Christina Guérin, faire rire c'est du sérieux

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2 2 août 2013No 911

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

19 835FANS

Cette activité socioculturelle qui se déroulera sous le thème « Banbile » offrira la possibilité de passer d’agréables moments avec des groupes musicaux et artistes tels que Mikaben, Olivier Duret, Kreyòl La, Oliver Martelly, Roberto, Rey-naldo, Carimi, Djakout #1, les acteurs de « We love you Anne », Harmonik, K-zino, Izolan, Fantom, Rockfam, Team Lobèy, Réginald Cangé, Gabèl, Rutshelle, BIC, Eud, Tasia, Darline Desca, Belo, Wanito, Emeline Michel, Alan Cavé et J-Perry dans un endroit frais et enchanteur. Selon les initiatrices de « Banbile », cet événement contribuera à pourvoir un espace de récréation saine aux habitants de la communauté tout en poursuivant un but social commun à notre patrie et à notre culture.

Les dj X-tacy, Fullblast, Gardy Girault et Icce seront aussi de la fête. Une partie des recettes de « Banbile » sera desti-

Banbile pendant tout l’étéL’été est chaud. Les va-

canciers en jouissent. Pour bien marquer cette

période, l’équipe de « So-mething Else Agency »

(SEA) conduite par Valen-cia Pétion et Sandra Ra-

brun organisera au Cercle Bellevue à Bourdon, les

4, 11, 18 et 25 août 2013, plusieurs journées récréa-

tives.

née à l’école de Musique Sainte-Trinité pour participer à la reconstruction du bâtiment de l’institution détruite lors du séisme du 12 janvier 2010.

A « Banbile », des activités comme courses à sac, courses à l’œuf, karaoké, entre autres, seront au menu.

Les responsables de Something Else Agency (SEA) affirment qu’à « Banbile », les participants auront l’opportunité de rencontrer les artistes invités dans une ambiance relaxe où des questions inédites seront posées. Le fan aura éga-lement la possibilité de jouer, manger et

de danser avec son artiste favori. C’est un événement qui mettra en exergue le côté humain de l’artiste (vie, intimité, carrière). L’activité se terminera par une session unplugged après des séances de karaoké. Les personnes qui sont intéres-sées à participer à « Banbile », organisé par l’équipe de Something Else Agency, peuvent contacter Valencia Pétion et Sandra Rabrun respectivement aux 3641-1541 et 3725-7477.

Gilles Freslet [email protected]

Sibylle Denis Touat a été choisie cette année par le ministère dominicain de la Culture pour exposer l’une de ses œuvres à la 27e Biennale Nationale des Arts Visuels en République dominicaine. Elle vient d’être sélectionnée par un presti-gieux jury pour participer, avec l’une de ses peintures intitulée « Sang-mêlé », à cette grande manifestation de l’art chez nos voisins. Ce serait aux côtés de grands noms du monde artistique tels Jorge Pineda, Ines de Tolentino, Luis Reyes Guzman, Soraya Abu Nabah, Joan Vidal, pour ne citer que ceux-là. Cette activité se tiendra au Musée moderne des arts le 16 août, à 7 h pm, à l’avenue Pedro Hen-ríquez Ureña, place de la Culture Juan Pablo Duarte.

Les responsables informent que les travaux seront sélectionnés dans diffé-rentes catégories. Les sélections regrou-peront la peinture, les arts plastiques, le dessin, la céramique et l’installation, entre autres. Les objectifs principaux de ce concours seront d’évaluer, de stimuler, de montrer, de valoriser et de proje-ter le développement des arts visuels dominicains. Le biennale, dédiée cette année à l’artiste dominicain Domingo Liz, consiste, non seulement en l’exposi-tion d’œuvres d’artistes contemporains, étrangers ou dominicains, mais sera éga-lement une plateforme de rencontres, de conférences, d’ateliers et de colloques qui se dérouleront durant les quatre mois de sa durée au Musée d’Art Mo-derne de Santo Domingo. Elle constitue vraisemblablement l’un des événements artistiques les plus importants de la République Dominicaine.

Imbue des tensions politiques entre Haïti et Santo Domingo, Sibylle clame la

paix et l’union à travers notre art. Elle ne veut pas seulement assurer “Victoire” ou “Gloire”, mais simplement une nouvelle étape positive dans le combat perpétuel que les artistes mènent pour cette paix à laquelle ils aspirent tant et aussi pour cette image de notre pays que nous voulons tant changer. La peintre reste profondément convaincue que même en étant très différentes techniquement, toutes les disciplines de l’art se complè-tent dans une parfaite harmonie.

Néanmoins, la biennale continuera sa trajectoire sur le continent américain, contribuant ainsi à la reconnaissance et à la diffusion de ces artistes. Cela consti-tue également un apport fondamental à l’histoire de l’Art contemporain puisque bon nombre des artistes ayant parti-cipé aux éditions précédentes ont été à plusieurs reprises récompensés dans des concours et expositions internationaux. C’est pourquoi participer à cette biennale ne représente pas seulement une simple gloire ou fierté pour Sibylle, mais égale-ment un grand et beau symbole : celui de cette union, fraternité et harmonie qui peut exister entre les peuples… ce que savent si bien faire les artistes !

