Choisir le réalisme positif

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n°124 - avril 2016 | www.ecoconso.be | Une question ? 081 730 730 | [email protected] SOMMAIRE • Edito • L'actu d'écoconso • Dossier • Et vous, vous en pensez quoi? • En bref, ce mois-ci • Agenda • Dans le prochain numéro Retrouvez-nous sur EDITO Choisir le réalisme positif Je voulais vous écrire quelques lignes rappelant l'importance de passer à l’action, chacun à son niveau. Oui, c'était mon intention. Et puis j'ai regardé le JT, lu les journaux et sites d'actu, surfé sur les réseaux sociaux, consulté des alertes associatives. Ouvriers en colère, trentième anniversaire de Tchernobyl, expropriation de fermiers, statistiques sur la non-progression des gestes d’éco- consommation, menace pesant sur la moitié des sites du Patrimoine mondial de l’UNESCO à cause d’activités industrielles … Partout des raisons de baisser les bras, du carburant à désespoir. Ça vous arrive aussi d'être découragé ? Alors j’ai relu ce mail d’une ancienne collègue qui, avec un petit cœur en guise d’intro, était intitulé « Pour vous, comment continuer à croire en demain? ». Dans un des articles dont elle nous conseillait la lecture, on évoque l’influence que peut avoir un discours positif tenu par une « personnalité ». J’ai cherché autour de moi. Et en guise de personnalité, j’ai lu le témoignage de madame zéro déchet . J’ai repensé à ces permaculteurs qui témoignent dans le film Demain . J’ai discuté avec cette mère de famille nombreuse qui n’habite pas en ville mais continue tout de même à refuser la voiture. J’ai répondu à cette enseignante qui cherche des documents pour aborder l’éco-consommation en classe. J’ai écouté ces connaissances qui passent la nuit debout pour chercher ensemble des solutions. J’ai reçu cette invitation à rencontrer et soutenir ceux qui se battent pour l’accès des paysans à la terre. J’ai observé ce parent à la caisse d’un magasin expliquer avec beaucoup de bienveillance à son enfant pourquoi non, on n’achètera pas ce truc inutile même s’il fait très envie et qu’à la récré tout le monde en a un. Finalement, point besoin de « personnalité ». Tous ces témoignages de « gens normaux » ont chassé mon abattement. Parfois, tout ce dont on a besoin, c’est de voir que oui, un monde meilleur est en marche. Non, il n’est pas parfait, loin de là. Mais nous sommes nombreux à chaque jour le construire

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n°124 - avril 2016 | www.ecoconso.be | Une question ? 081 730 730 | [email protected]

SOMMAIRE• Edito• L'actu d'écoconso• Dossier• Et vous, vous en pensez quoi?• En bref, ce mois-ci• Agenda• Dans le prochain numéro

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EDITO

Choisir le réalisme positifJe voulais vous écrire quelques lignes rappelant l'importance de passer à l’action, chacun à sonniveau. Oui, c'était mon intention. Et puis j'ai regardé le JT, lu les journaux et sites d'actu, surfé sur lesréseaux sociaux, consulté des alertes associatives. Ouvriers en colère, trentième anniversaire deTchernobyl, expropriation de fermiers, statistiques sur la non-progression des gestes d’éco-consommation, menace pesant sur la moitié des sites du Patrimoine mondial de l’UNESCO à caused’activités industrielles… Partout des raisons de baisser les bras, du carburant à désespoir. Ça vousarrive aussi d'être découragé ?

Alors j’ai relu ce mail d’une ancienne collègue qui, avec un petit cœur en guise d’intro, était intitulé «Pour vous, comment continuer à croire en demain? ». Dans un des articles dont elle nous conseillait lalecture, on évoque l’influence que peut avoir un discours positif tenu par une « personnalité ». J’aicherché autour de moi. Et en guise de personnalité, j’ai lu le témoignage de madame zéro déchet. J’airepensé à ces permaculteurs qui témoignent dans le film Demain. J’ai discuté avec cette mère defamille nombreuse qui n’habite pas en ville mais continue tout de même à refuser la voiture. J’airépondu à cette enseignante qui cherche des documents pour aborder l’éco-consommation en classe.J’ai écouté ces connaissances qui passent la nuit debout pour chercher ensemble des solutions. J’aireçu cette invitation à rencontrer et soutenir ceux qui se battent pour l’accès des paysans à la terre.J’ai observé ce parent à la caisse d’un magasin expliquer avec beaucoup de bienveillance à sonenfant pourquoi non, on n’achètera pas ce truc inutile même s’il fait très envie et qu’à la récré tout lemonde en a un.

Finalement, point besoin de « personnalité ». Tous ces témoignages de « gens normaux » ont chassémon abattement. Parfois, tout ce dont on a besoin, c’est de voir que oui, un monde meilleur est enmarche. Non, il n’est pas parfait, loin de là. Mais nous sommes nombreux à chaque jour le construire

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un peu mieux. Et dans l’édification cette grande œuvre collective, chaque pierre compte, même leplus petit caillou. Alors voilà, c’est décidé : je veux rester à la fois réaliste et optimiste. Affronter cequi doit être amélioré, continuer à agir, parler de toutes les solutions qu’écoconso et d’autresproposent et relaient. Et je compte sur votre exemple pour ne pas flancher !

Ann Wulf, Responsable communication

« L’ombre gagne du terrain parce qu’on parle moins de la lumière. » Frederique Deghelt, Les Brumesde l'apparence.

