Columbia Novembre 2012

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NOVEMBRE 2012 NOVEMBRE 2012 COLUMBIA COLUMBIA CHEVALIERS DE COLOMB

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Columbia Novembre 2012

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NOVEMBRE 2012NOVEMBRE 2012

COLUMBIACOLUMBIACHEVALIERS DE COLOMB

PROTÉGER NOTREFAMILLE DEPUISDES GÉNÉRATIONS

A S S U R A N C E V I E A S S U R A N C E I N VA L I D I T É S O I N S D E LO N G U E D U R É E R E N T E S

CHEVALIERS DE COLOMB

N O V E M B R E 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 1

COLUMBIAN O V E M B R E 2 0 1 2 ♦ V O L U M E 9 2 ♦ N U M É R O 1 1

A R T I C L E S

Ce que chaque catholique peut faire pour dépasser la partisanerieLa doctrine sociale catholique a le pouvoir de transformer la politiqueaméricaine.PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON

La culture de la vie et des principes politiquesLes législateurs et les électeurs doivent prendre au sérieux la moralenaturelle et le droit à la vie.PAR LE CARDINAL DONALD W. WUERL

Inspirés par la gloireDes Chevaliers ainsi que d’autres personnes, émus par l’héroïsmedont ont fait preuve les catholiques mexicains dans les années 1920,ont aidé à faire la promotion du film Pour la plus grande gloire.PAR LIZETTE M. LANTIGUA

Accompagner les gens aux portes de la foiL’Année de la foi défie les catholiques d’approfondir leurs convictionset de participer à la nouvelle évangélisation.PAR L’ABBÉ GENO SYLVA

Le sentier de la charité« Nourrir les familles », une initiative des Chevaliers de Colomb, sus-cite la fraternité, le bénévolat et la main tendue aux démunis.PAR PATRICK SCALISI

Un « nuage de témoins »Le pape Benoît XVI canonise trois nouveaux saints provenant depays où sont présents les Chevaliers de Colomb.PAR LE PÈRE THOMAS ROSICA, C.S.B.

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S E C T I O N S

Construire un Monde MeilleurLes paroles de Benoît XVI nous gui-dent et nous confortent dans notrequête du bien commun.PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON

Apprendre la foi, vivre la foiLes mesures prises pour redéfinir lemariage et la religion menacent decompromettre le rôle de l’Église ausein de la société.PAR MGR. WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

Des pères pour bien faireConseils de sécurité numérique dela part d’un père en ligne.PAR MATT WARNER

Chevaliers à l’œuvre

Noms des boursiers

Application de nos degrés

Nouvelles des ChevaliersLes Chevaliers étudiants discutentde leadership et de témoignage chré-tiens. • Les Chevaliers parrainent lachapelle de la relique de Guadalupe,dans la cathédrale de Los Angeles. •Élection de nouveaux directeurs. •Le Chevalier suprême nommé audi-teur pour le Synode des évêques

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Des prélats de partout dans le monde se rassemblent pour lamesse d’ouverture du synode des évêques sur la nouvelle évangéli-sation, célébrée par le pape Benoît XVI sur la place Saint-Pierre, au Vatican, le 7 octobre.

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ÉDITORIAL

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COLUMBIA ÉDITEURS

Chevaliers de Colomb________

ADMINISTRATEURS SUPRÊMESCHEVALIER SUPRÊME

Carl A. AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

Mons. William E. Lori, S.T.D.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Dennis A. SavoieSECRÉTAIRE SUPRÊME

Charles E. Maurer Jr.TRÉSORIER SUPRÊME

Logan T. LudwigAVOCAT SUPRÊME

John A. Marrella________

RÉDACTIONDIRECTEUR DE RÉDACTION

Alton J. [email protected]

RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Patrick [email protected]

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90),Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale

et fondateur des Chevaliers de Colomb,intercédez pour nous.

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POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIAKnights of Columbus1 Columbus Plaza

New Haven, CT 06510-3326TÉLÉPHONE:

203.752.4398TÉLÉCOPIEUR:203.752.4109

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Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelleadresse et votre étiquette à:Dept. of Membership Records

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rriel à [email protected]________

Copyright © 2012Tous droits réservés

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EN PAGE COUVERTURE« Le Dieu qui nous a donné la vie nous a donné la liberté » figure parmi les citations gravées sur le Jefferson

Memorial, à Washington, D.C.

LE 11 OCTOBRE DERNIER,l’Église s’est engagée dans l’Année dela foi, qui se poursuivra jusqu’à laSolennité du Christ Roi, le 24 no-vembre 2013. Le pape Benoît XVI ainstitué cette année spéciale de réflex-ion en contrepartie à la « crise pro-fonde de la foi » de notre époque. Enannonçant l’initiative, il y a un an, leSaint-Père l’a décrite comme « une in-vitation à une conversion authentiqueet renouvelée au Seigneur, uniqueSauveur du monde » (Porta Fidei, 6).En même temps que s’ouvrait

l’Année de la Foi, un synode desévêques s’est rassemblé à Rome pouréchanger sur « La Nouvelle Évangéli-sation en vue de la transmission de lafoi chrétienne » (cf. p. 16). Durantl’Eucharistie d’ouverture du synode,le 7 octobre, le pape prononçait unehomélie dans laquelle il relevait troisaspects complémentaires de l’é-vangélisation : la mission d’annoncerl’Évangile aux non-chrétiens; le ré-évangélisation des baptisés qui « sesont éloignés », et « l’évangélisationordinaire » au sein des communautéschrétiennes. Dans chacune des situa-tions, il est essentiel d’abord de redé-couvrir la signification de notre foicatholique et d’y réfléchir, pour per-mettre à l’Esprit Saint de transformernos cœurs et nos esprits, avant depouvoir partager le Christ et sonÉvangile avec les autres. Beaucoup de catholiques sont ani-

més d’un désir d’approfondir leur foiet de la vivre plus pleinement, maisne savent pas où commencer.Heureusement, l’Église nous a fournide précieuses ressources. D’abord leCatéchisme de l’Église catholique,qui résume et explique les enseigne-ments de l’Écriture et de la traditionsacrée. Le pape Benoît a dit duCatéchisme qu’il est « un outil pré-

cieux et indispensable », et il affirmequ’il devrait jouer un rôle central du-rant l’Année de la Foi. Que ce soit grâce à l’étude person-

nelle ou en famille, au sein des con-seils ou des paroisses, les Chevaliersde Colomb sont incités à se concerterpour en apprendre davantage sur leurfoi, au cours de cette année partic-ulière. En plus de Catéchisme, ilspeuvent explorer des ressources moinslongues rendues disponibles au Serv-ice d’information catholique de l’Or-dre. Parmi les brochures du SIC, ontrouve la Collection Luke E. Hart, laCollection Veritas et, plus récem-ment, la Collection NouvelleÉvangélisation (cf. page 7). Comme outil moins connu propre

à nous faire grandir dans la foi setrouve le Compendium de la Doctrinesociale de l’Église (2004), qui explicitedavantage le rôle de l’Église et lesprincipes catholiques se rapportant àla société. Après tout, la crise de la foiétend sa confusion jusque dans lesquestions sociales fondamentales,telles que le droit à la vie, le rôle de lafamille et la liberté religieuse. Uneconnaissance de l’enseignement socialcatholique contribue à bien formernos consciences et nous permet de dé-couvrir comment notre foi peuttransformer le domaine public en vuedu bien commun (cf. page 8). Alors que s’ouvre l’Année de la Foi,

nous cherchons à grandir dans « uneconversion authentique au Seigneur »et une intelligence des enseignementset des principes de la foi catholique.Ce faisant, nous deviendrons mieuxpréparés à œuvrer en vue de la nou-velle évangélisation.♦

ALTON J. PELOWSKIDIRECTEUR DE RÉDACTION

(Re)découvrir notre foi

Fidèles citoyens, fidèles Chevaliers

Les paroles de Benoît XVI nous guident et nous confortent dans notre quête du bien commun

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

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IL Y A QUELQUES semaines de cela,le pape Benoît XVI a prononcé un dis-cours d’une extraordinaire importancesur la responsabilité politique descatholiques. Il a commencé par nousrappeler l’enseignement du concileVatican II quant aux liens entre le so-cial et le politique : « L’ordre des chosesdoit être subordonné à l’ordre des per-sonnes, et non l’inverse » (Gaudium etSpes, 26 ; cf. CÉC, 1912).La question demeure, toutefois : com-

ment appliquer ce précepte ? En vertu dequels critères peut-on établir qu’ondéfend au mieux la personne tout enconstruisant une société qui reflète lesvaleurs fondamentales de l’Évangile ?Voilà une question à laquelle toutcatholique consciencieux doit répondresi il ou elle aspire vraiment à être à la foisun citoyen fidèle et un chrétien fidèle —en particulier aux États-Unis, en cettepériode d’élections.Heureusement, le pape Benoît XVI

peut nous guider en cette matière. « Lesdomaines dans lesquels s’exerce ce dis-cernement décisif sont justement ceuxqui concernent les intérêts les plus vitauxet délicats de la personne, a-t-il dit. Cesdomaines d’ailleurs ne sont pas séparés,mais profondément reliés [...] (ils con-stituent) la fin ultime de toute justice so-ciale authentiquement humaine. »Le Saint-Père a ensuite clairement

établi quels devaient être ces critèrescatholiques : « Le respect de la vie danstoutes ses phases, de la conceptionjusqu’à la fin naturelle — avec le refusconséquent de procurer l’avortement,l’euthanasie et de toute pratique eu-génique — est un engagement qui est

en effet lié à celui du respect dumariage, en tant qu’union indissolubleentre un homme et une femme. »Les catholiques fidèles et loyaux, par

ailleurs citoyens des États-Unis —surtout alors que des consultations sonttenues dans plusieurs États sur le sui-cide assisté et le mariage — devraientêtre reconnaissants pour ces conseilséclairés. Prendre au sérieux la doctrinede notre Église peut effectivementaider les catholiques à transformer lesopinions politiques (Note de l’éditeur :voir l’article en page 8).Or les Chevaliers de Colomb assu-

ment une responsabilité toute spéciale àcet effet puisque nous nous efforçons dedemeurer le fidèle et puissant bras droitde notre Église. Benoît XVI a d’ailleursmis en lumière cette responsabilité dansle message qu’il nous a fait parvenir pournotre 130e Congrès suprême.Il est important pour chacun de

nous de bien s’imprégner de sesparoles, transmises pour l’occasion parle cardinal Tarcisio Bertone, secrétaired’État du Vatican : « En cette période difficile où l’on

s’évertue à redéfinir et limiter le droit àla liberté religieuse, les Chevaliers deColomb travaillent sans relâche pouraider la communauté catholique à pren-dre conscience de ainsi qu’à répondre àla gravité sans précédent que posent cesnouvelles menaces à la liberté de l’Égliseet au témoignage moral public. Endéfendant le droit de tous les croyants— sur le plan individuel comme au seinde leurs institutions — à travailler demanière responsable à la formationd’une société démocratique inspirée par

ces idéaux, ces valeurs et ces aspirationsprofondes, votre Ordre a été à la hauteurdes grands principes religieux et patrio-tiques qui ont inspiré sa fondation. « Les défis actuels posés par le con-

texte social changeant ne font que nousrappeler l’importance décisive des laïcscatholiques pour faire progresser lamission de l’Église. Les Chevaliers deColomb, fondés en tant que sociétéfraternelle d’assistance mutuelle et defidélité à l’Église, ont été des pionniersdans le développement de l’apostolatlaïc moderne. »Les salutations continuaient en

soulignant que le Saint-Père est « per-suadé » que les Chevaliers de Colomb« vont continuer à transmettre cethéritage en procurant une saine inspi-ration, un encadrement et une orienta-tion à une nouvelle génération de laïcscatholiques, fidèles et dévoués. »Le pape a conclu son message en se

disant « profondément reconnaissant »pour nos prières et notre « fidélité, loy-auté et soutien durant ces momentsdifficiles ».Chers frères Chevaliers, notre man-

dat est infaillible et notre responsabil-ité, très claire : N’hésitons pas ;demeurons fermement résolus ; lais-sons les Chevaliers continuer à être« des pionniers dans le développementde l’apostolat laïc moderne » quand ils’agit de faire valoir les demandes defidèles citoyens ; et continuons àdéfendre tant la vie que la liberté !Vivat Jesus!

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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RÉCEMMENT, J’AI ASSISTÉ à uneconférence d’un homme qui avait aban-donné une carrière très lucrative pourconsacrer ses talents et ses énergies àdéfendre le mariage. Il a rappelé que, en1970, une jeune femme avait déposéune réclamation de trois pages devantun tribunal de Dallas. À l’époque, ils’agissait d’une plainte qui semblait sansconséquences. Pourtant, en moins detrois ans la réclamation avait abouti à laCour suprême des États-Unis, chemine-ment qui a mené à la décision désas-treuse du haut tribunal qui rendaitl’avortement légal partout au pays. Le conférencier a expliqué comment,

aujourd’hui, 40 ans plus tard, la décisionRoe c. Wade est bien implantée dans levocabulaire d’une société qui a été té-moin de la mort de plus de 55 millionsd’enfants à naître et innocents. Cette sit-uation le portait à réfléchir : « Queserait-il arrivé si, en 1970, l’oppositionà la plainte Roe avait été plus vigoureuseet plus efficace? » Devant les sérieux défis posés à la lib-

erté religieuse et à l’institution sacrée dumariage qui se profilent comme les grandstournants contemporains, il s’exprimaitainsi : « 1970 ―Nous y voilà revenus! »

LE RÔLE DE LA RELIGIONLes électeurs de quatre états ― le Maine,le Maryland, le Minnesota et l’état deWashington ― sont prêts à voter sur desquestions cherchant à redéfinir lemariage, et une décision de la Coursuprême statuant sur la Loi sur laDéfense du mariage est imminente.Ainsi, en sommes-nous à un autre mo-

ment crucial de notre nation qui définiraquel genre de nation nous sommes.Tout comme en 1970, les gens de nos

jours minimisent les conséquences qu’en-traînera la modification de la loi. Les ten-ants de la redéfinition du mariage laissententendre que les préoccupations sur l’im-pact à long terme d’un tel changementrelève, au minimum, de l’exagération ou,au pis allé, d’une forme de pharisaïsme. Mais pour bien comprendre les véri-

tables conséquences qu’implique laredéfinition du mariage, nous devonsnous porter au-delà des petites phrasesfaciles, de la publicité superficielle dulangage astucieux des bulletins de vote.Au contraire, il faut nous reporter aufond des choses afin de découvrir ce quereprésente la reconnaissance juridiquedu mariage entre personnes de mêmesexe, c’est-à-dire, une menace flagranteà la liberté religieuse.Depuis des années, la religion est mar-

ginalisée au sein de la culture occidentaleet, plus récemment, par le gouvernementfédéral lui-même. Nous n’avons qu’à rap-peler la définition étroite de la religionqui a émergé lors de la lutte autour du rè-glement sur la contraception imposé parle Département fédéral de la santé et desservices sociaux. Aux fins de se qualifieren vue d’obtenir une exemption quant àfournir des services moralementrépréhensibles parmi les avantages soci-aux accordés aux employés, le gouverne-ment fédéral stipule que les églisesdoivent servir surtout leurs propresmembres, embaucher surtout leurs pro-pres membres et exister surtout en vue dela propagation de leur propre doctrine.

Quel rôle une église de ce type peut-elle jouer au sein de la société? Commentune église de ce type peut-elle servir etpromouvoir le bien commun, si elle nepeut sortir de ses propres portes? D’aprèscette définition étroite, une église n’estpas « suffisamment religieuse » pourobtenir une exemption en vue de fournirdes services conformes à ses propres en-seignements et ses propres valeurs, si, parexemple, elle se charge d’une agence deservices ou une œuvre de charité quidessert ou embauche des personnesprovenant d’une autre foi. Et nous voilà de retour à 1970. La déf-

inition étroite et laïque ― qui cherche àréduire l’influence de la religion au seinde la société ― se propagera sans doutedans tous les créneaux juridiques tant dugouvernement fédéral que des états.Cette définition unique « d’église »servira les agents du gouvernement pourlimiter le rôle des églises en éducation, ausein des œuvres de charité et dans le do-maine public ― rôle qui s’est avéré cru-cial depuis des générations. Lorsquel’Église catholique s’engagera dans detelles activités, on la considérera non pascomme agissant à l’exemple du Christ,mais dans une œuvre laïque, et elle re-cevra l’ordre de laisser de côté ses propresenseignements pour « jouer selon les rè-gles » ― les règles d’un gouvernementqui est complice de la culture de la mort.

