COMPTE- RENDU du Séminiare de Iasi

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1 COMPTE-RENDU DU SEMINAIRE LEONARDO Méthodes, stratégies et instruments d'évaluation. Identifier auprès de l'élève d'éventuels besoins spécifiques et réagir, en prenant les mesures qui s'imposent. ECOLE NORMALE „VASILE LUPU", IASI DU 1-ER AU 4 OCTOBRE 2012 Participants au Séminaire: IUFM, Niort, Université de Poitiers, France: Marie Soulisse (directrice de l'IUFM de Niort) Jean Pierre Bonnemaison ( formateur en sciences physiques) Agnès Giraud (formatrice en Lettres) Laurent Travart (formateur TICE et Stage) Victor Millogo (formateur en psychologie) Université La Salle, Madrid, Espagne JUAN JOSÉ BRUNET GUTIÉRREZ . Vicepresidente Académico. JOSÉ MARÍA MARTÍNEZ BELTRÁN. Profesor. JAVIER HERRERO MARTÍN. Profesor. Coordinador Área de Investigación. ROSARIO VALDIVIELSO ALBA. Profesora, Decana Ciencias de la Educación. CARMEN ARECHAVALETA PINTÓ. Profesora. Coordinadora Departamento de Prácticas. JAVIER ORTEGA MUÑOZ. Profesor, Vicedecano de Educación Infantil. Haute Ecole de Hainaut Condorcet, Mons, Belgique Pascal Lambert (Directeur président de la Haute école) Gérard Godfraind (Directeur de la catégorie pédagogique) Nathalie Couvreur (maitre de formation professionnelle) Martine Lafosse (maitre assistant)

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COMPTE-RENDU

DU SEMINAIRE LEONARDO

Méthodes, stratégies et instruments d'évaluation. Identifier auprès de l'élève

d'éventuels besoins spécifiques et réagir, en prenant les mesures qui

s'imposent.

ECOLE NORMALE „VASILE LUPU", IASI

DU 1-ER AU 4 OCTOBRE 2012

Participants au Séminaire:

IUFM, Niort, Université de Poitiers, France:

Marie Soulisse (directrice de l'IUFM de Niort)

Jean Pierre Bonnemaison ( formateur en sciences physiques)

Agnès Giraud (formatrice en Lettres)

Laurent Travart (formateur TICE et Stage)

Victor Millogo (formateur en psychologie)

Université La Salle, Madrid, Espagne

JUAN JOSÉ BRUNET GUTIÉRREZ . Vicepresidente Académico.

JOSÉ MARÍA MARTÍNEZ BELTRÁN. Profesor.

JAVIER HERRERO MARTÍN. Profesor. Coordinador Área de Investigación.

ROSARIO VALDIVIELSO ALBA. Profesora, Decana Ciencias de la Educación.

CARMEN ARECHAVALETA PINTÓ. Profesora. Coordinadora Departamento de Prácticas.

JAVIER ORTEGA MUÑOZ. Profesor, Vicedecano de Educación Infantil.

Haute Ecole de Hainaut Condorcet, Mons, Belgique

Pascal Lambert (Directeur président de la Haute école)

Gérard Godfraind (Directeur de la catégorie pédagogique)

Nathalie Couvreur (maitre de formation professionnelle)

Martine Lafosse (maitre assistant)

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Université « Al. I.Cuza », Iaşi, Roumanie

Constantin Cucoş, Professeur , Directeur du Département pour la Formation du Personnel

Enseignant

Ciprian Ceobanu, Maître des Conférences

Versavia Curelaru, Chargé de cours

Florin Frumos, Chargé de cours

Georgeta Diac, Chargé de cours

Bogdan Neculau, Chargé de cours

Şcoala Normală “Vasile Lupu » , Iaşi, Roumanie

Mihaela Ungureanu, Directrice, Professeur de pédagogie

Mariana Purţuc, Responsable du stage pédagogique des élèves, professeur associé à

l’Université « Al I. Cuza »

Irina Cosovanu, Responsable du Département des langues étrangères, didacticienne pour la

discipline de langue française dans le cadre du stage pédagogique, formatrice

Eugenia Drişcu, Professeur de langue roumaine, didacticienne pour la discipline langue

roumaine dans le cadre du stage pédagogique

Maria Borş, Professeur de psychologie, Responsable du stage pédagogique des élèves

Dumitrina Gazzi, Professeur de français

Sebastian Alexandru, Professeur TICE, Formateur

Daniel Răduianu, Professeur de géographie, Formateur

Adrian Timofti, Professeur d’histoire, formateur

Daniela Chiorescu, Professeur de mathématiques

Vasilica Botezatu, Professeur de pédagogie

Lieu du Séminaire : Ecole Normale « Vasile Lupu » Iaşi, Roumanie

Accueil des participants et discours de la Directrice de l’Ecole Normale, M-me Mihaela

Ungureanu

Répartition des participants dans les deux axes de discussions

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Axe 1. Stratégies innovatives d’évaluation des élèves /étudiants dans le processus de

formation initiale.

