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OSASUNAmag’ Le magazine de la santé au Pays basque - 3 ème trimestre 2014 # 9 CHIRURGIE AMBULATOIRE (p.8/9) LE MEILLEUR DES SOINS EN UNE JOURNÉE CLUSTER OSASUNA (p.10) RECHERCHE, DÉVELOPPEMENT ET EMPLOI AGRANDISSEMENT & MODERNISATION (p.11) ISPOURE : LA FONDATION LURO INVESTIT Établissements de santé du Pays basque LUTTE CONTRE LA DOULEUR : UNE PRIORITÉ POUR LES PERSONNELS DE SANTÉ

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OSASUNAmag’Le magazine de la santé au Pays basque - 3ème trimestre 2014 # 9

CHIRURGIE AMBULATOIRE (p.8/9)LE MEILLEUR DES SOINS EN UNE JOURNÉE

CLUSTER OSASUNA (p.10)RECHERCHE, DÉVELOPPEMENT ET EMPLOI

AGRANDISSEMENT & MODERNISATION (p.11)ISPOURE: LA FONDATIONLURO INVESTIT

Établissements de santé du Pays basque

LUTTE CONTRE LA DOULEUR : UNE PRIORITÉ POUR LES PERSONNELS DE SANTÉ

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Direction de la publication : Philippe DucasseComité éditorial : Philippe Ducasse, Nicolas Bobet, Véronique Colombo, Sylvie Meyzenc, Pierre Lafargue.Directeur de l’information : Editions de La SemaineRédaction : Vincent Biard - Cairn CommunicationConception graphiqueet réalisation : C COM ÇA!Sonia Saint-Jean : [email protected] - 0559257087Régie publicitaire : Régie Osasuna MagTel : 0559435451, [email protected] : N°ISSN 2261-8783Imprimeur en CEÉditeur : Osasuna magazine est une publication du Cluster Osasuna : Estia 2, Technopole Izarbel, 64210 Bidart. Tel : 0559435451, [email protected] : Fotolia sauf mentions. Ne pas jeter sur la voie publique.

ça se passe chez nous

Le magazine de la santé au Pays Basque n 3 ème TRIMESTRE 2014 # 9

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EDITOPhilippe Ducasse,Président du Cluster de Santé Osasuna

A travers OsasunaMag, tous les établis-sements de santé,membres du Cluster,disposent d’un outil decommunication unique,

exclusif, original et parfaitementadapté à l’information des patients,de leur famille et de leurs proches.Les vicissitudes de l’édition et la diffi-culté du challenge d’une publicationentièrement gratuite, nous ontconduit à « revoir la copie » et initierde nouveaux partenariats. Par contre,la ligne éditoriale ne change pas etprivilégie l’information dite transver-sale, basée sur des exposés concer-nant de grands thèmes médicaux etleurs prises en charge dans nos diffé-rents établissements.Deux outils multimédias d’informationcomplètent désormais l’édition pa-pier : un site Internet et une applica-tion pour Iphone et tablette Ipad.Pour rester informé, une newslettermensuelle est également à votre ser-vice via une rapide inscription sur lesite internet (www.osasuna.fr). Ainsi leCluster dispose d’une panoplie mo-derne d’outils de communication quiviennent compléter nos plateformesinformatiques dédiées au recrute-ment de personnels et au remplace-ment de médecins. n

ILS SONT MEMBRES DU CLUSTERMembres adhérents fondateursn Adour Pyrénées Laboratoiresn Ax Bio Océann Belcenian Capio Pays Basque Aguiléran Capio Pays Basque Lafourcaden Capio Pays Basque Paulmyn Capio Pays Basque Saint Etiennen Centre Pneumologie Les Terrassesn Clinique Delayn Clinique psychiatrique Amaden Clinique psychiatrique Cantegritn CM Annie Enian CM Grancher Cyranon CM Landouzy Villa Jeannen CM Léon Dieudonne – Francletn CM Toki Edern CRF Les Embrunsn CRF Marienian EHPAD Beaurivagen EHPAD Egoan EHPAD Etxetoan EHPAD Fondation Pommén EHPAD Musdehalsuenian Fondation Luron Maison Basquen Missions Père Cestacn Polyclinique Côte Basque Sudn Santé Servicen Sealab (Darrasse)n CIMPB

Membres adhérents affiliésn Centre de rééducation fonctionnelle Salies de Béarn

n Clinique Jean Le Bon – Daxn Clinique Saint Vincent – Daxn Pharmacie de la Posten Pharmacie Gochoa

Membres associésn Aditun Adhap services n Akalaë (Sp Concept)n Api' Upn Atlansn Établissement Français Sangn La Part de Rêven Nicolas Alcainn OCPn SIMETRAn Sport Contrôle

Partenaires institutionnelsn CCIn ESTIA

Partenaires économiquesn Atriumn Cap Humainn Cluster TIC Santén Côba Energiesn Ecotelecn Eiffage Energien GSTEEn Groupement Employeurs – GESAn ISCIPAn Lafaurie Barben ONET Servicesn Profil Ciblen Radisson Blu Hoteln Reagiir Francen Regina Biarritz Hotel&Span Renoban SDAPA n SEPAn Soco Academy (SocioCoiffure)n Sofitel Luxury Hotelsn Subventisn Tecmed Environnement

SOMMAIREp. 8-9 // Zoom sur...

la chirurgie ambulatoire

n  Le meilleur des soins en une journéen  L’hôpital de jour à votre servicen  Une chirurgie d’excellencen  Une méthode en développement

appréciée des patients

p. 11 // Portraitn  La fondation Luro se modernisen  Les bons conseils d’Osasuna

p. 12 // La santé en prgrèsn  Le cabinet dentaire Belcenia àHendaye, à la pointe des technologiesn  Santé Service Bayonne et Régionau service des personnes handicapées

p. 10 // Des services à vous rendren  Un outil pour l’emploin  Osasuna : se regrouper pour être

plus performant

p. 5-7 // Focus sur la douleurn  La lutte contre la douleur est une prioritén  Interview : « Traiter la douleur accélère

la guérison »n  Plusieurs types de douleursn  Des outils pour communiquern  Interview : « Mettre le patient en confiance »

n  Editon  Ils sont membres du clustern  Un nouveau pôle psychiatrique à Bayonnen  Aquitaine : la télémédecine se développen  Telex : brèves, infos et actus.

p. 2-4 // ça se passe chez nous

L’ACTUALITÉ DE LA SANTÉ EN DIRECTOSASUNA.FRLe cluster Osasuna vient de lancer un nouveau site internet entière-

ment dédié à l'info santé du moment. Bien-être, famille, innovationet bien sûr santé, les thématiques de ce site d’information sont

pratiques et un fil d’actualité propose des dépêches quotidiennes. L'application Iphone/Ipad est disponible gratuitement.

