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Communisme 1 Communisme Marxisme Théorie Marxisme Communisme Socialisme Internationalisme Collectivisme Société sans classe Manifeste du Parti communiste Le Capital Théoriciens Karl Marx Friedrich Engels Rosa Luxemburg Lénine Léon Trotsky Articles en rapport Capitalisme Classe sociale Prolétariat Lutte des classes Révolution Conseil ouvrier Dictature du prolétariat Histoire du capitalisme [1] Au niveau théorique, le communisme est une conception de société sans classe, une organisation sociale sans État, fondée sur la possession commune des moyens de production et qui peut être classée comme une branche du socialisme ou plutôt « comme but » [2] du socialisme. Au niveau politique, le communisme désigne une variété de mouvements qui affirment chercher à établir à terme une telle société. Parmi les communistes, on trouve une considérable variété d'interprétations, principalement portées par les courants marxistes, mais aussi anarchistes et chrétiens. La première division s'est opérée entre anarchisme et marxisme au sein de la Première Internationale. Néanmoins, les courants communistes qui se sont le plus distingués par leur influence sur l'ordre politique mondial depuis le début du XX e siècle sont d'influence marxiste, directement (Manifeste du Parti communiste) ou indirectement (léninisme). La lutte des classes joue un rôle central dans la théorie marxiste (et également dans d'autres tendances communistes). L'établissement du communisme correspond dans cette théorie à la fin de toute lutte des classes, la division des êtres humains en classes sociales ayant disparu. Karl Marx, défendant la nécessité de l'autonomie du mouvement ouvrier et de l'internationalisme, soutenait que la société ne pouvait d'un coup être transformée depuis le mode de production capitaliste vers le mode de production communiste. Elle nécessitait

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CommunismeMarxisme

Théorie

MarxismeCommunisme

SocialismeInternationalisme

CollectivismeSociété sans classe

Manifeste du Parti communisteLe Capital

Théoriciens

Karl MarxFriedrich EngelsRosa Luxemburg

LénineLéon Trotsky

Articles en rapport

CapitalismeClasse sociale

ProlétariatLutte des classes

RévolutionConseil ouvrier

Dictature du prolétariatHistoire du capitalisme

[1]

Au niveau théorique, le communisme est une conception de société sans classe, uneorganisation sociale sans État, fondée sur la possession commune des moyens deproduction et qui peut être classée comme une branche du socialisme ou plutôt « commebut »[2] du socialisme.Au niveau politique, le communisme désigne une variété de mouvements qui affirmentchercher à établir à terme une telle société. Parmi les communistes, on trouve uneconsidérable variété d'interprétations, principalement portées par les courants marxistes,mais aussi anarchistes et chrétiens. La première division s'est opérée entre anarchisme etmarxisme au sein de la Première Internationale. Néanmoins, les courants communistes quise sont le plus distingués par leur influence sur l'ordre politique mondial depuis le début duXXe siècle sont d'influence marxiste, directement (Manifeste du Parti communiste) ouindirectement (léninisme). La lutte des classes joue un rôle central dans la théorie marxiste(et également dans d'autres tendances communistes). L'établissement du communismecorrespond dans cette théorie à la fin de toute lutte des classes, la division des êtreshumains en classes sociales ayant disparu.Karl Marx, défendant la nécessité de l'autonomie du mouvement ouvrier et de l'internationalisme, soutenait que la société ne pouvait d'un coup être transformée depuis le mode de production capitaliste vers le mode de production communiste. Elle nécessitait

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une période de transition que Marx a parfois décrit comme la période révolutionnaire dedictature du prolétariat. Dans le Manifeste du Parti communiste, il définit le communismecomme « une association où le libre développement de chacun est la condition du libredéveloppement de tous[3] ». La société communiste imaginée par Marx, émergeant d'uncapitalisme largement développé, n’a jamais été établie, et demeure théorique.Au niveau historique, le mot « communisme » est souvent utilisé pour désigner les régimespolitiques et économiques gouvernés par des partis se réclamant du communisme. Certainsde ces régimes se revendiquaient comme des « dictatures du prolétariat ».La notion de communisme est très controversée et désigne souvent des réalités différentesselon les personnes qui l’utilisent. Le concept de communisme est l'objet d'un débatsémantique, selon deux axes qui interfèrent :• divergence « interne », entre communistes revendiqués (qui peuvent s'opposer

politiquement et théoriquement), divers courants s'attribuent le terme parfois àl'exclusion des autres ;

• divergence « externe », entre anti-communistes et communistes : les premiers rendentresponsable l'idéologie communiste des désastres environnementaux, humains et sociauxou des crimes de masse commis ou provoqués par les régimes communistes. Les secondsrépondent qu'ils n'étaient pas liés à l'idéologie communiste et considèrent que ces Étatsn'étaient pas communistes; pour eux, le communisme reste un projet de société qui n'ajamais été réalisé. Ils mettent ces crimes et désastres écologiques sur le fait dutotalitarisme, du productivisme ou bien encore pour une partie d'entre eux sur lestalinisme et ses dérivés.

ÉtymologieLe terme communisme vient du terme latin commūnis, ce qui est commun à un groupe,auquel s'adjoint le suffixe « -isme » désignant une doctrine. La commune serait égalementun des termes définissant le cadre du groupe (de ce qui lui serait commun) dans lequel sedéfinit le communisme (notamment voir les Bêcheux).

Les usages du termeDivers usages existent autour du terme « communisme ». Ainsi, il est nécessaire dereprendre l'historique du mot et de séparer les différents courants ainsi que les différentsconcepts utilisés.

Qu'est ce que le communisme ?En 1845, dans L'idéologie allemande, pour Marx et Engels, « le communisme n'est pas unétat de choses qu’il convient d’établir, un idéal auquel la réalité devra se conformer. » Ilsappellent « communisme le mouvement réel qui abolit l'état actuel des choses. Lesconditions de ce mouvement résultent des données préalables telles qu’elles existentactuellement. »[4]

En 1847, Friedrich Engels définit ce mouvement réel dans les « Principes du communisme». Ainsi, « le communisme est l'enseignement des conditions de la libération du prolétariat.»[5] .

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Communisme, marxisme, collectivisme• Sentiments parmi la populationOn désigne parmi les premiers « marxistes » en France les Guesdistes comme Jules Guesdeet Paul Lafargue qui ne se sont jamais d'ailleurs revendiqués comme marxistes ;contrairement et probablement aux Broussistes dans les années 1870 et à certainsHégéliens dans les années 1890 [6] et « autres amis de ce genre » dont Marx a dit : « je nesuis pas marxiste. ».Marx critiqua ainsi les visions encore utopique de ces mouvements dont leur sentiment vonthistoriquement en France au socialiste Joseph Proudhon et au révolutionnaire AugusteBlanqui même parmi les Guesdistes ("marxistes français"). Par ailleur, vers la fin de sa vie,n'a-t-il pas dit de ces gendres que Longuet était le dernier des proudhonniens et deLafargue le dernier des boukaninistes ? De plus, les guesdistes, trop enthousiastes de cettenouvelle pensée, prévoient contrairement à Karl Marx une victoire rapide et facile contreles méfaits du capitalisme. Ainsi, pour les autres socialistes, les guesdistes font preuve d'unmessianisme parce qu'ils citent constamment Marx soit d'une manière trop simpliste, soitcomme un prêtre citant la Bible.Cependant, dans son Introduction de la Guerre Civil, Engels écrit que la Commune de Parisa sonné le glas des écoles prudhonniennes et du blanquisme puisque ces élus, majoritaires,ont fait le contraire de leur pensée, c'est à dire essayer de construire selon Marx leCommunisme ; et qu'à partir de 1891, « c'est maintenant la théorie de Marx qui y règnechez les « possibilistes » non moins que chez les « marxistes ». Ce n'est que chez lesbourgeois « radical » qu'on trouve encore des prouddhonniens. ».Ainsi, tandis que le proudhommisme eût perdu de l'influence, est-ce cependant la penséemarxiste qui prédomine dans les milieux ouvriers français ? Même avec la diffusion dumarxisme par Guesde et Lafargue dans le prolétariat, c'est le sentiment anarchiste par"l'action directe" et la Propagande par le fait qui prédominent. Les événements de Fourmiesen 1891 exalté par l'anarchiste Renard, les lois scélérates en 1893, la formation de la CGTen 1895 (dominé par des syndicalistes révolutionnaires libertaires) l'attestent.Et, comme le dira, en 1896, Wilhelm Liebknecht dans ces Souvenirs sur Marx: « Il n'y avaitalors au sein de la classe ouvrière elle-même qu'une infime minorité qui se fût hausséejusqu'au socialisme ; et parmi les socialistes eux-mêmes, les socialistes dans l'espritscientifique de Marx — dans l'esprit du manifeste communiste — n'étaient qu'une minorité.Le gros des ouvriers, dans la mesure où ils s'étaient éveillés à la vie politique en général,étaient encore plongés dans la brume des aspirations et des formules démocratiquessentimentales qui caractérisaient le mouvement de 1848 aussi que ses levers et baissers derideau. ».• Moyens politiques et collectivismeLe communisme est souvent assimilé au mouvement marxiste.Cependant, le marxisme n'est qu'une composante du communisme tout commel'arnarchisme. Selon Jules Guesde, les marxistes se posent en « double qualité decommuniste – comme but – et de collectiviste – comme moyen – »[7] .Ces derniers se font appeler les collectivistes. En effet, dans son sens ancien, lecommunisme prescrivait la mise en commun de tous les biens. C'est par « collectivisme »qu'on désignait les doctrines de mise en commun des seuls moyens de production.

