Comores Page 5 Un Saône-et-Loirien arrêté pour “terrorisme”

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Mercredi 1er septembre 2021 - 1,20 € Édition Mâcon 71F 3HAKOQB*babcaf+[K\T\A\B\A 236373600 ET SI VOUS DÉCOUVRIEZ LES MERVEILLES DU SON ? (1) Test non médical (2) Sur prescription médicale ORL (3) Voir conditions au centre Test (1) auditif et essai gratuit (2) pendant 1 mois Vos aides auditives de classe 1 avec reste à charge 0€ (3) CÔTE-D’OR & JURA SEURRE. 03 80 20 44 18 BLETTERANS. 03 84 85 15 08 LONS-LE-SAUNIER. 03 84 24 59 14 ST-LAURENT- EN-GRANDVAUX. 03 84 42 65 83 LABORATOIRES BELISSENT CHALON. Centre Ville. 10, rue au Change. 03 85 93 68 87 CHALON. Medic Center. 5, rue Cap.-Drillien. 03 85 44 78 75 CHAROLLES. 7, rue Général Leclerc. 03 85 81 97 11 CLUNY. 03 85 20 91 26 BUXY. 03 85 94 80 06 CHATENOY-LE-ROYAL. Maison de santé. 03 85 99 18 57 GERGY. 57, Grande Rue. 03 85 87 62 23 MONTCHANIN. 03 85 78 57 28 PIERRE-DE-BRESSE. 03 85 72 88 65 OUROUX-SUR-SAÔNE. 03 85 48 04 55 LOUHANS. 5, rue de la Grenette. 03 85 75 19 38 TOURNUS. 03 85 30 63 64 NOUVEAU OUVERT DU LUNDI AU SAMEDI PAGE 11 Pendant deux jours, le forum des associations sportives et culturelles de Mâcon ouvre ses portes. L’occasion pour elles de renouer le lien avec les adhérents pour ce que tout le monde espère une année “normale” d’activités. Photo d’archives JSL/Johan BOZON PAGE 14 DISPARITION Ancien maire de Matour, conseiller général, Armand Charnay est décédé PAGE 9 RESTAURATION Livraison de repas : un nouvel acteur à Mâcon PAGE 5 COMORES Un Saône-et-Loirien arrêté pour “terrorisme”

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Mercredi 1er septembre 2021 - 1,20 €Édition Mâcon 71F

3HAKOQB*babcaf+[K\T\A\B\A

236373600

ET SI VOUSDÉCOUVRIEZ

LES MERVEILLESDU SON ?

(1) Test non médical (2) Sur prescription médicale ORL (3) Voir conditions au centre

Test(1) auditif et essai gratuit(2) pendant 1 moisVos aides auditives de classe 1 avec reste à charge 0€(3)

CÔTE-D’OR & JURA

SEURRE. 03 80 20 44 18BLETTERANS. 03 84 85 15 08LONS-LE-SAUNIER. 03 84 24 59 14ST-LAURENT- EN-GRANDVAUX. 03 84 42 65 83

LABORATOIRES BELISSENTCHALON. Centre Ville. 10, rue au Change. 03 85 93 68 87CHALON. Medic Center. 5, rue Cap.-Drillien. 03 85 44 78 75CHAROLLES. 7, rue Général Leclerc. 03 85 81 97 11CLUNY. 03 85 20 91 26BUXY. 03 85 94 80 06CHATENOY-LE-ROYAL. Maison de santé. 03 85 99 18 57GERGY. 57, Grande Rue. 03 85 87 62 23MONTCHANIN. 03 85 78 57 28PIERRE-DE-BRESSE. 03 85 72 88 65OUROUX-SUR-SAÔNE. 03 85 48 04 55LOUHANS. 5, rue de la Grenette. 03 85 75 19 38TOURNUS. 03 85 30 63 64

NOUVEAU

OUVERT DU LUNDI AU SAMEDI

Page 11Pendant deux jours, le forum des associations sportives et culturelles de Mâcon ouvre ses portes. L’occasion pour elles de renouer le lien avec les adhérents pour ce que tout le monde espère une année “normale” d’activités. Photo d’archives JSL/Johan BOZON

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DISPARITION

Ancien maire de Matour, conseiller général, Armand Charnay est décédé

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Restauration

Livraison de repas : un nouvel acteur à Mâcon

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2 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION

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SAÔN

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Depuis plus d’un an, Alexandre Emorine est membre d’un collectif de streamers bourgui-gnons. Avec deux autres compères, ils forment la Burgund’Esport, une structure que Sylvain Noc-quard, alias Hecladus, veut pro-fessionnaliser : « Le collectif est encore informel et n’a pas d’exis-tence juridique. Il se caractérise par un serveur Discord où Alexandre, Lucas (connu sous le nom de MrSchnabby) et moi-mê-me annonçons nos lives. »

« Chaque streamer continuera à faire ce qu’il veut »« Le projet a pris petit à petit. Nous avons des dé-nominateurs communs, à commencer par Foot-ball Manager. Nous déve-loppons l’émission “Déo et Débats”, qui a vu le jour pendant l’Euro », développe Syl-vain Nocquard.L’idée est maintenant de déclarer le collectif, dans l’optique de créer une forme de coopérati-ve : « Cela permettra à chaque streamer d’avoir son activité, mais avec cette structure autour », détaille-t-il. « Nous sommes tous les trois dans la même optique. Après, nous ne voulons pas vivre de ça, mais simplement avoir un statut, quelque chose de pro. »

Recruter de nouveaux streamersComposée de trois membres, la Burgun-

d’Esport espère grandir : « Nous sommes ouverts à tout, après ce-la reste difficile de connaître l’origine des streamers sur Twitch », reconnaît l’intéressé.La prochaine émission de “Déo et Débats” aura lieu en septem-bre, avec quelques nouveautés : « On ne se fixe pas de limites et avoir des invités serait génial. Sur Twitch, contrairement aux

autres médias, on peut prendre le temps lors des in terv iews . Samuel Étienne l’a prouvé sur sa chaîne*. »Un nouveau logo et des maillots devraient pro-

chainement voir le jour, toujours dans le but de se

professionnaliser. « Mais en se prenant moins au sérieux que le reste des strea-

mers », tient à rappeler Sylvain Nocquard.

* Le journaliste et présentateur de Questions pour un champion a lancé en décembre sa chaîne Twitch, dans laquelle il proposait une revue de presse le matin, ainsi que de longs entretiens avec Jean Castex ou encore François Hollande. Après une pause, Samuel Étienne reprendra du service sur Twitch le 6 septembre.

La Burgund’Esport cherche à se professionnaliser. Illustration DR

Une structure de streamers bourguignons verra bientôt le jour

La réponse web

Vous pratiquez les jeux vidéo…

1 475 internautes ont répondu sur lejsl.com

78 % jamais11 % régulièrement7 % tous les jours4 % Seulementavec mes enfants

ment à la Bourgogne. En témoi-gnent ses avancées sur le jeu de stratégie Crusader Kings III, dans lequel il refait l’histoire en créant un empire de Bourgogne qu’il cherche à étendre : « C’est assez drôle de fédérer une com-munauté autour de la Bourgogne et ça me fait plaisir de faire dé-couvrir la région à travers mes lives », lâche-t-il.

Se faire plaisir, voilà sa réelle motivation sur Twitch : « Ce n’est pas mon activité salariée, donc je peux faire à peu près tout ce que je veux ! J’essaie de concilier le travail et Twitch et je m’en sors. Mon sommeil un peu moins… »

Alexandre streame entre cinq et six jours sur sept : « Je m’impose des pauses, en me fixant au moins un jour dans la semaine où je ne fais pas de live. Chaque semaine, ça me prend environ 20 heures. »

Difficile d’en vivreDes plages horaires qui ne per-

mettent pas à l’ingénieur d’études à l’université de Bourgogne de vivre du stream : « En vivre, c’est réservé à 1 % des streamers. En période classique, j’arrive à tirer environ 300 € par mois. » Alexandre avoue aussi privilégier avant tout la vie réelle à internet : « Je vais rarement refuser un res-taurant entre amis pour strea-mer, c’est important de ne pas s’isoler. »

Prendre du plaisir avant tout

À l’heure de la rentrée, le strea-mer compte toujours prendre du plaisir sur sa chaîne, en conti-nuant une émission de sport qui lui tient à cœur, nommée “Déo et Débats” (lire par ailleurs) : « Je veux continuer à grandir, et j’ai

À 31 ans, Alexandre Emorine est un jeune streamer (lire

par ailleurs). Plus connu sur Twitch sous le pseudonyme de Dark Bichon, il s’est lancé sur la plateforme en novembre 2019 : « J’ai toujours été fan de jeux vi-déo et de ce qu’il se passait sur internet. Après une formation, j’ai décidé de me lancer, sans grandes ambitions. Si je joue aux jeux vidéo, autant le partager. »

Originaire de Montceau-les-Mi-nes, mais habitant Dijon depuis bientôt 15 ans, Alexandre avoue que les jeux vidéo sont un « pré-texte » pour discuter avec ses vie-wers. Passionné d’histoire, de gé-ographie et de football, il prend le temps de dialoguer avec le tchat pendant ses lives : « J’aime échanger avec ma petite commu-nauté, c’est aussi ça Twitch. »

Des spectateurs depuis la Russie

Une communauté qui grandit peu à peu et se diversifie : « Il n’y a pas que des Bourguignons et j’en suis ravi. Après, chacun vient sur mon live pour quelque chose de différent. Par exemple, des Russes viennent me voir car je joue avec le Spartak Moscou sur Football Manager*. »

Sur sa chaîne, Alexandre Emo-rine ne cache pas son attache-

* Football Manager est un jeu vidéo dans lequel le joueur se glisse dans la peau de l’entraî-neur d’une équipe de football professionnelle. Le joueur choi-sit l’équipe qu’il veut, cherche à la faire grandir et à remporter des trophées.

en tête plusieurs projets de nou-velles émissions, par exemple sur la géopolitique… »

Rendez-vous donc sur Twitch pour échanger avec Alexandre, un Bourguignon qui fait rayon-ner la région sur la plateforme.

Flavien GAGNEPAIN

Sur sa chaîne Twitch, le Montcellien Alexandre Emorine joue par exemple à Crusader Kings III, où il crée un empire de Bourgogne. Photo Flavien GAGNEPAIN

Saône-et-Loire

E-sport et Twitch, de nouveaux terrains de jeuDepuis plusieurs mois, la plateforme de vidéos en direct Twitch connaît une ascension fulgurante. Réservée à sa création à un public féru de jeux vidéo, en particulier de sport, elle a gagné en popularité pendant les confinements et a suscité des vocations…

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■TwitchTwitch est une plateforme de diffusion de vidéos en direct, sur laquelle des internautes se filment en jouant aux jeux vidéo, en faisant de la musique, lors de débats politiques ou sportifs... Une vidéo en direct est appelée un live, ou un stream.La plateforme a été créée en 2011 avant d’être rachetée par Amazon trois ans plus tard. Tout le monde peut y créer sa chaîne, pour diffuser ses parties de jeux vidéo ou échanger avec sa communauté.D’après Médiamétrie, 5 millions de Français se connectent sur Twitch au moins une fois par mois et près d’un million d’entre eux le font tous les jours.

■StreamerEn français, le mot peut désigner deux choses à l’écrit. Streamer est un verbe qui signifie « faire un live », mais un streamer (ou « streameur ») désigne un utilisateur qui diffuse son live en direct sur Twitch. Le streamer le plus suivi de France s’appelle Gotaga, et avec plus de 3 millions de personnes qui le regardent.

■ViewerUn viewer est un internaute qui visionne le live d’un streamer en direct, comme un téléspectateur devant son poste de télévi-sion.Les viewers fidèles d’une chaîne Twitch forment une commu-nauté. Lors des lives, les viewers échangent avec le streamer sur un tchat (ou chat, discussion) en direct.

■SubLes subs sont la principale source de revenu des streamers. Il s’agit d’abonnements mensuels, que les viewers paient aux streamers pour bénéficier de contenus exclusifs. Twitch touche une commission sur chaque sub et la plateforme en a récem-ment baissé le prix d’un euro, pour atteindre 3,99 €.Les viewers peuvent aussi faire des dons aux streamers. Ces derniers peuvent également ajouter de la publicité avant leur live ou encore faire des opérations commerciales pour en tirer un revenu.

■SetupSignifiant « installation » en anglais, le setup d’un streamer désigne tout son équipement matériel : ordinateur, souris, cla-vier, mais surtout caméra, micro, lumières ou encore fond vert.

Petit lexique

Le foot, ça se joue sur l’herbe, mais pas unique-ment. Le FC Gueugnon, qui évolue dans le cham-pionnat de National 3, se lance cette année dans l’aventure du e-sport, la compétition de jeux vidéo en ligne. Les “jaune et bleu” montent une équipe qui portera leurs couleurs sur le mode de jeu en ligne « club pro » du célèbre titre FIFA.Un mode de jeu qui se pratique, comme le vrai foot, à 11 joueurs contre 11. Comme en vrai, chaque joueur, manette en main, a son poste dédié.

Une dizaine de joueurs déjà recrutésUne dizaine de joueurs (tous bénévoles) a déjà été recrutée. Il en faudra une vingtaine pour faire tourner l’équipe. « Sur les 10 premiers joueurs, aucun n’est de Gueugnon. Le mode de jeu « club pro » est un secteur de niche, il aurait été impossi-ble de constituer une équipe uniquement avec des Gueugnonnais », détaille Sébastien Herodet, le référent e-sport du FCG. « Pour l’instant, on est dans le compétitif. Mais par la suite, on pourra développer une équipe loisirs pour permettre à nos jeunes licenciés de participer », ajoute-t-il.Dans les championnats en ligne dans lesquels concourra l’équipe du FCG à partir de l’automne, on retrouvera d’autres équipes constituées par de vrais clubs. Dijon, Villefranche, Bastia, Cholet ou Niort, qui ont aussi leurs structures e-sport, pour-raient par exemple compter parmi les adversaires de Gueugnon.

Des personnages habillés de jauneMais quel intérêt pour les Forgerons de se lancer dans l’e-sport ? « Depuis plusieurs années, le FCG diversifie ses actions. Le e-sport nous per-met d’avoir une image dynamique auprès des jeunes », avance Sébastien Herodet.En revanche, impossible sur le jeu FIFA d’incar-ner les vrais joueurs de Gueugnon, seuls les équipes de Ligue 1 et Ligue 2 étant proposées. Mais l’équipe de e-sport des Forgerons s’est évi-demment choisi un maillot de couleur jaune.

Benoit MONTAGGIONI

Dylan, alias Chouket, est le “general manager” de l’équipe d’e-sport du FC Gueugnon. Thomas, alias Reisko, sera son bras droit. Capture d’écran FCG

Le FC Gueugnon lance son équipe de foot virtuel

Sur sa chaîne Twitch, le Montcellien Alexandre Emorine joue par exemple à Crusader Kings III, où il crée un empire de Bourgogne. Photo Flavien GAGNEPAIN

Saône-et-Loire

E-sport et Twitch, de nouveaux terrains de jeuÀ 27 ans, Rémi Le Romanser

est un utilisateur régulier (streamer dans le langage twitch) de la plateforme Twitch. Comme beaucoup, le jeune homme d’Oslon est arri-vé sur le site via le jeu vidéo et le commentaire de course au-tomobile. « Pendant 6 mois, j’ai commenté des courses de Formule 1 en ligne. J’étais moi-même pilote dans une team et je me suis essayé ensuite aux commentaires des courses re-transmises en direct. Le com-mentaire en direct, c’est vrai-ment intéressant, d’autant que je suis un passionné de F1. »

Streamer pour échanger

Une fonction pas comme les autres, montrant l’étendue des possibilités de la plateforme vi-déo. C’est d’ailleurs ce qui plaît à Rémi. Spectateur ou utilisa-teur, il y trouve son compte. « Regarder quelqu’un jouer pendant des heures, ce n’est pas toujours super. Mais je me suis mis sur des lives de discus-sions politiques par exemple, et j’ai beaucoup aimé. Avec nos commentaires, on partici-pe aux échanges, on interagit avec le streamer. » Celui qui est chef de projet informatique à Dijon apprécie le côté échan-ges sociaux de la plateforme.

Pour lui, c’est un loisir

Si ses stream restent essen-tiellement tournés ver le jeu – y compris des jeux de rôle papier r e t r a n s m i s e n d i r e c t – Azhag_Nox (son pseudo) pré-

pare un projet “d’émission” d’échanges et de discussions. « Mais ce genre de live, c’est difficile à faire tout seul. Je vais essayer de faire ça avec un ami, pour discuter à deux, ce qui peut attirer plus facilement des personnes. »

Des débats, politiques, vidéo « et sports mécaniques car j’adore ça ». Et le jeune hom-me complète : « Ce qui est plus intéressant que YouTube par exemple, c’est cet échange et le fait d’être en direct. Cela ap-

porte le sentiment d’être là au bon moment, de participer à quelque chose qui se pas-se. Dans mon utilisation de Twitch, j’essaye d’être un peu original car la plateforme se développe et peut apporter pas mal de choses différentes que juste streamer des jeux vidéo. »

Lionel JANIN

➤ Pour assister aux jeux de rôle, rendez-vous à partir de septembre sur la chaîne CrayonNinja.

Rémi Le Romanser considère Twitch comme un loisir plutôt qu’un débouché professionnel. Photo DR

Rémi Le Romanser (Oslon) : « Sur Twitch, je ne me limite pas aux jeux vidéo »

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ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION Mercredi 1er septembre 2021

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du Creusot et de Montceau, et les lignes de Smur des deux hôpitaux ont toujours fonctionné normale-ment.

Jusqu’à quand cette situation va-t-elle durer ? C’est la question qu’un certain nombre d’acteurs de la santé se posent car des diffi-

cultés au sein des équipes com-mencent à se faire ressentir. « On pallie les carences. Il y a une éner-gie certaine des équipes pour le

Les services mobiles d’urgence et de réanimation du Creusot et de Montceau risquent d’être impactés par le manque de médecins de l’hôpital de Paray-le-Monial. Photo d’illustration JSL/Pierrick DEGRACE

M aintenir la continuité du ser-vice public malgré le man-

que de médecins aux urgences de l’hôpital de Paray-le-Monial génè-re des décisions de crise avec des conséquences dans d’autres éta-blissements de santé de Saône-et-Loire. Une procédure de fermetu-re temporaire d’une des deux lignes du service mobile d’urgen-ce et de réanimation (Smur) est la solution envisagée par l’Agence régionale de santé et de Bourgo-gne Franche-Comté (lire par ailleurs) si des problèmes de res-sources humaines apparaissaient à l’hôpital de Paray-le-Monial.

La crise aux urgences à Paray-le-Monial a des conséquences sur Le Creusot et Montceau

L’établissement manque cruelle-ment de médecins aux urgences : « Aujourd’hui, on a des difficultés pour recruter. Il y a une équipe de sept médecins et pour être auto-nomes, nous devrions être 13. Nous recevons une aide précieuse des médecins du Creusot et de Montceau-les-Mines », indique la direction de l’établissement. Jus-qu’à présent, aucune réquisition n’a été prise par la préfecture grâ-ce à la mobilisation des médecins

faire. Mais la situation n’est pas pérenne. Elle est sensible et fragi-lise l’ensemble des équipes médi-cales qui sont sursollicitées sur la base du volontariat. On essaie d’éviter la réquisition. J’espère qu’on l’évitera », indique la direc-tion de l’hôpital de Montceau-les-Mines.

Une perte de chance pour la population ?

Côté syndicats CFDT (minori-taire à l’hôpital du Creusot et ma-joritaire à l’hôpital public de Montceau-les-Mines) et FO (ma-joritaire à l’hôpital du Creusot et minoritaire à l’hôpital public de Montceau-les-Mines), l’inquiétu-de est forte si l’une des lignes de Smur devait fermer temporaire-ment. À la fois pour la population et pour les conditions de travail des professionnels de santé. « Il y a les problématiques salariales avec des équipes qui sont mises en difficulté et le gros problème est la perte de chance des citoyens. Plus les secours interviennent tardive-ment sur un arrêt cardiaque, plus il y a de séquelles », déclare Murat Berberoglu, représentant syndi-cat FO. La présence de site Seve-so sur le secteur du Creusot, c’est-à-dire des sites industriels qui présentent des risques d’accidents majeurs, nécessite une interven-tion rapide, souligne Stéphane Fuster, représentant syndicaliste CFDT au niveau départemental. Avec ce risque de fermeture tem-poraire de ligne de Smur, il y a la crainte d’une fermeture définitive. « On commence comme ça et on finit par fermer la ligne. Le scéna-rio s’est déjà vu ailleurs », relate le représentant syndical de FO.

Pierrick DEGRACE

Saône-et-Loire

Smur : deux lignes amenées à être suspendues alternativement ?Les urgences de l’hôpital de Paray-le-Monial sont en crise. En cause : un manque de médecins. Plusieurs confrères du département s’entraident. En cas de dif-ficulté, l’Agence régionale de santé envisage une fer-meture alternative et tem-poraire de la ligne de Smur de Montceau et du Creusot.

Jacques Boucaud, Mâconnais de naissance et journaliste retraité, vit à Lyon. Capture d’écran BFMTV LYON

D epuis des semaines, les mani-festants opposés au pass sa-

nitaire (dont une partie fustige également le principe même de la vaccination contre le Covid) oc-cupent les rues et l’espace média-tique. Mais lundi, c’est l’autre camp qui a voulu se montrer à Lyon. Une manifestation pro-vac-cination a réuni près de 150 per-sonnes place Antonin-Poncet.

Un chiffre, modeste, qui a fait ricaner les anti-pass. Mais une mobilisation dont ne rougit pas Jacques Boucaud. Mâconnais de naissance (il avait même tenté sa

chance, sous l’étiquette socialiste, aux municipales de 2014 dans la cité de Lamartine), il a lancé l’évé-nement “Fraternité citoyenne. Tous vaccinés pour plus de liberté partagée”.

Le journaliste retraité de 65 ans (passé notamment par Le Pro-grès), et installé à Lyon, explique : « Tout est parti d’un coup de gueule que j’ai piqué. Je trouvais insupportables les propos tenus dans les manifs des anti-pass, les étoiles jaunes, les journalistes traités de collabos… J’ai trouvé extrêmement malsain le climat au sein de ces manifs très politiques, où se retrouvent aussi bien l’extrê-me droite que l’extrême gauche. »

« La voix de la majorité »Après avoir monté une boucle

Facebook, Jacques Boucaud a donc décidé de lancer sa propre manifestation en faveur de la vac-

cination : « Je voulais faire enten-dre la voix de la majorité. Aujour-d’hui, il y a quelque chose comme 74 % des Français qui sont vacci-nés. »

Le Mâconnais, qui a quitté le PS en 2017 et qui a aussi travaillé pour l’ex-président LREM de la métropole de Lyon, David Kimel-feld, se défend, lui, de toutes arriè-re-pensées politiques. « Je ne suis plus encarté nulle part. C’était une initiative citoyenne ni pro ni anti-gouvernement. Il n’y a aucun parti derrière moi. »

Même si sa première manif (il compte en organiser d’autres) n’a pas rassemblé les foules, l’initiati-ve de Jacques Boucaud n’est pas passée inaperçue. Notamment chez les anti-vax. « Ils se sont dé-chaînés sur Twitter, certainement ont même mis mes propos dans la bouche de Laval. »

Benoit MONTAGGIONI

Lyon

Un journaliste mâconnais a organiséla première manifestation pro-vaccinationLe Mâconnais Jacques Boucaud a organisé, lundi à Lyon, une manifestation d’un genre inédit. Près de 150 personnes se sont réunies pour défendre le principe de la vaccination contre le Covid.

De nombreuses questions ont été envoyées auprès de l’Agence régionale de santé sur l’organisation mise en place pour pallier le manque d’effectifs du service des urgences à Paray-le-Monial, sur les ris-ques de disparition d’une ligne de Smur au Creusot ou à Montceau, ou encore sur les solutions envisa-gées. Les interrogations sont éludées et la réponse peut être qualifiée de lacunaire : « Les mesures pri-ses cet été ont un caractère uniquement conjonctu-rel, pour faire face aux difficultés que le centre hospitalier du Pays Charolais-Brionnais a rencon-trées, comme bien d’autres établissements en Fran-ce, pour compléter son planning de gardes des ur-gences et du Smur au cours de la période estivale. L’objectif était d’assurer la continuité de ces services,

ce qui a été possible grâce à la mobilisation de l’ensemble des médecins et à une collaboration ren-forcée entre les établissements », indique l’ARS. Et d’ajouter : « Ces dernières semaines, il n’y a pas eu de recours à la fermeture alternée ou non d’une structu-re d’urgences de l’Hôtel-dieu du Creusot ou du cen-tre hospitalier de Montceau, pour couvrir les plages en difficulté des urgences et du Smur du centre hospitalier du Charolais-Brionnais. Des solutions ont été trouvées grâce à la mobilisation, que l’ARS salue, de la communauté médicale des deux groupe-ments hospitaliers de territoire. À ce stade, pour les prochains mois, il est encore prévu de s’appuyer sur cette solidarité entre urgentistes en anticipant les plages en difficulté à Paray-le-Monial. »

L’Agence régionale de santé apporte des réponses lacunaires

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5ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGIONMercredi 1er septembre 2021

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« Ils peuvent le voir régulière-ment et me donner des nouvel-les », explique Delphine, pour qui c’est une maigre consola-tion. Aussi remue-t-elle ciel et terre, médias, associations… car Chamoun n’est pas de na-tionalité française mais como-rienne. « Il ne peut donc pas avoir l’aide de l’ambassade de France aux Comores, seule-ment un soutien sanitaire du consulat s’il est malade », dé-plore Delphine.