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TECHNOLOGIES NUMÉRIQUES /OSASUNA REJOINT LE CLUSTER TIC SANTÉ AQUITAINL’Aquitaine est la région française leader dans le domaine des techniques del’information et de la communication (TIC) dédiées au secteur de la Santé.Avec plus de 1200 emplois directs, notre région rassemble plus de 50 % deseffectifs de la filière nationale. Le cluster TIC Santé aquitain a été créé en 2011pour conforter ce leadership et accompagner ses membres vers le marché dela e-santé. Le cluster Osasuna, représenté par Philippe Ducasse, son président,vient de rejoindre ce cluster régional afin de renforcer la synergie des différentsacteurs (laboratoires de recherches, industries…)

L’HÔPITAL AU CINÉMASur les écrans depuis début septembre, «Hippocrate »,réalisé par Thomas Lilty est une comédie dramatiquequi suit le quotidien d'un jeune interne en médecine interprété par Vincent Lacoste. De trèsbonnes critiques saluent un film réaliste, comédiedouce-amère sur le milieu hospitalier.

Château Caradoc à Bayonne

UN NOUVEAU PÔLE PSYCHIATRIQUE

Bâti au milieu du XIXème

siècle et propriété de laville de Bayonne depuis

1952, le Château Caradoc estune maison de retraite d’unetrentaine de lit qui vont êtrebientôt transférés vers unnouveau EHPAD. La raison?Cette vaste demeure, appeléeaussi Casa Caradoc, va êtretransformée en un pôle psy-chiatrique privé regroupantles cliniques Cantegrit deBayonne et Argia de Cambo-les-Bains. Pas moins de 16 mil-lions d'euros seront engagéspar le nouveau propriétairedes lieux -la société « cliniqueCantegrit » - pour la réalisa-tion de ce projet d’envergure.Celui-ci comprend la préser-vation du caractère architectu-ral du site et la création d'unnouveau bâtiment.

UN PROJET DE 7000 M2

Ce nouveau pôle psychia-trique privé comprendra unecentaine de lits en hospitali-sation complète et disposerad’une offre diversifiée et pluridisciplinaire avec hospi-talisation complète et hospi-talisation de jour ou de nuit.Un plateau technique de bal-

néothérapie et d'hydrothéra-pie médicalisé et spécialisésera aménagé. L'ouvertureest prévue pour le début2016 et une quinzaine denouveaux emplois compléte-ront la soixantaine de salariésqui migreront des cliniquesCantegrit et Argia vers leChâteau Caradoc. n

HANDILOVE / HANDICAP & SEXUALITÉL’Association des Paralysés de France a organisé une journée baptisée « Handilove » à Bayonne le vendredi 18 juillet dernier. L’idée était d’évoquerles questions de l’estime de soi, de la vie affective et sexuelle à travers des rencontres, des échanges, des moments ludiques, artistiques et conviviaux,le tout organisé dans la rue Pannecau. Au final, un beau succès pour ce premier évènement.Plus d’infos ? http://dd64pb.blogs.apf.asso.fr

RESPADD / PRÉVENTION DES ADDICTIONSLes 19èmes rencontres du réseau des établissements de santépour la prévention des addictions (RESPADD) se sont tenuesà Biarritz les 25 et 26 juin dernier. Le RESPADD proposeaux établissements de santé un ensemble de services destinés à les aider dans la prévention et la prise en chargedes pratiques addictives.En savoir plus ? www.respadd.org

TELEX

Vous accompagnez un proche ou vous prenez soind’une personne qui souffre de dénutrition ? Santé Service Bayonne et Région organise pour les aidants

de ses patients un atelier nutrition le jeudi 21 novembre 2014de 14h à 15h30 au 20 avenue de Plantoun à Bayonne. Venezapprendre à préparer des plats simples et enrichis ! Gratuit !

INFO + INSCRIPTIONS AU 05 59 50 31 10WWW.SANTESERVICEBAYONNE.COM

BAYONNE : LUTTER CONTRE LA DÉNUTRITION

ça se passe chez nous

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34 245BÉBÉS AQUITAINSUne enquête de l’Insee révèle que 811000 bébés sont nés en France en 2013dont 34245 bébés en Aquitaine. Pour notre région, c’est une centaine de moins qu’en2012. Le département de la Gironde concentre la moitié des naissances de larégion. Le nombre de naissances diminue en Dordogne et dans les Pyrénées-Atlantiques etreste assez stable dans les Landes mais augmente en Gironde et en Lot-et-Garonne.

VACCINATION: ETES-VOUS À JOUR?Pour améliorer la couverture vaccinale régionale,l’ARS d’Aquitaine lance, en septembre 2014,une large campagne de sensibilisation à l’atten-tion de tous. Objectif : inviter chacun à vérifier ses vaccinations auprès d’unprofessionnel de santé (médecin, pharmacien, infirmier, sage-femme…) oudans un centre de vaccination (Centre Hospitalier de la Côte basque pour lePays basque : 0559443569). La vaccination est primordiale pour se protéger(et protéger les autres) d’infections qui peuvent nécessiter une hospitalisationvoire être mortelles, alors êtes-vous à jour ?

Regroupant la clinique Cantegrit de Bayonne et la clinique Argia deCambo-les-Bains, ce pôle psychiatrique privé d’une centaine de litsdevrait ouvrir début 2016

   

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ça se passe chez nous04

Des diagnostics à distance? Ce sera bientôt possible dans des contextesparticuliers et pour certains établissements.

