Comment et pourquoi acompagner l'injection
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Transcript of Comment et pourquoi acompagner l'injection
POURQUOI ET COMMENT ACCOMPAGNER L’INJECTION
Marie DebrusPrésidente de l’AFRAssociation Française de Réduction des risques liés à l’usage de drogues
Hépatite C et usager de drogues: une épidémie qui n’est pas sous contrôle
Enquête Coquelicot 2011:
VIH: prévalence de 10% (0,6% des moins de 30 ans)
VHC: prévalence de 44% (9% des moins de 30 ans)
5.000 nouvelles contaminations par an, 70% associées à l’usage de drogues
Quand les représentations « ont la peau dure »: l’hépatite C est considérée comme inévitable par les usagers
Mauvaise perception des risques et confusion entre le VIH et les différentes hépatites
Crofts et al. 1999
Prévalence estimée chez les usagers de drogues injecteurs
(A)76, 77
Taux de porteurs du
virus (B)
Estimation de la probabilité d’infection
après une piqûre accidentelle (C)
Probabilité d’infection
(A x B x C)
Rapport des probabilités (VHC/VIH)
Min. Max. Min. Max. Min. Max.
VIH 2,1% 100% 0,3% 0,4% 0,0063% 0,0084% VHC 62,4% 80% 2,7% 10,0% 1,3% 4,9%
155 778
Un fort pouvoir de transmission
Des pratiques à risque qui perdurent
Multiplicité des actes à risque: partage et/ou réutilisation du petit matériel (seringue, coton, cuillère, eau), aide entre usagers, etc.
Ena-CAARUD 2008:
24,9% des usagers disent avoir partagé au moins un élément du matériel au cours du mois précédent
Surtout les injecteurs récents de moins de 25 ans
Persistance des complications locales liées à l’injection (abcès, veines bouchées, etc.) avec des risques de complications graves (septicémie)
Décalage entre les pratiques déclarées par les personnes et la réalité
Quelles modalités d’intervention?
La distribution massive de matériel est un préalable indispensable mais non suffisant
Le message « un shoot = une seringue » ne suffit plus, nécessité de prendre en compte le matériel de préparation, les pratiques d’entraide, etc.
Nécessité d’un apprentissage fin et subtil
Comment et où acquérir ces savoirs et savoir-faire particuliers?
Auprès de qui?
Peut on s’inspirer de modèles existants?
La formation des personnels soignants
Des cours théoriques
Des stages avec sessions d’observation sous l’œil avisé de professionnels qualifiés
La pratique et l’expérience
L’éducation thérapeutique
Les simples actions d’information se montrent insuffisantes
Acquérir des compétences spécifiques adaptées à la situation de la personne
Deux dynamiques possibles
Améliorer l’environnement dans lequel a lieu l’injection par la mise à disposition d’un espace adapté
Nombreuses études à l’étranger de salles de consommation
Améliorer les pratiques des personnes par l’accompagnement et l’éducation aux risques liés à l’injection (autonomisation et responsabilisation)
AERLI – ANRS (Inserm, Médecins du Monde, AIDES, Gaïa Paris, Sida Paroles)
Points fondamentaux
Répondre aux besoins et aux demandes des personnes
Assurer un environnement favorable
Dispositif en accord avec la culture de l’association en tenant compte des compétences des acteurs
Définir un cadre tout en sachant s’adapter en fonction de l’expérience et de l’environnement (dispositif en constante évolution)