Catherine ZAHRA et Cristian TODEA (CLP)

mir. » Plusieurs ONG ont dé-noncé les conditions de déten-tion de cette prison « où les détenus cohabitent avec les rats ». À cela s’ajoute « la pos-sibilité d’empoisonnement, re-doute Delphine. Cela est arri-vé à des opposants. C’est pourquoi ils ne doivent pas boire dans des bouteilles déjà ouvertes et se méfier de la nourriture. »

Mais aux dernières nouvelles reçues de ses avocats como-riens sur place, Chamoun se porterait relativement bien.

« Ce n’est pas moins qu’un kidnapping »

Pour Delphine, « ce n’est pas moins qu’un kidnapping ». La mère de famille craint aussi pour la santé, voire la vie de son mari incarcéré à la prison de Moroni. « Les conditions de vie sont immondes, dénon-ce la jeune femme. Il n’y a ni toilettes, ni douches, ni robi-nets… Ils sont obligés de faire leurs besoins dans des sacs en plastique et ils sont entassés au point de se relayer pour dor-

« C’ est insupportable et inacceptable car

mon mari est innocent », lâche Delphine Soudjay. Cette habi-tante d’Ozolles, dans le Charo-lais, est partagée entre la colè-re, la peur et la tristesse depuis le 25 août. Date à laquelle son mari, Chamoun Soudjay, a été arrêté par les autorités como-riennes sur le marché de Moro-ni, alors qu’il discutait avec les commerçants de leurs droits à manifester. « Chamoun n’était pas retourné dans son pays de-puis 2015 », précise Delphine, dépitée. L’épouse angoissée, restée seule en Saône-et-Loire avec leurs deux enfants, dont le petit dernier qui n’a que 13 mois, poursuit : « Mais il a toujours milité pour le respect des droits du peuple comorien au sein de l’association Ma-bedja. C’est dans ce cadre qu’il y est retourné le 21 août afin de participer à une marche pacifi-que. »

Une arrestation manu militari

Accueillis par des journalis-tes à leur arrivée sur l’île de Grande Comore, Chamoun et ses amis de l’association ont déposé une demande de mani-festation dans la ville d’Iconi (la deuxième ville la plus peu-plée de l’île avec 8 817 habi-tants) qui leur a été refusée. Chamoun a aussi informé l’ambassade de France de leur présence aux Comores et de leur projet de marche pacifi-que pour la paix aux Comores et le respect des libertés fonda-mentales le 25 août.

Ce même jour, le musicien auteur-compositeur à Mâcon, qui compte trois albums à son actif, est arrêté manu militari aux yeux de tous (la vidéo est visible sur Facebook et on y voit, à l’arrière d’un pick-up, Chamoun, avec son bonnet sur la tête, être frappé par l’un des militaires), en compagnie de Farhane Attoumani, le se-crétaire général de l’associa-tion Mabedja. Les deux hom-m e s s o n t a c c u s é s « d’association de malfaiteurs en vue de terrorisme et de par-ticipation à un groupe criminel organisé », confirme Maître Mihidoiri Ali, avocat au bar-reau de Saint-Denis à La Réu-nion, qui défend les intérêts de Chamoun Soudjay.

Charolais

Défenseur des libertés, un Ozollois arrêté aux Comores pour “terrorisme”Chamoun Soudjay a été arrê-té aux Comores le 25 août alors qu’il y allait pour pren-dre part à une marche pacifi-que pour le respect des liber-tés fondamentales de son pays. Cet artiste, qui réside à Ozolles près de Charolles, est depuis incarcéré pour « asso-ciation de malfaiteurs en vue de terrorisme ». « Inaccepta-ble » pour sa femme, Delphi-ne, et son avocat.

réaction

Chamoun Soudjay est marié avec Delphine depuis 2019 et le couple vit à Ozolles. Musicien auteur-compositeur sur Mâcon, il est aussi salarié dans une entreprise de menuiserie à Charolles. Photo confiée par Delphine SOUDJAY

Colonie française dès 1892, les Comores gagnent leur indépendance en 1975. Seule Mayotte, île voisine, a choisi de rester dans le giron de la France . Depu i s l ’Un ion des Comores (850 000 habitants) a connu une vingtaine de coups d’État et de tentatives de coups d’État et plusieurs crises indépendantistes. Il s’agit d’un État unitaire. Le régime politique est présidentiel et le président gouverne sans nécessairement avoir l’appui de la branche législative. Chef d’État après un coup d’État, le colonel Azali Assoumani a été élu et réélu président en 2002, 2016 et 2019. Il est accusé par ses opposants d’avoir modifié la constitution pour se maintenir au pouvoir jusqu’en 2029. La fermeture de la Cour constitution-nelle et de la Cour anticorruption ont par ailleurs conduit l’Union européenne à suspendre totalement sa coopération avec les Comores. On accuse aussi le président d’arrestations arbitraires concernant ses opposants (Saïd Larifou, avocat réunionnais en 2003, Inssa Mohamed, ex-candidat aux élections gouvernorats de l’île Anjouan en 2019, etc.). Selon le collectif Résistance réunionnaise contre la dictature aux Comores (RRCDC), une cinquantai-ne d’opposants au président Assoumani y seraient prisonniers.

Comores : coups d’État et crises indépendantistes

InfographieLe

JSL

GrandeComore

Mayotte

AnjouanMohéli

Archipeldes Comores

Océan Indien

« Les charges contre Chamoun Soudjay sont grotesques »Me Mihidoiri Ali, avocat au barreau de Saint-Denis de La Réunion, défenseur de Chamoun Soudjay

« Association de malfaiteurs en vue de terrorisme et participation à un groupe criminel organisé sont bien les charges retenues contre Chamoun Soudjay. Quand on connaît le parcours d’artiste mili-tant de ce dernier, celui d’un défen-seur de la liberté, elles sont grotes-ques. Elles illustrent surtout le caractère dictatorial du régime ac-

tuel aux Comores », estime l’avocat réunionnais, fon-

dateur et membre du collectif de la Résis-tance réunionnaise contre la dictature a u x C o m o r e s (RRCDC). Cet avocat du barreau de Saint-Denis dé-fend aussi Inssa

Mohamed, un op-posant au président

comorien, v ict ime d’une arrestation arbitraire

alors qu’il était candidat aux élections en 2019. « Le dossier de Chamoun Soudjay est actuelle-ment à l’instruction et nous atten-dons d’être convoqué par le juge », indique le conseil. Sachant que les lois comoriennes autorisent à gar-der un prévenu quatre mois en dé-tention provisoire avant une date d’audience et que cette période peut être reconduite pour quatre mois supplémentaires si l’instruc-tion n’est pas terminée.

Propos recueillis par C.Z.

Me Mihidoiri Ali. Photo DR

OcéanIndien

Me Mihidoiri Ali, avec d’au-tres confrères de La Réu-nion, ont appelé mardi soir à manifester ce samedi devant le consulat des Comores à La Réunion, à Saint-Denis, pour la libération de Chamoun Soudjay et de Farhane Attou-mani mais aussi en soutien aux autres membres de l’as-sociation Mabedja (cinq per-sonnes) qui sont encore aux Comores et qui risquent aus-si d’être arrêtés à leur tour.

Un appel à manifester

Page 6: Comores Page 5 Un Saône-et-Loirien arrêté pour “terrorisme”

ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION Mercredi 1er septembre 2021

SAO06 - V1

6

sier de candidature.Et parmi eux, cinq visitent les

sites autunois cette semaine, sur deux jours et demi. « Il y aurait deux industriels dont un Français, deux fonds d’in-vestissement : un anglais et un américain, et une autre socié-té », pense savoir Frédéric Be-sacier de la CFE-CGC, avant d’affirmer que ces visites au-raient dû avoir lieu au mois d’août mais ont été reportées à

cause du Covid.

Une vente d’ici la fin de l’année ?

Dans deux mois, Hanes-Brand (68 000 collaborateurs présents dans 45 pays), qui a racheté Dim à Sun Capital en 2014, pourrait entrer en négo-ciation exclusive avec un des candidats à la reprise. Des né-gociations privilégiées qui pourraient aboutir à une ces-

sion, d’ici la fin de l’année, des différents sites, des salariés et des marques (Hanes Europe possède les marques Dim, Playtex, Wonderbra, etc. Seu-les les marques Champion et Shock Absorber ne sont pas en vente). Pour quel mon-tant ? HanesBrands a racheté ce pool industriel en 2014 pour 400 000 millions d’eu-ros…

Éric BOUTHRAY

Avec l’Allemagne, le site d’Autun est le seul d’Europe à tricoter encore des collants de la marque Dim. Photo d’archives JSL/Nicolas MANZANO

Quel serait le meilleur candidat à la reprise d’Hanes Europe, anciennement Dim ? Les syndicats ne veulent pas se prononcer. Quand HanesBrands a racheté la société à Sun Capi-tal, ils se réjouissaient de tomber dans le giron d’un industriel. Mais ça, c’était il y a sept ans… « Aujourd’hui, ce qui nous interpelle, c’est la vitesse à laquelle vont les négocia-tions. En moins d’un an, l’affaire pourrait être conclue. En 2014, les tractations avaient duré

deux ans. Aujourd’hui, nous avons véritable-ment l’impression qu’Hanes veut se débarras-ser de nous le plus rapidement possible, peu importe le montant. Maintenant, qu’il s’agisse d’un industriel ou d’un fonds d’investisse-ment… Ce qui importe, ce sont surtout les intentions de chacun. Et une entreprise fran-çaise pourrait peut-être être un atout et avoir une véritable stratégie pour une marque telle que Dim », le fleuron français du collant.

Des délais courts, des syndicats dubitatifs

L’ entreprise Dim intéresse de potentiels repreneurs.

Mise en vente par Hanes-Brands au mois de février der-nier, la branche Europe du gé-an t amér ica in du sous -vêtement, et des vêtements de loisirs et de sports, attire les convoitises. « Comme vous le savez, HanesBrands a confir-mé son intention d’étudier la vente potentielle de la division européenne Innerwear : le processus est en cours, mais n’en est encore qu’à ses dé-buts. Nous sommes très satis-faits de constater que plu-sieurs investisseurs potentiels manifestent leur intérêt. Ils re-connaissent la valeur unique de nos marques en Europe, en particulier Dim en France, ainsi que la très grande qualité de nos équipes », confirme François Riston, patron d’Ha-nes Europe. « Le processus de cession se déroule conformé-ment au calendrier prévu et notre activité est bien orien-tée » ajoute-t-il, sans vouloir en dire davantage.

800 collaborateurs à Autun

Selon nos informations, plus d’une dizaine de candidats à la reprise des sites d’Hanes Euro-pe, implantés en France (Au-tun et Rueil-Malmaison), en Espagne, en Italie, en Allema-gne, en Angleterre, en Rouma-nie, en Irlande et en Slovaquie (soit environ 3 000 collabora-teurs dont environ 800 à Au-tun), auraient déposé un dos-

Autun

Vente de Dim : cinq candidats à la reprise en visite cette semaineLa branche Europe (ancien-nement Dim) du groupe américain Hanes est à ven-dre depuis le mois de févri-er dernier. Cinq potentiels acquéreurs visitent les sites autunois cette semai-ne. Et la cession pourrait aboutir à la fin de l’année.

Baptisée à l’origine “Diman-che”, la société Dim a été créée en 1953, à Troyes, par Bernard Giberstein. En 1956, le fonda-teur installe sa petite société à Autun. Les années 60 mar-quent l’ouverture du site de Saint-Andoche et le passage du bas “Dimanche” à Dim.En 1973, le groupe Bic rachète l’entreprise. Les ateliers se mul-tiplient en Saône-et-Loire à Bourbon-Lancy, à Gueugnon, à Épinac, au Creusot, à Lou-hans… Mais dès la fin des an-nées 80, des premiers petits ate-liers ferment comme celui du Creusot et de Gueugnon.En 1989, le groupe passe sous le pavillon américain de Sara Lee. Et au début des années 2000, le site Dim de Bourbon-Lancy, qui emploie 160 personnes, fer-me ses portes.2006 sera l’année d’un nou-veau rachat. Celui par les Amé-ricains de Sun Capital. L’année suivante, le site de Château-Chinon (Nièvre), qui emploie un peu moins de 100 person-nes, ferme ses portes à son tour.Ainsi, lorsque le groupe Hanes-Brands se paye Dim en septem-bre 2014 pour 400 millions d’euros, la société n’est plus pré-sente en Saône-et-Loire que sur son seul site historique d’Au-tun, celui où, pour ainsi dire, tout a commencé.

Bernard Giberstein (à droite) dans les ateliers de la rue Saint-Saulge à Autun. Photo DR

Du bas “Dimanche” à Hanes, une saga

En dehors des Ehpad, les can-didats éligibles à cette 3e dose peuvent prendre rendez-vous dès à présent dans un centre de vaccination ou auprès de leur professionnel de santé (médecin, pharmacien, infir-mier, sage-femme). Pour la ma-jorité, le rappel interviendra pendant la campagne de vacci-nation contre la grippe saison-nière (du 26 octobre au 31 jan-vier). La HAS préconise donc une administration concomi-tante des deux vaccins aux per-sonnes doublement éligibles.

Comment prendre rendez-vous ?

te, pathologies respiratoires chroni-ques susceptibles de décompenser lors d’une infection virale, insuffi-sance rénale chronique, obésité avec IMC supérieure à 30, cancer, maladies hépatiques chroniques,

Seules les personnes éligibles peuvent demander cette troisième dose. Photo illustration LBP/Emma BUONCRISTIANI

La population la plus à risque de contracter une forme grave de Co-vid-19 peut, depuis lundi, prendre rendez-vous pour bénéficier d’une 3e dose du vaccin anti-Covid. En Bourgogne Franche-Comté, cela concerne plus de 600 000 person-nes.

Sont éligibles :➤ Les résidents des Ehpad et uni-

tés de soins de longue durée (USLD), qui avaient eu accès à la vaccination dès début 2021.

➤ Les plus de 65 ans.➤ Les personnes à très haut ris-

que de forme grave.➤ les personnes présentant des

pathologies associées à un risque accru de forme grave du Covid (pa-thologies cardio-vasculaires, diabè-

immunodépression congénitale ou acquise, syndrome drépanocytaire majeur, pathologies neurologiques, troubles psychiatriques, démen-ces…).

Délai à respecterUn délai d’au moins six mois est

recommandé par les autorités scientifiques entre la primo-vacci-nation complète et l’administration de la dose de rappel. En clair, si ces personnes ont été vaccinées selon un schéma à deux doses, la dose de rappel interviendra à partir de six mois après la deuxième dose. Pour les patients immunodéprimés dont le schéma vaccinal comportait déjà trois injections, la dose de rappel peut être réalisée dans un délai infé-rieur à six mois (mais d’au moins

trois mois), si l’équipe médicale esti-me que la dose de rappel (ici la qua-trième) permettrait d’améliorer la réponse immunitaire.

Les personnes ayant reçu le vac-cin Janssen sont aussi concernées par cette campagne de rappel. La Haute autorité de santé recomman-de alors un délai minimum de qua-tre semaines entre la première injec-tion et ce rappel. Les patients qui ont contracté le Covid après leur premier schéma vaccinal complet ne doivent pas se voir proposer de rappel vaccinal, l’infection posté-rieure à leur vaccination jouant dé-jà ce rôle. Pour les résidents des Eh-pad et des USLD, la campagne se déroule directement au sein des plus de 400 structures concernées en Bourgogne Franche-Comté.

BOURGOGNE FRANCHE-COMTé

Covid : plus de 600 000 habitants concernés par une 3e dose

Page 7: Comores Page 5 Un Saône-et-Loirien arrêté pour “terrorisme”

7ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGIONMercredi 1er septembre 2021

SAO07 - V1

268366000

Comme chaque année, au mois de septembre et octobre, EDF pro-cède à un abaissement du niveau du lac de Vouglans. Cette année, dans le cadre de la gestion concer-tée des ressources en eau, cela inter-viendra à partir de ce 1er septembre, après avoir maintenu le niveau d’eau au-dessus de 423 mètres du 1er juillet au 31 août.

Un apport exceptionnellement élevé

Les fortes précipitations du mois de juillet ont été un apport excep-tionnellement élevé. La première quinzaine du mois de juillet a con-nu de nombreux épisodes pluvieux, phénomène rarissime pour la pé-riode. « Du fait de ces fortes précipi-tations, les débits de l’Ain et de ses affluents ont été très soutenus. Les capacités de stockage des barrages de la vallée de l’Ain (essentielle-ment Vouglans, mais aussi Saut Mortier, Coiselet, Cize-Bolozon, Allement), disponibles en cette pé-riode estivale de cote haute sur la retenue de Vouglans et durant la-quelle sont réalisés les entretiens des machines, ont été utilisées à plein », précise EDF.

Des barrages conçuspour résister aux crues

Des apports excédentaires qui ont nécessité l’ouverture des van-nes sur l’ensemble des barrages de la chaîne de l’Ain. « Le débit sortant d’un barrage n’a jamais été supé-

rieur au débit maximum entrant », ajoute l’entreprise, qui rappelle que ses exploitants EDF ont été mobili-sés sept jours sur sept et 24 heures sur 24 pour adapter en permanence la gestion de ces aménagements aux phénomènes météorologiques et aux volumes d’eau liés à la crue. « Ils sont formés et habilités à la ges-tion des barrages hydrauliques en période de crue. Des échanges en-tre nos équipes et les pouvoirs pu-blics ont lieu pendant toute la durée de ces épisodes, mais les barrages sont conçus pour résister aux crues. Ils ont été dimensionnés, dès leur conception, pour y résister (résis-tance mécanique et capacité à lais-ser transiter les débits). Des vannes sur les barrages permettent le passa-ge de débits extrêmes sans mettre en cause la tenue des ouvrages. »

S.Z.

Le niveau du lac de Vouglans n’a jamais été aussi haut l’été. Près du pont de la Pyle, seuls les arbres de l’île (ou presqu’île selon la cote) émergent. Photo DR

Jura

L’abaissement du lacde Vouglans va commencer

puisse acheter un billet à destina-tion d’une gare Auvergne Rhône-Alpes et vice versa. De Saint-Amour à Lyon par exemple, il en coûtait environ 35 euros pour un aller-retour au plein tarif.

Le distributeur saintamourain ne reconnaît plus les gares hors région Bourgogne Franche-Comté. Dans le même temps, les agents com-merciaux des trains, les contrô-leurs, ne sont plus en capacité de vendre des billets au tarif des gares.

Pour tout usager sans titre de transport, le forfait minimum per-çu à bord des trains est de 50 euros. Il en résulte que les clients ne pou-vant acheter leur billet sur internet, ou ayant eu l’espoir de l’acquérir en

gare, se voient facturer 100 euros pour un aller-retour entre Saint-Amour et Lyon. Déjà, certains d’entre eux ont fait savoir leur mé-contentement et les agents de la gare jurassienne subissent, sans pouvoir y faire grand-chose par ailleurs, les remontrances de la cli-entèle.

Alors que la municipalité a, ces dernières années, investi dans la création de parkings usagers di-mensionnés en conséquence et dans la réhabilitation du parvis de la gare pour encourager à l’utilisa-tion du train, les méandres admi-nistratifs interrégions accouchent de mesures a contrario.

Philippe BEAUVE RECORDON

La gare de Saint-Amour, rénovée il y a peu pour inciter les usagersà prendre le train. Photo Progrès/Philippe BEAUVE RECORDON

D epuis quelques années, trop d’années d’après les associa-

tions d’usagers des transports, la gare de Saint-Amour n’est plus pourvue d’un guichet de vente de billets voyageurs. En remplace-ment, la région Bourgogne Fran-che-Comté y a installé un distribu-teur automatique de tickets. Inconvénient, il faut être en posses-sion d’une carte bancaire et l’appa-reil ne délivre que des billets TER, donc aucune réservation ni billets grandes lignes.

En marge de cette offre, le site SNCF propose, lui, l’ensemble des services, mais il faut pour cela être aguerri aux modes de vente en li-gne. Il reste encore la possibilité de se rendre à Bourg-en-Bresse ou Lons-le-Saunier pour bénéficier de ces services.

Impossible d’acheter un tickethors Bourgogne Franche-Comté

Ces années passées, une conven-tion interrégion permettait qu’à un distributeur franc-comtois l’on

Jura

Un aller-retour en train Saint-Amour/Lyon à 100 € ?En gare jurassienne de Saint-Amour, plus de gui-chet. Et les distributeurs ne permettent pas d’obtenir des tickets pour des trains hors région. C’est dans le train qu’il faut s’acquitter d’un forfait minimum… de 50 eu-ros. Et donc 100 euros pour un aller-retour. Ubuesque !

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ACTU FORUM Mercredi 1er septembre 2021

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À propos de l’article “Covid-19 : 136 nouveaux décès en 24 heures, environ 11 000 patients hospitalisés”Lapinous bleue 58Il en restera au moins 7 millions non vaccinés. C’est ce que les complotistes de la première heure comme certains les ap-pels avaient dit. Rien d’extraordinaire. Donc presque tous vaccinés sauf les en-fants, et nous en sommes toujours à des tas en Rea, il paraît, et au pass ok. Moi je comprends, c’est très simple. Il n’y a mê-me rien à rajouter.

GGXQuoi de plus logique ? Le variant Delta est beaucoup plus contagieux, le RO est de 6,4 (contre 2,5 avec la souche de 2020). Comme vous le savez, le vaccin ne protè-ge pas totalement des infections et comme la population de ce pays est vaccinée à hauteur de 78 %, il y a forcément un nombre important de personnes vacci-nées infectées (CQFD). Mais je vous laisse imaginer le désastre s’il n’y avait pas eu de vaccin dans ce pays… De plus, il faut souligner que dans le pays, le taux de personnes développant des formes graves est beaucoup plus important chez les non vaccinés que chez les vaccinés (ceci mal-gré le faible pourcentage de non vacci-nés…).

Marcuse 71Nouvelle contamination en Israël à cause du variant Delta (créé par circulation du virus en Inde avant la vaccination) plus contagieux mais décès divisés par trois en moyenne sur sept jours par rapport à vague précédente. Le vaccin protège.

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Rentrée 2021 : nos premières réponses à vos questions sur les règles sanitairesNous vous avons invités à nous faire parvenir vos questions sur les nouvelles consignes sanitaires applicables pour cette rentrée et qui vont vous concerner dans les semaines à venir. Consultez les premières réponses à vos questions, que vous pouvez continuer de nous faire parvenir sur notre adresse mail dédiée : [email protected].

Sur www.lejsl.com

264153000

Pascal Lecroq-Delale nous a offert une fin de mois d’août en couleurs avec sa photo très maîtrisée du feu d’artifice tiré samedi soir au-dessus de la Saône, à Chalon.

➤ Comme Pascal, adressez à L’Œil de l’internaute vos photos insolites, émouvantes ou tout simplement jolies, accompa-gnées d’une légende explicative, du lieu de la prise de vue et de votre nom, à cette adresse mail : [email protected]

L’œil de l’internauteUne fin août en couleurs

Photo Pascal LECROQ-DELALE

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9ACTU MÂCONNAISMercredi 1er septembre 2021

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des frais de livraison à nos livreurs », souligne la res-ponsable communication de l’entreprise. Une diffé-rence de taille avec les au-tres acteurs économiques du secteur. Toutefois, les

livreurs ne sont pas sala-riés. Ce sont le plus sou-vent des auto-entrepre-n e u r s , q u i d o i v e n t multiplier les courses pour gagner leur vie.

Quelques mois après sa

création, la start-up Lyveat a bien grandi. Elle est déjà présente dans plus de 100 villes de France et em-ploie une trentaine de sala-riés.

Adrien WAGNON

La start-up Lyveat propose un service de livraison de repas à domicile. À Mâcon, elle est en concurrence avec le géant de ce secteur d’activité en pleine expansion depuis la pandémie : l’Américain Ubber Eats. Photo fournie par Lyveat

L e marché a considéra-blement bondi avec les

confinements successifs. Avec la pandémie de Co-vid-19, la livraison de repas à domicile est devenue ten-dance. Chez les jeunes, mais pas seulement.

À Mâcon, ce nouveau ser-v i c e e s t a p p a r u e n avril 2019 avec l’arrivée du géant du secteur, l’Améri-cain Ubber Eats. En quel-ques mois, l’entreprise a créé des partenariats avec de nombreux restaurants mâconnais et attiré de nombreux livreurs indé-pendants, qui se déplacent à vélo, scooter, ou en voitu-re.

Une start-up créée à Oyonnax

Depuis quelques semai-nes, un autre acteur du marché de la livraison à domicile est arrivé dans la ville. Il s’agit de la start-up Lyveat, créée en 2020 à

Oyonnax, dans le départe-ment de l’Ain. Bien plus petite que l’ogre Ubber, Ly-veat se démarque en mi-sant sur une zone de livrai-son plus élargie, « en allant où les autres ne vont pas ». « Nous pouvons l ivrer dans un rayon de 30 km, indique le service commu-nication de la société. Le restaurateur choisit son pé-rimètre. En moyenne, nous livrons dans un rayon de 17 km. »

Quinze restaurants partenaires à Mâcon

En quelques semaines, la start-up aindinoise a con-vaincu une quinzaine de restaurants partenaires à Mâcon. On y retrouve des restaurants asiatiques ou orientaux, des pizzerias, des snacks, des kebabs, une crêperie et même Buffalo Grill. Pour passer com-mande, il faut au préalable télécharger l’application sur son smartphone.

