Columbia Décembre 2012

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DÉCEMBRE 2012 DÉCEMBRE 2012 COLUMBIA COLUMBIA CHEVALIERS DE COLOMB

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DÉCEMBRE 2012DÉCEMBRE 2012

COLUMBIACOLUMBIACHEVALIERS DE COLOMB

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Aucune compagnie d’assurance de l’Amérique du Nord n’est mieux notée que les Chevaliers de Colomb

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CHIFFRESÉLOQUENTS

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Assurance vie en vigueur : 87,1 milliards $

Participations versées aux membres assurés : 632,3 millions $

Actif: 18,027 milliards***

* Au 31.10.12, ** Pour l'exercice 2011, *** Total des actifs gérés

A S S U R A N C E V I E A S S U R A N C E I N VA L I D I T É S O I N S D E LO N G U E D U R É E R E N T E S

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CHEVALIERS DE COLOMB

D É C E M B R E 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 1

COLUMBIAD É C E M B R E 2 0 1 2 ♦ V O L U M E 9 2 ♦ N U M É R O 1 2

A R T I C L E S

Après la tempête, place à la charité et à l’unitéLes Chevaliers de Colomb viennent à la rescousse desvictimes de la tempête Sandy.PAR L’ÉQUIPE DE COLUMBIA

En l’honneur de notre Sainte MèreLa Célébration Guadalupe souligne l’héritage chrétiencommun à notre continent ainsi que le message uni-versel de Notre-Dame.PAR ALTON J. PELOWSKI

Porteurs d’une grande joieLes Chevaliers à travers le Canada célèbrent Noël dansun esprit de charité et de dévotion.PAR SÉBASTIEN LACROIX

Pour la conservation d’une paged’histoire oubliéeEntrevue avec Jean Meyer concernant sa rechercheavant-gardiste sur la Guerre des Cristeros.PAR L’ÉQUIPE DE COLUMBIA

Les Chevaliers de La Terre du MilieuInspirés de l’auteur de foi catholique, l’auteur de ro-mans fantaisistes, J.R.R. Tolkien, reflète les thèmes dechevalerie, de noblesse et de vertu.PAR STRATFORD CALDECOTT

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S E C T I O N S

Construire un Monde MeilleurIl est vital pour la nouvelle évangé-lisation que la famille chrétiennes’engage à garder, révéler et commu-niquer l’amour.PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON

Apprendre la foi, vivre la foiEn partageant la vérité et l’amour deDieu, nous partageons également ledon de la foi reçu avec d’autres.PAR MGR. WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

Des pères pour bien faireDes outils pour trouver l’équilibreentre le travail et la famille.PAR RANDY HAIN

Chevaliers à l’œuvre

Application de nos degrés

Nouvelles des ChevaliersLe Chevalier suprême prend la pa-role devant le Synode des évêques •Les Chevaliers participent au pèle-rinage pour la Vie et la Liberté •L’initiative Nourrir les familles ré-pond à un besoin • Des leaders C deC en voie de canonisation • Électiond’un nouveau Cérémoniaire su-prême

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L’archevêque et aumônier suprême William E. Lori, de Baltimore tenantune relique de la tilma de saint Juan Diego, dans le cadre de la CélébrationGuadalupe, coparrainée par les Chevaliers de Colomb et l’archidiocèse deLos Angeles, en août dernier.

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ÉDITORIAL

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LE TEMPS DE L’AVENT sert depériode de préparation spirituelle im-portante chaque année, alors quel’Église s’apprête à fêter Noël. L’appelà faire une pause au milieu de lacohue du temps des Fêtes et à réflé-chir sur le mystère de Noël prendpeut-être encore plus d’importanceen cette Année de la foi et dans le sil-lage du Synode des évêques sur lanouvelle évangélisation.

Dans son homélie de l’Eucharistied’ouverture du synode, le 7 octobre,le pape Benoît XVI a dit : « Parconséquent, on ne peut pas parler dela nouvelle évangélisation sans unedisposition sincère de conversion. Selaisser réconcilier avec Dieu et avec leprochain (cf. 2 Co 5, 20) est la voieroyale pour la nouvelle évangélisa-tion. » Alors que, partout, paroisseset conseils de Chevaliers de Colombplanifient et mettent sur pied desprogrammes pour aider leurs com-munautés à grandir dans la foi et letémoignage évangélique, il importede se rappeler que l’appel à la foicommence et se poursuit en chacund’entre à un niveau profondémentspirituel.

Le besoin continu de conversionest rappelé dans la fête de NotreDame de Guadalupe, le 12 décem-bre, car c’est le miracle de 1531 quiinspirait saint Juan Diego à grandirdans la foi et amenait des millions degens au Christ. Notre Dame de Gua-dalupe, honorée en tant que Mèredes Amériques et Étoile de la Nou-velle Évangélisation, continue deconduire les gens vers son Fils (cf.page 12).

Un autre aspect de la nouvelleévangélisation est souligné dans lafête de la Sainte Famille, célébrée ledimanche après Noël. Aussi, dans sonhomélie de l’Eucharistie d’ouverturedu synode, le pape Benoît notait : « Ily a une correspondance évidente

entre la crise de la foi et la crise dumariage. Et, comme l’Église l’affirmeet en témoigne depuis longtemps, lemariage est appelé à être non seule-ment objet, mais sujet de la nouvelleévangélisation ».

La famille chrétienne, qu’on ap-pelle aussi l’Église domestique et une« école d’humanité encore plus pro-fonde », tient un rôle indispensabledans la structuration de l’Église et dela société. Et comme le remarque leChevalier suprême dans son discoursdevant le Synode, le témoignage defidélité que donne le mariage chré-tien constitue un des besoins les plusgrands de notre monde actuel (cf.pages 3 et 6).

Bien que le témoignage chrétiencommence avec la famille, il s’étendbien au-delà. Les relations avec lesamis, les voisins et les compagnonsde travail fournissent d’innombrablesoccasions de pratiquer la vertu et departager l’amour du Christ. Les orga-nismes comme les Chevaliers de Co-lomb permettent à la charité des’étendre encore davantage ― parexemple, en permettant le soutienbénévole et monétaire des personnesaffligées par la tempête Sandy (cf.page 8) ou en répondant aux besoinsspirituels et matériels des gens dansle besoin durant le Temps de Noël(cf. page 18).

La fête de Noël nous rappelle quele Sauveur du monde vient à nousdans les plus humbles des conditions.Et c’est Lui qui nous appelle à laconversion et qui est source de notrecharité. Ce Temps de l’Avent et del’Année de la Foi nous soumet à uneinvitation toute simple : reconnaîtrele mystère qui nous est donné et ac-cueillir en nos cœurs le SeigneurJésus.♦

ALTON J. PELOWSKI

DIRECTEUR DE RÉDACTION

Notre appel à la conversion

COLUMBIA ÉDITEURS

Chevaliers de Colomb________

ADMINISTRATEURS SUPRÊMESCHEVALIER SUPRÊME

Carl A. AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

Mons. William E. Lori, S.T.D.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Dennis A. SavoieSECRÉTAIRE SUPRÊME

Charles E. Maurer Jr.TRÉSORIER SUPRÊME

Logan T. LudwigAVOCAT SUPRÊME

John A. Marrella________

RÉDACTIONDIRECTEUR DE RÉDACTION

Alton J. [email protected]

RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Patrick [email protected]

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90),Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale

et fondateur des Chevaliers de Colomb,intercédez pour nous.

________

POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIAKnights of Columbus1 Columbus Plaza

New Haven, CT 06510-3326TÉLÉPHONE:

203.752.4398TÉLÉCOPIEUR:

203.752.4109COURRIEL:

[email protected] SITE INTERNET:

kofc.orgSERVICE Å LA CLIENTÈLE:

1.800.380.9995________

SI VOUS DÉMÉNAGEZ

Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelleadresse et votre étiquette à:

Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670,New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par cou-

rriel à [email protected]________

Copyright © 2012Tous droits réservés

________

EN PAGE COUVERTURESur cette peinture intitulée Mère de la Vie, Notre-Dame de Guadalupe apparaît en

compagnie d’un enfant. Une lumière brille au ventrede Marie et on aperçoit une étoile au loin.

COVER: “M

other of Life” by Nellie Edwards, distributed

by NelsonG

ifts.com

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

D É C E M B R E 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 3

EN OCTOBRE DERNIER, j’ai eu leprivilège de servir comme observateurlors du Synode des évêques sur la nou-velle évangélisation pour la transmissionde la foi chrétienne. Tenu au Vaticansous les auspices du pape Benoît XVI,l’événement fournissait une occasion ex-traordinaire de travailler avec les évêqueset les cardinaux du monde entier à lapromotion de la grande mission évan-gélisatrice de l’Église.

La « nouvelle évangélisation » dé-coule de « la vocation universelle à lasainteté » (Lumen Gentium, ch. 5). Met-tant l’accent sur le laïcat, le concile asouligné que si « les formes de vie et lescharges peuvent différer [...] la saintetédemeure unique. »

Chaque catholique, nous le savons,est appelé vers la sainteté. Chaque ca-tholique, par conséquent, est appelé àrefléter cette sainteté dans sa forme devie particulière, que ce soit comme prê-tre ou comme religieux, époux ouépouse, père ou mère, ou encore em-ployeur, employé, consommateur, voi-sin, paroissien ou citoyen.

Comme les saints l’ont si bien montréà travers les siècles, la sainteté dans la viemène inévitablement à témoigner decelle-ci dans notre quotidien. Or, ànotre époque, ce témoignage est le prin-cipal vecteur de la nouvelle évangélisa-tion. Et ce qui est capital, c’est que letravail à accomplir n’est pas réservé qu’àune élite, c’est aussi la responsabilité detous les chrétiens baptisés. De manièretrès réelle, nous sommes appelés à êtredes missionnaires ; nous sommes tousappelés à « proclamer » l’Évangile auprofit de ceux qui nous entourent au

quotidien, chaque jour, et même si laplupart d’entre nous n’avons pas à utili-ser de mots pour cela.

La « nouveauté » au sujet de cetteévangélisation ne concerne pas le« contenu » de notre témoignage. Ils’agit plutôt pour plusieurs d’entre nousde mettre en avant ce témoignage ausein de sociétés qui ont déjà entenduprêcher la Bonne Nouvelle mais quil’ont rejetée. Nous devons donc souventtémoigner auprès d’un monde scep-tique, qui a déjà pour l’essentiel entenduce que nous avons à dire, et qui nous ob-serve à présent pour voir si nous, chré-tiens, arrivons à vivre en fonction decette foi que nous professons.

Dans mon allocution livrée au sy-node, j’ai mis l’accent sur le rôle quepeut jouer la famille en ce sens. J’ai faitvaloir que la famille chrétienne était paressence missionnaire. Selon les mots duBienheureux Jean-Paul II, « La famillereçoit la mission de garder, révéler etcommuniquer l’amour » (FamiliarisConsortio, 17). La famille chrétienne estappelée à refléter la communion quiunit la Trinité ainsi que l’amour de Dieupour l’humanité.

Par ailleurs, la famille chrétienne peutrévéler et communiquer cet amour jus-tement parce qu’elle est fondée sur lemariage sacramentel. Les époux chré-tiens reçoivent d’abord l’amour en tantque don divin et aussi en tant que mis-sion. Et la nature tant de ce don que decette mission a été rendue très claire parle pape Paul VI dans Humanae Vitaeainsi que par le pape Jean-Paul II dansFamiliaris Consortio. La mission desépoux chrétiens qui doivent vivre et

communiquer cet amour est au cœur dela mission de la famille dans ce monde.

Pour cette raison, lorsque la famillechrétienne relève le défi de « devenir cequ’elle est » (cf. FC, 17) — une icône vi-vante de l’amour de Dieu pour les per-sonnes —, elle se place au cœur de lamission évangélisatrice de l’Église. Etlorsque la famille répond ainsi au des-sein du Créateur, elle devient alors réel-lement une « église domestique ».

C’est l’une des raisons pour lesquellesl’Église catholique défend depuis tant desiècles l’intégrité légale et sacramentellede la famille et c’est pourquoi, aussi, lesChevaliers de Colomb ne cesseront pasde promouvoir la vie familiale chré-tienne et authentique. Tout en encoura-geant de nombreuses activités afin depromouvoir la nouvelle évangélisation,nos efforts sont centrés autour du faitque les familles chrétiennes ont besoind’aide pour vivre la réalité sacramentellede leur mission fondamentale.

Afin d’y parvenir, nous nous tour-nons de manière toute particulière, entant que Chevaliers de Colomb, vers laSainte Famille. Et nous faisons nôtre laprière du Bienheureux Jean-Paul II de-mandant à ce que « chaque famillepuisse généreusement faire sa proprecontribution à la venue de sonroyaume dans le monde », et à ce que« par l’intercession de la Sainte Famillede Nazareth, qu’en toutes les nationsde la terre l’Église puisse accompliravec fruit sa mission dans la famille etpar la famille ».

Vivat Jesus !

