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PULLMAN HOTEL DE KINSHASA 24 AU 26 JUILLET 2018 CIBES 2018 CONFÉRENCE INTERNATIONALE LA RECHERCHE POUR LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE ET DES SERVICES ECOSYSTEMIQUES

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PULLMAN HOTEL DE KINSHASA24 AU 26 JUILLET 2018

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PREFACE

En mars 2018, la sixième plénière de la Plateforme Intergouvernementale Scientifique et Politique sur la Biodiversité et les

Services Ecosystémiques (IPBES) a publié l’évaluation régionale pour l’Afrique. Cette évaluation est la première en son genre

sur le continent et constitue une synthèse de l’état des connaissances sur la biodiversité et les contributions de la nature

aux populations. L’évaluation régionale pour l’Afrique vise à jeter les bases d’un dialogue significatif entre toutes les parties

prenantes impliquées dans le développement de l’Afrique.Pour la résumer : « Les peuples d’Afrique sont largement tributaires

de la riche biodiversité et des services écosystémiques, mais sont confrontés à de sérieux défis pour protéger ces actifs essentiels

dans des milieux allant des déserts aux forêts ombrophiles tropicales. »

Avec une méga biodiversité parmi les 10 plus importantes au monde et 10% des forêts mondiales, la République Démocratique du

Congo est au cœur de ces questions. La conciliation de la conservation de ses nombreuses richesses naturelles tout en fournissant

le bien-être et le développement économique de ses communautés, y revêt un défi majeur.

C’est dans cette perspective que la coopération allemande à travers son Programme de « Maintien de la Biodiversité et Gestion

durable des Forêts (BGF) » organise en collaboration avec les Facultés des Sciences agronomiques, département de Gestion des

Ressources Naturelles Renouvelables (GRNR), des universités de Kinshasa (UNIKIN) et de Lubumbashi (UNILU) et l’IPBES, la confé-

rence internationale placée sous le thème « la recherche pour la conservation de la biodiversité et des services écosystémiques »

(CIBES).

Dans l’esprit de l’IPBES, la CIBES vise à renforcer le dialogue entre les différentes parties prenantes – notamment entre les sphères

scientifique et politique, dans le but d’offrir une plateforme pour la discussion des résultats de recherche en la matière en RDC et

d’explorer les voies et moyens pour faciliter leur prise en compte dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et straté-

gies de conservation et de développement. Le caractère multi-acteur de cette CIBES qui réunit pendant trois jours les décideurs

politiques, les membres des communautés locales et autochtones, la société civile, les universités, le secteur privé, les partenaires

techniques et financiers, et les échanges qui suivront sur les grands défis de la gouvernance de la biodiversité pour la conservation

des services écosystémiques et en faveur du bien être humain, me remplissent d’optimisme.

Je tiens à renouveler l’intérêt de la coopération allemande pour les questions de formation et de recherche, exprimées dans cette

CIBES à travers la collaboration avec l’IPBES, les universités de Kinshasa et Lubumbashi et par la même occasion à leur exprimer

ma gratitude. Mes encouragements vont également aux programmes GIZ BGF, GIZ-Bonne Gouvernance dans le secteur minier

en RDC (BGSM), GIZ-Appui à la mise en œuvre de la stratégie de développement du secteur rural, volets forêt environnement au

Cameroun (ProPFE) et au programme d’ appui à la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) ainsi qu’ au programme

KfW de Conservation de la biodiversité et gestion durable des forêts (PBF), dont les apports respectives à cette CIBES contribuent

à la mise en œuvre de la politique du gouvernement Allemand en matière de biodiversité.

Les défis sont énormes mais, pour citer une fois de plus l’évaluation régionale, « L’avenir que nous voulons – Concrétisons-le

ensemble ».