Des livreurs mieux payés… mais pas salariés

L’autre particularité de Lyveat est son mode de ré-munération. La start-up ne vit que de ses commissions auprès des restaurants. « Nous reversons 100 %

Mâcon

Un nouvel acteur de la livraison de repas à domicile a débarqué en villeDepuis quelques semaines, la start-up aindinoise Lyveat propose ses services de livraisons de repas à domi-cile à Mâcon. En concurren-ce avec le géant Ubber Eats, la petite société mise sur ses livraisons dans un « rayon de 30 km » et sur des conditions plus avanta-geuses pour les livreurs.

Davayé

Samedi 4 septembre, le Centre de formation professionnelle et de promotion agricoles (CFPPA) de Davayé organise une matinée de recrutement pour sa formation de tractoriste viticole. Candidats et employeurs sont a t tendus de 9 heures à 12 heures pour échanger sur cette formation qui offre de nombreux débouchés professionnels dans le Mâcon-nais.

« L’activité du conducteur d’en-gin d’exploitation viticole est liée au calendrier des saisons, indique le CFPPA. En période culturale, il

conduit des matériels. En morte-saison ou en période d’intempé-rie, c’est l’activité maintenance qui domine. Le conducteur est gé-néralement polyvalent, il partici-pe à tous les travaux de la vigne. »

Cette formation professionnelle dure huit mois, de septembre à mai. Elle se fait en alternance, avec des périodes au CFPPA et d’autres chez l’employeur.

PRATIQUE Le samedi 4 septem-bre de 9 à 12 heures au lycée de Davayé. Renseignements sur www.viticapformation.fr

La plateforme Viticonduite recrute : et si vous deveniez tractoriste ? Photo d’archives JSL/Adrien WAGNON

On recrute pour la formation de tractoriste viticole

« Vaccinés ou pas, pour ne pas se diviser, restons bien unis. Il faut absolument se ras-sembler et éviter toute forme de division. » Mardi, en début d’après-midi, le message était invariablement le même à cha-que prise de parole d’un re-groupement devant le centre hospitalier de Mâcon initié par la section syndicale CGT et différents collectifs anti-pass venus leur témoigner tout leur soutien.

« Les personnels soignants demandent juste de soigner »

Dans sa prise de parole Ève Comtet-Sorabella a répété : « Si le vaccin reste bien évi-demment un choix personnel, en revanche nous sommes là aujourd’hui pour dénoncer l’obligation vaccinale. Les per-sonnels soignants demandent juste de soigner et pas autre chose. Nous ne sommes pas contre la vaccination, mais simplement ses modalités

d’applications. Avec ce qui se trame, on sent qu’il va y avoir une pénurie de personnel. Dans ce contexte, la question est donc de savoir comment nous allons assurer la conti-nuité de service public. » Et de poursuivre : « Il faut résister, mais les moyens, dont nous disposons sont pauvres. Res-tons vigilants. » Sa collègue de la CGT Michèle de Joseffo a rappelé : « 80 à 85 %, voire

plus sont vaccinés. Force est malheureusement de consta-ter que certains de nos collè-gues ont été se faire vacciner le couteau sous la gorge, par peur des représailles. Hélas, le sujet va devenir tabou et cli-vant. » Au cœur de la quaran-taine de sympathisants, une voix s’est élevée précisant : « Pour ne pas se diviser, il faut rassembler. »

Fernand RIBEIRO

Lors de leur manifestation mardi en début d’après-midi, différentes prises de parole ont eu lieu par les collectifs anti-pass et les soignants de l’hôpital. Photo JSL/Fernand RIBEIRO

Mâcon

Des collectifs anti-pass apportentleur soutien aux soignants de l’hôpital

Page 10: Comores Page 5 Un Saône-et-Loirien arrêté pour “terrorisme”

ACTU MÂCONNAIS Mercredi 1er septembre 2021

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Vendredi 3 septembre, l’As-sociation touristique et cultu-relle du Mâconnais (ATCM) accueillera les visiteurs dans un esprit guinguette à l’occa-sion de son populaire bal du P’tit vin blanc sur l’esplanade Lamartine de 19 h 30 à mi-nuit.

19e éditionL’incontournable accordéo-

niste André Michollet sera évi-demment de la partie. Un ren-d e z - v o u s c o n c o c t é e n partenariat avec la Ville de Mâcon, l’Office de tourisme de Mâcon Sud Bourgogne et le Club hôtelier du Mâcon-nais. Pour cette 19e édition, le président de l’ATCM, Olivier

Burgaud, espère attirer du monde.

Les vins seront proposés par le Domaine Fichet à Igé et les fromages de chèvre par la fer-me des Poncetys, l’Agro-bio campus Davayé.

Monique PEHU (CLP)

PRATIQUE Bal gratuit. Pass sanitaire obligatoire. Petite restauration et boissons de 19 h à 23 h 30. Il est possible de réserver le menu jambon à la broche, frites, tarte auprès de l’Office de tourisme au 03.85.21.07.07 ou sur macon-tour ism.com - ht tps : / /www.billetweb.fr/le-bal-du-ptit-vin-blanc -

L’association touristique et culturelle du Mâconnais accueillera les visiteurs dans un esprit guinguette.Photo d’archives JSL/Monique PEHU

Mâcon

Le bal du P’tit vin blanc revient sur l’esplanade Lamartine

Lundi, ils étaient une cinquantaine d’animateurs et membres du personnel de la Maison des jeunes et de la culture (MJC) Héritan de Mâcon à se retrouver pour la traditionnelle journée de rentrée au poney club de Laizé. Nathalie Canard, directrice de l’établissement, les a réunis pour mettre en route la saison 2021-2022. Le programme est déjà bien fourni. Malheureuse-ment, la mise en pratique des mesures sanitaires et le renforcement du dispositif Vigipirate, contrarient certains projets, difficiles à mettre en place. Tous sont pourtant déterminés à faire de cette saison une belle réussite et à garder la tradition d’accueil de la MJC.

Agnès GONNOT (CLP)

Tous les personnels et animateurs se sont retrouvés au poney club de Laizé. Photo JSL/Agnès GONNOT

MâconLa MJC Héritan a fait sa rentrée

Le comité Rambuteau 9 Clés organisait di-manche la 13e édition du Vallon des artistes à Mâcon. Crise sanitaire oblige, les 27 partici-pants étaient uniquement répartis dans le Vallon des Rigolettes. L’occasion pour les artistes de montrer leurs travaux après plu-sieurs mois de privation d’exposition. Les visiteurs arrivaient pour découvrir dessina-teurs, photographes, peintres, sculpteurs, graveurs, plasticiennes, céramistes. Cette nouvelle édition a réuni 800 visiteurs. La gagnante de la tombola mise en place pour remporter une œuvre de Ozay Yagci, spécia-liste de la peinture sur eau, est Aurélia Falvai.+Web Plus de photos sur le jsl.com

Mâcon800 visiteurs au Vallon des Artistes

Ozay Yagci, spécialiste de la peinture sur l’eau, a initié des enfants à cette technique. Photo JSL/A. H.

Page 11: Comores Page 5 Un Saône-et-Loirien arrêté pour “terrorisme”

11ACTU MÂCONNAISMercredi 1er septembre 2021

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rendez-vous reprend une for-me habituelle en 2021. Les clubs pourront à nouveau faire tester en direct leurs activités. « Ce sera plutôt favorable pour les associations. Les ini-tiations, même hors d’1.2.3 Mâcon, donnent une vraie vi-

sibilité auprès du public mâ-connais. » Vingt initiations sont au programme et dix dé-monstrations. « La nouveauté, c’est le hall B qui est dédié aux animations, en plus des deux espaces de démonstrations dans le hall A et au Spot. »

« Relancer les associations »C’est donc un week-end im-

portant pour les visiteurs mais aussi pour les associations qui espèrent à nouveau faire le plein d’adhérents. « 1.2.3 Mâ-con va servir à relancer les associations, du côté des licen-ciés comme des bénévoles. Il faut redonner confiance. Et ce sera l’occasion de redécouvrir les clubs. Certains ont pris un temps de réflexion pour se re-mobiliser, trouver d’autres ac-tivités… »

Fanny DUTEL-PILLON

NOTE Samedi 4 septembre de 14 à 19 heures, dimanche 5 septembre de 10 à 18 heures. Entrée gratuite mais soumise, pour au pass sanitaire.

Sport, culture… 1.2.3 Mâcon est l’occasion pour les visiteurs et les membres des associations d’échanger. Photo d’archives JSL/Anny HEINZLE

} 1.2.3 Mâcon va servir à relancer les associations, du côté des licenciés comme des bénévoles. Il faut redonner confiance. ~

Jean Payebien, adjoint en charge des sports

soit dans le domaine culturel ou sportif, ont vécue. Et si l’édition 2020 du forum des associations 1.2.3 Mâcon a

bien eu lieu, la décision de ne pas proposer d’initiations a semble-t-il jouer sur les adhé-sions. « Dès qu’on met un ki-

mono aux enfants et qu’on leur fait faire une roulade, ils accro-chent. L’année dernière, ça avait aussi freiné les gens. »

Pour le club Mâcon Judo, les initiations sont importantes. Photo d’archives JSL/J.-L. NAVARRO

Discussions, démonstra-tions, initiations… Pendant deux jours, 1.2.3 Mâcon est le lieu où les activités de l’année des petits comme des adultes se déterminent. Chaque an-née, une centaine d’associa-tions ou clubs sportifs tiennent un stand pour présenter leurs activités, en faire la démons-tration et même proposer des initiations. « C’est un de nos principaux vecteurs de recru-tement », confirme Sébastien Geleta, président de Mâcon ju-do.

Mais la saison passée a pâti de la crise sanitaire. Entre les confinements et les couvre-feux, les clubs ont peiné a re-trouvé leur nombre d’adhé-rents. « Pour nous, c’était 40 % de licences en moins », note Sébastien Geleta, pour qui cet-te rentrée d’argent permet de payer les salaires des profes-seurs. Une situation que bon nombre de structures, que ce

« Certains seront rassurés »Autre activité de contact, les

Tangoustes mâconnaises ont dû s’adapter avec des stages en distanciel. Les responsables Isabelle et Marc espèrent donc que la mise en place du pass sanitaire ne « découragera » pas les passionnés. « On fera avec ceux qui auront leur pass. Cette danse est une expérience enivrante… Quand on n’a plus accès à ce plaisir, c’est frus-trant. »

Peur d’un nouveau confine-ment ou mise en place du pass sanitaire - il sera obligatoire pour les plus de 12 ans à partir du 30 septembre - peuvent donc encore pénaliser les clubs et associations. « Il y a des gens qui ne viendront pas. Mais il a ses contraintes et ses avantages. Certains seront ras-surés de savoir que tout le monde a son pass », veut croi-re Sébastien Geleta.

F. D.-P.

« Un de nos principaux vecteurs de recrutement »

I l draine chaque année des milliers de visiteurs en quê-

te de leur activité de l’année, 8 000 en 2020. Le forum des associations 1.2.3 Mâcon se tient ce week-end des 4 et 5 septembre au parc des exposi-tions de Mâcon. 115 associa-tions seront présentes, 63 dans le domaine sportif et 52 du côté culturel, familial ou so-cial, soit le même nombre que l’an dernier qui était en deçà des chiffres des années précé-dentes. « On a eu quelques dé-fections liées au pass sanitaire ou aux tests nécessaires », no-te Jean Payebien, adjoint au maire en charge des sports et des équipements sportifs. Car pour passer les portes de la manifestation, les visiteurs majeurs devront fournir le jus-tificatif de leur pass sanitaire. « La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est pas nécessaire pour les mineurs », assure l’élu en charge de l’événement, qui pense que les visiteurs seront malgré tout au rendez-vous.

Le retour des initiations

Et après une édition 2020 amputée d’une partie de ce qui en fait l’ADN, les initiations, le

Mâcon

1.2.3 Mâcon : les clubs veulent retrouver leurs adhérents

Pendant deux jours, le forum des associations sportives et culturelles de Mâcon ouvre ses portes. L’occasion pour les asso-ciations et les adhérents de se retrouver pour ce que tout le monde espère une année “normale” d’activités.

■SamediHall A : 14 h 30 : KAT’7 Mâcon (Aérobic) ; 14 h 45 : Mâcon Judo ; 15 h : Mâcon Tennis de table ; 15 h 15 : C h a n b a r a M â c o n ; 15 h 30 : Shotokan karaté Club ; 15 h 45 : Aikido Mâ-connais ; 16 h : Olympique de Mâcon Haltérophilie ; 16 h 15 : Mâcon Judo ; 16 h 30 : Shotokan karaté Club ; 16 h 45 : Mâcon Ulti-mate frisbee.Le Spot : 14 h 30 : Les Tan-g o u s t e s ; 1 5 h : D A -D’N’CO ; 15 h 30 : Généra-t ion mus ique ; 16 h : DAD’N’CO ; 16 h 30 : Les chapeaux noirs ; 17 h 00 : Country r iver Saône ; 17 h 30 : MJC des Blanchet-tes ; 18 h : Les Tangoustes.

■DimancheHall A : 11 h : Chanbara Mâcon ; 14 h 30 : KAT’7 Mâcon (Aérobic) ; 14 h 45 : Mâcon Judo ; 15 h : Mâcon Tennis de table ; 15 h 15 : Shotokan karaté Club ; 15 h 45 : Aikido Mâcon-nais ; 16 h : Olympique de Mâcon Haltérophil ie ; 16 h 15 : Mâcon Judo ; 16 h 30 : Shotokan karaté Club ; 16 h 45 : Mâcon Ulti-mate frisbeeLe Spot : 11 h : Les Tan-goustes ; 14 h 30 : Les Tan-g o u s t e s ; 1 5 h : D A -D ’ N ’ C O ; 1 5 h 3 0 : Générat ion musique ; 1 6 h : D A D ’ N ’ C O ; 16 h 30 : Les chapeaux noirs ; 17 h : Country river Saône ; 17 h 30 : MJC des Blanchettes.

Les démos (15 min)UN PARTENARIAT

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ACTU MÂCONNAIS Mercredi 1er septembre 2021

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Cette année, la municipalité de Varennes a pris en charge l’organisation de la commémoration des 26 et 27 août 1944 pour rappeler le triste souvenir des exactions faites par les nazis à Vinzelles et Varennes-lès-Mâcon. André Auclair, président de l’Amicale du bataillon du Charolais, les maires de Beaubery et Varennes, une délégation des sapeurs-pompiers de Varennes-Vinzelles, les porte-dra-peaux de différents maquis régionaux et la Fédération nationale des anciens combattants (FNACA) étaient pré-sents. André Auclair a retracé la fondation, en novem-bre 1942, du maquis de Beaubery qui est une émanation de quelques sous-officiers du cinquième régiment des Dragons, lequel à cette époque était basé à Mâcon. Puis, il a relaté le funeste 26 août 1944, quand deux soldats du maquis de Beaubery ont été abattus à Vinzelles, aux Cadots, par des soldats allemands en déroute. Le lieute-nant François Dumont et le soldat Louis Grosjean ont perdu la vie, et deux de leurs camarades, Joanny Bonin et Joseph Larouze, grièvement blessés.Le cortège s’est ensuite déplacé à Varennes, pour honorer la mémoire de deux civils, Paul Dubuy et Alfred Lutaud, lâchement fusillés près de la route principale par les nazis le 27 août. Guy Mantoux, maire de Varennes-lès-Mâcon, a décrit que le carnage dans les deux villages s’était terminé par l’assassinat de Mme Lenoir près de sa ferme à la Cure, à Vinzelles.

Varennes-lès-MâconEn mémoire des disparus des 26 et 27 août 1944

Hommage aux deux fusiliers des Cadots à Vinzelles.Photo JSL/Nicole RANCHIN

Chaque année, les habitants du Monsard à Bussières se donnent rendez-vous pour faire la fête tous ensemble. Cette année, c’est autour d’un barbecue qu’une quarantaine d’habitants étaient réunis dans la conviviali-té. Les retrouvailles, après une année compliquée, étaient très joyeuses.

De tous âges et générations, une quarantaine de voisins étaient présents pour la traditionnelle fête des voisins. Photo JSL/Manon SCARZELLO

BussièresLa traditionnelle fête des voisins a eu lieu au Monsard

mo, des emballages à affranchir, des prêt-à-expédier Chrono-post… Seront également possi-bles les dépôts et les retraits d’objets y compris recomman-dés et autres services de proxi-mité : contrat de réexpédition du courrier, garde du courrier, abonnement mobilité, dépôt des procurations de courrier.

Un agent de la commune mobilisé

L’agence postale permettra également des services finan-ciers (retrait d’espèces sur un compte courant postal, sur Pos-tépargne ou sur un livret d’épar-gne) et la vente de produits La Poste Mobile.

La Poste indique : « L’accueil

et le conseil des clients de l’agence postale seront assurés par un agent de la commune et La Poste participera au finance-ment de la nouvelle agence en versant une indemnité mensuel-le. Elle prend en charge la for-mation des agents, le matériel informatique, le mobilier et le matériel nécessaire au fonction-nement de l’agence et verse une prime d’installation d’un mon-tant équivalent à trois fois son indemnité mensuelle. Grâce au fonds postal de péréquation ter-ritorial, La Poste a également versé une indemnité exception-nelle d’installation de ce nou-veau point de services d’un montant de 40 000 €. »

J.B.

Le bureau de poste de la route de Cluny a fermé ses portes ce mardi. Photo JSL/Johan BOZON

C e 31 août, à 12 heures, le bureau de poste de La Ro-

che-Vineuse, situé route de Clu-ny a définitivement fermé ses portes au public.

Si la boîte aux lettres a déjà été transférée devant la mairie, les Sorlinois devront composer une semaine avec le bureau de Char-nay-lès-Mâcon pour les autres services postaux.

Puis à La Roche-Vineuse, com-me cela était évoqué depuis plu-sieurs mois, une agence postale communale prendra le relais à compter du 7 septembre. Elle sera implantée à la mairie et sera ouverte les matins, de 9 h 30 à 12 heures, du mardi au samedi.

Différents services y seront proposés. Notamment du côté des courriers et des colis : af-franchissements (lettres et colis ordinaires ou recommandés), vente de produits, de timbres à usage courant, dont les timbres et les carnets de timbres philaté-liques, des enveloppes prêt-à-poster, des emballages Colissi-

La Roche-Vineuse

Le bureau de poste remplacé par une agence postaleFermé définitivement ce mardi 31 août, le bureau de poste de La Roche-Vi-neuse sera remplacé à compter du 7 septembre par une agence postale communale. Elle sera si-tuée en mairie.

Petites annonces Auto Moto du samedi

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13ACTU MÂCONNAISMercredi 1er septembre 2021

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Crêches-sur-Saône

Samedi 28 et dimanche 29, Totem Wake Park organisait une compétition de niveau international au lac de Crê-ches-sur-Saône. Près de 100 concur-rents en ont décousu sur le parcours. En tout, il y avait cinq catégories : sitwake pour les skieurs en fauteuils, open women et man pour les non sponsorisés et pro women et pro man pour les professionnels de la spéciali-té.

Un spectacle de grande qualitéUn spectacle sans interruption où

chacun cherchait à se dépasser. Un état d’esprit de camaraderie entre tous les participants a été remarqué par le public, impressionné par le talent des

compétiteurs qui ont offert un specta-cle de grande qualité. Le speaker Chris a donné de la voix durant la durée de la compétition expliquant aux novices les figures exécutées le tout dans le langage wake. Loic Deschaux a rem-porté la compétition proman devant Jules Charraud et Enzo Asseraf. Chez les filles professionnelles, la victoire est revenue à l’Italienne Claudia Pa-gnini, devant l’Espagnole Elena Rodi et l’Américaine Jamie Lopina. En open women, Victoire Coll Rotger a rem-porté la compétition. En sitwake, c’est Bastien Perret (Bastos) qui l’emporte. Le prix au vainqueur a été remis par le maire Roger Thévenot.

Jean GATILLE (CLP)

Les figures en sitwake sont impressionnantes. Photo JSL/Jean GATILLE

Une compétition hors normes à Totem Wake Park

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L es membres de l’asso-ciation des anciens des

troupes de marine se sont rassemblés devant le mo-nument de la guerre de 1870-1871 pour commé-morer le sacrifice de leurs camarades lors de cette ba-taille de la guerre franco prussienne du 31 août au 1er septembre 1870. De nombreuses personnalités civiles et militaires les ac-compagnaient lors de cette cérémonie.

Le sacrifice des marsouins et bigors

Au fil du temps, la bataille de Bazeilles au cours de laquelle s’illustrèrent les troupes de marine avec leurs combattants de la Di-vision Bleue est devenue un symbole commémoré chaque année depuis 2017 à Lugny par l’association

départementale des trou-pes de marine présidée par André Riaza.

Si la guerre franco prus-sienne de 1870-71 qui en-gendra la perte de l’Alsace-Lorraine n’a pas donné lieu à de larges développements dans les livres d’histoire, celle-ci retiendra pourtant le sacrifice de ces héroï-ques combattants faisant face jusqu’à la dernière car-touche, à un contre dix, lors des combats de l’au-berge de la Bourgerie, à un

ennemi qui, impressionné par leur résistance, leur laissera finalement la vie sauve.

Une médaille remise70 personnes étaient réu-

nies autour d’André Riaza pour rendre hommage aux combattants, dont Thomas Brugger de l’Office natio-nal des combattants.

En marge de la cérémo-nie, une médaille était re-mise à Christian Bellicot volontaire pour une mis-

sion de quatre mois au Tchad en 1988-1989.

C’est au Bistrot Saint-Pierre que les participants se sont retrouvés pour un apéritif dînatoire au cours duquel le président Riaza allait remettre au maire de Lugny un diplôme et la mé-daille coloniale en signe de remerciements pour son accueil.

François MOURON (CLP)

+Web Retrouvez les pho-tos de jour sur lejsl.com

Lugny

La bataille de Bazeilles commémoréePour la 5e année consécu-tive, les associations d’anciens des troupes de marine se sont retrouvées à Lugny autour d’un des six monuments de la guerre de 1870 encore en place dans le départe-ment, pour célébrer le 151e anniversaire de ce glorieux fait d’armes.

Les personnalités à l’issue de la cérémonie. Photo JSL/François MOURON

Dans notre article con-sacré à la Maison Jean-Loron, paru dans l’édi-tion du JSL du 28 août, une erreur de date a été commise : le pique-ni-que épicurien organisé dans le parc de l’entre-prise se déroulera le 12 septembre et non le 12 octobre.Plusieurs vins de la gam-me seront présentés, ac-compagnés de mets. Une réservation préalable se-ra requise pour prendre part à ce pique-nique.

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La Chapelle-de-GuinchayMaison Jean-Loron : rectificatif

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ACTU CLUNY ET RÉGION Mercredi 1er septembre 2021

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L e rendez-vous est à noter sur vos agendas. Le traditionnel

forum des associations clunisoises se déroulera le samedi 4 septem-bre. Comme l’an passé, ce rendez-vous incontournable de la rentrée se déroulera sur deux lieux diffé-rents : l’espace des Griottons et le boulodrome, situé juste en face.

Cette année, « ce sont plus d’une soixantaine d’associations de Clu-ny, garantes du dynamisme local, qui répondent présentes à ce ren-dez-vous », indique la Ville de Clu-ny dans un communiqué de pres-se. Le Clunisois est en effet un territoire très dynamique sur le plan associatif. C’est d’ailleurs une de ses forces.

Le pass sanitaire obligatoire

Le 4 septembre, les habitants pourront échanger avec les béné-voles d’associations culturelles, sportives, caritatives ou de loisirs. Pour ces structures, l’événement est important. « L’objectif de cette journée est de permettre aux asso-ciations de faire la promotion de

leurs activités, de prendre contact avec de futurs adhérents, de facili-ter les inscriptions et même, pour certaines, de proposer des dé-monstrations, souligne la munici-palité clunisoise. Il y en aura pour tous les goûts, tous les âges et tous les niveaux. »

Ce rendez-vous est aussi l’occa-sion de mettre en avant les hom-mes et les femmes qui font vivre ces associations. « Il n’existe pas de vie associative sans l’implica-tion de bénévoles qui offrent leur temps au profit d’une passion ou d’une cause, permettant ainsi de

maintenir un riche tissu associatif qui fait, entre autres, la renommée de la cité abbatiale », insiste la mairie de Cluny.

Pandémie oblige, ce forum des associations sera soumis à certai-nes conditions pour les visiteurs : le pass sanitaire et le port du mas-que seront obligatoires.

Adrien WAGNON

PRATIQUE Le forum des asso-ciations se déroulera le samedi 4 septembre de 10 h à 17 h, à l’es-pace des Griottons et au boulo-drome.

L’an passé, le forum des associations avait réuni 73 associations. Photo d’archives JSL/Jean Claude VOUILLON

Cluny

Le forum des associations, le rendez-vous de la rentréeLe traditionnel forum des associations se déroulera le samedi 4 septembre prochain à Cluny. Selon la mairie, une soixantaine d’associations locales seront présentes à la salle des Griottons et au boulo-drome.