Sibylle Denis Touat a toujours baigné dans un univers riche artistiquement, entourée de peintres, sculpteurs, poètes ou musiciens. Diplômée de l’école

des Beaux Arts du College of Arts and Sciences de New-Rochelle, New-York, elle partage son temps entre la création et la promotion d’autres artistes. La peintre est présidente de la Fondation Culturama qui organise expositions et événements culturels mettant en valeur artistes ou artisans des deux pays (Haïti et la République Dominicaine). Cette dame participe tous les ans à de prestigieuses expositions nationales et internationales telles celle du « Label de l’Excellence » à Cuba, ou celles de « Femmes, Création et Production » en Haïti, à Curaçao, Miami, Saint-Domingue, qui lui ont valu le prix des produits les plus innovateurs en 2008 et celui du « Best Booth Design » en 2011. Artiste infatigable dans des domaines aussi variés que la peinture, la bijouterie ou la musique, Sibylle reste profondément convaincue que tous les arts s’entremêlent, s’enrichissent pour devenir indissociables. « La peinture devient mouvement, danse, musique… La musique devient couleurs, texture, les bijoux des sculptures aux rythmes envoûtants…. Finalement, toute créa-tion, quelle qu’elle soit, est musique, couleurs, formes, mouvements, lumière ou rythmes, s’entremêlant au gré de l’imagination… »

Dorine Jeanty

Haïti à la 27e Biennale Nationale des Arts Visuels en RD

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32 août 2013No 911

Djakout #1 garde encore ses lauriers et sa palme d’or. Avec sa méringue in-titulée “Kite Koken”, le groupe, toujours au top de sa forme, a comblé les atten-tes de la marée humaine ayant investi l’aire du Champ de Mars les 28, 29 et 30

Carnaval des Fleurs

Shabba, le # de Djakout

juillet 2013. Avec une meringue époustouflante

et une sonorisation digne d’un #1, « Djaz peyi a » a tout simplement fait ce qu’il avait à faire durant les trois jours avec le rythme entraînant et les propos polémi-

ques qu’ont lui connaît.Tout passe par Hervé « Shabba »

Anténor. Tambourineur de grand talent et animateur accompli, l’artiste continue de glaner sa notoriété. Après avoir porté son groupe au sommet de la pyramide

du carnaval national au Cap-Haïtien (2013) face à T-Vice, son grand rival, et les autres groupes comme Carimi, Kreyòl-la, Anbyans, le « short boy » a encore une fois prouvé ses capacités à drainer la foule et à faire bouger des milliers de carnavaliers. Shabba est l’un des rares animateurs à pouvoir garder intacte sa voix durant les trois jours gras. MC infati-gable et désopilant, il reste cool même quand on le croirait énervé. « Pou janm wè Shabba la, tout tan li nan Djakout, T-Vice p ap pran anyen », pour répéter un fan de T-Vice qui saluait l’énergie du chanteur.

Shabba dispose en effet de cette qua-lité rare de tranformer le plus banal en musique dansante. Il a le groove dans le sang. Au son frétillant du char, il est celui qui ensorcelle son sujet. C’est l’euphorie ! « De men sou tèt, tout moun demen sou tèt », c’est le refrain implacable qui retentit de toutes parts. Les carnavaliers s’en donnent à coeur joie.

Aux côtés des autres musiciens de la bande, le « pi piti pi rèd » confirme sa place parmi les vrais connaisseurs du « béton ». Sa vivacité contagieuse et son talent d’animateur jusqu’ici inégalé font l’objet de débat. N’est-il pas le seul à pou-voir faire ce travail de cette façon ? C’est la question que se pose plus d’un.

Sans en disconvenir, avouons que le Capois réunit tout pour être la meilleure tête des deux plus importantes fêtes populaires de l’année 2013. Et Djakout #1 reste et demeure ce champion qui, vraisemblablement, ne se laissera pas vaincre de si tôt. Bravo Shabba !

Lord Edwin Byron

Féfé au Niagara Falls :plus qu’une visite touristique

Le chanteur-composi-teur-interprète Fenner

Pierre-Gilles, connu sous le nom de Black Féfé, de-vrait se rendre le mardi 5

août à Niagara Falls pour signer son premier contrat américain. Il est l’invité de

Frank Parlato, éditeur de Niagara Falls Reporter et

homme d’affaires qui a travaillé avec le regretté

Pete Bennett, directeur de promotion des quatre membres des Beatles de

1967 à 1977. Frank dit qu’il envisage plusieurs possi-

bilités pour promouvoir le populaire chanteur haïtien

à travers les États-Unis.

Féfé a reçu des offres à Miami, Los Angeles et New York. Parlato assure aux médias qu’il va travailler avec l’artiste sur l’évaluation des offres avant d’accepter quoi que ce soit. Le chanteur s’est fait connaître en Haïti en 1999. À l’époque, des chansons hip-hop avaient la pro-pension de détourner, les jeunes surtout, du droit chemin, de l’école, ou encore encourageaient à se faire de l’argent illégalement, d’agir comme un gangster. Pour protester contre cela, l’inconnu d’alors avait écrit ses textes comme une tentative pour encourager les jeunes à rester à l’école, où, selon lui, il y aurait une meilleure chance de succès durable dans la vie. Les paroles de ses chansons sont écrites en créole, en français et parfois en anglais. En dépit de la popu-larité durable de sa chanson, Féfé n’a obtenu presque rien de succès national. Le processus du droit d’auteur en Haïti n’exige pas des modalités de paiement lorsque la chanson d’un artiste est jouée

à la radio. En 2006, son groupe a remporté le

concours Reggae Soleil et a eu droit à une séance d’enregistrement. Ainsi, il en-registre son premier album qui n’a jamais été distribué. Les stations de radio ont seulement reçu une copie de l’une des chansons, « Viktim », qui a quand même fait son petit bonhomme de chemin. « En Haïti, ce n’est pas l’argent qui est néces-saire, nuance Féfé, c’est le partage. »

En 2008, avec la chanson « Ki mele’m », le chanteur a eu un succès franc. Ticket Magazine l’a nommé Artiste de l’année. Par la suite, il a été présenté au public de la Télévision nationale ; il a joué à Ayiti Deploge ; la compagnie Digicel l’a parrainé. Black Féfé est vite devenu Mr Unplugged.