La mission des familles chrétiennes

Il est vital pour la nouvelle évangélisation que lafamille chrétienne s’engage à garder, révéler et

communiquer l’amour

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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À CETTE PÉRIODE de l’année, lechoix des cadeaux à offrir aux membresde la famille émerge ex nihilo. Bien quebon nombre d’entre nous soient étonnésde se voir précipiter pour acheter des ca-deaux de dernière minute, le présent ar-ticle concerne un cadeau à caractèredurable. Ce n’est pas un cadeau quenous pouvons offrir de notre propre gré,mais bien un cadeau qui change tout. Jeparle du don de la foi.

Tous, nous connaissons desmembres de notre famille, desamis et de collègues qui n’adhèrentplus aux préceptes de l’Église, telsque participer à l’Eucharistie dudimanche et se présenter à laconfession au moins une fois aucours d’une année. Peut-êtreconnaissons-nous également desgens qui n’ont que très peu de for-mation religieuse, voire même pasde formation religieuse, et parmieux des jeunes de talent et debonne volonté qui, par ailleurs,n’ont aucune formation spirituelle.

Ce serait agréable si nous pouvionsemballer le don de la foi dans une boîteet la couvrir d’un emballage et de rubansfestifs. Ce serait agréable également siceux qui reçoivent ce cadeau manifes-taient une part de l’enthousiasme qu’ilsont réservé pour leur machin électro-nique préféré. Mais offrir la foi àquelqu’un n’est pas aussi simple qu’alleren ligne, acheter un article quelconqueet l’envoyer.

C’est à la fois plus beau et plus exi-geant.

À COMMENCER PAS NOUS-MÊMESNous commençons par nous rappelerque nous ne pouvons offrir ce que nousn’avons pas. Or, si nous voulons léguerle don de la foi à d’autres, il nous fautnous assurer que notre propre vie de foiest bien ordonnée et pleine de vitalité.

Le pape Benoît XVI a institué l’An-née de la Foi pour que nous puissionsrouvrir nos cœurs à la personne du

Christ et redécouvrir les profondeurs deson amour pour nous. La foi se trouvela clé qui ouvre nos vies à cet amour etnous remplit d’espérance et de joie. Et,à la lumière de l’amour du Christ, nousredécouvrons encore tout ce que l’Églisecroit et enseigne en matière de foi et demœurs ― non pas perçu comme un far-deau, mais en tant que paroles d’espritet de vie, comme réponse aux questionsles plus pressantes de la vie.

Le deuxième élément à retenir c’estque nous n’offrons pas le don de la foide notre propre chef. Dans sa gracieuse

miséricorde, Dieu permet que nousnous associions à lui en vue d’offrir cedon. Si nous voulons participer au re-nouveau de la foi de gens qui nous en-tourent, nous devons prier. La prièreapporte la vie à notre foi et éclaire lesobstacles qui s’immiscent entre le Christet nous. La prière devient le moment oùle cœur du Christ parle à notre cœur,nous permettant de voir le monde et

nous-mêmes d’un regard neuf.Et la prière devient le lieu oùnous accueillons force, courage,sagesse et intuition nécessairespour offrir la foi comme le dé-sirerait le Seigneur.

Mais que faut-il d’autre? Laréponse : la charité, principepremier des Chevaliers de Co-lomb. Comment donc espérerconduire les autres à la foi auPère des miséricordes, au Filsqui est l’amour incarné et à l’Es-prit Saint de vérité et d’amour,

si, dans nos vies, nous ne portons pas té-moignage de cet amour? C’est souventgrâce à l’exemple de l’amour de ceux quisuivent le Christ et qui sont des mem-bres actifs de son Corps, l’Église, quemême le laïcisant le plus endurci estporté à jeter un second regard sur la foi.

SERVIR COMME INSTRUMENTS DE DIEULe bienheureux Jean-Paul II nous appe-lait à « une charité qui évangélise. » Maisil ne signifiait pas par cela que nous de-vrions pratiquer la charité envers les au-

Nos œuvres de charité doiventdevenir des signes vivants de

l’amour de Dieu et une invitationouverte à rencontrer le Christ qui

est né à Bethléem et qui s’estlivré par amour au Calvaire.

Le don de la foiEn partageant la vérité et l’amour de Dieu, nous partageons également le don de la foi reçu avec d’autres

par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême

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Offertes en solidarité avec

le pape Benoît XVI

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

POPE: CNS pho

to/Paul H

aring —

CISZEK: CNS pho

to/A.D. Times

tres en échange de leur profession de foi.Au contraire. Nos œuvres de charitédoivent devenir des signes vivants del’amour de Dieu et une invitation ou-verte à rencontrer le Christ qui est né àBethléem et qui s’est livré par amour auCalvaire. Quel que soit le niveau de per-ception, la plupart des gens se rendentcompte que leur vie n’a pas de sens sansl’amour. Nous sommes convoqués à té-moigner de la vérité attestant que leChrist est venu pour nous aime tous ettoutes du même amour qu’il aime sonPère de toute éternité.

Par contre, évidemment, il faut offrirun don, ce qui pourrait apparaître ris-qué quand il s’avère que le don pourrait

est mal interprété ou rejeté. Mais enten-dez le Seigneur vous dire : « N’aie paspeur! » N’aie pas peur d’inviter à l’Eu-charistie avec vous et votre famillequelqu’un dont la foi est tombée en dé-suétude, qui est en quête de sens ou quisemble fermé aux choses de la foi.

Il nous faut également bien connaîtrece qu’enseigne notre foi pour pouvoiravec gentillesse, précision et patience ré-pondre aux questions et aux objections.Et il nous faut prier l’Esprit Saint denous accorder la grâce de discerner lemoment opportun d’entreprendre unéchange sympathique et raisonnable surdes questions de foi.

S’il y a rejet du don de foi, ou que

celui-ci n’est pas accueilli immédiate-ment, vous n’avez pas à le rendre. Àforce de prière ― comme ce fut le casde sainte Monique pour la conversionde son fils, saint Augustin —, le donpeut être accueilli plus tard. De plus, siDieu nous accorde la grâce de ranimerla foi de quelqu’un, nous devrions alorsespérer et prier pour qu’il ou elle en fassedon à quelqu’un d’autre en retour.

En célébrant l’Eucharistie à Noël, jeplacerai les intentions de toute la famillede Chevaliers de Colomb sur l’autel duSeigneur et je prierai le Seigneur quenous soyons ses instruments dans les ef-forts d’aider un grand nombre à ouvrirleurs cœurs à la foi.♦

INTENTIONS DU

SAINT-PÈRE

L’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

L’abbé Walter Ciszek(1904-1984)

GÉNÉRALE : Pour que les mi-grants soient accueillis dans lemonde entier, spécialement par lescommunautés chrétiennes, avecgénérosité et charité authentique.

MISSIONNAIRE : Pour que leChrist se révèle à toute l'humanitéavec la lumière qui émane de Beth-léem et qui se reflète sur le visagede son Eglise.

NÉ DE PARENTS polonais immigrésdans la ville d’exploitation minière deShenandoah, en Pennsylvanie. En gran-dissant, Walter Ciszek manifestait un es-prit bagarreur et en venait souvent auxpoings. À la surprise de ses parents, il a dé-cidé de devenir prêtre et est entré au petitséminaire au Michigan. Walter en est sortipour entrer chez les jésuites à New York,en 1928. En réponse à l’appel du pape PieXI pour obtenir des missionnaires pour laRussie, il a étudié la théologie à Rome etétait ordonné dans le rite Byzantin en1937, prenant le nom de Père Vladimir.

Le père Ciszek a d’abord fait du mi-nistère en Pologne. Au début de laDeuxième Guerre mondiale, deux ansplus tard, il a pu entrer en Russie avec defaux papiers. En Juin 1941, la police se-crète l’a arrêté, le soupçonnant d’espion-nage. Le père Ciszek a passé cinq ans àla prison Lubyanka de Moscou, dont laplupart du temps en cellule d’isolement,et il était soumis à des tortures et delongs interrogatoires. Il fut condamné àune peine de 15 ans dans un Goulag deSibérie. Au milieu de conditions bru-tales, il trouvait moyen de célébrer l’Eu-charistie et d’entendre les confessions desautres prisonniers.

Longtemps présumé mort par sa fa-mille et sa communauté religieuse, le pèreCiszek a été libéré sous des conditionsstrictes en 1955. En 1963, on lui a permisde rentrer aux États-Unis à la suite de né-gociations d’échange de prisonniers avecl’aide du président John F. Kennedy.

En 1973, dans une réflexion spiri-tuelle décrivant son expérience intituléeHe Leadeth Me (Il me guida), le père Cis-zek a expliqué comment il avait trouvéforce et réconfort en se rendant compteque la volonté de Dieu n’est pas un« principe abstrait », mais qu’elle pouvaitêtre repérée dans les circonstances inévi-tables de chaque jour, même parmi lesdifficultés et la souffrance.

Le père Ciszek est mort à New York, le8 décembre 1984.♦

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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SYNOD: CNS pho

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Les Chevaliers participent au

pèlerinage pour la Vie et la Liberté

LE SACREMENT du mariage fait desépoux catholiques et de leurs famillesdes signes publics de l’amour de Dieu,et ils deviennent ainsi des mission-naires, de dire le Chevalier suprêmeCarl A. Anderson dans son discours surla nouvelle évangélisation au Synodedes évêques.

Carl Anderson avait été nommé parle pape Benoît XVI à titre d’observateurdu synode, lequel s’est tenu au Vaticandu 7 au 28 octobre. Les participants ausynode ont demandé à l’Église dans sonensemble de mieux apprécier le travaild’évangélisation réalisé dans et à traversles familles ; par conséquent, ils ontsouhaité une augmentation des me-sures destinées à raffermir les famillescatholiques.

« L’amour, que la famille a charge devivre et de communiquer, est le moteurde l’évangélisation », a dit Carl Ander-son dans son discours.

« C’est ce qui permet à la procla-mation de l’Évangile de pénétrer dansl’ordre temporel et de le transformer.

Ce simple amour, lorsqu’il est au-thentiquement vécu dans les familles,peut être la source d’un renouveau decette culture humaine tout aussi au-thentique que le Bienheureux Jean-Paul II a appelé « la civilisation del’amour. »

Les couples catholiques doiventcomprendre à quel point l’Église consi-

dère sérieusement le sacrement qui lesunit et qui fait d’eux des « icônes de lapropre communion de Dieu », a préciséCarl Anderson.

Le Chevalier suprême a égalementévoqué la foi catholique comme étantun agent de réconciliation dans un en-vironnement culturel parfois hostile.

— Cindy Wooden (CNS)♦

Le Chevalier suprême prend la parole devant le Synode des évêques

Le pape Benoît XVI dirige la séance de clôture du Synode des évêques sur la nouvelle évangélisation,le 27 octobre dernier au Vatican.

Un drapeau américain accroché à la Tour desChevaliers, le 14 octobre, alors que plus de 100Chevaliers du Quatrième Degré entraient enprocession dans la basilique du Sanctuaire na-tional de l’Immaculée-Conception, à Washington,D.C. Près de 6000 pèlerins de partout dans larégion se sont dirigés vers la basilique dans lecadre du Pèlerinage pour la Vie et la Liberté.L’archevêque et aumônier suprême William E.

Lori, de Baltimore, a agi en tant que principalcélébrant et a prononcé l’homélie, lors de la messe.Il a également mené l’assemblée de fidèles dansla récitation du rosaire en ce premier jour de laNeuvaine des évêques américains pour la vie etla liberté, du 14 au 22 octobre — celle-ci coïn-cidait par ailleurs avec la campagne de prière duMois de respect pour la vie.

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GEORGE HANNA, vice-présidentprincipal du Service des affaires frater-nelles et ex-dé-puté d’État duDistrict de Co-lumbia, a été éluCérémoniaire su-prême par leConseil d’admi-nistration, le 2novembre der-nier. Chevalier depuis 31 ans, GeorgeHanna est membre du Conseil 11578St. Thomas Moore ainsi que de l’As-semblée James Cardinal Hickey Princeof the Church, tous deux établis àWashington, D.C. L’homme a été dé-puté d’État de 1993 à 1995.

George Hanna et son épouse,Yvonne, ont trois enfants et résident àTemple Hills, au Maryland.

NOUVELLES DES CHEVALIERS

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FOOD FOR FAMILIES: Don Blake/T

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AUJOURD’HUI à sa troisième année, l’initiative Nourrir lesfamilles, mise sur pied par les Chevaliers de Colomb, aide lesunités C de C à assurer aux familles démunies un accès à desaliments sains et nutritifs.

Selon le département américain de l’Agriculture, 17,9 mil-lions de foyers aux États-Unis ont vécu une « insécurité alimen-taire » en 2011. Cela signifie que ces familles ont, à un momentou à un autre durant l’année, éprouvé de la difficulté à nourrirconvenablement tous leurs membres. Afin de remédier à cettesituation, plusieurs programmes ingénieux ont été lancés parles Chevaliers de la base, dans le cadre de la grande initiativeNourrir les familles. Ainsi, durant l’année fraternelle 2011-2012,les Chevaliers ont fourni plus de 300 000 heures de bénévolatdans des soupes populaires et des banques alimentaires, en plusd’avoir donné près de 1 000 tonnes de nourriture.

