Compte-rendu des interventions des rencontres du 4 et 5 ... · McLELLAND ESP KTN : _____ 18...
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Compte-rendu des interventions des rencontres
du 4 et 5 décembre 2013 « E-maintenance dans
les EMR, innovations et solutions »
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
Table des matières
Table des matières ________________________________________________________________ 2
4 Décembre dans les Salons André Michel, gare Maritime de Cherbourg-Octeville _____________ 4
Résumé de la présentation générale de l’évènement et de la Technopole Cherbourg Normandie part
M. Fabrice FLECHET (TCN): __________________________________________________________ 4
Résumé de la présentation des partenaires par le chef de file du projet Mer-Innovate Mr. Bruce
McLELLAND ESP KTN : ______________________________________________________________ 5
Résumé du discours de M. Jean-Michel HOULLEGATTE, Maire de Cherbourg-Octeville : __________ 6
Résumé du discours de M. André ROUXEL, Président de la Communauté Urbaine de Cherbourg : __ 6
Résumé du discours de M. Jean-François LE GRAND, Président du département de la Manche : ___ 6
Résumé de la présentation d’Ouest Normandie Energies Marines (ONEM) par M. Emmanuel POTTIER
de l’ONEM : ______________________________________________________________________ 7
Résumé de la présentation de Ports Normands Associés (PNA) par M. Bertrand MARSSET de PNA : _ 8
Présentation de la vidéo 3D sur la future exploitation du Parc de Courseulles-sur-Mer par M. Fabrice
FLECHET _________________________________________________________________________ 9
Résumé de la présentation d’EDF EN : ambition industrielle sur le marché des EMR, l’exemple de
Courseulles-sur-Mer par M. David LEMARQUIS d’EDF EN : _________________________________ 9
Résumé de la présentation de DCNS : ambition industrielle sur le marché des EMR par MM. Bruno
CAIRON et Cyrille ROCHON : ________________________________________________________ 10
Positionnement des sous-traitants locaux, exemple d’IMEX par M. Laurent PHILIPPART de l’IMEX : 11
Positionnement des sous-traitants locaux, exemple de RENERGY SAS par M. Bruno CHEVALLIER de
RENERGY SAS : ___________________________________________________________________ 12
Résumé de la présentation du programme de recherche commun du projet Mer-Innovate par M.
David BAUDRY du CESI et Mr. Phil GODSIFF de l’Université d’Exeter : ________________________ 13
1er Workshop : Enjeux et attentes des industriels en lien avec le projet « Mer-Innovate » ________ 14
2ème Workshop : Gestion des ressources (humaines, matériels), des risques : quelle voie numérique
pour la durabilité de cette industrie offshore ? __________________________________________ 15
5 Décembre dans la Salle de la Mer, Courseulles-sur-Mer ________________________________ 17
Résumé de la présentation générale de l’évènement et de la Technopole Cherbourg Normandie part
M. Fabrice FLECHET (TCN): _________________________________________________________ 17
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
Résumé de la présentation des partenaires par le chef de file du projet Mer-Innovate Mr. Bruce
McLELLAND ESP KTN : _____________________________________________________________ 18
Résumé de la présentation des produits et services MIRIADE par M. Laurent LECOEUR, MIRIADE _ 19
Résumé de la présentation des missions spécifiques ONEM et PÔLE MER BRETAGNE par Mme
Delphine CHRISTIAN, MIRIADE ______________________________________________________ 19
Résumé de la présentation des futures activités d’exploitation et de maintenance du parc de
Courseulles-sur-Mer par M. Sébastien PINAULDT, EDF EN _________________________________ 20
Résumé de la présentation de sur le positionnement d’OREKA Ingenierie , ses offres et ses attentes
par M. Didier DUFFULER ___________________________________________________________ 22
Résumé de la présentation de sur le positionnement de PREDICT, ses offres et ses attentes par M.
Wilfrid BOLINOIS _________________________________________________________________ 23
Résumé de la présentation de sur le positionnement d’ ACOEM GROUP, ses offres et ses attentes par
M. Jean-Marie ROBIN _____________________________________________________________ 24
Présentation de la vidéo 3D sur la future exploitation du Parc de Courseulles-sur-Mer par M. Fabrice
FLECHET ________________________________________________________________________ 25
Complémentarités et synergies avec d’autres projets européens : l’exemple de CAMIS par M. Michel
LESEURE, University of Chichester ___________________________________________________ 25
Complémentarités et synergies avec d’autres projets européens : l’exemple de BEEMS par M. Michel
DUBOIS, MEF du Cotentin __________________________________________________________ 26
Complémentarités et synergies avec d’autres projets européens : l’exemple de 2OM par M.
Emmanuel PERTIN, ISEL ____________________________________________________________ 26
Résumé de la présentation du programme de recherche commun du projet Mer-Innovate par M.
David BAUDRY du CESI et Mr. Phil GODSIFF de l’Université d’Exeter : ________________________ 27
Workshop 3 : Quels sont les enjeux, les opportunités et technologies à explorer pour la surveillance
des installations __________________________________________________________________ 29
Workshop 4 : Quelles sont les opportunités de développement en R&D ? Quelles solutions et
innovations ? ____________________________________________________________________ 31
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
4 Décembre dans les Salons André Michel, gare Maritime de Cherbourg-Octeville
Résumé de la présentation générale de l’évènement et de la Technopole Cherbourg Normandie
part M. Fabrice FLECHET (TCN):
M. Fabrice FLECHET, directeur de la Technopole Cherbourg Normandie (TCN) salue les invités
et excuse l’absence de Mme Isabelle DUPONT-MORRAL, présidente de la TCN.
La TCN a pour vocation d’accompagner le développement économique local. Elle a deux
missions principales : promouvoir et valoriser les compétences et savoir faire de l’enseignement
supérieur et de la recherche du Cotentin, mais également fédérer les acteurs du tryptique
formation/recherche/industrie autour de projets communs, de projets collaboratifs innovants mais
également autour de projets européens. La TCN est en fait un facilitateur de mise en réseau et un
stimulateur de projet.
Le projet Mer-Innovate a été sélectionné dans le cadre du programme de coopération
transfrontalière INTERREG IVA France (Manche) Angleterre cofinancé par le Fonds européen de
Développement Régional (FEDER), approuvé en mai 2013, ce projet va durer jusqu’en juin 2015.
Le contexte de développement des Energies Marines Renouvelables (EMR) dans l’espace
Manche est prégnant. Les activités de maintenance des parcs apparaissent comme un enjeu majeur
des industriels d’un point de vue économique et humain, et cela d’autant plus que l’environnement
marin etles conditions météorologique vont rendre plus difficiles les interventions en mer. De ce
constat est née l’idée du projet Mer-Innovate, qui a pour objectif de favoriser la maintenance à
distance sur les parcs EMR, en particulier l’e-maintenance grâce à l’intégration des Technologies de
l’Information et de la Communication (TIC).
Le partenariat du projet se compose de quatre acteurs (dont deux laboratoires et deux
facilitateurs de mise en réseau). Le site internet du projet vient d’être mis en ligne et sera actualisé
avec des informations concernant le projet, les acteurs, les partenaires mais également les autres
projets européens touchant aux EMR. Ces projets européens en synergie avec Mer-Innovate
faciliteront l’atteinte du deuxième objectif, qui est de créer une dynamique transfrontalière franco-
britannique entre acteurs de la recherche et de l’industrie.
Ces deux journées de rencontres du 4 et 5 décembre s’inscrivent dans une logique « top
down » : en abordant dans un premier temps les opportunités économiques pour les industriels dans
cet espace Manche, pour ensuite converger vers les innovations et les solutions possibles afin de
rendre plus pertinent notre programme de recherche commun.
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
Résumé de la présentation des partenaires par le chef de file du projet Mer-Innovate Mr. Bruce
McLELLAND ESP KTN :
Le projet Mer Innovate compte quatre partenaires. Le premier partenaire est le CESI qui est
très impliqué dans la recherche sur les processus et les nouvelles idées dans la modélisation en
matière de programme de maintenance des EMR offshores. En effet 30% de tous les frais
d'exploitation d'un parc éolien sont liés à la maintenance, c’est pourquoi le projet se concentre sur
cette partie. Il s'agit d'un coût qui est supporté par le consommateur. Ainsi, les outils d'aide à la
décision dans la réduction des coûts de la maintenance pourraient jouer un rôle important dans la
réduction du coût du prix global de l'énergie pour l'utilisateur final. Ainsi, la modélisation est très
importante et au cours du projet le CESI fera la démonstration de nouvelles techniques de
modélisation, qui seront diffusés à tous les publics intéressés par ces modèles. Les délivrables du
projet Mer Innovate seront disponibles gratuitement.
