problmatiques que suscitent au sens large la conception et mise en place dun

systme dinformation documentaire collaboratif.

La section Bibliographie de ce travail propose un ensemble de rfrences qui ont t

particulirement utiles notre rflexion et galement considres comme susceptibles dtre

utilises afin de poursuivre cette rflexion ou dapprofondir certaines thories, notions et

concepts, mthodologies, etc.

Dans le texte, lappel la bibliographie se fait de la faon suivante : (n de la rfrence,

Auteur), par exemple : (33, Michel).

Des rfrences des travaux non publis, des prcisons ou claircissements de nature

varis sont galement portes en note de bas de page.

Cette tude contient aussi un glossaire des sigles et acronymes situ en annexe en fin de

volume.


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Introduct ion


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Affirmer que nous sommes actuellement dans une re marquant une rvolution au niveau

mondial quant aux flux dinformation et quant notre comportement relatif ce phnomne

grandissant, est une opinion qui semble partage, voire admise par une majorit, pour ne

pas dire un lieu commun. Quelque soit le domaine, la production dinformation ne cesse de

crotre et de sacclrer un rythme parfois difficile quantifier. Quil soit qualifi dedynamique selon certains ou de dbordant par dautres, ce flux est proportionnel - et donc

plus ou moins perceptible - selon que le domaine qui donne lieu cette gnration

dinformation est lui-mme en volution du point de vue de sa production et du point de vue

de sa diffusion dinformations.

La thmatique du changement climatique est un domaine particulirement impact par cette

augmentation constante dinformation du fait du vaste primtre que ce domaine recouvre.

Le changement climatique est, effectivement, un domaine dobservations et dtudes

scientifiques et il constitue galement un phnomne li des processus complexes dont la

modification et la variabilit sont lobjet dattentions particulires. En effet, aux enjeux

prpondrants sajoutent notamment la caractristique plantaire du phnomne, les

interrogations quil suscite, linteraction et les sources de transversalits entre les sciences

qui tudient ce phnomne, etc. De fait, il est parfois difficile dtablir des frontires prcises

dans cet ocan dinformation. En outre, cette multiplication incontestable des informations

sur le changement climatique est renforce par une varit des sources dinformation

quelles soient dorigine scientifique, politique, associative, mdiatique, etc. Cette

multiplication est enfin accentue par des attentes et des besoins en informations

considrables de la part dun large public : des scientifiques entre eux jusquaux citoyens en

passant par les dcideurs.

Cest dans ce contexte quune ide a vu le jour au sein de lObservatoire national sur les

effets du rchauffement climatique (ONERC). Cet organisme a t cr par une loi en 2001

et a t rattach au ministre de lEcologie, de lEnergie, du Dveloppement durable et de la

Mer et plus prcisment la Direction gnrale de lEnergie et du Climat. Dans le cadre de

sa mission de collecte et de diffusion des informations sur les tudes et recherches sur lesrisques lis au rchauffement climatique, il a t en effet exprim lide quil serait utile de

pouvoir disposer et mettre disposition de manire efficace et prenne des informations de

rfrence sur les tudes et projets de recherche portant sur les consquences du

changement climatique et ladaptation ses effets (ladaptation au changement climatique

constituant galement un axe de son activit). Pourtant, cette connaissance, comme nous le

constaterons par la suite, est actuellement dissmine au sein de structures ou organismes

varies sous des formes galement varies. Ce constat a transform cette ide en souhait

puis en une demande de mise en place dun projet adapt ce besoin. Dans ce mme

contexte est galement n un projet professionnel.


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Lenjeu au sens strictement documentaire du projet est de concevoir, de mettre en place et

dentretenir un Systme dInformation Documentaire (SID) collaboratif ayant pour objet la

collecte, le recensement, la description et la mise disposition des tudes et projets de

recherche achevs ou en cours - sur les impacts du changement climatique en France et

dans les DOM-COM et ladaptation ses effets. Cette finalit se traduira notamment par lamise en place dun rpertoire de projets (RP) qui prendra la forme dune base de donnes

(BDD) documentaire informatise. Cette base de donnes sera techniquement dveloppe

dans le cadre dune prestation dappui technique aux activits de lONERC par un prestataire

extrieur regroup dans un consortium. Cette BDD sera nanmoins conue (modle

conceptuel de donnes notamment) par mes soins pour le compte de lONERC qui est mon

employeur. LONERC tentera par ailleurs de rallier diffrents partenaires ce projet.

Confront ces enjeux, plusieurs interrogations sont apparues : Sommes-nous

vritablement confronts un dficit dinformation ? Le SID que nous avons propos est-il la

rponse aux besoins exprims ? Si oui, comment loptimiser au mieux ds sa conception et

de quels moyens disposons-nous ? Sommes-nous mme, lONERC, dapporter une

rponse ce besoin et mener ce type de projet ? Sommes-nous seuls pour rpondre ce

besoin ? Si les moyens apparaissaient insuffisants, comment obtenir des moyens ou

imaginer dautres rponses qui ne soient pas strictement budgtaires? Plus concrtement

encore, comment parvenir faire cohabiter les volutions techniques, innovations,

changements invitables occasionns par un nouveau projet, pluralits dacteurs et de

partenaires, varit de sujets (changement climatique, dfit environnementaux,

dveloppement durable, etc.), varit des cultures dentreprises (monde de la recherche,

de ladministration et du service public, monde propre chaque usagers viss, etc.), notions

et concepts techniques en constante volution et par consquent en perptuel mouvement ?

Comment tre en mesure de rflchir de manire pertinente aux dmarches que nous

devrions adopter pour apporter une ou des rponse(s) ces questions ? En dautres termes

comment transformer cette ide en un projet effectif ?

Cest grce la formation que jai suivie que je suis en mesure aujourdhui de percevoir cesproblmes et de formuler ces questions. Jai vu ces interrogations voluer au rythme de mon

apprentissage et je sais quelles volueront encore. En effet, llaboration de ce projet a fait

partie de ma formation et va tre un fruit de cette formation.

Ce mmoire professionnel de fin dtude tmoigne donc son tour, dans son contenu et sa

construction, de la dmarche qui a t celle de lONERC et mienne pour donner toutes les

chances ce projet daboutir et pour participer activement sa mise en uvre. Il tmoigne

galement de ma rponse afin de concilier des objectifs, lis un besoin propre une


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structure laquelle je suis attach depuis sa cration et mes propres objectifs lis et

renforcs par un besoin dvolution professionnelle.

Les principaux objectifs de ce mmoire professionnel de fin tude sont effectivement dune

part de rendre compte de manire intelligible par le biais de descriptions et danalyses de latraduction de ce besoin et des diffrents phases, mthodes et outils utiliss afin daffiner

lexpression ce besoin. Dautre part, cette tude vise aussi dcrire et analyser les

dmarches et actions entreprises (ainsi que leurs volutions) qui ont permis de proposer des

solutions qui soient les mieux adaptes ce besoin de lONERC en fonction de ses

ressources. Mon attention sera galement de dcrire et danalyser la dmarche

daccompagnement de la mise en uvre des premires phases de ce projet.