La dernière des nombreuses animations de l’été proposées par le LAB71 de Dompierre-les-Ormes s’est déroulée vendredi avec une journée Jeux en folie. Commencée dans les locaux du LAB71, avec entre autres un grand jeu de l’oie sur le thème des grands prédateurs, elle s’est poursuivie à l’arboretum de Pézanin avec plusieurs petits ateliers organisés par Mélanie et Héba, les deux animatrices. Sentier de découverte, fabrica-tion de colle naturelle et réalisation d’un mini herbier, jeux divers ont largement ravi le petit groupe de jeunes enfants. Pour Sophie Pellenz Brubach, directrice du site de Dompier-re : « Nous avons connu une belle saison, à peu près équiva-lente à celle de 2019, malgré la météo qui nous a obligés à annuler quelques ateliers extérieurs ; globalement nous som-mes satisfaits avec une bonne fréquentation même si nous notons une légère baisse depuis l’obligation du pass sanitai-re. »

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À partir d’éléments ramassés dans la nature, les enfants ont réalisé de belles petites œuvres ! Photo fournie par le LAB71

Dompierre-les-OrmesJeux en folie au LAB71

Le collège Pierre-Paul Prudhon de Cluny prépare le retour de tous les élèves. « Car l’établissement a proposé des vacances apprenan-tes depuis le 23 août à une dizaine d’élèves, encadrés par deux pro-fesseurs », déclare Corinne de Bontin. Le mercredi 1er septembre scellera le retour des enseignants et des membres du personnel.

● Le jeudi 2 septembre sera le jour réservé à l’accueil des élèves de 6e et de l’Unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis). L’ac-cueil des enfants se déroulera de 8 h 15 à 9 h 00. « Les parents de-vront avoir quitté l’enceinte de l’établissement à ce moment-là », indique Corinne de Bontin, la principale du collège. « À 9 heu-res, les élèves seront pris en char-ge par le professeur principal de leur classe. Cette journée de dé-couverte du monde du collège, les lieux et les personnels, se termine-ra à 16 h 55. Cette journée pallie-ra l’absence de journées portes ouvertes que nous tenons habi-tuellement et que le protocole sa-nitaire a nécessité d’annuler. »

● Le vendredi 3 septembre sera le jour de l’accueil des autres élè-ves du collège, les classes de 5e, 4e, et 3e. « Les formalités de rentrée se dérouleront le matin : et les cours débuteront réellement à 13 h 55, jusqu’à 16 h 55 », pour-suit Corinne de Bontin. Ce ven-dredi, les élèves d’Ulis et de sixiè-me resteront à la maison.

● Le lundi 6 septembre mar-quera la reprise pour 520 élèves, répartis entre 20 classes, pour tous les niveaux, selon des em-plois du temps provisoires (jus-qu’au 20 septembre).

● Le mardi 7 septembre, « une réunion de rentrée sera proposée aux parents des élèves qui ren-trent en 6e », précise la cheffe d’établissement. « Le port du mas-que et les gestes barrière restent bien entendu nécessaires. »

Frédéric RENAUD (CLP)

Covid-19 Une information aux parents quant à la possibilité de faire vacciner les enfants à partir de 12 ans sera donnée dès le jour de la rentrée.

Cluny

Les étapes de la rentrée au collège Prudhon

L’ancien maire et conseiller général de Matour, Armand Charnay est décédé vendre-di à l’âge de 81 ans.Armand Charnay est né le 6 mars 1940 au hameau d’Au-vreau, à Matour. Il fréquente l’école communale et obtient son certificat d’études. Il tra-vaille dans l’exploitation fa-miliale avec ses parents. Puis, vient l’heure du service mili-taire : la plus grande partie est effectuée à Constantine en Algérie. Au retour de l’armée, il continue à travailler avec ses parents. À leur retraite, il prend les rênes de l’exploita-tion. En 1971, il se marie avec Françoise Forest et tous les deux travaillent sur l’exploita-tion jusqu’en 2000. Mais, hé-las, Françoise n’a pas eu la chance de connaître la retrai-te. Pourtant, le couple l’envi-sageait paisible et heureuse.Investi dans la vie localeTout au long de sa vie, Ar-mand Charnay s’est investi dans la vie locale, comme tré-sorier de la section locale de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agri-coles (FDSEA). Il participe à la création de la Coopérative d’utilisation de matériel agri-cole (Cuma) de Matour, est trésorier du comité local de la FNACA (Fédération nationa-le des anciens combattants en

mairie de 2001 à 2004. En 2001, à la suite de l’élection de Jean-Patrick Courtois à la mairie de Mâcon, il devient conseiller général dans la ma-jorité départementale de gau-che, et fait deux autres man-dats jusqu’en 2015.Avec la suppression du can-ton de Matour, il ne brigue pas de nouveau mandat, mais profite de la retraite. Il joue beaucoup au tarot, participe à la création du club local avec son beau-frère Maurice Combier. Il joue régulière-ment toutes les semaines dans les clubs de Dompierre et Verosvres, participe à de nombreux concours dans le Charolais-Brionnais. Il sera tout au long de sa vie un fidèle lecteur du Progrès, puis du JSL, journal qu’il achetait tous les jours à la maison de la presse. Pour lui, le commerce local avait une grande impor-tance, comme le milieu agri-cole qu’il a toujours ardem-ment défendu. Cette année 2021, a été un long calvaire avec sa maladie, qui a eu rai-son de lui. Il laisse dans une peine immense trois enfants et six petits enfants.

Paul BOUILLET (CLP)

NOTE Ses obsèques auront lieu ce mercredi, à 10 h 30, à l’église de Matour.

Algérie, Maroc et Tunisie).Maire de 2001 à 2004Puis, il s’investit dans la vie politique communale. Élu conseiller municipal de 1965 à 1971, avec son grand ami Eugène Vouillon, sur la liste de Claudien Nesme, il ne fait qu’un mandat. En 1989, il est élu conseiller municipal sur la liste de Marcel Descombes. Il est 2e adjoint de Matour durant un mandat jusqu’en 1995, puis 1er adjoint avec le maire Alain Guérin jusqu’en 2001. Il est élu à la tête de la

Armand Charnay alors conseiller général. Photo d’archives JSL/Paul BOUILLET

MatourArmand Charnay, ancien maire et conseiller général, est décédé

Depuis 2007, Cyril Thuilière, passionné des petites figuri-nes qui font tout l’attrait de la galette des rois, organise chaque année un salon des collectionneurs de fèves. L’édition 2021 aura lieu à la salle des fêtes ce dimanche 5 septembre, de 9 heures à 17 heures, dans le respect des consignes sanitaires. « Nous attendons une vingtaine d’exposants, professionnels et particuliers, pour cette journée de rencontres et d’échange », précise le responsa-ble de Fèves 71 qui espère que les amateurs n’hésiteront pas à venir dénicher la perle rare, compléter une collec-tion, ou procéder à des échanges. L’une des particularités du rendez-vous étant de proposer, lors de chaque édition, des pièces uniques, une série de trois fèves représentant le logo de la commune, accompagnée de la fève de l’organisateur, représentant un lys, seront mises en vente.

TramayesSalon des collectionneurs de fèves des rois, dimanche 5 septembre

Page 15: Comores Page 5 Un Saône-et-Loirien arrêté pour “terrorisme”

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Tous les trois ans, le jury dé-partemental du fleurissement organise des visites au sein des communes labellisées Vil-les et villages fleuris. L’objectif de cette visite de contrôle est de vérifier que la note attri-buée à la commune visitée correspond encore à ses ef-forts pour l’aménagement paysager de ses espaces. La commune de Préty a obtenu sa deuxième fleur en 2003.

Lundi matin, Maurice The-venot, le président de l’asso-ciation Préty pierre et fleurs, a offert un t-shirt aux membres du jury spécialement brodé pour les 25 ans de l’associa-tion, lors de sa visite dans la commune.

Après un tour des différents espaces fleuris de la commu-ne, Xavier Ioos, maire de Pré-ty, a présenté la nouvelle place de la fontaine rénovée récem-

ment, suscitant un échange de vues entre la place empierrée ou entièrement gazonnée et le choix des bacs à fleurs ou les plantations en pleine terre. Olivier Remandet, agent mu-nicipal, a souligné que sans la participation active de l’asso-ciation Préty pierre et fleurs, l’entretien du fleurissement de la commune serait impossi-ble.

Martine LECARPENTIER (CLP)

Xavier Ioos, maire de Préty, les membres du jury départemental et des membres de l’association Préty Pierre et Fleurs. Photo JSL/Martine LECARPENTIER

Préty

Le jury du fleurissement en visite dans la commune

Tournus

Vendredi 27 août, le photographe lyon-nais Alain Boulerot a investi l’espace tour-nusien d’art contemporain (ETAC) de l’église Saint-Valérien, à Tournus. Il était venu visiter l’exposition de son amie céra-miste en 2020 et un échange avec Yana Mlynkova, la directrice artistique qui con-naissait son travail, l’a convaincu d’être présent cette année avec quelques-unes de ses œuvres. Il s’est approprié le lieu et a cherché à concevoir son exposition com-me un décor moyenâgeux. Il a réuni des créations des dernières années, a poursui-vi ses séries et ajouté quelques visuels, les a répartis avec l’intention de montrer l’Homme dans son rapport à la nature d’une part, et l’Homme tourmenté d’autre part. Au centre, un chemin témoignant d’un parcours qui s’enrichit, jusqu’à une

pièce majestueuse dans le chœur de l’édi-fice. Alain Boulerot manie ici l’art de l’autoportrait et peut extraire une image d’une soixantaine de prises de vues. Il rentre à l’intérieur de l’image et invite le public à le suivre. Samedi 28 août, l’artiste a compté 260 entrées.

La directrice artistique continue d’espé-rer que cette exposition ne sera pas la dernière dans ce lieu qui a permis à 12 000 visiteurs de tous horizons de dé-couvrir des œuvres contemporaines d’une grande richesse. Il est en effet question que cette église soit vendue aux enchères.

Isabelle GUILLAUME (CLP)

PRATIQUE L’exposition d’Alain Boulerot est visible jusqu’au 19 septembre, du mar-di au dimanche, de 14 h 30 à 19 h 30.

Le photographe met sa technique au service d’une réflexion sur l’humanité.Photo JSL/Isabelle GUILLAUME

Le photographe Alain Boulerot expose à l’église Saint-Valérien

Quatre joueurs du club de basketball de Tournus ont participé au camp d’été de l’association sportive L’Élan proposé du 16 au 20 août, à Chalon-sur-Saône.

Il s’agit d’un stage très in-tensif pour des joueurs venus de toute la France, au cours duquel ils rencontrent des professionnels. Des matchs avaient lieu tous les soirs.

Bastien Dunet, Alexandre Mayet d’Artois, Benoît Vion et Andréas Rodiere faisaient partie des 80 participants

(contre 120 habituellement) et ont mis le club à l’hon-neur. Bastien et Benoît ont même obtenu des distinc-tions.

Malgré le fait que, dans la plupart des clubs, les jeunes bénéficient de trois entraîne-ments hebdomadaires, con-tre un seul pour le club tour-n u s i e n , A l e x a n d r e e t Bastien, catégorie U15, ont été associés à des joueurs plus âgés en disputant la fi-nale avec les U17.

Isabelle GUILLAUME (CLP)

Bastien, Alexandre et Benoît ont mis leur club à l’honneur.Photo JSL/Isabelle GUILLAUME

Tournus

Les basketteurs de Tournus se sont illustrés à Chalon

Page 16: Comores Page 5 Un Saône-et-Loirien arrêté pour “terrorisme”

16 ACTU LE FAIT DU JOUR

FRAN

CE M

ONDE

SAO16 - V1

Objectif des mesures du gouvernement : remettre tous les jeunes sur une trajectoire d’emploi ou de formation. Photo Julio PELAEZ.

51 %C’est la part des jeunes qui croyaient en leur ave-nir fin 2020 selon un ba-romètre de la Drees (mi-nistères de la Solidarité et de la Santé). Un an plus tôt, ils étaient 68 %.

} Un revenu qui sera fondé sur une logique de devoirs et de droits ~

Emmanuel MacronDurant son allocution du 12 juillet

Dans quel contexte s’inscrit la créa-tion d’un revenu d’engagement pour la jeunesse ?Avant la crise du Covid, un jeune sur cinq vivait dans une situation de précari-té. La pandémie a encore amplifié les difficultés des 18-24 ans disposant de fai-bles revenus. Elle a limité les opportuni-tés de petits jobs, elle a accentué les pro-blèmes financiers des familles les plus vulnérables. Or, en France, le système de protection sociale des jeunes repose essentiellement sur la solidarité familiale. Ce revenu pourrait leur offrir un filet de sécurité.

Quels sont les éléments nécessaires à sa réussite ?Tout d’abord, il faut sortir d’une logique d’empilement de dispositifs, com-me c’est le cas aujourd’hui. Entre la garantie jeune, les Epid, l’AIJ, les écoles de la deuxième chance, on est un peu perdu… Créer un revenu jeune permettrait également d’entrer dans une logique de droit. Un revenu com-me le RSA constitue non seulement une aide financière, mais offre aussi une porte d’entrée vers l’aide au logement, à la santé…Ensuite, le montant du revenu devrait être proche de celui du RSA, 565 eu-ros. Enfin, le jeune doit pouvoir disposer d’un accompagnement adapté à ses besoins. Ils sont très différents entre un étudiant boursier qui met quel-ques mois à trouver du travail et un jeune très éloigné de l’emploi, passé par la case prison ou la rue. Le dispositif doit prendre en compte ces écarts pour faire du sur-mesure. Cela nécessite des financements fléchés sur l’accompa-gnement. À titre d’exemple, la garantie jeune, au-delà de l’allocation, pré-voit 1 600 euros d’accompagnement par jeune et par an.

Le revenu doit-il être attribué sans conditions ?Non. Il doit être lié à des conditions de revenu et ouvert aux travailleurs pauvres. Sur l’engagement du jeune, il faut bien le calibrer pour qu’il ne se transforme pas en frein pour certains publics très précaires et très éloignés du marché de l’emploi. Ce revenu doit être attribué sans limitation dans le temps, avec comme seul critère de fin, le fait d’avoir retrouvé un emploi, une formation et des ressources suffisantes.

Propos recueillis par Élodie BÉCU

Photo DR

les mailles du filet du plan « un jeune, une solution », de la garan-tie jeunes et des autres dispositifs ? Comment les aider à retrouver le chemin d’un parcours d’insertion ?

La question sera posée aux parte-naires sociaux pour recueillir leur avis. Mais les travaux, eux, ont déjà bien avancé au cours de l’été.

Le revenu sera destiné aux jeunes sans emploi ou sans formation, soit plus d’un million de personnes. L’idée n’est pas de rentrer dans le dispositif par l’allocation mais par un diagnostic des besoins du jeune.

Après évaluation de sa situation, il lui sera proposé « un accompa-gnement individualisé et adapté à ses difficultés », explique le minis-tère du Travail : « Les jeunes qui ont des difficultés financières per-cevront un revenu dans le cadre de cet accompagnement. Ils devront par ailleurs signer un contrat d’en-gagement. Il s’agit d’un engage-ment réciproque entre les acteurs du service public de l’emploi et les jeunes ». Difficile pour les parte-naires sociaux de se mettre en tra-vers.

Assurance-chômage : réforme maintenue

La promesse de ce revenu pour les jeunes ne se concrétisera pas avant la fin du premier semestre 2022. D’ici là, une autre réforme deviendra effective, au 1er octobre, celle de l’Assurance chômage qui crispe tous les syndicats. Avec le nouveau mode de calcul, les jeunes actifs risquent d’être pénalisés.

L’Unédic a anticipé une dégrada-tion en estimant que les 18-25 ans représenteront 30 % des chômeurs durement touchés par la réforme.

Entre la réforme d’hier et la pro-messe du nouveau revenu, l’équili-bre de la balance penchera-t-il en faveur des jeunes ? Il faudra enco-re quelques mois pour dresser le bilan social du « en même temps »…

E.B.

social

Opération séduction en direc-tion de la jeunesse. Frappés de

plein fouet par les conséquences économiques et sociales, les moins de 25 ans sont au cœur des ré-flexions de l’exécutif pour la ren-trée sociale.

Jean Castex, qui reçoit mercredi, jeudi et vendredi les organisations patronales et syndicales, a inscrit en bonne place la jeunesse à l’agen-da des discussions. Après des mois de mesures de restrictions, desti-nées à protéger les plus fragiles et les plus âgés, le gouvernement sait qu’il est attendu sur les mesures en direction des victimes collatérales de la crise sanitaire : les jeunes les plus précaires.

Le Premier ministre testera au-près des partenaires sociaux les grandes lignes du revenu d’engage-ment pour les moins de 25 ans annoncé par Emmanuel Macron mi-juillet. Les contours précis du dispositif restent encore à préciser mais l’allocation devrait se monter à environ 500€.

Des contreparties à l’allocation

Avec ce nouveau projet, le chef de l’État clôt le débat récurrent sur l’extension du RSA au moins de 25 ans (demandé par la gauche, et les associations). Il se positionne sur le terrain du social, tout en réaffir-mant son mantra : une insertion par le travail ou par la formation.

Reste à savoir comment ce reve-nu se distinguera des différentes aides qui existent déjà (lire à sa-voir). Quels jeunes passent entre

Jean Castex reçoit, à partir de ce mercredi, les partenaires sociaux. Le gouvernement doit définir les contours du futur revenu d’engagement pour les jeunes, promis par Emmanuel Macron. Avec un enjeu : répondre aux besoins d’une génération victime de la crise sanitaire.

Questions à

« Un filet de sécurité pour les jeunes précaires »

Antoine Dulin Président de la commission « insertion » au Conseil d’orientation des politiques de jeunesse

Aides : place aux jeunes mais donnant-donnant

Une réforme à première vue uniquement technique des APL est entrée en vigueur au 1er janvier 2021. Jusque-là calculées sur les revenus d’il y a deux ans, les allocations logement le sont désor-mais en « temps réel ». Mais qui dit réforme technique ne dit pas, pour autant, réforme neutre. Trois chercheurs de l’Institut des politiques publiques (*) ont ainsi montré, dans une étude parue au mois de juillet, que la modification du mode de calcul devrait permettre à l’Etat de faire 1,2 milliard d’économie. Surtout, ils ont révélé que s’il y a des foyers gagnants, d’autres perdent au change. Et parmi ceux-ci, on trouve… les jeunes actifs. « 33 % des moins de 25 ans non étudiants sont perdants et connaissent une perte moyenne de 1 067 euros d’aides au logement par an par unité de consommation », notent les trois chercheurs. C’est logique, étant donné l’écart important entre leurs revenus d’il y a deux ans – avant leur entrée en emploi – et leurs revenus courants. Mais cela peut poser de sérieux problèmes pour ces jeunes actifs qui disposent souvent de peu de capitaux. L’ancien mode de calcul constituait une sorte de « prime à l’installation », qui leur permettait notamment de s’équiper dans leurs premiers loge-ments. Afin de limiter cet effet pervers, un abattement avait été prévu pour les apprentis dans la réforme. Il est élargi aux jeunes au contrat de professionnalisation ce 1er septembre.

Rapport N.35 - Juillet 2021

Réforme des APL : les nouveaux actifs parmi les perdants

affectent davantage les jeunes, chez qui le sentiment de déclasse-ment se diffuse. Selon un baromè-tre annuel de la Drees (ministères de la Solidarité et de la Santé), l’inquiétude a ainsi grimpé dans toutes les classes d’âge pendant la crise sanitaire, mais plus particu-lièrement parmi les jeunes : la part des 18-29 ans disant se trouver dans une mauvaise situation fi-nancière est passée de 15 à 28 %

entre fin 2019 et fin 2020 (contre 19 à 25 % dans la population glo-bale). Surtout, les jeunes sont de plus en plus nombreux à estimer vivre moins bien que leurs pa-rents : ils étaient 36 % à l’affirmer en 2020, contre 22 % l’année pré-cédente. Dur à avaler pour une génération qui peut, par ailleurs, nourrir le sentiment de s’être fait voler une part de jeunesse par la crise sanitaire.

De nombreux étudiants ont été contraints de se fournir auprès de banques alimentaires. Photo Nicolas TUCAT/AFP

Les images resteront pour long-temps. En pleine crise sanitaire, la France découvre d’énormes files d’attente devant des banques ali-mentaires destinées aux étu-diants. Comme un symbole d’une crise sanitaire qui a d’abord fragi-lisé la jeunesse.

Sur le front de l’emploi, avec un taux de chômage des 15-24 ans autour de 20 %, la situation des jeunes inquiétait avant le Covid mais la courbe était orientée à la baisse. La crise a tout changé : selon une étude de la Dares (mi-nistère du Travail) le taux d’em-ploi dans cette tranche d’âge a reculé d’1,2 point en 2020, contre une diminution seulement de 0,4 point pour les 25 à 49 ans. Le plan du gouvernement « un jeune, une solution » aurait limité la cas-se : le chômage des jeunes n’a aug-menté que de 6 % entre décem-bre 2019 e t mai 2021 , se réjouissait ainsi la ministre du Tra-vail Elisabeth Borne avant l’été.

Reste que cette hausse et les in-certitudes liées à la crise sanitaire

Les18-25 ans premières victimes de la crise■Les dispositifsPlusieurs systèmes et/ou plans d’aide et d’accompagnement ciblent déjà les jeunes, qui sont exclus du dispositif de revenu de solidarité active (RSA) :- La garantie jeunes, créée durant le quinquennat de François Hollande est destinée aux 16-25 ans. Un contrat est signé entre le jeune et la mission locale, qui peut impliquer des périodes de formation ou des mises en situation professionnelle. En échan-ge, le jeune touche une allocation, d’un montant maximum de près de 500 euros, cumulable avec un revenu d’activité (jusqu’à 300€).- Le plan «un jeune, une solution». Lancé à l’été 2020 pour répondre aux besoins de la jeunesse dans le contexte de la crise sanitaire, il comprend aides à l’embauche, renforcement des dispositifs d’accompagnement et formations.- L’accompagnement intensif des jeunes (AIJ), proposé par Pôle emploi aux demandeurs d’emploi de moins de 30 ans. Grâce à un accompagnement personnalisé avec un conseiller, l’AIJ doit permettre aux jeunes de sortir rapidement du chômage.- Le service civique, pour les 16-25 ans, permet d’exercer une mission dans un organisme agréé par l’État, en échange d’une indemnité versée par l’État (473 euros par mois).- Les contrats de volontariat dans les EPIDE (établissements pour l’insertion dans l’emploi), pour les jeunes de 18-25 ans en difficulté sociale. D’une durée de 8 mois, il se fait sous le régime de l’internat.- SESAME, parcours personnalisé pour les 16-25 ans en vue d’acquérir une compétence professionnelle dans le secteur du sport ou de l’animation.

a savoir

Rentrée chargée sur le front so-cial. Le Premier ministre reçoit mercredi, jeudi et vendredi, en bilatéral, les partenaires so-ciaux pour déminer les dossiers chauds. À l’agenda : la situation sanitaire, les tensions sur le re-crutement, salaires, fomration, plan d’investissement dans les filières d’avenir, la réforme des retraites, l’assurance chômage et la jeunesse. Sur le front syndical, la mobili-sation s’organise. Une intersyn-dicale réunissant la CGT, FO, la FSU, Solidaires et les organi-sations de jeunesse Fidel, Unef et UNL appelle à une journée de mobilisation le 5 octobre, pour la défense des salaires, des emplois, des conditions de tra-vail et d’étude. Elles veulent s’opposer « à ce que la situation sanitaire soit utilisée pour accé-lérer la remise en cause des droits et des acquis des salariés et des jeunes ».

Une rentrée sociale chargée

Page 17: Comores Page 5 Un Saône-et-Loirien arrêté pour “terrorisme”

17Mercredi 1er septembre 2021

SAO17 - V1

Objectif des mesures du gouvernement : remettre tous les jeunes sur une trajectoire d’emploi ou de formation. Photo Julio PELAEZ.

51 %C’est la part des jeunes qui croyaient en leur ave-nir fin 2020 selon un ba-romètre de la Drees (mi-nistères de la Solidarité et de la Santé). Un an plus tôt, ils étaient 68 %.

} Un revenu qui sera fondé sur une logique de devoirs et de droits ~

Emmanuel MacronDurant son allocution du 12 juillet

Dans quel contexte s’inscrit la créa-tion d’un revenu d’engagement pour la jeunesse ?Avant la crise du Covid, un jeune sur cinq vivait dans une situation de précari-té. La pandémie a encore amplifié les difficultés des 18-24 ans disposant de fai-bles revenus. Elle a limité les opportuni-tés de petits jobs, elle a accentué les pro-blèmes financiers des familles les plus vulnérables. Or, en France, le système de protection sociale des jeunes repose essentiellement sur la solidarité familiale. Ce revenu pourrait leur offrir un filet de sécurité.

Quels sont les éléments nécessaires à sa réussite ?Tout d’abord, il faut sortir d’une logique d’empilement de dispositifs, com-me c’est le cas aujourd’hui. Entre la garantie jeune, les Epid, l’AIJ, les écoles de la deuxième chance, on est un peu perdu… Créer un revenu jeune permettrait également d’entrer dans une logique de droit. Un revenu com-me le RSA constitue non seulement une aide financière, mais offre aussi une porte d’entrée vers l’aide au logement, à la santé…Ensuite, le montant du revenu devrait être proche de celui du RSA, 565 eu-ros. Enfin, le jeune doit pouvoir disposer d’un accompagnement adapté à ses besoins. Ils sont très différents entre un étudiant boursier qui met quel-ques mois à trouver du travail et un jeune très éloigné de l’emploi, passé par la case prison ou la rue. Le dispositif doit prendre en compte ces écarts pour faire du sur-mesure. Cela nécessite des financements fléchés sur l’accompa-gnement. À titre d’exemple, la garantie jeune, au-delà de l’allocation, pré-voit 1 600 euros d’accompagnement par jeune et par an.