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L'ACTU D'ÉCOCONSO

Fête de la récup’Pour la 10e édition de la Fête de la récup', le réseau RESSOURCES qui rassemble les entreprisesd'économie sociale actives dans le réemploi et la réutilisation, organise une trentaine d'animationsgratuites en Wallonie et à Bruxelles pour sensibiliser à un mode de consommation plus respectueuxde l’environnement. À cette occasion, écoconso s’associe au réseau RESSOURCES pour sensibiliser lepublic aux alternatives en matière d'achat, gestion et utilisation d'électroménagers. Nous avonsréalisé trois fiches de "conseils malins" qui seront distribuées tout au long de la semaine. Par la suite,elles continueront à être offertes à l’achat d’un frigo, lave-linge ou lave-vaisselle de seconde main.Ces fiches invitent à décoder les étiquettes des produits de lavage, fabriquer des produits d'entretien« maison », éviter les gaspillages ou entretenir efficacement sa machine… Autant d'astuces pourconjuguer récup'attitude et gestes d’éco-consommation !

Programme complet des activités sur www.larecup.be

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DOSSIER

Chiens et chats : les coulisses de la gamelle

Repas de croquettes

Chiens et chats, en particulier, sont souvent considérés comme des membres de la famille etd’aucuns estiment devoir les nourrir comme leurs enfants, ou comme eux-mêmes aimeraient manger.Du bien-être animal aux dérives d'une humanisation outrancière de nos compagnons, il y un fosséque certains franchissent, signant ainsi des excès divers : festins de morceaux nobles, friandises etautres snacking, etc. Les industriels ne s’y trompent pas, qui investissent énormément pour proposerdes aliments innovants, bio, santé, vegan, premium, etc.

Qu’en penser ? Nos compagnons à quatre pattes ont-ils besoin de tout cela ? Quels choix faire ?Comment se positionner sur les plans environnement et éthique ? Petit tour d’horizon.

Les relations étroites entre l’homme et l‘animal datent probablement de 15.000 ans avant JC, avec ladomestication du chien. Depuis, de nombreuses espèces ont été domestiquées, d’abord dans un bututilitaire, pour l’agrément ensuite. Longtemps vus comme des objets, les animaux sont toujoursconsidérés par la loi comme des biens et les animaux de compagnie sont communément reconnuscomme non productifs : chiens, chats, autres animaux à fourrure de type lapins, furets, rongeursdivers et autres NACs [1]. Le présent article se limitera à l’alimentation des seuls chiens et chats,

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souvent dénommée « Petfood » par les spécialistes.

Selon la FEDIAF (European Petfood Industry Federation), 1 315 000 ménages belges sontdétenteurs d’un animal (63 036 940 pour l’UE). 26% des ménages belges ont au minimum un chatet 24% au minimum un chien. En Belgique, la population de chats est de plus de deux millions, cellede chiens se monte à plus de deux millions et demi d'individus [2].

Et tout ce petit monde mange. Enormément. Souvent trop. Ration ménagère (la pâtée maison),croquettes, aliments humides, snacks, biscuits,… il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses.

Y'a quoi au menu ?

© UB Iwerks ComicsLa domestication millénaire du chien a transformé son système digestif au point qu’il n’est plus uncarnivore strict comme ses ancêtres. Le chien a besoin d’apports journaliers en protides, glucides,lipides, vitamines et sels minéraux. Une ration ménagère pour Médor est possible mais difficile àéquilibrer - les restes de table sont à proscrire, le chien n’est pas une poubelle ! La ration secomposera de riz ou pâtes, de légumes cuits et de viande (bœuf, poulet), à parts égales, à raison d’untotal de 30 à 40g par kilo de chien adulte.

Avec ou sans os « bons pour la santé dentaire »? Sujet polémique mais les urgences vétérinaires pourperforation et étouffements nous font dire que seraient à préférer des os suffisamment gros pour nepas être avalés et solides pour ne pas s’effriter en débris meurtriers. L’alimentation industrielle,humide ou en croquettes, est souvent privilégiée.

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© Marianna Gadzhieva - DeviantArtLe chat a très peu évolué par rapport à son ancêtre sauvage. Il a conservé les besoins d’uncarnivore strict et les comportements d’un prédateur, avec un grand nombre de petits repas parjour, une alimentation riche en protéines animales, pauvre en glucides, comportantidéalement 70% d’humidité. Si le chat peut choisir son alimentation, il consommera plus de 75% depetits mammifères et 16% d’oiseaux, mais aussi des insectes, des batraciens... Le taux de glucidesn’est que de 2.8%. Une ration ménagère se composera de viande maigre, de légumes et de riz cuits,d’huile végétale, et de compléments vitaminés. Vous choisissez l’alimentation industrielle, tellementplus pratique ? Ne la limitez pas aux seuls aliments secs, pourtant si pratiques en libre-service. Eneffet, impossible d’équilibrer les croquettes avec un taux suffisamment élevé de protéines en regardd’un taux bas de glucides car beaucoup d’amidon est nécessaire à la fabrication. Du coup, 33% del’énergie sont apportés par les glucides là où un taux de 2 à 12 % serait préférable, la part majeuredevant être apportée par les protéines (54%) et les lipides (36 à 44%).

Mais au fait, qu’y a-t-il derrière l’alimentation humide ou sèche vantée par la publicité ?

