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La signature des contrats dePlan État-Région 2000-2006 etle début de la mise en place du
Plan université du IIIe millénaire(plan U3M), qui se traduit parun engagement important de
50 milliards de Francs1 del’État et des collectivités
territoriales, est l’occasion des’interroger sur les raisons et
les effets de cet effort descollectivités territoriales.Le débat en cours sur la
décentralisation, laconcertation entreprise autour
du schéma de servicescollectifs de l’enseignement
supérieur et de la recherche2
impliquent aussi de réfléchiraux évolutions possibles des
rôles respectifs des différentsacteurs (État, collectivités
territoriales, établissementsd’enseignement supérieur
eux-mêmes).
L’INTERVENTIONACCRUE DESCOLLECTIVITÉSTERRITORIALES
L’intervention des collectivités ter-ritoriales a connu une profonde évo-lution depuis une vingtaine d’années.Les changements ont à la fois concer-né le volume de l’effort des collectivi-tés territoriales, la nature des collecti-vités engagées et la typologie desactions soutenues.
Si l’on analyse en effet, à traversle compte de l’Éducation nationale,la part des différents financeurs enmatière d’enseignement supérieur,l’augmentation de la contributiondes collectivités territoriales est mani-feste : elle a été multipliée par 4 en20 ans ; mais si sa part dans le finan-cement de la dépense d’enseignementsupérieur a été quadruplée, elle n’at-teint cependant que 5,5 % de la dé-pense totale.
Rappelons qu’il s’agit de l’en-semble des formations d’enseigne-ment supérieur, aussi bien universitéset écoles d’ingénieurs que sections detechniciens supérieurs (STS) et classespréparatoires aux grandes écoles
(CPGE), les deux dernières catégories sedéroulant dans les lycées et rele-vant partiellement depuis les lois de dé-centralisation de la compétence des ré-gions, dans le cadre notamment desschémas prévisionnels des formations.
Un second aspect de cette évolution,nettement perceptible lorsqu’on ana-lyse en détail les quatre générations decontrat de plan, est celui du type de col-lectivités territoriales concernées. Toutnaturellement, s’agissant de contrats deplan État-Région, les régions ont été enpremière ligne. Elles ont vu dans lesoutien à l’enseignement supérieur età la recherche universitaire un moyenà la fois de contribution au développe-ment économique régional et d’affir-mation de leur rôle. Ce fut le cas en-suite, à partir du milieu des années1980, des départements et des villesmoyennes, en particulier lorsqu’ilsn’avaient pas d’implantations uni-versitaires. Le plan université 2000 amarqué l’entrée en lice des départe-ments les plus peuplés et des gran-des villes à l’exception notable de Pa-ris. Enfin, le plan U3M comporte unengagement significatif à la fois de larégion Ile-de-France et de la ville deParis. La signature, après adoption àl’unanimité par le Conseil de Paris, le
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Le développementde l’enseignementsupérieurRôle respectif de l’État etdes collectivités territoriales
Jean-Richard CYTERMANNDirecteur de la programmation et du développement
1 – Les 50 milliards de Francs se répartissent en 42,5 milliards inscrits dans lesCPER, (dont 18,4 milliards de l’État), et 7,5 milliards hors CPER (Jussieu, QuaiBranly, Muséum, sécurité…)
2 – Les Schémas de services collectifs ont été instaurés par la LOADDT (loid’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire).
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25 octobre 2000, d’une conventionavec l’État sur le développement del’enseignement supérieur, est tout àfait significative3. Au bout ducompte, sur 20 ans, l’ensemble descollectivités territoriales aura mani-festé son intérêt pour l’enseignementsupérieur même si la région demeureprépondérante4.
