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Artothèque de Caen - Hôtel d’Escoville - Place Saint-Pierre - 14000 Caen Tel : 02 31 85 69 73 - [email protected] http://www.artotheque-caen.net Dossier pédagogique Artothèque de Caen Sauf erreur Claude Faure - Dés - Bois et lettres - 2000 © Claude Faure Claude Faure Sauf erreur

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Sauf erreurClaude Faure - Dés - Bois et lettres - 2000© Claude Faure

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L’Artothèque de Caen présente le travail de Claude Faure

« Ce qui m’intéresse, c’est que la transparence idéale des signes courre sans cesse le risque d’être rattrapée par la matérialité de leur support.1 »Claude Faure

1 Extrait d’entretiens réalisés par Marion Daniel avec Claude Faure entre janvier et mai 2010.

Exposition

Claude FaureSauf erreur

du 9 mars au 21 avril 2012

Exposition Claude Faure - 09/03 - 21/04/12

Claude Faure, Coude Genou, bois peint et lettres, 2008.

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Exposition

Exposition Claude Faure - 09/03 - 21/04/12

Le travail de Claude Faure s’articule autour de la question de l’écrit, en particulier des mots imprimés considérés en tant que signes plastiques. Il s’organise au sein d’œuvres dans lesquelles les relations de sens, de forme et de support sont pensées dans toutes leurs latitudes et leur subtilité. En d’autres termes, il vise le rapprochement entre le maniement des mots au sens littéraire et le maniement des signes au sens plastique.

L’artiste a commencé à dessiner très tôt. Il pense d’abord se tourner vers la littérature, puis découvre à la fin des années 1970 les techniques d’impression. La découverte de la sérigraphie lui donne conscience de la nécessité de matérialiser les mots. « L’écrivain se préoccupe de la sonorité des mots qu’il transcrit. L’imprimeur, le sérigraphe sont obligés de passer par des traitements physiques des mots et des signes. Ce qui m’intéressait, c’est justement ce passage entre le sens du mot et la matérialité du signe. Je suis allé d’une intention de traitement du langage par l’écriture (littéraire) à une mise en forme des mots à travers des matériaux très divers. J’ai un goût pour le fragment, qui m’éloignait de l’écriture et me rapprochait des arts plastiques », dit l’artiste.

Au début des années 1980, il s’intéresse aux nouvelles technologies. Le micro-ordinateur, utilisé de façon simple dans les possibilités qu’il offre de travail sur les mots, lui permet d’organiser des variations de formats et de mettre les mots en mouvement. En 1986, son exposition personnelle à la galerie Denise René marque un temps fort dans son parcours : il expose alors des collages sur papier, des enveloppes déchirées, dans lesquels le mot imprimé prend de plus en plus de place. Il aboutit en 1991 à la publication de Pas un mot plus haut que l’autre, présenté dans l’exposition La dérive des continents (livres, objets, ordinateur) à la galerie Lara Vincy.En 2008, à l’occasion de son exposition rétrospective L’art est partout à la galerie Bernard Jordan, autre temps fort, il expose des œuvres présentant une multiplicité de supports et d’échelles, parmi lesquelles La couleur des mots.

Marion Daniel

Ponge, 1993 © Claude Faure

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Biographie

Né en 1932 à Paris, Claude Faure croit d’abord que son avenir sera littéraire comme l’indique peut-être la fréquentation d’une khâgne au lycée Condorcet et d’une Sorbonne qui n’est pas encore nouvelle. Malgré une (modeste) participation à la seconde et à la troisième Biennale de Paris, son goût pour les arts dits plastiques s’affirme tard. Plus tard encore, après une période « matiériste » et quelques errements, la découverte ou redécouverte de la typographie (et de l’imprimerie) le ramène bon gré mal gré au mot, à la phrase, à la page. Plus précisément au rapport qui se noue entre le sens des mots et leur forme, leur emplacement, voire la couleur qui les rend visibles, bref la matérialité à laquelle ils sont condamnés. Là se trouve peut-être, bien des années après, la jonction potentiellement féconde entre l’écriture et les arts visuels. En 1986 une exposition personnelle de collages à la Galerie Denise René marque un grand tournant et le renforce dans la conviction qu’il doit continuer dans cette direction. En 1988, il fonde, avec Piotr Kowalski et le Turinois Piero Gilardi, l’association Ars technica. À cette date, la Galerie Bernard Jordan coédite (avec la Cité des Sciences) Pas un mot plus haut que l’autre, petit livre où se rassemblent de nombreux exemples de rencontre entre le sens et la forme des mots écrits. Un peu d’italien, d’anglais, d’allemand, une once de latin offrent autant de variantes goûteuses... Restant attaché à la multiplicité des matériaux, il ne dédaigne pas le papier, la toile, le textile, le miroir, l’objet tout fait et jusqu’aux alphabets en pâte alimentaire. Tout ce qui peut faire signe.