La deuxième équipe de recherche est l'Université d'Exeter. L'Université d'Exeter est
impliquée dans la recherche et le développement de procédures et de protocoles (à mettre en lien
avec les outils de modélisation du CESI). L’Université d’Exeter cherche à concevoir des moyens plus
efficaces d'application des programmes de maintenance : s'éloigner d'une approche estimative où la
maintenance est supposée être requise, mais plutôt de prévoir avec précision où la maintenance sera
nécessaire. En outre, l’Université d’Exeter organisera également un évènement dans le cadre du
projet Mer Innovate en juin 2014.
La Technopole de Cherbourg Normandie (TCN) s’occupe de la communication du projet, en
faisant vivre une « communauté » autour du projet par le site internet par exemple. La TCN a
également un rôle clé dans l’organisation et la gestion des événements de dissémination du côté
français.
Le dernier partenaire est ESP KTN (Electronic Sensors Photonics Knowledge Transfer
Network) : réseau de transfert des connaissances électroniques, capteurs et photoniques. Il est le
chef de file, il est responsable de l'exécution et de la gestion du projet. Il s’assure aussi que les
résultats de Mer Innovate répondent aux exigences attendus. Le projet a également pour vocation
l’organisation de rencontres et la formation de partenariats durables.
L’ESP KTN est une organisation à but non lucratif et aide les entreprises dans tous les
secteurs de son périmètre en les informant et en les connectant à des outils qui leur permettent de
se développer. Les PME sont d’un grand intérêt : en leur permettant de faire un meilleur usage des
chaînes d'approvisionnement cela galvanise la productivité dans les régions et améliore en fin de
compte le PIB d’un pays.
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
Résumé du discours de M. Jean-Michel HOULLEGATTE, Maire de Cherbourg-Octeville :
L’industrie européenne a encore un bel avenir, notamment dans le domaine de la production
énergétique. Il faut néanmoins relever les défis auxquels les industries sont confrontées.
Premièrement, la compétitivité: le recours aux TIC pour piloter et maintenir à distance les
unités de production permet de limiter les interventions humaines et d’optimiser les coûts de
production des systèmes énergétiques.
Deuxièmement, la sécurité : la maintenance à distance, en réduisant les interventions sur le
site au strict minimum, limite les risques pour les opérateurs et va dans le sens des valeurs de
qualité, sécurité, sûreté qui caractérisent désormais les industries modernes.
Le projet Mer Innovate permettra de renforcer la collaboration avec nos amis britanniques, la
Manche étant un espace commun en ce qui concerne les énergies marines renouvelables. C’est une
nouvelle étape, car le sujet de l’optimisation de la gestion de la maintenance correspond à une
problématique concrète, qui doit donner lieu à un plan d’action opérationnel.
Résumé du discours de M. André ROUXEL, Président de la Communauté Urbaine de Cherbourg :
Le port de commerce de Cherbourg verra bientôt sortir les premiers bâtiments dédiés aux
EMR. Il y a trois ans, la transition énergétique n’était pas au cœur des préoccupations alors
qu’aujourd’hui Cherbourg est tournée vers les EMR. Cherbourg se diversifie en termes d’activité
industriel grâce notamment au nouveau secteur des EMR.
La transition énergétique est une réalité complexe qui remet de nombreuses habitudes en
cause et est une réalité concrète qui se traduit par des investissements lourds qui génèreront de
nombreux emplois. C’est un défi de grande envergure qui allie les politiques, malgré leurs différentes
étiquettes, et qui les fait travailler ensemble pour que la Basse-Normandie soit un grand pôle de
transition énergétique. Cependant rien ne se fera sans les chercheurs, les universitaires, les
formateurs, les industriels et les techniciens.
Résumé du discours de M. Jean-François LE GRAND, Président du département de la Manche :
La transition énergétique est tout d’abord une aventure industrielle voulue par les politiques,
de tous niveaux en France, mais aussi par les autres pays européens. Il a donc fallu se doter d’outils :
les collectivités du territoire ont donc créées les Ports Normands Associés (PNA) et Ouest Normandie
Energie Marine (ONEM). C’est maintenant au monde économique de prendre le relais. Trois grandes
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
étapes se dessinent : l’éolien a été le facteur déclenchant, l’actualité sur l’hydrolien, et le stockage
énergie, avec la création de l’association Hydro Data 2020.
Ensuite, en matière d’énergie la maintenance représente 30 % du coût de l’énergie, en la
rendant moins cher le prix de l’énergie baissera, et c’est un enjeu majeur. Enfin, en matière de
maintenance il faut se positionner sur tous les sujets. Nous avons des savoirs faire, et le faire savoir
est en cours. De plus, un bon projet est un projet partagé, s’il y a des conflits d’usage, il faut chercher
un consensus. La pêche est une activité importante, les changements doivent se faire avec les
pêcheurs et non contre eux.
Résumé de la présentation d’Ouest Normandie Energies Marines (ONEM) par M. Emmanuel
POTTIER de l’ONEM :
M. Emmanuel POTIER excuse l’absence de M. François PIQUET, directeur de l’ONEM.
ONEM est né d’une volonté politique du Conseil Régional de Basse-Normandie, du Conseil
Général de la Manche et de la Communauté Urbaine de Cherbourg. Outre la promotion du territoire
dans les instances nationales et internationales, ONEM a essentiellement pour mission de s'assurer
de la cohérence des projets et de leurs retombées sur le territoire. ONEM s'appuie à cet effet
sur trois comités techniques : « formation», « recherche et innovation » et « sous-traitance &
industrie » en charge de cette mission. L’objectif est de promouvoir les atouts du territoire, un
potentiel éolien offshore qui se matérialise avec le parc de Courseulles-sur-Mer, un potentiel
hydrolien (de 5 à 6 GW) avec le courant du Raz Blanchard, les capacités d’accueil du port de
Cherbourg, ainsi que le potentiel de raccordement électrique s’élevant à 1.5 GW sans modification et
jusqu’à 2.5GW avec des aménagements. Dans le domaine de la maintenance, les projets EMR
nécessiteront des bateaux d’installation et de reprise des machines, des « crew boat », de la
maintenance à terre pour l’hydrolien ou en mer dans un environnement à risque pour l’éolien, des
compétences spécifiques que le territoire maîtrise et d’autres qu’il faudra développer.
Le comité technique « sous-traitance & Industrie » offre une visibilité et une coordination des
actions ; un point d’entrée unique pour porter l’offre d’un territoire : couvrir l’ensemble de la
« supply chain » avec une offre adaptée. Le rôle du comité ne se borne pas à une simple mise en
relation des acteurs industriels mais crée les conditions d'un partenariat à long terme, pour bâtir des
projets. Pour cela il s'efforce d'obtenir une expression de besoins claire des donneurs d’ordres afin
que les entreprises sous-traitantes puissent se positionner. Les donneurs d’ordres recherchent des
expertises et des compétences mais aussi des partenaires capables d’investir dans les moyens
humains, dans de nouveaux moyens de production et de remplir les exigences qualités ou HSE. Il faut
une synergie entre tous les acteurs, donneurs d’ordres, industries, sous-traitances locales et
collectivités pour que les projets EMR aboutissent. Dans le domaine de l’hydrolien, des donneurs
d’ordres évaluent le potentiel du territoire (visites d’entreprises, analyse du tissu local).
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
Pour les entreprises qui souhaitent se positionner, entrer sur les projets le plus en amont
possible dans les phases de développement et pénétrer ce nouveau marché que représentent les
EMR, ONEM est le partenaire.
Résumé de la présentation de Ports Normands Associés (PNA) par M. Bertrand MARSSET de PNA :
Ports Normands Associés est le nom du syndicat mixte régional qui associe la Région Basse-
Normandie et les deux départements de la Manche et du Calvados. PNA est l’autorité portuaire,
propriétaire et aménageur des deux ports de Caen-Ouistreham et de Cherbourg.
Dans le cadre des EMR il y a trois fonctions, auxquelles répondent les deux ports Caen-
Ouistreham et Cherbourg :
- La première fonction est la production industrielle. Les objets dans le cadre des EMR sont de
dimension considérable et à destination de la mer. La meilleure façon de les acheminer est
donc de les fabriquer et de les assembler sur le port (exemple des projets Alstom ou DCNS).
- La deuxième fonction est la zone d’assemblage que ce soit pour les fermes éoliennes ou
hydroliennes. La mer étant un milieu plutôt hostile pour faire l’assemblage des EMR, la
préfabrication est donc importante d’où le besoin de surfaces très grandes dans les ports.
- La troisième fonction est celle de la maintenance. Il y a donc un besoin d’une base portuaire
lorsqu’il y a une intervention physique sur les fermes.
Le positionnement du port Cherbourg est intéressant par rapport à l’éolien, mais aussi par
rapport à l’hydrolien. En effet, dans l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) qu’à lancé l’Etat français
pour la construction de fermes pilotes hydroliennes (cf. carte du power point), le Raz Blanchard a été
identifié comme ayant un grand potentiel et Cherbourg est le port le plus proche de cette zone.