Dernier volet de l’évolution, enfin,celui du type d’actions soutenues :le premier contrat de plan(1984-1988) s’est surtout intéresséau soutien de la recherche universi-taire dans les secteurs jugés d’avenir(biotechnologies, matériaux, filièreélectronique) et au développementdes filières technologiques (ingé-nieurs et IUT) ; les filières universi-taires plus classiques ont été peu sou-tenues. C’est à partir de 1986 qu’aégalement commencé, par les villes etles conseils généraux, le soutien à lacréation d’antennes universitaires, ap-pelées aussi parfois délocalisations.le second contrat de plan(1989-1993) correspond au cœurd’Université 2000. Il se caractérisepar l’accroissement sur tout le terri-toire des capacités d’accueil pourfaire face à l’augmentation rapidedu nombre d’étudiants, le dévelop-pement des IUT, notamment dans lesvilles moyennes et la création desuniversités nouvelles en région pari-sienne, en Nord – Pas-de-Calais et enPoitou-Charentes. Ces objectifs sontpoursuivis par le 3e contrat de plan(1994-1999).la quatrième génération de contratsde plan (2000-2006)accorde une part importante à la re-cherche universitaire en liaison avec lesgrands organismes, aux bibliothèques,au logement étudiant (construction etréhabilitation). Elle couvre les scienceshumaines et sociales (constructions delocaux, maisons de sciences del’homme). Elle prend en compte, pourla première fois, les insuffisances du pa-trimoine immobilier en Ile-de-France,avec le démarrage de projets de grandeampleur, notamment l’installation del’université Paris VII et du pôle Langueset Civilisations sur la ZAC Paris rive
gauche (Tolbiac)5, et de nombreuxregroupements et restructurations.
Les contrats de plan n’épuisenttoutefois pas les formes d’aides àl’enseignement supérieur pratiquéespar les collectivités locales, commepar exemple l’octroi de bourses per-mettant à des étudiants de faire unethèse ou d’effectuer un semestred’études à l’étranger, ou à des cher-cheurs étrangers de haut niveaud’être accueillis en France.
LES RAISONS D’UN PLUSFORT ENGAGEMENTRÉGIONAL ET LOCAL
On peut s’interroger sur les rai-sons pour lesquelles les collectivitésterritoriales ont dans l’ensemble ac-cepté de s’engager alors que, à l’ex-ception des STS et des CPGE pour lesrégions, ce domaine n’avait pas étéinclus dans leurs compétences.
Cet engagement n’est pas nou-veau. Beaucoup de villes, dans les an-nées 1960-1970, ont cédé des terrainspour permettre l’installation des uni-versités créées à cette période. Et lerecteur de l’académie de Paris, RenéBlanchet, rappelait que, pour l’édifi-cation de la nouvelle Sorbonne, àl’époque de Jules Ferry, l’Étatavait conclu avec la ville de Paris uncontrat au terme duquel la munici-palité apportait non seulement lesterrains acquis par Haussmann maisaussi la moitié du prix de la construc-tion, soit 33 millions de Francs del’époque.
Il y a tout d’abord, aujourd’hui, laprise de conscience progressive quel’enseignement supérieur, et la re-cherche qui lui est souvent liée, sontun facteur de développement écono-mique régional ou local. Ce senti-ment date du début des années 1980,d’abord comme un corollaire des as-sises de la recherche, ensuite sousl’effet des difficultés économiques lo-cales. L’implantation de filières d’en-seignement technologique ou profes-sionnalisé a souvent fait partie desmesures prises en faveur des pôles deconversion (Nord et Lorraine notam-ment…)6. Ainsi en est-il du dévelop-pement d’un secteur informatique forten Lorraine autour de l’INRIA, et del’implantation d’un centre de l’Écolesupérieure d’électricité à Metz en 1984.Ce type de mesures est d’ailleurs pro-posé par la DATAR à l’occasion desCIADT, qu’il s’agisse des villes tou-chées par les difficultés des industriesde l’armement (Bourges – Roanne –Tarbes – Tulle), ou plus récemmentde Moulinex en Basse-Normandie.
Cette prise de conscience s’estaffirmée depuis que l’existence d’unenseignement supérieur de qualitéest considérée comme un facteurd’attraction pour l’implantationd’entreprises. Les débats autour desassises de l’innovation et de la loi in-novation et recherche ont réaffirméle rôle de l’enseignement supérieurdans le développement économiqueet ont créé les instruments (incuba-teurs, plate-forme technologique)facilitant cet objectif, affiché claire-ment dans le schéma de servicescollectifs.
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3 – Cf. article paru dans les annales de l’École des Mines, J.-R. Cytermann,« les universités d’Ile-de-France – Bilan et perspectives d’évolution ».
4 – L’équilibre, à travers les contrats de plan d’Université 2000 est intéres-sant : 53,2 % par les collectivités territoriales (28 % régions, 13,8 % départe-ments, 11,4 % communes) 46,8 % par l’État – Cf. Pierre Deyon et ArmandFrémont, « La France et l’aménagement de son territoire (1945-2015) » p.72.
