Competences Rh 15-09-2015

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  • RHCOMPETENCESSupplment de LEconomiste N4608

    LUniversit dAgadir sagrandit

    n CEED Annual Conference pour un carnet dadresses en or

    Page II

    n Enseignement suprieur: Le priv en renfort

    n Management de transition: Des patrons provisoires pour grer les crises

    Page VII

    POUR grer les flux sans cesse grandissants dtudiants quelle reoit, lUniversit Ibn Zohr dAgadir vient douvrir un nouveau complexe universitaire At Melloul, avec une capacit de 20.000 places. Il pourra accueillir jusqu 6.000 tudiants. Une bouffe doxygne pour luniver-sit la plus encombre du Maroc. Cette anne, elle compte pas moins de 110.000 tudiants. Afin dadapter son offre de formation la demande des entreprises, le campus mne une enqute sur lin-sertion de ses laurats sur le march de lemploi, dans le cadre de son projet Tempus Islah. o

    Page VI

    Stress, un enjeu de carrire

    Prparation mentale, organisation, dlgation des pouvoirs la recette des managers

    Les hypertendus, blacklists par les cabinets de recrutement

    Mais difficile davancer sans une petite dose dadrnalinePages III V

    (Conception Fotolia)

  • Actu

    - LEconomiste: Quelles sont les ca-ractristiques de lentrepreneur maro-cain?

    - Fatima-Zahra Oukacha: Lentrepre-neur marocain na peur ni de la prcarit ni

    des 15 heures de travail par jour. Cest un optimiste qui voit des opportunits partout et qui cherche des solutions pour surmon-ter les barrires. Cest un rveur qui croit en un Maroc meilleur et qui veut tre un acteur de changement positif via la pro-position de valeur de son entreprise. Et si une des premires contraintes auxquelles les entrepreneurs se heurtent est bien sr le manque daccs au capital damorage et au march, on ne parle pas assez souvent de la solitude laquelle les entrepreneurs font face galement. Face ce constat et afin de dterminer le thme de cette anne, nous avons procd un brainstorming avec les entrepreneurs de CEED qui souhaitaient simpliquer cette anne encore dans lor-ganisation de la confrence. Le thme du networking et du grandir ensemble, une des missions premires de CEED, est ainsi vite ressorti de ces changes

    - Que faites-vous en dehors de lorga-

    nisation de cet vnement?

    - A travers nos programmes CEED Grow, CEED Go-to-market et CEED Club, nous avons accompagn, depuis notre lancement il y a deux ans, plus de 200 entrepreneurs. Notre rseau est consti-tu de 100 mentors et 50 grandes entre-prises partenaires. Ces 200 entrepreneurs ont particip plus de 70 sessions de for-mation et 40 vnements de networking. Ce dernier lment est fondamental pour nos entrepreneurs: la rencontre avec des prospects, futurs partenaires ou clients. Grce leur travail et au soutien de CEED, les CEEDers (les start-ups accompagnes par lorganisation, ndlr) ont pu raliser un taux de croissance moyen de 37%, ce qui est une prouesse compar la moyenne nationale.

    - Comment slectionnez-vous vos confrenciers?

    - Nous avons choisi ces profils en concertation avec les CEEDers. Ces der-niers nous ont propos plusieurs profils intressants comme ceux dAdil Douiri et dAhmed Reda Chami qui ont une vritable exprience dentrepreneurs. Au niveau des speakers trangers, le nom de Jeff Hoffman sest rapidement impos! Il avait rencontr un vif succs aprs son premier passage lan dernier et a accept de revenir pour nous proposer un speech sur linnovation. Notre objectif est doffrir aux entrepreneurs un cadre o ils peuvent tre inspirs et motivs par des success stories.o

    Propos recueillis par Mehdi LAHDIDI

    Mardi 15 Septembre 2015

    n Au menu de cette dition, du networking et un salon B2B

    n Des ex-ministres et un conseiller dObama exposeront les recettes de leur russite

    JEUNES entrepreneurs, prparez vos cartes de visite. Le CEED Annual Confrence (Centre of Entrepreunarial and Executive Development) revient au Maroc, au Bouskoura Golf City-Pres-tigia, pour une deuxime dition au-jourdhui et demain, 15 et 16 septembre. Cette anne, les organisateurs, aids par lUsaid, voient plus grand: 6 confren-ciers, une trentaine dintervenants aux ateliers et aux tables rondes, une dizaine dinvestisseurs, des sessions pitching aux investisseurs et de mentoring collectives et individuelles. Lesprit de lvnement reste le networking. CEED consacre cette anne un espace aux rencontres avec les investisseurs et les prospects pendant les deux jours. a sera locca-sion pour les jeunes socits dexposer leurs produits et services.

