Comprendre le vote des Français au 1er tour des élections Régionales 2015

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1 er tour des élections Régionales 2015 Comprendre le vote des Français : « Analyses Ipsos »

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1er tour des élections Régionales 2015

Comprendre le vote des Français :« Analyses Ipsos »

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COMPRENDRE LE VOTE DES FRANÇAISANALYSES IPSOS

L’enquête Ipsos/Sopra Steria réalisée pour France Télévisions, Radio France et LCP/Public Sénat fait le point sur l’intérêt pour le scrutin, les motivations du vote, la perception des stratégies d’alliances d’entre-deux tours, des conséquences de l’issue du scrutin, l’impact des attentats, le bilan des conseil régionaux et l’opinion des électeurs sur la réforme territoriale.

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L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA MOTIVATION DU VOTE

Près de 60% des Français se déclaraient intéressés par ces élections régionales à la veille du scrutin. L’intérêt est plus faible que ce que nous mesurions à la veille des Municipales 2014 (75%), mais tout de même plus fort que pour les Départementales de mars dernier (51%).Pour cette élection locale, quatre électeurs sur dix ont souhaité marquer par leur vote leur opposition à François Hollande. Si cette proportion a baissé de 14 points après les attentats de Paris, l’idée de vote sanction a néanmoins guidé le choix de nombreux électeurs, malgré le rebond de popularité de l’exécutif. A peine une personne sur dix a souhaité exprimer dans son vote un soutien à François Hollande, la majorité (46%, +11) ne voyant dans leur vote ni sanction ni soutien. À la faveur des mauvais chiffres publiés il y a quelques jours par l’Insee et Pôle Emploi, le chômage est redevenu la priorité n°1 des électeurs. 44% l’ont cité comme l’un des principaux déterminants du vote, devant « la menace terroriste » (32% de citations), « l’insécurité et la délinquance » (30%), l’immigration (29%) et « les impôts et les taxes » (28%), à peu près au même niveau.

La préoccupation pour le chômage était passée au second plan après les attentats, l’opinion se focalisant sur la menace terroriste (+20 points entre les mesures ante et post-attentats). Les problématiques éducation, environnement, santé ou logement sont en revanche restées des préoccupations secondaires sur toute la période.La hiérarchie des enjeux nationaux du vote se décline dans les priorités accordées aux enjeux régionaux : emploi et développement économique en tête (49% de citations), impôts locaux (42%), sécurité des biens et des personnes (32%) et immigration (30%). Se glisse tout de même dans cette liste une attention particulière pour le devenir des services publics de proximité, 31% des électeurs faisant de leur maintien un enjeu du scrutin.

LES STRATÉGIES D’ALLIANCE D’ENTRE-DEUX TOURS

La performance électorale des listes Front Nationale au premier tour place l’extrême-droite en position de l’emporter dans plusieurs régions, faisant des questions de fusion des listes de gauche et de droite, ou de retrait des listes arrivées troisième, le thème central de l’entre-deux tours.

Les candidats ne pourront toutefois pas vraiment s’appuyer sur l’opinion pour trancher les dilemmes, tant les avis sont partagés.Dans les régions où le FN est arrivé en tête, la majorité des électeurs (56% contre 44% d’avis contraire) pense que la gauche devrait se retirer quand elle est en 3ème position au premier tour. Les avis sont encore plus équilibrés si c’est la droite qui est troisième (52% souhaite qu’elle se maintienne, 48% qu’elle se retire au profit de la gauche). L’hypothèse d’une fusion des listes de gauche et de droite pour faire barrage au Front National fait elle aussi débat chez les électeurs : 51% y sont favorables mais 49% s’y opposent.L’enquête Ipsos a aussi testé le soutien à la fusion des listes de gauche avec celle du PS au second tour. Si l’union de la gauche ne fait pas débat dans l’électorat socialiste (94% d’avis favorables), la question se pose avec un peu plus d’acuité chez les sympathisants d’EELV (86% d’avis favorables mais 14% d’avis contraire), et surtout chez les électeurs du Front de gauche, dont un sur quatre se déclare opposé au rapprochement avec le PS. On tient là une faiblesse pour la gauche, qui pourrait enregistrer au second tour des pertes cruciales dans les reports de voix de l’électorat à gauche du PS.

Analyse des résultats nationaux

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LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU SCRUTIN POUR LA RÉGION

La perception des conséquences pour la région d’une victoire d’un camp ou de l’autre consacre le nouveau tripartisme du paysage politique, et une certaine indifférence des électeurs vis à vis des exécutifs régionaux. Lorsqu’on leur demande si la victoire de la gauche, de la droite ou du FN serait une bonne ou une mauvaise chose pour leur région, de nombreux électeurs ne souhaitent pas trancher. La droite est tout de même un peu mieux placée que la gauche sur cet indicateur, et si le FN cristallise le plus d’opinion défavorables (53% des sondés pensent que sa victoire serait une mauvaise chose), on est tout de même très loin du rejet massif des années 2000.

LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE

Si le choc des attentats a rapproché les Français de l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union du peuple américain derrière George W. Bush au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 (90% d’opinions favorables). Près de six Français sur dix (58%) ne font aujourd’hui pas confiance à François Hollande « pour prendre dans les semaines et mois qui viennent les bonnes décisions face aux attentats du 13 novembre », contre 42% d’avis contraire.

La défiance est notamment très majoritaire dans l’électorat de droite (69%) et du Front National (84%).Pour autant, la majorité des interviewés (71%) pensent que la droite ne ferait ni mieux ni moins bien. Les avis sont plus partagés en ce qui concerne le Front National, un sur quatre (dont la plupart de ses électeurs) pensant qu’il ferait mieux que le gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme, 37% qu’il ferait moins bien et 36% « ni mieux ni moins bien ».

LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET L’ADHÉSION A LA RÉFORME TERRITORIALE

La perception du bilan du conseil régional est une nouvelle preuve de l’indifférence relative des électeurs quant à son action, ou en tous cas de leur méconnaissance. Si le mécontentement (31%) et la satisfaction (29%) s’équilibrent, la majorité des électeurs (40%) disent en effet qu’ils n’en savent pas assez pour se prononcer.

Et la nouvelle carte régionale ne favorisera pas l’implication du citoyen. Les habitants des régions fusionnées jugent, pour 54% d’entre eux, que cette réforme territoriale est une «mauvaise chose» (46% d’avis contraires), considérant selon l’enquête Ipsos/Sopra Steria réalisée début novembre qu’elle «affaiblira le lien de proximité entre les conseils régionaux et les citoyens» (66%) et qu’elle «va créer des nouveaux territoires qui manqueront trop d’identité» (62%). Symptomatiquement, la réforme territoriale fait en revanche presque l’unanimité… dans les régions qui n’ont pas connu de fusion.

Analyse des résultats nationaux

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L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA MOTIVATION DU VOTE

Près de 60% des Français se déclaraient intéressés par ces élections régionales à la veille du scrutin. L’intérêt est plus faible que ce que nous mesurions à la veille des Municipales 2014 (75%), mais tout de même plus fort que pour les Départementales de mars dernier (51%).Pour cette élection locale, quatre électeurs sur dix ont souhaité marquer par leur vote leur opposition à François Hollande. Si cette proportion a baissé de 14 points après les attentats de Paris, l’idée de vote sanction a néanmoins guidé le choix de nombreux électeurs, malgré le rebond de popularité de l’exécutif. A peine une personne sur dix a souhaité exprimer dans son vote un soutien à François Hollande, la majorité (46%, +11) ne voyant dans leur vote ni sanction ni soutien. À la faveur des mauvais chiffres publiés il y a quelques jours par l’Insee et Pôle Emploi, le chômage est redevenu la priorité n°1 des électeurs. 44% l’ont cité comme l’un des principaux déterminants du vote, devant « la menace terroriste » (32% de citations), « l’insécurité et la délinquance » (30%), l’immigration (29%) et « les impôts et les taxes » (28%), à peu près au même niveau.