En plus de son talent de chanteur, Fenner a le sens de l’humour. Vite, il se fait la réputation de maître de l’improvi-sation. En 2009, l’artiste a été présenté sur la couverture de “Panoramag”, qui fait de lui un omniprésent de la culture haïtienne.

Après deux ans, Fenner quitte le show pour se concentrer sur les tournées et l’écriture de nouvelles chansons. Il a performé presque partout en Haïti et à participé à plusieurs spots publicitaires.

Aujourd’hui, quand Féfé n’est pas sur scène, il partage la vie simple de son peuple, à son domicile dans la vallée de Bon-Repos, La Plaine du Cul-de-Sac, où il compose sa musique tranquillement. Il a attiré un public en dehors d’Haïti, avec plus de 15 000 écoutes et télécharge-ments confondus sur internet en quatre mois. Niagara Falls est une destination très prisée par les touristes, mais dans le cas de Féfé, c’est plus qu’une destination touristique.

Dorine [email protected]

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4 2 août 2013No 911

Nancy Roc a rompu son contrat avec Radio Métropole le vendredi 3 mai 2013 lors de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Le dimanche 28 juillet 2013, la journaliste a fait ses adieux à la fréquence 100.1 FM que dirige Richard Widmaier en attendant le samedi 3 août où l’émission « Métropolis » cessera d’exister définitivement sur les ondes de Métropole après environ treize ans de diffusion sur la station.

Le mardi 25 juillet 2013, Daly Valet, responsable de Radio Trans Inter (RTI), 98.1 FM, directeur général et rédacteur en chef du journal Le Matin qui devrait fermer ses portes jusqu’à nouvel ordre à la fin de ce mois de juillet pour des raisons de rentabilité, selon ce qu’a rap-porté HPN, a annoncé son départ aussi de Radio Vision 2000, 99.3 FM.

Sur son compte Twitter, a annoncé la grande nouvelle : « Après plusieurs mois de réflexions, j’ai pris la décision de quitter Radio Vision 2000. Je n’ai pas le choix, j’ai déjà annoncé cette décision aux autres responsables de la radio. Cette nouvelle ne va pas faire plaisir à cer-tains d’entre vous, mais c’est la vie ! J’ai d’autres priorités dans ma vie, merci de votre compréhension », a écrit l’éditoria-liste. Depuis, sur la Toile, chacun inter-prète à sa façon cette nouvelle.

Nancy Roc quitte Métropole Daly Valet abandonne Vision 2000 Le Matin ferme ses portes

La politique et le problème économique semblent toucher sérieusement la presse haïtienne qui fait déjà son travail dans des conditions difficiles.

Par ailleurs, son co-animateur à l’émission « Vision 2000 à l’écoute », Va-léry Numa, avait déjà apporté certaines précisions sur le départ de M. Valet pour couper court aux rumeurs qui feraient croire que le présentateur aurait des problèmes avec la direction de la radio. Le vendredi 28 juillet 2013, c’était au tour

du présentateur démissionnaire de met-tre les points sur les i. « Je suis en de bons termes avec Vision 2000. Je ne quitterai jamais cette radio, mais le moment est venu de faire mes propres expériences », avait précisé Daly Valet.

Plus loin, le journaliste avoue qu’il a pris cette décision parce qu’il a besoin de sa liberté. « J’ai besoin de plus de liberté dans mon temps, dans ce que j’écris. J’arrive à un moment où j’ai des convic-tions profondes et affirmées, je dois les exprimer librement », a lâché M. Valet.

Face au tollé qu’a suscité l’annonce de son départ de Vision 2000, l’éditoria-liste dit ne pas comprendre le pourquoi de ce remue-ménage, car il avait déjà parlé de sa démission à la direction de la station. « Je n’ai pas encore donné la date et l’heure de mon départ de la station, mais tous ceux qui sont à Vision 2000 étaient déjà au courant de ma décision. J’en avais déjà parlé au directeur Léopold Berlanger et à mon co-présentateur Valéry Numa depuis le 26 juin 2013. « Je vais quitter Vision 2000, mais je serai toujours disponible pour la station. Je vais garder de très bons rapports avec elle », assure Valet. « En 1995, continue-t-il, j’étais à Signal FM (90.5) et c’est moi qui étais venu avec l’émission ‘’Moment Vérité’’ ; malgré que j’aie quitté la station, j’ai toujours gardé de bons rapports avec Anne Marie Issa et Mario Viau, ses responsables. J’étais à Le Nouvelliste, et ce sont toujours de bons rapports entre moi et Max Chauvet, malgré que j’ai dû quitter le journal pour venir à Vision 2000 en 1996 », a expliqué Daly Valet.

Toutefois, le journaliste a déclaré qu’il

va se réunir à nouveau avec la direction de Radio Vision 2000 pour fixer claire-ment la date de son départ de la station.

Daly Valet dément sa candidature éventuelle à la présidence d’Haïti

Depuis quelque temps, avec les slogans « La Nouvelle Haïti », « Une autre Haïti est possible » que prônent les deux présentateurs de Radio Vision 2000, Va-léry Numa et Daly Valet, ajouté à la série de conférences qu’ils présentent dans les différentes villes de province du pays notamment, on leur prête des intentions politiques. Des rumeurs feraient croire que Daly Valet serait en train de préparer sa candidature aux prochaines élections. Ce que le journaliste a toujours démenti. Le vendredi 28 juillet 2013, Daly Valet est revenu sur le sujet et a assuré que sa démission de la radio n’a rien à voir avec la politique. « Je ne suis pas candidat à la présidence d’Haïti. Ces rumeurs sont gênantes, et je suis obligé d’être prudent ; n’importe quoi peut arriver et peut atteindre la radio. J’ai dû consentir beau-coup de sacrifices. Donc je suis obligé de faire le choix de quitter la radio », a lâché Daly Valet.

