Cinéma Numérique

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Cinéma numérique 1 Cinéma numérique Le cinéma numérique (ou D-cinema de l'anglais Digital cinema), se réfère à la production et à la diffusion d'œuvres cinématographiques sous un format numérique normalisé. Les longs métrages peuvent être distribués sur support physique (disque dur) [1] ou par satellite [2] et réseaux de télécommunication [3],[4] . Ils sont projetés au moyen d'un projecteur numérique spécial et non d'un projecteur conventionnel (35 mm), couplé à un serveur de contenus D-Cinema. Ces contenus sont des fichiers DCP (Digital Cinema Package, voir plus loin) stockés sur les disques durs du serveur et remplacent dans le monde numérique les bobines de film argentique [5] . Généralités « Innovation majeure pour l'exploitation cinématographique », selon Claude Forest [6] , le cinéma numérique ne doit pas être confondu avec la vidéoprojection et la télévision à haute définition. En effet, il ne dépend pas de l'utilisation de la télévision ou des standards de la TVHD [7] . Le développement du cinéma numérique se fonde sur un standard proposé par les 7 principaux studios américains réunis dans une structure commune appelée Digital Cinema Initiatives (DCI). Ce standard permet de disposer d'équipements qui exploitent les films quelle que soit leur origine, sous réserve que leur préparation, ou encodage, soit effectué en respectant ce standard. Repris par la SMPTE avec le standard SMPTE 428-1, il fait l'objet de normalisations ISO publiée 2008 sous les références ISO 26428-1 [8] et suivantes. Technologies de projection Le DCI reconnaît deux technologies conformes à ses spécifications : le DLP Cinema de Texas instruments [9] et le SXRD de Sony [10] . La projection laser semble pouvoir devenir la troisième technologie de projection. 1. La plupart des projecteurs numériques commercialisés dans le monde [11] sont basés sur la technologie de Texas Instruments, également nommée 2K pour sa résolution de 2048 pixels par ligne x 1080 pixels par colonne. Après la commercialisation initiale de la série 1, le constructeur livre à partir de 2010 les matrices DLP Cinema série 2, disponible aussi en résolution 4K [12] . Les trois principaux constructeurs de projecteurs numériques, Christie, Barco et NEC, utilisent les puces DLP Cinema de Texas Instruments. À partir de fin 2010, tous les projecteurs livrés sont en série 2 (2K ou 4K). 2. Sony a de son côté développé une technologie différente, dont la résolution est d'origine le 4K (4096 pixels par ligne x 2160 pixels par colonne), comparable à la définition d'une pellicule 70 mm [13] . Sony commercialise lui même les projecteurs utilisant sa technologie. 3. Kodak prépare Laser Projection Technology (LPT), une troisième technologie de projection qui utilise le laser et qui promet une image plus lumineuse en 3D et un coût de possession réduit par la longue durée de vie du système (pas de remplacement de lampe coûteuse qui s'use à chaque utilisation). Kodak a fabriqué un projecteur de démonstration de sa technologie et cherche à la commercialiser sous licence aux fabricants de projecteurs. La société Laser Light Engines, Inc.(LLE) a présenté des démonstrations en 2013 sur la base d'un projecteur NEC 4K DLP Cinema adapté pour l'occasion, tendant à prouver qu'il sera possible d'adapter les projecteur DLP Cinema existant pour remplacer par le laser les lampes actuelles au Xenon. Certains couples de lecteurs-projecteurs sont capables depuis 2010 de jouer des films à des cadences d'images étendues. En plus de 24 et 48 i/s (images par seconde), la cadence de 25 i/s est disponible sur une grande majorité d'installation. Mais de nouvelles cadences d'image apparaissent sur les équipements : des cadences lentes : 16, 18, 20 et 22 i/s pour les films d'archive, respectant la cadence d'origine du film. des cadences rapides : 30, 48, 50 i/s et surtout 60 i/s, cette dernière étant demandée par certains cinéastes, comme James Cameron. des cadences rapides pour la 3D : 48, 50 et 60 i/s par œil, soit 96, 100 et 120 i/s.

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Cinéma numérique 1

Cinéma numériqueLe cinéma numérique (ou D-cinema de l'anglais Digital cinema), se réfère à la production et à la diffusion d'œuvrescinématographiques sous un format numérique normalisé. Les longs métrages peuvent être distribués sur supportphysique (disque dur)[1] ou par satellite[2] et réseaux de télécommunication[3],[4]. Ils sont projetés au moyen d'unprojecteur numérique spécial et non d'un projecteur conventionnel (35 mm), couplé à un serveur de contenusD-Cinema. Ces contenus sont des fichiers DCP (Digital Cinema Package, voir plus loin) stockés sur les disques dursdu serveur et remplacent dans le monde numérique les bobines de film argentique[5].

Généralités« Innovation majeure pour l'exploitation cinématographique », selon Claude Forest[6], le cinéma numérique ne doitpas être confondu avec la vidéoprojection et la télévision à haute définition. En effet, il ne dépend pas de l'utilisationde la télévision ou des standards de la TVHD[7]. Le développement du cinéma numérique se fonde sur un standardproposé par les 7 principaux studios américains réunis dans une structure commune appelée Digital CinemaInitiatives (DCI). Ce standard permet de disposer d'équipements qui exploitent les films quelle que soit leur origine,sous réserve que leur préparation, ou encodage, soit effectué en respectant ce standard. Repris par la SMPTE avec lestandard SMPTE 428-1, il fait l'objet de normalisations ISO publiée 2008 sous les références ISO 26428-1[8] etsuivantes.

Technologies de projectionLe DCI reconnaît deux technologies conformes à ses spécifications : le DLP Cinema de Texas instruments[9] et leSXRD de Sony[10]. La projection laser semble pouvoir devenir la troisième technologie de projection.1. La plupart des projecteurs numériques commercialisés dans le monde[11] sont basés sur la technologie de Texas

Instruments, également nommée 2K pour sa résolution de 2048 pixels par ligne x 1080 pixels par colonne. Aprèsla commercialisation initiale de la série 1, le constructeur livre à partir de 2010 les matrices DLP Cinema série 2,disponible aussi en résolution 4K[12]. Les trois principaux constructeurs de projecteurs numériques, Christie,Barco et NEC, utilisent les puces DLP Cinema de Texas Instruments. À partir de fin 2010, tous les projecteurslivrés sont en série 2 (2K ou 4K).

2. Sony a de son côté développé une technologie différente, dont la résolution est d'origine le 4K (4096 pixels parligne x 2160 pixels par colonne), comparable à la définition d'une pellicule 70 mm[13]. Sony commercialise luimême les projecteurs utilisant sa technologie.

3. Kodak prépare Laser Projection Technology (LPT), une troisième technologie de projection qui utilise le laser etqui promet une image plus lumineuse en 3D et un coût de possession réduit par la longue durée de vie du système(pas de remplacement de lampe coûteuse qui s'use à chaque utilisation). Kodak a fabriqué un projecteur dedémonstration de sa technologie et cherche à la commercialiser sous licence aux fabricants de projecteurs. Lasociété Laser Light Engines, Inc.(LLE) a présenté des démonstrations en 2013 sur la base d'un projecteur NEC 4KDLP Cinema adapté pour l'occasion, tendant à prouver qu'il sera possible d'adapter les projecteur DLP Cinemaexistant pour remplacer par le laser les lampes actuelles au Xenon.

Certains couples de lecteurs-projecteurs sont capables depuis 2010 de jouer des films à des cadences d'imagesétendues. En plus de 24 et 48 i/s (images par seconde), la cadence de 25 i/s est disponible sur une grande majoritéd'installation. Mais de nouvelles cadences d'image apparaissent sur les équipements :•• des cadences lentes : 16, 18, 20 et 22 i/s pour les films d'archive, respectant la cadence d'origine du film.•• des cadences rapides : 30, 48, 50 i/s et surtout 60 i/s, cette dernière étant demandée par certains cinéastes, comme

James Cameron.•• des cadences rapides pour la 3D : 48, 50 et 60 i/s par œil, soit 96, 100 et 120 i/s.

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Les débutsJusqu'en 2005, un nombre extrêmement réduit de cinémas se sont dotés de projecteurs numériques[14]. À partir de2006, du fait de la mise en place aux États-Unis de mécanismes aidant les cinémas à procéder à cet investissement,survient le décollage commercial de cette technologie, outre-atlantique, puis dans les autres pays, en Europe et enAsie notamment. Fin 2009, le succès planétaire du film de James Cameron Avatar[15], plébiscité dans sa version enrelief 3D, a vaincu les dernières réticences et provoqué une forte accélération des investissements des cinémas pours'équiper.L'abaissement progressif du coût des projecteurs numériques « permettant, écrit Claude Forest[16], le traitementnumérique de la lumière pour ces projections (dit DLP - Digital Light Processing)[17] » rend possible et envisageablele déploiement intensif d'un parc de dernière génération.