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Cependant, « Le collectivisme ne se distingue pas du communisme scientifique, tel qui estsorti de la critique maîtresse de Karl Marx. Si cette appellation a prévalu en France, c’estque, pour les besoins de notre propagande, il y avait lieu de nous distinguer des diverssystèmes communistes qui, forgés de toutes pièces par des hommes de plus ou moins debonne volonté ou de génie, versaient tous dans l’utopie. »[8]

Ainsi, peu après la commune de Paris en 1871, et jusqu'en 1917, les marxistes se sontdésignés comme « collectivistes » et la majorité des anarchistes comme « communistes »,du fait que le premier courant voulait utiliser un État dirigé par les travailleurs et lacollectivisation comme outil de transition, au contraire du second qui voulait utiliserdirectement des moyens libres et autonomes pour atteindre le but recherché.Cependant, selon le français Paul Lafargue le terme de « Collectivisme est un mauvaissynonyme belge pour communisme. Le communisme a un passé historique et a eu pourreprésentants au début du siècle Owen et Fourier. En 1847, Marx et Engels ont publié leManifeste communiste, document incomparable au XIXème siècle... Enfin, le mot ne faitrien l'affaire si nous propageons les idées du communisme. »[9]

voir aussi collectivisme politique; et économique

Communisme et régimes de type soviétiqueLes régimes politiques qui étaient en place dans l'Union soviétique et dans le « bloccommuniste » sont communément désignés aujourd'hui sous le nom de « régimescommunistes ». En URSS, on désigne du nom de « communiste » les membres du parti etseulement eux[10] . La qualification « communiste » de ces régimes est contestéeprincipalement par des communistes ou sympathisants. Des marxistes et des anarchistes,ont analysé dès leur apparition ces pays comme des régimes « capitalistes d'État ». Lestrotskystes estiment qu'il s'agit d'une monstrueuse dégénérescence d'un « État ouvrier »issu de la Révolution russe. La majorité des communistes (staliniens) reconnurentlongtemps ces régimes comme découlant de leurs idées. Les adversaires du communismeconsidèrent que la nature autoritaire ou totalitaire de ces régimes découle logiquement del'idéologie communiste.Les dirigeants de ces pays les déclaraient « socialistes ». Ce terme fut le pluscommunément utilisé dans ces pays, où était pratiquée une planification économique. Le «socialisme » fut défini par des théoriciens léninistes comme l'étape préliminaire etnécessaire vers le communisme, la société idéale sans classes ni propriété. Ce régime futappelé aussi au départ la dictature du prolétariat, terme abandonné vers 1936 pour le «socialisme triomphant » et ensuite, vers les années 1970, le « socialisme développé ».Une société communiste se définit au plan théorique comme une société sans classes, sanssalariat et sans État. L'URSS, ses républiques composites et satellites et tous les payssocialistes n’ont jamais réalisé l'idéal communiste, même selon les théories staliniennes : ilsse disaient « en route vers » le communisme.

Les bases du communismeLes bases du communisme sont beaucoup plus complexes que l'on pourrait le penser. Ainsi Marx lui-même n'est pas le créateur du socialisme ou communisme. Bien d'autres auteurs y avaient pensé avant lui,Rousseau avance déjà l'idéologie comme dans son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité, où il explique que l'invention de la propriété est nuisible "Gardez-vous d'écouter cette imposteur; vous êtes perdus, si vous oubliez que les

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fruits sont à tous, et que la terre n'est à personne". On peut aussi citer Gracchus Babeuf. Lecommunisme s'appuie aussi sur le philosophe allemand Kant.

Les idées du communisme

La théorie économique et socialeSur le plan de l'organisation sociale et économique, le mot communisme conjecturel'organisation d'une société :• où, selon le principe « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins », les

rapports économiques ne sont pas réglés par un principe d'échange intéressé demarchandises, mais collectivement organisés en vue de satisfaire les besoins. Le flux debiens n'a pas besoin d'être réciproque, il est donc basé sur la gratuité. Il n'y a nicommerce, ni argent, ni tout autre rapport marchand (chacun ayant tous ses besoinscouvert par le mode de production communiste, il n'y a plus d'« échange » à proprementparler). La propriété privée est, sinon abolie, du moins très limitée, de sorte que la notionde « don » perd également de sa pertinence.

• Où les moyens de production (usines, terres agricoles, fermes d'élevage, moyens detransport, distribution, etc.) sont mis en commun, avec comme but de répondre auxbesoins de chacun, et gérés par la population travailleuse elle-même. Ainsi, les «gaspillages » dus à la concurrence et au « contrôle d'une minorité sur la production »disparaîtraient.

• Sans division en classes sociales et sans État (sans force de coercition au service d'uneclasse). Le communisme admet que tous ne sont pas aussi productifs pour tout, et qu'ildoit attendre une production « de chacun selon ses capacités », mais il considère quechacun peut généralement à son gré se livrer aux occupations de son choix, qu'on peutabolir la division sociale du travail sans mettre en péril la production et donc ladisponibilité des biens (vision qu'on retrouve dans la théorie, plus récente, de la sociétépost-industrielle évoquée par Herman Kahn), et supprimer toute force coercitive, commela police ou l'armée, et plus généralement fonctionner sans État. Il admet que certainestâches et fonctions sont plus désagréables ou agréables que d'autres, et compte sur ladémocratie directe pour juguler les conflits, notamment ceux relatifs à la production.

Des difficultés théoriques et pratiques se posent pour l'instauration du communisme :• côté théorique, il faut définir les « besoins » vers lesquels il faut orienter l'appareil de

production. Tout le monde n'a pas les mêmes priorités. La réalisation du principe « dechacun selon ses besoins » implique que chaque individu définisse ses propres besoins, etnon un système ou un appareil qui le fasse à sa place ; une solution serait d'organiser lerecensement des besoins des individus au niveau communal ou des conseils ouvriers,pour conséquemment produire le nécessaire afin de répondre à ces besoins recensés,mais cela suppose une décentralisation du pouvoir décisionnel. On rétablit ainsi une sortede loi de l'offre et de la demande puisque quoi qu'il advienne, si la société ne produit pas« naturellement » les besoins recensés, on lui demandera un effort de production. Mais sion les recense c'est que les besoins ne sont pas évidents, et sont donc nouveaux, l'Étatdevient alors une sorte d'intermédiaire.