Le patron de RTI (Radio Trans Inter) dit qu’il va regretter son collègue Valéry Numa même quand parfois, ils étaient toujours en désaccord dans leurs débats à l’émission très prisée de tous les après-midis, « Vision 2000 à l’écoute ».

Gilles Freslet ([email protected])

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52 août 2013No 911

Comment a été l’expérience au Canada ?

Merveilleuse.

Qu’en as-tu tiré ?Beaucoup. D’abord que l’humour,

que ce soit la performance, l’écriture, la promotion ou la production, peut être un métier organisé et lucratif. J’ai aussi ap-pris qu’il faut plus que du talent, mais de la passion pour travailler dans l’humour.

J’ai aussi été impressionnée et très touchée par l’accueil chaleureux et la simplicité des organisateurs du Festival et de la direction de l’École nationale de l’humour. Cela a été pour moi un privilè-ge de travailler avec eux. Si j’avais perdu un peu de foi dans le métier, maintenant je suis à nouveau une “believer”. Yes we can!

Comment a été l’accueil du public ?Très chaleureux, toutes nationalités

confondues. C’était un public très mixte, qui est venu avec un bon esprit de dé-tente et non de jugement.

Que penses-tu de cette initiative ?Qu’elle est audacieuse et aussi

heureuse. D’abord je rappelle qu’elle a deux facettes. D’abord, la participation désormais d’Haïti au Festival juste pour rire. Ensuite, la création de l’École de l’humour en Haïti. La soirée à laquelle nous avons participé Cynthia Jean-Louis Laurent, Jean Samuel André, Jorj et moi, le 21 juillet, a été une collecte de fonds pour financer la première “formation des formateurs” de l’École de l’humour en Haïti. C’est une grande aventure qui com-mence là, et nous la devons au Consul général d’Haïti à Montréal. Cette initia-tive a permis de montrer une facette po-

sitive d’Haïti. Les gens n’arrêtent pas de nous dire qu’ils sont heureux de connaî-tre autre chose de nous que notre misère et nos malheurs. Ils ont été agréablement surpris. Mais vraiment surpris.

Qu’as-tu gardé du frottement avec les humoristes étrangers ?

Que l’humour c’est très sérieux com-me métier. Personne n’a la grosse tête, même si nous avons tous rencontrés des gens célèbres et tellement compétents. Ils travaillent dur et y mettent beaucoup de cœur et de passion. J’ai aussi gardé de belles photos que je vais mettre dans mon salon et aussi quelques noms à glisser dans mon CV.

Penses-tu avoir un avenir dans le “Stand up Comedy” en français ?

Moi, personnellement, ce n’est pas mon projet. Mais j’avoue que je suis en train de rêver à une expérience un peu différente de la scène. Un mélange de stand up, de théâtre et de musique. A voir.

Mais je crois qu’il y a un avenir chez nous pour le stand up en français. C’est ce qui nous ouvrira la porte pour la scène internationale. Pourquoi pas ? Les comé-diens francophones qui viennent chez nous sont bien accueillis. Nous avons été super bien accueillis là-bas. La participa-tion aux prochains “Juste pour rire” sera une motivation pour que nous fassions de l’humour en français. C’est vrai que chez nous, une bonne blague se donne toujours en créole, mais on peut facile-ment adapter, ce n’est qu’une question d’habitude...

Quels sont tes projets ?Reprendre la scène, l’écriture humo-

ristique, et aussi prendre une formation d’auteure et de mise en scène pour l’humour. A part ça, aller habiter près de la mer... mais je suis hors-sujet là (rires).

As-tu un conseil pour les jeunes qui voudraient se lancer dans le domaine ?

Oui. Refusez le « Jan l pase l pase ». Cherchez de l’encadrement. Il y a des règles dans les métiers de l’humour. Il y a beaucoup de gens mobilisés pour que le projet de l’école de l’humour soit réalisé. En attendant que les formations soient disponibles, explorez, lisez, regardez ce que font ceux qui ont réussi ; multipliez les performances même en petits grou-pes, osez, innovez. Il est très difficile de vivre décemment de son art chez nous,

mais ce n’est pas impossible. Et puis même si l’humour est un deuxième métier pour vous, cherchez l’excellence, pratiquez l’humilité et... ne volez pas les blagues des autres.

A quand le prochain spec-tacle de Christina en Haïti ?

Je suis en train de plancher sur un spectacle musical, qui va demander beaucoup de travail. Mais c’est un beau projet. La date est à décider. Je dois rencontrer Kako cette semaine pour finaliser le projet, car je voudrais vraiment qu’il en fasse partie.

Plus de trente ans que tu nous fais rire, pas fatiguée ?

Ciel ! Comme vous me vieillissez !! J’ai 42 ans, et j’ai joué dans les créations de ma mère jusqu’à très tard. En fait, j’ai osé l’humour à titre per-sonnel en 2000 à la radio et en 2001 avec KAJ sur la scène du Ritz Kinam. Donc cela fait seulement treize ans, et de plus par intermittence. Alors non, pas encore fatiguée ! Je ne fais que commencer.

Tu as essayé tous les supports : radio, télé, feuille-

ton, écriture, la scène, lequel te va le mieux, selon toi ?

