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___________________________________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Popokabaka . atelier du 22 au 26 juin 2010. 1 Ministère de l’Agriculture, Pêche, Elevage et Développement Rural PROVINCE DU BANDUNDU PLAN DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE DU TERRITOIRE DE POPOKABAKA Comité Agricole et Rural de Gestion de Popokabaka ISCO juin 2010

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Plan de développement agricole du territoire de Popokabaka . atelier du 22 au 26 juin 2010. 1

Ministère de l’Agriculture, Pêche, Elevage et Développement Rural

PROVINCE DU BANDUNDU

PLAN DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE

DU TERRITOIRE DE POPOKABAKA

Comité Agricole et Rural de Gestion

de Popokabaka

ISCO

juin 2010

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table des matières

I. Etat des Lieux ................................................................................................................................. 3

1. Population et administration (figure 1 ) ........................................................................................ 3

2. Environnement (figures 2 et 3) ...................................................................................................... 3

3. Bassins de production et infrastructures rurales : (figures 3, 4 et 6) ............................................ 7

4. Organisation paysanne : .............................................................................................................. 11

5. Production agricole ...................................................................................................................... 12

6. Productions d’élevage ................................................................................................................. 14

7. Pêche et pisciculture : .................................................................................................................. 15

8. Productions de cueillette ............................................................................................................. 15

9. Commercialisation et tracasseries ............................................................................................... 16

10. Encadrement agricole .................................................................................................................. 17

II. Plan de développement ............................................................................................................ 18 1. Objectifs pour les organisations paysannes : .............................................................................. 18

2. Objectifs en matière de gestion des ressources naturelles ......................................................... 18

3. Objectifs pour les services techniques : ...................................................................................... 19

4. Objectifs pour l’agriculture ......................................................................................................... 20

5. Objectifs du plan concernant l’élevage :..................................................................................... 21

6. Objectifs en matière de pêche et de pisciculture : ...................................................................... 23

7. Objectifs pour la commercialisation et les tracasseries : ............................................................ 24

Annexe : tronçons prioritaires de Popokabaka et ouvrages liés ................................................. 26

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I. Etat des Lieux

1. Population et administration (figure 1 )

Le territoire de Popokabaka est situé au sud ouest du district du Kwango, dans la province du

Bandundu. Il fait frontière avec le Bas Congo à l’ouest, l’Angola au Sud. Les deux territoires de Kenge

et de Kasongo Lunda le bornent à l’est. Sa superficie est de 6949 km2, sa population de 470 000

habitants selon les statistiques du Ministère de l’Intérieur et 140 000 selon la Zone de Santé pour

2009. Les densités humaines, selon ces chiffres, seraient comprises entre 20 et 67 habitants au km2.

Il est difficile, sur des bases statistiques si peu solides et contradictoires d’établir des taux de

croissance de la population. Un taux admis (Léon de Saint Moulin) équivaut au doublement de la

population chaque 25 ans.

Cette population appartient entièrement à l’ethnie Yaka, à l’exception de quelques venants dont la

proportion ne doit pas dépasser les un à deux pour cent. Les Yaka constituent un groupe intégré dans

le courant du 18ème siècle à l’aire politique Lunda. Il en reste une organisation sociale et politique

dominée par deux niveaux de chefferie : la chefferie politique (devenue administrative avec la

colonisation belge) qui est d’origine Lunda, la chefferie de terre, héritière des anciennes populations

locales, héritière des anciennes tribus locales. Il est important de noter que la chefferie de

groupement ne possède pas en principe les terres dans le pays Yaka. La chefferie politique yaka-

lunda n’est pas hiérarchisée, tous les chefs étant en principe au même niveau, sous l’autorité du

Grand Chef Inana de Mahonga, dans Kasongo Lunda. Il existe depuis plusieurs années des conflits de

lignage au sein de la chefferie , aussi bien de terre que de groupement, qui possède toutefois

toujours une grande emprise culturelle sur les populations.

Le territoire est organisé en trois secteurs administratifs, Popokabaka, Lufuna et Yonso. Les chefs

lieux de secteur sont Popokabaka, Commune Rurale de 56 500 (administration), Motsanga pour

Yonso dont l’agglomération principale est Imbela, Lufuna dont le chef lieu de secteur est à Ipongi,

mission catholique.

Le Ministère de l’Agriculture identifie dans le territoire quelques 693 villages. Ce chiffre intègre les

hameaux de quelques maisons. Isco considère que le territoire comporte quelques 300 villages qui

ont pour la plupart entre 30 et 50 ménages et peut-être une dizaine de bourgades dont la

population est comprise entre 50 et 100 ménages.

2. Environnement (figures 2 et 3)

Le territoire de Popopakabaka est traversé par quatre rivières principales : la Wamba à l’est, la

Twana, affluent de la Wamba, toujours dans le secteur de Yonso ; le Kwango qui fait frontière avec

l’Angola au sud et la Lubisi à l’est, qui fait frontière avec le Bas Congo.

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Ces rivières se déploient dans un relief faiblement ondulé dont l’altitude évolue entre 350 et 800 m,

du nord au sud. L’ensemble constitue la partie sud ouest de la cuvette congolaise. Le sol est

généralement sablonneux, rarement sablo argileux. Les affleurements les plus sablonneux portent

figure n° 1 : Carte administrative du Territoire de Popokabaka.

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figure n° 2 : Carte du couvert végétal du territoire de Popokaba. atelier carg juin 2010.

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des savanes herbeuses, tandis que l’essentiel du territoire est couvert de forêts claires (parfois

appelées savanes boisées) à mikwati (erythrophleum africanum) et mabwati. Ces forêts claires font

place à des savanes arbustives à makayabo (hymenocardia) plus ou moins dégradées par l’action des

feux et de l’activité agricole. Le long des rivières, et sur des profondeurs qui peuvent atteindre 15 km

dans certains cas, la forêt claire ou la savane (cas des rives de la Twana) font place à des galeries

forestières. On trouve dans ces galeries des arbres de grande taille typique de la végétation

subéquatoriale comme les bois rouges (lifaki…) les bois noirs (wenge), le Kambala (iroko).

Il existe dans le territoire de Popokabaka une faune diversifiée d’antilopes, de singes, de

phacochères, de buffles, d’hippopotames, de crocodiles, de serpents, de chenilles. Cette faune est

gravement menacée par les feux de brousse et de forêts et la chasse incontrôlée. La faune

halieutique du territoire est moins menacée, du fait du caractère embryonnaire de la pêche. On

signale dans le kwango la présence de « crocodiles mystiques ». Plusieurs grands mammifères ont

définitivement disparu du paysage : éléphants, lions, léopards. La faune des savanes soumises

chaque année à d’importants brûlis est considérablement appauvrie. La plupart des forêts galeries

est secondarisée, la densité du mikwati ne cesse de diminuer pour progressivement laisser place à la

savane arbustive, les chenilles ont déserté de nombreuses forêts. Le phénomène de déboisement est

plus marqué le long des grands axes routiers, comme la route de Popokabaka à Kasongo Lunda. Il

demeure toutefois encore dans Popokabaka d’importantes ressources forestières. Mais chacun

reconnaît que leur avenir est sombre, au rythme actuel de leur dégradation. Le présent plan prend

acte des menaces que ceci fait peser sur le bien être des générations futures.