    Selon les organisateurs, de nom-breuses socits ont dj confirm leur participation la confrence avec un bud-get dachat 2016 de plus de 2 milliards de dirhams. A travers cette confrence, lobjectif est doffrir aux entrepreneurs

    de pitching IBM Smart camp. Co-organis par IBM Maroc, ce concours met en lice 15 start-ups slectionnes au pra-lable qui prsenteront leurs projets en face dun jury dinvestisseurs internationaux. Lentre-prise gagnante remporte-ra 12.000 dollars daccs au cloud, des sessions de mentoring avec des in-vestisseurs et une forte visibilit dans les m-dias. o

    M. L.

    une plateforme de networking, dchange dopportunits et dexpertise, de dveloppement dun cosystme propice la cration dentreprises, explique Fatima-Zahra Oukacha, prsi-dente de CEED Maroc.

    En matire de conseil, lv-nement, qui se tiendra en anglais et en franais, se dclinera no-tamment sous la forme de trois confrences donnes par des stars du monde du business au Maroc. Il sagit d Adil Douiri, ex-ministre du Tourisme et ac-tuel prsident du groupe Mu-tandis, dAhmed Reda Chami, ex-ministre de lIndustrie et di-rigeant de plusieurs socits, de Mohamed Elmandjra, prsident de Blue Mango Capital et ancien prsident de Mditel, ou encore Nadia Benbahtane, directrice Marketing et Communication Intelcia et premire marocaine avoir travers la nage le dtroit de Gilbraltar, rcemment dcore par le Roi la fte du Trne.

    Lautre tte daffiche nest autre que Jeff Hoffman, entrepreneur amricain et conseiller du prsident Obama. Linter-vention de cette figure emblmatique de la Silicon Valley tait un succs lanne dernire. Pour cette dition, en plus de son speech, il proposera des sessions de mentoring individuelles aux jeunes entre-preneurs. Autre nouveaut, une session

    II

    RHCOMPETENCES

    CEED Global Annual Conference

    Lvnement du professionnal dating aujourdhui

    Pour ragir cet article:[email protected]

    Aprs avoir fait un tabac auprs des jeunes entre-preneurs lan-ne dernire, Jeff Hoffman, entrepreneur amricain et conseiller du prsident Obama, revient pour donner des sances de mentoring individuelles (Ph. CEED)

    Grande agence media, recrute dans le cadre du dveloppement

    de son activit RP

    Un responsable RP

    5 ans dexprience dans un poste similaire

    Missions :Elaboration des stratgies et plan daction RP Gestion de la communication de crise / baromtre mediaslaborer les budgets RP .Suivi de la relation clients Organisation de confrences de presse et gestion des RP (Contenu rdactionnel).

    Merci dadresser votre candidature ladresse mail :

    [email protected]

    Trois questions Fatima-Zahra Oukacha, prsidente de CEED Maroc

    (Ph.

    CE

    ED

    )

  • AnAlyse

    Mardi 15 Septembre 2015III

    Gestion du stress

    Le self-control des patronsLa rentre est souvent une priode de grand stress que beaucoup ont du mal grer. Si le premier jour de la reprise tourne gn-ralement au ralenti dans les entreprises, les choses senchanent ensuite rapidement, augmentant la pression sur les quipes. Les patrons et cadres contacts par LEconomiste ont presque tous, chacun sa manire, une capacit spectaculaire manager leur stress. Rentre ou pas, ils ont une vision claire de leurs prroga-tives et ne se laissent pas perturber par les fluctuations de leur activit. Chacun deux a partag sa recette antistress. Une vri-table leon de matrise, surtout que le stress peut tre fatal pour une carrire. Certaines personnes, mme brillantes, peuvent tre blacklistes par les cabinets de recrutement, cause de leur carac-tre stress qui contamine leur entourage, relve Ali Serhani, directeur associ du cabinet Gesper Services. Lenjeu est donc de taille. Tmoignages.

    RHCOMPETENCES

    LE stress, il ne connat pas, ou plus. Cela fait plus de 35 ans que le patron de Royal Air Maroc

    (RAM) gre des situations difficiles, grce aux-quelles il a su cultiver une rsilience toute

    preuve. Ingnieur lOCP, DG de lONE, wali de Casablanca, gouverneur de la pr-fecture dAnfa, PDG de RAM, Driss Benhima supervise des activits ultra-sensibles depuis lge de 24 ans. Mon stress, je le gre depuis trs longtemps. Jai lhabitude des coups de tlphone minuit qui nannoncent jamais de bonnes nouvelles. Je me vois comme un ingnieur du terrain, aguerri aux alas dexploitation, confie-t-il. Benhima est toujours en mode ON, mentalement prpar affronter les zones de turbulences qui pourraient perturber son activit.