La préoccupation pour le chômage était passée au second plan après les attentats, l’opinion se focalisant sur la menace terroriste (+20 points entre les mesures ante et post-attentats). Les problématiques éducation, environnement, santé ou logement sont en revanche restées des préoccupations secondaires sur toute la période.La hiérarchie des enjeux nationaux du vote se décline dans les priorités accordées aux enjeux régionaux : emploi et développement économique en tête (49% de citations), impôts locaux (42%), sécurité des biens et des personnes (32%) et immigration (30%). Se glisse tout de même dans cette liste une attention particulière pour le devenir des services publics de proximité, 31% des électeurs faisant de leur maintien un enjeu du scrutin.

LES STRATÉGIES D’ALLIANCE D’ENTRE-DEUX TOURS

La performance électorale des listes Front Nationale au premier tour place l’extrême-droite en position de l’emporter dans plusieurs régions, faisant des questions de fusion des listes de gauche et de droite, ou de retrait des listes arrivées troisième, le thème central de l’entre-deux tours.

Les candidats ne pourront toutefois pas vraiment s’appuyer sur l’opinion pour trancher les dilemmes, tant les avis sont partagés.Dans les régions où le FN est arrivé en tête, la majorité des électeurs (56% contre 44% d’avis contraire) pense que la gauche devrait se retirer quand elle est en 3ème position au premier tour. Les avis sont encore plus équilibrés si c’est la droite qui est troisième (52% souhaite qu’elle se maintienne, 48% qu’elle se retire au profit de la gauche). L’hypothèse d’une fusion des listes de gauche et de droite pour faire barrage au Front National fait elle aussi débat chez les électeurs : 51% y sont favorables mais 49% s’y opposent.L’enquête Ipsos a aussi testé le soutien à la fusion des listes de gauche avec celle du PS au second tour. Si l’union de la gauche ne fait pas débat dans l’électorat socialiste (94% d’avis favorables), la question se pose avec un peu plus d’acuité chez les sympathisants d’EELV (86% d’avis favorables mais 14% d’avis contraire), et surtout chez les électeurs du Front de gauche, dont un sur quatre se déclare opposé au rapprochement avec le PS. On tient là une faiblesse pour la gauche, qui pourrait enregistrer au second tour des pertes cruciales dans les reports de voix de l’électorat à gauche du PS.

Analyse en Alsace - Champagne-Ardenne - Lorraine

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LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU SCRUTIN POUR LA RÉGION

La perception des conséquences pour la région d’une victoire d’un camp ou de l’autre consacre le nouveau tripartisme du paysage politique, et une certaine indifférence des électeurs vis à vis des exécutifs régionaux. Lorsqu’on leur demande si la victoire de la gauche, de la droite ou du FN serait une bonne ou une mauvaise chose pour leur région, de nombreux électeurs ne souhaitent pas trancher. La droite est tout de même un peu mieux placée que la gauche sur cet indicateur, et si le FN cristallise le plus d’opinion défavorables (53% des sondés pensent que sa victoire serait une mauvaise chose), on est tout de même très loin du rejet massif des années 2000.

LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE

Si le choc des attentats a rapproché les Français de l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union du peuple américain derrière George W. Bush au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 (90% d’opinions favorables). Près de six Français sur dix (58%) ne font aujourd’hui pas confiance à François Hollande « pour prendre dans les semaines et mois qui viennent les bonnes décisions face aux attentats du 13 novembre », contre 42% d’avis contraire.

La défiance est notamment très majoritaire dans l’électorat de droite (69%) et du Front National (84%).Pour autant, la majorité des interviewés (71%) pensent que la droite ne ferait ni mieux ni moins bien. Les avis sont plus partagés en ce qui concerne le Front National, un sur quatre (dont la plupart de ses électeurs) pensant qu’il ferait mieux que le gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme, 37% qu’il ferait moins bien et 36% « ni mieux ni moins bien ».

LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET L’ADHÉSION A LA RÉFORME TERRITORIALE

La perception du bilan du conseil régional est une nouvelle preuve de l’indifférence relative des électeurs quant à son action, ou en tous cas de leur méconnaissance. Si le mécontentement (31%) et la satisfaction (29%) s’équilibrent, la majorité des électeurs (40%) disent en effet qu’ils n’en savent pas assez pour se prononcer.

Et la nouvelle carte régionale ne favorisera pas l’implication du citoyen. Les habitants des régions fusionnées jugent, pour 54% d’entre eux, que cette réforme territoriale est une «mauvaise chose» (46% d’avis contraires), considérant selon l’enquête Ipsos/Sopra Steria réalisée début novembre qu’elle «affaiblira le lien de proximité entre les conseils régionaux et les citoyens» (66%) et qu’elle «va créer des nouveaux territoires qui manqueront trop d’identité» (62%). Symptomatiquement, la réforme territoriale fait en revanche presque l’unanimité… dans les régions qui n’ont pas connu de fusion.

Analyse en Alsace - Champagne-Ardenne - Lorraine

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L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA MOTIVATION DU VOTE

Sur ces questions, les électeurs de cette nouvelle région grand-Ouest ne se démarquent pas du reste de la France, avec un intérêt pour le scrutin (58%) comparable à la moyenne nationale (59%). La répartition entre soutien et opposition à François Hollande est elle aussi conforme à ce que l’on enregistre ailleurs, et si l’opposition (42%) l’emporte largement sur le soutien (15%), beaucoup d’électeurs n’ont pas souhaité exprimer dans leur vote d’avis sur le Président de la République (ni soutien ni sanction, 43%). Le chômage, quelque peu éclipsé par les préoccupations sécuritaires au lendemain des attentats, est redevenu la priorité n°1 des électeurs. 46% (+2 points par rapport à la moyenne nationale) l’ont cité comme l’un des principaux déterminants du vote, devant « les impôts et les taxes » (31%, +3), et « la menace terroriste » (26%, -6). L’immigration (24%, -5 points), « l’insécurité et la délinquance » (25%, -5) sont en revanche un peu moins souvent citées ici qu’ailleurs.La hiérarchie des enjeux nationaux du vote dans le sud-ouest se décline dans les priorités accordées aux enjeux régionaux. « L’emploi et le développement économique » se détachent largement (59% de citations, +10 points par rapport à l’ensemble de la France), devant les impôts locaux (45%, +3).

La sécurité des biens et des personnes au niveau local (26%, -6) et surtout l’immigration (19%, -11) sont en revanche moins cités qu’ailleurs. Plus encore que l’ensemble des Français, les électeurs de la région portent une attention particulière au maintien des services publics de proximité (38% de citations, +7).

LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU SCRUTIN POUR LA RÉGION

La perception des conséquences pour la région d’une victoire de la gauche ou de la droite suggère que le souhait d’alternance serait légèrement plus fort que le soutien à la majorité sortante. 30% des électeurs verraient en effet d’un bon oeil la victoire de la droite, contre 27% qui pensent que ce serait une mauvaise chose et 38% « qui pensent que ça ne ferait pas une grande différence. En cas de victoire de la gauche, 27% pense que ce serait une bonne, chose, 35% une mauvaise et 38% « ni une bonne ni une mauvaise chose ».

LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE

Si le choc des attentats a rapproché les Français de l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union nationale.

Dans le Sud-Ouest, près de six électeurs sur dix (57%) ne font pas confiance à François Hollande « pour prendre dans les semaines et mois qui viennent les bonnes décisions face aux attentats du 13 novembre », contre 43% d’avis contraire. Pour autant, les deux tiers des interviewés (67%) pensent que la droite ne ferait ni mieux ni moins bien. Les avis sont plus partagés en ce qui concerne le Front National, 27% (dont la plupart de ses électeurs) pensant qu’il ferait mieux que le gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme, 37% qu’il ferait moins bien et 36% « ni mieux ni moins bien ».

LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET LE REJET LA RÉFORME TERRITORIALE

La perception du bilan du conseil régional est une nouvelle preuve de l’indifférence relative des électeurs quant à son action, ou en tous cas de leur méconnaissance. Si le mécontentement (28%) et la satisfaction (32%) sont assez proches, la majorité des électeurs (40%) disent en effet qu’ils n’en savent pas assez pour se prononcer.

Et la nouvelle carte régionale ne devrait pas favoriser pas l’implication du citoyen. Les habitants de cette nouvelle région jugent, pour 56% d’entre eux, que cette réforme territoriale est une «mauvaise chose» (44% d’avis contraires).

Analyse en Aquitaine Limousin Poitou-Charentes

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Le rejet de la réforme est majoritaire en Aquitaine (59%) et dans le Limousin (58%), tandis que les électeurs de Poitou-Charentes sont partagés (50/50).

LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU SCRUTIN POUR LA RÉGION

La perception des conséquences pour la région d’une victoire d’un camp ou de l’autre consacre le nouveau tripartisme du paysage politique, et une certaine indifférence des électeurs vis à vis des exécutifs régionaux. Lorsqu’on leur demande si la victoire de la gauche, de la droite ou du FN serait une bonne ou une mauvaise chose pour leur région, de nombreux électeurs ne souhaitent pas trancher. La droite est tout de même un peu mieux placée que la gauche sur cet indicateur, et si le FN cristallise le plus d’opinion défavorables (53% des sondés pensent que sa victoire serait une mauvaise chose), on est tout de même très loin du rejet massif des années 2000.

LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE

Si le choc des attentats a rapproché les Français de l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union du peuple américain derrière George W. Bush au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 (90% d’opinions favorables).

Près de six Français sur dix (58%) ne font aujourd’hui pas confiance à François Hollande « pour prendre dans les semaines et mois qui viennent les bonnes décisions face aux attentats du 13 novembre », contre 42% d’avis contraire. La défiance est notamment très majoritaire dans l’électorat de droite (69%) et du Front National (84%). Pour autant, la majorité des interviewés (71%) pensent que la droite ne ferait ni mieux ni moins bien.

Les avis sont plus partagés en ce qui concerne le Front National, un sur quatre (dont la plupart de ses électeurs) pensant qu’il ferait mieux que le gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme, 37% qu’il ferait moins bien et 36% « ni mieux ni moins bien ».

LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET L’ADHÉSION A LA RÉFORME TERRITORIALE

La perception du bilan du conseil régional est une nouvelle preuve de l’indifférence relative des électeurs quant à son action, ou en tous cas de leur méconnaissance. Si le mécontentement (31%) et la satisfaction (29%) s’équilibrent, la majorité des électeurs (40%) disent en effet qu’ils n’en savent pas assez pour se prononcer.

Et la nouvelle carte régionale ne favorisera pas l’implication du citoyen. Les habitants des régions fusionnées jugent, pour 54% d’entre eux, que cette réforme territoriale est une «mauvaise chose» (46% d’avis contraires), considérant selon l’enquête Ipsos/Sopra Steria réalisée début novembre qu’elle «affaiblira le lien de proximité entre les conseils régionaux et les citoyens» (66%) et qu’elle «va créer des nouveaux territoires qui manqueront trop d’identité» (62%). Symptomatiquement, la réforme territoriale fait en revanche presque l’unanimité… dans les régions qui n’ont pas connu de fusion.

Analyse en Aquitaine Limousin Poitou-Charentes

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L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA MOTIVATION DU VOTE

Sur ces questions, les électeurs de ce nouvel ensemble territorial ne se démarquent pas du reste de la France, avec un intérêt pour le scrutin (58%) comparable à la moyenne nationale (59%). La répartition entre soutien et opposition à François Hollande est elle aussi conforme à ce que l’on enregistre ailleurs, et si l’opposition (43%) l’emporte largement sur le soutien (12%), de nombreux électeurs n’ont pas souhaité exprimer dans leur vote d’avis sur le Président de la République (ni soutien ni sanction, 45%).

Le chômage, quelque peu éclipsé par les préoccupations sécuritaires au lendemain des attentats, est redevenu la priorité n°1. 43% des électeurs (-1 point par rapport à la moyenne nationale) l’ont cité comme l’un des principaux déterminants du vote, devant « l’insécurité et la délinquance » (31%, -1) et « la menace terroriste » (30%, -2). « L’immigration » (30%, +1) arrive en quatrième position, devant « les impôts et les taxes » (27%, - 1).

Les priorités accordées aux enjeux régionaux reflètent cette hiérarchie des préoccupations. « L’emploi et développement économique » (48% de citations), « l’évolution des impôts locaux » (36%) et « la sécurité au niveau local » (33%) arrivent dans le trio de tête des thèmes locaux ayant le plus compté dans la détermination du vote.

LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU SCRUTIN POUR LA REGION

Pourtant sortante, la gauche ne suscite que 28% de souhaits de victoire auprès des électeurs de la région (34% jugeant à l’inverse que sa victoire serait une mauvaise chose et 38% se montrant indifférents). La droite fait un tout petit peu mieux avec 29% d’opinions positives sur sa victoire, 28% de négatives et 43% de neutres. Le FN quant à lui est quasiment au même niveau d’opinion positives (25%) mais suscite beaucoup plus d’opinions négatives (53%).

LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE

Si le choc des attentats a rapproché les Français de l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union nationale. En Rhône-Alpes Auvergne, la défiance à l’égard de François Hollande est majoritaire, mais dans une proportion sensiblement inférieure à la moyenne nationale : 53% électeurs (-5 points par rapport à la moyenne nationale) ne font pas confiance au président de la République « pour prendre dans les semaines et mois qui viennent les bonnes décisions face aux attentats du 13 novembre », contre 47% d’avis contraire. La droite ne capitalise pas sur cette défiance.

Seuls 18% des électeurs pensent qu’elle ferait mieux si elle était au pouvoir, 13% jugeant qu’elle ferait moins bien et 69% « ni mieux, ni moins bien ». Le FN suscite lui des opinions plus polarisées : 36% pensent qu’il ferait moins bien, 28% qu’il ferait mieux et 36% « ni mieux, ni moins bien ».

LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET LE REJET LA RÉFORME TERRITORIALE

La perception du bilan des deux conseils régionaux fusionnés illustre la méconnaissance et le lien distendu des électeurs à l’égard de l’institution régionale. 45% des électeurs rhônalpins et 38% des électeurs auvergnats déclarent ainsi ne pas en savoir assez pour se prononcer sur le bilan de leur exécutif régional depuis cinq ans. La satisfaction l’emporte légèrement sur le mécontentement en Rhône-Alpes (30% contre 26%) ; à l’inverse le mécontentent est plutôt dominant en Auvergne (35% contre 27%).

La même dichotomie prévaut à l’égard de la fusion entre les deux régions : 58% des habitants de Rhône-Alpes l’approuvent alors que 59% de ceux de l’Auvergne la désapprouvent. En cumulé, l’opinion régionale approuve la fusion (55% contre 45%), se démarquant de la tendance moyenne mesurée sur les régions fusionnées, où l’opposition prévaut (54% contre 46%).

Analyse en Auvergne Rhône-Alpes

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L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA MOTIVATION DU VOTE

Sur ces questions, les électeurs de ce nouvel ensemble territorial ne se démarquent pas du reste de la France, avec un intérêt pour le scrutin (56%) comparable à la moyenne nationale (59%). La répartition entre soutien et opposition à François Hollande est elle aussi conforme à ce que l’on enregistre ailleurs, et si l’opposition (45%) l’emporte largement sur le soutien (11%), de nombreux électeurs n’ont pas souhaité exprimer dans leur vote d’avis sur le Président de la République (ni soutien ni sanction, 44%).

