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Commune d'Yvoir PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT DE LA NATURE Étude et cartographie du réseau écologique du territoire communal Conseils et Recherches en Ecologie Appliquée Université de Liège www.bionat.ulg.ac.be

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Commune d'Yvoir

PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENTDE LA NATURE

Étude et cartographie du réseau écologique du territoire communal

Conseils et Recherches en Ecologie AppliquéeUniversité de Liège

www.bionat.ulg.ac.be

!

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1. État de la biodiversité et besoins des Apoïdes2. Estimation des besoins et des ressources

apicoles3. Mesures d'amélioration4. Exemples de plantes d'intérêt apicole

PCDN Yvoir - Plan Maya

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1. État de la biodiversité et besoins des Apoïdes•Contexte général d'érosion de la biodiversité•Cas des Apoïdes et menaces sur l'abeille des ruches (pesticide, varroa, nosémose, virus)

•Ressources mellifères (modifications de l'occupation des sols, concurrence entre butineurs)

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Erosion de la biodiversité en Région wallonne

Menaces de disparition :• 21% des reptiles• 23% des amphibiens• 13% des oiseaux• 15% des mammifères

En déclin :• 42% des reptiles• 59% des amphibiens

Union européenne

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Sites à statut de protection fort• réserves naturelles domaniales et agréées (privées)• réserves forestières• zones humides d'intérêt biologique

Région wallonne : 0,65%Région flamande : 1,24%Comm. Germanophone : 5,2%Pays-Bas : 6,23%Allemagne : 3,38%France : 2,63%Luxembourg : 9,60%

Fragmentation du territoire par les routesRégion wallonne : 23 m/hab.Région flamande : 11,5 m/hab.Pays-Bas : 8 m/hab.UE : 7,5 m/hab.Densité:Région wallonne: 473 km/100 km2

Pays-Bas: 307 km/100 km2

Erosion de la biodiversité en Région wallonne

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• Zones centrales (1): fonction de conservation de la nature

prioritaire• Zones de développement (3): fonctions de protection ou de restauration

complémentaire compatibles avec les activités humaines

• Zones de liaison (2): fonction de couloir ou corridor écologique

limitant les phénomènes de fragmentation des habitats naturels

RESEAU ECOLOGIQUE

aCREA-ULg

ObjectifArrêter l’érosion de la biodiversité, en répondant au problème de la fragmentation des habitats suivant 4 priorités :1. augmenter la surface dédicacée à la conservation de la nature2. assurer la stabilité de l'état de conservation des milieux dans le temps3. préserver des substances eutrophisantes ou toxiques4. assurer la connectivité écologique

SCHEMA DE PRINCIPE DU RESEAU ECOLOGIQUE

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Sale tempspour les abeillesDécouvrir les causes du déclin qui frappe les pollinisateurs sauvages et do-mestiques au niveau mondial depuis une cinquantaine d'années est un vraicasse-tête. Les causes sont sans doute multiples et, malheureusement,elles semblent interagir ou se renforcer l'une l'autre, ce qui ne facilite pasl'analyse. Notre mode de vie et de production industrielle, ainsi que lescomportements qU'ils engendrent, sont mis en cause dans certains« effondrements» de populations d'abeilles.

Quelques raisons possibles (sinon probables)du déclin des abeilles MAUVAISES

CONDITIONSCLIMATIQUEShivers tropfroids, étés

trop pluvieux ...

DÉCLIN DE LA"-BIODIVERSITÉ DES PLANTESNourriture insuffisanteoutrop peu variée. Certaines

espèces sauvagèsinféodées à des végétauxparticuliers disparaissent.

DIMINUTION, FRAGMENTATION··OU DISPARITION D'HABITATSTalus, haies, jardinsfleuris,jachères, prés de fauche,

friches ...

PRATIQUES AGRICOLESINDUSTRIELLESMonocultures,

produitsphytosanitaires

toxiques, raréfactiondes cultures à pollenou à nectar (trèfle,

sainfoin), surpâturage,prairies artificielles ...

