Chronologie Des Crimes Du Terrorisme Islamiste

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Chronologie des crimes du terrorisme Islamiste. AUX MARTYRS DE LA REPUBLIQUE: LE DEVOIR DE MEMOIRE Les évènements en Algérie connaissent une accélération particulière et un tournant des plus tragiques. Les islamistes rackettent, mutilent, égorgent, décapitent, brûlent et exterminent dans les villes comme à la campagne. Le génocide est à l'échelle de l'Holocauste. Aujourd'hui “les défenseurs du petit peuple” sèment la mort sans vergogne dans les quartiers populaires, les cafés, les marchés publics, les écoles et sur les lieux de travail. Ils n'hésitent même pas à commettre leurs crimes dans l'espace sacré des mosquées. Le terrorisme islamiste a un seul but : inhiber et tétaniser une société qui s'ingénie tous les jours à puiser dans ses ultimes ressources pour exprimer sa résistance multiforme et dire non à la soumission. Le livre noir contre l'intégrisme reste encore à écrire. Sans prétendre être exhaustif, cette chronique sommaire (1970-1997) voudrait être un modeste témoignage des atrocités et des crimes perpétrés par l'intégrisme islamiste en Algérie. -------------------------------------------------------------------- ------------- 1970 Dès le début des années 1970, les étudiants progressistes sont agressés et les femmes contrevenant aux "valeurs" islamiques vitriolées. 1975 Mahfoud Nahnah, actuel chef du parti islamiste "modéré" Hamas est condamné par le tribunal militaire de Blida à quinze ans de réclusion criminelle pour avoir scié avec un de ses groupes terroristes des poteaux électriques et téléphoniques. Il est libéré

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Chronologie des crimes du terrorisme Islamiste.

AUX MARTYRS DE LA REPUBLIQUE: LE DEVOIR DE MEMOIRE

Les évènements en Algérie connaissent une accélération particulière et un tournant des plus tragiques. Les islamistes rackettent, mutilent, égorgent, décapitent, brûlent et exterminent dans les villes comme à la campagne. Le génocide est à l'échelle de l'Holocauste. Aujourd'hui “les défenseurs du petit peuple” sèment la mort sans vergogne dans les quartiers populaires, les cafés, les marchés publics, les écoles et sur les lieux de travail. Ils n'hésitent même pas à commettre leurs crimes dans l'espace sacré des mosquées. Le terrorisme islamiste a un seul but : inhiber et tétaniser une société qui s'ingénie tous les jours à puiser dans ses ultimes ressources pour exprimer sa résistance multiforme et dire non à la soumission. Le livre noir contre l'intégrisme reste encore à écrire. Sans prétendre être exhaustif, cette chronique sommaire (1970-1997) voudrait être un modeste témoignage des atrocités et des crimes perpétrés par l'intégrisme islamiste en Algérie. ---------------------------------------------------------------------------------

1970

Dès le début des années 1970, les étudiants progressistes sont agressés et les femmes contrevenant aux "valeurs" islamiques vitriolées.

1975

Mahfoud Nahnah, actuel chef du parti islamiste "modéré" Hamas est condamné par le tribunal militaire de Blida à quinze ans de réclusion criminelle pour avoir scié avec un de ses groupes terroristes des poteaux électriques et téléphoniques. Il est libéré au lendemain de l'accession de Chadli à la Présidence de la République.

C'est encore Mahfoud Nahnah qui a organisé les premiers réseaux de jeunes Algériens envoyés en Afghanistan via l'Arabie Séoudite et le Pakistan en vue de leur assurer une formation militaire. On connaît la suite :

Ceux qui sont retournés en Algérie se sont transformés en coupeurs de têtes sans foi ni loi.

1982

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Kamel Amzal, un étudiant démocrate et militant de la cause berbère est empalé au sabre par un groupe d'intégristes à la cité universitaire de Ben Aknoun (Alger).

1985

- Implantation des premiers maquis islamistes dans la région d'Alger.

- Attaque de la caserne de police de Soumaâ le jour de l'Aïd Es-seghir : deux sentinelles sont assassinées et un important lot d'armes est récupéré par les islamistes.

1990

12 juin, premières élections municipales "libres" majoritairement "gagnées" par le FIS.

1991

23 mai ABASSI Madani, chef du FIS lance une grève pour “protester” contre la loi et le découpage électoraux en vue des premières législatives, et appeler à des présidentielles anticipées.

25 mai La grève, peu suivie, est soutenue par des “marches” dans les grandes villes du pays, avec des effectifs de plus en plus nombreux amenés de l'intérieur du pays.

26 mai Les policiers sont obligés d'intervenir pour bloquer les manifestants en route vers la Présidence. Les unités d'intervention font usage de gaz lacrymogènes pour disperser les “marcheurs” devant l'université centrale d'Alger.

27 mai “Un accord verbal” a lieu entre les chefs islamistes et Mouloud Hamrouche, à l'époque chef du gouvernement, pour que les manifestants n'occupent que quatre places à Alger.

Juin

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1er juin Début de la campagne électorale des législatives. Chadli donne des assurances aux responsables du parti dissous pour coopérer avec tout gouvernement issu de la nouvelle assemblée populaire.

2 juin Les forces de sécurité demandent aux islamistes d'évacuer les places publiques. A. Madani refuse. Entre temps le climat politique se détériore de plus en plus et les manifestants tentent d'obliger les citoyens à rejoindre les grévistes.

4 juin Dans la nuit du 3 au 4 juin, les forces de l'ordre interviennent pour déloger par la force les manifestants des places du premier Mai, des Martyrs, de Tripoli, et d'El-Harrach. ALI Benhadj, le n°2 du FIS dans un prêche enflammé demande aux policiers de “retourner leurs armes contre leurs supérieurs”.

5 juin Certains islamistes tentent de “reprendre” la place du premier Mai à partir de la mosquée “Kaboul” de Belcourt. Les unités d'intervention ripostent et les obligent à faire demi-tour. Le bilan des victimes est lourd. Au moins une dizaine de morts du côté des manifestants et un officier de gendarmerie tué.

Des policiers sont enlevés, jugés et torturés par les militants de l'ex-FIS qui transforment le sous-sol de l'hôpital Mustapha en lieu de séquestration et de torture. Dans plusieurs villes du pays, le bilan ne fait que s'alourdir. Chadli décrète l'état de siège pour une durée de quatre mois. Les pouvoirs de police sont confiés, en vertu de ce décret, aux militaires. Mouloud Hamrouche démissionne et Sid-Ahmed Ghozali est chargé de former un autre gouvernement, tandis que les élections sont annulées.

6 juin La situation sécuritaire critique pousse les pouvoirs publics à instaurer le couvre-feu dans l'Algérois. Un accord est trouvé entre Ghozali,chef du gouvernement, Madani et Benhadj, chefs du fis,pour l'arrêt de la grève insurrectionnelle contre l'organisation des élections législatives et des présidentielles anticipées.

7 juin La suspension du mouvement de grève est annoncé par A.Benhadj à la mosquée “Essouna” de Bab El Oued lors de la prière du vendredi.

19 juin Benhadj appelle “tout musulman qui trouve une arme de la garder” en affirmant que “la charia n'interdit pas aux musulmans de prendre les armes contre l'état impie”. Les mosquées se transforment alors en casemates, où d'importantes quantités d'armes sont stockées.

21 juin Les éléments de l'Armée Nationale Populaire (ANP) interviennent pour remettre sur le fronton des mairies islamistes les anciennes appellations républicaines « Par le peuple et pour le peuple » à la

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place de la devise islamiste « Municipalité islamique »

24 juin Benhadj appelle la population à violer le couvre-feu en organisant des “concerts” nocturnes de casseroles dans les quartiers populaires.

28 juin Madani donne quarante huit heures à l'ANP pour évacuer les villes et menace de déclarer le “djihad”.