Le chômage, quelque peu éclipsé par les préoccupations sécuritaires au lendemain des attentats, est redevenu la priorité n°1. 48% des électeurs (+4 points par rapport à la moyenne nationale) l’ont cité comme l’un des principaux déterminants du vote, devant le diptyque sécuritaire « menace terroriste » (36%, +4) et « insécurité, délinquance » (29%, -1). Les « impôts et les taxes » (28%, =) s’en trouvent relégués en quatrième position, devant le sujet « l’immigration » (24%, - 5).

La hiérarchie des enjeux nationaux se décline dans les priorités accordées aux enjeux régionaux.

« L’emploi et développement économique » prédominent (54% de citations, +5 point par rapport à l’ensemble de la France), devant « l’évolution des impôts locaux (42%, =). Le « maintien des services publics de proximité » arrive en troisième position, cité par un peu plus d’un électeur sur trois (35%, +4).

LES STRATÉGIES D’ALLIANCE D’ENTRE-DEUX TOURS

La performance électorale de la liste du Front Nationale au premier tour place l’extrême-droite en position de l’emporter, faisant de la question de la fusion des listes de gauche et de droite, ou du retrait d’une ou l’autre de ces listes, un thème central de l’entre-deux tours. Les candidats ne pourront toutefois pas vraiment s’appuyer sur l’opinion pour trancher les dilemmes, avec des avis relativement partagés. Interrogés avant la publication des résultats, la majorité des électeurs de Bourgogne-Franche-Comté (54% contre 46% d’avis contraire) pensait que la gauche, arrivée troisième, devrait se retirer. Cette opinion est également majoritaire dans l’électorat de gauche (52%), et surtout chez les électeurs socialistes (64%). L’hypothèse d’une fusion des listes de gauche et de droite pour faire barrage au Front National fait davantage débat : 48% des électeurs y sont favorables mais 52% s’y opposent.

LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU SCRUTIN POUR LA RÉGION

La perspective d’une victoire de l’extrême droite inquiète, mais finalement pas beaucoup plus qu’une victoire de la gauche. La moitié des électeurs (50%) verraient en effet la victoire du FN comme une mauvaise chose, 26% considèrent au contraire que ce serait une bonne chose, et 24% « ni une bonne, ni une mauvaise chose ». En ce qui concerne la gauche, 42% des électeurs considèrent que sa victoire serait une mauvaise chose pour la région, seulement 20% pensent que ce serait une bonne chose, et 38% n’ont pas d’avis. Sans grande conviction, c’est la perspective d’une victoire de la droite qui suscite le moins de rejet : 26% des électeurs pensent que ce serait une mauvaise chose, soit autant que d’avis contraires, pour 46% d’électeurs indifférents.

Analyse en Bourgogne-Franche-Comté

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LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE

Si le choc des attentats a rapproché les Français de l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union nationale. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de six électeurs sur dix (62%) ne font pas confiance à François Hollande « pour prendre dans les semaines et mois qui viennent les bonnes décisions face aux attentats du 13 novembre », contre 38% d’avis contraire.

Pour autant, sept électeurs sur dix pensent que la droite ne ferait ni mieux ni moins bien. Les avis sont plus partagé en ce qui concerne le Front National, 29% (dont la plupart de ses électeurs) pensant qu’il ferait mieux que le gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme, 35% qu’il ferait moins bien et 36% « ni mieux ni moins bien ».

LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET L’ADHÉSION À LA RÉFORME TERRITORIALE

La perception du bilan du conseil régional est une nouvelle preuve de l’indifférence relative des électeurs quant à son action, ou en tous cas de leur méconnaissance.

Si le mécontentement (32%) l’emporte de peu sur la satisfaction (28%), la majorité des électeurs (40%) disent en effet qu’ils n’en savent pas assez pour se prononcer.

Et la nouvelle carte régionale ne devrait pas favoriser pas l’implication du citoyen. Les habitants de cette nouvelle région jugent pour moitié que cette réforme territoriale est une «mauvaise chose» (51%, 49% d’avis contraires). Le rejet est fort en Franche-Comté (63%), mais minoritaire en Bourgogne (43%).

QUESTIONS RÉGIONALES

L’aéroport Dôle-Tavaux risque de faire l’objet de débats dans la prochaine mandature. Si les électeurs sont globalement favorables à ce que la nouvelle région continue de financer cet aéroport, l’enthousiasme Franche-Comtois (70% d’avis favorable) ne trouve pas son équivalent chez les électeurs Bourguignons, plus mitigés (55%).La question du siège du nouveau Conseil régional ne sera pas non plus facile à trancher.

Si globalement la moitié des électeurs vote pour Dijon, contre 22% Besançon et 29% pour qui ce choix importe peu, les Bourguignons, qui choisissent Dijon à 75%, et les Francomtois, dont la moitié tiennent à Besançon, ne sont pas d’accord. 

Analyse en Bourgogne-Franche-Comté

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COMPRENDRE LE VOTE EN BRETAGNE

L’enquête Ipsos/Sopra Steria réalisée pour France Télévisions, Radio France et LCP/Public Sénat fait le point sur l’intérêt pour le scrutin, les motivations du vote, la perception des stratégies d’alliances d’entre-deux tours, des conséquences de l’issue du scrutin pour la région, l’impact des attentats, le bilan du conseil régional et l’opinion des électeurs sur la réforme territoriale.

L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA MOTIVATION DU VOTE

L’intérêt pour le scrutin a été en Bretagne (57%) globalement similaire à celui observé en moyenne nationale (59%). La répartition entre soutien et opposition à François Hollande est également identique à la moyenne nationale, l’opposition (40%) l’emportant largement sur le soutien (12%), avec des opinions neutres (« ni l’un, ni l’autre ») à 48%. La Bretagne se distingue des autres régions par une moindre prévalence des enjeux sécuritaires. Le chômage (45% de citations, +1 point par rapport à la moyenne nationale) arrive en tête des déterminants nationaux du vote, devant « les impôts et les taxes » (29%, +1), « la menace terroriste » (28%, -4),

le « pouvoir d’achat » (25%, +3), l’insécurité et la délinquance (23%, -7) et l’immigration (23%, -6). Cette hiérarchie se retrouve dans les priorités accordées aux enjeux régionaux. « L’emploi et développement économique » prédominent (57% de citations, +6 points par rapport à l’ensemble de la France), devant « l’évolution des impôts locaux (40%, -2) et le « maintien des services publics de proximité » (36%, +5). « L’environnement et le cadre de vie » arrive ensuite, de manière bien plus citée que dans les autres régions en moyenne (31%, +7).

LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU SCRUTIN POUR LA RÉGION

30% des électeurs bretons verraient en effet d’un bon œil la victoire de la gauche contre 32%, 38% une opinion neutre.

Le rapport d’opinion est quasi équivalent pour la droite, avec 26% d’opinion positives, 29% de négatives et 45% de neutres. Avec 60% d’opinion négatives et 19% de positives, le FN est majoritairement rejeté. LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE

Si le choc des attentats a rapproché les Français de l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union nationale.

Analyse en BretagneLa défiance à l’encontre François Hollande « pour prendre dans les semaines et mois qui viennent les bonnes décisions face aux attentats du 13 novembre » est majoritaire en Bretagne (56%, -2 points par rapport à la moyenne nationale). Pour autant, la droite ne capitalise pas sur cette défiance. Seuls 15% des électeurs Bretons pensent qu’elle ferait mieux si elle était au pouvoir, 13% jugeant qu’elle ferait moins bien et 72% « ni mieux, ni moins bien ». Le FN suscite lui des opinions plus polarisées, avec une orientation négative : 41% pensent qu’il ferait moins bien, 24% qu’il ferait mieux et 45% « ni mieux, ni moins bien ».

