Collque-geologie 2010 (1)

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1 er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010 1 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010 PROCEEDING

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1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

1 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

PROCEEDING

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

2 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

PREAMBULE

Le Premier Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien est organisé à Ouargla en

2010, ce colloque est une rencontre entres les géologues algériens, étrangers et les acteurs des

secteurs économiques dans le domaine de la géologie pétrolière, la géologie minières

l‘hydrogéologie et l‘environnement, pour exposer les résultats de recherches et discuter les

problèmes rencontrés au coeur du Sahara. Le colloque se déroulera à Ouargla, à 80 Km de Hassi-

Messaoud et à 30 Km du Haoud Berkaoui. Il permettra de donner des orientations aux acteurs

économiques pour améliorer les méthodologies de recherches dans ce domaine.

Cinq conférences pleinières sont consacrées aux ressources minérales naturelles et synthétiques

(W. Proshaska et Y. Fuchs), l‘environnement minier (D.E. Aïssa) et à la géologie fondamentale du

Sahara algérien (J. Fabre et Ph. Legrand).

Le Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien est organisé du dimanche 05

décembre au mardi O7 décembre 2010 en quatre thèmes : Géologie Fondamentale, Géologie des

ressources minérales, Hydrocarbures et eau et environnement. 140 présentations orales et 39

posters seront débattus pendant trois jours entre doctorants, chercheurs enseignants chercheurs ou

professionnels des Sciences de la Terre.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

3 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Présidents d'honneur

Pr. BOUTARFAIA Ahmed Univ. Ouargla, Algérie

Dr. BISSATI Samia Univ. Ouargla, Algérie

Président

Dr. HACINI Messaoud Univ. Ouargla, Algérie

Comité Scientifique

Dr. Hacini Messaoud Univ. Ouargla, Algérie

Pr. Aissa Djamel-Eddine Univ. Houari B., Algérie

Pr. Kolli Omar Univ. Bab Zouar - Algérie

Pr. Boutaleb Abdelhak Univ. Houari B., Algérie

Pr. Eric Oelkers Univ.Toulouse, France

Pr. Michel Lacroix Univ. Nice, France

Pr. Droubi Abdallah Univ. ASCAD, Syrie

Pr. Mehboubi M'hamed Univ. Oran, Algérie

Pr. Andre Haas Univ. Pau, France

Pr. Kherici Nacer Univ. Annaba, Algérie

Pr. Laouar Rabah Univ. Annaba, Algérie

Pr. Djabri Larbi Univ. Annaba, Algérie

Pr. Mezghache A/Hamid Univ. Annaba, Algérie

Pr. Vincent Valles Univ. Avignon, France

Pr. Boudoukha Abderrahmane Univ. Batna, Algérie

Pr. Ferchichi Ali Univ. Tunis, Tunisie

Pr. Benabidate Lahcene Univ. Maroc

Pr. Jacky Mania Univ. France

Pr. Aureli Alice Unesco

Pr. Jean Fabre France

Dr. HAMZAOUI Ahmed Hichem Tunisie

Pr. Walter Prochaska Autriche

Pr. Yves Fuchs France

Pr.LEGRAND Phillipe France

Pr. Settou Noureddine Univ. Ouargla, Algérie

Dr. Bouabsa Lakhdar Univ. Annaba, Algérie

Dr. Djidel Mohamed Univ. Ouargla, Algérie

Dr. Nezli Imed Eddine Univ. Ouargla, Algérie

Dr. Aissani Belkacem Univ. Ouargla, Algérie

Dr. Saker Med Lakhdar Univ. Ouargla, Algérie

Dr. Mme Zeddouri Samia Univ. Ouargla, Algérie

Dr. Addoum Belkacem Sonatrach, Exploitation

Dr. Arad Adjas Sonatrach, Exploitation

Dr. Boumendjel Khaira CRD Boumerdes

Dr. Guendouz Abdelhamid Univ. Blida, Algérie

Dr. Hamdi-Aissa Belhadj Univ. Ouargla, Algérie

Dr. Djerrab Abderrezak Univ. Tebessa, Algérie

Mr. Bouregaa Slimane Univ. Ouargla, Algérie

Mr. Brinis Nafaa Univ. Batna, Algérie

Comité d‟organisation

Dr. Djidel Mohamed Univ. Ouargla, Algérie

Dr. Nezli Imed Eddine Univ. Ouargla, Algérie

Dr. Aissani Belkacem Univ. Ouargla, Algérie

Dr. Saker Med Lakhdar Univ. Ouargla, Algérie

Dr. Mme Zeddouri Samia Univ. Ouargla, Algérie

Mr. Daddi-Bouhoun M. Univ. Ouargla, Algérie

Mr. Zeddouri Aziz Univ. Ouargla, Algérie

Mr. Bouregaa Slimane Univ. Ouargla, Algérie

Mr. Satouh Adel Univ. Ouargla, Algérie

Mr. Zerrouki Hichem Univ. Ouargla, Algérie

Mr. Merabet Lakhdar Univ. Ouargla, Algérie

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4 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Mr. Harrouchi Lakhdar Univ. Ouargla, Algérie

Mme BenAissa Nabila Univ. Ouargla, Algérie

Mme Sahri Leila Univ. Ouargla, Algérie

Mme Maabdi Nawal Univ. Ouargla, Algérie

Mme Sail Nadira Univ. Ouargla, Algérie

Mlle Beguiret Lilya Univ. Ouargla, Alg

GEOLOGIE FONDAMENTALE

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

5 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Sommaire

AUTEURS TITRES PAGES

Saïda AÏT-DJAFER,

Zouhir ADJERID,

Assia BADANI,

Khadidja OUZEGANE

and Jean Robert

KIENAST

THE MIGMATITIC Al–Fe GRANULITES FROM

THE IHOUHAOUENE AREA (NW HOGGAR,

ALGERIA): PHASE RELATIONSHIPS AND P-T

PATH EVOLUTION

08

Belkacem AISSANI,

Messaoud HACINI,

Belhadj HAMDI-AISSA,

Ahmed HAMIS

EFFETS DE LA DISSOLUTION DU GYPSE ET

DES CALCAIRES

SUR LES EFFONDREMENTS DU BAS SAHARA

09

A. BAAOUAGUE

et A.CHOUABI

CARACTERISATION PHYSICO-CHIMIQUE

DES ARGILES SOUS-NUMIDIENNES

DE LA REGION DE SOUK-AHRAS

10

Souhila BAGDI

LE QUATERNAIRE MOYEN ET RECENT DE

KHNEG TLAÏA (OUGARTA) ANALYSE

SEQUENTIELLE ET INTERPRETATIONS

DES ENVIRONNEMENTS DE DEPOT :

RELATION AVEC LES CYCLES DE

MILANKOVIC

11

Fahima BERRAKI,

Abderrahmane

BENDAOUD,

Boualem BRAHIMIet

Safouane DJEMAÏ

CARTOGRAPHIE GEOLOGIQUE DES REGIONS

PRECAMBRIENNES EN ZONES DESERTIQUES

ARIDES PAR L‘UTILISATION DES IMAGES LANDSAT

7 ETM+ :

L‘EXEMPLE DE L‘ALEKSOD (HOGGAR,

ALGERIE)

12

M.T. BENAZZOUZ, L.

BOUREBOUNE et L.

MERABET

LA MER SAHARIENNE QUATERNAIRE AU

BAS SAHARA :

LE MYTHE ET LES FAITS

16

Sana BENMANSOUR,

Ahmed INAL, Mohamed

CHADI,

El hadj YOUSSEF

BRAHIM

ETUDE LITHOSTRATIGRAPHIQUE ET

PALEONTOLOGIQUE DU CRETACE TERMINAL

DE L‘ATLAS SAHARIEN ORIENTAL

(DJ. GAAGA, NE ALGERIE).

17

Slimane BOUREGAA

LE CENOMANIEN SUPERIEUR DANS LE

SECTEUR D‘AOUGROUT

(PLATEAU DU TADEMAÏT OCCIDENTAL,

SAHARA ALGERIEN) :

ETUDE PALEONTOLOGIQUE

PALEOENVIRONEMENTALE, ET

SEDIMENTOLOGIQUE.

18

Mohamed CHEBBAH

SEDIMENTOLOGIE DES FACIES,

PROPOSITIONS DE CORRELATIONS ET

PALEOGEOGRAPHIE DE LA FOSSE SUD

AURESIENNE AU NEOGENE (DOMAINE PRE-SAHARIEN, ALGERIE).

19

Smaine CHELLAT, PALEO-ENVIRONNEMENT DES TERRASSES

FLUVIATILES ET ALLUVIONNAIRES DE

L‘OUED MELLEGUE ET SES AFFLUENTS

APPROCHE SEDIMENTOLOGIQUE,

STRATIGRAPHIQUE ET MAGNETIQUE

20

Nabil DAFAFLIA

et Abderrahmane

BOUMEZBEUR

LES PROPRIETES GEOMECANIQUES DES

ROCHES CARBONATEES DE LA REGION DE

TEBESSA, ALGERIE : INFLUENCE DE LA

37

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

6 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

PETROGRAPHIE ET DE LA MINERALOGIE

M. DAIF et A. ARAFA

LES BRECHES MICROGRANITIQUES DE LA

REGION CAP DE FER -CHETAIBI

(NORD-OUEST ANNABA).

38

M. DAIF et A. ARAFA

ENVIRONNEMENT GEODYNAMIQUE DES

FORMATIONS MAGMATIQUES MIOCENES DE

LA REGION DE ANNABA (NE ALGERIE)

39

B. DAMNATI, S.

IBRAHIMI,

O. BENHARDOUZE,

et M.

MOUKHCHANE

QUANTIFICATION DE L‘EROSION

HYDRIQUE PAR LE 137

Cs ET LE 210

Pb AU

NIVEAU D‘UNE PARCELLE DANS LE BASSIN

VERSANT DU BARRAGE NAKHLA

(REGION DE TETOUAN, NORD-OUEST DU

MAROC)

40

B. DAMNATI,

I. ETEBAAI,

H. BENHARDOUZ,

O. BENHARDOUZ

et H. REDDAD

FONCTIONNEMENT HYDROCLIMATIQUE ET

SEDIMENTATION ACTUELLE DANS TROIS

LACS DE MOYEN ATLAS MAROCAIN

(IFRAH, IFFER ET AFOURGAGH)

41

Nadia DJEROUIT,

Djamel MACHANE

et Jean-luc CHATELAIN

LES FAILLES SISMOGENES DE L'ALGEROIS 42

Abdallah ELKHAZRI,

Saloua RAZGALLAH

& Hassen ABDALLAH

PRECISIONS STRATIGRAPHIQUES

SUR L‘APTIEN DU JEBEL AMMAR

(NORD-EST DE LA TUNISIE)

43

Jean FABRE

EVOLUTION DU SAHARA CENTRAL ET

OCCIDENTAL DU

PRECAMBRIEN A NOS JOURS

44

A.H FELLAH,

AEK. OUALIMEHADJI,

A. MEKKAOUI

et M. BENYOUSF

LE DEVONIEN INFERIEUR ET MOYEN A BEN

ZIREG :

LITHOSTRATIGRAPHIE, ANALYSE

SEQUENTIELLE ET ENVIRONNEMENTS DE

DEPOTS

(BECHAR, SAHARA ALGERIEN NORD

OCCIDENTAL)

59

O.DEGAICHIA, A.

FIFATI

et N.ALOUK

ETUDE STRUCTURALE ET PETROGRAPHIQUE

DES FORMATIONS PLIOCENES DE BEKKARIA

(TEBESSA, N-E ALGERIEN)

60

Hamid HADDOUM

LES DEFORMATIONS HERCYNIENNES DANS

LA PLATEFORME SAHARIENNE

OCCIDENTALE : UNE CONSEQUENCE DE SON

POINCONNEMENT PAR LA DORSALE

REGUIBAT

61

R. HAMDIDOUCHE ET

R. AIT OUALI

DEUX CYCLES MAJEURS DU REMPLISSAGE

PALEOZOÏQUE DU BASSIN

D‘OUGARTA (SW-ALGERIE)

63

N. HAMMAD,

M. KAHOUI

& Y. MAHDJOUB

CARTOGRAPHIE GEOLOGIQUE PAR

TELEDETECTION: APPORT DES IMAGES

LANDSAT ETM + ET ASTER POUR LA

CARTOGRAPHIE LITHOLOGIQUE EN ZONE

ARIDE.

64

Missoum HERKAT

CONTROLE DE LA SEDIMENTATION DE LA

MARGE NORD DU SAHARA AU CRETACE PAR

LE JEU DE L‘ACCIDENT

SUD-ATLASIQU2

65

Fatma KILANI- CARACTERISTIQUES BIOSTRATIGRAPHIQUES 66

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

7 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

MAZROUI, Wissal

GHAZZAI

& Saloua RAZGALLAH-

GARGOURI

DU PERMIEN DU SUD TUNISIEN

Philippes LEGRAND

A PROPOS DES UNITES DES GRES DES

TASSILIS INTERNES (SAHARA ALGERIEN) DU

TERRAIN AUX FORAGES,

QUE VEUT DIRE UNITE III ?

66

L. LOUAIL et S. TLILI LA TRACE SISMIQUE ET ENVIRONNEMENT 75

Yamouna MAKHLOUF

& Fatouma CHIKHI-

AOUIMEUR

PRESERVATION ET VALORISATION DES

COLLECTIONS SAHARIENNES DEPOSEES AU

MUSEE DE L‘UNIVERSITE D‘ALGER :

INVENTAIRE, GESTION INFORMATISEE ET

EXPLORATION DE GEODIVERSITE

76

Abderrahmane

MEKKAOUI,

Nacera REMACI-

BENAOUDA

et Khadidja GRAINE-

TAZROUT

MAGMATISME BASIQUE DE ZERIGAT ET

KSIKSOU (REGION D‘ABADLA, SUD OUEST

ALGERIEN) : MODE DE MISE EN PLACE,

PETROLOGIE ET GEOCHIMIE

77

Abla RIHANI,

Mohamed Redha

MENANI et

Abderrahmane

BOUMEZBEUR

LE COMPORTEMENT DES ARGILES

GONFLANTES DANS UN CLIMAT SEMI ARIDE

(CAS DES ARGILES DE LA REGION DE

N‘GAOUS) ET LEUR INFLUENCE SUR LA

DURABILITE DES CONSTRUCTIONS.

78

A. SALHI,

M. BENHAMOU

& F. ATROPS

CONTROLE ALLOSTRATIGRAPHIQUE DES

CARBONATES CENOMANO-TURONIENS DES

MONTS DES KSOUR

(ATLAS SAHARIEN, ALGERIE)

85

Adel SATOUH

et Rabah LAOUAR

CARACTERISTIQUES PETROLOGIQUES ET

GEOGHIMIQUES DES ROCHES

MAGMATIQUES ACIDES DES LA REGION DE

COLLO (MASSIF DE CAP BOUGAROUN),

(NE ALGERIEN)

86

El hadj YOUSSEF

BRAHIM,

Sana BENMANSOUR,

Wahid CHATTEH

ETUDE LITHOSTRATIGRAPHIQUE ET

DIGENETIQUE DES CALCAIRES

MAASTRICHTIENS DE LA COUPE

D‘EL KANTARA

(AURES OCCIDENTAL. ALGERIE).

90

Rabah ZEDAM,

Abderrazak DJERRAB,

Nabil DEFAFLIA

Amel LAIFAOUI

et Samia BARKAT

ETUDE DES TERRASSES FLUVIATILES ET

ALLUVIONNAIRES DE L‘OUED BOUHASSIRA,

LOCALITE D‘EL BIR, TEBESSA (N-E ALGERIE) :

ANALYSE STRATIGRAPHIQUE &

SEDIMENTOLOGIQUE

91

TLILI Mohamed

DYNAMIQUE ET MISE EN PLACE DU COMPLEXE

CARBONATE APTIEN DU MELLEGUE.

( SE CONSTANTINOIS . ALGERIE )

93

E.-H. FETTOUS1 & Y.

MAHDJOUB1

Cinématique des déformations ductiles éburnéennes

dans le Nord

d'In Ouzzal, Hoggar occidental, Algérie.

99

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

8 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

HE MIGMATITIC AL–FE GRANULITES FROM THE IHOUHAOUENE AREA (NW

HOGGAR, ALGERIA): PHASE RELATIONSHIPS AND P-T PATH EVOLUTION

1 Saïda AÏT-DJAFER,

2 Zouhir ADJERID,

3 Assia BADANI,

1 Khadidja OUZEGANE

and

4 Jean Robert KIENAST

1 Lab. de Géodynamique, Géologie de l‘Ingénieur et de Planétologie, Faculté des Sciences de la

Terre, de Géographie et de l‘Aménagement du Territoire, U.S.T.H.B., B.P. 32 El Alia, Dar el

Beida, 16111-Alger, Algérie 2 Ecole Normale Supérieure, B.P. 92, Vieux Kouba, 16500-Alger, Algérie.

3 COMENA–CRND, Sebella, Alger.

4 Laboratoire de Géosciences Marines, IPGP, case 89, Université de Paris 7, 4 Place Jussieu,

75252-Paris, France.

[email protected]

The spinel-quartz-bearing Al–Fe granulites from Ihouhaouene (In Ouzzal, West Hoggar) have a

migmatitic appearance with quartzo-feldspathic layers intercalated with restitic layers. These

granulites are characterised by a hercynitic spinel-quartz assemblage typical of high grade

terranes. The stability of the spinel-quartz assemblage is attributed to an elevation of temperature

(from 800 to >1100° C) at high pressures (10-11Kbar), followed by an isothermal decompression

from 9 to 5 kbar, an evolution typical of the In Ouzzal clockwise P-T path. The Al–Fe granulites‘

history can be subdivided into different successive crystallisation stages. During the first stage, the

spinel-quartz assemblage formed, probably following a prograde event that also produced partial

melting. During a second stage, the primary spinel-garnet-sillimanite-quartz paragenesis broke

down to give rise to the secondary assemblage. The metamorphic evolution and phase relations

during this stage are shown in P-T-X pseudosections calculated for the simple FMASH system.

These pseudosections show that the orthopyroxene-cordierite-spinel symplectite appeared during

a high temperature decompression, as a product of destabilisation of garnet in sillimanite-free

microdomains with high XMg values. At the same time, the spinel-quartz association broke down

into cordierite in Fe-rich microdomains. Average pressure and temperature estimates for the

orthopyroxene-spinel-garnet-cordierite-quartz association are close to the thermal peak of

metamorphism (1000 116°C at 6.3 0.5 kbar). With decreasing temperatures garnet-sillimanite

corona developed from the breakdown of the primary spinel-quartz assemblage in the Fe-rich

microdomains, whereas cordierite-spinel formed at the expense of primary sillimanite and garnet

in the Mg-rich microdomains.

Key words: Hoggar; In Ouzzal; Al–Fe granulites; Spinel-Quartz; FMASH system; Phase

relationships; P-T path.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

9 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

EFFETS DE LA DISSOLUTION DU GYPSE ET DES CALCAIRES

SUR LES EFFONDREMENTS DU BAS SAHARA

1 Belkacem AISSANI,

2 Messaoud HACINI,

3 Balhadj HAMDI-AISSA,

4 Ahmed HAMIS

1 : Département de Géologie, Université Kasdi-Merbah, Ouargla.

2,3 : Laboratoire de bio géochimie des milieux désertique, Université Kasdi-Merbah, Ouargla.

4 : Université de Tizi-Ouzou.

Le Sahara Algérien se caractérise des autres domaines de l‘Algérie par ses formations tabulaires et

ses vastes pays gypseux, affleurant dans différentes régions, telles que : Ouargla, Hdjira, M‘Rara

et Oued Righ.

La tectonique et les conditions climatiques particulières du Bas Sahara, favorisent le

développement d‘un important réseau de fissures et de diaclases, permettant ainsi la circulation

des eaux de surface.

Les dépôts de saumures (sels, gypses, anhydrites) et de carbonates (calcaires et dolomies) connus

dans les différentes formations mésozoïques du Bas Sahara sont caractérisés par un produit

important de solubilité, permettant ainsi une dissolution rapide, contribuant à la formation de

cavernes souterraines, et par conséquent à leur effondrement.

On dénombre dans la région, l‘existence de plusieurs effondrements, tels que : Guerara, Mansoura

(Saheb El-Bir), Zelfana et M‘Rara.

L‘objectif de ce travail est de réaliser un diagnostic sur ces différents effondrements qui

constituent un danger permanent pour la région et de cerner également les causes ayant contribué

à la formation de ces derniers.

Mots clés : Sahara Algérien, gypse, dissolution, effondrements.

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10 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CARACTERISATION PHYSICO-CHIMIQUE

DES ARGILES SOUS-NUMIDIENNES

DE LA REGION DE SOUK-AHRAS

A. BAAOUAGUE et A.CHOUABI

Université Badji Mokhtar ANNABA.

L‘étude de la caractérisation des minéraux argileux à occupé une place importante dans la

géologie des séries sédimentaires. Aujourd‘hui les études s‘intéressent à ces minéraux complexes

en vue de retracer leur mode de formation et de définir les paramètres physico-chimiques qui

contrôlent leur stabilité ; afin d‘élaborer une carte des risques des glissements le long des routes.

Une étude géologique régional marque la couverture immense des formations argileuses avec la

diversité des faciès existants, à travers différentes ères géologiques depuis le Mésozoïque (Trias)

jusqu‘au Quaternaire. On a basé notre communication sur les argiles sous-numidiennes qui se

situent au nord et nord-est de la région de Souk-ahras.

Pour une caractérisation physico-chimique on a exploité des résultats des essais géotechniques :

essais de plasticité (limites d‘Atterberg), valeur au bleu de Méthylène et l‘analyse chimique de

pourcentage de CaCO3. Pour une classification des sols, la surface étudiée a été sectionnée en trois

zones. L‘interprétation des résultats d‘analyse fait l‘accent sur l‘importance de la fraction fines

dans tous les sols de surface étudiées et signale la nécessité de multiplier les essais sur le sol pour

pouvoir recouvrir le terrain étudié et identifier les sols argileux de la région.

L‘analyse statistique par ACP (Analyse en composante principale) a été réalisée dans le but de

rechercher une corrélation entre les différents paramètres caractéristiques pour les sols étudiés.

La cartographie de la zone concerne la couche superficielle dont la profondeur ne dépasse pas les

5m pour réduire au possible l‘effet de l‘hétérogénéité des formations de surface. L‘usage du

programme Surfer a permis le traçage des cartes de limitation des zones selon leur plasticité et

leur teneur en CaCO3.L‘analyse des cartes décèle la concordance entre la variation des courbes de

la teneur en carbonate avec la plasticité.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

11 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LE QUATERNAIRE MOYEN ET RECENT DE KHNEG TLAÏA (OUGARTA) ANALYSE

SEQUENTIELLE ET INTERPRETATIONS

DES ENVIRONNEMENTS DE DEPOT :

RELATION AVEC LES CYCLES DE MILANKOVIC

Souhila BAGDI

Géologie des bassins sédimentaires/ USTHB.

Béni Abbès (Ougarta) est la région qui raconte à ceux qui savent la déchiffrer la longue et

passionnante histoire géologique du Sahara nord occidental depuis le Précambrien, avec ses

secrets les plus anciens (roches précambriennes, terrains paléozoïques, mésozoïques ou hamadas

tertiaires mais également les orogenèses panafricaine et hercynienne). De ce fait nombreuse

études y sont consacrées.

Des observations sur le Quaternaire de cette région (Khneg Tlaïa, Dj. Bou Kbeisset) qui n‘a

suscité auparavant qu‘un intérêt limité des géologues ont éveillé notre curiosité, en effet

l‘organisation de ces dépôts semble présenter une logique et une rythmicité, ce qui nous a inciter

à appliquer le concept de l‘analyse séquentielle, qui nous permettra par la suite d‘établir un lien

avec les fluctuations climatiques (cycles de Milankovic).

Le Djebel Bou Khbeisset (Ougarta) est affecté par un décrochement dextre (NE-SW) d‘âge

hercynien. Une cuvette sédimentaire occupe une partie de cette une zone de faiblesse, il s‘agit du

secteur d‘étude ; Khneg Tlaïa.

L‘ouverture du Khneg Tlaïa s‘est effectuée lors du plissement de la chaine d‘Ougarta au cours de

l‘hercynien, il s‘en est suivi une longue période d‘érosion (à l‘ origine de cette cuvette) plus ou

moins intense en fonction de la lithologie et de la structuration. Ce Khneg ne servira de réceptacle

à la sédimentation qu‘au Quaternaire moyen et récent.

Le remplissage est d‘abord conglomératique issu d‘un système de cônes alluviaux indépendants

parfois interconnectés puis éolien sableux, l‘ensemble repose en discordance sur un substratum

cambro-ordovicien ou plus ancien.

L‘analyse du remplissage quaternaire de Khneg Tlaïa basée essentiellement sur les résultats de

l‘analyse séquentielle montre des séquences de différents ordres (4eme

, 3eme

et 2eme

) soulignées par

des discontinuités traduisant les phénomènes pédogénétiques plus ou moins intenses liés

essentiellement aux battements de la nappe phréatique.

L‘importance de cette étude réalisée est d‘autant plus intéressante qu‘elle nous a permis d‘établir

des relations concrètes avec les cycles astronomiques de Milankovic (l‘excentricité pour les

membres et la formation et l‘obliquité pour les séquences d‘environnement) ainsi que de faire le

lien avec les processus géologiques actuels.

Bien que l‘objectif de cette recherche soit l‘étude géologique, en particulier sédimentologique des

sédiments quaternaires de Khneg Tlaïa, les appréciations géomorphologiques, écologiques,

environnementales, astronomiques et climatiques se sont révélée intéressantes. En effet le

remplissage étudié résulte de la combinaison de ces nombreux facteurs.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

12 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CARTOGRAPHIE GEOLOGIQUE DES REGIONS PRECAMBRIENNES EN ZONES

DESERTIQUES ARIDES PAR L‟UTILISATION DES IMAGES LANDSAT 7 ETM+ :

L‟EXEMPLE DE L‟ALEKSOD (HOGGAR, ALGERIE)

Fahima BERRAKI1, Abderrahmane BENDAOUD

1,

Boualem BRAHIMI1et Safouane DJEMAÏ

1

1LGGIP, FSTGAT/USTHB, BP 32, El Alia, Bab Ezzouar, [email protected]

Résumé : Pour tester l‘apport que pourrait apporter la télédétection et particulièrement

l‘utilisation des images Landsat7 ETM+ dans la classification lithologique et la cartographie

linéamentaire au 1/100.000 du Hoggar, domaine précambrien en zones désertiques arides, nous

avons choisi la région de l‘Aleksod (Hoggar central, Algérie. Les traitements que nous avons

utilisés sont, entre-autres, des compositions colorées (ex. 742 et 731), différents filtrages

directionnels, l‘analyse en composantes principales et la combinaison de différents ratios de

bandes. Les résultats obtenus se sont révélés excellents quant à la concordance entre la carte

obtenue par les traitements d‘images satellitales et la carte réalisée de manière classique par

Bertrand (1973). Il ressort ainsi de ce travail, que pour une région tel que le Hoggar, où peu de

cartes au 1/100.000 ou au 1/200.000 ont été publiées la méthodologie utilisée, associée à un

travail de terrain minutieux, présente des perspectives très prometteuses pour une cartographie

géologique plus performante aussi bien dans la qualité que dans le temps de confection.

Mots clés: Imagerie satellitale, Séries, Aleksod, Hoggar, ENVI, RVB, ACP, Bands Ratio.

Bertrand(1974).

1. INTRODUCTION

La cartographie géologique classique (basée sur des missions de terrain et les photos aériennes)

est un travail long et complexe. Pour tester l‘apport que pourrait apporter la télédétection et

particulièrement l‘utilisation des images Landsat7 ETM+ dans la classification lithologique et la

cartographie linéamentaire au 1/100.000 du Hoggar, domaine précambrien en zones désertiques

arides, nous avons choisi la région de l‘Aleksod (Hoggar central, Algérie). Cette région,

correspond à des affleurements attribués pour l‘essentiel à l‘Eburnéen (2000 Ma) ; et elle est l‘une

des mieux cartographiée du Hoggar. En effet, Jean-Michel Bertrand, au cours de sa thèse d‘Etat

(Bertrand, 1974), a édité une carte géologique au 1/100.000. Ce travail a servi de référence à notre

étude. Notre objectif était de comparer les résultats que nous pouvions obtenir par différents

traitements des images Landsat7 ETM+ à une carte géologique d‘une grande qualité telle que l‘est

celle de Bertrand (1974).

II- GEOLOGIE REGIONALE

Bertrand (1974) reconnait dans la région d‘étude, deux séries, la série de l‘Aréchchoum et la série

de l‘Aleksod, séparées par un cisaillement profond, lié à un empilement de nappes panafricaines.

Plus en détail, nous pouvons distinguer (sur la carte de Bertrand, 1974), une partie nord dominée

par la série de l‟Aréchchoum constituée essentiellement de gneiss gris tonalitiques et

d‘orthogneiss granitiques (en rose sur la carte) et de plus rares formations métasédimentaires (en

bleu sur la carte). Cette série s‘étend également le long de la bordure Est de la carte. Elle est

séparée de la série de l‟Aleksod par la discordance de l‘oued Ouadenki, interprétée par Bertrand

et al. (1986) et par Barbey et al. (1989) comme un chevauchement précoce majeur et profond, lié

à la tectonique panafricaine. La série de l‘Aleksod, située dans la partie centrale de la carte, est

constituée de métasédiments, dont des quartzites, des marbres et des métapélites (en bleu sur la

carte) ; un volume important de roches basiques, essentiellement des amphibolites, des gneiss

amphibolitiques, des gneiss dioritiques à grenat, des métadiorites et des métaultrabasites (en vert

et en marron sur la carte), des gneiss leucocrates quartzo-feldspathiques et de migmatites à biotite-

hornblende à composition granodioritique, les migmatites de Telohat, dont le protolithe a été daté

à 2131 ± 12 Ma (en jaune orangé sur la carte).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

13 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Ces deux séries, métamorphisées dans le faciès amphibolite profond à la limite du faciès granulite,

sont considérées comme étant paléoprotérozoïque, la série de l‘Aréchchoum pouvant même être

en partie archéenne (Barbey et al, 1989).

Les formations panafricaines sont représentées par des formations volcano-sédimentaires

métamorphisées dans le faciès schistes verts (en orange sur la carte) ; des roches plutoniques

acides intrusives essentiellement des granitoïdes (en rouge).

Le volcanisme cénozoïque-quaternaire est très marqué dans l‘Aleksod et correspond à des

basaltes (en gris sur la carte) et des protusions trachytiques et phonolitiques (en noir).

2. TRAITEMENTS D‟IMAGES

2.1. Matériels utilisés

Pour cette étude, nous avons utilisé une scène Landsat 7 ETM+ (Path 191 et Row 44) couvrant

l‘Aleksod, et la carte de Bertrand (1974) au 1/100.000.

2.2. Les différents traitements utilisés :

2.2.1. Compositions colorées (dites fausse couleur RVB) : Aux trois couleurs fondamentales

(rouge, vert et bleu) sont associés trois canaux de l‘image satellitale. En codant les six canaux de

même résolution (30 m, Bandes 1, 2, 3, 4, 5 et 7) d‘une image Landsat avec les trois couleurs

fondamentales, on peut élaborer 216 compositions colorée.

2.2.2. L‟Analyse en Composantes Principales (ACP) : Les données multi-spectrales des

différentes bandes ont souvent une corrélation très élevée et contiennent de l'information similaire.

Des transformations d'images basées sur des traitements statistiques complexes sont utilisées pour

réduire la redondance des données entre les bandes ; Les "nouvelles" bandes qui en résultent sont

appelées composantes. Ce procédé vise à maximiser la quantité d'information des données

originales dans un nombre restreint de composantes. Souvent, les trois principales composantes

contiennent plus de 90% de l'information contenue dans les six bandes initiales.

2.2.3. Les bandes ratios : cette analyse se base sur la notion de réflectance, c‘est le rapport entre

la quantité d‘énergie réfléchie par un objet et quantité d‘énergie reçue par le capteur. Cette

méthode permet de réduire les effets de la topographie et d‘augmenter le contraste entre les

surfaces minérales, en pratique il s‘agit de définir les bandes (paires) qui entrent pour obtenir des

néo-bandes qu‘on utilise en ENVI. Pour obtenir des néo-bandes qu‘on utilise en RVB pour

l‘obtention des images, ici dans le cas de l‘Aleksod nous avons utilisé les ratios de bandes

suivantes : 5/1, 1/4 et 3/2 RVB et 4/3,5/1 et 5/4 RVB.

2.2.4. Les filtres directionnels : Ils améliorent la perception des linéaments en provoquant un

effet optique d‘ombre portée sur l‘image. Le rehaussement a été effectué dans de nombreuses

directions dont nous avons retenues 0°, 45°et 135° à cause du fort contraste obtenu dans les

images. Ces filtres ont été appliqués aux différentes bandes et aux résultats de l‘ACP.

2.2.5. Le filtre Sobel : il est utilisé pour détecter les contours d‘objets dans une image, en faisant

deux balayages l‘un horizontal et l‘autre vertical, la matrice utilisée est [-1 0 1 ; -2 0 2 ; -1 0 1]. Il

donne souvent de bons résultats pour la détection des linéaments.

3- METHODOLOGIE ET RESULTATS

Pour tester la cartographie des différentes lithologies sur les images obtenues par les traitements,

estimer leur apport et valider les résultats, nous avons suivi la méthodologie suivante : Après avoir

digitalisé la carte géologique de Bertrand (1974) et l‘avoir incorporé dans un système

d‘informations géographiques (SIG) dans le logiciel ArcGis, sur la superficie qu‘occupe chaque

lithologie une cinquantaine de points sont projetés de telle façon qu‘ils soient repartis de manière

homogène (cette étape est l‘équivalente d‘un échantillonnage de terrain). Les mêmes points

géoréférencés sont projetés sur les différentes images issues des traitements. Pour chaque

lithologie, les images où un maximum de ces points se projetent dans des surfaces où les teintes

sont les plus homogènes et les plus distinctives par rapport aux autres formations sont choisies

pour dessiner leurs contours.

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14 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

L‘estimation de l‘apport de chaque traitement est obtenue par le nombre relatif de points qui se

projettent sur les surfaces cartographiées grâce aux images obtenues par traitements (ex. 45 points

sur 50 donnent une concordance de 90%). Parfois, c‘est la combinaison de deux ou trois

traitements qui permet l‘individualisation d‘une lithologie, l‘estimation du degré de concordance

est donné dans ce cas par le nombre de points tests qui convergent.

Pour la détermination et le délimitation des différentes lithologies les compostions en RVB

(rouge, vert et bleu) des images obtenues par l‘analyse en composante principale (345, 234 et 123)

et des rapports de bandes (7/5, et 3/1 ; 4/3, 5/1 et 5/2) et à un degré moindre les compositions en

fausses couleurs (751, 742 et la 732)

Soulignons que le choix des bandes utilisées dans ces traitements a été décidé après une étude

statistique prenant en compte le degré de corrélation et de covariance entre les différentes bandes

suivant la méthode d‘Al-Mokerdi Mansour et al. (2007).

CONCLUSION:

Ce travail montre que cela peut être d'une très grande efficacité lorsque cette méthodologie est

associée à un travail parallèle bibliographique et de terrain (remplacé dans le cas de l‘Aleksod par

la carte de Bertrand, 1974) comme outil de référence, de vérification et de validation. Les

résultats montrent clairement que la nature des lithologies de l‘Aleksod peut ressortir d'une façon

extrêmement fiable, particulièrement en utilisant au préalable une étude statistique approfondie de

Fig .1. A : Carte de Bertrand 1974

B : Les rapports de bandes en RVB 4/3,5/1 et 5/4

C : Analyse en composante principale en RVB ACP 345

D : Carte obtenue par les traitements satellitales.

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15 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

la corrélation et de la covariance entre bandes et des traitements tels que l‘analyse en composantes

principales et les rapports de bandes. Le filtrage directionnel et des traitements tel que le Sobel,

ainsi que certaines compositions colorées permettent une fidèle cartographie des linéaments.

Il ressort ainsi de cette étude que la méthode que nous présentons dans cette étude permet des

gains de temps aussi bien en aval qu'en amont des missions de terrain. En amont, elle permet

d'identifier et de localiser des structures, y compris linéamentaires, et des lithologies qui

lorsqu'elles posent interrogation peuvent être vérifiées sur le terrain. En aval, elle permet, par

exemple, une finition beaucoup plus précise dans la délimitation des formations.

Cela nous offre, pour une région, le Hoggar, où seules deux cartes au 1/200.000 ont été publiées

(dans le Hoggar central), des perspectives très prometteuses pour une cartographie géologique

plus performante aussi bien dans la qualité que dans le temps de confection.

L‘un des résultats les plus importants que nous avons réalisé au cours de ce travail est

l‘intégration d‘une carte géologique au 1/100.000, celle de l‘Aleksod, dans un système SIG. C‘est

à notre connaissance la première fois que cela est réalisé pour des régions du Hoggar.

REFERENCES:

Acef, K., Liégeois, J. –P., Ouabadi, A., Latouche, L.2003. The Anfeg post-collisional Pan-

African high-K calc-alkaline batholith (Central Hoggar, Algeria), result of the LATEA

microcontinent metacratonization. J Afr.Earth. Scie. 37. 93-111.

Al-Mokerdi Mansour ,S., Guangdao,H.2007 .Using Remote Sensing Data to improve

Geological Interpretation Mapping in Heqing Area, Northwestern Yunnan Province, China

,Medwell journals, 495-501p

Bertrand, J-M, .1974 .Evolution polycyclique des gneiss précambriens de l‘Aleksod (Hoggar

central, Saha Algérien) Aspects structuraux, pétrologie, géochimiques et

chronologiques).thèse de doctorat, Montpellier et Ed. CNRS-CRZA, Paris, série Géologie,

N°19,307pHammad, N., 2008, apport de la télédétection a haute résolution à la discrimination

lithologique en domaine semi désertique et aride : application à la région de djebel Drissa

(massif des eglabs), mémoire de magister, USTHB/FSTGAT, 82p.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

16 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LA MER SAHARIENNE QUATERNAIRE AU BAS SAHARA :

LE MYTHE ET LES FAITS

1M.T. BENAZZOUZ,

2L. BOUREBOUNE et

3L. MERABET

1Université Mentouri Constantine,

2Université Larbi Ben M‘hidi, Oum el Bouagui

3université Kasdi Merbah Ouargla

[email protected]

La retombée méridionale de l‘Atlas Saharien oriental est caractérisée par la présence de vastes

sebkhas se relayant sur plus de 350 Km depuis la région de Biskra jusqu‘aux abords du golfe de

Gabès en Tunisie.

L‘originalité de cette région réside dans le fait qu‘elle présente un relief très déprimé avec des

altitudes négatives à – 35 et à – 40 mètres, soit nettement au dessous du niveau de la mer au Chott

Melghigh et au chott Mérouane dans le Bas Sahara algérien.

Par ailleurs, ces Chotts sont caractérisés par la présence de formations évaporitiques riches en

faunes à Cardiums.

Ces faits ont permis d‘imaginer que la mer aurait occupé une large part du Bas Sahara au cours

des trois derniers millions d‘années de l‘histoire de la terre, c‘est à dire à des époques fortes

récentes au sens géologique. L‘itinéraire de pénétration de ces invasions marines s‘établirait à

partir du Golfe de Gabès, en empruntant ensuite la dépression des grands Chotts algéro-tunisiens :

ainsi va le mythe de la mer saharienne.

L‘argumentation essentielle tient dans la signification accordée à la présence dans les dépôts de

bassins intérieurs sahariens de restes d‘organismes ordinairement connus des zones littorales

marines : les Cardiums et différentes autres espèces peuplant habituellement les lagunes et

estuaires de la Méditerranée.

Pendant longtemps, on imagina surtout, pendant la période coloniale et plus récemment, des

projets de rétablissement de cette mer saharienne par le percement d‘un canal à partir de Gabès

pour pouvoir rétablir les eaux d‘une mer intérieure dans le Bas Sahara.

La note reprend les différentes évolutions du mythe de la mer saharienne et apporte de nouvelles

données que procurent des datations radiométriques et les faits du terrain confirmant le rejet de

l‘hypothèse de la mer saharienne.

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17 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ETUDE LITHOSTRATIGRAPHIQUE ET PALEONTOLOGIQUE DU CRETACE

TERMINAL DE L‟ATLAS SAHARIEN ORIENTAL

(DJ. GAAGA, NE ALGERIE).

Sana BENMANSOUR, Ahmed INAL, Mohamed CHADI,

El hadj YOUSSEF BRAHIM

[email protected]

Le Dj. Gaâga fait une partie de la région de Hammamet. Il se situe au NW de la wilaya de Tébessa

qui appartient au domaine de l‘Atlas saharien oriental.

L‘étude stratigraphique de la coupe du Crétacé terminal de Dj. Gaâga a permis de mettre en

évidence une première révision des attributions stratigraphiques. La région étudiée montre la

superposition de trois ensembles lithologiques, de bas en haut : - l'alternance marno- calcaires qui

se développe sur une épaisseur de 60 à 65 m, riche en Nodosaria et Frondicularia delfaensis

SIGAL,

- l'intervalle marneux constitue une épaisseur d'environ 110 m, où les Globotruncanidés, les

Globogérinidés et les Hétérohélicidés sont abondants. Ces marnes dont la couleur est grise à la

base, devient vert jaunâtre au sommet, - une série de calcaire, riche en Inocérames, Oursins,

Globotruncanidés, Globogérinidés Hétérohélicidés et Echinodermes. Elle se développe sur 250 m.

L‘inventaire paléontologique nous a permis d'estimer les limites :

1- La limite Campanien moyen – Campanien supérieur est représentée par la limite

lithologique entre l'alternance marno- calcaires et les marnes. Cette limite est déterminée par

l'apparition de Frondicularia delfaensis SIGAL et Globotruncana calcarata, qui sont des fossiles

typiquement Campanien supérieur.

2- La limite Campanien supérieur- Maastrichtien. Elle est déterminée par la disparition de

la microfaune précédente et la variation de la couleur des marnes.

Mots clés : Crétacé terminal, Campano- Maastrichtien, paléontologie, Atlas saharien oriental,

stratigraphie.

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18 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LE CENOMANIEN SUPERIEUR DANS LE SECTEUR D‟AOUGROUT

(PLATEAU DU TADEMAÏT OCCIDENTAL, SAHARA ALGERIEN) :

ETUDE PALEONTOLOGIQUE PALEOENVIRONEMENTALE, ET

SEDIMENTOLOGIQUE.

Slimane BOUREGAA

[email protected]

L‘étude géologique menée sur les séries crétacés occupant la partie occidentale du Plateau de

Tademaït (secteur d‘Aougrout), nous a permis de subdivisé la barre Cénomanienne en trois

membres qui sont de bas en haut :

- Membre inférieur : calcaires dolomitiques à terriers.

- membre médian : mudstone crayeuse, pelletoïdal.

- Membre supérieur : Alternance de calcrète et de calcaire bioconstruit.

Une faune diversifiée néritiques, que nous avons pu déterminer composée essentiellement

d‘Ammonites, d‘Huîtres et de Rudistes …etc.

Cette faune caractéristique, nous a permis d‘attribué un âge Cénomanien supérieur à ces terrains,

et de préciser les affinités et la distribution paléogéographique de ces fossiles.

Cette série marine réduite, s‘est déposée --sous contrôle tectono/eustatique-- dans un milieu marin

très peu profond.

Du point de vue diagénétique, Ces dépôts ont été affectés d‘abord par une dolomitisation intense

et plus tard par le processus de silicification.

Mots clés : Cénomanien supérieur, Ammonites, Rudistes, Dolomitisation, Tademaït, Sahara

algérien.

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19 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

SEDIMENTOLOGIE DES FACIES, PROPOSITIONS DE CORRELATIONS ET

PALEOGEOGRAPHIE DE LA FOSSE SUD AURESIENNE AU NEOGENE

(DOMAINE PRE-SAHARIEN, ALGERIE).

Mohamed CHEBBAH

Centre Universitaire de Mila, BP 26 RP, Mila, 43000, Algérie.

[email protected]

Au Néogène, la Fosse Sud Aurésienne (FSA), Domaine pré-saharien, correspond à un sillon peu

subsident. Elle est comblée, surtout, par des dépôts siliciclastiques montrant des variations

latérales de faciès et d‘épaisseur très importantes, lagunaires ou deltaïques au Miocène puis

fluvio-deltaïques ou franchement continentaux pendant le Pliocène. Ils sont scindés en sept

séquences de dépôt séparées par des discontinuités majeures et s‘organisent en trois cycles

transgressifs – régressifs. Leurs comparaisons et corrélations avec celles du bassin d'El Outaya

permettent de mieux les caler et de nouvelles coupures lithostratigraphiques sont proposées.

Les cinq premières d‘âge miocène montrent, bien, une homogénéisation des milieux de dépôt,

avec un taux de subsidence constant.

Les deux dernières d‘âge pliocène indiquent l‘installation d‘une sédimentation fluvio-deltaïque de

comblement à influence continentale et une accélération du taux de la subsidence due au

soulèvement des Aurès.

L‘organisation et l‘enchaînement de ces séquences permettent de mieux les corréler à l‘échelle du

bassin qui s‘intègre dans un modèle de delta de plate-forme à faible pente sédimentaire associé à

un bassin d'effondrement.

Mots-clés : Algérie, Fosse Sud Aurésienne, séquences de dépôt, delta de plate forme, Néogène.

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20 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

PALEO-ENVIRONNEMENT DES TERRASSES FLUVIATILES ET ALLUVIONNAIRES

DE L‟OUED MELLEGUE ET SES AFFLUENTS APPROCHE SEDIMENTOLOGIQUE,

STRATIGRAPHIQUE ET MAGNETIQUE 1Smaine CHELLAT,

2Abderrezak DJERRAB

(1)

Département des sciences de la terre et de l‘univers BP 511,

Université Kasdi Merbah, Ouargla (2)

Département des sciences de la terre, Route de Constantine,

Centre universitaire Larbi Tebessi, Tébessa.

[email protected]

[email protected]

La région étudiée fait partie du domaine nord aurésien, le bassin versant du oued Méllègue fait

partie du grand bassin versant de la Medjerda, représenté lithologiquement par des formations

mésozoïques, cénozoïques et quaternaires, cette zone est caractérisée par un climat semi-aride.

Les terrasses alluviales et fluviatiles étudiées (Morsott et Oued Méllègue) s‘insèrent pleinement

dans la problématique de l‘évolution paléoenvironmentale au cours des périodes quaternaires.

L‘objectif est d‘établir les niveaux stratigraphiques et stratomagnétiques en donnant l‘origine des

constituants de dépôt et de leurs mises en place, en se servant des méthodes sédimentologiques

classiques. Ces travaux avaient pour but de contribuer à la reconnaissance des paléoclimats par la

multiplicité des phases d‘accumulations et d‘incision et d‘autre part par la succession de plusieurs

phases humides et sèches.

Dans la région de Morsott, les quatre phases d‘accumulation indiquent le changement climatique

entre phase subaride et humide. Une phase d‘incision a permit d‘entailler les dépôts quaternaires.

La période représentée par un climat aride daté de la période postglaciaire est surmontée d‘une

succession de phases sèches et humides. Selon les espèces malacologiques, il s‘agit de

l‘Holocène. L‘étude magnétique effectuée sur le site de Morsott a permit de déterminer les

ensembles stratomagnétiques, en fonction des concentrations en oxydes de fer, les différents

climats contribuant à la genèse de ces oxydes de fer.

Au niveau de l‘Oued Mellègue trois phases d‘accumulation sont nettement distinguées, par des

ruptures de pente. Le niveau intermédiaire est généralement effacé par les crues, deux stades

d‘incision ont affecté les formations fluviatiles en donnant des hautes et basses terrasses.

Mots clés : paleoenvironnement, stratomagnétique, incision, accumulation

Toute étude Quaternaire se base sur la reconstitution des paléoclimats par les études

sédimentologiques et magnétique, ainsi que la comparaison avec d‘autres faciès bien datés et qui

constituent le moyen de situer chronologiquement les gisements étudiés. D‘après le découpage de

l‘agence nationale des ressources hydrauliques notre région appartient à l‘extrémité orientale de

l‘atlas saharien (Fig. 01) caractérisée par un climat semi-aride. Les dépôts quaternaires étudies se

limitent entre le pléistocène et l‘Actuel qui sont du a une altération, transport et ré- sédimentation

des anciennes formations (Fig. 02) Où on a choisie deux sites très différents l‘un fluviatile (Oued

Méllègue) et l‘autre alluvial (Morsott). Dans la région de Tébessa (Nord-est de l‘Algérie)

plusieurs études faites dans un but scientifique qu‘économique afin d‘identifie et classer les

différentes formations, anciennes ou récentes, cette région comporte plusieurs richesses tel les

concentrations minérales au niveau des contactes anormaux et diapirs. L‘étude Quaternaire se

base en général sur l‘occupation humaine, l‘étude hydrolgeologique et chimique de la qualité des

eaux souterraines nous laissent confirmé les concentrations des anciennes civilisations au sud et

leurs raretés au nord de la région (eaux carbonatés au sud et sulfatés au nord).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

21 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Le plan de travail qu‘on a suivi repose sur l‘introduction, une situation géographique et

géologique, la partie de méthodologie montre les différents analyses réalisés pour arriver a

positionné et situer nos site étudiés et détaillé. Et de mettre les résultats et discussion finale.

Figure 01: Situation géographique des sites étudiés

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

22 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Figure

02: Cadre géologique de la région de Tébessa d’après (G.Dubourdieu 1956).

La région étudiée se compose essentiellement des formations d‘âge Crétacé, Tertiaire et

Quaternaire notons aussi la présence des diapirs au niveau des contactes anormales et sous forme

de diapirs de grandes étendus. Structuralement parlons cette région et le produit de plusieurs

phases tectoniques de compression et cisaillement (Benabbas 2006), dont les principaux traits

structuraux et morpho-structuraux des Monts de Tébessa résultent de mouvements polyphasés se

traduisent par :

La subsidence d‘après, (Dubourdieu .G 1956). L‘effondrement est dû à l‘enfoncement du socle

Algéro-tunisien. , qui a durer du Barrémien jusqu‘ à la fin du Crétacé suivit par une accumulation

sédimentaire d‘une puissance totale de 4 à 5 000 m environ, tandis que les estimations

bathymétriques n‘ont jamais dépassé quelques centaines de mètres (Photo 01).

Le fossé d‟effondrement selon le modèle de (Ben Ayed N., 1980). Ils sont soit induits par des

translations des blocs NW vers le NE selon une rotation dextre, soit par des réactivations des

accidents E-W, résultat de la phase atlasique (Photo 02).

Le diapirisme triasique présente un grand nombre de structures intrusives classiquement

nommées « diapirs », qui continue durant le quaternaire causé par:

Les compressions horizontales, donnant un plissement régional.

La dislocation de l‘écorce : elle permet l‘insinuation des diapirs dans les champs de fractures au

niveau des failles majeures.

Les déplacements des méga-blocs au sein du socle (Photo 03).

Le plissement D‘une orientation générale NE-SW. Ces derniers présentent des fermetures

périclinales coniques et souvent interrompues par des accidents orthogonaux bordant les fossés

d‘effondrement. Elles sont souvent percés par du Trias (Photo 04).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

23 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

La subsidence

Le fossé d’effondrement

Le diapirisme triasique

Dj Ouenza

Poinçonnement Triasique

Dj Boulhaf

Dj Dyr

Pli sigmoïde

Synclinal perché

Le plissement

Photos 01, 02, 03, 04 : Cadre structural de la région de Tébessa

Méthodologie

Toute sorte d‘étude des formations Quaternaires se base sur une série de prospection in situ,

reconnaissance du terrain (analyse descriptive), nature des formations rencontrées, roches mère

approvisionnant nos dépôts, leurs géométries, couleur, continuité, la distinction des différentes

unités visibles à l‘oeil, la description détaillée des différentes unités conformément aux études

La subsidence Les Fossés d‘effondrement

Le Diapirisme Le Plissement

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

24 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

anciennes des formations meuble et rocheuses, ensuite vient le choix sur des coupes les plus

représentatives pour effectuer les prélèvements (Miskovsky et Debard, 2002). L‘ensemble des

analyses de laboratoire (sédimentologique) tel que l‘analyse granulométrique établie par voie

humide 18 Tamis et par Laser Coulter LS32, sédimentométrie, ce qui nous ont permis de

déterminer les différents paramètres sédimentologiques tel : le Mode, la moyenne, le cœfficient

d‘asymétrie, l‘indice de classement ces derniers permettent le classement des différentes unités

ainsi de montrer le mode et mise en place (milieu et condition) des dépôts (Fig.03).

Figure 03 : Différentes représentations d’une granulométrie ainsi leurs modes de distributions (Jean-

Claude Miskovsky 2002)

L‘analyse chimique dosage des carbonates de calcium CaCo3 en utilisant le calcimètre de

Bernard, matière organique selon la méthode de Walkley-Black modifiée, la teneur en CaCo3

illustrent le sens de circulation des fluides et la matière organique le développement des

organismes en périodes humides), la morphoscopie nous a aidés à décrire les différents

composant des unités (grains) ainsi leurs formes et aspect extérieur, les concentrations minérales

définies par analyse au RX (Holtzapffel 1985) montrent la dominance de certains minéraux par

rapport au autre selon le milieu et mode qui ont permit leur genèse, les concentration en oxydes de

fer déterminer par RX, mais bien définie par la susceptibilité magnétique qui donne aussi la nature

et taille des grains ferromagnétiques composants (Thompson 1986 et King 1982).

Les paramètres magnétiques mesurés sont :

Symbole Signification

bf et hf

Susceptibilité magnétique volumique à basse fréquence (0,46 kHz) et à haute fréquence (4.6

kHz). Sans dimension. (Mooney et al. 2002)

bf et hf

Susceptibilité magnétique massique à basse fréquence et haute fréquence :

bf / hf

= (bf / hf

.v)/p (m3.kg

-1)

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

25 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

avec v = volume et p = masse de l‘échantillon.

fd

Dépendance en fréquence de la susceptibilité magnétique :

fd= ((

bf-

hf)/

bf) x 100 % (Maher 1986 et 1988 ; Mullins 1977)

Utilisée pour estimer le pourcentage des grains magnétiques de taille SP

Tc Température de Curie : au-dessus de laquelle tout corps perd ses propriétés magnétiques.

MD MonoDomaine : Grains de petite taille

SP SuperParamagnétique : Grains de taille très fine (quelques nanomètres)

PD PolyDomaine : Grains de plus grande taille. La limite de taille avec les gr. MD est variable

(selon le type de matériau et sa forme notamment).

PMD Pseudo-MonoDomaine

ARIS Aimantation Rémanente Isotherme de saturation (en A.m2.kg

-1si massique ou en A/m si

volumique)

ARI Aimantation Rémanente Isotherme.

ARI-

100/ARIs

Rapport de l‘ARI à 100 mT et de l‘ARIS (Bloemendal et al. 1992)

ARI-

300/ARIs

Rapport de l‘ARI à 300 mT et de l‘ARIS (Bloemendal et al. 1992)

ARA Aimantation Rémanente Anhystérétique (en A.m2.kg

-1 si massique ou en A/m si volumique)

H Champ magnétique appliqué

Hc Champ coercitif de saturation1

Karm Susceptibilité anhystérétique

Kferro Susceptibilité ferromagnétique : Concerne tous les corps ferromagnétiques, à susceptibilité

magnétique élevée (ex : magnétite, maghémite, hématite).

Tableau. 01 : Définition des paramètres magnétiques utilisés

Résultat

L‘analyse sédimentologique nous a permis de définir 12 unités à Morsott et quatre unités à Oued

Méllègue (stratigraphique et sédimentologique) et de tracer les limites exactes entre elles, ainsi

que leur regroupement à des unités semblables du point de vue granulométrique, l‘étude

morphoscopique des grains détermine la composition minéralogique, forme des grains

subarrondie à anguleuse ainsi que leurs mode de mise en place que ce soit autochtone ou

allochtone, en général les unités étudiées ont subi un transport hydrique, avant qu‘elles se

déposent les unes sur les autres.

A Morsott

D‘après les analyses granulométriques effectuées, nous distinguons 12 unités sédimentologiques

Unité A, B, G, I, limons sablo-argileux.

Unités C, F, H, J limons argilo-sableux.

Unités D, L cailloux et graviers emballés dans une matrice Sablo-limoneuse.

Unités E, sable limoneux.

Unités K, sable limono-argileux. (Fig.04 et 05)

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

26 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

F

ile nam

e:

Mea

n:

Med

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Mea

n/M

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n

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S, D

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Tra

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Ku

rtosis:

sortin

g

Sp

ecific S

urf,

Area

:

Cen

tile Su

périeu

re

A 52,16 73,36 0,71 102,36 7,47 -0,74 0,12 -214,98 13 825,75 1,669

B 23,33 28,57 0,83 40,14 7,79 -0,27 -0,37 -144,48 22 006,25 1,397

C 11,83 13,93 0,84 32,54 6,44 -0,19 -0,18 -68,78 28 773,00 0,342

D 58,19 71,66 0,82 831,84 10,21 -0,46 -0,55 -377,48 16 174,25 1,780

E 19,56 24,47 0,80 38,28 6,73 -0,38 -0,07 -96,31 22 233,83 0,173

F 14,70 18,13 0,81 32,28 6,31 -0,29 -0,07 -66,05 25 275,75 1,027

G 13,03 18,43 0,71 35,52 5,36 -0,72 0,09 -34,18 26 176,13 0,038

H 10,38 14,30 0,74 31,46 5,33 -0,63 -0,20 -28,08 30 026,25 0,087

I 12,03 17,17 0,72 45,39 5,71 -0,57 -0,39 -35,46 27 462,57 0,094

J 17,04 24,66 0,69 43,69 5,58 -0,74 0,28 -45,18 23 254,83 0,042

K 24,97 30,29 0,83 34,57 6,71 -0,51 0,47 -125,60 20 849,91 0,093

L 24,91 24,33 1,01 24,64 7,82 -0,20 -0,05 -196,04 21 941,19 0,097

Tableau : 02 Valeurs Moyennes des Indices Granulométriques des différentes Unités de Morsott

Figure 04 : Classification des sols fins des

différentes unîtes de Morsott

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27 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Figure 05 : Coupe stratigraphique au niveau du site de Morsott en fonction de la variation du taux des

carbonates et du PH.

L‘analyse sédimentologique nous a permis de déceler que la majorité des niveaux de Morsott ont

subi un courant faible à moyen, ce qui est indiqué par le très bon classement des grains fins So

(valeurs négatives dans la majorité des unités) ainsi leur composition hétérogène Ku (plusieurs

populations), valeurs faibles du cœfficient de dissymétrie SK (valeurs négatives). La forme

anguleuse à subarrondie des grains révèle un transport hydrique avec une courte distance

parcourue, les fines témoignent une longue distance ou bien milieu à courant faible. La

classification selon le triangle ternaire (Fig.04) sable-argile-limons montre que la majorité des

unités se trouvent dans les zones de limons sableux, sable limoneux et autres dans des limons

argilo-sableux. L‘analyse au Rx de la fraction < à 40 microns montre le classement suivant : Illite,

Smectite, chlorite, Kaolinite. Les niveaux à faibles teneur en matière organique sont : D, K, L les

niveaux A, C, F, H, J présentant des valeurs peu élevées de l‘ordre de 2.8 à 3.5 % (Cela peu être

expliqué par une pédogenèse beaucoup plus importante), les autres niveaux ont des valeurs

inférieures à 2 %. Le taux des carbonates estimés entre 42 et 55 % pour l‘ensemble des unités

elle a une valeur moyenne qui croit en fonction de la profondeur sauf le niveau K et L qui

présentent un taux élevés supérieur à 74 %, qui pourra être expliqué par soit une descendance ou

ascendance des carbonates par les eaux. La couleur rosâtre à blanchâtre des deux niveaux de base

démontre une période chaude et humide. Les résultats obtenus à partir des courbes de Visher

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

28 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

montrent que les unités se regroupent A, B, I avec des taux de roulements de 18 %, 53 % de

saltation et de 25 % suspension (Fig. 06).

Les niveaux C, F, G, H, J, ont un taux faible de roulement inférieur à 10 %, un taux moyen de

saltation et suspension, seulement le niveau G et J ont un taux de suspension élevé supérieur à 75

%, les niveaux D, K, L ont des valeurs de l‘ordre de 29 à 34 % de roulement, de 30 à50 % de

saltation et de 20 % de suspension. Selon le diagramme de Passega (Fig. 07) les cailloux et

graviers sont transportés par roulement et charriage sur le fond, les sables et limons par saltation,

les argiles par suspension. D‘après la description morphoscopique les éléments constituant des

différentes unités sont semblables à ceux du turonien et cénomanien (cailloux, gravier, sable) les

limons fins et argiles sont probablement déposés lors des crues en milieu à faible pente, ces dépôts

témoignant la succession des périodes pluvieuses et interpluvieuses durant le quaternaire.

Figure 06 : Variation des taux de

Roulement, saltation, suspension en fonction

de la profondeur Coupe de Morsott

Figure 07 : Répartition des différents unités

de Morsott suivant le diagramme de

PASSEGA

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

29 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Suivant les différents paramètres magnétiques obtenues par la susceptibilité magnétique les unîtes

de Morsott se regroupent en : 12 unités stratomagnetiques (Fig. 10). En unité A par exemple, la

susceptibilité magnétique massique (bf) varie de 20 à 25 10e-8 m

3/kg (fig. 24) et témoigne d‘un

faible pourcentage de grains magnétique.

La dépendance en fréquence de la susceptibilité magnétique (fd) n‘apporte pas de

renseignements sur la nature des grains magnétiques (Forster et al. 1994). Cependant, des valeurs

de fd varient de 5.5 à 6 % indiquent la rareté des éléments SP.

Les valeurs de l‘aimantation rémanente isotherme de saturation (ARIs) varient entre 0.82 et

0.9 A/m. L‘aimantation rémanente anhystérétique (ARA) varie entre 20 et 35 mA/m. Les deux

courbes ont une allure identique à celle de la susceptibilité magnétique. Et confirment la faible

concentration en grains magnétiques.

Les valeurs de l‘ARI-100/ARIs varient entre 0.6 à 0.7 quant aux valeurs de l‘ARI-300/ARIs elles

varient entre 0.65 et 0.75 et montrent que les grains magnétiques ne saturent pas à 100 %. Ce

résultat révèle la faible présence de grains magnétiques de fort champ coercitif.

Le rapport ARIs/χbf varie entre 3 à 3.5 kA/m, les grains SP donnent de faibles valeurs de et ne

contribuent pas aux valeurs de l‘ARIs De faibles valeurs de ce rapport (< 4 kA/m) indiquent la

dominance de grains magnétiques doux (‗soft‘) MD, Les valeurs de ce rapport diminuent quand la

taille des grains augmente (uniquement pour les grains dont la taille est supérieure à la taille limite

SP / MD) (Stockhausen et al., 1999). Sur le graphe du rapport ARIs/ARA égale à 0.35, Les

faibles Valeurs indiquent la dominance de grains de taille MD, les fortes valeurs du rapport

ARA/χbf confirment la dominance des grains MD (1.2). Au contraire, les grains de petites tailles

donnent la valeur de l‘ARA (28 mA/m), parce qu‘ils sont très efficaces pendant l‘acquisition de la

rémanence, particulièrement les grains MD (Maher 1988, Dunlop 1995).

Pour l‘échantillon 2A (prélevé à -20 cm), une représentation de la susceptibilité magnétique en

fonction de la température est proposée (Fig. 11). On y observe une faible augmentation des

valeurs de κ à partir de 100 C°, ce qui pourrait être due à la décomposition de la goethite en

magnétite.

Ensembles

magnéto-

Profondeur

en cm

bf.10e-

8 m3/kg fd %

ARI-

100 /

ARI-

300 /

ARIs

A/m

ARA

mA/m

ARIs/b

f. kA/m

ARA/AR

Is

ARA/bf

. kA/m

Figure 08 : Minéralogie des argiles

du site de Morsott

Figure 09 : Principaux facteurs de

l’altération : climat, roche-mère et

topographie (Beauchamp, 2002)

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

30 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

stratigraph

iques

ARIs

A/m

ARIs

mA/m

A de 0 à -40 25,00 6,00 0,70 0,78 0,82 28 3,50 0,35 1,20

B de -50 à -80 22,00 5,50 0,70 0,75 0,60 18 3,50 0,30 1,20

C de -90 à -110 60,00 5,50 0,75 0,80 1,30 50 3,50 0,38 1,40

D de -120 à -150 28,00 4,50 0,60 0,78 0,70 20 3,80 0,30 1,30

E de -160 à -260 40,00 5,00 0,80 0,80 1,00 38 3,80 0,36 1,50

F de -270 à -310 60,00 5,50 0,90 0,90 1,60 60 3,80 0,42 1,80

G de -320 à -390 30,00 5.50 0,78 0,80 0,90 50 3,80 0,32 1,20

H de -400 à -430 30,00 8,00 0,78 0,80 1,00 40 4,20 0,42 1,50

I de -440 à -500 10,00 6,00 0,65 0,72 0,40 10 3,80 0,28 1,20

J de -510 à -545 22,00 6,50 0,65 0,78 1,00 30 5,80 0,32 1,80

K de -550 à -600 15,00 8,00 0,72 0,82 0,60 30 5,00 0,42 2,00

L de -605 à -680 5,00 5,00 0,58 0,65 0,20 10 4,80 0,30 1,40

Tableau 03 : Valeurs des principaux paramètres magnétiques des différentes unités

Figure 10 : Variation des paramètres magnétiques en fonction de la profondeur

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

31 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Figure 12 : repartition des unités de Morsott selon le Diagramme de Thompson 1986 (a)

et King 1982 (b).

La diminution des valeurs de κ entre 300 C° et 400 °C, est probablement le résultat de la

décomposition de la maghémite en hématite pendant le traitement thermique (Necula et al.,

2005 ; Florindo et al.1999) où la transformation des sulfures de fer (pyrrhotite ou greigite). Le

point de Curie de la magnétite est marqué par une chute totale des valeurs de κ.

Cet échantillon montre clairement : le pic de Hopkinson à environ 520 °C, la réduction de

l‘hématite de faible signal en magnétique de fort signal magnétique, soit la conversion sous l‘effet

de la température des silicates, des carbonates de fer ou des minéraux argileux en magnétite ou en

maghémite (Zhu et al., 1999 et 2000).

La présence de ce pic montre que la phase magnétique est dominée par les grains de taille MD et

PM (Deng et al. 2000). L‘hématite est aussi présente dans les sédiments, mais la contribution de

ce minéral aux valeurs de la susceptibilité magnétique n‘est pas significative et la susceptibilité

magnétique en fonction de la température ne permet pas de déterminer sa présence (Deng et al.

2004). Il y a une ressemblance des propriétés magnétiques à celles de l‘ensemble

magnétostratigraphique 1. Les grains magnétiques présents sont d‘origine primaire,

essentiellement composés d‘hématite et de goethite.

Sur le premier diagramme (variation de en fonction de l‘ARIs (Fig. 10) on observe que les

échantillons prélevés dans l‘ensemble des niveaux sont pauvres en concentration en magnétite

(inférieur à 0.001 %). Seulement les niveaux fins C, F, H présentent une valeur élevée supérieure

à 0.001%. Le second, qui représente arm en fonction de bf montre que les grains de petites tailles donnent

de hautes valeurs en arm et ce parce qu‘ils sont très efficaces pendant l‘acquisition de la

rémanence (Maher, 1988 ; Dunlop, 1995) le cas des unités C, F et H.

Figure 11 : variation de la susceptibilité

magnétique en fonction de la température

niveau A

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

32 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

La susceptibilité magnétique permet uniquement d‘estimer la concentration en grains

magnétiques (Djerrab 2002). Le diagramme de Thompson et king en (Fig. 12) que la majorité des

échantillons prélevés se localisent dans la zone caractérisant des grains de magnétite de tailles fins

inférieurs à 0.1µm.

La décomposition de l‘ARI en deux composantes à faible champ coercitif montre la présence de

la magnétite de taille PD et fort champ coercitif présente (la gœthite et hématite).

Discussion

A Morsott

L‘analyse sédimentologique nous a permi d‘établir les limites exactes des différentes unités

étudiées, ainsi que leur regroupement à des unités semblables du point de vue granulométrique.

L‘étude morphoscopique des grains détermine la composition minéralogique (forme des grains

subarrondie à anguleuse), ainsi que leur mode de mise en place que ce soit autochtone ou

allochtone. En général, les unités étudiées ont subi un transport hydrique (par rivière ou torrent),

avant qu‘elles ne se déposent les unes sur les autres, ce qui est confirmé par l‘interprétation des

différents paramètres sédimentologiques.

Les dépôts de Morsott prennent parfois la forme d‘un cône de déjection dont la granularité

s‘affine progressivement de l‘amont vers l‘aval et d‘autre part il s‘agit d‘un alluvionnement qui

peut également se traduire par le dépôt de limons de recouvrement à l'occasion du débordement du

lit des rivières lors de crues exceptionnelles (niveaux fins).

Les différentes unîtes montrent une variation du mode de dépôt, témoigné par la variation de la

fraction fine ou grossière, la composition de sable ou limons est dominée par des grains

carbonatés (débris de roches carbonatées).

Les agrégats argileux : ou sol confinés hydratés, ils sont dû à une agglutination des fines autour

des concentrations minérales (carbone et calcium), ils ont subi une pédogenèse claire dans les

niveaux C, F et H (Taux de matière organique important par rapport aux autres niveaux) et aussi

elles sont très riche en espèces malacologiques (escargots) Helix aperta, Otala, Rumina decollata

qui sont probablement d’âge Holocène d‘après (Limondin 2002). Si on accepte que les carbonates

proviennent par lessivage, ces argiles résultant d‘une décalcarification du profil, le calcaire

s‘accumule en profondeur sous forme diffuse, de nodules et même d‘encroûtements. L‘altération

des roches carbonatées ne se produit qu‘en surface ou quand il n‘y a pas accumulation de calcaire,

c‘est-à-dire en milieu très peu confinant Les sols de couleur brune sont liés à un drainage

déficient, dû à la présence d‘un niveau imperméable.

L‘évolution des minéraux argileux a été étudiée dans des profils et le long de chaînes de sols. Elle

est fonction des précipitations et des milieux de pédogenèse.

En-dessous de 600 mm, les minéraux argileux ne présentent aucune évolution.

En milieux confinés hydratés, à drainage ralenti, il y a silicification des interstratifiés pour donner

de la montmorillonite sous plus de 1 000 mm. Une faible évolution de ce type est perceptible entre

600 et 1 000 mm, mais rien ne se produit sous 600 mm de précipitations.

(Lamouroux M. 1971).

Les concentrations calcaires : la valeur du taux des carbonates augmente en fonction de la

profondeur, cela est expliqué par la remonter de nappe phréatique saturée en carbonates dissous.

Le taux faible en surface est dû au lessivage du sol par les eaux de pluies, par contre dans les deux

niveaux de base K et L, les grains sont à peu près complètement carbonatés (formation des grains,

nodules, croûte calcaire). La croûte est du aussi à l‘assèchement rapide (climat chaut), après une

période pluvieuse humide. D‘après (Taupin j-d.1997) il s‘agit de carbonates issus d‘une

néogenèse.

Trois cycles principaux se succèdent ou interfèrent dans la formation des croûtes calcaires

(Miskovsky 2002) :

Un cycle rhexistasique (sédimentogénèse) auquel se rapportent les remaniements, les dépôts

sédimentaires successifs, les surfaces de discontinuité érosives, l‘incorporation des éléments

exogènes du squelette.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

33 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Un cycle biostasique (pédogénèse) auquel se rapportent les faciès diagénétiques précoces résultant

d‘une phase d‘intervention significative du bios dans le milieu (fentes, nodules, ségrégations

plasmiques, traces de racines, etc.).

Un cycle ésostasique (stromatogénèse), période d‘extrême stabilité durant laquelle se forment les

faciès à croûte zonaire. (Fig. 13).

Les résultats obtenus à partir du diffractomètre aux RX montrent que les taux dominent des

minéraux argileux sont par ordre décroissant l‘Illite, smectite, Kaolinite, Chlorite, indiquant un

paléoclimat aride intercalé par des périodes humide à subaride.

L‘application de la susceptibilité magnétique à Morsott nous a aidés à la distinction des différents

paramètres magnétiques, concentration en oxydes de fer, ainsi de confirmer le passage entre deux

périodes distinctes à la base et au sommet, de déduire deux ensembles à grain mono-

monodomaine et polydomaine qui représentent les minéraux ferromagnétiques.

Les niveaux Ket L se caractérisent par faible valeurs de grains ferromagnétiques et faible

susceptibilité magnétique, les niveaux C, F, H par une susceptibilité moyenne et une teneur

remarquable en grains ferromagnétiques, le niveau B (dans des endroits précis) présente des

foyers à susceptibilité élevé, qui revient à une époque proche de l‘actuel.

Pour donner une approche paléoclimatique et environementale du mode de dépôts en se basant sur

l‘ensemble des paramètres obtenus.

La synthèse des analyses sédimentologique, morphoscopique, géochimique, minéralogique et

magnétique permet de déceler les conditions de dépôts ainsi que le mécanisme de transport,

l‘aspect morphologique et la composition des différents niveaux étudiés donnent une idée sur leur

genèse et leur origine ainsi que sur les transformations que ces matériaux ont subies durant ou

après leur dépôt.

Les résultats obtenus par analyses sédimentologique et chimique, coincident a celle obtenu par

suceptibilité magnétique, repéré par la variation des graphes obtenus en fonction de la profondeur

(ressemblance des niveaux a pics), car on voit que la taille des grains et proportionnelle à la teneur

en éléments magnétiques.

L‘analyse au rayon X détermine la présence non seulement des minéraux magnétiques, mais aussi

l‘ensemble des minéraux composant les différentes unités (primaires et secondaires). Les niveaux

présentant une dominance de la fraction grossière, montrent des teneurs faibles en grains

polydomaine et Monodomaine, le cas contraire dans les niveaux fins, la variation remarquable en

granulométrie, teneur en carbonates, matière organique et grains magnétique, séparent deux

niveau très différents, l‘un à la base et l‘autre au sommet, ce dernier n‘a pas subi les mêmes

conditions de transport et dépôt à cause des variations climatiques.

La constatation paleoenvironnementale dans la zone de Morsott révèle deux parties différentes,

une à la base qui témoigne de la dernière phase post-glaciaire d‘après les corrélations avec les

niveaux semblables en Tunisie (Zerai 2006). L‘autre partie indique une alternance de phases

humides (niveaux fins et sombres) et de phases sub-arides (niveaux grossier et claire), donnant

lieu à quatre phases d‘accumulation suivant le relief abrupt on distingue trois niveaux

d‘accumulation et deux niveaux d‘entaillements.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

34 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

5. CONCLUSION

L‘étude des formations Quaternaires du bassin versant d‘Oued Mellègue a fait l‘objet de notre

thème de recherche.

La région appartienne à un étage géoclimatique semi-Aride et lithologique par des formations

crétacées, qui ont contribués à la genèse des dépôts récentes.

Une panoplie d‘essai sédimontologique a été faite sur la coupe Morsott nous a permis de définir

les différentes unités stratigraphiques, ainsi de déterminer les anciens milieux de dépôts

(fluviatiles), énergie du courant …etc.

L‘application de la susceptibilité magnétique à Morsott indique deux ensembles, à la base :

champs coercitif fort et une susceptibilité magnétique faible vue la faible concentration en grains

ferromagnétiques seulement des oxydes primaires, au sommet une succession de niveau à

susceptibilité faible à moyenne la présence des grains ferromagnétiques dans les niveaux C, F, H.

A Morsott: quatre phases d‘accumulations se distinguent chacune de ces phases d‘accumulations

est constituée de deux stades: rhexistasique à la base et biostasique au sommet et une phase

d‘incision qui a crée les abruptes de ces dépôts (Fig. 13).

Remerciments

Je remercie Mon encadreur Mr Djerrab de m‘avoir aidé a la correction de ce travail, je remercie

aussi tous mes enseignant de Tébessa et toutes les personne qui ont contribuées a l‘élaboration des

analyses de laboratoire à l‘université de Constantine, Jijel, Perpignan.

Rhexistasique

(sédimentogénèse) à la base et

Biostasique (pédogénèse) au

sommet.

Φ Ĕsostasique

(stromatogénèse)

Figure 13 : Différentes cycles de variation

de dépôt à Morsott

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

35 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

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Stockhausen, H., Zolitschka, B., (1999):

Environmental changes since 13,000 cal. BP reflected in magnetic and sedimentological

properties of sediments from Lake Holzmaar (Germany). Quaternary Science Reviews, 18, 913 –

925.

Taupin j-d.., (1997) :

(Interprétation sur l’origine des nodules carbonatés des terrasses du niger aux environs de

niamey (niger) au moyen des outils isotopiques et géochimiques (colloque international: apport

de la géochimie isotopique dans le cycle de l’eau Tunisie (Hammamet) : 6, 7 8s 8 avril 1999.

the/ORSTOM, domaine universitaire, grenoble. france) 4 pages.

Walkley-Black., (2003):

Méthode Modifiée de la détermination de la matière organique par dosage du carbone organique

dans les sols agricoles : Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec et ministère

de l’agriculture, des pêcheries et de l’alimentation du Québec, ma. 1010 – wb 1.0, ministère de

l'environnement.

Zerai Kamel., (2006) :

Thèse d’état en géographie physique les environnements holocènes et actuels dans le bassin

versant de l’oued Sbeïtla (Tunisie centrale) 337 pages Université de Paris VII Denis Diderot.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

37 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES PROPRIETES GEOMECANIQUES DES ROCHES CARBONATEES DE LA

REGION DE TEBESSA, ALGERIE : INFLUENCE DE LA PETROGRAPHIE ET DE LA

MINERALOGIE Nabil DAFAFLIA et Abderrahmane BOUMEZBEUR

Institut des Sciences de la Terre Université de Tébessa -Tébessa 12002, Algérie

[email protected]

[email protected]

Ces dernières années plusieurs régions du pays ont bénéficié d‘une aide importante dans le cadre

d‘un plan national de développement. Les voies de communication et l‘habitat sont parmi les

secteurs aux quels on a donné beaucoup d‘importance. Ces deux secteurs demandent des quantités

énormes de matériaux de construction, alors que la production actuelle est loin de répondre à la

demande prévue. L‘inventaire de la production locale en matériaux de construction a révélé un

manque important, ce qui influence considérablement le coût de revient des ouvrages si ces

matériaux sont importés des wilayas limitrophes. Devant cette situation, il devient impératif de

procéder, d‘une manière systématique et à grande échelle, à la détermination des propriétés

géologiques et géomecanique des principales formations carbonatées, abondantes dans la région,

car cela nous permet de repérer les dépôts susceptibles d‘être des gisements potentiels de

matériaux de construction. Cette caractérisation tient en compte les caractéristiques

pétrographiques et minéralogiques ainsi que les propriétés géotechniques.

Pour les propriétés géologiques, l‘accent a été mis sur la minéralogie, la texture, la nature de

ciment, la structure …etc.) des principales formations carbonatées (Aptien, Maestrichtien, et

Yprisien). L‘aspect mécanique est élaboré par la réalisation d‘une série de tests tels que la

compression uni-axiale, le scléromètre, l‘indice de résistance (essai Franklin), la résistance à

l‘abrasion (essai Los Angeles) et l‘essai micro Deval.

L‘étude montre une relation étroite entre le degré de cristallinité de la phase de liaison et la

résistance mécanique de la roche. Quoique l‘objectif principal de cette étude et de localiser les

formations qui peuvent donner des matériaux de bonne qualité, elle permet d‘élargir la banque de

données concernant les propriétés géotechniques des roches de la région et servira de base pour

les travaux futurs de génie civil, mine, et géologie.

Mots clés : granulats, propriétés géotechniques, essai Los Angeles, micro Deval.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

38 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES BRECHES MICROGRANITIQUES DE LA REGION

CAP DE FER -CHETAIBI (NORD-OUEST ANNABA).

M. DAIF et A. ARAFA

Département de Géologie, Université Badji Mokhtar B.P.12 ; Annaba 23200, Algérie.

[email protected]

Des brèches microgranitiques néogènes affleurent entre Chetaibi et le Cap de Fer (Nord –Ouest

de Annaba) et constituent une formation très originale qui mérite une attention particulière. Leur

mode de gisement semble assez rare même dans la littérature. Il s‘avère donc important de bien

identifier ces brèches avec la nature de leurs éléments, de préciser leur nomenclature, leur mode

de transport-dépôt ainsi que le type d'éruption qui est à leur origine.

Associées aux microgranites massifs et sensiblement de même extension, elles sont

essentiellement localisées dans la partie septentrionale, depuis le Rocher Vert un peu avant Sidi

Akkacha jusqu'à l'extrémité du Cap de Fer. Leur aspect est chaotique, leur stratification fruste

avec es éléments anisotropiques et toujours de nature microgranitiques. Le ciment est aussi de

même nature. Dans tous les éléments nous retrouvons les caractères minéralogiques et chimiques

de la roche massive qui se trouve à proximité. La distinction entre le faciès bréchique et massif est

parfois impossible à l‘œil nu. Une silicifîcation affecte l'ensemble de la roche qui présente, en

plus, une altération en " taffoni".

Ces brèches renferment trois sortes d‘éléments: des fragments juvéniles vitreux, des fragments

lithiques, et des cristaux. La présence de fragments de roches soudés, de minéraux anguleux,

tordus et cassés, témoigne d'une mise en place explosive et à chaud [1]. Les brèches prédominent

très largement sur les tufs - Lapillis et surmontent systématiquement les formes massives .Elles

montrent un caractère fortement monogénique avec absence d'intercalation sédimentaire.

Toutes les données sont en faveur d‘une interprétation d‘un dôme fragmenté in situ avec peu ou

pas de transport. Ces brèches sont des autoclastites ; de plus la rareté de trace de remaniement

aquatique sont en faveur d‘un milieu de dépôt surtout continental avec des " retombées aériennes

" (ou Air Fail) [2]. Ces affleurements se sont donc mis en place sous l‘effet de deux

mécanismes combinés : un effondrement purement mécanique et un volcanisme de type péléen

en présence de lave visqueuse.

[1] R.A.F Cas, J.V. Wright, Volcanic succession, modern and ancient. A geological approch to

process, product and succession. Allen & Unwin, London, (1987) ,520p.

[2] M.R.Gillespie, M.T. Styles, BGS Rock Classification Scheme, Vol1 : Classification of

Igneous Rocks (1999) ,38p.

Mots-Clés : microgranites, autoclastites, mode de gisement, fragmentation in situ, volcanisme.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

39 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ENVIRONNEMENT GEODYNAMIQUE DES FORMATIONS MAGMATIQUES

MIOCENES DE LA REGION DE ANNABA

(NE ALGERIE)

M. DAIF et A. ARAFA

Département de Géologie, Université Badji Mokhtar B.P.12 ; Annaba 23200, Algérie.

[email protected]

Des roches ignées d'âge miocène affleurent entre Chetaibi et le Cap de Fer (Annaba, N.E

Algérie). Traditionnellement subdivisées en quatre groupes : microgranites, rhyolites, diorites et

andésites, elles forment une série calcoalcaline bien différenciée. Nous avons une nette

prédominance des termes intermédiaires, une abondance des pyroclastites et des minéraux

hydroxylés .En plus du manque d'enrichissement en fer, la série est riche en K2O rubidium,

strontium et en terre rares légères .Les rapports initiaux 87

Sr/ 86

Sr sont moyens à élevés. Malgré

son affinité shoshonitique et son extension limitée, la série montre bien les caractères de type

marge active.A la suite de Carminati et al (1998) plusieurs auteurs font intervenir le manteau

métasomatisé et la rupture d'une plaque lithosphérique plongeante pour expliquer la genèse de ce

type de magmatisme.

Une étude géologique locale permet de dégager les particularités de cette série et de la rattacher à

un contexte géodynamique plus global. Les faits essentiels à souligner sont les suivants :

-Le magmatisme est tout à fait bimodal ; bien que modérément étendues les roches plutoniques et

volcaniques sont bien exprimées sous forme d'un pôle basique (gabbros et rares basaltes) et d‘un

autre pôle acide (microgranites et rhyolites).

- La présence d'un métamorphisme général avec un épisode majeur au Miocène : le massif

cristallophyllien de l'Edough affleure à proximité des roches ignées .Son extension en profondeur

et plus à l'ouest est fort probable. L'étude tectonique de ce massif a montré que sa structuration

miocène est vraisemblablement due à un soulèvement et à une exhumation rapide de roches

crustales profondes à la même période (Caby et al, 2001).

-La sédimentation contemporaine du magmatisme est franchement détritique et discordante sur les

dépôts antérieurs. Les calcaires même gréseux sont rares. Les sédiments les mieux représentés

sont les marnes, les grès, les microbrèches et les brèches anisotropiques. Ce sont des éléments

autochtones, épais, grossiers et mal triés qui remplissent les dépressions. Toute cette

sédimentation correspond à un bassin distensif dont les bordures instables foumissent une "

molasse" composée de numidiens, de flyschs et socle.

-L'existence de minéralisations hydrothermales dans le même environnement : ces minéralisations

sont en relation avec une tectonique en extension associée à une augmentation dans le flux de la

chaleur et des fluides ascendants. L'exemple le plus explicite est donné par les minéralisations de

Ain Barbar (NW Annaba) qui accompagnent ce magmatisme.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

40 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

QUANTIFICATION DE L‟EROSION HYDRIQUE PAR LE 137

CS ET LE 210

PB AU

NIVEAU D‟UNE PARCELLE DANS LE BASSIN VERSANT DU BARRAGE NAKHLA

(REGION DE TETOUAN, NORD-OUEST DU MAROC) 1B. DAMNATI,

1S. IBRAHIMI,

1O. BENHARDOUZE, et

2M. MOUKHCHANE

1 Département des Sciences de la Terre. Laboratoire Environnement, Océanologie et Ressources

Naturelles- Faculté des Sciences et Techniques, BP 416, Tanger, Maroc. 2 ENS. Département de Géologie et environnement. Martil. Maroc.

Au Maroc l'érosion pose des problèmes graves dont le comblement et le colmatage des barrages

particulièrement au Nord du pays. L‘estimation quantitative de cette érosion a fait l‘objet de

plusieurs travaux. Nous proposons dans ce travail une méthode de quantification de plus en plus

utilisée se basant sur deux radioéléments le 137

Cs et le 210

Pb.

Le site d‘étude est une parcelle située dans le bassin versant du barrage Nakhla (région de

Tétouan). Le climat de la région est de type méditerranéen. Les précipitations annuelles moyennes

sont de l‘ordre de 600 à 800 mm. Cette parcelle a une forme rectangulaire. Elle fait 20m 80 de

longueur et 4m 50 de largeur. Quatre transects ont été échantillonnés.

Les inventaires de 137

Cs obtenus sont compris entre 426 et 777 Bq/m2. Les inventaires de

210Pbexc

varient entre 580 et 891 Bq/m². L‘estimation des taux d‘érosion se base sur une analyse

comparative des inventaires des radioéléments dans les sols étudiés par rapport à ceux des sols

stables non érodés ou sites de références (2142 Bq/m 2

et 1246 Bq/m, respectivement pour le

césium-137 et pour le plomb-210).

La conversion des inventaires en taux d‘érosion et/ou d‘accumulation a été effectuée à l‘aide de 4

modèles théoriques: le modèle proportionnel (PM), le modèle d‘équilibre de masse 1 (MBM1), le

modèle d‘équilibre de masse 2 (MBM2) et le modèle d‘équilibre de masse 3 (MBM3).

Les taux d‘érosion moyens obtenus sont respectivement de 18 t.ha-1

.an-1

(PM), 41,3 t.ha-1

.an-1

(MBM1), 33.1 t.ha-1

.an-1

(MBM2), 36.6 t.ha-1

.an-1

(MBM3) et 20 t.ha-1

.an-1

(modèle du 210

Pbexc ).

Mots clès: Erosion, quantification, radioéléments, 137-Cesium, 210-plomb, Maroc.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

41 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

FONCTIONNEMENT HYDROCLIMATIQUE ET SEDIMENTATION ACTUELLE

DANS TROIS LACS DE MOYEN ATLAS MAROCAIN

(IFRAH, IFFER ET AFOURGAGH)

B. DAMNATI, I. ETEBAAI, H. BENHARDOUZ, O. BENHARDOUZ et H. REDDAD

Faculté des Sciences et Techniques, Département des Science de la terre, Laboratoire

Environnement, Océanologie et Ressources naturelles, B.P 416 Tanger, Maroc.

Les systèmes aquatiques comme les lacs peuvent être considérés comme des observatoires

naturels des variations climatiques et environnementales. Une campagne de carottage des

sédiments d‘interface et un suivi saisonnier de la physico-chimie des eaux au cours de quatre

années (de 2003 à 2006) ont été organisés dans trois lacs de Moyen Atlas marocain : Ifrah, Iffer et

Afourgagh.

Les trois lacs sont situés au nord du Causse moyen atlasique. La lithologie du substrat est dans

l‘ensemble dolomitique à calcaro-dolomitique du lias moyen et inférieur. Le climat est de type

méditerranéen sub-humide à hiver froid. Le couvert végétal est dominé généralement par le chêne

vert associé au cèdre en haute altitude.

La sédimentation actuelle au niveau des trois lacs est généralement épisodique. La prédominance

de la fraction organo-carbonatée reflète d‘une part la nature carbonatée des apports détritiques

(dolomie et calcaire dolomitique) et d‘autre part l‘avancement de l‘état trophique des trois lacs. La

diminution du taux d‘accumulation pendant les trois dernières décennies est due à la réduction de

l‘écoulement de surface et à l‘assèchement de quelques affluents au cours des années sèches. La

sédimentation dépend essentiellement de l‘action éolienne qui redistribue les matériaux au niveau

des sols et des terrasses exondées surtout au niveau des bassins versants des lacs Ifrah et

Afourgagh. L‘augmentation périodique des éléments détritiques alumino-silicatés et

ferromagnésiens enregistrés au niveau des carottes des trois lacs paraît synchrone avec la forte

hydrolyse des sols (fragilisés par l‘activité anthropique) au cours des années pluvieuses.

Le dysfonctionnement actuel que connaissent ces trois lacs, suscite une attention particulière pour

atténuer l‘impact anthropique sur leur équilibre. Un plan d‘aménagement doit être mis en œuvre

pour le suivi, la gestion et la préservation de ces milieux lacustres.

Mots clés : Moyen Atlas ; systèmes lacustres ; physico-chimie des eaux ; sédimentation actuelle;

variabilité climatique ; impact humain.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

42 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES FAILLES SISMOGENES DE L'ALGEROIS

1Nadia DJEROUIT,

2Djamel MACHANE et

3Jean-luc CHATELAIN

1Laboratoire des ressources minérales et énergétiques. Université M‘Hamed Bougara.

Boumerdes. 2Centre de recherche appliquée en génie parasismique (CGS) Hussein Dey Alger. 3Laboratoire de géophysique interne et de tectonophysique (LGIT-IRD) France.

Djerouit nadia1 @yahoo.fr

Le séisme de Zemmouri –Boumerdes du 21 Mai 2003 de magnitude 6.8 a montré l‘importance du

risque auquel est soumis l‘Algérois. Les grands dégâts ont été enregistrés sur les bordures de ce

bassin et au voisinage des failles qui l‘affectent. Comme tous les bassins sédimentaires, le bassin

de la Mitidja (Algérois) a enregistré différentes phases de déformation. Ce travail est base sur

l‘étude des failles sismogènes de l‘Algérois.

Pour déterminer les magnitudes maximales probables pour l'ensemble des failles actives de notre

région d'étude nous avons utilisé les caractères géométriques de ces failles à savoir leur longueur,

profondeur, surface et pendage. Pour ce dernier caractère, nous avons utilisé le pendage réel et

non pas la valeur de 45° ou 90° prise habituellement par défaut. Ces calculs sont précédés par une

synthèse bibliographique se rapportant à la connaissance de la géologie régionale et la sismicité

du secteur d'étude.

Je recommande de prendre en considération le contexte géodynamique de la région d'étude pour

toute exploration.

Mots clés : séisme, phases de déformation, failles sismogènes, pendage réel, failles actives,

magnitude.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

43 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

PRECISIONS STRATIGRAPHIQUES

SUR L‟APTIEN DU JEBEL AMMAR

(NORD-EST DE LA TUNISIE)

1,2

Abdallah ELKHAZRI, 2Saloua RAZGALLAH

&

1Hassen ABDALLAH

1.

Centre de Recherches et des Technologies de l‘Energie, Laboratoire LMEEVED, Technopole

Borj Cédria, BP 95, 2050 Hammam-Lif, Tunisie; 2. Département des Sciences de la Terre, Faculté des Sciences de Tunis, Université Tunis El

Manar, 2092 Tunis, Tunisie;

[email protected]

[email protected]

[email protected]

Le Barrémo-Aptien au J. Ammar correspond à la Formation M‘Cherga représentée par une

sédimentation argilo-carbonatée. L‘étude des foraminifères planctoniques a permis de caractériser

le Barrémien, de définir le passage Barrémien-Aptien et de subdiviser l‘Aptien.

Le Barrémien comprend des alternances marno-calcaires avec des passées argileuses à

foraminifères benthiques représentés essentiellement par les genres Lenticulina et Dentalina. Les

rares foraminifères planctoniques identifiés sont: Gorbachikella kugleri (Bolli), G. anteroapertura

Boudagher et al., G. grandiapertura Boudagher et al. et G. depressa Boudagher et al. associés à

des petites hedbergelles. Vers le sommet du Barrémien ces alternances révèlent une diminution

progressive du pourcentage du benthos au profit des planctons qui se diversifient. On distingue

deux biozones d‘intervalle: la Zone à Gorbachikella kugleri et la Zone à Praehedbergella sigali.

Le passage Barrémien-Aptien s‘effectue au-dessous d‘un niveau de calcaire feuilleté noir riche en

matière organique (1,27 < COT < 4,59 %). La limite B/A est placée à la base des premiers «black

schales» où on note la première apparition de l‘espèce index Blowiella blowi qui se situe à la base

de ces calcaires riches en matière organique; de ce fait elle marque avec précision la limite

inférieure de l‘Aptien. Les calcaires et marnes noirs sont suivis par des alternances marno-

calcaires (0,17 < COT < < 0,48 %) qui ont livré des foraminifères planctoniques à loges

allongées (Lilliputianella, Leupoldina). Vers la partie moyenne de l‘Aptien inférieur (Bédoulien

supérieur) apparaît Leupoldina cabri définissant ainsi une zone d‘extension totale. Cette espèce,

accompagnée de Lilliputianella et de Pseudoschackoïnes, représente 80 % de l‘association.

L‘Aptien moyen et supérieur sont subdivisés en cinq zones d‘intervalles distinctes correspondant

aux zones à Globigerinelloides ferreolensis, G. algerianus, Hedbergella trochoidea,

Pseudoplanomalina cheniourensis et la zone à Ticinella eubejaouaensis.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

44 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

EVOLUTION DU SAHARA CENTRAL ET OCCIDENTAL DU

PRECAMBRIEN A NOS JOURS

Jean FABRE

Aperçu des concepts actuels sur l‘évolution du Sahara central et occidental depuis le Précambrien

supérieur. Au Sahara central les grands décrochements subméridiens qui encadrent des blocs de

socles d‘âge et de nature différents déterminent au Phanérozoïque des bassins sur la marge d‘une

plateforme qui enregistre les variations eustatiques longues ou brèves. La surrection du bouclier

Touareg interrompt la communication marine Sud-Nord. Avec le volcanisme qui l‘accompagne,

se crée au Plio-Quaternaire, sous le Tropique, un refuge climatique. Le Sahara occidental, plat, au

socle figé, est une référence mondiale pour les formations sédimentaires du Précambrien terminal.

Au contraire du Sahara central sa couverture Paléozoïque est mince et discontinue sauf sur sa

marge Ouest (Adrar mauritanien). Comme au Sahara central s‘y esquissent différents bassins. Le

magmatisme tholeiitique liasique, créerait une surcharge lentement érodée puis une remontée

isostatique responsable de l‘absence de Mésozoïque inférieur et moyen. La zone Ougarta-Bechar,

bien connue pour ses formations paléozoïques fossilifères, demeure mobile entre la plate-forme

panafricaine du Sahara central et la marge passive (Daoura) du craton ouest africain. Pour

terminer on signale l‘intérêt qu‘il y aurait à affiner, sur les affleurements remarquables du Sahara

central et occidental les biostratigraphies du Précambrien supérieur, les datations radiométriques,

le paléomagnétisme pour le Paléozoïque et la géochimie de certains niveaux.

Abstract :

A sketch of the saharan evolution , since Precambrian times , in the central and the western

Sahara.

The central Sahara basement appears in the Tuareg shield (Hoggar, Aïr, Iforas), and be uplifted

during Neogene times. It shows a Pan-African assemblage of submeridian precambrian terranes of

different ages and lithologies, recent granites and a remarkable tertiary volcanism. Its palaeozoic

and mesozoic cover has been well sudied for oil researches. Before atlasic orogeny, all the

detritics came from central Africa.

The marginal western zone corresponds to a Pan-African subduction of West african craton. It is

named here ―Jointure‖ and well exposed West of the Iforas and in Ugarta mounts. The Tinduf

basin represent the margin of West african craton, front of the Variscan and Alpine moroccan

orogens.

The basement of West Africa appears in two shields : a northern, the Reguibat shield , saharan,

and a southern , the Guinean (or Leo) uplift in tropical zone, and in some small outcrops between

the two. Both shields show Archean rocks in the West and Lower Proterozoic (Birimian) in their

central-eastern part. The Upper Precambrian shales, sandstones and stromatolitic limestones are

present N and S and very well exposed and studied in the North.

An important tholeiitic magmatism affected West Africa during Early Jurassic , as well as the

South Atlantic margins. Its thermic and isostatic effects are conspicuous but have to be precised,

as well as its inequal importance in different places. Cretaceous carbonatites has been studied in

the Richat dome , at the crossing of a N80° lineament and N-S faults.

Recent anti-clockwise rotation of Africa could be the cause of neotectonic features in the northern

part of Sahara : for example , the 300m uplift of Eglab, in NE western Sahara, or the 160m

subsidence of the Taoudenni sebkha, and some E-W recent faults.

South of Reguibat shield the vast desertic area of western Sahara has been called ―Bassin de

Taoudenni‖. In fact, gravimetry and stratigraphy reveal structural highs (N-S and NE-SW) and

different sedimentary zones which could be sedimentary basins.

Since 1 Ga this part of Africa extends on the margin of successive continents : Rodinia (ca

1000My) , Gondwana (ca 600My) and Africa. It registered all the main eustatic variations , as

well as three glaciations : Eocambrian, then Upper Ordovician and Permo-carboniferous Dwyka ,

these two centred mostly on Africa.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

45 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Le Sahara central et occidental, où la Terre n‘est pas, comme dans la plupart des régions du

globe, revêtue de forêts, de prés, voire de villes, offre en plus un modèle unique : la juxtaposition

de deux grands blocs de la croûte terrestre très différents par leur anatomie : celui du Sahara

occidental, formé au Protérozoïque inférieur, il y a deux milliards d‘années (2 Ga) et celui du

Sahara central assemblé il y a 600 millions d‘années.

Leurs couvertures sédimentaires, peu ou non métamorphiques, se sont déposées sur des

pénéplaines, en bordure de grands océans. Elles ont ainsi bien enregistré les fluctuations

eustatiques mondiales.

Vers 1 Ga l‘Afrique de l‘Ouest (où s‘étend aujourd‘hui le Sahara occidental) appartient à un

super-continent, la Rodinia, formé par l‘orogenèse grenvillienne qui soude la plupart des blocs

crustaux existants alors. Le craton ouest-africain se trouve sur la marge , face à un océan. Le socle

du Sahara central n‘existe pas encore.

Ce super-continent se disloque vers 750 Ma. Des traces de cet événement distensif sont

conservées dans la couverture sédimentaire du Précambrien terminal du Sahara occidental.

100 Ma plus tard, à la faveur de l‘orogenèse panafricaine, un nouveau super-continent se forme,

le Gondwana qui rassemble, dans l‘hémisphère Sud, l‘Afrique, l‘Amérique du Sud, Madagascar,

l‘Inde péninsulaire, l‘Antarctique, et l‘Australie. Le Sahara est, à nouveau, sur sa marge, face à

l‘océan.

Cette masse continentale est, lorsque le Pôle Sud la traverse, favorable à la formation d‘une

épaisse calotte de glace. C‘est ce qui se produit à deux reprises, à l‘Ordovicien supérieur et au

Permo-Carbonifère.

300 millions d‘années après sa naissance le Gondwana se disloque ; l‘Atlantique central et

méridional commencent à s‘ouvrir vers 280 Ma (Jurassique inférieur).

Aujourd‘hui l‘Afrique indépendante tourne dans le sens anti-horaire (Herkat, 2009), ce qui devrait

aboutir à un nouveau supercontinent eurafricain. Dans le nord de la plaque cette rotation

s‘accompagne de la naissance de linéaments NW et N 80°E, d‘anomalies du flux de chaleur

profond et, sur sa bordure , de chaînes de montagnes contemporaines de l‘événement alpin..

On esquissera dans ce qui suit ce que, sur les socles du Sahara central et occidental, la

sédimentation a enregisré. La zone de jointure entre les deux blocs et les marges N et W du Sahara

occidental ont leur dynamisme propre (v. Nedjari et al.2003).

. LE SAHARA CENTRAL SUR SOCLE PANAFRICAIN

L‘orogenèse panafricaine (voir L.Latouche, 2005) qui s‘est terminée au début du Cambrien a

juxtaposé des blocs allongés Sud-Nord, dont la composition et l‘âge diffèrent, de l‘Archéen au

Précambrien supérieur. Ce socle affleure dans le bouclier Touareg (Hoggar+Adrar des Iforas

+Aïr). Sa surrection est récente : auparavant, il ne formait pas de relief sur la plate-forme.

Les zones de dérochement méridiennes sont le siège de minéralisations. C‘est le cas, entre autres,

du gisement aurifère de Tirek (Ouest Hoggar) à la limite entre le bloc archéen de l‘In Ouzzal à

l‘Ouest et le large panneau de micaschistes intrudés de granites plus jeunes de Tin Zaouatène (v.

Latouche, 2005).

Des granites tardi-orogeniques (R.Black et J.P. Liégeois, 1993) se sont mis en place à la fin de

l‘événement panafricain. C‘est le cas du granite d‘In Zize au Tanezrouft oriental, bien daté par

R.Caby à 525 Ma (Cambrien inférieur). D‘autres sont anorogéniques, beaucoup plus jeunes

(Jurassique par exemple). Ils se présentent souvent sous forme de complexes annulaires,

subvolcaniques, comme dans l‘Aïr. Ils se sont révélés intéressants, comme aussi leurs cousins du

Nigeria, pour les éléments rares qu‘ils contiennent..

Tandis que les montagnes de la chaîne panafricaine finissaient de s‘élever, les matériaux

provenant de leur érosion (les « molasses » de la chaîne) se déposaient à leurs pieds.

Dans l‘Est et le centre du Hoggar elles se sont accumulées, dès le Précambrien supérieur, dans des

zones subsidentes, des fossés intra-montagneux. La Série de Tiririne, localement aurifère, est

l‘une d‘elles.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

46 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

A l‘Ouest, au pied de la chaîne principale, face à l‘Avant Pays ouest africain, la Série Pourprée,

reconnue par Th.Monod (1931-2), s‘est accumulée sur des milliers de m dans des sillons

subsidents, en discordance sur les socles métamorphiques, tantôt en milieu continental tantôt

marin. Elle a été, comme ses semblables de l‘Est, affectée par des gauchissements ultimes ce qui

fait que les Grès des Tassilis la recouvrent en discordance. Sur l‘Avant Pays de l‘Ouest les

sédiments s‘affinent. Les grès de l‘Azlaf et les argiles rouges du Kreb En Naga en sont

l‘équivalent. Sous quelles latitudes ces sédiments se sont-ils déposés à la fin du Précambrien et au

Cambrien inférieur ? On y a signalé des sédiments glaciaires (tillites, argiles à dropstones).

Ces formations molassiques ne semblent pas favorables à d‘importantes concentrations minérales.

R.Caby y a découvert des indices cuprifères (R.Caby, 1971).

Le Paléozoïque.

Il est trop connu par les travaux pétroliers pour que l‘on s‘y attarde ici. Il s‘étend au Nord comme

au Sud du Bouclier Touareg. Ses formations se terminent en biseaux sur le socle centre-africain

du Nigéria. Tantôt gréseux ou pélitiques, lorsque des fleuves amènent des alluvions depuis les

terres du Sud, tantôt argilo-carbonatés, ce sont des dépôts de plaines, de lagunes, de rivages, de

mer peu profonde, qui se succèdent à la faveur des fluctuations eustatiques.

La plate-forme a ainsi enregistré les phases glaciaires de l‘Ordovicien supérieur dont on peut

observer, largement exposées, les formes d‘érosion et les moraines du front de l‘inlandsis, les

formations périglaciaires, continentales puis marines (Beuf et al ; 1971). La glaciation du Permo-

Carbonifère (glaciation de Dwyka), elle aussi étalée sur le Gondwana, était inconnue au Sahara

jusqu‘à la découverte, au Niger ( Lang et al. 1991), de formes d‘érosion et de moraines du

Tournaisien, contemporaines de la première phase. Le Grand Canal d‘Assekaifaf décrit par la

CREPS, à remplissage de grès à végétaux terrestres, au milieu des calcaires de la formation de ce

nom (Viséen terminal-Namurien inférieur) est le témoin d‘un fleuve, issu de la calotte qui

s‘étendait sur l‘Afrique centrale, en une phase glaciaire plus tardive provoquant une brève baisse

eustatique. Retrouver d‘autres chenaux semblables, à différents niveaux, permettrait de dater les

différentes phases de cette glaciation dont les formes d‘érosion et les moraines sont bien connues

en Afrique centrale et australe.

Les faunes et les flores des sédiments de plate-forme déposés en périodes « normales » ont été

bien décrites et font référence. Différents bassins ont été reconnus, encadrés de seuils qui souvent

correspondent à degrands décrochements du socle.

La structuration postérieure des bassins de l‘ouest, comme l‘Ahnet en réaction à la formation de la

chaîne hercynienne au Nord vient d‘être bien analysée (Haddoum et al.2001). On a alors la

superposition de nouvelles directions varisques aux anciennes structures héritées du Précambrien.

Le Mésozoïque.

Dans le Sud-Est du Hoggar et le désert du Ténéré, de grands fossés se créent au Mésozoïque. Ils

sont contemporains de la distension qui accompagne l‘ouverture de l‘Atlantique. Mais y a-t-il une

liaison dircte entre ces deux phénomènes ? Ces fossés sont larges de plusieurs kilomètres, et

profonds de plusieurs milliers de m et peuvent contenir des sédiments à hydrocarbures (Dautria et

al. 2005).

Au Nord du Hoggar, les terrains de cet âge affleurent largement. Ils forment entre autres les vastes

plateaux du Tinrhert et du Tademaït. G.Busson (1971) en a analysé la stratigraphie, la

sédimentologie et décrit la paléogéographie. Il analyse et interprète le milieu de dépôt des

formations salifères que Aïcha Achab (1970) a daté du Trias-Lias.

Sur les confins algéro-libyens la région d‘In Amenas est demeurée proche de la mer qui baignait

le Sud Tunisien. Entre la fin du Carbonifère et le Jurassique, en périodes de niveaux eustatiques

bas elle se couvrait de lagunes, de marais, de plaines où croissait une flore qui, à l‘époque se

diversifiait rapidement et offrait de quoi manger aux vertébrés herbivores dont on retrouve des

squelettes noyés dans des lits de rivières, ou enlisés dans les argiles de plaines d‘inondation. Or

cette période est cruciale car elle est celle de la différenciation entre les Reptiles vrais, les reptiles

mammaliens (aux dents plurituberculées) qui sont les ancêtres des mammifères, les Oiseaux et

l‘apparition d‘oeufs à coquilles minéralisées, meilleures protectrices. La spécificité de la région

d‘In Amenas, à laquelle s‘ajoute un gisement du Sud marocain, est qu‘elle se trouve à l‘époque

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

47 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

dans une zone climatique différente des régions classiques pour l‘évolution de ces animaux,

l‘Afrique australe et maintenant la Chine.

La comparaison des faunes marines du Mésozoïque montre qu‘il y avait communication entre le

golfe de Guinée, après son ouverture, et la Téthys (Reyment , 1983). Le bouclier Touareg

n‘existait donc pas encore.

Dans l‘oued Mya on peut analyser la « limite KT », le passage Crétacé-Tertiaire (Amard et al.

1981,1992) qui correspond à la disparition des Dinosaures. Celle-ci a fait l‘objet de différentes

interprétations.Elles sont complémentaires : la fin normale d‘espèces devenues géantes et peu

adaptables, un hiver volcanique dû aux émissions de cendres et de gaz des volcans basaltiques du

Dekkan, et pour finir la chute d‘une très grosse météorite en Amérique centrale (dans le Yucatan,

le Chixculub) qui elle aussi a produit un écran de poussière caractérisé par sa teneur en iridium. Il

vaudrait la peine de rechercher si, au Sahara algérien, on retrouve l‘horizon témoin de ce dernier

événement.

Le Cénozoïque et le Quaternaire.

C‘est alors que surgit le bouclier touareg. Un volcanisme s‘y développe à partir de 35 Ma.

JM.Dautria et A.Lesquer (1989), puis J.M. Dautria, F.Aït Hamou et M. Maza (2005) en ont

analysé ses différenciations et leur répartition en fonction des structures profondes. Sous le

bouclier, le manteau serait léger et la lithosphère épaisse seulement de 100 km à 60 km.

La morphologie du Hoggar central et son évolution récente ont été remarquablement décrites par

P.Rognon (1967, 1989).

Dans le Bas-Sahara se déposent les formations détritiques du Continental Terminal, aquifères,

étudiées jadis par A.Cornet (1952). Le matériel vient du Sud pour une part, mais aussi du Nord où

l‘Atlas saharien se constitue.

Le modelé actuel date du Néogène. Après les dernières transgressions de l‘Eocène et de

l‘Oligocène, le Sahara central est directement soumis aux variations du climat, de type tropical.

Le Plio-Quaternaire voit se succéder des périodes arides où le désert s‘étendait plus loin que

maintenant vers le Nord et le Sud, et des périodes humides où il se couvrait de steppe, de savane,

de lacs, et où les hommes pouvaient vivre. Mais le paludisme développait chez eux « l‘anémie

falciforme ». Les Arides correspondent aux phases glaciaires de l‘Hémisphère Nord.

Schématiquement on en comptait six autrefois, de la fin du Pliocène à l‘Holocène : celle de Biber

vers 2 Ma, suivie d‘un interglacial où peut se développer la civilisation primitive aïdienne ; celle

de Donau, vers 1.6-1.3 Ma suivie d‘un interglacial (industrie oldowaienne) ; celle du Gunz qui

précède l‘interglacial (industrie chelléenne). Des massifs de dunes encore conservés se constituent

pendant celle de Mindel (vers 0.5 Ma). L‘interglacial plus clément permet que se développe la

technique abbevillienne. On connaît bien les ergs fossiles de la période aride correspondant à la

glaciation de Riss (0.3-0.2 Ma). Au cours de ce dernier interglaciaires les hommes recolonisent le

Sahara et fabriquent les bifaces bien connus de l‘Acheuléen puis les pointes pédonculées en

quartzites de l‘Atérien. La grande glaciation de Würm , que l‘on subdivise aujourd‘hui en

plusieurs stades se traduit à nouveau par une grande extension du désert et se termine vers 10.000

ans avant maintenant. On entre alors dans la période de l‘Holocène humide. Les hommes habitent

souvent au bord des grands oueds qui descendaient du Hoggar et de l‘Atlas saharien. C‘est

l‘époque du Néolithique, de la naissance de techniques comme la céramique qui permet de faire

cuire des graines jusque là immangeables (M.Cornevin 1982), celle de l‘agriculture, donc de

villages et, dans les montagnes plus fraiches du Hoggar, de l‘élevage des bovins.

Cette période clémente s‘est terminée il y a environ 4000 ans et les populations, maures et

peuhles se sont, pour la plupart, repliées au Maghreb et au Sahel.

Aujourd‘hui les nuages venus du sud-ouest n‘apportent pas de pluie au Tanezrouft, plat et brûlant,

mais elles sont arrêtées par les montagnes du pays Touareg . Là il pleut , il y tombe aussi de la

neige et celle-ci se conserve dans les éboulis pour alimenter , en été, des sources à leur pied

(P.Rognon, 1967). Les coulées basaltiques fissurées, comme aussi la zone altérée et fissurée du

socle cristallin et des granites représente aussi des réserves d‘eau, dispersées mais utilisables.

Enfin quelques sources émergent au pied des Tassilis ordoviciens et dévoniens du Sud. Quel

bilan ?

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

48 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LA JOINTURE ET LE SAHARA NORD-OCCIDENTAL

Nous groupons sous ce titre les zones subsidentes d‘Ougarta-Bechar, de Reggan et du Tilemsi,

situés à la jointure entre le Sahara central à socle panafricain et le craton du Sahara occidental.

Nous y ajoutons le bassin de Tindouf, sur la marge nord du craton ouest africain, face à l‘Anti-

Atlas, panafricain, hercynien et alpin.

L‘étude des séries précambriennes et paléozoïques de l‘Ougarta et celles, permo-carbonifères de

Bechar, connait depuis peu un renouveau (v. Nedjari et al. 2003). On précise l‘originalité de cet

ensemble qui présente des faciès de passage entre les domaines du Sahara central et occidental et

demeure jusqu‘à présent une zone mobile.

Dès les premières explorations géologiques, les Monts d‘Ougarta se sont imposés comme

référence pour les séries paléozoïques sahariennes. Les bons affleurements de ces séries sont

fossilifères. Beaucoup plus près de nous l‘analyse de leur socle et son histoire tectonique

complexe ont attiré les chercheurs. A son extrémité Sud, le socle de la Sebkha el Melah a des

affinités avec celui du Sahara central et ses flyschs panafricains.

Celui du craton ouest africain forme le soubassement de la Daoura, à l‘Ouest des Monts

d‘Ougarta s.s. Il pointe ses granito-gneiss à l‘Ouest d‘Adrar au Djebel Heirane. L‘analyse de sa

couverture Précambrien terminal-Cambrien par Tayeb Bouima (1986) offre une bonne base aux

travaux qui doivent s‘étendre vers le Sud Ouest.

De grandes fractures NW-SE séparent les Monts d‘Ougarta proprement dits des collines de la

Daoura à l‘Ouest. Le Kahal Taelbala est déterminé par l‘une d‘elle, encore vivante aujourd‘hui.

Dans cette oasis des argiles siluriennes schistosées, remontées par faille, ont été localement

transformées à l‘Oligocène en une argile kaolinique aux multiples usages, semblable à celle que

nous verrons à Chinguetti, dans l‘Adrar mauritanien.

Le bassin de Reggan relaie l‘Ougarta vers le Sud. La boutonnière du Bled el Mass, d‘affinité

panafricaine, en situe la limite orientale. Ailleurs il n‘est connu que par de rares affleurements

dans l‘Erg Chech, quelques sondages anciens et une gravimétrie. Il mériterait une analyse et une

synthèse en fonction de ce que l‘on découvre dans l‘Ougarta, par exemple les variations de faciès

d‘Est en Ouest dans le Paléozoïque et dans le Précambrien terminal.

Enfin le fossé subméridien du Tilemsi, dans sa plus grande partie au Mali, sépare l‘Adrar des

Iforas panafricain de l‘Est , du vieux socle ouest-africain qui affleure dans le Timétrine à l‘Ouest.

Sur ce dernier des ophiolites (chromifères ?) ont été charriées (obductées) au Panafricain. Encore

subsident le fossé se trouve à l‘aplomb des masses ophiolithiques denses de la Suture (R.Black et

al. 1979, S.Ly. 1979, 1980-1984). Les affleurements de Précambrien supérieurvisibles près de

l‘entrée Nord sont recouverts au Sud par des calcaires et marnes méso-cénozoïques (les

« Terrechts »). La découverte par Th.Monod de l‘Homme d‘Asselar rappelle que la région était

bien habitée il y a quelques milliers d‘années.

Le bassin de Tindouf

(NB. On n‘a pu ici tenir compte des derniers et fort intéressants travaux sur cette région). Au Sud

Est de Tindouf, l‘Ordovicien repose directement sur le socle ancien du bouclier Reguibat qui a dû

former là très tôt une barrière, car on n‘y connaît pas de sédiments du Précambrien terminal-

Cambrien. Il est surmonté de Silurien, de Dévonien, et de Carbonifère.

On se trouvait sur une plateforme stable où se sont développés, au Dévonien comme au

Carbonifère, des faciès littoraux, récifaux ou ferrifères.

En bordure méridionale du bassin, les gisements de la Gara Djebilet au Sud de Tindouf, d‘âge

Emsien et, à l‘Est, celui de Mecheri Abd el Aziz (Dévonien supérieur ) sont maintenant bien

connus. Leur intérêt scientifique et leur position sur la marge du continent où se répétaient des

milieux favorables, a été analysé par Guerrak et Chauvel (1985, 1991). Dans les deux gisements

des dykes de dolérite liasiques ont localement transformé l‘oxyde originel en magnétite. La

couverture méso-cénozoïque est mince et discontinue. Elle est en cours d‘étude.

Au Nord de Tindouf, le Dévonien et le Carbonifère inférieur carbonaté du Djebel Ouarkziz

passent aux séries marocaines du Drâa. Le Carbonifère supérieur grésopélitique, au pied de la

hamada de Tindouf, a livré une petite flore euraméricaine banale, quelques paléosols mais il ne

contient pas de couches de charbon exploitables.

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49 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

A l‘Ouest, Smara est dans la zone d‘affleurement du Dévonien moyen et supérieur. A l‘aval, la

Seguiet El Hamra s‘étale sur la plaine atlantique méso-cénozoïque.

Les formations néoprotérozoïques (Infracambrien) réapparaissent en bordure du bouclier

Reguibat dans le Zemmour et l‘Ouassat. On passe en effet dans le domaine marginal de l‘Ouest

africain qu‘on retrouvera dans l‘Adrar mauritanien.

. LE SAHARA OCCIDENTAL

Son socle affleure dans le bouclier Reguibat. Au Sud du Sahara le bouclier guinéen (ou de Léo)

en est la réplique. Le tiers occidental est d‘âge Archéen ; le reste n‘est pas, comme on l‘a

lontemps cru, une remobilisation d‘un socle ancien par l‘orogenèse éburnéenne (2.2 à 2.0 Ga)

mais du matériel juvénile. L‘orogenèse a soudé les fragments déplacés d‘un grand arc insulaire

(Ama Salah et al. 1996) soulignés par des gabbros. Ces reliques d‘un ancien plancher océanique

datent de la première phase de l‘orogenèse. Ils n‘ont pas tous été cartographiés, notamment un

grand sill en limite de l‘Erg Chech. Ils pourraient être porteurs de platine. Un seul essai, sur celui

de Teggeur dans les Eglab, n‘a rien donné.

Cette orogenèse n‘a pas laissé de grandes structures vivantes comme la panafricaine dans le

bouclier Touareg. Elle se termine par la mise en place des granites Aftout (vers 2 Ga) et

l‘épanchement des rhyolites Eglab. Au Protérozoïque moyen, peut être lors de l‘orogenèse

grenvillienne qui a abouti à la Pangée Rodinia, de grandes fractures NW-SE se créent. Certaines

ont rejoué ensuite. La lithosphère sous-jacente est ici d‘épaisseur normale (200km env) et froide,

contrairement au Sahara central.

Bassins et couvertures sédimentaires.

