2012-2013

DP3 Découverte de L’Entreprise

Collège Public Sainte-Apolline Courdimanche

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Nous remercions tous les professionnels qui sont ve-nus échanger avec nous avec tant de gentillesse et évoquer leur métier au collège et tous les respon-sables qui nous ont ouvert les portes de leur entre-

prise et nous ont accueillis si chaleureusement. les élèves de l’option DP3 du collège Public

Sainte Apolline de Courdimanche, Anissa, Amelle, Kézia, Loreen, Lyvia, Marie, Sharifa, Sophia, Achref , Antoine, Kilian,

Ludovic, Martin, Mehdi, Nima

Les enseignants de l’option, Christine Haddad et David Sage,

Mention spéciale à l’association «Les Bouchons de l’Espoir», avec qui l’option DP3 a engagé un partenariat très enrichissant.

SOMMAIRE

SEPTEMBRE NOVEMBRE DECEMBRE FEVRIER MARS MARS MARS AVRIL AVRIL MAI JUIN

LA BANQUE DE FRANCE

AUCHAN - LES METIERS DE LA GRANDE DISTRIBUTION

LES METIERS DE L’AUDIOVISUEL

INTERVENTION SUR LES LES METIERS DE LA JUSTICE

VISITE AU PALAIS DE JUSTICE

TOMCER ERMI

LYCEE DE LA COMMUNICATION ET DES INDUSTRIES GRAPHIQUES D’OSNY

L’IMPRIMERIE LAVILLE

LE CENTRE DE REPROGRAPHIE DU CONSEIL GENERAL DU VAL D’OISE

JOURNEE PORTES OUVERTES

JOURNEE DU HANDICAP ET DE LA CITOYENNETE

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Créée par Napoléon en 1800, la banque de France a au-

jourd’hui plusieurs grandes missions.

Elle fait partie du Système européen des banques centrales et à ce titre, elle est la seule banque en France qui émet des billets. Leur fabrica-tion se fait à Chamalières. La Banque de France est garante de la qualité et de la valeur des pièces et des billets en euro. Elle s’assure que ces billets et pièces soient sur tout le territoire en quantité suffisante pour couvrir les besoins des populations.. La banque de France évalue également la bonne santé des entreprises, elle leur donne une note, appelée cotation, en fonction de leur bonne santé financière. Cette cotation est un indicateur précieux pour tous les acteurs économiques. Par exemple, plus la cotation est bonne, plus, si l’entreprise emprunte de l’ar-gent, le taux d’intérêt sera avantageux. La Banque de France a enfin la mission de traiter les situations de surendette-ment des particuliers, de les protéger et les aider à sortir de ces difficultés. Trente personnes travaillent à Cergy dans le service du surendettement. Une personne est surendettée quand elle n’arrive plus, malgré ses efforts, à payer ses dettes personnelles: men-sualités de crédit ou remboursements de découvert dans une banque, fac-tures.Une personne surendettée a en général plusieurs dettes. Mais une seule dette importante impayée peut suffire pour

être surendetté. La commission a pour mission de l’aider à trouver une solution avec ses créanciers. Il faut faire le maxi-mum pour régler ses dettes.

La commission de suren-dettement est un organisme public qui est départe-mental et qui recherche des solutions adaptées aux situations multiples de per-sonnes surendettées.

La Banque de France, avant de valider le dossier, l’analyse pour estimer si la personne est dans la possibilité de ré-gler ses dettes. Ensuite le créancier et la banque sont informés de la déci-sion. A partir du moment où le dossier est validé par la commission de suren-dettement, on ne doit plus rembour-ser nos crédits ou nos découverts, ni régler nos dettes en retard (exemples: factures impayées, frais d'huissier ect...). Toutes les saisies en cours sont automatiquement suspendues et interdites pendant cette période, sauf pour les dettes alimentaires. Cepen-dant on doit continuer à payer notre

loyer, nos impôts et nos factures du mois en cours et des mois à venir. Une fois le dossier déclaré «recevable », la commission élabore la solution la plus adaptée à la situation de la personne. Si le juge accepte la plupart des dettes elles sont alors effacées mais certains types de dettes comme les dettes ali-mentaires ne peuvent être effacées.

Pour conclure on est en situation de surendettement lorsque le taux d'en-dettement dépasse les capacités de

remboursement.

Pour éviter de tomber dans le

piège du su-rendettement,

quelques conseils à retenir:

Pourquoi est-il préférable de contracter un cré-dit auprès de son banquier plutôt qu'auprès d'un organisme de crédit par l'intermédiaire d'un magasin? Les organismes de crédit exigent la plupart du temps un taux d’in-térêt très élevé, votre banquier, surtout s’il cherche à vous garder comme client, vous fera certaine-ment une offre plus intéressante. Et puis, si vous rencontrez un jour des difficultés rembourser, il sera plus fa-cile d’expliquer votre situation et de trouver un terrain d’entente avec votre banquier et justement d’éviter de tom-ber dans la spirale du surendettement.

Que fait la Banque de France quand aucune banque ne veut m'ouvrir un compte? La loi prévoit que chaque personne a le droit d’avoir un compte en banque, notamment parce que les salaires se font en général par virement. Si vous êtes surendettés, la Banque de France va obliger une banque à vous ouvrir un compte, avec les services minimum, c’est à dire sans chéquier ni carte, ni droit à découvert. Et vos opérations bancaires seront surveillées de près! Certaines banques proposent facile-ment des « autorisations de décou-vert ». Mais pourquoi n'est-ce pas forcément mon intérêt que d'accep-ter cette proposition qui pourtant paraît intéressante?Le banquier dans ce cas prélève des agios, c’est-à-dire des intérêts: il ne va pas vous avancer de l’argent gra-

tuitement! Et n’oubliez pas qu’il faut toujours demander à son banquier une autorisation de dé-couvert au risque d’être fiché à la banque de France et de vous voir re-tirer chéquier et carte de crédit.

Les missions de la Banque de France

Pour nous rendre à la salle de conférence, nous traversons la

partie de la réserve consacrée à l’en-trepôt des produits textiles. Laurence notre guide, nous explique que les vê-tements sont suspendus sur des rails, et que pour les faire glisser et les des-cendre, pour les emmener dans les rayons, il y a des aiguillages exacte-ment comme pour les trains.Nous sommes deux étages plus haut que les niveaux du magasin et les ca-mions arrivent 4 étages plus bas. Les réserves et la surface de vente s’éten-dent donc sur six étages.

Tous les produits de bouche sont fa-briqués sur place dans les ateliers poissonnerie, boucherie, boulangerie.

Dans la salle de conférence, Laurence répond aux questions générales sur le groupe Auchan et sur l’hypermarché de Cergy.

Elle nous explique que Auchan est implanté dans 13 pays différents. Auchan possède des filiales: Simply Market, Immochan, qui se charge de l’occupation des territoires, de l’achat de terrains autour des surfaces de vente en vue d’un futur agrandisse-ment, la Banque Accord, qui gère les services de banque et assurances et accorde des prêts à la consommation aux clients. Auchan complète aujourd’hui ses services grâce à Auchan.fr et Auchan drive.

Ce groupe familial qui s’appelle Asso-ciation Familiale Mulliez est un grou-pement d’intérêt économique détenu par 550 membres tous membres de la famille Mulliez. Auchan, a été fondé par Gérard Mulliez, fils du fonda-teur de l’entreprise Phildar. En 1961, ce dernier a créé son premier super-marché de 600 m2 dans un quartier de Roubaix qui s’appelait les Hauts Champs. C’est en souvenir de ce pre-mier supermarché, que le fondateur a donné le nom d’Auchan à son groupe.Aujourd’hui, le groupe détient 522

magasins. L’ascension a été fulgurante.

D’après Laurence, le groupe a des valeurs

auxquelles il tient. Ce sont des va-leurs solidaires: partage du progrès, de l’avoir, du savoir.Ainsi, 12 % de la valeur de l’entre-prise sont détenus par les sociétaires, tous les collaborateurs sont actionnaires. Au-chan n’est pas coté en bourse, ce qui laisse plus d’autonomie au groupe. Il n’est pas contraint à verser des dividendes aux action-naires, ce qui lui laisse plus de marges pour investir.

Le groupe compte 269 000 employés, dont 500 à Cergy.

Il y existe plus de 150 métiers différents, par exemple l’acheteur, l’hôte de caisse, le respon-sable- produits, les artisans boulan-gers, bouchers....

Auchan prend chaque année des ap-prentis, mais il faut qu’ils soient ma-jeurs, au-delà de Bac + 4, sauf pour les métiers de bouche; c’est une politique voulue par le directeur. Avec un chiffre d’affaires annuel de 44 milliards d’euros et un bénéfice à 800 millions d’euros, Auchan est le 12e groupe mondial de grande distri-bution et le 2e français. Carrefour est le 1er français et le 2e mondial.L’entreprise est faiblement endettée.

Auchan compte 636 hypermarchés dans le monde et 525 en France.Le groupe connaît actuellement un grand développement en Chine et en Russie.Le groupe a ouvert 58 magasins sup-plémentaires en 2011, 14 en 2012, et cette année, il a racheté 7 autres marques.A Cergy, le chiffre d’affaires se monte à 130 millions, c’est le 48e plus gros chiffre d’affaires de tous les Auchan de France.

Le magasin accueille 3,8 millions de clients chaque année, avec une moyenne de 10 000 clients par jour, 15 000 le samedi et 20 000 lors des périodes de fêtes de fin d’année.Leroy Merlin, Décathlon, Picwic (chaîne de magasins de jouets), Flunch sont des entreprises appartenant à l’Association Familiale Mulliez.

Aujourd’hui, le groupe est dirigé par le petit-neveu du fondateur. L’organi-sation du groupe est pyramidale. Ain-si, pour la France, il y a un Directeur Général France, Vincent Mignot, sous ses ordres, les directeurs opération-nels-région, puis un directeur pour chaque magasin.

A l’intérieur du magasin, la surface de vente est divisée en secteurs et cha-cun a un chef: grande distribution (ce sont les produits de consommation courante, comme les boissons, les produits d’entretien, les biscuits in-dustriels), les métiers de bouche (bou-langerie, boucherie-charcuterie, pois-sonnerie, traiteur), le secteur textile (qui comprend aussi tout le matériel de puériculture et la bijouterie), un secteur maison et loisirs, un secteur équipement de la maison (l’électro-ménager et le matériel informatique par exemple), le secteur logistique.

Sous les ordres des chefs de secteur, les chefs de rayons sont responsables d’un ou plusieurs rayons.

En-dessous, les agents de maîtrise puis les employés qualifiés: conseillers de

Visite d’Auchan du 15 novembre 2012

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vente, professionnels des métiers de bouche, vendeurs professionnels pour le secteur maison-loisirs par exemple.

Il y a des métiers transverses: ils ne sont pas attachés à des secteurs ou des rayons, mais sont responsables de tâches qui concernent tout le magasin:Les contrôleurs de gestion, le respon-sable des ressources humaines, le res-ponsable technique, qui s’occupe de la maintenance de tout le matériel, le chef de sécurité, qui a la responsabilité d’une équipe d’une vingtaine d’agents de sécurité, les chefs de caisse qui gè-rent une équipe de 250 hôtesses et hôtes de caisse.

La majorité des salariés sont embau-chés en CDI, les temps partiels à Au-chan sont des temps partiels choisis et non pas imposés.Les employés qui travaillent le di-manche et les jours fériés sont tous volontaires et ils sont payés 150% plus cher que d’habitude.

Les chefs de rayon sont recrutés à Bac + 5, notamment les diplomés des écoles de commerce, mais on peut aussi y arriver par promotion interne.Ainsi, Laurence a connu une hôtesse de caisse qui a fini par être directrice de magasin.

Un chef de rayon doit avoir une for-mation de Bac + 5 car il doit avoir de solides notions en commerce et ges-tion, il doit gérer aussi tout l’aspect humain: il doit gérer toute une équipe.Il faut aussi sortir des marges de béné-fices. C’est comme s’il était à la tête d’une petite entreprise.