Les rois de la croquette et de la mise en boîte

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90% du marché du Petfood couvrent la nourriture pour chiens et chats, avec une hyper-segmentation dont l’agro-alimentaire humain ne rêve même pas, des innovations, des tendancesfortes à la premiumisation (gammes « de luxe »), à la naturalisation (valorisation de l'alimentationnaturelle) et au snacking.

Derrière Friskies, César ou Sheba, trônent les magnats de l’agro-alimentaire pour les humains. Lesplus connus sont Mars (Whiskas, Sheba, Catisfaction, Frolic, Pedigree, Cesar, etc. et, rachetés en2014 à Procter & Gamble, Iams, Eukanuba et Natura), Nestlé SA (Purina, Purina One, Deli-Cat,Friskies, Pro Plan, etc.), Colgate Palmolive (Hill’s, Hill’s Science Plan), mais aussi Del Monte Foods.Rien d’étonnant : issu de la valorisation des sous-produits animaux, le développement de l’industriedu Petfood procède des productions agricoles et, en particulier, de l’élevage.

Si les grands groupes agro-alimentaires sont actifs au niveau mondial, la France tient la croquettehaute au reste de l’Union Européenne, avec 23 fabricants (34 unités de production), près dedeux millions de tonnes de produits fabriqués, dont 50% sont exportés. 1 464 000 tonnes deproduits de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche sont «valorisés» en nourriture pouranimaux domestiques, dont 72 % proviennent de France (au total, 99% proviennent de l’UnionEuropéenne, 1% des Pays Tiers). Entrent ainsi chaque année dans le «Petfood»

371 000 tonnes de sous-produits de viandes25 000 tonnes de sous-produits de poissons (matières fraîches ou congelées)1 068 000 tonnes de matières sèches (céréales, légumes et protéines animalesdéshydratées).

Mais l’industrie de la nourriture des animaux de compagnie en France, ce sont aussi plus de 6 500

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emplois directs et 14 000 emplois indirects, pour un chiffre d’affaire de 2,7 milliards d’euros.[3]

Une vraie machine de guerre économique ! La croissance mondiale de ce marché ne se démentpas, soutenue par les marchés émergents comme le Brésil, la Russie et plus généralement l’Asie etl’Amérique du Sud, favorisée par la hausse des revenus et une sensibilité accrue aux bienfait d’unealimentation de qualité « pour les animaux aussi ». Mais le Petfood industriel répond-il effectivementà cette promesse? Que peut-on intégrer dans les aliments pour chiens et chats ?

RéglementationLes aliments pour animaux de compagnie sont élaborés à partir de sous-produits animaux(cadavres entiers ou parties d’animaux non destinés à la consommation humaine), notamment. Lalégislation en matière de sous-produits animaux se fonde sur le Règlement de base (CE) n°1069/2009 et son Règlement d’exécution (UE) n° 142/2011.

Comme pour tout secteur de fabrication alimentaire, ces aliments doivent respecter des exigences enmatière de sécurité, de commercialisation et de traçabilité à toutes les étapes de la production, dela transformation et de la distribution. Ils ne doivent pas contenir de matières premières dont la misesur le marché ou l’utilisation est limitée ou interdite.

Le règlement (CE) n° 767/2009 établit, notamment, les exigences relatives à l’étiquetage, auconditionnement et à la présentation, tandis que la Commission européenne a également enrecommandation supplémentaire, un code de bonnes pratiques en matière d’étiquetage pourl’alimentation des animaux familiers.

La face cachée de l’étiquetteL’étiquette des aliments pour animaux doit indiquer :

le type d’aliment,le nom et l’adresse de l’exploitant du secteur de l’alimentation animale,le numéro de référence du lot,le poids net,la liste des additifs utilisés,la teneur en eau.

Clairement lisibles et indélébiles, l’étiquetage et la présentation ne doivent pas induirel’utilisateur en erreur concernant la destination ou les caractéristiques de l’aliment.

Selon le code de bonnes pratiques, lorsqu’un ingrédient est mis en exergue ou qu’il est fait référenceà une espèce (bœuf, poulet, etc.) sur le packaging, cela doit répondre à des exigences au niveau ducontenu. Toutes les parties d’une espère citée doivent être autorisées selon la législation 1069/2009sur les sous-produits animaux. Sont ainsi exclus phanères (griffes, poils, cornes, plumes, becs, dents,sabots), peaux (sauf la peau de porc), graisses ajoutées.

En pratique, ce n’est pas si simple. Les appellations marketing peuvent prêter à confusion. Sil’étiquette annonce « Bouchées de bœuf aux petits légumes » ou « Terrine au poulet et à l’agneau »,ces éléments n’apparaissent pas forcément en premier dans la liste des ingrédients, classés par ordredécroissant d’importance en poids. Si vous pensez que la mention «au bœuf » sur une photo de filetmignon offre à votre animal la garantie d’un repas gourmet 100% bidoche, vous pataugez dans lagelée. Décryptage !

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Mention visible sur l’étiquetteRéalité dans la liste des ingrédients(conformité au code de bonnespratiques)

"Arôme de boeuf" Bœuf 0%, arôme ajouté

"Aromatisé avec du bœuf" + de 0% mais moins de 4% de boeuf

"Avec du bœuf" ou "contient du boeuf" Min. 4% de boeuf

"Riche en bœuf" Min. 14% de bœuf

Marque du produit assorti de l’ingrédient« bœuf » Min. 26% de boeuf

Marque du produit assorti de « tout bœuf »

Rien d’autre que du bœuf et les additifsautorisés, compléments nutritionnels et del’eau pour la fabrication.