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Biographie (suite)

Claude Faure vit et travaille en région parisienne. Issu d’une formation littéraire, il devient conseiller artistique à la Cité des Siences et de l’Industrie. Il est également co-fondateur de la revue Ars Technica. Il est représenté par la galerie Bernard Jordan à Paris.

Expositions personnelles

1967 Galerie Alice Juillard, Versailles1986 Galerie Denise René, Paris1991 La dérive des continents, galerie Lara Vincy2008 L’art est partout, galerie Bernard Jordan, Paris

Expositions collectives (séléction)

Deuxième et Troisième Biennales de Paris1966 Salon de la Jeune Peinture, Paris1986 Art-accès, revue télématique1990 L’Amour de Berlin, Cavaillon

Buisness School © Claude Faure

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Pour préparer la visite...

L’exposition Sauf erreur, propose au spectateur d’explorer les relations qu’entretiennent le langage et les mots avec l’image et l’objet. Représentations graphiques, découpages / collages, objets détournés : les œuvres de Claude Faure établissent toujours un rapport entre le sens, la forme et la matérialité des mots. Avec poésie et humour, il scénarise et contextualise les mots seuls ou autres vecteurs langagiers et interroge ainsi le signe et les codes de l’image, aux sens propres et figurés.

> une exposition protéiforme : du ready-made au détournement d’objets

L’exposition se présente sous une forme pluridisciplinaire : objets, tableaux, animations interactives (technologies numériques), sérigraphie ...

Se déplacer dans l’espace d’exposition revient, pour le visiteur, à traverser un parcours d’assemblages poétiques, et découvrir un univers surprenant.

L’ensemble donne à voir une compilation d’œuvres aux inclinations artistiques multiples : intellectuelles et populaires, universelles ou plus confidentielles, statiques et interactives, artisanales ou manufacturées...L’univers de Claude Faure est, selon ses propres termes, une «somme inachevée de procédés aboutissant à un système à tiroirs.»

Certaines œuvres de l’exposition correspondent à des détournements d’objets ayant appartenus à l’artiste ou qu’il a lui-même collectés : L’armoire au poison (1992), Vache enragée, (1953-2000) ou Bibliothèque n° 4 (2008). Ces œuvres-objets, autrement qualifiés de ready-made, convoquent un aspect usuel et banal tout en étant détournés de leur sens initial.

> Le jeu, l’humour

Les œuvres de Claude Faure jouent avec simplicité et évidence avec le sens et les registres langagiers. Il dépeint un «autre réel empreint d’amusement, de glissements, d’échappatoires et de dérivations, qu’aucun mot ne saurait justement décrire.»

Se référant à l’œuvre de Francis Ponge pour qui la poésie est un «ob-jeu» (articulation entre le signifiant et l’espace de jeu), Claude Faure concilie à sa manière les mots et la matière. Ces notions sont convoquées dans des œuvres telles que La dérive des continents (1998), La couleur des mots (2008), ou encore Jeu de dés (2003)

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> Littérature et arts plastiques :

La démarche artistique de Claude Faure, qu’elle tienne un propos universel ou autobiographique, est traversée par la référence aux mots et à la littérature. Ses œuvres utilisent les mots, leur sens et leur transmission matérielle (la typographie, le livre, la graphie, le vocabulaire spécifique aux métiers de l’impression)

« L’écrivain se préoccupe de la sonorité des mots qu’il transcrit. L’imprimeur, le sérigraphe sont obligés de passer par des traitements physiques des mots et des signes. Ce qui m’intéressait, c’est justement ce passage entre le sens du mot et la matérialité du signe. Je suis allé d’une intention de traitement du langage par l’écriture (littéraire) à une mise en forme des mots à travers des matériaux très divers. J’ai un goût pour le fragment, qui m’éloignait de l’écriture et me rapprochait des arts plastiques.»Claude Faure

De nombreux auteurs sont cités dans plusieurs de ses œuvres : Charles Baudelaire, Umberto Eco, Molière, Goethe, Joris-Karl Huysmans, Stéphane Mallarmé, Francis Ponge...

D’une manière générale le livre est mis à l’honneur : par sa réalité matérielle et esthétique et par son contenu, comme réceptacle de la pensée.

Claude Faure est attentif aux mots et à leur construction. Il lui arrive de retranscrire ou d’isoler de tout contexte un discours, une injonction, un énoncé personnel, une citation, un message sur l’art pour en faire des œuvres dont l’illustration matérielle, de manière simple et immédiate, reprend la forme énoncée dans le titre. C’est le cas dans La couleur des mots (2008).

« Je crois qu’en faisant cela je prends une double revanche : la privation de dessin et de peinture et la privation de littérature ». Claude Faure

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> Hommage et éloge de l’insignifiant

Certaines œuvres de Claude Faure, notamment Éloge de Marie Limousin (1995) et Les receveuses (ca. 1990) sont de l’ordre de l’inventaire ou du recensement d’actes et d’existences anonymes.Les notions de mémoire, de conservation et de trace sont présentes dans l’exposition, comme hommage artistique à une une réalité, à une histoire vécue ou à une personnalité.Claude Faure joue avec la notion de code ou d’ordonnancement du monde, selon ses propres modalités.

