COMPTE RENDU DU SOMMET DE MONTRÉAL 5 ET...

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COMPTE RENDU DU SOMMET DE MONTRÉAL 5 ET 6 JUIN 2002 Marché Bonsecours 350, rue Saint-Paul Est Montréal VILLE DE MONTRÉAL 19 juillet 2002

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COMPTE RENDU DU SOMMET DE MONTRÉAL

5 ET 6 JUIN 2002

Marché Bonsecours 350, rue Saint-Paul Est

Montréal

VILLE DE MONTRÉAL 19 juillet 2002

La création de la nouvelle ville : Un défi pour tous, Un défi pour chacun! Trois mille personnes ont été associées de près au Sommet de Montréal. Près d’un millier ont participé activement à l’un ou l’autre des 19 ateliers thématiques tenus le 4 juin, à l’École des Hautes Études Commerciales, alors que plus de 300 délégué(e)s ont travaillé intensivement lors du sommet des partenaires, les 5 et 6 juin, au marché Bonsecours. Il faut ajouter quelques 3000 citoyens et citoyennes qui ont pris part aux 27 sommets d’arrondissements, aux 14 sommets sectoriels et à la consultation. Aujourd’hui, on peut affirmer que le Sommet de Montréal a été un des grands exercices démocratiques de l’histoire de Montréal et qu’il a permis l’émergence d’un sentiment d’appartenance de tous les citoyens et citoyennes à leur ville. De cet exercice démocratique, découle une volonté commune pour que Montréal consolide et renforce sa place comme :

. Métropole de création et d’innovation, ouverte sur le monde,

. Métropole de savoir et de culture,

. Métropole de développement durable,

. Métropole solidaire, inclusive et agréable à vivre,

. Métropole démocratique, équitable et transparente,

. Métropole dotée d’une administration performante, au service des citoyens. L’engagement individuel et collectif de tous les partenaires repose maintenant sur une fondation à toute épreuve : la confiance, le respect mutuel et une vision commune. Des mécanismes concrets de suivi sont déjà en place et permettront la réalisation des 29 propositions selon les 200 pistes d’action qui ont été dégagées. Parallèlement, les engagements des acteurs de tous les secteurs, public, privé, communautaire, du gouvernement du Québec et, dans ses sphères d’activités, du gouvernement du Canada, feront l’objet de relances systématiques afin de maximiser à moyen et long termes les effets positifs des consensus obtenus. Les grands chantiers de Montréal Je présiderai personnellement la mise en œuvre des chantiers. Un forum permanent des chefs de délégations encadrera la démarche et se réunira une fois par trimestre. Un secrétariat relevant de la direction générale assurera la coordination et le suivi de l’ensemble des chantiers. Chaque chantier sera piloté par un élu, un chef de délégation externe à la Ville et un cadre supérieur. La Ville assumera le leadership et, de concert avec les chefs de délégation, assurera la qualité du contenu et la cohésion avec le milieu. Cette formule de chef de délégation a eu un succès certain dans l’établissement des consensus du Sommet et nous avons l’intention de poursuivre dans cette voie.

La Ville de Montréal s’engage à tout mettre en œuvre pour canaliser cette ardeur nouvelle et concrétiser les engagements qui ont fait consensus. Notre Cité sera démocratique, transparente, humaine, inclusive, solidaire et gérée par une administration performante, au service des citoyens. Notre Cité s’intégrera parfaitement dans un environnement durable. Le gouvernement du Québec a suscité beaucoup d’espoir en créant la nouvelle ville de Montréal, et nous n’avons jamais eu autant d’avenir. C’est à nous maintenant « d’Agir », avec l’engagement inconditionnel de tous nos partenaires. Le Sommet nous a donné davantage de courage, de détermination, d’enthousiasme et de passion pour réussir la nouvelle ville ensemble. Il s’agit d’un défi ambitieux, mais nous devons le relever avec fierté, parce qu’il s’agit de notre rendez-vous avec l’histoire, celui qui façonnera le destin des Montréalaises et des Montréalais. Les pages qui suivent nous serviront de guide et de mémoire pour les engagements pris lors du Sommet. ______________ Gérald Tremblay

Message du Directeur général Les employés de la Ville peuvent être fiers de la façon dont ils ont relevé le défi du Sommet de Montréal 2002. Ensemble, le personnel des arrondissements et celui des services centraux ont réalisé une opération de grande envergure. Grâce aux efforts majeurs de quelques centaines d’entre eux, le succès a été au rendez-vous. Devant nous s’ouvrent maintenant de nouvelles perspectives. Autant les projets mis de l’avant sont stimulants, autant la méthode de travail devra être novatrice. Ces nouveaux défis sont encore plus grands que ceux des sommets du printemps et du mois de juin. Les chantiers doivent se réaliser en collaboration avec la population de Montréal et de ses principales institutions; en effet, les associations, les entreprises, les syndicats et les représentants des nombreux groupes de citoyens seront associés aux moments-clé de nos démarches de réalisation. Nous comptons également sur l’engagement de notre partenaire privilégié qu’est le gouvernement du Québec ainsi que sur celui du gouvernement du Canada dans ses champs de juridiction. À l’instar du Sommet, nous devons en profiter pour développer davantage au sein de l’Administration municipale une culture de travail axée sur les résultats, qui sache constamment associer les ressources de plusieurs unités et arrondissements dans la réalisation d’objectifs communs. Dans cette perspective, le contrat de Ville, dont nous avons à convenir avec le gouvernement du Québec, nous aidera également à promouvoir cette culture dynamique qui caractérisera la nouvelle Ville de Montréal. Les suites du Sommet sont une occasion privilégiée d’enraciner profondément notre nouvelle ville en établissant des liens forts entre les employés municipaux et surtout avec les citoyens. L’expérience vécue dans le cadre du Sommet me convainc que nous saurons relever ce défi, ensemble. ______________ Guy Coulombe

Présentation Dans le cadre des suites à apporter au Sommet de Montréal 2002, nous sommes fiers de vous présenter le rapport du Sommet des partenaires, l’événement qui s’est tenu les 5 et 6 juin 2002. Ce document comprend notamment le compte rendu des séances plénières de travail et le libellé final des propositions ayant fait consensus lors du Sommet. Vous trouverez également une description des mécanismes de suivi et l’échéancier correspondant, tels que présentés au Comité exécutif lors de sa première séance publique tenue le 19 juin 2002. Le Sommet des partenaires avait été précédé le 4 juin d’une journée de travail en ateliers sur les propositions qui avaient été soumises. Au total, 927 personnes ont contribué aux travaux des 19 ateliers. Ces journées exaltantes ont été le point d’aboutissement d’un processus systématique et englobant qui s’était déroulé au cours des semaines et des mois précédents. Si l’ensemble de la démarche a connu un tel succès, c’est grâce entre autres aux efforts, à la persévérance, à la qualité et à l’engagement de centaines d’employés municipaux et de plusieurs consultants que nous tenons à remercier chaleureusement pour leur contribution. Vous voudrez bien trouver en annexe la liste des ces collaborateurs hors pair qui se sont mérité notre sincère reconnaissance. Notre défi maintenant, c’est d’assurer, en concertation avec nos partenaires, la mise en œuvre des propositions d’action ayant fait consensus. Ce processus est déjà en marche : Nous avons tous « Une ville à réussir, ensemble »! Bonne lecture, ________________________________ _______________________________ Erik Ryan Normand Lapointe Secrétaire du Sommet de Montréal 2002 Adjoint au Directeur général de la Ville Co-responsable du Sommet Co-responsable du Sommet

Notes

1) Le texte a été rédigé au masculin, sans aucune discrimination et dans le seul but d’en alléger la lecture.

2) Ce document peut également être consulté sur le site Internet de la Ville de Montréal :

www.ville.montreal.qc.ca/sommet

3) Vu la richesse des échanges qui ont eu lieu durant le Sommet et considérant le niveau de détail qui caractérise ce compte rendu, il est possible que certaines imprécisions se soient glissées dans les pages qui suivent. Le cas échéant, veuillez transmettre vos commentaires à l’adresse électronique suivante :

[email protected]

Table des matières

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1. CONTEXTE DU SOMMET DE MONTRÉAL 1

2. OUVERTURE DE LA PLÉNIÈRE DU 5 JUIN 2

3. SYNTHÈSE DE LA PLÉNIÈRE DES 5 ET 6 JUIN 5

THÈME 1 : Montréal, métropole de création et d’innovation 5 ouverte sur le monde Atelier 1.1 La dynamisation du Centre de Montréal 5 Atelier 1.2 Le renforcement du dynamisme culturel, des capacités 7 d’innovation, de création et de savoir Atelier 1.3 Le développement économique local 9 Atelier 1.4 Le développement des infrastructures stratégiques 11 de transport Atelier 1.5 Le positionnement et le rayonnement international 14 de Montréal Atelier 1.6 Le renforcement des secteurs économiques par la 16 concertation et les actions structurantes; le leadership de la Ville de Montréal THÈME 2 : Montréal, métropole de développement durable 18 Atelier 2.1 La gestion intégrée de l’environnement 18 Atelier 2.2 Une vision intégrée pour un développement urbain durable 20 Atelier 2.3 La protection et la mise en valeur du patrimoine naturel 22 Atelier 2.4 La protection et la mise en valeur du patrimoine et le 24 développement d’une approche d’aménagement urbain de qualité THÈME 3 : Montréal, métropole agréable à vivre, solidaire et inclusive 26 Atelier 3.1 Un environnement urbain paisible et sécuritaire 26 Atelier 3.2 Le développement des services de proximité 29 Atelier 3.3 L’amélioration et le développement de l’habitation 31 Atelier 3.4 Combattre la pauvreté 34

Atelier 3.5 L’équité, l’accessibilité et la diversité 37

Table des matières (Suite et fin)

page

THÈME 4 : Montréal, métropole démocratique, équitable et transparente 40

Atelier 4.1 La représentation des citoyens et les 40 (4.2 & 4.4) mécanismes de consultation et de participation Atelier 4.3 Le soutien à la vie de la communauté 43

THÈME 5 : Montréal, une administration performante, au service des citoyens 45

Atelier 5.1 Une gestion responsable, basée sur un nouveau partenariat 45 avec les employés

Atelier 5.2 Un cadre financier adapté aux besoins d’une métropole 47

4. SYNTHÈSE DES DÉCLARATIONS FINALES DES CHEFS DE DÉLÉGATION 50 5. SYNTHÈSE DES DÉCLARATIONS MINISTÉRIELLES ET DE LA DÉCLARATION

DU MAIRE DE MONTRÉAL 54

6. MÉCANISMES DE SUIVI ET ÉCHÉANCIER 58

ANNEXES 1. Discours :

• Ouverture du Sommet par M. Gérald Tremblay, maire de Montréal

• Ouverture du Sommet par Mme Pauline Marois, vice-première ministre du Québec et ministre des Finances du Québec

• Ouverture du Sommet par M. Claude Drouin, secrétaire d’État, Développement économique Canada

• Clôture du Sommet par M. Gérald Tremblay, maire de Montréal

• Clôture du Sommet par M. Bernard Landry, premier ministre du Québec

• Clôture du Sommet par M. André Boisclair, ministre d’État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement et à l’Eau et leader du gouvernement du Québec

• Clôture du Sommet par M. Claude Drouin, secrétaire d’État, Développement économique Canada

2. Liste des partenaires

3. Propositions finales

4. Déclaration conjointe du gouvernement du Québec et de la nouvelle Ville de Montréal, signée à l’occasion du Sommet de Montréal 2002

5. Remerciements

1. CONTEXTE DU SOMMET DE MONTRÉAL Le Sommet de Montréal a été réalisé à l’aube de la création de la nouvelle Ville de Montréal, soit les 4, 5 et 6 juin 2002, ce qui en fait un événement qualifié « d’acte de fondation » de la nouvelle organisation municipale. L’exercice a été un succès, tant en ce qui concerne la participation que les réponses aux attentes des organisateurs et des participants. Au départ, la tenue de 27 sommets d’arrondissements et de 14 sommets sectoriels ont amené quelque 3000 participants à déterminer des priorités de travail. Puis, le 4 juin dernier, près de 1000 personnes ont travaillé activement à dégager des pistes d’action. Elles étaient réparties au sein de 19 ateliers thématiques constitués à partir des résultats de sommets sectoriels et d’arrondissements, tenus au cours des mois de mars et avril précédents. Au-delà de 300 délégués provenant des différentes sphères d’activité montréalaises ont poursuivi les discussions en plénière les deux jours suivants, les 5 et 6 juin, pour faire consensus sur quelque 200 priorités d’action qui serviront à assurer le plein développement de la nouvelle Ville. En guise d’outils de travail, les participants ont d’abord reçu des cahiers de propositions thématiques, préparés par les différents services municipaux, à partir des travaux des sommets d’arrondissements et sectoriels, qui présentaient les concepts d’atelier et faisaient part de nombreuses actions potentielles à envisager. Ces cahiers ont servi aux ateliers de travail du 4 juin, puis à produire un second cahier de propositions regroupant les consensus obtenus dans les ateliers à la fin de la journée du 4 juin. Ce cahier devenait alors la base des discussions et des présentations des délégations aux plénières des 5 et 6 juin. Aux termes de ces sommets préparatoires et des trois journées intensives du Sommet, nous présentons ici le compte rendu des discussions qui ont marqué les plénières. Ce document reprend sommairement les consensus dans l’ordre des ateliers thématiques et des discussions en plénière. Cependant, les ateliers qui ont fait l’objet de discussions et de modifications au cours de deux périodes sont traités au même point pour faciliter la compréhension des résultats de chaque atelier. Après la mise en contexte, le document présente, au chapitre deux, un sommaire des déclarations d’ouverture. Le troisième chapitre comprend la synthèse des 19 ateliers répartis à l’intérieur de cinq thématiques, et les quatrième et cinquième chapitres exposent respectivement les synthèses des déclarations finales des chefs de délégation, puis des ministres des gouvernements fédéral et provincial ainsi que du maire de Montréal. Le chapitre 6 fait part des mécanismes de suivi du Sommet. Enfin, on trouve, en annexes, les copies des discours prononcés par les délégations ministérielles au cours du Sommet, notamment celui du premier ministre du Québec, la liste des participants, les propositions issues du Sommet qui ont fait consensus, la déclaration conjointe du gouvernement du Québec et de la nouvelle Ville de Montréal, signée par les deux parties ainsi que la liste des collaborateurs du projet. Pour faciliter la compréhension de ce compte rendu, le texte doit se lire en consultant les propositions qui ont fait consensus à l’annexe 3.

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2. OUVERTURE DE LA PLÉNIÈRE DU 5 JUIN Le maire de Montréal, monsieur Gérald Tremblay, ouvre la plénière du Sommet et souligne la présence de la vice-première ministre et ministre des Finances du Québec, madame Pauline Marois, de la ministre d’État à la Culture et aux Communications, madame Diane Lemieux, du ministre des Transports, monsieur Serge Ménard, du ministre d’État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement et à l’Eau et leader du gouvernement, monsieur André Boisclair, et de la députée de Verdun, Saint-Henri, Saint-Paul, Saint-Charles, madame Liza Frulla. Après ces présentations, le maire remercie l’assistance pour sa contribution, la franchise et la rigueur des débats qui se sont tenus depuis le début du Sommet, un exercice qui a amené 926 invités aux ateliers de travail du 4 juin. Il souligne que cette participation confirme l’ardeur nouvelle à construire une métropole à caractère unique, qui comporte différents avantages compétitifs sur le plan du capital humain, du savoir, de l’économie, de la culture, du coût de la vie et bénéficie d’une qualité de vie exceptionnelle. Le leadership de Montréal au sein de la grande région métropolitaine, du Québec et du Canada pourra déployer son plein potentiel en misant sur la contribution de tous les groupes de la société, de tous les arrondissements qui composent la grande ville, des deux paliers de gouvernement, le gouvernement du Québec et le gouvernement du Canada, ainsi que de tous les partenaires communautaires, syndicaux, publics et privés. M. Tremblay ajoute que la Ville doit assurer une gestion rigoureuse, transparente et décentralisée, qui tienne compte de la capacité de payer des contribuables, dans le but de développer une meilleure complicité avec ses 27 000 employés et d’améliorer la qualité des services à la population. Le maire Gérald Tremblay termine sa présentation en concluant que la construction de la nouvelle Ville est un défi ambitieux, qui constitue un rendez-vous avec l’histoire. Puis, il invite la vice-première ministre du Québec et ministre des Finances, madame Pauline Marois, à prendre la parole. D’entrée de jeu, la vice-première ministre Marois* souligne que Montréal vit un exercice hautement démocratique qui permettra de dessiner la personnalité de la nouvelle ville de Montréal. Ce projet, que l’on peut qualifier d’acte de « refondation », constitue une occasion privilégiée de façonner l’avenir et de permettre aux citoyens et citoyennes de partager le même objectif, celui de s’approprier leur nouvelle ville. Elle note que l’engagement de tous est primordial, qu’il faut rêver et voir grand pour la plus importante ville française d’Amérique, de manière à la hisser dans le peloton de tête des villes d’envergure mondiale. Pour réaliser ce projet, il faut donc poursuivre la création d’emplois et accroître la richesse collective. Montréal doit continuer à tabler sur ses acquis. La ville détient des atouts importants en ce sens, tels la présence de gens très scolarisés et créatifs, des universités de premier plan et une réputation enviable dans les industries du haut savoir. Tout en réaffirmant l’appui du gouvernement du Québec à la municipalité, la ministre rappelle quelques gestes significatifs posés à cet égard, comme la création de la nouvelle ville, les mesures fiscales énergiques visant la nouvelle économie, les programmes d’infrastructures d’habitation et de revitalisation urbaine, les routes et le transport en commun, la culture ainsi que les équipements de haut savoir et de recherche. Madame Marois ajoute que les investissements supplémentaires qui généreront des mises en chantier d’ici trois ans représentent plusieurs milliards de dollars. Elle conclut en affirmant la volonté du gouvernement de poursuivre et même d’accélérer la démarche de partenariat avec sa métropole, et que cela se traduira, entre autres, par une étude attentive des résultats des travaux de la Ville. Elle se dit convaincue de la réussite

* Allocution de madame Pauline Marois, vice-première ministre du Québec, juin 2002