Thomas Terstegen Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne

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1. Cérémonie d’ouverture

2. Restitution Evaluation IPBES (Prof. Jo Mulongoy, Dr. Chimère Diaw)

3. Panel d’ouverture : « La recherche et les politiques de conservation en RDC » (PF CDB, ICCN, COMIFAC, PFBC/GIZ, RIFFEAC/UNILU/UNIKIN)

4. Exposés introductifs

Réseautage et renforcement des capaci-tés pour la Conservation de la biodiversité des services écosystémiques  : WABES en Afrique de l’Ouest. Prof. Souleymane Konate, WABES/WASCAL

AGENDA

Exploitation forestière et préservation de la biodiversité et des services écosystémiques en RDC. José Ilanga, MEDD

Industries extractives : ses interactions avec la Conservation et la gestion des écosystèmes en Afrique centrale. Alfred Yoko, WWF

Etat de la biodiversité des sites cuprocobaltifères de l’arc cuprifère katangais : résultats de plus de 50 ans de recherche. Prof. Mylor Ngoy Shutcha, UNILU

Etude prospective sur la réduction de l’habitat na-turel de certaines espèces fauniques et les consé-quences probables dans la perte de la biodiversité. Dr. Landing Mane, OSFAC

5. Introduction aux journées suivantes

JOURNÉE 124 JUILLET 2018

JOURNÉE INAUGURALE

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AGENDAJOURNÉE 2

25 JUILLET 2018SESSIONS PARALLÈLES

SESSION 1BIODIVERSITÉ ET SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES

La richesse de la diversité biologique et la diversité des écosystèmes de l’Afrique Centrale offre un flux de biens et de services essentiels pour satisfaire les besoins en nourriture, eau et énergie, ainsi qu’en matière de santé et de moyens de subsistance stables.

Pourtant, la biodiversité de la région et les services qu’elle rend aux populations n’est actuellement pas assez connu – notamment en ce qui concerne leur utilisation par des populations autochtones et locales.

Il sera question au cours de cette session, de présenter les résultats de recherches disponibles en la matière, de réfléchir et de proposer des pistes pour leur valorisation dans l’élaboration et la mise en œuvre des poli-tiques et stratégies de conservation et développement socio-économique des populations.

Expérience IPBES Cameroun. Prof. Fokam et Hon. Ndo/Cameroun

Valeur économique du PN Virunga. ICCN Etat et valorisation de la Biodiversité en Afrique

de Ouest. Prof. Souleymane Konate/WABES Agriculteur ou chasseur-cueilleur ? Perspec-

tives contrastées sur les services écosysté-miques forestiers de l’Est de la RDC. Dr. Gérard Imani

Services écosystémiques du Miombo et pro-blématique de sa gestion conservatoire dans le Haut-Katanga. Prof. Ilunga/UNILU

Caractéristiques de la pêche et de ses effets sur les ressources halieutiques au lac Kivu. Prof. Akonkwa Balagizi /UOB

Ichtyofaune du Parc National de Lomami (PNL): évaluation de l’ichtyobiodiversité en vue de

son utilisation éventuelle en pisciculture pour la conservation de la faune sauvage. Prof. Kankonda/UNIKIS

La médecine traditionnelle africaine mise en danger par les atteintes à l’environnement des activités anthropiques. Prof. Kahumba/UNILU

Étude ethnobotanique des plantes utilisées par les Pygmées pour la santé de la reproduction à Mbandaka et ses environs. Dr. Kabena / UNIKIN

L’usage des plantes médicinales par les groupes tribaux environnant le PNKB et l’impact sur la survie des gorilles de Grauer. Dr. Shalukoma/ ICCN

Valorisation des Plantes à Valeur Ajoutée (PVA) pour la protection de l’environnement, la valori-sation de la biodiversité et la promotion de l’en-treprenariat en RDC, MBA. Carole Robert/ BDA

INTERVENTIONS

MODÉRATEUR : DR. CHIMÈRE DIAWMariteuw Chimère Diaw est PhD d’anthropologie économique et directeur général du Réseau Africain des Forêts Modèles (RAFM) depuis 2010. Membre du comité scientifique Bernard Maris de l’Unesco et du Conseil scientifique de la Plateforme intergouvernementale Science-Politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), Chimère Diaw est un Auteur Principal Coordinateur de l’Évaluation régionale africaine adoptée à Medellin en Colombie en mars 2018. Il a une expérience scientifique et professionnelle de plus de trente ans en océanographie, en agriculture et en foresterie et a publié une trentaine d’ouvrages et d’articles scientifiques de renommée. Le professeur Chimère DIAW assurera la modération de la session thématique 1.

