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Secció 3 179 Combinatoire verbale des noms d’affect Magdalena Augustyn Les noms d’affect n’ont pas d’autonomie syntaxique et, pour être actualisés dans la phrase, ils doivent s’appuyer sur les verbes supports (Balibar-Mrabti 1995, Leeman 1995, Flaux, Van de Velde 2000). Si l’on prend en considération le statut sémantique des verbes qui entrent en cooccurrence avec les noms d’affect (Gross 1998), on peut distinguer les différentes classes générales, entre autres : - les verbes supports « de base » : être (en colère, en admiration), avoir (peur, du chagrin), cf. Leeman (1995), être dans : Danlos (1988), Vaguer (2005); - les verbes supports « génériques » : éprouver et ressentir (éprouver de l’angoisse, ressentir du désespoir), cf. Flaux et Van de Velde (2000), Blumenthal (2007), Koselak (2007), Leeman (1995) ; - les verbes porteurs de dimensions aspectuelles, p.ex. les verbes de mouvement : entrer (dans une colère noire), tomber (dans la tristesse), sortir (d’inquiétude), ainsi que d’autres verbes comme prendre (espoir, peur), garder (la nostalgie), perdre (espoir) ; - les verbes intensifs, p.ex. : bouillonner (de colère), déborder (de joie) ; Nous nous intéresserons davantage aux variantes des verbes supports de base, structures basées souvent sur les mécanismes métaphoriques, particulièrement productifs dans ce champ sémantique. En effet, ces mécanismes permettent de concevoir la représentation sémantique des émotions, en décrivant le déroulement de l’émotion et sa nature (par exemple : la colère submerge qqn, la tristesse remplit qqn, qqn déborde de joie, qqn bouillonne/explose de colère). Les verbes métaphoriques se répartissent en au moins deux groupes principaux, ceux à valeur aspectuelle et ceux liés à l'intensité. Quant à leur statut, De Pontonx (2004) distingue une catégorie de verbes supports métaphoriques définis comme verbes peu polysémiques, aux propriétés combinatoires restreintes ; il s’agit des constructions « dont le support pourrait être un autre verbe, non marqué métaphoriquement ». En termes de classes d’objet : « (…) le verbe support métaphorique confère à la nouvelle classe un certain nombre de propriétés sémantico- syntaxiques propres à la classe d’origine ». Dans la même optique, Balibar-Mrabti (2004) reprend les notions d’extension et de variante qui désignent les verbes supports « non vides », basés fréquemment sur les mécanismes métaphoriques. Il s’agit des formes équivalentes introduisant les valeurs aspectuelles, comme l’exemple cité : espérer, avoir un espoir par rapport à bercer un espoir (Balibar-Mrabti, 2004 : 25), ou encore avoir du chagrin / se consumer de chagrin, avoir de la haine / nourrir de la haine. Notre objectif est de systématiser et modaliser ce type de combinaisons des noms d’affect afin de mieux cerner certaines des propriétés qui échappent à une catégorisation définitive. Nous allons procéder par classement sur le plan sémantique et syntaxique en analysant d’avantage la notion de variante qui ne semble pas toujours convenir à certaines structures.

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Combinatoire verbale des noms d’affect

Magdalena Augustyn

Les noms d’affect n’ont pas d’autonomie syntaxique et, pour être actualisés dans la phrase,ils doivent s’appuyer sur les verbes supports (Balibar-Mrabti 1995, Leeman 1995, Flaux,Van de Velde 2000). Si l’on prend en considération le statut sémantique des verbes quientrent en cooccurrence avec les noms d’affect (Gross 1998), on peut distinguer lesdifférentes classes générales, entre autres :

- les verbes supports « de base » : être (en colère, en admiration), avoir (peur, duchagrin), cf. Leeman (1995), être dans : Danlos (1988), Vaguer (2005);

- les verbes supports « génériques » : éprouver et ressentir (éprouver de l’angoisse,ressentir du désespoir), cf. Flaux et Van de Velde (2000), Blumenthal (2007),Koselak (2007), Leeman (1995) ;

- les verbes porteurs de dimensions aspectuelles, p.ex. les verbes de mouvement : entrer(dans une colère noire), tomber (dans la tristesse), sortir (d’inquiétude), ainsi qued’autres verbes comme prendre (espoir, peur), garder (la nostalgie), perdre (espoir) ;

- les verbes intensifs, p.ex. : bouillonner (de colère), déborder (de joie) ;Nous nous intéresserons davantage aux variantes des verbes supports de base, structuresbasées souvent sur les mécanismes métaphoriques, particulièrement productifs dans cechamp sémantique. En effet, ces mécanismes permettent de concevoir la représentationsémantique des émotions, en décrivant le déroulement de l’émotion et sa nature (parexemple : la colère submerge qqn, la tristesse remplit qqn, qqn déborde de joie, qqnbouillonne/explose de colère). Les verbes métaphoriques se répartissent en au moins deuxgroupes principaux, ceux à valeur aspectuelle et ceux liés à l'intensité.Quant à leur statut, De Pontonx (2004) distingue une catégorie de verbes supportsmétaphoriques définis comme verbes peu polysémiques, aux propriétés combinatoiresrestreintes ; il s’agit des constructions « dont le support pourrait être un autre verbe, nonmarqué métaphoriquement ». En termes de classes d’objet : « (…) le verbe supportmétaphorique confère à la nouvelle classe un certain nombre de propriétés sémantico-syntaxiques propres à la classe d’origine ».Dans la même optique, Balibar-Mrabti (2004) reprend les notions d’extension et devariante qui désignent les verbes supports « non vides », basés fréquemment sur lesmécanismes métaphoriques. Il s’agit des formes équivalentes introduisant les valeursaspectuelles, comme l’exemple cité : espérer, avoir un espoir par rapport à bercer unespoir (Balibar-Mrabti, 2004 : 25), ou encore avoir du chagrin / se consumer de chagrin,avoir de la haine / nourrir de la haine.Notre objectif est de systématiser et modaliser ce type de combinaisons des noms d’affectafin de mieux cerner certaines des propriétés qui échappent à une catégorisation définitive.Nous allons procéder par classement sur le plan sémantique et syntaxique en analysantd’avantage la notion de variante qui ne semble pas toujours convenir à certaines structures.

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Nous observerons aussi les contraintes de comptabilité sémantico-syntaxique entre verbesmétaphoriques et noms concernés afin de dégager d’éventuelles régularités dans la sélectionde ces verbes.

ANSCOMBRE, J-C., 1995. « Morphologie et représentation événementielle : le cas des nomsde sentiment et d’attitude ». Langue Française 105, 40-54.

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DANLOS, L., 1988. « Les phrases à verbe support être Prép ». Langages 90, 23-37.DE PONTONX, S., 2004. « Les verbes supports métaphoriques ». Lingvisticae Investiga-

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Vivès, R., 1993. « La prédication nominale et l’analyse par verbe support ». L’InformationGrammaticale 59, 8-15.

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Sobre la indentidad en español y en rumano.Esp. «mismo» vs. rum. «acelaşi» / rum. «însuşi»

Oana-Dana Balaş (Bucarest)

Nuestra propuesta se centra en la expresión de la identidad en español y en rumano. Enconcreto, enfocamos por un lado el pronombre esp. mismo y por otro sus equivalentes rum.acelaşi (pronombre o adjetivo de identidad) y rum. însuşi (pronombre o adjetivo enfático).El tema se justifica por el hecho de que el campo de la identidad ha suscitado mucho interésen francés (Anscombre 1973, Corteel 2008, Robert 1975, Van Belle 1988, Van Peteghem1997, 2000, Zribi-Hertz 1990, entre otros) y menos en español (Losada Durán 1989, OsunaGarcía 2001) o en rumano (Manoliu-Manea 1981, 1994).En español se pueden distinguir dos significados de mismo (cf. Losada Durán 1989): por unlado, el de identificación (esp. Pedro ha tomado el mismo vino que Juan. vs. fr. Pierre a bule même vin que Jean.; rum. Petre a băut acelaşi vin ca / cu Ion.) y, por otro, el deintensificación (esp. Eres la perfección misma. vs. fr. Tu es la perfection même. rum. Eştiperfecţiunea însăşi.). Así, coincide el español con el francés en expresar estos dossignificados a través de una misma forma. Por su parte, el rumano se distingue por empleardos voces distintas, el adjetivo de identidad acelaşi y el adjetivo enfático însuşi.Tomando como punto de partida esta diferencia, examinamos la cuestión del estatutocategorial de dichas formas en ambas lenguas (tradicionalmente, adjetivos determinativos).El problema se ha planteado ya en el caso del fr. même, que según argumenta VanPeteghem 2000 se encuentra más cerca de los determinantes que de los adjetivos.Tendremos en cuenta, entre otros aspectos, la posición dentro del SN y la combinatoria conotros determinantes. Segundo, enfocamos los empleos correlativos, cf. esp. Pedro hatomado el mismo vino que Juan., rum. Petre a băut acelaşi vin ca Juan. Tercero,proponemos completar los estudios existentes insistiendo en la descripción a nivelsemántico-referencial. Aquí, matizaremos entre otras cosas la afirmación de Losada Durán1989, de acuerdo con la cual el semantismo del esp. mismo supondría lo que el lingüistallama unidad de referente. Para ello, seguimos a Van Peteghem 2000 y distinguimos laidentidad referencial de la identidad cualitativa.

Bibliografía selectivaMANOLIU MANEA, Maria (1994): “La pragma-sémantique de l’identité”. In: Revue

Roumaine de Linguistique, XXXIX/5-6, 441-455LOSADA DURÁN, José Ramon (1989): “Same/mismo y otros identificadores”. In: Revista

alicantina de estudios ingleses 2, 101-117OSUNA GARCÍA, Francisco (2001): “La expresión gramatical de la identidad en español: tal

y mismo”. In: María Ángeles Hermosilla Álbarez / Amalia Pulgarín Cuadrado (coords),Identidades culturales: actas del Congreso Internacional de Identidades Culturales,Córdoba, Universidad de Córdoba, 141-160

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VAN PETEGHEM, Marleen (1997): “Sur un indéfini marginal: même exprimant l'identité”.In: Langue française 116, numéro dirigido por Walter de Mulder / Nelly Flaux, 61-8

–– (2000): “Les indéfinis corrélatifs autre, même et tel”. In: Les indéfinis: de l’indétermi-nation a la qualification, Arras, Université Presse, 125-209

–– (2001): “Autre et même sans nom: anaphore nominale ou pronominale?”. In: Walter deMulder / Karl Vetters, Anaphores pronominales et nominales. Études pragma-sémanti-ques, Amsterdam, Rodopi, 123-143

Coscì, soscì, loscì: la tripartizione semanticadegli avverbi di modo nei dialetti centroitaliani

Andrei Barashkov (Middlebury)

La presente relazione prende in esame l’insolita tripartizione semantica e morfo-logicadegli avverbi di modo corrispondente al grado di vicinanza dell’oggetto del discorso alparlante e all’interlocutore. Sebbene la sua esistenza fosse stata avvertita nei dialetticentroitaliani del Lazio, dell’Abruzzo, del Molise e della Campania più di un secolo fa daMerlo (ZRPh, 30, 1906: 450), risulta tuttora mancante una precisa analisi semantica dellesuddette forme. La relazione dunque si propone di tracciare i limiti contestuali chegovernano l’impiego degli avverbi di modo dimostrando che coscì, soscì, loscì (e le lorovarianti geografiche) sono in grado non solo di segnalare l’agente dell’azione descritta dalparlante, ma anche di indicare l’ideatore dell’azione nonché la distanza temporale tral’azione e il momento d’enunciazione. Questa descrizione verrà messa a confronto con isimili sviluppi triplici degli avverbi di luogo e dei pronomi dimostrativi sia nell’ambitoromanzo che in alcuni altri gruppi linguistici, in particolare quello slavo, indicandone lecomuni fonti etimologiche e alcuni curiosi incroci morfologici e semantici nell’italo-romanzo.

L’évolution de devoir épistémique en français

Martin Becker

C’est grâce aux études minutieuses de Patrick Dendale que nous sommes en condition desaisir les caractéristiques sémantiques et pragmatiques du verbe modal devoir. devoir sedistingue, avant tout, par son statut de marqueur évidentiel, qui le sépare du futur ditconjectural dont le propre est, selon Dendale, de différer la vérification de l’énoncé. Sidevoir en tant que marqueur évidentiel présuppose una opération mentale d’inférence

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complexe, le futur dit conjectural focalise sur la prise en charge de l’énoncé par le locuteur.Les deux formes en question recouvrent donc des dimensions tout à fait différentes dans lecadre d’un domaine conceptuel complexe que Hengeveld a nommé „la modalité épistémo-logique“: le verbe modal devoir fait ressortir, en premier lieu, la dimension de la créationd’information (donc la dimension évidentielle), tandis que le futur dit conjectural renvoie àl’échelle de probabilité inhérente à la dimension épistémique.Cependant, force est de constater que, jusqu’à maintenant, nous savons bien peu del’évolution de devoir épistémique en diachronie et encore moins de ses rapports avec lesautres acceptions sémantiques qui constituent l’arrière-plan conceptuel susceptible demotiver les changements dans l’organisation de la catégorie modale au fil du temps. Suivantla classification modale proposée par A. Kratzer et P. Portner, on peut distinguer, au moins,quatre lectures différentes de devoir (sans pour autant prendre en considération lespossibles sous-acceptions):- La lecture déontique considérée comme le sens prototypique du verbe modal qui apparaît,par exemple, dans „Pierre doit respecter les règles“.- L’acception téléologique occupe également un rang assez primordial dans l’organisationde la catégorie. Elle fait référence à des conditions nécessaires et suffisantes qui s’imposentaux acteurs impliqués dans un état de choses en vue de réaliser un but déterminé, p. ex.„Pour ne pas arriver en retard, tu devais prendre un taxi.“- L’acception circonstancielle présuppose des conditions de réalisation objectives, qui sesituent dans le monde physique et de ses lois incontournables. Cependant, si on essaie desaisir la lecture circonstancielle dans les Corpus, on s’étonne du nombre d’exemples trèsrestreint qui représentent et illustrent cette acception. Je cite un des rares exemples: „Celadoit produire un champ électrique conséquent entre ces deux plaques de condensateurgéant.“- En ce qui concerne l’acception épistémique, on s’apperçoit souvent du fait que lalittérature „cognitiviste“ souligne son rapport secondaire voire „dérivé“ avec les acceptionssusmentionnées. C’était surtout Sweetser qui a insisté sur le rapport métaphorique entrel’obligation morale, les contraintes imposées par les lois naturelles et la nécessité logiquequi peut amener un individu à tirer la conclusion p „sans appel“. Une tare de cetteinterprétation (évidemment suggestive) réside dans son caractère assez flou et peu explicite(pour reprendre une critique de Portner). Afin d’y remédier, il sera donc nécessaired’étudier des exemples historiques concrets ainsi que d’élucider les rapports sémantiquesqui s’établissent entre les différentes acceptions.- Finalement, il ne faut pas perdre de vue non plus que la langue française connaissaitégalement une interprétation témporelle de devoir dans laquelle le verbe assumait lafonction d’une marque de futurité. Cet emploi est devenu très rare, et même marginal, enfrançais contemporain. Nous citons quand même un exemple emprunté au Bon Usage deGrevisse (Grevisse, 1993: 1195): Si cela doit se reproduire, se sévirai.Notre petite étude de cas se propose de débrouiller les rapports complexes établis entre lesdifférentes lectures de devoir en diachronie et de mettre en lumière les contextes sémantico-pragmatiques qui ont contribué au glissement du verbe modal vers le domaine de

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l’évidentialité. En même temps, l’analyse prendra également en considération l’interactionde devoir avec les marques temporelles-aspectuelles qui ontfavorisé certaines lectures et défavorisé autres. Dans la partie analytique on aura recours àdes outils descriptifs empruntés à la sémantique modale.

Ojo y oreja como órganos receptores de la percepción visual y auditiva:análisis comparativo de sus usos metafóricos

Elisa Bekaert

Uno de los aportes principales de la lingüística cognitiva a la investigación sobre el usofigurado de la lengua (Lakoff 1987, Lakoff / Johnson 1980) es que conceptos como lametáfora y la metonimia han dejado de considerarse como meras figuras retóricas, a favorde un análisis como recursos lingüísticos reveladores de la cognición humana. Además, esbien sabido que el marco cognitivo se apoya en gran medida en el principio del‘embodiment’ o carácter corpóreo de la cognición y de la lengua, cuando postula que lasexperiencias físicas alimentan conceptualizaciones más abstractas. Ambos fundamentoscognitivos inspiran el estudio actual, que examina los usos metafóricos de dos partes delcuerpo asociadas con las modalidades de percepción principales, a saber lo visual (ojo) y loauditivo (oreja).Contrariamente a numerosos estudios anteriores que focalizan sobre todo el lazo entre laspropiedades generales de la percepción y el comportamiento semántico y sintáctico de losverbos que la describen (cf. por ejemplo Enghels 2007), nuestra ponencia se fija comoobjetivo inventariar y explicar la riqueza semántica de los ‘sustantivos de percepción’,como se deduce de colocaciones como: clavar los ojos en algo, aguzar/parar las orejas,dar orejas, tener los ojos desmesuradamente [o muy] abiertos, … (cf. por ejemplo Nissen2006; Stepien 2007)El análisis se desarrollará en tres fases. En primer lugar, el estudio de una serie de diccio-narios de referencia del castellano nos permitirá definir detalladamente el sentido básico deambas partes del cuerpo, destacando además los semas descriptivos de los funcionales. Enuna segunda etapa, examinaremos los usos figurados de las partes del cuerpo en un ampliocorpus de datos empíricos, sacados del Corpus de Referencia del Español Actual. Elobjetivo final será comparar los diferentes usos metafóricos y metonímicos de ambas partesdel cuerpo, a fin de comprobar en qué medida se explican por las diferenciasextralingüísticas entre las modalidades de percepción que sirven, lo visual y lo auditivo.

BibliografíaENGHELS, R. (2007): Les modalités de perception visuelle et auditive: differences

conceptuelles et repercussions sémantico-syntaxiques en espagnol et en français,

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Tübingen : Niemeyer.LAKOFF, G. (1987): Women, Fire and Dangerous Things: What Categories Reveal about

the Mind, Chicago: University of Chicago Press.LAKOFF, G., y JOHNSON, M. (1980): Metaphors we live by, Chicago: University of Chicago

Press.NISSEN, U. (2006): “¡ojo! Un análisis contrastivo de metáforas y metonimias relativas al

‘ojo’ en español y en inglés”, en: DE MIGUEL, E. /PALACIOS, A. (ed): Estructurasléxicasy estructura del léxico, Frankfurt: Peter Lang.

REAL ACADEMIA ESPAÑOLA [en línea]. Corpus de referencia del español actual.http://www.rae.es

STEPIEN, Maciej Adam (2007): “Metáfora y metonimia conceptual en la fraseología decinco partes del cuerpo humano en español y polaco” en AEF (vol. XXX), 391-409

La evolución diacrónica del campo léxico “alegría”

Valeriano Bellosta von Colbe (Bielefeld) / Sascha Diwersy (Cologne)

En esta contribución nos proponemos comparar entre sí los elementos del campo léxico delnombre de sentimiento “alegría” (p. ej. gozo, regocijo, entusiasmo) y, al mismo tiempo,comparar distintas secciones casi sincrónicas correspondientes a distintas épocas del espa-ñol (medieval, clásico y contemporáneo). Desde un punto de vista teórico, nos basamos enla idea de que el significado de una palabra no se define tanto por su oposición a los signifi-cados de otras palabras o por la relación de denotación que establece con respecto a unreferente en el mundo real, como por el uso que de la palabra se hace en un contexto y,según los casos, en una situación comunicativa determinada (Blumenthal 2006, 2009).Desde un punto de vista metódico, esto implica que compararemos no tanto los significadostal y como se encuentran descritos en obras lexicográficas, como los perfiles combinatoriosque se desprenden de su uso. A partir del conjunto de elementos lingüísticos significativosdesde un punto de vista estadístico, que está asociado sintagmáticamente a un elementodado obtenemos su perfil combinatorio. Los perfiles combinatorios de los elementos de uncampo léxico nos muestran su modo específico de hacer presentes al espíritu los conceptosdenotados y el potencial que tienen para configurar un texto (Blumenthal 2006ab, 2009a).La comparación diacrónica de perfiles combinatorios de un campo léxico nos ayudará adescubrir la evolución de los modos de conceptualizar los sentimientos positivos,ofreciéndonos indicios novedosos de transformaciones culturales (cf. Blumenthal 2007ab,Blumenthal / Fesenmeier 2007). De este modo, proseguiríamos una línea de trabajo que yaha dado amplios frutos sobre todo en la sincronía del francés (Diwersy 2005, 2007) y del

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italiano (Fesenmeier 2005) y que cuenta con precedentes de gran entidad para el español(Sanromán 2003).

BibliografíaBLUMENTHAL, Peter (2006a): De la logique des mots à l’analyse de la synonymie: Langue

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MULLER (eds.): Problèmes de sémantique et de syntaxe - Hommage à André Rousseau,Villeneuve d’Asq: Université Charles de Gaulle - Lille 3 (Travaux et recherches) 445-471.

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BLUMENTHAL, Peter / Sascha DIWERSY / Jörg MIELEBACHER (2005): KombinatorischeWortprofile und Profilkontraste: Berechnungsverfahren und Anwendungen: Zeitschriftfür romanische Philologie 121: 49- 83.

BLUMENTHAL, Peter / Ludwig FESENMEIER (2007): Zur Erfolgsgeschichte von lat. sapere:Romanistik in Geschichte und Gegenwart 13,1: 3-19.

BLUMENTHAL, Peter / Franz-Josef HAUSMANN (2006): Présentation: collocations, corpus,dictionnaires: Langue française 150, 3-13.

DIWERSY, Sascha (2005): La combinatoire lexico-syntaxique des noms de qualité agentiveen français et en allemand, in: Christelle COSME et al. (eds.), Phraseology 2005: TheMany Faces of Phraseology. An Interdisciplinary Conference, Louvain-la-Neuve:Université Catholique de Louvain, 97-100.

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FESENMEIER, Ludwig (2005): ‘La designazione è accolta con euforia’: Zum Verhältnis voneuforia und entusiasmo im Italienischen: Italienisch 54: 96- 106.

SANROMÁN VILAS, Begoña (2003): Semántica, sintaxis y combinatoria léxica de losnombres de emoción en español, tesis doctoral, Helsingin Yliopisto.

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Le Nom corps dans tous ses états

Michèle Biermann Fischer (Strasbourg)

Le corps, entité physique, est une réalité indéniable que tout humain possède et connaît. Or,cette apparente banalité de l’objet n’implique pas pour autant une saisie cognitive uniforme.Dans le but de comprendre l’image mentale qu’un locuteur peut avoir du corps, nous nousproposons dans cette communication d’analyser les emplois du mot corps qui sortent de sonaire d’application première. Nous mènerons notre investigation dans le cadre cognitivistede R. W. Langacker.Nous commencerons l’étude de l’éventail sémantique de ce Nom par ses emplois décalésconcrets, par exemple quand il est synonyme de tronc (Allonger ses bras le long du corps)ou quand il désigne un objet matériel (Corps céleste). Ensuite, nous aborderons sadimension abstraite où il active plus ou moins la notion d’ensemble organisé (Intégrer lecorps des enseignants ou le corps de ballet). Dans un troisième temps, nous nousappliquerons à expliquer pourquoi il ne peut pas s’employer métaphoriquement dans desdomaines où on l’attendrait normalement (*Le mur fait trois corps de haut, *Dans lescontes les lilliputiens font plusieurs corps de moins que les géants).Pour examiner le déploiement sémantique de ce Nom nous nous servirons de critères telsque la visibilité, la mobilité, la limitation et la segmentation. L’analyse aboutira à deuxrésultats : d’une part, elle montrera comment s’effectue la conceptualisation du corps par lelocuteur, d’autre part, elle fera émerger le fonctionnement cognitif crucial des concepts deTOUT et de PARTIE.

Références :R. W. Langacker (1987), Foundations of Cognitive Grammar, Vol I “Theoretical Prerequi-sites”, Stanford University Press, Stanford.–– (1991), Foundations of Cognitive Grammar, Vol II “Descriptive Application”, StanfordUniversity Press, Stanford.–– (1991), “Noms et verbes”, in Communications 53, 103-153.

A l’avance, d’avance, en avance, par avance :Quels critères sémantiques pour les

« alternances prépositionnelles figées » ?