30 juin A. Benhadj est arrêté devant les locaux de la télévision et A. Madani quelques heures plus tard, au siège de l'ex-FIS situé à la rue Charras pour atteinte à la sécurité de l'état au même titre que Kamel Guemmazi, Abdelkader Boukhamkham, Ali Djeddi, Omar Abdelkader et Noureddine Chigara.

Décembre

- A la veille des élections législatives de décembre 1991 les intégristes attaquent la caserne de Guemmar : plusieurs jeunes du service national y sont affreusement mutilés avant d'être assassinés.

1992

FEVRIER

- Les militants islamistes attaquent la caserne située à l'amirauté et massacre dix militaires à l'arme blanche

4 avril

interdiction du FIS

29 JUIN

Assassinat du Président Boudiaf lors d'un meeting organisé au centre culturel d'Annaba.

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AOUT

- Attentat à la bombe à l'aéroport Houari Boumediene d'Alger : neuf morts et une centaine de blessés dont des émigrés de retour en France après des vacances passées en Algérie. Y est impliqué le syndicat islamiste (SIT) affilié au FIS dont un commandant de bord, militant de ce syndicat.

SEPTEMBRE

- Assassinat du premier militant d'un parti politique : Abderrahmane Belazhar, militant d'Ettahaddi, syndicaliste et cadre universitaire.

NOVEMBRE

- Le secrétaire général de la principale centrale syndicale des travailleurs (UGTA) Abderzak BENHAMOUDA échappe à un attentat. Un de ses proches parents y succombe.

1993

JANVIER - A Telagh, un hôtel est incendié sur ordre du FIS sous prétexte que l'on y fêtait le nouvel an et qu'on y servait de l' alcool.

FEVRIER - Le général major K.Nezzar, échappe à la mort. Un véhicule piégé a explosé au moment où sa voiture passait dans le quartier d'El Biar à Alger.

MARS - Hafid SENHADRI, cadre, syndicaliste, un des fondateurs du Comité National de Sauvegarde de l'Algérie (C.N.S.A.), organe créé au lendemain des élections suicidaires de décembre 1991, figure parmi l'une des premières cibles du terrorisme intégriste. - Djilali LIABES, Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique est assassiné au pas de sa porte. L'université de Sidi-Bel-Abbès porte aujourd'hui son nom.

AVRIL - Karima BELHADJ, secrétaire dactylographe à la direction de l'action sociale et des sports de la sûreté nationale tombe sous les balles dans un quartier périphérique d'Alger. - Amar Guendouz, militant progressiste est kidnappé puis lâchement assassiné aux environs de Boufarik.

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- El Hachemi Cherif Le secrétaire général du mouvement Ettahaddi-Tafat, échappe miraculeusement à un attentat en plein centre d'Alger. Le mouvement Ettahaddi-Tafat paiera le prix fort les positions courageuses qu'il aura adoptées face à l'islamisme politique.

MAI - Tahar DJAOUT, romancier, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire "Ruptures" est tué par balles alors qu'il accompagnait sa fille à la crèche. La "MAISON DE LA PRESSE" qui abrite plusieurs titres de journaux immortalise son nom. - L'ÉPOUSE DE L'IMAM SAÏD BELARBI témoigne à la télévision à visage découvert contre les méfaits de l'intégrisme. A titre de représailles elle subit un viol collectif.

JUIN - M'hamed BOUKHOBZA, sociologue, auteur de l'essai "La Modernité ou la disparition " est éventré puis égorgé sous les yeux de sa famille. - Mahfoud BOUCEBSI, professeur de psychiatrie, est poignardé à mort au moment où il s'apprête à regagner son cabinet médical à l'hôpital.

JUILLET - Les SAHEB, RACHIDA enseignante et son mari MOHAND OUBELAÏD, agronome, sont assassinés dans leur domicile au milieu de la nuit par une horde d'intégristes. On retrouvera le lendemain leurs deux enfants terrés dans une armoire.

AOUT - Kasdi Merbah, ex-premier ministre, ex-responsable des services de sécurité, président du parti politique MAJD est assassiné à Aïn Taya (Alger) . Pour la premiére fois, un communiqué signé du GIA revendiquera l'attentat.

SEPTEMBRE - Abderrahmane CHERGOU, ancien officier de l'Armée de Libération Nationale, journaliste, est assassiné dans son quartier à El HARRACH (ALGER). - Le complexe électronique E.N.I.E., entreprise publique employant 528 travailleurs est ravagé à 100% par un incendie criminel perpétré par les intégristes à TELAGH. Un magasin de stockage de pièces détachées de 25000 mètres carrés s'est volatilisé en fumée. Les dégâts ont été évalués à 40 milliards de centimes. En décembre 1992 ils s'y étaient déjà distingués en incendiant un hôtel.

OCTOBRE - Rabah GUENZET, professeur de philosophie, syndicaliste, est assassiné sur le parking de son immeuble. Quelques semaines auparavant, il avait osé soutenir la contradiction à A. Madani dans un débat télévisé. - Djilali BELKHENCHIR, professeur de pédiatrie, chef de service, militant actif de la société civile est assassiné sur son lieu de travail, à l'hôpital de Birtraria.

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NOVEMBRE - Le F.I.S., dans un ultimatum, intime l'ordre à tous les étrangers de quitter le territoire national. - Mahfoud Saïdi, militant démocrate est assassiné.

DÉCEMBRE - Youssef SEBTI, poète est assassiné à l'arme blanche dans son lit ! - Le directeur des affaires religieuses de Constantine tombe sous les balles juste après la prière qu'il venait de faire à la mosquée. - Mohamed KERDALI, juge d'instruction au tribunal de Sidi M'hamed est assassiné dans un quartier de Belcourt. - Douze techniciens croates de la société HYDRO-ELEKTRA sont assassinés. Le mouvement islamiste pousse à la fuite les coopérants étrangers et veut l'effondrement de l'économie nationale.

1994

JANVIER - Raymond LOUZOUM, citoyen algérien d'origine juive est lâchement assassiné. - Aouati, enseignant est enlevé à Constantine puis décapité.

FEVRIER - A. CHLIGHEM, professeur d'histoire et de géographie à TAHER (JIJEL) est grièvement blessé puis achevé dans sa classe sous les yeux de ses... élèves ! . - Joachim, plus connu sous le nom de Vincent, par les habitués de la “librairie des Beaux Arts” d'Alger est assassiné. Faudrait-il croire que le métier de libraire est contraire aux “valeurs islamiques” ? - Mohamed BELAHCENE, imam, est assassiné à la sortie de la mosquée "RIMALI" à MEDEA. - LE WALI (PREFET) DE TISSEMSSILT ET SON ESCORTE sont fauchés dans une embuscade. - Mohamed TOUALI, militant syndicaliste au complexe des tracteurs (CIMOTRA) de CONSTANTINE est assassiné. - Un attentat cible deux journalistes étrangers Olivier Yves Henry et White Scott Allane respectivement de nationalités française et australienne. - Katia BENGANA, lycéenne, est assassinée au fusil à canon scié. Elle avait refusé de porter le hidjab(voile).

MARS - Le directeur de L'École DES BEAUX ARTS D'ALGER, Ahmed ASSELAH et son fils RABAH sont assassinés dans l'enceinte même de l'établissement. C'est le cinq mars de l'année 1994 que tombe le premier homme de l'art. C'était, et ce n'est presque pas le hasard, à l'intérieur de l'école des Beaux Arts et il se trouvait que la victime était le directeur de la vénérable institution : Ahmed Asselah. Le second artiste tombera tout de suite à ses côtés pour être venu à son secours. C'était, cruel destin, Rabah, l'unique enfant de Ahmed. - Abdelkader ALLOULA, célèbre dramaturge, metteur en scène et acteur est mortellement atteint par balles sur le chemin de son domicile au PALAIS de la CULTURE d' ORAN où il devait donner une conférence. Le monde de la culture est en état de choc.