IL EST TEMPS DE SE MANIFESTERLimiter le rôle des institutions ecclésias-tiques s’avère également le but de

1970 ― Nous y voilà revenus !

Les mesures prises pour redéfinir le mariage et la religion menacent de compromettre le rôle

de l’Église au sein de la société

par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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Offertes en solidarité avec

le pape Benoît XVI

INTENTIONS DU

SAINT-PÈREL’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

GÉNÉRALE : Pour que les évê-ques, les prêtres et tous les ministresde l’Evangile rendent un témoig-nage courageux de fidélité au Seig-neur crucifié et ressuscité.

MISSIONNAIRE : Pour que l’Église, pèlerine sur la terre, resplen-disse comme lumière des nations.

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plusieurs des personnes qui favorisent laredéfinition du mariage.L’Église catholique cherche à main-

tenir le mariage en tant qu’union entreun seul homme et une seule femme, carc’est la relation par laquelle les enfantsviennent au monde et qu’ils sont lemieux élevés. Le mariage s’avère la fon-dation de la société et le dessein essentielde Dieu pour l’humanité. Le gouverne-ment n’a aucun droit de s’y opposer.Toutefois, qu’arrive-t-il si, de fait, le

gouvernement s’y oppose? En certainsendroits où le mariage entre personnesde même sexe est reconnu, l’Église a étéexclue de force en tant que distributricedes services sociaux, car on y estime que

les enseignements de l’Église sont dis-criminatoires. Puisque le gouvernementa le pouvoir d’autoriser et de régir lesservices sociaux et l’instruction publique,il a également le pouvoir de marginaliserles institutions ecclésiastiques. À certains endroits, le gouvernement

estime que les Charités catholiques nesont pas aptes à s’occuper d’adoption,étant donné que, par conviction de raisonet de foi, les enfants sont le mieux servisdans des foyers où le père et la mère sontprésents. Si la Loi sur la défense dumariage est annulée ou révoquée, ou sicertains états sanctionnent une modifica-tion à la loi, on peut s’attendre à des con-séquences d’envergure. L’Église pourrait

être obligée de décider soit de continuerde fournir plusieurs services sociaux ―services qui dépendent de soutien dugouvernement en vue de servir le biencommun ― ou d’abandonner ses propresenseignements qui servent d’inspirationde fond à de telles œuvres de compassion.Mais nous ne sommes pas en 1970,

mais bien en 2012. Il est temps que nouscomprenions à fond l’enseignement del’Église en ce qui concerne la liberté re-ligieuse et le mariage; que nous accep-tions cet enseignement dans nos vies aupoint de pouvoir le défendre; et de semanifester en faveur de cet enseignementau sein de nos familles et parmi nos amis,ainsi que sur la place publique.♦

St. Martin de Porres(1579-1639)

JUAN MARTIN DE PORRES est néà Lima, au Pérou, le 9 décembre 1579,d’un noble espagnol et d’une ancienneesclave de Panama. Ses parents n’é-taient pas mariés. Après la naissance dela sœur de Martin, Juana, son pèreabandonna la famille, les laissant dansla pauvreté. Pourtant, plusieurs annéesplus tard, le père est revenu, et Martina été envoyé à l’école pour faire son ap-prentissage en médecine auprès d’unchirurgien-barbier.Dès son jeune âge, Martin passait

beaucoup d’heures en prière. À 15 ans,il demanda d’entrer au prieuré duSaint-Rosaire, à Lima, où il fut d’abordaccueilli comme domestique. Bientôt,il fut reconnu pour sa piété, et de nom-breuses guérisons miraculeuses luifurent attribuées. Après un certaintemps, ses supérieurs mirent fin à leurinterdit racial et permirent à Martin deprendre l’habit dominicain. Frère Martin avait une grande dévo-

tion à l’Eucharistie et vivait dansl’austérité, s’abstenant de viande, ets’adonnant au jeune et à la pénitence.À l’âge de 34 ans, il fut chargé de l’in-firmerie, où il serait de service le restantde sa vie. En même temps, il s’occupait

également des malades et des pauvres àl’extérieur du prieuré. Il fonda un or-phelinat et un hôpital pour enfants, etsollicitait régulièrement l’aumône ―suffisamment pour distribuer tous lesjours nourriture et argent à desdouzaines de pauvres. Frère Martin comptait parmi ses

amis, sainte Rose de Lima et saint JeanMacias. À la mort de frère Martin, le 3novembre 1639, il était reconnu dansla ville entière sous le titre de « Martinde la Charité ». Il fut béatifié en 1837,et canonisé par le pape Jean XXIII, le6 mai 1962. En plus d’être un modèlede charité pour tous, saint Martin dePorres est reconnu comme le premiersaint de race noire des Amériques et lepatron de l’harmonie raciale.♦

NOUVELLES DES CHEVALIERS

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QUELQUE 150 CHEVALIERS étudiants, représentant plusde 70 collèges et universités des États-Unis, du Canada et dela République dominicaine, se sont rassemblés du 28 au 30septembre à New Haven, au Connecticut, pour le congrès «Conférence universitaire 2012 » des Chevaliers de Colomb.Les participants ont pu nouer des liens, partager des idées

de programmes et discuter de façon plus globale des enjeuxauxquels font face leurs Conseils et leurs campus. Le té-moignage catholique dans un monde laïc a été l’un des prin-cipaux thèmes abordés durant les allocutions et les séances ensous-comités.Le vendredi 28 septembre, les membres du comité consul-

tatif du congrès se sont réunis pour le lunch au siège social duConseil suprême avant de rencontrer le Chevalier suprêmeCarl A. Anderson pour discuter des événements à venir aucours du week-end, ainsi que des défis particuliers que doiventrelever les Conseils étudiants.Dans la foulée du banquet annuel des prix d’excellence qui

s’est tenu le vendredi soir, le Chevalier suprême Anderson alivré quelques observations tout en invitant les participants àsuivre l’exemple du fondateur de l’Ordre, le Vénérable MichaelMcGivney, alors qu’ils s’efforcent de fournir un témoignageauthentiquement catholique sur leurs campus.« Nous devons nous développer ; nous devons faire la dif-

férence ; et nous devons nous en acquitter en faisant en sorteque les gens disent « Ces types-là sont vraiment spéciaux,j’aimerais bien me joindre à eux », a dit le Chevalier suprême.Après le discours de Carl Anderson, le Conseil suprême a

décerné des prix d’excellence aux Conseils étudiants qui se sont

démarqués dans les domaines de l’assurance, du recrutementet du service. Le Conseil 10624 Texas A & M University, àCollege Station, a reçu le Grand Prix d’excellence 2012 pourses nombreuses heures de bénévolat effectuées dans le cadred’une variété de programmes.La journée du samedi a débuté par une messe célébrée par

le père Gregory Gresko, aumônier du sanctuaire du Bien-heureux Jean-Paul II, à Washington, D.C. Le congrès s’est poursuivi avec des présentations, des réu-

nions à l’échelle régionale ont permis de discuter des succès etdes défis propres aux Conseils étudiants, et une excursion aumusée des Chevaliers de Colomb a eu lieu, ainsi qu’une heuresainte et une bénédiction en l’église St. Mary. Une soirée aconclu la journée d’activités.Lors de la séance de clôture du dimanche, l’Avocat suprême

John A. Marrella a encouragé les Chevaliers en prévision deleur retour incessant sur leurs campus respectifs.Durant le congrès, les participants se sont vu demander de

soumettre de nouvelles idées pour des programmes de service.Au terme de la fin de semaine, une proposition a rallié tousles suffrages : L’« Opération Manne », une suggestion conjointedu Conseil 5136 de l’Université St. John (Collegeville, Min-nesota) et du Conseil 11949 St. Thomas Aquinas (UniversitéSt. Thomas, à St. Paul, dans le même État).L’objectif visé : aider les familles démunies en mettant sur

pied des comptoirs alimentaires dans diverses paroisses demême que dans les centres Newman. Les Conseils participantsseront également encouragés à organiser des repas sur une baserégulière au profit des familles desservies.♦

Les Chevaliers étudiants discutent deleadership et de témoignage chrétiens

Le Chevalier suprême Carl A. Anderson en compagnie, le 28 septembre dernier, des membres du comité consultatif de la « Conférence universitaire ».

NOUVELLES DES CHEVALIERS

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Élection de nouveaux directeurs

LE CHEVALIER SUPRÊME CARL A. ANDERSON— ainsique des représentants du Conseil d’État de la Californie — ontparticipé à la cérémonie du 2 septembre dernier consacrant la nou-velle chapelle Notre-Dame de Guadalupe en la cathédrale OurLady of Angels, à Los Angeles. L’archevêque José H. Gómez, deLos Angeles, a présidé la cérémonie.Les Chevaliers de Colomb, grâce à leur aide, ont rendu possible

la construction de la chapelle, qui abrite désormais de manière per-manente la relique de la tilma de saint Juan Diego, sur laquellel’image de Notre-Dame de Guadalupe s’est miraculeusement im-primée, en 1531.Cette relique de Los Angeles est le seul morceau de la célèbre tu-

nique qu’on peut officiellement trouver aux États-Unis. Les Cheva-liers ont coparrainé en 2003 une tournée de la relique à travers lesÉtats-Unis, en plus d’en faire bénéficier en 2009 le festivalGuadalupe, à Phoenix. En août dernier, la relique a été la vedette dela Célébration Guadalupe parrainée par les C de C à Los Angeles.Se sont joints au Chevalier suprême Anderson pour la consécra-

tion, le Cérémoniaire d’État de la Californie, Sonny Santa Ines,ainsi que l’ex-Député d’État Robert Villalobos.♦

Le Chevalier suprême Carl A. Anderson a été l’un des 49auditeurs invités au synode des évêques sur la nouvelleévangélisation, qui s’est tenu au Vatican du 7 au 28 octo-bre. Convoqué à Rome périodiquement, le synode desévêques discute d’enjeux majeurs touchant l’Église. Desauditeurs laïcs, nommés par le pape, assistent aux dif-férentes séances du synode et agissent en tant qu’observa-teurs. Carl Anderson a été le seul laïc catholiqued’Amérique du Nord à pouvoir ainsi participer aux syn-odes de 2001, 2005 et 2008.♦

Trois nouveaux membres ont été élus au conseil d’administrationdes Chevaliers de Colomb lors du 130eCongrès suprême, et cinqautres personnes ont été réélues pour des termes de trois ans seterminant en 2015.Les nouveaux membres du conseil sont Scott A. Flood,

d’Ellington, au Connecticut ; Natale L. Gallo d’Ancaster, en On-tario ; et Kenneth E. Stockwell, de Cody, au Wyoming. ScottFlood, qui a été député d’État du Connecticut de 2008 à 2011,a travaillé 28 ans au service de la poste américaine. Sa femmeBarbara et lui ont deux enfants.Natale Gallo a pour sa part servi comme député d’État de

l’Ontario de 2006 à 2008, et il a travaillé toute sa vie commeenseignant du niveau secondaire. Sa femme Lina et lui ont deuxenfants adultes qui sont tous deux membres de l’Ordre.Chevalier de la troisième génération, Kenneth Stockwell a été

député d’État du Wyoming de 1987 à 1989. Aujourd’hui re-traité, il a été entrepreneur et vice-président de banque. Mariédepuis 43 ans à Lesa, ils ont trois filles et sept petits-enfants.♦

Le Chevalier suprême nommé auditeur pour le Synode des évêques

Scott A. Flood Natale L. Gallo Kenneth E. Stockwell

Les Chevaliers parrainent la chapelle de la relique de Guadalupe, dans la cathédrale de Los Angeles

Le Chevalier suprême Anderson et son épouse, Dorian, se recueillentavec l’archevêque José H. Gómez durant la consécration de la nouvellechapelle de Notre-Dame de Guadalupe, en la cathédrale Our Lady ofAngels, à Los Angeles.

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Nous nous sommes tous, à un moment ou à un autre, plaintsdu piètre état de l’environnement politique actuel, qui est car-

actérisé par une intransigeance et une partisanerie qui défigurent pra-tiquement chaque débat politique national et qui rendentpratiquement impossibles la recherche de solutions. C’est un envi-ronnement qui s’avère repoussant pour plusieurs personnes intelli-gentes et intègres, qui seraient susceptibles d’être actives dans les plushautes sphères.Mais je crois que nous pouvons trouver une stratégie pour sortir

de l’impasse et de la destruction, si notre regard se porte au-delàde la prochaine joute électorale et si nous travaillons sincèrementensemble.Les catholiques sont positionnés de manière unique pour offrir

une solution au dilemme auquel nous faisons actuellement face.Nous sommes les héritiers d’une tradition extraordinairement richeau niveau des enseignements sociaux et de l’expérience que l’histoireaméricaine a été largement façonnée par des catholiques. Si noussommes fidèles à la doctrine sociale de notre Église, les catholiquespeuvent transcender la partisanerie et transformer les politiques de

notre pays. À cet égard, je proposerais donc quatre étapes grâce aux-quelles nous pourrions y parvenir.

LA CIVILITÉ DANS LE DISCOURS NATIONAL AMÉRICAINDans La Cité de Dieu, saint Augustin observe que « N’oublions pastoutefois qu’au milieu de ces ennemis mêmes se cache plus d’unconcitoyen futur, ce qui doit nous faire voir qu’il n’est pas sans avan-tage de supporter patiemment comme adversaire de notre foi celuiqui peut en devenir confesseur. » Augustin nous rappelle qu’en tantque chrétiens, nous devons espérer que mêmes nos adversaires lesplus féroces peuvent se joindre à nous, un jour, parmi les âmessauvées, réunies ensemble au paradis.Cette perspective nous oblige à insister sur un discours plus re-

spectueux, plus civilisé. Notre approche devrait en être une qui soità la recherche de la conversion, et non à la destruction, de nos ad-versaires politiques.Dans mon dernier ouvrage, Beyond a House Divided, j’ai noté

qu’en tant que nation nous avons adopté cette approche en temps

La doctrine sociale catholique a le pouvoir de transformer la politique américaine

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

CE QUE CHAQUE

CATHOLIQUE PEUT FAIRE

POUR DÉPASSER

LA PARTISANERIE

N O V E M B R E 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 9

de crise nationale, comme par exemple dans les jours suivant les at-taques terroristes du 11 septembre 2011, ou encore suite à l’assassinatdu Révérend Martin Luther King Jr.Je termine d’ailleurs Beyond a House Divided, en citant le discours

prononcé par Robert Kennedy suite à l’annonce du décès du Dr.King.« Aux États-Unis, nous n’avons pas besoin de divisions. Aux États-

Unis, nous n’avons pas besoin de haine. Aux États-Unis, nousn’avons pas besoin de violence et d’anarchie ; nous avons besoind’amour et de sagesse, de compassion envers notre prochain […]. »Nous devons adopter cette attitude, et ce, non pas seulement dans

la foulée d’une tragédie nationale. Cette attitude devrait constituerla norme dans notre vie nationale.Notre première étape, en tant que catholiques, doit reposer sur

un engagement ferme envers la civilité dans le discours nationalaméricain.

