6ème envoi FRANQUIN- CORRIGÉS ET NOUVELLES ACTIVITÉS

Bonjour, j’espère que vous allez bien ! Vous trouverez ci-dessous le corrigé de la séance 3 et le début de la séance 4 à recopier. Faites les activités. Bonne semaine !

Séance 3: J’étudie la structure d’un conte

Objectif: repérer les étapes d’un conte, sa construction

1- La structure d’un conte

À partir du conte les Fées de Charles Perrault, nous allons découvrir comment se construit un conte, ce qu’on appelle également le schéma narratif (« schéma qui permet de narrer, raconter »)

J’ai découpé le conte en parties. Lis chaque partie et réponds aux questions, puis lis la synthèse en rouge. Les corrigés apparaissent en noir.

Les fées

1- Le début du conte     Il était une fois une veuve qui avait deux filles : l'aînée lui ressemblait si fort d'humeur et de visage, que, qui la voyait, voyait la mère. Elles étaient toutes deux si désagréables et si orgueilleuses, qu'on ne pouvait vivre avec elles. La cadette, qui était le vrai portrait de son père pour la douceur et l'honnêteté, était avec cela une des plus belles filles qu'on eût su voir. Comme on aime naturellement son semblable, cette mère était folle de sa fille aînée, et, en même temps avait une aversion effroyable pour la cadette. Elle la faisait manger à la cuisine et travailler sans cesse.1- Par quelle expression ce conte commence-t-il ? « Il était une fois »

2- Combien y a-t-il de personnages évoqués ? Citez-les : Quatre personnages sont évoqués : le père, la mère et les deux sœurs.

Un personnage n’apparaîtra pas dans l’histoire ; lequel, selon vous ? Pourquoi ? Le père n’apparaîtra pas dans l’histoire car il est mort. On le sait car la mère est « veuve ».

3- Une veuve (l.1), deux filles (l.1), la cadette (l.4), sa fille aînée (l.7) : précisez la classe grammaticale des déterminants. Une : déterminant indéfini, deux : déterminant numéral, la : déterminant défini, sa : déterminant possessif.

Quels renseignements ces groupes nominaux fournissent-ils sur les personnages et les liens qu’ils entretiennent entre eux ? Ces groupes nominaux nous donnent des informations sur les relations familiales qui existent entre les personnages.

4- Pouvez-vous situer précisément l’époque et le lieu de l’action ? Il n’est pas possible de situer précisément l’époque à laquelle s’est déroulé ce conte ni en quel lieu précis.

5- Relevez les verbes à l’indicatif. Quel est le temps dominant ? Au début du conte le temps utilisé est l’imparfait.

Synthèse   : Le début du conte est appelé également la situation initiale (qui est au début, qui commence). Elle commence souvent par des expressions come « Il était une fois », « jadis »… Elle présente de façon succincte les lieux, les personnages, le temps de l’action sans qu’il se passe quoi que ce soit. Elle sert à « planter le décor ». Comme elle décrit la situation de départ avant qu’il ne se produise quelque chose, le temps employé est l’imparfait.

 2- La modification de la situation initiale Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant allât, deux fois le jour, puiser de l'eau à une grande demi lieue du logis, et qu'elle rapportât plein une grande cruche. Un jour qu'elle était à cette fontaine, il vint à elle une pauvre femme qui lui pria de lui donner à boire. -" Oui, ma bonne mère, " dit cette belle fille. Et, rinçant aussitôt sa cruche, elle puisa de l'eau au plus bel endroit de la fontaine et la lui présenta, soutenant toujours la cruche, afin qu'elle bût plus aisément. 1- Relevez les mots ou expressions qui désignent la jeune fille. « Cette pauvre enfant », « elle » « lui », « cette belle fille »

2- Quelle est la corvée imposée à la jeune fille? Pourquoi la tâche est-elle pénible ? Citez le texte à l’appui de votre réponse. Elle doit aller deux fois par jour puiser de l’eau à la fontaine qui se trouve loin de chez elle et la cruche est lourde ce qui rend cette tâche pénible.

3- Quelle expression annonce un tournant dans le récit ? « Un jour »

4- Quel nouveau personnage apparaît ? Relevez les mots ou expressions qui le désignent. Une vieille femme apparaît : « une pauvre femme », « lui », « ma bonne mère », « elle »

5- Quel est le sens de l’adjectif pauvre dans cette pauvre enfant (l.1) = qui est malheureuse et dans une pauvre femme (l.4) ?= qui n’est pas riche/ misérable.

6- Relevez les verbes à l’indicatif. Quel est le temps dominant ? Le temps dominant est le passé simple.

Synthèse   : Un élément modificateur vient perturber la situation initiale. Il est annoncé par des expressions telles que Un jour, ou Or, il advint que et des verbes au passé simple. Il provoque un effet de surprise et d’attente.