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Le dix mars, à quelques jours de l'Aïd, durant un ramadan particulièrement sanglant, c'était au tour de l'éminent auteur de Ladjoued. La semaine d'avant, Alloula avait fait le déplacement à Alger pour être aux obsèques des Asselah. On l'avait pressé de quitter le pays et mis les moyens à sa disposition. Il s'en fâchera et poursuivra résolument son militantisme pour l'art et la culture. Et c'est sur le chemin du Palais de la Culture, où il se rendait pour donner une conférence sur le quatrième art, qu'il est froidement abattu. Lui, le novateur qui, toute sa vie, s'était consacré au théâtre citoyen, terminait sa vie et sa carrière sur une comédie où il était question de rire et d'amour. Une concession qu'il avait consentie, disait-il, parce que son pays meurtri et sa jeunesse avaient besoin qu'on leur parle d'amour. - Younès SELLAMI, travailleur agricole à HAOUCH GROS (BOUFARIK) est kidnappé puis sauvagement mutilé et égorgé. Pour semer la peur au sein de la population et la soumettre, son corps traîné par un véhicule, est exhibé dans les cafés des environs. Cet assassinat est perpétré par les intégristes en guise de représailles contre la famille SELLAMI qui s'était particulièrement distinguée et se distingue encore par son opposition farouche au diktat que l'intégrisme veut imposer à toute la région. - L.ZEMAM, commissaire de police à BOUZAREAH, est assassiné la veille de l'aïd, au moment de la rupture du jeûne. - Hadj BENZAGHOU, journaliste et homme de culture est lâchement assassiné.

AVRIL - La cimenterie de Meftah est sabotée. Deux bombes artisanales explosent dans la salle des commandes. L'entreprise la plus importante du pays cesse toute activité pendant plusieurs mois. Cet arrêt de production occasionne une perte sèche pour l'économie évaluée à 60 millions de dollars.

MAI - Trois coopérants techniques russes et huit agents de sécurité algériens succombent dans une embuscade près de Ziama-Mansouria(JIJEL). - Assassinat d'un cadre démocrate à Chlef : Bachir Djellid.

JUIN - Le Recteur de l'université Bab Ezzouar, Salah Djebaîli est assassiné au moment où il s'apprête à monter dans son véhicule. Il est le quatorzième intellectuel à être assassiné. - Maître Youssef FETHALLAH, président de La Ligue des Droits de L'Homme est assassiné à proximité de son cabinet. - F. CHERKIT, journaliste exerçant au quotidien "EL MOUDJAHID" et Hichem GUENIFI, jeune technicien stagiaire à la radio nationale (chaîne I de l'E.N.R.S.) sont assassinés dans leur quartier. - Chaâbane Rabah, militant politique meurt suite à l'explosion de la bombe lors de la marche du 29 JUIN organisée par le RCD.

JUILLET - Au port de Djendjen sept marins italiens sont tués à l'arme blanche, à l'intérieur de leur cargo transportant des produits alimentaires.L'intégrisme islamiste punit l'Italie de maintenir ses relations économiques avec la "junte militaire". - Yasmina DRICI, une correctrice au quotidien "Le SOIR D'Algérie" est retrouvée égorgée, du côté de Rouïba (ALGER). Elle avait été enlevée la veille.

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- Sûre qu'elle allait être assassinée devant son mari et ses enfants, Aïcha Djellid, femme travailleuse et militante de progrès, a supplié les terroristes d'avoir pour elle un peu de "rahma" (pitié!) et de la tuer par balles. Sa fille, quinze ans, a détourné la tête pour ne pas voir la scène d'horreur qu'allait subir sa mère. Un "héros" du groupe lui a rivé la tête pour l'obliger à regarder la scène de décapitation de sa mère dont la tête a été arrachée puis jetée par dessus le mur d'enceinte de la maison. Le lendemain, à l'aube, la fille a été chercher ... la tête de sa mère.

AOUT - Rabah STAMBOULI, islamologue moderniste est assassiné à TIZI-OUZOU. - L'école française "Max Marchand", ainsi que les habitations où résident les membres de la communauté française, situées à la cité Ain-Allah(ALGER), sont attaquées par les terroristes intégristes. Cinq ressortissants français, le vice-consul, un fonctionnaire du ministère du budget et trois gendarmes sont assassinés. L'intégrisme venait de signer là sa première déclaration de guerre à la FRANCE. - Un jeune adolescent du nom de CHERIF est assassiné. Son tort : avoir refusé de tuer son frère policier comme le lui demandaient les islamistes. - Un enseignant coranique, Ahmed MOKHTARI est assassiné à l'arme blanche à la sortie de MOSTAGANEM.

SEPTEMBRE - Salah CHOUAKI, inspecteur de pédagogie, auteur de nombreux écrits sur les questions de L'École, est assassiné au parking de son immeuble. - Abderrahmane FARDEHEB, le seul professeur d'économie en titre à l'université d'Oran est assassiné dans les mêmes conditions. Il décède sous les yeux de sa fille qu'il accompagnait au lycée. - L'annonce de l'assassinat de CHEB HASNI, l'une des stars les plus populaires du RAÏ, jette l'émoi et la consternation parmi la population, en particulier chez les jeunes. Le 29 septembre 1994, l'accostant traîtreusement, sous l'apparence d'un fan, l'assassin de Cheb Hasni pointe sur lui le canon de son arme. Le premier est un adepte de “zaouedj el moutaâ” (mariage de jouissance) , le second un chantre de l'amour. Son tube de l'année - Gaâ Ennsa - faisait chavirer les coeurs et chalouper les corps. C'en était trop pour les violeurs.

OCTOBRE - Le managing director de la firme de voitures DAEWOO en ALGERIE est tué à bout portant. - NASRI, P.D.G. de l'entreprise nationale ENASUCRE est assassiné. - Le colonel Hadj Cherif Djelloul est lâchement assassiné alors qu'il négociait sans arme, la reddition d'un commando qui menaçait de faire sauter ... l'immeuble "Lafayette" à Alger.

NOVEMBRE - Un militant démocrate, cadre de la sécurité sociale, Lounès DJABALLAH est assassiné. - S. BENACHOUR, journaliste à l'A.P.S.(Agence de Presse Algérienne) est abattu. - Une bombe, placée dans un cimetière de Mostaganem, tue onze scouts lors d'une cérémonie de recueillement à la mémoire des martyrs de la Guerre de Libération Nationale. Toutes les victimes étaient des enfants. L'Algérie entière est brisée par les images d'horreur que lui transmet la télévision.

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DECEMBRE - Aziz Belgacem, polytechnicien et prestigieux militant du Mouvement Ettahaddi, est assassiné à Alger. - Le mouvement intégriste décide l'extension de la guerre en France en détournant un Air Bus d'Air France d'Alger vers Marseille. Plus de 170 passagers, en majorité de nationalité algérienne, s'y trouvent en otage. Trois d'entre eux (un Vietnamien, un Français, un Algérien) sont exécutés à intervalles réguliers. - Saïd MEKBEL, directeur de publication du quotidien "Le MATIN" et célèbre billetiste, reçoit deux balles dans la tête pendant qu'il se restaurait à quelques mètres du siège du journal. La population lui a rendu un vibrant hommage en faisant de son enterrement de véritables funérailles nationales. - Quatre religieux, trois Français et un Belge sont assassinés à TIZI-OUZOU.

Rachida Hamadi est assassinée par son propre fiancé "travaillé" par les spécialistes de la "fission"

Une femme à Rouiba est rendue enceinte de sa propre tête enfouie dans son ventre après avoir été décapitée. Des agents de la protection civile "sautent" sur des bombes enfouies dans les dépouilles de victimes du terrorisme. Pendant l'année 1994 le terrorisme intégriste, selon des sources officielles, a tué 6.388 personnes, 2.289 blessées et occasionné deux milliards de dollars de dégâts.

