Chiffres Clés Assurance Maroc

16
Assurance , les nouveaux défis LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 15 JUILLET 2013 ÉPARGNE & INVESTISSEMENT

description

Les assurances au Maroc : Chiffre Clés sur le secteur

Transcript of Chiffres Clés Assurance Maroc

  • Assurance,les nouveaux dfis

    LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 15 JUILLET 2013

    PARGNE &INVESTISSEMENT

  • C ompte tenu des effets decrise qui continuent deplaner sur la sphre co-nomique et financire l'chelle mondiale, le secteur des as-surances au Maroc fait preuve d'uneforte rsilience avec une amliora-tion du chiffre d'affaires du secteurde 8,9% en 2012. Toutefois, le tauxde pntration (la part des primesdans le PIB) de 3,1% reste faible, lais-sant entrevoir un gros potentiel dedveloppement. titre d'exemple, letaux de pntration du secteur desassurances en France est estim 7% du PIB. Dans le contexte de crisede liquidits actuel, ce secteur peutjouer un rle crucial dans la collectede l'pargne intrieure et de sonacheminement vers le financementdes besoins de l'conomie. Il estdonc normal que les pouvoirs pu-blics aient eu la volont de dvelop-per davantage le secteur travers lasignature d'un contrat-programmeen 2011. L'entre en vigueur del'obligation d'un certain nombred'assurances (RC Habitation et au-tres, RC, la tous risques chantier, RCDcennale, etc.) et la mise en placed'un certain nombre de mcanismes(assurance sant des indpendants,assurance des biens et de la respon-sabilit de l'tat...) permettront dedoubler le chiffre d'affaires du sec-teur fin 2015. Plus important en-core sont les objectifs fixs de cra-tion d'emplois - directs et indirects -ou le financement de l'conomie parle placement de 200 MMDH. Sur cedernier point, les assurances devrontfaire preuve de vigilance et de pru-dence dans un contexte boursier mo-rose depuis prs de 2 ans. Comptetenu du peu d'opportunits qu'offrele march financier marocain, unestratgie dfensive base sur uneplus grande exposition sur les pro-duits de taux, tels que les missionsdu Trsor, est recommande. Cesderniers se faisant de meilleurstaux, ils compensent les moins-va-lues ralises sur les actions... en at-tendant des jours meilleurs.

    Un secteurrsilient

    Salima [email protected]

    BILLET

    L e secteur des assurances au Marocest considr comme tant le marchle plus mature au Maghreb selonl'agence de notation internationaleStandard and Poor's. Celui ci compte 17 com-pagnies dassurance dont 2 sont des mu-tuelles et une compagnie de rassurance. De-puis quelques annes, le secteur delassurance au Maroc ne cesse de crotre etprendre de lampleur, tant par le chiffre daf-faires quil ralise que les sommes quil placesur les marchs financiers. Ainsi les revenusdu secteur se sont situs 26 MMDH en 2012,en hausse de 8,9% sur un an. Pour en arriver ce niveau de maturit, le secteur de lassu-rance au Maroc a connu de profondes muta-tions, notamment la libralisation des prix partir de 2006, la mise en place de lassu-rance maladie obligatoire, le renforcementdes rgles prudentielles, un mouvement deconcentration assez important (le nombre desentreprises dassurance est pass de 23 en1990 17 au terme de 2012), mais aussi lecontrat-programme, sign en 2011 entre legouvernement et les principaux acteurs. Avecle projet de rendre certaines assurances obli-gatoires, ce contrat-programme a lambitionde doubler le chiffre daffaires du secteur lhorizon 2015.

    Un contrat-programme qui trane.Sur les 75 mesures que compte le contrat-pro-gramme, certaines sont en vigueur mais biend'autres attendent. L'implmentation a dtre lgrement ralentie cause de l'arrivedu nouveau gouvernement qui a prfrprendre le temps de connatre le dossier. Eugard aux changements quont connus les dif-frents dpartements avec la nomination dunouveau gouvernement, les discussions ont tmomentanment interrompues en attendant

    linstallation des nouvelles quipes, explique cet effet ladjoint au directeur des assu-rances et de la prvoyance sociale. Nan-moins et depuis la signature de ce contrat-programme, plusieurs mesures sont entresen vigueur. Les premiers bnfices ducontrat-programme vont bientt voir le jouravec lobligation dassurance tous risqueschantier et responsabilit civile dcen-nale. Dautres mesures sont prvues et se-ront entames durant lanne 2013. Ellesconcernent dabord linstauration de lobliga-tion dassurance responsabilit civile pour lestablissements recevant du public, lamlio-ration des procdures dexpertise mdicale etla normalisation des pratiques relatives lin-demnisation des victimes, lencouragementdu financement des priorits conomiques, lechantier de lassurance maladie et le renfor-cement de la formation du secteur.

    Marchs plus volatiles.Par ailleurs, les entreprises dassurances sont lins-trument par excellence de collecte de lpargnenationale. Lpargne collecte irrigue ainsi lco-nomie nationale par le biais de linvestissementdans diffrents secteurs dactivit. Les placementsdes entreprises dassurances se sont levs 109,1MMDH en 2012, apportant ces dernires uncomplment de bnfice. Toutefois, avec environ15% de baisse, les marchs boursiers engendrentune volatilit des revenus financiers des compa-gnies dassurance. Certes, Lensemble des entre-prises dassurance dispose de matelas de plus-va-lues latentes leur permettant de faire face desbaisses conjoncturelles, comme la soulign auxCO, le directeur de la Fdration marocaine dessocits d'assurances et de rassurance, maisnous ne sommes plus face un lment conjoncturelcar la baisse sest installe dans la dure. La baissedure depuis 3 annes et la reprise des marchs

    Les nouveaux dfis de lassurance Le secteur recle un potentiel de dveloppement important mais devrait galementfaire face de nombreux dfis.

    LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 15 JUILLET 2013

    Spcial Assurance

    20

    Le secteur en chiffres

    Deuxime march en Afrique aprs lAfrique du Sud, le secteur marocain des assurances a ralis en 2012 un chiffre daf-faires de 26MMDH avec une progression de 8,9% par rapport 2011. La rpartition des primes mises par catgories et branches montre que la branche non vie continue d'occuper une placeprpondrante, soit 65,56%. Nanmoins, lassurance vie progresse plus vite. Ainsi, en 2012, la progression des assurances vie et capitalisation a tde 14,7% (contre +6,1% pour la non vie). Aprs limportant processus de concentration qua connu le secteur depuis le dbut de cette dcennie, le nombre dac-teurs sest considrablement rduit 17 entreprises. Le rseau de distribution compte prs de 1.106 agents dassurances et 366 courtiers. Aux cts de ce rseau de distribution classique, les banques et les bureaux de poste affichent une contribution qui necesse de progresser (4.898 agences). A noter que la plupart des entreprises dassurances ont des participations croises avec des banques.

  • Nouvelle phase de croissanceUn nouveau venu devrait galementperturber lactivit du secteur, savoirle projet relatif la finance islamiquequi prvoit la cration de compagniesdassurance spcialises dans le Taka-ful. Pour cause : limportance de linves-tissement que pourrait gnrer cette

    tarde venir, ce qui va continuer peser surle rsultat financier des compagnies dassu-rance. Ces dernires nont aujourdhui dau-tre choix que de concentrer leurs efforts surla partie haute du compte de rsultat, sa-voir leur cur de mtier. Toutefois, dans lesillage du chiffre daffaires, les charges descompagnies dassurance ont galementconnu une progression significative sur lesdernires annes. Les prestations et fraispays ont ainsi atteint, au titre de lanne2012, 15,2 MMDH contre 13,6 MMDH uneanne auparavant, soit une progression de11,3% en une anne. Pour la fdration, lednouement serait que les compagniessoient plus regardantes sur la tarification deleurs produits et sur le contenu des garan-ties car lquilibre financier doit tre avanttout recherch au niveau de leur activit.Dans ce sens, le ratio combin doit tre tou-jours infrieur 100%. La rvision de la ta-rification par les compagnies ne sera paschose aise, eu gard au caractre trsconcurrentiel du march des assurances.Dans ce contexte, laugmentation tarifairedoit demeurer un dernier recours.

    spcialisation risque de dissuader bonnombre de compagnies nationales in-vestir ce crneau, qui prsente pourtantun gisement indniable pour la crois-sance du secteur. Nous risquons de voirune concentration sur ce march. Endfinitif, le secteur des assurances auMaroc recle un potentiel de dvelop-

    pement important, eu gard la fai-blesse du taux actuel de pntration dumarch (quand le taux de pntrationtait 3% celui de la France culminait 10% et celui de lAfrique du Sud 12,9%). Ainsi dans un pays o se confir-ment lamlioration du niveau de vie dela population et lmergence dune nou-velle classe moyenne o le changementdes mentalits se traduit par une rti-cence moindre aux produits dassu-rance, le secteur est amen davantagecrotre surtout avec la signature de soncontrat-programme. Pour profiter deces opportunits, des dfis restent re-lever, savoir matriser les taux de si-nistralit et la volatilit des marchs fi-nanciers. En parallle, les compagniesde la place devront poursuivre lexten-sion de leur rseau dagents, intensifierleurs efforts en termes dinnovation,renforcer leur dispositif de gestion desrisques et optimiser leurs synergiesavec les partenaires financiers, notam-ment les banques auxquelles elles sontadosses.

    LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 15 JUILLET 2013

    Spcial Assurance21

    Les assureurssont contraintsde concentrerleurs efforts surla partie hautedu compte dersultat.

  • La baisse du march actionspse sur le secteur Lanalyse des rsultats des compagnies dassurance vient confirmer une certitude, celle quele secteur ptit lourdement de la conjoncture financire actuelle.

    L a baisse du march actions pselourdement sur les ralisationsdes socits d'assurance pourl'exercice 2012. Telle est laconclusion que l'on pourrait tirer delanalyse des rsultats des compagniesdassurance au titre de lanne dernire.Avec la hausse de la sinistralit, la renta-bilit technique du secteur dpend de laperformance des placements sur les mar-chs financiers. Mme si le chiffre d'af-faires global du secteur a enregistr unecroissance de 8,92 %, son rsultat net esten repli par rapport 2011. L'anne 2012a galement t caractrise par lacontraction des liquidits bancaires endpit d'une politique montaire accom-modante (baisse du taux directeur et dela rserve obligatoire) et, dans une moin-dre mesure, et par la hausse des rende-ments des bons du Trsor long terme de50 60 points de base (10 ans 4,83%et 15 ans 5,04%). Ce dernier paramtrea cr chez les pargnants des attentes entermes de rendement plus importantes.Par ailleurs, l'exercice a t marqu parla signature de la Convention inter-com-pagnies d'indemnisation corporelle auto-mobile (CICA). Cette convention s'ap-plique aux accidents de circulationentranant des prjudices corporels. Lagestion du dossier sinistre s'effectueradsormais par l'assureur direct condi-tion que le prjudice corporel ne dpassepar 10 % d'incapacit physique (entreen vigueur en janvier 2013).

    La non-vie toujours prpondrantLe secteur des assurances au Maroc estaujourdhui considr comme tant lemarch le plus mature au Maghrebselon l'agence de notation internationaleStandard and Poor's. Il a continu ga-gner du terrain en 2012, puisque le tauxde pntration (la part des primes dans le

    PIB) sest tabli 3,1% contre 2,9% en2011. Ainsi, compte tenu des effets decrise qui continuent de planer sur lasphre conomique et financire l'chelle mondiale, le secteur des assu-rances au Maroc fait preuve dune trsforte rsilience avec une amlioration duchiffre daffaires du secteur de 8,9% en2012 en comparaison avec lanne prc-dentve. Ainsi, selon les chiffres de la F-dration marocaine des assureurs et ras-sureurs (FMSAR), le march desassurances au Maroc a gnr un mon-tant de primes mises de 26 MMDH auterme de lexercice 2012, contre 23,9MMDH en 2011 (+8,9%). Par branche,lactivit non-vie, qui reprsente 65,56%du CA du secteur, a connu en 2012 unecroissance de 6,10%, soit 17,1 MMDHcontre 16,1 MMDH en 2011, porte essen-tiellement par une assurance automobilequi s'est bonifie de 6,5% 8 MMDH.Pour sa part, la branche vie, qui repr-sente 33,97%, a enregistr un ralentisse-ment de son rythme de croissance en2012. Elle a t estime 14,5%, contreune progression de 15,9% en 2011. Ce ra-lentissement sexplique notamment parlasschement de liquidit et le repli de

    lpargne nationale, pnalisant les pro-duits pargne et les contrats capital va-riable. En termes de dispersion, le mar-ch marocain continue de connatre lamme concentration des missions. Eneffet, les assurances automobiles, les ac-cidents du travail et les assurances depersonnes (accidents corporels/mala-

    die/maternit/assurances-vie et capitali-sation) reprsentent elles seules 84%(83% en 2010) des primes mises. Il est noter que les primes cdes en rassu-rance se sont leves en 2012 2,77MMDH (10,67% de lensemble des mis-sions), contre 2,6 MDH en 2011 (11% delensemble des missions). Par ailleurs, lemarch des assurances demeure forte-ment concentr - hauteur de 67%- au-tour de quatre oprateurs, savoir WafaAssurance, RMA Wataniya, Axa Assu-rance et CNIA Saada. Par activit, le mar-ch de lassurance-vie demeure le plusconcentr. En effet, il est dtenu hau-teur de 80% par quatre oprateurs: WafaAssurance avec 34,2%, RMA Watanyaavec 26,5%, la Marocaine Vie avec 11,6%et MCMA avec 9,3%. La forte concentra-tion de la branche vie sexplique par lancessit dadossement un groupe ban-caire de rfrence pour la commercialisa-tion de produits de Bancassurance no-tamment, et pour tirer profit dun rseaude distribution plus largi. En assurancenon-vie, 60% des parts de march sontconcentres autour des quatre premiersoprateurs du march, notamment CNIASaada Assurance (16,1)%, RMA Watanya(15,9%), Wafa Assurance avec (15,8%) etAxa Assurance Maroc (15,7%).

    Nette hausse de la sinistralitDans le sillage du chiffre daffaires, lescharges des compagnies dassurance ontgalement connu une progression signi-ficative. Les prestations et frais pays ontainsi atteint, au titre de lanne 2012,15,2 MMDH contre 13,6 MMDH uneanne auparavant, soit une progressionde 11,3%. La part des rassureurs dansces prestations et frais sest tablie seu-lement 11,3% de lensemble des presta-tions et frais pays, soit 1,7 MMDH. Il estncessaire de signaler que les ratios desinistralit ont connu des tendances dif-frentes selon les branches dassurance.En effet, certaines branches connaissentdes ratios plus levs que dautres. Cestle cas notamment de lassurance acci-dents de travail, de lassurance acci-dents corporels et de certaines sous-ca-tgories de lassurance automobile(TPV), nous explique Othman KhalilElalamy, adjoint au directeur la DAPS.Dautres branches en sont encore desratios de sinistralit matrisables. Cest lecas de lassurance incendie et risquestechniques. Toujours sur le volet descharges, celles relatives lacquisitiondes contrats ont galement connu unenette progression en 2012. Elles ont at-teint 2,5 MMDH contre 2,3 MMDH en2011, soit une augmentation de 10,9%,reprsentant ainsi 9,8% de lensembledes missions. Les autres charges tech-niques dexploitation se sont situes 3,4 MMDH, en hausse de 10% par rap-port 2011, reprsentant ainsi 13,1% delensemble des missions. Autre lment

    2013, prolongement de la baisse la Bourse.

    Aprs un premier trimestre ngatif (Masi : -3,4%, Madex:-3,3%), le march boursier a confirm sa tendance baissire entamedepuis lanne 2011, enregistrant ainsi des contre-performances trimestrielles de 2,8% pour le Masi et de 3% pour le Madex, re-fltant linquitude persistante des investisseurs. De ce fait, les indices de la cte ont connu depuis le dbut de lanne despertes de 6,1% pour le MASI, de 6,2% pour le Madex. Selon les analystes financiers, lanne 2013 est caractrise par la persis-tance de la baisse de lactivit sur le march boursier et constitue le prolongement des annes prcdentes, malgr lvolutionpositive sur les premiers mois de lanne. Plusieurs lments expliquent ceci, dabord les rsultats des socits cotes qui ontmarqu une baisse significative de la capacit bnficiaire de 10%, on peut galement citer les difficults dordre macroco-nomique du Maroc et leur impact sur la courbe des taux, ainsi que le manque de liquidits.

    LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 15 JUILLET 2013

    Spcial Assurance

    22

    LVOLUTION DU MONTANT DES PRIMES MISES (EN MDH)

    SOUR

    CE :

    FMSA

    R

    6.660

    15.213

    7.717

    16.177

    8.839

    17.189

    2010 2011 2012

    Assurance vie et capitalisation Assurance Non vie

    Wafa assurance22%

    Autre13%

    RMA Wataniya19,50%

    Axa assurance13,40%

    Cnia Saada12,40%

    Sanad5,50%At

    lant

    a 5,

    10%

    MCM

    A 4,

    70%

    Maroc

    aine v

    ie

    4,20%

    LES PARTS DE MARCH DES COMPAGNIESDASSURANCES EN 2012

    SOURCE : FMSAR

  • LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 15 JUILLET 2013

    Spcial Assurance23

    Les actions reprsentent 47,8% des placements des assureurs.

    Les placements affects aux oprations dassurance ont augment de 3,23% en 2012 et se sont levs 109,1 MMDH (102%des provisions techniques), contre 105,7 MMDH une anne auparavant. Avec un encours de 51,5 MMDH, les actifs actions re-prsentent 47,8% des placements des compagnies dassurance, contre 47,3% pour les actifs des taux et 4,5% pour les actifsimmobiliers. Lencours des actions cotes reste toujours le plus important parmi les actifs actions avec 23,9 MMDH soit 22,2%des placements, contre 16,5% pour les Organismes de placements collectifs en valeurs mobilires (OPCVM) actions, diver-sifis et contractuelles, 4,7% pour les actions non cotes et 2,8% pour les titres de participation. Au niveau des actifs de taux,la plus grande part (22,4%) revient aux obligations avec 24,2 MMDH. Les OPCVM obligataires arrivent en deuxime positionavec un encours de 20,5 MMDH et une part de 19% dans lencours des placements. Il est suivi par les dpts et OPCVM mo-ntaires avec 3,4 MMDH, soit 3,1% des placements.

    important signaler: la plupart des en-treprises dassurance ont d constituer,au terme de lanne 2012, des provisions

    pour dprciation dactif des niveauxplus ou moins importants. Les provi-sions techniques brutes des entreprises

    d'assurance ont ainsi progress de 4,6%en 2012, stablissant 107 MMDHcontre 102,3 MMDH lanne prcdente.Au niveau des rsultats, les produits fi-nanciers, y compris les plus-values ra-lises, sont en rgression de 20,6% parrapport l'exercice 2011, subissant lim-pact de la baisse du march action. Ils sesont ainsi levs 4 MMDH lanne der-nire. Au final, les entreprises dassu-rance ont dgag un rsultat net de 3,1MMDH contre 3,6 MMDH en 2011, soitune baisse de 15% en un an! Rapportaux fonds propres qui slvent 29,8MMDH, ce rsultat donne un taux de ren-dement avoisinant 10,4%, contre 12,3%en 2011. Le rendement des fonds pro-pres est ainsi en baisse de 2 points.

    Le redressement par le tarifMalgr les contre-performances quaffichele march financier, ce sont les rende-ments financiers qui permettent aux com-pagnies dassurance doptimiser leur ren-tabilit. Toutefois, la fdration tire lasonnette dalarme. Nous ne sommes plusface un lment conjoncturel car labaisse sest installe dans la dure, enta-mant de mois en mois les marges de ma-nuvre des oprateurs. Si cette tendancebaissire se poursuit sur plusieurs mois,nous pourrons effectivement avoir descraintes sur la rentabilit de certains ac-teurs, prvoit Bachir Baddou, directeurgnral de la FMSAR. Les compagnies de-vront ainsi tre, l'avenir, plus regar-dantes lavenir sur la tarification de leursproduits et sur le contenu des garantiescar lquilibre financier doit tre avant toutrecherch au niveau de leur activit tech-nique cur de mtier, souligne Baddou.Lactivit financire ne doit apporter quuncomplment de rentabilit et renforcerlassise financire. Dans le mtier de las-surance, la rentabilit technique est mesu-re par le ratio combin. Cest le rapportentre les sinistres, plus les frais gnrauxet les primes nettes de rassurance. Unratio combin infrieur 100% tmoignedune bonne gestion technique de la com-pagnie. Pour y arriver, les assureurs doi-vent donc souscrire des niveaux deprime raisonnables, grer rigoureusementleurs sinistres et matriser leurs frais gn-raux. Ainsi, sur le plan des perspectives,lanne 2013 sannonce contraignantepour le secteur. En effet, la dgradation delconomie nationale, lasschement de li-quidit ainsi que les retombes ngativesde latonie du march financier devraientdavantage freiner le secteur de lassurancedans sa recherche de la rentabilit. Toute-fois, lactivit du secteur est amene poursuivre son dveloppement en tirantprofit du contrat-programme 2010-2015qui prvoit de couvrir 90% de la popula-tion marocaine horizon 2014. Certainsassureurs ont dclar que lanne 2013 admarr trs timidement sur la majoritdes marchs. Ils ont ainsi t contraints adapter leurs offres commerciales et leurstarifications. Ces adaptations concernentlassurance automobile et les offres profes-sionnelles.

    VOLUTION DU RSULTAT NET DS COMPAGNIESD'ASSURANCES DEPUIS 2010

    3,90

    3,70

    17,26%15,41%

    11,96%

    3,50

    3,30

    3,10

    2,90

    2,702010 2011 2012

    Rsultat net (en MMDH) Marge nette (en %)

    Les compa-gnies devrontainsi tre, lavenir, plusregardantes surla tarification deleurs produitset sur lecontenu desgaranties.

    Les assureurs sont contraints dadapter leurs offres commerciales et leurs tarifs aux besoins du march.

    SOUR

    CE :

    FMSA

    R

  • Lassurance-vieet capitalisationa connu unecroissance sou-tenue grce lasynergie har-monieuse entrebanquiers et as-sureurs.

    mais sans pour autant pouvoir rmun-rer les fonds propres des niveaux satis-faisants. Ce sont les rendements finan-ciers de leurs actifs qui leur permettentdoptimiser leur rentabilit. Toutefois,lorsque les actifs se dprcient au-deldun certain niveau, les rgles pruden-tielles de provisionnement peuventmettre lentreprise en situation de ds-quilibre.

    Maintenant que la Bourse deCasablanca est en baisse, unesituation qui nest pas prte dechanger ? Doit-on sinquiter dela situation financire du sec-teur de l'assurance ?Les contre-performances quaffichent lemarch financier et plus prcisment laBourse de Casablanca ne peuvent quenous inquiter. Il est entendu que len-

    semble des entreprises dassurance dis-posaient de matelas de plus-values la-tentes leur permettant de faire face desbaisses conjoncturelles. Toutefois, nousne sommes plus face un lmentconjoncturel car la baisse sest installedans la dure entamant de mois en moisnos marges de manuvre. La plupartdes entreprises dassurances ont dconstituer au terme de lanne 2012 desprovisions pour dprciation dactifs des niveaux plus ou moins importants.Si cette tendance baissire se poursuit

    finances en prsence de lensemble desministres signataires et nous avonsvalu les ralisations et mis en vi-dence ce qui reste faire. Nous estimonsque les mois qui viennent connatrontune acclration dans le rythme de d-ploiement de lensemble des mesures.Le plus important nest pas de doublernotre chiffre daffaires sur cinq ans, telque cela figure sur notre feuille de route,mais de crer les conditions ncessairespour une croissance saine et durable quipuisse bnficier au-del de notre sec-teur, lensemble de la collectivit.

    votre avis, quels sont au-jourdhui les relais de crois-sance du secteur et quelles sontles perspectives ?Cette question rejoint directement cellelie notre contrat-programme puisquelensemble des relais de croissance estabord dans notre feuille de route. Elleconsiste protger un maximum de per-sonnes travers des couvertures de res-ponsabilit contre les risques quils en-courent par le fait dautrui. Je faisnotamment rfrence aux responsabili-ts professionnelles, la responsabilitdes propritaires des lieux recevant dupublic, la responsabilit de ceux quiinterviennent dans lacte de btir, celledes propritaires ou des locataires debiens immeublesTout comme il sagitde mieux adresser les problmatiqueslies la grande, la petite et lamoyenne entreprises. Les relais decroissance rsident galement danslamlioration de la pntration de las-surance et dans le tissu socio-cono-mique de notre pays par la dmocratisa-tion de nos produits, notamment en cequi concerne lassurance sant,lpargne ou encore la multirisque habi-tation.

    sur plusieurs mois, nous pourrons effec-tivement avoir des craintes sur la renta-bilit de certains acteurs. Les compa-gnies devront lavenir tre plusregardantes sur la tarification de leursproduits et sur le contenu des garantiescar lquilibre financier doit tre avanttout recherch au niveau de leur activittechnique cur de mtier. Lactivitfinancire ne devant apporter quuncomplment de rentabilit et renforcerlassise financire.