3- Le MerveilleuxLa bonne femme, ayant bu, lui dit : " Vous êtes si belle, si bonne et si honnête, que je ne puis m'empêcher de vous faire un don. Car c'était une fée qui avait pris la forme d'une pauvre femme de village, pour voir jusqu'où irait l'honnêteté de cette jeune fille. Je vous donne pour don, poursuivit la fée, qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou une fleur, ou une pierre précieuse. "

    Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère la gronda de revenir si tard de la fontaine. " Je vous demande pardon, ma mère, dit cette pauvre fille, d'avoir tardé si longtemps " ; et, en disant ces mots, il lui sortit de la bouche deux roses, deux perles et deux gros diamants. " Que vois-je là ! dit sa mère toute étonnée ; je crois qu'il lui sort de la bouche des perles et des diamants. D'où vient cela, ma fille ? (Ce fut là la première fois qu'elle l'appela sa fille.) La pauvre enfant lui raconta naïvement tout ce qui lui était arrivé, non sans jeter une infinité de diamants. " Vraiment, dit la mère, il faut que j'y envoie ma fille. Tenez, Fanchon, voyez ce qui sort de la bouche de votre sœur quand elle parle ; ne seriez-vous pas bien aise d'avoir le même don ? Vous n'avez qu'à aller puiser de l'eau à la fontaine, et, quand une pauvre femme vous demandera à boire, lui en donner bien honnêtement. - Il me ferait beau voir, répondit la brutale, aller à la fontaine ! - Je veux que vous y alliez, reprit la mère, et tout à l'heure. "

1- Qui est en réalité le personnage rencontré par la jeune fille ? Il s’agit d’une fée.

2- Comment ce personnage a-t-il mis la jeune fille à l’épreuve ? Pourquoi ? La fée déguisée en vieille femme pauvre est venue demander à boire à la cadette afin de voir jusqu’où irait son honnêteté.

3- Quel don la jeune fille reçoit-elle ? Sommes-nous dans le domaine du réel ? Elle reçoit pour don qu’à chaque parole qu’elle prononcera, il lui sortira de la bouche une fleur, une perle ou une pierre précieuse. Nous ne sommes plus dans le réel mais dans un monde imaginaire et merveilleux où intervient le magique.

Synthèse   : Une fois que l’élément modificateur/perturbateur a lancé l’action, les péripéties (les aventures) vont s’enchaîner. Le héros d’un conte subit des épreuves et rencontre des êtres qui s’opposent à lui ou lui viennent en aide. Nos sommes dans un monde Merveilleux où l’on ne s’étonne pas de voir intervenir des éléments magiques. Le héros peut recevoir des objets ou des dons magiques qui l’aideront à traverser ses épreuves

4- LA PUNITION DU MÉCHANT Elle y alla, mais toujours en grondant. Elle prit le plus beau flacon d'argent qui fut au logis. Elle ne fut pas plus tôt arrivée à la fontaine, qu'elle vit sortir du bois une dame magnifiquement vêtue, qui vint lui demander à boire.   C'était la même fée qui avait apparu à sa sœur, mais qui avait pris l'air et les habits d'une princesse, pour voir jusqu'où irait la malhonnêteté de cette fille. " Est-ce que je suis ici venue, lui dit cette brutale orgueilleuse, pour vous donner à boire ? Justement j'ai apporté un flacon d'argent tout exprès pour donner à boire à Madame ! J'en suis d’avis : buvez à même si vous voulez. - Vous n'êtes guère honnête, reprit la fée, sans se mettre en colère. Eh bien ! puisque vous êtes si peu obligeante, je vous donne pour don qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou un serpent, ou un crapaud. "

    D'abord que sa mère l'aperçut, elle lui cria : " Eh bien ! ma fille ! - Eh bien ! ma mère ! lui répondit la brutale, en jetant deux vipères et deux crapauds. - O ciel, s'écria la mère, que vois-je là ? C'est sa sœur qui est en cause : elle me le paiera " ; et aussitôt elle courut pour la battre. 1- Où va la sœur aînée et pourquoi ? Quels mots et expressions la caractérisent ? La sœur aînée est envoyée par sa mère à la fontaine car cette dernière espère que sa fille aînée recevra le même don que la cadette.

2- Pour quelle raison la fée change-t-elle d’apparence pour l’aborder ? Quel don lui fait-elle ? Pourquoi ? La fée s’est, cette fois, déguisée en belle princesse et est venue demander à boire à l’aînée afin de voir jusqu’où irait sa malhonnêteté. Elle lui donne pour don qu’à chaque parole qu’elle prononcera, il lui sortira de la bouche soit un serpent soit un crapaud.

Synthèse   : le conte se veut éducatif et comporte une certaine morale : les méchants sont souvent punis par une intervention magique.