Figure n° 3 : localisation des principales

espèces faunistiques dans le territoire de

Popokabaka

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3. Bassins de production et infrastructures rurales : (figures 3, 4 et 6)

Figure 4 : bassins de production dans le territoire de Popokabaka.

Les bassins de production de la rive droite du Kwango de Popokabaka sont interconnectés à ceux de

Kenge, secteur de Dinga. Economiquement, culturellement et en termes de logique routière et

fluviale, le secteur de Dinga paraît logiquement lié au territoire de Popo. Il se dégage en effet une

logique culturelle (pays yaka) et économique (mêmes routes, même couvert végétal, même réseau

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hydrographique de l’espace compris entre la Wamba et le Kwango), logique que les limites du

territoire de Popokabaka ne reflètent pas. La situation de la rive gauche est identique : il existe une

logique économique et culturelle de la rive gauche du Kwango qui englobe tout l’espace compris

entre la rivière et la Nationale 1. Celle logique réunit les bassins de la Wamba, de la Twana, du

Kwango, et les vastes plaines herbeuses qui longent la nationale 16, sur la rive gauche.

Le tableau de la figure 5 fait correspondre à ces bassins le nombre de village, et les évacuations

principales :

Secteurs de Bassins de

production

Productions

principales

Nombre

approximatif

de villages

Voies d’évacuation

principales

Lufuna Ngambi Maïs, boeufs 10 Nationale 16 vers Kabuba

Kingundzi Maïs et manioc 7 Rivière Kwango et

Nationale 16 via Kabuba

Lufuna Maïs et niébé,

boeufs

Une quinzaine Nationale 16

Tsamba Manioc, arachide,

maïs, sésame, pili

pili, boeufs

Une quinzaine Rivière Kwango et

Nationale 16

Secteur

Popokabaka

rive gauche du

Kwango

Ndongo Sésame, niébé,

manioc

Une dizaine Nationale 16

Makunzi Sésame, niébé,

manioc, bœufs,

Une dizaine Nationale 16

Lubisi Sésame, niébé,

manioc, boeufs

Une dizaine Nationale 16 vers

Kinshasa par camion ou

vers Kisantu, au marché

de Ntselo, 4 jours de

marche, ou de Kisoma

(ventes vers l’Angola)

Kwilu Niébé, sésame,

manioc, boeufs

Une dizaine Nationale 16 ou Ntselo

Kwango Manioc, maïs,

sésame, boeufs

Une dizaine Rivière Kwango ou

Madiuka, sur la rive

droite puis Kinshasa via

Lonzo

Secteur de

Popokabaka

Tsanba Maïs, manioc,

bœufs,

Une dizaine Madiuka, puis Lonzo

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Secteurs de Bassins de

production

Productions

principales

Nombre

approximatif

de villages

Voies d’évacuation

principales

rive droite Nzadi Sésame, manioc,

niébé, pili pili,

boeufs

Une dizaine Rivière ou la nationale 16

Kwango Manioc, maïs,

sésame, boeufs

Une dizaine Rivière ou Madiuka puis

Lonzo

Secteur de

Yonso

Kwango Arachide, manioc,

niébé, haricot,

sésame

Une quinzaine Rivière Kwango ou

Madiuka puis Lonzo

Twana Chenilles, manioc

(faible), maïs,

miel,

champignons,

boeufs

Une trentaine Madiuka puis Lonzo

Wamba Bananes, manioc,

maïs, chenilles

Une trentaine Madiuka puis Lonzo

figure n° 5 : bassins de production et voies d’évacuation dans le territoire de Popokabaka.

L’élevage du petit bétail, porcin, caprin, ovins, volailles est répandu dans tous les secteurs et bassins

de production. Il est commercialisé dans Kinshasa mais également en Angola via le marché de Kisoma

et le long de la rivière…

Ce tableau fait bien apparaître les grands axes principaux du territoire :

1/ la Nationale 16 sur la rive gauche : elle part de Ngasa près de la limite du Bas Congo pour aller à

Kabuba, sur la Nationale 1

2/ la rivière Kwango, qui est navigable dans tout le territoire jusqu’aux rapides de Kingunzi.

3/ la route d’intérêt provincial de Kasongo Lunda à Popokabaka jusqu’à Madiuka puis Lonzo. Cette

route est dans Popokabaka entre les villages de Ipesi et Madiuka. Elle est ensuite dans Kenge.

4/ les axes affluent vers cette dernière route :

- la route de Madiuka à Kasongo Lunda

- la route de Imbela à Madiuka

5/ on peut signaler également comme axe principal la route qui part du bac de Popokabaka pour

atteindre la Nationale 16 via Mambata, en longeant plus ou moins la rivière Kwango sur sa rive

gauche.

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Figure 6 : les routes prioritaires du territoire de Popokabaka selon l’atelier du Carg.

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Il existe par ailleurs de nombreuses voies secondaires dont certaines sont indiquées par la carte de la

figure 6, qui desservent les principaux bassins de production.

L’entretien de ces routes dépend aujourd’hui en totalité de l’aide extérieure. Isco prend en charge la

route de Madiuka à Popokabaka et jusqu’à Kasongo Lunda ainsi que la route de Imbela à Kasinzi qui

bien que dans Kenge, dessert aussi le secteur de Yonso. Isco a lancé récemment l’entretien de la

nationale 16. Il a également construit les ponts de Dinga, sur la rivière Kwango, qui vont permettre

prochainement de faciliter l’évacuation des produits agricoles de la rivière en évitant les rapides.

Sur les axes principaux on ne relève de véritable problème de franchissement de voie d’eau que dans

deux sites :

- sur la route de Imbela à Madiuka : le pont métallique sur la Twana, proche de Mutsanga ;

- sur la route nationale 16, les ponts construits par les pères jésuites entre les villages

Kabama et de Muzinga. Trois ponts (Yanga, Musolisi, Wawa) sont sous dimensionnés

pour les gros véhicules qui fréquentent ou pourraient fréquenter cet axe.

Dans les voies de desserte agricole secondaire il existe une dizaine de franchissements

problématiques.

4. Organisation paysanne :

organisation villageoise : le principe de la création de « Villages Centres » installés sur les axes

principaux, avec des « villages satellites » a été appliqué par Isco ces deux dernières années pour

structurer les villages en « Communautés Villages de Développement » (CVD).

Il existe actuellement :

- sur la rive droite, 55 villages centres disposant d’une CVD, sur tous les axes principaux et

secondaires d’importance.

- sur la rive gauche, 50 villages centres ont été créés, sur ce type d’axe.

A l’intérieur de ces CVD des GVER (Groupements Villageois d’Entretien des Routes) ont été créés, qui

prennent en charge l’entretien des routes. De même, la plupart de ces villages dispose d’une

association féminine encadrée par Isco. Ces CVD ont des statuts et des règlements d’ordre intérieur,

dont la reconnaissance officielle est en cours.

Le mouvement de structuration formelle des villages satellites en CVD est en cours.

L’orientation des CVD est de couvrir toutes les fonctions d’intérêt collectif pour les villages : entretien

des routes, commercialisation, diffusion variétale et formation technique.