• Également au niveau théorique, le recours à la planification part du présupposé que l'organisation de la production selon des bases rationnelles par des autorités planificatrices serait plus efficace que le recours au marché. Ce point est remis en cause

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à un double niveau par plusieurs auteurs : Pour Friedrich Hayek dans La Route de laservitude (1944), en supposant la possibilité de la planification de l'économie, celle-cirequiert le contrôle total des ressources et débouche forcément sur le totalitarisme. PourMichael Polanyi dans La Logique de la liberté, la planification est « impossible » car leséconomies actuelles sont trop complexes pour être gérées centralement. À l'ordremonocentrique des économies planifiées, il oppose la polycentricité des économies demarché, dans lesquelles les décisions sont décentralisées et où beaucoup plusd'information peut être utilisée pour prendre les bonnes décisions. Les résultatscomparés de la planification et des économies de marché semblent confirmer l'avantagede ces dernières.

• Côté pratique, comment éliminer le risque de voir un groupe s'auto-définir comme« l'avant-garde du prolétariat » et se constituer en classe privilégiée centralisant tous lespouvoirs ?

En URSS, les individus parvenant à maîtriser le système politique chargé de gérerl'appareil de production ont formé spontanément ce que Léon Trotski a appelé la"bureaucratie", et Mikhaïl Voslenski la "nomenklatura". Poursuivant des fins propres(intérêt personnel et/ou intérêt de classe) et non l'intérêt général, ce groupe a utilisé lerégime à son profit. Pour prévenir de tels dangers (que les léninistes estiment présentssurtout peu de temps après l'instauration de « l'État ouvrier ») il faudrait un contrôle del'ensemble de la population sur les différents responsables, à tous les niveaux, et leurrévocabilité (c'était la revendication des ouvriers et soldats des années 1920 en Russiesoviétique : « Tout le pouvoir aux Soviets ! »).

Les moyens politiquesLe passage d'une société non communiste à une société communiste constitue un momentdélicat : les moyens divergent selon les tendances existantes au sein du mouvementcommuniste, néanmoins la période révolutionnaire (avec toutes les conséquences d'unerévolution) est une base commune, même si les moyens pour la réaliser ne le sont pas.Dans la théorie marxiste, le communisme est l'aboutissement ultime de l'évolution dessociétés humaines de la commune primitive à l'esclavagisme, de l'esclavagisme auféodalisme, du féodalisme au capitalisme, du capitalisme au socialisme par la révolution, etdu socialisme (qui n'a pas fini de s'affranchir de toutes les traces du capitalisme ni lapropriété privée de biens meubles ou immeubles familiaux) au communisme (où il n'y a plusni propriété privée, ni classes). Celui-ci ne pourrait alors en fin de processus qu'embrasserl'humanité entière.Des expériences, notamment en Espagne en 1936 dans une période révolutionnaire, dansdes collectivités (il existera aux alentours de 3000 collectivités dans toute l'Espagne)aragonaises ou catalanes (et dans d'autres régions), ont effectué des réalisationspartiellement communistes (en laissant, et de manières diverses selon la situation dechaque collectivité, aux petits propriétaires, lorsque cela ne gênait en rien les moyens deréaliser la subsistance des collectivités, la liberté de garder leurs biens ou de s'associer ounon aux collectivités).Par ailleurs, dans les pays à régime dit « marxiste-léniniste » d'inspiration soviétique, l'étape dite « révolutionnaire » a donné naissance à des républiques dites « populaires » ou « démocraties populaires », l'évolution ultérieure, après « liquidation des classes exploiteuses » devant aboutir à des « républiques socialistes » (certains de ces états

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estimèrent y être parvenus), et finalement à une seule « république communiste »mondiale. Les intitulés officiels de ces États étaient censés refléter l'état d'avancement deleurs sociétés vers l'objectif communiste. Les appellations de courtoisie officiellesreflétaient elles aussi la situation de chaque interlocuteur par rapport à cet objectif :quiconque était censé le poursuivre était un « camarade » ; quiconque y consentaitpassivement était un « citoyen » ; quiconque ne le poursuivait pas était un « monsieur » ouune « madame » (interlocuteurs étrangers issus des pays non-communistes) et quiconques'y opposait était un « ennemi de classe » ou « du peuple ».C'est sur la façon d'organiser ce passage progressif à une société communiste que lescourants se séparent en plusieurs approches :• Le léninisme (incluant le trotskisme), partant de l'idée de Karl Marx que l'État est une

machine au service de la classe dominante, conçoit le passage de la société capitaliste àla société communiste comme la destruction de l'appareil d'État de la bourgeoisie dansune révolution mobilisant de larges couches de la population et emmenée par la classeouvrière, et de la construction d'un État ouvrier, au service de la majorité de lapopulation. Cet État doit s'approprier les grands moyens de production et organiserl'activité économique en vue de la satisfaction des besoins de la population. Cette périodehistorique, appelée dictature du prolétariat, doit être, selon le mot de Lénine, « unmillion de fois plus démocratique que n'importe quelle démocratie bourgeoise[11] ». Cettepériode de transition doit conduire à la constitution d'une société sans classes, danslaquelle l'État sera amené à disparaître, à « s'éteindre » (Engels), afin de conduire aucommunisme.

• Le réformisme (Eduard Bernstein) s'est développé au sein du mouvement ouvrier avec lacroissance et les succès des premiers grands partis ouvriers, à la fin du XIXe siècle. Lesréformistes suggéraient la possibilité d'un passage à une société communiste sansrecourir à une confrontation violente, par l'acquisition de positions institutionnelles et lesnationalisations de pans vitaux de l'économie (transports, énergie…). Ce réformisme n'arien à voir avec l'acception actuelle du mot, qui qualifie aujourd'hui des courants visant à« améliorer » le capitalisme, et non à le supprimer.

• L'approche anti-étatique (anarchistes et minorité des marxistes), utilisant les moyensautogestionnaires et révolutionnaires d'appropriation des moyens de production refusantimmédiatement la division en classe sociale de gestionnaires/gérés, et réalisant lecommunisme par les moyens utilisés, sans attendre une transition.

• D'autres courants, comme les maoïstes, envisagent la prise du pouvoir comme résultantd'une guerre populaire prolongée.

Selon Marx, la Commune de Paris, malgré toutes les imperfections qu'elle comportait, a étél'expérience historique la plus proche du communisme, par la mise en place d'un début dedémocratie véritable[12] .Des anarchistes appelleront les associations de travailleurs à se fédérer de manière autonome. Errico Malatesta développe dans le gradualisme révolutionnaire la nécessité de l'autonomie du mouvement ouvrier, afin d'éviter toute avant-garde éclairée, ou de futurs gouvernements « ouvriers ». L'entraide (pour réaliser les moyens à l'émancipation sociale) et la lutte révolutionnaire directe (pour se libérer de l'exploiteur et de ses soutiens) afin de mener à des conditions favorables à la réalisation du communisme. Le communisme est considéré par les anarchistes, selon la situation, comme une économie réalisable aussitôt la révolution entreprise ; des auteurs comme Pierre Kropotkine exposeront des possibilités

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d'économies communistes, dont la prise au tas, organisée de manière communale.

Les idées connexes du communismeOn doit également citer des valeurs ou idées inventées ou reprises à son compte par lecommunisme :• La conception matérialiste de l'histoire,• L'entraide et sa variante contemporaine, la solidarité,• Le gradualisme révolutionnaire tendant à réaliser révolutionnairement des conditions

favorables à la réalisation du communisme (ainsi que de l'anarchisme),• La prise au tas, comme moyen direct d'organisation du communisme.

