7/28/2019 Communiqu Version corrige

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Paris, le 12 Juin 2013,

Le 06 juin dernier, Clment Meric dcdait la suite de ses blessures survenues la veille, au cours d'unebagarre.

Ce fait divers nous a replong 3 ans et demi en arrire, et nous a rappel douloureusement la mort de notreami, Yann Lorence, survenue le 17 mars 2010 aprs 17 jours de coma.

Yann est mort, victime des coups reus lors de son lynchage, le soir du match PSG - OM du 28 fvrier 2010.Ainsi aujourd'hui, notre prise de parole concerne 3 points relatifs ces deux affaires :

1/ le traitement mdiatique et politique

Ds l'annonce des vnements de la rue Caumartin et alors que Clment Meric tait encore entre la vie et lamort, nous avons assist une leve de boucliers de tout bord et opinion dnonant un acte barbare, uncrime odieux portant atteinte aux valeurs de la Rpublique.

Une somme de mensonges, de dclarations htives voire grotesques avant mme les arrestations etconclusions de l'enqute.

Qu'en tait-il le soir du 28 fvrier 2010 ?

Nous ne nous souvenons pas d'un tel lan de recueillement national, nous n'en demandions pas tant...En revanche, nous nous souvenons parfaitement d'un lynchage mdiatique l'encontre de notre ami, luttantencore entre la vie et la mort.

Est-il ncessaire de rappeler que cette cabale fut notamment orchestre par le camp de ses agresseurs etrelaye par les mmes mdias et politiques qu'aujourd'hui ?

2/ le traitement policier

Moins de 24h aprs les faits, nous assistons une rsolution rapide de l'enqute, avec 4 interpellations lacl. Nous citerons ainsi le Ministre de l'Intrieur qui s'est empress de saluer "le travail rapide desenquteurs du premier district de police judiciaire, de la BRI et de la direction du renseignement de laprfecture de police de Paris, sous l'autorit du Procureur de la Rpublique".

Qu'en tait-il au lendemain du 28 fvrier 2010 ?

Nous ne nous souvenons pas :- d'une telle rapidit dans le recueil d'lments- d'un tel travail d'investigation et de collaboration entre les diffrents services de police

(soit dit en passant les mmes, premire DPJ et direction du renseignement de la PP)- d'arrestations en si peu de temps.

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3/ le traitement judiciaire

L'instruction mene dans cette affaire retient la mise en examen pour deux personnes, dont le prsumsuspect, au motif de "violences volontaires ayant entran la mort sans intention de la donner". Ces deuxmises en examen sont assorties d'un mandat de dpt, synonymes d'incarcration immdiate.

Qu'en tait-il dans les jours suivants le 28 fvrier 2010 ?

Plusieurs semaines aprs les faits, 3 personnes sont mises en examen pour "homicide volontaire" :

- une personne, reconnaissant avoir port des coups sur Yann, est place en dtention provisoire,mais libre avant la fin de cette mme anne 2010.

- les deux autres personnes, malgr la gravit de leur mise en examen sont laisses libres souscontrle judiciaire

Il convient galement d'ajouter qu'au printemps 2012, soit deux ans aprs les faits, une autre personne estmise en examen mais laisse libre. Doit-on rappeler que cette personne fut entendue le lendemain del'agression de Yann, mais dj laisse libre ?

Doit-on rappeler que parmi les suspects et mis en examen dans laffaire Yann Lorence , figurent desproches des antifas ?

Mesdames, Messieurs les Journalistes, Politiques, Juges d'instruction,

Procureurs ou autres membres des diffrents services de police :

vous qui connaissez la vrit sur la mort de Yann Lorence,

vous qui l'avez cach, nous ne savons pour quelles raisons...

Qu'attendez-vous ?

Que comptez-vous faire pour que JUSTICE soit faite

pour Yann, sa famille, ses proches ?

Ainsi, Une nouvelle fois, la lueur de tous, nous souhaitons juste mettre en vidence la diffrence detraitement mdiatique, politique, policier et judiciaire, pour deux affaires qui sont semblables dans leursconsquences : la mort d'un homme.

ceux qui rpondront que les faits peuvent tre semblables, nous nous appuierons sur des faits, euxrels. Clment est mort dans une bagarre o une personne s'est dfendue.

Pour rappel des vnements du 05 Juin dernier, Mr Molins, Procureur de la Rpublique, indique que c'estbien le groupe de la victime, Clment Meric, qui a provoqu en premier. Mr Molins y dcrit une "rixe", une"scne de violence avec change de coups".

Yann, lui, a t lynch au sol par une vingtaine de personnes.

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Nous nous attarderons un dernier instant sur les antifas parisiens, groupuscule ne recueillant pas autant desympathie que l'on croit, en lire et couter les avis manant de leur propre bord politique. Certaines vritset certains faits des derniers mois pourraient dranger leur statut actuel de victime :

- la mthode arme semble bien leur convenir quand il s'agit de s'en servir, y compris contre desmilitants antiracistes.

- La vente prive de la rue Caumartin de ce mois de Juin n'avait-elle pas t relaye dans leurspropres rangs comme un endroit o ils pouvaient chasser leurs ennemis ? S'en doute voulaient-ilsritrer leur exploit de l'an pass, o une jeune fille fut victime de coups ports la tte ?

Depuis le 05 Juin dernier, nous avons une pense pour tous ceux qui, il y a 3 ans et demi, avaient le sourireaux lvres...

Tous ceux qui, un aprs-midi de janvier paradaient, sur le parvis de Notre Dame, et nous ont nargu enchantant "Yann", l'abri d'un cordon de CRS.

Nous ne nous abaisserons pas ce niveau de satisfaction personnelle, car nous savons ce que reprsente

la perte d'un ami dans des circonstances pareilles.Nous nous contenterons juste de rpter ce que nous avons pu entendre au lendemain du 28 fvrier 2010 :

"Qui sme le vent, rcolte la tempte"

"Qui cherche, trouve..."

"Quand vous tes agresss, vous vous dfendez".

Nous pouvons aussi leur rpter ce que leur ont dj exprim leurs amis antiracistes propos de leursmthodes : "c'est ce qu'on appelle le retour de bton".

"La gangrne, on l'limine ou en crve" disent encore les antifas, aujourd'hui.

Si, il y a 3 ans et demi, ils n'avaient pas eu la dcence de respecter un mort, que le destin de la vie leur aide mesurer la teneur de leur slogan en pensant leur ami.

Aujourd'hui, celui qui est mort est un antifa, chasseur de skin et quand on chasse, un accident de chassearrive parfois...

Difficile de ne pas tre de parti pris quand nous connaissons l'affaire Yann Lorence et les lenteurs del'enqute concernant sa mort.

JUSTICE POUR YANN

COURAGE A SAMUEL ET ESTEBAN

CANAL HISTORIQUETribune Boulogne 1978