Le revenu doit-il être attribué sans conditions ?Non. Il doit être lié à des conditions de revenu et ouvert aux travailleurs pauvres. Sur l’engagement du jeune, il faut bien le calibrer pour qu’il ne se transforme pas en frein pour certains publics très précaires et très éloignés du marché de l’emploi. Ce revenu doit être attribué sans limitation dans le temps, avec comme seul critère de fin, le fait d’avoir retrouvé un emploi, une formation et des ressources suffisantes.

Propos recueillis par Élodie BÉCU

Photo DR

les mailles du filet du plan « un jeune, une solution », de la garan-tie jeunes et des autres dispositifs ? Comment les aider à retrouver le chemin d’un parcours d’insertion ?

La question sera posée aux parte-naires sociaux pour recueillir leur avis. Mais les travaux, eux, ont déjà bien avancé au cours de l’été.

Le revenu sera destiné aux jeunes sans emploi ou sans formation, soit plus d’un million de personnes. L’idée n’est pas de rentrer dans le dispositif par l’allocation mais par un diagnostic des besoins du jeune.

Après évaluation de sa situation, il lui sera proposé « un accompa-gnement individualisé et adapté à ses difficultés », explique le minis-tère du Travail : « Les jeunes qui ont des difficultés financières per-cevront un revenu dans le cadre de cet accompagnement. Ils devront par ailleurs signer un contrat d’en-gagement. Il s’agit d’un engage-ment réciproque entre les acteurs du service public de l’emploi et les jeunes ». Difficile pour les parte-naires sociaux de se mettre en tra-vers.

Assurance-chômage : réforme maintenue

La promesse de ce revenu pour les jeunes ne se concrétisera pas avant la fin du premier semestre 2022. D’ici là, une autre réforme deviendra effective, au 1er octobre, celle de l’Assurance chômage qui crispe tous les syndicats. Avec le nouveau mode de calcul, les jeunes actifs risquent d’être pénalisés.

L’Unédic a anticipé une dégrada-tion en estimant que les 18-25 ans représenteront 30 % des chômeurs durement touchés par la réforme.

Entre la réforme d’hier et la pro-messe du nouveau revenu, l’équili-bre de la balance penchera-t-il en faveur des jeunes ? Il faudra enco-re quelques mois pour dresser le bilan social du « en même temps »…

E.B.

social

Opération séduction en direc-tion de la jeunesse. Frappés de

plein fouet par les conséquences économiques et sociales, les moins de 25 ans sont au cœur des ré-flexions de l’exécutif pour la ren-trée sociale.

Jean Castex, qui reçoit mercredi, jeudi et vendredi les organisations patronales et syndicales, a inscrit en bonne place la jeunesse à l’agen-da des discussions. Après des mois de mesures de restrictions, desti-nées à protéger les plus fragiles et les plus âgés, le gouvernement sait qu’il est attendu sur les mesures en direction des victimes collatérales de la crise sanitaire : les jeunes les plus précaires.

Le Premier ministre testera au-près des partenaires sociaux les grandes lignes du revenu d’engage-ment pour les moins de 25 ans annoncé par Emmanuel Macron mi-juillet. Les contours précis du dispositif restent encore à préciser mais l’allocation devrait se monter à environ 500€.

Des contreparties à l’allocation

Avec ce nouveau projet, le chef de l’État clôt le débat récurrent sur l’extension du RSA au moins de 25 ans (demandé par la gauche, et les associations). Il se positionne sur le terrain du social, tout en réaffir-mant son mantra : une insertion par le travail ou par la formation.

Reste à savoir comment ce reve-nu se distinguera des différentes aides qui existent déjà (lire à sa-voir). Quels jeunes passent entre

Jean Castex reçoit, à partir de ce mercredi, les partenaires sociaux. Le gouvernement doit définir les contours du futur revenu d’engagement pour les jeunes, promis par Emmanuel Macron. Avec un enjeu : répondre aux besoins d’une génération victime de la crise sanitaire.

Questions à

« Un filet de sécurité pour les jeunes précaires »

Antoine Dulin Président de la commission « insertion » au Conseil d’orientation des politiques de jeunesse

Aides : place aux jeunes mais donnant-donnant

Une réforme à première vue uniquement technique des APL est entrée en vigueur au 1er janvier 2021. Jusque-là calculées sur les revenus d’il y a deux ans, les allocations logement le sont désor-mais en « temps réel ». Mais qui dit réforme technique ne dit pas, pour autant, réforme neutre. Trois chercheurs de l’Institut des politiques publiques (*) ont ainsi montré, dans une étude parue au mois de juillet, que la modification du mode de calcul devrait permettre à l’Etat de faire 1,2 milliard d’économie. Surtout, ils ont révélé que s’il y a des foyers gagnants, d’autres perdent au change. Et parmi ceux-ci, on trouve… les jeunes actifs. « 33 % des moins de 25 ans non étudiants sont perdants et connaissent une perte moyenne de 1 067 euros d’aides au logement par an par unité de consommation », notent les trois chercheurs. C’est logique, étant donné l’écart important entre leurs revenus d’il y a deux ans – avant leur entrée en emploi – et leurs revenus courants. Mais cela peut poser de sérieux problèmes pour ces jeunes actifs qui disposent souvent de peu de capitaux. L’ancien mode de calcul constituait une sorte de « prime à l’installation », qui leur permettait notamment de s’équiper dans leurs premiers loge-ments. Afin de limiter cet effet pervers, un abattement avait été prévu pour les apprentis dans la réforme. Il est élargi aux jeunes au contrat de professionnalisation ce 1er septembre.

Rapport N.35 - Juillet 2021

Réforme des APL : les nouveaux actifs parmi les perdants

affectent davantage les jeunes, chez qui le sentiment de déclasse-ment se diffuse. Selon un baromè-tre annuel de la Drees (ministères de la Solidarité et de la Santé), l’inquiétude a ainsi grimpé dans toutes les classes d’âge pendant la crise sanitaire, mais plus particu-lièrement parmi les jeunes : la part des 18-29 ans disant se trouver dans une mauvaise situation fi-nancière est passée de 15 à 28 %

entre fin 2019 et fin 2020 (contre 19 à 25 % dans la population glo-bale). Surtout, les jeunes sont de plus en plus nombreux à estimer vivre moins bien que leurs pa-rents : ils étaient 36 % à l’affirmer en 2020, contre 22 % l’année pré-cédente. Dur à avaler pour une génération qui peut, par ailleurs, nourrir le sentiment de s’être fait voler une part de jeunesse par la crise sanitaire.

De nombreux étudiants ont été contraints de se fournir auprès de banques alimentaires. Photo Nicolas TUCAT/AFP

Les images resteront pour long-temps. En pleine crise sanitaire, la France découvre d’énormes files d’attente devant des banques ali-mentaires destinées aux étu-diants. Comme un symbole d’une crise sanitaire qui a d’abord fragi-lisé la jeunesse.

Sur le front de l’emploi, avec un taux de chômage des 15-24 ans autour de 20 %, la situation des jeunes inquiétait avant le Covid mais la courbe était orientée à la baisse. La crise a tout changé : selon une étude de la Dares (mi-nistère du Travail) le taux d’em-ploi dans cette tranche d’âge a reculé d’1,2 point en 2020, contre une diminution seulement de 0,4 point pour les 25 à 49 ans. Le plan du gouvernement « un jeune, une solution » aurait limité la cas-se : le chômage des jeunes n’a aug-menté que de 6 % entre décem-bre 2019 e t mai 2021 , se réjouissait ainsi la ministre du Tra-vail Elisabeth Borne avant l’été.

Reste que cette hausse et les in-certitudes liées à la crise sanitaire

Les18-25 ans premières victimes de la crise■Les dispositifsPlusieurs systèmes et/ou plans d’aide et d’accompagnement ciblent déjà les jeunes, qui sont exclus du dispositif de revenu de solidarité active (RSA) :- La garantie jeunes, créée durant le quinquennat de François Hollande est destinée aux 16-25 ans. Un contrat est signé entre le jeune et la mission locale, qui peut impliquer des périodes de formation ou des mises en situation professionnelle. En échan-ge, le jeune touche une allocation, d’un montant maximum de près de 500 euros, cumulable avec un revenu d’activité (jusqu’à 300€).- Le plan «un jeune, une solution». Lancé à l’été 2020 pour répondre aux besoins de la jeunesse dans le contexte de la crise sanitaire, il comprend aides à l’embauche, renforcement des dispositifs d’accompagnement et formations.- L’accompagnement intensif des jeunes (AIJ), proposé par Pôle emploi aux demandeurs d’emploi de moins de 30 ans. Grâce à un accompagnement personnalisé avec un conseiller, l’AIJ doit permettre aux jeunes de sortir rapidement du chômage.- Le service civique, pour les 16-25 ans, permet d’exercer une mission dans un organisme agréé par l’État, en échange d’une indemnité versée par l’État (473 euros par mois).- Les contrats de volontariat dans les EPIDE (établissements pour l’insertion dans l’emploi), pour les jeunes de 18-25 ans en difficulté sociale. D’une durée de 8 mois, il se fait sous le régime de l’internat.- SESAME, parcours personnalisé pour les 16-25 ans en vue d’acquérir une compétence professionnelle dans le secteur du sport ou de l’animation.

a savoir

Rentrée chargée sur le front so-cial. Le Premier ministre reçoit mercredi, jeudi et vendredi, en bilatéral, les partenaires so-ciaux pour déminer les dossiers chauds. À l’agenda : la situation sanitaire, les tensions sur le re-crutement, salaires, fomration, plan d’investissement dans les filières d’avenir, la réforme des retraites, l’assurance chômage et la jeunesse. Sur le front syndical, la mobili-sation s’organise. Une intersyn-dicale réunissant la CGT, FO, la FSU, Solidaires et les organi-sations de jeunesse Fidel, Unef et UNL appelle à une journée de mobilisation le 5 octobre, pour la défense des salaires, des emplois, des conditions de tra-vail et d’étude. Elles veulent s’opposer « à ce que la situation sanitaire soit utilisée pour accé-lérer la remise en cause des droits et des acquis des salariés et des jeunes ».

Une rentrée sociale chargée

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ACTU MONDE Mercredi 1er septembre 2021

SAO18 - V1

18

« L’Europe n’avait pas pris la mesure du danger »Vous présidiez en 2015 la commission d’enquête sur la lutte contre les réseaux djihadistes. Y a-t-il eu des failles dans l’action de l’État avant les at-tentats ?La commission d’enquête de l’Assemblée a été assez sévère sur le rôle du renseignement, les failles des contrôles Schengen… En 2015, l’Europe dans son ensemble n’était pas préparée, et n’avait pas pris la mesure du danger. Pourtant, entre les attentats de janvier 2015 et ceux du 13 novembre, on a dépensé près d’un milliard d’euros pour rééquiper nos troupes, etc. Il y avait des failles dans les dispositifs, entre les services. Mais dire aux familles, à l’heure du procès, que leurs proches seraient vivants si l’État avait fait si ou ça, c’est cruel, et ça n’apporte rien en termes de justice.

Le gouvernement est-il exempt de tout reproche ?Fin 2014, j’étais intervenue sur le budget 2015 du ministère de l’Intérieur. C’était un bon budget, en hausse, mais le mot terrorisme n’apparaissait pas une seule fois dans le rapport parlementaire. Il y avait là une sous-estimation du phénomène.Il faut aussi se rappeler que les services de police de la période Sarkozy avaient été fortement déplumés. Au mo-ment de Charlie, c’était catastrophique. Bernard Ca-zeneuve, son gouvernement et ceux qui ont suivi leur ont quand même attribué plus de moyens.

De tels attentats pourraient-ils se reproduire ?Je n’en sais rien. Le risque zéro n’existe pas. Mais nous avons fait d’immenses progrès dans plusieurs domaines : coopération entre services et internatio-

nale, création d’un coordi-nateur du renseignement, lutte contre le finance-ment du terrorisme, ren-seignement pénitentiai-re… Les mailles du filet sont resserrées.

Il reste encore des choses à améliorer ?Il faut relancer le renseignement territorial. Être au plus proche du terrain, c’est assurer une information de qualité. Il faut aussi une meilleure traçabilité du renseignement : si quelqu’un voit quelque chose d’anormal et que vous appelez votre commissariat, l’information remonte-t-elle correctement ?

Propos recueillis par A.P.

ContrepointNathalie Goulet Sénatrice (UDI) de l’Orne

Photo DR

dre en charge dans des organismes spécialisés. Si nous ne le faisons pas, nous organisons des bombes à retarde-ment. La stratégie du « cas par cas » me paraît plus responsable que celle du « rien du tout ».

Que retirez-vous de cette période ?Plusieurs choses. La première, c’est

qu’on ne peut pas prendre le risque d’affaiblir notre dispositif de défense ou nos forces de sécurité intérieure.

La deuxième, c’est que le travail d’ac-compagnement des forces de l’ordre ne peut se faire que dans la durée : ce n’est pas une politique qui supporte des à-coups.

La troisième, c’est qu’il faut un haut niveau d’exigence et de responsabilité face au risque de fracturation de la société. Ce qui a permis à la France de tenir debout, ce sont les décisions pri-ses, mais aussi la résilience de la Na-tion par une référence constante aux principes républicains. Enfin, la der-nière conclusion que j’en tire, c’est que l’Europe protège. Il y a aujourd’hui, chaque année, près de 75 millions d’in-formations échangées entre polices via le système d’information Schengen.

C’est dire le peu de pertinence de ceux qui pensent que pour mieux assu-rer la sécurité des Français, il faudrait sortir de l’Europe…

Propos recueillis par Aurélien POIVRET

Le 13 novembre 2015, vous étiez ministre de l’Intérieur. Comment avez-vous pris connaissance des attentats ?

Ce jour-là, je suis concentré sur le plan de lutte contre le trafic d’armes destiné à lutter contre les crimes de masse. Nous redoutons depuis des mois, en France et en Europe, qu’une attaque terroriste d’ampleur se produi-se. Je présente ce plan à la préfecture de Hauts-de-Seine puis je pars à Mon-trouge pour décorer les policiers muni-cipaux victimes de l’attaque de jan-vier 2015.

Je rentre ensuite place Beauvau pour une longue soirée de travail. C’est à ce moment-là que le président de la Répu-blique me contacte car il a entendu des détonations à l’extérieur du Stade de France [où il assiste au match de foot-ball France-Allemagne, NDLR]. Dans la foulée, le préfet de police me télé-phone pour m’indiquer qu’il s’agit vrai-semblablement d’une attaque à carac-tère terroriste.

Je décide alors de me rendre au Stade de France, que nous décidons de ne pas évacuer car nous savons que les terroristes n’ont pas pu pénétrer dans l’enceinte. Puis je regagne Paris pour animer la cellule de crise déclenchée par le Premier ministre. C‘est sur le chemin que j’apprends l’enchaîne-ment des attaques des terrasses, des restaurants, et jusqu’au Bataclan dans Paris.

Vous témoignerez au mois de no-vembre devant la cour d’assises spéciale. Quel message souhaitez-vous faire passer ?

Je n’ai pas de messages à transmettre, seulement une exigence de vérité et de précision en réponse aux questions que la cour me posera. J’y répondrai en fonction de ce que je sais, de ce que j’ai vu pendant ces heures tragiques.

Les familles ont le droit de savoir et ce procès doit les y aider.

Quel était l’état de la menace terro-riste à cette époque ?

La menace était très élevée. Nous avions un très grand nombre de nos

ressortissants partis sur le théâtre des opérations terroristes en Syrie où en Irak, qui s’étaient engagés au sein d’or-ganisations et qui avaient été entraî-nés. Daech, qui prétendait s’organiser en État structuré, leur demandait de rentrer dans leur pays d’origine pour commettre des attentats.

De plus, la coalition n’était pas enco-re en situation d’engager le travail d’éradication de Daech sur le terrain. Le risque était donc à son paroxysme.

Des critiques ont été émises par l’opposition …

Ces critiques étaient absurdes. J’étais au Parlement pour rendre compte de l’action qui était la nôtre. Quand on dit qu’il était difficile d’évoquer la ques-tion, on est dans le champ de la polé-mique politicienne. On évoquait tous les jours, tout le temps au Parlement et dans la presse ces sujets et le gouverne-ment se rendait disponible pour ren-dre des comptes sur son action et c’était bien normal.

Il n’y a pas eu de faille, selon vous ?Je n’ai jamais dit qu’il n’y avait pas eu

de failles dans les dispositifs de préven-tion du terrorisme. Quelle était la si-tuation en 2014 ? La police et la gen-darmerie avaient perdu 13 000 postes entre 2007 et 2012. Cela avait eu des conséquences très sérieuses sur l’orga-

nisation des forces de sécurité. Dans les services de renseignement, des ef-fectifs avaient disparu et une réforme funeste ayant abouti à la fusion des RG et de la DST nous avait fait perdre une grande partie de nos capteurs sur le terrain. De plus, au plan européen, il y avait toute une série de réformes utiles qui n’avaient pas été engagées.

J’avais cet immense chantier devant moi et ceux qui étaient les plus prompts à émettre des critiques étaient ceux qui avaient laissé s’enliser des sujets pourtant prioritaires ou pris de mauvaises décisions ayant affaibli nos forces de sécurité. S’il y a moins d’at-tentats aujourd’hui, c’est parce que l’augmentation des moyens, la loi sur le renseignement, et l’action à l’exté-rieur de nos frontières par les frappes de la coalition, ont permis d’obtenir des résultats concrets.

Même si la menace demeure réelle, elle n’a plus la même nature.

Des voix s’élèvent pour demander le rapatriement des enfants de djiha-distes restés en zone irako-syrienne. Quel est votre point de vue ?

La stratégie qui consiste à ne pas s’occuper de la question des djihadis-tes actuellement retenus dans des camps en Syrie et en Irak, parce qu’ils seraient loin de nous, me paraît être à courte vue. Ces enfants, il faut les pren-

« Ce qui a permis à la France de tenir debout, ce sont les décisions prises, mais aussi la résilience de la Nation par une référence constante aux principes républicains », estime Bernard Cazeneuve. Photo archives AFP

terrorisme

Bernard Cazeneuve : « Une exigence de vérité »

Le ministre de l’Intérieur de l’épo-que témoignera devant la cour d’assises spéciale en novembre. Il nous raconte comment il a vécu les attaques à Paris et Saint-Denis. À partir du 8 septembre, 20 accusés

dont 14 présents dans le box (les au-tres sont absents, dont 5 présumés morts) doivent répondre devant une cour d’assises spéciale à Paris des at-tentats du 13 novembre 2015, qui ont fait 131 morts et des centaines de blessés à Saint-Denis et dans la capita-le. Devant le Stade de France, dans la salle de concert du Bataclan, aux ter-rasses de quatre restaurants ou dans la rue… Un traumatisme pour tout le pays. À travers des entretiens, des té-moignages, des reportages, des info-graphies, jusqu’à l’ouverture de l’au-dience, nous vous proposons dans ces colonnes et sur notre site internet une série pour éclairer ce procès histori-que programmé jusqu’au 25 mai 2022.

Notre série pour mieux comprendre

Attentats de ParisAttentats de ParisLe procès J-7Le procès J-7

Page 19: Comores Page 5 Un Saône-et-Loirien arrêté pour “terrorisme”

19ACTU FRANCEMercredi 1er septembre 2021

SAO19 - V1

E n tout, 48,5 millions de Fran-çais ont reçu au moins une

dose de vaccin contre le Covid-19, soit 72 % de la population. En déplacement ce mardi à Ill-kirch-Graffenstaden en Alsace, Jean Castex avance le chiffre de 43,9 millions de personnes en-tièrement protégées.

L’objectif de 50 millions n’a donc pas été atteint, au soir du 31 août, Le ministère de la San-té a lui-même reconnu ce semi-échec, ajoutant qu’au « rythme actuel, nous serons aux 50 mil-lions dans le courant de la pre-mière semaine de septembre ». Selon les projections de la plate-forme de suivi de vaccination CovidTracker, fondés sur les chiffres des injections des deux dernières semaines, l’objectif pourrait être atteint aux alen-tours du 10 septembre.

Les plus de 80 ans encore mal protégés

Prioritaires au début de la campagne de vaccination, les aî-nés, pourtant plus vulnérables

LES CHIFFRES DE L’ÉPIDÉMIE,EN FRANCE AU 31 AOÛT 2021

Source: Santé publique France.

Tendance sur 24h: en baisse, en hausse.

114 413 morts au total dont :

et

218admissions en réanimation.2292 patients en réanimation

134 décès à l’hôpital en 24h.

941admissions à l’hôpital.11120 personnes hospitalisées

26 616en Ehpad

87797à l’hôpital

Positivité des tests : 2,8%

soit 2 de plus en 24h.

soit 125 de moins en 24h.

920retours à domicile en 24h.408275 retours au total.

194256765708 cas au total.nouveaux cas en 24h.

et aussiTests : des milliers de données accessiblesUne faille sur un site trans-mettant les résultats de tests Covid réalisés en pharmacie vers la plateforme gouverne-mentale a rendu accessible les données personnelles et les résultats de tests de mil-liers de personnes, selon une révélation de Mediapart mar-di. L’identité complète et les ré-sultats des tests de 700 000 personnes étaient disponi-bles jusqu’à vendredi.

Les Hauts-de-Seine après dé-jà les Yvelines, l’Essonne et le Haut-Rhin : dans ces quatre départements, en attendant Paris dont le cas est examiné ce mardi par le tribunal admi-nistratif local, la justice admi-nistrative a décidé de suspen-dre les arrêtés préfectoraux qui y imposaient le pass dans les centres commerciaux de plus de 20 000 m². À Paris, la décision du tribu-nal administratif est attendue soit dans la journée de mardi, soit mercredi.De nombreux préfets avaient commencé le 16 août à pren-dre ces mesures, demandées par le gouvernement dans les départements où le taux d’in-cidence de l’épidémie dépas-sait les 200 pour 100 000 ha-bitants sur une semaine.Le CNCC demande la sus-pension de cette obligation « pour la période de ren-trée » en septembre, un des temps forts de la consomma-tion en France, en plaidant que la mesure est « inéquita-ble pour toutes les familles et discriminatoire puisque les autres formes de commerce n’y sont pas soumises ».

Commerces : plusieurs arrêtés annulés

epidémie de covid-19

Le premier Ministre, Jean Castex l’avait affirmé au début de l’été : 50 millions de Français doivent avoir reçu une dose de vaccin, d’ici la fin du mois d’août. Ce mar-di soir, il manquait 1,5 mil-lion de primo vaccinés pour que l’objectif soit atteint.

face au virus, ne sont pas les mieux protégées. Chez les plus de 80 ans, la couverture vacci-nale est actuellement de 85 % - soit 600 000 personnes encore non-vaccinées - et n’a augmenté que de 0,4 % la semaine passée. «Il ne faut pas juger, ni stigmati-ser mais convaincre en expli-quant de façon calme, pédagogi-que, que c’est dans l’intérêt des personnes elles-mêmes et de leur entourage », fait valoir le Premier ministre. Autre difficul-té : l’outremer où résident 1,5

millions des non vaccinés. L’ac-célération de la campagne vac-cinale cet été a également per-mis à la France de dépasser plusieurs autres pays qui avaient auparavant pris une large avan-ce notamment l’Allemagne (65 % de primo-vaccinés), les États-Unis (62 %), Israël (60 %) ou encore l’Italie (70 %).

Reste à convaindre les réfrac-taires pour dépasser les 95% de vaccinés (55 millions) chez les 12 ans et plus.

Juliette MITOYEN

COVID-19

*données disponibles pour ces pays au 31 août. Source: OurWorldInData.org.

LA VACCINATION

Par pays, en %, part de la population…… complètement vaccinée au 29 août 2021*.

Portugal

Espagne

Danemark

Canada

Belgique

France

Norvège

Royaume-Uni

Italie

Pays-Bas

Israël

Allemagne

États-Unis

Grèce

Pologne

84,27%

77,75%

75,73%

73,14%

72,28%

71,44%

70,44%

70,41%

70,11%

69,68%

67,83%

64,48%

60,79%

57,95%

50,9%

Vaccination : près de l’objectif

GALE

C–26

QuaiM

arcelB

oyer–94200Ivry-sur-Seine,642

007991RC

SCréteil.

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ACTU FRANCE Mercredi 1er septembre 2021

SAO20 - V1

20

eau chaude, et de 9 % pour les foyers qui se chauffent au gaz.

■Légère baisse des tarifs du tabac

À contrario, certains prix du tabac sont en baisse et quelques

À partir de ce 1er septembre, une hausse « inédite » est à prévoir pour ceux qui utilisent du gaz pour la cuisson. Photo Julio PELAEZ

Q ui dit septembre, dit rentrée, mais aussi quelques change-ments dans notre quotidien

et notre porte-monnaie.

■Hausse des prix réglementés du gaz

À partir de ce 1er septembre, les tarifs réglementés hors taxe d’Engie bondissent de 8,7 % HT, soit 7,9 % TTC par rapport au mois précédent, a annoncé la CRE (Commission de régulation de l’énergie) Cette hausse « in-édite » est de 2,7 % pour les clients qui utilisent le gaz pour la cuisson, de 5,5 % pour ceux qui ont un double usage, cuisson et

marques diminuent le prix du paquet de 20 cigarettes de 10 centimes, comme pour les Lucky Strike et les Gauloises.

■50 euros pour l’inscription dans un club sportif

Les familles qui touchent l’allo-cation de rentrée scolaire (ou l’allocation pour les mineurs souffrant de handicap) bénéfi-cient pour cette rentrée d’une nouvelle aide : le « Pass’Sport », un coup de pouce de 50 euros par enfant de 6 à 18 ans destiné à financer l’inscription dans un club sportif à la rentrée.