Modérateurs: Mihaela Ungureanu, L’Ecole Normale „Vasile Lupu”, Irina Cosovanu-

L’Ecole Normale „Vasile Lupu”, Ciprian Ceobanu, L’ Université „Al.I. Cuza”, D,P.P.D.,

Florin Frumos,L’ Université „Al.I. Cuza”, D.P.P.D.

Participants: Agnès Giraud (formatrice en Lettres),Laurent Travart (formateur TICE et Stage)

Victor Millogo (formateur en psychologie), JUAN JOSÉ BRUNET GUTIÉRREZ

Vicepresidente Académico, CARMEN ARECHAVALETA PINTÓ, Profesora, Coordinadora

Departamento de Prácticas ,JAVIER ORTEGA MUÑOZ. Profesor, Vicedecano de Educación

Infantil, Gérard Godfraind (Directeur de la catégorie pédagogique), Martine Lafosse (maitre

assistant), Eugenia Drişcu, Professeur de langue roumaine, didacticienne pour la discipline

langue roumaine dans le cadre du stage pédagogique, Sebastian Alexandru, Professeur TICE,

Formateur, Daniel Răduianu, Professeur de géographie, Formateur, Daniela Chiorescu,

Professeur de mathématiques ,Vasilica Botezatu, Professeur de pédagogie.

Axe 2. L’évaluation du curricula et des stratégies didactiques de formation initiale et

continue.

Modérateurs: Mariana Purtuc- L’Ecole Normale „Vasile Lupu”, Versavia Curelaru

L’Université „Al.I. Cuza”, D.P.P.D.,Constantin Cucoş L’Université „Al.I. Cuza”, D.P.P.D.

Participants:Marie Soulisse (directrice de l'IUFM de Niort), Jean Pierre Bonnemaison (

formateur en sciences physiques), JOSÉ MARÍA MARTÍNEZ BELTRÁN, Profesor,JAVIER

HERRERO MARTÍN, Profesor,Coordinador Área de Investigación,ROSARIO

VALDIVIELSO ALBA,Profesora, Decana Ciencias de la Educación, Pascal Lambert

(Directeur président de la Haute école), Nathalie Couvreur (maitre de formation

professionnelle), Georgeta Diac, Chargé de cours,Bogdan Neculau, Chargé de cours, Maria

Borş, Professeur de psychologie, Responsable du stage pédagogique des élèves. Dumitrina

Gazzi, Professeur de français, Adrian Timofti, Professeur d’histoire, formateur.

Compte – rendu de l’Axe 1

Le premier jour les partenaires ont reçu de la part des partenaires roumains un dossier

contenant les documents-supports pour la thématique proposée. Le premier document

présenté a été le modèle génératif simultané et les structures des programmes pour la

préparation du personnel enseignant de l’enseignement préscolaire et primaire, fiche des

domaines de compétence, visant les valeurs et attitudes, compétences générales et spécifiques

des enseignants roumains. En Roumanie, les éducateurs et les instituteurs étaient

habituellement formés dans des lycées pédagogiques, puis des collèges universitaires

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pédagogiques firent leur apparition en 1999 pour la formation des instituteurs. La voie

traditionnelle menant au métier de professeur du secondaire consistait à suivre une formation

universitaire classique de quatre ans, complétée par un module en psychopédagogie. Cela a

changé. Les éducateurs et les instituteurs sont à présent recrutés après avoir obtenu une

licence en sciences de l’éducation option "pédagogie de l’enseignement primaire et

préscolaire". C’est ce diplôme qui permet donc l’accès à l’enseignement préscolaire et

primaire. Pour travailler dans l’enseignement secondaire obligatoire, comme professeur de

mathématiques ou d’histoire, il faut avoir obtenu à la fois une licence et le premier niveau de

certification pour le métier d’enseignant. La possession de ces diplômes et certifications est

une condition nécessaire pour passer les concours annuels qui sont toujours à la base de

l’accès aux différents métiers de l’enseignement.

