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C NO 'FI CE slip il:s COLONNES ITINÉRAIRES ROIIAINKS DE MOIND ET DE FEURS(LOIRE). n Nous avions rendu compte dans le Afdmoriai de la Loire, n° du t décembre I 6138, de ta découverte d ' une colonne itinéraire trouvée dans le bourg de Moiiid (1), près -Montbrison ; niai «ayant oit que peu de temps à donner à l'étude de ce curieux mû ntiiiient, nous ne voulûmes pas reliiller prélnalurélneiit le lexie entier de sa légende, et nous nous conteniàrnes de rap- p réci or dons son ensemble, bic, en insistant seulement sol , les points les plus importants CL sur les prlSsages qui pouvaient jeter quelque lumière sur l'histoire de notre province. M. Ang. flernat-d o depuis consacré à La description de ce - inonunietil, lin flSSCi_ long ai-ikie (2), dans lequel il o donné ta restiliition complète de l'inscription qui y était gravée. Nous avons pensé toutefois que ta colonne itinéraire (3) de i) Moinçi (310d0n(T4l/l) CII situé d 2 kilomùlres de 31onllirinll. (2) Joicnla/ dc ilion (biison, u' du l je nvie r j 859. (3) Les colonnes j liiiraires étaient tan Id L désigndes SOUS le 110111 de milliaires, la n lût sous celui de pierres in Ira quinlum igitiir lapidera sic enim mil Ijaria 1 esignahan lur, bous erat (ST RATION). Duodecimlina ipsum i:tpidena sive nlili j are » (CLOVERIU5). t, Allure deinrle przetio CII Oclavuai lapicletn gabillA à » TiTe-LIVE). - • Inter val la fessis ]lr:eslare videtur. • Qui notai inscriptus na j itia crebra lapis. RUTILIUS GALLICANeS. Nous donnerons à ces colonnes le nom le colonnes i t i néraires do préférence à celui de milliaires que leur ot atlribu il la plupart des ailleurs cotte dénosa,inalion étant plus gdnrale, ci ayant sur la seconde Favanlage de désigner également les colonnes où la distance est indiquée par le nombre do milles, et celle où elle cIl déterminée par le nombre des lieues. -- Document V 111111 I III DV I lI 11111111 0000005619542

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  • C

    NO 'FI CE

    slip il:s

    COLONNES ITINÉRAIRES ROIIAINKS

    DE MOIND ET DE FEURS(LOIRE).

    n

    Nous avions rendu compte dans le Afdmoriai de la Loire, n° dut décembre I 6138, de ta découverte d ' une colonne itinéraire

    trouvée dans le bourg de Moiiid (1), près -Montbrison ; niai«ayant oit que peu de temps à donner à l'étude de ce curieuxmû ntiiiient, nous ne voulûmes pas reliiller prélnalurélneiit lelexie entier de sa légende, et nous nous conteniàrnes de rap-p réci or dons son ensemble,bic, en insistant seulement sol , lespoints les plus importants CL sur les prlSsages qui pouvaientjeter quelque lumière sur l'histoire de notre province.

    M. Ang. flernat-d o depuis consacré à La description de ce -inonunietil, lin flSSCi_ long ai-ikie (2), dans lequel il o donnéta restiliition complète de l'inscription qui y était gravée.

    Nous avons pensé toutefois que ta colonne itinéraire (3) de

    i) Moinçi (310d0n(T4l/l) CII situé d 2 kilomùlres de 31onllirinll.(2)Joicnla/ dc ilion (biison, u' du l je nvie r j 859.(3) Les colonnes j liiiraires étaient tan Id L désigndes SOUS le 110111 de milliaires,

    la n lût sous celui de pierresin Ira quinlum igitiir lapidera sic enim mil Ijaria1 esignahan lur, bous erat (ST RATION).Duodecimlina ipsum i:tpidena sivenlili jare » (CLOVERIU5). t, Allure deinrle przetio CII Oclavuai lapicletn gabillAà »TiTe-LIVE). -

    • Inter val la fessis ]lr:eslare videtur.• Qui notai inscriptus na j itia crebra lapis.

    RUTILIUS GALLICANeS.Nous donnerons à ces colonnes le nom le colonnes i t inéraires do préférence à

    celui de milliaires que leur ot atlribu il la plupart des ailleurs cotte dénosa,inalionétant plus gdnrale, ci ayant sur la seconde Favanlage de désigner égalementles colonnes où la distance est indiquée par le nombre do milles, et celle oùelle cIl déterminée par le nombre des lieues.

    -- Document

    V 111111 I III DV I lI 111111110000005619542

  • Noind, pouvait être l'objet dune étude plus approfondie, et quel'intéressante dissertation de M. Â. Bernard , laissait encoreplace à des observations coniplénieutaires. -

    Ce sont ces observa lions que nous sommonscitons aujouici'buj aitlecteur.

    Artu de laisser à chacun la faculté de juger avec connaissance/ (le cause et po tir ainsi dire de v'ÏStl, de la valeur et de l'exactitude

    du texte antique, nous joindrons à celte notice un fac-siniite dct'itlscl-iptio ta de Moi nd. De plus, Couture l'élude de ce nwil Ii fflCfl tépigraphique se lie étroitement à celle des epionues de leursqui étaient destinées à la méine route et appartenaient aussi Linotre province, tiotis passerons successivement en revue cesinscriptions qui ont été l'objet d'interprétations diverses, ct.

    petit' lesquelles irons pi'oosnhis égatctueni quelques reciiflea-Lions.

    Cotonne itinéraire de Ifloind.

    Cette colonne (1) cachée depuis bien des années dans la courd'une Itiaison oit elle servait de support cl de pilier à une galerierustique, s'élevai( jadis su r la grande voie militaire (2) qui, dcFe tirs, l'antique capitale des Ségus oves, SC dirigeait Li Saint-Paulien (llevcssio), en traversant les stations intermédiaires tIc)loin([ et d'Usson.

    Toute fruste et tnuiilée qu'est son inscription, elle offre encoreassez de vestiges pour qu'il soit possible de restituer avec exac-titude le texte tic la légende dont elle fut ornée il y n près de

    (1)Elle aurait été trouvée, il .y a prés d'un dosai-siècle, par te père de M. Ce-nct,der, maire do MoitaI (dans la maison duquel elle était placée), dans uneterre attenant à la route départementale actuelle, cest-à-dii e ii cété mèrne del'ancieona voie romaine et prés du lieu ot elle s'élevait jadis. Elle était sansdoute presqn'altiùrement enterrée, et c'est probablement A cette circonstance(lue nous devons la conservation de sa légende. Une partie seule dàt rester ex-posée à l'air, aussi a-t-elle soulîcel clos injures du temps, et présente-t-elle uneérosion longitudinale où ta pierre usée et polie ne permet plus de distinguer laformé même des lettres,

    (2)Les romains nommaient indifféremment ces chemins « vi-as Consulares.proetorias, regias s (ticncx) parce qu'ils étairnt l'ouvrage des consuls ou pré-teurs chargés de l'intendance des chemins militaires de l'empire. - lis taiL'nInus pavé;, Strate, de I& vient te nom d'Estrat, Estré, conservé encore dans notre

    province par plusieurs bourgs (tue traversait l'ancienne voie romaine. - Leschemins ordinaires étaient désignés sous le 'tom il fe Via ordinaria. Communispuhlica s'icinatis (Jur.tÀxus 't'ÀtSoET]us).

