Association Amicale des Anciens

d’Entreprises Saunier Duval.

- Voyages et Sorties -

Compte-rendu de notre Voyage en

TOSCANE du mardi 27 au samedi 31 mai 2014

30 personnes ont participé à ce voyage :

- Mmes : Eliane ETINZON, Simone MAILLARD, Nicole PUEL, Suzanne THOMAS, Roselyne TOUROUDE, Annick VAN HOUTEN,

- Mmes et MM : Hélène et André DEMEY, Mireille et Jean-Marc DUBRAY, Josiane et Jacques KREBS, Françoise et Jacques LAINÉ, Catherine et Jean-Pierre LIOULT, Jacqueline et Roger MONMOUTON, Jacques et Anne-Marie NOE, Christiane et Jean-Louis PERROT, Jeanne et Claude ROGUEDA, Christine et Daniel SARRE, Colette et Jean-Jacques VERONESI

- MM. : Claude CHOLLET, Aimé LE LIBOUX

Un grand merci à tous nos rédacteurs bénévoles

Jour 1 : Florence

Par Eliane Etinzon

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6 H du matin, tout le monde à l’aéroport ! Vol de 2 heures sans histoire mais à l’arrivée, très déplaisante surprise : 19 valises manquent à l’appel ! Déclaration de perte, 2 heures perdues en attente et remplissage de formulaires, inquiétude, énervement … Les valises parviendront à l’hôtel au compte-gouttes entre le mardi soir, jour de notre arrivée et le jeudi matin. Info obtenue au retour : les valises arrivées en dernier étaient parties pour Bologne, d’où retour Paris avant d’être réacheminées vers Florence ! Enfin nous rejoignons l’autocar et arrivons à Florence où notre guide – Paola – nous distribue des écouteurs qui nous permettront, tout au long des 5 jours, de suivre ses explications sans qu’elle soit obligée de parler fort, même si nous nous éloignons un peu d’elle. Dispositif appréciable en particulier dans les musées et les églises.

Détail de façade du Palais Médicis

Nous commençons par admirer la façade Renaissance du Palais Médicis construit pour Cosme de Médicis par Michelozzo au milieu du XVe siècle. Puisque nous abordons Florence, tout de suite un court rappel de ce qu’était cette famille des « Medici » qui, bien que non noble, domina la ville au XVème siècle et fut à l’origine de cette période qu’on nomme « la Renaissance ».

Les Médicis étaient une famille de banquiers qui gouverna Florence de 1421 à 1492. De cette période émergent 3 grandes figures :

Giovanni (1360 - 1429) : c’est lui qui en multipliant les opérations financières parvient à mettre en place le système.

Cosme (1389 - 1464) dit l’Ancien : homme cultivé et fin politique, il crée l’Académie néo-platonicienne et s’entoure des meilleurs artistes de son temps. C’est à lui que nous devons l’explosion de la Renaissance.

Laurent (1449 - 1492) dit Le Magnifique, petit-fils du précédent. Pendant 25 ans il soutient les artistes et incarne le génie de la Renaissance. Adroit politique, il est par ailleurs peu habile en affaires. Il meurt jeune, en pleine gloire mais en pleine déroute financière.

Leur blason est composé de 6 boules, dont une, au sommet, ornée de fleurs de lys. Nous le rencontrerons partout.

Blason des Médicis

De la famille des Médicis sortiront deux des papes de la Renaissance : Léon X et Clément VII. La famille existe jusqu’au XVIIIème siècle. Ils ont donné 2 reines à la France. Nous arrivons dans le centre historique de Florence, sur la Piazza del Duomo où se trouvent le Baptistère et la Cathédrale (dit le Duomo).

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Le Baptistère : Tout de suite deux petites déceptions, 1/ la façade est en cours de restauration et entourée de bâches (qui reproduisent la façade – moindre mal, mais quand même !), 2/ l’entrée au baptistère n’est pas comprise dans notre programme. Nous optons pour que les personnes intéressées achètent leur billet (cher) individuellement et que les autres les attendent quelques minutes. Le Baptistère est un octogone de marbre blanc et vert surmonté d’une toiture pyramidale. La construction initiale, qui remonte au IVe siècle, en fait l’un des plus vieux bâtiments de la ville.

L’intérieur du Baptistère

L’intérieur est à couper le souffle : nous sommes éblouis par les marbres et la richesse des mosaïques byzantines sur fond or. Sur la voûte un Christ monu-mental et des panneaux retraçant des épisodes de l'Ancien et du Nouveau Testament, ainsi que de la vie de Jean le Baptiste. Les magnifiques portes en bronze doré ornées de bas-reliefs ont particulièrement contribué à la célébrité mondiale du baptistère. La porte Sud est la première. Réalisée par Andrea Pisano entre 1330 et 1338. Au tout début du siècle suivant (1401) Lorenzo Ghiberti remporte (sur Brunelleschi) le concours de la porte Est. Il y travailla pendant 20 ans. Elle est si belle qu’elle fut surnommée par Michel-Ange la Porte du Paradis. C’est sous ce nom que nous la connaissons depuis. Par rapport à la porte de Pisano, elle introduit la perspective. Mesurant 5,20 mètres de haut sur 3,10 de large, la porte est divisée en dix panneaux (plus les frises du cadre) à l'intérieur desquels sont représentées des scènes tirées de l'Ancien Testament.

En face du Baptistère se trouve la cathédrale Santa Maria del Fiore (Sainte Marie de la Fleur) avec son campanile, séparé de l’édifice principal comme presque toujours en Italie.

Santa Maria del Fiore (le Duomo)

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Baptistère : La porte du Paradis de Ghiberti – Vue générale + deux panneaux

Santa Maria Del Fiore : Marbres blancs de Carrare, verts et roses de Prato, sculptures et mosaïques se bousculent sur la façade gothique ; chargée mais impressionnante ! Très différent de notre gothique français.

Son nome Sainte Marie de la Fleur, (Santa Maria del Fiore, dite aussi le Duomo) fut baptisée ainsi pour évoquer le blason de la ville orné de fleurs de lys.

La cathédrale de Florence, 4ème ou 5ème (selon les sources)plus vaste église d’Europe (23 mètres plus longue que Notre-Dame-de-Paris) est célèbre pour son dôme réalisé par l'architecte Brunelleschi. Il culmine à 91 m (70 m de haut à lui seul) et marque le début de l'architecture de la Renaissance.

