Comment changer votre vie

et réaliser vos rêves comme dans un rêve !

Gérard Pique

3

1 Introduction : deux stratégies pour réussir 5

2 Le Kaizen expliqué 6

1 Stratégie d’innovation ou Kaizen ? 6

2 D’où vient le Kaizen ? 6

3 Pourquoi cette méthode fonctionne-t-elle ? 8

4 La méthode en 5 étapes : 9

1. Premier pas : reconnaître sa peur 9

2. Poser de petites questions 9

3. Ayez de petites pensées 11

4. Faire de petites actions 12

5. Résoudre de petits problèmes 14

6. S'accorder de petites récompenses 15

7. Identifiez les petits moments ou les petites choses de la vie 17

5 Conclusion 18

6 La pratique du Kaizen en deux mots 19

3 l'Esprit Kaizen 21

1 L’Esprit Kaizen dans les pays occidentaux 21

2 Quelle application pour quelqu’un qui veut changer de vie ? 21

3 L'état d'esprit de ceux qui utilisent le Kaizen avec succès 22

4 Quelques métaphores pour mieux comprendre le Kaizen Pour mieux comprendre le Kaizen

28

1 Arrêtez de fumer grâce au Kaizen et la métaphore de la pompe à vélo. 29

2 Débarrassez-vous des idées fixes grâce au Kaizen et la métaphore de la tondeuse 31

3 Sortez d'une dépression grâce au Kaizen et la métaphore du cycliste 33

4 Transformez vos échecs en réussites grâce au Kaizen et la métaphore de l’avion 35

5 Au moment où tout peut basculer, gardez l’équilibre grâce à la métaphore de la balance 37

6 Ne perdez pas le Nord grâce au Kaizen et la métaphore des chevaux 38

7 Sortez du creux de la vague grâce au Kaizen et la métaphore de la lanterne céleste 40

8 Du besoin de sécurité à la croissance grâce au Kaizen et la métaphore des hirondelles 42

9 Libérez-vous de ce que les autres vont penser de vous grâce à la métaphore de l'habit invisible 44

10 Changez de vie grâce au Kaizen et la métaphore de la chenille et du papillon 47

11 Allez jusqu'au bout de vos rêves grâce au Kaizen et la métaphore des bottes de 7 lieues 49

12 Transformez le monde grâce à la magie du Kaizen et la métaphore de la Belle et la Bête 52

Pages Table des matières

4

Quelques remarques pour l’utilisation de ce e-book :

*******

Beaucoup d’images dans ce e-book contiennent un lien. En cliquant sur ces images, le

lecteur pourra accéder à leur site d’origine…

Le lecteur trouvera aussi à la fin de ce e-book une liste de liens vers des

sites ainsi que des références de livres intéressants dont l’auteur a pu

s’inspirer et que le lecteur est invité à consulter. Le lecteur est invité en

particulier à poursuivre la lecture de ce e-book par la lecture du livre de

Robert Maurer : "Un petit pas peut changer votre vie" qui développe

les idées résumées dans la première partie de ce e-book.

Ce e-book contient une "table des matières dynamique" : en cliquant sur une entrée de

cette table, le lecteur affiche immédiatement la page correspondante.

De même dans l'intérieur du livre, chaque grand titre contient un lien qui ramènera le

lecteur à la table des matières. Il suffit de cliquer sur n'importe quel titre pour revenir

dans la table des matières au début de ce e-book. Cela permet au lecteur de naviguer

aisément à travers tout l'ouvrage.

Ce e-book est protégé par un copyright, il ne peut être copié ni revendu. Toutefois il

est possible d'acheter une licence de droit de revente.

Contact : Kaizen.plus@free.fr

*******

5

Deux stratégies pour réussir

Il y a deux façons d'apprendre à nager :

Sauter d'emblée dans le grand bain (ou trouver un maître-nageur

qui nous y pousse).

Apprendre d'abord dans le petit bain et avancer progressivement

dans le grand bain.

Les deux méthodes marchent :

Étant plongeur moi-même, je peux assurer qu'il est plus facile de se laisser remonter à

la surface, naturellement, que de s'enfoncer dans l'eau pour aller toucher le fond. Donc

le maître-nageur qui jette un enfant dans le grand bain, sait qu'il remontera forcément

dans les secondes qui suivent. Néanmoins, cette méthode qui vaccine définitivement

certains enfants contre la peur de l'eau, en traumatise d'autres à tel

point qu'ils auront ensuite bien du mal à surmonter cette peur de

l'eau que cette expérience malheureuse aura ancrée en eux.

Au contraire, commencer dans le petit bain est rassurant pour

certains enfants et leur fait prendre de bonnes habitudes d'autant

plus facilement qu'ils se sentent en sécurité et que toutes leurs

facultés d'apprentissages sont disponibles. Mais cette méthode

risque fort d'en impatienter d'autres qui apprennent mieux en affrontant le danger qui

met en alerte et stimule toutes leurs facultés.

Donc les deux méthodes marchent mais l'une marchera mieux pour certains et l'autre

marchera mieux pour d'autres. A chacun de trouver la méthode qui marche le mieux pour lui.

***

Se lancer dans la rédaction d'une thèse, acquérir de nouvelles habitudes ou tout autre projet,

c'est un peu comme apprendre à nager… On voudrait s'y mettre et on remet à plus tard, on

cherche quelqu'un qui va nous pousser dans le grand bain... Il existe peut-être une autre

méthode qui peut remplacer ou compléter la première.

C'est la méthode des petits pas, ou Kaizen en japonais, qui est exposée dans

le livre : Un petit pas peut changer votre vie de robert Maurer

En bref, quand on veut atteindre un objectif (par exemple arrêter de fumer,

perdre du poids, écrire un livre, créer une entreprise…), il s'agit de

rechercher sans cesse le plus petit pas possible qu'on peut faire maintenant,

et le faire maintenant, ce qui n'est pas difficile puisque ce petit pas est tellement petit, qu'il

peut même paraître dérisoire. Mais ce qui est extraordinaire, c'est que ça marche ! Petit pas

par petit pas, on passe, sans même s'en rendre compte, de l'état d'esprit de quelqu'un qui est

"bloqué" à l'état d'esprit de quelqu'un qui s'est mis en marche, qui avance, qui

progresse, qui grandit, qui devient fort, qui devient encore plus fort, tellement

plus fort que plus rien, ni personne, ne peut l'arrêter… Et bientôt, on se

surprend à faire un petit pas qui nous parait petit et dérisoire maintenant mais

qui, il n'y a pas si longtemps, nous aurait paru gigantesque et hors de portée.

6

Le Kaizen expliqué

Vous voulez maigrir, arrêter de fumer, vous libérer de l'alcool, de la télé ou des jeux vidéo,

commencer un sport ou préparer sérieusement votre avenir, et vous pensez que seule une

décision héroïque, une résolution ferme et définitive, peut vous aider à changer radicalement

votre vie. Certains y parviennent mais le plus souvent l'enthousiasme des premiers temps

retombe et notre résolution s'essouffle à l'idée de tout ce qu'il nous en coûtera pour tenir dans

la durée et atteindre, un jour, notre objectif. Or, il existe une autre méthode simple et efficace

qui consiste à se fixer des objectifs modestes et progressifs : c’est le Kaizen.

La méthode qui va être résumée dans ce livret, est absolument révolutionnaire bien qu'elle soit

malheureusement peu connue en France. Pourtant cette méthode a permis au Japon en grande

partie détruit de 1945 de devenir la deuxième économie mondiale que nous connaissons

aujourd'hui. On pourrait la résumer par ces paroles de Lao-Tseu : ”Même un voyage de mille

kilomètres commence par un premier pas.”

Comment les gens ont-ils le succès qu'ils ont et comment font-ils pour le garder ?

Il existe deux voies pour atteindre le succès : la stratégie d’innovation, et le Kaizen :

1 La stratégie d'innovation

Comme beaucoup de gens, vous voulez sans doute

changer quelque chose dans votre vie et vous cherchez

une méthode qui vous donnera des résultats rapides et

spectaculaires. Vous voulez ainsi recourir à ce qu'on appelle

la stratégie d'innovation qui consiste à essayer quelque chose

de nouveau qui vous permettra de créer un changement

radical dans votre vie.

Si vous avez une volonté qui ne fléchit pas vous pouvez

effectivement réussir ainsi à vous débarrasser de vos

mauvaises habitudes. Mais force est de constater que

beaucoup de gens échouent face aux efforts surhumains qu'ils

doivent fournir, dans la durée, pour atteindre leurs objectifs.

Au final, ils n'ont pas progressé et ils se retrouvent même

dans une situation pire qu'avant car non seulement ils ont un

sentiment d'échec mais en plus ils se culpabilisent de ne pas avoir été capables de tenir bon.

Ces gens hésitent alors à prendre de nouvelles résolutions car elles craignent de connaître un

nouvel échec et de se culpabiliser un peu plus à chaque fois.

Il existe cependant une méthode simple, diamétralement opposée à la précédente, mille fois

plus abordable et remarquablement efficace, à laquelle nous pouvons recourir pour effectuer

tout changement : LE KAIZEN

2 Le Kaizen : d’où vient le KAIZEN ?

Pendant la deuxième guerre mondiale les Américains décidèrent d'aider les alliés à libérer

l'Europe occupée par les Allemands. Pour cela ils allaient besoin de beaucoup de matériel

militaire. Or, ils n’avaient ni le temps, ni l’argent de construire de nouvelles usines. Ils eurent

alors l'idée de lancer un programme qui deviendra plus tard le Kaizen.

7

Le Dr. Edward Deming préconisait une méthode simple mais révolutionnaire : tous les

employés de chaque entreprise (à tous les niveaux : du personnel d’entretien au PDG en

passant par tous les ouvriers ou cadres), devaient rechercher la plus petite chose capable

d’améliorer la productivité de leur usine.

Bien que cette méthode ait pu paraître dérisoires aux yeux de certains elle contribua

incontestablement à augmenter la production d'armes et ainsi à assurer la victoire des Alliés.

Après la guerre, lorsque le Japon se retrouva pratiquement détruit, en 1945, le Général

MacArthur proposa aux japonais d'adopter cette philosophie “des petits pas” pour

reconstruire le pays et rendre les industries japonaises compétitives. Paradoxalement, lorsque

les théories du Dr. Deming furent abandonnées aux USA, le Japon avait au contraire

totalement intégré ce concept dans sa culture et il continue toujours à l’appliquer avec le

succès que nous connaissons. Ils donnèrent alors à ce concept un nom japonais: le KAIZEN

Le KAI ZEN est formé de deux mots : KAI qui signifie CHANGEMENT et ZEN qui veut

dire BON. Un changement bon. KAI-ZEN que l'on pourrait traduire en français par

"Amélioration continue".

Voici, en quelques mots, les idées clé du Kaizen :

Nous nous rapprocherons plus sûrement de notre objectif final, en faisant des "petits pas" :

En posant de petites questions,

qui nous conduiront à faire de petites actions

qui nous aideront à résoudre de petits problèmes

pour lesquels nous pourrons nous octroyer de petites récompenses une fois que

nous aurons atteints les petits objectifs intermédiaires.

Cette méthode peut paraître simpliste, peut-être même trop simpliste pour certains, peu

importe. Le Japon, avec la réussite que tout le monde peut constater, est la preuve que ça

marche. Et chacun peut, s'il le veut, en faire lui-même l'expérience…

Alors pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?

Le Japon

Avant

Après

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Pourquoi cette méthode fonctionne-t-elle ?

“Tous les changements, même positifs, génèrent de l’anxiété. Voilà sans doute pourquoi

nos efforts échouent souvent… car ils ne font qu’aggraver notre peur du changement.”

Quelle différence y a-t-il entre la stratégie d’innovation et le Kaizen ? Comment se fait-il que

l'une génère cette anxiété et l'autre pas ? Tout vient de notre cerveau.

Nous avons trois cerveaux qui se sont constitués sur plus de 500 millions d’années :

Le cerveau reptilien (le plus ancien, 500 millions d’années).

C'est lui qui nous dit de nous lever ou de manger. Bref, c'est lui

qui régit toutes nos fonctions de survie : rythme cardiaque,

respiration, équilibre…

Le cerveau mammalien, appelé aussi cerveau limbique, que

nous partageons avec tous les mammifères (âgé de 300 millions

d’années). Il est le siège de nos émotions. C'est lui qui gouverne

nos réactions face au danger.

Et le troisième cerveau : le Cortex (âgé de 60 millions d’années), partie de notre cerveau la

plus évoluée, il est le siège de nos pensées et de notre intelligence. C’est à lui que nous

faisons appel pour réaliser les changements que nous avons décidé de faire.

L’idéal serait que ces trois cerveaux fonctionnent en harmonie. Malheureusement ce

n’est pas toujours le cas et nous en faisons l'expérience lorsque nous avalons une plaque

de chocolat alors qu'on avait pourtant bien décidé de maigrir. (en savoir plus…)

Pourquoi de tels blocages ? C’est dans le cerveau mammalien que ça se passe car c’est lui

qui abrite l’AMYGDALE. Celle-ci nous laisse percevoir et ressentir certaines émotions et

c’est elle qui nous fait réagir en cas de danger et qui nous dit : “fuis ou combats !”

Le problème c'est que l’amygdale n'aime pas le changement : tout imprévu, tout défi,

provoque en nous un sentiment de peur proportionnel à l'importance du défi : Plus il est

grand, plus notre peur augmente et plus nous sommes paralysés par la peur. Dès que nous

sommes confrontés à un changement, l’amygdale déclenche l’alarme et demande à notre

corps de faire face, de mobiliser toutes nos forces pour affronter le “danger”.

Pour nos ancêtres, le danger auquel il fallait réagir immédiatement était un fauve ou un

cataclysme. Aujourd’hui c'est plutôt la peur de passer un examen, de parler en public ou

de déménager. Comme autrefois, l’amygdale ralentit ou stoppe nos pensées rationnelles pour

ne pas empêcher nos réactions de fuir ou combattre. Mais dans la vie moderne, nous nous

trouvons souvent dans des situations où nous ne pouvons ni fuir ni combattre. nous restons

donc paralysés par la peur. Une solution serait de transformer cette peur d’échouer en

excitation ou en combativité. Certains y arrivent... mais c'est plus facile à dire qu'à faire.