INTERACTIONS ENTRE PLUSIEURS FACTEURSDes chercheurs français ont récemment

découvert une synergie entre les effets sur desabeilles domestiques d'un insecticide

systémique (qui se diffuse dans toute la planteau départ d'une graine enrobée) et

un protozoaire (nosémiase) : pris séparément,et à micro-dose pour la substance chimique,ils n'ont pas d'effet mortel sur les abeilles,

mais absorbés ensemble, ils fontun cocktail explosif...

PRATIQUESD'APICULTURE INTENSIVEAux Etats-Unis, par

exemple, où les ruchessont louées pour

polliniser des cultures,les voyages continuelsdes abeilles en camion,

sur des milliers dekilomètres, sont sources

de grand stress.

POLLUTION DE L'AIR moins bonnediffusion des odeurs des fleurs dans unair saturé de particules en tous genres,ce qui compliquerait la localisation des

fleurs par les butineurs

1. État de la biodiversité et besoins des ApoïdesCas des Apoïdes et menaces sur l'abeille des ruches (pesticide, varroa, nosémose, virus)

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2. Estimation des besoins et des ressources•Diversité des ressources et calendrier des floraisons•Rayons de butinage et aires de butinage•Évitement des pièges à pesticides (champs de mines)•Extrapolations à partir des cartes de végétation (carte des habitats)•Zonage des potentialités mellifères et menaces

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E. MELIN : Université de Liège, Institut de Botanique, B22, Sart Tilman, B-4000 LIEGE 22

Très haut potentiel : plus de 500 kg/ha

vipérine, sauge officinale, thym commun, robinier faux-acacia, tilleul à petites feuilles, tilleul à grandes feuilles. Haut potentiel : entre 200 et 500 kg/ha

lierre grimpant, bardane, phacélie à feuilles de tanaisie, bugle rampante, luzerne, trèfle violet, salicaire. Potentiel situé entre 100 et 200 kg/ha

saule marsault, érables, bourrache, centaurée jacée, pissenlit, colza, moutarde des champs, cabaret des oiseaux, callune, thym serpolet, mélilot, sainfoin, berce du Caucase, (lavande officinale et romarin en climat méditerranéen). Potentiel situé entre 50 et 100 kg/ha

bleuet, chou, trèfle blanc, épilobe en épi, sarrasin, bourdaine, framboisier. Faible potentiel : entre 25 et 50 kg/ha

tournesol, melon, mélisse, germandrée, lotier corniculé, aubépines. Très faible potentiel : entre 25 et 50 kg/ha

pommier, cerisier, poirier, prunellier, châtaignier.

1 kg de miel = 120.000 à 150.000 charges de nectar,

soit entre 10 et 100 millions de fleurs visitées

si les sources de nectar sont en moyenne à 1,5 km :

1kg de miel représente 360.000 à 460.000 km

Potentiel nectarifère des principales plantes apicoles (quantité de miel exprimée en kg par hectare)

Les principales ressources mellifères reposent sur les plantes :

• qui ont une production nectarifère élevée et régulière,

• qui fleurissent durant une longue période,

• qui existent en vastes peuplements,

• qui donnent un miel de bonne qualité.

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1 kg de miel = 120.000 à 150.000 charges de nectar,

soit entre 10 et 100 millions de fleurs visitées

si les sources de nectar sont en moyenne à 1,5 km :1kg de miel représente 360.000 à 460.000 km

1 abeille = + de 400 sorties de l'âge de 20 à 35-45 j.(rarement 60 à 70 j.)