En rponse ces objectifs jadopterai, en premier lieu, une dmarche qui tend tudier et

mettre en place une rflexion sur lensemble des termes, concepts et notions cls quirelvent et sinscrivent dans ce projet et qui sont ncessaires la comprhension des

thmes affrents. De fait, les dfinitions ainsi retenues et proposes dans cette premire

partie ont donc toutes contribues alimenter cette rflexion et clarifier, autant que faire

ce peut, ces notions et concepts cls lis aux problmatiques souleves par les enjeux du

projet. Ces dfinitions ont par ailleurs fait lobjet dun travail de prsentation (enchanement,

mise en vidence de complmentarits, de divergences, dvolutions et denjeux multiples,

etc.) afin de constituer un ensemble de rfrences communes et ncessaires (cls et pacte

de lecture) la comprhension et la lisibilit des enjeux dvelopps dans les partiessuivantes de ce mmoire. Ces dfinitions ont aussi t utiles au cours des diffrentes phases

de conception du projet notamment pour alimenter ma rflexion en tant que concepteur.

Ces dfinitions ont enfin t utilises sur le terrain afin de constituer une base commune

dchange entre les diffrents acteurs runis autour de ce projet collaboratif.

Dans un deuxime temps, nous quitterons le domaine de la rflexion sur les notions et

concepts pour nous rapprocher des principes thoriques et des outils mthodologiques. Je

proposerai ainsi une synthse des outils mthodologiques qui ont servi pour la ralisation de

ce projet. Cette partie tant conue afin que le lecteur puisse lutiliser indpendamment des

deux autres dans lventualit o il aurait conduire et accompagner la ralisation dun

projet documentaire prsentant des caractristiques similaires. Nanmoins, ce travail ne

manquera pas dindiquer explicitement les limites de cette mthodologie en matire

dapplication en situation sur le terrain et la ncessaire complmentarit quil convient

dentretenir entre approches thoriques et mthodologiques. Je signalerai ainsi lexigence

dadaptation de nos outils, de nos approches au projet, ses acteurs et lenvironnement

professionnel dans lequel il se construit au fur et mesure.


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Enfin, dans une troisime partie, une prsentation plus prcise du contexte et de la mission

permettra deffectuer une exposition galement plus prcise du projet sous langle cette fois

de lapproche itrative et collaborative qui a permis de le faire avancer en complment de

nos outils thoriques et mthodologiques. Je me suis par ailleurs attach montrer qu

travers ce projet, il sagit entre autres dune occasion unique de valoriser un ensemble deressources actuellement disperses. Toutefois, jinsisterai sur labsolue ncessit dinformer,

de justifier et de convaincre les dcideurs au sens large de cette opportunit. Une analyse

rtrospective de la conduite du projet sera aussi propose. Cette prsentation - avant de

conclure sur les diffrents scnarios dvolutions et dadaptation possibles du projet - servira

galement dappui pour proposer une premire valuation et pourra donner lieu des

recommandations visant atteindre au mieux notre objectif et sinterroger sur les suites

possibles du projet.

Cette tude sera sans doute aussi loccasion de soulever quelques paradoxes en ce qui

concerne les sciences de linformation et de la documentation et la science relative la

gestion de projet, sciences qui oscillent entre permanence et changements 1 et entre

principes thoriques et ralit du terrain.

1 Expression emprunt au titre de lintroduction de louvrage dirig par Jean-Michel Salan etClment Arsenault (20, Salan).


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Premire par t ie :

Df ini t ion des t ermes,

clar if icat ion des concept s cls lis

la mise en place dun SI D

collaboratif


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1 Prambule

Ce premier chapitre poursuit un double objectif. Il s'agit d'une part de prsenter et de tenter

de dfinir un ensemble de concepts lis la recherche et la mise disposition

dinformations. Cest un enjeu implicite de ce projet qui porte sur la conception et la mise en

place dun systme dinformation documentaire (SID), au sein dune structure dont la

mission est justement la collecte et la diffusion dinformations sur une thmatique donne.

Pour la bonne comprhension et la lisibilit des enjeux dvelopps dans les parties suivantes

de ce mmoire, il nous a sembl important dautre part de proposer au lecteur une synthse

concernant la thmatique et typologie du contenu qui constituera la matire de ce SID.

Avant daborder la matire, il est apparu essentiel de rendre compte et de proposer desdfinitions pour chacun des termes lis laspect oprationnel et excutif de ma mission de

conseil et daccompagnement. A cet gard, les concepts et les notions de base de donnes

et gestion en mode conduite de projet seront prcisment analyss.

Au-del de lexercice que constitue la rdaction dun mmoire professionnel de fin dtude,

ce travail a donc t pour nous fondamental. Cest sur la base de ces recherches que la

rflexion ncessaire la bonne comprhension des enjeux de ce projet sest

progressivement constitue. En effet, en tant quacteur amen proposer une rponse a

une demande, ce travail ma permis de mapproprier prcisment la matire technique et

thmatique ncessaire pour laborer cette rponse. Ce projet comporte galement une

dimension collaborative prpondrante. De fait, ce travail de clarification ma aussi permis de

constituer une base commune dchange entre les diffrents acteurs de ce projet.


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2 Pourquoi est-il si important de dfinir ?

Tout dabord, parce que cett e action de dfinir est dune grande complexit , il

est important de commencer par les dfinitions. Dfinir cest tenter de dterminer une

limite un terme ou un objet au moyen d'un ensemble de traits qui circonscrivent ce

terme ou cet objet. Dfinir , cest aussi une action en rponse un besoin quil est

ncessaire de combler. Notamment, dans une situation professionnelle, si lon souhaite se

prvenir dune rponse ( une problmatique, une demande, etc.) qui se rvlerait ds le

dpart inadapte ou fausse parce que le primtre smantique naurait pas t

correctement apprhend et/ou suffisamment tudi ; a fortiori lorsquune acclration et

une volution est en cours dans le domaine li cette rponse. Effectivement, cette

instabilit cre par le mouvement (et les changements quil occasionne) contribue de ce fait placer les concepts, les notions et les acteurs, au cur de problmatiques et denjeux

prpondrants, o les frontires deviennent imprcises. Etre conscient de ce qui est vague,

difficile identifier est une manire didentifier des risques potentiels de blocage sur un

projet. Attirer lattention sur ces difficults permet de prendre des dcisions en connaissance

de cause.

En outre, les variat ions de sens, les nuances, les subtilits, etc.mett ent en vidence et

permettent de mieux comprendre les enjeux, les problmatiques associes et, en

particulier, le fait que les enjeux ne sont pas toujours les mmes selon les acteurs. Nous

remarquerons rapidement que les dfinitions varient en fonction des acteurs qui en

sont les auteurs. Une base de donnes ne constitue pas ncessairement le mme objet ni la

mme entreprise, pour un juriste, un informaticien, un documentaliste, etc. De fait, le

vocabulaire ou la terminologie employs sont bien souvent diffrents : ce qui sappellera une

notice pour le documentaliste, pourra dsigner une page pour le dveloppeur ou un contenu

ayant un rapport avec la question de la proprit intellectuelle pour un juriste. Sapproprier

ces diffrents vocabulaires et terminologies - et parfois le jargon qui laccompagne et qui

constitue une couche ou un cran supplmentaire - permet dassurer une communication de

qualit entre les acteurs, notamment dans le cadre de la conduite dun projet.