Aquitaine

LA TÉLÉMÉDECINE SE DÉVELOPPE

L'Agence Régionale deSanté (ARS) d'Aquitaineet le Groupement de

Coopération Sanitaire (GCS)Télésanté Aquitaine (TSA)ont choisi OrangeHealthcare (le serviced'Orange dédié auxnouvelles technolo-gies de la santé)pour lancer, de-puis mai 2014,une plateformerégionale detélémédecine àdisposition desstructures desoins en Aqui-

taine. Cette solution inno-vante permettra la réalisationde diagnostics et de consul-tations à distance dans troiscontextes bien particuliers :

l La télé-AVC permettraà un urgentiste de mettrele patient en relation avecun neurologue via une téléconsultation pour undiagnostic rapide et untraitement dans les

4h30. Ob-jectif : relierune vingtaine

d'étab l i s se -ments aquitains

d'ici fin 2015.

l La téléconsultation desti-née aux résidents de maisonde retraite pour des plaies etescarres, psychiatrie, troublesdu comportement ou mêmeen soins palliatifs.... Unesoixantaine d'EHPAD de-vraient bénéficier de ce ser-vice d'ici fin 2015.

l La télé-expertise radiolo-gique pour les services d'ur-gence qui bénéficieront del'expertise à distance d'un ra-diologue. L'ambition est depermettre à une vingtained'établissements de santéd'accéder à ce service d'icifin 2015. n

C’EST LA RENTRÉE, DONNEZ VOTRE SANGL’Etablissement français du sang lance aujourd’hui une campagne de rentréeafin de mobiliser les donneurs après la période estivale où les dons de sangsont traditionnellement moins nombreux. Vos dons seront les bienvenus car lademande en produits sanguins est importante en cette période rentrée.10 r Manuel Jaudel à Biarritz - Tél. : 0 800 109 900 - www.dondusang.net

TELEX

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➜ Mercredi 1er octobre - 7h/ 10hArette - Salle Barétous Roncal➜ Jeudi 2 octobre - 15h/19hSaint-Martin-de-Seignanx - Salle Camiade➜ Vendredi 3 octobre - 16h/ 19hBidache - Salle Polyvalente➜ Lundi 6 octobre - 9h /11h30Saint-Jean-de-LuzQuiksilver - Cafeteria du personnel - Z.I de Jalday➜ Mardi 7 octobre 2014 - 9h /12h et 13h/16hAnglet - Lycée Cantau - salle A1 et salle conférence➜ Jeudi 9 octobre - 15h/19hMouguerre - Salle du complexe Haitz➜ Vendredi 10 octobre 2014 - 15h/19hLarressore - Salle polyvalente - Quartier Inthalatz➜ Lundi 13 octobre 2014 - 7h30/ 10hAnglet - ETS Dassault - Cafeteria du personnel➜ Mardi 14 octobre - 13h/16hBayonne - Lycée Louis de Foix - RDC Bâtiment B➜ Mercredi 15 octobre - 13h30/16hAnglet - Campus UFR des Sciences et Techniques➜J eudi 16 octobre - 8h/12hIspoure - Salle Faustin Bentaberry➜ Vendredi 17 octobre - 15h/19hIspoure - Salle Faustin Bentaberry

➜ Lundi 20 octobre - 14h30/19hBiarritz - EFS – 10, rue Manuel Jaudel➜ Mardi 21 octobre - 15h/19hSaint-Jean-de-Luz - Anciens tennis couverts➜ Mercredi 22 octobre - 15h/19hAnglet - Maison pour tous - Salle Ansbach➜ Jeudi 23 octobre - 15h/19hAnglet - Maison pour tous - Salle Ansbach➜ Mardi 28 octobre - 7h30/10h30St-Pée/Nivelle - Ecole du bourg (Trinquet Gantxiki)➜ Mercredi 29 octobre - 7h30/11h30Bayonne - Siège de l'AB Omnisports➜ Jeudi 30 octobre - 15h/19hBayonne - Siège de l'AB Omnisport➜ Lundi 3 novembre - 8h/12hHasparren - Maison des services publics Elgar➜ Mercredi 5 novembre - 15h/ 19hTarnos - Mairie➜ Jeudi 6 novembre - 15h/19hBiarritz - Stade d'Aguilera (sous tribune Kampf)➜ Lundi 10 novembre - 15h/19hBoucau - Salle Paul Vaillant Couturier➜ Vendredi 14 novembre - 15h/19hItxassou - Salle Sanoki

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De tous temps, chaque sociétéhumaine a cherché à soulagerou améliorer les souffrances des

hommes. Cette prise en charge de ladouleur n’a pas connu, hélas, de pro-grès constants. Les différentes repré-sentations culturelles, philosophiqueset religieuses de la douleur ont engen-dré des avancées mais aussi des dénisdans le traitement de celle-ci. Au-jourd’hui, et heureusement, la douleurn’est plus une fatalité. C’est aucontraire admis comme un frein au ré-tablissement.

DES COMITÉS DE LUTTECONTRE LA DOULEUREn France, depuis une trentaine d’an-nées, la prise en charge de la douleurfait l’objet de plans d’actions officielscomme les plans de lutte contre ladouleur. « C’est à partir de la fin des an-nées 90 que la lutte contre la douleura vraiment été prise en compte dansles établissements de santé. Il a été misen place des Comités de Lutte contrela Douleur (CLUD) regroupant l’ensem-ble des personnels de soins (médecins,infirmières, psychologues, assistantes

sociales, cadres de santé) de façon àpouvoir répondre à l’ensemble desdifférentes problématiques » témoigneNicole Ithurria, directrice de la polycli-nique Côte basque sud de Saint-Jean-de-Luz.