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du Sommet, mais non sans souligner la difficulté de rendre les services à la population dans un contexte de déséquilibre fiscal entre les gouvernements des provinces et le gouvernement fédéral. Invitée à prendre la parole, madame Liza Frulla*,députée de Verdun, Saint-Henri, Saint-Paul, Saint-Charles fait part de son plaisir à remplacer son collègue monsieur Claude Drouin, secrétaire d’État responsable de Développement économique Canada, lequel se joindra toutefois aux participants plus tard durant la journée. Elle souligne l’importante présence du gouvernement fédéral comme employeur sur le territoire montréalais et rappelle que les différentes responsabilités du gouvernement procurent quelque 32 500 emplois sur ce territoire, considérant les 10 000 emplois des grandes sociétés d’État, dont Radio-Canada. Ces activités nécessitent la location de quelque 150 000 m2 de locaux au centre-ville, répartis dans une vingtaine d’immeubles à bureaux, dont les taxes sont remises à la municipalité. Aussi, la ministre indique l’apport du gouvernement canadien dans différents projets et programmes d’envergure, dont le réaménagement du Vieux-Montréal, devenu l’un des secteurs les plus recherchés, et les efforts investis dans Montréal International. Elle termine en affirmant sa conviction dans la réussite du Sommet. À la suite de ces différentes allocutions, le maire Gérald Tremblay invite, à tour de rôle, les chefs des différentes délégations à prononcer leur déclaration d’ouverture de cette plénière. Dans l’ordre, se sont exprimées les personnes suivantes : M. Benoît Labonté, président, Chambre de commerce du Montréal métropolitain (Patronat et affaires) M. Pierre Brunet, vice-président du conseil, Banque Nationale du Canada (Économie) Mme Micheline Dubé, coordonnatrice, Table régionale des organismes en employabilité (Social et communautaire) M. Simon Brault, directeur général, École nationale de théâtre du Canada (Culture) M. Robert Perreault, directeur général, Conseil régional de l’environnement de Montréal (Environnement) M. Louis Bernard, président, Consultant L.B. (Finances) M. Marcel Belleau, consultant en sécurité et chercheur, Chaire en études stratégiques, UQAM (Sécurité publique) M. Richard Gaudreau, coordonnateur de projet, Comité ZIP Ville-Marie (Sports, loisirs et parcs) M. Pierre Valois, président, Table de concertation des gais et des lesbiennes du Québec (Gais et lesbiennes) Mme Rivka Augendfeld, présidente, Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (Communautés culturelles) Mme Marie Leahey, vice-présidente, Comité femmes et développement régional CRDIM (Femmes) M. Carle Bernier-Genest, Forum jeunesse, CRDIM (Jeunes et étudiants) M. Gilles Larocque, directeur général, FADOQ de l’île de Montréal (Aînés) Mme Marie Turcotte, adjointe à la direction, Ex-Aequo (Personnes handicapées) M. Luc Ouimet, président, Centre de consultation et de concertation (Démocratie) M. Jean-Pierre Racette, directeur général, SHAPEM (Habitation) M. Philip O’Brien, président de Devencore (Aménagement urbain) M. Xavier Ceccaldi, vice-président, Chambre de commerce du Montréal métropolitain (Transport) M. Robert Lacroix, recteur, Université de Montréal (Éducation, santé, recherche) Mme Louise Lemire, directrice des études, ÉNAP (Ressources humaines) * Allocution de monsieur Claude Drouin, Secrétaire d’État responsable de Développement économique Canada, juin 2002

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M. Henri Massé, président, FTQ (Milieu syndical) Mme Claudette Carbonneau, présidente, CSN (Milieu syndical) M. Gaston Fauvel, président, Association des pompiers de Montréal (Syndicats municipaux) M. Georges Painchaud, président, Fraternité des policiers, Ville de Montréal (Syndicats municipaux) M. Jean Lapierre, président, Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (Syndicats municipaux) M. Daniel Papillon-Demers, président, Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (Syndicats municipaux) M. Pierre Desrochers, président, Conseil régional de développement de l’île de Montréal (Organismes partenaires) Les chefs de délégation, incluant les représentants syndicaux, présentent devant l’assemblée leur thématique d’atelier et leurs priorités d’action, puis ils expriment leurs attentes au sujet du rôle de la Ville de Montréal et de l’issue de ce Sommet. Les chefs de délégation soulignent l’importance du leadership de Montréal dans le déroulement et le suivi des priorités d’action et le besoin de travailler de concert avec l’ensemble du milieu montréalais et les partenaires gouvernementaux.

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3. SYNTHÈSE DES ATELIERS DES 5 ET 6 JUIN THÈME 1 : MONTRÉAL, MÉTROPOLE DE CRÉATION ET D'INNOVATION, OUVERTE SUR LE MONDE Au cœur du développement du Québec, Montréal doit assumer son rôle de moteur économique et de générateur de richesses pour l'économie de tout le Québec. Pour ce faire, elle doit miser sur ses particularités culturelles de même que sur ses performances et ses avantages au sein de l'économie du savoir. Dans ce contexte, il apparaît de première importance pour Montréal d'articuler une stratégie d'ensemble, s'inspirant des ateliers suivants. Atelier 1.1 La dynamisation du Centre de Montréal Présentation des résultats de l’atelier Madame Louise O’Sullivan Boyne, membre du comité exécutif et responsable du développement du centre des affaires, présente les résultats des travaux de l’atelier portant sur la dynamisation du Centre de Montréal. Madame O’Sullivan Boyne est accompagnée de monsieur Cameron Charlebois, directeur général adjoint du Service du développement économique et du développement urbain, et de monsieur Jean Mercier, directeur de l’arrondissement de Ville-Marie. Elle remercie monsieur Philip O’Brien d’avoir accepté de représenter la délégation et elle invite monsieur Charlebois à prendre la parole. Monsieur Charlebois mentionne que les participants à cet atelier ont fait consensus sur les propositions d’actions après y avoir apporté quelques modifications permettant de les préciser. À cet égard, le texte modifié de présentation de la proposition (point 1.1) table davantage sur l’importance de reconnaître le Centre de Montréal comme la locomotive du développement économique de Montréal, et sur le fait que ses limites dépassent largement celles du centre des affaires. Par ailleurs, une action a été ajoutée, laquelle consiste à assurer un mécanisme permanent pour soutenir le chantier de prospective et de partenariat pour le territoire en matière de savoir, d’innovation et de création. En conséquence, des ressources budgétaires récurrentes sont demandées. Intervenants Au cours de cet atelier, les représentants de délégation suivants se sont exprimés : M. Philip O’Brien, président, Devencore M. Charles Lapointe, président-directeur général, Tourisme Montréal Mme Phyllis Lambert, présidente, Conseil des fiduciaires, Centre canadien d’architecture M. Alain Simard, président, Équipe Spectra Mme Liza Frulla, députée de Verdun, Saint-Henri, Saint-Paul, Saint-Charles, membre du parlement Mme Sylvie Guilbault, directrice, Les Amis de la montagne Mme Diane Lemieux, ministre d’État à la Culture et aux Communications, gouvernement du Québec

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Consensus Les intervenants soulignent l’importance d’investir dans le développement du Centre tant sur le plan culturel, de l’aménagement que celui du transport et de la circulation. Le projet du quartier des spectacles présente un potentiel de réhabilitation de la partie est du centre-ville; les retombées touristiques y seraient importantes et concernent le développement culturel et les communications, des créateurs d’emplois considérables. On estime que les projets réalisés dans le Centre exercent un rayonnement sur l’ensemble du territoire. Le projet concernant le flanc sud du mont Royal est considéré comme un défi majeur de développement, car il doit viser à faciliter les liens entre le centre-ville et la montagne, et ce, dans le respect de celle-ci. Pour sa part, la députée Liza Frulla mentionne que la proposition rejoint les priorités du gouvernement, notamment en ce qui concerne le transport, les grands événements culturels et les institutions de recherche et d’éducation. Elle note, entre autres, l’investissement de 24 millions de dollars pour Montréal International, celui de 7 millions de dollars du gouvernement du Canada pour l’étude du projet d’établissement d’un système léger sur rails et elle rappelle que les projets structurants sont admissibles au programme des infrastructures en place. Elle signale l’intérêt, pour le gouvernement du Canada, de participer à une commission du Havre de Montréal. À son tour, la ministre Diane Lemieux dit adhérer à l’idée d’une planification commune des investissements, notamment en offrant sa collaboration pour l’établissement d’un mécanisme de planification et de gestion des projets d’aménagement et de développement du Centre. Elle présente également les différents projets auxquels le gouvernement participe activement et qui auront des effets structurants pour le Centre, particulièrement l’agrandissement du Palais des congrès, Montréal International, la Grande Bibliothèque du Québec, la nouvelle salle de l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) et de nouveaux équipements pour le Conservatoire de musique. Particularités L’entretien du Centre ne doit aucunement être négligé puisqu’il est le reflet direct du centre-ville et l’image de la métropole. En ce sens, certains estiment que des budgets spéciaux d’entretien devraient lui être alloués. Engagements Au cours de leurs interventions, la ministre Lemieux a dit adhérer à l’idée du projet de développement du quartier des spectacles au centre-ville, alors que la députée Frulla a signalé qu’elle étudierait le projet, tout en rappelant que le gouvernement contribuait généreusement à différents projets du milieu culturel. Conclusion À la suite de ces échanges, le maire Gérald Tremblay indique qu’il y a eu consensus sur la proposition déposée, avec certains engagements exprimés par les partenaires gouvernementaux.

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Atelier 1.2 Le renforcement du dynamisme culturel, des capacités d’innovation, de création et de savoir

Présentation des résultats de l’atelier Madame Helen Fotopulos, membre du comité exécutif et responsable des dossiers de la culture, accompagnée de monsieur Pierre Bernardin, directeur de l’arrondissement de Lachine, et de madame Rachel Laperrière, directrice générale adjointe du Service du développement culturel, présente les résultats des discussions de l’atelier portant sur le renforcement du dynamisme culturel, des capacités d’innovation, de création et de savoir. Madame Fotopulos rapporte que l’essentiel de la proposition a fait consensus au sein de l’atelier, notamment en ce qui a trait à l’importance de consolider le réseau des bibliothèques et de favoriser les liens nouvellement créés par le Sommet entre les représentants du savoir et de la culture. Ce rapprochement inédit trace une voie d’avenir pour Montréal, métropole de savoir et de culture. En effet, des sommets sectoriels aux sommets d’arrondissement, tous se sont ralliés pour dire que Montréal doit s’approprier son rôle de métropole branchée sur le 21e siècle. Pour réaliser ce projet, de nouvelles ententes avec les partenaires sont à établir de même que des politiques cadre, des cellules prospectives et des chantiers sur le savoir et la culture. Madame Fotopulos termine en disant que la Ville doit miser sur son développement culturel et urbain, notamment par l’accroissement de ses pôles culturels, comme la Cité des arts du cirque, et que des lacunes doivent être comblées, donnant comme exemple le financement du Conseil des arts de Montréal et celui des bibliothèques. Intervenants Au cours de cet atelier, le maire Gérald Tremblay invite les représentants suivants à commenter les résultats des travaux du 4 juin : M. Simon Brault, directeur général, École nationale de théâtre du Canada M. Pierre Curzi, président, Union des artistes M. Robert Lacroix, recteur, Université de Montréal Mme Louise Lemire, directrice des études, ÉNAP M. Maurice Forget, président, Conseil des Arts de Montréal M. Benoît Labonté, président, Chambre de commerce du Montréal métropolitain M. Nicolas Fournier, Secrétaire général, FACEUM M. Charles-Mathieu Brunelle, directeur général, Cité des arts du cirque Mme Claudette Demers Godley, présidente, Fondation Y des femmes Mme Liza Frulla, députée de Verdun, Saint-Henri, Saint-Paul, Saint-Charles, membre du parlement Mme Diane Lemieux, ministre d’État à la Culture et aux Communications, gouvernement du Québec Consensus Les participants appuient dans son ensemble la proposition soumise et notent que l’association du thème de la culture et du savoir dans un seul atelier est tout à fait appropriée, l’alliance entre ces deux éléments étant extrêmement importante et constituant une synergie qui va de soi. Aussi,

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les participants aux ateliers ont souligné le manque de financement du Conseil des arts de Montréal, dont les revenus n’ont pas été majorés depuis dix ans. Ils indiquent que cet organisme constitue un outil essentiel qui doit répondre à une demande accrue, faire place à la jeunesse, et ce, dans le maintien de son autonomie. Le soutien à la création et à la diffusion pour les jeunes, l’accessibilité, l’équité et la gratuité de la culture, l’importance du développement culturel local ainsi que la gestion, la mise en valeur du savoir et l’appropriation des milieux de recherche, notamment par la mise en place d’un chantier sur le savoir, sont parmi les principaux points notés par les délégations. Aux termes des échanges sur cet atelier, la députée Liza Frulla fait part des différents investissements du gouvernement fédéral dans les domaines de la culture et de la science, puis elle annonce que la tournée pour le dépôt d’une stratégie canadienne de l’innovation, lancée en février dernier, sera complétée en octobre prochain à Montréal. À titre d’exemples, les quelque 130 millions de dollars d’investissement en 20 ans dans le parc du Vieux-Port et près de un milliard de dollars sur cinq ans dans les grands organismes liés à l’innovation. Elle termine en affirmant que son gouvernement sera partie prenante des deux chantiers proposés sur la culture et le savoir. Pour sa part, la ministre Lemieux se dit touchée par l’association des thématiques du savoir et de la culture et conçoit qu’il y a un besoin de consolidation des infrastructures culturelles montréalaises. Elle indique que le gouvernement a toujours été présent pour soutenir la Ville de Montréal à cet égard, tant par de grands projets, comme la Grande Bibliothèque du Québec, que par des gestes quotidiens, notamment les 35 millions de dollars distribués aux organismes, via le Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle émet toutefois une réserve en ce qui concerne la consolidation du réseau de bibliothèques, car elle soutient que la Grande Bibliothèque du Québec sera un moteur pour le développement du réseau des bibliothèques. Particularités Au cours des discussions, les participants ont exprimé leurs préoccupations à l’égard de la clientèle jeunesse et ils ont proposé de revoir le texte de manière à s’assurer que cette clientèle soit prise en compte dans la mise en place des chantiers sur le savoir et la culture. Une proposition modifiée, qui a fait consensus, a alors été déposée; elle ajoute, à l’action 9 du point 1.2.3., la phrase suivante : « Cette mesure devra être prise en compte par les chantiers sur le savoir et la culture. ». Dans son intervention, la ministre Lemieux estime essentiel que l’on établisse clairement un bilan de la situation des bibliothèques et des liens de complémentarité avec la Grande Bibliothèque du Québec avant d’entreprendre des actions de consolidation. Conclusion Lors de la deuxième journée du Sommet, en raison des ajouts invoqués lors des discussions, le maire Gérald Tremblay a lu la proposition en y incluant les modifications apportées par la délégation. Cette proposition amendée a fait consensus. Il a toutefois noté que certains préalables devront être établis avant d’entreprendre les actions proposées en ce qui concerne les bibliothèques.

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Atelier 1.3 Le développement économique local Présentation des résultats de l’atelier Monsieur Luis Miranda, conseiller associé au dossier du développement économique, présente les faits saillants des travaux de l’atelier portant sur le développement économique local. Monsieur Miranda est accompagné de monsieur Gervais Lemay, directeur de l’arrondissement de La Salle, et de monsieur Daniel L’Écuyer, directeur de l’arrondissement de Montréal-Nord. Dans sa présentation, monsieur Miranda rappelle le rôle des partenaires municipaux dans le développement économique local et précise que les élus de la nouvelle Ville doivent relever le défi de développer ce partenariat, d’une part, entre la ville-centre et les arrondissements et, d’autre part, entre la ville et les différents partenaires du milieu montréalais. Intervenants Les intervenants suivants ont été invités à s’exprimer au cours de la période d’échange consacrée à cet atelier : M. Jean Cusson, directeur, Formétal Mme Céline Charpentier, CDEC du Plateau Mont-Royal M. Claude Lauzon, CDEC Côte-des-Neiges—Notre-Dame-de-Grâce M. Arthur Sandborn, président, Conseil central du Montréal métropolitain, CSN Mme Nancy Neamtan, présidente-directrice générale, Le chantier de l’économie sociale Mme Dominique Anglade, présidente, Jeune chambre de commerce Mme Rivka Augendfeld, présidente, Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes M. Michel Taylor, Conseil régional de la FTQ, Montréal métropolitain Mme Diane Lemieux, ministre d’État à la Culture et aux Communications, gouvernement du Québec Mme Liza Frulla, députée de Verdun, Saint-Henri, Saint-Paul, Saint-Charles, membre du parlement Consensus Les intervenants mentionnent la prise d’un consensus minimal sur la proposition, mais ils invoquent la nécessité d’une bonification des textes, de manière à obtenir une plus grande mobilisation des participants autour des actions proposées. La reconnaissance de la pluralité des acteurs économiques, du rôle des communautés culturelles et visibles dans le développement économique et de l’implication des partenaires existants, tels les sociétés de développement commercial et les comités locaux de développement, doivent être traités sans équivoque dans la proposition. La ministre Lemieux constate qu’un accord sur les propositions constitue un défi, car il faut à la fois être en mesure de revoir les façons de faire, sans perdre les acquis concluants, dans une stratégie de développement économique local.

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Aussi, les membres de la délégation ont poursuivi leur discussion pour déposer une proposition modifiée, le deuxième jour des plénières, le 6 juin, laquelle intègre les éléments discutés la veille. Cette proposition a obtenu un consensus ferme des participants. Les modifications sont présentées en conclusion. Engagements La députée Liza Frulla se dit prête à étudier la proposition dans la mesure où elle obtient le consensus de l’assemblée. Elle confirme que le gouvernement est partie prenante du développement économique local et qu’il contribue au financement de plusieurs acquis, dont la participation au financement des CDEC, de la Fondation du maire de Montréal et du Technopole Angus. Elle ajoute que le gouvernement est prêt à participer à une table de travail qui viserait à établir des stratégies de programmes non normés pour répondre aux besoins locaux. Conclusion Après avoir suggéré aux participants de bonifier la proposition étudiée et de refaire le point sur les résultats des nouvelles discussions pour le lendemain, deuxième jour des plénières, le maire Gérald Tremblay a exprimé son enthousiasme face au consensus que la délégation a pu établir durant cette période de prolongation. En effet, M. Claude Lauzon mentionne que le consensus a été obtenu en apportant deux modifications importantes au texte. La première précise quatre éléments qui seront mis à profit par la politique de développement économique local :

1. la dynamique et les expériences existantes dans les milieux locaux; 2. les pratiques de développement économique communautaire existantes dans les

milieux locaux; 3. les stratégies gagnantes reposant sur la concertation, le partenariat et l’innovation; 4. l’expertise des intervenants locaux.

La deuxième modification s’est faite par l’ajout de deux objectifs visés par cette politique :

1. le soutien de l’entreprenariat des jeunes; 2. l’appui à la participation des membres des communautés ethnoculturelles, incluant les

minorités visibles, au développement économique et social du milieu.