    Le contrat-programme relatif ausecteur des assurances a pris duretard. O en sommes-nous au-jourdhui ?Certains sujets ont t adresss et mmetermins alors que dautres sont encoreau stade de ltude. Citons titre dexem-ple, le projet de texte de loi gnralisantla tous risques chantiers et la RC d-cennale qui suivra bientt le circuit l-gislatif jusqu' son adoption. Dautresmesures ont galement pu tre concr-tises. Je peux citer titre dexemple, lasuppression de la taxe sur les contratsde capitalisation, la simplification desprocdures pour investir dans certainssecteurs, lintroduction de nouvellesmthodes dvaluation pour les actifsnon cots ou encore la mise en place delindemnisation directe en assuranceautomobile pour les sinistres corporelspermettant lacclration de la liquida-tion des dossiers. Cette dernire mesurereprsente une vritable avance pourles victimes des accidents de la circula-tion. Toutefois, plusieurs sujets nontpas avanc car ils ne permettent pasdatteindre les ambitions que nous noussommes fixs dans le contrat-pro-gramme. Nous avons dailleurs tenucourant avril un comit de pilotage pr-sid par le ministre de l'conomie et des

    Les CO : Comment se prsen-tent les indicateurs 2012 du sec-teur de lassurance par rapportaux annes prcdentes ? Bachir Baddou : Avec un taux decroissance de 8,9%, lanne 2012 aconnu une volution satisfaisante au re-gard du contexte conomique actuel.Cette volution confirme la tendancedj enregistre en 2011, anne auterme de laquelle le secteur avait enre-gistr une progression des primesmises de lordre de 9,2%. Lassurancevie et capitalisation a connu une crois-sance particulirement soutenue profi-tant dune excellente synergie entrebanquiers et assureurs. Le taux de crois-sance de cette branche a t de lordrede 15,9%. Lassurance automobile conti-nue de crotre un taux moyen de lor-dre de 6 7% par an profitant de lam-lioration du tauxdquipement des mnages.

    Aujourdhui la rentabi-lit technique du sec-teur dpend surtout delvolution des mar-chs financiers. Questce qui explique cettesituation ?Dans certaines branches, letaux de sinistralit sest quelque peu d-trior mais sans pour autant atteindredes niveaux inquitants. Lassurancemaladie et laccident du travail demeu-rent tout de mme des branches fortesinistralit avec des quilibres parfoisdifficiles atteindre. En assurance auto-mobile les choses vont beaucoup mieuxquil y a une dizaine dannes. Il fauttoutefois demeurer vigilant. Pour lereste, les compagnies dassurances arri-vent quilibrer leurs rsultats sansavoir recours leur activit financire

    La baisse de la Bourse de Casablanca ne peutque nous inquiter

    BachirBADDOUDirecteur gnral de la Fdrationmarocaine des socits d'assuranceet de rassurance (FMSAR).

    Le plus importantnest pas de doublernotre chiffre daffaires sur cinq ans.

    LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 15 JUILLET 2013

    Spcial Assurance

    24

  • Le secteur delassurance estappel ac-compagner ledveloppe-ment du conti-nent. Cela re-prsente debelles opportu-nits pour lescompagniesmarocaines.

    placements des entreprises dassu-rance, celles-ci continuent raliser desrsultats nets satisfaisants. Au titre delexercice 2012, le rsultat net ralispar le secteur des assurances est de 3,11MMDH. Rapport aux fonds propres quislvent 29,78 MMDH, ce rsultatdonne un taux de rendement avoisi-nant 10,4%. Ce taux reste encore impor-tant, ce qui signifie que le secteur desassurances dispose encore dune margede manuvre avant de recourir laug-mentation tarifaire. De plus, et eu gardau caractre trs concurrentiel du mar-ch de l'assurance, laugmentation tari-

    faire dans ltat actuel des choses nestpas chose aise et reste donc un dernierrecours.

    Les banques sont en train deconverger vers le rfrentielBle III. Quen est-il pourle secteur des assurances?Il est signaler cet gard quun projetde loi portant amendement du code desassurances a t mis dans le circuitdapprobation le mois dernier. Ce projetde loi prvoit, entre autres, linstaura-tion du principe de solvabilit base surles risques encourus par lentreprisedassurances et de rassurance. Les mo-

    rances et sur la rvision des mthodesdvaluation des actions non cotes ad-mises en reprsentation des provisionstechniques, lentre en vigueur partirde janvier 2013 de la convention din-demnisation corporelle automobile di-recte des accidents corporels et la miseen place dun mdiateur en assurance linstar de ce qui est actuellement appli-qu dans le secteur bancaire. cetgard, les discussions sont trs avan-ces sur un projet de convention quisera sign trs prochainement entre lesentreprises dassurances, linstaurationde lobligation de certaines assurancesde construction (Tous risques chantieret responsabilit civile dcennale),llaboration dun projet de dispositifrelatif lassurance Takaful et dun pro-jet damendement du Code des assu-rances dont les principales nouveautsportent sur linstauration du principede la marge de solvabilit base sur lesrisques, lamlioration de la gouver-nance des entreprises dassurance et deleur transparence. Ces projets ont ga-lement t mis dans le circuit de l'ap-probation, etc...

    Quelles sont les mesures quisont prvues pour lanne 2013 ?Les principales mesures prvues par lecontrat-programme et qui seront enta-mes durant lanne 2013 concernentdabord linstauration de lobligationdassurance responsabilit civile pourles tablissements recevant du public,lamlioration des procdures dexper-tise mdicale et la normalisation despratiques relatives lindemnisationdes victimes. Les discussions sur cettemesure ont concid avec louverture dudbat sur la rforme globale de la jus-tice. Ces lments seront tudis dans

    dalits de la mise en uvre de ce prin-cipe seront fixes par voie rglemen-taire en concertation avec le secteur desassurances. Sur ce plan et mme si ladirective europenne Solvency2 seraune rfrence pour nous, eu gard ltroitesse des relations de notre paysavec lUE (poids dans les changes, sta-tut avanc). Il faut prciser que le dis-positif de la solvabilit bas sur lesrisques mettre en place doit tenircompte des spcificits du march ma-rocain dassurance et sa mise en appli-cation devra se faire de manire pro-gressive et concerte.

    Quelle est la situationdu contrat-pro-gramme relatif au sec-teur des assurances ? Les diffrentes mesures en-visages par le contrat-pro-gramme sont identifies parle dpartement ministrielet leur mise en uvre a tentame au lendemain de lasignature de ce contrat. Tou-tefois, et eu gard aux chan-gements quont connus les

    diffrents dpartements avec la nomi-nation du nouveau gouvernement, lesdiscussions ont t momentanmentinterrompues en attendant linstalla-tion de nouvelles quipes. Nanmoinset depuis la signature de ce contrat-pro-gramme, plusieurs mesures sont en-tres en vigueur. Elles concernent es-sentiellement la rvision de larrt duministre de l'conomie et des financeset de la privatisation n 1548-05 du 6ramadan 1426 (10 octobre 2005) relatifaux entreprises dassurances et de ras-surance pour introduire des modifica-tions, portant notamment sur les rglesprudentielles applicables aux assu-

    Les CO : Avec un taux de sinis-tralit lev sur les assurancesnon vie, la rentabilit tech-nique du secteur est souventdpendante de la performancedes placements sur les marchsfinanciers. Quel est votre ap-prciation de la situation ? Othman Khalil Elalamy : Toutdabord, il importe de signaler que lesratios de sinistralit ont des tendancesdiffrentes selon les branches dassu-rances. Certaines branches connaissentdes ratios plus levs que dautres. Cestle cas notamment de lassurance acci-dents de travail, de lassurance acci-dents corporels et de certaines sous ca-tgories de lassurance automobile(TPV). Dautres branches sont encore des ratios de sinistralit matrisables.Cest le cas de lassurance incendie,risques techniques etc. Pour les assu-rances qui connaissent des ratios de si-nistralit trs importants, le redresse-ment devrait se faire principalementpar le tarif. Dans ce cadre, il est rappe-ler que la tarification en matire dassu-rance est devenue libre pour lensembledes catgories dassurances partir de2006 et donc lapplication de tarifs suf-fisants est de la responsabilit des en-treprises dassurance. Il reste nan-moins prciser que, pour lesassurances obligatoires, les critres detarification sont fixs par voie rgle-mentaire et les entreprises dassurancesont tenues de communiquer lAdmi-nistration les tarifs quelles appliquent.