UNE PRISE EN CHARGE GLOBALE DU PATIENTLe traitement de la douleur n’est doncpas une spécialité mais une prise encharge globale du patient. Grâce autravail collectif mené pour comprendrela douleur, les personnels de santé sontaujourd’hui capables de l’identifierchez un bébé qui ne parle pas, chezune personne âgée qui ne la perçoitplus ou chez des patients dont l’envi-ronnement la relègue au second plan.Si les médicaments antidouleur ont faitde grands progrès, des méthodesdouces comme l’hypnose, la relaxationou la sophrologie sont aussi proposéesvia un encadrement strict. Au Paysbasque, comme ailleurs en France, lalutte contre la douleur fait désormaispartie intégrante des soins dans lesétablissements de santé. n

... sur la douleur 05

Établissements de santé du Pays basque

LA LUTTE CONTRE LA DOULEUR EST UNE PRIORITÉ

FOCUS

Frein au rétablissement, la douleur n’est plus une fatalité. Les personnels de

santé la traitent avec une méthode globale.

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Les personnels de santé sontformés à la surveillance et àla lutte contre la douleur.

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DOULEUR AIGUË OU NOCICEPTIVEElle est due à une lésion del’organisme qui peut êtrespontanée (entorse, piqûre,traumatisme, etc.) ou provo-quée (soins, examens, posi-tions, etc.). C’est la douleur laplus courante qui résulte del’atteinte ou de l’agressiondes capteurs de la douleur(dits capteurs nociceptifs).Ces dou-leurs, pardéfinition li-m i t é e sdans letemps, sont un signald'alarme indiquant la pré-sence d'une lésion due à untraumatisme ou une affection.Ce type de douleur est res-sentie comme constante, lo-

calisée et souvent commepersistante ou pulsatile. Desmoyens efficaces sont dispo-nibles pour prévenir ces dou-leurs qui, une fois les lésionsréparées, disparaissent géné-ralement.

DOULEUR CHRONIQUELorsqu'une douleur persisteet résiste aux traitementsusuels pendant plus de 3 à 6

mois, onparle alorsde douleurchronique.Les types

courants de douleur chro-nique sont, par exemple, lalombosciatique (mal de dos etdes jambes). Avec certainstypes de douleurs chroniques,comme les migraines, la dou-

leur est à répétition plutôtque constante. Pour le pa-tient, la douleur chroniquepeut devenir l'essentiel de samaladie et retentir sur l'appé-tit, le sommeil, la vie quoti-dienne.

DOULEUR NEUROPATHIQUE Elle est provoquée par une lé-sion nerveuse récente ou an-cienne ou bien par uneatteinte des nerfs eux-mêmes.Les sensations liées à cettedouleur sont particulières etassocient des sensations defourmillements, brûlures, pi-cotements, etc. La douleurneuropathique peut-être, parexemple, liée à un zona, unesclérose en plaque, un dia-bète, une cicatrice cutanée ou

Pourquoi la lutte contre la douleur est-elle devenue si importante?Car aujourd’hui nous savons que la douleur est un frein à la ré-cupération. Lutter contre la douleur est complexe car nous nesommes pas égaux face à elle. On peut être plus ou moins sen-

sible, savoir plus ou moins l’exprimer.L’important, pour l’ensemble deséquipes médicales, est de bien l’iden-tifier et de l’évaluer pour la traiter cor-rectement.

Quelle sont les difficultés?Comment l’identifier chez un bébé qui ne sait pas parler? Com-ment évaluer son degré chez un patient qui s’est habitué à sonmal? Comment identifier si la douleur relève simplement duphysique ou plutôt du psychologique? Nous avons aujourd’huitoute une série de méthodes nous permettant de répondre àces questions et ainsi d’adapter les traitements en conséquence.

Les traitements médicamenteux sont-ils la seule réponse?Pas seulement. La qualité d’écoute des soignants et l’alliancethérapeutique créée avec le patient diminuent de 20 % lesscores de douleur. Un patient en confiance, avec un état d’espritpositif, guérira vite et mieux. Voilà pourquoi des méthodescomme l’hypnose ou la relaxation se développent sans oublier

que de grands progrès ont été effectuésdans le domaine clinique. Par exemple,la pose de cathéter péri-nerveux per-met des soins infirmiers simplifiés parl’absence de douleurs. Cela favorise lavasodilatation donc la cicatrisation

et le patient retourne plus rapi-dement chez lui. Au final, lalutte contre la douleur est untravail d’équipe enconstante évolution. n

« TRAITER LA DOULEUR ACCÉLÈRE LA GUÉRISON »

Dr Julie Bonnemaison

Pour optimiser le traitement de la douleur, il est indispensab les différents types de douleur et de comprendre leurs origine

CONSTANTE, LOCALISÉE,LIMITÉE, PERSISTANTE…

« PAS ÉGAUXFACE À ELLE »

Médecin anesthésiste, le Dr Julie Bonnemaisonest présidente du comité de lutte contre la dou-leur (CLUD) à la clinique Delay de Bayonne.Organiser et coordonner la lutte contre la douleur est la mission de ce comité rassemblantl’ensemble des personnels de soins de la clinique.

focus sur la douleur

Le magazine de la santé au Pays Basque n 3 ème TRIMESTRE 2014 # 9

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Le dialogue avec les patientsest fondamental pour localiser,mesurer et traiter la douleur.

Comprendre pour mieux soigner

PLUSIEURS TYPES DE DOU

Dr Julie Bonnemaison présidente du comité de lutte contre la douleur(CLUD) à la clinique Delay de Bayonne.

© V.

Biard

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Quelle est votre missionde référent douleur?Aider l’ensemble des personnels soignants àprendre en charge la douleur. Suite à une for-mation spécifique, j’interviens dans les diffé-rents services de la clinique et selon lesdemandes. Je travaille en collaboration avecles équipes médicales du groupe.

Comment évaluer la douleur?Nous avons différentes échelles de mesure.Certains patients expriment clairement leurdouleur, d’autres ne sont pas en mesure deparler. Il faut savoir s’adapter. Il en est demême pour les traitements: certains sont ré-ceptifs, d’autres pas. L’observation est aussi unoutil à notre disposition. Ainsi, un patient quine communique pas mais qui est crispé, re-groupé sur lui-même est un patient qui souffre.Il faut donc intervenir.