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Atelier 1.4 Le développement des infrastructures stratégiques de transport Présentation des résultats de l’atelier Monsieur Claude Dauphin, membre du comité exécutif, accompagné de monsieur Pierre Santamaria, directeur de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies—Pointe-aux-Trembles—Montréal-Est, et de monsieur Jacques Gagnon, directeur de la voirie au Service de l’environnement, voirie et réseaux, sont invités à présenter les faits saillants des travaux des participants de l’atelier concernant le développement des infrastructures stratégiques de transport. Avant de céder la parole à monsieur Dauphin, le maire Gérald Tremblay souligne l’arrivée de monsieur Serge Ménard, ministre des Transports du Québec. Monsieur Dauphin mentionne que les travaux des participants de l’atelier ont surtout permis de bonifier la proposition présentée. D’abord, les participants ont voulu confirmer la priorité donnée à une vision stratégique, qui encadrera le maintien et le développement des modes de transport alternatifs à l’automobile en solo, qui donnera la préséance aux mesures de maintien et de développement du transport collectif, surtout pour desservir les principaux pôles économiques et d’emplois, qui développera le transport de marchandises en harmonie avec les milieux de vie et en tenant compte de la sécurité des biens et des personnes et, enfin, qui déterminera l’offre de transport dans le respect d’un cadre d’aménagement régional. Aussi, d’autres ajouts visant le besoin de trouver de nouvelles sources de financement, de consolider les infrastructures et de nouveaux services, d’établir un plan de transport, d’appuyer le comité interrégional sur le transport des marchandises et de développer le réseau de pistes cyclables complètent les modifications apportées par l’atelier. Intervenants Les échanges qui ont eu cours durant la période de plénière consacrée à cet atelier ont permis aux personnes suivantes d’apporter leurs précisions et commentaires sur cette thématique : M. Robert Perreault, directeur général, Conseil régional de l’environnement de Montréal M. Xavier Ceccaldi, vice-président, Chambre de commerce du Montréal métropolitain Mme Florence Junca-Adenot, présidente-directrice générale, Agence métropolitaine de transport M. Jacques Fortin, Société de transport de Montréal Mme Marie Turcotte, adjointe à la direction, Ex-Aequo M. Jean Paré, consultant M. Louis Rail, directeur principal, affaires juridiques et publiques, Pétromont Mme Suzanne Lareau, présidente, Groupe Vélo M. Henri Massé, président, FTQ Mme Liza Frulla, députée de Verdun, Saint-Henri, Saint-Paul, Saint-Charles, membre du parlement M. Serge Ménard, ministre des Transports, gouvernement du Québec

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Consensus Les délégués présentent la proposition enrichie par leurs travaux en expliquant notamment le contexte dans lequel s’inscrivent ces modifications. Ils soutiennent, entre autres, que l’augmentation de la densité de circulation au centre-ville constitue une préoccupation qui crée le besoin de déterminer avec précision des objectifs de réduction de la circulation automobile en prenant des mesures efficaces. L’offre d’un réseau cyclable adéquat et sécuritaire fait partie des alternatives envisagées. Aussi, le développement du transport doit se faire en tenant compte de clientèles spécifiques, tels les personnes handicapées et les travailleurs des zones industrielles. En ce qui concerne le transport adapté, on veut non seulement offrir un service parallèle performant, mais aussi veiller à promouvoir l’accessibilité universelle du réseau existant. L’importance d’investir dans le renouvellement des infrastructures, compte tenu de leur vétusté, est un point repris par plusieurs délégués. En outre, on souligne l’urgence d’établir un cadre financier qui explorera de nouvelles sources de revenus. À ce titre et compte tenu de la relance du transport en commun depuis cinq ans, le nouveau cadre financier du transport en commun métropolitain devrait comprendre des ressources suffisantes d’exploitation afin de réaliser les aspirations que toute la population montréalaise endosse et avec des efforts de contribution de tous, y compris des automobilistes, sans toutefois s’en remettre uniquement à ceux-ci en guise de solution de financement. À cet égard, on note le déséquilibre actuel entre les coûts liés au transport et les revenus gouvernementaux ainsi que le besoin de l’engagement des gouvernements. À titre d’exemple, on souligne que les coûts d’entretien des infrastructures sont essentiellement assumés par l’Administration locale, alors que les revenus, notamment la taxe sur les carburants, sont perçus par le gouvernement du Canada et du Québec. Dans tous les cas, les projets doivent être soumis à la consultation, dès leur phase de conception, afin de travailler dans la continuité de la démarche de concertation entreprise par le Sommet. Engagements Au cours des échanges, l’Agence métropolitaine de transport a affirmé son engagement à travailler avec ses partenaires, la Ville de Montréal, le ministère des Transports du Québec et la Communauté métropolitaine de Montréal, à réaliser les projets de transport en commun métropolitain qui s’élèvent actuellement à 700 millions de dollars et à défendre vigoureusement ceux qui sont encore sur les planches à dessin. La députée Liza Frulla rappelle qu’en 2001, une réflexion a été faite sur le rôle du gouvernement fédéral dans le dossier du transport en commun, et que plusieurs interventions se sont concrétisées depuis. Par exemple, 2,7 millions de dollars ont été consacrés à la Société de transport de Montréal pour le transport adapté pour l’élaboration d’un cadre de référence ainsi que pour une évaluation environnementale du prolongement de l’autoroute 30. Par ailleurs, le gouvernement fédéral s’est engagé dans le projet de réaménagement de l’échangeur Dorval. Il a déjà investi 7 millions de dollars dans une étude d’avant-projet visant la création d’un transport léger sur rails. Il est donc disposé à appuyer la création d’un lien ferroviaire entre l’aérogare et le centre-ville. Enfin, la députée rappelle que le gouvernement a réservé une enveloppe budgétaire spécifique pour Montréal dans le cadre de son programme des infrastructures pour le réaménagement des principaux axes routiers municipaux. Pour sa part, le ministre Ménard affirme qu’il donnera suite à une révision du cadre financier du transport en commun et annonce la tenue prochaine d’une consultation publique qui cherchera à

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corriger les problèmes d’équilibre et d’équité et à étudier des pistes de réduction des coûts et de financement du système routier. Dans cet esprit, le ministre affirme prendre acte de la proposition de la délégation pour la mise en place d’un programme financier permanent d’entretien des infrastructures routières. En outre, le ministre estime que la priorité de la Ville de maintenir et de valoriser le patrimoine du transport en commun rejoint les orientations du ministère des Transports et il prévoit annoncer, en partenariat avec le gouvernement fédéral, un plan d’investissement de 300 millions de dollars pour améliorer la fiabilité du métro. Ce plan comprend le prolongement de la ligne 5 du métro, la mise en place du Via-bus, le réaménagement du rond-point Dorval et des mesures spécifiques pour le transport adapté, incluant une subvention pour adapter les taxis à la clientèle handicapée ou à mobilité réduite. Il précise qu’au moins cinq nouvelles stations de métro auront des ascenseurs, ce qui s’ajoute aux autobus à plancher bas existants. Enfin, le ministre mentionne que la réalisation du lien Cavendish fait partie du plan d’action conclu entre Montréal et le gouvernement du Québec et qu’il appuie la concertation des partenaires d’un comité interrégional sur le transport des marchandises. Consensus À la suite de ces interventions, le maire Gérald Tremblay exprime sa satisfaction quant au consensus obtenu sur les actions et les engagements prononcés par les parties.

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Atelier 1.5 Le positionnement et le rayonnement international de Montréal

Présentation des résultats de l’atelier Madame Francine Sénécal, vice-présidente du comité exécutif, accompagnée de monsieur Claude Trudel, conseiller associé, et de monsieur Roch Poirier, cadre administratif à la Ville de Montréal, présentent les résultats des travaux de l’atelier portant sur le positionnement et le rayonnement international de Montréal. Monsieur Trudel prend la parole pour signifier à l’assemblée que la proposition soumise a reçu un consensus important. Cette proposition, bonifiée par quelques interventions, consiste notamment à affirmer le rôle de Montréal comme métropole culturelle internationale, à appuyer le développement de centres d’excellence de e-formation, à établir une politique de soutien aux grands événements sportifs et culturels, à considérer la création d’un pôle universitaire montréalais, à favoriser un leadership créatif des communautés culturelles de façon inclusive et à reconnaître Montréal comme ville patrimoniale mondiale. Intervenants Au cours de la période d’interventions, les personnes suivantes se sont exprimées : M. Marc Campagna, président-directeur général, Société des Internationaux du sport de Montréal Mme Lorraine Pintal, directrice artistique, Théâtre du Nouveau Monde Mme Phyllis Lambert, présidente du conseil des fiduciaires, Centre canadien d’architecture M. Boubakar Bah, président, Festival Montréal M. Jacques Girard, président-directeur général, Montréal International M. Charles Lapointe, président-directeur général, Tourisme Montréal M. Pierre Parent, adjoint au recteur, UQÀM M. Elliott Lifson, vice-président du conseil, Les vêtements Peerless, président de la Fédération canadienne du vêtement Mme Liette Lamonde, présidente-directrice générale, World Trade Center Montréal Mme Brenda Paris, executive director, BCRC Mme Liza Frulla, députée de Verdun, Saint-Henri, Saint-Paul, Saint-Charles, membre du parlement Mme Diane Lemieux, ministre d’État à la Culture et aux Communications, gouvernement du Québec Mme Lucie Papineau, ministre déléguée à l’Industrie et au Commerce, gouvernement du Québec Consensus Les participants font consensus autour des résolutions prises lors des travaux du 4 juin en soulignant, entre autres, que les domaines du sport et de la culture (culture entendue au sens large englobant le savoir, les hautes technologies, la création, l’expression artistique alternative et émergente) contribuent grandement au rayonnement international de Montréal et offrent des attraits touristiques considérables pour la métropole. Par exemple, le sport international prévoit créer quelque 4 600 emplois et générer des retombées de 250 millions de dollars d’ici 2006. C’est dans cet esprit que la délégation souhaite situer Montréal comme métropole culturelle

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internationale et demande d’adopter une politique de soutien aux événements sportifs et culturels, qui reconnaîtra notamment ce type de grands événements. De pair avec l’action précédente, les participants constatent la nécessité d’une politique d’amélioration des infrastructures qui inclurait, par exemple, la mise aux normes internationales des équipements sportifs, le réaménagement des deux squares du centre-ville et la création d’un réseau d’art public, investissements qui ajouteraient aux attraits touristiques de la ville et contribueraient à son rayonnement international. D’autres secteurs forts d’activité sont également à promouvoir à l’échelle internationale. Les participants notent, à cet égard, le secteur de l’industrie de la mode et le bassin universitaire diversifié. Enfin, ils soulignent que la création d’une cité universitaire internationale contribuerait au rayonnement de Montréal. La ministre Diane Lemieux renchérit en indiquant que Montréal doit être une métropole culturelle à rayonnement international et qu’il ne faut surtout pas oublier qu’elle est la deuxième ville francophone du monde et la première en Amérique. De même, la ministre déléguée à l’Industrie et au Commerce, madame Lucie Papineau, partage les propos de sa collègue du ministère de la Culture et des Communications, mais rappelle qu’il faut renforcer le soutien de la métropole en évitant toutefois les dédoublements d’interventions. Particularité Certains participants font appel aux organismes qui œuvrent dans les secteurs touristiques ou sportifs et aux communautés culturelles pour collaborer au rayonnement de Montréal sur la scène internationale, notamment pour attirer de nouveaux organismes et investisseurs sur le territoire. Engagements Après avoir souligné les différents efforts du gouvernement fédéral pour le rayonnement de Montréal sur la scène internationale, dont la présence de l’Institut de la statistique de l’Unesco et l’installation récente de l’Agence antidopage, la députée Liza Frulla confirme l’engagement de 200 000 dollars pour la préparation du plan d’affaires relatif aux Championnats du monde de natation FINA 2005. L’ensemble des partenaires s’entendent sur la nécessité de travailler de concert autour d’objectifs stratégiques clairement établis de manière à éviter les dédoublements. Conclusion Le maire Gérald Tremblay clôt cet atelier en mentionnant qu’un large consensus a été exprimé par les participants à l’endroit des propositions présentées, en plus des engagements annoncés lors de l’atelier.

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Atelier 1.6 Le renforcement des secteurs économiques par la concertation et les actions structurantes; le leadership de la Ville de Montréal

Présentation des résultats de l’atelier Monsieur Georges Bossé, membre du comité exécutif, présente les résultats de l’atelier sur le renforcement des secteurs économiques par la concertation et les actions structurantes, accompagné de monsieur Gilles Baril, directeur de l’arrondissement de Verdun, et de monsieur François Côté, cadre administratif à la Ville de Montréal. Avant de présenter les bonifications à la proposition devant l’assemblée, monsieur Bossé a tenu à remercier monsieur François Côté pour son implication remarquable dans la préparation des dossiers des sommets économiques sectoriels. Puis, il a mentionné que les différentes actions présentées dans la proposition ont fait consensus au sein de la délégation sur chacun des thèmes abordés. Quelques ajouts et modifications ont été apportés au texte et visent principalement à :

• alléger les pratiques et façons de faire de la Ville afin de réduire les délais et de simplifier les formalités administratives, notamment par l’installation d’un guichet unique d’accueil et d’accompagnement;

• faire de Montréal une vitrine des produits montréalais; • confirmer Montréal dans son rôle de leadership au sein de la Communauté métropolitaine

de Montréal; • inciter la Ville à devenir un consommateur exemplaire de produits montréalais.

Intervenants Au cours des discussions qui ont suivi, le maire Gérald Tremblay invite les personnes suivantes à exprimer leur point de vue sur la proposition présentée : M. Benoît Labonté, président, Chambre de commerce du Montréal métropolitain M. Pierre Brunet, vice-président du conseil, Banque Nationale du Canada Mme Aïda Kamar, présidente, Forum multi-communautaire M. Jacques Girard, président-directeur général, Montréal International M. Simon Brault, directeur général, École nationale de théâtre du Canada Mme Lucie Papineau, ministre déléguée à l’Industrie et au Commerce, gouvernement du Québec Mme Liza Frulla, députée de Verdun, Saint-Henri, Saint-Paul, Saint-Charles, membre du Parlement Consensus Les participants complètent la présentation de monsieur Bossé en soulignant deux autres consensus établis : la planification de Montréal doit se faire dans l’ensemble de l’agglomération régionale montréalaise; et Montréal doit assumer son leadership au sein de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). Pour les participants, les actions structurantes sont essentielles, et il ne faut pas perdre de vue que Montréal demeure en concurrence avec les régions périphériques, particulièrement dans les secteurs de l’aéronautique, des

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télécommunications et de la biotechnologie. Ils sont d’accord quant au rôle offert au secteur de la culture comme acteur économique et à la place des différentes communautés ethnoculturelles. La ministre déléguée à l’Industrie et au Commerce, madame Lucie Papineau, rappelle l’importance d’assurer la complémentarité des efforts du gouvernement du Québec et de la Ville dans le cas, par exemple, du développement des nanotechnologies. Elle offre la collaboration de son ministère à la démarche de concertation de la Ville pour développer des projets structurants. Pour sa part, la députée Liza Frulla indique que la Stratégie canadienne en innovation, lancée en février dernier par son gouvernement, vise à hisser l’industrie montréalaise du savoir à l’un des cinq premiers rangs d’ici 2010. Des investissements de 110 millions de dollars sont prévus sur trois ans pour accroître la productivité des entreprises à cette fin. Engagement Au cours de son allocution, la députée Liza Frulla ajoute que le gouvernement injectera 432 500 dollars de plus aux sommes déjà prévues pour le Bureau d’information stratégique en aéronautique. Conclusion Aux termes de ces interventions, le maire Gérald Tremblay confirme que les travaux réalisés par cet atelier obtiennent un large consensus auprès de l’assemblée et que des engagements ont été contractés par les partenaires.

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THÈME 2 : MONTRÉAL, MÉTROPOLE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE Les grandes villes contemporaines sont mises au défi de préserver et de valoriser leurs ressources. Une ville responsable se doit de miser sur le développement durable. Il apparaît donc de première importance de poser les jalons d'un développement durable et responsable à la base d'une ville de qualité. Les ateliers suivants devront élaborer les actions nécessaires pour donner une véritable approche de développement durable à l'ensemble de l'Administration municipale. Atelier 2.1 La gestion intégrée de l’environnement Présentation des résultats de l’atelier Monsieur Alan de Sousa, membre du comité exécutif et responsable du développement durable à la Ville de Montréal, accompagné de monsieur Yves Provost, directeur général adjoint au Service de l’environnement, voirie et réseaux, et de monsieur Patrice Boileau, directeur d’arrondissement de Beaconsfield—Baie-D’Urfé, résume les propos tenus lors de l’atelier sur la gestion intégrée de l’environnement. Monsieur de Sousa souligne l’importance pour la Ville de Montréal de se doter d’un plan stratégique de développement durable afin de concilier, dans ses actions et initiatives, la protection de l’environnement avec le développement responsable de l’agglomération en vue de laisser un héritage de valeur aux Montréalais. Il fait état de deux aspects plus controversés exprimés par les participants lors de l’atelier, soit la tarification de l’eau et l’usage des pesticides. En terminant, monsieur de Sousa remercie toutes les personnes qui ont collaboré à la réalisation des travaux de cet atelier. Intervenants Par la suite, les intervenants suivants se sont exprimés au sujet de l’atelier : M. Robert Perreault, directeur général, Conseil régional de l’environnement de Montréal M. Dimitri Roussopoulos, président, SODECM M. Arthur Sandborn, président du Conseil Central du Montréal métropolitain, CSN Mme Sylviane Di Folco, directrice générale, Le Croissant de l’Est Mme Nicole Robert, directrice générale, GUEPE M. Martin A. Messier, président, Ligue des propriétaires de Montréal M. Michel Lesage, président, Chambre de commerce et de l’industrie de l’Est de l’île de Montréal Mme Louise Millette, présidente, Centre d’assainissement des sols Mme Liza Frulla, députée de Verdun, Saint-Henri, Saint-Paul, Saint-Charles, membre du parlement Mme Diane Lemieux, ministre d’État à la Culture et aux Communications, gouvernement du Québec

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Consensus Les intervenants ont signifié leur appui à la proposition. Certains ont qualifié la démarche du Sommet « d’étape significative »; d’autres ont indiqué qu’ils attendent depuis 20 ans un forum de ce genre. « On est d’accord avec le cap pris par l’Administration municipale de ne pas avoir imposé une taxe d’eau à tous les Montréalais » a évoqué un participant. Ceux-ci précisent qu’une des conditions essentielles pour récupérer les rives est d’éliminer les surverses. Malgré certains débats plus musclés, les participants de l’atelier se sont ralliés à la proposition. La ministre Diane Lemieux rappelle, au nom de son collègue André Boisclair, l’appui monétaire de son gouvernement pour le traitement des eaux usées et pour la construction de bassins de rétention. Elle fait remarquer les convergences entre la proposition et la politique nationale de l’eau visant, entre autres, les aires protégées. La députée Liza Frulla souligne l’investissement de 4 millions de dollars et la participation du gouvernement du Québec, de la Ville de Montréal et de partenaires privés au Centre de réhabilitation des sols. Elle ajoute que le gouvernement du Canada étudie sa responsabilité corporative en ce qui a trait à la décontamination des sites à la suite de l’usage qu’il en a fait. Elle rappelle l’engagement de son gouvernement en ce qui concerne le plan d’action Saint-Laurent, qui permet de réduire fortement les rejets toxiques des usines les plus polluantes ainsi que son soutien pour la Biosphère et le musée de l’eau. La députée souligne qu’en cette journée de l’air pur, la Société de transport de Montréal et son gouvernement collaborent à un projet pilote environnemental important de mise à l’essai de 150 véhicules alimentés en biodiésel. Particularités Un intervenant fait état d’un projet de développement du parc-nature de la Pointe-aux-Prairies, évalué à 3,8 millions de dollars dont 2 millions proviennent du milieu. Trans-Québec aurait déjà fourni 600 000 dollars, et un engagement de 1,8 million de dollars est souhaité de la Ville pour mener à bien ce projet. On exprime une inquiétude pour l’est du territoire qui compte quelque 40 % de terrains vacants et dont plusieurs sont contaminés, témoins d’un lourd passé industriel, comme les nombreuses friches urbaines que l’on trouve dans les arrondissements du centre de Montréal. Engagements Au nom du ministre Boisclair, la ministre Diane Lemieux annonce la possibilité de revoir le budget du programme Revi-Sols pour la décontamination des sols. Elle ajoute que le gouvernement travaille à définir une politique nationale de l’eau et qu’une loi pour le bannissement des pesticides aux fins esthétiques est à l’étude. Conclusion Le maire Gérald Tremblay constate un large consensus autour de la proposition. Il mentionne que des consultations publiques sur la tarification de l’eau ainsi que sur l’usage des pesticides seront nécessaires pour fournir une évaluation complète en cette matière. Par ailleurs, la décontamination des sols est également un enjeu important pour l’Administration. Monsieur Tremblay termine en remerciant la ministre Lemieux pour les efforts déployés par son gouvernement dans la révision du budget du projet de Revi-sols.