  • V Euf;'I'? ç'r il

  • Jseize siècles. Les parties les pins importantes, c'est-à-dire lenom de l'empereur et le chiffre des distances, sont heureuse-ment les mieuK conservées. Les passages dont la mutilation

    pou val L rendre FI n te 'prét a li nu difficile et douteuse,, tic reii -.

    ferment que des formules élogieuses Poil,- les Maxiniins, foi'-

    mules qu'il est facile de rétablir au moyen des inscriptions de

    nién'e genre, laissées par ces pouces dans nof re province.Maiijtenanl si noirs dérouleurs pour ainsi dire l'inscription

    gravée sur te fût arrondi de la colonne (1) dont elle occupait à

    peu près la moi lié de la circoii fé rence, nous y trouvons la légendesuivante, que nous reproduisons aussi exacletilenI que possible

    clans hotte fae-siinile, et que nous restituons ainsi

    1M Pera(oa'e- CAESaa'e-Caio- JULio VEto

    MAXIM INO -I'lO-Felice

    À U G wslo - g ERrnanieo - MAX imo - P ontificc - M A ximo

    'I'rihunitiù-Potcstnte- it-COnSute- pROCOnSulc

    OPtimO - MXiMO-quc

    P RI tic I PE-Y os! "o - ET - C aio - J U ho\'erO - MctXiMO Gcrntnnico ())lAXimo -NOBILISSIMO

    CAESa, e -A t) Gîgsh- ix osiri FI 1,ie.Leuqù V LIII.

    cette leron ne diffère questtr detrç points de celle qu'a donnée

    M. A. Berna 1141.Cet autour traduit d'abord T. I'.....par tribunitià potestale

    Il! (ler!iû). Nous aie nous airèterohls jaas à itiscitiel' la valeur decelte interprétation Ioule arhiiraii'e. ptnsqite le chiffre de la

    puissance lribtinitnire est entièt'enietil effacé, et ; nOUS réservant

    d° faire èonnaitre plus laid les raisons qui ions ont.pot'té à pré-

    féi'cr la date de la ge phliss:ui!cC, nous passerons à l'exaiiten du

    second point qui est d'une bien autre importance.M. À. l3ei'nard croate lite prineipi au lien de principe, et sup-

    posait par conséquent l'inscription au datif, la 'établit ainsi

    « lucipet'alori Casai -i caiojiclio vei'oi%laxiniiuo, pio, felici, Arigusti',Gerinaitico Maxima. poutifici Maxima, Lrbunitia 1ntestate III.

    Consilli, plouwasuli, Pafri l'alvin, Opticico Naximo que pnincipi

    uosli'o. et Caio Julio Veto Maxiino. Gennaiiieo filaxiicto, nobilis-siino Csar. Augusti tosti'i Filin - Lenga VIIlI

    93 Sa hauteur est de 1,30, sa largeur del,60.

    Ç'?'! Celle ligne, en partie effoedo, ne peut bue qu'arbilraireineni rtab1ie.

  • f,

    « Monument en thoitueni , de I'ciiiperertr Citius Julius Vei'usMaxiniinus.... et de son fils Maxime..., très noble César, fils del'empereur. -

    Or e à notre première visite à ta colonne de Moind , nous avion'lu principe; depuis l'installation de ce iuonnunient dans ]'hôtel-de-ville de Montbrison, nous flous sentines assuré de nouvea iipte la lettre qui icrinine ce mot n'est flOS nu I mais hien mi Eparfaiteitieur recoi'naissahle, ainsi qu'on Petit enjirger- dans nouereproduction. -

    1.'i nscripui on de Moi rtd serait donc il l tibiatif et non pas audalif: CI cette formule, dutiireinCnt conforme au sens de cesinscriptions, nous parait en lotis points préférable -il la seconde.

    Mais avant de la Justifier, qu'il nous soit per tuis de faired'abord quelques observations sur tes colonies itinéraires.

    Avant d'érnetu'e une opinion contraire â celte de plusieursauie n rs recommandables (11 et bien qu'elle sut appuyée Si Iiun texte positif, nons avons Voulu consulter les nombreusescolonnes dont ces auteurs noirs ont rapporté la legende.

    Ot, nous avons remarqué que la plupart de leurs inscriptionssonnÉ. au iiouibaatif. qnelqticsttntrcs seitenncnt au datif. D'où vientCour, différence? Est-elle due uniquement au caprice des gra-veuis?Àvait-clle titi coiitn';uresa raison détre? Tel est le point qui

    nous a frappé oui d'abord, et que tiens allons essayer déctait'cir.Jiergier ( histoire des grands Chelni!M 4c ('Empire. liv. iv, p. (;8)

    prétend 4 e que les iitscriplions de première sorte (ail nonitinalif)n désignent des chemins que les empereurs y dénoinniés ont« Fait par eux-méfies. soit qu'ils fussent ù ce commis par le

    peuple, cintiuC Àrigtistc L' réparer les cltentius de Rouie, soitqu'ils Prissent çtix-niémncsùpiehe les ouvrages tIc quelques

    u cliennns ; tuais que celles de secowle sot-te, conçues an casdanic signifiaient que les ebcnnns sut- lesquels elles élaient.

    e assises, n'avaietit pas été faits par les empereurs en Personne,

    tirais purlescuroioresuia,-o,)?, Connmïssuii-es (lesgi'andscliemins,'C qui employaient à cet usage les deniers ptililic-s et non lesri leurs. n (Ceux (les Empereurs).

    Cette explication du savant historien, nous sera-t-il permis (lele dite, ite nous semble point satisfaisante.-

    Ce ne fui que par exception que des cnipet-euirs voulurentprésider cux-ntCmes aux travatix- des roules qu'ils Faisaientouvrir.

    (1) Derior, le Bdissieu et beaucoup d'antie. auteurs oui resnilué et traduit ai'0,0f les irrsc:iptions des cotonnes ininiérai,t,s o:i.lc nominatif n'est pas cnmjilovd.

  • Eu général, la surveillance des travaux sur les t'entes militai-

    'es ou'ver es CL réparées par leurs ordres, était toujours confiée

    ii des agents spéciau, les euralores uiui'unl (1), et ces magistrats

    y cm ployaient la plupart du temps les deniers publics quandil eu était autrement, les inscripions des colonnes élevées sur

    la nouvelle route meutionnaielit que les travaux avaient été faits

    aux frais de l'empereur. . iniperator.. inipensà suA restituhtHergier cite lui-mémo liv. 1, p. 70) une inscription gravée surtille colonne itin(raire, trouvée près de Ikagas cii Espague'dans laquelle il est Fait iuen ti on du curateur chargé de la l'estauration de la toute, quoique le nom de l'empereur y soit énoncéau nominatif. « iniperator Coesar_Caius-JnliIls-MaXiiflititls. . . Et

    Cains ,Iitlius Verus Maxituus, nobilissimus Coesar, vias et pontes.

    tem O I .e vetusta Lis colla p505 resti tuerun t, eu ratite Q . Decio.

    legato Augusti, prœtofl'e proefecto. A. Brag. Augusti. mille passus

    Ainsi, que les inscriptions, des colonnes itinéraires soient air

    nominatif ou au datif, les tra\'aux des routes sur lesquelleselles étaient assises, n'en étaient pas moins confiés ii des çura-

    teiLl'S.Que dire, en outre, clans le cas où ces deux sortes d'inscriptions

    (1) L'intendance des grands chemins, ou l'office de curateur était, au témoi-- gitage de tous les auteurs, une des charges tes plus importantes de l'empire. -