Il existe une école de formation qui dure un an et qui s’appelle « l’école des seconds », qu’on propose à des gens qu’on a repérés et qui ont du po-tentiel.

Il n’existe pas de métiers véritable-ment dangereux. Il y a certains risques pour le personnel qui nettoie les ateliers, qui manipule des pro-duits chimiques. Il lui

faut prendre des précautions. Les ma-nutentionnaires souffrent du dos, les hôtesses de caisse de tendinites.On essaie de les reclasser, mais c’est difficile. Pour soulager les hôtesses de caisse, on améliore l’ergonomie des postes de travail.

Laurence est chef de secteur, elle tra-vaille 50 à 55 heures par semaine. Les cadres ne sont pas payés à l’heure, mais pour une mission sur un forfait de 114 jours.Elle travaille tantôt seule, tantôt avec son équipe. Son métier n’est ja-mais répétitif. Le chef de secteur est maître de ce qu’il fait, comme s’il était à la tête de sa petite entreprise: il fait de la gestion, mais doit aussi s’occuper des gens qui travaillent sous ses ordres, les faire évoluer.

A Auchan, on travaille jour et nuit. Les livraisons ont lieu à 22 h pour l’alimentaire. La nuit travaillent tous les employés du secteur logistique.On met en rayon à partir de 2 heures du matin.Les boulangers arrivent à partir de mi-nuit-1 heure du matin, les pâtissiers à 2 heures.Les employés du secteur textile arri-vent plus tard, à 7 heures.Les administratifs, 4 personnes, tra-vaillent en journée. Les 4 comptables aussi.Les heures de nuit sont majorées de 30 % (de 22 h à 6 h).Les salariés ont droit à 3 minutes de pause par heure.

Chaque maillon est important, on a besoin de tout le monde.

Le salaire minimum est de 1 300 € brut. Les collaborateurs ont un 13e

mois, plus une participation, plus des primes individualisées, ce qui en moyenne équivaut à être payés sur 15 mois. Par ailleurs, tous les collabora-teurs ont 10 % de remise sur tout le magasin. Un chef de rayon gagne de 2000 à 3000 €, un chef de secteur de 3000 à 4000 € brut.Tous les ans chaque salarié a un en-tretien avec le supérieur hiérarchique pour faire le point sur les carrières.

La mise en place de caisses automa-tiques n’a pas pour objectif de suppri-mer des emplois, mais de réaffecter les hôtesse de caisse à d’autres postes, comme conseillère de vente. Cela apporte de la valeur ajoutée pour le client.

L’échelle salariale s’étend de 1 à 20.

Certains salariés ici ont beaucoup d’ancienneté, les plus « vieux » ont 25 ans d’anciennenté.La proportion hommes/femmes varie selon les secteurs. En caisse, les femmes sont majoritaires, en épice-rie, ce sont surtout des hommes, dans le textile, il n’ya qu’un homme.Auchan embauche des handica-pés, d’ailleurs la loi oblige les entreprise à en embaucher. Au-chan Cergy embauche des sourds et des amputés d’un membre.

Les salariés, pour être reconnaissables par les clients,ont tous un petit gilet noir par-dessus leurs vêtements.

On ne peut pas construire un super-marché où on veut, c’est très régle-menté, c’est l’Etat qui donne les au-torisations; les constructions se font en fonction de la zone de chalandise, c’est à dire le nombre de foyers qui vivent autour du magasin et qui sont les clients potentiels.

Auchan-Vélizy est l’hyper qui a le plus gros chiffres d’affaires, car sa zone de chalandise est étendue et en plus, les foyers qui vivent autour du magasin ont un fort pouvoir d’achat. A Vélizy il y a 3000 salariés.

Sur Cergy-Pontoise, Auchan-Cergy a une zone de chalandise assez impor-tante grâce au RER et à l’A15.Mais les Auchan se font de la concur-

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rence: le chiffre d’affaires d’Auchan-Cergy est en baisse depuis que le groupe a racheté les Docks de France (les supermarchés Mammouth) à Osny et Taverny.

Nous demandons à Laurence ce que Auchan fait des périmés, et si les pro-duits proches de la date de péremption peuvent être cuisinés par Flunch. Elle nous répond que cette dernière solu-tion est impossible, car même si les deux enseignes font partie du même groupe, elles ont une gestion tout à fait indépendante. Auchan s’engage à retirer les produits avant la date de péremption. Ceux dont la date n’est pas dépassée sont donné aux associa-tions, les autres sont jetés, car il est interdit par la loi de faire autrement.

La publicité est davantage axée sur le support papier et la radio. Le groupe essaie de réduire les coûts publici-taires, c’est pourquoi il fait encore peu de spots télévisés.La communication interne passe es-sentiellement par le réseau intranet (mail), par téléphone, réunion télé-phonique, webconférence et forum de discussion.

Le magasin a un fournisseur princi-pal, car en fait, tous les Auchan pas-sent par une centrale d’achat unique, basée à Villeneuve d’Ascq. Il y a une exception: pour les fruits et légumes, chaque magasin peut s’adresser à des producteurs locaux. Auchan est très attentif à cela.Une centrale d’achat unique donc et ensuite plusieurs plate-forme logis-tiques régionales pour desservir les magasins.

Ce qu’a changé internet pour Auchan:

Quand le fondateur a créé le premier supermarché, il voulait « tout sous le même toit ». Aujourd’hui, les modes de consommation ont changé. Auchan se doit d’être sur ce segment. C’est ce que le groupe a fait en créant les Au-chan Drive.Quand les consommateurs se fournis-sent à l’Auchan Drive, ils ne vont plus en magasin. Leur panier est moins rempli, car ils vont à l’essentiel, ils

ne sont pas tentés. On peut donc pen-ser que les Auchan drive font de la concurrence au magasin. Mais d’près Laurence, au global, l’hypermarché ne perd pas, au contraire, quand il y a un Auchan drive adossé au magasin, celui-ci gagne en chiffre d’affaires.

Pour présever l’environnement, Au-chan trie les déchets, revend le car-ton, le plastique. Il passe à la métha-nisation pour les déchets organiques, installe des dispositifs pour écono-miser l’énergie, comme par exemple des minuteries en fonction de la pré-sence des collaborateurs. Le respon-sable technique, Daniel Claret nous en dira davantage lors de la visite des réserves.

Auchan-Cergy voit son chiffre d’af-faires diminuer depuis 15 ans en rai-son de la concurrence (ex: 2e Auchan à Osny) et aussi à cause de la vétusté de ses installations et de la galerie.

Lors de son arrivée sur le marché, le hard discount faisait concurrence au groupe. Mais à y regarder de plus près, le caddie du client revient moins cher surtout parce qu’il y a moins de choix. Auchan reste compétitif grâce à ses produits premiers prix et son rayon de marchandises présentées en vrac.

Chaque magasin adapte ses pro-duits au profil de ses clients, Auchan fait des études de marché, pour bien connaître leurs habitudes de consom-mation et leur proposer des produits spécifiques.

Pour la deuxième partie de visite, Laurence nous confie à Daniel Claret, le responsable technique, chargé de la maintenance de tout le matériel et des coûts d’exploitation du magasin. Il est le chef d’une équipe de cinq techni-ciens.Daniel nous explique que Auchan Cergy, c’est 13000 m2 de surface de vente et 14 000 m2 de réserves, s’étendant sur 6 niveaux. Les niveaux, dans tous les Auchan de France, sont calculés en fonction de leur altitude par rapport au niveau de la mer. Par exemple nous serons lors de la visite

au niveau 48 (48 m au dessus du niveau de la mer) ou au niveau 53.Auchan compte 71 caisses sur 400 m linéaire.

Auchan Cergy est né en 1986. C’est à cette date que le groupe rachète La Samaritaine de Vélizy et la condititon de rachat était à l’époque qu’Auchan rachète La Samaritaine Cergy égale-ment. Avant donc ce rachat, à la place d’Auchan, il y avait deux magasins indépendants: la Samaritaine, le plus grand et Super M, qui correspond au secteur épicerie de l’Auchan actuel.

Cela complique beaucoup la tâche des employés qui travaillent en logis-tique dans les réserves, car la réserve de l’ancien Super M et celle de l’an-cienne Samaritaine ne communiquent pas. 27 m les séparent. On projette de grands trravaux pour creuser un pas-sage entre les deux.

Pour l’instant, il ne faut pas par exemple, que les deux monte-charge de la réserve épicerie tombent en panne: on ne peut plus alors réalimen-ter les rayons du magasin, car il n’y a pas d’autres passages.

Pour déplacer les marchandises, les amener des camions de livraisons aux réserves et des réserves à la surface de vente, il y a trois gros convoyeurs, trois escaliers mécaniques, sortes de tapis roulants pour faire passer les palettes d’une réserve à l’autre et 9 monte-charge. Les deux monte-charge de la réserve du secteur épi-cerie, sont impressionnants. Ils sont munis d’un dispositif d’ouverture de portes à guillotine: les portes au lieu de s’ouvrir verticalement, s’ouvrent horizontalement. Ces monte-charge qui ont été importé du Canada coûtent plus de 250 000 € pièce, mais ils résis-tent aux chocs des chariots de trans-port de marchandises.La maintenance des ascenseurs et monte-charge est assurés par des as-censoristes. Des contrôles sont faits régulièrement, en moyenne il y en a vingt par an, les contrôleurs passent

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sans prévenir. A cela s’ajoutent les commissions hygiène et sécurité pro-grammées à l’avance;

La boucherie est équipée d’un monte-charge réfrigéré pour ne pas rompre la chaîne du froid du laboratoire jusqu’à l’espace de vente.La boulangerie est dotée de chambres de fermentation, de 7 fours, une ba-lancelle. Les baguettes ainsi formées reposent ensuite dans la chambre de pousse prêtes à être enfournées. Les boulangers d’Auchan fabriquent ainsi 6 000 baguettes par jour.

Les chambres froides contiennent les machines qui alimentent en froid les rayons réfrigérés de la surface de vente du deuxième niveau (boucherie, crèmerie, pâtisserie) et les congéla-teurs pour les surgelés. Les négatifs (machines alimentant les congélateurs qui nécessitent d’abaisser la tempé-rature en-dessous de -20°) sont dans une salle distincte des positifs (pour les rayons réfrigérés froids, mais au-dessus de zéro).

Dans la salle voisine, deux énormes groupes électrogènes sont chargés d’alimenter en électricité le maga-sin en cas de panne. Ils consomment 300l de fuel par jour et sont toujours en fonctionnement, prêts à démar-rer. En cas de panne, on déleste cer-taines zones pour se concentrer sur les priorités: les espaces surgelés et réfrigérés surtout. Au niveau 63, des cheminées servent à évacuer les gaz d’échappement. Les cuves de fuel sont à l’extérieur. Le carburant ar-rive dans une nourrice qui alimente les deux groupes. Le magasin a aussi un contrat avec EDF: si EDF le de-mande, les jours de fortes demandes en énergie, l’électricité est coupée, et le magasin est autonome grâce à ses groupes électrogènes. Ce contrat per-met au magasin d’avoir un tarif préfé-renciel. Mais la facture s’élève tout de même à 40 000€ par mois!

Daniel nous montre ensuite le matériel de cli-matisation et de chauffage. L’air

chaud ou froid est envoyé dans la sur-face de vente, grâce à deux énormes turbines. Pour passer de l’air chaud à l’air froid, c’est simple, il faut juste tourner un robinet.

