Chutes - autonomie-paris-saint-jacques.fr · neuropathie diabetique, camptocormie. •...

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LES PROTOCOLES 169, rue Saint-Jacques 75005 PARIS 0805 023 023 Chutes REPÉRER Toujours demander au patient s’il a fait une chute dans l’année (gravité si 2/an). Recherche systématique d’Hématome récent ou vieilli à l’examen clinique. ÉVALUER !Pathologies à risque de chute et pathologies facteurs de gravité de chute Toute pathologie pourvoyeuse de malaise/syncope : AVC, trouble du rythme ou de la conduction, RA serré, ischémie/insuffisance cardiaque, épilepsie, embolie pulmonaire, hypo ou hyperglycémie, malaise vagal, HypoTA, déshydratation. Neurologiques, par le biais de troubles sensitifs/moteurs/du tonus : maladie d’Alzheimer, Parkinson, maladie des Corps de Lewy, autres démences, AVC, troubles cérebelleux, neuropathie diabetique, camptocormie. Rhumatologiques : athrose vertebrale et des membres, douleur et /ou inflammation chronique (SPA, PR). Ophtalmologiques : toute baisse d’acuite visuelle+++ (cataracte, DMLA, glaucome, correction inadaptée) HypoTA Orthostatique : dysautonomique (diabète, AVC, Parkinson, maladie neurologique type Shy-Drager) ou non ORL (troubles vestibulaires), hyponatrémie importante (confusion) Amyotrophie ; ostéoporose, oenolisme, troubles mictionnels obésité (impotence), diabète, hypothyroidie rechercher une chronologie+++ (pré/postprandial, nocturne, matinal) ! Facteurs de risque médicamenteux Antihypertenseurs directs/indirects (L-Dopa, neuroleptiques, nitrés, A-bloquants) Tout neuro/psychotrope (vigilance, confusion, équilibre, tonus) : neuroleptiques, anxiolytiques (BZD+++), hypnotiques, antiépileptiques, antidepresseurs sédatifs. Antalgiques pallier II ou III (par l’effet confusiogène ou trouble de l’équilibre) Hypoglycémiants, hyponatrémiants (diurétiques, IRSS) Facteurs potentiels de gravité : anticoagulants et antiagrégants ! Facteurs de risque environnementaux Habillage (chaussures inadaptées, absence de ceinture) et protections (couches) Circulation (objets génant le passage, tapis , barres de seuil, marches, nécessité de barres d’appui, largeur des couloirs si déambulateur) « Transferts » : fauteuil/chaise/canapé trop bas, lit trop haut ou trop bas, toilettes/baignoire/douche peu accessibles. Mauvaise accessibilité à des objets ou endroits « clefs » : téléphone/interphone, éléments de cuisine, table basseMauvais éclairage (surtout la nuit).

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LES PROTOCOLES

169, rue Saint-Jacques

75005 PARIS 0805 023 023

Chutes REPÉRER • Toujours demander au patient s’il a fait une chute dans l’année (gravité si ≥ 2/an). • Recherche systématique d’Hématome récent ou vieilli à l’examen clinique.

ÉVALUER !Pathologies à risque de chute et pathologies facteurs de gravité de chute • Toute pathologie pourvoyeuse de malaise/syncope : AVC, trouble du rythme ou de la

conduction, RA serré, ischémie/insuffisance cardiaque, épilepsie, embolie pulmonaire, hypo ou hyperglycémie, malaise vagal, HypoTA, déshydratation.

• Neurologiques, par le biais de troubles sensitifs/moteurs/du tonus : maladie d’Alzheimer, Parkinson, maladie des Corps de Lewy, autres démences, AVC, troubles cérebelleux, neuropathie diabetique, camptocormie.

• Rhumatologiques : athrose vertebrale et des membres, douleur et /ou inflammation chronique (SPA, PR).