1995

JANVIER

- Un véhicule piégé, lancé sur le commissariat central d'Alger, percute un bus à une heure de pointe : cinquante trois morts et deux cent quatre vingt six blessés parmi les citoyens. Le FIS venait de signer l'un des premiers attentats à la voiture piégée. ANOUAR Haddam, représentant du FIS aux USA, (Washington) "regrette" la bévue du FIS tandis que son compère Kébir le blanchit de Bonn. La barbarie du FIS et la duplicité sont sans limite. - L'assassinat de ZINOU ALIOU SALAH, journaliste au quotidien "LIBERTE" allonge la comptabilité macabre de nos hommes de presse. - REBBAH Rachid, citoyen est assassiné à Hussein Dey (Alger)

FEVRIER - Le monde de la culture est en émoi suite à l'assassinat de Djamel Eddine ZAITER, journaliste à "El Djoumhouria". - Six gardes nationaux tunisiens sont assassinés en territoire tunisien par un groupe d'islamistes venus d'Algérie. - Azzedine Medjoubi, homme de théâtre, est assassiné au sortir de l'institution dont il venait à peine

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de prendre la direction : Le Théâtre National d'Alger. Le quatorze février 1995, alors qu'il se vouait corps et âme à contribuer à sortir le théâtre algérien du marasme, alors qu'il était instamment appelé à venir triompher à Paris dans Hissaristan un monologue où il a été sublime à Alger, alors qu'il sortait du Théâtre National Algérien dont il venait un mois à peine à prendre les destinées en main, Azzedine Medjoubi est impitoyablement criblé de balles. “Hafila tassir” est définitivement à l'arrêt. - Fatma-Zohra Ouraïs, professeur de français est assassinée dans son quartier à El Biar (Alger). - Rabah HAMANE, policier de profession est assassiné non loin de son domicile. - Rachid Baba-Ahmed, chanteur et musicien, tourné vers la recherche du patrimoine musical et ouvert aux aux apports de la musique universelle moderne est assassiné à Oran. L'auteur de la musique de “Ladjoued”, celui qui avait commencé fort en 1965 en exhumant un nostalgique “Youk baba dji”, rappelant à Tlemcen une des facettes de sa millénaire histoire, celui auprès duquel les raïmen avaient trouvé enfin un producteur qui ne soit pas un rapace de l'édition parce qu'il était de leur bord, Rachid Baba-Ahmed tombait lui aussi sous les balles assassines à Oran dans la rue ...Mohamed Boudiaf. - Nabila Djahnine, militante féministe est assassinée à Tizi-ouzou.

MARS - El Hadj TAGREROUF, policier accompagné de sa fille âgée de trois ans sont tous deux assassinés à Bordj El Kiffane. - Assassinat de Mohamed ABDERRAHMANI directeur du quotidien "EL MOUDJAHID".

AVRIL A ce jour, plus de trois mille actes de sabotage, plus de 500 écoles détruites. Les secteurs des Télécommunications et des transports sont les premiers touchés. Il n'y a pas lieu de s'en étonner : les centres névralgiques du pays sont particulièrement visés.

MAI - Un attentat à la bombe à Khemis El Khechna cause des blessures à 13 personnes dont 2 enfants et occasionne d'importants dégâts aux habitations d'alentour. - Mourad HEMAÏZI, journaliste et présentateur à la télévision a été assassiné de trois balles après avoir été ligoté par ses ravisseurs à Gué De Constantine. - Malika SABBOUR, journaliste à la télévision est mortellement blessée lors d'une mission de travail. - Bakhti BENAOUDA, journaliste et écrivain est assassiné par balles alors qu' il assistait à un match entre jeunes de son quartier.

JUIN - Yamaha, de son vrai nom Hocine DIHIMI , coqueluche des stades, supporter infatigable du C.R.B, club de football algérois, est mort en martyr sous les balles intégristes. Son enterrement s'est transformé en manifestation de réprobation et de colère contre l'intégrisme. - N'GUYEN-NHU-VIEN, professeur d'université de nationalité vietnamienne est assassiné à hauteur de la cité CHAÏB Mohamed (Wilaya de TIARET). - Un groupe de terroristes investit la ville de LARBAÂ et procède à la pose de plusieurs bombes. Le siège du tribunal, une école primaire, des locaux d'habitation et de commerce sont soufflés par les déflagrations.

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JUILLET - Selon le quotidien "EL WATAN", le terrorisme islamiste a occasionné des pertes estimées à plusieurs milliards de dollars et engendré un déficit de 50 000 emplois.

AOÛT - Salah BOUTEINE, imam de la mosquée Sidi ABDERRAHMANE à ALGER est tué par balles à l'intérieur même du lieu de culte par les terroristes intégristes.

SEPTEMBRE - Deux religieuses, Denise LECLERC (65 ans) et Jeanne LITTLE JOHN (62 ans) qui vivaient en Algérie depuis 30 ans et travaillaient bénévolement dans un centre de formation féminin du quartier de Belcourt sont assassinées par de "courageux " intégristes. - Le caricaturiste Brahim GUERROUI est kidnappé puis égorgé devant son domicile aux Eucalyptus (Alger). - Les intégristes incendient le train qui assurent la liaison Alger-Blida et font exploser une bombe sur la voie ferrée à Boufarik. Bilan : trois morts et onze blessés. - A. BELKAÏD, ancien ministre du travail, de l'enseignement supérieur et de l'intérieur est assassiné à la sortie d'une réunion. - Tazrout Saïd, journaliste est assasssiné.

OCTOBRE - Omar OUARTILANE, rédacteur en chef d' "EL KHABAR" est assassiné. - Omar ZIANI, jeune en service commandé est victime d'un attentat terroriste.

NOVEMBRE - Mebarak MAHIOU, militant politique est assassiné

DECEMBRE - Khadidja DAHMANI, 29 ans, journaliste à l'hebdomadaire "ECH CHOUROUK" est tuée par balles à Baraki (Alger) par des terroristes, non loin de son domicile. - Mohamed SELLAMI, figure de proue de la résistance anti-intégriste, père fondateur des groupes d'autodéfense dans la MITIDJA (Alger) tombe au champ d'honneur. - Un groupe d'intégristes jette une bouteille chargée de matières explosives à l'intérieur du "13", bar situé à TIZI-OUZOU. La bousculade qui s'en est suivie aggrave le bilan des morts et blessés.

1996

JANVIER - Mohamed MEKATI, journaliste à "El Moudjahid" et un jeune documentaliste du quotidien "l'Indépendant" tombent sous les balles des terroristes intégristes. - Un véhicule piégé explose en plein centre de Blida tuant cinq personnes et blessant quarante autres. - Levée du couvre feu quatre ans après son institution par décret présidentiel portant état d'urgence.

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FEVRIER - Le pouvoir décide "l'imprimatur" sur l'information à caractère sécuritaire.

- Une bombe déposée devant le pavillon des urgences de l'hôpital de Aïn Bessem (wilaya de Bouïra), explose faisant cinq morts et vingt deux blessés parmi les malades et les agents de l'hôpital. Le terrorisme intégriste pousse chaque jour le seuil de l'intolérable au delà de l'inouï!

- Une voiture piégée, abandonnée en plein milieu de la circulation (les terroristes avaient simulé la panne) près de la "MAISON DE LA PRESSE" fait vingt six morts dont trois journalistes. du quotidien

"LE SOIR D'Algérie" (Allaoua Aït Mebarek, Mohamed Dorbane et Djamel Derraza). Le siège du quotidien est complètement détruit. Ceux de "L'OPINION", du "MATIN", d'"ELWATAN" et d'"ELKHABAR" sont endommagés.

- Belghezli Moh Achour, militant démocrate est assassiné.

- Deux voitures piégées à la cité d'Aïn Naâdja et dans la commune de Aïn Taya font des dégâts matériels importants à plusieurs habitations de ces deux localités et tuent plus d'une dizaine personnes.