Notre guide nous emmène ensuite dans le secteur de valorisation des dé-chets. En passant, il nous montre les sprinklers, des tuyaux d’arrosage qui se déclenchent automatiquement en cas d’incendie.Préserver l’environnement et écono-miser l’énergie est d’abord une né-cessité légale: les autorités demandent aux entreprises de faire des efforts en ce sens. C’est aussi indispensable du point de vue économique: il s’agit de réduire les coûts d’exploitation. La di-rection demande au minimum que la gestion des déchets ne coûte rien. Au-jourd’hui, les déchets sont valorisés et rapportent même des bénéfices. Le magasin produit 50 t de déchets par mois, il est donc impératif pour des raisons écologiques et économiques de valoriser ces déchets au maximum.Par exemple, le magasin est équipé de trois bacs à graisse, pour éviter que le plus gros des graisses ne soit évacuées avec les eaux usées. Ces graisses sont ensuite collectées par une entreprise extérieure pour être retraitées. Le carton une fois broyé est vendu à Véolia. Les cartons réduits à l’état de languettes par les broyeurs sont aspi-rés dans des gaines jusqu’à des collec-teurs en dehors des réserves. Mais ce broyage engendre des poussières.On est en train de remplacer les broyeurs par une presse à balles, ma-chine qui coûte 69 000 € et qui presse les cartons et les plastiques en balles de 500 kg. Le carton ainsi conditionné peut être vendu plus cher: 130 € la balle de 500 kg au lieu de 85 € la tonne quand il est broyé.Les déchets organiques, qui se dé-composent sont aussi valorisés par méthanisation.

Revenus dans la surface de vente, Daniel nous explique que la nuit, pour économiser l’énergie, on tire des rideaux devant les refrigéra-teurs. Dans certains rayons, on ré-duit l’éclairage, en éteignant un néon sur trois. L’éclairage est programmé

dans les réserves de telle façon que, la nuit par exemple, il n’y ait que les zones occupées qui soit éclairées. On peut chauffer, ventiler, éclairer une seule zone.

Surplombant les rayons, de petites caméras en forme de dôme sur-veillent les clients. Elles sont com-plétées par deux gaines qui courent sur toute la longueur et la largeur du magasin dans laquelle, derrière un miroir sans tain, se cache une caméra qui glisse le long de rails. Les images sont ensuite visionnées sur les écrans de la salle de contrôle. L’équipe de Daniel est chargé aussi de la maintenance de ce matériel de sécurité.

Dans le rayon jouets, spécialement aménagés en vue des fêtes de Noël, les gondoles ont été placés dans un autre sens. Pour cela, on les scinde en deux, puis on fait glisser et pivo-ter chaque moitié grâce à des dis-positifs munis de roulettes qu’on appelle « fourmis ». C’est aussi son équipe qui s’occupe de cela.Daniel, au passage vérifie le bon fonctionnement des bouches de ven-tilation grâce à un simple adhésif: s’il est en mouvement, c’est qu’il y a de l’air, s’il pend sans bouger, c’est qu’il y a un problème.

Une visite qui nous a permis de constater combien le métier de technicien de maintenance

pouvait être varié!

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Un employé magasin effectue toutes sortes de tâches dans une

zone commerciale.

Il ne travaille que dans les rayons

d'une zone commerciale.Ses horaires sont variables, il travaille sur 5 jours ré-partis entre le lundi et le sa-medi, il peut travailler tard le soir comme tôt le matin.Il doit effectuer différentes tâches comme aprovision-ner les rayons, renseigner les clients, ou mettre en va-

leur les produits et les promotions.Il travaille en équipe, et est en contact avec les clients.Ce métier peut être pénible si l'em-ployé travaille tôt le matin ou tard le soir; il peut aussi être dangereux si l'employé porte des charges trop lourdes.L'employé doit avoir une tenue pour

Le Responsable Marketing Online est chargé de définir la stratégie

marketing et communication sur les nouveaux medias (mobiles, Inter-net…) en rapport avec celle déjà ap-pliquée par l’entreprise.

Pour cela, il doit utiliser l’ensemble des moyens e-marketing:

-Référencement naturel qui permet à une page web d'être en première posi-tion sur les résultats de recherche.

-Le linkbaiting qui consiste à créer sur son site un contenu d’une qualité assez élevée pour donner envie aux personnes le lisant de créer un atta-chement spontané vers celui-ci.

-L’affiliation Internet qui est le prin-cipe par lequel un site marchand ou commercial propose à un réseau de sites partenaires de diffuser ses pro-duits ou services par le biais de ban-deaux, de liens textes, de moteurs de recherche ou de tout autre support.

-L'emailing qui est la promotion d’un pro-duit ou d’un service en touchant directement un utilisateur via son adresse email.

-Le display désigne la publicité sur Internet avec achat d’espace et utilisa-tion d’éléments graphiques ou visuels (bandeaux, pavés etc.). C’est ce qu’on pourrait appeler "la publicité Internet"

Le responsable marketing online, de-vant manager une équipe, doit possé-der des qualités d’écoute, d’analyse et être capable de dialoguer avec des in-terlocuteurs très variés, que ce soit des équipes techniques, commerciales, marketing etc. Il doit être capable de se former tout seul en permanence. Il doit posséder des compétences de marketing classiques (4P: Prix, Pro-duit, Place, Promotion, études quali-tatives et quantitatives) des connais-sance de stratégies, de management et des compétences spécifiques au

EMPLOYE MAGASIN

être identifiable par les clients.

Pour exercer ce métier, il faut être or-ganisé, efficace, avoir le sens du ser-vice, l'esprit d'équipe, être dynamique, réactif et avoir un bon physique pour assurer un travail en position debout.Il faut aussi être souriant, savoir être à l'écoute de autres et être aimable.Le salaire est d'environ 1400 euros. Plusieurs évolutions sont possibles: agent de maîtrise, gestionnaire de stock et chef de rayon.

Pour être employé magasin, il faut avoir un CAP de commerce multis-pécialités, un CAP employé de vente spécialisé en fonction des produits commercialisés.

RESPONSABLE MARKETING ONLINE

web: notions techniques, CRM (ges-tion de la relation client), ergonomie, tracking, SEO (optimisation pour les moteurs de recherche), etc.Les responsables marketing online ont souvent des formations conduisant au bac +5, ESC (Ecole Supérieure de Commerce) ou IEP (Institut d’Etudes Politiques) option marketing avec une spécialisation Internet/nouveaux mé-dias, IAE (Institut d’Administration des Entreprises) ou Master2 option marketing, e-commerce, Bachelor eMarketing, Master Spécialisé Web-Marketing .

FICHES METIERS

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Le chef opérateur est le respon-sable technique des prises de

vues et de la qualité artistique de l'image. Sur un tournage, il prépare l'éclairage afin de restituer les tons, les couleurs et aussi les émotions selon les attentes du réalisateur. Il est un des techniciens de l'au-diovisuel les plus créatifs. Le chef opérateur travaille en collaboration avec le réalisateur et conditionne tout le tournage d'un produit audio-visuel: cinéma, vidéo ou télévison. Avant que l'antenne tourne, il règle l'éclairage des décors, le cadrage et la composition des images en fonc-tion du découpage technique. Le chef d'opérateur maîtrise parfaite-ment les techniques de la caméra et sélectionne lui-même son matériel ( pellicules, filtres, projecteurs...). Pendant le tournage, il dirige et

coordonne l'équipe technique image: assistants opérateurs, ca-dreurs, électriciens et machinistes. Pour le montage, le chef opérateur travaille avec le technicien étalon-neur pour harmoniser les images avec les techniques du numérique. Le chef opérateur travaille le plus souvent sur un plateau, le plus sou-vent en équipe. C’est un métier dans lequel il faut rester concentré et tou-jours rester debout sur le plateau. Le chef d'opérateur travaille sou-vent aux mêmes endroits soit sur le plateau soit dans une salle mon-tage avec le technicien étalonneur. Pour faire ce métier il faut aimer l'esprit d'équipe, être sociable, sa-voir être à l'écoute des autres et sa-voir aussi prendre des initiatives. Pour un débutant, le salaire est

de 1100 euros bruts par semaine. Le salaire pour un chef opéra-teur est d'en moyenne 1500 euros. Pour être chef opérateur il faut da-bord être stagiaire sur le tournage, puis cadreur, deuxième assistant et enfin premier assistant chef opérateur. Après la troisième on peut faire un BAC PRO photographie. Après le bac, on peut poursuivre par un BTS (+2) métiers de l'audiovisuel, intégrer une des écoles spécialisés pour le cinéma (Louis Lumière), ou encore une des formations universi-taires au niveau master (BAC+5).

L'objectif principal du métier est de réaliser des prises de vue en fai-

sant des photos. Il peut faire des cli-chés en numérique ou en argentique. Plusieurs sujets sont possibles comme l'actualité, la mode, les portraits de fa-mille le paysage...

Le photographe peut travailler dans différents secteurs et il occupe donc différents statuts :S'il est plasticien ou qu'il réalise des photos de mariages, de baptêmes, de portraits, de classes... il est artisan.S'il possède une boutique, vend et réa-lise le façonnage, il est artisan-com-merçant. S'il travaille exclusivement pour une entreprise, comme une ma-jorité de photographes c'est donc un salarié. S'il est photographe de mode, de publicité, d'industrie ou d'architec-ture c'est un photographe auteur. Les horaires varient selon l'endroit

où il travaille. Par-fois il est même ap-pelé à la rescousse à la dernière mi-nute. Son matériel dépend de la prise de vue. Il n'y a pas

de tenue parti-culière mais il faut s'intégrer dans le décor. Ses déplace-ments dépen-dent du statut qu'il occupe.

Quelles qualités et quelles compé-tences demande ce métier ?

Ce métier demande de la patience, de la créativité, de la détermination et le sens artistique. Il faut être minutieux et bien savoir cadrer. Il doit bien faire attention à ne pas trembler sinon la photo sera flou. Plusieurs prises pour une photo sont necessaire.

Le salaire et l'évolution de carrière possible :

Les salaires sont extrémement va-riables selon les secteurs : laboratoire, agence, presse, magazines, etc...Avec de l'expérience ou une forma-tion complémentaire, le photographe peut accéder à des postes de respon-sabilité dans un service, un magasin ou une agence. Il peut aussi devenir iconographe.

Plusieurs formations sont possible pour exercer ce métier après la troi-sième. - Il y a le bac professionnel photo-graphe, en trois ans après la classe de troisième au collège. L'enseignement a lieu dans le lycée professionnel ou en CFA.- Il y a le BTS photographie. Il est ac-cessible aux titulaires d'un bac scienti-fique et il se prépare en deux ans. Tous les bacs possibles sont acceptés néan-moins il faut de solides connaissances en optique, physique et chimie.- Il y a une dizaine d'écoles spécia-lisées reconnues par la profession : Ecole Louis Lumière, Ensp Arles, Ecole de l'image Gobelins...- Il existe aussi des écoles privées payantes et de qualité inégale* Enfin on peut avoir un CAP ou un bac +5

PHOTOGRAPHE

CHEF OPERATEUR

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Le lundi 3 décembre sont venus au collège deux profession-

nels qui travaillent dans l'audiovi-suel, Bob Cerfontaines, monteur et Floriane N'Guyen, cadreuse.

Bob fait de la création graphique 2D et 3D et des bruitages. Il ajoute des gingles, des génériques de fin, des sous-titres aux émissions télé-visuelle.Il travaille pour des sociétés de productions qui elles-mêmes four-nissent aux chaînes de télévision des émissions. Il a monté une cin-quantaine d’émissions, notamment pour la Deux, France 4, M6, notam-ment de télé-réalité, comme “Belle toute nue”, “Maison à vendre” ou “Koh-Lanta”. C'est l'avantage du métier: on participe à la produc-tion d'émissions très variées, diffé-rentes par leur format, leur genre (clips, téléréalité, documentaire...).Il commence à travailler aux Etats-Unis pour des videos qui passent sur le web. Il a constaté qu'aux Etats-Unis et on commence aussi à le voir en France, la télévision et le cinéma perdent du terrain au profit d'internet. Il nous explique qu'il est difficile de travailler à la fois pour la télévision et pour le cinéma. En effet, pour travailler dans ce métier, il faut avoir beau-coup de contacts, il faut connaître les bonnes personnes, avoir un carnet d'adresses bien fourni. Or le monde de la té-lévision et celui du cinéma sont très cloisonnés, il y a peu d'interactions entre les deux. Du coup, les techni-ciens en général travaillent soit pour l'un, soit pour l'autre et rarement pour les deux.En ce moment il travaille

surtout pour le web et monte des “appli” pour les téléphones por-tables. C'est intéressant, car c'est un créneau très porteur, les bud-gets alloués sont importants, on peut donc être très créatif.