Des « Coordinations de Bassins » ont également été créées, qui regroupent les villages centres de

chaque bassin. Il existe actuellement 5 bassins dans Popo. Les petits bassins ont été rattachés à des

ensembles plus vastes.

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Les Coordinations se sont réunies dans la « faîtière » de Popokabaka, qui est appelée à reprendre

toutes les fonctions animées en 2010 par le Projet de Sécurité Alimentaire de Popokabaka (ISCO,

PSA/ Union Européenne).

Organisations « professionnelles »

Il existe dans le territoire nombre d’organisations « professionnelles » dont l’inventaire n’a pas été

dressé. Elles opèrent dans les domaines de la pisciculture, la production agricole en champs

communautaires, la multiplication et la diffusion variétale. Le secteur de l’élevage est peu organisé.

Proyaka et Caritas, par le projet P3 financé par Caritas Belgique et la Coopération Belge, s’emploient

particulièrement à appuyer ces OP, dont certaines créées à leur initiative, notamment le long de l’

axe de Popokabaka à Imbela.

De vastes secteurs du territoire ne bénéficient pas d’appui aux OP, et sont faiblement couverts par

elles.

Le mouvement d’organisation dans la Cité de Popokabaka est faible. Isco n’est pas parvenu à

dynamiser les CVD et les associations féminines qu’il a créées dans la Cité. Il convient de reprendre le

travail d’organisaiton dans la Cité, en connaissance des difficultés particulières que toute

agglomération urbaine lui oppose, du fait de la composition urbaine et pluriactive de sa population.

5. Production agricole

systèmes de culture :

Le système de culture unique du territoire est la jachère brûlis, en savane comme en forêt. La durée

des jachères est partout faible en forêt, du fait de leur rareté, notamment autour des villages et

agglomérations urbaines, inférieure à deux ans. Après le brûlis, la jachère non améliorée est cultivée

généralement en association de manioc et de maïs, ou de manioc / légumineuses/ piment…

Le sésame et le haricot sont conduits en cultures pures.

Après un cycle de culture complet, il est rare que la fertilité des sols permette un deuxième cycle.

L’augmentation de la population humaine, de ses besoins alimentaires ainsi que de ses besoins

monétaires, sachant que l’agriculture est la principale source de revenus, font craindre qu’à l’avenir

le système à jachère brûlis montre ses limites, déjà perceptibles en de nombreux sites ou les champs

de culture sont à plus de 7/10 km des agglomérations (Cité).

Il est important que les projets continuent d’expérimenter des alternatives à la jachère brûlis tout au

moins à sa pratique uniquement liée à la forêt naturelle.

manioc

Situé sur des sols fortement sablonneux, y compris en « forêt », le territoire de Popokabaka a connu

ces vingt dernières années et singulièrement à partir du début des années 2000 une forte invasion de

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la maladie virale du manioc appelée mosaïque. Cette maladie s’est traduite par des baisses très

significatives des rendements qui a découragé les paysans, provoqué la réduction des superficies

consacrées à cette spéculation pourtant à la base de la sécurité alimentaire des populations. La

famine s’en est suivi par exemple dans et autour de la Cité de Popo au début des années 2000. Elle

rôde partout où la diffusion des variétés de manioc résistant à la mosaïque n’est pas achevée.

Les projets de développement agricole, comme ceux de Caritas/BDCD au début des années 2000, ou

de Proyaka, ont permis de réduire ces ravages, par l’introduction et la diffusion autour de la Cité de

variétés résistantes.

Le processus de diffusion des variétés améliorées résistantes, dites de 2ème génération est en cours. Il

est porté principalement par les projets d’Isco et de Caritas. Plusieurs dizaines d’ha de parcs à bois

ont été plantés, qui permettront dans le courant des années 2010 et 2011 d’assurer que chaque

ménage dispose effectivement des variétés résistantes.

Il sera amplifié dans les zones de savane, où un nouveau projet financé par l’Union Européenne et

porté par l’ONG Internationale ACF/AAH (Action Contre la Faim) commence à opérer. Ces zones sont

particulièrement frappées par la maladie appelée « Konzo » (paralysie irréversible des membres

inférieurs causée par l’absorption de manioc à taux élevé d’acide cyanhydrique et la faible

consommation concomitante de protéines).

Le processus de diffusion de ces variétés est ralenti par les fausses informations qui circulent quant à

ces variétés (elles favoriseraient le diabète, le Konzo…). S’oppose également à sa diffusion le fait que

la maladie virale ne s’est pas encore déclarée sur certaines variétés locales, dont la résistance n’est

pas attestée, ou dont au contraire la sensibilité est pourtant certaine (comme la F100 –

« Nguriamboba » - largement diffusée dans les années quatre vingt).

4 variétés sont actuellement diffusées par les projets : deux variétés douces – Butamu et Nsansi - et

deux variétés amères – Mvuazi et Zizila. Il est désormais établi que ces variétés ont un cycle de

culture de douze mois et que la durée de la récolte de leurs tubercules sans pourriture des racines

s’échelonne entre 6 et 18 mois et au-delà.

On doit signaler dans les groupements les plus frappés par la disette en manioc, et notamment du

fait de la disparition des forêts (exemple de Lufuna) l’introduction et le développement de la culture

du manioc en savane, avec variétés améliorées. Déjà dans certains de ces groupements la disette a

été éradiquée de ce fait (exemple du bassin de production de Ngambi dans Lufuna).

maïs :

La culture du maïs est largement répandue dans tout le territoire. Elle a connu ces deux dernières

années un vaste programme de renouvellement semencier autour de la variété « Samaru »

préconisée par la recherche agronomique pour ce type de sol et de climat. plus de 17 tonnes de

semences de samaru ont été introduites par le projet Isco en 2008 et le mouvement de substitution

chez les paysans est très avancé. Ce mouvement doit se poursuivre. Il est menacé par l’introduction

de nouvelles variétés. Il est reconnu par les paysans que le samaru constitue un plus significatif en

comparaison des variétés dites « locales », avec des augmentations de rendement pouvant atteindre

les 50 % pratiquement sur tous les types de sol, à fertilité assurée. L’inconvénient bien connu de

cette variété est sa dureté, qui rend sa mouture difficile avec les moyens traditionnels.

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La culture du maïs, dopée par ces introductions semencières massives, rencontre un frein majeur :

les fluctuations des prix sur le marché de Kinshasa.

haricot, niébé, courge, sésame :

Ces cultures à haute valeur ajoutée ne cessent de se développer. Le sésame en effet connaît un

marché très important à Kinshasa, où il est consommé principalement après cuisson à l’étouffé,

comme la courge. Ces deux graines sont riches en huile et en protéines. Le haricot madeso,

phaseolus, et le niébe, sont eux aussi en pleine expansion dans le territoire, aussi bien pour la

consommation locale que pour la vente à Kinshasa. Les variétés utilisées sont bien adaptées,

donnent des rendements satisfaisants. Le niébé cependant devrait être régénéré, tandis que des

variétés naines de haricot pourraient être introduites (les introductions récentes – isco – ont été des

échecs du fait des retards des pluies de la saison A 2009, qui ont ruiné les cultures, alors qu’elles ont

été un succès dans Kasongo Lunda).