> Hommage à l’Art

Claude Faure revisite les mots, les lettres et certains objets extraits du quotidien à travers le champ de l’art et ses possibles. Plusieurs de ses œuvres sont un hommage explicite à la discipline et l’acte artistique : notamment l’œuvre intitulée Dictionnaires (l’Art est partout), datant de 2009.

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Claude Faure, Huile sur Toile/ Oil on canvas, 1995.

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Niveaux recommandés

Tous niveauxPrimaire / collège / Lycée Poésie et arts / signifiant et signifiéréflexion sur le langage et son arbitrairela sublimation du banal, du quotidien la mémoire, l’éloge ou l’hommageHistoire des arts : le ready-made, l’OULIPO, le Lettrisme

Disciplines

FrançaisArts plastiquesPhilosophieHistoire des Arts

Notions clés

Poésiealphabetsignifiant / signifiéjeux sur le langage (les mots et leur forme)art et poésietypographiemémoirel’élogequotidienart et humourla place de l’objet dans l’art, le ready-madel’objet

Pistes pédagogique

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Pistes pédagogique

Recherches sur les mouvements qui ont pu influencer l’œuvre de Claude Faure...

L’OULIPO1. Recherchez la signification de de ce sigle.2. Quels auteurs importants ont participé à ce mouvement ? 3. Quand naquit ce mouvement ?4. Quels objectifs se donnent ces artistes ?5. À quels moyens recourent-ils ?

Le Lettrisme1. Qui fonde en 1945 le lettrisme ?2. Quelle nouvelle définition de la poésie est mise en avant ?3. Quel mouvement artistique du début du siècle a pu influencer les premiers artistes de ce mouvement ? 4. Qu’appelle-t-on la poésie visuelle ? la poésie sonore ?5. Avec le lettrisme, les frontières entre les différentes pratiques artistiques sont-elles encore nettes ?

http://www.lelettrisme.com/pages/02_creations/poesie.phphttp://www.serveur.cafe.edu/genres/n-lettri.html

Qu’est-ce que l’Oulipo ?Jacques Roubaud & Marcel Bénabou

« OULIPO ? Qu’est ceci ? Qu’est cela ? Qu’est-ce que OU ? Qu’est-ce que LI ? Qu’est-ce que PO ?OU c’est OUVROIR, un atelier. Pour fabriquer quoi ? De la LI.LI c’est la littérature, ce qu’on lit et ce qu’on rature. Quelle sorte de LI ? La LIPO.PO signifie potentiel. De la littérature en quantité illimitée, potentiellement productible jusqu’à la fin des temps, en quantités énormes, infinies pour toutes fins pratiques.QUI ? Autrement dit qui est responsable de cette entreprise insensée ? Raymond Queneau, dit RQ, un des pères fondateurs, et François Le Lionnais, dit FLL, co-père et compère fondateur, et premier président du groupe, son Fraisident-Pondateur.Que font les OULIPIENS, les membres de l’OULIPO (Calvino, Perec, Marcel Duchamp, et autres, mathématiciens et littérateurs, littérateurs-mathématiciens, et mathématiciens-littérateurs) ? Ils travaillent.Certes, mais à QUOI ? À faire avancer la LIPO.Certes, mais COMMENT ?En inventant des contraintes. Des contraintes nouvelles et anciennes, difficiles et moins diiffficiles et trop diiffiiciiiles. La Littérature Oulipienne est une LITTERATURE SOUS CONTRAINTES.Et un AUTEUR oulipien, c’est quoi ? C’est «un rat qui construit lui-même le labyrinthe dont il se propose de sortir».Un labyrinthe de quoi ? De mots, de sons, de phrases, de paragraphes, de chapitres, de livres, de bibliothèques, de prose, de poésie, et tout ça...Comment en savoir plus ? En lisant.En lisant quoi ?D’abord quelques ouvrages de base, comme ceux-ci, qui donnent une vue d’ensemble de la production oulipienne, théorique et pratique jusqu’en 1981.»

in OULIPO, La Littérature Potentielle, ed.Gallimard, 1973 (2ème édition, Folio, 1988)

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Pistes pédagogique

« Prenez un mot, prenez-en deux faites cuire comme des œufs, prenez un petit bout de sens puis un grand morceau d’innocence, faites chauffer à petit feu au petit feu de la technique, versez la sauce énigmatique saupoudrez de quelques étoiles, poivrez et puis mettez les voiles. Où voulez-vous donc en venir ? A écrire vraiment ? à écrire ? »

Raymond Queneau.

«Au fond, je me donne des règles pour être totalement libre.» Georges Perec.