Ah ! Vous aviez embarqué que je suis une touche-à-tout ? Eh bien, je vais continuer comme ça. A faire le tour. Vive l’adrénaline, la nouveauté et les expé-riences fortes. Je dois avouer toutefois que j’ai une préférence pour la radio en direct et l’écriture.

Pourquoi le petit monde du rire en Haïti n’a pas pu continuer l’expé-rience ?

Si vous faites allusion au fait qu’il y a si peu de spectacles humoristiques chez nous, je dirais que faire vivre l’humour, cela prend des agents et des promoteurs convaincus que les gens créatifs peu-vent créer en paix et donner le meilleur d’eux-mêmes. Cela prend aussi de bons sponsors qui y croient. Il n’est pas normal que ce soit les artistes eux-mêmes qui fassent le porte-à-porte pour récolter des fonds, pour ensuite aller créer le cœur lé-ger et répéter comme des malades. Créer un bon spectacle humoristique, cela de-mande beaucoup d’énergie et d’efforts ; il faut aussi que ce soit lucratif. Pour ces raisons, les humoristes haïtiens font le choix du “brassage”, de la pub ou bien pratiquent un autre métier, et c’est dom-mage. Il faut également que les coûts de production baissent un peu. Croyez-moi, avec quelques bons sponsorships et plus de “believers” (promoteurs, agents, salles de spectacle), vous verrez se réveiller très vite le petit monde du rire.

Propos recueillis parDaphney Valsaint

Christina Guérin Faire rire c’est du sérieuxFille de Mona Guérin, comédienne depuis ses 5 ans, ancienne de “ Woy ! les voilà !!! “ où elle a tenu à elle seule neuf rôles, Christina Guérin cohabite avec le rire depuis des années. L’humo-riste dont la réputation n’est plus à faire revient sur son expérience au festival Juste pour rire et manifeste le désir de revenir très bientôt sur les planches pour un grand spectacle en Haïti.

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Mercredi 31 juillet et jeudi 1er août 20136

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Football / Gold Cup 2013/ FinalE

On en est là

Amateurs, jeunes, semi-profes-sionnels et professionnels, nos footballeurs font feu de tout

bois dans les compétitions de l’été 2013.

Les championnats de vacances se déroulent un peu partout parfois dans des espaces les plus restreints. L’objectif prioritaire est de meubler un temps de loisir. Alors, pense-t-on , peu importe qu’ils soient organisés sur des terrains de fortune.

Pour leur déroulement sans bavures, Il serait intéressant et com-mode de leur dédier un cadre pro-pice comme les centres sportifs, les codifier une fois pour toutes, vu leur utilité pour les jeunes footballeurs.

Puisque les scolaires constituent le gros de cette clientèle, autant pen-ser aux écoles qui ne disposent pas de terrain de jeu et leur aménager autant que faire se peut des espaces utiles et agréables.

En général, les aires de déroule-ment de ces jeux de l’été demeurent des espaces libres et réduits déjà connus dans les quartiers résiden-tiels.

Dans le cadre de cette démar-che, il s’agira de définir des environ-nements qui soient accessibles aux écoles de proximité, publiques ou privées et ne disposant pas d’espaces de détente.

Le mieux serait que ces terrains de jeu disposent non seulement des surfaces de jeu reglémentaires mais aussi d’espaces pour la pratique du basket, du volley, du tennis, voire la boxe et l’athlétisme.

Grâce à un but du remplaçant Brek Shea (69e), les Américains se sont montrés à la hauteur de

leur statut de favoris et complètent leur palmarès après les titres de 1991,

2002, 2005 et 2007.Les USA, qui avaient déjà battu

le Panama lors de son unique finale dans la compétition en 2005, aux tirs au but (0-0 après prolongations, 3-1

aux tirs aux buts.), ont cette fois réussi à faire la différence dans le temps réglementaire. Avec davantage de réalisme et de précision dans la fini-tion, ils auraient même pu facilement

Un 5e sacre pour les Etats-Unisdonner de l’ampleur à leur succès.

Face à la défense en bloc du Pa-nama, c’est une nouvelle fois l’ailier de Stoke City Brek Shea qui, comme contre le Costa Rica (1-0) a trouvé la solution, moins d’une minute après son entrée sur le terrain.

Le sélectionneur des USA, l’an-cien buteur international allemand Jürgen Klinsmann, a assisté à cette finale depuis la tribune: il avait été exclu à la fin de la demi-finale, pour contestation.

Les Américains améliorent encore leur bilan largement favorable dans les confrontations entre les deux na-tions (dix victoires, deux nuls et une seule défaite).

Les Etats-Unis disputeront un bar-rage contre la vainqueur de l’édition suivante, en 2015, pour déterminer quelle nation représentera la Conca-caf (Confédération d’Amérique du Nord, centrale et Caraïbes) à la Coupe des Confédérations 2017 en Russie.

Avec un crochet gauche dans le dou-zième round, le Mexicain - qui vit à Los Angeles (Californie) - Jésus

Soto-Karass (30 ans ; 1,77 m ; 28 succès, dont 18 expéditifs, 3 nuls, 8 défaites, 1 no-contest) a arrêté notre compatriote André Berto (29 ans ; 1,69 m ; 28 vic-toires, dont 22 avant la limite, 3 revers), mettant ainsi probablement fin à la car-rière de l’ncien champion WBC puis IBF des poids welters, la nuit dernière au AT & T Center, à San Antonio (Texas).

L’Aztèque a commencé à prendre l’ascendant sur son rival à compter de la quatrième reprise, alors que l’États-Unien perdait quant à lui en efficacité à mesure que le combat avançait. Malgré cela, Berto a envoyé Soto Karass au tapis avec une gauche au corps dans le onzième round. Berto n’a toutefois pu contenir son opposant jusqu’au son final de la cloche. Soto-Karass s’est en effet imposé alors qu’il restait 48 secondes dans cette ultime reprise. À ce moment-là, Soto-Karass menait aux points selon un juge. Un autre donnait Berto gagnant, alors que le troisième juge plaidait pour un nul. Berto a perdu trois de ses quatre derniers duels.