Déploiement en France de la projection numérique

Historique du déploiementLes étapes du déploiement du cinéma numérique en France[18],[19] :• Février 2000 : La première projection publique de cinéma numérique d'Europe[20] a été réalisée à Paris, le 2

février 2000, par Philippe Binant à l'aide de la technologie DLP Cinema développée par Texas Instruments etpour le film Toy Story 2[21],[22].

• Octobre 2001 : Yves Louchez[23], directeur général de la Commission supérieure technique de l'image et du son, aréalisé la première projection en cinéma numérique d'un film en compétition au Festival des cinémas et culturesd'Amériques latines (Biarritz, 5 octobre 2001)[24].

• Mai 2002 : Thierry Frémaux inaugure au Festival de Cannes, avec Pépé le Moko[25], la projection cinémanumérique de films classiques restaurés[26].

• En mai 2005, à l'occasion de la sortie en France du film Star Wars : Episode III - La Revanche des Sith, le groupeKinepolis équipe 5 de ses cinémas en numérique.

• Fin 2007, le groupe CGR annonce sa volonté de doter la totalité de ses salles (près de 400 écrans) de projecteursnumériques[27], à la suite de la conclusion d'un accord de financement avec la société britannique Arts AllianceMedia (AAM). Ce déploiement, prévu progressivement sur deux ans, a débuté au printemps 2008 avec leMegaCGR de La Rochelle et s'est achevé au second semestre 2009.

• En 2009, la société Ymagis conclut des accords de financement de la totalité des salles des circuits Cinéville[28],Cap cinéma et MK2[29] en vue de l'équipement de l'ensemble des 250 écrans environ de ces trois réseaux.EuroPalaces équipe quelques dizaines de ses écrans de projecteurs numériques, notamment dans le but de diffuserdes films en 3D.

• Début 2010, UGC, le second circuit national, signe également un accord avec Ymagis[30] pour réaliser le passageau numérique de ses 600 écrans européens, sur une période de 24 à 36 mois. En avril 2010, la barre symboliquedes 1 000 écrans numériques est franchie, dont 750 sont aussi capables de projections en 3D stéréoscopique.

• En 2010, le groupe CGR annonce le retrait des projecteurs 35 mm de son circuit. Il sera suivi par UGC, parEuroPalaces et par des exploitants indépendants.

• Début 2011, avec la numérisation des catalogues de films, les établissements regroupés au sein de L’Associationfrançaise des cinémas d'art et d'essai (1 000 établissements) commencent à s'équiper en cinéma numérique avecdes projecteurs série 2[31].

• En juillet 2011 : le seuil de plus de la moitié des salles de cinéma numérisées[32] est atteint, soit 2 751 sallesnumériques, d'après le recensement des salles de la base CineGo[33]. Cependant, cela ne représente encore que34,5 % de 2 050 établissements, soit 708 cinémas. Certaines salles d'un établissement ne sont même plus équipéespour la projection en 35 mm.

• Mars 2012 : franchissement du cap des 4 000 écrans équipés en cinéma numérique en France[34].

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• Novembre 2012 : franchissement du cap des 5 000 écrans équipés en cinéma numérique en France[35].• 31 décembre 2012 : 5178 écrans sont équipés en cinéma numérique[36].•• En avril 2013, Ciné 83 équipe la quasi-totalité de ses écrans en numérique, aussi bien dans ses salles fixes que sur

les circuits itinérants.La France compte 5480 écrans de cinéma[37].

Obsolescence et non-conformitéÀ la suite de l'évolution des équipements cinéma numériques validée par les normes internationales ISO renduesobligatoires, l'ensemble des systèmes de projections numériques (série 1, utilisant la première génération de têtenumérique Texas Instrument DLP Cinema en résolution 2K) installés avant 2010 devient obsolète[38].[réf. nécessaire]

Cependant, nombre de ces équipements peuvent être mis à niveau de manière logicielle pour devenir compatiblesavec les derniers standards. Une mise à niveau matérielle (kit mécanique "GORE") est proposé par Texas Instrumentpour permettre aux projecteurs de série 1 d'atteindre le niveau de sécurité exigé par la norme DCI.Les fabricants de lecteurs et projecteurs doivent faire certifier les équipements qu'ils commercialisent comme étantconformes aux exigences de la norme DCI, dont le but principal est de garantir une bonne sécurisation du systèmeafin d'éviter la contrefaçon des œuvres. Cette certification est délivrée par des entités de test qui déroulent la dernièreversion du test CTP (Compliance test plan)[39] édicté par le DCI en septembre 2010. Fin 2011, seuls deuxorganismes, l'un aux États-Unis, l'autre au japon, sont chargés de faire passer ces tests CTP. Comme la grandemajorité des équipements déployés dans les salles l'ont été avant la publication de la dernière version du test CTP,leur conformité n'est donc pas garantie. Les fabricants doivent cependant - après avoir obtenu la certification -fournir les mises à jour nécessaires afin de de se conformer à ces exigences.L'enjeu de la conformité des installations pour les exploitants est de taille : Le studio Paramount, un des fondateursdu DCI, souhaite imposer l'utilisation de systèmes certifiés. Pour cela, il pourrait refuser de déliver les clés KDMpermettant de jouer les films qu'il distribue aux exploitants qui n'ont pas fait la preuve que leur système de projectionest certifié conforme[40].

Intermédiaires favorisant le passage au numériqueCes entités peuvent être qualifiées selon les cas de « tiers financeur », de « tiers collecteur » de frais de copiesvirtuels, de « tiers opérateur » ou de « tiers investisseur ». Elles proposent des solutions techniques et financièrespermettant le déploiement de l'équipement pour la projection numérique. Elles mettent en place un mécanismefinancier reposant sur des frais de copies virtuels (FCV).Sur le marché français, on trouve les acteurs suivants :• Arts Alliance Media (AAM) : cette société britannique est le pionnier du financement de systèmes de projection

numérique en Europe.• Ymagis : créée dans le courant de 2007, cette société, qui est la seule société française opérant dans ce domaine, a

démarré l'installation de systèmes numériques dès le premier semestre 2008. Ymagis a annoncé des accords ditsde « tierce partie » avec Paramount Pictures, Disney, Fox, Universal, Sony, MK2 et Censier Publicinex, et a signédes accords avec une centaine d'exploitants répartis sur la France, la Belgique, l'Espagne, l'Italie et l'Allemagnereprésentant environ 1 500 écrans.

• Cinélia : Nouvelle société (crée en 2010) détenue par des exploitants, elle propose sa solution de frais de copiesvirtuelles en faveur des salles françaises indépendantes.

• ACCILR (Association des cinémas et circuits itinérants du Languedoc-Roussillon), une association régionale quiregroupe des cinémas indépendants de la région Languedoc-Roussillon. Elle met en place (juin 2011) un fonds demutualisation régional destiné à ses adhérents[41].

• Les Ecrans (les-ecrans.org), une association régionale qui regroupe des cinémas indépendants dans les départements de l'Ardèche, de la Drôme et du Vaucluse. Elle met en place (début 2012) un fonds de mutualisation

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régional destiné à ses adhérents.Sur le marché Européen, on trouve :• XDC : Courant 2009, cette société a fermé sa branche française.• Sony : En janvier 2010, cette société n'a réalisé aucune installation de production en France.Sur le marché nord-américain, on trouve :• Cinedigm (anciennement Access IT)

Cadre réglementaire et législatifLe CNC a attendu la mi-2009 pour annoncer un premier plan d'action visant à aider les cinémas français à s'équiperpour la projection numérique[42]. Envisagé sous forme d'un fond de mutualisation alimenté par les distributeurs defilm, ce dispositif sera rejeté début 2010 par l'Autorité de la Concurrence[43].Deux dispositifs ont depuis été mis en place afin de faciliter l'équipement des cinémas pour la projection numérique :• La loi du 30 septembre 2010 (n°2010-1149) impose aux distributeurs de film le versement d'une contribution

obligatoire aux exploitants de salle de cinéma pour la diffusion de leur film en numérique lors des deux premièressemaines d'exploitation commerciale. Cette contribution, qui correspond à des frais de copies virtuels, est vouée àdisparaître une fois la couverture du coût de la transition numérique assuré, au plus tard en 2021.

• Pour les cinémas les plus fragiles : une aide sélective pour l’équipement numérique des salles (décret n°2010-1034 paru au Journal Officiel le 2 septembre 2010). Versée sous forme de subvention, elle complète lesapports propres des exploitants, les aides des collectivités territoriales et les contributions qu'ils percevront desdistributeurs de films. Elle s'adresse aux cinémas indépendants de une à trois salles, n'appartenant pas à un circuitou groupement exploitant plus de 50 écrans.

Ces dispositifs, qui avalisent de fait le mécanisme des frais de copies virtuels institué par les tiers-investisseurs, fontde la France l'un des premiers pays à avoir mis en place une politique publique de soutien à la mutation numériquepour l'ensemble des salles de cinéma.•• En novembre 2011, le Parlement européen a voté une résolution demandant aux pays de l'Union européenne

d'aider financièrement les petites salles indépendantes à s'équiper pour la projection numérique, vial'augmentation ponctuelle des aides d'état des nations et via les fonds structurels européens.