LA CHARITÉ COMME CONTRIBUTION ORIGINALE DU CATHOLICISME À LA VIE NATIONALEVous remarquez probablement que le titre de mon allocution estsimilaire au titre de mon livre, intituléUne civilisation de l’amour: Ceque chaque catholique peut faire pour transformer le monde. Ce livreest né de mon expérience avec les Chevaliers de Colomb et du rôlede la charité et de la solidarité dans la société ainsi que de l’éthiqueet du développement durable dans le monde des affaires.Dans ces deux domaines, les catholiques peuvent apporter une

contribution unique à la vie américaine.C’est la leçon que nous devrions apprendre de nos religieux et re-

ligieuses ainsi que des autres catholiques qui, de par leur sacrifice,ont bâti nos écoles et nos hôpitaux, nos orphelinats et nos universités.Ils ont tant fait pour faire de l’Amérique une société plus humaine.La charité catholique n’est pas qu’un simple mécanisme de livrai-

son de services sociaux très efficace ou rentable.Comme nous le rappelle le Pape Benoît XVI dans Deus Caritas Est,

la charité catholique jaillit d’un « cœur [qui] voit où l’amour est néces-saire et [qui] agit en conséquence. » Elle émane d’une tradition re-ligieuse qui saisit que la charité (caritas) constitue une conditionpréalable pour la justice. Et comme l’observait le Pape Benoît XVI, iln’existe aucune société si parfaite qu’elle puisse se soustraire à l’amour.Enracinée dans la vision chrétienne selon laquelle nous sommes

le gardien de notre frère, la charité catholique procure une contribu-tion irremplaçable à la société puisqu’elle introduit la confrérie frater-nelle comme source d’unité nationale. La relation qui découle dufait d’offrir à autrui quelque chose qui provient de soi génère unesolidarité qui peut unir une société de manière profonde.J’en ai été personnellement témoin à Haïti, lorsque nous avons

offert des fauteuils roulants et des prothèses aux enfants et aux adultesayant perdu leur(s) jambe(s) suite au tremblement de terre dévasta-teur qui avait secoué ce pays.Mon expérience avec les Chevaliers de Colomb me convainc que

chaque catholique est en mesure d’être porteur d’une charité quipeut transformer de nombreuses vies. Par conséquent, notre deuxième étape doit être celle au cours de

laquelle nous fabriquons le tissu de la société américaine, par l’en-treprise d’une solidarité fraternelle basée sur des œuvres personnellesde charité.

UN ENGAGEMENT COHÉRENT AVEC LA DOCTRINESOCIALE DE L’ÉGLISEUn observateur sincère doit avouer que lorsqu’il s’agit de pratiquerun engagement cohérent envers la doctrine sociale de notre Église,les catholiques aux États-Unis ont encore beaucoup de chemin à par-courir. Nous avons fait des progrès considérables mais, selon les motsde Robert Frost, il nous reste des « kilomètres à parcourir, avant quenous ne puissions dormir. »En 1976, j’ai eu l’opportunité de me rendre à Washington, D.C.

pour y travailler en tant qu’adjoint législatif au Sénat des États-Unis.Au cours des cinq prochaines années, j’ai passé presque tout montemps à travailler sur la cause pro-vie, que ce soit en faisant la pro-motion de lois visant à empêcher le financement de l’avortement,en étant l’un des avocats ayant défendu avec succès l’amendementHyde devant la Cour suprême des États-Unis et en organisant le cau-cus pro-vie bipartisan du Congrès.Par la suite, je me suis joint au cabinet du Secrétaire de la santé et

des services sociaux de l’administration Reagan où l’une de mes re-sponsabilités premières était de travailler afin d’établir de nouvellesprotections fédérales pour que cesse la discrimination commise con-tre les enfants nouveau-nés handicapés. Deux ans plus tard, j’ai faitmon arrivée au sein du personnel de la Maison Blanche, sous le Prési-dent Reagan, et j’ai contribué à la rédaction de la politique de Mex-ico, qui visait à mettre un terme à l’aide internationale américainedont bénéficiait des organismes pratiquant ou faisant la promotionde l’avortement à l’étranger.En 1987, j’ai quitté le personnel de la Maison Blanche pour me

joindre aux Chevaliers de Colomb. Comme je l’ai mentionné auPrésident Reagan à l’époque, j’ai quitté la politique pour servir unecause plus grande et afin de promouvoir des éléments fondamen-taux de la doctrine sociale de l’Église, au-delà de l’arène politique.Je croyais que ces sujets ne se limitaient pas — et ne pouvaient êtrerejetés comme étant — simplement la chasse gardée d’une forma-tion politique.Depuis 2008, les Chevaliers de Colomb ont collaboré avec l’In-

stitut Mariste pour l’opinion publique pour une série de sondagessur aux dispositions éthiques des Américains. Nous désignons cetteopération comme notre « Projet de boussole morale ».Nos sondages — tels qu’illustrés dans mon livre Beyond a House

Divided— illustrent que l’attrait que suscitent les enseignements so-ciaux de l’Église catholique chez les Américains transcende l’appar-tenance partisane. Les Américains partagent des valeurs qui formentun large consensus moral et même spirituel, lequel s’inscrit dans latrajectoire de la doctrine sociale de l’Église.Au fil des ans, il est clair aux yeux de beaucoup de gens que si les

catholiques au sein des deux formations politiques s’étaient engagésde manière cohérente dans la promotion et la défense de la doctrinesociale de l’Église et s’ils avaient été disposés à surmonter la rigiditéet l’hostilité partisanes, nous aurions été en mesure de restreindre l’a-vortement de manière significative.Nous n’avons pas été en mesure d’atteindre cet objectif, en raison

d’une incapacité de nos élus catholiques.À chaque cycle électoral, de nombreux électeurs catholiques

doivent donc choisir entre le moindre mal. Ils sont confrontés à descandidats qui soutiennent la notion selon laquelle même s’ils n’agis-sent pas toujours de manière cohérente avec les valeurs catholiques

sur tous les sujets, ils demeurent néanmoins cohérents au sujet decertaines et cela devrait suffire. Mais cela ne suffit pas. Et aussi mauvaise que peut paraitre cette

situation, elle a engendré un résultat encore pire. Elle a fait obstacleau potentiel que contient la doctrine sociale de l’Église de transformernotre vie politique.Mais doit-il toujours en être ainsi? Pouvons-nous trouver une

manière de convaincre les deux formations politiques de s’alignersur les fondements de la doctrine sociale de l’Église? Si tel est lecas, les futurs électeurs catholiques pourront peut-être exercer unjour un choix entre des partis politiques, selon leur jugement, demanière prudente, à savoirquel candidat est le plus sus-ceptible de faire progresser lebien commun.En tant que catholiques,

nous devons cesser d’avoir uneattitude sélective, commelorsqu’on consulte un menu,pour savoir quels aspects de ladoctrine sociale de l’Églisenous souhaitons accepter. Etnous devons insister pour quenos politiciens cessent d’agir dela sorte.Il en découle donc que

notre troisième étape doit êtrel’édification d’un engagementcohérent envers la doctrine so-ciale de l’Église parmi lesélecteurs catholiques auxÉtats-Unis.

TRANSFORMER LES POLI-TIQUES EN TRANSCEN-DANT LA PARTISANERIENous pouvons trouver une so-lution, si nous nous inspironsdu mouvement des droitsciviques.Pour ce faire, le plus impor-

tant, pour nous, c’est de penserà long terme.Considérez, par exemple, le cas du Parti démocrate lorsque

la Cour suprême a renversé la doctrine légale de « séparé maiségal » dans sa décision en 1954 dans la cause Brown c. Board ofEducation.Les démocrates avaient adopté l’intégration raciale à l’occasion

de leur convention nationale de 1948, incitant le Sénateur StromThurmond à briguer les suffrages à la présidence en tant que can-didat des « Dixiecrats ». Tout au long des années 1950 et 1960, lebastion démocrate du Sud demeure dans les mains de ségrégation-nistes bien établis. En un peu plus de deux décennies, l’aile ségré-gationniste du Parti démocrate était disparue et un gouverneurdémocrate du Sud profond qui était résolument attaché aux droitsciviques accédait à la présidence.

Qui aurait pu prédire ce retournement de situation, le jour où laCour suprême annonça son verdict dans la cause Brown c. Board ofEducation?Si, dans la vie politique américaine, une telle transformation a pu

se produire en deux décennies, pourquoi un développement similairene pourrait-il pas être envisageable au niveau de la doctrine socialede l’Église? C’est possible, si nous nous inspirons du courage et del’audace des Afro-américains de l’époque. Pour tout dire, il se peutque nous n’ayons pas vraiment le choix.Durant les années 1980, certains catholiques en sont venus à con-

sidérer comme une sorte de « trêve » dans la guerre des cultures l’idéeque des politiciens puissentêtre « personnellement op-posés » à l’avortement, maissans pour autant vouloir pren-dre position. Les catholiquescroyaient qu’ils étaient libresde pratiquer leur foi tout ens’abstenant d’adopter des po-sitions conformes aux fonde-ments de la doctrinecatholique, sous prétexte ques’opposer à l’avortement re-viendrait à imposer leurs croy-ances et leur moralité auxautres.Mais cette année, de nom-

breux catholiques compren-nent que cette « coexistencepacifique » avec la culturelaïque a pris fin, suite à l’an-nonce du règlement sur lacontraception du départe-ment de la santé et des serv-ices sociaux. Des éluscatholiques qui, pendant denombreuses années, affir-maient qu’ils n’imposeraientpas leur moralité religieuseaux autres, semblent main-tenant tout à fait à l’aise avecl’idée d’imposer leurs valeurslaïques à leurs coreligion-

naires catholiques et aux institutions catholiques.Nos évêques affirment que, s’il est implanté, le règlement af-

fectera l’autonomie et l’intégrité de notre Église et de ses institu-tions — qu’il changera dramatiquement la mission de l’Églisecatholique aux États-Unis.Par conséquent le règlement nous place devant un défi qui est très

différent des questions sociales tel que l’avortement légal. La différencerepose sur le fait qu’il s’agit d’une contestation de l’intégrité de nosinstitutions catholiques et de nos propres vies en tant que catholiques.Comme je l’ai mentionné dans mon allocution prononcée dans

le cadre du Petit-déjeuner catholique national de prière plus tôt cetteannée, la redéfinition de la religion elle-même et la réduction du rôlede la religion sur la place publique constituent l’enjeu de ce débat.

10 ♦ C O L U M B I A ♦ N O V E M B R E 2 0 1 2

« EN TANT QUE CATHOLIQUES,

NOUS AIMERIONS DÉBATTRE ET VOTER SUR

UN VASTE ÉVENTAIL D’ENSEIGNEMENTS SO-

CIAUX DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE — INCLU-

ANT DES QUESTIONS QUI NÉCESSITENT LA

PRUDENCE ET QUI SOULÈVENT DE SÉRIEUSES

QUESTIONS MORALES. MAIS POUR ÊTRE EN

MESURE D’AGIR DE LA SORTE EFFICACEMENT,

NOUS DEVONS D’ABORD REFUSER DE

SOUTENIR DES CANDIDATS ET CANDIDATES

QUI FONT LA PROMOTION DE POLITIQUES

INTRINSÈQUEMENT MAUVAISES. »

N O V E M B R E 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 11

C’est ce qui était en jeu dans la cause Hosanna Tabor et la même sit-uation prévaut avec ce règlement du département de la santé et desservices sociaux.Pour l’avenir de la religion aux États-Unis, ces initiatives gouverne-

mentales ont fait monter les enchères de manière considérable pourl’avenir de la religion. La question initiale n’est pas inhérente à unchoix effectué au niveau des politiques publiques. La question estmaintenant articulée autour de la durabilité de la mission des insti-tutions catholiques.Dans ces conditions, les catholiques ne peuvent plus accepter la

manière habituelle de faire de la politique. Aujourd’hui, les électeurscatholiques doivent avoir le courage d’agir avec audace et insisterpour que chaque candidat qui brigue les suffrages respecte l’intégritéet la mission de l’Église catholique et de ses institutions.Les électeurs catholiques doivent également avoir le courage de

dire aux candidats que s’ils veulent obtenir le vote catholique, ilsdevront respecter les principes fondamentaux de la doctrine socialede l’Église comme le caractère sacré de la vie humaine, dès le mo-ment de la conception, ainsi que les institutions que sont le mariageet la famille.Les électeurs catholiques devraient insister pour que les candidats

évaluent leurs plateformes électorales en fonction de la doctrine so-ciale de l’Église — particulièrement s’ils ou elles sont catholiques.Les électeurs catholiques devraient avoir le courage de n’accepter riende moins que cela. Et ils devraient avoir le courage de retirer leursoutien aux candidats et candidates qui échouent cette épreuve —même si cela signifie qu’ils s’abstiendront de voter pour les deux can-didats qui briguent une fonction particulière.Le document des évêques, intitulé Une citoyenneté fidèle, nous in-

forme que certaines actions sont intrinsèquement mauvaises et quenous devons toujours nous y opposer. En tant que catholiques, nousaimerions débattre et voter sur un vaste éventail d’enseignements so-ciaux de l’Église catholique — parmi lesquels des questions qui né-cessitent la prudence et qui soulèvent de sérieuses questions morales.Mais pour être en mesure d’agir de la sorte efficacement, nous devonsd’abord refuser de soutenir des candidats et candidates qui font lapromotion de politiques intrinsèquement mauvaises. S’abstenir devoter peut parfois constituer le vote le plus efficace.En 2005, un référendum italien qui aurait pu avoir pour effet

d’abolir les restrictions sur la fertilisation in vitro et la recherche surles cellules souches embryonnaires a échoué en raison du faible tauxde participation. La Conférence des évêques catholiques avait exhortéles catholiques à boycotter le référendum. Les commentateurs poli-tiques italiens étaient persuadés que l’exercice serait facilement ap-prouvé, mais ce que les évêques avaient décrit comme étant le « double non » d’un électeur catholique boycottant l’exercice a permisde renverser le résultat tant attendu, et de manière spectaculaire!Quelques jours seulement avant le vote, le Pape Benoît XVI était

intervenu pour soutenir la stratégie des évêques, observant que ceux-ci étaient « […] engagés à éclairer et à motiver le choix des catholiqueset de tous les citoyens sur les référendums sur la procréation assistéedésormais imminents […] », ajoutant « je suis proche de vous avecla parole et la prière […] ».Évidemment, il y a une différence entre un référendum national

et l’élection de candidats à des postes élus, mais songez à ce que nouspourrions réaliser au cours de la prochaine décennie si nous insistions

pour que les politiciens obtiennent nos votes à nos conditions —c’est-à-dire selon les conditions d’une appréciation authentique dela doctrine sociale de l’Église.Prenons à témoin un exemple de l’histoire contemporaine. Au

moment où se déroulait le caucus d’Iowa en 1976, Jimmy Carter etSargent Shriver briguaient tous deux l’investiture démocrate pour laprésidence. Comme nous le savons, Jimmy Carter remporta l’Iowa,pour ensuite remporter la nomination et la présidence. Que se serait-il produit si Sargent Shriver avait remporté l’Iowa et qu’il fût devenuPrésident?Ronald Reagan aurait-il pu mettre sur pied, quatre ans plus tard,

une coalition victorieuse des « Démocrates pour Reagan » princi-palement composée de cols bleus catholiques, pour faire mordre lapoussière à un Président sortant Shriver, qui aurait notamment eupour attributs d’être catholique et pro-vie?À quoi aurait ressemblé la politique américaine, après 8 ans d’une

administration présidée par Sargent Shriver, en lieu et place d’uneadministration Reagan?Notre objectif, en tant que catholiques, ne devrait-il pas être de

favoriser un environnement politique à l’intérieur duquel les électeurscatholiques peuvent choisir parmi des candidats qui sont en accordau sujet de la doctrine sociale fondamentale de l’Église? Et si tel étaitle cas, comment cette nouvelle réalité parviendrait-elle à modifier laplateforme des deux principaux partis, en lien avec d’autres principesde la doctrine sociale de l’Église?Il m’est impossible de répondre à ces questions hypothétiques, de

la même manière qu’il m’est impossible d’affirmer quel parti poli-tique en bénéficierait. Je ne peux pas prédire les transformations quise produiront au sein de nos partis politiques durant la prochainedécennie si les politiciens prennent au sérieux les enseignements so-ciaux de l’Église catholique.Mais la finalité pourrait être une nouvelle coalition politique à

l’intérieure de laquelle les catholiques joueraient un rôle irrem-plaçable. Il ne s’agit pas ici de faire la promotion de la politique par-tisane — il s’agit plutôt du contraire de la partisanerie.Notre quatrième étape doit être de transformer nos politiques na-

tionales en transcendant la partisannerie et en basant notre actionsur la doctrine sociale de l’Église. Nous avions la possibilité de transformer la politique américaine

en 1976. Et nous pouvons toujours le faire. Aux États-Unis, aucunparti politique ne peut être victorieux s’il doit se passer du soutiend’une majorité d’électeurs catholiques.La solution est très simple: Nous devrions exercer notre droit de

vote selon nos propres conditions et non celles des autres. Si nousagissons de la sorte, les États-Unis seront un pays meilleur.Je crois qu’en tant qu’Américains et qu’en tant que catholiques,

vous et moi avons la responsabilité d’atteindre cet objectif. Il peuts’en trouver pour dire que ce n’est pas le bon moment. Mais notrehorizon doit dépasser la prochaine élection. Nous devons porternotre regard vers la prochaine décennie.Le rêve courageux du Dr. King était grand. Je crois que les

catholiques peuvent également rêver grand.♦

Cet article est adapté d’un discours prononcé par le Chevaliersuprême Anderson le 22 juin dernier au Congrès des médiascatholiques, à Indianapolis.