Didier Bottineau

A l’origine de cette proposition est une question formulée par une universitaire Russefrancisante (Université Lomonossov, Moscou) : selon elle il est pratiquement impossible de

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rendre compte des conditions d’alternance des prépositions dans les tours du type de celuidonné en titre. Une recherche google fait apparaître une multitude de forums dédiés à laquestion, perçue comme un enjeu pragmatique essentiel pour les relations socio-professionnelles, dont la rédaction des CV. Les commentaires sont normatifs (se dit / ne sedit pas) et insistent sur l’élégance stylistique de telle formulation dans tel contexte,invoquant le registre. Les dictionnaires ne sont pas d’un grand secours : soit les différencessont ignorées, soit elles sont ramenées au style.La présente étude se centrera sur le quatuor mentionné en titre et se complètera de plusieursautres ensemble de fonctionnement comparable tels que de fait / au fait / en fait. Ellearticulera plusieurs volets complémentaires :(i) sémantique : on peut caractériser précisément la valeur particulière adoptée par lapréposition dans le contexte du figement et établir son rapport à un éventuel invariant. Enl’occurrence, à l’avance dénote une projection intentionnelle conforme au sens directif de à(payer les charges à l’avance) ; d’avance, une démarche conventionnelle correspondant àun rituel social (payer d’avance), conforme au sens ablatif et présupposant de de ; enavance connote un jugement de valeur sur une échelle plus ou moins déterminée (payer enavance : gêne mais assurance d’engagement pour le payeur qui exclut des rivauxpossibles) ; par avance dénote une démarche agentive attentionnée (concentrée sur lemodus operandi de la négociation en vue de son succès), conformément à la valeurinstrumentale et spatiale de par. On étudiera donc la pertinence de l’invariance dans lestermes guillaumiens (signifié de puissance / actualisation / signifié d’effet), culiolien (formeschématique) et cognitiviste (image schema). On estime ce genre d’approche possible àcondition de la subordonner au fait d’usage appréhendable par les corpus (Frantext) et lesmoteurs de recherche (pour les usages récents vivants, spontanés, avec mise en scène del’interaction).(ii) contexte sémantique et pragmatique : au niveau lexical l’analyse rend compte descompatibilités avec diverses classes de verbes (*remercier en avance : caractère inopportunde l’acte de jugement porté sur le remerciement), et au niveau phrastique la mise en valeurdes aspects énonciatifs (présupposition / cataphore ; relâchement / prévenance) se corrèleétroitement au genre textuel ou discursif / dialogal où domine chaque emploi, dans sa formecomme par sa position dans la linéarité.(iii) position syntaxique (intra- ou extra-prédicative dans les termes de Guimier 1993 (1001circonstants) : d’avance, je vous remercie / je vous remercie d’avance (inégalité desprépositions et des effets sémantiques face à cette alternance) – questions de chaîneinformationnelle (Combette) et de dynamique communicative (Firbas)(iv) nature de la sémantique invoquée : on observe le plus souvent des faits de mise enscène par lesquels le locuteur construit la représentation (au sens théâtral) du rapport àl’autre ou du rôle qu’il lui fait jouer dans la négociation en cours, la question discutée ; onne peut se contenter de la question de la temporalité et on doit impérativement intégrerl’interlocutivité et la modalité, considérant que la relation pragmatique / grammaire estbeaucoup plus serrée qu’on ne le veut traditionnellement (mais comme le veulent la

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sémantique cognitive et plus encore la théorie des relations interlocutives de Douay etRoulland).On centrera donc dans la présente communication sur la structure préposition +(déterminant) + avance, cible de l’étude détaillée, et on la mettra en perspective avec uncorpus d’expressions analogues, représentatives des êmes faits descriptifs (alternancesprépositionnelles régulées par le même type de critères, rôle de l’article, position, effetpragmatique, genre textuel / discursif / dialogal). On proposera qu’il existe bien uneinvariance des alternances prépositionnelles par delà cette diversité (cf. de fait, présuposantet interlocutivement convergent ; au fait, prospectif et visant à la convergenceinterlocutive ;vs en fait, situatif mais divergent : valeur de jugement et de polémiquedialogale autour de la question discutée). On suggèrera qu’il est effectivement envisageablede raccorder les effets constatés aux valeurs centrales postulables pour les prépositions engénéral. Mais on montrera que le sens doit autant au contexte sous tous ses aspects : il n’estpas possible de considérer ces expressions comme de simples actualisations de facettessémantiques intégralement prévisibles à partir d’un signifié de puissance ou d’une formeschématique et le rapport invariance / variation contextuelle doit être pensé en termes dedialogue. L’étude de corpus, massive et fortement contextualisée, fournit les éléments deréponse à la question initialement posée par la didacticienne du FLE.Annexe : exemples- Je pars toujours au moins une heure à l’avance afin d’arriver à temps au bureau. (visée,intentionnalité)- Il vaut mieux arriver en avance qu’en retard à un premier rendez-vous. (jugement,modalisation) ; cf. être en avance à un rendez-vous, être en avance sur l’horaire (sur sonhoraire), être en avance sur son temps, être en avance sur ses contemporains.- Je n’aurais pas commandé ces livres tous en même temps si j’avais su qu’il fallait lespayer d’avance. (convention, prédétermination, présupposition : cf. « savoir »)- « Prédestiné signifie destiné par avance au bonheur ou au malheur. » (Balzac) (contrôleagentif de l’exécution en cours, focalisation attentionnelle sur le déroulement)- Je te remercie d’avance de ton aide / D’avance, je te remercie de ton aide / * Je teremercie de ton aide d’avance : le détachement thématique contrôle l’orientation attention-nelle (fait de modalisation et d’intersubjectivité – travaux de Cotte sur la linéarité ; portéesyntaxique sur le verbe : ce n’est pas le « rhème propre » (Combette))- De fait, tout le monde savait que le gouvernement grec a menti sur le déficit. (reconnais-sance d’un savoir conventionnel partagé, présupposition)- En fait, personne n’était au courant. (Le locuteur polémique : jugement subjectif enopposition à la doxa et/ou à l’interlocuteur, voire lui-même en cas d’auto-correction)- Au fait, tu connais la dernière ? (orientation attentionnelle de l’allocutaire)

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Vamos indo – aspectos sincrónicos e diacrónicos de construçõescom gerúndio em português

M.T. Brocardo / C.Nunes

As variedades (padrăo) do português europeu (PE) e brasileiro (PB) contrastam, como ésabido, no uso de construções com formas de estar ou andar + gerúndio / a + infinitivo,respectivamente (v., por ex., Cunha e Cintra 1984: 394; Móia e Viotti 2004: 116), naexpressăo de valor aspectual progressivo. A variante brasileira neste tipo de construçõespoderá caracterizar-se diacronicamente como mais conservadora, atendendo à larga atesta-çăo de construções formalmente paralelas em textos medievais (cf., por ex., Mattos e Silva1988: 447-460). O mesmo tipo de contraste năo se observa, porém, nas perífrases com irnas duas variedades referidas, excepto em casos em que ir ocorre com valor ‘lexical’ dedeslocaçăo (Ele ia cantando / a cantar pela rua), e mesmo nesses mais como tendência (ouseja, o PE admite claramente a primeira alternativa). Mas em perífrases em que ir năomanifesta já esse valor, é a construçăo com gerúndio que ocorre nas duas variedades (Cf. Opreço vai / foi / ia aumentando / *O preço vai / foi / ia a aumentar).Partimos da hipótese de que o estado de coisas brevemente descrito acima poderá, emtermos diacrónicos, relacionar-se com diferenças nos processos de gramaticalizaçăo dasconstruções que, com diferentes verbos, viriam a marcar progressivo em português.Recorreremos a dados de textos dos séculos XIII a XV, cuja análise permitirá evidenciardiferentes estádios de gramaticalizaçăo de construções com verbos como estar, andar e ir(entre outros) de forma a procurar suporte empírico para a hipótese apresentada. Nestaanálise consideramos pertinente uma distinçăo, neste tipo de construções, como a propostapor Bertinetto (2000: 561), entre perífrases que marcam ‘State-Prog[ressive]’ (com verboscomo estar, ou, em português antigo seer < SEDERE) e ‘Motion- Prog[ressive]’ (comverbos como andar, ir e vir). Note-se que relativamente a esta última subclasse poderá serpertinente considerar uma distinçăo entre as perífrases com andar, caracterizado comoverbo de ‘deslocaçăo’, e as perífrases com ir, que ao valor de deslocaçăo associa o dedireccionalidade. Procuraremos mostrar que esta distinçăo é operativa para dar conta dediferentes comportamentos das perífrases em estudo quer em diacronia, quer em sincronia.Neste último caso, a distinçăo considerada permitirá, como hipótese, dar suporte à explica-çăo de diferentes possibilidades de co-ocorrência com, por exemplo, verbos de diferentesclasses aspectuais.

ReferênciasBERTINETTO, P.M. (2000). The progressive in Romance, as compared with English. In Ö.

DAHL (ed.), Tense and aspect in the languages of Europe (Empirical approaches tolanguage typology 20) (pp. 559–604). Berlin & New York: Mouton de Gruyter(http://alphalinguistica.sns.it/QLL/QLL95/PMB_Romance_progressive.pdf).

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CUNHA, C. & CINTRA, L. (1984). Nova Gramática do Português Contemporâneo. Lisboa:Edições Joăo Sá da Costa

MATTOS E SILVA, R. V. (1989). Estruturas trecentistas. Elementos para uma gramática doPortuguês Arcaico. Lisboa: IN-CM

MÓIA, T. e VIOTTI, E. (2004) Differences and similarities between European and BrazilianPortuguese in the use of the «gerúndio». Journal of Portuguese Linguistics 3, pp. 111-139

Els valors sintàctics de mateixa ‘même, mismo’,una particularitat romànica del valencià

Emili Casanova (València)

El valor bàsic de l’adjectiu mateix, mateixa, mateixos, mateixes, és indicar que repetim unaentitat apareguda anteriorment en el discurs: ha vingut la mateixa persona que ahir.A partir d’este valor se’n crea un altre d’emfàtic: jo mateixa (home o dona) /nosaltresmateixa ho farem, indicat amb la forma invariable mateixa, com si d’un adverbi es tractara,que en la resta del territori lingüístic es fa amb la concordança normal: jo mateix (home),nosaltres mateixos.Posteriorment, aquest adjectiu indefinit adverbialitzat i invariable prendrà el valor de ‘perexemple’: tinc tres idees, mateixa, treballar, persistir i estimar; ell ho fa molt bé mateixa etdóna el que té; i també es convertirà en una conjunció concessiva, com en francés: aniré alcine mateixa que ploga ‘encara que’.L’objectiu de la comunicació serà explicar els valors particulars de la forma invariablemateixa en valencià en oposició a la resta del català, a partir dels valors medievals imoderns, valors documentats a partir del final del segle XVIII que hui són generals en tot elvalencià i que recorden en part l’evolució pròpia del francés même, de l’italià stesso i delcastellà mismamente, i fins i tot l’actuació del romanés însuşi, însăşi.

Verbos de deslocaçăo: análise comparativa português-romeno

Adriana Ciama (Bucareste)

O presente trabalho propõe uma análise comparativa em português e romeno dos verbos dedeslocaçăo sair e partir utilizados em sentido espacial, segundo a forma canónica GN1 +verbo + preposiçăo + GN2. Os dois verbos de deslocaçăo caracterizam-se pelo facto deincluírem no lexema verbal o traço semântico [+direcçăo] e exprimirem o afastamento apartir de um lugar inicial. Uma análise comparativa dos complementos de lugar, segundo as

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funções semânticas que podem desempenhar na frase, evidencia particularidades interessan-tes nas duas línguas românicas: o emprego das preposições, as entidades espaciais queconstituem pontos de referência, outros parâmetros necessários a tomar em conta para aavaliaçăo da deslocaçăo. Ao mesmo tempo, a análise comparativa pode oferecer umaperspectiva mais abrangente sobre a organizaçăo semântica da deslocaçăo em português eromeno.

Frasi idiomatiche e contesto in italiano:un esperimento sui meccanismi di anticipazione

Cinzia Citraro (Catanzaro)

Le frasi idiomatiche sono al centro di tanta parte della ricerca linguistica a partire dallanascita dell’approccio noto come ‘Linguistica cognitiva’ perché, assieme all’assunzione delmodello di Rosch e alle difficoltà riscontrate nello spiegare alcuni fenomeni semantici,hanno rappresentato uno dei punti di rottura rispetto al generativismo chomskyano. Sonoconsiderate ‘frasi idiomatiche’ quelle che, dotate di una maggiore o minore opacità, sicaratterizzano per un alto grado di convenzionalità, con tutte le questioni connesseall’eventuale necessità di una loro ridefinizione (Grant, L., Bauer, L., 2004), alla lorocomprensione (lexical representation hypothesis vs. configuration hypothesis; review inTabossi, Fanari, Worlf, 2005) e, infine, alla loro esistenza nella memoria semantica (Cruse,D.a., & Croft, W., 2004). Esiste, pertanto, una ricca letteratura sull’argomento prodottanegli ultimi decenni di taglio sia psico- che neuro- linguistico. Si è potuto notare che, inbase alla frase idiomatica utilizzata nello specifico come stimolo, i meccanismi dianticipazione sembrano agire in maniera differente (cloze probability). Si distingue,dunque, fra idiomi prevedibili e non-prevedibili a seconda del PR osservabile ovvero del‘punto di riconoscimento’, cioè il costituente che determina un incremento significativodella probabilità di un completamento idiomatico (Cacciari, C., Tabossi, P., 1988).Una delle note dolenti di questi studi è rappresentata dalla disomogeneità dei dati perquanto concerne le frasi idiomatiche classificate come non-prevedibili, dato che la soglia dicompletamenti necessari per l’attribuzione all’una o all’altra categoria è variabile. Comerilevato in letteratura (Petersen, R. R. et al.: 2001), il PR subisce delle variazioni a secondadell’informazione che lo precede. Gli esperimenti già effettuati prevedono l’utilizzo diprime-words o di contesti frasali brevi in cui, per esempio, una parola-target non correlataoppure un completamento inatteso dell’espressione idiomatica, genera un ritardo nellarisposta (review in Tabossi, P. et al. cit.). Nel nostro lavoro viene strutturato unesperimento cross-modale sulle frasi idiomatiche dell’italiano contemporaneo peranalizzare, in maggiore dettaglio, la collocazione del PR per la tipologia ‘prevedibile’. Alloscopo di stabilire la prevedibilità delle frasi idiomatiche utilizzate, si chiederà a un primogruppo di soggetti madre-lingua di ratificare la familiarità delle stesse su una scala da 1 a 7.

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Dopo avere selezionato gli stimoli (che comprenderanno anche delle frasi-filler nonidiomatiche e saranno bilanciati numericamente quanto a lunghezza, numero di parole etc.),ci concentreremo sulla determinazione del PR servendoci di due gruppi di partecipanti. Perquanto riguarda il primo gruppo, dopo una fase di training, le frasi verranno somministrateincomplete (ogni frase verrà, cioè, somministrata interrotta in punti differenti prima delcompletamento idiomatico) e prive di contesto testuale precedente. Per quanto riguarda ilcaso del secondo gruppo, verranno utilizzati i medesimi stimoli e la medesima metodologia,ma verrà introdotto un contesto testuale precedente la frase idiomatica interrotta. Leinterruzioni saranno del tipo: 1. Renata* (control position); 2. Renata non sapeva chepesci* (middle position), con un completamento possibile del tipo: Renata non sapeva chepesci erano nell’acquario (literal offset position) rispetto alla stringa idiomatica attivabileRenata non sapeva che pesci prendere (offset position). Dopo l’interruzione sullo schermoapparirà il completamento della frase, congruo in qualità di completamento in tutti i casi,ma non-idiomatico. Il task sarà quello di leggere ad alta voce il completamento della fraseche apparirà sul display. I risultati del secondo gruppo saranno confrontati, alla fine, conquelli del primo. Se vi è, effettivamente, un livello di attivazione dovuto all’informazionecontestuale precedente, ci aspettiamo che per il secondo gruppo sia presente un alto livellodi attivazione nel caso di 2., maggiore rispetto a quello di 2. somministrato per il primogruppo, rilevabile attraverso i tempi di reazione (ovvero l’attivazione della lettura ad altavoce della frase di completamento dovrebbe richiedere più tempo). Eventuali risultatipositivi ci porteranno a concludere che l’informazione testuale precedente innesca effetti diattesa variabili e influisce sul PR.

Sémantique aspectuelle du passé composé et du passé simple enroumain et leurs relations rhétoriques dans le discours

Ilinca Crăiniceanu, (Bucarest)

Notre travail offre une analyse sémantique aspectuelle du Passé composé (PC) (formeaspectuelle et temporelle complexe) et du Passé simple (PS) (temps perfectif du passé) enroumain contemporain et de leurs relations rhétoriques inférées dans le discoursdans l’interface sémantique - pragmatique dans le cadre théorique offert par la SDRT (laThéorie des Représentations Discursives Segmentées).Pour expliciter les valeurs aspectuelles du PC et du PS, nous adoptons l’analyse proposéepar Caudal et Rousserie (2005, 2006), qui considèrent que la contribution aspectuelle destemps dans un certain contexte est donnée par l’effet conjugué des contraintes imposées pardes opérateurs aspectuels (c’est-à-dire le contenu aspectuel des temps) qui intersecte lastructure de saillance phasale des entrées lexicales verbales (phase interne, phasepréparatoire, phase résultante), étroitement liée à la structure phasale des diverses

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déterminants temporels (par exemple la sémantique aspectuelle des syntagmes adverbiauxintroduits en roumain par la préposition de «depuis».Les points de vue aspectuels (perfectif, imperfectif, résultatif) jouent le rôle d’opérateur defocalisation pour les diverses phases, selon leur saillance (cf. Smith 1991, Caudal 2006).Ainsi, le contenu aspectuel et temporel d’un tiroir devient-il visible dans l’interfacesémantique - pragmatique, les classes aspectuelles des tiroirs fonctionnant commeindicateurs de la force illocutionnaire (par exemple. le PS présente des affinités avec lesactes de langage assertifs, tandis que l’imparfait pour les actes de langages hypothétiques).Dans la SDRT, le module ‘Logique du contenu informationnel’ (LIC) explicite le contenusémantique des segments, tandis que le module ‘Logique de l’ensemble informationnel’(LIP) explicite la structure hiérarchique des relations discursives (Asher et Lascarides2003). Dans ce cadre théorique, nous interprétons le PS du roumain comme un tempsperfectif / aoristique canonique. Les propositions assertives au PS impliquent unefocalisation sur la phase interne des prédicats dans le module de sémantiquecompositionnelle (LIC). Dans le module LIP, la phase résultative du PS devient accessibleet l’ordination temporelle de ces phases conduit à un changement état - transition. Lestransitions favorisent plusieurs relations discursives: la Narration (succession temporelle),le Résultat (Ion o împinse pe Ana. Ea căzu «Jean poussa Anne. Elle tomba»), l’Élaboration,mais elle bloque la relation Explication (une relation causale inverse), puisque lestransitions ne focalisent pas la phase résultative (Învăţătoarea îl certă pe fiul meu. ?Ajunscu întârziere «La maîtresse gronda mon fils.?Il arriva en retard»). Le tiroir PC est différentdu PS tant du point de vue sémantique que pragmatique. Dans le processus degrammaticalisation, le PC se caractérise en roumain contemporain par une doublesémantique aspectuelle et temporelle : ce tiroir peut être employé soit en tant que tempsperfectif (Avionul a aterizat ieri «L’avion a atterri hier»), quand on focalise sur la phaseinterne, soit en tant que valeur aspectuelle perfective (Avionul a aterizat acum (şi e încă pepistă) «L’avion a atterri maintenant (et il se trouve encore sur la piste)») quand on focalisesur la phase finale. Ainsi, une succession de propositions au PC est compatible avec larelation rhétorique de Narration (succession temporelle - transition) au niveau du LIP,puisque tant la phase interne que la phase résultative sont accessibles à interface sémantique- pragmatique. Le PC peut avoir aussi une interprétation résultative, propre à sa sémantiquecompositionnelle (LIC). (Du point de vue morphologique, le PC équivaut à un tempsperfectif canonique). Ainsi, la relation rhétorique d’un discours comme Învăţătoarea l-acertat pe fiul meu (). A ajuns cu întârziere () («La maîtresse a grondé mon fils (). Il estarrivé en retard ()») peut être une Explication aussi (ordre casuel inversé), puisque ,focalisant sur la phase résultante, est interprété comme résultat de . La sémantiquetemporelle et aspectuelle du PC permet aussi une interprétation aspectuelle imperfective,dans une succession discursive du type L-am întâlnit pe Paul din nou pe stradă (). Nu mi-au plăcut niciodată oamenii cârcotaşi (β). I-am spus...(γ) «J’ai rencontré de nouveau Pauldans la rue (). Je n’ai jamais aimé les boudeurs (β). Je lui ai dit … (γ)».) Quand le PCapparait avec des verbes d’état dans des phrases contenant des quantificateurs universels

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(totdeauna «toujours», nicidată «jamais»), comme dans β, sa valeur aspectuelle est celle detiroir imperfectif (en LIP) qui produit une relation d’Arrière-Plan par l’inclusion temporelleeα eβ ; le discours réalise un Topique complexe (et les boudeurs a une interprétation“propriété”), qui rend possible l’interprétation anaphorique du pronom personnel en datif i-(lui) «(à) lui» de γ dont l’antécédent est Paul de . Une telle relation discursive n’est paspossible avec le PS. Nous faisons l’hypothèse que les phénomènes interprétatifs des tempsverbaux de l’interface sémantique - pragmatique dérivent de la valeur sémantiqueaspectuelle de ces tiroirs.Bibliographie sélective:ASHER, N & LASCARIDES, A (2003), Logics of Conversation. Cambridge University Press,

CambridgeCAUDAL, P. & ROUSSARIE, L (2000), “Event Structure vs. Stage Structure and Abstract

Aspectual Relations”, en Proceedings of the 12th Meeting of the Berkeley LinguisticsSociety, CA

–– (2005), “Aspectual viewpoints, speech act functions and discourse structure”, en P.KEMPCHINSKY & R. SLABAKOVA (eds)

–– (2006), “Brands of perfects and the semantics/pragmatics interface”, en P. Denis, E.McCready, A. PALMER & B. REESE (eds)

CAUDAL, P. (2006), “Contribution aspecuelle des temps et de la phrase: des affinitésélectives?”, en S. HANCIEL & B. SALAZAR (eds)

SMITH, C. (1991) The Parameter of Aspect, Kluwer, Dordrecht.

Acerca de los determinantes definidos como cuantificadores universales

Gretel De Cuyper (Amberes)

En el ámbito nominal pueden distinguirse varios tipos de determinación. Los GGNN[grupos nominales] pueden ir introducidos, entre otros, por determinantes indefinidos ydefinidos por un lado, y por cuantificadores (los numerales, muchos, pocos, bastantes,algunos, cada ...) por otro. Partiendo de su compatibilidad con la construcción existencialHay ... (There is ... en inglés), Milsark (1977) propone una clasificación semánticanovedosa. A partir de los datos de (1-2) puede observarse efectivamente una bifurcación enel ámbito de la determinación nominal. Un subgrupo de los cuantificadores, el que vaintroducido por un cuantificador universal, se comporta de manera idéntica que losdeterminantes definidos: se revelan incompatibles (1). En cambio, el determinanteindefinido se une a los demás cuantificadores en esta prueba (2). A los tipos dedeterminación de (1) se les coloca la etiqueta de ‘determinantes fuertes’, a los de (2) la de‘determinantes débiles’.

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(1) *Hay [el boli/todos los bolis/cada boli] en la mesa. (2) Hay [un boli/bolis/tresbolis/muchos bolis] en la mesa.De acuerdo con Milsark (1977) el comportamiento idéntico de el y todos los en (1) no esirrelevante, sino que es señal de que forman parte de un solo y mismo grupo semántico.Milsark (1977) reinterpreta los definidos como expresiones de cuantificación universal: alpresentarse en un GN implican que se tome en cuenta la totalidad de los elementos delconjunto pertinente, sea el número de elementos sólo uno (el boli) o más (los bolis).En esta comunicación estudiaremos la relevancia de la distinción semántica de losdeterminantes fuertes propuesta por Milsark (1977) para la interpretación aspectual léxica,es decir, la Aktionsart (Dowty 1979). Basándonos en evidencia empírica que demuestra uncomportamiento heterogéneo de los GGNN fuertes y en varios autores, como Lasersohn(1999), De Cuyper (2004) y Smollet (2005), pretendemos contribuir a cuestionar lacalificación de los definidos como cuantificadores universales desde un enfoque aspectual.

Referencias seleccionadasDE CUYPER, Gretel. 2004. La estructura léxica de la resultatividad y su expresión en las

lenguas germánicas y románicas. Tesis doctoral, Universidad de Amberes. [editada enLincom, München. 2006].

DOWTY, David. 1979. Word Meaning and Montague Grammar. Reidel PublishingCompany, Dordrecht-Boston-Reidel.

LASERSOHN, Peter. 1999. “Pragmatic Halos”. Language 75/3. 522-551.MILSARK, Gary. 1977. “Toward an explanation of certain peculiarities of the existential

construction in English”. Linguistic Analysis 3. 1-29.SMOLLET, Rebecca. 2005. “Quantized direct objects don’t delimit after all”. VERKUYL,

Henk – DE SWART, Henriëtte – VAN HOUT, Angeliek (eds). Perspectives on Aspect.Springer, Dordrecht.