    La création des rurale? e s r.iortuïa est due â Auguste ainsi que nous l'apprend

    cc passage de Suôtonno « Àugustus nova officia excogilavit; culant operuin

    puhilcorum, viarum ....» Dans les provinces des grands cheminsou chemins militaires faisait paie de i'adminislraiion des co jisuls, préteurset présidents qui rit étaient les gouverneurs. Cicéron raconte que Mar&usFonleius, prèteur ou président des Gaules, fut arcusé d'avoir extorqué degrandes sommes d'argent, sous pretexte de réparations et emparemenis deschemins t « objectutun est qmesiutn Marcum Fonteiuua ex iarttiflniuttitiones fecisse ni ciii ne rogeret munire, aut id quod munittuu essai ne impro-

    haret,( Oratione pro Fonteio). M. de Bossieu, dans son remarquable ou-* vrage sur les inse t iptions antiques de Lyon, cité plusieurs inscriptions où ilest fait mention de cet curateurs. « Coins Celsais proc ttra tor proviflciartttfl logo-

    * duni et ar1uitattite eurnior u un ligoarim et triunup]tnlis. - Lucius Aurelius« Gal lus, consul, Legalus III I attire, estralor vinrutn Clodito, ammke et nova'

    trajante. - Ces magistrats a djugeaieut tes t ravau$ ries roit tes dont ilstaienI nommés curant, re, et en surveillaient l'exécution; les adjudicataires se

    nommaient redernptores. e Via pnhl ica ettratores aceipiun L riper redc'mptores

    ç muniuntttr. » Sieuhus Ftnecuts. - Ces entrepreneurs étaient aussi nommés-Mancipes. .-. Tacite itous parle de plusieurs chemins ii' ttafie rompus par Itrain] e des entrepreneurs et par la négligence des cutraictirs e Plurima s uri tt€ per (latiam ilinera fraude mancipum et incurih taagistratuuuna interrupta. »Don Cassi tus sarleégalement de ces curateur, et en trprenenrs, dont plusieurs

    avaient éiè ruinés sous le régne tic Caligut la « Tant eut ratoribtus iarum q uant'cd et optor iltu s opertu rit n u.

    r,

  • 8

    se rencontrent sui' la mêlite roule? Ainsi des colonnes itinérairesélevées jadis sur la voie militaire de Peurs à Usson, six nousont été Conservées, savoir les quatre colonnes de Peurs, celled'Usson et celle de Moind (-I).

    oé, des inscriptions de ces Mx colonnes, cinq sont au datif(itt 1)101115 SUivant l'Oflinioii de MM: Beriiai'd, Roux et Allmei'),une, celle d'Ussoii, an noniiiiai.if; faudrait-il cii conclure,selon Bergiere qu e la section de chemin cern pise eu tre les co -loti ii es de p tender o 'd 'e (de Fe ms fi Moi lui) n été restait rée pai'

    titi cui'atetir, et des deniers publics; ite la liai-Lie désignée parla skiènie, a été réparée pat' l'empereur en personne, à sesfrais, et par coni miss'io n du peuple romain ? Ev Idem tu ett t 1)011La restauration de la ratite militaire de lieurs à Usson, est dueii la iiténie personne, e' est-ùd i 'e au curateur cL n igé par I 'E ni-permit' de la réparation, et fut faite cii entier des deniers publics.

    On ne saurait arinuet;re, d'ailletirs, que Maxiniin., dont le règnefut si court et si agité, ait PLI stn'vcillei' et diriger Itu-inénie lestravaux des grands chemins entrepris à cette époque, travaux

    qui fuient pourtani considéi'ahles, si nous cri croyons le Ééflioi-gnage des nombreuses inscriptions (le colonnes iiinéraires oufigure le nom de ce prince. -

    II est plus que probable que les curateurs des routes, tout enattt'ibuan t à cet enipei'cui' les travaux faits pendant son règne,ne firent que coniinuer les répa t lions iiliportantés COilitlieiicéespar eux dans les provinces. sous son prédécesseur MexandreSévère.

    Nous nous croyons donc fondés à dire que l'explicai ii ii don-née par Bergiciq de la pi'étendne diffti'enç'e entre les inscrip-tions des colonn es iuiiiéraii'es, ai uonuiiiatif et au datif, ne noussemble pas stuflîsanunieut établie, et que la distinction qui] pi'o - -pose n'est jias exacte.

    Suivan t nous, dans ces insciiptiotus, si la fmino varie, le sensest identiquement le inénie, Qu 'est-ce en effet qu'une colonneitinéraire? Ces colonnes, à noire avis, édiient eu . niélne temps(les nueunuletits cf des bornes ititiéu'aii'es; leurs inscriptionsavaient tin double but celui de désigner d'abord l'ouvert ticnit réparation d'une toute, faite sous tel on tel eluipereuii',

    (I) Les 3 prerniôres furen t t i'ouvées en 1000, (tans te jard in des U Nul riesde Fours. - où elles diaieni enronies (lies ont où rprodui1es ci d&c'ites parM. l'abbé Houx, dans ses Bec bei-chos sur le Forum Sousias-ortj in - et PrM. Â. Bernard, dans son Inirortur,iinn à t Histoire du Lyonnais, -• Celle([Usson a éié rapptruée par De ].a ci rirci jfide par M. Ai lin or.

    C

  • 9

    celui d'indiquer en outre la distance du lien où la colonne étaitplacée Li la station oit coninte tirait I' o rcl C (les colonnes.

    En effet, si nous passons en revue les nombreuses colonnesdont les auteurs nous ont rapporté la légende, nous voyonsque le plus grand nombre de ictus inscriptions se lerinine parces mols: « ltei' fecit, iefecit, leparavit: vian), vins, resiituit--restituent iL» suivis de la mon lion de la distance quelques au -tres au contraire ne renfermentÉ que le chiffre de la distancesans mentionner la restauration.

    Pans celle ct'Ussoti. par exemple. miotis lisons

    u Ittiperato......Coesai-. Maximiniis. . et filins (ejus) Caius-, ,lulius-Vertis Maxiinus, vins et pontes vetustale Collapsos les-u t ituertu ut. - Leuga xiv.

    Pans celles d'Àtupuis et de Solaise (1):

    l'nperalo. ..... Maxiniinus et Filius (ejits). . .. Maximus, puin-ceps juveututis. Millia passtimim iv.

    Dans la première la formule est en ni pIète : resta u la hou faitesous tel empereur, telle lieue; tandis que la seconde ne -renferme que le noni de l'empereur et le chiffre de la distance. -S'ensuit-il qu'elle n'indique pas une restauration comme la pré-cède)) te ? Evidemnie nt non. Il faut donc sous-entendre datis laseconde le viam restituerunt de la pm-enuière, sans cela lins-cription n'aurait aucun sens (2).

    De là, suivant nous , celle conséquence : que les inscriptionsau nominatif indiquent toutes la restauration d'une roule, soitqu'elle y soit mentionnée comme dans l'inscription dUsson, soitqnelle soit sons-entendue eonnne dans celle d'Ampuis ét deSolaise.

    Ceci posé, il nons sera facile tl'4tablir que les inscriptions deMoind eu (le Peurs ne diffèrent aucunement de celles d'lisson.clAmpais et de Solaise, bien qu'elles 501cm formulées Li des casdifférents en admet lant , toutefois , que les pm'emnières sont àl'ablatif et non pas au datif.

    En effet, de ni ét le qu'on doit sons-entendre clans les insct'ip -lions au nominatif d'Ampnis et de Solaise, le nom restituernut

    (1) Conservées au musée de Lion. Décrites par MM. de tioissieuu, Cochardet Mimer.