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Les législateurs et les électeurs doivent prendre au sérieux la morale naturelle et le droit à la vie

par le cardinal Donald W. Wuerl

La CULTURE de la VIE et des

PRINCIPES POLITIQUES

NOTE DE LA RÉDACTION : L’article ci-dessous est un extrait d’un livrerécent du cardinal Wuerl, Seek First the Kingdom : Challenging the Cultureby Living Our Faith [Cherchez d’abord le royaume des cieux : Remettre en ques-tion la culture en vivant notre foi] (OSV, 2012).

Être catholique c’est admettre une grande gamme d’avis et deméthodes. Il n’existe pas de position catholique sur la régie des

services publics. Les catholiques fervents peuvent entretenir des avisvariés concernant l’impôt.Il faut bien distinguer entre les dogmes de foi, tels que la résurrec-

tion de Jésus et l’assomption de la Vierge Marie, ainsi que lesprincipes de morale proclamés parl’Église et enracinés dans la création etinscrits dans le cœur en tant que loimorale naturelle. Nous n’exigeons pas del’État qu’il impose ou reconnaisse cesdogmes. D’ailleurs, le principe de la librepratique de la religion interdit à l’État dele faire. Par contre, ce principe ne nousempêche pas de préconiser la reconnais-sance des principes de la morale uni-verselle ― accessibles par la seule raison― comme motivation valide de l’actionde l’État et comme norme devant servirà évaluer cette action.Les lois exigent un point de référence.

Toute loi présuppose l’existence du bienet du mal et prescrit un agir en con-séquence. Toute loi est rédigée en fonc-tion d’un « devoir » : vous devez ou nedevez pas faire telle ou telle chose. Ainsi,toute loi est implicitement et inévitablement morale. La vie ne sedéploie pas et ne peut se déployer dans un vide moral. Les êtres hu-mains ont une étoile morale quelconque qui guide notre boussolemorale. Il existe un ordre moral inhérent à la création de Dieu et àla nature humaine. Tout comme il existe des lois physiques in-hérentes à l’ordre créé ― la loi de la gravité, par exemple —, il existeégalement dans l’humanité une loi qui nous conduit à admirer lesbiens moraux, tels la justice, le courage et la tempérance. Réalités re-connues par les philosophes depuis des millénaires.

Au plus profond de notre cœur et de notre conscience vit la re-connaissance, par exemple, que vous ne devez pas tuer votreprochain, tout comme vous ne voudriez pas que le prochain se sentelibre de vous tuer. L’injonction selon laquelle « Tu ne tueras pas » estenracinée dans notre nature humaine et confirmée par la révélationdivine ― s’applique à toute vie humaine innocente.Au sein d’une démocratie, tout citoyen doit accepter une part

de responsabilité dans la gouverne du pays. Quand nous votons,il ne nous est pas permis de laisser notre intégrité à la porte dubureau de vote. Nous devons faire participer nos valeurs moraleset notre perspective au processus. Autrement, l’État finirait rapi-

dement par n’avoir aucune cohérencemorale et, par conséquent, aucune au-torité morale.L’intégrité exige la même cohérence

tant de la part des élus que des fonction-naires. Si quelqu’un a été choisi dans unposte, on devrait présumer que son voteet son comportement seront conformes àsa conscience. Les citoyens, pour leurpart, votent pour les personnes qui, à leuravis, suivront leur conscience. Tous les membres appartenant aux

fidèles, notamment ceux qui entrepren-nent des activités politiques, sont tenusd’agir conformément à une consciencechrétienne bien formée. Les législateursdoivent tenir compte des implicationsmorales de leurs votes. Comme le sig-nalait Aristote, il y a de nombreux siècles,la loi est une enseignante. Pour beaucoup

de gens, ce qui est conforme à la loi devient juste. Ce devrait êtreainsi, mais ce ne l’est pas toujours. L’esclavage en est un exemple his-torique. L’avortement en est un exemple actuel. En effet, nous vivonsdans une culture qui est bâtie sur des lois qui permettent la destruc-tion désinvolte des plus innocentes et des plus vulnérables des vieshumaines. Qu’enseignent de telles lois? Quel genre de culture for-ment-elles?C’est la tâche des évêques de préciser à quel point le message de

l’Évangile s’applique aux circonstances contemporaines. Cepen-

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CNS pho

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dant, c’est la tâche des laïques de faire en sorte de comprendre cesenseignements ― notamment ceux qui se rapportent de plus prèsde leur travail et qui s’appliquent à l’ordre pratique des principespolitiques. C’est pourquoi les évêques ont sans cesse enseigné quel’avortement, qui soustrait la vie d’un être humain à naître, est in-trinsèquement mauvais. Il ne peut jamais se justifier. L’avortements’avère un acte que condamnait résolument l’Église des premierssiècles. (…) Certes, aucune position n’a été si bien et si vivement formulée par

les évêques des États-Unis. C’est aussi clair de nos jours que ce l’atoujours été : l’Église catholique s’oppose à l’avortement parce quel’avortement est un mal moral.De même que l’avortement est mal, ainsi ― en toute logique ―

le soutien législatif de l’avortement est mal. La Congrégation vaticanede la Doctrine de la Foi, citant l’enseignement du bienheureux Jean-Paul II, clarifiait que voter pour une pièce législative soutenant l’a-vortement constitue un mal grave. On entend si souvent la justification de voter pour une proposi-

tion législative en faveur de l’avortement, sous prétexte que, même

si, pour sa part, le législateur s’oppose à l’avortement, il désire laisserles gens libres de choisir. La faille dans cet argument est évidente :quand on choisit, on choisit quelque chose. Quand on dit : « Je choi-sis, » il faut finir la phrase. Comme nous le rappelait le pape Jean-Paul II, il y va de notre choix « entre la “culture de la vie” et la “culturede la mort” ».Personne ne prendrait au sérieux la démarche d’un législateur selon

laquelle il s’oppose à la pornographie infantile, mais que, dans ce cas,chaque individu devrait être libre de choisir à sa guise ― démarchequi n’est pas permise même quand il s’agit de fumer ou non dans laplupart des endroits publics.Le soutien de l’avortement se trouve dans une catégorie tout à

fait à part quand il s’agit de décisions politiques, telles que le tauxd’imposition ou de l’opportunité d’un emprunt obligataire. Il n’existeaucune loi morale gravée dans le cœur de chaque être humain con-cernant le financement d’un système de transport public ou d’unenouvelle taxe de vente. Mais il en existe une quand il s’agit de se dé-faire de vies humaines innocentes.Il incombe à chacun d’entre nous d’être renseigné quant à la sit-

uation critique de vie ou de mort dans laquelle se trouve la questionde l’avortement… Si notre nation a été fondée sur « les lois de la na-ture et le Dieu de la nature, » alors l’avortement frappe de nullité ledroit le plus fondamental tenu pour sacré par les fondateurs desÉtats-Unis : le droit à la vie.♦

LE CARDINAL DONALD W. WUERL est archevêque de Washingtonet membre du conseil 9542 de l’Université catholique d’Amérique.

Rushad Thomas, d’Arlington, en Virginie, arbore des slogans pro-vie alorsqu’en compagnie de milliers d’autres personnes, il assiste à la prière nationale« Vigile pour la vie » en la basilique du sanctuaire national de l’Immac-ulée-Conception, à Washington, le 22 janvier 2012. • Ci-contre : Uneaffiche « Votez pro-vie » devant une résidence de St. James, dans l’État deNew York.

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Des Chevaliers ainsi que d’autrespersonnes, émus par l’héroïsme dontont fait preuve les catholiques mexi-cains dans les années 1920, ontaidé à faire la promotion du filmPour la plus grande gloire

par Lizette M. Lantigua

Inspirés par la

Gloire

Manuel Albert, dont la grand-mère a vécu la per-sécution anticatholique au Mexique dans les an-nées 1920, s’est employé à répandre la bonnenouvelle dans son Conseil et sa communauté ausujet de Pour la plus grande gloire : la véri-table histoire de la Cristiada. On le voit icichez lui, à Santa Ana, en Californie.

Ála fin des années 1920, le président mexicain Plutarco EliasCalles commença à mettre en application les dispositions

anticléricales prévues par la Constitution nationale de 1917 ;s’ensuivit l’une des pires persécutions de l’histoire à l’encontredes catholiques. Plutarco Calles, qui considérait les catholiquescomme étant hostiles au gouvernement, partit alors en croisadecontre la pratique religieuse, il confisqua les biens de l’Église, fitfermer des écoles catholiques et ordonna l’exécution de milliersde personnes.Manuel Albert, membre du Conseil 1842 Santa Ana, en Cal-

ifornie, a grandi en entendant sa grand-mère, Maria Vargas,raconter un tas d’histoires sur la persécution des catholiques auMexique. Un jour même, alors que celle-ci cachait des prêtresdans sa maison, elle reçut une balle dans le cou : les responsablesde l’agression étaient des agraristas, des propriétaires terriens al-liés du gouvernement mexicain parce qu’ils craignaient être dé-possédés de leurs terres. Maria Vargas fut gravement blessée maispar chance, elle récupéra. Elle se maria peu après, éleva sept en-fants et vécut jusqu’à l’âge de 96 ans.Aux yeux de Manuel Albert, ce n’est pas un hasard si sa

grand-maman mourut le 25 novembre 2001, jour de la Solen-nité du Christ-Roi. La guerre de trois ans qui fut jadis dé-clenchée en réponse à la persécution lancée par le présidentCalles devint connue comme étant La Cristiada, tandis que lessoldats rebelles furent surnommés les Cristeros, en raison deleur cri de ralliement : « ¡ Viva Cristo Rey ! » (Longue vie auChrist-Roi !).Ce n’est pas une coïncidence non plus si Manuel Albert s’est

senti profondément touché quand le film Pour la plus grandegloire : La véritable histoire de la Cristiada est arrivé en salles, plustôt cette année. Produit par Pablo José Barroso de Dos Cora-zones Films et réalisé par Dean Wright – le film a eu droit à unenomination pour l’Oscar des effets spéciaux, le film met envedette des acteurs réputés tels Andy Garcia, Peter O’Toole, San-tiago Cabrera, Ruben Blades et Eva Longoria.Manuel Albert a fait sa première communion à Sahuayo,

au Mexique, dans la même Église où le Bienheureux José« Joselito » Sanchez del Rio (joué dans le film par le jeune ac-teur Mauricio Kuri) a été emprisonné et où ses restes sont con-servés. Après s’être joint aux Cristeros comme porteur dedrapeaux, le Bienheureux José fut capturé, torturé puis exé-cuté à l’âge de 15 ans. En 2005, le pape Benoît XVI l’a béatifiéet déclaré martyr.Pour leur part, Manuel Albert et son épouse se sont mariés au

sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe à Guadalajara, où lesmartyrs et Bienheureux Anacleto Gonzáles Flores (joué dans lefilm par Eduardo Verástegui) et Miguel Gómez Loza (joué parRaul Mendez) sont enterrés.« Ces gens ont été prêts à mourir parce qu’on les empêchait

d’assister à la sainte messe et de recevoir les sacrements, ditManuel Albert. Combien d’entre nous aujourd’hui se plaignentqu’il n’y a pas assez de places de stationnement ou pas de clima-tisation à nos églises ? Nous ne prenons pas le temps de penserà tout ce que ces gens ont enduré pour que leur pays ne deviennepas une nation athée, sans Dieu. »En visionnant le film, Manuel Albert s’est posé la question :

Si j’étais dans la même situation, serais-je aussi brave qu’eux ?Et plusieurs personnes qui ont vu elles aussi le film, le printempsdernier au Mexique même ou aux États-Unis, se sont demandéla même chose.« Le film m’a forcé à me demander jusqu’où je serais prête à

aller pour ma foi », a dit Patricia Ros, 22 ans, dont le père estmembre du Conseil 13045 St. Mark, à Fort Lauderdale, enFloride. « J’ai été particulièrement touchée par l’attitude [du per-sonnage] de Joselito. Il refuse de dénoncer sa foi et accepte mêmede mourir. J’ai prié pour avoir son courage, si jamais j’étais con-frontée à cela moi aussi. »Comme il a été profondément ému par le film, Manuel Al-

bert s’est organisé pour que le sacrifice auquel ont consentitant d’hommes et de femmes par amour pour Dieu ne soit pasoublié. Il a aidé à la promotion de Pour la plus grande gloiredans le comté d’Orange en faisant le tour des paroisses, en or-ganisant des visionnements privés, en conduisant des gens aucinéma, en envoyant des invitations par courriel et en publiantde l’information dans les médias sociaux. D’autres Chevaliersse sont aussi investis pour la cause, mobilisant leurs familleset leurs amis partout aux États-Unis afin de contribuer au suc-cès du film.« J’ai été ravie de constater que le film a tenu l’affiche plus de

trois semaines dans notre région », souligne Ellen DeKleva. Sonmari, Chuck, est membre du Conseil 8980 St. Michael, à MyrtleBeach, en Caroline du Sud, et il a aidé à promouvoir le film.Jeff Reiter, un membre du Conseil 9385 Father John Rossiter,

à Holmen au Wisconsin, a lui aussi fait sa part pour diffuser labonne nouvelle à propos de Pour la plus grande gloire. Le film ainspiré beaucoup de ses camarades Chevaliers, dit-il, ajoutantque « j’ai entendu beaucoup de frères Chevaliers dire qu’ilsavaient besoin de réexaminer comment ils se donnaient auChrist. »Pour Randy Hain, un auteur catholique membre du Conseil

13217 St. Peter Chanel, à Roswell, en Géorgie, le film donnedes leçons quant à l’importance de la liberté religieuse.« Nous devrions étudier les événements de cette époque de

l’histoire mexicaine afin d’éviter de laisser aujourd’hui une tellepensée extrémiste prendre de l’ascendant, de dire Randy Hain.Nous ne vivons pas la même chose que les Cristeros, mais nousdevons néanmoins prendre fermement position pour défendrenotre liberté religieuse. »Dans l’introduction d’un court livret d’accompagnement au

film, l’archevêque de Los Angeles, José H. Gomez, sert cettemise en garde : aux États-Unis et au Mexique, nous ne sommespas menacés de mort parce que nous pratiquons notre foi ; enrevanche, nous devons affronter des formes plus légères maisnon moins réelles de « brutalité séculière ». Face à une telle ad-versité, de conclure le prélat, nous devons demander d’avoir lecourage qu’ont eu les Cristeros.« En mourant, ils nous ont montré pour quelles raisons nous

devrions vivre. Nous devons en faire une prière. »♦

LIZETTE M. LANTIGUA Lizette M. Lantigua écrit depuis le sud dela Floride. Elle est l’auteure de Mission Libertad (Pauline), un romanhistorique pour jeunes adultes.

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Aucune autre expérience au monde ne lui ressemble ― setenir au milieu du grand espace qu’est la Place Saint-Pierre;

s’entretenir et rire avec les voyageurs venus de tous les coins dela terre, dans le Ville Éternelle. Même s’ils sont de cultures et detraditions religieuses diverses, tous et toutes attendent une oc-casion d’entrer dans ce lieu sacré, dont les portails sont toujoursprêts à les accueillir. Soudain, un silence prévaut parmi les visi-teurs, alors que s’ouvrent les imposantes portes, et qu’on les con-duit en cette grande basilique, enceinte au caractère sacré etresplendissant de beauté. Tout comme ces pèlerins sont attirés vers Rome, tout le

monde est attiré vers le divin. Même si le monde moderne em-brasse le relativisme qui, d’après le pape Benoît XVI, « considèreque rien n’est définitif », et le laïcisme qui, note-t-il encore, im-plore la personne à « se faire une vie sans Dieu », les genscherchent toujours à découvrir la foi. Comme le disait le bien-heureux Jean-Paul II : « Il existe une soif d’absolu, un désir debonté, une faim de vérité, un besoin de réalisation de soi ».Si de telles aspirations fondent notre espérance, pourtant le

désir de contempler le visage de Dieu reste souvent inassouvi aucœur de la clameur assourdissante de ceux qui « prêchent » l’au-tonomie individuelle totale. Avec le Christ comme chef, l’œuvrede la nouvelle évangélisation cherche à rétablir l’harmonie dansle monde et, ce faisant, à cultiver ce désir de Dieu reposant dansle cœur de chaque être humain.