À noter que lorsque une espèce n’est pas évoquée sur l’étiquette et que la liste d’ingrédients nementionne que « sous-produits animaux » et/ou « produits dérivés[4] », la valeur nutritionnelle duproduit peut être quasi nulle. Le pourcentage de protéines ne signifie pas grand-chose car ellespeuvent être de piètre qualité et non digestibles. Ingrédient à traquer, assorti de sa position dansla liste détaillée : la « viande fraîche », issue de carcasses, rognons, foies, rates, cœurs de volaille,bœuf, porc…

Aliment pour chatAutre ingrédient à surveiller, la céréale (par exemple la farine de maïs). Son amidon estindispensable à la fabrication des croquettes. En haut de gamme, on utilise de la « viande fraîche »,50% de céréales maximum, assortis d’adjuvants organoleptiques comme la fermentation de foie deporc/ boeuf sur des levures de bière. En bas de gamme, les adjuvants sont sur-utilisés pourcompenser une faible quantité de viande, et on monte jusqu’à 80% de céréales… ce qui est éloignéde l’alimentation normale de l’animal.

En outre, plus une croquette est riche en céréales, plus le risque est grand de trouver desmycotoxines, champignons qui se développent sur les céréales. Leur taux en alimentation animalen’est pas strictement limité. Ces substances ont des effets délétères sur les chiens et chats.

Les qualités Premium, santé et autres, au prix parfois exorbitant, ne sont pas nécessairement gagesde qualité.[5]

Solution : décrypter les ingrédients, choisir des croquettes faiblement dosées en céréales,varier la nourriture, alterner avec de l’alimentation humide…

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Environnement et éthique

BARF - Alimentation crueRien qu’au niveau de la production alimentaire dédiée, la population croissante d’animaux decompagnie exerce une pression forte sur l’environnement. Bien sûr, l’agro-alimentaire valorisedes sous-produits qui seraient autrement détruits. Toutefois, la tendance BARF pour « BiologicallyAppropried Raw Food » ou encore « Bones And Raw Food », en prônant un régime hyper carné,alourdit encore le bilan. À noter que les vétérinaires ne défendent pas vraiment ce mode denourrissage.

Aux antipodes du régime « BARF » : la tendance végétarienne, voire végétalienne, tolérable souscondition chez le chien mais à proscrire pour le chat, selon des vétérinaires. Trop peu protéinée, laration est généralement carencée, notamment en taurine, un acide aminé nécessaire que le chat nepeut synthétiser et doit trouver dans sa nourriture.

Bien sûr, l’agro-alimentaire a créé des gammes véganes et chacun voit midi à sa porte. Il importe dese renseigner sur les besoins de son animal, en dehors de toute considération partisane. Cela dit, unephilosophie, voire un engagement politique, doit-il être appliqué à l’animal ? N’est-ce pas là une autreforme de dénaturation, au même titre que son humanisation, et donc un manque de respect à sonégard ? Cela ne revient-il pas aussi à poser la question fondamentale du concept même de possessiond’un animal de compagnie dans notre société et, partant, de ses besoins associés, forcémentdifférents des nôtres ?

Poisson !En 2008, une étude australienne[6] estimait que 2,48 millions de tonnes de poisson fourrage[7]sauvage entraient dans la fabrication d’aliments pour chats. Paul Watson, président et fondateur de

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Sea Shepherd, considère que les chats privent ainsi de ressources des espèces marines qui s’ennourrissent exclusivement[8].

Certaines marques arborent le label MSC, qui garantit laprovenance durable du poisson. Il ne s’agit pas de bannir le poisson pour les chats mais d’avoir unevision globale de la problématique de la surpêche, pour laisser les ressources à ceux qui en ont leplus besoin. Les chats se contentent sans problème des parures issues de la préparation des poissonspour l’alimentation humaine. La mention « Dolphin free » sur des boîtes à base de thon ne signifie pasque ce dernier est issu de la pêche durable mais qu’elles ne contiennent pas de dauphin, nuance…

Ajoutons que les conditions de vie et de travail des pêcheurs ne sont pas toujours garanties etdes plaintes en ce sens ont été instruites contre Nestlé et Mars, peu regardants sur ce qui se passaitdans certaines pêcheries asiatiques. À l’horizon 2020, Mars s’engage à ne plus utiliser que desespèces non menacées d’extinction, pêchées légalement ou élevées dans des fermes, avec unecertification externe attestant de conditions de travail décentes. À suivre.

Lapin !À côté du poisson, l’ingrédient « lapin » est aussi à blâmer sur le plan environnemental, car ce sontdes lapins élevés en batteries. Contrairement aux poulets, ils n’ont pas eu la chance de voir unelégislation européenne s’occuper de leur sort. Nestlé et Mars se disent conscients du problème et enrecherche de solutions. En attendant, Four Paws, qui défend le bien-être animal en Grande-Bretagne,a lancé la pétition www.cagedrabbits.org pour que cesse l’importation en Angleterre de lapinsfrançais d’élevage destinés au Petfood.