    (2) Il nous serait facile le multiplier ces exemples, mais nous n'avons vouluciter lue des inscriptions appartenant A notre province. il liens suffira d'ajou-ter que parmi tes inscriptions itinéraires mi nominatif recueillies pas Bergier,41 renferment, comme celle ùusson, in mention de la restauration, et qu'ellen'est omise que dans 14 seulement.

    a

  • 10

    lue porte celle cl'Ussou. Nous sotis - eiilettclroiis pourcelles de Moirict et de Feui's ma -reslihela, et noirs tradinr'oiisvoie t'esraitt'ée Iar, Feinpoi'cur... Ce (liii est icleniiqirenient laiiiéttie chose que Fenipereut' n restauré celle route : ( C iilfl)0« rûlor viam resut tilt n rormule adoptée, dans Ja plupart desinscriptions des colonnes itinéraires.-

    L'emploi de l'ablatif, clans les inscriptions qttè 110115 étudions,est doue en intirlie temps très logique, et de plus entièrementcciriforntc au but et ii ta signification (les trionuinents où ellesôtaient gravées.

    Nous ferons observer (,, il que les quatre inscriptions deFeurs que MM. À. Beriiarcl, Roux eiÀllnicr supposent égalementair datif, ire sont nullement contraires à la leçon que trousproposons; cal' clans ces inscriptions connue dans lotis les textesoriginaux que nous connaissions, les mots cl'impeiatoi', princeps,consul, Coesar, pater (1), qui seuls pouvaient déterminer lesdos, sont écrits en abrégé, tandis que celte de Moind oit principeest en toutes lettres, peut nous servir à compléter les autreset rectifier l'interprétation qu'on en adonnée.

    Coniniejit justifier cil outre l'emploi titi datif? Sciait-ce par,analogie avec les inscriptions des autres nio n uinients, oit la lot>-

    mille dédicatoire est presque lOtljOiti'.S etiiployée? Mais les co-lonnes itinéraires avaient nui but bien différent, une significationtout-à-fait distincte, ut la forme dôdicaioire ne saurait leur, cou-

    venir: pour l'admettre, d'ailleurs, il faudrait que les inscriptionsde cotonnes ititiem-air-es fussent toutes au datif, et nous avons ïtt

    iit'at contraire l'emploi du notnivatif est géuéi-aleatent adoptédans la plupart cl'entt-'elics (2). -

    Si nous r raduisons litténtlenient une de ces inscriptions, celle(le Moimid par- exempte, en ta stupposant au da(if, c'est-à-dire en

    acluietta.irt la forme dédicatoire,, nous dirons: à l'etnpei-eui- Ma-

    (1) Dans tes cotonnes itinéraires de la Guillotière et de vienne, déc Cites dansl'ouvrage de M. do Itoise eu, P. 371, ces mois sont également écrits en abrégé.Itergior cite, il est vrai, dans son Iïifloire des grands Chemins do t'Empire,quelques inscriptions (lit! poricraien t en toutes lettres - C mea ri principi nopali,CL qui seraient P' r conséquent au datif, mais ce n'était pas le savant historienqui copiait lui-même ces inscriptions, elles toi étaient envoyées d'Italie, dEs-paune, c-te,, par des correspondanis; et rien lie prouve que leurs copies soient c'xac-tes, et qu'ils n'aient pas restitué les abréviations ordinaires lmp. Coes. nep.princ. Par ttnperatnri Coesari nepûti princiJi. Quelques-unes de ces inscriptionssont, ctu reste, évidemment défectueuses .-

    (21 Parmi les inscriptions citées dans l'ouvrage de M. ltergier, anus eau avonstrouvé 55 ait r, et 14 seulement au datif.

  • 11

    siruiti CL à Maxime, sou fils, nohitlissime César. Neuvième lieue. »Cc qui ne présence a LLCU1I sens ou bien comme M. A Bernard

    « Monument élevé en l'honneur de 3laxiuiin . u Mais dans quel

    but? L'interprétation de cet auteur ne le dit pas. Pont- indiquer

    Sans doute tuie restauration faite par cc prince sur la route oula colonne était placée il faudrait sons-entendre alors la men-

    lion de cette restauration t - liuperatori Maximino. .. etMaximo.tqnod viani restituerunt......Monument élevé en l'honneur deMaxiniin et de Maxime son fils, restaurateurs tic la route." Mais

    Par qui? Par la nation des Ségusiaves, cotusuie le suppose sans

    doute N. A Bernard. Mais Co genre tic formule exigeait alors le

    nom dc celui qui avait élevé et dédié le monument, et ce nom

    est égalemenl passé sous silence (I).-Commejit expliquer d'ailleurs la différence de ces deux sortes

    d'inscriptions (au nominatif et art datif), dans les colonnes de

    Moinci, de Peurs et dUsson, placées sur la même route, apparie-

    fiant toutes aux Maximins et qui devaient avoir la même signifi-

    cation?En admettant au contraire l'emploi de l'ablatif, suivant 1)011e

    interprétaliOl) , lesens est identique dans les unes connue dans

    les autres.Tout nous porte donc à croire que les insrliptiofls clos colonnes

    itinéraires (le Moinci CL de Peurs, ainsi que celles de la Guillo-

    hère, de Vienne et petit-être toutes celles que l'on a su pposées

    jn squ'alors an datif, doivent être restituées à I'ahlal if:Et nous proposons la restitution stuva nIe de liii scription de

    MoindIniperatore Ccesare Caio_julio_Vero-Maxitnifto e Felice, Au-

    guste, C ernianico Maximo, pot) Li fiçe Maxi mo. tri bu n ii i potcsta Le

    seciutid, consiLle, procousnle, patii pan-ire, optinlo Maxima que

    Principe itostro t et C.io-Julio -Vero -Maxiulo, Ges-manico Ma-

    (j) Les inscriptions ou 1 L fonne tiédicaloire se trouve employée, ccsl-à -direau datif, marmonnen t toujours le nom de celui qui a fait élever te alarmant.Ainsi li vise ription de lArc-de-Triomphe tic Vespasien, a Borne, porte: e loi pu-

    a voilai Senat us, quod vias u nIds corruptas resuituit..Colle rie tÀre-de-Triofuptïe de Ti ijan û Beneveot t irnperatnri_tlorvrn-TIaiatlO

    Son alus poila t i ts quo Roi llanos. » Nons ne citerons fille ces deux j Il se

    lu i se raltactietit dune maniéra intime au sujet que noirs traitons, puisqueltelnous a pprentlenl que les mon unleuts où elles étaient gravcas, avaient arc, élevés

    â ces empereurs en souvenir des importants travaux (l u avaien t fait faire sur

    tes roules le Rouie et le tililie. Si ta forme dédicatnire devait être appliquéeaux colonnes itinéraires, il faudrail donc que leurs inscriptions fussent conçuesdans tes uitmeS le rmos.. -

    Il

  • 12xinio. nobilissimo Ccesat'e, Au gusu nostri filio, (iâ restitulù) (1).Leugft nouA.

    Voie reslaurée par l'empereur ma xmin, pieux, heureux, très grand go ruinuiqu e, souverain poinif,à sa seconde puissance iribiinitia juc. Consul, proconsul, père(le la Patrie , notre très-bon et très-gland prince et par Caius-Julius-Verus-Maxirue très-gnhltd_gerniaitique nobilissiine César,fils de noire Auguste (2). - Neuvième lieue.