DE NOUVELLES PORTES, GRANDES OUVERTESDans une lettre pastorale de 2008, Mgr Arthur J. Serratelli, évêque

de Paterson, au New Jersey, proposait une définition succincte lel’évangélisation. « C’est, a-t-il dit, le fait d’apporter l’Évangile àchaque personne et dans chaque situation ». La mission d’é-vangéliser se trouve le mandat constant du Christ à son Église (cf.Mt 28, 19-20). De nos jours, certains prétendent que l’Églisedonne un nouvel essor à sa mission essentielle d’évangéliser, sim-plement à cause de la diminution du nombre des fidèles et uneapathie croissante envers Dieu. Au contraire, l’Église évangélise,parce que le Christ l’a exigé, quelle que soit la situation en cours. Nombreuses ont été les époques où l’Église a dû confronter

les défis qui tentent d’attirer les fidèles loin de la vérité.Heureusement, de tels efforts ont plutôt réussi à rapprocher duChrist des personnes disposées à défendre le dépôt de la foi.De nos jours, le pape Jean-Paul II répondait au mandat du

Christ en reconnaissant que le monde subissait des changements

Accompagnerles gens

aux portes de la foi

L’Année de la foi défie les catholiques d’ap-profondir leurs convictions et de participer à

la nouvelle évangélisation

par l’abbé Geno Sylva

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sans précédent en cette fin de 20e siècle. S’adressant à des évêquesd’Amérique latine, en 1983, il indiquait que nous devons nousvouer non pas à une réévangélisation, mais plutôt à « une nou-velle évangélisation » — nouvelle par son ardeur, ses méthodeset son expression ».Cette nouvelle évangélisation doit « attiser de flamme le don

de Dieu » dans les cœurs de nombreuses personnes pour qui lesel de la terre de l’Évangile a perdu sa saveur (2 Tm 1,6, cf. Mt5,13). Jean-Paul II attisait cette flamme durant l’homélie de soninauguration, au cours de laquelle il défia chaque croyant enproclamant : « N’ayez pas peur! Ouvrez, ouvrez toutes grandes

les portes au Christ! N’ayez pas peur! Le Christ sait « ce qu’il ya dans l’homme »! Et lui seul le sait! »Le pape Benoît XVI reprenait ces mêmes paroles 27 ans plus

tard dans l’homélie de sa propre inauguration comme pontife.Dans celle-ci, il annonça clairement que l’œuvre de la nouvelleévangélisation ― l’occasion d’être comme le Christ et de menerles autres « vers la place de la vie, vers l’amitié avec le Fils deDieu » ― se poursuivrait.Et de fait, elle se poursuit. Tout récemment, le Saint-Père fai-

sait la promotion de la nouvelle évangélisation en convoquantun synode des évêques intitulé « L’Évangélisation pour transmis-

Des pèlerins remplissent la place Saint-Pierre du Vatican, le 7 octobre, alors que le pape Benoît XVI célèbre la messe d’ouverture du synode des évêques surla nouvelle évangélisation. Suspendues à la façade, on aperçoit des tapisseries dépeignant saint Jean d’Avila et sainte Hildegarde de Bingen, que le pape aélevés au titre de Docteurs de l’Église.

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sion de la foi chrétienne ». Du 7 au 28 octobre, des évêquesreprésentant chacune des conférences épiscopales du monde en-tier et des diverses congrégations de la Curie romaine rencon-traient le pape Benoît afin de suggérer et de poursuivre certainespropositions pastorales. Leur rencontre portait sur une « nou-velle façon de proclamer l’Évangile, notamment pour les per-sonnes qui vivent une situation actuelle touchée par la tendancecroissante de sécularisation ».Il y a un an, afin d’engager l’Église entière dans le processus

d’inculquer une énergie renouvelée chez les fidèles, le pape Benoîtpublia une lettre apostolique intitulée Porta Fidei (La Porte de lafoi) dans laquelle il annonça qu’entre le 11 octobre 2012 et le 24novembre 2013, on soulignerait l’Année de la foi. La date ou-vrant l’Année de la foi soulignerait le 50e anniversaire de l’ouver-ture du Deuxième Conseil du Vatican et le 20e anniversaire de lapublication du Catéchisme del’Église catholique. La lettre apos-tolique du pape commence par cesmots : « La porte de la foi » (cf. Ac14, 27) qui introduit à la vie de com-munion avec Dieu et permet l’entréedans son Église est toujours ouvertepour nous.Pourtant certaines questions

restent sans réponse : qui introduirales autres dans l’entrée de la foi?Comment présenteront-ils les invi-tations aux gens, leur annonçantqu’ils n’ont pas besoin de faire laqueue et attendre sous la chaleur op-pressante du relativisme et de la laïc-ité? C’est en répondant à cesquestions que nous pouvons dis-cerner notre rôle d’évangélisateurs eten venir à prendre conscience del’occasion extraordinaire qui nousest offerte à l’occasion de l’Année de la foi.

ACCOMPAGNATEURS DU CHRISTSi la foi nous vient par la grâce et l’Esprit Saint, toutefois, le faitde croire est aussi un acte authentiquement humain et, commetel, il sous-tend des dimensions personnelles et relationnelles.Est-il étonnant que le pape Benoît ait eu recours au concept d’« accompagnement » pour annoncer l’Année de la foi? Accom-pagner implique guider, mener et initier quelqu’un, et chacunde ces synonymes implique une relation, une interaction. C’estdonc que, en tant qu’évangélisateurs nous cheminons ensemble.Dans son récent ouvrage, The New Evangelization. Responding to

the Challenge of Indifference, Mgr Rino Fisechella, archevêque prési-dent du Conseil pontifical pour la promotion de la Nouvelleévangélisation, écrivit que croyants et croyantes sont incapables de« cheminer seuls ». Il nota que « par nature nous sommes catholiques― c’est-à-dire ouverts à tous les humains et souhaitant nous rap-procher de chaque personne afin de lui offrir l’accompagnement dela foi. Nous voulons nous entretenir, même si nous savons que cen’est pas tout le monde qui veut dialoguer avec nous. Tous et toutes,

nous avons été invités à frapper à chaque porte, même si nous savonsque beaucoup d’entre elles ne nous serons jamais ouvertes.Pourtant, comme accompagnateurs nous ne devons jamais

oublier que nous offrons des invitations à la foi, par notre té-moignage et nos propositions certes, mais jamais en nous im-posant. C’est là que se trouve l’importante distinction entreévangélisation et prosélytisme.L’Année de la foi nous offre à la fois l’incitation et la structure

nous permettant de peaufiner l’art d’être des accompagnateursdu Christ, des invitations vivantes à vivre la foi. Au centre decette année se trouve une attention renouvelée à la Professionde foi, de sorte que chaque personne et chaque famille est invitéeà faire sien le Credo de Nicée comme prière quotidienne. LesChevaliers de Colomb peuvent avoir recours au Credo au seinde leurs familles, peut-être en prenant quelques minutes pour

expliquer un élément ou l’autre de laprière. Toutefois, et surtout, nousdevrions, lors de l’Eucharistie,reprendre le Credo avec une atten-tion renouvelée aux vérités qui y sontproclamées, laissant au Seigneur denous accorder la grâce de vivre au-thentiquement notre foi. C’est seule-ment alors que nos invitations àembrasser la foi seront accueillies. Dans le dernier chapitre de son

livre, Mgr Fisichella nous raconteune histoire médiévale qui saisit lebut de l’Année de la foi et, de fait,l’essence même de la significationd’être catholique : « Un poète setrouve à passer devant un chantier etremarque trois ouvriers à l’œuvre, destailleurs de pierre. Il s’adresse au pre-mier et dit : « Qu’est-ce que vousfaites, mon ami? » Avec une certaine

indifférence, celui-ci répond : « Je taille une pierre. » Il s’avanceun peu plus loin, aperçoit le deuxième et lui pose la même ques-tion et, surpris, celui-ci répond : « Je construis une colonne. » Unpeu plus loin, le pèlerin aperçoit le troisième et, également à cethomme, il lui pose la même question, à laquelle celui-ci répond,rempli d’enthousiasme : « Je construis une cathédrale. » L’anci-enne signification n’est pas modifiée par l’œuvre nouvelle quenous sommes appelés à réaliser. Les ouvriers appelés à travaillerdans la vigne du Seigneur pour réaliser la nouvelle évangélisationsont multiples; tous auront des objectifs différents pour justifierleur engagement. » C’est grâce à ces explications ― présentées en paroles et en

actions ― que chacun et chacune d’entre nous lèvent la tête,ouvrent les anciennes barrières et les anciennes portes et accom-pagnent le peuple jusqu’au Roi de Gloire (cf. Ps 25, 9). Il n’y arien de semblable dans tout l’univers!♦

L’ABBÉ GENO SYLVA est un responsable au service du Conseil pon-tifical pour la promotion de la Nouvelle évangélisation, et membre duconseil Msgr. Joseph R. Brestel 5920, de Hawthorne, au New Jersey.

Avec le Christ comme

chef, l’œuvre de la nouvelle

évangélisation cherche à rétablir

l’harmonie dans le monde et,

ce faisant, à cultiver ce désir de

Dieu reposant dans le cœur de

chaque être humain..

DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

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RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG

Le premier réseau social n’avait pas comme nom Facebook,ni d’adresse Web. Non, le premier réseau social est né en

chair et os dans le Paradis terrestre. Il a pour nom famille et estdoté de réseaux de communications intemporelles entre parentset enfants.De nos jours, alors que des attractions numériques rivalisent

pour attirer l’attention de nos enfants, il nous faut, en tant queparents, apprendre des façons saines et productives d’avoir recoursà ces nouveaux médias ― et les communiquer à nos jeunes.Il existe déjà beaucoup de recommanda-

tions très valables concernant l’utilisationsécuritaire d’Internet dans les foyers ― parexemple : l’installation de logiciels permettantla surveillance des parents et l’obstruction decontenus indésirables, placer l’ordinateurdans un espace commun ouvert de votre de-meure, et le contrôle du temps passer à l’or-dinateur. Ces mesures sont très importantes,mais j’aimerais également partager avec vousaujourd’hui certains principes de base concer-nant les médias sociaux que de nombreusesfamilles doivent connaître. Commencer par vous-mêmes. Si vous

devez enseigner à vos enfants à agir demanière responsable face à l’informatique, ilvaudrait bien la peine de définir ce que vousentendez par responsable. Prenez le temps devous informer sur le fonctionnement des mé-dias sociaux. Puisque les jeunes apprennentpar l’exemple, vos enfants agiront selon vosbonnes (ou mauvaises) habitudes en médias sociaux, alors don-nez d’abord l’exemple avant d’établir des règles.Transmettre un message positif. Comme dans l’enseigne-

ment de la foi, il nous faut dépasser le « ne pas » : Ne surfe pasça. Ne clique pas là-dessus. Il nous faut partager la significationde ce qu’il « faut faire » par rapport à ce qu’il « ne faut pas faire ».Qu’il s’agisse d’un travail de recherche pour l’école, de sains di-vertissements, de communications avec des êtres chers ou deservices à rendre à quelqu’un dans le besoin, signaler à vos en-fants tout le bien qu’ils peuvent faire à l’aide d’Internet et desmédias sociaux, et les motifs d’agir de façon responsable.Explorer ensemble les médias sociaux. Demandez à vos en-

fants de vous parler des applications et des sites qu’ilsfréquentent. Tout comme vous vous intéressez à leurs vies endehors d’Internet, faites de même pour leur vie en ligne, afind’être au courant de leurs expériences numériques.

Rester dans la réalité. Ce n’est pas parce qu’on a recours à latechnologie que la communication est « moins réelle ». Les mé-dias sociaux se rapportent à des personnes réelles, des relationsréelles et des conséquences réelles comme conséquences de nosactions. Il importe de souligner cette réalité, pour que nos en-fants comprennent comment le bon ou le mauvais usage de latechnologie peut avoir des conséquences sur leurs vies, à l’heureactuelle et pour longtemps à venir. Internet a la mémoire longue,ainsi donc, tant les bienfaits que les dangers à encourir dans

l’avenir d’un enfant sont très réels. Gare aux étrangers. Enseignez à vos

enfants de prendre les mêmes précau-tions quand ils rencontrent desétrangers sur Internet qu’ils auraient lorsd’une rencontre dans la rue. Objectif : relations. L’élément le

plus important que vous pouvez ex-ploiter pour aider vos enfants dans lerecours aux médias sociaux n’a rien àvoir avec les règles ou la technologie.C’est une question de relations person-nelles que vous entretenez avec eux. Sivous avez de bonnes relations avec eux,fondées sur des assises d’amour et deconfiance, vous aurez moins de soucis.Ils vous préviendront s’ils ont des in-quiétudes et ils seront moins tentés defouiller en ligne, à la recherche diver-sions malsaines. Aimer la vie plus que les médias.

Les gens deviennent facilement adonnés aux écrans d’ordinateuret aux téléphones cellulaires, qu’ils oublient l’importance extra-ordinaire des autres aspects de la vie. Bien sûr, les ordinateurs etles appareils numériques sont très commodes, mais ils ne rem-placeront jamais la sensation d’avoir les ongles noirs de terre, lavue depuis le sommet d’un d’arbre ou la merveille d’un coucherde soleil.Préparer vos jeunes à faire face au monde. Montrez-leur à

aimer pleinement la vie et rappelez-leur cette attitude chaquejour par votre exemple. Si vous procédez ainsi, les médias sociauxpourront occuper juste la place qu’il faut au sein de votre foyer― dégagé de trop d’inquiétudes.♦

MATT WARNER est le fondateur de flockNote.com, un service demédias sociaux pour des groupes catholiques, et membre du conseilVenerable Michael J. McGivney 14549, d’Arlington, au Texas.

Les médias sociaux et les enfantsConseils de sécurité numérique de la part d’un père en ligne

par Matt Warner

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« Nourrir les familles », une initiative des Chevaliers de Colomb, suscite la fraternité,

le bénévolat et la main tendue aux démunis

by Patrick Scalisi

Le sentier dela charité

La Tournée caritative de tracteurs des Chevaliers de Colomb en pleine actionle long de la route I-44 à St. Clair, au Missouri.

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En ce jour de septembre que John Jasper qualifie de « parfait »,83 tracteurs sont alignés le dimanche 9 septembre dans le ter-

rain de stationnement d’une usine de moulage sous pression à St.Clair, dans l’est du Missouri. Avec leurs calandres arborant descouleurs allant du rouge pompier au bleu foncé en passant par lejaune et vert de la marque John Deere, les tracteurs sont prêts àentreprendre leur tournée de quelque 55 km qui va les amener àtraverser trois municipalités.John Jasper, un homme poli avec un accent du Midwest

prononcé, était l’un des principaux organisateurs de cette expédi-tion. Et à ses yeux, le temps qu’il faisait ce matin-là était une vraiebénédiction. « Le mercure avoisinait les 12 degrés, raconte-t-il etle ciel était dégagé. Ça nous a grandement facilité les choses, il fautle dire. »L’activité en question n’avait rien à voir avec une démonstration

d’équipement agricole ou une simple randonnée dominicale. Ils’agissait plutôt d’amasser des provisions ainsi que des fonds au profitde banques alimentaires locales. Tout ça, dans le cadre de l’initiativeNourrir les familles, mise sur pied par les Chevaliers de Colomb.Tout comme les tracteurs servent notamment à récolter les fruits

de la terre à la fin de la saison végétative, ils ont permis ce jour-làde récolter des dons pour les banques alimentaires, malmenés encette période économique difficile où l’on voit des millions de per-sonnes sans emploi ou sous-employées. Un projet conjoint desConseils 1121 Seisl (Washington), 1576 Mathaushek (Union),4667 Bishop Leo John Stech (Saint Clair) et 8073 Msgr. GeorgeJ. Hildner (Villa Ridge), la tournée entreprise par les tracteurs n’estque l’un des moyens mis en œuvre dans le cadre du programmeNourrir les familles afin d’aider en ces temps éprouvants les famillesqui ont faim, ou qui sont autrement dans le besoin.