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INTERVENTIONS

MODÉRATEUR : PROF. JOSEPH MULONGOYCo-Président de l’évaluation régionale de la biodiversité et services écosystémiques pour l’Afrique, et Président et co-fondateur de l’Institut pour l’amélioration du niveau de vie, Joseph Mulongoy est Docteur en Sciences (biotechnologie, technologie alimentaire, botanique et microbiologie) avec une forte expérience internationale (> 40 ans) en planification stratégique et holistique dans le domaine de la diversité biologique, de l’environnement et économie verte et du développement durable. Il dispose également d’une expertise dans le leadership à l’interface science-politique et dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de programmes/projets, y compris la mobilisation et gestion des ressources et outils

nécessaires. Son expertise concerne aussi le renforcement des capacités par le biais de formations universitaires, ateliers, modules d’apprentissage en ligne et séminaires exécutifs, et mobilisation de fonds. Le Professeur Joseph MULONGOY assurera la modération de la session thématique 2.

SESSION 2L’IMPACT DES PRESSIONS SUR LA BIODIVERSITÉ Plusieurs facteurs sont responsables de la perte de biodiversité et du recul des contributions de la nature apportées aux êtres humains en Afrique Centrale. Parmi ces facteurs, les plus cités sont : (1) le dévelop-pement incontrôlé des infrastructures et des établissements humains, (2) la surexploitation des ressources biologiques, (3) l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, (4) la pollution de l’air, de l’eau et des sols, ainsi que (5) l’exploitation minière industrielle et artisanale.Cette session partagera des expériences et des résultats de travaux de recherche sur l’impact des pressions sur la biodiversité en RDC. Elle proposera des pistes de solutions dans la perspective de leur prise en compte dans l’élaboration des stratégies et politiques, pour l’atténuation de ces pressions, ce avec un accent sur le secteur minier, au regard du thème principal de la COP 14 qui aura lieu en Egypte en novembre prochain.

La croissance spatiale urbaine et son impact sur la dégradation des espaces verts à Lubumbashi (RD Congo) : analyse spatiale et perception par les experts locaux. Prof. Sikuzan/UNILU

Impact environnemental de l’exploitation artisanale sur l’écosystème : application de la télédétection. Sebastian Vetter & Yasmine Nzuma/BGR

Incidence d’anthropisation des forêts de Mambasa sur la diversité floristique et le stock de carbone : modélisation des pressions sur la forêt et perspectives d’atténuation. Mbasi Mbula/ Chercheur ISEA Bengamissa

Impact des feux de brousse dans les Aires Pro-tégées savanicoles de la RDC (cas de 4 AP). Eric Lutete/ OSFAC/UNIKIN

Impact des pressions sur la biodiversité/ cas particulier de quelques Aires Protégées de RDC.Paulin Tshikaha et Dr Chantal Shalukoma/ICCN

Diagnostic des filières viande de brousses/

poisson/chenilles à Yangambi. Neville Mapenzi/ CIFOR

Exploitation de la viande de brousse dans la région forestière de Kisangani. DUDU AKAIBE/ UNIKIS

Evaluation des impacts de l’exploitation minière sur la biodiversité en RD Congo. (Grand Katanga). Me Freddy Kitoko/IDAK

- Evalutation des impacts de l’exploitation minière sur la biodiversité en RD Congo autour du PNKB (partie haute altitude). Héritier Mukosa/IDAKI

L’implication de MMG pour la conservation de la biodiversité: la reconstruction de l’écosystème. Peggy MUJINGA/MMG

Impact de la fragmentation forestière sur la bio-diversité des espèces mellifères de la région de Yangambi. Louis Pasteur MENGA- IFA Yangambi

Inventaires de la biodiversité ichtyologique dans les PN Upemba et Kundelungu. Prof. CHOCHA Augustin/ UNILU

AGENDA

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INTERVENTIONS

SESSION 3SOLUTIONS INNOVANTES DE CONSERVATIONAu fil d’années, les chercheurs et autres acteurs du monde de la conservation, ont proposé, à la suite de leurs recherches, des solutions de conservation telles que la restauration de divers écosystèmes dégradés, ou encore l’utilisation durable des céréales et des plantes indigènes.La plupart de ces pratiques qui contribuent tout de même à la reconstitution d’espèces menacées, en parti-culier dans des zones d’importance critique pour la biodiversité sont jusqu’ici peu connus des scientifiques ou même des acteurs impliqués dans les efforts de conservation.Au cours de cette session, il s’agira de partager les informations sur des solutions innovantes et bonnes pratiques provenant de la recherche, du secteur public, du secteur privé, des communautés et des ONGs qui permettent d’améliorer la conservation de la biodiversité et des services écosystémiques.