« Il importait pour cela de les (les mots) soustraire à leur usage de plus en plus strictement utilitaire, ce qui était le moyen de les émanciper et de leur rendre tout leur pouvoir. Ce besoin de réagir de façon draconienne contre la dépréciation du langage, qui s’est affirmé ici avec Lautréamont, Rimbaud, Mallarmé – en même temps qu’en Angleterre avec Lewis Carroll -, n’a pas laissé de se manifester impérieusement depuis lors. On en a pour preuves les tentatives d’intérêt très inégal, qui correspondent aux «mots en liberté» du futurisme, à la très relative spontanéité «Dada», en passant par l’exubérance d’une activité de «jeux de mots» se reliant tant bien que mal à la «cabale phonétique» ou «langage des oiseaux» (Jean-Pierre Brisset, Raymond Roussel, Marcel Duchamp, Robert Desnos) et par le déchaînement d’une «révolution du mot» (James Joyce, E.E. Cummings, Henri Michaux) qui ne pouvait faire qu’aboutir au «lettrisme».»

André Breton, Du surréalisme en ses œuvres vives, 1953.

«la lettrie est l’art qui accepte la matière des lettres réduites et devenues simplement elles-mêmes, et qui les dépasse pour mouler dans leur bloc des oeuvres cohérentes». Ni langage, ni poésie, ni musique, le lettrisme se propose de faire une synthèse en héritant de leurs formes, conventions et contraintes en vue de les dépasser. Il recourt donc autant à la décomposition de mots, aux variations typographiques, aux alliances de lettres, qu’aux procédés du vers, aux cadences, aux alliances de rythmes, ou qu’aux thèmes musicaux, variations, contrepoints et harmonies. En prenant ses distances par rapport à la phrase, en exploitant les composantes de la lettre (position, durée, intensité, timbre), il tente de faire pour la littérature un découpage analogue à celui du cubisme pour le sujet pictural.

Le poème lettriste se constitue autour d’un événement (acte, sensation, sentiment) appartenant à des domaines variés (histoire, psychologie, politique, économie). Bien que les lettres dont il se sert aient été arrachées aux mots et ne conservent rien de leur usage linguistique, leur disposition révèle un système esthétique qui leur est propre et qui leur confère une valeur spécifique.

Le mouvement est revendicateur. Il entend libérer la poésie de la servitude des traditions, lutter contre la fin utilitaire du langage, retrouver la pureté originelle des modes de communication primitifs. Les lettries sont pures, réglées, instinctives et hypersensibles. Elles doivent engendrer un plaisir ludique et désintéressé.»

Isidore Isou, Principes poétiques et musicaux du mouvement lettriste (1946)

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Recherches sur quelques notions et pratiques littéraires et artistiques pouvant donner lieu à des applications pratiques

Le ready-made :

1. Quel artiste a crée le premier ready-made ? En quoi consistait cette œuvre ? Comment a-t-elle été accueillie à l’époque ?2. Essayez de donner une définition de cette pratique.

Le calligramme :

1. Cherchez des exemples de calligrammes dans les poèmes de Guillaume Apollinaire ou de Michel Leiris.2. Essayez de définir ce qu’on appelle un calligramme ou d’en créer vous-même.3. Trouvez les définitions des termes suivants : acrostiche, cadavre-exquis, lipogramme, méthode N+7....

> Corpus de poèmes jouant sur les lettres et la matérialité des signes.

« A comme Anatole(musique: Sur la route de Louviers)Anatole avait un âneQui aimait les ananasLes abricots... les abricotsLes artichauts... les artichautsEt tout c’qui commençait par AAnatole, quel drôle de garsAh Ah Ah (ter)B comme Berthe(musique: Bens, il a des bottes, Bastien)Berthe met ses bas et son bonnet brodéEt se balade au bal pour danser la bourréeBerthe est belle et blonde, ell’ aim’ le beau BastienQui a des bott’, bott’, bott’ et qui bondit si bienC comme Célestin(musique: Trois orfèvres, à la Saint-Eloi)Célestin chipe des carottesDans le champ de choux d’la cousine CharlotteCélestin change de chapeauCar il est coquet comm’ un coqu’licotD comme Désiré(musique: Bon voyage, monsieur Dumollet)Désiré reçoit dix ducatsDes domestiques du duc de DondaineCar il a vendu deux dadasA la duchesse et le duc les lui doit […] »

Boris Vian (1957)

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Voyelles, Rimbaud

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,Je dirai quelque jour vos naissances latentes :A, noir corset velu des mouches éclatantesQui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d’ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles ;I, pourpres, sang craché, rire des lèvres bellesDans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,Paix des pâtis semés d’animaux, paix des ridesQue l’alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,Silences traversés des Mondes et des Anges ;- O l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux !

Rimbaud, Poésies, 1873.

Le poisson FA, Boby Lapointe

Il était une foisUn poisson fa.Il aurait pu être poisson-scie,Ou raie,Ou sole,Ou tout simplement poisseau d’eau,

Ou même un poisson un peu là,Non, non, il était poisson fa :Un poisson fa,Voilà.

