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1
Universit dOrlans
DESS DMPS-BIO
ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE DE LENTREPRISE
DOCUMENT N3
LENTREPRISE ET LE MARCHE DU TRAVAIL
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2
INTRODUCTION : LE CHOMAGE
Rpartition de la population totale
Population active - France 1990-2000
actifs en emploi89%
chmeurs11%
active populationchomeurs de nombre = chomage detaux
totale populationoccups actifsd' nombre = emploid'taux
actif) aged' (ou totale populationactive population = activitd'taux
Variation du taux de chmage :
D D D= + = + D + -
N T LN T L U (1 u)L u
N T L
N = population dge actif T = taux dactivit U = nombre de chmeurs ; u = taux de chmage L = emploi
France
-3%
-2%
-1%
0%
1%
2%
3%
1960
s
1970
s
1980
s
1990
s
Etats-Unis
-3%
-2%
-1%
0%
1%
2%
3%
1960
s
1970
s
1980
s
1990
s
- variation del'emploi
variation de lapopulationd'ge actif
variation dutaux d'activit
variation dutaux dechmage
Population - France 1990-2000
chmeurs5%
actifs en emploi39%
autres inactifs35%
inactifs d'ge actif21%
-
3
Dfinitions du chmage utilises en France
chmage au sens du Bureau International du Travail (BIT)
demande d'emplois en fin de mois (DEFM)
dfinition
tre la recherche d'un emploi activement
tre disponible immdiatement (
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1- LAPPROCHE TRADITIONNELLE DU MARCHE DU TRAVAIL
La concurrence parfaite sur le march du travail ralise lallocation optimale des ressources : le revenu du travail compense exactement la dsutilit du travail ; le cot du travail est gal sa productivit marginale. 1.1- Loffre de travail des mnages
salaire rel = pouvoir dachat du salaire = prixdesniveaunominalsalaire
revenu du travail cot dopportunit de loisivet
Loffre de travail dpend :
du salaire rel salaire rel : deux effets sur loffre de travail
substitution demande doisivet offre de travail revenu demande doisivet offre de travail
Hypothse : leffet de
substitution lemporte
des autres revenus (rels)
autres revenus demande doisivet offre de travail
R1, R0 = autres revenus R= R0 donn, une hausse du salaire rel
encourage offrir davantage de travail si leffet de substitution est plus fort que leffet de revenu (A B)
une hausse de R (R1 > R0) incite offrir moins de travail salaire rel constant (A C), autrement dit, incite exiger un salaire rel plus lev pour offrir autant de travail (A D)
salaire de rserve : seuil de salaire en de duquel un individu noffre pas de travail.
L
Offre (R=R0)
s Offre (R=R1>R0)
A
B C
D SL0
SL1
Consommation
Oisivet prfrences
Fonction dutilit
Salaire rel
autres revenus Contrainte budgtaire
Maximisation de lutilit sous contraintes de budget et de
temps
Demande de biens de consommation
Demande doisivet
temps de travail temps doisivet
Contrainte de temps
OFFRE DE TRAVAIL
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1.2- La demande de travail des entreprises
A long terme : les firmes choisissent la combinaison capital travail la moins coteuse ; la demande de travail dpend du cot relatif du travail et des possibilits de substitution.
travail qualifi et capital sont des facteurs complmentaires (les ingnieurs sont plus productifs grce aux ordinateurs)
travail non qualifi et capital sont des facteurs substituables (les concierges sont remplacs par les interphones)
A court terme : le stock de capital est constant
la productivit marginale du travail est dcroissante.
(productivit marginale du travail = production supplmentaire permise par lembauche dune unit de travail supplmentaire)
Lentreprise maximise son profit en choisissant la quantit de travail, tant donne la fonction de production :
profit = f(L) s.L cot du capital recette marginale = productivit
marginale du travail cot marginal = salaire rel Le profit est maximum quand la productivit marginale du travail est gale au salaire rel.
La demande de travail dpend : du salaire rel
salaire rel
quantit de travail demande de la technologie
stock de capital ou progrs technique
productivit du travail
quantit de travail demande
( salaire rel donn)
fonction de production - productivit marginale
L
Y f(L)
sL*
L*
f(L*)
La quantit optimale de travail pour la firme
L
s.L
Y f(L)
s0
L0 La demande de travail
L
s
DL1
DL0
-
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1.3- Lquilibre concurrentiel sur le march du travail En concurrence parfaite sur le march du travail, le taux de salaire rel sajuste pour galiser les quantits offertes et demandes.
A lquilibre, le cot marginal du travail (en terme dutilit) est gal son gain marginal (la productivit marginale) : optimum social . La flexibilit du salaire permet datteindre le plein emploi : lquilibre, il ny a pas doffre excdentaire de travail. Toute oisivet est une oisivet voulue.