APAC comme approche innovante dans la conservation de la biodiversité et service éco-systémique. Joseph Itongwa /ANAPAC

La foresterie communautaire comme approche innovante dans la gestion durable de la biodiver-sité et service écosystémique. BGF

Perception paysanne à l’intégration des espèces arborescentes dans les champs agricoles du ter-ritoire de Tshela/Kongo-central en RDC. PINDI KIMVUIDI Céline / Chercheur ISEA Tshela

Expérience d’intégration de la Biodiversité dans l’élaboration des plans de développement locaux. Gracie Muderhwa/ Chefferie Kabare & Godefroid MULUBILWA TCHUMA/ DPP Maniema

Conservation communautaire des Aires Proté-gées, opportunité de développement intégré en faveur des zones riveraines des Parcs Natio-

naux. Alfred Yoko /WWF Paiements pour Services Environnementaux

(PSE): enjeux socio-économiques et environ-nementaux dans le Territoire de Bolobo à Maï-Ndombe (RD. Congo). KAKULA DIASOTUKA Adrien / MEDD

Ingénierie écologique et gestion rationnelle de la biodiversité des sites métallifères. Prof. ILUNGA WA ILUNGA Edouard/UNILU

Projet PhytoKat : une réponse innovante contre l’érosion de la végétation provoquée par l’activité anthropique dans le Katanga”. Prof BAKARI AMURI/ UNILU

Présentation des activités réalisées par le dé-partement de l’environnement de la Société d’Exploitation de Kipoi(SEK). ABOUZEIDI OUS-MANE/SEK

AGENDA

MODÉRATEUR : PROF. MYLOR NGOY SHUTCHALe Professeur Mylor Ngoy Shutcha, Docteur en sciences agronomiques, est Doyen de la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université de Lubumbashi et également le Directeur de l’Unité de Recherche en Ecologie, Restauration Ecologique et Paysage (EREP). Il est auteur de plus d’une trentaine des publications scientifiques dont certaines oscillent autour de la conservation de la biodiversité, y compris le maintien des fonctions des écosystèmes, ainsi que la remédiation des sites dégradés/pollués en utilisant des technologies vertes. Le professeur Mylor NGOY SHUTCHA assurera la modération de la session thématique 2.

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26 JUILLET 2018

Session posters : Contributions à l’atteinte des objectifs d’Aîchi Restitution des sessions thématiques Conclusions et recommandations Cérémonie de clôture

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Les évaluations régionales de l’IPBESEn janvier 2015, la troisième session plénière de l’IPBES a approuvé le lancement de quatre évaluations régionales de la biodiversité et des services écosystémiques dans les écosystèmes terrestres, dulcicoles, côtiers et marins, notamment pour l’Afrique, pour l’Amériques (nord et sud), pour l’Asie Pacifique et pour l’Europe et l’Asie centrale. La portée globale des évaluations régionales est d’évaluer

Le statut et les tendances concernant la biodi-versité, les fonctions des écosystèmes et les ser-vices écosystémiques et leurs liens réciproques,

L’impact de la biodiversité, des fonctions des écosystèmes et des services écosystémiques et des menaces sur leur qualité de vie, et

L’efficacité des réponses, notamment le Plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020 et ses objectifs d’Aichi pour la biodiversité, les objectifs de développement durable et les stratégies et plans d’action nationaux pour la biodiversité élaborée dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique.

L’objectif global des évaluations régionales est de renforcer l’interface science-politique sur la biodiversité et les services écosystémiques au niveau régional et sous-régional.Afin de garantir les niveaux les plus élevés possible de crédibilité et de pertinence politique, les rapports d’évaluation de l’IPBES ont été révisés en profondeur par des centaines d’experts externes, y compris des gouvernements, des scientifiques et des décideurs, des professionnels et les détenteurs de savoirs autochtones et locaux.

L’évaluation régionale africaine En mars 2018, la sixième Plénière de la Plateforme Intergouvernementale Scientifique et Politique sur la Biodiversité et les Services Ecosystémiques (IPBES) a publié l’évaluation régionale pour l’Afrique. Elle examine cinq sous-régions : l’Afrique de l’Est et

les îles voisines, l’Afrique australe, l’Afrique centrale, l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest. L’évaluation régionale africaine comprend deux documents : un rapport technique (appelé «chapitres») et un résumé à l’intention des décideurs politiques. Les États membres de l’IPBES ont négocié le résumé à l’intention des décideurs politiques lors de la sixième réunion plénière de la Plateforme (IPBES-6) en mars 2018 à Medellin, en Colombie.