Thurman détrône Chaves par K.-O.

En co-événement, l’Américain Keith Thurman (24 ans ; 1,71 m ; 21 victoires, dont 19 avant la limite, 1 no-contest) a détrôné de son titre par intérim WBA des poids welters l’Argentin Diego Gabriel Chaves (27 ans ; 1,71 m ; 22 succès, dont 18 expéditifs, 1 revers), lors d’un duel

d’invaincus, par K.-O. après vingt-huit secondes dans le dixième round. Dans l’antre des Spurs, le boxeur de San Miguel (Buenos Aires) n’a pas pu résister à l’ava-lanche de coups portés par le pugiliste de Clearwater (Floride). En réalité, la fin s’était dessinée dans le chapitre antérieur, la neuvième reprise, quand Thurman a touché au foie Chaves, l’envoyant ainsi une première fois au tapis.

Omar Figueroa assurera l’intérim

Pour le titre vacant par intérim WBC des poids légers, l’invaincu droitier texan Omar Figueroa (23 ans ; 1,75 m ; 22 victoires, dont 17 avant la limite, 1 nul)

Soto-Karass arrête Berto

a défait par décision unanime (118-108, 118-108, 119-107) le fausse-garde tokyoïte Nihito Arakawa (31 ans ; 1,73 m ; 24 succès, dont 16 expéditifs, 1 nul, 3 revers), à l’issue d’un des meilleurs duels de l’année. Les coups ont volé de tous côtés lors de cette âpre bataille sans temps morts. Figueroa et Arakawa se sont donnés à fond pour offrir un maximum d’émotions au public. Leur vaillance a fait que les spectateurs se sont mis debout pour applaudir à tout rompre et remercier le dévouement des ces gladiateurs.

berto au tapis au 12e round

Haiti/ boxE intErnationalE

Les Etats-Unis ont remporté un 5e titre continental en battant le Panama 1 à 0 en finale de la Gold Cup, dimanche au Soldier Field de Chicago.

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Mercredi 31 juillet et jeudi 1er août 2013 7

Le Gymnasium Vincent de la rue Romain sera le site de dérou-lement ce week-end de la 9e édition du championnat national

de volley-ball baptisé dorénavant « championnat national des clubs champions » selon l’expression du président de la Ligue de volley-ball région ouest (LVBRO), Markens Ar-mony suite à la conférence de presse donnée le jeudi 1er août 2013 à Presse Café.

Ce sera un total de deux cents athlètes issus des sept clubs partici-pants au championnat national des clubs champions qui disputeront cette compétition au Gymnasium Vincent où trente huit rencontres sont prévus au programme.

A dire vrai, ce sera la grande fête pour les amateurs de cette discipline qui, à n’en pas douter, feront le dé-placemennt en nombre imposant pour assister à l’évolution de nos volleyeurs et volleyeuses .

Outre les rencontres qui se dispu-teront sur les deux surface de béton et taraflex du gymnasium, d’autres at-tractions sont prévues au programme de ces trois journées avec des artistes invités à se produire dans des tours de

chant, de chorégraphies etc...Réparties en deux groupes, les

sept clubs qui prendront part à cette édition de championnat des clubs champions de volley-ball sont les suivants :

Catégorie masculine :Ouanaminthe, Papillon et Port

Margot (pour le Nord)Tigers, Atlanta et Estudiantes

(pour l’Ouest)

Cayes Captain (pour le Sud)Catégorie féminine :Artilleurs, Abeilles et Ouanamin-

the (pour le Nord)Magic, Tigresses et JVC (pour

l’Ouest)Fire Team (pour le Sud)Des trophées et médailles seront

attribuées aux trois premiers du clas-sement dans les deux catégories ainsi que des distinctions pour le meilleur

VollEy-ball / CHampionnat national

Rendez-vous au Gymnasiumattaquant, le meilleur défenseur, le meilleur libero, le MVP de la com-pétition et pour finir, l’équipe la plus fair-play.

Markens Armony pour finir re-mecie Digicel, SOGEBANK et le Comité olympique haïtien (COH) qui ont contribué à rendre possible l’organisation de cette 9e édition de championnat national dont le coût s’élève à 17000 USD.

Emmanuel Bellevue

Dimanche 28 juillet 2013, peu après 6h p.m., avec la cérémonie de remise de médailles, le rideau

est tombé sur la 12e édition de la Gold Cup. Le trophée du fair-play a été remis à l’équipe de Bélize. Au Pana-méen Jaime Pinedo a été attribuée la distinction de meilleur gardien. Trois joueurs ayant marqué chacun cinq buts, le Panaméen Gabriel Torres et les Américains Eddy Johnson et Lan-don Donovan, sont sacrés meilleurs buteurs. D’un cheveu, Donovan a raté l’occasion de gagner tout seul le trophée; quoique à la limite du hors-jeu son tir qui se dirigeait vers les buts gardés par Jaime Pinedo ait été prolongé presque sur la ligne par son coéquipier Brek Shea. Avec au compteur six buts, le vétéran serait le seul à soulever la coupe de meilleur buteur. Mais le bureau exécutif de la Concacaf a choisi de faire trois heureux.