+/- 9 à 21 j. de butinage

+/- 7 g de miel

+/- 900 km (max.) -> 120000 km à notre échelle

1 g de miel = +/- 75 voyages de butinage

http://botapi.fr.nf/

E. Melin Botanique apicole 2012

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PRINCIPALES PLANTES APICOLES DE NOS RÉGIONS

© E. Melin (modifié d’après CARI, 1989)

ExigenCe oupréférence de 501

mars - avril frais à humide~ ::.supporte~'i:2?~dation

avril - mai fertiles à faiblement acides

Aulne glutineux* •A/nus gll!!.!.nos..§. _

Charme* •Carpinus !2§/u1us t-Châtaignier/<Castanea saliva •

Epine-vinette*~rbe!is vu/garis _

Erable sycomoreAcer pseudoplatanus

• Juin acides uniquement

mai -·juin• calcaires et chauds1 l' ------• avril- mai trop acides exclus

Erable champêtre*Acer campestre ~--I • l..mai - juinMerisier JPrunus avium

Poirier cultivéPyrus communis • lii.·avril - maiPommier commun/<tMalus sx!vestris • ., avril- mai secs et chaudsPrunellier* - -----Prunus spinosa •

-Robinier faux-acacia ---Robinia pseudoacacia

Tilleul àgran~ feuillesTifia p/atyphyflos

Tilleul à petites feuillesTilia corda ta

calcaires

• avril-mai•

• mars - mai préfér. secs et calcairesf. ....:...-_. -'- -- --- .,-

- - -II t préfér. meubles etmal - JUI e chauds•

• • juin - juillet préfér. calcaires-----;- - --

juin - août convient pour sols secs• •

Remarques

productionde miellat

surtout nectar

prod. de miellat

prad. de miellat

nectar abondant

surtout nectaret miellat

surtout nectaret miellat

L'if (Taxus baccata) et le buis (Buxus sempervirens) sont aussi des espèces intéressantes et bienvisitées par les abeilles, mais elles sont toxiques pour l'homme et la plupart des animaux.

_ dh...,~Arbustes(1,50m à 3 m)

Aubépine·1 • • mai - juin

Crataegus sp.

Bourdaine*1- - -- ---- --

Frangu/a a/nus • mai - sept. calcaires

Cornouiller mâle* • • ~- - ~i'-floralson precoce,mars - avril calcaires source Importante

Cornus mas -- ___ ~ollenCornouiller sanguin/< • • mai ~ juin fertilesCornus sanauinea

Houx- - ----

I/ex aquifolium • • mai - juin acides- >------Noisetier· • février -

Cory/us avel/ana - ~Rosier des chiens - • •églantier commun* mai-juilletRosa canina --Saule marsault/< • • février - -- - -- - ~lOr31son préCOce-,-,

Salixcaprea avrilsource importante_. -_. _ .._- --~~-

Troène commun* • • juin - juillet préfér. calcaires et secsLigustrum vu/gare

Arbrisseaux(jusqu'à 1,50m)

Framboisier· [intensivement visitéRubusidaeus • • mai - août préfér. acidj9sGroseillier à maquereau/< --------Ribes uva-crispa • • avril-mai

Grosei11ier à cassis/< -- -- _.,----Ribes nigrum • • avril-mai frais à humides__ d_·. __Groseillier· rouge • • avril- mai calcaires -Ribes rubrum f@~ à h_l.}mides- ------~-Myrtille • • avril- juin acides uniquementVaccinium mvrtillus -- - c;~aifes-- - '1intensivement visitéeRonce bleue • • mai - sept.Rubus caesius

j -- --_._- rSymphorine~ • ·uillet - août non indigène,Symphoncarpos

ornemental

l chenau/tii 'Hancock'

1Leshauteurs s'entendent en théorie, d'arbres à l'état adulte et non taillés.2Périodede butinage des bourdons et abeilles sauvages: de mars .il.septembre; pour les domestiques: début février(voire fin janvier) à fin septembre. Le printemps est une période critique, Les bourdons femelles, par exemple, s'éveillentd'un long jeûne hivernal et se précipitent sur les fleurs pour s'alimenter, avant de fonder nids ou colonies.