Le port de Cherbourg a des caractéristiques nautiques très intéressantes. Le port peut
accueillir les navires de 14 m de tirant d’eau, a une passe d’accès très large, et la rade donne une
surface de plan très abritée. De plus, le rocher du sous-sol de Cherbourg permettra aux jack-ups de
se poser sur le sol. Le plan d’eau est aussi très large pour les manœuvres.
Les terre-pleins du port de Cherbourg sont pour l’instant relativement vides de toutes
activités, cela est devenu un atout pour remporter le marché de l’activité économique des EMR. En
effet, le port dispose de 100 ha qui peuvent être dédiés aux EMR. Le quai existant est de 360m et n’a
pas de contrainte de tirant d’air. Le quai va être adapté aux activités des EMR (allongement du quai
des flamands de 220m), et donc au total 580 m de quai plus un retour de quai de 100 m qui
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
résisteront à 15 T au m² (alors que les quais classiques ne résistent qu’à 5 T au m²). Ce chantier de 25
millions d’euros s’inscrit dans une première phase d’investissement de 40 millions d’euros. Ensuite
l’extension grande rade se fera par dragage de sédiments prélevés dans la grande rade, ce qui
améliorera l’accessibilité du port et par la mise en remblai du sable prélevé, sur une surface total de
39 ha. Cette deuxième phase d’investissement est de 60 millions d’euros. La première installation
concrète sera l’usine de pales et de mâts d’Alstom.
Ouistreham a aussi été choisi par EDF EN comme port de maintenance pour les éoliennes de
Courseulles-sur-Mer. La partie Est de l’avant-port va être modifiée afin d’accueillir cette nouvelle
activité.
En conclusion cette nouvelle activité des EMR se traduit par des investissements importants
(100 millions d’euros). Toutes les réflexions de ces rencontres qui permettraient de réduire les coûts
de la maintenance amèneraient une réduction des coûts aussi sur les investissements.
Présentation de la vidéo 3D sur la future exploitation du Parc de Courseulles-sur-Mer par M.
Fabrice FLECHET
Lien de la vidéo
Résumé de la présentation d’EDF EN : ambition industrielle sur le marché des EMR, l’exemple de
Courseulles-sur-Mer par M. David LEMARQUIS d’EDF EN :
L’intérêt par rapport à ces rencontres est de préparer la maintenance du parc, la mise en
service étant prévue par tranche à partir de 2018, il reste cinq ans pour mettre en place les moyens.
Sur le projet de parc éolien au large de Courseulles-sur-Mer, EDF EN est en groupement avec DONG
Energy (leader mondial de l’éolien offshore) et WPD Offshore (acteur majeur de l’éolien en mer en
Europe), Alstom Wind est le partenaire pour la fourniture des éoliennes.
Le déficit commercial du secteur énergétique en France représente l’équivalent du déficit de
la balance commerciale globale, une autre façon de voir l’intérêt de l’éolien offshore et de l’hydrolien
au delà du bilan carbone consiste à considérer que c’est aussi un moyen de rééquilibrer la balance
commerciale avec une énergie exogène.
Présentation du film d’EDF EN sur le parc de Courseulles-sur-Mer (évolution et grandes
caractéristiques)
Le Président du Conseil Général de la Manche indiquait que 30 % du coût de l’électricité
éolien offshore est dans la maintenance. Pour le parc de Courseulles-sur-Mer le coût de construction
représente 1,8 milliards d’euros, le poste de dépense d’exploitation de maintenance est
effectivement important : cela représente 50 millions d’euros/an supplémentaires.
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
Le groupement conduit par EDF EN a optimisé la surface du parc de Courseulles-sur-Mer et a
conçu l’implantation afin de prendre en compte les activités existantes comme la pêche, il s’agit de
concilier différents intérêts dans la manière de concevoir le parc.
La nouvelle génération d’éolienne conçue par Alstom fait 150 m de diamètre. Les éoliennes
sont conçues pour réduire les maintenances correctives et préventives. Le parc de Courseulles-sur-
Mer s’inscrit dans un plan industriel global, qui avec les projets au large de Fécamp et St Nazaire,
induit la création de quatre usines pérennes par Alstom : deux sur le port de Cherbourg (usine de
mâts et de pales) et deux autres sur Saint-Nazaire (génératrices et nacelles). Environ 1000 emplois
seront créés en leur sein, pour une capacité de production de 100 éoliennes par an destinées aux
parcs de Courseulles-sur-Mer, Fécamp et Saint Nazaire, ainsi que pour d’autres parcs à l’export. EDF
EN vient de répondre avec WPD Offshore et Alstom à un nouvel appel d’offres pour implanter des
parcs éoliens au large du Tréport et de Noirmoutier. C’est donc une filière industrielle en devenir et
un marché prometteur.
Pour plus de détails concernant l’exploitation et la maintenance voir la présentation de M.
Sébastien PINAULDT du 5 décembre.
Résumé de la présentation de DCNS : ambition industrielle sur le marché des EMR par MM. Bruno
CAIRON et Cyrille ROCHON :
L’examen du secteur des énergies marines renouvelables a démontré qu’il y avait d’un point
de vue technologique et industriel de grandes synergies entre ce domaine et le naval de défense,
cœur de métier historique de DCNS. Les savoir-faire du Groupe, ses moyens industriels et son
expertise permettent à DCNS de jouer un rôle moteur sur l'ensemble du cycle de réalisation de ces
nouveaux systèmes, depuis la conception jusqu'à la maintenance, sans oublier la construction. Ce
développement s’inscrit dans le cadre de la stratégie de croissance du Groupe. DCNS a l’ambition de
réaliser un tiers de son chiffre d’affaires à terme de la décennie dans le secteur des énergies.
DCNS investit dans quatre des principales technologies d’énergies marines renouvelables :
- l’énergie des courants de marées, captée à l’aide de turbines sous-marines, appelées «
hydroliennes », qui transforment l’énergie des courants marins en électricité. L’ambition
de DCNS est de réaliser un chiffre d’affaires d’au moins un milliard d’euros à l’horizon
2025 sur le marché de l’énergie hydrolienne. Plusieurs dizaines de milliers de turbines
devraient être installées à terme à travers le monde. OpenHydro, société de DCNS,
développe une turbine innovante permettant d'obtenir un prix d'électricité compétitif et
a déjà établi des partenariats commerciaux avec plusieurs clients. Le 30 septembre 2013,
Le Président de la République François Hollande a annoncé le lancement d’un appel à
manifestation d’intérêt pour le déploiement de fermes pilotes d’hydroliennes en France.
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
DCNS répondra à cet appel d’offre puis aux futurs appels d’offre pour des fermes
commerciales ;
- l’énergie thermique des mers exploite la différence de température entre les eaux de
surface, chaudes dans les mers tropicales, et les eaux froides des profondeurs, pour
produire du courant électrique en continu. DCNS a installé début 2012 un prototype
énergie thermique des mers à l’Université Saint Pierre à la Réunion. Cette reproduction à
échelle réduite du système de production d’énergie d’une future centrale ETM, contribue
à confirmer l’intérêt de cette technologie. Les DOM-COM français, les Caraïbes et l’Asie
pourraient bénéficier d’offres de centrales flottantes clés en main dès 2014. DCNS
développe parallèlement une solution ETM à terre, qui pourra également être proposée
en 2014.
- l’énergie du vent en mer, captée à l’aide d’éoliennes flottantes installées au large: en
décembre 2013, le gouvernement français a lancé une demande d’information en vue
d’exploiter le potentiel français de l’éolien en mer flottant. Cette première étape
constitue un pas important vers la réalisation de fermes pilotes en 2018, puis de fermes
commerciales à partir de 2020. DCNS ambitionne de réaliser un premier démonstrateur
multi mégawatts en 2017.
- l’énergie des vagues, dont le principe est de récupérer l’énergie de la houle. DCNS
évalue actuellement plusieurs technologies houlomotrices dont le système Waveroller
d’AW Energy, filiale du finlandais Fortum. En 2011, Fortum et DCNS ont en effet signé
une lettre d'intention portant sur le développement de l'énergie des vagues en France.
Parallèlement, DCNS contribue actuellement au déploiement, à La Réunion, du projet «
Houles australes », permettant de tester une technologie de la société australienne
Carnegie.
Positionnement des sous-traitants locaux, exemple d’IMEX par M. Laurent PHILIPPART de l’IMEX :
IMEX est une entreprise de service de maintenance. IMEX est une filiale du groupe REEL. Le
groupe REEL conçoit et maintient des équipements de manutention des usines d’aluminium, des
constructeurs aéronautiques, des industries nucléaires et plus récemment la construction
d’équipements offshores (dérouleur et de pipe-line rigide & flexible pour navire).
La vocation d’IMEX c’est la globalisation de la prise en charge de la maintenance des
procédés et des supports. Les atouts d’IMEX : c’est une société généraliste de maintenance avec des
spécialités de maintenance de mesures industrielles, de mesures nucléaires et d’études de sureté.
La majorité des salariés sont des techniciens de maintenance intervenant en milieux hostiles.