    Inscriptions de Feurs.

    Nous proposons égal ment la mémo reslitution pour les iiis-criplions de Leurs, ulaiquées du sigle L (Leugà) 1-2-6—

    Comme ces trois Inscriptions Sont identiques, nous ne doijue-

    rons que la légende de la quatrième, qui est la mieux con-servée,

    Voici cette inscription

    Dit'. CAS. C. JUL. V

    O:FELIC_AUGGERlANICO-MX-SAIflIÀ'fJcO-MAX-DAClCO-3]AX-PONT-TIAX-'flu

    B-POT-Il I -COS -PROCOS-P-P--O PTII\I O-MAXIMO-QUE-PRINC-"\'.-CIVITSECIBERA.

    L. 1111.

    Que nous restituons ainsi

    1 mperatorc Coesare -Caio-JluIio-Vero-Maxjniino, Pie. Felice;

    (1) Sous-enlentln Ah.) - 041 hic, en Supposant lablclif aboolu. - l'upc-ratore-Cœsare_Maximino....voie F051314 rde sous Fem pereur Maxinni ri..., Nouspréférons iiéaumoins notrie prenniére interprétation, comnn e plus conforme AI esprit do flalierie qui portail les cura leurs â n II riluer î I eruperen r loue ilion-mur des travaux sur les routes qu'us faisaien L réparer ainai que le prouvel'emploiploi du nom inatif dais la vI upait (I & ces lus e rip tous.

    (-7) Augustus est ici pris comme synonyme diuupei'alor.

    t,

  • 43

    Augusto, Cermaitico Maximo, Sarnialico Maxime, Dacico Ma-ximo, poiltifice Maxima, tribunitia polestate tertià, Consule, pro-consul(!, l'une Patrioe, oplimo Maxirno que principe nostio (1).clvi tale segu siavoru na I iberù vià resti tu t&; Ieti gâ qua rl.

    Voie restaurée par l'empereur Maxirniu....dans la cité libre

    des Ségi(siaveS. Quatrième lieue.Ou bien en supposant simplement l'ablatif absolu:Imperatore Maxiniino....Civitate Segusiavorum liberà....vià

    restitutA. LengA quai-là. - Voie restaurée sous t'empile deMaximin.... Cité des Ségusiaves. Quatrième lieue.

    M. A. Bernard interprétant cette inscription de la même nia-nière que celle de Moind, et la supposant également au datifsreslittie : tmp.... civil. Se,-. libera par cc Imperator.....civitasSegusiavorum libéra " et traduit ainsi à l'empereur Maxiniin.

    la cité libre des Ségusiaves. -Il faut avouer, si l'ou accepte cette interprétation, que la re-

    connaissance des Séglisiaves aurait élevé à l'empereur un mo-nument (2) bien mesquin, et que cette nation aurait pu trouvermieux à lui offrir que des bornes itinéraires.

    Comment admettre, d'ailleurs, que les colonnes de Feurs 1-2et 4, aient été dédiées aux Maxiiitiiis par la nation des Ségusia.vos, alors que la troisième (3), de même que celles de Moindet d'Usson, mentionne simplement le nom des Maxinnns, etla restauration d'une route duc à ces princes?-

    Il est à supposer, dans Lotis les cas, que la nation des Ségusia-vos ne sc sciait pas contentée d'élever trois colonnes itinérairesen l'honneur des Maxi trios, niais qu'elle leur aurait égalementdédié toutes les colonnes de la route qui Iraversaitson territoire.

    Mais pourquoi attribuer ces trois cotonnes à la cité des Ségu-slaves? Ce n'était point aux cités qu'appartenait l'érection desbornes-ilimiéraires sur les routes militaires de l'empire, maisbien aux agents de. ['empereur, aux consuls ou prèteurs chargés

    (I Sous-entendu lu. Nous lisons dans rinscnpion d'une colonne milliairetrouvée près do Gliiaves, en Portugal Imperator Cœsar-Traj unes- hadriamusrefecil (viole) Aquis }'lavis. -

    () Nous avons vu plus haut que le peuple romain avait élev4 deux arcs-il e-t rioraplic aux empereurs Trajan et Vespasiro, ea 1-econnaissa nec des travauxfaits pendant leur règne sur les routes de Home et d Halle.alie. Ce peuple ne cou-sidérait donc lias les colonnes itinéraires élevées sur ces routes colonie des'noua ruen s? -

    (,,)) cIIe col onno, trouvée à Peurs en mémo temps que les autres, étau 1 pla-cde entré la 2' cl la 4' car elle porto le chiffre Leuca 111.

  • 14

    de l'intendance des grands chemins, en un mot aux curatoresviarum, qui, cii faisant élever à chaque lieue le long (les routesqu'ils restauraient, les bornes-itinéraires, y faisaient graver lenom de l'empereur, et parfois le leur, comme dans celle de

    Biig6s, pour fixer la date de la restauration et le souvenir durestaurateur.

    Nous croyons donc Liutorprétation que nous avons proposéeplus logique et plus exacte.

    La troisièmee colou ne de F eu rs, dont la fin pouvait - nuire Linotre restitution, a été rectifiée dernièrement par MM. ,tllnieret A. Bernard.

    - Voici cette inscription

    flIP. (LES. C....JUL. VERO-MAXIMINO-PlO-FEÂUC-GER-M-PA)l-DAC-M-SÀRM-MlI ON-M 111_P_1l1COS-PRØCO-p-p-ON-E-C-J UL-VEROTIIAXIMO--GEU-M.

    NOBIL-CiES-AUC-NFI L-A-F-SEG

    LIII.

    M. A-lternard l'avait d'abord rétablie ainsi « Imuperatori Cœ-« sari Maxiniimio .....et Caio-Julio-Maxi lui uo, nohilisslimii Coesarisn A ugusti noN li fluo A ugusto, posuerun L Segusiavi . Leng« III. - (1). n

    M. Mimera depuis proposé une autre leçon (2). Cet auteurtraduit

    « Imperator Maximuino... Et Caio-Jtmlio-Maxiino, tiobilissiiiio« Coesari, Augusi i nost ri Fil io. A Fo rn Sugitsi avo nitu Leu goe lies.,,

    A l'empereur Maxi tu i;i et et fils Maxi inc. - Troisièmelieue depuis Fours.

    (I) Description du pays des .Yqusiores p. 26. - M, ta]jhd lions availcloand ta me n,e Lit ut ion dans ses lie ch d'eues Sur te Forum Sep usiarorun,-.

    2 Revue du Ltjonnnis 103' livraison, -81 duenilrc 1858. - p. 44.

  • 15

    M. À. ilernard, assurant a que la cinquième lettre de la itttigim de cette inscriptionest un F et non pas un P » a rectifié

    depuis (3) la restitution qu'il avait donnée et traduit de la même

    manière que M. MImer. - -Nous pensons comme ces auteurs que la lettre qui précède

    le mot Seg est un F et tian pas un P; nous sommes égalementconvaincus que ta lettre A placée (levant cet F, est bien la Prépo-sition à et non l'abréviation d'Augusti qui est toujours indiquépar le sigle Aug. ; mais l'emploi du datif nous semble erroné,

    et l'interprétation des sigles n ÀF-Scg. L 1H n quelque ingénieuse

    qu'elle soit, ne nous pal-ait pas néantnoins satisfaisante.Nous proposons la restitution suivante

    Iniperatore Cœsai .e_Caio_ltilio_Vei'O-1laXiDuino, pio, felice,Att-gttslo, Certtanico Maximo, partliico Maxinio, Dacico Maxima,

    sarinatico Maximo, tribuuitit potestate terti, censure, procon-suie, paire patrioe, Optima Maximo que principe nostro ; et

    Caio-Julio-Vero-Masinio, Germauico Maxima, nobilissinio Coe-sare TAttgusti nostii Filio, à Fora SegusiavOrutu y iâ restitutû.