    Quels impacts aura la baisse dumarch action sur la rentabilitet par ricochet sur la tarificationdes compagnies dassurance ?Dans le contexte actuel et malgr labaisse des rendements financiers des

    Laugmentation tarifairedans ltat actuel deschoses nest pas choseaise

    OthmanKHALIL ELALAMYDirecteur adjoint la DAPS.

    le dispositif de la sol-vabilit bas sur lesrisques, mettre enplace, doit tenircompte des spcifi-cits du march ma-rocain dassurance.

    LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 15 JUILLET 2013

    Spcial Assurance

    26

  • fce cadre avec pour objectif de crer un nouveau dispo-sitif lgal plus juste et transparent pour lensemble descitoyens. Les mesures galement prvues pour 2013comportent lencouragement du financement des prio-rits conomiques. cet effet, les discussions ont tentames avec la direction gnrale des impts (DGI)et ont port sur les mesures proposes par le secteurdes assurances pour lencouragement de lpargne long terme. Le chantier de lassurance maladie obliga-toire est galement lordre du jour. Lobjectif est defaire participer le secteur des assurances dans laconception et le dploiement du systme de couver-ture de sant du royaume. Dans ce cadre, une commis-sion sera constitue et aura en charge loptimisation dudploiement de ce systme. La dernire mesure quisera entame en 2013 est le renforcement de la forma-tion du secteur. ce titre une commission a t consti-tue pour llaboration dun plan de formation du sec-teur lhorizon 2015.

    Quelles sont les perspectives du secteur delassurance au Maroc ?Il importe de signaler quavec la crise enregistre au ni-veau de plusieurs pays avec lesquels le Maroc entre-tient des relations conomiques troites, certains sec-teurs ont connu un flchissement dans leur niveau deperformance. Cest le cas notamment du secteur des as-surances, qui a vu son taux dvolution de chiffre daf-faires rgresser pendant les annes 2009 et 2010 enpassant dun taux deux chiffres un taux avoisinant5% (4,5% et 5,7% respectivement). Cette volution aconnu une lgre reprise en 2011 et 2012 puisque letaux dvolution du chiffre daffaires avoisine 9%(9,24% et 8,92% respectivement). Nanmoins, nousenvisageons quavec la promulgation du projet de loiportant amendement du code des assurances qui ins-taurera lobligation dassurance tous risques chantierTRC et la responsabilit civile dcennale RCD, ainsiquavec la mise en place dun cadre lgal pour lassu-rance Takaful, le secteur des assurances va enregistrerune progression remarquable en matire de chiffre daf-faires. Sur le plan prudentiel, la mise en place de la sol-vabilit base sur les risques permettra aux oprateursde ce secteur de bien matriser les risques quils encou-rent et de disposer dune solidit financire leur per-mettant de faire face ces diffrents risques et de dve-lopper leur activit avec plus de srnit.

    Le directeur des assurances a t nommprsident du conseil dadministrationdAfrica Re. Le continent africain prsenteune bonne opportunit pour les assureurs.Quelle valeur peut apporter cette nomina-tion aux assureurs marocains? Tout dabord, nous avons appris avec une grande satis-faction la nomination de notre directeur Hassan Bou-brik en tant que prsident de lAfrica R, 1re socit afri-caine de rassurance. Cette nomination montre laconfiance dont jouit le Maroc, qui est trs respect surla scne africaine. Rappelons que le march marocainde lassurance se classe 2e en Afrique en termes deprimes mises derrire lAfrique du Sud. Par ailleurs, ily a lieu de prciser que les oprateurs marocains delassurance ont commenc sintresser aux opportu-nits offertes par le continent africain en matire decouverture des diffrents risques, mme si lAfrique estde plus en plus difficile pntrer du fait quelle de-vient un centre dintrt pour plusieurs hubs finan-ciers tels que les places financires de la Turquie, deDuba et de Singapour. Au moins deux groupes maro-

    cains sont actuellement installs dans une vingtainede pays africains, soit travers lachat dentreprisesdassurance dj existantes, soit par la cration de nou-velles entreprises, suite aux agrments obtenus.Mme si lAfrique reste en retrait par rapport aux autrescontinents en matire dassurance et notamment en cequi concerne le taux de pntration, les perspectives

    de dveloppement de ce continent sont extrmementprometteuses et indubitablement, le secteur des assu-rances accompagnera ce dveloppement, do lintrtpour les entreprises marocaines dtre prsentes sur lecontinent africain pour laccompagner dans son dve-loppement en partageant leur savoir-faire et leur exp-rience.

    LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 15 JUILLET 2013

    Spcial Assurance27

  • LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 15 JUILLET 2013

    Spcial Assurance

    28

    Une nouvelle assurance-vie chez la BP

    Le groupe Banque populaire enrichit son offre avec un nouveau produit dassurance-vie par capitalisation dnomm pargne volution. Conu en partenariat avec la Mu-tuelle centrale marocaine dassurances (MCMA) et Upline courtage, cette formule de placement souple et performante, rpond aux besoins dune clientle exigeante etsoucieuse de valoriser son pargne, souligne la banque. pargne volution propose, en effet, des avantages importants, savoir un rendement minimum garanti, une r-gularit des performances, une tarification attractive, la disponibilit tout moment de lpargne revalorise travers la possibilit deffectuer un rachat total ou partiel, ouencore de procder une avance sur police. De plus, elle permet un versement revaloris sous forme de capital et la dsignation dun ou de plusieurs bnficiaires de cecapital en cas de dcs de lassur. Ce produit bnficie aussi des avantages fiscaux inhrents aux contrats dassurance-vie capitalisation actuellement en vigueur. Il sagitnotamment dune exonration totale de limpt sur les revenus des prestations servies, si la dure de dtention du contrat est suprieure 8 ans. Il est noter que la souscription ce produit ncessite un apport initial minimum de 50.000 DH. Celui-ci peut tre complt par des versements libres, dun montant minimum de 10.000 DH, effectus aurythme du client.

    Le secteur delassurance estappel ac-compagner ledveloppe-ment du conti-nent. Cela re-prsente debelles opportu-nits pour lescompagniesmarocaines.

    permettant denrichir et de valoriser da-vantage leur offre de produits et services.Les deux intervenants dans cette acti-vit, lassurance en tant que producteuret la banque en tant que distributeur,partagent un objectif commun, celuidacclrer le recrutement de nouveauxassurs en ciblant en priorit le porte-feuille clients acquis de la banque. Eugard sa capillarit, le rseau bancairea contribu fortement au dveloppe-ment de lassurance des personnes auMaroc, notamment sur les produits devie et de capitalisation. En effet, lessen-tiel de la collecte utilise dans cettebranche, lest travers le rseau ban-caire. Selon une tude de la DAPS, la pro-gression des missions de bancassu-rance est attribuable lencaissementdes primes mises en assistance et autitre de la branche vie et capitalisation.

    Quest ce qui explique cette pr-dominance ?Cette progression est due premirement une certaine maturit. Les Marocainssont de plus en plus conscients de la n-cessit de se prmunir contre les alas dela vie. Elle sexplique, galement, par lesefforts dinformation et de communica-tion raliss par les rseaux bancaires

    troite collaboration avec la Banque desparticuliers et des professionnels (B2P)relevant de la BCP. Les actions conju-gues entre la B2P et Upline courtagepermettent au groupe BCP de consolideret de dvelopper sa position sur le mar-ch de la bancassurance et de profiterainsi des perspectives offertes par cetteactivit.