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Atelier 2.2 Une vision intégrée pour un développement urbain durable

Présentation des résultats de l’atelier Monsieur Robert Libman, membre du comité exécutif responsable de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme à la Ville de Montréal, accompagné de madame Céline Topp, directrice du développement urbain du Service du développement économique et du développement urbain, et de monsieur Michel Archambault, directeur d’arrondissement de Mercier—Hochelaga-Maisonneuve, relate les discussions survenues dans l’atelier intitulé Une vision intégrée pour un développement urbain durable. Monsieur Libman fait état du très large consensus obtenu, qui tient compte des bonifications souhaitées, et il en profite pour remercier tous les participants de leur contribution. Il a été clairement dit que le nouveau plan d’urbanisme, élaboré en concertation avec les citoyens, doit devenir un document municipal de référence en matière d’intervention sur le territoire. Au cœur des préoccupations, on note l’instauration d’un processus clair de suivi, l’assurance de la qualité du milieu de vie, la priorisation du développement du transport collectif, l’essor du centre-ville, le renforcement du rôle des arrondissements et, enfin, la qualité de l’architecture. Il est donc primordial d’instaurer une nouvelle culture en matière de développement urbain durable, tout en accordant une grande importance aux décisions touchant l’environnement bâti, car elles peuvent devenir irréversibles. Intervenants Les intervenants ayant pris la parole lors de la plénière : M. Henri Massé, président, FTQ M. Jean-Pierre Racette, directeur général, SHAPEM M. François Saillant, coordonnateur, FRAPRU M. Louis Drouin, responsable de la santé au travail et environnementale, Direction de la santé publique de Montréal Centre M. Dinu Bumbaru, directeur des programmes, Héritage Montréal M. Raphaël Fishler, professeur associé, Université McGill, École d’urbanisme Mme Florence Junca-Adenot, présidente-directrice générale, Agence métropolitaine de transport Mme Marie Turcotte, adjointe à la direction, Ex-Aequo Mme Karin Marks, présidente d’arrondissement, arrondissement de Westmount Mme Diane Lemieux, ministre d’État à la Culture et aux Communications, gouvernement du Québec Consensus La majorité des intervenants reconnaît l’urgence d’élaborer le nouveau plan d’urbanisme, vision mobilisatrice et concrète, et ils rappellent que le plan d’urbanisme adopté au début des années 90 a influencé d’autres grandes villes. Plusieurs intervenants ont souligné la convergence de la proposition avec celle de l’atelier portant sur l’amélioration et le développement de l’habitation, tout en rappelant les problèmes de santé causés par l’insalubrité des logements. Dans le cadre du projet Solidarité 5000 logements, ils suggèrent de localiser les nouvelles habitations près des

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transports en commun et d’assouplir les règles de stationnement pour les nouveaux développements. Ils souhaitent également que les liens soient faits entre le plan d’urbanisme et le plan de transport. Au nom du ministre André Boisclair, la ministre Diane Lemieux rappelle que la Loi 170 identifie des instruments pour la Communauté métropolitaine de Montréal, qui permettront de coordonner les actions. Elle mentionne que le renforcement du transport en commun concorde avec la vision du gouvernement du Québec. Particularités On signale que les discussions sur les incitatifs fiscaux pour les logements locatifs n’ont pas fait l’objet d’un consensus et que ce point devrait plutôt se retrouver dans l’atelier sur l’amélioration et le développement de l’habitation. Afin de répondre aux besoins des personnes handicapées, il serait souhaitable d’assurer l’accessibilité universelle aux logements, aux équipements collectifs et communautaires, ainsi qu’aux lieux et places publics et ce, dès la phase de conception des projets. Aussi, on fait état d’une préoccupation importante à l’endroit du développement des arrondissements : le respect de leur autonomie ne doit pas les rendre trop sensibles aux aspects économiques. Engagements Monsieur Henri Massé, président de la FTQ, annonce son adhésion au projet Solidarité 5000 logements et indique que des discussions sont en cours pour offrir une collaboration prochaine à cet égard. Conclusion Le maire Gérald Tremblay constate un large consensus, sauf pour la proposition 1.2.2, volet 3/5, qui est reportée pour étude lors de l’atelier 3.3 sur l’amélioration et le développement de l’habitation. Par ailleurs, Monsieur Robert Libman ajoutera les quelques phrases requises pour rencontrer les besoins exprimés par les personnes handicapées.

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Atelier 2.3 La protection et la mise en valeur du patrimoine naturel Présentation des résultats de l’atelier D’entrée de jeu, monsieur Cosmo Maciocia, membre du comité exécutif et responsable des sports, loisirs et parcs à la Ville de Montréal, souligne le travail exceptionnel et rigoureux effectué par tous les participants de l’atelier sur la protection et la mise en valeur du patrimoine naturel. Il est accompagné de monsieur Michel Devoy, directeur par interim à la direction des parcs et espaces verts, du Service des parcs, loisirs et sports et de monsieur Jacques Errol Guérin, directeur du mont Royal. De façon générale, les participants ont largement adhéré aux trois propositions. Monsieur Maciocia souligne un ajout important, soit la notion de concertation et de partenariat. Cette approche a été clairement insérée aux deux premières propositions sur les réseaux vert et bleu. Quant au mont Royal, le comité de concertation permanent y jouera le rôle de rassembleur. Monsieur Maciocia rappelle que le patrimoine naturel de Montréal nécessite des interventions afin de protéger les milieux sensibles et aussi pour rendre accessibles des espaces bleus et verts de qualité. En terminant, il porte à l’attention de l’assemblée que dans la proposition portant sur le mont Royal, la troisième phrase ne devrait pas faire partie de la proposition, car il s’agit plutôt d’une action visant à demander au gouvernement du Québec l’attribution d’un statut national qui confirme la juridiction municipale pour la gestion de la montagne. Il tient aussi à souligner l’étroite collaboration entre le ministère de la Culture et des Communications, la Commission des biens culturels et la Ville de Montréal dans le dossier du mont Royal. Intervenants Par la suite, les intervenants suivants se sont exprimés sur l’atelier : Mme Sylvie Guilbault, directrice, Les Amis de la montagne Mme Sylviane Di Folco, directrice générale, Le Croissant de l’Est M. Jean-Pierre Morin, Prêtres de Saint-Sulpice M. David Fletcher, Coalition verte M. Dinu Bumbaru, directeur des programmes, Héritage Montréal Mme Phyllis Lambert, présidente du conseil des fiduciaires, Centre canadien d’architecture Madame Louise Letocha, présidente, Héritage Montréal M. Pierre Richard, directeur général, RESO Mme Liza Frulla, députée de Verdun, Saint-Henri, Saint-Paul, Saint-Charles, membre du parlement Mme Diane Lemieux, ministre d’État à la Culture et aux Communications, gouvernement du Québec Consensus Les participants appuient fortement les propositions, l’eau, les espaces verts et la montagne étant des éléments emblématiques de Montréal. On note l’importance de réunir, au moment de réaliser les actions, les réseaux vert et bleu, éléments essentiels dans une ville moderne, qui redonneront le goût aux citoyens de profiter de l’eau et des espaces verts. Les parcs sont des lieux de qualité et constituent un capital vert à ne pas dilapider. On rappelle l’urgence de réévaluer les budgets pour l’acquisition d‘espaces verts, car la Ville accuse un déficit dans ce domaine. Un mécanisme

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de concertation ouvert est nécessaire à la bonne marche des travaux et la mise en place d’un mécanisme permanent est attendue. Les participants appuient la demande visant à accorder un statut national à la montagne, sous juridiction municipale. Il importe de reconnaître le nord, l’ouest et l’est du territoire comme des rives à développer. La mise en valeur du canal de Lachine est en soi un atout pour Montréal et la réalisation de la phase II est attendue de tous. Le travail de développement doit être conçu de concert avec les arrondissements et la ville centrale. La députée Liza Frulla se réjouit de la réouverture du canal de Lachine le 17 mai dernier, grâce à l’effort concerté de la Ville de Montréal, des organismes du milieu et du gouvernement du Canada et à un investissement de 40 millions de dollars. Elle souligne l’importance de soutenir l’institution muséale qu’est la Biosphère et l’événement des Mosaïcultures, qui se déroule dans le Vieux-Port. Pour sa part, la ministre Diane Lemieux évoque la complémentarité de son gouvernement et de la Ville dans le dossier des réseaux vert et bleu et elle estime que des développements sont souhaitables et réalisables dans l’avenir. Particularités Les participants demandent d’ajouter à la proposition 3 le mot « historique » pour qualifier le patrimoine du mont Royal. Au cours de son intervention, la ministre Lemieux indique qu’un premier geste a été posé en juin 2001 en reconnaissant le mont Royal comme « lieu emblématique et patrimonial ». La Commission des biens culturels a déjà mené une consultation sur le mont Royal et l’éclairage apporté par cette démarche lui sera utile pour prendre la décision qu’elle fera connaître prochainement. La ministre souligne son intention d’associer étroitement la ville à l’ensemble de ce processus. Engagements La députée Liza Frulla annonce un budget de 7,5 millions de dollars pour la création d’une agence pour le développement des berges. Le gouvernement du Canada s’est engagé à soutenir les Mosaïcultures en 2003. Conclusion Le maire Gérald Tremblay annonce le consensus sur cette proposition. Il remercie madame Frulla des engagements formulés pour soutenir les actions de la proposition. Il précise que le mot « historique » a été ajouté à la proposition 3 qui se lit maintenant comme suit : « Garantir la protection et la mise en valeur du patrimoine historique, naturel, paysager, bâti et culturel du territoire du mont Royal dans un cadre de juridiction municipale ». Également, au point 1.2.3, proposition 3 : la troisième phrase est une action et se lit donc ainsi : « Demander au gouvernement du Québec l’attribution d’un statut national qui confirme la gestion de la montagne sous juridiction municipale ».

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Atelier 2.4 La protection et la mise en valeur du patrimoine et le développement d’une approche d’aménagement urbain de qualité

Présentation des résultats de l’atelier Monsieur Stéphane Harbour, conseiller associé à l’aménagement du territoire et à l’urbanisme à la Ville de Montréal, accompagné de monsieur Bruce St. Louis, directeur d’arrondissement de Westmount, et de monsieur David Johnstone, directeur d’arrondissement de Côte-Saint-Luc—Hampstead—Montréal-Ouest, fait état de l’assentiment unanime obtenu la veille sur les trois propositions. Il en profite pour remercier tous les participants de leur excellente collaboration lors de l’atelier sur la protection et la mise en valeur du patrimoine bâti et culturel ainsi que le développement d’une approche d’aménagement urbain de qualité. Le patrimoine de Montréal est le fondement de notre culture et de notre identité comme en témoigne la richesse de sa diversité ethnoculturelle, en plus d’être un atout primordial sur le plan économique et touristique. Premièrement, il importe que la Ville pose un geste fondateur de concert avec ses 27 arrondissements et endosse les définitions et principes internationaux en matière de patrimoine, exprimés notamment dans la Déclaration québécoise du patrimoine. Deuxièmement, il faut reconnaître l’affirmation identitaire de Montréal et des arrondissements en protégeant et en mettant en valeur le patrimoine. Enfin, il est nécessaire de développer une approche d’aménagement urbain intégrée, visant l’amélioration de la qualité des usages, de l’environnement urbain et de l’architecture, tout en établissant des partenariats avec le gouvernement, la ville centre et les arrondissements. Intervenants Les intervenants suivants se sont exprimés sur l’atelier : M. Clément Demers, directeur général associé, Quartier international de Montréal M. Jean-Pierre Morin, Prêtres de Saint-Sulpice M. Patrick Asch, président, Héritage Laurentien M. Michael Cloghessy, Centre patronal de l’environnement Mme Francine Lelièvre, directrice générale, Musée d’architecture et d’histoire de Montréal Pointe-à-Callière Mme Louise Letocha, présidente, Héritage Montréal Mme Karin Marks, présidente d’arrondissement, arrondissement de Westmount Mme Liza Frulla, députée de Verdun, Saint-Henri, Saint-Paul, Saint-Charles, membre du parlement Mme Diane Lemieux, ministre d’État à la Culture et aux Communications, gouvernement du Québec Consensus Tous les intervenants sont en accord avec la proposition. Le patrimoine bâti est un témoignage éloquent de notre passé et il serait utile de doter les professionnels de budgets significatifs pour effectuer des développements à la hauteur des aspirations de la ville. « Les projets publics doivent ajouter de la valeur à leur milieu » de noter un intervenant. Plusieurs participants sont enchantés de la concertation et de l’approche patrimoniale des divers ateliers. La Ville doit se

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doter d’une politique solide du patrimoine pour construire le présent et le futur de Montréal. En outre, des attentes sont formulées pour que la Ville devienne un chef de file en cette matière. Les intervenants constatent que le niveau de protection patrimonial est très différent d’un arrondissement à l’autre et qu’une politique rigoureuse en cette matière serait la bienvenue. Le réseau muséal à Montréal mérite également d’être consolidé et préservé. Un intervenant a exprimé sa préoccupation quant à la portée des pouvoirs accordés à la Communauté métropolitaine de Montréal en environnement et en matière de qualité des eaux. La députée Liza Frulla donne son appui à la suggestion de reconnaître les rapides de Lachine comme un site du patrimoine de l’UNESCO. Elle mentionne que le principe du bâtiment durable est possible, comme en témoigne l’étude de faisabilité au sujet de la reconstruction du bâtiment situé au 740, rue Bélair en réutilisant et en recyclant les matériaux. Cette étude pourrait servir de modèle. Elle conclut en indiquant que le gouvernement du Canada élabore actuellement un cadre du patrimoine du Canada. Pour sa part, la ministre Diane Lemieux salue l’adoption d’une politique du patrimoine qui permettra aux autres paliers gouvernementaux de s’engager dans les projets. Elle perçoit deux grands défis en matière patrimoniale : relier la ville à ses arrondissements et le Québec à la ville centrale. Elle assure le maire de son entière collaboration dans ce dossier. Particularités En raison de leur importance culturelle, historique et naturelle, les intervenants souhaitent que des démarches soient entreprises pour faire reconnaître les rapides de Lachine comme site du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il importe de s’assurer du rôle et des responsabilités qu’aura la Communauté métropolitaine de Montréal dans le domaine de la réglementation du patrimoine et de l’environnement ainsi que de l’ouverture de ses mécanismes de concertation. Enfin, les intervenants espèrent que soit finalisée l’élaboration du Conseil du patrimoine d’ici à la fin de 2002. Conclusion Le maire Gérald Tremblay constate le consensus suite aux modifications apportées le 4 juin 2002. Pour le bénéfice de l’assemblée, il rappelle qu’une demande pour la reconnaissance des rapides de Lachine a été déposée à l’UNESCO par l’ancienne Ville de LaSalle en 1987, mais sans succès. L’analyse des raisons du refus s’impose avant d’entreprendre une démarche en ce sens et la Ville pourra revenir en discuter auprès des partenaires, le cas échéant.

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THÈME 3 : MONTRÉAL, MÉTROPOLE AGRÉABLE À VIVRE, SOLIDAIRE ET INCLUSIVE La qualité de vie devient une préoccupation de premier plan pour les grandes villes du monde. Elle est notamment devenue un critère de sélection en matière de localisation des grandes industries du savoir. Bien évidemment, elle figure aussi parmi les principales préoccupations des citoyens. La Ville de Montréal est, certes, caractérisée par sa richesse communautaire, culturelle et ethnique. Toutefois, trop de citoyens et de groupes vivent des problèmes de pauvreté et d'insertion sociale. Les ateliers qui se sont tenus sous ce thème avaient pour mandat de déterminer des moyens d'améliorer la qualité de vie et de trouver des solutions aux problèmes complexes que vivent trop de Montréalaises et de Montréalais. Atelier 3.1 Un environnement urbain sécuritaire Présentation des résultats de l’atelier Le maire Gérald Tremblay souligne le retour du ministre André Boisclair et salue l’arrivée du secrétaire d’État, monsieur Claude Drouin. Il demande aux intervenants d’être brefs afin de permettre à un maximum de participants d’intervenir dans les temps alloués. Le maire présente ensuite monsieur Peter B. Yeomans, membre du comité exécutif et responsable de la sécurité publique et civile à la Ville de Montréal, qui fait rapport sur les discussions de l’atelier portant sur un environnement urbain sécuritaire. Monsieur Yeomans est accompagné de monsieur Michel Sarrazin, directeur de la gendarmerie au Service de la sécurité publique, et de monsieur Alain Michaud, directeur de la prévention des incendies au Service de la sécurité publique. Il est heureux d’annoncer le consensus sur la proposition, sauf sur la question de la mobilisation des services et des citoyens du volet F. Il recommande donc de retirer temporairement ce volet jusqu’à ce qu’un nouveau texte convienne à tous les participants. Le sentiment de bien-être, de quiétude et de sécurité qu’apporte un environnement urbain paisible et sécuritaire contribue grandement à la qualité de vie des individus. Les citoyens ont un rôle à jouer dans l’instauration de ce climat de sécurité. Il est donc important de les mobiliser comme partenaires et acteurs en ce qui concerne la résolution de problèmes de façon durable. Leur contribution augmentera le niveau de sécurité et améliorera le sentiment de quiétude et de sécurité. En terminant, monsieur Yeomans salue l’excellent travail de tous les intervenants dans ce dossier. Intervenants Les intervenants ayant pris la parole lors de la plénière : Mme Louise Gagnon Gaudreau, directrice générale, École nationale de police du Québec M. Marcel Belleau, consultant en sécurité et chercheur, Chaire en études stratégiques UQAM M. Michel R. Magnan, directeur, Tandem Montréal Sud-Ouest M. Gilles Larocque, directeur général, FADOQ de l’île de Montréal Mme Marie Leahey, vice-présidente, Comité femmes et développement régional CRDIM M. Gaston Fauvel, président, Association des pompiers de Montréal M. Georges Painchaud, président, Fraternité des policiers

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M. Fô Niemi, Centre de recherche action sur les relations raciales (CRARR) Mme Claudette Demers Godley, présidente, Fondation Y des femmes M. Claude Drouin, secrétaire d’État, Développement économique Canada M. Serge Ménard, ministre des Transports, gouvernement du Québec Consensus Tous s’entendent pour dire que la sécurité civile et publique est une préoccupation majeure. Le développement d’une politique globale de paix et de sécurité est donc essentiel et devrait être considéré dans tous les projets de développement durable et d’environnement. Pour leur part, les organismes communautaires se rallient à la proposition et rappellent l’importance d’offrir à tous les Montréalais l’accès aux programmes communautaires de prévention. Les aînés, les femmes et les communautés culturelles sont particulièrement touchés par la notion de sécurité et veulent devenir des partenaires actifs au sein des tables de concertation locales qui seront créées. La continuité du partenariat est la clé pour optimiser les services à la population. Particularités Une révision s’impose pour le volet F, car il n’y a pas de consensus sur la question de la mobilisation des services et des citoyens. Quant au volet G, le texte devrait refléter l’entente existante entre les pompiers et l’employeur sur le sujet des premiers répondants. Un intervenant mentionne qu’il n’y a pas de consensus sur l’ensemble de la proposition et suggère de reformuler les volets B, C, D et E, car il n’y a pas eu de consensus sur la réforme des postes de police de quartier pour en faire une police d’arrondissement. Quant au volet H, on demande de revoir la stratégie et de retirer la suggestion d’impliquer les bénévoles. Le secrétaire d’État Claude Drouin mentionne que depuis les événements du 11 septembre 2001, la sécurité personnelle des Canadiens est devenue une priorité absolue, et 7,7 milliards de dollars seront investis au cours des cinq prochaines années pour améliorer la sécurité des Canadiens sous diverses formes d’action locale. Le ministre Serge Ménard rappelle que Montréal a la réputation d’être une ville très sécuritaire et mentionne au passage le travail de Tandem Montréal. En cette matière, le gouvernement du Québec joue un rôle important par le biais du ministère de la Sécurité publique, qui a pour mission d'assurer la protection de la population contre le crime et les menaces à sa sécurité. En ce qui concerne la sécurité incendie, les comités mixtes existants établissent des schémas de couverture de risques pour le territoire montréalais, et l’implantation d’une offre de service en soins préhospitaliers d’urgence cadre parfaitement avec le rôle premier des pompiers qui est de sauver des vies.