Remarques sur les verbes pronominaux du roumaincomportement morpho-syntaxique et sémantique

Camelia Dragomir (Constanţa)

On parle de l’existence d’une sous-classe spéciale de verbes réfléchis en roumain, verbesqui ont un sens divers s’ils sont marqués par se et qui forment des séries d’homonymes avecdes formes non marquées: a se arăta / a arăta , a se afla / a afla,, a se uita / a uita.. Il y ades grammaires traditionnelles où on considère ces couples comme variante réfléchie etvariante non réfléchie de même verbe.Ces couples sont mentionnés par Gabriela Pană Dindelegan, dans une approche générative-transformationnelle, étant une des trois situations où le symbole Réfl. fait partie de

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l’expansion du Prédicat : quand la même représentation phonologique satisfait au moinsdeux constructions : une construction réfléchie et une autre non réfléchie, chacune représen-tant un verbe à configuration sémantique propre. L’auteur considère que l’absence dupronom réfléchi fait que la construction devienne ambiguë (crede „a fi convins de un faptsau de spusele cuiva” / a se crede „a fi înfumurat” . (cf. Pană Dindelegan,1974 : 115-119)La GALR présente des constructions verbales avec un clitique réfléchi obligatoire /inhérent. Si le pronom réfléchi est supprimé, le sens se modifie et le verbe a un sensdifférent de celui réalisé avec le réfléchi (GALR, 2008 :160)Même si dans quelques grammaires on les trouve considérés comme des formes homony-mes, les dictionnaires explicatifs roumains inscrivent les deux constructions active etpronominale sous la même entrée lexicographique, le critère déterminant du regroupementdes formes étant, peut être, l’étymologie commune.Cependant, la mise en parallèle des deux formes active et pronominale met en évidence desconstructions et des sens complètement différents, c’est ce qui explique la tendance desquelques grammairiens de considérer les deux formes comme homonymes.Cettedifférenciation / individualisation sémantique est confirmée par la traduction, les hétérony-mes des deux formes étant des verbes distincts d’origine différente.Nous proposons d’analyser et de décider le statut de ces verbes en partant du critère desrelations d’interdépendance entre le sens et la forme, critère plus rigoureux du point de vuelinguistique, surtout lorsqu’il s’agit d’une description en synchronie.A part les arguments fournis par la construction des verbes cités, nous prendrons enconsidération aussi la traduction en autres langues romanes (français, italien, espagnol), cequi confirmera la différenciation / l’individualisation sémantique des deux formes.Ce sont des aspects très importants en ce qui concerne l’activité de traduction et d’enseig-nement des langues romanes pour ne pas arriver à des confusions des formes et des sens.L’inventaire complet des verbes qui présentent cette particularité en roumain (et parfoismême dans une autre langue romane) et l’analyse détaillée des constructions générées (lastructure argumentale requise, la structure actancielle, le type de procès représenté dans lescontextes ) et/ou des contextes qui favorisent une telle différenciation seront des argumentspour reconnaitre leur fonctionnement différent qui est, en même temps, en faveur de leurinscription sous des entrées différentes dans un dictionnaire explicatif.

BibliographieGALR (2008), Guţu Romalo V (coord.) Gramatica limbii române, Bucureşti: Ed.

AcademieiGLR ( 1966), Gramatica limbii române, Bucureşti: Ed. AcademieiIORDAN I., ROBU V. Limba română, Bucureşti: Ed. Didactică şi Pedagogică,MELIS, L., TASMOWSKI,L., Verluyten, P., Willems, D. (1985) Les constructions de la

phrase française, invitation à une réflexion sur le passif, le pronominal, l’impersonnel,le causatif, Gand, Communication, Cognition&Studies in Language, 3

MELIS, Ludo (1990) La voie pronominale. La systématique des tours pronominaux enfrançais moderne, Paris: Duculot

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PANĂ DINDELEGAN, G (197) Sintaxa transformaţională a grupului verbal în limbaromână,Ed.Academiei

“Exigua pars est vitae qua vivimus. Ceterum quidem omne spatiumnon vita sed tempus est”:

divagazioni semantiche e lessicali tra spazio e tempo

Francesca Dragotto (Roma)

Di etimo indoeuropeo, continuati in una folta rappresentanza di lingue e, nell’ambito deldiasistema latino, attestati in tutta la discretio della lingua che ci è dato conoscere dai testi,lat. spatium e tempus manifestano una sorta di liminarità concettuale che solo a partire daun certo momento si scioglie nella complementarità dell’estensione spaziale e di quellatemporale.Muovendo da questi presupposti, e dopo aver proceduto ad una ricognizione della biblio-grafia sull’argomento, questo contributo cercherà di cogliere la complessa stratificazionesemantica di queste due lessie di basilare importanza giacché connesse con categorie fon-danti per l’esperienza umana tanto dal punto di vista cognitivo, tanto da quello linguistico epragmatico.Esaurito l’excursus interno al latino si guarderà allora alla continuazione romanza, possibil-mente alla ricerca, specie nelle locuzioni complesse, di tracce di quella complessità risoltanel latino più a livello “lessicografico” che semantico-concettuale.

Sentir: un verbo en la intersección de las lenguas románicas

Renata Engels, et al.

Es bien sabido que los verbos de percepción se prestan a una serie de movimientosmetafóricos bien definidos: en las lenguas indo-germánicas se observan conexionesregulares entre la percepción visual y el campo de la cognición (como en veo lo que quieresdecir) y entre la percepción auditiva y la noción de obediencia (como en el ejemplo inglés:a child that won’t listen) (Dupas 1997, Sweetser 1990, Ibarretxe 1999). Mientras que losestudios dedicados a la polisemia intrincada de esta clase verbal se han acumulado, unelemento ha quedado al margen, a saber sentir.Sin embargo, la semántica de este verbo irradia en varias direcciones. Primero, dentro delcampo de la percepción física, puede referir a una sensación adquirida por el tacto (pej.sentir la presión), el olfato (pej. sentir el olor), el gusto (pej. sentir el sabor) o el oído (pej.

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sentir salir a alguien). El verbo puede utilizarse también para expresar un evento depercepción más indirecta (pej. sentía que la cabeza le daba vueltas), o puede tocar loscampos semánticos de la emoción (pej. siente mucho amor por el rey; lo siento) y de lacognición (pej. cada mujer siente que la autorrealización tiene un precio).Nuestra ponencia tiene un doble objetivo. Primero, hace el inventario detallado de lasextensiones metafóricas, los campos semánticos así como las intersecciones quecondicionan el significado de sentir en español. En segundo lugar, examina en qué medidael esquema semántico dibujado se observa también en otras lenguas románicas como elfrancés, el portugués y el italiano.De hecho, los significados diferentes de sentīre en latín surgen en las diferentes lenguasrománicas, pero se nota que el verbo ha sufrido al mismo tiempo una especializaciónsemántica. En francés, ésta se sitúa más bien en el campo de la percepción olfativa (pej.sentir l’odeur des cuisines) (cf. Franckel/Lebaud 1995), mientras que el italiano (y elcatalán) ha optado claramente por la percepción auditiva, tanto en su uso activo (pej. sentirla ràdio) como pasivo (pej. sentir la voce) (Badynska-Lipowczan 1996). Finalmente, enportugués el verbo expresa también percepción física, pero parece subordinada alsignificado cognitivo del verbo (pej. sento que tenho alguma chance) (Valentim 2002).Además, dentro del diasistema del español mismo, el significado de sentir puede variar através de las variantes regionales. En su Diccionario del verbo español hispanoamericanoy dialectal, Suances-Torres (2000) hace observar que en argentino – bajo influencia delitaliano – sentir adquiere frecuentemente el significado de percepción auditiva (pej. sentirel latido de nuestros corazones).Por consiguiente se impone un estudio comparativo léxico-semántico entre el español, susvariantes y otras lenguas románicas. En nuestra ponencia comunicaremos los resultadosprincipales de la comparación de una serie de fuentes lexicográficas destacadas (cf.bibliografía).

Bibliografía1. DiccionariosARIMANY, Miquel (1965): Diccionari Català general, Barcelona: M. Arimany.BATTAGLIA, Salvatore (1961-1994): Grande dizionario della lingua italiana, Torino:

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SUANCES-TORRES, Jaime (2000): Diccionario del verbo español, hispanoamericano ydialectal, Herder: Barcelona.

2. Obras citadasBADYNSKA-LIPOWCZAN, Beata (1996): ‘Quelques remarques sur sentir et ressentir en

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FRANCKEL, Jean-Jacques / LEBAUD, Daniel (1995): ‘Les échappées du verbe sentir’, in:BOUSCAREN J., FRANCKEL J.J./ROBERT, S. (eds.) : Langues et langage. Problèmes etraisonnement en linguistique, Paris: PUF, 261-277.

IBARRETXE-ANTUÑANO, Iraide B. (1999): Polysemy and metaphor in perception verbs: across-linguistic study, PhD, University of Edinburgh.

SWEETSER, Eve (2001): From etymology to pragmatics: metaphorical and cultural aspectsof semantic structure, Cambridge: Cambridge University Press.

VALENTIM, Helena (2002): ‘Contributo para o estudo do verbo sentir – perspectivaenunciativa’, in: GONÇALVES, A./CORREIA, C.N. (eds.): Actas do XVII EncontroNacional da Associaçăo Portuguesa de Linguística, 509-516.

Valores semánticos del adverbio medieval susoen dos géneros discursivos

Araceli Enríquez Ovando (San Nicolás de Hidalgo) / Ricardo Maldonado Soto (Querétaro)

El presente trabajo establece una caracterización sintáctico-semántica del adverbio locativomedieval suso (reducción del latín clásico sursum ‘hacia arriba’), a partir de su compor-tamiento en dos géneros discursivos: textos científico-técnicos y crónicas. Nuestro análisismuestra cómo un elemento léxico como suso actualiza sus significados con distintasfrecuencias dependiendo de las necesidades discursivas de cada género.En los textos técnico-científicos (medicina, agricultura, ganadería, geografía), donde pre-domina un lenguaje descriptivo, (de) suso se emplea preferentemente con los significadoslocativos concretos de ‘arriba’ (quando el potro ha dos añyos & medio. los dos dientesmedianos de la parte de suso se le cahen) y ‘encima’ (untarla con azeit tibio & echar desuso los polvos fechos del estiercol quemado). En cambio, en las crónicas, género predomi-

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nantemente narrativo, (de) suso se extiende desde los primeros tiempos del español, delplano espacial, al temporal-textual, para hacer referencia a lo mencionado previamente enel discurso (Ya oyestes de suso cuemo Caco fue uençudo). Es decir, (de)suso, al combinarsecon un verbo de comunicación (decir, contar, oír, escribir), actúa como marcador metadis-cursivo. Este uso es, por mucho, más frecuente que el de su significado original. La cons-trucción discursiva de las crónicas nos permite ver cómo (de) suso, con el paso del tiempo,amplió sus contextos sintácticos, yendo de construcciones con verbos simples a oracionescon formas verbales que involucran participios (tiempos compuestos y pasiva perifrástica),paso fundamental hacia su lexicalización en la forma susodicho (así que se afogó el conde,e los susodichos, e muchos otros), iniciada en el siglo XIV y consolidada un siglo después.Con base en un corpus de textos científico-técnicos y crónicas españoles de los siglos XIIIal XV (provenientes del CORDE) y siguiendo principios de corte tanto funcional, comocognoscitivo explicamos que la radical diferencia en productividad de cada significado estádeterminada por las características de cada uno texto: el técnico-científico se ocupaprincipalmente de describir objetos ubicados en el espacio; la crónica, de narrar hechos queconstantemente deben ser retomados en la progresión de los hechos. Esto nos permitiráexplicar explica por qué el significado concreto del adverbio suso predomina en el primero,mientras que el metadiscursivo es abundante en el segundo.

BibliografíaALVAR, Manuel y B. POTTIER (1983). Morfología histórica del español. Madrid: GredosBETTINI (1991). Anthropology and Roman Culture. Kinship, Time, Images of the soul.

Londres: The Johns Hopkins University Press.COELLO MESA, Antonia M. (1996). “Los ‘adverbios locativos’ de la dimensión vertical en

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TRAUGOTT, Elizabeth CLOSS y Richard B. DASHER (2002). Regularity in Semantic Change:Cambridge: Cambridge University Press.

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REAL ACADEMIA ESPAÑOLA (1984), Diccionario de Autoridades. Edición facsímil de1726. Madrid: Gredos. (DA)

La alternancia de las preposiciones A / PARA en construcciones1

con verbos de movimiento intransitivos en el español medieval

Cristina Eslava Heredia (Aguascalientes)

En el español del siglo XIII se observa una marcada alternancia entre las preposiciones A /PARA en construcciones con verbos de movimiento intransitivos (ir, venir, tornar) 1 en suuso recto, contrástese los siguientes ejemplos de (1a) y (1b):(1) a. dixieron los diciplos a Ihesu: Yermo es este logar, e la hora se passa; dexar ir las

yentes a los castiellos a comprar que coman [Mateo, 46, 14:15]Ell anno en que Moysen salio de Egipto desta uez e uino a Madian, auie el quarentae dos annos que nasciera [GEI, 321.2a][un espíritu inmundo] Estonce dize: Tornare a mi casa dond Sali [Mateo, 42, 12:44]

b.otros dizen quele leuara nuestro sennor Dios e que se fuera el pora El por la razóndantes desta salida de Egipto que fablara Dios alli con el [GEI, 467.24a]

1 La alternancia de A / PARA de este trabajo no debe confundirse con los estudios hechos sobre laalternancia de las mismas preposiciones en construcciones del tipo ir + infinitivo vs. ir + para +infinitivo (fue a comprar peras / fue para comprar peras).

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Et con miedo de muerte [ove] de fuir et venirme para vuestro padre, en esperançaque me ayudaría et me ampararía [Calila, 330]los moros derramáronse luego todos e metiéronse por los çarçales; pero, con todoesso, mataron más de las dos partes dellos; ca no quisieron tomar ninguno a vida; etomaron quanto levavan e tornáronse para la villa [Conquista, 478]

Según los datos analizados, la alternancia dependía de la presencia de un clítico pronominalSE, el cual no parece no tener la función de clausurador del locativo meta como en elespañol actual (Juan fue al cine / Juan se fue), sino la de un mero marcador de aspecto, estoes, favorecería una lectura de completud o término de la acción, en contextos vinculadoscon un aspecto perfectivo (Bogard 2006: 768-769). Lo anterior explicaría, por una parte, laconstante presencia del complemento locativo-meta en presencia del pronominal, mientrasque en contextos no pronominales la ausencia del complemento locativo es más recurrente.Por otra parte, habría que explicar el cambio de régimen preposicional en contextopronominal y la elección de PARA sobre otras preposiciones adlativas como contra, hacia,hasta (Morera 1998: 239).

Comment les verbes « essentiellement » pronominaux du françaisle sont devenu

Jacques François (Caen)

La catégorie des verbes « essentiellement pronominaux », qui concerne environ 170 verbesen français contemporain selon le classement du Petit Robert (édition électronique, 2004),par ex. se targuer (de), est composée pour partie de verbes sémantiquement réfléchis, enparticulier des verbes formés à l’aide du préfixe auto-, ex. s’autoflageller, ou réciproques,notamment ceux formés à l’aide du préfixe entr(e)-, ex. s’entr’égorger, mais aussi deverbes dont la seule construction pronominale est le reliquat soit d’une ancienne polysémiesélectionnelle (selon la terminologie de Martin 1983) entre construction transitive etconstruction neutre, ex. se parjurer, attesté en construction transitive au 12e siècle, soitd’une alternance entre construction intransitive et construction neutre sans différenciationsémantique, c’est le cas de se pâmer / pâmer, intr. (Chanson de Roland), configuration quis’écarte du schéma canonique de la polysémie sélectionnelle. Les verbes dont aucune autreconstruction n’est attestée historiquement sont rares, ex. s’affairer (1888), se blottir (fin 16e

siècle).L’objet de l’exposé sera l’inventaire et le classement des verbes essentiellement pronomi-naux du français contemporain en fonction de deux critères diachroniques :

a) l’attestation d’une construction transitive ou intransitive en alternanceavec la construction pronominale (« neutre ») à une époque ou uneautre de l’histoire du français ;

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b) la persistance ou pas d’une construction (in)transitive archaïque.En effet, parmi les verbes que le Petit Robert classe comme essentiellement pronominaux,certains figurent comme foncièrement transitifs dans le TLF, ex. contorsionner (se),déhancher (se), dépoitrailler (se), empiffrer (s'), encanailler (s'), encorder (s'), endiman-cher (s’), enkyster (s’), etc.L’examen de l’évolution de la variation syntaxique de ces verbes sera mené dans la lignéedes travaux sur l’innovation et l’extinction syntaxique et sémantique de Koch (1991, 2004,2005) et François (2008, 2009) :

a) à partir des attestations des dictionnaires de l’ancien français (Godefroy, Tobler &Lommatzsch) et du Dictionnaire du Moyen Français en ligne, des rubriques histo-riques du Littré et du TLF et des dictionnaires du français pré-classique (Nicot),classique (Richelet, Furetière, Académie 1ère édition) et moderne (éditions ulté-rieures du Dictionnaire de l’Académie, dictionnaires de Trévoux, Féraud, Littré,etc.), et

b) pour tous les verbes que le Petit Robert considère comme essentiellement et leTLF comme occasionnellement pronominaux, à partir d’une analyse de corpuscomparative (Frantext 1990-2007, Le Monde 2005, Google).

RéférencesFRANÇOIS, J. (2008), Polysémie et polytaxie verbales entre synchronie et diachronie. Actes

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MARTIN (1983, 19922), Pour une logique du sens. Paris : P.U.F.

De la homonimia a la polisemia: el caso del esp. sueño

Jairo Javier García Sánchez (Alcalá)

La distinción entre polisemia y homonimia no presenta mayor dificultad en el plano sincró-nico cuando los homónimos mantienen al menos cierta distancia significativa. En cambio,

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esa distinción es problemática en los casos en que los homónimos tienen significadoscontiguos. Tal es la situación actual de hojear, que, tras el significado fundamental ‘movero pasar ligeramente las hojas de un libro’, ha adquirido el de ‘pasar las hojas de un libro,leyendo de prisa algunos pasajes’; por lo que viene a coincidir con uno de los significadosde su homófono ojear: ‘mirar superficialmente un texto’ (DRAE, s.v. hojear y ojear).Cuando se hace notar el sentido reiterativo de ‘pasar hojas’, parece imponerse hojear; perola colisión homonímica y la confusión subsisten.En estos casos de contigüidad significativa la confusión homonímica da lugar al crucesemasiológico, esto es, al enriquecimiento polisémico de uno de los homónimos. Tal es elcaso del lat. somnus, sustantivo de dormire, y somnium, sustantivo de somniare, que hanconfluido en el español ya desde los primeros textos. Ello permite interpretar los dos homó-nimos originarios como una sola palabra polisémica, y, como es norma, aparece en una solaentrada en los diccionarios. Sin duda se trata de un caso particular en el que la contigüidadsignificativa está servida por el radical común de los homónimos.Por tanto, a un proceso latino de derivación que produjo dos palabras distintas, somnus ysomnium, que han tenido continuidad en otras lenguas románicas (port. sono, sonho; gall.sono, soño; cat. son, somni; it. sonno, sogno; fr. somme (sommeil), songe, etc.), ha seguidoen el español sueño un proceso de convergencia homonímica que ha recuperado la unidadléxica, anterior a la derivación, y ha desembocado en una nueva polisemia.Con todo, en los diccionarios que incluyen referencias etimológicas no convendría olvidarque esa palabra que se ha hecho única no se remonta a un solo étimo latino, sino a dos.

Prospettive isotopiche sulla sinestesia lessicalizzata.Gli aggettivi sinestesici in francese, italiano e romeno

Anamaria Gebăilă (Bucarest)

La presente ricerca si propone lo studio comparativo della sinestesia lessicalizzata tramitel’analisi dei sintagmi minimali costituiti da aggettivi sintestesici abbinati a sostantivi,attestati lessicograficamente in francese, italiano e romeno.La ricerca segue due linee direttrici: l’analisi della costruzione del senso sui principi dellasemantica interpretativa e lo studio comparativo dell’inventario lessicale dei sensi; le duedimensioni si intrecciano in una trattazione combinatoria del lessico sensoriale.Il corpus, di tipo lessicografico, è rappresentato da quarantacinque aggettivi sensoriali chepresentano delle transizioni sinestesiche attestate su tre dizionari monolingui, uno perciascuna delle tre lingue studiate, considerati i più ricchi in ciò che riguarda il panoramasulla lingua attuale. I dizionari sono: Le Trésor de la Langue Française Informatisé (TLF)(1971-1994), Grande dizionario italiano dell’uso (GDU) (1999) e Dicţionarul limbii

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române (DLR) (1913-2000). La prospettiva diacronica, utile nella spiegazione delletransizioni sinestesiche, è ampliata da dizionari storici ed etimologici.La sinestesia è intesa come figura semantica realizzata per associazione di due o più terminiappartenenti a campi semantici sensoriali diversi. Essa è una figura applicabile a qualsiasilivello di lingua, tanto alla lingua letteraria quanto al parlato, con differenze di produttivitàdeterminate soprattutto dalla variabile diafasica.L’altra nozione fondamentale per questo studio è rappresentata dall’isotopia. Riprendendola definizione nell’ambito della semantica interpretativa offerta da Rastier, lui stessoseguendo la linea di Greimas, l’isotopia è una ridondanza di categorie applicabile ai semi econsistente nella loro iterazione in contesti di dimensioni varie, dal sintagma minimale finoal testo. In questa ricerca analizzeremo l’isotopia al livello del sintagma minimalesinestesico, chiamata isotopia minimale sinestesica.La sinestesia si colloca al livello isotopico dei semi, e non a quello dei sememi, poiché né ilsostantivo, né l’aggettivo possono progettare il loro intero semema su quello dell’elementoadiacente. Se tale condizione si verificasse, allora si parlerebbe di epiteto sensoriale, chenon suppone la divergenza fra i tassemi sensoriali, ma la loro identità.L’analisi comparativa fra le tre lingue romanze ci mostra la produttività più elevata dellesinestesie attestate lessicograficamente in francese, con l’italiano in posizione intermedia,mentre il romeno ne è la lingua meno produttiva.In tutte e tre le lingue, il campo semantico di partenza più produttivo è il tatto, il camposemantico di arrivo prediletto è il suono, che però è il meno produttivo come camposemantico di partenza, mentre i campi semantici dell’odorato e del colore sono i menopermeabili alle transizioni sinestesiche.Nell’ambito della semantica interpretativa, tramite l’applicazione dell’isotopia, si puòricavare una nuova definizione della sinestesia come l’attivazione selettiva di un sema ascapito di un altro sema appartenente ad un tassema sensoriale diverso; i tassemi sensorialidiversi, corrispondenti ai cinque sensi, sono parte dello stesso dominio della percezione.Particolarmente, la sinestesia nei sintagmi minimali registra la ridondanza di un semaspecifico inerente nei due lessemi che costituiscono il sintagma.

De place à placer : filiation et restrictions sémantiques

Francine Gerhard-Krait (Strasbourg)

Le nom d’espace place, au même titre que les noms lieu et endroit est un nom delocalisation et appartient à la catégorie de ce que Huyghe (2009) appelle les noms générauxd’espace, dans l’étude détaillée qu’il leur a consacrée. Ces noms manifestent des propriétéssémantiques particulières au regard des autres catégories nominales, et au sein de lacatégorie, se distinguent les uns des autres par des comportements spécifiques. Le nom

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place qui nous intéresse se singularise essentiellement par sa vocation à la localisationsubstantielle.Comparativement aux autres noms généraux d’espace, ce nom offre la particularité d’entrerdans la structure d’un nombre important de dérivés (et quelques composés) (placer,biplace, placeur, déplacer, replacer, remplacer, déplacement, etc.). On le retrouve en effetdans une quinzaine de formations lexicales, là où les noms endroit et lieu n’ont pasréellement de filiation morphologique. On pourrait légitimement s’interroger sur ce qui faitde place un si bon candidat à la création lexicale. Huyghe (2009) a mentionné à grandstraits « la fertilité dérivationnelle » de place, et l’héritage sémantique que ce nom lègue àses dérivés, qui ont tous, d’une manière ou d’une autre, affaire avec la localisationsubstantielle. Nous nous proposons, pour notre part, d’étudier les emplois « concrets » duverbe placer, avec deux objectifs : d’une part, mettre au jour et décrire les facettessémantiques de place exploitées dans les différents emplois auxquels ce verbe donne lieu,et d’autre part, montrer ce que ce verbe dérivé fait de cet héritage.Notre étude permettra ainsi de montrer que le passage de place à placer, même s’ilimplique le sens de « donner une place à une substance » (Huyghe 2009), entraîne unerestriction sémantique dont nous dégagerons les principales limites.HUYGHE Richard, 2009, Les noms généraux d’espace en français, Bruxelles, Duculot.