    Comment voyez-vous lavenir dela bancassurance et l'assuranceau Maroc, et quelles sont lesambitions du groupe BCP ?Le secteur de lassurance et son rseaude distribution contribuent positive-ment la cration de lemploi au niveaunational et irriguent de manire indi-recte plusieurs filires importantes delconomie nationale. Ainsi ce secteurambitionne de raliser, moyen terme,des performances commerciales en sai-sissant lopportunit quoffre la promul-gation de la loi visant la gnralisationde lassistance et du multirisque. Legroupe, quant lui, se prpare pour treau rendez-vous avec le lancement immi-nent de nouvelles offres pour satisfaireet quiper sa clientle, et amliorer, parconsquent, son positionnement sur cevolet.

    pour vulgariser les produits dassuranceet montrer leur utilit.

    Quel est le rle dUpline cour-tage dans lactivit bancassu-rance de la BCP ?Dans le cadre de sa stratgie commer-ciale de Cross Selling, le Groupe BCP acr en avril 2007 Upline courtage, fi-liale d'Upline Group, en tant que socitcaptive spcialise en matire de conseilet de courtage en assurance. Depuis sacration, Upline courtage, assumant samission de centre dexcellence dugroupe BCP en matire dassurance, sestvu charge de llaboration et de la ngo-ciation de nouveaux produits de bancas-surance et dassurance dommages desti-ns aux segments des particuliers (MassMarket, Low Income Banking et PrivateBanking) : dcs emprunteurs, dcs liau compte, dcs prvoyance, dcs ac-cidentel, pargne, hospitalisation, incen-die, explosion en couverture des crdits,multirisque habitation, indemnitscontractuelles pour les tudiantsLerle stratgique de lactivit bancassu-rance, pour la collecte de lpargne et lafidlisation des clients, amne Uplinecourtage assumer une autre mission, savoir la veille concurrentielle et ceci en

    Les CO : Comment se com-porte selon-vous lactivit delassurance au Maroc ?Jalil Sebti : Selon les chiffres commu-niqus au titre de lexercice 2012 par laFMSAR (Fdration marocaine des so-cits dassurance et de rassurance),les indicateurs de march sont enconstante volution par rapport auxexercices prcdents. Ainsi, le chiffredaffaires global de lassurance vie etnon vie a continu sa progression, en-courag par lenrichissement des offresen place et la conception de nouvellesassurances. De mme, lassurance vie etcapitalisation affiche une volution de14,5% pour un chiffre daffaires avoisi-nant les 9 MMDH en 2012 contre prs de8 MMDH en 2011. De son ct, lassu-rance non vie maintient une croissancede 6,3% pour un chiffre daffaires deplus de 17 MMDH en 2012 contre plusde 16 MMDH en 2011.

    Quel a t le rle de la bancassu-rance dans le dveloppement delactivit de lassurance auMaroc ?Pour les banques qualifies dinterm-diaires en matire dassurance, gnra-lement la bancassurance est un moyen

    Upline courtagepermet au groupe deconsolider sa position

    Jalil SEBTIdirecteur de la banque des particuliers et des professionnels la BCP.

  • LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 15 JUILLET 2013

    Spcial Assurance29

    Les commissions des banquesse sont rtractesMme si les primes mises parlactivit de la bancassurancesont en hausse (+8,2%),les commissions reues parles tablissements bancaires sonten retrait de -3,48%.

    S elon les derniers chiffres disponibles, lacti-vit de la bancassurance se porte bien auMaroc. En effet, les missions de primes rele-vant des oprations de bancassurance en-registres en 2011 ont progress de 8,2%, leur montanttotal stablissant 4,9 MMDH contre 4,5MMDH en2010. Notons quune baisse de 0,49% a t enregistreentre 2009 et 2010. Lactivit de la bancassurance adonc renou avec la croissance en 2011. Lanalyse des rsultats faire ressortir que la hausse desmissions globales bancassurance peut tre attri-bue laccroissement des primes mises en assis-tance et au titre de la branche vie et capitalisation.Dans le dtail, les primes mises bancassurance de lavie et capitalisation, ont enregistr un accroissementde 8,74%, stablissant 4,5 MMDH contre 4,1 MMDH,en 2010. Une baisse de 0,82% tait enregistre un an au-paravant. Il est noter quau niveau de l'ensemble dumarch, ces oprations ont enregistr une progressionde 16,1% (soit 7,6 MMDH contre 6,6 MMDH, une baissede 0,79% entre 2009 et 2010. Ainsi, le rapport desprimes bancassurance sur missions totales du mar-ch, au titre de la branche vie et capitalisation, stablit 58,47% contre 62,42% lexercice prcdent. La baisseconstate ce niveau sexplique en partie par un accrois-sement plus important des ventes directes de produitsvie et capitalisation, et des ventes passant par les au-tres canaux de distribution. Les missions qui concer-nent les autres oprations de bancassurance consid-res dans leur ensemble (assistance, maladie, accidentscorporels et assurance crdit) ont enregistr un accrois-sement (+2,92%) par rapport lexercice prcdent.

    La commission des courtiers en hausseAu total, les primes dassurances collectes par lesbanques (au titre des oprations dassurances de per-sonnes, assistance, assurance crdit) interviennent hauteur de 43,6% du montant global des missions dumarch (pour ces mmes oprations), contre 44,8% en2010. Ce montant, qui comprend galement les mis-sions des assureurs ne collaborant pas avec lesbanques stablit, pour le march, 11,2 MMDH contre10 MMDH lexercice prcdent ( +11,2%, contre +8,2%pour la bancassurance). Par ailleurs, Les tablissements bancaires ont peru descommissions dun montant global de 236,85 MDHcontre 245,4 MDH en 2010, soit un repli de -3,48%contre une progression de +5,86% une anne aupara-vant (+17,2% entre 2008 et 2009). Ces commissions in-terviennent hauteur de 28,9% des commissions to-tales alloues au niveau du march (dun montant de818,43 MDH) au titre des oprations dassurances depersonnes, dassurance crdit et dassistance, contre33,6% en 2010. Rapportes aux commissions du march toutes cat-gories confondues, ce taux est de 10,26% (11,65%, en2010). titre de comparaison, les agents et courtiers

    dassurances ont, pour leur part, peru des commis-sions dun montant total de 1,8% MMDH, soit 78,14%des commissions totales verses par les assureurs

    (contre 1,7 MMDH, en 2010 ou 79,4%), ce qui corres-pond une hausse de 7,9% (contre une hausse de 7,3%en entre 2009 et 2010).

  • Lassurance pargne,des avantages multiples Lassurance pargne permet de se constituer un capital supplmentaire pour ses vieux jours, dans un cadre fiscal trs avantageux

    Q uoiquelle continue occu-per une place troite sur lemarch des assurances(34%), lassurance vie etcapitalisation progresse plus rapide-ment. Ainsi, en 2012, la progression desassurances vie et capitalisation a tde 14,7% (contre +6,1% pour la nonvie). Lassurance vie prend donc un peudlan, mais globalement lpargne auMaroc reste marginale. Les produitsdassurance vie ont besoin dun appuifiscal de la part de ltat. Nanmoins, ilest une catgorie de produits qui com-mence percer aux niveaux des clientssoucieux de se constituer un capitalpour leurs vieux jours, c'est lassurancepargne-retraite. La retraite constitue,en effet, une vritable proccupationpour les actifs dsireux de maintenir,voire mme damliorer leur niveau devie au terme de leur carrire. Nan-moins, si lon se limite au rgime debase, la retraite future ne pourra jamaisgaler le dernier salaire. Dautant que lasituation du rgime gnral de retraite

    marocain, menac par le vieillissementde la population, est alarmante. Le rap-port actifs/retraits ne cesse de se dt-riorer et risque de poser, terme, le pro-

    blme du financement des pensions.Que savons-nous rellement de lassu-rance pargne-retraite ? Contrairement la CIMR, qui est un rgime de retraitemixte reposant sur les deux systmesde la rpartition pour les cotisations pa-tronales et de la capitalisation pour lescotisations salariales, l'assurancepargne-retraite est un contrat par capi-talisation pure. Lpargne constitue

    pour chaque adhrent rsulte de sespropres cotisations et des placementseffectus par la compagnie dassurance.Elle ne dpend jamais de celle des au-

    tres membres du groupe. Deplus, les souscripteurs l'assurance retraite bnfi-cient dun double avantagefiscal ( lentre et la sor-tie). Il est noter que cesdeux avantages sont subor-donns deux conditions.Le contrat pargne retraitedoit tre souscrit pour unedure minimum de 8 an-nes. Le service de la rente

    ou du capital par la Compagnie dassu-rances ne doit, lui, seffectuer qu par-tir de lge de 50 ans.