On entend souvent dire autour de nous : “ Quand on veut on peut !”. Mais nous avons vu que

l’amygdale a horreur des changements radicaux. Le but du Kaizen est donc, à travers la

technique des petits pas, de nous aider à changer sans provoquer peur et angoisse. Il va

nous aider à “recâbler” notre système nerveux, pour lever les blocages qui nous empêchent

de progresser, calmement et Sans stress.

9

… STRESS OU PEUR ?

1- Premier petit pas : reconnaître sa peur

Le stress c'est tout ce qui provoque en nous tension, appréhension,

inquiétude, peur ou angoisse. On observe que ceux qui réussissent le mieux dans la vie sont

ceux qui assument leur peur (peur qui se révèle même être pour eux stimulante !).

Les enfants disent ce qu’ils ressentent “je suis triste, je suis effrayé, j'ai peur”, en assumant

leurs sentiments, alors que les adultes parlent de stress (ou d'angoisse) parce qu'ils ne

veulent pas avouer, ni s'avouer, qu'ils ont peur :

Les adultes ont peur de dire qu’ils ont peur.

Le "stress", en fin de compte, est un "mot" qui masque le vrai problème et les empêche

d’avancer : les adultes, surtout les hommes, se culpabilisent de ressentir la peur. Dans leur

esprit, ressentir la peur = avoir peur = être lâche. Ils s'efforcent donc, pour ne pas être lâches,

de ne pas avoir peur, c'est à dire de ne pas ressentir la peur, ce qui est

impossible car on ne peut pas décider de ne pas ressentir ce que l'on

ressent. Reconnaître que quelque chose nous effraie ou nous angoisse,

n’a rien de dévalorisant, au contraire. Une vie réussie ne veut pas dire

que nous ne rencontrerons jamais de problèmes ou n’aurons jamais de

soucis, que nous n'aurons jamais peur. Toues personne responsable sait

que la vie n’est pas un long fleuve tranquille et que nous devons nous

attendre à rencontrer des difficultés au travail, dans nos études ou dans beaucoup d'autres

domaines. Quand nous rencontrons la peur, acceptons la et cherchons quels petits pas nous

pouvons faire pour trouver des solutions plutôt que d'entretenir notre stress en nous

culpabilisant parce que nous n’avons pas une vie sans heurts et sans peur. Il est normal de

ressentir la peur lorsque nous devons changer travail, nous engager dans une relation, passer

une audition ou un examen, bref, chaque fois que nous devons monter sur scène.

Ressentir la peur (et même avoir peur) est normal et sain. Et l’assumer est encore mieux.

Premier petit pas : Reconnaître notre peur, l'accueillir comme un défi à relever mais à

relever non pas de façon héroïque, à la force du poignet mais à la façon Kaizen, c'est à dire en

douceur, en suivant les étapes "Kaizen" que nous allons évoquer maintenant :

Tout d'abord il est important de …

2- Poser de petites questions

Les petites questions aident à reprogrammer notre cerveau.

Vous comprendrez parfaitement combien les résultats de cette méthode peuvent s’avérer

spectaculaires avec cet exemple (que Robert Maurer donne dans son livre : Un petit pas peut

changer votre vie) : Patrick, responsable d’une unité manufacturière, n’arrivait pas du tout à

motiver ses troupes. Il avait l’habitude de hurler des questions du genre “Lequel d'entre vous

est prêt à tout faire pour notre société soit la meilleurs dans son domaine ?" Il répétait

toujours ce genre de questions et recevait toujours les mêmes réponses (comme engager du

personnel ou changer le matériel). Les employés ne se sentaient pas concernés

personnellement par ce problème et de plus ils étaient stressés parce qu'on leur demandait de

répondre à des questions qui dépassaient leurs compétences. C’était l’impasse.

10

L’un des principes de base du Kaizen est de demander à chaque employé de trouver des

solutions originales, même très modestes, qui amélioreront la rentabilité de l’entreprise

en même temps qu'elles faciliteront le travail des ouvriers.

Sur les conseils d'un praticien Kaizen, Patrick se mit à leur parler plus calmement et à leur

poser l’une des questions clés du Kaizen :

“Avez-vous une idée de petit pas que chacun de vous pourrait accomplir pour améliorer un

produit ou une méthode de travail ?"

A sa grande surprise, Patrick fut submergé de propositions originales et parfaitement

réalisables par les employés eux-mêmes. Trouver des petites solutions était à la portée de

tous. Leurs amygdales n'étaient plus affolées par la perspective d'un changement qui les

dépassait. De plus ces employés se sentaient maintenant concernés, écoutés

et responsabilisés. L’ambiance de travail changea radicalement, la

productivité augmenta et les employés étaient heureux au travail.

Plus vous répéterez les petites questions, plus elles seront efficaces

Si vous posez à un ami une question du type “Quelle était la couleur de la voiture qui était

garée à côté de la tienne ?" Il vous répondra qu'il n’en sait rien pendant quatre ou cinq jours.

Puis, finalement, le sixième jour, il finira, malgré lui, par regarder cette voiture, parce que son

cerveau aura enregistré la question. C’est grâce à l’HIPPOCAMPE (dans le cerveau

mammalien), qui gère les informations, que votre ami aura finalement remarqué la couleur

de la voiture. Plus vous répétez quelque chose et plus l’hippocampe l'enregistre et le

réalise. Mais attention, c'est une faculté qui peut être employée aussi bien pour le meilleur

que pour le pire : si vous n’arrêtez pas de vous répéter que vous êtes nul, l’hippocampe

l’enregistrera aussi… !

L’amygdale et l'hippocampe se situent tous les deux dans le cerveau mammalien, c’est-à-

dire dans l'émotionnel, qui n'est pas sous le contrôle direct de la raison et de la volonté.

Donc le grand conseil que l’on peut donner pour réussir dans la voie du Kaizen, c’est

de… LAISSER DORMIR L’amygdale (pas de questions anxiogènes) tout en stimulant

l'hippocampe (répétition des petites questions) alors le cortex prendra le relais et se fera un

plaisir de répondre à vos questions (si vous répétez ces petites questions assez souvent et assez

longtemps).

Vous devez, par exemple, écrire un article mais rien ne vient. Pourquoi ? C’est parce que

vous avez réveillé l’amygdale par les questions anxiogènes que vous vous êtes posées.

Aussitôt elle vous paralyse et vous fait perdre tous vos moyens. Dans un réflexe de survie,

elle vous pousse à mobiliser toutes votre énergie pour "fuir ou combattre" mais ce faisant, elle

vous coupe de toutes vos ressources de créativité. C’est la panique et vous remettez

continuellement l'exécution de votre projet à plus tard.

N'attendez donc pas d'en arriver là pour utiliser la méthode Kaizen : posez-vous de petites

questions pour ne pas réveiller l’amygdale !

Voici donc quelques exemples de petites questions dont vous pouvez vous inspirer pour

adapter cette méthode à votre cas personnel :

Y a-t-il une chose que j’aimerais apporter au monde avec mon livre, mon article, mon

dessin, ma peinture, ma musique, etc. ?

Est-ce que je connais quelqu’un que je pourrais appeler pour m’aider ou m’inspirer ?

11

N'oubliez pas que c'est à force de répéter vos petites questions,

que l’hippocampe va enregistrer l’information et que votre

cortex finira par vous apporter des réponses. Soyez patients

mais sûrs que le résultat viendra en son temps, qu'il est déjà en

chemin. Attendez et… restez Kai-Zen !

Rappelons encore une fois que c'est grâce à cette méthode que

le Japon est devenu, en 2010, la 3ème puissance mondiale alors

qu’il avait été détruit à plus de 75% en 1945. Posez-vous de

petites questions tous les jours. Vous serez étonné du

résultat.

Donc, pour résumer, vous devez :

1) Ne pas effrayer l’amygdale par des questions anxiogènes

2) répéter inlassablement vos petites questions pour que l'hippocampe enregistre

les données

3) Laisser à votre cortex le temps de répondre à vos questions.

4) Être patient. Rester Kai-Zen

*****

Après avoir posé vos petites questions…

3- Ayez de petites pensées

Comme nous l'avons vu au début de ce livre, beaucoup de gens pensent que pour changer, il

“faut se jeter à l’eau”. Certes, cette méthode réussit pour certains mais pour beaucoup elle

échoue car elle est anxiogène. Or il existe une autre façon d'opérer des changements dans

notre vie qui ne provoque aucun stress. C’est la sculpture du mental (mise au point par Ian

Robertson) qui s’inspire de la visualisation (qui consiste à se projeter mentalement dans la

situation qu'on doit affronter, en s'imaginant en train de réussir). Mais la sculpture du

mental s'en différencie par le fait qu'elle stimule au maximum tous nos sens (en disant : je

vois, mais aussi j’entends, je sens…, on est totalement immergé dans la situation qu'on

visualise. On la sent, on la voit, on entend ce qui se passe autour de nous, etc... tandis que

l'on se voit en train de réussir et d'atteindre notre but facilement)

La sculpture du mental est pratiquée dans le sport de haut niveau

C'est en pratiquant la sculpture du mental que le lanceur de javelot Steeve Backley (médaille

d'or aux Jeux Olympiques) a pu reprendre son entrainement là où il l'avait laissé à la suite

d'une entorse. Comment a-t-il fait ? Allongé sur son divan, il avait passé ses journées à

visualiser dans sa tête les mouvements qu'il faisait pour lancer le javelot, s'appliquant à

ressentir toutes les sensations visuelles, auditives, tactiles, du vainqueur qui atteint son but et

remporte la victoire. Quand il put enfin reprendre son entrainement, il put constater qu'il

n'avait rien perdu de sa forme.

Ian Roberston explique que le cerveau ne sait pas faire la différence entre le réel et

l’imaginaire. Tout ce que l'on se représente en esprit, en s'appliquant à le voir, à l'entendre, à

le ressentir mentalement jusque dans les moindres détails, le cerveau le vit comme une réalité

et s'empresse de faire en sorte que cela advienne effectivement !

12

Voici un autre exemple : une expérience a été faite avec des tireurs à l'arc. Avant une

compétition, ils furent répartis en trois groupes de niveau équivalent. Le premier groupe s'est

entrainé normalement, tous les jours, avec des flèches réelles. Le deuxième groupe s'est

entrainé aussi tous les jours mais mentalement, avec des flèches imaginaires, en se visualisant

en train d'atteindre leur cible. Le troisième groupe ne s'est pas entrainé du tout. Lors de la

compétition, les deux premiers groupes ont obtenu sensiblement les mêmes résultats tandis

que le groupe qui ne s'était pas entrainé a obtenu des résultats nettement inférieurs.

La sculpture du mental combinée au Kaizen peut changer la vie

De nombreux sportifs emploient la sculpture du mental mais on peut parfaitement l'utiliser

pour améliorer notre performance dans tous les domaines de la vie (professionnelle,

sentimentale, familiale, santé…) surtout si on l'associe au Kaizen : en combinant les deux, on

obtient des résultats étonnants.

Que vous ayez peur de parler en public, souffert de chocs émotionnels

ou plus simplement envie de modifier un comportement, vous pouvez

recourir à la sculpture du mental : se visualiser, s'entendre, se sentir

(avec tous nos sens) en train d'exécuter et de réussir facilement la

tâche que l'on veut accomplir.

Et pour vous aider à faire cet exercice, combinez la sculpture du mental avec le Kaizen :

posez-vous de petites questions non anxiogènes du genre : Comment je fais pour réussir ?

Qu'est-ce que je ressens quand je réussis ? Que se passe-t-il autour de moi quand je

réussis ? Quels sont les odeurs, les bruits, les sensations … ?

Plus vous ressentirez la situation désirée, la réussite d'un projet, par tous vos sens, plus vous

serez porté vers la réussite. Ou si vous voulez un changement dans votre vie, plus vous le

visualisez comme étant déjà là, plus vous le ferez advenir immanquablement.

Mais, Attention, si pour une raison quelconque vous sentez venir l’angoisse, Arrêtez ! Ne

forcez jamais le processus du Kaizen. Laissez le agir en douceur, presque à votre insu.

*****

Maintenant que nous avons appris à poser de petites questions, et que nous avons compris

comment avoir de petites pensées, nous pouvons passer aux petites actions.

4- Faire de petites actions

Tout l'art du Kaizen consiste à faire de petits pas-actions qui,

peuvent paraître dérisoires mais qui permettent pourtant

d’atteindre nos objectifs … en douceur… car notre amygdale

est endormie.

Il s'agit donc, chaque fois que vous voulez atteindre un objectif,

d'imaginer les petites actions qui, toujours en douceur, vous

emmèneront, pas à pas, jusqu'au le succès.

Prenons quelques exemples :

Vous voulez maigrir ? Prenez tout simplement une petite cuillère de riz en moins, si

c’est encore trop dur enlevez seulement quelques grains de riz (l'important c'est de

faire un pas, si minime soit-il). S'il s'agit du chocolat, sachez qu'il est plus facile de

renoncer à la première bouchée et la remettre dans le paquet que de se priver de la

dernière bouchée.

13

Votre bureau est en désordre ? Rangez chaque jour ne serait-ce qu'une feuille de

papier, un livre, une paire de ciseaux ou un crayon...

Vous voulez maigrir mais vous n'aimez pas l'effort ? Montez une marche

aujourd'hui, c'est tout. Demain vous en monterez deux, puis trois, puis quatre… et si

quand vous êtes arrivé à 10 vous sentez que c'est trop, redescendez à 9 ou 6 ou 4.

L'important, ce n'est pas le nombre de marche mais de faire un petit pas chaque jour,

d'installer une nouvelle habitude, patiemment, obstinément mais toujours en douceur.

Vous devez écrire une thèse et vous ne savez pas vous y mettre ? Le premier jour,

mettez une feuille blanche sur votre bureau ; le deuxième jour, ajoutez un stylo ; le

troisième jour, inscrivez simplement, en haut de la feuille, le sujet de votre thèse ; le

quatrième jour, dressez la liste des différents points à traiter, etc. Chaque jour une

petite action, un petit pas, et surtout rien de plus. Mais chaque jour un petit pas !

Vous l'avez compris, c'est facile, c'est simple et ça demande peu d'énergie. Bien sûr il n'y a

rien de spectaculaire, mais à la longue cela donnera des résultats étonnants car rappelez-vous :

quand l'amygdale est au repos, l’hippocampe enregistre les nouveaux comportements

…par la répétition.