Gramaticalización por subjetivización y persistenciade significados etimológicos: sobre la consolidación

de realmente como marcador del discurso

Mónica Gonzalez Manzano

El estudio de la evolución histórica de los adverbios en -mente es una cuestión candente enla actualidad de la investigación en lingüística románica. El interés que suscitan este tipo deelementos viene dado por varios factores como el hecho de que constituyan uno de loscultismos más productivos de las lenguas romances, su singularidad como adverbios y suscapacidades para funcionar más allá del ámbito verbal, así como de presentar a menudo laposibilidad de funcionar como modificadores oracionales.Dentro de este grupo, los adverbios relacionados con la expresión de la modalidad y de laepistemología, como pueden ser francamente o efectivamente, entre otros, resultan espe-cialmente interesantes, dado su significado abstracto y su versatilidad en el ámbito extraora-cional. El objetivo de la presente comunicación sería describir la evolución del adverbiorealmente, un cultismo introducido en la lengua en torno al siglo XV que culmina sugramaticalización como marcador del discurso durante el español contemporáneo (siglosXIX y XX). Esta evolución mantiene muchos paralelismos con otros adverbio epistémicoscomo verdaderamente, si se atiende a su ampliación del alcance predicativo, su

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enriquecimiento pragmático, y a su fosilización, finalmente, como adverbio ponderativomodificador de categorías léxicas -en contextos del tipo realmente bueno, realmente sabio-. Sin embargo, la historia de realmente presenta una serie de particularidades y unacronología propia, más tardía que la de verdaderamente, adverbio epistémico que en laactualidad presenta un significado similar. Esto se debe al hecho de que el adjetivo base,real, no se incorporó a la lengua hasta el siglo XV, directamente desde el latín, lo cualexplica el carácter culto de realmente, adverbio que hasta prácticamente el siglo XVII seutilizó básicamente en documentación jurídica.Asimismo, el significado etimológico de real, relacionado con la expresión de aquello quees tangible y material, condicionará la posterior gramaticalización de realmente comomarcador del discurso, así como su distribución en los textos. Así, en un principio, esteadverbio aparece principalmente en documentos legales y constituye un potente mecanismoa la disposición del autor para hacer constar que una transacción, pago, etc., ha sidorealizado de verdad porque él tiene evidencias empíricas. Posteriormente, durante el sigloXVI, realmente fue un adverbio útil para los autores de la prosa y la poesía mística, queexpresaron mediante este vocablo la experiencia verdadera, por ser material y física, de laexistencia de Dios. Este significado original persistirá posteriormente en el funcionamientode realmente como adverbio oracional. De esta manera, en una posición más periférica dela oración, este adverbio aportará un valor semántico de énfasis en que un hecho hasucedido efectivamente, ha tenido una existencia material y verificable. No será hasta mástarde, en torno al siglo XVIII, que realmente ganará la posibilidad de expresar refuerzoargumentativo en el discurso, esto es, adquirirá un valor como marcador del discurso comoel que existe en la lengua actual.Por último, se abordará la cuestión de cómo realmente alcanza contextos más alejados de laexpresión de la modalidad epistémica, como son aquellos en los que presenta un valorcuantitativo-ponderativo cuando modifica a adjetivos y adverbios.El análisis de estos procesos permitirá relacionar la gramaticalización de este adverbio conla de otras construcciones conversacionales que experimentan un cambio semántico porsubjetivización, así como comprender las singularidades de su evolución, condicionadaspor su étimo latino y por su incorporación como cultismo a la lengua española.

Les noms d’affect : vers un modèle de la polysémie nominale

Vannina Goossens

Les noms d’affect (désormais N_affect) présentent des variations interprétatives variées, enfrançais comme dans d’autres langues romanes (en espagnol par exemple). Outre lesvariations spécifiques à un N_affect particulier (horreur peut prendre un sens de peur ou dedégoût en français, de même que horror en espagnol) nous pouvons également relever des

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régularités. Tristesse et gaieté (tout comme tristeza et alegría) peuvent ainsi véhiculer unsens de ‘qualité’ : « D’une grande gaieté, elle savait profiter de chaque instant del’existence ». Joie et chagrin peuvent quand à eux prendre un sens de ‘source de l’affect’(en espagnol : alegría, pena mais aussi tristeza) : « C’était de vieilles jumelles à prismes,toutes éraillées d’usure mais encore excellentes : la joie de Damien, sa fierté ».Nous nous proposons de présenter ici un modèle de la polysémie des N_affect du françaisbasée sur une étude sur corpus2 de 56 noms3 pouvant véhiculer un sens d’affect. Nousmontrerons que les N_affect possèdent des sens de statut différent. Nous avons relevé toutd’abord des sens complexes dont on peut isoler des composants de sens. Ces composantssont communs à tous les N_affect et reçoivent des attributs qui viennent les spécifier. Cesattributs contraignent les composants, leur permettant ou non de s’actualiserindividuellement en contexte en donnant ainsi naissance à de nouveaux sens. Le tableau ci-dessous vient résumer et illustrer ceci.

Nous avons ainsi ici deux types de sens. Les trois sens complexes sont des cas de polysémiealors que les sens créés par l’actualisation d’un composant appartiennent à une zoneintermédiaire entre la polysémie et la variation contextuelle. Ce modèle de la polysémie desN_affect nous permettra de proposer des pistes d’organisation de la classe des nomsabstraits. En effet, les sens AFFECT, QUALITE et SENSATION correspondent à descatégories de noms abstraits et nous avons par exemple des noms comme orgueil ou bontéqui sont généralement considérés comme des noms de qualité qui peuvent présenter un sensd’affect. La possibilité pour chaque nom de revêtir tel ou tel sens nous donne desinformations pertinentes sur ses caractéristiques sémantiques ce qui nous permettraégalement de proposer des éléments de typologie de la classe des N_affect. Par exemple, la

2 60 millions de mots répartis de manière égale entre Frantext (textes en prose 1950-2000) et l’EstRépublicain.

3 admiration, affection, amitié, amour, angoisse ,bonheur, bonté, chagrin, colère, compassion,crainte, dégoût, désespoir, désir, douleur, effroi, ennui, enthousiasme, envie, estime, étonnement,excitation, faim, fatigue, fierté, frayeur, fureur, gaieté/gaîté, gêne, haine, honte, horreur,inquiétude, jalousie, joie, méfiance, mélancolie, mépris, orgueil, panique, passion, peine, peur,pitié, plaisir, rage, respect, satisfaction, soif, solitude, souffrance, stupeur, surprise, tendresse,terreur, tristesse

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recherche des contraintes pesant sur l’émergence de ces différents sens nous a permis demettre en évidence que ce qui distinguait joie de gaieté et chagrin de tristesse était lié à leurrapport au temps (duratif ou ponctuel) et la nature de ce qui les cause (causeobligatoirement déterminée ou non).

Moviments morbosos: oracions amb verbs de movimentper expressar estats patològics

Lluïsa Gràcia Solé / Berta Crous Castañé (Girona)

Com han apuntat diversos autors (Lakoff i Johnson 1980, Langacker 1987 i Heine 1997),sovint les nocions més abstractes s’expressen a través d’altres de més bàsiques o concretes,a través d’un procés de metaforització. En aquest sentit, les nocions de localització o demoviment (físics) moltes vegades són a la base d’altres nocions més abstractes, com les de“possessió” o “d’adquisició” d’estats patològics, sensacions o lesions. Aquesta ideaexplicaria la distribució d’usos de verbs catalans com agafar (en ús transitiu i intransitiu),venir o sortir, que es poden utilitzar, al costat dels usos prototípics com a verbs d’acció ode moviment, per relacionar una persona amb un estat, una sensació o una lesió quel’afecta: He agafat la varicel·la (*He agafat la síndrome de Down), M’ha agafat un atacde tos (*M’ha agafat (la) sida), M’ha vingut son (*M’ha vingut la grip), M’ha sortit un gra(*M’ha sortit una cremada). En l’ús prototípic, verbs com venir o sortir denoten elmoviment d’una entitat física, tangible, per una trajectòria amb un origen i un final reals(En Joan ve de Roma, En Pere surt de la dutxa). A part d’aquest ús prototípic, aquestsverbs també poden passar a tenir un ús figurat, i expressar el moviment d’una entitatabstracta per una trajectòria que té un origen o un destí físic i real (en aquest cas, humà).En aquesta comunicació, en primer lloc caracteritzarem els verbs agafar, venir i sortir, queexpressen l’adquisició o l’origen d’un estat patològic, una sensació o una lesió, des del puntde vista de l’Aktionsart o modalitat de l’acció (per comparació, sobretot, amb el verb tenir).En segon lloc, presentarem la distribució d’usos d’agafar, venir i sortir com a verbs queexpressen relacions entre una persona i un estat patològic o una lesió, alhora quedescriurem la manera com intervé en aquesta distribució la conceptualització de lesrelacions entre els estats i la persona (Ha agafat un virus molt fort / ??Li ha vingut un virusmolt fort), i l’estructura sintàctica de les diferents oracions (He agafat la varicel·la vs.M’ha agafat un atac de tos / M’ha vingut un atac de tos / M’ha sortit un gra).Finalment, mostrarem que en l’ús d’aquests verbs també hi juga un paper important lacategorització semàntica dels estats patològics, de les sensacions i lesions, és a dir, lamanera com els parlants d’una llengua entenen i classifiquen els estats, les sensacions i leslesions. Aquest fet pot intervenir en la distribució d’usos d’oracions amb agafar com Vaagafar (una) rampa a la cama // Va agafar febre (*al cos).

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CROUS, B. (2009): Estudi interlingüístic de les construccions que expressen estatspatològics en català i en mandinga. Tesi doctoral. Universitat de Girona.

HEINE, B. (1997): Possession. Cognitive Sources, forces, and grammaticalization.Cambridge: Cambridge University Press.

LAKOFF, G. i JOHNSON, M. (1980): Metaphors We Live By. Chicago, Londres: Universityof Chicago Press.

LANGACKER, R. W. (1987): Foundations of Cognitive Grammar. Vol. I: TheoreticalPrerequisites. Stanford: Stanford University Press.

Structuration de la cause dans les langues romanes

Gaston Gross (Paris)

La causalité est une des relations les plus importantes à la fois dans le domaine des scienceset dans celui des langues naturelles. Mais, alors que la notion scientifique de cause estorientée vers les événements du monde réel et peut être exprimée dans un langage formel, ilen va tout autrement de la causalité linguistique, qui est formulée par des éléments lexicauxet est, de ce fait, beaucoup plus complexe.L’objectif de cet exposé est de présenter une typologie sémantique de la cause. Celle-ci estexprimée par des prédicats du second ordre, ayant comme arguments les deux phrasesqu’ils relient. Dès lors, la cause est étudiée comme tous les prédicats du second ordre : onpeut les ordonner en fonction de leur classe sémantique ainsi que de celle de leurs prédicatsargumentaux.Cette classification permet de mettre au point une typologie sémantique, dont le premierembranchement distingue des causes événementielles, des causes du « faire » et des causesdu « dire ». Chacune de ces classes comprend des causes à effets (Le froid a cause desdégâts) et des causes explicatives (Il y a eu des dégâts à cause du froid). Ces deuxstructures causales ont des propriétés très différentes : l’une présente le fait causal commeun fait nouveau et l’autre pose la cause comme un événement et en propose une explication.Ces grandes classes sont à leur tour subdivisées en une dizaine de sous-classes. Ainsi lescauses événementielles comprennent des causes métaphoriques (métaphores dumouvement, de l’origine, de la semence, de la racine végétale) et des causes aspectuelles(inchoatives, progressives, terminatives). Les causes du « faire » correspondent à des causesendogènes (il y a co-référence entre les sujets des deux phrases) et exogènes (la cause estextérieure à la personne qui agit).Il existe des relations qui ne sont interprétées comme causales qu’à la suite d’une inférence(du moment que, chaque fois que, dès lors que, etc.). Il existe enfin des relateurs où lanotion de cause est mêlée à des faits d’énonciation (conjecturer, apparemment, puisque,

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car, etc.). On met ainsi au point une classification fine, dont on peut penser qu’elle est lamême ou, du moins, assez proche dans les différentes langues romanes.L’objectif de cette communication est d’étudier les divers moyens linguistiques que mettenten jeu le français, l’italien et l’espagnol pour rendre les relations exprimées par chacune deces classes et d’examiner les similitudes et les différences que ces langues ont entre elles.La classification que nous avons mise au point est un cadre rigoureux permettant une tellecomparaison.

« Inter metum, timorem et pavorem interest … »– et qu’en est-il des différences entre leurs successeurs romans ?

Anke Grutschus / Ludwig Fesenmeier

Dans le domaine des substantifs désignant l’état affectif « qui accompagne la prise deconscience d’un danger réel ou imaginé, d’une menace » (PR, peur I.1), les languesromanes présentent une situation assez particulière : d’une part, tandis que l’espagnol etl’italien perpétuent le mot latin timor (cf. temor / timore), le français dispose de crainte(déverbal de craindre < *cremere) ; d’autre part, tandis que le français et l’italien perpé-tuent pavor (peur / paura), le successeur de metus, miedo, a été conservé en espagnol.S’il existe des analogies entre les collocatifs statistiquement significatifs respectivement demiedo / peur / paura et de temor / crainte / timore (cf. p. ex. tener miedo / avoir peur/avere paura ou expresar (alguien) su temor / exprimer sa crainte / esprimere il timore), onpeut relever certaines différences au niveau syntagmatique : tener temor / avere timore,mais *avoir crainte (à l’exception de n’ayez crainte).Partant des études consacrées aux (différences entre les) deux lexèmes français (cf., parmid’autres, Franckel/Lebaud 1990, Blumenthal/Bernard 2005, Masseron/Laparra 2008) et sebasant sur l’analyse de grands corpus (textes de presse aussi bien qu’œuvres littéraires), lacommunication s’inscrit dans une double perspective comparative : au niveau de chacunedes trois langues considérées, on s’interrogera sur les rapports existant entre les quasi-synonymes peur et crainte, miedo et temor ainsi qu’entre paura et timore ; au niveau« roman », il s’agira d’étudier si les différences sémantiques actuelles peuvent être mises enrelation avec les différences entre les étymons latins, soulignées dès l’antiquité (cf. Cicéron,Tusculanae disputationes ; cf. p. ex. Gernia 1970, Spira 1987, Levene 1993 ou MagallónGarcía 1994) en passant par Isidore (cf. De differentiis verborum) jusqu’à l’humaniste Guyde Fontenay, qui nous en donne l’aperçu suivant : « Inter metum, timorem et pavoreminterest quod Metus futura prospicit Timor subita mentis consternatio Pauor animi metusest » (cité d’après Chevalier 1997, 21).

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Références bibliographiquesBLUMENTHAL, Peter / BERNARD, Pascale (2005) : « Quels corpus pour un dictionnaire des

collocations ? », in : Williams, Geoffrey (éd.) : La linguistique de corpus, Rennes :Presses Universitaires de Rennes, 233-243.

CHEVALIER, Jean-Claude (1997): « La synonymie dans les manuels pédagogiques du débutde la Renaissance », in : Langages 128, 8-24.

FRANCKEL, Jean-Jacques / LEBAUD, Daniel (1990) : Les figures du sujet. À propos desverbes de perception, sentiment, connaissance, Paris : Ophrys.

GERNIA, Pier Carlo (1970) : L’uso di metvō, timeō, vereor, formīdō, paveō e dei terminicorrelati nel latino arcaico e classico, Torino : Accademia delle Scienze (= Memoriedell’Accademia delle Scienze, Classe di Scienze Morali, Storiche e Filologiche, IV-20).

LEVENE, David S. (1993) : « Pity, fear and the historical audience », in : BRAUND, SusannaM. / GILL, Christopher (éds.) : The Passions in Roman Thought and Literature,Cambridge /New York / Melbourne : Cambridge University Press, 128-149.

MAGALLON GARCIA, Ana Isabel (1994): « El campo léxico de los sustantivos de ‘temor’ enlos Anales de Tácito », in : Habis 25, 151-172.

MASSERON, Caroline / LAPARRA, Marceline (2008) : « (De, par) peur/crainte de/que : petiteenquête sur une concurrence énigmatique », in : BERTRAND, Olivier / PREVOST,Sophie / CHAROLLES, Michel et al. (éds.): Discours, diachronie, stylistique du français.Études en hommage à Bernard Combettes, Bern / Berlin / Bruxelles et al. : Peter Lang(= Sciences pour la communication 84), 435-452.

PR = Le Nouveau Petit Robert de la langue française 2010. Version électronique,<http://pr2010.bvdep.com>.

SPIRA, Andreas (1987) : « Angst und Hoffnung in der Antike », in : VARWIG, Freyr Roland(éd.) : Ainigma : Festschrift für Helmut Rahn, Heidelberg : Winter (= Bibliothek derklassischen Altertumswissenschaften, 2. Reihe, 78), 129-181.

Una clasificación semántica de los valores del se

Carlos Hidalgo

Existen listas de valores, de tipos, de estructuras con se. Estas listas diferencian los sesconforme a criterios muy diferentes, pero no se trata de verdaderas clasificaciones. Losúltimos trabajos relevantes sobre el tema lo son precisamente por su empeño en ponerorden en los inventarios sobre el se, por reducir el número de criterios que intervienen en ladiferenciación de ses y, en definitiva, por dar pasos hacia la conversión de listas enclasificaciones. En este marco se sitúa la presente propuesta.Quisiera proponer una organización jerárquica de los valores del se conforme a un criteriohomogéneo. Se trata de un criterio semántico que toma la ambigüedad como base para la

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explicación del se. El se es de por sí ambiguo. La resolución de una ambigüedad en unnivel provoca la aparición de dos ambigüedades en el siguiente nivel, y así sucesivamente.Este mecanismo va engarzando valores del se que en muchos casos se corresponden convalores ya descritos en los inventarios; en otros casos no.El primer nudo de la clasificación propone un dilema acerca del número de quien realiza elevento verbal. En la oración se cree que los marcianos existen, ¿cuántos creen? ¿Se tratade un conjunto (en general se cree que los marcianos existen) o se trata de un elemento (élse cree que los marcianos existen)? A grandes rasgos el primer nudo de la clasificacióndiferenciaría en un gran grupo los ses de sujeto indeterminado, los impersonales y pasivosy, en otro gran grupo, los ses de sujeto determinado, los aspectuales y medios entre ellos.La resolución del dilema propuesto en el primer nivel lleva a la aparición de dos nuevosdilemas en un segundo nivel. Respecto a los ses de sujeto indeterminado, en la oración enesta superficie comercial se venden productos chinos, ¿cuántos venden? Se trata deelementos (en la superficie hay una o algunas tiendas de productos chinos) o por elcontrario se trata de todo el conjunto (toda la superficie está dedicada a la venta deproductos chinos). Respecto a los ses de sujeto determinado, en la oración la bañera sesale, ¿qué es lo que se sale? Se trata del continente, del conjunto (el contorno de la bañeraasoma por la puerta del cuarto de baño) o por el contrario se trata del contenido, deelementos (es el agua lo que se sale)? La resolución de los dilemas de segundo nivelllevaría a un tercer nivel y así sucesivamente.La ambigüedad que expresa el se es el único criterio que, aplicado de forma recursiva, vaorganizando en lo que constituye una clasificación jerárquica coherente los diferentesvalores, tipos, estructuras con se.

El mapa semántico de la construcción ditransitiva con para en elPortugués Brasileño

Enrique Huelva Unternbäumen (Brasilia)

Las construcciones ditransitivas del portugués brasileño (PB) están sufriendo un proceso decambio que a nivel formal se caracteriza por un paulatino aumento del uso de laconstrucción formada por la preposición para [SN V SN para SN] en detrimento de lasotras posibilidades formales que ofrece (o ofrecía) esta lengua [SN V SN a SN], [SN V SNSN]. Los estudios que poseemos registran de forma bastante clara que este proceso yaestaba relativamente avanzado en el siglo XIX (cf. Berlinck 2000; Castilho et al. 2002;Torres Morais 2001) y que probablemente se aceleró de forma considerable desde lasegunda mitad del siglo XX hasta la actualidad (cf. Abreu Gomes 2003a).Los datos relativos a la variación sincrónica de estas construcciones muestran que laconstrucción ditransitiva con para es actualmente la predominante en el PB, especialmente

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en sus variedades orales. El estudio de Abreu Gomes (ib., 90), por ejemplo, señala que lafrecuencia de uso actual de la construcción con para supera el 80%, mientras que la de laconstrucción con a se mantiene por debajo del 15% y la de la construcción con preposiciónnula no llega al 3%.La expansión del uso de la construcción con la preposición para es analizada por lamayoría de los trabajos como el resultado de un proceso de gramaticalización en el que estaconstrucción paulatinamente ha ido incorporando la codificación de relaciones semánticascada vez más abstractas, expresadas anteriormente sobre todo por la construcción con a (cf.Abreu Gomes 2003a, 94-96; ead. 2003b, 74s.; Castilho et al. 2002). Abreu Gomes (2003b,74) añade, a modo de hipótesis, que esta evolución sigue la dirección propuesta por Heineet al. (1991, 157) en la ya famosa estructura: PERSONA > OBJETO > ESPACIO >TIEMPO > PROCESO > CUALIDAD.A pesar de la creciente atención dedicada al proceso de cambio lingüístico que acabamosde esbozar, carecemos hasta el momento de un análisis empírico más detallado de lasrelaciones semánticas codificadas en el PB actual por la construcción ditransitiva con para.Con el presente trabajo pretendemos contribuir a superar este déficit. El objetivo central esdeterminar el potencial de codificación actual de esta construcción, o sea, determinar quécategorías semánticas son codificadas mediante esta construcción y constatar con cuálfrecuencia relativa son codificadas por ella en comparación con otras construccionesditransitivas del PB. Los datos obtenidos también nos servirán como punto de partida paraproponer una hipótesis sobre la dirección de la expansión del uso de la construcciónditransitiva con para.La base empírica de este estudio está constituida por 278 construcciones ditransitivasplenas (o sea, no pronominalizadas).3 Estas construcciones fueron extraídas del Corpus delPortugués Hablado de Brasil (Región Centro-oeste).

BibliografíaABREU GOMES, Christina, Variação e mudança na expressão do dativo no português

brasileiro, in: Maria da Conceição DE PAIVA/Maria Eugênia LAMOGLIA DUARTE (edd.),Mudança lingüística em tempo real, Rio de Janeiro, Contra Capa, 2003, 81-96 (=2003a).

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BERLINCK, Rosane de A., O objeto indireto no português brasileiro do século XIX, in:Anais do II Congresso Nacional da ABRALIN, Florianópolis, Taciro, 2000, 220-229.

CASTILHO, Ataliba T., et al., Gramaticalização de algumas preposições no PortuguêsBrasileiro do século XIX, Ouro Preto, V Seminário do Projeto para a História doPortuguês Brasileiro, 2002.

Torres Morais, Maria Aparecida C.R., A preposição e a caracterização do objeto indireto.Aspectos sincrônicos e diacrônicos (manuscrito), São Paulo, Universidade de SãoPaulo, 2001.

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Réflexions sur le sémantisme du lexème jeu en roumain et en français

Adriana Stoichiţoiu Ichim (Bucarest)

À partir d’un corpus tiré de la presse écrite et audiovisuelle de la dernière décennie, notrecontribution se propose de saisir en synchronie les mécanismes de la néologie sémantiquequi expliquent les nouveau emplois du roum. joc «jeu», issu du latin jocus. Il s’agit de sensmodernes, largement véhiculés par les médias (notamment dans le discours politique), quine figurent pas dans les dictionnaires du roumain actuel (DEX, NDU). La confrontation deces nouvelles acceptions avec les valeurs consignées dans le NPR mettra en évidence denombreuses similitudes sémantiques et formelles entre le roumain et le français contem-porain.À part les calques sémantiques ou emprunts de sens (comme jeu «action stratégique» : jocpolitic, joc democratic), on remarque des calques phraséologiques, dont la structure et lesens en roumain rappellent des phraseologismes existant en français en tant que métaphoresterminologiques (teoria jocurilor «théories des jeux») ou suggèrent des images stéréotypées(a face jocul cuiva «jouer le jeu de qqn» ; a face / a juca un joc dublu «jouer (un) doublejeu»). La prise en considération de la dimension sociosémantique et de la dimensiondiscursive du langage pourra expliquer la remarquable mobilité sémantique (néologiedénotative vs. néologie stylistique) du roum. joc. Ce double approche du sens en emploi oudu sens (con)textuel vise à «corriger» les limites de l’analyse sémique traditionnelle. Oncherchera en particulier à préciser les fonctions socio-communicatives qu’assument les troistypes de métaphores (terminologiques ; argumentatives / évaluatives ; expressives) dans lesdivers types de discours politique (informatif, polémique, satirique).En guise de conclusion, on soulignera la «créativité» du roumain littéraire manifestée par ledéveloppement de nouvelles valeurs sémantiques (pour la plupart figurées et péjoratives),en partant du lexique traditionnel enrichi sur le modèle du français actuel.

Bibliographie sélectiveAMOSSY, R.; HERSCHBERG Pierrot, A. (2007): Stéréotypes et clichés. Paris: Armand Colin.BAYLON, C.; MIGNOT, X. (2000) : Initiation à la sémantique du langage. Paris : Nathan.CHARAUDEAU, P. (2005) : Le discours politique. Les masques du pouvoir. Paris : Vuibert.DEX = Dicţionarul explicativ al limbii române (1998), ediţia a 2-a. Bucureşti : Univers

Enciclopedic.GAUDIN, F. (2003) : Socioterminologie: une approche sociolinguistique de la terminologie.

Bruxelles: De Boeck. Duculot.GAUDIN, F.; GUESPIN, L. (2000) : Initiation à la lexicologie française. De la néologie aux

dictionnaires. Bruxelles: De Boeck / Duculot.GUILBERT, L. (1975) : La créativité lexicale. Paris: Larousse.NDU = Noul dicţionar universal al limbii române, (2009), ediţia a 3-a. Bucureşti-

Chişinău : Litera International.

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NPR = REY-DEBOVE, J. ; Rey, A. (éds.) (2004) : Le Nouveau Petit Robert. Dictionnairealphabétique et analogique de la langue française. Paris, Dictionnaires Le Robert.

STOICHITOIU ICHIM, A. (2009) : «Polisemia jocului politic în româna actuală». În : R. ZAFIU

et al. (éds.) : Limba română - teme actuale. Bucureşti : EUB, 593-612.