6. Productions d’élevage

petit élevage :

On trouve dans Popokabaka toutes les espèces habituelles du petit bétail en RDC : caprins, ovins,

porcins, volailles (poules, canards, pigeons). Les statistiques de ces élevages ne sont pas fiables

(inspection de l’agriculture). Il s’agit d’un élevage totalement divagant et non nourri, non soigné. Il

est soumis aux parasitoses et aux épidémies. La peste porcine est courante, la pseudo peste aviaire

est généralisée en saison sèche. Ce sont les deux principales épidémies ainsi que les maladies non

identifiées (entérotoxémies ?) des ovins et caprins en saison sèche.

La divagation de ce bétail est l’une des raisons principales de la non utilisation des déchets de cuisine

en culture de case.

On signale des essais timides de conduite en enclos des porcins, avec alimentation à base de manioc

et d’herbe.

Le petit élevage peut faire l’objet d’un important développement dans Popokabaka. Il ne pose pas les

problèmes d’investissement et de conflits, de tracasseries fiscales caractéristiques de l’élevage bovin.

L’un des enjeux principaux de l’amélioration de cet élevage est la maîtrise de l’alimentation et

l’abandon de la divagation, qui vont de pair.

gros bétail :

L’insuffisance des statistiques sur le gros bétail est tout aussi flagrante. On estime cependant que le

territoire de Popokabaka élève moins de dix mille bêtes (entre 5 et 15 000 bêtes). La fiscalité est la

cause principale de la non fiabilité des chiffres produits, par les éleveurs comme par les services

compétents.

La race utilisée est comme partout dans le Bandundu la race Ndama. C’est une race bien connue

pour son adaptation aux conditions locales.

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Il en existe de grands et de petits élevages. Le principal élevage est celui des pères Jésuites, dans le

cadre du projet Lutondo (« amour »). Les chiffres sur cet élevage sont très variables selon les sources.

Le deuxième élevage est celui des sœurs de Marie de Popokabaka, qui aurait entre 400 et 500 têtes.

Tous les autres élevages appartiennent à des particuliers, urbains comme villageois. Il s’agit de

troupeaux de 2 à moins de 50 têtes.

Les problèmes rencontrés par cet élevage sont bien connus : assiette fiscale hostile au

développement de l’élevage, conduite du troupeau favorisant la diminution du format des bêtes

(consanguinité et naissances précoces), carences alimentaires généralisées, absence de pharmacie

vétérinaire, manque de connaissance zootechniques de la part des propriétaires et des bouviers,

divagation des bêtes laissées à elles mêmes, insuffisance de la rémunération des bouviers,

interpénétration des terres d’élevage et agricoles dans un contexte de divagation, insécurité des

tenures foncières (du fait ici des conflits permanents entre les chefs de terre et les chefs de

groupement, non propriétaires des terres…), conflits permanents entre les agriculteurs et les

éleveurs etc.

7. Pêche et pisciculture :

Ces deux activités sont à l’état embryonnaire sur l’ensemble du territoire. Il n’existe pas de tradition

de pêche chez les Yaka et les ressources halieutiques pourtant non négligeables que renferment les

cours d’eau sont marginalement exploitées.

Il en est de même pour la pisciculture, pratiquement inexistante, alors qu’elle est très développée

dans Kasongo Lunda, le grand territoire voisin de la même aire culturelle. Le potentiel n’y est

pourtant pas négligeable le long des grands et petits cours d’eau, notamment sur la rive gauche.

8. Productions de cueillette

La récolte des chenilles est la grande activité de cueillette du territoire, qui possède encore de belles

forêts ou savanes arbustives à mikwati. En 2008 le projet PSA de Isco a procédé à des

réensemencements sur la rive gauche, qui ont donné de bons résultats. Pratiquement partout

cependant on trouve encore des chenilles en abondance en saison, c'est-à-dire entre août et

septembre. A mesure que la pression de collecte augmente avec la population, il est nécessaire

d’être vigilant sur la conduite des feux de brousse et le niveau des prélèvements de chenilles. Bien

qu’il existe à cet égard et encore un minimum de contrôle coutumier et sur les feux et les

prélèvements, il a tendance à s’affaiblir, ouvrant la voie à des abus lourds de conséquence sur la

reproduction des chenilles, sources de revenus et de sécurité alimentaire. Il convient donc de

discipliner ces pratiques pour préparer l’avenir, lutter contre les feux anarchiques, exiger des dates

de début et de fin de campagne pour favoriser la reproduction.

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Plan de développement agricole du territoire de Popokabaka . atelier du 22 au 26 juin 2010. 16

9. Commercialisation et tracasseries

Il existe dans le territoire de Popokabaka plusieurs systèmes commerciaux :

- sur la rive gauche du Kwango, en l’absence quasi-totale d’opérateurs économiques locaux

spécialisés, l’approvisionnement en produits manufacturés et l’évacuation des produits

agricoles est assuré de la manière suivante :

o des marchés sont organisés à jours fixes dans trois localités : Ngasa, Kabama et Ibuka,

pour Kinshasa, Kisoma pour l’Angola et Kinshasa. Des opérateurs de Kinshasa

viennent régulièrement sur ces marchés avec des camions et des produits

manufacturés. Ils en repartent avec des produits agricoles qu’ils achètent et ou des

par colis.

o les mêmes par colis peuvent organiser l’évacuation de leurs produits en faisant venir

spécialement les camions de Kinshasa dans leurs localités (« éclairage »).

- Sur la rive droite, les systèmes opérationnels sont les suivants :

o Il n’existe pas de marchés sur la rive droite, sinon des marchés de produits

manufacturés et de consommation locale pour les produits agricoles (à Popokabaka).

o les par colis de la rive droite ne vont pas chercher les camions à Kinshasa, ce sont

plutôt les camions qui viennent spontanément dans les village chercher la

marchandise

o il existe des opérateurs économiques à Popokabaka, spécialisés dans les produits

manufacturés. Leur absence de moyens de transport et de capital, ainsi que les

risques et la faible rentabilité du commerce en produits agricoles, font qu’ils ne s’en

occupent que rarement. Lorsqu’ils s’en occupent, le système est appelé

« triangulaire »). Il couvre une part très minime de l’évacuation des produits. Les

commerçants de Popokabaka se plaignent des taxes élevées et non proportionnelles

à leurs recettes, auxquelles ils sont soumis.

o les Organisations religieuses ont cessé d’effectuer l’achat et le transport des produits

agricoles en direction de Kinshasa, sauf marginalement.

o le Projet PSA de Popokabaka a créé un service commercial qui effectue le transport

des produits manufacturés pour les commerçants depuis Kinshasa, et qui procède

pour le retour de deux manières différentes :

▪ soit il prend des parcolis et charge ainsi ses camions

▪ soit il charge plus loin dans Kenge,

▪ soit il charge des produits achetés par ses acheteurs basés dans les

organisations paysannes.

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▪ le système comprend d’autre part des cantines gérées par le projet et

supposées achetées les produits manufacturés comme les produits

agricoles.