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Engagements Madame Louise Gagnon Gaudreau s’engage :

- à développer un protocole d’entente pour la mise en service d’un campus de l’École nationale de police du Québec à Montréal d’ici 2003;

- à réaliser, d’ici 2005, une étude de faisabilité pour la mise en œuvre d’un centre de formation en sécurité.

Le secrétaire d’État Claude Drouin indique que des subventions pouvant aller jusqu’à un million de dollars sont offertes pour la réalisation de programmes en matière de prévention pour les citoyens. Par ailleurs, le gouvernement fédéral peut également accorder un financement ponctuel à des programmes en matière de sécurité et de sauvetage, pouvant aller jusqu’à deux millions de dollars échelonnés sur une période de cinq ans. Conclusion Le maire Gérald Tremblay suspend les travaux de cet atelier et recommande de retirer les volets F et G à des fins de révision. Quant à la remarque demandant la reformulation des volets B, C, D et E, le maire indique que ces points n’ont pas été discutés lors de l’atelier du 4 juin, ne font pas consensus autour de la table et ne sont donc pas recevables. Le consensus est obtenu le lendemain avec les modifications apportées aux volets F et G.

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Atelier 3.2 Le développement des services de proximité Présentation des résultats de l’atelier Monsieur Michael Applebaum, conseiller au maire responsable des services aux citoyens, accompagné de monsieur Gaétan Laberge, directeur général associé à la coordination des arrondissements, et monsieur Barry Weldon, directeur d’arrondissement de Kirkland, présente les résultats des ateliers du 4 juin à l’assemblée. Monsieur Applebaum souligne les effets structurants des services de proximité sur le niveau de la qualité de vie d’un quartier. L’atelier a identifié des actions prioritaires, dont la maximisation de l’accès aux programmes sportifs, communautaires et de loisirs, la consolidation du réseau des bibliothèques de quartier, la revitalisation des artères commerciales, la mise en place d’un chantier sur la tarification des activités et des services culturels, de sports et de loisirs et, finalement, l’accessibilité au transport collectif. Les participants ont adhéré fortement à la proposition. Intervenants Les intervenants suivants se sont exprimés sur l’atelier : M. Raphaël Fischler, professeur associé, Université McGill - École d’urbanisme M. Delfino Campanile, coordonnateur, Regroupement en aménagement Parc-Extension M. Gilles Larocque, directeur général, FADOQ de l’Île de Montréal Mme Monique Lefebvre, directrice générale, ALTER’GO Mme Michèle Doyon, directrice générale, Regroupement des CLSC de l’Île de Montréal M. André Thibault, Laboratoire en loisir et vie communautaire de l’UQTR M. Simon Brault, directeur général, École nationale de théâtre du Canada M. Charles-Mathieu Brunelle, directeur général, Cité des arts du Cirque Mme Lynda Johnson, directrice générale, Pôle-des-Rapides Mme Claudette Demers Godley, présidente, Fondation Y des femmes Mme Céline Charpentier, CDEC du Plateau Mont-Royal M. Xavier Ceccaldi, vice-président, Chambre de commerce du Montréal métropolitain Mme Karin Marks, présidente d’arrondissement, arrondissement de Westmount Mme Diane Lemieux, ministre d’État à la Culture et aux Communications, gouvernement du Québec M. Serge Ménard, ministre des Transports, gouvernement du Québec Consensus De façon générale, les intervenants accueillent favorablement la proposition. La concertation et le partenariat local contribuent au développement de la citoyenneté, et le rôle des tables de concertation locales doit être reconnu dans le développement des services de proximité. Les aînés font valoir que ces services sont d’ailleurs très importants lorsqu’on vieillit et ils annoncent leur désir de participer au comité des usagers de la Société du transport de Montréal. La sécurité des femmes ainsi que l’amélioration du réseau des navettes fluviales et des pistes cyclables font partie des préoccupations en matière de transport.

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Le peu d’espace réservé aux sports et loisirs dans le cadre du Sommet désole certains participants. Les intervenants font valoir la nécessité de fournir des installations sportives de qualité en raison du calibre des athlètes à Montréal et des événements internationaux qui s’y tiennent. En effet, le parc des installations est vieillissant et une évaluation des besoins de mise aux normes est souhaitable. Toutefois, on comprend que les équipements métropolitains et locaux ont des vocations différentes, et qu’il y aurait un risque si on optait pour une gestion trop centralisée, car les arrondissements doivent conserver leurs acquis. Par ailleurs, les intervenants saluent les diverses contributions qui bonifient l’offre de service, notamment la longue coopération entre les institutions scolaires et la Ville ainsi que l’excellent travail des bénévoles. On doit revoir la juridiction de la gestion des équipements tout en favorisant le réseautage inter-arrondissements. Le dynamisme local est un facteur clé pour adapter les services offerts et il est nécessaire de renforcer le lien entre les arrondissements et les organismes en place. Les intervenants font état du drame de l’exclusion culturelle, car 60 % des Montréalais ne participent à aucune activité. Le cadre de financement devra tenir compte de la capacité de payer afin d’assurer le même type d’accessibilité et d’équité sur le territoire. Ils fondent de grands espoirs pour ce qui est du chantier de la tarification qui assurerait la gratuité au plus grand nombre d’activités et de services. Dans un souci de favoriser les modes de transport alternatif, ils rappellent l’importance de poursuivre le développement du réseau des pistes cyclables et celui des navettes fluviales. Particularités Comme elle l’avait exprimé précédemment lors des discussions de l’atelier 1.2 portant sur le renforcement du dynamisme culturel, la ministre Diane Lemieux croit à la consolidation du réseau des bibliothèques de concert avec la Grande Bibliothèque du Québec. Toutefois, un profil de la situation des bibliothèques, appuyé d’excellents diagnostics, doit précéder les investissements dans ce domaine. Engagements Le ministre Serge Ménard rappelle brièvement l’annonce de l’entente entre la Ville et le ministère des Transports sur les bases d’un nouveau projet urbain pour l’est de Montréal, comprenant un investissement de l’ordre de 278 millions de dollars, incluant notamment une piste cyclable continue d’une vingtaine de kilomètres, qui bordera la rue Notre-Dame, du centre-ville jusqu’à Repentigny, en longeant le trajet du Via-Bus. Conclusion Après avoir souligné l’arrivée du ministre délégué aux Relations avec les Citoyens et à l’Immigration, monsieur André Boulerice, le maire Gérald Tremblay annonce l’obtention d’un large consensus sur la proposition. Toutefois, il comprend que des préalables sont nécessaires avant le démarrage de certaines actions, notamment au sujet du réseau des bibliothèques. Le maire tient à rassurer les intervenants qui, tout au cours du Sommet, ont fait des remarques intéressantes visant la bonification des actions et des propositions. Au sein de l’Administration municipale, un comité analyse très sérieusement toute la question de la décentralisation et des services de proximité. Le maire constate qu’un accord est intervenu, sans énumérer toutes les remarques. En effet, différents sujets font déjà l’objet de discussions au sein du comité et cela évite ainsi les dédoublements.

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Atelier 3.3 L’amélioration et le développement de l’habitation Présentation des résultats de l’atelier Monsieur Michel Prescott, vice-président du comité exécutif et responsable de l’habitation à la Ville de Montréal, présente les résultats des travaux portant sur l’habitation. Monsieur Prescott est accompagné de madame Johanne Falcon, directrice d’arrondissement du Plateau Mont-Royal, et de monsieur Denis Quirion, directeur de l’habitation au Service du développement économique et du développement urbain. Dès lors, monsieur Prescott mentionne que les quelque 75 participants à cet atelier ont donné leur assentiment sur les propositions d’actions après y avoir apporté quelques modifications permettant de les préciser. La qualité de l’habitation, la consolidation du tissu résidentiel et l’accès au logement s’avèrent des préoccupations de premier plan. Il importe que tous les acteurs soient mis à contribution pour contrer la crise du logement que vit actuellement Montréal. Dans cet esprit, les participants accueillent favorablement le projet Solidarité 5000 logements. De nouveaux outils sont requis pour améliorer l’habitat, revitaliser les quartiers et renforcer le code du logement. En terminant, la sollicitation d’un nouveau cadre fiscal pour faciliter un accès équitable au parc de logements figure au nombre des actions à entreprendre et monsieur Prescott fait lecture de la proposition révisée. Il accueille avec grand intérêt la volonté exprimée par monsieur Henri Massé de la FTQ d’associer son organisme à l’effort de développement de nouveaux logements abordables à Montréal. Intervenants Au cours de cet atelier, les représentants de délégation suivants se sont exprimés : M. Jean-Paul Filion, Association des constructeurs d’habitation du Québec M. François Saillant, coordonnateur, FRAPRU M. Jean-Pierre Racette, directeur général, SHAPEM Mme Sophie Lanctôt, Société Logique Mme Claude Chapdelaine, coordonnatrice, RAPSIM Mme Francine Dufresne, directrice, Forum des citoyens aînés de Montréal Mme Phyllis Lambert, présidente du conseil des fiduciaires, Centre canadien d’architecture Mme Claudette Carbonneau, présidente, CSN M. René Roy, secrétaire général, FTQ M. Claude Drouin, secrétaire d’État, Développement économique Canada M. André Boisclair, ministre d’État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement et à l’Eau et Leader du gouvernement du Québec Consensus Les participants adhèrent sans réserve aux propositions d’actions de l’atelier. La crise du logement est au cœur des préoccupations, et il est impératif d’agir dans ce dossier. L’implication du gouvernement du Québec, de la Ville et de tous les arrondissements est requise, et il est urgent d’entreprendre rapidement les travaux préparatoires au projet Solidarité 5000 logements. C’est une première mesure de lutte à la pauvreté et les besoins réels sont pour des logements à coût abordable. L’ajout de logements pour des clientèles particulières, notamment la réalisation de 500 unités pour les itinérants, doit se concrétiser avec le soutien communautaire et en

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favorisant le maillage entre la Ville et les services sociaux. L’habitation est un bien de consommation à long terme, auquel il serait important d’inclure l’accessibilité universelle, sans oublier la qualité et la durabilité comme une composante de la planification. Les participants dénoncent la lenteur à régler le dossier Benny Farm, qui prive Montréal de 312 unités d’habitation en plus des 400 logements abordables. Par contre, ils déplorent la fin du programme d’adaptabilité aux logements des aînés (L.A.A.A.) en mai dernier, qui prive les personnes âgées d’un programme visant à leur assurer une meilleure qualité de vie. « Chaque année, le gouvernement fédéral consacre 340 millions de dollars au Québec au secteur du logement social », indique le secrétaire d’État Claude Drouin. La majeure partie de ces argents est destinée au soutien de quelque 140 000 logements sociaux pour personnes à faible revenu. De cette somme, un budget annuel de 27 millions de dollars est alloué aux programmes de rénovation, et en 2000-2001, 8 millions de dollars ont servi à soutenir plus de 4 000 ménages à Montréal dans le cadre de ces programmes. Une enveloppe de 162 millions de dollars, répartie sur deux ans, sera consacrée au programme logement abordable au Québec. En collaboration avec le gouvernement du Québec, le fédéral fournit 25,7 millions de dollars pour les sans-abris confirmant ainsi sa participation au partenariat en action communautaire. Finalement, le gouvernement fédéral contribue à la recherche de moyens novateurs en matière de financement hypothécaire. Particularités La disparition des avantages fiscaux ne favorise pas l’investissement des constructeurs dans l’ajout de nouvelles unités locatives. On souhaite la remise en place des incitatifs fiscaux. Toutefois, ces mesures doivent réellement servir les objectifs, ceux d’assurer du logement à coût abordable. Engagements Le secrétaire général de la FTQ, monsieur René Roy, souscrit au projet Solidarité 5000 logements et s’engage à faire le lien, notamment avec le Fonds de solidarité, afin d’examiner les collaborations possibles dans ce dossier. Le ministre André Boisclair s’engage à revoir le cadre financier des programmes en habitation afin d’assouplir les mécanismes d’attribution, dans un esprit de nouveau partenariat avec la Ville. En effet, le gouvernement pourrait verser des sommes et laisser le soin à la Ville d’administrer les budgets selon les besoins identifiés par la municipalité et d’en rendre compte au gouvernement. Il rappelle sa volonté ferme d’appuyer le financement des services communautaires dans les projets d’habitation spéciaux et un engagement pourrait suivre en ce sens. Au cours des trois prochaines années, 261 millions de dollars sont déjà prévus dans le cadre de deux programmes bien connus des partenaires. Conclusion Le maire Gérald Tremblay constate un consensus au sujet de la proposition portant sur l’amélioration et le développement de l’habitation et il remercie les partenaires des engagements formulés. La concrétisation d’une entente plus formelle sur le développement du logement social avec support communautaire est attendue pour le lendemain. Il souligne l’intervention de monsieur François Saillant, saluant l’ouverture d’esprit de tous les participants sur le sujet des

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clientèles particulières ainsi que l’engagement du gouvernement du Québec en matière d’habitation. En terminant, le maire retient l’intervention sur le projet Benny Farm.

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Atelier 3.4 Combattre la pauvreté Présentation des résultats de l’atelier Avant de donner la parole aux représentants de l’atelier 3.4, le maire Gérald Tremblay annonce que le rapport de l’atelier portant sur l’équité, l’accessibilité et la diversité (atelier 3.5) est reporté pour étude au lendemain. Mme Louise O’Sullivan Boyne, membre du comité exécutif responsable du développement social et communautaire à la Ville de Montréal, présente les résultats des discussions de l’atelier portant sur la lutte à la pauvreté. Madame O’Sullivan Boyne est accompagnée de madame Jane Cowell-Poitras, conseillère municipale et présidente de la Commission permanente de l’habitation et du développement social et communautaire et de monsieur Guy Hébert, directeur général adjoint par interim du Service du développement social et communautaire. Madame O’Sullivan Boyne indique que le dossier de la pauvreté est important pour l’Administration municipale puis cède la parole à madame Cowell-Poitras. Cette dernière annonce que le consensus a été obtenu grâce à plusieurs amendements apportés à la proposition, notamment sur les points suivants : l’importance de s’assurer que les actions s’adressent à l’ensemble des personnes et des groupes touchés, la promotion du soutien communautaire en logement social pour les personnes itinérantes et l’inclusion du suivi et du soutien comme facteurs de succès dans la réussite scolaire et l’insertion professionnelle des jeunes. Elle rappelle que la Ville doit assumer un rôle de chef de file dans cette problématique en réunissant l’ensemble des acteurs et en mettant de l’avant des actions qui relèvent de sa compétence. Elle termine en soulignant une préoccupation des participants, celle d’impliquer, dès le début, les groupes communautaires dans la planification et la mise en œuvre des actions. Intervenants Dans l’ordre, les intervenants suivants se sont exprimés au cours de la plénière : Mme Claude Chapdelaine, coordonnatrice, RAPSIM M. Guy Paiement, président, Table de concertation sur la faim et le développement social du Montréal métropolitain Mme Michèle Thibodeau-Deguire, présidente-directrice générale, Centraide du Grand Montréal M. Benoît Labonté, président, Chambre de commerce du Montréal métropolitain Mme Marie Leahy, vice-présidente, Comité Femmes et développement régional CRDIM M. Carle Bernier-Genest, Forum jeunesse CRDIM Mme Rivka Augendfeld, présidente, Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes M. François Saillant, coordonnateur, FRAPRU Mme Diane De Courcy, présidente, Commission scolaire de Montréal M. Pierre Richard, directeur général, RESO M. Claude Drouin, secrétaire d’État, Développement économique Canada M. André Boisclair, ministre d’État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement et à l’Eau et leader du gouvernement du Québec M. André Boulerice, ministre délégué, Relations avec les Citoyens et à l’Immigration, gouvernement du Québec

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Consensus La proposition obtient un large consensus des participants. Cependant, la mobilisation de la communauté montréalaise contre la pauvreté interpelle toute la société et dépasse les seules compétences de la Ville. Montréal présente différentes facettes de la pauvreté, qui sont des réalités quotidiennes qu’affrontent de nombreux citoyens. Le décrochage scolaire, la prostitution, la toxicomanie, l’itinérance, la monoparentalité, l’accès à des logements abordables, les jeunes de la rue, les problèmes liés à la sécurité alimentaire et la précarité du statut des nouveaux arrivants en témoignent. Une des actions mérite d’être soulignée : la Ville assure, avec tous les acteurs visés, la mise en œuvre et le suivi d’un plan d’action pour un développement intégré de la sécurité alimentaire. Cette initiative novatrice fait de Montréal un chef de file au Québec. L’approche intégrée est essentielle afin de bâtir une communauté d’entraide et mener la lutte à la pauvreté et à l’exclusion. Ainsi, le développement économique doit se faire sur les bases de la cohésion sociale et les groupes communautaires doivent participer activement au développement social. Les participants saluent l’excellent travail effectué par le programme des quartiers sensibles dans certains secteurs de Montréal. La question des jeunes est préoccupante, tant du point de vue du décrochage scolaire que du logement social pour les jeunes de la rue, et Le Forum Jeunesse souhaite poursuivre son mandat pour soutenir cette clientèle, notamment par le biais d’un projet visant le développement de mesures d’accueil pour les jeunes provenant de l’extérieur de Montréal. On note une iniquité fiscale entre les arrondissements, et on souhaite que les futurs budgets répartissent mieux la richesse municipale. Le secrétaire d’État Claude Drouin détaille les mesures de soutien dispensées par le gouvernement du Canada, notamment les mesures fiscales à l’intention des particuliers, les programmes destinés à la jeunesse, dont Jeunes stagiaires Canada, l’appui monétaire aux CDEC et les sommes dévolues pour les sans abris. Particularités Dans plusieurs actions, les participants souhaitent l’addition de la reconnaissance des difficultés particulières propres aux communautés culturelles et aux minorités visibles. L’ajout du Forum Jeunesse à la liste des partenaires ainsi que des organismes représentant les communautés culturelles et les minorités visibles est souhaité. De plus, les participants se questionnent sur le retrait de la proposition portant sur le Fonds Jeunesse comme partenaire. Ils demandent une précision sur la position du maire Gérald Tremblay dans le dossier Benny Farm, pour savoir s’il s’agit d’un appui au projet du Fonds foncier communautaire qui garantit du logement abordable aux plus démunis. Une intervenante mentionne que les actions proposées pour contrer le décrochage scolaire apparaissent relativement faibles et qu’il est essentiel de favoriser une approche systémique pour prévenir ce phénomène. Engagements Le ministre André Boisclair, estimant qu’il est inacceptable que des jeunes n’aient d’autres choix que de faire appel à l’assistance-emploi lorsqu’ils éprouvent des difficultés socio-économiques, propose un défi au maire, celui de faire du Service de la sécurité du revenu de Montréal le champion d’une réforme de l’aide sociale pour les jeunes. Le ministre délégué André Boulerice annonce une entente triennale de deux millions de dollars entre le ministère des Relations avec les Citoyens et de l’Immigration et la Ville pour la

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planification et l’intégration en français des activités pour les nouveaux arrivants. Cette entente s’inscrit dans les préoccupations de lutte contre la pauvreté. Au sujet du logement social, il suggère qu’un certain nombre d’unités pourraient servir temporairement de logements aux nouveaux arrivants afin de faciliter leur intégration à la ville. Conclusion En raison des différentes modifications demandées pour obtenir le consensus, le maire Gérald Tremblay suspend les travaux de cet atelier jusqu’au lendemain. Le 6 juin, le consensus est obtenu avec les modifications proposées. Le maire précise la nature de son intervention pour régler, dans les semaines à venir, le dossier Benny Farm. Il en profite pour annoncer qu’il relève le défi lancé la veille par le ministre Boisclair pour faire de Montréal le champion de la réforme de la sécurité du revenu pour les jeunes. De son côté, le maire lance le défi suivant au ministre Boisclair : revoir la sécurité du revenu dans un contexte de développement social, un changement qui pourrait s’inscrire dans un contrat de ville. Le ministre Boisclair relève le défi et assure au maire qu’il y aura, à cet effet, des dispositions dans le contrat de ville. Le maire suspend les travaux du Sommet et convie les participants à revenir le lendemain matin pour l’étude des derniers ateliers.