Huile de palme et OGMQui dit "agro-alimentaire" dit "huile de palme" (en tant que telle ou sous forme de glycérine, ou depropylène glycol) et OGM (céréales, viandes, légumes…). Si les fabricants ne sont généralement pastrès regardants sur la qualité durable de l’huile de palme, avec les réserves que l’on peut émettre àl’égard de la mention RSPO[9], certaines marques en font néanmoins le choix, tandis que d’autres labannissent carrément. Quant aux OGM, le seul moyen de s’en prémunir est de choisir des produits…bio...

To Bio or not to Bio ?Un animal qui mange bio quand tout le monde ne mange pas à sa faim, ça peut paraître révoltant.L’agro-alimentaire est là aussi à la manœuvre, valorisant les carcasses et autres sous-produits issusde la production bio destinée à l’alimentation humaine. Les préparations sont exemptes deproduits de synthèse (additifs, colorants, exhausteurs de goûts, arômes, conservateurs) etgaranties « sans pesticides » ni OGM, ni élevage en batterie. Les matières premières sont bio :volaille, bétail et poissons reçoivent une nourriture biologique, sans OGM. Une position cohérente etdéfendable pour ceux qui font aussi le choix d'une alimentation bio pour eux-mêmes. Cependant,pour le poisson, on préférera le label MSC (poisson issu de la pêche durable), le label bio indiquantune obligatoire aquaculture où il faut 3 kg de poisson pour produire 1kg de poisson bio.

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En attente de règles européennes harmonisées de production bio pour l’alimentation des animauxdomestiques, ce sont les cahiers des charges nationaux spécifiques qui sont d'application. Les pluscouramment trouvés dans les rayons en Belgique sont Biogarantie (Belgique), EKO (Pays-Bas) et le

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label français AB, apposé dans le respect du cahier des charges "aliments pour animaux decompagnie à base de matières premières issues du mode de production biologique" .

Plus cher le bio ? Pas forcément. Plus nourrissant, on en utilise moins, à condition de bien respecterles doses.

L’éco-consommation : pour mon animal aussi !Le Petfood ainsi que son emballage représentent une lourde charge environnementale. Boîtes deconserve, sachets en plastique, boîtes en carton ou en plastique, pochettes et barquettes en aluplastifié, carton plastifié… alourdissent encore l’empreinte environnementale de l’alimentation desanimaux domestiques. Pour l’alléger, on peut limiter la viande, doser scrupuleusement lesapports selon les besoins stricts de l’animal, réduire autant que possible les emballages, choisirdes contenants simples, mono-composant, les trier et les recycler, préparer des rationsménagères si on en a le temps et la compétence.

Vous aimez votre animal ? Le problème majeur pointé par les vétérinaires est l’obésité, souventassortie de pathologies rénales, digestives, cardiaques, orthopédiques dues à une alimentationinadaptée et au surpoids. Alors, nourrissez-le, ne le gavez pas, évitez l’anthropomorphisme, donnez-lui de l’affection, faites de la prévention sanitaire, jouez avec lui, sortez-le. Il vous le rendra bien.Modération et sobriété sont ici aussi les maîtres-mots. Avoir un animal exige qu’on en prenne soin,en fonction de ses besoins réels, et qu’on assume les contraintes et impacts qui accompagnent leplaisir qu’on s’octroie.

[1] NACs : Nouveaux Animaux de Compagnie : araignées, serpents, iguanes, scorpions, etc.). Commele souligne le SPF Santé publique, la vie domestique ne convient pas à tous les animaux et une "listepositive" a été élaborée.

[2] FEDIAF, chiffres 2014

[3] Facco, Chambre Syndicale des Fabricants d’Aliments pour Chiens, Chats, Oiseaux et autresanimaux familiers ; données économiques 2014.

[4] Produits obtenus moyennant une transformation de sous-produits animaux

[5] Selon une étude de Test-achats, Les croquettes pour chat (novembre 2015), le prix ne fait pastoujours la qualité.

[6] Sena S. De Silva, , Giovanni M. Turchini, Towards Understanding the Impacts of the Pet FoodIndustry on World Fish and Seafood Supplies, Journal of Agricultural and Environmental Ethics,October 2008, Volume 21, Issue 5, pp 459-467

[7] Poisson fourrage : poissons de petite taille servant de nourriture pour les poissons carnassiers etautres vertébrés marins

[8] http://www.seashepherd.fr/news-and-media/editorial-080828-1.html

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[9] RSPO, Roundtable for Sustainable Palm Oil :http://www.ethicalconsumer.org/ethicalreports/palmoilreport/rspofaqs.aspx

ET VOUS, VOUS EN PENSEZ QUOI?

Le lave-chien pour chien stoïque

Il y a plusieurs possibilités pour laver un chien.

La première est de le laisser gambader près d'une source d'eau propre. Le chien aime nager laplupart du temps et ressortira un peu moins sale s'il se baigne dans de l'eau propre. Le tout est detrouver une eau propre. Si la source d'eau est un étang un peu croupissant, on ne garantit pasl'efficacité (et puis cela effraie les canards ou toute autre vie sauvage qui tenterait de profiter, elleaussi, de l'étang).

La deuxième est de posséder une décapotable et de passer au car wash avec votre chien au volant.Cela demande cependant un peu d'apprentissage de la part de votre animal de compagnie qui devra,seul, guider la voiture pendant le processus (n'est pas K9 ou Beethoven qui veut !). Sauf si vousl'accompagnez. Cette solution a le mérite de vous faire prendre votre douche en même temps, maisnécessite une décapotable et de connaître un très bon garagiste vraiment pas cher.