§§§ Chaque petit pas, répété quotidiennement, prépare et facilite le suivant. Peu à peu, sans

même vous en rendre compte, vous donnez une impulsion nouvelle à votre vie et vous

réalisez tous vos projets comme dans un rêve !

Ce paragraphe est tellement important que pour le graver dans votre esprit, je le reproduis une

deuxième fois :

§§§ Chaque petit pas, répété quotidiennement, prépare et facilite le

suivant. Peu à peu, sans même vous en rendre compte, vous

donnez une impulsion nouvelle à votre vie et vous réalisez tous

vos projets comme dans un rêve !

Dans son livre "Un petit pas peut changer votre vie", Robert Maurer donne l’exemple d’une

clinique au bord de la faillite et qui réussit à redresser la situation en écoutant et en mettant en

pratique toutes les "suggestions de petits pas" données les employés eux-mêmes. Les résultats

obtenus dépassèrent toutes les espérances. Certes il y avait toujours une longue attente, et

d'autres disfonctionnements mais les clients se disaient pourtant satisfaits. Le plus surprenant

c'est qu'il n'y avait pas eu de grand bouleversent. Le personnel avait simplement pris de toutes

petites nouvelles habitudes comme par exemple de dire :”excusez-nous” ou “merci” !

Nous sommes souvent déconcertés de voir comment de tous petits pas, en apparence

insignifiants, sont capables de renverser des situations qui paraissaient désespérées. Et malgré

ces résultats pourtant évidents que cette méthode permet d'obtenir, nous sommes encore

réticents à l'adopter parce que nous avons appris à nous méfier de la facilité et aussi parce que

nous voulons obtenir des résultats immédiats. Le Kaizen nous enseigne la douceur et la

patience. Rappelez-vous la fable de La Fontaine Le lièvre et la tortue : qui arriva le premier,

lentement, sans stress mais sûrement ? Rappelez-vous aussi la morale de la fable Le lion et le

rat : "Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage."

Combien, parmi nous, prennent de grandes résolutions le premier jour de l'an et ont tôt fait d'y

renoncer et même de les oublier complètement. Ce qui ne nous empêche pas de recommencer

l'année suivante, avec cependant, à chaque fois, un peu plus de désenchantement...

14

Mieux vaut méditer une minute par jour que pas du tout, et mieux vaut méditer une minute

tous les jours que toute une heure le premier jour et ensuite plus du tout. Nous pouvons aussi

nous trouver un compagnon de route pour cheminer avec nous dans la voie du Kaizen : l'un

stimulant l'autre, le voyage paraît moins long et pourtant on va plus loin !

*****

Et maintenant apprenons à…

5- Résoudre de petits problèmes

(avant qu'ils ne deviennent des grands !)

En effet, de petits problèmes qu'on a négligé de résoudre, peuvent générer des problèmes

graves et même des tragédies. Prenons l'exemple de la Grèce qui a, en simplifiant un peu,

emprunté inconsidérément, sans s'inquiéter de rembourser sa dette en temps et en heure. Elle a

dû alors faire un deuxième emprunt pour rembourser les intérêts du premier et ensuite un

troisième emprunt pour rembourser à la fois les intérêts du premier et du deuxième… Et elle

est entrée dans un cercle vicieux dont elle n'arrive plus à se dépêtrer alors qu'il aurait été

relativement facile de le faire, si elle l'avait fait en temps et en heure.

Combien de fois dans notre vie, ne négligeons-nous pas ces petits signes avant-coureurs qui

qui sont comme autant de petits voyants rouges qui s'allument sur notre tableau de bord. Mais

nous poursuivons notre route en préférant regarder le paysage, jusqu'au moment où notre

voiture tombe carrément et définitivement en panne. La réparation nous coûte alors une

fortune, sans compter le temps perdu, les démarches à faire, la colère et les reproches que l'on

se fait, les répercussions sur la vie de la famille, bref un tas de désagréments … alors qu'il

aurait été si simple et si facile de mettre une petite goute d'huile dans le moteur lorsqu'il en

était encore temps.

Pour certaines professions, comme les pompiers, les pilotes ou les contrôleurs aériens, la

moindre négligence peut être fatale car des vies humaines dépendent d'eux. Ils doivent faire

preuve d'une vigilance constante pour détecter la moindre anomalie, le moindre petit signe

avant-coureur d'un problème grave, qui peut surgir à tout moment. Ainsi par exemple on

aurait pu éviter cet accident grave survenu, il y a quelques années, sur l'aéroport de Ténériffe :

Un avion se présente en bout de piste et demande à la tour de contrôle l'autorisation de

décoller. Le pilote entend dans son casque : "Clear runway !" Il comprend vaguement que

cela veut dire "Piste dégagée" et sans demander plus de précisions, il en conclut qu'il peut

décoller. Il met donc les gaz et lance son avion sur la piste. Ce qu'il ne savait pas, et qu'il ne

pouvait pas voir à cause du brouillard, c'est qu'un autre avion était en train de se poser en sens

inverse sur cette même piste. C'est pourquoi le contrôleur lui avait dit "Clear runway" c’est-à-

dire "Dégagez la piste !" ("Piste dégagée" se dit en anglais "Runway cleared.") Résultat : une

collision (et des centaines de morts !) qui aurait pu être évitée si le pilote avait fait preuve d'un

peu plus de vigilance.

C'est donc un des grands mérites du Kaizen que de nous rendre attentifs au quotidien à

la moindre anomalie, au moindre signal d’alarme, pour traiter les problèmes quand ils

sont encore petits, dès qu'ils pointent le bout de leur nez. Nous nous épargnerons ainsi

bien des soucis et nous éviterons bien des catastrophes.

Les problèmes apparaissent dans nos vies comme des bébés crocodiles qui viennent de naître.

On peut si facilement les écraser du bout du pied ! Mais si on les laisse grandir, bientôt, ce

sont eux qui nous mangeront le pied et même la jambe !

"Affrontez le difficile alors que tout est encore facile, accomplissez une œuvre grande par

de tous petits actes” – Lao Tseu. C'est tout le Kaizen.

15

*****

Et pour finir il est temps de…

1- S'accorder de petites récompenses

Pourquoi s'accorder des récompenses ?

Parce que la Nature le veut ainsi : il n'y pas une seule créature, un seul être vivant sur cette

terre, qui se donnera la peine et fera l'effort de faire quelque chose, si ce n'est pour avoir une

récompense. La récompense peut prendre des formes multiples, ne serait-ce par exemple que

pour éviter de souffrir, ou le sentiment du devoir accompli. Plus généralement, tout être vivant

recherche un plaisir, une satisfaction, quelque chose qui lui est agréable, qui va dans le sens

de sa nature et de ses besoins. La récompense est notre motivation, c'est le carburant qui fait

tourner notre moteur.

Mais alors pourquoi s'accorder de "petites" récompenses ?

On pourrait croire, d'après ce qui vient d'être dit, que plus la récompense sera grande plus il y

aura de carburant dans notre moteur. En fait n'est pas tant l'importance de la récompense que

la nature de la récompense qui importe.

Prenons l'exemple des deux pays principalement concernés par le Kaizen : au Japon, 90% des

suggestions dans tout le pays sont prises en compte et mises en application par les entreprises.

Aux États-Unis, seules 38% des innovations préconisées sont adoptées. Pourquoi un tel écart

? C'est tout simplement parce que le système de récompense n'est pas le même dans les deux

pays. Au Japon, chez Toyota, par exemple, la récompense pour la “meilleure suggestion de

l’année” est … un stylo-bille du Président dont la valeur ne dépasse pas 4€. Et combien de

propositions reçoit le Président de Toyota, chaque année ? 1,5 millions. Rendez-vous compte,

un million et demi de suggestions de petites améliorations possibles. Et 95% d'entre elles sont

adoptées par l’entreprise.

Et pourtant aux Etats-Unis, les récompenses sont plus importantes, la récompense moyenne

étant de 458 $. Et pour un bien moindre résultat ! L'explication, la voici : les Japonais

ont compris que ce qui motive l’être humain ce n’est pas le gain mais le fait d'être

reconnu. Les gens veulent être fiers de leur travail et sentir qu’ils ne sont pas qu’un numéro

ou un nom sur une fiche de paie. En donnant de fortes récompenses, les américains donnent

une reconnaissance financière mais impersonnelle. Or ce qui motive vraiment les êtres

humains c’est qu'on apprécie leurs compétences, leurs idées, que l’on reconnaisse leurs

efforts.

Posez-vous la question pour vous-même :

Préféreriez-vous travailler avec un patron qui vous donne 100€ de plus par mois mais qui

trouve toujours que votre travail est insuffisant ou pourrait être mieux fait, et qui se moque

éperdument des idées personnelles que vous pourriez avoir … ou avec un patron qui vous

félicite pour la qualité de votre travail, qui reconnaît et apprécie les efforts que vos faites et

qui accueille avec intérêt les suggestions que vous lui faites… quitte à gagner 100€ de moins

par mois ?

16

En famille aussi, comme la vie serait différente si au lieu de considérer comme "normal" tout

ce que vous faites dans la maison, votre conjoint vous savait vous féliciter ou dire "merci"

quand vous faites quelque. Sachez donc le faire pour lui comme vous aimeriez qu'il le fasse

pour vous.

Mais sachez le faire aussi pour vous-même.

Remerciez les autres, c'est bien, mais apprenez aussi à reconnaître vos propres mérites.

Félicitez-vous de vos petits pas, des petits progrès que vous avez réalisés, de toutes vos petites

victoires : c'est autant de carburant que vous mettez dans votre moteur !

Donc, pour atteindre vos objectifs il est important de vous offrir des récompenses.

Encore faut-il bien choisir vos récompenses :

1. Vous devez choisir votre récompense en fonction du but que vous voulez atteindre :

la récompense doit vous tirer en avant, vers votre

2. Vous devez choisir votre récompense en fonction de vous-même : ce qui est bon

pour vous, ne le sera pas forcément pour un ami ou un collègue.

3. Vous devez choisir une récompense qui ne coûte presque rien : Elle doit être avant

tout un moyen de reconnaître vos mérites

Si vous n'aimez pas faire le ménage :

Passez un coup de fil à une amie après avoir repassé tout le panier de

linge.

Si vous n'aimez pas faire le courrier :

Regardez un match de foot à la télé quand vous aurez fini.

Si vous voulez arrêter de fumer :

Offrez-vous une séance de cinéma ou un repas au restaurant dès que vous

aurez réduit quelque peu votre consommation.

etc.

*****

17

Il reste encore une petite chose à ajouter :

2- Identifiez les petits moments ou les petites choses de la vie

Les petites choses, les petits moments de la vie, sont comme autant de petites graines qui ne

demandent qu'à pousser pourvu qu'elles tombent dans un terrain propice. Malheureusement beaucoup

de ces petites choses et de ces petits moments de notre vie tombent dans un terrain qui n'est pas prêt à

les accueillir. Et ces graines ne germeront jamais, elles emporteront avec elles dans la poussière, les

belles fleurs qu'elles auraient pu nous donner, et que nous ne verrons jamais.

Et pourtant c'est en observant ces petites choses de la vie que nos ancêtres ont parcouru tout le

chemin de progrès qui va des cavernes jusqu'à nos maisons modernes. C'est en étant attentifs à tous

les petits moments de la vie que les artistes ont pu peindre depuis les merveilles de la grotte de

Lascaux jusqu'aux chefs d'œuvre qu'on expose aujourd'hui au musée du Louvres.

Les plus grandes découvertes sont le fruit de l’observation de "petites choses" ou de “petits

moments”.

Savez-vous par exemple comment Isaac Newton, un des plus grands savants

de tous les temps, a découvert la loi de la gravité universelle ? On raconte

qu'un jour il se promenait dans son jardin et en passant sous un pommier il

aurait reçu une pomme sur la tête. Beaucoup se seraient contenté de se

frotter la tête ou de maudire le pommier… mais pas Isaac Newton ! Attentif

à cette petite chose de la vie, il s'est demandé : Pourquoi cette pomme

tombe alors que la lune ne tombe pas ? (heureusement pour nos têtes !) Et

pourquoi la lune continue de tourner autour de la terre plutôt que de partir dans l'espace pour suivre

son propre trajectoire ? C'est en réagissant ainsi à une petite chose de la vie qu'il a découvert la Loi

qui allait devenir le fondement de la science moderne de son temps et qui nous permet aujourd'hui

d'envoyer des fusées et des satellites dans l'espace.

Christophe Colomb remarqua que les bateaux qui partaient en mer, semblaient s'enfoncer

progressivement derrière la ligne d'horizon, jusqu'à disparaître complètement. Il en conclut que la

terre devait être ronde et qu'on pouvait en faire le tour pour aller jusqu'aux Indes. Imaginez comment

serait le monde aujourd'hui s'il n'avait pas été attentif à ce petit fait.

On montrait récemment au journal télévisé l'histoire d'un homme qui au moment de donner une pièce

de 2€ à un SDF, s'est dit : Et si au lieu de lui donner cette pièce de 2€ pour survivre, j'investissais

cette même pièce de 2€ pour lui permettre ce vire décemment dans un vrai appartement. Et le jour

même, il en parle à des amis et ensemble ils fondent une association qui réalise ce projet d'abord à

l'échelon local, puis régional et maintenant national.

Si vous n’aimez pas ce que vous faites ou si vous avez simplement envie de changer d’orientation,

focalisez votre attention sur les petits moments de la journée où vous prenez un réel plaisir à faire

quelque chose. Vous y trouverez sûrement des indices sérieux qui vous aideront dans votre

recherche. Ils vous aideront à découvrir ce qui vous passionne vraiment dans la vie et dont vous

pouvez faire votre gagne-pain.

*****

18

Conclusion

Pourquoi cette méthode peut changer votre vie ?

On nous dit souvent qu’il faut faire preuve de volonté, prendre des mesures draconiennes pour réussir

à maigrir, changer un comportement, arrêter de fumer, etc. Bravo pour ceux qui y parviennent mais

pour tous ceux qui échouent, le remède est pire que le mal car au bout du compte ils se culpabilisent

d'avoir échoué. Avec le Kaizen, l’effort demandé est si petit qu’on ne peut pas échouer. Le premier

bienfait du Kaizen est donc de nous déculpabiliser et cela nous débloque car la culpabilité nous

empêche d'avancer : pendant qu'on se reproche le grand pas qu'on n'a pas encore fait et qu'on le

reporte à toujours plus tard… on ne voit pas (et on ne fait pas) le petit pas qu'on peut faire facilement

maintenant.