    Son secret? Dabord, une vision claire de ses contraintes et obligations.

    A partir de l, je ne souffre pas des alas et des perturbations, souligne-t-il. Il sait galement se

    dgager de ses motions, afin de pouvoir ragir de manire rationnelle et professionnelle.

    Son exprience et son self-control lui permettent dtre toujours disponible pour ses quipes. Ce qui

    ne peut tre que bnfique pour le bon fonctionne-ment des oprations.

    Le stress de la rentre, il ne connat pas non plus. La reprise aprs les vacances est plutt synonyme de

    soulagement pour lui. Eh oui, pour RAM, cela signifie la fin de la priode estivale de pointe, o tout le personnel est mobilis.

    Driss Benhima nest de toutes les faons pas adepte des longs congs. Il prfre surtout profiter de week-ends pro-longs. o

    Driss Benhima, PDG de RAM(Ph. Jarfi)

    n Le calme des vieilles troupes

    Le stress est souvent la porte ouverte au burnout et la dpres-sion. Impossible de sen dfaire totale-ment, mais il est pos-sible den chercher la dose optimale, un degr dadrnaline vous permettant de donner le meilleur de vous-mme, sans rui-ner votre sant. Tout est question dorga-nisation et de ma-trise de vos nergies. Certaines personna-lits risque nces-sitent, cependant, un accompagnement . (Conception Fotolia)

  • IV

    Gestion du stress:

    AnAlyse

    Vous pouvez toujours essayer de tout planifier, anticiper, il y aura forcment des vnements qui vous prendront de court, pense Mario Bracci, DG de Ci-ments du Maroc. Pour lui, le stress est

    tout simplement invitable. Mais ce nest pas forcment une mau-vaise chose. Il y a des managers que le stress transforme en v-

    ritable bte de travail. Bracci en fait partie. Je suis plus performant quand je tra-vaille sous stress. Je ne sais pas si cest une qua-

    lit, mais a me permet dtre plus concentr et plus productif. Cest mon adrnaline, avoue-t-il. Le danger cest de pani-quer et de perdre le contrle,

    cest ce qui peut arriver de pire un manager, poursuit-il. Pour le patron de la filiale marocaine dItalcementi, actuelle-

    ment le stress est beaucoup moins important quavant, puisquil y a plus de moyens de communication permettant de grer diffrents problmes distance. Durant ses quelque 3 semaines de vacances annuelles, il consacre une demi-heure une heure par jour son travail. Ce nest certes pas agrable, mais cela lui permet de di-luer son stress dans le temps et dviter les mauvaises surprises une fois de retour.

    Lire des journaux et des magazines, se ressourcer durant les week-ends auprs de sa famille installe en Espagne, cest ce qui lui permet de se relaxer. Avec le projet de rachat dItalcementi par le groupe allemand Heidelberg, Mario Bracci, install au Maroc depuis prs dun an, prvoit dj de forts moments de stress pour les prochains mois. Mais ce nest pas prs de le dcourager. o

    n La passion, mon carburant

    Rsoudre les problmes des autres, cest son job. Le stress, Miloudi Moukharik, SG de lUMT, premire centrale syndi-cale au Maroc, lune des plus grandes en Afrique et dans le monde arabe, il le vit au quotidien. Une multitude de dossiers ngocier, des crises sociales grer, des luttes continues mener, des plaintes ne pas en finir, des grves et sit-in, des rencontres de haut niveau Moukharik exerce 7j/7, entre 12 et 14 heures par jour, sous trs haute tension. Son stress, il ne peut pas sen dfaire. Mais il a un antidote, sa passion. Moukharik croit en limportance de la mission dont il est investi. Nous les syndicalistes, nous sommes une catgorie part. Notre bonheur est dans le bien-tre des autres. Lorsque nous rglons un conflit, obtenons une augmentation de salaire ou russissons stopper un projet de rforme rtrograde, comme celui de la retraite, nous sommes heureux et nous oublions notre stress, confie-t-il. Le SG de lUMT mise aussi sur la dlgation des pouvoirs, la concertation et le travail dquipe. Autrement, il ne pourrait pas sen sortir.