MARS - Rabah ALLALI est la quarante neuvième victime du terrorisme intégriste parmi le personnel des Douanes. - Le train de voyageurs Tlemcen-Oran est attaqué. Bilan : douze morts et vingt blessés parmi les passagers. - Attentat à la voiture piégée à une heure d'affluence au centre de TIZI-OUZOU : six morts et vingt deux blessés. - L'explosion d'une bombe à Sidi-Moussa(Région d'Alger) dans une décharge publique fait quatre morts. - Sept religieux chrétiens de l'ordre des trappistes sont enlevés du monastère de Tibehrine dans la région de Médéa. Ils seront assassinés deux mois plus tard.

AVRIL - Lazhar OUADFEL, jeune du service national, tombe sous les balles intégristes à SIDI-BEL-ABBES.

MAI - Une bande de terroristes assassinent froidement une veuve de Chahid (martyr de la guerre de libération) âgée d'une soixantaine d'années à TADMAIT (Wilaya de TIZI-OUZOU). - Un groupe de terroristes, s'octroyant comme tant d'autres des refuges de luxe avec l'argent du racket, prennent deux familles en otage après avoir été repérés dans un appartement résidentiel à la cité Saïd Hamdine (Alger). Ils seront décimés au terme d'un échange de tirs avec les forces de sécurité. - Mohamed Hardi, ancien ministre de l'intérieur est victime d'un attentat terroriste.

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JUIN

- La petite ville de Boudouaou à proximité d'Alger est secouée par l'explosion d'une voiture piégée. Deux citoyens sont tués et une dizaine d'autres blessés. Le véhicule piégé a été placé à proximité du domicile d'un patriote.

- Mokhtar BENKRAOUCHE, procureur général-adjoint, près la cour d'Alger est assassiné par quatre terroristes qui guettaient sa sortie au bas de l' immeuble à Aïn Naâdja.

JUILLET - Une bombe de forte puissance déposée dans un salon de thé sur les hauteurs d'Alger(El Biar)fait plusieurs morts et blessés. - Les habitants de BLIDA sont violemment tirés de leur sommeil par l'explosion d'un fourgon piégé. La déflagration qui a été entendue sur un rayon de cinquante kilomètres a causé l'effondrement d'un immeuble et des dizaines de victimes parmi les locataires.

AOUT - Assassinat de Monseigneur Pierre Claverie, évêque d'Oran dans son évêché.

- Une horde de terroristes armés de fusils et de couteaux interceptent un car de voyageurs à Aïn Oussera; tragique bilan : dix sept jeunes entre dix sept et vingt cinq ans sont assassinés.

- C'est au moment où il s'apprêtait à lancer l'appel à la prière que le muezzin de la mosquée de Birkhadem est égorgé.

C' est le quatre vingt sixième homme de culte assassiné selon une déclaration officielle. La réalité malheureusement est plus amère.

- Mohamed GUESSAB, journaliste à Radio Coran est assassiné.

SEPTEMBRE: - Boudjemaâ BECHIRI, chanteur connu sous le nom de CHEB AZIZ est kidnappé lors d'une soirée musicale qu' il donnait à l'occasion d'un mariage à CONSTANTINE. On le retrouve le lendemain assassiné. Les semeurs de la mort en tout ce qui est manifestation de la vie lui auront interdit à exercer son métier. - Explosion d'une ambulance piégée à Thenia. Aucune information officielle n'est fournie sur le nombre des victimes. - Une bombe explose dans un marché à Boufarik. C' est le carnage : vingt-sept morts au moins et plus de soixante quinze blessés. - Un car de voyageurs est attaqué par un faux barrage à Bouterfkine dans la région de Laghouat : trente-quatre morts ! - Quelques jours auparavant, dans une petite localité de la Kabylie une bande de terroristes

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décapitent quatre fidèles en pleine mosquée !

OCTOBRE - Une bombe explose un jour de marché à Koléa près d'Alger: cinq morts et plus de soixante dix blessés dont une partie dans un état très grave. - Trente-huit personnes sont assassinées non loin du centre pétrolier de Hassi R'mel. Parmi les victimes on y dénombre des membres du personnel de l' entreprise Sonatrach. L'A.I.S (armée affiliée officiellement au F.I.S) annonce dans un communiqué une offensive sur les champs pétroliers.

NOVEMBRE - A Sidi El Kebir (village de la périphérie de Blida) les habitants sont sous le coup de la stupeur : une trentaine des leurs ont été égorgés par les groupes terroristes et parmi les victimes, il y a de nombreuses femmes et enfants. Les images de la télévision les montrent fuyant leur village à la recherche de cieux plus cléments. - Une bombe explose à proximité d'un car de voyageurs à Alger. On dénombre une dizaine de morts et les blessés, pour la plupart, sont dans un état grave. - Ce mois de novembre a été particulièrement meurtrier. A deux semaines du référendum le bilan selon la presse officielle est de cent dix huit morts. - A quatre jours du référendum sur la constitution cinq personnes ont été tuées et quinze autres blessées dans l'explosion d'une bombe piégée au centre de Blida (50 km au sud d'Alger). L'explosion qui a endommagé plusieurs maisons alentour, visait un hôtel habité par des policiers, mais toutes les victimes sont des passants : trois hommes, une femme et une jeune fille . La voiture était garée dans une petite rue aux abords de la place principale de Blida, très fréquentée et où se trouvent divers commerces et des cafés.

DECEMBRE - A. Haddam, représentant du F.I.S. aux États-unis est arrêté par la police américaine pour "irrégularité administrative du séjour". - Vingt neuf personnes dont dix neuf habitants du village de Benachour ont été massacrées dans la région de Blida. - Un attentat à la bombe(une bombonne de gaz de treize kilos, chargée de poudre noire et de clous) fait quatre morts et plus d'une trentaine de blessés à la station du R.E.R. de Port-Royal. La similitude avec l'attentat de juillet 1995 à Saint-Michel est la signature du terrorisme intégriste. - Un car de voyageurs est intercepté par un faux barrage dans la région de Blida. Vingt d'entre eux sont égorgés. - Vingt huit personnes sont assassinées par un groupe de terroristes dans la commune de Dhamnia (wilaya de Aîn Defla) - Trois membres de la famille Boussaboune de Constantine, le père et les deux frères dont Mimoun connu pour son appartenance politique à la mouvance démocratique sont assassinés.

1997

JANVIER - Récidive des terroristes au village de Benachour après l'hécatombe de décembre dernier : seize

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personnes, pour l'essentiel des femmes et des enfants sont froidement assassinés. - Dans un texte adressé au "Monde" le F.I.S. dissous affirme qu'il n'est pour rien dans les attentats contre la France mais "conseille", comme le G.I.A., aux pays occidentaux de cesser toute aide au pouvoir algérien. Le même quotidien informe, par ailleurs, que l'A.I.S. diffuse sur le réseau Internet une cassette vidéo d'une heure et demi sur ses maquis en Algérie. - A trois jours du ramadan, une voiture piégée explose en plein centre d'Alger et à quelques mètres de l'université. C'est une véritable boucherie : un autobus transportant des voyageurs et des voitures particulières s'embrasent; les façades des immeubles et magasins avoisinants sont endommagées; une panique généralisée s'en suit. Les blessés sont transportés dans des hôpitaux où souvent font défaut...les gants et le fil de chirurgie ! . Le bilan officiel est très lourd : treize morts et plus d'une centaine de blessés ! Pour la première fois des voix officielles s'élèvent contre la thèse du "terrorisme résiduel" prônée par le gouvernement tandis que les "défenseurs" des droits de l'Homme en Algérie se taisent devant le crime. - Dix neuf personnes dont cinq jeunes filles d'une même famille sont égorgées dans deux villages au sud d'Alger(respectivement à Bouinan et Chebli). Le wali est vivement interpellé par les survivants du carnage : Face à la machine à tuer la population exige des armes. Les islamistes ont promis un ramadan sanglant. - Quatorze personnes sont assassinées dans un attentat à la bombe au marché de voitures de Boufarik. L'explosion a eu lieu à dix heures du matin.