Cette méthode est étonnante car elle va à l’encontre de tout ce que l’on croit habituellement

qu'il faut faire pour changer une habitude ou mener à bien un projet. Elle nous donne le droit

de ne pas être des surhommes, simplement des êtres humains qui, avec leurs petits pas et leurs

petites actions, sont capables de changer leur vie, sans coup d'éclat et sans stress.

C'est vrai qu'il faut un peu de patience pour attendre de voir les premiers résultats, et un peu de

persévérance pour continuer à se poser chaque jour de petites questions, faire de petits pas. Mais très

vite on s'aperçoit qu'on a changé d'état d'esprit, qu'on est passé, sans s'en rendre compte, de la

mentalité de quelqu'un qui est bloqué à la mentalité de quelqu'un qui s'est mis en marche. On oublie

le pessimisme et l'angoisse pour se focaliser sur le prochain petit pas à faire, la vie devient un

processus d'amélioration, on voit les choses changer autour de nous. Et surtout on entre peu à peu

dans un nouvel état d'esprit, l'état d'esprit Kaizen.

Certains penseront que cette méthode est trop simple, voire trop simpliste, pour qu'ils la prennent au

sérieux. Elle ne conviendra pas non plus à tous ceux qui veulent des résultats immédiats ou qui

n'aiment pas la facilité. Mais elle en séduira beaucoup parce qu'elle convient aussi bien aux enfants

qu'aux adultes. Elle est à la portée de tous et elle peut s’appliquer dans tous les domaines de notre

vie : familiale, affective, professionnelle, santé, spirituelle, management, relations humaines.

Ce qui est révolutionnaire dans cette méthode, c'est qu'elle est tout sauf révolutionnaire. Elle est

tellement simple que beaucoup ne la prendront pas au sérieux. Mais ceux qui la mettront en pratique,

seront convaincus… par les résultats spectaculaires qu'ils obtiendront.

*****

Important :

Tout ce qui vient d'être ici résumé sur le Kaizen, est plus largement développé dans le

livre "Un petit pas peut changer votre vie" de Robert Maurer, que le lecteur est

fortement invité à lire, s'il veut devenir un expert dans l'art du Kaizen, l'art de faire les

petits pas qui mènent au succès… (et pourquoi pas aussi au bonheur !)

19

La pratique du Kaizen en deux mots

Finalement le KAIZEN consiste, pour l'essentiel, à se poser constamment la question :

Quelle est la plus petite action, le plus petit pas, que je peux faire maintenant pour… ?

On peut recourir au KAIZEN pour :

1. Améliorer constamment ce que l'on est en train de faire ou ce que l'on vit quotidiennement

(faire la cuisine, faire les courses, travailler dans une pharmacie etc.)

Quelle est la plus petite action, le plus petit pas que je peux faire maintenant pour améliorer ce que

je suis en train de faire ?

2. Réaliser un projet, relever un défi, résoudre un problème, se débarrasser d'une mauvaise

habitude, ou mieux en acquérir une bonne, etc.

Quelle est la plus petite action, le plus petit pas, que je peux faire maintenant pour me rapprocher de

mon but ?

***

Petit à petit, l'oiseau fait son nid.

Ainsi même les oiseaux pratiquent le Kaizen !

20

Torii de l'île de Miyajima, près d'Hiroshima (Photo Lionel Taieb)

21

L'esprit Kaizen

Le Kaizen stagne dans les entreprises des pays occidentaux

On peut s'étonner que le Kaizen, qui a vu le jour aux Etats Unis, se soit tellement développé au Japon et si peu dans les pays occidentaux…

Dans le contexte d'une concurrence internationale acharnée, l’amélioration continue est pourtant une nécessité pour toute entreprise qui veut assurer sa survie. Beaucoup d’entreprises occidentales ont donc décidé d’appliquer le Kaizen dans leurs usines, c’est-à-dire l’amélioration continue, selon le modèle japonais. Mais Décréter le Kaizen dans l’entreprise ne suffit pas à enclencher un processus d’amélioration continue même si les conditions nécessaires sont réunies.

Pourquoi ?

Le Kaizen original (japonais) est à la fois (et peut-être plus encore) un « mode de pensée » qu’une technique ou une méthode.

Les outils et méthodes sont certes nécessaires mais sans l'esprit Kaizen, ils ne constituent qu’un simple savoir-faire. Savoir employer un outil mais ne pas savoir pour quelle raison ni dans quel but l’employer, ne sert pas à grand-chose…

Ce qui manque dans nos entreprises occidentales pour que le Kaizen soit efficace, c’est donc ce mode de pensée, cette disposition d’esprit ou cette culture qui pousse à toujours chercher l’amélioration.

Quelle conclusion peut-on tirer pour nous-mêmes ?

Pour celui qui veut utiliser le Kaizen à titre personnel, pour changer de vie ou réaliser ses

rêves, l'observation de ce qui se passe dans les entreprises est une précieuse source

d'enseignement

En effet, chacun de nous est son propre entrepreneur, il porte en lui son équipe de cadres et

tous les employés de son usine intérieure. Le principe pour réussir est le même : pour

réussir, il faut avant tout assimiler l’Esprit Kaizen jusqu’à ce qu’il fasse partie de notre culture

personnelle, jusqu’à ce qu’il devienne notre façon naturelle de penser…

…car ce n'est pas tant la méthode en elle-même (qui est la même pour tous) qui fait le

succès du Kaizen mais avant tout l'état d'esprit de ceux qui l'utilisent.

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Rappelons donc maintenant ce qui caractérise

l'état d'esprit

de ceux qui utilisent le Kaizen avec succès :

Tout peut être amélioré

La première caractéristique de leur état d'esprit est une adhésion collective au principe

fondamental du Kaizen, c’est-à-dire qu'ils sont tous convaincus que tout peut être amélioré

constamment et que chacun peut contribuer à cette amélioration continue des diverses

composantes de l'entreprise (qualité, quantité, coûts, délais, conditions de travail etc.)

Or ce qui est vrai pour les entreprises (lieu où s'est développé

le Kaizen) l'est aussi pour tous ceux qui, à titre individuel,

veulent améliorer leurs conditions de vie. Le Kaizen marche

pour ceux qui sont convaincus que tous les aspects de leur vie

peuvent être améliorés et qu'ils peuvent à tout moment faire

le premier pas dans ce sens.

Dès que le premier petit pas est fait, la situation s'améliore effectivement d'un cran, ce qui

encourage à faire le petit pas suivant, qui à son tour améliore encore d'un cran la situation…

et ainsi de suite : un cercle vertueux (le contraire d'un cercle vicieux) est ainsi engagé qui

s'entretient de lui-même, ancrant toujours davantage en nous cette conviction majeure que

tous les aspects de notre vie peuvent être améliorés et augmentant toujours davantage

notre motivation à faire le prochain petit pas.

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Tout doit être amélioré.

Nous vivons dans un monde où "qui n'avance pas,

recule" car pendant que nous nous satisfaisons de

notre situation et que nous négligeons de faire ce qui

pourrait l'améliorer, d'autres le font et nous

dépassent. Henri Ford n'attendait pas que ses

machines tombent en panne pour les changer, il

les envoyait systématiquement à la casse dès

qu'une autre machine plus performante était

inventée. Ainsi il gardait toujours une longueur

d'avance sur ses concurrents. Toute entreprise doit

donc être vigilante et se méfier, par-dessus tout, de

son propre succès car quand on réussit on a

naturellement tendance à relâcher notre effort or

c'est à ce moment-là qu'il faut au contraire redoubler

notre effort car il est plus facile de maintenir une

avance que de rattraper un retard.

Ce qui est vrai pour une entreprise l'est aussi pour nous.

Tout est relatif, nous apprécions (et les autres

apprécient) notre richesse, notre confort, nos

performances, nos résultats, etc. par rapport à ceux des

autres, par rapport à ceux que nous pouvons

naturellement espérer et revendiquer compte tenu de

notre environnement toujours changeant. Le Kaizen

marche parce qu'il nous maintient dans cet état de

vigilance par rapport à notre environnement et nous

engage à faire, quand il en est temps les améliorations

nécessaires pour nous maintenir dans le mouvement.

C'est moi qui peut et qui doit améliorer

Dans les entreprises qui pratiquent le Kaizen, le succès

dépend de l'implication de tous. Plus question de dire ou de

penser : ce n'est pas mon problème, ils n'ont qu'à… il

faudrait… on devrait… Fini la politique pratiquée (par

exemple par les éboueurs de Marseille) du "Fini, Parti" qui les

pousse à bâcler au plus vite leur travail pour rentrer plus tôt

chez eux. La vie d'une entreprise qui pratique le Kaizen est

comme la vie sur un voiler de course où chaque marin

s'arcboute de toutes ses forces pour contribuer à la victoire

de son équipe. Personne ne compte sur la faiblesse ou une

défaillance des autres, chacun mise sur ses propres forces.

La première automobile

construite par Ford

Henri Ford

24

Au niveau individuel aussi les proverbes abondent pour exprimer cette vérité première : "Ne

t'attends qu'à toi seul, c'est un commun proverbe" (La Fontaine L'alouette et ses petits) ou

encore : "Aide-toi et le ciel t'aidera". Le Kaizen, ça marche parce qu'il exhorte et aide chacun

à faire le petit pas que lui seul peut faire. Celui qui se met à pratiquer le Kaizen, cesse d'être

une victime impuissante et désemparée, à la merci des autres et des événements, il

redevient maître et acteur de sa vie en faisant le premier petit pas de la reconquête, et puis

le deuxième, et puis le troisième…

C'est toujours maintenant que je peux et que je dois améliorer

Toute entreprise qui ne se remet pas en cause maintenant, qui

n'entreprend pas les transformations nécessaires maintenant, qui ne

fait pas les sacrifices nécessaires maintenant, ne pourra pas le faire

demain car demain elle sera comme le chien qui court après sa queue

: il ne la rattrape jamais !

Nous savons tous combien nous sommes toujours tentés de remettre à plus tard les

décisions ou les démarches qui nous submergent. Le Kaizen, ça marche parce qu'il nous aide

à focaliser notre attention sur le premier petit pas que nous pouvons faire maintenant. C'est

"se faire du souci pour tous les pas qu'il nous faudra faire" que l'on remet à plus tard, c’est-à-

dire après avoir fait le premier pas que l'on peut faire maintenant.

La Kaizen résout la difficulté en cherchant la facilité

Dans les entreprises qui pratiquent le Kaizen avec succès, chaque

employé est encouragé à analyser les difficultés à résoudre pour

trouver comment les surmonter par petites étapes, à analyser, à

son niveau, le processus de fabrication dont il est responsable,

pour trouver comment le perfectionner par petites améliorations

successives.

Dans notre vie personnelle aussi, plutôt que d'être obsédé par ce

fagot qu'il faudra bien casser un jour, le Kaizen nous fait

rechercher sans cesse la première petite brindille qu'on va

pouvoir casser facilement, puis la deuxième, la troisième etc.

… Dit comme ça, cela peut paraitre évident… pourtant nous avons été habitués à croire qu'il

faut "prendre les problèmes à bras le corps", qu'il faut "prendre le taureau par les cornes"…

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Remarque importante :

…Cela nous amène à constater qu'il y a des cas où effectivement

c'est en prenant les problèmes à bras le corps, en prenant le

taureau par les cornes, qu'on est venu à bout de problèmes

difficiles, de situations qui paraissaient insolubles... C'est peut-

être cette façon de faire qui correspond le mieux à la mentalité

occidentale et en particulier des États Unis.

Cela nous montre :

Que le Kaizen n'est pas la seule façon d'aborder et de résoudre

les problèmes de la vie

Que le Kaizen peut convenir mieux à certains qu'à d'autres…

Que le Kaizen gagne à être compléter par d'autres approches.

Ou encore que le Kaizen peut venir compléter d'autres approches

Le Kaizen n'est pas une religion. Il marche le mieux quand on n'en fait pas un

absolu. L'ouverture d'esprit est donc au bout du compte ce qui caractérise le

plus l'Esprit Kaizen et ce qui fait que le Kaizen, ça marche.

En résumé, l'esprit kaizen

1) Tout peut et doit être amélioré

2) Vous êtes celui qui peut faire ces améliorations

3) C'est possible maintenant

4) Le Kaizen vous aide à résoudre la difficulté par la facilité

5) Le Kaizen peut remplacer ou compléter votre façon habituelle d'aborder les problèmes

6) Le Kaizen se découvre et s'apprécie en l'expérimentant…

Diverses méthodes d'optimisation

du travail dans les entreprises

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Et rappelez-vous que pour celui qui l'expérimente quotidiennement, le Kaizen est le Sésame

qui peut vous ouvrir les portes de votre caverne d'Ali baba. A l'intérieur il y a des trésors que

vous ne pouvez même pas imaginer et qui feront de vous l'homme ou la femme sinon la plus

riche, du moins la plus heureuse de la terre…

…car ces trésors ne sont pas au bout du monde ni cachés au fond d'une grotte, ils sont enfouis

et sommeillent au dedans de vous et ne demandent qu'à se réveiller.

…car ces trésors ne sont ni or ni argent, ni bracelet ni collier, ni diamants ni pierres précieuses.

Ils sont bien plus beaux et infiniment plus précieux : ce sont vous qualités que vous allez faire

étinceler dans la lumière du jour, ce sont vos talents qui vont s'épanouir comme fleurs au soleil

et donner du fruit pour vous et votre entourage, c'est votre cœur qui va déborder sur tous

ceux que vous aimez…

C'est vous-même qui êtes la caverne aux mille trésors, et le Kaizen est le mot magique qui ne

crée pas les trésors, il ouvre seulement les portes de la caverne.

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Torii de l'île de Miyajima, près d'Hiroshima (Photo Lionel Taieb)

Un torii

( 鳥居・鳥栖・鶏栖 ) litt. « là où sont les oiseaux »

est un portail traditionnel japonais communément érigé à l’entrée d'un sanctuaire

afin de marquer

le passage du profane au sacré.

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Quelques métaphores Pour mieux comprendre le Kaizen

Les métaphores sont une façon de penser parmi d'autres.

Deux façons de penser Les occidentaux (et en particulier les français qui ont l'esprit "cartésien") pensent d'une façon logique : quand ils sont confrontés à un problème, ils cherchent les causes qui produisent les conséquences et ainsi ils trouvent solutions et remèdes.