    Pour se vider lesprit, il sautorise rgulirement des sances de jogging matinales en bord de mer Dar Bouazza. Toutes mes grandes dcisions syn-dicales je les ai prises durant mon footing, lance-t-il. Mener des batailles, cest lhistoire de sa vie. Si un jour jarrive au bureau et que tout est calme, je trouve que ce nest pas normal, ironise-t-il. o

    Un concept abstrait, voire marketing! Cest ainsi que Jamal Belahrach peroit le stress de la rentre. Pourtant, le patron de Manpower Maroc, vice-prsident de la CGEM, prsident de la Fondation Zakoura, est une personne trs prise. Un superman Belahrach? Pas vraiment. Il est surtout un homme bien organis. Cest important pour moi que mes quipes prennent leurs va-cances. Mais en tant que dirigeant, je profite de la priode dt pour prparer tranquillement ma rente, avec un travail de r-flexion et de planification. A la rentre, tout le monde sait ce quil a faire, explique-t-il. Lt nest pas synonyme de vacances pour lui. Cette anne, il na pris que quatre jours pour partir en famille Dakhla. Ses week-ends, en revanche, il les consacre ses activits sportives, notamment la natation, et ses revues de presse. Cest ce qui lui permet de recharger ses batteries.

    Jamal Belahrach est aussi un homme passionn. Ses activits sont loin dtre un fardeau pour lui. Elles me permettent de me librer de mon travail et me procurent une forme de quitude et de srnit. Je me sens utile. Quand la passion et lengagement est l, il ny a pas de place pour le stress, confirme-t-il. Cela dit, de lnergie, il en a revendre. Toute lan- ne, il est en mode stress positif, pour innover et creuser lcart avec ses concur-rents. o

    Pas de place pour limprovisation dans lesprit du patron du premier sucrier du Maroc, Cosumar. Cest l larme antis-tress de Mohammed Fikrat. Il faut tre conscient de ses contraintes, disposer dune bonne grille de lecture de son en-vironnement et procder une affecta-tion judicieuse de ses moyens. Cest ce qui permet davancer dans la srnit. Il est galement indispensable de savoir hirarchiser ses prrogatives, prconise Fikrat. Souvent, le stress provient du conflit dagendas ou de priorits. Dans la vie, des vnements peuvent survenir en mme temps, cela peut crer du dsordre dans votre esprit et votre moral. Mais il faut accepter dabandonner des choses ou de les mettre en deuxime ligne, pour-suit-il. Lanarchie est ses yeux lune des principales sources dinquitude et de per-turbations. Si vous essayez de compter un nuage de points prsents de manire alatoire vous y mettrez beaucoup de temps et vous serez dans le dsarroi. Par contre, sils sont prsents en lignes et en colonnes, il vous sera ais de les calculer, argumente-t-il.

    Sa conception du phnomne est un tantinet mathmatique. Il sagit pour lui de lisser le stress afin de le rendre rgulier dans le temps. De cette manire, pas de priode de pic ou de fortes tensions. La rentre devient ainsi une phase de lanne comme une autre.

    Savoir dlguer, cest son autre ingr-dient de lutte. Vouloir tout faire soi-mme est une erreur que beaucoup commettent, au dtriment de leur capital mental et phy-sique. Un capital quil convient dutiliser avec raison, en combinant zen attitude et efficacit.

    Mohammed Fikrat a en tout cas la chance duvrer dans lindustrie du sucre, un bon aliment antistress, mais quil convient de consommer avec modra-tion, comme il se plat dire. o

    n Lart dtre zen et efficace n Stress, vous avez dit? n Cder la panique, le vritable danger

    Mohammed Fikrat, PDG de Cosumar(Ph. LEconomiste)

    Jamal Belahrach, prsident de Manpower Group Maghreb et DOM/TOM(Ph. Jarfi)

    Mario Bracci, DG de Ciments du Maroc (Ph. CM)

    Miloudi Moukharik, SG de lUMT (Ph. Jarfi)

    Mardi 15 Septembre 2015

    RHCOMPETENCES

  • AnAlyse

    Mardi 15 Septembre 2015 V

    Le self-control des patrons

    RHCOMPETENCES

    Le stress ne lui fait pas peur. Nadia Ben Bahtane, directrice marketing et communication du groupe Intel-cia, galement sportive de haut niveau, ne se laisse pas dvier de ses objectifs. Dans les mtiers oprationnels, il y a fatalement du stress, mais nous essayons de le grer au mieux, notamment en travaillant en amont sur la pr-paration de nos projets, souligne-t-elle. Des pressions, elle en subit au quotidien, mais cest sans compter sur sa dtermination. Son self-control, cest en grande partie grce au sport quelle la acquis. Cest un exutoire for-midable. Il permet djecter tout ce qui est ngatif et de se ressourcer, confie-t-elle.