Les priorités thématiques de l’évaluation africaine comprennent

Lien entre l’alimentation, l’énergie, l’eau et les moyens de subsistance;

Les risques liés au climat;

Dégradation du sol;

Espèces exotiques envahissantes;

Utilisation durable; et

Innovations technologiques.

L’évaluation porte sur les questions d’équité, de réduction de la pauvreté, de droits, de relations sociales, de contributions économiques, de spiritualité et de patrimoine culturel dans ses recherches sur la biodiversité, les fonctions des écosystèmes et les contributions de la nature aux personnes. Il examine en outre les impacts du commerce et de l’investissement, ainsi que la contribution des transformations à faibles émissions de carbone, écologiques et sociales de l’économie. Enfin, l’évaluation cherche à comprendre les options politiques pour les décideurs de gérer la biodiversité et les contributions de la nature aux personnes dans différents scénarios futurs.

Messages clés pour les décideursBasé sur les chapitres de 580 pages de l’évaluation régionale africaine, le résumé à l’intention des décideurs donne les informations les plus importantes des chapitres en 22 messages clés,regroupés en cinq sections :

CADRE INTERNATIONAL DE LA CONFÉRENCE

EVALUATION REGIONALE AFRICAINE IPBES

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A. LES ACTIFS NATURELS DE L’AFRIQUE SONT UNIQUES A1. L’Afrique possède une très riche biodiversité et elle est le dernier endroit sur Terre abritant un nombre important de grands mammifères. Cette richesse naturelle, à laquelle s’ajoute la richesse des savoirs autochtones et locaux du continent, est un élément central du développement durable et un atout stratégique pour réaliser cet objectif.A2. La richesse de la diversité biologique et la diversité des écosystèmes de l’Afrique engendrent des flux de biens et de services essentiels pour satisfaire les besoins du continent en nourriture, eau et énergie, ainsi qu’en matière de santé et de moyens de subsistance stables. A3. Les processus de prise de décisions en Afrique ont tendance à ne pas apprécier la biodiversité et les contributions de la nature au bien-être humain à leur juste valeur, notamment en ce qui concerne les contributions non matérielles et celles en matière de régulation. Les études évaluant la biodiversité et les contributions que la nature apporte aux êtres humains en Afrique sont peu nombreuses et limitées du point de vue tant des zones géographiques couvertes que des types d’écosystèmes étudiés. A4. L’Afrique a l’opportunité de tirer pleinement parti des bienfaits de la richesse de sa biodiversité et d’envisager les moyens de l’exploiter durablement de manière à contribuer au développement économique et technologique du continent.A5. Les écosystèmes du continent africain revêtent une importance écologique, sociale, économique et culturelle considérable aux niveaux national, régional et mondial. Ces écosystèmes sont un formidable puits de connaissances et de ressources génétiques (établi mais incomplet). Prenant des mesures stratégiques visant à les protéger, plusieurs pays ont créé des aires protégées qui couvrent maintenant 14,7 % des terres du continent et 2,5 % des mers sous juridiction nationale, tandis que certains sites ont reçu le