Sil est donc essentiel de clarifier un certain nombre de termes, notions et concept-cls avant

daborder mthodologie et mise en place, de plus cet effort de clart permet dacqurir

progressivement une vision globale ncessaire la conduite dun projet, sous langle de la

runion de plusieurs acteurs. Le travail en mode projet rassemble effectivement diffrentsacteurs autour dun projet qui lui-mme comporte des caractristiques plurielles. Cette


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constatation nous invite : premirement essayer de bien comprendre ces savoir-faire et

ces comptences spcifiques ces fonctions, deuximement, elle attire notre attention sur la

ncessit dun langage minimum commun aux acteurs.

Dans le cadre de la conduite ou de laccompagnement dun projet, tre capable de ledfinir constitue une ncessit et un atout . Garantir et veiller carter les points

dambigut possibles sont une partie de nos attributions. Ce travail de rflexion permet

galement danticiper ces points dambigut. Lexprience peut sans doute permettre

dattnuer cet effort et de faire conomiser du temps pass ce travail mais jusqu un

certain point. En effet, les sources de malentendus constituent un risque rel. Elles peuvent,

par exemple, singulirement altrer le produit ou la prestation attendue et crer des

perturbations sur le respect du planning de production entre autre. Elles peuvent aussi

aboutir sur un report du projet dans le temps ou, lextrme, conduire un arrt dfinitif du

projet.

La premire question est donc bien de sinterroger sur ces notions et concepts cls et leurs

spcificits. Ces interrogations impliquent parfois une dmarche visant replacer les notions

dans leur contexte : de lorigine de la notion jusquaux volutions possibles et/ou prvisibles

en passant par son volution dans le temps. Ces interrogations et les rponses qui sont

trouves font parfois natre de nouvelles questions. Elles sont aussi lopportunit doffrir de

nouvelles pistes de rflexions. Cela procure alors un sentiment dinfinit. A la manire dont

cette phase de recherche a t mene sur le terrain, nous sommes ici rests nanmoinsdans le processus dlargissement raisonnable : lobjectif tant de faire avancer un projet,

non pas de le faire pitiner. Enfin, afin que cette premire partie ne se limite pas un simple

exercice dexposition et dclaircissement, nous nous efforcerons de la rendre plus concrte

en proposant galement quelques premiers conseils ou recommandations.


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3 Recherche dinformation, systme dinformation,BDD et travail en mode projet

3.1 Valeur de l inform ation et besoin dinform ation

Rappelons de manire abrge que, tout e entr eprise en tant quorganisation (quil sagisse

dune entreprise prive, une administration ou un tablissement publique, une collectivit ou

une entreprise individuelle) est structure autour et afin de rpondre des missions

ou des objectifs (vente, production, service, etc.). Pour raliser et mener bien ses

missions, lorganisation ddie des ressources en internes (agents, environnement) ouexternes (prestataires, partenaires, etc.).

Lorganisation qui tient sa raison dtre de ses missions quelle sest assigne ou qui lui sont

assignes peut tre amene rpondre notamment un besoin dinformation

destination dun usager . Pour parvenir cette rponse, lorganisation, quel que soit la

nature de ses missions, recherche, accumule, produit, diffuse, synthtise, organise, etc.

cette information afin de la doter dune valeur effective. Cette information, valorise par ceprocessus damnagement et darrangement harmonieux, constitue effectivement une valeur

ds lors quelle sert au mieux les missions de lorganisation.

Perue ainsi, une organisation est en effet une chane de valeurs (35, Le Roux) fonde

dune part sur un besoin dinformation interne destin contribuer au bon fonctionnement

de lactivit dans le but datteindre la mission ou lobjectif. Dautre part, cette chane de

valeurs est aussi voue produire une information valorise par le biais dune adaptationqui vise satisfaire un besoin, potentiel ou exprim, dinformation de l usager identifi

par lorganisation.

Linformation est effectivement aussi une valeur potentielle pour celui qui en a besoin et qui

en use. En dautres termes : sans l usager pas de besoin de valoriser

linfor mat ion, pas de ncessit a fort iori de met t re en place ce service.


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En effet, quil soit individuel ou collectif, titre personnel ou professionnel ce besoin

dinformation est dabord un tat : une ncessit plus ou moin s ressenti e et/ ou

exprime de manque dinform ation. Le besoin dinformation correspond un manque

de connaissance dun individu dans une situation (19, Le Coadic). Le professionnel de

linformation distingue communment le besoin d'information en vue de la connaissance(savoir) et le besoin d'information en vue de l'action (agir). 2

Quel que soit lusage qui est fait de cette information, rpondre cet tat de

dnuement en matire dinformation correspond combler une lacune, un dfaut ou

une anomalie en t ermes dinform ation.

Le besoin dinformation traduit ltat de connaissance dans lequel [un chercheur] se trouve

lorsquil est confront lexigence dune information qui lui manque, dune information qui

lui est ncessaire pour poursuive un travail de recherche. Il nat donc dune impulsiondordre cognitif (19, Le Coadic3). De fait, il conviendrait de toujours douvrir ltape

didentification et danalyse du besoin par une vrification de lexistence de la prise de

conscience de la ralit du besoin par lusager potentiel de linformation. Faute de quoi une

sensibilisation est prvoir.

Dernier point, la satisfaction du besoin dinformation npuise pas ncessairement

celui-ci, a contrario cette satisfaction aurait davantage tendance le dvelopper .Yves Le Coadic emploi le terme d volutif pour traduire le fait que le besoin

dinformation se modifie et crot en fonction des connaissances acquises et

capitalises. De ce fait, il convient de prendre en compte ce dernier paramtre dans les

volutions possibles de notre projet : la connaissance et lacquisition dinformation gnre un

besoin de connaissance et dacquisition dinformation supplmentaire visant combler mais

aussi rduire des incertitudes.

Il existe donc une relation entre valeur de l information et besoin dinform ation et

plus gnralement de connaissance. L usager constitue le trait dunion et se situe

laboutissement de cette chane de valeur qui vise procurer linformation une valeur

2 Vocabulaire de la documentation ADBS. [en ligne], http://www.adbs.fr/vocabulaire-de-la-documentation-41820.htm?RH=OUTILS_VOC&RF=OUTILS_VOC, , correspond ldition papier de louvrage du mme titre coordonn par ArletteBoulogne, en collaboration avec Sylvie Dalbin et Catherine Lermyte, Collection : Sciences ettechniques de l'information, 2004, 334 pages, ISBN 2-84365-071-23 Le Coadic Y-F. (1998) Le besoin dinformation : formulation, ngociation, diagnostic, Paris,

ADBS.
http://www.adbs.fr/vocabulaire-de-la-documentation-41820.htm?RH=OUTILS_VOC&RF=OUTILS_VOChttp://www.adbs.fr/vocabulaire-de-la-documentation-41820.htm?RH=OUTILS_VOC&RF=OUTILS_VOChttp://www.adbs.fr/vocabulaire-de-la-documentation-41820.htm?RH=OUTILS_VOC&RF=OUTILS_VOChttp://www.adbs.fr/vocabulaire-de-la-documentation-41820.htm?RH=OUTILS_VOC&RF=OUTILS_VOC


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suffisante pour lassouvir . Remonter lorigine du besoin combler, permet de comprendre

et de traduire et dvaluer la nature de ce besoin. Prendre en compte ce besoin ncessite

donc une approche de la fonction information oriente sur l usager et en particulier

la manire dont il cherche de linformation. De ce fait, utiliser, tester, critiquer des interfaces

de recherche constituent un ensemble de moyens de se rapprocher de lusager, futurbnficiaire du service.