Si le système mis en place par Isco donne satisfaction par Isco donne satisfaction pour les

produits manufacturés dans la Cité de Popo, il en est tout autrement dans l’arrière pays :

- les marchés n’ont pas été organisés ;

- les camions ne fréquentent pas l’arrière pays, y compris les voies principales, sauf pour

passer ;

- les cantines construites ne sont pas encore toutes opérationnelles.

- les prix offerts par Isco, s’ils sont satisfaisants pour les produits manufacturés en gros, ne

le sont pas, du point de vue des paysans, pour les produits agricoles. Et réciproquement,

Isco considère que les prix demandés par les paysans (et correspondant au marché local),

ne permettent pas de rentabiliser les camions. Ils permettent en revanche de prendre

des par colis, mais en général les camions préfèrent charger ceux-ci plus près de

Kinshasa.

10. Encadrement agricole

L’encadrement agricole officiel, celui du Ministère de l’Agriculture souffre des mêmes maux

qu’ailleurs : vieillissement des agents (plus de 65 ans pour la quasi-totalité des monagris, des

agronomes et de la hiérarchie), niveau de formation très bas, absence de sécurité salariale pour les

nouvelles unités, pour celles-ci absence pure et simple de revenus, absence de moyens de transport.

Isco a tenté en 2009 et 2010 d’apporter un souffle nouveau à cela en favorisant le recrutement

d’agents extérieurs de bons niveaux de formation, en fournissant des motivations et des moyens de

transport. Mais tout cela a un terme, au mois de mars 2012, fin du projet, et pas de perspective du

côté du Minagri. On a pu constater cependant, qu’il était possible de remettre au travail le service, à

coût réduit, pourvu qu’un élan soit donné, des orientations, des programmes de travail

(multiplication du manioc, encadrement des cvd…).

Du côté des ONG (Caritas, Proyaka, ong des églises protesantes) tout reste lié aux financements

extérieurs, avec toutefois, dans le cas de certaines églises, de sérieux efforts d’autofinancement et

d’automobilisation. Il s’en suit un travail réel d’appui à la structuration et à l’équipement des

Organisations Paysannes.

La structuration des organisations villageoises (CVD, coordinations, faîtière, associations féminines)

représente un moyen privilégié et puissant d’encadrement paysan, et il fonctionne ainsi dans le

territoire de Popokabaka.

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II. Plan de développement

1. Objectifs pour les organisations paysannes :

Le plan prévoit de poursuivre et d’étendre le travail d’organisation en le rendant à la fois plus systématique et plus pertinent. Les démarches d’organisation villageoise en Comités de Développement Villageois (CDV), présents le long des routes prioritaires en particulier, doivent servir à établir partout des diagnostics approfondis sur les besoins, les opportunités et les dynamismes dans les domaines sectoriels (production agricole, pêche, élevage…).

Ainsi en d’organisations villageoises, il est recommandé:

• De poursuivre l’organisation villageoise de façon à ce que tous les villages du territoire soient organisés en CDV.

• Que les agronomes de secteurs continuent la sensibilisation auprès des villages sur l’importance de ces structures.

• Que le CARG fasse en sorte d’obtenir le soutien des chefs coutumiers au mouvement d’organisation.

• De réorganiser les associations féminines dans la cité.

• Que les femmes aient une place plus importante de manière générale dans les organisations paysannes.

En ce qui concerne les OP piscicoles, il est préconisé de :

• Installer des OP piscicoles sur la rivière Twana et sur les affluents du Kwango et de la Lubisi.

• Renforcer et animer les bassins de pêche.

• Renforcer et appuyer les organisations existantes.

Dans le cas de l’élevage, le Ministère de l’Agriculture prend l’initiative de réunir les éleveurs, de petit et gros bétail, dans des organisations de groupement.

Enfin, dans le domaine de l’apiculture, il a été demandé :

• Que les apiculteurs soient formés à la bonne gestion des ruches, aux endroits où les disposer, ou encore les bonnes périodes de récoltes.

• D’organiser et d’appuyer les producteurs de miel dans les bassins les plus productifs (Yonso).

2. Objectifs en matière de gestion des ressources naturelles

En matière de gestion des ressources naturelles les grands objectifs du Plan sont :

1/ de maintenir pour les générations actuelles et futures un environnement diversifié où il existera encore des espaces forestiers préservés ainsi qu’une faune abondante.

2/ de maintenir pour les générations futures de vastes espaces où il sera possible de nourrir et d’occuper une population toujours plus nombreuse, et qui dépendra encore longtemps de la production agricole.

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Dans cette optique, une mention particulière a été faite concernant les chenilles. Les participants à

l’atelier ont souligné la raréfaction générale de ces chenilles et voire même la disparition de certaines

espèces que consommaient les anciens. Afin de lutter contre ce problème, il a été recommandé :

• D’établir une liste des forêts où les chenilles ne sont plus présentes.

• De mener des actions de réensemencements dans les forêts mentionnées par la précédente

liste.

• De renforcer, en matière de gestion des forêts à chenilles, un pouvoir coutumier plutôt

affaibli ces dernières années.

• De respecter les périodes de récoltes annoncées.

• De ne pas prélever les chenilles en quantités excessives afin de permettre la régénération des

populations. Cette quantité à ramasser devra être estimée et fixée par l’administration ; le

pouvoir coutumier se chargeant d’en assurer le bon respect.

De manière générale, il existe une forte pression sur l’ensemble des couverts forestiers du territoire ;

afin de limiter cette dernière, le plan prévoit :

• Le respect du calendrier des brulis.

• De procéder à un inventaire en bonne et due forme des ressources naturelles du territoire.

• Que l’administration prenne ses responsabilités ; c’est-à-dire qu’elle rappelle et diffuse les

codes et règlements en matière de gestion des ressources naturelles et en assure le respect

par les populations locales. Pour ce faire, elle devra être capable de sanctionner tout

manquement à la loi.

Afin de faciliter le travail du service de l’environnement, le CARG de territoire, nouvellement créé,

devra veiller à :

• surveiller et faire appliquer le plan de développement du territoire.

• D’installer des CARG de secteur. Ces-derniers devront travailler avec les fonctionnaires de

l’environnement et faciliter un diagnostique approfondi des ressources naturelles et des

menaces qui pèsent sur elles.

3. Objectifs pour les services techniques :

Des recommandations concernant les services techniques ont été faites ; elles visent, à terme, à reconstituer les différents services techniques intervenant dans le développement rural du territoire : l’Agriculture, le Développement Rural et l’Environnement.

Actuellement, ces services souffrent d’un manque important de ressources humaines et matérielles. Il est donc apparu comme nécessaire, pour le bon développement du territoire, de renforcer ces services en renouvelant le personnel, en l’équipant et en le motivant. Etant donné les faibles moyens dont disposent ces services, et comme il semble peu probable qu’ils soient renforcés à moyen terme, les agronomes de secteurs devront être les premiers concernés par ces mesures. Rappelons que leur domaine d’activité comprend :

- la structuration du monde paysan ;

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Plan de développement agricole du territoire de Popokabaka . atelier du 22 au 26 juin 2010. 20

- la vulgarisation agricole ;

- la gestion des ressources naturelles

Le CARG s’assurera donc de faire un plaidoyer auprès du gouvernement provincial et de coordination vis-à-vis des bailleurs afin de :

• De renforcer les capacités de ces services.