Si aucune de ces solutions ne vous agrée, nous sommes heureux de pouvoir vous présenter (tadaaaa)le lave-chien !

Le lave-chien se présente sous la forme d'un cerceau percé de trous dans sa face intérieure. Raccordéà un tuyau d'arrosage, les trous laissent passer l'eau pour mouiller ce qui se trouve à l'intérieur ducercle, à savoir, le chien.

Le plus difficile sera sans doute de faire rentrer le chien dans le cerceau (fonctionne mieux si vousavez un chien de cirque qui faisait un numéro d'acrobate avec un tigre, certes, c'est rare, mais il fautce qu'il faut).

Enfin, je dis ça mais… il faut déjà un chien un peu coopératif pour rentrer dans le cerceau. D'autantque tenir le chien quand on le lave est souvent une bonne idée . Or, avec une main occupée à tenir lecerceau, et l'autre occupée à tenir le chien, comment on lave la bête ?

En passant le cerceau, vous me direz, c'est fait pour ça. Oui mais admettons que vous teniez le chienpar le collier. Comment passez-vous le cerceau avec votre main (et votre bras, la plupart du temps),dans le chemin ? Attention, séquence action : changer de main sans lâcher le cerceau, ou lâcher le

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cerceau sans lâcher le chien (avec, de préférence, le cerceau qui tombe sur le popotin de Médor et là,paf le chien, bien sûr). Étrangement, la vidéo de démonstration ne montre d'ailleurs jamais le passagedu cerceau par la tête ou les pattes...

Le pire vient sans doute quand arrive l'étape du shampouinage : que faire de ce cerceau quand onveut se saisir du shampoing ? Le fabricant a tout prévu : il y a un pot à shampoing intégré. Comme çavous ne pouvez même pas régler la quantité de produit vous-même.

Bref, avec toutes ces manipulations, le plus drôle est sans doute quand tout est prêt et que le chiense barre, laissant le cerceau à terre, ou l'emportant avec lui.

Ou alors vous avez un chien stoïque passionné de littérature. Pensez juste à acheter un livre résistantà l'eau dans ce cas.

Pour un nettoyage canin qui va de 2 à 6 fois par an, un bête tuyau d'arrosage fera tout aussi bienl'affaire. Pas de production d'un truc en plastique dans on ne sait quelles conditions à l'autre bout dela planète. Pas besoin non plus de le stocker. Cerise sur la truffe, vous pourrez même frotter le chienET tenir le tuyau de la même main (avec un peu d'adresse), et en cas de fuite canine, vous n'aurezrien dans les pattes (et lui non plus). De toutes façons, le cerceau n'empêchera pas plus que le tuyau

la fameuse scène de secouage-séchage canin.

Dernière chose :si vous lavez votre chien dans une baignoire, on vous déconseille le combochien/cerceau/baignoire.

Mais vous faites comme vous voulez, après tout ;-)

EN BREF, CE MOIS-CI

Clé Verte : 30 établissements touristiques labellisés àBruxelles et 19 en Wallonie

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Label Clé Verte

Avez-vous déjà pensé à choisir votre logement de vacances sur base d’un label ? Actuellement, plusde 2370 structures touristiques réparties dans 52 pays sont reconnues "Clé Verte", dont 49 àBruxelles et en Wallonie. L’écolabel international « Clé Verte », distinguant les établissementstouristiques pour leurs performances environnementales, vient en effet d’être décerné à deuxnouveaux hôtels à Bruxelles et un en Wallonie et renouvelé pour plusieurs autres structures. Au total,164 hôtels, chambres d’hôtes, centres évènementiels et auberges de jeunesse sont labellisés CléVerte en Belgique.

Ainsi, à Bruxelles, ce sont désormais 20 % des chambres d’hôtel reconnues par la Région et 80% de lacapacité en auberges de jeunesse qui jouissent de ce label. En Wallonie, c’est même l’ensemble desauberges de jeunesse qui porte la Clé Verte.

Pour rappel, la Clé Verte - Green Key en anglais - est un écolabel international indépendant quirécompense les structures d’hébergement et d’autres types d’établissements touristiques pour leursdémarches et leurs performances en matière d’environnement. Les critères sont établisinternationalement et réévalués tous les 4 ans pour s'adapter au mieux aux exigencesenvironnementales. Il est géré au niveau international par une association sans but lucratif (la FEE -Fondation pour l’éducation à l’environnement). En Wallonie et à Bruxelles, sa mise en œuvre estassurée par la Fédération Inter-Environnement Wallonie (IEW) en collaboration avec différentspartenaires.

Plus d’infos et liste des structures labellisées : www.green-key.be

Le consommateur est prêt à payer plus cher pour desproduits plus durables

Selon une étude du CESE (Comité économique et social européen), les produits (à longue durée devie) verraient leurs ventes augmenter de 56 % si leur durée de vie était indiquée sur l'étiquette. 90 %des participants à l'étude sont même d'accord de payer plus cher un produit dont la durée de vie estplus importante. Les résultats sont cependant variables d'un produit et d'un pays à l'autre. Ainsi lesventes françaises de produits augmenteraient plus pour les produits affichant la durée de vie que lesventes belges ou espagnoles. En matière de produits, les valises « durables » verraient leurs ventesaugmenter de 128 % là où les smartphones ne verraient leurs ventes progresser que de« seulement » 41 %.