3.2 De la recherche dinformation au systmedinformation

La recherche dinformation se dfinit par ensemble des mthodes, procdures et

techniques permettant, en fonction de critres de recherche propres l'usager, de

slectionner l'information dans un ou plusieurs fonds de documents plus ou moins

structurs. 4

La recherche documentaire est dfinie quant elle par Ensemble des mthodes,

procdures et techniques ayant pour objet de retrouver des rfrences de documents

pertinents (rpondant une demande d'information) et les documents eux-mmes. 5

Quil sagisse de recherche dinformation (RI) au sens large, ou de recherche documentaire(RD), cela implique dans la majorit des cas un processus interactif entre un utilisateur et un

systme dinformation (SI) ou systme dinformation documentaire (SID), le plus souvent

informatis. Ce SI ou SID est principalement compos dune interface et dune ou de

plusieurs base(s) de donnes. Nous proposerons plus tard une analyse du processus de

recherche dinformation mettant en vidence la relation entre le besoin et la meilleure

manire dy rpondre. A ce stade, poursuivons sur les notions elles-mmes de SI et de SID

pour aboutir la notion de base de donnes qui constituera notre premier palier.

3.3 Du systme dinformation au systme dinformationdocumentaire

LAssociation des professionnels de linformation et de la documentation (ADBS) dfinit le SI

comme un ensemble d'lments en interaction et formant un tout organis et cohrent,

mis en uvre pour grer, stocker et permettre l'accs l'information et dfinis tant au

4 Vocabulaire de la documentation ADBS - cf. note de bas de page n35Ibid.


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niveau des politiques que des procdures et des ressources matrielles et humaines. En

fonction du public cibl, de leurs usages et des types de donnes gres, ces systmes

possdent des fonctionnalits spcifiques et parfois des intituls particuliers [] Aujourd'hui,

ce terme renvoie systmatiquement un dispositif informatis. 6.

La notion de SI implique donc la dfinition dun ou plusieurs objectif(s) et dune ou plusieurs

stratgie(s) pour atteindre ce ou ces objectif(s). Cest aussi un espace de coordination

(rgles communes, procdures, etc.) qui a galement une ou plusieurs fonction(s), par

exemple stocker, capitaliser, faire circuler de linformation, plus gnralement aider, dune

manire ou dune autre, les usagers travailler.

LADBS dfinit par ailleurs le SID comme un systme d'information assurant la gestion et la

communication des informations utiles contenues dans des documents. Cette gestion

implique le reprage et la validation des sources et ressources d'information, la collecte, letraitement, le stockage, la diffusion, ainsi que les moyens de classement et de rcupration

des documents porteurs d'information en utilisant des outils classiques ou informatiss. 7

Le SID a donc un rle didentification, dacquisition, de traitement et de diffusion de

linformation. On peut galement voquer une fonction de valorisation qui nest pas

explicitement prsente dans la dfinition de lADBS. Nous pouvons galement entrevoir plus

prcisment deux dimensions prsentes minima au sein dun SID :

une dimension interface/interaction avec lusager

Cette dimension met en vidence le fait que le SID offre, en fonction de lusager, un point

daccs unique aux ressources et services proposs. De fait, il vise amliorer la visibilit

des ressources et viter lusager de perdre du temps en se perdant au cur dun SI

parfois complexe pour les non professionnels tout en lui permettant dexploiter et de grer

au mieux lensemble des ressources proposes.

une dimension gestion/administration en interne

Cette dimension inclue principalement des procdures et outils dacquisition et de traitement

de linformation ainsi quune part ventuelle de statistiques, tableaux de bord, outils

danalyses. Lensemble de cette dimension est, elle, transparente pour lusager.

Un SID peut galement se distinguer selon que ses objectifs sont davantage lis la

conservation et au patrimoine ou selon quils sont davantage lis une utilisation plus

immdiate et balise. Dans le premier cas de figure, il sagit en effet de viser la mise en

6 Vocabulaire de la documentation ADBS - cf. note de bas de page n37Ibid.


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place dun systme ayant comme priorit de collecter et de prserver des ressources avec

un intrt particulier pour la valeur temporelle au sens large du terme. Dans le second cas

de figure, qui est davantage celui de notre projet, il est prpondrant de favoriser la

constitution et la mise en place dun SID qui donne lieu, au final, un service lusager

immdiatement accessible et qui soit rgulirement mis jour. Remarquons cependant, queces objectifs peuvent tre conjugus dans des proportions apprcier et dcider en amont

du projet. Nous avons ainsi favoris la constitution dun SID rpondant des besoins

immdiats tout en imaginant des moyens de prenniser, moyen terme, la valeur de

linformation. Dans notre cas de figure cela consistera unir un besoin de conserver

linformation qui a t valorise tout en anticipant le fait que cette information devra tre

maintenue vivante. Nous verrons ainsi plus prcisment par la suite, que la constitution

dune base de donnes en bout de chane , fonde sur lorganisation et la gestion dun

SID, apporte une rponse quilibre et adapte notre situation.

Un systme dinformation documentaire est effectivement rarement envisag aujourdhui

sans la mise en place dune ou plusieurs bases de donnes (BDD) internes et/ou externes

qui sont publies ou pas, partiellement ou dans leur totalit. Quoi quil en soit, ces bases de

donnes sont considrer comme des briques constitutives et intgres au SID. Un projet

li la mise en place dun SID va donc bien au-del de la mise en place dune ou plusieurs

BDD. La conception et la mise en place du SID constituent une finalit, la BDD est un outil

parmi dautres pour atteindre cet objectif. Cet outil BDD occupe nanmoins une place

particulire, notamment car il apparat frquemment comme une tape-cl, une

concrtisation matrielle palpable dans la construction du SID. La BDD est la partie visible

par lutilisateur, qui par le biais dune interface, bnficie de ce SID.

3.4 Concept et not ion de base de donnes

Partie composante dun systme dinformation documentaire, la base de donnes (BDD)

joue effectivement un rle particulier et essentiel. Au cur du SID la notion de BDD est

dfinie de faon claire et prcise selon chaque acteur qui intervient dans le processus de sa

conception sa mise en place sans oublier son entretien.

Laugmentation exponentielle du nombre de BDD professionnelles publies sur le Web est

rgulirement constate par le Gale Directory of Databaseau moyen des recensements que

cet organisme effectue. De ce fait, nous pouvons nous attendre voir merger de plus en

plus frquemment des interrogations quant aux risques lis au droit des BDD. Ds lors, nous

avons jug pertinent, en tant que concepteur, de considrer la BDD en premier lieu sous

langle de la protection contractuelle et juridique.


