CHRONIQUEMONTILIENNE Montélimar Cap au Nord …€¦ · Marcel-Ponthier LA RUE ROGER CHANCEL - 3...

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Jeudi 1er mai 2014 Montélimar 19 LA TRIBUNE Jeudi 1er mai 2014 Montélimar 19 LA TRIBUNE CHRONIQUE MONTILIENNE par Marylène Marcel-Ponthier LA RUE ROGER CHANCEL - 3 Halte au gaspillage En 1928, Roger Chancel fait réaliser des travaux à l’asile de vieillards et s’occupe tout particulièrement du logement. Il propose, conformé- ment à la loi Loucheur, la création d’un Office Public Municipal des Habitations à Bon Marché qui s’engage à construire au moins 300 habitations dont les locataires pourront devenir propriétaires – il faudra trois ans pour que le décret officialisant cet organisme soit signé ! Il développe aussi les activités commerciales et ludiques :dès1925,ilremetaugoûtdujourle banquet du 14 juillet. L’ouverture d’un nouveau cinéma dans la Grand-Rue est autorisée : c’est le Kursaal, qui deviendra en 1931 le Royal. Préférant le système de la régie directe à celui de l’adjudication, il la fait voter pour le service de l’octroi. Mais s’agissant des Pompes funèbres qui, devenu public, permettrait la gratuité pour les indigents, il est mis en minorité. Soucieux d’améliorer la voirie communale, la municipalité Chan- cel soutient la construction du pont du Teil – il sera inauguré le 8 novembre 1931 – et celle d’un passage souterrain sous les routes de Rochemaure et du Teil. Elle lance de grands travaux de pavage, de goudronnage et d’installation de l’éclairage public : 200 nouvelles lampes sont installées. Elle met un terme au long procès qui oppose la Ville à la Société Générale du Midi sur des tarifs passés, et reconduit la convention qui les lie jusqu’en décembre 1961. Enfin elle valide le projet qui lui est présenté par la Société l’Énergie Industrielle visant à l’électrification de la « zone rurale » de la commune (les quartiers). L’hygiène n’est pas non plus négligée : des fossés sont couverts, des égouts et des WC publics sont installés un peu partout dans la ville. Un lavoir est construit au quartier du Fust. L’eau courante est amenée du plateau de Géry jusqu’au quartier Saint-James. De nombreux emprunts sont votés pour couvrir ces travaux ou pour financer l’aide sociale. Le vote de centimes additionnels est, pour les mêmes raisons, également néces- saire. Chancel engage aussi une lutte contre le gaspillage des deniers publics : en 1926, alors que l’État demande aux communes de voter une « contribution volontaire » afin de renflouer les caisses publiques, vides, l’édile s’y oppose, de même qu’il se prononce pour la fermeture de la sous-préfecture de Montéli- mar. Il affirme haut et fort qu’il faut « supprimer tous les rouages administratifs inutiles et pour commencer les trop vivaces sous-préfets ! ». Et il propose que l’économie réalisée soit reversée dans les caisses de l’État ! De même il s’élève contre le salaire de classe exceptionnelle attribué au commis- saire de police et demande le retour à la 3ème classe (classe normale du poste de Montélimar), suggérant, là encore, que l’économie réalisée pourrait être reversée à l’État ! Est-ce un retour de bâton ? Le conseil en date du 5 septembre 1926 apprend que de nombreux services publics vont disparaître à Montélimar : le Tribunal, la Recette des Finances, l’entrepôt des Tabacs, la Conservation des Hypothèques et les prisons. Le maire et son conseil demandent alors « énergiquement » qu’il n’en soit rien. Mais ils ne sont pas entendus : le poste d’inspecteur primaire, le Tribunal et la sous-préfecture sont supprimés par décrets. Il est trop tard pour se battre… Quant à la caserne, elle est vide et les multiples interventions auprès du ministère restent vaines… En 1929, sans surprise, la liste Chancel avec ses 27 noms est donc réélue et l’édile retrouve son siège. Première mission : le conseil, ayant appris que les tribunaux gérant plus de 400 affaires vont être rétablis, rappelle qu’en 1923, 505 affaires ont été traitées, 532 en 1924 et 519 en 1925 ! Le 22 décembre 1929, Roger Chancel ouvre la séance en déclarant qu’il a le pénible devoir de faire part au conseil de la mort d’Émile Loubet. Il dresse alors un portrait chaleureux du défunt. Puis il propose