La construction de la cathédrale, débute à l’extrême fin du 13è siècle ; elle prévoit l'élévation d'une coupole de 45 mètres de diamètre ; du jamais vu ! Pourtant - incroyable mais vrai - personne n’a pensé à la solution technique nécessaire à sa réalisation. On ne sait pas faire ! Jamais une coupole d’une telle envergure n’avait été envisagée. La construction de la cathédrale avance, le trou de 45 m de diamètre dans la toiture reste béant et le problème de la couverture n’est toujours pas résolu. En 1418 un concours public est lancé. C’est le projet de Filippo Brunelleschi qui résout les difficultés.

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Pour les amateurs, voici le détail de la solution de Brunelleschi, largement utilisée depuis :

La difficulté majeure réside dans l'impossibilité d'ériger, comme le faisaient habituellement les bâtisseurs de cathédrales, un cintre de bois sur lequel modeler la voûte. En effet la base octogonale avec ses 45 mètres de diamètre était beaucoup trop large pour une telle entreprise. Brunelleschi s'inspire alors de la coupole du Panthéon antique de Rome, constituée d’anneaux de maçonneries de tailles décroissantes. Le dôme est donc constitué d’une base, de nervures de pierres visibles extérieurement, renforcées à l’intérieur par 8 autres nervures. Elles sont reliées entre elle par des anneaux de maçonnerie de briques, de tailles décroissantes, de façon à absorber les poussées latérales qui s’exercent sur elle. Le tout est maintenu par deux coques de briques légères, une externe, de 80 centimètres d’épaisseur, une interne de 2 mètres d’épaisseur. Enfin, la lanterne de pierre leste la coupole et empêche la structure de s’écarter. La construction s'étale de 1420 à 1436. Comme promis, Brunelleschi n'utilise aucun échafaudage ni étai mais des poulies qui permettent de hisser chaque jour 7 tonnes de matériel.

Des coupoles de ce style, nous en connaissons aujourd’hui beaucoup. Mais il faut imaginer la prodigieuse nouveauté que cela représentait à l’époque.

Le Campanile est dû à Giotto ; il avait été achevé en 1359. Recouvert de marbre de plusieurs couleurs, il mesure 85 m. Le Duomo fut consacré en 1436.

Le Duomo : façade, campanile et coupole

L’intérieur :

La nef frappe avant tout par son ampleur (153 mètres de long) la richesse des marbres au sol, la beauté des arcades et des colonnes ; mais elle est vide. C’est une nef à trois vaisseaux, les collatéraux étant moins hauts que l’espace central. Elle contient de nombreuses œuvres d’art célèbres.

Vue partielle de la nef

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Nous avançons jusqu’au chœur avec ses chapelles rayonnantes, qui soutient l'immense coupole de Brunelleschi.

Vue de la coupole

et de ses fresques

L’intérieur de la coupole est décoré d’une immense fresque (4 000 m2 de surface !)

peinte par Vasari sur le thème du Jugement Dernier. Cette œuvre, réalisée après la mort de Brunelleschi n’est pas conforme à l’idée de celui-ci qui souhaitait revêtir la voûte de mosaïques dorées semblables à celles du Baptistère.

Elle contient un nombre d’œuvres d’art célèbres et, pour n’en citer qu’une, la fresque de Paolo Ucello (débuts de la perspective) représentant une statue équestre du Condottiere réalisée en trompe-l’œil et en tons monochromes (vers 1436).

Paolo Ucello : Fresque en trompe l’œil du

monument équestre de Sir John

Hawkwood

Introduction de la perspective

Mais le temps presse, il nous reste tant de choses à voir. Nous arrivons sur la Piazza della Signoria (place de la Seigneurie), cœur de la cité historique depuis le XIVème siècle.

Pizza della Signoria (Place de la Seigneurie)

Le monument principal de la place est le Palazzo Vecchio (le vieux Palais) ancien siège du pouvoir de la République florentine, construit à partir de la fin du XIIIème siècle. Aujourd’hui un musée. Sa Tour de guet achevée en 1310 est un beffroi à triple rangée de créneaux carrés avec un chemin de ronde en saillie.

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Vue générale de la Piazza della Signoria (Palazzo Vecchio, loggia, sculptures)

La Piazza della Signoria est ornée de nombreuses statues sur la place et aussi sous la loggia dont la plus célèbre, placée devant l’entrée du Palais est le David de Michel-Ange, œuvre de jeunesse sculptée dans un bloc de marbre tout en longueur dont personne ne voulait ; sculpture qui lui valut la célébrité.

Le David de Michel-Ange

(c’est une copie, l’original est au musée)

Puis vient la pause déjeuner avant de nous rendre au musée.

Le musée des Offices

Le musée des Offices rassemble sur 8 000 m2, la plus belle collection au monde de peintures de la Renaissance italienne et européenne.

Mais, avant d’y entrer, posons la question : Qu’est-ce que la Renaissance ?

La Renaissance met fin au Moyen-Age. Elle est née à Florence à la fin du XIVème siècle avant de se propager à Rome, à Venise et dans le reste de l’Italie tout au long du XVème siècle puis en Europe au XVIème siècle. En France, elle arrive avec François 1er. Elle prend fin en Italie vers les 2/3 du XVIème siècle, après la mort de Michel-Ange. Il s’agit d’une période de grand développement économique, technique et artistique. Elle se caractérise par une soif de connaissance ignorée du moyen-âge, une évolution de la religion, l’affirmation d’une certaine libération de l’homme vis-à-vis de Dieu. Elle bouleverse les traditions artistiques et culturelles en Europe. C’est aussi l’époque des grandes découvertes.