Avantages et inconvénients

Pour la filière production et post-productionEn production, les rushs sont disponibles aisément et rapidement pour contrôle et approbation. Le réalisateur peutfaire de nombreuses prises pour une même scène, sans penser au coût de la pellicule. En post-production, le montageet l’étalonnage en numérique apporte un gain de temps théorique[44] et une richesse fonctionnelle et créative. Leseffets spéciaux numériques, le sous-titrage, les génériques, le doublage, l'audio-description, la musique et le sontirent tous un grand parti du numérique en termes d'outils, de coût et de délai. La FICAM indique que fin 2009, lapostproduction numérique concernait déjà plus de 70 % de films. La postproduction traditionnelle photochimique nereprésentait en 2009 que 22 % des films, contre 52 % en 2007. En 2011, c'est près de la totalité des films qui sontpost-produits en numérique.

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Pour la distributionLa projection en numérique permet de baisser les coûts du distributeur : la fabrication d'une copie 35 mm d'un longmétrage coûte entre 1 000 à 2 000 euros (selon le métrage), contre 100 à 200 euros pour la distribution sous formatnumérique. Un disque dur est directement réutilisable, du moins pour quelques cycles (effacement + remplissage) etdemeure le support le plus sûr pour les transferts. Le coût de destruction/recyclage des pellicules, et préalablement lecoût de la récupération des copies d'exploitation 35 mm sont aussi à la charge des distributeurs.Dans les cinémas de type multiplexes, à long terme, avec la dématérialisation des transferts, cette étape impliquant ledisque dur disparaîtra et sera remplacée par le transfert de fichiers par l'intermédiaire de réseaux detélécommunication comme l'ADSL, la fibre optique, les satellites de télécommunications,.

Pour l'exploitation en salle•• Nouvelles fonctionnalités :Le cinéma numérique facilite la projection de contenus stéréoscopiques (« 3D », relief). Une salle équipée defauteuils dynamiques qui vibrent et s'inclinent en fonction de la scène à l'écran permet d'ajouter une "quatrièmedimension" (4D) pour les spectateurs. La projection numérique permet également d'utiliser plus facilement les sallesde cinémas pour la projection de contenus dits alternatifs (parfois en 3D), en direct ou enregistrés : opéras, concerts,sports, jeux vidéo... Les avant-premières qui accueillent l'équipe du film peuvent être enrichies de liaisons vidéo avecun intervenant qui n'aurait pas pu être présent (ex. : duplex avec Hollywood).•• Qualité visuelle :L'image sur support numérique présente l'avantage de ne pas s'altérer : pas d'usure liée aux projections répétées, pasde « vieillissement » du contenu. Le cinéma numérique offre une meilleure répartition de l’étalement de la lumièred’éclairement de l'image ; contrairement au 35 mm, les bords de l'image ont la même luminosité qu'au centre del'écran. Dans le cas de la 3D, l'image est encore souvent jugée trop peu lumineuse. Quel que soit le système 3D, laquantité de lumière reçue au travers des lunettes 3D est amoindrie et donc le film parait plus sombre. Une autresolution consiste à augmenter la puissance au niveau de la lampe, mais cela augmente la consommation électrique etréduit la durée de vie de la lampe.•• Equipements :L'exploitant doit s'équiper d'un nouveau matériel plus coûteux que le matériel de projection traditionnel 35 mm.L'obsolescence des équipements électroniques et informatiques (incluant les logiciels) est aussi plus rapide : del'ordre de 5 à 10 ans, à comparer aux dizaines d'années de service d'un projecteur 35 mm. Dans le cas de la 3D,l'équipement de la cabine doit être complété, ce qui représente un coût. Le cinéma doit aussi se fournir en lunettes3D pour les spectateurs. Pour utiliser le système comme un vidéo-projecteur, il faut adjoindre un "scaler" auprojecteur D-Cinema ce qui permet de lui connecter des sources vidéos comme un lecteur de DVD ou Blu-ray vidéo,un décodeur TV par satellite, la sortie écran d'un ordinateur, etc. Le "scaler" possède une connectique variée (HDMI,VGA, DVI...) et convertit le signal vidéo en images progressives (non-entrelacées) dans la résolution et à la cadencesupportées par le projecteur.Ecrans : Une nouvelle toile pour l'écran peut s'avérer nécessaire pour les projections 3D, soit pour réfléchir plus delumière (écran à gain dit « nacré »), soit pour conserver la polarisation de la lumière nécessaire aux lunettes 3Dpassives (écran dit métallisé qui renvoie 2,8 plus de lumière mais de manière directive, ce qui présente desinconvénients[45]). La CST et RealD ont développé un nouvel écran visant à supprimer en France à l'horizon 2017les écrans métallisés pour les projections 3D. Cet écran, nommé "Precision White Screen" permet de s'affranchir desdéfauts des écrans métallisés en offrant une luminosité plus uniforme, tout en restant compatible en projection avecle système 3D de RealD[46].•• Exploitation :

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En exploitation, un gain de temps est réalisé lors de la manipulation du film en supprimant l'étape du montage desbobines entre elles et avec les films annonces et publicités. À terme, la numérisation des salles et la dématérialisationdes transferts des distributeurs vers les multiplexes devrait conduire à une réduction des effectifs. Pour la 3D,l'exploitant doit gérer la distribution des lunettes et leur échange en cas de défaut, leur éventuelle récupération,nettoyage, rechargement des batteries pour les lunettes dites "actives".

Le cinéma sans cabine

Le cinéma sans cabine désigne le concept de salle de cinéma où les équipements de projection numérique ne sontplus installés dans une cabine, mais directement dans la salle elle-même, le plus souvent au plafond[47],[48]. Lesdéploiements ont commencé vers 2010, d'abord aux Etats-Unis, en Inde et au Royaume-Uni[réf. nécessaire]. Sonapparition a été permise par la combinaison de plusieurs facteurs :•• abandon de la projection analogique (films argentiques) et donc des contraintes réglementaire historiques

imposant un lieu clos et ignifugé (films nitrates, présentant des risques d'inflammation) pour l'installation deséquipements nombreux, volumineux et souvent bruyants : plateaux, projecteur, rack audio, rectificateur, batteriesélectriques de secours...

• réduction de l'encombrement des projecteurs numériques, de la chaleur dégagée par la lampe, du bruit lié à laventilation[réf. nécessaire], mais aussi du poids de l'ensemble, permettant de suspendre une telle installation auplafond

•• intégration de nombreuses fonctions au sein du même équipement : projecteur intégrant le Media Bloc, serveur decontenu, sélecteur de sources vidéo alternatives (scaler)...

• automatisation (via le logiciel TMS, Theater Management System) et centralisation des opérations de plusieurssalles au travers du réseau local (LAN) du cinéma : chargement des contenus, programmation, planification etexécution des opérations

•• surveillance à distance (via le TMS), y compris depuis un simple smartphone•• opérations de maintenance physique limitées : certaines installations peuvent descendre du plafond pour permettre

le remplacement de certains modules, comme la lampeAvantages :• gain d'espace, l'absence de cabine permet d’obtenir davantage de sièges pour les spectateurs, offrant une meilleur

rentabilité économique•• simplification de l'architecture du bâtiment, permettant une économie lors de la construction du cinéma, mais

aussi de dégager plus d'espaces commerciaux (hors salles de projection), comme pour la vente de confiserie etboissons, l'accueil du public, la garderie pour les enfants en bas âge

•• opportunité de convertir un bâtiment existant en cinéma multiplex, là où cela n'aurait pas été possible s'il avaitfallu installer des cabines, grâce aux plus faibles contraintes architecturales

•• besoin de moins de personnel dans l'établissementInconvénients :•• risque d'annulation de séance, en cas de problème nécessitant une intervention humaine•• taux de pannes important car l'installation n'est que rarement examinée par un opérateur• aucun projectionniste en salle[réf. nécessaire]

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Pour la résolution de l'imageCe comparatif des résolutions des formats de projection numériques avec leurs équivalents 35 mm permet deconclure que la résolution des images numériques est moindre que son équivalent de résolution des imagesargentiques 35 mm lorsque la pellicule est neuve, sauf pour le 4K en format 1,85 où elle est comparable à larésolution argentique.Sur la base de 1 grain de la pellicule pour 1 pixel et avec une moyenne de 40 000 grains par mm2 :[réf. nécessaire]

•• Résolutions 35 mm• Format 1.85 : 9,5 millions de pixels (équivalent pour une surface de 237,47 mm2)[réf. nécessaire]

• Format 2.39 (anamorphosé): 14,7 millions de pixels (équivalent pour une surface de 367,43 mm2)[réf. nécessaire]

•• Résolutions numériques•• 2K format 1,85 : 2,2 millions de pixels•• 2K format 2,39 : 1,8 million de pixels• 4K format 1,85 : 8,6 millions de pixels•• 4K format 2,39 : 7,0 millions de pixels

Pour la restitution sonoreLes contenus DCP peuvent être "masterisés" et contenir plusieurs mix audio : son multicanal 5.1 ou 7.1 au format depiste ouvert (canal audio non compressé au format PCM), mais aussi des extensions pour le son immersif dans desformats propriétaires comme Dolby Atmos ou Auro-3D de Barco. Les salles doivent alors être équipées de manièrecorrespondante pour bénéficier de ces améliorations du rendu immersif du son spatialisés. Lors de la phased'installation, il est nécessaire de calibrer l'installation sonore du cinéma pour ajuster la reproduction du son à laconfiguration de la salle.