• Les arbres marqués d'un astérisque fonll'objet d'une distribution gratuite par les communessélectionnées lors de la Semaine de l'Arbre 2011. Autres espèces mellifères distribuées:Amélanchier (Ame/anchierovalis), Cotoneaster (Cotoneaster dammeri 'Skogholm'), Genêt.il. balais (Cylisus scopa-

rius), Cognassier (Cydonia oblonga), Fusain d'Europe (Euonymus europa.eus), Hêtre (Fagus sy/vatica),

Noyer commun (Juglans regia), Néflier commun (Mespi/us germanica), Potentille (Potentil/a frocticasa 'Go/dstar'et

'Princesse), Griottier (Prunus cerasius), Saule blanc (Salix a/bal, Saule des vanniers (Salix viminalis), Sureaunoir(Sambucus nigra), Sorbierdes oiseleurs (Sarbus aucuparia) et Viorneobier (Vibumum opu/us).

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PÉRIODES ESPÈCES INTÉRET APICOLEINTÉRET APICOLEINTÉRET APICOLE

Nectar Pollen Miellat

Février à avril NOISETIER(Corylus avellana)SAULE MARSAULT(Salix caprea)

-

A

4

5

-

X

Mars à mai PRUNELLIER(Prunus spinosa)

C 2 -

Avril à mai PISSENLIT(Taraxacum sp.)POMMIER(Malus sylvestris)CERISIER ou MERISIER(Prunus avium)PRUNIER(Prunus domestica)ERABLE SYCOMORE(Acer pseudoplatanus)COLZA(Brassica napus subsp. napus)

A

C

C

C

B

B

4

4

4

4

3

5

-

-

-

-

X

-

Mai à juin AUBÉPINES(Crataegus spp.)MARRONNIER COMMUN(Aesculus hippocastanum)

C

C

2

3

-

X

Mai à septembre FRAMBOISIER(Rubus idaeus)RONCES À MÛRES(Rubus spp.)

B

C

2

2

-

-

Mai à octobre TRÈFLE BLANC et T. DES PRÉS(Trifolium repens, T. pratense)

B 2 -

Juin à juillet ROBINIER FAUX-ACACIA(Robinia pseudoacacia)TILLEULS(Tilia cordata, T. platyphyllos)CHÂTAIGNIER(Castanea sativa)

A

A

C

4

2

3

X

X

X

Juillet à octobre TOURNESOL(Helianthus annuus)ÉPILOBE EN ÉPI(Epilobium angustifolium)

B

A

3

2

-

-

Août à octobre BRUYÈRE COMMUNE(Calluna vulgaris)LIERRE GRIMPANT(Hedera helix)

A

A

2

4

-

-

Production de miel : A > à 150 kg/ha 50 kg/ha < B < 150 kg/ha C < 50 kg/haDe 1 à 5 : valeur croissante pour l’apport de pollen. X : Présence possible de miellat.Production de miel : A > à 150 kg/ha 50 kg/ha < B < 150 kg/ha C < 50 kg/haDe 1 à 5 : valeur croissante pour l’apport de pollen. X : Présence possible de miellat.Production de miel : A > à 150 kg/ha 50 kg/ha < B < 150 kg/ha C < 50 kg/haDe 1 à 5 : valeur croissante pour l’apport de pollen. X : Présence possible de miellat.Production de miel : A > à 150 kg/ha 50 kg/ha < B < 150 kg/ha C < 50 kg/haDe 1 à 5 : valeur croissante pour l’apport de pollen. X : Présence possible de miellat.Production de miel : A > à 150 kg/ha 50 kg/ha < B < 150 kg/ha C < 50 kg/haDe 1 à 5 : valeur croissante pour l’apport de pollen. X : Présence possible de miellat.