    Un contrat soupleConcernant lavantage fiscal lentre,la loi en vigueur permet la dductibilitsans limite des cotisations dduites lasource du revenu salarial imposable.Prenons lexemple dun salari qui per-

    oit 12.000 DH brut par mois. Si sa co-tisation est de 1.000 DH, il ne paie enralit en net que 620 DH et ralise ungain fiscal de 380 DH. Par ailleurs, lescotisations patronales (cotisations re-traite offertes par lemployeur ses col-laborateurs) sont entirement affectesaux frais gnraux et par consquentdductibles de l'assiette fiscale de l'en-treprise. Il est prciser que la loi en vi-gueur permet aux pargnants disposantde revenus non salariaux (professionslibrales et autres), la dductibilit descotisations dans la limite de 6% de leurrevenu imposable. Sagissant de lavan-tage fiscal la sortie, il est opr selonloption choisie par ladhrent pour laliquidation de ses droits au terme ducontrat. Si l'pargnant choisit l'optionrente, l'IR d au titre de la rente ser-vir est calcul par la compagnie d'assu-rance aprs un abattement de 40% surle montant de la rente annuelle. Si acontrario, il opte pour le capital ou ra-chte totalement ou partiellement sonpargne revalorise, lIR d au titre ducapital servir est calcul par la Compa-gnie d'assurances aprs abattement de40% sur le capital et talement des60% du capital sur 4 annes au maxi-mum pour application du barme del'IR. Autre avantage non ngligeable, lasouplesse du contrat. Le souscripteur ala possibilit de modifier le taux de co-tisation ( la hausse ou la baisse), desuspendre provisoirement le paiementdes cotisations sans subir de pnalitset de rsilier le contrat quand les perfor-mances financires de la compagnie nesont pas satisfaisantes. Il est enfin im-portant de noter quen cas de dcs oudinvalidit absolue et dfinitive dunadhrent lassurance pargne-retraiteavant le terme du contrat, le montant delpargne retraite est intgralementvers aux bnficiaires !

    Bien choisir son contratIl faut tre vigilant sur le choix ducontrat de lassurance pargne-retraite.En fait, de nombreuses formules sontproposes par les compagnies d'assu-rances. Avant dopter pour un contratqui permet de bnficier dun rende-ment lev, dautres critres doiventtre examins. Dabord, il faut veiller ce que le contrat puisse garantir le paie-ment d'un capital ou d'une rente l'gede la retraite et contenir des garantiescomplmentaires dcs. Le souscrip-teur doit galement tre attentif auxfrais de chargement (frais commer-ciaux, de distribution et frais de ges-tion). Un des lments les plus dcisifsdans le choix d'un produit d'pargne re-traite est la transparence. Cette dernirese mesure l'information fournie par lacompagnie ses assurs. Elle se mat-rialise par l'envoi aux assurs d'un re-lev de situation

    Un rle prpondrant

    Lassurance non-vie a connu en 2012 une volution de 6,3% pour un chiffre daffaires de 17,20 MMDH. La branche assurance vie a en-registr au terme de lexercice 2012 une progression de 15,9%, stablissant 8,84 MMDH. Cette dernire a volu en moyenne annuelle un taux de 16% entre 2004 et 2010. Elle est ainsi passe de 2,9 MMDH 6,7 MMDH. La croissance de lassurance vie a t plus pro-nonce entre 2004 et 2008, avec un taux moyen de +23,5%. En revanche, cette croissance est en quasi-stagnation en 2008 et 2010. partir de 2011, lassurance vie a connu une reprise de 15,9% par rapport 2010. En termes de volume additionnel gnr, lassurancevie a contribu hauteur de 42,2% au cours de la priode 2004-2010 dans le total des primes mises par le secteur. La branche joueun rle prpondrant dans la croissance du secteur des assurances.

    l'assurance-vie a volu en moyenneannuelle un taux de 16%.

    LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 15 JUILLET 2013

    Spcial Assurance

    30

  • LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 15 JUILLET 2013

    Spcial Assurance

    32

    transmis au Secrtariat gnral du gouver-nement, prcise Elalamy. Ainsi, lassu-rance Tous risques chantier, aura pourobjet de couvrir les dommages causs unouvrage en cours de construction, ceuxcauss aux matriaux et matriels deconstruction ainsi que les dommages ma-triels et corporels causs aux tiers du faitdu matre douvrage ou du fait dun des in-tervenants sur le chantier, notamment lesentreprises qui y travaillent. Il est noterque les salaris et employs du chantier nesont pas couverts par cette assurance encas daccident et pour cause, ces dernierssont censs tre couverts par une assu-rance accident du travail obligatoire.

    B ientt seront instaurs deux typesdassurance et de manire obliga-toire dans le secteur de lassu-rance. Il sagit de lassurance dite Tousrisques chantier (TRC) et de lassuranceResponsabilit civile dcennale (RC).En effet selon Othman Khalil Elalamy ad-joint du directeur la DAPS, un projet deloi a t labor en concertation avec le d-partement de lHabitat pour linstaurationde lobligation des assurances TRC et RCDprvues par l'article 769 du dahir du 12aot 1913 formant code des obligations etdes contrats. Ledit projet qui a t pr-sent aux oprateurs dans les domainesconcerns par ces deux assurances a t

    Des cots entre 0,1 et 1%.Pour sa part, lassurance Responsabilit ci-vile dcennale devrait assurer les interve-nants pour la Responsabilit dcennalequils encourent. Ainsi, l'architecte ou ing-nieur et l'entrepreneur chargs directementpar le matre douvrage sont responsableslorsque, dans les dix annes partir del'achvement de l'difice ou autre ouvragedont ils ont dirig ou excut les travaux,l'ouvrage s'croule, en tout ou en partie, ouprsente un danger vident de s'crouler,par dfaut des matriaux, par le vice de laconstruction ou par le vice du sol. En dau-tres termes, il sagit de garantir aux futurspropritaires une protection dans la mesure

    Deux nouvelles assurances obligatoires,pour bientt Les projets de loi concernant la Tous risques chantier et la Responsabilit civile dcennaleont t transmis au Secrtariat gnral du gouvernement

    Trs souvent,les employs dechantiers nesont pas cou-verts par uneassurances.

    o les personnes civilement responsablesdun dommage ultrieur comme lentrepre-neur, larchitecte ou le bureau dtudes peu-vent ne pas tre solvables pour faire face une demande dindemnisation et parfoismme ils peuvent ne plus exister des an-nes plus tard. Il est utile de signaler quedeux catgories de construction seraient li-gibles aux obligations dassurance TRC et RCdcennale. Il sagit dune part des construc-tions destines lhabitation, qui compor-tent 4 tages et plus ou dont la superficiecouverte totale dpasse les 800 mtres car-rs et, dautre part, de toute construction usage industriel, commercial ou de servicesdont la superficie couverte totale dpasse les400 mtres carrs. Au volet du cot de cesassurances, le projet de texte a retenu pourla Tous risques chantier un taux de primecompris entre 0,1 et 0,2% et pour la Res-ponsabilit civile dcennale un taux entre0,5 et 1%, selon des sources dans le secteur.Il est prciser enfin que ces taux serontdans les deux cas appliqus au montant glo-bal des travaux de construction.

    Les CO : Comment se com-porte aujourdhui lassurancedestine aux entreprises auMaroc ? Mustapha Khriss : Le march des as-surances entreprises reste limit auxmoyennes et grandes entreprises. Les PMEet TPE, qui reprsentent 90% du tissu co-nomique marocain, sont peu ou pas assu-rs. Lenjeu pour lensemble des compagniesdassurance et galement des pouvoirs pu-blics est de sensibiliser ce segment dentre-prise limportance du rle de lassurancedans la protection de leur patrimoine etdonc de leur dveloppement.