En France . La première étape à franchir pour devenir professeur des écoles : obtenir un

master, de préférence dans l'une des matières enseignées à l'école (lettres, maths, histoire...)et

obtenir un Certificat d'aptitudes au professorat des écoles.

Puis, il faut passer le CRPE (concours de recrutement de professeurs des écoles). Une fois le

concours réussi, les professeurs stagiaires exercent leurs fonctions à temps plein.

1. Finalités et objectifs des stages

De façon générale, il s'agit de :

–construire des savoirs professionnels ;

–appréhender le rôle du fonctionnaire du service public de l'Éducation Nationale ;

–découvrir de manière structurée la réalité quotidienne du métier d'enseignant ;

–approfondir la connaissance des institutions, contextes et publics scolaires ;

–se familiariser avec les questions de programmation et de progression liées à la mise en

oeuvre des Instructions Officielles ;

–appréhender les composantes didactiques et pédagogiques des situations d'enseignement et

d'apprentissage ;

–construire, mettre en oeuvre, évaluer et analyser des situations d'enseignement et

d'apprentissage en concertation avec le maître de stage en charge de la classe.

De façon plus spécifique,pour la première période en octobre (stage d'observation dans un

cycle donné) il s'agit pour l'étudiant de :

– découvrir et connaître le fonctionnement d'une école, la semaine d'un enseignant et les

diverses facettes du métier, les règles de vie scolaire.

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• pour les trois autres périodes (stages de pratique accompagnée de novembre, février et avril

dans une classe d'un autre cycle pour les stages de novembre et février et pour le dernier stage

en avril, dans une des trois classes, déjà fréquentées selon le choix de l'étudiant)

Il s'agit pour l'étudiant de :

– étudier la répartition, l'organisation des enseignements et apprentissages disciplinaires ainsi

que les différentes modalités de mise au travail des élèves proposées au cours d'une semaine

de classe ;

– prendre connaissance des différents outils qu'utilise l'enseignant (documentation

professionnelle du titulaire, documents institutionnels de référence, manuels, cahiers d'élèves,

ressources informatiques…) ;

– porter une attention particulière et ciblée sur l'activité et les apprentissages des élèves dans

des tâches qu'il a préparées et mises en oeuvre. Ce stage permet d'aborder les questions liées à

l'évaluation, la programmation et la progression, de se pencher sur le suivi des absences et le

repérage des élèves décrocheurs.

2. Les modalités d'affectation

Les stages d'observation et de pratique accompagnée sont organisés dans les classes des

professeurs des écoles-maîtres formateurs ou des maîtres d'accueil temporaire.

L'affectation des étudiants est réalisée par les services des Inspections Académiques. La liste

des affectations est communiquée à la Direction de l'IUFM pour un affichage dans les sites de

formation. Les étudiants sont affectés en binôme dans une classe.

Aucune modification des affectations ne sera possible, sauf en cas d'impossibilité majeure.

L'étudiant devra alors se rapprocher de la scolarité de son site de formation qui lui

communiquera la procédure à suivre.

Les affectations sont régies par une convention de stage, établie en 3 exemplaires, une pour

chaque période de stage.

L'étudiant téléchargera les documents à compléter sur un espace dédié soit sur les sites des

Inspections académiques ou sur le site de l'IUFM.

3. Déroulement des stages

Les stages d'observation et de pratique accompagnée comprennent pour l'étudiant des phases

d'observation (du titulaire de la classe, de son binôme , des élèves), de conception, de mise en

oeuvre et d'évaluation, des moments d'exercice du métier d'enseignant, et ce avec l'aide du

maître de stage de la classe selon les différentes périodes.

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On attend pour chaque étudiant la déclinaison suivante :

• 1: conception et prise en charge d'au moins une séquence d'apprentissage ;

• 2 : conception et prise en charge d'au moins deux séquences d'apprentissage dans des

domaines différents ;

• 3 : conception et prise en charge d'au moins une demi-journée par étudiant.