Histoire : le communisme dans l'histoireLe mot communisme désigne une idée mais aussi des mouvements politiques, divers etcontradictoires, qui militent pour l'avènement d'une société sans classe sociale, sanssalariat, sans propriété privée de moyens de production, sans État et sans capitalisme.L'objectif proclamé est la liberté et l'égalité de l'homme.On trouve parmi les mouvements politiques qui se revendiquent du communisme aussi biendes anarchistes que des marxistes ou des mouvements de lutte ouvrière.Les régimes s'étant déclarés « socialistes » ou « en route vers le communisme » : l'Unionsoviétique, les pays auto-désignés comme "démocraties populaires" d'Europe centrale etorientale, la RDA, la Chine, Cuba, le Cambodge, le Vietnam, l'Afghanistan, l'Angola, laCorée du Nord se revendiquaient du « marxisme-léninisme », courant qualifié par les autrescommunistes de Stalinisme, y compris après la « déstalinisation » de 1956 (qui n'aconcerné ni la Chine de Mao, ni la Corée du Nord, ni l'Albanie). Ces États se sont livrés aubâillonnement de l'opposition, pouvant aller jusqu'à l'élimination physique, à un contrôlepratiquement absolu de la société et à la destruction de toute liberté d'expression.Toutefois, à plusieurs reprises, il y a eu dans ces régimes des dirigeants qui tentèrent deréaliser un "socialisme à visage humain" dans le but de s'approcher de l'idéal communistepar la démocratie et en répondant aux aspirations des peuples : ce fut par exemple le casde d'Imre Nagy en Hongrie, d'Alexandre Dubcek en Tchécoslovaquie ou de MikhaïlGorbatchev en URSS. Tous échouèrent, « pris entre l'enclume stalinienne et le marteaucapitaliste » selon l'expression de Dubcek en 1989.

Les différentes formes de communismeLe mouvement politique anticapitaliste naît dans les années 1840. Porté par une classeouvrière démographiquement croissante et pauvre, il se développe plus tard au sein del'AIT, dont il est l'un des principaux courants. Au lendemain de la défaite de la Commune deParis en 1871, c'est la scission entre marxistes et anarchistes autour de la question de laméthode pour éliminer la propriété individuelle caractéristique du capitalisme : lesmarxistes estiment nécessaire une période de transition avec collectivisation despropriétés, sous le contrôle d'État « socialiste » devant dépérir progressivement ; alors queles anarchistes prônent une abolition directe de la propriété, tout en organisant lafédération économique des moyens de production et de consommation. Le mouvementcommuniste est donc composé à l'origine de deux branches politiques principales :anarchistes communistes et marxistes.

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Sur les différents mouvements historiques et/ou politiques ayant appliqué le communismeou s'étant référencés au communisme (en tant que théorie économique et sociale), etproposant différents moyens (République, étatisme, fédéralisme, préceptes de la Bible,conseillisme, communalisme, syndicalisme, révolutions, spontanéisme, etc.), plus ou moinscomplémentaires, pour réaliser ce communisme :• communisme primitif, sur le mode d'organisation économique de certaines sociétés

primitives ou traditionnelles ;• communisme de Platon (dans son dialogue La République),• communisme chrétien (Bêcheux, la théologie de la libération, etc.),• communisme marxiste (Karl Marx, dictature du prolétariat, lutte des classes, Rosa

Luxemburg, Antonio Gramsci, Anton Pannekoek, Karl Korsch, Lénine, Trotsky),• communisme libertaire (Pierre Kropotkine, Errico Malatesta, Prise au tas, Entr'aide,

gradualisme révolutionnaire, communalisme libertaire).

Les sociétés présentant des caractéristiques communistes• Le communisme primitif est une société primitive qui aurait existé dans la période

préhistorique (toutefois, cette idée est mise en doute par des anthropologues).• Certaines sociétés ayant un environnement hostile qui impose de fait une société

d'entraide (Inuits, tribus amérindiennes).• Dans la Russie tsariste, la terre appartenait généralement collectivement à la commune

(le village) et elle était redistribuée périodiquement aux familles en fonction de leurtaille[13] . C'est exactement le système ayant eu cours pendant la période soviétique pourla redistribution d'appartements (appartenant collectivement à la nation et affectés auxfamilles selon leurs tailles).

• Les premières communautés chrétiennes auraient fonctionné sur un mode communiste(ce dernier point étant contesté par d'autres chrétiens). Des chrétiens interprètent despassages bibliques comme une indication d'idéal communiste (le partage des biens). AuMoyen Âge, des communautés chrétiennes liées par un idéal religieux mettront leursbiens en commun. Les kibboutzim sont également proches du communisme (collectivismelié au réseau marchand du reste d'Israël mais avec mise en commun des moyens deproduction d'ailleurs souvent basés à l'identique sur la structure des sovkhozessoviétiques).

• Des collectivités (en Catalogne, en Aragon, etc.) lors de la révolution espagnoleréaliseront, selon des anarchistes et des marxistes notamment conseillistes, pourcertaines d'entre elles un début de communisme libertaire.

La famille est, selon certains communistes chrétiens, un groupement ayant des aspectscommunistes (bien qu'une majorité des communistes refusent la famille comme réalitécommuniste, du fait entre autres de l'héritage).

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Critiques du communismeLes critiques du communisme visent à la fois les fondements théoriques du communisme etles politiques menées dans les faits par les régimes communistes.Lors d'un séjours à la Prison Sainte-Pélagie le 10 août 1883, Jules Guesde en réponse à lavision caricaturale de l'économiste libéral Paul Leroy-Beaulieu envers le socialisme sorttrois brochures, le Collectivisme au Collège de France dans lequel il réédite des articles deson journal L'Égalité datant de 1881 et 1882. Ces articles sont regroupés sous le titreironique de "Leçon à un professeur". Dans son avertissement, il explique pourquoi il ressortces articles : c'est en effet « à seul fin d'établir que, contre nos conclusions collectivistes oucommunistes, il est plus facile de trouver des juges et des géôliers que des argumentations».[14]

• Critique sur la révolutionSur les fondements théoriques, il est reproché au communisme de prôner la « révolutionouverte » ou le « renversement violent »[15] de la société par la révolution et de mettre enplace une société fondée sur la contrainte, bien que pour les hommes et femmes de lasociété, ils existent déjà des contraintes.• Critique sur la propriétéAinsi, Yves Guyot qualifie-t-il le collectivisme de « tyrannique »[16] en 1893 tandis que lecommunisme en rejetant la propriété privée s'oppose à la déclaration des droits de l'hommeet du citoyen de 1789 : « Le but de toute association politique est la conservation des droitsnaturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, etla résistance à l'oppression. » Max Stirner, un des fondateurs de l'anarcho-individualisme,écrivait ainsi qu'« en abolissant la propriété personnelle, le communisme ne fait que merejeter plus profondément sous la dépendance d'autrui, autrui s'appelant désormais lagénéralité ou la communauté »[17] .En 1876, dans une brochure du Parti ouvrier, Jules Guesde leur répond : « Pas despoilation, mais au contraire, maintien de la propriété réellement personnelle existante, oucréation pour les sans-propriété d'aujourd'hui, de la copropriété de demain. Nous sommesaujourd'hui le seul parti plus que défenseurs, créateur de la propriété pour tous. »[18] .• Critique libéraleLes économistes libéraux Ludwig von Mises et Friedrich Hayek ont également développéune critique du communisme en tant qu'économie planifiée, estimant qu'une « économiecommuniste » ne pouvait pas exister, en particulier à cause du rejet du mécanisme des prixet de la loi de l'offre et de la demande. Mises écrivit ainsi dans Socialisme en 1922 : « Dufait de la destruction du système des prix, le paradoxe de la « planification » tient à ce qu'ilest impossible d'y faire un plan, faute de calcul économique. Ce que l'on dénommeéconomie planifiée n'est pas une économie du tout. C'est tout juste un système detâtonnements dans le noir. » L'économiste hongrois János Kornai poursuivit la critiqueéconomique du communisme et de l'économie planifiée, condamnée à être une « économiede la pénurie » selon lui, non à cause de défauts temporaires mais à cause des problèmesfondamentaux de la théorie.• Critiques des régimes dit communistes

• Critique de faits extraordinairesLe communisme est critiqué pour les conséquences humaines, économiques, politiques ou environnementales entrainées par les régimes communistes. Un collectif d'historiens s'est

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livré à un recensement des victimes des régimes marxistes-léninistes dans Le Livre noir ducommunisme et Stéphane Courtois qui en dirigea les travaux écrit dans la préface que « [l]etotal approche la barre des cent millions de morts. »[19] (chiffre contesté par plusieurshistoriens dont une partie des co-auteurs de l'ouvrage). Sont également critiquées lesconséquences économiques avec la moindre progression de la prospérité des peuples sousun régime communiste, en particulier à partir de la comparaison entre RDA et RFA ouCorée du Nord et Corée du Sud. Par ailleurs, la remise en cause des libertés fondamentaleset le culte de la personnalité des dirigeants ont été soulignés.Enfin, les conséquences environnementales comme l'assèchement de la mer d'Aral à lasuite des décisions prises par le gouvernement soviétique ont pu être soulignées parcertains auteurs.