Comment prévenir ladouleur?Grâce à des proto-coles techniquesadaptés dès ledébut de l’hospitali-sation et grâce sur-

tout à l’information donnée aux patients, nousarrivons à lutter contre l’anxiété, un point fon-damental. Dans la nouvelle clinique CapioBayonne, nous interviendrons également surles odeurs, la lumière et les sons pour détendreles patients. Le patient doit se sentir enconfiance et la prise en charge de la douleurest un point essentiel à sa récupération. n

57%de Français disent avoir étésérieusement confrontés à la douleur ces deux dernières années.

19%C’est le pourcentage d’européens qui disent avoir souffert du dos aucours des deux dernières années.

Votre contrat d'engagement contre la douleurLORS DE VOTRE HOSPITALISATION, un livret vous est remis et vous in-forme des mesures de lutte contre la douleur mises en place dansl’établissement où vous vous trouvez. Demandez-le.

Un programme de rééducation des douleurs du périnée à CamboLA CLINIQUE DE MÉDECINE PHYSIQUE Marienia de Cambo développe une méthode unique en France qui réduit, de manièresignificative, les douleurs chroniques du périnée.

«METTRE LE PATIENT EN CONFIANCE »Valérie Carrère

Infirmière référent douleur à la clinique Lafourcade de Bayonne (GroupeCapio), Valérie Carrère réalise des évaluations douleurs auprès des patients afin de mettre en place, et d’adapter, les protocoles avec leséquipes médicales et d’ajuster les traitements.

bien induites par la chimiothé-rapie. C’est une douleur sou-vent épuisante.

DOULEUR PSYCHOGÈNEElle existe sans pour autantqu’une lésion soit présente.Cette douleur fait suite à destroubles psycho-patholo-giques : hypocondrie, dépres-sion, etc. Ce type de douleurest difficile à évaluer car sadescription par le patient estsouvent imprécise et variable.

DOULEURS CANCÉREUSESParmi tous les types de douleurs, les douleurs cancé-reuses sont particulières carelles sont susceptibles de présenter à la fois des compo-santes nociceptive, neuro-gène et psychogène. n

ble de distinguer es. // Focus //

Valérie Carrère, infirmière référent douleurà la clinique Lafourcade

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focus sur la douleur 07

ULEUR

Mesurer sa douleurDES OUTILS

POUR COMMUNIQUERPlusieurs instruments

sont aujourd'hui à la disposition du patient pour

décrire sa douleur

Outre l'observation du com-portement du patient qui four-nit de bonnes indications àl’équipe soignante, il existe deséchelles d’auto-évaluation pourles patients qui peuvent com-muniquer verbalement. Citonsl’échelle numérique (EN) quiconsiste à demander au patientde noter, de 0 à 10, sa douleurressentie. La note 0 correspondà « pas de douleur » et la note10 à « douleur insupportable ».Autre exemple avec l’échelle vi-suelle analogique (EVA) qui seprésente sous la forme d’uneréglette en plastique de 10 cmgraduée. Le patient positionneun curseur dont l’une des extré-mités correspond à « Absencede douleur » et l’autre à « Dou-leur maximale imaginable ».D’autres outils d’évaluationcomparables sont employés parles équipes médicales des éta-blissements de santé du Paysbasque qui les utilisent selon letype de patient.

© V.

Biard

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La médecine ambulatoireest une hospitalisationde douze heures maxi-

mum et sans hébergementde nuit. Le patient arrive lematin et repart le soir mêmeaprès avoir bénéficié desoins. Ayant d’abordconcerné des interventionsrelativement mineures (cata-racte, varices, etc.), la méde-cine ambulatoire s’appliqueà des actes de plus en pluslourds. Des opérations chi-rurgicales programmées etréalisées dans des condi-tions techniques nécessitantla sécurité d’un bloc opéra-toire sont réalisées seloncette méthode. Si ces acteschirurgicaux impliquent uneanesthésie adaptée, celle-cisera suivie d’une surveillancepostopératoire en salle deréveil afin d’autoriser la sor-tie du patient le jour mêmeet en toute sécurité.

LA MÉDECINE DU 21ÈME SIÈCLECe sont les progrès techno-logiques considérables de lamédecine mais aussi la sim-

plification des actes médi-caux et la nouvelle organisa-tion des établissements desanté quipermettentle dévelop-pement de lachirurgie am-b u l a t o i r e .L’informationdes patients y est capitaleavec un principe fondamen-tal : un patient bien informésur son cas récupère plusvite. Les équipes médicales

l’ont compris et bâtissent devéritables relations deconfiance. En latin « ambula-

torius » si-gnifie lamobilité etle mot « am-bulatoire »s’appl iquedonc au pa-

tient. Sa prise en charge re-pose sur une organisationstructurée de l’unité de chi-rurgie ambulatoire autour delui. Cette méthode s’appuie

sur des faits scientifiques va-lidés permettant l’optimisa-tion de chacune des étapesdes soins.

LES AVANTAGES POUR LE PATIENTLes bénéfices de la chirurgieambulatoire sont comprispar tous. Outre l’avantaged’une convalescence à do-micile rassurante pour le pa-tient et sa famille, lamédecine ambulatoire dimi-nue le risque d’infections nosocomiales : ces infectionscontractées au cours d’unséjour dans un établisse-ment de santé qu’ellessoient liées aux soins dispen-sés ou perçues indépendam-ment de tout acte médical.Pour le système de santé, la chirurgie ambulatoire per-met d’optimiser l’organisa-tion et les ressources desplateaux techniques de chi-rurgie. Enfin, la chirurgie am-bulatoire permet égalementde réduire les coûts pour lesétablissements de santé etl’Assurance maladie. n

Rester seulement une journée à l’hôpital pour s’y faire soigner ou mêmepour s’y faire opérer : la médecine ambulatoire se développe pour le plus

grand bénéfice des patients et du système de santé. // Dossier //

Une alternative à l’hospitalisation traditionnelle

LE MEILLEUR DES SOINS EN UNE JOURNÉE

UNE ORGANISATIONCENTRÉE SUR LE PATIENT

L’HÔPITAL DEJOUR À VOTRESERVICEAccueillant des patientspour une demi-journée ouune journée, l'hôpital dejour assure une prise encharge médicale multidisci-plinaire ne nécessitant pasune hospitalisation com-plète mais ne pouvant pasêtre effectuée en consulta-tion externe : investigationspour le diagnostic d'unemaladie, bilans de surveil-lance des interventions etdes soins chirurgicaux,soins médicaux, rééduca-tion... Le plateau techniqued’un hôpital de jour est leplus souvent situé dans unservice d’un établissementde santé mais peut êtreaussi indépendant. Assurerun service de qualité touten allégeant les serviceshospitaliers est la missiondes hôpitaux de jour.