■Doublement du plafond des tickets restaurant prolongé de six mois

Le doublement du plafond journalier des titres utilisés dans les restaurants, passé l’an der-nier de 19 euros à 38 euros pour soutenir l’activité du secteur en pleine crise sanitaire, est prolon-gé de six mois jusqu’au 28 février 2022.

Vie quotidienne

Tickets restaurant, prix du gaz… : ce qui change À partir de ce mercredi 1er septembre quelques changements sont à prévoir. Des tarifs du gaz et du tabac en passant par une nouvelle aide pour les familles et le doublement du plafond des tickets restaurants pour une partie des étudiants durant 6 mois : on fait le point.

T rois jours consécutifs dans une même ville, c’est une première

pour Emmanuel Macron et cela en dit long sur l’urgence de la situa-tion qui sclérose la cité phocéenne et sur la volonté du chef de l’Etat de transformer profondément le vi-sage de la deuxième ville de Fran-ce.

Paris ne vient pas dicter sa loiFace à la recrudescence des rè-

glements de compte sur fond de trafics de stupéfiants tout au long de l’été, le président de la Républi-que, accompagné par huit mem-bres du gouvernement, souhaite restaurer l’autorité de l’Etat. Sa méthode : « un plan global de mo-dernisation dans une cité fracturée qui a accumulé un certain nombre de signaux d’alerte » selon l’Élysée.

Problème sécuritaire mais aussi social, éducatif, sanitaire, il était temps que l’État vienne au soutien de la nouvelle équipe municipale

renforcer ce secteur essentiel, en développant des lignes de bus et des pistes cyclables afin de fluidi-fier le trafic et surtout désenclaver les quartiers Nord, au cœur de tou-tes les tensions.

Des quartiers, on le sait, gangre-nés par le trafic de drogues, que l’exécutif ne compte pas abandon-ner avec le renfort déjà annoncé de 300 policiers supplémentaires. Mais également en intégrant ces quartiers stigmatisés dans ce vaste plan de rénovation pour que la cité phocéenne redevienne cette porte d’entrée sur la Méditerranée qu’el-le a toujours été dans le passé.

« Paris n’a pas vocation à dicter sa loi sur Marseille », fait-on savoir à l’Élysée, afin de désamorcer d’éventuelles crispations sudistes, l’État souhaite simplement accom-pagner un territoire en souffrance dans ses projets et l’aider à rattra-per des retards endémiques.

Ce n’est pas un hasard si Emma-nuel Macron terminera sa visite en inaugurant le Congrès mondial de la nature au parc Chanot. L’urgen-ce est également environnementa-le, même si à ce niveau-là Marseille sait préserver sa biodiversité com-me en témoigne le Parc national des Calanques que le chef de l’État devrait contempler en bateau.

Stéphane PULZE

incarnée par le maire socialiste Be-noît Payan, qui n’a de cesse de répéter que « les caisses sont vi-des » depuis son intronisation en décembre 2020 après la démission rocambolesque de l’écologiste Mi-chèle Rubirola.

Rien que pour la réhabilitation des écoles, le plan pourrait dépas-ser le milliard d’euros, c’est dire l’ampleur du chantier : sur les 472 établissements que compte la ville, entre 200 et 300 seraient dans un état de délabrement avancé.

Concernant la vétusté de l’habi-tat urbain mis en lumière tragique-ment par l’effondrement des im-meubles de la rue d’Aubagne (8 morts en novembre 2018), Emma-nuel Macron voudrait accélérer le programme de réhabilitation qui doit porter sur 10 000 logements.

Pas question, non plus, d’oublier les transports, dans une ville, qui faut-il le rappeler, n’a que deux li-gnes de métro inaugurées dans les années 1970 par Gaston Defferre. Là aussi, le chef de l’État souhaite

L’État au chevet de la deuxième ville de France. Supporter de l’OM, Emmanuel Macron arrive à Marseille ce mercredi pour 3 jours avec un plan pour aider les collectivités à sortir la ville de ses multiples déboires. Photo AFP/Nicolas Tucat

Territoires

Comment relever MarseilleEn amont du Congrès mon-dial de la nature vendredi, le président de la République est attendu à partir de ce mercredi sur le Vieux-Port, à Marseille, pour annoncer un vaste plan de rénovation et de modernisation de la ville dans un climat pesant.

Il fêtera ses dix ans à la tête de la CFDT et il ne compte pas s’arrêter tout de suite. En juin 2022, Laurent Berger, 52 ans, sera candidat à sa pro-pre succession à la tête de la centrale syndicale créée en 1964. « Nous avons vécu, de-puis un an et demi, une situa-tion compliquée qui a empê-ché la CFDT d’atteindre des objectifs qu’elle s’était don-nés, notamment sur la ques-tion de la syndicalisation et du recrutement de nouveaux adhérents », indique-t-il dans une interview au Monde. Le patron de la CFDT s’est par ailleurs lancé, avec Nicolas Hulot , dans l’élaboration d’un pacte de «pouvoir de vivre». « D’ici à fin septem-bre, nous diffuserons, avec les 65 autres organisations signataires, des propositions sur l’aide aux plus fragiles, le verdissement de notre appa-reil de production, le fonc-tionnement démocratique de nos institutions, etc. ».

Photo Christophe ARCHAMBAULT/AFP

syndicatsCFDT : Laurent Berger candidat à sa succession

■Des places supplémentaires en crèchesLes nouvelles règles visant à augmenter le nom-bre de places dans les établissements d’accueil des jeunes enfants entrent en vigueur ce mercre-di. La capacité des micros-crèches passe de 10 à 12 enfants. Le taux d’encadrement reste fixé à un professionnel pour cinq bambins qui ne mar-chent pas et un pour huit enfants qui marchent mais chaque établissement pourra opter pour un ratio unique de six encadrants par enfant tous

âges confondus. C’est plus que le taux d’un pour cinq préconisé par Boris Cyrulnik qui avait plan-ché sur les «1000 premiers jours de l’enfant» à la demande d’Emmanuel Macron. Le décret per-met aussi un accueil en surnombre jusqu’à 115% de la capacité de l’établissement, une mesure qualifiée «d’institutionnalisation du surbooking» par certains professionnels de la petite enfance opposés à la réforme portée par Adrien Taquet, le secrétaire d’Etat à l’Enfance et à la Famille.

À savoir

Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a estimé dimanche dans l’émission Dimanche en politique sur France 3, que les ventes d’écrans plats augmentaient après le versement de l’allocation de rentrée scolaire (ARS). Avant d’ajouter : « On sait bien, si on regarde les choses en face, que parfois il y a des achats d’écrans plats plus importants au mois de septembre qu’à d’autres moments ». Une déclaration fausse pour plusieurs raisons.

Plus de ventes d’écrans plats en juillet qu’en septembreEn effet, une étude réalisée en 2013 par OpinionWay et com-mandée par la Caisse d’allocations familiales (Caf) montre que l’immense majorité des parents utilisent cette aide pour acheter des fournitures scolaires (95 %) ou des vêtements (89 %) à leurs enfants. En 2002 déjà, un sondage, également commandé par la Caf arrivait aux mêmes conclusions. En 1994, seulement 4 % des familles admettaient avoir utilisé l’argent pour autre chose que leurs enfants selon une autre enquête de la Caf. Autrement dit, les fraudes sont minimes.De plus, Jean-Michel Blanquer se trompe quand il prétend que les ventes d’écrans plats augmentent après le versement de l’ARS. Selon Idealo, un comparateur de prix, la demande était plus importante en juillet 2020 qu’en août et en septembre de la même année. Autrement dit, les gens cherchaient davantage à se procurer un téléviseur avant le versement de l’allocation qu’après.

Allocation de rentrée et écrans plats : la phrase de Blanquer qui ne passe pas

Désinfox

et aussiTourcoingUne policière vise... un collègue avec son taserTrois policiers de Roubaix (Nord) seront jugés en cor-rectionnelle pour avoir per-cuté un véhicule en station-nement et pris la fuite, après qu’une policière passagère a « déclenché » son taser en di-rection de son collègue au volant samedi à Tourcoing. Ces policiers doivent compa-raître le 3 février 2022, l’une pour violences volontaires avec arme sans ITT et mise en danger de la vie d’autrui, les deux autres pour délit de fui-te et complicité de délit de fuite.

PolitiqueSquarcini à nouveau mis en examenL’ex-patron du renseigne-ment Bernard Squarcini, poursuivi depuis 2016 dans une enquête sur ses activités dans le privé, a fait l’objet de trois nouvelles mises en exa-men le 28 juin, soupçonné d’avoir surveillé François Ruffin pour le compte de LVMH. : pour complicité « d’atteinte à la vie privée, d’exercice illégal de profes-sions réglementées relevant des activités de sécurité pri-vée et d’exercice illégal d’agent de recherches pri-vées ».

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21ACTU FRANCEMercredi 1er septembre 2021

SAO21 - V1

L es temps ont changé. En 2015, l’Allemagne d’Angela Merkel

ouvrait ses portes à plus d’un mil-lion de demandeurs d’asile syriens fuyant la guerre lors d’une crise migratoire qui avait pris l’Europe de court. Ce mardi, le ministre de l’Intérieur Horst Seehofer a expli-qué qu’il fallait « travailler à l’échel-le mondiale pour garder les gens près de chez eux et de leur culture . Pour lui, «seules les personnes par-ticulièrement maltraitées de-vraient pouvoir venir dans l’UE». Cette déclaration donne le ton des préoccupations des ministres de l’Intérieur de l’UE, au moment où l’ONU prévoit pour 2021 un demi-million de réfugiés afghans de plus.

Une enveloppe de 80 milliards pour les voisins

La France a insisté sur la « cohé-rence entre l’accueil de réfugiés et la fermeté des contrôles, par la voix de Gérald Darmanin : «L’objectif est «d’aider tous ceux qui nous ont

aidés, sont pourchassés par les tali-bans mais ne pas accepter une im-migration qui ne serait pas contrô-lée ».

Pour contrôler ses frontières exté-rieures, l’UE pourrait s’inspirer de l’accord signé en 2016 avec Anka-ra prévoyant le renvoi des îles grec-ques vers la Turquie des migrants en situation irrégulière et une aide financière pour l’accueil des réfugi-és. La Turquie accueille actuelle-ment plus de quatre millions de migrants, dont une majorité de Sy-riens. L’UE s’engage à « renforcer son soutien » aux pays voisins de l’Afghanistan « accueillant de

nombreux migrants et réfugiés pour accroître leur capacité à four-nir une protection, des conditions d’accueil dignes et sûres et des moyens de subsistance durables ». Le tout financé par une enveloppe budgétaire de 80 milliards d’euros sur 2021-2027. Parmi les pays voi-sins figurent le Pakistan et le Tadji-kistan. Aucun engagement chiffré de la part des États membres pour accueillir de réfugiés afghans n’est en revanche attendu. Des promes-ses de « réinstallation » de réfugiés, quelle que soit leur nationalité, doi-vent être présentées par les 27 d’ici la mi-septembre.

Le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin (à d.), ici avec son homologue autrichien Karl Nehammer, participait hier à une réunion de l’UE sur la crise afghane. Photo AFP/Francois WALSCHAERTS

Asie/Europe

Migrants afghans : l’UE prête à payer les voisinsRedoutant un afflux migratoi-re vers l’Europe comparable à celui des Syriens en 2015, les ministres de l’Intérieur de l’UE réunis à Bruxelles comp-tent sur les pays voisins de l’Afghanistan pour que les réfugiés fuyant les talibans restent dans la région.

lE MONDE En brefEspagne/CanariesNaufrage meurtrier de migrants clandestinsUne trentaine de migrants originaires d’Afrique sub-sa-harienne ont disparu dans la traversée vers l’archipel es-pagnol des Canaries. Plus de trente autres ont pu être secourus par des sauve-teurs espagnols mardi à l’au-be au large de l’île de Fuerte-ventura.

ChypreMenace de marée noireUne nappe contenant 20 000 tonnes de pétrole s’est for-mée en Méditerranée orien-tale après une fuite d’hydro-c a r b u r e s , l a s e m a i n e dernière, dans la centrale électrique de Banias, ville cô-tière de Syrie. La pollution menace d’attein-dre les côtes nord de Républi-que turque de Chypre-Nord (RTCN), situées à une trentai-ne de kilomètres.

Arabie saouditeAttaques aux drones par les rebelles yéménites ?Deux attaques aux drones ont été menées mardi contre un aéroport international du sud de l’Arabie saoudite, faisant huit blessés. Des médias offi-ciels saoudiens accusent les rebelles Houthis au Yémen, pays voisin dans lequel l’Ara-bie saoudite, à la tête d’une coalition militaire, les com-bat au côté des forces pro gouvernementales. En ripos-te, la coalition a affirmé avoir ciblé le site depuis lequel les drones ont été lancés selon elle, à Sanaa, capitale du Yé-men sous contrôle rebelle.

États-UnisLe Texas prêt à interdire les avortementsLe Texas pourrait devenir mercredi l’État américain le plus restrictif en matière d’avortement avec l’entrée en vigueur d’une loi interdisant toute intervention après la sixième semaine de grosses-se. À moins d’une décision in extremis de la Cour suprême des États-Unis, l’immense majorité des avortements de-viendront illégaux – même en cas d’inceste ou de viol – dans cet État conservateur du Sud où, selon les organisa-tions de planning familial, plus de 85 % des femmes avortent après six semaines de grossesse. Avant le Texas, douze États ont voté des lois pour interdire les avorte-ments à ce stade, soit dès que les battements de cœur du foetus sont perceptibles, alors que de nombreuses femmes ignorent encore qu’elles sont enceintes.

Des manifestants en faveur d’une loi interdisant presque systèmatiquement l’avortement, au Texas. Photo S. FLORES/AFP

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23ACTU ZAPPINGMercredi 1er septembre 2021

SAO23 - V1

Guidés par leur canne blanche, les spectateurs s’installent dans les fauteuils d’un cinéma du vieux Pékin. Aveugles ou malvoyants, ils « regardent » le film grâce à la narration passionnée de bénévoles qui leur décrivent les scènes. La Chine compte environ 17 millions de malvoyants, dont huit millions atteints de cécité totale, selon l’Association chinoise des aveugles. Ces dernières décennies, les villes ont construit des voies podotactiles pour guider les déficients visuels, ajouté des marquages en braille sur les touches des ascen-seurs ou encore autorisé les aveugles à passer des examens de fonctionnaires.

HandicapÀ Pékin, un ciné-club pour aveugles

C’est l’épilogue d’une saga qui a déchaîné les passions au Royaume-Uni : Geronimo, un alpaga testé positif à la tubercu-lose bovine, a été euthanasié mardi par les services vétérinai-res de l’État, au grand dam de son éleveuse qui contestait le diagnostic. La justice britannique avait scellé le sort du camélidé en rejetant, le 18 août, l’ultime recours de sa propriétaire, Helen Macdonald, pour suspendre le mandat d’abattage et ainsi le sauver. L’animal à la robe noire avait été importé de Nouvelle-Zélande il y a quatre ans.

LondresL’alpaga Geronimo a été abattu

riste. Engagé dans la piraterie ma-ritime au début de l’album, le hé-ros, bien que jeune, semble traîner un passé déjà chargé. Au Japon, au Pérou, il tombera sur de vieilles connaissances et des personnages ambigus qui ne lui veulent pas tous du bien. Toute ressemblance avec «Ras» et «Bouche Dorée» n’est pas forcément fortuite.

Le « nouveau » Corto Maltese, ni justicier, ni militant, observe avec détachement les attentats du 11-Septembre et les bouleverse-ments induits par les nouvelles technologies : d’abord il assure sa survie face à ceux qui se débarras-seraient bien de cet aventurier.

Car ce que Bastien Vivès préfère chez Hugo Pratt (1927-1995), « ce sont les scènes d’action. C’est un très bon dialoguiste, il excelle dans les portraits, mais dans l’ac-tion il arrive à insuffler une violen-ce et une efficacité qui donnent encore plus d’ampleur à son des-sin ».

La politique a sa place : Océan noir est le nom d’une organisation secrète, et le personnage de Corto intéresse certains services de ren-seignement. Mais elle sert de toile de fond et pas de moteur à l’intri-gue. Du coup, elle ne bouscule pas l’image du héros que connais-sent et apprécient les fans.

Bastien Vives et Martin Quenehen reprennent le flambeau d’Hugo Pratt, en ancrant le héros Corto Maltese dans le XXIe siècle. Photo AFP/JOEL SAGET

L égendaire personnage de ban-de dessinée, l’aventurier Corto

Maltese, fils d’un marin maltais et de la niña de Gibraltar que son créateur Hugo Pratt faisait naître dans les années 1880 et évoluer au début du XXé siècle, est transféré dans un monde plus familier par la nouvelle génération. Cette fois l’action se situe en 2001, dans Océan noir (Casterman), à paraî-tre mercredi. « Mettre Corto dans un décor contemporain, pour moi c’était la condition sans laquelle ça ne se serait pas fait. Parce que c’est plus intéressant de se l’appro-prier avec nos codes », dit Bastien Vivès, l’auteur de Polina.

Ni justicier, ni militantBastien Vivès a travaillé avec un

scénariste grand connaisseur de la série, Martin Quenehen. Et tous deux sont tombés d’accord : il fal-lait de l’action. « Ce qui a marché d’emblée pour Bastien et moi, c’est qu’au-delà du héros un peu poète, philosophe, c’était son corps qui nous inspirait », raconte le scéna-

bande dessinée

Corto Maltese revient 25 ans après la mort d’Hugo PrattLe marin ténébreux Corto Maltese revient en librairie un quart de siècle après la mort de son créateur Hugo Pratt, campé dans notre époque, et dessiné par Bastien Vivès qui veut y « remettre du suspense ».

Colombie : les mères n’oublient pas les victimes civiles de la guerre contre les FarcLes militantes de l’organisation de mères Mafapo, à Bogota, font un happening à l’occasion de la Journée internationale des victimes de disparitions forcées. Elles forment le nombre 6 402, comme celui des exécutions extrajudiciaires, connues sous le nom de « faux positifs » en Colombie, qui ont été perpétrées par les forces militaires dans leur lutte contre les groupes rebelles. Ces civils ont été exécutés pour être présentés comme tués au combat, entre 2002 et 2008, selon la Juridiction spéciale de la paix (JEP) créée pour enquêter sur les crimes commis lors du conflit contre les Farc.

Photo AFP/Raul ARBOLEDA

en image

Mardi, des ouvriers instal-laient une voûte métallique sur l’Arc de Triomphe, à Paris, en vue de son empaquetage. Le monument sera recouvert de 25 000 mètres carrés de tissus bleus et de 7 000 mè-tres de corde rouge, entre le 18 septembre et le 8 octobre. Ainsi se réalise le projet du duo de créateurs Christo (dé-cédé l’an dernier) et Jeanne-Claude : rendre l’art contem-porain accessible au plus grand nombre en redéfinis-sant les frontières de l’art. Photo AFP/Ludovic MARIN

ArtL’Arc de Triomphe se prépare à être empaqueté

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SPORTS SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION Mercredi 1er septembre 2021

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SP

OR

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24

■ ÉLAN CHALON4. ROCHE (1,80m, 20 ans)5. HARLEY (1,96m, 27 ans)6. BOUQUET(1,96m, 27 ans)7. DOSSOU-YOVO(2,05m, 20 ans)9. GALIN (2,02m, 19 ans)10. NIASSE (1,93m, 21 ans)14. RORIE (1,83m, 25 ans)23. RAHARIMANANTO-ANINA (2,08m, 20 ans)30. GELABALE(2,04 m, 38ans)33.MEIERS (2,08m, 30 ans)88.GABRIC (2,04m, 25 ans)Coach : S. MACHOWSKI.

■ BOURG

BENITEZ (1,87m, 20 ans)JULIEN (1,84m, 29 ans)STONE (2,03m, 29 ans)COURBY (2,00m, 30 ans)SULAIMON (1,94m, 27 ans)HARRIS (1,91m, 30 ans)WILLIAMS (2,03m, 27 ans)PELOS (2,05m, 29 ans)

Coach : L. LEGNAME

Absents : Eric MIKA (entor-se), Maxime ROOS (con-tracture).

Les Équipes

J’ ai demandé à Maxime (Pacquaut) à quand re-montait notre dernière

victoire, il m’a dit que c’était il y a quelque temps déjà, en 2016. Mais j’ai compris que ce tournoi était une tradition et regroupait beaucoup de bonnes équipes, surtout de Pro A. » Sebastian Machow-ski, le coach de l’Élan, a bien été renseigné. Le Ain Star Game est une tradition d’avant-saison, vieille de 14 ans maintenant. Et le club chalonnais en est un acteur majeur, avec six trophées à son actif. Une donnée qui explique peut-être pourquoi Chalon, même relégué dans l’antichambre de l’élite cette saison, a été convié à la fête.

Au niveau ?

« C’est bien pour nous d’avoir été invité », souligne le coach chalonnais. « C’est peut-être une marque de res-pect ou peut-être qu’ils avaient besoin d’une équipe de Pro B facile à battre, on ne sait pas », plaisante le techni-cien chalonnais.

Car le challenge de ce mini-tournoi amical sera là. Se fai-re respecter aussi sur le ter-r a i n . P a r d e v i e i l l e s connaissances d’Élite. Bourg et Nanterre en premier lieu. Même si, a priori, l’Élan n’a pas besoin de ça d’après Lau-rent Legname, le nouvel en-traîneur de la JL Bourg. « Chalon a fait un excellent recrutement, ils sont les grands favoris pour la mon-tée, c’est une équipe de Pro B qui a un niveau Pro A », a-t-il notamment indiqué à nos confrères du Progrès. « C’est gentil de sa part », répond Sebastian Machowski. « Ça risque d’être une compéti-tion difficile pour nous. Mais j’aime ce genre de challenge. On va voir comment on se

défend face à de telles équi-pes. »

Sans Eito, trouver d’autres relais

Un challenge d’autant plus difficile que Chalon sera pri-vé d’Antoine Eito, retenu en sélection 3x3, lui qui s’était montré (déjà) très en vue contre St-Chamond. « Antoi-ne va nous manquer car c’est un joueur important pour nous, pas seulement par son expérience mais aussi car c’est un leader vocal », souli-gne le technicien de l’Élan. « Mais c’est aussi une oppor-tunité pour Ismaël (Roche) et Ahmaad (Rorie) de trou-ver leur place dans l’équipe, davantage comme facilita-teur de jeu que comme sco-reur d’ailleurs. Ils vont de-voir plus communiquer, passer un cap. »

Comme le collectif chalon-nais qui a l’occasion, d’abord face à Bourg ce mercredi puis contre Nanterre jeudi,

de valider les belles promes-ses entrevues vendredi der-nier contre St-Chamond (100-66). « On veut conti-nuer sur ce chemin », insiste Machowski. « Contre St-Chamond, on a été capable de proposer une vraie défen-se. Là, on veut franchir une nouvelle étape et découvrir à quel moment mettre de la pression, quand défendre en zone, s’il faut “trapper” (pri-se à deux, ndlr) quelqu’un ou non etc. Ça va être complète-ment différent de vendredi. Si on est capable de contrô-ler une équipe comme Bourg, je serais content. Et si ça défend fort en face, j’ai envie de voir ce qu’on va proposer offensivement. » Difficile d’imaginer l’Elan ra-mener un 7e trophée, mais voir déjà les Chalonnais riva-liser serait un nouveau bon signe.

Grégory MONNOT

En l’absence d’Antoine Eito, le meneur américain Ahmaad Rorie devrait avoir davantage de responsabilités durant ce Ain Star Game 2021. Photo JSL/Christophe DURY

Basket-Ball

L’Élan Chalon va passer au révélateur du Ain Star GameInvité au traditionnel tour-noi d’avant-saison burgien, malgré sa relégation en Pro B, Chalon ne compte pas jouer les sparring-part-ners pour autant. Au con-traire, l’Élan entend bien s’étalonner, dans la lignée de sa première sortie réus-sie face à St-Chamond.

Défait samedi à l’occasion de son premier match amical face à Boulogne/Levallois (68-65), Bourg-en-Bresse ne se présentera pas devant Chalon avec un effectif au complet. En effet, l’ailier français Maxime Roos (2,02m, 26 ans) souffre d’une contractu-re depuis cette rencontre, tandis que le pivot américain Eric Mika (2,08m, 26 ans) est lui touché à une cheville (entorse). Les Burgiens devraient donc défier l’Élan avec 8 joueurs. Une équipe qui n’aura d’ailleurs plus grand-chose à voir avec celle de l’an passé. Exit les Andjusic, Omic, Asceric ou encore Miller-McIntyre, la JL a recruté pas moins de 7 joueurs cet été dont l’ex-Dijonnais Axel Julien, arrivé dans les valises du néo-techni-cien Laurent Legname. Un coach qui mise avant tout sur l’intensité défensive, comme un certain Sebastian Machowski.

La JL Bourg a bien changé

■AIN STAR GAME - 14e édition➤ Groupe A : JL Bourg, Élan Chalon, Nanterre.Les matches de poule.- 1er septembre : Bourg-Chalon (20h45, Ekinox). 2 septembre : Chalon – Nanterre (20h30, La Balme de Sallingy). 3 septem-bre : Bourg – Nanterre (20h30, Villefranche/Saône).➤ Groupe B : Boulogne/Le-vallois, JDA Dijon, Asvel.Les matches de poule.- 1er septembre : Dijon – Boulo-gne/L. (18h15, Ekinox). 2 sep-tembre : Dijon – Asvel (20h, Lons). 3 septembre : Asvel – Boulogne/L. (20h30, Bour-goin-Jallieu).Les matches de classement.- Samedi 4 septembre (Eki-nox) : Match pour la 5e place (15h15), petite finale (17h30), Finale (20h15).