Les orientaux (et en particulier les chinois) pensent par analogie. Quand ils ont un problème dans un domaine qu'ils ne peuvent pas observer facilement, par exemple ce qui se passe à l'intérieur de notre corps, ils regardent ce qui se passe dans un domaine semblable, plus facile à observer (la nature), et ils en déduisent que la même chose se produit dans le corps.

Comment les chinois ont inventé l'acupuncture C'est ainsi que les chinois ont inventé l'acupuncture : Ils ont observé que dans la nature tout avait son contraire qui lui est complémentaire : Le jour, la nuit ; le chaud, le froid ; le sec, l'humide ; le masculin, le féminin ; l'activité, le repos ; etc. Ils ont observé que le chaud n'est pas meilleur que le froid car trop de l'un ou trop de l'autre entraine un déséquilibre néfaste pour la vie. C'est le déséquilibre entre les deux contraires qui est mauvais. C'est donc le juste milieu, le juste équilibre entre ces deux contraires complémentaires qu'il faut rechercher. De cette observation de la nature extérieure, ils en ont conclu que le même principe est à l'œuvre à l'intérieur du corps : Il y a en chacun de nous, deux énergies contraires et complémentaires : le Yin (nuit, froid, calme, féminin), et le Yang (jour, chaud, mouvement, masculin), et que la maladie est un déséquilibre entre les deux (trop de Yin ou trop de Yang), et que la santé est un état d'équilibre (toujours précaire) entre ces deux énergies. Tout l'art de l'acupuncture consiste donc à rétablir cet équilibre entre ces deux énergies, le yin et le yang.

Les chinois ont aussi observé que dans la nature, il y a des énergies qui stagnent (marécages) où la vie croupit, et des énergies qui circulent (rivières) où la vie prospère. Ils en ont donc tout naturellement déduit que nos deux énergies vitales doivent circuler dans notre corps en suivant des méridiens (les fameux méridiens d'acupuncture) et que la maladie survient lorsqu'il y a un blocage qui oblige l'énergie à stagner à tel ou tel endroit de notre corps. L'acupuncteur va donc planter des aiguilles à certains endroits pour rétablir la circulation de l'énergie.

Tel patient, qui entre chez un acupuncteur plié en deux parce qu'il a un lumbago, en ressort droit comme un i parce l'énergie qui était bloquée à cet endroit a été remise en circulation.

Ainsi on peut guérir (ou résoudre tout autre problème) par la logique (comme les occidentaux) ou par analogie (comme les orientaux).

Les métaphores qui nous aident à comprendre Le mot métaphore désigne habituellement une figure de style qui consiste à faire une comparaison entre deux éléments sans utiliser de comparant (comme) : "Ma jeunesse fut (comme) un ténébreux orage." Dans les pages qui suivent le mot métaphore désigne un fait d'observation courant que l'on peut utiliser pour comprendre par analogie ce qui se passe dans d'autres domaines de la vie, et aussi pour comprendre comment le Kaizen peut nous aider dans ces domaines de notre vie qui nous posent problème.

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Arrêter de fumer Grâce au Kaizen

et la métaphore de la pompe à vélo.

Pourquoi est-il si difficile d'arrêter de fumer ?

La plupart de ceux qui fument "voudraient" arrêter de fumer. Beaucoup essaient, prennent des résolutions, les tiennent un moment… et puis rechutent ! C'est plus fort qu'eux. Même la perspective de développer un cancer du poumon ne leur est d'aucun secours.

La métaphore de la pompe à vélo peut nous aider à comprendre pourquoi.

Tout le monde a fait cette expérience :

Quand on tire sur la poignée d'une pompe à vélo, celle-ci vient facilement et on entend le chuintement de l'air qui est aspiré à l'intérieur de la pompe. Quand on repousse la poignée, elle repart tout aussi facilement, en expulsant l'air hors de la pompe. Mais si on bouche l'orifice de la pompe avec l'index, la poignée résiste quand on tire dessus, et quand on la relâche après avoir réussi à la tirer de quelques centimètres, elle repart aussitôt. De même, lorsque la pompe est remplie d'air, si on bouche l'orifice avant de repousser la poignée, celle-ci résiste. Et quand on la relâche après avoir réussi à la faire rentrer de quelques centimètres, elle ressort aussitôt et revient à sa position d'origine.

En quoi cette métaphore nous permet-elle de comprendre pourquoi il est si difficile, voire impossible, à la plupart des gens d'arrêter de fumer, ou de se débarrasser de toute autre forme d'addiction ou d'une quelconque mauvaise habitude.

Cette métaphore nous montre que "la nature a horreur du vide". On pourrait dire : la nature ne supporte pas le vide. Si on décide d'arrêter de fumer, d'enlever cette habitude, sans la remplacer par autre chose, cela crée un vide. Et comme la nature ne supporte pas le vide, celui-ci résiste, aspire, rappelle à lui la mauvaise habitude, qui revient bientôt à sa place pour le combler.

Conclusion

On ne peut donc arrêter de fumer qu'en remplaçant cette mauvaise habitude par une autre, qui nous apportera un plaisir équivalent (chewing-gum, bonbon…) ou une diversion (promenade, conversation…). A chacun d'imaginer ce que cette habitude de remplacement peut être pour lui.

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Mais alors que vient faire le Kaizen dans cette histoire ?

Sans même avoir besoin de la métaphore d'une pompe à vélo pour comprendre tout ça, beaucoup de gens ont essayé de remplacer la cigarette par le chewing-gum ou la promenade… et sont plus ou moins vite revenus à la cigarette...

Que nous enseigne le Kaizen ? …qu'il vaut pieux remplacer les grandes décisions héroïques "que l'on prend une bonne fois pour toutes" (anxiogènes pour notre amygdale qui déclenche l'alarme dès qu'on s'écarte de la routine : Est-ce que je vais savoir tenir ? Combien de temps vais-je tenir ?) par de tout petits pas mais répétés chaque jour.

Par exemple, le premier jour, on remplace la première cigarette par un chewing-gum, et le reste de la journée, on fume comme d'habitude. Et tous les jours on ancre cette habitude, nouvelle, de remplacer la première cigarette par un chewing-gum. Mais rien de plus !

Au bout d'un certain temps, quand ce premier pas est acquis, on coupe la moitié de la première cigarette qu'on s'autorise ensuite à fumer ce jour-là, et on fume la partie qui reste. Et ainsi tous les jours….

Chacun peut imaginer cette succession de tout petits pas, tellement faciles à faire qu'ils peuvent paraître dérisoires mais qui, répétés tous les jours, finissent par venir à bout de cette habitude et de cette dépendance.

Quelques remarques :

Il vaut mieux couper et renoncer à la première moitié de la cigarette (car on a le sentiment d'une victoire et il reste la deuxième moitié à fumer) que de fumer la première partie et se priver de la deuxième moitié (ce qui renforce le sentiment du manque).

Pour chasser la mauvaise habitude, le Kaizen nous fait utiliser la même stratégie, la même ruse, que celle qui avait permis à cette mauvaise habitude de nous envahir : de tout petits pas, insignifiants, pour ne pas éveiller la méfiance et la résistance de l'adversaire (une petite cigarette, qu'est-ce que c'est ! C'est seulement si on fume beaucoup qu'on risque d'attraper quelque chose ou de devenir dépendant… et puis c'est juste une, pour voir ce que c'est…) La première cigarette ouvre déjà une brèche… de même le premier petit pas de reconquête annonce déjà la victoire finale.

Quand la nouvelle bonne habitude est bien installée, la mauvaise ne peut plus revenir, car la place est prise : Quand il y a de l'air dans la pompe et que l'orifice est bouché, on ne peut pas repousser la poignée.

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Se débarrasser des idées fixes

grâce au Kaizen

et la métaphore de la tondeuse

Qui n'a fait cette expérience d'avoir une idée en tête qui nous obsède, qui monopolise toute notre attention et qui pompe toute notre énergie. Elle nous empêche de dormir, ou si on arrive à dormir, on la retrouve le matin et malgré tous nos efforts pour l'arrêter, elle se remet à tourner en rond dans notre esprit comme un tigre dans sa cage. Elle nous irrite, elle nous exaspère comme une mouche qui bourdonne sans cesse dans la pièce et qu'on n'arrive pas à faire sortir. Cela peut être un problème qu'on n'arrive pas à résoudre, une parole blessante qui nous a meurtri et qu'on rumine sans cesse, quelque chose qu'on aurait dû dire ou qu'on n'aurait pas dû faire, frustration, colère, rancune… la liste est longue.

La métaphore de la tondeuse

L'autre jour, je venais de tondre ma pelouse et je poussai sur la manette pour arrêter ma tondeuse. Le moteur ralentit mais sans s'arrêter comme d'habitude. J'avais beau pousser au maximum sur la manette, pas moyen de l'arrêter. Que faire ? Laisser tourner le moteur toute la nuit jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'essence dans le réservoir ? C'est une solution radicale mais qui revient cher, sans compter la pollution inutile et tout le bruit que ferait cette tondeuse abandonnée à elle-même…

Alors je me mis à réfléchir : pourquoi cette tondeuse continue-t-elle de tourner ? Lorsque le moteur tourne, il entraine une dynamo qui génère un courant électrique. Un câble conduit le courant de la dynamo à la bougie, celle-ci produit une étincelle qui enflamme le mélange air + essence dans le cylindre, l'explosion pousse le piston qui entraine la lame de la tondeuse ainsi que la dynamo… et nous voici revenu au point de départ, le cycle recommence : dynamo > courant > bougie > étincelle > explosion > piston > dynamo…

C'est un cycle sans fin. Il suffit de le mettre en route au début, en tirant sur la corde du démarreur, et ensuite le processus continue tout seul, indéfiniment, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'essence dans le réservoir… ou qu'on trouve le moyen d'interrompre le cycle. C'est ce qu'on fait normalement quand on pousse sur la manette prévue à cet effet. L'idée me vint alors de débrancher le câble qui amène le courant à la bougie. Plus de courant > plus d'étincelle > plus d'explosion. Aussitôt le moteur s'est arrêté.

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Ce que la métaphore de la tondeuse nous aide à comprendre

Vous aurez sans doute compris que les idées fixes fonctionnent comme ma tondeuse : une fois mises en branle, elles continuent de tourner en rond dans notre tête sans qu'on puisse les arrêter. On a beau appuyer sur la manette et crier stop, rien n'y fait. Elles continuent de nous épuiser jusqu'à ce que notre réservoir soit complètement vide. On ne meurt pas seulement d'un cancer ou d'un infarctus, on peut mourir aussi d'une idée fixe. En ce moment-même, des gens dans le monde meurent d'une idée fixe de rage, de rancune ou de frustration. Le Kaizen peut vous éviter d'en arriver là.

Comment le Kaizen peut-il nous aider à interrompre le cycle infernal ?

Le principe du Kaizen, c'est de se demander continuellement : quel est le plus petit pas possible que je peux faire maintenant pour améliorer ma vie ? et le faire maintenant.

Que se passe-t-il pendant que je me pose cette question, pendant que je cherche quel peut bien être ce petit pas que je peux faire maintenant ? Et que se passe-t-il pendant que je fais ce petit pas ? Je pense à autre chose. Cela veut dire que pendant ce court laps de temps, si court soit-il, le courant ne parvient plus à la bougie, plus d'étincelle, plus d'explosion. Le cycle infernal a été interrompu.

Bien sûr, tôt ou tard, je vais remettre en route ma tondeuse et relancer mon idée fixe. Qu'à cela ne tienne, calmement, patiemment, je repose encore une fois ma question : Quel est le plus petit pas possible que je peux faire maintenant pour améliorer ma vie ? Et je fais encore une fois ce nouveau petit pas…

Cela peut paraître dérisoire (comme toujours avec le Kaizen) mais peu à peu on remarque que la tondeuse est de plus en plus difficile à remettre en route, jusqu'au jour où elle refuse carrément de redémarrer. Et alors il n'y a plus qu'une seule solution : il faut changer de tondeuse, c’est-à-dire laisser là notre idée fixe qui ne fonctionne plus et la remplacer par de nouvelles idées toutes neuves, qui s'arrêtent quand on appuie sur la manette ! Alors on a l'esprit libre, les idées vont et viennent comme des brises de printemps et la vie reprend son cours, comme une rivière qui se remet à couler quand le barrage a été enlevé… à la façon Kaizen, petite pierre par petite pierre.

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Sortir d'une dépression grâce au Kaizen

et la métaphore du cycliste

La dépression, comme le cancer, a mauvaise réputation. Tout le monde sait qu'on n'en guérit que très difficilement. On essaie de résister, de ne pas sombrer et surtout de le cacher au reste du monde. Mais où trouver la force de faire semblant, le courage de faire quand même la vaisselle, de participer à la conversation… quand on a perdu le goût de vivre, qu'on ne vit plus… que par devoir ?

On dit fort justement de quelqu'un qui fait une dépression, qu'il a perdu son équilibre et qu'il est pris dans une spirale qui l'entraîne inexorablement vers le bas.

Alors pour comprendre, prenons la métaphore du cycliste.

Qu'est-ce qui permet à un cycliste de garder son équilibre ? C'est sa vitesse. Plus il ralentit, plus son équilibre devient précaire, il commence à faire des zigzags, il vacille d'un côté et de l'autre et quand il est sur le point de s'arrêter tout à fait, il faut qu'il mette un pied par terre sinon il tombe et c'est la catastrophe.

Que faut-il faire ? Redonner un coup de pédale, puis un autre et encore un autre, pour relancer le vélo et reprendre de la vitesse. Si c'est un vélo à plusieurs vitesses, la tâche sera grandement facilitée et l'effort à fournir moins grand, en réglant la chaîne sur le plus petit palier et le plus grand pignon, et en montant de palier en palier au fur et à mesure que le vélo reprend de la vitesse.

Ce que la métaphore du cycliste nous aide à comprendre

La dépression, ce n'est rien d'autre que de l'énergie qui stagne, c'est quelqu'un qui pour une raison ou pour une autre, a perdu son élan vital. Alors il ne regarde plus devant lui car il n'a plus de but, il regarde seulement ses pédales, il ne voir plus que l'effort, de plus en plus pénible qu'il doit faire inutilement, puisqu'il ne va nulle part. Bientôt il est à bout de force, il vacille, il sombre, il tombe dans la spirale affreuse qui le mène en enfer…

Comment le Kaizen peut-il l'aider à retrouver son élan vital ?