zoom sur... la chirurgie ambulatoire

Le magazine de la santé au Pays Basque n 3 ème TRIMESTRE 2014 # 9

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Page 9: CHIRURGIE AMBULATOIRE (p.8/9) CLUSTER OSASUNA ...réalisé par Thomas Lilty est une comédie dramatique qui suit le quotidien d'un jeune interne en médecine interprété par Vincent

«Opérer en ambulatoirecela signifie avant toutune meilleure prise en

charge du patient. Ce n'estsurtout pas une chirurgie lowcost. C'est, au contraire, unechirurgie de l'excellence » assure le professeur CorinneVons, présidente de l'associa-tion française de chirurgieambulatoire. Si les actesd’endoscopie(coloscopie,f ibroscopieg a s t r i q u e ,bronchique…)sont depuislongtemps pratiqués en am-bulatoire, de plus en plusd'interventions sont réaliséessans que le patient ait besoinde dormir à l'hôpital. Les rai-sons? Les progrès de la chi-rurgie qui délivrent desrésultats identiques avec desinterventions moins invasives

(cicatrices plus petites, moin-dre utilisation de drains),l’usage de chirurgie mini-in-vasive (cœlioscopie) et dechirurgie par les voies natu-relles (endoscopie).

DU PLUS SIMPLE…Les interventions les pluscourantes en chirurgie ambu-latoire sont les extractions

dentaires, lesopérations desvarices, les arthroscopies,la cataracte, leshernies, la chi-

rurgie des bourses de l’enfantet de l’adulte, le canal carpien, la maladie de Du-puytren, les ablations de ma-tériel d’ostéosynthèse (lesplaques, vis, etc... utiliséspour réparer initialement lesdifférentes fractures) et les interventions gynécologiques

(curetage, hystéroscopie, cer-taines tumeurs du sein). Lamise en place d'une prise encharge et d'une organisationirréprochable permettent defaire sur quelques heures, àqualité égale, ce qui était réa-lisé sur plusieurs jours.

AU PLUS COMPLEXE…Des interventions de plus enplus complexes sont aussiréalisées en ambulatoire :ablation de la vésicule souscœlioscopie, bandelettessous urétrales pour corrigerl’incontinence urinaire d’effort, urétéroscopies pourl'ablation des calculs du reinou de l’urètre, certaines opérations du cancer du sein,de la thyroïde, de la surré-nale, l’ablation de ganglions,la chirurgie compliquée dugenou, de l’épaule, certainesopérations pour éventration

ou reflux gastro-oesophagienvoire certaines opérationsneurochirurgicale. Enfin, deplus en plus d’urgences, notamment les traumatismesde la main (plaies, fractures),sont prises en charge, sur lajournée, en ambulatoire. Tou-tefois, pour des opérationslourdes comme par exempleun pontage coronarien, le mode ambulatoire est impossible.

UNE MÉTHODE PLÉBISCITÉE PAR LES PATIENTSLa chirurgie compliquée dugenou, de l’épaule, voire dela hanche –dont la première a

été faite à la clinique Paulmyde Bayonne- est égalementpossible en chirurgie ambula-toire. Il est probable que lachirurgie ambulatoire va s’ou-vrir à de nouvelles patholo-gies. Son essor est lié auprogrès des techniques de lachirurgie et de l’anesthésiequi permet d'obtenir un ré-veil rapide avec récupérationimmédiate sans douleur ninausée. Ce qui garantit éga-lement le développement dela chirurgie ambulatoire est lasatisfaction exprimée par les patients ayant bénéficiéde cette chirurgie. C’est unplébiscite. n

Aujourd’hui, une quarantaine d’interventions différentes - et de plus en plus lourdes - sont réalisées en chirurgie ambulatoire sans toutefois

que ces opérations ne dépassent les trois heures. // Décryptage //

Interventions à la journée

UNE CHIRURGIE D’EXCELLENCE

DES AVANTAGESPOUR TOUS

UNE MÉTHODE EN DÉVELOPPEMENTAPPRÉCIÉE DES PATIENTSEn France, aujourd’hui, 40 % des interventions chirurgicalessont faites en chirurgie ambulatoire. Ce chiffre est de 80 %pour les Etats-Unis et de 70 % pour la Suède ou le Danemark.La France rattrape son retard sur les pays étrangers car le nom-bre d’actes chirurgicaux pratiqués en ambulatoire est en pro-gression constante. Le gouvernement compte sur ledéveloppement de la chirurgie ambulatoire pour permettre àl’assurance-maladie de réaliser un milliard d’euros d’écono-mies dans les trois prochaines années. « Elle n’est toutefois paslargement développée en France alors qu’elle peut convenir àde nombreux patients et situations si elle est correctement an-ticipée et organisée », affirme la Haute Autorité de Santé(HAS). Du côté des usagers et des patients représentés, le Col-lectif Interassociatif sur la Santé (40 associations nationales et25 collectifs en régions) exprime des avantages individuels etcollectifs à la chirurgie ambulatoire et révèle, via des enquêtesde satisfaction, le succès de cette méthode de soins.

INFO + WWW.LECISS.ORGWWW.HAS-SANTE.FR

zoom sur... la chirurgie ambulatoire

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Avec 16745 emplois,la filière santé repré-sente 15,5 % des em-

plois du Pays basque. C’estdonc un secteuréconomique ca-pital pour notrerégion et les pro-fessionnels de lasanté se sont rassembléssous forme d’un « cluster » ily a deux ans. Ce mot anglaistraduisible par « regroupe-ment » désigne une associa-tion d’acteurs économiquesd’un même secteur et d’unmême territoire. L’objectifd’un cluster est de mutualiserdes moyens puis de réaliserdes actions au bénéfice de

tous ses adhérents réunis, leplus souvent, sous forme as-sociative. Toute la subtilitéd’un cluster est de regrouper

des entreprisesaux ambitionsdifférentes, par-fois concur-rentes, pour les

faire progresser collective-ment.