• D’équiper et de motiver ces agents.

• De remplacer progressivement le personnel vieillissant.

• De former les nouvelles unités.

4. Objectifs pour l’agriculture

agriculture vivrière :

Dans le domaine de l’agriculture vivrière, les agronomes de secteur auront un travail important à réaliser. En effet, le Plan prévoit :

• Que les agronomes de secteur continuent leur travail de délimitation. Néanmoins, il faudra que ce travail soit réalisé sans être lié à d’éventuelles sanctions en cas de non respect des conseils par les agriculteurs. Les agronomes, pour rester crédibles auprès de la population, ne peuvent en aucun cas être des agents taxateurs.

• Que les agronomes de secteur imposent la délimitation des champs en couloir.

• Qu’ils continuent de sensibiliser les populations à l’importance du maintien des surfaces cultivées.

• Que les projets agricoles, actuels et futurs, fassent l’effort de recruter des agronomes du

ministère de l’agriculture parmi leurs équipes.

En ce qui concerne le matériel végétal amélioré, il est prévu de :

• Poursuivre les efforts de diffusion du manioc amélioré de manière à ce que tous les ménages

agricoles en disposent.

• Poursuivre la sensibilisation sur les avantages des variétés améliorés de manioc par rapport

aux anciennes. Il est très important que la lutte contre la désinformation et les rumeurs

absurdes soit maintenue.

• Définir une politique commune de diffusion du maïs entre les différents acteurs du

développement ; le maïs étant une espèce allogame, le but de cette politique est d’éviter

toute hybridation néfaste entre plusieurs variétés améliorées ; durant l’atelier, il semblait y

avoir une préférence pour la variété samaru.

• D’introduire et diffuser des variétés améliorées d’arachide, notamment la JL 24.

• De rechercher auprès des centres d’expérimentation agronomiques d’éventuelles variétés

améliorées de sésames. S’il en existe, il faudrait les introduire et les diffuser dans le

territoire.

• Réintroduire le haricot nain et persévérer dans sa diffusion.

• D’installer des moulins dans l’ensemble du territoire, et en quantités suffisantes pour

satisfaire les besoins des populations.

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Au vu des problèmes qui apparaissent parfois lorsqu’éleveurs et agriculteurs cohabitent sur la même

zone, le plan prévoit :

• Distinguer et éloigner les zones agricoles et d’élevages de gros bétail. Le CARG aura à vérifier

la bonne mise en œuvre de ce point.

• Que les règles en matière de divagation du bétail soient appliquées !

Dans le domaine de nouveaux systèmes de culture et des formations et échanges qui faciliteraient

leur diffusion, il est préconisé de :

• Expérimenter des systèmes de cultures qui permettent l’amélioration de la fertilité ; nous

pouvons prendre comme exemple, la culture en bloc, le contrôle de la durée des jachères,

l’introduction de légumineuses améliorantes, ou encore l’utilisation de fumure animale.

• Organiser des échanges entre secteurs, voire avec d’autres territoires, sur les techniques

culturales améliorantes.

• S’assurer de la présence de femmes à chaque session de programmation, de sensibilisation,

de formation ayant trait à l’agriculture.

Enfin, dans le domaine de l’agriculture vivrière en savane, il est recommandé de :

• Développer les cultures de savanes dans les zones où les forêts ne sont plus présentes.

• Développer et expérimenter la traction animale.

• Reboiser certaines savanes en expérimentant l’agroforesterie, c’est-à-dire en en combinant

des plantations d’acacias et avec des cultures vivrières.

cultures pérennes :

En ce qui concerne les cultures pérennes, il a été prévu de :

• Poursuivre la diffusion de plants de cacaoyers

• Parvenir à l’autosuffisance alimentaire en huile de palme en introduisant des palmiers à huile

nain (de préférence sur la rive droite).

• Introduire le palmier raphia dans le territoire.

5. Objectifs du plan concernant l’élevage :

Recommandations pour l’élevage bovin

La majorité des éleveurs bovins du territoire ont de petites fermes qui ne contiennent pas plus d’une dizaine de bêtes. Cependant, il existe 2 élevages dans Popokabaka qui ne sont pas artisanaux ; celui des Sœurs de Maire, dont le cheptel avoisinerait les 500 têtes, et celui des missionnaires, soutenus par le projet Lutondo, nettement plus important puisqu’il aurait environ 6000 têtes.

L’objectif du plan de est que l’élevage se développe dans le territoire de Popokabaka à condition qu’il ne se développe pas contre la santé humaine ni la production agricole, source principale de la

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sécurité alimentaire. C’est ainsi que la divagation du bétail constitue un problème important que les services techniques, aidés par le CARG, se devront de résoudre.

Le CARG aura un rôle important à jouer dans la bonne gestion des problèmes soulevés par l’élevage. Ainsi, il devra utiliser pleinement son rôle de concertation dans les conflits apparus entre chef de terre et éleveurs. Ainsi, le plan prévoit de :

• Demander à la grande chefferie de réglementer la question foncière liée à l’élevage.

• Que le CARG intervienne rapidement auprès du grand chef pour qu’il déclenche le processus

de concertation. En effet, les problèmes rencontrés dans ce domaine sont assez fréquents et

souvent compliqués.

• Que les contrats entre les chefs de terre et les éleveurs soient règlementés de façon à limiter

les litiges.

Le CARG, en tant que structure de concertation devra s’assurer de la bonne gestion de l’espace rural, de manière à ce que les fermes d’élevage bovin soient bien éloignées des zones d’habitation où les terres doivent être réservées à l’agriculture. Il a donc été préconisé de :

• Interdire l’attribution de fermes dans les endroits où la pression humaine est forte ; c’est-à-dire les zones où l’agriculture vivrière est fortement pratiquée. Le CARG se chargera de fixer une ligne de conduite à laquelle il se tiendra.

• Encourager les éleveurs à regrouper leurs bêtes dans des zones à faible pression humain afin de pouvoir se payer plus facilement des bouviers et pour faciliter le paiement de taxes.

• Que les règles en matière de divagation du bétail soient appliquées !

• Créer et Redynamiser les associations d’éleveurs afin que ces-derniers soient reconnus et puissent avoir une influence sur la politique de développement de l’élevage.

Les éleveurs nous ont aussi fait part du problème posé par les taxes légales, comme illégales, auxquelles ils sont soumis. En effet, le système de taxation existant ne facilite pas le bon essor de l’élevage dans le territoire. Il a donc été recommandé lors de l’atelier :

• D’instaurer une période d’observation pendant laquelle un éleveur qui débute ne puisse être taxé. Jusqu’à présent, la taxation s’effectue même sur un éleveur qui ne possède que quelques bêtes, ce qui l’empêche de faire croître son troupeau.

• Diminuer, si possible, le montant des taxes ; ou alors repenser le système fiscal pour qu’il soit adapté à la capacité contributive de l’éleveur. C’est-à-dire que la taxation doit être adaptée à la taille de la ferme. Comme nous l’avons dit précédemment, cette distinction n’est pas encore effectuée et est préjudiciable au développement de l’élevage dans le territoire.