Dans la mesure du possible et en fonction du projet de stage de l'étudiant, toutes les

disciplines ou domaines d'activités sont abordés au cours du stage. Par ailleurs, il est

important que tout ce qui relève de la vie scolaire soit présenté aux étudiants lors de ces

stages, et que ceux-ci s'impliquent dans des tâches qui sont celles de tout enseignant :

- services

- corrections

- préparation des documents

- participation aux réunions d'école

- aide personnalisée

- animation pédagogique

- rencontres avec les parents (à l'appréciation du maître de stage)

4. Bilan évaluatif

Lors d'un entretien de fin de stage, le maître d'accueil prend appui sur le référentiel de

compétences enseignant pour faire apparaître nettement les qualités pédagogiques de

l'étudiant, lui signale les difficultés rencontrées et formule des conseils tant sur des problèmes

de fond (capacité à enseigner, à établir une relation éducative avec les enfants) que sur des

problèmes de forme (qualité du travail fourni, difficultés ou réussites perçues…).

Ces remarques et conseils permettent à l'étudiant de compléter seul sa fiche auto-évaluative de

bilan de stage .

Le maître d'accueil, pour sa part, atteste de l'assiduité de l'étudiant en complétant le cadre

réservé à cet effet et signe la fiche d'auto-évaluation complétée à l'issue de la semaine de

stage.

Pour évaluer l’activité du stagiaire on a éllaboré les Degrés de maitrise des 10 compétences:

✗C1. Agir en fonctionnaire de l'État et de façon éthique et responsable

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✗C2. Maîtriser la langue française pour enseigner et communiquer

✗C3. Maîtriser les disciplines et avoir une bonne culture générale

✗C4. Concevoir et mettre en oeuvre son enseignement

✗C5. Organiser le travail de la classe

✗C6. Prendre en compte la diversité des élèves

✗C7. Évaluer les élèves

✗C8. Maîtriser les technologies de l'information et de la communication

✗C9. Travailler en équipe et coopérer avec les parents et les partenaires de l'école

✗C10. Se former et innover

En France, l’organisation et la gestion de l’enseignement sont confiées à 2 ministères : pour

l’enseignement pré-universitaires c’est le Ministère de l’Éducation Nationale et pour

l’enseignement universitaire , le Ministere des Universités.

En Espagne, la formation des professeurs des écoles se déroule à l’université, dans des

centres de formation privés, ou dans les facultés de pédagogie au sein des universités

publiques.Pour être enseignant, l’étudiant doit obtenir un Magisterio (3ans) parmi les sept

spécialités suivantes :

Education Infantile

Education Primaire

Education Musicale

Education Physique

Langues Etrangères

Education spécialisée

Pédagogie

Ensuite, il doit réaliser son Grados (une année supplémentaire) soit en Infantil (maternelle)

soit en Primaria (primaire).

La formation est essentiellement théorique, en fin d’études le futur enseignant doit réaliser un

practicum (un stage pratique). Les professeurs des écoles doivent choisir s’ils veulent

enseigner en maternelle ou primaire, s’ils veulent être spécialistes d’une matière ou bien

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Tuteur (l’enseignant qui prend en charge la classe et qui assure l’enseignement de la langue,

des mathématiques, des sciences et de l’histoire géographie). Une fois diplômés, les étudiants

doivent passer des oposisiones, c'est un concours, selon le poste et la région.

En Belgique il n'y a qu'une seule filière de formation pour devenir instituteur

maternelle/préscolaire : l'enseignement supérieur de type court, dans la section normale

préscolaire. Ces études sont organisées en un cycle de trois ans et permettent d'obtenir le titre

d'instituteur préscolaire. Remarque : les diplômés de l'école normale préscolaire peuvent

suivre un an de formation supplémentaire pour pouvoir également donner les cours dans

l'enseignement primaire.

Conclusions : En fait, l’intérêt porté au projet est justifié par les théories de l’apprentissage.

En effet, les théories actuelles de l’apprentissage s’accordent sur la nature constructiviste de

l’acquisition d’un savoir:l’enfant apprend par l’action. C’est par l’expérience avec l’objet

qu’il construit son savoir; l’enfant construit aussi son apprentissage par interaction sociale

Ainsi, la pédagogie de projet semblerait faciliter l’accès à un savoir durable puisque l’élève

est placé en situation d’agissant, de chercheur et doit reconstruire lui-même les savoirs.Cette

forme de pédagogie permet aux élèves de se confronter à une situation authentique, réelle et

donne du sens aux apprentissages. Le projet devrait avoir une finalité de communication qui

lui conférerait un aspect authentique. Les apprentissages seraient alors vécus et non

simplement emmagasinés et accumulés. La classe apparaîtrait donc comme un lieu de vie

ouvert sur l’extérieur.

L’equipe française propose l’amélioration la fiche de préparation de l’ activité de sorte que

tous les partenaires parlent un language commun.