L'étude complète est consultable sur le site du CESE (PDF).

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Pendant ce temps-là, en matière de déchets…

L'actualité « déchets » a été fournie ces derniers temps.

Test-Achats nous apprend dans son dernier numéro que de nombreux sacs poubelles obligatoires (le« sac payant » des déchets non triés) sont plus petits que la capacité annoncée ou sont trop fragilespour l'usage auquel ils sont destinés.

Ainsi, près de la moitié des sacs testés se sont déchirés lors du test de chute. Autre constat que lesutilisateurs de sacs payants ont déjà fait : la plupart des bandeaux des rouleaux collent trop fort sur lepremier sac et l’abîment quand on ouvre le rouleau. Au mieux, on peut le réparer avec du « tape » debricolage, au pire on a perdu un sac. Enfin, pour 12 communes sur 30, il y a une différence entre levolume indiqué et la capacité réelle (la plupart du temps en défaveur du citoyen). Les communesconcernées ont réagi et vérifié auprès du fabricant les raisons d'une telle différence de capacité et/oude qualité. Certaines ont retiré les sacs non conformes, d'autres ont… promis de contrôler davantageleurs sacs à l'avenir.

La question ne se posera peut-être plus d'ici cinq ans : le Ministre Di Antonio (ministre del'environnement en Wallonie) souhaite la généralisation du conteneur à puce pour tous les Wallons,même dans les zones fortement urbanisées.

Le but est bien entendu de diminuer la quantité de déchets que l'on génère (par la tarification aupoids) et de séparer les organiques des déchets non triés, qui actuellement vont à l’incinérateur.

Cette quantité de déchets non triés devrait également diminuer aussi grâce à la collectegénéralisée de tous les plastiques, et plus seulement uniquement les bouteilles et flacons. Lamesure serait d'application à partir de 2019. Des tests sont d'ailleurs en cours actuellement avec lessacs « P+MC » comme à Hannut, par exemple.

Si le test est généralisé, fini de se demander si oui ou non, le pot de yaourt peut aller dans le sac bleu;)

La moitié des sites du Patrimoine mondial sont menacés pardes activités industrielles

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Vue aérienne de la rivière Rufiji, Tanzanie.

Selon le dernier rapport du WWF, 114 des 229 sites naturels et mixtes inscrits au Patrimoinemondial sont menacés par des activités industrielles néfastes. Concessions pétrolière, minièreou gazière, surpêche, exploitation forestière illégale, surexploitation des ressources en eau,infrastructures de transport ou de tourisme : les menaces sont nombreuses.

Reconnus par l’UNESCO pour leur valeur universelle exceptionnelle, c’est-à-dire leur beauté naturelle,leur biodiversité, leurs caractéristiques géologiques ou écologiques, ces sites incarnent la notiond’aire protégée par excellence. Il n’existe pas de plus haut niveau de protection del’environnement.

En sauvegardant de vastes aires d’habitat, plus de 279 millions d’hectares au total, les sitescontribuent également au développement économique et social. S’ils sont gérés de manièresoutenable, ils assurent aux communautés locales des moyens de subsistance pérennes et renforcentla résilience aux catastrophes naturelles et climatiques. Plus de onze millions de personnes,l’équivalent de la population de la Belgique, dépendent des 114 sites menacés pour subvenir àleurs besoins, se loger, se soigner, travailler.

Sur la base des recommandations du rapport, le WWF exhorte également les gouvernementsnationaux à interdire toute activité industrielle pouvant avoir un impact sur la valeur universelleexceptionnelle des sites du Patrimoine mondial. Ils doivent notamment soumettre les multinationalesaux normes les plus strictes en matière de responsabilité sociale des entreprises (RSE).

Le WWF appelle également le secteur privé à prendre ses responsabilités : les entreprises doivents’engager à ne plus exercer d’activité susceptible de dégrader les sites du Patrimoine mondial et lesinvestisseurs à cesser de financer tout projet ou toute entreprise impliquant une activité de ce type.

« Les sites inscrits au Patrimoine mondial occupent 0,5 % de la surface de la Terre. La beauté et larichesse des paysages naturels et de la biodiversité qu’ils abritent en font les joyaux de la couronne.Si nous ne sommes pas capables de protéger cette toute petite partie de notre planète, qui peutpenser que nous serons capables de protéger le reste ? Le temps est venu de reconquérir notrecapital naturel qui est la base de notre économie car il n’y a pas d’un côté les enjeux de labiodiversité et d’un autre les enjeux économiques. »Pascal Canfin, directeur général du WWF France

Les sites du Patrimoine mondial ont un rôle déterminant à jouer pour atteindre les Objectifs dedéveloppement durable (ODD) de l’Agenda 2030 pour le développement durable adopté enseptembre 2015 par les États de l’ONU.

Télécharger le rapport du WWF (PDF,3M)

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Éducation financière : un guide pour une consommationresponsable dans les écoles

Guide Financité consommation responsable

Financité publie un guide pédagogique à destination des professeurs de l'enseignement secondaire. Ilpropose une cinquantaine d'outils innovants permettant de comprendre les enjeux de l'éducationfinancière sous l'angle de la consommation responsable.