LE BILAN DU CONSEIL RÉGIONAL

La perception du bilan du conseil régional de Bretagne illustre la méconnaissance et le lien distendu des électeurs à l’égard de l’institution régionale. Si la satisfaction (33%) l’emporte sur le mécontentement (23%), la majorité des électeurs (44%) disent en effet qu’ils n’en savent pas assez pour se prononcer.La fusion de la région et des quatre départements la composant en une collectivité unique pourrait être une manière de simplifier le rapport des citoyens à l’institution régionale : les Bretons y sont en tout cas largement favorables, à 73%. 

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COMPRENDRE LE VOTE EN CENTRE-VAL DE LOIRE

L’enquête Ipsos/Sopra Steria réalisée pour France Télévisions, Radio France et LCP/Public Sénat fait le point sur l’intérêt pour le scrutin, les motivations du vote, la perception des stratégies d’alliances d’entre-deux tours, des conséquences de l’issue du scrutin pour la région, l’impact des attentats, le bilan du conseil régional et l’opinion des électeurs sur la réforme territoriale.

L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA MOTIVATION DU VOTE

L’intérêt pour le scrutin a été un peu moins moindre en région Centre Val de Loire (54%) qu’au niveau national (59%). La répartition entre soutien et opposition à François Hollande est en revanche globalement similaire à la moyenne nationale, l’opposition (43%) l’emportant largement sur le soutien (12%), avec des opinions neutres (« ni l’un, ni l’autre ») à 45%.Le chômage, quelque peu éclipsé par les préoccupations sécuritaires au lendemain des attentats, est redevenu la priorité nationale n°1 des électeurs.

45% des électeurs de la région (+1 point par rapport à la moyenne nationale) l’ont cité comme l’un des déterminants nationaux principaux du vote, devant « la menace terroriste » (31%, -1), l’insécurité et la délinquance (29%, -1), l’immigration (29%, =) et le pouvoir d’achat (27%, +5). La hiérarchie des enjeux nationaux se décline ensuite dans les priorités accordées aux enjeux régionaux. « L’emploi et développement économique » prédominent (54% de citations), devant « l’évolution des impôts locaux (42%). Le « maintien des services publics de proximité » arrive en troisième position, sensiblement plus cité par les habitants de la région (39%) que par l’ensemble des Français (31%).

LES STRATÉGIES D’ALLIANCE D’ENTRE-DEUX TOURS

Dans l’hypothèse où le Front National serait en mesure de remporter la région Centre, la majorité des électeurs (57% contre 43%) considère que la gauche devrait se retirer au second tour. Cette opinion est majoritaire dans l’électorat de gauche (56%), et plus encore chez les électeurs socialistes (59%). L’hypothèse d’une fusion des listes de gauche et de droite pour faire barrage au Front National fait davantage débat : 48% des électeurs y sont favorables mais 52% s’y opposent.

LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU SCRUTIN POUR LA RÉGION La perspective d’une victoire du FN dans la région inquiète une courte majorité d’électeurs. 52% verraient la victoire de la liste frontiste comme une mauvaise chose pour leur région, 25% considérant au contraire que ce serait une bonne chose, et 23% « ni une bonne, ni une mauvaise » chose. Même si le rejet est moindre (38%), le pourcentage d’électeurs regardant positivement une victoire de la gauche (21%) est dans le Centre inférieur à la proportion de ceux anticipant favorablement une victoire du FN. La victoire de la droite, elle, est vue de manière positive par 29% des électeurs, de manière négative par 28%, et de manière neutre par 43%.

LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE

Si le choc des attentats a rapproché les Français de l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union nationale. En région Centre-Val de Loire, plus de six électeurs sur dix (61%, +3 points par rapport à la moyenne nationale) ne font pas confiance à François Hollande « pour prendre dans les semaines et mois qui viennent les bonnes décisions face aux attentats du 13 novembre », contre 39% d’avis contraire.

Analyse en Centre-Val de Loire

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Pour autant, la droite ne capitalise pas sur cette défiance. Seuls 18% des électeurs pensent qu’elle ferait mieux si elle était au pouvoir, 11% jugeant qu’elle ferait moins bien et 71% « ni mieux, ni moins bien ». Le FN suscite lui des opinions plus polarisées : 32% pensent qu’il ferait moins bien, 27% qu’il ferait mieux et 41% « ni mieux, ni moins bien ».

LE BILAN DU CONSEIL RÉGIONAL

La perception du bilan du conseil régional du Centre illustre la méconnaissance et le lien distendu des électeurs à l’égard de l’institution régionale. Si la satisfaction (29%) et le mécontentement (28%) s’équilibrent quasiment, la majorité des électeurs (43%) disent en effet qu’ils n’en savent pas assez pour se prononcer.

Le bilan de fonctionnement des TER suscite également des opinions mitigées : 33% des électeurs de la région s’en disent satisfaits, 32% insatisfaits, 35% déclarant ne pas avoir assez d’informations pour se prononcer.

 

Analyse en Centre-Val de Loire

CANTINES SCOLAIRES : LE POUVOIR D’ACHAT, AVANT LE BIO

Le pouvoir d’achat se situait dans les enjeux déclarés comme les plus influents du vote dans cette région. On en trouvera une illustration dans le refus majoritaire des habitants de la région de payer plus pour des cantines bio. 62% des habitants de la région, et 69% des concernés, c’est-à-dire des parents dont les enfants mangent à la cantine, se disent en effet opposés à une augmentation du tarif des cantines scolaires pour financer des repas entièrement bios.

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COMPRENDRE LE VOTE EN CORSE

L’enquête Ipsos/Sopra Steria réalisée pour France Télévisions, Radio France et LCP/Public Sénat fait le point sur l’intérêt pour le scrutin, les motivations du vote, la perception des stratégies d’alliances d’entre-deux tours, des conséquences de l’issue du scrutin pour la région, l’impact des attentats, le bilan du conseil régional et l’opinion des électeurs sur la réforme territoriale.

L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA MOTIVATION DU VOTE

Les Corses expriment un intérêt pour le scrutin régional sensiblement plus vif que celui mesuré en moyenne sur l’ensemble des régions françaises (70%, +11 points). Une majorité plus nette (52%, +6 par rapport à la moyenne nationale) dit également n’avoir voulu ni soutenir, ni sanctionner François Hollande à l’occasion de ce scrutin, 34% (-7) ayant voulu le sanctionner et 14% (+1) le soutenir.

Même s’il arrive en tête des déterminants nationaux du vote, le chômage est sensiblement moins cité en Corse que dans l’ensemble des autres régions (31%, -13). L’immigration (26%, -3), la « menace terroriste » (24%, -8) et « l’insécurité et la délinquance » (23%, -7) viennent ensuite.

Dans les priorités accordées aux enjeux régionaux, « l’emploi et développement économique » (49%) prédomine très largement, devançant de trente points l’item arrivant en seconde position, « l’environnement et le cadre de vie » (19%).

LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE

Si le choc des attentats a rapproché les Français de l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union nationale. La défiance à l’encontre François Hollande « pour prendre dans les semaines et mois qui viennent les bonnes décisions face aux attentats du 13 novembre » est majoritaire dans la région (61%, +3 points par rapport à la moyenne nationale).Pour autant, la droite ne capitalise pas sur cette défiance. Seuls 22% des électeurs Corses pensent qu’elle ferait mieux si elle était au pouvoir, 11% jugeant qu’elle ferait moins bien et 67% « ni mieux, ni moins bien ». Le FN suscite lui des opinions plus polarisées : 31% pensent qu’il ferait moins bien, 30% qu’il ferait mieux et 39% « ni mieux, ni moins bien ».

Analyse en Corse

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LE BILAN DU CONSEIL RÉGIONAL

Quatre électeurs Corses sur dix (une proportion identique à celle mesurée sur l’ensemble des régions) ne se prononcent pas sur le bilan du Conseil régional, faute de le connaître. Chez ceux qui expriment une opinion, le mécontentement (34%) l’emporte sur la satisfaction (26%), dans un rapport d’opinion plus dégradé que la moyenne nationale (31% contre 29%).