• Critiques des faits aux quotidiens : les phénomènes communalistescf les œuvres d'Alexandre Zinoviev.L'originalité de Alexandre Zinoviev est « d'avoir observé la réalité soviétique, d'avoir perçucomment le communiste idéaliste était vaincu par le communisme réel et d'en avoir concluque la société soviétique excluait tout possibilité de créer le communisme idéal » (in Lesconfessions d'un homme en trop).Bien que les phénomènes communalistes selon Alexandre Zinoviev soient visibles danstoutes les sociétés aussi bien communistes et qu'occidentalistes, c'est en Union Soviétiqueset probablement dans tous les pays avec un système social communiste (communiste réel)que ces phénomènes suivant les lois sociales et de la nature humaine jaillissent auxquotidiens dans la vie de millions de gens d'une façon extrême et poussée à outrance.« Le stalinisme historique (ou simplement stalinisme) est la forme sous laquelle la sociétécommuniste s'est créé en Union Soviétique sous l'impulsion de Staline, de ces lieutenants etde tous ceux qui exécutaient leurs volontés et agissaient conformément à leurs idées etdirectives (ces derniers peuvent être qualifiés de « staliniens historiques ». La sociétécommuniste n'est pas le produit de la volonté d'un homme. Elle surgi en obéissant à des loissociales objectives, qui se sont révélées à travers l'activité de certains individus, de sortequ'elles ont prise porte la marque de Staline et des staliniens »[20]

Et, « Contrairement à une opinion répandue, la société communiste ne s’est pas formée surla base d’un projet marxiste, mais en fonction de lois régissant l’organisation des masseshumaines en une communauté unique. »[21]

Adage communiste

Son origine« De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » est l'adage de groupespolitiques ou encore certains syndicats comme la CGT qui l'ont inclut dans la Charted'Amiens depuis 1912. Il provient de La critique du programme socialiste allemand deGotha de 1875, écrite par Karl Marx.La formule exacte est « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ! »[22]

entre guillemets[23] . D'après cette critique, elle doit-être portée ou pourrait-être portée «dans une phase supérieure de la société communiste.[24] » une fois le communisme achevé.Et, Selon Lénine, dans L'État et la Révolution de 1917, « L'État pourra s'éteindrecomplètement quand la société aura réalisé le principe »[25] .

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Cependant, Lénine pose le problème de « Par quelles étapes, par quelles mesures pratiquesl'humanité s'acheminera-t-elle vers ce but suprême, nous ne le savons ni ne pouvons lesavoir. »[26]

En, 1936, Léon Trotsky va s'en servir comme levier contre le constitution soviétique et plusparticulièrement contre le premier titre, « dit De la structure sociale en URSS, qui setermine par ces mots : "Le principe du socialisme : De chacun selon ses capacités, à chacunselon son travail, est appliqué en URSS" ». [27] . Staline aurait, donc, trouvé une solution àla réalisation concrète de l'adage par « De chacun selon ses capacités, à chacun selon sontravail ». Pour Trotsky, ce système mise en place est La Révolution trahie et « À tous ceségards, l'État soviétique est bien plus prés du capitalisme arriéré que du communisme. »[28]

.

Critique communiste

Jules GuesdeEn 1882, pour Jules Guesde, « de chacun selon ses forces, à chacun selon ses besoins » estun « vieux cliché – prétendu communiste »[29] .Dans un article de son journal L'Égalité, il y écrit que cet adage a été détourné « en vain »par « un de ces pères » (de l'adage) qu'est Louis Blanc[30] . Or, Louis Blanc est le créateurdes Ateliers nationaux, bien qu'il prônait pour la créations des ateliers sociaux. Ces idéesassociatives sous l'égide de l'Église ont été dépassées par les idées de Karl Marx et deProudhon[31] . C'est de Louis Blanc selon l'article, que l'adage a été repris à leur comptepar certains socialistes du Parti ouvrier français[32] . Cependant, aujourd'hui, on pense queces partisans l'aurait reprise de la Gloses marginales au programme du Parti Ouvrierallemand [33] datant de 1875, mais d'une façon changée.La formule collectiviste qu'il faut employer pour Jules Guesde est : « De chacun selon lesnécessités de la production, à chacun selon son temps de travail. »[34] . Certains du partiouvrier de son époque l'opposent donc à leur formule, selon Guesde, "associative" : « dechacun selon ses forces, à chacun selon ses besoins ».Pour Jules Guesde : « ce n'est donc pas les intentions qu'il incrimine. Il ne l 'en prendscomme toujours –qu'à la conclusion, qui n'est pas seulement fausse, mais pleine de péril.»[35] . Et « Quant à la société communiste, qui ne deviendra une réalité vivante ... et quisortira de l'ordre collectiviste avec des producteurs ou des hommes transformés par lesconditions nouvelles du travail, elle n'aura pas d'autre devise que celle inscrite par Rabelaisà la porte de son abbaye de Thélème : fais ce que vouldras. »[36]

Alexandre ZinovievD'après ce que rapporte Alexandre Zinoviev[37] dans Les Confessions d'un homme en trop,cet adage ou une parti de celle-ci, « à chacun selon ces besoins » est souvent discuté à sonécole de Moscou des années 30. En effet, puisque le communisme (dit le communisme réelpar Zinoviev) a été réalisé pleinement dans la vision politique russe, l'étape suivante estd'aller vers « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ! » ou plutôt verssa forme soviétique.Dans les années 1930, des questions d'Alexandre Zinoviev, à 12 ou 13 ans telle que « Fallait-il entendre par là n'importe quel besoin ou bien seulement les besoins minimaux? Comment les besoins seraient-ils définis, qui les fixerait et qui contrôlerait leur satisfaction?

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»[38] étaient en effet trop déroutantes et gênantes aux adultes dans cette ambiance que lesystème a construit.Ainsi, Zinoviev ayant vécu dans l'atmosphère en cette Russie de l'époque, rapporte quecertaines questions et problèmes ne doivent pas être mis en évidence puisque lecommunisme réel en URSS est supposé parfait et donc non sujette à la critique ou auxsoulèvements. Et, mêmes si les élèves apprennent les histoires des révoltes et révolutionsde l'histoire de l'humanité, il faut être esclave pour avoir l'honneur de se soulever.Cependant, dans un monde martelé de perfection, on ne le doit pas, sinon sans être pris,dans ce cas, pour un contre-révolutionnaire ou un renégat. De ce fait et entre-autre, cecommunisme réel va à l'encontre du communisme idéal.[39] . Ainsi, Zinoviev adulte,remarque que « dans le collectivisme soviétique réel, le principe "à chacun selon sontravail" était violé plus souvent qu'il n'était observé »[40]

Conclusion à l'adage communisteA travers l'histoire de Jules Guesde en 1885 et dans les années 1930 par le témoignage deAlexandre Zinoviev, l'expression qui au départ a été définie selon des valeurs ducommunisme par Karl Marx peut-être détournée dans sa forme, sa signification et sonapplication.En effet, « Marx usait, pour définir la société communiste, de la formule célèbre: "Dechacun selon ses forces[41] , à chacun selon ses besoins." Les deux propositions sontindissolublement liées. "De chacun selon ses forces", cela signifie, dans l'interprétationcommuniste et non capitaliste, que le travail a cessé d'être une corvée, pour devenir unbesoin de l'individu ; que la société n'a plus à recourir à la contrainte; que les malades etles anormaux peuvent seuls se dérober au travail. Travaillant selon leurs forces, c'est-à-direselon leurs moyens physiques et psychiques, sans se faire violence, les membres de lacommunauté, bénéficiant d'une haute technique, rempliront suffisamment les magasins dela société pour que chacun puisse y puiser largement "selon ses besoins" sans contrôlehumiliant. La formule du communisme, bipartite mais indivisible, suppose doncl'abondance, l'égalité, l'épanouissement de la personnalité et une discipline très élevée.»[42]