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3.4.1Dfinitions

Le Code de la proprit intellectuelle (CPI)8 prcise dans lArticle L112-3, deuxime alina :

On entend par base de donnes un recueil d'uvres, de donnes ou d'autres lments

indpendants, disposs de manire systmatique ou mthodique, et individuellementaccessibles par des moyens lectroniques ou par tout autre moyen. 9

Cette dfinition juridique issue du CPI est complte par celle produite par lADBS, dans le

domaine Proprit intellectuelle et industrielle , qui prcise qu en droit franais, par

transposition d'une directive communautaire, les bases de donnes peuvent tre protges

deux niveaux : par le droit d'auteur si elles sont suffisamment originales et par un droit sui

generis qui s'oppose ce que l'on procde des extractions substantielles de la base sans

autorisation 10

. La conception et le dveloppement dune BDD impliquent donc plusieursniveaux de droit. Dune manire gnrale, en ce qui concerne le droit des bases de donnes

il convient de se reporter la loi du 1er juillet 1998 intgre au CPI. Pour achever ce bref

panorama juridique, nous remarquerons quau Canada, aux Etats-Unis ou au Japon par

exemple, les BDD ne font pas lobjet dune protection spcifique. Etant assimiles des

compilations ou recueils duvres[les BDD sont]protges essentiellement par le biais de

l'action pour concurrence dloyale. 11

Si lon poursuit avec le domaine informatique12 et entreprise , LeJournalduNet dans son

Encyclopdie e-Business propose la dfinition suivante : La base de donnes regroupe en

un ensemble structur les informations ncessaires une ou plusieurs applications de

l'entreprise. L'accs aux informations se fait grce au SGBD (systme de gestion de base de

donnes). Le modle de donnes relationnel, le plus courant aujourd'hui, mmorise les

relations existant entre les informations dans des tables

Ci-aprs une courte dfinition, parmi bien dautres, du SGBD :

8 Version consolide au 28 juillet 20109 Art. L 122-3 du Code de la proprit intellectuelle10 Vocabulaire de la documentation ADBS - cf. note de bas de page n311Ibid.12 La Commission gnrale de terminologie et de nologie (CGTN), dont les avis font lobjetde publications dans Le Journal Officiel de la Rpublique franaise (JO) sous la forme duntexte qui statue sur la traduction franaise officielle dun terme dabord exprim en langueanglaise, situe le terme de BDD dans le domaine informatique . Cf. Arrt du 30novembre 1983 publi dans le JO du 22 septembre 2000 disponible par linterrogation de laBDD FranceTerme qui recense tous les termes publis au JO par la CGTN.http://franceterme.culture.fr/FranceTerme/index.html
http://franceterme.culture.fr/FranceTerme/index.htmlhttp://franceterme.culture.fr/FranceTerme/index.html


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SGBD - Systme de gestion de base de donnes - DBMS, Database management system -

Le systme de gestion de base de donnes assure la gestion automatique des donnes, en

tenant compte de leur organisation. Il permet la cration, la modification, l'utilisation et la

protection des donnes. Parmi les systmes d'organisation les plus courants, on peut citer le

modle relationnel (SGBDR) et le modle objet (SGBDO). 13

LADBS donne, par ailleurs, une dfinition axe sur les sciences de linformation et de la

documentation au sens stricte : Ensemble de donnes structur, gnralement en champs,

organis en vue de son utilisation par des programmes correspondant des applications

distinctes (JO) (gestion, recherche, tri, cartographie, etc.). Ce regroupement structur de

donnes, gr par un systme de gestion de base de donnes (SGBD), se ralise de manire

faciliter l'volution indpendante des donnes et des programmes 14.

Ajoutons quil existe une typologie plurielle en matires de BDD documentaires :

bibliographiques, de renseignements / dinformations, cartographique, etc. On distingue

galement les BDD primaires (informations valides et analyses directement utilisable)

des BDD secondaire ou de rfrence (rfrence bibliographique de documents

primaires). Cette prcision signifie quun choix sera effectuer en ce qui concerne la forme

de la BDD qui sera adopte dans le cadre de notre projet. Remarquons, ds prsent, que

cette typologie nest pas pour autant fige. En dautres termes, lobjectif nest pas dadapter

notre besoin cette typologie mais que cette typologie nous permette de nous reprsenter

les diffrentes possibilits que peut offrir une BDD.

Effectivement, une BDD peut ne pas avoir comme objet de runir des lments

bibliographiques mais emprunter partiellement - en termes de conception et de construction

- la forme dune BDD bibliographique. Cette typologie est donc sujette sur le terrain des

variations et des adaptations en fonction de lobjet de la BDD et du besoin spcifique

exprim. Savoir dterminer le vritable enjeu du projet signifie donc aussi ne pas ajouter de

carcan supplmentaire avec des questions qui relveraient dun formalisme, secondaire dansle contexte du projet. Cette rigueur, qui consiste revenir invariablement aux questions

essentielles : suis-je vritablement en train de servir notre projet, de rpondre notre

objectif fix ? , peut-tre parfois frustrante en tant que professionnel dans un domaine qui

comporte bien souvent des subtilits passionnantes. Toutefois, cette rigueur est finalement

celle qui est primordiale sur le terrain.

13http://www.journaldunet.com/encyclopedie/definition/1116/51/20/systeme_de_gestion_de_base_de_donnees.shtml 14Ibid.
http://www.journaldunet.com/encyclopedie/definition/1116/51/20/systeme_de_gestion_de_base_de_donnees.shtmlhttp://www.journaldunet.com/encyclopedie/definition/1116/51/20/systeme_de_gestion_de_base_de_donnees.shtmlhttp://www.journaldunet.com/encyclopedie/definition/1116/51/20/systeme_de_gestion_de_base_de_donnees.shtmlhttp://www.journaldunet.com/encyclopedie/definition/1116/51/20/systeme_de_gestion_de_base_de_donnees.shtml


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3.4.2Synthse

Une BDD est donc un ensemble structur de donnes organises en vue de son utilisation

par des programmes correspondant des applications distinctes (alimentation, gestion,

recherche, tri, consultation, etc.) et de manire faciliter lvolution indpendantes desdonnes et des programmes. Une BDD est par ailleurs constitue dun ensemble de fichiers

de donnes qui contienne chacun des enregistrements dsigns par les termes fiches ou

notices . Concevoir une BDD implique avant tout de raisonner en termes dobjectifs. Cest

seulement sur la base de ces objectifs prcisment dfinis que slaborent les choix relatifs

sa forme, sa structure, son paramtrage, etc. Ceci tant dit, une BDD nous apparat avant

tout comme l outi l qui offre le moyen de satisfaire le besoin dinformation qui

merge de ce projet.