Pour l'accessibilité aux personnes présentant un handicapLa copie numérique d'un film peut être fabriquée de manière à disposer de pistes supplémentaires permettant unmeilleur accès à l'œuvre pour les personnes présentant un handicap, notamment en faisant appel à l'audiodescriptionet au sous-titrage pour sourds et malentendants. La salle doit être équipée pour permettre de restituer ce service auxseuls spectateurs qui en ont l'usage.

Pour la programmationConcernant la programmation des films en salles, les petits exploitants n'ont plus à attendre de récupérer les copies(usées) des films après quelques semaines d'exploitation par un précédent cinéma, les copies numériques étantdisponibles pour toutes les salles en même temps et ne s'usent pas. Cependant, les distributeurs souhaitent conserverla maitrise de la stratégie de leur plan de sortie et pourront refuser de servir toutes les demandes de copie en premièresemaine d'exploitation. Le régulateur (en France, le CNC) devra garantir l'équilibre de la filière par l'accès des sallesaux programmes et par l'accès des programmes aux salles. Concernant la diversité culturelle, chaque salle peutcontinuer de décider de sa programmation et chaque distributeur pourra servir une copie de son film aux salles qui lesouhaitent, alors qu'avec les copies sur bobines 35 mm, leur nombre était limité par les moyens financier dudistributeur.

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Pour la filière publicité et les programmes d'avant-séanceL'avant-séance qui est traditionnellement constituée d'un enchaînement de films publicitaires et de films-annoncespeut facilement être enrichie de films d'auto-promotion pour le cinéma (annonce d'une opération spéciale, d'unfestival, d'une avant-première...) et de nouveaux contenus éditorialisés (interview de vedette ou du réalisateur du filmqui va suivre ou qui sortira prochainement ; court métrage...). De plus, les contenus publicitaires pourrontprochainement devenir beaucoup plus dynamiques, comme pour les écrans publicitaires en télévision, et s'adapter aufilm programmé, à l'horaire et au jour de la séance, à son potentiel de spectateurs, au lieu où se trouve le cinéma, brefà la démographie des spectateurs de cinéma. Cela pourrait entraîner un bouleversement dans la tarification des filmspublicitaires et ferait passer le « média cinéma » dans la catégorie des média ciblant leur audience, pour chaquecampagne publicitaire. Pour les annonceurs, le coût de distribution d'une publicité au format cinéma numérique(fabrication et transport d'un DCP) est également beaucoup plus faible qu'en 35 mm (kinescopage + tirage etacheminement des copies physiques, récupération et recyclage), ouvrant ainsi le marché à davantage d'annonceurs.Pour les exploitants et les régies publicitaires, cette multiplication des contenus d'avant séance et leur programmationà la séance va devenir un vrai casse tête (pour donner un ordre de grandeur : 2 000 écrans x 52 semaines x 20 séancesx 10 spots soit 21,6 millions de combinaisons pour une année), des sociétés comme Mediavision (France) ou Unique(Norvège) proposent déjà des solutions spécifiques pour gérer les campagnes au niveau d'un cinéma ou d'une régie (2000 écrans en France, 15 à 20 000 écrans aux États-Unis).

Pour la conservation patrimoniale•• Conservation dans la durée des œuvres récentes :Le numérique pose des problèmes liés aux supports physiques numériques qui contiennent les fichiers et à leurscaractéristiques d'usure dans le temps. Une solution envisagée est de conserver quelques copies sur film 35 mm àdes fins patrimoniales, les fabricants de pellicules proposent des films spécialisés pour cet usage. Une autre consisteà régénérer la copie numérique (les fichiers) en la transférant régulièrement (par exemple, tous les 3 à 5 ans) sur unsupport physique neuf et de dernière technologie. La technologie actuellement envisagée comme support physiquede conservation patrimoniale est le disque optique numérique, enclos dans une cartouche de protection, de typeWORM (Write Once Read Many). La norme AFNOR NF Z 42-013 peut servir de guide de bonne pratique en cettematière. Un point important à considérer : les copies d'exploitation en numérique (DCP) sont chiffrées et nécessitentune clé (KDM) pour la lecture. Ce sont donc les masters numériques DCDM (Digital Cinema Distribution Master)qui doivent être conservés (ils ne sont pas chiffrés). Par contre, ces masters ne sortent pas des laboratoires. On voitici que les heureux hasards qui dans l'histoire du cinéma ont fait découvrir des films ou des versions non-censuréesqu'on pensait perdus ne seront plus si faciles avec le numérique.•• Dépôt légal :En France, le CNC est l’organisme dépositaire du dépôt obligatoire des films. En 2011, c'est toujours un "élémentintermédiaire de tirage ou copie positive neuve"[49] qui doit être remis. Un film sorti uniquement en numérique pourl'exploitation en salle devra donc quand même faire l'objet d'un tirage sur pellicule pour le dépôt légal.•• Numérisation et restauration des œuvres du patrimoine du cinéma :Le numérique apporte une grande richesse d'outils pour la restauration des films anciens qui souvent présentent desdéfauts. Ces outils sont le scan image (numérisation image par image) et son, retouche pour effacer les rayures,combler les trous dans une image détériorée par interpolation avec les images précédentes et suivantes, stabilisationdes images, stabilisation du son, etc... Une fois numérisée, l'œuvre peut être conservée et surtout, elle est de nouveaudisponible pour être exploitée en salle de cinéma ou sur d'autres supports, lui offrant une seconde vie.

En France, l'accord cadre de mai 2011 "Numérisation d'œuvres cinématographiques patrimoniales"[50] duCNC impose le format IMF 2K (Interoperable Master Format).

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Pour la protection en contrefaçon des œuvres•• La copie numérique (DCP) reçue par le cinéma est chiffrée, mais les fichiers qui la composent peuvent être

transmis à un autre cinéma qui devra demander une clé au distributeur de l'œuvre pour pouvoir l'exploiter.•• L'exploitation de cette copie est permise par une clé (KDM) qui est fabriquée pour permettre la lecture pendant

une période donnée (date de début et de fin) du contenu sur des équipements (lecteur et projecteur) du cinémaautorisés via leurs certificats (équivalent à un numéro de série) dont la validité est vérifiée (absent d'une listenationale de certificats révoqués).

•• Les lecteurs conservent dans un journal interne et sécurisé (non modifiable par l'exploitant) la trace de la lectured'un contenu. Ce journal peut être audité dans certaines conditions.

•• La liaison entre le lecteur et le projecteur est chiffrée. Les composants électroniques au sein des équipements sontphysiquement protégés pour interdire d'y connecter une sonde.

•• Le lecteur et/ou le projecteur introduisent dans l'image un tatouage numérique en filigrane (watermark) contenantl'information invisible qui identifie cette installation de projection, afin de dissuader l'enregistrement vidéo de laprojection sur l'écran.

Le point de vue écologiqueLa fabrication, puis le recyclage des pellicules photochimiques (argentiques) sont très coûteux et ont un impact nonnégligeable sur l'environnement. Toutefois, la fabrication de disques durs reste à ce jour une industrie polluante. Sanscompter le poids du transport de 30 kg environ pour une copie 35 mm et moins de 1 kg pour un disque dur avec sacaisse de transport. L'impact écologique du passage au numérique est donc positif, la filière traditionnelle 35 mmétant fortement génératrice de pollution du fait du caractère photochimique des supports de projection. Si on ometl'impact écologique de la fabrication et de l'utilisation des réseaux de communication, la livraison dématérialisée decopies numériques a aussi un impact positif sur le bilan carbone, comparé au transport routier.