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Véritable révolution de la pensée et des arts, la Renaissance se veut humaniste et redécouvre l’esprit et la culture de l’antiquité gréco-romaine. Quelques grands noms parmi tant d’autres : en littérature citons, Pétrarque, Castiglione et Machiavel, en philosophie Marsile Ficin, Pic de la Mirandole et Politien, en architecture Brunelleschi, Alberti, Bramante, Michel-Ange, en sculpture Donatello et Michel Ange. Et tant d’autres ! En peinture, la renaissance apporte l’apparition du paysage et l’introduction de la perspective. Après des artistes comme Masaccio, Fra Angelico, Lippi, Botticelli, elle atteint son apogée avec Leonard de Vinci, Michel-Ange et Raphaël après lesquels aucun perfectionnement ne sera plus possible ; ce sera alors la naissance du Maniérisme. Mais ceci est une autre histoire …

Nous entrons donc au musée des Offices. Ce Palais florentin est déjà un enchantement en lui-même. Pourtant ce n’était qu’un immeuble administratif à l’époque de Cosme l’Ancien ! Avant d’admirer les œuvres, nous admirons les plafonds peints et, par endroits, la vue sur le Ponte Vecchio (le vieux pont du XVIème siècle sur l’Arno) qui a conservé sa galerie marchande composée de magasins d’orfèvrerie et de bijouterie. Plafond peint

Le Ponte Vecchio sur

l’Arno (le vieux pont)

La galerie des offices est le musée le plus visité de Florence et présente des peintures de tous les grands maîtres de la Renaissance ainsi et des œuvres des principaux peintres européens, de Dürer à Goya.

Dans l’impossibilité d’entrer ici dans le détail, citons seulement quelques-uns des tableaux les plus célèbres : Botticelli : La naissance de Venus Raphaël : la Madone au Chardonneret Titien : La Venus d’Urbin

Et puis des Michel-Ange, Vinci, Lippi, Giorgione, Tintoret, Caravage, Cranach, Rembrandt, Rubens … et autres ! Ravis mais, « plein les pattes », nous avons encore marché une demi-heure pour rejoindre notre autocar (ils sont interdits au centre-ville) et roulé un peu plus d’une heure jusqu’à notre hôtel situé à Montecatini, ravissante station thermale à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de Florence. On espérait trouver à l’hôtel toutes les valises manquantes mais … mais … déception ! Les 3 ou 4 premières sont arrivées pendant le dîner.

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Jour 2 : Pise et Lucques Par Aimé Le Liboux

Matin : Pise

Départ dans la matinée de Montecatini (notre hôtel) vers Pise.

Un peu d’histoire :

Pise était tout d’abord une république étrusque avant d’être romaine. Elle était une grande puissance maritime située au milieu d’une lagune qui s‘est ensuite asséchée. Aujourd’hui le port n’existe plus. La ville est à 12 km de la mer alors qu’autrefois elle arrivait presque au centre de la ville. Au IIème siècle, Pise était un port de commerce très actif, rivalisant avec Gênes et Venise. Au moyen âge, elle devint l’un des principaux centres de résistance aux razzias entreprises par les Sarrasins sur les rives de la mer Tyrrhénienne. Mise à sac en 1004, elle réagit en occupant la Sardaigne (1015) puis en détruisant la flotte arabe à Palerme en 1063. Elle s‘engagea dans la première croisade en 1096. Pour se prémunir des envahisseurs, 8 km de remparts avaient été construit autour de la ville. Gênes battue par Pise en 1241 prit sa revanche en détruisant la flotte de cette dernière en 1284. Enfin, en 1406, Florence s’empara de la ville de Pise.

Après environ une heure de trajet en car nous arrivons à la Place des Miracles. Cette place comporte des édifices de style roman pisan :

Le Baptistère - La Cathédrale (ou Dôme) - Le célèbre Campanile plus connu sous le nom de la tour penchée et enfin le Cimetière.

Vue générale de la

Place des Miracles

Ces édifices ont été créés au même endroit pour répondre à la pratique religieuse et ses sacrements : le baptistère pour entrer dans la vie, l’église pour la vie et le cimetière pour la mort.

- Le Baptistère Ce baptistère monumental, séparé de la cathédrale est en marbre. Commencé en 1153 il fut achevé au début 1400. Les deux premiers étages sont romans, les gables sont du 14ème siècle. Bâti sur un plan circulaire, il est couvert d’une coupole d’un aspect original, surmontée d’un lanternon et d’une statue de Saint Jean-Baptiste. Bâti sur un sol fragile anciennement asséché, le baptistère penche très légèrement à droite.

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Plusieurs hypothèses ont été évoquées à propos de son toit composé de tuiles et d’étain : pour certains il s’agissait d’un problème d’argent et pour d’autres il fallait protéger dans les meilleures conditions le toit du vent salé, la mer étant proche à cette époque-là.

Détail de la coupole et du toit

Le portail principal du 13ème siècle, très décoré, est encadré de colonnes ornées de motifs sculptés : au linteau, la vie de Saint Jean-Baptiste, sur les piédroits, les travaux des mois et les Apôtres. L’intérieur, impressionnant, mesure 35 m de diamètre ; il faut y entendre un écho remarquable se répercuter avec force. La cuve baptismale (1246) en marbre, servait aux baptêmes par immersion. La chaire (1260) de Nicola Pisano comporte des sculptures inspirées de l’art roman évoquant la Nativité, l’Adoration des Mages, la présentation au temple, la crucifixion, le jugement dernier.

La chaire de Nicola Pisano

- La cathédrale ou Dôme : Cet édifice de style roman-pisan (1068-1118) est en marbre de couleurs alternées. Les architectes furent Buscheto dont la tombe se trouve sur la façade à gauche et Rainaldo auteur de cette façade qui présente des arcades aveugles, une frise sculptée d’animaux et 4 étages de 54 colonnettes de marbre. Les portes de bronze faites d’après les projets de Jean Bologne (1602), représentent la Vie de la Vierge au centre, la vie du Christ sur les côtés. Face à la tour penchée, la porte du transept droit a d’extraordinaires vantaux romans très stylisés, en bronze par Bonanno Pisano retraçant la vie du Christ. L’intérieur à 5 nefs est très imposant avec ses 100 m de longueur, ses 30 m de largeur, ses 68 colonnes monolithes. Le plafond à caissons a été rétabli après l’incendie qui endommagea une partie de l’église en 1596. Le transept comporte trois nefs. L’admirable chaire de Giovanni Pisano (frère du précédent), détériorée par le feu a été reconstituée en 1926 avec les fragments originaux. La cuve est soutenue par 6 colonnes de porphyre et 5 piliers décorés de statues : ce sont la Foi, l’Espérance, la Charité (Vertus Théologales) au pilier central dont le socle est ornée des 7 Arts Libéraux. Sur les côtés, St Michel, les Evangélistes portant le Christ, les Vertus Cardinales soutenant l’Eglise qui nourrit les Deux Testaments, Hercule et le lion de Némée.