5- LES AIDES   et L’ÉLÉMENT DE RÉSOLUTION La pauvre enfant s'enfuit et alla se sauver dans la forêt prochaine. Le fils du roi, qui revenait de la chasse, la rencontra et, la voyant si belle, lui demanda ce

qu'elle faisait là toute seule et ce qu'elle avait à pleurer ! " Hélas, Monsieur, c'est ma mère qui m'a chassée du logis. "1- La situation de la cadette s’est-elle aggravée depuis le début du conte ? Justifiez votre réponse. La situation de la cadette s’est aggravée car même si elle n’était pas heureuse au début, à ce moment-là, elle se fait chasser de chez elle.

2- Quel nouveau personnage rencontre-t-elle ? Pensez-vous qu’il va l’aider ? Justifiez votre réponse. Elle rencontre un prince. On peut imaginer qu’il va l’emmener car elle est belle, malheureuse…

Synthèse   : Le héros au comble du malheur, reçoit souvent une aide (objet, animal, personnage) qui va lui permettre d’arriver au bout de ses épreuves. Un événement se produit toujours pour apporter une solution au problème. C’est l’élément de résolution.

6- LA SITUATION FINALE Le fils du roi, qui vit sortir de sa bouche cinq ou six perles et autant de diamants, lui pria de lui dire d'où cela lui venait. Elle lui conta toute son aventure. Le fils du roi en devint amoureux ; et, considérant qu'un tel don valait mieux que tout ce qu'on pouvait donner en mariage à une autre, l'emmena au palais du roi son père, où il l'épousa.    Pour sa sœur, elle se fit tant haïr, que sa propre mère la chassa de chez elle ; et la malheureuse, après avoir bien couru sans trouver personne qui voulut la recevoir, alla mourir au coin d'un bois.

Charles Perrault - Contes (1695)

1- Qu’arrive-t-il à chacune des deux sœurs ? L’aînée est chassée de chez elle et va mourir rejetée de tous dans un bois. La Cadette épouse le prince et vit heureuse.

2- Comparez leur situation au début et à la fin du conte. Celle qui était malheureuse au début, la cadette, se trouve plus heureuse à la fin. C’est l’inverse pour l’aînée qui meurt dans d’atroces souffrances à la fin de l’histoire. Leurs parcours sont inverses.

Synthèse   : Le plus souvent, le conte se termine par la présentation d’une situation finale heureuse pour le héros : les bons sont récompensés, les méchants sont punis. La nouvelle situation est donc appelée la situation finale.

Les 5 étapes résumées, à connaître et à apprendre. Comme pour les doigts de la main, il y a 5 étapes :

- La situation initiale

- L’élément perturbateur/modificateur

- Les péripéties

- L’élément de résolution

- La situation finale

2- Le schéma narratif   : je repère les 5 étapes du conte   : Lis attentivement le conte télégramme, mets des crochets pour délimiter les 5 parties (situation initiale, élément perturbateur, péripéties, élément de résolution, situation finale), réponds aux questions et complète le tableau.

1) Les personnages qui semblent appartenir au monde des contes sont Le roi, la princesse, les chevaliers, le dragon

2) Le personnage qui appartient au monde contemporain est le facteur.

3) L’élément qui ancre l’histoire dans la réalité est la réduction SNCF

( Princesse heureuse dans beau château)= situation initiale

( Dragon enlève princesse)= élément perturbateur

( Roi demande chevaliers sauver princesse - trois chevaliers attaquent dragon - premier chevalier carbonisé - deuxième écrabouillé - troisième avalé tout cru - roi désespéré – facteur idée ) = péripéties

(Envoie lettre piégée dragon- dragon explose)= élément de résolution

(Princesse épouse facteur-heureux-famille nombreuse-réduction SNCF- FIN)= situation finale

Situation initiale

Complication Action :les péripéties

Résolution Situation finale

Une princesse heureuse

Une princesse vivait heureuse dans un beau château

L’enlèvement

PB   : un dragon enlève la princesse

L’échec des chevaliers

P1 : le roi demande de l’aide aux chevaliers

P2 : Trois chevaliers attaquent le dragon

P3 : le premier meurt carbonisé

P4 : le second meurt écrabouillé

P5 : Le troisième est avalé tout cru

P6: le roi est désespéré

P7: Le facteur a une idée

Le piège du facteur

Résolution :

Le facteur envoie une lettre piégée au dragon qui explose

Un mariage original

Le facteur épouse la princesse. Ils sont heureux et ont beaucoup d’enfants et donc une réduction SNCF

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Travail à faire : recopiez dans le cahier le titre de la séance 4, l’objectif en vert, le 1) et lire le texte et répondre aux questions.

Séance 4: Personnages et Merveilleux

Objectif: étudier les personnages et notamment un monstre et le Merveilleux

1) Lecture d’un premier extrait de la Belle et la Bête, de Mme Leprince de Beaumont