Cet ensemble que constitue la BDD est en effet dot de proprits qui offrent de nombreux

avantages et galement quelques contraintes, en voici quelques exemples en partant du

principe dun travail russi :

Avantages Contraintes

Usage multiple des donnes recueillis ;

Accs unique, souple, puissant et protg ;

Informations rapidement et facilementdisponibles, non redondante et cohrente ;

Indpendance entre les donnes recueillis et

les programmes qui les orchestrent,

volution aise ;

Cot rduit de stockage et possibilits

dinteroprabilit ;

Assure la prennit du contenu

Cot (variable) ;

Evolutions possibles envisager ;

Ncessit de paramtrage, dedveloppement et/ou de programmation ;

Ncessite une conception soigne en

amont ;

Sassurer, veiller et garantir que tous les

avantages soient effectifs

Dun point de vue pratique, il est galement important de noter quune base de donnes

peut-tre dveloppe au moyen dun ensemble de logiciels mtiers (SGBD et SGBD-R que

nous avons dfinis prcdemment). Ces progiciels sont au service de la manipulation des

bases de donnes. En matire doffre, ces applications mtiers sont nombreuses. Il existe

actuellement sur le march des progiciels propritaires qui doivent faire face la monte en

puissance de progiciels Open Source. Rappelons, cette occasion, que le terme d Open

Source ne signifie pas gratuit. Lusage dune solution Open Source peut savrer plus

coteuse dans certains cas (cot du dveloppement notamment). Effectivement, Open

Source signifie essentiellement que le code source constituant le logiciel est en accs libre.


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L Open Source garantit la disponibilit des codes sources tous, et la possibilit de

redistribuer ces derniers une fois modifis, avec comme seule contrainte de respecter leur

ouverture 15. Derrire la question de l Open Source il y a incontestablement des enjeux

varis, autres que strictement conomiques et financiers. La volont de rduire les cots

dorigine peut nanmoins tre considre comme une motivation de dpart. De ce fait, descampagnes de migration visant rduire des cots de fonctionnement se mettent en place.

Au-del, la volont dune indpendance technologique reprsente assurment un enjeu de

taille pour tout acteur qui souhaite orienter sa stratgie de dveloppement informatique vers

des solutions dites libres plutt que propritaires . Cet enjeu existe au niveau de

ladministration franaise et des administrations europennes et il convient de tenir compte

de ce contexte stratgique.

Notons par ailleurs que de plus en plus de BDD sont ralises au moyen de Systmes de

Gestion de Contenus (SGC - Content Management System ou CMS en anglais) par

lintermdiaire des modules complmentaires ajouts dans un SGC et qui sont

spcifiquement ddis assurer la gestion automatique des donnes et leur publication

sur le Web. Il convient donc de bien faire la distinction entre ces deux solutions potentielles

lorsque lon entre dans la phase de choix des outils logiciels informatiques les mieux adapts

aux besoins exprims et attendus. Dans le cas de figure de notre projet, le choix a t fait

en amont. Nous disposons dj dun CMS Drupal (solution libre) construit et dvelopp

afin de mettre disposition du public des informations bibliographiques, un simulateur du

climat et des indicateurs du changement climatique. Il a t dcid de poursuivre avec cette

solution existante qui nous permet galement doprer de faon interactive et collaborative.

Pour complter cette synthse ajoutons que bien dautres notions sont lies, directement ou

indirectement, la question des bases de donnes. Dans le cadre de ce travail, nous

resterons cependant concentr sur lintrt que constitue la dmarche de clarification pour la

bonne comprhension du lecteur. Nous nous limiterons donc citer, par exemple, les

notions de gestion lectronique des contenu (GED), de portabilit (des logiciels et des

donnes), dinteroprabilit entre les bases et des donnes, de Web service

16

, de normes etde standards, de formats et dindexation, etc. Autant de notions quil convient de ne pas

ngliger dans ce type de projet dominante collaborative et qui comporte aussi des aspects

et des enjeux techniques non-ngligeables.

15 L'enjeu du financement des projets Open Source, Journaldunet,http://www.journaldunet.com/solutions/0606/060606-analyse-opensource.shtml 16 Notion de web service : une application par exemple un CMS propose un service, uneautre application peut faire appel des lments contenus dans ce CMS pour raliser sonpropre service. Lobjectif prioritaire tant de ne pas dupliquer les informations.
http://www.journaldunet.com/solutions/0606/060606-analyse-opensource.shtmlhttp://www.journaldunet.com/solutions/0606/060606-analyse-opensource.shtml


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Deux remarques cependant. La premire pour conclure ce point, la seconde afin de

converger vers le suivant :

1/ le CMS de par sa caractristique de mise jour dynamique partir dun accs via un site

Web offre indniablement une dimension collaborative particulirement adapte notreprojet. Notre projet de conception dun systme dinformation documentaire repose sur une

implication dacteurs appartenant des organismes diffrents implants dans des lieux

gographiques varis. Lusage dun CMS permet ainsi de rgler dun point de vue technique

la question des modalits dalimentation.

2/ Au regard de ce panorama relatif la notion de BDD, nous constatons que les diffrentes

tapes lies la conception, au dveloppement, la mise en place et lalimentation dune

BDD ncessitent des comptences mtier plurielles quil est essentiel de pouvoir conjuguer.

Le travail en mode projet est une rponse particulirement adapte la gestion de notreprojet qui prsente ce type de configuration en matire de comptences et de ressources

humaines.

3.5 Projet et gest ion de projet : concept s, notionset enjeux

Toujours avec comme intention de bien faire comprendre au lecteur quel point il est

fondamental dans un projet de se doter doutils smantiques clairs et adapts, nous avons

jug utile de porter prsent notre regard sur ce quest un projet - au sens daction

entreprise au sein dune organisation (et non pas activit de recherche, projet de

recherche scientifique ) - en rappelant la dfinition et les principales caractristiques. Nous

aborderons ensuite la gestion de projet en tant que telle. Les concepts et les notions

mritent dautant plus dtre examins car dans les deux cas ils lient les acteurs.

Effectivement, les acteurs dun projet peuvent parfois avoir une vision divergente

sur la nature du projet comme sur le travail en mode projet. Si ces deux notions ne font pas

lobjet dclaircissement en amont, cela peut conduire au minimum quelques points

dincomprhensions ou de blocages17. A titre dexemple, sans doute un peu caricatural

comme le prcise son auteur, le concepteur dun systme dinformation documentaire en

tant quacteur matre duvre va [] entrer dans la logique de lutilisateur, futur

bnficiaire du systme dinformation, alors que linformaticien va se positionner en terme

doutils dvelopper et mettre en place. (25, Nicol). De fait, la pertinence de cette

17 Cf. suprapoint 2. Pourquoi est-il si important de dfinir ? , paragraphe 4)


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remarque associe notre exprience de terrain nous amnent conclure que les notions

de projet et de gestion de projet ncessitent dtre claircies au moins pour trois

acteurs : 1/ le lecteur (dans le cadre de ce mmoire professionnel) ; 2/ le concepteur (dans

le cadre de ce mmoire mais galement pour accrotre sa comptence dans le cadre de sa

mission de terrain) et 3/ les membres de lquipe projet afin quils sunissent plutt quilsdivergent, ds le dbut du projet, sur ces questions tant dun point de vue smantique que

de leurs opinions sur le sujet. La notion de gestion de projet donnant dj historiquement

lieu quelques controverses.