L'éducation financière indispensable mais encore trop peu présente à l'école

Avoir un niveau d'éducation financière suffisant est nécessaire et permet aux personnes d'améliorerleur bien-être financier en prenant des décisions efficaces. En Belgique francophone, l'éducationfinancière ne fait pas partie du cursus scolaire et peu d'espaces permettent cet apprentissage si ellene se fait pas au travers d'une transmission de savoir familial.

Mais l'acquisition de compétences strictement liées à l'éducation financière (le crédit, labudgétisation, la gestion,...), n'est pas suffisante pour permettre à tout citoyen (dont les élèves) deposer des choix conscient et responsable dans ses actes de consommation.

Un référentiel pédagogique à destination des enseignants du secondaire

C'est pourquoi, à la demande de la Ministre de l'éducation, le Réseau Financité a réalisé un référentielpédagogique à l'attention des professeurs de l'enseignement secondaire pour appréhender le conceptd'éducation financière sous l'angle de la consommation responsable.

Le guide décortique une cinquantaine d'outils liés à la consommation responsable en l'envisageantsous diverses facettes : environnementale, économique, éthique, sociale, de l'éducation aux médiaset de la citoyenneté participative.

Les outils abordent des thèmes tels que les coopératives, la notion de biens communs et desurexploitation, la consommation durable, l'impact des investissements sur les hommes et leurenvironnement, le rôle de la monnaie… mais aussi des concepts plus « classiques » de l'éducationfinancière tels que le budget, l'épargne, le crédit….

Le guide « Vers une consommation responsable » édité par le Réseau Financité, est disponible sur lesite www.financite.be/enseignants et sur www.consoresponsable.be.

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AGENDA

Hainaut

La biodiversité, bon pour notre assiette

Dimanche 19 juin de 10h à 12h

Habitat groupé des petits cochons dans le quartier de SpangenBelgique

Organisateur : Groupe zéro déchet du quartier de Spangen

Téléphone : 0476/913.422

Prix : Gratuit

Tous les 3 mois, rdv pour créer, découvrir, partager, faire soi-même, transformer vos brols, découvrirles talents de vos voisins et voisines…. Prochain rdv le dimanche 19 juin.

Le dimanche 19 juin de 10 à 11h, découverte sur le terrain des principes de base des vertuscomestibles et médicinales de quelques plantes sauvages suivi d’un atelier préparation de plantessauvages de 11 à 12h.

La balade sera animée par Françoise Baus et l’atelier par Dorothée Hébrant de la Maison duDéveloppement durable.

Rendez-vous à la salle de l'habitat groupé des petits cochons.

Réservation : Sabine – 0476/913.422

L'esCAMPette, un camp nature à la ferme !

du 24 au 30 juillet 2022

rue de la chapelle au foya 227090HennuyèresBelgique

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Organisateur : Charlotte Lemercier

Email : [email protected]

Téléphone : 0471412048

Prix : 190€ + participation consciente

Et si, on imaginait un lieu d'expérimentation, de rencontres et de fun le temps d'une semaine ?! Letout nous permettant de se connecter à soi, aux autres et au vivant !Alors, rejoins-nous à l'esCAMPette !

° Un camp à la ferme d'une semaine pour adultes où règnent la joie, la bienveillance et la simplicité !° Une expérience collective de sobriété heureuse !° Une connexion à soi, aux autres et à la nature

Namur

ErE & Biodiversité

Mardi 28 juin à 9h

Citadelle de NamurBelgique

Organisateur : Réseau Idée

Prix : 25 € (membres Réseau Idée) / 30 € pour les non-membres (activités, boissons et repas compris)

Il est de nature, dans notre secteur, de prendre le temps de se rencontrer, de se retrouver pourpartager, réfléchir, se ressourcer…Nous parlons des incontournables Rencontres de l’ErE bien évidemment ! La 17e édition patientedepuis 2019…Plus motivés que jamais, le Réseau IDée et ses partenaires jouent leur dernière carte et vousproposent leur meilleur atout :

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Une journée exceptionnelle sur le thème de l’éducation à labiodiversité, à la Citadelle de Namur, le mardi 28 juin !La journée débutera à 9h à Terra Nova, lieu central de toutes les activités, qui, bien sûr, sedérouleront en extérieur. Durant la matinée, vous serez invité.e à participer à un des sept parcours/pétales proposés pourdécouvrir la biodiversité par un des sept sous-thèmes suivants : Services éco-systémiques, Etat de larecherche, Santé, Rapport au vivant, Politique, Émerveillement et Philosophie ! À la fin de chaque parcours, un·e “expert·e sortira de sa coquille” pour partager son point de vue depersonne ayant une expertise dans un des sous-thèmes proposés. L’objectif de ces parcours sera donc double : découvrir des activités d’ErE pour agrémenter sespratiques pédagogiques, et s’enrichir d’un regard extérieur, pour approfondir et diversifier son regardsur la biodiversité… L’après-midi nous permettra de brasser les pépites de la matinée. À 16h, vous pourrez décider depoursuivre avec un moment convivial ouvert à toutes et tous…

Infos pratiques

Publics : animateurs/trices nature, formateurs en ErE, éco-conseillers...PAF : 25 € pour les membres du Réseau IDée ; 30 € pour les non-membres (activités, boissons etrepas compris)Inscription : il reste quelques places ! Inscrivez-vous via le présent formulaire ou envoyez-nous unmail à [email protected]

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DANS LE PROCHAIN NUMÉRO

Un dossier consacré à la publicité sur Internet.

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