qu’un monument soit édifié dans la ville à la mémoire du président. Durant ce second mandat, l’organisation des marchés est revue, afin d’améliorer leur fonctionnement. Les halles, un temps abandonnées, sont à nouveau utilisées afin de décon- gestionner les places publiques. Une école primaire mixte est officiellement ouverte le 2 janvier 1931 au quartier de Grange-Neuve, dans une maison louée pour une durée de 18 ans au sieur Fernand Hilaire (rez-de-chaussée et 1er étage). Rapidement, elle est complétée d’une classe enfantine. Un stade municipal est aménagé entrelaroutenationaleetlaroutede Saint-Paul-Trois-Châteaux. D’abord loués à la famille Souchon et à la famille Cardinal, les terrains sont finalement achetés par la ville ce stade pendra le nom d’Alexandre Tropenas. À nouveau de nombreux emprunts sont nécessaires pour faire face aux dépenses. La suite dans notre prochaine chronique (contact : maryle- [email protected] tél : 06.30.92.18.00) Montélimar Cap au Nord Échanges et convivialité au «café du nord» Pour la quarantaine de partici- pants à ce 2e «Café du Nord» organisé par l’association Cap au Nord, l’heure était à l’échan- ge, à la convivialité et surtout à la collecte d’informations pour les chefs d’entreprise. Entourée de Christophe Féret, maire d’Ancône, Joël Duc, maire adjoint de Montélimar et de nombreux chefs d’entrepri- ses, la présidente Claire Audi- gier a renouvelé son appel pour de nouveaux entrants dans le cadre des commissions de l’association. Eric Sautel, de la commission commerciale, a présenté la grande opération prévue en septembre 2014 et qui à pour ambition de rassembler le maximum de professionnels du nord de la ville dans une «foire commerciale» qui se voudrait désormais annuelle. Une montgolfière et des tickets de grattage à retrouver chez les entreprises participantes sont évoqués. France Argoud, de la MIFE, a enchaîné en parlant de l’aide qu’elle apporte aux entreprises sur les ressources humaines (aide à l’embauche, à la réorga- nisation d’équipe, à la forma- tion, à la transmission des sa- voir-faire,...). Les participants ont découvert la palette d’ac- tions pour les aider à gérer les difficultés de la principale res- source de l’entreprise: l’Hom- me. La manifestation qui se voulait conviviale s’est poursuivie avec la présentation et la dé- couverte de l’aéroclub de Mon- télimar. Bernard Cayrier, son président, a raconté l’histoire du club, son évolution et les avantages que les entreprises peuvent en tirer, d’un point de vue commercial (cadeau clients) ou pour le personnel (apprendre à piloteret maîtrise de soi)... Un moment pour échanger et s’informer auquel adhèrent les entrepre- neurs du nord de la ville. Libération des camps et souvenir de la déportation Dimanche matin, à la stèle de la résistance, le comité de la dépor- tation et de la résistance, la muni- cipalité et le comité de coordina- tion des associations patriotiques avaient appelé à commémorer la journée nationale en souvenir de la Résistance et de la Déportation. Une nombreuse assistance était présente, dont une dizaine de por- te-drapeaux. Le député-maire Franck Reynier a donné lecture du message des déportés, internés, résistants et patriotes pour qu’il soit transmis aux jeunes généra- tions. Après le chant des partisans et le chant des marais, trois ger- bes ont été déposées par la Fédé- ration Nationale des déportés, in- ternés, résistants et patriotes (Mmes Bochaton, Viret, et Mr Lo- vie), par l’association Drôme-Ar- dèche des orphelins de déportés et fusillés (Mr Loubet) et par la Ville de Montélimar (Mrs Reynier et Bourry). La chanson française à l’honneur avec le show de Montélo Chante Au palais des congrés, samedi soir, plus de 500 personnes sont venues assister au show musical organisé par Montélo Chante, pré- senté par Daniel Maggi et dédié aux chansons françaises. Les jeu- nes chanteurs de «Salut les Co- pains» ont chanté chacun à leur tour des medleys de diverses chansons des années 1970, ap- préciées du public. Patrice Mége a interprété des titres de Michel Delpech, au grand plaisir de l’as- sistance. C’est avec le groupe mu- sical Eddy Légende que la soirée s’est clôturée sous les applaudis- sements du public qui n’a pas regretté sa soirée.