IMEX a mis en place il y a 4 ans un outil appelé Documentic/GDT avec l’entreprise cherbourgeoise
Technodoc, qui permet aux techniciens d’avoir sur tablettes l’essentiel des données nécessaires, et
de capitaliser les enregistrements et informations.
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
IMEX travaille à 75 % dans l’industrie nucléaire. Mais intervient dans d’autres secteurs (SNCF,
aéronautique, sidérurgie & agroalimentaire). IMEX est un expert en sureté et en analyse d’impact sur
l’environnement (conception d’outils d’intervention).
En résumé IMEX est une entreprises de maintenance et services, au service des grands
donneurs d’ordres, capable de piloter des contrats de maintenance pluridisciplinaire, de réaliser ces
contrats, mais aussi d’y associer toutes les études nécessaires pour l’optimisation des conditions
opérationnelles et de la performance industrielle.
Positionnement des sous-traitants locaux, exemple de RENERGY SAS par M. Bruno CHEVALLIER de
RENERGY SAS :
RENERGY SAS est une société basée à Saint Brieuc, qui a été créée par Mrs et Mr Duncan de
nationalité britannique (société équivalente en Angleterre). Cette société conçoit des systèmes de
propulsions innovants pour les navires.
La technologie RENERGY SAS fourni une maniabilité exceptionnelle au navire même à basses
vitesses. C’est un système qui est auto stabilisé, avec un système de Point and Go (manette très
simple pour diriger le navire), qui améliore l’amortissement et le mouvement de roulis. Ce système
fonctionne sur la base de trois technologies : un système de propulsion (hélice) qui permet de
consommer moins de carburant, une carène active qui va pouvoir se modifier dans sa forme de
manière à s’adapter à la vitesse et un pilotage par un système informatique qui va s’adapter aux
conditions de mer et à la vitesse du bateau.
En fonction de la vitesse, le système de propulsion s’adapte (hélice) et possède ainsi toujours
le même rendement productif même à des vitesses très importantes, cela évite donc des cavitations
et autres. Les carènes actives ont des hydro foil intégrés : quand la vitesse augmente le bateau sort
de l’eau et donc cela évite les frottements. Le bateau allant plus vite se libère de l’eau et la quantité
d’énergie nécessaire reste la même.
Cette technologie a été développée en 20 ans, il y a neuf bateaux qui en sont équipés. Les
rapports portance/trainée qui sont habituellement de 5, ont pu être améliorés jusqu’à 20 avec les
systèmes RENERGY SAS.
L’offre est placée sur 3 axes :
- Réduire les émissions de CO2 et le carburant (en diminuant la quantité d’énergie nécessaire
et en utilisant des moteurs électriques)
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
- Augmenter la fonctionnalité et la maniabilité des bateaux, à proximité des champs
d’éoliennes et des mâts, il est important d’avoir des bateaux très mobiles et fiables.
- Amélioration de la performance des navires : quatre à cinq fois moins d’énergie en moyenne
pour les mêmes performances surtout à haute vitesse.
RENERGY SAS souhaite à présent développer ses technologies dans les EMR. Afin de
développer les produits qui conviennent, la société a besoin de plusieurs données sur l’autonomie, la
charge à prévoir (miles nautiques/an), les heures au ralenti sur les fermes, les hauteurs de vagues, la
taille des conteneurs, etc. afin d’adapter leur technologie à ce marché.
Résumé de la présentation du programme de recherche commun du projet Mer-Innovate par M.
David BAUDRY du CESI et Mr. Phil GODSIFF de l’Université d’Exeter :
Le coût de la maintenance est très important dans les éoliennes offshores. Les TIC qui vont
permettre d’avoir un monitoring à distance des équipements, permettront de réduire ces coûts, c’est
une technologie mature utilisée dans d’autres industries.
Partant de ce constat l’objectif du projet est d’améliorer l’efficacité de ces activités de
maintenance avec deux volets : le premier sur l’optimisation de la planification des activités de
maintenance et le deuxième volet, plus exploratoire, sur l’apport de nouveaux services basés TIC que
l’on pourrait ajouter pour améliorer ces activités de maintenance offshores.
Le travail se déroule en deux parties et les workshops vont permettre d’enrichir les réflexions
sur ces recherches. La première partie est sur l’e-maintenance et les TIC : comment permettre
l’amélioration et l’efficacité de ces opérations de maintenance et les capitaliser ? L’objectif est de
faire un état des lieux des technologies existantes et de voir ce qui se déroule dans d’autres secteurs.
La première partie est donc un travail de partenariat. Le travail porte en ce moment sur l’étude de la
réalité augmentée pour apporter de l’information contextualisée aux opérateurs de maintenance.
La deuxième partie porte sur la modélisation et l’optimisation des opérations de
maintenance qui sont des facteurs clés pour diminuer les coûts de ces opérations. Un des points durs
est la fenêtre de possibilité d’intervention liée à la météo (hauteur des vagues, force du vent,
brouillard). Le type de maintenance effectuée dépend de la fiabilité de la turbine. Il y a également un
besoin important de capteurs pour surveiller l’éolienne et son environnement.
Le projet a donc besoin de donnés, d’opinions, de faits et d’orientations sur ces activités de
maintenance.
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
1er Workshop : Enjeux et attentes des industriels en lien avec le projet « Mer-Innovate »
Les besoin de développement de formation :
Communiquer sur les métiers et mieux valoriser les opportunités d’emplois dans les EMR
auprès des élèves du secondaire et du supérieur ;
Adapter les formations existantes avec l’ajout de modules complémentaires : prendre en
compte l’environnement de travail lié au milieu marin avec par exemple une compétence en
électromécanique et escalade, mais aussi des ajouts de module « environnement marin »
dans les formations de techniciens / ingénieurs (plongeurs pouvant contrôler la structure
mécanique des fondations des éoliennes par exemple) ;
Mutualiser des équipements coûteux pour quelques jours de formation (par des partenariats
privé/public par exemple)
Les innovation des produits et opportunités pour les PME :
Innover sur l’interconnexion (smart grid) entre les parcs et le réseau et le stockage de
l’énergie ;
Faire la différence entre la maintenance préventive et la maintenance corrective (ainsi une
nouvelle méthodologie peut-être déterminée) ;
Réfléchir sur de nouveaux schémas de maintenance en mutualisant des compétences entre
différentes installations et type d’EMR ;
Acquérir les données des donneurs d’ordres en matière de gestion de la maintenance, et sur
l’évolution de leurs besoins et retours d’expériences en situation ;
Faire le lien avec les concepteurs d’éoliennes et les entreprises de maintenance notamment
lors des phases de démarrage : lien entre l’Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets
et de leur Criticité (AMDEC) des produits et process et les Retour d’Expérience (REX) des
entreprises de maintenance ;
Gérer les coûts de maintenance en mutualisant les moyens pour un ensemble de sites ;
Améliorer le design des machines en amont grâce au REX suite aux premiers essais en mer.
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
2ème Workshop : Gestion des ressources (humaines, matériels), des risques : quelle voie
numérique pour la durabilité de cette industrie offshore ?
La gestion des ressources humaine : balayage de la chaine de valeur EMR et les solutions
numériques adaptées:
Métier : solution numérique :
chaudronnerie/métaux : soudage virtuel
composites : logiciel de calculs de résistance des matériaux
mécanique/moteur : tablette, Smartphone pour décliner les modes opératoires ou
diagnostiquer les pannes, e-Learning permettant la décomposition d'un élément "machine" à
partir d'un ordinateur
informatique : Communication par champ proches NFC (Near Field Communication) est un
outil proposant la carte d'identité d'un produit et son évolution
capteurs : de nombreux outils existent, l'enjeu aujourd'hui est de s'assurer de leur fiabilité
pour éviter toute intervention sur site inutile
maritime : simulateurs de navigation pouvant reproduire les lieux et les conditions météo
câbles : il existe de nombreux outils pour analyser les points de défaillance (les mouvements
marins restent toutefois un obstacle), la fibre optique est également de plus en plus présente
maintenance : utilisation de caméras, de liens audio-vidéo, de lunettes numériques, de tables
tactiles, de la réalité augmentée
Sécurité et gestion des risques :
sécurité des personnes
contrôle des investissements sur les projets (protection des équipements, fiabilité des composants)
anticipation des besoins en compétences avec beaucoup de communication en amont des projets
attention au piratage lors de l'utilisation de réseaux internet
En ce qui concerne la formation le numérique est très utile (mise en situation, préparation des opérations, etc.). Les anglais ont des établissements de formation spécialisée ; en France, certains industriels possèdent leurs propres équipements numériques (Areva, DCNS). En Basse-Normandie un simulateur de travail en hauteur devrait être mis en place d'ici avril 2014.
