Bulletin n°3, du 29 Novembre 2015Campagne océanographiquedu 31 Octobre au 01 Décembre 2015

La campagne NODULE est à ce jour presque termi-née. L’Atalante a quitté la zone de travail mardi 24 novembre à 11h10 (UTC) et transite à environ 10 noeuds vers Manzanillo. L’arrivée est prévue lundi 30 vers 12h.

L’acquisition de données au sondeur multifaisceau et au sondeur de sédiments a été stoppée jeudi 26 à 23h30 avant d’entrer dans la zone économique exclu-sive (ZEE) du Mexique en passant près de l’île de Clarion et de l’archipel des Revillagigedo.

Nous avons réalisé au total 25 pro�ls N-S pour carto-graphier la zone de travail (Permis A), ainsi que 5 autres pro�ls N-S supplémentaires dans une autre zone du permis français située plus au Nord-Est (Per-mis B). 2 jours ont été dédiés à l’acquisition de don-nées du sondeur de sédiments dans le but de connaitre l’épaisseur des couches sédimentaires à l’aplomb de points d’échantillonnage et de comparer ces données avec d’anciens pro�ls de sondeur de sédiments réalisés avec le SAR (Système Acoustique Remorqué) lors d’anciennes campagnes.

Qu’est-ce qu’un sondeur de sédiment ?

Le sondeur de sédiments (SDS) est un équipement acoustique utilisé pour visualiser les strates sédimen-taires enfouies sous le fond de l’eau jusqu’à plusieurs dizaines de mètres de profondeur à l’aplomb du navire. L’antenne acoustique est intégrée sur la coque et se compose de 7 transducteurs utilisés pour l’émis-sion et la réception du signal (diamètre ~30 cm).

Comment fonctionne un sondeur de sédiments ?

Le SDS de l’Atalante émet des signaux acoustiques à une fréquence de 3,5 kHz. Le signal reçu consiste en une série temporelle d’échos ré�échis sur les interfaces sédimentaires et re�ète les discontinuités de l’impé-dance acoustique du milieu.

Qu’étudie-t-on avec un sondeur de sédiments ?

Les données du SDS peuvent être utilisées pour réali-ser des études qualitatives des structures géologiques et des processus sédimentaires. Les données peuvent également être exploitées pour estimer des paramètres géoacoustiques (coe�cient de ré�exion, absorp-tion…) et permettre ainsi de caractériser l’environne-ment géologique.

Pour la zone d’étude, le SDS apportera davantage d’informations sur l’épaisseur de la couche sédimen-taire super�cielle sur laquelle sont posés les nodules polymétalliques. Les précédentes études ont montré qu’en-dessous de 10m, les nodules étaient absents ou peu abondants et de mauvaise « qualité », et qu’au-dessus de 35m, les nodules étaient peu abon-dants et probablement enfouis.

Le traitement des données du SDS

A bord, le logiciel SUBOP développé par l’Ifremer permet de piloter l’émission et la réception des signaux, de réaliser l’interface avec les capteurs du bord (navigation, bathymétrie, attitude) et d’enregis-trer les données brutes au format standard SEGY. Les données brutes sont ensuite traitées et validée par un contrôle qualité des données de navigation, de la fréquence des tirs ainsi que du rapport signal/bruit. La qualité des données peut varier suivant : la nature du fond, la présence de structures géologiques, la profondeur d’eau, les variations de relief, la puissance et le gain du signal, la fréquence des tirs ...

Sondeur de sédiments de l’Atalante

Le SAR

twtt

(ms)