Il n’avait même pas de dièse,Et d’ailleurs s’en trouvait fort aise;«C’est un truc, disait-il,A laisser à l’écart,Après, pour l’enlever,Il vous faut un bécarre,Et un bécarre,C’est une chaiseQui a un air penché et pas de pieds derrière;Alors, très peu pour moi,Autant m’asseoir par terre,Non, non, non, non, non, non, non,Pas de dièse.Quoi vous avez le front de trouver cela beau,Un dièse qui vous suit partout comme un cabot ?

Comme il disait ces mots, passait sur le trottoirUn cabot très truité, qu’il avait vu trop tard,Et qui avait ouï la fin de la harangue

Parlé«Ut ! dit Fa in petto.»J’ai mal tenu ma langueÇa pourrait me coûter poisson !C’est comme ça qu’on dit en langage poisson,On ne dit jamais : cher, on dit toujours : «poisson»«Je crois bien que j’ai mis la queue dans la saucière»Encore une expression de ce langage-làQu’on emploie au lieu de : mis les pieds dans le plat »Mais le cabot hautain, passait sans sourciller.Cependant, quand il fut passé plus qu’à moitié,D’un grand coup de sa queue,Il te souffle ta Fa-a-a-Et Fa, assez froissé, parti cahin, cahin, caha :Parlé«ll s’en allait soigner son dépit de poissonAu débit de boisson »Il était une foisUn poisson FA.

Pistes pédagogique

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Pistes pédagogique

> La référence et l’hommage à Francis Ponge

1. Cherchez les titres des principaux recueils de Francis Ponge. En combien de volumes est paru son dernier texte ?2. Que cherche Ponge dans Le Parti pris des choses ? Quel sens est donné à ce titre ?3. Qu’est-ce que Ponge appelle un «objeu» ?4. Cherchez la définition du terme «cratylisme». pourquoi peut-on dire que Ponge comme Claude Faure s’inscivent dans cette filiation ?

L’huître

«L’huître, de la grosseur d’un galet moyen, est d’une apparence plus rugueuse, d’une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C’est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l’ouvrir : il faut alors la tenir au creux d’un torchon, se servir d’un couteau ébréché et peu franc, s’y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles : c’est un travail grossier. Les coups qu’on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d’une sorte de halos. A l’intérieur l’on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d’en dessus s’affaissent sur les cieux d’en dessous, pour ne plus former qu’une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l’odeur et à la vue, frangé d’une dentelle noirâtre sur les bords. Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d’où l’on trouve aussitôt à s’orner.»

Francis Ponge, in Le parti pris des choses (1942)

Ponge a souvent commenté ses textes. Vous trouverez ci-dessous un extrait du commentaire qu’il a fait de son poème en prose «L’Huître» au cours d’un entretien avec Philippe Sollers.

«Voilà le texte. Je le reprends. J’indique d’abord qu’il se divise, typographiquement, sur la page, en trois paragraphes. Le premier décrit l’huître close et la façon de l’ouvrir. Le second, l’intérieur de l’huître et le troisième, beaucoup plus court et qui ne fait que deux lignes, la perle qu’on y trouve parfois beaucoup plus court, évidemment, le troisième, parce que la perle est proportionnellement beaucoup moins importante, du point de vue du volume, enfin de l’importance quantitative, que l’huître elle-même. Donc, la division en trois paragraphes est déjà adéquate, si vous voulez, à l’objet.»

Le cageot

«A mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot, simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruits qui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.

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Pistes pédagogique

Agencé de façon qu’au terme de son usage il puisse être brisé sans effort, il ne sert pas deux fois. Ainsi dure-t-il moins encore que les denrées fondantes ou nuageuses qu’il enferme.A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alors de l’éclat sans vanité du bois blanc. Tout neuf encore, et légèrement ahuri d’être dans une pose maladroite à la voirie jeté sans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques - sur le sort duquel il convient toutefois de ne s’appesantir longuement.Francis Ponge, Le Parti pris des choses, 1942.

Dans Le parti pris des choses, en 1942, Ponge décrit des choses, des objets «banals», quotidiens et, dans La Rage de l’expression (1952), il explique sa démarche : faire évoluer la poésie et le lecteur. En préambule au poème « L’œillet », il présente sa méthode, avant de proposer en application, quinze études évoquant cette fleur.

L’œillet

Relever le défi des choses au langage. Par exemple ces œillets défient le langage. Je n’aurai de cesse avant d’avoir assemblé quelques mots à la lecture ou l’audition desquels l’on doive s’écrier nécessairement : c’est de quelque chose comme un œillet qu’il s’agir.Est-ce là poésie ? Je n’en sais rien, et peu importe. Pour moi c’est un besoin, un engagement, une colère, une affaire d’amour-propre et voilà tout.