LENTEMENT MAIS SÛREMENTImaginée voilà cinq ans, la tournée en tracteur du Missouri ne cessede prendre de l’ampleur depuis son lancement en 2008.Surnommé « La tournée caritative des Chevaliers de Colomb », leplus récent événement a permis de recueillir environ 500 kg denourriture et 19 000 $ en argent.John Jasper, membre du Conseil 1576, a eu l’idée de cette

tournée avec d’autres personnes après avoir entendu parler d’ini-tiatives similaires dans d’autres villes. Les Chevaliers ont décidé deconcevoir leur propre événement et d’obtenir la coopération deConseils locaux lorsqu’il devint évident que le parcours allaitamener les engins à traverser plusieurs municipalités le long des 55km projetés.« Ça n’a pas été évident de vendre l’idée, rappelle le principal in-

téressé, personne ne comprenait trop ce que vous voulions faire. Sibien que la première année a été un peu difficile... »Même la météo refusait de collaborer lors de cette toute première

édition : une pluie soutenue apportée par l’ouragan Ike a failli em-pêcher le départ lorsque le ciel s’est — providentiellement —éclairci après qu’un prêtre eut béni les tracteurs à 11 heures lematin. Depuis lors, il a toujours fait beau le jour de la tournée, etle nombre de participants ainsi que les dons n’ont fait qu’aug-menter.« L’une de nos responsabilités en tant que Chevaliers est de

répondre à l’appel caritatif, indique John Jasper. Or avec la tournée,nous joignons, pour ainsi dire, l’utile à l’agréable. » Les organisateurs ont par ailleurs tenu à ce que l’événement soit

ouvert aux participants de toutes les confessions religieuses.« Un bon nombre de gens qui se joignent à nous chaque année

ne sont pas catholiques... et ils tiennent néanmoins à ce que leur

Don Brinker (à gauche) répartit les dons destinés à diverses banques alimentaires, au terme de la Tournée caritative des Chevaliers de Colomb.

engin soit béni lui aussi », explique le Grand Chevalier RichardBolzenius, du Conseil 1576.Ce dernier, qui supervise l’aspect financier du projet, ajoute que

plusieurs des banques alimentaires qui reçoivent de l’aide sontdirigés par d’autres dénominations chrétiennes ; et tous ceux quireçoivent de l’aide ne sont pas nécessairement chrétiens.

DE LA NOURRITURE POUR TOUSLancée à New York en février 2009 lors du sommet sur le bénévolatparrainé par les C de C, l’initiative Nourrir les familles fait partieintégrante du programme de l’Ordre Des voisins qui s’entraident,lequel a lui aussi été établi au profit des démunis alors qu’une criseéconomique battait son plein.Ainsi, grâce par exemple au programme « Des manteaux pour les

mômes », les Chevaliers fournissent aux enfants démunis des man-teaux chauds pour affronter l’hiver dans les villes au climat froid.Nourrir les familles, pendant ce temps, fait en sorte que ces enfants— ainsi que leurs parents et frères et sœurs — ont aussi accès àsuffisamment de nourriture.Selon le Département de

l’agriculture des États-Unis,17,9 millions de foyers ontvécu une « insécurité alimen-taire » en 2011, ce qui signifiequ’ils ont éprouvé des diffi-cultés, à un moment ou à unautre, à nourrir toute leurfamille adéquatement.« Les temps actuels sont

parmi les plus difficiles qu’onait vécu depuis des années,souligne Richard Bolzenius. Ilse peut que les chosess’améliorent, mais ça reste dif-ficile pour bien des gens ainsique pour les familles [...] Onvoit des familles s’adresser auxbanques alimentaires alors qu’ily a seulement cinq ans, cesmêmes gens donnaient de lanourriture, plutôt ... »Pour contrer le problème, « Nourrir les familles » a vu essaimer

plusieurs initiatives ingénieuses en provenance de la base. Par ex-emple, le Conseil 8306 Our Lady of Guadalupe, à Helotes, auTexas, a lancé en 2011 sa collecte alimentaire « 40 conserves pourle carême », depuis adoptée à travers l’Ordre.En vertu de ce dernier programme, les membres du Conseil et

les paroissiens sont invités à faire don d’une boîte de conserve nonpérissable chaque jour que dure le carême. L’an dernier, par ailleurs,le Conseil 2171 Tillamook, dans l’Oregon, a aménagé un vastepotager collectif qui a donné près de 7 000 kg d’aliments frais —une denrée dont manquent souvent les banques alimentaires. Cesinitiatives — ainsi que des centaines d’autres — ont fait des mer-veilles pour permettre aux banques alimentaires de maintenir leursstocks.Afin de susciter une participation accrue, l’Ordre a récemment

institué le programme de remboursement Nourrir les familles (voirl’encadré). En vertu de celui-ci, les Conseils qui aident financière-ment des banques alimentaires ont droit à des remises. Les Cerclesd’écuyers y ont droit également.

DES EFFORTS RÉCOMPENSÉSAu Missouri, la tournée caritative des Chevaliers de Colomb a étéune bénédiction pour les banques alimentaires — et les familles— essayant de joindre les deux bouts.« Nous savons que c’est difficile pour eux [ les banques alimen-

taires ], dit John Jasper. Et nous savons aussi que bien des gens dansnotre communauté en arrachent, eux aussi. »Pour la tournée des tracteurs 2012, les Chevaliers ont annoncé

qu’ils allaient recueillir la nourriture le long de la route, après avoircollecté des frais d’inscription auprès des chauffeurs et des com-manditaires. Une procédure, qui, selon Richard Bolzenius, s’estavérée très fructueuse.« Les gens nous attendaient au bord de la route avec des sacs de

conserves et de l’argent, dit-il. Ils s’avançaient même, et tendaientl’argent aux chauffeurs detracteurs. »La tournée a par ailleurs

permis de raffermir la fibre dubénévolat au sein des mem-bres du Conseil, d’autantqu’elle exige que beaucoupd’individus s’impliquent pourassurer son succès.Ainsi, cela faisait environ

30 ans que Darryl Holt-meyer n’était plus actif ausein du Conseil 1121. Bienqu’il ait joint les Chevalierstrès tôt à l’invitation de sonpère et qu’il ait progresséjusqu’au Quatrième Degré,les obligations familialesl’ont empêché, dit-il, de par-ticiper aux événements duConseil. Or aujourd’hui, à

l’âge de 61 ans, il sert à titre de président de la tournée detracteurs de son Conseil.« Je suis bien heureux d’avoir foncé, dit Darryl Holtmeyer. Je

vais maintenant m’employer à attirer des membres dans ce projetet à moi-même en faire un peu plus encore pour le Conseil. »Avec autant de facettes à gérer, les organisateurs avouent qu’or-

ganiser la Tournée caritative peut parfois sembler une tâche im-posante. Sauf que lorsque tout se déroule selon les plans — et quela météo coopère –, les résultats sont extraordinaires.John Jasper explique : « Lorsque vous avez une belle journée

comme dimanche et autant de participants [...] cela vous motiveet vous incite à travailler dès maintenant sur l’édition de l’anprochain. »♦

PATRICK SCALISI est rédacteur en chef adjoint du magazine Columbia.

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PROGRAMME DE REMBOURSEMENT POUR

L’INITIATIVE « NOURRIR POUR LES FAMILLES »

Annoncé par le Conseil suprême en septembre dernier, le pro-gramme de remboursement dans le cadre l’initiative Nourrir lesfamilles offrira des remboursements aux Conseils qui assistent fi-nancièrement des banques alimentaires. Pour chaque 500 $ qu’unConseil ou une Assemblée verse à un tel organisme, le Conseilsuprême remboursera 100 $, jusqu’à un maximum de 500 $ parConseil (basé sur des contributions initiales de 2 500 $), par annéefraternelle. Les Cercles d’écuyers colombiens peuvent de leur côtérecevoir 20 $ pour chaque 100 $ de contribution.Pour y avoir droit, les Conseils et Assemblées n’ont qu’à remplir

le formulaire de remboursement qui sera disponible en ligne— http://www.kofc.org/un/fr/officers/forms/index.html — àcompter du 30 juin 2013.

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Dans le sens horaire, à partir du haut : le père Bob Knightet le diacre Harvey Dubbs bénissent le parc de tracteurs avantque la tournée caritative ne se mette en branle. • Le comitéorganisateur de la Tournée caritative des Chevaliers de Colombavant son périple annuel. • Des passants saluent le passagede la Tournée caritative des Chevaliers de Colomb alors quecelle-ci traverse le centre-ville de Union, au Missouri. • Dansle cadre de la tournée caritative annuelle, une jeune fille profitede la roue du tracteur de son père pour se reposer un peu de-vant la salle des C de C à Union, au Missouri.

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Le dimanche de la Journée mondiale des missions, le 21 octo-bre à Rome durant le synode sur la nouvelle évangélisation,

le pape Benoît XVI a canonisé sept nouveaux saints et saintes.Parmi les élus se trouvaient deux martyrs (un jésuite français mis-sionnaire à Madagascar et un jeune laïque des Phillipines); unprêtre italien, fondateur d’ordre et une religieuse française, fon-datrice de communauté; deux femmes laïques (une autochtoned’Amérique du Nord et une Allemande); ainsi qu’une religieuseallemande qui a œuvré dans une colonie de lépreux.Trois des personnes canonisées passaient leurs vies dans des pays

où sont présents actuellement les Chevaliers de Colomb.

STE MARIANNE COPE : MÈRE DES PERSONNES REJETÉESMère Marianne Cope (1838-1918), autrefois Barbara Koob(Cope actuellement), est née le 23 janvier 1838, et a été baptiséele lendemain au pays qui aujourd’hui se trouve l’Allemagne del’Ouest. Peu après, sa famille émigre aux États-Unis où Barbaratravaille dans une usine comme journalière avant de poursuivresa vocation dans la vie religieuse.La jeune sœur Marianne est professeur et administratrice d’un

hôpital et, en 1870, est élue supérieure de l’Hôpital Saint-Josephde Syracuse. En 1883, elle reçoit une invitation inattendue dupère Léonor Fouesnel, émissaire du gouvernement, la priant devenir aider les « membres affligés » du Royaume d’Hawaii. Mère Marianne accepte l’invitation de partager la tâche d’avoir

soin des lépreux sur l’île de Molokai. En 1883, elle part avec sixreligieuses dans l’intention d’établir celles-ci pour ensuite re-tourner à Syracuse. Toutefois, après avoir dirigé un hôpital deHonolulu pendant cinq ans, Mère Marianne se porte bénévole àson tour en vue d’œuvrer auprès des lépreux qui y sont con-damnés. La vie de mère Marianne s’avère le complément de la vie de

saint Damien de Molokaï (1840-1889), admiré pour s’être sacri-fiée auprès des lépreux d’Hawaii. Mère Marianne passe les 30dernières années de sa vie à œuvrer de près avec le père Damienet avec les rejetés de la société. Quand elle meurt à 80 ans, en1918, un journal de Honolulu note : « Il est rare qu’il soit accordéà une femme d’avoir l’occasion de se vouer à chaque heure de savie pendant 30 ans au maternage de gens isolés de reste du mondepar ordonnance officielle. Elle y a risqué sa vie durant toute cettepériode, affronté toutes les difficultés d’un courage à toute épreuveet était reconnue pour son doux sourire. »

SAINTE KATERI TEKAKWITHA: MODÈLE DE LA NOUVELLE ÉVANGÉLISATIONSainte Kateri Tekakwitha, connue sous le nom de « Lys des Ag-niers », naît en 1656, d’une mère algonquine et d’un père mohawk,dans le nord de l’état de New York. À quatre ans, une épidémie devariole s’empare du village de Kateri, causant la mort de ses parents

Un « nuage de témoins »Le pape Benoît XVI canonise trois nouveaux saints provenant

de pays où sont présents les Chevaliers de Colomb

par le père Thomas Rosica, c.s.b..

Ci-dessus : Un tableau de sainte Marianne Cope, professeur et administratriced’hôpital qui a passé plus de trois décennies à soigner les lépreux sur l’île hawai-ienne de Molokaï. ▪Haut à droite : Le portrait le plus ancien connu de sainteKateri Tekakwitha, créé quelque 16 ans après le mort de Kateri en 1680. ▪En bas, à droite : Tableau de saint Pedro Calungsod, jeune catéchète missionnairede Cebu, Philippines. Il est mort martyr la veille du dimanche des Rameauxà Guam, en 1672.

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et d’un frère bambin, laissant Kateri orpheline. La variole la défigureet détériore sérieusement sa vue. Bien que terriblement affaiblie, dé-figurée et presque aveugle, elle survit et est adoptée par un oncle,chef mohawk. La famille de Kateri n’accepte pas qu’elle embrasse le christian-

isme. Après son baptême, elle devient le paria du village et elle estmenacée de torture ou de mort, si elle ne renonce pas sa religion.Étant donné l’hostilité constante que son peuple lui manifeste etparce qu’elle désire vouer sa vie à Dieu, Kateri quitte son village enjuillet 1677 et s’enfuit quelque 300 km à la mission catholique deSault Saint-Louis, près de Montréal. Le 25 mars 1679, Kateri fait vœu perpétuel de virginité, choisit

de ne pas se marier et de se consacrer totalement au Christ pour lereste de sa vie.L’année suivante, Kateri meurt à l’âge de 24 ans. Ces dernières

paroles sont : « Jésus, je vous aime », et on rapporte que, après samort, ses cicatrices ont disparu sur-le-champ.Kateri est la première sainte nord-américaine. Sa vie terrestre re-

monte au 17e siècle, pourtant son message se répand encore denos jours.

SAINT PEDRO CALUNGSOD : LE BON SOLDAT DU CHRISTUn troisième saint nouveau qui se présente à nous comme un mod-èle de passion et de dévotion envers Dieu se trouve le jeune migrant,sacristain et catéchète missionnaire, saint Pedro Calungsod, de laprovince de Cebu aux Philippines.Peu de détails des premières années de la vie de Pedro sont connus

avant ceux de son œuvre missionnaire et sa mort. C’est un jeunemissionnaire laïque qui voyage à l’étranger pour proclamer le Christaux autres. Le 2 avril 1672, il endure une mort de martyr sur l’îleactuelle de Guam, à l’âge de 17 ans, en tentant de défendre un jé-suite (bienheureux Diego Luis de San Vitores) contre ceux qui en-tretiennent une haine contre la chrétienté. L’agresseur tue Pedro decoups de lance et de machette et, les attachant tous deux l’un àl’autre, les jette à la mer d’où ils ne seront jamais récupérés. La foi qui fut plantée aux Philippines et à Guam en 1668 n’est

pas morte avec le père Diego Luis, Pedro Calungsod et les premiersmissionnaires de la région.Saint Pedro Calungsod se trouve le deuxième saint philippin

après saint Lorenzo Ruiz, martyrisé au Japon en 1637. Commesainte Mother Marianne Cope et sainte Kateri Tekakwitha, saintPedro est honoré parmi le « grand nuage de témoins » qui contin-uent de nous inspirer et de nous entourer, en nous montrant la voievers notre céleste patrie (cf. Hb 12, 1). Au milieu des conflits, des souffrances et des martyres, ces saints

demeuraient présents aux gens de leur entourage. Par leurs vies, ilsse trouvent pour nous des modèles de relations authentiquementhumaines, dont les pieds sont implantés fermement sur la terre etles yeux sont fixés au ciel.♦

LE PÈRE BASILIEN THOMAS ROSICA, membre du Conseil deToronto 1388, fut directeur national et PDG de la Journée mondiale de lajeunesse de 2002, à Toronto. Il est directeur de la Fondation médiatiqueSel et Lumière du Canada, depuis 2003 et aussi président de l’AssumptionUniversity de Windsor, Ontario.