Normes et spécificationsEn France, la loi n°2010-1149 du 30 septembre 2010 relative à l'équipement cinéma numérique des salles de cinémafait référence aux normes internationales ISO concernant la projection cinéma numérique (Normes ISO 26428,26429, 26430, 26431, 26432). Cette norme reprend les niveaux d’exigences demandés par le DCI (Digital cinemainitiatives, créé par les majors américaines pour poser des normes en matière de cinéma numérique). Lesspécifications retenues par ces standards sont extrêmement précises et vont de la colorimétrie à la luminance desimages en s’intéressant également au « taux de lumière parasite résiduelle » et à la sécurisation. La norme françaiseAFNOR NF S27-100 élaborée par la CST en 2005 a été publiée en juillet 2006. Les normes ISO ont été publiées en2008 et 2009, puis mis à jour en 2012.Chronologie de la standardisation :• 2000 : spécifications SMPTE DC28[51]

•• 2005 : spécifications DCI DCSS v1.0•• 2006 : norme AFNOR NF S27-100•• 2008 : normes ISO 26428, 26431, 26432•• 2009 : spécifications DCI DCSS v1.2, normes ISO 26429, 26430, 26433•• 2010 : référence dans la loi française n°2010-1149•• 2011 : mise à jour de la norme ISO 26428 introduisant des cadences d'images supplémentaires:Les spécifications du DCI

Article connexe : Digital Cinema Initiatives.La version 1.0 des spécifications Digital Cinema System Specification (DCSS) a été publiée le 20 août 2005. En avril 2009, la dernière version de ces spécifications est numérotée 1.2. Depuis la Society of Motion Picture and Television

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Engineers (SMPTE), l'Union Internationale des Télécommunications (UIT), l'International Organization forStandardization (ISO), l'European Digital Cinema Forum (EDCF)[52], le Digital Cinema Consortium of Japan(DCCJ)[53] travaillent sur ce document afin d'établir des normes internationales.Les spécifications du DCI (Digital Cinema Initiatives) concernent la chaîne de production cinéma, du tournage(argentique ou numérique) à la projection (numérique) en passant par la postproduction (numérique).Le DCI distingue 3 grands ensembles dans cette chaîne :•• Le DSM (Digital Source Master) : master numérique issu de la chaîne de postproduction ;•• Le DCDM (Digital Cinema Distribution Master) : Master numérique créé à partir du DSM et qui sert de base pour

réaliser les DCP. Il contient toutes les données pour la projection : images, sons, sous-titres... ;•• Le DCP (Digital Cinema Package) : c'est la copie numérique destinée à l'exploitation en salle. Les images sont

compressées et le contenu est chiffré. Ce « package » de fichiers est donc adapté au transport vers les salles et austockage dans les cabines de projection, au sein du serveur D-Cinema. Ce sont les fichiers DCP qui sont lus etprojetés en salle par le couple lecteur-projecteur.

Les spécifications du DSMMaster 2K 2D : définition de 2048 X 1080. Pas de compression. 24, 25, 30, 48, 50, ou 60 images par seconde.Espace colorimétrique X'Y'Z'. Quantification : 12 bits. 6-8 pistes audio. Sous-titres.Master 4K 2D : définition: 4096 X 2160. Pas de compression. 24, 25, ou 30 images par seconde. Espacecolorimétrique X'Y'Z'. Quantification : 12 bits. 6-8 pistes audio. Sous-titres.

Les spécifications du DCDMNiveau 1 : DSM 4K à 24 Hz. Rapport d'image : 1.896. Pixels carrés, 8 847 360 pixels par image.Niveau 2 : DSM 2K à 24 Hz. Rapport d'image : 1.896. Pixels carrés, 2 211 840 pixels par image.Niveau 3 : DSM 2K à 48 Hz. Rapport d'image : 1.896. Pixels carrés, 2 211 840 pixels par image.Des niveaux supplémentaires ajoutés en 2009 ajoutent les cadences de 25, 30, 50 et 60 i/s en 2K, et 25 et 30 i/s en4KDes niveaux supplémentaires ajoutés en 2013 ajoutent les cadences de 96, 100 et 120 i/s en 2K permettant laprojection 3D a 48, 50 et 60 i/s/œil en 2K

Formats d'image

Niveau 1 : 4096 X 1714 (rapport 2.39:1, pixel carré) ou 3996 X 2160 (rapport 1.85:1, pixel carré)Niveau 2 : 2048 X 858 (rapport 2.39:1, pixel carré) ou 1998 X 1080 (rapport 1.85:1, pixel carré)

Cadences d'images

En 2D, les cadences d'images normalisées en premier lieu étaient : 24 et 48 i/s (images par seconde). Depuis 2009(SMPTE) et 2011 (confirmation ISO), la norme rajoute les cadences : 25 i/s, 30 i/s, 50 i/s et 60 i/s pour le 2K et 25i/s et 30 i/s pour le 4K. Depuis 2013 (SMPTE) la norme rajoute les cadences : 96 i/s, 100 i/s et 120 i/s (HFR).La 3D utilise les mêmes cadences mais en utilisant un image sur deux pour un œil, puis l'autre, en alternance. Lavitesse perçue s'en trouve donc divisée par deux. Grâce aux nouvelles vitesses de 96, 100 et 120, les projectionsstéréoscopiques à 48, 50 et 60 i/s par œil sont devenues possibles. Les vitesses jusqu’à 60 i/s (ou 30 i/s/œil en 3D)sont possibles sur les installations normales, par contre les vitesses de 96, 100 et 120 (48, 50 ou 60 en 3D) ne sontpossibles que sur les équipements fournis après janvier 2012 avec le Média Bloc Intégré au projecteur (IMB,Integrated Media Block).La projection 4K est limitée à 30 i/s maximum ce qui rend la projection 3D en 4K impossible.

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Vu que les cadences autres que 24 i/s ont été ajoutées plus tard, il est possible qu'un équipement de salle ne soit pasencore à jour. Être à jour pour la restitution de la vitesse de 25 i/s est devenu une obligation en France (AFNOR)depuis janvier 2014.

Triple Flash

En projection 3D stéréoscopique 24 i/s, on utilise souvent la projection "triple flash" qui affiche la même image troisfois. (Excepté projecteurs Sony)

Format du son

Seize pistes numériques PCM Wave, 48 kHz 24 bits et pouvant aller jusqu'à une fréquence d'échantillonnage de96 kHz 24 bits. Les huit dernières pistes sont en réserve pour de futurs formats ou à définir par les usagers. Le sonnumérique n'est plus compressé, alors que c'est le cas pour le cinéma traditionnel sur supports photochimique, où lesformats de compressions sont entre autres : AC3, DTS ou SDDS.Huit pistes sont identifiées et normées.• Soit six pistes pour une diffusion en 5.1 [54], dans l'ordre des pistes : « gauche - droit - centre - subwoofer - gauche

surround[55] - droit surround »•• Soit sept pistes pour une diffusion en 6.1 , dans l'ordre des pistes : « gauche - droit - centre - subwoofer - gauche

surround - droit surround »• Soit huit pistes pour une diffusion en 7.1, deux pistes supplémentaires « demi gauche et demi droit frontaux »

(comme pour le Sony Dynamic Digital Sound)Un nouveau format multicanal est présenté en 2010 (pour le cinéma numérique et le cinéma 3D) sous ladénomination « Dolby Surround 7.1 »[56].

Les signaux audio-vidéo

Vidéo : Les composantes de couleur (XYZ, pas RGB) sont quantifiées sur 12 bits (valeurs de 0 à 4095), soit 36 bitspar pixel (68,7 milliards de combinaisons)Audio : Échantillonnage à 48 ou 96 kHz, quantification sur 24 bits par échantillon. Le niveau de référence est définià -20 dBfs.

Les spécifications du DCPLe Digital Cinema Package (DCP) est la copie d'exploitation destinée à être envoyée dans les salles.Article connexe : Digital Cinema Package.La syntaxe pour la description des éléments du DCP (métadonnées) est le XML. La norme de réduction de débitpour les images est la compression JPEG 2000 (compression par ondelettes). Chaque image est compresséeindépendamment des autres qui la précèdent ou qui la suivent (images I, ou intra). L'audio n'est pas compressé, leformat retenu est le PCM. Le format de fichier pour le conteneur des essences image et audio est le MXF. Il y a unconteneur MXF qui contient les images, un autre pour l'audio. Il peut y avoir d'autres conteneurs MXF, autant que dupistes audio.Lors de la fabrication de la « copie 0 » au format DCP à partir du DCDM, le « packaging » abouti au chiffrement despistes audio et images. Une clé de lecture principale (dite « clé primaire ») est générée.

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Le transportSur longue distance, l'acheminement du DCP vers les cinémas peut s'effectuer sur support physique (disque dur) quireste le support le plus sûr, par réseaux de télécommunication terrestre (par exemple, accès ADSL ou fibre optiqueinstallé dans le cinéma) ou par satellite,. Il s'agit de transporter des fichiers. Le DCI ne spécifie rien dans la normeconcernant le transport dématérialisé, seule l'interface USB est requise sur le lecteur D-Cinema en cabine pour lechargement de contenus à partir d'un disque dur. Par contre, concernant la livraison par disque dur, le DCI requiertau minimum l'interface de connexion USB 2 et le disque doit être formaté avec un système de fichier ext3.En France, les sociétés Globecast, Smartjog-Ymagis et Eclair[57] permettent la livraison de DCP par réseau.

Historique pour la France

• Le 29 octobre 2001[58],[59],[60] : préparation et présentation à Paris de la première transmission de cinémanumérique par satellite en Europe d'un long métrage cinématographique par Bernard Pauchon[61] et PhilippeBinant[62].

• En septembre 2005 : Marc Welinski prend la direction d'un réseau de transmission par satellite (CielEcran) quipermet la retransmission d'événements diversifiés dans les cinémas : concerts, ballets, opéras[63].

• En avril 2013 : Globecast déclare avoir équipé plus de 600 cinémas, soit plus de 3 600 écrans, avec son boitier deréception relié en ADSL ou Fibre à sa plateforme de livraison, délivrant chaque mois plus de 20 000 DCP[64].