L’équipe belge propose l’élaboration d’une liste commune qui contienne les mots-clé pour

les critères et indicateurs décrivant les compétences.

Pour partir d’un instrument commun, l’équipe roumaine propose le travail sur la fiche

d’assistance à la leçon.

On propose plusieurs variantes de titres pour cette fiche, finalement elle sera appelée Fiche

critériée d’évaluation d’une séquence d’enseignement.On définit le concept de séquence

d’enseignement qui, en France, comprend plusieurs leçons d’une unité d’apprentissage et, en

Roumanie, la séquence vise une certaine étape de la leçon.

Le deuxième et le troisième jour, par le travail en équipe, sont définis les critères pour la fiche

critériée.

Voir le document posté sur le blog : Fiche critériée d’évaluation d’une séquence

d’enseignement.

Axe 2

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Le groupe de travail sur l’axe 2, Les standards professionnels et leur dynamique, a

commencé son activité par une analyse comparative des compétences professionnelles au

niveau des partenaires.

Mme Mariana Purțuc a présenté les rôles de l’éducateur moderne et ses compétences

professionnelles, telles qu’elles sont formulées en Roumanie.M. Constantin Cucoș a décrit les

standards professionnels de compétence de l’enseignant. M. Pascal Lambert a présenté le

Référentiel professionnel de compétences de l’enseignant qui est utilisé en Belgique et a

remarqué le fait qu’il est très similaire à celui de Roumanie. Mme Mariana Purțuc a présenté

les deux établissements qui s’occupent de la formation professionnelle des instituteurs en

Roumanie, le Lycée Pédagogique et la Faculté des Sciences de l’Education. Elle a remarqué

le fait qu’ils forment des compétences différentes et sont complémentaires. Mme Mariana

Purțuc s’est demandée comment mettre cette formation en concordance avec les standards

européens. On a remarqué l’imprévisible du contexte politique en Roumanie qui fait que le

statut de cette formation soit incertain et souffre souvent des changements. M. Constantin

Cucoș a présenté aussi la manière d’évaluer les étudiants et l’importance de la formation dans

le lycée pédagogique (le rôle des disciplines pédagogiques, de la pratique pédagogique).

Mme Marie Soulisse a présenté le Référentiel de compétence du professeur des écoles

stagiaire (2007) et la grille d’autoévaluation utilisée au début des études, pendant les heures

de positionnement. On a remarqué la difficulté de la mise en place d’une telle évaluation (le

temps, la manière de graduer l’acquisition des compétences).

A leur tour, les partenaires espagnols ont présenté eux aussi leur référentiel et ont mis

l’accent sur deux compétences qu’ils visent surtout, la mobilité et la capacité à trouver un

emploi. Ils ont souhaité une comparaison des programmes de formation et des méthodologies

d’évaluation des compétences professionnelles mises en place dans les quatre pays.

Les partenaires se sont demandés s’il possible de s’harmoniser, d’avoir un référentiel

européen commun. Ils ont constaté que les compétences professionnelles générales sont

presque les mêmes dans les pays membres.

L’équipe de projet a listé treize compétences professionnelles générales, censées faire

partie du référentiel européen commun :

1. L’éthique professionnelle

2. La maîtrise de la langue maternelle

3. Le travail en équipe et en partenariat

4. La maîtrise des disciplines

5. Concevoir et mettre en œuvre son enseignement

6. Organiser le travail et la classe

7. Prendre en compte le développement des élèves dans toutes ses dimensions

8. Evaluer les élèves

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9. Le développement professionnel

10. Le développement communautaire

11. Respecter et améliorer le cadre dans lequel il évolue

12. Maîtriser et intégrer les TICE

13. La compétence métacognitive

Les partenaires se sont mis d’accord sur une formulation de ces compétences

professionnelles générales :

1. Promouvoir une éducation centrée sur des valeurs éthiques et démocratiques.

2. Communiquer de manière adéquate dans la langue d’enseignement dans les divers

contextes liés à la profession.

3. Développer une expertise dans les savoirs à enseigner.

4. Maîtriser les méthodologies de l’enseignement et prendre en compte le développement

de chaque élève dans toutes ses dimensions.

5. Entretenir une culture générale importante qui tienne compte des différences

ethniques, sociales et religieuses.

6. Travailler en équipe et coopérer de manière active dans la mise en place de projets

d’établissement.

7. Travailler en partenariat avec les familles et les autres institutions, agir comme acteur

social et culturel responsable au sein de la société.