UNE PREMIÈRE EN FRANCEFondé à l’initiative du Dr Phi-lippe Ducasse, présidentd’Osasuna, et de Sylvie Mey-zenc, directrice, Osasuna(« santé » en basque) a été lepremier cluster de ce type

créé en France. Osasuna aété lancé avec un double ob-jectif : donner aux patientsune meilleure offre de soinset optimiser les conditionsde travail des professionnelsdu secteur. Ces objectifs ontété traduits en quatre axesde travail : l mutualiser des achats afinde réaliser des économiespour réinvestir ensuite dansl’évolution industrielle,l communiquer de l’informa-tion pédagogique aux pa-tients tout en informant surles actions des membres ducluster,l développer de la recherche

avec une forte thématiqueenvironnementale,l optimiser les ressources humaines des membres ducluster par de la formation(Osasuna est agréé orga-nisme de formation) maiségalement par la plateformed’offres et de demanded’emploi lancée enmars 2013.Aujourd’hui, le cluster Osa-suna rassemble plus de 170établissements du Paysbasque : établissements desanté, établissements desoins de suite, EHPAD (éta-blissement d’hébergementpour personnes âgées dé-pendantes), laboratoires bio-logiques, cabinets deradiologie, entreprises deservices, entreprises de l’in-dustrie santé et égalementun bureau de recherche.Toutes ces entreprises ontbien compris l’intérêt d’unecomplémentarité intelli-gente. Grâce à une politiquecommune, le cluster Osasunaaméliore la performancesanté du Pays basque tout enassurant une image qualita-tive à tous ses membres. n

Créé en 2012, le cluster de la santé Osasuna ressemble aujourd’hui plus de 170 établissements de santé du Pays basque. Le but de cette association?Offrir aux patients une meilleure offre de soins et optimiser les compétences

de la filière santé du Pays basque. // Focus //

Filière santé du Pays basque

SE REGROUPER POUR ÊTRE PLUS PERFORMANT

MUTUALISER ET INNOVER

des services à vous rendre

UN OUTIL POUR L’EMPLOILancée en mars 2013, laplateforme de ressourceshumaines du cluster SantéOsasuna (www.rh.clus-ter-sante.fr) propose170 fiches descriptives desdifférents métiers de lasanté. Activité, compé-tences et formation,chaque métier y est exposéde manière complète.

La plateforme RH d’Osa-suna, c’est également uncentre d’échanges entrel’offre et la demanded’emplois. Plus de 200 CVsont publiés par des de-mandeurs d’emplois et lesentreprises membres ducluster y proposent unecinquantaine d’offresd’emplois. L‘opération estune réussite et le nombrede visite de cette plate-forme sur internet est encroissance permanente.Récemment, un partena-riat a été développé avecdes écoles pour proposeraux adhérents d’Osasunad’être centre de stage.Enfin, une plateforme deremplacement de méde-cins est à l’étude.

INFO +CLUSTER SANTÉ, OSASUNA

TECHNOPOLE IZARBEL, BÂTIMENT 2, 64210 BIDART

WWW.OSASUNA.CLUSTER-SANTE.FR

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De gauche à droite, Yaelle PROCEL, Philippe Ducasse et Sylvie Meyzenc du Cluster de santé Osasuna.

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C’est au printemps 2015que les travaux de lafondation Luro, située

aux portes de Saint-Jean-Pied-de-Port, vont être lan-cés. Trois millions d’eurosseront investis pour moderni-ser les bâtiments existants eten construire un nouveau dedeux étages. Actuellement,120 personnes travaillent ausein de la clinique médico-chirurgicale de la FondationLuro. Celle-ci se composed’un service de médecine de14 lits où interviennent diffé-rents spécialistes (cardio-logue, neurologue,pneumologue, gastro-entéro-logue…), d’un service desoins de suite et de réadapta-tion de 19 lits pour des pa-tients dont l’état de santé estmomentanément incompati-ble avec un retour à domicile

ou en institution, d’une placeen chirurgie ambulatoire etd’une maison de retraite ac-cueillant 94 résidents.Depuis 1998, la fondationLuro est la propriété de l’as-sociation St-François-Xavierqui en est également ges-tionnaire. Cette association

de type Loi 1901, présidéepar Madeleine Alchourroun,dispose d’un budget de fonc-tionnement decinq millions d’eu-ros. Le coût destravaux à venir(dont le budgetest bouclé) sera financé parles fonds propres de l’asso-ciation, par des dons et pardes subventions de collectivi-tés territoriales et d’orga-nismes publics. « Nous avonsconçu ce projet de moderni-sation en complémentaritéavec les hôpitaux de Saint-Palais et de Bayonne pourproposer une offre de soinsde proximité en Pays basqueintérieur » explique PierreYves Gilet, directeur de lafondation Luro, qui ajouteque « la grande force del’établissement est son per-sonnel et la fondation est trèsappréciée localement car ellerend énormément service à lapopulation. »

DES VALEURS HUMANISTESC’est en « témoignage de re-connaissance pour les agri-culteurs du Pays de Cize »qu’a été créée, en 1924, lafondation Luro par Mme Gra-ciane Eliçagaray, veuve deGuillaume Luro (1831-1910),personnalité locale, notam-ment maire de Lacarrede 1884 à 1910 et présidentdu Syndicat du Pays de Cize.La volonté des dirigeants etdu personnel de la fondationa toujours été de respecter

des valeurs humanistes en in-tégrant l’établissement dansson environnement écono-

mique et social.Les religieuses af-fectées au servicede la fondationvenaient de l’ins-

titut des Franciscaines deMarie Immaculée qui avaitpour devise « faire beaucoupde bien sans bruit ». Gageons

que cette devise, toujoursrespectée, le sera encoredans les nouveaux bâtimentsbientôt construits.n