• En juin 2013 : DSAT Cinema déclare avoir déployé ses boîtiers de réception par satellite dans 1000 cinéma enEurope (sans précision pour la France), soit 7 000 écrans[65].

La projectionEn local (dans la cabine de projection), le lien entre le lecteur (serveur) et le projecteur se fait sur une double liaisonHD-SDI (SMPTE 292-2006) à 1,44 Gb/s chacune, aussi appelée CineLink 2 (normalisé par le SMPTE sous laréférence RDD20). Les données circulant sur cette liaison sont chiffrées, empêchant ainsi de réaliser unenregistrement numérique de la sortie du lecteur. De plus, des données identifiant la salle de cinéma et la séance sontinsérées en filigrane (watermarking) dans l'image à la projection, de manière invisible, assurant une protection contrel'enregistrement du film projeté à l'aide d'un caméscope.Depuis 2010, on a vu l'émergence de projecteurs intégrant directement dans un seul et même équipement lesfonctions de serveur média (IMB, Integrated Media Block) jusqu'ici implémenté dans le lecteur (serveur) externe,simplifiant ainsi l'équipement des cabines, tout en sécurisant davantage les contenus qui sont désormais déchiffrés ausein même du projecteur.La plupart du temps, les DCP sont chiffrés. Seules les salles qui auront reçu une clé KDM leur donnant le droitd'exploiter commercialement pendant une certaine période de temps ce contenu pourront le lire. Cette clé KDM (KeyDelivery Message) est liée à la fois au film (elle contient de manière chiffrée la 'clé primaire' du DCP) et àl'équipement de la cabine de projection numérique: le couple lecteur-projecteur. Il s'agit d'un fichier de petite taillequi est envoyé la plupart du temps à l'exploitant du cinéma par courrier électronique (e-mail)[66].Une base de donnée nationale contenant les certificats (l'équivalent des numéros de série) des équipements deprojection (lecteurs et projecteurs) est mise en place afin de pouvoir générer les clés KDM pour les salles équipéespour le cinéma numérique. Cette base sert également à référencer les équipements qui auraient été volés, afin de lesrendre incapables de lire les contenus protégés (via une liste des certificats révoqués). Avant la mise en place de cettebase nationale, seules existent les bases propres à chaque vendeur d'équipements pour les équipements qu'il avendus.C'est le distributeur du film qui établit une KDM pour autoriser la projection de son film dans une salle à une périodedonnée. Une KDM est créée à partir :•• de la « clé primaire » du DCP du film qui sera transmis ;

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•• des certificats des équipements de projection numérique de la salle ;•• de la période d'exploitation commerciale accordéeEn France, le CNC a mis en place en 2010 cette base des certificats, dénommée "Application de Recensement desCertificats Numériques d’Exploitation", autrement dit : « ARCENE ». Il y a deux types d’accès : pour les exploitants,via une authentification faible par identifiant-mot de passe ; pour les fabricant d'équipements et les installateurs, viaune authentification forte par un dispositif d'identification matérialisé par une clé USB sécurisée.Les principaux projecteurs de cinéma numérique sont de marque Barco, Christie ou NEC (technologie DLPCINEMA), mais aussi Sony.Les librairies (lecture et/ou stockage) sont fournies par SmartJog, Doremi (DCP-2000 avec 3 disques en RAID 5[67],DCP-2K4 évolution du précédent avec 4 disques en RAID 5[68], ShowVault/IMB[69]), Ymagis, XDC, Dolby,Unique[70]... Les films y sont stockés sur des disques durs montés en RAID, un procédé qui apporte une certainetolérance de panne.Les librairies de stockage (Smartjog, Ymagis) sont aussi utilisées pour recevoir par réseau (via la connexion ADSLou satellite) des bandes-annonces ou des films.Les serveurs de lecture permettent de commander le projecteur, le processeur son et les lumières dans la salle via desmacros.Il existe aussi des Integrated Media Server (IMS) qui sont des projecteurs intégrant les fonctions de stockage,déchiffrement et décompression, comme le NC900C de NEC ou le DP2K-10Sx de Barco par exemple[71],[72],[73].Un TMS (Theater Management System) permet de piloter l'ensemble du matériel numérique équipant les cabinesd'un cinéma, y compris les lumières ou les rideaux.

La restitution sonoreLe développement des contenus alternatifs comme la diffusion d'opéras impose l'évolution de l'acoustique et de lasonorisation des salles de cinéma défavorisée par la présence d'un écran perforé en PVC, entre les enceintes de scèneet la salle, formant un filtre en peigne incompatible avec la reproduction d'un son de qualité propre à l'opéra[74].Le son des œuvres cinématographiques est mixé en post-production avec l'objectif d'une restitution dans le cadred'une salle de cinéma. Ce mixage sonore de type "salle de cinéma" est difficilement réalisable lors de la captationd’évènements, encore plus lorsqu'ils sont retransmis en direct vers les salles, car le réalisateur sonore sur le site del’évènement n'a pas accès à une salle de cinéma pour faire le mix.

Liste des industriels• Aaton — fabricant de caméras argentiques et "hybrides" argentiques / numériques• ADDE — intégrateur système• Arts Alliance Media (Arts Alliance Digital Cinema) — intégrateur système• Barco — fabricant de projecteurs numériques• Cinemeccanica — fabricant de projecteur numérique, intégrateur de solution, partenaire de Barco• Christie Digital — fabricant de projecteurs numériques et intégrateur système• Ciné3diffusion — intégrateur système• Ciné Digital Service — intégrateur système• Cinedigm (anciennement Access Integrated Technologies, Inc. ou AccessIT) — intégrateur système• CN Films (CineGo, IDIFF) — expertise et promotion du cinéma numérique•• dcinex - integrateur de solutions pour le cinema numérique• Decipro — intégrateur système• Deluxe Digital Studios — distributeur et intégrateur• Digital Darwin (D2) — intégrateur système

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• Dolby — intégrateur système, systèmes de post-production et de restitution sonore• Doremi Cinema — fabricant de lecteur (serveur) et de systèmes de mastering numérique (fabrication de DCP)• DSAT Cinema — solution d'acheminement de DCP vers les cinémas par satellite, retransmission d’événements en

direct vers les salles• Dvidea — fournisseur de Theater Management System, solution logicielle pour le cinéma numérique• GDC Technology — fabricant de serveurs et de Media Blocs intégrés à des projecteurs, dont ceux de Barco• Globecast — solution d'acheminement de DCP vers les cinémas par réseau télécom : Globecast Cinema Delivery• Kinoton — fabricant de matériels de cinéma• Kodak — intégrateur système• Motion Picture Solutions — systèmes de mastering numérique (fabrication de DCP)• NEC — fabricant de projecteur numérique• Pierre Vincent Audiovisuel — intégrateur système• Qube Cinema — fabricant de lecteur (serveur) et de systèmes de mastering numérique (fabrication de DCP)• Red — fabricant de caméra numérique• SmartJog (groupe TDF) — solution d'acheminement de DCP vers les cinémas• Sesama — location de matériel (cameras RED), étalonnage, gestion du workflow du cinéma numérique et

mastering DCP• Sony — fabricant de projecteurs numériques 4K, de serveurs et intégrateurs système• Texas Instruments — developeurs de la technologie d'affichage DLP Cinema pour les projecteurs numériques• Workflowers — expert en cinéma numérique, mise en place et optimisation de chaines de production• Ymagis Engineering Services (YES) — intégrateur système

Congrès & conventions internationaux• Paris Images Pro [75] — CN Films, Plaine Saint-Denis (F), anciennement International Digital Film Forum

•• 28 et 29 janvier en 2015• CineEurope [76] — FilmExpoGroup, Barcelone (ES), Centro de Convenciones Internacional

•• prévu en 2013 du 24 au 27 juin• CineAsia [77] — FilmExpoGroup, Hong Kong (HK), Movie Theater Exhibition

•• la dernière édition s'est déroulée les 11 et 12 décembre 2012• CinemaCon [78] — NATO, Las Vegas (USA), anciennement ShoWest

•• Prévu du 15 au 18 avril 2013• ShowEast [79] — FilmExpoGroup, Miami/Hollywood (USA)

•• Prévu du 21 au 24 octobre en 2013

Notes et références[1] Jean-Paul Cassagnac, Compte rendu, Commission Supérieure Technique de l'Image et du Son, p. 11. (http:/ / www. cst. fr/ IMG/ pdf/

rapport_f3. pdf)[2] Voir Olivier Bomsel, Gilles Le Blanc, Dernier tango argentique. Le cinéma face à la numérisation, Ecole des Mines de Paris, 2002, p. 12.