statut de zones importantes ou ont fait l’objet d’une recon-naissance pour des raisons spécifiques ayant trait à la conservation. A6. L’Afrique est dotée d’une importante diversité génétique qui illustre son héritage bioculturel unique et varié, et qui découle des interactions avec un environnement en constante évolution et de l’adaptation à celui-ci, et des échanges avec d’autres cultures.A7. Les savoirs autochtones et locaux en Afrique sous-tendent la façon dont les populations bénéficient de la nature. Ils sont au cœur de la conservation de la biodiversité et sont indispensables à la vision africaine d’une bonne qualité de vie. Ils méritent davantage d’attention de la part des gouvernements et de la société.B. L’AFRIQUE SOUS PRESSIONB1. L’appauvrissement de la biodiversité et le recul des contributions que la nature apporte aux êtres humains en Afrique se répercutent de plus en plus sur la vie quotidienne des populations et nuisent au développement socioéco-nomique du continent.B2. Parmi les divers facteurs d’origine naturelle et humaine responsables de la perte de biodiversité et du recul des contributions que la nature apporte aux êtres humains en Afrique se trouve la conversion des habitats naturels en terres agricoles et en établissements urbains. D’autres facteurs comprennent le développement incontrôlé des in-frastructures et des établissements humains ; la surexploitation des ressources biologiques ; l’introduction d’espèces exotiques envahissantes ; la pollution de l’air, de l’eau et des sols.B3. La population actuelle de l’Afrique, estimée à 1,25 milliard, devrait doubler d’ici 2050, mettant à rude épreuve la biodiversité du continent et les contributions que la nature apporte à ses habitants, à moins que des politiques et stra-tégies judicieuses ne soient adoptées et mises en œuvre dans la pratique. L’Afrique est également l’un des continents qui s’urbanisent le plus rapidement.B4. L’Afrique est extrêmement vulnérable aux répercussions des changements climatiques.B5. La modification de la couverture du sol en Afrique entraîne l’incapacité des terres à maintenir la biodiversité et les contributions que la nature apporte aux êtres humains. La conversion non réglementée des forêts (notamment pour l’abattage du bois) et des pâturages aux fins de production agricole, d’exploitation minière, d’urbanisation et de développement des infrastructures, entre autres changements anthropiques, a causé des pertes d’habitats, des dégradations de bassins versants et une érosion des sols conduisant à un appauvrissement de la biodiversité et des moyens de subsistance..B6. Les milieux marins et côtiers, bien que revêtant une très grande importance écologique et socio-économique pour le continent africain, sont gravement menacés par les activités humaines. Dans les zones marines et côtières, la bio-diversité et les écosystèmes sont divers et apportent d’importantes contributions économiques, sociales et culturelles aux populations africaines.C. RENFORCER LES CADRES DE TRANSFORMATION DE L’AFRIQUEC1. La biodiversité unique et abondante de l’Afrique est un atout pour réaliser les objectifs de développement durable et peut être utilisée de façon durable et équitable afin de réduire les inégalités et la pauvreté sur le continent.