Incitation supplémentaire, l’Ordre a lancé le programmede remboursement Nourrir les familles, qui offrira un rem-boursement aux Conseils qui viennent en aide financièrementaux banques alimentaires. Pour chaque 500 $ qu’un Conseilou une Assemblée donne à un de ces organismes, le Conseilsuprême remboursera 100 $, jusqu’à un maximum de 500 $par Conseil (sur la base de contributions s’élevant à 2500 $)par année fraternelle.♦

George W. Hanna

L’initiative Nourrir les famillesrépond à un besoin

David Danielson et Ted Whitlock, du Conseil 6543 Old Bohemia, à Mid-dletown, au Delaware, déchargent de la nourriture qui sera ensuite livréeaux familles démunies de leur région. Chaque mardi, les Chevaliers collectentà New Castle de la nourriture centralisée par l’association chrétienne Ama-zing Grace, pour la distribuer par la suite aux personnes dans le besoin.Des épiceries et supermarchés locaux donnent la nourriture.

Le 21 octobre, le pape Benoît XVI a canonisé sept hommes et femmes, dont : sainte Ma-rianne Cope, une religieuse qui a servi les lépreux à Hawaï ; saint Pedro Colungsod, un ca-téchiste martyr des Philippines ; et Kateri Tekakwitha, la première sainte autochtone d’Amériquedu Nord.Le Chevalier suprême Carl A. Anderson et son adjoint, Dennis A. Savoie, figuraient parmi

les quelque 80 000 pèlerins qui ont assisté à la messe de canonisation, à Rome. S’était joint àeux, le lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick, Graydon Nicholas, un membre duConseil 1942 Bishop Dollard, à Fredericton. Avocat et juge, Gradon Nicholas est le premierautochtone d’Amérique du Nord à occuper le poste de lieutenant-gouverneur dans sa province.

Élection d’un nouveauCérémoniaire suprême

Des leaders C de C en voie de canonisation

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Les Chevaliers de Colomb viennent à la rescousse des victimes de la tempête Sandy

par l’équipe de Columbia

En balayant la côte est des États-Unis à la fin d’octobre, la tempête post-tropicale Sandy a semé la destruction à travers la zone la plus densément

peuplée de tout le pays et privé de courant plus de 8 millions de personnes.En réponse à la dévastation causée par la tempête Sandy, le Conseil suprême

des Chevaliers de Colomb, en collaboration avec des Conseils locaux et d’Étatà travers les États-Unis, s’est joint aux efforts de secours d’urgence.

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Après latempête, place àLA CHARITÉ ET À L’UNITÉ

Des vues aériennes prises dans le cadre d’une mission de recherche et de sauvetage entreprise par la Gardenationale du New Jersey, le 30 octobre, montrent l’étendue des dommages causés par l’ouragan Sandy lelong de la côte du New Jersey.

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Le Conseil suprême a annoncé le 30 octobre qu’il faisait undon immédiat de 100 000 $, remettant 50 000 $ chacun auxconseils d’État de New York et du New Jersey afin de venir enaide aux juridictions les plus durement touchées.

De plus, l’Ordre a lancé une campagne de collecte de fondsen ligne à kofc.org, sollicitant des contributions de ses membreset du public en général. Tous les revenus seront directement versésaux communautés locales. Les centaines de milliers de dollarsainsi reçus ont permis au Conseil suprême de distribuer des fondssupplémentaires au Connecticut, dans l’État de New York et auNew Jersey.

« Les Chevaliers ont une longue tradition d’assistance aux per-sonnes éprouvées par une catastrophe », a dit le Chevalier su-prême Carl A. Anderson, « et nous nous inscrivons aujourd’huidirectement dans cette lignée. Nos communautés ont besoin denotre temps, notre aide et notre assistance financière, et nous al-lons faire tout en notre possible — en étroite collaboration avecnos Conseils locaux et d’État — pour aider les personnes les pluséprouvées. »

Alors que Staten Island n’est pas encore remise du choc créépar le double impact qu’aura été la tempête Sandy suiviequelques jours plus tard d’une autre tempête, le Chevalier su-prême Anderson et le Cérémoniaire suprême nouvellement éluGeorge W. Hanna se sont rendus dans les secteurs de l’île lesplus durement touchés, afin d’encourager et d’assister les Che-

valiers locaux occupés aux secours d’urgence. Carl Anderson etGeorge Hanna sont par ailleurs arrivés de New Haven avec uncamion rempli de matériel de première nécessité ainsi qu’unchèque de 75 000 $. Les Chevaliers, auxquels se sont égalementjoints le député d’État de New York Salvatore A. Restivo ainsique des dizaines d’autres personnes, ont serré les coudes et dis-tribué le matériel sur place, au Conseil 5917 Father John C.Drumgoole, avant de se rendre en groupe visiter la zone dévastéeaux abords du Conseil 2147 Manresa.

De plus, le Trésorier suprême Logan T. Ludwig et d’autres re-présentants du Conseil suprême se sont rendus au New Jersey,apportant avec eux un chargement de fournitures ainsi qu’unchèque de 75 000 $ afin d’aider aux secours d’urgence mis surpied par le Conseil d’État du New Jersey.

Des Chevaliers au niveau de base provenant d’un peu partoutau pays ont eux aussi fourni du matériel, tandis que diverses unitésC de C ont organisé des collectes au profit des victimes de la tem-pête. Le Conseil 4361 Msgr. Joseph F. Dooley, à Mingo Junctiondans l’Ohio, a par exemple fait une collecte d’aliments en conserve,de l’eau potable et des vêtements au profit des familles qui ont tantperdu par suite de la catastrophe. Dans une entrevue à la télévisionlocale, Lou Kakascik, membre du Conseil, a déclaré : « Les Che-valiers de Colomb, c’est bien plus qu’une salle de réception. C’estaussi et surtout donner à la communauté. C’est faire preuve decharité, d’unité et de fraternité. » ♦

AERIAL PHOTO: CNS pho

to/M

ark C. Olsen, U.S. Air Force hand

out via Reuters —

STATUE: CNS pho

to/Shannon Stapleton, Reuters

Une statue de Marie encore debout parmi les décombres de maisons détruites par le feu et les contrecoups de la tempête post-tropicale Sandy, dans le secteur BreezyPoint de l’arrondissement Queens de New York, le 30 octobre dernier. Plus de 80 maisons ont été rasées dans ce modeste quartier situé en bordure de la mer.

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En haut et ci-dessus : Plus de 50 volontaires se sont présentés le10 novembre dernier au Conseil 6552 Vincent T. Lombardi de Mid-dletown, au New Jersey, afin d’aider au déchargement de fournituresde première nécessité données par le Conseil suprême. Le Conseil Lom-bardi sert de point de distribution auprès des Chevaliers et des autresmembres de la communauté touchés par l’ouragan Sandy. Le camionétait rempli à ras bords de précieuses fournitures telles que de l’eau enbouteilles, des couvertures, de l’eau de javel et des serpillières.

Ci-dessus à droite et à droite : Le Chevalier suprême Carl A. An-derson et le Cérémoniaire suprême George W. Hanna se sont rendusà Staten Island le 9 novembre dernier afin de remettre du matériel etde l’argent devant ensuite être distribués par le Conseil d’État de NewYork. Les deux hommes en ont profité pour sillonner le secteur, ycompris jusqu’à une salle de Conseil locale, afin de mesurer l’ampleurdes dégâts causés par la tempête.

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La Célébration Guadalupesouligne l’héritage chrétiencommun à notre continentainsi que le message universelde Notre-Dame

par Alton J. Pelowski

Le son tonitruant des tambours emplissait le Memorial Coliseum de LosAngeles tandis qu’une foule de milliers de personnes applaudissait et

agitait des drapeaux. Plus de 800 artistes Matachines et aztèques, dansanten rythme et parés de leurs costumes traditionnels multicolores, se sontavancés sur le terrain, suivis par une garde d’honneur composée de dizainesde Chevaliers du Quatrième Degré.

L’archevêque et Aumonîer suprême William E. Lori, de Baltimore, fer-mait la marche, transportant un reliquaire contenant un morceau de la tilmade saint Juan Diego — le vêtement sur lequel s’est miraculeusement impri-mée l’image de Notre-Dame de Guadalupe, le 12 décembre 1531.

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Des danseurs matachines et aztèques vêtus de leurs costumes colorés se sont produits sur le terrain du Memorial Coliseum de Los Angeles, à l’occa-sion de la Célébration Guadalupe du 5 août. • Des participants brandissent des drapeaux du Mexique où apparaît également l’image de Notre-Dame de Guadalupe.

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L’archevêque Lori a ensuite déposé le reliquaire sur l’autel et di-rigé l’assemblée en prière. Il a demandé à Marie, « Mère du vraiDieu et Mère de l’Église », d’entendre les prières de tous les fidèlesrassemblés, tout en présentant à ces derniers son fils, « Jésus, notreunique Sauveur ». Le prélat a également demandé à la Vierge defavoriser l’émergence d’une véritable culture de la vie, d’intercéderpour les familles et d’inspirer chez tous une plus grande dévotion.

Les Chevaliers de Colomb s’étaient associés à l’archidiocèse deLos Angeles pour présenter cette Célébration Guadalupe, qui a eulieu le 5 août. Ainsi, Notre-Dame se trouvait au cœur de la citéjadis connue sous le nom deEl Pueblo de Nuestra Señora laReina de Los Angeles, ou « Levillage de Notre-Dame, Reinedes anges ».

Des gens de partout en Ca-lifornie et même d’ailleurssont venus assister à l’événe-ment gratuit, où durant plusde trois heures des spectacles,des discours et des prières ontcélébré le message de foi, decharité et d’unité de Notre-Dame de Guadalupe. Il s’agis-sait du plus grand événementcatholique dans ce stade de-puis que le pape Jean-Paul IIy a célébré la messe, en 1987.

L’archevêque de Los An-geles, Mgr José H. Gómez, aprononcé le mot de bienve-nue et remercié les Chevaliersde Colomb ainsi que l’Institutpour les études guadalu-péennes de Mexico, pouravoir coparrainé l’événement.

S’adressant à la foule, l’ar-chevêque a déclaré que Notre-Dame de Guadalupe n’étaitpas seulement la mère du peu-ple de Mexico, mais aussi la« mère de tous les peuples desAmériques » de même que la« mère de tous les vivants ».

« Elle est venue car elle désirait, dans son cœur maternel, donnerson Fils au peuple du Nouveau Monde. Elle est venue pour répan-dre la foi en son divin Fils auprès de chaque homme et de chaquefemme — non seulement au Mexique, mais à travers le monde. »

L’archevêque Gómez a ajouté que Notre-Dame de Guadalupenous interpelle encore aujourd’hui. « Elle nous invite à une foi, unamour et une espérance plus grands encore. Elle nous invite àconsacrer nos vies au dessein d’amour voulu par Dieu. »

En prenant la parole, le Chevalier suprême Carl A. Anderson aparlé du sens que revêt Notre-Dame quant à la mission des Che-valiers de Colomb, soulignant au passage que l’Ordre avait instituéau Mexique son premier Conseil — le Conseil 1050 Guadalupe

— en 1905. Il a également encouragé le public à se montrer cha-ritable envers tous, spécialement les plus vulnérables, y compris lesenfants pas encore nés, les personnes aux prises avec des incapacitéset les immigrants.

« Si Notre-Dame de Guadalupe est notre mère, alors noussommes tous frères et sœurs, de lancer Carl Anderson. Joignons noscœurs au sien afin d’ériger une maison commune pour tous — unevéritable civilisation de l’amour. »

Enfin, Mgr Eduardo Chávez a littéralement conquis la fouleavec une allocution inspirée au cours de laquelle il a parlé du mys-

tère de l’événement guadalu-péen et de sa signification.Recteur de l’Institut pour lesétudes guadalupéennes etchanoine de la basilique deNotre-Dame de Guadalupe,à Mexico, Mgr Chávez a étépostulateur de la cause pourla canonisation de JuanDiego, qui a été déclaré sainten 2002.

Mgr Chávez a expliquécomment Juan Diego a repré-senté toute l’humanitélorsqu’il a rencontré Notre-Dame sur la colline Tepeyac,en 1531. Connaissant sespeurs, sa faiblesse, son douteet, par-dessus tout, son grandcoeur et sa loyauté, la SainteMère a mené l’homme sur lechemin d’une plus grandeconversion afin qu’il devienneun témoin dynamique de lafoi catholique. Or grâce à sontémoignage et au miracle deGuadalupe, environ 8 mil-lions de Mexicains furent parla suite baptisés en quelquesannées.

Aujourd’hui, a ajouté MgrChávez, les chrétiens sont ap-pelés à marcher dans les traces

de saint Juan Diego en prêtant l’oreille à la Vierge Marie alors quecelle-ci nous mène à Jésus. Ils doivent surmonter leurs peurs etleurs faiblesses et devenir chaque jour de fidèles témoins, à traversles petits gestes de leur quotidien.

Également au programme de la Célébration Guadalupe, un ro-saire bilingue, des prières dirigées tant par le clergé que par des per-sonnalités du monde sportif et médiatique, ainsi que diversspectacles musicaux. Par intervalles tout au long du programmebilingue il y a eu la représentation d’une pièce de théâtre sur l’évé-nement de Guadalupe, avec des acteurs jouant les rôles de saintJuan Diego et de la Vierge Marie.