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Durant un événement particuliercocommandité par le conseil HolySpirit 15037, de Naperville etl’autorité chargée de la protectioncontre l’incendie du district dePlainfield, le frère Michael Ryba,un membre du conseil, se fait raserla tête. Plus de 20 frères chevalierset leurs familles ont organisé ce pro-jet qui comprend des prix de tom-bola offerts par des entreprises de larégion. Les recettes se sont élevées àprès de 25 000 $ dont on fit donà la fondation Baldrick. De plus,plusieurs membres du conseil sesont aussi fait raser la tête pouraider à sensibiliser la population aucancer infantile.

des articles de toilette et desvêtements usagés pour lesdonner aux incarcérés de laprison provinciale de Laoang.

UN NOUVEAU REFUGE

Le conseil St. Patrick 5101,de Kinckley, Minnesota, a or-ganisé un petit déjeuner decrêpes pour réunir des fondspour le nouveau refuge PineClub Homeless Shelter pourdes sans-abri. Ce projet a rap-porté plus de 700$ pour aiderà la rénovation d’une an-cienne clinique médicaledonnée pour en faire un re-fuge pour les sans-abri quandla clinique a déménagé dansun nouveau centre.

pagnes de collecte de fonds,parmi lesquelles une fin de se-maine pour un couple à Hud-son Valley Resort and Spa, desventes aux enchères et destombolas, le conseil a réuni20 000 $. L’entraînementd’un chien-guide coûte prèsde 6000$. Tous les chiens fi-nancés par le conseil portentle nom d’un saint catholique.

AIDE À BILL’S KITCHEN

Le conseil San Juan Bautista1543, de San Juan, PuertoRico, a donné 136 kg d’ali-ments en conserve à Bill’sKitchen, un organisme quidonne de la nourriture, desservices de consultation dansle domaine de l’alimentation,du soutien affectif et autresservices à des séropositifs etpersonnes atteintes du sida.

TRAVAUX DANS UNEMAISON DE RETRAITEDes membres du conseil Lan-caster 2455, de Palmdale, Ca-lifornie, du conseil Palmdale4229, et du conseil St Leo-nard 10667, de Quarts Hillse sont portés volontairespour donner une journée de

travail bénévole à MountCarmel, dans le désert, uncentre carmélite de retraite etd’accueil de jour au lac LosAngeles. Les frères chevaliersont déménagé une grande re-mise, organisé l’entreposage,réparé des barrières et desbancs et nettoyé le parc.

CHAPELLE EN AFGHANISTAN

Le conseil Reagan 1890,d’East Palestine, Ohio, et leconseil St. Jude 10183, de Co-lumbina, ont collaboré avec lediocèse de Youngstown pouréquiper une petite chapelle surla base militaire des forces ar-mées des États-Unis en Afgha-nistan. Les Chevaliers deColomb ont obtenu un taber-nacle et des nappes d’autel dudiocèse et ils ont donné unestatue de la Sainte Familleet plusieurs chapelets. Enmarque d’appréciation, lesaviateurs ont expédié un dra-peau qui avait flotté sur la basele 11 septembre.

DON AUX INCARCÉRÉS

Le conseil Mgr Diaznes 3587,de Laoang, Visayas a collecté

QUAND J’ÉTAIS AVEUGLE…

Le conseil Memorare 3476,de Seaford, New York, ac-corde un appui constant à laFondation pour les chiensguides pour les aveugles Inc.,une fondation qui élève et en-traîne des chiens-guides pourles aveugles. Au cours de l’andernier, avec diverses cam-

Les membres du conseil John F. Kennedy 6004, d’Artesia, Californie, parmi les arbres fruitiers qu’ils ontachetés à la demande du Père Vincente Decipeda, curé de la paroisse Holy Family. Les Chevaliers de Colombont acheté et planté ces arbres pour l’embellissement de la paroisse et aussi pour qu’ils soient une source defruits frais biologiques.

Des membres du conseil SantoDomingo de Guzman 4883, deVauco, Porto Rico, enlèvent un po-teau du jardin du sanctuaire OurLady of Fatima, un sanctuaireadministré par la congrégation desSœurs Dominicaines du Rosairede Fatima. Pour rendre le jardinprésentable pour l’événement spécialprévu à cet endroit, les frères che-valiers ont nettoyé le jardin.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS L’ŒUVRE ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDREÀ

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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offre un endroit où ceshommes peuvent dormir ensécurité et recevoir un repaschaud. La gestion de cas leuroffre aussi la chance de sepréparer à devenir auto-nomes. Avec ce programme,les Chevaliers de Colomb of-fraient aussi des dîners et dessoupers aux sans-abri.

LECTURE POUR DES MALADES

Six jours par semaine, afinque les patients soient bieninformés, le conseil FatherWilliam Kiely 5109, deNorth Sydney, Nouvelle-Écosse, donne des copies dujournal Cape Breton Post auxpatients des soins palliatifs del’hôpital général North Side.

PETITS DÉJEUNERSHEBDOMADAIRES

Le conseil St. Anthony 6800et l’assemblée Father WilliamO’Meara, de Brooksville,Floride, sert un petit déjeu-ner hebdomadaire après lamesse dominicale de l’égliseSt. Anthony. L’auxiliaire fé-minin du Conseil s’occupedu petit déjeuner du premierdimanche du mois tandis quel’assemblée s’occupe du troi-sième dimanche. Le conseil

6800 commandite le reste.Les recettes de ces petits dé-jeuners soutiennent le pro-gramme des bourses d’étudedes Chevaliers de Colombpour les séminaristes.

LIVRE BIBLIQUE DU ROSAIRE

Avec l’assentiment de Monsei-gneur John M. Sherlock,évêque de London en Onta-rio, les conseils des districts del’Ontario 9, 49, et 104 ontcréé un livre biblique du Ro-saire pour les Catholiques dudiocèse de London. Le pre-mier tirage du livre (6000exemplaires) a été vendu endeux mois. Les C. de C.pensent à entreprendre undeuxième tirage et d’y ajouterune version française. Les re-cettes sont disséminées auxconseils du district pour servirà leurs œuvres de bienfaisance.

« DES CRÊPES POURLES PRÊTRES »

Le conseil St. Francis of Assisi12422, de West Des Moines,Iowa, a organisé un petit dé-

jeuner de crêpes pour réunirdes fonds pour venir enaide au séminariste AndrewWindschitl et son père Johnqui est en mauvaise santé. LesC.de C. ont servi des crêpes,des saucisses, du bacon et desœufs à plus de 350 parois-siens. Ce projet a rapporté lasomme de 5727$ pour assis-ter la famille Windschitl.

POUR COMBLER UN VIDE

Le conseil Allouz 658, deRock Island, Illinois, a réuni1000$ et plus de 500 kg d’ali-ments pour la banque alimen-taire de la paroisse St. Pius X.Après que l’organisme a eu ex-primé le désir d’étendre sonrayonnement quand d’autresdistributeurs d’aliments ces-saient leurs opérations, leconseil a commandité unecampagne de collecte de den-rées alimentaires au profitbénéfice de la banque alimen-taire paroissiale.

DON DE DICTIONNAIRES

Le conseil Sierras Madre4781, de Carson City, Ne-vada, a donné 87 exemplairesdu dictionnaire Webster auxécoles élémentaires Jacks Val-ley et St. Teresa.

POUR COMBATTREL’AUTISME

Le conseil Lyndhurst (NewJersey) 2396 a organisé unsouper au Lyndhurst SeniorCenter (Centre pour per-sonnes âgées) qui a rapporté500$ à Autism New Jersey. Àcette occasion, la directriceLinda Meyer a prononcé lediscours de circonstance.

SECOURS Dan le cadre du programmeArea of Renton InterfaithShelter Endeavor (ARISE) dela paroisse St. Anthony, leconseil Father Thomas Lane3645, de Renton, Washing-ton, offrait des repas à deshommes sans abri. ARISE

Au cours d’un dîner offert auxanciens combattants du pavillon desoins de longue durée Heroes Pointdu centre médical Charlie VANorwood d’Augusta, Géorgie, lesire chevalier Richard Schreck, del’assemblée Mgr George Lewis,Caroline du Sud, fait cuire des hotdogs. Les sires chevaliers de l’assem-blée et les frères chevaliers du conseilGeorge Lewis 3684 ont adopté cepavillon où ils offrent des petitesfêtes et des dîners aux anciens com-battants et leurs familles.

Dans le cadre du programme« enfant-papa-nature » parrainépar son conseil, Robert Fernandes,du conseil Father Heslin 2557,de Turlock, Californie, enseigne àun garçon la bonne façon de seconduire avec un fusil de chasse.Les Chevaliers de Colomb ont in-vité les jeunes et les papas à venirredécouvrir la nature en leur par-lant de l’importance de protéger lesressources naturelles, le respect deslois sur la pêche et la chasse, et enleur indiquant le lieu des parcs etdes réserves fauniques. Les enfantsont aussi eu la chance de manipu-ler des bois de cerf et autres objetsdu genre et de participer au tiraged’équipement sportif.

Des frères du conseil Devine Mercy 15139, de Severina, Luçon, en-lèvent les vieux arbres et les buissons d’un terrain vague où seraconstruite l’église paroissiale Pio of Pietreclina. Les frères chevaliers etles paroissiens ont nettoyé le terrain avant que ne commence la construc-tion de l’église.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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UNION DE PRIÈRESAVEC LES TROUPESLe cardinal James Hickey, del’assemblée Prince of theChurch, de Washington,D.C., a lancé le programme« Pray with our Troops »(Union de prières avec lestroupes) qui a pour but d’en-voyer de la littérature reli-gieuse aux troupes qui sonten poste outre-mer. Pour lelancement du programme, lesChevaliers de Colomb ontréuni 1000$ pour envoyertrente livres de prières catho-liques à la base militaire deBagram en Afghanistan.

FENÊTRE SUR L’UTÉRUS

Le conseil St. Joseph theWorker 10531, de Thornhill,Ontario, a donné un présen-toir exposant un enfant dansl’utérus à l’école secondaireSt. Elizabeth. Le présentoircomprend des modèles degrandeur nature d’un fœtus àquatre stades de développe-ment. Entre-temps, le conseilSt. Thomas Aquinas 14207de l’Université du Connecti-cut, de Storrs, a remis desfonds à Nate Harrison pource dernier puisse acheter unmodèle semblable. Harrison,

un membre du club pro-viede l’université se sert du pré-sentoir durant les activités duclub.

LE PAIN QUOTIDIENLe conseil Mgr EdwardDolan 8781, de Knoxville,Tennessee commandite unprojet qui dure depuis 25 ans,dans cadre duquel les mem-bres du conseil collectentquotidiennement des denréesaliments dans plusieurs ma-gasins de la région pour lesdonner à des organismes quiviennent en aide aux per-sonnes nécessiteuses. Les C.de C. collectent en moyenne1542 kg de denrées alimen-taires par semaine dans lesépiceries et les restaurantspour les distribuer aux soupespopulaires, dans les foyersd’accueil et à des organismesqui assistent les personnesdans la région des Appa-laches.

DÉMÉNAGEMENTDes frères chevaliers venantdes deux extrémités de l’Utahont aidé une paroissienne delongue date et ancienne com-battante à déménager de samaison et emménager danssa nouvelle demeure. Le

conseil Mother Teresa deCalcutta 12181, de Draper, aaidé à vider la maison deMary Walden et charger seseffets sur un camion de dé-ménageur. Quand Waldenest arrivé à sa nouvelle rési-dence dans le Sud de l’état,des membres du conseil VicGiasson 10733, de SaintGeorge l’attendaient pourl’aider à déballer ses posses-sions.

ACCÈS AU CIMETIÈRE

Le conseil Memorial Father F.Wicks 9936, de Margaree,Nouvelle-Écosse, a entreprisun projet pour faciliter l’accèsà un vieux cimetière histo-rique qui date des années1700. Les frères chevaliersont construit trois escalierspour permettre de monter aucimetière. Ils ont dû aussi ins-taller une buse de 37 centi-mètres et construit un parc destationnement. Avant ledébut du projet, il était im-possible de stationner les voi-tures et les visiteurs devaientmonter une côte assez raidepour accéder au cimetière.

JOUR DES GRANDSCHEVALIERS

Le conseil d’état de la Loui-siane a parrainé sa journée an-nuelle des grands chevaliers àl’école secondaire catholiqueTeurlings de Lafayette. Leconseil St. Pius X 8901 étaitle conseil hôte de la journée.Les grands chevaliers, les di-recteurs du programme pourle recrutement et les direc-teurs du programme de toutl’état se sont rassemblés pouréchanger de l’information etdes pratiques qui réussissent.Les réunions furent suiviesd’un barbecue à l’ocra.

SOIRÉE DE COMÉDIELe conseil William J. Sheady1507 et le conseil Mgr WalterHawkins 1063, de Guelph,Ontario, ont commandité unesoirée de comédie pour réunir

Le frère Rodolfo Roldan du conseilSt. Margaret 7864, de WilmingtonHarbor, Californie, s’entretient avecun couple devant l’église St. Mar-garet Mary Alacoque au sujet duservice sans frais pour la prépara-tion des retours d’impôt offerts parle conseil. Ce service est offert sansfrais par le conseil aux personnesmineures, handicapées et aux pa-roissiens âgés de plus de 75 ans.

Dans le cadre d’un programme d’activités sociales, avec l’aide d’une pon-ceuse, Jerry Lauby, du conseil Father Mathias Zerfas, de Fond du Lac,Wisconsin, prépare des étagères en bois pour la rénovation d’un magasind’aubaines de la Société St. Vincent de Paul. Les frères chevaliers et d’au-tres membres de la communauté ont donné 5000 heures de travail bé-névole pour effectuer la rénovation du magasin.

des fonds pour MatthewHouse, un centre d’accueilpour femmes enceintes oupour des nouvelles mamansayant besoin d’aide. Il y a euun souper, une vente aux en-chères par écrit et trois comé-diens qui ont donné unspectacle pour toute la famille.Plus de 400 personnes ont as-sisté à la soirée dont les recettesse sont élevées à 16 000$.

AIDE POUR LESAVEUGLES

Le conseil St. Joseph 443, deNew York, a été l’hôte d’unecommunion-déjeuner qui aeu le Jésuite John Sheehancomme conférencier. Le PèreSheehan est le président de laSociété Xavier pour les aveu-gles. Sa conférence avait poursujet: comment trouver Dieuen toute chose. Plus de 100personnes ont assisté à cetteconférence dont les recettespartagées entre les œuvres duconseil et la Société Xavier sesont élevées à 500$.

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NOMS DES BOURSIERS

bourse d’études de 1500$.Ces bourses, basées sur lesmérites scolaires sont ac-cordées à des étudiants depremière année dans des uni-versités catholiques. Lesboursiers sont des Chevaliersde Colomb ou des ÉcuyersColombiens, les fils ou lesfilles de frères chevaliers enrègle ou les fils ou les filles defrères chevaliers décédés enrègle au moment de leurdécès. Selon les résultats uni-versitaires des boursiers, lesbourses sont renouveléespour un total de 4 ans.Cette année, 25 nouvelles

bourses ont été accordées et112 ont éte renouvelées.Voici la liste des étudiantsméritants de première année :Neil Burke, Jennifer B.Coble, Peter A. Colonna,Katelyn V. Dooley, BraedenJ. Fallet, Kelsey R. Gengler,Emma M. Hamling, JosephE. Johnson, Jr., Taylor C.Kenyon, Luke E. Kiefer, IsaacH. Kimmel, Robert P. Lee-son, Daniel B. Lopes, GennaT. Marcin, Emmett F. Mc-Conville, Victoria C. Mc-Cormick, Anna E. Murray,Amanda M. Ocello, Josh J.Piepmeier, John T. Riely,Maria T. Rodriguez, NathanC. Spulak, John W.Stohlman, Katherine R. Tad-lock, Frances A. Tosto.

LES BOURSES D’ÉTUDES PRO DEO

ET PRO PATRIA(CANADA)

Comme leurs contrepartiesaméricaines, ces bourses, sontaccordées à des étudiants depremière année dans des uni-versités catholiques. Neufnouvelles bourses ont été ac-cordées et 28 furent renou-velées. Les boursiers sont :Christianne M. Blais, Chris-tine C. Boltezar, Neal T.Hanson, Nadine T. Houli-han, Leah D. Isenor, SuzanneM. Joanes, Emily K. Klekta,Dana M. Knapik, Citlaly H.Zamudio.