Notes et références[1] http:/ / en. wikipedia. org/ wiki/ Template:Marxisme[2] Jules Guesde, « Une formule prétendue communiste », L'Égalité, 1882.[3] Karl Marx et Friedrich Engels, Manifeste du Parti communiste, chapitre 2 : « Prolétaires et communistes

(http:/ / www. marxists. org/ francais/ marx/ works/ 1847/ 00/ kmfe18470000b. htm) ».[4] Karl Marx et Friedrich Engels, L'Idéologie allemande, éd. La Pléiade, Œuvres, 1845, t. 3, p. 1067[5] Engels, « Principes du communisme », in Qu'est ce que le communisme ?, 1847.[6] cf l'article sur le marxisme, « je ne suis pas marxiste »[7] Jules Guesde, « Une formule prétendue communiste », L'Égalité, 1882.[8] Jules Guesde, Le collectivisme (http:/ / www. marxists. org/ francais/ guesde/ works/ 1894/ 03/

guesde_18940307. htm), 7 mars 1894[9] in Jacques Macé, Paul et Laura Lafargue. Du droit à la paresse au droit de choisir sa mort, éd. L'Harmattan,

220p., 2001, p.74[10] note de Galia Ackerman et Pierre Lorrain in A. Zinoviev, Les confessions d'un homme en trop, éd folio actuel,

p158[11] Lénine, « Démocratie bourgeoise et démocratie prolétarienne (http:/ / www. marx. org/ francais/ lenin/ works/

1918/ 11/ vl19181110c. htm) », dans La Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky, 1918.[12] Karl Marx, La Guerre civile en France, 1871.[13] Voir Anatole Leroy-Beaulieu, L'Empire des Tsars et les Russes, et références citées.

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[14] Claude Willard, Jules Guesde, lapôtre et la loi, éditions Ouvrières, Coll La part des homme, 1991, p47[15] Karl Marx et Friedrich Engels, Le Manifeste du parti communiste, I. Bourgeois et prolétaires[16] Yves Guyot, La Tyrannie collectiviste, 1893. On peut également se référer aux Principes de 1789 et le

socialisme[17] Max Stirner, L'Unique et sa propriété[18] Jules Guesde, l'apôtre et la loi, Claude Willard, éd. Les Editions ouvrières, coll. La part des hommes, 1991

(ISBN 2-7082-2889-9), p. 70[19] Stéphane Courtois, Le Livre noir du communisme, p.8.[20] A. Zinoviev, Les Confessions d'un homme en trop", éd Folio, p.337[21] Fabrice Fassio, introduction zinovievienne du socialisme (http:/ / www. zinoviev. ru/ fr/ fassio/

introduction_zinoviev. html), site zinoviev.ru[22] Karl Marx, les Gloses marginales au programme du Parti Ouvrier (http:/ / marxists. anu. edu. au/ francais/

marx/ works/ 1875/ 05/ 18750500a. htm), 1875[23] formule peut-être pas de Marx mais un vœux du peuple ?)).[24] Karl Marx, la Gloses marginales au programme du Parti Ouvrier (http:/ / marxists. anu. edu. au/ francais/

marx/ works/ 1875/ 05/ 18750500a. htm), 1875[25] Lénine, L'État et la Révolution (http:/ / 209. 85. 229. 132/ search?q=cache:tjiY9l-dOjYJ:www. marxists. org/

francais/ lenin/ works/ 1917/ 08/ er5. htm+ De+ chacun+ selon+ ses+ capacités,+ à+ chacun+ selon+ ses+besoins+ !& hl=fr& ct=clnk& cd=35& gl=fr& client=firefox-a) (1917), éd. de Pékin, 1978, Chapitre V. Lesbases économiques de l'extinction de l'État, p. 120.

[26] Lénine L'état et la révolution (http:/ / 209. 85. 229. 132/ search?q=cache:tjiY9l-dOjYJ:www. marxists. org/francais/ lenin/ works/ 1917/ 08/ er5. htm+ De+ chacun+ selon+ ses+ capacités,+ à+ chacun+ selon+ ses+besoins+ !& hl=fr& ct=clnk& cd=35& gl=fr& client=firefox-a), 1917

[27] Léon Trotsky, La Révolution trahie (http:/ / 209. 85. 129. 132/ search?q=cache:l_s4FRUReQ0J:www. marxists.org/ francais/ trotsky/ livres/ revtrahie/ frodcp10. htm+ Trostsky+ De+ chacun+ selon+ ses+ capacités,+ à+chacun+ selon+ ses+ besoins+ !& hl=fr& ct=clnk& cd=7& gl=fr& client=firefox-a), 1936

[28] Léon Trotsky, La Révolution trahie (http:/ / 209. 85. 129. 132/ search?q=cache:l_s4FRUReQ0J:www. marxists.org/ francais/ trotsky/ livres/ revtrahie/ frodcp10. htm+ Trostsky+ De+ chacun+ selon+ ses+ capacités,+ à+chacun+ selon+ ses+ besoins+ !& hl=fr& ct=clnk& cd=7& gl=fr& client=firefox-a), 1936

[29] Jules Guesde Une formule prétendue communiste (http:/ / www. marxists. org/ francais/ guesde/ works/ 1882/05/ g18820514. htm), L'Égalité, 14 mai 1882.

[30] A ne pas confondre avec le mouvement blanquiste d'Auguste Blanqui[31] cf Louis Blanc, La fermeture des " Ateliers nationaux ", l'exil et le rôle politique à son retour[32] parti créé par Guesdes qui se veut marxiste[33] http:/ / marxists. anu. edu. au/ francais/ marx/ works/ 1875/ 05/ 18750500a. htm#sdfootnote6anc[34] Jules, Guesde Une formule prétendue communiste (http:/ / www. marxists. org/ francais/ guesde/ works/

1882/ 05/ g18820514. htm), L'Égalité, 14 mai 1882[35] Jules Guesde, Une formule prétendue communiste (http:/ / www. marxists. org/ francais/ guesde/ works/

1882/ 05/ g18820514. htm), L'Égalité, 14 mai 1882[36] Jules Guesde, Une formule prétendue communiste (http:/ / www. marxists. org/ francais/ guesde/ works/

1882/ 05/ g18820514. htm), L'Égalité, 14 mai 1882[37] L'originalité de Alexandre Zinoviev est en effet « d'avoir observé la réalité soviétique, d'avoir perçu comment

le communiste idéaliste était vaincu par le communisme réel et d'en avoir conclu que la société soviétiqueexcluait tout possibilité de créer le communisme idéal » (in Les Confessions d'un homme en trop)

[38] Alexandre Zinoviev, Les Confessions d'un homme en trop, folio actuel, "les problème du communisme", p. 133[39] Alexandre Zinoviev, Les Confessions d'un homme en trop, Folio actuel, 1991, 695p.[40] Alexandre Zinoviev, Les Confessions d'un homme en trop, folio actuel, 1991, p. 55.[41] "de ces capacité" dans l'adage de 1875[42] Léon Trotsky, La Révolution trahie (http:/ / 209. 85. 129. 132/ search?q=cache:l_s4FRUReQ0J:www. marxists.

org/ francais/ trotsky/ livres/ revtrahie/ frodcp10. htm+ Trostsky+ De+ chacun+ selon+ ses+ capacités,+ à+chacun+ selon+ ses+ besoins+ !& hl=fr& ct=clnk& cd=7& gl=fr& client=firefox-a), 1936

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Voir aussi

Articles connexesArticle synthétique : Les différentes formes de communismes

Notions liées au communisme• Communisme primitif• Socialisme• Mouvements révolutionnaires

• Gracchus Babeuf• L'Internationale• Anarchisme• Karl Marx

• Manifeste du parti communiste• Marxisme

• Luxembourgisme• Communisme de conseils• Communisme-ouvrier• Léninisme

• Trotskisme• Stalinisme

• Maoïsme• Juche

• Capitalisme d'État• Goulag• Eurocommunisme

• Mouvement autonome• Extrême gauche• Soviet• Conseil ouvrier

• Révolution russe• Révolution allemande• Révolution culturelle• Guerre froide• Bloc de l'Est

• Anticommunisme• Capitalisme• Libéralisme

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Bibliographie

Philosophie• Platon, La République.• Tommaso Campanella, La Cité du Soleil.• Karl Marx, Manuscrits de 1844.• Pierre Kropotkine, La Conquête du pain.