• Les cas de tracasseries policières devront remonter jusqu’au CARG, preuves à l’appui ; le commandant de la police en étant membre, il pourra et devra alors intervenir auprès de ses agents pour que cela cesse.

Recommandations pour le petit bétail :

Les élevages de petit bétail sont tous artisanaux dans ce territoire. Les animaux concernés sont principalement les porcs, chèvres, moutons et poules. Concernant ces élevages, le plan préconise :

• De mettre en vigueur les lois et règlements concernant la divagation du petit bétail en ville. Les animaux en divagation sont un problème à la fois sanitaire et de sécurité alimentaire. En effet, en plus de détruire les cultures avoisinantes, certains animaux, surtout les porcs, peuvent être vecteurs de maladies transmissibles à l’homme.

• D’encourager l’intensification de l’élevage pour la production par l’éleveur des aliments de bétail.

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• De débuter, dès l’année prochaine, une campagne de vaccination contre la pseudo peste aviaire.

• De sensibiliser les populations et de diffuser l’idée d’une association entre agriculture et élevage.

6. Objectifs en matière de pêche et de pisciculture :

La pêche, uniquement artisanale, est assez peu pratiquée dans ce territoire. Néanmoins, des pêcheurs sont présents sur les principaux cours d’eau, à savoir sur les rivières Kwango, Wamba et Lubisi.

Les grands objectifs du plan en matière de pêche sont :

1. De professionnaliser les pêcheurs, en les formant, en les équipant et en les organisant. 2. De renforcer les services techniques du territoire.

C’est ainsi que le plan prévoit de :

• Former les pêcheurs à différentes techniques de pêche. Il est apparu que la pêche pratiquée

est très artisanale et souvent faite de manière amateur. Ainsi, les majorité des pêcheurs

pêchent à la ligne. Cette formation pourrait être faite par des échanges avec des zones où la

pêche a une place nettement plus importante dans l’économie locale. Ainsi, dès l’année

prochaine, des pêcheurs d’autres territoires, tel que celui d’Inongo, pourrait être invité pour

partager leur bagage technique avec les pêcheurs de Popokabaka.

• Créer des magasins d’intrants de pêches.

• Renforcer les organisations de pêcheurs.

• Encourager l’ensemencement des étangs naturels lorsque c’est possible. En effet, ce point

devra être fait intelligemment et de manière concertée car, mal mené, il pourrait être à

l’origine de sérieux problèmes fonciers entre pêcheurs et chefs de terre.

• De réaménager ces étangs naturels lorsqu’ils ont déjà utilisé par le passé, notamment dans

les groupement d’Ikomba et de Kabama du secteur de Popokabaka.

Afin que les services techniques charges de la pêche puissent faire correctement leur travail, il est

recommandé :

• D’équiper les garde-pêche d‘une pirogue motorisée.

• De les former, de les motiver et de les équiper.

Dans le domaine de la pisciculture, peu répandue dans le territoire, il est préconisé de :

• Organiser les pisciculteurs afin de les renforcer.

• Former les pisciculteurs à bien préparer l’alimentation de leurs poissons ainsi qu’à bien entretenir leurs étangs.

• Créer un centre d’alevinage dans chaque secteur.

• Introduire de nouvelles variétés de poissons (clarias, mungusu).

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7. Objectifs pour la commercialisation et les tracasseries :

Dans ce domaine le programme du CARG comprend trois catégories de mesures :

1/ des mesures visant à renforcer les opérateurs commerciaux et leur capacité à vendre les produits manufacturés à prix raisonnables, à acheter les produits agricoles au meilleur prix et à les vendre en faisant des marges acceptables ;

2/ des mesures visant à améliorer l’état des voies d’évacuation et la capacité des opérateurs à transporter la marchandise ;

3/ des mesures visant à adapter la fiscalité et à lutter contre les tracasseries (voir paragraphe suivant).

En matière de commercialisation, et afin de renforcer les opérateurs commerciaux, il a été prévu :

• que les camions de ISCO, et plus généralement les commerçants ayant leurs propres camions, soient plus présents dans le territoire. En effet selon les participants à l’atelier, seulement 10% du territoire de Popokabaka est couvert à l’heure actuelle.

• que ces mêmes camions de ISCO soient dirigés vers les marchés existants ou qui seront créés prochainement.

• que les dépôts de ISCO créés à Kipesi et Ipongo soient mis en service. A terme, il serait bien que d’autres dépôts soient construits. De manière générale, il serait bon de densifier le réseau de magasins, de centres de négoce et de marchés à travers le territoire.

• Que le parcolisage, actuellement réalisé par ISCO, soit développé et présent dans l’ensemble du territoire.

• Que les prix des transports soient réduits dans la mesure du possible.

• Que la traction animale soit diffusée pour servir d’alternatives aux camions.

• Que les cultures à haute valeur ajoutée, telles que le haricot, le sésame, le mbika, les chenilles ou encore le piment, soit privilégiée dans les zones éloignées et difficiles d’accès. En effet, ces cultures, plus rentables et moins volumineuses que le manioc ou le maïs, pourraient intéresser les commerçants. Cependant, il y a une condition à la mise en valeur de ces cultures : que la sécurité alimentaire des populations ne soit pas négligée !

• Que des réunions trimestrielles, organisées par le CARG de territoire, regroupent l’ensemble des opérateurs de la filière commerciale pour discuter et fixer les prix du marché.

• Que le réseau de communication, notamment les phonies, soit développé afin de favoriser la communication entre les différents opérateurs économiques.

• Que le CARG fasse un plaidoyer auprès du gouvernement provincial pour montrer son opposition aux importations d’aides alimentaires massives. Le cas du don japonais de 10.000 t de semoule de maïs a entrainé une importante chute des prix sur les marchés de Kinshasa qui s’avère néfaste pour le petit producteur du territoire.

• Organiser échange de produits ou commercialisation des produits agricoles complémentaires entre les 2 territoires de popo et de kasongo lunda.

Les commerçants de la cité de Popokabaka ont fait part de leur faible capital et se sont plaints de la difficulté qu’ils ont à avoir accès au crédit. C’est ainsi qu’il a été recommandé :

• De créer et relancer une institution de crédit aux commerçants.

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Plan de développement agricole du territoire de Popokabaka . atelier du 22 au 26 juin 2010. 25

• D’établir le contact entre les commerçants et la banque Procredit. Il a été demandé à ce que ISCO, la CTB ou d’autres ONG les aident dans ce sens.

En matière d’infrastructure et afin de faciliter la commercialisation, il a été préconisé de :

• Améliorer l’état des principaux axes routiers de façon à ce que la roulabilité y soit correcte.

• Améliorer le traitement des cantonniers en les formant et en les équipant

• Développer le transport fluvial en augmentant le nombre de baleinières et en essayant de rendre navigable la rivière Kwango (au niveau des chutes de Kingudji).

• Aménager les ports existants en construisant des dépôts.

Les cas de tracasseries signalés ont tendance à empêcher le bon développement de la commercialisation dans le territoire. Ainsi, il a été demandé :

• De créer des guichets uniques de services taxateurs.