8. S’inscrire dans une logique de formation professionnelle tout au long de la vie.

9. Connaître, développer et gérer les ressources métacognitives qui facilitent et

améliorent l’auto-apprentissage significatif.

10. Etre capable de s’inscrire dans une logique écologique par le respect, la préservation et

l’amélioration du cadre de vie.

11. Maîtriser et intégrer les TICE dans sa pratique.

12. Favoriser la mobilité et la communication internationale.

Le thème de la deuxième journée de travail a été Modèles de formation continue et de

monitorisation du développement professionnel.

La rencontre a commencé avec une révision du référentiel formulé la veille,

comportant les treize compétences professionnelles. Les partenaires se sont demandés

comment mettre en place ce profil-type du bon enseignant. Mme Marie Soulisse s’est

demandée comment utiliser ce référentiel, s’il est possible d’évaluer les compétences, quelle

est la période pendant laquelle sont censées être formées. Les partenaires ont constaté que ce

référentiel vise la formation tout au long de la vie.

M. Pascal Lambert a présenté la méthodologie d’évaluation des compétences dans la

Haute Ecole de Hainaut. Les compétences professionnelles y sont évaluées pendant les stages

de la 3ème

année, en tenant compte des documents des étudiants, de leur travail de terrain et

des résultats aux évaluations ponctuelles.

Page 11: COMPTE- RENDU du Séminiare de Iasi

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Mme Marie Soulisse a constaté que c’est l’étudiant qui doit faire preuve de ces

compétences, qui doit les connaître et les analyser pendant les séances de positionnement. Elle

a remarqué le caractère intellectuel des portfolios dans lequel l’étudiant inclut ce que

l’institution considère positif.

Les discussions ont continué avec la présentation des plans d’enseignement. Les

partenaires se sont demandés si ces plans sont en concordance avec les compétences

professionnelles. Mme Mariana Purțuc a présenté le plan d’enseignement de la filière

pédagogique du lycée roumain partenaire, plan qui inclut des disciplines de culture générale,

des disciplines de spécialité et un stage pratique. M. Constantin Cucoș a présenté le plan

d’enseignement de la Faculté des Sciences de l’Education de Iași, qui reprend les disciplines

pédagogique étudiées au lycée et il a constaté l’absence des disciplines de culture générale et

les manques du stage de pratique pédagogique.

M. Pascal Lambert a présenté la grille croisée qui met en relation les compétences, les

capacités et les cours proposés par la Haute Ecole de Hainaut. Les partenaires espagnols ont

remarqué le fait que leur curriculum est construit à base de contenus, tandis que ce sont les

compétences qui doivent être évaluées. Ils ont présenté leurs documents institutionnels qui

définissent les comptences et les trois niveaux d’acquisition. Mme Marie Soulisse a constaté

la difficulté d’évaluer le référentiel des compétences et le besoin de créer de nouveaux

enseignements qui développent la compétence de se positionner.

M. Constantin Cucoș a mis en évidence le formalisme et le fractionnement de

l’évaluation telle qu’elle était prise en discussion par les partenaires, le danger de la

fétichisation de l’évaluation et de perdre de vue l’activité didactique proprement dite.

Les discussions ont continué avec L’analyse comparative des structures de formation

continue au niveau européen.

Mme Mariana Purțuc a présenté le système roumain de formation continue, basé

surtout sur les trois grades didactiques (le définitivat, le IIème

et le Ier

grade) obtenus à base

d’inspections, d’examens théoriques et, pour le Ier

grade, d’un mémoire portant sur un thème

au choix (à traiter du point de vue théorique et méthodologique).Mme Versavia Curelariu a

constaté le caractère trop lourd de cette formation continue en Roumanie et le stress qui

l’accompagne. Elle se complète par des stages offerts par la Maison du corps didactique et par

des diverses institutions et ONG. Les professeurs roumains sont évalués en fonction de la

formation continue aussi et ils sont obligés d’avoir un certain nombre de crédits en 5 ans.

L’avancement dans la carrière est lié aussi au grade didactique de l’enseignant.

Mme Marie Soulisse a affirmé qu’en France la formation continue est un droit, pas

une obligation et qu’elle se fait sur le temps de travail (35 jours dans toute la carrière).

Il y a le même caractère facultatif en Espagne et en Belgique. Dans ce dernier pays,

elle est la responsabilité de l’Institut de formation continue. On a le droit à cinq jours de

Page 12: COMPTE- RENDU du Séminiare de Iasi

12

formation continue par année scolaire au maximum. Il y a des conférences didactiques portant

sur des sujets établis par décret. Dans ce pays, la carrière didactique est linéaire, il n’y a pas la

possibilité d’évolution, pas d’examens après avoir été nommé.