• Ophtalmologiques : toute baisse d’acuite visuelle+++ (cataracte, DMLA, glaucome, correction inadaptée)

• HypoTA Orthostatique : dysautonomique (diabète, AVC, Parkinson, maladie neurologique type Shy-Drager) ou non

• ORL (troubles vestibulaires), hyponatrémie importante (confusion) • Amyotrophie ; ostéoporose, oenolisme, troubles mictionnels obésité (impotence), diabète,

hypothyroidie • rechercher une chronologie+++ (pré/postprandial, nocturne, matinal…)

!Facteurs de risque médicamenteux • Antihypertenseurs directs/indirects (L-Dopa, neuroleptiques, nitrés, A-bloquants) • Tout neuro/psychotrope (vigilance, confusion, équilibre, tonus) : neuroleptiques, anxiolytiques

(BZD+++), hypnotiques, antiépileptiques, antidepresseurs sédatifs. • Antalgiques pallier II ou III (par l’effet confusiogène ou trouble de l’équilibre) • Hypoglycémiants, hyponatrémiants (diurétiques, IRSS) • Facteurs potentiels de gravité : anticoagulants et antiagrégants

!Facteurs de risque environnementaux • Habillage (chaussures inadaptées, absence de ceinture…) et protections (couches) • Circulation (objets génant le passage, tapis , barres de seuil, marches, nécessité de barres

d’appui, largeur des couloirs si déambulateur…) • « Transferts » : fauteuil/chaise/canapé trop bas, lit trop haut ou trop bas,

toilettes/baignoire/douche peu accessibles. • Mauvaise accessibilité à des objets ou endroits « clefs » : téléphone/interphone, éléments de

cuisine, table basse… Mauvais éclairage (surtout la nuit).

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!Bilan de la Marche et de l’Equilibre par des tests simples • Appui unipodal : anormal si > 5 secondes • Résistance à la poussée sternale • Timed get up and go ; lever d’une chaise avec accoudoir, faire 3 m, ½ tour et • Se rasseoir. Normal si < 15 secondes ; si > 30 secondes => risque de chute+++. • Test de marche avec épreuve de parole (walking and talking test). • !Examen standard • Déficit sensivo-moteur • Syndromes extrapyramidal, cérebelleux et vestibulaire • Recherche de phobie de chute (rétropulsion au transfert, marche en hypercyphose dorsale et

regard vers le sol, agrippage aux objets, retour au fauteuil trop précoce) • Examen visuel au doigt

QUE FAIRE EN CAS DE CHUTE ? • Recherche de maladie pourvoyeuse de malaise/syncope +++ (cf « repérer ») à prendre en

charge rapidement • Recherche de complications justifiant un bilan (biologique ou d’imagerie) ou une hospitalisation

directe : - fracture, luxation, épanchement, impotence, hématome et rhabdomyolyse, plaie à suturer ; - hématome cérébral, pneumonie d’inhalation, déshydratation, escarre, hypothermie.

• Faire remarcher le patient le plus rapidement possible si absence de complication : prise en charge en kinésithérapie, avec lutte contre la phobie de chute au besoin.

• Renforcement des aides professionnelles si besoin : auxiliaire de vie, aide-ménagère • Proposer un bilan ergothérapeutique pour aménager le domicile du patient • Proposer un avis podologue si besoin

PRÉVENIR • Mettre en place une prévention des chutes : atelier équilibre, éducation thérapeutique… • Anticiper le besoin de renforcement des aides à domicile • Anticiper la prise en charge en kinésithérapie avec adaptation du matériel de marche (canne,

cadre, déambulateur) si besoin • Programmer la consultation ophtalmologique, ORL, autre… • Anticiper la visite d’ergothérapeute à domicile si besoin

RÉFÉRENCES • HAS : Prévention des chutes accidentelles chez la personne âgée. 2005 • HAS : Recommandations de bonnes pratiques professionnelles. Évaluation et prise en charge

des personnes âgées faisant des chutes répétées. Avril 2009. • Chutes chez la personne agée. Capacité de Gériatrie d’Ile de France. Dr Sophie Moulias. 2008.