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Les panneaux de la cuve sont d’une vie extraordinaire : séparés par des Prophètes, ils

évoquent la Naissance de St Jean Baptiste, la Visitation et la vie du Christ. Détail de la chaire de G. Pisano :

Nativité

Face à la chaire est suspendue la lampe de Galilée en bronze du 17ès. Le sacristain en imprimant des oscillations à cette lampe au moment où il l’allumait, aurait inspirée à Galilée sa théorie des mouvements isochrones. Sur le maitre-autel, le crucifix est une œuvre de Jean Bologne.

Cette cathédrale est dédiée à la vierge - Sur les mosaïques : des anges accompagnent la vierge au paradis. Ces décors sont similaires à ceux de l’Arménie (losanges et oculi).

Cathédrale de Pise – Extérieur et intérieur

Derrière le Dôme, le campanile.

- La Tour penchée ou Campanile Servant de campanile et de beffroi, la tour est dans l’ensemble de style roman. En marbre blanc, elle fut commencée en 1174 par Bonanno Pisano et terminée en 1350. Elle a été restaurée entre 1990 – 2000. Son inclinaison, dont l’accentuation pose aujourd’hui de sérieux problèmes viendrait d’un affaissement de terrain. Les réparations ont consisté principalement à enlever de la terre du côté opposé à son inclinaison. L’escalier (que nous n’avons pas pu emprunter) comporte 294 marches. Du sommet, il est possible d’observer un panorama de la ville. Galilée se servit de la tour penchée pour étudier les lois de la chute des corps et de l’accélération de la pesanteur. Défendant la théorie de la rotation de la terre il dut abjurer sa théorie devant le Tribunal de l’Inquisition.

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- Le Cimetière Il n’y a pas eu de visite par manque de temps. A l’intérieur du cimetière se trouvent des vestiges de villa romaine. Il y avait des sarcophages. Le cimetière fondé au 13ème siècle est entouré de charniers ; le Campo Santo, formé avec de la terre du mont du Calvaire rapportée par les croisés, est entouré de galeries gothiques pavées de 600 pierres tombales. En 1944 une bombe endommagea les galeries et ses célèbres fresques, certaines ont été restaurées d’autres anéanties. Dans une salle se trouve la fresque « le Triomphe de la Mort » illustrant la vanité des plaisirs de ce monde.

Les joyeuses commères de l’AAESD

- Visite de la ville

Petite promenade à pied tout en se dirigeant vers le restaurant.

La place des Chevaliers

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La place des Chevaliers (Piazza dei cavalieri) située au cœur du Pise médiéval fut transformée par Cosme Ier de Médicis qui y fit élever par Vasari les édifices destinés à l’ordre des chevaliers de Saint Etienne fondé en 1562. Cet ordre sacré et militaire, soumis à la règle de Saint Benoît, était chargé de mener la lutte contre les pirates musulmans qui infestaient la Méditerranée. Cet ordre se distinguait par une Croix de Malte rouge au lieu d’être blanche. Depuis l’époque Napoléonienne le palais abrite une Université fréquentée par de nombreux étudiants. Pise est une ville universitaire abritant l’Ecole Normale Supérieure, les Facultés des Lettres et des Sciences. Il y a également à Pise des Facultés privées mais plus petites. En descendant la ville nous arrivons au Ponte di Mezzo sur l‘Arno. Nous faisons route ensuite vers le pont suivant, le Ponte Solferino, en longeant le quai de l’Arno. Puis nous prenons la rue à droite près de l‘ Eglise de l’Epine (l’épine de la couronne) église Maria della Spina bâtie avec une tour à l’entrée du pont de Pise. De style gothique pisan bâti en 1333, elle se trouvait à l’origine au niveau de l’Arno. Afin d’éviter les inondations l’église fut démontée au XIXème siècle et replacée en bordure du fleuve encastrée à même le parapet ce qui en fait une curiosité remarquable. Enfin nous arrivons au restaurant dans cette rue où se trouve également la Faculté de Droit.

Les bords de l’Arno à Pise Santa Maria della Spina (de l’épine)

Et sur le chemin du restaurant, vite … une petite photo de famille !

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Après-midi : Lucques

Par Suzanne Thomas Après un déjeuner typique au restaurant Santa Maria (risotto de fruits de mer puis poisson et

fruits de mer frits), nous prenons la route pour Lucques (ou plutôt Lucca en langue du pays !).

Durant le moyen âge, la domination des Lombards fait de la ville de Lucques la capitale du Duché de Toscane.

Commune libre dès le 12e, Lucques demeure une république indépendante jusqu'à la conquête par les Français en 1799. Une figure de femme domina la ville de 1805 à 1813 : Élisa Bonaparte, promue par son frère (elle voulait absolument un royaume à gérer !!!!) gouverna avec sagesse et intelligence sa principauté, favorisant le développement de la ville et des arts.

Les remparts

La principauté se mua en duché, attribué aux Bourbon-Parme, en 1815, et ce n’est qu’en 1847 que Lucques est de nouveau unie à la Toscane et peu de temps après au Royaume d’Italie.

La cité tire sa prospérité de la fabrication et surtout du commerce de la soie, qui devient florissant à partir du XIe siècle et rivalise avec les soies byzantines. On trouve trace de cette soie à Genève, à Lyon, à Bruges…

Des remparts, entourés d’espaces verts, ceignent entièrement la ville. 4km d’une promenade agréablement ombragée vous permettent de parcourir, à pied ou à vélo, ces remparts qui furent édifiés dès le début du 16e siècle. Ils se composent de 11 bastions, reliés par des courtines d’une largeur de 30m à la base et percés de 4 portes. Nous entrons par la Porte San Pietro (jadis, il fallait y payer un octroi, y laisser son couteau et indiquer l’auberge où on allait habiter !) pour rejoindre la cathédrale San Martino.