Créée à Ispoure en 1924, cet établissement, à la fois clinique et maison de retraite, se lance dans un grand chantier d’agrandissement

pour parfaire ses services mais compte rester fidèle à sa devise « faire beaucoup de bien sans bruit ». // Portrait //

S’agrandir pour mieux servire

LA FONDATION LURO SE MODERNISE

LES BONS CONSEILS D’OSASUNALe cluster Osasuna a créé un pôle énergie dont l’objectif estnotamment de réduire de 20 % les dépenses énergétiques desétablissements de santé. Deux axes sont proposés dans ces ac-tions : l’isolation et la rénovation des bâtiments, l’optimisationdes achats et des choix d’énergies. La fondation Luro a bénéfi-cié des bons conseils de professionnels du bâtiment, partenairesdu cluster Osasuna, pour étudier cinq projets dont deux ont étéfinalement validés. Après expertise technique, l’isolation descombles des bâtiments de la fondation Luro va être refaite etl’opération bénéficiera d’aides au financement. Autre projetavec une étude technique portant sur la production d’énergieet de chauffage. Là aussi, des économies seront réalisées dansune démarche d’exemplarité environnementale.

Pierre-Yves Gilet, directeur de la fondation Luro

portrait

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Mme Graciane Eliçagaray, veuve de Guillaume Luro (1831-1910), personnalité locale, notamment maire de Lacarre de 1884 à 1910et président du Syndicat du Pays de Cize.

INFO +CLINIQUE MÉDICO-CHIRURGICALE

FONDATION LUROBOURG, 64220 ISPOURE

TÉL. : 0559370055FONDATIONLURO.FREE.FR

DES VALEURS RESPECTÉES

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Fondé par les docteursDaniel Peponnet et Fré-déric Cordier en 1995, le

centre dentaire Belcenia estimplanté à Hendaye au borddes rives de la baie de Txin-gudi. Dès sa création, ce cabi-net dentaire fût pensé commeun pôle de compétences ras-semblant, sur un même site,l’ensemble des domaines

d’application de l’art dentaire.Toutes les spécialités den-taires y sont donc pratiquéeset, au quoti-dien, le centreBelcenia fonc-tionne commeune clinique.Chaque praticien est respon-sable d’un service lié à sacompétence : odontologie

pédiatrique, orthodontie en-fants et adultes, parodontolo-gie, chirurgie bucco-dentaire,implantologie, restaurationsprothétiques et esthétiques,occlusodontie. La chirurgiemaxillo-faciale nécessitant untravail sous anesthésie géné-rale est externalisée à la poly-clinique Côte basque sud deSaint-Jean-de-Luz.

UN ENVIRONNEMENTCOMPLETOutre les docteurs Peponnetet Cordier, l’équipe du centredentaire Belcenia se composede quatre autres praticiens :les docteurs Claudine In-chausti, Marie Darrieu, Véro-

nique Dagoiset StéphaneJacquet. Sousl’impulsion deces six asso-

ciés, quinze postes – recrutéslocalement — ont été créésafin de répondre à l’objectif

initial de proposer un environ-nement complet « à la pointetechnologique de la dentiste-rie du 21ème siècle. » Ainsi,les locaux sont organisés parservices concentrant un maté-riel spécifique. Le centre dis-pose, par exemple, de blocschirurgicaux accessibles parsas et équipés de groupes fil-trants. Les soins pédiatriqueset certaines interventions chi-rurgicales sont réalisés soussystème d’anesthésie aumasque. Un laboratoire per-met également la conceptionsur place de systèmes prothé-tiques. Vous avez dit XXIème

siècle ? n

Regroupant six chirurgiens-dentistes, le centre dentaire Belcenia propose un conceptpluridisciplinaire offrant des équipements technologiques d’avant-garde. // Focus //

Cabinet dentaire Belcenia à Hendaye

À LA POINTE DES TECHNOLOGIES

DES COMPÉTENCESMULTIPLES

la santé en progrès

SANTÉ SERVICE BAYONNE ET RÉGION AU SERVICE DES PERSONNES HANDICAPÉESDepuis 35 ans, l’association Santé Service Bayonne et Région organise des séjours en hôpital à domicile (HAD) et lessoins infirmiers à domicile (SSIAD) de toutes sortes de patients. Chaque jour, une centaine de personnes bénéficie del'hospitalisation à domicile et des services de soins de cette structure. Avec ses 220 salariés, Santé Service Bayonne etRégion est la plus importante structure d'hospitalisation à domicile de province. Son secteur d’intervention couvre le Paysbasque (sauf la Soule) ainsi que le sud des Landes. Le soin à domicile est une alternative à l'hôpital classique, la maisonde retraite ou l'établissement spécialisé. Depuis un an, une nouvelle législation (circulaire du 18 mars 2013) autorise lesétablissements d'hospitalisation à domicile à intervenir dans les structures (médico)sociales accueillant des personnes han-dicapées. Une mission de plus pour Santé Service Bayonne et Région mais toujours la même devise : « à SSBR, le patientn’est pas un numéro de chambre, ni simplement une maladie, c’est avant tout un nom, un prénom, une personne. »

INFO +CABINET DENTAIRE BELCENIA

PLACE PELLOT64700 HENDAYE

TÉL. : CHIRURGIE-DENTAIRE :05 59 20 43 41 /

ORTHODONTIE : 05 59 20 85 62

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TECHNOLOGIESNUMÉRIQUESLe centre Belcenia utiliseles technologies numériquesdepuis plusieurs années déjà: radiologie avec reconstruc-tion 3D, utilisation de camé-ras optiques 3D en prothèseou en orthodontie, réalisa-tion des plans de traitementspar logiciel CAO et set upinformatisés, fabrication ro-botisée sur site de prothèsescéramiques individuellesaprès conception CAO, im-pression des appareillagesorthodontiques et des guideschirurgicaux par impri-mante 3D médicalisée.

INFO +HTTP://SCP-PEPONNET-ET-ASSOCIES.CHIRURGIENS-DENTISTES.FR

INFO + SANTÉ SERVICE BAYONNE ET RÉGION (SSBR) 20 AVENUE DE PLANTOUN - 64100 BAYONNE - TÈL. : 05 59 50 31 10