PRINCIPALES PLANTES APICOLES DE NOS RÉGIONS

© E. Melin (modifié d’après CARI, 1989)

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E. MELIN : Université de Liège, Institut de Botanique, B22, Sart Tilman, B-4000 LIEGE 25

CALENDRIER DE FLORAISON DES PRINCIPALES PLANTES APICOLES DE NOS RÉGIONS (© E. Melin) Nom français Nom latin Valeur Valeur pollinifère nectarifère jan. fév. mars avril mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. Tilleul à larges feuilles Tilia platyphyllos 2 3 Tilleul à petites feuilles Tilia cordata 2 3 Tilleul de Hollande Tilia x vulgaris 2 3 Catalpa Catalpa bignonioides 1 3 Bourdaine Frangula alnus 2 4 Troène commun Ligustrum vulgare 2 4 Troène des haies Ligustrum ovalifolium 2 4 Vigne vierge tricuspidée Parthenocissus tricuspidata 3 0 Thym commun Thymus vulgaris 1 5 Vesce à épis Vicia cracca 3 2 Ciboulette Allium schoenoprasum 2 3 Berce commune Heracleum sphondylium 3 2 Vipérine Echium vulgare 1 3 Bourrache Borago officinalis 2 5 Luzerne cultivée Medicago sativa 1 4 Mélilot officinal Melilotus officinalis 3 4 Colza Brassica napus subsp. napus 4 4 Salicaire Lythrum salicaria 1 3 Symphorine Symph. albus var. laevigatus 1 5 Berce du Caucase Heracleum mantegazzianum 2 4 Solidage verge d'or Solidago virgaurea 3 3 Epilobe en épi Epilobium angustifolium 3 5 Angélique sauvage Angelica sylvestris 1 3 Grande bardane Arctium lappa 0 4 Phacélie Phacelia tanacetifolia 1 5 Germandrée scorodoine Teucrium scorodonia 1 4 Aster Aster sp. 4 2 Origan Origanum vulgare 2 3 Campanule gantelée Campanula trachelium 2 3 Bruyère commune Calluna vulgaris 1 5 Solidage du Canada Solidago canadensis 3 3 Solidage glabre Solidago gigantea 3 3 Lierre grimpant Hedera helix 3 4 Bruyère carnée Erica herbacea 3 4 Valeurs nectarifères et pollinifères: 0 : récolte non constatée; 1 : r. accidentelle; 2 : r. régulière; 3 : r. souvent constatée; 4 : r. presque toujours constatée; 5 : r. prioritaire sur les autres plantes; d'après Hemptinne, J., Hemptine, J.-L. et Desprets, A., Une gestion de l'environnement pour une apiculture florissante. Ath, Inst. Sup. Industriel de la Province du Hainaut, 1985, 74 pp.

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Louveaux, 1980E. Melin Botanique apicole 2011

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Espèce Rythme de l'offre pollinique

Anémone et renoncule surtout de 10 à 12h

Châtaignier de 7 à 19h avec un pic de 9 à 11h et de 15 à 17h

Clématite surtout de 8 à 10h

Coquelicot surtout avant 10h

Millepertuis de 6 à 12h, surtout en début de matinée

Pissenlit 50% des pelotes récoltées entre 7 et 9h

Poirier surtout l'après-midi

Séneçon de 8 à 17h, surtout entre 10 et 12h

Trèfle maximum entre 12 et 14h

Rythme de l'offre pollinique

(d'après Maurizio A. et Grafl I., dans Guerriat H., 1996)

E. Melin Botanique apicole 2012

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2. Estimation des besoins et des ressources apicoles

•Extrapolations à partir des cartes de végétation (carte des habitats réalisées dans le cadre des inventaires du PCDN)•Chaque polygone cartographié recevra une valeur apicole (pollen, nectar et miellat) sur base de ses caractéristiques écologiques•Zonage des potentialités apicoles (mellifères) et menaces

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3. Mesures d'amélioration•Plan Maya (aide aux apiculteurs + aménagements mellifères)•Localisation des ruchers•Pesticides•50e anniversaire du Printemps silencieux de Rachel Carson (1962) plaidoyer contre le célèbre DDT

•David Pimentel: 95% de l'alimentation produite aux USA présente un niveau mesurable de pesticides•Maïs et soja sont les principales cultures traitées (310 millions de t./ an = plusieurs fois le tour de la terre avec des sacs de 40 kg...)•Traitements bio sont économiquement viables (revue bioscience)