Façade de la cathédrale

Cette belle cathédrale présente une façade en marbre vert et blanc, de style roman pisan, qui est un chef-d’œuvre d'harmonie, la sévérité pisane ayant ici cédé la place à une fantaisie charmante. À l'intérieur, gothique, deux chefs d’œuvre, l’un pour la foi, l’autre pour l’art :

1) Pour la foi : dans une chasse ayant l’allure d’une chapelle octogonale ajourée avec des colonnes dorées et surmontée par un dôme, la Sainte-Face de Lucques (Volto Santo di Lucca) ou « Saint Voult » est un crucifix que, selon la légende, Nicodème, disciple du Christ, aurait sculpté de mémoire après la déposition du tombeau, d’après les traits mêmes de Jésus. Jeté à la mer, sur ordre divin, il aurait fini par

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s’échouer au VIIIème siècle à Luni (Sarzane). Diffusée au Moyen Âge par les marchands lucquois qui installaient des autels ou des chapelles du Volto Santo dans les villes où ils s’établissaient, sa renommée devint immense. Elle fut telle qu’aux XIIIe et XIVe siècles, les rois de France prêtaient serment « par saint Vaudeluc ».

2) Pour l’art : dans la sacristie, une œuvre majeure de la sculpture gothique renaissance italienne réalisé en 1406 par le Siennois Jacopo della Quercia : le sarcophage de marbre d’Ilaria del Carreto, épouse de Paolo Guinigi, seigneur de Lucques. La jeune femme, très belle, est étendue sur un lit, vêtue d’une longue robe au plissé d’une rare souplesse ; à ses pieds veille un chien, symbole de fidélité.

Tombeau d’Ilaria del Careretto « Le Volto Santo »

Puis, nous nous dirigeons vers la piazza Napoleone (petit clin d’œil à Elisa Bonaparte !) pour atteindre l’église St Michel (Michele in Foro).

Cette église, d’une hauteur excep-tionnelle, est d’un superbe style lucco-pisan. Elle est composée de quatre étages de galeries à colonnettes toutes différentes et surmontée d’une statue automate de St Michel (un mécanisme permet de faire remuer les ailes et de donner l’impression que St Michel s’envole dans le ciel).

L’église St Michel et son ange

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Nous continuons notre visite à travers un réseau de ruelles et de petites places agrémentées de nombreuses fontaines en particulier celle de la Piazza Del Salvatore, réputée pour la qualité de son eau ; et nous découvrons, adossée aux remparts, la basilique San Frediano :

Piazza del Salvatore

et sa fontaine en forme de baignoire

La Chiesa di San FREDIANO Évêque de Lucques, Saint Frédiano accomplit au 6e siècle, le miracle d'endiguer les eaux capricieuses du Serchio : c'est ce que content les fresques réalisées par Amico Aspertini dans la chapelle San Agostino de cette église romane, bâtie en partie avec des matériaux récupérés sur l'amphithéâtre.

Tympan de la basilique de San Frediano

avec sa mosaïque de style byzantin

Église vouée à la narration, puisque la grande mosaïque de style byzantin de la façade traite de l'Ascension tandis qu'une vasque baptismale sculptée retrace les épisodes de la vie de Moïse (une découverte récente voudrait que cette vasque soit, en fait, un lavabo important du 12e siècle, preuve de la présence d’un réfectoire !).

On y vénère également Ste Zita : une chapelle contient le reliquaire de la sainte avec son corps entier

momifié naturellement. Morte du saturnisme, on imagine aujourd’hui que c’est la raison de la

conservation de son corps. Elle est la patronne des domestiques et aussi la sainte patronne de la ville,

représentée avec un trousseau de clefs suspendu à sa ceinture et une cruche.

Et nous terminons notre parcours sur la place de l’Amphithéâtre

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Cette singulière place oblongue, qui doit sa forme aux maisons qui l'entourent, occupe l'emplacement d'un amphithéâtre construit par les Romains au 2e siècle; tombé en ruine lors des invasions barbares, celui-ci fournit une grande partie des matériaux utilisés au Moyen Âge dans la

reconstruction des églises de la ville, en particulier le marbre des façades ; il fut ensuite recouvert

d'habitations. C'est en 1830 que fut percée, à l'intérieur de ce quartier médiéval, la place que l'on voit

aujourd'hui.

53 maisons, composées d’un atelier en bas et d’une pièce à chaque étage, entourent un espace réservé

aux seuls habitants.

Endroit mal fréquenté auparavant, il a été, depuis 1970, transformé en place touristique à la mode.

Bonne occasion pour déguster une superbe (et délicieuse!) glace italienne !

J’allais oublier de vous dire……

Lucques est aussi la ville natale de la famille de François Andréossy,

ingénieur du roi, le collaborateur de Pierre-Paul Riquet…. vous

savez…. celui qui a construit le Canal du Midi…. qui passe à

Toulouse…..

Et celle du célèbre compositeur Giacomo Puccini (les admirateurs de

La Bohême, Turandot ou La Tosca pourront y voir lettres, documents

inspirés par son œuvre ainsi que son piano et sa statue).

Statue de G. Puccini

Jour 3 : Florence Les Eglises Santa Maria Novella et San Lorenzo

Par Jeanne Rogueda Départ de notre hôtel en car, pour continuer notre visite de Florence. Le groupe était de bonne humeur : les valises égarées furent toutes retrouvées.... Cette joie fut de courte durée car notre car est tombé en panne à l'entrée de Florence ! Notre chauffeur s'est montré très efficace : un de ses collègues est arrivé rapidement avec un autre véhicule pour continuer notre voyage et nous déposer à la gare principale de « Florence - Santa Maria Novella », que nous avons traversée pour rejoindre la place et son église du même nom.

Eglise Santa Maria Novella

Cette place est bordée au nord par la gare et au sud par l'église. C'était le quartier des Médicis, quartier vivant par excellence.

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Commencé en 1246 et terminée en 1369, cette église dominicaine conjugue les styles gothiques et cisterciens. La façade en marbres blanc, gris et noir présente une parfaite symétrie de lignes et d'arcatures soulignées par l'alternance des marbres colorés.

Les fresques et les peintures des chapelles intérieures offrent un aperçu précurseur de la peinture florentine et des principes de la perspective linéaire (effet de profondeur).

Fresque de Masaccio à Santa Maria Novella

La Sainte Trinité –

Début de perspective

Cette église monastique est considérée comme étant l'une des plus importantes de la Renaissance, construite dans un quartier populaire où habitait la famille Vespucci et où naquit Botticelli. Nous voici maintenant, dans le quartier de San Lorenzo, endroit très animé, qui abrite de nombreux étalages d'un marché à ciel ouvert. Il fut fondé par Cosme de Médicis, un banquier initiateur de la lignée. Il y construisit son palais, l'église et le couvent.