PROGRAMME

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25SPORTS SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGIONMercredi 1er septembre 2021

SAO25 - V1

cile.

■Sennecey candidat à la montée dans le groupe C ?

« Je vais prendre match après match et on verra à la trêve », coupe Nicolas Bonin, le coach sennecéen. Derrière les favo-ris de la poule, à savoir Mâcon FC ou encore Mervans, Sen-necey pourrait avoir son mot à dire. Pour cela, il faudra bien

débuter la saison. « On com-mence par un gros match d’en-trée. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il est déterminant, mais ça permettra de bien enclencher la saison », assure Nicolas Bo-nin. Histoire d’atteindre plus facilement son premier objec-tif : être dans le top 6 à mi-sai-son. Pour potentiellement vi-ser plus haut par la suite.

■Opération maintien pour St-Marcel dans le groupe D

Comme son équipe fanion, la réserve de Saint-Marcel se re-trouve isolée dans la poule D

de Régional 3. « On s’est ar-rangé avec Bresse Jura pour inverser mais ça nous a été refusé. On nous parle d’écolo-gie ou de Covid mais on va faire 2800 km pour des ama-teurs, c’est compliqué », peste Sébastien Maréchal, l’entraî-neur san-marciau.

« Le début de saison va être compliqué. La situation sani-taire fait qu’on n’a pas encore le groupe prévu. L’objectif du club est le maintien. D’avoir un matelas de sécurité suffi-samment important pour pou-voir jouer sans crispation », es-

père Sébastien Maréchal. Pour jouer les premiers rôles ou sa survie en Régional 3, il faudra donc bien débuter sa saison. Alors pas le droit à l’er-reur et attention aux faux dé-parts.

Ugo CHAUVIRÉ

Ici lors du deuxième tour de la Coupe de France, Mâcon FC (en blanc) et Sennecey-le-Grand se retrouveront également dans la poule C de Régional 3 lors de la 13e journée. L’occasion pour Sennecey de prendre sa revanche après son élimination aux tirs au but (2-2, 1-3 tab). Photo JSL/Philippe MONPERRUS

R ien ne sert de courir, il faut partir à point. » En Régio-

nal 3, pas sûr que les entraî-neurs des clubs saône-et-loi-riens soient d’accord avec cette maxime. Tous veulent commencer vite et fort. En-granger un maximum de con-fiance pour se projeter sur le reste de la saison.

■Un effectif rajeuni pour La Clayette dans le groupe B

La poule B de Régional 3 compte le plus de représen-tants saône-et-loiriens. Huit au total. Tout le monde se con-naît. Tout le monde s’est déjà joué au moins une fois. Ou presque. « Ça va être un grou-pe homogène. Ça ne va pas être simple, avec les deux équi-pes de Chalon ou la réserve du SNID », commente Fernando Taïpa, entraîneur de La Clayet-te.

Il ne voit pas son équipe par-mi les candidates à la montée. Plutôt entre la 4e et 8e place. Et pour cause. Avec un effectif rajeuni, le technicien craint de manquer d’expérience. « On a pas mal de joueurs entre 17 et 19 ans qui arrivent. Quand on tombera sur des vieux bris-cards, on sera un peu plus dans la difficulté », regrette-t-il. Ce n’est pas tout. Avec deux matches à l’extérieur et un exempt sur les trois premières journées, Fernando Taïpa craint un début de saison diffi-

Football/r3

Début de saison primordial pour les clubs de Régional 3La saison de Régional 3 redémarre ce week-end pour les clubs saône-et-loi-riens. Avec son lot d’incon-nus et d’incertitudes, pres-que un an après le dernier match officiel. En revan-che, les coaches sont una-nimes, le début de saison pourrait bien être capital pour leur équipe.

■ Groupe BChalon ACF, La Clayette, JS Mâconnaise, AS Sagy, Sanvi-gnes B, Sud Foot 71, UF Mâ-connais B, FC Chalon B, Meursault US, SNID B, La Ma-chine UF, Pouilly Auxois AS, Sud Nivernaise.

■ Groupe CFC Macon, Mervans, Senne-cey-le-Grand, Racing Club Bresse Sud, AS Sornay, AS Chatenoy, Louhans Cuiseaux C, Bresse Jura Sud B, Corgoloin Ladoix, Jura Stad FC, Longvic, Genlis, Sud Revermont.

■ Groupe DSaint-Marcel B, Noidanais B, St Vit B, Auxonnes CS, Is/Se-longey C, Grand Besançon FC, FC Mirebellois Pontailler La-marche, ST Jean-Losne, 4 Riviè-res, Baume Dames B, Entente Villages, ARC Gray.

LES GROUPES

■ Groupe B :➤ Dimanche 5 septembre (15h) : Meursault - Chalon ACF ; SNID B - La Clayette ; La Machine - JS Mâconnaise ; Pouilly Auxois - Sagy ; Sanvi-gnes B - Sud Foot 71 ; UF Mâconnais B - Sud Nivernai-se.

■ Groupe C :➤ Dimanche 5 septembre (15h) : FC Mâcon - Mervans ; Sennecey-le-Grand - Racing Club Bresse Sud ; Sornay - Ju-ra Stade ; Châtenoy - Longvic.

■ Groupe D :➤ Samedi 4 septembre (19h) : Saint-Marcel B - Noi-danais B.

1re journée - R3

Ce mardi a eu lieu le tirage au sort du 3e tour de la Coupe de France. 20 clubs saône-et-loiriens sont présents avec l’entrée en lice des clubs de National 3, le FC Montceau et le FC Gueugnon. Les deux équipes ont hérité d’un tirage clément avec des déplacements à Appoigny (R2) pour le FC Montceau et aux Cerisiers (R3) pour le FC Gueugnon. Un derby de Saône-et-Loire sera également scruté entre l’UF Mâconnais (R1) et la JO Creusot (R2). Enfin, l’US Cluny (R2) se rendra à Dun Sornin (D1), tombeur de La Chapelle-de-Guinchay (R1) au tour précédent. Les matches se joueront le 18 et 19 septembre.

■ Le tirage complet : Genlis (R3) - Racing Club Bresse Sud (R3) ; Saint-Usuge (D1) - Besançon Foot (N3) ; Appoigny (R2) - FC Montceau (N3) ; Cerisiers (R3) - FC Gueugnon (N3) ; Saint-Rémy (D1) - Neuvy-Grandchamp (D2) ; Dun Sornin (D1) - Cluny (R2) ; Montcenis (D2) - FC Mâcon (R3) ; La Roche Vineuse (D1) - Team Montceau Foot (D1) ; Beaune FC (R2) - Chalon (R1) ; UF Mâconnais (R1) - JO Le Creusot (R2) ; Rigny (D1) - Monchanin (R2) ; Epinac (D2) – Saint Apollinaire (N3) ; Châtenoy (R3) – Digoin (D1) ; Saint-Sernin (R1) – Saint-Marcel (R2).

Coupe de France - 3e tour : tirage au sort clément pour le FC Montceau et le FC Gueugnon

+webRetrouvez tous les effectifs et mouvements des clubs saô-nes-et-loiriens de R3 pour la saison 2021-22 sur lejsl.com

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SPORTS FRANCE MONDE Mercredi 1er septembre 2021

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Planète FootTransfertsGriezmann de retour à l’Atletico MadridL’international français An-toine Griezmann retourne à l’Atlético Madrid après deux saisons au FC Barcelone, qui l’a prêté avec option d’achat dans les dernières heures du marché des transferts mardi, selon L’Équipe. Aucun des deux clubs n’avait officialisé cette transaction mardi à deux heures de la clôture du marché, prévue à minuit.

Camavinga quitte Rennes et s’engage avec le RealLe jeune milieu de terrain international français Eduar-do Camavinga (18 ans) quitte Rennes pour rejoindre le Real Madrid jusqu’en 2027, ont annoncé les deux clubs mardi soir, à quelques heures de la clôture du mercato d’été. Le montant n’est pas encore connu mais pourrait monter jusqu’à 40 millions d’euros avec les bonus.

D eux mois, c’est long. Et même si des vacances aux quatre coins

du globe leur ont permis de s’aérer l’esprit, les Bleus ont eu le temps de ressasser leur élimination en 8es de finale du dernier Euro. Si avec le temps, va, tout s’en va, on aimerait, n’en déplaise à Léo Ferré, que sub-siste encore cette blessure, celle née de l’élimination aux tirs au but face à la Suisse. Qu’elle serve d’aiguillon sur le chemin de la rédemption, au-delà de l’amertume laissée par cet échec.

« On tire toujours des enseigne-ments à titre personnel et collectif. Mais on est là pour préparer le futur, nuance le capitaine Hugo Lloris. Il faut revenir aux valeurs de base : prendre du plaisir, avoir le sourire. Et avoir des résultats car on a besoin

de rebondir. »Le football interna-tional a l’avantage de ne jamais s’ar-rêter. Un objectif en chasse rapide-ment un autre, ce qui permet de ne jamais planer trop haut malgré le succès, ni de tomber en dépression en cas de mauvaise fortune. L’équi-pe de France replonge donc, ce mercredi soir, dans son quotidien, à savoir les éliminatoires de la Coupe du monde 2022.

Retrouver l’ADN collectif

À la Meinau, l’enceinte strasbour-geoise qu’elle n’avait plus visitée de-puis 1996, il lui sera donc demandé de reprendre sa progression cons-tante depuis le début de l’ère Des-champs jusqu’à ce couac du cham-pionnat d’Europe. Face à la Bosnie-Herzégovine, dominée dans la douleur le 31 mars dernier à Saraje-vo (1-0), la tâche ne semble pas in-surmontable.

Mais pour ce faire, les champions du monde vont devoir retrouver leur ADN. Une solidité défensive, tout d’abord, qui s’est évaporée lors du tournoi continental vampirisé, côté français, par la recherche de la bonne animation offensive autour de l’association Griezmann-Benze-

ma-Mbappé. Un esprit de corps, en-suite, avec des efforts partagés par l’ensemble des acteurs, et plus de sérénité, aussi, alors que les Bleus ont pu laisser transparaître une cer-taine irritation par moments.

On peut compter sur le sélection-neur, qui chérit plus que tout la « no-tion de groupe », pour un rappel des fondamentaux. Les quatre nou-veaux (Diaby, Veretout, Tchouamé-ni, T. Hernandez) convoqués pour cette rentrée internationale sont également le signe que le maillot bleu n’est jamais une seconde peau, comme Olivier Giroud vient de l’apprendre à ses dépens. Sans le néo-Milanais, ils ne sont plus que dix à avoir été sacrés à Moscou au sein du groupe.

Pour tourner une page ou lancer un nouveau cycle, c’est selon, les Bleus reprennent donc leur bâton de pèlerin. Au terme des trois mat-ches de septembre, la qualification pour le Mondial-2022 pourrait être (quasiment) entérinée. La Ligue des nations, en octobre, offre aussi une perspective réjouissante. « De belles choses nous attendent », est convaincu « DD ». À condition de se remettre sur les rails.

J.-T.W.

Les Bleus et leur capitaine Hugo Lloris (à gauche) doivent se relancer dès aujourd’hui face à la Bosnie, deux mois après un Euro manqué. Photo Franck FIFE/AFP

Deux mois après sa sortie de route de l’Euro, l’équipe de France retrouve le chemin de la compétition, ce mercredi à Strasbourg. Face à la Bos-nie, l’objectif est de confor-ter sa place en tête du grou-pe D des éliminatoires à la Coupe du monde et de créer un nouvel élan pour la por-ter jusqu’au Qatar en 2022.

Pour oublier un Euro frustrant, Kylian Mbappé, au cœur de l’actualité des transferts ces dernières heures, veut reprendre sa marche en avant avec les Bleus. La Bosnie peut trembler.

Un air incrédule, un regard hébété et des yeux fuyants qui cherchent un impossible réconfort. Voilà la dernière image de Kylian Mbappé en bleu. C’était le 28 juin, à la Natio-nal Arena de Bucarest, soir d’impro-bable élimination et d’immense frustration en huitièmes de finale de l’Euro.

Contre des Suisses revenus de nulle part, le champion du monde 2018 se rêvait alors en sauveur de la patrie. En cinquième et normale-ment dernier tireur de penalty, il au-rait pu envoyer la France en quarts. Mais comme personne auparavant n’avait tremblé, il ne pouvait alors déjà plus que maintenir les siens en vie.

Mais Mbappé a échoué. Yann

nie, le pays s’est alors souvenu que l’enfant de Bondy n’avait pas inscrit le moindre but durant cet Euro. En-fin si, un fort joli contre l’Allemagne, mais qui lui avait été refusé pour une position de hors-jeu.

Les mots de Giroud ont aussi re-fait surface, quand le meilleur bu-teur des Bleus en activité, poussé sur le banc de touche par le retour de Benzema, avait mis sa « discré-tion » en préparation sur le compte de ces « ballons qui n’arrivent pas ». Mbappé avait immédiatement pris cette pique pour lui. Orgueil et pré-jugé…

Même le Parc des Princes l’a sifflé

Au retour des grandes vacances, il n’a pas eu de répit. Ses envies de départ vers le Real Madrid, mon-tées en épingle dans la maison me-rengue, n’ont guère été appréciées par le public du PSG, qui l’a copieu-sement sifflé le jour où le roi Messi était intronisé au Parc des Princes.

Mbappé n’a beau avoir que 22 ans, il a les épaules solides. Le gar-çon n’a rien dit et s’est contenté de jouer, plutôt vite et fort en ce mois d’août. Encore auteur du doublé victorieux à Reims dimanche der-nier (0-2), il arrive lancé en sélec-tion, « serein et heureux d’être là », comme le dit Didier Deschamps.

Au mieux, le Real, qui était quand même disposé à mettre 180 mil-lions d’euros sur la table pour rache-ter sa dernière année de contrat, at-tendra encore quelques mois. Quant à l’équipe de France, elle re-trouve un joueur certainement gon-flé à bloc et revanchard.

« Il est là avec le sourire et l’envie de donner le meilleur pour l’équipe de France », assure son capitaine Hugo Lloris. La défense bosnienne peut s’attendre à souffrir. Kylian Mbappé, 17 buts et 16 passes en 48 sélections, fait sa rentrée. Le bon élève a une mauvaise image à effa-cer.

Séb.K.

Sommer, le gardien de la « Nati », a dévié sa frappe du droit pas assez appuyée, peut-être trop prévisible, sûrement mal exécutée pour un fi-nisseur de son acabit. D’un coup, toute la misère du monde s’est abat-tue sur sa tête couronnée.

Avec tristesse et un peu d’acrimo-

Pointé du doigt après l’élimination de l’Euro contre la Suisse, Mbappé va chercher à rebondir en Bleu. Photo Franck FIFE/AFP

Pour Kylian Mbappé, rentrée de la classe

■Pas le temps d’improviserAvec un match dès le troisième jour du rassemblement, Didier Deschamps devrait faire confian-ce à ses cadres pour entamer ce triptyque de septembre. « Le temps est ce qu’il est, et c’est aussi valable pour l’adversaire. Je vais mettre une option de départ… qui sera peut-être amené à changer », a lâché, sibyllin, le sélectionneur.

■Retrouver une assise défensiveLa solidité défensive des Bleus a été mise à mal à l’Euro. Même si leur potentiel offensif fait saliver, c’est sur une base solide et un bloc com-pact que les succès futurs doivent se construire. « Il ne faut pas se focaliser là-dessus, mais le haut niveau, c’est aussi être efficace quand vous n’avez pas le ballon », rappelle le sélectionneur.

■Garder l’équilibre sans N’Golo Kanté, forfaitExploiter le potentiel du trio Griezmann-Benzema-Mbappé sans nuire à l’équilibre collectif : telle est l’équation que les Bleus n’ont pas encore réussi à résoudre depuis le rappel du Madrilène. N’Golo Kanté trop juste pour fouler la pelouse de la Meinau, les Bleus pourraient passer à deux milieux de terrain et évoluer en 4-4-2 (en losange) ou en 4-2-3-1, en sachant qu’une grande liberté de mouvement est offerte aux atta-quants.

J.-T.W.

N’Golo Kanté est trop juste pour la Bosnie. Photo F. FIFE /AFP

Les clés du match

Football/équipe de France

Se remettre sur les rails

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27SPORTS FRANCE MONDEMercredi 1er septembre 2021

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d’objectifs : l’Euro, les cham-pionnats du monde où on n’a pas encore accroché un po-dium. Après Bernardinho n’a pas encore eu le temps de par-ler en profondeur des objectifs mais son premier en discours en français, c’est quelque cho-se qui nous a marqués. »

Ce qui sera particulier ce sont les prochains France-Brésil…

« Ça va être drôle et électri-que (rires). Avec son fils (Bru-no Razende, très ami avec Ngapteh) en face, c’est possible qu’il y ait du chambrage. »

Propos recueillispar Barbara YOUINOU

(catégorie H2), Florian Jouanny a remporté sa première médaille paralympique lui aussi. Il a décro-ché le bronze comme aux cham-pionnats du monde en juin.

Pour finir en feu d’artifice ce « Super Tuesday », le sprinteur Charles-Antoine Kouakou est de-venu champion paralympique de 400 mètres (catégorie T20).

Le Francilien a bouclé le tour de piste en 47’’63 pour s’imposer et offrir sa première médaille d’or au sport adapté français, le pen-dant du handisport pour le han-dicap cognitif.

« Je vais continuer à m’entraî-ner bien comme il faut, à être sérieux, très sérieux », se projette déjà l’athlète de 23 ans en vue de Paris-2024.

À Tokyo, la France a déjà l’as-surance de dépasser son ob-

jectif de 35 médailles, à cinq jours du terme. Les Bleus ont amassé cinq médailles supplémentaires dont deux en or mardi, portant leur total à 33 breloques. Le binô-me formé par Alexandre Llove-ras, malvoyant de naissance, et Corentin Ermenault, ex-profes-sionnel, est monté sur la plus haute marche du contre-la-mon-tre sur route en tandem mardi.

« Cette médaille, c’est l’aboutis-sement d’un projet qui a été très court, savoure Lloveras, 20 ans, qui vit ses premiers Jeux à Tokyo. On a commencé à rouler ensem-ble en novembre face à des équi-pages formés depuis des années. On visait le titre paralympique, la Marseillaise, et aujourd’hui on l’a fait, c’est magnifique. »

Le duo français était sorti frus-tré de sa quatrième place sur pis-

te en poursuite individuelle. Ils visaient l’or au vélodrome d’Izu, forts de l’apport comme pilote de Corentin Ermenault (25 ans), médaillé de bronze en poursuite aux derniers Mondiaux chez les valides.

La belle moisson des cyclistesLa journée de contre-la-montre

au Fuji Speedway a réussi aux cyclistes français puisque dans la matinée, Alexandre Léauté a col-lectionné une troisième médaille en autant d’épreuves individuel-

les disputées en prenant le bron-ze (catégorie C2) malgré des inci-dents mécaniques. Premier mé-daillé d’or de la délégation française, le Breton de 20 ans vise un quatrième podium jeudi dans la course en ligne.

Loïc Vergnaud s’est lui paré d’argent pour ses premiers Jeux à 41 ans avec son vélo à mains (catégorie H5). Il vise un deuxiè-me podium dans la course en ligne ce mercredi, fort de son sta-tut de vice-champion du monde.

Avec son handbike également

Jeux Paralympiques

Le « Super Tuesday » françaisDouble ration d’or à Tokyo : l’équipe de France a conquis deux titres aux Jeux para-lympiques mardi grâce à la paire Alexandre Lloveras - Corentin Ermenault en cy-clisme puis à Charles-Antoi-ne Kouakou en athlétisme.

A. Lloveras et C. Ermenault, médaillés d’or mardi. Photo C. TRIBALLEAU/AFP

33La délégation française compte 33 médailles (6 en or, 9 en argent et 18 en bronze) après ce « Su-per Tuesday », et se clas-se 13e au tableau des mé-dailles. C’est plus que les 28 médailles de 2016.

Le Néerlandais Fabio Jakob-sen (Deceuninck-QuickStep) a remporté au sprint la 16e étape du Tour d’Espagne à Santa Cruz de Bezana, devant Jordi Meeus (Bora-hansgro-he) et Matteo Trentin (UAE-Team Emirates). Une troisiè-me victoire dans cette Vuelta qui lui permet de conforter son maillot vert du classe-ment par points. Le classe-ment général ne bouge pas : le Norvégien Eiking, maillot rouge, devance toujours Guillaume Martin (de 54’’) et Primoz Roglic (1’36’’).

Cyclisme/VueltaEncore une étape pour Fabio Jakobsen au sprint

Après une première journée compliquée pour les Fran-çais, Lucas Pouille (133e mon-dial) a été éliminé mardi soir par l’Espagnol Albert Ramos en cinq sets (6-1, 5-7, 5-7, 7-5, 6-4) au premier tour de l’US Open. Chez les favoris, Alexander Zverev, tête de sé-rie numéro 4, s’est imposé en trois sets contre Sam Querrey (6-4, 7-5, 6-2).Dans le tableau féminin, ça passe pour Fiona Ferro contre la Japonaise Nao Hibino (6-1, 6-4), mais pas pour Clara Bu-rel, battue par la Danoise Cla-ra Tauson (7-5, 6-0).

Tennis/US OpenPouille sorti d’entrée,ça passe pour Zverev

Trois semaines après, est-ce que c’est toujours le même sentiment quand on se dit qu’on est champion olympi-que ?

« Totalement, surtout qu’on n’a pas eu beaucoup de temps pour le digérer. On est toujours un peu sur notre nuage. Après il y a la préparation de l’Euro, un nouveau staff. On a aussi un groupe élargi donc on s’est vite mis en mode championnat d’Europe. »

Vous avez mis plusieurs années à remporter ce titre, ça lui donne encore plus de valeur ?

« C’est surtout que ce tournoi des JO a été un peu à l’image de nos dix années avec Laurent (Tillie). On est passé par toutes les émotions. Après l’Argenti-ne on était presque éliminé et finalement on est revenu. La finale où on mène 2-0 et puis finalement on gagne 3-2, c’était encore plus fort. »

Qu’est-ce que cela représen-te de rentrer dans l’histoire de son sport ?

« C’est un peu ce qu’on se dit

partie du groupe champion olympique. »

L’Euro arrive très vite après ces Jeux, ça n’a pas été com-pliqué de se remettre dedans mentalement et physique-ment ?

« On pensait que ça allait être plus compliqué car ça a été une grosse, grosse émotion, une grosse dépense d’énergie physi-que et mentale. Mais finale-ment ça s’est fait tout seul. Il y a un nouveau staff. On découvre de nouvelles choses et ça aussi ça joue sur le fait qu’on reparte. Il y a une autre énergie, et on a envie d’aller chercher aussi ce championnat d’Europe. »

Ça doit être un plaisir de travailler avec un coach comme Bernardo Rezende ?

« C’est la meilleure chose qui pouvait nous arriver, au volley français et à notre groupe. On connaît tous son palmarès, on l’a tous vu quand on était jeu-nes entraîner le Brésil et faire des finales olympiques. »

Vous avez déjà eu le temps d’échanger avec lui sur votre rôle, les étapes avant Paris 2024 ?

« Il a parlé un peu à tout le monde pour dire que Paris ça paraît loin, c’est dans trois ans mais ça va arriver très très vite. Entre-temps il y aura pas mal

Earvin Ngapeth lors de la finale olympique. Photo A. THUILLIER/AFP

Volley-ball/Euro-2021

Earvin Ngapeth : « Envie d’aller chercher aussi cet Euro »Le temps de savourer le titre olympique aura été très court pour les volleyeurs français. Les Bleus repartent dès cette semaine pour l’Euro. Earvin Ngapeth l’assure, la motiva-tion est intacte pour chercher une nouvelle médaille.

■Les Françaises face à la montagne serbe en quartsTrois jours après leur vic-toire au tie-break contre la Croatie, les volleyeuses françaises tenteront de sur-fer sur cette euphorie, en quête d’un exploit monu-mental en quarts de l’Euro-2021 face à la montagne serbe, double tenante du titre, mercredi (20 heures) à Belgrade. Les Serbes, mé-daillées de bronze aux Jeux de Tokyo, avaient battu sè-chement les Bleues au pre-mier tour (3-0). Devant leur public, elles seront les grandes favorites.

Euro fémininà chaque fois, on essaye d’écri-re une nouvelle page. On était les premiers à gagner un titre avec la Ligue Mondiale, on a été les premiers à gagner l’Euro et là on est les premiers à être champions olympiques. C’est encore plus beau de marquer l’histoire avec ce groupe. »

C’est un moteur pour conti-nuer à chaque campagne ?

« Il y a ça et le fait de savoir qu’on a un groupe performant et capable d’aller chercher en-core des titres. Le groupe vit super bien. Du coup même si les campagnes sont longues et dures ça reste du kiff. On est encore là et on a envie d’aller jusqu’à Paris 2024 avec ce groupe. »

De plus en plus de jeunes émergent, ça peut aussi vous enlever de la pression dans ce rôle d’étendard du volley français ?