La sinonimia entre método estilístico y análisis semántico

Andreea Iliescu

La eficacia de la comunicación es óptima si a cada significante le corresponde unsignificado y viceversa. Pero esto no deja de ser una posición teórica que sólo se cumple enlos lenguajes científicos. De hecho, en las lenguas naturales pueden darse dos o más signifi-cados para un solo significante o a la inversa.Si una palabra puede tener varios sentidos, éstos son sentidos potenciales o virtuales; nuncase actualiza más de uno de ellos en un contexto dado.La matización establecida por Kurt Baldinger podría completarse con las normasestablecidas por Devoto y Collinson. Las normas formuladas por ellos las resume asíUllmann:1) un término es más general que otro: repudiar, rechazar; 2) un término es másintenso que otro: repudiar, rechazar; 3) un término es más emotivo que otro: calabaza,cabeza ; 4) un término puede implicar aprobación o censura moral, mientras que el otro esneutro: frugal, austero, económico- ahorrador; 5) un término es más profesional que otro:cónyuge, esposo; 6) un término es más literario que otro: rector, director; declinar,rechazar; 7) un término es más coloquial que otro: pulir, robar; 8) un término es más localque otro: finca, casa (en la región valenciana se emplea preferentemente finca para aludir auna construcción); 9) uno de los términos pertenece al habla infantil: papá, padre.Esta clasificación, con sus subdivisiones y acotamientos, viene a coincidir con la de KurtBaldinger.Según Charles Bally, la sinonimia ofrece al espíritu una ocasión de enriquecerse y deafinarse. A su aviso, «una idea bastante generalizada y consagrada por los diccionarios pre-tende que los sinónimos se agrupan según fórmulas simples e inmutables. En realidad, elestudio de los sinónimos es mucho más delicado de lo que se cree…Las palabras asociadaspor el sentido presentan siempre un conjunto de analogías y de diferencias; pero cuandodos de estas palabras se oponen en una misma frase, sea que figuren las dos en ella, sea quela una no pueda ser sustituida por la otra, generalmente es un carácter distintivo el queaparece con exclusión de los otros, y ese carácter puede variar de frase a frase».Los sinónimos absolutos son muy raros y los que ofrecen los diccionarios de manera aisladapierden a veces el carácter de tales sinónimos al tratar de conmutarlos en un textodeterminado. Por ello, sólo se puede hablar con propiedad de sinonimia cuando las palabraspueden sustituirse una por otra en todo contexto, sin el menor cambio en su valor decomunicación o de expresión.

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La sinonimia es un recurso estilístico que plantea al que escribe o habla el problema de laelección entre sinónimos. Esta posibilidad existe y en virtud de sus condiciones personales,el hablante elige una palabra u otra de acuerdo con el contexto. El estudio de las variantesde un texto o manuscrito es interesante en virtud de la iluminación que suministra sobre lapostura del autor frente a la expresividad del lenguaje.

Typologie sémantique des mots roumains empruntés au français

Maria Iliescu (Innsbruck) / Adriana Costăchescu / Ramona Dragoste (Craiova)

Dans le processus de constitution du vocabulaire moderne du roumain, le français occupeune place particulière. Une recherche, sous l’égide du CNRS roumain (le CNCSIS), endéroulement à l’Université de Craiova, a relevé que presque la moitié des mots roumainsfigurant dans le DEX («Dictionnaire explicatif du roumain») proviennent du français ou ilscomptent le français parmi leur origine possible, s’il s’agit de mots à étymologie multiple(mots dont la filière de pénétration n’est pas claire, pouvant être constituée par plusieurslangues où on retrouve le même lexème).Notre communication présente les résultats d’une comparaison des sens des mots roumainsd’origine française avec les significations des mots-source. Il existe plusieurs situations.Pour la quasi totalité des mots appartenant aux nomenclatures scientifiques ou techniques,le roumain a conservé le sens étymologique. Il s’agit de mots comme cenomanian (du fr.cénomanien), galactic (du fr. galactique), imparisilabic (du fr. fr. imparisyllabique),necrobioză (du fr. nécrobiose), spectrograf (du fr. spectrographe), toxicoză (du fr.toxicose), etc.Pour d’autres mots, le roumain n’a par repris du français le sens fondamental, maisseulement des sens dérivés. Par exemple le mot français batterie (repris en roumains sous laforme baterié) présente en français des acceptions dues au fait que ce substantif dérive duverbe battre: «action de battre», «bruit qui en résulte», «querelle où l'on se bat ». Aucun deces sens ne se retrouve en roumain. Le mot baterie présente, ne revanche, d’autressignifications communes avec son étymon: «réunion de pièces d'artillerie », «réuniond'éléments générateurs de courant électrique», «ensemble des ustensiles de cuisine»,«instrument complexe réunissant plusieurs instruments à percussion, dont joue un seulmusicien». Pour toutes ces acceptions, le noyau sémique est constitué par la signification«ensemble d’éléments identiques (ou similaires) employés dans un même but», sensprégnant dans une expression comme batterie de tests qui se retrouve, telle quelle, enroumain (baterie de teste). En vertu de cet élément sémantique commun, le roumainemploie le mot baterie pour désigner le seau à vin employé pour rafraichir les bouteilles devin et le siphon d’eau de Seltz, ainsi que l’ensemble de ces récipients, avec un passagemétonimique de contenant au contenu. Une telle acception apparait dans des phrases du

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type au băut la restaurant o baterie de vin «litt. ils ont bu au restaurant une batterie de vin»(= deux bouteilles de vin et un siphon d’eau de Seltz), sens qui n’existe pas en français.Dans d’autres cas, le roumain a développé une spécialisation du sens de l’étymon. Parexemple le mot caserolă (du fr. casserole), bien que parfois employé en roumain avec lesens de «ustensile de cuisine», est actuellement employé surtout pour désigner les récipientsen papier ou en plastique dans lesquels on vend divers aliments (récipients désignés enfrançais par le mot barquette).Particulièrement intéressants du point de vue sémantique sont les mots roumains qui ontconservé des sens aujourd’hui disparus en français. Il s’agit, surtout, de mots du françaisparlé d’autrefois, introduits en roumain par les jeunes roumains qui ont fait leurs études enFrance, dans la deuxième moitié du XIX-e siècle. Nous citerons un seul mot, şuetă, qui enroumain signifie «conversation légère et distractive entre amis», sens qui ne se retrouve plusparmi les acceptions du mot français chouette. Le mot désignait autrefois un jeu similaireau jeu de l’oie et on le retrouve dans des expressions du type je fais la chouette à troispersonnes signifiant, selon le Littré du XIX-e siècle, «j’entretiens correspondance avec troispersonnes». On doit supposer le passage du sens de «communication écrite» à celui de«communication orale», acception perdue en français, mais conservée en roumain (cf.Iliescu 2007).Un autre cas intéressant est celui des mots empruntés au français qui ont développé, enroumain parlé, des sens tout à fait nouveaux. Par exemple le mot mansardă (du fr.mansarde) a conservé le sens de l’étymon français «pièce dont un mur au moins est en pentedu fait de la toiture». Mais, grâce à une métaphore due au trait de verticalité, en roumainfamilier ce mot peut signifier aussi «tête / intelligence (d’une personne)». On retrouve,ainsi, dans la langue parlée, des expressions comme a avea mansarda bine echipată «litt .avoir la mansarde bien équipée (= être très intelligent / très compétent)» ou a avea lilieci / afi sisi la mansaradă «litt. avoir des chauves-souris dans sa mansarde / être toqué dans samansarde», qu’un locuteur emploie s’il veut exprimer ses réserves sur l’équilibre psychiqued’une certaine personne.L’aspect sémantique de l’intégration des mots français dans le lexique du roumain montrela capacité de cette langue d’assimiler l’élément lexical étranger, (assimilation renduenécessaire par le développement moderne de la société) et de le modifier souvent demanière créative, ce qui rend à la physionomie de son vocabulaire son caractère spécifiqueet original.

Bibliographie minimaleDEX (= Dicţionarul explicativ al limbii române, 1998, ed. a II-a, Bucureşti, Univers

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TIKTIN, Hariton / Paul MIRON, 1989, Rumänisch-Deutsches Wörterbuch, Harrassowitz,TLFi (Trésor de la langue française informatisé, Paris, CNRS).

Si tu vois ce que je veux dire par là :l’analyse des verbes dire/dire et voir/vedere en français et en italien

E. Khachaturyan (Oslo)

Dans plusieurs langues il existe les marqueurs discursifs formés à partir des verbesconsidérés comme primitifs sémantiques : dire, voir, écouter, entendre, etc. Cependant cesmarqueurs (malgré la même forme) sont rarement employés dans le même contexte.L’hypothèse que nous faisons est la suivante : ces différences d’emploi peuvent êtreexpliquées par la sémantique différente des verbes qui sont à l’origine de ces marqueurs.Deux verbes feront l’objet de notre analyse : dire et voir.1. Le verbe dire est à la base de plusieurs marqueurs qui a priori semblent équivalents :diciamo – disons, direi – je dirais, dico – (?) je dis.Or les marqueurs italiens sont beaucoup plus fréquent dans le langage parlé (i.e. 349 occ.de diciamo dans C-Oral-Rom), le marqueur dico a différents emplois discursifs (p.ex. 1,2)(alors que le statut discursif de je dis est très problématique, il semble qu’il s’agit plutôtd’un emploi verbal), les contextes d’emploi du marqueur diciamo correspondent souventaux emplois de enfin en français (cfr. 3a,b).(1) *ROS: ma fin da bambina // &he / è una mia qualità // io dico che è comunque unaqualità // &he / devo sempre fare qualcosa [imedin01](2) // # 'un so se ci tiene // *NIC: mh // *LOR: 'un lo so quanto può costare ma / io dico /<una cinquantina di mila lire> [ifamdl03](3a) on en sait rien / si dans vingt ans / on s' entendra toujours aussi bien // &a enfin si ons' aimera / machin et tout quoi // *ALE: mh *CHA: non [ffamcv01](3b) ultimamente / stanno prendendo il piede anche / i fondi previdenziali / diciamo / ifondi integrativi [inatbu01]2. Les marqueurs formés à partir des verbes vedere / voir se présentent comme trèsdifférents : vediamo – voyons, vedi – tu vois.Il est intéressant que le marqueur tu vois peut signaler une dénomination particulière (ex.4),c’est la même fonction que l’on distingue pour le marqueur diciamo en italien.(4) mais elle fait de l’anglais madame / – elle très linguistique / tu vois ? par rapport à moiqui suis le genre gros boeuf en linguistique //3. Pourtant les verbes dire / dire et vedere / voir semblent équivalents s’ils sont analysés dupoint de vue syntaxique ou lexicologique, mais différents si on prend en considération lespropriétés sémantico-contextuelles des constructions d’emploi.Cfr. Un apéro, ça te dit? – impossible d’utiliser le verbe dire en italien.

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Tiens ! Je vois un taxi ! – la traduction en italien avec le verbe vedere est trèsproblématique (Guarda ! ?Vedo un taxi !), la phrase avec vedo sera employée dans unesituation complètement différente.4. Du point de vue méthodologique la présente analyse est basée sur la Théorie desOpérations Prédicatives et Enonciatives d’A.Culioli. Dans le cadre de cette théorie notreobjectif consistera à trouver l’invariant sémantique à travers l’analyse de la variationcontextuelle.

Odeurs : dénominations et désignations

Georges Kleiber (Strasbourg)

Tous ceux qui ont abordé les odeurs ont observé que leur caractéristique principale était dene pas donner lieu à des dénominations : il n’y a pas de noms d’odeurs comme il y a desnoms de couleurs. Face à des noms de couleur simples, comme le bleu, le rouge, le vert,etc., ou composés, comme le rose saumon, le gris perle, etc., il n’y a pas de noms d’odeurcorrespondants. Les odeurs « n’ont pas de nom » et l’olfaction est « un sens sans parole »(Howes, 1986, cité par Dubois, 2008 : 46), donnant à lieu à une sorte de silence lexicalolfactif . Des noms comme puanteur, relents ou encore parfum, effluves peuvent donner àpenser le contraire, mais ce sont des noms qui renvoient à des types qualitatifs (d’ordredivers) et non des identifiants d’odeurs, c’est-à-dire que ce ne sont pas des noms quiindiquent de quelle odeur précise il s’agit, comme bleu, par exemple, indique qu’il s’agit dela couleur bleue. Cette absence de noms d’odeurs conduit tout naturellement à se poser laquestion Comment dénomme-t-on ou désigne-t-on alors les odeurs ?.La réponse, donnée par tous les commentateurs, est que le procédé généralement utilisépour pallier l’absence de noms d’odeurs consiste à recourir au nom de la source de l’odeur(odeur de citron, odeur de poisson, etc.). Les difficultés surgissent toutefois très vite, dèslors qu’on essaie d’attribuer un statut au résultat de ce procédé : s’agit-il de dénomination,de désignation ? Est-ce qu’en parlant d’une odeur de citron, on utilise une dénomination ouseulement une désignation ? Et, en admettant qu’on ait fait un choix en faveur de l’une oul’autre, faut-il considérer les variantes comme l’odeur du citron, l’odeur d’un citron,l’odeur de citron, etc., comme ayant le même statut que celui qu’on assigne à une odeur decitron ? Et, si c’est un adjectif comme citronnée ou végétale qui accompagne odeur (cf. uneodeur citronnée / végétale), y verra-t-on encore la source de l’odeur ou s’agit-il de désignerpar là des propriétés de l’odeur ?C’est sur toutes ces questions que nous nous proposons, dans notre communication,d’apporter, en nous fondant sur la distinction dénomination / désignation, des précisionsdescriptives et des éléments explicatifs nouveaux qui, en même temps qu’ils permettent de

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mieux comprendre la situation lexicale particulière des odeurs, font progresser notreconnaissance de la sémantique des odeurs en général.DUBOIS, D., 2008, « Sens communs et sens commun : expériences sensible ; connaissan-

ce(s) ou doxa ? », Langages, 170, 41-53.HOWES, D., 1986, « Le sens sans parole : vers une anthropologie de l’odorat », Anthropo-

logie et Sociétés, 10, 29-46.

Le apposizioni e le loro funzioni semantiche

Christine Konecny (Innsbruck)

Le apposizioni rappresentano particolari costituenti frasali di interesse non solo per un’ana-lisi a livello sintattico, ma anche e soprattutto a livello semantico-concettuale. Le apposi-zioni sono, come è noto, un importante mezzo per la determinazione del referente. Quandosono restrittive, contribuiscono alla sua identificazione (Humboldt il geografo; Humboldt, ilfamoso linguista tedesco, fratello di un illustre geografo), quando invece sono non-restrit-tive aggiungono tratti caratterizzanti ulteriormente il referente già denominato dall’elemen-to di riferimento (il segretario comunale, un uomo magro e secco, duro d’orecchio, con deibaffi neri a punta sul viso giallo [...]). Dal punto di vista concettuale, in tutti e due i casipossono essere attivati tratti referenziali diversi, da caratteristiche oggettive (Pietro, ilpadre di Luca; Bollate, piccola cittadina nella provincia di Milano) fino a caratteristichericonducibili a valutazioni soggettive o convenzionalizzate del referente (abitava in unostanzone, una specie di spelonca; Dauferio il Baldo), includendo così un vasta gamma dipotenzialità denotative. Dal punto di vista semantico, il rapporto tra l’elemento diriferimento e l’apposizione può essere instaurato tra l’altro attraverso relazioni semanticheparadigmatiche: l’elemento di riferimento può essere ripreso p.es. mediante sinonimi oiperonimi accompagnati da attributi specificanti (quella cava, quella fossa sempre piùlarga e profonda; mi portarono un cucciolo, uno dei soliti cani gialli da caccia), oppuremediante meronimi (nel letto deve dormire tutta la famiglia, il padre, la madre, e tutti ifigliuoli), e.a. In questo modo il referente viene denotato più dettagliatamente.Il presente contributo si propone di fare il punto – anche con l’aiuto di esempi tratti dallaletteratura italiana – sulle diverse relazioni semantico-concettuali che possono intercorreretra l’elemento di riferimento e l’apposizione, e di esaminare nello stesso tempo lepossibilità di una loro classificazione. Lo scopo dell’indagine è quello di pervenire a unamigliore comprensione dei diversi tipi di determinazione referenziale tramite apposizioni edegli effetti pragmatici da esse raggiunti.

Bibliografia orientativaACUÑA FARIÑA, Juan Carlos (2009): “Aspects of the grammar of close apposition and the

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De quelques expressions de quantification totale

Marie Lammert (Strasbourg)

La quantification totale est généralement étudiée par le biais des quantificateurs universelstous les, chaque et tout (cf. entre autres K lei ber et Martin 1977, Junker 1995, K l ei ber1998 a et b, F l aux et Van de Velde 1997, A nscombre 2006). Elle n’est cependant paslimitée à ces derniers, puisqu’elle connaît une diversité d’expression beaucoup plus grande,ses autres réalisations n’ayant toutefois jusqu’à présent suscité que peu d’intérêt. C’est lecas des noms voués à la quantité totale que sont ensemble, totalité, tout, intégralité,globalité ou entier / entièreté qui n’ont pas fait l’objet d’une analyse approfondie. Leurstatut nominal implique qu’ils peuvent prendre place dans différentes réalisationssyntaxiques, notre but étant de mettre au jour les différences sémantiques qui découlent decelles-ci. La totalité présente en effet une réalisation transcatégori el l e : elle peut êtredéterminative (la totalité de + SN) ou adverbiale (totalement, dans sa totalité / en totalité),mais aussi adjectivale (total, entier).

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Nous nous proposons plus particulièrement d’étudier les constructions adverbialescomportant les noms de totalité, à savoir en totalité / dans sa totalité / en sa totalité, dansson ensemble / en son ensemble, dans sa globalité, en intégralité / dans son intégralité, enentier / dans son entier / en son entier. Nous les mettrons en parallèle avec les adverbes ditsde complétude que sont totalement, globalement, intégralement et entièrement. Cettecomparaison sera complétée par l’examen d’un autre type de construction de totalité. LesSN bipartites de forme N totalité + de + SN (cf. l’ensemble / la globalité / la totalité /l’intégralité de + SN) peuvent en effet également être substitués aux deux formesprécédentes sans grande différence de sens :(1) Le séisme a détruit la ville dans sa totalité.(2) Le séisme a totalement détruit la ville.(3) Le séisme a détruit la totalité de la ville.(4) Il a payé la rançon dans son intégralité.(5) Il a payé la rançon intégralement.(6) Il a payé l’intégralité de la rançon.Cette comparaison permettra de mettre en avant les effets sémantiques du changementcatégoriel ainsi observé, et fera ressortir en même temps les spécificités distributionnellesde chacune de ces constructions.

Connecteurs et structuration du discours en moyen français

Sabine Lehmann

Un texte peut être considéré comme structuré textuellement au sens où il est organisé enunités ayant une cohérence interne. Celles-ci varient selon les paramètres d’analyse, etdifférentes structurations sont donc possibles, selon que l’on s’attache, par exemple, auxliens établis par les connecteurs ou aux chaînes référentielles. Parmi les différents facteurscontribuant à la structuration textuelle, nous nous proposons d’étudier le fonctionnementdes connecteurs dans un corpus représentatif de la période du moyen français (XIVème-XVème siècle : chroniques/récits historiques, traités politiques, récits fictionnels brefs etlongs, ouvrages didactiques).Nous tenterons tout d’abord une approche définitionnelle des connecteurs. Dans les gram-maires où le terme de connecteur est analysé, on le présente dans un sens étroit, limité, eninsistant sur sa valeur de liaison (plan syntaxique), comme nous le constatons dans laGrammaire d’aujourd’hui (Arrivé et alii, 1986, 180), ou bien dans une acception plusvaste, comme dans la Grammaire méthodique du français (Riegel et alii, 1994, 616) quidistingue un sens restreint, mettant en valeur les rapports logiques (« les connecteurs sontdes éléments de liaison entre des propositions ou des ensembles de propositions ; ilscontribuent à la structuration du texte en marquant des relations sémantico-logiques entre

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les propositions ou entre les séquences qui les composent ») et un sens plus large, où leterme est présenté comme un marqueur du discours (« les connecteurs sont tous les termesqui assurent l’organisation d’un texte », Riegel et alii, 1994, 617). Notre intention est dedélimiter la notion de « connecteur » et de vérifier si celle-ci est pertinente pour lesproductions textuelles en moyen français.Notre étude s’inscrira sur un axe sémantico-syntaxique. Les connecteurs seront envisagéscomme des unités polyvalentes qui assurent la liaison étroite entre les propositions – le sensdu connecteur est fonction de la relation sémantique qu’il marque entre elles -,l’enchaînement entre les propositions (« liage ») et la structuration hiérarchique du texte enensemble de propositions (« empaquetage »).C’est en nous appuyant sur différents univers discursifs en moyen français que nousmontrerons que les connecteurs marquent les stratégies d’organisation du discours mises enœuvre par le locuteur et que leur valeur peut dépendre du type de texte où ils sontemployés. Nous partirons de l’hypothèse que la complexification des structures thématiquesen moyen français s’accompagne d’une spécification des valeurs sémantico-syntaxiques desconnecteurs – résultat et reflet à la fois de l’évolution de ces structures thématiques et de ladiversification de l’univers discursif (du texte littéraire à la production scientifique) pendantla période du moyen français.

Affinités entre sens et positions : tactique sémantique et corpus

Sylvain Loiseau (Paris)

L’étude en corpus de l’attraction qu’un lexème exerce sur ses cooccurrents a fourni un richematériau pour la description du signifié lexical. Cette voie d’analyse, maintenant bienétablie, a permis notamment de prendre en compte les phénomènes de collocation etd’affinité entre mots, débouchant sur une remise en cause de l’hypothèse même del’existence d’une liberté combinatoire. Elle a également fourni des éléments pour décrire lavariation des cooccurrents d’un mot – et donc de son signifié ou du moins de ses emplois –entre genres, en diachronie, ou en rapport avec d’autres niveaux de description, notammentle niveau syntaxique.Dans cette communication nous proposons d’étudier une autre dimension du signifié lexicalpermise par l’observation des cooccurrences en corpus : la variation du signifié d’unlexème en fonction de sa position dans les textes. Il apparaît, en effet, que le contenusémantique même des lexèmes peut être sensible à et se structurer selon la position dans lestextes. Nous montrerons ainsi, dans un corpus de presse écrite contemporaine organisé engenres, que les cooccurrents de certains lexèmes ne sont pas les mêmes à différentespositions, et que ces différences dans les cooccurrents témoignent d’« emplois » clairementcontrastés. Pour cela, nous isolons les positions initiales des articles d’un côté, les positionsfinales de l’autre, et comparons les cooccurrents attirés par un mot-pôle dans ces deux sous-

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corpus. Nous utiliserons donc conjointement une méthode d’analyse des cooccurrences(une mesure de l’attirance entre mots) et la prise en compte de la linéarité des textes (pourla définition des sous-corpus).Pour qualifier les phénomènes de cooccurrences observés nous mettrons l’accent sur lespoints suivants :- Quel est l’empan de la variation sémantique ainsi constatée, et quelle catégorisationsémantique permet d’en rendre compte ? Pour de nombreux lexèmes, l’opposition desvaleurs sémantiques en début et en fin de texte s’inscrit dans des oppositions bien établies.Le lexème démocratie par exemple, dans le corpus mentionné, s’associe en début de texte àdes cooccurrents comme sénat, élection, parti, alternance, président, qui l’indexent dans latechnicité du fonctionnement institutionnel, tandis qu’il attire en fin de texte descooccurrents comme peuple, souveraineté, minorité, social, impérialiste qui montrent unecorrélation entre la position finale et un contenu plus politique du lexème – impliquantnotamment des contenus plus axiologiques. Les oppositions entre les valeurs d’un lexème àdifférentes positions intéressent l’analyse des oppositions structurantes du lexique.- Les phénomènes dont il s’agit de rendre compte relèvent bien entendu également denormes textuelles : l’oppositions entre un emploi « technique » initial et un emploi« politique » final du lexème démocratie peut être rapportée à la « généralisation »rhétorique de rigueur en conclusion d’un texte. Nous examinerons l’incidence des normestextuelles en comparant différents genres représentés dans le corpus, notamment les articles« points de vue » d’un côté et les « reportages » de l’autre. Cependant, si les phénomènesobservés sont intéressant pour la description des normes génériques, ils ne leur sont pasréductibles : l’utilisation de corpus permet de montrer l’importance de la dimensiontactique dans la modélisation du contexte sémantique, qui n’est pas seulement unenvironnement distributionnel.