3.5.1Repres historiques, volution et enjeux en matire degest ion de projet

Si la gestion de projet est communment considre comme une discipline relativementmoderne, nous notons cependant que ses principes fondateurs sont apparus ds la fin du

dix-neuvime sicle aux Etats-Unis loccasion de la construction du chemin de fer

transcontinental qui commena dans les annes 1860. Les matres duvres se sont

effectivement trouvs face des tches dorganisation, de gestion, de traitement et

dassemblage sans prcdents. Toutefois, nous pourrions nous interroger sur la manire

dont ont t grs et conduits dautres chantiers grande chelle qui ont rythm lhistoire

de lHomme : quiddes projets qui ont donn lieu la construction des Grandes pyramides

dEgypte au temps des pharaons ou des Cathdrales dans lEurope durant toute la priodedu Moyen-ge par exemple ? La rponse cette question pourrait nous amener affirmer

que la gestion de projet est en ralit pratique implicitement depuis des sicles.

Quoi quil en soit, ds la fin du XIXme sicle lingnieur amricain Frederick Taylor (1856-

1915) propose une analyse du travail et pose les bases de son raisonnement de

dcomposition des tches en parties lmentaires dans le but dun travail plus efficace et

damlioration de la productivit. Ce travail fut mis en application par une organisation

scientifique du travail, qui fut la base de la rvolution industrielle du XXme sicle. Henry

Gantt (18611919) associ de Taylor a, quant lui, tudi de manire approfondie lordre

des oprations dans le travail. Ces Diagrammes de Gantt proposent une vision

prdfinie des tches dun projet associes des vues et des barres graphiques

correspondant aux dures programmes. Les notions de marqueurs et de jalons sont aussi

prsentes afin de surveiller la progression des tches.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, des projets gouvernementaux et militaires complexes,

dans ce contexte de crise majeure, ont introduit un besoin de rorganisation structurel. Cela

a notamment abouti la cration des organigrammes des tches (schma montrant lesrelations entre les tches de projet).


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1956 : cration du PERT (Program, Evaluation, and Review Technique) en rponse une

demande de la marine amricaine. Le graphique PERT (analyse du PERT : lanalyse du

PERT est un processus qui permet dvaluer un rsultat probable en fonction de trois

scnarios : optimiste, attendu et pessimiste) et la mthode du chemin critique (chemin

critique : srie de tches accomplir dans le temps imparti pour permettre lachvementdun projet dans les dlais prvus. Chaque tche du chemin critique est une tche critique),

qui permirent aux dirigeants de disposer de davantage de contrle sur les projets

extrmement complexes et conus sur une chelle considrable.

Dbut des annes 1960 : prise de conscience croissante au sein des entreprises ou des

organisations de lutilit dorganiser le travail en projets, qui se traduit par une multiplication

dactions en ce sens.

Au cours des dix dernires annes, la gestion de projet a bien entendu continue dvoluer.Deux tendances mergent :

Planification ascendante - conceptions de projets simples sur des cycles raccourcis

dans le temps et aboutissant sur une collaboration souhaite plus efficace entre les

membres de lquipe projet tant davantage impliqus au moment des tapes de

prise de dcision. On qualifie parfois ce type de gestion de projet agile car elle

repose sur des itrations courtes, des stratgies adaptables et collaboratives.

Planification descendante - caractrise par une prise de dcision lchelle de

lentreprise ou de lorganisation. Repose sur une vision globale de lensemble des

projets dans le but notamment de hirarchiser les prises de dcisions et de dfinir la

ou les stratgie(s) assortie(s).

Pour conclure cette synthse sur lvolution de la gestion de projet, citons larticle de Gilles

Balmisse et dAli Ouni (28, Balmisse) qui introduit un dossier trs complet Grer autrement

les projets , parut en 2009 dans la revue Documentaliste Sciences de lInformation : Ces dernires annes, la gestion de projet a fortement volu. Fonde dans les annes

quatre-vingt-dix sur une approche centre sur une analyse structure des activits du projet

et lutilisation doutils tels que GANTT ou PERT, elle sest ensuite oriente vers une approche

plus souple, centre sur les individus et reposant sur la collaboration.


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3.5.2Dfinitions

3.5.2.1 Projet

Dans le vocabulaire courant, un projet dsigne une action future envisage, Ce qu'on

a l'intention de faire et estimation des moyens ncessaires la ralisation. Synon. dessein,

ide, intention, plan, programme. 18.

Dans le vocabulaire li lactivit de lingnieur, un projet dsigne l'ensemble des

actions en cours d'laboration.

La Norme ISO 10006 (26, Norme) Systmes de management de la qualit : Lignes

directrices pour le management de la qualit dans les projets dfinit avec prcision la

notion de projet :

Les projets peuvent tre caractriss de la manire suivante:

phases uniques et non rptitives, composes de processus et d'activits;

prsentant un certain degr de risque est d'incertitude;

autoriss pour fournir des rsultats quantifis (minimum) spcifis selon des paramtresprdtermins, par exemple en termes de qualit;

comportant des dates planifies de dbut et de fin dans le cadre de contraintesclairement spcifies de cot et de ressource;

raliss par un personnel temporairement affect un organisme en charge du projetpour la dure du projet et tre soumis des modifications mesure que le projetprogresse;

de longue dure et soumis des influences internes et externes variant en fonction dutemps.

La Norme AFNOR NF X50-105 (32, Norme), dfinit la notion comme [] une action

spcifique, nouvelle, qui structure mthodiquement et progressivement une ralit venir,pour laquelle on a pas encore dquivalent.

Par opposition des travaux qui impliquent des processus continus et rptitifs dans le

temps, un projet se caractrise donc par une action ponctuelle et unique, ralise dans une

dure limite dans le temps et qui mobilise des ressources humaines et matrielles

identifies afin de produire un rsultat qui rpondra un besoin spcifique. La notion

18 Portail lexical du Centre National de Ressources Textuelles et Lexical (CNRS/ATILF)http://www.cnrtl.fr/
http://www.cnrtl.fr/http://www.cnrtl.fr/


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dsigne la fois un travail raliser et le rsultat de ce travail (produit et/ou service

unique).

3.5.2.2 Gesti on de proj et

La Norme ISO 10006 (26, Norme), dfinit galement avec prcision la notion de gestion

de projet :

Planification, organisation, suivi, matrise et compte-rendu de tous les aspects dun projet

et de la motivation des personnes impliques pour atteindre les objectifs du projet

La Norme AFNOR NF X50-105 (32, Norme), dfinit galement la notion de gestion de projet

comme [] lensemble des mthodes, outils dvaluation, de planification et dorganisationpermettant datteindre les objectifs du projet en respectant les contraintes de performance,

de dlais et de cot

La gestion de projet se caractrise donc par lorganisation mthodologique qui est mise en

uvre afin que le projet rponde aux besoins dfinis dans les conditions dtermines.

De ce fait, la gestion de projet suppose donc la dtermination dobjectifs, de prises de

dcisions. Elle suppose galement une dure de ralisation limite et planifie au moyen

notamment de jalons ; une organisation et une rpartition du travail qui soit clairementdfinies et des contrles. La gestion de projet permet de grer de manire formelle, avec

une souplesse plus ou moins grande, une situation de mise en place et/ou de changement.