Encore une fois, quel est le principe du Kaizen ? c'est de se demander continuellement : quel est le plus petit pas possible que je peux faire maintenant pour améliorer ma vie ? et le faire maintenant.

Que se passe-t-il quand il se pose cette question, quand il cherche quel peut bien être ce petit pas qu'il peut faire maintenant pour améliorer sa vie ? Et que se passe-t-il pendant qu'il fait ce petit pas ? Il retrouve la notion de but. Si petit soit-il, aussi éphémère soit-il, chaque petit but qu'il se

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fixe, et qu'il atteint d'autant plus facilement qu'il est petit, reconstruit dans son esprit, petite pierre par petite pierre, la notion de BUT, le sentiment que la vie a un sens, qu'elle vaut la peine d'être vécue puisque, de petit but en petit but, on peut l'améliorer constamment jusqu'à la rendre presque parfaite.

Ainsi le Kaizen se révèle être une arme puissante pour aider quiconque à sortir peu à peu de l'inexorable dépression dans laquelle il s'enlisait.

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Transformez vos échecs

en réussites Grâce au Kaizen et la métaphore de l'avion

On voudrait que la vie soit un long fleuve tranquille où l'on enfile succès après succès comme on enfile des perles sur un fil. Mais les évènements nous contrarient, nous commettons des erreurs, nous négligeons de faire à temps ce qu'il faudrait… Pour de multiples raisons, nous manquons notre cible et nous connaissons l'échec. Alors nous sommes en colère contre nous-mêmes, humiliés et frustrés, et si nous continuons à aller d'échec en échec, nous finissons par perdre confiance en nous même, le pessimisme nous gagne, l'amertume nous ronge, et nous sommes alors tentés de renoncer… tentés d'abandonner.

La métaphore du voyage en avion

Si on disait aux passagers qui s'apprêtent à monter dans un avion, que cet avion va voler dans la mauvaise direction 99% du temps de vol, ils renonceraient certainement à prendre cet avion… Pourtant ils auraient tort : tous les avions volent dans la mauvaise direction 99% du temps de vol et cependant ils arrivent quand même à destination. Cela veut dire qu'ils échouent 99% du temps et malgré tout ils réussissent quand même à atteindre leur but !

Comment font-ils ?

Aucun avion ne peut voler en ligne droite… à cause de l'imprécision des gouvernes… parce qu'il traverse des zones de turbulences… parce que les vents, qui soufflent tantôt d'un côté tantôt de l'autre, déportent l'avion à droite ou à gauche, et le font dévier sans cesse de son cap.

Alors que fait le pilote de l'avion ? Il pourrait se dire : "je suis incapable de tenir un cap, je ne suis bon à rien, je ne reprendrai plus jamais les commandes d'un avion…" Mais non, tout pilote sait qu'il est inévitable de dévier sans cesse de sa route. Alors il compare en permanence, l'endroit où il est et l'endroit où il devrait être s'il avait tenu son cap, et il fait aussitôt les corrections de vol nécessaires pour revenir dans la bonne direction. Bientôt il s'aperçoit qu'il est allé trop loin dans l'autre direction et de nouveau il doit corriger son vol. Plus vite il s'aperçoit de son erreur, plus légère sera la correction à faire.

Ce que la métaphore de l'avion nous aide à comprendre

La vie est pleine d'incertitudes, d'imprévus, de contrariétés de toutes sortes. Le monde n'est pas parfait, les autres ne sont pas toujours au rendez-vous, et nous-mêmes avons nos faiblesses, nos défauts, nos fragilités. Comment tenir un cap constant dans ces conditions ? Comme l'avion, nous nous laissons déporter à droite, dévier à gauche, nos essais, nos tentatives échouent la plupart du temps. Mais ce sont ceux qui échouent le plus qui réussissent le plus car ils tirent les leçons de leurs échecs et font les corrections nécessaire qui leur permettent, au bout du compte, de réussir.

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Comment le Kaizen peut nous aider à transformer nos échecs en réussites ?

Nous avons vu plus haut dans l'exposé du Kaizen, l'importance de la vigilance pour résoudre les problèmes avant qu'ils ne deviennent grands, l'importance aussi de se poser sans cesse, tous les jours, à chaque instant, la question : Quel est le plus petit pas que je peux faire maintenant pour améliorer ma vie, ou pour atteindre mon objectif ? Ainsi le Kaizen installe en nous, peu à peu, un nouvel état d'esprit fait de vigilance et d'une préoccupation constante d'améliorer les choses. Il nous aide à percevoir les imperfections de la vie et le petit pas que l'on peut faire maintenant pour entreprendre tout de suite de les améliorer. Il nous aide à déceler les bébés problèmes pour les tuer dans l'œuf. Il nous aide à accueillir nos erreur et nos échecs comme autant d'occasions d'apprendre, de se corriger et de… réussir.

(1) Point de vigilance

(2) Petits pas…

(3) Vigilance + petits pas ont transformé les échecs en réussites.

(4) Les petits problèmes sont devenus des gros

(5) Nouveau point de vigilance

(1)

(2)

(3)

(4)

(5)

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Au moment où tout peut basculer

Garder l’équilibre Grâce au Kaizen

et la métaphore de la balance

Il y a des moments dans la vie où tout est accroché à un petit pas que l’on peut faire dans un sens ou dans l’autre, un petit pas que l’on peut faire ou ne pas faire… et selon le cas, tout bascule, pour toujours, d’un côté ou de l’autre. Tôt ou tard, la fatigue aidant ou sous le poids d’un découragement grandissant, on est tenté de renoncer, de se dire : « A quoi bon ! Quelle différence cela fera ! De toute façon ça ne sert plus à rien ! Tout est gâché, tout est perdu, tout est foutu ! » C’est le cas particulièrement quand on perd la santé ou l’amour de sa vie, quand on fait faillite ou qu’un scandale ou une campagne de calomnie ruine notre réputation, quand on voit partir en fumée tout ce pour quoi on avait lutté toute sa vie. Dans ces moments-là, notre envie de vivre est en suspens, elle ne tient plus qu’à un fil…

La métaphore de la balance

Tout le monde sait que quand une balance est en équilibre… il suffit d’une plume pour faire pencher la balance d’un côté plutôt que de l’autre. Cela parait évident mais ce qui l’est moins c’est que quelquefois, il suffirait de deux plumes pour faire repartir la balance dans l’autre sens. Et ce qui est encore moins évident et pourtant vrai, c’est que si une seule plume suffit à faire pencher un des plateaux de la balance jusqu’à toucher le sol, deux plumes sur l’autre plateau suffisent aussi à faire remonter le premier jusqu’en haut.

Ce que la métaphore de la balance nous aide à comprendre

Au moment de poser une plume sur un des plateaux, cette plume parait dérisoire par rapport aux poids énormes qui pèsent déjà sur chaque plateau. Dans la vie aussi, au moment de faire un geste, de prendre une décision, de faire un pas, on évalue ce qu’il va nous en coûter d’effort et de peine et le peu de résultat qu’on peut en espérer par rapport à tout ce qu’il faudrait faire pour faire basculer une situation dans le sens désiré. Et pourtant une plume suffit, ou deux ou trois… et les poids immenses basculent comme par enchantement !

Comment le Kaizen peut nous aider à garder l’équilibre

Le Kaizen excelle dans l’art de faire basculer les situations par l’ajout de petites plumes ici et là et encore là… Le Kaizen ne calcule pas combien il faut de plumes pour faire basculer une situation, combien de gouttes d’eau il faudrait pour remplir un océan, il commence par mettre la première et aussitôt après il cherche déjà quelle sera la suivante.

Le Kaizen focalise notre esprit sur le petit pas qu’il est toujours possible de faire, même dans les pires situations, et ainsi il nous préserve de la lassitude et du découragement.

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Ne pas perdre le Nord grâce au Kaizen

et la métaphore des chevaux

Un de mes amis breton, qui était représentant de commerce, racontait un jour à un autre de mes amis, comment il était allé chez un fermier de la région Nord Pas-de-Calais, pour tenter de lui vendre des produits agricoles. De fil en aiguille, la discussion s'était engagée sur les Bretons que le fermier critiquait. Et mon ami de raconter comment il était alors parti en guerre pour défendre la Bretagne et les Bretons et comment il avait réussi à remettre le fermier en place. Alors mon deuxième ami lui demanda : Et combien de produits agricoles lui as-tu vendus ?

Quelle ménagère n'a pas mis quelque chose à cuire sur le feu et entrepris de ranger ceci ou cela en attendant que ça cuise, et ensuite remarqué qu'il y avait encore autre chose à faire… et soudain se souvenir du repas qui était en train de cuire… et arriver trop tard parce tout était brûlé !

On pourrait multiplier les exemples où l'on échoue ainsi dans ce que l'on avait entrepris

La métaphore des chevaux

Quand j'étais enfant, j'allais souvent au "paradis", c'est à dire dans la ferme de mon grand-père. Je l'accompagnais dans les travaux des champs. Un jour il me confia son attelage : deux chevaux tirant une herse. Le champ avait été labouré et il fallait passer avec la herse pour casser les mottes de terre. Avant de me laisser conduire les chevaux, et d'aller faire ailleurs un autre travail, mon grand-père me dit de faire des routes bien droites. Comme il avait fait les premières routes, qui effectivement étaient toutes droites, je me dis que ce ne serait pas bien compliqué : dès que la herse s'écartait de la dernière route tracée par mon grand-père, il me suffisait de ramener les chevaux vers celle-ci pour tracer une route à peu près droite à côté de la sienne ? Quand j'arrivai au bout du champ, je regardai la route que je venais de faire, il y avait bien quelques petits zigzags, mais dans l'ensemble ça allait. Mais lorsque je traçais la deuxième, puis la troisième etc. m'efforçant de ramener les chevaux près de la route précédente chaque fois qu'ils s'en écartaient, les zigzags s'accentuaient.

Lorsque mon grand-père revint, il regarda un instant, en souriant, mes routes qui allaient maintenant tantôt à droite, tantôt à gauche… en faisant de grands méandres. Puis il regarda ostensiblement les siennes qui étaient toutes droites.

"Ne t'avais-je pas dit de faire des routes toutes droites comme les miennes ?!"

"J'ai essayé de suivre tes routes…" dis-je pour me justifier.

Mireille Bravard, 1066 Epalinges (Suisse)

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"C'est précisément pour ça que tu vas tout de travers."

"Alors comment fais-tu ?"

"Tu ne dois pas t'inquiéter de la route précédente. Tu dois te fixer un repère au bout du champ qui sera ton but, un arbre, un piquet de pâture, ou ton chapeau que tu auras laissé là-bas au tour précédent. Et tu diriges tes chevaux vers ce but. Tu ne t'occupes que de ça. Regarde, tu vois ce buisson là-bas, on va prendre ça comme repère. Tu dois toujours le voir entre les deux têtes de tes chevaux !"

Je fis alors comme mon grand-père avait dit. Quand nous arrivâmes au bout du champ, mon grand-père me dit : "Regarde maintenant !" Derrière moi, il y avait une magnifique route toute droite, tracée à travers les méandres que j'avais faits auparavant."

Mon grand-père mit sa main sur mon épaule et me dit :"Continue comme ça toute ta vie !"

Ce que la métaphore des chevaux nous aide à comprendre

Je finis de herser le champ et mes routes étaient toutes droites. J'étais fier de moi mais je me demandais pourquoi mon grand-père avait dit "Continue comme ça toute ta vie !"

Avec le temps, j'ai compris qu'il ne m'avait pas seulement appris à herser un champ en faisant des routes bien droites, efficaces et belles à voir. Il m'avait aussi donné une belle leçon de vie : Il ne suffit pas d'être vigilent et de corriger sa route au coup par coup, en prenant quelqu'un d'autre pour guide ou pour modèle. Pour tracer une vie toute droite, aussi droite que possible, il faut avoir sans cesse en tête le but que l'on s'est fixé.

Comment le Kaizen peut nous aider à ne pas perdre le Nord

Rappelons-nous que le Kaizen consiste à se poser sans cesse de petites questions et à faire des petits pas, sachant que les petits pas que l'on fait dans un sens ou dans l'autre, ou que l'on néglige de faire, ont à plus ou moins long terme des conséquences inimaginables. (Les premiers zigzags du début se sont accentués à chaque passage !)

Alors prenons l'habitude de nous demander : Ce petit pas que je m'apprête à faire, m'emmène-t-il en direction du but que je me suis fixé ? Et d'abord quel est mon but ? Est-ce que j'ai un but… ?

Et surtout, le Kaizen nous apprend que nous ne devons pas attendre les grandes décisions pour nous poser ces questions. Nous devons le faire quotidiennement, à chaque instant, pour le moindre petit pas à faire ou que nous sommes sur le point de négliger de faire.

Un grand-père et son petit-fils en train de labourer

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Sortir

du creux de la vague Grâce au Kaizen

et la métaphore de la lanterne céleste

Qui ne connait le creux de la vague ! Tout va bien, le ciel est bleu, les oiseaux chantent, on a l'esprit serein et peut-être aussi le cœur en fête. Bref on surfe sur la grande vague de la vie et on croit que ça va durer toujours. Et puis soudain ou petit à petit, on dégringole malgré tous nos efforts jusque dans le creux du creux de la vague. Et là, tout au fond, on a l'impression qu'on n'en sortira jamais car la vague immense, qui tout à l'heure nous portait sur son dos, nous recouvre maintenant et menace de nous engloutir. On s'enfonce dans le cafard, le découragement et le ras-le-bol.

La métaphore de la lanterne céleste

Les lanternes célestes sont utilisées depuis plusieurs siècles en Asie du Sud-Est, notamment en Chine et en Thaïlande. Fonctionnant sur le même principe que la montgolfière, les lanternes célestes ressemblent à de gros lampions capables de s'envoler. Elles sont conçues à partir de papier de riz fixé sur un cercle de bambou, et disposent d'un brûleur en papier de cire, relié au cercle de bambou par deux ou quatre fils de métal. Une fois allumée, la flamme chauffe l'air contenu dans la lanterne. Comme l'air chaud contenu à l'intérieur est plus léger que l'air froid qui entoure la lanterne, celle-ci s'élève lentement dans les airs. Les lanternes célestes sont conçues pour voler tant que le brûleur reste allumé, après quoi elles redescendent lentement vers le sol.