    Leug tertià.C'est-à-dire: voie restaurée à partir de Feurs par l'empereur

    Masiniin.... et par Maxime son fils, nobilissime César. - Troi-

    sième lieue.-En effet, ainsi que nous l'avons dit, le but des inscriptions

    itinéraires est d'indiquer toujours la restauration d'tine route,

    et de désigner souvent l'importance de cette restauration.Le chiffre des distances, inscrit au bas des colonnes, est

    presque toujours à la ligue et séparé du corps de la légende.L'inscription, si nous couvons parler ainsi, appartient ait

    qui constate la réparation, le chiffre indiquant la distance,

    à la borne itinéraire.Nous pensons donc que dans la colonne que nous étudions,

    te sens est complet après ces mots: . Foro Segusiavorumqu'an Sigle L III, placé au-dessous de l'inscription et au mi-lieu de la colonne, commence une autre phrase indépendantede la première, et présentant un sens tout-à-fait distinct;

    Et nous nous croyons fondés à traduire : Imperatore Maxi:mino.....A Fera Segusiavornrn viâ t'estitutà. . Leugà teiti.

    ait lieu de cc Imperatore Maximino. - A Fera Segusiavortun

    (t) Journal de flfonlbrison, n' titi 1" janvier 1859.

  • 4 t;

    lengœ tres n ainsi que l'on fait MM. Affiner et A. Bernard M.iXotis pouvons, du teste, appuyer notre iulerprélaiion ur lesinscil pUnIt s (r u n g 'a 11(1 n oui b te de col on il es lii nérai t'es. En voiciquelques-u nos

    Iniperator Vespasianits... via in a Cappara urbe ad Enieritani

    « usque inipensâ suû resciinir. L-xvin. (n restauré la 'otite (leCapara à Médine (Espagne).

    lu)peiator'rt':ijantïs... s'ianiùliencvento, Brtindisiniij (usque)pecuniû suA fecit o (sans indication de la distance), a ouvert

    Et vouile de Bénévent à B ri ndes (lia lie).

    « Iniperator iladran us... viani Cassiani vetustate collapsam« n Clusinoruni finibus (ad) Florenciain perduxit . M-P-NXCI.Continua la tonte Cassia des contins de Chiusi jusqu'à Florence.

    Dans ces inscriptions, la mention de la restauration et de sonimportance est Complète; elle indique qu'elle a eu Heu de telleville à telle attire. Celles que nous allons c i té" lie désignent,comme celle de Peurs, que le point on la réparation a été colilSmencée ou achevée, sans préciser son étendue.

    «. Iniperalor Tiberius Coesar.,.. a Pisbricâ. (sous-entendu viam« restittiit) M. P. L. n a restauré la roule depuis Pise.

    n Iniperator Hadrianus (vint» I'estil tiR) a Bragara Augusti.• M. P. XX. 111. n Li partir de liragas (Espagne).

    Imperator Septinins Severus ....vias et pontes reslituit ah.• Aug. M. P. XXVIII. « à partir d'Augshourg (Alleniagne).

    I nipera 10 r Septi mn s Seve rus ....vias resti tu il a Pu teol(Sans indication de la distance), à partir de Pouzzoles (Italie).

    Enfin dans une cotonne milliaire appartenant aux règnes desMaxiniins, !nous lisons

    « Iniperator Maximinns, .. et C; Julius Maximinus Fititis dominiriostri lmperatoris, vins et pontes tenipore vetnstatis Cotlapsosrestituertint à Bragara Ait,,. M-P o à partit' de Brm, gas.Il uons serait facile de multiplier ces exemples ; niais la resU-

    tu tion que nous avons proposée nous semble suffisamment éta -blie pat' les textes que nous venons dé citer, et nous laissons àl'appréciation des lecteurs le soin de juger si elle est préférableà celle qu'ont donnée MM. Altiner et A. Bei'nard.

    (,) À quoi d'ailleurs efit servi dot le indication: Troisième lieue depuis Peurs,indication gravée uniquement sur ta 3' cotonne c'est-A-dire à 7 kilomètres en-viron de la ville où s'élevait la 1" colonne? Une pareille mention n'auraitpu présenter quelqmt'u titi té que si elle avait appartenu à u mie cotonne itinéraireplacée sur ta limite du territoire Ségttsiave, c'est-à-dire avant la station oùcommençait un nouvel ordre de colonnes.

  • 17

    Dans les inscriptions de Moind et de Fours, nous avons traduitcomme ces auteurs le sigle N par tiOstet' et non par nohiliscomme oit l'avait fait d'abord. Eu effet. comme l'observent fortbien MM. AlImer et À. Bernard, l'abn y iatiou de nobilis par Nseul est tout -à-fait insolite, tandis que ce sigle se reucotftrc ailcontraire fréquemment pour nosler. Nots pouvons donner uneautre raison qui vientjnstifier cette dernière interprélation.

    Si dans les inscriptions que nous avons citées, N avait dû

    (41e traduit par nobilis, le texte aurait porté Optimo, ma-ximo nobite que principe, et non pas Optimo Maxime que prin -

    Cille nubile, car la conjonction que indique la fin des épithètesqualificatives données à Maximin. On ne petit donc traduire

    autrement : Optiinô Max. que princ. N., •en égard à ta place de

    Il conjonction que, que par optirue Maximo que principe nostro.

    L'interprétation du sigle N par noster nous fournit encore

    tin nouvel 'argument pouî' la restitution que nous avons propo-

    sée, des inscriptions de Feurs et de Moind.

    En effet pont, admettre, suivant l'opinion de M. À. Bernard

    que ces Colonnes 'aient été élevées en l'honneur de Maximin pat]il des Ségusiavt's, pour traduire comme cet auteur civil.

    Seg. liliera (1) par civitas Segusiavoruni libera; il faudrait, selon•

    nous, tjue ces inscriptions fussent ainsi conçueslmpet-atori Maxiniino....prilicipi silo... et Maximo. . . Augusti

    sin filin, civitas Segusiavoruni libera.

    À Maxiniirt son prince et àMaxime fils 4e son Auguste, la citétIcs Ségusiaves.

    Et non pas ainsi : Iuuperatori Maximino.. . principi nostro.

    PL Maxinto Angusti nostri filio, civitas Segusiavorum, tt Maxiunitinotre prince et à Maxime fils de notre Auguste, la cité des

    Ségusiaves.Si l'on ad ni et notre interprétation, en attribuant l'érection de

    ces ni on nnien 15 aux curateurs,Is, on pourra, ail contraire, traduirelittéralement le les le de ces inscriptions, et dire avec raison

    Voie restaurée dans la cité des Ségnsiaves par Maximin notreprince, et par Maxime, fils de notre Auguste.

    Nous terminerons ici cette longue dissertation épigraphique,pour passer à l'examen des faits historiques que les monuments

    que nous avons étudiés viennent nous révéler.

    (i) Mention commune û trois ries inscriptions de Feurs, et qui serait sous-palendue dans tes autres, -

    r

  • 18 -

    Les six colonnes itilléi'aires de Meind, de Fours et d'Usson,constcnt, ainsi que nous l'avons dit, une restauration impor-

    tante faite sous le règne des Maxiniins, sur une section de l'an-tienne route militaire, qui de Lyon allait aboutir au fond del'Aquitaine, après avoir traversé le pays des Ségusiaves et labranche des Céveunes, nommée montagnes d'Auvergne (1).