5 – Pour une analyse du contenu du CPER – Cf. projet de schéma de servicescollectifs, retraduit dans Vie Universitaire n° 34
6 – Cf. « La France et l’aménagement de son territoire (1945-2015) » op. cit.p. 56.
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Ce même changement d’attitudese retrouve au niveau infra-régional.Les villes universitaires se sont par-fois méfiées des universités, rejetéesloin des centre-villes, dans des cam-pus peu accessibles. Elles considèrentmaintenant que la présence de l’en-seignement supérieur est un moyende revivifier les centres-villes, de dy-namiser le commerce local. L’ensei-gnement supérieur est donc au-jourd’hui un des éléments dudéveloppement urbain déterminant,en même temps qu’il est largementpris en compte, par exemple dans lesplans de transport collectif en sitepropre (métro ou tramways) qui in-cluent la desserte des campus univer-sitaires (Rennes, Lille, Lyon, Stras-bourg, Orléans, Toulouse), (carte 1en annexe). Il ne faut pas oublierque certaines villes (Aix-en-Pro-vence, Rennes, Montpellier, Besan-çon, Poitiers) ont une populationétudiante avoisinant ou dépassant20 % de la population de l’agglomé-ration (tableau 1 en annexe).
Une étude récente, menée pour laCaisse des Dépôts par des universitai-res strasbourgeois, a montré quel’impact économique de l’universitéde Strasbourg et de la recherche quilui est associée représente un poidséconomique significatif, du faitessentiellement des salaires versés etde la consommation des étudiants.
L’engagement des régions est lié àleur montée en puissance à partir dudébut des années 1980, à la créationde la région comme collectivité terri-toriale et à la mise en œuvre de la pro-cédure des contrats de plan prévuespar la loi du 29 juillet 1982, portantréforme de la planification. Cette pro-cédure, avec toutes ses limites7, quivise à mutualiser sur des objectifscommuns les efforts de l’État et ceuxdes régions, a incité ces dernières àcontribuer à des priorités de l’État.
De toute manière, enfin, du fait dela croissance rapide de la démo-graphie étudiante qui s’est accentuéeà la fin des années 80, la pression dela demande étudiante et aussi de lademande sociale était telle qu’il n’y
avait pas pour les collectivités localesd’autre choix que de participer. Il estvrai que la décision prise par ClaudeAllègre, alors conseiller spécial deLionel Jospin, de doubler le nombrede départements d’IUT, avec unepriorité à l’installation dans les villesmoyennes, a débloqué la négocia-tion8 9.
UNE PARTICIPATIONBÉNÉFIQUE AUFINANCEMENT ETÀ L’ÉQUILIBRETERRITORIAL DEL’OFFRE DE FORMATION
Quels ont été les effets de ce cofi-nancement par les collectivités loca-les ? Globalement, cette participationau développement de l’enseignementsupérieur a été bénéfique. L’accrois-sement considérable des effectifs étu-diants de 1988 à 1995 n’aurait pas étésupporté par les établissements d’en-seignement supérieur sans cet effortconjoint de l’État et des collectivitésterritoriales. On a assisté à un net re-gain d’intérêt des acteurs économiqueset politiques locaux pour l’enseigne-ment supérieur, comme à la renais-sance de l’architecture universitaire10.
Mais ce résultat, diront certains, aété obtenu au prix d’une trop grande
dilution de la carte des implantationsd’enseignement supérieur. Il y amaintenant, hors Ile-de-France,161 sites accueillant une formationuniversitaire (université, école d’in-génieurs, IUT, IUFM) et 575 si l’oncompte les STS. Aucun point du terri-toire métropolitain n’est à plus de150 km d’une ville siège d’une uni-versité. Le nombre de villes accueil-lant des départements d’IUT a quasi-ment doublé après université 2000.On a donc très nettement améliorél’accessibilité géographique à l’en-seignement supérieur, même si ce-lui-ci reste encore très concentré11.Moins de 10 % des étudiants (tous ty-pes de formation confondus) sontinscrits en dehors des siègesd’universités.