« C’est clair que ça fait du bien. Surtout que les plus jeu-nes se sont entraînés pendant trois-quatre mois pendant qu’on était en prépa des Jeux. Ils s’entraînaient au cas où il y ait un pépin de notre côté. Ça fait aussi plaisir pour eux. C’était une belle récompense de les voir face à l’Ukraine (victoire 3-1 en amical, à Bel-fort), qu’ils gagnent et qu’ils fêtent ce titre olympique avec nous. Cette médaille leur ap-partient aussi, ils font aussi

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LOISIRS SORTIES CINÉMA Mercredi 1er septembre 2021

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teur dans la dèche qui peine à remplir son contrat d’heures an-nuelles pour bénéficier du régi-me de l’intermittence. Il a l’air d’être à sa place en prison, dans la peau de l’acteur qui vient évangéliser l’amour de l’art, du théâtre et de sa liberté auprès de détenus.

Inspiré de l‘histoire vraie d’un groupe de détenus dans la Suède des années 1980, qui se sont fait la belle lors d’une représenta-tion publique de « En attendant Godot » de Samuel Beckett, piè-ce répétée en détention, Le Tri-omphe est à la fois le triomphe de Kad Merad, l’acteur géné-reux avec le cœur sur la main, et le triomphe d’un cinéma social, drôle et important, de surcroît l’antidote idéal à la morosité am-biante du moment.

« J’ai rencontré Jan Jönson, le

metteur en scène suédois à qui cette histoire est arrivée, racon-te Kad Merad. J’avais envie d’être ce petit bonhomme dans lequel chaque acteur peut se re-connaître, non pas un raté mais quelqu’un d’un peu moins en vue et qui a besoin de tra-vailler ». Etienne, son personna-ge version française, se donne à fond dans cette aventure cultu-relle carcérale, espérant sortir ses prisonniers comédiens de leur pauvre condition.

Il y a quelque chose de récon-fortant et de confortable dans cette histoire. Le Triomphe est l’un de ces films bien-être célé-brant tout un tas de valeurs posi-tives : solidarité, tolérance, épa-nouissement, joie, compassion et amitié. L’éloge vibrant d’un vivre ensemble, qui résonne d’autant plus fort qu’il touche ici

des hommes emprisonnés, mis au ban de la société qui leur offre la culture comme rédemp-tion, le théâtre comme porte de sortie. Nous pourrions tous en apprendre davantage sur la compassion et l’empathie, sur-tout en cette période.

Le Triomphe procure un plaisir joyeux de spectateur qui va au cinéma pour se changer les idées et se faire du bien. Cette chroni-que d’une pièce en train de se fabriquer, ode à la tolérance, s’inscrit dans la tradition d’un cinéma anglais social de comé-dies feel good movies dynami-ques, Full Monty, Billy Elliott ou encore Pride. C’est l’un des films les plus irrésistibles de l’an-née.

Nathalie CHIFFLET

Durée : 1h46.

Inspiré d’une histoire vraie, le deuxième long-métrage du réalisateur Emmanuel Courcol a reçu le Prix du public du Festival d’Angoulême 2020. Photo Carole Bethuel

K ad Merad est l’un des piliers de la troupe des Enfoirés, la

bande du show-biz de la solida-rité, qui œuvre pour les Restos du cœur de Coluche.

Cet engagement le rend instan-tanément crédible dans les rôles sociaux chaleureux. Et puis, l’ac-teur vient d’un monde sans for-tune, ce qui le rend accessible et donc extraordinairement popu-laire. Le public aime son talent, mais aussi sa simplicité et sa sincérité sans façon. Il s’y recon-naît. Kad Merad n’est pas une star qui se place au-dessus des autres.

Alors ça aide, formidablement et évidemment, quand Kad Me-rad joue les gars qui n’ont rien, qui viennent de nulle part, qui n’ont que leur bonne volonté, la chance ou le destin pour se sor-tir de la mouise.

Dans Le Triomphe d’Emma-nuel Courcol, Kad Merad est immédiatement paré, sans dis-cussion possible, des vertus de l’authenticité, de la sincérité et de la modestie. Il a l’air d’être lui-même dans le rôle d’un ac-

« UN Triomphe » d’Emmanuel Courcol

Kad Merad, le théâtre en liberté inconditionnelleKad Merad passe par la case prison dans une co-médie bienfaisante d’Em-manuel Courcol, tirée d’une histoire vraie aux airs de conte social par-fait. L’acteur joue les pas-seurs de l’amour de l’art et du théâtre auprès d’une troupe de détenus.

Un acteur en galère accepte pour boucler ses fins de mois d’animer un atelier théâtre en prison. Surpris par les talents de comédien des détenus, il se met en tête de monter avec eux une pièce sur la scène d’un vrai théâtre. Commence alors une formidable aventure humaine. Inspiré d’une histoire vraie.

L’histoire

Dans la galaxie déjà très étoffée des super-héros, voici un petit nouveau, Shang-Chi, extirpé des comics des années 70 pour prendre vie sur grand écran dans l’univers cinématographique Marvel. Le personnage créé par l’écrivain Steve Englehart et l’artiste Jim Starlin a fait ses débuts en BD en 1973.Au cinéma, dans La Légende des Dix Anneaux, réalisé par Destin Daniel Cretton, Shang-Chi est renvoyé vers son passé lorsqu’il est pris dans la nasse de la mystérieuse organisation des dix anneaux et de tout un tas d’artefacts magiques. Shang-Chi qui avait fui son père super-vilain quand il était enfant avait commencé une nouvelle vie en Amérique, changeant d’identité. Prénommé Shaun, il menait une vie tranquille à San Francisco, tout en traînant avec sa meilleure amie Katy (Aw-kwafina). Mais lorsqu’il est pris pour cible, avec son amie, par des méchants qui veulent sa peau, le passé que Shang-Chi pensait avoir laissé derrière lui revient le hanter.Shang-Chi - incarné par le comédien sino-canadien Sim Liu - poursuit l’histoire des Avengers, mais c’est la première fois que Marvel poursuit l’aventure avec un casting asiatique.

Durée : 2h12.Le nouveau film Marvel Studios avec Tony Leung dans le rôle de Wenwu et Michelle Yeoh dans celui de Jiang Nan. Photo DR

Shang-Chi et la légende des Dix Anneaux

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29LOISIRS SORTIES CINÉMAMercredi 1er septembre 2021

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ne, regorge d’œuvres érotiques dont certaines ont fait scanda-le, dans le monde arabe et au-delà », rappelle l’Institut du Monde arabe, à Paris. Et c’est l’autre vertu de ce deuxième film de Leyla Bouzid, que de faire passer l’éducation senti-mentale par la sensualité et l’érotisme (trop méconnus) de la poésie arabe.

Une Histoire d’amour et de désir passe par l’amour de la littérature arabe, son éloge et la reconnaissance de sa beauté. On en ressort ébloui, secoué, bouleversé, séduit par la grâce, l’amabilité et la sensualité de cet hymne à l’amour, qui procè-de d’une noble aspiration à une forme de romantisme contem-porain.

Nathalie CHIFFLET

Durée : 1h42.

currente sous l’angle du social, de l’exclusion, de la misère, des difficultés à y vivre, un endroit d’indignation, de désintégra-tion, de violence.

C’est au contraire de la dou-ceur qui arme Une Histoire d’amour et de désir. Un roma-nesque délicat détaché de tout discours de dénonciation ou d’analyse est à l’œuvre, qui s’at-tache à rendre ce qu’a de parti-culier la perception de son hé-

ros timide et indécis, qui hésite, tergiverse, attend : on ne se jet-te pas comme ça au cou des premières amours.

Il y a chez le jeune Ahmed une sacra l i té majes tueuse de l’amour, de celle que l’on re-trouve dans L‘Éducation senti-mentale de Flaubert. Sami Ou-talbali, jeune talent de 22 ans, remarqué dans avec le rôle de Rahim dans la série Sex Éduca-tion, le joue formidablement.

Face à lui, incarnation d’une jeune fille audacieuse, lui révé-lant un univers sensuel et pas-sionnel, entreprenant les jeux du corps et de l’imaginaire, Zbeida Belhajamor, qui joue sa petite amie tunisienne, sert une vision étonnamment moderne des tourments de l’amour. Elle s’approprie le sujet avec fou-gue.

« La littérature arabe, qu’elle soit classique ou contemporai-

Zbeida Belhajamor et Sami Outalbali. Photo Pyramide Distribution

Q uelle belle histoire qu’Une histoire d’amour et de dé-sir, l’éducation sentimenta-

le d’Ahmed, un jeune étudiant issu de la banlieue parisienne.

En même temps qu’il suit un cours sur la littérature arabe, qui l’initie à des textes sulfu-reux, Ahmed fait la connaissan-ce d’une jeune fille. Elle lui plaît, il tombe amoureux, et ce n’est pas simple. Il tient tête à son propre désir.

L’apprentissage par Ahmed de la sexualité, la découverte du transport amoureux par le biais de la littérature arabe, l’émanci-pation des tabous et des inter-dits de l’islam, constituent la matrice de ce beau récit de jeu-nesse, qui transcende tous les attendus sociologiques, qui ne sont pas le souci de la réalisatri-ce.

L’irruption du registre de la sentimentalité place le film hors du champ habituel des films sur la jeunesse en ban-lieue, envisagée de manière ré-

« UNE HISTOIRE D’AMOUR ET DE DÉSIR » de Leyla Bouzid

Des sentiments à la lettreLe film de la Tunisienne Leyla Bouzid, présenté en clôture à la Semaine In-ternationale de la Critique au Festival de Cannes, a été récompensé au Festi-va d’Angoulême par les prix du meilleur film et du meilleur acteur au jeune et prometteur Sami Oul-talbali.

Ahmed, 18 ans, est fran-çais d’origine algérienne. Il a grandi en banlieue parisienne. Sur les bancs de la fac, il rencontre Fa-rah, une jeune Tunisien-ne pleine d’énergie, fraî-chement débarquée de Tunis, dont il tombe amoureux. Submergé par le désir, il va tenter d’y résister.

L’histoire

Une ville de province dans le sud de l’URSS en 1962. Lioud-mila est une fonctionnaire dé-vouée au Parti Communiste. Sa fille décide de participer à la grève d’une usine locale. Les événements prennent une tour-nure tragique. Lioudmila se lance à la recherche de sa fille disparue.

L’histoire

L ongtemps, personne n’en a rien su de ce dimanche

rouge, qui était un samedi. C’était une autre époque, où un État pouvait cacher à ses citoyens le massacre de masse qu’il avait perpétré.

En 1962, l’armée et le KGB ont tué 26 personnes et fait 87 blessés parmi les ouvriers gré-vistes de l’usine de locomoti-ves électriques de Novotcher-kassk, dans le sud de la Russie,

alors l’une des régions les plus pauvres du pays. Les tra-vailleurs protestataires dénon-çaient la hausse des prix des produits alimentaires. Sept leaders du mouvement furent condamnés à mort et exécutés. Une centaine d’hommes en-voyés dans des camps, pour 10 à 15 ans de travaux forcés.

Le verrou de ce silence meur-trier et de ce secret d’État a sauté avec l’effondrement de l’Union soviétique : cette ré-pression sanglante n’a été ré-vélée qu’à la fin des années 1980, peu avant l’éclatement de l’URSS en 1991. La publi-cation de documents d’archi-ves déclassifiés a mis au jour le crime d’État étouffé, pour s’achever sur le processus de réhabilitation des victimes. La Glanost a ôté la chape de plomb sur la réalité de la ter-reur soviétique.

Le Russe Andreï Konchalov-ski se souvient du massacre de Novocherkassk, ville fleuron de l’industrie soviétique : il re-constitue ces jours sombres de juin 1962 dans Chers camara-des !, intriquant le récit politi-que de cette révolte sociale tra-gique et le drame intime d’une mère cherchant sa fille dispa-rue après des tirs sur la foule d’ouvriers en colère.

Dans un noir et blanc glacial

et sublime, le cinéaste raconte l’horreur du massacre, en mê-me temps que l’effondrement des idéaux. La mère du film, vétéran de la Seconde guerre mondiale et membre du Parti communiste local, staliniste, pure et dure : elle est confron-tée à l’horreur du régime qu’el-le soutient à travers son propre déchirement personnel.

Le film est un « conte de fées sur des personnages, qui sont bons et mauvais à la fois », dit Konchalovski. Le réalisateur,

fils du poète Sergueï Mikhal-kov auteur des paroles de l’hymne de l’URSS, insiste sur l’ambivalence de ses person-nages. Comme cet agent du KGB qui pourrait désobéir et aider l’héroïne dans sa quête.

« Beaucoup de communistes étaient très idéalistes, sans au-cune idée de la façon dont les choses pourraient tourner » à la fin

Konchalovski inscrit cette histoire sur les terres même où ont eu lieu les sinistres événe-

ments... Chers camarades ! est porté par une foule de figu-rants et d’acteurs non profes-sionnels, recrutés parmi les travailleurs de l’usine d’élec-tromoteurs de Novocherkassk et les résidents locaux des ré-gions de Novocherkassk, Ros-tov et Adygea. La mémoire en-fouie se réveille à travers eux, les descendants des révoltés et des familles meurtries.

Nathalie CHIFFLET

Durée : 2h.

« CHERS CAMARADES ! » d’Andreï Konchalovski

Massacre d’ouvriers en URSSAndreï Konchalovski, 84 ans, exhume de l’histoire russe la tuerie de Novot-cherkassk : la répression sanglante d’une grève de plusieurs milliers d’ouvri-ers par l’armée et le KGB, le 1er juin 1962. Dans un noir et blanc sublime, une violente désillusion poli-tique.

Le récit de ce « Bloody sunday » russe, longtemps étouffé, a reçu le Lion d’argent-Grand Prix du jury à la Mostra de Venise en 2020. Photo DR

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LOISIRS SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION Mercredi 1er septembre 2021

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Le Chant des baleines : la rencontre entre un « théâtreux » imbu et un humoriste « lourd » à l’Espace Gerson. Photo DR

1, rue Jean-Moulin, Caluire. Tél. 04.72.10.22.10. www.radiant-bellevue.fr

■Karim Duval au Complexe

Après son premier specta-cle Melting Pot, inspiré par ses origines franco-sino-ma-roca ines , joué p lus de

1 000 fois en France, Karim Duval évoque son apparte-nance à la « Génération Y », comme tous les citoyens du monde nés ent re 1980 et 2000. À travers les mono-manies de cette génération, née un écran sous les yeux et un portable entre les mains, c’est notre monde contempo-

rain que Karim Duval scrute avec un humour irrésistible. Non sans introduire dans sa plaidoirie générationnelle de jolis portraits de jeunes hom-mes ou jeunes femmes estam-pillés « Y ». « Tous ces vingt-trentenaires qui font du yoga pour rester zen, mais qui per-dent leur sang-froid dès qu’il

n’y a plus de wifi ! ».

➤ Le Complexe café-théâ-tre de Lyon. 7, rue des Capu-c i n s . L y o n 1 e r . Tél . 04 78 27 23 59 . www.lecomplexelyon.com

■Le Chant des baleines à l’Espace Gerson

Un « théâtreux » (Clément Cordero) imbu de lui-même, le verbe haut et un mépris affiché envers le public popu-laire et un humoriste lourd (Victor Rossi), à l’esprit gra-veleux. Tels sont les deux per-sonnages que Victor Rossi a réunis dans sa première pièce Le Chant des baleines. Ils se retrouvent à la suite d’un in-vraisemblable quiproquo : le théâtreux a reçu par erreur les analyses médicales de l’humoriste. Il se fait une joie d’annoncer au comique trou-pier sa mort prochaine…

➤ Du 7 septembre au 26 oc-tobre, tous les samedis à l’Es-pace Gerson.Espace Gerson. 1, place Ger-s o n . L y o n 5 e . Tél. 04.78.27.96.99.www.espacegerson.com com

Nicolas BLONDEAU

Pierre Palmade sera à la Comédie Odéon du 13 au 15 septembre.Photo Progrès/Eddy BRIÈRE

■Pierre Palmade et Patrick Timsit à l’Odéon

Pierre Palmade, Patrick Timsit… Deux grands humo-ristes et comédiens qui nous ont fait rire durant les années 80, et lors des années qui ont suivi. Ils seront à la Comédie Odéon en septembre (du 13 au 15 pour Pierre Palma-de et du 17 au 19 pour Patrick Timsit). Pierre Palmade ouvrira le bal avec Pierre Palmade joue ses sketchs. L’occasion de voir ou revoir « en vrai » une sé-lection de ses meilleurs sketchs piochés dans les neuf one-man-shows qu’il a pré-sentés durant trente ans de carrière.

Patrick Timsit lui succéde-ra. Depuis ses débuts, il a tou-jours été considéré comme l’un de nos comiques les plus corrosifs. L’un des premiers d’une longue série qui se pro-longe encore aujourd’hui avec Gaspard Proust ou Blanche Gardin. Il aborde des sujets délicats, comme la politique, le racisme, l’antisé-mitisme, le conflit israélo-pa-lestinien, la santé (le monde médical et la recherche), la défense des droits des homo-sexuels, sur un mode provo-cateur, trash. Avec son nou-veau one-man-show, Adieux peut-être… Merci… C’est sûr, il propose de revenir sur les grands moments de sa carriè-re. Mais il confesse égale-ment avoir rajouté « quel-ques petites choses » où il s’est délibérément lâché.

➤ Comédie Odéon. 6, rue G r o l é e , L y o n 2 e . Tél. 04.78.82.86.30.www.comedieodeon.

■Arnaud Tsamèreau Radiant

Révélé via ses hilarantes participations à l’émission On n’demande qu’à en ri-re sur France 2 entre 2010 et 2014, Arnaud Tsamère, l’humoriste, viendra présen-ter son dernier spectacle 2 mariages et 1 enterrement. Dans ce quatrième one-man-show, il revient sur ses déboi-res sentimentaux de quadra-génaire. Et notamment sur la dépression qu’il a frôlée, un sujet pas forcément hilarant sauf si on l’aborde comme il sait le faire, avec son ton lou-foque et décalé.

➤ Le 16 septembre au Ra-diant Bellevue. Le Radiant.

Lyon

Six bonnes occasions de rire en cette rentréeCertains cafés-théâtres ont déjà rouvert. Pour d’au-tres, ça ne saurait tarder. D’ores et déjà, la rentrée est alléchante pour les salles dédiées à l’humour à Lyon. Voici quelques propositions de spectacles à ne pas manquer.

Patrick Timsit montera sur la scène de la Comédie Odéon du 17 au 19 septembre. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

Arnaud Tsamère, attendu au Radiant le 16 septembre. Photo Progrès/Edmond SAKADA

Humoriste mais aussi animateur dans plusieurs émissions télé (La Grosse Émission, Quotidien), Jonathan Lam-bert viendra au Boui Boui présenter son dernier spectacle Rodolphe (le prénom que lui a donné son père). Une occasion de faire le point, arrivé à 45 ans, à ce qu’il estime être la fin de la première moitié de sa vie mais aussi : « six ans et demi en années chien, cinq ans pour une tortue, neuf mois pour un hamster et trois semaines pour un fro-mage de chèvre ». C’est début octobre mais un conseil, réservez vite !

➤ Du 2 au 4 octobre au Boui-Boui. Le Boui Boui. 7, rue Mourguet. Lyon 5e. Té l . 04 .78 .37 .40 .30 . www.boui -boui.com

Jonathan Lambert sera au Boui-Boui du 2 au 4 octobre. Photo Progrès/Sven ETCHEVERRY

Jonathan Lambert au Boui-Boui

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31LOISIRS SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGIONMercredi 1er septembre 2021

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Retrouver le public, la scène, on imagine que c’est un grand bonheur ?

« Tout le monde est con-tent de pouvoir refaire des choses comme aller au res-taurant, prendre un café en terrasse, et c’est vrai que la scène aussi en fait partie. Tout le monde est content : le public, les artistes et moi aussi, bien sûr. »

Est-ce que pour vous, comme pour d’autres, le public, c’est un peu le cœur du moteur ?

« Ça dépend des artistes. Certains sont meilleurs dans la composition, dans le studio et pas forcément à l’aise sur scène et d’autres aiment être sur scène et n’aiment pas spécialement composer. Dans mon cas, je suis d’abord une artiste de scène. Et ensuite, je suis quelqu’un qui compose de la musique, qui écrit des textes. J’ai la chance d’avoir les deux facettes du mé-tier. »

Ce lien avec le public, ça régénère un artiste, ça le booste...

«Non, ça ne le booste pas. En fait, c’est la base de no-tre relation. C’est la com-munication entre l’artiste et le public qui est au cœur de la chose. »

Les Rita Mitsouko sont un groupe culte du paysa-ge musical français, voire incontournable. En êtes-vous surprise et en avez-vous conscience ?

« Je ne pense pas, person-n e l l e m e n t , q u e n o u s soyons incontournables car il y a plein de gens qui se fichent des Rita Mitsou-ko. Mais c’est vrai que nous faisons partie du patrimoi-ne des chansons de la pop française. »

« Parfois on travaillait plus la nuit ou plus le jour, mais ça n’a pas de rap-port. »

Cette tournée, forcément particulière, était-elle quelque chose qui vous tenait très à cœur ?

« En fait, on a sorti une intégrale (80 morceaux) et souvent cela se poursuit avec une tournée ; j’ai dit d’accord quand on me l'a proposé. Il y a aussi un DVD d’un concert à la Phil-harmonie avec des dan-seurs, des costumes de Jean-Paul Gaultier, qui est déjà sorti. C’est très beau et j’en suis très fière. »Elle continue :« C’est une émotion pour

moi de ne faire que des morceaux des Rita Mitsou-ko sur scène. Je trouve cela chouette et le public est très content de cela aussi. »

Comment avez-vous choi-si les titres qui composent la set-list ?

« J’ai fait trois listes : les indispensables, celles qui sont évidentes et celles moins connues que j’ai en-vie de chanter. Nous avons réalisé une belle réorches-tration avec deux claviers et deux guitares pour être proches du disque. Sur scè-ne, il y a un orchestre assez complet pour pouvoir bien jouer ces chansons et leur faire honneur. »

La liste est-elle amenée à changer ?

« Entre le début de la tournée en 2019 et aujour-d’hui, il y a des chansons qui ont changé. »

Parmi tous les morceaux des Rita Mitsouko, y en a-t-il pour lesquels vous avez une tendresse parti-culière ?

« Ça change mais ceux que je n’aime pas, je ne les chante pas. »

Propos recueillis par Jean-Yves ROUILLÉ

PRATIQUE VYV Festival, du 2 au 5 septembre au Parc de la Combe à la Serpent à Di-jon. Toute la programma-tion est à retrouver sur www.vyvfestival.org

Marcia Baïla, C’est comme ça, Les histoires d’A... On ne compte plus les tubes du groupe. Quand prend-on conscience qu’une chanson va marquer les esprits ?

« On peut penser qu’on a fait un tube lorsque le pu-blic en est fou. Cela ne peut pas être au moment où on le fait. En revanche, quand on enregistre, on se peut se dire “celle-là est vraiment très réussie”, mais ce n’est pas forcément la garantie que ce sera un succès. »

Avec les années, Rita Mit-souko attire un public intergénérationnel…

« (Elle coupe) C’est une grande fierté. On se dit aus-

si que notre musique est utile aux autres. Et je suis très heureuse qu’elle passe de génération en généra-tion. C’est magnifique. »

Quel regard portez-vous sur vous, vos débuts dans les années 1980 et votre évolution ?

« Je trouve que c’est une belle évolution. C’était marrant de commencer par du théâtre musical. J’ai chanté pendant quatre ans sans micro puis j’ai été heu-reuse de rencontrer Fred (Chichin) pour faire de la chanson pop-rock. Au fi-nal, je suis plutôt contente et satisfaite. »

Seriez-vous allée voir les

Rita Mitsouko à leurs débuts ?

« Je pense que oui. »

Dans une interview ac-cordée à Europe 1, vous évoquez la fabrication de vos chansons en distin-guant chansons de nuit et chansons de jour. Pouvez-vous nous expliquer cette nuance ?

« Il y a des chansons qui parlent des choses de la journée et d’autres qui sont plus sur les ambiances de nuit. Ce sont des constata-tions que j’ai faites en re-prenant nos albums. »

Est-ce aussi des moments pendant lesquels vous avez composé ?

Catherine Ringer sera sur la scène dijonnaise du VYV Festival, vendredi 3 septembre. Photo Flavien PRIOREAU

Dijon

Catherine Ringer : « Je suis d’abord une artiste de scène »Avec Fred Chichin, elle formait le mythique duo des Rita Mitsouko, né dans les années 1980. Catheri-ne Ringer sera vendredi au VYV Festival de Dijon pour parcourir le répertoi-re du groupe. Rencontre avec une artiste convain-cue et convaincante.

} Je suis très heureuse que notre musique passe de génération en génération. C’est magnifique. ~

Catherine Ringer

} Les morceaux que je n’aime pas, je ne les chante pas. ~

Catherine Ringer

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Samedi DimancheVendredi

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lune décroissante«S’il fait beau à la Saint Gilles, cela durera jusqu’à la Saint Michel.»

Saint Gilles

Ce mercredi, de l’air plus sec chassera les bancs nuageux (parfois encore

présents le matin) au pro�t de périodes ensoleillées de plus en plus durables en

journée. Sous ce temps lumineux, les températures atteindront des niveaux

très agréables, voire supérieurs à la normale de saison. Poursuite de ce

beau temps chaud jusqu’à vendredi, plus instable pour le week-end.

Belle arrière saison

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BlanzyConseilmunicipal :l’électiondépartementalevalaisserdestraces

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Montceau-creusotLes agentsde la CUCM lancentun appel à la grèvePage 12

la route Blanzy - Montceau, le long du canal du centre, reçoit une piste cyclable

reléguant les voitures sur une seule voie. Photo JSL/Tristan AUBRY

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