- Un institut de recherche américain influent et proche du Pentagone (la Rand Corporation) considère la prise du pouvoir par le F.I.S. comme imminente et souhaitable pour l'intérêt des États -Unis.

- Un groupe de terroristes est anéanti à l'intérieur de la Casbah par les forces de sécurité. - Comme n'importe quel quartier d'Alger après la rupture du jeûne, Belcourt ce soir là connaît une ambiance très animée. Les gens aiment bien flâner après avoir calmé la faim. C'est précisément le moment qu'a choisi la bête immonde pour perpétrer son crime : selon le quotidien "Liberté" quarante huit morts et plus de soixante blessés dans un attentat à la voiture piégée. L'explosion a été entendue à dix kilomètres à la ronde ! Spectacle de désolation : flaques de sang, façades dévastées, voitures calcinées... - A 80 kilomètres au sud d'Alger, à Beni Slimane(Wilaya de Médea) un commando islamiste lance une expédition punitive contre la population : soixante cinq morts en l'espace de quarante huit heures, tous égorgés et affreusement mutilés. Ni les enfants, ni les femmes, ni les vieillards ne sont épargnés. Quarante neuf d'entre eux ont été assassinés en pleine mosquée à l'heure des "Taraouïh" - En l'espace de cinq heures deux attentats à Alger font au moins sept morts : une voiture piégée explose au passage d'un bus à la place des martyrs, la seconde dans le centre commercial et de loisirs de la capitale à Riad El Feth. - Un réseau islamiste de trafic d'armes est démantelé conjointement par les polices allemande et française. - A ceux qu'ils massacrent dans les explosions à la voiture piégée un des chefs intégristes répond : "les Algériens doivent faire leurs ablutions avant de sortir de chez eux, comme ça s'ils meurent dans les explosions, ils partiront au paradis" - Abdelhak Benhamouda, secrétaire général du plus important syndicat de travailleurs algériens(U.G.T.A.) est assassiné par balles à Alger. Il avait déjoué le plan de déstabilisation du pays

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par le FIS lors de la grève insurrectionnelle qu'il avait lancée en juin 1991 et a été l'un des fondateurs les plus actifs du Comité National de Sauvegarde de l'Algérie(C.N.S.A.) créé au lendemain du premier tour des élections suicidaires de décembre 1991. Il avait soutenu la candidature de Zeroual aux élections présidentielles de novembre 1995. - Un attentat à la bombe, à Blida , ville se trouvant à cinquante kilomètres d'Alger : trois morts et une trentaine de blessés. - Un général en retraite, Habib Khelil, est assassiné à Oran. - Dix habitants de Sidi Moussa, localité de la région d'Alger sont assassinés. Parmi les victimes, un bébé de ...treize mois.

FEVRIER - Selon le quotidien El Watan, trente et une personnes ont été égorgées ou décapitées dans la région de Médéa, ville des Hauts plateaux. Les témoignages des rescapés rapportent que les habitants ont été conduits de force, un à un, vers l'égorgeur, un "nain", qui tantôt au couteau, tantôt à la hache, décapitait ses victimes. - L'Aïd El Fitr n'a pas été la fête du pardon, puisque les terroristes n'ont pas hésité à prendre pour cible de paisibles citoyens à la sortie de la mosquée comme ce fut le cas à Meftah (Alger). En effet, peu après la prière de l'Aïd, samedi dernier, des terroristes ont tiré des rafales sur des citoyens à proximité du "souk el fellah" de la localité faisant deux morts et sept blessés. Non loin de Boufarik, plus exactement au lieu dit "Haouch Gros", une bombe artisanale a été déposée au cimetière. L'engin a été fort heureusement désamorcé à temps. Toujours dans la wilaya de Blida, deux poseurs de bombes ont été tués à la veille de l'Aïd suite à l'explosion de l'engin qu'ils transportaient. Par ailleurs, quatorze personnes ont été assassinées par des terroristes dans la nuit de vendredi à samedi aux Eucalyptus. Les victimes faisaient partie de deux familles. Par ailleurs l'imam de la localité de Damous a été assassiné à la veille de l'Aïd. - Mohamed Madani, ancien joueur de l'équipe nationale de football est assassiné près de la mosquée de l'École Nationale Supérieure de Ben Aknoun (Alger) alors qu'il s'apprêtait à y accomplir la prière du vendredi. - Une bombe explose dans un marché à bétail à Boufarik : un mort (un enfant de douze ans) et quarante blessés.

- Trente trois personnes, vingt quatre femmes, six hommes et trois enfants dont un bébé ont été brûlés vifs, mitraillés ou achevés à coup de hache et de pioche à Kerrach dans un hameau près de Blida (Alger).

- Un faux barrage arrête un car de voyageurs dans la région de Saïda, ville du sud ouest oranais. Dix huit jeunes de dix sept à vingt cinq ans sont égorgés. Le terrorisme intégriste veut semer la terreur parmi les jeunes pour les dissuader d'effectuer le service national.

MARS - Les forces de sécurité ont réussi à cerner un groupe de terroristes armés, en début d'après-midi à Beau- Fraisier, quartier situé sur les hauteurs de Frais-Vallon à Alger. Les échanges de coups de feu ont duré plusieurs heures entre le groupe retranché dans une maison mitoyenne à la mosquée et les services de sécurité. Douze éléments du groupe, dont une femme, ont été abattus. Un important lot

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d'armes a été récupéré. - Dans la région de Sour El Ghozlane 25 terroristes ont été abattus. - A Sidi Moussa, localité de la région d'Alger, une bombe transportée dans un cartable puis dissimulée sous l'estrade a explosé à l'intérieur d'une salle de classe d'un technicum. On y a dénombré six blessés, tous des élèves. - les habitants de Kouba ont vécu une journée particulière de psychose et de tension. En deux heures, trois véhicules piégés ont explosé, dans différents endroits, faisant huit morts et plus d'une trentaine de blessés. Une peur terrible se lisait sur les visages des habitants de cette commune qui viennent de renouer avec la série noire des explosions des véhicules piégés. La psychose s'est donc réinstallée et on s'attend au pire dans les prochains jours d'autant plus que les forces de sécurité ont donné des coups très durs aux groupes armés, particulièrement ceux activant dans la capitale. - Un attentat à la bombe a eu lieu, entre deux et trois heures du matin, dans la ville de Saïda (ouest algérien) , plus précisément au niveau du quartier "Boukhors" causant la mort de sept personnes. - une trentaine de civils, dix hommes et vingt femmes, ont été égorgés ou tués, à la hache, dans le petit village de Houle Antar près de Ksar El Boukhari (150 km au sud d'Alger) dans un nouveau massacre perpétré par un groupe islamiste selon les quotidiens "El Watan" et "Liberté. Fait sans précédent, le massacre de Ouled Antar a été perpétré en plein jour. Tous les autres massacres enregistrés jusque là, ont été commis de nuit.

A la fin du concert qu'il a donné à Strasbourg dans le cadre de la lutte contre le front national, le chanteur Khaled a déclaré : "les fascistes et les terroristes, c'est la même famille"..., "Tous ces gens-là sont des enfants d'Hitler, soit chez moi (en Algérie), soit ici, soit partout"

Un des chefs du G.I.A., Yahia Rihane plus connu sous le pseudonyme de Abdellah Kronfel, l'homme qui avait tenu en haleine les services de renseignements français durant plusieurs mois, vient d'être abattu par les forces de sécurité, à l'issue d'une opération menée de nuit dans la cité des Anassers (Alger).

- Cinq collégiennes ont été assassinées dans un village situé à une vingtaine de kilomètres de Berrouaghia, wilaya de Médéa. Leur enterrement a eu lieu devant une foule nombreuse. - Attentat à la bombe dans un café de la banlieue est d'Alger. Bilan : au moins deux morts et plusieurs blessés. - L'explosion d'une bombe a fait deux morts et plusieurs blessés à Sig à l'ouest du pays.