Tenue immédiatement après le 130e Congrès suprême d’Ana-heim, en Californie, la Célébration Guadalupe est le plus récent

Le Chevalier suprême Carl A. Anderson s’adresse à la foule, tandis qu’uneimage du Vénérable Michael McGivney remplit l’écran derrière lui.

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Plus de 50 000 personnes ont envahi le Memorial Coliseum de Los Angeles et priéle chapelet ensemble. On remarque sur le terrain une grande croix en bois avec,autour, des gens qui tiennent un parapluie pour symboliser les grains. • Mgr EduardoChávez, postulateur de la cause de saint Juan Diego, partage avec les participants lasignification de l’apparition de Notre-Dame de Guadalupe à saint Juan Diego en1531, ainsi que le sens qu’elle revêt pour les laïcs catholiques d’aujourd’hui. • L’ar-chevêque de Los Angeles, José Gomez, s’agenouille pour la prière.

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événement faisant partie d’une série d’initiatives commanditées parles Chevaliers de Colomb dans le but de mieux faire connaîtreNotre-Dame de Guadalupe ainsi que son message.

À une échelle plus modeste, l’Ordre a coparrainé une célébrationinternationale semblable, le Festival Guadalupe, qui avait eu lieudans un aréna de Glendale, en Arizona, en 2009.

L’événement de cette année s’inscrivait également dans le cadredu programme de prière mariale lancé par l’Ordre lors du Congrèssuprême de l’an dernier, et qui durera deux ans. Des images pèle-rines de Notre-Dame de Guadalupe ont par ailleurs continué àvoyager à travers les juridictions, accueillant des milliers de per-sonnes à l’occasion de services de prière spéciaux.

Grâce à un don de l’Ordre,, une nouvelle chapelle en l’honneurde Notre-Dame de Guadalupe, a été consacrée en la cathédraleOur Lady of Angels, à Los Angeles, un mois à près la célébrationGuadalupe. La chapelle abrite la relique de la tilma de saint JuanDiego, réputée être la seule relique du genre aux États-Unis.

D’autres initiatives sont prévues, toujours dans le but de diffuserle message de Notre-Dame et d’inspirer plus de foi et de dévotion.

Ainsi, de concert avec la Commission pontificale pour l’Amé-rique du Sud, les Chevaliers de Colomb vont coparrainer uncongrès international qui aura lieu au Vatican du 9 au 12 décembre

« sous l’égide de Notre-Dame de Guadalupe, Mère des Amériqueset étoile de la nouvelle évangélisation ».

Durant l’événement, de nombreux évêques et des spécialistes sepencheront sur divers thèmes abordés par le Bienheureux Jean-PaulII dans son exhortation apostolique Ecclesia in America.

Dans ce document, le Bienheureux Jean-Paul II écrit que : « Etl’Amérique, qui a été au long de son histoire et qui demeure uncreuset de peuples, a reconnu dans le visage métissé de la Viergede Tepeyac « le grand exemple d’évangélisation parfaitement in-culturée qu’est sainte Marie de Guadalupe » [...] Par sa puissanteintercession, l’évangélisation pourra pénétrer le cœur des hommeset des femmes d’Amérique, et imprégner leurs cultures, les trans-formant de l’intérieur. »

La Célébration Guadalupe aura été un rassemblement univer-sel de peuples et de cultures profondément émouvant, remuantles cœurs, les esprits et les âmes des participants. À travers elle demême que diverses autres initiatives, les Chevaliers de Colombinvitent les fidèles à se tourner vers Notre-Dame de Guadalupeen tant que mère, modèle et partenaire de la nouvelle évangéli-sation.♦

ALTON J. PELOWSKI est rédacteur en chef du magazine Columbia.

Une garde d’honneur du Quatrième Degré, transportant des drapeaux de diverses nations, mène une procession à travers le Coliseum.

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La foule a eu droit à une représentation théâtrale de l’apparition de Notre-Dame de Guadalupe à saint Juan Diego. • La Célébration Guadalupea permis d’entendre des performances musicales données par (dans le sensdes aiguilles d’une montre, en partant du haut à gauche) les artistes ca-tholiques Danielle Rose et Dana Scallon, ainsi que les chanteurs populairesPedro Fernández et Filippa Giordano. • Des mariachis donnant unspectacle agitent leurs sombreros en direction de la foule.

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Nous vivons à une époque où un grand nombre de gens se di-sent « spirituels » plutôt que religieux. Cela explique en partie

pourquoi les semaines qui précèdent la fête de Noël sont rempliesdes airs de « Vive le vent » et du « P’tit renne au nez rouge » et si peude « Adeste fideles. »

Malgré la sécularisation croissante de cette fête religieuse, de nom-breux chrétiens veulent toujours profiter du temps de l’Avent pourse préparer à Noël le regard tourné vers l’Emmanuel tant attendu.

Au Canada, Noël est célébré de diverses manières, au gré des mul-tiples cultures et traditions qui composent ce vaste pays au nord du49e parallèle. L’élément central des traditions de Noël canadiennesdemeure le partage d’un faste repas en famille ou entre amis. Cepartage des Fêtes dépasse aussinotre table et s’étend à nos voisins,en particuliers ceux qui sont le plusdans le besoin.

Des Chevaliers de Colomb departout au Canada, comme d’ail-leurs dans les autres pays où l’Or-dre est présent, organisent diversescampagnes tout au long de la pé-riode des Fêtes afin que ceux etcelles qui n’en ont pas les moyenspuissent passer un joyeux Noël. Iln’y a pas si longtemps, ces œuvresde charité bénéficiaient surtout auxdémunis et aux sans-abris. Au-jourd’hui, la situation économiquedifficile fait que de plus en plus detravailleurs ne sont plus en mesure d’assumer leurs responsabilitésfinancières et doivent demander de l’aide.

Dans le but de répondre à l’impératif évangélique « J’avais faimet vous m’avez donné à manger, j’avais soif et vous m’avez donné àboire », les conseils canadiens des Chevaliers de Colomb font descollectes de denrées alimentaires pour les familles de leur région etd’ailleurs qui sont dans le besoin. À cette période importante del’année, les denrées recueillies sont transformées en paniers de Noël,décorés et joyeusement livrés aux familles.

Au Canada français, la tradition de la guignolée demeure incon-tournable pour la collecte de dons de nourriture et d’argent. DesChevaliers et leurs familles vont de maison en maison pour récolterces dons. À chacune des portes qui s’ouvrent, le groupe chante lechant traditionnel de la guignolée, suivi de quelques cantiques deNoël. À Edmundston au Nouveau-Brunswick, les membres duConseil Révérend Arthur Godbout 7543 tiennent leur guignolée

le 2 décembre cette année. L’an dernier, la grande quantité de den-rées réunies ont mobilisé plus d’une vingtaine de véhicules pour dis-tribuer les paniers de Noël aux nombreuses familles dans le besoinde la région.

Dans le même esprit, les conseils des Chevaliers de Colomb dela Rive-Sud de Montréal préparent également des paniers de Noël.Les Chevaliers de cette région ont forgé des liens solides avec lesgrands distributeurs des chaînes d’épiceries qui fournissent la ma-jorité de la nourriture nécessaire pour ces paniers de Noël. L’an der-nier, 125 familles de la région ont reçu à temps pour les Fêtes unpanier de denrées et d’autres articles essentiels d’une valeur de200 $ en moyenne.

« Pour moi qui a toujours eu troisrepas par jour, il est essentiel de re-donner ainsi à la communauté.C’est une des raisons fondamentalespour lesquelles je suis Chevalier deColomb », affirme Pierre Beaucage,député d’état du Québec.

Bien que donner à manger à ceuxqui ont faim demeure au cœur desinitiatives de Noël, les Chevaliers deColomb sont aussi des porteurs dela Bonne Nouvelle, annonçant lajoie de Noël aux enfants, aux aînéset aux malades.

À Edmundston, les Chevaliers etleurs épouses recueillent des jouetset des vêtements pour Le Noël des

enfants, une grande fête au cours de laquelle les enfants reçoiventun cadeau qu’ils ont la joie de déballer sur place alors que leurs pa-rents en reçoivent un pour chacun de leurs enfants afin de l’offrir lejour de Noël. Il s’agit souvent des seuls cadeaux que ces enfants re-cevront à Noël.

En Colombie-Britannique et au Yukon, il est courant pour lesChevaliers d’organiser des visites auprès des malades et des per-sonnes âgées dans les hôpitaux ou les foyers. Ces programmes sontpour la communauté « une autre manière de s’engager à partagerl’amour et la joie », affirme le Trésorier d’État Arcie J. Lim. « Nosefforts visent à rassembler la communauté et à inciter chacun denous à partager la paix et la joie de Celui qui est la raison même decette période de réjouissance. »

De manière semblable, le Conseil Father Francis Lawless 1534 àMoose Jaw, Saskatchewan, est l’hôte du dîner de Noël de la MooseJaw Mental Health Association (Association pour la Santé mentale

Les Chevaliers à travers le Canada célèbrent Noël dans un esprit de charité et de dévotion

par Sébastien Lacroix

Porteurs d’une grande joie

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de Moose Jaw) depuis plus de vingt ans. Les Chevaliers servirontplus de 200 repas cette année aux personnes au prise avec une ma-ladie mentale vivant dans la communauté.

« Ce repas met des sourires sur bien des visage », résume Al Ross-ler, un organisateur de longue date de l’événement.

Comme c’est le cas dans d’autres juridictions, les Chevaliers ca-nadiens reconnaissent que la célébration de la venue du Christconstitue un temps fort pour partager, pour donner et pour rendregrâce. Dans la folie consumériste et l’euphorie du marketing quinous étourdissent jusqu’au « Boxing Day » (le lendemain de Noël),les Chevaliers mettent les chrétiens au défi de garder le Christ aucœur de Noël, d’où le nom anglais de la campagne : « Keeping Christin Christmas » (« Célébrons Noël dans l’esprit du Christ » en fran-çais). À travers cette campagne annuelle, on encourage les gens àgarder en tête ce qui est la raison et la source de cette période de ré-jouissances. Cela peut se faire par des gestes très simples : souhaiter« Joyeux Noël » au lieu du « Joyeuses Fêtes » très neutre, envoyerdes cartes de vœux à caractère religieux ou remplacer ce bonhommede neige gonflable par une crèche de Noël.

Le Conseil St. Peter of the Apostles 8851 à Orangeville en On-tario installe chaque année une crèche de Noël dans le cadre d’unegrande exposition de « Noël au parc. »

« C’est particulièrement intéressant pour les familles puisque celaleur permet de parler du véritable récit de Noël, affirme le Grandchevalier Terry Berrett. Cela contribue définitivement à ce que leChrist demeure au cœur des célébrations du temps des Fêtes pourceux et celles qui viennent au parc. »

À Vancouver, les membres du Conseil St. Francis Xavier 10 500consacrent la campagne « Célébrons Noël dans l’esprit du Christ »à leur communauté paroissiale. Parmi les nombreuses activités etfestivités au calendrier, on compte une retraite de l’Avent trilingue(cantonais, mandarin et anglais), et un souper en l’honneur des cou-ples mariés à l’occasion de la fête de la Sainte Famille.

« Mon engagement au sein de la paroisse m’incite à construireune communauté toujours plus forte, spécialement en cette périodede l’année, explique Ming Lau, député de district. Non seulementmon engagement fait une différence dans la communauté, il faitaussi de moi un meilleur homme et un meilleur père. Je vois main-tenant mon fils de 17 ans qui s’implique. Je suis très fier de voirqu’il embrasse le vrai sens de Noël. »

La Veille de Noël, les églises de partout seront remplies de famillesqui souhaitent trouver le sens authentique de ces Fêtes et même, deleur vie. C’est une occasion unique pour les communautés parois-siales et pour les Chevaliers de Colomb, au Canada et ailleurs, de sefaire les ambassadeurs de la nouvelle évangélisation. En cette annéede la Foi, il s’agit d’une opportunité de créer un milieu accueillantoù l’Esprit de Dieu, vêtu d’un air de Fêtes, peut toucher ces familles.

Ainsi, Noël peut être, pour les Chevaliers et leurs familles, l’oc-casion de contempler et de s’émerveiller devant ce Mystère del’amour incarné et d’annoncer à notre tour cette parole de l’angeaux bergers : « …voici que je viens vous annoncer une bonne nou-velle, une grande joie pour tout le peuple: Aujourd’hui vous est néun Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. »(Luc 2, 10-11)♦

SÉBASTIEN LACROIX es miembro del Consejo Père-Lamarche 7724en Toronto, Ontario.

Jusqu’au 3 février 2013, le Musée des Chevaliers de Co-lomb à New Haven, Conn., présente sa huitième exposi-tion consécutive de crèches de Noël. Intitulée « JoyeuxNoël : Christmas in Canada, » l’exposition présente descrèches de six collections différentes, dont plusieurs del’Oratoire Saint-Joseph à Montréal. Rendez-vous au kofc-museum.org pour tous les détails.

NOËL AU CANADA, L’EXPOSITION…

Les membres du Conseil 8851 St. Peter of the Apostles, à Orangeville, en Ontario, devant la scène de la Nativité qu’ils ont construite au profit de l’expositionlocale Noël dans le parc. • Page ci-contre : Une crèche reflétant la culture des Premières Nations fait partie de la collection de crèches canadiennes actuellementen montre au musée des Chevaliers de Colomb de New Haven, au Connecticut.

