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LA mAin et Le chiromAncien

Vue de lextrieur, et non plus daprs le scalpel de lanatomiste, la main se prsente comme une masse aplatie davant en arrire, la paume, se resserrant vers le haut dans le poignet, se continuant vers le bas par quatre appendices allongs, les doigts, et vers le dehors par un doigt plus massif que les autres, le pouce.

La partie postrieure ou dos de la main est recouverte dune peau sche, ru-gueuse, plus ou moins poilue selon le sexe, lge, lindividu, et peu distante du plan osseux. La partie antrieure ou paume de la main, au contraire, est charnue et paisse. La peau y est fine, gnralement rose dans la race blanche, sans aucun poil, et strie de lignes et de traits diversement orients et disposs. Ces lignes, ces traits, ces dessins capricieux, varient dun individu lautre : il nexiste pas deux hommes chez lesquels ils soient semblables. Le fait est bien connu de la police et de la mdecine lgale qui utilisent les empreintes digitales, empreintes de lextrmit de la face antrieure des doigts, pour diffrencier et identifier leurs administrs.

La paume de la main, nous lavons dj not, est dingale paisseur. De mme, les phalanges des doigts sont recouvertes dune masse charnue plus importante que la rgion des articulations. Outre les lignes et les dessins tracs sur la peau de la main, les diffrences dpaisseur musculaires jouent un rle considrable en chiromancie.

Lart divinatoire de la main considre celle-ci, en effet, dans son ensemble et dans ses dtails. Il attribue chaque rgion un nom, gnralement sans aucun rapport avec celui donn par les anatomistes, mais non sans relation en revanche avec les donnes de lastrologie.

Les Monts

Chaque doigt en effet est attribu linfluence dune plante. Ainsi le pouce est-il le doigt de Vnus, lindex celui de Jupiter, le mdius celui de Saturne, lannulaire celui du Soleil, lauriculaire celui de Mercure. Les masses musculai-res plus ou moins saillantes qui se trouvent la racine des doigts, au niveau de

Les anatomistes parlent souvent de Ier, IIe, IIIe, IVe et Ve doigt ; les numros commencent au pouce et finissent lauriculaire. On sait, que pour ltymologie, lindex est le doigt indicateur ; le mdius, le doigt moyen ; lannulaire, le doigt de lanneau ; lauriculaire, le doigt de loreille.

La ChiromanCie

larticulation mtacarpophalangienne, portent le mme nom plantaire que le doigt auquel elles correspondent. Les chiromanciens les appellent donc respecti-vement mont de Vnus (cest lminence thnar des anatomistes), mont de Jupiter, mont de Saturne, mont du Soleil, mont de mercure.

Un sixime mont form par lminence hypothnar, le long du bord cubital de la main, est plac sous les auspices de la Lune. Quant la dernire plante de lastrologie traditionnelle, Mars, elle domine, pour les chiromanciens, la partie mdiane, dprime, de la paume de la main, dnomme plaine de mars.

Les Lignes

Les lignes de la main, que les anatomistes appellent plis de flexion, ont consti-tu de tout temps les donnes essentielles de lobservation et de linterprtation chiromantiques. Il en existe quatre principales :

La ligne de vie (pli dopposition du pouce ou pli palmaire suprieur des anatomistes) part du niveau de la deuxime articulation mtacarpo-phalangien-ne, se porte en dedans et en haut et contourne lmi-nence thnar (mont de Vnus). Elle sarrte, selon les individus, des endroits divers, pouvant aller jusqu rejoindre les lignes en bracelet du poignet, ou rascet-tes.

La ligne de cur (pli palmaire infrieur des anato-mistes) commence au niveau de la cinquime articu-lation mtacarpo-phalangienne, au bord cubital de la main, cest--dire exactement loppos de la naissance de la ligne de vie. Elle se porte en dehors et il arrive que son extrmit sinflchisse vers le bas ou vers le haut. Sa longueur varie.

La ligne de vie

La ligne de cur