Études historiques et autres• Anthologie, Le communisme, Editions Entremonde, Lausanne, 2009. (ISBN

978-2-940426-00-3)• Karl Marx, Le Capital, 1867.• Panaït Istrati, avec Boris Souvarine et Victor Serge, Vers l'autre flamme, confessions

pour les vaincus, 1929.• George Orwell, 1984 et La Ferme des animaux - critiques du stalinisme.• Alexandre Zinoviev, Le Communisme comme réalité, Lausanne, L'Âge d'Homme, 1981

(ouvrage sur l'URSS).• Claude Bitot, Le Communisme n’a pas encore commencé, Paris, éditions Spartacus, 1994.• François Furet, Le Passé d'une illusion, 1995 - « essai d'interprétation » (ouvrage

critique).• Ouvrage collectif (sous la direction de Stéphane Courtois), Le Livre noir du communisme,

Paris, Robert Laffont, 1997 (ouvrage critique).• Howard Zinn, Karl Marx, le retour, 1999.• Pierre Broué, Communistes contre Staline, Paris, Fayard, 2003.• Ouvrage collectif, Le Siècle des communismes, Paris, Seuil, 2004.• Ouvrage collectif (sous la direction de Stéphane Courtois), Dictionnaire du communisme,

Paris, Larousse, 2007.

Liens externes• çais/Société/Politique/Communisme Catégorie Communisme (http:/ / www. dmoz. org/

World/ Fran) de l’annuaire dmoz• Archives internet des anarchistes sur le communisme (http:/ / kropot. free. fr/ index3.

htm#COMMUNISME)• Communisme, éléments de réflexion (http:/ / www. geocities. com/ ~johngray/ comm00.

htm) Texte du groupe L'Insécurité Sociale• L'archive internet des marxistes (http:/ / www. marxists. org/ francais/ index. htm)

Communisme

Théorie · Théoriciens · Textes .Histoire · Index alphabétique

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Sources et contributeurs de l'articleCommunisme  Source: http://fr.wikipedia.org/windex.php?oldid=41850146  Contributeurs: (=S=), 57 euro, A-giâu, Aboumael, Adolphos, Almacha,Alphonse Wagner, Alphos, Alvaro, Anthere, Aoineko, Apollon, Arflam, Arnaudus, Athymik, Atilin, Aurelienc, Auxerroisdu68, Badmood, Badowski, Bapti,Baronnet, Barraki, Benjijc, Benjism89, BestOfTheWorld, Black31, Bob08, Bombastus, Boretti, BrightRaven, Buddho, Caspi Waltch, Caton, Cayllo, Cedou,Chaps the idol, Chouca, Chrono1084, Ci-gît le sage, Cloclob, Coyau, Crouchineki, Cumulus, Curry, Cutter, Céréales Killer, Dauphiné, David Berardan,Didier, Diligent, DocteurCosmos, Dominique natanson, DumoulinFAF, EDUCA33E, Elemantalus, Ephore, Eric36, Esprit Fugace, Eti, Eugène, Everhard,FH, FR, Fabien1309, Fafnir, Faré, Fharoche, Fluti, FoeNyx, Fredtoc, Gadrel, Galoric, Gaston3333, Gem, Geoffroy Carrier, Gilles P, Gilles.cornu, GillesC,Godix, Goliadkine, Greguar, Gribeco, Grimlock, Grondin, Gueben, Gukguukk28, Gus22, Gérard, Hashar, Hautevienne87, Heme, Hemmer, Hercule, Homosovieticus, Horowitz, Htournyol, Hégésippe Cormier, Hémant, Ian S, Infernoland, Inisheer, Ironbrother, Israfel, Iznogoud, JB, Jaczewski, Janseniste,Jastrow, Jmax, Jobert, Julien 31, Jusjih, Karl marx, Kassus, Khivapia, Klemen Kocjancic, Klinfran, Korg, Koyuki, Krokodyl, Kropotkine 113, Lastpixl, LeBleaker, Le gorille, Le sotré, Leafcat, Leslib, Lev Davidovitch Bronstein, Levochik, Libre, Litlok, Looxix, Lucien Bresler, Luciengav, Ludo29, Ludovic89,Luna04, Machiavel, Manuguf, Marc Mongenet, Marsyas Panique, Max2006, Med, Melodius, Merzok, Miniwark, Mmenal, Moala, Moumousse13,Muganga guillaume, Murgiama, Mutatis mutandis, Naddy, Nakor, Nanoxyde, Necrid Master, Nemesis 12, Neuceu, Nicolas Ray, OccultuS, Olivier, Ork,Orthogaffe, OscarHippe, Ouikipédix, Oxo, Pabix, Pablooo, Pankkake, Panoramix, Papa Ours, Papillus, Peco, Petrusbarbygere, Phe, Phido, Philippe317,Picasso, PieRRoMaN, Pixeltoo, Plyd, Pmaguire, Pmx, PoM, Popo le Chien, R, RM77, Rex Appeal, Rob1bureau, Rockumulus, Rodolphe raffard, RuneObash, Ryo, Rémih, Sam Hocevar, Sanao, Schiste, Sebleouf, Sebrider, Sherbrooke, Siegmund, Ske, Solensean, Solveig, Spiridon MANOLIU,SylvainTerrien, Tassendar, Tavernier, Tejgad, Theoliane, Tieum, Turb, Twiggy, Usul Tomchin, Vxl, Wanderer999, Webmasterrca, Werewindle,Wiki-User03, WikiCorn24, Wiz, Woww, Xic667, Yann, Ycarus, Yuzuru, Yvesb, Zelda, ZeroJanvier, ~Pyb, 379 ,טראהנייר ירעל modifications anonymes

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COPYING IN QUANTITYIf you publish printed copies (or copies in media that commonly have printed covers) of the Document, numbering more than 100, and the Document'slicense notice requires Cover Texts, you must enclose the copies in covers that carry, clearly and legibly, all these Cover Texts: Front-Cover Texts on thefront cover, and Back-Cover Texts on the back cover. Both covers must also clearly and legibly identify you as the publisher of these copies. The frontcover must present the full title with all words of the title equally prominent and visible. You may add other material on the covers in addition. Copyingwith changes limited to the covers, as long as they preserve the title of the Document and satisfy these conditions, can be treated as verbatim copying inother respects.If the required texts for either cover are too voluminous to fit legibly, you should put the first ones listed (as many as fit reasonably) on the actual cover,and continue the rest onto adjacent pages.If you publish or distribute Opaque copies of the Document numbering more than 100, you must either include a machine-readable Transparent copyalong with each Opaque copy, or state in or with each Opaque copy a computer-network location from which the general network-using public hasaccess to download using public-standard network protocols a complete Transparent copy of the Document, free of added material. If you use the latteroption, you must take reasonably prudent steps, when you begin distribution of Opaque copies in quantity, to ensure that this Transparent copy willremain thus accessible at the stated location until at least one year after the last time you distribute an Opaque copy (directly or through your agents orretailers) of that edition to the public.It is requested, but not required, that you contact the authors of the Document well before redistributing any large number of copies, to give them achance to provide you with an updated version of the Document.4. MODIFICATIONSYou may copy and distribute a Modified Version of the Document under the conditions of sections 2 and 3 above, provided that you release the ModifiedVersion under precisely this License, with the Modified Version filling the role of the Document, thus licensing distribution and modification of theModified Version to whoever possesses a copy of it. In addition, you must do these things in the Modified Version:1. Use in the Title Page (and on the covers, if any) a title distinct from that of the Document, and from those of previous versions (which should, if there

were any, be listed in the History section of the Document). You may use the same title as a previous version if the original publisher of that versiongives permission.