    Cette réparation avait été commencée sur le territoire desVellaves,.par Alexandre Sévère, ainsi que nous l'apprend l'ins-cription duue colonne itinéraire trouvéeàflontdouilloux (Haute-Loire) (2), c'est-à-dire à mi-chemin environ d'Usson et de Saint-Paulien; elle fut continuée sous Maximin son successeur, du

    Pont-impérat on d'Usson (3), jusqu'à Feurs capitale des Ségu-si ave s.

    Ceq derniers travaux dnrèrentenvirou deux ans, de 235 à 237.

    En effet, l'inscription d'Usson qui n'attribue à Maxirnin nilit secon de puissance t rbti ni [mire, ni te titre de consul et degermanique, se rapporterait, suivant M. Mimer, à l'année 235de notre ère. La restauration coniniencée par Alexandre Sévère

    (1) Catie voie romaine 4tail en ciTai un des quatre grands chemins militaire5que le gendre d'Auguste avait fait ouvrir dans la Gaule; ainsi que nous t'ap-prend ce passage de Strabon « Coeterum lugudunum.in tnedio insiar araksimm est, clan ibi amnes confluant, et partibus omnibus propinquom sit; Eapropter Agrippa bec ex ]oco partilus est ' -jas: unam quœ per cemennos montesrisque ad Aittones et Âquitaniam, aliant ad Rhennen etc..,.» (STIIÀOÛN, Géo-g raphie t. 3). La section que nous étudions est la même qui se trouva indiquéedans ta carte de I'eutittger, et dont les principales simiens étaient : ForumSegusia-t'orurn, Aquis Se.geloe, taidinago, Itevessione, Cuedate; FJur,, Moind,Ussoti, Saint-Paulien, etc.

    @) Décrites par M. A. tiernard. - Description du pays des Sgusiavcs.supplément P. la. - -

    (3) L'inscripiioti de la colonne itinéraire d'Ussott est la prerniére où se trouvementionné le nom des •Maxirnins 011 peut croire toutefois que la restaura-lion faite sous les princes partail d'un point plus éloigné, car le Pont-Inaperat,Paris j taperatoris, semblerait également avoir Été réparé sous leur règne.L'inscription dUsson, ville peu él.ignée du Potit-Iniperal lotte en effet Yiatnet punies res tituerun I. -

    A partir d'Usson, si nous en cro yons les sigles M. P. XIV ou M. P. XXIII lela colonne cl'tj tson, daprês la lea n do De la Mure, et celte donnée dans t'A?--otnttnch de j.oet de 1700, on reeotnnieuçit à cettipter par ittilles et tint tiluspar lierais comme sur le territoire S/giisia' é. De plus lonire des cotonnesitinéraires qui cotittuençait à Peurs, surir.mâit également à Ussntt à pat'ii r (lecette, ville, tes nombres gravés sur les colonnes étaient Ùabtis d 'alliés 111 dis-lance du potni où elles étaient placées, à la cat i itate tas Vellaves Sain t -]'attlien,(lteve.io) où comme â Putt r» s'élevait 'lite colon te-type d'air dépend aietli lesau ras. -

  • 10

    dans le coulant de 234, lots de soir séjour dans ta Gaule (t)aurait donc éicS continuée presque sans interruption, sous te.

    règne de son successeur. H

    Dans l'inscription de Moind le chiffre de la puissance ribu -iritiaire, qui seul pouvait nous aider à Fixer la date, est entière-tient effacé: toutefois, le peu d'espace qui existe entre T. P. et.

    Cos. abréviations de ipibu liiiiii, potestate cl de Consule, ne laisse

    place, ainsi que nous nous cri sommes assuré dernièrement,qu'au chiffre 11. 0e pltis, la léende ne renferme point les titi-esde Saruiatique dde Dacique mentionnés dans les quatrecolonnes

    de Feurs Ces diverses circonstances nous ont fait supposer que

    • cette inscription doit. se rapporter ii la seconde puissance tri

    • bunitienile de Maxiniin plutôt qu'à la troisième comme celles deFeins, c'est-à-dire à 236 et non à 237 comme le prétend lu. A.

    Bernard.Un antre fait viéndiait à l'appui de cette interprétation les

    travaux de la voie pottveltement restau rée , ayant eu lieud'Usson à Feurs, ou du sud-ouest au nord-est, ainsi que leprouve Fiuscription. dusson qui porte la date de 235, la parue

    de la roule oit colonue de IMoind était assise, dût élit tein?-

    née avait la seclion limitée par les quatre colonnes ne Feursce qui expliquerait fout bien la raison pour laquelle les colonnesd'ljssou et de Moind (datées de 235 et 236), furent élevées, tait-dis que celtes de Feursqui portent nue date postérieure (237)et dont les inscriptions ne Forent probablement gravées que peu

    de temps avant la déchéance des Maxinrins (2) ire purent

    létre (3).La restitution que nous avoirs donnée de la fin de l'inscrip-

    tion de la 3e cotonne de Feurs, n'est point contraire à l'opinion

    (1) La rcslanralic'rl commenc ée dans le pays ries Veliaves sous Aiexr aireSévère, dôt avoir lien de 234 à 235, pendant te séjour de cet empereur dansla (ar,ie. Ce prince tri' assassiné vers te mois de mars 235 an momeni or' ilse disposait à palier pour son expédition contre la Gerinarlie.

    (21 Celte rkcluéarree frit prorioncrtc par le sénat au mois de mai 1237.

    (31 La rescauralion (le ta portion de ] il roule cerii liiise cirre la 4' cotonne do

    lori ra cl ccl le de ituind, él:nii du reste assez iriuporlalile pour cxplirp]er celledifférence le dates, car la dislauce gril les eèintrail duit de cinq lieues pu-Toises (la 4' colonne do Feu s perle en effet le chiffre leuà IV, celle de Moititcelui de Lenrgà IX). )tien no jarouve il ailieurs (lue celle rparallon partielle aitduré tir! an. - Elle pat très bienavbir été commencée â Moind. à la. lin di,230 cl terminée à Fours, an eornniencemenl de 237.e

  • que nous venons d'étn e ttre, car elle n'établit point que les tra-vaux de restauration aient été commencés à Feurs.

    La mention d'une réparation depuis Feuts... ci  Foto vialest ituta u, ne si gnifie Poi nt tiécessal remet) t que CCILC répa t-a I lô iia commencé à Feu is, clic petit indiquer tout f11551 bien lepoint oit cette réparation s'est art étée (4).

    Eu effet., les coton nues itinéraires étaient érigées, ainsi que -IIOLIS l'avons vii, au fur et mesure de l'avancement des travaux;or, la première colonne élevée sur le territoire Ségitsiave, c ' est-à-dire, celle d'Usson, en admettant que la réparation ait coin-mencé à ce point, ne pouvait mentionner ('importance cl i6ten-due de la restauration puisque celle-ci "'était encore que coin-niencée ; cette mention ne pouvait étre donnée qu'à l'achève -tient de la route, c'est-à-dire sur la colonne itinéraire élevée aupoint où les travaux s'étaient arrétés. Il est donc beaucoup plusnaturel de te ico titrer cette tnen t ion sur nue des de ru iè.rcscolonnes de Feurs, que sur celte d' tisson.