Au siècle dernier, lorsque le Service des Mines de l‘AOF entreprit la carte de l‘Afrique

occidentale, on considéra que la vaste région qui s‘étendait entre les boucliers Reguibat et

Guinéen était un seul bassin que l‘on nomma Bassin de Taoudenni. La coupe de référence fut

prise dans l‘Adrar de Mauritanie dont Th.Monod (1952) puis les géologues de Dakar-Marseille

comme R.Trompette, montraient l‘intérêt. Une dissonnance vint des travaux de géophysique

(gravimétrie et magnétisme) menés dans ce cadre par Yvette Crenn et des collaborateurs comme

J.Rechenman. Elle montra (1957, 1959), outre l‘existence d‘une forte anomalie dans ce qui

apparut ensuite comme la zone de suture panafricaine au Ghana (R.Black, 1966, 1979),

l‘existence d‘un seuil NE-SW, dit aujourd‘hui de Foum el Alba, qui séparait le Sahara occidental

en deux et dont le socle métamorphique et granitique nous apparaît dans deux petites boutonnières

vers son extrémité orientale au Sud de Tagnout Chaggueret et à In Koussamen. Bien sûr, trop en

avance sur son temps, elle ne fut pas prise au sérieux et écartée !

J.R.Villemur, étudiant l‘évolution du Carbonifère inférieur révéla (1967) l‘existence d‘un autre

seuil à l‘Ouest de Taoudenni, vers Sobti. Nous l‘appellerons Seuil d’Agueraktem. Aujourd‘hui on

doit distinguer dans cet immense espace plusieurs bassins de sédimentation. On n‘évoquera ici

que ceux proprement sahariens. Les formations y sont en général minces et discontinues.

On verra ainsi, au Sud du bouclier Reguibat, d‘Est en Ouest, les bassins sur lesquels nous avons

quelques informations : ceux de Fersiga, de Taoudenni s.str., de la Majâbat, et de l‘Adrar.

Le bassin de Fersiga.

La sédimentation débute par les belles formations du Précambrien supérieur à stromatolites

(Conophyton) de Chenachane (J.Bertrand Sarfati, 1972, A.Moussine-Pouchkine et J.Bertrand –

Sarfati, 1997). Une tillite, dont des blocs proviennent du socle reguibat, est discordante sur le tout.

Cette phase glaciaire, la dernière d‘une série du Précambrien terminal, est scellée par un horizon

calcaire, bien connu ailleurs (les Cap Carbonates) qui ont été, au Sénégal, attribués, sur la foi de

micro-organismes, au Cambrien inférieur (J.Culver et al.,1988). Ces couches sont surmontées ici

par deux formations rouges : les Grès de l‘Azlaf et les Argiles du Kreb En Naga (J.R.Villemur,

1967) que nous interprétons comme des faciès distaux des molasses de la chaîne panafricaine du

Sahara central. L‘Ordovicien, gréseux, ne donne pas ici de relief analogue aux falaises des Tassilis

au Sahara central. Il est ici réduit et seule la formation glaciaire terminale est reconnaissable.

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50 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

A Fersiga ces couches, recoupées par des dolérites liasiques, sont surmontées de grès et de petits

lits calcaires du Cénomano-Turonien comme l‘a montré A.Arnaud-Vanneau (in Fabre et al. 1996).

La dalle sommitale, des grès et conglomérats fluviatiles à bois silicifiés, n‘est donc pas

« Continental Intercalaire » (Jurassique-Crétacé inférieur) comme l‘indiquent les cartes. Les grès

fluviatiles à troncs d‘arbres du Kreb Khnachich, dateraient du Crétacé terminal, et leur

silicification du Néogène. La limite orientale du bassin, dans le Tanezrouft, est inconnue. Sa

limite occidentale pourrait être la zone de failles de Chenachane prolongée au Sud par les failles et

les filons basiques du Mahia, NW-SE (Villemur, 1967).

Le bassin de Taoudenni s.str.

L‘Infracambrien a été bien décrit par Janine Bertrand Sarfati, Alexis Moussine Pouchkine et Ali

Aït Kaci (1996). Des môles à Conophyton et diverses formes de stromatolites encaissent de petits

fossés à black shales. Il affleure bien dans le Hank qui borde au Sud les terrains cristallins du

bouclier reguibat. Cette zone qui se poursuit vers l‘Ouest dans le bassin Majabât sur plus de

600km est capitale car c‘est là que l‘on a découvert la valeur biostratigraphique et faciologique

des stromatolites. A cette biostratigraphie s‘ajoute la présence d‘algues unicellulaires et de traces

déjà reconnues dans des terrains contemporains en Australie (la faune d‘Ediacara) et en

Angleterre. G.Palausi (1959) en a figuré de semblables dans le Sud du Mali.

Il serait important de démontrer comment ces algues et ces traces évoluent dans le Temps et si

elles peuvent être prise en considération non seulement comme marqueurs du milieu de dépôt

mais aussi comme repères chronostratigraphiques en sondages.

Au Sud Est du bassin, près d‘In Dagouber, le Paléozoïque inférieur est mince et discontinu.

L‘Ordovicien est réduit à son terme glaciaire ; le Silurien est absent (sauf dans le sondage

d‘Atouila, 200 km au SE où il est représenté par quelques mètres de grès argileux à

Brachiopodes). L‘Eifelien y est transgressif sur l‘Ordovicien terminal. Le Dévonien inférieur

manque. Le Carbonifère inférieur carbonaté est, par contre, bien développé entre In Dagouber, El

Guettara et Taoudenni, donnant les plateaux des Hammadas Safia et Harichat. J.R.Villemur a

montré que ces formations se biseautent à l‘Ouest, à Bir Chali, c‘est-à-dire vers le seuil

d‘Agueraktem. Dans la cuvette de Taoudenni le Carbonifère supérieur, argilo-gréseux, rouge, et à

flore euraméricaine, ne contient pas de charbon. Des dykes (les « Agators ») de dolérite

tholeiitique liasiques le traversent. Comme à Fersiga les grès à bois silicifiés du Kreb Khnachich

forment la dalle hammadienne.

Le seuil qui limite à l‘Ouest le bassin, et que nous appellons Seuil d‘Agueraktem, s‘aligne sur une

zone NW-SE de fractures du socle, dite d‘Aioun Abd el Malek, qui limite les terrains éburnéens

du centre du bouclier, de ceux de l‘Archéen à l‘Ouest. Se prolonge-t-il au Sud jusqu‘au Seuil de

Foum El Alba ? La géophysique pourrait le dire.

Bassin de la Majâbat

L‘Infracambrien de cette partie médiane et occidentale du Hank se distingue de celui du bassin de

Taoudenni par la réduction des calcaires à stromatolites qui, à Aguelt Mahba ne sont plus que des

intercalaires mineurs, et par l‘extension de black shales à algues unicellulaires. Le professeur

Trichet, d‘Orléans, nous révéla qu‘ils pouvaient contenir jusqu‘à 28% de matière organique

(inédit).

Le Cambrien ne paraît pas y avoir été bien étudié, sauf peut être en sondages ; de même

l‘Ordovicien. La présence par contre d‘argiles siluriennes à graptolites, découvertes par

Th.Monod à Tinioulig (Villemur , 1967) est remarquable et souligne le contraste avec le bassin de

Taoudenni où elles sont absentes.

Du Dévonien je ne connais qu‘un affleurement, découvert par hasard à l‘Ouest d‘El Mraïer : des

grès grossiers à Spirifer cf Verneuilli qui indiqueraient le Dévonien terminal. Seule une

cartographie détaillée des couloirs interdunaires permettrait de connaître l‘âge (dévonien ou

carbonifère ?) des reliques de couverture qui pointent dans le M‘reyyé et le Waran, sous les dépôts

lacustres et travertineux du Plio-Quaternaire.

Près du puits d‘El Mrayer les grès ordoviciens sont recouverts en transgression par des grès

glauconieux qui ont donné à N.Clauer un âge, non publié, de 30 Ma. La mer est donc parvenue

jusque là après une longue émersion, sans doute à la faveur de légers affaissements, perceptibles

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51 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

dans la topographie. Une croûte siliceuse (silcrete) du Néogène nappe le tout . Deux sondages,

Ouassat, près d‘El Mraïer et Abolag au Sud apportent des données sur ces séries.

Dans la partie occidentale du bassin le dôme des Richât, créé au Crétacé (G.Poupeau et al. 1996),

sans doute par la montée d‘un pluton syénitique, montre une remarquable coupe depuis le sommet

de calcaires à stromatolites comparables à ceux du Hank. Ceux-ci sont surmontés ici d‘une

épaisseur anormale de la formation détritique supérieure (grès de Cheikhia = Assabet el

Hassiane). Nous pensons que cette épaisseur anormale du Précambrien supérieur pourrait être due

à sa position dans un sillon subsident, le « Tiris-Richât-Tagant trough » de G.Bronner et al.

(1980), précédant, dans l‘espace, le domaine marginal de l‘Adrar mauritanien, et situé dans le

prolongement d‘accidents NW-SE affectant l‘Archéen du Tiris.

Au pied Sud de la dernière crète (= le Rich externe) quelques mètres de pélites vertes à lits

carbonatés représentent, nous semble-t-il, l‘ultime phase glaciaire de l‘Eocambrien et l‘horizon

carbonaté qui la coiffe (les Cap Carbonates).

La large dépression périphérique s‘est creusée dans une épaisse série argilo-gréseuse , un peu

carbonatée. On n‘y a as encore trouvé de fossiles qui attestent son âge Cambrien. Elle est dominée

à l‘Ouest , au Nord et à l‘Est par une falaise de grès que l‘on attribue à l‘Ordovicien. La plateau

du Taguenzée qui la coiffe montre, au NE par exemple, des faciès hétérométriques rappelant ceux

de l‘Unité IV glaciaire des Tassilis du Sahara Central.

Ce dôme se trouve au croisement des fractures ci-dessus et d‘un linéament N70°-80°E qui

souligne à l‘Est la limite méridionale du bouclier Reguibat. Il aurait fonctionné depuis le

Jurassique et nous pensons qu‘il n‘est pas encore figé. La présence de carbonatites et de

kimberlites, datées à 96 Ma sur traces de fissions dans la partie SW du dôme, confirme son origine

dans le Manteau. Il se poursuit en Algérie dans l‘Aouker et pourrait être la source des diamants du

petit placer Quaternaire ancien de Reggan, à l‘entrée du Bled el Mass (Touhari et al. 1996).

L‟Adrar mauritanien

Le versant occidental de l‘Adrar qui borne à l‘Est la plaine mauritanienne offre une coupe

remarquable, depuis le Précambrien supérieur (calcaires à stromatolites) jusqu‘à l‘Ordovicien

supérieur. Elle a d‘abord été décrite par Th.Monod (1952). R.Trompette (1973) et M.Deynoux

(1983) y ont défini des super-groupes lithostratigraphiques et étendu ces subdivisions à tout

l‘Ouest africain. L‘Adrar se trouve sur la marge du craton, contre lequel sont venues s‘écraser

deux chaînes venues de l‘Ouest (J.Sougy, 1969) : les Mauritanides panafricaines à semelle de

croûte océanique (travaux actuels de R.Caby) puis les Mauritanides hercyniennes auquelles on

doit les beaux chevauchements d‘Akjoujt.

Sur le plateau de l‘Adrar, les grès de Tamga sont attribués à l‘Ordovicien terminal glaciaire. Au

Sud-Ouest de Chinguetti le djebel Zerga est un très bel exemple d‘esker, dirigé vers le Nord-

Ouest. Il est proche du premier astroblème reconnu dans la région par Th.Monod, Aouelloul, et

daté en K/Ar et traces de fission de 2. 6Ma. En bordure de la ville on exploite une argile

kaolinique par un système de puits et galeries. Cette argile a de multiples usages et ressemble

beaucoup à celle de Tabelbala dans le NW des Monts d‘Ougarta. Mais tandis qu‘à Tabelbala elle

provient de l‘altération d‘argiles siluriennes au voisinage d‘une faille, à Chinguetti la roche-mère

paraît cambrienne. Et pourtant toutes deux ont une composition et un âge analogue, 30 Ma,

l‘Oligocène. Qu‘en penser ?

Au Sud de l‟Adrar et du seuil de Foum El Alba

On distingue plusieurs régions qui semblent avoir des remplissages sédimentaires différents. On

ne peut cpendant parler encore de « bassins » faute faute d‘informations précises sur leurs

contenus sédimentaire, faciès, paléontologie et âges, et donc sur leurs limites.

A l‘Est, les « bassins » d‘Araouane, de Tombouctou et de Ségou-Mopti sont limités par l‘avant-

pays de la chaîne panafricaine. A l‘Ouest les zones du Mreyyé, du Hodh et de Bamako lesont par

les chaines mauritaniennes.

Les formations sédimentairs infra-cambriennes et cambriennes y semblent souvent bien

développées sous des faciès argilo-gréseux qui pourraient être riches en matière organique.

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sle Tagant et le Hodh correspondent-ils à des bassins individualisés ?, comme aussi à l‘Est la zone

d‘Araouan ? Des données sédimentologiques et structurales pourraient l‘infirmer ou le confirmer.

Esquisser bassin du Sud mali. Séries infracambriennes et cambriennes probables etudiées jadis

par Palausi . Similitudes avec le Nord mais bassin différent. Limité à l’Ouest par le seuil de

Mamako et à l’est par le Gourma ?

Le seuil de Bamako et le bassin à l’Ouest. esquisse

Le magmatisme liasique

Vers 180 Ma une fissuration des socles ouest-africain et sud-américain précède l‘ouverture de

l‘Atlantique central et austral. Hervé Bertrand (1991) en a fait une belle synthèse. Ce phénomène

concerne pour nous le Sahara occidental.

La répartition des sills et dykes de dolérite tholéiitique n‘y est pas uniforme : Dans certaines zones

ils sont très denses et bien visibles, comme à Fersiga, Taoudenni ou le Tagant. En d‘autres régions

ils sont rares et n‘ont pas apporté de chaleur aux terrains encaissants.

La comparaison que nous avons pu faire avec le réseau de dykes de même allure, de même

composition et de même âge du Karroo, en Afrique australe, est intéressante car on y connaît dans

le Lesotho voisin les coulées qu‘ils ont alimenté, soit 1500 à 2000m de basaltes intercalés de

sédiments à flore Jurassique. On doit donc admettre qu‘au Lias une épaisseur comparables de

coulées a couvert de grandes parties de l‘ouest africain qui a dû s‘enfoncer sous le poids des laves.

Il ne reste plus de ces coulées que de tous petits témoins, à Abadla-Bechar, au Maroc et au Mali.

La coupe de Fersiga, où du Cénomano-Turonien repose sur la tranche des dykes, montre le temps

qu‘il a fallu pour éroder cette couverture et permettre au craton ouest-africain de retrouver son

équilibre et se faire inonder par la mer du Crétacé supérieur.

Néotectonique

Le phénomène d‘isostasie ci-dessus n‘a rien à voir avec les déformations récentes qui affectent le

craton ouest africain. Celles-ci sont beaucoup plus discrètes et guère expliquées. La plus évidente

est la montée des Eglab, dans l‘Est du bouclier Reguibat. Ils culminent à environ 300m au-dessus

de la pénéplaine, ce qui fait que des gabbros vieux de plus de 2Ga sont tout frais, décapés de leurs

altérations et de leurs couvertures : la mer du Carbonifère inférieur l‘a submergé comme en

témoigne la microfaune identique au Nord et au Sud. Les témoins de dépôts hammadiens

mésozoïques et tertiaires sont bien développés au centre et à l‘ouest du bouclier.. L‘exemple

inverse est celui de la cuvette de Taoudenni. C‘est le point de plus bas de la région. Le plancher,

carbonifère, des sédiments quaternaires de la sebkha (quelques m), se trouve à 160 m au-dessous

du niveau du Niger à Tombouctou. Là se concentrent en sels toutes les eaux d‘un grand bassin

versant. Aujourd‘hui l‘ablation éolienne s‘ajoute à la dépression tectonique.

Un autre exemple, inattendu , se trouve dans le Tanezrouft occidental. La carte gravimétrique

dressée par A.Bourmatte (1977) et J.Rechenman suggérait des fractures NE-SW décalant le

chapelet des anomalies lourdes de la Zone de Suture à l‘Est. Dans l‘Ouest du Tanezrouft une

double faille NE, bien visible sur scènes satellite, recoupe le cours de l‘Oued Djouf. Elle a créé,

sans doute à la fin de l‘Holocène, un seuil d‘une trentaine de m de haut (selon les mesures des

géophysiciens) qui a interrompu le cours de l‘oued vers le Nord où, descendant du plateau, il

alimentait la région de Fersiga. Ses eaux, qui venaient du Hoggar sont alors allées au Sud dans la

région de Tagnout-Chaggueret. .

L‘immense plaine désolée du Tanezrouft, où la moyenne des pluies serait de moins de 5mm par

an, est dépourvue de toute ressources, sauf de l‘énergie solaire !. Celle-ci peut être une richesse

pour une zone aussi désolée. On peut rêver d‘une résurrection du vieux projet (1940) de chemin

de fer transsaharien alimenté cette fois par la production locale d‘électricité !

METHODES ET THEMES A DEVELOPPER

Biostratigraphie

Une biostratigraphie du Précambrien supérieur (« Infracambrien ») a pu être établie par Janine

Bertrand-Sarfati (1972) sur les formes de Stromatolites au Sahara occidental, dans le Hank. Les

séries contemporaines d‘Afrique centrale lui ont donné les mêmes résultats. On trouve de ces

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organismes dans les couches transgressives sur le bouclier Guinéen, au Mali et au Burkina-Faso,

associés à des empreintes de type Ediacara (Palausi,1959). Il est indispensable de les situer dans la

stratigraphie actuelle.

Sachant mainenant que ces couches contiennent des algues unicellulaires , à l‘origine

d‘hydrocarbures comme à Aguelt Mahba, il faut tenter d‘en suivre l‘évolution dans l‘ensemble de

la série, comme aussi dans les couches contemporaines du Sud Mali et du Burkina Faso.

Dans le même domaine micro-paléontologique on pourrait résoudre le problème contesté de

l‘âge du ou des « top carbonates » qui coiffent la ou les dernières tillites du Précambrien supérieur

et paraissent d‘âge Tommotien ou Atdabanien au Sénégal et au Maroc. Pour certains ils seraient

plus anciens mais les âges radiométriques invoqués sont contestables.

Enfin le Sahara se trouve bien placé pour établir des parallèles entre microflores euraméricaines

et gondwaniennes, comme l‘a montré un horizon du Permien inférieur d‘Abadla –Bechar

(Doubinger et Fabre, 1983), les dernières amenées sans doute par les vents venus des hautes

pressions polaires d‘Afrique centrale à l‘époque.

Un autre problème stratigraphique plus classique et solvable avec les données dont on dispose est

celui de la datation, dans le Permo-Carbonifère du Sahara central et de Bechar des brèves phases

d‘émersion qui se traduisent par des entailles dans les dépôts marins aussitôt recouvertes par une

nouvelle transgression. Le Grand Canal d‘Assekaïfaf, reconnu par la CREPS, en est le plus bel

exemple. Mais on en connaît aussi dans le bassin de Bechar où elles ont été attribuées autrefois à

une tectonique hercynienne (C.Pareyn et al. 1971). On pourrait ainsi enfin dater les différentes

phases glaciaires de la Glaciation de Dwyka bien connue en Afrique australe. Elle se trouvait sous

le pôle Sud au Carbonifère, puis très proche lorsqu‘il migra vers l‘Antarctique qui lui était alors

accolé.. Y a-t-il eu une seule glaciation polyphasée permo-carbonifère, ou deux , l‘une

Carbonifère inférieur et l‘autre Permien inférieur comme le suggèrent quelques données sud

africaines. ?

Datations

Un tri sévère doit être fait dans les données radiochronologiques encore admises dans la plupart

des tableaux de corrélations.

Les mesures en Rb/Sr et en K/Ar, même faites par d‘excellents laboratoires et en dépit des

précautions prises, reflètent souvent la composition donc l‘âge des roches d‘origine. Elles sont

affectées aussi par les phénomènes thermiques régionaux qui se sont produits après la

sédimentation. Un bon exemple a été donné par le sondage de Yarba où les âges mesurés sur les

grès de la base et du sommet sont très proches et reflètent non le moment du dépôt au

Précambrien supérieur mais celui du flux de chaleur venu plus tard de la chaîne panafricaine à

l‘Est.

De même, me disait Madame Claude Lalou , pour les terrains récents, les mesures en U/Th qui

relaient celles en C14 avant 40.000 ans, et ont été mises au point sur des sédiments marins,

peuvent être « vieillies » pour des couches continentales si l‘eau d‘imbibition des sédiments a

d‘abord traversé une zone de granites, plus ou moins uranifères. On en a un bel exemple dans

l‘ErgChech.

Paléomagnétisme

Pour bien des époques on connaît mal la position du Sahara en latitude et par rapport aux autres

plaques continentales. Or celle-ci permet d‘esquisser les paléocourants marins qui controlent la

vie et peuvent amener des anomalies, comme aujourd‘hui la faune froide (baleines etc.) des eaux

du courant de Benguela qui baignent les côtes du Namib situées sous le Tropique !. Elle peut aussi

suggérer les grands courants éoliens qui apportent de loin du matériel fin, des poussières, des

spores. Mais il faut tenir compte des obstacles orographiques comme la chaîne varisque qui crée

un effet de foen désséchant en bordure du Sahara nord occidental.

Les paléolatitudes, lorsqu‘elles sont déduites des faciès, sont souvent inexactes. Un bon exemple

est celui du pôle Sud silurien de Scotese et al. (1999) comparé à celui mesuré sur un granite de

l‘Aïr par Van Houten et Hardgraves (1987). Seules les mesures paléomagnétiques faites sur des

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roches ignées non altérées et bien datées comme des sills ou des granites frais peuvent donner des

résultats fiables. Mireille Perrin (1987) a en effet démontré que des sédiments ferrugineux

pouvaient être remagnétisés après leur dépôt.

Or on sait maintenant combien la température, le climat sont importants pour les organismes

notamment continentaux. La survie de grands vertébrés comme les Dinosaures du Mesozoïque

dépendait de la flore disponible.

Géochimie des sédiments.

C‘est un outil courant. Il peut être révélateur:

-pour identifier les Top Carbonates et expliquer leur composition particulière en C12/C13 ;

-pour comprendre l‘apparition de coquilles minéralisées protégeant les oeufs de dinosaures, au

moment de la crise permo-triasique. Des éléments-traces seraient-ils révélateurs d‘un volcanisme

contemporain ?

-comme enregistreur du magmatisme tholeiitique liasique dans les sédiments marins (Cohen et al.

2007).

-pour faire la part des différents « acteurs » dans la disparition des dinosaures à la limite K/T :

poussières basaltiques et/ou anomalie en iridium ?

Astroblèmes

On a cité celui d‘Aouelloul, au Sud Ouest de Chinguetti. Ce fut le premier à être authentifié. Le

Sahara en offre 5 autres, récents, bien conservés et sur trois substrats différents : ceux d‘Amguid

(26°05‘N-4°24‘25E) sur grès , et du Talemzane (33°15‘30N-4°E) sur calcaires au Sahara central

et , au Sahara occidental, ceux d‘Aouelloul, sur grès, du Tenoumer (22°55‘30N-10°26‘W), sur

socle archéen, le plus remarquable sans doute et le plus jeune (23.000 ans), celui du Temimichat

Ghallaman, aussi sur socle archéen et enfin de l‘Ouarkziz (29°N-7°30‘E) sur calcaires.

Bien des recherches restent à faire, géophysiques et pétrologiques. Mais le Sahara est, dans ce

domaine, une région du Monde où le scientifique peut les analyser sous tous leurs aspects.

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and sons, geol. Journ. 22, Thematic issue, , pp. 341-359.

Villemur J.R. 1967. Reconnaissance géologique et structurale du Nord du bassin de Taoudenni .

Mém. B.R.G.M. n°51, 151 p. 19 pl.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

59 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LE DEVONIEN INFERIEUR ET MOYEN A BEN ZIREG :

LITHOSTRATIGRAPHIE, ANALYSE SEQUENTIELLE ET ENVIRONNEMENTS DE

DEPOTS

(BECHAR, SAHARA ALGERIEN NORD OCCIDENTAL)

1A.H FELLAH,

2AEK. OUALIMEHADJI,

1A. MEKKAOUI et

3M. BENYOUSF

1Université de Bechar,

2Institut de sciences de la terre, université d‘Oran,

3Université de Mascara

La région de Ben Zireg se situe dans la zone de transition entre l‘Atlas saharien, au Nord, et la

plate forme saharienne au Sud. Il s‘agit d‘une structure antiforme, orientée dans la direction Est-

Ouest. Elle est constituée par des terrains paléozoïques, surmontés, en discordance angulaire, par

le Mésozoïque. Par sa position géographique, Ben Zireg correspond à une zone charnière entre le

Dévonien Maider Tafilalt (Anti-Atlas marocain) et celui du Km 30 (Algérie).

Sur le plan lithostratigraphique, le Dévonien inférieur et moyen est représenté par : (i) la

formation des carbonates de l‘Oued Khoufane (Lochkovien- Emsien supérieur) matérialisée par

une alternance marno-argilo-carbonatée, (ii) la formation des silico-clastiques de l‘Oued

Khoufane, constituée de matériaux silto-gréso-argileux, (iii) la formation des carbonates de

l‘Oued des trois palmiers (Eifelien-Givetien), représentée par une alternance marno-calcaire à

intercalations d‘épisodes détritiques. La faune des trilobites à permis de préciser le Praguien

moyen.

L‘étude faciologique et le découpage séquentiel a permis de déceler deux mésoséquences ; la

première à caractère régressif, évoluant depuis une plate forme distale vers un environnement

prodeltaïque. La deuxième est transgressive, comme partout ailleurs sur la plate forme saharienne

(Episode transgressif du Dévonien moyen).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

60 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ETUDE STRUCTURALE ET PETROGRAPHIQUE DES FORMATIONS PLIOCENES

DE BEKKARIA (TEBESSA, N-E ALGERIEN)

A. FIFATI et N. ALOUK

Université de Tébessa

[email protected]

Le secteur de recherche se situe sur le flanc NW de l‘anticlinal de djebel Djebissa.La projection de

notre région d‘étude sur la carte géologique de Tébessa marque le remplissage Quaternaire sur

toute la partie NW. D‘ordre structural Les conséquences de la phase poste-tortonienne

plissements suives par une phase d‘amortissement accentuait le relief et favorisait les

phénomènes érosif Déplacement de l‘axe central de ce bassin sédimentaire.L'Analyse chimico-

pondérale a donné les résultats suivants : des sables quartzeux au sens propre du terme avec la

présence d‘un niveau singulier de sables peu argileux

Mots clés: Djebel Djebissa, structural, 'Analyse chimico-pondérale, sables quartzeux

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

61 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES DEFORMATIONS HERCYNIENNES DANS LA PLATEFORME SAHARIENNE

OCCIDENTALE : UNE CONSEQUENCE DE SON POINCONNEMENT PAR LA

DORSALE REGUIBAT

Hamid HADDOUM

Laboratoire de Géo-Environnement, FSTGAT/USTHB, BP 32, El Alia, Bab Ezzouar, Alger.

[email protected]

La plateforme saharienne se caractérise par la juxtaposition de bassins sédimentaires

intracratoniques orientés N-S à NO-SE, séparés entre eux par des môles de mêmes orientations

(Fabre, 1976 et 2005). Nous allons nous intéresser dans cette contribution à l‘un de ces bassins :

le bassin de l‘Ahnet-Bled el Mass, et replacer cette région dans le contexte de l‘Afrique du Nord

au cours de l‘orogenèse hercynienne et au-delà retracer l‘histoire géodynamique globale de la

plateforme saharienne occidentale à la fin du Paléozoïque.

Le bassin de l‘Ahnet-Bled el Mass se trouve à la jonction entre deux ensembles géologiques

cratonisés à deux époques différentes, le Craton ouest africain stable depuis la fin de l‘orogenèse

éburnéenne (2000 ma), et la chaîne mobile du Hoggar, cratonisée à la fin de l‘orogenèse

panafricaine (620 ma). Il est limité à l‘Est par la faille d‘échelle lithosphérique d‘Ers oum Ellil, et

à l‘Ouest par la suture avec le Craton ouest africain. La série du Paléozoïque, discordante sur un

socle panafricain à post-panafricain, est quasiment complète, cependant, on note d‘importantes

variations d‘épaisseurs et de faciès : ces variations se font généralement de façon progressive du

Sud vers le Nord.

Toutes les données, aussi bien de surface que de sub-surface, convergent vers un seul modèle de

déformation au cours de l‘Hercynien qui s‘est déroulé après le dépôt du Moscovien. Il s‘agit d‘un

dispositif transpressif orienté NE-SO à ENE-OSO, caractérisé par la réactivation dans le

substratum des grandes failles subméridiennes héritées de l‘orogenèse panafricaine. Les

influences sur la couverture paléozoïque de ces rejeux se matérialisent par la verticalisation des

formations à l‘aplomb des failles profondes, le développement de « structures en fleurs »

positives, l‘association de failles et de plis en échelons, la disposition en « relais » des failles dans

la couverture, la formation de structures en sigmoïdes et circulaires dans les zones d‘intense

déformation, dans les conditions de l‘argilocinèse, la diverticulation des grandes failles (« queue

de cheval »), avec création de zones d‘effondrement (relais transtensifs) ou d‘ensellement (relais

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

62 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

transpressifs), l‘omniprésence de décollements, parfois très importants, notamment dans les

alternances bancs compétents-bancs incompétents, et le boudinage dans les niveaux compétents.

Toutes ces structures ont un lien direct avec la proximité du Craton ouest africain, notamment du

bouclier réguibat. En effet, ce dernier déjà affleurant au Paléozoïque, aurait joué le rôle de

« butoir » au cours de l‘événement hercynien, et aurait provoqué le poinçonnement de cette partie

de la plateforme saharienne mais également des Appalaches en Amérique du Nord. Les structures

tectoniques hercyniennes se moulant tout autour du bouclier, qui « pénètre » beaucoup plus

profondément dans la plateforme saharienne. Cette indentation est facilitée par deux déchirures

d‘échelle lithosphérique ENE-OSO, le linéament de Reggane-In Salah-Fouggaret ez Zoua qui

jalonne la dorsale réguibat sur son flanc sud, et le linéament qui borde l‘Adrar Timimoun sur son

flanc sud et la dorsale réguibat sur son flanc nord.

Mots-clés : Ahnet, Bled el Mass, Hercynien, argilocinèse, décollements.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

63 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

DEUX CYCLES MAJEURS DU REMPLISSAGE PALEOZOÏQUE DU BASSIN

D‟OUGARTA (SW-ALGERIE).

R. Hamdidouche et R. Ait Ouali

LGBSO-FSTGAT-USTHB [email protected]

Le bassin intra cratonique de l‘Ougarta est situé à l‘aplomb de la ligne de suture panafricaine

entre le craton ouest africain et le domaine panafricain de l‘Afrique de l‘ouest.

Plissé et inversé à l‘hercynien, le bassin se présente actuellement comme une chaîne structurée en

deux rameaux. Au SW le faisceau de la Daoura et au NE celui de la Saoura ; séparés par les

dunes de l‘erg Erraoui.

Le remplissage paléozoïque du bassin s‘étend du Cambrien au Dévonien supérieur. Cette

sédimentation épaisse de 5000 m environ peut se subdiviser en deux cycles tectono-sédimentaires

distincts.

Le premier cycle comprend le Cambro-ordovicien est détritique dans sa totalité. Il débute par des

dépôts fluviatiles et se poursuit par des dépôts marins littoraux de faible profondeur au cours du

Cambrien. A l‘Ordovicien une transgression s‘amorce et les dépôts deviennent franchement

marins. La fin de ce cycle se marque par une activité tectonique importante (la phase taconique)

conjuguée à une glaciation, dont les indices sont nombreux, qui affecte tout le continent

gondwanien.

Le cycle siluro-dévonien est nettement plus épais avec plus de 3500 m d‘épaisseur et marin dans

sa totalité. Bien que le système dévonien constitue un cycle sédimentaire à lui seul, avec le

Silurien il forme une méga séquence sédimentaire limitée au sommet par une phase tectonique (la

phase bretonne des auteurs) du cycle hercynien.

Le premier cycle représenterait donc l‘essentiel du cycle calédonien, le second le cycle hercynien

précoce ; les phases hercyniennes ultérieures sont probablement marquées et ne sont pas à

exclure.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

64 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CARTOGRAPHIE GEOLOGIQUE PAR TELEDETECTION: APPORT DES IMAGES

LANDSAT ETM + ET ASTER POUR LA CARTOGRAPHIE LITHOLOGIQUE EN

ZONE ARIDE.

1 N. HAMMAD,

2 M. KAHOUI,

2 Y. MAHDJOUB

1 Département de Géologie Pétrolière, université Kasdi Merbah, Ouargla,

2 Département de Géologie – FSTGAT - USTHB

[email protected]

[email protected] ,

[email protected]

Résumé : Les ressources minières du Sahara Algérien se situent en grande partie en zones semi-

désertiques et arides. L‘étendue des terrains, les conditions climatiques très rudes, et l‘accès ardu

aux affleurements (reliefs escarpés, masqués par des recouvrements) et les durées de missions

limitées rendent souvent l'investigation géologique inaccessible, hétérogène et discontinue. Cette

discontinuité limite a son tour le nombre de gisements à découvrir et masque le réel potentiel

minier que possède notre pays.

Pour pallier ces problèmes, l‘utilisation de données de télédétection aérienne et spatiale peut

constituer une source d‘information très appréciable.

Le présent travail a pour objectif principal d‘évaluer l‘apport de la télédétection à l‘étude du

complexe pluto volcanique du Djébel Drissa dans le massif des Eglab (Sahara du sud-ouest).

Dans cette région très bien étudiée par les méthodes classiques de prospection, nous avons utilisé

cette technique afin de mieux identifier les unités lithologiques et structurales.

En effet, les techniques de traitements spécifiques employées, à savoir l‘analyse en composante

principale, les différentes compositions colorées et la transformation RVB/HSV réalisées à partir

de néo-bandes générées et de certaines bandes brutes ont permis de délimiter les contours du

massif granitique du Djébel Drissa et de certains des sous faciès qu‘il renferme grâce à leurs

signatures spectrales.

Les filtres directionnels dans de nombreuses directions appliqués à l‘image LANDSAT ETM+

ont permis de mieux identifier les linéaments majeurs de la zone d‘étude, dont les orientations

sont similaires aux accidents principaux mis en évidence dans les Eglab. Des linéaments plus

fins ont été déterminés sur les images ASTER rehaussées.

La carte géologique obtenue par la superposition des résultats des analyses lithologique et

structurale, donne une autre image de la région étudiée et apporte des informations nouvelles sur

les contacts des unités lithologiques et le schéma structural.

Cette étude ouvre une perspective pour l'application de cette technique dans des régions encors

mal en non étudiées en vu de nouvelles explorations minières.

Mots clés : Cartographie, Dj. Drissa, télédétection, Aster, LANDSAT ETM+.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

65 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CONTROLE DE LA SEDIMENTATION DE LA MARGE NORD DU SAHARA AU

CRETACE PAR LE JEU

DE L‟ACCIDENT SUD-ATLASIQUE

Missoum HERKAT

Faculté des Sciences de la Terre, U.S.T.H.B BP 32, Alger

Durant le Crétacé l‘accident sud-atlasique a eu un jeu à la fois vertical et également,

probablement, en décrochement, qui ont considérablement influencé la sédimentation. C‘est ainsi

que la subsidence de part et d‘autre de cet accident, donc dans le bassin atlasique et sur la « plate-

forme saharienne » a varié au cours du temps, suivant la polarité du jeu de cet accident. La

nature du remplissage sédimentaire a été déterminée aussi par les jeux successifs de cet accident.

Il y a donc une histoire complexe de cet accident, avant son jeu au Tertiaire qui est généralement

considéré comme le plus important, du fait qu‘il est le plus spectaculaire. En fait cette conception

ne reflète pas l‘évolution de cet accident au cours du temps avec des phases distensives,

antérieures à la phase tectogénétique, qui ont profondément façonné le style structural de la zone

de passage Atlas saharien / Sahara.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

66 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CARACTERISTIQUES BIOSTRATIGRAPHIQUES

DU PERMIEN DU SUD TUNISIEN

1Fatma KILANI-MAZROUI,

2Wissal GHAZZAI

& 2Saloua RAZGALLAH-GARGOURI

1-Etap, 27Bis Avenue Khereddine Pacha TUNIS.

2- Faculté des Sciences Campus Universitaire 1060 TUNIS. [email protected],

[email protected]

Le Permien du sud tunisien a livré une microfaune variée et d‘abondants Acritarches additionnée

à une diversité de spores et des pollens.

L‘analyse des Palynomorphes et des foraminifères des forages pétroliers du sud a permis de

préciser l‘âge de la série et de définir différentes associations palynologiques.

-Le Bashkirien-Moscovien est caractérisé par une association de spores et pollens : Lycospora

pusilla, L.granula, Vallatisporites vallatus, Punctatisporites minitus.

-Le Permien inférieur a fourni de rares fusulinidae.

-Le Permien supérieur comporte la succession de plusieurs associations. A la base une

association dominée par des foraminifères porcelanés (Hemigordiopsis renzi,H.ovatus,

H.irregulariformis,...) suivi par des fusulinidae (Yabeina syrtalis, Dunbarula mathieui, Stafella

haymanaensis,..) et des algues. La microflore représentée essentiellement par des pollens

bisaccates et des Acritarches. Les principales espèces identifiés sont Lueckisporites virkkiae, L.

singhii, Veryhachium valensii.

Le Trias inférieur (Scythien supérieur) repose en discordance sur le Permien ou sur d‘autres

étages du Paléozoïque

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

67 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

A propos des Unités des Grès des Tassilis Internes (Cambrien ?-Ordovicien) (Sahara

Algérien) Que veut dire Unité III ?

Ph. LEGRAND

Résumé : L‘historique des Unités I, II, III, IV du Cambro-Ordovicien des Tassilis Internes

(Sahara Algérien) est rappelé. Par suite d‘erreur de corrélations, deux Unités III coexistent qui ne

correspondent pas au même ensemble de terrains. Il est recommandé d‘abandonner l‘usage de

ces Unités et d‘utiliser les noms de formations et de membres qui existent par ailleurs. Cet

exemple illustre la nécessité de ne pas se contenter de la ‘‘dernière publication‘‘ mais de

reprendre l‘historique d‘un terme avant de l‘utiliser afin de bien comprendre des articles un peu

anciens.

Mots-clés : Ordovicien, Tassilis internes, Sahara Algérien.

Introduction :

La découverte du champ d‘Hassi Messaoud (Forage S.N. Repal : Md1) date de Juin 1956 et la

confirmation de son extension vers le Nord (Forage C.F.P.(A) : Om1), de Mai 1957 (Fig. 1).

L‘objectif original était le Trias, mais après qu‘il fut admis que le réservoir d‘Hassi Messaoud

était d‘âge Cambro-Ordovicien (Fig. 2), les Compagnies Pétrolières entreprirent l‘étude des Grès

inférieurs constituant les Tassilis internes comme définis par Kilian (1922)(Fig. 3) jusque là

négligés car regardés comme devant constituer un objectif trop profond dans les bassins

sahariens.

Naissance des Unités I, II, III, IV (Figs. 4, 5, 6)

Tout naturellement, c‘est dans la région d‘Amguid qui paraissait pouvoir appartenir au même

ensemble structural que le champ d‘Hassi Messaoud que se portèrent les efforts (Figs. 4, 5) Dès

la première mission de terrain (S.N. Repal, 1957) quatre ensembles furent distingués et

numérotés de bas en haut : 1-conglomérat, 2-quartzites à Tigillites, 3-talus psammitique à

Tigillites, 4-grès quartzites, le quatrième ensemble venant en ‘‘discordance de ravinement‘‘ sur

les ensembles précédents (Chanut et Nyssen 1958).

Alors que les observations s‘étaient concentrées sur les parties centrale et occidentale du môle

d‘Amguid, ainsi que dans la région de Takoumbaret (Gorges d‘Arak), on voulut les étendre très

naturellement vers l‘Est le long du Tassili des Ajjers, d‘abord sur le flanc oriental du môle

d‘Amguid (C.F.P.(A), 1958) puis au-delà vers la frontière libyenne (COPEFA-S.N. Repal, 1958)

les découvertes se multipliant dans le bassin d‘Illizi. Les Unités I, II, III, IV furent alors définies,

(Borocco et Nyssen, 1959). En Février 1959, un premier colloque sur le Cambro-Ordovicien

réunit à Alger les différentes compagnies pétrolières opérant au Sahara (Fig.-texte 6). A l‘issue de

ce colloque, ces quatre Unités furent entérinées mais malheureusement étendues au Sahara

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

68 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

algérien tout entier, et même au-delà, ce qui ne reposait que sur de vagues ressemblances

lithologiques et l‘assimilation erronée de niveaux à Brachiopodes Inarticulés (B. R. P. et al,

1959). A noter que dès cette publication, mais de façon très logique, on peut constater que ces

unités commencent à se charger d‘un sens chronostratigraphique très hypothétique. C‘est pour

lutter contre cette dérive que des noms des locaux furent introduits pour les Tassilis (Legrand,

Poueyto et Rouaix, 1959).

Subdivisions des Unités :

Cependant, les missions se succédaient au Tassilis-n-Ajjer (C.F.P.(A), fin 1958; C.E.P., 1959). A

l‘issue de cette dernière mission en particulier, est présenté un ensemble de coupes depuis la

région de Dider jusqu‘à l‘Est d‘Amguid. Les Unités définies ci-dessus sont utilisées et pour la

première fois, l‘Unité II est subdivisée en IIa, IIb (future Vire à Mouflon) et IIc(future Banquette)

ainsi que l‘Unité III en IIIa, IIIb, et IIIc (Dubois, 1962). Le schéma supposait très correctement

une variation de faciès en abordant le flanc Est du môle d‘Amguid dans la partie supérieure de

l‘Unité II, les subdivisions IIb et IIc devenant moins évidentes et une érosion, l‘unité IV étant

supposée venir directement sur l‘Unité II ce qui était inexact, mais s‘explique par le faible

développement de l‘Unité III dans cette région (Fig. 7)

Les corrélations avec les forages :

Ces études de terrain avaient pour premier objectif d‘éclairer la stratigraphie des séries

rencontrées en forage. Ainsi dès la réunion d‘Alger (B.R.P. et al.,1959), les grès réservoirs

d‘Hassi Messaoud étaient mis en équivalence, un peu hâtivement, avec les grès de l‘Unité II.

Dans de nombreuses compagnies des schémas étaient élaborés pour expliquer le passage

possible du Cambro-Ordovicien des forages à celui des affleurements mettant parfois en

contradiction géologues de subsurface et surtout de laboratoire avec les géologues de terrain. Par

ailleurs, la première mission sédimentologique de l‘Institut Français du Pétrole se déroulait en

Décembre 1961 et Janvier 1962. Le Colloque de Stratigraphie saharienne Cambro-Ordovicien au

début de l‘année 1962 allait voir se heurter des opinions contrastées.

a) Le problème des forages du Tinrhert (Fig. 8, 9)

Etudiant les forages du Tinrhert, et en particulier celui d‘Hassi Tabankort 101 les pétrographes de

la C. E. P. dans un volumineux rapport proposèrent un découpage du Cambro-Ordovicien de la

région qu‘ils pensaient retrouver dans le Bassin de Reggane et de ce fait croyaient pouvoir être

étendu à l‘ensemble du Sahara algérien et même au-delà (Compagie d‘Exploration Pétrolière,

1962b). Sur le flanc occidental du môle d‘Amguid, l‘unité III reposait sur l‘Unité II correlée avec

les Grès d‘Hassi Messaoud supposés d‘âge cambrien. La base de l‘unité III au-dessus ne pouvait

donc être qu‘Ordovicien inférieur d‘autant que l‘on avait mis en paralléle les rares brachiopodes

Inarticulés trouvés (Chanut et Nyssen, 1958 ; Legrand, Poueyto et Rouaix, 1959), mais plus ou

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

69 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

moins bien localisés, avec la ‗‘dalle à Lingules‘‘proche de la limite Cambrien-Ordovicien dans

les Monts d‘Ougarta (Poueyto, 1952.)(Compagnies Pétrolières, 1959). L‘équivalence des

Quartzites d‘Hassi Tabankort rencontrés dans les forages du Tinrhert avec les quartzites d‘Hamra

(Larroque supérieur de l‘époque) des forages de la Province nord-orientale et des Quartzites de la

Banquette du terrain ainsi que l‘équivalence de l‘argilo-gréseux qui leur était subordonné avec les

dépôts de la Vire à Mouflon (les Grès inférieurs étant corrélés avec ceux d‘Hassi Messaoud

considérés comme représentés par l‘unité II), il ne pouvait s‘agir que de l‘unité III ; tout cela

pouvait paraître très logique. Cependant un argument important avancé par les géologues de

terrain (Compagnie d‘Exploration Pétrolière, 1962a) aurait dû retenir davantage l‘attention. Sur le

terrain dans la coupe au Sud de Dider tout ce qu‘ils attribuaient à l‘Unité II, y compris les termes

supérieurs, leur paraissait constituer un tout homogène sans coupure importante comparable à la

coupure Cambrien-Ordovicien telle que vue à Amguid Ouest (l‘existence d‘une telle coupure

reste d‘actualité en particulier dans la coupe Amguid Est). Quoiqu‘il en soit l‘existence de deux

types d‘Unité III était clairement perçue et illustrée (Fig. 9).

Le probléme était en fait l‘évolution de la Vire à Mouflon et de la Banquette (Banquette

quartzitique massive) entre Dider et Amguid. Pour expliquer leur disparition, en fait pas aussi

réelle que cela, un schéma fut présenté par l‘Institut Français du Pétrole où logiquement ces

membres étaient inclus à la base de l‘unité III (ils devaient être au-dessus de l‘Unité II réputée

cambrienne) et étaient supposés disparaître plus ou moins progressivement vers l‘Ouest par

évolution latérale (Fig. 10). En fait, c‘était leur position dans l‘Unité III qui était erronée et

d‘ailleurs, au moment du Colloque, ce problème était déjà en partie résolu par la comparaison

avec les forages du centre du bassin saharien occidental.

b) La comparaison avec les forages au centre du bassin saharien occidental :

En effet, il avait été montré que les faunes de l‘Unité III pouvaient être rapprochées des faunes du

second cycle ordovicien (Legrand et Nabos, 1962), étaient Arénigien supérieur-Llanvirnien et

qu‘ainsi, au moins sur ce flanc Ouest, il y avait une lacune importante entre II et III, peut être

moins importante sur le flanc Est (Legrand, 1962).

Après le Colloque de Stratigraphie saharienne Cambro-Ordovicien (1962).

A l‘issue de ce Colloque et devant le risque de ne plus pouvoir se comprendre entre compagnies

pétrolières un ‘‘Essai de Nomenclature lithostratigraphique du Cambro-Ordovicien saharien‘‘ fut

publié qui prenait date, en outre, vis-à-vis de la communauté scientifique (Compagnies

Pétrolières, 1964). L‘usage des Unités est restreint aux affleurements de la bordure septentrionale

du Hoggar et elles sont seulement indiquées pour mémoire, laissant place aux constituants

habituels d‘une lithostratigraphie tels que groupe, formation et membre. En particulier le membre

moyen de la Vire à Mouflon et le membre supérieur de la Banquette constituent, avec le membre

inférieur des Grès de Tin Taradjeli, la Formation des Grès des Ajjers considérée comme

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

70 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

équivalent de l‘Unité II, conformément au découpage de Dubois (1959) et ne suivent pas le

schéma suggéré par l‘Institut Français du Pétrole au Colloque ou par le Laboratoire de la C.E.P..

La démonstration définitive de l‘identité d‘âge de la partie inférieure de la base de l‘Unité III du

centre et du flanc Ouest du Môle d‘Amguid (Formation de l‘Iraouène) et de celle de la partie

inférieure de l‘Unité III du Flanc Est (Formation de l‘Oued In Tahouite, excluant la possibilité

d‘y inclure le sommet de l‘Unité II fut apportée l‘année suivante ainsi que l‘âge Arénigien

inférieur de la Vire à mouflon (Legrand, 1964). La feuille ‘‘Amguid‘‘de la carte au 1/200.000

SONATRACH dressée aux années 1974-1975 figures bien d‘ailleurs Vire à Mouflon et

Banquette sous la Formation de l‘Oued In Tahouite constituant l‘Unité III.

L‘usage des Unités a été au moins partiellement abandonné. Par exemple on ne trouve aucune

mention de l‘Unité III par Beuf et al. (1971). Malheureusement l‘habitude d‘inclure Vire à

Mouflon et Banquette dans l‘Unité III a persisté pour les forages du Tinrhert et de façon plus

regretable pour les affleurements du Tassili N‘Ajjer (Fekirine et Abdallah, 1998; Eschard et al.

2005 ; Fabre et Kazi-Tani, 2005).

Conclusions :

1) Il existe ainsi présentement dans la colonne stratigraphique du Sahara algérien deux Unités III

se recouvrant partiellement, et dont l‘usage coexiste parfois même au sein d‘un même ouvrage

(Lexique stratigraphiqhe, Fabre édit., 1983) quand ce n‘est pas dans un même article (Unité III du

même Lexique) ce qui risque d‘être à l‘origine d‘incompréhension pour un lecteur extérieur.

Ainsi que le reconnaissait déjà C.E.P., la conception de 1959 (Compagnies pétrolières et Dubois,

1959) bénéficie de l‘antériorité. En outre dans l‘approche proposée par C.E.P., l‘Unité III se

trouve ‘‘à cheval‘‘ sur la limite entre les deux premiers étages de la stratigraphie de l‘Ordovicien

saharien n1 et n2 (Legrand et Nabos, 1962, Legrand, 1974, 1985). Aussi, pour l‘avenir,

l‘utilisation du terme dans son sens original serait la solution la plus conforme aux règles

internationales de stratigraphie (Salvador, International stratigraphic Guide, 1994) : cette régle

d‘antériorité a peu de chance d‘être appliquée. L‘abandon de cette notation, au moins dans les

publications, au profit des noms de membres et de formations pour peu que ceux-ci soient définis

sans ambiguité doit être recommandé.

2) L‟analyse de ce cas n‟a pas seulement un intérêt anecdotique :

D‘abord, à l‘origine de cette double signification, il y a le passage d‘une colonne stratigraphique

de terrain à une succession stratigraphique de subsurface ce qui , sauf proximité immédiate,

présente toujours des risques pour des raisons variées et doit être le plus souvent évité.

En second lieu, dans le cas présent, l‘Unité III dans certains écrits, rapports ou publications n‘a

pas le même sens que dans d‘autres. Si l‘on doit utiliser ces travaux, il faut vérifier le sens qui

leur est donné sous peine d‘incompréhension ou de compréhension erronée. Cela est une régle

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

71 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

générale qui implique que l‘on se rapporte à d‘autres publications du même auteur ou

contemporains pour vérifier le sens qu‘il convient de donner à un mot. Par exemple, au voisinage

de la limite Ordovicien-Silurien on reconnaît une zone à Glyptograptus persculptus. Pendant des

décennies, il a été admis que cette biozone marquait la base du Silurien. Depuis 1985 une

décision internationale a fait de cette zone la dernière zone de l‘Ordovicien. Ainsi, si l‘on étudie

des séries d‘un âge voisin de cette limite et ils sont importants au Sahara puisqu‘ils sont plus ou

moins contemporains de la fin de la glaciation , il faut rechercher les arguments qui faisaient

attribuer des couches plutôt au Silurien qu‘à l‘Ordovicien. Sur la base des mêmes fossiles, ce qui,

il y a cinquante ans devait être regardé comme Silurien peut devoir être aujourd‘hui regardé

comme Ordovicien.

Légendes des figures

Fig. 1. Hassi Messaoud en Mai 1957. Un troisième forage, Md2, destiné à évaluer la taille du

champ est également en cours au voisinage de Hassi Gnifida.

Fig. 2. Forage Om1. Fiche résumé de sondage : Trias gréseux, Cambrien.

Fig. 3. Fac-similé du dessin original de C. Kilian (1922) illustrant la succession stratigraphique

du Paléozoique inférieur sur le pourtour de l‘Ahaggar. A noter que le terme Silurien est ici utilisé

dans son sens large en usage à l‘époque c'est-à-dire incluant l‘Ordovicien et que les formations

représentées avec un figuré classiquement réservé aux calcaires sont des formations gréseuses ;

les colonnettes sont des tigillites. L‘indication ‗‘dépression intra-tassilienne‘‘ a été ajoutée par

l‘auteur ; le mot dépression a été en fait introduit seulement en 1925 par C. Kilian. On

remarquera que la coupure majeure dans les Grès inférieurs entre Unité II et Unité III sensu

Borocco et Nyssen (1959), rajoutées ici entre crochets, avait déjà été vue par C. Kilian.

Fig. 4. Carte de position des régions étudiées pour la définition des Unités des Grès des Tassilis

Internes. Légende : a : Précambrien. b : Cambrien inférieur (Série pourprée etc…). c :

Précambrien terminal. d : Cambrien des Monts d‘Ougarta, du Gourara, du Touat et du Bled el

Mass. e : Cambro-Ordovicien indifférencié du Nord (Bou Khaïs, etc…). f : Conglomérat d‘El

Moungar. g : Ordovicien. h : Ordovicien terminal argileux et Silurien. Localités : Forage :1 :

Hassi Tabankort, HT 101. Affleurements d‘Ouest en Est : 2 : Takoumbaret. 3 : Ouest Amguid. 4 :

El Moungar. 5 : Est Amguid. 6 : Tin Tarha-Tahihaout. 7 : Tin Alki-Tamedjert. 8 : Ain Kalha. 9 :

Oued Arharhar. 10 : Oued Imirhou.

Fig. 5. Esquisse géologique de la région d‘Amguid d‘après la carte géologique au 1/500.000

(195.), les observations de M. Lelubre (1958) le rapport C.F.P.(A) de S. Rouaix (1957-1958), la

figure de S. Beuf et al. (1971), la carte géologique Sous-Direction de la Géologie et

Sonatrach(1970) au 1/200.000 et les levés de l‘auteur (1958, 1963, 1964). Légende : 1 Alluvions

quaternaires. 2 Dunes. 3 Formation calcaire d‘âge crétacé. 4 Formations dévoniennes et argilo-

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

72 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

gréseuses siluriennes. 5 Formation argileuse silurienne. 6 Groupe des grès des Tassilis internes. 7

Formation du conglomérat d‘El Moungar. 8 Série pourprée de la Guelta d‘Amguid. 9 Granite.10

Pharusien et Suggarien.

Fig. 6. Tableau récapitulatif des différentes colonnes lithostratigraphiques proposées de 1957 à

1959 pour le Cambro-Ordovicien (Amguid, Tassili N‘Ajjer occidental et central)

Fig. 7. Corrélation des coupes du Cambro-Ordovicien du Tassili N‘Ajjer d‘après Dubois (1959).

Les localités type de la Vire à Mouflon (IIb) et de la Banquette (IIc) sont sur la coupe au Sud de

Dider. Les âges stratigraphiques sont repris du texte. Seule la terminologie stratigraphique a été

légèrement modernisée mais non corrigée : Antécambrien a été remplacé par Précambrien,

Gothlandien par Silurien, Llandovery moyen par Aéronien. Caradocien par Sandbien +Katien

inférieur.

Fig. 8. Corrélations et comparaison des notations utilisées par le laboratoire C.E. P. en forage

(Référence : Hassi Tabankort HT 101) et par les géologues de terrain (Référence : Coupe au sud

de Dider). La différence de conception de l‘unité III apparaît clairement. D‘après le rapport de la

Compagnie d‘Exploration Pétrolière : Cambro-Ordovicien du Sahara oriental, 1962a.

Fig. 9. Tableau récapitulatif des équivalences lithologiques illustrant deux raisonnements

différents. A gauche, l‘Unité II est assimilée au Cambrien et on appelle Unité III tout ce qui vient

au-dessus. A droite, on corréle la partie inférieure de cette unité III avec la partie supérieure de

l‘Unité II et l‘unité III se trouve réduite d‘autant. La faune confirme sur le terrain l‘équivalence

de l‘Ensemble III a avec la base de l‘unité III. D‘après le rapport de la Compagie d‘Exploration

Pétrolière: Cambro-Ordovicien du Sahara oriental, 1962a.

Fig. 10. Esquisse des variations de faciés dans le Cambro-Ordovicien du Tassili N‘Ajjer d‘après

le rapport I. F. P. 1961-1962. A : Ensemble lithologique, R. Nyssen et C. Chanut, S. N. Repal,

1957. B : Ensemble lithologique, P. Dubois, C. E. P., 1960 (D‘après l‘introduction de ce rapport,

il s‘agit d‘un document établi à l‘occasion d‘une mission de reconnaissance et non définitif. Son

intérêt est d‘illustrer le problème de l‘équivalence des unités lithologiques de la région au sud de

Dider et de celles d‘Amguid, telle que la voyait I. F. P. En Février 1962. D‘après le texte, les

ensembles C, et D sont rapportés à l‘unité III contrairement au schéma de P. Dubois 1959 ce qui

est en contradiction avec la référence donnée pour la colonne B)

Références bibliographiques :

BEUF S., BIJU-DUVAL B., CHARPAL O. de, ROGNON P., GARIEL O. et BENNACEF A.

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BOROCCO J. et R. NYSSEN R. (1959) – Nouvelles observations sur les « Grès Inférieurs »

cambro-Ordoviciens du Tassili interne (Nord-Hoggar). Bull. Soc. géol. France, (7), I, 1959,

p.197-206, fig. 1-4, Paris.

B.R.P., C.E.P., C.F.P.A., C.P.A., C.R.E.P.S., I.F.P., S.E.R.E.P.T., S.N. Repal (1959) -

Contribution à l‘étude du Cambrien et de l'Ordovicien du Sahara. C.R. Som. Soc. géol. France,

1959, p. 194-195. Paris.

CHANUT C. et R. NYSSEN (1958)- Sur une « discordance de ravinement » dans les « grès

inférieurs » de la région d‘Amguid et de Takoumbaret(Mouydir). C.R. Som. Soc. géol. France,

1959, p. 102 , 1 fig. Paris.

COMPAGIE D‘EXPLORATION PETROLIERE (1962a) – Cambro-Ordovicien du Sahara

oriental. Colloque de stratigraphie saharienne sur le Cambro-Ordovicien, 12p., 5 pl., Paris.(non

publié)

COMPAGNIE D‘EXPLORATION PETROLIERE (1962b) – Le Cambro-Ordovicien du Tinrhert

et du Bassin de Reggan. Colloque de stratigraphie saharienne sur le Cambro-Ordovicien, 89 p.,

5 Annexes, 5 Pl., Paris.(non publié)

COMPAGNIES PETROLIERES (1964) - Essai de Nomenclature lithostratigraphique du

Cambro-Ordovicien Saharien. Mém. Hors Série Soc. Géol. Fr., 1964, p. 1-54, fig. 1-8, Pl. I-XI.

Paris.

DUBOIS P. (1962)- Stratigraphie du Cambro-Ordovicien du Tassili N‘Ajjer (Sahara central)

Bull. Soc. géol. France, (7), III, 1961, p. 206-209, fig. 1-2, Paris.

ESCHARD R., ABDALLAH H., BRAIK F. and DESAUBLIAUX G.(2005) – The Lower

Paleozoic succession in the Tassili outcrops, Algeria : sedimentology and sequence stratigraphy.

First Break , 23, figs 1-10.

FABRE J.(1983)(Ed) – Afrique de l‘Ouest-West Africa. Introduction géologique et termes

stratigraphiques. Lexique strat. intern., Nouvelle série, n° 1 I.U.G.S. stratig. com. Pergamon

press, 396 p.

FABRE J. et KAZI-Tani N.(2005)- Chapitre 4-L‘Ordovicien in J. Fabre Géologie du Sahara

occidental et central. Musée royal de l‘Afrique centrale, Tervuren, 2005, 572 p. -

FEKIRINE B. et ABDALLAH H. (1998) – Palaeozoic lithofacies correlatives and sequence

stratigraphy of the Saharan Platform, Algeria. in MACGREGOR D.S., MOODY, R.T.J. and

CLARK-LOWES D.D. (eds) : Petroleum Geology of North Africa, Geological Society, London,

Special Publication n° 132 p. 97-108.

INSTITUT FRANCAIS DU PETROLE (1962) – Observations sédimentologiques sur le

Cambro-Ordovicien du Tassili des Ajjers. Premiers résultats de la mission I.F.P. , 1961-1962.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

74 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Colloque de stratigraphie saharienne sur le Cambro-Ordovicien, 10 p., Annexe I et II, Paris.(non

publié)

KILIAN C. (1922) – Aperçu général de la structure des Tassilis des Ajjer. C.R. Acad. Sc. Paris,

175, p. 825-827, 1 fig.

KILIAN C. (1925) – Essai de synthése de la géologie du Sahara Constantinois et du Sahara

Central. C.R. XIIIème Cong. Géol. Int. ,Belgique, 1922 p. 887-926.

LEGRAND Ph. (1962) - Comparaison des séries cambro-ordoviciennes reconnues en affleuremnt

dans la région d'Amguid et en forage au centre du bassin saharien occidental. Bull. Soc. géol.

France, (7), IV, 1962, p. 132-135, fig. 1-6, 1 tabl. Paris.

LEGRAND Ph. (1964) - Découverte de nouveaux gisements fossilifères dans les Grès inférieurs

du Tassili N'Ajjer. C.R. Som. Soc. géol. France, 1, p. 14-15.

LEGRAND Ph. (1974) - Essai sur la paléogéographie de l'Ordovicien du Sahara algérien.

Compagnie fran‡aise des Pétroles, Notes et mémoires, 11, 1974, p. 121-138, Tabl. I-III, Pl. I-

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LEGRAND Ph. (1985) - Lower Palaeozoic Rocks of Algeria in HOLLAND C.H. (ed.) Lower

Palaeozoic of north-western and west central Africa, Lower Palaeozoic of the world, 3, 1985, p.

5-89, fig-text 1-28, J. Wiley & Sons, Chichester.

LEGRAND Ph. et NABOS G. (1962) - Contribution à la stratigraphie du Cambro-Ordovicien

dans le bassin saharien occidental. Bull. Soc. géol. France, (7), IV, 1962, p. 123-131, fig. 1-2, 1

tabl., Paris

LEGRAND Ph., POUEYTO A. et ROUAIX S.(1959) – De quelques faunes des Grès inférieurs

sur la bordure septentrionale du Hoggar. Bull. Soc. géol. France, (7), I, 1959, p. 796-802, fig. 1-2,

Pl. XXXVII, Paris

LELUBRE M.(1958) – La « Série pourprée de l‘Ahnet » et le problème des séries intermédiaires

au Sahara Central in Colloques Internationaux du C.N.R.S, LXXVI : Les relations entre

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POUEYTO A.(1952) – Rhyolites et Grès d‘Ougarta in H. Alimen et al. : Les Chaînes d‘Ougarta

et la Saoura. XIXème Cong. Géol. Intern., Mon. rég. Algérie n°15,p. 25—35.

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1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

75 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LA TRACE SISMIQUE ET ENVIRONNEMENT

L. LOUAIL et S. TLILI

Laboratoire d‘Elaboration de Nouveaux Matériaux et leurs Caractérisations

Université Ferhat Abbas de Sétif, Algérie

[email protected]

L‘étude de trace sismique qui est le résultat des vibrations naturelle ou artificielle est la base de

plusieurs sciences.

Nous avons utilisé la trace qui résulte par le mouvement de véhicule et par quelques donnes

géologique avec la méthode de premier principe de pseudo potentiel, contribue à un programme

informatisé pour faciliter l‘étude de quelques phénomènes naturelles ; surtout la détermination

des fuites d‘eau dans les zones urbanisées et les problèmes naturelles de circulation de sol dans la

zone d‘oasis.

Nos objectifs sont :

(i) Une image afin delocaliser ces fuites.

(ii) Déterminer des informations pour ces fuites (débit, surface,…etc).

(iii) Observation la circulation de sol.

[1] H. Fjellvag, F. Grovold, S. Stolen and B. Hauback, J. Sol. Stat. Chem. 124 52-57. 1996.

[2] B. B. Karki, L. Stixrude, R.M. Wentzcovitch, Rev. Geophy. 39(4), 507–534. 2001.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

76 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

PRESERVATION ET VALORISATION DES COLLECTIONS

SAHARIENNES DEPOSEES AU MUSEE DE L‟UNIVERSITE D‟ALGER :

INVENTAIRE, GESTION INFORMATISEE ET EXPLORATION DE GEODIVERSITE Yamouna MAKHLOUF & Fatouma CHIKHI- AOUIMEUR

(FSTGAT/USTHB- ALGER) [email protected]

Les formations géologiques sahariennes renferment des ressources paléontologiques très

importantes. La reconnaissance des aquifères, l‘inventaire des ressources minières, la recherche

de sources d‘énergie (charbon d‘abord, pétrole ensuite) ont été autrefois des facteurs très

favorables pour multiplier les fouilles et rapporter les fossiles, témoins d‘environnements et

instruments de corrélations.

Une grande partie des collections paléontologiques sahariennes déposées au Musée de

l‘Université d‘Alger, avait servi à la réalisation en 1952 de la carte géologique 1/ 500 000, ce qui

a donné une impulsion au développement des collections grâce aux récoltes de différents

chercheurs et même des amateurs civils et militaires. Ces collections ont fait l‘objet de plusieurs

travaux géologiques et paléontologiques. Ainsi les différentes séries de la plate-forme saharienne

livrent, pour le Paléozoïque, une flore et une faune d‘invertébrés très diversifiée qui permet outre

de dater les séries et donner des indications sur les paléoenvironnements, de préciser les affinités

paléobiogéographiques des peuplements. Pour le Mésozoïque il y a les découvertes et

l‘exploitation de gisements de vertébrés qui s‘ajoutent et laissent penser qu‘il faut encourager la

conservation.

Dans un premier temps il est important de faire le point sur ce que nous avons en collection.

Ainsi, dans le but de conserver et de protéger ces ressources scientifiques non renouvelables, un

travail d‘archivage a été commencé sous forme de fiches. Avec l‘évolution de la gestion pratique

des collections, le matériel du Musée de l‘Université d‘Alger, a été inventorié avec l‘adoption

d‘une nouvelle numérotation. Cette dernière a constitué une aide précieuse pour la réalisation de

plusieurs bases de données relationnelles et géographiques. L‘objectif des différentes banques de

données élaborées, est de rassembler le maximum d‘informations sur les échantillons récoltés,

ainsi que les données géographiques et bibliographiques, ce qui rend la gestion des différentes

informations plus simple et efficace à travers les requêtes réalisées.

L‘inventaire des collections sahariennes a permis de faire le point sur les sites riches, déjà

connus. Ces derniers constituent un patrimoine naturel très diversifié qui peut être un instrument

scientifique, voire culturel. Grâce à l‘outil informatique, nous pouvons proposer la préservation et

la valorisation de ce patrimoine. Diverses applications peuvent être proposées dont des cartes

pour le tourisme culturel par exemple. Cependant ceci ne peut se faire, que s‘il est accompagné

d‘une politique sérieuse de protection des gisements. L‘inventaire devrait aussi servir à protéger

les sites importants lorsque des grands travaux les menacent (axes routiers, barrages, installation

de villes ou autre).

Avoir une base de données descriptive ou géographique, est un apport très important pour les

chercheurs, les étudiants et même le public, surtout avec la réalisation d‘un site web permettant la

consultation des données par un maximum de personnes d‘une façon virtuelle. Pour exemple, les

enseignements des sciences peuvent alors être agrémentés par des sorties des lycéens sur site,

dans la région où ils se trouvent. Les sorties étant destinées à faire connaître et protéger les

richesses de la région.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

77 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

MAGMATISME BASIQUE DE ZERIGAT ET KSIKSOU (REGION D‟ABADLA, SUD

OUEST ALGERIEN) : MODE DE MISE EN PLACE, PETROLOGIE ET GEOCHIMIE

1Abderrahmane MEKKAOUI,

2Nacera REMACI-BENAOUDA

et 3Khadidja GRAINE-TAZROUT

1 Faculté des sciences et Technologie, département d‘Hydraulique, Université de Béchar

2 Département des Sciences de la Terre, FSTGAT, Université d‘Oran

3Laboratoire de métallogénie, USTHB, Alger

Dans la région d‘Abadla, le Carbonifère est représenté par de puissantes séries gréso-argileuses et

argileuses appartenant successivement au Westphalien et au Stéphanien. Ces dépôts sont

structurés en antiforme de direction Est – Ouest, lacérés par des dykes et sills doléritiques, dont

les manifestations les plus septentrionales correspondent au dyke de Ksiksou et au massif de

Zérigat. Ce dernier, dressé sur la rive gauche de l‘oued Guir, est représenté par des coulées et des

dykes traversant les terrains marneux du Carbonifère supérieur et recouverts par des formations

tertiaires. Le dyke de Ksiksou, long de plus de 700 km et nettement visible sur les cartes

magnétiques depuis le djebel Grouz jusqu‘à Gara Djebilet, affleure sur une soixantaine de km

dans la région d‘Abadla. Epais de 50 m au niveau de Gara Ksiksou, il affecte la masse récifale de

l‘Antar et se prolonge vers le domaine atlasique.

L‘étude microscopique des roches magmatiques de Zerigat montre des textures microlitiques

porphyriques à subophitiques. La paragenèse minérale primaire est constituée de plagioclase

(An71-42), de clinopyroxène de type augite (Wo35-40 En49-48 Fs15-12) et d‘oxydes ferro-titanés (Ti1.96-

3.22 Al0.19-0.31 Fe3+

1.26-3.85 Fe2+

5.88-7.15 Mn0.03-0.07 Mg0.01-0.31 O16).

Quant au dyke doléritique de Ksiksou, de texture intergranulaire à subophitique, il présente une

paragenèse minérale à plagioclase de type labrador (An68-54), à clinopyroxène de type augite

(Wo33-38 En37-35 Fs30-27), pigeonite (Wo9-13 En66-48 Fs25-39) et à oxydes ferro-titanés (Ti2.62-2.81 Al0.23

Fe3+

2.48-2.09 Fe2+

6.43-6.62 Mn0.16-0.18 O16).

Du point de vue géochimique, ces dolérites ont des compositions de tholéiites à olivine

(Ksiksou) et tholéiites à quartz (Zérigat) et sont caractérisées par des teneurs relativement faibles

en Fe2O3 (10.19-11-75), TiO2 (1.07-1.61), P2O5 (0.13-0.20), Y (22.6-29.9), Zr (106.9-158) et Nb

(4.2-13).

Les caractères chimiques de ces roches, appuyés par la composition de leur clinopyroxène,

suggèrent une affinité tholéiitique. Les spectres de terres rares (Zérigat) sont modérément

fractionnés (La/YbN~ 4 à 5) et présentent une légère anomalie négative en Eu. Comme la plupart

des tholéiites continentales, elles sont enrichies en LILE, en LREE et appauvries en HFSE avec

une anomalie négative en Nb bien marquée. Aucun des échantillons ne présente les caractères de

magmas primaires.

Des données géochronologiques et isotopiques en cours de réalisation permettront de mieux

caractériser ce magmatisme basique fissural de la région d‘Abadla.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

78 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LE COMPORTEMENT DES ARGILES GONFLANTES DANS UN CLIMAT SEMI

ARIDE (CAS DES ARGILES DE LA REGION DE N‟GAOUS) ET LEUR INFLUENCE

SUR LA DURABILITE DES CONSTRUCTIONS

Rihani Abla1, Menani Mohamed Redha

1 et boumezbeur abderhmane

1 : Département des sciences de la terre, Université de Batna, Algérie

Email: [email protected]

1/ INTRODUCTION :

Le gonflement est un phénomène très complexe, en égard à la multitude de facteurs influençant

les paramètres de gonflement. Cependant, selon les conditions climatiques, géologiques,

physiques et les composants minéralogiques, certaines argiles développent une pression de

gonflement très important.

Le gonflement des sols naturels est spécifiquement à certains sols argileux, principalement lié

aux variations de la teneur en eau et le types de minéraux qui contient ce sol. Il est beaucoup plus

marqué dans des zones à climat aride à semi -aride qui se caractérisent par des longues périodes

de sécheresse.

Cette étude à pour objectif d‘identifier les argiles gonflantes de la région de N‘gaous, et la

charge, qu‘il faut ramener par la superstructure pour rééquilibrer les pressions exercées par le

sol sous la fondation d‘une part, et d‘autre part, l‘incidence des variations de volume, sous des

conditions de chargement fixées au départ.

2/ SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ASPECT GEOMORPHOLOGIE :

La région de N‘GAOUS est situé dans la partie

occidentale des monts de Batna-bellezma. Elle

est comprise entre les latitudes 34°, 84 et35°,68 et

longitudes 5°,30 et 5°,51. Limitant à l‘est le

bassin du chott EL-HODNA.

La feuille de n‘gaous correspond au tiers le plus

occidental des monts de Batna Bellezma qui

couvre plus de deux tiers de la surface de la

région .le massif de Bellezma émerge sous forme

d‘un vaste bombement, d‘une plaine faiblement vallonnée, constituée des surfaces étagées plus

ou moins étendues, qui le ceinturent à une

altitude voisine de 800 m.

Figure N°01: photo satellite de N‘GAOUS

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

79 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Du Nord au Sud plusieurs relief souligné par des lignes de crête sensiblement orientées E-W et

s‘élevant en altitude vers l‘Est, s‘individualise dans ce massif :

kef reched et djebel refaa 2100m.

L‘ensemble de kef sefiane –Taoucherit –ech Cheffa:altitude comprise entre 800 et 1750 m.

Le réseau hydrographique est dense sur la plaine que dans le relief, il est généralement lié

à l‘organisation de ce dernier.

Des Oueds à régime temporaire entaillé le massif comme oued tifran au sud de ras Molay yahyia

et de taoucherit. Le réseau hydrographique est quasiment inactif, seulement oued berriche

drainant la partie ENE et SE du massif, et aussi la présence de quelques sources, qui ont des

débits important (la partie N et SW du massif)

3/ CARARTERISTIQUES CLIMATOLOGIQUES :

Le gonflement des sols naturels est spécifique à certains sols argileux, il est également lié aux

variations climatiques qui gouvernent à leur tour la teneur en eau des matériaux :

Lorsque la teneur en eau augmente, on observe un phénomène de gonflement ;

Lorsque la teneur en eau diminue ; on observe un phénomène de retrait et tassement.

L‘ensemble des zones géographiques au existent d‘importantes variations et déficits saisonnière

d‘humidité, en enregistre des états de surconsolidation des sols argileux dus à des actions

climatiques à fort gradient d‘évaporation. Les variations de volume de ces sols argileux ne sont

pas seulement proportionnelles aux variations de leur teneur en eau, c'est-à-dire à l‘ampleur des

cycles pluviométriques et des déficits hygrométrique, mais aussi l‘épaisseur de sol en question

La région de N‘gaous contient dans le bassin de Barika qui fait partie de Chott El Hodna, la

région est situé dans un domaine caractérisé par deux saisons, l‘une froide et l‘autre chaude, elle

subit l‘influence des vents qui sont en hiver secs et froid, en été la région est caractérisé par des

vents chauds ; qui peuvent être brûlant et augmentent l‘évaporation.

Le climat de la région de N‘gaous est typiquement semi aride (Indice de Marton I=10.61) :

- Les précipitations moyenne annuelle est de l‘ordre de 257 mm : Le mois le plus pluvieux

est le mois de Mars avec une précipitation moyenne mensuelle de 28, 3mm, Le mois le plus

sèche est le mois de Juillet, avec précipitation moyenne mensuelle de 3,8 mm.

Mois Jan Fev Mar Avr Mai Jui Juil Aou Sep Oct Nov Dec

P (mm) 26.9 24.2 28.3 23.5 22.4 13.4 3.8 8.6 27.3 27.5 27.4 23.6 257

T°C 5.1 6.3 8.6 11.7 16.6 22.1 25.4 24.6 20.2 14.8 9.4 6.0

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

80 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

- Les températures moyenne est de l‘ordre 14,2°C.

- L‘humidité relative mesurée, varie au même temps que les précipitations mais

inversement aux températures. Selon le tableau N° 01, l‘humidité relative est faible pendant la

saison d‘été (période pratiquement sèche) et moyenne pendant les autres mois de l‘année.

Tableau № 01 : Répartition mensuelle de la pluie moyenne annuelle, température et l‘humidité

dans le bassin versant de l‘oued Barika

Le bilan hydrique montre que la hauteur des précipitations égale 257 mm, atteint leur maximum

en mois de Mars (28,3 mm) ou l‘ETP atteint en Janvier 9,81 mm le minimum, et son max au

Juillet 159,26 mm.

Le déficit agricole coïncide avec la période sèche de l‘année, et s‘étant de mois d‘avril au mois

d‘octobre et le RFU commence à partir de mois de novembre mais n‘attient pas son maximum.

Le ruissellement est de l‘ordre de 7,76 mm qui présente 3,18 % de P selon Tixeron- Berkalof,

mais selon Thornthwait pas de ruissellement.

4/ STRATIGRAPHIE ET TECHTONIQUE:

La région N‘GAOUS est située dans la zone de convergence entre l‘atlas tel lien et l‘atlas

saharien. Les monts de Batna-Bellezma limitant le bassin néogène de chott El-Hodna dans sa

partie Est. Ils sont sépares de ces deux ensembles au nord par les vallées synclinales de oued

chair-Barika qui prolonge ver l‘est le faisceau du metrassi et au sud par les vallées synclinales de

Batna Ain Touta et de seggana.

Les terrains les plus anciens qui affleurent dans le secteur étudié sont attribues au crétacé

supérieur, et le plus récent au quaternaire. Presque tous les étages sont présentés sauf le

paléogène.

Les formations de quaternaire de la feuille de N‘GAOUS apparaissent sous forme de deux

grande dépôt :

A/ Les travertins : sont bien développé dans la zone de N‘GAOUS, caractérisé par des

compositions très variable, diversité dans la couleur et leur degré d‘induration.

B/ Les dépôt détritique : les dépôts détritique représente une grande diversité dans leur âge et

leur contenue, généralement ces dépôts sont les dépôts du cône glacis et terrasse. Composé

essentiellement de galet, gravier et sable

La région de N‘GAOUS a été le siège d‘une tectonique assez complexe surtout dans la

terminaison occidental des mont de Batna- Bellezma .

14.2

Humidité 75,0 70,0 65,0 62,0 57,0 50,0 42,0 46,0 57,0 65,0 70,0 76,0

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

81 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Un style tectonique relativement souple ayant aboutir à la formation des anticlinaux et synclinaux

de direction général SW-NE .ces dernier structures sont effectue par des accidents tectoniques

(failles).

Les accidents tectonique sont forte nombreux et repartissent selon troix direction :

Les failles de direction N70 à N110, s‘observent surtout à la terminaison occidentale de

son flanc sud et sur son flanc nord avec une augmentation de leur fréquence en Est. ces

failles sont normales.

Les failles de direction N110° à N130°E sont des failles normales conformes affectant

l‘anticlinal Rafaa-Rached.

Les failles de direction N130° à N170°E peu nombreuses, regroupées sur le flanc sud de

l‘anticlinal d‘ouled sidi sliman.

L‘accident NW-SE : cet accident n‘apparaît pas de manière continue, limite le Kef sefian

au Sud Ouest.

5/ RECONNAISSANCES GEOTECHNIQUES ET INTERPRETATION DES ESSAIS:

L‘identification des sols gonflants peut s‘effectuer à l‘échelle microscopique, les formes et les

assemblages de la structure de ces matériaux étant très particuliers. Cette reconnaissance est très

couteuse et n‘informe pas sur les paramètres mécaniques du retrait-gonflement. Une

identification à partir des essais géotechniques réalisés au niveau de LNHC sur des échantillons

intacts.

Figure N°02: coupe lithologique des sondages carottés

Selon les résultats obtenues a partir des différents essais de laboratoire, on constate que :

le sol se caractérise par une quantité d‘éléments dont le diamètre inf à 0.002mm de 44% -81% se

qui signifier que nous sommes en présence d‘un sol fin , dense (γh varie de 1,93-2,15 t/m3) et

proche de saturation.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

82 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

L‘analyse granulométrique montre l‘existence de trois types de sol: Une couche d‘argiles

limoneuse, une couche d‘argile et une couche de marne dont la teneur en carbonate de calcuim

Ca CO3de l‘ordre de 40%.

La limite de liquidité et l‘indice de plasticité correspond sur le diagramme de CASAGRAND a

un sol plastique à très plastique, de consistance dure dont les minéraux argileux appartient à la

famille de :

- la kaolinite (0,3< ac<05) pour l‘échantillon de profondeur 5,00-5,35m

- l‟illite (0,5< ac<0,89) pour l‘échantillon de profondeur 3,00-3,45m

Le sol a un la cohésion comprise entre 0,83-1,14 bars, et un angle de frottement de 12°-13°.

L‘analyse de la courbe oedometrique nous donne des indications sur :

Pression de préconsolidation γc, c-a-d les états de contrainte qui a subi le sol au cours

de sont histoire (1,01<γc<2,22 bars), par comparaison à la pression effective appliqué

actuellement sur l‘échantillon, nous indique que le sol est sur consolidé

Cc varié entre 0,12-0,28 indique que le sol est moyennement compressible

Les pressions de gonflement varient entre 0,33- 0,59 bars.

Tableau N°02 : résultats des différents essais de laboratoire

A partir des essais de laboratoire on a déterminé les caractéristiques de sous sol, précisément le

sol d‘assise : Le bon sol se trouve à une profondeur assez faible (1-3m), on a choisit une

profondeur d‘encastrement de 1,7 m, donc on a opté à un mode de fondation superficielle.

Sur la base de calcule de la capacité portante pour les différentes semelles (carrée, filante), On a

choisi une semelle isolée carrée de largeur de 2m parce qu‘elle offre la plus grande contrainte

admissible, Cette contrainte est la contrainte limite qui peut supporte le sol.

Sondage Profondeur

M

γh

t/m3

γd

T/m3

Wn

%

Ws

%

Sr

%

So4- Argile

%

Limon

%

Sable

fin

%

Sable

gros

%

Gravier

%

02 2,40-2,75 2,15 1,84 16,81 17,34 96,94 1,09 44 8 16 8 12

01 3,00-3,45 1,99 1,60 23,94 25,5 93,88 1,29 48 38 14 - -

01 5,00-5,35 1,93 1,61 20,00 25,11 79,64 1,52 74 10 14 4 -

03 5,65-6,00 2,05 1,70 20,48 21,82 93,85 1,46 69 21 8 - -

02 7,35-7,70 2,00 1,68 19,00 22,52 84,36 1,69 81 9 6 - -

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

83 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Pour un bon fonctionnement et stabilité de fondation, la charge applique doit être toujours

inférieure à la contrainte limite, Pas seulement la contrainte admissible qui joue dans la stabilité,

mais il intervient d‘autres paramètres tel que le tassement.

La capacité portante pour une semelle isolée carrée encrée à 1,70m, est nettement supérieur à

pression de gonflement σg = 0,33 bars.

Pour une profondeur assez faible de 0 à 1,50 m la pression de gonflement est supérieure à la

contrainte effective du sol, il y aura possibilité de gonflement.

On fait le calcule des tassements pour une contrainte admissible qadm = 4,76 bars. Si on trouve un

tassement inadmissible (>5cm pour une construction légère) on diminue la contrainte chaque fois

jusqu'à atteindre un tassement admissible de l‘ordre ou inférieur à 5cm, Les tassements pour une

contrainte de 1,7 bars égalent 4,28 cm.

6/ CONCLUSION :

Les régions arides à semi-arides sont d‘une situation climat–géotechnique très défavorable du

fait que les variations climatiques extrêmes sont à l‘origine des formations des minéraux argileux

très sensibles et forme par la suite des argiles dites gonflantes. Additionnes à la variation de la

teneur en eau dans les proportions considérable et le gonflement résultant en surface est donc

maximum.

A la base de l‘étude géotechnique qui été effectue sur le site, on pouvant conclure que :

Les paramètres déterminés par les essais d‘identification considéré comme les plus

déterminations dans le comportement gonflant des argiles sont l‘indice de plasticité, pourcentage

des particules argileuses et la limite de retrait. La mesure de pression de gonflement g =0.33-0.50

bars indiquant un sol potentiellement gonflant.

Les caractéristiques géotechniques de sous sols, précisément, les grandeurs de pression de

gonflement, nous guident dans le choix du système de fondation. Nous avant opté pour des

fondations superficielles de type semelle isolé carrée

La charge appliquée sur les fondations ne doit pas dépasser la contrainte limite d‘une part et

assure la stabilité de sous sol.

7/ BIBLIOGRAPHIE :

A.BOUDJENOUN divers méthodes d‘évaluation du potentiel de gonflement

EMILE OLIVER Sols et fondation tome

GERARD PHILIPPONAT fondations et ouvrages en terre, 2eme édition

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

84 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

PIERRE MOUROUX, PATRICK MARGRON, JEAN-CLAUDE PINDE

Manuels et méthodes n°14 : la construction économique sur sol gonflant

Rapport du projet d‘école fondamental N‘gaous LNHC

Y.BILLON J.L BALAIS notice explicative de la carte de N‘gaous, d‘échelle 1/50000

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

85 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CONTROLE ALLOSTRATIGRAPHIQUE DES CARBONATES CENOMANO-

TURONIENS DES MONTS DES KSOUR

(ATLAS SAHARIEN, ALGERIE)

1 A. SALHI,

1 M. BENHAMOU &

2 F. ATROPS

1.Faculté des Sciences de la Terre, de Géographie et d‘Aménagement du Territoire, Département

des Sciences de la Terre, Campus Taleb Mourad (Ex IGMO), BP. 1524, 31100 Es-Sénia,

Université d‘Oran, Algérie, 2.Université Claude Bernard, Lyon 1, UMR 5125 du CNRS et UFR des Sciences de la Terre, 43

Bd du 11 Novembre, 69622 Villeurbanne Cedex, France.

[email protected]

La pile sédimentaire du Crétacé moyen s‘étend largement sur le long des Monts des Ksour où elle

forme une ceinture quasi-continue, plus 400km sur la bordure méridionale de l‘Atlas saharien.

L‘analyse stratonomique à l‘échelle de l‘affleurement montre une succession de lithofaciès

suggérant un dépôt de plate-forme carbonatée de lagon relativement ouvert évoluant vers des

conditions subtidales profondes.

Sur un bon affleurement, le levé d‘une coupe sur les 15 premiers mètres de la barre inférieure qui

s‘agencent en bancs massifs d‘ordre métrique (3 à 5 m d‘épaisseur), a livré des ammonites

Neolobites et des foraminifères pélagiques suggérant un milieu profond. Ces carbonates

surmontent une série détritique-évaporitique représentée par des argiles gypsifères témoignant

d‘un milieu restreint ou semi-ouvert. Ensuite, la succession se poursuit par des calcaires noduleux

à pseudonoduleux formant la partie supérieure de la barre inférieure sur 20 m d‘épaisseur. Ces

calcaires enregistrent l‘approfondissement progressif et accentué avec la persistance des

ammonites du genre Vascoceras qui deviennent fréquentes vers la partie terminale ; elles

témoignent l‘importance de la tranche d‘eau et dénote le maximum d‘inondation. Ces carbonates

à ammonites ne dépassant guère le mètre en moyenne, s‘alternent avec des marnes qui prennent

de l‘ampleur au dépend des calcaires en formant la vire marneuse intermédiaire (30m),

relativement riche en ammonites, oursins et foraminifères ; elle enregistre le maximum de

remontée du niveau marin. Enfin la stabilisation (aggradation) du niveau marin relatif est

documentée par la barre supérieure à silex et rudistes (22m) qui est de plus en plus massive. Elle

correspond à un comblement de l‘espace disponible suite aux processus de dolomitisation,

influencée de circulations subaériennes.

La variation verticale de la pile sédimentaire avec les variations de faciès et le phénomène

diagénétique de substitution induisent un agencement ou une hiérarchisation de cycles

sédimentaires élémentaires.

L‘empreinte des fluctuations du niveau marin est incontestablement guidée par les changements

climatiques orbitaux, ce qui explique manifestement cette organisation cyclique de la série

étudiée des Monts des Ksour.

Mots-clés : Cénomano-turonien, Monts des Ksour, Atlas saharien, Carbonates, Ammonites,

Allocyclicité

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

86 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CARACTERISTIQUES PETROLOGIQUES ET GEOGHIMIQUES DES ROCHES

MAGMATIQUES ACIDES DES LA REGION DE COLLO (MASSIF DE CAP

BOUGAROUN), (NE ALGERIEN)

1Adel SATOUH et

2Rabah LAOUAR

1Département de Géologie, Université Kasdi Merbah Ouargla, Algérie.

2Département de Géologie, FST, Université Badji Mokhtar, B.P. 12, 23000 Annaba, Algérie

[email protected]

Le magmatisme néogène est bien représenté au niveau de la Kabylie de Collo (NE Algérien) et

exprime une diversité de roches (roches volcaniques (dacites et rhyolites), sub-volcaniques

(microgranites) et plutoniques (granites et diorites).

La géochimie des granitoïdes révèle qu‘ils ont presque toutes les caractéristiques des granitoïdes

de type « S » caractérisant les chaînes de collision comme le montrent les diagrammes de

discrimination géotectoniques.Le spectre des terres rares des monzogranites et les roches

volcaniques de Collo normalisé à la chondrite montre une anomalie négative en europium qui

souligne le rôle joué par les feldspaths surtout plagioclases. La minéralisation liée à ces roches

magmatiques acides est magnétite, hématites, pyrite et Antimonite liée aux roches volcaniques

tertiaires et est représentée au niveau des mines d‘Ain Sedma, de Chaabet El Merdj et d‘Azam.

Mots clés : Magmatisme tertiaires, granitoïdes, Granitoïdes S-type, Chaînes de collision,

Minéralisation polymétallique.

Introduction :

Le complexe magmatique tertiaire de la Kabylie de Collo affleure au sein d‘un ensemble

métamorphique et sédimentaire qui participe à la formation à cet édifice structural (Fig. 1). Ces

unités sont bien intégrées dans le schéma géologique global des magrhébides. Les travaux de

Roubault. (1934) ont fait connaître dans la région de Collo (petite Kabylie) l'affleurement de

deux masses de roches d‘origine magmatique post Burdigalienne: le premier est localisé au Cap

Bougaroun (granite du Nord) et l‘autre a Beni Toufout (granite du sud). Ces roches ignées

comprennent des granites, des microgranites, des rhyolites et des roches basiques et

ultrabasiques. D‘après l‘analyse des différentes cartes géologiques (Roubault, 1934 ; Bouillin et

Kornoprobst. 1974; Ouabadi et al., 1992), une évolution spatiale de mise en place de ces roches

magmatiques (microgranites, granites à grains fins et granites à grains grossiers vers la région de

Oued Zhour) peut être remarquée dans la région depuis l‘Est jusqu'à l'Ouest (Fig. 1). Les roches

encaissantes sont représentées par des gneiss, des micaschistes et des schistes du socle primaire

ainsi que par des argiles et des marnes de l'Eocène. Le Quaternaire est représenté par des

alluvions.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

87 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig. 1: Schéma géologique de la Kabylie de Collo, d‘après (Bouillin et Kornprobst, 1974) montrant l‘affleurement

des roches magmatiques.

1 : socle de Cap Bougaroun; 2 : socle de petite Kabylie ; 3 : terrains sédimentaires : Oligo-Miocène Kabyle, flyschs

allochtones et olistrostrome, Miocene post nappes; 4 : Mésozoïque épimétamorphique (Achaiches, Sendouh, Beni

Toufout); 5 : granite et microgranites Miocène.

La pérographie a permit d‘arriver aux conclusions suivantes :

Les granitoïdes occupent une grande surface d'affleurement. Les microgranites affleurent

aux environs de la ville Collo. Les microgranites, qui sont en fait des microgranodiorites ou des

microgranites monzonitiques, sont généralement altérés ; ils présentent une texture microgrenue

avec des phénocristaux de biotite, de feldspaths (surtout des plagioclases), de biotite, de quartz et

de la cordiérite dans une matrice microcristalline.

Les minéraux accessoires sont représentés par de la tourmaline, du zircon, de l‘apatite et

des opaques. Les enclaves dans les microgranites sont altérées, et se présentent soit de couleur

sombre (plus basiques que les microgranites et formées essentiellement de paillettes de biotite

riches en oxydes de fer et plagioclases) ou blanchâtre (gros cristaux de quartz automorphes à

subautomorphes parfois bipyramidés).

Les rhyolites montrent la même composition minéralogique que les granites et

microgranites. Ces roches présentent deux types de textures indiquant des conditions de

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

88 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

formation différentes. Dans la première texture est microlitique ; la deuxième est hyaline

perlitique associée à des textures fluidales. Ces roches sont relativement riches en opaque.

Les microdiorites sont composées principalement de plagioclases, d'amphiboles et de

pyroxènes. Elles renferment de nombreuses enclaves sombres et claires. Les enclaves sombres

sont riches en amphiboles et les enclaves blanches ont composées de plagioclases.

Sur le plan géochimique La nomenclature des roches magmatiques acides et

intermédiaires de la région de Collo est basée sur la méthode de Streckeisen (1976), Les

différents échantillons microgranitiques s‘inscrit dans le champ des granodiorites et des granites

monzonitiques. L‘enclave, plus pauvre en quartz normatif, tombe dans le champ des granites

monzonitiques, plutôt rapproché du domaine du monzonite quartzique. Les granitoïdes de Collo

montrent une composition chimique d‘éléments majeurs qui couvrent un intervalle de roches

basiques, intermédiaires à acides. L‘étude des éléments majeurs indiquent que ces roches

constituent une suite largement fractionnée (64< SiO2 (%) < 72) avec une moyenne K2O/ Na2O =

1.16 et un comportement incompatible du Na2O et K2O. Les variations des teneurs des différents

oxydes indiquent que ces roches sont riches en alumine, traduit par la présence du corindon dans

la composition normative. Ce sont des roches peralumineuses avec un rapport mol.

Al2O3/Cao+Na2O+K2O supérieur à 1,1. L‘étude des éléments en traces montre de faibles teneurs

Fig. 2 : Microphotographie des microgranites (a) et du Nord (b) de la ville de Collo. Quartz (Q), biotite (Bi),

plagioclase (Pl) et mésostase (Me). L.P.

1 mm 1 mm

Q

Q

Pl

Bi

Pl

b a

Me

Me

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

89 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

en élément compatibles, généralement corrélés négativement avec les teneurs en SiO2. Les

éléments incompatibles ont une tendance évolutive généralement positive avec les teneurs en

SiO2. Le spectre des terres rares des monzogranites et les roches volcaniques de Collo normalisé

à la chondrite montre une anomalie négative en europium ; ceci souligne le rôle joué par les

plagioclases. Il indique le fractionnement des plagioclases dû à la fusion partielle. Les granitoides

de la région de Collo ont donc presque toutes les caractéristiques des granitoïdes de type « S »

caractérisants les chaînes de collision. Le spectre des terres rares des monzogranites et les roches

volcaniques de Collo normalisé à la chondrite montre une anomalie négative en europium qui

souligne le rôle joué par les feldspaths surtout plagioclases. Les plagioclases sont les plus

dominants et l'orthose représente des quantités relativement faibles. Les LREE montrent un

enrichissement par rapport à la chondrite de l‘ordre de 50 a150 fois pour lanthane, 40 a 100 fois

pour le cérium et 20 a 70 fois pour le néodyme. Les teneurs des HREE (Er Tm Yb) sont très

regroupées et ne dépassent pas 10 fois les teneurs dans la chondrite, le spectre est presque plat.

L‘enclave des microdiorites montre un appauvrissement relativement faible en LREE et des

teneurs en HREE qui ne dépassent pas 5 fois les teneurs de ces mêmes éléments dans la

chondrite. L‘anomalie négative en Eu demeure observable sur le spectre représentant cette

dernière. Le rapport Eu/Sm est égale à 0,157 et ∑ REE moyenne = 147.97 ppm.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

90 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

afsy sy enit e m on zon ite m on zod iorit e dio rite

qafs yqu artz

sy enit e

qu artz

m on zon ite

qu artz

m on zod iorit e

qu artzdio

af

gra

sy eno m on zo

granit e

grano dio rite

to nalit e

granitoid s

qtz-rich

qu artzo lite

A Felds a lca lins (%) P Plag ioclases (%)

Q Quartz (%)

Fig. 3 : position des granitoïdes de Collo et du Cap Bougaroun, sur le diagramme modal de Streckeisen

(1976).

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Bouillin, J.-P., Kornoprobst, J., 1974. Associations ultrabasiques de petite Kabylie : péridotite

de type Alpin et complexe stratifié ; comparaison avec les zones internes bético-rifaines. Bulletin

de la société Géologique de France, (7), XVI, 183-194, Paris.

Ouabadi, A., Capdevila, R., Fourcade., 1992. Le granite à biotite et cordiérite du Cap

Bougaroun (Algérie). Un analogue alpin des granites de type S de la ceinture de Lachlan

(Australie). Compte rendu de l’Académie des sciences, Paris, 314, Série II., 1187-1194.

Roubault, M., 1934. La Kabylie de Collo. Etude géologique. Thèse D’état. Paris. Bulletin du

service de la carte géologique de l’ Algérie, (2), No 10, 272 p.

Streckeisen, A., 1976. To each plutonic rock its proper name. Earth Science Revue., 12,1-33.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

91 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ETUDE LITHOSTRATIGRAPHIQUE ET DIGENETIQUE DES CALCAIRES

MAASTRICHTIENS DE LA COUPE

D‟EL KANTARA (AURES OCCIDENTAL. ALGERIE).

El hadj YOUSSEF BRAHIM, Sana BENMANSOUR, Wahid CHATTEH

[email protected]

Dans l‘Aurès occidental et à 60 km au Sud Ouest de la Wilaya de Batna, se situent les gorges

d‘El Kantara. La coupe a été levée dans la combe sénonienne sur le flanc méridional de Metlili.

L‘inventaire lithologique et paléontologique de notre coupe révèle la superposition de trois

formations : - formation marno- carbonaté d‘age Campanien,- la formation marneuse d‘age

Campanien- Maastrichtien,- la formation calcaire d‘age Maastrichtien. Elles sont datées par des

Ammonites, des Inocérames, des Oursins, des Ostracodes et des foraminifères benthiques et

planctoniques (Hétérolix, Globotruncana calacarata…).

L‘analyse des faciès permet de déterminer une plate forme sur laquelle se succèdent deux

environnements majeurs, de l‘extérieur vers l‘intérieur : - une plate forme externe, dans lesquelles

les marnes dominent avec des biofaciès à foraminifères planctoniques et Ostracodes.- une plate

forme interne peu profond parfois agité, représentée par des calcaires à Bryozoaires, Algues et

foraminifères benthiques.

L‘étude diagénétique montre des phénomènes précoces liés aux processus biologiques tel que

la microperforation, l‘encroûtement biologiques, la micritisation, la bioturbation, et tardives tel

que la compaction et la cimentation.

Mots clés : El Kantara- Lithostratigraphie- Foraminfères- diagenèse- plate forme- biofaciès.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

92 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ETUDE DES TERRASSES FLUVIATILES ET ALLUVIONNAIRES DE L‟OUED

BOUHASSIRA, LOCALITE D‟EL BIR,

TEBESSA (N-E ALGERIE) :

ANALYSE STRATIGRAPHIQUE & SEDIMENTOLOGIQUE

Rabah ZEDAM, Abderrazak DJERRAB, Nabil DEFAFLIA

Amel LAIFAOUI et Samia BARKAT

Département de Géologie, Faculté des sciences exactes et sciences de la nature et de la

vie,Université de Tébessa, Route de Constantine, 12002, Tébessa, Algérie.

* Corresponding author. Phone: +213 6 62 09 99 20.

E-mail address: zedam_rabah @ yahoo.fr

L'analyse stratigraphique et sédimentologique des Terrasses Fluviatiles et Alluvionnaires de

l‘Oued Bouhassira, de la localité d‘El Bir (NE-Tébessa) a permis de reconstituer les conditions

paléo climatiques et paléogéographiques de la mise en place des sédiments quaternaires de la

zone étudiée. Cependant, les caractéristiques stratigraphiques et sédimentologiques de la terrasse

étudiée épaisse de 692 cm, ont montré de haut en bas, trois principales unités strato-

sédimentologiques:

L‘Unité I, caractérisée par une susceptibilité magnétique faible à modérée et une prédominance

de la fraction limono sableuse. Le pourcentage de la fraction argileuse reste faible, ce qui indique

que les sédiments n‘ont pas subi une importante évolution géochimique. Ceci est confirmé par les

faibles valeurs de la dépendance en fréquence de la susceptibilité magnétique (fd)

L‘unité II, présente une quantité modérée de graviers avec une prédominance de limons et de

sables fins. Les valeurs de la susceptibilité magnétique sont nettement supérieures à celles de

l‘unité I. La couleur noirâtre des sédiments n‘est que le résultat de la décomposition de la matière

organique dans un milieu réducteur. Ce type de formations représente un sol iso humique à

accumulation brutale.

L‘unité III, est de couleur ocre, elle montre des grains de quartz subarrondis de couleur mate,

ayant subi probablement un transport éolien. Cette unité est moins riche en graviers et en sables

grossiers, elle est dominée par les sables fins et les limons et repose en discordance sur les

formations carbonatées du Crétacé supérieur (substratum).

Actuellement, nous ne disposons pas de datations précises concernant l‘âge de cette terrasse

alluvionnaire, néanmoins, il serait fructueux et nécessaire d'établir des datations absolues dans

l‘ensemble des terrasses fluviatiles et alluvionnaires de la région d‘étude.

Mots clés : Terrasses Fluviatiles et Alluvionnaires, Oued Bouhassira, Tébessa, Algérie,

conditions paléoclimatiques, unité strato-sédimentologique, susceptibilité magnétique, fraction

limono sableuse, fraction argileuse, sol isohumique.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

93 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

DYNAMIQUE ET MISE EN PLACE DU COMPLEXE CARBONATE APTIEN DU MELLEGUE.

( SE CONSTANTINOIS . ALGERIE )

TLILI Mohamed ,

Laboratoire de géologie. Département de géologie, Université d'Annaba. BP 12. 23000 Annaba. Algérie

[email protected]

Résumé: La série urgonienne du Mellègue s‘étage de l‘Aptien supérieur à l‘Albien basal.

Elle s'est développée sur des plates formes isolées "insulaires" qui ont commencé à fonctionner à partir de

"zones hautes" commandées par des diapirs triasiques en voie d'ascension.

Chaque plate-forme insulaire présente une organisation des faciès qui aboutit à la reconstitution d'un

modèle de paysage comprenant plusieurs domaines sédimentaires typiques. Ainsi la sédimentation et la

distribution des faciès étaient conditionnées par le jeu de fractures qui produisent des remontées salifères.

Mots clés: Mellègue, Urgonien, Aptien, Diapirisme, Plates- formes insulaires.

-INTRODUCTION

Les Monts du Mellègue se situent dans le Nord-est algérien. Ils constituent l'extrémité nord

orientale du domaine atlasique. La région est caractérisée par un relief assez accusé représenté par des

hautes plaines, traversées par des chaînes montagneuses d‘orientation Nord-est (Djebel Mesloula, Djebel

Boukhadra et Djebel Ouenza).

L‘ensemble des formations sédimentaires correspond à une succession d'anticlinaux et de synclinaux de

direction générale NE-SW, qui est celle du domaine atlasique. Les structures anticlinales sont souvent

percées dans leurs charnières par le Trias diapirique (Fig.1). Autour des pointements triasiques, se

développent des complexes carbonatés de type urgonien et qui ont été interprétés dans le passé comme des

récifs. (Dubourdieu, 1956).

La série aptienne est bien développée dans plusieurs secteurs des monts du Mellègue, elle présente des

faciès très diversifiés et qui varient considérablement d‘un point à un autre, notamment au niveau des

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faciès carbonatés. D‘après les datations, elle se situe dans l‘Aptien supérieur (Gargasien et Clansayésien,

Masse et Thieuloy, 1979) et probablement dans l‘Albien inférieur (Vila, 1993 et 1994) . Du point de vue

découpage lithologique, la série aptienne est divisée en trois formations lithostratigraphiques:

Figure 1-Carte de situation et géologie du domaine étudié

2-PALEOENVIRONNEMENTS

Dubourdieu (1956) interprétait le massif de djebel Ouenza comme un dispositif récifal comportant une

muraille corallienne externe (démantelée) et un lagon à rudistes et milioles. Néanmoins, nous considérons

que le système urgonien du Mellègue ne correspond pas à un complexe récifal mais plutôt à des plates

formes isolées "insulaires" qui ont commencé à fonctionner à partir de "zones hautes" commandées par

des diapirs triasiques en voie d'ascension.

Chaque plate-forme insulaire présente une organisation des faciès qui aboutit à la reconstitution d'un

modèle de paysage comprenant, le plus souvent, quatre domaines sédimentaires typiques (fig. 2):

1-Domaine émergé qui correspond à une zone de non dépôt

(Zone haute du diapir)

2-Domaine de plate-forme interne (lagon). Le milieu de sédimentation est de type marin, restreint, en

relation épisodiquement avec le milieu marin ouvert Les dépôts sont surtout carbonatés, infratidaux. La

faible bathymétrie est marquée par une faune typique de miliolidés, orbitolinidés, madréporaires et

rudistes

3-Domaine de la plate-forme moyenne (bordure). C'est une zone qui sépare le domaine marin restreint du

domaine marin ouvert, souvent réduite à un simple ressaut morphologique. Il s'y développe de niveaux

carbonatés de haute énergie (boundstone et grainstone oolithiques) avec des faunes très diversifiées:

polypiers, bryozoaires, spongiaires, échinides et rudistes.

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95 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

4-Domaine de plate-forme externe. Il se situe dans une frange plus ou moins large, conduisant au domaine

marin profond. On peut y distinguer une partie supérieure à dépôts calcaires plus ou moins argileux à

orbitolines et une partie inférieure à dépôts marneux et marno-calcaires et silteux à ammonites,

foraminifères planctoniques et échinides.

Fig. 2- Schéma théorique montrant la répartition spatiale des principaux domaines.

Les séquences principales de progradation de ces plates-formes sont constituées successivement, du bas

vers le haut de:

-marnes et calcaires silteux à ammonites, foraminifères planctoniques et huîtres;

-calcaires noduleux à orbitolines (lumachelles);

-madréporaires constructeurs massifs ou branchus, algues rouges et rudistes.

-calcaire compact à rudistes variés, foraminifères benthiques, avec toujours une matrice micritique

importante.

4-STRATIGRAPHIE SEQUENTIELLE

Les observations réalisées dans les différents secteurs montrent clairement, de la base au sommet, une

organisation générale de la série en deux séquences de dépôt de 3ème ordre (Haq et al 1987) à tendance

régressive (fig. 3).

L‘analyse des deux séquences permet de mettre en évidence un découpage en séquences de différents

ordres.

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Ainsi apparaissent clairement des ensembles cycliques correspondant à huit paraséquences plurimétriques

de quatrième ordre de P1 à P8, au sein desquels peuvent se distinguer des séquences métriques

assimilables à des séquences génétiques.

Les quatre premières paraséquences appartiennent à la première séquence de dépôt (S1). Quant aux autres,

elles font partie de la seconde séquence (S2).

La paraséquence P1 qui correspond à la formation de Mesloula, est caractérisée à sa base par une

sédimentation terrigène, dans le secteur de Koura Ouenza, d‘environnements littoraux qui marquent

l'installation des conditions marines sur les hauts fonds diapiriques, passant dans sa partie sommitale à des

dépôts de milieux plus ouverts. En termes de stratigraphie séquentielle, elle correspond au cortège

transgressif de la séquence de dépôt S1.

Les paraséquences P2, P3, P4 se situent au niveau d‘environnements infralittoraux distaux à proximaux.

Elles constituent le prisme de haut niveau de la séquence S1, composées de dépôts bioconstruits ou non,

représentant la formation de l'Ouenza. . L'évolution des paraséquences répond à uns baisse du niveau

marin relatif. Au niveau des hauts fonds, ces séquences montrent une succéssion de faciès de lagon

émergés à leur sommet. Elles enregistrent au niveau des talus des hauts fonds, le passage de faciès

bioclastiques et bioconstruits à coraux vers des mudstones à rudistes et milioles. . Ces dépôts sont

surmontés d'une surface durcie et sont considérés comme les derniers témoins de la progradation dans le

domaine externes des faciès urgoniens.

Les quatre dernières paraséquences P5, P6, P7, P8 qui s'intègrent dans la formation de Koudiet Ettebaga,

appartiennent à la deuxième séquence de dépôt S2. Elles révèlent une évolution similaire aux séquences

précédentes.

Ainsi, après un approfondissement (P5), chacune des trois dernières paraséquences de tendance

régressive se termine par une régression vers des environnements plus proximaux que la précédente. Le

cortège transgresif est indiqué par des bioaccumulations à orbitolines annonçant une tendance à

l'augmentation de la profondeur, signalée par un enrichissement des marnes en ammonites. Le cortège

transgressif est surmonté d'un empilement de paraséquences composites, formant le prisme de haut niveau

de la seconde séquence de dépôt. Les paraséquences complètes montrent une succession de faciès

bioconstruits interrompus par des niveaux marneux et des packstones à orbitolines

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97 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig. 3- Succession lithologique et interprétation séquentielle.

7- CONCLUSIONS GENERLES ET DISCUSSIONS

Par le jeu de la tectonique distensive et la remontée diapirique, des hauts fonds se sont mis en place. Il

s'agit de plates-formes carbonatées insulaires (Pascal, 1984), peu profondes, allant parfois jusqu'à

l'émersion, Cernées totalement par des milieux plus profonds de bassin, et qui ont une extension

plurikilométrique à décakilométrique. Le terme de plate forme insulaire a été préféré au terme d'atoll car il

ne semble pas qu'on ait une barrière annulaire à madréporaires entourant un lagon profond, mais plutôt un

ensemble discontinu carbonaté comprenant à la périphérie des dépôts de calcaires de forte énergie et au

centre des dépôts micritiques de très faible profondeur avec des figures d'émersion .

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99 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Cinématique des déformations ductiles éburnéennes dans le Nord

d'In Ouzzal, Hoggar occidental, Algérie.

E.-H. FETTOUS1 & Y. MAHDJOUB

1

(1) FSTGAT-USTHB, BP 32 El-Alia 16111 Bab Ezzouar, Alger

Le terrane granulitique d‘In Ouzzal, un des 23 terranes du bouclier Touareg (Black et al.,

1994), affleure au sein de la chaîne Panafricaine Trans-Saharienne du NW de l‘Afrique (Caby et

al., 1981). C‘est un bloc paléoprotérozoïque, allongé Nord-Sud, montrant les parties les plus

profondes d‘une croûte continentale accrétée à l‘Archéen (3.1, 2,65 et 2.5 Ga) et recyclée à

l‘Eburnéen (2.0Ga) sous les conditions de faciès granulite de haut degré. Il est limité par les

zones de cisaillement qui le séparent des terranes néoprotérozoïques déformés au Pan-Africain

sous les conditions d‘amphibolites faciès et des schistes verts.

Le terrane d‘In Ouzzal est constitué de deux ensembles lithologiques distincts :

- Un ensemble orthodérivé constitué de protolithes archéens et de leurs dérivés accrétés

durant la période allant de 3.4 Ga à 2.5 Ga (Peucat et al., 1996). Il renferme (1) des orthogneiss

acides juvéniles de compositions trondhjémitique à tonalitique, classiquement attribués à des

produits de fusion partielle du manteau ou de ses dérivés, mis en place entre 3,3 et 2,7 Ga et

ayant livré un âge modèle de 3.3 - 3.2 Ga, (2) des gneiss granitiques alcalins, de composition

similaire aux granites des rifs et mis en place à 2650 ± 10 Ma dans une croûte continentale

épaissie et (3) d‘une suite, monzogranitique et granodioritique calco-alcaline, datée à 2.5 Ga et

dérivée de la fusion partielle des niveaux moyens et inférieurs de la croûte continentale

précurseur (3.3 - 3.5 Ga).

- Un ensemble paradérivé, constitué de quartzites clairs, quartzites rubanés à magnétite, de

marbres et de roches alumino-magnésiennes, emballant des granulites orthodérivées basiques et

ultrabasiques. L‘âge de dépôt des métasédiments est probablement plus jeune que 2.7 Ga (âge sur

zircons détritiques) (Bernard-Griffith et al., 1996).

Dans ces deux ensembles, sont emballées des granulites orthodérivées basiques et

ultrabasiques (Ouzegane, 1987 ; Haddoum et al., 1994 ; Ben Daoud, 2008) dans lesquelles, seuls

les protolithes calco-alcalins andésitiques hyperpotassiques ont livré un âge modèle à 3.4 Ga

(Peucat et al., 1996).

L‘évolution thermomécanique éburnéenne retrace un cheminement horaire des conditions

de pression et de température. Elle montre un stade prograde avec un pic métamorphique aux

conditions de T = 1050°C et de P = 10+ 1.5 Kbar suivi d‘un stade de décompression

isothermique avec des T = 750-800°C pour des P = 9-6 Kbar (Ouzegane, 1987 ; Bertrand et al.,

1992).

Les anorthosites, contemporaines de la déformation et du métamorphisme granulitique

éburnéen, ont livrées un âge (U/Pb sur zircon) de 2002±7 Ma dans la région d‘Alouki (Peucat et

al., 1996).

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La fin de l'histoire éburnéenne de ce terrane est accompagnée par la mise en place des

monzogranites à cordiérite et des carbonatites, datées à 1996 Ma (Bernard-Griffiths et al., 1988 ;

Peucat et al., 1996). Le refroidissement total de l‘In Ouzzal s‘achève vers 1.7Ga comme le

montre les âges 40

Ar/39

Ar sur biotites (Maluski et al., 1990).

La partie nord du bloc lithosphérique d‘In Ouzzal, contrairement à sa partie sud, est

épargnée par l‘orogenèse Panafricaine excepté une légère rétromorphose au niveau de ses

accidents bordiers et la mise en place de rhyolites et d‘ignimbrites datées à 530Ma (Piciotto et al.,

1965) et des granites alcalins (Allègre and Caby, 1972).

La déformation régionale éburnéenne peut être interprétée dans le cadre d‘une tectonique

transpressive (Fettous et Mahdjoub, 2000, 2006 ; Fettous, 2001). Elle est marquée par des

foliations verticales associées à des zones de cisaillement anastomosées orientées principalement

ENE-WSW et NE-SW compatibles avec un raccourcissement de direction NW-SE. Cette

déformation transpréssive, se démarque du modèle de tectonique tangentielle par empilement de

nappes suivi d‘un replissement (Haddoum et al., 1994).

Les trajectoires des foliations éburnéennes synchrones des conditions métamorphiques de

haut grade (1050°C), à forts pendages et de direction NE-SW à ENE-WSW montrent dans la

partie nord du terrane d'In Ouzzal une organisation en domaines lenticulaires symétriques et

asymétriques, dont l'aplatissement varie d'une zone à une autre. Ces domaines lenticulaires sont

délimités par des couloirs linéaires parfois anastomosées orientées principalement ENE-WSW et

NE-SW et correspondant à des zones de cisaillement.

L‘analyse structurale détaillée, basée sur l‘établissement de cartes des trajectoires de la

déformation finie (plan de raccourcissement maximum (12), l‘axe d‘étirement maximum (1),

des axes de plis et des marqueurs du sens de déplacement, la détermination des conditions de

température, de pression et de pression fluide, synchrones de ces déformations, estimées par

l‘analyse des équilibres de phases et intégrant les données thermobarométriques existantes dans

deux zones de cisaillements majeurs montre l‘homogénéité des conditions métamorphiques et

une hétérogénéité localement dans les marqueurs et le taux de déformation.

La zone mylonitique d'Alouki, un couloir de direction NE-SW, affecte principalement les

formations métasédimentaires et leur encaissant orthogneissique. La déformation ductile

s‘exprime par (1) des foliations de direction ENE-WSW à NE-SW et à fort pendage, associées à

des réseaux de cisaillements verticaux à sub-verticaux anastomosés, (2) des linéations

d‘étirement fortement plongeantes voire verticales et évoluant vers l‘horizontale dans les

directions ENE-WSW à NE-SW, (3) des plis de directions NE-SW avec des axes évoluant de la

verticale à l‘horizontale. Autour du tracé général de la zone de cisaillement, les foliations et les

linéations définissent des obliquités qui attribuent un jeu senestre au cisaillement. La rotation des

cisaillements vers la direction du tracé générale de la zone de cisaillement et l'orientation E-W du

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101 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

plan axial du pli d'échelle cartographique, et son sens de diversement, compatible avec sa surface

axial, indiquent également un mouvement senestre.

La zone mylonitique de Tin Tchick Tchik, un couloir de direction NE-SW et localisé

principalement dans les orthogneiss charnockitiques les plus anciens du terrane d‘In Ouzzal. Les

foliations, de direction générale ENE - WSW et plongeant fortement, portent des linéations

d'étirement qui présentent des pitchs de 0° à 15°. Localement, les pitchs de la linéation peuvent

atteindre 75° à 90°. Cette shear zone a enregistré contrairement à celle d‘Alouki un taux de

déformation plus élevé. Ce dernier, est marqué par le développement spectaculaire des

ultramylonites et des plis en fourreaux. A l‘extérieur de cette zone de cisaillement, la déformation

est concentrée le long de zones de cisaillements anastomosés ménageant des domaines

lenticulaires peu déformés, globalement de direction NE-SW et plongeant fortement. En

s‘approchant de la zone centrale, les lentilles deviennent de plus en plus étirées tendant à se

rapprocher de la direction de la foliation régionale. Ce taux de déformation élevé apparaît bien

dans l‘organisation des plans de cisaillement fortement plongeant et des lignes de glissement

qu‘ils portent en deux familles. Une famille dominante et correspond aux cisaillements (C) de

direction N070 et une deuxième qui est lui orientée à 30° et correspond aux plans C‘ (développée

après blocage de mouvement sur les cisaillements C (C//S)). L‘asymétrie marquée des différentes

fabriques de déformation à travers la zone de cisaillement régional et l‘évidence des glissements

C‘ confirme le caractère non-coaxial de la déformation et le sens dextre du cisaillement global de

direction ENE-WSW.

Ces marqueurs de déformations retracent un continuum de déformation en deux stades.

Les foliations fortement plongeantes et soulignées par la première génération des saphirines

blindant le spinelle, stable avec l‘hypersthène, caractérisant le stade métamorphique à 800°C et à

10 ± 1,5 kbars (Bertrand, et al., 1992). Ces minéraux restent parallèles à la deuxième génération

de saphirines constituant avec le grenat, l'hypersthène et le phlogopite la paragenèse stable à 970

± 70°C et à 10 ± 1,5 kbars (Ouzegane, 1987; Kienast et al., 1987 et Bertrand, et al., 1992). Ces

foliations et les réseaux de cisaillements verticaux à sub-verticaux anastomosés, les linéations

d‘étirement minéral et les lignes de glissement montrant de forts pitchs (80-90°) sont des

structures compatibles avec un stade de déformation précoce par raccourcissement homogène

horizontal.

Le stade tardif est dominé par une déformation ductile transcurente matérialisée par des

directions d'étirements évoluant vers l‘horizontal et confondues avec des directions cisaillantes,

sénestre de direction NE-SW et dextre de direction ENE-WSW. Ce stade de déformation est

accompagné par le développement de symplectites à orthopyroxène, saphirine, spinelle et

cordiérite, paragenèse du stade de décompression isothermique, de 9 Kbars à 6 Kbars,

(Ouzegane, 1987 ; Bertrand, Ouzegane et Kienast, 1992) sont systématiquement parallèles aux

linéations d'étirement.