Cette dissémination de l’enseigne-ment supérieur a été très critiquée.Elle était néanmoins inévitable dansla mesure où l’accroissement démo-graphique s’accompagnait d’une né-cessaire démocratisation de l’accès denouvelles couches sociales à l’ensei-gnement supérieur. L’existence d’uneoffre de proximité peut certes induiredes comportements captifs. Elle favo-rise cependant la poursuite d’étudessupérieures. Les critiques se sont fo-calisées sur les antennes universitai-res. On rappellera qu’on désigne par an-tenne universitaire l’implantation horsdu siège de l’université de rattachementd’une ou plusieurs formations
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7 – Celles-ci sont analysées dans les différents rapports d’information relatifsaux générations de contrat de plan et notamment celui du sénateur André « Lestroisièmes contrats de plan État-Régions (1994-1999), une ambitioninachevée ».
8 – La mise en place du plan université 2000 est bien racontée dans L’âge
des savoirs de Claude Allègre, « pour une renaissance de l’université » (p. 118 à141).
9 – La possibilité donnée aux collectivités territoriales par la loi de juillet 1990d’exercer la maîtrise d’ouvrage des constructions universitaires et de pouvoirrécupérer la TVA a également facilité les négociations.
10 – Cf. le numéro spécial « Ville Architecture Université, réalisation du sché-ma université 2000 », paru aux Editions du Moniteur en 1998.
11 – Cf. Schéma de services collectifs de l’enseignement supérieur et de la re-cherche p. 8 à 11 – Cf. cartes en annexe des implantations universitaires.
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universitaires conduisant à des diplô-mes nationaux (hors DUT et titresd’ingénieurs). La situation de ces an-tennes est variable, leur fréquentationvarie de moins de 20 à plus de2 500 étudiants, mais l’appartenanceà une antenne semble plutôt être unfacteur de réussite pour le DEUG12
(carte 3 en annexe). Quoi qu’il ensoit, le maillage du territoire nationalest certainement suffisant et a plutôtbesoin d’être coordonné et organisé,qu’enrichi par de nouveaux sites.
La stabilisation prévisible de la dé-mographie étudiante avec des situa-tions contrastées impose cette organi-sation plus coordonnée : le schéma deservices collectifs de l’enseignementsupérieur a ainsi défini les grandes li-gnes d’une typologie des sites univer-sitaires en distinguant quelquesgrands centres pluridisciplinaires,pluri-établissements, réunissant desformations supérieures de haut ni-veau, des laboratoires de recherchesdotés des infrastructures nécessaires etrépondant aux standards internatio-naux au sein des grandes métropoles.
La recherche de cofinancements,ajoutée au fait que l’ensemble deschapitres budgétaires consacrés auxconstructions universitaires sontcontractualisés dans les CPER, a eusans doute également pour consé-quence d’infléchir la répartition, audétriment d’opérations ne corres-pondant pas forcément aux prioritésdes contractants territoriaux, et on apu reprocher à l’État de « mettre »aux enchères ses crédits entre les ré-gions13. La répartition n’a pas été op-timale : l’Ile-de-France n’a pas tout àfait bénéficié de crédits correspon-dant à ses besoins alors que, dans unsouci d’équilibre global des contratsde Plan, l’État a dû consentir danscertaines régions des efforts pas
toujours nécessaires. Les universitésde sciences humaines et sociales,malgré de grands progrès, n’ont pastoujours été favorisées. Les collecti-vités locales ont préféré bien logi-quement financer les constructionsneuves que les restructurations etréhabilitations. Ces inconvénientssont la contrepartie d’un partena-riat fructueux.
On a souvent évoqué le risqued’une ingérence des collectivités lo-cales dans le fonctionnement desuniversités en contrepartie des finan-cements. Cette crainte ne me paraîtpas fondée. Tout au plus peut-on re-procher dans certaines régions auxautorités universitaires d’être à la re-morque de querelles ou de rivalitésentre villes proches, alors qu’il se-rait nécessaire de rechercher descomplémentarités plutôt que desconcurrences.
La situation s’est même nette-ment améliorée depuis le début descontrats de plan. Il est plus difficilemaintenant à un universitaire ou àune équipe isolé de pouvoir négocierdirectement son projet avec les col-lectivités territoriales, sans que la de-mande transite par l’université. Lesprésidents d’université, au moins enprovince, sont des autorités recon-nues par les responsables locaux.Enfin la conjonction des deux politi-ques contractuelles, celle de l’Étatavec ses établissements et celle del’État avec les régions, a permis dansde nombreux cas de dégager de vraiespriorités et de donner en matière derecherche et de formation profes-sionnelles une identité plus forte àl’université.