La rencontre s’est terminée avec les conclusions des partenaires sur la formation

continue:

La formation continue est indispensable.

Elle oblige à réviser l’enseignement.

Elle doit être construite, pas improvisée.

Doit être intégrée à la carrière des enseignants.

Elle doit être organisée par des institutions qui la pilotent (un centre de formation

continue) qui la coordonne, qui balise le terrain sur base de potentialité des

partenaires afin de rentabiliser, partager.

Il faut mettre en place des mécanismes qui facilitent la formation continue (le

remplacement).

Elle a un sens en fonction de 2 éléments : l’innovation (impossible sans la formation

continue) et la spécialisation (il faut tenir compte des besoins spécifiques de l’école).

C’est un engagement de l’institution, pas seulement de la personne.

Elle a le rôle d’aider l’enseignant à s’adapter aux réalités de l’enseignement.

On mutualise ses pratiques (créer des réseaux de communication, éviter l’isolement).

Le besoin d’un contrat négocié entre l’enseignant et l’institution.

Il faut un minimum de liberté dans le choix de la formation continue.

On fait la différence entre une formation continue diplômante (qui permet des

certifications) et une formation continue non-diplômante (qui permet une ouverture à la

créativité).

Pour ce qui est du deuxième thème pris en discussion, L’inspection scolaire : relevance,

modalité de réalisation, instruments d’évaluation, les partenaires se sont demandés : qui

la fait ? dans quel but ? quels instruments utilise-t-on ? qu’est-ce que l’inspecteur ? un

contrôleur ? un coach ? un formateur ? un conseiller ? un médiateur ? un ennemi ?

M. Bogdan Neculau a présenté le fonctionnement et le rôle des inspections en

Roumanie.

En France, l’inspecteur est le médiateur entre les parents et les enseignants, contrôleur de

l’activité didactique. Les enseignants sont inspectés tous les cinq ans par leur inspecteur.

Il obtient des notes en fonction de l’ancienneté et a l’occasion d’avancer dans la carrière.

On a l’impression que l’inspecteur est plutôt un adversaire qu’un partenaire. On peut être

inspecteur du primaire sans avoir jamais enseigné, sans aucune expérience didactique.

Page 13: COMPTE- RENDU du Séminiare de Iasi

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En Belgique, l’inspection n’est pas liée à l’avancement dans la carrière. Elle peut se faire

aussi à la demande de la direction, qui constate des manquements dans la méthodologie

d’enseignement. Dans l’enseignement universitaire, il n’y a pas d’inspections.

En Espagne, l’inspecteur supervise le processus d’enseignement-apprentissage. Il y a

une liberté interne des écoles.

Le troisième jour, Mme Marie Soulisse a présenté le compte rendu de visite de

l’étudiant en master 2. Les recommandations sont séparées de l’observation et font partie d’un

compte rendu d’une visite de l’accompagnateur. La visite est suivie par un entretien qui dure

au moins une heure. On fait la notation en fonction des compétences relatives au métier

d’enseignant. La première année, les étudiants vont en visite accompagnée.La deuxième

année, ils vont dans la classe tout seuls, toute la journée et en toute responsabilité et ils sont

observés. Le professeur va en formation continue et l’étudiant le remplace.

En Espagne, le processus est semblable. On fait la différence entre l’évaluation du

processus (le stage, donc des critères qualitatifs concernant tout son parcours) et l’évaluation.

Leur système d’évaluation est global. Ils s’intéressent au travail de l’étudiant tout au long

d’une unité didactique comment il organise son activité, comment il communique avec les

élèves, comment il gère les contenus, sa progression. L’accompagnement est plus important

que la note. L’étudiant est en relation avec son tuteur. Le modèle d’évaluation final tient

compte de l’évaluation du tuteur de classe, de séminaire, des collègues et des collègues de

séminaire. La pratique et l’accompagnement sont plus importants que l’évaluation.

Les professeurs de la Haute Ecole de Mons font une visite par semaine aux étudiants.

Il y a une convention de partenariat entre l’école et la Haute Ecole qui précise le rôle des

partenaires.M. Pascal Lambert a présenté l’évaluation d’une activité ponctuelle.

Les partenaires se demandent ce qu’il faut observer dans toutes les compétences qui

font partie du référentiel de formation et ils se proposent de le détailler, en travaillant par

groupes.