Le Palais Médicis, que nous avons découvert le premier jour de notre visite, fut construit en 1444 par Michelozzo. C'est l'exemple typique d'une construction Renaissance. La base de l'édifice est parée de pierres massives tandis que les deux étages supérieurs présentent des fenêtres doubles qui aèrent l'ensemble. Il fut la résidence de Cosme l'Ancien, de Pierre, de Laurent le Magnifique, ainsi que la branche cadette de cette grande famille.

L'Eglise San Lorenzo fut fondée par Saint Ambroise en 393. Reconstruite en style roman du XIème siècle, elle fut ensuite restructurée au XVème par Brunelleschi. Elle comporte des œuvres de Donatello, Bronzino, Verrocchio, Benozzo Gozzoli, Fra Filippo Lippi. Cet édifice présente une façade austère inachevée, le projet de Michel Ange n’ayant jamais été réalisé. Il a par contre conçu et réalisé La Nouvelle Sacristie datant de 1521. Elle contient les tombeaux des Médicis, avec les célèbres sculptures de Michel-Ange Le thème retenu par l'artiste est celui de " l'homme confronté à l'éternité" qui est ici représentée par quatre statues de nus étendus sur deux sarcophages, statues représentant, le "Jour et la Nuit" d'une part et le" Crépuscule et l'Aurore" d'autre part.

Tombeaux des Medicis par Michel-Ange

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Après cette visite, nous avons quartier libre. Avec un petit groupe et après avoir déjeuné rapidement, nous nous sommes dirigés vers le Ponte Vecchio qui traverse l'Arno et supporte de nombreuses boutiques d'orfèvrerie qui offrent de grandes tentations. Nous résistons et préférons aller nous promener dans les jardins de Boboli, parc historique adjacent au Palais Pitti.

Les Jardins de Boboli

et le Palais Pitti

Jour 4 : Volterra et San Gimigniano Matin : Volterra

Par Simone Maillard

8 H 30 – Nous récupérons notre chauffeur et un nouveau car, style Pullman, doublé de velours terre de Sienne – quel chic ! ! Vers quelles autres péripéties nous conduit-il ? Pas une valise ne manque dans la soute … du car. Par la route, nous passons par Altopascio devant les vestiges d’un hôpital qui accueillait les pèlerins venus de France où ils étaient certains de trouver « un chaudron chaud » ; Bocace, en 1348, y faisait déjà allusion dans son Décameron. Dans cette région autrefois marécageuse, on cultive actuellement du blé dur pour les pâtes. Puis nous verrons des oliviers. L’huile d’olive est réputée pour sa faible teneur en graisse. La culture du tabac s’y pratiquait jadis. A signaler que le pain toscan n’est pas salé ; c’est une survivance de l’époque où sévissait l’impôt sur le sel.

Nous traversons Pontedera : industrie des Vespas. Caleinaia : construction de bateaux, la mer n’est pas loin. A Ponsacco : truffes blanches.

Vue générale de Volterra

Et nous arrivons à Volterra entre l’Arno et le Tibre, ancienne ville étrusque, au nord de l’Etrurie, très puissante deux siècles avant Jésus-Christ puis devenue romaine. De ce fait, les Etrusques ont abandonné leur langue. La ville est fortifiée et entourée par 8 km de remparts.

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Autour de Volterra, cultures de céréales, forêts de chênes verts d’où gibier (sangliers). Des carrières d’albâtre et surtout de cuivre. La plus grande d’Europe, d’où vient la civilisation étrusque, ce qui attira les grecs et les Phéniciens. Les Etrusques adoptent l’alphabet grec. Apogée au Vème siècle avant J.C., puis se font grignoter par les Romains. En cheminant sur les anciens remparts, nous apercevons les vestiges d’un théâtre romain construit à l’époque d’Auguste. Vue plongeante sur les gradins qui pouvaient contenir 2000 personnes. La scène conserve encore un morceau de son mur avec quelques colonnes. Derrière, se trouvent les vestiges des thermes.

Théâtre romain

Au Moyen Âge se réalise la structure de la ville d'aujourd'hui qui reste médiévale, pas seulement pour ses remparts, mais aussi le concept urbain avec ses rues étroites, ses édifices, ses maisons-tours et ses églises. La Renaissance a eu une influence importante sur Volterra mais sans changer le caractère médiéval de la ville qui conserve ses édifices médiévaux, rues étroites, palais, tours et églises à l’intérieur des murailles

Sur la place principale de Volterra,

le Palazzo Pretorio, du XIIIe

Puis nous traversons les célèbres paysages toscans, émaillés de pins et cyprès, pour aboutir dans un restaurant (presque) en plein air. Nous goutons une épaisse soupe de légumes, spécialité toscane, la « ribolita », - traduction la « re-bouillie » - parce que bouillie deux fois, qui se mangeait autrefois étalée sur une épaisse tranche de pain. Puis, un délicieux rôti

de porc parfumé au romarin.

Paysage toscan

Matinée peine de découvertes enrichissantes qui s’insèrent dans le titre de notre voyage « Dolce Vita Toscana ».

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Après-midi : San Gimigniano Par Françoise Laîné

Avant d'entamer la 2è partie de cette journée, nous faisons halte, pour le repas, dans un cadre naturel, dégagé, au milieu des oliviers (en fleurs), cyprès et vignes. Nous dégusterons une particularité, « la Ribolita », soupe épaisse, composée de légumes avec chou noir.

Au loin, la silhouette du village perché de San Gimignano, avec ses célèbres tours, surgit de manière surprenante ; nous sommes dans la province de Sienne, à 56 km de Florence. Cette petite cité, ceinte de remparts, offre un témoignage exceptionnel de la civilisation au Moyen-Age, rassemblant toutes les structures typiques d'un espace urbain : places et rues, maisons et palais, puits et fontaines. Elle fut un point important de relais pour les pèlerins qui se rendaient à Rome ou en revenaient par la Via Francigena (= venant de France).