(http:/ / books. google. fr/ books?id=JhLwPrW8pggC& printsec=frontcover& dq=olivier+ bomsel+ mines& hl=fr& sa=X&ei=hKGhUqllpOzSBdulgcgL& ved=0CDMQ6AEwAA#v=onepage& q=olivier bomsel mines& f=false)

[3] ShowEast, p. 10. (http:/ / www. authorstream. com/ Presentation/Veronica-45205-france-telecom-DIGITAL-CINEMA-global-leaderin-professional-broadcastingand-Education-ppt-powerpoint/ )

[4] Le cinéma en mutation, p. 7. (http:/ / www. passeursdimages. fr/ IMG/ pdf/ projections13. pdf)[5] De l'analogique au numérique. (http:/ / f. hypotheses. org/ wp-content/ blogs. dir/ 904/ files/ 2013/ 03/ infographie_chloe_manceau. pdf)[6] Voir : Claude Forest, « De la pellicule aux pixels : l'anomie des exploitants de salles de cinéma », in Laurent Creton, Kira Kitsopanidou (sous

la direction de), Les salles de cinéma : enjeux, défis et perspectives, Armand Colin/Recherces, Paris, novembre 2013, p.115. (http:/ / books.

google. fr/ books?id=n_wTAgAAQBAJ& pg=PT77& dq=Creton+ Kitsopanidou+ DIFFUSION+ NUMERIQUE+ DU+ CINEMA& hl=fr&

sa=X& ei=j_e5UtvGN6am0AXUnoBg& ved=0CDMQ6AEwAA#v=onepage& q=Creton Kitsopanidou DIFFUSION NUMERIQUE DU

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CINEMA& f=false)[7] Lien (http:/ / www. jpeg. org/ apps/ cinema. html)[8] www.iso.ch (http:/ / www. iso. org/ iso/ iso_catalogue/ catalogue_tc/ catalogue_detail. htm?csnumber=50204) Digital cinema (D-cinema)

distribution master -- Part 1: Image characteristics[9] Texas Instruments. (http:/ / fr. academic. ru/ dic. nsf/ frwiki/ 1616582)[10] DCI (http:/ / www. dcimovies. com/ archives/ spec_v1/ DCI_Digital_Cinema_System_Spec_v1. pdf)[11] Texas Business (http:/ / www. texasbusiness. com/ plano-cinema-firm-to-open-theater-with-digital-projection-self-serve-snacks-cms-2820)[12] DLP CINEMA 4K (http:/ / www. academiecine. tv/ acces_public/ Histoire. pdf)[13] (SXRD 4K ultra high resolution projectors, Sony, 2005, p. 4).[14] Le cinéma numérique. (http:/ / www. swissengineering-stz. ch/ pdf/ rts1120093755. pdf)[15] "Avatar" est-il le plus gros succès de tous les temps ? (http:/ / www. challenges. fr/ media/ 20100128. CHA6853/

avatar-est-il-le-plus-gros-succes-de-tous-les-temps. html)[16] Cf. Claude Forest, « Exploitant - spectateurs : de l'attractivité à l'épuisement accéléré de l'innovation technologique », in Patrick Louguet,

Fabien Maheu (coordonné par), Cinéma(s) et nouvelles technologies, Revue CIRCAV, n°22, L'Harmattan, p. 75. (http:/ / books. google. fr/books?id=EdXvFklmuz8C& pg=PA75& lpg=PA75& dq=Cinéma(s)+ et+ nouvelles+ technologie+ DLP& source=bl& ots=f5kNdLLZIW&sig=2ntE0xv_pYS4X4sVAz9bYjXoxKo& hl=fr& sa=X& ei=C7pvUMWzHOKn0QXu4oCQAQ& redir_esc=y#v=onepage& q=Cinéma(s)et nouvelles technologie DLP& f=false)

[17] Cf. Philippe Binant (propos recueillis par Dominique Maillet), « Kodak. Au cœur de la projection numérique », Actions, n°29, DivisionCinéma et Télévision Kodak, automne 2007, p. 12-13. (http:/ / motion. kodak. com/ motion/ uploadedFiles/FR_plugins_acrobat_fr_motion_action_actions29. pdf)

[18] Claude Forest, « De la pellicule aux pixels : l'anomie des exploitants de salles de cinéma », in Laurent Creton, Kira Kitsopanidou (sous ladirection de), Les salles de cinéma : enjeux, défis et perspectives, Armand Colin, Paris, 2013. (http:/ / books. google. fr/books?id=n_wTAgAAQBAJ& pg=PT77& lpg=PT77& dq=creton+ kitsopanidou+ binant& source=bl& ots=2ZaoxMKyfv&sig=g8RzftJFbIgRmkgybtbNlhH7dFI& hl=fr& sa=X& ei=kD-kUuCBHMSq0QXn0YD4CA& ved=0CDEQ6AEwAA#v=onepage& q=cretonkitsopanidou binant& f=false)

[19] Déploiement du cinéma numérique (http:/ / www. larochechalais. com/ chrono/ chrono_upload/ chrono757_1.pdf?PHPSESSID=1aa91b2177f9e2f2e1252703c2b9c23c)

[20] Cahiers du cinéma, n°hors-série, avril 2000, p. 32.[21] Texas business, 2010. (http:/ / www. texasbusiness. com/

plano-cinema-firm-to-open-theater-with-digital-projection-self-serve-snacks-cms-2820)[22] Philippe Binant, " Au cœur de la projection numérique ", Actions, 29, 12-13, Kodak, Paris, 2007. (http:/ / motion. kodak. com/ motion/

uploadedFiles/ FR_plugins_acrobat_fr_motion_action_actions29. pdf)[23] Yves Louchez, directeur général de la CST (Voir : La lettre, AFC) (http:/ / afcinema. free. fr/ Lettre/ Lettre069/ activite. htm).[24] AFC, n°102, p. 22. (http:/ / www. afcinema. com/ IMG/ pdf/ Lettre_104. pdf)[25] Pépé le Moko. (http:/ / www. unifrance. org/ film/ 6357/ pepe-le-moko)[26] Philippe Binant, Au cœur de la projection numérique, Actions, 29, 12-13, Kodak, Paris, 2007.[27] Le basculement des cinémas vers le tout-numérique a commencé (http:/ / www. lemonde. fr/ cinema/ article/ 2007/ 12/ 14/

le-basculement-des-cinemas-vers-le-tout-numerique-a-commence_989915_3476. html)[28] Ymagis (http:/ / www. ymagis. com/ fr/ deployment/ digital-cinemas-deployed-list/ )[29] MK2 veut convertir toutes ses salles de cinéma à la 3D (http:/ / www. lefigaro. fr/ medias/ 2009/ 09/ 30/

04002-20090930ARTFIG00442-mk2-veut-convertir-toutes-ses-salles-de-cinema-a-la-3d-. php)[30] http:/ / www. ecrans. fr/ UGC-du-numerique-sur-tous-les,9265. html[31] Art et essai (http:/ / magcinema. com/ pas-cinephiles-en-france/ )[32] La moitié des salles de cinéma sont passées au numérique (http:/ / cinego. net/ static/ html/ CP-CNFILMS-070711. pdf) - CineGo.net,

communiqué de presse[33] Base de données des salles numérisées (http:/ / www. cinego. net/ basedessalles) - CineGo[34] CINEGO. (https:/ / cinego. net/ basedessalles)[35] CINEGO. (http:/ / cinego. net/ basedessalles)[36] Source : base de données des salles équipée en cinéma numérique au 31 décembre 2012. (https:/ / cinego. net/ basedessalles)[37] Source : Laurent Creton, Kira Kitsopanidou (sous la direction de), Les salles de cinéma : enjeux, défis et perspectives, Armand

Colin/Recherches, Paris, novembre 2013, p.125. (http:/ / books. google. fr/ books?id=n_wTAgAAQBAJ& pg=PT77& dq=Creton+Kitsopanidou+ DIFFUSION+ NUMERIQUE+ DU+ CINEMA& hl=fr& sa=X& ei=j_e5UtvGN6am0AXUnoBg&ved=0CDMQ6AEwAA#v=onepage& q=Creton Kitsopanidou DIFFUSION NUMERIQUE DU CINEMA& f=false)

[38] Obsolescence (http:/ / www. numerama. com/ magazine/ 15711-la-france-championne-trop-precoce-du-cinema-numerique-en-europe. html)[39] http:/ / www. dcimovies. com/ compliance/[40] Lien (http:/ / www. dcinematoday. com/ dc/ PR. aspx?newsID=1412)[41] http:/ / blog. cinechiffres. com/ ?p=873[42][42] Lionel Bertinet congrès ECS Bruxelles le 17 juin 2009[43] Numérisation des salles de cinéma (http:/ / www. autoritedelaconcurrence. fr/ user/ standard. php?id_rub=367& id_article=1332)

Page 16: Cinéma Numérique

Cinéma numérique 16

[44][44] à l'usage l'étape de l'étalonnage numérique se révèle plus longue du fait des nombreuses possibilités de traitemenet par rapport à l'étalonnagephotochimique.