Globalement donc, cette coopéra-tion entre l’État et les collectivités terri-toriales pour le développement de l’en-seignement supérieur a engendré des
progrès notables : elle a permis de faireface à l’afflux des étudiants, elle a ré-concilié les décideurs politiques et éco-nomiques avec l’université, elle a réin-troduit l’université au cœur même dela vie urbaine.
QUELLESPERSPECTIVES ?
Il faut s’interroger maintenantsur les possibilités d’évolution du dis-positif. Comme dans les années 1990et à l’occasion de la publication durapport « MAUROY », la question està nouveau posée d’une décentralisa-tion de l’enseignement supérieurvers les régions, qui se verraientconfier les mêmes compétencesqu’en matière de lycées. L’ensemblede la communauté universitaire, lesprésidents d’université, les autori-tés ministérielles n’y sont pas favora-bles. La voie semble plutôt d’accom-pagner ce qui a été entrepris depuisune dizaine d’années, de développerl’autonomie des universités, d’effec-tuer en leur faveur la dévolution dupatrimoine immobilier et de leurdonner les moyens d’être encore plusdes partenaires forts dans une dé-marche contractuelle, vis-à-vis del’État comme des collectivités territo-riales. Le renforcement des capacitésde négociation des universités s’ef-fectuera dans le cadre du schéma deservices collectifs qui fixe les grandeslignes de l’aménagement du terri-toire universitaire.
Le schéma de services collectifsrelatif à l’enseignement supérieur età la recherche, comme l’ensembledes schémas, va être publié enannexe à un prochain décret enConseil d’État�
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12 – Cf. « Les facteurs de réussite dans les deux premières années d’enseigne-ment supérieur (DEUG, DUT, BTS) », S. Lemaire, Note d’information n° 00.25,août 2000, DPD-MEN.13 – Rapport du Sénat sur les troisièmes contrats de plan État-Régions, p. 51.
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Annexes
C 1 – Desserte des villes universitaires parles transports en commun en site propre
au 01-01-2002
ARTE
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CARTE 2 – Évolution de la population universitairedes villes sièges des universités
(hors Ile-de-France et DOM-TOM) entre 1960 et 2000
S – MEN-DPDLes effectifs 1999-2000 sont issus de l’enquête EFU-SISE.
OURCE
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116 Éducation & formations – n° 62 – janvier-mars 2002
TABLEAU 1 – Population étudiante dans les unités urbaines sièges d’université(s)
Sites des universités1 Population 1999 Étudiants 1999/2000 (2) %Corte 6 329 3 547 56,0Aix-en-Provence 153 566 42 337 27,6Poitiers 119 371 27 022 22,6Montpellier 287 981 58 843 20,4Rennes 272 263 55 333 20,3Besançon 134 376 21 299 15,9Amiens 160 815 24 529 15,3Caen 199 490 29 423 14,7Nancy 331 363 43 682 13,2Clermont-Ferrand 258 541 33 899 13,1Dijon 236 953 30 709 13,0Angers 226 843 28 857 12,7Grenoble 419 334 53 081 12,7Reims 215 581 26 757 12,4Toulouse 761 090 92 216 12,1Strasbourg 427 245 50 076 11,7Chambéry 113 457 11 587 10,2Limoges 173 299 17 239 9,9Brest 210 055 20 630 9,8Tours 297 631 28 303 9,5Arras 83 322 7 861 9,4Lille–Roubaix–Tourcoing 1 000 900 92 678 9,3Bordeaux 753 931 69 788 9,3Rouen 389 862 34 263 8,8Nantes 544 932 45 718 8,4Lyon 1 341 010 107 188 8,0Pau 181 413 13 326 7,3La Rochelle 116 157 8 528 7,3Vannes 60 062 4 243 7,1Orléans 263 292 18 237 6,9Metz 322 526 21 751 6,7Saint-Étienne 291 960 18 733 6,4Belfort 82 250 4 904 6,0Perpignan 162 678 9 680 6,0Compiègne 69 903 3 967 5,7Le Mans 194 825 10 737 5,5Boulogne-sur-mer 92 704 4 641 5,0Nice 705 194 34 765 4,9Lorient 116 174 4 783 4,1Valenciennes 357 395 14 395 4,0Troyes 128 945 4 981 3,9Le Havre 248 547 9 571 3,9Dunkerque 191 173 6 913 3,6Marseille 1 196 206 42 337 3,5Avignon 253 580 8 876 3,5Douai 156 891 5 383 3,4Mulhouse 234 445 7 654 3,3Calais 104 852 3 244 3,1Toulon 519 640 12 500 2,4Bayonne 178 965 3 726 2,1Montbéliard 113 059 1 777 1,6Béthune 259 198 3 631 1,4Lens 361 836 4 498 1,21 – Sites des universités multipolaires inclus, hors IDF et DOM-TOM.2 – Effectifs de l’enseignement post-bac.