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102 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Les structures et les sous-structures montrent que, dans le premier stade, la déformation

s‘effectue à très haute température par fluage-diffusion solide des grenats et par glissement

intracristallin des pyroxènes. Au cours du deuxième stade, le glissement intracristallin à basse

température prédomine.

L‘évolution de ces structures ductiles montre le caractère tranpressif de la déformation

combinant une cinématique verticale qui est relayée par une déformation décrochante confondue

avec des directions cisaillantes Nord-Est Sud-Ouest et ENE-WSW.

L‘organisation de ces deux zones de cisaillement en réseau joue un rôle important dans la

localisation de la déformation et dans l‘acquisition de la structure finale de cet orogène Elle

traduit un régime de déformation de type coaxial à l‘échelle régionale et rend compte d‘une

déformation quasi-homogène qui contribue de façon importante à un épaississement homogène

de la croûte continentale ouzzalienne au Paléoprotérozoïque qui est cohérente avec l'existence de

reliefs distribués.

Mots clés : Bouclier Touareg, In Ouzzal, paléoprotérozoïque, granulite, tranpression,

épaississement homogène.

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104 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

RESSOURCES MINERALES

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105 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Sommaire

AUTEURS TITRES PAGES

Djamel-Eddine AISSA ,

Abdelhak BOUTALEB &

Omar KOLLI

OROGENESIS AND MINERAL RESOURCES IN

ALGERIA

110

Djamel Eddine AÏSSA

et Christian. MARIGNAC

CONTROLES DES MINERALISATIONS

AURIFERES

ET METAUX RARES DU HOGGAR

123

Djamel Eddine AISSA,

Nabila GUESSOUM

et Rabah BOUTRIKA

RELATIONS ENTRE LES MINERALISATIONS

AURIFERES

ET A METAUX RARES DU HOGGAR

126

Nadjet AIT-TALEB,

Rabah LAMALI,

Abdelhafid AFALFIZ

et Mokrane KESRAOUI

CONTRIBUTION A L‘ETUDE GITOLOGIQUE

DE LA MINERALISATION AURIFERE DANS

LE SECTEUR D‘IN-ABBEGUI (HOGGAR

CENTRAL)

127

Assia AZIZI,

Mokrane KESRAOUI,

Ahmed HAMIS,

Yasmine SARNI

et Christian MARIGNAC

LES GRANITES DE LA COUPOLE DE TIT N

ENIR (LAOUNI, HOGGAR CENTRAL) ET LES

MINERALISATIONS A METAUX RARES

ASSOCIEES.

129

Naçiba BARÇA

et Abdelhak BOUTALEB

APPLICATIONS DES TECHNIQUES

NUCLEAIRES A L‘ETUDE DES BLACK

SHALES PALEOZOÏQUES DE LA REGION

DES ÉGLAB-OUALLEN (FERSIGA –

TANEZROUFT)

130

Hanafi BENALI

PROSPECTION MINIERE DANS LES ZONES

DE SUBDUCTION : MODELE PREVISIONEL

MINERAL EXPLORATION IN SUBDUCTION

ZONES : A PREDICTING MODEL

131

Lilia BEGUIRET

et Fella ASSASSI

CONTRIBUTION A

L‘ETUDEDES MINERALISATIONS

DE DJEBEL DEBBAGH (N- E ALGERIEN)

132

Lilia BEGUIRET

et Hamid MEZGHACHE

TRAITEMENT STATISTIQUE ET

GEOSTATISTIQUE DES DONNEES DE Fe – Cu

DU GISEMENT DE DOUAMIS

136

B. BRAHIMI,

A. BENDAOUD,

S. DJEMAI,

J.P. DEROUIN,

F. BERRAKI,

J. R. KIENAST

et K. OUZEGANE

UTILISATION DES IMAGES ALOS-

SCANSAR POUR LA DETERMINATION DES

MEGA-SHEAR ZONES INTRA-OZZALIENNES

ET LEUR SENS DE CISAILLEMENT (TERRANE

DE L‘IN OUZZAL, HOGGAR)

.

140

Moussa BRIEDJ

and Djamel-Eddine AISSA

GEOLOGIC AND METALLOGENIC

COMPARISON BETWEEN THE HOGGAR AND

ARABIAN SHIELD

141

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

106 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Nour-Eddine

BOULFELFEL

GISEMENTS URANIFERES DE TIMGAOUINE-

ABANKOR-TINEF DE TAHAGGART

(HOGGAR-ALGERIE)

142

Abdelhak BOUTALEB

et Halima CHAA

« LES MINERALISATIONS KARSTIQUES

A Zn – Pb d‘EL ABED,

MONTS DE TLEMCEN - NW ALGERIEN »

143

Rabah BOUTRIKA

et Djamel Eddine AISSA

ETUDE PETROGRAPHIQUE ET

MINERALOGIQUE DE L‘INDICE AURIFERE

D‘AFRA HEOUHINE

(FEUILLE TAHIFET, HOGGAR CENTRAL)

144

Rabah BOUTRIKA,

Djamel Eddine AÏSSA

et Omar KOLLI

CONTRIBUTION A L‘ETUDE DES

MINERALISATIONS AURIFERES

LIEES AUX APLITES ET MICROGRANITES DE

LA REGION

D‘IN ABEGGUI (HOGGAR CENTRAL)

149

Abdellah CHABBI

LA MINERALISATION GYPSYFERE DE

GHARDAIA

150

Riad CHAHDANE,

Omar KOLLI,

Ziane KAMEL,

Ahmed ZAHRI,

Djahid SAHEL

et Idris METREF

LES MINERALISATIONS URANIFERES

ASSOCIEES AUX ALTERATIONS DU SOCLE

DANS LA REGION DE TAHAGGART :

MINERALOGIE ET RELATION AVEC

L‘ENCAISSANT.

151

Ismahane CHAOUCHE,

Mokrane KESRAOUI,

Yves FUCHS

SIGNIFICATION DE LA PRESENCE DE LA

TOURMALINE DANS LES FILONS

AURIFERES DE L'ISKEL (HOGGAR

OCCIDENTAL), L‘INTERET POUR LA

PROSPECTION DES GISEMENTS

153

M. DJEDDI,

N. ZAOURAR,

N. RAHAI

ET N. ZIANI

ANALYSE DES DONNEES

AEROMAGNETIQUES

DANS LE HOGGAR OCCIDENTAL

(DECONVOLUTION D'EULER)

154

Yves FUCHS

CRYSTAL CHEMISTRY OF TOURMALINE

AND SUBORDINATED BOROSILICATES IN

AU AND U BEARING HYDROTHERMAL

SYSTEMS.

155

Said GACI,

Naima ZAOURAR,

Louis BRIQUEU &

Mohamed DJEDDI

ANALYSE FRACTALE DES MESURES AERO-

SPECTROMETRIQUES

DE LA REGION DU HOGGAR (ALGERIE)

157

Khadidja GRAÏNE

et Abderrahmane

MEKKAOUI

LES MINERALISATIONS SULFUREES Fe-Cu-

Pb-Zn-(Ag ET OR LIBRE) DES MONTS

D‘OUGARTA : UN MODELE HYDROTHERMAL

LIE AU VOLCANISME SUBAERIEN A AERIEN

158

Nabila GUESSOUM, H. ETUDE DES MINERALISATIONS AURIFERES 159

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

107 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

MEZERED

et Djamel Eddine AISSA

ASSOCIEES AUX SERIES VOLCANO-

SEDIMENTAIRES DU NEOPROTEROZOÏQUE

DE LA REGION DE TIN EZZERARINE, TIN

ZOUZAT , AOUIKER ET IN ABBEGUI

(HOGGAR CENTRAL)

M. HACINI

LES POTENTIALITES MINIERES ET LES

RESSOURCES BIOLOGIQUES ET

ECOLOGIQUES DES CHOTTS

DU SUD DE L‘ALGERIE

164

Omar HADDOUCHE

et Abdelhak BOUTALEB

LES MINERALISATIONS LIEES AU SEGMENT

NE DU DJEBEL AZREG-DJEBEL KHENCHELA

(NE DE L‘ALGERIE) : GEOLOGIE, GITOLOGIE

ET APPORT DE L‘ETUDE DES INCLUSIONS

FLUIDES.

165

N. HADJ MOHAMED

& A .BOUTALEB

MINERALISATIONS DU HORST DE GHAR

ROUBANE

(TLEMCEN, ALGERIE NORD-OCCIDENTALE)

167

Ahmed HAMIS

et Djamel Eddine AISSA

MINERALISATIONS A CUIVRE, ZINC,

MOLYBDENE, OR ET TUNGSTENE LIEES

AUX FORMATIONS VOLCANO-

SEDIMENTAIRES NEOPROTEROZOÏQUES DU

HOGGAR OCCIDENTAL

168

Ahmed HAMIS

et Djamel Eddine AISSA

MINERAUX PRECIEUX ET GEMMES EN

ALGERIE

170

Ahmed HAMIS,

Mokrane KESRAOUI, 1Hassen KERDOUN

et Christian MARIGNAC

PARTICULARITES MINERALOGIQUES ET

GEOCHIMIQUES DU GRANITE A METAUX

RARES DE TILLIK (LAOUNI, HOGGAR

CENTRAL

171

Bachir HENNI

LES FORMATIONS FERRIFERES DU MASSIF

DE L‘EDOUGH (NE ALGERIEN) ET

POSSIBILITES DE COMPARAISON A

D‘AUTRES FORMATIONS FERRIFERES DU

SUD ALGERIEN.

172

M. KAHOUL,

R. AOUISSI, A. TOUBAL

F. ASSASI

LA GEOCHIMIE DES SABLES DU CORDON

DUNAIRE DE BOUTELDJA

174

Ouarda KAMLI,

A. DJELLALI,

L. Saad HAMIDECHE

LE SOUTIRAGE DU MINERAI DE FER

CAS DE LA MINE DE BOUKHADRA –

ALGERIE

175

Mokrane KESRAOUI

et Samia NEDJARI

MINERAUX ACCESSOIRES A Nb-Ta DU

GRANITE A METAUX RARES D‘EBELEKANE

(HOGGAR CENTRAL, ALGERIE)

182

Omar KOLLI,

Lounis SAMI

et Abdelhak BOUTALEB

LA MINE DE L‘OUENZA : UN PATRIMOINE

GEOLOGIQUE ET MINERALOGIQUE

183

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

108 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Bachir LAMOURI,

Mechati BOUKOFFA

et Lakhdar BOUABSA

CARACTERISATION GEOLOGIQUE,

MINERALOGIQUE ET GEOCHIMIQUE

DE L‘INDICE D‘ATTAPULGITE DE RHOUFI

(W. BATNA).

185

Rabah LAOUAR,

Sihem SALMI-LAOUAR,

Adel SATOUH

& Adrian BOYCE

LES CHROMITES DES ROCHES

ULTRABASIQUES DE COLLO, NE ALGERIEN :

COMPOSITION CHIMIQUE ET ISOTOPIQUE

186

Messaoud MEDKOUR

« CONTRIBUTION DES DIAGRAPHIES

ELECTRIQUES CONVENTIONELLES A LA

VERIFICATION DE LA LITHOLOGIE DANS

LES SONDAGES MINIERS DES SECTEURS DE

ZITOUNA ET DE KEF ZOUKRANE –REGION

D‘EL TARF »

187

Hamid MEZGHACHE,

S. SOUADNIA,

Leila SAHRI

et M. DASSAMIOUR

LES METHODES GEOSTATISTIQUES - DU

KRIGEAGE SIMPLE A LA SIMULATION ET

LEURS APPORTS A L'INDUSTRIE MINIERE :

QUELQUES CAS D'ETUDE

188

Hamid MEZGHACHE,

Mohamed DASSAMIOUR

et A. BOUDRIES

REPARTITION DES ELEMENTS EN TRACES -

URANIUM ET CADMIUM - DANS LES

MINERAIS DE PHOSPHATES DE DJ.

ONK (ALGERIE ORIENTALE)

189

Khadidja MOUSSAOUI

et Abdelhak BOUTALEB

ETUDE DES DOLOMIES ET DES

MINERALISATIONS ASSOCIEES DU

GISEMENT D'EL ABED, MONTS DE TLEMCEN

190

Larbi TANDJIR

REVALORISATION DES RESSOURCES

GEOLOGIQUES ET MINIERES DE L‘EX

COLONISATION FRANÇAISE : CAS DES

REGIONS DE SKIKDA (NORD-EST ALGERIEN)

191

Fatiha OULEBSIR,

Mokrane KESRAOUI

et Dalila NEMMOUR-

ZEKRI

MINERALISATIONS A METAUX RARES

ASSOCIEES AUX GRANITES POST-

OROGENIQUES DE DJANET

(HOGGAR ORIENTAL)

193

Walter PROCHASKA

HYDROTHERMAL SIDERITE FORMATION BY

HIGHLY SALINE FLUIDS IN THE EASTERN

ALPS (EXAMPLES FROM THE EASTERN ALPS

AND FROM NORTHERN AFRICA)

194

هؽب أ بي

حى تسيير يستداو نهىارد انجيخ في انجزائر

196

Hacène REDJEHIMI,

Abdelhak BOUTALEB

CARACTERISATION PETROGRAPHIQUE ET

CRISTALLOCHIMIQUE DES PHOSPHORITES

DE KEF ES SENNOUN, DJEBEL ONK

200

Ahmed Zine Eddine SAAD

TELEDETECTION ET GEOLOGIE DU

HOGGAR.

CONTRIBUTION DES IMAGES ALSAT 1 A LA

201

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

109 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CARACTERISATION SPECTRALE DU PROFIL

D‘ALTERATION, REGION D‘IN-AZAOUA ,

HOGGAR CENTRAL POLYCYCLIQUE.

L. SAHRI & H.

MEZGHACHE

LES MINÉRALISATIONS AURIFÈRES DE LA

PROVINCE TIN FELKI – TESNOU – IFTESSENE

(TTI) (HOGGAR OCCIDENTAL -ALGÉRIE):

ÉVALUATION DES POTENTIALITÉS À L'AIDE

DE MÉTHODES GÉOSTATISTIQUES NON-

PARAMÉTRIQUE.

202

Lounis SAMI,

Walter PROCHASKA,

Omar KOLLI

& Abdelhak BOUTALEB

CARACTERISATION GEOCHIMIQUE DES

MINERALISATIONS

A Pb-Zn ; Ba ; Cu ET F DU DJEBEL MESLOULA

(MONTS DU MELLEGUE, NE ALGERIEN)

203

Yasmine SARNI,

Mokrane KESRAOUI,

Ahmed HAMIS,

Assia AZIZI et

Christian MARIGNAC

MINERALISATIONS A Ta, Nb, Be, W, Mo,

LIEES A LA COUPOLE GRANITIQUE DE

NAHDA (LAOUNI, HOGGAR CENTRAL).

204

A. SEMIANI & T.

LARDJANE

QUELLE ORIGINE POUR LES DIAMANTS DE

REGGANE

206

Anissa SOMRANI,

Ahmed Hichem

HAMZAOUI

et Adel M‘NIF

RÉCUPÉRATION DU LITHIUM À PARTIR

D‘UNE SOLUTION AQUEUSE (AL3+ + LI

+)

APRÈS SÉPARATION SUR UNE RÉSINE

ANIONIQUE AMBERTITE IRA 402

210

Mohamed TALBI

et Youcef CHALAL

LES MINERALISATIONS AURIFERES DU

HOGGAR : CAS DE TIREK ET TIRIRINE

211

A. TOUBAL, M. ARAFA

et S. HADJ-ZOUBIR

LA RHYOLITE DE ZITOUNA (N-E ALGERIE) :

MODE DE GISEMENT, DATATION RELATIVE

ET INCIDENCES SUR LES

MINERALISATIONS POLYMETALLIQUES

(Cu,Pb,Zn,Hg,Sb) DE LA REGION.

212

N. ZAOURAR ,

M. DJEDDI,

D. SELLAM

ET N. ZIANI

ANALYSE DES DONNEES

AEROSPECTROMETRIQUES

DANS LE HOGGAR OCCIDENTAL

213

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

110 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

OROGENESIS AND MINERAL RESOURCES IN ALGERIA

AISSA D.E. , BOUTALEB A.and KOLLI O.

Laboratoire de Métallogénie de l’Algérie- Facultré des Sciences de la Terre –USTHB Alger

[email protected]

Algeria territory is still underprospected owing to its vastness and youthfulness of its research

institutions.

We can define three area ore prospects or metallogenic provinces from South to North of Algeria:

(i)South-West Algeria domain including Eglab craton (West African craton), Touareg shield and

Ougarta ranges

(ii) Saharian plateform and atlas which are the main hydrocarbon reservoir

(iii) Tellian Atlas which can subdivided in hercynian chain and alpian chain

South of Algeria is the area collision between West African Craton and Est African Craton,

whereas Northern Algeria is located along the convergent plate boundary between Eurasia and

Africa.

Moreover, we can define some prospects on the basis of various orogenesis stages

I/-ORE DEPOSITS LINKED WITH EBURNEAN/KIBARIAN OROGENESIS AT

EGLAB CRATON:

Eglab massif belong to the West African Craton. The main mineralisations setting in this massif

are:

- rich gold vein linked vith shear zone (10 ppm up to 1829 ppm) at Akilet Deilel for instance

-Cu-Mo-Au hosted in a magmatic complex (monzonites , monzosyenites , granites) at Bled

M‘denna (Eglab Chérif).

- R.E.E. occurences ( Nb, Y ,Ce,…) and Zirconium linked with alkali granites at Djebel

Drissa

- Ni-Cu , P.G.E. showings linked with mafic-ultramafic rocks

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

111 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

-B.I.F. and associated gold

-placer and paléoplacer of gold, rutile, ilménite, zircon

-diamantiferous placer in quaternary alluvial deposits at Reggane around Eglab craton

-diamantiferous placer in quaternary alluvial deposits at Reggane around Eglab craton

-detrital diamant at Tanezrouft, Azel Matti ,Tdikelt (Ahnet)

-U,Th calcrete at Hamada

II/ -ORE DEPOSITS LINKED WITH PANAFRICAN OROGENESIS

These deposits are mainly specific to the Hoggar shield

- -Sn- W- Ta- Nb-Li-Cs-Rb mineralization associated to post-tectonic fractionated peraluminous

granites, pegmatites and greisen.

- - quartz-veins bearing Sn-W-Be in close relationship with late orogenic to post tectonic

granites

- stockwork/greisen with Sn-Li-W

-Sn-Ta/Nb-Li-Cs-Rb-REE, Be :linked with pegmatites and apical parts of greisenised Taourirt

Granite

-gems linked with pegmatite and skarn

-- quartz-veins bearing Au in close relationship with late orogenic granites (fig. 2)

- REE, Nb, and Zr mineralization related to carbonatites and differentiated alkalines intrusions

(Thakhamelt & In-Rabir)..

- Cr-Ti-Fe-Ni-Cu mineralizations and P.G.E. traces associated with ultramafic rocks and

ophiolites,

- Cu-Au of VMS (volcanic-massive-sulfides) type

- Diamant showing linked with Miocene basaltic rocks and eclogites

-U linked with synorogenic metaluminous or alkaline granites

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

112 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

III/ -ORE DEPOSITS LINKED WITH LATE HERCYNIAN OROGENESIS

A- Ougarta ranges

Main minéralisations existing in Ougartha ranges are :

-Ba- Pb veins and Cu, U (Au) lenses hosted by sandstones , quartzites , andésites, basaltes

-Pb - Ag veins (Draâ el Kelba)

- Manganse deposit at Dj Guettara

- -REE showings

A‘ - Tindouf basin

-oolitic iron deposit :Gara Djebilet & Mecheri AbdelAziz

B/Palaeozoic inliers (uplifts) : Ghar Rouban, Tifrit & Bechtout Horsts -

The basement of this variscan belt crops out mainly in Ghar Roubane Tifrit and Bechtout

inliers, as Horsts. It belongs to the « Meseta Oranaise » domain

In late Carboniferous times, final docking of the main continental masses and associated strike-

slip transpressive deformation was accompanied by : occurrences of orogenic gold

mineralization.

Late hercynian post collisional granitic intrusions are favourised Sn-W occurrences

-Pb-Zn_Cu (Sn, W) veins crosscutting hercynian microgranites and dolerites , overall overlain

by Jurassic cover.

C/ Northern basements of Algeria

-Au bearing stockwerk linked with mafic rocks

-Ta -Nb showing linked with hercynian pegmatites.

Later, Eoene and Miocene events have favourised Cu-Pb-Zn and Ba-Pb-Zn deposits as veins

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

113 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

IV/ -ORE DEPOSITS LINKED WITH ALPIAN OROGENESIS

Alpian chain was formed during an oblique continental collision between mesomediterranean

terrane and Africa margin.

A/ KABYLIDES DOMAIN

We distinguish firstly a set of mineralization wich are apparently linked with a metamorphic

basement

1/ Greater Kabylia

a/ Mineralisations strongly linked with the crystalline basement (hercynian to eoalpine

phases). All the mineralisations (Fe -magnetite-Ba-Pb, Sb,Au) are hosted in the crystalline

basement (gneiss, micaschistes, marbles, pegmatites)

- Boudouaou Gold deposit (Boumerdés wilaya) occurring as veins and stockwerks hosted in

amphibolites,tourmaline gneisses & schist's formation. Gold is ultramicroscopic and associated

with Arsenopyrite, Pyrrhotite & Pyrite .

- massiv layers of magnetite hosted in marbles-micaschists - amphibolites series at Beni

Douala & Ain Oudrer (North of Lakhdaria)

-- magnétite+ baryte (lenses, layers,veins) hosted in orthogneisses and micaschistes

-- baryte (veins,lenses) hosted in micaschistes at Bou Mahni, LNI Districts

-- sphalérite-galène (MVT Type) occuring as lenses &veins hosted in micaschiste-marble

formation at Tinzar Laghba

2/ Lesser Kabylia

Lesser Kabylia basement contain many deposits and mineral occurrences.

-Beni Belaid Rare Metals (Sn, Ta,Nb), occurrences are hosted in greisenised pegmatites which

setted as sills in micaschists . It constituted mainly by : cassitérite , columbo-tantalite and

chrysobéryl (Al2Be04 ) . Pegmatites are deformed (Permian magmatism ?) and show strong

enrichment in Be ( 200 ppm), Ta (≤ 260 ppm) et Sn (≤ 1300 ppm),

-Cap Bougaroun

Peridotites within the crystalline basement are hosting more of 35 chromitites lenses (pods),

wich are composed mainly by : chromite-magnétite-ilménite, hematite. However the main

interest for these chromitites it the presence of platinoides traces

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

114 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

-Jijel basement district contains:

-layers of magnetite hosted in amphibolites within gneisses

-layers and veins of Zn (2.3% )

-Zn-Pb-Ag (Pyrite-Chalcopyrite–Sphalérite- Baryte ) hosted in marbles and mcaschistes

Edough massif, (NE Algeria) contains

-magnetite deposits, linked to some calc silicates rocks. The ore bodies are stratiforms and

enclosed in the kyanite, straurolite and garnet schists .

-PGE (Platinoides) traces in metabasic rocks

-Sn-W in calcsilicates rocks and metagreisens

Mineralisation linked with basement cover : (dorsale calcaire and flyschs)

-Ba, Pb, F especially hosted in dorsale calcaire ( typical example Keddara)

-Cu-Pb-Zn- (Au, Ag) hosted by flyschs ( typical example Ain Barbar )

-Hg, Sb , As , Ag hosted in the cover and partialy in the basement (typical example :

Azzaba)

B/ -TELLIAN OVER THRUST DOMAIN

- Mouzaïa-Guerrouma Districts

• - Cu-Pb-Zn veins ( typical exemple :Guerrouma deposit)

• -Fe -Cu-Ni- Ag occurrences (typical exemple : Mouzaia)

-Babors –Berrouaghia Districts

• -Cu Pb Zn As F , veins (Beni Seghoual deposit)

-Bibans District

• -Fe (hematite) bodies (Timezrit deposit)

• - Zn-Pb-F occurences

• -Sr (strontianite) deposit (Beni Mansour deposit)

-Intra-Tellian Autochtonus

• -Fe (Hematite,Magnetite) bodies ( Zaccar &Doui deposits)

• Polymetallic mineralisation (Pb-Zn) is often accompanied by various grade of Sb, As,

Ni , Hg, Cu, Ag, in

• Many of deposits are setting in neighbouring of thermal springs

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

115 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

C- HIGH PLATEAUX AND SAHARAN ATLAS or “ PARAUTOCHTHONOUS

DOMAINS”

1/ High Plateaux and Hodna domains

- Pb-Zn-Ba-F mineralisation (of MVT type) as expressions of basinal fluid flow of regional

dimensions

(typical exemples : El Abed & Kherzet Youcef deposits)

2/ Constantine neritic promontory and parautochtonus formations

- Sb-Pb-As-Zn- Au deposits at Geothermal area of Guelma

-Sb (stibine, senarmontite ,nadorite, flajolotite) Geothermal area of Guelma

- Zn-Pb- Hg- As-Au mineralisations & -Sb-As-Au occurences

3/ Saharian Atlas

-Cu mineralisation (red bed type) at Ain Sefra et Pb-Zn at Ras El Guenatis (Western part)

- Pb-Zn-Ba vein at Aurés-Belezma zone

-Ba-F -Pb, Zn- Cu –Ag -Au veins linked with Trias diapir (El Khangua, Souk Ahras)

-Fe (siderite) stratabound linked with Trias diaper (Ouenza, BouKhadra)

D/ MINERALISATIONS LINKED WITH MIO-PLIOCENE MAGMATISM

1/Mineralisations strongly linked with Miocene granites

-W- Au Skarns (Edough)

-Iron skarns (Ain Sedma, Filfila )

-Sn -W-Nb-Ta RMG ( Filfila)

-Cu, Zn, Fe (As,W,Mo, Bi, Au ) occurrences (Thenia)

-2/ Mineralisations linked with volcanic formations

-Zn-Pb (Cu, Au ) of VHMS type (El Aouana , Oued Amizour ,Tifaraouine)

-Cu, Pb, Ba ( Ag, Ni-Co , Au) stockwerks (Tenes-Cherchell)

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

116 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

-Au –Sb ( LS type) & W-F -Nb–REE linked with peraluminous rhyolite (Edough)

3/ Hydrothermal stages

-Zn-Cu-Pb-Au veins (Edough, Kabylides)

- Sn-W-Nb-Ta--F veins (Lesser Kabylia)

-Sb-Zn-As-Au veins (Guelma basin)

- Ba-Pb veins (Kabylides)

-various clays deposits : Kaolinite resulted from hydrothermal alteration of granites and

gneisses

-bentonite resulted from hydrothermal alteration of Mio-Pliocene volcanic rocks

V/ “HIGH-TECH” ELEMENTS OR STRATEGIC TRACE ELEMENTS :zirconium (Zr),

hafnium (Hf), yttrium (Y), rare-earth or lanthanide elements (REE), germanium (Ge), gallium

(Ga), niobium (Nb), tantalum (Ta) , beryllium (Be) indium (In), selenium,(Se) tellure (Te)

rubidium (Rb) , cesium (Cs), lithium (Li)

There are no own deposits for these ―High-Tech‖ Elements , but they are a by-product from

many various deposits

In Algeria a lot of these THE can be recover from many deposits

Main References

Aissa D.E. (1986): Les gisements et indices métalliféres de l'Edough/Ore deposits of Edough

massif (N .E. Algeria) - Schrift. der Erdwiss. ,Öster. Akademie der Wissenschaften-Band

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Aissa D.E. & Bedouhéne N. (1988): Les minéralisations auriféres d'Algérie Nord-Orientale et

du Hoggar : essai d'approche sur leur métallogénie.- Publ. Serv. Géol. Tunisie, Tunis

pp. 429-442

Aissa D.E. ; Cheilletz A. ; Gasquet D. & Marignac Ch. (1995): Alpine metamorphic core

complexes and metallogenesis : the Edough case (N.E . Algeria)- Mineral

Deposits: from their origin to their environmental impacts.- Sp. of Min. Deposit.

Pasava ,Kribek& Zak eds: Balkema, Rotterdam

Aissa D.E. ; Cheilletz A. & Marignac Ch. 2001. Magmatic fluids and skarns mineralization:

the Burdigalian As-W skarn at Karezas (Edough Massif, NE Algeria)- Mineral

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Deposits at the Beginning of the 21st century- Piestrzynski Ed- Balkema Publ.

Rotterdam, Lisse, Tokyo, pp.877-888

Aissa D.E., Marignac Ch., Cheilletz A., Boiron M.C. -1998 . L'indice à arsénopyrite aurifère

de Koudiet el Ahrach (Edough, Annaba)- Bull. Serv. Geol. Algerie, Vol.9,n°1, pp. 3-20,

13 fig., 1tabl., 2 pl.

-Aissa D.E., Marignac C. & Boutaleb A. 2000: A Metallogenesis vOf The Alpian Oblique

Collision Belt In The lesser Kabylia -Edough (NE Algeria) Journal of African Earth

Sciences ,Sp. Abstract . Issue, Vol.30, Nb 4A

Aissa D.E ; Marignac C. ; Kesraoui M &Kehal A. 2000. Magmatisme peralumineux et

metaux rares dans l'Est-algérien- Colloque Métallogénie 2000- Nancy 6-8 Dec. 2000,

p.34-36

Aissa D.E., Talbi M. , Lazouni A. , Kesraoui A. & Nedjari S. 2002 . Les minéralisations

aurifères du Hoggar (Sud algérien) et leurs relations avec les zones de cisaillements

lithosphériques- Bull. Serv. Geol. Algérie. Vol.13, n°2, pp. 1-23 , 9 fig. 8 ph.

Aissa D.E. 2003- Invisible Gold In Sulfide Minerals From Epithermal Veins at Edough

and Beni Snouss Massifs , Algeria -Third International Conference On The Geology

Of Africa Assiut , 7-9 December 2003 p. 62-63

Aissa D.E,. Marignac . Kesraoui 2004 - Structural and magmatic controls on Gold and Rare

Metals In The Touareg Shield (Central Sahara, South Algeria) 2Oth Colloquium of

African Geology-Orléans France-June 2004 ,Ed. BRGM page 41

Aissa D.E., Boutaleb A. & Kolli O. -2008 : Western Algerian Palaeozoic Inliers and their Ore

Deposits- Fourth International Conference on the Geology of Tethys 11-24 November

2008, Cairo University

Benramdane H. 2007 Contribution à l‘étude des minéralisations du massif des Eglabs_Thése de

Magister -USTHB Alger

Bouabsa, L. 1987. Intrusions granitiques à albite-topaze : minéralisations stannowolframifères et

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Boutaleb, A., Aïssa, D. E. & Touahri, B. : (1999) : Les gîtes plombo-zincifères du Hodna :

Minéralisations comparables au type « Vallée du Mississippi ». Bull. du Service

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1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

118 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Boutaleb A., Afalfiz, A., Aïssa D. E., Kolli, O., Marignac Ch. & Touahri, B. : (2000) :

Métallogénie et évolution géodynamique de la chaîne tellienne en Algérie. Bull. du Service

Géologique de l’Algérie. Vol. 11, n°1, pp3 – 27, 7 fig., 2 pl.

Caby, R., 2003. Terrane assembly and geodynamic evolution of central-western Hoggar: a

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Chalal, Y., Marignac, C., 1997. Découverte de wolframoixiolite dans les microgranites à albite-

topaze d‘Aleméda (Hoggar central, Algérie) : implications métallogéniques. Bulletin Service

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Ferkous, K.& Leblanc, M. (1995). Gold mineralization in the West Hoggar shear zone,

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Hamis A. et Aissa D.E. 2009 : Minéralisations à Cu-Zn (W, Mo) liées aux formations

volcano-sédimentaires néoprotérozoiques du fossé Chet Iller (Hoggar Sud-Ouest,

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Vol.20, n°2, pp. 169-188

Kahoui and Mahdjoub 1999 : Diamant research at Eglab massif -Algeria(West African Araton)-

International colloquium on Diamant research – South Africa

Kesraoui, M., 2005. Nature et évolutions comparées de granites à métaux rares dans le Hoggar

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Ta, Nb, Sn, W. et la géochimie. Thèse Doctorat d’Etat, FSTGAT /USTHB, Alger.

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Nedjari, S., Kesraoui, M., Marignac, Ch., Aissa, D-E. , 2001. Le massif d‘Ebelekan : un granite à

tantale dans le Sud-Est du Hoggar central (Algérie). Bulletin Service Géologique Algérie, 1,

12, 15-47

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

119 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

MINERAUX PRECIEUX, SEMI PRECIEUX

ET NOBLES EN ALGERIE

AISSA Djamel Eddine * et HAMIS Ahmed *

[email protected]

L‘Algérie recèle un potentiel inestimable en minéraux précieux, semi précieux et nobles qui ne

demandent qu‘à être étudiés et valorisés : béryl, diamant, or natif, corindon, tourmaline,

disthène, turquoise, spath d‘Islande, grenat, fluorine, topaze, serpentine, olivine, opale, jaspe,

calcédoine, zircon, améthyste, quartz piézo-électrique, agate, bois silicifié, apatite, quartz rose,

néphrite,...

Les terrains cristallophylliens et plus particulièrement les socles anciens sont les sites

privilégiés de ces minéraux ; aussi distingue –t-on par ordre d‘importance les régions

suivantes :

1-Le Hoggar :

Le Hoggar représente la région la plus riche en minéraux précieux, semi précieux et nobles

qui sont associés aux pegmatites, granites, roches volcaniques effusives, roches métamorphiques

de contact, roches métasomatiques et processus hydrothermaux . Les principaux minéraux

rencontrés en place sont ceux des groupes du béryl, corindon, quartz, apatite, améthyste, quartz

piézo-électrique, fluorite, zircon, apatite, grenat, tourmaline, topaze, olivine, pyroxénes, kyanite,

, andalousite, corrindon, néphrite, turquoise ,opale, calcédoine, serpentine,agate,….

2- Le Sud-Ouest algérien ( Eglabs, Monts de l‟Ougarta, Béchar, Regane) :

diamant,améthyste, citrine, corindon, fluorite, zircon, ilménite, rutile, apatite, , tourmalines,

topaze , kyanite,, turquoise ,opale, calcédoine, agate, azurite, malachite, graphite,

3- Le Nord de l‟Algérie (massifs cristallophylliens de Grande et Petite Kabylie, Edough,

massifs volcaniques )

Améthyste, quartz fumé , citrine, corindon, fluorite, zircon, apatite, grenat, tourmaline,

olivine, pyroxénes, kyanite, , , andalousite, turquoise ,opale, calcédoine agate, beryl (Bou

Maane-Mouzaia)….

Après avoir localisé les minéraux qu‘on peut prospecter en place dans les massifs

cristallophylliens ou leurs pourtours . ; nous allons aborder les minéraux qui peuvent être

transportés sur d‘énormes distances de leurs sources. Beaucoup de minéraux précieux, semi

précieux et nobles sont résistants à l‘altération chimique et physique et peuvent parcourir des

centaines de kilométres sans subir de dommages (rutile, ilménite, grenats, corrindon,diamants,

platinoides, or natif , beryl, topaze, ….)

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

120 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

En affet, à travers l‘histoire géologique (fig. 1 ) l‘altération des socles a libéré des quantités

innombrables de ces minéraux qui sont drainés sur des centaines de kilomètres par les réseaux

hydrographiques ; avant d‘être piégés dans des sîtes adéquats et constituer ainsi des placers.

Beaucoup de minéraux utiles et nobles peuvent-être prospectés dans des paléo-placers dans

toute la partie méridionale de l‘Algérie

a

b

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

121 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig. 1 : Positon du Sud-algérien et des cratons dans le Gondwana avant la séparation et la

dérive des continents. L‘altération physique de ces cratons peut alimenter le Sud –algérien en

minéraux utiles et nobles .

En effet, à titre d‘exemple l‘apport de sédiments détritiques (plus particulièrement des

minéraux utiles et nobles) du continent américain vers le Ghana et le Sud-algérien (fig.2)

a été mise en évidence par (Baer et Riegel, 1980)

Fig 2 : Corrélation des formations dévoniennes du Ghana et Brésil nord-oriental (Baerr et

Riegel, 1980)

Durant le Mésozoique et Cénozoique les boucliers tels que le Hoggar ou les Eglabs ont

alimentés en minéraux utiles les zones situés au Nord et Nord-Es (fig.3).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

122 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig.3 : Origine des sédiments détritiques du continental intercalaire (d’après Legrand et

Guiraud, 1990)

Il faudra donc procéder à une paléogéographie détaillée afin d‘y prospecter les paléoplacers

réultants . A titre d‘exemple une reconstitution paléogéographique dans le sud-algérien

(Conrad,1969) au Villafranchien permet de prospecter les sites favorables de minéraux utiles

.(Fig. 4)

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

123 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig. 4 : Reconstitution paléogéographique du Sud de l’Algérie au Villafranchien (Conrad,1969)

Par ailleurs , divers gisements de roches ornementales peuvent-être valorisés à l‘exemple des

bois silicifiés, marbres-léopard , marbres roses ,migmatites polycolorées, talcites et magnésites

Bibliographie succincte :

BAER P. &RIEGEL W. 1980 Latest Ordovician to Earliest Silurian from the lower Sekondi

series of Ghana (West Africa) and their relations to those from the Itaim formation of the

Maranhao bain in NE Brazil . N Jb Geol Palaon t Ab, 160, ½ p 43-40

FABRE Jean (1976) Introduction à la géologie du Sahara algérien et es régions voisines-

Editions SNED Alger, 472 pages

GUIRAUD R. 1999 Paleozoic geodynamic evolution of the north-eeastern epicratonic

basins.

Abh. Geol BA band 54n s. 14-26 Wien Oct. 1999

LEGRAND Phillipe (1983) Aperçu sur l‘histoire géologique de l‘Algérie paléozoïque –In

Lexique stratigraphique international de l‘Afrique – Fabre edit. Pergamon ; 96-108

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

124 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CONTROLES DES MINERALISATIONS AURIFERES

ET METAUX RARES DU HOGGAR

1 Djamel Eddine AÏSSA et

(2) Christian MARIGNAC

1 Labo. de Métallogénie USTHB-Alger

2 Ecole des Mines, Nancy (France)

La répartition de l‘or est générale à tout le Hoggar, tandis que les gisements à Sn-W sont

localisés uniquement dans la partie centrale de ce bouclier.

Les gisements et indices filoniens d‘or sont largement répartis à travers tout le Hoggar (terranes

In Ouzzal, Iskel, LATEA, Aouzegueur) et leur typologie est variée (Aissa et al., 2002, 2005). On

constate qu‘ils sont toujours en relation avec les grands accidents lithosphériques N-S tardi pan-

africains qui dilacèrent le Bouclier Touareg et font souvent rejouer les sutures entre terranes, que

la relation soit directe (Tirek-Amesmessa, le long de la « shear-zone » est-ouzzalienne), soit, le

plus fréquemment, à travers les satellites de deuxiéme ou troisiéme ordre. Ces gisements se sont

formés tout à la fin du cycle pan-africain : à Tirek-Amesmessa, une datation directe donne 535

Ma (Ferkous, 2002) ; à In Abeggui (terrane de Laouni), les veines à quartz aurifères recoupent

des dykes d‘aplite et microgranites apparentés aux granites à métaux rares (Boutrika 1987,

2006) ; à Tiririne (terrane d‘Aouzegueur), les filons ne recoupent pas la série volcano

sédimentaire supérieure.

Les granites « Taourirt qui se mettent en place au Cambrien inférieur, à l‘extrême fin du cycle

pan-africain (Azzouni-Sekkal et al., 2003), ont joué un rôle important dans la mise en place des

minéralisations au Hoggar.

Une relation étroite existe entre la minéralisation en or et ces granites. On a cité le cas d‘In

Abeggui, où or et granites tardifs sont spatialement liés. Dans le terrane d‘Iskel, les districts

aurifères jalonnent la suture de ce terrane avec celui d‘In Tedeini, suture qui contrôle aussi la

mise en place des granites « Taourirt » ; en outre, plusieurs de ces districts sont spatialement

associés à des plutons « Taourirt ». Enfin, une liaison génétique semble établie entre les

gisements majeurs de Tirek et Amesmessa, dans la « shear zone » est-ouzzalienne, et la mise en

place des batholites à l‘origine des grandes émissions ignimbritiques du Cambrien inférieur : ces

batholites auraient fourni la chaleur nécessaire au fonctionnement d‘un système hydrothermal

d‘échelle crustale, lessivant l‘or dans le socle archéen de l‘In Ouzzal et le concentrant dans le

drain majeur constitué par la « shear zone » (Marignac et al., 1996).

Les granites « Taourirt » résultent de phénomènes de délamination lithosphérique localisés le

long des méga « shear zones » N-S à la faveur d‘une réactivation transtensive à l‘extrème fin du

cycle pan-africain (Liégeois et al., 2003). Un tel phénomène pourrait aussi expliquer la genèse

des gisements d‘or et leur étroite relation avec les derniers granites, en fournissant la source

ultime de l‘énergie nécessaire à la mise en route de systèmes hydrothermaux d‘échelle crustale.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

125 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Les deux groupes de minéralisation (or et métaux rares) caractéristiques du Bouclier Touareg

résulteraient donc, en dernière analyse, du même processus géodynamique en fin de collision

pan-africaine.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

126 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

RELATIONS ENTRE LES MINERALISATIONS AURIFERES

ET A METAUX RARES DU HOGGAR

1 Djamel Eddine AISSA,

1,2 Nabila GUESSOUM et

1,3 Rabah BOUTRIKA

1 Labo. de Métallogénie-FSTGAT/USTHB Alger

2 Centre de Génie parasismique Alger

3 ENS- Kouba, Alger

[email protected]

Au Hoggar, les concentrations à or et métaux rares sont directement ou indirectement

liées à la mise en place des granites taourirts qui se mettent en place au Cambrien inférieur, à

l‘extrême fin du cycle panafricain. Ces deux types de concentrations minérales formées aux

environs de 520-530 Ma. sont donc pénécontemporaines. En effet, les datations par la méthode 39

Ar/ 40

Ar des micas accompagnant les minéralisations à Sn-W (Cheilletz et al. 1992) et Au

(Marignac et al. 1996 ; Ferkous &Leblanc, 2002) ont donné des âges de 520 ± 10 Ma

La répartition de l‘or est générale à tout le Hoggar, et les concentrations les plus

importantes sont situées dans ses parties occidentales (Amessmessa, Tirek) et orientales

(Tiririne, In Ebegui,…). Tandis que les gisements à Sn-W sont localisés uniquement dans la

partie centrale de ce bouclier.

Pour le moment, l‘association des minéraux à Au et à Sn-W n‘est rencontrée que dans de

rares localités des terranes de Laouni et d‘Aouzegueur. C‘est le cas des indices et gisements

auriféres de la marge méridionale du terrane de Laouni (In Ebegui, In Etei, Tin Ezzerarine, Tin

Zouzat , Aouiker , Tiririne, Tin Zekri ,… . ) où on note l‘association de l‘or avec des minéraux

tungstiféres (wolframite, scheelite) et topaze ; ou bien celui des gisements à Sn-W (Nahda,

Djilouet, Sedis…) où on note l‘ apparition sporadique de l‘or.

Ces phénomènes de zonalité régionale entre Au et Sn-W seraient-ils liés à un comportement

particulier de ces métaux durant le fractionnement dans ce type de magma hyper évolué ?

et/ou à des spécificités locales du matériel fondu ayant donné naissance à ce genre de

magmas ?

En outre, la genése, la composition et les particularités physico chimiques des fluides (qui sont à

dominante carbonique) ayant mobilisé et transporté ces métaux est aussi décisive.

Par ailleurs, dans les régions où se côtoient les minéralisations en Au et Sn-W , il serait

intéressant de savoir si c‘est le même type de magmatisme (rôle de moteur thermique et/ ou

génétique ) qui est à l‘origine de ces concentrations métallifères.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

127 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CONTRIBUTION A L‟ETUDE GITOLOGIQUE DE LA MINERALISATION

AURIFERE DANS LE SECTEUR D‟IN-ABBEGUI (HOGGAR CENTRAL)

1

Nadjet AIT-TALEB, 2 Rabah LAMALI,

2 Abdelhafid AFALFIZ et

1Mokrane KESRAOUI

1 Laboratoire de Métallogénie et Magmatisme de l'Algérie

2 Laboratoire de Géodynamique, Géologie de l‘Ingénieur et Planétologie

[email protected],

Ce présent travail est une contribution à l‘étude de la minéralisation aurifère dans le secteur

d‘In-Abbegui. Ce dernier se trouve à 200 km au SSE de Tamanrasset avec comme coordonnées

21°00′ 53″ de latitude nord et 6°11′51″ de longitude est.

La région d‘In-Abbegui, qui fait partie du terrane de Laouni, correspond à des terrains d‘âge

protérozoïque supérieur formés de roches volcaniques, volcano-sédimentaires peu

métamorphisées et intrusives telles que les gabbros à titano-magnétite, les diorites, les

serpentinites, les granodiorites et les granites.

Les gabbros à titano-magnétite affleurent sous forme de massifs orientés NE-SO, ils

constituent l‘encaissant principal de la minéralisation filonienne (zone minéralisée), ils sont

parcourus par un réseau de failles d‘orientation principalement NE-SO et N-S.

Les fluides hydrothermaux ont provoqué l‘altération des gabbros, celle-ci étant plus intense à

l‘approche des filons minéralisés, elle est caractérisée par la carbonatation, la chloritisation et la

saussuritisation.

Le champ aurifère d‘In-Abbegui est représenté par un système de filons de quartz à

tourmaline, qui sont distribués sur une superficie de 2,5 Km2 et répartis en relais dont la direction

essentielle NE-SO ou parfois sub-méridienne. Leur pendage est vers le NW (70°-90°), leur

longueur varie de quelques mètres à une centaine de mètres et leur puissance centimétrique à

métrique. La morphologie et la répartition des corps du minerai sont très complexes et sont

généralement influencées par les structures tectoniques, zones faillées sub-méridiennes et fissures

diagonales en particulier. D‘autre part, dans certains cas, il se manifeste également un contrôle

lithologique dû vraisemblablement à l‘existence des roches aux propriétés physico-chimiques

différentes, à savoir le recoupement des filons par les dykes d‘aplite.

La minéralisation aurifère est soit disséminée dans la masse quartzeuse, soit remplissant des

microfissures. Elle est mise en place dans deux générations de quartz (QI) et (QIII) auxquelles se

rapportent aussi deux générations d‘Or : - Or I sous forme de petits grains isolés dans des veines

centimétriques du quartz (QI) et Or II sous forme de grains de 130 µm de dimension dans le

quartz (QIII) au niveau du contact quartz-tourmaline.

Tandis que l‘Or III, libéré lors de l‘oxydation de la pyrite, est observé aux alentours des cubes du

même minéral, dans les microfissures des minéraux de gangue (quartz et tourmaline) et dans les

veinules d‘oxydes de fer.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

128 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

L‘étude gîtologie des différents échantillons, a permis d‘émettre une proposition quant à la

relation entre la minéralisation et les roches encaissantes. Les discontinuités tectoniques, à savoir

les grandes fractures et les fissures d‘orientation NE-SO et N-S dans le corps gabbroïque, ont

joué le rôle d‘un drain pour des fluides hydrothermaux porteurs de la minéralisation aurifère.

Dans ce cas, on peut dire que les gabbros pourraient être à l‘origine de la minéralisation aurifère.

La preuve en est donnée par la présence de grains très fins qui correspondraient à de l‘Or observé

sur des sections polies.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

129 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES GRANITES DE LA COUPOLE DE TIT N ENIR (LAOUNI, HOGGAR CENTRAL)

ET LES MINERALISATIONS A METAUX RARES ASSOCIEES.

1Assia AZIZI,

1Mokrane KESRAOUI,

1Ahmed HAMIS,

1Yasmine SARNI

et 2Christian MARIGNAC

1Laboratoire de Métallogénie et Magmatisme de l‘Algérie.

2Ecole des Mines de Nancy (France).

[email protected]

La coupole granitique de Tit n Enir est située à environ 290 Km au Sud Ouest de la ville de

Tamanrasset. Elle fait partie de la province à c. 525 Ma de granites à métaux rares (RMG) du

terrane de Laouni. Elle forme un petit massif de faible altitude de 2.7 Km de long sur 1.7 Km de

large. L‘encaissant immédiat est formé d‘un panneau de quartz porphyre de 50 m de large et

s‘étirant dans une direction N 20°, des gabbros de différente granulométrie et des filons de

rhyolite très siliceuse.

Le massif est constitué, en périphérie, d‘un granite albitique à muscovite avec des quartz plus ou

moins globuleux. Vers le centre, dans une progression en arc de cercle, le granite s‘enrichit en

feldspath potassique et le grain devient de plus en plus gros. Au centre même de la coupole le

granite est rose et affleure sous des panneaux reliques de quartz porphyre. C‘est un granite à

albite, microcline et micas faiblement pléochroïques certainement enrichis en fluor et lithium.

Les minéraux accessoires sont du béryl, craquelé et chargé d‘inclusions de petites albites, ainsi

que des petits cristaux subautomorphes de la série des columbo-tantalites. Ce faciès contient aussi

de nombreuses poches de pegmatites à quartz et feldspath. Elles contiennent des cristaux de béryl

translucides ou pierreux de couleur vert clair. Elles se trouvent toujours immédiatement sous les

panneaux de quartz porphyre. Au Sud Est de la coupole ces derniers forment aussi l‘encaissant

d‘un réseau de filonets, orientés N 30°, à greisen minéralisé en Sn et W.

Dans la coupole de Tit n Enir, les reliques de quartz porphyre constituent incontestablement un

guide pour la recherche des minéralisations tant à béryl qu‘à Sn – W. Elles ont servi d‘écran pour

piéger les fluides minéralisateurs.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

130 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

APPLICATIONS DES TECHNIQUES NUCLEAIRES A L‟ETUDE DES BLACK

SHALES PALEOZOÏQUES DE LA REGION

DES ÉGLAB-OUALLEN (FERSIGA – TANEZROUFT).

1Naçiba BARÇA et

2Abdelhak BOUTALEB.

1Centre Nucléaire d‘Alger

2 LMMA - FSTGAT – USTHB

[email protected]

Les black shales sont des formations géologiques qui renferment une quantité

appréciables de matière organique. Cette dernière joue un rôle dans la fixation de la

minéralisation. Ils sont enrichis en métaux de transition (Mo, U, Th, Cu…).

Ces formations bien que présentes en Algérie sont très peu connues sur le plan minier. On

les retrouve au niveau des Eglab-Ouallen (région de Fersiga dans le Tanezrouft).

Ces black shales sont d‘âge Silurien et Carbonifère.

Afin d‘étudier ces formations géologiques, il est nécessaire d‘observer le comportement

géochimique de leurs éléments. Pour cela, différentes techniques analytiques ont été appliquées à

savoir : la spectrométrie de Fluorescence des Rayons X, la Spectrométrie d‘émission optique, la

chimie classique, l‘Analyse par Activation Neutronique.

L‘analyse géochimique révèle la présence d‘éléments majeurs, d‘éléments de transition,

des lanthanides et des actinides dans les échantillons.

Les éléments majeurs obtenus ont permis de classer les échantillons de Fersiga dans deux

(02) principaux champs : les « shales » et les « Fe-shales ».

Les lanthanides révèlent la présence d‘anomalies négatives pour le césium (Ce) et positive

pour l‘europium (Eu). Les actinides sont représentés par le thorium et par l‘uranium qui

enregistrent des concentrations assez importantes de l‘ordre du ppm.

Mots clés :

Géochimie – Black shales – Matière organique – Paléozoïque (Silurien et Carbonifère) –

Eglab Ouallen – Diffraction des rayons X – Spectrométrie de Fluorescence X – Spectrométrie

d‘émission optique – Analyse par Activation Neutronique.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

131 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

PROSPECTION MINIERE DANS LES ZONES DE SUBDUCTION : MODELE

PREVISIONEL MINERAL EXPLORATION IN SUBDUCTION ZONES : A

PREDICTING MODEL

Hanafi BENALI

Laboratoire de métallogénie et magmatisme de l‘Algérie

FSTGAT - USTHB Algeria

[email protected]

The relation betwen the geochemistry of magmatic rocks in subduction zones and associated

mineralisations is well studied, several models were proposed to explain this relation, and

however, there is no general model for predicting a type of mineralization based on the

geochemistry of the magmatic rocks

In this paper we propose a predicting model, based on the geochemistry of igneous rocks, which

can be used in the mineral exploration in subduction zones. this model is then applied to the

igneous rocks of algerian margin.

La relation entre la géochimie des roches magmatiques des zones de subduction et les

minéralisations associées a été bien étudiée. Plusieurs modèles ont été proposés pour expliquer

cette relation, néanmoins, aucune synthèse n‘a été faite pour élaborer un modèle général

permettant la prévision d‘un type de minéralisation en fonction de la géochimie de la roche

magmatique encaissante.

Dans cette étude on se propose de faire la synthèse des données existantes et de proposer un

model prévisionnel pour l‘appliquer ensuite aux roches magmatiques tertiaires de la marge

algérienne

Pour avoir des minéralisations économiques il est nécessaire d‘avoir des roches calco-alcalines

normales (anomalie négative en Eu, à spectres des terres rares à pente douce ou nulle) dont la

mise en place s‘est faite dans un milieu sous marin (Amas sulfurés) ou alors des roches du clan

adakitiques mises en place dans un milieu continental côtier (porphyriques ou épithermales).

Les roches de Bou Soufa et quelques roches de Oued Amizour présentent des spectres des

roches calo-alcalines avec de nettes anomalies négatives en Eu. Ces deux régions présentant des

signes hautement prospectifs pour les minéralisations de type VMS.

Les autres roches de la province magmatique de l‘Algérie du nord présentent, des caractères

permettant de les classer parmi les roches du « clan adakitique ». Ces roches sont donc

susceptibles, d‘être associées à des minéralisations de type porphyrique ou épithermale à cuivre

et or.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

132 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CONTRIBUTION A L‟ETUDE DES MINERALISATIONS

DE DJEBEL DEBBAGH (N- E ALGERIEN)

1Lilia BEGUIRET et

2Fella ASSASSI

1Université Kasdi Merbah Ouargla, Algérie.

2Université Badji Mokhtar Annaba

[email protected]

Les massifs de la série néritique constantinoise se subdivisent en trois groupes: Le groupe

méridional, le groupe central et le groupe nord-oriental d‘où Djebel Debbagh fait partie. Il est

constitué par des formations du Trias, du Jurassique, du Crétacé et du Paléocène. Il est situé à 35

Km du Nord-Ouest de la ville de Guelma.

Des analyses aux rayons X ont été faites sur toutes les formations, elles ont donnés les

résultats suivants :

- La formation argileuse est composée d`halloysite, de kaolinite qui sont dues à la réorganisation

de la silice et l‘alumine et d‘illite.

- Le chapeau de fer est composé des minéraux non argileux: la goethite; l`hématite, la jarosite avec

la présence de la gibbsite.

- Et l‘encaissant calcaire est composé de quartz et de la calcite

Au point de vue géochimique, le kaolin est subdivisé en trois catégories en se basant sur la

quantité de MnO dans chaque catégorie.

Les analyses chimiques concernant uniquement les éléments majeurs: Al2O3,

Fe2O3, MnO, SO3 et (CaO+ MgO) dans chaque catégorie (1,2 et 3) du minerai permet de le

répartir en trois couches. Pour le chapeau de fer; les teneurs en SiO2 et Al2O3 sont relativement

faibles, leur présence peut être attribuée à la présence des minéraux argileux formant le

remplissage des pores de limonite

Pour les éléments en trace : les teneurs en Co, Ca, Ni et Mo sont de quelques dizaines de

ppm et le Sr est de moins de 10 ppm. Ces résultats peuvent être expliqués par le lessivage

important de ces éléments, très mobiles à des pH voisins de 3. Ces éléments migrent latéralement

et en profondeur. Les faibles teneurs en métaux de base peuvent être attribuées à un faible

contenu métal de la roche mère mais aussi à l‘action d‘un lessivage par des solutions acides

Donc la genèse des minéralisations kaoliniques de Dj. Debbagh, est considérée comme

résultat de circulation des solutions météoriques dans les réseaux karstiques (ASSASSI, 2006),

qui représentent des zones de remplissage ou de précipitation de ces chapeaux de fer.

Mots clés : Debbagh, argile, chapeau de fer, Diffractométrie, géochimie

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

133 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CADRE GENERAL Les massifs de la série néritique constantinoise se subdivisent en trois groupes: Le groupe

méridional, le groupe central et le groupe nord-oriental d‘où Djebel Debbagh fait partie. il est

constitué par des formations du Crétacé et du Paléocène. Il est situé à 35 Km du Nord-ouest de la

ville de Guelma et il se présente sous forme d‘un vaste dôme allongé approximativement Est-

Ouest sur près de 10Km et a une largeur maximale de 3Km. Au Nord, il est entouré de Djebel

Bou Asloudj et de la dépression de Roknia, au Sud par le bassin de Hammam Debbagh et les

vallonnements de Mechtat La Baïda, et à l‘Ouest, par le plateau de Roknia et des collines du

Fedjoudj et du Bou Zitoun à l‘Est (Fig. 1).

Fig. 1- carte de situation géographique de gisement de

Djebel Debbagh

Le gisement de Djebel Debbagh fait partie du Môle Néritique Constantinois, il est

constitué par des formations du Crétacé et du Paléocène.

Les minéralisations au sein de Djebel Debbagh sont représentées essentiellement par

le kaolin et le chapeau de fer, qui présentent un contact net et régulier avec l`encaissant

carbonaté (calcaires)

METHODES ANALYTIQUES Des analyses aux rayons X ont été faites sur toutes les formations, pour donner une idée

précise sur la nature minéralogique des formations étudiées afin d‘avoir des renseignements sur

leur milieu de formation et leurs transformations.

Une étude analytique pour les analyses chimiques concernant les argiles et le chapeau de

fer, afin d'établir la composition chimique de ces formations (constituants majeurs et en trace) et

de donner une idée sur les conditions géochimiques de leur mise en place

DISCUSSION ET CONCLUSION Les diffractogrammes obtenus (Fig. 2) permettent de noter que la formation argileuse est

composée d`halloysite, de kaolinite qui sont due à la réorganisation de la silice et l‘alumine et

d‘illite (Fig. 2),

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

134 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig.2- Diagramme de diffractométrie aux rayons X d‘argile

Le chapeau de fer est composé des minéraux non argileux: la goethite qui est largement

prédominante, elle constitue la majorité des limonites; de moindre importance l`hématite qui est

localisée dans les parties inférieures du chapeau de fer, elle est associée aux argiles formant le

remplissage des pores de la goethite et elle est associée aussi avec les calcaires;et la jarosite qui

se précipite à des PH égale à 3 avec la présence d`un seul minéral argileux, la gibbsite qui est due

à la désilification déhalloysite- kaolinite (Fig. 3).

Fig.3- Diagramme de diffractométrie aux rayons X de chapeau de fer

Et l‘encaissant calcaire est composé du quartz et de la calcite (Fig. 4)

Fig.4- Diagramme de diffractométrie aux rayons X de calcaire

De point de vue géochimique, le kaolin est subdivisé en trois catégories en se basant sur

la quantité de MnO dans chaque catégorie. L‘étude analytique des analyses chimiques

concernant uniquement les éléments majeurs de kaolin du karst N° 46: Al2O3, Fe2O3, MnO,

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

135 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

SO3 et (CaO+ MgO) dans chaque catégorie (1,2 et 3) du minerai (Tab. 1) permet de le répartir

en trois couches :

• la 1ère couche : halloysite blanche très riche en minerai de la 1ère catégorie,

• la 2ème couche : halloysite détritique dans laquelle on rencontre les différentes catégories

du minerai,

• la 3ème couche : halloysite veinée très riche en minerai de la 3ème catégorie.

Tqb.1- Analyse chimique des éléments majeurs de la cave 46

N° de catégorie Al2 03 Fe2 03 MnO SO3 (CaO + MgO)

1 38,73 0,13 0,08 0,10 0,22

2 37,50 1,68 0,27 0,12 0,23

3 37,10 0,37 1,17 1,14 0,28

Pour le chapeau de fer, on a étudié les résultats des analyses de 15 échantillons de

limonite faites par [M. Bourezg (1989)].

Pour les éléments majeurs; les teneurs en SiO2 et Al2O3 sont relativement faibles,

leur présence peut être attribuée à la présence des minéraux argileux formant le remplissage des

pores de limonite;

• les teneurs en Fe2O3 sont corrélées négativement avec les teneurs en SiO2 du fait que la

présence de la silice contrarie la fixation du fer;

• Les fortes teneurs en As2O3 donnent une indication sur les conditions d‘acidité du milieu

Pour les éléments en trace ; les teneurs en Co, Ca, Ni et Mo sont de quelques

dizaines de ppm et Sr moins de 10 ppm. Ces résultats peuvent être expliqués par le lessivage

important de ces éléments, très mobiles à des PH voisins de 3 [J.G. Webster et al, (1994)]. Ces

éléments migrent latéralement et en profondeur [Barbier J. et Wilhelm E., (1978)]

Les faibles teneurs en métaux de base peuvent être attribuées à un faible contenu métal de

la roche mère mais aussi à l‘action d‘un lessivage par des solutions acides

• Donc la genèse des minéralisations kaolinitiques de Dj. Debbagh, est considérée comme

résultat de circulation des solutions météoriques dans les réseaux karstiques (ASSASSI,

2006), qui représentent des zones de remplissage ou de précipitation de ces chapeaux de

fer.

Références bibliographiques

Assassi F. 2006. Reconstruction des températures des fluides de minéralisation karstiques de Dj.

Debbagh. Guelma- Nord-Est Algérien. Thèse de Doctorat. Université Badji Mokhtar. Annaba,

Algérie, 161p.

Barbier J. et WIlhelm E. 1978. Superficial chemical dispersion around sulfide deposits-some

example in France. Journal of Geochemical Exploration, 10, 1-39.

Bourezg M. 1989. Etude minéralogique et géochimique des chapeaux de fer du Nord-Est

Algérien. Thèse de Magister. Université de Constantine, Algérie, 130 p

Webster J.G. Nordstrom D.K et Smith K.S. 1994. Transport and natural attenuation of Cu, Zn, As

and Fe in the acid mine drainage of Leviathan and Bryant Creeks. In Environmental

Geochemistry of sulfide oxidation. Am. Chem. Soc. Symp. Series 550, 244-260.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

136 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

TRAITEMENT STATISTIQUE ET GEOSTATISTIQUE DES DONNEES DE Fe – Cu DU

GISEMENT DE DOUAMIS

1Lilia BEGUIRET et

2Hamid MEZGHACHE

1Université de Kasdi Merbah Ouargla, Algérie.

2Département de Géologie, FST, Université Badji Mokhtar Annaba

[email protected]

Le gisement de fer de l‘Ouenza présente la source principale en matière

d‘approvisionnement en minerai de fer de la sidérurgie nationale

L‘analyse statistique monovariable faite sur les teneurs de carottes (1363) montre une

teneur moyenne de 50,98% en Fe et 0,224% en Cu Le traitement bivarié et l‘ACP : corrélation

négative entre Fe et Cu, SiO2, S et CaO

Au total les teneurs en FeT, Cu et SiO2 de 5292 blocs de 25x25x15m dans 15 niveaux

ont été krigées

La cartographie des teneurs krigées en Fe et Cu et de (s2k) a été faite dans chaque

niveau=localisation des zones riches

Etant donné les faibles quantités en Cu, il ne serait pas rentable de les extraire,

- afin d‘obtenir une fonte à une teneur en Cu<0.1%: nécessité de mélanger ce minerai de fer

cuivreux à un minerai de fer «sans cuivre».

Mots clés : minéralisation à Fe-Cu, analyse statistique, krigeage, variogramme, estimation des

réserves.

Introduction :

Le gisement de Douamis est situé dans la terminaison N- NE de l‘anticlinal de Djebel Ouenza au

cœur duquel affleure un trias à piston halitique (Bouzenoune, 1993 ; Bouzenoune et al, 1995). Il

présente des minéralisations à Fe-Cu. Ce type de minerais peut être utilisé en qualité de matière

première pour les hauts fourneaux s‘il répondait aux exigences en matière de teneur en Cu

comme il peut être utilisé comme source possible pour le métal cuivre si le prix de revient le

permettait.

L‘analyse statistique monovariable montre que le minerai présente une teneur moyenne de

50.98% en Fe et de 0.224% en Cu. Le traitement bivarié et l‘ACP montrent une corrélation

négative entre le fer et le cuivre.

La géostatistique par les méthodes paramétriques en utilisant le krigeage ordinaire (cas

stationnaire, dont la moyenne est inconnue a étudié le phénomène régionalisé; la minéralisation

de fer cuivreux à travers les teneurs en Fe et Cu (variables régionalisées) (Matheron ,1970).

Les variogrammes expérimentaux horizontaux et verticaux en 3D des teneurs en Fe et en

Cu ont été calculés, tracés et ajustés par des modèles théoriques sphérique et exponentiel (Fig 1).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

137 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig. 1- Variogrammes expérimentaux horizontaux et verticaux moyens (3D) des teneurs de Fe et Cu i du

gisement de Douamis

Les résultats de la variographie seront utilisés pour le calcul de krigeage qui est une

procédure d‘interpolation qui fournit, à partir des données disponibles, une estimation optimale

linéaire et non biaisée de la propriété étudiée dont l‘erreur de d‘estimation est minimisée. Le

krigeage ordinaire des teneurs en Fe et en Cu par bloc est établi suivant les axes X,Y,Z d‘où

l‘existence de 33blocs en X, 28 blocs en Y et 15 blocs en Z avec une maille de recherche de

25m x25m x15m, a donné les résultats suivants (Tableau 1 ) Tab.1- Résultats de krigeage ordinaire dans le gisement de Douamis

Elément Moyenne Variance Variance de krigeage Nbre de blocs

Fe 46.044 123.686 38.818 5292

Cu 0.275 0.061 0.049 2956

Au total les teneurs en FeT et de Cu de 5292 blocs de 25x25x15m dans 15 niveaux

distant de 15m ont été krigées (krigeage ordinaire). Les résultats obtenus de la variographie sont

utilisés en cartographie automatique des variables krigées qui sont Fe, Cu et de l‘erreur

d‘estimation de Fe (Fig 2). Les cartes des teneurs krigées des blocs ont été effectuées par niveau

pour mieux visualiser la répartition des variables dans les différents blocs et pour la détection des

zones les plus riches.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

138 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig. 2-Cartographie de teneurs en fer krigées et de l‘erreur d‘estimation ; et des teneurs en fer et en cuivre par niveau

Les résultats de krigeage ordinaire sont utilisés pour l‘estimation des réserves locales au

niveau du gisement de Douamis. Les teneurs de coupure sont de l‘ordre de 45% pour le Fe et

0,4% pour le Cu (Tableau 2). En se basant sur la formule suivante ;

Q min= V. d. Tmoy / 100

d‘où Q min ; Quantité de minerai

V ; Volume= 25mx25mx15m

d ; Poids volumitrique du minerai= 2,6

Tmoy ; Teneur moyenne

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

139 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Tab.2- Tonnage des réserves en fer et en cuivre du gisement de Douamis

Niv Z

(m)

N

bloc

N bloc:

TFe>45 (%)

T moy

Fe (%)

Quantité FeT

(tonnes)

T moy Cu

(%)

QuantitéCu:T

Fe>45%

(tonnes)

Quantité Cu

:T>0,4%(tonnes)

1 494 494 47 53,56 613570 0,15 1782 1003

2 509 232 36 48,07 433511 0,23 1848,75 0

3 524 347 64 46,79 741349 NA - -

4 539 404 142 48,09 1664461 NA - -

5 554 441 283 49,7 3428126 0,25 12697 8830

6 569 445 330 54,92 4107901 0,41 22369,9 18438,6

7 584 449 384 51,62 4843844 0,39 23468,2 19180,8

8 599 476 436 52,99 5644674 0,23 16446,7 7876,2

9 614 496 489 51,08 6100909 0,16 15540,4 2873,7

10 629 506 431 52,75 5554261 0,16 12770 2185,9

11 644 490 373 52,82 3643801 0,23 12576,9 2871

12 659 423 351 50,26 3643801 0,3 18666,9 10151,8

13 647 298 263 49,13 3161462 0,34 13033,7 6981,7

14 689 105 69 47,78 815338 NA - -

15 704 37 0 / / / / /

5643 3698 50,68 45065564 133406 71211

Total en Mt

=45Mt

L‘estimation de réserves locales effectuée n‘a pas tenu compte des quantités déjà extraites

à ce jour. Les anciennes estimations n‘ont été faites que jusqu‘au niveau 570m, qui est considéré

comme dernier niveau d‘exploitation à ciel ouvert.

Les réserves estimées sont classées selon l‘ordre croissant de la variance relative

(Tableau 3) comme suit: La catégorie A : 17.41% ; la catégorie B : 55.08%, la catégorie C1 :

27.36% et la catégorie C2 : 0.14%. Tab.3- Catégorisation des réserves du gisement de Douamis

Etant donné les faibles quantités en Cu, il ne serait pas rentable de les extraire, et afin

d‘obtenir une fonte à une teneur en Cu<0.1%: nécessité de mélanger ce minerai de fer cuivreux à

un minerai de fer «sans cuivre».

REFERENCES

Bouzenoune, A. (1993). Minéralisations péridiapiriques de l‘Aptien calcaire : les carbonates de fer du gisement

hématitique de l‘Ouenza (Algérie orientale). Thèse Doct, d’Univ. Paris IV. P 206.

Bouzenoune, A.; Rouvier, H.; Thibieroz, J. (1995) . Trias de l‘ouenza : contexte diapirique, zonation

minéralogique et conséquences métallogéniques. Bull. Serv. Géol. Algérie, vol 6, n°1, pp3-24.

Chauvet, P. (1999). Aide mémoire de géostatistique linéaire. Application au domaine minier. Les presses de l‘école

de Paris, 123p

Matheron, G. (1970).Random functions and their applications in geology. In " Geostatistica-Acolloquim" E d .D.F

.Merriam plenum press. New York .U.S.A, pp: 79-87.

Catégorie des réserves Erreur relative (%) Nombre de blocs Réserves (%)

Catégorie A 0-20 (%) 889 17.41

Catégorie B 20-30 (%) 2812 55.08

Catégorie C1 30-60 (%) 1397 27.36

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

140 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

UTILISATION DES IMAGES ALOS-SCANSAR POUR LA DETERMINATION

DES MEGA-SHEAR ZONES INTRA-OZZALIENNES ET LEUR SENS DE

CISAILLEMENT (TERRANE DE L‟IN OUZZAL, HOGGAR)

B. BRAHIMI, Abderrahmane BENDAOUD, Safouana DJEMAI, J.P. DEROUIN,

Fahima BERRAKI, Jean Robert KIENAST et Khadidja OUZEGANE.

LGGIP, FSTGAT/USTHB, BP 32, El Alia, Bab Ezzouar,

[email protected]

Le terrane de l‘In Ouzzal est un exemple de croute archéenne, remobilisée au cours d‘un

événement métamorphique de très haute température, lié à l‘orogenèse paléo-protérozoïque

(2GA). Il est limité par deux méga shear zones les accidents est et ouest ouzzalien.

C‘est une région désertique à relief essentiellement plat, avec cependant quelques grandes

collines de granites archéens tardifs et des rhyolites panafricain. On y note également un

important réseau de dykes essentiellement doléritique et plus rarement microgranitique attribués

également à l‘orogenèse panafricain. Les régions plates sont particulièrement propices aux études

utilisant l‘imagerie radar satellitale en raison :

1- Le couvert sableux et rare voir absent ;

2- Les pentes sont généralement faibles et le réseau hydrographique peu exprimé ;

3- Les structures (pli, failles, dyke etc.) sont relativement faciles à observer ;

4- Le lien entre la rugosité de la surface et le faciès lithologique est souvent présent (exemple :

marbre, formations ferrifères litées et roches ultrabasiques).

Cette étude concerne la détection des différentes shear zones et failles intra-ouzzaliennes par

l‘utilisation de différentes images radar :

L‘ALOS-PALSAR (bande L, bande qadpol) et ALOS-SCANSAR (large swath).

Les résultats obtenus ont été comparés aux données spectrométriques aéroportées et complétées

par l‘étude des images optiques Landsat 7 UTM+.

Nous avons ainsi mis en évidence plusieurs familles de linéaments, dont nous avons pu pour

certaines déterminer la cinématique et définir une chronologie relative. Par exemple :

Des méga-shear zones intra ouzzaliennes de direction N40°, dont les longueurs peuvent dépasser

la centaine de kilomètre. Ces méga-shear zones sont au moins paléo-protérozoïques puisque la

trajectoire de la foliation des formations métamorphiques leur est cohérente et que des structures

d‘enroulement de taille, plurikilométriques leur sont associées.

Il ressort également que les directions panafricaines subméridiènnes et Crétacé E-O sont

également fortement exprimés. On note en fin que les shear zones paléo-protérozoiques ont été

plusieurs fois réactivées.

La validation de ses résultats, en plus de leur accord avec les données aéroportées ou

spéctrométriques, a été effectuée grâce a plusieurs missions de terrain ayant aboutis, à ce stade, à

la cartographie au 1/100 000 de plusieurs régions de ce terrane.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

141 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

GEOLOGIC AND METALLOGENIC COMPARISON BETWEEN THE HOGGAR AND

ARABIAN SHIELD

1 Moussa

BRIEDJ and

2 Djamel-Eddine AISSA

1 National Agency of Geology and Mining Control/ National Geological Survey, Algiers, Algeria

2 Houari Boumedienne University USTHB , Algiers, Algeria

[email protected]

The Neoproterozoic crust in the Hoggar (South Algeria) which belongs to the trans-Saharan chain

(from South Morocco to Nigeria) was formed by amalgamation of old continental blocks and

accretion of intra-oceanic island arcs, oceanic plateaus and active continental margin deposits

during the Pan-African orogeny.

The comparison between the Hoggar and Nubian-Arabian shield (Arabian Peninsula shows that,

their geologic evolution and chronology of events are roughly similar in the framework of the

Pan African orogeny. They both have approximately the same environments at the same period of

time.

The metallogenic evolution of Hoggar and Nubian-Arabian shield show also the following

similar mineralization:

- Tin-tungsten mineralization associated to post-tectonic peraluminous intrusive

plutons.

- REE, Nb, and Zr mineralization related to differentiated alkalines intrusions.

- Cr-Ti-Fe-Ni-Cu mineralizations associated with ophiolites,

- The volcanic-massive-sulfide (―VMS‖) and Cu ore bodies.

- The gold mineralizations show different geostructural settings, and

- The lack of Pb-Zn mineralization in the Hoggar shield.

In conclusion, it appears from the literatures that the different Pan-African orogens

are comparable from the East African Orogen to the tran-Saharan orogen in the West, going

through the Zambezi, Lufilian and Damara belts in the South of Africa, the Brasilian shield.

The Pan African orogeny are not local and separate events but it represents a global and planetary

event. A lot of work is needed now to decipher the movements of the different old cratons

involved in this very interesting orogeny which occurs just before the explosion of the life over

the world!

Key words: Neoproterozoic, Nubian-Arabian shield, Hoggar shield, Panafrican orogeny,

metallogeny.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

142 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

GISEMENTS URANIFERES DE TIMGAOUINE- ABANKOR-TINEF DE TAHAGGART

(HOGGAR-ALGERIE)

Nour-Eddine BOULFELFEL

Commissariat à l‘Energie Atomique (COMENA) Centre de Recherche Nucléaire de Draria

(CRND) BP 43, Sebala – Draria – Alger

[email protected]

Le minerai d‘uranium diffère peu des minerais des autres substances métalliques, pour

l‘extraction et la concentration, bien que sa teneur soit généralement plus faible; en revanche

l‘utilisation de l‘uranium comme source d‘énergie lui donne, pour l‘économie d‘un pays, un rôle

équivalent à celui du charbon et des hydrocarbures.

Deux types de gisements existent en Algérie :

Type filonien : Gisements d‘uranium, d‘importance économique, sont localisés dans le Hoggar

(gisements de Timgaouine – Abankor - Tinef).

Le gisement de Timgaouine est contrôlé par une faille (4°18‘) et se localise dans un granite à

deux micas. La minéralisation se présente sous forme filonienne et en stockwerk.

Type stratiforme : Gisement (TAHAGGART) est connu dans le bassin de Tin-Seririne situé dans

la bordure Sud-est du Hoggar et dans la partie Nord du grand bassin sédimentaire de Tin-Morsoï.

La minéralisation uranifère est associée, principalement, aux conglomérats de base, d‘âge

Cambro-ordovicien, reposant sur un socle cristallin, représenté par des gneiss, des amphibolites et

des granites plus ou moins migmatisés.

D‘importants gisements uranifères, mondialement connus, sont localisés dans la partie sud du

bassin sédimentaire de Tin-Morsoï (bassin d‘Agadès), situé dans le territoire du Niger (gisements

Maduila, Arlit et Azelik).

Mots clefs : Hoggar, Timgaouine, Tahaggart, minéralisations, minerai d‘Uranium.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

143 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

« LES MINERALISATIONS KARSTIQUES A Zn – Pb d‟EL ABED,

MONTS DE TLEMCEN - NW ALGERIEN »

Abdelhak BOUTALEB et Halima CHAA

Laboratoire de Métallogénie FSTGAT – USTHB

[email protected]

Ce travail traite la minéralisation karstique d‘El Abed qui jusqu‘ici n‘a jamais fait l‘objet d‘une

étude thématique spéciale. En effet la morphologie du karst du gisement d'El Abed étant

prouvée, mais le caractère sédimentologique proprement dit n‘a pas bénéficié d‘un grand intérêt

de la part des auteurs qui ont étudié les minéralisations d‘El Abed. Les principales questions

auxquelles nous essayerons de répondre :

- La nature des remplissages karstiques en termes de sédiments internes,

- quelle est la part des sédiments internes détritiques de ceux qui sont chimiques.

- Les conditions de dépôt de ces sédiments internes.

- et enfin, la reconstitution de la chronologie de dépôt.

Ainsi, en dehors d‘El Abed on trouve divers gisements et indices minéralisés dans la zone des

horsts. Tous sont liés aux dolomies de l‘Aaléno-Bajocien soit en stratabound ou en remplissage

de karst.

Les karsts se développent soit au sein d‘un seul banc quand celui-ci est massif ou chevauchent

sur l‘épaisseur de plusieurs bancs.

Ainsi les cavités karstiques se présentent en forme de poche en « U ». La surface du karst ou du

ravinement est très irrégulière aussi bien à grande qu‘à petite échelle. La sédimentation débute

par une litière de sédiments internes détritiques faits d‘argiles de fraction détritique fine de

quartz, de dolomites et de matière organique associée à de la pyrite et/ou marcasite ; puis

s‘ensuivent des niveaux entiers constitués chacun d‘eux par des éléments remaniés et bréchifiés

contenant des sulfures, des dolomites, de la matière organique et de la silice tardive.

En outre, le karst peut être dépourvu de minéralisation dans le cas ou le fluide hydrothermal

minéralisant n‘a pas rencontré sur son chemin des zones renfermant les minéralisations en

stratabound.

L‘étude microscopique révèle un mélange de sulfures, dolomite et quartz détritique le tout

baignant dans une matrice argileuse riche en matière organique. Les sulfures montrent des

textures de remaniements mécaniques et des phénomènes de recristallisations.

Mots clés : Minéralisation à Zn-Pb d‘El Abed ; Karst, Sédiments internes détritiques, Fluide

hydrothermal minéralisant.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

144 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CONTRIBUTION A L‟ETUDE DES MINERALISATIONS AURIFERES LIEES

AUX APLITES ET MICROGRANITES DE LA REGION D‟IN ABEGGUI

(HOGGAR CENTRAL)

BOUTRIKA R., AÏSSA D.E. et KOLLI O.

Laboratoire de métallogénie-USTH, Alger

Les minéralisations aurifères rencontrées dans le terrane de Laouni (Hoggar central) sont

différentes des autres types du reste du Hoggar. Elles ne sont pas liées aux grands accidents

lithosphériques subméridiens (2° 30‘, 4° 50‘ ou 8° 30‘) et elles montrent des paragenèses

minérales qui sont plus variées et complexes.

La principale région d‘étude (fig.1) est le secteur d‘In Abeggui (feuille d‘In Abeggui/Terrane de

Laouni, Hoggar Central).

Fig.1 : Situation géographique du secteur In Abegui - Afrahéhouhine

Le gisement d‘In Abeggui est localisé dans les zones marginales d‘un bloc tectonique . Il et

encaissé dans un massif de gabbro mis en place dans des formations volcano-sédimentaires d‘âge

néoprotérozoïque. Ce dernières sont également intrudées par des granites et leur cortège de

microgranites, aplites et pegmatites.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

145 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Les gabbros montrent une certaine zonalité: la partie centrale est un gabbro à olivine, tandis que

la périphérie est un gabbro-diorite, accompagné de nombreux dykes diversement orientés de

compositions diverses (aplites, microdiorites, diabase).

Une importante faille passant par le centre de la région d‘In Abeggui recoupe en deux le massif

de gabbro-diorites. Cette faille décrochante ayant rejoué à plusieurs reprises représente

vraisemblablement la structure tectonique principale qui contrôle la mise en place des

minéralisations du champ minier d‘In Abeggui.

Le gisement aurifére d‘In abegui est représenté par un système de filons de quartz à tourmaline

(d‘orientation NNE -SSW et NE –SW) et des zones d‘altérations hydrothermales bien

développées à quartz-séricite-feldspaths-carbonates-pyrite, tourmaline (fig.2 et 3)

Ces minéralisations aurifères sont encaissées dans des gabbros, des microgranites, aplites ainsi

que dans des zones d‘altérations hydrothermales intenses.

Notons tout de même qu‘elles sont surtout concentrées sur la bordure nord du massif de gabbro,

là, où la fracturation et les altérations hydrothermales sont particulièrement intenses

Fig.2 : Disposition des corps minéralisés dans la partie centrale du gisement d‘In Abegui

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

146 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig.3 : Morphologie irrégulière des filons révélée par les sondages

Dans le détail, on distingue divers types morphologiques de la minéralisation :

-filons de quartz à tourmaline : direction NE-SW et NNE -SSW avec des pendages de 60-90°

vers le NW.. Dans les zones d‘intersection avec les directions méridiennes, la direction des filons

de quartz aurifères subit un changement de direction pour se rapprocher de la direction

méridienne, en formant des renflements de 3 à 5m, tandis que d‘habitude leurs puissances ne

varient que de quelques dizaines de centimètres à 1m.

-lentilles et filons lenticulaires en relais

-stockwerk caractérisé un réseau de veinules et filonnets de quartz de direction NE-SW.

-micro fissures de cisaillement.

-disséminations dans les zones d‘altérations hydrothermales

La paragenèse du gisement est caractérisé par l‘association minéralogique suivante: quartz,

tourmaline, topaze, wolframite, pyrrhotite, pyrit, arsenopyrite, - chalcopyrite Bismuthinite

Bismuth natif, galene, -or natif. (tableau 1)

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

147 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Ta

bleau 1 : tableau de succession paragnénétique minérale dans le filons auriféres d‘In Abegui

Conclusion Le gisement d‘In Ebegui montre certaines particularités par rapport aux autres

gisements auriféres du Hoggar :

-il est localisé sur la zone marginale d‘un bloc tectonique

-il montre des morpholgies variées , réguliéres et exceptionnelles

-présence exceptionnelle de wolframite et topaze associés à la paragénése aurifère

Bibliographie succincte :

Aissa D.E., Talbi M. , Lazouni A. , Kesraoui A. & Nedjari S. 2002 . Les minéralisations

aurifères du Hoggar (Sud algérien) et leurs relations avec les zones de cisaillements

lithosphériques- Bull. Serv. Geol. Algérie. Vol.13, n°2, pp. 1-23 , 9 fig. 8 ph.

Aissa D.E,. Marignac . Kesraoui 2004 - Structural and magmatic controls on Gold and Rare

Metals In The Touareg Shield (Central Sahara, South Algeria) 2Oth Colloquium of

African Geology-Orléans France-June 2004 ,Ed. BRGM page 41

Aïssa, D.E., , Kesraoui, M., Marignac C. & Semiani, A. (2005). Contrôles des minéralisations

en or du Hoggar et des Eglab, Tamanrasset, Mars 2005, pp. 8-9. « orogénique » et en

métaux rares du Hoggar. 1er

Séminaire Intern. de Géologie te de Métallogénie

AISSA D.E, MARIGNAC Ch., KESRAOUI M., NEDJARI S, BOUTRIKA R., GUESSOUM N.

(2007) -Relations entre les minéralisations aurifères et a métaux rares éocambriennes du

Hoggar. PIGC 485/UNESCO- Alger , Décembre 2006

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

148 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Boutrika R. (2006) : Contribution à l‘étude des minéralisations aurifères liées aux aplites et

microgranites de la région d‘In Abeggui et aux rhyolites d‘Afra Héouhine (Hoggar Central) –

Thése de Magister-USTHB Alger

Boutrika R. & Aissa D.E. . 2006 Etudes pétrographique et minéralogique de l‘indice aurifere

d‘Afra Heouhine (feuille Tahifet Hoggar central). XII° Séminaire National des Sciences de la

Terre – université d’ORAN – p.61

ORGM (1993) Rapport sur les travaux de prospection aurifère réalisés dans le périmètre d’In

Abeqgui

Document interne inédit.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

149 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CONTRIBUTION A L‟ETUDE DES MINERALISATIONS AURIFERES

LIEES AUX APLITES ET MICROGRANITES DE LA REGION

D‟IN ABEGGUI (HOGGAR CENTRAL)

Rabah BOUTRIKA, Djamel Eddine AÏSSA et Omar KOLLI

Laboratoire de métallogénie-USTHB, Alger

[email protected]

Les minéralisations aurifères exprimées dans le terrane de Laouni (Hoggar central) sont

différentes des autres types du reste du Hoggar. Elles ne sont pas liées aux grands accidents

lithosphériques subméridiens (2° 30‘, 4° 50‘ ou 8° 30‘) et elles montrent des paragenèses

minérales qui sont plus variées et complexes.

Le principale région d‘étude est le secteur d‘In Abeggui (feuille d‘In Abeggui,Terrane de

Laouni, Hoggar Central).

Le gisement d‘In Abeggui est représenté par un système de filons de quartz à tourmaline et des

zones d‘altérations hydrothermales, encaissés dans un massif gabbroïque, lui même cerné par une

formation volcano-sédimentaire du Néoprotérozoïque (Boutrika, 1987, 2006).

Dans ce gisement, un système de failles d‘orientation privilégiée NNE -SSW et NE -SW,

contrôle les minéralisations aurifères exprimées dans des roches altérées à pyrite-quartz-séricite-

carbonates et tourmaline.

Ces minéralisations aurifères sont encaissées dans des gabbros, des microgranites, aplites ainsi

que dans des zones d‘altérations hydrothermales intenses.

La minéralisation aurifère s‘exprime sous forme de filons, veinules, lentilles et stockwerk. Elle

est constituée essentiellement par pyrite, pyrrhotite, arsénoppyrite, chalcopyrite, or natif et

bismuth natif. Néanmoins l‘originalité dans la paragenèse minérale est la présence de

wolframite, topaze et barytine.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

150 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LA MINERALISATION GYPSYFERE DE GHARDAIA

Abdellah CHABBI

Université de Ghardaïa

[email protected]

La wilaya de Ghardaïa est située au centre du Sahara septentrional à environ 600 Km de la

capitale Alger. La région est caractérisée par un climat désertique, et une végétation sporadique

étroitement liée avec la pluviométrie. Les formes géomorphologiques la région sont de vastes

plateaux étagés séparés par des falaises abruptes et parsemés de buttes et d‘ergs de sables, leurs

surfaces sont recouvertes de débris de roches calcinées et modelées par les facteurs climatiques.

Du point de vue géologique la région de Ghardaïa est située dans la partie nord de la

plateforme saharienne, elle est située sur la partie ouest du bassin triasique d‘oued Mya ; c‘est

une dépression saharienne de direction SO -NE, correspondant à la partie occidentale de la

province Triasique. Les terrains connus dans région présentent un âge allant du Crétacé au

Quaternaire.

La wilaya de Ghardaïa possède des réserves très importantes en gypses de bonne qualité,

localisées dans des formations argilo – carbonatées d‘age Sénonien sous forme de couches

métriques.

Les réserves en gypse et anhydrite de gisement de Ras Fouinis (sur la route de Ghardaïa Metlili et

le gisement d‘El Kouazeh situé Ghardaïa - berrienne) son estimés successivement de : 6720260,

2503299 tonnes avec plus de 94% de plâtres pures.

Mots clés : Ghardaïa, Sahara, gypse, sénonien, Ras Fouinis, El Kouazeh.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

151 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES MINERALISATIONS URANIFERES ASSOCIEES AUX ALTERATIONS DU

SOCLE DANS LA REGION DE TAHAGGART : MINERALOGIE ET RELATION

AVEC L‟ENCAISSANT.

1

Riad CHAHDANE, 2 Omar KOLLI,

3 Ziane KAMEL,

3 Ahmed ZAHRI,

3 Djahid SAHEL et

1 Idris METREF

1 Centre de Recherche Nucléaire de Draria, B.P.43, Sebala, Draria, Alger.

2 Laboratoire de Métallogénie et Magmatisme de l‘Algérie – FSTGAT -USTHB

3 Centre de Recherche Nucléaire d‘Alger, 02 Bd Frantz-Fanon – Alger.

[email protected]

Les minéralisations uranifères de Tahaggart représentent la plus grande concentration uranifère

connue dans le bassin sédimentaire de Tin Séririne (Sud-Est du Hoggar). Elles font partie des

gisements et indices qui constituent la province uranifère algéro-nigérienne. Celle-ci est

caractérisée par une permanence métallogénique du Cambrien au Crétacé inférieur.

Elles sont affleurantes à sub-affleurantes et se localisent le long du contact socle précambrien-

couverture sédimentaire paléozoïque (discordance infratassilienne). Elles apparaissent à deux

niveaux bien distincts :

(i) dans la partie supérieure altérée (profil d‘altération) du socle granitique et métamorphique

d‘âge protérozoïque supérieur probable et

(ii) (ii) dans le conglomérat de base de la série ordovicienne sus-jacente.

Dans le profil d‘altération, les minéralisations couvrent une grande superficie et affleurent de

façon sporadique. Elles se rencontrent associées indifféremment à des gneiss altérés, des rhyolites

altérées et à certains granites porphyroïdes altérés.

L‘étude pétrographique et minéralogique du profil d'altération montre qu‘il est composé de

kaolinite néoformée, de quartz, de goethite, d‘hématite, de micas blancs (damourite et reliques de

muscovite) et par endroits, de rutile et de minéraux accessoires (apatite, zircon, monazite). Tous

les minéraux résiduels apparaissent souvent craquelés.

La minéralisation elle-même est composée par des minéraux jaunes, verts et jaune verdâtre sous

forme disséminée, en veinules et en pellicules le long des plans de schistosité. L'examen, au

microscope optique, au MEB et par rayon X, montre que la minéralisation est de type supergène,

à U6+

. Elle est composée de l'association minérale suivante : autunite, torbernite, métatorbernite,

ulrichite, sabugalite, uranophane et carnotite. Ces minéraux apparaissent sous forme de cristaux

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

152 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

automorphes, sous forme disséminée, en tablettes, en enduits microcristallins, en remplissage de

microfissures ou encor soulignant les clivages et les craquelures des minéraux de l‘encaissant. Ils

se trouvent adsorbés (adsorption de U6+

) par la kaolinite, le quartz, l'apatite et d'une manière

moindre les oxydes et hydroxydes de fer. Les différentes observations conduisent à suggérer une

mise en place de la minéralisation synchrone à l'altération chimique.

La source de cette minéralisation uranifère serait probablement liée aux minéraux accessoires des

formations cristallines du socle. L‘altération supergène, la perméabilité, les conditions Eh, pH du

milieu et la paléotopographie du socle semblent être les paramètres essentiels qui ont guidé la

libération, le transport, l‘accumulation et la précipitation de l‘uranium dans le profil d'altération.

Mots-clés : Tahaggart, Hoggar, socle, profil d'altération, kaolinite, minéraux accessoires,

uranium (U6+

), minéralisation uranifère.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

153 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

SIGNIFICATION DE LA PRESENCE DE LA TOURMALINE DANS LES FILONS

AURIFERES DE L'ISKEL (HOGGAR OCCIDENTAL), L‟INTERET POUR LA

PROSPECTION DES GISEMENTS.

1 Ismahane CHAOUCHE,

2 Mokrane KESRAOUI,

3 Yves FUCHS

1 SGN/ANGCM. Val d‘Hydra, tour B 2

eme étage.

2 Laboratoire de Métallogénie et du Magmatisme de l‘Algérie, FSTGAT, USTHB.

3 Université Paris Est-Marne la Vallée, France.

[email protected]

La tourmaline, par son omniprésence dans les filons de quartz aurifères, apparaît comme un

minéral clé dans la compréhension des conditions ayant présidé lors du dépôt de l'or. Les

différentes analyses effectuées sur les tourmalines dans les filons de quartz aurifères des indices

du terrane d‘Iskel (Hoggar occidental) ont amené, chacune, des éléments de réponse.

Le Microscope Electronique à Balayage a révélé des zonages dus à la variation de composition

chimique dans ces tourmalines. Cela pourrait être dû à une contamination épisodique des fluides.

La microsonde électronique a révélé que ces tourmalines évoluent du centre du système

hydrothermal, où les fluides sont chauds, avec des foïtites, termes très alumineux dans lesquels le

site X est totalement vacant à fort déficit en alcalins, vers l‘extérieur avec des solutions solides

schorl-dravite ayant des températures de dépôt les plus basses. Cette évolution est représentée par

la formule suivante:

1(2Fe2+

,1Al3+

)3Al6Si6O18(BO3)3(OH)3(OH,O)1 Na1(Fe2+,Mg2+)3Al6Si6O18(BO3)3(OH)3(OH,F)1

La Spectroscopie Mössbauer a mis en évidence la coexistence de Fe2+

avec Fe3+

en site Y, ce qui

correspond à des conditions de dépôt plus oxydantes lors de leur formation (O2 plus élevée). Par

contre il peut y avoir des oxydations ultérieures attestées surtout par une déshydroxylation

(déprotonation) du groupe OH externe, sensiblement visible au niveau des spectres infra-rouge et

Raman.

Le processus d‘oxydation des tourmalines (fréquent dans les gites d‘or) suggère qu'elles ont pu

jouer un rôle de tampon pour les solutions oxydantes transportant l'or et favoriser la précipitation

de ce dernier élément. Leurs propriétés physiques (piézo électricité,… etc.) peuvent en favoriser

le dépôt. Dans quelle mesure? Certains auteurs ont déjà ouvert des pistes.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

154 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ANALYSE DES DONNEES AEROMAGNETIQUES

DANS LE HOGGAR OCCIDENTAL

(DECONVOLUTION D'EULER)

1 M. DJEDDI,

1 N. ZAOURAR,

1 N. RAHAI &

2 N. ZIANI

1 Laboratoire de Géophysique, FSTGAT, USTHB, BP 32, 16123 Bab-Ezzouar, Alger,

Algérie. 2 Centre de Recherche Nucléaire de Draria BP 43, Sebala, Draria, Alger.

La disponibilité d‘un important volume de données aérogéophysiques dans le Hoggar occidental,

et la particularité géologique certaine de l‘un des terranes que le môle In-Ouzzal lui appartenant,

en sont un critère de choix pour l‘étudier sous son aspect magnétique. Ces travaux constituent

ainsi une base de données de plus pour une éventuelle utilisation dans la recherche et

l‘exploration des matières premières. Le môle In-Ouzzal constitue une exception dans le Hoggar

du fait qu‘il ne fut ni déformé, ni métamorphisé au panafricain en demeurant un bloc rigide et à

un niveau structural peu profond.

Notre travail a pour but l‘interprétation qualitative des cartes aéromagnétiques du môle In-

Ouzzal, afin de mettre en évidence les traits structuraux de la zone d‘étude, la détection des

failles existantes par l‘utilisation de différents filtres, ainsi que l‘estimation des profondeurs des

sources magnétiques en appliquant la méthode de la Déconvolution d‘Euler.

L'application des différents filtres a permis de mettre en évidence les grands traits structuraux du

môle In-Ouzzal, ses limites ainsi que les accidents tectoniques subméridiens caractéristiques du

Hoggar, et les accidents de direction E-W, notamment la faille situé dans la partie centrale du

môle In-Ouzzal.

Nous avons aussi constaté trois classes principales de sources magnétiques qui se distinguent

spatialement dans le môle In-Ouzzal. Une source profonde liée à l‘ouverture crétacée (la partie

médiane du môle). L‘ensemble des accidents et des failles existant dans la zone d‘étude. Enfin,

deux groupements de sources peu profondes situés au nord du môle In-Ouzzal.

L'ensemble de ces résultats permet d'élaborer un modèle de distribution des matières magnétiques

et peut servir d‘une part, aux études de faciès et d‘autre part, aider à la cartographie géologique

de la région. Il est à noter la grande résolution et l'efficacité de la Déconvolution d‘Euler dans le

cas des contacts et des failles.

Mots clés: Aéromagnétisme, filtres, Déconvolution d'Euler, facies, Hoggar Occidental.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

155 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CRYSTAL CHEMISTRY OF TOURMALINE AND SUBORDINATED

BOROSILICATES IN AU AND U BEARING HYDROTHERMAL SYSTEMS.

Yves FUCHS

Laboratoire Géomatériaux et Environnement, Institut Francilien des Sciences Appliquées

Université Paris Est Marne la Vallée

[email protected]

Borosilicate (mainly tourmaline and dumortierite and in some cases danburite or reedmergnerite

an albite type mineral where B substitutes for Al) are important hydrothermal alteration minerals

in hydrothermal systems associated to economic gold and/or uranium deposits and some non

economic occurrences.

Novazza in the Bergamasc Alps, Northern Italy (uranium with some subordinated zinc and

molybdenum), Val Vedello also in Bergamasc Alps, Northern Italy (uranium), Ben Lomond in

Queensland, Australia (uranium and molybdenum), Lincoln Hill in Nevada, USA (gold and zinc),

Jack Creek in Montana, USA (gold), Novoveska Huta in Slovakia (uranium, molybdenum and

copper), some gold deposits Russia, in Burkina Fasso and in Hoggar (Algeria) belong to this type

of deposits.

In most cases the deposits and the associated hydrothermal systems are located in cyclic volcanic

piles in a Basin and Range post-orogenic setting.

Pervasive hydrothermal alteration in these systems induces important tourmalinisation processes

(mainly schorl-dravite). Dumortierite is the most frequently other borosilicate present. The

horizontal extent of pervasive alteration ranges within several hundred of meters to 3 kilometres

(Novazza). On the basis of core and field examination the hydrothermal alteration extent is

known down to a depth of 400 m in some of the fields.

From the outer limit toward the centre of the hydrothermal system one can successively meet

associations with Fe rich Ca-tourmaline+chlorite, tourmaline with an increasing deficiency of

occupation of the X site and, finally totally alkali deficient tourmaline (foïtite) occurring in

association with pyrophyllite. In the most central zone association of dumortierite with

andalousite and quartz is frequent (Novazza, Lincoln Hill, Ben Lomond).

In some deposits (Ben Lomond, Jack Creek, Los Acuélos in Chile) the microprobe analyses of

dumortierite show particularly high content in As (1.43% As2O5 in Jack Creek, 0.075 APFU) and

Sb (2.04% Sb2O3 in Ben Lomond, 0,081 APFU). The composition of the dumortierite of these

deposits has an intermediate position in the dumortierite-holtite solid solution: (Al1-x

x)Al2Al4Si3BO18-x(OH)3x↔holtite(Al,Ta, )Al6(BO3)(Si,Sb3+

,As3+

) 3O12(O,OH, ) 3.

Mössbauer spectra of tourmalines show a typical evolution from the outer part of the

hydrothermal system toward the central area with changes in the Fe2+

/Fe3+

ratio as well as in the

structural attribution of the fitted doublets. The results were compared to those of hydrothermal

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

156 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

tourmaline samples synthesized at different T (from 400°C to 650°C) and different buffered O2

conditions. It is then possible to classify natural hydrothermal tourmalines on the basis of their

cristallochemical composition and the results obtained by Mössbauer Effect spectrometry. The

accuracy of the results was controlled on the basis of fluid inclusions in quartz and δS34/32

on

sphalerite/pyrite in Lincoln Hill (Nevada, USA).

The relationship between this borosilicate-rich hydrothermal systems and the frequently

neighbouring gold bearing epithermal systems (Montana Tunnels near Jack Creek, Rochester

Mine and Floridia Canyon near Lincoln Hill) remains unclear. The question of the relationship of

these hydrothermal systems with the tectonic activity in the Basin and Range system is quite

exciting and its study could give important guides for exploration.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

157 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ANALYSE FRACTALE DES MESURES AERO-SPECTROMETRIQUES

DE LA REGION DU HOGGAR (ALGERIE)

1 Said GACI,

1 Naima ZAOURAR,

2 Louis BRIQUEU &

1 Mohamed DJEDDI

1 Département Géophysique- FSTAT- Université des Sciences et de la Technologie Houari

Boumediene (USTHB)-Alger, Algérie. 2 Laboratoire Géosciences- Université Montpellier 2, 34095 Montpellier, France

[email protected]

Les données aéro-spectrométriques sont d‘un grand apport pour la compréhension et

l‘établissement du modèle lithosphérique du sous-sol. Pour les rendre exploitable, les mesures

brutes doivent subir certains prétraitements (interpolation, corrections des effets de Compton,

d‘altimétrie et du bruit de fonds). Ces opérations risquent d‘altérer la composante stochastique

des données, censée contenir des informations sur les hétérogénéités du milieu.

Dans cette étude, nous présentons une analyse fractale des mesures aéro-spectrométriques

enregistrées dans la région du Hoggar. Nous montrons que le caractère fractal des données brutes

n‘est pas affecté par l‘ensemble des traitements préliminaires. De plus, un autre résultat important

mis en exergue, est le fait que les cartes de l‘exposant de Hurst (H) locales estimées pour les

mesures brutes et les mesures prétraitées présentent des valeurs H très proches. L‘analyse fractale

pourra alors s‘effectuer directement sur les mesures brutes en gardant la composante stochastique

intacte.

Mots clés: Hoggar, données aéro-spectrométriques, fractal, exposant de Hurst.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

158 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES MINERALISATIONS SULFUREES Fe-Cu-Pb-Zn-(Ag ET OR LIBRE) DES MONTS

D‟OUGARTA : UN MODELE HYDROTHERMAL LIE AU VOLCANISME SUBAERIEN

A AERIEN

1Khadidja GRAÏNE et

2Abderrahmane MEKKAOUI

1Laboratoire de métallogénie, USTHB, Alger

2Faculté des sciences et Technologie, département d‘Hydraulique, Université de Béchar

Les volcanites des monts d‘Ougarta représentent un volcanisme fissural, sub-aérien à aérien, mis

en place à la faveur de la direction NW-SE. Elles forment des intrusions en dykes et dômes au

sein des terrains paléozoïques qui débutent par un Cambrien « présumé » et se terminent par le

Dévonien.

Des filons à sulfures et barytine sont encaissés dans les différents systèmes stratigraphiques

ougartiens :

Le Cambrien « présumé », en contact direct avec les intrusions, encaisse la racine des filons qui

montrent une paragénèse de relative haute température (environ 300°C). Elle est représentée par :

Pyrite - Chalcopyrite - Bornite ± Cuivres gris ± Mathildite ± or libre. La chalcocite, issue de

l‘altération hydrothermale de la chalcopyrite est omniprésente. La gangue est formée de quartz

massif qui résulte de la silicification intense de la barytine.

Dans l‘Ordovicien, le sulfure dominant est représenté par la galène. La gangue est toujours

siliceuse et la barytine est encore visible. La température de cristallisation se rapporte, en

moyenne, à 250°C.

Dans le Silurien, la sphalérite, dont la température de formation, est de l‘ordre de 200 à 150°C,

existe mais reste rare.

Dans le Dévonien, le Zn s‘exprime sous forme d‘anomalie géochimique.

La zonalité minéralogique verticale, observée à l‘échelle régionale et centrée sur les volcanites

rapporte les minéralisations des monts d‘Ougarta à des gîtes hydrothermaux filoniens liés à un

volcanisme proche de la surface.

L‘âge des minéralisations serait, comme les volcanites, au moins permo-carbonifère

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

159 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ETUDE DES MINERALISATIONS AURIFERES ASSOCIEES AUX SERIES VOLCANO-

SEDIMENTAIRES DU NEOPROTEROZOÏQUE DE LA REGION DE TIN EZZERARINE,

TIN ZOUZAT , AOUIKER ET IN ABBEGUI (HOGGAR CENTRAL)

Guessoum N. 1 , Mezered H.

2 et Aissa D.E.

3

(1) Centre de Génie Parasismique, Alger, (2) ORGM, Tamanrasset ,(3) Labo de Métallogénie-

USTHB Alger

Le terrane de Laouni qui fait partie du Hoggar central se distingue surtout par l‘abondance

d‘intrusions de granites post-tectoniques riches en minéralisations stano-wolframifères, et de

granitoïdes calco-alcalins porphyroïdes dans un socle gneissique et amphibolitique. Les

formations volcano-sédimentaires néoprotérozoïques associées à des intrusions de gabbros,

affleurent sous forme de bandes linéaires N-S se surimposant à des failles profondes. Ces

formations encaissent des filons de quartz plus ou moins riches en or dans les régions de

Tin Ezzerarine, Tin Zouzat , Aouiker (fig 1)

Fig. 1 : Plan de situation des travaux de prospection réalisés par l‘ORGM

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

160 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Une coupe générale des formations d‘Est vers l‘ Ouest montre des formations gréseuses du

Tassili, suivies en contact tectonique à l‘ouest par des formations du Néoprotérozoïque (laves

basiques et leurs tufs, andésites, andésito-basaltes, gabbros) et des schistes; recoupées par des

granites plus à l‘ouest.

Les bassins volcano-sédimentaires néoprotérozoïques intrudés de gabbros sont les terrains hôtes

préférentiels de ce type d‘occurrences aurifères. Notons aussi la présence importante de schistes

graphiteux, autour des intrusions gabbroïques.

-A Aouiker, Tin Ezzerarine, Tin Zouzat et In Etei, les minéralisations se présentent sous forme

de filons, veinules, filonnets, stockwerks, , lentilles et zones bréchiques . Les roches encaissantes

sont très variées : gabbros, diorites, porphyrites, laves volcaniques (basaltes et andésites)

séricito-schistes, schistes mylonitisés, niveaux de schistes et quartzites noirs, schistes graphiteux

, métasomatites noires.

La Succession paragénétique minérale dans ces filons est la suivante :

• -Tourmaline

• -Epidote

• -Chlorite

• -Calcite

• -Quartz

• -Magnétite

• -spécularite

• -Pyrite

• -Chalcopyrite

• -Cuivre gris

• -Pyrrhotite

• -Or natif

• -Chalcocite

• -Covéllite

• -Goethite

L‘association Tourmaline, spécularite, magnétite, cuivre gris, pyrrhotite distingue les filons

d‘Aouiker, Tin Ezzerarine, Tin Zouzat et In Etei i et Tin Zerarine du rese des autres filons

auriféres du Hoggar

-A In Abeggui, (fig 2) l‘or est porté par un réseau de veines de quartz et de zones d‘altérations

hydrothermales à quartz-séricite-pyrite-tourmaline qui soulignent des zones de fractures. La

roche encaissante est une intrusion de gabbro mise en place au sein d‘un bassin

volcanosédimentaire épizonal d‘âge néoprotérozoïque. Cette intrusion se présente sous forme

d‘un corps allongé N-S dont la partie centrale est matérialisée par des pyroxénites à olivine alors

que les bordures sont matérialisées par des gabbros riches en titane qui passent parfois à des

gabbro-diorites, voir même à des diorites.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

161 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig 2 : Situation du gisement d‘In Abegui par rapport aux indices d‘In Etei.

Ces minéralisations aurifères sont encaissées dans des gabbros, des microgranites, aplites ainsi

que dans des zones d‘altérations hydrothermales intenses.

Notons tout de même qu‘elles sont surtout concentrées sur la bordure nord du massif de gabbro,

là, où la fracturation et les altérations hydrothermales sont particulièrement intenses.

La paragenèse du gisement est caractérisé par l‘association minéralogique suivante: quartz,

tourmaline, topaze, wolframite, pyrrhotite, pyrite, arsenopyrite, - chalcopyrite Bismuthinite

Bismuth natif, galene, -or natif. (Tableau 1)

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

162 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Conclusion :

Les minéralisations de la marge sud-est du terrane de Laouni montrent certaines particularités

par rapport aux autres gisements et indices aurifères du Hoggar :

-ils sont localisés sur la zone marginale d‘un bloc tectonique

-ils montrent des morphologies variées, irrégulières et exceptionnelles

-ils montrent une association à spécularite, magnétite, cuivre gris, pyrrhotite

-présence exceptionnelle de wolframite et topaze associés à la paragénése aurifère dans le

gisement d‘In Abegui

Bibliographie succincte :

Aissa D.E., Talbi M. , Lazouni A. , Kesraoui A. & Nedjari S. 2002 . Les minéralisations

aurifères du Hoggar (Sud algérien) et leurs relations avec les zones de cisaillements

lithosphériques- Bull. Serv. Geol. Algérie. Vol.13, n°2, pp. 1-23 , 9 fig. 8 ph.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

163 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Boutrika R. (2006) : Contribution à l‘étude des minéralisations aurifères liées aux aplites et

microgranites de la région d‘In Abeggui et aux rhyolites d‘Afra Héouhine (Hoggar Central) –

Thése de Magister-USTHB Alger

Boutrika R. & Aissa D.E. . 2006 Etudes pétrographique et minéralogique de l‘indice aurifere

d‘Afra Heouhine (feuille Tahifet Hoggar central). XII° Séminaire National des Sciences de la

Terre – université d’ORAN – p.61

ORGM (1993) Rapport sur les travaux de prospection aurifère réalisés dans le périmètre d’In

Abeqgui

O.R.G.M. – Documents internes inédits

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

164 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES POTENTIALITES MINIERES ET LES RESSOURCES BIOLOGIQUES ET

ECOLOGIQUES DES CHOTTS DU SUD DE L‟ALGERIE

Messaoud HACINI

Laboratoire de Biogéochimie des Milieux Désertiques, Université Kasdi Merbah,

BP 511, 30000 Ouargla, Algeria.

[email protected]

Plusieurs études ont été réalisées, dans plusieurs régions du monde, dont le but est l‘analyse

chimique des saumures des lacs salés et de comprendre le chemin d‘évolution des saumures.

L'évolution géochimique des lacs salés est régie par la composition des sources d‘alimentation.

Le concept de formation des minéraux évaporitiques à été traité par Garrels et Mackenzie (1967),

Hardie et Eugster (1970); Eugster et Hardie (1978). Un grand nombre de travaux de recherches

sont disponibles sur l‘interaction eau / roche et les facteurs contrôlant ces interactions. Eugster

et Smith (1965); Hardie (1968); Eugster et Jones (1979); Bois et Sanford (1990). Egalement, un

récent travail de recherche de Yan et al. (2002) a mis en évidence que les modèles existants sont

influencés par des conditions locales, les variations lithologiques, les modèles de l‘hydratation et

les paramètres physico-chimiques des sources d‘alimentation.

Les études des Chotts ou le système évaporitique en Algérie sont rares. Il faut noter l‘étude de

Bouhlila, R. (1994), sur un modèle de simulation des interactions entre sels et saumures et

l‗estimation de l‘évaporation des eaux souterraines du chott Chergui et l‘étude de Saltec-lavelin

(1983), dont le but est l‘exploitation du Chott Merouane. Les études des chotts du Sahara algérien

est aussi très rares notant les études faites par Hacini, et al 2006, Hacini, M ; 2006, Hacini et al

2008, Hacini et al 2010, sur le chott Merouane. Ces études présentent plusieurs objectifs, soit

sur le plan géologique, géochimique, économique, biologique et environnemental.

Les lacs salins présentent des richesses économiques très importantes, soit sur le plan

minier ou sur le plan biologique ou même écologique. Il faut également noter l‘exploitation de

plusieurs types de sels : halite, les sels potassiques, le lithium (80% de la production mondiale

provient des lacs salés), le borax, le potassium, les nitrates, les carbonates de sodium, les zéolites

…etc.

Le présent travail à pour objectif la mise en évidence des potentialités minières et les

ressources biologiques de ces écosystèmes aquatiques.

Mots clés : Saumures, Cycle géochimique, évaporites

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

165 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES MINERALISATIONS LIEES AU SEGMENT NE DU DJEBEL AZREG-DJEBEL

KHENCHELA (NE DE L‟ALGERIE) : GEOLOGIE, GITOLOGIE ET APPORT DE

L‟ETUDE DES INCLUSIONS FLUIDES.

1&2

Omar HADDOUCHE et 2 Abdelhak BOUTALEB

1 UMMTO – Tizi Ouzou ;

2 LMMA - FSTGAT – USTHB

L‘axe Djebel Azreg-Djebel Khenchela, recèle de nombreux petits gîtes à Ba-Pb (Zn-Cu-Hg) qui

se répartissent en amas stratoïdes d‘aspects lenticulaires dans les niveaux dolomitiques à

Orbitolines, alternés avec des calcaires, des marnes et des pélites sombres de l‘Aptien inférieur

(Ichmoul), dans les filons et veines encaissés dans les formations calcareo-dolomitiques et

gréseux albo-aptiens (Aïn Mimoun) et dans les veines et imprégnations dans les grès et argiles de

l‘Hauterivien (Taghit-El Hrig).

Ces minéralisations sont caractérisées par une association minérale composée principalement de

barytine, galène, accompagnées localement par du cuivre gris, du cinabre, de la chalcopyrite, de

la pyrite et divers produits d‘oxydation. Les textures des minerais sont de type extensif,

représentées surtout par des brèches d‘effondrement, des rubanements, des disséminations et des

veinules. L‘étude pétrographique et métallogénique montre une mise en place de façon

épigénétique, liée à des phénomènes de dissolution-recristallisation (dolomitisation-silicification)

et de Kaolinitisation (particulièrement dans le gîte de Taghit).

L‘étude microthemométrique des inclusions fluides piégées dans divers minéraux (quartz,

barytine et calcite) associés aux minéralisations d‘Ichmoul et d‘Aïn Mimoun montre des fluides

salés (riches en Ca, Na et Cl) et relativement chauds (100°C à 250 °C). Ces caractéristiques

correspondent à des fluides des eaux de formation issues de bassins sédimentaires et montrent

une analogie avec les gîtes localisés au NW dans le Hodna-Sétifien (Boutaleb et al, 2000;

Boutaleb, 2001) ou au NE dans la zone des diapirs (Akrour, 1991; Bouzenoune, 1993;

Haddouche et al; 2004 ; Sami, thèse en cours) et même plus au Nord dans le domaine interne

(Kolli et al, 1999).

Les gîtes liés au segment NE de Djebel Azreg-Djebel Khenchela, ainsi que ceux observés plus au

nord dans les monts de Batna (Djendeli, Tenoun Kenine) montrent une distribution selon des axes

NE. Ces minéralisations se calquent sur des accidents majeurs de socle (avec des ruptures locales

matérialisées par des accidents NW-SE), délimitant de part et d‘autre le bassin subsident de

Timgad. Ce genre d‘accidents sont responsables de la structuration en blocs basculés des bassins

sédimentaires du NE algérien, initiées au Jurassique (Herkat, 1999). Les événements

géodynamiques de convergences durant la phase Eocène supérieur « intra-lutétienne » à Miocène

(Guiraud, 1973; Obert, 1974; Mahdjoub, 1991; Aïssaoui, 1984 ; Addoum, 1995; Herkat, 1999 ;

Marmi et Guiraud, 2006) sont probablement responsables de l‘expulsion de fluides

minéralisateurs des bassins subsidents, selon le modèle de Van Balen et Cloetingh. (1994) et tel

que proposé par Boutaleb (2001) pour les minéralisations du sétifien-Hodna, suivie du dépôt des

minéralisations de type amas stratoïdes (en lentilles et disséminations dans les calcaires

dolomitisés du Crétacé inférieur). La phase d‘extension Miocène terminal-Pliocène-Quaternaire

(Aris, Coiffait et Guiraud, 1998) génère des failles normales subverticales et des fentes de tension

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

166 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

qui joueront le rôle de réceptacle aux minéralisations de type filonien et veines encaissés dans le

Crétacé inférieur (Hauterivien, Barrémien, Aptien et Albien). La présence de brèches

sédimentaires minéralisées miocènes, laissent supposer que les solutions minéralisatrices ont

atteint au moins les niveaux inférieurs du Miocène.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

167 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

MINERALISATIONS DU HORST DE GHAR ROUBANE

(TLEMCEN, ALGERIE NORD-OCCIDENTALE)

N. HADJ MOHAMED & A .BOUTALEB

Laboratoire de métallogénie FSTGAT/USTHB

[email protected]

Le domaine tlemcenien forme la marge septentrionale des hauts plateaux algéro-marocains. Les

monts de Ghar Roubane et du tenouchfi qui font partie de ce domaine se caractérisent par une

structure en horsts et grabens, délimité au Nord et au Sud par deux grandes failles presque

parallèles de direction Est- Ouest.

Le horst de Ghar Roubane comprend une série de schistes et quartzites, plissée et métamorphisée lors

des mouvements hercyniens, au sein de laquelle sont injectés les granites et dacites viséens du Tairet

et Bou Abdous, au Nord Est de Ghar Roubane et d‘El Abed.

En considérant leurs encaissants, leurs caractères morphologiques, structuraux et paragénétiques,

les gîtes du horst de Ghar Roubane et du Ténouchfi peuvent être regroupés en plusieurs ensembles :

1. veines de quartz N 110° à 150° E, à or, arsénopyrite, liées aux roches granitiques et les schistes des horsts

de Ghar Roubane.

2. Filons de Barytine et polymétaux (Pb-Zn et ± Cu), de direction générale N 45° E, dans les Beni Snouss ;

ils sont encaissés dans le socle de quartzite - schistes et granitoïdes, recoupant en partie le Jurassique de

Ghar Roubane. Ce sont les filons à Pb (accessoirement Zn) de Ghar Roubane et de Beni Abir.

3. Les filons de Menchar et Beni Bahdel sont à barytine dominante avec accessoirement du plomb et du

zinc.

4. Minéralisations stratiformes à Pb-Zn dans la mine d‘El Abed et de Deglen et du remaniement de cette

minéralisationde Deglen.

Les résultats préliminaires de l‘étude microthermométrique des filons de quartz, calcite et barytine

permettent de séparer une métallogénie hercynienne de la métallogénie alpine.

Mots clés : Aire métallogénique occidentale, Ghar Roubane, Ténouchfi métallogénies hercynienne et

alpine superposées, filons de Barytine et polymétaux, inclusions fluides.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

168 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

MINERALISATIONS A CUIVRE, ZINC, MOLYBDENE, OR ET TUNGSTENE LIEES

AUX FORMATIONS VOLCANO-SEDIMENTAIRES NEOPROTEROZOÏQUES DU

HOGGAR OCCIDENTAL

Ahmed HAMIS et Djamel Eddine AISSA

Laboratoire de métallogénie, USTHB Alger

[email protected]

Les bassins volcanosédimentaires du Hoggar constituent un sîte privilégié pour le dépôt de

minéralisations métalliféres (or, cuivre, uranium, …). On choisira l‘exemple du bassin de Chet

Iller pour illustrer ce phénoméne. Ce bassin édifié au cours de l‘orogenèse panafricaine est

composé de deux séries volcano-sédimentaires d‘âge néoprotérozoïque, métamorphisées dans

le faciès schistes verts.

A la base, la série Chet Iller est à dominante gréso-pélitique, avec des termes volcaniques (acides

et basiques). Des plutonites et des roches hypovolcaniques de faibles profondeurs l‘intrudent en

plusieurs endroits et provoquent un métamorphisme de contact. Ces dépôts de type flyschoïdes

se sont déposés dans une marge active.