LES BOURSES D’ÉTUDES

DE FONDATIONSLes bourses d’études Percy J.Johnson sont accordées à desjeunes gens inscrits dans uneuniversité catholique améri-caine et elles sont fondées parun legs de Percy J. Johnson,un membre du conseil Seville93, de Brockton, Massachus-setts. Six nouvelles boursesont été accordées et 13 ontété renouvelées. Voici lesnoms des nouveaux boursiers :Ivan M. Diaz-Marrero, Anto-nio M. Lombardo III, JorgeA. Moreno-Nunez, Tyler G.Schaefer, Jordan J. Schmidt,Sebastian A. Schmitz.En l’an 2000, La Fonda-

tion pour les œuvres desChevaliers de Colomb Inc. areçu un don de 100 000$ deFrank L. Goularte. Un fondsqui offre une bourse de1500$, accordée sur la basede nécessité a été institué enson nom. L’administration dece fonds est semblable aufonds Pro Deo et Pro Patria.Deux nouvelles bourses ontété accordées cette année, ettrois autres ont été renou-velées. La nouvelle doursièreest : Rebecca M. Graham andSarah A. Holt.De 1995 à 1997, La Fonda-

tion pour les œuvres desChevaliers de Colomb Inc. areçu des legs de la successionde Anthony J. LaBella s’éle-vant à 200 000$. Dans sontestament, LaBella s’est sou-venu des bontés des C. de C. àson égard quand il était orphe-lin à Farmingdale, New York.Ces legs ont servi à la créationd’un fonds au nom de LaBella,pour créer des bourses d’é-tudes. Le revenu de ce fondssert, selon les mêmes disposi-tions que le fonds Pro Deo etPro Patria, à donner desbourses d’études pour étudi-ants de licence. Deux nou-velles bourses ont été accordéescette année, et huit autres ontété renouvelées. Voici les nomsdes nouveaux boursiers :

LES BOURSES D’ÉTUDES

JOHN W. MCDEVITT (4E DEGRÉ)

Ce programme a été institué1998 pour rendre hommageau 11e chevalier suprême.Les boursiers doivent être in-scrits dans une universitécatholique aux États-Unis,doivent être Chevaliers deColomb, la conjointe d’unChevalier ou le fils ou la filled’un frère chevalier. Lesveuves et les orphelins desmembres défunts en règle aumoment de leur mort sontaussi admissibles. En sus des28 nouveaux boursiers, plusde 81 bourses ont été renou-velées. Voici les noms desnouveaux boursiers : AimeeM. Adams, Andrew D.Barenz, Antony Cherian,

Zachary R. Cox, Megan T.Danzo, Katherine A. Dold,Christine M. Fossaceca, JohnP. Gillen, Michael D. Hill,Christine E. Holmes,Stephanie E. Kaefer, JosephH. Kasson, Catherine G.Knier, Nicholas E. Kris-tensen, John M. Lammers,Margaret A. Loya, Sophie F.Manley, Bryce M. Mayon,Shannon A. Murphy, JoshuaT. Napierkowski, Abigail E.Sippola, Daniel J. Smith,John P. Tavelli, Michael T.Varney, Sarah K. Verslues,Kathryn E. Windels.

LES BOURSES D’ÉTUDES PRO DEOET PRO PATRIA DU

4E DEGRÉUn total de 137 étudiantsaméricains ont reçu cette

Les prix du conseil suprême 1,4 million de $ en bourses

d’études universitaires

L’ORDRE DES Cheva-liers de Colomb a faitdon de plus de 1,4 mil-lion de $ en bourses d’é-tudes à 588 étudiants.La majorité des bour-siers de ces bourses d’é-tudes sont des enfants deChevaliers de Colombou des frères chevaliersinscrits dans des univer-sités ou des collègescatholiques des États-Unis, du Canada, duMexique, de Porto Ricoou des Philippines. Cesnombres comprennent des bourses de 285 500$ accordésà des 114 séminaristes des États-Unis et du Canada.Selon le Rapport des activités fraternelles pour 2011, au

niveau local, les conseils et les assemblées des Chevaliers deColomb ont distribué plus de 6,45 millions de $ en bourseset plus de 5,1 millions de $ en bourses pour des études re-ligieuses au cours de l’année fraternelle 2011-2012.Pour de plus amples informations, veuillez vous ren-

dre sur le site www.kofc.org/scholarships.

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NOMS DES BOURSIERS

Fonds pour l’éducation

LES FONDS Francis P. Mathews et John E. Swift of-frent des bourses d’études pour les enfants de membresen règle qui , en servant dans les forces armées de leurpays dans une zone de combat ainsi désignée par le con-seil d’administration des Chevaliers de Colomb, sonttués suite à une action hostile ou blessés suite à une ac-tion hostile, et dans ce dernier cas, qui, en conséquencede telle blessures, sont frappés d’une invalidité totale etpermanente dans les deux années suivant la dite actionhostile. En 2004, l’Ordre a déclaré que les conflits enIraq, en Afghanistan et au Pakistan seraient couverts. Lesenfants des membres qui sont morts à la suite de vio-lence criminelle à leur égard durant l’exercice de leursfonctions de policiers ou de pompiers sont aussi admis-sibles. Une demande doit être présentée dans les deuxans qui suivent la mort ou la déclaration officielle de l’é-tat permanent d’invalidité du membre en question.Le 30 juin dernier, 814 enfants furent déclarés admis-

sibles aux prestations de ce fonds depuis 1944. Jusqu’àmaintenant, 344 enfants admissibles ont décidé de nepas accepter de bourses d’études, trois sont décédés et125 qui avaient entrepris des études ont décroché ou ontemployé la totalité admissible avant l’obtention dudiplôme. Il y a 49 candidats possibles. À ce jour, avec cefonds, 286 étudiants ont fini leurs études.Au cours de l’exercice universitaire actuel, grâce au fonds

Mathews-Swift, sept étudiants poursuivent des études envue d’une licence — quatre renouvellements et trois nou-velles bourse. Voici les noms des nouveaux boursiers : Kel-lie E. Barta, Michaela A. Miller et James V. Vigiano.

2012-2013, trois étudiantsvont poursuivre leurs étudesdu premier cycle dans desuniversités catholiques.

BOURSES D’ÉTUDESAU MEXIQUE

Cinq nouvelle bourses d’é-tudes d’une valeur de 500$furent accordées. Elles sontrenouvelables pour 4 ans. Deplus 11 autres bourses furentrenouvelées. Voici les nomsdes nouveaux boursiers : Ju-dith García-Hernández, AlixGarcía- Velázquez, FátimaGómez-Osorio, AndreaHernández-García, YolandaLavalle- Flores.

BOURSES D’ÉTUDES À PORTO RICO

Cette année, quatre nouvellesbourses d’études d’une valeur

Gwendolyn R. Horning andSamantha M. Kelly.En 1997, La Fondation

pour les œuvres des Chevaliersde Colomb Inc. a reçu un legsdu Dr Arthur F. Batistta pourétablir des bourses d’étudespour les diplômés de Cornwall(Ontario) Collegiate and Vo-cational School. Ces boursesannuelles de 1500$ et 2000$sont accordées d’après lemérite scolaire, les besoins fin-anciers, les services rendus à lacommunauté et les activitésextrascolaires. La préférence vaaux frères chevaliers; aux en-fants ou petits-enfants desfrères chevaliers; aux étudiantsrecommandés par le conseild’État de l’Ontario; aux étudi-ants qui se dirigent vers lesuniversités catholiques. Cetteannée, 31 nouvelles boursesont été accordées et 31 autresrenouvelées. Voici les noms desnouveaux boursiers : Kassan-dra Andre, Adam Crites,Umbish Irfan, CassandraBeck, Josee Eamer, SamanthaLaforty, Natalie Bourgeois,Stephanie Gravelle, DylanPansieri, Grant Butcher, PaulaGuindon, Tom Cadieux-Stevenson, Nasreen Chaudhry,Jamie Hitchcock, YishuoYang, Taylor Brown, NooraKassab, Joel Price, MatthewFortier, Nimrta Khalsa, Tas-nim Rahman, Nhu Ha,Shawna-Lee Masson, Eliza-beth Runions, Trang Ha,Charlotte McEwen, RabiaSadiq, Ganeshya Kaaneeshan,Justin Merpaw, MichelleSoucy, Syeda Zulfigar.

BOURSESD’ÉTUDES

L’Ordre possède des fonds àl’Université catholique desÉtats-Unis à Washington,District of Columbia, quioffre des bourses d’études su-périeures des Chevaliers deColomb. Cette année, il y aeu deux nouvelles boursesainsi que six bourses renouve-lées. Les nouveaux boursierssont Joshua Mugler.

Cinq bourses d’études su-périeures à l’Institut JeanPaul ll pour les études sur lemariage et la famille, sur lecampus de l’Université ca-tholique furent accordéespour l’exercice universitaireactuel. Les premiers boursierssont Margaret Bewley, AshleyBrashear, Michael Camacho,Magdalena Nakielska, Lau-ren Walter.Les étudiants inscrits à

temps plein dans un pro-gramme de maîtrise qui sedestinent à l’enseignementdes personnes ayant une défi-cience intellectuelle sont ad-missibles pour une boursed’études supérieures BishopCharles P. Greco, qui porte lenom de l’ancien aumôniersuprême. On a offert unenouvelle bourse d’étudespour l’année universitaire encours. La boursière : RebeccaM. Fromherz.

BOURSES D’ÉTUDESDE LA FONDATION

SISTER THEA BOWMAN

La Fondation Sister TheaBowman – Bourses d’étudesdes Chevaliers de Colomb.Cette bourse d’étude porte lenom de Sœur Thea Bowman(1937 à 1990), une religieuseafro-américaine qui a inspirébeaucoup de personnes par sesappels urgents pour une meil-leure éducation pour les en-fants de la communauté noire. En décembre 1996, le

conseil d’administration del’Ordre des Chevaliers de Co-lomb a autorisé une bourse dequatre ans au montant de25 000$ par année pour ap-puyer des étudiants méritantsde la communauté noire àpoursuivre leur éducation dansune université catholique. De temps en temps, le

conseil d’administration ap-prouve la continuation de cettebourse. En août 2005, le mon-tant de cette bourse a été aug-menté à 37 500$ par année.Pour l’exercice universitaire

de 500$ furent accordées, et12 autres furent renouvelées.Voici les noms des nouveauxboursiers : Karla M. Agosto-Lopez, Isamar Chaparro-Soto, Jeffrey Rivera-Sanabria,Felix Santos-Viera.

BOURSESPHILIPPINES

Pour l’année universitaire2012-2013, on a accordéneuf nouvelles bourses d’é-tudes de 500$ et on en a re-nouvelé 27. Voici les nomsdes nouveaux boursiers : Losnuevos becarios son:Melanie A. Amorin, Lau-rence R. Binoya, MerceditaC. Cabibil, Katrina G.Ching, Leah G. Juanite,Allan B. Lintac, Judy B.Reyes, Trixy L. Tagupa, Kath-leen A. Taniñas.

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APPLICATION DE NOS DEGRÉS

32 ♦ C O L U M B I A ♦ N O V E M B R E 2 0 1 2

Charité

DES MEMBRES du conseil St.Louis de Montfort 14553, d’OakLawn, Illinois, démolissent une vieilleremise de la résidence de trois per-sonnes intellectuellement handicapéesqui vivent ensemble sous la surveil-lance de Garden Center Services. LesChevaliers de Colomb ont démoli laremise qui était devenue un dangerpour la sécurité. Garden Center Ser-vices offre des possibilités résiden-tielles à des personnes ayant desbesoins spéciaux.• Le conseil Our Lady of the Lake3965, de Spencer, Iowa, a fait don de10 250 $ à l’école Sacred Heart pourl’achat de tableaux blancs et d’ordina-teurs portables.

Patriotisme

UNE GARDE D’HONNEUR del’assemblé Archbishop Urban J. Vehr,de Colorado Springs, Colorado, ob-serve la procession de sortie de l’arche-vêque Timothy P. Broglio du diocèsemilitaire des forces armées des États-Unis de la chapelle Our Lady Queenof Peace de la base militaire de Peter-son après la célébration d’une messede confirmation. En plus de la garded’honneur, les membres du conseil14715 ont préparé les élèves desclasses d’éducation religieuse à rece-voir le sacrement.

Fraternité

AU COURS d’un match fraternel debasket-ball entre deux conseils, EdCalderon, du conseil St. Elizabeth4728, de San Francisco, double deuxdéfenseurs du conseil Epiphany en dri-blant le ballon. Les équipes de basket-ball des C. de C participent à desmatches et des tournois inter-conseilset avec des équipes paroissiales et com-munautaires. Ces équipes favorisent lerecrutement• Le conseil St. Peter the Apostle 5741,de Similoan, Luçon, ont commencéune croisade hebdomadaire du rosairequi consiste à voir des membres duconseil qui se rendent à la demeured’autres frères chevaliers avec une icônede la Vierge pour réciter le chapelet.

PATRIOTISM: Photo by William T. Davis

MANDY MAGTANONG (à gauche),du conseil Immaculate Conception14405, de Cainta, Luçon, est en com-pétition pour un « mise-en-jeu » de bas-ket-ball avec un jeune chef de file dunom de Kert Russel Garcia. Le conseila organisé un match de basket-ballentre les membres du conseil et desjeunes de la région pour encouragerl’activité physique et la pratique de ladiscipline dans le sport.• Pour venir en aide à une mission mé-dicale à Haïti, entreprise par les parois-siens de l’église St. Francis of Assisi, leconseil Montgomery 2323 a organiséun souper de spaghettis. Les recettes fu-rent de 1732 $.

Unité

N O V E M B R E 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 33

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.Chaque jour, les Chevaliers à travers lemonde ont la possibilité de faire une dif-férence, que ce soit à travers le service à lacommunauté, la collecte de fonds ou laprière. Nous célébrons chaque et toutChevalier pour sa force, sa compassion, etson dévouement à vouloir construire unmonde meilleur.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTREENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

CHEVALIERS DE COLOMB

Carl London (à gauche) du conseil St. Jerome13005 à Waco, Texas et Tony Raineri (àdroite), députe de district du District No 111du Texas remet un chèque de 62 462$ à Deb-orah McGregor, directrice générale du CareNet Pregnancy Center of Central Texas(Centre d’aide aux femmes enceintes) pourl’achat d’un nouvel échographe dans le cadrede l’ « Initiative échographie » des Chevaliersde Colomb. Répondant à l’initiative du conseil13005, des Chevaliers à travers tout le centredu Texas se sont mobilisés pour réunir les fondsnécessaires au don. « Care Net » a obtenu desfonds supplémentaires en envoyant une lettreà l’ensemble ses partisans.

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

GARDER LA FOI VIVANTE

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« C’EST L’AMOURQUI M’A AMENÉE ÀEMBRASSER LA VIE

RELIGIEUSE »Il est triste de constater que pour bien des gens,

les religieuses ont renoncé à l’amour du simple faitqu’elles ont renoncé au mariage. Rien n’est plusfaux. Même qu’en réalité, c’est l’amour lui-mêmequi m’a amenée à embrasser la vie consacrée. Plusje réalise à quel point Dieu m’aime d’un amourinfini, plus j’ai envie de l’aimer en retour.Saint Augustin a dit aux vierges consacrées :

« Qu’il soit fixé dans votre cœur profondément,Celui qui pour vous a été attaché à la croix. » Il estimpossible de poursuivre une vocation religieusesans cet amour du Christ qui découle d’une rela-tion profonde avec lui et obtenue grâce à la prière.En août, ma famille a reçu le prix de la Famille

de l’année décerné par les Chevaliers de Colomb.Plusieurs Chevaliers ainsi que leurs familles sont de-venus des prolongements de ma propre famille. Ilsfont tant pour promouvoir les vocations religieuses,et ils m’ont tant appuyée dans ma propre quête.Le temps passé à me préparer ne fait que con-

firmer et raffermir mon désir de me donner totale-ment au Christ. À tous ceux et celles qui considèrentla vie consacrée, rappelez-vous que celui qui vousappelle est lui-même l’amour incarné.

SŒUR CECILIA ROSSNovice, Sœurs de St. Joseph Walton, Kentucky