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PHOTO:AGICA

Le numéro de mai 2012 de Columbia a présente plusieursarticles sur la Guerre des Cristeros, ou la Cristiada, pé-

riode importante mais peu connue de l’histoire du Mexiqueentre 1926 et 1929.

Pour la production d’un documentaire portant sur cette pé-riode, les Chevaliers de Colomb ont consulté et passé en en-trevue le professeur Jean Meyer, historien renommé qui ainauguré une recherche sur la persécution et la rébellion desCristeros et qui a publié plusieurs ouvrages en espagnol sur lesujet. Récemment, l’Ordre a incité Meyer à publier une his-toire illustrée en anglais de la Guerre des Cristeros. Son nouveauvolume, qui paraîtra ce mois-ci chez Square One, est intituléLa Cristiada : The Mexican People’s War for Religious Liberty (LaCristiada : la guerre du peuple mexicain pour acquérir la libertéde religion).

COLUMBIA : Pendant des décennies, la Cristiada a été trai-tée comme un sujet tabou. Comment en êtes-vous venu àétudier et documenter cette période de l’histoire duMexique?

JEAN MEYER: Eh bien, j’étais jeune étudiant en histoire enFrance, en 1962. J’avais 20 ans et j’ai eu l’occasion de voyagerà New York avec un ami. Nous avons acheté une vieille ba-gnole délabrée, voyagé à travers les États-Unis et passé toutl’été au Mexique. J’ai été ravi par le pays et j’ai décidé que,d’une manière ou d’une autre, je devais y revenir.

Deux ou trois ans plus tard, au début de mon doctorat, jevoulais étudier la Révolution mexicaine. Alors j’ai préparé unsujet d’étude : Emiliano Zapata et la lutte pour le pays. Maisun étudiant mexicain qui, par hasard, était prêtre, m’a signaléque si je m’intéressais à l’histoire du Mexique et je voulaisfaire des recherches sur un sujet jamais étudié jusqu’ici, je de-vrais étudier la Cristiada. C’est la première fois que j’enten-dais le terme « Cristiada ». Il m’a parlé brièvement du conflitreligieux entre l’Église et l’État, de l’interruption du culte etde l’insurrection massive.

Je me suis inscrit au Colegio de México comme chercheur àtemps plein. J’y ai passé cinq ans et rencontré des survivantsde cette grande guerre.

COLUMBIA : Qu’aviez-vous comme idées préconçues parrapport à la guerre et comment ont-elles évolué au fur et à

mesure que vous avez rencontré les soldats cristeros?Jean Meyer: Ma première idée sur la guerre m’est venue

d’un historien nord-américain qui avait consacré cinq lignesaux Cristeros. Il en parlait comme des voleurs, des bandits oude gars stupides manipulés par les grands propriétaires contrele mouvement positif et épique de la Révolution mexicaine.Ce fut mon hypothèse de départ.

Mais, en arrivant au Mexique, j’ai d’abord découvert quela réforme agraire s’est produite dix ans après la Cristiada.C’est donc dire que l’hypothèse initiale ― qui se trouvaitd’ailleurs dans tous les manuels mexicains de l’époque ― s’estévanouie de mon esprit.

COLUMBIA : Vous avez écrit : « À la racine du conflit setrouvait le contraste entre un État instable et une Église sta-ble. » Pourquoi l’opposition de stabilité et comment celle-ci a-t-elle contribué au conflit?

JEAN MEYER: Le Mexique, c’est bien connu, forme une trèsjeune nation. Du point de vue démographique, elle est néeau 16e siècle lors de la conquête espagnole. La mixité desraces a débuté aussitôt et l’Église catholique y a joué un rôlefort important à cette époque. Donc, d’une part, vous êtesdevant trois siècles d’un Mexique colonial faisant partie del’empire espagnol et, d’autre part, devant une Église présentedans la vie de tous les jours. Les écoles, les hôpitaux, tout estadministré par l’Église.

Quand débutait le conflit entre l’Église et l’État, en 1925,le nouvel État du Mexique n’avait que cinq ans. Auparavant,il y avait une Église qui avait la confiance du peuple. Le peu-ple ne peut pas avoir confiance en un État formé après dixannées de violence terrible.

COLUMBIA : Comment les soulèvements cristeros ont-ilsdébuté?

JEAN MEYER: Après la suspension des services religieux pu-

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POUR LA CONSERVATION D’UNEPAGE D’HISTOIRE OUBLIÉEEntrevue avec Jean Meyer concernant sa recherche avant-gardiste sur

la Guerre des Cristeros

par l’équipe de Columbia

Prenant la pose avec ses officiers sous une banderole proclamant le Christ-Roi,le général Miguel Anguiano (assis) a également agi en tant que leader Cristerocivil. Il devint par la suite prêtre. Cette photo n’est qu’une parmi les centainesqu’on retrouve dans l’œuvre La Cristiada : la guerre du peuple mexicain pourla liberté religieuse, écrite par Jean Meyer.

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blics, le sang a coulé à Mexico et Guadalajara. Les gens sebattaient pour se défendre. Ce fut l’armée contre le peuplemuni de pierres et de briques et rien du tout.

Et puis, à certains endroits, des endroits isolés au fond duMexique, la guerre a éclaté. L’armée tentait d’arrêter le curé.En signe d’alarme, les gens commençaient à faire sonner lescloches de l’église pour alerter la population. Les dix soldatsvenus arrêter le prêtre se trouvaient encerclés par 500 per-sonnes. Certaines personnes ont répondu par la violence et,affolés, les soldats ont riposté. Des gens mouraient et alorsles soldats one été pendus.

C’est ainsi que, ne se rendant pas compte de ce qu’ils au-raient à souffrir par la suite, le peuple mexicain, l’armée mexi-caine et le gouvernement mexicain entreprendraient uneguerre de trois longues années qui coûterait plus de 200 000vies humaines.

COLUMBIA : Comment les Cristeros ont-ils réagi à l’ententede paix survenue en 1929?

JEAN MEYER: Je me souviens que dans un village de SanJosé de Gracia, j’ai interviewé un vieillard, un ancien Cris-tero, et je lui ai posé la même question. Le type a rougi etrépondu : « Ne me posez pas cette question. Je n’y répondraipas. »

Il y eut un grand désaccord, une division terrible entrecatholiques, évêques, prêtres, les combattants et les non-combattants, pour décider si on accepterait l’entente ou

non. Ce fut un scandale, car les combattants, les Cristeros,n’ont jamais été consultés.

On pourrait dire que l’Église a accepté les conditions dugouvernement, parce que, à l’époque, il n’y eut aucune ré-forme de la constitution. Ce n’était pas avant 1992 que lesrestrictions furent supprimées et les relations diplomatiquesrétablies avec le Saint-Siège.

À la suite de l’entente, toutefois, plusieurs articles cru-ciaux furent supprimés et les relations avec le Saint-Siègerétablies. Les églises furent rouvertes et les prêtres ont puexercer leur ministère.

COLUMBIA : En tant que catholique, votre recherche en pro-fondeur et votre rencontre avec les Cristeros vous ont-elles in-fluencé personnellement, quant à votre vision de la foi?

JEAN MEYER: Un jour, un de mes amis, un orthodoxe enFrance, a lu mon livre. Il m’a révélé quelque chose que je croisvraiment, mais à laquelle, auparavant, je n’y avais jamaispensé. Il remarquait : « Habituellement, les gens créent deslivres. Parfois, très rarement, un livre peut créer les gens. Celivre vous a créé. » C’est la raison pour laquelle je suis auMexique.

COLUMBIA : Les Chevaliers de Colomb se sont introduitsau Mexique en 1905 et se sont répandus par tout le pays,faisant des milliers de membres. Quel rôle les Chevaliers deColomb ont-ils joué durant la Guerre des Cristeros?

CENTER PHOTO: ©(No. 287710) CONACULTA.INAH.SINAFO

.FN.M

ÉXICO/ARCHIVO CASASOLA

— OTHER PHOTOS: AGICA

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JEAN MEYER: Ce qui importe c’est que certains des jeuneschefs de la Ligue nationale pour la défense de la liberté de re-ligion au Mexique ont été Chevaliers de Colomb et avaientde relations avec les membres des États-Unis.

Les Chevaliers des États-Unis ont fourni leur appui de cen-taines de façons, y compris l’organisation d’appui matérielaux réfugiés mexicains, la publication d’articles et le lobbyingpolitique.

Les catholiques nord-américains ont manifesté une pro-fonde sympathie envers le Mexique. Ils priaient pour leMexique tous les dimanches. La violence et la guerre sont deséléments que les évêques américains n’arrivaient pas à accep-ter. La Guerre d’indépendance irlandaise tirait à sa fin et lesévêques ont averti les Chevaliers de Colomb qu’aucun billetd’un dollar et qu’aucune cartouche ne devrait servir à soute-nir les Cristeros mexicains. Alors, les Chevaliers des États-Unis ont fourni toute sorte d’aide aux réfugiés et aux familles

de ceux qui étaient restés au Mexique, mais aucun soutienmilitaire.

COLUMBIA : Depuis une ou deux générations, vous avezinterviewé des gens concernant ce conflit religieux. De votrepoint de vue, en tant qu’historien, quel héritage les Cristerosont-ils légué au Mexique?

JEAN MEYER: Pour les historiens, c’est très intéressant. Ils’agit d’une expérience étrange et surprenante à la fois. J’aieu la chance de rencontrer la dernière génération de Cristeros,des hommes de 60 ans au moment de l’interview, âgés de 20ans durant la guerre. Après tant d’années de silence officielde la part de l’Église et de la part de l’État, la génération sui-vante ignorait totalement le conflit et la mémoire en dispa-raissait. Vingt ans plus tard, quand j’interrogeais les gens àce propos, on n’en connaissait rien ou on n’y trouvait aucunintérêt : « Oui, mon grand-père y était, mais moi je ne veuxrien savoir de cela. »

À Guadalajara, on construit une énorme église à la mémoiredes martyrs. Dans de nombreux endroits, il est trop tard pourse souvenir de la Cristiada. Elle est une légende ― mais unelégende bien vivante. De nos jours, les gens se sentent très li-bres de rappeler cette époque. Plusieurs jeunes historiens, tantmexicains qu’étrangers s’y intéressent de plus en plus. La lit-térature et le cinéma découvrent l’épopée catholique et serventà en renforcer l’intérêt. Ce n’est plus matière à division entreMexicains, mais un chapitre de l’histoire nationale.♦

À partir de la gauche : Des cavaliers Cristeros dirigés par le généralJesús Degollado sur les rives du fleuve Armería, entre Jalisco et Colima.• Leurs chapeaux retirés mais leurs armes toujours à la main, desCristeros se recueillent alors qu’un prêtre distribue la communion pen-dant une messe célébrée à Los Altos. • À la fin de la guerre des Cris-teros, les membres de ce mouvement de résistance — tous des civilsnon combattants — célèbrent leur nouvelle liberté après avoir été em-prisonnés sur les Islas Marías.

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Les Chevaliers de la

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Au cours du présent mois, les amateurs de cinéma précipite-ront pour voir le premier de trois épisodes de l’adaptation de

Peter Jackson du roman Bilbo le Hobbit― en anticipation à la tri-logie primée Le Seigneur des anneaux sortie entre 2001 et 2003.Adaptations des romans classiques de J.R.R. Tolkien, les filmss’éloignent du scénario originel à plusieurs égards, mais s’em-ploient pourtant, quant à la Terre du Milieu, à respecter la pers-pective de l’auteur ― un monde de beauté naturelle splendide etde drame moral intense, situé dans un passé révolu.

D’aucuns soutiendront que c’est une erreur d’adapter un romande cette envergure au cinéma, si impressionnant qu’en soit le ré-sultat. En effet, le film présente l’imaginaire visuel du réalisateuret non celui de l’auteur ou du lecteur, tandis que lire ou entendrel’intrigue fait appel l’imagination à un niveau plus profond quede la voir à l’écran. Pourtant, s’il y a lieu de tourner un film, nousdevrions être reconnaissants du fait que les cinéastes ont déployéles efforts voulus pour rester fidèles à l’esprit et à l’atmosphère desrécits de Tolkien.

TOLKIEN, LE CATHOLIQUEL’esprit des romans de fantaisie de Tolkien, moult fois couronnésde succès, est profondément chrétien. Né en 1892, l’auteur futun fervent catholique qui grandit sous l’influence de l’Oratoiredu Bienheureux John Henry Newman, à Birmingham, en Angle-terre. Tout au cours de sa vie mouvementée comme professeurd’Oxford et écrivain populaire, il s’est efforcé de participer à l’Eu-charistie chaque jour. Son fils aîné est même devenu prêtre catho-lique. Les récits qu’écrivait Tolkien dépassaient le simpledivertissement; en effet, ils étaient rédigés en vue de présenter uneprofonde sagesse chrétienne..