    Pour une rentre sans stress, la premire marocaine avoir travers le dtroit de Gibraltar seule la nage, dcore par le Roi en aot dernier, essaie de garder un lien soft avec ses quipes durant ses vacances. De cette manire, elle peut sassurer que tout se droule comme prvu. Les premiers jours de travail, elle en profite pour se reconnec-ter avec son entourage, refaire le point sur ses activits. Le redmarrage ne doit surtout pas se faire sur les chapeaux de roue, mais de manire progressive. Les deux premiers jours sont des jours tampons qui me permettent de mettre les choses en ordre, prcise-t-elle. La premire semaine, elle se permet de faire des horaires de bureau normaux et sautorise en parallle des loisirs, notamment le sport. o

    Ahlam NAZIH

    n Surtout pas de rentre sur les chapeaux de roue

    Nadia Ben Bahtane, directrice marketing et communication du groupe Intelcia, sportive de haut niveau (Ph. NB)

    Prendre du recul et donner chaque chose la place quelle mrite, cest la devise de Thami Ghorfi. Le prsident de lEsca Business School, un homme daffaires challenger, toujours prt relever des dfis, a depuis longtemps appris grer son stress, quil considre plus comme un moteur. Face un enjeu professionnel, vous concentrez toute votre nergie sur votre objectif. Mais il faut savoir utiliser cela de manire positive, insiste-t-il. Les montes dadrnaline sont ncessaires pour avancer et se surpasser, mais pas question de tomber dans loverdose.

    Pour lui, il est important de se donner du temps pour soi-mme. Quand je pars en vacances, par exemple, je suis bien en vacances! Je ne suis pas injoignable, mais je me rends indisponible. Il faut se rendre lvidence que la terre peut continuer de tourner sans soi, confie-t-il.

    Malgr ses multiples occupations, la ren-tre, il se donne le temps de reprendre ses ac-tivits tout en douceur. Pour commencer, il rentre toujours de vacances quelque trois jours avant la reprise du travail, le temps de reprendre ses repres et ses petites habitudes. Sa premire journe au bureau, il la vit comme un moment de socia-bilisation. Ce nest pas du temps inutile, mais de reconstruction des liens avec mes quipes, ex-plique Ghorfi. Le re-dmarrage sopre ensuite progres-sivement, selon une feuille de route prcise des priorits grer. o

    n De ladrnaline, mais pas trop

    Thami Ghorfi, prsident de lEsca Business School, businessman (Ph. LEconomiste)

  • bien et on aura les livrables dans les temps impartis.

    - Les diplms ont toujours autant de mal trouver des emplois

    - Le problme dinsertion des laurats sur le march du travail, en particulier, et la question du chmage, dune manire gnrale, sont lis la conjoncture cono-mique actuelle. Nous menons une enqute dinsertion des laurats et une enqute pro-fil des tudiants, dans le cadre dun projet Tempus Islah. Elle va nous permettre de tirer des conclusions sur la question de ladquation de loffre de formation et la demande du march de lemploi.o

    Propos recueillis par F. N.

    Stratgie

    Le campus At Melloul op-rationnel ds cette rentre

    Des formations dans diff-rents domaines

    110.000. Cest le nombre dtudiants inscrits lUniversit Ibn Zohr (UIZ) pour cette nouvelle rentre 2015/2016. C'est un important effectif grer pour quil nimpacte pas nga-tivement le droulement des enseigne-ments. Pour cette anne, lUIZ a russi augmenter sa capacit daccueil de 118% par rapport 2010. Elle dispose dsormais de 55.217 places.

    En effet, pour faire face la forte demande au niveau des rgions qui constituent le bassin de son recrute-ment, luniversit a adopt une strat-gie de dcentralisation pour renforcer ses structures. Dailleurs cette anne dmarre avec louverture du complexe universitaire dAit Melloul qui stale sur 27 ha. Situ 15 km dAgadir, il propose terme une capacit physique de 20.000 places, dont 4.000 vien-nent dtre livres lors de la premire tranche. Ces places sont ventiles sur deux amphis et 14 grandes salles. Ceci, en plus de 6 laboratoires, 2 salles de lecture, des locaux administratifs et des bureaux pour les enseignants. Au titre de lanne universitaire 2015-2016,

    Mardi 15 Septembre 2015VI

    Poste: DIRECTEUR COMMERCIAL

    Entreprise industrielle leader sur son march et oprant dans le secteur de lhygine souhaite, dans le cadre de son dveloppement, recruter un Directeur commercial.