Aspectos da dupla selecção de modo em português e romeno:indicativo vs. conjuntivo

Veronica Manole

Pretendemos fazer uma análise dos predicados que seleccionam em subordinadas tanto oindicativo, como o conjuntivo em português e romeno. Várias teorias pragmáticas ousemânticas tentam explicar a preferência dos regentes quer pelo indicativo, quer conjuntivo:a hipótese de asserção/não asserção (Klein, 1974 e 1990; Bybee e Terrel, 1990), a dosgraus de crença (Palmer, 1986; Bell, 1990) e a da veridicidade (Farkas, 1992; Ginnakidou,1994) e alguns estudos analisam também os predicados que podem regir os dois modos(Giorgi e Pianesi, 1997; Marques, 1997; Santos, 2003). Assumindo que o modo gramaticalexpressa a modalidade, queremos analisar de que forma a selecção do modo se articula

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com os valores da modalização epistémica nas orações relativas e quais são as propriedadesdos predicados que seleccionam os dois modos em competivas finitas verbais e adjectivais.Serão analisados casos em que o locutor tem a possibilidade de escolher entre o indicativoe o conjuntivo para expressar o valor modal pretendido. No que respeita às subordinadasrelativas, analisaremos orações com antecedente indefinido, como nos exemplos (1) e (2),em que a preferência para um dos modos indica o grau de crença no valor de verdade dasubordinada e a oposição realis/irrealis. Em relação às completivas finitas verbais eadjectivais, várias categorias de predicados admitem dupla selecção de modo nas duaslínguas. O objectivo será encontrar uma explicação para contextos em que o locutorselecciona o indicativo ou o conjuntivo e ver quais as diferenças e as semelhanças entre oportuguês e o romeno. Certos predicados seleccionam indicativo ou conjuntivo em funçãodo grau de crença no valor de verdade da subordinada: os verbos de conhecimento emportuguês: acreditar, admitir, calcular, julgar, pensar, supor (3), e em romeno só na formanegativa (4) e (5), verbos de sentimento em romeno: os equivalentes de temer, alegrar,entristecer etc. (6). Uma categoria de predicados seleccionam o indicativo quando têmsignificado epistémico ou avaliativo e o conjuntivo quando têm significado deôntico:verbos de comunicação (7), predicados não-factivos emotivos (predicados factivos naacepção de Karttunnen, 1971) em romeno: os equivalentes de bem, mal, correcto, errado,terrível, ridículo etc, quando seleccionam o conjuntivo, têm um valor normativo (8),predicados factivos emotivos em romeno: os equivalentes de estranho, surpeendente,surpreender (9). Uma parte do trabalho será dedicada à negação, que permite a duplaselecção do modo em alguns contextos (5).(1) ptg. Procuro uma casa que tem[IND] jardim. // rom. Caut o casă care are[IND] grădină.(2) ptg. Procuro uma casa que tenha[CONJ] jardim. // rom. Caut o casă care să aibă[CONJ]

grădină.(3) ptg. Penso que é[IND] / seja[CONJ] inteligente.(4) rom. Cred că este[IND] / *să fie[CONJ] inteligent.(5) rom. Nu cred că este[IND] / să fie[CONJ] inteligent.(6) rom. Mă tem că vine[IND] / să vină[CONJ].(7) ptg. Digo que vem[IND]/ Digo que venha[CONJ] // rom. Îi spun că vine[IND] / să vină[CONJ].(8) rom. E bine că ştii[IND] / să ştii[CONJ] engleză.(9) rom. E ciudat că vine[IND] / să vină[IND] mâine.

Gramaticalització i modalització.El condicional evidencial en català antic

Josep Martines (Alacant)

El paper prototípic del futur és de caire prospectiu: l’expressió d’un temps posterior a l’actede parla; serveix per a situar l’acció en un moment successiu al de l’enunciació i, doncs, per

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a expressar situacions que encara s’han de produir. El futur pot assumir significats modalsdiversos, lligats en origen a aquest paper prospectiu; es tracta de valors marcat per grausvariables de subjectivació i que, en llengües diverses, han arribat a desplaçar el paperprospectiu i han avançat pel terreny de la modalització, amb matisos, sobretot, epistèmics.Al seu torn, el paper, en principi, originari del condicional (‘futur de passat’) arriba a situar-se en un segon pla davant els valors modals (Saldanya 2002). Aquests valors modals, enl’àmbit del passat, són paral·lels als observables amb el futur epistèmic; i, en l’àmbit delpresent-futur, són els de valor irreal, no-factual o contrafactual, prototípicament dins lesoracions condicionals. En aquesta esfera del present-futur, resulten especialment interessanti escassament atesos en català els usos evidencials del condicional.Bona part dels sentits modalitzats del futur i del condicional s’han vist com a poc (o nogens) genuïns en català. Darrerament s’han produït avanços importants en la descripció delsusos contemporanis dels temps verbals,4 tot i que resta per fer-ne un estudi fonamentat encorpora; un tal estudi ha de permetre valorar, entre altres qüestions, l’extensió i la variació(cronològica, diatòpica, funcional i semàntica) i analitzar els matisos d’aquests valorsmodalitzats.Ací s’estudiarà específicament l’ús evidencial del condicional en català, dins el context dela modalització del futur i del condicional i segons una perspectiva diacrònica(especialment, dels dels orígens fins al s. xvi); això comportarà a) mostrar la cronologia delfenomen de la modalització de futur i condicional en la llengua catalana;5 b) descriure elsmatisos semàntics amb què apareixen aquests usos i situar-los dins el procés degramaticalització; c) explicar els canvis semàntics d’aquest procés i els contextos en què esprodueixen; i d) mostrar la influència que hi tenen els factors cognitius i pragmàtics.Poc en sabem també d’aquests usos en el català antic, llevat de les notícies aportades perPar (1923), a propòsit de Metge, i de les referències de Colón (2001), a propòsit del Llibredel Consolat de mar. Aramon i Serra (1957), tot i rebutjar concretament el futur i elcondicional “de possibilitat”, ja reconeixia que “seria interessant d’examinar les possiblesmanifestacions d’aquest futur i d’aquest condicional en la llengua antiga”;6 semblantment,Badia (1994), després de considerar que aquests usos “calquen els tipus castellanscorresponents, i en casos així és millor desterrar-los”, afegia que “caldria indagar si aquesttipus no apareix en autors catalans de prestigi, abans de condemnar en general les esmenta-des construccions, amb futur (per al present: seran falòrnies ‘deuen ser’) i amb condicional(per al passat: serien falòrnies ‘devien ser’).”L’estudi de la modalització ha experimentat a l’hora d’ara un desenvolupament remarcabledins la lingüística d’orientació cognitiva i pragmàtica; i això tant en el vessant més

4 Cf., sobretot, Pérez Saldanya & Salvador (1993); Pérez Saldanya (1998, 2000, 2002).5 Partim del CICA (Corpus Informatitzat del Català Antic, ss. XII-XVI), corpus en què es fonamenta el

projecte de la Gramàtica del Català Antic (dins el qual s’encabeix aquest estudi) i de materialspropis, d’aquests segles i dels posteriors.

6 Afegia tot seguit que, ell mateix no n’havia “trobat fins ara cap exemple [en la llengua antiga]”; síque en reportava algun de la Renaixença de la gramàtica de Nonell (1906).

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estrictament semàntic i gramatical (en què connecta amb qüestions com ara la polisemit-zació, el canvi semàntic i els processos de gramaticalització) com en l’anàlisi del discurs(on s’ha incidit en la inferència i la subjectivització). L’estudi proposat ací se situa a redòsaquesta aproximació.7

Motivacions dels noms populars de la libèl·lula a la romània

Xavier Mata Oroval

El terme libèl·lula, tot i que científicament denomina una espècie concreta de l’ordre delsodonats (Libellulidae), lato sensu dóna nom a un ample ventall de colorits insectes prousemblants que reben el nom, per exemple, d’espiadimonis o parotets. És precisamentaquest sentit ampli el que ens interessa en aquesta comunicació. En un principi sorprénl’aparent uniformitat i extensió del terme libèl·lula a totes les llengües romàniques, i tambéno romàniques. Doncs bé, aquest terme tan llatí no es troba en llatí, i de fet no tenim claraconstància de la denominació que donaven els romans a aquest volador insecte de lesaigües. Libellula és un terme neollatí encunyat l’any 1758 pel pare de la taxonomia natural,Linné (1707-1778), a partir del llatí libella ‘balanceta’ ―al seu torn un diminutiu delibra― per descriure d’alguna manera el seu vol equilibrat i suspès en l’aire.Front a aquesta gran extensió i uniformitat del terme libellula a les llengües romàniques, sifem un repàs a les denominacions populars de l’insecte, ens trobarem amb un repertorisorprenentment gran i variat. Un ventall de denominacions que, a més, sembla amagar totauna sèrie de supersticions i tabús. Aquest és precisament l’objectiu de la comunicació:classificar, en la mesura que ens siga possible, les principals motivacions que hi ha darrerede la majoria de noms romànics de la libèl· lula. Val a dir que farem una especial incidènciaen les denominacions romàniques de la Península Ibèrica. Aquesta recerca, doncs, s’inscriuen la línia dels darrers estudis etimològics, que donen una gran importància a la motivació,perquè s’està reconeixent cada vegada més la importància d’aquest factor per a lasemàntica.Així doncs, podem dir que per denominar la libèl· lula, a nivell romànic, destaquen trestipus principals de motivacions:(1) Motivació tabuística: (a) que relaciona l’insecte amb el dimoni, i, en general, ambcoses considerades dolentes: espiadimonis, diablet, dianxo, diffamatore – estiracabell,rodadit – sacagüeyos, treuulls, tallanasos – gavatxo, judio...; (b) antropònims: leonor,

7 Tenen un relleu especial aportacions com ara les següents: Birkelund, Boysen & Kjærsgaard(2003); Bybee, Perkins & Pagliuca (1994); Bybee & Fleischman (ed.) (1995); Bybee & Pagliuca(1985); Coates (1983); Fleischman (1982); Heine, Claudi & Hünnemeyer (1991); Hopper &Traugott (1993); Nuyts (2000); Pietrandrea (2005); Traugott (1989); Traugott & Dasher (2002);Traugott & Heine (eds.) (1991); van der Auwera & Vladimir (1998); etc.

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marieta, micalet; (c) hagiònims: cavallet de Sant Jaume, de Sant Martí, de San Vicente...;(d) noms de parentiu o en general humanitzants: parot(et), marota – damisel·la, senyoreta...(2) Motivació fisiogràfica que destaca algun tret característic o cridaner de l’insecte o bécompara la forma de la libèl·lula amb la forma d’algun objecte o animal conegut: candil,fidèua – caballito, mariposa, pajareta, tábano de río...(3) Motivació etogràfica que reflecteix algun suposat “costum” o manera de comportar-sede l’insecte: bolantí de fontana, sastre, teixidor...Com es pot veure a la breu llista d’exemples, la motivació que més cabal lèxic ha creat és lade caire tabuístic, i en concret la que relaciona la libèl· lula d’alguna manera amb el dimoni.Popularment la libèl·lula és sobretot vista com una espècie d’agent del dimoni, i és moltfreqüent a totes les llengües romàniques la denominació tipus caballito del diablo, ontrobem alhora l’habitual traslació de denominació entre animals, i la relació amb el dimoni.Denominació, per cert, que trobem també en llengües no romàniques, com per exemplel’alemany Teufelross.En conclusió, l’objectiu de la comunicació és tractar de clarificar en la mesura del possibleel per què de tantes denominacions i, molt especialment, tractar d’explicar quinessupersticions i creences s’amaguen darrere de la libèl·lula.

Sulla classificazione semantica dei suffissi agentivi in italiano

Ivica Peša Matracki, (Zagreb)

Scopo del presente lavoro è prendere in analisi alcune delle problematiche ancora apertesulla semantica dei suffissi agentivi e proporne possibili soluzioni. In particolare, dopoesserci soffermati sulla produttività e sulle uscite semantiche di questi suffissi nell’italianocontemporaneo discuteremo alcuni aspetti teorici delle relazioni semantico-formali tra isignificati dei suffissi e i rispettivi nomi d’agente al fine di dimostrare la validità delleipotesi fondamentali di alcuni modelli teorici all’interno della grammatica generativa(lessicalista, separatista, morfologia distribuita con i rispettivi sostenitori Aronoff, Scalise,Beard, Halle Marantz, ecc), come ad esempio il grado di arbitrarietà del rapporto tra ilsignificato e la forma del suffisso agentivo che implica anche la definizione del tipo diinterazione tra la base e il suffisso. Per impostare correttamente un tale esame è necessarioil riferimento al modo in cui il suffisso contribuisce alle proprietà semantiche della paroladerivata e alla prevedibilità semantica delle formazioni coniate con delle regole precisa-mente definite.Mi pare necessario premettere che nel fare ciò, mi proporrò di fornire un’esemplificazioneil più possibile rappresentativa dei diversi usi dei suffissi relativi alle loro uscite semanticheambendo ad una trattazione esauriente e cercando di offrire una classificazione organica

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degli impieghi semantici dei nomi d’agente. Circa questi ultimi, mi rifarò a precedentitentativi di classificazione, traendo spunto soprattutto dal lavoro di Maria G. Lo Duca(2004) e di Maurizio Dardano (2009). Nelle grammatiche italiane, nella suffissazionedenominale dell’italiano vengono elencati come agentivi i seguenti suffissi: -aio, -aro, -ario, -aiolo, -ano, -ante, -ino, -iere, -iero, -ista, -tore.Inoltre, tenterò di mostrare la gamma di possibilità semantiche e combinatorie che si apronoa tutti i suffissi agentivi dell’italiano riguardante le interazioni tra significati dei suffissi eprincipali tratti semantici delle basi della formazione. Analizzeremo la compatibilità deisuffissi con determinate basi verbali in relazione alle peculiarità verbali (compiutezza/in-compiutezza; transitività/intransitività/inaccusatività) e i motivi che stanno alla base di unatale compatibilità.Con quest’analisi cercheremo soprattutto di rispondere ad alcune domande: (1) perchéalcuni suffissi possono di solito essere aggiunti alle basi verbali non-durative, e alcuni siaalle durative sia non-durative e (2) perché nella formazione dei nomina agentis nonpartecipano tutti i verbi intransitivi; il che implica l’individuazione dei fattori riguardanti lascelta del verbo base concernente l’intransitività/inaccusatività/ergatività. Semmai si potràosservare – quale sottoprodotto dell’analisi – come la classificazioni su base sintattico-semantica risulti non di rado sfuocata rispetto al punto di vista sociolinguistico e/opragmatico.

L’enjeu linguistique de la métaphore au sein de l’œuvre bosquienne :l’idée d’ « essaim métaphorique »

Marina Mattera

Mon étude se propose de mettre en lumière la richesse des rêveries et des images poétiquesau sein de l’œuvre bosquienne par le biais d’un moyen linguistique : la recherche etl’analyse des métaphores engendrées au sein d’une configuration syntaxique donnée, àl’intérieur de laquelle – pour reprendre la terminologie de Max Black – l’essence projectivedu contenu linguistique transpose sur la « teneur » tous les attributs normalement appliquésau « foyer ».Adoptant la démarche interactive anglo-saxonne, en effet, l’intérêt de ma recherche débordela sphère linguistique du simple terme métaphorique, pour englober tout autre élément ducadre avec lequel ce terme est syntaxiquement lié.Chez Bosco, l’emploi d’une écriture plus suggestive que dénotative, d’une prose poétique,se nourrit souvent de la métaphore, envisagée en tant qu’instrument d’innovationsémantique et conceptuelle étrangère aux structures lexicales et ontologiques codifiées.C’est le cas, par exemple, d’une des œuvres les plus célèbres et remarquables du romancier,Malicroix (1948), où l’enjeu métaphorique se prête, mieux que d’autres, à pénétrer la

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dimension onirique et hallucinatoire du récit. Plus particulièrement, l’abondance desconflits conceptuels constellant la narration bosquienne me permet d’articuler mon analysesur l’étude des « essaims métaphoriques » surgissant d’une expression conflictuelleséminale.La mise en forme linguistique d’une métaphore vive – typiquement, un énoncé conflictueldéfiant toute structure ontologique acquise – peut entreprendre, en effet, deux directionsdistinctes, diamétralement opposées : soit se présenter comme un acte de création simple ettout à fait isolé, soit se consolider comme un concept métaphorique accepté et acquis dansles limites d’une pensée poétique, et apte à produire d’autres expressions métaphoriques.Un simple transfert métaphorique – « La clarté […] diluait la lumière mollement8», « l’îlen’était qu’un bloc d’argile9 » – encourage ainsi la création d’un riche réseau d’autresexpressions conflictuelles qui peuvent, à leur tour, demeurer immobiles ou, au contraire, seconfigurer comme le point d’irradiation d’autres métaphores, donnant vie à ce qu’on peutappeler un « essaim métaphorique» .Une telle réaction linguistique en chaîne repose sur le principe de la cohérence : à l’inté-rieur d’un domaine conceptuel conflictuel, en tant que trame conceptuellement pertinented’images, le développement inférentiel suit le chemin du raisonnement cohérent10.Or, chez Bosco, ce potentiel de création est amplement exploité : les inférences conflic-tuelles légitimées par une expression métaphorique séminale se multiplient en effet au seinde son œuvre, donnant vie à de véritables isotopies intertextuelles investissant tout segmentdu discours.L’étude linguistique des métaphores au sein du texte bosquien se propose ainsi de saisirl’épaisseur conceptuelle et la nature projective du contenu tropique dans son pouvoirnovateur de la langue.

L’opacité sémantique des séquences figées

Salah Mejri

La notion d’opacité sémantique appliquée aux séquences figées reste relativement floue.Contrairement à d’autres notions comme le degré de figement qui ont connu desdéveloppements relativement importants, celle d’opacité, souvent croisée avec la non-compositionnalité et les deux autres corollaires transparence/compositionnalité, ne trouvepas jusque-là dans la littérature sur la phraséologie en général et le figement en particulier

8 Malicroix, 124-59 Malicroix, p.5810 Cf. Prandi, M., La metafora tra conflitto e coerenza: interazione, sostituzione, proiezione, in C.

Casadio (a cura di), Vie della metafora: linguistica, filosofia, psicologia, Prime Vie, Sulmona,2008, p. 23

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de développements substantiels qui soient de nature à en faire un concept opératoire dans ladescription sémantique des séquences figées. L’une des pistes de réflexion à interrogerserait la polylexicalité de ces séquences qui sert de support matériel à l’intégrationd’éléments opacifiants tels que l’exocentricité (l’endocentricité) des séquences, la présencede noms propres, d’indications géographiques, historiques ou culturelles, l’intervention demécanismes tropiques (notamment la métaphore et la métonymie), le conditionnementpragmatique dans l’emploi des séquences (cf. la notion de pragmatème), etc. Notrehypothèse de travail est que le degré d’opacité dépend de deux paramètres fondamentaux:le nombre d’éléments opacifiants qui interviennent dans la formation de la séquence et lanature du contexte phrastique ou textuel qui rend les séquences supposées être opaquesbeaucoup plus transparentes que ne le laissent croire ses éléments constitutifs. Nousillustrerons notre démonstration par des exemples empruntés au français.

Comportamiento semántico de la preposición en:el caso del español de México

Nieves Mendizábal de la Cruz (Valladolid)

En este trabajo pretendemos analizar el comportamiento semántico de la preposición en através de conversaciones con hablantes de México.Comenzaremos esta investigación haciendo un breve recorrido a través de las distintasteorías y escuelas que han abordado el concepto de preposición en las diferentes gramáticasdel siglo XX y lo contrastaremos con la postura que adopta la NGRAE.A continuación estudiaremos el paso del latín al romance: confluencia de preposiciones ycasos en el paradigma castellano; cómo ha evolucionado el sistema latino (de la flexióncasual al paradigma preposicional). Seguidamente nos detendremos en cómo es el sistemaespañol de preposiciones y daremos paso al estudio de la preposición en, analizándolacomo elemento que sirve para especificar el significado de otras partes de la oración.Sobre un corpus oral de entrevistas a veinte hablantes de México, intentaremos estudiar losvalores semánticos de la significación invariante “situación –ubicación-absoluta” delcomplemento morfológico externo de la preposición en. Distinguimos, siguiendo autorescomo Morera (2009), las siguientes variantes contextuales de en:a) Matiz contextual espacial (según vayan regidas por verbos de situación, de actividad, de

movimiento: interioridad, medio o elemento, ascensión, etc.)b) Matiz contextual nocional (con sentido de “ámbito en el que se ejerce la actividad

denotada por el verbo regente” y con sentido modal)c) Matiz contextual temporal: distinguimos dos tipos a) complementada por sustantivos

denotativos de tiempo sin cuantificación, b) complementada por sustantivos denotativosde tiempo con cuantificación.

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Completaremos este estudio haciendo un recuento exhaustivo de la preposición en conestos valores y veremos en qué usos se diferencia del español peninsular.Las conclusiones que extraemos de este análisis se resumen en las siguientes:

1. Las preposiciones no son meros elementos de enlace cuya función sea servir de nexoentre un elemento sintáctico cualquiera y su complemento.

2. Las preposiciones, en contra de lo que siempre se ha dicho, no enlazan dos términossino, más bien, subordinan y son elementos especificadores que tienen varios nivelesde significación semántica.

3. Las preposiciones, a medida que van evolucionando, adquieren nuevos valores más omenos abstractos que modificarán los niveles de polisemia que éstas tienen.

4. La significación invariante “situación –ubicación-absoluta” del complementomorfológico externo de en, presenta siempre el término que la rige encuadradoestáticamente en el ámbito del elemento que la complementa.

5. Las diferencias en el uso de esta preposición en el español de México y en el deEspaña se debe, sobre todo, a diferencias debidas a la conservación de antiguos usospreposicionales del español o a diferencias de extensión de sentido.

Preposizioni e defocalizzazione dell’agente in italoromanzo

Egle Mocciaro

In questo lavoro intendo analizzare le costruzioni passive e impersonali in italoromanzoantico, affrontando due aspetti rimasti finora ampiamente inesplorati: la semantica dellepreposizioni che marcano il partecipante defocalizzato (prototipicamente l’agente) e la lorodistribuzione funzionale, che sosterrò essere semanticamente motivata.Negli antichi vernacoli italoromanzi è infatti ben documentata la presenza di due diversepreposizioni agentive: per, eredità latina ampiamente attestata nei primi stadi dei volgariitaliani; da (< lat. de ab), innovazione italoromanza, che si propagherà progressivamente aidanni di per:Como Iacovo de Saviello senatore fu cacciato de Campituoglio per lo puopolo (Cronicaromana, XIV sec., 2, p. 6, rr. 18-19).Beato colui el quale entende ed à carità dei povari bisongnosi, p(er) ciò ch' ello dieno(n) sirà liberato da Dio (Stat. castell. XIV sm, p. 151, rr. 22-24).Sebbene i fenomeni di defocalizzazione abbiano ricevuto notevole attenzione in letteratura(cfr. Sansò in c.s.), l’esistenza di queste due diverse opzioni lessicali viene generalmenteassunta come semplice dato di fatto e non ha finora prodotto alcun tentativo di valutarne ladiversa incidenza. Tuttavia, un esame attento dei testi – spogliati sul corpus dell’Opera delVocabolario Italiano (http://www.lib.uchicago.edu/efts/ARTFL/projects/OVI) – mostral’esistenza di una distribuzione funzionale, che è possibile interpretare in termini semantici,

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come effetto cioè della diversa struttura semantica delle preposizioni impiegate. Più specifi-camente, intendo verificare l’ipotesi secondo cui tale distribuzione esprima gradi diversi diagentività e contribuisca in modo differenziato alla rappresentazione dell’agente defocaliz-zato, enfatizzando la diversa natura del rapporto tra partecipante e processo frasale.La mia ipotesi è costruita sulle premesse teoriche della Grammatica Cognitiva (Langacker1991; Luraghi 2003; 2010 inter al.), che interpreta le preposizioni come elementi dotati disignificato, esprimenti la collocazione di un’entità rispetto ad un’altra che funge da punto diriferimento: tale relazione può essere concettualizzata come un’Origine (‘da’) o come unPercorso (‘per/attraverso’). Il valore agentivo delle preposizioni deriva dalla proiezionedelle relazioni spaziali di base su un dominio più astratto dell’esperienza, in particolaresulla configurazione direzionale dell’evento transitivo (AGENTE→PAZIENTE). Tuttavia,poiché da’ e ‘per’ descrivono differenti relazioni tra entità, la selezione dell’una o dell’altrainnesca rappresentazioni diverse della relazione agente/processo: in particolare, la selezionedi una preposizione originariamente legata al valore di percorso/intermediazione – menoprototipicamente agentivo – segnala con maggiore chiarezza il decremento della salienzapragmatica dell’agentività passiva.Significativamente, nei testi in cui le due preposizioni coesistono, la loro selezione sembrariflettere in modo piuttosto coerente il grado di transitività della costruzione in cui essesono impiegate: maggiori sono le caratteristiche di transitività, maggiori le possibilità di es-primere l’agente o di esprimerlo attraverso una marcatura semanticamente più pesante (da).

LANGACKER, R. (1991): Foundations of Cognitive Grammar. II. Stanford: StanfordUniversity Press.

LURAGHI, S. (2003): On the Meaning of Prepositions and Cases. Amsterdam-Philadelphia:John Benjamins.

LURAGHI, S. (2010): Adverbials, in: BALDI, Philip & CUZZOLIN, Pierluigi (eds), NewPerspectives on Historical Latin Syntax. Vol. 2: Constituent Syntax: Adverbial Phrases,Adverbs, Mood, Tense. Berlin/New York: Mouton de Gruyter.

MOCCIARO, E. (2009): Sull'espressione non prototipica dell'agentività nei testi siciliani delXIV secolo. Catania: Ed.it Press.

SANSÒ, A. (in c.s.): Grammaticalization paths or prototype effects? A history of theagentive reflexive passive in Italian, in Prototypes and Grammaticalization:Grammaticalization as Prototype? (special issue of Language Sciences).