Au sommet, la série Ameskor surmonte en discordance la série Chet Iller. Elle est

composée de termes détritiques terrigènes et volcaniques bimodaux.

Les termes détritiques souvent grossiers et à dominance de grauwackes et arkoses témoignent

d‘une sédimentation assez rapide d‘une phase orogénique.

Les termes volcaniques témoignent d‘une forte activité magmatique à la fin du Néoprotérozoïque.

Dans ce bassin se sont mises en place de nombreuses occurrences métallifères encaissées

dans des faciès différents, essentiellement volcaniques (séries Chet Iller et Ameskor). Ces

minéralisations se présentent sous forme disséminées, en petits amas lenticulaires et/ou en

remplissage de fissures.

Les indices du fossé Chet Iller montrent en surface une minéralisation secondaire de

cuivre caractéristique des zones supergènes : Cuivre gris – chalcocite – covellite – malachite et

azurite. Les roches encaissantes sont des schistes tachetés, chloritoschistes, leptynites, schistes

d‘origine mafique, métagrès et métavolcanites acides et basiques.

En profondeur, dans la série Chet Iller sont observés deux types de minéralisations

polymétalliques :

Une minéralisation à Cu - Zn caractérisée par une paragenèse à Pyrite, Magnétite,

Sphalérite, Chalcopyrite, molybdénite et or encaissée dans des métavolcanites basiques

entièrement transformées.

Une minéralisation à Cu - W caractérisée par une paragenèse à Pyrite, Magnétite,

Pyrrhotite, Wolframite, Chalcopyrite et Scheelite, encaissée dans des épidiorites.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

169 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

La série Ameskor est caractérisée par une minéralisation cuprifère à pyrite - chalcopyrite et

polymétalliques à Cu-Zn et Pb.

L‘Au est rarement libre, les toutes premières analyses rapides révèlent des teneurs de

l‘ordre de 2g/t.

Les minéralisations du bassin Chet Iller seraient associées au plutonisme post

orogénique, responsable dans la mise en place des minéralisations aurifères et wolframe - étain

du Hoggar. Le caractère épithermal de ces concentrations cuprifères et polymétalliques est

caractérisé par une intense propylitisation des roches encaissantes.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

170 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

MINERAUX PRECIEUX ET GEMMES EN ALGERIE

Ahmed HAMIS et Djamel Eddine AISSA

Laboratoire de métallogénie, USTHB Alger

[email protected]

L‘Algérie recèle un potentiel inestimable en minéraux précieux et gemmes qui ne demandent

qu‘à être étudiés et valorisés.

Les terrains cristallophylliens et plus particulièrement les socles anciens sont les sites

privilégiés de ces minéraux ; aussi distingue –t-on par ordre d‘importance les régions

suivantes :

1-Le Hoggar représente la région la plus riche en minéraux précieux et gemmes qui sont

associés aux pegmatites, granites, roches volcaniques effusives, roches métamorphiques de

contact, roches métasomatiques et processus hydrothermaux. Les principaux minéraux

rencontrés sont ceux des groupes du béryl, corindon, quartz, améthyste, quartz piézo-

électrique, fluorite, zircon, apatite, grenat, tourmaline, topaze, olivine, pyroxénes, kyanite, ,

andalousite, , turquoise ,opale, calcédoine agate,….

2- Le Sud-Ouest algérien ( Eglabs, Monts de l‘Ougarta, Béchar, Regane) est également

perspectif par la présence de zircon, ilménite, améthyste, citrine, corindon fluorite, , rutile,

apatite, , tourmalines, topaze , kyanite, turquoise ,opale, calcédoine,silex , azurite, malachite,

graphite, agate. Ce dernier minéral est particuliérement abondant

3- Le Nord de l‘Algérie (massifs cristallophylliens de Grande et Petite Kabylie, Edough,

massifs volcaniques) est également perspectif, mais en quantités relativement moins importantes :

améthyste, quartz fumé, citrine, corindon, fluorite, zircon, apatite, grenat, tourmalines, olivine,

beryl, pyroxénes, kyanite, andalousite, cordiérite, turquoise , azurite, malchite, opale,

calcédoine, agate,….

En outre, divers gisements de roches ornementales peuvent-être valorisés à l‘exemple des bois

silicifiés, marbres-léopard, marbres roses, migmatites polycolorées, granites rouges, talcites et

magnésites

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

171 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

PARTICULARITES MINERALOGIQUES ET GEOCHIMIQUES DU GRANITE A

METAUX RARES DE TILLIK (LAOUNI, HOGGAR CENTRAL)

1 Ahmed HAMIS,

1 Mokrane KESRAOUI,

1Hassen KERDOUN et

2 Christian MARIGNAC

1 Laboratoire de Métallogénie et Magmatisme de l‘Algérie, FSTGAT - USTHB

2 Ecole des Mines de Nancy France

[email protected].

La petite coupole de Tillik, située dans le Sud Ouest du terrane de Laouni, est exceptionnelle car

constituée en grande partie d'un granite blanc verdâtre, couleur visible de loin. Elle est encaissée

dans des granites grossiers porphyroïdes et des roches fortement métamorphisées. Elle est

contrôlée par des failles NNE-SSO.

Ce granite occupe le centre du massif et s'enrichi en topaze vers la périphérie en devenant de plus

en plus blanchâtre. Sa texture est à quartz en "snow ball", elle est caractéristique des granites à

métaux rares. Il est constitué en grande partie d'albite automorphe, de microcline et de quartz

globuleux. Son mica est une zinnwaldite riche en fluor, manganèse et rubidium. Les minéraux

accessoires déterminés au MEB sont la columbo-tantalite, la monazite (Ce), la cerianite (Th), la

melanocerite et la fluocerite. La columbo-tantalite est zonée avec un cœur de ferrocolumbite

s‘enrichissant en Mn et une bordure de manganocolumbite montrant un trend d‘évolution vers de

la manganotantalite. Le passage du cœur vers la bordure est marqué par un hiatus assez net dans

l‘évolution des rapports Mn/Mn+Fe et Ta/Ta+Nb.

Le granite est très siliceux, riche en Na2O + K2O et pauvre en fer, calcium et phosphore. Les

éléments traces sont caractérisés par des teneurs élevées en Rb, Ga, Sn, Ce, Zn, Cr et des rapports

Nb/Ta et Th/U supérieurs à l‘unité. Il est peralumineux et, dans le diagramme A versus B de

Debon et Le Fort (1988), il forme un trend dans la continuité de celui des alaskites de l‘Iskel et

parallèle à celui du granite de Beauvoir sans en atteindre son degré de peraluminosité. Les

spectres de Terres Rares sont de type mouette avec des effets tétrades bien marqués. Nous

pouvons classer le granite de Tillik parmi les granites à métaux rares (GMR) du Hoggar malgré le

fait qu‘il ne présente pas d‘indices de mélange de magmas comme ceux d‘Ebelekane et de Rechla

par exemple. Cependant, il a pu cristalliser soit à partir d‘un magma alaskitique très évolué type

Egelé soit à partir d‘un magma peralumineux donnant des GMR et se fractionnant normalement.

Mots clés : Tillik, granite à métaux rares, columbo-tantalite.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

172 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES FORMATIONS FERRIFERES DU MASSIF DE L‟EDOUGH (NE ALGERIEN) ET

POSSIBILITES DE COMPARAISON A D‟AUTRES FORMATIONS FERRIFERES DU

SUD ALGERIEN.

Bachir HENNI

Département des Sciences Naturelles –Ecole Normale Supérieure B.P 92. Vieux Kouba, Alger –

ALGERIE.

Le massif de l‘Edough, témoin le plus oriental des massifs cristallins du littoral algérien, contient

d'anciens gisements et indices à magnétite ± hématite. Ces derniers, connus jusqu‘à l‘heure

actuelle, ceinturent la partie méridionale du massif. Les corps minéralisés se présentent sous

forme de couches ferrifères stratiformes plus ou moins lenticulaires de composition générale

calcitique et calco-silicatée. Les minéraux précoces sont magnétite, hématite, sidérite, quartz,

calcite, fayalite, hédenbergite et grenat. Ils sont répartis en proportions variables selon le type de

faciès de minerai et sont affectés par un métamorphisme Mn+2 se traduisant à l‘affleurement par

la présence d‘une linéation N130-N140 sur la surface des corps minéralisés et en lame mince par

une foliation concordante aux schistes encaissants. La projection des échantillons représentatifs

des corps minéralisés de Berrahal et de Bou Maïza dans le diagramme de ―Beukes‖ montre une

affinité avec des formations ferrifères (Iron formations). La localisation des corps minéralisés

dans plusieurs sites et leurs similitudes pétrographiques laissent présager que l‘étendue régionale

de la minéralisation est héritée des formations originelles ou protolithes, à caractère sédimentaire

ou volcano-sédimentaire (formations ferrifères anciennes) transformées par métamorphisme

régional. L‘interprétation des analyses des éléments majeurs et en traces des échantillons montre,

effectivement, que les corps minéralisés sont d'origine métasédimentaire (volcano-sédimentaire)

et correspondent à un mélange suivant des proportions variables entre un pôle carbonato-ferrifère

±siliceux d'origine chimique et un pôle pélitique d'origine détritique ; ou un pôle carbonato-

ferrifère et un pôle volcano-sédimentaire (Henni & Aïssa, 2007). Les formations ferrifères de

l‘Edough dérivent du métamorphisme d‘une série pélitique renfermant des intercalations de

différentes épaisseurs de chert (jaspe)-carbonates ferrugineux (à sidérite essentiellement) et des

passées de roches volcano-clastiques. La répartition plus ou moins homogène de ces

intercalations à l‘échelle régionale est matérialisée par des similitudes pétro-géochimiques notées

d‘une région à une autre du massif de l‘Edough, sur une cinquantaine de kilomètres, et

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

173 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

démontrent l‘origine volcano-sédimentaire des protolithes. Les teneurs relativement élevées en

Mn et l‘association de roches volcano-clastiques aux formations ferrifères de l‘Edough

permettent de rapprocher ces dernières aux formations ferrifères du monde (Banded Iron

Formations, BIF) et particulièrement au type ‗Algoma‘ défini par Gross (1996) d‘une part et de

procéder à de possibles comparaisons avec d‘autres formations ferrifères du Sud algérien.

Références bibliographiques :

• Gross G. A. (1996). Algoma-type iron formation. In: Geology of Canadian Mineral deposits

types, (ed) O.R. Eckstrand, W. D. Sinclair and R.I. Thorpe. Geological survey of Canada,

Geology of Canada, n°8, pp. 66-73.

• Henni, B. & Aïssa, D.E (2007): Géologie et géochimie des formations ferrifères du massif de

l‘Edough (Annaba, NE algérien). Bulletin du Service Géologique National, vol. 18, n°3, pp.297-

314.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

174 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LA GEOCHIMIE DES SABLES DU CORDON DUNAIRE DE BOUTELDJA

1 Manel KAHOUL,

2 Riad AOUISSI,

3 A. Toubal &

3 F.

ASSASI

Département de géologie – université Badji Mokhtar Annaba-Algérie

[email protected]

Les observations et mesures effectuées sur le cordon dunaire sableux de la côte extrême nord

oriental de l‘Algérie (wilaya d‘el TARF), d'une largeur de10km et une superficie de 183 km ²,

mettent en évidence les principaux changements dans la morphologie, la granulométrie, et la

géochimie des sédiments. Ce massif est situé entre la ville d‘Annaba et la frontière Algéro-

Tunisienne. 3 zones ont fait l‘objet de prélèvements des échantillons de sables. (RIGHIA,

BOURDIM, CAP ROSA). Les prélèvements des échantillons on été réalisés par des puits, ainsi

que des prélèvements directs sur les affleurements (les dunes et la carrière). L'analyse chimique

des échantillons de sables a été faite sur les éléments majeurs et essentiellement sur le SiO2 et le

Fe2O3. 10 échantillons dans la zone de Righia (puits et affleurements), et 11 échantillons de la

zone de Bourdim (puits et affleurements), et 3 échantillons de la zone de Cap Rosa

(affleurements). L'analyse chimique a enfin permis de déterminer les teneurs en silice et en

Fe2O3. Les concentrations essentielles de la silice ont été marquées après l‘enrichissement et la

flottation magnétique au laboratoire, les teneurs sont estimées à 99.32% de SiO2, et de 0.19 à

0.50% pour le Fe2O3. Les résultats de cette étude attestent de la richesse en silice et la faible

teneur en Fe2O3, la teneur en humidité a été déterminée. La perte au feu varie entre 0,22 et 0.86%

dans la zone de Righia cela veut dire que le sable est sec.

Mots clés : cordon dunaire, sable, morphologie, granulométrie, analyse chimique, la silice, la

perte feu

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

175 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LE SOUTIRAGE DU MINERAI DE FER

CAS DE LA MINE DE BOUKHADRA – ALGERIE

1 Ouarda KAMLI,

2 A. DJELLALI,

3 L. Saad HAMIDECHE

1 Département de génie minier, Université Badji Mokhtar, BP 12 23200 Annaba-Algérie.

2Département de génie civile et hydraulique, Université de Biskra -Algérie.

3Lboratoire lerec département de physique Université Badji Mokhtar, BP 12 23200 Annaba-

Algérie.

[email protected]

Le minerai de Fer constitue l‘une des ressources minières les plus importantes en Algérie,

de ce fait son exploitation nécessite une prise en charge spéciale.

A la différence du soutirage du minerai de Fer dans des espaces de travail ouverts

(chambre magasin, sous niveaux abattus et d‘autres), son soutirage sous le poids des roches sus

jacentes est très compliqué surtout en ayant comme objectif la contribution à la qualité des

indices d‘extractions (pertes et dilution).

Sur la base d'une modélisation physique, notre investigation nous a permis d'établir

l'influence des paramètres géométrique, physique et technologiques du point de chargement sur la

formation du tas de roches abattus et la productivité des chargeuses. L‘étude que nous avons

mené porte sur :

l‘influence de l‘obstruction du point de chargement, l‘inclinaison de l‘excavation et la forme de la

fenêtre d‘écoulement sur les paramètres du tas de roches abattus LH et VT ;

l‘influence des paramètres du tas de roches abattus dont: l‘inclinaison de l‘excavation de

chargement et la granulométrie sur, le coefficient de chargement Kch et la productivité des

chargeuses lors du processus technologique du soutirage du minerai.

Donc, l'étude du phénomène du soutirage de la matière minéralisée sous le poids des

roches stériles, a permis d'établir la relation entre les paramètres sus cités et les indices

quantitatifs et qualitatifs de l'opération de soutirage du minerai.

Mots clés: Soutirage du minerai; foudroyage du minerai; entonnoir et cheminée de soutirage;

dilution du minerai; ellipsoïde de soutirage.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

176 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

1. Introduction

l‘objectif que doivent se fixer nos entreprises minières, est celui d‘une exploitation optimale des ressources

Algériennes en tenant compte de leurs diverses caractéristiques techniques, économiques humaines et leurs

répercutions sur l‘environnement. Ceci nous contraint à réfléchir sur les travaux à réaliser, et parmi eux le

processus technologique du soutirage du minerai sous les roches sues jacente qui est très compliqués et

nécessite une prise en charge spéciale. En effet, dans ces conditions, du point de vue technologique,

l‘extraction du minerai nécessite une prise en charge spéciale afin de contribuer d‘une manière ou

d‘une autre à la qualité des indices d‘extractions (pertes et dilution). Techniquement, il a été démontré que

le volume du minerai propre dont l‘axe du mouvement vers l‘orifice du soutirage se trouve renfermé dans

une ellipsoïde, ce qui nous donne une idée pour cerner la question posée, et d‘étudier tous les facteurs

possible influant sur la variation du volume de cette ellipsoïde. Etant donné que dans la pratique minière, le

soutirage du minerai s‘effectue à l‘intérieur de blocs fermés, dans notre investigation l‘étude du phénomène

de soutirage s‘est basée sur une modélisation physique.

1. Modèle physique

Notre étude s‘est basée sur une modélisation physique du processus de formation du tas de roche

abattus, et dont le but est de déterminer la configuration de la disposition des bords du tas de

roches, sa longueur et son volume ainsi que le coefficient de chargement du godet. Les

paramètres de notre modèle ont été mesurées lors du soutirage du minerai à partir de la fenêtre de

soutirage directement dans le sol de l‘excavation de chargement (dans les conditions naturelles, la

largeur de l‘excavation BB = 4m) dont l‘inclinaison peut être variée par rapport à la fenêtre

d‘écoulement, c'est-à-dire le modèle physique est conçu à effectué des essais suivant divers angle

d‘inclinaison de l‘excavation de chargement. L‘échelle de la modélisation est pris égale à 1 :50,

le modèle physique est préparé par du bois et du plexiglas, représente un bunker de section

transversal de forme rectangulaire fig.10 suivant des dimensions 0,5x0,2x0,1m, a partir duquel, le

minerai s‘écoule à travers des fenêtre de dimensions 0,06x0,08m. Vers la fenêtre d‘écoulement

du minerai, une excavation minière de portée 0,15m, destinée pour le chargement du minerai

abattu, est construite suivant un procédé de montage et démontage de parois pour permettre la

variation de son inclinaison de 90 jusqu‘à 30° suivant un pas de 10°. La surface de la section

transversale de la fenêtre d‘écoulement du minerai est constante est égale à 12m2 dans les

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

177 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Conditions naturelles. Pour la modélisation nous avons pris du minerai de la mine de Boukhadra

Dont les dimensions granulométriques varient de 0,075 jusqu'à 0,575m tableau 1.

Fig.1– schéma du modèle physique. 1- minerai abattu ; 2 –excavation de chargement ; 3 –chargeuse ;BB – largeur de

l’excavation ; largeur du tas de roches ; αKP – angle du bord du tas de roche ; αΠ – inclinaison de l’excavation de chargement

3. Essais effectues sur la base de la modélisation physique

Nous avons réalisé plusieurs essais en fonction de notre modèle physique débouchant sur l‘étude

de l‘influence des paramètres essentiels tranchant pour l‘appréciation du processus du soutirage

du minerai en vue de l‘amélioration de sa qualité; diminuer les pertes et sallissage du minerai et

donc diminuer la pollution de l‘atmosphère :

3.1.influence de l‟obstruction du point de chargement et la forme de la fenêtre de

l‟écoulement des roches sur les paramètres du tas de roches abattus

Lors de l‘étude de l‘influence de la forme de la fenêtre de soutirage, la masse minière avec un

diamètre moyen de roches 0,075m, sous l‘action de force gravitationnelles, est soutiré à partir de

l‘excavation de soutirage. Ensuite, on mesure la longueur « LH » du tas de roche et son volume

« VH » tout en fixant la configuration les bords du tas dans le plan. Les surfaces des sections

transversales des fenêtres d‘écoulements sont approximativement identiques. Aussi, nous avons

étudié l‘influence de la présence ou de l‘absence des parois aux niveaux des fenêtres

d‘écoulement du minerai. Les résultats des essais sont illustrés dans le tableau 2.

Dimension des fractions Composition des fractions dans le mélange,

%

dans le modèle Dans la nature I II III IV V

+0,001- (-0,002) +0,05- (-0,1) 20 30 40 50 100

+0,002- (-0,005) +0,1 – (-0,25) 20 25 30 30 100

0,005- (-0,01) +0,25 – (-0,5) 20 15 10 10 100

+0,01- (0,02) +0,5- (-1) 20 15 10 100

+0,02- (-0,04) +1- (-2) 20 15 10 10 100

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

178 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Conditionsde

soutirage Longueu

du tas,

m

Volume

du tas,

m3

Angle

d‘inclinaison,

degré

Fenêtre de soutirage de forme rectangulaire

Sans parois 3.51 31.09 90

Avec une seule

paroi 3.7 23.17 90

Avec deux

parois 3.73 20.87 90

Fenêtre de soutirage de forme en voute

Sans parois 3.41 28.73 90

Avec une seule

paroi 3.45 22.11 90

Avec deux

parois 3.62 19.59 90

Fenêtre de soutirage de forme obliquangle

Sans parois 4.77 45.61 74

Avec une seule

paroi 4.68 39.68 74

Avec deux

parois 3.85 24.33 74

Tableau. 2 –illustration des résultats des essais.

3.1. Influence de l‟inclinaison de l‟excavation de chargement et la forme de la Fenêtre de

l‟écoulement des roches sur les paramètres du tas de roches abattues:

Lors de l‘emploi des chargeuses dans des excavations, destinées pour le chargement des

roches, les excavations minières, pour des raisons de sécurités, doivent maintenir leurs

largeurs ‘BB‘ dans les cas de changement de leurs inclinaisons ‗αΠ‘ par rapport aux fenêtres

d‘écoulement du minerai. Dans ce cas, avec la réduction de ‗αΠ‘ de 90 –jusqu'à 30°, la surface

de la section transversale ‗S‘ de la fenêtre d‘écoulement du minerai doit augmenter. Pour les

conditions de notre expérience (S=12m2) suivant une fenêtre d‘écoulement de forme

rectangulaire, la dépendance ‗S‘ de ‗αΠ‘ est S = 12/ sinαΠ. Les essais sont conduit par

écoulement d‘un minerai suivant une granulométrie ‗dm‘ =0,075, ensuite une fois que le

minerai est déversé complètement dans le modèle, on mesure la longueur et le volume du tas

de roches. Les résultats, du traitement des données obtenus, après leurs transformations dans

les conditions naturelles, lors des essais de la dépendance de la longueur du tas (lH) et de son

volume (VH) de la forme de la fenêtre d‘écoulement et de l‘inclinaison de l‘excavation de

chargement (αΠ), sont les suivant :

• Forme rectangulaire de la section transversale de la fenêtre d‟écoulement

lH = 4,972 – 0,014 αΠ

r = - 0,86, t= 8,702 > tg D* =0,805

VH = 27,044 – 0,071 αΠ

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

179 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

r = -0,86, t= 8,904 > tg , D* + 0,739

• Forme en voute de la section transversale de la fenêtre d‟écoulement.

lH = 4,602 – 0,011 αΠ

r = - 0,895, t= 10,636 > tg D* =0,802

VH = 25,926 – 0,073 αΠ

r = -0,888, t= 10,636 > tg , D* + 0,78

• Forme obliquangle de la section transversale de la fenêtre d‟écoulement (coté

droit).

lH = 3,155 + 0,008 αΠ

r = 0,78, t= 7,048 > tg D* =0,64

VH = 10,458 + 0,156 αΠ

r = 0,988, t= 33,749 > tg , D* + 0,976

• Forme obliquangle de la section transversale de la fenêtre d‟écoulement (coté

gauche).

lH = 6,455 - 0,029 αΠ

r = - 0,98, t= 26,257 > tg D* =0,961

VH = 35,339 - 0,124 αΠ

r = -0,944, t= 15,172 > tg , D* + 0,89

Où ; r, t et D sont respectivement le coefficient de corrélation, coefficient de studient et

coefficient de détermination.

Relativement aux résultats des données obtenues, nous avons construit des graphiques

correspondant à l‘influence de la forme de la fenêtre d‘écoulement et de l‘angle de pendage de

l‘excavation de chargement sur la longueur du tas de roches et de son volume.

2. Résultats:

En analysant les différents graphes, nous constatons qu‘avec l‘accroissement de l‘inclinaison

de l‘excavation de chargement de 45 jusqu'à 90°, la longueur du tas ‗LH‘ croit tout on

conservant, approximativement, la même dépendance suivant la forme rectangulaire et en

voûte des sections transversales des fenêtres d‘écoulements fig.2.4. Lors des formes

obliquangle des sections transversales des fenêtres d‘écoulement, la conservation de la

dépendance observée dans les deux cas précédent n‘en découle pas, on observe deux cas

opposés. Dans le cas d‘une forme obliquangle du coté droit de la fenêtre, la longueur du tas de

roche ‗LH‘ augmente avec l‘augmentation de l‘inclinaison de l‘excavation de chargement

‗αΠ‘, mais dans le cas d‘une forme obliquangle du coté gauche de l‘excavation de chargement

c‘est le contraire qui se produit (dans tout les cas de figures, la longueur du tas de roches

abattues est mesurée suivant l‘axe de l‘excavation de chargement). Concernant la dépendance

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

180 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

du volume de roche abattu, de l‘inclinaison de l‘excavation de chargement et la forme de la

fenêtre d‘écoulement des roches, c‘est le même constat des lieux, comme dans le cas

précédent, qui a été observé fig.2.5. fig.2.4 graphique montrant l'influence de l'inclinaison de

l'excavation et les différentes formes de fenêtres sur LH

3.5

4

4.5

5

5.5

45 60 75 90

inclinaison de l'excavation, degré

longueur

du t

as a

batt

u L

H,

m

forme

obliquangle

( droit)

forme en

voute

rectangulai

re

forme

obliquangle

(gauche)

fig.2.5 - Graphique montrant l'influence de l'inclinaison de l'excavation

et les différentes formes de fenêtres sur "Vt"

16

20

24

28

45 60 75 90

inclinaison de l'excavation,degré

volu

me d

u t

as a

batt

u' V

t',

m3

forme

obliquan

gle (droit)

forme en

voute

forme

rectangul

aire

forme

obliquan

gle(gauc

he)

3. Conclusion:

Dans la pratique minière, le processus technologique de soutirage du minerai est l'une des

plus importantes opérations technologiques lors de l'application des méthodes d'exploitation

avec foudroyage du minerai et des roches sus jacentes. Donc, dans de pareils cas pour

atteindre les plus hauts indices d'extraction d‘une part et de l‘autre le minimum de

répercutions néfaste possible sur notre environnement si cher, une étude du phénomène du

processus de soutirage est recommandée. Les résultats obtenus, sur la base de l‘étude menée

suivant l‘influence des paramètres constructifs et technologiques nous permis de déduire que

la position de l‘excavation de chargement et la forme de la fenêtre d‘écoulement du minerai

influent d‘une manière considérable sur les résultats du soutirage du minerai, ce qui donne

une idée quant à l‘orientation de la conduite futur des travaux miniers dans des cas similaires.

4. Références Bibliographiques:

1. Doubinin N.G Soutirage du minerai pendant l‘exploitation souterraine-Moscou, Ed. Nedra 1965.

2. Ikonitov A.N Processus de soutirage du minerai des blocs foudroyés-Leningrad, Revue minerale n°11

1964.

3. Iminitov V.R Exploitation, mécanisation et organisation des travaux souterrains- Moscou, Nedra 1986.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

181 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

4. Kalnetsky Y.B Filimov A.T Engins de chargement et de déblocage lors de l‘exploitation souterraine-

Moscou, Nedra 1975.

5. Kaplounov D.R Stabilisation de la qualité du minerai lors de l‘exploitation souterraine-Moscou, Nedra

1983.

6. Koulikov V.V Denika A.j Méthodologie de prédiction des indices d‘extraction lors du soutirage du

minerai-Moscou, ED. Nedra 1969.

7. Koulikov V.V Théorie de soutirage du minerai-Moscou; ED, Nedra 1980.

8. Kounin M.R Soutirage et déblocage du minerai lors de l‘exploitation souterraine- Moscou, Ed. Nedra

1964.

9. Ko^pilov A.S Stabilité de la base des blocs d‘exploitation lors du soutirage du minerai- Université des

mines de moscou, Bulletin d‘information techniques minières 2003.

10. Kouzneky E.V Consolidation des entonnoirs lors de l‘exploitation souterraine-Moscou, Nedra 1991.

11. Malakov G.M Soutirage du minerai des blocs foudroyés-Moscou, Rouda et Métal 1980.

12. Malakov G.M Théorie et pratique du soutirage du minerai foudroyé-Moscou, Nedra 1968.

13. Medvedev I.F Liquidation des arcs boutment et débitage secondaire-Moscou, Nedra 1975.

14. Mines et environnement. CESEV/DESS-ENSG- Vandoeuvre, Nancy 2000.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

182 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

MINERAUX ACCESSOIRES A Nb-Ta DU GRANITE A METAUX RARES

D‟EBELEKANE (HOGGAR CENTRAL, ALGERIE)

Mokrane KESRAOUI et Samia NEDJARI

Laboratoire de Métallogénie et Magmatisme de l‘Algérie

(LMMA) FSTGAT / USTHB.

[email protected]

Le granite à métaux rares (Ta > 300ppm) d‘Ebelekane représente l‘événement magmatique

tardif à la fin de l‘orogenèse panafricaine du Hoggar. Il appartient au groupe des granites les

plus récents datés entre 539 et 525 Ma (40Ar/39Ar ; Cheilletz et al., 1992). Il est situé à

l‘extrême Sud-Est du Hoggar central dans le terrane d‘Assode Issalane et forme une petite

coupole elliptique intrusive dans des sédiments métamorphisés dans le faciès amphibolite. Le

massif d‘Ebelekane a cristallisé à partir d‘un magma riche en fluor. Il est composé

principalement d‘un granite à albite, zinnwaldite et topaze surmonté d‘une aplite pegmatite

litée à rare béryl. Les minéraux à Nb-Ta forment de petits cristaux (100 à 400 µm)

subautomorphes, tabulaires ou prismatiques en inclusion dans la zinnwaldite et plus rarement

dans le feldspath potassique, le quartz ou la topaze. Ils sont d‘origine magmatique. Leur

composition chimique a été étudiée au MEB et la microsonde électronique. Les minéraux sont

hétérogènes et montrent une intercroissance de 2 phases : un cœur à columbo-tantalite et une

bordure de wodginite. Les images en électrons rétrodiffusés d‘un cristal montrent clairement

un zonnage chimique complexe du à des substitutions majeures Nb ↔ Ta, Fe ↔ Mn, Ti ↔

Sn. Ces variations reflètent les fluctuations physiques et chimiques du milieu de

cristallisation. La columbo-tantalite montre des figures de corrosion ainsi qu‘un zonage en

taches (patchy zoning). Projetée dans le diagramme de classification FeTa2O6 – MnTa206 –

FeNb2O6 – MnNb2O6, la columbo-tantalite forme un trend remarquable avec une

augmentation progressive et simultanée des rapports Ta/Ta+Nb et Mn/Mn+Fe d‘abord du

cœur vers la bordure du cristal et ensuite du granite vers la pegmatite aplite. Dans cette

dernière les compositions correspondent à celles de manganotalites. Ce trend représente un

fractionnement magmatique normal au cours de la cristallisation tendant vers un

enrichissement en Ta. La wodginite quant à elle montre un zonage oscillatoire de croissance

avec des limites parallèles aux plans cristallographiques. Sa formule structurale a été calculée

selon les recommandations de Tindle et al. (1998), à partir de la formule générale A4B4C8O32.

Projetée dans le diagramme de classification MnA/Total Site A versus Ti/Total Site B les

compositions se rapprochent de la wodginite (s. s.) MnSnTa2O6. Le rapport Ti/Sn augmente

alors que Fe/Mn diminue du cœur vers la bordure du minéral. Dans l‘aplite pegmatite la

wodginite évolue vers des compositions de titanowodginite. La présence de Sn et Fe3+

suggère une augmentation de la fugacité de l‘oxygène (fO2) au cours de la cristallisation, mais

les hautes teneurs en Ti sont difficiles à expliquer seulement par le fractionnement

magmatique. Cet élément est certainement lié à une interaction des fluides issus de la

pegmatite avec les roches encaissantes (Tindle et al, 1998). Le zonage chimique observé dans

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

183 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

les minéraux à Nb et Ta représente un trend magmatique primaire. La résorption partielle et le

remplacement des minéraux par des phases plus riches en Ta résultent de l‘activité d‘un fluide

aqueux enrichi en fluor. L‘ajout de cet élément dans le système augmente la solubilité de la

columbite-tantalite et provoque la dissolution des minéraux tôt formés. Cet exemple est une

bonne illustration du concept de « trempe chimique ».

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

184 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LA MINE DE L‟OUENZA : UN PATRIMOINE GEOLOGIQUE ET

MINERALOGIQUE

1 Omar KOLLI,

1, 2 Lounis SAMI et

1 Abdelhak BOUTALEB

1 Laboratoire de Métallogénie et Magmatisme de l‘Algérie, FSTGAT/USTHB, Alger

2 Faculté des Sciences Biologiques et des Sciences Agronomiques, UMMTO, Tizi Ouzou

La mine de l‘Ouenza se trouve à 50km à l‘Ouest de Tébessa. La mine est connue depuis

l‘antiquité. Les romains y exploitèrent du cuivre. Cette exploitation est attestée par la

présence de nombreuses galeries et d‘un village minier dans les environs. Par la suite, les

arabes exploitèrent le fer du XII au XIV ème siècle. Vers la fin du 19 ème siècle, les français

redécouvrent la mine et la remettent en exploitation pour le fer. Cette exploitation se poursuit

jusqu‘à l‘heure actuelle.

L‘Ouenza est tout d‘abord un massif anticlinal orienté NE-SW qui fait partie des Monts du

Mellègue. Il est caractérisé par l‘accumulation de puissantes séries sédimentaires,

essentiellement carbonatées du Crétacé. Cet anticlinal est éventré par un Trias diapirique. Du

point de vue structural, il appartient au domaine atlasique et est recoupé par de nombreuses

failles de directions N140 et N55.

La mine de l‘Ouenza est un géant de plus de 100 millions de tonnes de minerai de fer de très

bonne qualité. Elle renferme deux types de minéralisations distinctes : (i) – une minéralisation

essentiellement ferrifères qui fait l‘objet de l‘exploitation et ( ii) – une minéralisation à F, Ba,

(Pb-Zn) et Cu subordonnée.

La minéralisation ferrifère comprend deux paragenèses différentes. Une paragenèse primaire

essentiellement carbonatée à sidérite et ankérite et une paragenèse oxydée à hématite, goethite

et limonite. Cette minéralisation apparaît sous forme stratiforme, en amas et en filonnets.

La minéralisation à F, Ba, (Pb-Zn) et Cu est tardive et recoupe la minéralisation ferrifères et

apparaît essentiellement en remplissage de faille. Elle comprend elle-même deux paragenèses

séparées. Une paragenèse à F, Ba, (Pb-Zn) et une paragenèse à cuivre gris.

La minéralogie rencontrée dans cette mine est très variée et l‘association minéralogique

comprend de la sidérite, de l‘ankérite, de la calcite, du quartz, de la dickite, de la fluorite, de

la barytine, de la malachite, de l‘azurite, de l‘hématite, de la goethite, de la limonite, de la

pyrite, de la chalcopyrite, de la sphalérite et de la galène.

Au point muséologique, la mine de l‘Ouenza recèle de nombreux minéraux de qualité

exceptionnelle comme la tétraédrite, le quartz, la fluorine, la calcite et la sidérite.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

185 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CARACTERISATION GEOLOGIQUE,

MINERALOGIQUE ET GEOCHIMIQUE

DE L‟INDICE D‟ATTAPULGITE DE RHOUFI (W. BATNA).

1 Bachir LAMOURI,

2 Mechati BOUKOFFA et

3 Lakhdar BOUABSA

1 Univ. Mohamed Kheider Biskra

2 Centre universitaire Tamanrasset

3 Univ Badji Mokhta, Annaba

[email protected]

La couche d‘attapulgite de Rhoufi "objet de cette communication", fait partie des formations

constituant le coeur du synclinal de Rhassira. Elle est encaissée dans l‘assise médiane marno

calcaire du Lutétien moyen et se présente sous forme d‘une couche lenticulaire

subhorizontale.

Les observations de terrain et l‘interprétation des travaux miniers ont décelé que la puissance

de cette couche décroît avec le sens du pendage et que la zone la plus perspective est celle

située dans la partie centrale sud du secteur d‘étude.

Le résultat des études minéralogiques (DRX et FTIR) et géochimiques ont montré qu‘il s‘agit

d‘une attapulgite à excès de CaO. Elle est associée à des minéraux issus de la sédimentation

chimique, à savoir la calcite, la dolomite et le gypse. On note l‘absence des minéraux

d‘origine détritique.

Les essais de purification et de traitement afin de neutraliser l‘excès de CaO de cette

attapulgite par la méthode d‘attaque à l‘HCl dilué et à froid ont donné des résultats

encourageants en réduisant le taux de CaO de 11,25 % à 0 ,75%.

L‘étude cristallochimique par spectroscopie infrarouge à transformée de fourrier (FTIR) de

cette argile a permis la localisation des bandes d‘absorption des hydroxyles structuraux (OH-)

qui, à leur tour nous ont fourni des indications sur le caractère dioctaédrique des feuillets.

La combinaison des données minéralogiques, géochimiques, géologiques et l‘histoire

paléogéographique de la région, avec notamment :

- L‘encaissement de la couche d‘attapulgite dans des formations du Lutétien moyen qui

représente une période de transition entre l‘éocène marin et continental ;

- l‘absence de matériel détritique au sein de la fraction argileuse ;

- l‘association de cette argile avec des minéraux de la précipitation chimique basique

(calcite, dolomite et gypse) ;

- la présence de fortes teneurs en MgO (5.5 à 12%) et de faibles teneurs en Al2O3 (5 à 7%).

Confirme que cette argile est une attapulgite issue des processus de la néoformation au cours

de la sédimentation basique, dans un milieu confiné en excluant l‘héritage et la transformation

à partir des sols et des roches préexistantes.

Mots clés : Attapulgite, Rhoufi, synclinal de Rhassira, Lutétien, néoformation

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186 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES CHROMITES DES ROCHES ULTRABASIQUES DE COLLO,

NE ALGERIEN : COMPOSITION CHIMIQUE ET ISOTOPIQUE

1 Rabah LAOUAR,

1 Sihem SALMI-LAOUAR,

2 Adel SATOUH,

3 Adrian BOYCE

1 Département de Géologie, Faculté des Sciences de la Terre, Université de Annaba, B.P. 12,

23000 Annaba ; Laboratoire de Géodynamique, Géologie de l‘Ingénieur et Planétologie,

USTHB, Alger. [email protected] 1 Département de Géologie, Faculté des Sciences de la Terre, Université de Annaba, B.P. 12,

23000 Annaba. [email protected] 2 Département de Géologie, Université Kasdi Merbah Ouargla, Algérie. E-mail:

[email protected] 3 SUERC, Glasgow, UK.

Les roches ultrabasiiques de la région de Collo affleurent sous forme de masses ‗stratifiées‘

recoupant les terrains anciens du socle métamorphique. Ces roches sont représentées par des

péridotites composées d‘olivine, d‘orthopyroxène, de clinopyroxène et de spinelle (chromite),

et de serpentinites.

Les spinelles sont essentiellement des chromites. Deux types peuvent être distingués d‘après

leur composition chimique : des chromites alumino-ferro-magnésiennes et des chromites

ferreuses. La composition isotopique de l‘oxygène des différentes chromites varie entre 3,9 et

5,2‰. Ces valeurs sont identiques à celles obtenues sur roches totales des péridotites du

massif de Collo ; elles indiquent une origine mantellique du magma. Selon la composition

isotopique de l‘oxygène ; la contamination crustale des magmas ultrabasiques ainsi que les

processus d‘altération post-magmatique sont très limités.

Mots Clés : Péridotites, Serpentinites, Chromites, Minéralogie, Collo.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

187 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

« CONTRIBUTION DES DIAGRAPHIES ELECTRIQUES CONVENTIONELLES

A LA VERIFICATION DE LA LITHOLOGIE DANS LES SONDAGES MINIERS

DES SECTEURS DE ZITOUNA ET DE KEF ZOUKRANE –REGION D‟EL TARF »

Messaoud MEDKOUR

Laboratoire de Géologie, Département de géologie- Université de Annaba

B.P. 12, 23000 Annaba. E-mail : [email protected] Fax (038) 87 65 62

Depuis l‘adaptation des techniques de diagraphies pétrolières aux sondages minieres, les

diagraphies sont devenues des outils presque systématiques en exploration miniére. En effet,

Les forages seuls, aussi bien les forages carottant que les forages destructifs ne fournissent pas

une image suffisamment complète des formations géologiques .Cette carence semble justifier

l‘emploi de plus en plus accrue des diagraphies en recherche minière.

L‘étude que nous proposons repose sur l‘exploitation des données de onze sondages forés par

l‘office national de recherche géologique et minière sur les secteurs d‘étude (Sept à Zitouna

et quatre à Kef Zoukrane) totalisant une longueur de 2050 m dont deux sondages ont été

diagraphiés ( SZ3 et le SKZ 1)..

A ce propos, le programme de logging mis en œuvre sur le prospect de Zitouna et de Kef

Zoukrane s‘est limité aux enregistrements des logs electriques conventionels de PS, PN et

GN. l‘interprétation qualitative des logs composites SZ3 et SKZ1 conduite manuellement

dans les deux secteurs a permis d‘identifier les différentes assises lithologiques traversées

par le forage et de localiser les niveaux poreux et perméables qui se manifestent par la

séparations des courbes de petite et grande normales, recelant la minéralisation sulfurée. En

effet, le SZ3 est constitué essentiellement d‘une alternance de grès et d‘argiles qui se

manifeste par une diminution de la déflexion PS qui est d‘autant plus importante que les

formations sont épaisse et le SKZ1 est composé de marnes, d‘argiles et de grés. Les colonnes

lithologiques sommaires déduites des logs composites de SZ3 et SKZ1 montrent une

corrélation satisfaisante avec les données de Forage.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

188 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES METHODES GEOSTATISTIQUES - DU KRIGEAGE SIMPLE A LA

SIMULATION ET LEURS APPORTS A L'INDUSTRIE MINIERE :

QUELQUES CAS D'ETUDES

1 Hamid MEZGHACHE,

2 S. SOUADNIA,

2 Leila SAHRI et

3 M. DASSAMIOUR

1 Université Badji Mokhtar - Annaba, Faculté des Sc. de la Terre; Département de

géologie;BP. 12; -ANNABA- 23000. 2 Université Kasdi Merbah - OUARGLA

3 Université Farhat Abbas – SETIF

[email protected]

La géostatistique, en tant que «Théorie des Variables Régionalisées - VR et des Fonctions

Aléatoires ‖ appliquée aux sciences de la terre, est née à partir des années 50 à l‘Ecole des

Mines de Paris. G. Matheron en est le fondateur. La géostatistique minière a évolué avec le

développement des moyens de calcul et de l‘informatique à partir des années 70. Chauvet

(1999) a différencié plusieurs modèles et types de géostatistiques. Le développement de cette

science physique (Chauvet, 1999) a connu différentes étapes : de la géostatistique

paramétrique et les procédures de krigeages simple et ordinaire à la géostatistique non

paramétrique et le krigeage des indicatrices. En plus de constructeurs d‘estimateurs, la

géostatistique permet la simulation de phénomènes régionalisés. Chacune de ces étapes a été

présentée et illustrée par trois principaux cas d‘études : dans le domaine de la géotechnique,

l‘estimation de réserves minières locales et la localisation de zones aurifères potentielles dans

le Hoggar-Sud algérien (Sahri, 2010). La simulation du réservoir de pétrole TAGI-HBNS-

Hassi Berkine, est présentée d‘une façon plus détaillée par Souadnia (2010).

Mots clés: Géostatistique minière, Fonction aléatoire, Krigeage, Simulation, Réserves, Pétrole

Principales références bibliographiques :

Chauvet. (1999) - Aide mémoire de géostatistique linéaire application du domaine minier. Les

presses de l‘école des mines de Paris, 140 p.

Journel A., Huijbregts, G. (1978) - Mining geostatistics. Acadimic Press, London, U. K, 600p.

Matheron G. (1971) - La théorie des variables régionalisées et ses applications. Les cahiers

des CMM5. Paris ENSMP, 212p.

Souadnia S. (2010) – Application de la géostatistique à l‘estimation et la simulation du

réservoir d‘hydrocarbure TAGI-HBNS- Hassi Berkine. Communication orale - 1er

Colloque

International sur La Géologie du Sahara algérien: Ressources minérales, en hydrocarbures et

en eau -05,06 et 07 Décembre 2010 - Ouargla

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

189 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

REPARTITION DES ELEMENTS EN TRACES - URANIUM ET CADMIUM - DANS

LES MINERAIS DE PHOSPHATES DE DJ. ONK (ALGERIE ORIENTALE)

1 Hamid MEZGHACHE,

2 Mohamed DASSAMIOUR et

3 A. BOUDRIES

1 Université Badji Mokhtar – FST - Département de Géologie - B.P. 12, ANNABA – 23000.

2 Université Farhat Abbas – Sétif – 19000

3 Université Mouloud Mameri – Tizi Ouzou – 15000

[email protected]

En plus du P2O5, les minerais de phosphates contiennent, généralement, des éléments en

traces parmi lesquels le zinc, le cuivre, le titane mais aussi l‘uranium et le cadmium. Si

certains de ces éléments ont souvent une utilité dans le processus biologique et sont même

indispensables à la nutrition des plantes, d‘autres tels que l‘Uranium et le cadmium peuvent

présenter, à certaines doses, une toxicité pour la vie d‘une façon générale et l‘homme en

particulier.

Un certain nombre d‘analyses chimiques effectuées sur des échantillons des phosphates des

gisements du bassin de Djebel Onk ont montré la présence de U et de Cd.

SOMIPHOS-FERPHOS a décidé de procéder à la fabrication d‘acide phosphorique par la

transformation de 3 à 4Mt/an de minerais de phosphates qui contiendraient 120 à 200 tonnes

de U-métal. Alors le souci de préserver l‘environnement d‘une part et celui de préparer l‘après

pétrole d‘autre part rendent nécessaire la valorisation de l‘uranium contenu dans ces minerais.

Il était donc nécessaire d‘évaluer la quantité de U dans les gisements de phosphates de Djemi

Djema et de Kef Essennoun. Ce travail a été fait à l‘aide de méthodes géostatistiques.

L‘analyse multivariée des données de Cd (Analyse en Composantes Principales) a été réalisée

sur 31 données chimiques des échantillons de saignées. Les résultats obtenus ont permis de

localiser cet élément : Il est essentiellement localisé dans l'exogangue dolomitique.

L'élimination de cette exogangue, au cours du traitement du minerai, permet donc d'obtenir

une matière phosphatée avec une teneur en Cd très négligeable (moins de 2 ppm). L‘engrais

qui serait fabriqué ne présenterait aucun risque de toxicité pour l'agriculture et donc aucun

risque pour la santé humaine.

Mots clés : Uranium, Cadmium, Minerais de phosphate, Analyse en Composantes

Principales, Géostatistique, Engrais.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

190 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ETUDE DES DOLOMIES ET DES MINERALISATIONS ASSOCIEES DU

GISEMENT D'EL ABED, MONTS DE TLEMCEN

Khadidja MOUSSAOUI et Abdelhak BOUTALEB

Laboratoire de Métallogénie FSTGAT – USTHB

[email protected]

El Abed constitue la partie orientale d‘un large district « le district Touissit – Boubekeur - El

Abed » qui s‘étend sur plus d‘une trentaine de kilomètres d‘est en ouest. Ce gisement peut

être rattaché aux grands gisements du type « vallée du Mississippi » ou MVT.

Il se localise au Nord Ouest de l'Algérie et à 70 Km au sud ouest de Tlemcen. La

minéralisation comprend des amas en « stratabound » et des remplissages de karst. Elle est de

compositions simple : Galène, sphalérite, marcasite, pyrite, chalcopyrite et cuivre gris. Les

minéraux de gangue sont les dolomites de différentes générations, du quartz, de la kaolinite et

de la matière organique.

Nous nous intéressons plus particulièrement à l'étude de la dolomitisation exclusivement

associées à la minéralisation en « stratabound » (dolomitisations hydrothermales anté-

minérale et post- minérale).

Les dolomies stratiformes diagénétiques proviendraient de la métasomatose d‘anciennes

calcarénites (présence de fantôme d'allochèmes).

La dolomite grisâtre, est la plus précoce, car elle est représentée par la dolomicrite DI et la

dolosparite DII, la dolomite zébrée DIII est remplacée par la DIV (phase de dissolution

précipitation).

Les dolomies épigénétiques sont représentées par la dolomite blanche qui a précipité soit dans

les fractures ou dans les géodes DV / DVI.

La minéralisation est à sphalérite dominante avec accessoirement de la galène. On note que

les sulfures présentent des textures disséminées, en ciment de brèches, en veinules et

géodiques.

L‘étude préliminaire des inclusions fluides primaires des dolomites DV et DIV ainsi que les

sphalérites indiquent que les fluides minéralisateurs qui sont à l'origine du dépôt de ces

minéralisations sont des eaux connées chaudes et salées.

Mots clés: Gisement El Abed, minéralisations à Pb/Zn, dolomites épigénitiques, inclusions

fluides.

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191 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

REVALORISATION DES RESSOURCES GEOLOGIQUES ET MINIERES DE L‟EX

COLONISATION FRANÇAISE : CAS DES REGIONS DE SKIKDA (NORD-EST

ALGERIEN)

Larbi TANDJIR

Université du 20 Août 1955. B. P. 26, Route El Hadaiek. 21000 Skikda, Algérie.

Laboratoire d‘Eco Toxicologie Animale et Végétale (LETAV).

[email protected]

Les régions de la ville de Skikda (Nord-Est Algérien) se qualifient d‘une richesse

caractéristique géologique, minière, … et hydrique. C‘est le cas, notamment de la mine de fer

(Sidi Kambar, Oum Toub) de marbre (Filfila, Skikda), de phosphate, du sulfate et

probablement du pétrole (Zeggar, Ain Kechera), cuivre, zinc et plomb (Collo) voire des

roches salifères fournissant du sel, ajoutés à cela des terrains aptes pour la poterie et

l‘obtention de briques et tuiles voire la matière première pour des cimenteries…

Aussi, ses montagnes offrent des sources d‘eaux minérales de qualité physicochimique et

bactériologique irréprochable (Sidi Idriss, El Alia, Kanouaa, El Malab,…).

Ses terrains, de formation millénaire, constituent des foyers de prise de la terre entrant dans la

fabrication du ciment (Hadjar Soud ou pierre noire). A cela s‘ajoutent des carrières desquelles

s‘obtiennent des granulats de propriété de durabilité incontestable, se localisant

principalement à Ben Azzouz, Collo et Essebt.

Des puits d‘extraction de minéraux, d‘une diversité appréciable, sont délaissés par l‘ex

colonisation française et notre ambition est d‘éveiller l‘opinion des Elus à reprendre ce

créneau socio-économique de première nécessité (réouverture des gisements métallifères et

hydrauliques : forages ne sollicitant que l‘installation des pompes élévatoires).

Devant de telle capacité de ces richesses du sous-sol, le Ministère d‘Industrie et de l‘Energie

(MIE) devrait dépêcher ses Techniciens à inventorier ce patrimoine hydrogéologique

conséquent, au même titre que les terres agricoles et les autres activités socioprofessionnelles.

Sur le plan régional, Skikda, et à l‘instar des autres villes algériennes, est dotée de gisements

exceptionnels constitués par des plaques rocheuses singulières riches en composantes servant

comme matière première participant au développement de la localité géographique.

Ses ressources géologiques, minières et hydrauliques sont exploitées par le Ministère des

Energies et des Mines (MEM), exploitation assurée, depuis l‘indépendance en 1962, par la

Société Nationale de Marbre (ENAMARBRE), marbre se différenciant par ses

caractéristiques très recherchées dans tous travaux, notamment des constructions

prestigieuses : Palais, Maisons luxueuses...

Historiquement, une phase transitoire a fait que la gestion de ces ressources souterraines

s‘affaiblit avec une détérioration significative de la production d‘année en année.

Face à cela, notre étude porte sur un premier inventaire en visant la maîtrise de l‘exploitation

de ces ressources naturelles par leurs transformations et leurs stockages.

Ainsi, des équipes veillant sur ces exploitations seront prises le défit du redressement et seront

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

192 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

créées en Entreprises par Action à Responsabilité Limitée (EARL), équipes qui devront porter

la production à son apogée au moyen d‘une gestion rationnelle et soutenue.

L‘objectif attendu de cette approche permettra aux travailleurs de ce patrimoine, à quel

niveau où se placent, de gérer raisonnablement les produits géologiques, miniers et

hydrauliques tout en évitant les causes d‘endommagement du milieu naturel dus aux

exploitations de ces richesses.

Cet objectif ne sera atteint qu‘en valorisant les concepts suivants : maintenance des moyens

de production, vulgarisation du facteur humain, protection de tous risques y afférant,

compréhension des droits et devoirs du personnel y exerçant et enfin la réglementation

sauvegardant la vie de tout travailleur de ce secteur promoteur.

Pour ce faire, on procèdera avec les méthodes de maintenance à respecter toutes questions

juridiques pour une intervention saine de toutes activités d‘extraction, …, de transformation

de cette matière première nationale.

A cette fin, l‘impact raisonné d‘une bonne gestion obvie le désordre permettant à ces activités

d‘être gérées à bons escients et socio-économiquement.

Mots clés : Algérie, extraction, exploitation, géologie, mine, ressources hydriques, roches.

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193 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

MINERALISATIONS A METAUX RARES ASSOCIEES AUX GRANITES POST-

OROGENIQUES DE DJANET

(HOGGAR ORIENTAL).

Fatiha OULEBSIR, Mokrane KESRAOUI et Dalila NEMMOUR-ZEKRI

Laboratoire de Métallogénie et Magmatisme de l‘Algérie. FSTGAT /USTHB.

[email protected]

Le terrane de Djanet comprend une série peu métamorphique d‘age protérozoïque inférieur.

Elle est constituée de silts, grès et schistes de composition variée, intercalés et subflyschoïdes.

Elle constitue la molasse de la chaîne panafricaine. Ses caractéristiques indiquent qu'elle s'est

déposée sur un socle subhorizontal et bas suggérant une zone stable cratonique. La phase

panafricaine tardive est marquée par la mise en place, vers 570 Ma, de grands batholites de

type granite de Djanet, contrôlés par des shear zones. Les massifs minéralisés sont

franchement intrusifs dans cet ensemble et sont donc beaucoup plus tardifs. Ils sont post-

tectoniques à l‘image de ceux du centre et de l‘Ouest du Hoggar. Cil s‘agit de coupoles

circulaires constituées en grande partie d‘un granite à biotite et de faciès plus évolués à

muscovite. Ces derniers sont associés spatialement à des minéralisations à Sn et W. Les

indices reconnus sont ceux de Djilouet, Edjeréou et Edjedjé. Ce dernier contient aussi de

faibles teneurs en Au. Les accidents sublatitudinaux et NW s‘avèrent être ceux qui contrôlent

cette minéralisation.

Le granite le plus évolué, dans la plupart des coupoles, est caractérisé par ses micas

légèrement pléochroïques donc fluorés et lithinifères. Dans ces derniers ont été décelés des

minéraux opaques subautomorphes susceptibles d‘appartenir à la série des columbo-tantalites.

Un granite à grenat en petit affleurement est observé dans la coupole de Djilouet. Le grenat

est de l‘almandin avec une faible proportion de spessartite. Dans ce granite les minéraux

accessoires sont représentés par le rutile, l‘uranothorite, la Ce-monazite et le xénotime. Le Th

et l'U forme l'auerlite, espèce d'uranothorite riche en P, Ca et Y. Le zircon est hafnifère et peut

indiquer un certain degré d'évolution du granite.

La minéralisation à Sn-W est accompagnée d‘un phénomène hydrothermal qui est la

greisenisation aux épontes des filons de quartz. Les stockwerks sont plus enrichis en

cassitérite bipyramidée indiquant des hautes températures de cristallisation. La wolframite,

proche du terme ferbérite, se loge préférentiellement dans les grands filons. Elle s'altère en

scheelite dans les zones de cataclase.

Les fluides affectant les granites de cette coupole ont une origine profonde. Ils sont de toute

évidence fluorés. Leur source serait à relier à des granites non affleurant qui s'emboîteraient

dans les faciès du toit. Leur mise en place aurait induit l'épisode minéralisé.

Mots clés : Djanet, granites post-orogéniques, minéralisation à Sn-W, métaux rares.

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HYDROTHERMAL SIDERITE FORMATION BY HIGHLY SALINE FLUIDS IN

THE EASTERN ALPS (EXAMPLES FROM THE EASTERN ALPS

AND FROM NORTHERN AFRICA)

Walter PROCHASKA

Department of Applied Geological Sciences and Geophysics,

University of LeobenA-8700 Leoben/Austria

[email protected]

Numerous siderite mineralizations of various sizes can be found in the tectonostratigraphic

units of the Easten Alps, many of them have been exploited in the past. Presently only the

Erzberg siderite deposit, situated near the village Eisenerz in the province of Styria, Austria, is

operating. Currently the Austrian iron ore production (2 mio tpa) is exclusively produced

from this mine. The cut off grade is 22% Fe and approximately 50% of the ore production has

to be processed to a grade > 30% Fe. The total volume of rock mined at the Erzberg is around

6 mio tpa. Opinions concerning the genesis of the siderite mineralizations of the Greywacke

Zone are inconsistent and discussion about this topic is longstanding tradition. Different

genetic models, including a synsedimentary origin or an Eoalpine vein type mineralization,

have been proposed in the past. Recently an epigenetic genetic model for siderite

mineralization in the Greywacke Zone has been reintroduced on the basis of microthermo-

metric, geochemical and isotope data and especially on the basis of their inclusion fluid

chemistry.

According to their Cl/Br and Na/Br molar ratios the inclusion fluid chemistry of none of the

investigated samples from the mineralization matches the seawater composition. The molar

ratios are characterized by low Na/Br (55 - 499) and low Cl/Br (78 - 530) numbers. All

samples from different Alpine siderite deposits are situated on the ―evaporation trend―, thus

indicating an origin of the fluids from subaereal evapo-concentration of seawater. In addition,

these fluids were modified by water-rock reactions after these surface waters penetrated into

deeper crustal levels.

In contrast to the Alpine siderite mineralizations the North African metasomatic siderite

deposits Ouenza and Jerissa, both situated in Cretaceous hostrocks, the highly saline

hydrothermal fluids were interpreted as diagenetic waters acquiring their salinities by

dissolution of halite (Pohl et al., 1986). The chemical composition of the inclusion fluids

show very high Na/Br and Cl/Br ratios and is in very good agreement with regional hotspring

waters and is perfectly situated on the halite dissolution trend.

Genetic model: After the closure of the Permoscythian basins the evaporative brines were

buried. Continous sedimentation of the platform carbonates during the Triassic and the

corresponding increasing superimposed load set the evaporative formation waters in motion

resulting in the circulation of hydrothermal systems. Recent radiometric Sm-Nd dating

yielded an age of 219,8 ± 7,9 mio a. Diagenetic reactions and hostrock alterations during the

Upper Meszoic changed these brines into acid and reducing fluids with the capacity of

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195 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

leaching Fe from the country rocks. Siderite-hematite-sulphide veins were formed in the

metapelitic and metavolcanic hostrocks. Within the Devonian platform carbonates

metasomatic siderite bodies were formed.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

196 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

حى تسيير يستداو نهىارد انجيخ في انجزائر

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1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

197 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

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: انىارد انؼديخ في انجزائر و انتيخ انستدايخ3انحىر

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

198 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

نجيئخ و انتيخ انستدايخ:حبيخ ا .1

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.

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.

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ااهك اؼل١خ الكح ثبفبم.

قبئخ انهىايش و انراجغ:

(1) Ministère de l‘énergie et des mines, historique, le 09/11/2010, http://www.mem-

algeria.org/francais/index.php?page=historique-2,

، اؤهؿ ف 35، اغو٠لح او١خ، اؼلكيتؼهق ثبنبجى 01/10، انقبى اغه٠خ اغيائو٠خ ال٠موا١خ اؼج١خ (2)

03/07/2001.

،09/11/2010لغ ف ر ى٠بهح ا، انىارد انؼديخكثبة ػبو ثل، (3)

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

199 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

http://algerianews.maktoobblog.com/518554/%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%B9%D8%A

7%D8%AF%D9%86/

، 12/05/2010، ر ى٠بهح الغ ف انجيئخ و انتيخ انستدايخج١ فزؾ ا١ل لل٠، (4)

http://yomgedid.kenanaonline.com/files/0002/2928/%D8%A7%D9%84%D8%A8%D9%

8A%D8%A6%D8%A9+%D8%A7%D9%84%D8%B2%D8%B1%D8%A7%D8%B9%D

9%8A%D8%A9.doc

.53، 1995، ؤخ جبة اغبؼخ، اإلىله٠خ، بديبد انىارد و انجيئخاقتص ، أؽل ؾل له آفو (5)

.107، 2004، اطجؼخ اؼ١خ، كك، ه٠ب، 1، قضبيب ػبنيخ يؼبصرحؾك ج، بؼ (6)

ثزوف. 68-67، 2000، تقرير حىل حبنخ و يستقجم انجيئخ في انجزائرىاهح ر١ئخ اإلل١ اج١ئخ، (7)

، ىزجخ طجؼخ اإلؼبع 1، اآلثبر االقتصبديخ وانبنيخ نتهىث انجيئخ ووسبئم انحبيخ يهب ١ـ،ا ؾل بؼ (8)

.321، 2002اف١خ، اإلىله٠خ، و،

، ىزجخ اؼج١ىب و ازى٠غ، او٠ب، 1، اقتصبديبد انىارد انطجيؼيخ وانجيئخؽل ث ؾل آي ا١ـ، (9)

2007 ،51.

.324ـ، وعغ بثك، ؾل بؼ ا١ (10)

.6، 2006 ، اغيائو، به(2005-2000حىصهخ قطبع انطبقخ وانبجى )ىاهح اطبلخ ابع، (11)

(12) Ministère de l‘aménagement du territoire et de l‘environnement, Rapport sur l‟état et

l‟avenir de l‟environnement, 2003, p289.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

200 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CARACTERISATION PETROGRAPHIQUE ET CRISTALLOCHIMIQUE DES

PHOSPHORITES DE KEF ES SENNOUN, DJEBEL ONK

1 Hacène REDJEHIMI,

2 Abdelhak BOUTALEB

1 Université Badji Mokhtar, faculté des sciences de la terre, département de géologie, B.P.12,

Sidi Amar, 23000 Annaba. 2 Université des sciences et de la technologie, Houari Boumediene, département de géologie.

B.P.32, El Alia, 16111- Alger

[email protected]

La série du Djebel Onk est marquée par le dépôt d‘une formation phosphatée, d'âge

paléocène supérieur-éocène inférieur (Thanétien supérieur à Yprésien). L‘étude détaillée

d‘échantillons de phosphorites provenant du gisement de Kef es Sennoun a permis de

caractériser cette formation de point de vue pétrographique et minéralogique.

L‘analyse des diagrammes de diffraction des rayons X (DRX) des échantillons pris

dans les différents types de phosphates de Kef es Sennoun a mis en évidence un assemblage

de minéraux suivants par ordre d‘abondance : dolomite, quartz, calcite, glauconite, Feldspath

potassique et zéolite et montre que le constituant minéralogique typique des grains

phosphatés est une carbonate-fluorapatite ( francolite ) dont les paramètres cristallographiques

a et c ont été déterminés à l‘aide d‘un programme en mode « whole pattern fitting », a partir

des raies caractéristiques enregistrées entre 10-64° 2 que nous avons pu indexer à partir de

la fiche AMCSD de la carbonate-fluorapatite, Le paramètre cristallographique « a » peut être

employée comme indicateur des substitutions isomorphes (CO3, Na, magnésium, F, etc.) dans

la structure de la francolite, Ainsi le remplacement de PO43-

par CO32-

s‘est traduit par une

modification sensible du paramètre a, en effet le minerai de Kef es Sennoun est parmi les plus

substitué par conséquent la valeur la plus faible du paramètre cristallin a, variant entre

9.3228 et 9.3243Å.. La valeur du paramètre « a » est aussi en relation avec la taille des

cristaux, en d‘autres termes lorsque la substitution de PO4 3-

par CO32-

croit la taille des

diminue.

Les observations au M.E.B (la microscopie électronique à balayage) révèlent qu‘ils

sont formés de peloïdes et pseudo-oolithes, grains allochtones, dont la taille est comprise

entre 50 μm et 1 mm se distinguent aisément par leur forme arrondie à ovoïde, leur structure

souvent concentrique et leur couleur jaunâtre, brunâtre et parfois noirâtre, selon leur degré

d‘imprégnation en matière organique. Ces grains de phosphate sont liés par ciment

dolomitique, d‘origine diagénétique, plus ou moins bien cristallisé et dont la proportion varie

d‘un microfaciès à un autre.

Mots clés : phosphorite, carbonate-fluorapatite, paramètre cristallographique, Kef es

Sennoun, pseudo-oolithes, peloïdes, scanning électron microscope, and DRX.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

201 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

TELEDETECTION ET GEOLOGIE DU HOGGAR.

CONTRIBUTION DES IMAGES ALSAT 1 A LA CARACTERISATION SPECTRALE

DU PROFIL D‟ALTERATION, REGION D‟IN-AZAOUA , HOGGAR CENTRAL

POLYCYCLIQUE.

Ahmed Zine Eddine SAAD

Agence Spatiale Algérienne Centre des Techniques Spatiales Division d‘Observation de la

Terre Bp, 13, 01 Avenue de la Palestine, Oran, 31200

[email protected]

L‘objectif du travail consiste à la caractérisation du profil d‘altération de type

ferruginisation (oxydes et hydroxydes de fer) et de type kaolinisation (alumino-silicates) en

relation avec la minéralisation uranifère et ceci par le biais des données numériques du

satellite Alsat1.

Pour ce faire, le calcul de l‘indice de fer ferrique et de l‘indice d‘acidité ont été appliqués à

nos données images. Ce calcul d‘équations correspond à un ratio (combinaison de canaux) des

trois canaux du proche infrarouge, du rouge et du vert.

Le premier indice ou indice de fer permet de mettre en évidence les roches riches en oxydes et

hydroxydes de fer. Quant au second, qui est celui d‘acidité, il a tendance à caractériser le

teneur géochimique des roches riches en minéraux clairs et essentiellement des alumino-

silicates.

L‘application de ces deux indices au profil d‘altération compris entre le socle primaire et la

couverture sédimentaire a permis de faire des constatations probantes. Ainsi l‘indice de fer

ferrique a fait ressortir des informations d‘ordre spectral où des formations d‘hydroxydes de

fer ont été mises en évidences. Ces formations de fer sont en relation avec la minéralisation

uranifère Le deuxième indice d‘acidité qui est supposé nous renseigner sur le second type

d‘altération en relation avec le faciès blanchâtre de kaolinisation, offre un résultat moins

évident. Il est probablement « noyé » par la patine désertique qui à tendance à influencer sa

réponse spectrale de part sa faible extension.

Mots clés: données Alsat1 ; profil d‘altération ; indice ferrique; indice d‘acidité.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

202 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES MINÉRALISATIONS AURIFÈRES DE LA PROVINCE TIN FELKI – TESNOU

– IFTESSENE (TTI) (HOGGAR OCCIDENTAL -ALGÉRIE): ÉVALUATION DES

POTENTIALITÉS À L'AIDE DE MÉTHODES GÉOSTATISTIQUES NON-

PARAMÉTRIQUE.

1

Leila SAHRI & 2 Hamid MEZGHACHE

1

Université Kasdi Merbah; Faculté des Sciences de la nature, des sciences de la terre et de

l‘univers, Département de sciences de la terre et l‘univers – BP 311 - Ouargla 2 Université Badji Mokhtar -Département de Géologie – BP12 – ANNABA

[email protected]

La province aurifère Tin Felki – Tesnou – Iftessene (TTI) est située dans le terrane

d‘Iskel (Liégeois. 2000), limité à l‘Est par le linéament subméridien 4°50‘ et l‘accident 4°13‘

à l‘Ouest. Cette province appartient à l‘ancien rameau Pharusien oriental du Hoggar

occidental, est constitué de deux séries affleurantes: Une série gneissique d‘âge

Paléoprotérozoïque (Pr1-Pr2), et série volcano-sédimentaire d‘âge Néoprotérozoïque (Pr3-

Pr4). Le magmatisme couvre plus de 50% de la région et caractérisé par une diversité de

roches de composition différentes : Le complexe magmatique préorogénique type Afedafe

(Tin tekadiouit-Taklet) ; Le complexe magmatique synorogénique type Aderniba

(Imezzarene); Le complexe magmatique post orogénique type Taourirt (Tesnou). La

tectonique cassante est caractérisée par la présence de quatre systèmes de failles: méridien à

subméridien, NW–SE, NE-SW et un système de failles d'orientation E-W.

Ce champ filonien TTI est constitué de trois cent cinquante (350) filons. Ces filons

sont constitués de quartz, de l‘or natif, de polymétaux à Pb, Cu, Ag,…. Etc. Les minéraux

polymétalliques rencontrés sont : galène, chalcopyrite, cuivre gris, sphalérite et pyrite. La

gangue est constituée de quartz se présentant en deux couleurs blanche et rose. La pyrite est

observée sous forme altérée. Les minéraux secondaires observés sont: la malachite, la

covilline, la gœthite et l‘hématite comme oxydes.

L‘estimation des potentialités du champ filonien d'TTI a été faite à l'aide de la

géostatistique non paramétrique (krigeage des indicatrices). Les variogrammes expérimentaux

de surface et directionnels des indicatrices relatives pour différentes teneurs de coupures dans

différentes directions ont été tracés. Les variogrammes expérimentaux directionnels montrent

un effet de trou dans la direction N160°E avec une amplitude de 26 km et dans la direction

N70°E avec une amplitude de 8 km. Cet effet de trou est dû à l‘alternance de zones

potentielles et de zones stériles. Une anisotropie géométrique est observée avec un coefficient

égal à 0.42.

L'ensemble des cartes des indicatrices relatives krigées montre les zones plus

potentielles. La superposition des cartes des isopotentiels et géologique schématique ne

montre pas un contrôle lithologique net de la minéralisation en Or. Les zones potentielles ont

une forme allongée le long des failles de direction NE40-70° E et la direction N160°E. Ce

sont donc les failles NE-SW, qui contrôlent la minéralisation aurifère dans cette province. La

tectonique semble avoir joué un rôle très important dans la mise en place des minéralisations

aurifères. Les filons aurifères sont généralement liés aux accidents (NNE-SSW et SSE –

NNW)

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

203 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CARACTERISATION GEOCHIMIQUE DES MINERALISATIONS

A Pb-Zn ; Ba ; Cu ET F DU DJEBEL MESLOULA

(MONTS DU MELLEGUE, NE ALGERIEN)

1,3

Lounis SAMI, 2 Walter PROCHASKA,

3 Omar KOLLI &

3 Abdelhak BOUTALEB

1 Faculté des Sciences Biologiques et des Sciences Agronomique, Université de Tizi Ouzou.

2 Department. of Applied Geosciences and Geophysics, University of Leoben, Austria

3 Laboratoire de Métallogénie et Magmatisme de l‘Algérie, USTHB, Alger

Le Djebel Mesloula constitue l‘un des meilleurs exemples des pièges des concentrations

minérales situées dans les formations calcaires d‘âge aptien supérieur renversées au contact

du Trias. Ces formations sont des calcaires récifaux qui ont subi une silicification

hydrothermale intense et une dolomitisation.

Du point de vue structural, le Djebel Mesloula constitue l‘une des structures atlasiques à cœur

triasique. C‘est un anticlinal à structure très compliquée. Il est marqué par des accidents à jeux

différents dont les accidents majeurs sont de direction NE-SW.

L‘étude de la minéralisation montre une paragenèse minérale globale constituée de galène,

barytine, cuivre gris, sphalérite, hydrozincite, pyrite et dickite.

Ces minéralisations se présentent sous plusieurs aspects :

Sous forme de disséminations de galène ou de cuivre gris dans les calcaires récifaux. dans le

cas de M‘Zeïta, la galène est souvent associée à la sphalèrite.

Sous forme de filons et filonnets à remplissage de barytine, galène et calcite.

Sous forme d‘amas de barytine en remplissage de poches irrégulières et de cavités de

dissolution.

L‘étude microthérmomètriques des inclusions fluides contenus dans les calcites, barytines et

Quartz, donnent des Tfg de l‘ordre de -23 °C et des Th de l‘ordre de 170 °C. Les Te de ces

inclusions nous indiquent des salinités allant de 22,66 pour les quartz et 28 % équivalant

NaCl.

L‘étude des halogènes réalisée par la méthode des Crush Leach, montre que le fluide

responsable de la mise en place de ces minéralisations est un fluide résiduel issu de la

dissolution de l‘halite.

Le modèle génétique de mise en place des minéralisations polymétalliques de l‘Ouenza est

similaire au modèle de la formation des gisements du type Mississipi Valley type (M.V.T).

Mots clés : Aptien récifal, Minéralisation péridiapiriques, Inclusions fluides, Halogènes,

MVT, Mesloula.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

204 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

MINERALISATIONS A Ta, Nb, Be, W, Mo, LIEES A LA COUPOLE GRANITIQUE

DE NAHDA (LAOUNI, HOGGAR CENTRAL).

1 Yasmine SARNI,

1 Mokrane

KESRAOUI,

1 Ahmed Hamis,

Assia Azizi et 2 Christian Marignac

1- Laboratoire de Métallogénie et Magmatisme de l‘Algérie.

2- Ecole des Mines de Nancy (France).

[email protected]

La région de Laouni dans le Hoggar Central est caractérisée par son essaim de granites

évolués formant de petites coupoles. Celles-ci sont alignées nord est - sud ouest. Elles sont de

petites dimensions et espacées très régulièrement entre elles de 30 à 35Km. Nahda se trouve

en position centrale. Elle est de faible élévation et de forme elliptique de 3,5x3Km. Elle est

intrusive dans des gneiss à silicates calciques (GASC) et un granite régional à gros grains.

Cette coupole est constituée d‘un granite à biotite. Il forme la partie orientale du massif. Un

granite à grains moyens en occupe la partie centrale. Un granite à grains fins en un véritable

croissant souligne les bordures nord ouest et sud ouest.

Trois types de pegmatites coexistent à Nahda. La première est un stocksheider. Il

forme une bande irrégulière de faible largeur. Il sépare le granite à grains fins de l‘encaissant

gneissique. La deuxième est une pegmatite zébrée. Elle se localise sur la bordure sud-ouest de

la coupole en petits affleurements de 1,5m de large intimement associés au stocksheider. Elle

est formée d‘une alternance de bandes claires à feldspaths potassiques et quartz et de bandes

sombres micacées. La troisième est intragranitique et se présente sous forme de masses

lenticulaires ovales à l‘intérieur des granites à biotite. Sa texture est franchement pegmatitique

avec de gros cristaux de quartz, de feldspaths potassiques, d‘albite (An0,1) et des amas

micacés. A environs 2Km au Nord Est de la coupole se trouve le filon minéralisé à wolframite

d‘Ernestine.

Les minéralisations observées consistent en :

- une minéralisation à Nb-Ta qui est associée à la pegmatite intragranitique. Il s‘agit de

minéraux de columbo-tantalite en inclusion principalement dans les micas. Ce sont des

cristaux irréguliers plus ou moins prismatiques bien zonés à cœur de ferrocolumbite et

bordure de manganocolumbite.

- du béryl que l‘on trouve essentiellement dans des poches pegmatitiques de 10 à

20cm de long à l‘intérieur du granite fin. Il s‘agit de béryl pierreux de 1 à 2cm de long et de

couleur blanc verdâtre. On en trouve aussi dans les collines à greisen, au nord ouest de la

coupole, formant de petits nids irréguliers. Ce minéral a aussi été observé au microscope

polarisant dans la pegmatite zébrée.

- de la wolframite (Hub25) qui constitue la minéralisation principale du filon Ernestine.

Elle se présente en petites disséminations ou en agrégats de cristaux allongés cimentés par le

quartz et pouvant atteindre 5cm de long. Elle est associée à de la chalcopyrite subordonnée.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

205 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

La scheelite y a aussi été observée en lame mince dans des échantillons de skarn à hornblende

verte.

- de la molybdénite en cristaux de 5mm, dans des filons de quartz peu épais (2cm) à

épontes greisenisées, et qui se rencontre aussi dans le secteur d‘Ernestine.

La coupole de Nahda de par la grande diversité des minéraux à métaux rares qu‘elle

renferme peut être considérée comme l‘une des plus intéressantes de la région du point de vue

de son potentiel minier.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

206 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

QUELLE ORIGINE POUR LES DIAMANTS DE REGGANE ?

Abdelkader SEMIANI et Tarek LARDJANE

Holding AIE/SONATRACH AVAL.

[email protected]

Résumé : Le traitement d‘images STRM et LANDSAT ETM+ a permis de reconsidérer

l‘évolution structurale et géomorphologique, depuis le Néogène jusqu‘à aujourd‘hui, de

certaines dépressions localisées dans la partie du Tanezrouft positionnées dans les limites de

la paléo-suture séparant le craton ouest africain du bouclier Targui. La dépression Reggane-

Adrar-Timimoun qui s‘y situe et contenant des diamants et des minéraux accompagnateurs se

comportait alors comme un immense lac s‘étendant sur une superficie de plus 40 000 km²

(≈600x70 km) édifié durant la période alpine selon des mécanismes hérités de l‘évènement

tectonique panafricain. Elle est alimentée en sédiments par l‘intermédiaire de trois principales

« ouvertures » drainant respectivement le Hoggar, au sud-est, l‘Ouggarta au nord-ouest et le

plateau du Tademaït-Tassili à l‘Ouest. Une étude structurale, et géomorphologique a permis

de délimiter les domaines structuraux, sources possibles des kimberlites ayant livrées les

diamants des placers de Bled el Mess et d‘El Kessibet.

Mots clés : Diamant, Reggane, Tanezrouft, Suture, Subduction

Introduction : La délimitation des terrains hôtes des sources primaires de diamant a été,

depuis la découverte des premiers grains dans les sédiments meubles mio-plio-quaternaires du

désert du Tanezrouft, le centre des préoccupations des prospecteurs et chercheurs en Algérie.

Les quelques travaux de recherche réalisés à ce jour (Touahri et al., 1996, Kahoui et al., 2008)

privilégient une source primaire à partir du craton ouest africain en se focalisant sur

l‘évolution géodynamique de la région, sans pour autant présenter des arguments forts

permettant d‘exclure les autres régions avoisinant les zones à concentrations alluvionnaires

mises en évidence. La problématique de l‘origine des diamants alluvionnaires de Bled el Mass

et d‘El Kessibet reste donc entière. Une nouvelle approche de la reconstitution

paléogéographique et structurologique de la région durant la période Néogène-Quaternaire

fondée sur le traitement des images satellitales de type STRM et Landsat ETM+, combiné aux

différents modèles géodynamiques connus sur la région permet de contraindre les sources

primaires potentielles. Cette étude à aboutit à un résultat inattendu tant sur le plan de l‘origine

des apports en sédiments que sur celui de l‘instabilité tectonique de la « ceinture structurale »

correspondant à la zone de suture comprise entre le craton ouest africain et la bouclier Targui.

Cadre hydrogéologique de la région d‟étude : Situé entre la bordure orientale du Erg Chech

et le front occidental du plateau de Tademaït (figure1), la méga-auréole de dispersion

secondaires de diamants et de minéraux accompagnateurs, d‘une superficie de plus de

140 000 km², coïncide avec le domaine d‘affrontement du craton ouest africain avec le

Bouclier Targui. Il s‘agit d‘un immense plateau à relief doux (<0.05mm/m), d‘altitude

modeste variant entre 100 et 400m. Il est entrecoupé par un important réseau hydrographique

généralement identifiable qu‘à travers les images satellites. Selon les résultats de nos travaux

et la compilation des données anciennes, le système fluviatile se présente comme suit :

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

207 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

1. Tous les oueds qui traversent le Tanezrouft atterrissent systématiquement dans l‘une

des trois dépressions suivantes : Au nord, la dépression de Reggane et la Sebkha de

Megerghane ; à l‘Ouest, la dépression de Fersiga et au Sud-Ouest les dépressions d‘In Sakane

et In Echaïe (Chorowicz et Fabre, 1996).

2. Le réseau fluviatile, d‘orientation d‘ensemble SE-NW, draine exclusivement les

terrains panafricains en se jetant directement dans une cuvette d‘allongement NE-SW en

longeant la bordure Est du cordon dunaire d‘Erg Chech (fig.2). En matière de superficie

drainée, ce réseau couvre la région allant de la frontière occidentale de l‘unité granulitique

d‘In Ouzzal à la bordure orientale du plateau du Khnachich. La rectitude sur plusieurs

dizaines de km de ce système fluviatile, suivant la direction NW, depuis le massif

Ignimbritique d‘In Zize, pourrait correspondre à la présence d‘un réseau de fractures qu‘ils

épousent. Des dykes de mêmes directions à dolérites, gabbro à olivine et pyroxénites ont été

cartographiés dans la région. L‘ensemble de cet important réseau fluviatile est ensuite collecté

par l‘intermédiaire de l‘oued Mouillah en se déversant directement sur les rebords d‘un ancien

lac dont seuls certains témoins subsistent encore et où l‘on parvient à partir du traitement des

images de type SRTM à en donner sa configuration générale (zoum1). L‘existence de palé-

chenaux situés à l‘approche des paléo-rivage témoignent de l‘important débit et de la vitesse

de transport des sédiments. C‘est dans ces sédiments grossiers que les nombreux grains de

micro-diamants de type G9 et G10 ont été mis en évidence.

3. Le système fluviatile drainant directement le massif des Eglab n‘est pas identifiable

directement. Seuls les paléo-oueds datant probablement de la période Miocène sont

discrètement visibles. Ils se manifestent par l‘existence de bandes évoluant en tresse, suivant

une orientation générale NW-SE. Ils sont comblés de sédiments représentés essentiellement

par des calcrètes et des silcrètes. Vers l‘ouest des Eglab ils sont recouverts par les cordons

dunaires formant l‘Erg Chech. On parvient à suivre leur tracé dans les espaces non couverts

par ces dunes. Par ailleurs, durant le quaternaire récent (post dune), aucun oued en provenance

du massif Eglab ne franchie la barrière du cordon dunaires qui délimite à l‘ouest l‘auréole de

dispersion alluvionnaire des diamants et de ses minéraux satellites. La topographie de la

région montre qu‘il y a peu de chance même pour les paléo-oueds émanant des Eglab

d‘atterrir dans la région correspondant à la zone diamantifère (figure 3).

4. Le système fluviatile d‘orientation ouggartienne où se distinguent nettement les oueds

Saoura et Daoura est plus que jamais le plus significatif par rapport d‘une part à l‘évolution

morpho-structurale de l‘axe El Kessibet-Adrar-Reggan et d‘autre part à la présence de

diamants alluvionnaires. Tous ces oueds prennent naissance dans les régions suivantes : le

plateau du Kemkem, les monts de Béchar et les monts du K‘sour.

Cadre géologique : La méga-auréole de dispersion secondaire diamantifère est située le long

de la zone de suture comprise entre le craton ouest africain et le bouclier Targui. En absence

d‘affleurements des deux socles sur une largeur de plus de 400km comprises entre les deux

domaines structuraux, seules les données géophysiques existantes et les extrapolations à

l‘échelle du continent africain permettent de la positionner avec cependant une marge d‘erreur

assez importante du fait de l‘existence d‘un volcanisme doléritique et basaltique influant

l‘interprétation des données aéro-magnétométriques. Il est proposé donc un accolement entre

les deux continents suivant une ligne passant à la bordure (Est ou ouest ?) de la chaîne de

l‘Ouggarta, se prolongeant jusqu‘au nord du Timétrine, au mali, ou l‘on note l‘existence, sur

une centaine de km, des gabbros et de serpentinites chromifères charriés sur des gneiss datés à

2 Ma (Caby et Andreopoulos, 1985, Black et al., 1979). Les anomalies gravimétriques situées

sous le désert du Tanezrouft se relayant à ces zones sur quelques centaines de km, entre la

chaine d‘ouggarta et le Timetrine (Bourmatte, 1977) sont interprétés comme une zone de

suture. La cartographie, à partir des données géophysiques, de la base des formations

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

208 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

paléozoïques de la plate forme saharienne montrent cependant une limite positionnée à plus

d‘une centaine de km à l‘est de la bordure orientale de la chaine de l‘Ouggarta.

Discussion : La configuration générale actuelle du désert du Tanezrouft et du réseau fluviatile

qui s‘y trouve témoigne d‘une évolution morphologique et structurale en relation avec des

mouvements discrets de surrection et d‘affaissement durant l‘Alpin. Leur héritage, au moins

partiel, des anciennes tectogenèses se traduit sur terrain par les rejeux des anciens accidents

tectoniques tant panafricains, qu‘hercyniens et ce durant au moins la période mio-plio-

quaternaire. A l‘état actuel, le processus de penéplaination, combiné à l‘influence de la

dynamique globale de la région, à savoir une surélévation des vieux socles (Eglab et Hoggar)

et un affaissement de la région d‘affrontement, semble atteindre un point d‘équilibre comme

en témoigne la planéité à un même niveau, des régions « sources des apports » et « milieu de

dépôts des sédiments ». En reconstituant et en cartographiant les paléo-rivages, les paléo-

deltas et les paléo-oueds de la région où sont découverts de nombreux grains de diamant, il est

maintenant certain qu‘une source située à l‘Est et au Nord-Est de la longitude 1°W ne peut

être écartée. Elle peut s‘avéré même d‘unique source aux diamants découverts à ce jour,

même si cela semble en contradiction avec les fondements mêmes des théories développées

sur la relation diamant-particularités des terrains hôtes des « sources primaires

économiques ». Ce résonnement exclut une origine par remaniement d‘anciens paléo-placers

(Crétacé ?). En tout les cas, une approche géomorphologique et bathymétrique montrent bien

la difficulté d‘admettre un remaniement, même en plusieurs étapes, contribuant à la formation

de nouveaux paléo-placers de type Bled El Mass et El Kessibet à partir d‘anciens placers

situés dans deux régions diamétralement opposées. Par rapport à l‘ensemble des résultats

obtenus, il est proposé ici l‘existence d‘un socle ancien qui serai épargné des déformations

panafricaines à l‘instar du môle In Ouzzal et se situerai à l‘est du la ligne de l‘oued Saoura. En

effet, si l‘on exclut les remaniements de diamant, les paléo-placers de Bled El Masse et

d‘Elkessibet seraient alimentés à partir de l‘Est de l‘actuelle ligne de suture. Cela traduit en

fait que (i) la ligne de suture proposée doit être déplacé à plus d‘une centaine de km vers l‘est

de l‘ouest Saoura (ii) l‘existence d‘un fragment de continent de type Archon épargnée des

déformations panafricaine, comparable au môle In Ouzzal et qui se situerai dans la région du

périmètre délimité par le tracé Reggane-Timimoune-Bechar en incluant les Hamada de Guir

et de Chemmar.

Conclusion : Sans pour autant écarté le modèle de subduction, les diamants du Tanezrouft

proviendraient de l‘Est de la zone de suture actuelle. Cela traduit que celle-ci se situera à au

moins une centaine de km plus à l‘Est. Le cas échéant, l‘existence d‘un fragment de continent

de la taille d‘au moins de celle du môle In Ouzzal dans le périmètre délimité par le tracé

Reggane-Timimoune-Béchar incluant les hamadas de Guir et de Chemmar est à admettre. Si

on l‘admet comme terrain hôte des sources primaires des diamants d‘El kessibet et de Bled El

Mass, il serait de type Archon et serait épargné des déformations éburnéennes et

panafricaines. Les travaux de recherche en cours cibleront cette problématique.

Bibliographie

Black, R., Caby, R., Moussine-Pouchkine, A., Bayer, R., Bertrand, J.M., Boullier, A.M., Fabre, J., Lesquer, A.

1979. Evidence For Late Précambrien Plate Tectonics in West Africa. Nature, 278, 5701, 223-227 (observations

de Thomas et al. 284, (1980) p. 192 et réponse de Black, Bayer et Lesquer).

Bourmatite, A. 1977. Etude gravimétrique du Tanezrouft (Algérie). Thèse 3e cycle, Montpellier. 1 vol., 143 p.

Caby, R. et Andreopoulos-Renaud, U 1985. Etude pétro-structurale et geochronologie U/Pb sur zircon d‘une

métadiorite quartzique de la chaîne Pan-Africaine de l‘Adrar des Iforas (Mali). Bull. Soc.géol. Fr., (8), 1, 6, 899-

903.

Kahoui M., MahdjoubY.& Kaminsky F. V. 2008 Possible primary sources of diamond in the North African

diamondiferous province. Geological Society, London, Special Publications; 2008; v. 297; p. 77-109.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

209 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Touahri, A., Fabre J., Piboule M., et Kaddour M. 1996. Les diamants de bled El Mass (Touat) : Memoire du

service géologique de l‘Algérie n°8 : contexte géologique. Géodynamique du craton ouest africain central et

oriental : héritage et evolution post-panafricains.

(a) (b)

Figure 2 : (a) vue générale de la région Adrar-Timimoun montrant la configuration de la zone affaissée (vert

pistache) comprise entre le CWA et Bouclier Targui.(b) coupe topographique E-W a travers le bassin. La zone

la plus affaissé est coloriée en « rouge brique ». Les fleches bleux indiquent les approts en sédiements

(a) (b)

Figure 3 : Image STRM montrant (a) vue générale de la topographie (b) la délimitation en bleu foncé du terrain

dont l’altitude est inférieure à 250m, coincident avec la mega-anomalie des diamants alluvionnaires..

Figure 4 : Paléochenaux en tresse avec un sens d’écoulement orienté NNW vers SSE, légèrement oblique par

rapport à l’orientation ouggatienne.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

210 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

RÉCUPÉRATION DU LITHIUM À PARTIR D‟UNE SOLUTION AQUEUSE (AL3+ +

LI+) APRÈS SÉPARATION SUR UNE RÉSINE ANIONIQUE AMBERTITE IRA 402

Anissa SOMRANI, Ahmed Hichem HAMZAOUI et Adel M‘NIF

Laboratoire de Valorisation des Ressources Naturelles et des Matériaux de Récupération

Centre National de Recherche en Sciences des Matériaux -Technopôle de Borj Cedria

B.P.95-2050 Hammam-Lif. Tunisie

[email protected]

Le lithium est un élément important dans la nature. Il se trouve essentiellement dans des

rares gisements miniers, l‘eau de mer et les saumures naturelles. Il est utilisé dans différents

domaines tels que :

-domaine énergétique : dans les piles, les réactions nucléaires de fusion. A titre d‘exemple, 1

Kg de l‘isotope 6Li est équivalent à 60000 barilles de pétrole.

-domaine pharmaceutique

-domaine industriel (peinture, colle…)

Les études réalisées jusqu'à présent dans notre laboratoire sur l‘extraction de cet élément à

partir des saumures naturelles ont été très encourageantes et ont permis d‘obtenir les

conditions optimales de rétention du lithium par le gel d‘aluminium.

Le but de cette étude est d‘effectuer la séparation du lithium à partir d‘une solution

contenant des ions Al3+

en utilisant une résine échangeuse d‘ion. Celle-ci est anionique de

type Amberlite IRA 402 qui peut être régénérée par le chlorure de sodium.

A cet effet, une étude théorique a été réalisée en se basant sur les diagrammes de spéciations

de toutes les espèces présentes afin de préciser le domaine adéquat de pH pour favoriser la

séparation. La complexation des ions aluminium est effectuée par l‘oxalate d‘ammonium à un

pH variant de 3,5 à 4 ou les formes prédominantes de ces deux espèces sont Al-(Oxalate)3-3

et

Li+. D‘autre part, l‘étude expérimentale montre que le rendement de cette séparation atteint

98.5%. Elle a permis aussi de déterminer la capacité maximale d‘échange, le volume d‘élution

et le procédé de régénération de la résine. Il est à signaler que l‘émission de flamme et

l‘absorption atomique ont été utilisées pour doser respectivement Li+ et Al

3+.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

211 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES MINERALISATIONS AURIFERES DU HOGGAR : CAS DE TIREK ET

TIRIRINE.

Mohamed TALBI et Youcef CHALAL

Laboratoire Magmatisme et Métallogénie de l‘Algérie. FSTGAT/USTHB.

[email protected]

Dans le Hoggar les minéralisations aurifères sont distribuées selon une répartition

spatiale remarquable. En effet les filons de quartz sont encaissés soit à l‘intérieur des grands

accidents subméridiens ou shearzones, soit aux limites des Terranes dans des séries

volcanosédimentaires toujours à proximité de ces accidents ayant structuré le Hoggar au

panafricain.

1-Le district de Tirek : ce district se situe dans le Hoggar occidental. Il comprend les deux

gisements de Tirek et d‘Amesmessa où les filons de quartz sont encaissés dans le couloir

mylonitique de la Zone de Cisaillement Est Ouzzllienne (ZCEO) ayant une longueur de

quelque 400 km et une largeur de l‘ordre du km. Cet accident délimite à l‘ouest le Terrane de

l‘In Ouzzal et le Terrane de Tirek.

Le premier est caractérisé par un facies granulitique avec une série orthoderivée (charnockites

acides et basiques) et sa couverture alumino, ferro-magnésienne alors que le terrane de Tirek à

l‘Est comprend une série chaotique à orthogneiss, quartzites et marbres recoupée par des

granitoïdes et métamorphisée dans le faciès amphibolite moyen à haut degré.

Les filons de quartz sont encaissés dans des mylonites indifférenciées et dans les gabbros

syntectoniques à Tirek (630 Ma) par contre à Amesmessa ils sont particulièrement associés

aux protomylonites des dykes de rhyolite. Les filons de quartz présentent deux directions

principales : NS et NW-SE. La paragenèse associée à l‘or est constituée par : pyrite, galène,

chalcopyrite, blende, pyrrhotite, marcassite et mispickel.

2-Le district de Tiririne se situe dans le Terrane d‘Aouzeguer à l‘Est du Hoggar et comprend

deux gisements contrôlés par l‘accident du 8°30.

-Dans le gisement de Tiririne s.s l‘encaissant des filons aurifères est constitué

essentiellement par une série volcanosédimentaire grésopélitique du Protérozoique supérieur

renfermant des sills d‘andésites, de dacites et de rhyolites. Les filons de quartz appartiennent

à deux systèmes conjugués N050 et N120. L‘essentiel de la minéralisation est porté par un

quartz rouge ; elle est constituée de pyrite, chalcopyrite, galène, sphalérite, or et des tellurures

de bismuth et d‘argent.

-A Timolétine (50 km au Sud de Tiririne) les filons de quartz sont encaissés dans des

granites et des granodiorites qui recoupent la série volcanodétritique. Ils présentent deux

directions principales, l‘une N010 et l‘autre N050. La minéralisation est portée par un quartz

blanc grisâtre et dans une moindre mesure par un quartz blanc rougeâtre rubané. Elle se

résume a une paragenèse simple à pyrite, chalcopyrite, galène, or et blende (plus rare).

Mots clés : shearzone, volcanosédimentaire, filons, quartz, sulfures, or.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

212 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

La rhyolite de Zitouna (N-E Algérie) : mode de gisement, datation relative et incidences

sur les minéralisations polymétalliques (Cu,Pb,Zn,Hg,Sb) de la région.

A. TOUBAL, M. ARAFA et S. HADJ-ZOUBIR

Laboratoire de Géologie, Faculté des Sciences de la Terre.

Université de Annaba. [email protected]

La rhyolite de Zitouna représente le témoin oriental extrême du magmatisme Néogène du

Maghreb oriental ; Il s‘agit d‘un appareil intrusif correspondant à deux apex de rhyolite

d‘une centaine de mètres chacun, le plus connu a été décrit par Hilly J et Rast A.(1954) ; il

affleure au milieu d‘éboulis du Quaternaire. Le second se situe plus à l‘ouest, n‘était pas

connu à ce jour ; Il recoupe les marnes et les grès du numidien, ce qui nous a permis de dater

ces intrusions post-mise en place de la nappe numidienne.

Mots-clés : Rhyolite, Numidien, magmatisme Néogène, Hydrothermalisme, minéralisations.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

213 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ANALYSE DES DONNEES AEROSPECTROMETRIQUES

DANS LE HOGGAR OCCIDENTAL

1 N. ZAOURAR

,

1 M. DJEDDI,

1 D. SELLAM ET

2 N. ZIANI

1 Laboratoire de Géophysique, FSTGAT, USTHB, BP 32, 16123 Bab-Ezzouar, Alger,

Algérie. 2 Centre de Recherche Nucléaire de Draria Bp 43, Sebala, Draria, Alger.

La prospection Aérogéophysique intervient actuellement dans différents domaines de

recherche minière et pétrolière. Dans ce travail nous avons utilisé les données

aérospectrométriques du levé aérogéophysique réalisé entre 1969-1974 par la société

Américaine « Aéroservice-corporation » couvrant tous le territoire Algérien. La prospection

Aérospectrométrique constitue un outil très efficace pour la recherche des anomalies

spectrométriques, la délimitation des principaux domaines litho-structuraux ainsi que la

cartographie lithologique et radiométrique des zone étudiées.

Le Hoggar Occidental constitue un vaste domaine pour la recherche minière dont

plusieurs gisements sont déjà localisés. L‘existence d‘un important volume de données

aérospectrométriques ainsi que la disponibilité des informations géologiques nous ont incités

à choisir cette région comme objet d'étude. Notre travail consiste en la mise en évidence des

paramètres physiques des différents domaines litho-structuraux ainsi que la détermination du

lien entre la lithologie et la spectrométrie des rayons Gamma dans le Hoggar occidental.

Autrement dit, la distribution des teneurs des trois radioéléments Potassium (40K), l'Uranium

(238U) et le Thorium (208Th) dans les différentes formations lithologiques de la zone

d‘étude.

Dans le but de déterminer une loi de variation de la radioactivité des rayons gamma en

fonction de la lithologie, nous avons effectué une étude comparative entre les rapports des

concentrations spectrométriques (U/Th et U/K) et les formations lithologiques. En effet, ces

deux rapports spectrométriques montrent la tendance Uranifère de la majorité des anomalies

radiométriques dans la zone d‘étude. De même, Les variations du rapport Th/K fournissent

des informations sur la loi de variation du rapport spectrométrique en fonction de la lithologie

de la zone d‘étude. Enfin, l'ensemble de ces résultats permet d'élaborer un modèle de

distribution des matières radioactives sur les différents faciès et peut servir d‘une part, aux

études de faciès et d‘autre part, aider à la cartographie géologique de la région

Mots clés: spectrométrie, teneurs en radioéléments, facies, lithologie, Hoggar Occidental.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

214 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

HYDROCARBURES

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

215 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Sommaire

AUTEURS TITRES PAGES R. BENRABAA,

H. BOUKHLOUF,

A. RUBBENS,

E. BORDES-RICHARD,

R. N. VANNIER, et

A. BARAMA

HYDROGEN PRODUCTION VIA NATURAL

GAS TRANSFORMATION OVER Ni AND Fe

BASED CATALYSTS

216

S. BENSAADI, M. AMARA

& H. KERDJOUDJ

CONTRIBUTION A L‘ETUDE DU

POLYETHYLENE GLYCOL EN SOLUTION

AQUEUSE. ELEMENT CONSTITUANT LES

MEMBRANES POLYMERIQUES.

217

H. BOUKHLOUF, R.

BENRABAA and A.

BARAMA

MOLYBDENUM BASED OXIDES FOR

ETHYLENE PRODUCTION VIA THE

TRANSFORMATION OF NATURAL GAS

218

Adel DJELLALI

& Ouarda KAMLI

ÉTUDE DU COMPORTEMENT D‘UN

RÉSERVOIR PÉTROLIER RENFORCÉ PAR DES

COLONNES BALLASTÉES

219

S. HAMDIDOUCHE, O.

HAMDIDOUCHE, H.

HADOUM,

& M. BERGHEL

ÉTUDE STRUCTURALE ET POTENTIEL

PETROLIER DU

PERIMETRE IN MADHI- LAGHOUAT

228

M. M. KADRI

ETUDE DU RESERVOIR « TAGI » DE LA

STRUCTURE

DE SIF-FATIMA BASSIN DE BERKIN

229

K. KRADRA BRAHMA, D.

BENDEDOUCH

et Y. BOUHADDA

EVALUATION D‘UNE METHODE

SPECTROPHOTOMETRIQUE D‘ABSORPTION

POUR LA DETECTION DE LA FLOCULATION

D‘ASPHALTENES DU PETROLE

230

Slimane MEROUANI et

Oualid HAMDAOUI

TRAITEMENT PAR SONOCHIMIE D‘UNE EAU

POLLUEE PAR LES COLORANTS

SYNTHETIQUES :

INCIDENCE DU FER ELEMENTAIRE FE0 SUR

LES VITESSES DE REACTION

231

Sabrina SOUADNIA,

Hamid MEZGHACHE

et Messaoud HACINI

APPLICATION DE LA GEOSTATISTIQUE A

L‘ESTIMATION ET LA SIMULATION DES

PARAMETRES PETROPHYSIQUES : CAS DU

RESERVOIR TAGI-HBNS - HASSI BERKINE

232

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

216 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

HYDROGEN PRODUCTION VIA NATURAL GAS TRANSFORMATION OVER Ni

AND Fe BASED CATALYSTS

1 R. BENRABAA,

1 H. BOUKHLOUF ,

2 A. RUBBENS,

2 E. BORDES-RICHARD,

2 R. N. VANNIER,

1 A. BARAMA

1Laboratoire de Matériaux Catalytiques et Catalyse en Chimie Organique, Faculté de Chimie,

USTHB, BP32, El- Alia, 16111 Bab Ezzouar, Alger, Algérie. 2Unité de Catalyse et de Chimie du Solide, UMR CNRS 8181, Université des Sciences et

Technologies de Lille, Cité scientifique, 59655 Villeneuve d‘Ascq, France.

Algeria has a great reserve in natural gas and their transformation became a preoccupation in

the recent years for the production of several products such as: ethylene, propylene,

hydrogen…etc. The hydrogen is the principal source of energy where can be used in many

fields: fuel cell, chemistry industry, electronic, metallurgy…etc.

Currently, the main industrial process of hydrogen and synthesis gas production is the steam

reforming of natural gas. The endothermicity of this reaction (∆H°298 = +206 Kj/mol) is the

major inconvenience of this process. The partial oxidation of methane (POM) constitutes a

proper way to produce synthesis gas. This reaction is middly exothermic (∆H°298 = -35

Kj/mol) and provides a suitable H2/CO ratio for the methanol and Fisher-Tropsch synthesis.

This characteristic makes POM an attractive and feasible alternative to steam reforming in

order to produce hydrogen and synthesis gas.

Spinal ferrite oxides NiFe2O4 are of scientific and technological interest due to their structural

and catalytic properties. Their physicochemical properties are strongly dependent on the

nature of the cation metal incorporated into the structure.

In the present work, NiFe2O4 nano-sized materials were synthesized by co-precipitation (CP)

and hydrothermal (HT) methods, characterized by: X-ray diffraction (XRD), Raman Laser

Spectroscopy (RLS), Scanning electron microscopy and X-Ray Photoelectron Spectroscopy

(XPS) and tested in partial oxidation of methane reaction (POM) using air as oxidant in the

order to produce the hydrogen at low temperature.

The results obtained showed that the solids prepared by hydrothermal method presented many

advantages compared with co-precipitation route; they revealed good performances for HT-

sample evaluated by the formation of hydrogen at low temperature (more 30% of conversion

and 22% of selectivity in Hydrogen at 450°C).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

217 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CONTRIBUTION A L‟ETUDE DU POLYETHYLENE GLYCOL EN SOLUTION

AQUEUSE. ELEMENT CONSTITUANT LES MEMBRANES POLYMERIQUES.

S. BENSAADI, M. AMARA & H. KERDJOUDJ

Laboratoire d‘hydrométallurgie et de la chimie inorganique moléculaire

Faculté de chimie, USTHB, BP 32 El Alia 16111 Alger

[email protected]

La séparation et la récupération des constituants d‘un milieu minéral ou organique

constituent un domaine de recherche très important dans les nouvelles technologies, ce qui

encourage le développement de nouveaux matériaux destiné à améliorer la purification de ces

milieux. La complexation de cations métalliques par des complexants macromoléculaires

hydrosolubles a été envisagée pour piéger ces cations dans une espèce dont la taille permet la

rétention dans des procédés tels que l‘ultrafiltration ou les membranes polymériques.

Cependant, le succès d‘une telle opération est conditionné par une bonne connaissance de la

nature des espèces présentes en solution.

Notre travail présenté consiste en une étude des propriétés acido-basiques et complexantes

du polyéthylène glycol en solution aqueuse vis-à-vis d‘ions métalliques bivalents. Le PEG est

un polymère utilisé dans différents domaines, notamment dans l‘élaboration des membranes.

Nous avons d‘abord suivi l‘évolution du pH d‘une solution de PEG en fonction du volume

de soude versé. Les résultats obtenus illustrent bien les propriétés acides du PEG. La

constante d‘acidité apparente a été déterminée. Nous avons par la suite entrepris d‘étudier les

propriétés chélatante du PEG avec le cuivre, le nickel, le zinc et le cadmium et de déterminer

les conditions d‘analyse complexométrique du PEG. Nous avons procédé au titrage

potentiométrique d‘une solution de PEG en présence de cations métalliques par la soude.

L‘écart entre les courbes du PEG seul et en présence d‘un cation métallique permet d‘établir

un ordre de stabilité relative. La formation des complexes est vérifiée par spectroscopie UV-

Visible.

Mots clé : polyethyleneglycol ; complexation ; potentiométrie ; polyvinylpyrrolydone, cuivre

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218 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

MOLYBDENUM BASED OXIDES FOR ETHYLENE PRODUCTION VIA THE

TRANSFORMATION OF NATURAL GAS

H. BOUKHLOUF, R. BENRABAA and A. BARAMA

Laboratoire de Matériaux Catalytiques et Catalyse en Chimie Organique, Faculté de Chimie,

USTHB, BP32, El- Alia, 16111 Bab Ezzouar, Alger, Algérie.

Ethylene is the olefin the most produced and consumed in the world where over 80% of its

production is used for the production of polyethylene, rubberized, food industry, etc. Because

of the importance of this olefin, on July 17, 2007 a contract has been signed between

Sonatrach and French company Total for a steam cracking unit of ethane petrochemical

complex at Arzew in order to produce the polyethylene and ethylene glycol.

Currently, the main industrial process of ethylene production is the steam cracking of natural

gas (ethane). The endothermicity of this reaction is the major inconvenience of this process.

The oxidative dehydrogenation of ethane (ODH) is a proper way has been developed in the

recent years.

In this work, two series of materials M-Mo-O system unsupported and supported on alumina

and silica (M = Ni or Co) were prepared, characterized and tested in oxidative

dehydrogenation of ethane using air as oxidant in order to produce the ethylene. The catalysts

obtained were calcined in air at 550°C and characterized by their specific areas BET, X-ray

diffraction (XRD), Spectroscopy Raman (RLS), Spectroscopy FTIR and UV–vis NIR,

Scanning electron microscopy (SEM) and X-Ray Photoelectron Spectroscopy (XPS). The

catalytic activity tests were carried out in a fixed bed quartz reactor under the following

experimental conditions: P = 1 atm and T° = 470- 650°C. The catalytic performances showed

that the as-prepared are very actif and selectif in ethylene under these conditions and the

support (alumina or silica) has a great influence in the activity and selectivity of materials for

ethylene production.

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219 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ÉTUDE DU COMPORTEMENT D‟UN RÉSERVOIR PÉTROLIER

RENFORCÉ PAR DES COLONNES BALLASTÉES

DJELLALI. Adel(1)

; Ounis Abelehfid(1)

KAMLI. Ouarda(2)

(1)Département de génie civile et hydraulique, Université Mohamed Khiathar, 070000

Biskra- Algérie.

(2)Département de génie minier, Université Badji Mokhtar, BP 12 23200 Annaba-

Algérie.

Résumé

La méthode de renforcement des sols par colonnes ballastées est l‘une des méthodes qui à

connue un essor considérables dans le domaine de la géotechnique et le domaine pétrolier.

Cet article présente une analyse du comportement d‘un réservoir de pétrole renforcé par

colonnes ballastées. L‘analyse est faite par le concept de la cellule unitaire. Discutions sur le

mécanisme de transfert des charges, l'analyse de déformation de chaque constituant, le sol et

la colonne, finalement calcul de tassement du système par une simulation numérique du

modèle en code de calcul Plaxis.

Abstract

The method of improvement the soil with stone columns is one of methods how‘s known a

great successes applications in geotechnicals and petroleums fields. This paper presents a

study of behavior of petroleum tank improved with stone columns. The analyses aim on

concept of unit cell, which discusses state of transfer of stresses from soil to columns,

deformation of column and soil independently, and finally the calculation of settlement of

system with numerical simulations of model by Plaxis.

Mots clés: Colonnes ballastées; Modèle numérique, modélisation, Tassement, réservoir

pétrolier.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

220 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Introduction

Les inclusions verticales relevant de la technique la plus ancienne dans le domaine des

fondations, les réseaux de pieux de bois fichés sous nombreuses cathédrales ou ponts anciens,

remplissent encore leur fonction de nos jours. Récemment, plusieurs recherches ont été

développées pour l‘amélioration des sols d‘une manière techniquement et économiquement

praticable, ont abouti à plusieurs solutions, amélioration par inclusion des matériaux

granulaire ou rigide, la vibro-flottation, la géo- grille, le géotextile et d‘autres méthodes

chimique. L‘une des méthodes qui a connu un grand succès et avait fait ses preuves dans la

majorité des applications est la méthode de traitement de sol par colonnes ballastées. Il s‘agit

d‘un procédé développé dans les années soixante qui connaît aujourd‘hui un essor

considérable du fait de l‘amélioration du matériel d‘exécution et de la qualité de la mise en

œuvre assurée par des appareils de contrôle informatisés.(Malarvizhi et al, 2000).

Cet article porte sur l'analyse du comportement d'un système réservoir de pétrolier renforcer

par colonnes ballastées. L'analyse porte sur le mécanisme de transfert des contraintes, la

charge limite en tête de la colonne, mode de déformation du système, déformation de la

colonne et du sol et finalement calcul de tassement du système.

Modèle numérique

L‘ouvrage est un réservoir de stockage de brut au terminal pétrolier de Zarzis (Tunisie). Il a

été réalisé sur un site gagné sur la mer par remblaiement hydraulique. La reconnaissance

géotechnique du site a montré une stratigraphie du sol constitué : d‘une couche de sable

3600 kPa et une cohésion non drainée Cu =25 kPa. Une couche de calcarénite, assimilée à un

substratum rigide indéformable.

Le bac transmet au sol une contrainte quasi-uniforme estimée à 120 kPa, qui dépasse

nettement la capacité portante admissible du sol initial. Afin d‘augmenter la capacité portante

et de réduire le tassement du réservoir à une valeur admissible (qui permet de garantir sa

stabilité en cours de service), un renforcement par colonnes ballastées a été décidé.

Le renforcement a été réalisé avec des colonnes de longueur égale à 7 m de diamètre nominal

égal à 1,2 m disposées en maillage triangulaire (figure 1). Le sol a été traité sur une aire

circulaire avec un débord de 4 m autour de la surface du réservoir avec un taux

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

221 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

d‘incorporation égal à 32%. Le matériau constitutif des colonnes est un ballast de cohésion

ement à l‘état compacté est

estimé à 43°. Le module d‘élasticité du ballast Ec a été estimé à Ec = 10Es (Bouassida, M.,

(2009).

Figure 1. Réservoir reposant sur un sable silteux traité par colonnes ballastées, (Bouassida

et al, 2009).

Conception de base

Considérons dans le cas général un sol traité par colonnes ballastées qui subit une charge

verticale flexible (réservoir de pétrole) où les colonnes reposent sur une couche indéformable.

Pour bien analyser ce phénomène, on applique le concept de la cellule unitaire qui prend en

compte la colonne et le sol entourant (Figure.2).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

222 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Figure 2. Système sol-colonnes

Modèle de déformation du système sol – colonne

Pour bien analyser le phénomène, on suppose un modèle de déformation du système comme

le montre la figure 3.

Figure 3. Modèle de déformation du système

de

s

c

de

c- Distributions des contraintes

b- Vue en plan

H

a- Cellule unitaire

Matelas de répartition

Niveau original

Déformation finale

a

b

rzU

czU

h

vc vs

h

s 0

Dc

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau – OUARGLA 2010

223 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

La déformation latérale de la colonne reste la même, bien que sur le sol les

déformations verticales augmentent de l'interface jusque aux frontières de la cellule. Le mode

de déformation du système est exprimé selon la formule suivante (Alamgir et al 1996):

cz

rEa

szczrzs

sc

eUUU

)1().

.(

pour a ≤ r ≤ b (1)

Avec:

a et b sont respectivement les rayons de la colonne et de la cellule;

r : distance radiale mesurée du centre de la colonne;

rzU : déplacement d'un élément de sol à une profondeur Z et une distance r;

czU : déplacement de la colonne à une profondeur Z;

cz et cB sont des paramètres de déplacements.

Déformation de la colonne

On divise la colonne en L éléments avec des épaisseurs égaux qui ont une valeur

(L

HH ). La discrétisation de la colonne et les contraintes appliquées sur un élément de

colonne sont représentés dans la figure 4.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

224 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Figure 4. Discrétisation de la colonne

Le calcul la déformation d‘un élément de colonne, où est pris seulement le sens vertical du jème

élément est la dérivée de l‘équation 1 d‘après (Alamgir et al 1996) :

sc

cjsc

cj

c

cjE

EBaH

E

HU

12

1/2

pour 0 ≤ Z ≤ H (2)

Déformation du sol

On divise le sol en L éléments le même nombre que pour la colonne mais on le subdivise en N éléments

annulaire qui ont une larguer égale à

N

abr

(Figure. 5).

Figure 5 Discrétisation du sol environnant

La déformation verticale pour le (N, j) ème

élément de sol est calculé selon l'équation 2 d'après

(Alamgir et al. 1994) :

H

2a

cj

LHH /

ij ij

r r

b

z

a

b

z

a

sij

1sij

ij

1ij

sNj

1sNj

Nj 0

Élément ij

Élément Nj

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

225 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

s

cj

RnB

c

SNj

s

SNjRnR

eBRna

H

E

HU

C

12/4

11

2

(4-22)

Où Rna

r et a

rR et '

s : poids volumique du sol.

Modélisation du modèle numérique

La modélisation du système est établie par la méthode des éléments finis (F.E.M) sous un code

de calcul Plaxis version 8.2, les résultats de la simulation mettant en œuvre un renforcement de l'horizon

compressible par inclusion souple est comparé à celles de l'approche théorique.

Modèle de déformation du système

D'après les résultats de la simulation numérique de la cellule unitaire, on constate qu'il n'y a pas

de déformation latérale sur la colonne, bien que sur le sol les déformations verticales augmentent de

l'interface vers la frontière de la cellule comme le montre la figure ci-dessous

Figure 6. Mode de déformation du système

État final

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

226 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

L'examen de l'évolution du rapport de concentration des contraintes effectives en fonction des

phases de construction (application des charges) conduit à distinguer :

- L'état initial : au début du chargement (t = ti = 0), il n'y a pas de report de charge sur la

colonne, donc pas de réduction de contraintes sur le sol

- L'état final de transfert de charge : après un certain temps, on observe une concentration de

contraintes sur la colonne c et une diminution de la contrainte s verticales sur le sol figure

7

.

Figure 7 Modèle numérique du système sol colonne- état final de transfert de charge

Conclusion

- Le tassement avant renforcement est de l‘ordre de 19 cm au centre de réservoir. Alors que le

tassement admissible est exigé à 6 cm, et après renforcement est de l‘ordre de 2 cm ;

- Le rapport de concentration de contraintes évolue de l'unité à court terme (état initial en début

de chargement) jusqu'à une valeur maximale qui se stabilise à long terme (état final de transfert

de charge) dans un temps relativement court;

- L'examen du mode de déformation du système sol colonne nous a montré que n'y ont pas de

déformation latérale sur la colonne, bien que sur le sol les déformations verticales augmentent

de l'interface vers la frontière de la cellule;

- La méthode des éléments finis peut être aussi appliquée aux milieux traités par colonnes

ballastées sous charge de grandes dimensions (remblai, dallages, radiers) pour estimer les

tassements. De plus, cette méthode se heurte au choix des paramètres et reste entre les mains de

spécialistes, demeurant ainsi plus ou moins opaque aux ingénieurs praticien;

BIBLIOGRAPHIE

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1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

227 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

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1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

228 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ÉTUDE STRUCTURALE ET POTENTIEL PETROLIER DU

PERIMETRE IN MADHI- LAGHOUAT

S. HAMDIDOUCHE, O. HAMDIDOUCHE, H. HADOUM,

& M. BERGHEL

L‘Analyse stratigraphique, structurale et géochimique ainsi que les mesures physiques sur les

différents puits réalisés dans la zone d‘étude montre qu‘au Jurassique, l‘Atlas saharien était le siège

d‘une sédimentation carbonatée alternée par des arrivées détritiques signalant les transgressions et

régressions de la mer, caractérisant les milieux deltaïques (Ait Ouali, 1991). Au Jurassique Supérieur, le

delta se cantonne dans la partie centrale signalé par des épaisseurs très importantes des dépôts et une

migration de la sédimentation vers l‘Est, D‘ailleurs les épaisseurs du Crétacé sont beaucoup plus

importantes à l‘Est qu‘à l‘Ouest.

La télédétection qui était d‘un apport majeur pour l‘analyse structurale ainsi que la cartographie

géologique et la sismique réflexion, ont permis de faire ressortir les traits structuraux majeurs du

périmètre Ain Mahdi, à savoir, le découpage de la région en zone de fort gradient de déformation à

l‘approche de l‘Accident Sud atlasique, caractérisé par des plis serrés disposés en échelon orientés N30

à N35, et des accident profonds du socle (?) à jeu apparemment dextre qui réorientent les structures pré

- existantes.

Une zone centrale comprenant l‘anticlinal Ain Mahdi et le dôme de Tadjmout, caractérisée par de

larges structures (anticlinales et synclinales) affectées en profondeur, par des failles inverses à caractère

chevauchant vers le NW (mises en évidence par la sismique réflexion).

Une zone Nord occidental, caractérisée par une activité diapirique et par des accidents orientés

NE-SW chevauchant vers le NW.

La région montre au moins deux phases de déformation :

- La

première caractérisée par une compression que l‘on peut estimer à N120 - N130° engendrant des

structures plicatives orientées N020 à N030°, et le rejeu d‘anciennes failles en inverse, cette phase serait

la phase Atlasique majeure ;

- Une phase ultérieure, réoriente les structures pré existantes, la contrainte est légèrement inclinée par

rapport à la première phase, induisant le rejeu d‘anciens accidents E – W en dextre et la naissance

d‘autres. Cette phase serait Miocène.

Du point de vu pétrolier, la roche mère reste hypothétique. Le gaz produit par le puits AMI-1

pourrait avoir une origine soit paléozoïque non atteinte par les forages implantés dans la région, ou son

origine est lointaine (Peut être le sillon de Ben Aoud).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

229 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ETUDE DU RESERVOIR « TAGI » DE LA STRUCTURE

DE SIF-FATIMA BASSIN DE BERKIN

Med Mehdi KADRI

Université Kasdi Merbah OUARGLA

[email protected]

Dans le domaine de la géologie des réservoirs pétroliers, ce travail étudie le Réservoir (TAGI) de

la structure de SIF-FATIMA (BASSIN DE BERKIN)

Le bassin de Berkine située au Sud-Est du Sahara algérien s‘étend sur plus de

120 000Km2 . C‘est une région d‘accès particulièrement difficile à cause de son ennoyage sous

l‘épaisse couverture dunaire du grand Erg Oriental.

La région de SIF-FATIMA située à environ 230 km au Sud-est de Hassi Messaoud est limitée par :

Les parallèles : 31° et 32° N

Les méridiens : 8° et 9°

La région de SIF-FATIMA est limité au :

Nord : par le dôme de Dahra et Hassi-Messaoud

Sud : par le bassin d‘ILLIZI

Ouest : par le horst AMGUID et la dorsale d‘EL BIOD

EST : par le môle de TIHEMBOKA et les confins Tuniso-libyens.

Le permis de SIF- FATIMA a fait l‘objet de certains travaux avant 1970, dont des études de

gravimétrie et de magnétométrie.