Je ne me prétends pas poète. Je crois mavision fort commune.Étant donnée une chose - la plus ordinairesoit-elle - il me semble qu’elle présentetoujours quelques qualités vraiment particu- lières sur lesquelles, si elles étaient clairement etsimplement exprimées, il y aurait opinion unanime et constante : ce sont celles que jecherche à dégager.Quel intérêt à les dégager ? Faire gagner àl’esprit humain ces qualités, dont il est capableet que seule sa routine l’empêche de s’appro-prier.Quelles disciplines sont nécessaires au succès de cette entreprise ? Celles de l’esprit scienti -fique sans doute, mais surtout beaucoup d’art. Et c’est pourquoi je pense qu’un jour une tellerecherche pourra aussi légitimement être appelée poésie.

in Début du poème, éd. Gallimard.

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> Corpus de textes autour de l’arbitraire du langage

«Nous appelons signe la combinaison du concept et de l’image acoustique : mais dans l’usage courant ce terme désigne généralement l’image acoustique seule, par exemple un mot (arbor, etc.). On oublie que si arbor est appelé signe, ce n’est qu’en tant qu’il porte le concept «arbre», de telle sorte que l’idée de la partie sensorielle implique celle du total.L’ambiguïté disparaîtrait si l’on désignait les trois notions ici en présence par des noms qui s’appellent les uns les autres tout en s’opposant. Nous proposons de conserver le mot signe pour désigner le total, et de remplacer concept et image acoustique respectivement par signifié et signifiant(...)Le lien unifiant le signifiant et le signifié est arbitraire, ou encore, puisque nous entendons par signe le total résultant de l’association d’un signifiant à un signifié, nous pouvons dire plus simplement : le signe linguistique est arbitraire.Ainsi l’idée de «soeur» n’est liée par aucun rapport intérieur avec la suite de sons s-ö-r qui lui sert de signifiant ; il pourrait être aussi bien représenté par n’importe quel autre : à preuve les différences entre les langues et l’existence même de langues différentes (...)Le mot arbitraire appelle aussi une remarque. Il ne doit pas donner l’idée que le signifiant dépend du libre choix du sujet parlant (on verra plus bas qu’il n’est pas au pouvoir de l’individu de rien changer à un signe une fois établi dans un groupe linguistique) ; nous voulons dire qu’il est immotivé, c’est-à-dire arbitraire par rapport au signifié, avec lequel il n’a aucune attache naturelle dans la réalité.»

F. Saussure, Cours de linguistique générale, Ed. Payot, 1964, pp. 98-101

«SOCRATE. - En tous cas, Cratyle, quelles drôles de choses les noms feraient-ils subir à ce dont ils sont les noms s’ils leur étaient totalement et en tous points assimilés ! Tout serait en quelque sorte dédoublé, sans qu’on puisse dire pour aucun lequel est la chose même, lequel est le nom.CRATYLE. - Tu dis vrai.SOCRATE. - Eh bien, courage, noble coeur ! Admets que le nom lui est aussi et tantôt bien, tantôt mal établi. Ne le force pas à avoir toutes ses lettres pour être parfaitement tel que ce dont il est le nom. Admets même que l’on peut ajouter une lettre qui n’est pas appropriée. Et si tu l’admets pour une lettre, admets-le pour un nom dans l’énoncé. Et si tu l’admets pour un nom, admets aussi qu’un énoncé peut s’ajouter dans le discours, sans être approprié aux choses, et que la chose n’en est pas moins nommée et dite, tant que le discours porte la marque du discours dont il traite. […] Tant que cette marque est là, et même si les traits appropriés n’y sont pas tous, l’objet sera dit - bien dit s’ils y sont tous, mal dit s’ils sont en petits nombre. Allons, bonhomme, admettons donc qu’il est «dit». Ou alors, cherche une autre rectitude pour le nom et garde-toi de reconnaître que le nom est un moyen de faire valoir la chose avec des syllabes et des lettres. Car, si tu dis ces deux choses à la fois, tu ne pourras être en accord avec toi-même. CRATYLE.- Tu parles juste, à mon avis, Socrate, et c’est une thèse que j’admets.SOCRATE. - Eh bien, puisque nous sommes d’accord sur ce point, examinons ensuite la question que voici : si l’on veut comme nous le disions que le nom soit bien établi, il faut qu’il contienne les lettres appropriées ?CRATYLE. - Oui.SOCRATE. - Et sont appropriées les lettres qui ressemblent aux choses ?CRATYLE. - Tout à fait.SOCARTE. - Alors c’est ainsi que sont établis les noms bien établis. Mais si un nom quelconque a été mal établi, il se pourrait qu’il soit constitué en majeure partie de lettres appropriées et ressemblantes, si l’on veut qu’il soit une image, mais qu’il contienne aussi un élément qui ne soit pas approprié et qui l’empêche d’être beau et bien fait.»

Platon, Cratyle, (IVsiècle avant JC), trad. C. Dalimier.