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C2. La réalisation de l’aspiration n° 1 de l’Agenda 2063 de l’Union africaine visant une Afrique prospère établie sur la base d’une croissance inclusive et d’un développement durable dépend de la conservation et de l’utilisation durable de la biodiversité et des contributions que la nature apporte aux êtres humains (établi mais incomplet).C3. Conserver efficacement et utiliser durablement la biodiversité et les contributions apportées par la nature aux populations concourra à réaliser les objectifs de l’Accord de Paris sur les changements climatiques adopté en 2015 pour contenir l’élévation de la température moyenne de la planète en dessous de 2 °C et pour renforcer la capacité des pays à faire face aux incidences des changements climatiques (établi mais incomplet).C4. En mettant chacun en œuvre leurs stratégie et plan d’action nationaux actualisés pour la biodiversité, les pays d’Afrique progressent vers la réalisation des objectifs d’Aichi relatifs à la diversité biologique adoptés à l’échelle mon-diale dans le cadre du Plan stratégique 2011-2020 pour la diversité biologique. La finalité du Plan stratégique et de ses objectifs est d’évaluer, de conserver, de remettre en état et d’utiliser à bon escient la biodiversité et de maintenir les écosystèmes pour ainsi entretenir la bonne santé de la planète tout en faisant profiter toutes les populations des avantages cruciaux qui en découlent. La contribution des pays d’Afrique à la réalisation des objectifs d’Aichi relatifs à la diversité biologique ne sera pas à la hauteur, notamment en raison de nombreux objectifs nationaux bien moins ambitieux que ceux adoptés à l’échelle mondiale.D. L’AFRIQUE DISPOSE DE SOLUTIONSD1. Plusieurs solutions s’offrent à l’Afrique en matière de gouvernance pour s’attaquer aux menaces qui pèsent sur la biodiversité et les contributions que la nature apporte aux populations, notamment la conservation et l’utilisation durable de sa biodiversité et des contributions que cette dernière apporte aux êtres humains afin d’atténuer les consé-quences des difficultés auxquelles le continent est confronté (voir la section B ci-dessus). Le recensement et le choix des différentes solutions envisageables doivent être facilités en examinant un ensemble d’avenirs plausibles au moyen de scénarios et en mettant en place un environnement favorable à la planification à long terme.D2. Les politiques, stratégies, plans et programmes relatifs à la biodiversité en vigueur dans les pays d’Afrique aux niveaux national, sous-régional et régional s’attaquent progressivement aux menaces directes et indirectes qui pèsent sur la biodiversité et les contributions que la nature apporte aux êtres humains, ainsi qu’en veillant à mettre en place un développement inclusif et une transition vers une économie verte et bleue dans le contexte du développement durable qui contribuent à une bonne qualité de vie.D3. La mise en place et la gestion efficace des aires protégées terrestres et marines et d’autres types d’aires de conservation, notamment les aires de conservation gérées au niveau local et par le secteur privé, ainsi que les me-sures telles que la restauration de divers écosystèmes dégradés et l’utilisation durable des céréales et des plantes indigènes ont contribué à la reconstitution d’espèces menacées, en particulier dans des zones d’importance critique pour la biodiversité. L’un des principaux défis de la gestion des aires protégées est de trouver des stratégies permettant de parvenir à de tels succès et même de produire des avantages allant au-delà des espèces et des écosystèmes, en s’appuyant sur ce qui a déjà été réaliséD4. Les processus de prise de décisions sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité en Afrique n’uti-lisent les scénarios que de façon limitée. Pour adapter les scénarios au contexte du continent africain, des initiatives communes peuvent renforcer les capacités des chercheurs, des décideurs et des institutions d’Afrique afin qu’ils soient plus à même de comprendre les analyses de scénarios et d’en faire bon usage, de manière à pouvoir planifier les actions et prendre des décisions éclairées.D5. Les scénarios pour l’Afrique ont été classés en cinq catégories en fonction de l’aspect sur lequel était mis l’accent : forces du marché, réforme des politiques et monde-forteresse, qui correspondent en quelque sorte à une situation de continuité des opérations, et enfin durabilité régionale et durabilité locale. Les types de scénarios retenus donnent un aperçu de la façon dont les interactions entre la nature et la société ou entre l’état actuel de l’environnement et du développement, les éléments moteurs en jeu et les mesures de gestion possibles pourraient façonner les trajectoires de changement envisageables en Afrique dans les décennies à venir.E. L’AVENIR QUE NOUS VOULONS – CONCRÉTISONS-LE ENSEMBLEE1. L’Afrique peut faire des progrès dans la réalisation de ses aspirations en matière de développement, tout en améliorant la conservation de ses actifs naturels inestimables et en respectant ses engagements en matière de biodiversité, au moyen d’une gouvernance évolutive, multipartite et à plusieurs niveaux, ainsi que d’une meilleure intégration des savoirs autochtones et locaux en tenant compte des institutions traditionnelles (ci-après dénommée gouvernance polycentrique).E2. Les formules de gouvernance qui tirent parti des synergies et produisent de multiples avantages peuvent, dans un environnement favorable, aider à équilibrer l’accès aux services écosystémiques et la répartition de ces derniers en Afrique (établi mais incomplet).