Le prospect de SIF- FATIMA situé dans le Bassin de Berkine (bloc 402b), dans le grand Erg

oriental a été reconnu par un premier forage SIF FATIMA – 1 (SF1) foré en 1983 par l‘association

SONATRACH / TOTAL et avait pour objectifs principaux les grés du Trias Argilo Gréseux Inférieur

(TAGI) et du Siégènien, mais les résultats des différents tests n‘avaient révélés qu‘une petite

production d‘huile à partir d‘une intercalation gréseuse de 3m dans le Trias carbonaté.

Plus tard, le forage de SIF FATIMA – 2 (SF2) a mis en évidence la présence d‘hydrocarbures au

niveau du Trias Argilo Gréseux Inférieur (TAGI) sur deux horizons distincts, ce qui a encouragé la

SONATRACH à explorer davantage la région avec les sondages de SIF- FATIMA – 3 (SF3) et SIF

FATIMA – 4 (SF4) qui se sont révélés très prometteurs.

Dans le cadre de cette étude, et afin de toucher à l‘ensemble des paramètres qui contrôlent le

réservoir (géologie, diagraphie, test de formation) nous allons utiliser :

1) l‟interpretation diagraphique permettra:

Identification des paramètres pétrophysiques (porosité, perméabilité, saturation).

Détermination des intervalles à hydrocarbure.

Détermination du contact Huile / Eau.

2) le test de formation (DST) permettra:

L‘évaluation qualitative et quantitative du réservoir.

Mots clés: Sif-Fatima, Tagi, Huile, Diagraphie, Réservoirs.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

230 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

EVALUATION D‟UNE METHODE SPECTROPHOTOMETRIQUE D‟ABSORPTION POUR

LA DETECTION DE LA FLOCULATION D‟ASPHALTEES DU PETROLE

1K. KRADRA BRAHMA,

1D. BENDEDOUCH et

1,2 Y. BOUHADDA

1Laboratoire de Chimie Physique Macromoléculaire, Faculté des Sciences, Département de Chimie,

Université d‘Oran, Es-Senia, 31100, Oran. 2 Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie, Département de Biologie, BP 305, Route de Mamounia,

Université de Mascara, 29000, Mascara, Algérie.

[email protected]

L‘industrie pétrolière est confrontée depuis quelques années à des problèmes épineux liés aux dépôts

de matières organiques solides lors de la production, transport, stockage et raffinage du pétrole brut [1].

Les asphaltènes, qui représentent la fraction la plus lourde et la plus polaire du pétrole, sont

principalement responsables de ce phénomène en raison de leur forte tendance à l‘auto-agrégation qui

provoque leur floculation, entrainant éventuellement leur précipitation dans certaines conditions

physico-chimiques et thermodynamiques [2], en particulier en présence d‘un agent floculant.

Le travail présenté ici a pour objet l‘analyse critique de la méthode spectrophotométrique

d‘absorption la plus largement employée pour la détermination du seuil de floculation (SF) des

asphaltènes en milieux floculant [3]. La démarche adoptée consiste à analyser des données

expérimentales à l‘aide d‘un modèle qui exprime l‘absorbance en fonction du volume de floculant

injecté. Ainsi, l‘absorbance totale mesurée est modélisée en tenant compte de trois contributions : deux

liées à l‘effet de dilution, en l‘absence d‘effets physico-chimiques additionnels, pour les fractions des

asphaltènes non floculables et celles susceptibles de floculer mais qui n‘ont pas encore floculées, et la

troisième exprimant la diffusion du rayonnement due à la fraction floculable à l‘état floculé. Le système

modèle expérimental est constitué d‘asphaltées, extraits d‘un dépôt d‘un puits de pétrole de Hassi-

Messaoud [4], en solution dans le toluène à différentes concentrations de départ (0,05 ; 0,1 ; 0,5 % en

poids), à température ambiante. Les SF sont déterminées pour l‘agent floculant le plus commun, le n-

heptane.

Les résultats des simulations des données expérimentales, obtenues avec de bons ajustements,

indiquent d‘une part que la proportion des asphaltées les plus instables est de l‘ordre de 10 %, et que

d‘autre part le SF expérimental serait en fait un SF apparent dont la valeur est significativement

supérieure au celle du SF de la simulation. Les résultats illustrent l‘effet de la cinétique de la floculation

des asphaltènes qui s‘accélère brutalement dans les conditions du seuil.

Mots clés: asphaltées, floculation, spectrophotométrie.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

231 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

TRAITEMENT PAR SONOCHIMIE D‟UNE EAU POLLUEE PAR LES COLORANTS

SYNTHETIQUES :

INCIDENCE DU FER ELEMENTAIRE FE0 SUR LES VITESSES DE REACTION

Slimane MEROUANI et Oualid HAMDAOUI

Laboratoire de Génie de L‘environnement, Département de Génie des Procédés, Faculté des Sciences de

l‘Ingénieur, Université de Annaba, BP 12, 23000 Annaba

[email protected], [email protected]

Les effluents colorés de l‘industrie de textile sont la majeure source de la contamination de

l‘environnement. L‘élimination de la coloration des eaux usées textile a pris ces deux dernières

décennies un intérêt majeur, non seulement dû à la toxicité potentielle de certains colorants mais

également en raison de leur effet colorant sur les eaux naturelles (souterraines et de surfaces). Les

colorants synthétiques ont obtenu la notoriété en tant que substances dangereuses, car la plupart d‘eux

sont toxiques et persistants dans l‘environnement. Des procédés biologiques d‘épuration sont appliqués

à ces effluents dans l‘objectif est d‘éliminer la pollution soluble à caractère organique biodégradable.

Par contre, il n‘est pas possible d‘assurer la dépollution des rejets renfermant des composés organiques

récalcitrants, que par l‘intermédiaire de procédés d‘oxydation avancés (POA). L'onde ultrasonore, suite

au phénomène de cavitation acoustique qu'elle engendre, est susceptible de dégrader, en solution

aqueuse, des molécules organiques dissoutes rebelles aux traitements classiques. Ce travail s'inscrit

donc dans le contexte de la mise en œuvre des ultrasons de haute fréquence (300 kHz) pour le traitement

des eaux contaminées par la Rhodamine B (RhB). L'activité radicalaire du milieu, liée à l'utilisation des

ultrasons, a été quantifiée par l‘estimation de la production du peroxyde d‘hydrogène dans l‘eau.

L‘influence des différents paramètres expérimentaux (concentration initiale du polluant, puissance

ultrasonore, température, acidité et ajout de Fe0) sur la destruction sonolytique de la RhB a été étudiée.

Les résultats obtenus montrent que la technique ultrasonore peut être utilisée efficacement pour

l‘élimination de la RhB. La vitesse de dégradation de la RhB augmente avec la concentration initiale du

polluant, la puissance ultrasonore, la température et l‘acidité du milieu. La présence du fer élémentaire

(Fe(0)) favorise remarquablement la dégradation sonochimique des polluants organiques.

Mots clés: Environnement, traitement des eaux, Procédés d‘oxydation avancés, Sonochimie,

Dégradation, Rhodamine B

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

232 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

APPLICATION DE LA GEOSTATISTIQUE A L‟ESTIMATION ET LA SIMULATION DES

PARAMETRES PETROPHYSIQUES : CAS DU RESERVOIR TAGI-HBNS - HASSI BERKINE

1 Sabrina SOUADNIA,

1 Hamid MEZGHACHE et

2 Messaoud HACINI

1Université Badji Mokhtar – Annaba, Département de Géologie; Laboratoire de Recherche en Géologie

(LRG) BP. 12, Annaba – Algérie.

[email protected]

[email protected] 2Université Kasdi Merbah– Ouargla; Laboratoire de Biogéochimie des zones arides.

[email protected]

Le réservoir du Trias Argilo Gréseux Inférieur de Hassi Berkine Sud (TAGI-HBNS) appartient à

la province orientale du Sahara algérien. Le bassin de Hassi Berkine est un bassin intra cratonique qui

est situé à 200 Km au Sud Est de Hassi Messaoud. Les roches magasins du réservoir se trouvent à plus

de 3000m de profondeur ; elles sont constituées essentiellement de dépôts fluviatiles qui gisent en

discordance sur les dépôts du paléozoïque – Cette discordance est appelée «discordance hercynienne ».

Depuis sa découverte en 1995 par l‘association SONATRACH-ANADARKO et jusqu‘en 2007, ce

réservoir, d‘une superficie de plus de 150km2, a été exploré à l‘aide de 61 puits assez régulièrement

répartis. Son épaisseur qui varie de 25m à 41m, est en moyenne de 34m. Cette dernière est constituée

d‘un empilement vertical de séquences gréseuses et argilo-gréseuses de dépôts fluviales.

Le réservoir est traversé par plusieurs accidents créant un ensemble de failles dont les

principales sont des failles normales, orientées NE- SW. Les diagraphies effectuées dans les puits ont

permis de mesurer les paramètres pétro-physiques dans chaque intervalle de 0.15m. Au total 11763

mesures ont été effectuées au niveau de la couche réservoir. Les paramètres mesurés sont la

perméabilité (K), la porosité (), la saturation (Sw), le gamma Ray (GRCC), le Sonic (DTCC), la

densité (RHCC) et le Neutron (TNPHCC).

Deux Analyses en Composantes Principales Normées – ACP - ont été effectuées: la première a

été faite sur l‘ensemble des mesures et la deuxième sur les valeurs moyennes calculées dans chaque

puits. Les résultats des ACP ont permis de substituer la modélisation de plusieurs paramètres

pétrophysiques contrôlant la répartition des hydrocarbures par la celle d‘une seule variable qui est le

facteur des individus auquel sont associés la majorité des paramètres sus cités.

L‘estimation et la Simulations Séquentielles Gaussiennes à 3D et 2D des données de ce facteur

ont été effectuées. A l‘issue de l‘étude géostatistique, deux principaux secteurs potentiels ont été

localisés. Les cartes simulées permettent de prendre en charge et planifier correctement les travaux de

forages qui seront éventuellement réalisés.

Mots clés: Puits, Réservoir, Paramètres pétrophysiques, Géostatistique, Simulation Gaussienne

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

233 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

HYDROGEOLOGIE ET ENVIRONNEMENT

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

234 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Sommaire

AUTEURS TITRES PAGES

Nadhira

ABDERRAHMANE –

SAIL

Omar SAIGHI

EVOLUTION DE LA SALINITE DES EAUX DES

NAPPES

DU COMPLEXE TERMINAL DE LA REGION

DE OUED M‘YA - OUARGLA.

242

Zineb ALLIA et Mohamed

CHEBBAH

LE SYSTEME AQUIFERE MIO-PLIOCENE DE

LA FOSSE SUD AURESIENNE, BAS SAHARA

SEPTENTRIONAL : GEOMETRIE ET

CARACTERISATION DES EAUX

247

Ali ATHAMENA ;

Malika ATHAMENA

et A. BOUDOUKHA

DETERMINATION DE LA

POTENTIALITE DE LA SOURCE OULED

AÏCHA, TIGHANIMINE,

WILAYA DE BATNA.

248

Ali ATHAMENA ;

Malika ATHAMENA

et A. BOUDOUKHA

ETUDE DU FLUX AZOTE AU NIVEAU

DE LA PLAINE

DE ZANA-EL-BEÏDA

249

Yacine AZIZI

& Nafaa BRINIS

CARACTERISATION DU SYSTEME

D‘AUSCULTATION DU BARRAGE

RESERVOIR D‘OUED ATHMENIA

WILAYA DE MILA

(ALGERIE NORD ORIENTALE)

253

O. BACHI

et S. BISSATI

TREATMENT OF WASTEWATER USING

WASTEWATER GARDENS, CASE OF THE

STATION OF OLD K‘SAR OF TEMACINE

(ALGERIA)

254

Karima BAGHDAD

& A. BENDRAOUA

LA POLLUTION LIQUIDE AU NIVEAU DE LA

BAIE D‘ARZEW : QUEL AVENIR ?

255

Lazhar BELKHIRI,

A. BOUDOUKHA,

et Lotfi MOUNI

HYDROCHEMISTRY OF

GROUNDWATER IN AIN AZEL PLAIN,

ALGERIA

256

Moufida BENDADA,

Belhadj HAMDI-AISSA et

Tewfik MOSTFAOUI

Cartographie Des Etats De Surface Des Sols Par

Télédétection Cas Du Bassin Versant De Oued

Zegrir (REGION DU Mzab)

257

Moussa BENHAMZA,

Françoise PICARD-

BONNAUD

VULNERABILITE DE L‘ENVIRONNEMENT A

LA CONTAMINATION PAR LES

MICROPOLLUANTS METALLIQUES

(Hg, Pb, Zn, As …)

DANS LA REGION DE AZZABA

258

S. BENSAADI, M.

AMARA et H.

KERDJOUDJ

CONTRIBUTION A L‘ETUDE DU

POLYETHYLENE

GLYCOL EN SOLUTION AQUEUSES.

ELEMENT CONSTITUANT LES MEMBRANES

POLYMERIQUES.

259

Fatih BOUCENNA,

Saadane DJORFI

et Billel FENAZI

CARTHOGRAPHIE DE LA VULNERABILITE A

LA POLLUTION D‘UNE NAPPE COTIERE PAR

LA METHODE DE REHESE, CAS DE LA

PLAINE ALLUVIALE DE L‘OUED DJENDJEN

« JIJEL, NORD-EST ALGERIEN »

260

Fattoum BOUCHEMAL et

Samia ACHOUR

HYDROCHIMIE DES EAUX SOUTERRAINES

DE LA REGION DE BISKRA

261

BOUDJENAH S;

DADAMOUSSA B ; HADJ-

MAHAMMED M

CONTRIBUTION A L‘IDENTIFICATION DES

PROCESSUS CONTROLANT LES

VARIATIONS PHYSICO-CHIMIQUES DES

EAUX POTABLES DANS LA CUVETTE

D‘OUARGLA

262

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

235 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

M. L. BOUKELLOUL,

M. BOUNOUALA,

A. BOUHEDJA

et A. IDRES,

IMPACT DE L‘EXPLOITATION SOUTERRAINE

DES GISEMENTS MINIERS SUR

L‘ENVIRONNEMENT

263

N. BOUSSAADA-

MAABDI ;

H. BOUSNOUBRA-

KHERICI ;

N. KHERICI

et M. DJIDEL

ASPECT QUANTITATIF ET QUALITATIF DES

EAUX DE LA VALLEE D‘OUED RIGH

(SAHARA SEPTENTRIONAL)

277

Ali BOUSSIS, Azzedine HANI,

Abderaouf REMITA

et Bilel FENAZI.

DEVELOPPEMENT DURABLE : UNE

APPROCHE INTEGREE POUR LA GESTION

DES RESSOURCES EN EAU DANS LA

WILAYA DE GUELMA

278

Imad Eddine BOUZNAD,

Derradji ZOUINI et

Mohamed Salah BELKSIER

ESSAI DE LA GESTION INTEGREE DES

RESSOURCES EN EAU DANS LA VALLEE

SUD D‘OUED RIGH (WILAYA D‘OUARGLA

279

Nabil BRAHMIA -

Salah CHAAB

et Bachir SAKAA

EVALUATION ET GESTION DES

RESSOURCES EN EAU DANS LE BASSIN

VERSANT DE LA MOYENNE SEYBOUSE

280

Nafaa BRINIS,

A. BOUDOUKHA,

& Larbi DJABRI

L'UTILISATION DU STRONTIUM POUR

L'ETUDE DE L'ORIGINE DE LA SALINITE DES

EAUX SOUTERRAINES

CAS DE LA PLAINE D'EL-OUTAYA, BISKRA,

ALGERIE

289

Abdelmadjid CHABANI,

Abdelaziz YAZID,

Younes SADEK

et Merwan ALLALI

IMPACTS DE L‘INDUSTRIE EXTRACTIVE SUR

LES EAUX SUPERFICIELLES ET LES EAUX

SOUTERRAINES

290

Abdelmadjid CHABANI,

Abdelaziz YAZID,

Younes SADEK

et Merwan ALLALI

CARTOGRAPHIE DES RISQUES

GEOLOGIQUES, UN INSTRUMENT DE

PLANIFICATION TERRITORIALE ET

URBANISTIQUE

294

Nabil CHABOUR

LES ZIBAN UNE ZONE DE TRANSITION

HYDROGEOLOGIQUE

ET RESERVOIR DES AQUIFERES DU BAS

SAHARA

295

L. CHEBBAH,

A. BOUDOUKHA

et A. KABOUR

APTITUDE DES EAUX SOUTERRAINES A

L‘IRRIGATION EN ZONE ARIDE,

CAS DE LA NAPPE DES GRES CARBONIFERE

DE LA REGION DE KENADSA (SW

ALGERIEN).

296

Bakhta CHENAOUI

IMPACT DU DESSALEMENT DE L‘EAU DE

MER SUR L‘ENVIRONNEMENT

CAS DE LA STATION DE MAINIS - WILAYA

DE CHLEF.

297

MM.. CCHHEETTTTIIHH,,

KK.. MMOOUUAATTTTAAHH

&& MM.. MMEESSBBAAHH

PPRROOPPRRIIEETTEESS FFRRAACCTTAALLEESS EETT

MMUULLTTIIFFRRAACCTTAALLEESS

DDEE CCHHAAMMPPSS DDEE FFRRAACCTTUURREESS..

IIMMPPLLIICCAATTIIOONNSS PPOOUURR LLAA

RREECCOONNNNAAIISSSSAANNCCEE DDEESS

AAQQUUIIFFÈÈRREESS FFIISSSSUURRÉÉSS DDEE LL‘‘AATTLLAASS

SSAAHHAARRIIEENN CCEENNTTRRAALL

298

Imene DIB,

Wahid CHETTAH,

& A.BOUDOUKHA

L‘IMPACT DE L‘ACTIVITE AGRICOLE ET

URBAINE SUR LA QUALITE DES EAUX

SOUTERRAINES DE LA PLAINE DE GADAINE

– AIN YAGHOUT (EST ALGERIEN).

299

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

236 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

L. DJABRI,

A. HANI,

A. ROUABHIA,

Ch. FEHDI,

& F. BAALI

APPORTS DU RAPPORT Sr++

/Ca++

, POUR LA

DETERMINATION DES ORIGINES DE LA

SALINITE DES EAUX : CAS DE LA REGION

DE L‘EXTREME EST ALGERIEN

(EL AOUINET, TEBESSA ET EL MA EL

ABIOD).

300

Samir DJEMMAL,

Wahid CHETTAH

& Hocine SHOUT

L‘EFFET DE LA SEBKHA SUR LA QUALITE

DES EAUXSOUTERRAINES DANS LA PARTIE

SUD-EST DE SETIF : CAS DE GUIDJAL

« ALGERIE NORD ORIENTALE »

301

M. DJIDEL ;

H. BOUSNOUBRA-

KHERICI ;

I. NEZLI ;

V. VALLES

LES MECANISMES DES VARIATIONS DE

QUALITE DES EAUX DE LA NAPPE

SUPERFICIELLE EN ZONE DESERTIQUE (CAS

DE LA CUVETTE DE OUARGLA, SAHARA

SEPTENTRIONAL, ALGERIE)

302

H. MAJOUR,

N. LOUCIF,

S. DJORFI

& K. KHENCHOUL

ETAT QUALITATIF DES RESSOURCES EN EAU

DANS LE LA PLAINE DE BERRAHAL. N-E

ALGERIEN.

303

Bouazza FAHSI,

B. SALLAI,

K.H BENRAHOU

et A. TOUNSI

CONTRIBUTION A L‘ETUDE DE

L‘ENVASEMENT DES BARRAGES EN

ALGERIE « CAS DU BARRAGE SARNO A SIDI

BEL ABBES »

309

A. H. FELLAH,

M. MADANI,

A. MEKKAOUI

& T. MERZOUGUI

LES EAUX SOUTERRAINES DE LA PLAINE

D‘OUAKDA (BECHAR) : CONNAITRE POUR

MIEUX PROTEGER

320

Y. FERRAH,

& H. MAJOUR

ETATS QUALITATIF ET QUANTITATIF DES

RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES DU

NORD EST ALGERIEN

321

Cherif GHERBI,

Lakhdar BOUABSA

et H. Eric OELKERS

ETUDE EXPERIMENTALE DES

INTERACTIONS EAU-SEDIMENTS DANS LA

RETENUE DU BARRAGE DE L‘OUED CHERF,

ALGERIE.

322

Ali GHOMRI,

Mahmoud DEBABECHE

et Ferhat RIGUET

ETUDE EXPERIMENTALE DU RESSAUT

HYDRAULIQUE DANS UN CANAL PROFILE

EN U, A FOND RUGUEUX

327

A. GUENDOUZ

et A. S. MOULLA

PROBLEME DE LA DRAINANCE

ASCENDANTE DES AQUIFERES PROFONDS

VERS LES AQUIFERES SUPERFICIELS SUR LE

BASSIN SAHARIEN: ARGUMENTS

ISOTOPIQUES ET GEOCHIMIQUES

328

Sameh HABES,

L. DJABRI

et L. GHRIEB

CARACTERISTIQUES CHIMIQUES DES EAUX

DU LAC FEDZARA, LAC APPARTENANT AUX

ECOSYSTEMES HUMIDES DU NORD DE

L‘ALGERIE.

329

MESSAOUD HACINI,

MERABET SOUMIA ET

ERIC H. OELKERS

ETUDE COMPARATIVE DE DEUX SYSTEMES

EVAPORATOIRES, CHOTT MEROUANE ET

CHOTT AIN BEIDA, DANS LE SAHARA

SEPTENTRIONAL ALGERIE

333

Zineb HACINI,

Ahmed Abdelhafid BEBBA,

H. JEDIRA, Z. KENDOUR,

et O. BOUSSEBAA

EVALUATION DU DEGRE DE POLLUTION

DES EAUX DE DIFFERENTES NAPPES

PHREATIQUE DU CANAL OUED RIGH

334

Abida HADDOUCHE,

Abdennour HANNACHI

& Kaissa HARZOUNE

DEFINITION DES FORMATIONS AQUIFERE

ET EVOLUTION DU CHIMISME DES EAUX

DANS LA VALLEE D‘OUED M‘ZI

335

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

237 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

(W. LAGOUAT)

Fatiha HADJOU

MODELISATION MATHEMATIQUE DES EAUX

SOUTERRAINES DE LA VALLEE ALLUVIALE

DE L‘OUED SEBAOU (NORD-EST ALGERIE).

352

Fatiha HADJOU

INTERPRETATION DES ESSAIS

HYDRAULIQUES DANS LES GRANITES

FISSURES ET ALTERES DE MAHESHWARAM

PAR LA METHODE ‗DISCRET FRACTURE

NETWORK‘

362

Soraya HADJZOBIR

LES ELEMENTS TRACES METALLIQUES

(ETM) DU MASSIF DE L‘EDOUGH (ANNABA,

N.E ALGERIEN) : UN EXEMPLE DE

POLLUTION NATURELLE

363

Oualid HAMDAOUI

& Slimane MEROUANI

ULTRASOUND IN WATER TREATMENT:

SONOCHEMICAL DECOMPOSITION OF

RHODAMINE B IN THE PRESENCE OF

VOLATILE AND NONVOLATILE ORGANIC

COMPOUNDS

367

Mani HANNOUCHE

et F. Lilia BENOSMANE

POLLUTION DES REJETS INDUSTRIELS

(EAUX, HYDROCARBURES) DANS LA

REGION DE HASSI MESSAOUD (SAHARA

ALGERIEN).

PREVENTION, LUTTE ET LEGISLATION.

368

Cherif HAOUES

et Ahmed AKAKBA

VILLE DE GHARDAÏA ENTRE PATRIMOINE

URBAIN

ET RISQUE D‘INONDATION

369

Linda HECINI

et Samia ACHOUR

EFFET DE LA DURETE DES EAUX SUR

L‘ELIMINATION DES COMPOSES

ORGANIQUES PHENOLIQUES PAR

COAGULATION-FLOCULATION AU SULFATE

D‘ALUMINIUM.

370

Idir Menad

HOUARI

RECONNAISSANCE GEOLOGIQUE ET

MINERALOGIQUE DES AQUIFERES

DE LA BASSE VALLEE DE L'OUED MYA

(REGION DE OUARGLA)

371

Abdelhak IDDER,

Hamid CHELOUFI

& Tahar IDDER

COMPORTEMENT DES EAUX PHREATIQUES

SOUS UN SOL SABLEUX NON CULTIVE (CAS

DE LA CUVETTE D‘OUARGLA

372

Abdelhak IDDER,

Imed NEZLI,

& Tahar IDDER

EVOLUTION GEOCHIMIQUE DES SOLUTIONS

SALINES DANS UN SOL SABLEUX EN ZONE

ARIDE.

373

Tahar IDDER,

Gérard MOGUEDET,

Abdelhak IDDER,

& Mohamed MENSOUS

LES CONSEQUENCES DE LA

SUREXPLOITATION DES RESSOURCES

D‘EAU SOUTERRAINES SUR LA

DEGRADATION DES CONDITIONS

ENVIRONNEMENTALES DANS LES OASIS

ALGERIENNES. QUELS REMEDES

POSSIBLES ?

UN CAS TYPIQUE : LA VILLE D‘OUARGLA

374

Tahar IDDER,

Gérard MOGUEDET,

Abdelhak IDDER,

& Mohamed MENSOUS

EVOLUTUTION HYDROCHIMIQUE DES EAUX

DE DRAINAGE DANS L‘OASIS DE OUARGLA

ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX

379

Abdesselem KABOUR

et Lynda CHEBBAH

CONTRIBUTION A L‘ETUDE DE LA

PERMEABILITE DU GRAND ERG

OCCIDENTAL (SUD OUEST ALGERIEN),

APPROCHE PAR L‘EXPERIENCE DE DARCY.

380

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

238 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

A. KABOUR,

A. HANI, A. MEKKAOUI,

et L. CHEBBAH

NOUVELLES DONNEES

HYDROGEOLOGIQUES ET IDENTIFICATION

DE L‘IMPACT DE L‘OUED SUR LE SYSTEME

AQUIFERE DE LA VILLE DE BECHAR

(SW ALGERIEN).

381

S. KHALLEF, L. BENKARA MOSTEFA

et S. ATTAB

REJETS DOMESTIQUES BRUTS DE LA

REGION DE HAOUD BERKAOUI. ANALYSES

PHYSICO-CHIMIQUES ET RISQUES DE

POLLUTION

382

W. KHERIFI,

H. KHERICI-

BOUSNOUBRA,

et B. SALAH

RENDEMENT D‘EXPLOITATION DE LA

STATION D‘EPURATION DE LA VILLE D‘EL

GANTRA EL HAMRA (EL-KALA)

383

N. KOULL,

M.E. KHERAZ

& T. BEN ZAOUI

PALEO-HYDROLOGIE DE LA REGION DE

L‘OUED RIGH

384

M. LAÏSSAOUI

et M. MESBAH

LE MODELE MATHEMATIQUE DE LA NAPPE

ALLUVIALE

DE L‘OUED ISSER, (NORD-EST ALGERIEN)

395

Med Salah LAOUAR

PREDICTION DU COMPORTEMENT DES SOLS

DES ZONES ARIDES

PAR DES ESSAIS EXPERIMENTAUX

396

S.E. LAOUINI, L. TOUHAMI,

S. LADJEL

et M

ed.R. OUAHRANI

DEGRADATION DE LA QUALITE DES EAUX

DE LA NAPPE PHREATIQUE PAR LES

ENGRAIS UTILISEES DANS L'AGRICULTURE

397

Mohamed MADI

et Abdelkader

BOUDERBALA

CONTRIBUTION DES METHODES DE

VULNERABILITE DRASTIC, SI ET GOD A

L‘ETUDE DE LA POLLUTION DE LA NAPPE

CONTINENTAL INTERCALAIRE DANS LA

REGION D‘IN SALAH (SUD-EST DE

L‘ALGERIE)

398

Zina MANSOURI

& Derraji ZOUINI

LES RESSOURCES EN EAU ET ESSAI DE

GESTION INTEGREE DU BASSIN VERSANT

DE L‘OUED BOUHAMDANE (NORD-EST

ALGERIEN)

413

Torkia MEDJBER,

Leila KADIK

et Saida BAZINE

ETUDE DE LA VARIABILITE

MICROCLIMATIQUE DES PALMERAIES

(CAS : PALMERAIE DE HASSI BEN

ABDELLAH)

416

Torkia MEDJBER

TEGUIG;

Habiba BICHI;

& Fatma BEN TAMER

CONTRIBUTION A L‘ETUDE DE LA

VARIABILITE CLIMATIQUES DANS

QUELQUES REGIONS SAHARIENNE

417

A. MEKKAOUI,

R. TAYEBI

& N. REMACI-

BENAOUDA

CONTRAINTES ET CONSEQUENCES SUR LES

RESSOURCES HYDRIQUES

DANS L‘OASIS DE BENI ABBES

418

Hadj Ahmed MELIANI,

Mohamed BENSLIMANE

et Khaladi MEDERBAL

ESSAIS SUR UN PILOTE EXPERIMENTAL DU

PROCEDE D‘EPURATION DES EAUX USEES

PAR LES VEGETAUX

MACROPHYTES

419

Lakhdar MERABET

VULNERABILITY OF THE LOWER SAHARA

AND THE HUMAN IMPACT

ON THE INCREASE OF DESERTIFICATION

420

Lakhdar MERABET &

Mohamed Tahar

THE USE OF REMOTE DETECTION FOR THE

EVALUATION AND SATELLITE

421

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

239 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

BENAZZOUZ

EXPLORATION OF THE RIVER-FLOW

DYNAMICS:

THE OUED GHIR CASE

Fadila MERMOUL-

ALLIGUI & Abdelhak

BOUTALEB

ASSESSMENT OF GROUNDWATER

POLLUTION

IN AZZABA DISTRICT MINING AREA

422

Slimane MEROUANI

et Oualid HAMDAOUI

TRAITEMENT PAR SONOCHIMIE D‘UNE EAU

POLLUEE PAR LES COLORANTS

SYNTHETIQUE :

INCIDENCE DU FER ELEMENTAIRE FE0 SUR

LES VITESSES DE REACTION

423

Abdelouahab

MESSAOUDANE

RESSOURCES EN EAU SOUTERRAINE DANS

LA WILAYA DE BISKRA

424

Imed Eddine NEZLI,

Samia ACHOUR

et Mohamed DJIDEL

CARACTERISTIQUES

HYDROGEOCHIMIQUES DES NAPPES

AQUIFERES DE OUARGLA (SAHARA

SEPTENTRIONAL ALGERIEN)

426

Nejla OTHMENE;

Halim HAMMI;

Abderrazak SMAOUI;

Adel M‘NIF;

&

Abdessalem EL GHALI

BIOACCUMULATION DU CADMIUM PAR

DUNALIELLA SALINA EXTRAITE DE CHOTT

DJERID

427

Abla RIHANI

et Mohamed Redha

MENANI

LES RESSOURCES HYDRIQUES DANS LE

MASSIF DES AURES

– CAS DE LA VALLEE DE BOUZINA.

428

Younes SADEK,

abdelmadjid CHAABANI

et Hui LUO ZHAO

INTERPRETATION OF WATER QUALITY

PARAMETERS FOR XIAN JIANG RIVER BY

USING PRINCIPAL COMPONENTS ANALYSIS

434

Sofiane SAGGAÏ

LES RESSOURCES EN EAU :

SUREXPLOITATION ET IMPACTS SUR

L‘ENVIRONNEMENT (CAS DU SAHARA

SEPTENTRIONAL ALGERIEN)

435

B. SAKAA,

N. BRAHMIA

et A. HANI

LA MODELISATION DE LA CATEGORIE

DE POLLUTION ENVIRONNEMENTALE DE

GIRE PAR LES RNA

(CAS DU BASSIN VERSANT SAF-SAF N-E

D‘ALGERIE)

436

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

240 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

SAKER Mohamed Lakhdar,

Mustapha DADDI

BOUHOUN,

M. Didi OULD EL HADJ

et Louhichi BRINIS

REMONTEE DES NAPPES PHREATIQUES A

OUED RIGH : SITUATION ACTUELLE ET

PERSPECTIVES D‘AMENAGEMENT (SUD EST

ALGERIEN)

443

SAKER Mohamed Lakhdar,

DADDI BOUHOUN

Mustapha, OULD EL HADJ

Mohamed Didi et BRINIS

Louhichi

EFFETS DE LA REMONTEE DES EAUX

PHREATIQUES SUR LA SALINISATION DES

SOLS A OUED RIGH (SUD EST ALGERIEN)

444

Mustapha DADDI

BOUHOUN, Mohamed

Lakhdar SAKER,

BOUHOUN,

M. Didi OULD EL HADJ

et Louhichi BRINIS

EFFETS DE LA REMONTEE DES EAUX

PHREATIQUES SUR LA SALINISATION DES

SOLS DANS LES GHOUTS A OUED SOUF

(SUD EST ALGERIEN)

445

Mustapha DADDI

BOUHOUN

Mohamed Lakhdar SAKER,,

M. Didi OULD EL HADJ

et Louhichi BRINIS

IMPACT DU NIVEAU DE LA NAPPE

PHREATIQUE SUR LA DYNAMIQUE DES

SELS DANS LES SOLS DE LA CUVETTE DE

OUARGLA

(SUD EST ALGERIEN)

446

Ahcène SEMAR

L‘EVALUATION HYDROCHIMIQUE DES

EAUX SOUTERRAINES DANS LA REGION DE

OUARGLA PAR L‘UTILISATION DES

TECHNIQUES MULTIVARIABLES

447

K. SEMARI,

L. BENAYADA

ET B. ALAM

ETAT DES RESSOURCES HYDRIQUES DE LA

WILAYA DE MASCARA

448

Abdelhakim

SENOUSSI

L‘EAU ET L‘AGRICULTURE DANS LES

REGIONS SAHARIENNES : UN DEFIS ET DES

RISQUES !

449

M. STAMBOUL et H.

MANSOUR

APPORT DE L‘HYDROCHIMIE A L‘ETUDE

DES MODALITES D‘ALIMENTATION DES

AQUIFERES DU CONTINENTAL

INTERCALAIRE, EXEMPLE LA CUVETTE

D'AFLOU; DJEBEL AMOUR, ATLAS

SAHARIEN CENTRAL, (ALGERIE)

451

Mohamed Abdellatif

TABET HELAL,

Nassera GUELLAÏ,

Belaïd RADJA

QUALITE DES EAUX SOUTERRAINES DE LA

REGION D‘EL BAYADH, ATLAS SAHARIEN,

ALGERIE.

452

Samia TITI BEN RABAH,

H. KHERICI-

BOUSNOUBRA,

S. BOUNAB

et S. BAHROUN

DEGRADATION DE LA QUALITE DES EAUX

DE SURFACES DE LA REGION DE SKIKDA

(NORD EST ALGERIEN)

453

ZAABOUBI Siham

ETUDE EXPERIMENTALE DE L‘INFLUENCE

DES EAUX RESIDUAIRES

SUR CERTAINS ACTIVITES BIOLOGIQUES

AINSI SUR LE COMPORTEMENT D‘UNE

GRAMINEE FOURAGERE

DANS UN SOL BRUN CALCAIRE –BATNA-

454

ZAABOUBI Siham

EFFETS COMPARATIFS DE DEUX OUTILS

ARATOIRES (DISQUES – DENTS) ET DE

456

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

241 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

DIFFERENTS PRECEDENTS CULTURAUX SUR

LES PROPRIETES PHYSIQUES D‘UN SOL

CULTIVE EN CEREALES DANS LA REGION

DE TIMGAD

Meriem ZAMOUCHE et

Oualid HAMDAOUI

ENLEVEMENT DE LA RHODAMINE B PAR

LES CONES DE CEDRE :

MODELISATION DE L‘ISOTHERME DE

SORPTION

457

A. ZEDDOURI, H.

BOUTELLI, S. HADJ-

SAID, M. SAKER

PROPRIETES GRANULOMETRIQUES ET

PHYSICOCHIMIQUE DES SOLS DE SEBKHAT

BAMENDIL

458

N. ZENATI

et D. MESSADI

IMPACT DES EAUX DU LAC FETZARA SUR

LES EAUX SOUTERRAINES DE LA PLAINE

OUEST D‘EL HADJAR

459

Sabrina ZOUAINIA

et Mohamed KAHOUL

CONTROLE PHYSICO-CHIMIQUE ET

BACTERIOLOGIQUE DES EAUX DE

CERTAINS PUITS DANS LA REGION

D‘ANNABA

460

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

242 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Les ressources en eau et essai de gestion intégrée du bassin versant de l‟oued

Bouhamdane (Nord-Est Algérien)

Mansouri Zina * zouini derraji*

* Faculté des sciences de la terre, UBM- Annaba

Introduction

Le bassin versant de Bouhamdane est situé au Nord _ Est de l'Algérie fait partie du grand

bassin versant de la Seybouse le bassin couvre une superficie de l‘ordre de 1105 Km2

; occupe la partie

Ouest de la wilaya de Guelma.

Le bassin versant de l'oued Bouhamdane présente une opposition topographique très nette entre

le Nord et le Sud. Ou partie Nord caractérisée par une topographie plus nette et marque par les massifs

montagneux , par contre la partie Sud à une topographie plus libre.

L'étude géologique de bassin versant de l'oued Bouhamdane :

A l‘ouest du bassin de l'oued Sabath, présente des formations raide de faible pente est constitué

principalement de grès et de conglomérats. Elle est généralement perméable,

Le bassin supérieur, présente des formations tendres, constitué principalement de marnes, grés,

marno- calcaies, de quaternaire et des formations superficielles.

Le bassin inférieur - le plus arrosé - constitué en majeur partie de roche résistantes à

moyennement résistantes: grès, des argiles, marne et des schistes

Fig. 1– Extrait de la carte géologique régionale (J.M Vila 1980)

L‟étude de l‟occupation du sol du bassin versant de Bouhamdane nous a permis de dégager les

différents domaines d‘occupation ou la majorité des terres de sous bassin de l'oued Zenati est

considérée comme incomplètement protégée, car la majorité de ces terres sont couvre par la

céréaliculture.

Les terrains de parcoure représentent aussi une proportion importante. Elles s'étendent généralement

aux centre de sous bassin.

Dans le sous bassin de l‘oued Sabath, le couvert forestier se localise sur les reliefs de Dj. Meliani, Béni

Seline, Béni M'djeled où les précipitations sont abondantes, ce qui permet la conservation de ces forêts.

Les terres de culture représentent aussi une proportion importante. Elles s'étendent dans le sud du

sous bassin. Alors que les terrains de parcours et les terrains rocheux s'étendent à l'Ouest de sous bassin.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

243 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

L‟étude hydroclimatologie montre que le bassin est soumis à un climat semi-aride avec l'influence

du celui sub-humide plus au Nord. Ou :

Fig.2 Diagramme ombro – thermique des stations retenues du bassin versant de l‘oued Bouhamdane

La précipitation de l‘ordre 556,16mm et 531.60mm

Les températures de l‘ordre de 16.34°C, 15,16°C. Cela se manifeste par une saison pluvieuse au

printemps, et une saison pluvieuse en hiver

Le bilan hydrique calculé par la méthode de Thornthwaite donne un taux de ruissellement de

(76.53, 57.50, 51.38) mm et l‘infiltration (161.98, 7.98, 25.88) mm pour les stations Hammam Bourdj

Sabath Ras El Agba

L‟étude des écoulements de surface montre que : le bassin versant de Bouhamdane a un débit

moyen de 6,83 m3/s pendant 39 années d'observation

Fig. 3 Représentation graphique de cœfficients de L‘hydraulicité (C.h)

Le bassin versant de l'oued Bouhamdene présente une la lame d‘eau écoulée est nettement faible par

rapport à la hauteur pluviométrique moyenne du bassin traduit une forte évapotranspiration ; elle est de

l'ordre de 195..07 mm.

Le coefficient d'écoulement moyennement élevé (plus de 33%), en raison de l'influence du couvert

végétale dégradé et la nature lithologique moyennement perméable qui prédomine

L‟étude hydrogéologique du bassin versant de Bouhamdane a permis de constater que :

la plaine de l‘ Oued Zenati est de composition hétérogène et d'épaisseur varie entre 5 à 25mètres.

Le substratum et toujours constitué par les marnes et argile Mio - Pliocène.

Les études géologiques, géophysiques et hydrogéologiques effectuées dans la plaine de montré

l‘existence des formations des alluvions qui donne nappe captive

L‟étude des caractéristiques chimique. des eaux du barrage révèlent un faciès dominant de type

Chlorurée – Magnésien pour les années 2002-2003, 2003-2004, 2004-2005et2005-2006 , l‘année 2001-

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

244 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

2002 marquée par un faciès chimique de Sulfaté – Magnésien et un faciès chimique de Chlorurée -

calcique pour l‘année2006-2007

L‘interprétation des résultats des analyses chimiques des eaux souterraines a permis de montre

que le faciès le plus dominant dans les deux forages est de type Chlorure de Calcique pour l‘année

2005-2006 au Forage F1 Ain Branis et Chlorurée – Magnésien pour les deux forages F1 Ain Branis

2006-2007 Boulganafade 1Bis années 2005-2006 ,2006-2007

Fig.4 Représentation des analyses chimiques des eaux du barrage de Hammam Debaghe d‘après Le

diagramme de PIPER.

Etude quantitative des ressource en eau : La qualité Les eaux d u barrage et les eaux souterraines

se sont des eaux potables et ne sont présentent pas de danger pour les habitants.

D‘après les résultats du dernier recensement de 2008. Le bassin versant de l‘oued Bouhamdene

regroupe134314 habitants avec une densité démographique de121, 54 hab. /km2 et

un total de logement

14458 Qui sont répartis spatialement en trois zones principales La potentialité des ressources totale

reconnue dans le bassin versant de Bouhamdene est de l‘ordre 63.1 hm3/an, mobilisé un potentiel de

11.60 hm3/an avec un volume exploitable de 09.05 hm

3/an qui répartie comme ce suit :

Les ressources en eau de surface avec une potentialité reconnue de 57,82 hm3/an, mobilisé un

potentiel de 9.2 hm3/an et exploité un volume de 06.25 hm

3/an.

Les ressources en eau souterraines avec une potentialité reconnue de 05.28 hm3/an, mobilisé un

potentiel de 02.4 hm3/an et exploité un volume de 01.5 hm

3/an.

L'estimation quantitative des besoins en eau est établie suivant des normes unitaires tenant

compte de paramètres, socio-économiques en ce qui concerne l'A E P (degrés de croissance,

démographie, et niveau de vie des populations), technique pour ce qui est de l'industrie (type de

l'industrie, processus technologique et volume de production) et biophysique concernant l'irrigation

(déficit d'apport d'eau naturelle – précipitation – par rapport au besoins physiologiques des plantes).

L‘alimentation en eau potable des agglomérations en 2008 le volume produit annuellement est de

7.50 hm3, ce qui correspond à une dotation unitaire moyenne de 250 /hab./ jour. Par contre les besoins

actuels de ces populations sont estimés par 13.175 hm3/an avec un déficit de l‘ordre de5.66751hm

3/an

L‘alimentation en eau pour l‘agriculture est essentiellement d‘origines superficielles ou les besoins

sont estimés 10.39 hm3/an

L‘alimentation en eau industrielle avec un volume de consommation est de l‘ordre 0.625hm3/an

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

245 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Les besoins en eau pour l‘agriculture en 2008 sont de l‘ordre de10.39 hm3 /an, à court terme,

12,77hm3/

an à moyen terme est 15.14 hm3/an hm

3/ an à log terme sont de l‘ordre17, 52 hm

3 /an

Les besoins en eau pour l‘industrie sont de l‘ordre de 0.625 hm3/an à court terme 0.75 hm

3/an

moyen terme et 0.875 hm3/an à long terme1.125 hm3/an

Les besoins globaux en eau actuelle dans le bassin versant de l‘oued Bouhamdene sont de l‘ordre

de 24,19 hm3/an à l‘horion2018 les besoins sont de l‘ordre29.79hm

3/an à l‘horion2028 de l‘ordre 35.35

hm3/an et en 2038 est de l‘ordre 42.34 hm

3/an que la potentialité totale actuellement dans le bassin

versant de Bouhamdene (62,79 hm3/an) est suffisant pour satisfaire les besoins en eau des différents

secteurs à court, moyen et long terme

Fig.5. Bilan des besoins globaux dans le bassin versant de l‘oued Bouhamdane

24,1929,79

35,35

42,34

0,00

10,00

20,00

30,00

40,00

50,00

2008 2018 2028 2038

Beso

ins G

lobau

x

Hm3

Besoins Globaux Hm3

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

246 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

EVOLUTION DE LA SALINITE DES EAUX DES NAPPES

DU COMPLEXE TERMINAL DE LA REGION DE

M‟YA - OUARGLA.

1 Nadhira ABDERRAHMANE – SAIL et

2 Omar SAIGHI

1 Université KASDI MERBAH / Ouargla. [email protected]

2 FSTGAT- USTHB El Allia Bab Ezzouar. [email protected]

La région de M‘ya - Ouargla, située au centre du Sahara septentrional, est soumise à un climat

hyper aride. Néanmoins, son sous-sol renferme deux vastes systèmes aquifères importants: le Complexe

Terminal et le Continental Intercalaire. Les ressources en eau renouvelables étant insignifiantes par

comparaison aux réserves emmagasinées, l‘exploitation de ces aquifères à des débits très supérieurs au

débit d‘alimentation, entraînent des conséquences graves telles que l‘abaissement important des niveaux

piézométriques et du débit d‘artésianisme ainsi que la dégradation de la qualité chimique des eaux.

L‘accroissement inconsidéré des prélèvements ne fait qu'aggraver cette situation.

L‘objectif de cette étude consiste en une approche des problèmes posés par la salinité des eaux

des nappes du Complexe Terminal qui sont contenues dans trois niveaux aquifères superposés à savoir

de haut en bas: les sédiments quaternaires constituant une nappe phréatique, les sables du Mio-Pliocène

et les carbonates du Sénonien. Dans cette étude, il s'agit dans une première étape de caractériser le degré

de minéralisation de chaque nappe et de définir son faciès hydrochimique et dans une seconde étape,

d'essayer de cerner les mécanismes intervenants dans l‘acquisition des minéralisations élevées des eaux.

Pour la concrétisation de cet objectif, nous avons exploité les résultats hydro chimiques des trois

campagnes d‘échantillonnages effectuées entre 1989 et 2001, dans divers forages captant les différentes

nappes. L'interprétation de ces analyses s'est effectuée selon les procédés classiques de l'hydrochimie,

mais aussi par une analyse en composantes principales (ACP) et l'utilisation des techniques isotopiques.

Le travail réalisé nous a permis de déterminer la répartition spatiale de la salinité et des faciès

chimiques des eaux et de suivre leur évolution au cours du temps. De même, il nous a été possible de

préciser l'origine des minéralisations excessives constatées et d‘apprécier la qualité des eaux, selon le

type d'usage envisagé (alimentation humaine, irrigation ou usage industriel). Enfin, les techniques

isotopiques, utilisées conjointement aux connaissances sur la géologie, nous ont permis de mieux

comprendre certaines variations brutales de salinité et de localiser les zones des mélanges d'eaux

provenant de différentes nappes.

Mots clés : Complexe Terminal -Nappes mio-pliocène et sénonienne - Nappe phréatique -

Hydrogéologie - Hydrochimie - Isotopes- Qualité chimique des eaux - A.C.P.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

247 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LE SYSTEME AQUIFERE MIO-PLIOCENE DE LA FOSSE SUD AURESIENNE, BAS

SAHARA SEPTENTRIONAL : GEOMETRIE ET CARACTERISATION DES EAUX

Zineb ALLIA et Mohamed CHEBBAH

Centre Universitaire de Mila, BP 26 RP, Mila, 43000, Algérie.

[email protected]

Dans la Fosse Sud Aurésienne (FSA), le système aquifère du Mio-pliocène ou la nappe des

sables est contenue dans les dépôts néogènes dans lesquels plusieurs ensembles sédimentaires sont

identifiables et contiennent deux niveaux aquifères indépendants. Leur relation est déterminée à partir

de la corrélation des données d‘affleurement et de sondages qui nous a permis une construction 2D des

formations de l‘aquifère multicouche et de préciser sa géométrie. Cette dernière montre une structure

synclinale dissymétrique à une plus grande profondeur au sud et une discordance des ensembles

supérieurs (aquifère supérieur) sur les ensembles de base (aquifère inférieur) ainsi qu‘une réduction de

leurs épaisseurs du Sud vers le Nord. L‘aquifère supérieur communément désigné par « nappe du Mio-

Pliocène indifférencié » est le plus exploité. Ses eaux sont moyennement à fortement minéralisées et

présentent deux familles à faciès chimiques évolutifs dont leur répartition est fortement influencée par le

contexte naturel et la géométrie de l‘aquifère. Les processus minéralisateurs sont, essentiellement, les

dissolutions des carbonates (CaCO3 ou CaMgCO3), des sulfates (CaSO4) et les sels (NaCl) soit sur

place, soit plus au Nord et leur entraînement par la suite vers la fosse. Dans cette région dépourvue de

moyens de traitement et d‘adoucissement, l‘exploitation des résultats de cette étude, qui restent partiels,

peut aider les décideurs à choisir préférentiellement les champs de captage et l‘implantation des forages

principalement destinés à l‘AEP dans des secteurs contenant les eaux les moins chargés.

Mots-clés: Fosse sud aurèsienne (FSA), nappe des sables, géométrie de l‘aquifère, hydrochimie.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

248 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

DETERMINATION DE LA POTENTIALITE DE LA SOURCE OULED AÏCHA,

TIGHANIMINE, WILAYA DE BATNA.

Ali ATHAMENA ; Malika ATHAMENA et Abderhmane BOUDOUKHA

Bureau d‘études génie hydraulique

[email protected] ;

[email protected] ;

boudoukha_abderrahmane@yahoo.

L‘étude hydrogéologique de la source thermale d‘Ouled Aïcha, a montré que cette dernière

émerge dans un contexte naturel particulier. Ainsi, la présence d‘une faille verticale de direction nord

est – sud ouest affectant les calcaires du Crétacé a favorisé la remontée en surface d‘une eau

moyennement chaude dont la température est de l‘ordre de 30 °C et un débit d‘exploitation de 31 l/s.

L‘étude géophysique par prospection électrique a montré la présence en profondeur d‘un niveau

conducteur salifère au sein d‘une masse résistante calcaire qui s‘est probablement installée à la faveur

de la faille. La présence de ce niveau salifère a fortement influencé le chimisme de l‘eau de cette source

thermale ce qui lui a donné un faciès et un caractère chimique particuliers. Ces caractéristiques physico-

chimiques donnent à cette eau de vertus thérapeutiques fortes intéressantes grâce à son chimisme

équilibré, à sa richesse en sels minéraux et à sa faible teneur en nitrates.

Malgré ces caractéristiques hydro-chimiques qui sont à la faveur d‘une utilisation thérapeutique,

la température et le débit restent des facteurs qui sont à l‘encontre de cette hypothèse. Ainsi, une

température de 30 °C à l‘émergence avec un débit d‘exploitation de 31 l/s, limitent son utilisation. Ces

deux paramètres peuvent être améliorés à l‘aide d‘un forage d‘une profondeur de 100 m environ.

Cette recommandation s‘avère donc la plus adéquate pour ne pas prendre des décisions qui

aboutissent à un investissement mort ou à une punition de la région en la privant de cette opportunité

pour le développement local.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

249 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ETUDE DU FLUX AZOTE AU NIVEAU DE LA PLAINE DE ZANA-EL-BEÏDA

ATHAMENA Ali1, ATHAMENA Malika

1, BOUDOUKHA Abderrahmane

1

(1) Université de Batna, Faculté des Sciences de l‗ingénieur département de l‘hydraulique-Batna

[email protected]; [email protected]. [email protected];

Résumé étendu

Nous avons essayé, par ce travail, d’apporter une contribution à l’étudier les aquifères de la plaine de

Zana, et d’évaluer les risques de la pollution liée au flux azoté.

La plaine de Zana fait partie du bassin versant des hauts plateaux constantinois et plus précisément du

sous bassin versant Merdja Zana, qui s’étend sur une superficie de 369 Km² environ.

L’étude de la géologie en association avec les données de la géophysique met en évidence l’existence de

deux formations. La première formation, de surface d’âge Mio-Plio-Quaternaire formée par des

niveaux de sable, de gravier, de calcaire lacustre et des intercalations argileuses. La deuxième

formation, elle est carbonatée et formée essentiellement par des calcaires du Crétacé inférieur et du

Jurassique supérieur de l’ensemble sud sétifien et du parautochtone aurésien. Le recouvrement de

surface atteint dans certain endroits les 150m d’épaisseur notamment au milieu de la plaine et une

faible épaisseur au voisinage des massifs. Quant aux formations carbonatées elles ont 350m

d’épaisseur.

La géomorphologie, montre que notre bassin est allongé, il a une altitude moyenne de 935m et il est

caractérisé par un relief modéré et de pente douce. Le réseau hydrographique est peut développer et de

type endoréique avec un écoulement temporaire.

L’étude climatologique a montré que la région d’étude a un climat semi aride avec un bilan

hydrologique déficitaire.

L’aperçu hydrogéologique de la plaine montre que les formations du Crétacé inférieur et du Jurassique

supérieur peuvent offrir des possibilités aquifères très intéressantes de même que la formation

superficielle, elle présente des potentialités aquifères non négligeables. La piézométrie montre une

convergence vers les dépressions de Merdja de Zana et le Chott Saboun, qui représentent des exutoires

naturels de la nappe.

L’étude hydrochimique a permis d’attribuer l’origine évaporitique aux éléments Na, Mg, K, Cl, SO4,

quant à l’élément HCO3-, il est issu des formations carbonatées.

Les deux compagnes d’analyses effectuées montrent que les eaux issues de l’aquifère superficiel et de

l’aquifère karstique ont le même faciès hydrochimique qui est de type chloruré et sulfaté magnésien, ce

qui témoigne de l’existence d’une interaction probable entre les deux aquifères.

La pollution azotique n’est pas visible malgré que la région est à vocation agricole

.

Mots clés- azote, plaine de Zana, pollution

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

250 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Texte

Le développement agricole, entraîne souvent une pollution rapide des eaux souterraines par les

composés azotés, surtout celle des nitrates, en raison de leur grande solubilité et leur faible affinité aux

échanges ioniques. Les autres formes de l‘azote (nitrite et ammonium) apparaissent uniquement dans les

milieux réducteurs. La présence de ces éléments dans les eaux souterraines est souvent liée à

l‘utilisation parfois abusive des engrais chimiques et naturels dans l‘agriculture vu la faible épaisseur de

la couche pédologique.

La plaine de Zana- Chott Saboun, fait partie de l‘ensemble sud sétifien, elle est comprise entre la zone

tellienne et l‘atlas Saharien (monts des Aurès). Elle est située au nord-ouest de la wilaya de Batna à

quelque dizaine de kilomètres du chef lieu de la wilaya. Faisant partie du bassin versant des hauts

plateaux Constantinois et plus précisément du sous bassin versant Merdja Zana, La plaine de Zana-

Chott Saboun est délimitée par les méridiens 6°.00‘ E et 6°.12‘E et par les parallèles 35°.50‘ N et

39°.60‘ N. Le climat est semi aride avec un faible couvert végétal type steppe et armoise. Ce type de

végétation est le signe d‘une salinité assez élevée des terrains. L‘autre partie est occupée par des

cultures céréalières. La pollution azotée n‘est pas visible, bien que la région est à vocation agricole à

dominance céréalière et où l‘élevage des ovins et bovins est fort important.

A travers l‘étude géomorphologique, il apparait que le bassin de Zana-Chott Saboun est de forme

allongée draine une superficie de 369 Km² et son périmètre est égal à 96 Km. Il est caractérisé par un

réseau hydrographique non développé et une pente faible à douce. Généralement le couvert végétal est

faible, et laisse l‘écoulement superficiel converger vers les zones basses (Merdja et le Chott) avec un

apport peu important en débit solide lors des averses importantes. Le point le plus culminant du bassin

est le Mestaoua avec 1596, et le plus bas correspond au Chott avec 800m d‘altitude.

L‘étude des indices climatiques a confirmé l‘appartenance de la zone d‘étude au climat semi aride

influencé par les courants humides de la méditerrané en hiver et chauds du Sahara en été; quant au bilan

hydrologique ; on constate qu‘il est déficitaire pour l‘ensemble des stations étudiées. L‘infiltration

directe à partir du sol est pratiquement nulle pour la station d‘Ain Djasser et positive pour la station de

Batna ville et Batna Aéroport, ce qui pose le problème de l‘infiltration directe au niveau de la plaine

(nappe du Mio-Plio-Quaternaire)

Géologiquement on distingue deux ensembles structuraux, le secteur des massifs qui présente des

caractéristiques morphométriques favorables à la genèse et à la propagation des crues ; et le secteur de

plaine qui est le siège d‘une accumulation des dépôts détritiques et l‘infiltration des eaux ruisselées.

Elles apparaissent comme une plate forme remplie de formations du Mio-Plio-Quaternaire, cernée par

des massifs carbonatés fortement plissés et tectonisés composés de calcaire massif d‘âge Jurassique et

Crétacé. La plaine apparait comme une plate forme qui s‘est déplacée sur la couverture triasique. Cette

plate forme constitue un anticlinal dont le flanc Nord plonge sous l‘écaille de Djebel Hammam, qui fait

lui-même partie du front de la nappe néritique constantinoise. Pour le flanc Sud, l‘anticlinal butte conte

l‘autochtone aurésien ce qui a pour effet par endroit de redresser à la vertical les couches. Ce

redressement des couches imperméables au niveau du contact anormal entraine une limite

hydrogéologique étanche.

Dans l‘ensemble, l‘étude géophysique a montré que la zone étudiée présente des possibilités assez

importantes. Les résultats obtenues sont particulièrement intéressants non seulement en ce qui concerne

le substratum mais aussi et surtout en ce qui concerne le remplissage sur lequel au début on fondait peu

d‘espoirs. Sommairement les résultats obtenus peuvent se résumer comme suit :

1. Le remplissage de la plaine est Miocène à Plio-Quaternaire, en majorité marneux et argileux

mais il peut contenir quelques niveaux perméables (conglomérats ou grès Miocènes, calcaires lacustres

Pliocènes, sable, gravier Plio-Quaternaire). Ce recouvrement épais de 150 m semble présenter un

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

251 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ancien cône de déjection de l‘Oued Titaouine qui s‘aminci et remonte en surface au centre de la plaine,

pour alimenter la Merdja de Zana et le Chott Saboun ; il constitue probablement un bon aquifère ;

2. Un aquifère superficiel alimenté par des massifs du Crétacé par l‘intermédiaires des niveaux

en charge du recouvrement, a comme exutoire Chott Saboun. La salure de la nappe augmente au

voisinage de ce Chott ;

3. L‘étude délimite les divers compartiments du substratum Crétacé ou Jurassique dans le

prolongement de Mestaoua. Ces horizons sont relativement peu profonds (inférieur à 300m en général)

et qui, en outre, sont en liaison avec les massifs affleurant. Le complexe aquifère de la région est formé

par deux nappes :

1. Aquifère superficiel contenu dans le remplissage du Mio-Plio-Quaternaire d‘une

épaisseur pouvant atteindre les 200m. La nappe est alimentée par les massifs carbonatés qui l‘entoure et

son exutoire principal est le Chott Saboun et la Merdja de Zana ;

2. Un aquifère profond karstique contenu dans les massifs calcaires et dolomitiques du

Crétacé inférieur et du Jurassique supérieur dont l‘exutoire naturel est l‘ensemble de sources

qui émergent en surface. à fort débit comme Ain Zana qui avait permis l‘implantation de l‘antique

Diana Veteranorum. C‘est cette source qui entretien en permanence les marécages de l‘Oued Saboun.

Les deux aquifères sont superposés et en communication par endroits. Les axes d‘écoulement des eaux

souterraines convergent vers les zones de drainage qui sont le Chott et la Merdja.

Les conclusions suivantes pourront être tirées à partir de l‘étude hydrochimique des eaux de la plaine de

Zana sont:

1. Les eaux de cette zone possèdent une forte salinité;

2. On a une dominance de l‘anion SO4-- sur HCO3

- et Cl

- et du cation Mg

+ et Ca

+ sur Na

+ est K

+ ;

3. Le faciès observé est du type sulfaté magnésien et chloruré magnésien;

4. Les eaux de la plaine sont plus sulfatées que chlorurés a cause du lessivage des terrains riches en

sulfates et au engrais à base de sulfates utilisés pour l‘agriculture ;

5. L‘élément Ca2+

proviennent à la fois des formations carbonatés et évaporitiques;

6. La majorité des points d‘eau de la plaine de Zana sont acceptables et peuvent être exploitées pour

l‘irrigation pendant les deux saisons ; et présente une qualité d‘eau bonne a moyenne pour la

consommation humaine

En se référant aux résultats d‘analyses chimiques sur vingt cinq puits et quinze forages, la pollution des

eaux est insignifiante et ne dépasse pas dans l‘ensemble la teneur limites recommandée par l‘O.M.S qui

est de 50 mg/l de NO3 et 44 mg/l recommandée par la France.

Dans la plaine de Zana on a enregistrée une valeur maximale au point d‘eau N° 132 avec une teneur de

71,0 mg/l, quand à la valeur minimale elle de l‘ordre de 0,2 mg/l au point d‘eau N° 123, voir figure

N°.1. Quand à l‘ammonium, qui est un indicateur de pollution, ne dépasse guère 0.5 mg/l admissible par

l‘union européenne. Or il est généralement admis qu‘une eau non polluée montre des résultats plus

élevée en NO3- et NH4

+, on est également encore loin de la limite maximale fixée par la directive de la

CEE et l‘organisation mondiale de la santé. Pour l‘impact actuel de la fertilisation sur le chimisme des

eaux, il est encore difficile d‘avancer des jugements tranchants, vu la nature des données disponibles. La

norme de 50mg/l de nitrate n‘est pas dépassée dans l‘ensemble des points de la région, mais il existe un

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

252 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

certain nombre de points ayant des teneurs qui sont porches de cette norme. Une teneur même de 71,0

mg/l a été enregistrée.

Mais la question qu‘on se pose à ce niveau est celle relative à la représentativité des échantillons

analysés. La tendance qui s‘inscrit à l‘horizon peut cependant être différente en raison de

l‘intensification de l‘exploitation agricole, de la densité croissante de la population et des unités

d‘élevage. Un programme de recherche visant l‘étude spatiale et temporelle du phénomène devra donc

élaboré pour les prochaines saisons.

Figure N° 1 Répartition des points d‘eaux retenus et analysés (puits et forages)

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

253 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CARACTERISATION DU SYSTEME D‟AUSCULTATION DU BARRAGE RESERVOIR

D‟OUED ATHMENIA WILAYA DE MILA

(ALGERIE NORD ORIENTALE)

1 Yacine AZIZI &

2 Nafaa BRINIS

1 Université Chikh Laarbi Tébessi Tébessa.

[email protected]. 2 Université Hadj Lakhdar Batna.

[email protected]

Le barrage réservoir d'Oued Athmenia crée une retenue sur Oued El Kaim de 33.6 hm3. Il est destiné à

l'emmagasinement de l'eau provenant du barrage de Beni Haroun via un système de transfert pour subvenir par la suite aux besoins de la population concernée en eau potable (après traitement) et alimenter des périmètres en majorité nouvellement créés en eau d‘irrigation. Le barrage est constitué d'une digue en terre homogène de 44 mètres de hauteur fondée en partie centrale sur des argilites avec des passages gréseux et reposant en rives sur des intercalations des barres de calcaires et d‘argilites. Au cours de son exploitation, l'ouvrage vieilli. Les dégâts occasionnés seront désastreux si par malheur

la digue cède. C‘est pourquoi une auscultation bien planifiée et adaptée est une composante essentielle

du succès pour assurer la pérennité et la sécurité de l‘ouvrage et par voie de conséquence la sécurité des

infrastructures et des populations à l‘aval.

Le barrage étudié est doté d‘un système de contrôle performant permettant de déceler à temps, tout

comportement suspect pouvant entraîner sa détérioration, de façon à pouvoir prendre les mesures

correctives requises. Ce système, en fait, permet à l‘exploitant de vérifier en temps réel les paramètres

géotechniques responsables du bon fonctionnement du barrage et la durabilité de ses composantes.

Mots-clés :

Barrage, digue terre homogène, Stabilité, Système auscultation, sécurité des infrastructures.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

254 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

TREATMENT OF WASTEWATER USING WASTEWATER GARDENS, CASE OF THE

STATION OF OLD K‟SAR OF TEMACINE (ALGERIA)

O. BACHI et S. BISSATI

Laboratoire des bioressources sahariennes, université d‘Ouargla, Algérie

[email protected]

Wastewater can cause contamination of ground water, lakes, streams, rivers and coastal ocean waters. It

wastes and decreases the amount of potable water available on earth, causes an imbalance in all aquatic

ecosystems and wastes the nutrients contained in sewage by not recycling them. Water pollution has

health risks through contamination of drinking water, economic risks through damaging the potential to

attract tourists and environmental impacts through damaging ecosystems.

Wastewater Gardens were developed over a decade of research by Planetary Coral Reef Foundation

(PCRF-US). The first step of treatment using Wastewater Gardens is water entering a septic tank, after

which it will be fed into a hole filled with a diverse range of plants with a gravel base. The plants

maintain a population of aerobic bacteria and take up and transform the wastewater. Once water has

passed through the Garden, it can be used for irrigation of gardens. In this way plants, microbes,

sunlight and gravity transform the wastewater into beautiful gardens and water that can be reused.

Key words: purgation, WWG, water quality, Temacine, Algeria.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

255 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LA POLLUTION LIQUIDE AU NIVEAU DE LA BAIE D‟ARZEW

QUEL AVENIR ?

Karima BAGHDAD & A. BENDRAOUA

Université des Sciences et de Technologie d‘Oran Mohamed Boudiaf

Département de Chimie Industrielle B.P 1505 Oran el M‘naoueur Oran Algérie

Email : arwachime @yahoo.fr

[email protected]

La baie d‘Arzew est considérée comme une zone vulnérable à d‘éventuelles catastrophes

pouvant causer d‘énormes pollutions maritimes. Ceci en raison de l‘intensité du trafic maritime que

connaissent le port et le large d‘Arzew. Comme il existe des nombreux sites vulnérables, qui pourraient

faire l‘objet de graves pollutions dues aux déversements des hydrocarbures, la baie d‘Arzew présente

probablement le milieu marin le plus pollué de la Méditerranée.

Le travail présenté est basé sur l‘analyse des effluents liquides rejetés au niveau de cette baie , les

résultats d‘analyse doivent respecter les normes algériennes citées dans le journal officiel, tel que le

décrit exécutif N°06-141 du 20 Rabie El Aouel 1427 correspondant au 19 Avril 2006 ,et le plus

important c‘est d‘étudier l‘impact de la pollution organique sur la qualité des eaux superficielles a fin

de protéger le milieu réceptionnaire qui est présenté dans notre cas par la mer.

Dans ce but plusieurs échantillons sont prélevés et une gamme d‘analyses est réalisée, tel que la

demande chimique en oxygène (DCO), la demande biologique en oxygène (DBO5), la teneur en

hydrocarbures (HC), L'objectif principal de ce travail est la détermination de la source de la pollution la

plus intense et le procédé de traiter cette pollution avant d‘être évacuer vers la mer.

Mots clés : Eaux usées, Rejets industriels, Pollution, Hydrocarbures.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

256 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

HYDROCHEMISTRY OF GROUNDWATER IN AIN AZEL PLAIN, ALGERIA

1 Lazhar BELKHIRI,

2 Abderrahmane BOUDOUKHA,

3 Lotfi MOUNI

1Department of hydraulics, University Hadj Lakhdar 05000 Batna, Algeria

[email protected] 2

Research Laboratory in hydraulics applied, University Hadj Lakhdar 05000 Batna, Algeria 3 Laboratory of technology of materials and genius of precede,

University of Bejaia, Targa- Ouzemour 06000

Hydrochemistry of groundwater in Ain Azel plain, Algeria was used to assess the quality of

groundwater. Interpretation of analytical data shows that Ca-Mg-HCO3 and Ca-Mg-Cl-SO4 are the

dominant hydrochemical facies in the study area. Factor analysis generated three significant factors.

Factor 1 includes EC, Ca, Mg, Na and Cl, factor 2 has high loading values of K and HCO3 and the

factor 3 includes SO4 and NO3. The US salinity diagram illustrates that most of the samples fall in C3S1

quality with high salinity hazard and low sodium hazard. The groundwater of Ain Azel plain is low

concentration of nitrogenous elements (NO3 and NO2) and the higher concentration of trace elements

(Pb and Fe) may entail various health hazards.

Keywords: groundwater, factor analysis, US salinity laboratory diagram, Ain Azel; Algeria.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

257 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Cartographie Des Etats De Surface Des Sols Par Télédétection Cas Du Bassin Versant De Oued

Zegrir (REGION DU Mzab)

Moufida BENDADA (1)

, Belhadj HAMDI-AISSA (1)

et Tewfik MOSTFAOUI (2)

(1)

Laboratoire de Biogéochimie des Milieux Désertiques, université de Ouargla, BP. 511, 30000

Ouargla (1)

Centre de Recherches Scientifique et Technique sur les Régions Arides (CRSTRA), Biskra

Correspondant : [email protected]

Résumé

L‘originalité de ce travail réside dans l‘utilisation de la télédétection comme nouvelle méthode autre que

les procédés classiques longs, onéreux et qui ne peuvent pas couvrir de grandes étendues pour

cartographier les états de surface des sols tels que ceux du bassin versant de oued Zegrir (M‘zab) qui

couvre pratiquement une superficie de 5200 Km2.

Le traitement numérique des images satellitaires du capteur ETM+ de Landsat7 a décomposé le bassin

versant de oued Zegrir à partir de la classification non supervisée de la trichromie ACP1 7/4 1/7

judicieusement choisie en un certain nombre de classes radiométriques, dont chacune, à l‘aide d‘un

GPS, a fait l‘objet d‘une validation sur terrain.

La confrontation des données satellitaires acquises et les données collectées sur terrain ont contribué à

la conception de la légende avec 13 classes et donc à la création de la carte finale des états de surface

des sols du bassin versant en question.

L‘application du filtre directionnel 7x7 a permis de tracer une carte des linéaments qui constituerait un

document propice à de nombreuses applications (recherche minière et autres).

La carte des états de surface du bassin versant de oued Zegrir est établie pour la première fois grâce à

l‘apport de la télédétection ; ce qui montre explicitement l‘intérêt des images satellitaires pour la

cartographie des états de surface qui devient de plus en plus incontournable en particulier dans les

régions arides ; la télédétection constitue sans nul doute la technique de l‘avenir.

Mots-clés

Télédétection, cartographie, états de surface des sols, géologie, régions arides, Ghardaïa, Oued Zegrir

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

258 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

VULNERABILITE DE L‟ENVIRONNEMENT A LA CONTAMINATION PAR LES

MICROPOLLUANTS METALLIQUES (Hg, Pb, Zn, As …)

DANS LA REGION DE AZZABA

1 Moussa BENHAMZA,

2 Françoise PICARD-BONNAUD

1 Université Badji Mokhtar Annaba - Algérie, Faculté des Sciences de la Terre. Département de

Géologie. B.P 12 Annaba 23200 Algérie. 2 Laboratoire des Sciences de l‘Environnement et de l‘Aménagement, Faculté des Sciences,

Universitéd‘Angers, UFR Sciences, 2 boulevard Lavoisier, Angers Cedex 01 49045, France

[email protected]

Les gisements mercurifères de la zone Nord numidique sont situés sur le flanc Nord de la chaîne

calcaire, au Sud de la ville d‘Azzaba, Nord-est Algérie.

La zone d‘étude est subdivisée en deux parties de composition litho chimique différentes. La partie

Nord est constituée de grès et d‘argiles Oligocène, la partie Sud est formée par les roches calcaires, les

microbrèches calcaires et les grès carbonatés de la dorsale Kabyle (chaîne calcaire).

Les différents indices minéralisés affleurant dans la dorsale kabyle sont classés en poly métalliques (Pb,

Zn, Cu) et mercuro poly métalliques (Hg, Pb, Zn, Cu).

Les argiles et les grès de l‘Oligocène présentent des teneurs en fond géochimique en Hg, Pb et Zn

respectivement de 0.6 ppm, 30 ppm et 60 ppm, par contre la teneur du Cu est relativement élevée (80

ppm). Pour les roches calcaires et les grès carbonatés de la dorsale, les teneurs en fond géochimique du

Hg varient de 0.2 à 1.5 ppm ; celles du Cu, Pb et Zn sont aussi élevées.

La zone d‘étude est caractérisée par deux nappes aquifères. La nappe phréatique Oligocène composée

de grès fissurés alternant avec des lits d‘argiles et la nappe profonde Palécène-éocène constituée de grès,

de calcaire et des microbrèches calcaires. Ces deux nappes sont séparées par les roches imperméables

du Paléozoïque et du lutétien-Priabonien caractérisé par les microbrèches calcaires, les argiles et les

calcaires et représentant la minéralisation mercurielle de Cinabre (HgS).

Les résultats d‘analyses effectuées sur neuf forages et deux sources situés dans les deux différents

aquifères révèlent trois principaux faciès le bicarbonaté calcique, le sulfaté calcique et le bicarbonaté

magnésien.

Les eaux de la nappe phréatique Oligocène présentent des teneurs élevées en Hg et en Pb par

rapport à celles de la nappe profonde Paléocène-Eocène.

L‘interprétation thermodynamique en utilisant la simulation de la concentration des ions

majeurs, sous l‘effet de l‘évaporation isotherme (25 °C) par le logiciel thermodynamique « PhreeqC »

en termes d‘équilibres sels/solution, montre que les eaux de la région sont sous saturées par rapport à la

halite, entraînant la dissolution et l‘enrichissement des eaux en Na et en Cl. Les eaux sont en équilibres

et par endroits en sursaturation par rapport au gypse et à l‘anhydrite, entraînant la précipitation des ces

minéraux évaporitiques.

Les minéraux carbonatés se trouvent sursaturés et tendent à se précipiter sous forme de calcite,

d‘aragonite et particulièrement de dolomie.

Les eaux de la région sont sous saturées en Hydroxyde de Plomb et en sulfates de plomb, ce qui

provoque la dissolution de ces minéraux entraînant un enrichissement en Pb. Les eaux sont sursaturées

vis à vis du PbCO3, ce qui provoque dans les zones d‘oxydation une précipitation sous forme de

bicarbonate de Plomb.

Les eaux sont sursaturées par rapport au ZnCO3 et Zn(OH)2, entraînant la dissolution des ces minéraux

et l‘enrichissement des eaux en Zn.

Mots Clés : eau, micropolluants métalliques, pollution, simulation, modèle Phreeq C.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

259 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CONTRIBUTION A L‟ETUDE DU POLYETHYLENE

GLYCOL EN SOLUTION AQUEUSES.

ELEMENT CONSTITUANT LES MEMBRANES POLYMERIQUES.

S. BENSAADI, M. AMARA et H. KERDJOUDJ

Laboratoire d‘hydrométallurgie et de la chimie inorganique moléculaire

Faculté de chimie, USTHB, BP 32 El Alia 16111 Alger

[email protected]

La séparation et la récupération des constituants d‘un milieu minéral ou organique constituent un

domaine de recherche très important dans les nouvelles technologies, ce qui encourage le

développement de nouveaux matériaux destiné à améliorer la purification de ces milieux. La

complexation de cations métalliques par des complexants macromoléculaires hydrosolubles a été

envisagée pour piéger ces cations dans une espèce dont la taille permet la rétention dans des procédés

tels que l‘ultrafiltration ou les membranes polymériques. Cependant, le succès d‘une telle opération est

conditionné par une bonne connaissance de la nature des espèces présentes en solution.

Notre travail présenté consiste en une étude des propriétés acido-basiques et complexantes du

polyéthylène glycol en solution aqueuse vis-à-vis d‘ions métalliques bivalents. Le PEG est un polymère

utilisé dans différents domaines, notamment dans l‘élaboration des membranes.

Nous avons d‘abord suivi l‘évolution du pH d‘une solution de PEG en fonction du volume de soude

versé. Les résultats obtenus illustrent bien les propriétés acides du PEG. La constante d‘acidité

apparente a été déterminée. Nous avons par la suite entrepris d‘étudier les propriétés chélatante du PEG

avec le cuivre, le nickel, le zinc et le cadmium et de déterminer les conditions d‘analyse

complexométrique du PEG. Nous avons procédé au titrage potentiométrique d‘une solution de PEG en

présence de cations métalliques par la soude. L‘écart entre les courbes du PEG seul et en présence d‘un

cation métallique permet d‘établir un ordre de stabilité relative. La formation des complexes est vérifiée

par spectroscopie UV-Visible.

Mots clé : polyethyleneglycol ; complexation ; potentiométrie ; polyvinylpyrrolydone, cuivre

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

260 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CARTHOGRAPHIE DE LA VULNERABILITE A LA POLLUTION D‟UNE NAPPE COTIERE

PAR LA METHODE DE REHESE, CAS DE LA PLAINE ALLIVIALE DE L‟OUED

DJENDJEN « JIJEL, NORD-EST ALGERIEN »

1 Fatih BOUCENNA,

2 Saadane DJORFI et

3 Billel FENAZI

La plaine de l‘oued Djendjen, située à l‘Est de la wilaya de Jijel, à vocation agricole par

excellence ne cesse de subir l‘influence directe de l‘activité anthropique (rejets urbains et industriels,

engrais chimiques, biseau salé). La dégradation de la qualité des eaux superficielles et souterraines est

devenue une préoccupation majeure pour les gestionnaires et les usagers de cette ressource si précieuse.

A cet effet, une approche méthodologique a été proposée, d‘une part sur l‘évaluation du risque, d‘autre

part, sur la détermination de la vulnérabilité de la plaine à la pollution. Les résultats obtenus, sur la base

d'un certain nombre de scénarios d'utilisation, montrent clairement l'influence des rejets sur la

dégradation de la qualité de vie des populations. L‘étude de la vulnérabilité de la plaine à la pollution

selon la méthode REHESE a montré que la zone à forte vulnérabilité se localise dans la partie centrale

de la plaine (influence de l‘oued) et le long de la cote (surexploitation et avancée du biseau salé). Ceci

implique la nécessité impérieuse de protéger l'eau. Il faut la traiter que ce soit pour produire une eau

propre à la consommation ou à des usages spécifiques industriels ou pour limiter les rejets de pollution

dans le milieu naturel.

Mots-clés : N-E Algérien, eaux souterraines, rejets industriels, carte de risque.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

261 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

HYDROCHIMIE DES EAUX SOUTERRAINES

DE LA REGION DE BISKRA

Fattoum BOUCHEMAL et Samia ACHOUR

Laboratoire de Recherche en Hydraulique Souterraine et de Surface-LARHYSS

Faculté des Sciences et de Technologie

Université de Biskra, BP 145 RP, 07000, Biskra, Algérie

[email protected]

[email protected]

La maîtrise de la qualité de l'eau distribuée associée à une bonne gestion de la ressource

constitue un facteur de développement économique et social.

Par ailleurs, l'hydrochimie et la connaissance des formations géologiques et hydrogéologiques

des aquifères, objet de ce travail, nous permettent d'identifier la qualité de l'eau examinée à travers les

paramètres physico-chimiques.

L'étude de ces paramètres, plus précisément pour la région de Biskra, révèle en règle générale,

une minéralisation élevée dont l'origine est essentiellement la nature géologique des terrains encaissant

les aquifères.

Toutefois, le faciès chimique des eaux du continental intercalaire (albien) indique pour ces eaux

une minéralisation plus faible mais la température excessive à la sortie des forages les rendent

difficilement utilisables aussi bien pour l'A.E.P que pour l'irrigation.

Après synthèse des résultats relatifs aux différents nappes (Phréatique, Miopliocène, Eocène,

Albien), celle des calcaires reste la plus intéressante du moins pour l'AEP, de part son taux de

minéralisation, sa température acceptable (24°C) et sa minéralisation relativement peu élevée (1 à 3 g/l).

Cependant, ces eaux ne sont pas utilisables directement pour la consommation humaine. Elles

nécessitent un traitement plus poussé.

Mots clés : Aquifères, Biskra, minéralisation, faciès chimique, eau potable.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

262 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CONTRIBUTION A L‟IDENTIFICATION DES PROCESSUS CONTROLANT LES

VARIATIONS PHYSICO-CHIMIQUES DES EAUX POTABLES DANS LA CUVETTE DE

OUARGLA

BOUDJENAH S.1 ; DADAMOUSSA B

1 ; HADJ-MAHAMMED M.

2

1) laboratoire de protection des écosystèmes en zones arides et semi arides. Faculté des Sciences

de la Nature et de la Vie et Sciences de la Terre et de l‘Univers. Université K.M.de

Ouargla..Algerie.

E-mail : [email protected]

2) laboratoire de biogéochimie des milieux désertiques Université K.M.Ouargla. Algerie.

Les eaux exploitées pour l'alimentation en eau potable dans la ville de Ouargla, qui renferme

d'importantes réserves, sont issues de deux grands systèmes aquifères connus au Sahara Algérien ;Le

Complexe Terminal (CT), regroupant les nappes du Mio-Pliocéne et du Sénonien et le Continental

Intercalaire (CI) qui est représenté par la nappe de l'Albien.Ces trois nappes se distinguent par leur

profondeur et leur formation géologique. L'objet de cette étude est d'évaluer la qualité des eaux de ces

aquifères à travers une analyse physico-chimique et l‘étude de l'évolution de la qualité de ces eaux au

cours des traitements chimiques.A cet effet cinq (5) forages ont été étudiés. Les résultats obtenus nous

ont permis de situer la qualité des eaux échantillonnées par la détermination des faciès hydrochimiques

et d‘identifier les principaux processus qui contrôlent les variations physico-chimiques de ces eaux.

Mots clés : Salinité, Eaux potables, Sahara, Forage, Aquifères

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

263 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

IMPACT DE L‟EXPLOITATION SOUTERRAINE DES GISEMENTS MINIERS SUR

L‟ENVIRONNEMENT

1, 2 BOUKELLOUL Mohamed Laid,

1BOUNOUALA Mohamed,

2BOUHEDJA Ahcène

2IDRES

Abdelaziz,

1Laboratoire des Ressources Naturelles et Aménagement (LRNA) , Université d‟Annaba

2Laboratoire de Métallurgie physique et Propriétés des Matériaux (LM2PM), Université

d‟Annaba

Email : [email protected]

Résumé - L‘extraction du minerai par les méthodes d‘exploitation souterraines induit des risques

d‘instabilité. Ces risques peuvent être à l‘origine d‘affaissements et des effondrements en surface. Ils

peuvent aussi bien survenir pendant la phase de préparation et d‘exploitation qu‘a très long terme après

l‘abandon des travaux. L‘ampleur de cet affaissement dépend de la structure du massif rocheux, du taux

de d‘extraction, de la profondeur du gisement et de la superposition des piliers de protection, Deck.O

(2002). Cependant les problèmes de stabilité causés par plusieurs entraves dans les exploitations

souterraines sont imminents pour la sécurité du personnel et des équipements miniers en profondeur

Si des mesures de prévention et de technologie ne sont pas prises en considération, à cet effet,

l‘environnement du sol est considérablement affecté.

Pour évaluer ces risques et mettre éventuellement en ouvre des moyens de prévention, nous avons axé

notre étude sur la détermination de l‘impact des vides créés par les exploitations souterraines sur

l‘environnement immédiat et sur la stabilité des ouvrages miniers à l‘aide de la modélisation numérique

par éléments finis (application du logiciel Plaxis version 8.2), pour les cas de la mine de Boukhadra ..

Les résultats obtenus nous ont permis de quantifier en deux dimensions la cuvette d‘affaissement et les

déformations engendrées dans les ouvrages

Mots clés : Mines d‘Algérie, exploitation souterraine, modélisation numérique, affaissement,

environnement.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

264 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

1. Introduction

La mine de Boukhadra se situe sur l'Atlas saharien, à l'Est Algérien. Son unité se trouve à une

altitude de 850 m, le point culminant du Djebel est de 1463 m .La commune de Boukhadra fait partie

de la wilaya de Tébessa. Elle se situe à 45Km au Nord – Est de celle -ci, à 200Km au sud de la ville

côtière de Annaba, et à 18Km de la frontière Tunisienne. Elle est reliée à Annaba par une voie ferrée qui

assure le transport du minerai de fer au complexe d‘el Hadjar. Le climat est continental et sec, les

températures varient entre 40° c en été et 0°c en hiver, la pluviométrie est faible avec parfois de faibles

chutes de neige.

Ce présent travail s‘oriente sur l‘étude du phénomène d‘effondrement et d‘éboulement dans la mine à

l‘étude. Il comporte cinq chapitres :

Dans le premier chapitre on a procédé à l‘examen de l‘approche géologique, et hydrogéologique et ce

pour comprendre les causes du phénomène d‘éboulement, Cette approche nous a permis de relever les

remarques suivantes :

Le massif de Boukhadra et constitue de couches de roches sédimentaire subverti- cales, affectées par un

phénomène tectonique (Diapirisme) qui favorise la présence de plusieurs types de discontinuités

(diaclase, fracturation, failles etc.).

L'étude hydrogéologique du site d‘éboulement a montré que le niveau hydrostatique est en dessous de la

minéralisation, ce qui fait que les différentes formations sont pratiquement sèches.

Dans le deuxième chapitre, on a envisagé une approche théorique concernant les phénomènes

d‘affaissements et d‘effondrements qui sont caractérisé par les différents paramètres géométriques et

structuraux des formations rocheuses.

Le troisième chapitre a fait l‘objet de prélèvement d‘échantillons à travers les couches de roches situées

dans la galerie du niveau 1105m, Le nombre d‘échantillons prélevé est de 98 sur la base de 16 couches

rocheuses, Ces échantillons ont fait l‘objet d‘étude de laboratoire et ce, pour déterminer les paramètres

physico-mécaniques,

Dans le quatrième chapitre, on a réalisé une modélisation numérique pour quantifier la cuvette

d‘affaissement et les déformations engendrées dans les ouvrages et ce, à l‘aide de deux logiciels Plaxis

version 8.2 et Rocscience.

2. APPROCHE THEORIQUE SUR LES AFFAISSEMNTS ET LES EFFONDREMNTS

MINIERS

La ruine des espaces exploités souterrains dans les mines du monde est de nature à provoquer en

surface des effets de différents types à savoir :

2.1. Le fontis

Le fontis se traduit par l‘apparition soudaine en surface d‘un entonnoir de quelques mètres de rayon et

quelques mètres de profondeur (figure 1). Les dimensions du fontis dépendent de l‘importance du vide

et de la nature des terrains qui le séparent de la surface.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

265 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig. 1: Schéma d'un fontis par rupture du toit d'une carrière souterraine

2.2. L‟affaissement progressif

Il se traduit par la formation en surface d‘une cuvette de quelques dizaines à quelques centaines de

mètres de diamètre (figure 2). Au centre de la cuvette, les terrains descendent verticalement. Sur les

bords, les terrains se mettent en pente avec phénomène d‘extension sur les bords extérieurs (ouverture

de fractures) et un phénomène de compression sur les bords intérieurs (apparition de bourrelets

Fig. 2 : Schéma d'un affaissement minier

2.3. L‟effondrement brutal

Dans certains cas, la ruine de l‘édifice minier ne se fait pas progressivement, mais on observe

l‘effondrement en bloc de l‘ensemble des terrains compris entre le fond et la surface. L‘effondrement de

la surface se produit alors de manière dynamique, en quelques secondes. Une forte secousse sismique

est ressentie. Les bords de la zone affectée sont plus abrupts que dans le cas de la cuvette

d‘affaissement, des crevasses ouvertes y apparaissent (figure3).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

266 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig. 3 : Schéma d'un effondrement généralisé de carrière souterraine

Selon les travaux effectues par Jean-Jacques. BOYER (2008), un effondrement brutal se produise

suivant deux conditions ci-dessous :

• les travaux de fond doivent être très fragiles (fort taux de défruitement, piliers élancés), c‘est

le critère géométrique.

• un banc, ou un ensemble de bancs, épais et résistant doit exister dans le recouvrement; la rupture de

ce banc qui protégeait les piliers du poids des terrains déclenche le processus

d‘effondrement, c‘est le critère géologique. Il a conclu son étude par une classification en types d‘aléas

en fonction des conditions d‘exploitation, (Tableau1) ;

Tableau 1 : Types d’aléas en fonction des conditions d’exploitation

Conditions d‘exploitation minière

Classification en type d‟aléa

- chambres et piliers très

défruitées avec banc raide

Effondrement brutal

non écarté en cours d‘étude

- galerie ou chambres et piliers à

mois de 50m

- puits traitement non pérenne

- dépilages anciens à moins de 50 m

Fontis

- sur chambres et piliers

- sur puits

- sur dépilage

- chambres et piliers non

stables/effets notables en surface

- dépilages incomplets signalés sur

les plans

Affaissement progressif

- dépilages récents à moins de 50 m

- dépilages anciens à plus de 50 m

- chambres et piliers avec effets limités en

surface (déformation 4 mm /m,

pente =0,8%)

- Mouvements résiduels

2.4. Quelques exemples tragiques des affaissements et effondrements.

- Impacts directs de fractures et de fissures Observés en 2007 sur les infrastructures publiques en

surface suite au développement des travaux miniers souterrains de la mine de Kherzet Youssef

Algérie, (Figure 4).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

267 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig. 4 : Apparition de fissures

- Observation des fontis Causant la mort de deux individus BAGNOLET en 1993 et un disparu la

NEUVILLE (27) en 2001(Figure5)

Fig. 5 : Schéma d’un fontis

- Observation de doline de dissolution et d‘effondrement (76) (figure 6)

Figure 6 : Les différents types de dolines (d‟après Salvati et Sasowsky, 2002)

Selon le rapport établi en (2010) par DRS-10-103862-00411A sur l‘impact du changement climatique

sur la Stabilité des cavités souterraines : Etat des connaissances, montre que la volumétrie des vides

résiduels abandonnés dans le cas d‘une ancienne carrière de craie, dépend aussi de l‘existence de

niveaux superposés. Dans certaines configurations (carrières de la région parisienne, bassin ferrifère

lorrain…), l‘exploitation des ressources minérales a en effet donné lieu à la constitution d‘un véritable «

gruyère », avec des excavations qui se superposent sur plusieurs niveaux (Figure 7).

D‘autre part, le rapport mentionne les autres caractéristiques géométriques des ouvrages jouent

également un rôle important sur le comportement des terrains. On s‘attardera ainsi sur la dimension des

piliers (lorsqu‘il en existe) et la portée des galeries, sur l‘épaisseur des intercalaire rocheux qui séparent

d‘éventuels niveaux superposés ainsi que sur la précision de

Superposition des piliers au sein de ces mêmes couches (l‘existence de piliers mal superposés

augmentant la sensibilité d‘un ouvrage à la ruine).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

268 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig. 7 : Exemple de cavités se développant sur plusieurs niveaux superposés

(Carrière de gypse, Bouches du Rhône)

2.5. Synthèse de l‟étude

Sur la base de cette étude bibliographique, on a abouti à la conclusion suivante : :

L‘ampleur de ces catastrophes dépend de plusieurs paramètres géologiques, hydrogéologiques et

géotechniques, qui peuvent être résumé ainsi :

- Géologie du gisement, surtout son aspect lithologique et structural ;

- Etat du massif rocheux ;

- La disposition spatiale du gisement ;

- Les propriétés physiques et mécaniques de la masse rocheuse ;

- Les éléments géométriques des couches minéralisées et les paramètres de la méthode

d'exploitation et de l'espace vide.

- La présence des nappes d’eau souterraines.

3. APPROCHE GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE

La Stratigraphie du mont de Boukhadra à montrer que ces couches sont subverticales avec une

orientation de (N00E) ce qui peut accélérer le phénomène d‘éboulement des roches

La tectonique du djebel de Boukhadra à montrer qu‘il est touché par un Diapirisme provoquant ainsi un

bouleversement de toutes les couches préexistantes. Ce phénomène est approuvé par l‘existence de

diaclase et d‘une fragmentation interne des différentes couches aussi par l‘existence des formations

triasique. La discontinuité présente dans le massif nous conduit vers leurs quantifications (géométrie, et

géologie). Le niveau hydrostatique est en dessous de la minéralisation ce qui n‘affecte pas les ouvrages

miniers donc le problème d‘eau ne se pose pas dans les conditions de la mine.

L‘étude géologique visuelle de terrain nous a permis de réaliser une coupe schématique des formations

existantes ainsi que leurs dimensions (figure 8).

Marne grise

Conglomérat

Marnes minéralisées

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

269 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Calcaire

Grès

Zone stable

Zone moyennement stable

Zone d’éboulement

Zone stable

Failles

Fig. 8 : Géologie visuelle de la galerie de base, niveau 1905m

Sur le plan travaux minier, le gisement étudié «est exploité par la méthode des sous niveaux abattus

(figure 9).

Fig. . 9 : méthode d’exploitation par sous niveaux abattus

4 .PARTIE EXPERIMENTALE

4.1 Détermination des paramètres physiques et mécaniques des formations rocheuse existantes.

Une étude pratique au laboratoire de géotechnique de ‘Institut de Génie Civile de l‘université de

Tébessa est faite sur 98 échantillons pour la détermination des paramètres physico mécanique des

formations rocheuses, du site étudié, GADRI .Larbi (2009). L‘objectif principal de ces essais est la base

de toute cette étude d‘effondrement et d‘éboulement des roches au niveau des blocs d‘exploitation et de

la galerie principale de roulage du niveau 1105 m . Les résultats des essais sont donnés dans le tableau

2.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

270 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Tableau 2. Résultats des caractéristiques physiques et mécaniques

4.2. Interprétation des résultats

- La teneur en eau (W) des différentes formations rocheux montre que le terrain est pratiquement

sec.

- Le massif de Boukhadra présente une déformabilité moyenne montrant ainsi qu'il est en phase

élasto-plastique

- L'existence des marnes jaunes perturbe l'état de stabilité des ouvrages miniers qu'ils soient a ciel

ouvert par des glissements de terrains ou en souterrain par effondrement dans les chantiers

d‘abattage et déboulement des parements et du toit des galeries minières.

- Les valeurs importantes du paramètre mécanique (cohésion) des différentes formations montrent

que le massif de Boukhadra est formé de roches compactes et résistantes.

- L'indice de qualité des différentes formations montre que ce massif est très fissuré, cette

conclusion été confirmer par l'étude structurale du massif de Boukhadra.

5. MODELISATION NUMERIQUE

On s‘intéresse aux mécanismes de déclenchement des affaissements de terrains en surface, pour cela

on étudie le problème posé par Modélisation numérique. Ce cas est modélisé en deux dimensions. Le

massif rocheux est constitué de plusieurs matériaux. Pour le calcul de stabilité, l'hypothèse de

déformation plane est adoptée. Le comportement mécanique des matériaux suit le critère du Mohr-

Coulomb avec les propriétés mentionnées dans le tableau 2

Roches

Masse

volumique

(g/cm3)

Dureté Cohésion

MPa

Angle de

frottement

interne

(°)

Résistance

compression

moyenne

MPa

E

MPa

v

w %

Marnes

jaunes 2.2 3 0.033 23

20

1000

0, 35

1,43

Marnes

minéralisées 2.4 - 0,26 40

4000

0, 35

1,87

Marnes

grises 2.2 4 0,26 40

4000

0,3

9,53

Grès 2.3 4 - -

32000

0,25

4,23

Calcaires 2.6 7 5 50

27000

0,3

4,11

Minerai 2.7 5 4 45

30000

0,35

-

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

271 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Les données principales du projet sont la géométrie et les caractéristiques des matériaux. Pour la

résolution du problème, il faut tenir compte des paramètres déclenchant la localisation des déformations

dans la galerie et la capacité portante des piliers dans la chambre d‘exploitation. La configuration

étudiée est des blocs d‘exploitation et la galerie de base niveau 1905m. Le modèle est présenté selon la

longueur et la puissance du gisement.

Le modèle est caractérisé par la géométrie ci-après (tableau 3).

Tableau 3 : Paramètres géométriques du gisement

Paramètres

Dimensions géométriques

Longueur du gisement, m 500m

Hauteur du bloc d‘exploitation, m 60m

Puissance du gisement, m 5m à 35m

Angle de pendage du gisement, en degré 50° à 60°

Longueur du bloc d‘exploitation, m 40m

L‘épaisseur du pilier de couronne, m 10m

Largeur du pilier de barrière entre les blocs,

m

10m

L‘épaisseur du pilier de base du bloc, m 10m

Distance entre recoupes des chargements, m 7,5 m à 10m

5.1 Présentation du modèle géométrique

Etant donné que le gisement de Boukhadra est dressant, on a présenté le modèle selon sa puissance,

pour voir mieux lors de la modélisation, les déplacements totaux et les déformations aux niveaux des

piliers (figure 9).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

272 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig.9 : Présentation du modèle géométrique de la configuration

(Méthode par sous niveaux abattus)

Nomenclature :

1- Couche de calcaire 5- Plier de couronne en minerai

2- Couche de Marne grise 6- Bloc d‘exploitation

3- Couche de la Marne jaune 7- Pilier en minerai entre les sous niveaux

4- Gisement de minerai de fer 8- Pilier en minerai de base du bloc

Les limites du modèle sont fixées horizontalement et verticalement au niveau de la borne inférieure et

sont fixées horizontalement au niveau des bornes latérales. Le modèle est constitué d‘éléments

triangulaires, de nœuds dont 15 pour chaque élément et de points de contraintes. Les conditions aux

limites et Maillage d‘étude sont présentes sur la figue 10 ;

3

4

2

1 5

6

7

8

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

273 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig. 10 : Conditions aux limites et Maillage de l’étude

5.2. Informations générales sur le modèle

Notre modèle (A) est constitué de 177 éléments triangulaires, de 390 nœuds dont 15 nœuds pour

chaque élément de 531 points de tension et de 11,8.100m d'éléments de tailles moyennes.

Notre modèle (B) est constitué de 155 éléments triangulaires, de 1303 nœuds dont 15 nœuds pour

chaque élément de 1860 points de tension et de 31,27.100m d'éléments de tailles moyennes.

Le calcul est réalisé sur la base de deux phases ci après :

- Phase 1 : avant exploitation

- Phase 2 : après exploitation

Résultats

Les résultats obtenus, nous ont permis d‘avoir les valeurs des déplacements totaux (verticaux et

horizontaux) figure 11, et la distribution des contraintes figure12, pour la phase (avant l‘exploitation).

Pour la phase après exploitation, les valeurs des déplacements totaux, de la distribution de

contraintes et de la plasticité, sont présentées dans les figure 13,14 et 15 ;

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

274 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Phase 1 : Avant exploitation

Fig. : 11 Total déplacement, Ut = 500,710-9

m Fig.12 : Distribution des

contraintes

µ= 9,00.103

KN/m2

5 ; 3. Interprétation des résultats

Dans cette phase, on constate que les contraintes effectives sont uniformément reparties et ont une

valeur de, par contre les déplacements totaux (horizontaux et verticaux) sont de l‘ordre de. Bien qu'ils

soient de faibles valeurs, les déplacements horizontaux et verticaux existent réellement. Et ce, grâce à la

présence des failles, fissures, fractures et le phénomène d‘altération.

Phase 1 : Après exploitation

Fig. 13: Total déplacement, Ut = 623,710-3

m Fig.14 : Distribution de contraintes,

µ= 26,58.103 KN/m

2

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

275 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig. 15 : Distribution de la plasticité

Les résultats obtenus des déplacements totaux sont traduit en courbe (figure16)

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6

0,96

0,97

0,98

0,99

1,00

Displacement [m]

Multiplier

Fig.16 : Relation entre les points de charge et les déplacements.

5.4 Interprétation des Résultats

Pour la phase 2, après exploitation, on constate que l'amplitude maximale et la distribution des

contraintes atteignent respectivement les valeurs de 623,710-3

m et de 26,58 .103 KN/m

2, ce qui

engendre des perturbations en surface causées par la présence de la couche de marne jaune au toit du

gisement qui est fortement friable. D‘où la rupture des trois piliers des sous niveaux peut être observée

au niveau de la partie du gisement exploité (figure13).

D‘autre part, on constate que les déplacements sont importants dans le cas des grandes charges, ceci

résulte des zones exploitées (vides). Voir figure 16

0,1 0,2 0,4 0,3 0,5

1

0,99

0,98

0,97

0,96

0,6 0

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

276 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

6. CONCLUSION GENERALE

L'objectif principal de l'exploitation souterraine des gisements miniers horizontaux et dressants est

d'assurer avant tout la stabilité des espaces exploités (vides),

La modélisation numérique montre qu'avant l'exploitation, les contraintes effectives sont uniformément

reparties. Cependant, après l'exploitation du gisement, on remarque que plus la largeur de l'espace

exploité, la profondeur de la zone d'exploitation et la puissance des couches minéralisées augmentent,

plus l‘angle d‘inclinaison du gisement diminue ;

Les résultats obtenus montrent que les contraintes totales, les déplacements totaux et les déformations

dans les piliers sont très importants.

Les paramètres de la cuvette sont de l‘ordre de :

Amplitude maximale = 623,710-3

m :

Déformations maximales = 21% .

L'analyse de ces résultats montre que malgré l‘importance des déplacements et des déformations, les

méthodes de foudroyage et de remblayage, présentent moins de risque par rapport aux exploitations par

chambres vides. Dans les dernières méthodes d'exploitation, l‘effondrement gagne progressivement vers

le haut, au fur et à mesure que l‘exploitation s‘étend au fond.

Par conséquent, l‘effondrement atteint finalement la surface du sol en provoquant un affaissement en

surface progressif, brutal ou imprévu.

Comme recommandation, on préconise les méthodes de foudroyage pour les gisements dressants et les

méthodes de remblayage pour le cas des gisements horizontaux et faiblement inclinés.

Le remblayage, que se soit partiel ou total, améliore la stabilité des piliers et favorise ainsi la stabilité

de surface à l‘aplomb de l‘exploitation.

7. BIBLIOGRAPHIE

1. BOUKELLOUL M. Laid, (2007) – Elaboration d‘un système rationnel d‘exploitation souterraine des

gisements horizontaux et faiblement inclinés (cas de la mine de Chaabet el Hamra Algérie), Thèse de

doctorat d‘état, Faculté des sciences de la terre, Université Badji Mokhtar Annaba, Algérie

2. Deck O., Harlaka A. (2007) - Evaluation des sollicitations induites par des affaissements miniers sur

les ouvrages, XVIIIème Congrès Français de Mécanique. ...

3. Duchêne F, Morel Jet alii, (2004) - Les affaissements miniers dans le bassin ferrifère lorrain

4. GADRI L ; (2009) – Réalisation des essais physiques et mécaniques des échantillons de roches de la

mine de Boukhadra, Laboratoire de génie civil, Université de Tébessa Algérie.

5. Rapport INERIS DRS-10-103862-00411A - impact du changement climatique sur la stabilité des

cavités souterraines. Direction des Risques du Sol et du Sous-sol

6. Salvati and Sasowsky. (2002) - While processes controlling the formation of epigenic collapse

dolines have been well understood, the role of hypogenic.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

277 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ASPECT QUANTITATIF ET QUALITATIF DES EAUX DE LA VALLEE D‟OUED RIGH

(SAHARA SEPTENTRIONAL)

1 N. BOUSSAADA-MAABDI ;

2 H. BOUSNOUBRA-KHERICI

;

2 N. KHERICI et

1 M. DJIDEL

1

Département de géologie, ITE, BP 511Université Kasdi Merbah, Ouargla, Algérie 2

Faculté des sciences, Laboratoire de Géologie, Université Badji Moukhtar,

BP N° 12 El Hadjar 23200 Annaba, Algérie.

En zone aride, comme partout en Algérie et dans le monde, le développement durable d‘une région

repose essentiellement sur la bonne maitrise de ses ressources en eaux. L‗exploitation irrationnelle des

potentialités hydriques, les rejets d‘eau usée, et le manque dans la législation sont autant d‘actes dans la

limite d‘utilisation des eaux.

Avec le développement de l‘urbanisation, de l‘industrialisation et du mode de consommation, les

rejets d‘eaux dites ―usées‖ ont considérablement évolué en quantité et en qualité. Les rejets domestiques

et d‘irrigations déversées dans la nature se chargent en produits minéraux et organiques et augmentent

d‘autant le flux polluant. Lorsque ces eaux usées ne sont pas traitées, les cours d‘eau sont dépassés dans

leur capacité naturelle d'épuration et se retrouvent pollués.

Au cours, des vingt dernières années, le niveau de la nappe phréatique, dans la vallée d‘Oued Righ

n'a cessé de monter et pose de graves problèmes écologiques. L‘exploitation anarchique des nappes

profondes (CT et CI), marquée par une importante chute des niveaux piézométriques (disparition de

l‘artésianisme), entraîne une remontée spectaculaire des eaux.

Par sa lithologie évaporites, son climat hyper aride, la région est soumise à un degré de

vulnérabilité à la pollution assez important s‘accroît continuellement par une mauvaise gestion de la

ressource en eau, aggravée le plus souvent par les rejets domestiques et les eaux de drainages.

C‘est dans cette perspective que nous avons envisagé, en tout état de cause, de tenter de mettre à

jour l‘état qualitatif et quantitatif des ressources dans notre région d‘étude et leur impact sur

l‘environnement et le consommateur.

D‘énormes masses d‘eaux excédentaires de drainage issues de l‘irrigation des palmeraies et celles

des eaux usées des régions proches et limitrophes se déversent, sans aucun traitement préalable, dans

l‘Oued Righ, pour enfin joindre le Chott Merouane. Cette forme de pollution hydrique, à terme

d'affecter les caractéristiques écologiques du chott.

Cette situation est à analyser par l‘observation de l‘évolution spatio-temporaire des données

physico-chimiques et organiques sur le parcours du canal évacuateur. Ainsi il faudrait une bonne

gestion des ressources en eau pour améliorer la qualité de l‘eau et garantir ses utilisations.

Mots clé : Indice d‘altération, Pollution organique, Canal collecteur, Gestion intégrée.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

278 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

DEVELOPPEMENT DURABLE : UNE APPROCHE INTEGREE POUR LA GESTION DES

RESSOURCES EN EAU DANS LA WILAYA DE GUELMA

Ali BOUSSIS, Azzedine HANI,

Abderaouf REMITA et Bilel FENAZI.

[email protected]

Ce travaille a été réalisé dans la Wilaya de Guelma dont l‘objet d d‘étude est une approche

intégrée pour la gestion des ressources en eau dans la wilaya.

La wilaya de Guelma s‘étend sur une superficie de 3.686,84 Km2 et abrite une population (Estimée en

fin 2005) de 515.512 habitants.

La mobilisation de l‘eau se fait à partir des différents types de ressources (forages, barrages, retenues

collinaires,…), pour rencontrer l‘alimentation en eau potable « AEP », l‘alimentation en eau d‘irrigation

« AEIr » et l‘alimentation en eau industrielle.

Dont on a : Le volume Global Mobilisable 120 millions m3, ressources totale produites 62 millions m

3

et 23 millions m3

ressources distribuées

L'analyse de donnés en utilisant le réseau ANN, les statistiques de base, l'analyse multivariée et

l'évaluation peuvent être résumé comme suit :

Les résultats obtenus dans l'analyse du réseau ANN indiquent que le meilleur ANN trouvé est le MLP

(MultLayer Perceptron) à quatre couches; pour modéliser et simuler les catégories des variables

indépendantes de la catégorie des variables socioéconomiques, et a trois couches pour les catégories des

variables indépendantes qui sont sources de pollution, qualité de l'eau et la catégorie de réponses des

gestionnaires. En outre, le réseau MLP peut caractériser et classer par ordre de priorité les variables

efficaces de chaque catégorie.

La sélection de la priorité efficace de chaque catégorie (population : pour la catégorie

socioéconomique, DomWW : pour la catégorie sources de pollution, PH et Cl : pour la catégorie de la

qualité de l'eau, ImpotW : pour la catégorie de réponses des gestionnaires) aident les organismes

chargés la gestion de l'eau de mettre en place les bonnes démarches pour la satisfaction de la demande

en eau, pour la protection d l'eau et de l'environnement, et pour l'importation de l'eau.

La commune de Guelma et Hammam Débagh sont caractérisées par une forte l'occupation du sol, le

tourisme, alors que Les communes d‘Héliopolis, Boumahra Ahmed, Medjez Ammar, Guelaât Bou

Sbaâ, Oued Zénati, Belkheir sont caractérisées par une forte perte d'eau.

La commune de Guelma est différenciée par le CO2 et les eaux usées industrielles dû à la

concentration des industries et des voitures dans cette ville.

Les communes de Belkheir, Medjez, Sfa, Dahouara, Oued Cheham, Ain Regada Khezaras, Tamlouka,

Ain Makhlouf, Hammam N‘Bails, Ain Larbi et Bordj Sabath, à vocation agricole se distinguent avec

les engrais organiques, les engrais chimiques et les pesticides.

Le stockage des eaux pluviales se résume à la commune de Bouhamdane.

Mots clés : GIRE, facteur socioéconomique, pollution, qualité d‘eau, Guelma.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

279 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ESSAI DE LA GESTION INTEGREE DES RESSOURCES EN EAU DANS LA VALLEE SUD

D‟OUED RIGH (WILAYA D‟OUARGLA)

Imad Eddine BOUZNAD, Derradji ZOUINI et Mohamed Salah BELKSIER

Elle occupe une superficie de 1874 km2, représente administrativement 8 communes et englobe un

nombre de population de 200916 habitants. La vallée sud d‘Oued Righ est une unité de ressources en

eau situé au Sud Est Algérien, elle possède un réservoir très important des ressources hydriques : nappe

phréatique, complexe terminal CT et la nappe albienne CI.

L‘étude géologique nous a permet d‘identifier la stratigraphie régionale qui allant de Miopliocéné

jusqu‘au Quaternaire. Le climat de la région est comme le climat saharien, se caractérise par une

température élevée et un faible taux de précipitation, d‘une évaporation importante et d‘un rayonnement

solaire excessif.

L‘application du concept de la gestion intégrée des ressources en eaux dans la vallée d‘Oued Righ

vienne à résoudre les problèmes d‘ordre quantitatifs et qualitatifs affectés tous les activités.

Commençant en premier pas, par la mise en oeuvre de certain mesure préliminaires permettre à un

certain degré de réduire la consommation de l‘eau, rabattre la nappe phréatique ce qui permettre au sol

d‘augmenter son pouvoir épurateur, réutilisation agricole des eaux évacuées et maintenir du site de

rejets de point de vue écologique et sanitaire.

Une telle stratégie dans la vallée Sud d‘Oued Righ contribue à optimiser les effets des rejets sur la

qualité environnementaux ainsi que la qualité des eaux restaurés sur le développement de l‘agriculture

locale.

Mots clés : CT, CI

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

280 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

EVALUTION ET GESTION DES RESSOURCES EN EAU DANS LE BASSIN VERSANT DE

LA MOYENNE SEYBOUSE

Nabil BRAHMIA - Salah CHAAB et Bachir SAKAA

Faculté des Sciences de la terre Département de Géologie

Université Badji Mokhtar - Annaba -

[email protected]

Ce travail de recherche a pour objectif de l‘évaluation des ressources en eau dans le bassin versant

de la moyenne Seybouse. Les trois grands secteurs utilisateurs d‘eau sont l‘alimentation en eau potable

de la ville de Guelma et des communes environnantes, l‘irrigation et l‘alimentation en eau pour

l‘industrie des moyennes et petites entreprises, exerçant dans la région de Guelma. L‘approche utilisée

consiste à faire l‘inventaire de toutes les ressources en eau disponibles, qu‘elles soient souterraines ou

de surface à travers le bassin versant de la moyenne Seybouse et également de leur variation selon les

périodes et les saisons. L‘analyse de l‘information et le traitement des données vont servir de base de

données pour une gestion intégrée des ressources en eau.

L‘approche prévisionniste montre que toutes les ressources mobilisables seront mises à contribution

vers l‘an 2030 et au-delà car le déficit se fera sentir. Il est donc fondamental de poursuivre les efforts

déjà consentis pour les arriver à le réduire et permettre ainsi l‘accès à l‘eau dans le future.

Pour cela la réforme devrait axée sur les points suivants :

Limitation et optimisation de la demande en eau.

Dépollution et préservation des eaux.

Mobilisation des eaux non conventionnelles.

Amélioration de la connaissance du secteur de l‘eau.

Mots clés : Ressources, bassin versant, Seybouse, inventaire, gestion intégrée, déficit, dépollution.

Introduction générale

L‘eau douce est un élément indispensable à toutes les formes de vie. Elle est utilisée pour la boisson,

l‘agriculture, l‘assainissement, l‘industrie, les environnements aquatiques, les loisirs, les transports, etc.

Dans tous les écosystèmes, l‘eau est en interaction avec le sol, l‘atmosphère et les organismes vivants.

Chez l‘homme, c‘est un élément intégrateur qui reflète l‘intérêt porté à l‘environnement. Toute gestion

durable des ressources en eau dépend donc étroitement de notre capacité à évaluer correctement ces

ressources.

L‘évaluation des ressources en eau est définie comme la ―détermination des sources, de l‘étendue, de la

fiabilité et de la qualité des ressources en eau en vue de leur utilisation et de leur maîtrise‖. Les

ressources en eau sont définies comme ―l‘ensemble des eaux disponibles, ou que l‘on peut mobiliser,

pour satisfaire en quantité et en qualité une demande donnée en un lieu donné, pendant une période

appropriée‖.

La première chose à faire pour les gestionnaires devrait être d‘apprécier les activités nationales

d‘évaluation des ressources en eau afin de développer les programmes dans tout le pays et de les

renforcer pour qu‘ils puissent répondre aux besoins présents et futurs.

L‘évaluation de base des ressources ; l‘extension des réseaux d‘observation et des investigations plus

détaillées pour répondre aux besoins des projets de mise en valeur des ressources ; enfin, la fourniture

des données et des informations requises pour la gestion intégrée des ressources en eau.

Evaluer la quantité et la qualité de l‘eau disponible est indispensable à la mise en valeur et à la gestion

des ressources en eau, qu‘il s‘agisse d‘eau potable pour les populations, de production agricole,

industrielle ou d‘énergie. La Conférence des Nations Unies sur l‘eau (Mar del Plata, Argentine, 1977) a

reconnu ce fait et décidé que tout devait être mis en œuvre au niveau national pour augmenter

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

281 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

sensiblement le financement des activités nécessaires à cette évaluation. Des progrès significatifs ont été

réalisés dans la période qui a suivi immédiatement la Conférence mais cet élan est retombé au cours des

armées suivantes. A la fin des années 80 et au début des années 90, de nombreux pays à une

détérioration nette des capacités d‘évaluation des ressources en eau. C‘est une situation paradoxale car

une telle évaluation est de plus souvent demandée aux pays qui souhaitent obtenir une aide extérieure

pour des projets de mise en valeur de l‘eau. Il est, donc important que les pays soient capables

d‘effectuer eux-mêmes l‘évaluation de leurs ressources en eau. En outre, cette situation est en

contradiction avec la reconnaissance de l‘importance des ressources en eau pour le développement

durable, importance confirmée par la Conférence internationale sur l‘eau et l‘environnement (ICWE)

(Dublin, 1992) et la Conférence des Nations Unies sur l‘environnement et le développement (Rio,

1992). Il semble donc inconcevable qu‘à une époque où l‘ensemble de la communauté internationale

s‘intéresse de plus en plus aux questions d‘environnement, des nations perdent rapidement leur capacité

à évaluer leurs ressources hydrologiques, qui sont pourtant le principe vital de nos écosystèmes.

L‘évaluation des ressources en eau demeure une responsabilité nationale de même que l‘examen de la

capacité d‘un pays à pratiquer cette évaluation.

A cet effet, dans le cadre de cette étude nous nous appesantirons sur l‘évaluation de la quantité et la

qualité de l‘eau disponible est indispensable à la mise en valeur et à la gestion des ressources en eau,

qu‘il s‘agisse d‘eau potable pour les populations, de production agricole, industrielle ou d‘énergie dans

le bassin de la moyenne Seybouse (Guelma)

Aussi, notre étude s‘articulera en trois parties principales :

- le diagnostic physico- géographique, première étape de la connaissance des bassins versants,

permettra de caractériser les principaux facteurs naturels intervenant dans l‘alimentation en eau et dans

l‘écoulement ; facteurs morphologiques, lithologiques, climatiques et biogéographiques.

- En seconde partie s‘intéresse à l‘évaluation quantitative et qualitative de la ressource dans le bassin.

- la troisième partie s‘intéresse à l‘évaluation des besoins en eau des différents secteurs d‘utilisation,

l‘établissement du bilan ressources besoins, qui nous permettent de prévoir si les disponibilités

potentielles en eau sont suffisantes, pour répondre à l‘accroissement rapide de la demande sectorielle en

eau et développé dans une dynamique prospective vise à faire d‘une part un état des lieux de la gestion

des ressources eau au bassin versant et d‘autre part fournir à la lumière la gestion intégrée de la

ressource en eau dans le bassin.

Ces principaux thèmes concernant le problème de l‘eau dans sa globalité auront pour un aboutissement

la détermination des axes majeurs de la gestion intégrée des ressources en eau dans le bassins versants

de la moyenne Seybouse.

2. MATÉRIELS ET MÉTHODES:

Ce travail de recherche a pour objectif de l‘évaluation quantitative et qualitative de l‘eau

disponible à la mise en valeur et à la gestion des ressources en eau, qu‘il s‘agisse d‘eau potable pour

les populations, de production agricole, industrielle dans le bassin de la moyenne Seybouse (Guelma).

L‘approche utilisée consiste à l‘évaluation de base des ressources en eau c‘est-à-dire un inventaire des

ressources disponibles pour l‘ensemble des usages, y compris la caractérisation de la variation temps-

espace des volumes d‘eau disponible en quantité et qualité et à la fourniture des données et des

informations requises pour la gestion intégrée des ressources en eau.

3. Situation géographique de la zone d‟étude :

Le bassin de Guelma s‘étend sur la totalité de la wilaya de Guelma, il appartient à la moyenne

Seybouse dans sa partie Nord-est et à la haute Seybouse dans sa partie Sud. Le bassin est limité au Nord

par les monts de Houaras et Béni Ahmed, au Sud par la Mahouna, Ain Larbi et Sedrata, au Sud Ouest

par les monts de Sellaouas,à l‘Est par les monts de Nador N‘bail et à l‘ouest par le monts Débagh..

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

282 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Figure1 : situation géographique de la zone d‟étude.

4. Diagnostique quantitatif de la ressource en eau:

4.1-La ressource souterraine:

Le fond du bassin est occupé par une plaine alluviale correspondant à un synclinal comblé par des

argiles, des conglomérats marno-calcaires, des grès numidiens et des calcaires lacustres.Les bandes de

calcaires yprésiens qui affleurent au Sud de Guelma largement jusqu‘à Sedrata. Les calcaires sénoniens

du djebel Debar et Taya où l‘infiltration est probablement importante il est possible que la source

Hammam Bradaa (100 l/s), soit une résurgence issue de ces formations.Le potentiel hydrique souterrain

global est estimé à120 Hm3/an.

Figure2 : La nappe alluviale de Guelma.

Basse Seybouse Moyenne Seybouse Haute Seybouse

Piézomètre 9Piézomètre 3

F502O.ZimbaPièzomètre 5O.Seybouse

100

150

200

250

300

Altitude (m)

0 2 4 km

Alluvions fins

Limons et argiles

Argiles

Alluvions

grossières

Marnes à gypse

Limons

Niveau piézométrique

Sens d'écoulement

N S

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

283 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Figure3 : La nappe de hammam Bradaa.

4.2-Eaux de surface:La ressource en eau de surface provient essentiellement de l‘oued Seybouse et ces

principaux affluents, qui sont alimentés principalement par les eaux pluviales avec un Apport203.15

hm3.

*-Barrage Bouhamdane : retenue crée par le barrage aura une capacité total de 220 hm3, permettant

une régularisation annuelle de 55 hm3 a 60 hm

3.