Ce que la métaphore de la lanterne céleste nous aide à comprendre

La lanterne céleste, comme d'ailleurs n'importe quelle montgolfière, nous montre que celle-ci s'élève tant que le bruleur chauffe l'air qui se trouve à l'intérieur et elle redescend quand la flamme diminue ou s'éteint. Dans une lanterne céleste, le bruleur est allumé une fois pour toute de sorte que la lanterne monte puis redescend. Mais dans une montgolfière, les hommes qui sont dans la nacelle, peuvent actionner le bruleur et ainsi monter, descendre, remonter et redescendre à volonté.

Nous sommes tous comme des montgolfières et notre moral monte ou descend, remonte ou redescend, en fonction de l'air extérieur, c’est-à-dire des événements que nous ne pouvons pas toujours contrôler, mais aussi en fonction de notre bruleur intérieur que nous sommes libres d'actionner ou pas.

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Comment le Kaizen peut nous aider à faire remonter notre moral

Rappelons que le principe du Kaizen est de se demander sans cesse : Quel est le plus petit pas que je peux faire maintenant pour améliorer ma situation ou atteindre mon objectif ? Chaque petit pas que nous faisons au lieu de nous morfondre, est une petite flamme de ce bruleur intérieur qui peu à peu fait remonter notre moral, au fur et à mesure que les choses se mettent en place, que notre univers se transforme, que nous voyons notre situation s'améliorer et que nous nous rapprochons de notre but.

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Du besoin de sécurité à la croissance

Grâce au Kaizen

et la métaphore des hirondelles

Qui ne rêve d'aller de l'avant, d'explorer et d'une façon ou d'une autre, de conquérir le vaste monde, se faire une place dans la société, réaliser ses rêves… en un mot, s'accomplir ?

Et pourtant, bien souvent, on s'enferme dans le cercle restreint des choses connues, on s'enlise dans la routine, on verrouille la porte qui ouvre sur l'aventure par un tas de précautions, d'assurances, de garanties… Bref, notre cœur aspire à la croissance mais la peur nous fait rechercher la sécurité

La métaphore des hirondelles

Les hirondelles construisent leurs nids dans les étables, en hauteur, sous les charpentes, hors d'atteinte des chats et autres prédateurs. Tout l'été les parents apportent la béquée à leurs petits mais à l'approche de l'automne, les petites hirondelles se tiennent au bord du nid, prêtes à prendre leur premier envol. Elles n'ont jamais volé et elles doivent s'élancer dans l'inconnu. Leurs ailes les porteront-elles ? En bas, le chat guette, il sait que c'est le moment favorable pour lui. Les petites hirondelles savent qu'elles n'ont pas le droit à l'erreur. Les parents aussi sont pleins d'inquiétude mais ils les encouragent quand même à sauter hors du nid en refusant de leur apporter la béquée car elles savent que l'époque du grand départ approche et que si les petites hirondelles ne se sont pas suffisamment entrainées à voler, elles tomberont d'épuisement au cours du long voyage vers l'Afrique : beaucoup tomberont dans la Méditerranées.

Les petites hirondelles hésitent : sauter trop tôt et c'est le chat, sauter trop tard et ce sera la Méditerranée. Au juste moment, il faut sauter. Le déclic survient lorsqu'elles oublient la sécurité du nid et se focalisent sur l'envol qui va les rendre libres, autonomes, capables de chercher leur nourriture pour elles-mêmes, de voler dans le grand ciel bleu en dansant avec le vent, et d'entreprendre toutes ensemble, le grand voyage des hirondelles… devenues adultes.

Ce que la métaphore des hirondelles nous aide à comprendre

Tant que les hirondelles se focalisent sur le danger du chat et la sécurité du nid, la peur les retient. En refusant de leur donner la béquée, les parents les obligent à se focaliser plutôt sur les bénéfices de l'envol, sur la croissance. Alors la peur se dissipe et les petites hirondelles prennent leur envol. Et que se passe-t-il alors ? Leurs ailes les portent !

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Nous sommes tous des hirondelles au bord du nid, qui hésitent entre sécurité et croissance. Pour passer de l'une à l'autre, il nous faut changer de focus.

Comment le Kaizen nous aide à changer de focus

Ce qui détermine notre focus, ce sont les questions que nous nous posons. Or on se souvient que le Kaizen consiste d'abord à se poser de petites questions : Quel est le plus petit pas que je peux faire maintenant pour…? En changeant les questions que l'on se pose, on déplace notre focus. Au lieu de se demander : et si ceci…, et si cela… ? on s'entraine à poser des questions comme :

Si je fais ce petit pas dans cette direction, quels en seront les bénéfices et les avantages en termes de croissance ?

Quel est le plus petit pas que je peux faire maintenant pour grandir, devenir plus fort, plus autonome, plus libre ?

Bien sûr les anciennes questions reviendront à la charge mais désormais ce sont des "anciennes questions" qui peu à peu doivent faire place aux nouvelles. On se souvient aussi que le principe du Kaizen est d'éviter le stress, de se prendre par la douceur et la patience. Les questions anciennes reviennent à la charge ? Qu'à cela ne tienne, on les accueille poliment et on leur colle sur le dos l'étiquette "Anciennes Questions" et on leur présente les nouvelles questions qui vont prendre leur place. C'est, en quelque sorte, la cérémonie de la passation de pouvoir :

Mesdames les anciennes questions (sécurité) que vous êtes vieilles et laides !

Je vous présente ces jeunes demoiselles, les nouvelles questions (croissance) qui vont prendre votre place.

Mesdemoiselles les nouvelles questions (croissance) que vous êtes belles, charmantes et séduisantes !

Mesdames les anciennes questions (sécurité), allez-vous-en !

Et vous les nouvelles questions (croissance), venez, installez-vous, prenez toute la place, mettez-vous à l'aise, faites comme chez vous… car désormais vous êtes ici chez vous.

Comme vous le voyez humour et Kaizen font bon ménage et d'ailleurs se complètent et se renforcent l'un l'autre.

Mesdemoiselles les questions de croissance, vous êtes belles comme des hirondelles.

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Se libérer

de ce que les autres

vont penser de nous grâce au Kaizen

et la métaphore de l'habit invisible

La peur trouve son origine dans la nuit des temps. Elle accompagne à travers les siècles tous les êtres vivants. Et cela pour la bonne raison qu'elle les protège. C'est la peur du tigre ou de l'ennemi. Mais la peur qui nous protège peut aussi nous paralyser et nous empêcher de prendre la bonne décision et de passera à l'action. Il importe donc de trouver l'antidote à la peur quand cela est nécessaire. Cet antidote dépend du genre de peur qui nous paralyse.

La peur du tigre a disparu, elle fait place, dans notre monde moderne, à la peur de ne pas réussir, la peur d'échouer. Mais derrière cette peur s'en cache une autre : la peur de ce que les gens vont penser de nous. Nous voulons être reconnus pour nos mérites réels ou prétendus, nous avons peur du ridicule ou d'être rejeté.

La métaphore de l'habit invisible

On raconte (dans un conte de Hans Christian Andersen) qu'il y avait un roi qui aimait se vêtir de somptueux vêtements pour susciter l'admiration de ses courtisans et de ses sujets. Un jour deux escrocs eurent l'idée de profiter de ce travers du roi pour s'enrichir à ses dépens. Ils se présentèrent à la cour en prétendant tisser le plus beau vêtement, qui en plus avait la propriété d'être invisible aux yeux des sots et des incapables.

Le roi se dit aussitôt que s'il possédait un tel vêtement, il pourrait discerner parmi ses ministres et conseillers, les sots et les incapables. Il paya donc une grosse somme d'argent aux faux tisserands pour qu'ils lui préparent un tel vêtement. Ils se mirent aussitôt au travail dans une salle du château, faisant semblant de tisser un vêtement qui en fait n'était fait de rien. Le roi envoya alors, tour à tour, chacun ses conseillers pour voir si le vêtement était bientôt prêt et chacun de constater avec effroi qu'il était incapable de voir le vêtement magique qui était invisible pour les sots et les incapables.

Chacun d'eux se dit alors : "Si je dis au roi que cet habit est invisible pour moi, il va savoir que je suis un sot et un incapable !" Aussi chacun dit au roi que son habit serait bientôt prêt et qu'il était plus beau que tous les habits jamais vus auparavant.

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Lorsqu'on présenta l'habit fait de rien au roi, celui-ci constata à son tour avec effroi qu'il ne pouvait voir l'habit imaginaire. Alors lui aussi eut peur que tout le monde sache qu'il était un sot et un incapable. Il fit donc semblant d'enfiler l'habit invisible, louant la finesse de l'étoffe et admirant ses couleurs et ses reflets chatoyants.

Lorsqu'arriva le jour de la grande parade, le roi apparut tout nu devant la foule de ses sujets… mais personne n'osait dire au roi qu'il le voyait tout nu car chacun craignait que tout le monde sache qu'il était un sot et un incapable.

Mais soudain, un enfant s'écria : "Mais le roi est tout nu !" En entendant cette parole sortie de la bouche d'un enfant innocent, tous comprirent la supercherie et se mirent à rire à gorge déployée.

Le roi comprit que la seule façon de surmonter le ridicule était de rester digne aussi releva-t-il le menton encore plus haut et rentra au château tandis que deux courtisans continuaient de porter derrière lui une traine invisible dont tout le monde savait qu'elle n'existait pas.

Ce que la métaphore de l'habit invisible nous aide à comprendre

Ce que les gens pensent de nous est comme un habit invisible qu'ils mettent autour de nous. Mais si nous dépendons de cet habit invisible, de l'opinion des autres pour être roi, nous craignons toujours qu'un enfant ne voie à travers cet habit qui n'existe que dans l'esprit des gens. Nous craignons qu'il nous voie tels que nous sommes en réalité, avec nos multiples faiblesses, nos défauts et surtout notre vanité : nous voulons par-dessus tout être admirés, reconnus et considérés, et nous craignons qu'on sache qu'on ne mérite pas de l'être. Cela nous met dans la dépendance et à la merci des autres et de ce qu'ils pensent de nous.

Parfois pour obtenir cette reconnaissance, nous entrons dans la connivence de l'hypocrisie générale et, à notre tour, nous affublons les autres d'un faux manteau de roi pour qu'en échange ils fassent de même avec nous.

Comment le Kaizen peut nous libérer du besoin de reconnaissance

Encore une fois, il s'agit de changer de focus : Ne plus se focaliser sur ce qu'on veut obtenir des autres mais sur ce qu'on peut leur donner, en se posant toujours des petites questions Kaizen :

Quelle est la plus petite parole que je peux dire, la plus petite action que je peux faire maintenant pour contribuer au bien général, au bonheur des autres ?

Il importe, comme d'habitude, de commencer par de toutes petites choses. Ainsi, pas à pas, sans se faire violence, on peut passer du besoin de reconnaissance au besoin de contribuer. Peu à peu, on remplace un besoin par un autre, une préoccupation par une autre. On se rappelle, en effet, que la nature a horreur du vide (métaphore de la pompe à vélo) et qu'on ne peut se débarrasser d'une chose qu'en la remplaçant par une autre.

Celui qui sème maintenant, récoltera en son temps.

Amour semé, tôt ou tard fleurira.

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"Le moindre geste d'amour est agissant,

Il se transmet de l'un à l'autre

Et de proche en proche, il se propage

Jusqu'au bout du monde et de l'éternité."

(Gérard Pique)

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Changer de vie Grâce au Kaizen

et la métaphore de la chenille

et du papillon

Qui ne rêve de changer de vie ! L'un voudrait déménager, l'autre changer de métier, un autre voudrait trouver l'âme sœur et fonder une famille, d'autres veulent se séparer, celui-ci rêve de faire le tour du monde, celui-là au contraire voudrait rentrer chez-lui, quelqu'un cherche désespérément un travail alors qu'un autre aspire à la retraite…

Même ceux que tout le monde envie… rêvent secrètement de sortir un jour de la "cage dorée" où ils se sentent enfermés alors à plus forte raison ceux que l'on considère (ou qui se considèrent) comme les défavorisés de la vie ! Et même ceux qui sont parfaitement heureux (si tant est que l'on puisse être parfaitement heureux) savent que cela ne peut pas durer éternellement et qu'il leur faudra bien un jour… changer de vie.

La métaphore de la chenille et du papillon.

Une petite fille joue à côté de son papa tandis que celui-ci travaille dans son jardin. "Oh, la vilaine bête !" s'écrie-t-elle soudain en rejetant avec dégoût une chenille qui était tombée sur elle et qui rampait sur sa main. Et quelques minutes plus tard, voici cette même petite fille qui court après un joli papillon qui va de fleur en fleur. "Papa, regarde comme il est beau !" dit-elle en s'émerveillant de tant de grâce et de beauté. Pourtant c'est le même animal, qui tout à l'heure provoquait son aversion. Entre temps que s'est-il passé ? La chenille s'est métamorphosée.

Qui pourrait dire si cette chenille, qui rampe sur le sol, aspire à changer de vie ? En tous cas, le moment venu, elle s'enferme dans le secret d'une chrysalide et là, mystérieusement, elle se transforme, elle se métamorphose… en papillon. Alors c'est une nouvelle vie, totalement différente, qui commence : elle qui rampait dans l'ombre, peut maintenant voler de fleur en fleur, admirée de tous, dans la pleine lumière du soleil.

Ce que la métaphore de la chenille et du papillon nous aide à comprendre

La métaphore de la chenille et du papillon nous montre que pour changer de vie, il faut accepter de se transformer. Or beaucoup veulent changer de vie mais en restant comme ils sont. Ou alors ils pensent que quand ils auront changé de vie, ils deviendront enfin celui ou celle qu'ils ont toujours rêvé d'être. C'est comme si la chenille s'évertuait à voler avant de se transformer en papillon.

Comment le Kaizen peut nous aider à changer de vie

Nous avons que le Kaizen, c'est tout le contraire de Cendrillon que sa marraine a transformée en princesse d'un seul coup de baguette magique. On sait aussi que l'effet de cette magie-là ne dure que peu de temps. Le Kaizen agit en douceur, lentement, en profondeur, et nous transforme en respectant notre rythme, comme la chenille dans sa chrysalide. Il prend le temps qu'il faut, apparemment il ne se passe rien, tout est intérieur, intime. Mais le moment venu, un être nouveau s'éveille en nous, il sort de nos vieilles habitudes et voici qu'il prend son envol vers une vie nouvelle, jamais connue auparavant.