Floriane est caméraman. Elle filme des événements, des concerts et part en reportage. Elle peut aussi monter ses films, cela dépend des entreprises qui l'emploie.Floriane a travaillé en Belgique et tourne en ce moment des repor-tages sur le patrimoine français pour Public Sénat.Bob est chef d'entreprise, il a créé sa propre société de montage. Être son propre chef permet de choi-

sir ses clients, mais cela induit des tâches administratives moins agréables.

Floriane est intermittente du spec-tacle, un statut créé pour les per-sonnes qui travaillent dans ce sec-teurs, qui sont payés à la mission et qui alternent période de travail et période d'inactivité plus ou moins longue. L'activité dépend de la so-ciété qui embauche le personnel, c'est elle qui fixe la durée de la

mission. Le statut d'intermittent du spec-tacle a ses avantages, il offre beau-coup de liberté, les missions sont variées. Mais pour pouvoir être indemnisé lorsqu'on ne travaille pas, cela demande beaucoup de tracasseries administratives au-près de Pôle Emploi. Pour être in-demnisé en tant qu'intermittent du spectacle, il faut avoir travaillé 507 heures en dix mois. L'allocation dépend du nombre d'heures faites et des revenus touchés. Il faut donc décrocher le plus de missions. Cela exige d'être très réactif, donc très disponible: difficile de refuser un contrat, et, autre conséquence: on ne connaît pas à l'avance notre planning, nos horaires, les jours où on travaille, où on ne travaille pas, on peut être appelé du jour au len-demain.

Les entreprises de production abu-sent de ce statut, en profitent pour employer leur personnel de façon précaire: il est courant de rencon-trer des femmes de ménage inter-mittentes du spectacle! 80% des personnes qui travaillent sur un plateau télé sont intermittents du spectacle.

C'est pourquoi la législation est de-venue plus stricte, certains métiers comme décorateurs, menuisiers, costumiers ne seront plus concer-nés par ce statut.Les cadreurs peuvent travailler en Contrat à Durée Indéterminée,

Travailler dans l’audiovisuel

Différents statuts

mais pour les monteurs ce statut est très rare.

Il n'y a pas de licenciement dans ce métier, mais si vous déplai-sez, comme on est engagé pour une mission, on ne vous ap-pelle plus. C'est pour cela qu'il faut être disponible, accepter le plus de contrats possibles, sinon, si vous refusez, la fois d'après, on appelle quelqu'un d'autre.

Bob travaille dans un bureau avec trois écrans, deux logiciels dif-férents. Il a besoin d'une station de montage, d'ordinateurs, d'une palette graphique, qui fonctionne comme un stylo et qui a l'avan-tage d'être plus précis, plus rapide qu'une souris.Travailler en 3D exige énormé-ment de calculs très compliqués qui exigent un certain temps, ce qui peut freiner le travail.Une station de montage coûte de 20 à 30 000€.La salle de montage est louée au-près d'une entreprise qui fournit aussi les techniciens qui s'en occu-pent, cela fait gagner du temps, on ne s'occupe que de son projet.

Floriane pour travailler a dans son sac son propre matériel: une ca-mera, un pied pour poser la camera et avoir des plans plus stables, un casque, un micro et un cable, une batterie et une batterie de rechange pour ne pas tomber en panne, une carte de rechange, un petit chif-

fon pour net-toyer l'objectif, une lampe et des piles de re-change pour la lampe.

Elle peut aussi travailler avec une camera fournie par la société qui l'emploie.

Pour conserver les images, les té-lévisions font toujours une copie sur bandes, car l'avantage de la bande sur la carte, c'est qu'elle ne perd pas en qualité pendant 30 ans (contre 3 ans pour la conservation numérique).

On a de nombreuses cameras dif-férentes, spécifiques en fonction de ce qu'on veut filmer et la façon dont on veut faire les prises de vue.Par exemple, les journalistes spor-tifs utilisent de très grosses came-ras, qui peuvent faire des ralentis.

La steady-cam est un contrepoids qu'on place sur la camera; on l'uti-lise pour filmer des déplacements rapides; elle permet d'éviter les rails et rend le suivi du mouvement très fluide. Cela donne une impres-sion de vérité, le procédé reproduit les secousses, les mouvements saccadés.Elle permet aussi de régler les pro-blèmes de mise au point.C'est un véritable métier que de sa-voir s'en servir.

Le go-pro est une camera miniature qui est utilisée pour les courses-poursuites, les sports extrêmes, les scènes où on a besoin de camera embarquée.Auparavant, lorsqu'on filmait une course-poursuite, on disposait des

cameras tout au long du parcours; la voiture finissait par foncer dans le décor et par détruire la dernière camera. Comme on savait qu'on la sacrifiait, on prenait soin de choisir la plus ancienne. Avec le go pro, on n'a plus ce genre de problème.

Les cameras sont devenues plus lé-gères, cela a trois avantages: La profession s'est féminisée;on peut filmer dans des situations plus difficiles;on ne filme pas de la même façon, les prises de vue sont moins sta-tiques.

Pas besoin de tenue particulière pour être monteur ou cadreur. Il vaut mieux choisir des vêtements dans lesquels on est à l'aise. Cependant, la meilleure qualité d'un cadreur, c'est la discretion: il s'agit d'être invisible, de se fondre dans le décor, pour capter un maxi-mum d'informations. Si on doit couvrir un événement mondain par exemple, il convient de soigner son apparence.

Les journées d'un monteur peu-vent être démentes car les sociétés de production imposent des délais très difficiles à tenir.

Le métier de monteur ne comporte pas de risques, mais pour le ca-dreur, tout dépend du lieu de tour-nage. Par exemple, Floriane a dû tourner dans une forge et elle pou-vait se blesser. Elle doit aussi faire attention à la réaction des gens.

Bob a créé sa société de montage et de motion design, Monsieur Girafe

Des conditions de tra-vail parfois stressantes

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Le montage et le cadrage requiè-rent énormément d'attention. Si un cadreur travaille en direct, il ne doit pas rater “la bonne image”, “la petite phrase”, on ne peut re-commencer, on ne retrouvera pas la spontanéité, le naturel de la scène.Le monteur doit lui aussi faire très attention de bien faire coïncider images et son par exemple.

Les chaînes de télévision et les so-ciétés de production embauchent des handicapés, la loi l'impose, à la fois sur le plateau et dans les cou-lisses. Reservoir Prod' par exemple utilise les services d'une société spéciali-sée dans l'insertion des handicapés dans le monde du travail, pour l'ar-

chivage.Pour que le public puisse voir son émission préférée, de nombreux professionnels doivent s'affairer. Il y a trois étapes dans la création d'une émission:

La phase du développement:C'est la phase de conception de l'émission. On crée d 'abord la charte graphique, un document de travail qui contient toutes les règles fondamentales que doivent

respecter l'ensemble des professionnels qui travaillent sur l'émission. Elle donne une cohé-rence à l'ensemble.

C'est lors de cette phase que sont re-crutés les journa-listes, qu'on orga-nise le casting pour

choisir les candidats.Elle se fait sous la direction du réa-lisateur.

Vient ensuite la phase de produc-tion.Toujours sous la direction du réa-lisateur, s'affairent les techniciens, les cadreurs, les ingénieurs du son, les machinistes, le directeur de la photographie, les scriptes, les dé-corateurs et costumiers. Le script est une personne très importante, c'est lui qui coordonne tous les métiers, qui passe les informations capitales aux professionnels.

Enfin, une fois l'émission filmée, elle n'est pas pour autant terminée. Arrive la phase de post-produc-tion.C'est à ce moment que les mon-teurs entrent en scène.Le mixeur fait coïncider l'image et le son, rajoute de la musique... Les caméras ne rendent pas les couleurs de la même façon: l'éta-lonneur corrige les couleurs, l'éclairage, les contrastes...Une fois que le mixeur et l'étalon-neur ont terminé, ils passent le re-lais à l'assembleur, qui rajoute les gingles, les génériques de fin, les sous-titres et noms des interve-nants...

Cette phase de poste-production peut être très longue. Par exemple, pour le film “Prométheus”, le mon-tage a duré 2 ans et a requis 1 000 personnes, car il y a beaucoup d'ef-

fets spéciaux.

Une fois l'émission mise en boîte, elle est envoyée à la maison de production pour être vérifiée. Elle parvient ensuite à la chaîne de té-lévision qui effectue les ultimes vérifications.

Il faut 6 à 7 heures d'images pour 4 minutes d'émission. La plupart du temps, on jette les images dont on ne se sert pas. Par-fois, elles sont réutilisées pour des émissions ultérieures, mais c'est rare.

Le parcours de formation de Bob:

Bob a fait un Bac scientifique. Il a fait d'abord des études en sciences de la matière, qu'il a très vite aban-donné pour faire du droit pendant deux ans.Il a travaillé six ans dans les assu-rances-vie.Il est entré dans l'audiovisuel grâce à sa soeur qui travaillait à l'époque pour la télévision.Il a fait ensuite une formation continue de deux mois pour être monteur.

Il a d'abord eu un poste d'assistant-monteur adjoint. Pendant deux ans, il a récupéré des images pour les numériser et en même temps, il faisait de l'infographie.

Il a travaillé dans la société de pro-duction Reservoir Prod', il y faisait les génériques de certaines émis-sions.Il en a démissionné il y a deux mois pour créer sa propre société, une société par actions simplifiée. Avoir fait des études de droit et avoir vendu des assurances-vie

L’audiovisuel, toute une gamme de

métiers très variés

Différents parcours de formation

possibles

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l'aide beaucoup pour gérer son en-treprise.

Floriane a suivi au lycée l'option cinéma-audiovisuel et a passé un Bac S.Elle a ensuite intégré un BTS au-diovisuel. Ce BTS est sélectif, on y entre sur dossier et après avoir passé un entretien de motivation.

Elle a fait ses études à Cannes, lieu de festival, c'est une ville tournée vers le cinéma.C'est un avantage, car l'école avait beaucoup de matériel et on y a l'oc-casion de beaucoup pratiquer.

Elle a débuté en tant que journa-lise de presse écrite dans le sud de la France. Puis, comme il y a peu d'opportunité d'emplois en pro-vince, elle s'est installée à Paris.Elle travaille actuellement sur des émissions visibles sur internet, sur le patrimoine vivant de la France, sur les traditions et les passions des Français. Elle fait aussi le montage de ses interview, de ses reportages sur les événements et concert, no-tamment pour le web.Travailler dans ce métier est diffi-cile car il y a beaucoup de concur-rence. Il faut beaucoup de détermi-nation pour se faire reconnaître de la profession.Mais on a besoin de beaucoup de personnes dans l'audiovisuel, on a pas forcément besoin de beaucoup de diplômes pour entrer dans ce secteur. Il faut chercher à connaître un maximum de personnes, sus-ceptibles de vous confier une mis-sion, accepter au début des travaux pas forcément très épanouissants (faire le café, les photocopies, des tâches d'assistants...).

Il est fréquent dans ce secteur qu'une personne qu'une société de production a contactée pour

une mission, en cas d'empêche-ment, la propose à une de ses connaissances.

On peut aussi suivre d’autres for-mations. Pour travailler dans le cinéma, il existe deux principales écoles:-L'école Louis Lumière, école spé-cialisée dans la formation aux arts du spectacle, du son, de la photo-graphieest accessible sur concours au niveau Bac + 2.

-La Femis, Ecole nationale supé-rieure des métiers de l'image et du son, elle aussi accessible sur concours aun niveau Bac + 2.