    De formation suprieure en Gestion commerciale ou Vente, vous justifiez dune solide exprience dau moins cinq ans en tant que directeur commercial dans un secteur national au sein dune entreprise commercialisant des produits de grande consommation.

    En rapport direct avec la direction gnrale, vous aurez en charge la gestion de lactivit commerciale de lentreprise. Vous dfinirez la stratgie commerciale en mettant en place lorganisation et les objectifs de vos quipes tout en formant vos collaborateurs. Vous serez galement responsable de la mise en place des outils de veille et de reporting lis lactivit commerciale.

    Envoyer CV + lettre de motivation au journal lEconomiste 70 Bd Al massira - Casablanca

    sous la rfrence KJ 15/9

    RHCOMPETENCES

    Pour ragir cet article:[email protected]

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    LUniversit Ibn Zohr dcentralise pour dsengorger

    Bilan positif Agadirce nouvel espace va accueillir plus de 6.000 tudiants. Nanmoins, pour les responsables, ce campus ne reprsente pas seulement des places en plus pour dsengorger, mais cest aussi un vrai ple o se ctoient plusieurs filires dans un espace ouvert. Le complexe universitaire dAit Melloul se veut un lieu de formation et de recherche qui sintgre parfaitement son environ-nement, explique Dr Omar Halli, pr-sident de lUIZ. Par ailleurs, un autre projet doit voir le jour Taroudant. Il sagit de la cration dune structure d-

    De grandes nouveauts pour la rentre

    Plus de 23.000 inscrits cette anne

    - LEconomiste: Vous entamez votre 2e mandat la tte de lUIZ. Quel bilan dressez-vous du premier?

    - Omar Halli: Les rsultats pour les 4 annes coules sont positifs. Le nombre de projets Tempus subventionns par lUE, dont notre universit est membre des consortiums, est pass de 3 14. Ce qui sest traduit par une forte mobilit de notre staff pdagogique et administratif, avec un retour dexpriences important, tant sur le plan formation que de la recherche scienti-fique. Le nombre denseignants chercheurs est aussi pass de 578 1.000. Et celui des places physiques de 25.368 55.217 places. Ce qui nous permet de mieux grer la contrainte de lengorgement.

    - Quelles sont les grandes nouveauts pour cette rentre universitaire?

    - En plus du dmarrage du campus uni-versitaire dAit Melloul, lautre nouveaut rside dans le ralliement de la Facult de Charia dAit Melloul et la Facult des sciences islamiques dEs-Smara lUni-versit Ibn Zohr. Avant, ces deux structures relevaient de lUniversit Al Karaouine de Fs. Les autres chantiers phares sont lEN-SA, la Facult de mdecine et de pharmacie Agadir et lENCG de Dakhla. Dans les diffrents chantiers, les travaux avancent

    Pour faire face la forte demande en enseignement suprieur au niveau des rgions qui constituent le bassin de son recrutement, lUIZ a adopt une stratgie de dcentralisation pour renforcer ses structures (Ph. UIZ)

    Le docteur Omar Halli est la tte de lUniversit Ibn Zohr pour un second mandat de quatre ans (2015/2019). Il revient sur les nouveauts de cette nouvelle anne universitaire (Ph. UIZ)

    die au droit et aux tudes islamiques. Concernant lenveloppe budgtaire, 10 millions DH seront avancs par le ministre de tutelle. Et 2 autres mil-lions DH par le Conseil prfectoral de Taroudant. Quant au foncier, lUIZ la dj mis disposition. Le dmar-rage des travaux de construction est prvu avant la fin de lanne en cours, indique-t-on. Le nouveau complexe universitaire dAgadir, mitoyen la Facult des sciences juridiques, co-nomiques et sociales (FSJES) et ou-vert en 2013/2014 a de mme permis de rduire la pression que connaissent les trois facults dAgadir. Cette entit dispose de 8.816 places physiques.

    Fatiha NAKHLI

  • Ides

    Mardi 15 Septembre 2015 VII

    RHCOMPETENCES

    n Le PPP, alternative selon un expert du rseau Laureate

    n Les universits doivent repenser leurs systmes de ges-tion

    INNOVER pour trouver des moyens de financement pour lenseignement su-prieur nest pas un besoin uniquement marocain. Tous les pays du monde, tou-chs par la crise financire de 2008, ont d rduire la part publique du budget pour ce secteur et trouver des alternatives. La problmatique est davantage com-plique sagissant des pays en dvelop-pement. Dans ces rgions, les ministres de lEnseignement doivent subvenir aux systmes dducation primaire et secon-daire en mme temps. Des arbitrages douloureux simposent, explique An-tonio Maceda, vice-prsident en charge des oprations du rseau Laureate Inter-national Universities pour lEurope, qui a rcemment anim une table-ronde or-

    ganise par lUniversit internationale de Casablanca.