Dans une lettre destinée au directeur de la Librairie Newman,en 1954, mais jamais envoyée parce qu’il la jugeait trop centréesur lui (Letter 153 de la collection publiée), il avoua que, en ré-digeant les récits, il avait eu comme intention « l’élucidation dela vérité, ainsi que l’incitation aux bonnes mœurs dans lemonde concret, par le recours au procédé séculaire consistant àles présenter dans des contextes moins connus, ce qui pouvaitentraîner « leur rapatriement ». Dans une autre lettre à un amijésuite, en 1953, il expliquait que, bien qu’il eût consciemment« intégré » l’élément religieux « dans le récit et le symbolisme »(parce qu’il n’avait aucune intention de s’adonner à de la pro-

pagande religieuse), il n’en demeure pas moins que Le Seigneurdes Anneaux se présente « foncièrement comme une œuvre re-ligieuse et catholique. »

La sagesse chrétienne de Tolkien peut surprendre le lecteur defaçons inattendues, mais le plus souvent elle s’immisce simplementdans son esprit à un niveau profond, sans détourner son attentiondu récit. J’en ai aperçu un exemple alors que je faisais récemmentla lecture de « Le Seigneur des Anneaux » à ma fille cadette. Le récitdécrit la tentative de détruire un « Anneau du pouvoir » magiquequi menace la liberté de tous les peuples de La Terre du Milieu.Alors que les petits hobbits, Frondon et Sam, affranchissent diffi-cilement le Mont Doom, dans l’étape finale de leur quête d’en ar-river à la fournaise volcanique dans laquelle l’Anneau peut s’ouvrir,Frondon en arrive au bout de ses forces ― épuisé par le poids tou-jours croissant de l’Anneau autour de son cou et la tentationconstante de s’approprier son pouvoir pour lui seul.

Son fidèle serviteur, Sam, fort conscient qu’il ne peut pas por-ter l’Anneau, invite Frondon à monter sur son dos. « Je ne peuxpas le porter pour toi, mais je peux vous porter tous les deux àla fois, toi et l’Anneau. Alors, monte! » Se relevant en titubant,il se rend compte, stupéfait, que « son fardeau est léger. » Tolkienpoursuit : « [Sam] craignait qu’il eût à peine assez de force poursoulever son maître seul, et au-delà de cet effort il s’attendait àdevoir partager le poids de l’Anneau maudit. Mais il n’en futrien. Soit parce que Frondon était si épuisé à la suite de douleursprolongées, de la blessure infligée par le couteau, la piqure vé-néneuse, et la tristesse, la peur et l’errance sans abri, ou bienparce qu’un don quelconque de force ultime lui avait été ac-cordé, Sam a soulevé Frondon sans plus de difficulté que s’il avaitporté un enfant hobbit sur ses épaules lors d’une escapade surles pelouses ou les champs de foin du Comté. Il respira profon-dément et se mit en train. »

Ce passage ne vous rappelle-t-il pas, comme dans un faible échoun certain passage bien connu des Évangiles? Je pense à ce récitoù Jésus dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids dufardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous monjoug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur,et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, etmon fardeau, léger. »

L’écho a beau en être faible, pourtant tout le cheminement desdeux Bobbits à travers Mordor ― y compris les descriptions de

Inspirés de l’auteur de foi catholique, l’auteur de romans fantaisistes, J.R.R. Tolkien, reflète les thèmes de chevalerie, de noblesse et de vertu

par Stratford Caldecott

a Terre du Milieu

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Rex Features via AP Images

l’Anneau et les nombreuses chûtes de Frondon sous son poids ―rappelle le poids du péché du monde qu’a porté Jésus sur le che-min du Calvaire. Comment les personnes qui connaissent lesÉvangiles pourront-elles ne pas leur trouver un certain rapport?Si l’Anneau est une analogie avec la Croix (puisqu’il représente lepéché) et que Frondon en tant que Porte-anneau est analogue auChrist lui-même, alors quand Sam prend sur ses épaules le fardeauil ressent exactement ce qu’a promis le Christ : que son poids sem-ble léger, puisque c’est le Christ qui porte toujours la grande partdu fardeau.

Le lien avec l’histoire chrétienne est même renforcé par la date.L’Anneau est détruit le 25 mars soit, en notre monde, la Solennitéde l’Annonciation, jour où le Christ fut conçu dans le sein deMarie pour enrayer nos péchés.

LA NOBLESSE D’AME Il y a beaucoup d’autres paral-lèles avec le christianisme dansLe Seigneur des Anneaux etBilbo le Hobbit, mais égale-ment, comme l’a souvent faitremarquer l’auteur, le pointimportant est plus profondque cela. Le récit peut être ap-précié à sa propre valeur etnon seulement dans son déco-dage. On retrouve dans unrécit une façon de découvrircomment fonctionne lemonde. Aucun auteur ne peuts’empêcher d’apporter dansson écriture sa propre com-préhension du libre arbitre,du destin ou de la providenceni, non plus, une certaineconception du bien et du mal. La compréhension qu’en avait Tol-kien était façonnée par sa foi. C’est-à-dire la vérité révélée par Dieusur la vraie manière dont fonctionne le monde ― et non seulementle monde actuel, mais chaque monde possible.

Une part importante de la sagesse catholique réside dans la tra-dition éthique reposant sur les lois inhérentes à notre nature, crééeà l’image de Dieu, tradition qui pourrait se nommer « noblessede l’âme » ou « galanterie spirituelle. » Nous découvrons à la foisdans Bilbo le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux, un chemine-ment d’apprentissage que Tolkien nommait « l’ennoblissement(ou la sanctification) des humbles, » qu’il croyait être un thèmeimportant de son œuvre dans son ensemble. Dans les deux ro-mans, les héros hobbits (Bilbo dans le premier, Frondon, Sam etleurs amis dans l’autre) sont enlevés du monde étroit, à l’aise, duComté et introduits dans un paysage beaucoup plus vaste, afin detenir des rôles clés dans des combats qui décide du sort de la Terredu Milieu. Il s’agit d’un processus que Tolkien observait chez sescompagnons militaires à la Bataille de la Somme, durant la Pre-mière Guerre mondiale.

En passant par la souffrance et par l’épreuve, les hobbits sontfaçonnés en héros, rendus capables de sauver le petit monde de

leur Comté du mal spirituel qui l’a corrompu en leur absence.Gandalf, le sorcier, leur annonce : « Voici ce pour quoi vous avezété formés. » Bien que, malheureusement, les versions filmées de« Le Seigneur des Anneaux » omettent cette dernière étape, il estclair que les hobbits ont atteint davantage de maturité et de cou-rage grâce à leurs aventures.

Après tout, Tolkien a intégré l’idée de « noblesse d’âme » trèsprofondément dans sa mythologie, concept représenté en partiechez les Lutins. Les êtres humains et les hobbits, qui sont le plusprès des Lutins, soit par influence, soit par nature sont les plus no-bles : Frondon (appelé « Lutin-ami ») parmi les hobbits, Aragornet Imrahil et Faramir parmi les humains. La tendance « lutin » chezl’humain est toujours orientée vers la beauté physique, l’habiletéartistique et le respect de la création. Elle est associée à un amour

de la création de Dieu quicherche à progresser, protéger,célébrer et orner.

La « chevalerie » qui révèlecette noblesse se manifestedans le comportement enversles autres, telles que la bontéet la miséricorde, le refus demaltraiter même les prison-niers de guerre, et la manifes-tation d’honneur envers lesdépouilles mortelles. Nousconstatons cette attitude, parexemple, quand Aragorn, hé-ritier du trône de Gondor etchef de la Fraternité de l’An-neau, insiste pour que des fu-nérailles appropriées soientcélébrées pour Boromir, avantde poursuivre leur quête. Leschevaliers de la Terre du Mi-

lieu défendent les faibles contre leurs oppresseurs et demeurentfidèles à leurs amis et à leur suzerain. Une telle conduite signifie àl’extérieur la présence de vertu héroïque au cœur de l’âme, no-tamment les vertus cardinales de prudence, de fortitude, de tem-pérance et de justice.

C’est grâce à ces vertus que nous sommes équipés pour défen-dre les valeurs vraiment importantes, les petites choses, le mondedomestique de la famille libre et l’amour qui unit les gens dans lafraternité.

Aragorn illustre toutes ces vertus à l’extrême, et pourtant nousles voyons se développer chez les hobbits également, alors queceux-ci apprennent à se soumettre à la discipline et surmonter leurcrainte d’atteindre de grandes choses sans en attendre de récom-pense ― mais simplement parce que c’est la bonne façon d’agir.C’est justement le défi que nous lance Tolkien : devenir, chacunà notre façon, des chevaliers de la Terre du Milieu.♦

STRATFORD CALDECOTT est l’un des directeurs de Second SpringOxford (secondspring.co.uk). Son étude de Tolkien intitulée The Powerof the Ring (Le Pouvoir de l’Anneau) sera publiée de nouveau chez Cross-roads Publishers, dans une édition définitive augmentée.

Le comédien Martin Freeman joue le rôle de Bilbon Sacquet dans le filmLe Hobbit : un voyage inattendu. Basé sur le roman de J.R.R. Tol-kien, le film sera diffusé aux États-Unis ainsi qu’au Canada (y comprisau Québec) à compter du 14 décembre.

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DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

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RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG

Thinkstock

Àtitre d’ex-bourreau de travail, j’ai encore tendance à me don-ner à fond au bureau tout en menant de front plusieurs ac-

tivités familiales. Mais avec le temps, j’en suis arrivé à développerun meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie familiale enétablissant des priorités et en m’y conformant, aussi difficile quecela puisse être en ces temps économiquement difficiles. Autre-ment dit, je me suis employé à faire du temps mon allié, alorsque je cherche à m’améliorer en tant que catholique, époux, père,leader du monde des affaires et membre de ma communauté.

Selon les sondages, l’équilibre travail-maison figure parmi lesprincipales préoccupations des hommesd’aujourd’hui. Ce n’est donc pas étonnantsi la Journée internationale des familles dé-crétée par les Nations-Unies et la Rencon-tre mondiale des familles, une initiative duVatican qui se déroule elle aussi en mai, onttoutes deux mis l’accent sur les thèmes dutravail et de la famille. Le pape Benoît XVIa déclaré le 16 mai dernier, au cours d’uneaudience, que le travail « au lieu de les en-traver, devrait soutenir et unir les familles,les aider à s’ouvrir à la vie et à entrer en re-lation avec la société et avec l’Église. »

Quelle est donc la clé, alors, pour trouver le temps de faire leschoses importantes tout en connaissant du succès au travail ? S’iln’y a pas de formule magique, on peut cependant poursuivre cescinq objectifs : faire du repas familial une obligation ; éteindreles appareils électroniques durant les activités familiales ; partici-per aux événements scolaires et sportifs ; garder l’amour au cœurde son mariage ; et en tout temps s’organiser pour que Dieu passeen premier. Or nous pourrons plus facilement atteindre ces ob-jectifs en gardant à l’esprit ce qui suit.

• Mettez de l’ordre dans vos priorités. Souvent, les hommesont de la difficulté à concilier travail et famille parce qu’ils n’ac-cordent pas l’importance aux bonnes choses. Si nous vivons plei-nement notre foi catholique, nous savons que le Christ vient enpremier, suivi par la famille et ensuite par le travail. Et pourtant,nous laissons souvent le travail mobiliser le gros de nos énergies,ne laissant que des miettes à Dieu et à la famille. Or tous les as-pects de notre existence ne s’en porteront que mieux si Dieu vientréellement en premier. Nos familles vont s’épanouir si nous vi-vons à fond notre vocation en tant qu’époux et que pères catho-liques. Nous serons meilleurs au travail si nous le mettons luiaussi au service de Dieu, qui nous comprend et peut nous aiderà relever les défis même les plus difficiles.

• Nous maîtrisons notre emploi du temps, et non lecontraire. On entend souvent des gens dire : « Mon emploi dutemps est rempli à craquer, je n’arrive pas à trouver de tempslibre ! » Sauf que... qui noircit les cases sur un calendrier ? Je sug-gère donc d’inscrire sur ce dernier la prière, la messe, les jours defête, les repas en famille, les activités des enfants, les sorties avecvotre épouse et les autres engagements personnels avant d’y noterles choses à faire d’ordre professionnel. Si vous êtes comme moi,il y a de fortes chances pour que vous fassiez réellement quelquechose si c’est prévu au calendrier. Ainsi, trouver un meilleur équi-

libre travail-famille commence par le fait dedire non aux activités qui viennent en conflitavec Dieu et la vie familiale.

• Combinez les activités le plus possible.Quand je sors courir ou que je m’entraîne àl’intérieur, je récite le chapelet. Lorsque je merends au travail ou que j’en reviens, je fermela radio et je prie et réfléchis sur divers thèmesspirituels. Je mets à profit le temps passé avecmes enfants durant leurs activités pouréchanger avec eux sur la vie, la foi ou quoique ce soit qui les préoccupe. Lorsque je sers

au sein de ma communauté, je m’efforce de le faire en compagniede mon épouse et de mes enfants afin de passer plus de tempsavec eux et de bâtir ainsi de futurs beaux souvenirs. Il y a plusieursmoyens d’y arriver, mais en conclusion, le fait de combiner desactivités transforme du « temps à l’extérieur » en temps à la foisfamilial et divertissant.