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Atelier 3.5 L’équité, l’accessibilité et la diversité Présentation des résultats de l’atelier En ouverture, le maire Gérald Tremblay souligne l’arrivée de la ministre déléguée à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, madame Nicole Léger, puis annonce que la Ville de Montréal accepte de relever le défi proposé par le gouvernement du Québec en mettant en œuvre des mesures destinées aux jeunes Montréalais prestataires de la Sécurité du revenu. Il précise que les mesures et les projets seront offerts aux jeunes sur une base volontaire et que les ressources nécessaires pour les réaliser devront être disponibles et adéquates. Il ajoute que ces projets et mesures devraient être aussi accessibles à l’ensemble des clientèles qui voudront bien s’en prévaloir et qu’il nous faut capitaliser sur l’expertise et l’engagement des mille employés municipaux du Service de la sécurité du revenu. En terminant, le maire remercie le ministre André Boisclair et annonce la création d’un chantier pour les questions concernant la Sécurité du revenu, auquel participeront des partenaires, des représentants de la direction de la Sécurité du revenu et des syndicats. Le maire invite ensuite monsieur Marcel Tremblay, conseiller associé aux communautés culturelles à la Ville de Montréal, à rendre compte de l’atelier sur l’équité, l’accessibilité et la diversité. Monsieur Tremblay est accompagné de monsieur Duncan Campbell, directeur général associé à la coordination des arrondissements, et de monsieur Michel Brousseau, directeur de l’arrondissement de Côte-des-Neiges—Notre-Dame-de-Grâce. Monsieur Tremblay souligne les défis que posent l’équité, l’accessibilité et la diversité de même que la mise en place de mécanismes d’imputabilité et d’évaluation des résultats. Il précise que plus de 15 % de la population ont des problèmes de motricité et qu’il faut, conséquemment, viser l’accessibilité universelle. « Les communautés culturelles sont une richesse, et nous devrons trouver des moyens de les accueillir, de les soutenir et de les valoriser », dit-il. Monsieur Tremblay souhaite que les syndicats, l’entreprise privée et les partenaires complètent l’action des gouvernements et emboîtent le pas au quotidien, soit par l’embauche ou l’injection de montants visant l’intégration de ces communautés. Il renvoie à l’annonce du gouvernement provincial d’injecter 650 000 dollars par année pour permettre d’effectuer un meilleur travail avec les différentes communautés ethnoculturelles. Enfin, il précise qu’il y a eu consensus et il annonce la mise en place prochaine d’un conseil interculturel, d’un conseil des femmes et d’un conseil des jeunes. Intervenants Dans l’ordre, les intervenants suivants se sont exprimés sur l’équité, l’accessibilité et la diversité : Mme Marie Turcotte, adjointe à la direction, Ex-Aequo Mme Marie Leahey, vice-présidente, Comité Femmes et développement régional CRDIM Mme Rivka Augendfeld, présidente, Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes M. Élyes Chourrou, agent de liaison, Carrefour Jeunesse Emploi M. Pierre Valois, président, Table de concertation des gais et des lesbiennes du Québec Mme Suzanne Côté-Gauthier, directrice, Au rendez-vous des cultures Mme Aïda Kamar, présidente, Forum multi-communautaire Mme Michèle Thibodeau-DeGuire, présidente directrice générale, Centraide du Grand Montréal

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Mme Lise Bissonnette, directrice, Grande Bibliothèque du Québec Mme Marguerite Blais, directrice, Fondation du maire de Montréal pour la jeunesse Le Révérend Darryl Gray M. Jacques Girard, président et directeur général, Montréal International Mme Niki Messas, vice-présidente, Forum jeunesse de l’île de Montréal M. Bruno Morin, vice-président, Mouvement Desjardins Mme Claudette Carbonneau, présidente, CSN M. Richard Gaudreau, coordonnateur de projet, Comité ZIP Ville-Marie M. Claude Drouin, secrétaire d’État, Développement économique Canada M. André Boisclair, ministre d’État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement et à l’Eau et leader du gouvernement du Québec Consensus De façon générale, les participants se sont entendus sur toutes les actions de la proposition. En matière d’égalité, ils rappellent que plus de 200 entreprises à Montréal sont régies par la Loi d’équité en emploi et que les communautés culturelles représentent 57 % de la population montréalaise. La Ville devrait se pencher sur la place des jeunes dans la fonction publique et accroître leur participation par le biais de programmes d’employabilité, de stages et de soutien à l’entrepreneurship. Sur ce dernier aspect, la Fondation du maire de Montréal fait un travail exceptionnel. Elle a contribué à la création de 740 emplois pour les jeunes Montréalais et elle concourra à soutenir les jeunes des minorités visibles dans le cadre du programme Mille et un visages, et l’on souhaite une continuité à ce programme. De plus, un effort devrait être consenti pour favoriser la participation des jeunes dans les instances décisionnelles. On constate d’ailleurs que très peu de jeunes sont présents au Sommet. Le lien intergénérationnel va de pair avec les notions d’équité et de solidarité, et une attention particulière devrait être apportée à la minorité invisible et fragile que constituent les femmes âgées, récemment immigrées. Les intervenants font valoir que la réussite de l’interculturalisme se concrétise lorsque les membres des communautés font partie de la société civile non pas par leurs origines, mais bien pour leur expertise et leurs compétences. Ils mettent en garde contre le danger de formation de ghettos en relatant l’expérience positive de financement de tables locales dans six quartiers. La fonction publique doit refléter la diversité ethnique de la ville par la mise en place d’un plan d’action pour l’accès à l’emploi en vue d’en éliminer les barrières. Entre autres, le Conseil des femmes devra refléter toute la diversité sociale, que ce soit l’âge, l’ethnicité et le secteur d’activité. Le secrétaire d’État Claude Drouin fait état du programme de multiculturalisme et de l’engagement du gouvernement du Canada à combattre le racisme. Il cite en exemple la contribution du gouvernement à la Semaine d’action contre le racisme et au Mois de l’histoire des Noirs. Il rappelle que le gouvernement du Canada est un employeur qui favorise la diversité. Le ministre André Boisclair évoque l’avenir de la ville en raison de la décroissance démographique qu’elle connaît. Le Québec accuse un déficit démographique, notamment en raison des 10 000 à 15 000 personnes parmi les plus mobiles et les plus scolarisées, qui quittent annuellement le Québec vers d’autres provinces. La connaissance de la langue française et le taux de chômage des jeunes, surtout chez les jeunes des minorités visibles, sont pour lui des questions sous-jacentes à cette problématique qui le préoccupe particulièrement.

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Particularités Un intervenant précise que dans l’action 1 du volet 1.2.1, il faut remplacer le terme « Office des personnes handicapées » par « le milieu associatif de personnes handicapées ». On suggère d’ajouter une action visant la sensibilisation des employés municipaux à l’accueil des personnes handicapées et l’accès à la documentation municipale sous différents supports (ex. sur cassettes). Au point 1.2.5, action 9, on suggère également d’ajouter à la fin du paragraphe : « ainsi que les activités reliées à l’homophobie ». Il faudrait également retirer le mot « ethnoculturelles » dans le deuxième résultat attendu de cette même action 9. On souligne qu’au volet 1.2.6, action 10, on répète deux fois « Mettre sur pied un conseil consultatif des femmes ». Un intervenant demande la mise en place d’un chantier spécifique aux sports et aux loisirs afin de refléter, à leur juste valeur, les modèles sportifs pour les jeunes. Engagements Madame Lise Bissonnette annonce l’engagement de la Grande Bibliothèque du Québec à collaborer au développement du réseau des bibliothèques de Montréal dans l’esprit d’égalité des chances. Par exemple, certains publics seront ciblés, dont les moins nantis et les personnes handicapées. Monsieur Bruno Morin, du Mouvement Desjardins appuie la proposition et il est prêt à collaborer à l’élaboration d’une banque de candidats des communautés culturelles ou de groupes sociaux sous-représentés qui seraient intéressés à siéger au sein des 70 conseils d’administration des Caisses populaires. Le secrétaire d’État Claude Drouin s’engage à participer au comité qui serait chargé de développer un plan d’action montréalais en matière de relations interculturelles. Il se dit également prêt à contribuer à la réalisation de matériel de sensibilisation à la discrimination raciale, tel que suggéré dans le document du Sommet. Enfin, il rappelle que le gouvernement est soucieux d’aider les personnes handicapées à participer à la vie de la société par différentes mesures, notamment celles visant leur intégration sur le marché du travail. Conclusion Le maire Gérald Tremblay constate le consensus et l’engagement des parties avec les quelques corrections demandées par les intervenants.

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THÈME 4 : MONTRÉAL, MÉTROPOLE DÉMOCRATIQUE, ÉQUITABLE ET TRANSPARENTE Vaste et populeuse, constituée de communautés fortes et ancrées dans leurs milieux, la grande ville se veut structurée de façon à soutenir les dynamismes locaux et à répondre aux besoins particuliers de ses citoyens, quartier par quartier. Pendant la période d'implantation de la nouvelle Ville de Montréal, l'exercice du pouvoir et les institutions mêmes sont en évolution. Dans le même temps, la Ville se doit d'agir d'une manière performante, équitable et libre de dédoublements de responsabilités. Tant les citoyens que les élus ont à vivre une période d'adaptation et de transition pour s'approprier le nouvel environnement démocratique. Montréal rassemble une population éduquée, compétente et innovante, qui s'implique activement dans la vie et le devenir de la ville. Les ateliers ont abordé les moyens d'aider les Montréalaises et Montréalais à s'approprier leur ville, à développer leur confiance envers les institutions démocratiques municipales et à se sentir des citoyens à part entière. Atelier 4.1 La représentation des citoyens et les mécanismes (4.2 et 4.4) de consultation et de participation Présentation des résultats de l’atelier Le maire de Montréal, monsieur Gérald Tremblay présente monsieur Marvin Rotrand, conseiller associé au maire et responsable du dossier de la démocratie à la ville de Montréal. Monsieur Rotrand est accompagné de madame Stella Guy, directrice générale associée à la coordination des arrondissements, et de monsieur Paul Bourret, directeur d’arrondissement de Rosemont—La Petite-Patrie. Avant de céder la parole à monsieur Rotrand, le maire rend hommage au travail admirable de monsieur Abe Limonchik, ex-conseiller municipal de la Ville de Montréal, qui, durant toute sa vie, a travaillé inlassablement en faveur de la démocratie et de la participation des citoyens à la vie démocratique. Actuellement hospitalisé, monsieur Limonchik ne peut prendre part aux travaux du Sommet de Montréal. M. Rotrand remercie les quelque 80 délégués qui ont participé aux ateliers portant sur la représentation des citoyens et les mécanismes de consultation et de participation. Il annonce qu’il y a consensus sur la mise en place d’un chantier sur la démocratie de même que sur l’ouverture des séances du comité exécutif au public. On propose d’établir une Charte des droits et responsabilités pour les citoyens. Il y a consensus également sur la création d’un poste d’Ombudsman pour la Ville de Montréal. M. Rotrand termine en rappelant que la création de l’Office de consultation publique suscite beaucoup d’espoir, et qu’il faudra trouver des façons de permettre la consultation en amont des projets. À cet égard, les participants souhaitent que les mécanismes de consultation soient enchâssés dans la Charte de la Ville de Montréal.

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Intervenants Les intervenants ayant pris la parole lors de la plénière sont les suivants : M. Luc Ouimet, président, Centre de consultation et de concertation Mme Anne Latendresse, département de géographie, Université du Québec à Montréal Mme Ann Usher, déléguée de l’arrondissement de Côte-des-Neiges—Notre-Dame-de-Grâce M. Philip O’Brien, président, Devencore M. Ovide Baciu, délégation de l’aménagement urbain Mme Marie Leahey, vice-présidente, Comité Femmes et développement régional, CRDIM M. André Thibault, directeur, Laboratoire en loisir et vie communautaire, UQTR M. Carle Bernier-Genest, Forum jeunesse CRDIM M. Jean-Pierre Beaudry, conseiller affaires publiques, Caisses Desjardins M. Yvon Lamarre, président, Fondation Yvon Lamarre M. Jean Lapierre, président, Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal M. Pierre Brunet, vice-président du conseil, Banque Nationale du Canada Mme Sophie Audet, coordonnatrice, Solidarité Mercier-Est M. Robert Perreault, directeur général, Conseil régional de l’environnement de Montréal M. Simon Brault, directeur général, École Nationale de théâtre du Canada Mme Nancy Neamtan, présidente-directrice générale, Chantier de l’économie sociale Mme Céline Charpentier, directrice générale, CDEC du Plateau Mont-Royal Mme Diane De Courcy, présidente, Commission scolaire de Montréal M. André Boisclair, ministre d’État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement et à l’Eau et leader du gouvernement du Québec Consensus Les intervenants sont majoritairement en accord avec les propositions. Ils s’entendent sur la nécessité de prendre des mesures spécifiques afin de favoriser la participation des femmes et des clientèles différentes, particulièrement les jeunes et les communautés ethno-culturelles. À cet égard, le Forum Jeunesse propose le projet Électeur en herbe, auquel le Mouvement Desjardins et la Commission scolaire de Montréal souhaitent s’associer. Ils estiment que la Ville de Montréal doit produire des outils et mettre en place des mécanismes afin de favoriser la participation démocratique de tous les groupes sociaux et en assurer le suivi. Que ce soit en termes de délais, de documentation ou autres aspects, les outils devront favoriser la transparence. Une bonne relation doit être établie entre la démocratie élective et la démocratie participative. Pour implanter ces mécanismes, il faut aussi mettre l’accent sur la formation des employés et des élus à la participation et à la consultation publique. Le ministre André Boisclair rappelle les intentions du gouvernement du Québec de doter la Ville de Montréal de nouveaux outils, tel que l’Office de consultation publique, et ajoute que des amendements à la Charte de la Ville de Montréal ont été déposés à l’Assemblée nationale du Québec concernant, entre autres, le partage entre la ville centrale et les arrondissements.

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Particularités Bien qu’ils appuient les propositions qui donneront un nouveau souffle à la démocratie à Montréal, quelques intervenants expriment des réserves quant à l’action 10B en soulignant qu’il n’y a pas lieu d’adopter des solutions qui ne s’appuient pas sur un large consensus. Cette action porte sur l’expérience de la Ville de Porto Alegre au Brésil qui prévoit un budget participatif, une expérience qui a gagné un prix d’excellence de gestion urbaine à l’ONU. Pour certains, cette expérience mérite toutefois d’être examinée. Certains intervenants jugent prématurée la réalisation de cette action et estiment nécessaire de poursuivre les discussions. Engagements Le Forum Jeunesse, le Mouvement Desjardins et la Commission scolaire de Montréal prendront part au projet Électeur en herbe. Conclusion Le maire Gérald Tremblay constate le consensus autour des propositions et des actions, sauf l’action 10B qui est retirée.

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Atelier 4.3 Le soutien à la vie de la communauté Présentation des résultats de l’atelier Madame Dida Berku, leader de la majorité au conseil de ville, est accompagnée de Monsieur Gérard Soulard, directeur de l’arrondissement de Saint-Léonard, et de monsieur Guy Bourgon, directeur des sports et loisirs au Service de parcs, des espaces verts, des sports et loisirs. D’entrée de jeu, madame Berku souligne que les bénévoles sont des partenaires et elle remercie les participants à l’atelier pour leur soutien à la vie communautaire. Elle rappelle que les actions seront liées au plan d’action sur le développement social et communautaire que la Ville de Montréal doit préparer en vertu de la Loi 170. Madame Berku soulève le défi du financement des groupes, des modalités de partenariat, des limites territoriales des arrondissements et des communautés dans la mosaïque des groupes et des communautés. Elle conclut en faisant état des six propositions qui font consensus au sein de l’atelier.

• Un cadre de référence commun afin d’actualiser la reconnaissance des organismes, de réviser et d’améliorer leur soutien financier et autres et ce, en tenant compte de la diversité de la population montréalaise.

• La participation de la Ville en collaboration avec d’autres partenaires : - à favoriser un meilleur arrimage des mécanismes de financement public des

organismes issus de la communauté qui agissent dans les champs de responsabilité de la ville;

- à mettre sur pied une banque d’information gratuite et facile d’accès sur les programmes de financement en lien avec les partenaires du milieu;

- à favoriser et à soutenir la réalisation d’un portail Internet « La toile communautaire de Montréal ».

• L’élargissement du programme de soutien financier aux tables locales de concertation intersectorielles sur un territoire d’appartenance.

• Le soutien au développement et le financement de la concertation d’envergure montréalaise.