Retrouvez l’intégralité de l’évaluation régionale de la Biodiversité et Services Ecosystémique en Afrique en visitant le site web : Ipbes.Net

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+/- 62%

de terres désignées comme protégées (y compris 6% de forêts tropicales à feuilles persistantes et riches en biodiversité et 2,5% de mers d’Afrique).

de valeur des services de séquestration du carbone forestier (moyenne par km2, par année)

$14,000

$3,000de valeur ajoutée de bois (par km2, par an)

de personnes confrontées à la faim et à la malnutrition (2011-2013) en Afrique subsaharienne, la région la plus pauvre du monde.

de la population rurale en Afrique dépend directement de la nature sauvage et de ses services pour survivre.

+/- 25%

de terres sont dégradées en raison de facteurs tels que la déforestation, l’agriculture non durable, le surpâturage, les activités minières incontrôlées, les espèces exotiques envahissantes et le changement climatique, entraînant l’érosion des sols, la salinisation, la pollution et la perte de végétation.

+/- 500,000Km2

de valeur des services de protection des côtes de mangrove (par km2, par an)

$3,500

de valeur ajoutée de la pêche côtière (par an)

+/- 2 Million Km2

$2 billion

$0.8 billionde valeur ajoutée de la pêche en eau douce (par an)

OBJECTIFS AICHI ET CHIFFRES CLES IPBES

Copyright BIP/SCBD

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Deux ans après Cancun, la communauté internationale sera de nouveau réunie du 17 au 29 novembre à Sharm El-Sheikh en Egypte dans le cadre de la quatorzième conférence des parties (COP) à la convention des nations unies sur la diversité biologique (CDB). Cet évènement marquera particulièrement le continent africain qui aura pour la première fois, l’occasion d’abriter une COP CDB sur ses terres. Si le thème principal cible l’intégration de la biodiversité dans les secteurs des mines, de l’industrie et de l’énergie, plusieurs autres sujets seront à l’ordre du jour. En effet, l’année 2018 représente une année clé pour la biodiversité mondiale et nationale. Elle arrive à un moment d’évaluation des progrès accomplis dans la mise en œuvre du plan stratégique de la CDB et des objectifs d’Aïchi pour la période 2011-2020 et de mise au point sur des mesures pouvant être prises pour accélérer ces progrès au court des deux années restantes. Ainsi, ces éléments auront une influence certaine sur le nouveau plan stratégique 2021-2030 de la biodiversité, qui devra à son tour être pris en compte dans les futures planifications nationales relatives à la biodiversité.

QUID DE LA CIBES 2018, CDB ET COP 14 ?

De son côté, l’IPBES s’attèle à l’élaboration d’un deuxième plan de travail, qui remplacera celui de 2014-2018, qui visait la mise en œuvre de l’objectif des fonctions et des principes de fonctionnement de cette plateforme de manière cohérente et intégrée.

La présente CIBES s’inscrit tout à fait dans la logique de l’objectif 19 d’Aïchi « D’ici à 2020, les connaissances, la base Science (scientifique) et les technologies associées à la diversité biologique, ses valeurs, son fonctionnement, son état et ses tendances, et les conséquences de son appauvrissement, sont améliorées, largement partagées et transférées, et appliquées  ». En effet, le partage des connaissances relatives à la biodiversité, les réflexions qui seront menées sur la mise en place de la plateforme IPBES , les échanges sur des pratiques innovantes visant à mieux conserver la biodiversité et à atténuer les impacts négatifs des pressions sur la biodiversité et les services écosystémiques, la présentation de la contribution des travaux de recherche menées en RDC aux objectifs d’Aïchi, sont autant d’éléments qui constitueront une base d’information importante pour avancer vers cette échéance importante qu’est la COP 14.

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PARTIES PRENANTES CIBES 2018

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INFORMATIONS UTILES

EXTRAIT DES CONSIGNES DE SÉCURITÉ DE LA GIZ

POUR LES VISITEURS ÉTRANGERS EN RDC

1. Ayez toujours une copie en couleur de la page de données de votre passeport avec votre ID et la page contenant le visa congolais.

2. Il est fortement déconseillé de se promener à pied pendant les heures tardives.

3. Lorsque vous circulez en voiture, veillez à garder les fenêtres du véhicule fermées et les portières verrouillées.

CONSIGNES SANITAIRES : La RDC a connu la recrudescence d’un certain nombre d’épidémies depuis le début de cette année, principalement, le choléra et la fièvre hémorragique Ebola. Pour plus d’information sur la situation sanitaire du pays ainsi que des consignes de sécurité à suivre en cette matière merci de consulter le site de l’OMS à la page sui-vante :www.who.int/countries/cod/fr/

TAUX DE CHANGE

Le Pullman de Kinshasa dispose sur place des distributeurs automatique (ATM) et de bureaux de change de monnaie. Des magasins de vente de carte Sim et des cartes de recharge téléphone sont également disponibles dans l’enceinte de l’hôtel. Les taux de change peuvent être variables en fonction des jours, les taux ci-dessous sont à titre d’orientation.

1EUR 1898 FC

1 USD 1639 FC

1 XAF 2.8 FC

1 XOF 2.8 FC

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E-mail : [email protected] [email protected]éléphones Logistique : +243 81 830 64 39 (Hôtel, restauration, navette, horaire, …)Comité d’organisation : +243 998596642/ +243 998831566Point focal sécurité : +243 818591632/ +243 814563083Whatsapp : +243 81 830 64 39Contact Taxis recommandés :

• Mr ADAN, +243 998 69 41 80• Mr SERAPHIN, +243 998 41 45 890

CONTACTS UTILES 

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