Avec le taux de chômage qui demeure élevé aux États-Unis,revoir ainsi ses priorités peut sembler mal indiqué, surtout si nouspensons que cela signifiera que nous serons moins performantsau boulot. Après tout, pourvoir au bien-être de notre famille estau cœur de notre vocation. Il n’empêche que la solution est sou-vent de travailler plus efficacement afin de diminuer les heuressupplémentaires, sachant que notre Père qui est au ciel nous ai-dera en toutes circonstances, si nous nous occupons par ailleursde notre famille.

Demandons-nous donc chaque jour, en toute franchise, sinous servons Dieu et notre famille ou si Dieu et notre famillenous aident à mieux faire notre travail. La réponse devrait nousdicter le chemin à suivre dans la vie, à la fois au travail et à lamaison.♦

RANDY HAIN vit avec sa femme et leurs deux fils à Roswell, en Géor-gie, où il est membre du Conseil 13217 St. Peter Chanel.

Faire du temps son alliéDes outils pour trouver l’équilibre entre le travail et la famille

par Randy Hain

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souper et une vente aux en-chères silencieuse qui ont per-mis de réunir1 800 $ pourplusieurs œuvres caritatives,parmi lesquelles un voyagemissionnaire en El Salvador.

LE CATÉCHISMEPour aider les Catholiques àapprendre plus sur leur foi,le conseil Saratoga 246(New York) fournit desexemplaires du Catéchismede l’Église catholique aux pa-roissiens de trois églises et dedeux missions de la région.Les Chevaliers ont déposéplusieurs exemplaires dulivre dans chaque église afinque les paroissiens les pren-nent moyennant un don debonne volonté. Les fondsréunis de « la vente des li-vres » sont redonnés aux pa-roisses respectives.

1100 $ pour le fonds debourses d’études à l’universitéSt. Gregory.

RÉNOVATION D’UNCENTRE D’ACCUEILLe conseil Msgr. John Auch-ter 10772, de Albrightsville(Pennsylvanie), et son auxi-liaire féminin ont rénové unnouvel établissement achetépar Mary’s Shelter, un orga-nisme qui gère des centresd’accueil pour les mères céli-bataires de Leigh Valley. LesChevaliers ont nettoyé etpeint les parties communesdu nouveau centre d’accueil,qui est situé dans un anciencouvent, pendant que leursfemmes ont adopté unechambre qu’elles ont peinte,décorée et meublée.

UNE TABLE BIEN GARNIE

Le conseil Bossier City 4873(Louisiane) fournit environ lamoitié du soutien financiernécessaire au fonctionnementde la banque alimentaireChrist the King. A ses débuts,en 1990, cette banque ali-mentaire ne servait que 30 fa-

milles par mois en 1990. Àprésent elle en sert 4 770. LesChevaliers organisent aussides collectes de fonds et descollectes de denrées alimen-taires tout au long de l’annéepour aider à approvisionner labanque alimentaire et les bé-névoles des paroisses environ-nantes des trois églises localesprennent en charge le tri et ladistribution de la nourriture.

SOIRÉE MEURTRE ET MYSTÈRE

Le conseil Cranston 1738(Rhodes Island) a organisé unsouper dansant meurtre etmystère au U.S. DinnerTheater de Providence. Plusde 100 personnes ont assistéà l’événement qui a permis deréunir 2000 $ pour le fondsde secours de la Garde natio-nale des États-Unis pourvenir en aide aux soldats.

EN MÉMOIRE D’UN ÊTRE CHER

Le conseil Father BernardTobin 9153, de Fresno (Cali-fornie), confiée à un artiste derestaurer les Chemins deCroix à l’église Saint Jude àEaston. Le conseil a fait dondes fonds nécessaires à cetterestauration à la mémoired’Elsie Correia, défunteépouse d’un membre fonda-teur du conseil. Cette femmeavait soutenu le conseil et saparoisse de bien des façonstout au long des années.

LES EAUX CURATIVESLe conseil Limoilou 4494, auQuébec, a fait don de 300 $au Projet les Eaux Curatives,une initiative qui travailleavec les soldats qui revien-nent de leur service en Afgha-nistan.

FONDS POUR UNE MISSION

Le conseil Val-Co 11597, deColfax (Iowa), a accueilli un

UN FABULEUX SOUPER

DE SPAGHETTISLe conseil Our Lady of theMiraculous Medal 12401, àRussel (Ontario), a organiséun « fabuleux souper de spa-ghettis » à la mémoire dumembre du conseil, PaulBeaupré, qui est décédé enjanvier dernier. L’événementa permis de réunir 8000 $pour la Société canadiennedu Cancer et de nombreuxinvités ont pris la parole pourtémoigner de leurs expé-riences du diagnostique ettraitement du cancer.

FESTIVAL DU FROMAGE

Le conseil Bishop Victor J.Reed 4026, d’OklahomaCity, et l’assemblée FatherGeorge Wagner, de MidwestCity, ont coparrainé un festi-val du fromage dans la salledu conseil. L’événement, quiprésentait les fromages enprovenance des États-Unis,de la Hollande, de l’Angle-terre, de la Suisse, de laFrance, de l’Espagne et del’Italie, a permis de réunir

Dr. William Mitchell du conseilBlue Ridge 12126 (Géorgie)administre un vaccin contre larage à un chien avec l’aide deHillary Ward. Les Chevaliersont parrainé une campagnede vaccination contre la ragepour les propriétaires d’ani-maux de compagnie dans lecomté de Fannin, en adminis-trant des vaccins contre larage et la maladie de Carré àdes centaines d’animaux decompagnie.

Les membres du conseil St. Kevin 13881, de Montréal, mon-tent un auvent en toile pour abriter l’entrée de l’église St. Kevinpour l’hiver. À l’automne et au printemps, les Chevaliers entre-prennent plusieurs tâches saisonnières dans leur paroisse tellesque entretenir les jardins de la paroisse, couvrir ou découvrirles arbres et les buissons avec des toiles de jute, placer et en-lever les lumières de Noël.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS L’ŒUVRE ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDREÀ

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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Heart en préparation de la ré-novation du bâtiment vieuxde 138 ans. Une fois la piècelibérée, les entrepreneurs ontremplacé le plancher pendantque le membre du conseil,Richard Dyke, un menuiser,a construit de nouveaux pla-cards pour le sanctuaire.

AIDER L’HOSPICELe conseil Father Patterson3121, de Chandler (Arizona),a accueilli son souper dansantannuel au profit d’Hospice ofthe Valley. L’événement a per-mis de collecter 4375 $.

MÂT POUR LESFORCES ARMÉES

Le conseil Father Henry J.Banks 9740, de CanyonCountry (Californie), aréuni 4000 $ pour mettre unnouveau mât à l’église St.Clare. C’est avec leur travailbénévole que les Chevaliersont aussi installé le mât,dédié aux anciens, présentset futurs membres des forcesarmées.

OBTENIR UN DRAPEAU

Lorsque les membres duconseil Holy Cross 11534,d’Overland Park (Kansas), sesont aperçus récemment que

le drapeau de leur paroisseétait effiloché et plus du toutprésentable, ils ont contactéle représentant des États-Unis, Kevin Yoder, pour de-mander s’il serait possibled’obtenir un drapeau ayantflotté au dessus du Capitoledes États-Unis. Le représen-tant Yoder n’a pas seulementobtenu un drapeau pourl’église Holy Cross mais il aobtenu un drapeau ayantflotté au dessus du Capitole lejour de la fête paroissiale du18 septembre.

LA BONTÉ PRODUITDES MIRACLES

Le conseil Helena 844 (Mon-tana) a organisé son pro-gramme annuel « KindnessMakes Miracles » (La bontéproduit des miracles) avec lesjeunes des écoles locales. LesChevaliers ont demandé auxélèves des écoles intermé-diaires de composer des pro-jets multimédia, allant desaffiches et essais aux chansonset vidéos, sur le thème del’anti-intimidation. Les parti-cipants étaient ensuite admis-sibles aux prix d’une tomboladonnés lors d’une dîner offertà tous les participants dans lasalle du conseil à la fin duprogramme.

Les Chevaliers du conseil St.John Bosco 11762 de Tacoma(Washington) et de l’assem-blée Archbishop Thomas J.Murphy de Lakewood accro-chent la 15e station du Cheminde Croix dans un parc de mé-ditation de l’église de St. JohnBosco. Les Chevaliers ontdédié cette station au prêtre età l’aumônier de leur paroisse.

NOUVEAU BELVÉDÈRE

En 1992, le conseil Our Ladyof Fatima 3732, de Port Col-borne (Ontario), a fait dond’un belvédère en bois à unparc de la région pour commé-morer le 500e anniversaire dela découverte de l’Amériquepar Christophe Colomb. Bienque le belvédère ait tenu pen-dant 20 ans, il commençait àse détériorer suite aux intem-péries. En réponse, le conseils’est arrangé avec la ville dePort Colborne pour acheter etinstaller un nouveau belvédèreen acier qui servira les visiteursdu parc pendant de nom-breuses années.

FONDS DE RÉNOVATION

En l’honneur du 25e anniver-saire de sa paroisse, le conseilChurch of the Nativity11067, de Leawood (Kansas),a fait don de 60 000 $ àl’église Church of the Nati-vity à utiliser pour les projetsde rénovation. Les fonds dudon ont été réunis au coursde plusieurs évènements par-rainés par le conseil sur plu-

sieurs années tels que des pe-tits déjeuners et des soupersde poisson frit. L’Ex-Cheva-lier Suprême, Virgil C. De-chant, était présent lors de laremise du don.

PLACE COMMÉMORATIVE

Le conseil Good Shepherd6358, de Schertz (Texas), afait don de 2000 $ pour lacréation d’une place commé-morative des anciens combat-tants à Schertz. Le don a étéfait à la mémoire des mem-bres du conseil décédés ayantservi dans les forces armées.

PETIT DÉJEUNER-BÉNÉFICE

Le conseil Blessed Sacrament-Msgr. Newman Flanagan11038, de Sioux City (Iowa),a parraine un petit déjeuner-bénéfice qui a permis de réu-nir 5900 $ pour PatriciaWalsh, une professeure d’édu-cation religieuse à l’égliseBlessed Sacrament, qui a subiun traumatisme crânien et esten cours de traitement de ré-éducation à Lincoln (Ne-braska).

REPAS DE GIBIER Le conseil Archbishop JamesHugh Ryan 3019, d’Omaha(Nebraska), a accueilli sonrepas annuel « Wild GameFeed » (Repas de gibier) qui aété repris du club deshommes de l’église St. Stanis-las par le conseil en 1991. LesChevaliers ont vendu 650 bil-lets pour l’évenement qui of-frait des plats préparés à basede gibiers des prix de tom-bola. Le diner a permis deréunir 26 000 $ dont on a faitdon à des organismes locauxqui viennent en aide aux en-fants handicapés.

SANCTUAIRE RÉNOVÉLe conseil Father RobertKennedy 9458, de Milledge-ville (Géorgie), a retiré lesmeubles et les placards dusanctuaire de l’église Sacred

Des membres du conseil Cotabato City 3504 (Mindanao) ins-tallent une arche en acier dans leur communauté pour un fes-tival religieux. Les Chevaliers aident régulièrement leur paroisseet leur communauté à préparer les événements saisonniers.

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Des membres du conseil Father John Crowley 3199, de Rid-gecrest (Californie), étalent 10 tonnes de sable frais sur le ter-rain de jeux de l’école St. Ann pour s’assurer que le terrain estconforme aux normes de sécurité locales et de l’état. Ce pro-jet, avec l’installation d’un réseau internet à haute débit dansles salles de classe de St. Ann, a permis à l’école d’économi-ser près de 5000 $.

Steve Rogers du conseil Bles-sed Louis Martin 15256,d’Ashburn (Virginie), décape lapeinture d’une porte de l’écoleélémentaire St. Theresa. Aprèsbeaucoup d’années de ser-vice intensif, les Chevaliers ontdécapé, sablé et repeinttoutes les portes de l’école.

(Kansas), a organisé une ré-ception-cadeau pour bébépro-vie dans sa paroisse qui aréuni plus de 1000 $ en four-nitures pour bébé, parmi les-quelles des couches, descouvertures et des vêtements.En plus de ces dons d’articlesau centre de grossesse BetterChoice Pregnancy Center, leconseil a aussi fait don de1566 $ à l’organisme pour lesoutenir son travail.

« LES ANGES AUXSACS À DOS »

Le conseil North Port 7997(Floride) soutien la « NorthPort Coalition for the Home-less/Needy Children » (Coali-tion North Port pour lessans-abri et les enfants néces-siteux), connu sous le nom de« Les anges aux sacs à dos »Cet organisme offre des sacsà dos aux sans abri et aux en-fants nécessiteux qui contien-nent des articles de toilette etautres produits essentielspour l’hygiène. Les Cheva-liers organisent régulièrementdes collectes pour assurer unapprovisionnement constanten produits de soins à la co-alition. Pendant ce temps, leconseil Beatrice 1723 (Ne-braska) a fait don de trois lots

AGENOUILLOIRS INSTALLÉS

Le conseil Marian 4563, deMurfreesboro (Tennessee), ainstallé de nouveaux age-nouilloirs dans le sanctuairede l’église St. Rose of Lima.En faisant les travaux eux-mêmes, les Chevaliers ontpermis à la paroisse d’écono-miser plus de 1200 $.