A propos de la finale, les Etats-Unis d’Amérique n’ont pas volé la victoire si l’on considère la pression constante exercée sur le plan offensif en seconde période par Damascus Beasley, Landon Donovan, Eddie Jo-hnson, Brek Shea et les autres dans la moitié de terrain occupée par les Pa-naméens. Il est vrai que ces derniers, après avoir encaissé le but, se ruèrent à l’assaut. Comme le soulignait un commentateur d’une chaîne locale, un autre match commençait . Il s’agit de Marion Léandre, «toujours succ-

cint et précis» (comme le relèvera le présentateur de Télé Superstar, chaîne 68 au moment de la séparation). Ses pronostics se sont vérifiés fort sou-vent. Le mercredi 24 juillet, lors de la demi-finale USA-Honduras, la pre-mière mi-temps s’achève sur le score partiel de 2 buts à 0. Marion Léandre opine que le sélectionneur hondu-rien va, dans les vestiaires, secouer ses poulains en leur demandant de presser les Américains sur leurs buts. Effectivement, la tactique prédite par coach Marion se révéla payante. Les Honduriens réduisent l’écart à la 52e minute de jeu. Mais deux minutes plus tard Eddie Johnson s’engouffre sur la droite et centre dans le petit carré, Landon Donovan arrive à fond de train et marque dans les buts vides. Comme à l’entraînement. Le Hondu-ras n’en reviendra pas.

La 2e demi-finale fut plus équili-brée. Le Panama ouvre le score. Mais les Mexicains égalisent d’une superbe tête sur le centre bien travaillé, venu de la droite. En seconde mi-temps, sur un corner tiré de la gauche, un joueur panaméen accomplira un geste non moins beau : marquer d’une tête plongeante. La route pour la finale s’ouvrait devant la sélection pana-méenne. Les jeunes joueurs mexicains auront gagné en expérience.

Revenons à un incident survenu lors du match USA-Honduras. Le vé-téran Damascus Beasley, virevoltant latéral gauche, est maltraité sous les

yeux de son entraîneur Jürgen Klins-mann, qui s’emporte. L’arbitre de la partie sort le carton rouge. Coach Ma-rion regretta qu’il n’ait pas fait montre de plus de maîtrise, le match tirait vers la fin, l’équipe américaine menant au score par trois buts à un. Résultat: l’entraîneur allemand de la sélection américaine assistera à la victoire de ses joueurs dans les tribunes. Au coup de sifflet final, l’air triomphant, il s’élancera pour fouler le terrain de jeu et se mêler à la fête. Le sacre du team américain était prévisible. De toute façon, quoique amputée de plu-sieurs cadres, la sélection américaine a montré dès le quart de final contre Le Salvador une meilleure organisation offensive et une admirable rigueur défensive. La vigilance de leur gardien Nick Rimando était rarement prise à défaut. Les Etats-Unis d’Amérique sont montés sur la plus haute marche du podium, dans un stade en liesse, c’est mérité.

Mince consolation : sur la chaîne II, avant le coup d’envoi de la finale, le présentateur mentionne que l’ar-bitre portoricain et son assistant qui avaient officié lors du match Haïti-El Salvador ont été sanctionnés, sans autre précision. Mais ce qui est fait est fait. Haïti va devoir se remettre au travail. On annonce une partie amicale contre les îles du Cap-Vert le 15 août prochain.

Jean-Claude Boyer lundi 29 juillet 2013

Le rideau est tombéGold Cup /FinalE

Note de Presse de la Commission ad hoc de Support Gold Cup 2013

Au public en général, et aux contributeurs du fonds de sou-tien des Grenadiers pour la Gold

Cup 2013 en particulier,La Commission ad hoc de Support

Gold Cup 2013 (ci-après la CSGC), initiative de soutien du peuple haïtien à son équipe nationale de football « Les Grenadiers », et mandatée par la Fédération Haïtienne de Football, a le plaisir d’inviter les journalistes, les contributeurs et le public en général à une conférence de presse le mardi 6 août 2013 à 10 heures au Karibe Hotel.

Lors de cette conférence de pres-se, la CSGC présentera tous les états financiers relatifs aux collectes de

fonds, aux déboursements, et justifiera de toutes les dépenses enga-gées à partir des fonds récoltés.

Le plus haut souci de transparence ayant amené la CSGC à s’entourer d’un comptable ainsi que d’un

cabinet d’audit, tous les détails relatifs aux comptes et aux mouve-ments de fonds seront exposés et libres d’accès aux contributeurs en particulier et au public en général.

Nous déplorons la disqualifi-cation de nos Grenadiers à la Gold Cup 2013, mais tenons à féliciter les joueurs, le staff technique et la Fé-dération Haïtienne de Football pour avoir porté avec dignité les couleurs nationales dans une compétition in-ternationale.

A travers cette initiative citoyenne et populaire qu’est la CSGC, les Haï-tiens nous ont démontré qu’un

patriotisme sain existe bel et bien chez nous. De plus, la CSGC tient à remercier particulièrement tous les

contributeurs du fonds de soutien qui, par leur acte de don, ont mis en avant la solidarité dont notre peuple sait faire preuve lorsque nous som-mes portés par un objectif national commun.

Avec tous nos remerciements aux Grenadiers, nous continuerons à croire en vous,.Jean Ronald Eliacin

Président de la Commission Ad hoc de Support Gold Cup 2013

Membres de la CSGC : Jean Ronald Eliacin - Prési-dent; Daly Valet - Vice-Président; Lionel Benjamin

JrTrésorier, Secrétaire; Jean Monard Metellus; Aruns Bellevue ; Etienne Beauvoir; Maarten Boute

Frédéric François, vice-président FHVb et markens armony, président de la lVbro (photo : yonel louis)

Page 8: Christina Guérin, faire rire c'est du sérieux

8 2 août 2013No 911

Òganizasyon volontè ki pi enpòtan nan peyi Dayiti

Ou vle vin jwenn nou? Ou vle chanje reyalite Ayiti? Nou bezwen w!