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TABLEAU 2 – Évolution de la population universitaire des villes sièges des universités
Villes sièges des universités(hors Ile-de-France et DOM-TOM) Effectifs universitaires (IUT inclus)
1959-60 1969-70 1989-90 1999-2000 *
Aix-Marseille 14 399 35 625 55 29 63 021
Avignon 1 091 3 644 6 744
Amiens 6 652 14 016 17 813
Compiègne 3 019
Besançon 2 676 10 013 16 175 17 306
Belfort-Montbéliard 793 4 788
Bordeaux 12 583 30 882 46 615 51 863
Pau 3 809 9 689 10 184
Caen 5 511 10 601 20 798 23 504
Clermont-Ferrand 4 265 14 141 20 298 25 268
Corte 2 200 3 345
Dijon 3 438 11 837 19 759 22 902
Grenoble 7 740 24 296 32 417 42 657
Chambéry 987 5 086 9 463
Lille 11 805 30 933 55 299 62 392
Valenciennes 749 5 973 10 580
Arras 4 463
Béthune 749 2 088
Douai 1 691
Lens 125 2 834
Boulogne-sur-mer 3 167
Calais 293 2 441
Dunkerque 265 4 962
St-Omer 401
Limoges 5 483 10 716 12 880
Lyon 11 285 34 954 55 333 69 295
Saint-Etienne 3 674 10 412 12 549
Montpellier 9 621 26 905 41 168 47 310
Perpignan 1 602 4 366 7 608
Nancy 6 788 22 372 29 465 35 812
Metz 2 702 9 297 14 532
Nantes 13 843 22 021 29 895
Angers 2 268 11 120 15 387
Le Mans 2 972 6 904 7 483
Nice 13 530 20 365 26 054
Toulon 164 3 975 8 802
Orléans 7 467 9 887 13 411
Tours 7 846 19 445 21 630
Poitiers 6 624 12 128 19 243 22 083
La Rochelle 653 5 930
Reims 8 992 18 003 19 697
Troyes 893 3 227
Rennes 10 457 19 613 33 866 41 591
Brest 4 751 13 371 14 348
Lorient 362 3 234
Vannes 647 2 982
Rouen 9 368 17 536 23 102
Le Havre 3 234 6 959
Strasbourg 7 697 21 770 34 248 37 681
Mulhouse 994 3 802 5 700
Toulouse 10 970 36 839 56 227 68 932
* Les effectifs 1999-2000 sont issus de l’enquête EFU-SISE.L’italique dans la colonne 1989-90 indique qu’il ne s’agit que d’effectifs d’étudiants en IUT.SOURCE – MEN-DEP
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TABLEAU 3 – Répartition géographique de la population étudiante en % (1997-1998)
Ile-de-France 26 Ile-de-France 26,5
Province 72,4 Ensemble province, dont : 73,5
Sites des métropolesacadémiques
52,2
Autres sites sièges desuniversités
12
Autres sites universitaires 5,4
Sites non universitaires 3,9
Total métropole 98,4 Total 100
DOM-TOM 1,6
Total 100
La population étudiante, à 72 % universitaire, reste toutefois très concentrée : moins de 10 % des étudiants (tous types de formationsconfondus) sont inscrits en dehors des sites sièges d’universités et hors Ile-de-France.En métropole, les sites provinciaux d’enseignement supérieur universitaire captent près de 70 % de la totalité des étudiants (tous typesde formations confondus), les 30 % complémentaires se répartissant pour 26,5 % en Ile-de-France et pour 4 % sur les sites non universi-taires hors Ile-de-France.
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