On distingue communment deux acteurs principaux au sein de la gestion de projet : le

matre douvrage (client ou entit - personne physique ou le plus souvent la personne

morale - ayant un besoin et dfinissant lobjectif atteindre, lenveloppe budgtaire et les

dlais souhaits pour le projet), du matre duvre (entit - personne physique ou le plus

souvent la personne morale - en charge de lexcution du projet dans les conditions

exprims et fixs par le matre douvrage - il est responsable des mthodes, techniques et

personnes quil mobilise pour raliser le produit ou le service). Il est galement possible que

ces deux entits se confondent au sein dune mme organisation ou dun service.


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4 Thmatique et typologie du contenu

Aprs avoir analys la terminologie relative laspect oprationnel et excutif de notre

problmatique, il nous parat utile dexaminer de faon concrte la thmatique dune part et

le type de contenu. Cela nous conduit rpondre aux questions suivantes :

Que recouvrent exactement les concepts et notions de changement climatique, dimpacts et

dadaptation ? Comment allons-nous distinguer une tude dun projet de recherche ?

Signalons par ailleurs que lobjectif de cette sous-partie nest pas de fournir un tat de

lart mais de donner un certain nombre dlments au lecteur pour une meilleure

comprhension du projet et de ses enjeux. Les termes qui vont tre explicits sont destermes essentiels connatre pour une approche pralable de la thmatique et acqurir une

vision prcise en ce qui concerne les contours et les enjeux priphriques lies au contenu

de la base de donnes. Remarquons que cette thmatique complexe est souvent

voque de manire gnrale et que les notions lies cette thmatique sont couramment

abordes de faons indpendantes alors quelles entretiennent de nombreux l iens

connexes et/ ou analogiques.

Ces dfinitions sont aussi fondamentales pour alimenter notre rflexion, en tant que

concepteur, sur la catgorisation , la classification puis lindexation des contenus du

SID et de la BDD en particulier. Cette rflexion vient complter l tude exploratoire des

besoins identifis des usagers cibls par la BDD.

4.1 Thmatique

Voici donc quelques dfinitions issues notamment des glossaires publis dans les 3me et 4me

rapports dvaluation du Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat19

19Organisation intergouvernementale mise en place 1988 sous l'gide de l'Organisationmtorologique mondiale (OMM) et du Programme des Nations Unies pour l'Environnement(PNUE). Le GIEC a pour mission dvaluer, sans parti pris et de faon mthodique, claire etobjective, les informations dordre scientifique, technique et socio-conomique qui nous sontncessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques lis au changementclimatique dorigine humaine, cerner plus prcisment les consquences possibles de cechangement et envisager dventuelles stratgies dadaptation et dattnuation.. Lune de sesprincipales activits consiste procder, intervalles rguliers, une valuation de ltat des


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(GIEC) ; (GIEC, 2001 et 2007). En ce qui concerne les autres sources, elles seront

explicitement mentionnes au moyen dune note de bas de page ou dun renvoi la

bibliographie.

4.1.1Changement climatique

Le changement climatique (CC) fait lobjet dalertes de la part de la communaut scientifique

du monde entier qui observe depuis maintenant des dcennies le lien entre les activits

humaines (activits galement dsignes par le terme anthropiques ), et les effets que

produisent ces activits sur ce phnomne plantaire. Les scientifiques ont effectivement

attir lattention des dcideurs sur le risque dun changement climatique li aux missions

anthropiques de gaz effet de serre. En tmoigne notamment la cration, ds 1988, du

Groupe d'experts intergouvernemental sur l'volution du climat - GIEC - (sigle anglais IPCC

Intergovernmental Panel on Climate Change). Dans ce cadre, la problmatique du

changement climatique est devenue une proccupation mondiale majeure.

La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), dans

son article premier definitions , dfinit changements climatiques en ces termes :

Climate change means a change of climate which is attributed directly or indirectly to

human activity that alters the composition of the global atmosphere and which is in addition

to natural climate variability observed over comparable time periods. 20

On entend par "changements climatiques" des changements de climat qui sont attribus

directement ou indirectement une activit humaine altrant la composition de l'atmosphre

mondiale et qui viennent s'ajouter la variabilit naturelle du climat observe au cours de

priodes comparables.

connaissances relatives au changement climatique. Depuis sa cration, le GIEC a labor quatrerapports d'valuation (1990, 1995, 2001 et 2007) et quantit d'autres sur des points particuliers.Environ mille spcialistes du monde entier participent directement la rdaction des rapportsd'valuation, tandis que deux mille cinq cents prennent part au processus d'examen. Il s'agit d'unrseau d'envergure mondiale rassemblant des scientifiques de diverses disciplines (mtorologie,glaciologie, ocanographie, conomie, etc.). Le GIEC dfinit actuellement les grandes lignes duCinquime Rapport dEvaluation (AR5), qui paratra en 2014.20 Le texte de la Convention est disponible dans plusieurs langues cette adresse :http://unfccc.int/essential_background/convention/background/items/2853.php,
http://unfccc.int/essential_background/convention/background/items/2853.phphttp://unfccc.int/essential_background/convention/background/items/2853.php


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La CCNUCC fait une distinction entre les changements climatiques qui peuvent tre

attribus aux activits humaines altrant la composition de latmosphre, et la variabilit

climatique due des causes naturelles.

Le dictionnaire des mots-cls du Centre national de la recherche scientifique (CNRS)

21

donnela dfinition suivante en ce qui concerne le terme de changement climatique au sens

strict :

variations statistiquement significatives de ltat moyen du climat ou de sa variabilit,

persistant pendant une priode prolonge (plusieurs dcennies). Les changements

climatiques peuvent tre dus des processus internes naturels, des forages externes

naturels ou encore des forages dorigine anthropique.

Le premier Rapport de lONERC au Premier ministre et au Parlement (11, ONERC) signale la

pluralit des termes pour dsigner le phnomne du changement climatique dun point devue smantique et relve les ambiguts qui existent autour de cette notion : Nous

emploierons ici indiffremment les termes changement climatique , rchauffement

climatique ou drive climatique , pour dsigner lvolution gnrale du climat au

dbut de laquelle nous assistons actuellement. Les deux dernires dnominations recouvrent

sans doute moins bien lensemble du phnomne, mais ont le mrite de porter laccent sur

laspect le plus vident de cette volution, laugmentation inexorable et gnrale de la

temprature au niveau du sol. Nous avons choisi dcarter les termes changements

climatiques , cette forme plurielle tant excessivement subtile notre avis, et drglement climatique , qui sous-entend que le climat aurait t bien rgl par le

pass.

Le rapport interministriel sur lvaluation du cot des impacts du changement climatique et

de ladaptation en France22, rendu en 2009, prcise effectivement que le changement

21 Le Dictionnaire des mots-cls du CNRS est disponible en ligne :

http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/motscles/motscl1.html 22Le Ministre de lcologie, de lnergie, du dveloppement durable et de la Mer (MEEDDM) amis en place au mois de mars 2007 un groupe de travail interministriel sur l'valuation desimpacts, de l'adaptation et des cots associs, prvu dans le plan climat 2006. Ce groupeinterministriel dnomm Impacts du changement climatique, adaptation et cots associs enFrance , pilot par le MEEDDM et lONERC, associe diffrents dpartements ministriels(Agriculture, Sant, DIACT, tourisme) et de nombreux experts pour valuer le cot des impactsdu changement climatique ainsi que les mesures pertinentes dadaptation. Le travail a torganis selon 9 thmatiques :

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