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L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA MOTIVATION DU VOTE

Sur ces questions, les électeurs franciliens ne se démarquent pas fondamentalement du reste de la France, même si l’intérêt pour le scrutin (62%) est un peu plus haut que la moyenne nationale (59%). La répartition entre soutien et opposition à François Hollande est conforme à ce que l’on enregistre ailleurs, et si l’opposition (38%) l’emporte largement sur le soutien (15%), la majorité des électeurs n’a pas souhaité exprimer dans leur vote d’avis sur le Président de la République (ni soutien ni sanction, 47%).

Le chômage, quelque peu éclipsé par les préoccupations sécuritaires au lendemain des attentats, est redevenu la priorité n°1 des électeurs avec les mauvais chiffres du chômage : 40% (-4 points par rapport à la moyenne nationale) l’ont cité comme l’un des principaux déterminants du vote. Les Franciliens restent néanmoins très marqués par les attentas de Paris, « la menace terroriste » arrivant en deuxième position (37% de citations, +5), devant « l’insécurité et la délinquance » (31%, +1), reléguant « les impôts et les taxes » (29%, =) au pied de ce podium.

La hiérarchie des enjeux nationaux ne se retrouve pas tout à fait dans les priorités accordées aux enjeux régionaux, où « l’évolution des impôts locaux » arrive nettement en tête des préoccupations (43% de citations). « L’emploi et développement économique », qui prédomine partout ailleurs, est dix points derrière (33% de citations, soit 16 points de moins que la moyenne nationale). Les Franciliens se démarquent également par leur attention particulière aux questions environnementales et au cadre de vie, cités par 31% des électeurs, pour 24% (-7) sur l’ensemble de la France.

LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU SCRUTIN POUR LA REGION

La perception des conséquences pour la région d’une victoire d’un camp ou de l’autre révèle une certaine indifférence des électeurs vis à vis des exécutifs régionaux. Lorsqu’on leur demande si la victoire de la gauche ou de la droite serait une bonne ou une mauvaise chose pour leur région, de nombreux électeurs ne souhaitent pas trancher. Après 18 ans de gestion de la région par la gauche, 34% des électeurs pensent ainsi que ce ne serait « ni une bonne ni une mauvaise chose » qu’elle soit reconduite, et 41% n’ont pas non plus d’avis sur l’hypothèse d’une alternance.

LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRESi le choc des attentats a rapproché les Français de l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union nationale. En Ile-de-France, près de six électeurs sur dix (58%) ne font pas confiance à François Hollande « pour prendre dans les semaines et mois qui viennent les bonnes décisions face aux attentats du 13 novembre », contre 42% d’avis contraire. Pour autant, les deux-tiers des interviewés (67%) pensent que la droite ne ferait ni mieux ni moins bien.

LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET LE REJET LA RÉFORME TERRITORIALEL

La perception du bilan du conseil régional est une nouvelle preuve de l’indifférence relative des électeurs quant à son action, ou en tous cas de leur méconnaissance. Si en Ile-de-France le mécontentement (36%) l’emporte sur la satisfaction (28%), plus d’un électeur sur trois (36%) disent en effet qu’ils n’en savent pas assez pour se prononcer.

La réforme territoriale est en revanche bien acceptée (86% considèrent que c’est une bonne chose), comme dans toutes les régions qui n’ont pas connu de fusion.

Analyse en Île-de-France

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L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA MOTIVATION DU VOTE

Les électeurs de cette nouvelle région ne se démarquent pas du reste de la France, avec un intérêt pour le scrutin (57%) globalement comparable à la moyenne nationale (59%). L’expression du vote comme opposition à François Hollande est un peu moins marquée qu’au niveau national (37%, -4) et le soutien légèrement plus affirmé (16%, +3), 47% disant n’exprimer « ni sanction, ni soutien » par leur vote.Le chômage, quelque peu éclipsé par les préoccupations sécuritaires au lendemain des attentats, est redevenu la priorité n°1 des électeurs. 47% (+1 point par rapport à la moyenne nationale) l’ont cité comme l’un des déterminants nationaux principaux du vote, devant « la menace terroriste » (35%, +3), « l’insécurité et la délinquance » (30%,=) et « l’immigration » (26%, -3).En ce qui concerne les enjeux régionaux, le développement économique (51%) se classe en tête des citations, devant « l’évolution des impôts locaux » (44%), « le maintien de services publics de proximité » (33%) et la « sécurité au niveau local » (30%).

LES STRATÉGIES D’ALLIANCE D’ENTRE-DEUX TOURS

Si le Front national était particulièrement menaçant dans cette la région où la gauche dans sa totalité devrait dominer le premier tour, 54% des électeurs dans leur ensemble, et 52% des sympathisants LR-UDI souhaitent que la liste de droite se retire au profit de celle de gauche.

LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU SCRUTIN POUR LA REGION

La perception des conséquences pour la région d’une victoire de la gauche, de la droite ou du FN dans la région suggère que le soutien à la majorité sortante devrait s’imposer. 30% des électeurs verraient en effet d’un bon œil la victoire de la gauche (contre 35%, 35% exprimant une opinion neutre), 26% celle du FN (contre 56%, 18% ayant une opinion neutre) et 23% celle de la droite (contre 35%, 42% ayant une opinion neutre).

Analyse en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées

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LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE

Si le choc des attentats a rapproché les Français de l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union nationale. 55% des électeurs de la région (-3 points par rapport à la moyenne nationale) ne font pas confiance à François Hollande « pour prendre dans les semaines et mois qui viennent les bonnes décisions face aux attentats du 13 novembre », contre 45% d’avis contraire.

La droite ne suscite pas plus de confiance : seuls 11% pensent qu’elle ferait mieux que le gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme elle était au pouvoir, 14% jugeant qu’elle ferait « moins bien » et 75% « ni mieux, ni moins bien ». Les opinions sont plus polarisées en ce qui concerne le Front National, 26% pensant qu’il ferait mieux, 40% qu’il ferait moins bien et 34% « ni mieux ni moins bien ».

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LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET LE REJET LA RÉFORME TERRITORIALELa

La méconnaissance est forte à l’égard du bilan des conseils régionaux, 42% des habitants de Midi-Pyrénées et de 37% de ceux du Languedoc-Roussillon avouant ne pas avoir assez d’informations pour se prononcer. Dans ce contexte, la perception du bilan est plutôt positive en Midi-Pyrénées (36% de satisfaction contre 22%) mais plutôt négative en Languedoc-Roussillon (34% contre 29%).

Et la nouvelle carte régionale ne devrait pas favoriser pas une plus grande proximité entre citoyens et collectivité régionale : 57% des habitants de cette nouvelle région jugent en effet que la fusion est une «mauvaise chose». Le rejet de la réforme est plus affirmé en Languedoc-Roussillon (61%) qu’en Midi-Pyrénées (53%).

Si 50% des habitants disent souhaiter que Toulouse soit capitale du nouvel ensemble (28% préférant Montpellier et 22% étant indifférents), les disparités régionales restent marquées. Toulouse est plébiscitée (80%) en Midi-Pyrénées alors que Montpellier reste la préférence d’une large majorité d’habitants (56%) du Languedoc-Roussillon.

Analyse en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées

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En ce qui concerne le nom de la future région, Midi-Languedoc s’impose nettement (46% de citations contre 28% à Occitanie, 14% à Sud de France et 8% à Occitanie-pays catalan), et de manière partagée dans les deux territoires.