    Limportant, selon lui, est dencou-rager le secteur priv. Le benchmark avec les pays dvelopps montre que la moyenne de la part de march dtenue par le priv dans les pays europens d-passe souvent 50 % alors quau Maroc

    elle tourne autour des 5,5 %. Le priv na pas pour raison dtre que dallger la pression sur le public seulement. Cest un acteur qui peut laider voluer, estime lexpert. Une des recettes prconises est lassociation des deux. Au Brsil, le gouvernement a nou des partenariats avec des acteurs privs. Il a dbours

    une petite partie de linvestissement et a accord des licences, tout en imposant aux gestionnaires le financement des tu-diants provenant du systme public, ex-plique Maceda. Au Maroc, cest la mme recette qui a t suivie pour la cration de lUIC. Antonio Maceda espre que lop-ration puisse tre renouvele.

    Les systmes de gestion des tablis-sements de lenseignement suprieur doivent tre galement repenss. Les universits doivent se tourner vers le mar-ch, que cela soit dans la conception des formations ou les projets de recherches, prconise lexpert espagnol. Si elle est oriente vers une logique mercantile, la

    Pour ragir cet article:[email protected]

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    Enseignement suprieur

    Quand le priv est appel en renfort

    Management de transition

    PME cherchent dirigeants en CDD n Objectifs: Rorganiser des quipes, amliorer le climat social, grer une transition

    n Un mtier destin des pro-fils dots dune exprience dau moins dix ans

    EQUIPES de travail dissoutes, tour-nant technologique, licenciement dun suprieur ou encore climat social fragi-lis Les situations de crise sont lgion en entreprise. Pour les contourner, de plus en plus dorganismes ont tendance remplacer leurs patrons ! Ce type de ma-nagement, appel management de tran-sition, permet de grer et daccompagner une phase de transition ou de changement. Une dmarche quune entreprise met en place lorsquelle na pas toujours les res-sources ncessaires en interne pour faire face des situations durgence excep-tionnelles. Un moyen de rassurer les em-ploys et de permettre lorganisation de maintenir le cap!

    Le management de transition consiste plus exactement confier pour une dure limite la direction dune entit, dun d-

    partement ou dune usine un dirigeant externe afin de grer une situation de crise, confie Adib Chikhi, DG dAltitude RH et consultant en ressources humaines. Lin-trim management est avant tout orient vers loprationnel, laction et le terrain, ce qui le diffre dun cabinet conseil. Il offre par ailleurs souplesse, neutralit et surdimensionnement, contrairement un CDI. Un type de management qui ne com-porte pas de priode dessai. Lentreprise fait en outre appel au management de transition lorsquil ny a aucun remplaant en interne, souligne Ali Serhani, directeur associ chez Gesper Services. Ct pro-fil, les managers de transition sont pour la plupart des cas dots dune exprience professionnelle dun minimum de dix ans.

    Le management de transition permet damorcer et daccompagner de multiples situations de crise, dont la rorganisation des quipes dcomposes afin de les re-centrer sur un seul site de travail, la reprise en main la suite dun dirigeant qui aurait perdu la confiance de ses collaborateurs ou encore la gestion dune phase de tran-sition notamment due des changements technologiques. Le manager de transi-tion intervient galement dans le cadre dexternalisation de services et permet lentreprise de grer et de sadapter

    des acquisitions ou des absorptions, des dlocalisations ou encore la perte dun cadre suprieur un poste stratgique. Autre but et non des moindres, pouvoir rassurer les actionnaires, surtout si len-treprise est cote en bourse, explique Se-rhani.

    Le mtier de manager de transition nest cependant pas sans contraintes. Oc-

    En temps de crise, les entreprises sont de plus en plus nombreuses embaucher un patron pro-visoire. Ce type de management, portant le nom de management de transition, permet de mieux ngocier un tournant technologique, de recomposer des quipes de travail dissoutes ou encore de contribuer amliorer le climat social du groupe (conception fotolia)

    recherche scientifique peut financer une bonne partie de ses activits travers la vente de brevets, par exemple.