En Angleterre lors d’un workshop, il y a eu des discussions au niveau du risque humain mais également au niveau des risques à investir dans le secteur des EMR :
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
- le coût d’achat de l’énergie : problématique de la compétitivité de la filière. Le
modèle économique des parcs doit s’améliorer, il y a une nécessité de réduire les
coûts de maintenance pour rentrer dans le modèle économique (modèle
économique pouvant être différent entre l’hydrolien et l’éolien)
la mutualisation de moyens humains et notamment lors d’emploi saisonnier
le besoin d’avoir des règles de fonctionnement plus claires
Les outils numériques aux services de la maintenance permettant d’optimiser la gestion des
ressources :
anticiper les modes de dysfonctionnement (maintenance prédictive ou préventive) sur une
technologie permettant de prévoir le personnel nécessaire et lisser l’activité de maintenance.
Il est nécessaire d’avoir une cartographie des opérations à réaliser et ensuite de définir la
stratégie de maintenance.
- Les systèmes SCADA et CMS permettent de gérer la production et les opérations de
maintenances prédictives / conditionnelles. Les besoins sont dépendants des
technologies. Pour l’hydrolien mobile par exemple il faut connaître le
positionnement de la machine en temps réel, détecter les objets flottants aux
alentours, poser des capteurs de courant, etc. Cependant pour l’éolien et l’hydrolien
il y a une redondance dans les moyens de communications (optique ou
communication sans fil)
les outils d’aide à la décision en prenant en compte les données liées aux ressources
humaines et REX.
le besoin de « surveillance » des personnes en milieu difficile/extrême lié aux problèmes de
gestion des risques.
le Smart Grid pour équilibrer le réseau
la gestion et optimisation au niveau du parc :
- Nécessité d’apprendre, d’observer comment cela fonctionne et de construire des cas
d’écoles
- Mettre en place des procédures d’exploitation normalisées avec des modules
spécifiques
capturer les bonnes pratiques existantes notamment au Danemark et les capitaliser pour
produire un modèle pouvant nous aider pour les futurs parcs.
la télémaintenance : quid de l’état de l’art ? il faut concevoir ce type d’outil avec les
turbiniers et en amont avec les concepteurs et exploitants.
Un autre point à été abordé : la question de la fin de vie des EMR et du recyclage de
l’équipement. Il faudrait connaitre les REX au niveau des parcs du Danemark.
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
5 Décembre dans la Salle de la Mer, Courseulles-sur-Mer
Résumé de la présentation générale de l’évènement et de la Technopole Cherbourg Normandie
part M. Fabrice FLECHET (TCN):
M. Fabrice FLECHET, directeur de la Technopole Cherbourg Normandie (TCN) salue les invités
et excuse l’absence de Mme Isabelle DUPONT-MORRAL, présidente de la TCN.
La TCN a pour vocation d’accompagner le développement économique local. Elle a deux
missions principales : promouvoir et valoriser les compétences et savoir faire de l’enseignement
supérieur et de la recherche du Cotentin, mais également fédérer les acteurs du tryptique
formation/recherche/industrie autour de projets communs, de projets collaboratifs innovants mais
également autour de projets européens. La TCN est en fait un facilitateur de mise en réseau et un
stimulateur de projet.
Le projet Mer-Innovate a été sélectionné dans le cadre du programme de coopération
transfrontalière INTERREG IVA France (Manche) Angleterre cofinancé par le Fonds européen de
Développement Régional (FEDER), approuvé en mai 2013, ce projet va durer jusqu’en juin 2015.
Le contexte de développement des Energies Marines Renouvelables (EMR) dans l’espace
Manche est prégnant. Les activités de maintenance des parcs apparaissent comme un enjeu majeur
des industriels d’un point de vue économique et humain, et cela d’autant plus que l’environnement
marin etles conditions météorologique vont rendre plus difficiles les interventions en mer. De ce
constat est née l’idée du projet Mer-Innovate, qui a pour objectif de favoriser la maintenance à
distance sur les parcs EMR, en particulier l’e-maintenance grâce à l’intégration des Technologies de
l’Information et de la Communication (TIC).
Le partenariat du projet se compose de quatre acteurs (dont deux laboratoires et deux
facilitateurs de mise en réseau). Le site internet du projet www.merinnovateproject.eu vient d’être
mis en ligne et sera actualisé avec des informations concernant le projet, les acteurs, les partenaires
mais également les autres projets européens touchant aux EMR. Ces projets européens en synergie
avec Mer-Innovate faciliteront l’atteinte du deuxième objectif, qui est de créer une dynamique
transfrontalière franco-britannique entre acteurs de la recherche et de l’industrie.
Ces deux journées de rencontres du 4 et 5 décembre s’inscrivent dans une logique « top
down » : en abordant dans un premier temps les opportunités économiques pour les industriels dans
cet espace Manche, pour ensuite converger vers les innovations et les solutions possibles afin de
rendre plus pertinent notre programme de recherche commun.
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
Résumé de la présentation des partenaires par le chef de file du projet Mer-Innovate Mr. Bruce
McLELLAND ESP KTN :
Le projet Mer Innovate compte quatre partenaires. Le premier partenaire est le CESI qui est
très impliqué dans la recherche sur les processus et les nouvelles idées dans la modélisation en
matière de programme de maintenance des EMR offshores. En effet 30% de tous les frais
d'exploitation d'un parc éolien sont liés à la maintenance, c’est pourquoi le projet se concentre sur
cette partie. Il s'agit d'un coût qui est supporté par le consommateur. Ainsi, les outils d'aide à la
décision dans la réduction des coûts de la maintenance pourraient jouer un rôle important dans la
réduction du coût du prix global de l'énergie pour l'utilisateur final. Ainsi, la modélisation est très
importante et au cours du projet le CESI fera la démonstration de nouvelles techniques de
modélisation, qui seront diffusés à tous les publics intéressés par ces modèles. Les délivrables du
projet Mer Innovate seront disponibles gratuitement.
La deuxième équipe de recherche est l'Université d'Exeter. L'Université d'Exeter est
impliquée dans la recherche et le développement de procédures et de protocoles (à mettre en lien
avec les outils de modélisation du CESI). L’Université d’Exeter cherche à concevoir des moyens plus
efficaces d'application des programmes de maintenance : s'éloigner d'une approche estimative où la
maintenance est supposée être requise, mais plutôt de prévoir avec précision où la maintenance sera
nécessaire. En outre, l’Université d’Exeter organisera également un évènement dans le cadre du
projet Mer Innovate en juin 2014.
La Technopole de Cherbourg Normandie (TCN) s’occupe de la communication du projet, en
faisant vivre une « communauté » autour du projet par le site internet par exemple. La TCN a
également un rôle clé dans l’organisation et la gestion des événements de dissémination du côté
français.
Le dernier partenaire est ESP KTN (Electronic Sensors Photonics Knowledge Transfer
Network) : réseau de transfert des connaissances électroniques, capteurs et photoniques. Il est le
chef de file, il est responsable de l'exécution et de la gestion du projet. Il s’assure aussi que les
résultats de Mer Innovate répondent aux exigences attendus. Le projet a également pour vocation
l’organisation de rencontres et la formation de partenariats durables.
L’ESP KTN est une organisation à but non lucratif et aide les entreprises dans tous les
secteurs de son périmètre en les informant et en les connectant à des outils qui leur permettent de
se développer. Les PME sont d’un grand intérêt : en leur permettant de faire un meilleur usage des
chaînes d'approvisionnement cela galvanise la productivité dans les régions et améliore en fin de
compte le PIB d’un pays.
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
Résumé de la présentation des produits et services MIRIADE par M. Laurent LECOEUR, MIRIADE
La MIRIADE est l’agence régionale pour l'Innovation et l'Action de Développement
Economique de la région Basse-Normandie. Elle compte plusieurs « business developers » sur le
terrain qui sont au service des entreprises, mais aussi des laboratoires et des structures comme la
TCN pour les aider à développer leurs projets.
Elle a également créée MIRIADE 3.0 qui se découpe en quatre axes :
- Accompagner les entreprises de « l’idée au marché » ;
- Construire et piloter une politique d’internationalisation (accompagner les entreprises
dans le montage de projets européens) ;
- Se centrer sur la croissance des « champions » avec des actions comme le concours de
l’Innovation, Pm’Up, Mentorat, etc. ;
- Animer les communautés : les territoires et leurs agences.
La MIRIADE se concentre aussi sur l’attractivité du territoire afin que des entreprises
étrangères aient envie d’y investir. Dans le domaine des EMR la MIRIADE met en relation les
entreprises étrangères avec les entreprises locales bas-normandes pour les futures opportunités de
marché et de partenariats.
La MIRIADE lance un nouveau label le « business friendly west Normandy » qu’elle développe
sur les salons afin de rendre attractive la Basse-Normandie auprès des investisseurs étrangers.
Résumé de la présentation des missions spécifiques ONEM et PÔLE MER BRETAGNE par Mme
Delphine CHRISTIAN, MIRIADE
La MIRIADE assure des missions pour l’ONEM et le PÔLE MER BRETAGNE autour des
thématiques de l’Innovation de la Mer.