    JWvenons, mai ii lenan t, à ]-a lIC i tin é rai ie de Moi n cl.L'inscription de ce précieux monument se termine par l'indi-

    cation de la distance du lieu où il était placé, à la capitale desSégusiaves, où commençait l'ordre des colonnes (2): é'est-ù-dire de Moind à Fcurs.

    Le sigle indiquant, cette distance est L. VItIL. Lcugù nota (3).Neuvième lieue. -

    (I) Cette men tion qui se rencontre fréquemment dans las inscription descolonnes itinéraires : *route restaurée lie tel l e ville à loUe antre, » na pointPour but d'indiquer que [.a b élé commencée à tel endroit, a étémera,inée à toi mire, ce qui serait sans grande utitité, mais de désigner simple-ment le-ment Ilendue do la réparaliot, en fixant lés points èxtréaies de la section resrLaurée.

    (t) D'alités le témoignage des anciens auteurs, un nouvel ordre de colontirsconimencait sur les voies militaires de retnpire â chaque ci lé Inatropolilaino oncapitale de province, et COI ordre se continuai t jusqu'à la bal du iorri loire quicil « C'était bien, nous dit Borgier, (]il Aureum, placé âunion, (tué parlaient tentes les Tolites [le l'empire, louis les colonnes milliairesqui en dépendaient ne s'étendaient qu'à cent milles de Home à partir lie là,dans I 'liai je et dans les' province5. les nombres gravés sur les colonnes ne dé-pendaient plus du tailliaire doré, niais de quelq'te alnnicij,e ou colonie 111i parun tu xmvel ont re en interrompait le cours, »

    (3) Dans ta Gaule ce] tique en deça du 1 `111 15J10, les colonnes il i ,,érains éJaien tassises non par mIlLes comme dans la Narbonnaise, etc., mais par lieues, ainsique nous l'apprend ce passage d'Aiumien-Marcollin « qui locus (lugdttnum)exordiu m est gai karma e m ile i illestis pe 'pie non nassibus «cd leu gis itinera

  • 21

    Ce chiffre de tient lieues (L. VII Il), très bien conservé, et par-faitement lisible, est d'une grande inipôrtance historique, caril vient continuer L'importante rectification proposée par M.l'abbé Roux, qui, dans ses savantes recherches sur le ForumSégusiavoruin, axait réclamé le premier pour la ville de Moindle nom de Aquis Segctoe, que Von aviit attribué jusqu'alors àSaint-Galmier (1).

    En effet, le chiffre VIII! gravé sur la colonne itinéraire deMoind est exactement te mnéhie que celui qui est inscrit dans lacarte de Peutinger, à la station d'Âquis Segetœ, et ce chiffre deneuf lieues gauloises, nous donne précisément la distance (leFeins à -Moind.

    Ce point est facile à établir. - Si L10115 prenons pour basel'étendue du mille roumain, d'après l'évatuatioLt de M.M. Valknaer,I)anvilte, de Boissien, IJergier (2), nous aurons pour l'étenduedela lieue gauloise, en admettant suivant Jornandes, Caudenus,Ànsnmien. Marcellin, qtt'elIc soit équivalente à ' un mille et demiinniaiti-

    Suivant MM. Valknaer,2,208Danville,2,209 50De Boissicu, 2,221 50Bergler,2.475

    et suivant N. Pistollet. de St-Forgeux, 2,415-Ce qui nous donnera pour l'étendue des neuf lieues gauloises,

    indiquées dans la colonne de Moind, comme distance de cetteville à Femmrs, et dans la carte de Peutinger comme distanced'Àquis SegetoeùFoiuin Segusiavorum -

    metiuntur s ce qui est confirmé par la carte de Peutiuger - où ton voit qu'à-partir de Lyon oit à compter par lieues... « tugduno caput gallia-runm-usque hic leugas. -

    Le nom de lieue vient sans doute du mot breton leacli-pierre .- de ce motbach ou pierre dont tes Gaulois se servaient pour désigner 01 compterles lieues,les Gaulois firent celui de Lèuga ou Lette,, « coin ad viarum intervelta,singulis mille quingenlis passibus, iii galtia otim ericereutur, nique Leucagallica, ut habec Jornandes, tut passus continet, et bach lapidem brilania signi-ficet, dixerunt erudi galli siLeuca non mdc amoco induxerit- » camdenus.

    l) M. l'abbé Roux assure dailleurs que, il

    aprés ta légende du saint, la villede Saint-Galmier se -nommait autrefois Viens audiaticus, nom quelle conservaj u.qu'au Vitt siècle.

    (2) Valknaer, 147dAnvilte, 1473e ; etc Boissicu, 1481 n; Bergier, 2175».

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    Daprès ValLttaer,19,872 p" -

    Danville,i9,S8WiODe tioissieit49.99350Bergier,22,275Pisloller.* 21,735

    Or, nous trou von s comme di stance dc Fours à Moi id, cii fa i-surit passer la voie i'011taiiie par Champs, iSlagneux, Marclopt.

    Saiitt-Laureui t-la-Couche, 24,909 mètres, c'est-à-dire 22 Lilomù -

    Ires environ, chiffre presque identique aux deux derniers pio-(tjtims donnés par l'évaluation de Bergier et de Pistollet deSaint-Forgcux, et qui ne diffère des autres que de deux kiloniè-tues environ, différence assez niinitue. puisqu'elle Polie Sur ligie,étendue de neùf lieues.

    De plus, la distance d'Àquis Segestoe à Icidmago (Usson), estmarquée sur la carIe de Peutingér, par le chiffre Leuga XVII;or, ces dix-sept lieues gauloises nous donriemt, d'après l'évalua-tion deM. Pistollet, 41,033 n soit 41 kitomètm-es, qui repi'éscutcntéga tom eu t, ainsi que t'a fort j ud icie u senien t observé M. A. lier-liard, la dismaitee exacte de-Moind à Usôim.

    La colonne itinéraire de Moind est donc eu parfaite concor-dance avec la carte de Peutinger. et avec la distance qui sépareMoind d'Ussomi etde Feurs, Aquis Segetœ d'Icidma go et de ForumSegusiavorum; elle consiale 'natériellemueut te passage de la voieinaine dans ls ville de Moind, et vient couFirnier d'une tua-nièce éc-latarite la rectification proposée JnW M. l'abbé Roux, eupm'ouvnu t l'identité de ccltiè ville avec l'antique station désignéedans la carte de Peutiugr, sous le nom dAquis Segctœ

    Les ruines d'un théâtre (-I), d'un temple païen dédié à Cér&Ott plutôt à Segeste (2) déesse des Moissons; les restes de l'en-ceinte d'unee source miné male, connue jadis so us le nom (le laRomaine, des débris de Thermes, au d'llypocauiste, toit téuioi-gne encore de la grandeur ci ile l'intporiauice de l'antique cité.

    .4. II.4HIL%N,

    liii 1850.

    (I) M. A. 8e rnard en don ne une description détaillée dans sou ouvrage s tir ppays des Ségusiaves. - Article 3ioind, page 84.

    Pline parti de deux divinités, dont rune Scia présidait aux semailles,lautre Segesta aux moissons. « Sciant à Serendo, Segestam à Segeiihus appellobant (Pline, lusi. eltap. XVIII.) La source minérale de Moirni, voisine dut.mp[e de Ségeste, était placée probablement, selot, la coutume, sous le pa-tronage de cette divinité et c'est sans doue ce qui fit donner à cette ville te nomd'Àquoe-Segetce. Source de Ceres.

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