Au loin San Gimignano et ses

célèbres tours

Les familles nobles qui contrôlaient alors la ville avaient bâti 80 tours - pas de place pour des forteresses - jusqu'à 50 m de hauteur, symbole de leur richesse et de leur pouvoir. Elles ont été petit à petit transformées en maisons et il ne reste aujourd’hui que 15 tours à hauteur d'origine. La richesse de cette cité médiévale est liée au vin mais aussi au safran, épice la plus chère au Moyen-Age.

Nous débutons la visite de cette cité en franchissant la Porte San Giovanni, du 13è S., passons devant les vestiges d'une église, style romanisan, située à côté de l'hôpital, alors réservé aux pèlerins.

La Porte San Giovanni

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Nous débouchons sur la Piazza della Cisterna, occupée par un beau puits et bordée de maisons-tours.

La Piazza della Cisterna

Nous poursuivons et arrivons à la piazza del Duomo, fin 13è S ; elle regroupe la plupart des monuments publics et privés de la ville

LaPiazza del Duomo et ses tours

. Nous pénétrons dans le DUOMO l'un des monuments les plus représentatifs de la Cité : les murs de cette église, de plan basilical, sont entièrement recouverts de fresques retraçant les faits marquants de l'Ancien et du nouveau Testament, fresques peintes par d'illustres artistes de l'école Siennoise du 14è S, comme Bartolo di Fredi, Lipomeni.

Murs couverts de

fresques du Duomo

Notre guide, Paola, commente avec beaucoup d'intérêt, les principaux passages. Toujours à l'intérieur de cette cathédrale, nous admirons un joyau de la Renaissance : la chapelle de Santa Fina à laquelle ont travaillé trois artistes florentins. Ce chef d'œuvre est consacré à la sainte la plus aimée à San Gimignano qui, atteinte dans sa jeunesse par une grave maladie, voulut rester allongée le reste de sa vie sur une planche en bois qui, au moment de sa mort se remplit de pensées jaunes. Chaque année, au mois de mars, les pensées de Sainte Fina fleurissent au milieu des pierres des tours qui composent le célèbre profil de la ville médiévale. La ville recèle également des chefs d'œuvre de l'art italien des XIVè et XVè S : pénétrons dans l'église Sant'Agostino, seconde plus grande église de cette cité après la Collégiale, pour admirer, derrière l'autel, une fresque remarquable, du 15è S, retraçant la vie de St augustin : Paola nous donne à nouveau des explications claires depuis la naissance de l'enfant, ses études à Carthage, puis Rome, Milan, sa conversion, son baptême par St Ambroise, évêque de Milan, la mort de sa mère, Ste Monique et ses obsèques.

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La visite s'achève par un temps libre permettant de flâner un peu et d'apprécier les produits locaux, vin blanc, charcuterie, fromages...

… et glaces délicieuses ; on veut gouter !

SAN GIMIGNANO, perle de la Toscane, a conservé son ambiance et son apparence féodales. Elle est adulée, à juste titre, par les touristes de tous horizons (ô combien nombreux !) et par des artistes contemporains travaillant en particulier la céramique. Figure dans la liste du patrimoine mondial en Europe de l'UNESCO ; Elle a reçu son nom de l'évêque de Modène qui a vécu pendant le 4è siècle.

Jour 5 : Sienne

Par Jean-Louis Perrot

Notre dernier jour en TOSCANE fut consacré à la visite de Sienne, 54 000 habitants, située à 70 kms environ au sud-est de Florence.

Notre 1er coup d’œil

sur Sienne

Aux touristes qui arrivent, la ville se présente avec ses remparts et ses édifices de couleur rouge. Elle rayonne en position surélevée sur les contreforts de trois collines. La ville ancienne a épousé les formes de ces trois collines séparées par autant de

vallons aux pentes abruptes. Le périmètre de la zone urbanisée a donc suivi les sinuosités naturelles du terrain et il n’a guère changé au fil du temps. Dès que l’on pénètre dans ses murs, on voit que les rues pavées de pierre se faufilent entre des rangées contigües de hautes façades. Un dédale d’étroits passages aboutit à de minuscules placettes, cours et ruelles qui s’enchevêtrent et donnent à Sienne son aspect fascinant. Ces espaces témoignent à leur manière de l’histoire de la cité et de la période moyenâgeuse que retracent encore de nos jours de remarquables monuments et chefs d’œuvre artistiques.

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Un peu d’histoire :

Selon la légende, Sienne serait soit d’origine gauloise (Galli Semones), soit d’origine romaine. Ce fut certainement une colonie romaine ; aujourd’hui encore on peut voir aux coins de ses rues, la louve et ses jumeaux. De toute façon, ce fut le Moyen-Age qui la vit vraiment s’épanouir dans toute sa splendeur actuelle. C’est de cette période qu’elle conserve les empreintes les plus significatives. Tout d’abord sous la domination des Lombards, puis des Francs, elle passa vers la moitié du Xème siècle dans les mains des Evêques-Comtes. A la moitié du XIIème siècle, ils furent chassés par les Consuls qui constituèrent un gouvernement laïque pour remplacer le gouvernement clérical. C’est à cette période que Sienne atteignit le maximum de son importance et son essor économique. Les luttes d’influence entre Florence et Sienne furent nombreuses. En l’an 1260, les Siennois battirent les Florentins à Montaperti au cours d’une sanglante et terrible bataille. Mais, graduellement la liberté et la puissance politique de la ville disparurent. De 1399 à 1404, elle fut sous le gouvernement des Visconti puis sous celui des Petrucci. Ils furent remplacés de 1531 à 1552 par la domination espagnole. L’occupation de la ville voulue par Charles-Quint, roi d’Espagne, provoqua en 1552 une violente révolte. C’est en 1559 qu’elle fut de nouveau assujettie aux Médicis, alliés des Espagnols. Ils en restèrent les maîtres jusqu’à la formation du royaume d’Italie et à partir de ce moment, l’histoire de Sienne fut liée à celle de l’Etat Italien.

L’expression artistique a su être la traduction fidèle, le miroir d’une société composite très évoluée quant à ses goûts et ses mœurs. A partir du XIIIème siècle, furent érigés des édifices d’une indéniable beauté, de nombreuses tours, des palais et des églises.