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Jeudi 1er mai 2014Montélimar 19LA TRIBUNE

Jeudi 1er mai 2014Montélimar 19LA TRIBUNE

CHRONIQUE MONTILIENNE

par MarylèneMarcel-Ponthier

LA RUE ROGER CHANCEL - 3

Halte au gaspillage

En1928,RogerChancel fait réaliserdes travaux à l’asile de vieillards ets’occupe tout particulièrement dulogement. Il propose, conformé-ment à la loi Loucheur, la créationd’un Office Public Municipal desHabitations à Bon Marché quis’engageàconstruireaumoins300habitations dont les locatairespourront devenir propriétaires – ilfaudra trois ans pour que le décretofficialisant cet organisme soitsigné ! Il développe aussi lesactivités commerciales et ludiques:dès1925, il remetaugoûtdujour lebanquet du 14 juillet. L’ouvertured’un nouveau cinéma dans laGrand-Rue est autorisée : c’est leKursaal, qui deviendra en 1931 leRoyal.Préférant le système de la régiedirecte à celui de l’adjudication, il lafait voter pour le service de l’octroi.Mais s’agissant des Pompesfunèbres qui, devenu public,permettrait la gratuité pour lesindigents, il est mis en minorité.Soucieux d’améliorer la voiriecommunale, la municipalité Chan-cel soutient la construction du pontdu Teil – il sera inauguré le 8novembre 1931 – et celle d’unpassage souterrain sous les routesdeRochemaureetduTeil. Elle lancede grands travaux de pavage, degoudronnage et d’installation del’éclairage public : 200 nouvelleslampes sont installées. Elle met unterme au long procès qui oppose laVille à la Société Générale du Midisurdes tarifspassés,et reconduit laconvention qui les lie jusqu’endécembre 1961. Enfin elle valide leprojet qui lui est présenté par laSociété l’Énergie Industrielle visantà l’électrification de la « zone rurale» de la commune (les quartiers).L’hygiène n’est pas non plusnégligée : des fossés sont couverts,des égouts et des WC publics sontinstallésunpeupartoutdanslaville.Un lavoirestconstruitauquartierduFust. L’eau courante est amenée duplateau de Géry jusqu’au quartierSaint-James.De nombreux emprunts sont votéspour couvrir ces travaux ou pourfinancer l’aide sociale. Le vote decentimes additionnels est, pour lesmêmes raisons, également néces-saire.Chancel engage aussi une luttecontre le gaspillage des denierspublics : en 1926, alors que l’Étatdemande aux communes de voterune « contribution volontaire » afinde renflouer les caisses publiques,vides, l’édile s’y oppose, de mêmequ’il se prononce pour la fermeturede la sous-préfecture de Montéli-mar. Il affirme haut et fort qu’il faut «supprimer tous les rouagesadministratifs inutiles et pourcommencer les trop vivacessous-préfets ! ». Et il propose que

l’économie réalisée soit reverséedans lescaissesde l’État !Demêmeil s’élève contre le salaire de classeexceptionnelleattribuéaucommis-saire de police et demande le retourà la3èmeclasse (classenormaledupostedeMontélimar), suggérant, làencore, que l’économie réaliséepourrait être reversée à l’État !Est-ce un retour de bâton ? Leconseil en date du 5 septembre1926 apprend que de nombreuxservices publics vont disparaître àMontélimar : le Tribunal, la Recettedes Finances, l’entrepôt desTabacs, la Conservation desHypothèques et les prisons. Lemaire et son conseil demandentalors « énergiquement » qu’il n’ensoit rien. Mais ils ne sont pasentendus : le poste d’inspecteurprimaire, le Tribunal et lasous-préfecture sont suppriméspar décrets. Il est trop tard pour sebattre…Quantà lacaserne,elleestvide et les multiples interventionsauprès du ministère restentvaines…En 1929, sans surprise, la listeChancel avec ses 27 noms est doncréélue et l’édile retrouve son siège.Première mission : le conseil, ayantapprisque les tribunauxgérantplusde 400 affaires vont être rétablis,rappelle qu’en 1923, 505 affairesont été traitées, 532 en 1924 et 519en 1925 !Le 22 décembre 1929, RogerChancel ouvre la séance endéclarantqu’il a lepénibledevoir defaire part au conseil de la mortd’Émile Loubet. Il dresse alors unportrait chaleureux du défunt. Puisil propose qu’un monument soitédifié dans la ville à la mémoire duprésident.Durant ce second mandat,l’organisation des marchés estrevue, afin d’améliorer leurfonctionnement. Les halles, untemps abandonnées, sont ànouveau utilisées afin de décon-gestionner les places publiques.Une école primaire mixte estofficiellement ouverte le 2 janvier1931 au quartier de Grange-Neuve,dans une maison louée pour unedurée de 18 ans au sieur FernandHilaire (rez-de-chaussée et 1erétage). Rapidement, elle estcomplétée d’une classe enfantine.Un stade municipal est aménagéentre laroutenationaleet laroutedeSa in t -Pau l -Tro i s -Châ teaux .D’abord loués à la famille Souchonet à la famille Cardinal, les terrainssont finalement achetés par la ville– ce stade pendra le nomd’Alexandre Tropenas. À nouveaude nombreux emprunts sontnécessaires pour faire face auxdépenses.La suite dans notre prochainechronique (contact : [email protected] – tél :06.30.92.18.00)