Au niveau Bac, il y a des BTS au-diovisuel et de nombreuses écoles privées. Un bac S est préférable ou un Bac STAA (Arts Apliqués)Les écoles privées sont accessibles sur dossier, souvent sur concours. Elles ont l'inconvénient d'être chères et souvent peu intéressantes car elles offrent peu de pratique.Certaines universités offrent des formations, mais l'enseignement est souvent trop théorique.Un cadreur gagne en moyenne 200 à 300€ brut par jour, mais il ne tra-vaille pas tous les jours: quand il a de la chance, il travaille 20 jours par mois.En juillet et en août, les télévisions ne demandent pas de tournage, c'est une période où il y a très peu d'activités pour les professionnels du spectacle.Pour les congés, les profess ion-nels du spec-tacle cottisent à une caisse, pour récupé-rer 10% de ce qu'ils ont gagné.

Un monteur gagne en moyenne 600€ par jour, pour un salaire d'en-viron 4 000 à 5 000€, mais il ne compte pas ses heures. Il travaille le week-end, le soir, la nuit même, car souvent les sociétés de pro-duction imposent des délais très courts.

La moyenne d'âge dans ces métiers est de 25-35 ans. Les personnes plus âgées sont souvent rédacteur en chef, chef d'édition, responsable de production. Un cadreur peut se spécialiser dans le maniement des rails, des grues. Bob nous dit que s'il devait changer de métier, il se verrait bien script.

Des évolutions de carrière

très ouvertes

Le chargé de diffusion prépare puis surveille en temps réel la diffusion des émissions à l’antenne: émissions diffu-

sées en direct d’un studio, et surtout émissions en direct réa-lisées hors studio. En cas d’imprévu, il intervient immédiate-ment. Au moindre incident, il doit trouver une solution sans que les téléspectateurs ne s’en aperçoivent.

Le chargé de diffusion travaille dans la régie en face de plu-sieurs ordineurs dont chaqu'un permet de faire une tâche. Il travaille en équipe, que ce soit avec les employés de la régie ou ceux du plateau. Les horaires dépendent des moments du tournage. Pour un reportage en extérieur, le chargé de diffusion travaille dans un véhicule technique sur le terrain, c'est la régie mobile.

Les principales compétences que doit avoir un chargé de diffusion sont contrôler, gérer et organiser.Il n’existe pas de formation dédiée spécifiquement au métier de chargé de diffusion. Les meilleurs moyens pour y par-venir sont des formations scientifiques et techniques, à partir d’un bac S ou STI2D. Après le bac, on peut poursuivre en intégrant un BTS métiers de l’audiovisuel.Des stages ou une expérience professionnelle restent indispensables pour accéder ensuite au poste de chargé de diffu-sion.Il gagne entre 2000 et 2500 euros par mois brut en debut de carrière.

Le chargé de diffusion

Ce métier consiste à préparer le tournage. Aprés avoir étudier le script, le directeur de photographie choisit les

lieux de tournage, le décor des scènes, les costumes et le ma-quillage des acteurs. Une fois tout cela fait, il se met d'accord avec le réalisateur sur le plan de tournage et ensemble, ils décident du découpage du film .Le directeur de photographie décide des choix techniques comme le moment du tournage (jour/nuit) des cibles ( un blond /brun / chauve) et des effets (voiture batiment ...qui explose) .Puis il choisit et teste les cameras et les objectifs. Pendant le tournage il dirige et coordonne les assistants opérateurs, des cadreurs, les électriciens et les machinistes. Pen-dant le montage il est secondé par un technicien étalonneur pour harmoniser les images prises auparavant .

Le directeur de photographie peut travailler en extérieur ou dans un intérieur . Il travaille en equipe , ses tâches varient en fonction du projet de film qu'il doit faire ( films d'action ,romantique, tragedie ...). Il est souvent en déplacement . Ce métier peut-être pénible lorsque le realisateur n'écoute pas les conseils que lui donne le directeur de photographie. La tenue peut etre variée mais il faut qu' elle soit simple.Pour ce métier il faut faire preuve de patience, avoir l'esprit d'équipe, savoir prendre des initiatives et être à l'écoute des autres pour pouvoir communiquer sans problème.

Lorsque l'on débute dans ce métier on gagne entre 1100 à 2250 euros brut par semaine . Un directeur de photographie n'est jamais mensualisé et travaille comme intermittent du spectacle . Il faut avoir un niveau de bac +2 (BTS Métiers de l’Audiovisuel) ou bac + 5, en obtenant le diplôme section cinéma ou photographie de l'Ecole nationale supérieure Louis Lumière. On peut accéder à ce métier soit en faisant des études soit en se débrouillant et avoir des contacts pour se crée une place.

Directeur de photographie

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L'entreprise TOMCER-ERMI est installée dans la zone d'activités

de Saint-Ouen L'Aumône. Travaillant dans le domaine de la mécanique de précision, cette SARL est spécialisée dans l'usinage de petites pièces mé-talliques et surtout dans la fabrication d'antennes radio. A l'origine, Tomcer et Ermi étaient deux entreprises indépendantes, elles se sont unies en 2007.Tomcer a été créée en 2005 avec 30000€ de capital social. Le patron actuel, Joaquim Machado de Freitas a repris la société dans laquelle il était salarié, après le décès son an-cien patron. A l'origine, l'entreprise se nommait "Towcer", son nouveau dirigeant a inversé la lettre "W" de "Tower" pour avoir le "M" qui a don-né "Tomcer".En 2007, Tomcer a racheté Ermi, les deux noms ont été accollés, pour évi-ter que les clients ne soient débousso-

lés. Cette fusion a permis d'élargir la clientèle, et de récupérer de nom-breuses machines plus performantes. Le chiffre d'af-

faires de la société a augmenté, il s'éle-vait à 711 300 euros en 2011.

Les clients princi-paux de l'entreprise sont les sociétés d'autoroutes, les fournisseurs de la TNT, d'Air France, de la SNECMA, des émetteurs de Canal +. Elle a aussi fourni les antennes météo de la Tour Eiffel. Sur les autoroutes par exemple, leurs

antennes émettent tous les dix mètres. L'entreprise travaille aussi pour les fournisseurs d'Air France (Niconex, Arene, VLC, TDF et Alex), il est très difficile de travailler directement avec Air France, les entreprises de l'aéro-nautique travaillent exclusivement avec des sociétés qu'elles connaissent. Tomcer-Ermi travaille rarement avec les entreprises automobiles, car ce secteur préfère privilégier le prix le plus bas plutôt que la qualité.Tomcer-Ermi travaille essentielle-ment avec des clients nationaux, elle exporte très peu.

A l'heure actuelle, elle essaie de diver-sifier ses activités en élargissant sa clien-tèle, notamment en direction de l'in-dustrie automobile. Mais il leur faudrait un plus grand local pour plus de per-sonnels et beaucoup plus de machines pour travailler.

L'atelier usine es-

sentiellement l'acier, l'inox, le cuivre et l'aluminium. Il fabrique aussi des petites pièces en matière plastique ou des matériaux composites.

En général, l'entreprise peut conce-voir les pièces mais les travaux se font surtout à partir de plans ou de proto-types envoyés par le client.L’entreprise est en concurrence avec des sociétés qui ont un matériel plus performant, tels que CSW. Mais celles-ci peuvent aussi être parte-naires, lorsqu'elles ne peuvent hono-rer, par exemple pour des raisons de délais, une commande elles peuvent sous-traiter à Tomcer-Ermi. La crise a beaucoup affecté Tomcer Ermi, notamment en 2009 et en 2012. Les carnets de commande se sont vi-dés. Les difficultés financières ont été aggravées du fait de l’achat d’une ma-chine d'environ 100 000 euros (prix relativement bas car dans ce secteur une machine performante coûte très vite 500 à 600 000 €), qu'il fallait rem-bourser. L'entreprise souffrait alors d'une mauvaise gestion, elle a eu du mal à supporter les charges, les sa-laires, les impôts. L'entreprise essaye de stocker le moins possible.

Cette petite entreprise a du mal à se faire connaître, elle ne possède pas de

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moyens de communication. Mais elle aura bientôt un site internet, il est en cours d'élaboration.

L'entreprise recycle les matériaux. Mais M. Freitas reconnaît que, faute de moyens, il ne peut guère aller plus loin dans la protection de l’environne-ment.

Tomcer-Ermi possède des machines conventionnelles et des machines ou-tils à commande numérique (MOCN). Les machines conventionnelles ont besoin de main d'oeuvre, les machines à commande numérique, beaucoup moins, car la machine, une fois pro-grammée, travaille pratiquement toute seule, il faut juste la surveiller.

A partir de différents documents (dos-sier de fabrication, liste d’outillage, manuel de programmation, etc.), les tourneurs et les fraiseurs optent pour une méthode d’exécution et tournent ou fraisent la pièce sur une machine à commande manuelle, dite conven-tionnelle, ou programmée informati-quement (MOCN). Ils effectuent les réglages ou saisissent un programme de données sur un « directeur » de commande. Un tourneur ou un frai-seur qualifié sait intervenir sur les deux sortes de machine : convention-nelle ou programmée. Beaucoup d’innovations technolo-giques touchent le métier. Les ma-chines peuvent être reliées en réseau et la programmation s’effectuer à partir d’un ordinateur central : c’est la FAO, fabrication assistée par ordinateur. La nouvelle génération de machine outil est une machine à « commande intuitive », avec laquelle le tourneur

ou le fraiseur « dialogue » sur son écran d’ordi-nateur et simule la réalisation de la pièce avant de lancer la produc-tion. Certaines machines pour-ront même servir à faire, au choix, de la pièce uni-taire, du pro-totype ou de la

grande série grâce à leurs multiples possibilités de programmation.Les logiciels (Isler) qui créent les pièces, qui seront reproduites par les machines, coûtent très cher, environ 12.000 euros . Les fraiseuses contiennent de l'huile mélangée à de l'eau, l'huile évite que la machine et les matériaux ne soient abimés lors de l'usinage.Il est indispensable d'avoir des ma-chines traditionnelles, les pièces ne sont pas très compliquées à realiser, elles sont prismatriques ou cylindriques .Les machines sont princi-palement des fraiseuses et des tours. Il y a une diffé-rence essentielle entre ces deux types de machines: lors du fraisage, les pièces ne bougent pas pendant que la machine effectue l'usinage; pour le tour, c'est l'inverse, c'est la pièce qui tourne autour de la machine qui, elle, reste immobile. La fraiseuse confectionne des pièces avec des angles, prismatiques et le tour façonne des pièces cylindriques .

Six à neuf salariés travaillent dans l'entreprise, dont une apprentie à mi-temps, âgée d'une vingtaine d'années. Mais les autres salariés sont plus proches de la quaran-taine. En effet, le secteur peine à trouver des jeunes désirant faire ce métier et des ouvriers compétents. Pour faire ce métier, il faut être pas-sionné et la plupart des apprentis

arrivent là par dépit et ne sont pas motivés, ces métiers ont une image négative aujourd'hui, les jeunes préfè-rent le secteur tertiaire. Il y a peu de salariés aussi, car la plu-part des machines sont à commande numérique et ont besoin d'une assis-tance minimale de la part de la main d'oeuvre.Ils travaillent 5 jours et demi par semaine et 12 heures par jour , un salarié travaille 39 heures . M. Freitas conseille d’avoir un BAC PRO Technicien d’usinage et un CAP de fraiseur tourneur. Il est conseillé d’avoir les deux pour pouvoir tra-vailler à la fois sur les machines conventionnelles et numériques.On peut évoluer dans ce métier, il en est la preuve, puisqu'il est devenu son propre patron.Les métiers de tourneur, fraiseur, ajus-teur sont complémentaires, les uns ont besoin des autres. Chaque salarié doit être capable d'effectuer plusieurs

tâches, faire les plans de la pièce, pro-grammer la machine, fraiser, tourner, monter les pièces. Il doit être capable aussi de lire les schémas.Dans ce métier on utilise beaucoup de mathématiques, notamment de géo-métrie .