Intervenants Les intervenants suivants se sont exprimés lors de la plénière : Mme Lyse Brunet, directrice générale, Centraide du Grand Montréal Mme Suzanne Bernard, coordonnatrice, Corporation de développement communautaire de la Pointe, région est Mme Nancy Neamtan, présidente-directrice générale, Chantier de l’économie sociale Mme Monique Lefebvre, directrice générale, ALTER’GO Mme Michèle Doyon, Regroupement des CLSC de Montréal Mme Marie-Germaine Pierristi, Carrefour Jeunesse Emploi de Côte-des-Neiges Mme Ann Usher, déléguée de l’arrondissement de Côte-des-Neiges—Notre-Dame-de-Grâce Mme Michèle Thibodeau-Deguire, présidente-directrice générale, Centraide du Grand Montréal Mme Édith Cyr, coordonnatrice et directrice générale, Bâtir son quartier M. Delfino Campanile, coordonnateur, Regroupement en aménagement Parc Extension M. André Thibault, directeur, Laboratoire en loisir et vie communautaire, UQTR M. Pierre Richard, directeur général, RESO Mme Diane De Courcy, présidente, Commission scolaire de Montréal M. Charles-Mathieu Brunelle, directeur général, Cité des arts du cirque

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M. Dimitri Roussopoulos, président, SODECM Mme Claire Vanier, coordonnatrice, Comité Zip Jacques-Cartier M. Pierre-Luc Côté, Comité récréotouristique Ahuntsic–Cartierville Mme Nicole Léger, mnistre déléguée à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, gouvernement du Québec Consensus Les intervenants sont en accord avec les propositions et les actions. Ils soulignent l’importance de soutenir financièrement les tables de concertation de même que la nécessité de respecter leurs territoires d’appartenance. Ils souhaitent un cadre de référence commun pour les 27 arrondissements, cadre établi conjointement avec les partenaires. Ils précisent que les organismes communautaires possèdent des connaissances pointues du milieu et qu’en appuyant les tables de concertation, on favorise la participation de ces organismes. Le milieu institutionnel rappelle son engagement dans les tables de concertation, l’importance des services de proximité et, pour certains, l’importance de cibler les quartiers défavorisés. Enfin, les tables de concertation permettent d’arrimer développement social et développement économique. Centraide réitère son appui financier aux tables de concertation et à la proposition qui prévoit une augmentation potentielle pour les tables de concertation intersectorielles, le financement actuel étant partagé par la Ville, la Direction de la santé publique de la Régie Régionale et par Centraide. La ministre Nicole Léger mentionne que le gouvernement du Québec a lancé sa politique d’action communautaire dont les orientations sont basées sur le respect de l’autonomie des organismes et prévoit un financement sur trois ans. Elle ajoute que plusieurs chantiers sont en cours actuellement, que la lutte à la pauvreté est un dossier important et qu’il doit y avoir arrimage entre les valeurs portées par le gouvernement et celles des groupes communautaires. Elle termine en annonçant que le gouvernement du Québec s’associe à la Ville de Montréal afin de favoriser l’action communautaire dans cette ville. Particularités Des intervenants souhaitent un soutien à la vie communautaire qui reconnaisse la diversité. Conclusion Le maire Gérald Tremblay constate qu’il y a consensus sur les propositions et les actions présentées.

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THÈME 5 : MONTRÉAL, UNE ADMINISTRATION PERFORMANTE, AU SERVICE DES CITOYENS La Ville de Montréal est au service des citoyens et des entreprises. Comme les ressources se raréfient, la Ville doit développer de nouveaux moyens d'assumer ses responsabilités en s'inspirant des meilleures pratiques fondées sur la recherche de l'efficience, notamment celles des arrondissements. Ces pratiques doivent valoriser l'apport des employés de la Ville et mobiliser ces derniers dans le respect de leurs compétences. Atelier 5.1 Une gestion responsable, basée sur un nouveau

partenariat avec les employés Présentation des résultats de l’atelier Accompagnée de monsieur Claude Trudel, conseiller associé, de monsieur Michel Sainte-Marie, directeur général adjoint du Service des ressources humaines, et de monsieur Jack Benzaquen, directeur de l’arrondissement de Dollard-des-Ormeaux—Roxboro, madame Francine Sénécal, membre du comité exécutif, présente les résultats de l’atelier portant sur une gestion responsable basée sur un nouveau partenariat avec les employés. Mme Sénécal souligne que les propositions font l’objet d’un large consensus et fait état d’un plan de travail pour moderniser la fonction publique. Elle met l’accent sur une offre de service de qualité, sur la représentation des jeunes et des communautés culturelles et sur le renouvellement de la main d’œuvre sans introduire de clause orphelin. Intervenants À tour de rôle, les intervenants suivants ont émis opinions et commentaires sur les propositions : Mme Louise Lemire, directrice des études, ÉNAP Mme Karine Blondin, délégation jeunesse Mme Marie-Germaine Pierristi, Carrefour Jeunesse Emploi de Côte-des-Neiges M. Claude Beauregard, professeur, ÉNAP M. Jean Lapierre, président, Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal Mme Monique Côté, Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal M. Denis Tremblay, président, Association des cadres municipaux de Montréal M. Fô Niemi, Centre de recherche action sur les relations raciales (CRARR) Mme Marie Leahey, vice-présidente, Comité femmes et développement régional CRDIM Mme Marie Turcotte, adjointe à la direction, Ex-Aequo M. Benoît Labonté, président, Chambre de commerce du Montréal métropolitain M. Pierre Prévost, vice-président exécutif, Conseil du patronat du Québec M. Jacques Girard, président et directeur général, Montréal International M. Roch Tremblay, directeur général, Collège Ahuntsic M. Dinu Bumbaru, directeur des programmes, Héritage Montréal Mme Suzanne Lareau, présidente, Groupe Vélo M. André Boisclair, ministre d’État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement et à l’Eau et leader du gouvernement du Québec

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Consensus Les intervenants souhaitent que la Ville de Montréal mette en place des mécanismes favorisant l’accès des jeunes et des communautés culturelles à la fonction publique. Ils appuient le projet de formation des employés et des mesures sur la diversité. Ils signalent le consensus historique important, la culture émergente de partenariat et l’appui des syndicats. Des partenariats sont offerts en vue de la formation des employés. Cette formation doit également leur offrir une connaissance de la culture, de l’identité et de l’histoire de Montréal. Les intervenants précisent au volet II, point 6, que la Ville se doit de renouveler la main d’œuvre en créant des emplois de qualité. Particularités Madame Monique Côté fait l’historique de l’aide sociale à la Ville de Montréal et décrit la situation particulière de la Ville, dont l’entente avec le gouvernement du Québec sera échue le 31 mars prochain. Elle mentionne la condition des employés qui ont choisi de faire carrière à la Sécurité du revenu, mais également dans la fonction publique municipale de Montréal, et elle demande au gouvernement du Québec le renouvellement de l’entente relativement à la prestation de services d’aide sociale sur le territoire de la ville. Un intervenant estime que les équipes dédiées aux événements spéciaux et à la circulation devraient continuer de relever de la Ville centrale plutôt que d’être légués aux arrondissements; un autre participant note qu’il faut renforcer les équipes d’aménagement du territoire. La formation des employés devrait comprendre l’accueil des personnes handicapées. Engagements Le ministre André Boisclair annonce que des discussions sont en cours actuellement concernant l’entente de service. Si la Ville de Montréal donne une plus-value au Service de la sécurité du revenu, le gouvernement du Québec serait intéressé à maintenir le contrat de service entre la ville et le gouvernement. Conclusion Le maire Gérald Tremblay termine en constatant le très large consensus des participants, en plus d’un engagement des parties.

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Atelier 5.2 Un cadre financier adapté à une métropole Présentation des résultats de l’atelier Monsieur Frank Zampino, président du comité exécutif de la Ville de Montréal, est accompagné de monsieur André Delisle, directeur général adjoint au Service des finances, et de monsieur Jacques Chan, directeur de l’arrondissement de Pierrefonds—Senneville. Monsieur Zampino annonce le consensus sur les propositions et les actions de l’atelier portant sur un cadre financier adapté à une métropole, tout en signalant que la structure de financement n’est pas adaptée à la réalité de Montréal. Il faudra, selon monsieur Zampino, innover dans la prestation de services, réduire les dépenses et obtenir la collaboration des partenaires afin d’atteindre l’équilibre fiscal. Par ailleurs, il ajoute que le recours à de nouvelles sources de revenus est primordial pour la Ville, et il termine en mentionnant que les points concernant la rémunération et le déficit actuariel ont été retirés des discussions, car on estime qu’ils doivent être traités dans le cadre des prochaines négociations. Intervenants Dix-huit intervenants ont pris la parole, dans l’ordre : M. Yvon Lamarre, président, Fondation Yvon Lamarre M. Claude Beauregard, professeur, ÉNAP M. Raphaël Fischler, professeur associé, Université McGill- École d’urbanisme M. Arthur Sandborn, président du Conseil Central du Montréal métropolitain, CSN M. François Saillant, coordonnateur, FRAPRU M. Benoît Labonté, président, Chambre de commerce du Montréal métropolitain M. Pierre Dupuis, directeur du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal Mme Karine Laliberté, coordonnatrice, Collège communautaire, CRDIM M. Xavier Ceccaldi, vice-président, Chambre de commerce du Montréal métropolitain M. Louis Bernard, président, consultant L.B. Mme Afifa Maaninou, présidente, Conseil scolaire de l’île de Montréal M. Richard Fahey, Fédération canadienne de l’entreprise indépendante M. Daniel Charbonneau, sous-ministre adjoint des relations de travail, ministère du Travail, gouvernement du Québec M. Martin A. Messier, président, Ligue des propriétaires de Montréal M. Robert Perreault, directeur général, Conseil régional de l’environnement de Montréal M. Jean-Pierre Collin, professeur, INRS-Urbanisation M. Claude Drouin, secrétaire d’État, Développement économique Canada M. André Boisclair, ministre d’État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement et à l’Eau et leader du gouvernement du Québec Consensus Certains intervenants considèrent important de contenir la croissance des dépenses et de démontrer que la Ville gère bien ses ressources en la dotant d’un cadre budgétaire et financier inspiré des meilleures pratiques de gestion. D’autres estiment cependant qu’il faut viser l’équité fiscale sur le territoire de la ville et signalent des inégalités en ce qui à trait à la justice sociale, dont l’universalité de certaines charges fiscales, telle la taxe d’eau. Les intervenants croient qu’il faut rechercher un consensus avec la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) sur les

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moyens de financement et, comme le souligne un intervenant : « L’objectif est d’obtenir des ressources supplémentaires et non de partager la pénurie. ». Des représentants du milieu syndical ont relevé que l’amélioration de la productivité du travail ne peut se faire sans l’implication des ressources humaines. Le sous-ministre adjoint des relations de travail, monsieur Charbonneau souscrit d’ailleurs à ces propos en affirmant que le ministère du Travail soutiendra la ville et ses syndicats dans l’atteinte de ces objectifs. Par ailleurs, les participants souhaitent que l’habitation soit considérée comme un investissement et non comme une dépense, et que la baisse des charges fiscales pour les contribuables de la catégorie non résidentielle ne soit pas réalisée au détriment de ceux de la catégorie résidentielle. Le secrétaire d’État, Monsieur Claude Drouin, rappelle les compensations du gouvernement fédéral octroyées à la Ville de Montréal ainsi que les programmes à frais partagés existants. À la fin de l’automne, le comité de travail portant sur les défis des régions urbaines, mis sur pied par le premier ministre et co-présidé par le député de Pierrefonds–Dollard-des-Ormeaux, Monsieur Bernard Patry, déposera les résultats de cette étude du gouvernement du Canada. Aussi, il assure prendre bonne note de la recommandation à l’effet de conclure un nouveau partage des coûts des projets de développement, entre les deux paliers de gouvernement et la Ville de Montréal. Le ministre André Boisclair évoque la croissance rapide des dépenses et la nécessité pour la Ville de dégager une marge de manœuvre en rationalisant les dépenses et les services de la fonction publique. Il ajoute qu’il importe de ne pas accroître les charges fiscales des citoyens et il invite les personnes présentes à prendre connaissance de la brochure résumant les interventions du gouvernement du Québec à Montréal. Il termine en soulignant que le gouvernement fédéral devrait apporter une solution au déséquilibre fiscal afin que le gouvernement du Québec puisse affronter ses responsabilités en éducation et en santé et dégager du financement pour Montréal. Le ministre souhaite aussi davantage d’équité entre les arrondissements. Particularités Un intervenant déplore qu’il n’y ait pas de consensus sur l’équité et contre la tarification des services essentiels, notamment la taxe d’eau, alors qu’il y a consensus sur l’accessibilité. Un autre participant suggère d’éviter que ce fardeau incombe au milieu résidentiel et que les propriétaires se voient attribuer le rôle de percepteur. Cette situation ne ferait qu’ajouter à la problématique locative actuelle. En outre, on indique qu’il ne faut surtout pas invoquer des facteurs environnementaux pour justifier l’ajout de nouveaux compteurs d’eau, la question réelle demeurant la fiscalité. Le Conseil scolaire de l’île de Montréal s’oppose à ce que la Ville de Montréal obtienne l’exclusivité du champ foncier. On réitère le besoin de conserver le pouvoir de taxation du Conseil scolaire. Conclusion Le maire Gérald Tremblay constate qu’il y a consensus, bien que plusieurs participants aient des réserves sur les taxes dédiées, telle la taxe d’eau que l’on retrouve dans le libellé de la deuxième orientation. Aussi, il précise que le texte de la proposition donne un appui aux commissions scolaires et qu’on y indique que les Commissions scolaires de Montréal devraient être traitées de façon identique à celles des autres régions du Québec en ce qui concerne le niveau de charges fiscales qu’elles imposent aux contribuables. À elle seule, la Ville de Montréal n’a pas les moyens

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de mettre en œuvre tous les consensus du Sommet et l’adhésion de ses principaux partenaires s’avère donc essentielle.

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4. SYNTHÈSE DES DÉCLARATIONS FINALES DES CHEFS DE DÉLÉGATION

M. Richard Thériault, chef du bureau des communications au cabinet du maire, invite les chefs de délégation à prendre la parole pour conclure ces journées de plénière. Une forte adhésion au processus est constatée, et chacun manifeste son intérêt à poursuivre les travaux afin de mettre en œuvre le plus rapidement possible les actions découlant des propositions des 19 ateliers. Monsieur Benoît Labonté, de la délégation du secteur patronal et des affaires, remercie les organisateurs du Sommet pour la tenue de l’événement. Le Sommet correspond à l’acte de naissance de la nouvelle Ville et l’on y trouve tous les éléments fondamentaux. Le milieu du patronat et des affaires est ouvert et souhaite collaborer au mouvement de cohésion sociale. Il est nécessaire de poursuivre les dialogues et monsieur Labonté propose de tenir des rendez-vous de suivi du Sommet. Monsieur Pierre Brunet, de la délégation du secteur de l’économie, reconnaît le leadership de Montréal de concert avec les différents acteurs et souligne que le développement économique est la pierre angulaire pour réaliser les actions proposées au Sommet. Par ailleurs, la démarche a offert une chance égale à tous les participants de faire valoir leurs propositions, dont l’ensemble correspond à l’encyclopédie des espoirs de la nouvelle Ville. Le défi de consolidation de tous les budgets des arrondissements demeure, selon lui, une priorité pour atteindre l’équité fiscale. Madame Micheline Dubé, de la délégation du secteur social et communautaire, est fière des consensus formulés lors du Sommet. Les groupes sociocommunautaires constituent un bassin d’expertises extraordinaires dont la contribution pourra être mise à profit dans la réalisation des différentes actions visant à contrer la pauvreté, notamment par le renforcement des conditions qui permettent de développer toute ces potentialités et d’obtenir une juste part de la croissance économique. Madame Dubé se réjouit du rapprochement établi entre le secteur socio-communautaire et celui du développement économique et elle souhaite participer activement au suivi touchant le développement social. Monsieur Simon Brault, de la délégation du secteur culturel, fait valoir que le milieu culturel agit à plusieurs égards au développement de Montréal; il qualifie cette contribution de transversale. Il est heureux de la reconnaissance de la métropole comme ville de savoir et de culture. Cette étape franchie, la concrétisation de cette reconnaissance devra s’articuler autour d’actions concrètes. Monsieur Brault poursuit en rappelant que la culture crée et partage la richesse avec d’autres secteurs économiques. « Nous sommes les architectes de la renaissance de Montréal » de conclure monsieur Brault. Monsieur Robert Perreault, de la délégation du secteur de l’environnement, note que la démarche du Sommet a permis la rencontre et la discussion entre une multitude de partenaires et il constate que la question environnementale a été abordée dans plusieurs ateliers. L’environnement doit figurer au cœur des grandes préoccupations de Montréal, et monsieur Perreault désire être associé au suivi du Sommet. Monsieur Louis Bernard, de la délégation du secteur des finances publiques, rappelle que les finances sont le nerf de la guerre et une forte somme d’argent, dont la Ville ne dispose pas nécessairement, sera requise pour la réalisation des propositions émanant du Sommet. La démarche du Sommet a suscité beaucoup d’espoir, et il faut passer à l’action pour trouver les

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sommes prévues. Montréal doit faire ses propres démarches pour récolter les fruits de la fusion. La Ville pourrait en avoir les moyens en développant des partenariats avec ses employés, la Communauté métropolitaine de Montréal et les deux paliers gouvernementaux. Monsieur Marcel Belleau, de la délégation du secteur de la sécurité publique, souligne qu’après des discussions animées, l’assentiment des participants a permis d’identifier des actions précises en vue d’assurer la paix publique. Il salue l’engagement de développer un protocole d’entente pour la mise en service d’un campus de l’École nationale de police du Québec à Montréal, d’ici 2003. Monsieur Richard Gaudreau, de la délégation du secteur des parcs, des loisirs et du mont Royal, mentionne que leur atelier aurait pu s’intituler « l’atelier sur la qualité de vie ». Les grands enjeux abordés sont au cœur des préoccupations des Montréalais, notamment la consolidation des réseaux vert et bleu, les parcs métropolitains et d’arrondissement, la mise en valeur du mont Royal et les activités de sports et de loisirs. Monsieur Gaudreau réitère son engagement à participer aux travaux qui suivront le Sommet. Monsieur Pierre Valois, de la délégation de la communauté des gais et lesbiennes, met l’accent sur l’apport inestimable de la communauté gaie et lesbienne au développement et au rayonnement de Montréal. Il mentionne la tenue des Jeux gais en 2006, événement qui assurera des retombées économiques et touristiques importantes pour la métropole. En terminant, Monsieur Valois aspire « à ce que la différence ajoute à la beauté du monde ». Madame Rivka Augendfeld, de la délégation des communautés culturelles, se dit heureuse d’avoir transmis le message des communautés culturelles lors des différentes étapes du Sommet. La notion de l’inclusion est primordiale dans toutes les actions qu’entreprendront les partenaires du Sommet. Elle salue la reconnaissance du programme d’accès à l’emploi et elle souhaite que les participants soient au rendez-vous dans un an pour faire le point sur l’état d’avancement des interventions de la Ville. Madame Marie Leahey, de la délégation des femmes, salue la mise sur pied prochaine du conseil consultatif de la femme ainsi que du bureau de la condition féminine. Elle note qu’une large proportion des femmes, qu’elles soient monoparentales, immigrantes ou âgées de 65 ans et plus, vit sous le seuil de la pauvreté. L’amélioration des conditions de vie des femmes devrait être une préoccupation de tous les services municipaux. Monsieur Carle Bernier-Genest, de la délégation des jeunes et des étudiants, rappelle que son organisme représente plus de 600 groupes jeunesse sur le territoire. Il réitère l’existence d’une banque de jeunes candidats intéressés à œuvrer au sein de conseils d’administration. Montréal pourrait jouer un plus grand rôle dans la lutte au décrochage scolaire, et il souhaite une reconnaissance de la relève lors de l’attribution des bourses du Conseil des Arts de Montréal. Il rappelle le peu de place accordée aux jeunes dans la fonction publique qui compte moins de 2 % d’employés ayant moins de 30 ans, de même que la situation de précarité des jeunes sur le marché du travail. Monsieur Gilles Larocque, de la délégation des aînés, rappelle que 15 % de la population montréalaise est âgée de plus de 65 ans. Les personnes âgées sont des citoyens à part entière, dont les besoins de sécurité et d’accessibilité doivent être comblés. La Table de concertation des aînés de Montréal est prête à collaborer aux travaux qui découleront des propositions du Sommet.