*-Les retenues collinaires : elles sont au totale cinq (DHW Guelma) et mobilisent un volume global de

0.123 hm3/an.

5-Diagnostique qualitatif de la ressource en eau :

5-1.Qualité des eaux souterraines :

Les eaux de la plaine alluviale de Guelma ayant en générale un faciès chloruré calcique.

L‘évolution des éléments chimiques sont liés à la nature géologique des formations formant le réservoir.

La dureté des eaux souterraine de la plaine alluviale de Guelma est dans l‘énorme fixée par l‘OMS. Les

valeurs de pH sont généralement acceptables.

5-2.Qualité des eaux de surface :

Dans cette partie du travail on s‘intéresse à étudier la qualité de l‘eau de l‘oued Seybouse en se basant

sur les caractéristiques physico-chimiques, bactériologiques :

Les résultats obtenues indiquant de fortes concentrations en sulfates (314-374 mg/l), chlorures (270-

375mg/l), bicarbonates (189-384 mg/l). Magnésium (59-70mg/l). Sodium (74-200 mg/l) calcium (134-

148 mg/l).

On se limite à la détermination de six éléments présents dans les eaux irrigation l‘oued Seybouse, à

savoir : Fe (0.063 et 0.102mg/l), Mn(0.028 - 0.05mg/l), Pb,(0.029 -0.075 mg/l) Cr(0.013 et 0.027mg/l),

Cd(0.063 et 0.102mg/), Cu(0,006 et 0,01 mg/l) et .

L‘analyse bactériologique des eaux de l‘oued sybouse montre que ces eaux sont chargée s en bactérie.

Forage Bouzitoune

Chaabat BouzitouneForage El Fdjoudj

Forage Bouzitoune

O.Bradaa

EW

400

300

200

100

2500 500

Niveau Piézometrique

Le sens d'écoulementCalacair néritique fissuré

Marnes

Legende

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

284 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Figure4 : Points de prélèvements des échantillons dans l‟oued Seybouse.

6-Mobilisation et gestion de la ressource en eau :

Dans l'ensemble, les efforts déployés en matière de mobilisation des ressources en eau permettent de

disposer, en année moyenne, d'un volume global de 64.4 hm3 par an 18.8 hm

3 d'eau souterraine et 45.6 hm3

eau de surface (Figure). Ce qui permet, en année moyenne, d'assurer l'irrigation de 4712.34 ha, et la

production de 19.8 hm3 pour l'alimentation en eau potable et industrielle. La caractéristique essentielle de

l'utilisation de l'eau dans le bassin réside dans l'importance de la demande en eau du secteur de l'agriculture

qui constitue près de 92 % de la demande globale en eau, l'eau potable et industrielle n'intervenant que pour

8 %. Dans la satisfaction de la demande en eau, la priorité est d'abord accordée à l'approvisionnement en eau

potable, puis à l'irrigation.

915 920 925 930 935 940 945

340

345

350

355

360

365

370

Guelma BelkheirBoumahra.A

Khezara

Bouhachana

Djebala.K

Beni MezelineHéliopolis

El Fedjoudj

Guelaat. B

O.S

eybouse

Point de prélevement

Commune

0 2.5 5 km

S1

S2 S3

S4

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

285 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Figure5 : Schéma récapitulatif du potentiel hydrique dans le sous bassin

de la moyenne Seybouse.

7-Conclusion :

La réserve souterraine est estimée à 120 hm3, et provient de deux principaux champs captant

essentiellement dans les formations alluvionnaires et calcaires .Ces réserves sont la nappe alluviale de

Guelma (70 hm3), la nappe de Hammam Bradaa (50 hm

3) et d‘autres nappes secondaires.

L‘apport de l‘oued Seybouse et ces affluents constitue la principale ressource dans le bassin il est de

l‘ordre de 203.15 hm3

/an. A cet apport s‘ajoute l‘eau stockée dans le barrage de Bouhamdane avec une

capacité de stockage égale à 220 hm3

/an et les retenues collinaires avec une capacité globale de 0.21

hm3

/an.

Les eaux de la plaine alluviale de Guelma ayant en générale un faciès chloruré calcique.

L‘évolution des éléments chimiques sont liés à la nature géologique des formations formant le réservoir.

La présente étude met en évidence la dégradation de la qualité de l‘eau de l‘oued Seybouse et ce par la

pollution chimique et bactériologique, cette pollution a comme origine : les rejets domestiques,

industriels et agricoles.

Le volume total d'eau utilisé dans le bassin de la moyenne Seybouse s'élève à 36.22 hm3

répartis entre :

- 28.1 hm 3 /an d'eau de surface utilisés en totalité pour l'irrigation et AEP

Ressource en eau totale

423.15 Hm3

Ressources en eau mobilisables

62.97 hm3 /an

Eaux souterraine Mobilisables

18.8 hm3

Eaux de surfaces mobilisables

44.17 hm3

Eaux de surface

Mobilisées

28.1 hm3

Eaux de surface

non mobilisées

16.01 hm3

Eaux souterraine

mobilisées

8.12 hm3

Eaux souterraine

non mobilisées

10.68 hm3

Ressource en eau exploitée

36.22 hm3

Industrie

1.08 hm3

Irrigation

16.7 hm3

AEP

18.8 hm3

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

286 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

-8.12 hm3 d‘eau souterraine utilisée comme suit :

- 0.4 hm3

destiné à l'irrigation et 8.08 hm3

pour l'AEP et l‘AEI. La couverture actuelle des besoins est

assurée totalement pour le secteur de l‘AEP et AEI et reste encore insuffisante pour les secteurs

d‘agriculture.

L'irrigation utilise près de 16.7 hm3, ce volume utilisé ne couvrent que 73.89% des besoins évalués à

22.6 hm 3

/an.

Face à une de mande de 37.47 hm3

/an on a un potentiel exploité égale à 36.22 hm3

/an donc un déficit

de 1.25 hm3 /an, l‘an 2030 c‘est une période durant laquelle le bassin sera en situation de pénurie d‘eau

et l‘ensemble des ressources en eaux conventionnelles mobilisables seraient déjà mobilisées.

Outre la poursuite des efforts entamés pour arriver à la mobilisation totale des ressources mobilisables

et à la généralisation de l‘accès à l‘eau potable vers 2030, la vision du secteur eau pourrait s‘articuler

autour des axes suivants :

Limitation et optimisation de la demande en eau.

Dépollution et préservation des eaux.

Mobilisation des eaux non conventionnelles.

Amélioration de la connaissance du secteur de l‘eau.

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1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

289 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

L'UTILISATION DU STRONTIUM POUR L'ETUDE DE L'ORIGINE DE LA SALINITE DES

EAUX SOUTERRAINES

CAS DE LA PLAINE D'EL-OUTAYA, BISKRA, ALGERIE

1 Nafaa BRINIS,

2 Abderrahmane BOUDOUKHA,

3 Larbi DJABRI

1 Faculté des sciences, Dpt des scs de la terre, Université de Batna. [email protected]

2 Dpt d'Hydraulique, Université de Batna.

3 Dpt des scs de la terre, Université de Annaba.

La plaine d‘El-Outaya (la grande plaine) se trouve dans la wilaya de Biskra au sud algérien. Elle

est largement tournée vers l'agriculture et compte plus de 11 000 habitants. Elle a porté jadis plus de 100

fermes romaines dont on voit encore les ruines. Elle est soumise un climat aride. Les autorités locales

estiment, dans un bilan récent (2008) basé sur des études pédologiques, que sur une surface totale de

33000 hectares, 9 884 sont affectés à l'agriculture et peuvent être exploités directement dont seulement

5491 hectares sont irrigués (eaux souterraines et de surface). Ce qui demande davantage d'études et

d'effort pour mettre en valeur la plus grande partie de cette plaine.

Le problème posé par les exploitants dans certaines zones de la plaine n'est pas lié à la

disponibilité des eaux souterraines mais plutôt à la qualité. L'étude de ces eaux montre par endroit une

minéralisation assez élevée et fait apparaître l'importance du faciès gypso-salifère.

Nous tentons dans ce travail d'étudier l'origine de cette salinité et de déterminer son évolution

dans l'espace aquifère. Nous cherchons, par ailleurs, à expliquer le rôle de la géologie dans cette

minéralisation. Dans cette optique, nous avons exploité les résultats d'une vingtaine d'analyses du

strontium prélevées sur l'ensemble de la plaine.

Les résultats de l'analyse de cet élément trace ainsi que le rapport Sr/Ca ont confirmé l'influence des

formations de l'aquifère Néogène ainsi que le Trias affleurant au Nord de la région sur le chimisme des

eaux de la région. Il est connu que les fortes teneurs en Sr2+

dans les eaux sont le résultat de la

dissolution de la Célestite (SrSO4), minéral associé au gypse.

L'influence des évaporites n'est pas la même dans tous les secteurs de la plaine, nous délimiterons les

zones selon l'importance de la minéralisation.

Mots clés: Néogène, Trias, Evaporites, Gypse, Halite, Salinité, Faciès chimique, Strontium, EL-Outaya.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

290 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

IMPACTS DE L‟INDUSTRIE EXTRACTIVE SUR LES EAUX SUPERFICIELLES ET LES

EAUX SOUTERRAINES

1 Abdelmadjid CHABANI,

1 Abdelaziz YAZID,

1 Younes SADEK et

2 Merwan ALLALI

1 Faculté des sciences et de la Technologie,

Laboratoire fiabilité des matériaux et des structures,

Risques géologiques et dynamique du relief, Université de Béchar, Algérie. 2 Université François Rabelais, Tours, France.

Email: [email protected]

Différentes Matières premières sont extraites du sol.

Les hydrocarbures, les métaux et les minerais métalliques, les minerais non métalliques, les matériaux

de construction et industriels.

L‘industrie extractive malgré qu‘elle génère des richesses est toujours considérée comme une activité

extrêmement polluante de part les rejets solides, liquides et gazeux qu‘elle génère mais aussi à cause des

destructions des terres arables et des écosystèmes qu‘elle occasionne.

Actuellement l‘impact de l‘industrie extractive sur les eaux compte parmi les problèmes de

l‘environnement les plus préoccupants. En effet, l‘intensification des activités extractives a favorisé

l‘augmentation des cas de contamination des eaux et aussi a provoqué des changements hydrologiques

et hydrogéologiques dans la région de l‘activité.

Notre travail consiste à introduire les altérations engendrées par l‘industrie extractive aux ressources en

eau et aussi proposer un certain nombre d‘instruments de planification et de gestion de l‘industrie

extractive.

Mots clés: industrie extractive, polluante, eau, hydrologique, hydrogéologique, planification, gestion.

I. INTRODUCTION

L'eau de la planète bleue est à 99.39% salée. Cette eau salée se retrouve dans les océans, les mers

intérieures, mais aussi dans certaines nappes souterraines. L'eau douce, elle, représente donc 2.61% de

l'eau de la terre. Dans ce faible pourcentage, les glaces polaires représentent 2.01%, les eaux

souterraines 0.58%, les eaux de surface (lacs, fleuves et rivières) seulement 0.019% et reste seulement

0.001% pour l'atmosphère.

Ces chiffres reflètent l'importance des eaux douces continentales (de surfaces et souterraines) et

montrent que les eaux souterraines constituent une ressource considérable d'eau douce.

Toutes les activités humaines interfèrent avec les eaux et l'exploitation minière ne fait pas exception

ainsi les variations plus évidentes des caractéristiques des eaux dépendent directement ou indirectement

de l'activité anthropique.

L'intensification des activités de l'industrie extractive compte parmi les facteurs qui ont favorisé

l'augmentation des cas de pollution des eaux. La pollution des eaux compte parmi les problèmes de

l'environnement les plus menaçants et les plus discutés actuellement. Elle correspond à l'introduction

dans les eaux de produits chimique, physique ou biologique qui dégradent la qualité de l'eau et affectent

les organismes vivants.

II. EXTRACTION MINIERE, PROSPERITE ET CONSEQUENCES ENVIRONNEMENTALES

Généralement, l'activité minière produit la prospérité dans les régions où elle se développe, mais

certainement elle a un impact environnemental. En effet, la plus part des mines ont une usine de

traitement du minéral à leurs alentours et beaucoup ont en plus une fonderie à proximité. Donc pour

évaluer l'impact environnemental de l'activité minière on doit prendre en considération ces trois

composantes.

La complexité de l'extraction minière (dans les roches minéralisées) réside non seulement dans la

variété des processus nécessaires, mais aussi du fait que cette activité génère des déchets solides, des

émissions de gaz et des effluents liquides contenants des espèces métalliques et d'autres contaminants.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

291 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Ces effluents qu'on appelle aussi drainages miniers acides (Acide Mine Drainage en anglais) sont des

eaux avec des niveaux élevés d'acidité et une importante charge de métaux en solution. Ces drainage

miniers acides (DMA) sont le résultat de la réaction des eaux (de surface et souterraines) avec les

minéraux sulfurés.

De tous les polluants dans les cours d'eau, peut-être le drainage acide des mines est l'un des plus graves,

par sa nature, son extension et la difficulté de sa résolution.

Le drainage acide des mines est caractérisé par:

- Une acidité élevée

- Une concentration en métaux élevée

- Une présence de sulfates

- Une présence d'éléments solides en suspension

On considère le drainage acide des mines comme la plus grande responsabilité environnementale et

économique qu'affronte actuellement l'activité minière.

III. FORMATION DES DRAINAGES MINIERS ACIDES, DMA

1. Qu'est-ce que le drainage minier acide:

L'expression drainage minier acide est une traduction littérale de l'expression anglaise Acide Mine

Drainage (AMD) qui désigne les eaux acides formées à l'intérieure de la mine et qui s'en échappent par

les galeries. Par extension, elle englobe généralement toutes les eaux acides d'origine minière provenant

de l'oxydation spontanée des minéraux sulfureux.

2. Formation du drainage minier acide

On retrouve fréquemment dans le minerai des mines des minéraux sulfureux

Tableau des minéraux sulfureux

Dans la nature et en absence d'oxygène, les sulfates restent dans le sol.

Le drainage minier acide se forme quand ces minéraux sulfureux (qui contiennent du soufre),

principalement la pyrite (FeS2), se mettent en contact avec l'atmosphère qui provoque leur oxydation et

forme l'acide sulfurique et du fer dissous.

Différents phénomènes affectent la qualité du drainage minier dans les sites abandonnés (tout comme

pour les sites miniers en opération), notamment l‘oxydation des minéraux sulfureux. Dans le cas de

rejets sulfureux, lorsque le pouvoir neutralisant d‘un rejet minier ne permet pas de neutraliser tout

l‘acide qui est produit par l‘oxydation des minéraux réactifs, on parle à ce moment de génération de

DMA.

Une équation générale du processus d'oxydation pour le cas de la pyrite:

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

292 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

2FeS2(s) + 7O2(g) + 2H2O → 2Fe2+

+ 4SO42-

+ 4H+

4Fe2+

+ O2(g) + 4H+ → 4Fe

3+ + 2H2O

FeS2(s) + 14Fe3+

+ 8H2O (l) → 15Fe2+

+ 2SO42-

+ 16H+

Ces réactions provoquent l'acidité et la libération de grandes quantités de sulfates, de fer et d'autres

métaux.

Le lixiviat obtenu est toxique et réagit avec les roches pour produire pour produire l'hydrolyse d'autres

minéraux (Al, Ca, Mg, Mn, Na, Si, etc.).

IV. ALTERATIONS ENGENDREES PAR LES DRAINAGES MINIERS ACIDES

Les drainages miniers acides causent beaucoup de préjudices, ils provoquent l'interruption de la

croissance et de la reproduction de la faune et de la flore aquatiques, ils causent des dommages aux

écosystèmes (chaine trophique, communautés et autres), contaminent les sources d'eau potable et ont un

impact sur les ouvrages de génie civil (ponts et autres).

Lorsque cette pollution qui est le drainage minier acide atteint les eaux souterraines les conséquences

sont sévères car la décontamination des eaux souterraines, lorsqu'elle est possible exige des techniques

et des coûts souvent inabordables, et l'abandon de l'exploitation de cette eau suite à une pollution

entraîne alors de sévères conséquences économiques et sociales.

V. CONTROLE DE LA GENERATION DE L'ACIDE

1. Mélanger les roches qui génèrent l'acide avec un autre type de roches, dont la composition soit

neutralisante, créant ainsi un PH neutre.

2. Amortir les réactions productrices d'acide par l'ajout de matériaux alcalins, tels que le calcaire, la

chaux, carbonate de soude à la roche génératrice d'acide.

3. Couvrir la roche génératrice d'acide par de la terre, l'argile ou par une couverture synthétique afin de

minimiser l'infiltration de l'eau et de l'air.

4. Réduire les bactéries Acidithiobacillus ferrooxidans. Ces bactéries catalysent les réactions de

génération d'acide.

Il est d'introduire certains produits chimiques pour réduire ces bactéries.

5. Traitement des drainages miniers acides. Il s'agit de capter le drainage minier acide et le traiter par les

méthodes connues passives ou actives.

CONCLUSION

Pour réduire l'impact de l'activité minière sur l'environnement, on doit prendre un certain nombre de

mesures:

1. Exiger la réalisation d'études d'impact pour toutes pour toutes les opérations minières et aussi les

déclarations des impacts environnementaux pour toutes les activités d'exploitation minières.

2. Ces études d'impact doivent inclure les effets sur la société, la végétation, la faune, l'infrastructure, les

sites d'intérêt archéologique, les bruits, les eaux superficielles et les eaux souterraines.

3. Pour les eaux souterraines, réaliser des études de vulnérabilité en tenant compte des conditions

hydrogéologiques (hydrodynamiques et hydrodispersifs) du site.

4. Proposer des méthodes pour l'amélioration, la récupération et la réhabilitation des terrains après

fermeture de la mine.

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294 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CARTOGRAPHIE DES RISQUES GEOLOGIQUES, UN INSTRUMENT DE

PLANIFICATION TERRITORIALE ET URBANISTIQUE

1 Abdelmadjid CHABANI,

1 Abdelaziz YAZID,

1 Younes SADEK et

2 Merwan ALLALI

1 Faculté des sciences et de la Technologie,

Laboratoire fiabilité des matériaux et des structures,

Risques géologiques et dynamique du relief, Université de Béchar, Algérie. 2 Université François Rabelais, Tours, France.

Email: [email protected]

Les événements géologiques sont des processus qui se déroulent sur la terre et qui génèrent des

transformations qui peuvent survenir de manière lente ou subite. Toutefois, ils peuvent être tous aussi

fatals à la société en fonction d‘un certain nombre de facteurs.

Les risques géologiques peuvent être compris comme une circonstance ou une situation de danger, de

perte ou de dommages sociaux ou économiques, due à une condition géologique ou à une possibilité

d‘occurrence de processus géologiques internes ou externes.

Risques géologiques liés aux processus internes: séismes, volcans, liquéfaction de sol, diapirs.

Risques géologiques liés aux processus externes: érosion, inondation, subsidence, salinisation,

mouvements de terrains

La planification des risques géologiques compte parmi les actions les plus importantes qui

peuvent être appliquées pour réduire les dommages causés par les phénomènes géologiques. Elle a pour

objectif l‘élaboration de mesures destinées à faire face aux différents types de risques géologiques. Elle

est basée sur la prédiction et la prévention de ces derniers.

La cartographie du risque géologique constitue un instrument primordial pour la planification

territoriale et urbanistique.

Mots clés: processus géologiques, risque géologique, dommages, planification.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

295 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES ZIBAN UNE ZONE DE TRANSITION HYDROGEOLOGIQUE

ET RESERVOIR DES AQUIFERES DU BAS SAHARA

Nabil CHABOUR

Laboratoire de Géologie et environnement

Faculté des Sciences de la Terre

Université mentouri Constantine

Les nappes des ziban constituent une ressource importante des eaux souterraines contenues

essentiellement dans les calcaires sénono-éocènes. Ces nappes, situées sur le piémont de l'atlas saharien

sont en relation avec les nappes du Turonien et du Cénomanien situées plus au Nord (les massifs des

Aurés ) qui constituent l‘aire d‘alimentation et la zone de recharge. Ces mêmes nappes constituent une

zone de transition avec les aquifères du bas Sahara situées plus au Sud. Dans la partie méridionale de la

flexure sud atlasique, au niveau de l‘atlas saharien, les études hydrogéologiques sont très rares et sont

rendues compliquées par la présence de nombreuses et importantes discontinuités structurales qui

peuvent jouer le rôle hydrodynamique de barrière ou de drain. Les seules connaissances

hydrogéologiques sont acquises lors des études locales dont les objectifs sont l‘implantation des forages

d‘exploitation. Le réservoir de la nappe est constitué par les formations carbonatées du Sénonien

supérieur et l'Eocène inférieur. Il est à noter que la surface de cet impluvium n‘est pas très grand pour

pouvoir justifier l‘importance de la recharge dans une zone où la pluviométrie est relativement faible

(moins de 200 mm/an). Il a été fait, alors, appel à d‘autres impluviums situés plus au nord. Autrement

dit dans les reliefs méridionaux de l‘Atlas saharien et les versants de la plaine d‘El Outaya. De ce fait la

connaissance des potentialités en eaux des aquifères du Bas Sahara et leur quantification doit passer

obligatoirement par la connaissance fine de cette région de transition. Par la connaissance fine, déjà, de

la géologie et la détermination des flux de transfert Nord-Sud des eaux souterraines.

Mots clés : Ziban; bas sahara; hydrogéologie saharienne, recharge; transfert.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

296 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

APTITUDE DES EAUX SOUTERRAINES A L‟IRRIGATION EN ZONE ARIDE,

CAS DE LA NAPPE DES GRES CARBONIFERE DE LA REGION DE KENADSA (SW

ALGERIEN).

1 L. CHEBBAH,

2 A. BOUDOUKHA et

1 A. KABOUR

1 Université de Bechar, 2 Université de Batna.

[email protected]

Aridité est synonyme de manque d'eau, de sécheresse et de végétation rare. L‘utilisation des

ressources en eau souterraines au Sud ouest Algérien, se trouve limitée non seulement par l‘exploitation

intense, mais aussi par la qualité.

La qualité des eaux peut être mesurée par plusieurs paramètres selon le domaine utilisant ces eaux.

En agriculture la salinité est un paramètre important.

L‘irrigation par des eaux minéralisées provoque la salinisation des sols, et en particulier des

horizons de surface, l'intensité de la salinisation est en rapport avec la qualité des eaux d'irrigation

utilisées, qui constitue un facteur de dégradation des sols, et qui se traduit par une chute des rendements.

Les perspectives d‘aménagement agricole dans la région de Kenadsa (zone aride) nécessite une

étude préalable de la qualité physico chimique des eaux souterraines (nappe des grées carbonifère) pour

définir leurs aptitude à l‘irrigation.

Une analyse hydro chimique a été réalisée pour 15 puits réparti sur la région d‘étude. Ces analyses

ont concerné les concentrations en éléments majeurs dans les eaux de la nappe des Grés Carbonifère. La

période d‘échantillonnage est Mai 2007.

La conductivité électrique présente des valeurs assez variables oscille entre 5810s/cm et

9270s/cm, le faciès chimique chloruré sodique prédomine avec des teneurs en chlorure atteint 2880

mg/l et les sulfates peuvent atteindre les 1700 mg/l.

Ce travail à pour objectif d‘évaluer l‘aptitude des eaux de la nappe des Grés Carbonifère à

l‘irrigation, en utilisant les diagrammes de Richards et Wilcox.

Mots clés : Kenadsa, irrigation, zone aride, grés carbonifere.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

297 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

IMPACT DU DESSALEMENT DE L‟EAU DE MER SUR L‟ENVIRONNEMENT

CAS DE LA STATION DE MAINIS - WILAYA DE CHLEF.

Bakhta CHENAOUI

Département d‘hydraulique. Université de CHLEF.

Le dessalement de l'eau de mer permet notamment d'augmenter la ressource en eau douce

disponible, de fournir une solution en cas de sécheresse et de faire face aux situations de pénuries et de

crises. Reste plusieurs inconvénients : des conséquences environnementales négatives (rejets de

saumure, effluents chimiques…), des besoins énergétiques importants (et donc un impact climatique, les

usines étant essentiellement alimentées par des énergies fossiles) et un prix de vente élevé de l‘eau ainsi

produite.

Malgré les nombreux atouts du dessalement, son impact environnemental demeure donc une

préoccupation majeure. Ses avantages et inconvénients doivent être évalués en termes de coûts et

bénéfices, sociétaux et environnementaux, et comparés aux autres procédés de production d'eau douce.

Mots clés : déssalement, eau de mer, saumure, impact, énergie, effluents chimiques.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

298 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

PPRROOPPRRIIEETTEESS FFRRAACCTTAALLEESS EETT MMUULLTTIIFFRRAACCTTAALLEESS

DDEE CCHHAAMMPPSS DDEE FFRRAACCTTUURREESS..

IIMMPPLLIICCAATTIIOONNSS PPOOUURR LLAA RREECCOONNNNAAIISSSSAANNCCEE DDEESS

AAQQUUIIFFÈÈRREESS FFIISSSSUURRÉÉSS DDEE LL‟‟AATTLLAASS SSAAHHAARRIIEENN CCEENNTTRRAALL

11

MM.. CCHHEETTTTIIHH,, 11

KK.. MMOOUUAATTTTAAHH && 22

MM.. MMEESSBBAAHH

11

DDééppaarrtteemmeenntt DDee GGéénniiee CCiivviill,, UUnniivveerrssiittéé AAmmaarr TTeelliiddjjii,, LLaagghhoouuaatt,, AAllggéérriiee.. 22

DDééppaarrtteemmeenntt DDee GGééoollooggiiee,, UUnniivveerrssiittéé HHoouuaarrii BBoouummeeddiieennee,, AAllggeerr,, AAllggéérriiee.

En sciences de la Terre, les multiples disciplines qui étudient la déformation cassante des

matériaux de l'écorce terrestre visent des objectifs très différents. En hydrogéologie des milieux fissurés,

ce sont les caractères géométriques et la distribution des discontinuités cassantes qui interviennent.

Il est possible d'établir des lois reliant : intensités de fracturation en longueurs cumulées ;

intensités de fracturation en nombre de fractures et distances interfracturales. Chaque groupe de deux

facteurs permettant de définir le troisième, on aboutit à l'hypothèse selon laquelle le processus de

fracturation obéît à des lois de nature déterministe. Par ailleurs, l'analyse de la distribution des longueurs

de fractures aboutit le plus souvent à une loi de type Log-Normale, et la fracturation peut être un

phénomène aléatoire. En fin, l'analyse structurale par variogramme semblerait montrer que le

phénomène est continu, régulier et qu'il présente une certaine anisotropie, la fracturation peut être

également considérée comme un phénomène régionalisé.

Cependant, les champs de fractures constituent des ensembles naturels complexes qui

peuvent également être étudié par une approche fractale et multifractale.

A ce titre, une analyse fractale du champ de fracturation de l‘Atlas Saharien Central a été

effectuée suivant la méthode de comptage de boîtes, pour tenter de caractériser la géométrie des réseaux

de fractures. Elle montre que les champs de fracturation étudiés possèdent des propriétés d‘auto-

similarité. Les dimensions fractales calculées dans différents secteurs sont de 1,70 à 1,84.

L‘algorithme de calcul du spectre de Legendre basé sur les transformées en ondelettes et la

technique du comptage de boites utilisé dans cette étude, montre des spectres multifractals présentant un

comportement assez caractéristique à singularités et décroissant suggérant une distribution hétérogène.

La distribution en loi puissance des longueurs de fractures semble montrer une invariance d‘échelle.

Ces propriétés pourraient être attribuées à l‘ensemble des réservoirs fissurés à l‘échelle de

l‘Atlas Saharien Central et constituer des voies de reconnaissance éventuelles pour les implications

hydrogéologiques.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

299 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

L‟IMPACT DE L‟ACTIVITE AGRICOLE ET URBAINE SUR LA QUALITE DES EAUX

SOUTERRAINES DE LA PLAINE DE GADAINE – AIN YAGHOUT (EST ALGERIEN).

1 Imene DIB,

2 Wahid CHETTAH,

1 Abderrahmène BOUDOUKHA

1 Laboratoire de recherche en hydraulique appliquée,

Université Hadj Lakhdar - Batna.

2 Attaché de recherche au Centre National de Recherche

Appliquée en Génie Parasismique (CGS)

La région d‘étude (la plaine de Gadaïne – Ain Yaghout) se situe au Nord Est de la ville de Batna.

Cette plaine s‘étale sur une superficie de 416 km². L‘étude que nous proposons a pour objet la

connaissance des caractères géologiques, hydrogéologiques et hydrochimiques de cette plaine avec une

mise en relief des différentes sources de pollution et leur impact sur les eaux souterraines de l‘aquifère

superficiel de la région.

L‘interprétation des diagrammes et la classification hydrochimique a montré que les eaux de la

région de Gadaïne - Ain Yaghout sont caractérisées par une dominance des chlorures et des sulfates qui

semble être liée à la nature géologique salifère.

L‘analyse cartographique fait ressortir que le calcium, le magnésium et les bicarbonates ont des

concentrations élevées à proximité des massifs. Cette augmentation est due à l‘influence des formations

carbonatées telles que les calcaires et les calcaires dolomitiques. Par contre les chlorures, les sulfates et

le sodium sont caractérisés par des teneurs élevées à l‘Est et au centre de la plaine, l‘influence des

formations salifères comme le gypse et les marnes, les argiles relativement salées.

Les eaux de la plaine de Gadaïne – Ain Yaghout ont des teneurs inférieures aux normes

maximales admissibles pour Cl-, NO3

-, Ca

++ et Mg

++ mais supérieures aux normes. Ces eaux sont très

dures, ce qui entraîne des inconvénients de cuisson et pour la lessive. Ces eaux ayant de très fortes

minéralisations et peuvent entraîner des risques de salinisation des sols. L‘étude statistique (A.C.P) nous

a précisé la compétition des métaux lourds dans les eaux de la plaine de Gadaïne – Ain Yaghout.

L‘étude des éléments traces, montre que les eaux de la plaine de Gadaïne – Ain Yaghout sont

excessivement polluées par le zinc et le cuivre dans toute la plaine et par un degré moindre par les

nitrates, les nitrites et l‘ammonium et légèrement polluées par le fer et les phosphates.

Mots Clefs : Hydrochimie, vulnérabilité, pollution urbaine et agricole, plaine Gadaine – Ain Yagout.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

300 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

APPORTS DU RAPPORT Sr++

/Ca++

, POUR LA DETERMINATION DES ORIGINES DE LA

SALINITE DES EAUX : CAS DE LA REGION DE L‟EXTREME EST ALGERIEN

(EL AOUINET, TEBESSA ET EL MA EL ABIOD).

1 L. DJABRI,

1 A. HANI,

2 A.

ROUABHIA,

2 Ch. FEHDI,

2 F.

BAALI

1 Université Badji Mokhtar Annaba. Département de Géologie.

2 Université de Tébessa.

[email protected]

L‘Algérie est caractérisée par un affleurement important des formations évaporitiques pouvant

avoir un intérêt économique. Dans ce but des études géologiques ont été menées montrant que

l‘Algérie occupe le troisième rang mondial en ce qui concerne les réserves en Gypse. Cependant en

contact avec l‘eau, les formations d‘évaporites (gypses, halites) entraînent un accroissement de la

salinité des eaux souterraines rendant leur utilisation limitée. La région étudiée se caractérise par des

affleurements importants de formations gypsifères pouvant conduire à la salinité observée. Pour

mettre en évidence le probable lien entre la salinité et les formations à l‘affleurement, nous avons utilisé

le rapport Sr2+

/ Ca2+

, ainsi que la Lixiviation.

Le rapport Sr2+

/ Ca2+

, montre des valeurs dépassant le seuil de 3 ‰, ce qui laisse supposer une

influence directe des formations gypsifères sur la salinité des eaux. Cette influence est corroborée par la

Lixiviation réalisée, cette dernière a été réalisée selon le protocole suivant :

Prélèvement des sédiments de sol appartenant aux trois zones ciblées, ces derniers ont été déposés dans

de l‘eau déminéralisée, nous avons effectué cinq lixiviations, se répartissant comme suit : 24 heures, 48

heures, 7 jours, 30 jours et 90 jours. Les analyses effectuées sur les Lixiviats montrent après 24h et 90

jours de réaction, un accroissement de la valeur du rapport Sr 2+

/Ca 2+

, particulièrement pour les

points, El Aouinet 4, El Ma Labiod plaine Cimenterie, Djebissa 9, dont les valeurs ne dépassaient pas la

valeur seuil de 3 ‰ (tableau 7), au début, acquièrent des valeurs dépassant 3 ‰, mettant ainsi en

évidence, l‘apport en sel par dissolution des formations évaporitiques 24 heures, 48 heures, 30 jours et

3 mois.

L‘analyse spatio temporelle effectuée montre que les trois zones étudiées ne réagissent pas de la même

manière. A ce titre les régions de Djebissa et d‘El Ma Labiod, montrent une relation de cause à effet

entre la minéralisation et la dissolution, par contre, la région d‘El Aouinet montre une évolution variable

et limitée dans le temps. Ces tendances sont générées par les positions des formations évaporitiques

vis-à-vis des nappes d‘eau. En effet à Tébessa et El Ma Labiod, le Trias se situe en amont et donc

influence la composition chimique des eaux. A El Aouinet par contre, l‘affleurement du Trias, se fait

de manière éparse, expliquant ainsi les valeurs obtenues.

Mots clés : Salinité, Trais, formations gypsifères.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

301 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

L‟EFFET DE LA SEBKHA SUR LA QUALITE DES EAUX

SOUTERRAINES DANS LA PARTIE SUD-EST DE SETIF

CAS DE GUIDJAL « ALGERIE NORD ORIENTALE »

Samir DJEMMAL, Wahid CHETTAH & Hocine SHOUT

Laboratoire de géologie environnementale, Département de Géologie,

Université Mentouri – Constantine

[email protected]

L‘eau est une des clefs essentielles du développement durable, les changements climatiques

accompagnés de sécheresses prolongées ont-ils créé une rupture de qualité entre eau douce-eau salée.

Or l'un des grands problèmes liés aux zones arides et semi-arides

est sans doute la salinité des eaux souterraines.

La sécheresse est un facteur important qui provoque la dégradation de la qualité des eaux

naturelles, qui est souvent liée à la nature lithologique des roches réservoirs, à l'évaporation intense et au

faible régime pluviométrique, ce manque d‘eau entraîne une sollicitation très accrue des nappes, pour

pallier au déficit quantitatif, cette surexploitation des nappes a favorisé une augmentation de la

minéralisation des eaux, ce qui a amené les gestionnaires à procéder au mélange des eaux des champs

captant avec celles du Sebkha pour atténuer la salinité.

Le but de cette recherche consiste à démontrer l‘effet de la sebkha et son extension sur le terrain,

à partir de l‘interprétation des résultats obtenus.

Les résultats obtenus sont axés principalement sur l‘identification des aquifères et la

détermination de leurs caractéristiques hydrodynamiques et également sur l‘établissement des cartes de

minéralisation, des faciès chimiques et d‘exploitation des eaux.

Mots Clés : Salinité, qualité des eaux, lithologie, Sebkha, minéralisation.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

302 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES MECANISMES DES VARIATIONS DE QUALITE DES EAUX DE LA NAPPE

SUPERFICIELLE EN ZONE DESERTIQUE (CAS DE LA CUVETTE DE OUARGLA,

SAHARA SEPTENTRIONAL, ALGERIE)

1 M. DJIDEL ;

2 H. BOUSNOUBRA-KHERICI ;

1 I. NEZLI

;

3 V. VALLES

1 Laboratoire des Bio-ressources Sahariennes. Préservation et Valorisation,

Université Kasdi Merbah, Ouargla BP. 511 Ouargla 30000, Algérie.

[email protected] 2 Faculté des sciences, Laboratoire de Géologie, Université Badji Moukhtar, Annaba

BP N° 12 El Hadjar 23200 Annaba, Algérie.

[email protected] 3 UMR EMMAH Environnement Méditerranéen et Modélisation des Agro-Hydrosystèmes,

Université d‘Avignon, 33 rue Louis Pasteur 84000 Avignon, France.

[email protected]

Les nappes superficielles peuvent être le siège de l‘action évaporante du climat et de l‘action

anthropique (pollutions d‘origines agricoles, domestiques ou industrielles). Ainsi, en zone désertique,

l‘évaporation des eaux conduit à une augmentation de la minéralité des eaux. Cependant, cette action est

dépendante de la position de la surface de la nappe par rapport à l‘interface sol/atmosphère.

L‘objectif de ce travail est d‘identifier les mécanismes responsables des variations de la qualité

des eaux de la nappe superficielle dans une zone saharienne de l‘Algérie, pour permettra notamment

d‘individualiser les mécanismes liés à l‘aridité du climat et/ou à l‘action anthropique.

L‘étude de la nappe superficielle de la région de Ouargla a montré que les concentrations en

éléments majeurs dissous étaient régies par une interaction entre de nombreux facteurs et mécanismes.

Ces mécanismes sont de nature très diverses.

Le caractère aride du climat induit une forte concentration des eaux de la nappe superficielle,

provoquant la formation de solutions de type saumures. Les mécanismes physico-chimiques qui en

résultent sont les échanges ioniques sodium/calcium, les précipitations successives de calcite, gypse,

mirabilite ou de blœdite et halite. L‘empreinte des processus biologiques se traduit par une forte

variabilité de la charge en CO2. Ces processus biologiques sont responsables d‘une relation inverse

entre la teneur en CO2 et en O2.

Ainsi, les mécanismes responsables de la variabilité de la composition chimique des eaux sont

nombreux, de nature et d‘intensité très variable. Ils sont parfois confondus par exemple pour les

équilibres carbonatés, la pression partielle en CO2 étant influencée par l‘activité biologique et par la

température.

Mots clef : Hydrochimie, Activité chimique, La pCO2, Facteur de concentration.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

303 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Etat qualitatif des ressources en eaux dans la plaine de Berrahal (N-E Algérien)

H. Majour1, N. Loucif

2, k. khenchoul

1 et S. Djorfi

1

Auteur correspondant:[email protected]

1 : Laboratoire de Géologie. Université de Annaba.

2 : Laboratoire de biologie marine. Université de Annaba.

Résumé

La commune de Berrahal connaît depuis ces dernières années une forte expansion

démographique et un grand essor économique suite, à un important développement des activités

agricoles et industrielles. Elle abrite la plus importante zone industrielle de la wilaya d‘Annaba (121

ha). Ce tissu industriel est susceptible de contaminer les eaux souterraines fortement sollicitées par la

population locale pour ses besoins en eau potable et d‘irrigation des terres arables. Dans le but de mettre

en évidence le risque sanitaire sur la population riveraine, de cette pollution anthropique par les

éléments traces métalliques nous avons déterminé préalablement les caractéristiques physicochimiques

des eaux souterraines.

Les résultats analytiques obtenus montrent que l‘eau prélevée des puits et forages au voisinage

de la zone industrielle, est contaminée. En effet, les fortes charges enregistrées en sels dissous

(essentiellement des chlorures), en matières organiques et en éléments traces métalliques (Cu, Pb, Fe et

Ni) potentiellement toxiques témoignent de cette contamination. L‘évaluation de l‘indice de risque sur

l‘enfant et l‘adulte montre que la population attenante au sud de la zone industrielle encoure un éventuel

risque potentiel d‘intoxication pour l‘élément plomb.

Mots clés: qualité des eaux - Pollution anthropique - Risque sanitaire - Berrahal- Algérie

Introduction

Au cours de ces 30 dernières années, suite au développement des activités humaines, les sources

potentielles de pollution des eaux souterraines se sont non seulement diversifiées mais surtout

connaissent une croissance exponentielle inquiétante (Garcier, 2005 ; Danielpol et al., 2003 ; Datry,

2003). Ces activités ont introduit dans les hydrosystèmes (cours d‘eau, nappes souterraines, lacs…) des

substances chimiques polluantes, aux répercussions néfastes sur l‘environnement mais aussi sur la santé

humaine (Brosselin, 2006 ; Blondi, 2005 ; Gold, 2002 ; De Miquel, 2001). L‘objectif de cette étude est

d‘évaluer la contamination par les eaux usées de la ressource en eau et‘d‘évaluer l‘indice de risque sur

la santé de la population locale.

Matériel et méthodes

L‘étude de la chimie des eaux souterraines et superficielle de Berrahal, a porté sur 41 points d‘eaux (20

puits, 13 forages et 8 rejets), couvrant une large superficie comprise entre la zone industrielle au nord et

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

304 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

le lac Fetzara au sud (Fig.1). 6 campagnes de prélèvements des eaux souterraines et superficielles ont

été effectuées en vue d‘analyses physico-chimiques. L‘appareillage utilisé: spectrophotomètre

d‘absorption atomique, spectrophotomètre à flamme, produits et instruments de laboratoire courants

pour titrage, valise de terrain pour mesures in situ.

Figure 1 : Carte des points d‘eaux échantillonnés dans la plaine de Berrahal

Résultats et discussion

La demande biologique en oxygène (DBO5)

La DBO5 des eaux souterraines fluctue entre 2,68 mg/l et 21,25 mg/l, avec une moyenne de 7,97 mg/l et

un écart-type de 0,67. Contrairement aux forages dont les teneurs en DBO5 sont acceptables, la plupart

des puits échantillonnés dépassent cette norme de potabilité admise (5mg/l). Notamment les puits P16 et

P17 qui présentent les concentrations moyennes les plus élevées soit respectivement 20,75 mg/l et 18,15

mg/l (Fig.2). L‘augmentation de la DBO5, témoigne d‘une contamination organique liée aux activités

anthropiques (activités agropastorales, déchets urbains et industrielles). Dans les eaux de rejet les valeurs

de la DBO5, varient de 12 mg/l à 419,37 mg/l pour une moyenne de 170,87 mg/l et un écart type de 6,55.

On constate que c‘est au niveau des rejets des industries agroalimentaires (R6, R7, R8) qu‘on enregistre

les plus fortes valeurs de la DBO5 (Fig.2). Selon Bremond et Vuichard (1973), la présence de la matière

organique dans les eaux naturelles, entraîne la prolifération des micro-organismes et la réduction des

quantités d‘oxygène. Ainsi, La DBO5, constitue un bon indicateur pour quantifier la charge polluante

organique de l‘eau.

Berrahal

Légende: Unités industrielles ; P = puits ; F = forage ; R = rejet

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

305 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Figure 2 : Fluctuation de la DBO5 des points d‘eau échantillonnés

Le fer

Dans les eaux souterraines de plaine de Berrahal, les concentrations du fer fluctuent entre 0,35

mg/l et 1,83 mg/l avec une moyenne de 0,74mg/l et un écart type de 0,05. Tous les points d‘eau ont des

teneurs qui dépassent la norme de potabilité (OMS, 2002). Cependant les puits P7, P16, P15, P6, P10 et

P11 présentent des teneurs moyennes élevées (>1mg/l), (Fig.3). Ces fortes teneurs sont expliquées

surtout par une contamination due aux infiltrations d‘eaux usées dans la nappe sous jacente, provenant

des rejets R2 et R3 des unités Protuil et Coprac (spécialisés dans la galvanisation et le stockage de fer).

Kholtel et al, (2003) indiquent que la pollution des eaux par le fer augmente la turbidité des eaux en leur

donnant une couleur et un goût métallique désagréables. Les eaux de rejets enregistrent des

concentrations en fer relativement plus importantes que celles des eaux souterraines, notamment les

rejets R2 (2,07mg/l) et R3 (1,61 mg/l). La valeur moyenne des eaux de rejets est de 0,79 mg/l (Fig.3).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

306 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Figure 3 : Fluctuation de la teneur en Fer des points d‘eau échantillonnés

Le plomb

Dans les eaux des puits et forages, les teneurs en plomb fluctuent entre un minima de 0,01 mg/l

et un maxima de 0,65 mg/l pour une moyenne de 0,1 mg/l et un écart type de 0,06. Les puits qui sont

caractérisés par les teneurs en plomb les plus élevées sont P5 (0,23 mg/l), P3 (0,25 mg/l), P11 (0,36

mg/l), P6 (0,44 mg/l), P10 (0,53 mg/l) et P7 (0,61 mg/l) (Fig.4). La présence de telles concentrations

rend les eaux de ces puits impropres aux usages domestiques. La contamination de ces puits est liée à

l‘infiltration des eaux résiduaires chargées en plomb de l‘unité Naftal (R1) qui marque une

concentration moyenne 1,67 mg/l.

Figure 4 : Fluctuation de la teneur en Plom des points d‘eau échantillonnés

Evaluation de l‟indice de risque pour le plomb

Selon Petit (2007), le risque est la probabilité d‘apparition d‘un événement (maladie) chez un

individu ou dans une population pendant une période donnée. En outre, la notion de risque est fonction

du danger et de la probabilité d‘exposition. L‘exposition est fonction de l‘intensité, du nombre de

contacts et des voies par lesquels ont lieu ces contacts (ingestion, contact dermique ou inhalation). Les

résultats obtenus pour l‘évaluation du risque de contamination par le plomb sur les deux récepteurs

(enfants et adultes) sont illustrés sur la figure suivante:

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

307 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Figure5 : Indice de risque d‘intoxication par le plomb chez l‘enfant et l‘adulte.

Les résultats obtenus par le RISK 4 pour le plomb (Fig.5), expriment la présence d‘un gradient

de contamination acceptable à l‘heure actuelle, mais peut être inquiétant à long terme (le risque toléré

étant ≤1). En effet, l‘indice de risque total pour le plomb chez l‘enfant est proche de ce seuil 0,89. Mais

pour l‘adulte(R = 0,42), il reste acceptable.

Conclusion

L‘analyse de la répartition spatiale des concentrations de quelques éléments traces, montre que

la ressource en eaux souterraines de la région de Berrahal est soumise à une pression anthropique ayant

pour conséquence la dégradation de sa qualité physicochimique. Les résultats analytiques ont montré

que l‘ensemble des puits et forages analysés présente des teneurs en plomb, fer et nickel relativement

élevés, voire même inadmissibles, pour des eaux destinées à la consommation. L‘analyse des cartes de

distribution spatiale de ces EMT a mis en évidence cette contamination. En effet, on constate que le

seuil de ces EMT est plus élevé au niveau des puits et forages proches des rejets

Références bibliographiques

Brosselin P., 2006. Environnement et milieu. In site Affset, Dossier Santé et environnement : enjeux et

clés de lecture

Bloundi. M.K., 2005. Etude géochimique de la lagune de Nador (Maroc oriental) : Impact des facteurs

anthropiques. Univ. Mohamed V- Agdal. 286p.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

308 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

De Miquel G., 2001. Rapport sur les métaux lourds et leurs effets sur l'environnement et la santé. Paris,

365 p.

Danielpol D., Griebler C., Gunatilaka A., Notenboom J., 2003. Present state and future prospect for

groundwater ecosystems. Environnemental Conservation, vol. 30, n° 2, 0-27.

Datry T., 2003. Urbanisation et qualité des nappes phréatiques - Réponses des écosystèmes aquatiques

souterrains aux pratiques d'infiltration d'eau pluviale. Thèse de Doctorat Université Claude

Bernard. Lyon I, 221 p.

Garcier R., 2005. La pollution industrielle de la Moselle française: naissance, développement et gestion

d‘un problème environnemental, 1850-2000. Thèse doctorat, 473p.

Gold C. (2002) Etude des effets de la pollution métallique (Cd/Zn) sur la structure des communautés de

diatomées périphytiques des cours d'eau. Approches expérimentales in situ et en laboratoire.

Thèse de Doctorat, Université Bordeaux I, 175 p.

Petit K.M.B., 1971. Actualisation des connaissances sur les éléments biologiques et minéraux

persistants dans les boues des stations d'épuration. Impact sur la sante publique. Doctorat

Vétérinaire. Faculté de médecine de Créteil. 163p.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

309 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Contribution à l'Etude de l'Envasement des Barrages en Algérie

"Cas du Barrage Sarno à Sidi Bel Abbes "

FAHSI Bouazza*, B. SALLAI, K.H BENRAHOU, A. TOUNSI et E. ADDA BEDIA

Laboratoire des Matériaux et Hydrologie; Faculté des Sciences de l’Ingénieur ;

Université Djillali Liabes de Sidi Bel-Abbès - 22000 - ALGERIE

*E-mail : [email protected]

Résume: Les barrages sont faits pour durer des décennies. Mais le manque d'entretien réduit

considérablement leur productivité. Ils sont parmi les ouvrages les plus durables qui existent. Mais dans

certaines régions semi-arides, comme au Maghreb, les pluies sont parfois violentes et entraînent de

grandes quantités de terre des montagnes. Les barrages peuvent alors se remplir de boue en quelques

dizaines d'années, et être définitivement abandonnés. Cet état de fait nuit énormément à

l'environnement.

En Algérie, la situation est encore plus sombre : l'ensemble des réservoirs perdrait 2 % à 3 % de ses

capacités par an. Même si certains grands barrages ont une durée de vie supérieure à cent cinquante ans,

d'autres se remplissent en moins de trente ans.

Si en 1962, la disponibilité en eau théorique par habitant et par an était de 1500 m3, elle n'était plus que

de 720 m3 en 1990, 680 m3 en 1995, 630 m3 en 1998. Estimée à environ 500 m3 à l'heure actuelle, elle

ne sera que de 430 m3 en 2020 et serait encore plus réduite ramenée aux ressources en eau mobilisables.

Les pluies de courte durée et de forte intensité, le relief jeune et le couvert végétal insuffisant, font que

l‘érosion des bassins versants est importante en Algérie. On estime, que l'érosion des sols affecte 28%

des superficies du Nord de l'Algérie concentrée sur les plaines et massifs telliens qui à eux seuls

localisent 83% des terres érodées.

En matière de mobilisation des eaux de surfaces, notre pays dispose actuellement plus de 108 barrages

en exploitation auxquels s'ajouteront, 24 en construction et 57 en projet, soit un total de 189 ouvrages

pour le court, le moyen et le long terme.

Le barrage Sarno non fonctionnel actuellement, qui a la réputation d‘avoir un évacuateur unique dans le

monde qui est la marguerite de Sarno est construit sur l‘oued du même nom à environ 2.5 Km du chef

lieu de SBA. Le bassin versant de sarno est formé de terrains alluvionnaires et fluviatiles éminemment

compressibles .Ce bassin moyennement accidenté est dépourvu de toute végétation. La digue est d‘une

hauteur de 28 m, Le barrage est d‘une capacité initiale de 22 Millions m3, d‘un débit annuel régularisé

(théorique) de 10 Millions m3, et d‘une superficie irrigable de 3.000 ha.

Les apports solides en suspension au barrage Sarno dépassent 12.54 g/l en période de crue. Mais

actuellement ; et suite à des visites effectuées sur place le taux d‘envasement n‘a pas beaucoup changé

et ce par défaut d‘arrivée de nouvelles crues importantes.

Les Caractéristiques géotechniques des vases prélevées dans la cuvette du barrage Sarno ont été

déterminées au niveau du laboratoire des matériaux de l'UDL de Sidi Bel Abbes. Une étude rhéologique

de ces vases aurait surement des résultats pour des applications dans le domaine du génie civil.

Il est fort important de rappeler qu‘il s‘agit d‘un barrage qui pourrait toujours être rénove et exploité et

ce dans le but de préserver l'environnement.

Mots clés : Barrage- - Entretien- Relief- Erosion- Réservoirs- Environnement- Envasement– Irrigation-

Rhéologie.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

310 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

1. Introduction générale

Les barrages sont parmi les ouvrages les plus durables qui existent, les plus anciens datant de la Rome

antique. Mais dans certaines régions semi-arides, comme au Maghreb, les pluies sont parfois violentes

et entraînent de grandes quantités de terre des montagnes. Les barrages peuvent alors se remplir de boue

en quelques dizaines d'années, et être définitivement abandonnés.

L‘Algérie se situe parmi les pays les plus pauvres en matière de potentialités hydriques, soit en dessous

du seuil théorique de rareté fixé par la Banque Mondiale à 1000 m3 par habitant et par an.

L'érosion hydrique est un phénomène complexe très répandu en zone méditerranéenne, touchant

particulièrement les pays du Maghreb dont il menace gravement les potentialités en eau et en sol.

Les conditions physiques, géomorphologiques, hydro - climatiques et socio-économiques des pays du

Maghreb et notamment l‘Algérie sont particulièrement favorables au déclenchement et à l'accélération

de ce phénomène.

II. Causes principales de l'érosion en Algérie

En Algérie, l'ampleur du phénomène est considérable et a pour causes principales :

Facteurs Physiques:

Les pluies torrentielles sous forme d'averses orageuses de forte intensité (supérieure à 100

mm/heure) qui se produisent souvent en automne, période où le sol est pratiquement dénudé donc

facilement érodable ;

La nature lithologique du substrat constitué en majorité de roches tendres (argiles, schistes,...)

étant donnée la jeunesse du relief.

• La prédominance de fortes pentes (31% du territoire du Nord de l'Algérie à une pente de plus de

12,5%) qui augmente la vitesse de ruissellement et donc le ravinement des sols.

Facteurs socio-économiques

Leurs prééminences est reconnue comme facteur aggravant la rupture de l'équilibre écologique du fait

de la pression croissante exercée par la population sur les ressources naturelles par :

La généralisation du système de production "céréale - élevage extensif " de caractère minier sur

pente forte;

Les défrichements et incendies répétés des forêts et maquis;

Les techniques culturales utilisées (labours dans le sens de la pente, systèmes culturaux

inadaptés, etc.) ainsi que le morcellement excessif des exploitations contribuent à l'aggravation des

phénomènes d'érosion.

III. Conséquences de l‟érosion Selon les estimations actuelles quelques 12 Millions d'hectares sont menacés par l'érosion dont la

majorité sont situés en zone montagneuse au niveau des bassins versants;

Quelques 7.000.000 d'hectares sur une superficie de 14.000.000 d'hectares sont répertoriés

comme érodés;

On estime, que l'érosion des sols affecte 28% des superficies du Nord de l'Algérie concentrée sur

les plaines et massifs telliens qui à eux seuls localisent 83% des terres érodées;

On estime que 120 millions de tonnes de terres sont arrachées annuellement des versants

dénudés par les eaux de pluie, ce qui entraîne une réduction progressive des superficies agricoles et une

sédimentation des barrages en aval;

L'importance des débits solides diminue d'année en année la capacité des barrages et accélère

leur réforme, occasionnant des pertes (sur les coûts de l'ouvrage et sur le volume d'eau mobilisé),

entravant par la même occasion les conditions de vie et de production des populations de toute la région

(programmation en matière d'A.E.P);

IV. Ressources Hydrauliques

L'Algérie sur le plan hydrographique est divisée en 17 Grands bassins versants présentant des régimes

hydrologiques très variés et pouvant être classés en 03 groupes :

· Les bassins tributaires de la Méditerranée .Ce sont les bassins versants des oueds qui drainent tout

l'atlas tellien et les côtiers sahéliens au nombre de 12, ils couvrent une superficie de 130.000 Km2;

· Les bassins endoréiques. Il s'agit des bassins versants des hautes plaines dont les eaux de surfaces se

jettent dans les chotts.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

311 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

· Les bassins sahariens. Les eaux superficielles sont évaluées à 15 milliards de m3 par an. Sur les 15

milliards qui tombent sur l'impluvium national 50% sont mobilisables. Actuellement 2,1 milliards de

m3 par an seulement sont régularisés par les ouvrages hydrauliques existants (barrages et ouvrages de

dérivation) au nord du pays. Ce volume pourrait atteindre les 3,7 milliards de m3 par an dés la mise en

service des autres ouvrages en cours de construction.

En matière de mobilisation des eaux de surfaces, notre pays dispose actuellement de 108 barrages en

exploitation auxquels s'ajouteront, 24 en construction et 57 en projet, soit un total de 189 ouvrages pour

le court, le moyen et le long terme.

V. Envasement du barrage Sarno

V.1. Presentations du barrage SARNO

Le barrage SARNO (W de SIDI BEL ABBES) est construit sur l‘oued du même nom à environ 2.5

Km du village de SIDI HMADOUCHE, ce village se trouve à presque 15 Km de la ville de SIDI BEL

ABBES en allant vers ORAN.

C‘est un barrage réservoir ayant pour but de remédier à la faible capacité de stockage du barrage

CHEURFA dont le taux d‘envasement est important. Le barrage SARNO a été mis en eau en 1953-

1954, il est caractérisé par un déversoir unique dans le monde sous forme de marguerite à 08 pétales

déversant dans un puit de 06 mètres de diamètre, une digue fusible est également réalisée pour

l‘évacuation de la crue quand la marguerite est saturée.

A sa mise en eau en 1954 il disposait d‘une capacité théorique de départ de l‘ordre de 22 millions de

mètres cubes.

D‘après des sources régionales: A l‘heure actuelle, les réserves hydriques du Sarno ne dépasseraient pas

les 500.000 mètres cubes du fait de l‘envasement et de la sécheresse.

V.2. Historique de la région de Sarno

L‘histoire géologique du pays nous apprend que l‘oued Sarno qui draine le flanc sud du mont du

Tessala et dont la vallée est généralement large, se trouve dans la moitié orientale de la petite plaine qui

appartient à l‘immense plaine de Sidi Bel Abbés, se situe entre la chaîne de Tessala au Nord-Ouest et

les monts de Béni-Chougrane au Sud-Est.

Le tessala constitue un grand anticlinal auquel répond, au sud – est, l‘anticlinal moins accusé de Béni

Chougrane, le cœur de cet anticlinal est formé de marnes schisteuses et de marnes d‘âge crétacé

fortement injectées de trias .Au dessus de ces marnes, on trouve des marnes éocènes qui sont en

plusieurs places sous forme d‘énormes lentilles de calcaires à nummutiles .L‘éocène lui même se trouve

au dessus des marnes et de grés de l‘oligocène.

Dès avant le pliocène, une grande dépression comprise entre les deux chaînes, dont celle du Nord qui

offre des reliefs forts accusés (Tessala) sachant que la destruction de ces reliefs va commencer au profit

du remblaiement du sillon dont la première phase a eu lieu au pliocène et au quaternaire ancien sachant

que les dépôts alluviaux sont généralement grossiers.

Vers le quartenaire moyen une phase de recreusement intervient en dessinant le cours des vallées

actuelles.

En fin, un léger remblaiement se produit au quartenaire récent (terrasse de 4 mètres), puis un léger re

creusement qui amène les rivières à leur stade actuel.

V.3. Description du bassin versant

Le bassin versant de sarno est formé de terrains alluvionnaires et fluviatiles éminemment compressibles.

Ce bassin moyennement accidenté est dépourvu de toute végétation.

La superficie du bassin versant est évaluée à Sbv = 264 Km2, son périmètre est évalué à P = 88 Km, et la

longueur du talweg principal est de 38 Km , coefficient de compacité de GRAVELIUS :Ke = 1.52

Les points culminants se trouvent sur le Djebel Tessala (1061 m) et sur le Djebel Kerrouch (809 m).

La digue est d‘une hauteur de 28 m, Le barrage est d‘une capacité initiale de 22 Millions m3, d‘un débit

annuel régularisé (théorique) de 10 Millions m3, et d‘une superficie irrigable de 3.000 ha

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

312 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig. 1: Bassin versant de sarno

V.4. Caractéristiques climatiques

a) Température

Du fait d‘une altitude moyenne assez basse, le climat est celui de l‘atlas TELLIEN et resté sensiblement

identique sur l‘ensemble du bassin. La température moyenne annuelle basée sur les années 1953-1961

est de 15°- 8°C .Les maxima et les minima annuels au barrage sont 37°et 20° avec gelées blanches .Le

thermomètre peut parfois monter à 40°sous l‘effet des vents du sud ou descendre en dessous de 0°sur les

périodes excédents rarement deux jours. Les amplitudes journalières sont en moyenne de 10 à 12°.

b) Pluviométrie:

La pluviométrie varie avec l‘altitude ; les variations sont plus importantes sur le djebel Tessala ou le

gradient pluviométrique atteint 100 à 150 mm par an.

La moyenne annuelle à Tessala (584m) est de 542.1 mm, à SBA (486 m) est de 393 mm. La

pluviométrie moyenne annuelle du bassin versant, basée sur la pondération des précipitations des

stations de Tessala, Ain Trid, Sidi Ali Boussidi et SARNO est de 435 mm pour la période 1953-1961,

les moyennes établies pour la période 1913-1938 par la méthode THIESSEN donnent une pluviométrie

de 460 mm, tandis que celle de la station de SARNO, pour la période 1948-1967 est de 422.9 mm.

V.5. Les apports

a) Apports liquides

Il apparaît que l‘oued Sarno est en crue 2 à 3 fois par an et que l‘ordre de grandeur de la crue moyenne

annuelle est de (70 – 80) m3/s .Les apports relatifs à ces crues varient suivant l‘importance de la

répartition des pluies sur le bassin versant.

Les mesures effectuées au barrage pour la période 1953-1960 donnent un apport moyen de 8.48 Mm3,

soit un module légèrement supérieur à 1 litre /s /Km2. Il a été remarqué que seules les fortes

précipitations dans la région Ain Trid influencent directement les crues instantanées, lesquelles

contribuent de façon notoire à l‘apport annuel par leur coefficient d‘écoulement assez élevé : 22 à 30 %.

On notera l‘irrégularité des apports dont la presque totalité (90 %) est fournie au cours des mois

d‘hivers de Novembre à Avril.

a) apports solides dans la retenue

A l‘exutoire d‘un bassin versant, l‘étude de l‘érosion se fait essentiellement par la mesure des matières

solides qui y transitent. Ces matières sont transportées en suspension ou par charriage au fond du cours

d‘eau qui draine le bassin versant. Sans entrer dans les détails des descriptions des différentes méthodes

de mesures, nous citons quelques points essentiels. Ces matières solides envasent les retenues. Leur

étude est liée à celle des débits qui les transportent et qui peuvent être mesurés par les méthodes

classiques. Deux possibilités sont offertes pour mesurer les charges solides dans les cours d‘eau ou dans

les réservoirs :

- les mesures par prélèvement d‘échantillons dans le cours d‘eau ou le réservoir et par

interprétation de l‘analyse au laboratoire de ces échantillons.

- Les mesures directes in situ.

Les caractéristiques des pluies permettent de quantifier la masse des terres transportées. Fournier (cité

par Olivry, 1991) établit une formule en prenant en compte les précipitations et la morphologie du

bassin versant :

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313 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Ou: - E: apport solide annuel spécifique moyen (1/km2 .an)

- Pa : pluie annuelle (mm)

- Ps : pluie mensuelle moyenne du mois le plus pluvieux

- H : dénivelée moyenne

- S : superficie (km2)

Il est signalé toutefois que si les prélèvements et les mesures sont correctement réalisables sur les

matières en suspension, il est clair que concernant le charriage, les moyens disponibles actuellement ne

sont pas très efficaces.

Dans l‘oued Sarno, la concentration est de 7.81g/l en moyenne, et elle dépasse 12.54 g/l en période de

crue.

Des échantillons prélevés en cours de crues à l‘amont du barrage SARNO, fournissent les quelques

valeurs des transports solides suivants :

Date du prélèvement 17-11-1946 12-04-1954 18-04-1954 23-04-1954 03-04-1956

Concentration (g/l) 4.65 g/l 12.54 g/l 6.17 g/l Négligeable 7.9 g/l

Lors de la décrue du 8Avril 1954, on a observé que pendant les heures sous citées, les concentrations

étaient comme suit:

Heure de prélèvement 9 h 12h 14h 16h

Concentration (g/l) 6,2 g/l 5,7 g/l 4,3 g/l 3,3 g/l

Les études faites par SETUDE entre 1953 et 1954, montrent que les matières en suspension deviennent

négligeables en dehors des temps de crues. Il ya lieu de préciser qu'un lac artificiel de Sidi M‘hamed

Benali est appelé aussi « barrage de décantation» ; permet à l‘eau ramenée par les crues de se stabiliser

afin d‘être récupéré par le barrage « Sarno » à travers un canal souterrain de 5 km construit en 1945.

Le lac occupe une cuvette naturelle développée dans des terrains sédimentaires, qui a été fermée à l'aval

par une digue. Son fond, initialement très perméable, est devenu étanche en quelques années, grâce au

dépôt de sédiments.

En pleine eau, le lac s'étend sur une cinquantaine d'hectares. Sa profondeur maximale avoisine 30 m.

[11]

Fig. 2: Bassin versant de sarno et environs

N.B: Les traits bleus continus représentent le réseau hydrographique principal. Les cours d'eau

temporaires sont figurés par des traits discontinus. Les flèches indiquent le sens de l'écoulement.

V. 6. Evolution de l'envasement du barrage SARNO

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314 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Le premier levé comparatif de la cuvette du barrage effectué en 1966 par le cabinet HAKIM a montré

que les chasses d‘eau régulières effectuées par la vidange de fond parviennent à éliminer la plupart des

apports solides et que l‘envasement parait être faible.

Néanmoins il est fort intéressant de signaler que d‘après des mesures effectuées entre 1964 et 1968,

l‘évaporation moyenne sur la retenue de SARNO est de 1260 mm / an (0.78 fois l‘évaporation mesurée

sur bac Colorado).Lors des mois les plus chauds, il y a lieu de craindre prés de 250 mm d‘évaporation

tandis que pour les mois de pluies régulières (Décembre et Janvier) cette évaporation devient

pratiquement nulle.

Le tableau suivant donne une idée sur les capacités des retenues de certains barrages de faible taux

d‘envasement.

Barrage Capacité initiale (106 m

3) Capacité en 1986

(106 m

3)

Capacité en 1995

(106 m

3)

Capacité en 2000

(106 m

3)

Mefrouche 16 10 9 8.5

D.El Torba 350 316 305 296

Sarno 22 18 17 16.5

L'évolution de l'envasement de faible taux de comblement dans le barrage de Sarno pour les années

allant de 1950 à 1985 est donnée par le graphe ci-dessous:

Figure 3 : Evolution de l'envasement dans le barrage Sarno

Néanmoins le tableau suivant illustre d‘une manière très claire le taux d‘envasement du barrage Sarno,

pour les années qui suivent d‘ou on déduit les pourcentages suivants :

Année 1986 1995 2000 Résultat

5,5 106 m

3 de vase

Taux d'envasement 18,00% 22,75% 25%

Ceci est du à notre avis au mauvais soutirage qui se pratiquait au niveau de ce barrage. Preuve à l'appui

ou les vannes de soutirage sont enterrées par la vase.

La «technique du soutirage » est définie comme étant une méthode pratique qui consiste à évacuer les

sédiments drainés par les courants de densité sur le fond de la retenue en utilisant les pertuis de vidange

(vannettes de dévasement et vannes de fond) du barrage [2] et [3].

IL est intéressant de constater sur la figure4, représentant l‘évolution de l‘envasent dans le temps pour le

barrage de sarno, que les résultats obtenus par la relation de prévision se rapprochent beaucoup mieux

des mesures de levés bathymétriques que ceux obtenus par la formule de ORTH (Orth F. en 1934 (in

Saidi, 1991). Il suppose que la capacité résiduelle varie dans le temps en fonction d‘une loi à

décroissance exponentielle. La formule est largement utilisée en Algérie pour la prévision du volume

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315 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

des dépôts sédimentaires dans une retenue. Saidi (1991), en utilisant 18 levés bathymétriques des

barrages algériens, a pu dégager une formule de prévision de l‘envasement pour chaque barrage [4].

Figure 4: Evolution temporelle de l‘envasement dans les barrages algériens

(Cas du barrage sarno)

V. 7. Conséquences de l‟envasement du barrage Sarno

- Capacité : Actuellement le barrage Sarno est presque à sec à l‘exception d‘un certain volume d‘eau

très négligeable et qui est du essentiellement aux pluies tombées en amont de la digue. Il est très clair

que cette situation est illustrée par le niveau de la vase qui est apparent et qui bloque les vannes de

vidange ou tout simplement le niveau de l‘eau est inférieur au niveau de la vase.

- Dégradation de la digue :

Sachant que le barrage de Sarno est un barrage en terre, et afin de protéger sa digue, elle a été munie

d‘un masque étanche de 32 cm d‘épaisseur ; les couches constituant le masque (respectivement de

l‘intérieur vers l‘extérieur) sont :

1) une couche de ciment poreux de 7 cm d‘épaisseur renforcé par un grillage Zimmerman, cette couche

est en contact direct avec le massif.

2) Une couche d‘accrochage, constituée du mastic bitumineux de 2 cm d‘épaisseur.

3° Une couche de béton bitumineux poreux de 10 cm d‘épaisseur.

4) Une couche de gravillons enrobés de 5 cm d‘épaisseur.

5) Une couche de béton bitumineux étanche de 3 cm d‘épaisseur.

6) Une couche de mastic de 5 cm d‘épaisseur sur laquelle a été déposée une laque anti solaire

réfractante des rayons solaires afin de garder une température ambiante au sein du masque ; chose qui

n‘a pas été préservée pour toujours ou on constate actuellement plusieurs fissures au sein du masque ou

il y a eu poussée d‘herbes sur la partie amont de la digue à quelques mètres au dessous de la passerelle.

- Dégradation de la qualité de l‟eau :

Dans les années précédentes, la commune de Sidi Hamadouche était alimentée par les eaux de Sarno

traitées au niveau de la station à l‘aval du barrage ; actuellement cette alimentation n‘est plus possible à

cause de l‘indisponibilité de l‘eau elle même (volume dérisoire) au niveau du barrage ; en plus de sa

qualité médiocre.

VI. Etude et analyse de la vase de Sarno

VI.1. Essais géotechniques

Des échantillons de la vase de la cuvette du barrage sarno ont été prélevés par les membres du

laboratoire d‘hydrologie et de matériaux de l'UDL de Sidi Bel Abbes ou le même jour du prélèvement

des essais de tamisage, de sédimentométrie, calcul du poids spécifique des grains solides, limite

d‘ATTERBERG ont été effectués au sein du laboratoire de mécanique des sols [6].

Les résultats obtenus montrent que La vase du barrage SARNO est composée par des sables propres mal

gradués avec une granulométrie bien étalée ou le coefficient d‘uniformité est supérieur à 2 et le

coefficient de courbure est inférieur à 1.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

316 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Nous remarquons bien que la vase du SARNO est plus grossière car probablement la MEKKERA

transporte plutôt des sables. Ainsi on pourra dire que puisque la vase représente une texture très fine, si

on l‘additionnait à une texture plus grossière on pourrait augmenter la perméabilité du sol d‘où l‘idée de

l‘utilisation agricole.

VI.2. Confection du Béton de Terre Stabilisée (BTS)

D'autres essais de mécanique des sols ont été effectués à savoir:

a) le compactage

Le compactage a été réalisé au moyen de l‘essai PROCTOR où les résultats suivants ont été obtenus:

Fig 5: Diagramme de l‘optimum PROCTOR

La courbe de compactage montre bien que γd =17.63KN/m3 est obtenue pour une teneur en eau

optimale égale à 12.50% et pour préparer les éprouvettes servant aux essais de compression simple

pratiquement on utilise la teneur en eau directe, car elle englobe les différentes pertes d‘eau

(évaporation, humidification…..)[6].

b) Fabrication des éprouvettes Des éprouvettes ont été confectionnées à partir de la vase du barrage SARNO. Elles étaient mélangées

aux différents dosages de ciment allant de 0% à 15% avec un pas de 5%. Ces éprouvettes ont été mises

dans une presse après un temps de durcissement de 7 jours, 14 jours et 21 jours. Les résultants obtenus

sont regroupés dans le graphe ci dessous [6]:

Fig 6 : contrainte de compression pour différents pourcentages en ciment

et pour différents temps de cure.

Il s'avère que la contrainte de rupture augmente en fonction du temps de cure allant de 2108.33 Kpa

pour 07 jours pour atteindre 4144.03 Kpa à 28 jours. Ce résultat à notre avis est appréciable [6].

VII. Etude rhéologique sur la vase de sarno

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

317 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Une option valide est de prévoir dans le proche avenir une étude rhéologique afin de déterminer les

paramètres rhéologiques de la vase de sarno.

Généralement les vases se présentent comme un matériau très fin polydispersé, contenant un

pourcentage élevé de précolloïdes et de colloïdes et des traces plus ou moins marquées de matières

organiques.

Les matériaux vaseux forment des complexes sol-eau très variables dans le temps. Leurs propriétés

physiques sont très différentes de celles de leurs particules élémentaires isolées.

On considère, que pour une vase donnée, ses propriétés dépendent exclusivement de la température et

de la concentration en matières sèches. On appelle propriétés d'un corps [1], l'ensemble des

déformations correspondantes aux différentes contraintes. On dit que deux corps ont les mêmes

propriétés, si toute contrainte s'accompagne de déformations identiques sur l'un et l'autre corps.

La vase des barrages est généralement thyxotropique, c'est à dire, Un fluide est thixotrope, si sa

viscosité apparente diminue en fonction, du temps pour une contrainte constante appliquée. Après un

temps de récupération et après suppression de la contrainte de cisaillement, le système se régénère et

retrouve son état initial.

Des essais rhéométriques seront réalisés à l'aide d'un rhéomètre avec de la vase reconstituée de sarno, ce

qui nous permettra de tracer les rhéogrammes y afférents pour des températures et des concentrations

variables.

VII.1. Différents Comportements Rhéologiques des Fluides

La rhéologie se limite aux déformations mécaniques, isothermes, macroscopiques et stationnaires. Si

sous l'action d'une force appliquée constante, la déformation augmente sans cesse, il y a écoulement. Il

est du type plastique lorsque les forces appliquées sont supérieures à un seuil critique (τc) pour que

l'écoulement se produise. Si le seuil est nul, c'est un écoulement visqueux qui correspond évidemment à

une déformation permanente irréversible. D‘après cette relation, les fluides homogènes se classent en

deux familles :

Fluides newtoniens et Fluides non – newtoniens

Le graphe suivant regroupe les différents comportements rhéologiques des fluides sus cites:

Figure 7 : Différents comportements rhéologiques des fluides newtoniens et

Non- newtoniens indépendants du temps

VIII. Conclusion

Les retenues de barrages sont exposées à une perte de capacité de stockage d‘eau due au phénomène

d'envasement. Cette situation s'exprime par l'alluvionnement des retenues et l‘entraînement des

particules transportées par les cours d'eau. L‘envasement des retenues est un état critique qui produit la

diminution de la capacité de stockage des barrages. Il est la conséquence naturelle de la degradation des

bassins versants.

Or la prévision des dépôts des sédiments dans une retenue de barrage est extrêmement importante. Le

suivi régulier des apports solides dans un barrage est nécessaire pour un éventuel dévasement de la

retenue.

Le rejet des vases à Proximité des sites ou à L‘aval dans l‘oued pose d‘énormes problèmes écologiques

et environnementaux. Ceci incite à réfléchir sur la réutilisation et la valorisation de la vase dans

les domaines de la construction, poterie et agronomique.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

318 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Néanmoins, les résultats obtenus sont très encourageants pour l‘utilisation de la vase comme

matière première pour la fabrication de la brique. La vase doit être considérée désormais comme un

produit bénéfique et non pas un simple rejet dont les difficultés d‘élimination ou de stockage

posent un problème d‘environnement.

Ainsi, les boues de dragage des retenues de barrage constituent un problème majeur avec l‘importance

de leur volume. Il est nécessaire de gérer ces déchets car ils constituent d‘une part une contrainte pour

l‘environnement (inondation des berges avec nuisance esthétique ou un danger toxique) et d‘autre part,

un gisement de matières premières ou de matériaux à valoriser. Ces solutions peuvent régler en partie le

problème du dévasement au point de vue coût et stockage.

Les perspectives de notre travail s‘orientent vers l‘étude des paramètres mécaniques en prenant comme

mélange vase + un certain pourcentage de chaux et de ciment. Il serait souhaitable d‘ajouter aux

traitements utilisés d‘autres matériaux correcteurs de granulométrie tel que le sable. On pourrait aussi

étudier l‘évolution des caractéristiques mécaniques en fonction du temps de conservation des

échantillons d'une part, d'autres part la détermination des caractéristiques du comportement rhéologique

de la vase toute seule ainsi que les mélanges vase-ajouts.

En fin, Il est fort important de rappeler qu‘il s‘agit d‘un barrage non fonctionnel actuellement mais qui a

la réputation d‘avoir un évacuateur unique dans le monde qui est la marguerite de Sarno. Pour cela ce

barrage pourrait toujours être rénove afin :

D‘assurer l‘alimentation en eau potable des régions avoisinantes.

L‘irrigation des alentours.

Un moyen de tourisme sûrement rentable.

Bibliographie

[1] Anglès d'Auriac, P. "Définitions et Principes de Rhéologie Tensorielle". Rhéologie et Mécanique

des Sols. IUTAM Symposium, Grenoble 1964. pp 8-22.

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contre l‘envasement, Revue Techniques Sciences et Méthodes (Paris) n° 3, Mars, pp. 69-76.

[3] REMINI B., AVENARD J-M.et KETTAB A., 1997. Evolution dans le temps de l‘envasement dans

une retenue de barrage dans laquelle est pratiquée la technique du soutirage, Revue Internationale de

l‘eau : La Houille Blanche n° 6, pp. 4-8.

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October 12-14, 2009, "comportement mécanique des sédiments de dragage pour leur valorisation en

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[9] Abdélaziz SEMCHA, UFR Sciences Exactes et Naturelles, 2006, Valorisation des sédiments de

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Applications dans le BTP, cas du barrage de Fergoug.

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Mohamed BENYAHIA (3), Nadia BOUGUENAYA (3) et Habib MELIANI (3), Physio-Géo -

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sidi m'hamed benali (algérie nord occidentale)

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1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

320 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES EAUX SOUTERRAINES DE LA PLAINE D‟OUAKDA (BECHAR) : CONNAITRE POUR

MIEUX PROTEGER

1 A. H. FELLAH,

2 M. MADANI,

1 A. MEKKAOUI &

3T. MERZOUGUI

1 Université de Bechar,

2 Direction de l‘environnement Bechar,

3 Université de Tlemcen

La plaine d‘Ouakda renferme des ressources hydriques souterraines et superficielles. Ces dernières sont

subordonnées, marquées par une digue d‘une capacité minime, construite sur le cours de l‘Oued Bechar.

En revanche, les ressources souterraines sont d‘une extrême vitalité à la fois pour la plaine elle-même et

pour la ville de Bechar. Elle assure l‘alimentation en eau potable de la ville en proportion de 20% et

l‘irrigation de la plaine.

La nappe du turonien est la composante principale du système aquifère de la plaine d‘Ouakda, qui

s‘alimente ponctuellement par l‘infero-flux d‘Oued Béchar et la nappe de quaternaire.

L‘activité anthropique exercée dans une dynamique de développement engendre des sérieux dégâts sur

ce système aquifère qui est très sensible.

Dans cette optique une bonne connaissance du fonctionnement de ce système et sa vulnérabilité

représente la clef pour une meilleure gestion durable de ce patrimoine.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

321 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ETATS QUALITATIF ET QUANTITATIF DES RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES

DU NORD EST ALGERIEN

Y. FERRAH & H. MAJOUR

Laboratoire de Géologie. Université de Annaba.

[email protected]

Face à une demande en eau sans cesse croissante, la gestion des ressources en eaux en Algérie

reste tributaire des aléas environnementales (climatiques, hydrogéologiques et hydrochimiques).En

effet, l‘alimentation des aquifères est assurée essentiellement par les eaux météoriques. La qualité

physico chimiques est liée au contexte géologique, aux activités industrielles, domestiques et agricoles.

Notre travail entre dans cette thématique. L‘objectif de cette étude est la détermination de l‘état

qualitatif et quantitatif de quelques ressources en eaux souterraines du Nord Est Algérien.

Les résultats analytiques obtenus ont permis de faire le point sur les principales caractéristiques

physico chimiques des eaux et d‘appréhender les principaux processus agissant sur la variation de la

qualité de ces ressources. En effet, les rejets liquides industriels et urbain, associe à une utilisation

intensive des fertilisants engendrent une dégradation de la qualité physico chimiques des principales

nappes aquifères dans les sites concernés par cette étude.

Mot clés : Activités anthropiques, qualité, dégradation, ressources en eaux, N-E Algérien.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

322 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Etude expérimentale des interactions eau-sédiments dans la retenue du barrage de l‟Oued Cherf,

Algérie.

An experimental study of lake water-sediment interaction rates

GHERBI Cherif*, BOUABSA Lakhdar, OELKERS H. Eric

Address : * Département des Sciences Naturelles, Ecole Normale Supérieure, BP 92 Kouba, 16050

Alger, Algérie, telephone : +213 6 62 10 70 86, fax : +213 2128 20 67 and e-mail :

[email protected] .

INTRODUCTION

Several studies have focused on how sediment-lake water interaction could affect the availability of

essential nutrients such as phosphorous (e.g. House, 2003; Lijklema, 1993; Smits and Vandermolen,

1993). Other studies have investigated how lake sediments can influence the aqueous concentration of

toxic or trace metals, such as mercury (Vandal et al., 1995; Wolfenden et al., 2005) and other heavy

metals (Gonzalez et al., 2000; Owens et al., 2005). To date, little is available on the rates of dissolution

of major elements into lakes. This study attempts to fill, in part, this knowledge gap through a series of

controlled laboratory experiments investigating the dissolution rates of Oued Cherf lake sediments in its

waters

The region is composed of sedimentary rocks from Trias to Quaternary in age; these rocks are

dominated by limestones, sandstones, evaporates, and marls. The Oued Cherf lake has a total capacity

of 160 million m3 of water. The Oued Cherf river, which enters the lake from the southeast, is the most

important. It has an average flow of 5m3/s in winter and 0.02m

3/s in summer. The climate is semi-arid

with an average annual rainfall of 300 mm. Annual evapotranspiration is estimated to be approximately

270mm representing 90% of the total rainfall.

Natural sediments are in many ways similar to the material used in laboratory dissolution

experiments. Whereas laboratory dissolution rates are commonly performed on minerals that have been

ground and cleaned, natural sediments are ground during their transport and regularly cleaned by their

interaction with flowing fluids. By dissolving sediments in the fluids that coexisted with them in nature

we can mimic as close as possible the dissolution rates of these sediments in the natural environment.

METHODE

Experiments were performed in 120 ml closed-system batch reactors. Approximately 0.5 g of

sediment was placed into each reactor, together with ~80 ml of the corresponding lake water sample.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

323 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

These reactors were sealed and placed a 25 °C temperature controlled oven. Each reactor was shaken by

hand every 48 hours. Fluid samples were regularly taken from these reactors through 0.45 µm Millipore

Nitrocellulose filters and stored till analysis.

The sediments used in these experiments were obtained by direct sampling from the bottom of

the Oued Cherf near the lake edge. These sediments were characterized by X-ray diffraction, scanning

electron microscopy (SEM), and X-ray fluorescence. X-ray diffraction measurements indicates that

these sediments are comprised of quartz, calcite, clay minerals, and minor iron oxides and sulfate

minerals. The chemical compositions of these solids, as determined by X-ray fluorescence, vary

considerably sample to sample; the SiO2 content of these samples range from 18 to 78%. The surface

area of these sediments was determined by the three-point BET method using N2 gas. The results of

these analyses range from 16 to 45 cm2/g.

The aqueous solutions were collected in acid washed bottles and filtered through 0.45µm

Millipore Nitrocellulose filters prior to their use in the experiments. The composition of these solutions,

as well as those collected during the experiments, were determined by atomic absorption spectroscopy

(AAS), and ion chromatography (HPLC). Alkalinity was determined by standard HCl titration. pH of all

aqueous solutions was measured at 25 °C using a standard glass electrode.

The saturation state of various mineral phases in these aqueous solutions was investigated via the

PHREEQC (Parkhurst and Appelo, 1999) together with its LLNL database. These solutions are close to

equilibrium with respect to quartz and calcite, the minerals that dominate the sediments. These natural

solutions are also undersaturated with respect to the sulfates gypsum and anhydrite, and various

evaporate minerals (e.g. epsomite, hexahydrite). Interestingly calculations suggest these lake fluids are

supersaturated with respect to the Al-oxihydroxide diaspore and the primary Al-silicate phases K-

feldspar, kaolinite, and muscovite. This later results could stem from an overestimate in the activity of

aqueous Al due to lack of characterization of potential Al-ligand complexes in solution.

RESULTS

The concentrations of a number of elements changed substantially at the onset of the

experiments. The aqueous concentrations of Na, K, Al, Si, Cl, and SO4 tend to increase notably once

the sediments are introduced into the lake water. In contrast, the aqueous concentration of calcium

dropped appreciably during the first few minutes of each experiment. The initial release of NO3 and

alkalinity to aqueous solution shows no clear trend.

Following this initial period the aqueous concentrations of Si, Ca, Na, Mg, Cl, SO4, and NO3

increase systematically with time, which is consistent with mineral dissolution. The slowing of

dissolution rates could stem from an approach to equilibrium of the aqueous fluid with respect to one or

more minerals in the sediments (c.f. Schott and Oelkers, 1995). In such instances rates computed from

the first two and last two measured aqueous concentrations differ from that of the regression curve by

no more than a factor of 2. Note that the evolution of aqueous Al concentration tend to remain nearly

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

324 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

constant, likely due to the combination of the dissolution of Al-bearing phases coupled to Al-hydroxide

precipitation. In contrast to the other elements, the long term aqueous K concentrations and alkalinity

tend to decrease throughout the experiments.

Calculated element release rates of Si, Ca, Na, Mg, Cl, SO4, and NO3 are remarkably consistent

experiment to experiment and element to element. Logarithms of Si release rates in units of mol/cm2/s,

vary only from -18.4 to -17.4; those of Mg vary only from -16.4 to -16.9. The fastest measured released

element is Na, the logarithm of its release rates are as high as -15.8, which is less than three orders of

magnitude faster than that of the slowest measured element release rate in this study.

DISCUSSION

The results presented above illustrate distinct behaviours between the initial and long-term element

release rates into solution. At the onset of the closed-system experiments, the concentration of elements

in the aqueous solution changed rapidly compared with their longer-term evolution. As these

experiments consist of reacting lake sediments in the aqueous solutions collected simultaneously from

the same locations it seems likely that this distinct initial behavior stems from the handling of the

solutions and sediments between their collection and the beginning of the experiments. Three distinct

processes that could contribute to the observed distinct initial behaviour include:

the partial or complete equilibration of the lake water samples with the atmosphere;

the formation of soluble salts on the sediments during drying;

the precipitation of insoluble phases in the aqueous solution.

It seems likely that each of these processes contributed to the initial behavior of the experiments

described above. Ca drops notably during the initial part of each experiment consistent with calcite

precipitation and the observation that calcite is supersaturated in the initial aqueous fluids. This

supersaturation could have stemmed from interaction of the lake water with the atmosphere following

its collection. The rapid initial release of Na, K, Si, Cl, and SO4 suggests the rapid dissolution of

soluble salts that could have formed during the drying of the sediments following their original

sampling. The rapid rise in Al concentrations of the lake water could be due to Al hydroxide

precipitation during the time between their sampling and their use in these experiments; note these lake

samples are supersaturated with respect to diaspore. Once the experiments started, aqueous Al

concentrations could increase due to the dissolution of Al-bearing phases (e.g. clay minerals).

Comparison between element release rates generated in this study with dissolution rates of

individual minerals can provide insight into both lake water-sediment interaction and the degree to

which one can use laboratory measured rates to model natural processes. One striking feature of the

results of this study is that the long-term release rates of element measured in this study vary by only

three orders of magnitude. This consistency contrasts with the large differences in the dissolution rates

of the minerals containing of Si, Ca, Na, Mg, Cl, SO4, and NO3 present in the sediments as measured

during laboratory experiments, which span by over 12 orders of magnitude. The near to neutral pH ‗far-

from-equilibrium‘ dissolution rates of halite are > 10-6

mol/(cm2 s) (Alkattan et al., 1997), of barite are

~10-7.5

mol/(cm2 s) (Dove and Czank, 1995), of calcite are ~10

-9.8 mol/(cm2 s) (e.g. Cubillas et al., 2005;

Plummer et al., 1978), of quartz are ~10-17.7

mol/(cm2 s) (Brady and Walther, 1990) and those of the

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

325 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

clay minerals montmorillonite are ~10-18.2

mol/(cm2 s) (Rozalen et al., 2008), kaolinite are ~10

-18.2

mol/(cm2 s) (Huertas et al., 1999) and illite are 10

-18.8 mol/(cm

2 s) (Ko¨ hler et al., 2003). Possible

reasons why the element release rates measured in the sediments are similar to one another and similar

to that of the slow dissolving minerals are that the rapidly dissolving minerals either:

attain rapidly an equilibrium or close to equilibrium state, as appears to be the case for calcite;

rapidly consume all accessible material, which is likely the case for halite.

Measured element release rates are, however, close to those of the slow dissolving minerals, quartz

and clays, suggesting these minerals are controlling the chemical evolution of the aqueous phase during

our experiments. Nevertheless, the aqueous phase is close to equilibrium with respect to quartz, and

supersaturated with respect to a large number of clay phases. It is, therefore, difficult to determine

which phase dominates the overall dissolution

of the sediments. As many of the sediment grains are agglomerates of a number of minerals, the

dissolution of less reactive minerals could expose the surfaces of soluble salts present in the

agglomerates to dissolution explaining the similar release rates of a number of elements not normally

present in silicate minerals (e.g. Cl, SO4, and NO3).

CONCLUSION

A detailed experimental study of the rates of interaction between lake sediments and their

coexisting fluids suggest the long-term (hours to months) chemical transfer between sediments and lake

waters are dominated by the dissolution of the relatively inert silicate phases like quartz and clay. As a

significant percent of sediment grains are agglomerates of both rapidly and slow dissolving minerals,

the dissolution of these silicates could expose some more soluble salts, if present in the agglomerates to

dissolution. The close correspondence between the dissolution rates of quartz and clay minerals and

element release rates measured in this study suggest that laboratory measured silicate dissolution rates

can be applied to estimate element fluxes among fluids and sediments in a large number of natural

environments.

REFERENCES

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Marden, M. J. Page, D. H. Peacock, E. L. Petticrew, W. Salomons, N. A. Trustum Fine-grained

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D. L. Parkhurst, C. A. J. Appelo, User‘s guide to PHREEQC (Version 2)- A computer program for

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mercury in lake sediments, Environ. Sci. Tech. 39 (2005) 6644-6648.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

327 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ETUDE EXPERIMENTALE DU RESSAUT HYDRAULIQUE DANS UN CANAL PROFILE EN

U, A FOND RUGUEUX

Ali GHOMRI, Mahmoud DEBABECHE et Ferhat RIGUET

Département d‘hydraulique, Faculté des sciences et des sciences de l‘Ingénieur

Universite Mohamed Khider, BP 145 RP – 07000 Biskra - Algerie

[email protected]

Cette étude a pour objectif d‘étudier et d‘analyser expérimentalement le ressaut hydraulique contrôlé

par seuil, évoluant dans un canal profilé en ‗U‘ à fond rugueux. liant les différentes caractéristiques du

ressaut, faisant apparaître l‘effet de la rugosité du fond du canal.

Le ressaut hydraulique est utilisé pour la dissipation de l‘énergie cinétique générée par l‘écoulement

torrentiel, à l‘aval d‘un ouvrage hydraulique, afin d‘éviter d‘importante modifications au niveau du lit

du bassin d‘amortissement. Ce phénomène trouve également son intérêt dans les raies d‘irrigation, afin

de surélever le plan d‘eau à l‘aval pour un éventuel amorçage d‘un siphon. L‘étude se propose d‘étudier

expérimentalement le ressaut hydraulique contrôlé par seuil en canal profilé en ―U‖ à fond rugueux.

L'étude bibliographique montre que les caractéristiques adimensionnelles essentielles, intervenant au

phénomène du ressaut, dans un canal profilé en ‗‗U‘‘, sont le nombre de Froude IF1 ou le débit relatif

Q*, la hauteur relative amont y1=h1/D (h1 est la hauteur au pied du ressaut, D est la largeur du canal), la

hauteur relative aval y2=h2/D (h2 est la hauteur maximale mesurée à l‘aval du ressaut) et le rapport

Y=h2/h1 des hauteurs conjuguées du ressaut.

À l‘exception des travaux de Hager (1987, 1989) et ceux plus récemment de Debabeche (2003) et

Achour et Debabeche (2003) qui ont concerné, le ressaut hydraulique en canal profilé en U à fond lisse,

ce type de ressaut n‘a pas reçu beaucoup d‘attention. Quant au ressaut en canal à fond rugueux, à notre

connaissance l‘étude la plus connue est celle de Rajaratnam (1968), qui a expérimenté le ressaut

hydraulique en canal rectangulaire à fond rugueux également, celle de Kateb (2005) relative au ressaut

hydraulique en canal triangulaire à paroi rugueuse. A notre connaissance, le canal profilé en ‗U‘ à fond

rugueux, n‘a pas connu une étude plus poussée jusqu‘à ce jour. C‘est dans le but de combler cette

lacune que cette étude a été proposée.

Mots clés : Ressaut hydraulique, canal profilé en U, bassin d‘amortissement, rugosité, bassin

d‘amortissement.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

328 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

PROBLEME DE LA DRAINANCE ASCENDANTE DES AQUIFERES PROFONDS VERS LES

AQUIFERES SUPERFICIELS SUR LE BASSIN SAHARIEN: ARGUMENTS ISOTOPIQUES

ET GEOCHIMIQUES

(1)

A. GUENDOUZ et (2)

A. S. MOULLA

(1)

Université de Blida, Faculté des Sciences de l‘Ingénieur/Dépt.des Sciences de l‘eau et de

l‘Environnement, BP.270 Soumâa, Blida, Algérie (2 )

Centre de Recherche Nucléaire d‘Alger, BP. 399, Alger, 16000, Algérie

[email protected]

Les transferts d'eau entre aquifères sont difficilement révélés par les méthodes "classiques" de

l'hydrogéologie. En revanche, ce phénomène a souvent été mis en évidence par l'étude des isotopes de

l'environnement. L'identification et La quantification de ce phénomène pose un vrai problème dans

certaines régions dans le cadre de la modélisation hydrodynamique des aquifères.

Sur le bassin du Sahara Nord Est septentrional, L'exemple le plus démonstratif est celui de la drainance

acsendante de la nappe du continental Intercalaire vers l'aquifère du Complexe Terminal notamment

dans la région de Ouargla ainsi qu'en Libye dans la zone des horsts et Grabens de la région d'El Hun.

Dans cette communication nous présenterons l'apport de l'outil isotopique (isotopes stables et

radioactifs) couplé aux données hydrochimiques à l'identification de ce phénomène et l'essai de

quantification de cet apport sur la région d‘Ouargla et le long des accidents de la dorsale d'Amguid.

Mots clés: Drainance ascendante, Isotope Stable, Aquifère, Dorsale.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

329 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Caractéristiques chimiques des eaux du Lac Fetzara, lac appartenant aux écosystèmes humides

du Nord de l‟Algérie.

Sameh Habes*, L. Djabri**

*[email protected]/ **[email protected]

Introduction :

Le Lac Fetzara s‘étend sur le piémont Sud du massif de l‘Edough, sur une superficie d‘environ

20.680ha, avec une altitude avoisinant les 11m (Fig.01). Il a une dépression de quelques (23.000ha),

dont 16.000 totalement inondés à longueur d‘année, il est situé entre Berrahal, El Eulma et Chorfa, dans

la wilaya de Annaba, il a été officiellement classé comme une zone « Ramsar », autrement dit une zone

humide, donc sa protection s‘impose. Les eaux du lac Fetzara sont des eaux riches de point de vue

chimique, étant donné que le lac est alimenté par les précipitations, les eaux traversant les montagnes

environnantes, et les eaux des oueds à savoir ; Oued El Hout, El Mellah, Zied. Tous ces affluents vont

rendre la minéralisation du lac assez riche. La vidange du lac se fait par le biais du canal d‘assèchement

bordant l‘Oued Meboudja, pour enfin se déverser dans l‘Oued Seybouse et en dernier lieu la mer

Méditerranée. Le but de notre travail est de donner un aperçu sur le chimisme des eaux de ce dernier.

Géologie :

Le massif de l‘Edough constitue le complexe métamorphique le plus oriental du littoral algérien, il est

originaire de l‘activité tectonique durant la période Oligo-Miocène. Les études réalisées dans la région

du lac Fetzara montrent l‘existence de deux types de formations: l‘une métamorphique et l‘autre

sédimentaire (Fig.02). Les affleurements métamorphiques sont datés du Précambrien au Paléozoïque, ils

sont présents au niveau du massif de l‘Edough et ses environs constituants la limite Nord du Lac, ils

sont constitués de: Gneiss, Métapélites (Unité de Schistes alumineux).

Pour ce qui est des Formations sédimentaires, résultant de l‘activité Oligo-Miocène, elles occupent le

reste de la zone d‘étude, elles sont constituées de:

Marnes, Argiles, Grés crétacés (Flysh crétacés), et les Grés Oligo-Miocène (Grés Numidiens).

Fig1 : Situation géographique du lac Fetzara Fig. 02 : Carte géologique de la plaine de Annaba

Hydroclimatolgie :

Au terme de cette étude, on retiendra que la région du lac est soumise à un climat méditerranéen

caractérisé par deux saisons distinctes. L‘une pluvieuse et humide et l‘autre sèche et chaude. Le bilan

d‘eau établi par la formule de Thornthwaite montre que l‘ETP atteint son maximum au mois de juillet

(147.8 mm) et son minimum au mois de févier (24.80 mm). (Fig.03)

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

330 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

La reconstitution de la RFU s‘effectue au mois de novembre (47.4 mm) et atteint son maximum (100

mm) à partir du mois de novembre jusqu‘au mois d‘avril, à partir duquel on assiste à un épuisement du

stock.

L‘écoulement commence après le remplissage de la RFU (100 mm) c‘est-à-dire au mois de décembre et

se termine en avril, avec un maximum au mois de Janvier (78.1 mm) et un minimum au mois d‘avril

(3.2 mm).

L‘excédent égal à (209.03 mm) représentant 30.83 % des précipitations annuelles allors que l‘ETR est

de l‘ordre de (469.6 mm) représentant 69.17 % des précipitations annuelles.

Le déficit agricole DA débute au mois de juillet, et se poursuit jusqu‘au mois d‘octobre.

Fig. 03 : Bilan hydrique selon Thornthwaite de la station des salines (1980-2008)

Hydrologie :

Les eaux du lac Fetzara proviennent des oueds Zied, El Hout, El Mellah, La superficie submergée en

hiver est de l‘ordre de 60 km². Les débits ont été mesurés avec des pas hebdomadaires au cours du cycle

2004-2005. On constate (fig. 4) une forte variabilité des débits au cours du temps.

Cette partie nous a permis de montrer que les apports d‘eau vers le Lac sont tributaires des

précipitations, étant donné que lorsque les précipitations sont élevées les débits estimés au niveau de

chaque oued sont élevés aussi, par contre les sorties sont régies par l‘oued Meboudja.

On a pu remarquer quand période estivale le Lac s‘assèche (in Belhamra, 2001), seules les eaux de

l‘oued El Hout continuent à l‘alimenté. Donc, la succession de périodes d‘assèchement et

d‘alimentation rend particulièrement intéressant le Lac au vu de la minéralisation renouvelée à chaque

saison.

Fig. 04 : Débits de l‟Oued El Hout

Hydrochimie :

Pour étudier l‘évolution saline, un suivi de quatre mois a été réalisé. Les analyses effectuées se

rapportent aux eaux des quatre oueds. La conductivité électrique, le pH, l‘oxygène dissous et la

température ont été mesurés in situ à l‘aide d‘un appareil multiparamètres. Le dosage des métaux

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

331 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

majeurs et traces (Ba, Ca, Cr, Cu, Fe, K, Mg, Mn, Na, Ni, Si, Zn, ……….) a été effectué au laboratoire.

Pour mieux apprécier les principaux grands traits hydrochimiques des eaux des Oueds, une analyse en

composantes principales a été effectuée. (Fig. 05). L‘observation du cercle formé par les deux axes

F1F2, nous montre que selon l‘axe horizontal F1, les eaux fortement minéralisées s‘opposent aux eaux

faiblement minéralisées. Alors que, pour l‘axe vertical F2, ce dernier oppose les eaux bicarbonatées

calciques aux eaux chlorurées sodiques. Le strontium accompagne le calcium ce qui peut indiquer la

présence d‘évaporites dans la région conduisant ainsi, à la salinité des eaux par dilution

Fig. 05 : ACP de la campagne de 31/12/2004

Nous avons aussi, suivi l‘évolution de la conductivité qui est un excellent indicateur de la minéralisation

qui reflète la concentration de l‘ensemble des minéraux dissous, et cela durant 4 mois (Déc. Jan. Fév.

Mars) des années 2004-2005.

Au niveau, de l‘Oued Meboudja, la conductivité augmente, atteignant des valeurs assez élevées de

l‘ordre de 3000µs/cm.

Ce même phénomène est observé au niveau des oueds Zied, El Hout, El Mellah, les valeurs de la

conductivité sont assez élevées durant les mois de : décembre, janvier, et février, les valeurs oscillent

entre: 500 et 2500µs/cm.

Les mesures effectuées se ramènent aux mois les plus pluvieux de l‘année, se traduisant donc par une

dilution. Il est à remarquer que les conductivités sont plus élevées en été, de l‘ordre de 5000µs/cm.

Conclusion :

Au niveau du lac, la matrice va influencer la composition chimique de l'eau, la composition est

différente à sa sortie au niveau de l'oued Meboudja. Ce changement de la composition chimique est

également dû aux facteurs tel que; le climat (l'évapotranspiration intense), les apports (les terrains

traversés sont différents; on note à titre indicatif, les gneiss, les calcaires, les sables, les marnes, qui au

contact de l'eau vont modifier sa composition chimique). La matrice argileuse du lac, par le biais des

échanges de base, entraîne des changements de la composition de l'eau. L‘étude réalisée au niveau du

lac a montré que ce dernier est alimenté par les eaux des précipitations, soit directement ou

indirectement par les apports des affluents. Les eaux arrivant au lac par les affluents présentent une

certaine minéralisation. Ce type de contribution va influencer la composition chimique des eaux du lac,

accentuant ainsi le phénomène de la salinité des eaux du lac Fetzara.

Bibligraphie :

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- Habes S., 2006. Pollution saline d‘un lac, cas du Lac Fetzara « Est algérien », mémoire de Magister,

Université de Badji Mokhtar, Annaba, pp. 101.

- Hani A., Djabri L., Mania J. et Majour H., 2002. Evolution des caractéristiques physico-chimiques des

eaux souterraines du massif cristallophyllien de l‘Edough (Annaba, Algérie). 19e colloque de Géologie

africaine, El Jadida (Maroc), pp. 100.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

332 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

- Plummer &al (1984) : A computer grogram for calculating chemical equilibria of natural waters. U.S

Geological Survey Water Resources Investigations paper 76-13.

- Zenati N., 1999. Relation Nappes-lac Confirmation par l‘Hydrochimie cas de la plaine Ouest d‘El

Hadjar Lac Fetzara N-E Algérien. Mémoire de Magister, option : Chimie et Environnement. Université

de Annaba, Institut de Chimie.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

333 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ETUDE COMPARATIVE DE DEUX SYSTEMES EVAPORATOIRES, CHOTT MEROUANE

ET CHOTT AIN BEIDA, DANS LE SAHARA SEPTENTRIONAL ALGERIE

Messaoud Hacini1, Merabet Soumia et Eric H. Oelkers

2

1. Laboratoire de Biogéochimie des Milieux Désertiques, Université Kasdi Merbah de Ouargla, BP 511.

30000 Ouargla, Algeria. [email protected]

2. Géochimie et Biogéochimie Experimentale. CNRS UMR 5563-Universtié Paul Sabatier. 14 rue

Edouard Belin. 31400 Toulouse. France

Résumé :

Les lacs salins présentent des richesses économiques très importantes, soit sur le plan minier ou sur le

plan biologique ou même écologique. Il faut également noter l‘exploitation de plusieurs types de sels :

halite, les sels potassiques, le lithium (80% de la production mondiale provient des lacs salés), le borax,

le potassium, les nitrates, les carbonates de sodium, les zéolites …etc.

Le présent travail à pour objectif de faire une comparaison entre deux systèmes évaporatoire dans le

bas Sahara, le chott Merouane dans région d‘El Meghaier et le chott Ain Beida à Ouargla. Ces deux

chotts sont soumis à des conditions climatiques similaires par contre les sources d‘alimentation sont pas

les mêmes ; le chott Merouane est moins influé par les eaux excédentaires polluées (eaux usées,

engrais….), en revanche le chott Ain Beida est fortement influés par des sources de pollutions. Dans ce

travail on va essayer de comprendre l‘évolution spatiotemporelle des saumures.

Mots clés : Saumures, Cycle géochimique, évaporites

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334 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

EVALUATION DU DEGRE DE POLLUTION DES EAUX DE DIFFERENTES NAPPES

PHREATIQUE DU CANAL OUED RIGH

Zineb HACINI, Ahmed Abdelhafid BEBBA, H. JEDIRA, Z. KENDOUR, O. BOUSSEBAA

Université Ouargla, Faculté des Sciences et Sciences de l'Ingénieur

Le canal Oued Righ est le principal réseau collecteur des eaux de drainage des palmeraies ( excés

d'irrigation ) et de rejets d'eaux usées des communes de Touggourt , Djamaa , EL Mghaier et EL oued .

D'une longueur de 150 Km il a Pour exutoire chott Merouane.

Bien que aucune évaluation degré de pollution de ce canal n' a été faite Jusq' a' ce jour ; le canal est

considéré comme étant très pollué . Sa pollution a même été citée parmi les causes qui sont a' l' rigine

des cas de typhoïde observés durant l' été 2004 a' Blidet –Amor (Article H. Alioua –((Civisme contre

scorpionisme )) et typhoïde EL-Watan de 24/08/2004).

Le but de notre travail est de mettre en évidence de la qualité chimique des eaux afin de pouvoir par la

suite faire une évaluation du degré de pollution canal.

Rejet le troncon Goug –Blidet Amor – Témacine de canal de oued Righ présente une pollution très

importante. Bien que le phénomène d' auto-épuration naturelle peut jouer un rôle important ( la

pollution de canal provient essentiellement composés biochimiquement dégradables); mais le fait que

le canal reçoit a' différents point de nouveaux rejets limite l' efficacité de cette opération.

Les prélèvements ont été effectués directement au niveau des différentes points de tronçon Goug-

Temacine du canal de Oued Righ l'échantillonnage au canal à été délaisse pour toutes le tronçon Goug-

Temacine du canal de Oued Righ.

Les quatre points nous permettrons de conclure les prélèvements au niveau des pollutions du canal ne

pouvait représenter avec exactitude les teneurs réelles rejetées, vers l‘évaluation du degré de pollution.

La pollution d'un ou des points de prélèvements nécessite une connaissance approfondie de 3m-3.5m ou

fond du canal. Les valeurs de pH sont des valeurs normales comprises entre 6.5 et 9. Certains pH sont

légèrement basiques comme ceux des points P2, P3, et P4 ce qui est conforme avec la nature des eaux

de la région qui sont des eaux dures et incrustantes. Les résultats de la conductivité montrent que ce

paramètre varie d'une façon très significative d'un point à un autre ce qui signale l'existence d'une

pollution.

Les valeurs des matières en suspension (MES) confirment bien que l'eau du canal contient des matières

en suspension ce qui est tout à fait normale pour une eau résiduaire.

Les valeurs de la DBO5 sont toutes largement supérieures à 25 ce qui confirme que les eaux des canal

sont des eaux hors classe présentant une pollution très importante en matières biochimiquement

dégradables.

La valeur de la DCO au point 1 (P1) c'est –à-dire à l'entrée de blidet – Amor, bien que nous avons

encore affaire à une pollution importante (80>DCO>40), nous constatons tout de même une nette

diminution de la valeur de la DCO. Le phénomène d'auto-épuration naturelle suite à l' activité des

micro- organismes rend les eaux du canal de moins en moins polluées à fur et à mesure qu'on s'éloigne

de point de rejet des eaux usées. A la sortie de Blidet Amor, il a une nette augmentation de la DCO

conséquence des eaux usées de l'agglomération rejetées dans le canal sans aucun traitement. Il y a une

diminution de la quantité des matières polluantes en termes de DCO à l'entrée de Témacine.

Les concentrations en nitrates ne sont pas trop excessives) ceci s'explique par l'utilisation des engrais.

Les valeurs des phosphates qui proviennent de l'agriculture, des foyers domestiques et de certaines eaux

industrielles présentent la variation des concentrations en phosphate d'un point à un autre peuvent être

interprétées par l'importance de l'agglomération et des activités existantes à proximité.

Le rapport DCO/DBO5 confirme que la pollution du le tronçon Goug- Blidet Amor- Temacine provint

essentiellement des matières dégradables biochimiquement.

Mots clés: paramètres physico- chimiques, eaux usées, pollution, biochimiquement dégradables.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

335 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Définition des formations aquifère et évolution du chimisme des eaux dans la vallée d‟Oued M‟zi

(W. Laghouat)

A. HADDOUCHE & A. HANNACHI & K. HARZOUNE

A. HANNACHI

Chargé de cour à l‘Université des Sciences et de la Technologie

Houari Boumédiène.

A.HADDOUCHE

Ingénieur d‘état en hydrogéologie, étudiante en post-graduation

Université des Sciences et de la Technologie

Houari Boumédiène.

K. HARZOUNE

Ingénieur d‘état en hydrogéologie

Université des Sciences et de la Technologie

Houari Boumédiène

Résumé :

La ville de Laghouat est située à 400Km au Sud d‘Alger, la vallée de l‘oued M‘zi, restreinte aux

contreforts de l‘Atlas Saharien est soumise à des influences sahariennes caractérisant un climat aride.

Du point de vue géologique la région d‘étude représente une zone de transition entre l‘Atlas

Saharien et la plate forme saharienne.

Les études géophysiques, ont permet de définir une structure schématique simple de la vallée de

l‘Oued M‘zi, de haut en bas on rencontre:

Les alluvions Quaternaires (premier aquifère);

Les argiles rouges faiblement sableuses d‘âge Mio-Pliocène (substratum de l‘aquifère

Quaternaire);

Le remplissage Mio-Pliocène (deuxième aquifère).

Les données piézométriques couplées à celles fournies par l‘étude géophysique et quelques logs

de forages nous a laisser supposer l‘existence d‘un niveau argileux (environ 20m d‘épaisseur) au sein de

la formation aquifère du Mio-Pliocène, le devisant ainsi en deux niveaux perméable.

Du point de vue hydrochimique, dans la majeure partie de la vallée de l‘Oued M‘zi, les eaux du

Mio-Pliocène sont sulfatées calcique (64.71%). Comparée à l‘étude faite en 2002, on a apparition de

deux nouveaux faciès ; chloruré calcique et bicarbonaté calcique, de plus l‘évolution du faciès sulfaté

sodique vers un faciès sulfaté calcique (zone de Taounza).

Mots clés : Algérie, Géologie, hydrogéologie, hydrochimie, vallée de l‘Oued M‘zi, Laghouat.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

336 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

1- Limites et morphométrie de la vallée de l‟Oued M‟zi :

La vallée de l‘Oued M‘zi se situe à 400 km au Sud d‘Alger, dans la partie Est de la ville de

Laghouat.

Le secteur d‘étude est limité :

Au Nord par Djebel Dakhla ;

Au Sud par les pays des Dayas ;

A l‘Est par Oued Djedi (qui se déverse dans le chott melrigh) ;

A l‘Ouest par Djebel Amour (Djebel Sekhlafa et Djebel Azreg).

Le bassin versant a une altitude moyenne de 1090 m. Du point de vue morphologique, deux

domaines se mettent en place :

1. Au Nord, l‟Atlas saharien :

Constitué par des reliefs peu accidentés, son altitude moyenne varie entre 700 et 900 m.

2. Au Sud, la plate forme saharienne :

Se présente comme une grande étendue très plane, caractérisée essentiellement par des dépôts tertiaires

(Mio-Pliocène) et Quaternaire (fluvio-éolienne).

2- Ressources en eau au Sud algérien :

Au Sahara, l‘essentiel des ressources souterraines est constituées par le système hydrogéologique

des eaux fossiles ou semi fossiles, qui sont des eaux faiblement renouvelables à non renouvelables, le

renouvellement de ce nappes n‘est assuré qu‘à hauteur de 800 millions de m3 environs (conseil national

économique et social). Selon quelques études, l‘exploitation de ces nappes pourrait être portée à cinq

(05) Milliards de m3 /an.

- Au Niveau de la Wilaya de Laghouat

Le problème des ressources en eau potable pour l‘alimentation de Laghouat se pose déjà depuis

longtemps, il devient particulièrement aigue à l‘heure actuelle à cause des conditions climatique, du

développement démographique, mais aussi de l‘exploitation irrationnelle des nappes d‘eau souterraine

de la région.

3- Géologie :

L‘Algérie fait partie de l‘ensemble Nord africain, on y distingue deux domaines principaux qui

forment quatre grands ensembles structuraux caractéristiques de la géologie de l‘Algérie.

1-Domaine septentrional : constitué par les deux Atlas, tellien et saharien séparés par les hauts

plateaux.

2-Domaine méridional : où affleure le socle précambrien du Hoggar et des Egglabs et leurs

couverture phanérozoïque dite la Plate forme saharienne.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

337 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

La région de Laghouat, qui constitue notre secteur d‘étude, appartient à l‘Atlas saharien et à la

Plate forme saharienne.

3- 1- Lithologie de la région d‟étude :

1-Le Trias :

Le Trias affleure en position anormale grâce aux accidents tectoniques, il est essentiellement

constitué de :

Marnes et argiles bariolées, rougeâtres, violacées, verdâtres souvent gypseuses ;

Gypses souvent blanchâtres parfois en amas massifs ;

Silts gris fins, gris et verdâtres ;

Dolomies d‘aspects plus ou moins brechiques ;

Roches verdâtres d‘origines volcaniques.

2-Le Jurassique :

D‘après des études lithostratigraphiques de (Abed.S1982 et Harket.M1982) il y‘aurait dans le

Jurassique supérieur et le Crétacé basal quatre séries :

2. 1. La série d‟El Bayadh : (Bathonien et Callovo-Oxfordien)

Elle est composée par :

Le Bathonien : 400m d‘argiles silteuses.

Le Callovo- Oxfordien : on y trouve trois unités :

1- Argiles silteuses d‘El Aouidja.

2- Formation de zone de passage constituée de grés blancs et de grés fins à moyens à

ciments silteus

3- Calcaires gris : ce sont des calcaires fins à brachiopodes.

2. 2. La série de Brezina: (Kimméridgien inférieur à supérieur)

Cette série affleure dans la partie méridionale du Djebel Amour en particulier dans l‘axe de

l‘anticlinal Mimouna jusqu'à Djebel El Azreg, elle a une épaisseur qui varie de 500 à 1000m et

comporte quatre formations principales :

1-Formation d‘El Azreg : constituée par des marnes à intercalation calcaires (ensembles

marno-calcaire basal).

2-Formation intermédiaire : alternances de marnes de calcaire et de grés.

3-Formation de Seklafa : essentiellement formée par des grés et des argiles.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

338 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

4-Formation de Kourdane à grés rouges : constituée de bas en haut par :

- Des calcaires, argiles rouges, une alternance marne grés ;

- Des grés à petits bancs ;

- Une alternance de niveau lumachellique et de marnes vertes ;

- Des calcaires oolithiques, argiles rouges (ensemble argilo-gréseu rouge).

2. 3. Série de Laghouat (Fig. 01): (Kimméridgien supérieur-Portlandien inférieur)

Cette série a une épaisseur moyenne de 1000m avec un maximum de 1300m au niveau du Dj

El_Azreg de Laghouat. On y distingue deux sous séries :

2. 3. 1. Sous série inférieur de Tadjmount : marno-calcaire constituée principalement par :

- Formation basale : elle affleure dans la région d‘Aflou et Ain Medhi formée par des marnes à

alternance de bancs massifs de la sous série de Tadjmount.

Cette formation présente des épaisseurs qui varient de 200m à 400m d‘Ouest en Est.

2. 3. 2. Sous série supérieur d’Aflou : Elle est subdivisée en trois formations :

a- La première formation : on y distingue de bas en haut :

- Des niveaux de brèches calcaires ;

- Des calcaires avec des marnes ;

- Des marnes gypseuses et des cargneules.

b- La deuxième formation : Constituée de la base au sommet par :

- Une brèche à intraclast ;

- Marnes vertes ;

- Rares niveaux oolithiques à débris d‘ostréidés ;

- Intercalation calcaire ;

- Laminites calcaires.

c- La troisième formation : Les grés à chenaux de Taouila qui débute par :

- Des lumachelles alternant avec des calcaires oolithiques ;

- Ensuite, des argiles rouges et vertes avec quelques niveaux de calcaires à lamination.

- Enfin des grés rouges à stratification entre croisées chenalisées.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

339 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

2. 4. La série de Ain Rich: (Portlandien supérieur)

C‘est la dernière série du Jurassique supérieur. On y distingue deux formations :

2. 4. 1. Formation inférieure : d‘une épaisseur de 180m de nature essentiellement marno-gypseuse, on

y distingue de bas en haut :

- Un niveau de grés, des argiles rouges ;

- Marnes gypseuses ;

- Grés rouges ;

- Marnes à gypses avec intercalation de cargneules.

2. 4. 2. Formation supérieur : d‘une épaisseur de 150m, c‘est une formation de calcaire oolithique du

Zerga, elle présente de bas en haut :

- Silt, marnes vertes, Laminites calcaires et des lumachelles ;

- Un niveau de grés et une alternance de lumachelles et de marnes vertes et de calcaires ;

- Des marnes vertes entrecoupées par des gypses et des bancs de calcaires oolithiques avec

intercalation de lumachelles.

3-Le Crétacé :

Contrairement au Jurassique qui n‘affleure que dans l‘axe du Djebel El Azreg, les dépôts crétacés

sont bien visibles dans la région, surtout dans les synclinaux perchés.

Il est subdivisé en deux ensembles :

- Calcarodolomitique et évaporitique de l‘Albien supérieur au Sénonien ;

- Grés à dragées, du Berriasien supérieur à l‘Albien inférieur.

Selon leurs âges les ensembles du Crétacé sont subdivisés en huit (08) formations :

3. 1. Crétacé inférieur :

3. 1. 1. Berriasien : d‘une épaisseur de 60m, il est constitué d‘une alternance de bancs calcaires

oolithiques lumachelliques et de marnes vertes.

3. 1. 2. Vallenginien-Barremien : d‘une épaisseur moyenne de 850m environs. On y trouve de bas en

haut :

- Des séries marno- calcaire fossilifères (fin du Jurassique) ;

- Des argiles et des marnes de couleurs variées ;

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

340 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

- Des argiles siliceuses rouges verdâtres;

- Des cargneules associées à des niveaux gypseux ;

- Des silts, des grés fins à ripples laminés et des micros stratifications obliques ;

- Des grés en stratifications en auges ;

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Fig. 01 : SERIE DE LAGHOUAT.

- Des grés grossiers à quartz, de grandes stratifications obliques et des fragments de végétaux.

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1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

341 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

3. 1. 3. Aptien : d‘une épaisseur de l‘ordre de 50 à 60m, il est marqué par des dépôts d‘argiles et de

gypses avec des niveaux de calcaires à concrétion de calcite, la barre calcaire de l‘Aptien constitue un

ressaut dans la masse puissante des grés de Laghouat.

3. 1. 4. Albien inférieur : d‘une épaisseur de l‘ordre de 130m avec un maximum de 250m au Djebel

Milok. Le passage de la barre calcaire de l‘Aptien aux grés à dragées de l‘Albien se fait par

l‘intermédiaire d‘une série argilo-silteuse à intercalations gréseuses et cargneulisantes d‘une trentaine de

mètres.

3. 1. 5. Albien supérieur : d‘une épaisseur de 100 à 150m, c‘est une formation calcaireo-gréseuse à

passé marneux. Elle comporte les faciès suivants :

- Calcaires en plaquettes peut épais fossilifères ;

- Grés tendres jaunâtres ;

- Marnes verdâtres.