Les nouvelles machines sont très sé-curisées, elles ne peuvent fonction-ner par exemple que si elles sont fer-mées. Mais les plus anciennes sont plus dangereuses. Il est important de suivre les consignes de sécurité, por-

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ter des gants (les morceaux de métal sont coupants) et des chaussures de sécurité. Un salarié est actuellement en congé maladie, car il s'est blessé à cause d'un moment d'inattention.

Joaquim Freitas, le patron, est “tom-bé” dans ce milieu par le réseau fa-milial. Ayant quitté l’école à 13 ans, conseillé par ses parents, il choisit ce secteur pour plusieurs raisons: travailler dans ce milieu est à cette époque bien rémunéré, il est bon en mathématiques et pour usiner les pièces, on a besoin de compétences dans cette matière, notamment la maîtrise de la trigonométrie, les pro-priétés de Thalès et de Pythagore. Il a un CAP de fraiseur et un Bac Pro de tourneur. Il reconnaît que c’est un tra-vail difficile et contraignant: il ne faut pas avoir peur de se salir les mains, on doit porter des charges lourdes, on tra-vaille souvent le samedi matin, mais ce métier le passionne, notamment parce qu’il est très varié. Il est fier de la qualité des pièces qu’il usine.Pour gérer son entreprise, il a dû aussi maîtriser des notions de gestion. Il a appris à être patron “sur le tas”, par exemple en participant à de nom-breuses réunions de dirigeants

Où se former?

Témoignages: Cette visite a été très intéressante, elle nous a permis de découvrir de nouveaux métiers ainsi que de nouvelles fa-çon de travailler (technologie, travail seul ou en équipe...). Nous avons pu voir des démonstrations de fabrication de quelques pièces.

Loreen et Sophia : Nous avons apprécié vos explications et la manière dont vous étiez fier de parler de votre métier. C’était très intéressant et enrichissant pour nous. Merci pour votre accueil, votre chocolat chaud accompagné de petits choco-lats. Au plaisir de refaire une visite dans votre entreprise.

Killian: J’ai trouvé la visite de cette entreprise très instructive. J’ai trouvé interessant de découvrir les locaux de l’entreprise, son organisa-tion et les machines qui étaient impressionnantes.Le patron de Tomcer Ermi nous a fait la visite guidée des locaux de l’entreprise. Il a été très explicite, et m’a appris beaucoup de choses passionnantes concernant les métiers de ce secteurs.

Mehdi: J’ai apprécié la visite de cette entreprise car nous avons été bien accueillis par tout les membres de l’équipe. La personne qui s’est occupé de nous était le patron en personne qui nous a montré toute sa disponibilité en répondant à toutes nos questions. La découverte a donc été agréable et interessante car le patron nous a fait découvrir le sec-teur et toute sa passion pour le métier.

Le titulaire du Bac Pro Technicien d’usinage donne une forme et façonnent des pièces en métal, plastique, matériaux composites, etc., l’ usinage des pièces sur machines-outils dites conventionnelles ou automatisées à commandes nu-mériques (MOCN). Il sait parfaitement lire un dessin technique, a une repré-sentation spatiale d’une pièce et a des compétences en informatique, pour les commandes numériques et en CAO-DAO (Conception et Dessin Assistés par Ordinateur)). Dans la région plusieurs lycées forment aux métiers de la mécanique de préci-sion et offrent la formation Bac Pro Technicien d’Unisage: le lycée polyvalent Jules Verne de Cegy-Le-Haut, le lycée Simone Weil de Conflans Sainte-Honorine. Si vous préférez la voie de l’alternance, vous pouvez aussi vous inscrire à l’IFA Adolphe Chauvin d’Osny. Une fois le BacPro en poche, on peut poursuivre ses études en faisant un BTS Technicien de Maintenance Industrielle au lycée Jules Verne. Mais le lycée qui offre le plus de formations directement liées à la mécanique de précision est le lycée technologique et scientifique Jean Jaurès d’Argenteuil. Après le bac Pro Technicien d’Usinage, on peut y suivre le BTS Industrialisation des pro-duits mécaniques. On peut aussi accéder à ce BTS par un Bac Technologique Génie Mécanique.

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Laurence explique d'abord com-ment on devient conseiller d'in-

sertion et de probation et les missions de cet agent de l’administration péni-tentiaire.Pour être conseiller d'insertion et de probation, il faut réussir un concours puis intégrer l'ENAP, l'école nationale

d'administration Pénitentiaire. Durant ces années d'études, on est rémunéré en tant que conseiller. Le conseiller d'insertion et de proba-tion est un fonctionnaire d'Etat qui intervient sur délégation du juge d'ap-plication des peines dans le milieu fermé (peine privative de liberté) et dans le milieu ouvert au sein du Ser-vice Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP).

Le milieu fermé comprend les maisons d'arrêt pour les prévenus, les maisons centrales pour les condamnés; il existe

aussi des maisons centrales spéciales pour les condamnés à de très longues peines qui sont très isolées. Enfin, il existe aussi des centres de semi-liber-té: les personnes écrouées travaillent dehors la journée, mais vont dormir chaque soir en prison: cela concerne en général des personnes qui ont un

travail, qui ont charge d'enfants ou des parents d'enfants handicapés; l'emploi du temps est in-dividualisé en fonction de chaque cas.

Pour chaque sanction, la justice prévoit une peine plancher, c'est-à-dire, une peine minimale, le juge ne peut aller en-deçà de cette peine. Cer-tains délinquants sont condamnés à des peines de sûreté: il ne peuvent bénéficier d'aucune li-bération anticipée avant une période déterminée,

qu'on appelle peine plancher. Certains délinquants sont condamnés à une peine assortie d'un sursis, cela signi-fie que cette peine ne s'applique que si la personne est l’auteur d’un nouveau délit. Dans ce cas, la peine plancher est plus lourde. Le but est de dissua-der la récidive.La justice fait la différence entre les crimes et les délits. La peine plancher pour les crimes est fixée à dix ans de prison, car il s'agit des actes délic-tueux les plus graves: les meurtres, les viols.Pour condamner une personne à moins de dix ans de prison, on est obligé de

requalifier les faits. Par exemple, si un meurtre devient un homicide involon-taire, le suspect n'est plus jugé par une Cour d'Assises mais par un tribunal correctionnel et encourt une peine de dix ans maximum.

Les délits et crimes peuvent être as-sortis de circonstances aggravantes, par exemple si la victime est mineure; ou encore, un enlèvement, si la vic-time n'est pas libérée au bout de 48 heures, devient une séquestration, un délit de fuite est aussi une circons-tance aggravante. Il est aussi prévu des circonstances at-ténuantes, qu'on appelle aussi causes exonératoires, c'est le cas lorsque la personne au moment où elle com-mettait un délit ou un crime avait son discernement altéré, sous l'effet par exemple d'un produit. Lors du juge-ment, on doit aussi, pour déterminer s'il y a légitime défense, si cette dé-fense est proportionnelle à l'attaque. Par exemple, la légitime défense ne sera pas retenue si une victime tue un cambrioleur qui ne cherchait pas à s'en prendre à sa vie.En bref, la peine est individualisée, chaque cas est évalué dans toute sa spécificité. L'âge de la minorité pé-nale est fixé à treize ans.

Certains condamnés ont une peine assortie d'un sursis et d'une mise à l'épreuve. Par exemple, la justice peut obliger un toxicomane ou un délinquant sexuel à se soigner. Dans ce cas, il doit rendre des comptes au conseiller d'insertion et de probation, prouver qu'il s'est bien rendu chez le

Laurence Foglia est actuellement principale-ad-jointe du collège de Montmorency, mais elle a longtemps exercé un autre métier: conseillère d’insertion et de probation. Docteur en droit pu-blic à l’université Paris-III, politologue spécia-liste de l’Amérique Latine, auteur de plusieurs ouvrages, dont Fort de Joux, avril 1803, paru aux éditions L’Harmattan, ou encore Haïti, une démocratie en perdition, publié par Le Dau-phin noir, Eric Sauray est avant tout avocat. Tous deux interviennent dans le secteur de la jus-

tice, mais leur métier est très différent.

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médecin, qu'il suit un traitement... Autre exemple: en cas de divorce, la personne sous main de justice devra prouver qu'elle paie bien la pension alimentaire, ou en cas de préjudices à des victimes, qu'elle paie bien pour les dédommager.

L'objectif final est de prévenir les ré-cidives. Le conseiller, en ce sens, pro-tège avant tout la société.Le Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation travaille autour de plu-sieurs axes.Il doit tout d'abord s'assurer que les Personnes Placées sous Main de Jus-tice respectent bien les obligations imposées par leur peine. Ensuite, il doit travailler sur le sens de la peine, faire comprendre à la per-sonne condamnée dans quelles condi-tions elle est passée à l'acte, pourquoi cet acte est condamnable pour éviter que l'individu ne reproduise cet acte à l'avenir.Enfin, il doit préparer la réinsertion de l'individu dans la société, lui permettre d'être autonome, de retrouver une vie

sociale, pour éviter qu'une fois la li-berté retrouvée, il ne retombe dans la délinquance.

En milieu fermé, le conseiller d'inser-tion et de probation sert de lien entre le détenu et l'exté-

rieur. Sa mission est très variée: main-tenir les liens familiaux, prendre ren-dez-vous avec Pôle Emploi, intervenir dans le parcours pénal, préparer, en relation avec le juge d'application des peines, les aménagements de peines, organiser des animations pour les détenus (par exemple des cours, des

clubs théâtre, des spectacles...). Les détenus peuvent aussi travailler en prison: à la cen-trale de Poissy par

exemple, il y a un ate-lier d'emballage.

Le milieu ouvert com-prend les personnes sous main de justice condamnées à des peines restrictives de libertés: les personnes sont condamnées à des peines assorties d'un sursis avec mise à l'épreuve,, les personnes condamnées à du travail d'intérêt général, celles placées sous surveillance électro-nique, sous libération conditionnelle ou sous contrôle judiciaire, c'est-à-dire qu'elles ont été mises en examen mais ne sont pas écrouées; elles peu-vent être en semi-liberté.

En milieu ouvert, les personnes sous libération conditionnelle sont sur-veillées, soumises au contrôle du conseiller d'insertion et de probation. En cas de condamnation à du Travail d'Intérêt Général, c'est le conseiller d'insertion et de probation qui trouve la collectivité ou l'association dans laquelle le condamné va effectuer sa peine et qui détermine l'emploi du temps.

Laurence détaille ensuite son par-cours. Elle nous dit qu'elle a fait du droit et que lors de sa formation à l'ENAP, elle a fait un stage d'un mois en tant que surveillant à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis. Cette ex-périence l'a marquée.

Pendant la formation on suit des cours de droit, de psychologie, de sciences humaines.

Un conseiller d'Insertion et de proba-tion est rémunéré 1 400 € pendant sa formation et 2 800 € en fin de carrière.On peut évoluer dans ce métier en de-venant chef de service, puis directeur pénitentiaire (directeur de prison), puis devenir directeur fonctionnel du service pénitentiaire d'insertion et de probation en passant des concours.

Ce qui a le plus choqué Laurence ce sont les conditions de détention des détenus, particulièrement au Centre

Médico-Psychiatrique de la maison d'arrêt de la Santé à Paris.Dans les moments les plus durs, ce qui permet de tenir le coup, c'est le soutien du reste de l'équipe.

Laurence nous explique qu'elle a quit-té ce métier, parce qu'elle avait l'im-pression d'en avoir fait le tour; elle avait travaillé en milieu ouvert, en mi-lieu fermé. Le métier est devenu aussi plus difficile à vivre, car il est devenu beaucoup plus administratif, on passe beaucoup de temps à faire des rap-ports, remplir des dossiers, cela est la conséquence directe de la médiatisa-tion des affaires de récidives: l'admi-nistration cherche à se préunir des ac-cusations de laxisme, de négligence, de faute.Les conditions de travail se sont dété-riorées, le conseiller d'insertion et de probation doit suivre 100 à 150 déte-nus en même temps, c'est beaucoup trop.