Nombres de Partes del Cuerpo. Del Latín a las Lenguas Románicas

Carlos Monzó Gallo

El campo léxico de los nombres de partes del cuerpo ―denominados también somató-

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nimos― representa uno de los grupos semánticos más antiguos y extendidos en las lenguasdel mundo, como es, por otro lado, lógico y natural, dada la implicación y proximidad delser humano con tales referentes. Precisamente por ello este campo léxico es objeto deestudio desde hace ya algún tiempo por parte de la Semántica, constituyendo un ámbito deespecial interés para la Lingüística.Pues bien, atendiendo a la relevancia de este campo léxico nos hemos propuesto hacer unanálisis morfológico y semántico de un conjunto representativo de términos de estanaturaleza en su perspectiva diacrónica y evolutiva, tomando como punto de partida eltránsito del latín a las distintas lenguas románicas, pero sin descuidar en absoluto lafundamental aportación de las lenguas indoeuropeas, pues de este modo es posible ampliarconsiderablemente más el horizonte diacrónico y, en consecuencia, adquirir una perspectivainterpretativa más amplia y adecuada. En efecto, un vistazo rápido permite percibir unallamativa tendencia por parte de algunos de estos nombres de parte del cuerpo a fosilizarseen sus respectivas formas diminutivas en el tránsito del latín a las lenguas románicas.Por otra parte, a causa de la casi universal extensión de estos nombres, dichos términos hansido particular objeto de investigación por la Tipología Lingüística. Por ello nos pareceperentorio contar también con el apoyo de los datos de dicha disciplina en el ámbitorománico. Del mismo modo nuestro trabajo pretende hacer especial énfasis en el signi-ficado de las formas, por lo que aplicaremos en esencia los métodos de la Semántica y másconcretamente, dada la perspectiva diacrónica que vamos a manejar, los de la SemánticaDiacrónica, para lo cual del mismo modo tendremos que contar con la ayuda de laLingüística Indoeuropea y de la Lingüística Latina.También nos parece interesante referir algunos aspectos tangenciales relacionados directa oindirectamente con la evolución semántica de estos sustantivos. Nos referimos en especial alas distintas metasemias o cambios de significado de que fueron objeto los nombres departes del cuerpo en su evolución del latín a las distintas lenguas románicas, metasemiasocurridas en esencia por acción de la metáfora o de la metonimia, así como presentaraquellas metasemias que, viceversa, dieron lugar a nombres de partes del cuerpo en laslenguas románicas a través de los mismos procedimientos semánticos.

Les verbes de perceptiona vedea ‘voir’, a arăta, a auzi ‘entendre’, a suna ‘sonner’.

Quelques remarques sur l’évidentialité visuelle et auditive en roumain

Irina Nicula (Bucarest)

En roumain, comme dans d’autres langues romanes, le trait de l’évidentialité n’est pasgrammaticalement codé – sauf le présomptif, il n’y a pas de marques grammaticales spécifi-ques qui indiquent la source des informations des actes de langage.

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L’évidentialité est exprimée plutôt lexicalement, à l’aide des verbes ou des structures quiindiquent la façon dans laquelle le locuteur exprime la source des informations qu’ilpossède et qu’il présente dans un énoncé.Dans le présent article, l’auteur se propose d’analyser quelques aspects concernantl’expression de l’évidentialité visuelle et auditive à travers l’utilisation des verbes deperception. Quelques verbes désignant perceptions, employés dans certaines structures,avec certains temps grammaticaux et personnes, ont la capacité d’englober la source desinformations exprimées par le locuteur.Dans la linguistique roumaine, le sujet est nouveau : les verbes de perception ont suscitél’intérêt des chercheurs en particulier du point de vue des déplacements sémantiques versautres domaines perceptuels (voir Cazacu 1950, Dima 2002, Iliescu 2009).A partir d’un corpus de roumain actuel, l’auteur se propose l’analyse des aspects suivants:

(1) L’identification des structures et des conditions sémantiques et syntaxiquesdans lesquelles s’exprime, à l’aide des verbes de perception visuelle et auditive, uneperception évidentielle. En roumain il est possible d’exprimer de manière évidentielle uneinformation, à l’aide des verbes de perception involontaire, orientés vers le sujet (voir, pourle domaine visuel, et entendre, pour le domaine auditif) et, d’une manière plus restreinte, àl’aide des verbes qui expriment une perception dite « passive », orientés vers un objet(stimulus) : a arăta ‘sembler (d’une manière visuelle)’, pour le domaine visuel, et a suna‘sonner’, pour le domaine auditif. Ainsi, les perceptions évidentielles peuvent êtreexprimées dans des structures comme : (a) verbe de perception + la conjonction că ‘que’ :Veid că vine/Aud că plouă ‘Je vois qu’il vient’/‘J’entends pleuvoir’; (b) verbe de perception+ éléments relatifs (cine, ce, cum ‘qui’, ‘que’, ‘comme’) : Văd cum se îndreaptă sprenoi./Aud cum plouă. ‘Je vois comme il se dirige vers nous.’/‘J’entends comme il pleut.’ ;(d) verbe de perception + nomlclitique pronominal + forme verbale non-personnelle(gérondif) : Îl văd venind./Îl aud plângând ‘Je le vois venir’/Je l’entends pleurer.’ et, dansle sens qu’on a nommé « passif », des structures comme : (a) verbe de perception +adjectif/adverbe : Arată obosită.IMelodia sună bine. ‘Elle semble fatiguée’/‘La chansonsonne bien.’ ; (b) verbe de perception + complétive comparative d’irréalité: Maria arată caşi cum nu ar dormi./Melodia sună ça cum ar fi cântată de dilentanţi. ‘Marie a l’air commesi elle ne dormirait pas’/‘La chanson sonne comme si elle serait chantée par des amateurs.’,etc. L’emploi evidentiel est fourni, dans les structures qu’on a illustrées, par la naturedéictique des verbes qui expriment perceptions.

(2) Les différences conceptuelles, sémantiques et syntaxiques entre les deuxmodalités évidentielles disponibles pour exprimer un contenu propositionnel. Il s’agit ici ducaractère direct ou indirect de la source des informations : dans l’exemple suivant, laperception visuelle est directe (le locuteur est celui qui voit ou déduit un certain contenu «visuel » exprimé : Văd că ai părul lung. ‘Je vois que tu as les cheveux longs’), tandis que laperception auditive, exprimée dans une structure similaire, est médiée, la source desinformations auditives n’appartenant pas au locuteur : Aud că nu te mai preocupă istoria.(< Mi s-a zis că nu te preocupă istoria; Am aflat că nu te preocupă istoria) ‘J’entends que

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l’histoire ne t’intéresse plus’ (< ‘On m’a dit que l’histoire ne t’intéresse plus ; J’ai apprisque l’histoire ne t’intéresse plus’).

Références sélectivesCAZACU, B. (1950), « Despre înţelesul unor verbe sentiendi », Studii şi cercetărilingvistice, 2, pp. 257-267.DIMA, G. (2002), Verbele sentiendi în limbile engleză şi română, Galaţi : Editura FundaţieiUniversitare „Dunărea de Jos”.GISBORNE, N. ET HOLMES, J. (2007), « A History of Evidential Verbs of Appearance »,English Language and Linguistics, vol. 11, pp. 1-29.lliescu, M. (2009), « Notes sur deux verbes visuels perceptuels roumains: a se uita et aprivi ‘regarder’ », dans REINHEIMER RIPEANU, Sanda (éd.), Studia linguistica in honoremMariae Manoliu, Bucureşti : Editura Universităţii din Bucureşti, 2009, pp. 146-151.WHITT, R. J. (2008), « Auditory evidentiality in English and German: the case of perceptionverbs », Lingua, vol. 119, pp. 1083-1095.

Le Cœur en roumain, français et italien.Stratégies interprétatives d’un polysème

Dorina Pănculescu / Ancuţa Guţă (Craïova)

Le cœur, cet organe indispensable à l’existence des vertébrés, véritable « moteur » quiassure la circulation du sang, est appelé inimă en roumain, cœur en français, cuore enitalien. L’étymon latin, cor, cordis, se retrouve dans les termes français et italien, tandis quele roumain a choisi anima « souffle », qui a pris un sens concret et matériel. L’âmeroumaine s’appelle suflet. Histoire de sens qui continue aussi de nos jours ! Le lexème estdevenu polysémique dans les trois langues, par le développement d’acceptions nouvelles :siège des sentiments, des sensations les plus diverses et même de la raison.Notre but est d’appliquer les principes de la sémantique différentielle (Rastier, Cavazza,Abeillé,1994), plus flexibles que ceux du structuralisme, à l’analyse des sens du lexème« coeur » dans les trois langues. Il y aura intérêt à voir comment chacune d’entre elles, àtravers ses phraséologismes propres, interprète ce signe verbal comme élément symboliqued’une culture. Nous recensons les collocations, les locutions, les clichés, en un mot lesphraséologismes appartenant à tous les domaines et régistres stylistiques, à l’exception desjurons. Nous chercherons aussi une explication génétique des expressions les plusanciennes, les raisons des changements de sens, car la sémantique se doit aussi d’identifier« les intentions expressives derrière les formes historiques de l’expression » (Geeraerts1991 : 22). Par le biais des stéréotypes recensés, on a recours à la sémantique cognitive et àune interprétation contextuelle qui valorise les sèmes afférents. Notre corpus est formé de

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fragments littéraires et des entrées lexicographiques correspondantes : Dicţionarul limbiiromâne de Sextil Puşcariu, Le Trésor de la langue française et Grande Dizionario conCD -Rom de Gabrielli Aldo.Une comparaison des sèmes actualisés dans chaque système linguistique nous permettra deformaliser autant que possible la description sémantique, pour aboutir à un schémainterprétatif unitaire.

Diversité de comme et de ses équivalents espagnol et italien

Mireille Piot (Grenoble)

L’unique forme conjonctive comme du français (rassemblant plusieurs correspondantslatins : quomodo, cum, etc.) présente un éventail sémantique complexe allant d’uneinterprétation comparative (parfois considérée comme originelle) aux interprétationscausale et temporelle. En regard, les états anciens et contemporains de l’espagnol et del’italien ont spécialisé dans certains cas des variantes morphologiques individuant lesmêmes interprétations (auxquelles il faut rajouter pour l’espagnol une interprétationhypothético-conditionnelle).Pour le français, comme pour ces autres langues romanes, l’observation d’un certainnombre de propriétés comme : (1) la nature sémantique du prédicat de la subordonnéeintroduite par ces conjonctions, (2) la possibilité vs l’impossibilité de modifier ce prédicatpar la négation, (3) parfois des variations de mode du prédicat, et enfin (4) la possibilité vsl’impossibilité de modifier sémantiquement l’item conjonctif lui-même, permettent dedifférencier toutes ces interprétations.Ces données sont illustrées et confortées par l’examen des corpus issus des bases dedonnées textuelles pour chacune des trois langues.

REAL ACADEMIA ESPAÑOLA: Banco de datos (CORDE) [en línea]. Corpus diacrónicodel español. <http://www.rae.es> [2008-2009]

REAL ACADEMIA ESPAÑOLA: Banco de datos (CREA) [en línea]. Corpus dereferencia del español actual. <http://www.rae.es> [2008-2009]

OVITALNET : Opera del Vocabolario del Italiano (CNR)FRANTEXT (CNRS, ATILF) : <Corpus del español (Mark DAVIES), www.corpusdelespanol.orgCorpus POLIF Dictionary (Sergio BOLASCO), [email protected]

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Els quantificadors catalans ple de i tot de: casos de gramaticalitzaciódel patró PLENITUD > MULTIPLICITAT

Marta Piqueras-Brunet (Google); Xavier Rull (Lleida)

Les expressions catalanes amb valor quantificatiu ple de i tot de ‘molt, molta, molts,moltes’ són fruit d’un procés de gramaticalització de l’adjectiu ple i del pronom tot seguitsde la preposició de. Per a explicar la formació de les construccions, en aquesta comunicacióplantegem una hipòtesi cognitivista basada en l’evolució d’una noció originària de plenitudvers una de multiplicitat. Cal tenir present que l’origen del quantificador ple de en català noha estat descrit satisfactòriament, fins al punt que hi ha una hipòtesi predominant quevincula l’expressió a l’antic infinitiu plaer, fet que ha dut al DIEC2 a incloure la formaortogràfica pler de. D’altra banda, mostrarem com aquesta proposta s’adequa plenament enel context romànic, on trobem que, a més del francès plein de, en espanyol es donen usossemblants amb lleno de.

Llegar muy lejos en la vidametáforas de orientación espacial en la lengua castellana

Kathleen Plötner

El arte de la dedicación a la metáfora es muy anciano ya que los filósofos y retóricos comoAristóteles y Cicerón se ocuparon de este fenómeno lingüístico hace más de 2000 años. Sinembargo podemos decir que los estudios sobre la metáfora se intensificaron en el siglo XX.El tratamiento interdisciplinario – la metáfora es examinada en la filosofía, la literatura, lapsicología, la lingüística etc. – nos muestra su complejidad. Los puntos de vista de toda lagente que examina metáforas comparten el hecho que cada persona intenta organizar suuniverso por metáforas: vemos las estrellas cuando recibimos un puñetazo o hablamos conel corazón en la mano cuando somos sinceros.Dentro del contexto de la metáfora es muy interesante examinar el uso del espacio comoelemento de base, dado que el espacio es una de las experiencias fundamentales de los sereshumanos.

[…] space is a universal cognitive primitive, an ‘a priori form of intuition’ thatconditions all of our experience. It is then of particular interest to study thelinguistic expression of space, since languages seem to capture and to makeexplicit the constraints of experience on the construction of spatial reference.(Hickman/Robert 2006, p. 1)

Para unir el campo de la metáfora con el campo del espacio, me refiero primeramente aLakoff y Johnson. Los autores de Metaphors we live by (1980) distinguen tres tipos de

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metáforas. El primer tipo es la metáfora estructural que organiza todo un campo semánticode la lengua. Por ejemplo la metáfora tiempo es dinero se entiende en gastar/malgastar sutiempo, perder tiempo, mi tiempo es limitado etc. Además de esta metáfora existen otrosdos tipos que se llaman metáfora ontológica y metáfora de orientación. En la metáforaontológica una cosa abstracta, como por ejemplo el miedo, puede ser representada conayuda del espacio. Así decimos vivir en miedo, lo metafórico es el uso de la preposiciónespacial en juntos con el substantivo abstracto miedo. El sentimiento de miedo se presentaen esta frase como un sitio en el que podemos vivir o no vivir. Para los estudios sobrelocuciones metafóricas espaciales la metáfora de orientación es la más interesante porque esliada con la orientación en el espacio. Las categorías arriba-abajo, delante-detrás,derecha-izquierda, cerca-lejos etc. tienen un papel fundamental en este tipo metafórico. Elencima se usa a menudo para expresar algo bueno mientras que el bajo representa lo malo.Estoy en la cima de mi carrera significa que tengo mucho éxito, la frase la relación entrenosotros dos ha tocado fondo por el contrario dice que nuestra relación nada bueno puedeofrecer ya. Existen un montón de locuciones de esta índole que no se han descrito hastaahora en español. Quería tratar entre otros durante mi ponencia el uso metafórico deladverbo/de la preposición espacial lejos (de).

FuentesLAKOFF, George/Johnson, Mark (1980): Metaphors we live by. Chicago, London: The

University of Chicago Press.HICKMANN, Maya/ROBERT, Stéphane [Hrsg.] (2006): Space in languages. Linguistic

Systems and Cognitive Categories. Amsterdam, Philadelphia: John Benjamins Publi-shing Company.

“Y ellos viendo todo su vulto desfigurado no le conocieron. “Acerca de latinismos semánticos del siglo XV en la Corona de Aragón

Matthias Raab

El afán con el cual los estudiosos de las lenguas románicas llevan más de un sigloestudiando e intentando detectar los cultismos léxicos de la lengua castellana, en sólo unaspocas ocasiones ha podido incrementar los conocimientos que, hoy en día, tenemos sobrelos latinismos semánticos. Los cuales, como sabemos, consisten en el préstamo de un valorsemántico propio del étimo, pero que ya no lleva - o llevaba - la unidad léxica románica enun momento dado. Debido a la ausencia de un diccionario histórico del castellano, sólodisponemos de unos pocos estudios que se han llevado a cabo a partir de corpus muyespecíficos: corpus limitados a las obras poéticas de cierto autor, corpus limitados a lospoetas más latinizantes de cierto siglo etc.

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Con la presente comunicación pretendemos dar a conocer nuevos datos y documentacionesque ayuden a ampliar lo que sabemos sobre el fenómeno lingüístico mencionado,basándonos en un corpus que describe - en su totalidad - una de las variantes históricas másinnovadoras de la lengua castellana, el castellano del siglo XV de la Corona de Aragón11.Por la gran cantidad de lemas que nos facilita dicho corpus, reducimos nuestros datos de lasiguiente manera: centramos el estudio en las voces que cumplan las tres siguientescaracterísticas:1) Requisito morfosintáctico: Las tres clases de palabras en las cuales ponemos el enfoquede nuestro estudio son las siguientes: adjetivos, verbos y sustantivos.2) Requisito semántico: Excluimos las unidades léxicas monosémicas ya que el fenómenolingüístico sobre el cual trata nuestro trabajo consiste en que se le añade un valor semánticoa una voz ya existente.3) Requisito etimológico: Nos limitamos a unidades léxicas de origen patrimonial.Finalmente reducimos nuestro corpus limitándonos a voces de las letras “A” – “L”,teniendo en cuenta así aproximadamente la mitad de la cifra total de lemas. Siguiendo lospasos establecidos, e incluyendo exclusivamente los lemas hasta la letra "L" llegamos aestablecer una base que nos permite sacar conclusiones tanto numéricas como porcentuales.Se basa en 73 adjetivos, 216 verbos y 236 sustantivos, un total de 525 lemas, un 14% deadjetivos, un 41% de verbos y un 45% de sustantivos.

BibliografíaALONSO, Dámaso (1935): La lengua poética de Góngora. Madrid, Gredos, 1978.HERRERO INGELMO, José Luis (1994-95): «Cultismos renacentistas (cultismos léxicos y

semánticos en la poesia del siglo XVI)». Boletín de la Real Academia Española, 74 y75, 173-224 y 293-394.

LAPESA MELGAR, Rafael (1972): «El cultismo semántico en la poesía de Garcilaso», enLAPESA, R., Poetas y prosistas de ayer y de hoy, Madrid, Gredos, 1977, 92-109.

LAPESA MELGAR, Rafael (1972): «Latinismos semánticos en la poesía de Fray Luis deLeón», Homenaje a A. Tovar, I, Madrid, Gredos, 243-251

11 Se trata del “Corpus léxico del castellano del siglo XV en la Corona de Aragón”, a través del cualel “Grup d’Història i Contacte de Llengües” (GHCL), cuya investigadora principal es la Dra.Coloma Lleal, está confeccionando el “Diccionario General y Etimológico del Castellano delSiglo XV en la Corona de Aragón” (http://www.ub.edu/filhis/ghcl). El grupo de investigación harecibido las siguientes ayudas del Ministerio de Educación y Ciencia/ Ciencia e Innovación:PB98-1223, BFF2002-00898, HUM2005-048929 y FFI2008-0333/FILO y es un “Grup de recer-ca consolidat”.

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Por uma gramática operatória: estudo semântico daspreposições “para” e “por” no português do Brasil

Márcia Cristina Romero Lopes / Paula De Souza Gonçalves (São Paulo)

Fundamentado na Teoria das Operações Enunciativas de Antoine Culioli, o presentetrabalho analisa um conjunto de enunciados do português do Brasil em que se fazempresentes as preposições PARA e POR, ambas caracterizadas como “preposições dediscernimento”, de acordo com a Grammaire des prépositions, de J.-J. Franckel e D.Paillard (Paris, Editions Ophrys, 2007). Ao longo de nossas análises, buscaremosevidenciar as operações que, constitutivas da natureza semântica de PARA e POR,decorrem das diversas interações suscetíveis de se estabelecer entre essas preposições e ostermos que, de um lado, as antecedem, de outro, são por elas introduzidos (doravante X eY, respectivamente).“Discernimento”, em nossa perspectiva teórica, significa que Y atribui propriedades aotermo X (termo que entra em relação com Y por meio da preposição) que não serão jamaiscapazes de defini-lo, a não ser sob um determinado ponto de vista. Em relação aofuncionamento da preposição PARA, sustentaremos a hipótese de que, dado um enunciadodo tipo X PARA Y, PARA marca que Y constitui um modo de apreensão de X,considerando X do ponto de vista de uma eategorização que é externa ao que éintrinsecamente constitutivo de X. Além disso, num enunciado com a preposição PARA, Yconsiste no única localizador de X por ser preconstruído, isto é, visto como termo cujaexistência enunciativa, uma vez materializado o enunciado, é tida por previamente dada. Jáem relação à preposição POR, sustentaremos a hipótese de que se verificam operações maislineares, de modo que, se PARA proporciona um duplo movimento dentro do enunciado aocolocar X em relação com Y e torná-lo, ao mesmo tempo, o único localizador de X, comPOR, dado um enunciado do tipo X POR Y, Y faz parte de uma classe de argumentospossíveis convocados pelo verbo, em que um desses argumentos é escolhido para ser olocalizador de X, para ser o que apreende X sob um determinado ponto de vista. A partirdessas hipóteses, ilustradas por diferentes enunciados, mostraremos ser possível proporuma definição semântica unitária de PARA e POR sustentada por esquemas operatórios quese manifestam no conjunto de seus empregos, independentemente de considerações denatureza gramatical que concebem os sintagmas preposicionais como partes de processosde complementação, adjunção ou outros.

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Oralitat i cultura material popular: el cas valencià de la denominaciópopular d’una fusta importada d’amèrica durant els s. XIX i XX

Francesc Sampere / Lluís Jiménez

Fins fa poc, dins l’àmbit de la fusteria, i en general, de la construcció arquitectònica valen-ciana, tant per part dels seus professionals, com del públic en general, s’ha utilitzat unterme, un mot, per a definir un tipus de fusta, pràcticament no documentat per escrit i quasigens estudiat dins l’àmbit filològic. Aquest mot és mobila (fusta mobila, pi mobila, mobilavella, mobila nova).Aquestes lletres pretenen una primera ullada ràpida, d’urgència, sobre aquest cas de deno-minació d’un material dins de la cultura material i oral que fins fa poc gaudia de granprestigi i anomenada, i que actualment està en un procés de confusió, de difuminació i alcapdavall d’oblit.Per les notícies a l’abast, aquesta fusta, que començà a arribar a primeries del s. XIX pelport de València i adquirí ràpidament una fama altíssima, procedia del comerç amb elsEstats Units d’Amèrica, en concret amb el port de l’actual ciutat de l’Estat d’Alabama,Mobile. Ens trobem, doncs, davant un terme comercial que s’origina a partir del nom delport de procedència d’aquesta fusta: Mobile (Alabama), anomenat Mobila en castellà fins acomençaments del s. XX. El mot no designa una sola espècie de pi sinó quatre o cinc, moltsemblants pel que fa a les característiques de la fusta. En anglés es denomina “Southernyellow pine” o “Southern pine”, en castellà “pino tea”, a Catalunya és “pi melis” i aMallorca “pi nord”. En la mentalitat popular sovint designa simplement una fusta de moltbona qualitat i llarga durada que es feia servir per a portes, finestres i construcció engeneral.En aquesta comunicació es pretén, des de l’àmbit de la Filologia, aclarir l’origen, ús idecadència d’aquest mot i el seu significat, fent un primer repàs dels diccionaris valenciansi altres fonts generals, i també de les específiques de fusteria, amb la intenció d’aclarir lesdefinicions bàsiques, que puguen resultar suficients per fer un pas endavant i proposarnoves línies d’investigació des d’altres òptiques disciplinars. La finalitat de tot plegat ésd’aclarir i estudiar aquest esplèndid episodi de la cultura material valenciana del s. XIX iXX, pendent, com tantes altres coses, d’estudi, abans no siga massa tard.

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Verbos de movimiento que introducen discurso(andar, ir, salir o venir con que...)

Santiago U. Sánchez (Madrid)

Durante las últimas décadas muchos de los estudios sobre el léxico inciden en dos aspectosque han contribuido decisivamente a un cambio de perspectiva (una superación delparadigma científico podría decirse) desde la que puede analizarse el significado de laspalabras: a) la conformación del léxico de un idioma ofrece patrones de regularidad quepermiten su estudio sistemático y b) el significado léxico en gran medida resulta delencuentro en la secuencia discursiva de unas palabras con otras; con independencia de queconsideremos que el significado léxico se proyecte en el discurso o, en cambio, sea eldiscurso el que realmente determine el significado de Ias unidades léxicas.Atendiendo a estas apreciaciones sobre el estudio del léxico, pretendo dar cuenta del valorde Ios verbos de movimiento en secuencias como esta:"¡Ahora salen otra vez con que ha de ser al Comité Ejecutivo, presidido por el licenciadoCenicero Villareal, a quien yo y todos los del campo de batalla tenemos que reconocercomo autoridad. Y eso es absurdo! jEso es un despropósito! ¿Estás de acuerdo tú, Fabian, ono?" (REAL ACADEMIA ESPAÑOLA: Banco de datos (CREA) [en línea]. Corpus deReferencia del Español Actual. <http://www.rae.es> [febrero, 2010]).Las construcciones de este tipo conforman un paradigma cuya estructura se desarrolla apartir de un verbo de movimiento, erosionado semánticamente, -aunque puedan aparecer eneste mismo contexto lingüístico otras clases semánticas verbales como, por ejemplo, estar-que funciona (junto a la preposición con) como un introductor del discurso.La delimitación del objeto de estudio lleva consigo, por añadidura, el planteamiento decuestiones que tratan de responderse en este trabajo: ¿qué unidades léxicas verbalesconstituyen el paradigma de introductores del discurso?, ¿cuándo se gesta esta estructura ycómo se consolida a lo largo de la historia?, ¿a través de qué tipo de textos se difunde laconstrucción?, ¿qué rasgos semánticos, asociados prototipicamente a cada verbo demovimiento, permiten la diferenciación entre un verbo y otro?