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«Les langues imparfaites en cela que plusieurs, manque la suprême : penser étant écrire sans accessoires, ni chuchotement mais tacite encore l’immortelle parole, la diversité, sur terre, des idiomes empêche personne de proférer les mots qui, sinon se trouveraient, par une frappe unique, elle-même matériellement la vérité. Cette prohibition sévit expresse, dans la nature (on s’y bute avec un sourire) que ne vaille de raison pour se considérer Dieu ; mais, sur l’heure, tourné à de l’esthétique, mon sens regrette que le discours défaille à exprimer les objets par des touches y répondant en coloris ou en allure, lesquelles existent dans l’instrument de la voix, parmi les langages et quelquefois chez un. À côté d’ombre, opaque, ténèbres se fonce peu ; quelle déception, devant la perversité conférant à jour comme à nuit, contradictoirement, des timbres obscur ici, là clair. Le souhait d’un terme de splendeur brillant, ou qu’il s’éteigne, inverse; quant à des alternatives lumineuses simples — Seulement, sachons n’existerait pas le vers : lui, philosophiquement rémunère le défaut des langues, complément supérieur.»

Mallarmé, Divagations, «Crise de Vers», 1897.

Pistes pédagogique

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- Installation :

Genre de l’art contemporain qui désigne une œuvre combinant différents médias en vue de modifier l’expérience que peut faire le spectateur d’un espace singulier ou de circonstances déterminées.

Les installations se sont surtout développées à partir des années 1960, même si l’on peut trouver des prémices de cette forme d’art avec les « ready-made » de Marcel Duchamp ou chez certains artistes surréalistes ou Dada (comme Kurt Schwitters et son Merzbau).Les installations mettent en scène, dans un arrangement qui a sa propre dynamique, des médias traditionnels comme les peintures, les sculptures, les photographies, mais le plus souvent des médias modernes comme les projections (films, vidéos), des sons, des éclairages.

Certaines installations sont étroitement liées à un lieu particulier d’exposition (œuvres in situ); elles peuvent seulement exister dans l’espace pour lequel elles ont été créées et pour lequel l’artiste a conçu un arrangement particulier. Ainsi l’œuvre n’est pas transposable dans un autre lieu, ni même vendable. Elle prend alors la caractéristique d’un art éphémère.Dans la plupart des installations, l’intervention du spectateur est indispensable. Elle met à contribution tous les sens.

- A propos des « Ready-mades »

« En 1913 j’eus l’heureuse idée de fixer une roue de bicyclette sur un tabouret de cuisine et de la regarder tourner.Quelques mois plus tard j’ai acheté une reproduction bon marché d’un paysage de soir d’hiver, que j’appelai « Pharmacie » après y avoir ajouté deux petites touches, l’une rouge et l’autre jaune, sur l’horizon.A New York en 1915 j’achetai dans une quincaillerie une pelle à neige sur laquelle j’écrivis « En prévision du bras cassé » (In advance of the broken arm).C’est vers cette époque que le mot « ready-made » me vint à l’esprit pour désigner cette forme de manifestation.Il est un point que je veux établir très clairement, c’est que le choix de ces ready-mades ne me fut jamais dicté par quelque délectation esthétique. Ce choix était fondé sur une réaction d’indifférence visuelle, assortie au même moment à une absence totale de bon ou de mauvais goût… en fait une anesthésie complète.»

Marcel Duchamp, Duchamp du signe, Paris, Flammarion, 1994, pp. 191-192.

Lexique

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- Art hybride :

« L’hybridation, plus qu’un processus, devient notion, car elle intègre, insère une multiplicité de pratiques, de contenus, qui font, forment de nombreuses œuvres contemporaines.L’accroissement des dispositifs et installations, omniprésents dans les expositions, a pour conséquence de générer la monstration d’œuvres de plus en plus hétéroclites, complexes ou mixtes. Ce phénomène s’accompagne de la figure d’un artiste à tendance de plus en plus protéiforme, mobilisant une multiplicité de pratiques et de savoirs au sein d’une même démarche. À cette situation s’ajoute un nouveau contexte : une culture de plus en plus interactive, basée sur la notion d’échanges, de connexions, et de transferts, à laquelle s’ajoute une culture du remix et de la technologie numérique, qui contribue dès la fin des années 80 à l’émergence d’une culture hybride. Cette culture marque en fait la prolifération d’objets dit hybrides, et l’extension, voire l’apparition de nouvelles formes d’échanges, de conversions ou d’interactions. L’hybridation voit sa présence accrue par l’apparition de nouvelles technologies, qui elles-mêmes favorisent d’autres possibilités d’extension du phénomène à l’image du multimédia, de l’art vidéo et du numérique.»

Emmanuel Molinet, « L’hybridation : un processus décisif dans le champ des arts plastiques » in http://leportique.revues.org/document851.html.