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Le Kaizen agit par petites questions, petits pas, petites actions, petits problèmes résolus au fur et à mesure qu'ils apparaissent, petites récompenses et par la sculpture du mental.

Arrêtons-nous sur la sculpture du mental. Que fait la chenille dans sa chrysalide ? Elle rêve, elle rêve de devenir un papillon, elle voit dans son rêve les ailes multicolores qui lui permettront de voler, elle se voit en train d'aller de-ci de-là, en train de danser avec les rayons du soleil, en train de se poser sur telle ou telle fleur, et d'aller boire tout au fond de leur cœur, le nectar suprême… ! Et peu à peu son rêve prend corps, devient réalité.

C'est cela la sculpture du mental.

Un petit garçon rêve de devenir comme son papa et c'est ce rêve qui le fait grandir. Une petite fille rêve de devenir comme sa maman ou comme sa maîtresse, et elle vit son rêve maintenant en jouant à la poupée ou à faire la classe. Et ce rêve est très sérieux, c'est la chrysalide dans laquelle cette petite fille se transforme en future maman, se métamorphose en future maîtresse.

Et pour celui qui veut changer de vie, le temps de la chrysalide, c'est toujours maintenant.

Qu'est-ce que je peux faire maintenant (dire ou penser) pour éveiller le papillon que je porte en moi ?

Comment me sentirai-je, comment me comporterai-je, quand je serai devenu ce papillon merveilleux ?

Quel est le petit pas que je peux faire maintenant pour me préparer le cœur, le corps et l'esprit, pour me fabriquer les ailes qui me permettront, le moment voulu, de voler ?

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Aller jusqu'au bout de ses rêves

grâce au Kaizen

et la métaphore

des bottes de 7 lieues

Quand je repense à mon enfance (et cela vous arrive sans doute aussi, à propos de tout et de rien…), il me revient inévitablement en mémoire les histoires et les contes de fée que ma mère nous racontait, à mon frère et à moi, le soir au coin du feu. Et je retrouve alors avec nostalgie cet univers des récits d'antan, ces histoires pleines de terreur, de rêve et de frissons, que ma mère nous racontait pour exorciser nos peurs et pour nous montrer que le bonheur, toujours précaire, est au-delà de nos peurs, au bout de nos rêves.

Car chacun de nous garde, enfoui au fond de son cœur, ses rêves d'enfant : devenir clown ou président, aller en Afrique ou sur la lune, découvrir un trésor, délivrer une princesse ou rencontrer le prince charmant, se marier et avoir beaucoup d'enfants… Rêves réalistes ou surréalistes, les rêves sont l'élan vital qui nous entraine en avant.

Mais les histoires qui ont bercé notre enfance, nous montrent que nos rêves sont toujours menacés par des forces obscures. Fort heureusement, ces histoires nous montrent aussi qu'il y a toujours dans l'univers, des fées qui se penchent sur notre berceau, des marraines bienveillantes pour donner des coups de baguette magique pour aider ceux qui le méritent, c’est-à-dire ceux qui ont un cœur limpide et courageux et qui donnent à la vie ce qu'ils ont de meilleur.

La métaphore des bottes de 7 Lieues

Prenons l'exemple du Petit Poucet. Tout le monde se souvient qu'il était le dernier de 7 frères, tellement petit et insignifiant qu'on l'avait surnommé le petit poucet. Qu'à cela ne tienne ! Lorsqu'un jour il entendit que ses parents, qui ne pouvaient plus nourrir leurs enfants, avaient décidé d'aller les perdre dans la forêt, le Petit Poucet aurait pu être catastrophé. Mais non, il eut l'idée de se lever très tôt pour aller chercher des petits cailloux blancs dans le lit de la rivière et de les semer ensuite tout le long du chemin. Ainsi il put retrouver facilement son chemin et ramener ses frères à la maison. Plus tard, lorsque ses parents décidèrent d'abandonner leurs enfants dans la forêt, encore une fois, en prenant la précaution cette fois-ci de fermer la porte à clef pour que le Petit Poucet ne puisse plus aller chercher des cailloux à la rivière, le Petit Poucet réfléchit encore et eut une nouvelle idée, celle de garder son pain dans sa poche et de semer des miettes blanches tout le long du chemin. Hélas les oiseaux mangèrent les miettes de pains. Mais encore une fois, au lieu de se laisser démonter, le Petit Poucet eut l'idée de grimper en haut d'un arbre pensant qu'il

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pourrait, de là, apercevoir leur maison. Il vit bien au loin une chaumière mais quand ils y arrivèrent, c'était la maison d'un ogre qui mangeait les enfants. La femme de l'ogre les mit coucher dans la chambre de ses filles. Dans la nuit l'ogre monta dans leur chambre pour les égorger mais le Petit Poucet avait pris la précaution d'échanger son bonnet et ceux de ses frères contre les couronnes des filles de l'ogre qui dormaient dans l'autre lit. Dans l'obscurité, l'ogre égorgea donc ses filles… Le lendemain, l'ogre mit ses bottes de 7 lieues et partit à poursuite du Petit Poucet et de ses frères. Fatigué de sa course, il s'assit sur le rocher où les enfants s'étaient cachés de justesse et s'assoupit. Et c'est alors, pendant que l'ogre dormait, que le Petit Poucet eut l'idée et l'audace de retirer les bottes de 7 lieues et de les enfiler… On dit qu'il partit à la cour du roi qui avait besoin d'un coursier rapide pour avoir des nouvelles de ses armées, et que plus tard les jeunes seigneurs du royaume lui confiaient leurs messages à porter au plus vite à quelque belle dame de la cour… Ainsi le Petit Poucet minuscule et insignifiant devint un personnage très important et avec l'argent qu'il gagna, il put sortir ses parents et ses frères de la misère et les établir en de bonnes positions.

Ce que la métaphore des bottes de 7 lieues nous aide à comprendre

Dans les contes de fées, les bottes de sept lieues sont des bottes magiques qui s'adaptent à la taille de celui qui les chausse et permettent de parcourir sept lieues en une seule enjambée. La lieue était une unité de mesure utilisée sous l'Ancien Régime, avant l'adoption en France du système métrique. Elle correspond à la distance qu'un homme peut marcher pendant une heure, soit environ 4 kilomètres. Les bottes de sept lieues permettent donc de parcourir en une enjambée la distance qu'un marcheur moyen mettrait sept heures à parcourir. Les bottes de 7 lieux permettaient donc au Petit Poucet de parcourir 28 Km chaque fois qu'il faisait un tout petit pas.

Tout le monde aimerait que le Kaizen nous permette d'obtenir le même résultat !

Mais la métaphore du Kaizen nous montre que les bottes de 7 lieues ne sont pas tombées du ciel et que le petit Poucet ne les a d'ailleurs eues que tout à la fin de l'histoire. Chaque fois qu'il s'est trouvé dans une situation désespérée, Le Petit Poucet, qui ne pouvait compter ni sur sa force, ni sur la richesse, ni sur une intervention magique du ciel, aurait pu se désespérer mais au contraire il s'est à chaque fois demandé : quel est le petit pas que je peux faire maintenant pour améliorer ma situation : aller chercher des cailloux à la rivière, garder mon pain dans ma poche, monter en haut d'un arbre, échanger les bonnets contre les couronnes. Ce n'est qu'au bout de tous ces petits pas que les bottes de 7 lieues se sont présentées à lui, et c'est encore lui qui s'en est emparé… pour aller au-delà de ses peurs, jusqu'au bout de ses rêves !

Comment le Kaizen peut nous aider à aller jusqu'au bout de nos rêves

Les petits pas que nous pouvons faire maintenant pour améliorer notre situation, grandissent avec le temps : le petit pas que nous ne faisons pas maintenant, il faudra 10 pas pour le faire tout à l'heure, 100 pas pour le faire demain et 1000 pas pour le faire dans un an. Ainsi le petit pas que nous faisons maintenant vaut de l'or, car il en vaudra bientôt 10, 100 ou1000.

Mais il y a plus encore car le Kaizen met au bout de nos petits pas, comme des bottes de 7 lieues, des événements, des aides inattendues sur lesquelles on ne comptait pas et qui viennent multiplier par dix, cent ou mille, les efforts que nous avions commencé à faire et qui, multipliées

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par ces aides inattendues, nous transportent maintenant comme dans un rêve … jusqu'au bout de nos rêves, même les plus fous.

Nous sommes tous des petits poucets affrontés aux difficultés de la vie, aux obstacles qui s'opposent à la réalisation de nos projets mais le Kaizen met cette ressource à notre disposition : Quel est le plus petit pas que je peux faire maintenant pour améliorer ma situation? Et quelle que soit cette situation, il y a toujours un petit pas que l'on peut faire pour l'améliorer.

Et soyez sûrs que, d'une façon ou d'une autre, des bottes de 7 lieues multiplieront chacun de vos petits pas par dix, cent ou mille et vous transporteront au-delà de vos peurs, jusqu'au bout de vos rêves.

Alors dès à présent, demandez au Petit Poucet qui est en vous : Quel est le petit pas que je peux faire maintenant pour améliorer ma situation ? Et comme lui, faites-le maintenant !

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Transformer le monde Grâce à la magie du Kaizen

et la métaphore

de la Belle et la Bête

Oui, qui ne voudrait être une fée ou un magicien et, d'un coup de baguette magique, transformer le monde et le rendre aussi beau que dans nos rêves les plus fous, aussi beau que le paradis ? Un monde où l'amour fleurirait dans nos cœurs comme le printemps dans un jardin, un monde où la joie serait l'air qu'on respire, où toutes les filles seraient belles comme des fleurs et tous les garçons souriants et généreux comme des soleils qui brillent dans le ciel ?

Mais savez-vous bien que nous avons tous, en nous, cette baguette magique ? Et nous l'ignorons… quel malheur !

Pourtant nous avons tous entendu le secret des fées et des magiciens dans les contes qu'on raconte aux enfants pour les endormir et qu'on devrait plutôt raconter aux adultes pour les réveiller ou plutôt pour les éveiller enfin à la vraie vie.

La métaphore de la Belle et la Bête

Tenez, prenez, par exemple, l'histoire de la Belle et la Bête. Vous savez, bien sûr, qu'un prince avait été transformé, par une vilaine sorcière, en une bête laide et répugnante et qu'une jeune fille, qui l'avait tout d'abord détesté pour sa laideur, en était finalement tombée amoureuse et lorsqu'elle l'a embrassé, la bête est redevenue le beau prince charmant que toutes les filles rêvent d'épouser un jour.

Mais qui comprend le sens et le secret de cette histoire ? On dit : c'est un conte de fée, ça n'arrive pas dans la vie. Et pourtant ça arrive tous les jours.

Pourquoi cette jeune fille est-elle tombée amoureuse de la bête ? Parce que son regard a changé : elle a vu, avec les yeux du cœur, la beauté intérieure de la bête. Elle a vu un prince charmant là où, la veille encore, elle ne voyait qu'une bête hideuse et repoussante.

Et voyez-vous le miracle ? Son regard n'a pas seulement changé ce qu'elle voyait, la bête a vraiment été transformée et tout le monde a vu le prince charmant !

Ce que la métaphore de la Belle et la Bête nous aide à comprendre

Nous aussi, nous faisons cette expérience tous les jours. Quand des parents, des professeurs, des adultes regardent un enfant et voient ses qualités, ses possibilités, voient combien il est beau et formidable, quand on est fier de lui, l'enfant sent bien que ça l'aide à grandir, à devenir tel qu'on le voit. Au contraire, quand tous ces gens ne voient en nous que nos défauts, nos échecs, nos imperfections, quand ils nous regardent avec mépris, nous sentons bien que cela nous rabaisse et que, malgré nous, nous devenons mauvais parce qu'on nous voit comme ça.

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Nous avons tous ce pouvoir magique de transformer le monde, autour de nous, par notre seule façon de le regarder. Si nous changeons notre regard, nous ne changeons pas seulement ce que nous voyons, nous transformons ce que nous regardons et, du même coup, aussi, ce que les autres voient.

Nous croyons trop souvent que pour changer le monde il faut des pelles et des grues, ou faire des réformes politiques, ou critiquer celui-ci ou celui-là pour tenter de le changer, alors qu'il suffit de changer notre façon de regarder.

Car voici la baguette magique des fées et le secret des magiciens : C'est par le regard que nous pouvons transformer le monde… en paradis ! Essayez, vous verrez !

Comment le Kaizen peut nous aider à transformer le monde

En transformant notre regard ! Et comment le Kaizen peut-il transformer notre regard ? En remplaçant les grandes considérations sur les réformes politiques, économiques, sociales ou financières ou morales qu'il faudrait faire, les phrases qui commencent par "Y a qu'à… ils n'ont qu'à… il faudrait… ils devraient…" par de toutes petites questions Kaizen :

Qu'y a-t-il de beau dans cette personne ?

Qu'y a-t-il de grand, de noble, de généreux dans celui-ci ?

Qu'y a-t-il de tendre, de sensible dans celui-là ?

Qu'y a-t-il de vrai dans ce que dit cet autre ?

Quelles sont les qualités qui sont en germe dans cet enfant ?

Comment cette personne brisée peut-elle se relever ?

Quelle sagesse et quelle bonté chez cette personne âgée ?

Qui fera le plus beau geste d'humanité cette année, cette semaine, aujourd'hui ?

Quelles sont les personnes qui m'ont le plus aidé(e) à grandir, à m'épanouir, à devenir moi ?

Comment puis-je les imiter, aider chaque personne que je rencontre à s'épanouir ?

Chaque personne que je rencontre a dans ses yeux une baguette magique qui peut faire de moi un Prince ou une Princesse, qui peut, l'espace d'une rencontre et par sa seule façon de me regarder, me rendre heureux, me donner le goût d'être moi, l'envie de chanter et de danser l'ivresse de vivre !

Moi aussi, j'ai quelque chose d'unique et de magique à apporter à chacun de ceux que je rencontre. Je ne sais pas quoi mais si je me pose quotidiennement ces petites questions Kaizen, peu à peu mon regard s'ouvre, comme celui de la Belle dans la Belle et la Bête, et voici que je vois le monde autour de moi, se transformer peu à peu, sous mon regard, en paradis !