Montélimar Cap au Nord

Échanges et convivialité au «café du nord»Pour la quarantaine de partici­pants à ce 2e «Café du Nord»organisé par l’association CapauNord,l’heureétaitàl’échan­ge, à la convivialité et surtout àla collecte d’informations pourleschefsd’entreprise.Entourée de Christophe Féret,maire d’Ancône, Joël Duc,maireadjointdeMontélimaretde nombreux chefs d’entrepri­ses, la présidente Claire Audi­gier a renouvelé son appelpour de nouveaux entrantsdans le cadre des commissionsde l’association.Eric Sautel, de la commissioncommerciale, a présenté lagrande opération prévue enseptembre 2014 et qui à pourambition de rassembler lemaximum de professionnelsdu nord de la ville dans une«foire commerciale» qui sevoudrait désormais annuelle.Unemontgolfièreetdesticketsdegrattageàretrouverchezles

entreprises participantes sontévoqués.France Argoud, de la MIFE, aenchaîné en parlant de l’aidequ’elleapporteauxentreprisessur les ressources humaines(aideàl’embauche,àlaréorga­nisation d’équipe, à la forma­tion, à la transmission des sa­voir­faire,...). Les participantsont découvert la palette d’ac­tions pour les aider à gérer lesdifficultés de la principale res­source de l’entreprise: l’Hom­

me.La manifestation qui se voulaitconviviale s’est poursuivieavec la présentation et la dé­couvertedel’aéroclubdeMon­télimar. Bernard Cayrier, sonprésident, a raconté l’histoiredu club, son évolution et lesavantages que les entreprisespeuvent en tirer, d’un point devue commercial (cadeauclients) ou pour le personnel(apprendre à piloteret maîtrisedesoi)...

Un moment pour échanger et s’informer auquel adhèrent les entrepre-neurs du nord de la ville.

Libération des camps et souvenir de la déportation

Dimanche matin, à la stèle de larésistance, le comité de la dépor-tation et de la résistance, la muni-cipalité et le comité de coordina-tion des associations patriotiquesavaient appelé à commémorer lajournée nationale en souvenir de laRésistance et de la Déportation.

Une nombreuse assistance étaitprésente, dont une dizaine de por-te-drapeaux. Le député-maireFranck Reynier a donné lecture dumessage des déportés, internés,résistants et patriotes pour qu’ilsoit transmis aux jeunes généra-tions. Après le chant des partisanset le chant des marais, trois ger-

bes ont été déposées par la Fédé-ration Nationale des déportés, in-ternés, résistants et patriotes(Mmes Bochaton, Viret, et Mr Lo-vie), par l’association Drôme-Ar-dèche des orphelins de déportéset fusillés (Mr Loubet) et par la Villede Montélimar (Mrs Reynier etBourry).

La chanson française à l’honneur avec le show de Montélo Chante

Au palais des congrés, samedisoir, plus de 500 personnes sontvenues assister au show musicalorganisé par Montélo Chante, pré-senté par Daniel Maggi et dédiéaux chansons françaises. Les jeu-

nes chanteurs de «Salut les Co-pains» ont chanté chacun à leurtour des medleys de diverseschansons des années 1970, ap-préciées du public. Patrice Mégea interprété des titres de Michel

Delpech, au grand plaisir de l’as-sistance. C’est avec le groupe mu-sical Eddy Légende que la soirées’est clôturée sous les applaudis-sements du public qui n’a pasregretté sa soirée.