- l’oulipo

L’Oulipo, est un acronyme qui signifie OUvroir de LIttérature POtentielle. Ce n’est pas un mouvement littéraire mais un groupe qui se réunit pour le plaisir de travailler sur les possibilités de l’écriture.L’Oulipo est une tentative d’exploration méthodique des potentialités de la littérature et plus généralement de la langue.Unissant à l’origine écrivains et mathématiciens, poètes et logiciens, l’Oulipo vise à assembler et à réassembler les lettres et les mots, à la manière des images recomposées, selon des formes, des structures, des contraintes nouvelles afin de produire des œuvres originales.

www.oulipo.netSite officiel de l’ouvroir de littérature potentielle

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- Le mouvement lettriste

Fondé en 1945 par Isidore Isou (1925-2007), le lettrisme s’est imposé dans un moment de l’histoire universelle comme le seul mouvement révolutionnaire après le dadaïsme et le surréalisme. Ami de Tristan Tzara, père spirituel de Guy Debord, Isidore Isou proclame la destruction de la poésie à mot au profit d’une esthétique basée sur la lettre et le signe.

Au-delà de la poésie, le lettrisme développe une œuvre protéiforme et souvent méconnue, visant, grâce au concept de création généralisée, à transformer l’ensemble des branches du savoir : de la théorie de l’art au bouleversement de la société et de la vie.

Le lettrisme ne cesse pas, encore aujourd’hui, de faire débat même quand sonne l’heure de sa réévaluation historique. D’ailleurs le monde contemporain paraît de plus de plus donner raison aux prophéties lettristes soit pour les réaliser soit pour les combattre.

(source : www.lelettrisme.com, site officiel du mouvement lettriste)

Lexique

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Etienne Pressager, La peinturlure..., aquarelle, 2006. © Artothèque de Caen

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> Le sens des mots : le signe et la forme

Rapprochements iconographiques

Jean Dupuy, Here, sérigraphie, 2010.

Etienne Pressager, Rémi et Colette, tirage infographique, 2006. © Artothèque de Caenwww.etiennepressager.fr

Etienne Pressager, voyelles et consonnes, sérigraphie, 2007. © Artothèque de Caen

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La Couleur des Motssérigraphie sur Velin BFK Rives, - 2008 -, 70 x 70 cm - 40 ex.© Claude Faure

Rapprochements iconographiques

Selon la poiice...sérigraphie, - 2008 -, 70 x 70 cm - 40 ex.© Claude Faure

> Claude Faure dans la collection de l’Artothèque...

Exposition Claude Faure - 09/03 - 21/04/12

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Exposition Claude Faure - 09/03 - 21/04/12

Bibliographie

> Claude Faure

- Éloge de l’italique, Emily Harvey, New York, 1989

- Pas un mot plus haut que l’autre, Cité des Sciences et de l’Industrie, Bernard Jor-dan, Paris, 1991.

> Lettres et Arts plastiques

- Au Pied de la lettre, Publié par le Domaine départemental de Chamarande / Conseil général de l’Essonne, édition bilingue (français / anglais), Dijon, éd. Les Presses du réel, 2010.

- De l’écriture à la peinture, catalogue de l’exposition organisée à la fondation Maeght, Saint-Paul, éditions Maeght, 2004.

> Les nouvelles formes de l’Art contemporain :

- N. de Oliveira, Nicola Oxley, Michael Petry, Michael Archer, Installations : l’art en situation, Paris, Thames & Hudson, 1997.

(Ouvrage consacré à cette pratique de l’art contemporain, l’installation y est traitée comme « discipline hybride »).

- cat. Qu’est-ce que la sculpture moderne ?, Centre Georges Pompidou, 1986.

Sites Internet

- www.galeriebernardjordan.com

- http://leportique.revues.org/document851.html

(Emmanuel Molinet, « L’hybridation : un processus décisif dans le champ des arts plastiques », Le Portique, e-portique 2 - 2006, Varia.)

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Claude FaureSauf erreur

du 9 mars au 21 avril 2012

Cette exposition est produite par l’Artothèque de Caen.

Dates et horaires

> du 9 mars au 21 avril 2012 à l’Artothèque de CaenOuverture du mardi au samedi de 14 h à 18 h 30.Fermeture les lundis, dimanches et jours fériés.

Entrée libre.

> Vernissage le vendredi 9 mars à partir de 18h30 à l’Artothèque de Caen

> Les samedis de l’artVisite commentée de l’exposition le samedi 31 mars à 15h.Entrée libre

ContaCts

Artothèque de CaenVanessa Rattez, enseignante en Lettres détachée de l’Éducation Nationale (permanences à l’Artothèque les vendredis matin).Alexandra Spahn, documentaliste et chargée de médiation. (contact mail : aspahn-artotheque@ orange.fr)

Artothèque de Caen Hôtel d’Escoville Place Saint-Pierre 14000 CaenTel : 02 31 85 69 73 [email protected] http://www.artotheque-caen.net

L’Artothèque de Caen est financée par la Ville de Caen, avec la participation du Ministère de la Culture et de la Communication, Drac de Basse-Normandie, du Conseil général du Calvados et de la Région Basse-Normandie.

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Renseignements Pratiques