AVRIL - Pour la première fois des sources officielles d'information annoncent le démantèlement d'un hôpital de campagne et d'un laboratoire de fabrication de bombes à Sidi-Ali-Bounab (Kabylie) .Bilan : plus d'une centaine de morts parmi les islamistes. - En l'espace de quarante huit heures une quarantaine de terroristes intégristes armés de haches, de poignards et d'épées ont égorgé quatre vingt deux citoyens dans différentes localités du pays, dont la totalité des habitants (cinquante deux villageois) du hameau de Thalit, situé entre les communes de Zoubeiria et de Seghouane près de Ksar El Boukhari (région de Médéa). - Dix sept villageois ont été assassinés dans la région de Saïda. - Treize citoyens ont été assassinés dans la région de Tlemcen.

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- Onze membres du G.I.A., soupçonnés de faire partie d'une structure de l'organisation terroriste basée en Espagne, comme pont entre l'Algérie et l'Europe sont arrêtés à Valencia par la police espagnole. Les activités du groupe démantelé consistaient notamment à faciliter le passage des terroristes, d'obtenir des documents, des logements, des véhicules ainsi que de fournir l'appui nécessaire pour la préparation et la réalisation d'actions dans n'importe quel pays. - En 1992 quatre kurdes sont assassinés dans le restaurant grec "Komynos" à Berlin. Cinq ans plus tard, la justice allemande établit la responsabilité totale de l'état iranien dans cet attentat. L'Allemagne puis l'Union Européenne, en signe de solidarité, rappellent leurs ambassadeurs respectifs d'Iran. Est-ce la fin du "dialogue critique" avec l'Iran ?

- Vingt deux personnes sont égorgées dans le village de Menaâ par une bande de terroristes intégristes. - Quatre personnes succombent dans un attentat à la voiture piégée à Boufarik. - Trente personnes sont assassinées à trente cinq kilomètres au sud d'Alger, à Boufarik. - Quatre vingt treize villageois, dont quarante trois femmes et des adolescents, trois enfants âgés de quatre, cinq ans et ...neuf mois ont été égorgés à Haouch Baghli Khemisti situé à deux cent mètres du centre de Bougara (ex-Rovigo), village de la périphérie sud d'Alger. Le terrorisme, à six semaines des élections législatives, ne désarme pas et se rend coupable de la plus grosse tuerie de ces derniers mois. La démence n'a plus de limite : la pelle, la scie, la pioche sont devenues une arme d'abattoir et pour aller vite en besogne, on n'hésite pas à se servir de la tronçonneuse et de potences portables. Le seuil de l'horreur dépasse tout entendement : les femmes enceintes sont éventrées et leurs fœtus piétinés. Quatre militants islamistes soupçonnés d'appartenance au GIA sont arrêtés à Barcelone. Des partis politiques dont le MDA de Benbella, le PT de Louisa Hanoune, l'ex FIS, la Ligue des Droits de L' Homme, parrainés par des ONG se réunissent à Madrid et décident le boycott des élections législatives du 5 juin prochain. Tout le monde aura remarqué une nouvelle fois que l'ex-FIS revendique les attentats perpétrés en Algérie.

Une statuette, située en plein centre de Sétif, "Aïn El Fouara", âme de la ville, subit un acte de vandalisme en pleine nuit. Ce qui provoque une vive indignation parmi les Sétifiens. Elle est remise en état quarante huit heures plus tard. - Les polices européennes ayant démantelé plusieurs de leurs réseaux d'approvisionnement en armes au nord de la Méditerranée, les islamistes algériens se sont tournés vers l'Afrique, en particulier vers le Libéria, où l'on peut se procurer des kalachnikov à cent dollars pièce. Les convois transitent par la Mauritanie avant de pénétrer sur le territoire algérien par la frontière commune aux deux pays. De récentes saisies ont mis au jour ces nouveaux réseaux. "L'express"24-30/04/97

- Encore une fois, ce sont de paisibles citoyens qui viennent d'être la cible d'un horrible massacre commis dans un village situé dans région de Omaria, wilaya de Médéa. En effet, quarante deux citoyens ont été massacrés à coup de hache et de sabre. Parmi ces derniers, figurent dix sept femmes, vingt deux hommes et trois bébés. - Un groupe de terroristes a attaqué un bus et égorgé cinq des voyageurs à Ouezra. - Une bombe de fabrication artisanale explose à l'entrée en gare d'un train de voyageurs au gué de

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Constantine (banlieue d'Alger) . Sa puissance est telle qu'elle laisse un cratère de sept mètres de diamètre et réduit en pièces un wagon entier. On y dénombrera vingt et un morts et plus de vingt blessés.

MAI - Deux voitures piégées explosent à Bou-Hanifia, centre thermal à l'ouest du pays. Le nombre des victimes s'élève à dix neuf morts et à une vingtaine de blessés. - A un mois du scrutin électoral la violence terroriste frappe à Bab El Oued pour tétaniser la population. Une bombe de fabrication artisanale, placée sous une voiture, explose à l'entrée du lycée Frantz Fanon à quelques minutes de la sortie des élèves. Bilan officiel : quatre adolescentes tuées et vingt et un blessés. - Un commando de cinq hommes portant des uniformes de la gendarmerie pour mieux tromper la vigilance générale, pénètrent dans un établissement scolaire à Beni Yeni en Kabylie et assassinent, à moins d'un mois des élections législatives et sous les yeux de ses élèves, Djaâfar Ouahioune, professeur de mathématiques. La victime était connue pour être un grand militant de la cause berbère. - Trois attentats à la bombe à Alger, à proximité du Ministère de la Justice, devant la cité universitaire de jeunes filles et une discothèque se trouvant au parc zoologique font un mort et plus de soixante dix blessés. Le quatrième a ciblé une salle de jeu à Bordj El Kiffane et entraîné la mort de cinq citoyens. - Massacre de villageois à Chebli dans la région d'Alger le jour de l'ouverture de la campagne électorale : on dénombre un minimum de trente morts dont un nombre important de femmes et d'enfants ! . - Quatre citoyens dont une fillette sont assassinés à Sidi Moussa : des terroristes ont égorgé trois membres d'une famille, avant de mettre le feu dans leur maison, où une petite fille de cinq ans a été brûlée vive. - Selon un bilan non définitif, quinze personnes ont été tuées à Boufarik dans un attentat à la voiture piégée. La population a identifié le poseur de bombes et l'a livré aux forces de sécurité. - A une dizaine de jours du scrutin, deux attentats à la bombe font sept morts et quinze blessés parmi la population à Tlemcen, à l'ouest du pays. L'attentat a eu lieu à l'hôtel “Maghreb” où devait être accueillie la commission de surveillance des élections et dans le quartier populaire de Bab Zir. Le souffle des bombes a complètement détruit l'hôtel, a ravagé Bab Zir, notamment ses habitations vétustes . - Des chauffeurs de taxi découvrent ...dix huit têtes près de Djelfa, dans le sud d'Alger. A quelques jours du scrutin électoral, le seuil de la violence ne connaît pas de limite ! . - La radio annonce une vingtaine de morts en différents endroits du territoire national sans autre précision. - Une bombe explose à l'intérieur d'une salle de cinéma se trouvant sur la rue Larbi Ben M'hidi, artère principale d'Alger. Bilan : un mort et cinq blessés.