3. 2. Crétacé supérieur :

3. 2. 1. Cénomanien : cette formation comporte des marnes gypseuses et des bancs calcaires

dolomitiques. Le gypse est associé à des marnes vertes avec des passés dolomitiques. Ces formations

constituent la série de Milok, son épaisseur varie de 140 à 200m.

3. 2. 2. Turonien : d‘une épaisseur moyenne de 130 à 300m.Il est composé par des dolomies et des

calcaires dolomitiques. Ces formations ressortent dans le paysage sous forme de corniche avec une

pente relativement faible.

3. 2. 3. Sénonien : d‘une épaisseur moyenne de 250m, elle diminue rapidement dans le sens Est-Ouest.

Dans les synclinaux perchés (Dj Dakhla et Dj Milok) des formations du Sénonien, très peu visible sous

le recouvrement tertiaire et quaternaire. Elle comporte trois ensembles qui sont de bas en haut :

- Un ensemble de gypse et de craquelle avec de petit bancs de calcaires ;

- Une barre de calcaire épais de 60 m et des grés ;

- Massif à brèches, associées constituées par trois ensembles ;

- Calcaires crayeux et calcaires lacustres à gastéropodes.

4. Tertiaire continental :

Ce sont des formations de 600m voir plus, déposées lors du retour de la mer.

On retrouve au dessus des brèches à microdium, qui vraisemblablement appartiennent déjà au Tertiaire,

les dépôts suivants :

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

342 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

-Environs 30m d‘argiles brunes et des grés à la base ;

- Puis vient une série de 250 à 300m d‘argiles, sable et de grés.

- Enfin, une série détritique grossière, qui commence par des canglomerats et se termine par des

sables et argiles rouges.

5. Quaternaire :

Constitué par des alluvions fluviatiles à faciès gravelo-sableu, des limons, et des poudingues. Ils sont

subdivisés en trois périodes :

5. 1. Quaternaire ancien : D‘après M.Chettih, il est subdivisé du point de vue morphologique en deux

niveaux :

- La haute surface formée de poudingues à ciment calcaire et d‘épaisseur variable ;

- Le glacis du Quaternaire ancien constitué par des galets et une épaisse croûte de calcaire. Ce

glacis est bien conservé dans la région de Tadmait et au Sud de la vallée de l‘Oued M‘zi.

5. 2. Quaternaire moyen : Au cours du Quaternaire moyen deux glacis ont étés aménagés :

- Le premier glacis est mieux représenté dans la région de Tademaït, il est bien individualisé

sous forme d‘une longue lanière dont la croûte sommitale enrobe une nappe de galets ;

- Le deuxième glacis est bien fossilisé par une croûte calcaire surmontant une nappe de galets

hétérométriques.

Dans la partie méridionale, la terrasse est à 5 mètres au dessus des écoulements actuels,en aval de

Laghouat , elle tend à se confondre avec la nappe alluviale du Quaternaire récent et à disparaître même

à certains endroits sous le remblaiement.

5. 3. Quaternaire récent : Il est représenté par un glacis d‘âge Soltanien.

L‘oscillation climatique pendant cette période à façonné un niveau morphologique dont la

couverture caillouteuse est constituée par des débris de roches consolidées par un encroûtement calcaire

léger.

Au Fini Soltanien, un remblaiement formé de sables, de marnes, de grés fins consolidés d‘une lentille

de calcaire lacustre et de petits bancs de galets anguleux.

Au Gharbien, de basses terrasses représentées par des alluvions gris-bruns à lentilles de galets bien

arrondis, au Nord de la partie méridionale.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

343 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

4- Caractéristiques hydrogéologiques des formations (Tab. 01) :

Du point de vue hydrogéologique, la vallée de l‘Oued M‘zi est constituée de plusieurs aquifère

distincts, le système de nappe superposées du Crétacé est constitué de haut en bas de :

La nappe du Sénonien :à terrains perméables d‘une épaisseur de 250m ;

La nappe du Turonien : à terrains perméables et à eau potable, d‘une épaisseur de 130m ;

La nappe du Cénomanien : constituée par des terrains imperméables ;

L‘Albien supérieur : se sont des terrains perméables à au potables ;

Le Barrémien-Aptien-Albien inférieur: à terrains très perméables, d‘une épaisseur moyenne de 10m ;

Ce système se rencontre dans les synclinaux de djebel Milok et djebel Dakhla et dans les collines

au Sud de Laghouat.

Au dessus de ces formations, un autre système aquifère Mio-Plio-Quaternaire s‘est met en place,

constitué :

Une formation Mio-Pliocène, d‘une épaisseur moyenne de 500m, formées essentiellement d‘argiles

sableuses à quelques bancs de calcaires ;

Au dessus on a des un remplissage alluvionnaire d‘âge Quaternaire, d‘une épaisseur de 5 à 20m ;

Ce complexe constitue l‘aquifère le plus important et le plus exploité dans la vallée du M‘zi.

5- Etude géophysique par sondages électriques verticaux :

Dans le cadre de l‘étude hydrogéologique de la vallée de l‘Oued M‘zi, et à fin de déterminer

l‘épaisseur et la nature du remplissage Mio-Plio-Qnatarnaire. Nous avons pris en considération des

travaux géophysique réalisés en 1975 par la Strojex-Port-Prague et supervisés par L‘ANRA d‘Alger,

ainsi qu‘une étude géophysique, plus récente, par sondage électrique verticaux site Taounza-Kabeg,

réalisé par L‘ENAGEO en 2002. (Fig. 02)

- Travaux réalisées par la Strojex-Port-Prague (1975)

300 sondages effectuées dans la vallée du M‘zi, répartie en (40) profils, séparé par une distance

de 250 à 500m ;

De plus (03) sondages étalons ont été effectués, réalisées sur des forages situés à 400m en aval

du pont de Laghouat entre les profils 12 et 13.

- travaux réalisées par l‟entreprise nationale de géophysique (ENAGEO) 2002 :

Etude géophysique par sondages électriques verticaux site Taounza- Kabeg.

Etude géophysique par sondage électriques verticaux site Taounza.

Tab. 01: Log hydrogéologique (d’après M. Chettih, 1994) Modifié d’après les données de 2006

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

344 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

5- 1- Comparaison et interprétation :

Epaisseur

(m)

Etage Lithologie Perméabilité Hydrogéologie

Quaternaire Alluvions

limono sableuses

Perméable Circulation

d’interstices

500 Mio-Pliocène

Sables argileux

et

calcaires

Perméable

Circulation

d’interstices et

de fissures

250 Sénonien Calcaires et

argiles gypsifères

Perméabilité de

fissure Circulation de

fissure

140 Cénomanien Argiles

gypsifères Imperméable Substratum

100 Albien

supérieur

Calcaro-gréseux Perméabilité de

fissure

130 Turonien Calcaires

dolomitiques

Perméabilité de

fissure

130

50

350

à

400

Albien

inférieur

Argileux

Gréseux Perméable

Imperméable Aptien

Barrémien Gréseux Perméable

Aquifère

multicouche

Circulations

d’interstices, de

fissures

Perméable

Imperméable 20 Argiles

Log

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345 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

518000 522000 526000 530000 534000 538000 542000 546000

350000

354000

358000

P29

P21

P26P24

P22

P27

P23

P28

P20

F33

F3

F1

F31

F14

F17

F25

F34

F2

F4 F5

F7

F9

F10F11

F12

F13

F15

F16

F18A1'

A2'

A3'

A4'

B1'

B2'

B3'

B4'

B5'

A1

A2

A3

A4

A5

B1

B2

B3

B4

B5

C1

C2

C3

C4

C5

D1

D2

D3

D4

D5

E1

E2

E3

E4

E5

F1

F2

F3

F4

F5

G2

G3

G4

G5

H2

H3

H4

H5

I1

I2

I3

I4

J1

J2

J3

J4

K1

K2

K3

K4

L1

L2

L3

Légende:

Quaternaire: Cretace:

Accumulations sableuses

Dépots actuels

Quaternaire recent

Quaternaire moyen

Quaternaire ancien

Sénonien

Turonien

Cénomanien

Albien supérieur

Aptien

C3-5

C2

C1

n7

n5q1-2

q3-4

q5-6

q7

q7

q7

q7

q7

q5-6

q5-6

q5-6

q5-6

q5-6

q5-6q5-6q5-6

q5-6

q1-2

q1-2

q1-2

q1-2

q1-2

q3-4

q3-4 q3-4q3-4 q3-4

q3-4q3-4

q3-4

q3-4

q3-4q3-4

C2

C2

C1

n7

C3-5 n5C

2

LAGHOUAT

Bled el Fatha

El Mekharreg

Ksar el Hirane

Ksar Kabeg

Taouennza

El Assafia

Oued M' ZI

Fig.V.11: Carte des sondages éléctriques éffectué dans la valléee de l'Oued M'ZI ( 1975 et 2002).

Puits et son numéro avec la profondeur de l'eau

Forage et son numéro

Réseau hydrographique

0km 2km 4km

Sondage éléctrique (2002)

Profil des sondages éléctriques (étude de 2002)

Profil des sondages éléctrique et son numéro (étude de 1975).

34

23 24

25

2526 27

28

29 30

3132

3334

35

36 37

38 39

Etant donné que l‘on dispose des cartes des sondages électriques des deux études (1975 et 2002),

on a comparé les résultats de quelques coupes, précisément aux points de croisements des coupes.

De plus on a comparé et complété, les coupes géo-életriques avec les données géologiques fournis par

les logs lithologiques de quelques forages, lorsque ces derniers sont disponibles (forages réalisés et

repartis dans la région de Taounza et Ksar Kabeg).

- On remarque que certaines coupes passent par un ou deux forages, d‘autres à proximité, mais la

plus part des coupes se trouve loin de forage.

Fig. 02 : carte des sondages électriques verticaux effectués dans la vallée de l‟Oued M‟Zi

(1975 2002)

5- 1- 1- Coupes (32), (E) avec les forages (F10) et (F12) :

En se basant sur les logs lithologiques que présentes les forages F10 et F12 situés au niveau de Taounza,

on peut dire que la coupe E présente trois terrains :

a- une couche superficielle d‘une résistivité qui va de 60 à 250 ohm.m, représentant les formations

alluvionnaires du Quaternaire formé par :

Silts et limons ;

Alluvions moyens et conglomérats ;

A la base se sont mis en place des galets et graviers.

Cette couche présente une épaisseur variable et qui atteint 40m (F10).

b- une couche plus importante, d‘une épaisseur maximum de 550m (en E2), d‘âge Mio-Pliocène,

présentant des résistivités plus faibles (de 10 à 45 Ohm.m), ce niveau est constitué de :

Une intercalation d‘argile, argiles gréseux et de sables argileux, sables fins à moyens ;

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346 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Sables argileux et sables moyens avec quelques formations argileuses et marneuses ;

Argiles sableuses ;

En fin on trouve une alternance de sables argileux, sable fin à moyens et d‘argiles sableuses.

c- Un substratum très résistant (de 160 à 245 Ohm.m).

Cette coupe montre que le Quaternaire disparaît au NNW où le Mio-Pliocène affleure en surface.

- La coupe 32 présente les mêmes formations.

5- 1- 2- Coupes (34), (F) avec le forage (F4) :

Tout en se basant sur le forage F4, la coupe 34 montre la superposition de deux formations présentant :

a -Des terrains Quaternaires avec une épaisseur qui va de 15m à environs 45m formés par :

Limons, silts fins et sable ;

Sables grossiers, galets et graviers ;

En fin vient des galets, graviers et sables.

b -Au dessous s‘est mit en place des formations Mio-Pliocène d‘une épaisseur d‘environs 210 m,

constitués par :

Un niveau formé par environs 20m d‘argiles sableuses et d‘argiles rouges imperméables ;

Une formation gréseuse (grès fin et argiles gréseuses, grès grossiers et moyens et des grès

sableux) de 50m d‘épaisseur.

Formation sableuse de 80m (sables fin homo métrique, sables grossiers aquifères, sables avec

des grès fins et grossiers).

Tout en dessous, s‘est mit en place, un niveau de 70m formé de sable moyen à intercalation

d‘élément de calcaire, graviers, calcaire lacustre et des intercalations argileuses.

5- 1- 3- Les coupes (37) et (H) :

Ces deux coupes s‘entrecroisent au niveau de H4.

La coupe 37 montre au niveau de ce point la disparition du Quaternaire et l‘affleurement des terrains

Mio-Pliocène, et cela est confirmé par la coupe (H) qui ne présente que deux terrains :

Un Mio-Pliocène affleurant et peut résistant (20 à 40 Ohm.m) avec une épaisseur qui atteint

250m (H2) ;

Un substratum très résistant.

5- 1- 4- La coupe B :

La coupe B montre la superposition de trois terrains de résistivités différentes :

Une couche superficielle de 50 m et de résistivité de 50 à 85 Ohm.m, mais qui atteint 265m à la

bordure NNW , cette formation correspondrait, selon la coupe 27 à des dépôts alluvionnaires du

Quaternaires ;

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347 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Au dessous on a une formation en endulation, peut résistante (15 à 25 Ohm.m) qui serait (selon

la coupe 27) des dépôts Mio-Pliocène, avec des épaisseurs qui varies de 100m (B2) à 480m

(B3). Cette formation est constituée de niveau gréseux à intercalation d‘argiles gréseuses.

En fin un substratum très résistant de 70 à 250 Ohm.m.

5- 1- 5- Les coupes (G), (H), (I), (J), en aval de la zone d‟étude (Fig.III.13 et 14)

Ces coupes présentent deux terrains :

Une formation superficielle conductrice (10 à 45 Ohm.m), et qui est d‘une épaisseur de 250m

(I3) au niveau de Ksar Kabeg (I2).

Ces terrains recouvrent le toit d‘une couche présentant des résistivités très élevées qui

atteindraient des valeurs de 800 Ohm.m en quelques endroits, ces formations constituent un

substratum sans intérêt hydrogéologique.

- Selon ces coupes et les coupes complétées par des forages (E, F10, F12) on peut dire que la zone

orientale présentée par ces quatre coupes, les terrains aquifères du Mio-Pliocène affleurent en surface et

donc disparaissions des formations Quaternaires.

6- Evolution du faciès chimique dans le temps :

Le but de cette étude est de voir l‘évolution du chimisme de l‘eau dans le temps dans notre zone

d‘étude, et pour cela on s‘est basé sur notre étude faite au cours du mois de juin 2006, ainsi que sur

d‘anciennes études (1980, 1994, 2002).

La comparaison des résultats des analyses chimiques est réalisée à l‘aide de :

- La classification d‘après les formules caractéristiques de Stabler ;

-La classification des eaux en utilisant les diagrammes semi-logarithmiques de SCHOELLER

BERKALLOF des périodes 1980 et 2006.

6- 1- Comparaison des cartes des faciès chimiques (2002-2006) :

La comparaison des cartes d‘iso faciès (fig. VI.18, 19) des compagnes de 2002 et 2006, établies à

partir de la classification de Stabler permet de tirer les conclusions suivantes :

Allure du substratum

Quaternaire

Echelle :

Verticale : 1/10 000

Longitudinal : 1/100 000

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348 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

- Le faciès sulfaté calcique représentait 83.33% de la zone d‘étude en 2002, pour 2006 il représente

64.7%, donc ce faciès reste le faciès dominant pour les eaux de la région de notre étude.

- On souligne un changement de faciès au niveau de Taounza, d‘un faciès chimique sulfaté sodique en

2002 à un faciès sulfaté calcique.

- Apparition de 2 nouveaux faciès au niveau de point bien précis il s‘agit du faciès chloruré calcique au

point P26, et du faciès bicarbonaté calcique au point P28.

6- 2-Diagrammes de Shoeller-Berkalloff (1980-2006) :

Les figures (fig.VI.20.21.22,23), représentent les teneurs en éléments chimiques de chaque région

du secteur d‘étude, il s‘agit des teneurs chimiques de quelques échantillons analysés en 1980 et d‘autres

en 2006.

Nous observons à partir des figures que les eaux du Quaternaire (1980) sont plus chargées en minéraux

que les eaux du MioPliocéne (2006), ceci peut s‘expliquer par :

La forte évaporation à laquelle est soumise l‘eau du Quaternaire, contrairement à l‘eau de la

nappe du MioPliocéne qui est plus profonde donc moins soumise à ce phénomène climatique ;

L‘infiltration des eaux de pluies dans la nappe du MioPliocéne fait que celle-ci soit mois

concentrées en élément chimiques.

Il existerait d‘après A.Hannachi (relation entre aquifères superficielles et aquifères profonds de la

vallée de oued M‘zi, 1980), une relation entre tous ces différents types d‘eau ; il semblerait que les eaux

souterraines de la région d‘étude proviendrait pour leurs grande part de mélanges entre eaux profondes

et anciennes transitant dans le continental intercalaire, avec des proportions plus ou moins importantes

d‘eau superficielle récente.

Les résultats obtenus sont mentionnés dans le tableau suivant :

Région

Années

1980

Nappe alluviale

1994

Nappe alluviale

2002

Nappe

MioPliocéne

2006

Nappe

MioPliocéne

Pont de

Laghouat-

Mekhareg

Sulfaté calcique et

magnésien

127 /478

Sulfaté calcique

P20

Sulfaté

calcique

Fm

Sulfaté calcique

P20

Taounza

Sulfaté calcique et

magnésien

110/479

Sulfaté calcique

P72

Sulfaté

sodique

F4

Sulfaté

calcique,F17

Bicarbonaté

calcique

P26

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

349 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Ksar El

Hirane

Chloruré sulfaté

magnésien

P166/479

Bicarbonaté

calcique

P54/479

Sulfaté sodique

F60

Chloruré calcique

et magnésien

Sulfaté

calcique

FH

Chloruré calcique

P28

Sulfaté sodique

F3

Ksar Kabeg

Sulfaté chloruré

magnésien et

sodique

274/479

Chloruré calcique

et magnésien

Sulfaté magnésien

P46

Sulfaté

calcique

F13

Sulfaté calcique

F31

Tab. 02 : récapitulatif des résultats.

Conclusion générale :

La région de Laghouat représente une zone de transition entre l‘Atlas saharien à terrains

secondaire (Jurassique et Crétacé) et la Plate-forme saharienne à remplissage Mio-Pliocène et

Quaternaire reposant sur des terrains secondaires.

L‘étude géophysique (1975) couplée avec les nouvelles données (2002) et complétée par les

données de quelques forages, permet de définir une structure schématique simple de la vallée de l‘Oued

M‘zi:

Alluvions Quaternaires : qui est une formation superficielle constituée de dépôts fluvio-éolien

(galets, graviers, sables,…), il présente un niveau aquifère intéressant dans la zone West, au

niveau de Mekhareg, contrairement à la zone Est, où il est complètement absent en quelques

endroits, l‘épaisseur décroissante d‘Ouest vers l‘Est de ce niveau aquifère et la salinité de ces

eaux croissante vers l‘Est, diminue nettement son importance.

Les argiles rouges faiblement sableuses d‘âge Mio-Pliocène, constituent le substratum de cette

formation.

Le remplissage Mio-Pliocène : constitué de sables argileux, de calcaires lacustres, de grès et

d‘argiles gypseuses. Ce niveau aquifère devient de plus en plus intéressant grâce à son étendu

et son épaisseur et à cause de la diminution de la qualité des eaux du Quaternaire, mais son

exploitation demande des forages profonds donc un financement plus important.

Les eaux du Mio-Pliocène (2006), comparé à l‘étude de 2002, ont subis des changements qui se

résument par l‘évolution du faciès chimique sulfaté sodique vers le faciès sulfaté calcique au niveau de

Taounza, ainsi que l‘apparition des faciès chloruré calcique et bicarbonaté calcique.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

350 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

En fin pour une meilleure gestion des ressources hydriques de la région on juge nécessaire un bon

maintien des ouvrages (en particulier les forages) pour limiter le contacte entre les deux nappes

(superficielle à eau salée et profonde), de plus sensibiliser les paysans de la vallée de l‘état de cette

source vitale.

REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE

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Mémoire d‘ingénieur, U.S.T.H.B, Bab-Ezzouar.

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351 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

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1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

352 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

MODELISATION DES ECOULEMENTS SOUTERRAINS DE LA VALLEE ALLUVIALE DE

L‟OUED SEBAOU

(NORD-EST ALGERIE)

Fatiha HADJOU et Mohamed MESBAH.

Département de Géologie, Faculté des Sciences de la Terre, de Géographie et de l‘Aménagement du

Territoire (FSTGAT), Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediène. BP 32 El Alia,

Bab Ezzouar, Alger, Algérie.

Résumé

La vallée du Sébaou connaît un important développement démographique et socio-économique.

L‘eau souterraine est la ressource majeure pour une population croissante, soutient les activités

agricoles, industrielles et assure l‘approvisionnement en eau potable. Cependant, la demande en

eau ne cesse d'augmenter; toutefois, l‘irrégularité et la diminution de la pluviosité depuis l‘année

1976 ont entraîné une nette réduction des apports. Parallèlement, l‘oued Sébaou subit une

dégradation significative dans le secteur aval de la nappe, par la menace de l‘avancée du biseau

salé. Face à cette situation alarmante des eaux souterraines, un programme de gestion et de

protection s‘impose. L‘objectif de cette étude est axé sur une approche appliquée de simulation

des écoulements souterrains. Nous avons construit un modèle en régime permanent et transitoire

de la nappe alluviale du Sébaou. Son principe consiste en la simulation de plusieurs cas de

scénarios qui permettront de visualiser l‘évolution des rabattements en fonction des débits

extraits croissants.

Mots clés : Hydrogéologie, Aquifère alluvial, modèle d‘écoulement souterrain, vallée de l‘oued

Sébaou.

Introduction

L‘étude sur le fonctionnement hydrologique et hydrogéologique de la nappe alluviale du Sébaou,

contribue en partie à répondre aux nombreuses questions relatives à la nature et au fonctionnement de la

nappe. Le rôle d‘un modèle numérique est d‘intégrer toutes les données disponibles, d‘approximer de

façon logiques et fiable les données manquantes afin de fournir une réponse globale montrant toutes les

tendances de la nappe en régime permanent ou transitoire. Son principe consiste en la simulation de

plusieurs cas de scénarios qui permettent de visualiser l‘évolution des rabattements en fonction des

débits extraits.

I. Contexte hydrogéologique général

La plaine alluviale de l‘oued Sébaou se localise à 80Km à l‘Est d‘Alger et couvre une superficie de

2500 Km². La lithologie et la tectonique ont imposé une grande diversité de paysages où se côtoient des

reliefs parallèles d‘orientation Est- Ouest et des dépressions renfermant des plaines étirées, plus

étendues vers l‘aval. A l‘exception des formations perméables de la chaîne calcaire et des alluvions de

l‘oued Sébaou, les formations du bassin versant sont souvent imperméables.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

353 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

La vallée de l‘oued Sébaou appartient à la branche sud méditerranéenne de l‘orogène alpine. Elle

s‘étend d‘Azazga à Dellys et occupe la grande zone synclinale miocène au nord de la grande Kabylie.

1. Formations Quaternaires :

Le Quaternaire est représenté par des formations marines et continentales : éboulis, dépôts de pente,

cônes de déjection et des dunes récentes. Il s‘étend sur envions 80Km de Djebel Bouberoune jusqu‘à

l‘embouchure. La largeur de la vallée du Sébaou est approximativement de 500m à l‘entrée des gorges

de Belloua et à l‘aval de Dar El Beïda, atteint les 2000m aux zones de confluences de l‘oued Sébaou

avec les principaux affluents. Les alluvions Quaternaire de la plaine du Sébaou constituent le réservoir

le plus important de la région. Par ailleurs, l‘approvisionnement en eau potable est assuré dans sa

majorité par les ouvrages hydrauliques implantés dans ce niveau.

II. Paramètres climatologiques et hydrologiques

La région du Sébaou est soumise à l‘influence d‘un climat méditerranéen, caractérisé par des

précipitations d‘origine cyclonique. Le régime des cours d‘eau est caractérisé par une alternance de

crues courtes et brutales.

La lame d‘eau moyenne annuelle précipitée à l‘échelle du bassin versant est estimée à 888mm. Les

températures maximales sont enregistrées au mois d‘août (26° C), le mois de janvier étant le plus froid

(9° C). L‘ETP est évalué à 833mm. Par ailleurs, la valeur de l‘ETR est de 650mm. Les débits

enregistrés témoignent d‘une irrégularité du régime d‘écoulement, saisonnière et inter- annuelle. Aux

mois de février et mars sont consignés la majorité des écoulements. La valeur attribuée au ruissellement

(R) est de 227mm, ainsi l‘infiltration efficace (I) est estimée à 17mm. La figure 1, résume les résultats

des différents termes de l‘équation du bilan hydrologique du bassin du Sébaou.

L‘analyse des données acquises de cette étude apporte des informations cohérentes, relatives au

comportement hydrologique du bassin du Sébaou. Le fonctionnement global de la vallée est déterminé

par l‘évaluation de certains paramètres, en appliquant diverses formules empiriques. Mais le bilan

hydrologique du Sébaou tel qu‘il est présenté requiert des améliorations. Par conséquent, nous jugeons

utile le recours à la modélisation des écoulements.

Fig. 1 – Éléments du bilan hydrologique du bassin du Sébaou

Fig 1– Different rudiment of hydrologic balance in Sebaou basin

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

354 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

III. Modélisation mathématique des écoulements

La meilleure exploitation des données disponibles relatives à une nappe aquifère, est de combiner

celles-ci aux lois physiques appropriées pour former un modèle mathématique.

Le rôle d‘un modèle numérique, est d‘intégrer les données disponibles, d‘approximer de façon logiques

et fiable les données manquantes et de fournir une réponse globale des tendances de la nappe en régime

permanent ou transitoire. L‘objectif habituel d‘une modélisation, est la réalisation des prédictions sur le

comportement du système considéré, en réponse à des sollicitations [Bear, 1993].

Nous avons sélectionné pour l‘analyse et la modélisation de la vallée alluviale du Sébaou, trois états

piézométriques représentatifs du régime permanent. Les cartes de [Y. Chadrine, 1972] pour le haut et le

moyen Sébaou, et une période de septembre 2004 [l‘ANRH] pour le bas Sébaou.

1. Présentation du domaine à modéliser

Le logiciel de modélisation utilisé, est le Processing visual Modflow, c‘est un modèle hydrogéologique

décrivant le transfert hydrique dans un milieu poreux Saturé.

Le code ModFlow résout l‘équation de la diffusivité pour un aquifère captif :

t

hSW

z

hK

zy

hK

yx

hK

xszzyyxx

)()()(

Kxx, Kyy, Kzz sont les conductivités hydrauliques au long des axes, x, y et z [m/s]. h est la charge

hydraulique [m] ; W est le terme source ou perte par unité de volume [l/s]. Ss : est le coefficient

d‘emmagasinement spécifique [l/s] : En nappe libre, S est remplacé par la porosité de drainage, t est le

temps [s]

La vallée alluviale du Sébaou se subdivise en trois régions, le haut, le moyen le bas Sébaou. Djebel

Belloua divise la vallée du Sébaou en deux secteurs indépendants, c‘est une frontière entre deux

structures aux conditions géomorphologiques, géologiques et hydrogéologiques diverses. Le domaine

modélisé est considéré comme une unique couche d‘alluvions, reposant sur un substratum marneux

imperméable. A l‘aval, le domaine est bordé par la mer méditerranée. Les épaisseurs et les profondeurs

de la formation aquifère sont déduites des données de forages. L‘aquifère du haut Sébaou est discrétisé

en 2175 mailles carrées. Nous comptabilisons, un total de 2829 mailles en moyen Sébaou et 2550 dans

le bas Sébaou.

2. Conditions imposées aux limites du domaine

Les formations limitant l‘extension des alluvions quaternaires, tant sur la rive droite que sur la gauche,

correspondent à des limites naturelles imperméables. Cependant, on y impose une limite à flux nul. Une

condition de débit non nul, évaluée par le taux d‘infiltration efficace, est répartie régulièrement sur la

surface du toit de la nappe. Aux mailles rivière du cours de l‘oued Sébaou et ses affluents, est affecté

une limite à potentiel imposé.

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355 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Une condition à potentiel imposé ou condition de Dirichlet est affectée à l‘ensemble des mailles bordant

la mer Méditerranée, à l‘embouchure de l‘oued Sébaou. Cependant, l‘oued est modélisé comme une

charge imposée dont les valeurs sont connues en amont et en aval.

3. Calage du modèle

Le calage du modèle consiste à ajuster aussi finement que possible les réponses calculées par la

machine, aux réactions du milieu naturel, observées dans les mêmes conditions. La qualité du réglage en

régime permanent a pu être appréciée par l‘analyse des écarts entre les piézométries calculées et

mesurées.

En régime permanent

Cette modélisation permet de déterminer les conductivités hydrauliques, considérées comme paramètre

de calage de l‘aquifère alluvial. Les nombreuses modifications de la conductivité hydraulique, à la suite

de chaque simulation ont permis d‘obtenir une piézométrie calculée assez correcte. De légers décalages

des hydroïsoypses sont constatés sur la figure 3, néanmoins les tendances piézométriques de l‘état initial

sont enregistrées. Des points de contrôle sont choisis, afin d‘y comparer les niveaux calculés et mesurés

(figure 2). Des différences sont relevées en certains points d‘eau, cela peut être dû au fait que la nappe

n‘est pas en réel régime permanent.

Fig. 2 – Résultats des charges simulées et mesurées en régime permanent

Fig 2 – Calibration graphs in steady state

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356 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig. 3 – Carte piézométrique de la nappe alluviale du bas Sébaou simulée en régime permanent

(septembre, 2004)

Fig 3– Piezometrical map of alluvial slick of lower Sebaou simulate in steady state (September, 2004)

En régime transitoire

Des simulations successives ont été testées, au fur et à mesure que l‘on augmente le débit prélevé sur

une période d‘exploitation, d‘environs 45 années.

L‘un des résultats des simulations en transitoire, est de montrer que la piézométrie de la nappe alluviale

du Sébaou, est totalement dépendante de l‘arrêt ou de la mise en route des pompages. Nous avons

essayé de comparer l‘évolution de la piézométrie, de quelques points de prélèvements, pris

respectivement à l‘aval, au centre et à l‘amont de chaque vallée alluviale. Les tableaux 1 à 3 donnent les

variations du niveau piézométrique (en côte N.G.A).

a) Haut Sébaou

Les débits de captage sont variables, avec un maximum 11,22 Mm3/an. Nous avons simulé trois cas de

scénarios d‘exploitation de la nappe, avec les débits de pompage insérés en tableau 1. Après 15 années

d‘exploitation, les rabattements sont plus importants, à l‘aval la baisse dépasse les 10m. On notera

l‘assèchement de quatre puits, situés à l‘amont de la nappe, ce qui pourrait être lié aux forts gradients

hydrauliques dans cette zone et aux faibles épaisseurs de la nappe.

Tableau 1 – : Cas de scénarios et variations des niveaux piézométriques de la nappe du haut Sébaou

Table 1 – Main scenario cases and piezometrical level of upper Sebaou alluvial slick

Haut Sébaou

Forage

Débit de pompage (l/s) *Charge piézométrique (m)

Cas** Cas 1 Cas 2 Cas 3 Cas** Cas 1 Cas 2 Cas 3

1972 1982 1987 2017 1972 1982 1987 2017

ET6 9 10 11,5 13,5 80,9 80,9 96,6 93

SM2 8 9 10 12 81 81 96,6 93

TM1 10 11,5 12,5 15 95,7 95,7 97 93,2

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357 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

F12-5 1 1,5 2,5 5 100 100 96,8 93,2

FR3 3 3,5 4,5 5,5 119 119 asséché asséché

W58 10 11,5 12,5 15 111,7 111,7 asséché asséché

* les données sont en côte N.G.A ; ** régime permanent

Tableau 2 – : Principaux cas de scénarios et variations des niveaux piézométriques de la nappe alluviale

du moyen Sébaou

Table 2– Main scenario cases and piezometrical level of medium Sebaou alluvial slick

Moyen Sébaou

Forage

Débit de pompage (l/s) *Charge piézométrique (m)

Cas** Cas1 Cas 2 Cas 3 Cas** Cas 1 Cas 2 Cas 3

1972 1982 1987 2017 1972 1982 1987 2017

W14 70 78,5 87,5 105 29,7 29,7 31 30,7

F1-2 57 64 71,3 85,5 33,6 33,6 31 30,7

Wm5 50 56 62,5 75 42,7 42,7 28 28,7

8A3 28 31,5 35 42 45,9 45,9 asséché asséché

BA5 40 45 50 60 52,4 52,4 asséché asséché

* les données sont en côte N.G.A ** régime permanent

a) Moyen Sébaou

Les ouvrages de captage de la nappe du moyen Sébaou, sont répartis par champs de captage assez

proche de l‘axe de l‘oued principal. Le débit global de captage de l‘aquifère est estimé à 63,72 Mm3/an.

L‘aspect de la piézométrie après 10 années d‘exploitation est semblable à la piézométrie de 1972. Au-

delà de cet intervalle de temps, nous avons enregistré une modification de l‘allure de la piézométrie. Sur

la période avoisinant 30 ans d‘exploitation, cette nappe présente également le phénomène de

l‘assèchement des puits dans la partie amont et près du verrou hydraulique de la cluse de Belloua.

Tableau 3 – : Principaux cas de scénarios et variations des niveaux piézométriques de la nappe alluviale

du bas Sébaou

Table 3 – Main scenario cases and piezometrical level of lower Sebaou alluvial slick

Bas Sébaou

Forage

Débit de pompage (l/s) *Charge piézométrique (m)

Cas** Cas 1 Cas 2 Cas 3 Cas** Cas 1 Cas 2 Cas 3

2004 2009 2014 2016 2004 2009 2014 2016

W9 62 70 77,5 93 6 6 5,5 -3

Fir-vas1 30 34 37,5 45 10 8,9 7,8 -3,9

F7 80 90 100 120 14,2 10,6 9,3 -3,6

F8c 60 67,5 75 90 16,4 12,9 11,4 -3,2

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358 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Wb2 14 16 17,5 21 20,3 18,6 17,4 3,5

* les données sont en côte N.G.A ** régime permanent

a) Bas Sébaou

Le débit maximum d‘exploitation est de 53,3 Mm3/an. Avec les prélèvements mentionnés en tableau 3,

les niveaux piézométriques ont baissé légèrement sur 5 ans à l‘embouchure Le cas 3 (figure 4), montre

qu‘après 12 ans d‘exploitation intense, le sens d‘écoulement des eaux souterraines, s‘est inversé à

l‘embouchure. Nous percevons un appel d‘eau de mer vers la nappe, qui atteigne la région de Ben

Choud. Il convient de ce fait, de limiter les prélèvements dans le secteur aval de la nappe et d‘éviter

toute implantation d‘ouvrage de pompage à l‘embouchure de l‘oued Sébaou.

4. Bilan du modèle

En régime permanent :

Le bilan en régime permanent, de la nappe alluviale du Sébaou, met en évidence un système penchant à

l‘équilibre, puisque la somme des flux entrants est équivalente à la somme des flux sortants. Les

résultats du bilan des flux en régime permanent, restitués par le modèle sont insérés dans le tableau 4.

En régime transitoire :

Le bilan de la nappe alluviale tend à l‘équilibre, que ce soit pour le haut, le moyen ou le bas Sébaou.

Toutefois, l‘examen du tableau 5, montre qu‘il existe une alimentation de l‘oued par la nappe dans le

moyen et le bas Sébaou, puisque les flux sortants de la nappe sont légèrement supérieurs aux flux

entrants. D'autre part dans le haut Sébaou, le flux entraîné vers la nappe est supérieur à celui qui en sort.

Fig. 4 – Carte piézométrique simulée en régime transitoire de la nappe alluviale du bas Sébaou en

[septembre, 2014; cas 2 (à gauche)] et [septembre, 2016; cas 3 (à droite)].

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359 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Fig 4 – Piezometrical map of alluvial slick of lower Sebaou simulate in transient flow [September,

2014; case 2(on the left)] and [September, 2016; case 3(on the right)].

Tableau 4 – : Bilan du modèle en régime permanent

Table 4 – Model water balance in steady state flow

Haut Sébaou

Emmagasinement Charge

imposée

Prélèvement Maille

rivière

Recharge Total

Entrée 0 0 0 7036625 5207,247 7041832

Sortie 0 0 20036 7022123 0 7042159

Entrée-

sortie

-327

Moyen Sébaou

Entrée 0 0 0 2872132 1757,2 2873889

Sortie 0 0 131375 2742431 0 2873806

Entrée-

sortie

83

Bas Sébaou

Entrée 0 0 0 839900 3292,8 843190

Sortie 0 29629,33 141255 672342,2 0 843230

Entrée-

sortie

-40

* les données de flux sont en m3 /jour

Tableau 5 – : Bilan du modèle simulé en régime transitoire

Table 5– Model water balance simulate in transient flow

Haut Sébaou

Emmagasinement Charge

imposée

Prélèvement Maille

rivière

Recharge Total

Entrée 653,5455 0 0 0 0 653,5455

Sortie 0 0 653 0 0 653

Entrée- sortie 0,5455

Erreur dans le 0,080

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360 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

bilan (%)

Moyen Sébaou

Entrée 155,7867 0 0 0 0 155,7867

Sortie 142.8877

0 13 0 0 155,8877

Entrée- sortie -0,1010

Erreur dans le

bilan (%)

0,060

Bas Sébaou

Entrée 106072,2 35177,02 0 0 0 141249,2

Sortie 0 0 141255 0 0 141255

Entrée- sortie -

5,812500

Erreur dans le

bilan (%)

0

* les données de flux sont en m3 /jour

Conclusion

La vallée alluviale du Sébaou se situe à l‘Est- Sud Est d‘Alger, Elle est de forme allongée et couvre une

superficie de 2500 Km².Les grandes unités géologiques se résument aux formations cristallophylliennes

d‘âge protérozoïque et paléozoïque du socle kabyle. Les formations du jurassique et Crétacé du massif

du Djurdjura et enfin les formations alluvionnaire du Quaternaire.

Les caractéristiques hydrologiques de la zone d‘étude, montrent que le bassin bénéficie d‘une pluviosité

importante augmentant de l‘Ouest à l‘Est. Le bassin du Sébaou est caractérisé par un climat humide

avec une influence marine dans le bas Sébaou.

Le travail de modélisation via le logiciel Visual MODFLOW, avait pour objectif de comprendre les

écoulements et de quantifier les flux de transfert au sein de la nappe alluviale du Sébaou. Dans ce

contexte, la démarche adoptée au cours de la modélisation est d‘acquérir des connaissances sur le

fonctionnement de la nappe en régime permanent et transitoire. La modélisation de la nappe alluviale du

Sébaou s‘est avérée globalement satisfaisante. Les simulations effectuées en régime transitoire,

permettent de bien rendre compte de la dynamique des nappes face à l‘accroissement des débits

prélevés.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

361 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

En conclusion, la mise en œuvre de ce modèle mathématique nous a conduit à évaluer sommairement

les potentialités de l‘aquifère et de localiser les zones d‘extension des cônes de pompage ainsi que les

zones à risque de contamination dans le bas Sébaou.

Références bibliographiques

Baraka S. (1990) — Synthèse des études hydrogéologiques de la vallée de l’Oued Sébaou (grande

Kabylie). Mémoire d‘ingénieur, IST-USTHB, 208p.

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vallée de l’Oued Sébaou (grande Kabylie). Thèse de 3ème

cycle.

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et de Tizi Ouzou. Thèse de Magister, IST-USTHB, 183p.

Castany G. (1982) — Principes et méthodes de l’hydrogéologie. Dunod. Paris, 236p.

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d‘Alger, 72p.

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cycle, Université de Grenoble, 261p.

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216p.

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l‘Algérie, N° 39. Alger, p90-131.

Flandrin. J (1948) — Contribution à l’étude du Nummulitique Algérien, 2ème série stratigraphie n°19,

Alger, 334p.

Gelard J.P. (1979) — Géologique du NE de la grande Kabylie. Thèse de doctorat, université de Dijon,

335p.

Kessasra F. (2006) — Etude hydrogéologique sous l’aspect de la modélisation mathématique en vue

d’une gestion rationnelle des écoulements souterrains de la vallée de la soummam. Thèse de Magister,

IST-USTHB, 156p.

Ledoux E. (2003) — Modèles mathématiques en hydrogéologie. Centre d‘Informatique Géologique

(ENSMP), 133p.

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du système alpino-méditerranéen. Thèse de Magister, IST-USTHB.

Roche P. A. — Hydrogéologie, Chapitre 6. Mémoire de DEA de l‘Ecole Nationale des Ponts et

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Seltzer P. (1946) — Le climat de l‘Algérie. Université d‘Alger, 219p

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

362 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

INTERPRETATION DES ESSAIS HYDRAULIQUES DANS LES GRANITES FISSURES ET

ALTERES DE MAHESHWARAM PAR LA METHODE „DISCRET FRACTURE NETWORK‟

Fatiha HADJOU

[email protected]

L‘Inde, un des pays le plus peuplé, connaît une crise croissante de la ressource en eau. A

l‘échelle de l‘Andhra Pradesh (AP) Etat du sud de l‘Inde, les aquifères les plus soumis à la

surexploitation sont constitués de roches granitiques, très présentes dans d‘autres parties du monde. Les

aquifères de socle peuvent offrir de bonnes potentialités en eau quand la fracturation est bien

développée.

Des travaux de recherche sont mis en œuvre dans la perspective de développer la méthodologie

de modélisation de ce type d‘aquifères, pour la détermination de la géométrie du réseau de fractures et

ses propriétés hydrauliques, ainsi que le développement d‘un modèle adapté à ce type de milieu

Le site expérimental retenu pour réaliser ce programme scientifique, est le bassin versant de

Maheshwaram, situé à 30 km de Hyderabad, au sud de l‘Inde.

Le présent travail effectué en milieu fracturé sous couverture altérée est axé principalement sur

l‘interprétation des essais hydrauliques de Maheshwaram par la méthode ‗Discret Fracture Network‘

Via le code numérique FRACAS. Le code utilisé est développé au Centre d‘Informatique et Géologique

de l‘Ecole des Mines de Fontainebleau (CIG) France.

Les résultats obtenus des simulations par le code numérique sont comparés et analysés par les

méthodes analytiques spécifiques aux milieux fissurés (Warren et Root, Barker). Cependant, il est

nécessaire de réunir des informations précises sur la géométrie de la fracturation du site ainsi que des

réponses à des essais courts, pour prédéterminer des ordres de grandeur des paramètres des lois

aléatoires.

Ce procédé présente des possibilités d‘économie de temps et d‘argent car la mise en œuvre de

tests hydrauliques de longue durée est souvent coûteuse.

Mots clés: Hydrogéologie, granites fissurés et altérés, essais hydrauliques, l‘Inde.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

363 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES ELEMENTS TRACES METALLIQUES (ETM) DU MASSIF DE L‟EDOUGH (ANNABA,

N.E ALGERIEN) : UN EXEMPLE DE POLLUTION NATURELLE

Soraya HADJZOBIR

Université Badji Mokhtar, Faculté des Sciences de la Terre,

Laboratoire de Géologie, BP12, 23 000 Annaba, Algérie

[email protected]

Les éléments traces métalliques sont naturellement présents en faible ou très faible concentration dans

les roches. Cependant certains processus géologiques, tel que l‘altération par l‘eau et/ou l‘érosion,

peuvent conduire à leur accumulation et provoquer ainsi une pollution naturelle. La zone étudiée,

localisée dans le massif de l‘Edough, dans la région de Annaba (Algérie), est essentiellement composée

de roches métamorphiques (gneiss et micaschistes) et par endroits de roches mantelliques. Les

échantillons de roches ont été prélevés à 15-20 cm de profondeur et éloignés des zones habitées ou

fréquentées excluant ainsi une possible origine anthropique des éléments traces métalliques. L‘altération

a fragilisé la roche, permettant ainsi la formation de minéraux argileux. Ces derniers sont considérés

comme pièges à éléments. Les roches altérées sont très friables et produisent des poussières ainsi que

des sols qui sont un vecteur important du transfert des métaux de l‘environnement vers l‘organisme. Les

roches du massif de l‘Edough se caractérisent par de fortes teneurs en Ni (326-1658 ppm), Cr (467 à

6784 ppm), Pb (92 à 151 ppm) et Cu (76 à 433 ppm). Toutes les concentrations sont au dessus des

normes internationales. Dans les roches mantelliques les teneurs en Cr et Ni sont jusqu‘à 10 fois

supérieures aux normes admises pour les sols. Cette étude à fait ressortir la présence d‘une pollution

naturelle en ETM.

Mots clés : Pollution naturelle, Elément trace métallique, Altération, Edough, Algérie

INTRODUCTION

La pollution des sites et des sols par les métaux lourds représente un risque important de santé publique

en raison des pathologies variées que peuvent engendrer ces éléments. L‘exposition aux métaux lourds

et/ou aux éléments traces métalliques peut se faire par l‘inhalation de particules, l‘ingestion de poussières

ou de particules de sols. Ces derniers sont un vecteur important du transfert des métaux de

l‘environnement vers l‘organisme. Les métaux toxiques sont naturellement présents en faible ou très

faible concentration dans le sol. Cependant certains processus géologiques peuvent conduire à leur

accumulation et provoquer ainsi une pollution naturelle

CADRE GEOLOGIQUE ET CLIMATIQUE

Le massif de l'Edough est constitué de formations métamorphiques diverses formant une structure

antiforme de direction NE-SW (Fig. 1). Le cœur de l'antiforme, dite "unité inférieure" est composé de

gneiss à biotite et de gneiss oeillés à deux micas avec parfois des bancs de leptynites et de marbres et

des pointements de roches ultrabasiques-basiques [1]. Au-dessus des gneiss vient une unité dite

"intermédiaire" composée de micaschistes avec des bancs métriques de marbres. L'unité supérieure, dite

"série des alternances", est composée principalement par des séricitoschistes, chloritoschistes avec des

bancs centimétriques à métriques de quartzites [2]. Le complexe métamorphique et la couverture

sédimentaire ont été recoupés durant le Miocène par des magmas de composition acide à intermédiaire

avec la mise en place de roches volcaniques. Le massif de l‘Edough a subi un métamorphisme

polycyclique (Fig.1).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

364 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Figure 1. Carte géologique simplifiée du massif de l‘Edough

Le massif se caractérise par un climat de type méditerranéen. La température moyenne annuelle est de

16°C et les précipitations sont abondantes avec un total moyen annuel de 1184mm. Le réseau

hydrographique est très dense et de type dendritique. Les valeurs de l‘index d‘altération météorique ou

CIW (Chemical index of Weathering) [3] montrent que les roches ont subi une importante altération

chimique, CIW varie de 89.67 à 93.88 %. L‘altération de ces roches a conduit à la formation de

minéraux argileux qui sont considérés comme des pièges à éléments traces métalliques.

METHODE

Les analyses des éléments traces ont été exécutées par XRF au laboratoire de l‘Université de Potsdam,

Allemagne.

RESULTATS ET INTERPRETATION

Les résultats des analyses montrent que les teneurs en éléments traces métalliques sont élevés. Les

concentrations oscillent entre des teneurs en Ni (326-1658 ppm), Cr (467 à 6784 ppm), Pb (92 à 151

ppm) et Cu (76 à 433 ppm).

La comparaison des teneurs en ETMs des roches du massif de l‘Edough avec les valeurs admises pour

les sols (Directive Européenne N°86-278) [4] montre qu‘elles sont dans l‘ensemble supérieures aux

valeurs maximales acceptées (Fig.2).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

365 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

0

100

200

300

400

500

600

Echantillons

Ten

eurs

en C

r (p

pm

)

Norme Cr: 150 ppm

0

50

100

150

200

250

300

350

Echantillons

Ten

eurs

en

Ni (p

pm

)

Norme Ni: 50 ppm

0

50

100

150

200

250

Echantillons

Ten

eurs

en

Zn

(pp

m) Norme Zn: 150 ppm

0

50

100

150

200

Echantillons

Ten

eurs

en

Pb

(pp

m)

Norme Pb: 100 ppm

0

100

200

300

400

500

Echantillons

Ten

eurs

en

Cu

(p

pm

)

Norme Cu: 100 ppm

Vivier

Figure 2. Comparaison des teneurs en ETMs des roches du massif de l‘Edough avec les valeurs admises

pour les sols (Directive européenne N°86-278).

La valeur de l‘indice de risque (IR) calculé pour les roches acides montre des valeurs acceptables

pour tous les éléments (Fig.3a). Cependant dans les roches basiques, uniquement le nickel (IR>1.5)

dépasse largement la valeur maximale admise avec IR=1 (Fig.3b). Cet élément a également un impact

négatif très élevé sur l‘organisme des enfants (Fig.3b)

a)

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366 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Figure 3. Valeurs de l‘Indice de Risque (IR) des ETMs: a) dans les roches acides, b) dans les roches

basiques du massif de l‘Edough.

CONCLUSION

Les formations métamorphiques du massif de l‘Edough sont fortement altérées. L‘altération

météorique a abouti à la formation de roches friables et de sols riches en minéraux argileux. Ces

derniers sont des pièges à éléments traces. L‘analyse de ces roches a révélé des teneurs en ETMs au

dessus des normes internationales admises pour les sols. L‘étude de l‘indice de risque (IR) a montré des

valeurs raisonnables pour tous les éléments dans les gneiss et micaschistes. Dans les roches basiques, la

valeur de l‘indice de risque pour le nickel est très élevé (IR>1.5) alors que la valeur maximale

admissible IR=1. Les sols des roches basiques constituent donc un risque de santé pour les jeunes

individus.

REFERENCES

[1] S. Hadj Zobir, R. Laouar. R. and R. Oberhänsli, Les métabasites de Sidi Mohamed (Edough, NE

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[3] L. Harnois, The CIW Index: A New chemical index of weathering, Sedimentary Geology, 55, 1988,

pp. 319-322 .

[4] Directive n° 86-278 relative à la protection de l'enviro

b)

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367 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ULTRASOUND IN WATER TREATMENT:

SONOCHEMICAL DECOMPOSITION OF RHODAMINE B IN THE PRESENCE OF

VOLATILE AND NONVOLATILE ORGANIC COMPOUNDS

Oualid HAMDAOUI et Slimane MEROUANI

Laboratory of Environmental Engineering, Department of Process Engineering, Faculty of Engineering,

University of Annaba, P.O. Box 12, 23000 Annaba, Algeria

E-mails: [email protected], [email protected].

Sonochemical treatment which combines destruction of the target compounds by free radical

reaction (mainly with •OH radicals) and thermal cleavage is one of the recent advanced oxidation

processes (AOP) and proven to be effective for removing low concentration organic pollutants from

aqueous streams. This work describes the degradation of recalcitrant cationic dye pollutant, Rhodamine

B (RhB), in the presence of several organic compounds of varying volatility (carbon tetrachloride CCl4,

sucrose and glucose) in water by application of 300 kHz and 60 W ultrasonic irradiation waves. The

effects of initial dye concentration and temperature were also examined. It was observed that the RhB

initial degradation rate increased with an increase in initial dye concentration and temperature.

Additionally, the addition of high concentrations of sucrose or glucose in RhB solution had no

practically effect on the degradation of the dye which clearly indicates that ultrasonic irradiation is a

promising process for the removal of RhB from liquids containing sucrose and glucose. It was also

found that the degradation of the dye was accelerated in the presence of CCl4 via the formation of

oxidant chlorine species.

Key-words: water treatment, advanced oxidation processes, Dye, Degradation, Ultrasound, Rhodamine

B.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

368 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

POLLUTION DES REJETS INDUSTRIELS (EAUX, HYDROCARBURES) DANS LA REGION

DE HASSI MESSAOUD (SAHARA ALGERIEN).

PREVENTION, LUTTE ET LEGISLATION.

Mani HANNOUCHE et F. Lilia BENOSMANE

1

Laboratoire de Géologie, Université de Badji Mokhtar, BP 12, Annaba, Algérie.

[email protected]

La pollution est le phénomène du siècle. La responsabilité des hommes, de leur technique, de

leur système est capable volontairement ou involontairement de provoquer des mutations, de bousculer

les systèmes sans être toujours capable d‘en neutraliser les périls, car les déchets industriels rendent

l‘industrie responsable de pollution multiple (eaux, atmosphère et sols). Le gisement pétrolier de Hassi

Messaoud étudié est situé au Sud-Est du chef-lieu de la wilaya de Ouargla. Ce gisement est la résultante

d‘une histoire paléo-tectonique assez complexe, il se trouve dans la province triasique dont la superficie

est de 280.000 Km2

et qui reste à l‘heure actuelle la région pétrolifère la plus riche d‘Algérie. Le débit

total des rejets est de l‘ordre de 6500 m3 /jour.

De ce fait, la plupart des pays du monde ont été amenés à établir une législation ou une

réglementation, suivant la gravité de danger et suivant la structure politique du pays et souvent, les deux

à la fois.

Cependant, un des aspects les plus inquiétants de la pollution après son action sur la santé

humaine et l‘environnement, est celui de son coût. En effet, il faut envisager cette question sous

plusieurs aspects : d‘une part, les dommages résultants de la pollution et d‘autre part, les

investissements consentis pour la prévention et la lutte contre la pollution ainsi que la recherche

scientifique et technique.

Mots clés : Pollution, Hydrocarbures, Eaux, Industrie, Législation.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

369 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

VILLE DE GHARDAÏA ENTRE PATRIMOINE URBAIN

ET RISQUE D‟INONDATION

Cherif HAOUES et Ahmed AKAKBA

Beaucoup de personnes vit dans écosystèmes fragiles et en déséquilibre, ces derniers sont

souvent négligés et leur importance n‘est pas reconnue à sa juste valeur.

Les multiples risques naturels majeurs auxquels les populations peuvent être confrontées sont

inhérents aux conditions extrêmes de ce milieu, notamment sur le plan géographique et météorologique.

Les inondations qui prennent la forme d‘une véritable crise environnementale témoignent de ce fait

dans la vallée de M‟Zab(Ghardaïa).

Bien qu‘elle soit située dans le sahara septentrional central à 630km d‘Alger, étendue sur

2750000 hectares et classée comme zone de patrimoine international, il n‘en reste pas moins que la

ville de Ghardaïa n‘est pas épargnée vue le caractère torrentiel brutal de son régime hydrologique en

automne et au printemps exprimé souvent par un risque d‘inondation dont l‘ampleur est catastrophique

(inondation d‘octobre 2008), c‘est pourquoi la gestion de ces crises passe inévitablement par la

détermination précise du niveau de vulnérabilité de cette vallée aux risque d‘inondation.

Mots clés : Risques naturels, inondations, vallée de M‘Zab patrimoine international, niveau de

vulnérabilité

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

370 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

EFFET DE LA DURETE DES EAUX SUR L‟ELIMINATION DES COMPOSES

ORGANIQUES PHENOLIQUES PAR COAGULATION-FLOCULATION AU SULFATE

D‟ALUMINIUM.

Linda HECINI et Samia ACHOUR

Laboratoire de Recherche en Hydraulique Souterraine et de Surface – LARHYSS –

Faculté des Sciences et Sciences de l'Ingénieur,

Département d'Hydraulique – Université de Biskra ; BP. 145. R.P.07000, Algérie

[email protected] ,

[email protected]

Les phénols et les composés phénoliques dans l‘environnement et dans l‘eau résultent de la

dégradation de substances naturelles et des pratiques agricoles, ainsi que sont parmi les formes les plus

répandues de polluants chimiques dans les eaux usées industrielles. Ils proviennent principalement des

raffineries de pétrole, d‘usines de conversion du charbon, des produits pétrochimiques, les produits

pharmaceutiques, etc... Ils sont potentiellement toxiques. Il paraît donc essentiel d‘éliminer au mieux

ces composés organiques responsables de l‘instabilité de la qualité de l‘eau dans le temps. Dans les

filières classiques de traitement d‘eaux potable, la coagulation-floculation peut réduire d‘une façon

notable ces substances organiques malgré leur état dissous.

L‘objectif de cette étude est de mettre en lumière le rôle que peuvent jouer les sels minéraux liés

à la dureté de l‘eau lors de la coagulation-floculation au sulfate d‘aluminium sur l‘élimination de

composés phénoliques (phloroglucinol et pyrogallol). Les essais ont été réalisé sur des solutions

synthétiques d‘eau distillée enrichies par les ions de calcium et de magnésium introduits sous

différentes forme (CaCl2, 2H2O ; CaSO4, 2H2O ; CaCO3 ; MgCl2, 6H2O ; MgSO4,7H2O). L‘influence

du pH sera étudiée en particulier.

L‘ajout de sels minéraux semble améliorer les rendements d‘élimination de composés

phénoliques testés et avoir un effet sur la gamme de pH optimal de coagulation.

Une application de ce procédé à des eaux minéraliseés de la région de Biskra (eaux de forage),

aboutit à une amélioration des rendements comparés à ceux de l'eau distillée.

Mots clés : Composés phénoliques, sels minéraux, substances naturelles, coagulation-floculation,

sulfate d‘aluminium.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

371 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

RECONNAISSANCE GEOLOGIQUE ET MINERALOGIQUE DES AQUIFERES

DE LA BASSE VALLEE DE L'OUED MYA (REGION DE OUARGLA)

Idir Menad HOUARI

Université Kasdi Merbah OUARGLA

[email protected]

La région de Ouargla se situe au Sud-Est algérien, elle appartient au bassin sédimentaire du Sahara

Nord-Est septentrional et fait partir d'un des plus grands déserts du monde, elle recèle d'énormes

réserves d'eaux souterraines. Ces eaux se trouvent sous forme de nappes aquifères encassées dans des

horizons géologiques de différentes profondeurs et épaisseurs.

En l'absence d'une étude détaillée sur la géologie et la lithologie des formations aquifères du

Continental Intercalaire et du Complexe Terminal de cette region, ce travail peut être considéré comme

une contribution à la reconnaissance géologique, lithologique, morphologique et hydrodynamique des

différents aquifères utiles de la cuvette de Ouargla (Continental Intercalaire et Complexe Terminal).

Cette étude se base sur la collecte des données géologiques de la région en exploitant les résultats des

forages qui traversent ces aquifères (forages pétroliers ou forages d'eau), puis le traitement de ces

données à l'aide de l'outil informatique pour aboutir à des logs stratigraphiques et des coupes

géologiques illustrant ces formations aquifères.

Les résultats obtenus révèlent la richesse de ces formations en évaporites qui confèrent aux

eaux une minéralisation excessives, exprimée par de fortes teneurs en chlorures, en sulfates et en

sodium.

Mots clés: Ouargla, Continental intercalaire, Complexe terminal, géologie, aquifère, évaporites.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

372 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

COMPORTEMENT DES EAUX PHREATIQUES SOUS UN SOL SABLEUX NON CULTIVE

(CAS DE LA CUVETTE D‟OUARGLA)

Abdelhak IDDER, Hamid CHELOUFI & Tahar IDDER

Laboratoire de Protection des Ecosystèmes en Zones Arides et Semi-arides

Université KASDI Merbah Ouargla

[email protected]

Un grand réservoir hydrique souterrain enserre la ville d‘Ouargla. Il est réparti le long d‘une

profonde et large dépression, correspondant à la basse vallée de l‘un des plus grands fleuves fossiles

sahariens : l‘Oued Mya.

Compte tenu de cette situation qui marque l‘importance du volume hydrique de ce réservoir, un suivi de

la qualité des eaux superficielles a été entrepris dans une parcelle naturellement nue, sans actions

anthropiques et sans possibilités de vidange dans le réseau de drainage.

Les principaux résultats des conductivités électriques obtenus dans trois profils explorés (14,84 ; 24,18

et 25,31 dS/m) montrent une évolution de la salinité selon une toposéquence diagonale orientée

Sud/Nord. Cette orientation est similaire au sens de l‘écoulement des eaux souterraines. Ces valeurs des

conductivités électriques sont nettement éloignées de la limite standard de seuil de salinité qui est de 3

dS/m sont bousculées dans la sodicité, d‘où leur classe C5-S3. Par ailleurs, le faciès général chimique

est chloruré sodique et ce pour les trois profils examinés.

Mots clés : Nappe phréatique, salinité, nudité du sol, Ouargla

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

373 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

EVOLUTION GEOCHIMIQUE DES SOLUTIONS SALINES DANS UN SOL SABLEUX EN

ZONE ARIDE.

Abdelhak IDDER, Imed NEZLI, Tahar IDDER

Laboratoire de Protection des Ecosystèmes en Zones Arides et Semi-arides

Université KASDI Merbah Ouargla

[email protected]

Notre étude sur la précipitation saline estivale a concerné un sol sableux naturellement nu. Le sol en

question n‘a jamais connu d‘actions anthropiques ni par sa mise en culture ni par son irrigation. La seule

source hydrique disponible est celle d‘une nappe phréatique excessivement salée.

L‘approche géochimique, en considérant l‘ion chlore comme traceur stable le plus approprié aux

évaporites, montre un ordre précis de précipitation. A partir de log de facteur de concentration Fc≤0,2,

toutes les calcites sont sursaturées, d‘où leurs précipitations prioritaires. Il s‘agit essentiellement de la

calcite (CaCO3), magnésite (Mg CO3) et la dolomite Ca Mg (CO3)2.

Concernant les solutions sulfatées, les précipitations sont observées à partir de log Fc = 1,24, soit pour

des concentrations en ions chlorures > 280 mé/l et pour des concentrations en sulfates dépassant 324

mé/l. Concernant les minéraux solubles, l‘halite (NaCl) semble le minéral le plus proche de la

cristallisation.

Mots clés : Sol nu sableux, précipitations estivales.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

374 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Les conséquences de la surexploitation des ressources d‟eau souterraines sur la dégradation des

conditions environnementales dans les oasis algériennes. Quels remèdes possibles ?

Un cas typique : la ville de Ouargla

IDDER Tahar1, MOGUEDET Gérard

2, IDDER Abdelhak

1, MENSOUS Mohamed

1

1 Laboratoire de Protection des Ecosystèmes en Zones Arides et Semi-arides - Université Kasdi Merbah

Ouargla [email protected]

2Laboratoire d'Etudes Environnementales des Systèmes Anthropisés (LEESA) – Université d‘Angers

(France)

Résumé

La plus grande majorité des oasis du bas Sahara est actuellement touchée par un problème de remontée

du niveau des eaux de la nappe superficielle causée par les rejets d‘eaux de drainage et d‘eaux

résiduaires urbaines. En effet, l‘augmentation importante de ces rejets, due non seulement à

l‘accroissement des besoins, mais aussi à l'exploitation incontrôlée des ressources hydriques

souterraines, associée à des conditions naturelles particulièrement défavorables, a contribué à faire de

ces oasis un lieu privilégié de stagnation et d‘accumulation des eaux excédentaires qui ont fortement

perturbé les équilibres naturels dans les milieux urbains sahariens, milieux déjà très fragiles où

l‘application des schémas d‘assainissement traditionnels pour évacuer les eaux excédentaires n‘est pas

envisageable. Ce problème d‘excédents hydriques est devenu une véritable menace pour

l‘environnement et les conséquences s'en font ressentir aussi bien en agglomérations qu‘en périphéries

des zones habitées. Ceci se traduit, d'une part, par la présence d‘énormes mares stagnantes qui

engendrent d‘importantes nuisances olfactives et qui favorisent la prolifération d'organismes vecteurs de

maladies, et, d'autre part, par le dépérissement des palmeraies et la dégradation de l‘infrastructure

urbaine.

L‘oasis de Ouargla représente un cas très typique dans lequel la surexploitation des nappes d‘eau

souterraines, aggravée par l‘absence, jusqu‘à une date très récente, d‘un dispositif efficace de gestion de

ces ressources en aval, a conduit à l‘apparition d‘énormes quantités d‘eau excédentaires sui ont

provoqué une remontée importante du niveau de la nappe phréatique.

Des outils rationnels permettant une meilleure prise en charge de ce problème de remontée de la nappe

commencent à voir le jour dans différentes oasis du Sahara algérien. Ces outils ont pour principal

objectif de rétablir un équilibre hydrologique durable pour ces osais. Le modèle de Ouargla sera exposé

afin qu‘il puisse éventuellement servir d‘exemple de gestion aux autres agglomérations sahariennes

affectées par le même phénomène.

Mots clés : Eau et gestion de l‘eau, Assainissement, drainage, écosystème saharien, Oasis de Ouargla

1. Origines et conséquences du phénomène des excédents hydriques à Ouargla

Le problème des excédents hydriques que connaît l‘oasis de Ouargla, et qui est favorisé par les

conditions topographiques, est dû l‘accumulation des eaux de drainage et des eaux résiduaires urbaines.

Il faut noter cependant que c‘est surtout l'exploitation incontrôlée des ressources hydriques souterraines,

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

375 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

sans qu‘aucun dispositif d‘accompagnement efficace ne soit mis en place pour gérer convenablement

ces ressources après utilisation, qui accentué l‘ampleur de ce phénomène d‘excédents hydriques. En

effet, le débit exploité dans la cuvette de Ouargla à partir des différentes aquifères a été pratiquement

multiplié par trois, entre 1888 et 2002, passant de 0,4 m3/s à 0,9 m

3/s, sans qu‘aucun aménagement

adéquat ne soit mis en place pour absorber les eaux résiduaires (Idder, 2007).

Les eaux de drainage, qui constituent la partie la plus importante de ces excédents, sont essentiellement

dues à une sur-utilisation des doses d'irrigation pendant la période hivernale. Un bilan hydrique, basé

sur le calcul des débits d‘eau d‘irrigation utilisés dans chaque secteur irrigué de la palmeraie de Ouargla

et sur la détermination des besoins d'eau maxima des cultures, a montré que le volume excédentaire

d‘eau de drainage serait suffisant pour combler les déficits d'irrigation observés pendant la période

estivale (Idder, 1998), ce qui montre qu‘il existe à la base un problème sérieux de gestion des eaux

d‘irrigation : les volumes d‘eau distribués dans les parcelles ne tiennent pas compte des besoins réels

des plantes irriguées.

La gestion des eaux usées urbaines était, jusqu‘à un passé très récent, confrontée, à son tour, au

problème de l‘absence d‘un système de traitement efficace, permettant d‘écarter tout risque de nuisance

pour l‘homme et son environnement.

L‘ampleur du phénomène des excédents hydriques s‘est considérablement accentuée par l‘absence d‘un

système efficace de collecte et d‘évacuation des ces excédents.

Au centre-ville, en effet, d‘énormes mares d‘eaux usées stagnaient pratiquement en permanence sur les

voies publiques et dans les quartiers populaires. Ces mares se transformaient, en saison chaude, en de

véritables nids à moustiques et autres insectes nuisibles. La situation n‘était point meilleure dans les

palmeraies où les drains, quand ils existent, étaient mal organisés et leur hiérarchie était souvent

aléatoire. À cette mauvaise organisation, s‘ajoutait un manque flagrant d‘entretien. Le réseau était

souvent délaissé et livré à lui-même, et les mauvaises herbes proliféraient gênant, ou obstruant parfois

totalement, les écoulements. Dans beaucoup de parcelles, les drains secondaires n‘aboutissaient nulle

part et se perdaient au sein même des palmeraies où ils donnaient naissance à d‘énormes surfaces

d‘eaux stagnantes qui provoquaient l‘engorgement et le dépérissement de ces palmeraies. L‘oasis de

Ouargla, ainsi que l‘avait qualifié Côte (1998), est, en effet, une oasis malade de trop d‘eau.

2. De quelle manière les eaux usées étaient gérées dans la cuvette ?

Les eaux usées de la cuvette étaient drainées vers une station de pompage qui recevait, en plus des eaux

de drainage, les eaux usées urbaines non traitées qui lui parviennent d‘une station d‘épuration par boues

activées qui n‘a pratiquement jamais fonctionné, et ce depuis la date de sa réalisation en 1975.

L‘ensemble de ces effluents était évacué vers la sebkha d‘Oum ErRaneb, une dépression de 800

hectares, située au nord-est de la cuvette. Cette Sebkha, se situant pratiquement en pleine cuvette, a posé

d‘importantes nuisances, dont l‘ampleur est devenue désastreuse du fait de l‘accroissement considérable

des rejets. Les nuisances observées sont, entre autres, le retour des eaux vers les palmeraies, contrariant

leur drainage, la formation d‘efflorescences salines sur les sols les rendant impropres à l‘usage agricole,

les débordements des eaux sur les voies publiques et le dégagement de mauvaises odeurs et la

prolifération des anophèles, moustiques vecteurs du paludisme. Ce site de rejet constitue une véritable

menace aussi bien pour les agglomérations environnantes, principalement celle d‘Oum Er Raneb, qui se

situe à une centaine de mètres des rives du site, que pour l‘oasis entière.

Nous constatons donc que les moyens qui étaient mis en place pour collecter et évacuer ces eaux étaient

malheureusement loin d'être satisfaisants. Ceci était dû, certes, dû aux difficultés pratiques générées par

la nature difficile du milieu saharien, mais surtout à l‘absence d‘une vraie politique de gestion générale

des ressources hydriques dans ce milieu.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

376 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

3. Vers une meilleure prise en charge du problème des excédents hydriques

L'évacuation des eaux excédentaires de la ville de Ouargla, comme c‘est le cas pour toutes les

agglomérations sahariennes, se heurte au problème de l'absence, à proximité, d'un cours d'eau

susceptible de servir d'exutoire. La situation est bien différente de celle des régions tempérées traversées

par une rivière ou situées sur un littoral, où l'on peut appliquer des schémas d'assainissement plus

traditionnels. Dans les régions dépourvues de réseau hydrographique, cas fréquent en zone aride ou

semi-aride, l'assainissement "manque en effet sa cible" (ARMAND et BIZE, 1978).

3.1. Quelles solutions possibles pour l‟évacuation des eaux excédentaires

Parmi les différentes alternatives possibles permettant d‘évacuer ces excédents qui sont, notamment,

l‘injection dans les nappes souterraines, l‘infiltration à travers le sol, la réutilisation ou l‘évacuation vers

un site approprié d‘évaporation, situé en dehors de la cuvette, seule cette dernière solution paraît

convenir pour Ouargla et lui garantir un assainissement durable. La sebkha Safioune dont la limite sud

se situe à une vingtaine de kilomètres au nord de Ouargla, semble constituer le site le plus approprié.

C‘est une vaste dépression, totalement stérile et suffisamment éloignée des zones habitées, couvrant une

superficie d‘environ 10 000 hectares. Ce site paraît apte à recevoir et à évaporer d‘importantes quantités

d‘effluents. Des estimations basées, d‘une part, sur les corrélations existant entre l‘évaporation en bac

Colorado et celle des nappes d‘eau de grandes superficies, et, d‘autre part, sur des expériences

antérieures menées sur l‘ancien chott de Ouargla (Dutil & Samie, 1962), ont montré que ce site pourrait

potentiellement évaporer plus de 150 millions de m3 annuellement. Cette solution permettrait également

de récupérer les eaux de colature de l‘ensemble des palmeraies situées entre la ville de Ouargla et ce

lieu de rejet, c‘est-à-dire pratiquement toutes les palmeraies du lit septentrional de l‘oued Mya. C‘est

justement cette solution qui a été retenue dans le cadre des nouveaux travaux d‘aménagement visant

l‘assainissement de la cuvette et la lutte contre la remontée de la nappe phréatique dont l‘Office

National de l‘Assainissement a été le Maitre de l‘ouvrage.

3.2. Gestion des eaux de drainage

3.2.1. Solutions préventives

Compte tenu du fait que les énormes quantités d‘eaux excédentaires agricoles trouvent essentiellement

leur origine dans la mauvaise gestion des eaux d‘irrigation, la maîtrise du problème de ces excédents

doit donc nécessairement commencer par une réorganisation générale des conditions d‘arrosage. Il

faudrait en effet raisonner l‘utilisation de l‘eau à usage agricole en l‘adaptant aux besoins réels des

plantes cultivées. Ainsi, d‘une part, le calcul des besoins mensuels globaux, et d‘autre part, l‘évaluation

des propriétés pédoagronomiques des sols (densité apparente, humidité, etc.), devront permettre, dans

un premier temps, de préciser les modalités pratiques de l‘arrosage, comme par exemple les doses à

appliquer, les durées et les fréquences d‘arrosage. Lorsque ces facteurs seront clairement définis, il sera

ensuite possible d‘établir un calendrier annuel des campagnes d‘irrigation. La rationalisation des

pratiques d‘arrosage va permettre de diminuer le volume d‘eau de drainage à la source et d‘économiser

les eaux pour combler notamment les déficits d‘irrigation observés pendant la période estivale.

3.2.2. Solutions curatives

Pour améliorer les conditions de collecte et d‘évacuation des eaux usées agricoles, les pouvoirs publics

ont mis en place deux collecteurs principaux : l‘un permettant de drainer la partie Est de la cuvette et

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

377 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

l‘autre la partie Ouest. Ces deux drains aboutissent à une station de pompage qui évacue ensuite les

eaux vers l‘exutoire décrit plus haut dans le point 3.1.

3.3. Gestion des eaux usées urbaines

Comme pour les eaux de drainage, l‘évacuation des eaux résiduaires urbaines, par injection ou par

infiltration, n‘est pas envisageable à Ouargla, mais leur réutilisation pour l‘arrosage de palmiers ou de

certaines autres espèces d‘arbres pour lutter notamment contre les risques d‘ensablement (Tamarix

articulata, Parkinsonia, etc.) semble en revanche intéressante.

Mais le milieu récepteur impose, comme on le sait, pour l‘effluent, un niveau de qualité déterminé, en

fonction duquel il sera possible de choisir le type de traitement susceptible d‘assurer les performances

souhaitées.

Les techniques de traitement, dites classiques, ont non seulement l‘inconvénient de ne pas être toujours

aptes à garantir le niveau de qualité souhaité pour l‘usage envisagé (manque d‘efficacité vis-à-vis de

l‘élimination des parasites, mais elles sont également très peu adaptées aux pays en développement.

L‘expérience vécue depuis 30 ans avec la station d‘épuration par boues activées de Ouargla est à cet

égard très instructive. Le mode de traitement par lagunage est reconnu pour son efficacité à garantir des

niveaux de qualité appréciables, en particulier lorsque les effluents sont destinés à l‘arrosage (Idder et

al, 2008). Cette technique de traitement naturelle paraît en outre, compte tenu de ses avantages pratiques

et de sa relative facilitée de mise en œuvre, parfaitement adaptée à la situation de Ouargla, et également

de toutes les oasis sahariennes, où les superficies nécessaires sont largement disponibles et le climat

favorable. En définitive, le problème du traitement et d‘évacuation des eaux usées n‘aurait jamais dû se

poser avec autant d‘acuité à Ouargla, et d‘ailleurs aussi dans toutes les villes sahariennes, si les preneurs

de décisions, avaient su mettre à profit les forces et avantages qu‘offre gratuitement la nature. Mais,

heureusement, depuis quelques années, une forte prise de conscience collective commence à voir le jour

dans de nombreux pays en développement, notamment au Maghreb et dans les pays subsahariens pour

le recours aux procédés rustiques d‘épuration (Koné et al., 2002).

A Ouargla, la solution du lagunage aéré a été retenue pour le traitement des eaux usées urbaines, grâce à

la réalisation d‘une station d‘une capacité de 400.000 E/H à l‘horizon 2030. (Voir photos ci-dessous).

Les premiers résultats obtenus concernant les abattements des principales formes de pollutions sont très

encourageants : environ 80 % sur la DBO5 et DCO et 40 % sur les MES. Un temps de recul est

cependant nécessaire pour bien confirmer ces résultats et tenter d‘améliorer les performances obtenues.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

378 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Vue générale de la station d‟épuration par lagunage de la ville de Ouargla

4. Conclusion

Les milieux oasiens, milieux fragiles et fermés, qui ont pourtant toujours fonctionné en équilibre

hydrologique parfait, ont connu ces dernières décennies de profondes perturbations qui trouvent leurs

origines, en partie, dans l‘urgence de l‘obligation de répondre à un certain « impératif de

développement ».

Les récents aménagements mis en place dans l‘oasis de Ouargla par les pouvoirs publics pour tenter de

rétablir cet équilibre ont un enjeu capital : c‘est désormais tout l‘avenir écologique de l‘écosystème

oasien qui en dépend. Ces aménagements entrepris à Ouargla devront servir de modèle de gestion aux

autres agglomérations sahariennes affectées par le phénomène des excédents hydriques.

Références bibliographiques

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réseau hydrographique. Société hydrotechnique de France (SHF), XVèmes journées de l‘hydraulique,

rapport 2, question III, Toulouse, 5-7 septembre 1978.

- Côte M. Des oasis malades de trop d‘eau? Sécheresse 1998 ; 9: 123-30.

- DUTIL P.;SAMIE C. Essai de bilan du Chott de Ouargla. Société hydrotechnique de France (SHF),

VIèmes journées de l‘hydraulique, rapport 2, question III, Nancy, 28-30 juin 1962.

-KONE D.; SEIGNEZ C. et HOLLIGER C. Etat des lieux du lagunage en Afrique de l'ouest et du

centre. Proceedings of International Symposium on Environmental Pollution Control and Waste

Management 7-10 January 2002, Tunis (EPCOWM‘2002), 698:707.

-IDDER T. Le problème des excédents hydriques à Ouargla : Situation actuelle et perspectives

d‘amélioration. Sciences et changements planétaires, Sécheresse 2007 ; 18 (3), 161 : 167

- IDDER T., Laouali MS., Yansambou B., Kawa R., Abba M., Seidl M. Examen des possibilités de

Valorisation des sous produits du lagunage au Niger et perspectives de recherches dans le Sud algérien

(Cas de la cuvette de Ouargla) : In CRSTRA Ed., Biskra, 2008, 237 : 248.

IDDER T. La dégradation de l‘environnement urbain liée aux excédents hydriques au Sahara algérien.

Impact des rejets d‘origine agricole et urbaine et techniques de remédiation proposées. L‘exemple de

Ouargla. Thèse de doctorat, Université d‘Angers, 1998, 284 p.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

379 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

EVOLUTION HYDROCHIMIQUE DES EAUX DE DRAINAGE DANS L‟OASIS DE

OUARGLA ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX

Tahar IDDER

1, Gérard

MOGUEDET

2, Abdelhak IDDER

1, Mohamed MENSOUS

1, Salah Zenkhri

1

1 Laboratoire de Protection des Ecosystèmes en Zones Arides et Semi-arides

Université Kasdi Merbah Ouargla 2 Laboratoire d'Etudes Environnementales des Systèmes Anthropisés (LEESA)

Université d‘Angers (France)

[email protected]

L‘objectif de cette étude est de mettre en évidence l‘évolution spatiotemporelle des

caractéristiques physico-chimiques des eaux excédentaires agricoles dans l‘oasis de Ouargla et l‘impact

qui en résulte.

Ces eaux, particulièrement minéralisées, sont caractérisées par une conductivité électrique très

élevée qui atteint environ 14 mS.cm-1

dans les drains secondaires de la palmeraie et qui est 3 fois plus

importante que celle de l'eau d'irrigation, égale à 4,4 mS.cm-1. Cette conductivité électrique s'élève

ensuite, sous l'influence de l'évaporation, à près 46 mS.cm-1 lorsque les eaux arrivent à la Sebka, le lieu

de rejet. Les eaux d'irrigation deviennent donc plus de 10 fois plus concentrées entre le moment où elles

sont utilisées et le moment où elles atteignent le rejet.

Mots-clés : Eau de drainage, caractéristiques physico-chimiques, oasis de Ouargla

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

380 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CONTRIBUTION A L‟ETUDE DE LA PERMEABILITE DU GRAND ERG OCCIDENTAL

(SUD OUEST ALGERIEN),

APPROCHE PAR L‟EXPERIENCE DE DARCY.

Abdesselem KABOUR et Lynda CHEBBAH

Dpt Hydraulique, Universite de Bechar,

[email protected]

Le Grand Erg Occidental est une immense mer de sable en forme de croissant, d‘une superficie

d‘environ 90 000 km², situé au Sud Ouest Algérien, limité au Sud et Sud Est par l‘immense haut

plateau de Tademaït, a l‘Ouest par Oued Saoura et l‘Erg Er-Raoui et au Nord par l‘importante chaîne

montagneuse de l‘Atlas (Monts de Ksour et Djebel Amour).

Le Grand Erg Occidental est limité par plusieurs Bassins versants au Nord, dont les Oueds perdent

leurs terminaisons dans l‘Erg, ainsi leurs exutoires y sont localisés, ce qui nous permet d‘avancer que

leurs eaux s‘infiltrent dans le Grand Erg Occidental (alimentation).

L‘Erg est situé dans une zone à climat saharien qui reçoit une précipitation irrégulière, variant de

40 à 80 mm / an, avec des températures très élevés en été (38°C à Laghouat à 46°C à Adrar, comme

moyenne des maxima).

Les sables dunaires de l‘Erg, très perméable, offrent d‘énorme potentialité d‘infiltration des eaux de

pluie, la valeur hydrique du Grand Erg Occidental réside dans son aptitude a l‘alimentation en eau

potable des Oasis situés au niveau de ses exutoires ( source de Sidi Othmane à Beni Abbés), et a

l‘alimentation de la nappe du Continentale Intercalaire, cette alimentation est favorisé par l‘absence de

couverture imperméable entre les sables Mio-Plio-Quaternaire et le Continental Intercalaire (Ould Baba

Sy, 2005).

La base fondamentale du calcul de quantité d‘eau souterraine ou débit d‘une nappe, par

l‘hydrodynamique souterraine est la loi expérimentale de Darcy (Castany G., 1982).

Cette approche a permit de quantifier ce paramètre sur toute la limite du Grand Erg Occidental, et

d‘en établir une répartition spatiale quantitative intéressante.

Mots clés : Grand Erg Occidental, perméabilité, Darcy, hydrogéologie.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

381 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

NOUVELLES DONNEES HYDROGEOLOGIQUES ET IDENTIFICATION DE L‟IMPACT DE

L‟OUED SUR LE SYSTEME AQUIFERE

DE LA VILLE DE BECHAR (SW ALGERIEN).

1 A. KABOUR,

2 A. HANI,

1 A. MEKKAOUI,

1 L. CHEBBAH

1 Univesite de Bechar,

2 Université de Annaba

[email protected]

L‘hydrogéologie de la région de Bechar (SW Algérien) a fait l‘objet d‘études a grandes

échelles, par plusieurs auteurs, citons entre autres : Delau P. 1955, Chavaillon J. 1964, Roche MA.

1967, durant la période de prospection sur le charbon, de Kenadsa, qui était considéré comme une

source économique importante.

Les études réalisaient par ces auteurs indiquées les grands trais de la géologie et de

l‘hydrogéologie de la région de Bechar-kenadsa, en mettant la lumière principalement sur la nappe du

turonien, vue son importance qualitative et quantitative, et la possibilité de son exploitation pour AEP.

Notre travail consiste à faire un zoom sur l‘hydrogéologie de la ville de Bechar, dans une

perspective de détail, et un objectif de détermination et de protection de ces ressources hydriques.

L‘accent est principalement mit sur la situation de la ville dans une zone a climat aride, ou l‘eau est très

convoité de par la rareté de la précipitation et l‘augmentation de la demande.

Les nouvelle observations montrent que le sous sol de laville de Bechar abrite six formation

aquifères, nettement individualisées (namurien, westphalien, turonien, éocène, quaternaire ancien, et

l‘infero-flux).

L‘oued Bechar par son tracé partage la ville en deux parties, le quartier populaire de Debdaba

et le centre ville, et aussi par le même trajet recoupe les différents affleurements des formations

aquifères, ce qui affecte la possibilité d‘un grand impact, soit d‘alimentation, de déversement ou de

contamination.

Mots clés : Bechar, hydrogéologie, climat aride, ressources hydriques.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

382 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

REJETS DOMESTIQUES BRUTS DE LA REGION DE HAOUD BERKAOUI.

ANALYSES BACTERIOLOGIQUES ET RISQUES DE POLLUTION.

KHALLEF.S1, BENKARA MOSTEFA.L

2, ATTAB.S

3

1, 3: Laboratoire de Protection des Écosystèmes en Zones arides et semi-arides. Université Kasdi

Merbah Ouargla. [email protected]; [email protected]

2: Division Exploitation, Haoud Berkaoui. SONATRACH. [email protected]

La région de Haoud Berkaoui, représente l'une des principales zones d'hydrocarbures du Sahara

algérien, localisée à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la ville de Ouargla. Elle se positionne

entre les deux régions de Hassi Messaoud et Hassi R‘mel, à 700Km au sud-est de la capitale, Alger. La

mise en production en Janvier 1967, s'est accompagnée d'un développement important de l‘activité

industrielle.

Suite à l'arrêt de la station d'épuration d'eaux usées domestiques, celles-ci sont rejetées sans aucun

traitement préalable dans un bourbier naturel, avec toutes les conséquences sur un milieu récepteur

aride.

Les analyses bactériologiques des eaux résiduaires urbaines rejetées à cinq niveaux différents, de

H.Berkaoui, révèlent des concentrations rapprochés en coliformes totaux et fécaux au niveaux de la

buanderie et de la cuisine, du à la nature de ces eaux, qui contiennent des quantités importantes de

chlore et de détergents.

Concernant les rejets de la base de vie et des 20 villas, le taux de coliformes totaux et fécaux parait

constant 21 x 103g/ml. La présence de ces germes résulte de leur abondance dans les matières fécales

des animaux à sang chaud et constituent des indicateurs fécaux de première importance.

Quant au rejet final, qui accumule les rejets de la base de vie, les 20 villas et la cuisine, il est très chargé

en coliformes totaux et fécaux avec une concentration de 11 x 104 g/ml.

L‘absence de clostridiums sulfito-réducteurs résulterait de la sédimentation de ces spores au fond des

canalisations, ces germes témoignent d‘une contamination extrahumaine (environnement, animaux) ne

peuvent survivre dans un milieu inadéquat à leur développement.

Mots clés: Rejets domestiques, paramètres bactériologiques, pollution, H.Berkaoui.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

383 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

RENDEMENT D‟EXPLOITATION DE LA STATION D‟EPURATION DE LA VILLE D‟EL

GANTRA EL HAMRA (EL-KALA)

1 W. KHERIFI,

2 H. KHERICI-BOUSNOUBRA,

3 B. SALAH

1Département d‘hydraulique, Faculté des sciences de l‘Ingénieur, Université Badji-Mokhtar, Annaba,

[email protected]. 2 Laboratoire de géosciences, Faculté des Sciences de la terre, Université Badji-Mokhtar, Annaba.

BP 12, El Hadjar, Annaba, 23000 3 Ecole Nationale Supérieure de l‘Hydraulique, Soumaa, Blida, (Algérie)

Les eaux usées collectées par les communes environnantes de la ville d‘El Gantra el hamra à

travers leurs réseaux d‘égouts ont deux origines: anthropique (domestiques, industrielle) et naturelles

(précipitation ou lessivage). Ces eaux usées sont chargées de matières organiques, de coliformes, de

déchets, de sable, d‘hydrocarbures, de produits chimiques de synthèse et de métaux lourds. Cette charge

polluante détériore considérablement l‘état des milieux récepteurs (lac, oued…).

Notre travail consiste à une étude hydrochimique, se basant sur des analyses physico-chimiques

pour une période allant du mois de janvier jusqu‘au mois de juillet 2008. Les paramètres physico-

chimiques analysés sont : Température, pH, Conductivité, Oxygène dissous, Matières en suspension,

DCO et DBO5.

A travers ces analyses, différentes technologies existantes de traitement vont permettre de

mesurer les concentrations de la charge polluante dans les eaux usées en amont et en aval de la station

d'épuration et d‘évaluer ainsi le rendement de la station.

Mots clés : Réseaux d‘égout, Station d‘épuration, Pollution, Eaux usées, charge polluante.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

384 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

PALEO-HYDROLOGIE DE LA REGION DE L‟OUED RIGH

N. KOULL, M.E. KHERAZ & T. BEN ZAOUI

Centre de Recherches Scientifiques et Techniques sur les Régions Arides. Touggourt. E.mail.

[email protected]

La région de l‘Oued Righ fait partie d‘un large fossé de direction Sud Nord.

Cette région est connue sous le nom de Bas Sahara, à cause de sa basse altitude, notamment dans la

zone des chotts au Nord, où les altitudes sont inférieures au niveau de la mer (- 27m au milieu du chott

Mérouane).

Au cours des périodes plus humides, l'Oued Igharghar descendait des pentes du Hoggar pour rejoindre

ce grand bassin mais l'arbre hydrographique est aujourd'hui masqué par la mer de dunes du Grand Erg

Oriental. La grande gouttière de l'Oued Righ en représente la partie avale, plus ou moins colmatée par

des placages sableux et des dunes vives et jalonnée de petites sebkhas

Les formations géologiques de la vallée de l‘Oued Righ sont en majeure partie d'âge quaternaire et

résultent de l'érosion continentale des dépôts Mio-Pliocènes à l'exception du plateau de Stil qui se

caractérise par une croute gypseuse Pliocène. Ces formations, largement représentées à l'0uest de l'axe

routier Touggourt-Biskra sur les versants abrupts qui matérialisent le plateau de Stil et au sud de

Touggourt par les buttes et bas plateaux (El Goug, Blidet Omar, Temacine), montrent des sables

gypseux comportant à la base des intercalations d‘argiles plus ou moins sableuses, rougeâtres et

également gypseuses.

Les recherches récentes ont montré que les oueds Igharghar et Righ n‘existent pas. La seule vraie rivière

est le grand drain alimenté par les eaux de collecteur des oasis.

Mots clés : Bas Sahara, Oued Igharghar, paléo-hydrologie, Erg oriental.

Summarized

The region of the Righ wadi is part of a large ditch of North South direction.

This region is notably known as Low Sahara, because of his/her/its low altitude, in the zone of

the chotts to the North, where the altitudes are at sea level lower (- 27m in the middle of the Mérouane

chott).

During the more humid periods, the Igharghar wadi descended of the slopes of the Hoggar to

join this big basin but the hydrographic tree is concealed today by the sea of dunes of the Big Erg

Oriental. The big gutter of the Righ wadi represents the part of it swallows, plugged more or less by

sandy veneers and the quick dunes and staked out of small sebkhas

The geological formations of the valley of the Righ wadi are in quaternary age major part and

result from the continental erosion of the Mio-Pliocèneses deposits with the exception of the tray of Stil

that is characterized by a crust gypseous Pliocène. These formations, represented extensively to the

0uest of the axis road Touggourt-Biskra on the abrupt sides that materialize the tray of Stil and to the

south of Touggourt by the mounds and low trays (El Goug, Blidet Omar, Temacine), show the gypseous

sands including more or less to the basis of the intercalations of clays sandy, reddish and also gypseous.

The recent research showed that the Igharghars wadis and Righs don't exist. The only true river

is the big drain nourished by the waters of collector of the oases.

Key words: Low Sahara, Wadi Igharghar, paléo - hydrology, oriental Erg,

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

385 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Introduction :

Le Bas Sahara, plus peut-être que dans d'autres déserts, sa toponymie et son hydronymie sont marquées

par l'insistance sur la présence d'eau ruisselante de surface avec les "pays" nommés oued Mya, oued

Rhir ou encore oued Souf. L'obsession de l'eau vitale explique la signification précise du mot "oued" qui

peut désigner aussi bien l'organisme hydrographique, le cours d'eau, que la forme topographique, la

vallée. C'est ainsi que RECLUS (1886) cite dans son glossaire géographique : "nahr : cours d'eau,

fleuve ou rivière; ouâdi, ouâd, oued : rivière, ruisseau, torrent, lit torrentiel à sec et aussi dépression,

crevasse, fosse, vallée".

Tout d‘abord, il faut distinguer entre oueds mythiques et oueds réels, tant il est vrai que le Sahara est

espace de mythes (BISSON, 2003). C'est là que BENOIT (1919) place son Atlantide, sévèrement

critiquée par VATIN (1985), dont la version cinématographique a été tournée au nord de Biskra, dans

les gorges de l'oued el Abiod (GAUTIER, 1939). Les autres déserts sont tout autant espaces mythiques

(BALLAIS, 2003), que ce soit pour les aborigènes australiens (REED, 1980), les navajos (BERGER,

1990).

Le Sahara actuel porte les vestiges d‘un réseau hydrographique ancien qui témoigne d‘écoulement de

surface énergiques au cours des périodes humides du quaternaire. Bien que ce réseau soit aujourd‘hui

plus ou moins colmaté par des apports éoliens, il est encore possible de discerner une organisation

hydrographique importante dont le fonctionnement a déterminé le modelé actuel.

En observant la carte générale de réseau (Fig 1 p73) on voit que ces écoulements ne se produisaient pas

vers la mer mais vers l‘intérieur du Sahara : il s‘agit d‘un réseau endoréique débouchant dans les

grandes sebkhas (Mereouane, Safioune, Melghir par exemple) en communication avec les nappes

aquifère souterraines, ou plus encore dans d‘immenses plaines, comme celles de la Saoura et

Tanezrouft.

1 ) L'oued Igharghar

Le plus invoqué des cours d'eau mythique est l'oued Igharghar qui aurait pris sa source très loin au sud,

peut-être même dans l'Ahaggar, pour couler au maximum sur une distance de 260 km (DUBIEF, 1953-

a) et disparaître à 560 km des chotts (DUBIEF, 1953-b). L‘oued Igharghar, un peu en aval d‘Amdjid, se

trouve resserré entre le Tassili des Azdjer et les monts, tous deux dévoniens, s‘élargit beaucoup en

amont, vers le sud, et forme une immense pleine bornée à l‘est par le même plateau de Tassili, et à

l‘ouest par le plateau de Mouydir, également dévonien. Il se serait jeté dans le chott Mérouane-Melrhir

encore au Paléolithique, en suivant les tracés actuels des oueds Mya et Rhir (Fig. 2) (AUMASSIP,

2001) ou un tracé plus oriental (RECLUS, 1886). Cependant RECLUS attirait déjà l'attention sur la

connaissance insuffisante du cours de cet oued, malgré les nombreuses explorations, ainsi que sur les

seuils rocheux qui séparent les dépressions secondaires à l'intérieur du bassin versant de l'Igharghar.

Jusqu'à la zaouïa de Temassinin, on distingue une forme, ressemblant à un lit fluvial, large de 2 à

10 km, ce qui paraît énorme pour un cours d'eau issu de l'Ahaggar, même si celui-ci atteint l'altitude de

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

386 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

2908 m. Plus au nord, "la pente devient indistincte : on ne sait si elle s'incline au nord et l'on se

demande de quel côté coulerait l'eau s'il en existait dans les dépressions. Le talweg disparaît"

(RECLUS, 1886). L‘oued Igharghar à la longue trajectoire sud nord coule à peine une fois par an et

seulement dans son cours supérieur, le point extrême atteint étant Amguid. Au quaternaire cet oued

puissant déversait ses crues jusque dans le sud tunisien (COPOT, 1925). En 1939, un aussi bon

connaisseur du Sahara que GAUTIER pense encore que l'oued qui passe à Ghadamès, juste au sud de la

frontière tuniso-libyenne (Fig. 2), se rattache au réseau quaternaire algérien de l'Igharghar.

Enfin, dans ses cartes des pages 91, 104 et 109, GRANGER (1922) montre que l'Igharghar part du

Tassili Najjer (2158 m) et atteint le chott Mérouane en empruntant l'oued Rhir, selon un tracé rectiligne

sud-nord, alors que l'oued Mya, qui se forme sur le plateau du Tademaït, atteint le sud d‘Ouargla.

Fig2 : Les réseaux de l’Oued Igharghar et du piedmont oriental de l’Atlas

(Source : Pierre, 1994)

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

387 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

2) L’oued Righ

La région de l‘Oued Righ se présente comme une large dépression allongée dans le sens Sud Nord,

jalonnée de chotts communiquant entre eux par le collecteur des oasis qui évacue les eaux de drainage

dans le chott Mérouane. Cette région est connue sous le nom de Bas Sahara, à cause de basse altitude,

notamment dans la zone des chottes au Nord, où les altitudes sont inférieures au niveau de la mer.

La dépression topographique de l'Oued Righ (Fig. 3) paraît bien trop immense (15 à 30 km de large –

BISSON, 2003) pour être constituée par une vallée, même celle d'un très grand cours d'eau, d'autant

plus si on la compare avec les oueds fossiles du Souf qui venaient du même amont (Tinghert et

Tademaït). Il s'agit donc probablement d'une dépression structurale.

De l'amont à l'aval, l'existence incontestable de terrasses alluviales, n'a jamais été démontrée. DUBIEF

(1953-b) ne montrait pas la présence de telles formes et formations. L‘étude de CDARS (1998) montre

qu‘à l'exception du plateau de Stil qui se caractérise par une carapace gypseuse Pliocène, les formations

géologiques sont en majeure partie d'âge quaternaire et résultent de l'érosion continentale des dépôts

Mio-Pliocènes. Ces derniers, largement représentés à l'ouest de l'axe routier Touggourt-Biskra et sur les

versants abrupts qui matérialisent le plateau de Stil, montrent des sables gypseux comportant à la base

des intercalations d‘argiles plus ou moins sableuses, rougeâtres et également gypseuses.

Fig 3 : Carte de l’Oued Righ (BALLAIS, 2010).

Oued Khrouf

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

388 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Dans la vallée proprement dite, le Mio-Pliocène ne s'observe plus que sur quelques buttes-témoins dont

les bases sont actuellement le siège d'une intense accumulation éolienne.

Au sud de Touggourt, dans l'ancien village d'El Goug (Photo 1), les buttes constitués d‘alternance de

couche grise et jaune du sables très gypseux consolidés vers le sommet où il passent à un lit de gypse

blanc léger cristallisée qui indique une phase humide au cours de laquelle les sables ont été fixés,

probablement humide (BALLAIS, 1987). Aussi des formations miocènes constituées de sable argileux

sous une couche gypseuse (Photo 2).

Au nord-ouest Blidet Amor, sur la route de Temacine (Photo 3), une coupe, probablement dans les

formations mio-pliocènes, montre des sables à stratification entrecroisée typiquement éolienne.

Photo 1 : Sable consolidé d’El Goug (cliché : CRSTRA, 2010)

Photo 2 : Sable argileux d’El Goug (cliché : CRSTRA, 2010)

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

389 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Vers le nord-ouest, les carrières entaillent les formations attribuées au Mio-Pliocène sur plusieurs

dizaines de mètres de haut : il s'agit d'argiles et de limons, souvent gypseux, en lits subhorizontaux, qui

constituent des dépôts de milieux de faible énergie, concordants, dépourvus de sable (Photo 4).

À l'Est du lac de Temacine, une butte entaillée par plusieurs carrières, montre des lits d'argile, de limons

(parfois calcaires et indurés) et de gypse (sous forme de petites roses des sables) discontinus, non

horizontaux. C'est plutôt une ancienne butte de source qu'un dépôt fluviatile (Photo 5).

Photo 3 : Sable argileux de Beldet Omar (cliché : CRSTRA, 2010)

Photo 4 : Les argiles et limons de Beldet Omar (cliché : CRSTRA, 2010)

Photo 5 : Les argiles et limons de Témacine (cliché : CRSTRA, 2010)

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

390 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

À l'Est de la palmeraie de Beni Issouid (Sud-est de Touggourt), des buttes de petites dimensions

montrent, à la base, des argiles gypseuses verdâtres, surmontées par environ 6 m d'alternances de sables

quartzeux et d'accumulations gypseuses (Photo 6). De ces formations, une seule, constituée de sables en

lits subhorizontaux, accumulés sur 3 m d'épaisseur, pourrait être d'origine fluviatile.

À El Harihira, entre Touggourt et Djamâa, une butte au nord du village est constituée d'argiles vertes

gypseuses couvertes d'une croûte gypseuse (photo 7)

Au nord-est d'Aïn Choucha, près de Djamaa (Fig. 3), la butte tabulaire en bordure de la route nationale

3 est constituée d'argiles vertes gypseuses couvertes d'une croûte gypseuse de moi-pliocène (Photo 8).

À Sidi Khelil, au sud de Mghaïer, des buttes dépassent 140 m d'altitude, probablement à la faveur d'un

anticlinal (NESSON, 1975), montrent des sables gypseux comportant à la base des intercalations

d‘argiles plus ou moins sableuses, rougeâtres et également gypseuses (Photo 9).

Photo 6 : Les sables quartzeux et accumulations gypseuses de Beni Issouid

(Cliché : CRSTRA, 2010)

Photo 7 : Les argiles de El Harihira (cliché : CRSTRA, 2010)

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

391 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Au total, ce qu‘on voit d‘abord dans l‘Oued Righ, c‘est qu‘il n‘existe pas, du moins eut tant qu‘oued.

Pas d‘eau, naturellement, pas même de vallée : aucune dépression continue, limitée par des versants,

n‘annonce que l‘eau est passée là et pourrait y repasser, pas de cailloux roulés, du moins visibles : rien

que la croûte de gypse aux reflets de mer, qui se prolonge vers l‘Est, dans les chotts (CAPOT, 1925). A

la fin, sur plus de 250 km de l'amont de Touggourt jusqu'au chott Mérouane, aucun dépôt ne paraît

franchement fluviatile et aucune terrasse alluviale n'a été identifiée.

L‘Oued Righ n‘est que la zone d‘épandage de l‘oued Igharghar descendu du Hoggar, et l‘oued Mya qui

vient du Tadmait.

3) Le Grand Drain

$Achevé en 1984, il forme le seul cours d'eau pérenne du Bas-Sahara avec un débit de 2 à 2,5 m3/s (et

même 5 m3/s, selon la Direction de l'ANRH à Ouargla) à l'amont de l'embouchure dans le chott

Mérouane. Sa pente moyenne de 1 pour mille est suffisante pour évacuer correctement les eaux de

colleteur des oasis et d'assainissement. Il pourrait être appelé "nahr", et non pas oued, si cette

nomenclature n'était pas curieusement presque totalement inconnue au Maghreb (Photo 10).

Photo 8 : Les argiles vertes gypseuses de Ain Choucha (cliché : CRSTRA, 2010)

Croûte gypseuse

Argile gypseuse

Photo 9 : Les sables gypseuses de Sedi Khelil (cliché : CRSTRA, 2010)

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

392 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

D‘une longueur estimée de 130 km il traverse la vallée comme suite : Il commence à Goug. (Fig 3)

en amont jusqu‘ Sidi khelil, il reçoit directement les eaux usées de toutes les oasis par le baie de

différents rejets installes d‘une part et d‘autre du canal.

A partir de Sidi Khelil, le canal de l‘Oued Righ porte une nouvelle appellation qui est « Oued

Khrouf », les eaux usées de Sidi Khelil et celle de Ain Cheikh sont évacuées par deux grands rejets

qui débouchent dans une petite cour d‘eau naturelle dite « Oued Maylah » puis l‘eau s‘écoule vers

Oued Khrouf.

A Meghaier Oued Maylah n‘existe plus, les nombreux rejets de la ville versent directement dans

Oued Khrouf.

Notre collecteur de la vallée qu‘il soit dénomme canal Oued Righ ou Oued Kharouf débouche dans

le Chott Merouane.

Le canal Oued Righ joue un rôle très important dans la vallée car, il assure l‘évacuation des eaux

d‘irrigation excédentaires; et celles d‘assainissement des zones urbaines.

Ecologiquement le canal est un biotope hébergeant de nombreuses espèces : Des salsolacées poussent

sur ses bords, des joncs et des phragmites se développent, abritant des canards, au moins une espèce de

rapace et de nombreux sangliers.

La capacité auto-épuratrice du grand drain paraît réelle, si on compare sa couleur à l'aval avec celle qu'il

a à Touggourt et la transformation qu'il fait subir à la partie méridionale du chott Mérouane. Les

données sur la composition chimique et la pollution organique, collectées par l'ANRH (direction

régionale d‘Ouargla), ne sont pas disponibles. L'ENASEL, dans son marais salant plus au nord, ferait

des mesures quotidiennes qui ne montreraient pas de pollution bactériologique. Malheureusement, le

taux de salinité (qui serait de l'ordre de 7 à 11 g/l) limite drastiquement la réutilisation de son eau pour

l'irrigation sans désalinisation. L'apport annuel de sel dans le chott Mérouane serait d'environ

1300000 tonnes 150000.

Ainsi, le cours d'eau le plus abondant de tout le Bas-Sahara algérien est maintenant le grand drain,

rivière totalement artificielle qui résulte de la colature des eaux usées des oasis et des agglomérations de

l'Oued Righ. Il oppose son débit régulier et ses eaux salées et polluées aux oueds naturels au régime

spasmodique dont seuls ceux qui descendent de l'Atlas saharien sont influencés par les rejets urbains et

oasiens. A la place d'un oued mythique fonctionne maintenant une rivière réelle qui a bouleversé les

écosystèmes de l'extrémité méridionale du chott Mérouane, fournissant ainsi l'un des modèles possibles

pour résoudre les problèmes catastrophiques posés par la remontée de la nappe phréatique d'El Oued

(BALLAIS, 2005).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

393 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Conclusion

La région de l‘Oued Righ fait partie d‘un large fossé de direction Sud Nord. Cette région est

connue sous le nom de Bas Sahara, à cause de sa basse altitude, notamment dans la zone des chotts au

Nord, où les altitudes sont inférieures au niveau de la mer (- 27m au milieu du chott Mérouane).

Le Sahara actuel porte les vestiges d‘un réseau hydrographique ancien qui témoigne d‘écoulement de

surface énergiques au cours des périodes humides du quaternaire. Bien que ce réseau soit aujourd‘hui

plus ou moins colmaté par des apports éoliens, il est encore possible de discerner une organisation

hydrographique importante dont le fonctionnement a déterminé le modelé actuel.

Au cours des périodes plus humides, l'Oued Igharghar descendait des pentes du Hoggar pour rejoindre

ce grand bassin mais l'arbre hydrographique est aujourd'hui masqué par la mer de dunes du Grand Erg

Oriental. La grande gouttière de l'Oued Righ en représente la partie avale, plus ou moins colmatée par

des placages sableux et des dunes vives et jalonnée de petites sebkhas

À la lumière de recherches récentes, l'hydrographie du Bas-Sahara est réétudiée. Il est montré que les

oueds mythiques, Igharghar à partir du sud du Grand Erg et Righ n'existent pas. Les seules vraies

rivières, pérennes, tel le grand drain, sont celles alimentées par les eaux de collecteur des oasis et des

réseaux pluviaux des villes.

Références bibliographiques

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Photo 10 : Le canal de l’Oued Righ (cliché : CRSTRA, 2010)

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

394 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

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1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

395 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LE MODELE MATHEMATIQUE DE LA NAPPE ALLUVIALE

DE L‟OUED ISSER, (NORD-EST ALGERIEN)

1 M. LAÏSSAOUI et

2 M. MESBAH

1 Département de Biologie des Organismes et des Populations, Faculté des Sciences Naturelles et de la

Vie (FSNV), Université Abderahmane Mira. Route de Targua – Ouzemour Béjaia 06000, Algérie. 2

Département de Géologie, Faculté des Sciences de la Terre, de Géographie et de l‘Aménagement du

Territoire (FSTGAT), Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediène. BP 32 El Alia,

Bab Ezzouar, Alger, Algérie.

[email protected]

[email protected]

L‘aquifère de la plaine alluviale de l‘oued Isser se situe à environ 60km à l‘Est d‘Alger. Il constitue une

ressource en eau de grande importance pour les usagers locaux. Cependant, l‘augmentation de la

population, l‘urbanisation progressive du territoire, le développement des superficies aménagées pour

l‘agriculture et de nombreuses autres activités économiques, menacent cette eau dans sa pérennité et sa

qualité. Il s‘avère nécessaire de prévoir à moyen et long terme la réaction de l‘aquifère, et la ressource

qu‘il contient, au développement et à l'exploitation.

À l‘aide du logiciel ‗‗MODFLOW‘‘ on a pu élaborer un modèle mathématique destiné à apprécier le

comportement de l‘aquifère de l‘oued Isser vis-à-vis des prélèvements. Ce modèle qui demeure

suffisamment réaliste en dépit des simplifications inéluctables reproduit adéquatement l‘allure des

isopièzes et le sens d‘écoulement souterrain observés sur le terrain. Les simulations en régime

transitoire ont servi à analyser le niveau de la nappe selon plusieurs scénarios d‘exploitation. Elles ont

montré très clairement qu‘un accroissement des débits pompés ne ferait qu‘accroître les risques pesant

sur l‘aquifère.

Cette approche basée sur la modélisation constitue un instrument de prévision efficace aux mains des

gestionnaires. Le modèle pourrait être enrichi avec de nouvelles informations afin d‘assurer sa mise en

œuvre périodique et affiner son calage.

Mots clés : modèle mathématique, ressource en eau, aquifère, plaine alluviale de l‘oued Isser,

MODFOW.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

396 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

PREDICTION DU COMPORTEMENT DES SOLS DES ZONES ARIDES

PAR DES ESSAIS EXPERIMENTAUX

Med Salah LAOUAR

Université de Tebessa

[email protected]

Des désordres importants causés par l‘affaissement des sols ont été constatés dans plusieurs

régions du monde. Récemment, les observations faites dans les régions de Biskra et de Hassi Messaoud

en constituent une bonne illustration (CTC Biskra et LNHC Batna 2002).

Ces types de sol (collapsibles) ou effondrables sont des sols non saturés qui ont une structure

métastable, ils subissent un effondrement brusque quand ils sont inondés avec ou sans chargement ; ce

qui provoque des dégâts importants.

De large surface de l‘écorce terrestre sont couvertes de ce type de sol, surtout dans les régions arides et

semi arides : en Afrique surtout dans le sud Algérien et le sahel africain, la Chine, l‘Amérique et

l‘Europe de L‘Est essentiellement dans la Russie où 14% du territoire total est couverte du lœss. La

profondeur de ces dépôts dépasse parfois les trente mètres. Ces sols sont formés par une structure lâche,

formées souvent de grains allant du silt aux particules fines.

En se basant sur la conception de ces sols, nous avons reconstitués des échantillons de sols effondrables

composés de différentes proportions de sable de dune et de rivière et du kaolin de deux sites différents.

La première phase du travail consiste à la détermination expérimentale des caractéristiques

géotechniques de ces échantillons, par la suite un programme expérimental a été proposé dans l'objectif

de prédire le comportement de ce type de sols et d‘étudier les facteurs qui influent sur le potentiel

d'effondrement comme la fraction argileuse, le degré de saturation et l'état de compacité.

Mots clés : sols affaissables, zone aride, particules fines, potentiel d'effondrement.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

397 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

DEGRADATION DE LA QUALITE DES EAUX DE LA NAPPE PHREATIQUE PAR LES

ENGRAIS UTILISEES DANS L'AGRICULTURE

1 S.E. LAOUINI,

1 L. TOUHAMI,

2 S. LADJEL et

2 M

ed.R. OUAHRANI

1 Laboratoire de valorisation et technologie des ressources sahariennes (VTRS), Instituts des sciences et

technologie, centre universitaire d'El-oued, C.P 39101 El-oued Algérie. 2 Département des génies des procédés, faculté des sciences et sciences de l'ingénieur, université Kasdi

Merbah Ouargla, Algérie.

[email protected]

L'augmentation exponentiel des espaces vertes irriguées de la zone d'oued Souf (Sud-est

d'Algérie) dans les dernières années provoqué la dégradation des eaux de la nappe phréatique.

L'agriculture est responsable de la plus grande part de rejets en nitrates (67 % des nitrates), et la plus

faible en phosphates. Cette source est aussi la plus difficile à maîtriser, car c'est une source diffuse,

constituée principalement des eaux de ruissellement circulant à travers les terrains cultivés, et non une

source ponctuelle et bien délimitée comme celles de l'industrie et des collectivités. L'agriculture apporte

des nitrates et des phosphates aux milieux naturels par les engrais artificiels ou les engrais naturels

comme les fumiers. Ces nitrates et ces phosphates sont partiellement utilisés par les plantes, mais une

bonne partie reste dans les sols et est lessivée jusqu'aux eaux de surface ou aux nappes phréatiques.

L'importance du phénomène dépend de nombreux paramètres. Le premier tient à la nature du sol,

notamment sa capacité à retenir les nitrates et les phosphates et à contenir des micro-organismes

capables de les dégrader. Certains microorganismes peuvent en effet transformer les nitrates en

ammoniac (NH3), qui sera utilisé par d'autres organismes. D'autres, qui vivent en milieu anaérobie, les

transforment en azote gazeux (N2).

Les nitrates et les phosphates menacent l'équilibre des milieux aquatiques. Par exemple, seulement 10 %

des cours d'eau dans le monde ont un taux de phosphate inférieur à 0,1 mg/l, limite de l'apparition des

effets sur l'environnement. Ces substances favorisent le développement des végétaux, qui étouffent petit

à petit le milieu. Les nitrates sont également considérés comme responsables de certaines maladies, dont

la maladie bleue du nourrisson. Même si ces effets sur la santé sont aujourd'hui remis en cause, les

nitrates et les phosphates restent des perturbateurs de l'environnement et les efforts de dépollution ne

doivent pas se relâcher.

Ce travail a été réalisé sur sept différents points de la zone d'étude, l'expérimentation visait à définir les

quantités de nitrates et phosphates diffusés par les engrais existent dans les zones étudiées et en fin

évalué (estimer) la qualité des eaux de cette nappe.

Les résultats donnés des concentrations très élevées de nitrates et peu élevée phosphates pour les zones

agricoles. On observe des concentrations élevées pour les zones rural où n'existe pas des réseaux

d'asservissement est l'utilisation des fausses septiques ancienne

Mots clés : Oued Souf, engrais, nitrates, phosphates, eau souterraine, nappe phréatique, contamination,

agriculture.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

398 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Contribution des méthodes de vulnérabilité DRASTIC, SI et GOD à l‟étude de la pollution de la

nappe continental intercalaire dans la région d‟in Salah

(Sud-Est de l‟Algérie).

Madi Mohamed (1)

, Bouderbala Abdelkader (1)

(1)Centre Universitaire Khemis Miliana. Route de Theniet El-Had Khemis Miliana (44225). Algérie.

e-mail: [email protected], Tel:+213664647525

e-mail : [email protected]

Résume :

Ce travail a été réalisé dans le but d‘étudier la vulnérabilité de la nappe continentale intercalaire

de la région d‘in Salah par l‘application des méthodes DRASTIC, SI et GOD. Ces trois méthodes sont

des méthodes paramétriques de vulnérabilité. Elles tiennent compte des caractéristiques de l‘aquifère en

exposant sa prédisposition ou sa vulnérabilité à une pollution liée à une activité provenant de la surface

du sol.

La méthode DRASTIC prend uniquement en compte les facteurs hydrogéologiques qui influent

sur la vulnérabilité. Il s‘agit des propriétés physiques qui jouent un rôle dans la migration et

l‘atténuation d‘un contaminant au sein du complexe sol zone aérée aquifère. Sept paramètres sont pris

en compte : la profondeur du plan d‘eau, la recharge efficace annuelle de l‘aquifère, la lithologie de

l‘aquifère, les types de sol, la topographie, l‘impact de la zone vadose et la conductivité hydraulique de

l‘aquifère.

La méthode SI (Susceptibility Index ou méthode d‘Indice de Susceptibilité), qui estime la

vulnérabilité verticale spécifique à la pollution agricole (essentiellement par les nitrates et également par

les pesticides), a été développée au Portugal par (Ribeiro., 2000). Cette méthode prend en considération

cinq paramètres. Les quatre premiers paramètres sont identiques à quatre paramètres déjà utilisés dans

la méthode DRASTIC (D : la profondeur de la nappe, R : la recharge efficace de l‘aquifère, A : la

lithologie de l‘aquifère, et T : la pente topographique du terrain).

La méthode GOD quant à elle considère trois paramètres ; le type d‘aquifère, l‘impact de la zone

vadose et la profondeur de la nappe. Cette méthode selon (Bézelgues et al., 2002), permet de réaliser

une estimation rapide de la vulnérabilité d‘un aquifère.

Ces trois méthodes complémentaires ont donc été utilisées pour évaluer la vulnérabilité de la

nappe d‘eau souterraine de la région d‘in Salah en vue d‘éclairer les autorités sur l‘utilisation de cette

ressource.

Mots clés : Vulnérabilité, Pollution, Nappe continental intercalaire, DRASTIC, SI, GOD, In Salah.

Introduction :

Les eaux souterraines représentent une importante ressource exploitée pour la consommation

humaine et pour l‘utilisation dans les domaines agricoles et industriels. Ces eaux sont souvent menacées

par la contamination par des polluants de différente nature : biologique, chimique ou physique. La

prévention contre la pollution des nappes constitue une étape importante à laquelle les scientifiques

consentent de plus en plus d‘effort, notamment en étudiant la vulnérabilité des nappes souterraines. La

notion de vulnérabilité à la pollution d‘un aquifère est définie comme sa susceptibilité à la modification

de la qualité et de la quantité d‘eau souterraine dans l‘espace et dans le temps, à cause des processus

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

399 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

naturels. La nappe étudiée est la nappe captive d‘In Salah se située à 700 km au Nord de Tamanrasset et

1300 km au sud de la capitale d‘Alger (Figure 1). Cette nappe est principalement localisée dans les

formations du Continental Intercalaire essentiellement exploitée par l‘agriculture, consommation

humaine et où de plus en plus d‘installations industrielles s‘implantent. Ainsi, ce travail a été réalisé

dans le but d‘établir des cartes de vulnérabilité à la pollution suivant les méthodes paramétriques

suivantes : la méthode DRASTIC standard (Aller et al., 1987) avec sa classification classique et sa

classification proposée par (Engel et al., 1996), la méthode SI (Ribeiro., 2000), et la méthode GOD

(Bézelgues et al., 2002). D‘autre part, une comparaison statistique des résultats obtenus par les

différentes méthodes, a été effectuée.

Les méthodes utilisées se présentent sous forme de systèmes de cotation numérique basés sur la

considération des différents facteurs influençant le système hydrogéologique.

2. Présentation générale de la zone d‟étude

La région d‘In Salah est située au Sud-Est de l‘Algérie. Elle est comprise entre la latitude

27°11'N et la longitude 2°28'E. Cette région couvre une superficie de 43937,50 Km2 avec un

pourcentage de 7,88% d‘occupation des sols de la Wilaya Tamanrasset.

Figure 1 : Localisation géographique et astronomique de la région d‘In Salah

Elle est caractérisée par deux traits morphologiques : la plateau (Reg) c‘est une vaste plaine

allongée sensiblement NE-SO, limitée au sud par les affleurements du primaire et au nord par les

falaises des formations du crétacé supérieur avec des altitudes moyennes égale 288 m, la pente est

d‘ordre 1% et le pendage est vers le Sud-Ouest.

La dépression : elle marque la limite Sud-Ouest du plateau de Tidikelt et caractérisée

l‘extrémité occidentale des palmeraies (ANRH DRSO., 2004).

Les principaux cours d‘eau observés dans la zone sont le réseau diffus d‘oueds qui ravinent les

piémonts du Tademaït et qui se réunissent pour forme des oueds plus importants, tel que l‘oued Souf.

Ces oueds sont alimentés de façon intermittente par des pluies locales (BEREGH., 2008).

Sur le plan de la couverture de végétation, dans la région d‘In Salah est presque inexistante sauf

quelques types des Arbustes qui se trouvent sur le long des oueds, la rareté des pâturages gène le

développement de l‘élevage dans la région mais l‘activité agricole dans est basée sur la production des

Adrar27°11'27°11'

2°28'

T amanrasset

OuarglaGhardaia

IlliziIn Salah

2°28'

Zone d'étude

500 km

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

400 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

dattiers, la récolte des céréales et les cultures diverses dont le rendement est médiocre et se fait

généralement sous palmeraie dans des parcelles (ANRH DRSO., 2004).

Du point de vue pluviométrique, les hauteurs de pluies annuelles enregistrées dans la région d‘In

Salah n‘excédant pas les 150mm. Elle a un climat est continental excessif et qui se caractérise par une

grande sécheresse due à la rareté des pluies en hiver, une température généralement très élevée en été ;

avec un grand écart journalier et un régime du vent irrégulier parfois très violents (Simoun, Sirocco).