Repères dans la formation continue communs aux partenaires du projet

La formation continue est indispensable.

Elle oblige à réviser l’enseignement.

Elle doit être construite, pas improvisée.

Doit être intégrée à la carrière des enseignants.

Elle doit être organisée par les institutions et par des institutions qui la pilotent (un

centre de formation continue) qui la coordonne, qui balise le terrain sur base de

potentialité des partenaires afin de rentabiliser, partager.

Il faut mettre en place des mécanismes qui facilitent la formation continue (le

remplacement).

Page 14: COMPTE- RENDU du Séminiare de Iasi

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Elle a un sens en fonction de 2 éléments : l’innovation (impossible sans la formation

continue) et la spécialisation (il faut tenir compte des besoins spécifiques de l’école).

C’est un engagement de l’institution, pas seulement de la personne.

Elle a le rôle d’aider l’enseignant à s’adapter aux réalités de l’enseignement.

On mutualise ses pratiques (créer des réseaux de communication, éviter l’isolement).

Le besoin d’un contrat négocié entre l’enseignant et l’institution.

Il faut un minimum de liberté dans le choix de la formation continue.

On fait la différence entre une formation continue diplômante (qui permet des

certifications) et une formation continue non-diplômante (qui permet une ouverture à

la créativité).

REFERENTIEL DE FORMATION

1. Promouvoir une éducation centrée sur des valeurs éthiques et démocratiques.

2. Communiquer de manière adéquate dans la langue d’enseignement dans les divers

contextes liés à la profession.

3. Développer une expertise dans les savoirs à enseigner.

4. Maîtriser les méthodologies de l’enseignement et prendre en compte le développement

de chaque élève dans toutes ses dimensions.

5. Entretenir une culture générale importante qui tienne compte des différences

ethniques, sociales et religieuses.

6. Travailler en équipe et coopérer de manière active dans la mise en place de projets

d’établissement.

7. Travailler en partenariat avec les familles et les autres institutions, agir comme acteur

social et culturel responsable au sein de la société.

8. S’inscrire dans une logique de formation professionnelle tout au long de la vie.

9. Connaître, développer et gérer les ressources métacognitives qui facilitent et

améliorent l’auto-apprentissage significatif.

10. Etre capable de s’inscrire dans une logique écologique par le respect, la préservation et

l’amélioration du cadre de vie.

11. Maîtriser et intégrer les TICE dans sa pratique.

12. Favoriser la mobilité et la communication internationale.

Bilan du Seminaire, Mercredi 14 h

Mme Irina Cosovanu a présenté brièvement les conclusions de l’axe 1. Il ya eu

certaines questions de l’axe 1 qui, faute de temps, n’ont pas pu être approfondies comme : le portfolio de pratique pédagogique, l’épreuve pratique( en tant qu’évaluation finale) la relevance des épreuves théoriques/pratiques. Ces questions seront reprises et se retrouveront dans la thématique sur l’évaluation des Actes du Colloque.La fiche critériée d’assistance aux

Page 15: COMPTE- RENDU du Séminiare de Iasi

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cours, outil qui a été créé lors de ce seminaire, sera mise à l’épreuve, du point de vue de la fiabilité, de la validité des critères d’évaluation, par tous les pays partenaires.

Mme Mariana Purţuc a présenté les conclusions de l’axe 2. Les travaux se sont

concentrés sur les éléments communs à tous les partenaires. Les échanges ont été fructuex et à l’issu d’un travail de réflexion on a créé un référentiel commun de formation.

Des problèmes qui ont été soulevés dans le cadre des discussions entre le partenaires : -comment faire pour rendre le blog plus interactif ?- l’une des réponses données a été- à

travers les commentaires pour chaque thème affiché ; - réaliser une rubrique pour afficher les objectifs du projet sur le blog ; -quel contenu dans les Actes du Colloque-chaque partenaire s’occupera de la thématique

de son séminaire ou les partenaires pourront proposer, chacun, un article dans le cadre de chaque chapitre des Actes ? – question à definir lors du prochain séminaire du mois novembre à Niort ; M-me Marie Soulisse a présenté brièvement le cadre du séminaire de novembre qui portera sur le stage pédagogique.Pour chaque problème, du programme du séminaire, mis en discussion, il y aura une courte intervention de la part d’un expert qui sera suivie par des discussions.

Fait à Iaşi, le 25 octobre 2012

Irina Cosovanu

Dumitrina Gazzi

Eugenia Drişcu