Les locutions expressives figées en français et en roumain

Charlotte Schapira (Haïfa)

Les locutions expressives figées sont des structures syntagmatiques fonctionnant commeune seule unité de discours; elles sont dites "expressives" parce qu'elles fournissent unealternative stylistiquement marquée pour des expressions libres, neutres du point de vuestylistique.

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Notre propos, dans le présent travail, est de comparer, à partir de corpus d'expressionsidiomatiques français et roumain, la nature et le fonctionnement de ces locutions dans lesdeux langues.Trois critères sémantiques nous guiderons dans l'étude de ces formules: la signification,compositionnelle ou opaque, de la séquence; la métaphoricité; la possibilité de traductiond'une langue à l'autre. Nous tâcherons de montrer que, si l'on peut facilement tracer unparallélisme entre les deux langues en ce qui concerne l'origine des formules et les moyenspar lesquels elles se sont fixées, le roumain présente, par rapport au français, une préférencemarquée pour les locutions imagées, pour les métaphores insolites, pour le grotesque etmême pour l'absurde. A se uita ca viţelul la poarta nouă / ca mîţa-n calendar, a-şi punepofta-n cui, cai verzi pe pereţi, ca nuca-n perete, sont quelques exemples représentatifs delocutions idiomatiques dont la traduction littérale est au mieux bizarre, au pireincompréhensible en d'autres langues.Le goût pour l'image étonnante, voire extravagante, qui transforme par l'usage la saillie enstéréotype, s'allie parfois, dans ce type de locutions, à l'un des universaux du folkloreparticulièrement fécond en roumain: la tendance d'imprimer la métrique à presque toutes lescréations populaires, de la chanson et du poème jusqu'aux cris traditionnels lancés au coursde la danse et des fêtes; or, en roumain, cette tendance s'étend aussi à la création lexicale.En effet, si les traits prosodiques spécifiques aux énoncés parémiques dans toutes leslangues apparaissent rarement en français dans les locutions syntagmatiques figées (ex.: puret dur), la structure binaire, la rime et/ou le rythme se retrouvent, au contraire, fréquemmenten roumain: mare şi tare; cu casă şi masă; (a promite) marea şi sarea; ce-i in guşă şi-ncăpuşă; cu căţel şi cu purcel, etc. La contrainte de la rime intérieure et du rythme influentforcément sur le choix des composants (un ochi la slănină şi unul la făină; de la Iafa laCaiafa, etc.), constituant ainsi un facteur supplémentaire dans la création de locutionsidiomatiques fondées sur des images inattendues, parfois inexplicables, voire sur le non-sens.

Modalitat i evidencialitat en català.Un estudi de <deure + Inf> al segle XV

Andreu Sentí i Pons (Alacant)

Aquesta comunicació s’emmarca dins un estudi pancrònic i de corpus de les perífrasismodals catalanes. Al seu torn aquest estudi forma part del projecte d’elaboració d’unaGramàtica del Català Antic (GCA), dirigit pels professors Josep Martines i Manuel Pérez-Saldanya.En aquest cas, la comunicació se centrarà en l’estudi de <deure + Inf [= infinitiu]> al segleXV fonamentat en tres eixos:

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1) Un estudi de corpus textual representatiu de la llengua catalana i la variaciódiacrònica, diatòpica i diafàsica. El corpus utilitzat és el Corpus Informatitzat delCatalà Antic (CICA) [http://lexicon.uab.cat/cica.] i el programa de corpus textualMetaconcor del projecte IVITRA (Universitat d’Alacant). Això ens permetrà de feranàlisis quantitatives i contrastives de la perífrasi, així com també valorar laimportància de la freqüència d’ús en el procés de gramaticalització (Bybee 2003).Aquest és el corpus utilitzat per a l’elaboració de la GCA.

2) Perspectiva romànica. La perífrasi llatina <debeo + Inf> s’havia desenvolupat ja enllatí clàssic com una forma més –entre d’altres construccions més generals– per aexpressar l’obligació. A partir del segle III dC desenvolupà altres valors semàntics alvoltant de la probabilitat i el futur. Les perífrasis romàniques procedents d’aquestaconstrucció han continuat un procés de gramaticalització, en el qual situarem elsresultats de l’homònima catalana <deure + Inf>

3) Perspectiva interlingüística del procés de gramaticalització. La Lingüística Cognitivaha aportat un important avenç en l’estudi semàntic de la modalitat, alhora que haobservat uns camins de gramaticalització interlingüístics. Seguim les aportacions deBybee, Perkins & Pagliuca (1994), van der Auwera & Plungian (1998), Traugott(1989, 2002, 2005) i Hopper i Traugott (2003).

En estudis anteriors (en premsa) hem analitzat les vies de gramaticalització de deure durantel català preliterari i literari (ss. XI-XIV). El valor deòntic de la perífrasi és el significatoriginari i clarament predominant en català arcaic i en els inicis del català literari. Tot iaixò, ja en els primers documents de la llengua hem trobat valors epistèmics-evidencial i deposterioritat. Ara bé, és d’ençà de 1350 que hi ha un augment de la presència d’aquestsvalors perifèrics. Per tant, en aquesta comunicació pretenem fer llum sobre:

a) Evolució semàntica de la perífrasi a partir d’una anàlisi exhaustiva de les ocurrènciesde deure en la documentació del segle XV del CICA.

b) Estat del procés de gramaticalització de la perífrasi <deure + Inf> en català arcaic iantic –fins a 1500.

c) Contrastar els valors semàntics que expressa deure amb els equivalents en les altresllengües romàniques a partir de la informació que ens ofereixen les gramàtiques, elscorpus i la lectura directa de documentació medieval de les llengües romàniques(especialment de l’occità, atesa l’estreta relació cultural i tipològica amb el català).

Els valors evidencials i epistèmics de deure en català antic –i l’evolució–, en relació ambels estudis sobre la evidencialitat en francès, italià i espanyol actuals de Dendale (1994,1999, 2000) i Squartini (2004).

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O papel semántico de portador de actitude

Xosé Soto Andión

A entidade que funciona sintacticamente como suxeito nunha construción dada adoita levarasociados distintos papeis semánticos, tamén denominados funcións semánticas, roles oupapeis temáticos, casos...Segundo as distintas concepcións teóricas, atoparémonos cunha ou con outra serie destespapeis semánticos. Cook&Newson (1996) falan de papeis semánticos iniciais coma os deaxente, causa, instrumento, orixe, experimentante, fronte a papeis semánticos non iniciaisou términos coma paciente, resultado, tema, meta. Dik (1997) diferencia entre funciónssemánticas nucleares e satélites, entre as primeiras estarían as de axente, posicionador,forza, proceso. Van Vallin/Lapolla (1997) discriminan dous macropapeis ou protofunciónssemánticas que son actor e undergoer, a primeira referida ao suxeito incluiría as de agent,experiencer, instrument, perceptor, observer, recipient, source, force... Moreno Cabrera(2003) sostén que as funcións semánticas teñen unha fundamentación locativa e porconseguinte serían catro: orixen, meta, locatum e transitum, ás que habería que engadirdistintos subtipos como ablativo, causa, axente, paciente…As fronteiras entre moitos papeis semánticos non son absolutamente nidias e os seus lindesresultan por veces desdebuxados, de aí que en ocasións poida ser posible falar decontinuum ou de superposición de papeis, algo que dificulta o establecemento de contornosdifinitivos e universalmente aceptados.En relación cos papeis semánticos, a postura que defendemos é “maximalista”, o quesignifica botar man de múltiples, aínda que finitas, funcións, cuxo grao de diversidadedependerá, en boa medida, da representatividade e sistematicidade que adquiran na lingua.Acomodarse a un número moi reducido de papeis semánticos, como defenden as posturasminimalistas, sendo verdade que resulta útil para o seu manexo e para o ensino e didácticada lingua, vólvese menos exacto para o traballo científico pola súa imprecisión exeneralidade. A propia gramática tradicional acabou por distinguir axente de forza debido áimprecisión e inconcreción do primeiro, malia que aparentemente ambos os papeis refiranaxentes (animados ou non animados).Así pois, a partir destas premisas e tomando –non exclusivamente– como mostra a linguagalega, neste traballo imos abordar a problemática do papel semántico de portador deactitude (vgr. tropeza cos compañeiros; volve por ela; presume demasiado; abandonousetotalmente; confía nel; non se atreve; insiste en entrar...). Trátase dun papel atribuíble engrande medida ao suxeito, que incide fundamentalmente na disposición de ánimo quemanifesta un ser humano (Eagly&Chaiken 1998). Neste punto o que chamamos actitudepode cruzarse co que coñecemos por conduta, un feito que podería levarnos a discriminardous novos papeis semánticos: portador de actitude e portador de conduta. Seguindo estaliña, iniciada noutros traballos nosos, comprobaremos se este papel se superpón a outroscoma os de axente ou portador de sentimento, veremos en que tipo de construcións

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funciona e dentro de que modelo de esquemas participa (acción, estado, proceso…),contrastando algunhas contrucións coas doutros romances próximos. Para concluírexporemos o noso punto de vista a favor ou en contra da conveniencia e/ou produtividadeda delimitación deste papel semántico.

Bibliografía citadaCOOK, V. J.&M. NEWSON (1996): Chomsky’s Universal Grammar. An introduction,

Londres: Blackwell.DIK, Simon C. (19972): The theory of functional grammar, Berlín: Mouton de Gruyter.EAGLY, a. h.&s. CHAIKEN (1998): “attitude structure and function”, in Gilbert, D. T.&S. T.

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MORENO CABRERA, J. C. (2003): Semántica y gramática. Sucesos, papeles semánticos yrelaciones sintácticas, Madrid: Machado Libros.

VAN VALIN, J. R.&R. J. LAPOLLA (1997): Syntax. Structure, Meaning and Function,Cambridge: Cambridge University Press.

Metonimia y metáfora en los sentidos polisémicos de rojo

Almudena Soto Nieto (Valencia)

En la vida cotidiana hacemos uso de expresiones que contienen términos de color paratransmitir significados que van más allá del sentido cromático que aquellos representan.Casi sin darnos cuenta estas unidades léxicas funcionan como puertas de acceso a diferentesconceptos pero, a pesar de que han sido muchas las investigaciones sobre este asunto enotras lenguas, no existen (al menos que conozcamos) estudios encargados de demostrar quéasociaciones existen entre estos y los colores en español. En el presente trabajo nosproponemos investigar este aspecto en la palabra rojo. En primer lugar, intentamosestablecer cuáles son los diferentes sentidos y conceptos asociados al término rojo más alláde su significación etimológica; en segundo lugar, trataremos de determinar cómo sonactivados; y en tercer lugar, de qué manera están relacionados en la red semántica queconstituyen. Estos objetivos nos van a permitir acercarnos a uno de los fenómenos centralesen la semántica: la polisemia. Recordemos que esta tiene lugar cuando a una palabra seasocian diferentes significados y están, además, relacionados entre sí; pero este fenómenono está exento de problemas. Uno de ellos es el que se corresponde con el primero denuestros propósitos: cómo distinguir los sentidos. Han sido muchos los métodos y criteriosque los estudiosos han empleado en sus investigaciones para resolver esta cuestión(Brugman y Lakoff, 1988; Tyler y Evans, 2001) pero sigue sin existir una aceptacióngeneral en torno a ella. Hoy se ha encontrado en la lingüística de corpus una fuente de

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información que puede ayudar a dar respuestas a este asunto de una manera más objetiva(Kishner y Gibbs, 1996; Gries, 2006). Nuestra propuesta se encuentra dentro de estaperspectiva que defiende el estudio de la polisemia basado en córpora. El método permiteque cada uno de los sentidos sea distinguido de los demás gracias a la aparición del términoestudiado en diferentes muestras reales de uso de la lengua extraídas de diversos córpora(usage events). Este hecho nos ofrece frecuencias distribucionales acerca de los rasgossintácticos, semánticos o léxicos (distributional patterns) que van a intervenir en laactivación y determinación de los mismos. Además, también tenemos acceso al contextodiscursivo que es otro factor que va a influir en la interpretación de la unidad léxica. Unavez determinados y expuestos los sentidos polisémicos de rojo, nuestro estudio se centra enla motivación de los mismos. Para ello recurrimos a la semántica cognitiva. Esta defiendeque mecanismos como la metáfora y la metonimia o la interacción entre ambas seencuentran en el origen de las diferentes extensiones semánticas que una palabra puedepresentar en los diferentes usos que de ella se hacen, incluidas las unidades fraseológicasque la contienen. A partir de estos procedimientos que originan los distintos sentidos,presentamos finalmente la red semántica del término que muestra la relación entre ellos.

Les profils sémantiques des connecteurs contenant des prépositions,une étude basée sur corpus

Hélène Stoye (Kassel)

après tout, avant que, avec ça que depuis que, pendant que, par là, c’est pourquoi etc.sont des connecteurs comportant des prépositions. En français contemporain, comme dansd’autres langues d’ailleurs, les prépositions sont des éléments fréquemment formateurs deconnecteurs. Lors de cette communication, nous verrons dans un premier temps, quellessont les classes sémantiques de prépositions entrant en jeu dans la formation de connecteurset quelles sont les classes en étant exclues. En outre, nous nous demanderons en quellemesure le sens des prépositions peut varier à l’intérieur du connecteur.En effet comme le montrent les deux exemples suivants, des variations sémantiques ne sontpas exclues :(1) enfin ma mère elle m' a téléphoné pendant que j' étais là bas / #$ et elle m' a dit quellea reçu un truc avec marqué &euh IUFM dessus (Oral)(2) *SYL: et moi je galérais comme un malade / donc à soulever toutes ces tables tout seul /# pendant que <mesdemoiselles étaient en train de>*CHR: <et nous on était dans le [/]> dans la salle // et on [/] on admirait // # on admirait l'homme en action (Oral)Dans le premier exemple deux événements – l’appel téléphonique de la mère et l’état de lajeune fille – sont présentés de manière simultanée. Dans le second exemple, le déplacement

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des tables et la passivité des jeunes filles sont certes présentés comme des événementssimultanés, cependant un sens supplémentaire vient s’ajouter. En effet ces événements –l’activité vs. la passivité – sont présentés comme opposés l’un à l’autre.Afin d’établir le profil sémantique des connecteurs contenant des prépositions, il s’agiradonc de montrer les différentes variations admises par les connecteurs contenant desprépositions et de mettre en lumière, à l’exemple de traditions discursives choisies – textesoraux, articles de journaux, textes en langage technique – en quelle mesure le sens desconnecteurs et leurs variations présentent des dépendances à des traditions discursives.

Sobre el aspecto deíctico de los verbos de movimientoy de sus interjecciones derivadas

Sanne Tanghe (Gent)

En español, algunas formas de los verbos de movimiento andar, ir y venir permiten adoptarlas funciones pragmáticas de las interjecciones. Se trata de las formas anda, vamos, vaya yvenga que pueden cumplir funciones apelativas (1), fáticas (2) y expresivas (3) (4) (cf.Lopez Bobo 2002):(1) Luis, no gastes bromas, vamos..., levántate. (CREA: Llongueras, Lluís; España, 2001)(2) No parece una mala persona, vaya, no lo es. (CREA: Marsé, Juan; España, 2000)(3) - ¿Por qué dices Bigas Luna?- No sé, se me ha ocurrido.- Venga, venga, qué pilla eres. (CREA: Prensa, España, 1990)(4) ¿Miedo a la derecha? También se puede decir “miedo a la izquierda”, porque ¡anda queel Madrid de antes de la guerra era suave! (CREA: Prensa, España, 1996)Los estudios actuales no llegan a explicar de una manera coherente por qué estos verbospermiten ser utilizados con precisamente esas funciones. Por el otro lado, Romero Aguilera(2006), percibe el uso fático de vamos como una transferencia metafórica del campoespacial hacia el campo discursivo, lo que se puede resumir como EL DISCURSO ES UNVIAJE.Por eso examinaremos en qué medida esas funciones interjectivas se dejan aclarar por unode los factores fundamentales de la semántica de estos verbos de movimiento, a saber ladeixis espacial.Por un lado, los verbos ir y venir son verbos deícticos ya que expresan sí o no una direcciónhacia el locutor mientras que andar expresa una orientación libre y un modo de movimiento(cf. Greco García 2000). Además Nakazawa (2007) observa que venir es el verbo másmarcado en lo que se refiere a la deixis ya que implica generalmente la presencia del centrodeíctico, o sea el locutor, en la meta del movimiento (cf. Rozados Vila 1998). Porconsiguiente, en el marco del Motion event de Talmy (2001), el fondo de venir es el locutor

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contrariamente al fondo de ir dado que éste expresa un movimiento en dirección opuesta.Por eso se consideran venir e ir como verbos complementarios en cuanto al fondo (cf.Nakazawa 2007).Para investigar la deixis de los verbos de movimiento nos basaremos en una exploración dela literatura existente. Además de eso es precisa una buena comprensión de las funciones deestas interjecciones. Por eso realizaremos un estudio empírico basado en un corpus repre-sentativo con ejemplos actuales y orales sacados del Corpus de Referencia del EspañolActual (CREA) y del Corpus del Español. El corpus y el estudio de la literatura nospermitirán examinar qué aspectos de la deixis de los verbos de movimiento se reflejan en elcomportamiento semántico-pragmático de las interjecciones deverbales.

BibliografíaLÓPEZ BOBO, M. J. (2002). La interjección: aspectos gramaticales. Madrid, Arco/Libros.CREGO GARCÍA, M. V. (2000). El complemento locativo en español. Los verbos de

movimiento y su combinatoria sintáctico-semántica. Santiago de Compostela,Universidade de Santiago de Compostela.

DAVIES, M. “Corpus del Español.” de http://www.corpusdelespanol.org/NAKAZAWA, T. (2007). “A typology of the ground of deictic motion verbs as path-

conflating verbs: the speaker, the addresse, and beyond.” Pozán Studies inContemporary Linguistics 43(2): 59-82.

REAL ACADEMIA ESPAÑOLA. “Corpus de Referencia del Español Actual.” dehttp://www.rae.es/

ROMERO AGUILERA, L. (2006). “La gramaticalización de verbos de movimiento comomarcadores del discurso “ Res Diachronicae 5: 46-56.

ROZADOS Vila, M. A. (1998). “Los verbos direccionales: el caso de “venir”.”Interlingüística 9: 283-286.

TALMY, L. (2001). Toward a cognitive semantics. 1: Concept structuring systems.Cambridge (Mass.), MIT press.

Modélisation cognitive du changement sémantique

Anselm Terhalle / Brigitte Schwarze (Dusseldorf)

Depuis environ deux décennies, le savoir des sciences cognitives est de plus en plus pris encompte dans l’étude du changement sémantique. L’attention des chercheurs se concentresur les méchanismes qui sous-tendent les innovations d’usage et conduisent à la création denouvelles unités lexicales. On essaye de déduire de la relation sémantique entre la lexied’origine et sa dérivée (sémantique) les associations au niveau conceptuel qui ontprobablement conduit au premier emploi non-standard. Les classifications qui en résultent

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se ressemblent généralement en ce qui concerne le rôle prédominant des associations decontiguïté ou de similarité conceptuelles et d’inclusion taxonomique.C’est sur elles que se fonde la répartition en trois classes principales de changementssémantiques : les cas métonymiques, les cas métaphoriques et les cas de généralisation/spécialisation sémantique. Pourtant, comme décrit par Gévaudan ou Waltereit, lesdifférentes tentatives de sous-classification de ces groupes extrêmement larges montrentqu’il est difficile de trouver des critères justifiables qui conduisent à un réel progrèsthéorique.Le but de cet exposé est de présenter une nouvelle approche du changement sémantique quicombine les connaissances sur les processus associatifs avec une théorie consistante de lareprésentation cognitive des concepts. Le modèle de schémas conceptuels (conceptualframes) employé ici est une version perfectionnée des schémas conceptuels de Barsalou.Ceux-là consistent en structures récursives d’attributs et de valeurs qui servent à modéliserles structures conceptuelles de la pensée : ils mettent en relation les concepts tout enrespectant leurs types conceptuels (sortal, relationel, fonctionel, individuel). Ainsi, l’idéequ’on a d’une voiture (figure 1) peut être représentée par un noeud central VOITURE(concept sortal) auquel des attributs comme COULEUR, MARQUE et PRIX (conceptsfonctionnels) etc. sont attachés selon les besoins de la situation. Chaque attribut a undomaine de valeurs scalaire, discret ou non ordonné.Une voiture concrète actualise donc pour chaque attribut une des valeurs possibles.Appliqués au changement sémantique lexical, ces schémas conceptuels fournissent d’abordun fond théorique consistant et indépendant du phénomène analysé. Elles se prêtent àl’analyse de tout genre de changements métonymiques (figure 2) et taxonomiques puisqueles distances entre les noeuds du modèle rendent compte des différents degrés de contiguïtéentre les concepts. En ce qui concerne les métaphores, l’autre processusdominant danslechangementsémantique,laformalisation profiteradeladistinction entre attributs et valeursdéjà ancrée dans le modèle : en accord avec les théories de Lakoff et Wisniewski, cettedistinction facilite la formalisation des étapes comparative et constructive qui constituent laformation métaphorique de certains concepts.De cette façon, une nouvelle sous-classification pourra s’établir en fonction des schémasrécurrents trouvés.Nous proposerons donc une modélisation du changement sémantique en réanalysant lesprocessus associatifs sur le fond théorique des schémas conceptuels. Le développement decertains noms et verbes sera discuté à partir d’exemples du français, de l’espagnol et del’allemand. L’accent sera mis sur certains concepts abstraits et leur formation à partir deconcepts concrets ou sensorimoteurs.

RéférencesBARSALOU, L.W. (1992). Frames, concepts, and conceptual fields. In A. Lehrer and E.F.

Kittay (eds.), Frames, fields, and contrasts, 21-74. Erlbaum : Hillsday.GÉVAUDAN, P. (2007). Typologie des lexikalischen Wandels, Stauffenburg, Tübingen.

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C’est-à-dire (que) et ses correspondants dans quelques langues romanes

Hélène Vassiliadou (Strasbourg)

Partant de l’hypothèse de C. Rossari (1996 : 56) selon laquelle la classe des connecteurs« se forge par constellation », nous montrerons, d’une part, que les marqueurs soumis àl’analyse (c’est-à-dire que, cioè / cioè a dire, es decir que, es a dir que, isto é, adecă /adica) ont en commun un sens descriptif ou conceptuel, à savoir un sens qui nous indiquequelles sont les conditions « nécessaires ou suffisantes ou prototypiques » (Kleiber 1997 :32-33) auxquelles ils doivent satisfaire (voir aussi les analyses de Bach 1996, de Rossi2001, de Cuenca 2003 et de Romera 2003 qui vont dans ce sens). Nous mettrons en relief,d’autre part, les contraintes propres à chacun de ces connecteurs qui rendent compte de leurdistribution spécifique. Cela nous amène à prendre en considération, outre leur sensdescriptif, un sens procédural ou instructionnel. Nous postulons donc que les marqueurspeuvent avoir un sens mixte (cf. Murillo 2004) et que ce qui apparaît pour eux comme« sens global » est une série d’instructions permettant de construire la situationd’énonciation. Dans cette perspective, nous pouvons supposer à l’instar de Sweetser (1990)et de Hopper & Traugott (1993) que les marqueurs de reformulation formés sur diredérivent d’une source lexicale commune associée à la fonction qu’ils remplissent et qu’ilssont le résultat de stratégies discursives codées (cf. les notions de vision et d’intellection).Chemin faisant, émergera la question méthodologique de savoir si une analyse constrastiven’est légitime que dans la mesure où le marqueur étudié reçoit dans les autres langues plusd’un correspondant (cf. Fløttum 1994 : 122).

RéférencesBACH, C. (1996), « Reformular : una operaciò argumentativa aséptica ? Estudio delconnector de reformulaciòn parafràstica és a dir », Sendebar 7, 255-271.

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CUENCA, M.-J. (2003), « Two ways to reformulate : a contrastive analysis ofreformulation markers », Journal of Pragmatics 35, 1069-1093.FLØTTUM, K. (1994), « A propos de c’est-à-dire et ses correspondants norvégiens », CLF15, 109-129.HOPPER, P. & TRAUGOTT, E.C. (éds), (1993), Grammaticalization, Cambridge : Cam-bridge University Press.KLEIBER, G. (1997), « Sens, référence et existence : que faire de l’extra-linguistique ? »,Langages 127, 9-37.MURILLO, S. (2004), « A relevance reassessment of reformulation markers », Journal ofPragmatics 36, 2059-2068.ROMERA, M. (2003), Discourse Functional Units. The expression of coherence relationsin spoken Spanish, Lincom Studies in Romance linguistics.ROSSARI, C. (1996), « Considérations sur la méthodologie contrastive français-italien àpropos de locutions adverbiales fonctionnant comme connecteurs », in M.B., HANSEN, etG., SKYTTE, (éds), Le Discours : Cohérence et Connexion, Etudes Romanes 35, 55-68.ROSSI, M. (2001), « Pour une analyse pragmatique du processus de reformulation dans lesinteractions conversationnelles », in Oralité dans la parole et l’écriture : analyseslinguistiques, valeurs symboliques, enjeux professionnels, Actes du Colloque Internationalde l’Université de Trieste Torino, Edizioni Libreria Cortina, 57-73.SWEETSER, E. (1990), From Etymology to Pragmatics : metaphorical and culturalaspects of semantic structure. Cambridge : CUP.