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L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA MOTIVATION DU VOTE

Comme ceux de PACA, les électeurs de la région Nord-Pas-de-Calais/Picardie se distinguent par un intérêt pour le scrutin (63%) supérieur à la moyenne nationale (59%). La répartition entre soutien et opposition à François Hollande est en revanche plutôt conforme à ce que l’on mesure nationalement.Si l’opposition (42%) l’emporte largement sur le soutien (9%), beaucoup d’électeurs déclarent n’avoir pas souhaité exprimer dans leur vote d’avis sur le Président de la République (ni soutien ni sanction, 49%). Dans cette région, le chômage (47% de citations, +3 points par rapport à la moyenne nationale) arrive en tête des enjeux nationaux cités comme les plus déterminants du vote devant le tryptique sécuritaire constitué par « la menace terroriste » (35%, +3) «l’immigration » (34%, +5) et « l’insécurité et la délinquance » (28%, -2).

Dans la hiérarchie des enjeux régionaux les plus déterminants du vote, si le développement économique et l’emploi arrive en tête comme dans la quasi-totalité des régions (à l’exception de PACA et de l’Ile de France) « l’immigration au niveau local » arrive en seconde position, avec un taux de citation bien supérieur à la moyenne nationale (41%, +11 points).

LES STRATÉGIES D’ALLIANCE D’ENTRE-DEUX TOURS

La performance électorale de la liste du Front Nationale au premier tour place l’extrême-droite enposition de l’emporter, faisant de la question de la fusion des listes de gauche et de droite, ou du retrait de la liste de gauche, un thème central de l’entre-deux tours. Les candidats ne pourront toutefois pas vraiment s’appuyer sur l’opinion pour trancher les dilemmes, les avis étant très partagés.La proportion d’électeurs jugeant que la gauche devrait se retirer et celle considérant à l’inverse qu’elle devrait se maintenir s’équilibre parfaitement à 50/50. L’électorat de gauche (58%), et plus encore socialiste (64%) est cependant majoritairement favorable au retrait. L’hypothèse d’une fusion des listes de gauche et de droite pour faire barrage au Front National est, elle, rejetée par 58% des électeurs, de manière plus marquée qu’au niveau national (51%).

LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU SCRUTIN POUR LA RÉGION

Si la victoire du FN est celle qui suscite le plus de crainte (44% jugent que ce serait une mauvaise chose pour par comparaison 41% émettant un jugement similaire pour la gauche et 31% pour la droite),

elle est aussi, du fait de la polarisation des opinions, celle qui suscite le plus d’espoirs : 35% des électeurs de la région la regardent comme une « bonne chose » quand par comparaison respectivement 24% et 22% ont une opinion identique sur un succès de la droite et de la gauche.

LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE

Si le choc des attentats a rapproché les Français de l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union nationale. Dans la région, plus de six électeurs sur dix (61%) ne font pas confiance à François Hollande « pour prendre dans les semaines et mois qui viennent les bonnes décisions face aux attentats du 13 novembre », contre 39% d’avis contraire.

La droite ne capitalise pas sur cette défiance, 74% des électeurs de la région considérant qu’elle ne ferait « ni mieux, ni moins bien ». Les avis sont plus partagés et polarisés en ce qui concerne le Front National : 31% des électeurs jugent que le FN ferait mieux que le gouvernement, contre 31% d’avis contraire et 38% estimant qu’il ferait « ni mieux ni moins bien ».

Analyse en Nord-Pas-de-Calais-Picardie

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LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET LE REJET LA RÉFORME TERRITORIALE

Il y a d’abord en Nord-Pas-de-Calais Picardie comme dans la totalité des régions un problème de visibilité de l’action régionale : 40% des électeurs du Nord-Pas-de-Calais et 36% de ceux de Picardie disent ne pas en savoir assez pour se prononcer sur le bilan du Conseil régional. Il y a ensuite parmi ceux qui se prononcent un mécontentement dominant (36% contre 24% en Nord-Pas-de-Calais ; 37% contre 27% en Picardie) bien supérieur à la moyenne nationale et qui éclaire aussi la défaite de la gauche dans la région.La réforme territoriale n’a pas non plus pu être mise à son crédit, 54% (contre 46%) la considérant comme une « mauvaise chose ». Les avis sur la fusion sont très partagés en Nord-Pas-de Calais (51% pour contre 49%) alors que l’opposition domine nettement en Picardie (66% contre 34%), la crainte d’une hégémonie de la métropole lilloise (79%) étant très forte au sein de ce territoire. L’identité de cette nouvelle région reste en tout cas à construire : 68% de ses habitants ne s’y sentent pas pour l’instant attachés.

Analyse en Nord-Pas-de-Calais-Picardie

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L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA MOTIVATION DU VOTE

Les électeurs de cette nouvelle région ne se démarquent pas du reste de la France, avec un intérêt pour le scrutin (60%) globalement comparable à la moyenne nationale (59%). La répartition entre soutien et opposition à François Hollande est également conforme à la moyenne nationale, l’opposition (43%) l’emportant largement sur le soutien (14%), avec des opinions neutres (« ni l’un, ni l’autre ») à 43%.Le chômage, quelque peu éclipsé par les préoccupations sécuritaires au lendemain des attentats, est redevenu la priorité n°1 des électeurs. 46% (+2 points par rapport à la moyenne nationale) l’ont cité comme l’un des déterminants nationaux principaux du vote, devant « l’immigration » (32%, +3), « l’insécurité et la délinquance » (31%, +1) et « les impôts et les taxes » (29%, +1). En ce qui concerne les enjeux régionaux, le développement économique (56%) se classe en tête des citations, devant « l’évolution des impôts locaux » (42%), « le maintien de services publics de proximité » (29%) et «l’immigration au niveau local » (28%).

LES STRATÉGIES D’ALLIANCE D’ENTRE-DEUX TOURS

Si le Front national était particulièrement menaçant dans cette la région, 58% des électeurs dans leur ensemble, 57% de ceux de gauche et 59% des sympathisants socialistes, souhaitent que la gauche arrivée troisième au premier tour se retire au profit de la droite pour barrer la route au FN. Une courte majorité (52% contre 48%) est en revanche opposée à une fusion des listes LR et PS.

LES STRATÉGIES D’ALLIANCE D’ENTRE-DEUX TOURS

Si le Front national était particulièrement menaçant dans cette la région, 58% des électeurs dans leur ensemble, 57% de ceux de gauche et 59% des sympathisants socialistes, souhaitent que la gauche arrivée troisième au premier tour se retire au profit de la droite pour barrer la route au FN. Une courte majorité (52% contre 48%) est en revanche opposée à une fusion des listes LR et PS.

LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU SCRUTIN POUR LA RÉGION

La perception des conséquences pour la région d’une victoire de la gauche, de la droite ou du FN dans la région suggère une majorité sortante en difficulté. 28% des électeurs Normands regarderaient positivement une victoire de la droite (contre 27%, 45% ayant une opinion neutre), 25% celle du FN (contre 52%, 23% ayant une opinion neutre) et 22% seulement celle de la gauche (contre 40%, 38% ayant une opinion neutre).

LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE

Si le choc des attentats a rapproché les Français de l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union nationale. 55% des électeurs de la région (-3 points par rapport à la moyenne nationale) ne font pas confiance à François Hollande « pour prendre dans les semaines et mois qui viennent les bonnes décisions face aux attentats du 13 novembre », contre 45% d’avis contraire.

Analyse en Normandie

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La droite ne suscite pas plus de confiance : seuls 17% pensent qu’elle ferait mieux que le gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme elle était au pouvoir, 11% jugeant qu’elle ferait « moins bien » et 72% « ni mieux, ni moins bien ». Les opinions sont plus polarisées en ce qui concerne le Front National avec une orientation plutôt négative : 37% pensent qu’il ferait moins bien, 28% qu’il ferait mieux et 35% « ni mieux ni moins bien ».