    Quel est lenjeu pour uneentreprise de contracter uneassurance?Dans le cadre de la gestion des risques pro-pres chaque entreprise, celle-ci dcide detransfrer une partie du risque aux assu-reurs pour que lentreprise se consacre en-tirement ses activits en toute srnit.

    Lenjeu est de sensibiliserle segment des PMEINTERVIEW

    Mustapha Khriss,directeur gnral adjoint Assurances Dommages chez Axa Assurance.

    Lassurance est galement un lment im-portant dans laccompagnement des projetsdinvestissement. cet effet, lassuranceoffre une garantie aux investissementscontre les risques accidentels.

    Quels sont les types de produitsqui sont proposs aujourdhuipar les compagnies dassurancesaux entreprises marocaines ?Le secteur des assurances au Maroc offredes couvertures la majorit des risques

    auxquels sexposent les entreprises. ceteffet, les compagnies dassurance offrentdes produits pour dabord protger les lo-caux et les matriels via des garanties quicouvrent les vnements incendie, dgtdes eaux, vnements naturels, vol outentative de vol Dautres produits das-surance permettent de protger la res-ponsabilit des entreprises, tout dabordvis--vis des clients. titre dexempleexemple, l'assurance joue en cas de d-faut de scurit des produits de lentre-

    prise, ensuite vis--vis des salaris,puisque le code du travail pose le prin-cipe dune obligation gnrale de scurit la charge de lentreprise. Enfin, elle jouevis--vis des tiers, par exemple en casdatteinte lenvironnement. Les pro-duits des compagnies dassurance des-tination des entreprises permettent ga-lement de protger le transport via unproduit tel que lAssurance transport demarchandise, les salaris de lentreprise travers des produits tels que la Retraite,prvoyance, qui intgre le dcs, linvali-dit et la sant et enfin, les projets deconstruction via des produits tels que lestous risques chantiers et tous risquesmontage.

    Quelle a t lvolution dusegment assurance pour lesentreprises ces derniresannes ?Le march des assurances ne dispose pasde chiffres par segment entreprises etparticuliers. Cependant, on peut estimercelui des entreprises 11 MMDH, soit42% du chiffre daffaires global, avec uneprogression moyenne de 5% depuis2009, contre 12% en 2007 et 2008.

    Comment voyez-vous lavenirdans ce march ?Dans plusieurs pays, le dveloppement dumarch des assurances, notamment celuirelatif aux entreprises, est d essentielle-ment linstauration des couvertures das-surance obligatoires. cet effet, le contrat-programme sign entre le secteur et lespouvoirs publics prvoit llargissement descouvertures obligatoires : la responsabilitdes tablissements relevant du public, las-surance tous risques chantier et la respon-sabilit civile dcennale.

    Les PME et TPE, qui reprsen-tent 90 % dutissu cono-mique, sontpeu ou assu-res.

  • LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 15 JUILLET 2013

    Spcial Assurance33

    Notre prioritest de dvelop-per plus deproximit avecnos clients et deleur apporterdes services forte valeurajoute.

    gique produit une logique client, int-grant la pro-activit face ses diff-rentes attentes, en valorisant toutefoisla proximit gographique et relation-nelle quapporte notre rseau dagents. Aujourdhui, CNIA Saada dispose du 1errseau dagents exclusifs sur le territoiremarocain. Avec prs de 400 agences,CNIA Saada veille ainsi apporter dessolutions concrtes et adaptes aux exi-gences de ses clients, dans plus de 100villes. Notre compagnie dispose gale-ment dun rseau de plus de 150 cour-tiers partenaires avec lesquels nous tra-vaillons aussi pour la satisfaction denotre clientle commune. En compl-ment ces canaux historiques et dans le

    cadre de sa stratgie multi-canal, CNIASaada, a t la premire compagnie lancer un site web marchand dans lesecteur des assurances au Maroc.Ce service permet la souscription enligne notamment de lassurance auto-mobile pour lensemble des clientsconnects via le WEB. Il est certes utiliscomme canal de vente, mais intervientgalement dans notre approche cross-canal, donnant la possibilit un pros-

    sinistres, une optimisation de la rassu-rance et une matrise des frais gnrauxet des frais dacquisitions. CNIA SaadaAssurance, sinscrit parfaitement danscette stratgie.Le rsultat technique net sest amlior,pour la deuxime anne conscutive, enenregistrant une augmentation de 57%en 2012, passant de -121 MDH en 2011 -52 MDH.Cette progression rsulte des rformesmenes par le management en termesde gestion des oprations dassuranceainsi que dune bonne matrise des fraisgnraux.

    Comment sannonce votre acti-vit au premier semestre delanne et quelles sont vos pers-pectives pour 2013 ?Malgr un contexte conomique diffi-cile, nous ralisons un bon dbut dan-ne, conforme nos objectifs. Noussommes confiants pour les mois venir,pour plusieurs raisons.Tout dabord, le march est structurelle-ment porteur de potentialits en matiredassurance IARD. De plus le secteursera port par le contrat programme,dont les premires assurances obliga-toires TRC et RC Dcennale verront lejour dans les prochains mois. Dautrepart, nous maintenons notre leadershipen matire de prestations de service, no-tamment en termes de dlais de rgle-ment en auto et en sant et en termesdindemnisation rapide. Enfin, nouscomptons mettre en place dans les pro-chaines semaines des volutions struc-turantes qui devraient encore mieuxnous positionner sur le march.

    pect de finaliser sa dmarche sur le webpar une concrtisation chez lun de nosagents. Sur ce canal distance, nous d-ployons aussi une stratgie de commu-nication digitale, qui nous permet denous diffrencier sur le march. En faitle site e-commerce, marchand par na-ture, est aussi dploy comme un site decommunication et dchanges avec nosclients et prospects. Avec en supplment, lapplication CNIASaada Mobile, disponible sur Applestore et Android market, CNIA Saadaconfirme sa volont de proximit avecsa clientle et assoit ainsi son position-nement dacteur innovant sur le marchmarocain.

    Quels sont les pers-pectives du secteur delassurance, dans uncontexte de baisse dumarch boursier ? Avec la baisse des revenus fi-nanciers, les compagniesdassurance nont pas d'au-tre choix que de se concen-trer sur la partie haute ducompte de rsultats, savoirle rsultat technique.

    Avec des baisses du march boursier deplus de 13% durant deux annes cons-cutives, les compagnies dassurance nepeuvent plus axer leur rentabilit uni-quement sur le rsultat financier. Noussommes loin des priodes o la Boursefaisait du 30% de rendement ! Au-jourdhui, il faut absolument tendre verslquilibre du rsultat technique et avoirun ratio combin bien infrieur 100.Ceci implique une meilleure gestion des

    Les CO : Quelle est aujourdhuile positionnement de CNIASaada ? Mehdi Tazi : CNIA Saada Assuranceest aujourdhui le 4e acteur du marchde lassurance et le 1er assureur non-vieen tant leader sur lauto, le transport etla sant. Lexpertise que CNIA Saada adveloppe et les comptences de nosquipes nous permettent aujourdhuidoffrir des produits adapts aux besoinsdes particuliers et des professionnels etde rpondre aux exigences de nosclients entreprises et industriels. ChezCNIA Saada Assurance, nous nous enga-geons trouver une solution aux diff-rentes situations exposes par nosclients et prospects. Pour atteindre ce ni-veau dexigence, linnovation fait partieintgrante de notre quotidien : cette in-novation concerne les produits et ser-vices, mais aussi toute activit qui nouspermettra de renforcer la satisfaction denotre clientle.

    La concurrence est de plus enplus dure, avec la multiplicationdes canaux utiliss aujourd'huipar les assureurs. Quelle est, endtail, la stratgie de CNIASaada pour gagner la clientle ?Dans un march fortement concurren-tiel, il est important de dvelopper etdasseoir une stratgie multi-canal pourplus de proximit avec nos clients etpour leur apporter des services fortevaleur ajoute. Lobjectif est de permettre aux prospectset aux clients d'entrer en contact avecnotre compagnie par le biais du canalqui les agre. Nous passons dune lo-

    Il est important de dvelopper unestratgie multi-canal

    MehdiTAZIDirecteur gnral de CNIA Saada.

    CNIA Saada Assurance est,aujourdhui, le 1erassureur non-vie etle 4e acteur du mar-ch de lassurance.

  • 1920-2122-23242526-2728-293031323334