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Madame Marie Turcotte, de la délégation des personnes handicapées, rappelle que celles-ci sont prêtes à collaborer avec la Ville de Montréal dans le dossier de l’accessibilité universelle, notamment en ce qui concerne les nouveaux bâtiments, ceux à rénover et les 5 000 logements qui seront prochainement construits. Elle termine en invitant le maire Gérald Tremblay à participer au Colloque sur l’accessibilité universelle, le 3 décembre prochain. Monsieur Luc Ouimet, de la délégation du secteur de la démocratie, signale que les modes de suivi peuvent prendre plusieurs formes et que les actes du Sommet de Montréal ainsi que des sommets d’arrondissement pourraient être mis sur le portail Internet de la Ville. Il ajoute qu’il souhaite voir le chantier sur la démocratie se mettre en marche le plus rapidement possible. Monsieur Jean-Pierre Racette, de la délégation du secteur de l’habitation, déclare que celle-ci est satisfaite des résultats de la démarche du Sommet. Il souligne les efforts sincères, au sein de la délégation, en vue d’atteindre un consensus. Il propose la création d’un secrétariat afin d’assurer le suivi du Sommet. Finalement, monsieur Racette remercie le maire Gérald Tremblay d’avoir pris le risque de convier des partenaires à construire la nouvelle Ville. Monsieur Philip O’Brien, de la délégation du secteur de l’aménagement du territoire et du patrimoine, fait état du défi complexe posé par la grande ville et les cultures d’arrondissement. Il signale qu’il faut commencer le plan d’urbanisme et consulter les citoyens dès le début. Il souhaite que des mécanismes de suivi soient implantés et suggère d’accorder la priorité aux quartiers en difficulté. Monsieur Xavier Ceccaldi, de la délégation du secteur du transport, cite deux constats : la collectivité montréalaise aspire à des déplacements liés à la qualité de vie; la Ville a besoin de ressources additionnelles et d’engagements stables. Monsieur Robert Lacroix, de la délégation de la recherche, de la santé et de l’éducation, demande que la ville de Montréal assume ce qu’elle est, c’est-à-dire une ville de savoir et de culture et il ajoute que les milieux de la recherche appuieront ce leadership. Il précise qu’il souhaite, dans le cadre du chantier, voir examiner les positions de renforcement de cette ville du savoir, et ce, du problème de décrochage scolaire à la mise en place des deux centres hospitaliers. À son avis, de grands projets structurants tels les biotechnologies, les nanotechnologies, la création d’un pôle et d’une cité universitaire ne peuvent souffrir aucun délai. Madame Louise Lemire, de la délégation du capital humain, rappelle le consensus sur deux volets : le partenariat patronal/syndical et la nouvelle vision de la Ville en matière de gestion des ressources humaines. Elle souligne que la nouvelle culture organisationnelle représente un changement fondamental et réitère les objectifs de développer des relations de travail harmonieuses, dans le respect des individus. Madame Claudette Carbonneau, de la CSN, note que le maire Gérald Tremblay a remporté son pari et elle l’en félicite. Elle mentionne qu’il faudra mettre en route les mécanismes de suivi avec le concours du CRDIM. Madame Carbonneau rappelle ensuite la nécessité de rétablir l’équité fiscale en évitant toutefois les taxes dédiées. Elle fait part de son intérêt à participer à une consultation publique sur la fiscalité. Monsieur René Roy, de la FTQ, exprime la crainte que les gains de productivité souhaités se traduisent par des diminutions de salaires et des mises à pied. Il appuie la nouvelle Ville et les démarches en vue d’atteindre l’équilibre fiscal et d’instaurer des mécanismes de démocratie

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participative. Monsieur Roy rappelle les engagements de la FTQ dans les ateliers portant sur le développement local et l’habitation. Monsieur Robert Millette, du Syndicat des professionnels scientifiques, mentionne que ceux-ci mettront leur expertise au service de la nouvelle Ville par des actions concrètes. Monsieur Gaston Fauvel, de l’Association des pompiers de Montréal, signale que l’Administration municipale a placé les services aux citoyens et la qualité de vie au cœur du partenariat, ce à quoi l’Association ne peut que souscrire, et il ajoute qu’il faudra réapprendre à travailler ensemble. Monsieur Georges Painchaud, du Syndicat des policiers de Montréal, rappelle la demande d’arrimer les postes de police aux limites territoriales des arrondissements et non à celles des quartiers. Monsieur Jean Lapierre, du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal, précise qu’il reste maintenant à transposer les engagements en actions concrètes et réaffirme la collaboration du syndicat. Monsieur Daniel Papillon-Demers, du Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal, souligne que toutes les personnes ayant participé à la démarche du Sommet ont voulu faire de Montréal, une ville meilleure. Il fait état de la volonté de partenariat de son syndicat afin de cibler les services à la population et en accroître la qualité. Monsieur Papilllon-Demers termine en mentionnant le souhait d’instaurer le partenariat dans les relations de travail. Monsieur Pierre Desrochers, du Conseil régional de développement de l’île de Montréal, affirme que les résultats des travaux sont prometteurs et que le Sommet se doit d’être un tremplin qui propulsera la communauté montréalaise vers l’avenir. Il ajoute qu’il faut maintenir le niveau de mobilisation du Sommet et maintenir également la participation des citoyens. Monsieur Desrochers signale que le CRDIM acceptera tout rôle qu’on pourrait lui confier relativement au suivi du Sommet de Montréal.

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5. SYNTHÈSE DES DÉCLARATIONS MINISTÉRIELLES ET DE LA DÉCLARATION DU MAIRE

Aux termes des discussions pour l’ensemble des ateliers de travail prévus à l’horaire de ces deux journées de plénière, monsieur Richard Thériault, chef du bureau des communications au cabinet du maire, explique aux participants la démarche de clôture du Sommet. À leur arrivée, il présente à tour de rôle les personnalités de la table d’honneur : le premier ministre du Québec, monsieur Bernard Landry, le ministre d’État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement et à l’Eau et leader du gouvernement du Québec, monsieur André Boisclair, le maire de Montréal, monsieur Gérald Tremblay, et le président du comité exécutif de la Ville de Montréal, monsieur Frank Zampino. Puis, il invite le secrétaire d’État, monsieur Claude Drouin, responsable de Développement économique Canada, à s’adresser à l’assemblée. Après avoir remercié le maire Gérald Tremblay et son comité organisateur pour l’invitation au Sommet ainsi que sa collègue madame Liza Frulla pour avoir eu la gentillesse de le remplacer à pied levé pour une partie des deux journées de discussion, monsieur Drouin félicite toute l’organisation pour avoir entrepris cette démarche démocratique de réflexion, qui s’est déroulée dans un climat de sérénité, d’ouverture et d’écoute ainsi que dans le respect des juridictions et des paliers gouvernementaux. Il estime que cet exercice contribuera à faire de cette nouvelle Ville une réalité concrète et une entité à laquelle les citoyens et citoyennes pourront s’identifier fièrement. Les recommandations et les engagements formulés au cours de la démarche témoignent de l’esprit de concertation renouvelé qui anime l’ensemble des intervenants et des organismes, ce qui constitue un nouveau départ et l’amorce d’une fructueuse collaboration entre les différents partenaires. Puis, monsieur Drouin rappelle les différents engagements pris par le gouvernement canadien en mentionnant l’annonce d’autres engagements, au fur et à mesure que les chantiers progresseront. Ainsi, il rappelle que le gouvernement :

• a la ferme intention de poursuivre et d’accroître son soutien au savoir, à la recherche et au développement ainsi qu’à l’innovation;

• est prêt à participer aux chantiers sur le savoir et sur la culture; • continue à participer à la tenue de grands festivals qui animent le centre-ville ainsi qu’au

renouvellement culturel et muséal, en plus d’être disposé à examiner le projet de développement du quartier des spectacles;

• est d’accord pour financer la phase II du projet du Quartier international de Montréal et pour participer à la création de la Commission du Havre de Montréal;

• poursuit sa collaboration avec les organismes de développement local, dont les CDEC; • s’engage dans le réaménagement de l’échangeur Dorval et est disposé à appuyer l’étude

de faisabilité d’un lien ferroviaire entre l’aérogare et le centre-ville; • offre la possibilité de disposer d’un financement spécifique ponctuel pour doter Montréal

d’une équipe spécialisée de recherche et de sauvetage en milieu urbain; • s’engage à soutenir la tenue des Championnats mondiaux de natation Fina 2005, à

poursuivre le soutien offert à Montréal International et à soutenir la mise en place d‘organismes de concertation dans les secteurs d’activité économique;

• voit d’un bon œil la création d’une Société de développement des espaces adjacents au canal de Lachine, en plus de soutenir le parachèvement des travaux de la phase I;

• contribue au Programme Logement abordable Québec qui permettra de créer au-delà de 4000 logements à Montréal.

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Monsieur Thériault invite ensuite les chefs de délégation à faire leurs déclarations finales que l’on retrouve en synthèse au chapitre 4, puis il donne la parole à monsieur André Boisclair. D’emblée, le ministre André Boisclair transmet ses salutations et réitère son attachement à Montréal en disant : « Le Québec, c’est ma patrie, mais ma ville, c’est Montréal ».* Il ajoute qu’ensemble les participants à cet exercice ont démontré leur capacité à accomplir de grandes réformes. Il se dit convaincu de la place des jeunes dans les projets collectifs et remercie le premier ministre. Il exprime également sa fierté d’appartenir à l’équipe gouvernementale actuelle. Il se réjouit également de la vision et du plan que s’est donnés la Ville par cet exercice ce qui, au-delà de sa légitimité, lui donne de la crédibilité. Aussi, il propose à l’assemblée de faire un nouveau consensus et de le signer, lequel affirme et confirme l’adhésion de tous à l’atteinte des objectifs fixés au cours de ce sommet, puis il fait circuler le document pour signature des chefs de délégation. Le texte se lit comme suit : « Nous, participants et participantes au Sommet de la nouvelle Ville de Montréal, déclarons solennellement aux termes de nos discussions, notre adhésion au consensus intervenu dans le cadre des travaux du Sommet, notre volonté d’investir les énergies nécessaires à l’atteinte des objectifs fixés, particulièrement notre volonté d’informer et de mobiliser les membres des organisations auxquelles nous appartenons. Ainsi, nous affirmons notre enthousiasme à bâtir la nouvelle Ville de Montréal; ainsi, nous affirmons notre volonté d’offrir à tous les citoyens et toutes les citoyennes de l’île une ville dont ils pourront être fiers pendant des générations. » * Le maire Gérald Tremblay enchaîne et offre ses remerciements au premier ministre, aux ministres présents, à tous les participants au Sommet, quelque 3000 personnes depuis le début, et à tous les employés pour leur engagement dans cet exercice qui a permis de mieux cerner les priorités de la nouvelle Ville. Après avoir donné quelques exemples de la satisfaction ressentie par certains participants à l’égard des travaux réalisés, le maire mentionne que la complémentarité des interventions constituait l’un des objectifs du Sommet. Il indique : « On ne peut plus dissocier nos interventions de tous ces secteurs d’activité parce que nous sommes devenus le Sommet des partenaires engagés. Nous sommes tous des leaders dans nos milieux respectifs. Parce que l’on nous fait confiance et que l’on nous respecte. C’est cette confiance et ce respect mutuels qui font notre force. »** Il ajoute que l’Ombudsman de la Ville sera bientôt nommé, et que le 19 juin prochain, le comité exécutif tiendra sa première assemblée publique. Il annonce que l’Administration va répondre aux attentes légitimes que les divers groupes ont exprimées durant ce Sommet. Il indique qu’après avoir dégagé une vision commune, il faut devenir des partenaires dans l’action, et ce, à plusieurs égards : le développement économique, l’équité fiscale et le savoir en sont des exemples. La réunion de tous ces partenaires au Sommet n’est pas une fin, mais le début d’une nouvelle association. En ce sens, le maire exprime son intention de mettre sur pied un forum permanent des chefs de délégation qui aura un accès direct au maire de Montréal par le biais d’une ligne directe et des rencontres statutaires. Ce forum permettra de concrétiser les engagements qui ont fait consensus et de communiquer les résultats à l’ensemble de la population montréalaise.

* Allocution d’André Boisclair, Ministre d’État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement

et à l’Eau et leader du gouvernement du Québec, à la clôture du Sommet de Montréal, juin 2002 ** Allocution du maire de Montréal, à la clôture du Sommet de Montréal, juin 2002

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Le maire enchaîne en réitérant le besoin d’un appui des deux paliers de gouvernement dans la mise en place de cette nouvelle Ville. Il leur demande chaleureusement d’avoir confiance dans la qualité, la crédibilité et dans la complicité des personnes présentes à ce Sommet. Il précise que la Ville a besoin d’une entente à long terme qui prévoit, certes, des contrôles, mais a posteriori et non a priori. Le maire termine en remerciant monsieur Guy Coulombe, directeur général de la Ville de Montréal et de monsieur Jean Pronovost, sous-ministre au ministère des Affaires Municipales et de la Métropole, pour leur appui indéfectible au sein des institutions qu’ils représentent. Il remercie également tous les employés qui ont travaillé à la préparation et à la réalisation du Sommet, sans oublier les membres de son équipe : le comité exécutif, les conseillers et conseillères de ville et d’arrondissement, les conseillers indépendants qui ont participé aux rencontres, les conseillers politiques et tout particulièrement les co-responsables du Sommet, messieurs Normand Lapointe et Érik Ryan. Il cède ensuite la parole au premier ministre du Québec, monsieur Bernard Landry. D’entrée de jeu, le premier ministre rappelle qu’il a fallu beaucoup de cette vertu qu’est le courage pour que l’île de Montréal devienne une ville. Dans ce même esprit, il poursuit en disant qu’il faudra puiser tout autant dans les réserves de l’intelligence, ce qui, sans aucun doute, ne manque pas, pour donner suite à ces consensus. Il indique que l’exercice du Sommet a enrichi la pensée collective québécoise, citoyenne et civique, ce qui s’inscrit dans la tradition du modèle québécois. Pour démontrer sa foi en ce type d’exercice, monsieur Landry mentionne que l’équilibre des finances publiques n’aurait pu se faire sans un sommet en profondeur, et l’économie québécoise n’aurait pas atteint le succès qu’elle connaît aujourd’hui. Pour illustrer cette vigueur, le premier ministre note que 100 000 emplois ont été créés au Québec entre les mois de janvier et d’avril dernier. Aussi, il indique que le gouvernement du Québec analysera soigneusement les propos tenus au Sommet de Montréal, et ce, d’une manière conviviale et partenariale, et il affirme que des réponses seront données, notamment dans le cadre du Forum des régions, prévu à l’automne. Cette démarche permettra aux régions ressources et aux régions centres de converger vers un grand forum qui leur permettra d’entrer dans une nouvelle ère de développement. Pour clore ce Sommet, le gouvernement propose la signature d’un protocole d’entente qui conduira vers un accord de ville, dont l’échéance est prévue pour le mois de décembre 2002. Ce protocole aborde d’abord la création des emplois et de la richesse, car cette dimension facilite toutes les autres lorsqu’elle est un succès. En outre, il traite également de la redistribution de ces richesses, de la contribution au bien-être matériel comme règle universelle de ce qui doit se passer dans cette ville. Monsieur Landry annonce le dépôt incessant d’une stratégie nationale de lutte contre la pauvreté. Enfin, l’entente parlera de culture. En termes de moyens, le gouvernement entend tout faire pour faciliter, sur le plan juridique, administratif, voire fiscal, les interventions de la Ville pour réaliser les idéaux évoqués au Sommet. Cependant, le premier ministre y inscrit une réserve quant aux possibilités dont dispose le gouvernement du Québec, soutenant la thèse du déséquilibre fiscal exposée notamment par la Commission Séguin. Une entente intergouvernementale, entre autres sur le sens des mots tels que « responsabilité étatique » permettrait au gouvernement du Québec d’aller au-delà des champs juridiques et institutionnels.

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En terminant, le premier ministre félicite les responsables pour le travail réalisé lors de ce Sommet et qualifie Montréal de ville « profondément nord-américaine, mais aussi la plus européenne de toutes les villes nord-américaines, ce qui en fait une synthèse dont nous commençons à bénéficier d’ailleurs. »

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6. MÉCANISMES DE SUIVI ET ÉCHÉANCIER Lors de la première séance publique du Comité exécutif tenue l9 juin 2002, le Secrétariat du Sommet a présenté les mécanismes suivants pour assurer le suivi du Sommet :

1. Le maire préside le Forum permanent des chefs de délégation et assure la bonne marche des travaux des chantiers. Le Forum permanent des chefs de délégation assistera le maire et la ville, et encadrera la démarche, en se réunissant une fois par trimestre.

2. Sous la responsabilité du maire et des onze membres du comité exécutif, dix-neuf

chantiers sont créés pour assurer le suivi des propositions amendées émanant des dix-neuf ateliers et ayant fait consensus, avec certaines modifications, les 5 et 6 juin.

3. Les chantiers comprennent des membres du Comité exécutif (qui pourront, au besoin,

continuer d’impliquer leurs conseillers associés), un ou des chefs de délégation, des cadres de direction, des directeurs d’arrondissement ainsi que des employés de la ville.

4. Sous le leadership d’un membre du Comité exécutif, un chantier voit à la réalisation

progressive des différents volets et actions d’une proposition, dans un cadre de travail qui associe les partenaires de la nouvelle ville : les représentants d’associations et du secteur privé, les représentants de services corporatifs et d’arrondissement.

C’est au sein d’un chantier que les responsables veillent au suivi des engagements de la ville et de ses partenaires. Le chantier coordonne les contributions des différents services de la ville. Il élabore un plan de travail et en coordonne la réalisation. Dans chaque chantier, on évalue et utilise le meilleur forum de concertation (il pourra varier de chantier en chantier), on utilise un forum existant lorsqu’il est opérationnel et efficace, ou encore, on en crée un nouveau au besoin.

Chaque chantier fait rapport trimestriellement au Forum permanent des chefs de délégation présidé par le maire.

5. Un Secrétariat relevant de la Direction générale assurera la coordination du processus de suivi de l’ensemble des chantiers. Le Secrétariat aura aussi pour tâche de fournir aux équipes responsables le soutien requis.

ÉCHÉANCIER À COURT TERME

• Une rencontre des chefs de délégation a eu lieu le lundi 17 juin

• Rencontres des équipes de coordination de chacun des chantiers pour élaborer un plan

de travail devant être déposé en septembre. Ces rencontres sont convoquées par le membre du comité exécutif responsable du chantier

• Une version préliminaire du plan de travail est déposée au Secrétariat du Sommet avant le

15 août 2002

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• Rencontre du Forum des chefs de délégation le 16 septembre

• Présentation des plans de travail au comité exécutif de la ville de Montréal le 25 septembre

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