L’ONEM (Ouest Normandie Energies Marines) est né d’une volonté politique du Conseil
Régional de Basse-Normandie, du Conseil Général de la Manche et de la Communauté Urbaine de
Cherbourg. Outre la promotion du territoire dans les instances nationales et internationales, ONEM a
principalement pour mission de s'assurer de la cohérence des projets EMR et de leurs retombées sur
le territoire. ONEM s'appuie à cet effet sur trois comités techniques : « formation-RH», « recherche
et innovation » et « sous-traitance et industrie ».
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
Le comité « Recherche et Innovation » s’appuie sur les structures locales pour faire émerger
des collaborations sur cette thématique et rendre visible au niveau national et européen les
compétences de R&D du territoire bas-normand. Ce comité est composé des établissements de
recherche et de formation, de centres techniques et des entreprises qui font de la R&D en région. Ce
comité a pour mission d’accompagner à la formalisation de projets de RDI, l’identification de
partenaires et des cofinancements. Par exemple dans le cadre de l’Appel à Manifestation d’Intérêt
(AMI) de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) « ferme pilotes
hydroliennes », il s’agit de faciliter la mise en place de partenariats bas-normand/écossais/anglais.
Le comité « Recherche et Innovation » a également mis en ligne un annuaire des
compétences de recherche régionales segmenté par grandes thématiques EMR, prochainement
disponible sur le site de l’ONEM et de la MIRIADE.
Le Pôle Mer Bretagne (PMB) est animé en Basse-Normandie par la MIRIADE. Il a été créé
suite à un appel à projet sur les pôles de compétitivité de l’Etat français. Le PMB se structure autour
de six Domaines d’Actions Stratégiques (DAS) :
- DAS 1 : Sécurité et sûreté maritimes
- DAS 2 : Naval et nautisme
- DAS 3 : Ressources énergétiques et minières marines
- DAS 4: Ressources biologiques marines
- DAS 5: Environnement et aménagement du littoral
- DAS 6 : Ports, infrastructures et transports maritimes
Pour chaque DAS, une feuille de route spécifique a été produite. En ce qui concerne le DAS 3
« Ressources énergétiques et minières marines » les enjeux prioritaires concernant les EMR sont le
développement des technologies innovantes de seconde génération et les activités connexes comme
le stockage de l’énergie, les smart-grids et les impératifs liés à la maintenance. Le DAS 1 « Sécurité et
sûreté maritimes » se concentre sur le développement de solutions technologiques et de services
adaptés aux risques maritimes et à la sauvegarde de la vie humaine en mer, économiquement viables
pour les acteurs privés et publics du domaine, et le développement des produits et services de Sureté
et Sécurité Maritimes en s'appuyant sur les nouvelles TIC.
Résumé de la présentation des futures activités d’exploitation et de maintenance du parc de
Courseulles-sur-Mer par M. Sébastien PINAULDT, EDF EN
Les activités d’exploitation et de maintenance sur le parc éolien offshore de Courseulles-sur-
Mer consistent en la réalisation d’une supervision des actifs et d’une permanence 24h/24 toute
l’année dans un même centre. En ce qui concerne la maintenance, EDF EN prévoit d’intervenir tous
les jours sur site, quand la météo le permet, avec un accès par bateau de préférence.
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
La maintenance sur site est essentiellement préventive, mais aussi corrective. Cette
maintenance est divisée en maintenance courante et maintenance lourde pour différencier les
interventions qui mobilisent les moyens habituels de la maintenance (équipes de techniciens basées
au port de la maintenance, les bateaux de servitude) par opposition aux moyens d’intervention
lourds qui sont mobilisés pour le remplacement d’une pale, le remplacement complet d’une
génératrice ou d’autres composants qui nécessiteraient l’intervention de moyen de levage à hauteur
de nacelle.
La maintenance courante se compose d’un plan de maintenance défini longtemps à l’avance,
depuis la conception des matériels, cela représente la majorité de la maintenance effectuée (environ
20 000 heures de travail sur site/an). La maintenance corrective est réalisée lorsque via le centre
d’exploitation une information de panne est remontée, dès lors une intervention est mise en place
pour faire le diagnostic et remplacer les composants transportables avec les moyens usuels (navires
de servitude).
En ce qui concerne l’e-maintenance il y a une évolution de tous les supports de cette
maintenance du papier vers l’électronique. De plus en plus de systèmes sont basés sur des tablettes
qui sont interfacées avec la gestion de maintenance assistée par ordinateur (avec toutes les
procédures disponibles depuis ce terminal, les check-lists disponibles, etc.). C’est une évolution
lourde en particulier dans l’offshore où la maintenance s’effectue dans une organisation complexe,
avec un nombre de machines qui est important. Les moyens d’interventions ont été spécialement
dessinés pour la maintenance éolienne (avant de bateau particulier avec un système d’accostage
spécifique). Ces bateaux doivent permettre d’intervenir dans des conditions météo mauvaises, avec
des conditions de sécurité qui soient maximales, le transfert sur l’éolienne étant une phase très
critique.
Sur le parc de Courseulles-sur-Mer, EDF EN prévoit d’utiliser deux bateaux de manière
permanente avec régulièrement l’intervention d’au moins un troisième bateau voire un peu plus sur
certaines opérations. La maintenance s’effectue de jour (avec environ 20 à 30 techniciens en mer),
avec éventuellement quelques allers et retours ponctuels pour des changements d’opérations ou
l’acheminement de matériels qui n’étaient pas planifiés, avec un retour le soir vers le port de
maintenance lorsque l’ensemble des opérations sont effectuées. Les conditions de mer à
Courseulles-sur-Mer sont loin d’être les plus difficiles donc l’utilisation de l’hélicoptère sera réduite
mais reste une possibilité (plutôt dans le cas d’un dépannage urgent en cas de problème technique
pour éviter la perte de production).
Les activités principales d’exploitation sont :
- la supervision des actifs : la connexion à l’ensemble des parcs éoliens, la réception des
données de production et la réponse aux sollicitations du gestionnaire de réseau ;
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
- la réponse aux alarmes : les machines sont autonomes, chaque éolienne est équipée d’un
automate dont un certain nombre de paramètres sont fixés et d’autres doivent être indiqués
à distance. Lorsqu’une anomalie apparaît sur une éolienne, une alarme est remontée à
l’opérateur de conduite qui doit ensuite intervenir ;
- l’analyse des performances du parc (analyse à long terme) : vérifier que les performances du
parc soient maintenues et en déduire une connaissance de l’évolution du matériel de
manière globale ;
- le condition monitoring : il est constitué d’un ensemble de capteurs, qui sont principalement
des capteurs de vibration et de température, qui permettent à tout moment d’avoir une idée
sur l’état de dégradation de certains éléments fondamentaux et notamment les éléments
roulants, dont les dégradations ont des répercussions extrêmement importantes puisqu’en
général elles se soldent par un démontage avec un nouveau grutage ;
- la veille sécurité : elle est sur le site plus ou moins automatisée grâce aux alarmes anti
intrusion sur les éoliennes et les caméras installées sur site.
La salle de conduite sera connectée par une fibre optique jusqu’aux éoliennes, conduite à
l’intérieur des câbles électriques sous-marins. Elle permettra de faire du condition monitoring en
remontant les informations de vibrations et de température jusqu’au centre d’exploitation. Leurs
interprétations n’est pas en tant réel mais plutôt sur des dynamiques de long/court.
Résumé de la présentation de sur le positionnement d’OREKA Ingenierie , ses offres et ses attentes
par M. Didier DUFFULER
M. Didier DUFFULER d’OREKA Ingenierie présente l’association NOVIMAGE qui regroupe 15
entités (entreprises et structures institutionnelles) dont son entreprise fait partie. Cette association a
pour vocation de regrouper les compétences et les savoirs faire dans le domaine de l’imagerie 3D et
de la réalité virtuelle et augmentée. L’ambition de NOVIMAGE est de construire une plateforme de
formation et de maintenance grâce aux compétences de chacun de ces membres.
Vidéo de présentation de NOVIMAGE
La vidéo montre les créations des membres de NOVIMAGE. L’association travaille avec
l’ENSICAEN et les différents laboratoires de Basse-Normandie. Elle compte également des experts ce
qui permet d’amener de la valeur « terrain » pour la création des outils numériques.
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
Résumé de la présentation de sur le positionnement de PREDICT, ses offres et ses attentes par M.
Wilfrid BOLINOIS
PREDICT est une PME de 18 personnes, créée en 1999 et implantée à Cherbourg, Toulon et
Nancy son siège social. L’activité de PREDICT consiste à concevoir, développer et installer des
solutions permettant de réaliser du pronostic et du bilan de santé. Les solutions offrent des niveaux
de services comparables au domaine médical, à savoir la surveillance en temps-réel, la détection
précoce, le diagnostic prédictif, le pronostic.
Ces services réduisent les indisponibilités des installations de 35% à 45%, ainsi que les coûts
de maintenance de 30 à 40%, en comparaison avec une maintenance corrective. Par ailleurs, les
solutions PREDICT permettent d’obtenir un horizon de prédiction jusqu’à 6 mois.