C'est un métier à risque. En milieu fermé, les détenus s'énervent vite, surtout avec les personnes de sur-veillance et on n'est pas à l'abri d'une prise d'otages. En milieu ouvert, les condamnés peuvent aussi être violents quand on leur refuse une aide; certains peuvent aussi être sous l'emprise de la drogue ou de l'alcool.Mais le plus grand risque est peut-être celui de tomber amoureux d'un détenu ou de basculer dans la délinquance.

Eric donne d'abord une définition du métier d'avocat. C'est un profession-nel du droit qui conseille, défend, représente des clients. C'est un au-

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L’avocat, un professionnel du droit au

service de son client

prévenir la récidive, la mis-sion du conseiller d’inser-

tion et de probation

xilliaire de justice, il aide le juge dans ses missions.Après l'obtention de son examen, il doit prendre un engagement solennel: prêter serment après avoir obtenu son examen et doit être inscrit à un ordre. Il y a un ordre par département, qui regroupe tous les avocats. L'ordre est dirigé par un bâtonnier, et si un avocat ne respecte pas les règles éthiques de la profession, il peut le sanctionner. Le bâtonnier entre en fonction pour deux ans. Mais attention: le bâtonnier n'est pas le chef des avocats, ceux-ci sont indépendants. L'avocat prête serment d'exercer son métier avec probité, di-gnité, conscience et humanisme.S'il enfreint ces règles, il peut recevoir un blâme, un avertissement; si la faute est grave, il peut être radié de façon temporaire ou définitive.

Il y a 3 000 nouveaux avocats chaque année, au total, ils sont 54 000 pour toute la France, dont la moitié est ins-tallée à Paris. S'il y a autant d'avocats à Paris, c'est que c'est un territoire riche et que les affaires les plus im-portantes y sont jugées.Pour devenir avocat, il faut faire des études de droit pendant trois ans, puis une année de Master. A l'issue de ces études, il faut réussir un concours pour entrer dans l'Institut d'Etudes Judiciaire (IEJ). On doit compter un an de préparation à l'examen, car les chances de le réussir sont faibles: en-viron 30%.A cela se rajoute dix-huit mois d'études dans un centre régional de formation professionnel des avocats. Ces études se décomposent en deux volets: une période de formation théo-rique, puis une période de formation pratique, dite PPI (Projet Profession-nel Individualisé), auxquels ont ra-joute six mpois de stage en cabinet.On est enfin prêt à passer un nouvel examen, le CAPA, Certificat d'Apti-tude à la Profession d'Avocat.

Si on compte, cela fait huit ans d'études, et tout est payant. Et au-jourd'hui, un Master 1 n'est plus suf-fisant, il faut un Master 2.

Les titulaires du doctorat en droit, n'intègrent pas l'IEJ, ils vont au CR-

FPA directement.Les avocats qui se spécialisent ga-gnent davantage. Eric s'est spécialisé dans le droit pénal.

Pour être avocat, il faut être coura-geux, aimer la culture générale, car, pour gagner un procès, il faut aller chercher l'information que personne n'a et dans tout type de sources cultu-relles.

La conférence des avocats du barreau rassemble douze jeunes avocats, qui deviennent secrétaires de la confé-rence pour un an. Ces avocats sont élus par leurs pairs, à l'issue d'un concours d'éloquence et sont char-gés de défendre les intérêts des plus démunis qui n'ont pas assez d'argent pour rémunérer un avocat, notamment lors des gardes à vue, durant l'instruc-tion, au procès, ou lors de comparu-tions immédiates. Ce sont eux qu'on appelle les commis d'office, car la loi prévoit que toute personne a le droit d'être assistée par un avocat. Les se-crétaires de la conférence ne sont pas assez nombreux, on fait aussi appel à des avocats volontaires.

Les avocats portent une tenue de ville, mais ils doivent porter obligatoire-ment la robe pour se présenter devant le juge. Cette tenue est composée d'une toge, d'une épitoge avec her-mine. Seuls les Parisiens n'ont jamais eu droit à l'épitoge, car le roi l'avait in-terdit. Les Parisiens ne la portent que pour prêter serment.

Les rangs d'hermine correspondent au niveau de diplômes obtenus par l'avocat. L'épitoge avec double rangée d'hermine signifie que celui qui le porte a obtenu le bacca-lauréat et la licence. Ceux qui ont le doc-torat ont droit à trois. Mais peu d'avocats, même ceux qui sont docteurs l’arborent, car les juges n'appré-cient pas du tout cela, Ils considèrent que celui qui les porte est trop arrogant.

Les avocats appelle la robe un “bou-clier”, car quand il la porte, “l'avocat n'a peur de rien ni de personne”. La robe est toujours noire, elle a une bar-rette bleue si on est décoré de l'Ordre du Mérite et a une barrette rouge si on a la Légion d'Honneur.

L'avocat est à son compte, il fixe lui-même son planning. Il peut s'aména-ger ses pauses, mais il faut que le tra-vail soit fait et à temps. Ce qui suppose qu'on doit aussi travailler le samedi et le dimanche. Le mois d'août corres-pond aux vacances judiciaires, il y a moins d'affaires. Eric prend donc ses vacances à ce moment là.Il travaille à son cabinet, au tribunal et en prison pour conseiller le détenu et aussi l'assister lors des procédures disciplinaires. L'avocat peut travailler seul ou avec des associés. Il peut être aussi avocat collaborateur, c'est-à-dire qu'il travaille pour un autre avocat. Les avocats salariés sont peu nom-breux (6%), ils travaillent dans les grands cabinets.S'il est indépendant, l'avocat touche non pas un salaire mais des honoraires payés par le client calculé au forfait, à l'heure ou au résultat. L'avocat fait varier ce qu'il demande en général en fonction des revenus de son client. Et ceux qui n'ont pas les moyens bénéfi-cient de l'aide juridictionnelle.Un avocat a deux comptes, un compte personnel et un compte Carpa, compte professionnel géré par la Caisse des règlements pécuniaires des avocats.

C'est un métier à risques, les af-faires graves stressent beaucoup; par exemple, Eric travaille en ce moment

Au palais de justice de Pontoise, nous avons assisté à des au-

diences du tribunal correctionnel. Ainisi, nous avons pu observer les professionnels de la justice dans l’exercice de leur fonction. Le tribunal correctionnel juge les in-fractions qualifiées de délits, pour les-quels la sanction ne dépasse pas dix ans de prison. Au delà, les infractions sont qualifiées de crimes et les accu-sés sont jugés par une Cour d’assises. Les contraventions sont jugées par le tribunal de police: elles ne peuvent faire l’objet d’une peine de prison. Le tribunal correctionnel respecte un certain nombre de grands principes: le débat doit être contradictoire, les versions de l’accusé, des victimes et du ministère public qui représente les intérêts de la société doivent être entendues et confrontées; les au-diences font l’objet au préalable de publicité, pour que tous les citoyens soient au courant, elle sont publiques, elles doivent se dérouler entière-ment oralement, les parties ont le droit d’être assistées par un avocat. Le personnage le plus important du tribunal est le juge. Président de séance, il dirige les débats. Pour les affaires les plus courantes, il est seul, mais pour celles qui sont plus com-

pliquées, il est assisté par des juges assesseurs. L’huissier pré-pare les dos-

siers à juger, convoque les personnes concernées, installe le public et fait entrer les personnes appellées à la barre. Une fois le jugement ren-du, c’est lui qui fait part de la dé-cision du tribunal aux intéressés. Le juge commence par faire l’appel pour vérifier que les parties et éventuel-lement leurs avocats sont présents. La victime sera entendue comme simple témoin si elle ne se constitue pas partie civile; les témoins, qui doivent se reti-rer dans une salle d’attente avant leur déposition ; les experts ; et le procu-reur de la République dont la présence est obligatoire en matière pénale. Le juge après avoir fait décliner son identité au prévenu, lit l’acte de sai-sine, c’est-à-dire les faits reprochés à l’accusé ainsi que les circonstances dans lesquelles ils se sont déroulés. Il invite le prévenu à s’expliquer. Le juge peut appeler à la barre victimes et témoins pour éclairer davantage le tri-bunal. Le juge cherche à cerner égale-ment la personnalité du prévenu. Les différentes parties peuvent aussi poser

Visite au tribunaldes questions à l’accusé. Cette phase d’interrogatoire s’appelle «l’instruc-tion à l’audience».Le juge appelle ensuite les victimes ou leurs avocats et les témoins. Le représentant du ministère public, le procureur, précise la sanction prévue encourue et propose une condam-nation au juge. Le juge n’est pas obligé de le suivre, mais il ne peut condamner l’accusé à une peine su-périeure à celle prévue par la loi. Le juge, termine en donnant la pa-role à l’accusé ou ses avocats. A l’issue des débats, le tribunal se re-tire pour délibérer. Au bout d’un cer-tain temps, annoncé par l’huissier, il revient pour signifier publiquement sa décision: il peut acquitter le pré-venu, aucune charge n’est retenue contre lui, il peut sanctionner ou se déclarer non compétent pour juger. L’huissier signifie la sanction au prévenu et c’est lui qui le présente alors au juge d’application des peines. Pendant toute l’audience, le greffier note tout ce qui se dit à l’audience.

C’est lui qui authentifie les actes de procédure. C’est une personne très importante, si elle est absente, l’audience est frappée de nullité.Dans la salle d'audience les bancs du premier rang sont ré-servés aux parties et aux avo-cats, le second rang est réser-vé aux familles des témoins, des victimes ou des accusés, le public s’assied aux troisième et quatrième bancs.

sur une affaire qui concerne un bâtiment qui s’est effondré entraînant la mort de deux personnes.On peut être stressé aussi par les délais. S’il ne respecte pas les délais impartis pour faire appel, le client peut porter plainte contre son avocat. L’avocat engage alors sa responsabilité et on pourra saisir tous ses biens.

Le risque peut-être encore plus grand: dans les affaires très sensibles il peut être la cible d’assassinat.

Les revenus dépendent de la spécialité de l’avocat. En moyenne, un avocat touche un peu plus de 70 000 €, mais les avocats d’affaires touchent parfois plus d’un million d’euros. Les avocats parisiens sont davantage rémunérés que les provinciaux.

Le lycée prépare aussi à un autre Bac Pro, davantage axé sur la concep-tion des documents à imprimer. Ce Bac Pro s’appelle AMA (Artisanat et Métiers d’Art)avec la spécialité suivante: communication visuelle plurimédia. On apprend ainsi à créer des maquettes, des illustrations 2D et 3D. Cette formation débouche sur les métiers de la communica-tion, de la publicité, de l’édition, de la presse et du multimedia. Pour ce BacPro, il faut avoir une sensibilité artistique, être créatif, avoir de l’ima-gination, aimer les arts plastiques. Les professionnels de l’industrie gra-phique doivent être rigoureux, mé-ticuleux, doivent avoir le sens des couleurs, et être capable de travailler en équipe. Ils doivent être conscients qu’il leur faudra se former en per-manence pour s’adapter au nouveau matériel qui dans la pro-fession évolue très vite. Dans chaque filière de Bac Pro, il est prévu vingt deux semaines de stage en en-treprise réparties sur les trois ans que dure la for-mation. Cela permet aux lycéens de mettre en pra-tique les savoirs acquis à l’école de façon théorique. L'admission est accep-tée à l'issue d'une étude du dossier scolaire, mais ce qui est le plus im-portant c’est l’entretien: le candidat doit mon-trer qu’il est très motivé. Après avoir fait un des deux BAC PRO pro-posés, on peut pour-suivre les études en BTS «communication et in-

Lycée Professionnel «Notre Famille»

de la communication et des industries graphiques

Des formations complémen-taires, qui permettent de

maîtriser la conception d’un document, sa mise en page,

son impressionLe BAC PRO Industries gra-phiques comporte deux spécialités: production graphique et production imprimée. La production graphique mène plus spécifiquement aux métiers de l’infographie, à la PAO (produc-tion assistée par ordinateur). L’opéra-teur PAO met en page des textes et des images, en respectant pour produire toute forme de documents écrits. Cette spécialité de Bac Pro mène aux métiers d’infographistes, d’opé-rateurs PAO, d’opérateurs prépresse, de maquettiste, de flasheur, deviseur, de photograveur, d’infographiste. La seconde spécialité, produc-tion imprimée, est plus spécifi-

quement centrée sur l’impression. Le titulaire de ce Bac Pro sait ensuite conduire toutes sortes de machines à imprimer, offset ou numériques, mais aussi les plieuses, les massicots (ma-chines pour couper les pages).

dustries graphiques» option «Etude et réalisation de produits gra-phiques», «Etude et réalisation de produits imprimés», BTS «Com-munication visuelle et Multimédia».BTS «Edition» , métier du livre ou encore une «MANAA» (Mise à ni-veau en arts appliqués 1 an), pour in-tégrer ensuite une grande école d’art.