2. List on the Title Page, as authors, one or more persons or entities responsible for authorship of the modifications in the Modified Version, togetherwith at least five of the principal authors of the Document (all of its principal authors, if it has fewer than five), unless they release you from thisrequirement.

3. State on the Title page the name of the publisher of the Modified Version, as the publisher.4. Preserve all the copyright notices of the Document.5. Add an appropriate copyright notice for your modifications adjacent to the other copyright notices.6. Include, immediately after the copyright notices, a license notice giving the public permission to use the Modified Version under the terms of this

License, in the form shown in the Addendum below.7. Preserve in that license notice the full lists of Invariant Sections and required Cover Texts given in the Document's license notice.

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8. Include an unaltered copy of this License.9. Preserve the section Entitled "History", Preserve its Title, and add to it an item stating at least the title, year, new authors, and publisher of the

Modified Version as given on the Title Page. If there is no section Entitled "History" in the Document, create one stating the title, year, authors, andpublisher of the Document as given on its Title Page, then add an item describing the Modified Version as stated in the previous sentence.

10. Preserve the network location, if any, given in the Document for public access to a Transparent copy of the Document, and likewise the networklocations given in the Document for previous versions it was based on. These may be placed in the "History" section. You may omit a networklocation for a work that was published at least four years before the Document itself, or if the original publisher of the version it refers to givespermission.

11. For any section Entitled "Acknowledgements" or "Dedications", Preserve the Title of the section, and preserve in the section all the substance andtone of each of the contributor acknowledgements and/or dedications given therein.

12. Preserve all the Invariant Sections of the Document, unaltered in their text and in their titles. Section numbers or the equivalent are not consideredpart of the section titles.

13. Delete any section Entitled "Endorsements". Such a section may not be included in the Modified Version.14. Do not retitle any existing section to be Entitled "Endorsements" or to conflict in title with any Invariant Section.15. Preserve any Warranty Disclaimers.If the Modified Version includes new front-matter sections or appendices that qualify as Secondary Sections and contain no material copied from theDocument, you may at your option designate some or all of these sections as invariant. To do this, add their titles to the list of Invariant Sections in theModified Version's license notice. These titles must be distinct from any other section titles.You may add a section Entitled "Endorsements", provided it contains nothing but endorsements of your Modified Version by various parties--for example,statements of peer review or that the text has been approved by an organization as the authoritative definition of a standard.You may add a passage of up to five words as a Front-Cover Text, and a passage of up to 25 words as a Back-Cover Text, to the end of the list of CoverTexts in the Modified Version. Only one passage of Front-Cover Text and one of Back-Cover Text may be added by (or through arrangements made by)any one entity. If the Document already includes a cover text for the same cover, previously added by you or by arrangement made by the same entityyou are acting on behalf of, you may not add another; but you may replace the old one, on explicit permission from the previous publisher that added theold one.The author(s) and publisher(s) of the Document do not by this License give permission to use their names for publicity for or to assert or implyendorsement of any Modified Version.5. COMBINING DOCUMENTSYou may combine the Document with other documents released under this License, under the terms defined in section 4 above for modified versions,provided that you include in the combination all of the Invariant Sections of all of the original documents, unmodified, and list them all as InvariantSections of your combined work in its license notice, and that you preserve all their Warranty Disclaimers.The combined work need only contain one copy of this License, and multiple identical Invariant Sections may be replaced with a single copy. If there aremultiple Invariant Sections with the same name but different contents, make the title of each such section unique by adding at the end of it, inparentheses, the name of the original author or publisher of that section if known, or else a unique number. Make the same adjustment to the sectiontitles in the list of Invariant Sections in the license notice of the combined work.In the combination, you must combine any sections Entitled "History" in the various original documents, forming one section Entitled "History"; likewisecombine any sections Entitled "Acknowledgements", and any sections Entitled "Dedications". You must delete all sections Entitled "Endorsements."6. COLLECTIONS OF DOCUMENTSYou may make a collection consisting of the Document and other documents released under this License, and replace the individual copies of thisLicense in the various documents with a single copy that is included in the collection, provided that you follow the rules of this License for verbatimcopying of each of the documents in all other respects.You may extract a single document from such a collection, and distribute it individually under this License, provided you insert a copy of this License intothe extracted document, and follow this License in all other respects regarding verbatim copying of that document.7. AGGREGATION WITH INDEPENDENT WORKSA compilation of the Document or its derivatives with other separate and independent documents or works, in or on a volume of a storage or distributionmedium, is called an "aggregate" if the copyright resulting from the compilation is not used to limit the legal rights of the compilation's users beyondwhat the individual works permit. When the Document is included in an aggregate, this License does not apply to the other works in the aggregate whichare not themselves derivative works of the Document.If the Cover Text requirement of section 3 is applicable to these copies of the Document, then if the Document is less than one half of the entireaggregate, the Document's Cover Texts may be placed on covers that bracket the Document within the aggregate, or the electronic equivalent of coversif the Document is in electronic form. Otherwise they must appear on printed covers that bracket the whole aggregate.8. TRANSLATIONTranslation is considered a kind of modification, so you may distribute translations of the Document under the terms of section 4. Replacing InvariantSections with translations requires special permission from their copyright holders, but you may include translations of some or all Invariant Sections inaddition to the original versions of these Invariant Sections. You may include a translation of this License, and all the license notices in the Document,and any Warranty Disclaimers, provided that you also include the original English version of this License and the original versions of those notices anddisclaimers. In case of a disagreement between the translation and the original version of this License or a notice or disclaimer, the original version willprevail.If a section in the Document is Entitled "Acknowledgements", "Dedications", or "History", the requirement (section 4) to Preserve its Title (section 1) willtypically require changing the actual title.9. TERMINATIONYou may not copy, modify, sublicense, or distribute the Document except as expressly provided for under this License. Any other attempt to copy, modify,sublicense or distribute the Document is void, and will automatically terminate your rights under this License. However, parties who have receivedcopies, or rights, from you under this License will not have their licenses terminated so long as such parties remain in full compliance.10. FUTURE REVISIONS OF THIS LICENSEThe Free Software Foundation may publish new, revised versions of the GNU Free Documentation License from time to time. Such new versions will besimilar in spirit to the present version, but may differ in detail to address new problems or concerns. See http:/ / www. gnu. org/ copyleft/ .Each version of the License is given a distinguishing version number. If the Document specifies that a particular numbered version of this License "orany later version" applies to it, you have the option of following the terms and conditions either of that specified version or of any later version that hasbeen published (not as a draft) by the Free Software Foundation. If the Document does not specify a version number of this License, you may choose anyversion ever published (not as a draft) by the Free Software Foundation.How to use this License for your documentsTo use this License in a document you have written, include a copy of the License in the document and put the following copyright and license noticesjust after the title page:

Copyright (c) YEAR YOUR NAME.Permission is granted to copy, distribute and/or modify this documentunder the terms of the GNU Free Documentation License, Version 1.2or any later version published by the Free Software Foundation;with no Invariant Sections, no Front-Cover Texts, and no Back-Cover Texts.A copy of the license is included in the section entitled "GNUFree Documentation License".

If you have Invariant Sections, Front-Cover Texts and Back-Cover Texts, replace the "with...Texts." line with this:with the Invariant Sections being LIST THEIR TITLES, with theFront-Cover Texts being LIST, and with the Back-Cover Texts being LIST.

If you have Invariant Sections without Cover Texts, or some other combination of the three, merge those two alternatives to suit the situation.If your document contains nontrivial examples of program code, we recommend releasing these examples in parallel under your choice of free softwarelicense, such as the GNU General Public License, to permit their use in free software.