RÉCEPTION-CADEAUPOUR BÉBÉ

Le conseil Church of the Re-surrection 11692, de Wichita

bres du conseil ont fabriquéun cadre en bois et un éclai-rage a LED pour le vitrail.Cette œuvre unique estmaintenant exposée dans lasalle de l’église.

« SOCK HOP » Le conseil Westminster 1393(Maryland) a tenu un « sockhop » dans le style des années50 qui a permis de réunirplus 2000 $ pour aider àacheter un nouveau pianopour le ministère de la mu-sique de l’église de St. JohnWestminster.

CALICE MISSIONL’assemblée Father Butler, deHamilton (Ohio), a com-mandé un calice commémo-ratif en hommage à ClarenceF. Michael, un membre delongue date décédé en 2011.Le fils de Michael a accom-pagné le calice dans unvoyage missionnaire à PuertoEscondito (Mexique), fi-nancé en partie par l’assem-blée, où il a été utilisé parl’évêque Eduardo C. Ortegaet sera gardé en réserve pourservir dans la nouvelle cathé-drale présentement enconstruction.

DONS AUX PAROISSES

Le conseil Msgr. Peter Bles-sing 5273, de Coventry(Rhode Island), a fait don de10 000 $ à chacune des qua-tre paroisses de Coventry etWest Warwick. L’argent desdons provenait de la vente dela salle de conseil.

SOUPER POUR COUPLES MARIÉS

Le conseil St. Joseph 9905, deLino Lakes (Minnesota), aaccueilli un souper pour lescouples mariés de sa paroisse.La soirée comprenait une in-tervention sur le mariage deMary King Kalley et unconcert d’un groupe de mu-sique « soul ». Le dîner a rap-porté 600 $ à la paroisse.

de soupes à « Empty BowlsSoup Luncheon » (Déjeunerdes bols de soupe vides) qui aété tenu au profit du pro-gramme « Beatrice BackpackProgram » (Programme du sacà dos de Beatrice). Pour 25 $,les visiteurs pouvaient dégus-ter les soupes préparées pardes organismes communau-taires locaux. Ce déjeuner apermis de réunir 27 000 $pour le programme des sacs àdos qui offre des sacs à dosgarnis de nourriture aux en-fants nécessiteux en fins desemaines.

PETITS DÉJEUNERSDU DIMANCHE

Le conseil ImmaculateConception 13875, de Cas-tries (St. Lucia), offre un petitdéjeuner gratuit aux démunischaque semaine. Chaque di-manche matin, les membresdu conseil descendent dansles rues pour nourrir les sansabri. Le conseil donne l’ar-gent nécessaire pour acheterla nourriture distribuée.

CONSTRUCTION D’UN TABERNACLELes membres du conseil St.John Francis Regis 13671, deKansas City (Missouri), ontconstruit un nouvel autel etun tabernacle pour leur églisequi, précédemment, n’avaitqu’un tabernacle dans la cha-pelle eucharistique et nondans l’église proprement dit.Les Chevaliers ont construitun socle d’autel assorti à l’au-tel existant et à l’ambon. Ilsont également réparé les fontsbaptismaux qui fuyaient.

VITRAIL RESTAURÉLe conseil Union City 983(Indiana) a parrainé la restau-ration d’un vitrail vieux de140 ans originaire de l’égliseSt. Joseph qui était précé-demment entreposé. LesChevaliers ont fait don de650 $ pour la restauration duvitrail par un professionnel,pendant que plusieurs mem-

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

D É C E M B R E 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 31

STATEMENT OF OWNERSHIP, MANAGEMENT AND CIRCULATION(Act of August 1, 1970: Section 3685, title 39, U.S. code)1. Publication Title: Columbia2. Publication No.: 12-37403. Date of filing: Sept. 27, 20124. Frequency of issue: Monthly5. No. of issues published annually: 126. Annual subscription price: $67. Location of office of publication: 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-33268. Location of publisher’s headquarters: 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-33269. Names and address of publisher, editor and managing editor. Publisher: Carl A. Anderson, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326 Managing Editor: Alton J. Pelowski, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-332610. Owner: Knights of Columbus Supreme Council, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326.11. Known bond holders: none.12. For completion by nonprofit organiza-tions authorized to mail at special rates.The purpose, function, and nonprofit sta-tus of this organization and the exempt

status for federal income tax purposes: (Check one)

(If changed, publisher must submit expla-nation of change with this statement.)13. Publication name: Columbia.14. Issue date for circulation data below: October 201215. Extent and nature of circulation

A. Total no. copies (net press run) 1,611,415 1,618,719B. Paid and/or requested circulation1. Outside-county mail subscriptions sta-ted on Form 3541: 289,242 287,9242. Paid in-county subscriptions stated onForm 3541: 0 03. Sales through dealers and carriers,street vendors, counter sales and othernon-USPS distribution: 1,000 1,0004. Other classes mailed through theUSPS. 1,313,778 1,315,285C. Total paid and/or requested circula-tion:

1,604,020 1,604,209D. Free distribution by mail (samples,complimentary and other):1. Outside-county as stated on Form3541: 0 02. In-county as stated on Form 3541: 0 03. Other classes mailed through theUSPS: 3,000 3,000 4. Free or Nominal Rate Distribution out-side the mail (carriers or other): 0 0 E. Total Free or Nominal Rate distribution(Sum of (15d, (1), (2), (3) and (4): 3,000 3,00 0F. Total distribution (sum of 15c and 15e): 1,607,020 1,607,209G. Copies not distributed: 300 300H. Total (sum of 15f and 15g): 1,607,320 1,607,509I. Percent paid and/or requested circu-lation (15c / 15f x 100): 99.8% 99.8%

I certify that the statements made by meabove are correct and complete. ALTON J. PELOWSKI Managing Editor 10/01/2012

(x) Has notchanged duringthe preceding12 months.

( ) Has changedduring the preceding12 months.

Av. # copieseach issue du-ring preceding12 months

# copies of sin-gle issue publi-shed nearestto filing date

UNE VISION DE NOËL

(Dans le sens des aiguilles d’une montre, de haut en bas) Des membres duconseil Assumption 6899, de Stratford (Île-du-Prince-Édouard) devantquelques unes des crèches en bois que le conseil a fabriquées et vendues àsa paroisse. • Randy Smith (à gauche) et Dennis Huss (à droite) du conseilStar of the Sea 7297, de Rehoboth Beach (DE), remettent des cadeaux deNoël à Sister Rose Alvarez de Gardenia House, un foyer pour les femmes etenfants sans-abri. • Des membres du conseil Mgr William F. Burke 2672, deFar Rockaway (NY), avec certains des jouets distribués aux enfants maladeset nécessiteux pendant l’Auvent. OFFICIAL DEC. 1, 2012:

To owners of Knights of Columbus insurance policies and per-sons responsible for payment of premiums on such policies: Noticeis hereby given that in accordance with the provisions of Section 84of the Laws of the Order, payment of insurance premiums dueon a monthly basis to the Knights of Columbus by check made paya-ble to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492,NEW HAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the graceperiod set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, Placed’Armes Station, P.O. Box 220, Montreal, QC H2Y 3G7

ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIALMATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILEDTO: COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901.REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIEDBY A SELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE.PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. OPINIONSBY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILYREPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS.

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COLUMBIA (ISSN 0010-1869/USPS #123-740) IS PU-BLISHED MONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS,1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED INUSA. COPYRIGHT © 2012 BY KNIGHTS OF COLUMBUS.ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR INPART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED.

PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CTAND ADDITIONAL MAILING OFFICES. POSTMASTER:SEND ADDRESS CHANGES TO COLUMBIA, MEMBER-SHIP DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT06507-0901.

CANADIAN POSTMASTER — PUBLICATIONS MAILAGREEMENT NO. 1473549. RETURN UNDELIVERABLECANADIAN ADDRESSES TO: KNIGHTS OF COLUMBUS,50 MACINTOSH BOULEVARD, CONCORD, ONTARIOL4K 4P3

PHILIPPINES — FOR PHILIPPINES SECOND-CLASSMAIL AT THE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RE-TURN COPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DE-PARTMENT, PO BOX 1511, MANILA.

JOIGNEZ LES AMIS DEL’ABBÉ MCGIVNEY

Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :

NOM

ADRESSE

VILLE

PROVINCE/PAYS

CODE POSTAL

Complétez le bulletin-réponse et envoyez-le à :The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326, USA Ou adhérer par Internet :www.fathermcgivney.org.

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APPLICATION DE NOS DEGRÉS

32 ♦ C O L U M B I A ♦ D É C E M B R E 2 0 1 2

DES MEMBRES DU conseil Epi-phany 11033, de San Francisco, fontcuire des kébabs dans la cour de l’égliseaprès la messe dominicale. Le conseil etson auxiliaire féminin font griller deskébabs de porc et vendent des plats eth-niques tout au long de la journée, réu-nissant des fonds pour la paroisse et lesœuvres caritatives des Chevaliers. • Le cercle Blessed Pier Giorgio Frassati5473, d’Arlington (Texas), a vendu defruits frais dans sa paroisse, collectant300 $ pour aider des séminaristes.

Unité

Charité

DE JEUNES PARTICIPANTS à lacollecte de fonds « Ride to ConquerCancer » (Course pour vaincre le can-cer) attendent sur la ligne de départque la course démarre. Les membresdu conseil Regina Mundi 12745, deHamilton (Ontario), ont soutenu lacourse de vélo des jeunes en servantà manger et fournissant les bénévolesce qui a permis de récolter plus de3500 $ pour les participants de cettecourse. La course est un parcours àvelo de 125 milles sur deux jours, deToronto à Niagara Falls, qui de-mande aux participants de collecterau moins 2500 $ en engagements dedons pour la Société canadienne duCancer.

Patriotisme

UNE GARDE D’HONNEUR del’assemblée Blessed Teresa of Kolkata,de Milton (Floride), regarde Mgr. Ste-ven Bosso de l’église St. Rose of Limabénir un navire de la garde côtièrependant la bénédiction annuelle de lavile de la flotte. Les bateaux de plai-sance et les navires du gouvernementde la rivière Blackwater ont eu la pos-sibilité d’être bénis.

Fraternité

LES MEMBRES DU conseil Arch-bishop John Hughes 481, de Broo-klyn (New York), et leurs invitéss’équipent avec les protections et lespistolets de « paintball » lors d’unepartie de « paintball », parrainée parle conseil, sur les terrains de « paint-ball » de Skirmish à Jim Thorpe enPennsylvanie. Depuis 2011, le conseila parrainé des voyages en bus vers leterrain de « paintball » et les recettesde ces voyages sont versées aux œu-vres de bienfaisance.

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D É C E M B R E 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 33

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.Chaque jour, les Chevaliers à travers lemonde ont la possibilité de faire une dif-férence, que ce soit à travers le service à lacommunauté, la collecte de fonds ou laprière. Nous célébrons chaque et toutChevalier pour sa force, sa compassion, etson dévouement à vouloir construire unmonde meilleur.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE

ENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

CHEVALIERS DE COLOMB

Les membres du conseil Marian 3881, deOakville (Ontario), sur le rebord à l’ex-térieur du pont d’observation de la tour CNde Toronto pendant l’événement annuel« Edge Walk » (« L’Haut-Da-Cieux »). SixChevaliers ont marché sur 152 mètres (500feet) autour de la circonférence de la tour àune hauteur proche de 335 mètres (1 100feet) sans mains courantes. En faisant ainsi,ils ont réuni plus de 5 000 $ en promessesde dons pour soutenir le nouvel hôpital encours de construction à Oakville.

Page 36: Columbia Décembre 2012

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

GARDER LA FOI VIVANTE

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« DANS L’UNIVERSRIEN N’EST PLUS

PUISSANT QUEL’AMOUR. »

J’ai discerné ma vocation sacerdotale voilàenviron un an et demi, grâce à l’aide de certainstrès bons prêtres et amis. À l’époque, j’étais unmembre actif au sein du Conseil 1771 Msgr.Henry J. Watterson, à Westfield, au New Jer-sey. Le Conseil m’a aidé spirituellement et fi-nancièrement dans ma quête à l’égard de la viereligieuse. J’éprouvais une telle envie de Dieu,un tel désir ardent de m’unir à lui, qu’il est àun certain moment devenu clair qu’aucuneautre option n’allait vraiment me satisfaire.Comme la majorité des hommes, je voulais

au départ me marier et avoir des enfants ; maisla grâce de Dieu m’a incité à comprendre queje n’allais m’épanouir qu’avec lui.Si les prêtres placent leur amour pour Dieu

au-dessus de tout, alors leur célibat est réelle-ment un cadeau offert au monde, et leur té-moignage permet justement à tous autourd’eux d’expérimenter le véritable amour. Rienn’est plus puissant que l’amour, dans l’univers.Grâce à l’amour, tout est possible.Chaque prêtre est une icône du Christ et de

son amour. Quelle motivation pourrait êtreplus forte aux yeux d’un homme ?

PÈRE MICHAEL WARREN

Oblats de la Vierge MarieDenver, Colorado