Un autre lycée, public celui-là, forme aux mêmes métiers de l’infographie: le lycée des Métiers de la Chaîne Graphique Claude Garamont de Co-lombes.

Un autre établissement qui forme aux métiers de la

communication et de la production graphique

Installé à Osny, le lycée «Notre Fa-mille» est un établissement privé

avec internat garçons qui contient 2 BAC PRO d’une formation de 3ans.

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L’imprimerie Laville existe depuis 1966. Mais le patron,

Pierre Fustier, ne dirige l’entreprise que depuis dix ans, auparavant il fai-sait un tout autre métier: consultant. A l’origine, l’atelier produisait es-sentiellement des cartes de visite, le nouveau dirigeant a voulu diver-sifier ses activités. Il y a environ six ou huit ans, il a voulu produire des documents propres à donner la même expérience visuelle pour les voyants, les mal-voyants et les aveugles. C’est pourquoi l’en-treprise imprime des documents

textes et images lisibles à la fois par toutes les catégories de personnes. Pour cela elle utilise la technique du relief tactile qui met en relief des illustrations et qui permet aux aveugles par le toucher de lire le braille et les images. Si sept à huit autres entreprises en France impri-

ment le braille, le patron, malgré ses recherches poussées, n’a pas trouvé en Europe d’impri-merie produi-

sant des documents lisibles par tous, voyants ou non-voyants. Au début, il a été très mal ac-cueilli par les aveugles qui se méfiaient beaucoup d’initia-tives d’une personne voyante, qui n’avait personne touchée par ce handicap dans son en-tourage. Depuis les associa-tions et l’imprimerie Laville travaillent en toute confiance. L’entreprise a pour but d’utiliser de vieilles machines pour faire des choses modernes. Certains docu-ments ne pourraient être imprimés sur des machines à commande numérique; les vieilles machines ont été modifiées pour pouvoir faire la spécialité de l’atelier: le gauffrage, le relief graphique et surtout le relief tactile, qui permet aux aveugles de lire les textes et les images en touchant le papier. Les documents en braille sont plus chers à imprimer que les imprimés «en noir» pour les voyants. Il y a trois ou quatre ans, Pierre a acheté une machine Heidelberg d’occa-sion qui date des années 1960, qu’il a payé 15000€, pour impri-mer des formats A3. Ce n’est pas cher pour une machine, car les machines dites quatre couleurs coûtent près d’un million d’euros. L’atelier possède des machines typographiques: les caractères sont en relief et on utilise des gros tampons encreurs pour les imprimer sur le papier. Comme la vieille machine Heidelberg. Il utilise aussi des machines off-set, qui datent des années 1970. Off-set signifie en anglais dé-calquage: l’impression est in-directe. L’image à imprimer est d’abord «décalquée» sur un rou-leau appelé blanchet, puis du blanchet au papier, grâce à des cylindres de pression. Dans l’im-pression off-set, il n’y a pas de

relief ni de creux, on se sert des propriétés de l’eau et de l’huile. Le document à imprimer est d’abord reportée sur une plaque fixée sur un rouleau, de telle sorte que les parties à imprimer appa-raissent sur le cuivre et les parties non imprimées sur de l’aluminium traité. On prépare la plaque ainsi car le cuivre aime le gras et rejette l’eau alors que l’aluminium fait l’inverse. On intercalle entre la plaque et le papier ou autre sup-port à imprimer un blanchet, sorte d’étoffe ou de papier spécial, qui sert à amortir la presse de l’encre sur le papier et donc à mieux la

L’imprimerie Laville

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La machine off-set imprime les documents sur des feuilles séparées ou des gros rouleaux

de papier

La machine à imprimer Heidelberg est une machine typographique; c’est la plus vieille

de l’atelier

Le document est imprimé à la fois en couleur et à plat pour les voyants et en relief pour les

aveugles.

répartir; cela évite aussi une trop grande usure de la plaque. La plaque est d’abord mouillée, puis encrée grâce à des rouleaux qui éti-rent l’encre. L’aluminium humide est hydrophobe, il repousse l’eau, l’encre grasse ne se dépose que sur les parties cuivrées, qui sont les surfaces imprimées. Sur les ma-chines offset waterless, l’eau est remplacée par une couche de si-licone. Ce procédé permet de très gros tirages, jusqu’à un million d’exemplaires, et à faible coût. Les machines offset les plus courantes n’impriment qu’une couleur à la fois, les couleurs utilisées sont au nombre de quatre (quadrichromie) le noir, le cyan, le magenta, le jaune. L’impression peut se faire feuille à feuille ou en continu sur des gros rouleaux de papier. Le travail n’est pas physique, mis à part le port du papier. C’est la machine qui fait le reste. Ce métier comporte néanmoins des risques: on peut se couper lorsqu’on uti-lise le massicot, se coincer les doigts dans les machines, il faut donc être vigilant durant le travail. Les produits comme les encres dégagent aussi des émanations chimiques. L’entreprise cherche à améliorer la

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Le bureau de PAO utilise des

logiciels de mise en page tels

x-press ou InDe-sign et DBT, un logiciel spécial

pour traduire les textes en Braille

Cette machine utilise un pro-cédé unique pour imprimer sur des plaques de métal de très grandes dimensions. Les clients de l’entre-prise pour ce genre de documents sont par exemple des musées.

Le décryptage du Braille se fait grâce à un logiciel spécial, qui porte le nom de DBT

Le massicot sert à couper le document aux dimensions voulues. Pour éviter de se couper,

les doigts doivent être maintenus loin de la lame

ventilation de l’atelier.’entreprise a une salariée mal-voyante; après un bac STIAA (Arts Ap-pliqués), elle a fait un BTS. Elle a appris le braille pour pouvoir mieux communiquer et échanger avec certains membres de sa famille et parti-culièrement sa mère qui sont aveugles. Elle aime beaucoup son métier qui consiste à traduire les textes en braille et les imprimer.

Les principaux clients de l’imprimerie Laville sont des agences de publicité; des musées comme Le Louvre, la Cité des Sciences, l’ONU, le gouvernement ou des services publics comme la RATP ou la SNCF font des demandes de

documents imprimés selon la technique de relief tactile.

C’est elle qui veille tout parti-culièrement sur les machines ins-tallées au premier étage spéciale-ment consacrées à la production de documents im-primés à destina-tion des aveugles et mal-voyants (en braille et d o c u m e n t s mixtes, braille/ écriture «en noir»).

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Nous avons visité le centre de reprographie du une en-

treprise d'imprimerie à Cergy onseil Général du Val D’Oise si-tué à Cergy-Prefecture.Ce centre imprime pour les collectivités territoriales, d’abord le Conseil Général, mais aussi les municipa-lités, toutes sortes de documents: cartes de visite, papiers offi-ciels, fiches de paie, magazines... Les originaux parviennent très souvent par le réseau intranet du Conseil Général. Ils sont imprimés tels quels ou retravaillés par les

techniciens en PAO du service de reprogra-phie. Deux mille per-sonnes travaillent sur le site du Conseil Gé-néral Cergy-Préfec-ture et mille autres sur d’autres sites, cela fait donc déjà trois mille

p e r -

C’est dans ce bureau que sont installés les ordinateurs qui reçoivent les docu-ments originaux, le plus souvent par le réseau intranet du Conseil Général. Les techniciens organisent ensuite la repro-graphie en fonction des délais imposés par le client. Certains originaux sont aussi basculés vers les postes des tech-niciens PAO, lorsqu’il faut retravailler la mise en page.

Le centre de reprographie du

Conseil Général du Val D’Oise

sonnes qui demandent régulière-ment des documents très variés. Le service est à la fois économe et très moderne.Les machines sont à la pointe de la technologie, elles sont comman-dées par ordinateur; l’atelier pos-sède un photocopieur, qui copie en même temps le recto et le verso ; la copie des documents se fait à froid, ce qui permet de copier très rapidement de grandes séries: 180 copies par minute pour le noir et blanc et 120 copies pour la couleur.

Le module reliure du grand photocopieur. Il permet d’encoller le dos du document, puis de le relier.

Ce photocopieur repro-duit le document à la vi-tesse de 180 feuilles par minutes pour du noir et blanc et 120 feuilles mi-nute pour la couleur. Il photocopie le recto et le verso en même temps. Le photocopieur trie, plie, agraphe ou colle et relie automatiquement le do-

cument à reproduire.

Les finitions se font automati-quement, à la demande, puisque la machine est équipée de mo-dules de façonnage et de fini-tions: triage, pliage, agraphage, encollage et reliure. L’agraphage à plat ou à cheval est la finition la moins chère et la plus rapide.

La plieuse peut faire huit plis dif-

férents

Le massicot est muni d’un système de sécurité: si le capteur détecte quelque chose (qui pourraient être des doigts) à proximité de la lame, celle-ci ne s’abaisse pas.

Cette ma-chine per-met la mise sous enve-loppe auto-matique des documents

La presse numérique couleur est trois fois plus coûteuse qu’une presse noir et blanc. Ce pho-tocopieur couleur coûte environ 80000 euros. Le grand photocopieur est capable de produire 120 copies couleur à la minute, les autres 1 copie à la seconde.

Pour économiser, le centre achète des feuilles grand format, qu’il recoupe pour obtenir des feuilles format A4. Il a éga-lement des modèles du logo du Conseil Général pour donner un caractère of-ficiel au document et en authentifier la provenance.

A la différence des machines à impri-mer qui fonctionnent avec de l’encre, les photocopieurs re-produisent les docu-ments grâce à une cartouche de toner, composée de fines particules de sili-cone.

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L’équipe des DP3 a participé cette année encore à la Journée du Handicap et de la citoyenneté pour représenter l’sso-ciation «les Bouchons de l’Espoir». Cette action en direction des 4e a pour objectif essentiel de changer le regard vis-

à-vis des personnes handicapées. L’équipe DP3 a, pour l’occasion voulu faire connaître les Bouchons de l’Espoir et les objectifs que l’association s’est fixée: faire vivre ensemble handicapés et valides, faire en sorte que les personnes souffrant d’un handicap à la suite d’un accident soient capables d’être autonomes et que valides et non valides puissent partager le plus de choses possibles, notamment la pratique du sport. Les bouchons collectés sont ainsi vendus à une socitété de recyclage et l’argent récolté est utilisé pour participer au financement de matériels de sport en tous genres: tandems, joëlettes, fauteuils handisports par exemple. L’équipe DP3 a en charge un point de collecte au collège: un collecteur est installé dans le hall d’entrée, près de la loge du gardien.

Alors, ne jetez plus vos bouchons, apportez-les au collège, vous ferez en plus un geste pour l’environnement!

La Journée du Handicap et de la Citoyenneté

Collège Public Sainte-Apolline

95 800 Courdimanche