•Gestion des habitats (conservation de la nature, agriculture, forêt et jardins privés•Mesures de développement (plantations)

•Augmenter les ressources apicoles, mais aussi éviter les pièges pour les butineurs (champs de mines) : Diversité - Quantité - Continuité des floraisons•Peu efficace si absence de plan drastique de réduction et d'interdiction de pesticides n'ayant pas de preuves de non toxicité pour les butineurs

PCDN Yvoir - Plan Maya

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3. Mesures d'améliorationPCDN Yvoir - Plan Maya

PLAN MAYA-\,, _UNE SYNERGIE

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E. Melin Botanique apicole 2012

BASF

Bayer

CARI, 2009

Syngenta

Bayer

Bayer

Geigy ➔ Novartis ➔ Syngenta

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3. Denombreuses recommandations ont été

reprises dans le texte afin d'améliorer les

tests dans des conditions semi-contrô-

lées et sur le terrain.

Lanouvelle méthodologie pour l'évaluation

des pesticides comprend l'étude systémati-

que de la toxicité aiguë et chronique chez

les adultes et les larves. Cependant, bien

que la science propose des méthodes pour

évaluer l'impact des concentrations sublé-

tales, les experts estiment que ces métho-

des sont encore en cours d'évolution et

Toxicité abeilles

0,1 ng/g 1 ng/g 10 ng/g

cj -\ 1 . 1:::::

1 Toxicité aiguê

NYI~non systémique

r .Eaux souterrames

donc pas assez fiables pour être introduites

dans des directives européennes.

Que va-j-il se passer à l'avenir?

~AESAvient donc de réaliser une analyse

approfondie du système d'évaluation de

l'impact des pesticides sur les abeilles.

Cette étape était la base nécessaire pour

établir les critères à respecter avant de

donner l'autorisation préalable à la com-

mercialisation de produits. Cependant, le

Toxicité rats

S06.000rn;tg100 ng/g

l '[JODl I~

Toxicité chronique 124 ngfg

Effets sublétaux

1-2 ngfg

1 Pas d'effets 10,012 ngfg

37 ngfg1 ng = 0,000 000 001 g

Exemple: Imidacloprid

/)

travail n'est pas encore terminé car les

experts doivent maintenant définir les

lignes directrices que tous les pays de ruEdevront suivre pour évaluer les nouveaux

pesticides et déterminer si leur autorisa-

tion constitue ou non un danger pour les

abeilles. Si tout se déroule comme prévu,

ces lignes directrices devraient être dispo-

nibles en décembre 2012.

Cependant, une question reste en suspens:

quel sort les autorités de l'UEet des Etats

membres vont-elles réserver aux pesticides

qui ont été autorisés avec un système dont

l'inefficacité a été démontrée?

( .. MOTS CLÉS:

intoxication, environnement,

EFSA,AESA,tests abeilles

législation,

( .. RÉSUMÉ:

cet article commente les avancées que

l'Autorité européenne de sécurité alimen-

taire a mises en évidence dans son rapport

sur l'évaluation des tests abeilles au vu de

la situation actuelle. La suite de ce rapport

est également abordée.

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Pesticides responsables du déclin des abeillesEtudes récentes :

• Italie, Université de Padoue, 2009 : doses létales d'insecticides dans l'eau de guttation des plantes traitées (céréales, maïs).

• USA, 2011 : mise en évidence de l'interaction de divers pesticides (insecticides, acaricides) dans le syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles.