Juin - A quatre jours de la tenue des élections législatives, Alger n'en finit pas de compter ses morts : à cinquante minutes d'intervalle deux bombes ont éventré deux bus à la place des martyrs et sur les hauteurs d'Alger. Elles ont fait sept morts et soixante dix sept blessés. - L'explosion d'une bombe au marché de la rue Bouzrina (ex Lyre) à la Casbah a fait sept morts et

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trente sept blessés. A trois jours des élections le terrorisme est plus fort que jamais. Les terroristes ont forcé une jeune fille de passage, une enseignante, de déposer un sac à l'intérieur du marché. Comprenant de quoi il s'agissait, la femme se met à crier. Pris de panique, les deux terroristes lui tirent deux balles dans la tête et posent le sac près de son corps inerte avant de prendre la fuite dans les ruelles de la Casbah. - Le plus grand massacre vient de se dérouler dans la région d'Alger depuis la tenue des élections législatives. Les islamistes viennent d'y brûler et d'assassiner treize personnes. - Depuis la tenue des élections le 5 juin dernier, 50 morts ont été signalés. - Une bombe de fabrication artisanale explose au cinéma “Sindbad” en pleine projection à Alger. Officiellement, on annonce deux morts et vingt blessés, des jeunes surtout.

- Pour la première fois, Scotland Yard annonce le démantèlement d'un réseau islamiste sur son territoire. Trois collaborateurs du bulletin du GIA “Al Ansar” : Sofiane Kebilène, 30 ans, étudiant de nationalité algérienne, Mohamed Riad Souïdi, 33 ans, homme d'affaires de nationalité algérienne, Farid Boukmiche, 26 ans, Tunisien chômeur, seront jugés pour possession de produits chimiques, de matériel de transmission et de réception, escroquerie et falsification de documents. Ils sont également accusés d'ordonner, de préparer ou d'inciter à des actions terroristes à l'extérieur de la Grande-Bretagne.

- Un groupe d'une trentaine de terroristes a investi le petit hameau de Daïrat Labguer, daïra M'djedel, située entre Djelfa et M'sila. Les terroristes ont opéré une véritable razzia, tuant femmes, enfants, vieillards et ...bêtes. Trente-huit personnes auraient été égorgées par le groupe armé, lequel a décimé les troupeaux de vaches et de moutons appartenant aux victimes et volé leurs économies et bijoux. Selon des témoins, le massacre aurait fait une cinquantaine de morts, d'autant plus que les quatre femmes enlevées le jour de l'attaque ont été retrouvées, quelques heures plus tard, égorgées. Selon la même source, ce petit village est situé dans une région connue pour être “chaude”. Cinq jours auparavant, trois familles ont été décimées à quelques kilomètres de ce village faisant dix-sept morts, dont huit femmes. - Il est huit heures trente. Le train venant de Reghaïa (Alger) , bondé de voyageurs, avance lentement vers la gare d'El Harrach. Dès que la première voiture s'engouffre sous le pont, la première bombe explose. C'est la panique. Les passagers, affolés, tentent de prendre la fuite en se jetant par les fenêtres et les portes. Le train, à peine arrêté, une autre explosion se produit dans la seconde voiture désertée miraculeusement par les passagers. Au total, les deux bombes auront fait quarante six blessés. - Dans la nuit du 25 au 26 juin, un groupe terroriste massacre à la hache vingt-deux personnes parmi la population civile à Médéa, sur les hauts plateaux du centre du pays. - Huit citoyens sont assassinés à Tipaza, à l'ouest d'Alger.

Juillet - En l'espace de quarante huit heures, Ouzera (Médéa) a vécu l'horreur. Ainsi, dix huit personnes, dont un bébé de trois mois, ont été assassinées par un groupe terroriste qui a investi le village. Les terroristes, décidés à décimer les habitants du village sont revenus le surlendemain sur les lieux, en posant cette fois-ci une bombe dans le cimetière. Une bombe a éclaté au moment où de jeunes scouts, des enfants qui n'avaient pas encore dix ans, récitaient des chants patriotiques à l'occasion de la commémoration de la fête de l'indépendance. Trois d'entre eux sont morts.

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- Dans la commune de Bénia, daïra de Ain Boucif (Médéa), des barres de fer, des armes à feu et des haches sont venus à bout de tout un village qui a été fauché en quelques heures dans une nuit d'enfer : vingt-sept personnes, dont douze femmes, ont été assassinées. - Une bombe dans un cinéma à Alger fait un mort et une trentaine de blessés. - Quarante quatre personnes ont été assassinées à la hache et au couteau et vingt et une jeunes filles ont été enlevées dans plusieurs hameaux se trouvant dans la région de Médéa selon le journal “El Khabar”. - Aujourd'hui, le marché de Baraki sort de l'ordinaire. Ce quartier populaire d'Alger s'apprête à célébrer le Mouloud mais la fête y sera de courte durée. Une bombe explose dans la matinée, à une heure d'affluence, au moment où l'on fait ses dernières emplettes pour la fête. Baraki aura vécu encore une fois le cauchemar et des scènes d'horreur indescriptibles. De source officielle, le nombre des victimes s'élève à vingt et morts et des dizaines de blessés. La réalité du massacre est plus amère : On parle de plus de soixante morts. - Deux bombes explosent dans des cafés à Tlemcen, ville de l'ouest algérien se trouvant à quatre cent kilomètres d'Alger. Bilan : un mort et plus d'une trentaine de blessés. - En l'espace d'une semaine, deux membres fondateurs de l'ex-FIS, A. Hachani et A. Madani sont libérés. Le pouvoir n'en finit pas de jouer avec le feu. - triple carnage dans trois hameaux de la région de Blida rapporte le quotidien “le Matin” : une soixantaine de civils y ont été égorgés. - Benyahia, militant démocrate, psychiatre de profession, a été assassiné de cinq balles à la tête dans son cabinet médical à Constantine. - Deux fillettes de six et huit ans qui gardaient des moutons ont été déchiquetées par une mine non loin de Médéa.

Août Une bombe fait une centaine de victimes à Blida lors de l'enterrement de... victimes du terrorisme!!!

ET CE N'EST PAS FINI !

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Tragique bilan du terrorisme en 1994 en Algérie

8.677 victimes et près de 2 milliards de dollars de pertes matérielles 6.388 personnes ont été assassinées et 2.289 blessées, (...) Plus de 200.000 hold-up et 13.000 extorsions de biens à main armée ont été, en outre, perpétrés durant cette année, précise le bilan rendu public par les services du chef du gouvernement. Le bilan des services de sécurité indique que 135 agents de l'État ont été tués : un wali, onze chefs de daïras, 7 hauts fonctionnaires, 76 DEC (présidents de délégations exécutives communales) ainsi que 40 membres de ces délégations. Le décompte macabre révèle que la société civile a aussi déploré plus de 450 victimes du terrorisme durant l'année 94 : 101 enseignants, 52 imams, 41 étudiants, 122 moudjahidin, 32 gardes

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communaux, 31 gardiens de prisons, 21 journalistes, 21 douaniers, 15 magistrats, 10 agents de la protection civile, 5 avocats, un pilote et un chanteur. Au chapitre des dégâts matériels, et sans quantification des dégâts indirects, les pertes, durant cette année, ont été évaluées à 2 milliards de dollars, à un moment où les recettes des exportations couvraient à peine le service de la dette. Le secteur éducatif figure parmi les plus touchés dans la politique de la terre brûlée menée par le terrorisme islamiste : 915 classes du primaire, 999 blocs administratifs, 7 instituts de recherche, 9 centres de formation professionnelle, et 3 centres universitaires ont été incendiés par les groupes terroristes. Dans le chapitre des édifices publics, 224 mairies et sous préfectures ont été incendiées, des "dizaines" d'entreprises économiques ont été détruites par le feu. Les secteurs des transports et des infrastructures ont connu leur part de désastre : 1218 camions, 577 véhicules légers, 511 engins de travaux publics, 288 bus, 7 locomotives et 204 wagons ont été détruits. Le même sort a été réservé à 2.204 plateaux téléphoniques, 78 relais de communication, 178 pylônes. Ce massacre, qui n'a épargné aucune région du pays, signifie pour les auteurs du document gouvernemental que le "terrorisme islamiste" a opté pour "une politique d'épuration idéologique et de la terreur de la terre brûlée". —— APS. 27/10/02