La cathédrale de Sienne

La construction de la cathédrale marque l’apogée de cette période architecturale avec ses tendances marquées par la fin du roman et l’épanouissement du gothique qui signe la partie supérieure de la façade, les voutes et la nef centrale de la cathédrale. On reviendra ci-après sur ce temps fort de la visite. C’est en deux siècles que peu à peu s’élevèrent des édifices qui donnèrent à la ville la physionomie qui la caractérise encore aujourd’hui, un style impérial dont le Palais Public, que nous visiterons, est la plus parfaite expression. Sienne restitue l’image presque intacte de nos jours d’une ville médiévale façonnée partout de ruelles en pente et tortueuses, une cité enfermée dans une puissante enceinte de remparts de plus de 7 kms qui semblent vouloir conserver la civilisation et les trésors de son art et de son histoire. Notre circuit passe par la célèbre Place du Campo, la plus célèbre et la plus spectaculaire.

Piazza del Campo

(telle que nous ne l’avons pas vue !)

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Chaque année s’y déroule une fête ou mieux une tradition celle du¨ Palio. Elle a lieu deux fois par an, le 2 juillet en souvenir des miracles de la vierge de Provenzano et le 16 août en l’honneur de la vierge de l’Assomption. La séquence la plus attendue de la fête est la course de chevaux pour laquelle la Place du Campo est transformée en une sorte d’arène. Les chevaux des dix quartiers de la ville y participent. Le vainqueur reçoit Le Pallium, c’est-à-dire un drap sur lequel est brodée l’image de la vierge. Ainsi pendant plusieurs heures, les plus antiques traditions de la vie siennoise, non seulement revivent, mais réussissent à transformer le rythme de la Sienne moderne. Nous visitons le Palais Public ¨Le Palazzo Pubblico¨ qui se dresse en parfaite harmonie avec la Place du Campo. Sa construction a commencé en 1288 et elle durera jusqu’en 1310. Le Palais fut complété vers 1327 par des prisons puis à la mi-XIVème siècle par le salon du Grand Conseil. A gauche du palais Public, côté façade, se dresse la tour de la ¨Mangia¨, haute de 102 m et construite par Minuccio et Francesco di Rinaldo de Pérouse entre 1338 et 1348. Elle est entièrement recouverte de maçonneries en pierre cuite. Avec le Palais Public, l’ensemble est l’un des exemples les plus significatifs du gothique Toscan. Les salles qui s’étendent sur quatre étages sont entièrement ornées de fresques. Dans la salle principale dite ¨salle de la Paix¨ où se réunissait le gouvernement, on peut y voir l’une des œuvres siennoises les plus célèbres représentant les allégories du Bon et du mauvais Gouvernement à la ville et à la campagne. Cette œuvre magistrale fut celle du peintre siennois Ambrogio Lorenzetti entre 1337 et 1339. Elle évoque la justice avec la balance soutenue par la sagesse, la tempérance, la force, la concorde…

La balance

Ambrogio Lorenzetti: Le Bon Gouvernement – Vue générale

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Ambrogio Lorenzetti: Le Bon Gouvernement :

deux détails de la vie quotidienne à Sienne au XIVè siècle

On passe dans la salle des Piliers et parmi les œuvres les plus importantes exposées citons la Prédication de Saint Bernardin sur la place du Campo ou Saint Bernardin guérit une femme possédée du démon. Dans la salle des Cardinaux sont conservés la Vierge à l’enfant par Guidoccio Cozzarelli (1450-1516), un Crucifix du XIVème siècle. Dans la salle du Bailli, une fresque représente la bataille navale entre les vénitiens et les impériaux et une autre Alexandre III remettant l’épée au doge de Venise. En fait, toutes ces fresques dépeignent la vie de l’époque à Sienne et des représentations de batailles de la fin du XIVème siècle qui montrent la gloire de la ville à cette époque. Notre visite nous conduit ensuite à la cathédrale située non loin de la piazza di Campo. Commencée en 1229, elle ne fut terminée que vers la fin du XIVème siècle. Sa façade constituée de trois grandes arcades est de style roman. (voir photo ci-avant). Elle est l’œuvre de Giovanni Pisano et elle porte la marque de ce style classique par sa mesure, son élégance et son harmonie. En fait, à l’époque on avait pensé à agrandir le projet de cathédrale ; le monument actuel serait alors devenu seulement le transept d’une plus grande construction située transversalement par rapport à la première avec des dimensions gigantesques. On peut voir sur place les débuts de ce chantier hors normes auquel on renonça très vite vu son coût et sa hardiesse. En 1332, l’abside de la cathédrale fut achevée et on rehaussa alors les voûtes de la nef centrale. La façade dans sa configuration actuelle fut achevée en 1376 par Giovanni di Cecco qui traita sa partie supérieure en style gothique flamboyant ce qui renforce encore par ce mariage toute sa beauté originelle. A l’intérieur de l’édifice, on découvre une polychromie intense de marbres qui habille complétement les murs selon des bandes horizontales, des voûtes entièrement décorées et surtout un pavement en marqueterie exceptionnel. Ce pavement reproduit des œuvres gravées sur des plaques de marbres, ces parties gravées étant recouvertes de stuc noir de manière à faire ressortir les dessins.

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La cathédrale est en forme de croix latine divisée en trois nefs par des piliers surmontés d’arcades en plein cintre.

Nef de la cathédrale de Sienne

avec ses marbres polychromes

La chaire est de Nicola Pisano (encore lui !) et représente sur huit faces les détails de la nativité et de la visitation. Il eût fallu bien plus de temps pour admirer tant de richesses regroupées dans un tel monument mais la visite de Sienne ne pouvait pas se terminer sans la visite du musée de l’Opera Métropolitana qui contient surtout des sculptures et peintures provenant de la cathédrale. Parmi les pièces les plus précieuses s’y trouvent : La vierge et l’enfant, Saint Antoine et le cardinal Casani à genoux, un merveilleux haut-relief de Jacopo Della Quercia, la rosace d’origine surmontant le portail de la cathédrale, des statues de Giovanni Pisano, des icônes racontant la vie de Jésus et la vierge sur son trône au milieu des anges et des saints. Tout a une fin, et après quelques minutes consacrées à des achats souvenirs dans le centre touristique de la ville, le car nous attendait pour rejoindre Florence par la région du Chianti. Un court arrêt au Castello d’Albola fut l’occasion de déguster les produits régionaux de la vigne avant de rejoindre l’aéroport pour regagner Paris, tous heureux d’avoir découvert ou redécouvert la Toscane sous ses meilleurs symboles.