[45] Lien (http:/ / www. afcinema. com/ L-avenir-des-ecrans-metallises-en-question-CST-et-CNC-meme-combat. html)[46] IHS Technology - Real D launches screen for both 2D and 3D presentations (https:/ / technology. ihs. com/ 433652/

real-d-launches-screen-for-both-2d-and-3d-presentations)[47] Cinema Technology Magazine, numéro 19, "Boothless cinema - part 1" (http:/ / emag. cinematechnologymagazine. com/ index.

aspx?issue=issue19)[48] Cinema Technology Magazine, numéro 20, "Boothless cinema - part 2" (http:/ / emag. cinematechnologymagazine. com/ index.

aspx?issue=issue20)[49] http:/ / www. cnc. fr/ web/ fr/ depot-legal[50] http:/ / www. ficam. fr/ IMG/ pdf/ numerisationoeuvrescinematographiquespatrimoniales. pdf CNC, numérisation d'œuvres

cinématographiques patrimoniales[51] "Status Report : D-Cinema Technology Committee (DC28)", SMPTE, 2000. (https:/ / www. smpte. org/ sites/ default/ files/ files/

DC_Belmer. pdf)[52] site de l'European Digital Cinema Forum (http:/ / www. edcf. net/ ).[53] site du Digital Cinema Consortium of Japan (http:/ / dccj. info/ index2. html).[54] Specification DCI §3.3.3 (http:/ / www. dcimovies. com/ DCIDigitalCinemaSystemSpecv1_2. pdf)[55] Les enceintes surround sont disposées latéralement et sur le mur du fond afin d'« encercler » (« surround ») les spectateurs.[56] Le premier film à utiliser le format Dolby Surround 7.1 est Toy Story 3 (juin 2010), ce format 8+2 propose 8 pistes PCM et 2 pistes audio

additionnelles (pour malentendants et commentaires narratifs)[57] http:/ / www. manice. org/ joom2011/ index. php?option=com_content& view=article&

id=478:la-solution-de-transport-dematerialise-declair& catid=14:news-display& Itemid=1[58] France Télécom, Commission Supérieure Technique de l'Image et du Son, Communiqué de presse, Paris, 29 octobre 2001.[59] «Numérique : le cinéma en mutation», Projections, 13, CNC, Paris, septembre 2004, p. 7. (http:/ / www. passeursdimages. fr/ IMG/ pdf/

projections13. pdf)[60] Olivier Bomsel, Gilles Le Blanc, Dernier tango argentique. Le cinéma face à la numérisation, Ecole des Mines de Paris, 2002, p. 12. (http:/

/ books. google. fr/ books?id=JhLwPrW8pggC& printsec=frontcover& dq=olivier+ bomsel+ mines& hl=fr& sa=X&ei=hKGhUqllpOzSBdulgcgL& ved=0CDMQ6AEwAA#v=onepage& q=olivier bomsel mines& f=false)

[61] Bernard Pauchon, France Telecom and digital cinema, ShowEast, 2001, p. 10. (http:/ / www. authorstream. com/ Presentation/Veronica-45205-france-telecom-DIGITAL-CINEMA-global-leaderin-professional-broadcastingand-Education-ppt-powerpoint/ )

[62] Première numérique pour le cinéma français, 01net, 2002. (http:/ / www. 01net. com/ article/ 181540. html)[63] Retransmission d'événements dans les cinémas. (http:/ / sites. radiofrance. fr/ francemusique/ em/ portee_mots/ emission. php?e_id=7&

d_id=355000097)[64][64] Ecran Total, numéro d'avril 2013, interview de Frédérick Rochette, responsable de l'activité cinéma numérique chez GlobeCast[65] Advanced Television, DSAT Cinema 1,000 sites in Europe (http:/ / advanced-television. com/ 2013/ 06/ 21/

dsat-cinema-1000-sites-in-europe/ )[66] Lien (http:/ / www. larp. fr/ dossiers/ wp-content/ uploads/ 2010/ 11/ Annexe3-Glossaire-et-Vademecum-explicatif-Août-2006. pdf)[67] http:/ / www. doremilabs. com/ products/ cinema-products/ dcp-2000/[68] http:/ / www. doremilabs. com/ products/ cinema-products/ dcp-2k4/[69] http:/ / www. doremilabs. com/ products/ cinema-products/ showvault-imb/[70] http:/ / www. projectionniste. net/ librairies-tms. htm[71] http:/ / www. manice. org/ joom2011/ index. php?option=com_content& view=article& id=362:integrated-media-server-ims&

catid=20:glossaire& Itemid=48[72] http:/ / www. nec-display-solutions. com/ p/ fr/ fr/ products/ details/ specification/ dp/ Products/ DCP/ Current/ DCPDLP-NC900C/

DCPDLP-NC900C. xhtml[73] http:/ / www. barco. com/ en/ products-solutions/ projectors/ digital-cinema-projectors/

small-integrated-dlp-cinema%C2%AE-projector-for-screens-up-to-10m-33ft-wide. aspx?tab=specs[74] Jacques Jouhaneau, Acoustique des salles et sonorisation, Collection Acoustique Appliquée, 2e éd., Editions TEC et DOC, Londres, Paris,

New York, 2003, p. 456.[75] http:/ / www. parisimagespro. fr/[76] http:/ / www. filmexpos. com/ cineeurope[77] http:/ / www. filmexpos. com/ cineasia[78] http:/ / www. cinemacon. com/[79] http:/ / www. filmexpos. com/ showeast

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Cinéma numérique 17

Bibliographie• Hervé Bernard, L'image numérique et le cinéma, Eyrolles, Paris, 2000.• Alain Besse, Salles de projection, salles de cinéma, Dunod, Paris, 2007.• Philippe Binant, Au cœur de la projection numérique, Actions, 29, 12-13, Kodak, Paris, 2007.• Laurent Creton, Kira Kitsopanidou (sous la direction de), Les salles de cinéma : enjeux, défis et perspectives,

Armand Colin/Recherches, Paris, 2013. (http:/ / books. google. fr/ books?id=n_wTAgAAQBAJ& pg=PT77&dq=Creton+ Kitsopanidou+ DIFFUSION+ NUMERIQUE+ DU+ CINEMA& hl=fr& sa=X&ei=j_e5UtvGN6am0AXUnoBg& ved=0CDMQ6AEwAA#v=onepage& q=Creton Kitsopanidou DIFFUSIONNUMERIQUE DU CINEMA& f=false)

• Jean-Baptiste Hennion, Guide technique de la cabine de cinéma numérique, Commission Supérieure Techniquede l'Image et du Son, Fédération Nationale des Cinémas Français, Paris, 2010.

• Philippe Loranchet, Le cinéma numérique, Editions Dujarric, Paris, 2000.• Patrick Louguet, Fabien Maheu (coordonné par), Cinéma(s) et nouvelles technologies, L'Harmattan, Paris, 2011.

(http:/ / books. google. fr/ books?id=EdXvFklmuz8C& pg=PA75& lpg=PA75& dq=Cinéma(s)+ et+nouvelles+ technologie+ DLP& source=bl& ots=f5kNdLLZIW& sig=2ntE0xv_pYS4X4sVAz9bYjXoxKo&hl=fr& sa=X& ei=C7pvUMWzHOKn0QXu4oCQAQ& redir_esc=y#v=onepage& q=Cinéma(s) et nouvellestechnologie DLP& f=false)

• François Luxereau, La projection électronique et numérique, Editions Dujarric, Commission SupérieureTechnique de l'Image et du Son, Paris, 2004.

Annexes

Articles connexes•• Cinéma•• Cinéma 3-D•• JPEG 2000•• Digital Cinema Initiatives•• Digital Cinema Package•• Frais de copies virtuels

Liens• Histoire des communications (http:/ / academiecine. tv/ files/ 8113/ 7674/ 5261/ Histoire_communications. pdf)• Laser Illuminated Projector Association (http:/ / lipainfo. org/ )

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Sources et contributeurs de l’article 18

Sources et contributeurs de l’articleCinéma numérique  Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=105251435  Contributeurs: AXRL, Antoine.claval, Archimëa, ArsenePlus, Artvill, Atpnh, Axou, CINEGO, CINEMANUMERIQUE, Cinénum, Dcinex, Dhatier, Digitalprojection, DocteurCosmos, EDCF, EDCF2012, EoWinn, Fanfwah, Fcarcena01, Forumedc, Fourvin, Freewol, Gdgourou, Golfestro, Gonioul,Grolem, Gzen92, Hercule, In the laps of the gods, JLM, Jeanmarco12, Jno972, Jules Buech, Kasos fr, Keurdelion, Kkwiki, Koko90, Kompere, Lapsusone, Laurent.a, Lc3t35, Leag, Ledissident,Lomita, MEZZO DIGITAL, Malizor, Marc BERTIER, MicroCitron, Micthev, Mikio75, Nodulation, Nono64, Numérique versus analogique, PMU, Pabloob, Palatinat32, Pautard, Pierregil83,Ptyx, Quentinv57, Romanc19s, S0l0xal, Sebjarod, Sebleouf, Serge Ottaviani, Sisqi, Solsticedhiver, Speculos, Stanlekub, Stef48, Stéphane33, Sylenius, TheWize, Trace, Van Rijn, Vlaam, Wfplb,Wikig, Zetud, Zewan, Éclusette, 459 modifications anonymes

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