Chmage classique : Lexistence dun chmage durable dans le modle noclassique traditionnel peut tre due un dysfonctionnement du march qui empche lajustement du salaire (point A sur le graphique)
rigidit du salaire rel
Chmage frictionnel :
A tout moment sur le march du travail, il existe des mouvements vers et hors de lemploi. Lorsque lemploi est stable (a.N = b.U), il existe un taux de chmage :
UN U
aa b+
=+
Ce taux de chmage dpend des frictions sur le march du travail (taux de perte et dobtention demploi). Cf. thorie du Job search : Il existe une imperfection dinformation : le demandeur demploi ne connat pas a priori toutes les offres disponible, il reste au chmage le temps de prospecter le march. Une indemnisation du chmage accrot le salaire de rserve, allonge la dure optimale de prospection.
L* L
s* E
SL(s) DL(s)
excs doffre
s
sA>s* A
LA Lquilibre sur le march du travail
Population active occupe = N
Population active au chmage = U
obtentions demploi
b.U
a.N pertes demplois
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2- LA RIGIDITE DU SALAIRE REEL : 2.1- Pouvoirs de march Les salaris en position de force : un syndicat peut imposer/ngocier un niveau de salaire suprieur au niveau concurrentiel, quitte limiter le niveau demploi. Les entreprises en position de force : une entreprise en monopsone impose un salaire infrieur au salaire concurrentiel et limite le niveau demploi. 2.2- cots de rotation de la main duvre* Sil existe des cots de rotation de la main duvre :
cot dembauche et de formation cots de licenciement
alors les individus employs ( insiders ) disposent dun pouvoir de march face aux personnes la recherche dun emploi ( outsiders ) : ils peuvent ngocier un niveau de salaire suprieur au niveau concurrentiel. 2.3- asymtries dinformation* risque moral : les salaris diffrent par le niveau deffort fourni, et les employeurs
contrlent imparfaitement le niveau deffort.
salaire rel lev incitation leffort (viter de perdre beaucoup si licenciement) antislection : les salaris diffrent par leur efficacit et les employeurs ne peuvent pas
filtrer les embauches selon lefficacit relle.
salaire rel dpart des salaris efficaces seuls restent les moins efficaces
*Concept de salaire defficience : Distinguer la quantit de travail et lintensit du travail. La productivit du travail dpend du salaire ( schma noclassique de base). Le salaire doit rmunrer lintensit du travail : salaire lev productivit accrue. 2.4- salaire minimum un salaire minimum lgal suprieur au salaire dquilibre
Rapport du Conseil Suprieur de lEmploi, des Revenus et des Cots (CSERC), Le SMIC, salaire minimum de croissance, Documentation Franaise, 1999
effet ngatif sur lemploi : si hausse du SMIC rompt lquilibre entre salaire et productivit effet positif sur lemploi : si les firmes bnficient dune position dominante sur le march du travail, et pour
soutenir la demande de biens. Plus que lemploi global, [le niveau du SMIC] concerne spcifiquement lemploi peu qualifi : effet
ngatif dune hausse du SMIC (effet de comptitivit > effet de distribution du pouvoir dachat) mais plutt modr (+1% SMIC 4000 20000 emplois long terme).
Rle de lutte contre le dveloppement des ingalits de salariales, mais dune efficacit rduite dans la lutte contre les ingalits de revenus (car dveloppement du chmage, clatement des dures du travail, diversit croissante des situations familiales).
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2.5- distorsions fiscales pour le salari : revenu du travail = salaire impts et cotisations sociales ouvrires pour la firme : cot du travail = salaire + cotisations sociales patronales
coin fiscal = revenu du travail
cout du travail$
En outre, salaris et firmes nutilisent pas le mme dflateur pour mesurer le revenu rel ou le cot rel du travail.
3- LE CHOMAGE KEYNESIEN Les entreprises sont contraintes sur leurs dbouchs.
Les entreprises ont besoin de LC seulement pour produire la quantit qui satisfait leurs dbouchs. Une baisse du salaire rel ne permet pas daccrotre le niveau demploi. Le chmage keynsien est rsorb en accroissant la demande effective de biens (donc le besoin en travail). (quels effets dune hausse de la productivit du travail en cas de chmage keynsien ?)
Le concept de chmage keynsien suppose des rigidits nominales sur le march des biens et services : les prix napurent pas le march des biens.
remise en cause du modle classique (loi des dbouchs de SAY : loffre cre sa propre demande ) ; insistance sur interdpendance des marchs (biens, travail) une possibilit acceptable / accepte pour le court terme
L* L
s* E
SL1 DL0 s
sB B
LB Distorsions fiscales
DL1 SL0
cot du travail
revenu du travail
L*L
s* E
SL(s)s
sC>s*C
LCChmage keynsien
DL
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EVOLUTION DU TAUX DE CHOMAGE France- Allemagne- Etats-Unis
0
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4
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France NAIRU France - Taux de chmage Etats-Unis NAIRU Etats-Unis - Taux de chmage
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France NAIRU France - Taux de chmage Allemagne NAIRU Allemagne - Taux de chmage