Etudes mars 2012 : 2 études montrent de façon difficilement contestable les effets sublétaux des néonicotinoïdes sur les abeilles (effets cumulatifs non directement mortels, mais désorientant et affaiblissant l'abeille).France INRA, CNRS et Instituts agricoles : marquage de 653 abeilles avec puce à radio-identification pour suivre leurs déplacements.Mise en évidence d'un taux significatif de non-retour à la ruche des abeilles, par un phénomène de désorientation dû à l'intoxication à faible dose (bien inférieure à la dose létale du thiaméthoxam-Cruiser de Syngenta utilisée sur maïs et colza) : désorientation/disparition des abeilles deux à trois fois supérieure à la normale.Lorsqu'elle est combinée à la mortalité naturelle, cette désorientation/disparition liée à l'insecticide aboutit à une mortalité journalière de 25% à 50% chez les butineuses intoxiquées, soit jusqu'à trois fois le taux normal (environ 15% des butineuses par jour).Royaume-Uni, Université de Stirling : confirmation de la désorientation de colonies de jeunes bourdons exposées à des faibles taux d'imidaclopride-Gaucho de Bayer (tels que rencontrés dans la nature) : les colonies exposées ont trouvé moins de nourriture, sont plus petites et produisent 85% de reines en moins.

E. Melin Botanique apicole 2012

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La guttation : source d'eau pour les abeillesDéfinition : émission d'eau sous forme de gouttelettes liquides qui s'observe, plus souvent au petit matin ou au crépuscule, à la périphérie ou à l'extrémité des feuilles de certains végétaux. Phénomène régulier : extrémité des feuilles de graminées (céréales, maïs), périphérie des feuilles de tomate, lierre, capucine, fraisiers, etc.Liquide émis : solution diluée de sels minéraux (calcium en particulier) et de composés organiques, glucidiques ou azotés.Organes émetteurs : stomates aquifères ou hydathodes qui sont des lacunes sous-épidermiques, situées dans le prolongement des nervures principales. Ces stomates communiquent avec l'extérieur par des ostioles (petits pores) toujours ouverts.Les stomates respiratoires sont différents des stomates aquifères, notamment par leur ouverture variable suivant les conditions.

E. Melin Botanique apicole 2011

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3. Denombreuses recommandations ont été

reprises dans le texte afin d'améliorer les

tests dans des conditions semi-contrô-

lées et sur le terrain.

Lanouvelle méthodologie pour l'évaluation

des pesticides comprend l'étude systémati-

que de la toxicité aiguë et chronique chez

les adultes et les larves. Cependant, bien

que la science propose des méthodes pour

évaluer l'impact des concentrations sublé-

tales, les experts estiment que ces métho-

des sont encore en cours d'évolution et

Toxicité abeilles

0,1 ng/g 1 ng/g 10 ng/g

cj -\ 1 . 1:::::

1 Toxicité aiguê

NYI~non systémique

r .Eaux souterrames

donc pas assez fiables pour être introduites

dans des directives européennes.

Que va-j-il se passer à l'avenir?

~AESAvient donc de réaliser une analyse

approfondie du système d'évaluation de

l'impact des pesticides sur les abeilles.

Cette étape était la base nécessaire pour

établir les critères à respecter avant de

donner l'autorisation préalable à la com-

mercialisation de produits. Cependant, le

Toxicité rats

S06.000rn;tg100 ng/g

l '[JODl I~

Toxicité chronique 124 ngfg

Effets sublétaux

1-2 ngfg

1 Pas d'effets 10,012 ngfg

37 ngfg1 ng = 0,000 000 001 g

Exemple: Imidacloprid

/)

travail n'est pas encore terminé car les

experts doivent maintenant définir les

lignes directrices que tous les pays de ruEdevront suivre pour évaluer les nouveaux

pesticides et déterminer si leur autorisa-

tion constitue ou non un danger pour les

abeilles. Si tout se déroule comme prévu,

ces lignes directrices devraient être dispo-

nibles en décembre 2012.

Cependant, une question reste en suspens:

quel sort les autorités de l'UEet des Etats

membres vont-elles réserver aux pesticides

qui ont été autorisés avec un système dont

l'inefficacité a été démontrée?

( .. MOTS CLÉS:

intoxication, environnement,

EFSA,AESA,tests abeilles

législation,

( .. RÉSUMÉ:

cet article commente les avancées que

l'Autorité européenne de sécurité alimen-

taire a mises en évidence dans son rapport

sur l'évaluation des tests abeilles au vu de

la situation actuelle. La suite de ce rapport

est également abordée.

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