Volontè! Nou Bezwen’w!

Le comité du carnaval des Fleurs 2013 pourra crier haut et fort que cette nouvelle édition de bamboche populaire est une réussite totale. L’événement, depuis que le gouver-nement Martelly-Lamothe l’a relancé, attire de plus en plus de monde. L’initiative est louable et peut, si l’on se fie aux chiffres avancés par Gré-gory Saba, président du comité, être profitable à l’économie haïtienne.

Environ 1 500 passagers par jour ont fait le voyage vers Haïti durant la semaine précédant le carnaval. La majorité des grands hôtels ont eu plein de réservations et les cent vingt et un stands construits aux abords du parcours ont tous été achetés par des commanditaires. La tribune publique de dix mille places, montée en face de la cour du palais national, a été remplie de personnes qui ont payé jusqu’à cent gourdes une place par jour. Le peuple s’est amusé, les inci-dents sont minimes à ce qu’il paraît,

et les applaudissements commen-cent à pleuvoir. Mais…

Tout n’est pas rose, comme lais-sent le croire les apparences. Certains dirigeants de groupes, à l’instar de Harold Domond, se sont plaints de l’organisation de l’événement. Selon lui, contrairement aux années pré-cédentes, un sponsor ne peut plus décider de patronner un groupe de son choix. L’argent des groupes qui vont défiler vient directement aux membres du comité qui le distri-buent aux groupes de leur choix. Autrefois, toujours selon Domond, le groupe devait trouver des sponsors et ensuite demander l’autorisation de défiler à la mairie de Port-au-Prince. Ceci permettait aux institutions financières d’investir dans le groupe susceptible de mieux représenter leurs intérêts.

Brothers Posse a les mêmes griefs. Mise à l’écart pour sa méringue controversée, la formation musicale

Carnaval des Fleurs, un succès, mais…

Le carnaval des Fleurs a apporté une bouffée d’air frais à Port-au-Prince, et une trêve de trois jours au quotidien rebondissant de périples politiques ces derniers temps. Les proues-ses de ces quatorze groupes musicaux, les mille cinq cents acteurs artistiques environ et les dix-huit bandes à pied qui ont animé le Champ de Mars vont même faire l’actualité toute la semaine durant. Le carnaval des Fleurs devient de plus en plus important. Il draine la grande foule, les gens s’amusent, suivent le courant, applaudissent le retour de cette initiative, mais…

n’a pas été retenue pour le carna-val national, ni pour le carnaval des Fleurs. Pourtant, des commanditai-res ont des contrats annuels avec le groupe, incluant un budget pour le carnaval, d’après ce qu’a déclaré le chanteur et leader du groupe, Anto-nio Cheramy dit Don Kato, au micro de Matin Caraïbes (94.1 FM). Les critères «ténor» et «meringue popu-laire» n’ont, injustement, pas été pris en compte dans le cas du groupe... ils sont restés à l’oral.

Les trois jours de défilé ont en re-vanche été un succès fou. Le Champ de Mars a accueilli une véritable ma-rée humaine. Ni la pluie ni la chaleur n’ont pu freiner l’envie de s’amuser des carnavaliers. Ils ont assisté, en nombre grandissant, au défilé artis-tique de plus de 15 000 personnes déguisées, incluant des écoles de danses prestigieuses telles l’Enarts, Le Ballet Bakoulou, le Théâtre natio-nal. Mais…

On ne fait que revoir les mêmes déguisements depuis un bail. L’em-pressement de nommer un nou-veau comité chaque année, celui de préparer un budget et de lancer un thème de dernière minute, ne laisse pas assez de temps aux artisans, designers, chorégraphes... de penser à de nouvelles créations. Ces condi-tions de travail ne suscitent point la création artistique. Les ateliers non plus ne peuvent avoir le temps de rassembler assez d’argent, de maté-riels et de ressources humaines pour financer leur production.

Donc, il n’y a pas eu de grands changements au Champ de Mars. Cette deuxième édition n’a pas été trop différente de la précédente. Le carnaval des Fleurs ne s’est pas isolé du carnaval national. Les costumes des bandes déguisées ont été les mêmes pour la plupart ; les stands, majoritairement d’une monotonie architecturale ; les abus de certains policiers, entre autres, ont encore retenus l’attention. Mais…

Il faut rapporter que les chars sont dotés d’une meilleure sonorisation cette année. Un aspect crucial que le comité a pris en compte. Toutefois, certains groupes ont jugé nécessaire de renforcer leur système de son en y ajoutant d’autres dispositifs. Les pres-tations des formations musicales sont meilleures que celles des années pré-cédentes : les groupes rivaux avaient sensiblement les mêmes armes pour se différencier. Mais…

Doit-on se demander pourquoi le Panorama des Cayes fut la surprise du Champ de Mars ? Etait-ce une dé-cision présidentielle comme on com-mence à avoir l’habitude ou un choix du comité ? Pourquoi pas Zatrap, Brothers Posse, RAM ou même King Posse, des groupes qui ont touché l’auditoire par leur dernière mérin-gue ? Pourquoi dans une seule soirée, Anbyans a eu à changer trois fois de camion, alors que Grégory Saba avait assuré que la secrétairerie d’Etat à la sécurité publique s’était impliquée dans le processus ? Et pourquoi il n’y a pas eu ces représentants de la police de la circulation auprès des chauffeurs comme on l’avait an-noncé ? Pourquoi tous ces véhicules non impliqués dans le défilé sur le parcours ? Le carnaval des Fleurs est un succès, mais…

Plésius Junior LOUIS (JPL 109)