Dans le cadre des EMR, PREDICT est en partenariat avec DCNS pour développer la solution
COMPAS. Cet outil, initialement prévu pour le suivi d’une flotte de navires de la Marine Nationale, a
été étendu, dans le but de s’adresser aux systèmes hétérogènes de production d’énergie en
environnement marin fort (éolien flottant, hydrolien, énergie thermique des mers).
PREDICT traite l’information dans son ensemble depuis l’acquisition jusqu’à l’aide à la décision :
- Une première phase consiste à surveiller l’état de la machine à l’aide de traitements plus ou
moins avancés appliqués sur les données collectées sur le terrain, en temps-réel ou en
différé.
- PREDICT construit également la connaissance du système, en réalisant une cartographie de
ses modes de dysfonctionnement. Cette cartographie est enrichie des causes, conséquences,
manifestations des dysfonctionnements.
- Le couplage de la cartographie et des équations de dérives de fonctionnement permet
d’obtenir les services de détection précoce et de diagnostic.
- Au-delà du diagnostic, les services de pronostic sont offerts en couplant entre-autres la
cartographie des dysfonctionnements avec des extrapolations, analyses comportementales,
ou de tendance.
Le but entendu de ces traitements est d’afficher une information claire sur la santé des
machines, et de faciliter leur conduite.
PREDICT collabore avec des laboratoires européens sur le sujet de la maintenance proactive
et de l’efficacité énergétique. Pour DCNS par exemple, PREDICT a travaillé sur le bilan de santé, la
maintenance et la conduite intelligente des navires (solution COMPAS). PREDICT a également
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
développé des plateformes permettant d’acquérir des données sur divers types d’installations afin
d’offrir un service novateur : la thérapie proactive.
Résumé de la présentation de sur le positionnement d’ ACOEM GROUP, ses offres et ses attentes
par M. Jean-Marie ROBIN
ACOEM est une société spécialisée dans le domaine de l’acoustique et des vibrations. Elle
adresse les marchés de l’environnement, de l’industrie (conception et exploitation) et de la défense
avec une offre basée sur le smart monitoring et le développement de solutions innovantes.
ACOEM propose des solutions pour :
- l’environnement grâce à une gamme de sonomètres qui permettent de faire des mesures
ponctuelles par rapport aux règlementations et à des stations de monitoring qui sont utilisés
pour surveiller les nuisances acoustiques : chantiers, villes, fermes éoliennes, aéroports,…;
- l’industrie au niveau de la conception avec des prestations de calcul, modélisation,
simulation, instrumentation et expérimentation pour l’optimisation du design, la réduction
des bruits et des vibrations ou le développement de solutions spécifiques dans les domaines
de l’éolien, Oil and Gas, aéronautique, spatial, automobile et défense
- l’industrie au niveau de l’exploitation avec une offre globale de produits et de services dédiés
au condition monitoring des machines tournantes pour optimiser la fiabilité et la
disponibilité des équipements de production et réduire les coûts de maintenance dans
l’énergie, l’Oil & Gas, les industries de process, etc.
Dans le domaine de l’éolien (5% de l’activité) ACOEM propose des prestations d’Ingénierie
pour optimiser et valider le design des nouvelles machines ainsi qu’une offre globale de produits et
de services pour le condition monitoring. Cela permet de réduire les coûts d’exploitation et de
produire davantage grâce à la planification des interventions de maintenance et à l’optimisation de
l’approvisionnement des pièces de rechange tout en fiabilisant les machines par la détection de
problèmes récurrents.
Le système CMS (Condition Monitoring System) se compose de capteurs installés sur les
parties tournantes (accéléromètres et sondes de proximité), de capteurs de température, de
courant, de tensions qui sont connectés à un système d’acquisition hardware installé sur la machine
et connecté via Internet à une plateforme logicielle qui permet d’exploiter les données et de
présenter les résultats aux exploitants de façon synthétique et conviviale. Il est certifié GL 2007 et
peut donc être utilisé sur tous types d’éoliennes.
ACOEM propose des pistes de R&D :
- Diagnostic automatique sur les parties tournantes quelles que soient les conditions de
fonctionnement pour piloter l’éolienne et optimiser la production
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
- Monitoring des structures « Heath monitoring »
- Monitoring des pales pour optimiser le rendement
- Condition monitoring des pales
- Diagnostic sur les parties électriques des génératrices - Piloter les éoliennes en fonction des nuisances acoustiques
Présentation de la vidéo 3D sur la future exploitation du Parc de Courseulles-sur-Mer par M.
Fabrice FLECHET
Lien de la vidéo
Complémentarités et synergies avec d’autres projets européens : l’exemple de CAMIS par M.
Michel LESEURE, University of Chichester
CAMIS est un projet Interreg IV A France (Manche)-Angleterre de dix-neuf partenaires anglais
et français. Le projet a pour but de présenter à la Commission Européenne une stratégie intégrée de
l’espace Manche avec deux grands axes :
- les pôles de compétences : les métiers de la mer, le respect de l’environnement, les énergies
renouvelables et les « business models » des Marinas
- les transports : notamment la place des ports dans la chaîne de valeur
Les résultats du projet, en ce qui concerne les pôles de compétences des énergies
renouvelables, montrent le grand potentiel formé par la région Arc Manche. En parallèle du projet
CAMIS, l'université de Chichester a démontré que les PME locales (en particulier dans la région du
Kent) veulent participer et être impliquées dans ces nouvelles opportunités, mais qu’elles
rencontrent des barrières qui les empêchent d’accéder au marché des EMR.
L’Université de Chichester est aussi un des partenaires du projet CHANNEL-MOR (avec la
TCN) qui est un projet de capitalisation des résultats des projets EMR de l’espace Manche.
L’Angleterre investi beaucoup dans l’énergie éolienne. C’est la volonté du gouvernement que
de développer une politique industrielle de réduction de CO2 et de soutenir la filière anglaise des
énergies renouvelables. En Angleterre ce programme est géré par « Renewable Obligation » qui est
un système de subvention (ceux qui ne produisent pas un certain quota d’électricité issu d’énergies
renouvelables payent une pénalité). Ceux qui produisent le quota requis reçoivent une prime. Le
gouvernement anglais a aussi créé six COREs (Centres for Offshore Renewable Engineering) dans les
zones qui sont les mieux adaptées pour le développement des énergies renouvelables et a incité les
opérateurs d’électricité à travailler plus au niveau local. L’Université de Chichester a fait des études
pour connaître les retombées réelles de cette économie localement, et son potentiel.
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
L’université de Hull en Angleterre a également écrit un rapport sur l’augmentation de la taille
des éoliennes qui aura pour conséquence l’arrêt des activités des petits ports d’Angleterre qui
acheminent les matériaux des éoliennes. D'après cette étude, il ne restera plus que deux ports en
opération d’ici 10 à 15 ans qui auront la capacité d’accueillir les éoliennes.
Complémentarités et synergies avec d’autres projets européens : l’exemple de BEEMS par M.
Michel DUBOIS, MEF du Cotentin
On assiste au développement des filières industrielles EMR des deux côtés de la Manche. Les
acteurs partagent les mêmes préoccupations en termes de ressources humaines, de compétences,
de formations. L’objet du projet BEEMS est de saisir cette opportunité pour anticiper des voies
d’harmonisation en termes de ressources humaine dans les EMR. Les partenaires anglais sont les
villes de Southampton et de Portsmouth, l’île de Wight, l’université de Solent et de Southampton, le
district de Waveney et l’institut de Loweloft. Le projet BEEMS comprend aussi quatre partenaires
français : la Région Bretagne, la MEF du Cotentin, la Région Basse-Normandie et la Région Haute-
Normandie.
L’objectif de BEEMS est d’améliorer l’aptitude à répondre aux besoins des industriels. Pour
cela, il faut préparer les publics, organiser des formations, favoriser la mobilité et l’insertion, et
identifier des passerelles RH entre nos deux pays. Les réalisations dans lesquelles le projet BEEMS
s’est engagé visent à rendre compatibles les systèmes de formation initiales et continues, pour
mettre en œuvre des actions RH concrètes.
Le projet BEEMS aborde les questions de maintenance des EMR, de maritimisation des
compétences, de sécurité en mer et de travail en hauteur. L’objectif est de développer une
qualification de technicien EMR maintenance, et de définir un cahier des charges en termes de
module, d’ingénierie, d’hygiène sécurité environnement en mer, de travail en hauteur et de maîtrise
de la langue. L’ambition est de remédier à l’absence d’un standard de qualification EMR reconnu des
deux côtés de la Manche, et d’en faire un outil d’employabilité et de sécurisation des parcours dans
le secteur des EMR. Concrètement le projet veut mettre en place une plateforme de formation
initiale et continue de niveau BTS avec une reconnaissance transmanche des qualifications et peut-
être même une certification.
Complémentarités et synergies avec d’autres projets européens : l’exemple de 2OM par M.