    La mise niveau des tablissements universitaires passe galement par celle des mthodes dvaluation. Ces dernires se font dsormais sur deux niveaux. Un impliquant directement luniversit, lautre ltudiant. Les critres compren-nent ainsi une valuation du prestige de luniversit travers le nombre de lau-rats et des professeurs ayant reu des prix reconnus mondialement, de ses moyens et ses ressources, de sa produc-tion scientifique et son rayonnement international. Deux nouveaux critres se sont ajouts ces dernires annes. Il sagit de la responsabilit sociale de ltablissement et le degr dutilit des recherches, ajoute lexpert. Si le concept de la RSE devient ainsi gnralis aux tablissements denseignement, ceux-ci doivent dsormais prouver la pertinence conomique ou/et sociale des travaux de recherche.o

    Mehdi LAHDIDI

    cuper ce type de fonction implique en effet selon Chikhi de vivre dans le prsent sans visibilit sur lavenir mais galement de supporter le stress de lintermission et lir-rgularit des revenus qui en dcoule. o

    Karim AGOUMI

    ANTONIO Maceda, vice-prsident en charge des oprations du rseau Laureate International Universities pour lEurope, a prsent les rsultats du sondage international du rseau. Ralis auprs de plus de 27.000 tudiants en provenance de 22 pays, dont le Maroc, le sondage indique que 62% des tudiants marocains esti-ment que leurs programmes dtudes leur offrent les comptences professionnelles ncessaires pour russir dans la vie. Par ailleurs, Laureate a dvelopp un indice sur la base de ce sondage qui permet de connatre lavis des tudiants sur ltat de lenseignement. Mesurant la confiance des tudiants dans lavenir de lenseignement suprieur, il classe le Maroc au 16me rang avec un score de 55/100. o

    Les tudes aident-elles russir dans la vie?

  • Pratique de la comptabilit et fiscalit gnrale et immo-bilire, travaux dinventaire, dclarations fiscales, tats de synthse et gestion fiscale de la paieDate : septembre-octobreTl. : 05.22 .24.64.65 E-mail : [email protected] Fondamentaux de la gou-vernanceDate : 17 septembreTl: 05 22 23 74 85ou 06 66 38 74 50E-mail : [email protected] Marchs publics: Nouvelle rglementation et procdures de soumissionDate : 18 septembreTl. : 05.22.20.33.05E-mail : [email protected] Gestion de projetsDate : 23-25 septembreTl. : 05.22.45.12.72

    E-mail : [email protected] Les exigences de la Norme Iso 9001:2015Date: 24-25 septembreE-mail: Hajar.Messoudi@sgs Responsable dAudit IRCA9001:2008Date: 28 septembre - 2 octobreE-mail: Hajar.Messoudi@sgs La gestion de magasins et de stocksDate : 24-25 septembreTl. : 05.22.45.12.72E-mail : [email protected] Cycle certifiant ICF de for-mation de CoachCoaching Ways InternationalDate : 1, 2, 3 et 4 octobreTl : 05.22.26.40.81E-mail: [email protected] Manager coachDate : 1-2 octobreTl. : 05.22.45.12.72E-mail : [email protected]

    Exigences et dmarche des normes Iso 9001 v. 2008Date : 5-6 octobreTl. : 05.22.45.12.72E-mail : [email protected] Version 2015, les nouvelles exigences de lIso 9001Date : 7-8 octobreTl. : 05.22.45.12.72E-mail : [email protected] Matriser les diffrentes techniques de recrutementDate : 8-9 octobreTl. : 05.22.62.90.35E-mail : [email protected] Iso 14001 V 2015: Prparer la transition de votre SMEDate : 7 au 9 octobreTl: 05.22.94.55.33E-mail: [email protected] Audit Iso 22000Date : 7 au 9 octobre

    Tl: 05.22.94.55.33E-mail: [email protected]

    Fusions acquisitions: 100 premiers joursDate : 8 octobreTl: 05 22 23 74 85ou 06 66 38 74 50E-mail : [email protected] Mieux comprendre les enjeux et rles de la fonction RHDate : 8-9 octobreTl. : 05.22.62.90.35E-mail : [email protected] Auditeur qualit Irca - Qualification dauditeur tierce partie Iso 9001Date : 19 au 23 octobreTl: 05.22.94.55.33E-mail: [email protected]

    Tableau de bord et dploie-ment des objectifsDate : 26 au 27 octobreTl: 05.22.94.55.33E-mail: [email protected] Cycle certifiant lEnna-grammeDate : NovembreTl : 05.22.26.40.81E-mail: [email protected] Entreprises sous tension: traitement des difficults financires, juridiques et so-cialesDate : 25 novembreTl: 05 22 23 74 85ou 06 66 38 74 50E-mail : [email protected]

    VIII

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