LE BILAN DES CONSEILS RÉGIONAUX ET LE REJET LA RÉFORME TERRITORIALE

La méconnaissance est forte à l’égard du bilan des conseils régionaux, 48% des habitants de Basse-Normandie et 45% de ceux de Haute-Normandie avouant ne pas avoir assez d’informations pour se prononcer. C’est un taux encore supérieur à celui mesuré en moyenne dans l’ensemble des régions (40%). Dans ce contexte, la perception du bilan est plutôt positive en Basse-Normandie (32% de satisfaction contre 20%) mais plutôt négative en Haute-Normandie (33% contre 22%).

Analyse en Normandie

6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015

Alors que la fusion est plutôt rejetée dans les régions concernées (54%), elle est majoritairement approuvée en Normandie (60% contre 40%), de manière bien plus ample en Haute (66%) qu’en Basse (53%).

La question du lieu d’implantation du Conseil régional partage l’opinion locale : 40% des habitants de la région souhaitent qu’il siège à Caen, 36% à Rouen, 24% étant indifférents à la question. Les Bas-Normands soutiennent Caen (82%) plus massivement que les Hauts-Normands Rouen (64%). Une large majorité d’électeurs (68% contre 32%) juge toutefois que cette localisation du Conseil régional sera sans influence sur leur vote.

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L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA MOTIVATION DU VOTE

L’intérêt pour le scrutin a été en Pays de la Loire (56%) très légèrement inférieur à celui observé en moyenne nationale (59%). La répartition entre soutien et opposition à François Hollande est en revanche conforme à la moyenne nationale, l’opposition (41%) l’emportant largement sur le soutien (15%), avec des opinions neutres (« ni l’un, ni l’autre ») à 44%.Dans cette région, le chômage (43% de citations, -1 point par rapport à la moyenne nationale) arrive en tête des déterminants nationaux du vote, devant « la menace terroriste » (32%, =), « les impôts et les taxes » (30%, +2), et « l’insécurité et la délinquance » (28%, -2). Dans les priorités accordées aux enjeux régionaux, « l’emploi et développement économique » (56%) se classe devant « l’évolution des impôts locaux (46%) et le « maintien des services publics de proximité » (35%).

LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU SCRUTIN POUR LA RÉGION

La perception des conséquences pour la région d’une victoire de la gauche ou de la droite suggère plutôt une volonté d’alternance dans cette région détenue par la gauche depuis 2004.

Analyse en Pays de la Loire

6 décembre 2015 |Élections Régionales 2015 | ipsos.fr/regionales2015

27% des électeurs verraient en effet d’un bon œil la victoire de la droite (contre 25%, 48% ayant une opinion neutre), 24% celle de la gauche (contre 31%, 45% ayant une opinion neutre). Avec 60% d’opinions négatives et 22% de positives, le FN paraît majoritairement rejeté.

LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE

Si le choc des attentats a rapproché les Français de l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union nationale. La défiance à l’encontre François Hollande « pour prendre dans les semaines et mois qui viennent les bonnes décisions face aux attentats du 13 novembre » est majoritaire dans la région (55%, -3 points par rapport à la moyenne nationale).Pour autant, la droite ne capitalise pas sur cette défiance. Seuls 15% des électeurs pensent qu’elle ferait mieux si elle était au pouvoir, 13% jugeant qu’elle ferait moins bien et 72% « ni mieux, ni moins bien ». Le FN suscite lui des opinions plus polarisées, avec une orientation négative : 39% pensent qu’il ferait moins bien, 22% qu’il ferait mieux et 39% « ni mieux, ni moins bien ».

LE BILAN DU CONSEIL RÉGIONAL

La perception du bilan du conseil régional des Pays de la Loire est assez illustrative de la méconnaissance et du lien distendu des électeurs à l’égard de l’institution régionale. Si la satisfaction (36%) l’emporte sur le mécontentement (26%), la majorité des électeurs (38%) disent en effet qu’ils n’en savent pas assez pour se prononcer.

UNE ADHÉSION MAJORITAIRE A L’AÉROPORT NOTRE DAME DES LANDES

56% des électeurs de la région (contre 44%) se disent favorables (19% « tout à fait » et 37% « plutôt ») à la reprise du chantier de l’aéroport de Notre Dame des Landes.

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L’INTÉRÊT POUR LE SCRUTIN ET LA MOTIVATION DU VOTE

Sur ces questions, les électeurs de PACA se démarquent par un intérêt pour le scrutin (67%) nettement supérieur à la moyenne nationale (59%). La répartition entre soutien et opposition à François Hollande est en revanche plutôt conforme à ce que l’on enregistre ailleurs, et si l’opposition (47%) l’emporte largement sur le soutien (10%), beaucoup d’électeurs n’ont pas souhaité exprimer dans leur vote d’avis sur le Président de la République (ni soutien ni sanction, 43%). La Région PACA est une des seules où le chômage (40% de citations) n’est pas en tête des déterminants nationaux du vote. Il est ici en deuxième position, derrière « l’insécurité et la délinquance » (42%, +12 points par rapport à la moyenne nationale), priorité numéro 1 des électeurs. La thématique sécuritaire aura beaucoup pesé sur le scrutin, avec 38% de citations pour le sujet immigration (+9) et 34% pour « la menace terroriste » (+2). Le sujet des « impôts et des taxes » (26%, -2) s’en trouve relégué en 5ème position.La hiérarchie des enjeux nationaux se décline dans les priorités accordées aux enjeux régionaux, avec la prédominance des sujets « sécurité des biens et des personnes au niveau local » (50% de citations, + 18 points par rapport à la moyenne nationale) et « immigration au niveau local (46%, +16 points).

Souvent en tête dans les autres régions, « L’emploi et développement économique » n’est ici qu’en troisième position, cité par 42% des électeurs (-7).

LES STRATÉGIES D’ALLIANCE D’ENTRE-DEUX TOURS

La performance électorale de la liste du Front Nationale au premier tour place l’extrême-droite en position de l’emporter, faisant de la question de la fusion des listes de gauche et de droite, ou du retrait de la liste de gauche, un thème central de l’entre-deux tours. Les candidats ne pourront toutefois pas vraiment s’appuyer sur l’opinion pour trancher les dilemmes, avec des avis tout de même assez partagés.

Une courte majorité d’électeurs (53% contre 47% d’avis contraire) pense néanmoins que la gauche devrait se retirer. Cette opinion est surtout majoritaire dans l’électorat de gauche (58%), et plus encore chez les électeurs socialistes (60%). L’hypothèse d’une fusion des listes de gauche et de droite pour faire barrage au Front National fait également débat : 46% des électeurs y sont favorables mais 54% s’y opposent.

Analyse en Provence-Alpes-Côte D‘Azur

LES CONSÉQUENCES DE L’ISSUE DU SCRUTIN POUR LA RÉGION

La perspective d’une victoire du FN en PACA inquiète, mais finalement pas tant que ça. Moins d’un électeur sur deux (44%) verraient la victoire de Marion Maréchal-Le Pen comme une mauvaise chose, près de quatre sur dix (38%) considèrent au contraire que ce serait une bonne chose, et 18% « ni une bonne, ni une mauvaise chose ». A titre de comparaison, la victoire de la droite serait vue comme une bonne chose par 29% des électeurs (-9 par rapport au 38% du FN), contre 29% d’avis contraire et 42% qui seraient indifférents.

LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE

Si le choc des attentats a rapproché les Français de l’exécutif, on reste tout de même très loin de l’union nationale. En PACA, près de deux électeurs sur trois (63%) ne font pas confiance à François Hollande « pour prendre dans les semaines et mois qui viennent les bonnes décisions face aux attentats du 13 novembre », contre 37% d’avis contraire. Pour autant, la plupart des interviewés (72%) pense que la droite ne ferait ni mieux ni moins bien. Les avis sont plus partagés en ce qui concerne le Front National, mais un bon tiers (36%) des électeurs juge que le FN ferait mieux que le gouvernement, contre 32% d’avis contraire et 32% qui jugent qu’il ferait « ni mieux ni moins bien ».

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