• Le CARG, avec le commandant de la police, lutte contre les prélèvements illégaux.

• De réinstaurer un système de timbres fiscaux afin de lutter contre les tracasseries.

Il est entendu que, s’agissant des mesures réglementaires, le CARG ne peut agir qu’au titre du plaidoyer auprès de ses élus, afin qu’à leur tour ils traduisent au niveau supérieur les difficultés rencontrées par leurs électeurs, et contribuent ainsi à l’évolution des codes et règlements, qui relève de l’autorité politique. Le Carg ne saurait agir à l’encontre de l’application des codes en vigueur. Au contraire, il doit militer pour leur application, fût ce au prix d’adaptations locales, si elles sont acceptées par les autorités.

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Popokabaka . atelier du 22 au 26 juin 2010. 26

Annexe : tronçons prioritaires de Popokabaka et ouvrages liés

liste de troncons

ponts, digues ou bacs

Tronçon prioritaire au niveau du territoire

de à priorité

du tronçon

kilom

étrage

roulabilité du

tronçon (bonne,

mauvaise, coupée)

Organisme intervenant

sur le tronçon

ponts, digues ou bacs longueur (en

m)

structure (aucun,

bois, buse ou

métallique)

Etat (bon état, à réhabiliter

ou à reconstruire)

Organisme intervenant sur les ponts

Itadi-Popo Itadi Mombata 1

80

bonne GVER Pont mobile 15 - bon état GVER

Mutombo Yamfu-Ngasa

Mutombo-Yamfu

Limite Lufuna 1 10

bonne GVER - - - - GVER

Zinkalaba-Ibanda Taku Zinkalaba Ibanda-Taku 2 50

bonne GVER - - - - GVER

Ifulu-Kingunzi Ifulu Kingunzi 2 30

mauvaise

- - - - - -

Ikiala-Mulula Ikiala Mulula 2 20

mauvaise

missionnaire

1 pont 5 béton mauvais missionnai

re

Muyalala-Mulanda Kaloka Mulanda 2 60

bonne missionnai

re 1 pont 7 béton bon état

missionnaire

Mutombo Yamfu-Ngasa

Muzinga Ngasa 1 50 bonne GVER Pont de Yanga 4 béton

à reconstruire -

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___________________________________________________________________________________________Plan de développement agricole du territoire de

Popokabaka . atelier du 22 au 26 juin 2010. 27

Annexe : tronçons prioritaires de Popokabaka et ouvrages liés

liste de troncons

ponts, digues ou bacs

Tronçon prioritaire au niveau du territoire

de à priorité

du tronçon

kilom

étrage

roulabilité du

tronçon (bonne,

mauvaise, coupée)

Organisme intervenant

sur le tronçon

ponts, digues ou bacs longueur (en

m)

structure (aucun,

bois, buse ou

métallique)

Etat (bon état, à réhabiliter

ou à reconstruire)

Organisme intervenant sur les ponts

Mutombo Yamfu-Ngasa

Muzinga Ngasa 1 50 bonne GVER Pont de Musolesi 1 4 béton

à reconstruire -

Mutombo Yamfu-Ngasa

Muzinga Ngasa 1 50 bonne GVER

Pont mobile de Musolesi 1 3 bois mauvais GVER

Mutombo Yamfu-Ngasa

Muzinga Ngasa 1 50 bonne GVER

Pont mobile de Musolesi 2 3 bois mauvais GVER

Mutombo Yamfu-Ngasa

Muzinga Ngasa 1 50 bonne GVER Pont de Wawa 5 béton bon état

missionnaire

Popo-Matudi Popo Cité Matudi 1

70 bonne GVER bac Kwango 8t - bon état etat

Popo-Matudi Popo Cité Matudi 1

70 bonne GVER Pont de Ibamba 5 béton

à reconstruir

missionnaire

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___________________________________________________________________________________________Plan de développement agricole du territoire de

Popokabaka . atelier du 22 au 26 juin 2010. 28

Annexe : tronçons prioritaires de Popokabaka et ouvrages liés

liste de troncons

ponts, digues ou bacs

Tronçon prioritaire au niveau du territoire

de à priorité

du tronçon

kilom

étrage

roulabilité du

tronçon (bonne,

mauvaise, coupée)

Organisme intervenant

sur le tronçon

ponts, digues ou bacs longueur (en

m)

structure (aucun,

bois, buse ou

métallique)

Etat (bon état, à réhabiliter

ou à reconstruire)

Organisme intervenant sur les ponts

e

Popo-Matudi Popo Cité Matudi 1

70 bonne GVER Pont de Ngasa 3 béton bon état

missionnaire

Popo-Matudi Popo Cité Matudi 1

70 bonne GVER Pont de Lubisi 8

métallique bon état

missionnaire

Itadi-Popo Popo Cité Magibi 1 50 bonne GVER Pont de Wawa 7 béton bon état ISCO

Popo-Ipesi Popo Cité Kalamba 1

40 bonne GVER Pont de Lwayi 7 béton bon état -

Popo-Ipesi Popo Cité Kalamba 1

40 bonne GVER Pont de Luwa 6 béton bon état -

Popo-Ipesi Popo Cité Kalamba 1

40 bonne GVER Pont de Katumbi 5 béton bon état -

Popo-Ipesi Popo Cité Kalamba 1

40 bonne GVER Pont mobile d'Iwana 4 bois bon état GVER

Popo-Imbela Popo Cité Ibala 1

35 bonne GVER Pont de Ngowa 6 bois bon état

missionnaire

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___________________________________________________________________________________________Plan de développement agricole du territoire de

Popokabaka . atelier du 22 au 26 juin 2010. 29

Annexe : tronçons prioritaires de Popokabaka et ouvrages liés

liste de troncons

ponts, digues ou bacs

Tronçon prioritaire au niveau du territoire

de à priorité

du tronçon

kilom

étrage

roulabilité du

tronçon (bonne,

mauvaise, coupée)

Organisme intervenant

sur le tronçon

ponts, digues ou bacs longueur (en

m)

structure (aucun,

bois, buse ou

métallique)

Etat (bon état, à réhabiliter

ou à reconstruire)

Organisme intervenant sur les ponts

Popo-Imbela Popo Cité Ibala 1

35 bonne GVER Pont de Imbwetete 5 bois bon état

missionnaire

Popo-Imbela Popo Cité Ibala 1

35 bonne GVER

Pont mobile de Imbwetete 3 bois bon état GVER

Muyalala-Mulanda Muyalala Kaloka 2

10 bonne GVER - - - - -

Popo-Imbela Ibala Imbela 1 70

bonne GVER - - - - -

Popo-Ipesi Inzofu Ipesi 1 45

bonne GVER Pont d'Udimba 10 béton bon état ISCO

Kongo-Kiundundu Kongo Kiundundu 2 61

bonne GVER Lumbu 15 béton à construire -

Kongo-Kiundundu Kongo Kiundundu 2 61

bonne GVER Ndengo 14 béton bon état ISCO

Mambengi-Bif. Mambengi

Mambengi Bif. Mambengi

2 9 mauvai

se - - - - - -

Mungoma Ngoma-Mbuba

Mungoma-Ngoma

Mbuba 2 68

mauvaise

- - - - - -

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