Emmanuel PERTIN, ISEL
Le projet 2OM consiste en la mutualisation des opérations de maintenance. Le partenariat se
compose de l’école de la Marine Marchande au Havre, du CRITT Transport et Logistique, des
universités de Portsmouth et Plymouth et de l’ISEL (Institut Supérieur d’Etudes Logistiques) le chef de
file.
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
Le projet 2OM a trois axes de développement :
- établir un outil d’aide à la décision dédié aux acteurs de l’éolien offshore ;
- modéliser les conditions de navigation et d’approche des parcs ;
- définir le cycle de vie de l’éolien offshore en se concentrant sur le démantèlement (filière et
logistique).
Le projet a débuté en septembre 2012, il a recueilli les données françaises et anglaises pour
établir une base de données. 2 OM a acquis un système d’information géographique pour dépasser
les outils Google Maps et Mappy, lance le WorkPackage 2 du projet sur la sécurité et la sécurisation
maritime et a aussi pour projet avec des étudiants de faire un tableau de bord de l’éolien offshore
mondial (sur le site internet de 2OM).
L’objectif à terme est d’établir un outil d’aide à la décision multicritères (par niveau de
maintenance de 1 à 5) pour établir au mieux les stratégies de soutien de logistique intégrée.
Le projet SINBAD dont l’ISEL est partenaire a pour objectif de réaliser un outil numérique de
visualisation 3D et d’aide à la décision dédié à la maintenance et au soutien logistique des parcs
offshores.
Résumé de la présentation du programme de recherche commun du projet Mer-Innovate par M.
David BAUDRY du CESI et Mr. Phil GODSIFF de l’Université d’Exeter :
Le coût de la maintenance est très important dans les éoliennes offshores. Les TIC qui vont
permettre d’avoir un monitoring à distance des équipements, permettront de réduire ces coûts, c’est
une technologie mature utilisée dans d’autres industries.
Partant de ce constat l’objectif du projet est d’améliorer l’efficacité de ces activités de
maintenance avec deux volets : le premier sur l’optimisation de la planification des activités de
maintenance et le deuxième volet, plus exploratoire, sur l’apport de nouveaux services basés TIC que
l’on pourrait ajouter pour améliorer ces activités de maintenance offshores.
Le travail se déroule en deux parties et les workshops vont permettre d’enrichir les réflexions
sur ces recherches. La première partie est sur l’e-maintenance et les TIC : comment permettre
l’amélioration et l’efficacité de ces opérations de maintenance et les capitaliser ? L’objectif est de
faire un état des lieux des technologies existantes et de voir ce qui se déroule dans d’autres secteurs.
La première partie est donc un travail de partenariat. Le travail porte en ce moment sur l’étude de la
réalité augmentée pour apporter de l’information contextualisée aux opérateurs de maintenance.
La deuxième partie porte sur la modélisation et l’optimisation des opérations de
maintenance qui sont des facteurs clés pour diminuer les coûts de ces opérations. Un des points durs
est la fenêtre de possibilité d’intervention liée à la météo (hauteur des vagues, force du vent,
brouillard). Le type de maintenance effectuée dépend de la fiabilité de la turbine. Il y a également un
besoin important de capteurs pour surveiller l’éolienne et son environnement.
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
Le projet a donc besoin de donnés, d’opinions, de faits et d’orientations sur ces activités de
maintenance.
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
Workshop 3 : Quels sont les enjeux, les opportunités et technologies à explorer pour la surveillance
des installations
Les enjeux du condition based monitoring :
- Analyse les différentes phases de maintenance :
CMS / Supervision
Transfert des ressources sur le site
Opération de maintenance
- Nécessite d’acquérir le maximum de données pour planifier les opérations de maintenance
Il y a assez de capteurs déjà présents sur les installations. L’exploitation des données
provenant de l’ensemble du parc doit permettre de planifier les opérations de maintenance.
Les besoins :
- Capitaliser les REX sur la maintenance
- Avoir les besoins des industriels
- Améliorer la sécurité des hommes et des machines, réduire les allers/retours des équipes,
optimisation des flux / des coûts
- Résoudre le problème inhérent à l’hydrolien qui conditionne le coût de production : le
courant fort augmente la consommation des bateaux et pose le problème de la sécurité des
personnes
Progrès dans les technologies attendues pour :
- Les caméras de surveillance haute définition.
- La simulation d’environnement avec conditions climatiques extrêmes
- L’amélioration de l’étanchéité de la turbine
- Le panneau de contrôle « Dash Board » pour la récupération de toutes les données
- Les véhicules autonomes : l’application du militaire au domaine civil.
- Les systèmes de condition monitoring : difficiles à utiliser par les exploitants
Nécessité de rendre plus accessible les informations, défis au niveau du traitement
des données pour les rendre accessibles aux opérateurs
Possibilité d’adapter la conduite du parc en fonction des indications du CMS en
attendant les opérations de maintenance
- Les outils audio et visuels (exemple des google glass) pour amener de l’information à
l’opérateur. Les tester dans le projet pour voir la maturité.
- L’utilisation d’un drone pour l’éolien et l’hydrolien pour les opérations de maintenance pose
le problème de la transmission d’information et de l’alimentation en énergie (exemple :
utiliser la force des courants comme source d’énergie pour le drone) :
Inspection des installations
Collecte de données avec des capteurs sur le drone
Maintenance à distance en téléopérant le drone/robot
- Les opérations de maintenance : avoir des plateformes de stockage de matériel au pied des
éoliennes
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Mer Innovate : Rencontres du 4 et 5 Décembre 2013
Le site de Courseulles-sur-Mer sera le seul site monopile en France. En Angleterre, la majorité
des sites existants sont monopiles. Il faut également améliorer la rentabilité et la connaissance des
câbles. Ils coutent chers et représentent de 20 à 25% du coût total. En France, les câbles seront
enfouis ; en Angleterre ils sont au fond de la mer.
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Workshop 4 : Quelles sont les opportunités de développement en R&D ? Quelles solutions et
innovations ?
Les besoins de R&D :
- Concevoir des drones pour l’hydrolien. Cela permettrait d’agir au fond en le pilotant à terre.
Plusieurs pistes : robotique, pilotage à distance de l’outil / perception interface, moyen de
communication sans fil entre l’objet piloté et celui qui pilote (problème du transfert de
l’information sous l’eau), capteurs, représentation de l’environnement, utilisation de
l’énergie des courants pour alimenter le robot / drone autosuffisant en énergie
Expérience de téléopération dans le nucléaire et pour le domaine maritime
Problème du pilotage en courant fort
Pour des installations existantes :
Etudier la possibilité de relayer l’information provenant/allant au drone en
passant par l’hydrolienne
Mettre des bras télé opérés directement sur les hydroliennes pour permettre
des opérations de maintenance à distance
- Améliorer la sécurité pendant l’accès aux mats d’éoliennes :
Système de barrage flottant permettant de sécuriser une zone autour de la nacelle,
afin de renforcer la sécurité des personnes
- Résoudre le problème de l’oxydation et de la corrosion des matériaux.
- Connaitre l’état de santé des pales « Health monitoring on blade ». Il est difficile d’inspecter
les structures composites bien que des capteurs soient intégrés dans les pales. Coût de
maintenance très élevé lié au remplacement des pales.
- Fabriquer une pale d’une seule pièce
- Recycler les matériaux composites
- Créer de nouveaux outils de formation
Les problématiques ressorties des groupes :
- Le système de Direct Drive est vraisemblablement plus performant que les boîtes de vitesses.
Cependant les ondes magnétiques sont peut-être plus élevées et cela peut avoir un impact
sur l’environnement marin
- L’augmentation de la puissance des turbines : quelle est la taille maximum possible ? Plus
c’est grand, plus il y a risque de foudre, c’est un risque à prendre en compte
Le programme européen Horizon 2020 compte 4 appels à projets qui seront ouverts sur les
EMR. Plusieurs pistes possibles de travail :
- La perte d’énergie : plus les éoliennes sont loin de la côte, plus il y a de la perte énergétique.
- Les outils de visualisation 3D pour aider au management stratégique
La situation en Grande-Bretagne :
- Il n’y a pas de fabriquant mais uniquement la présence d’utilisateurs et d’opérateurs.
- Le Gouvernement britannique a annoncé début décembre qu’il n’y aurait plus de
subventions pour les éoliennes à terre mais par contre qu’il y en aurait plus pour l’offshore.
- Le NAREC (New And Renewable Energy Center) est un organisme qui a été privatisé et qui
peut faire de la recherche et des essais directement sur le réseau.
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- Une nouvelle initiative, ORE Catapult, a reçu des financements et va publier les priorités de
recherche à faire dans ce domaine. EDF et Siemens font déjà parti des cette initiative.
Une des grandes préoccupations anglaises est de minimiser les risques à l’investissement. En
effet, une partie du risque est liée à la maintenance et l’autre partie est liée à l’offre et à la demande.
Les nouvelles technologies de stockage permettront d’apporter une réponse.