Ces conditions assurant au niveau da la plaine la persistance d‘une végétation du type steppique

(BEREGH., 2008).

Sur le plan géologique et hydrogéologique, deux domaines sont le même dans la zone d‘étude

(Figure 2): la région d‘étude se située dans la limite Sud-Est d‘un grand bassin sédimentaire d‘age

mésozoïque, ces formations reposent tentant en discordance cartographique et tentant en accordance sur

un substratum d‘age primaire et qui apparaît à l‘Est et au Sud à la faveur de la disparition des

recouvrements par l‘action des l‘érosion éolienne (ANRH DRSO., 2004).

Figure 2 : Carte géologique de la région d‘In Salah.

Le principal aquifère du secteur d‘étude est celui sous bassin hydrogéologique Occidental du

Continental Intercalaire cet ensemble continental repose au Sud et à l‘Est en accordance sur des

formations marines du carbonifère basal (Argile noire à silex du Visèen), vers le Nord et à l‘Ouest le

substratum devient plus ancien, se sont les formations du dévonien supérieur (Argile schisteuse noire à

passée des grés et de la pyrite « série de khenig »).

L‘ensemble géologique qui renferme la nappe d‘eau dans la région d‘In Salah est constitué par

une alternance des formations détritiques continentale.

3. Matériel et méthodes

3.1. Environnement de travail

L‘environnement de travail a bénéficié des données. Il s‘agit des fiches techniques de forages

issues de l‘agence nationale des ressources hydrauliques (2004); direction regionale Sud-ouest Adrar

(DRSO).

In Rh a r

1°30' 2°

27°

28°

30'

el Ara b

H. El Ha d ja r

El Ba rk a

In Salah

S a h ela Ta h ta n iaS a h ela F o u k a n ia

Ig o sten e

F o g g a ret

2°30' 3°

28°

F o u g g a ret el Zo u a

30'

27°

kilometers

0 30 60

Crétacé inférieur (ci)

Cénomanien e t Turonien (cm)

Dunes (Erg) (D)

Carbonifére inférieur-viséen (hv)

Q uaternaire récent (qr)

Sabkha

Sénonien supérieur e t inférieur (CS)

O ued

Route

Tertiaire continental (T)

Localité

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

401 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

A ces données s‘ajoutent des informations cartographiques comportant la carte géologique de la

région au 1/500 000 rédigée en 1951 au centre de recherches sahariennes par Follot. J, d‘après les levées

de Meyendorff. A, Follot.J, Lefranc. J et celle de topographie à l‘échelle 1/250 000 (prepared by the

Army Map Service (NS), corps of engineers, U.S. Army, Washington, D.C compiled in 1953).

Le traitement de toutes ces données s‘est effectué avec les logiciels MapInfo 6.5 et Surfer 7.0 a

permis de constituer la base de données physique de la zone d‘étude.

3.2. Démarche d‟évaluation de la vulnérabilité de la nappe

L‘évaluation de la vulnérabilité s‘est faite à partir de trois méthodes DRASTIC, SI et GOD.

L‘utilisation de ces méthodes se justifie par leur complémentarité. L‘importance de GOD réside dans le

fait qu‘il tient seulement compte des facteurs les plus significatifs pour évaluer la vulnérabilité. La base

de données relative à ces paramètres est facilement accessible contrairement à la méthode DRASTIC où

les paramètres tels que la recharge, la zone non saturée qui jouent un rôle prépondérant dans la

migration d‘un polluant sont évalués avec beaucoup d‘approximations.

Cependant, la méthode DRASTIC reste et demeure l‘une des meilleures méthodes pour

l‘estimation de la vulnérabilité intrinsèque lorsque toutes les conditions sont réunies.

3.2.1. Evaluation de la vulnérabilité par la méthode DRASTIC

La méthode DRASTIC développée dans les années 1980 par la National Water Well Association

est un moyen pour évaluer la vulnérabilité des eaux souterraines à la pollution. Bien qu‘il ne soit pas

initialement conçu pour les Systèmes d‘Informations Géographiques (SIG), ce modèle repose sur une

analyse spatiale classique largement répandus dans les SIG.

Dans la pratique, chaque paramètre a été subdivisé en intervalles de valeurs significatives et a été

affecté d‘une cotation numérique croissante, en fonction de son importance dans la vulnérabilité.

L‘acronyme DRASTIC correspond aux initiales de sept facteurs déterminant la valeur de l‘indice de

vulnérabilité (Bézélgues et al., 2002) : la profondeur de l‘eau (D) ; la recharge efficace (R) ; les

matériaux de l‘aquifère (A) ; le type de sol (S) ; la topographie ou la pente (T) ; l‘impact de la zone

vadose ou zone aérée (I) et la perméabilité ou la conductivité hydraulique de l‘aquifère (C).

A chaque paramètre est attribuée une échelle comprenant des intervalles où une cote est attribuée

selon la particularité du milieu. Chaque paramètre a été classé en classes associées à des cotes variant de

1 à 10. Par exemple, plus la profondeur de la nappe est grande, plus la cote est faible. Chacun des sept

paramètres a ensuite été affecté d'un facteur multiplicatif (Dp) fixe de 1 à 5 qui augmente selon

l'importance du paramètre dans l'estimation de la vulnérabilité. Une valeur numérique appelée indice de

vulnérabilité DRASTIC et notée ID est déterminée : elle décrit le degré de vulnérabilité de chaque unité

hydrogéologique. L‘indice de vulnérabilité DRASTIC est calculé en faisant la somme des produits des

cotes par les poids des paramètres correspondants :

ID = rDND + rRNR + rANA + rSNS + rTNT + rINI + rCNC (1).

(Où D, R, A, S, T, I, et C sont les sept paramètres de la méthode DRASTIC, rI étant le poids du

paramètre et NI la cote associé).

Les valeurs des poids des paramètres de la méthode DRASTIC utilisées sont celles définies par

(Aller et al., 1987). Ces valeurs sont représentées dans le (Tableau 1).

Quant aux valeurs de l‘indice DRASTIC, utilisées, elles sont celles fournies par (Engel et al.,

1996) et représentent la mesure de la vulnérabilité hydrogéologique de l‘aquifère.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

402 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Ces valeurs varient de 23 à 226 dans le cas de la version standard. Les valeurs obtenues sont

regroupées, selon (Aller et al., 1987), en cinq classes dont chacune correspond à un degré de

vulnérabilité (Tableau 2). D‘autre part, (Engel et al., 1996) propose la classification des valeurs en

quatre autres classes (Tableau 3).

Cette autre classification permet de fixer les limites des intervalles des indices calculés et de

faire correspondre des classes de vulnérabilité à ces indices.

Tableau 1: Poids des paramètres dans la version standard de la méthode DRASTIC.

Paramètres Version DRASTIC standard

D:profondeur du plan d‘eau

R:recharge efficace

A:matériaux de l‘aquifère

S:type de sol

T:pente du terrain

I:impact de la zone non saturée

C:conductivité hydraulique

5

4

3

2

1

5

3

L‘indice ainsi calculé représente une mesure du niveau de risque de contamination de l‘unité

hydrogéologique à laquelle il se rattache. Ce risque augmente avec la valeur de l‘indice. L‘équation (2)

permet d‘effectuer la conversion des indices DRASTIC en pourcentage.

Indice en %= (ID-23)/226 (2).

Ce pourcentage peut prendre la valeur maximale de 100 (226) et une valeur minimale de 0 (23)

(Tableau 2 et 3).

Tableau 2: Critères d‘évaluation de la vulnérabilité dans la méthode DRASTIC (Aller et al., 1987).

Degré de vulnérabilité Indice de vulnérabilité

Très faible

Faible

Moyen

Élevé

Très élevé

<80 (0 à 25%)

80 – 120 (25 à 43%)

121 – 160 (43 à 61%)

161 – 200 (61 à 78%)

> 200 (78 à 100%)

Tableau 3 : Critères d‘évaluation de la vulnérabilité dans la méthode DRASTIC (Engel et al., 1996).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

403 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Degré de vulnérabilité Indice de vulnérabilité

Faible

Moyen

Élevé

Très élevé

< 101 (0 à 35%)

101 – 140 (35 à 52%)

141 – 200 (52 à 78%)

> 200 (78 à 100%)

Une nouvelle approche développée par le Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de

l'Alimentation du Québec en 1995 (Anonyme, 2007) consiste à diviser en trois catégories l'échelle de

vulnérabilité hydrogéologique (0 à 100 %) (Tableau 4).

Tableau 4 : Indices DRASTIC en pourcentage et vulnérabilité hydrogéologique.

Indice de vulnérabilité en % Conclusion

Catégorie 1 0 à 35% Assurément bien protégé.

Catégorie 2 Compris entre 35 et 75% Protection hydrogéologique incertaine.

Catégorie 3 75 à 100% Assurément vulnérable.

3.2.2. Evaluation de la vulnérabilité par la méthode SI (Susceptibility Index).

La méthode SI (Susceptibility Index ou méthode d‘Indice de Susceptibilité), qui estime la

vulnérabilité verticale spécifique à la pollution agricole (essentiellement par les nitrates et également par

les pesticides), a été développée au Portugal par (Ribeiro., 2000). Cette méthode prend en considération

cinq paramètres.

Les quatre premiers paramètres sont identiques à quatre paramètres déjà utilisés dans la méthode

DRASTIC (D : la profondeur de la nappe, R : la recharge efficace de l‘aquifère, A : la lithologie de

l‘aquifère, et T : la pente topographique du terrain). Les cotes correspondantes aux différentes classes de

ces paramètres, dans la méthode DRASTIC, ont été également conservées. Un cinquième nouveau

paramètre a été introduit : le paramètre occupation des sols (OS). La classification utilisée pour ce

paramètre est la classification Corine Land Cover (European Community., 1993) (Tableau 5). Une

valeur appelée facteur d‘occupation des sols et notée LU, variant de 0 à 100, est attribuée à chaque

classe d‘occupation des sols. Il est à signaler que les valeurs des cotes attribuées aux classes des

différents paramètres ont été multipliées par 10 pour faciliter la lecture des résultats obtenus. Ces

valeurs varient par conséquent de 0 à 100, allant du moins vulnérable au plus vulnérable.

Les poids attribués aux paramètres SI varient de 0 à 1 selon l‘importance du paramètre dans la

vulnérabilité (Tableau 6).

La méthode SI présente quatre degrés de vulnérabilité selon les valeurs des indices obtenues

(Tableau 7).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

404 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Tableau 5 : Principales classes d‘occupation des sols et valeurs correspondantes.

Occupation des sols selon la classification

Corine Land Cover

Valeur du facteur

d‟occupation des sols LU

(Land use factor)

Décharge industrielle, décharge d‘ordures, mines.

Périmètres irrigués, rizières.

Carrière, chantier naval.

Zones artificielles couvertes, zones vertes.

Cultures permanentes (vignes, vergers, oliviers, etc.).

Zones urbaines discontinues.

Pâturages et zones agro-forestières.

Milieux aquatiques (marais, salines, etc.).

Forêts et zones semi-naturelles.

100

90

80

75

70

70

50

50

0

Tableau 6 : Poids attribués aux paramètres SI.

Paramètres D R A T OS

Poids 0,186 0,212 0,259 0,121 0,222

Tableau 7 : Critères d‘évaluation de la vulnérabilité dans la méthode SI.

Degré de vulnérabilité Indice de vulnérabilité

Faible

Moyen

Élevé

Très élevé

< 45

45 - 64

65 – 84

85 - 100

3.2.2. Evaluation de la vulnérabilité par la méthode GOD

La méthode GOD utilise aussi une approche empirique où la vulnérabilité des aquifères est

définie en fonction de l‘inaccessibilité de la zone saturée, au sens de la pénétration du polluant, et de la

capacité d‘atténuation que présente-la couche sus-jacente à la zone saturée. L‘approche employée pour

ce modèle a recours à trois paramètres. Le premier réside dans l‘identification du type d‘aquifère en

fonction de son degré de confinement (Cl). Le deuxième correspond à la profondeur de la nappe (Cp) et

le troisième est défini par la lithologie de l‘aquifère (Ca) (Murat et al., 2003). Les cotes attribuées aux

classes des différents paramètres sont inférieures ou égales à " 1 ".

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

405 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

L‘Indice GOD (IG) qui permet d‘évaluer la vulnérabilité de l‘aquifère à la pollution est obtenu

par la multiplication de ces trois paramètres.

La cartographie de la vulnérabilité à la pollution des aquifères par la méthode GOD a été faite

par le calcul de l‘Indice GOD (IG) selon l‘équation (3) (Murat et al., 2003).

IG = Ca × Cl × Cd (3).

Avec Ca : Type d‘aquifère ; Cl : Lithologie de l‘aquifère ; Cd : Profondeur de la nappe. Les

différentes plages d‘IG obtenues ont été mises en parallèle avec les classes de vulnérabilité.

L‘Indice GOD a pour valeur minimum " 0 " et " 1 " comme valeur maximum. D‘une manière

générale, les indices GOD sont répartis en cinq classes de vulnérabilité allant du "très faible" à

"extrême" (Tableau 8). Le degré de vulnérabilité augmente avec l‘indice GOD (IG).

Tableau 8: Intervalles des valeurs de l‘Indice GOD et classes correspondantes (Murat et al., 2003).

Intervalle Classe GOD

0,0 – 0,1

0,1 – 0,3

0,3 – 0,5

0,5 – 0,7

0,7 – 1,0

Vulnérabilité très faible

Vulnérabilité faible

Vulnérabilité modérée

Vulnérabilité forte

Vulnérabilité extrême

La vulnérabilité à la pollution augmente avec l‘indice. La démarche de classification de la carte

des indices en fonction des classes de vulnérabilité est similaire à celle décrite précédemment au niveau

de la méthode DRASTIC. Cette classification tient compte des indices GOD obtenus. Au niveau de la

méthode GOD, les différentes classes de vulnérabilité obtenues sur la base de la classification adoptée

par (Murat et al., 2003) ont été réexaminée en tenant compte des caractéristiques de notre zone d‘étude.

La classification de la carte des indices GOD en tenant compte de la vulnérabilité a permis

l‘élaboration de la carte de vulnérabilité à la pollution des eaux souterraines de la région d‘In Salah.

4. Résultats et discussion :

L‘élaboration de la carte de vulnérabilité s‘est effectuée par le calcul de l‘indice de vulnérabilité

(ID) qui intègre les sept paramètres, selon la formule (1). Les indices DRASTIC obtenus oscillent entre

104 et 155. Le calcul des pourcentages de vulnérabilité à partir des indices DRASTIC obtenus a permis

d‘obtenir un catégorie à l'échelle de vulnérabilité hydrogéologique qui compris entre 35% et 75%

(Tableau 4) peut s‘explique que toutes les forages ont une protection hydrogéologique incertaine des

eaux souterraines. Nous pouvons conclure que les eaux souterraines de la région d‘In Salah ont une

protection hydrogéologique incertaine un suivi analytique régulier de cette nappe s‘avère donc

nécessaire ainsi qu‘un contrôle des activités qui sont menées à sa surface.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

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27.1

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27.4

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27.9

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27

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27.3

27.4

27.5

27.6

27.7

27.8

27.9

28

0 to 80

81 to 120

121 to 160

160 to 200

200 to 226

0 0.2 0.4

4.1 Niveau de vulnérabilité de la nappe d‟In Salah selon DRASTIC

La carte de vulnérabilité DRASTIC standard basée sur la classification (Aller et al., 1987)

(Figure 3) montre l‘existence de deux degrés de vulnérabilité dans la zone d‘étude : faible et moyen. Les

forages à faible vulnérabilité occupent 14 % (Figure 7) des points d‘eau totale, ce degré se rencontre

dans les parties Nord, Ouest et Centre de la zone d‘étude. Cette situation peut s‘expliquer par une

grande majorité de niveau statique supérieure à 10 m rencontrée dans ces zones, celles à moyenne

vulnérabilité occupent 86 %. Elle se rencontre dans les parties Ouest, Centre et Centre- Sud de la zone

d‘étude. Le degré moyenne de vulnérabilité peut s‘expliquer par les niveaux statiques sont généralement

compris entre 0 m et 9,74 m.

Figure 3 : Synthèse des cartes de vulnérabilité DRASTIC standard classification

(Aller et al., 1987).

D‘autre part, la carte de vulnérabilité DRASTIC standard basée sur la classification d‘ENGEL et

al. (1996) montre l‘existence des degrés de vulnérabilité suivants : moyen et élevé (Figure 4) avec 38 %

(Figure 7) des forages à vulnérabilité moyen, ce degré se rencontre dans les parties Nord, Ouest et

Centre de la zone d‘étude. Le degré moyenne de vulnérabilité peut être lié à des profondeurs moyennes

dans cette partie de l‘aquifère, entre 3,94 et 122 m ; Le degré élevée est la plus dominante, car elle

représente 62 % des forages dans la zone d‘étude. Cette degré se rencontre dans la partie centre de la

région d‘In Salah, Ce degré de vulnérabilité peut s‘expliquer par le fait que la profondeur de la nappe

est entre 0 et 0,65 m avec une pente inférieure à 2%. Ces conditions favorisent l‘infiltration de tout

contaminant présent à la surface. Aussi, notons-nous que l‘aquifère est constitué de sable grossier dans

ces zones, pouvant faciliter la circulation des polluants.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

407 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

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28

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27.5

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27.7

27.8

27.9

28

0 to 101

101 to 140

141 to 200

200 to 226

0 0.2 0.4

Figure 4 : Synthèse des cartes de vulnérabilité DRASTIC standard classification

(Engel et al., 1996).

4.2 Niveau de vulnérabilité de la nappe d‟In Salah selon la méthode SI

Les cartes relatives aux quatre premiers paramètres nécessaires (D, R, A et T) ont été déjà

préparées lors de l‘élaboration des cartes DRASTIC. La carte relative au paramètre occupation des sols

(OS) est la carte du facteur d‘occupation des sols LU. La carte de vulnérabilité SI obtenue (Figure 5)

montre l‘existence d‘un seul degré de vulnérabilité dans la zone d‘étude : avec 100 % (Figure 7) des

forages à vulnérabilité faible.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

408 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Figure 5 : Synthèse des cartes de vulnérabilité SI.

4.3 Niveau de vulnérabilité de la nappe d‟In Salah selon la méthode GOD

La carte de vulnérabilité réalisée par le calcul de l‘indice de vulnérabilité (IG) révèle également

deux classes d‘indices.

Compte tenu de la variation de nos indices GOD qui vont de 0,14 à 0,49 ; le degré de

vulnérabilité très faible, forte et extrême n‘existe pas dans notre zone, seuls les deux autres degrés sont

présents et la carte issue de cette classification est illustrée à la (figure 6).

Les degrés de vulnérabilité faible et modérée ont été mises en évidence par la méthode GOD et

traduisent le degré de vulnérabilité auquel est soumise la nappe d‘In Salah. Cette vulnérabilité croît du

Centre vers le Sud, Sud-ouest et Nord-Ouest. L‘analyse de ces plages révèle deux classes de

vulnérabilité.

La classe "faible" : Cette classe se rencontre au Nord-Ouest, sud et Sud-ouest de la zone d‘étude

et garantit une pollution moins sévère en cas de contamination de la nappe. Elle représente 21 % des

forages étudiés (Figure 7). Elle serait due aux profondeurs de la nappe comprises entre 6,78 et 122 m

dans cette partie et à la nature de la zone non saturée constituée de grés argile, gravier et sable du

crétacé inférieur.

La classe "modérée" : Cette classe se rencontre dans la partie Centre vers le Sud et ouest de la

zone avec une proportion plus importante que la classe faible. Elle serait due également à des

profondeurs de la nappe comprises généralement entre 0 et 4,64 m dans cette partie avec une

combinaison de zone vadose constituée de l‘argile rouge sableuse et gré tendre.

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27.3

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27.5

27.6

27.7

27.8

27.9

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0 to 45

45 to 64

65 to 84

85 to 100

0 0.2 0.4

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409 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Figure 6 : Synthèse des cartes de vulnérabilité GOD.

5. Analyse comparative des résultats des quatre méthodes utilisées

Les résultats montrent que les cartes de vulnérabilité obtenues en se basant sur la méthode

DRASTIC compte tenu des deux classifications (Aller et al., 1987) et (Engel et al., 1996) sont

différentes entre elles, et différentes par rapport à celles obtenues par les méthodes SI et GOD. D‘autre

part, les résultats obtenus par les méthodes SI et GOD différent significativement entre eux, notamment

pour les forages à moyenne vulnérabilité, qui occupent la plus grande partie de la zone d‘étude (Tableau

9).

En absence de validation des différentes méthodes on ne peut que constater que :

La méthode SI, donne des résultats largement différents des autres méthodes. Cette méthode ne

permet de définir qu‘une seul classe de vulnérabilité : faible.

Les méthodes DRASTIC (Aller et al., 1987) et GOD fournissent des résultats assez homogènes

où prédomine nettement la classe de vulnérabilité moyenne (86 % du forage totale pour la méthode

DRASTIC (Aller et al., 1987) et 79 % pour la méthode GOD). Le taux de coïncidence relatif à la classe

de vulnérabilité moyenne entre ces deux méthodes est de plus de 64 %.

La méthode DRASTIC, selon (Engel et al., 1996), donne des résultats qui se caractérisent par un

taux de vulnérabilité forte de 38 % et 62 % de vulnérabilité moyenne, avec un taux de coïncidence de 86

% avec la classe de vulnérabilité moyenne de la méthode DRASTIC (Aller et al., 1987) et de 79 % avec

la classe de vulnérabilité moyenne de la méthode GOD.

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27.1

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28

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27.9

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0 to 0.1

0.1 to 0.3

0.3 to 0.5

0.5 to 0.7

0.7 to 1

0 0.2 0.4

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

410 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Tableau 9 : Comparaison des cartes de vulnérabilité obtenues.

Méthode

Degré de vulnérabilité

Très faible Faible Moyenne Forte Très Forte

Nombr

e

% Nombr

e

% Nombr

e

% Nombr

e

% Nombr

e

%

DRASTI

C (Aller

et

al.,1987).

0 10 0 0 0

0 10 14 62 86 0 0 0 0

DRASTI

C (Engel

et al.,

1996)

- - 0 0 43 62 29 38 0 0

SI - - 72 100 0 0 0 0 0 0

GOD 0 0 15 21 57 79 0 0 0 0

Figure 7 : Distribution des degrés de vulnérabilité à la pollution (pourcentage en nombre).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

411 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

6. Conclusion.

La comparaison des cartes de vulnérabilité à la pollution obtenues selon les méthodes DRASTIC

classification de (Aller et al.,1987), (Engel et al., 1996), SI et GOD, montre que les résultats les plus

proches sont ceux issus de la méthode DRASTIC classification de (Aller et al.,1987) et GOD. La carte

de vulnérabilité SI, donne, quant à elle, des résultats largement différents des autres méthodes.

Trois classes de vulnérabilité ont été mises en évidence (Faible, Moyenne et Elevée). La class, la

plus dominante est la classe Moyenne et correspond à une protection hydrogéologique incertaine des

eaux souterraines en considérant l‘échelle de vulnérabilité hydrogéologique. Cette étude a été rendue

possible grâce la base de données mise en place par l‘utilisation des fonctions analytiques de simulation.

La simulation s‘avère donc un outil indispensable à la prévention et la protection des aquifères.

Une validation de ces différentes méthodes de vulnérabilité utilisées mériterait d‘être effectuée

dans la région en établissant une comparaison des résultats qualitatifs et quantitatifs de la vulnérabilité

avec les analyses de la qualité chimique des eaux.

Les résultats obtenus par ces méthodes paramétriques méritent également d‘être comparés avec

les résultats d‘autres méthodes qui peuvent être appliquées dans la zone

7. Références bibliographiques :

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DRSO)., 2004 : Rapport de la mission effectuée dans la région d‘In Salah pour l‘inventaire des points

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412 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

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1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

413 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES RESSOURCES EN EAU ET ESSAI DE GESTION INTEGREE DU BASSIN VERSANT

DE L‟OUED BOUHAMDANE (NORD-EST ALGERIEN)

Zina MANSOURI & Derraji ZOUINI

Faculté des sciences de la terre, département de géologie UBM - Annaba

mansourigeo @Yahoo .fr

Le bassin versant de Bouhamdane est situé à Nord _ Est de l'Algérie occupant la partie Ouest

de la wilaya de Guelma, le bassin de Bouhamdane s‘étant sur une superficie de 1105 Km2. avec une

population de prés 134314 habitants (66.37 % de la population totale de la wilaya)

Le climat de la région est de type semi-aride avec une forte évaporation

Les conditions géologiques, hydro_ climatiques et hydrogéologiques, montrent que les

ressources en eau dans bassin versant sont variés entre les eaux des surfaces (barrage retenues

collinaires) et les eaux souterraines

Le développement socioéconomique du bassin versant de Bouhamdane a engendré une

augmentation importante de la demande en eau des différents secteurs (L‘alimentation en eau potable

(A.E.P), l‘alimentation en eau agricole (A.E.A) et l‘alimentation en eau industrielle (A.E.I)

Cette étude nous donnant une estimation perspective des besoins en eau des différents secteurs a

court, moyen et longue terme nous essayons pour la première fois d'appliquer les concepts d'une gestion

intégrée et durable des ressources en eau, en se basant sur la quantité et la qualité des potentialités

hydriques dans le bassin, pour arriver à mettre les grands axes de cette nouvelle vision qui a pour but

d'améliorer la gestion intégrée de l'eau

Mots clés : Bassin versant, Climat semi-aride, Hydro - climatiques et hydrogéologiques, Eaux

souterraines potentialités hydriques la gestion intégrée.

INTRODUCTION

Le climat, défini comme l'état moyen, sur une période d'au moins 30 ans, de l'atmosphère en un lieu

donnée en terme de température, de précipitations, ou encore d'humidité de l'air, présente des variations

notables au cours du temps (DECONINCK,2009).

Méthodes du travail :

Après les prospections nous avons retenu deux stations suivant certains critères de choix :

l‘existence des stations météorologiques.

la disponibilité des données météorologiques.

la présence des instruments météorologiques.

1-Méthode externe (étape analytique) :

-Les observations sont faites trois fois par jours: à 8h, 12h et 16h.

-Dans les zones arides les instruments nécessitent un contrôle périodique car le dépôt de

poussière et de sable peuvent entraîner une diminution de degré de précision, décalage horaire,

et blocage des enregistreurs.

2-Méthode interne (étape synthétique)

L‘étape synthétique concerne le calcul des moyennes mensuelles, saisonnières, annuelles et périodiques

des éléments climatiques et/ ou des totaux

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

414 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

3- Représentation graphique des données:

Il existe plusieurs types de représentations graphiques : la courbe, utilisée pour la température et

l'humidité; l'histogramme pour l'évaporation et précipitations, , la rose de vent, sans oublier le

diagramme ombrothérmique et le climagramme d'Emberger.

RESULTATS

S2 Q2

m

(°C)

S1 3.43 4.96

S2 2.98 3.61

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aout Sep Oct Nov Dec

TX

(°C

)

mois

fig1:La température maximale mensuelle des deux stations durant la période 1991-2009

Ouargla

HBA

0

5

10

15

20

25

30

Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aout Sep Oct Nov Dec

TN

(°C

)

mois

fig 2:La température minimale mensuelle des deux stations durant la période 1991-2009

Ouargla

HBA

0

5

10

15

20

25

30

35

40

Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aout Sep Oct Nov Dec

TM

(°C

)

mois

fig 3:La température moyenne mensuelle des deux stations durant la période 1991-2009

Ouargla

HBA

0

10

20

30

40

50

60

70

Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aout Sep Oct Nov Dec

H (%

)

mois

fig4: L'humidité mensuelle des deux stations durant la période 1991-2009

Ouargla

HBA

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aout Sep Oct Nov Dec

EV

AP

(mm

)

mois

fig5:Le cumul mensuel de l'évaporation des deux stations durant la période 1991-2009

Ouargla

HBA

0

1

2

3

4

5

6

Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aout Sep Oct Nov Dec

V (

m/s

)

mois

fig 6:La vitesse du vent mensuelle des deux stations durant la période 1991-2009

Ouargla

HBA

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

415 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

DISCUSSION :

L‘étude comparative des deux stations à pour but de caractériser le climat qui règne au sein de chaque

station. L‘analyse des données dégage plusieurs enseignements :

les résultats obtenus reflètent l‘influence de brise vent et l‘effet oasis sur la modification des paramètres

climatiques ce qui engendre une variabilité climatique notable entre le climat régional et le microclimat

de la palmeraie en particulier :

- Abaissement de la température avec ses composantes (TX, TN, TM), au niveau de la palmeraie par

apport au milieu extérieur. ce ci est dû à l‘effet brise vent et l‘effet oasis, et la présence du couvert

végétal.

- L‘augmentation de l‘hygrométrie de l‘air au niveau de la palmeraie, vient de la réduction du vent par

les brises vent donc l‘atténuation de leur effet desséchant de l‘air, de la transpiration de la couverture

végétale, et de l‘irrigation d‘où une forte évaporation.

-L‘élimination de la forte évapotranspiration sous l‘action de brise vent, l‘effet oasis et l‘apport d‘eau

d‘irrigation. Selon TOUTAIN(1979), l'intensité de l'évaporation est fortement renforcé par les vents et

notamment ceux qui sont chauds. et de la couverture végétale, ainsi que l‘effet oasis. Cette réduction de

la vitesse du vent entraine en faite une modification de tous les éléments du climat. La chute

progressive du vent à l‘intérieur de la palmeraie due à l‘augmentation de la rugosité de la surface du

sol par l‘effet combiné de brise vent, On constate que les haies successives, non seulement protégeant

les parcelles qu'elles entourent, mais également freinent, par la rugosité qu'elles donnent au paysage, le

déplacement générale de l'air agissant à la fois sur le microclimat et sur le climat local ou régional

(SOLTNER, 2007). Le test STUDENT (t) montre et confirme cette variabilité climatique entre les deux

stations.

- L‘indice d‘aridité de DE MARTONNE nous permet de classer les deux stations parmi les régions à

climat hyper-aride à caractère xérique.

-Le diagramme ombrothermique permet de constater que la période sèche s‘étale sur toute l‘année

durant la période (1991-2009) pour les deux stations d‘études.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE :

DECONINCK J. F., 2009.-Paléoclimats, l'enregistrement de variations climatiques,

société géologique de France, Ed: Vubert, Paris, 197p.

GODARD A. et TABEAUD M., 2004.- Les climats, mécanismes, variabilité, répartition,

3eme

édition, Paris, 217p.

GUYOT P., 1999.- Climatologie de l'environnement, Ed : Masson, Paris, 133p.

SOLTNER D., 2007.-Les bases de la production végétale,Edit 9°,Tome II,Coll.Sci.Tech.Agr., 52p.

TOUTAIN G., 1979.- Elément d'agronomie saharienne, de la recherche au développement, I.N.R.A,

Ed : JOUVE, Paris, 276p.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

416 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ETUDE DE LA VARIABILITE MICROCLIMATIQUE DES PALMERAIES

(CAS : PALMERAIE DE HASSI BEN ABDELLAH)

Torkia MEDJBER, Leila KADIK et Saida BAZINE

Laboratoire de protection des écosystèmes en zones arides et semi arides

Université Kasdi Merbah Ouargla

Le climat qui est défini comme la synthèse des éléments météorologiques d'une région donnée, à

partir des statistiques à long terme, a connu et connaîtra des changements significatifs sur des échelles

du temps.

Cette variabilité climatique et microclimatique au niveau de la région de Ouargla fait l'objet de la

présente étude.

L'analyse des résultats des deux stations météorologiques à savoir la station régionale de Ouargla et

microclimatique de Hassi Ben Abdellah, porté sur une période d'environ 19 ans, nous a permis de

ressortir les résultats suivants :

-Les paramètres climatiques manifestent des variations mensuelles, saisonnières et annuelles au niveau

de la station elle-même et entre les deux milieux à savoir: La réduction de la vitesse du vent,

l'augmentation considérable de l'humidité de l'air et de la température minimale, la diminution de

l'évaporation, de la température maximale et moyenne au niveau du microclimat de la palmeraie par

rapport au climat régional.

-La variabilité de climat est à l'origine d'une multitude d'interaction entre les composantes naturelles

de milieu à différentes échelles spatiale et temporelle. A l'échelle microclimatique c'est l'existence et la

nature de brise vent, les caractéristiques écologique et la structure de la palmeraie.

Mot clés: Microclimat, climat régional, variabilité climatique, Palmeraie, Ouargla.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

417 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CONTRIBUTION A L‟ETUDE DE LA VARIABILITE CLIMATIQUES DANS QUELQUES

REGIONS SAHARIENNE

Torkia MEDJBER TEGUIG; Habiba BICHI; Fatma BEN TAMER

Laboratoire de protection des écosystèmes en zones arides et semi arides

Université Kasdi Merbah Ouargla

La variation des paramètres climatiques se manifeste d‘une manière très sensible dans la région

saharienne surtout dans les quatre stations (Ouargla, Hassi messaoud, Ghardaïa, EL-Goléa). Selon

l‘étude faite pendant une période de cinq ans ; l‘analyse statistique et comparative de la distribution

dans l‘espace et dans le temps des paramètres climatiques à savoir la température avec ces composantes

(Tmax, Tmini, Tmoy) , l‘humidité , évaporation , vitesse de vent fait ressortir les résultats suivant :

Tmax :5.6% ,Tmini :8.25% ,Tmoy :4.9% , Humidité :12.25% ,Vitesse des vents :25.3%

,l‘évaporation :15.85%.

La moyenne périodique des indices d‘aridité caractérisant les quatre stations d‘étude présentent

une variation annuelle et entre les régions.

L‘indice pluviothermique périodique de chaque station est :

Ouargla avecQ2=3.854 et appartient à l‘étage bioclimatique saharien accentué.

Hassi messaoud Q2= 2.426 et appartient à l‘étage bioclimatique saharien très accentué.

Ghardaïa Q2=7.597 appartient à l‘étage bioclimatique saharien très atténué.

EL-Goléa Q2=5.042 et appartient à l‘étage bioclimatique saharien atténué.

Selon ces variations climatiques et bioclimatiques nous avons défini les différentes échelles

climatiques et on considère que Hassi- Messaoud et EL-Goléa présentent des climats sous-régionaux,

tandisque Ouargla et Ghardaïa sont des climats régionaux.

Mots clés : climat, échelle, station, paramètre, variation, facteur climatique.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

418 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CONTRAINTES ET CONSEQUENCES SUR LES RESSOURCES HYDRIQUES

DANS L‟OASIS DE BENI ABBES

1 A. MEKKAOUI,

1 R. TAYEBI &

2 N. REMACI-BENAOUDA

1

Université de Béchar,

2

IST, université d‘Oran

L‘eau est une composante primordiale et décisive dans l‘espace oasien. Ce dernier connaît une

multitude de problèmes environnementaux et des détériorations des ressources hydriques au niveau de

Béni Abbès, qui menacent son équilibre, voir son existence. Cette oasis se dispose d‘un système

aquifère complexe interconnecté (nappe du grand erg occidental, nappes des terrasses et inféro-flus de

la Saoura, nappe de la Hamada du Guir, et nappes du Paléozoïque) vulnérable à la salinisation. L‘eau

d‘irrigation de la palmeraie est assurée par le 1/3 de débit de la grande source (9 l/s) et de nombreux

puits, puisant l‘eau des terrasses. L‘AEP est assurée par la nappe du grand erg occidental. Aujourd‘hui,

ces ressources subissent des contraintes naturelles et une forte pression anthropique, engendrant des

carences en matière de quantité et une détérioration en qualité ;

Contraintes naturelles sont principalement régies par :

- Conditions climatiques, aridité à hyperaridité du climat (P<30mm/an, T moy : 32°C et ETP :

1253,47mm/an), et sécheresses prolongées.

- Conditions géologiques et hydrogéologiques, terrains salifères, évaporitiques, carbonifères,

jurassiques et quaternaires, lessivés au cours des crues des Oueds (Zousfana, Guir et Saoura), génèrent

des eaux chargées en cations et anions. Existence de drain nature entre la nappe du grand erg occidental

et nappes des terrasses et inféro-flus.

Contraintes anthropiques, la croissance démographique (T de croissance : 5%), les mutations

socio-économiques et tendances gourmandes des usagers d‘eau constituent des contraintes anthropiques

inévitables. La mise en service du barrage de Djorf Torba, dès 1969, a beaucoup réduit le gain hydrique

de la Saoura (- 200 millions m3/an). Les proliférations des puits au niveau de la palmeraie pour pallier le

manque d‘eau, entravent le drain naturel. L‘utilisation des motopompes et pompes électriques provoque

des surexploitations des nappes des terrasses et fait rappeler les eaux salées d‘inféro-flux.

Si dans le passé, la palmeraie était gorgée d‘eau douce, aujourd‘hui, on ne compte que 20% d‘eau douce

du volume total dans les terrasses, et sa surface s‘est passée de 40 hectares à 25 hectares. Le RS dans

ces nappes s‘est passé de 430 mg/l à 20000 mg/l. De ce fait, la tendance générale est à la dégradation

des ressources hydriques, sous l‘effet conjugué de la désertification sous ses différentes formes. La

salinisation des eaux engendre des effets redoutables sur la palmeraie. Seul une synergie de tous les

acteurs impliqués dans la gestion de l‘eau dans cette oasis, permet la sauvegarde de ce paradis.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

419 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ESSAIS SUR UN PILOTE EXPERIMENTAL DU PROCEDE D‟EPURATION DES EAUX

USEES PAR LES VEGETAUX

MACROPHYTES

1 Hadj Ahmed MELIANI,

2 Mohamed BENSLIMANE et

2 Khaladi MEDERBAL

1 Département d‘agronomie, Faculté des Sciences de la nature et de la vie, Université de Mostaganem,

2 Laboratoire de recherche sur les systèmes biologiques et géomatique université de Mascara,

B.P. 763, Mascara 29000, Algérie.

[email protected]

L‘environnement reste une préoccupation majeure qui s‘intègre aujourd‘hui dans chaque projet

territorial. La préservation de notre milieu naturel, dont l‘eau est sans doute l'élément primordial ,

entraîne le développement de nombreuses techniques afin de répondre à cet objectif. Le domaine du

traitement des eaux usées n'échappent pas à ce phénomène. L‘expérience algérienne dans ce domaine

nous a fait un certain nombre de constats dont l‘obligation est de proposer des filières de traitement

alternatif aux filières classiques. Pour cette raison, il est absolument nécessaire, des points de vue

écologique, économique et social, de favoriser le développement, la mise à l‘essai et la diffusion de

nouvelles techniques d‘assainissement. Le but de ce travail est d‘étudier les performances épuratoires

des eaux usées des petites collectivités par le biais du système utilisant des lits plantés en végétaux. Les

expériences à travers le monde, montrent l‘intérêt grandissant de cette technique et sa fiabilité tant sur le

plan de hydraulique que sur le plan économique et écologique. Dans les perspectives d‘une application à

travers les agglomérations à caractère rural, nous avons procédé à des essais sur un pilote expérimental

accompagné des analyses au niveau de l‘entrée et sortie des eaux. Quatre (04) scénarios ont été

effectués, en optant sur le choix du type d‘écoulement (vertical et horizontal). Chacune des variantes

consiste à faire passer l‘effluent à travers des lits bassins, remplis de graviers et plantés en phragmites.

Les résultats des performances épuratoires, principalement la DBO5, la DCO, les MES, N, P, Ce…etc.,

comparés à ceux obtenus par des stations classiques, semblent être très compétitifs et ouvrent les

perspectives prometteuses à ce procédé en Algérie.

Mots clés : Phytoépuration – Eaux usées - Macrophytes –Protection de l‘Environnement –

Biotechnologie – développement durable.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

420 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

VULNERABILITY OF THE LOWER SAHARA AND THE HUMAN IMPACT

ON THE INCREASE OF DESERTIFICATION

Lakhdar MERABET

University Kasdi Merbah Ouargla (ALGERIE).

[email protected]

The increased exploration of the underground water and soil in the north east of the Algerian

Sahara for the sake of drinking and irrigation has resulted in catastrophic hydro-geological and

environmental problems, especially the rise of the level of the superficial layer which affects

agriculture and environment .This is mainly a consequence of the mismanagement of the extracted

water resources; which has in turn caused bio-climatic and geomorphologic problems, especially in the

Oued Souf and Oued Righ region. This phenomenon has escalated, especially after the increase in the

land cultivation projects, which were often practiced without prior hydro-cultural analyses as well as a

consideration for irrigation water drainage. This has in turn created other problems, such as a significant

increase of the amount of salt in soil and which has resulted in the spoiled and desertification of large

fertile plots of land. Besides, the aggressive livestock herding causes poor biological renovation of the

wild plantation.

In addition, there are some social communities that consume high amounts of water which exceed

500l per day per capita while the sewage system is underdeveloped and could not cope with such high

levels of drained water. As a result, water is drained in some traditional wells (septic pits). The poor

management of water resources resulted in disastrous outcomes which consisted mainly in the rise of

the free level of the phreatic water and saltiness which affect agriculture and infrastructure. Therefore,

this paper aims at shedding more lights on the desertification and degradation of the environment as

well as compile additional scientific proofs for the research deals primarily with the results of the

human interference in the environment.

In order to lessen such catastrophic results, a reasonable management of underground water resources

is inevitable, especially in regions supplied with such a strategic resource, for a sustainable

development. In that the escalating mismanagement of our water resources, with no planning and

policy, would lead to disastrous outcomes. A continued disrespect of this precious resource means an

unwise consideration of the fate of the future generations. Therefore, directory plans for the

arrangement and management of the soil and water resources, in terms of hydro-agricultural capacities,

should be put in place. In addition, regular measuring of the piezometric levels of different underground

napes exploited should be recorded. The technical outline of research in the hydro-agricultural and

urban arrangement fields should be identified before hand. That would improve the management of soil

and water resources as well as stimulate search for irrigation systems suitable for the climate conditions

of the region.

Key Words: Lower Sahara - environment - salinity - rising water - irrigation - desertification –

vulnerability

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

421 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

THE USE OF REMOTE DETECTION FOR THE EVALUATION AND SATELLITE

EXPLORATION OF THE RIVER-FLOW DYNAMICS:

THE OUED GHIR CASE

Lakhdar MERABET & Mohamed Tahar BENAZZOUZ

Kasdi Merbah University, Ouargla, Algeria.Geology Department

[email protected]

Mentouri University, Constantine, Algeria. Geology Department

[email protected]

Understanding the river-flow dynamics in the region of Bechar is very important with regard to the

flowing water through the tributaries of the Saoura River and consequently the vulnerability of the

region to risks of flooding due to the overfilling of the rivers with water, sediments and the acceleration

of erosion.

Oued Ghir is considered one of the tributaries of Oued Saoura which is characterised by its length

(479km) and its big floods at the west of the Algerian Sahara. It is drained all along its section at 6240

cubic meters per second according to the figures recorded by the hydrometric station in Abadla which is

located 384km from the source. This flood changed the landscape of the region in few minutes (17

November 1967) in addition to the fact that hundreds of hectares of the Abadla plain south of the dam

were flooded. Floods in this region often exceed 3000m3/s which is drained through the river‘s section.

Therefore, Algeria‘s second largest dam of a capacity of 360 million cubic meters was constructed in

the region of Alkanadissa west of the town of Bechar for the exploitation of the Abdla plain, whose

surface area exceeds 15,000 hectares, and the provision of the inhabitants of Bechar with potable water.

This dam has contributed to the social development, stability of the local inhabitants of nomadic origins

who switched to agriculture. Its construction was the cause of the environmental change of the region in

that its basin exceeds 60 sq.km.

The problematic is that these floods are irregular and the sediments which they bring to the basin of

the dam increase the unexploited volume especially that this supplying dam is characterised by its steep

slopes. The basin of the Oued Ghir is one of the big basins whose physical boundaries go beyond its

political ones. The source of Oued Ghir is located at the southern borders of the Great Atlas Mountains

(2200m high) in Morocco whereas its outlet is at southern part of Igli village at 498m of altitude.

Therefore remote detection technique is a tool which helps in the study of the dynamism of the river-

flow in this basin. Landsat images of a resolution of 28.5m/28.m (multi-spectral) and panchromatic

images of a resolution of 14m/14m were used throughout the work.

This study focuses on the Souara region which is geographically situated in Bechar province. It is

distinguished by its relatively important potential surface and underground waters which, unlike those

of the basin of the northern part of Sahara, are directly related to precipitations (Phreatic nappes of

Souzfana, of Saoura, underground nappes especially those of Turonien and surface waters of the Djorf

Torba dam).

This study is timely, in that despite its water potential, the region of Bechar suffers a deficit in water,

especially provision with potable water. Besides, the situation is made worse with a poor understanding

of the water resources in the region (quantification, management, deficit, etc.).

Results of the detailed analysis of the different missions scheduled in the calendar intended for the

completion of the works indexed in the appendices will allow for understanding the role, the importance

and the necessity of each discipline related to the problematic of water. These results will allow as well

to identify the users (AEP, IND and IRR) and to propose way forward for their appropriate correction.

This study is structured around the main missions below:

Study of the environment.

Surface water resources.

Underground resources.

Needs analysis.

Possibilities for improvement.

Key words: River-flow dynamics. Remote detection. Erosion. Landsat. Oued Ghir. Environment.

Floods. Djorf Torba. Vulnerability. Bechar. Sustainable development.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

422 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ASSESSMENT OF GROUNDWATER POLLUTION

IN AZZABA DISTRICT MINING AREA

Fadila MERMOUL-ALLIGUI & Abdelhak BOUTALEB

University of Sciences and Technology Houari Boumediene. Algiers- Algeria

E-mail:[email protected]

Azzaba district is a key area of heavy metal contamination in Northeastern Algeria. Mercury, among

other metals, is an environmental issue of this locality, particularly due to its potential impact on

environment as well as human health. Ecosystem of Azzaba is constrained by the original Hg-Pb-Zn-As

sulfide mineralization, the specific topography and hydro-geomorphology, and by the disturbance of

human activity.

The primary effect of mining in the watershed is degradation of tens of kilometers of disturbed streams,

thousands hectares of disturbed land including valuable ecosystems. Aquifers were also adversely

affected by pollutants loading ,the alluvial aquifer (composed primarily of silty sand and gravel) that

serves as the primary source of drinking water for Menzel Ben Dishe, Es-sebt ,and Zaouia communities

surrounding Ismail mercury complex shows high concentrations of Hg. Although the quantity and type

of information relating to mining operations within Azzaba remains insufficient and sparse an

assessment of the impacts that mining and processing activities, have had or are likely to have, on water

resources is required to describe the evidence of the origin and the extent. Knowledge of the source of

the pollutant, transport pathways and rate of its accumulation requires interdisciplinary analyses and

interpretations that take into a count local geological, geochemical and hydrogeological conditions.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

423 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

TRAITEMENT PAR SONOCHIMIE D‟UNE EAU POLLUEE PAR LES COLORANTS

SYNTHETIQUE :

INCIDENCE DU FER ELEMENTAIRE FE0 SUR LES VITESSES DE REACTION

Slimane MEROUANI et Oualid HAMDAOUI

Laboratoire de Génie de L‘environnement, Département de Génie des Procédés, Faculté des Sciences de

l‘Ingénieur, Université de Annaba, BP 12, 23000 Annaba

[email protected], [email protected]

Les effluents colorés de l‘industrie de textile sont la majeure source de la contamination de

l‘environnement. L‘élimination de la coloration des eaux usées textile a pris ces deux dernières

décennies un intérêt majeur, non seulement dû à la toxicité potentielle de certains colorants mais

également en raison de leur effet colorant sur les eaux naturelles (souterraines et de surfaces). Les

colorants synthétiques ont obtenu la notoriété en tant que substances dangereuses, car la plupart d‘eux

sont toxiques et persistants dans l‘environnement. Des procédés biologiques d‘épuration sont appliqués

à ces effluents dans l‘objectif est d‘éliminer la pollution soluble à caractère organique biodégradable.

Par contre, il n‘est pas possible d‘assurer la dépollution des rejets renfermant des composés organiques

récalcitrants, que par l‘intermédiaire de procédés d‘oxydation avancés (POA). L'onde ultrasonore, suite

au phénomène de cavitation acoustique qu'elle engendre, est susceptible de dégrader, en solution

aqueuse, des molécules organiques dissoutes rebelles aux traitements classiques. Ce travail s'inscrit

donc dans le contexte de la mise en œuvre des ultrasons de haute fréquence (300 kHz) pour le traitement

des eaux contaminées par la Rhodamine B (RhB). L'activité radicalaire du milieu, liée à l'utilisation des

ultrasons, a été quantifiée par l‘estimation de la production du peroxyde d‘hydrogène dans l‘eau.

L‘influence des différents paramètres expérimentaux (concentration initiale du polluant, puissance

ultrasonore, température, acidité et ajout de Fe0) sur la destruction sonolytique de la RhB a été étudiée.

Les résultats obtenus montrent que la technique ultrasonore peut être utilisée efficacement pour

l‘élimination de la RhB. La vitesse de dégradation de la RhB augmente avec la concentration initiale du

polluant, la puissance ultrasonore, la température et l‘acidité du milieu. La présence du fer élémentaire

(Fe(0)) favorise remarquablement la dégradation sonochimique des polluants organiques.

Mots clés: Environnement, traitement des eaux, Procédés d‘oxydation avancés, Sonochimie,

Dégradation, Rhodamine B

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

424 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

RESSOURCES EN EAU SOUTERRAINE DANS LA WILAYA DE BISKRA

Abdelouahab MESSAOUDANE

ANRH DRS Ouargla

Les ressources en eau souterraines de la wilaya de Biskra sont très importantes, elles sont

représentées par différentes aquifères qui sont :

La nappe du Quaternaire d‘une profondeur comprise entre 20 et 70m, d‘un débit variant entre 5

et 10 l/s et d‘une qualité chimique située entre bonne et mauvaise.

Nappe des sables du Mio-Pliocène d‘une profondeur moyenne de 250m, d‘un débit moyen de 15 l/s et

d‘une qualité chimique moyenne.

Nappe des sables du Pontien d‘une profondeur comprise entre 500 et 900m, d‘un débit jaillissant de 8

l/s et d‘une qualité chimique moyenne.

Nappe des calcaires de l‘Eocène inférieur d‘une profondeur qui varie de 100 à 500m, d‘un débit moyen

de 20 l/s et d‘une qualité chimique moyenne.

Nappe des calcaires du Sénonien d‘une profondeur qui varie de 200 à 900m d‘un débit moyen de 25 l/s

et d‘une qualité chimique qui se situe entre bonne et moyenne.

Nappe des calcaires dolomotique du Turonien d‘une profondeur qui varie de 900 à 1100m d‘un débit

moyen de 25 l/s et d‘une qualité chimique qui se situe entre bonne et moyenne

Nappe des grès du Continentale Intercalaire d‘une profondeur oscillant entre 1600 et 2500m, d‘un débit

moyen de 80 l/s jaillissant

Cette wilaya présente depuis longtemps une sur-exploitation des ressources en eau souterraines est

ce par la prolifération des forages qui exploitent cette ressource, il est donc évident que cette

accroissement rentre dans le cadre du développement agricole de la région, mais il faut noter par ailleurs

que le nombre de puits ne cesse d‘augmenter, l‘entretien et le suivi de ces ouvrages devient de plus en

plus difficile.

Conséquences de la surexploitation des ressources en eau non renouvelable:

L‘utilisation irrégulière des ressources en eau non renouvelables va créer fatalement une perturbation

importante tel que:

La disparition de l‘artésianisme

L‘assèchement des puits de faibles profondeurs.

Le tarissement des exutoires des aquifères

La dégradation de la qualité des eaux, principalement dans les régions des Chotts

La remontée vers la surface du sol des nappes phréatiques nuisibles pour les cultures

Pour une meilleure gestion des ressources en eau souterraines, il est nécessaire de suivre les

recommandations suivantes :

Suivi périodique quantitatif et qualitatif des nappes par la mise en place d‘un réseau de surveillence des

aquifères par des piézomètres.

Etude détaillée des nappes d‘inféro-flux des régions de Biskra et d‘Ouled Djellal

Interdire toute réalisation de point d‘eau dans les zones à forte exploitation.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

425 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Bouchage de tous les points d‘eau abandonnés et qui présentent des anomalies d‘équipement.

Exploration des zones à ressources en eau souterraines inconnues, par des forages de reconnaissance ou

par des couvertures géophysiques.

Auscultation des forages profonds en vu d‘un diagnostique des équipements

Mise en œuvre des techniques modernes pour l‘irrigation.

Mise en place d‘un réseau de drainage pour les zones touchées par le phénomène de remonter des eaux.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

426 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CARACTERISTIQUES HYDROGEOCHIMIQUES DES NAPPES AQUIFERES DE

OUARGLA (SAHARA SEPTENTRIONAL ALGERIEN)

1

Imed Eddine NEZLI, 2 Samia ACHOUR et

3 Mohamed DJIDEL

1

Laboratoire de Protection des Ecosystèmes en Zones Arides et Semi Arides,

BP 511, Université de OUARGLA 2

Laboratoire de Recherche en Hydraulique Souterraine et de Surface, LARHYSS,

Université de BISKRA 3 BP 511, Université Kasdi Merbah OUARGLA

[email protected]

Les ressources en eau souterraines dans la cuvette de Ouargla, sont représentées, comme partout et

ailleurs dans les régions du Sahara septentrional algéro-tunisien, par deux grands systèmes aquifères

superposés : le Continental Intercalaire (CI) et le Complexe Terminal (CT). Les eaux issues de ces

nappes aquifères posent de sérieux problèmes de qualité chimique. Elles sont fortement minéralisées,

très dures et présentent des teneurs en fluor dépassant les teneurs recommandées par l‘OMS. Le présent

travail a pour objectif de décrire l‘évolution hydrogéochimique des eaux des différents niveaux

aquifères, par la recherche d‘une relation entre la composition chimique des eaux et la nature

lithologique des formations aquifères. De ce fait, notre étude s‘est appuyée sur la démarche suivante :

Echantillonnage et analyse physicochimique des eaux des nappes;

Traitement statistique et modélisation graphique des paramètres physicochimiques des eaux, afin

d‘aboutir à une approche globale des processus d‘acquisition de la composition chimique des eaux;

Simulation à l‘évaporation naturelle et isotherme des paramètres sus indiquées, pour préciser davantage

les mécanismes d‘acquisition de la composition chimique des eaux.

D‘une façon générale, les résultats obtenus montrent que les eaux du système aquifère de notre zone

d‘étude appartiennent à la même famille géochimique.

Mots clés : Ouargla, Sahara, hydrogéochimie, Complexe Terminal, Continental Intercalaire.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

427 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

BIOACCUMULATION DU CADMIUM PAR DUNALIELLA SALINA EXTRAITE DE CHOTT

DJERID

1 Nejla OTHMENE;

1 Halim HAMMI;

2 Abderrazak SMAOUI;

1 Adel M‘NIF;

3 Abdessalem EL GHALI

1 Laboratoire de Valorisation des Ressources Naturelles et des Matériaux de Récupération

Centre de Recherche en Sciences des Matériaux. Pôle Technologique de Borj Cedria

BP.73 – 8027. Soliman.Tunisie 2

Laboratoire d'adaptation des plantes aux stress abiotiques, centre de biotechnologie à la technopole de

Borj-Cédria (CBBC), BP 901, 2050 Hammam-lif, Tunisie 3 Département de géologie, Faculté des Sciences de Bizerte, 7021 Jarzouna, Bizerte, Tunisie

A présent, la pollution de l‘environnement avec toutes ses composantes (l‘eau, l‘air, le sol…) est

devenue un problème universel qui affecte l‘ensemble de la population. Beaucoup de microorganismes

sont utilisés comme des bio-indicateurs pour déterminer la toxicité des métaux lourds et d‘autres

substances toxiques au niveau des milieux naturels.

Ainsi Dunaliella salina qui est une algue verte unicellulaire colonisant les milieux saumâtres,

comme chott Djérid dans notre cas a été prouvée que c‘est un excellent bio indicateur de polluant

(métaux lourds, insecticides….). Ce microorganisme est une source exceptionnelle de caroténoïdes très

utilisées dans l‘industrie pharmaceutique. Dans ce cadre nous essayons de voir son interaction avec le

cadmium comme élément toxique incorporé dans le milieu étudié afin d‘essayer de répondre aux

questions qui se posent: Où va le cadmium fixé ? Et à quoi est due la variation de rétention ?

La réduction de chlorophylle et de carotène a été plus significative pour les hautes

concentrations de cadmium dans le milieu. Il semble qu‘une telle baisse du taux de croissance est due à

un trouble dans la biosynthèse des éléments essentiels tels que le magnésium et calcium, causées par le

cadmium existant dans le milieu, qui à son tour affecte à la fois la division cellulaire et le métabolisme

des cellules. Après traitements avec le cadmium, le magnésium et le calcium dans les cellules ont

diminué de façon significative. Par ailleurs, la teneur en chlorophylle totale et en carotène de la cellule

a diminué durant la période de traitement, en comparaison avec le témoin. Nous pouvons dégager de ces

résultats que la présence de cadmium dans le milieu trouble la biosynthèse de la chlorophylle. Il

a également été suggéré que les ions cadmium interagissent avec les protéines membranaires des

cellules, perturbant ainsi leur perméabilité.

Une telle contamination avec les métaux lourds nous a incités à développer des techniques

d‘élimination spécifiques à chaque polluant. Le cadmium a été retenu avec succès par Dunaliella salina,

ce qui nous encourage à voir sa réponse d‘autres métaux et de vérifier son interaction avec les différents

oligoéléments présents dans le milieu qui dépendent aussi de la salinité qui diffère d‘un site à un autre.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

428 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES RESSOURCES HYDRIQUES DANS LE MASSIF DES AURES

– CAS DE LA VALLEE DE BOUZINA.

Abla RIHANI et Mohamed Redha MENANI

[email protected]

Les Monts des Aurès constituent la partie orientale de la chaîne atlasique. La série est à

dominante marno-calcaire avec des formations tertiaires essentiellement détritiques. La vallée de

Bouzina qui est une vallée typique de ce massif, est caractérisée par des dépôts argileux carbonatés du

Sénonien et des dépôts détritiques (Oligo-Miocène essentiellement).

Sur le plan structural, le synclinal de Bouzina d‘orientation Atlasique est subdivisé dans un petit

repli anticlinal culminant à Koudiat El Arar, ce dernier sépare la plaine de Nerdi au NE, du vieux

Bouzina au SW. Un deuxième repli anticlinal plus important au SW, le Dj Bouss - Adrar Moudhaff,

permet d‘imposer une limite structurale au bassin hydrogéologique.

Les études géologiques et géophysiques ont fait ressortir l‘existence de formations susceptibles

de constituer des aquifères. Ce sont les carbonates du Mæstrichtien, les carbonates de l‘Eocène inférieur

particulièrement le Landénien et les grès et les conglomérats se rapportant à divers horizons de

l‘Oligocène et du Miocène continental.

L‘examen des cartes d‘iso-résistivité et des coupes géoéléctriques corrélées avec la géologie ont

permis de bien cerner la géométrie et l‘extension des aquifères du Lutétien, Landénien et Maestrichtien.

La vallée de Bouzina appartient au sous bassin de Oued Abdi (qui fait partie du bassin 06 Chott

Melghir), elle est soumise à deux régimes climatiques : Climat subhumide à hivers froids dans la partie

Nord Est avec une précipitation annuelle moyenne qui varie de 400 mm à 450mm dans cette partie

amont, au sommet de Dj Mahmel et Rharab et une température moyenne annuelle de 12°C. Le centre du

bassin et sa partie Sud subissent un climat semi aride à hivers frais, avec une précipitation de l'ordre de

300 mm au centre du bassin et qui diminue plus au Sud pour atteindre 250 mm à Menaa avec une

température moyenne annuelle de 15°C. Ce bassin présente une altitude moyenne avoisinant 1450m.

Le bilan hydrique établi sur la base de la formule d‘estimation de l‘évapotranspiration réelle de

Thornthwaite aux stations de S‘gag, Bouzina et Menâa, fait ressortir des ETR respectives de l‘ordre de

298 mm (66% des précipitations) 280 mm (95% des précipitations) et 237 mm (97% des précipitations

moyennes annuelles). Le ruissellement estimé par la formule empirique de Tixeron-Berkaloff permet

d‘aboutir à des infiltrations de l‘ordre 6.20 106 m

3/an

à la station de S‘gag, de 0.26 10

6 m

3 /an à la

station de Bouzina et de 0.205 106 m

3/an à la station de Menâa.

L‘étude hydrogéologique montre que les formations carbonatées fissurées de l‘Eocène-

Maestrichtien sont le siège d‘une nappe captive, artésienne par endroits et libre aux bordures. Cet

aquifère repose sur un complexe marneux imperméable du Campanien et du Coniacien. Son

alimentation est assurée par les infiltrations directes lors des précipitations et surtout celles sous forme

de neige dans la partie amont du bassin (Dj. Mahmel).

Cet aquifère présente deux exutoires naturels importants qui sont les sources de Tabgha (vieux

Bouzina) et Tasserift. La surface piézométrique suit de manière générale la morphologie

topographique, avec des fluctuations saisonnières. Le sens d‘écoulement préférentiel est d‘orientation

Nord-Est vers le Sud-Ouest, vers l‘extérieur en direction du bassin d‘El Outtaya.

Le calcul du bilan hydrique fait ressortir que le volume écoulé des sources et celui des

prélèvements équivalent pratiquement au volume infiltré moyen annuel; c‘est à dire que seules les

réserves renouvelables sont exploitées.

L‘étude hydrochimique a révélé l‘influence des formations géologiques sur les faciès chimiques

des eaux souterraines avec les compositions dominantes suivantes:

- faciès bicarbonaté calcique qui doit son origine aux formations carbonatées.

- faciès sulfaté calcique et magnésien dû aux formations gypseuses du Lutétien.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

429 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

1-INTRODUCTION : En zones arides et semi-arides, la recharge effective des nappes d‘eau souterraine est sans aucun doute

l‘un des paramètres les plus difficiles à estimer: l‘évapotranspiration s‘effectue pendant et après la recharge

saisonnière, de sorte que l‘infiltration efficace, supposée acquise à l‘écoulement souterraine profite plus

entièrement à celui-ci: le paramètre évaporation tient une place non négligeable, voire prépondérante dans le

bilan hydrologique des nappes d‘eau souterraine. En synclinal de Bouzina, la nappe la plus importante de

l‘Eocène-Maestrichtien est contenue dans les formations carbonatées fissurées, son alimentation est assurée par

les infiltrations directes lors des précipitations, Elle est exploitée au moyen de quelques forages profonds. Ce

travail se propose de dresser un bilan hydrologique et hydrogéologique sur le bassin versant de Bouzina.

2- LOCALISATION GEOGRAPHIQUE ET LIMITES : La vallée de Bouzina est située à l‘intérieur du massif des Aurès à environ 80 km au Sud de la ville de

Batna, à 25 km au Nord d‘Arris et à 60 km au Nord-Est de Biskra. . Il fait partie intégrante du bassin versant de

Chott Melghir (06).

L‘aspect géomorphologique de la vallée est celui des pays montagneux des Atlas Algériens. Il s‘agit en

général d‘une forme V accentuée, étroite et profonde, aux versants raids et profondément ravinés, ceci apparaît

comme le trait dominant du modelé du relief dans les Aurès.

Figure 01 : Photo Satellite Du Bassin De BOUZINA

3- ASPECT GEOLOGIQUE:

Le Synclinal de Bouzina est une structure très allongée, il débute depuis le bassin miocène d‘El Outtaya

jusqu‘au bassin de Timgad qui est postérieur à sa formation et sous lequel il disparaît. Ce dernier englobe le

synclinal de R‘dam. Ce synclinal est subdivisé dans sa partie Sud Ouest par un repli anticlinal (Djebel Bouss-

Adrar) en deux. Le Djebel Mahmel (1800m) forme le flanc septentrional du synclinal de Bouzina et le repli

synclinal au Sud qui se trouve à 400 m d‘altitude. Ce synclinal présente tantôt l‘élévation de l‘axe de son

anticlinal (Koudiat El Arar) et tantôt son abaissement (Tagoust). Les divers accidents qui affectent le synclinal

sont liés à la phase de plissement majeure de l‘Eocène (Laffitte, 1939).

Le synclinal de Bouzina est caractérisé par des flancs carbonatés du Maestrichtien à Bryozoaires et par du

Paléogène calcareux et calcaires marneux avec des intercalations de bancs gypseux, suivis par un Lutétien à

Thersitées. Le coeur du Synclinal est caractérisé essentiellement par le Lutétien et l‘Oligocène, surmonté par

endroits en discordance par du Miocène continental. La présence de poudingues dans la partie supérieure du

Lutétien indique le début des plissements qui affectèrent cette région (Laffitte, 1939).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

430 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

4- ASPECT HYDROGEOLOGIQUE:

4 1-CARACTERISTIQUES PRINCIPALES DES AQUIFERES :

Le synclinal de Bouzina est une identité hydrogéologique indépendante, formée par une superposition de

couches perméables qui repose sur un complexe marneux imperméables du Campanien et du Coniacien. Les

différentes nappes ont pu être identifiées peuvent être caractérisées comme suit :

LA NAPPE PHREATIQUE DU QUATERNAIRE :

Ce sont des nappes d‘accompagnement localisées dans de petits aquifères constitués par les dépôts du

Quaternaire. On les retrouve le long des oueds Bouzina, Nerdi et Tagoust, de réserve très limitées et ne sont

généralement exploitées que par des puits peu profonds destines essentiellement à l‘usage agricole.

LA NAPPE PHREATIQUE DU MIOCENE CONTINENTALE :

La nappe phréatique du Miocène continental de la plaine de Nerdi est peu connue, elle n‘est que très peu étendue

et de petite importance.

LA NAPPE DE LUTETIEN (EOCENE MOYENNE) :

Elle se localise dans les niveaux calcaro- marneux. Dans le plateau de Nerdi, l‘épaisseur de la formation du

Lutétien est de 200m au centre, et va en diminuant jusqu'à disparition totale à la périphérie. Elle est très

développée au Sud Ouest de la ville de Bouzina vers Tagoust où l‘aquifère présente au centre de la vallée une

épaisseur entre 200-300 m. L‘aquifère est caractérisé par une eau très chargée.

LA NAPPE DU LANDENIEN (PALÉOCÈNE) :

Elle se localise dans les formations carbonatées. Cette nappe est localisée dans l'ensemble de la vallée de

Bouzina et se présente sous la forme d'une nappe artésienne au centre et captive sur les flancs de la structure

synclinale.

LA NAPPE DU MAESTRICHTIEN :

La nappe du Maestrichtien est considérée la plus importante par son extension au niveau du synclinal de

Bouzina, elle est constituée par une puissante couche de calcaire très fissurés et parfois karstique d‘épaisseur

d‘ordre de 360 m, cette nappe a donnée naissance à la source de Tasserift sur le flanc sud-est du synclinal de

Bouzina.

4 2- INTERPRETATION DE LA PIEZOMETRIE :

Pour avoir une aidée sur l‘écoulement souterrain et sa relation avec son environnement nous avons

redressée 03 cartes piézométriques : piézométrie des sources seules, piézométrie des forages seules et enfin des

sources et forages ensemble (figure 02).

La majorité des points d‘eaux sont implantées au fond de vallée, L‘examen des lignes de courants montre que

l‘écoulement se dirige généralement du Nord-Est vert le Sud-Ouest.

La piézométrie des sources se concorde avec celle des forages au niveau de la plaine de Nerdi, oǔ elle montre

cependant certains axes qui se dirigent vers le centre de la plaine, mais le sens général de l‘écoulement est

toujours orienté NE-SW.

Pour les forages dans la partie centrale de la vallée, les courbes de niveau deviennent plus resserrées (prés de

Vieux Bouzina).

De manière générale les grands traits se ressemblent : même sens d‘écoulement, sensiblement les mêmes charges,

à part quelques points particulières ; ce qui est normal pour un système karstique sans exclure également des

erreurs de mesure de niveau piézométrique, d‘altitude tête ouvrage.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

431 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

On a pu évaluer a partir des essais de pompage effectués au niveau des forages de Nerdi qui capte

l‘aquifère du lutétien et Tidjdad qui capte l‘aquifère carbonaté du Eocène–Maestrichtien les valeurs de la

transmissivité qui sont respectivement 6.14 10-2

m²/s , 9.16 10-3

m²/s qui indiquent l‘excellence de ces

réservoirs.

Figure 02: Carte Piézométrique de la Nappe Eocène _Maestrichtien campagne 2006

SOURCES (s) et FORAGES (f).

5- ASPECT CLIMATOLOGIQUE :

Cette étude a eu pour cadre le bassin versant de Bouzina qui appartient au sous bassin de Oued Abdi (qui

fait partie du bassin Chott Melghir), Ce bassin couvre une superficie de 195 km2 et présente une altitude

moyenne avoisinant 1450m. Il est soumis à deux régimes climatiques : Climat subhumide à hivers froids dans la

partie Nord Est, le centre du bassin et sa partie Sud subissent un climat semi aride à hivers frais.

A partir des données des pluies mensuelles des stations de S‘gag, Bouzina et Menâa (répartie le long du

bassin) et l'évapotranspiration potentielle (ETP) calculée par la méthode de Thornthwaite nous avons obtenue les

résultats présentées dans le tableau suivant :

Tableau N°01 : Calcul Du Bilan Hydrique (Station de S'gag, Menâa et Bouzina)

Sep Oct Nov Dec Jan Fev Mar Avr Mai Jui Jul Aou Année

Sta

t S

‘gag

P(mm) 36 45 54 50 51 47 58 26 44 23 8 10 452

ETP(mm) 91,06 50,11 15,45 3,25 4,07 8,38 25,2 40,79 83,96 115,32 141,00 146,53 725,12

ETR(mm) 36 45 15,45 3.25 4,07 8,38 25,2 40,79 79,21 23 8 10 298,33

Da(mm) 55,06 5,11 0 0 0 0 0 0 4,75 92,32 133 136,53 426,77

Ex(mm) 0 0 0 35,3 46,93 38,62 32,8 0 0 0 0 0 153,65

Sta

t B

ouzi

na

P(mm) 30,2 56,5 31,2 29,8 17,4 28,2 24,9 26,5 28 14,9 2,5 8 298

ETP(mm) 98,92 54,18 17,95 5,81 6,79 10,73 28,42 44,53 90,75 131,97 157,69 161,51 809,25

ETR(mm) 30,2 54,18 17,95 5,81 6,79 10,73 28,42 44,5 56,45 14,9 2,5 8 280,46

Da(mm) 68,72 0 0 0 0 0 0 0 34,3 117,07 155,19 153,51 528,79

Ex(mm) 0 0 0 0 0,17 17,47 0 0 0 0 0 0 17,64

Sta

t M

enâa

P(mm) 27 21 27,5 43 21 18 27 21 24 11 1 5 246,5

ETP(mm) 107,27 58,36 20,23 7,87 8,82 13,05 31,33 48,22 97,88 143,68 169,35 177,6 883,66

ETR(mm) 27 21 20,23 7,87 8,82 13,05 31,33 48,22 42,45 11 1 5 236,97

Da(mm) 80,27 37,36 0 0 0 0 0 0 55,45 132,68 168,35 172,6 646,71

Ex(mm) 0 0 0 4,7 4,95 0 0 0 0 0 0 9,65

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

432 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

- Les valeurs des précipitations moyennes annuelles pour les stations : S‘gag, Bouzina et Menâa sont

respectivement 452mm, 398mm et 246mm, Avec des températures moyennes annuelles de 12.22°C, 14.17°C et

15.99°C.

- Les valeurs de l‘évapotranspiration réelle moyenne pour les trois stations S‘gag, Bouzina et Menâa sont

respectivement de l‘ordre de 298.33mm soit 66% des précipitations 280.46mmsoit 95% des précipitations et de

236.96mm soit 97 % des précipitations moyennes annuelles (selon Thornthwaite).

- Le déficit agricole est de l‘ordre de 426.77mm pour la station de S‘gag réparti du mois du Mai jusqu‘à

Octobre, pour la station de Bouzina il est de 528.79mm enregistré à partir du Mai jusqu‘au Septembre, alors que

pour la station de Menâa il est de 646.71mm réparti du mois du Mai jusqu‘à Octobre.

- Le ruissellement estimé par la formule empirique de Tixeron-Berkaloff permet d‘aboutir à des infiltrations de

l‘ordre 6.20 106 m

3/an

à la station de S‘gag, de 0.26 10

6 m

3 /an à la station de Bouzina et de 0.205 10

6 m

3/an à la

station de Menâa.

Le volume infiltré comporte celui des sources lorsque le niveau de trop plain est atteint ainsi que les volumes

prélevés par pompages.

Tableau N° 02 : Les Différentes Composantes De l‘infiltration

Le volume global écoulé à l‘exutoire d‘un bassin est donc la somme du volume ruisselle (calculé par

TIXERONT- BERKALOFF) et le volume des sources (source de Tasserift et vieux Bouzina et autres), il est égal

à 6.97 106

m3/an.

On constate que le volume écoulé des sources et celui des prélèvements équivalent pratiquement le

volume infiltré moyen annuel; c‘est à dire que seules les réserves renouvelables sont exploitées (sources plus

pompages).

4-CONCLUSION :

L‘étude hydrogéologique montre que les formations carbonatées fissurées de l‘Eocène-Maestrichtien sont

le siège d‘une nappe captive, artésienne par endroits et libre aux bordures. Cet aquifère repose sur un complexe

marneux imperméable du Campanien et du Coniacien. Son alimentation est assurée par les infiltrations directes

lors des précipitations et surtout celles sous forme de neige dans la partie amont du bassin (Dj. Mahmel).

Cet aquifère présente deux exutoires naturels importants qui sont les sources de Tabgha (vieux Bouzina)

et Tasserift. La surface piézométrique suit de manière générale la morphologie topographique, avec des

fluctuations saisonnières. Le sens d‘écoulement préférentiel est d‘orientation Nord-Est vers le Sud-Ouest, vers

l‘extérieur en direction du bassin de Outtaya.

Infiltration

Débits des sources

Prélèvement

forage Débit l/s Temps pomg

moyen (h/j)

débit

106

m3/an

Vieux Bouzina 100 l/s= 3.15 106

m3/an

Tasserift 60 l/s= 1.89 106 m

3/an

Autres source 8l/s= 0.25106

m3/an

f. Nerdi

f. Mezline

f.Tidjdad

f.Tagoust

07

30

50

10

11

3

14

24

0.101

0.118

0.919

0.315

5.04 106

m3/an 1.453 10

6 m

3/an

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

433 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Le calcul du bilan hydrique fait ressortir que le volume écoulé des sources et celui des prélèvements

équivalent pratiquement au volume infiltré moyen annuel; c‘est à dire que seules les réserves renouvelables sont

exploitées.

5-BILIOGRAPHIE:

ABCHICHE M. (1999) : étude hydrogéologique de la vallée de Oued Abdi et Bouzina (w. Batna). 56p.

AISSAOUI D. (1984) : Les structures liées à l‘accident Sud Atlasique entre Biskra et le Djebel Menâa

(Algérie). Evolution géométrique et cinématique. Thèse, 3° Cycle, Univ. L. Pasteur, Strasbourg, 150p.

BAKALOWIEZ M. (1979) : Contribution de la géochimie des eaux à la connaissa nce de l‘aquifère

karstique et de la karstification. thèse univ ¨Paris VI.269p.

BALLAIS J.L (1981): Recherches géomorphologiques dans les Aurès (Algérie). A.N.R.T., Lille III, 2vol.

626p.

GUIRAUD R. (1973) : Evolution post-triasique de l‘avant pays de la chaîne Alpine En Algérie : d‘après

l‘étude du bassin du Hodna et des régions voisines. Thèse 3ecycle, Université de Nice.

GUIRAUD R. (1990) : Evolution post-triasique de l‘avant-pays de la chaîne alpine en Algérie, d‘après l‘étude

du bassin du Hodna et des régions voisines. Geological Survey of Algeria,Memoir 3.

KAZI-TANI. N (1986) : Evolution géodynamique de la bordure Nord Africaine : Ie domaine intraplaque nord

algérien. Approche mégaséquentielle. Thèse doct d‘Etat. Univ. Pau. 886p.

LAFFITE R. (1939) : Etude géologique de l‘Aurès (Algérie). Propositions données par la Facul sciences

d’Alger. 484p.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

434 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

INTERPRETATION OF WATER QUALITY PARAMETERS FOR XIAN JIANG RIVER BY

USING PRINCIPAL COMPONENTS ANALYSIS

1 Younes SADEK,

2 abdelmadjid CHAABANI et

2 Hui LUO ZHAO

FIMAS, University of Béchar, Faculty of science & technology, Civil engineering department,

[email protected], [email protected]

Department of Environmental Engineering & Water Resources, China University of Geosciences, 388,

Lumo Road, Wuhan, R.P. 430074, China, [email protected]

Abstract.

Forty two samples were collected periodically from many positions around the Xian Jiang River

in MengXu within Guiping city and analyzed for 12 water quality variables including physical and

chemical, The data obtained were standardized and subjected to principal components analysis (PCA)

extraction to simplifying its interpretation and to define the parameters responsible for the main

variability in water quality variance for Xian Jiang within Guiping city. The PCA produced three

significant main components explain more than 79.13% of the variance, Namely, hydro chemical

process of the limestone in this area, weather and effect of granite geochemical process, and the

intrusion of human activity into groundwater system; that represent 51.40%, 14.46%, and 13.27%

respectively of the total variance of water quality in MengXu. Finally the results of PCA reflect a good

look on the water quality monitoring and interpretation of the groundwater.

Key words: PCA, geochemistry, Guiping, groundwater, human activity, water quality.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

435 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LES RESSOURCES EN EAU : SUREXPLOITATION ET IMPACTS SUR

L‟ENVIRONNEMENT (CAS DU SAHARA SEPTENTRIONAL ALGERIEN)

Sofiane SAGGAÏ

Laboratoire d‘exploitation et de valorisation des ressources naturelles en zones arides

Faculté des sciences technologiques et sciences de la matière

Université de Kasdi Merbah-Ouargla, BP 511, Ouargla 30000 Algérie

[email protected]

Le Sahara algérien est une partie du grand Sahara, son climat est celui des zones arides caractérisé par

des faibles précipitations (<200 mm), des très faibles taux d‘humidité relative, des températures de l‘air

très élevées et des fortes pertes par évaporation, ces conditions climatiques sont à l‘origine de la rareté

des eaux superficielles dans ces zones, d‘où la nécessité de penser à exploiter les eaux des nappes

souterraines pour couvrir les besoins en eau pour la population, l‘agriculture et l‘industrie.

L‘exploitation anarchique et l‘abondance des forages (surtout albien) ont fait que les réserves en eau

dans les nappes souterraines diminuent d‘une façon rapide et le surplus non exploité va pour alimenter

la nappe phréatique d‘où la remontée de cette dernière.

La présente étude consiste à faire connaitre les causes et les principales conséquences de cette remontée

des eaux dans les régions d‘El Oued et Ouargla.

Mots clés : eaux souterraines, surexploitation, la remontée des eaux, Sahara septentrional.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

436 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

LA MODELISATION DE LA CATEGORIE DE POLLUTION ENVIRONNEMENTALE DE

GIRE PAR LES RNA

(CAS DU BASSIN VERSANT SAF-SAF N-E D‟ALGERIE)

B. SAKAA, N. BRAHMIA et A. HANI

Laboratoire Ressources Naturelles et Aménagement du Territoire, Université Badji Mokhtar Annaba,

BP.12, 23000 Annaba, Algérie.

[email protected],

[email protected],

[email protected]

Ce travail de recherche a pour but de déterminer les effets d‘indicateurs de pollution environnementale

sur la gestion intégrée des ressources en eau GIRE dans le bassin versant de l‘oued SAF-SAF, qui se

caractérise par une forte croissance démographique et une évolution du secteur économique incluant

l‘industrie et l‘agriculture, accompagnés d‘une augmentation de la demande en eau, en mettant

l‘environnement au risque de vulnérabilité.

Dans cette étude, le Réseau de Neurone Artificiel (RNA) a été utilisé pour la modélisation et la

prévision des relations existantes entre les indicateurs de pollution environnementale et le total des sels

dissous (TDS) des eaux souterraines dans le bassin versant de l‘oued SAF-SAF. Les données réelles

sont collectées à partir de seize (16) municipalités du bassin versant SAF-SAF pour une année de

référence de 2006.

Les résultats indiquent que le Perceptron feed-forward multicouches MLP est le modèle le plus

performant pour définir l‘indicateur le plus influant dans la catégorie de pollution environnementale, qui

est : les eaux usées industrielles (IndWW) qui représente la principale source de pollution, suivies par

les déchets solides (HazWas).

Le calage du modèle est bon pour les trois phases ; la validation, l'apprentissage et le test, ce qui

indique que les données des variables appartenant à la même population. En outre, le coefficient de

corrélation est supérieur à 85% pour les trois phases ce qui montre un accord entre le total des sels

dissous (TDS) observé et simulé. Le but de ce modèle est de lier les indicateurs de la catégorie de

pollution environnementale et le TDS des eaux souterraines avec l‘approche de la gestion intégrée des

ressources en eau.

Mots clés : Basin versant SAF SAF, Indicateurs de pollution environnementale, TDS, RNA, GIRE.

1. INTRODUCTION

Dans le Nord–Est Algérien, le développement des activités industrielles et agricoles, ainsi que la

croissance démographique augmentent les besoins en eau en quantité et qualité, par conséquent mettent

la ressource en eau au risque de pollution, qui devient un facteur majeur créant des problèmes

sociopolitiques dans la région de Skikda.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

437 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Pour sensibiliser les décideurs, et les donner une bonne connaissance sur la relation entre les différents

indicateurs de pollution et la qualité de l‘eau, il est nécessaire d‘utiliser une propre méthodologie pour

définir les indicateurs de pollution influant sur la qualité de l‘eau.

Durant les dernières années, la modélisation par les RNA est utilisée dans différents processus

hydrologiques avec succès, comme la modélisation de la demande en eau (Liu et al., 2003), la

modélisation de la qualité de l‘eau (Rajurkar et al., 2004; Hani et al., 2006).

L‘objective de cette étude est d‘établir une relation entre les indicateurs de pollution et le total des sels

dissous (TDS).

2. METHODOLOGIE

2.1. Zone d’étude :

Le bassin versant de l‘oued Saf-Saf est situé dans le nord-Est Algérien. Il est limité à l‘Ouest par le

bassin versant de Guebli, au Sud par le bassin versant de Sybouse, le bassin versant du Kébir-Est dans la

partie Est, et enfin par la méditerranée du coté Nord (Figure 1). La superficie totale du BVSS est 1158

km2 et contient 16 municipalités qui sont : Skikda, Hamadi Krouma (2), El Hadaïk (3), Bouchtata (4),

Beni-Bechir (5), Ramadane-Djamel (6), Emjez-Eddchich (7), Sidi Mezghich (8), Salah-Bouchaour (9),

El Harrouch (10), El Ghdir (11), Es Sebt (12), Zerdezas (13), Aïn-Bouziane (14), Ouled-Hbaba (15),

et Zighoud Youcef (16).

Figure 1. Situation géographique du BV de l‘oued Saf-Saf

Les progrès socio-économiques et agricoles réalisés ces dernières années ont engendré d‘énormes

problèmes de pollution, ce qui est le cas du BVSS à Skikda. La population est estimée à 425068

habitats en 2006 doté d‘une quantité d‘eau journalière varie de 75 à 150 litre/hab/jour, l‘industrie est

concentrée dans la partie aval du BVSS consomme 7.1 hm3.an

-1, et enfin l‘importance de l‘agriculture

est localisée le long de la vallée de BVSS consomme 24.45 hm3.an

-1.

Skikda

2 3 4

9

5

8

16 15

14 13

12

11

1 10

1

7 6

N

La Méditerranée

0 10 20 km

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

438 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

2.2 Description des données :

Les données du total des sels dissous TDS et les indicateurs de pollution sont collectées pour créer un

model d‘RNA, l‘année de référence est 2006. Les indicateurs de pollution sont : les déchets solides en

tonne.an-1

(HazWas), les eaux usées domestiques en hm3.an

-1 (DomWW), les pesticides en tonne.an

-1

(pesticid), les engrais chimiques en tonne.an-1

(ChemFer), les engrais organiques en tonne.an-1

(OrgFert), les stations de services (petrolS), les eaux usées industrielles en hm3.an

-1 (IndWW), et le

dioxyde de carbone en ppm (CO2). Les indicateurs de pollution ont été considérés comme variables

d'entrée, alors que la variable de sortie est le TDS en mg.l-1

.

Le réseau neuronal MPL peut être représenté par l'équation suivante :

{TDS} = ANN [HazWas, DomWW, Pesticid, ChemFer, OrgFert, PetrolS, IndWW, CO2].

Figure 2: Le réseau MLP à trois couches pour les indicateurs de pollution.

3. RESULTATS ET DISCUSSION

Le Réseau de Neurone Artificiel (RNA)

Le modèle d‘RNA le plus performant est le MLP à trois (3) couches avec cinq (5) nœuds cachés. La

Racine Carrée de l'Erreur Quadratique Moyenne RMSE dans ce modèle est de 94.67 qui est la plus

faible par rapport aux autres RNA. La performance est bonne pour la validation avec un ratio de

déviation standard (ratio SD) de 0.600. la Racine Carrée de l'Erreur Quadratique Moyenne RMSE de la

phase d'apprentissage, de validation et de test est relativement faible, ce qui indique que les données des

variables (indicateurs) appartenant de la même population. En outre, le coefficient de corrélation est

supérieur à 99% pour l'apprentissage et le test, et 85% pour la validation qui montre un accord entre le

total des sels dissous (TDS) observé et simulé (Figure 4).

HazWas

DomWW

OrgFert

IndWW

CO2

Pesticid

PetrolS

t

TDS

La Couche

d'Entrée (i)

La Couche

Cachée (j)

La Couche

De Sortie (k)

Poids Wij

Poids Wjk

ChemFer

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

439 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Tableau 1: Les paramètres statistique de la sortie (TDS).

L'analys

e de la

sensibili

té du

modèle

aux

indicate

urs de pollution dans la phase de la validation (Tableau 2) indique que les eaux usées industrielles

(IndWW) sont la principale source de pollution suivie par les déchets solides (HazWas). Les autres

indicateurs de pollution par ordre croissant dans la phase de la validation sont : les eaux usées

domestiques (DomWW), les engrais chimiques (ChimFer), les engrais organiques (OrgFert), les stations

de services (PétrolS) et les pesticides (Pesticid). Les résultats du modèle d‘RNA et les opinions des

experts sont similaires (Tableau 3) sauf le cas le la septième et la huitième indicateur, ainsi que les

engrais chimiques et organiques.

Tableau 2 : L'analyse de la sensibilité d‘RNA aux indicateurs de pollution.

HazWas DomWW Pesticid ChemFer OrgFert PetrolS IndWW CO2

Rang 4 7 5 2 8 3 1 6

Erreur 420.3393 212.066 1037.787 834.146 199.8091 422.5418 249.4035 236.7017

Ratio 2.387707 1.204626 5.895074 4.738306 1.135001 2.400218 1.416719 1.344567

Rang 2 3 8 4 5 7 1 6

Erreur 286.3932 99.76337 791.8017 642.9164 114.8217 431.2114 100.3776 100.9435

Ratio 3.027429 1.054587 8.370043 6.796194 1.213767 4.558286 1.061079 1.067061

Tableau 3 : Classement des indicateurs de pollution selon les opinions des experts.

HazWas DomWW Pesticid ChemFer OrgFert PetrolS IndWW CO2

Rang 2 3 7 5 4 8 1 6

Tr. TDS Ve. TDS Te. TDS

Moy Données 1100.35 716.3775 1089.757

S.D Données 814.3697 178.6392 869.655

Erreur Moy 143.4828 17.51783- -97.98463

Erreur S.D. 109.0419 107.3448 465.8075

E. Moy Abs 145.3134 81.01924 324.3076

RMS Erreur 340.0399 94.67317 556.574

S.D Ratio 0.1338972 0.6009032 0.5356233

Corrélation 0.9914087 0.8516947 0.9979718

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

440 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Y = 176,2169+0,8694*X

0 500 1000 1500 2000 2500 3000

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

Figure 4 : Le TDS observé en fonction du TDS simulé

L'Analyse en Composantes Principales (ACP)

L'ACP est une méthode descriptive qui permet de réduire le nombre des variables afin de projeter le

nuage de points dans un sous-espace bidimensionnel engendré par des couples de facteurs et récupérer

un espace vectoriel de dimension inférieure sur laquelle l'origine des points (variables et observations)

peut être prévu, de sorte que la structure des données pourrait être détecté. Elle-même permet de classer

les variables et de regrouper les observations ayant des caractéristiques similaires.

Le premier facteur correspond à la plus grande valeur propre (5.67) et représente environ 63% de la

variance totale, ce facteur est corrélé avec le TDS, les déchets solides, les eaux usées domestiques, les

stations services, les eaux usées industrielles et le CO2. Le second facteur compte une valeur propre de

2.26 et représente 25.2% de la variance totale, ce facteur est corrélé avec les pesticides et les engrais

chimiques.

Le cercle des variables de la Figure 6 et le plan des observations de la Figure 5 montrent que la

commune de Skikda, à vocation industrielle s'illustre avec les déchets solides, les eaux usées

domestiques, les eaux usées industrielles, le TDS, le CO2 et les stations services. Les communes d‘El

Hadaïk, S.Mezghich, E.Edchich, El Harrouch, S.Bouchaour et R.Djamel, à vocation agricole se

distinguent avec les engrais organiques, les engrais chimiques et les pesticides.

y = x

TDS observé (mg/l)

TDS

sim

ulé

(m

g/l)

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

441 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

4. CONCLUSION

L‘objectif de cette étude est de modéliser une relation entre le TDS des eaux souterraines et les

indicateurs de pollution, et caractériser leurs propriétés. Les résultats obtenus indiquent que le réseau

MLP est le meilleur réseau d‘établir la relation entre le TDS et les indicateurs de pollution dans le

BVSS.

L‘analyse par les RNA montre que les eaux usées industrielles sont la principale source de pollution

suivie par : les déchets solide, les eaux usées domestiques, les engrais chimiques, les engrais

organiques, les stations de services et les pesticides. Donc c‘est un modèle qui aide les décideurs et les

gestionnaires à prendre la priorité d‘intervention.

L‘ACP montrent que le premier facteur est corrélé avec le TDS, les déchets solides, les eaux usées

domestiques, les stations services, les eaux usées industrielles et le CO2 s'illustrent bien avec la

commune de Skikda à forte population et à vocation industrielle . Le second facteur est corrélé avec les

pesticides et les engrais chimiques se distinguent avec la commune d‘El Hadaïk, S.Mezghich,

E.Edchich, El Harrouch, S.Bouchaour et R.Djamel, à vocation agricole.

REFERENCES

[1] Braddock, 1997. Feed-forward artificial neural network model for forecasting rainfall run-off.

Proceedings of the International congress on modeling and simulation (Modsim). The Modelling and

simulation society of Australia Inc.,Hobart, Australia; pp. 1653-1658.

[2] Hani, A., Lallahem, S., Mania, J. and Djabri, L. (2006): On the use of finite-difference and Neural

network models to evaluate the impact of underground water overexploitation. Hydrol. Process. 20:

4381-4390.

Figure 5 : La projection des observations (les municipalités) Figure 6 : La projection des indicateurs de pollution

F1 : 63 %

F1 : 63 %

F 2 :

25.

2 %

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

442 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

[3] Jalala, S., Mania, J., 2004d. Defining the pollution pressures of groundwater quality in the Middle

East region with artificial neural networks. Water Research Journal (Submitted).

[4] Jalala, S., Mania, J., 2004c. Artificial Neural Networks for Defining the Water Quality Determinants

of Groundwater Abstraction in the Middle East. Water Resources Management (Submitted).

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

443 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

REMONTEE DES NAPPES PHREATIQUES A OUED RIGH : SITUATION ACTUELLE ET

PERSPECTIVES D‟AMENAGEMENT (SUD EST ALGERIEN)

Mohamed Lakhdar SAKER, Mustapha DADDI BOUHOUN,

Mohamed Didi OULD EL HADJ et Louhichi BRINIS

Laboratoire de Protection des Ecosystèmes en Zones Arides et Semi-Arides. Université KASDI

Merbah-Ouargla, B.P. 511 Route de Ghardaîa 30000 Algérie,

[email protected].

La région de l‘Oued Righ vit sous le poids de plusieurs difficultés, essentiellement celle liée à la

remontée de la nappe phréatique. Ce problème a engendré des effets de dégradation de l‘environnement

hydro-édaphique. Cette étude a pour but d‘apprécier la situation actuelle de la remontée de la nappe

phréatique et les problèmes posés. Les résultats montrent une forte dégradation de l‘environnement

hydro-édaphique suite à l‘élévation des eaux phréatiques dans la vallée de l‘Oued Righ. Cette situation

impose des aménagements hydo-agricoles appropriés, associés à la bonne gestion des ressources en eau

pour assurer un développement durable de la vallée.

Mots clés : remontée, nappe phréatique, aménagement, Oued Righ, Algérie

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

444 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

EFFETS DE LA REMONTEE DES EAUX PHREATIQUES SUR LA SALINISATION DES

SOLS A OUED RIGH (SUD EST ALGERIEN)

SAKER Mohamed Lakhdar, DADDI BOUHOUN Mustapha, OULD EL HADJ

Mohamed Didi et BRINIS Louhichi

Laboratoire de Protection des Ecosystèmes en Zones Arides et Semi-Arides. Université KASDI

Merbah-Ouargla, B.P. 511 Route de Ghardaîa 30000 Algérie, E-mail: [email protected].

Résumé :

La vallée de l‘Oued Righ se caractérise par plusieurs problèmes posés sur le plan de l‘environnement

oasien. Parmi ces difficultés, le problème de la remontée de la nappe phréatique et ses effets sur

l‘environnement édaphique, notamment la salinisation des sols. Cette étude a pour objectif de mesurer

le niveau de salinité par rapport au niveau de la nappe phréatique. Les résultats montrent une forte

salinisation en allant du sud vers le nord de la vallée de l‘Oued Righ. Cette salinité résulte de la

mauvaise gestion de l‘irrigation-drainage et a contribué à la dégradation des palmeraies de la vallée.

Mots clés : sol, nappe phréatique, salinité, Oued Righ, Algérie

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

445 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

EFFETS DE LA REMONTEE DES EAUX PHREATIQUES SUR LA SALINISATION DES

SOLS DANS LES GHOUTS A OUED SOUF

(SUD EST ALGERIEN)

Mustapha DADDI BOUHOUN, Mohamed Lakhdar SAKER,

Mohamed Didi OULD EL HADJ et Louhichi BRINIS

Laboratoire de Protection des Ecosystèmes en Zones Arides et Semi-Arides. Université KASDI

Merbah-Ouargla, B.P. 511 Route de Ghardaîa 30000 Algérie,

[email protected].

Résumé :

Oued Souf est confrontée à des problèmes de remontée des eaux phréatiques, résultant de l‘absence de

drainage des eaux agricoles et l‘assainissement des eaux usées. L‘étude menée dans cette oasis a pour

objectif de mesurer l‘effet du niveau de la nappe phréatique sur la dynamique ascendante des sels dans

les sols. Les résultats enregistrés montrent une augmentation de la salinisation des sols dans les ghouts

avec le niveau des nappes. Ce dernier favorise les accumulations salines et a conduit au dépérissement

des palmeraies de la région.

Mots clés : sol, nappe phréatique, salinité, Ghouts, Oued Souf, Algérie.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

446 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

IMPACT DU NIVEAU DE LA NAPPE PHREATIQUE SUR LA DYNAMIQUE DES SELS

DANS LES SOLS DE LA CUVETTE DE OUARGLA

(SUD EST ALGERIEN)

Mustapha DADDI BOUHOUN, Mohamed Lakhdar SAKER,

Mohamed Didi OULD EL HADJ et Louhichi BRINIS

Laboratoire de Protection des Ecosystèmes en Zones Arides et Semi-Arides. Université KASDI

Merbah-Ouargla, B.P. 511 Route de Ghardaîa 30000 Algérie,

[email protected].

Résumé :

La région de Ouargla se caractérise par un milieu hydro-édaphique variable, subissant le poids de

plusieurs contraintes. Cela est le résultat de l‘effet du niveau superficiel de la nappe phréatique. La

variabilité de l‘environnement et la gestion de l‘irrigation drainage contribuent à la dynamique des sels

dans les sols. Cette recherche au niveau de certains secteurs phoenicicoles de la cuvette de Ouargla se

propose de mesurer et d‘apprécier la salinité des sols par rapport à la nappe phréatique. Elle indique une

dynamique ascendante des sels de plus en plus importante avec la remontée des eaux phréatiques et

l‘augmentation de leur salinité. Cette situation se répercute préjudiciablement sur la dégradation de

l‘environnement oasien.

Mots clés : sol, nappe phréatique, salinité, Ouargla, Algérie.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

447 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

L‟EVALUATION HYDROCHIMIQUE DES EAUX SOUTERRAINES DANS LA REGION DE

OUARGLA PAR L‟UTILISATION DES TECHNIQUES MULTIVARIABLES

Ahcène SEMAR

Laboratoire de Géologie Appliquée, Département de Science du Sol, Ecole Nationale Supérieure

Agronomique, Hassan Badi, El Harrach, Alger, Algérie

[email protected]

Résumé :

L‘évaluation hydrochimique du réservoir hydrogéologique superficiel de la région de Ouargla a porté

sur le prélèvement de 17 échantillons d‘eau qui ont fait l‘objet d‘analyses chimiques avec détermination

des teneurs en calcium, magnésium, sodium, potassium, chlorure, sulfate, bicarbonate et nitrate. La

conductivité électrique et le pH sont mesurés sur le terrain. Les données obtenues sont traitées par des

techniques multivariables avec l‘approche varimax après standardisation. Il en résulte 3 axes factoriels

qui donnent une variance expliquée totale et cumulée de 74,50%. La matrice des composantes après

rotation a identifié un premier axe lié aux Na – Cl – CE et dans une moindre mesure NO3, un second

axe est associé aux Ca – Mg et SO4 et enfin un troisième axe aux HCO3. Ces différentes variables

contrôlent une part importante de la chimie des eaux souterraines de la région de Ouargla.

Mots clés : eau souterraine, hydrochimie, axe factoriel, Ouargla.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

448 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ETAT DES RESSOURCES HYDRIQUES DE LA WILAYA DE MASCARA

1 K. SEMARI,

2 L. Benayada et

3 B. Alam

1 Département d‘Hydraulique, Faculté des Sciences et de la Technologie, Université de Mascara

2 Departement d‘Architecture, Faculté d‘Architecture et de Génie Civil UST Oran

3 Direction de l‘Hydraulique de la Wilaya de Mascara

[email protected]

Résumé :

Dans le présent travail, nous nous sommes intéressés à la ressource hydrique indéniable de la région de

Mascara soumise aux influences climatiques Méditerranéennes et Sahariennes à la fois, marquées par

des irrégularités très nettes des précipitations. L'étude des précipitations annuelles de 1979 à 2005

montre une tendance à l'augmentation durant la période 2000-2005. Par ailleurs, l‘examen de la dotation

en eau moyenne réelle communale montre que 60% du total des communes connaissent un excédent en

dotation moyenne en eau potable. Alors que 40% du total des communes connaissent un déficit

hydraulique. La situation est en nette amélioration durant la période allant de 2000 à 2008.

Mots clés : Wilaya de Mascara – Ressources hydriques – dotation réelle en eau potable – réserves

souterraines en eau – gestion durable.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

449 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

L‟EAU ET L‟AGRICULTURE DANS LES REGIONS SAHARIENNES : UN DEFIS ET DES

RISQUES !

SENOUSSI Abdelhakim

Labo. Bioressources Sahariennes. Préservation et Valorisation. U.K.M. – Ouargla.

Résumé :

Parmi les ressources en eau qui sont l‘objet d‘une exploitation accrue figurent les réserves

« fossiles », situées en général à une grande profondeur et connues pour être pratiquement non

renouvelables. Dans les régions arides, ces nappes sont d‘autant plus importantes qu‘elles peuvent être

un facteur déterminant du développement socio-économique. Pourtant avons-nous intérêt à puiser dans

une ressource que l‘on sait non renouvelables, au risque de provoquer une chute de pression des eaux

souterraines et de détériorer la qualité de l‘eau ? Cette question est au centre d‘une vive controverse. Il

est de notre devoir de poser certaines questions que pose le choix de stratégies pour la mise en valeur

des terrains arides par l‘intermédiaire de l‘exploitation des aquifères souterrains. Les réponses sont loin

d‘être simples, mais nous engageons une responsabilité de premier ordre quant à la gestion de ces

ressources et qu‘on soit conscient des enjeux qui en découlent.

Au regard de l‘aridité de la majeure partie du territoire algérien, la question de l‘eau revêt la

forme d‘une crise aigue qui retentit négativement sur le cadre de vie, la santé des populations, l‘emploi

ainsi que le développement agricole et industriel du pays. Il faudrait, en effet, disposer annuellement de

15 à 20 milliards de m3, en allouant 70 % à l'agriculture, pour parvenir à une sécurité alimentaire

satisfaisante.

Au seuil des années 80, le redémarrage de l'agriculture algérienne impose de nouvelles

définitions et une nouvelle stratégie. Désormais le Sahara est la clef de voûte pour toutes actions de

développement, c‘est l‘unique alternative dans la perspective de sortir de cette impasse, et le

déplacement du centre d‘intérêt de production agro-alimentaire vers les régions sahariennes conduit à

un écosystème nouveau sous forme de système de production moderne, s‘avère plus qu‘indispensable.

En instaurant ainsi une nouvelle politique, c‘est qu‘on privilégie une logique de modernisation basée sur

l‘intensification et la mécanisation.

La nouvelle option à travers laquelle on escompte le doublement de la surface agricole utile des

régions sahariennes, où les grands espaces sont (et seront) dorénavant réservés à des entreprises ayant

un support financier important, créées par des entrepreneurs, des industriels ou des grands commerçants.

C‘est ainsi qu‘apparaissent les implantations sous forme de créations ex-nihilo dotées de gros moyens

de production ; avec des grands pivots d‘irrigation, des serres pour les produits maraîchers et un élevage

intensif, auxquels on annexe le palmier dattier. Ces plantations projetées en plein désert, loin de toute

zone habitée, supposent une injection considérable de capitaux. Mais il est un revers à cette médaille.

Cette agriculture de type capitaliste apparaît plaquée sur la société locale, et susceptible de la

déséquilibrer.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

450 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Si l'agriculture saharienne est liée à la mobilisation de l'eau et à la maîtrise de son utilisation, elle vise

par ailleurs à éviter le gaspillage, à rentabiliser au maximum et à envisager l'exploitation des superficies

importantes.

Peut-on vraiment concevoir un développement, sacrifiant pour des besoins immédiats des richesses

irremplaçables qui pourront jouer un rôle essentiel dans le futur ? Ce à qoui la présente étude, à travers

une sysnthèse, tente d‘éclairer en toute logique la situation telle qu‘elle se présente.

Mots clés : Sahara, Algérie, A1Agriculture, Eau, Exploitation Minière.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

451 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

APPORT DE L‟HYDROCHIMIE A L‟ETUDE DES MODALITES D‟ALIMENTATION DES

AQUIFERES DU CONTINENTAL INTERCALAIRE, EXEMPLE LA CUVETTE D'AFLOU;

DJEBEL AMOUR, ATLAS SAHARIEN CENTRAL, (ALGERIE)

M. STAMBOUL et H. MANSOUR

[email protected]

Résumé :

Dans la région d‘Aflou, c‘est le secteur localement qualifié de cuvette qui rassemble les

ressources les plus importantes en eaux souterraines contenues essentiellement dans les grés du

Continental Intercalaire (Barrémien – Albien). L‘influence de la lithologie sur l‘hydrochimie de cet

aquifère est très apparente en particulier par les évaporites contenues essentiellement dans le Trias et

dans les intercalations marneuses du Portlandien, du Barrémien-Aptien-Albien et celles du Mio-

Pliocène. Les méthodes géochimiques permettent de caractériser les interactions des eaux avec

l'encaissant et éventuellement de les différencier.

Mots clés : Hydrochimie, conductivité, évaporites, Atlas Saharien, Algérie.

1er Colloque International sur la Géologie du Sahara Algérien: Ressources Minérales, Hydrocarbures et Eau - 2010

452 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

QUALITE DES EAUX SOUTERRAINES DE LA REGION D‟EL BAYADH, ATLAS

SAHARIEN, ALGERIE.

1 Mohamed Abdellatif TABET HELAL,

2 Nassera GUELLAÏ,

3 Belaïd RADJA

Département des Sciences de la Terre, Laboratoire de recherche N° 25

Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie et Sciences de la Terre et de l‘Univers

Université Aboubekr Belkaïd – Tlemcen

13000 Tlemcen B. P. 119, Algérie 1 [email protected]

2 [email protected] 3 [email protected]

Résumé :

L‘Algérie du Nord est constituée de trois grands domaines géographiques distincts, depuis la

méditerranée. Le Tell ou l‘Atlas tellien occupe la partie la plus septentrionale. Au Sud de celui-ci fait

suite les Hautes Plaines et les Haut Plateaux. Au Sud de ce domaine s‘étale l‘Atlas saharien qui limite le

Sahara dans sa partie Nord.

L‘aquifère des grès barrémo-albo-aptiens, situé dans l‘Atlas Saharien (Djebel Amour), au Sud et

Sud Est de la ville d‘El Bayadh possède de bonnes potentialités des ressources en eau (forages, puits et

sources) grâce à la grande étendue des terrains barrémo-albo-aptiens (Continental Intercalaire). Cet

aquifère, très épais et de grande extension latérale, repose sur les formations du Crétacé inférieur

continental.

La ville et la région d‘Elbayedh, située au sud de l‘Algérie, à environ 400 kilomètres de la ville

d‘Oran, tire son eau pour la consommation humaine et l‘irrigation des terres, de cet aquifère.

Nous étudions et déterminons les caractéristiques géologiques et hydrogéologiques et les qualités

physicochimiques des eaux de cet aquifère, en vue d‘une meilleure exploitation rationnelle et qualitative

de ces eaux qui sont destinées à l‘alimentation de la population en eau potable et son aptitude à

l‘irrigation des terres.

Mots clés : Algérie - Atlas Saharien – El Bayadh – Continental Intercalaire – Aquifère Hydrogéologie –

Hydrochimie – potabilité.

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453 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

DEGRADATION DE LA QUALITE DES EAUX DE SURFACES DE LA REGION DE SKIKDA

(NORD EST ALGERIEN)

2 Samia TITI BEN RABAH,

2 H. KHERICI BOUSNOUBRA,

2 S. BOUNAB et

2 S. BAHROUN

1 Université Badji Mokhtar, Faculté des sciences de l‘ingénieur, Département de l‘hydraulique

2 Université Badji Mokhtar, Faculté des sciences de la terre, Laboratoire de Géologie

[email protected]

Résumé :

La vulnérabilité des eaux de surface du Nord Est algérien et plus exactement des bassins versant

de la région de Skikda est fonction des contextes industriels, agricole et urbain. Malgré une relative

richesse des ressources en eau, la forte croissance économique accompagnée par une forte

industrialisation, une concentration urbaine accélérée et la modernisation de l‘agriculture, ont entraîné

un accroissement considérable des besoins en eau et par conséquent une forte altération des eaux par

diverses matières polluantes.

L‘étude proposée fait état d‘une évaluation de la qualité des eaux superficielles de la région de

Skikda. Située au Nord Est algérien, elle couvre une superficie de plus de 4000 Km2, et présente une

population de 1129295 habitants avec principales agglomérations : Skikda, Azzaba et Collo. La

ressource hydrique superficielle constitue une part importante du patrimoine hydrique de la région, avec

un écoulement permanent des différents cours d‘eau, qui charrient un volume considérable, par ailleurs

les ouvrages hydrauliques sont peu importants dans la région pour la mobilisation d‘une telle quantité

dont un assez important volume rejoint la mer.

Nous avons présenté l‘influence de la matière organique sur les eaux de surface de la région

dans le but d‘évaluer le degré de pollution par la matière organique et oxydable, néanmoins, afin de

cerner d‘une manière suffisamment représentative le problème de la pollution, d‘autres études à

entreprendre sont encore nécessaires.

Mots clés : Skikda, bassin versant, pollution, ressources, altération.

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454 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ETUDE EXPERIMENTALE DE L‟INFLUENCE DES EAUX RESIDUAIRES

SUR CERTAINS ACTIVITES BIOLOGIQUES

AINSI SUR LE COMPORTEMENT D‟UNE GRAMINEE FOURAGERE

DANS UN SOL BRUN CALCAIRE –BATNA-

ZAABOUBI Siham

Cher BOUALLAG tahar parc à fourage Batna

ALGERIE 16000

Résumé :

Dans les zones arides et semi arides, les agriculteurs, du fait de la rareté de l‘eau, ont toujours

cherché d‘autre sources d‘irrigation à fin de permettre aux végétaux cultivés de disposer d‘une bonne

alimentation en eau, et c‘est dans cette perspective que le recyclage des eaux résiduaires d‘origine

domestique et industrielle

employées comme eau d‘irrigation ;à cause de leur richesse en matière organiques et en éléments

nutritifs, azote, phosphore, potassium

Dans cette étude nous avons essayés de déterminer l‘effet d‘irrigation par les eaux résiduaires

sur les propriétés biologique du sol et le comportement d‘une graminée fourragère.

Dans cette optique, nous avons proposés d‘étudier les aspects suivants :

Cinétique de la minéralisation du carbone au moyen de la technique

réspirométrique.

Fractionnement et analyse des composes humiques en utilisant la techniques de

fractionnement des composes humiques.

Analyses microbiologiques pour le dénombrement des différents groupes

microbiens du sol (microflore totale, les germes cellulolytiques, les germes

amylolytiques et les germes ammonificateurs).

Effet des eaux résiduaires sur le comportement d‘une plante test, une graminée

fourragère Orge (3 Jaidor) au moyen de la culture en pot.

il en résulte sur une période de 90jours d‘expérience, l‘effet favorable des eaux résiduaires sur la

biodégradation des composés organiques notamment la minéralisation du carbone.

- L‘effet bénéfique des eaux résiduaires sur la formation de l‘humus ainsi que dans l‘augmentation

de la densité microbienne surtout les germes intervenant dans les cycles biogéochimiques de

carbone et de l‘azote.

- Cependant l‘effet relativement de ces eaux sur la production de la biomasse végétale (pieds

tallés, racines) et sur l‘assimilation du phosphore par ces végétaux.

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455 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

Finalement, cette étude révèle que le recyclage des eaux résiduaires s‘avère une opération forte

intéressante sur le plan agricole et environnemental.

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456 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

EFFETS COMPARATIFS DE DEUX OUTILS ARATOIRES (DISQUES – DENTS) ET DE

DIFFERENTS PRECEDENTS CULTURAUX SUR LES PROPRIETES PHYSIQUES D‟UN

SOL CULTIVE EN CEREALES DANS LA REGION DE TIMGAD

ZAABOUBI Siham

Cher BOUALLAG tahar parc à fourage Batna

ALGERIE 16000

Résumé :

Cette étude s‘ensuit dans le cadre de la pratique de différents types de la jachère (chaume de

céréales, jachère travaillée et jachère nue)et le type d‘outil utiliser pour le labour (charrue à disques ou

cultivateur) et l‘effet de l‘interaction de ces deux facteurs entre eux sur l‘évolution de certaines

propriétés physiques du sol, ainsi que l‘incidence de ces deux facteurs (précédent cultural/ outils de

labour) sur le comportement d‘une céréale (blé dur variété MBB) sous un climat semi-aride dans la

région de Timgad (W Batna).

L‘effet de l‘interaction (précédent cultural / outil) est mesuré plus particulièrement à partir de

l‘évolution de la structure du sol (Da), de l‘espace poral et le fonctionnement hydrodynamique de l‘eau

dans l‘horizon labouré. Cela a montré des différences entres les traitements obtenus. L‘amélioration de

la structure du sol entraînent des conséquences favorables à l‘installation du réseau racinaires est

constaté pour tous les traitements.

Des modifications de la densité des particules solides de l‘horizon superficiel (Da) sont caractérisées les

traitements (chaume de céréales / charrue à disques).

La meilleur valeur de la porosité totale de l‘horizon labouré est enregistrée au niveau des

traitements (jachère travaillée/ charrue à disques). Ces mêmes observations sont notées dans l‘étude des

propriétés hydriques de cet horizon

Le suivi de la croissance et de rendement de la culture du blé explique le rôle de la combinaison

(jachère travaillée / charrue à disques) dans l‘installation, la croissance et le rendement en grains de

cette culture.

Les résultats obtenus peuvent constituer une base de conseils aux agriculteurs concernant la

pratique de la jachère et le type de l‘outil qu‘il faut utiliser pour le travail du sol dans les régions semi-

aride.

Mots-clés :

Précédents culturaux – outils de labour – Densité apparente – porosité – Capacité de rétention – point de

flétrissement – blé dur – rendement.

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457 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

ENLEVEMENT DE LA RHODAMINE B PAR LES CONES DE CEDRE :

MODELISATION DE L‟ISOTHERME DE SORPTION

Meriem ZAMOUCHE et Oualid HAMDAOUI

Laboratoire de Génie de l'Environnement, Département de Génie des Procédés, Faculté des Sciences de

l‘Ingénieur, Université d‘Annaba, BP 12, 23000 Annaba

[email protected], [email protected]

Résumé :

De nombreuses industries sont de gros consommateurs d‘eau et utilisent des colorants

organiques (solubles ou pigmentaires) pour colorer leurs produits. Ces colorants sont à la fois toxiques

et responsables de la coloration des eaux. En effet, il est connu que certains colorants se fixent plus ou

moins efficacement malgré l‘emploi d‘agents fixant. Il en résulte alors des eaux de rejets colorées qu‘il

est nécessaire de traiter avant leur rejet.

Le but de cette étude est de purifier les eaux contaminées par les colorants textiles en utilisant

une technique viable et de faible coût. La technique utilisée est la biosorption. Dans ce travail, le

colorant employé est la Rhodamine B (RhB) et le matériau sorbant est les cônes de cèdre. Les

isothermes de sorption sont déterminées et modélisées par les équations de Temkin et de Fowler-

Guggenheim. Les résultats du modèle de Temkin montrent que la sorption du colorant par le

biomatériau est exothermique. L‘application du modèle de Fowler – Guggenheim aux résultats

expérimentaux indique qu‘il y a répulsion entre les molécules de RhB sorbées par les cônes de cèdre.

Mots clés : Rhodamine B; cônes de cèdre; isotherme de sorption, modélisation.

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458 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

PROPRIETES GRANULOMETRIQUES ET PHYSICOCHIMIQUE DES SOLS DE SEBKHAT

BAMENDIL

A. ZEDDOURI1, H. BOUTELLI, S. HADJ-SAID

3, M. SAKER

4

1,3, Laboratoire de Bio-Géo-Chimie des milieux désertiques. Université Kasdi-Merbah, Ouargla

4 Laboratoire de protection des écosystèmes en milieux arides et semi-arides. Université Kasdi-Merbah,

Ouargla

[email protected]

Résumé :

La Sebkha de Bamendil est située au Nord- ouest de la ville de Ouargla dans le bas Sahara Oriental. Le

climat de la région est connu par son aridité marquée notamment par la faiblesse et l'irrégularité des

précipitations d'une part, et par les amplitudes thermiques et les températures trop élevées d'autre part.

Cette aridité ne se constate pas seulement en fonction du manque de pluies, mais aussi par une forte

évaporation qui constitue l'un des facteurs climatiques majeurs actuels qui règnent dans la région. Cette

dernière dépasse 380 mm au mois de juillet.

Pour comprendre l‘évolution de la salinité dans ce système, une étude granulométrique et physico-

chimique des différentes formations constitutives est menée suivant un profil Nord-Sud. Six

piézomètres ont été installés permettant l‘échantillonnage des eaux de la nappe superficielle et le suivi

du niveau piézométrique.

L'analyse granulométrique permet de déterminer la quantité respective des différents éléments

constituant le sol (Graviers, Sables, Limons, Argiles). Les courbes granulométriques ont montré que la

plus part des échantillons appartiennent à la classe des arénites (diamètre des grains entre 1/16 mm et 2

mm). Il s‘agit surtout de sables fins (82%) et sables moyens (13%).

L‘analyse physico-chimique de l‘extrait de sol 1/5 affirme la forte salinité des échantillons prélevés. Les

valeurs de conductivité électrique à 25 °C variant entre 3.15 et 4.63 mS/cm. Le taux des insolubles

dépasse les 80%, le gypse représente plus de 12 % alors que le calcaire est négligeable (<2%).

Mots clés : granulométrie, arénite, salinité, gypse, sebkha de Bamendil

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459 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

IMPACT DES EAUX DU LAC FETZARA SUR LES EAUX SOUTERRAINES DE LA PLAINE

OUEST D‟EL HADJAR

1 N. ZENATI et

2 D. MESSADI

1 Centre Universitaire de Souk Ahras.

2 Laboratoire de sécurité environnementale et alimentaire. Université Badji Mokhtar Annaba.

[email protected]

La plaine Ouest d‘El Hadjar (N-E Algérien) fait partie de la zone agricole méditerranéenne.

Cette région pourrait constituer un micro-pôle de développement socio-économique, grâce à l‘utilisation

de ses eaux en agriculture n‘était-ce problème de leur qualité.

Nous avons étudié la qualité des eaux et les mécanismes de fonctionnement Lac-nappe afin de

faciliter la création de périmètres irrigués qui nécessitent l‘application des techniques d‘irrigations, de

drainage…jugées adaptées ou adéquates.

Les eaux souterraines de la plaine Ouest d‘El Hadjar représentent la seule ressource utilisée pour

l‘irrigation. La représentation graphique de Piper montre que les eaux prélevées dans les différents puits

sont, dans l‘ensemble, caractérisées par des faciès où dominent Cl-, Na

+, Ca

2+ et Mg

2+.

L‘étude géochimique des eaux souterraines montre l‘existence de deux types de familles

chimiques différentes ; l‘une entraîne des risques de sodisation et d‘alcalinisation du sol ; l‘autre son

utilisation pour l‘irrigation entraîne des risques de salinisation neutre du sol.

L‘analyse en composantes principales et la classification hiérarchique des eaux souterraines et

superficielles confirment les échanges qui existent entre les eaux du lac Fetzara et la nappe superficielle

de la plaine Ouest d‘El Hadjar.

Mots clés : Salinité - Eaux souterraines - Lac - Sol.

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460 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010

CONTROLE PHYSICO-CHIMIQUE ET BACTERIOLOGIQUE DES EAUX DE CERTAINS

PUITS DANS LA REGION D‟ANNABA

1 Sabrina ZOUAINIA et

2 Mohamed KAHOUL

1 Laboratoire de toxicologie cellulaire. Université d‘ANNABA

2 Laboratoire de microbiologie. Université d‘ANNABA

[email protected]

L‘étude que nous avons menée a porté sur l‘analyse physico-chimique et bactériologique de l‘eau de

quatre puits situés dans la région d‘Annaba.

Différents paramètres physico-chimiques (pH, température, conductivité, turbidité, nitrates, chlorures,

sodium, potassium……) et analyses bactériologiques ont été effectué.

Il en ressort que la concentration de certains paramètres dépassent les normes admises, notamment les

nitrates où les teneurs ont dépassé largement les normes admises au niveau de trois puits (257.6mg/l

d‘eau). Et que l‘analyse bactériologique a révélé la présence de germes de contamination.

D‘une manière générale, les résultats obtenus ont montré que l‘eau de la plupart des puits étudiés est

impropre à la consommation.

Mots clés : Eau – pollution – toxicité – microbiologie – puit

1er Colloque International surLa Géologie du Sahara algérien: Ressources minérales, en hydrocarbures et en eau 2010

461 OUARGLA DU 05 AU 07 DECEMBRE 2010